Duel de maîtres^
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Re: Duel de maîtres^
coucou! wahou...que dire sinon comme mon illustre predecesseur Johel que cette histoire mériterait d'être montrée à Bruno, franchement tu nous livres ici un personnage des plus passionnant avec ce Sheperd (bon d'accord, il n'est pas du tout du tout gentil mais il est super bien cerné!)
Tu mènes un DUEL extra entre ces deux êtres si sûrs d'eux-même, si fiers de leurs talents respectifs. Le portrait de Sheperd au début nous trace les grandes lignes de cet esprit aussi dérangé que sensé (quel paradoxe! )
Face à lui, la réaction de Jane est magistrale: il tente de maintenir ce calme olympien qui lui est si coutumier mais en s'en prenant à LIsbon, Sheperd s'en est pris à son équilibre, d'où la confusion qui en découle.
"D'apparence stoïque, Sheperd n'avait qu'à regarder dans les yeux du mentaliste pour y voir la détresse dans laquelle il l'avait plongé. Ses yeux bleus comme l'océan n'était à présent qu'obscurité."
Et que dire enfin de la manière dont tu présentes la voie houleuse de Lisbon..en effet, Jane demeure le personnage tragique du show dans la série alors que la jeune femme pourrait tout aussi bien être porteuse du ton dramatique. J'aime bcp aussi la foi (quel autre mot employer) que jane place en la force de son équipière: "vous n'arriverez pas à la briser": un comble pour cet homme qui ne croit en rien ni en personne...
Belle pirouette aussi que celle qui consiste à metre RJ sur la tapis: en effet ce monstre peut-il éprouver la moindre culpabilité? ressemble-t-il un peu à ce Carter que Jane a tué dans le centre commercial (fin saison 3) et qui voulait soi-disant, se retirer du circuit?
enfin, Sheperd serait partisan de la théorie "Jisbon" (je l'aime bien finalement ): il est doublement sadique, s'en prendre à Lisbon pour l'aider à affronter ses démons? Tu parles...
Quelle belle idée de la par de l'auteur que tu es...
ah...Lorelei: tu as même su réutiliser l'aventure avec la belle brune en lui octroyant une importance inattendue: Lorlei a réveillé les sens de Jane, lui permettant ainsi de resonger aux femmes de manière différente...beau point de vue!
"Elle était la seule constante stable dans sa vie et le risque de la blesser était bien trop grand. Pour elle, pour lui, il refoulait ses sentiments aussi loin que possible mais comme venait de le lui rappeler Sheperd, ils étaient bel et bien présents" --> ce passage est SUBLIME!
Voilà exactement la façon dont je ferais évoluer la relation jane/Lisbon dans les saisons à venir.
"Un voile de tristesse prit place devant ses yeux bleux azur lorsqu'il réalisa qu'il connaissait effectivement l'agent Lisbon mais rien de Teresa, si ce n'est des choses dérisoires" --> TOUT A FAIT EXACT! En dépis de cette étroite relation qu'ils tissent au jour le jour, il manque de nombreuses pièces au puzzle "Teresa".
Bref (si je puis dire ); je suis totalement accroc à cette fic menée de façon magistrale: je suis vraiment épatée par ta maitrise de la psychologie des personnages et tu as vraiment cerné Jane tel que je l'imagine...j'ai vraiment hâte de découvrir la suite car pendant ce temps, notre pauvre Lisbon morfle...
vraiment BRAVO à toi
Tu mènes un DUEL extra entre ces deux êtres si sûrs d'eux-même, si fiers de leurs talents respectifs. Le portrait de Sheperd au début nous trace les grandes lignes de cet esprit aussi dérangé que sensé (quel paradoxe! )
Face à lui, la réaction de Jane est magistrale: il tente de maintenir ce calme olympien qui lui est si coutumier mais en s'en prenant à LIsbon, Sheperd s'en est pris à son équilibre, d'où la confusion qui en découle.
"D'apparence stoïque, Sheperd n'avait qu'à regarder dans les yeux du mentaliste pour y voir la détresse dans laquelle il l'avait plongé. Ses yeux bleus comme l'océan n'était à présent qu'obscurité."
Et que dire enfin de la manière dont tu présentes la voie houleuse de Lisbon..en effet, Jane demeure le personnage tragique du show dans la série alors que la jeune femme pourrait tout aussi bien être porteuse du ton dramatique. J'aime bcp aussi la foi (quel autre mot employer) que jane place en la force de son équipière: "vous n'arriverez pas à la briser": un comble pour cet homme qui ne croit en rien ni en personne...
Belle pirouette aussi que celle qui consiste à metre RJ sur la tapis: en effet ce monstre peut-il éprouver la moindre culpabilité? ressemble-t-il un peu à ce Carter que Jane a tué dans le centre commercial (fin saison 3) et qui voulait soi-disant, se retirer du circuit?
enfin, Sheperd serait partisan de la théorie "Jisbon" (je l'aime bien finalement ): il est doublement sadique, s'en prendre à Lisbon pour l'aider à affronter ses démons? Tu parles...
Quelle belle idée de la par de l'auteur que tu es...
ah...Lorelei: tu as même su réutiliser l'aventure avec la belle brune en lui octroyant une importance inattendue: Lorlei a réveillé les sens de Jane, lui permettant ainsi de resonger aux femmes de manière différente...beau point de vue!
"Elle était la seule constante stable dans sa vie et le risque de la blesser était bien trop grand. Pour elle, pour lui, il refoulait ses sentiments aussi loin que possible mais comme venait de le lui rappeler Sheperd, ils étaient bel et bien présents" --> ce passage est SUBLIME!
Voilà exactement la façon dont je ferais évoluer la relation jane/Lisbon dans les saisons à venir.
"Un voile de tristesse prit place devant ses yeux bleux azur lorsqu'il réalisa qu'il connaissait effectivement l'agent Lisbon mais rien de Teresa, si ce n'est des choses dérisoires" --> TOUT A FAIT EXACT! En dépis de cette étroite relation qu'ils tissent au jour le jour, il manque de nombreuses pièces au puzzle "Teresa".
Bref (si je puis dire ); je suis totalement accroc à cette fic menée de façon magistrale: je suis vraiment épatée par ta maitrise de la psychologie des personnages et tu as vraiment cerné Jane tel que je l'imagine...j'ai vraiment hâte de découvrir la suite car pendant ce temps, notre pauvre Lisbon morfle...
vraiment BRAVO à toi
Calypsoh- Inspecteur de police
- Personnage préféré : alors ça c'est dur: j'aime les gamineries de Jane, la loyauté de Lisbon; le flegme de Cho; l'humour de Rigsby et la douceur de Van Pelt!!!
Localisation : à côté de Bruno Heller pour lui tenir la main lors de la rédaction des prochains épisodes!!
Re: Duel de maîtres^
Je te remercie énormément... Je suis toute
Merci pour le commentaire et la suite est déjà écrite... Je la posterai dans la semaine .
Je suis très heureuse que tu ais relevé ce passage sur Red John car soyons honnête, je ne l'ai pas balancé innocemment. Red John a son importance dans cette fic, comme Lorelei d'ailleurs ^^ Je dois bien dire qu'elle m'énervait cette femme ( bah oui... ) mais je pense que dans la série elle a un très grand rôle à jouer dans la relation ship ou non jusbon, du coup j'ai voulu l'intégrer à la fic.Belle pirouette aussi que celle qui consiste à metre RJ sur la tapis: en effet ce monstre peut-il éprouver la moindre culpabilité? ressemble-t-il un peu à ce Carter que Jane a tué dans le centre commercial (fin saison 3) et qui voulait soi-disant, se retirer du circuit?
Merci pour le commentaire et la suite est déjà écrite... Je la posterai dans la semaine .
wickyvicky- Agent de circulation
Re: Duel de maîtres^
comment puis-je laisser un commentaire après Johel et caly
alors je dirais simplement que je plussois, ta fic est formidable, Jane affronte un adversaire de taille, Lisbon se bta avec ses démons, mais Jane aussi par la même occasion
pour finir, je dirais VLS
alors je dirais simplement que je plussois, ta fic est formidable, Jane affronte un adversaire de taille, Lisbon se bta avec ses démons, mais Jane aussi par la même occasion
pour finir, je dirais VLS
Sweetylove30- Red John
- Personnage préféré : lisbon, jane
Loisirs : lecture, ecriture
Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: Duel de maîtres^
Bon alors voilà... Je ne comptais pas poster aussi précocemment par rapport à ma dernière suite mais bon aujourd'hui c'est mon anniversaire, du coup je fais une exception !
Cela faisait plusieurs minutes qu'Elisabeth Lisbon avait fait savoir sa présence à sa fille. Plusieurs minutes que Teresa ne parlait plus, se contentant juste de regarder cette femme assise à ses côtés, se remémorant la dernière fois qu'elle l'avait vu.
Flashback
- Les mathématiques, c'est la plaie ! Se plaignit Teresa tout en laissant tomber son stylo sur le bureau.
Elle regarda son cahier encore vierge de tout écriture. Cela faisait dix minutes qu'elle lisait, relisait le problème de son livre d'école et bien qu'elle ait retourné le problème dans tous les sens, elle ne comprenait toujours pas ce qu'il fallait qu'elle fasse. Blasée, elle baissa les yeux et referma avec rage ce livre qui allait lui apporter sa plus mauvaise moyenne de l'année.
- C'est de la logique chérie, pas une plaie.
Elle souffla d'exaspération à l'entente des paroles de sa mère. Bien sûr pour elle s'était facile, Elisabeth Lisbon était une scientifique et les mathématiques étaient une évidence, contrairement pour elle.
- Pour toi peut être. Pour moi, c'est du charabia.
Le rire cristallin de sa mère lui vint jusqu'aux oreilles, un rire qui aujourd'hui l'énervait.
- Ne te moque pas de moi !
- Alors arrête de te plaindre, lui sourit-elle de toutes ses dents.
Teresa se renfrogna, ramassa son stylo et rouvrit avec rage son livre à la page du problème qu'elle devait absolument résoudre. Qu'est ce que sa mère pouvait être agaçante parfois...
- Bon allez Tess... Arrête de te prendre la tête et viens avec moi à la cuisine.
- Tu as préparé un gouter ? Demanda avec entousiasme Teresa.
Envolé le problème de mathématique, envolé son énervement contre sa mère... Elle se leva avec hâte de sa chaise et partie dans la cuisine où une douce odeur de crèpe s'échappait.
- Génial, s'exclama-t-elle tout attrapant la crème de marron et la glace à la vanille.
Elisabeth regarda sa fille s'installer à table avec les crèpes maison qu'elle venait tout juste de finir de cuir. Malgré sa taille fine et svelte, Teresa avait un appétit d'ogres et même elle, qui avait la même particularité, se demandait où sa fille stockait toute la nourriture. Elle sourit en la regardant. Teresa était vraiment son portrait, la même qu'elle physiquement et pourtant elles étaient si différentes.
Depuis son plus jeune âge Teresa était une enfant sage. Jamais de bêtises, jamais de colères, elle avait été l'enfant idéal pour tout jeune parent. Et en grandissant, rien n'avait changé. Elle était toujours la même enfant calme et sérieuse. Elisabeth avait pensé que le grin de folie qui la caractérisait elle, ferait surface chez sa fille, mais non... Elle était certes son portrait physiquement, mais pour le reste c'était tout son père. Ce côté calme, sérieux, raisonné, têtu parfois, venait de son charmant époux. Elle ne put s'empêcher de sourire en réalisant que Teresa était en réalité la fille de son père autant que ses trois garçons étaient ses fils à elle. Ils étaient plus insouciants, plus naifs, plus plaisantins et croquaient la vie à pleine dent sans se soucier des conséquences de leurs actes... Il aurait été mieux pour son mari et elle que sur leurs quatres enfants, seulement un ait hérité de son caractère fougueux mais non... Les trois petits garçons allaient les faire tourner en bourrique plus d'une fois, heureusement que Teresa serait aussi là pour les canaliser.
- T'en manges pas ?
Elisabeth sortit de ses pensées et prit place au côté de son enfant adoré. Elle croqua dans l'assiette de cette dernière et sourit.
- Crèpe à la crème de marron et une boule de glace à la vanille, tu as très bon goût ma chérie.
Elles goutèrent ensemble savourant ce moment mère fille, instant rare lorsqu'il y avait les quatres hommes de leur vie à la maison.
- Oh bon sang je vais être en retard pour le travail ma chérie, se rendit compte Elisabeth lorsqu'elle appercut l'horloge de la cuisine. Je commence à l'hôpital dans trente minutes.
Elle se leva et commença à s'activer à ranger le désordre qu'elle avait elle même causé, sous le regard amusé de Teresa qui n'avait pas bouger de sa chaise pour l'aider.
- J'ai préparé le repas pour ce soir et ton père rentre dans une heure avec les garçons. Tu finis tes devoirs avant qu'ils arrivent, d'accord ?
Teresa acquiessa en grimaçant à l'idée de devoir retourner à son problème de mathématique.
Après un baiser sur le front de son ainée, Elisabeth attrapa son sac et partit à son boulot. L'une comme l'autre ignoraient que ce moment d'intimité entre elle deux serait leur dernier.
Fin du flashback
Teresa observa discrètement sa mère. Un tee shirt noir, une jupe longue rouge, ses cheveux remontés en une queue de cheval d'où s'échappaient quelques mèches rebelles, sa mère était comme dans ses souvenirs, comme la dernière fois où elle l'avait eu l'occasion de lui parler.
- Quoi ? Demanda Elisabeth qui sentait le regard perçant de sa fille.
- Tu n'as pas changé, sourit-elle. Tu n'as pas vieilli.
Cette constatation était étrange. Effectivement elle n'avait pas vieilli par rapport à la dernière fois où elle l'avait vu; sa mère était âgée d'une trentaine d'années. Tout comme elle à présent.
- Si on sortait dans la rue et que les gens pouvaient me voir, on nous prendrait pour des jumelles, plaisanta Elisabeth.
Un timide sourire étira ses lèvres. Elle avait toujours su être le portrait de sa mère, sa famille lui rappelant sans cesse, mais elle n'avait jamais réalisé à tel point c'était la vérité. La seule différence résidait dans leurs yeux. Ceux d'Elisabeth pétillait de malice, de vie, tandis que les siens étaient sombres.
- Pourquoi es-tu ici ?
La question sortit soudainement, sans qu'elle est le temps de réaliser que ces mots passaient la barrière de sa bouche.
- Tu m'as fait venir alors à toi de me le dire, sourit Elisabeth avec malice. Mais avant d'arriver à cette question Tess, il y en a une autre que tu devrais te poser.
Teresa tenta de se remettre les idées en place mais cet endroit peu accueillant et se sachant délirante, vu qu'elle parlait à une personne morte depuis des années, ne l'aidait pas vraiment à se concentrer convenablement.
- Comment... Comment je peux te voir ? Demanda-t-elle en un souffle, cette question devenant une évidence à l'instant où elle franchit ses lèvres.
Le sourire d'Elisabeth s'agrandit. Bien qu'épuisée et diminuée, Teresa resta elle même; une femme forte et déterminée.
De ses yeux verts émeraudes, elle lui désigna sa tête.
Obéissant docilement à l'ordre implicite implicite, Teresa posa sa main sur son front. Ce geste lui arracha une grimace de douleurs. Instinctivement elle regarda sa main et ce qu'elle vit ne lui plu guère; du liquide rouge s'échappait de sa paume et de toute évidence la plaie devait être assez profonde pour ne pas avoir déjà coagulé mais surtout pour lui provoquer une hallucination.
- Je dois avoir un traumatisme crânien.
- Déchire un bout de ta chemise Tess et tu t'en sers pour faire compression. Prend donc le bas pour que le tissus soit le plus propre possible. Je n'aimerai pas que tu infectes la plaie.
Un petit rire s'échappa de ses lèvres, rire qui ne perça pas inaperçu.
- Ce n'est pas drôle Teresa. Ta plaie me sembles necessiter des points de sutures et ...
- Et on ne rigole pas avec les points de suture et les infections, la coupa-t-elle. Je sais maman...
Joignant le geste à la parole, elle déchira le bas de sa chemise avec le couteau qui lui avait servit à se débarasser de ses liens et appliqua le bout de tissus contre son front. Ce geste n'était pas agréable mais peu importe la douleur ressentie, elle devait absolument faire stopper le saignement.
- Cette plaie n'est pas ce qui m'inquiète le plus ma chérie. Regarde tes avants bras.
Le ton sérieux employé lui glaça le sang. Sa mère aimait rire de tout, même dans les situations qui ne s'y prêtaient pas et l'entendre parler ainsi ne lui annonçait rien de bon.
- Mais qu'est ce que..., s'exclama-t-elle après avoir relevé les manches de sa chemise.
- On t'a drogué.
Des petites traces de piqûres se trouvaient effectivement au niveau de ses plis du coude. Surprise, Teresa resta figée se contentant de regarder les petits trous dans sa chair.
Elle avait beau essayer de rassembler les souvenirs de son enlèvement et à ce qui s'était passé ensuite, elle ne vit rien. Elle n'avait aucune idée du comment et pourquoi elle se retrouvait dans une telle situation.
- Quelle la dernière chose dont tu te rapelles ma chérie ? Demanda Elisabeth, qui comprenait le trouble de sa fille.
- Je rentrais chez moi. J'ai ouvert la porte de mon appartement et je suis directement allée à la cuisine pour me faire un café. J'ai allumé la cafetière et plus rien. Le noir complet. Je me suis réveillée ici.
Elisabeth regarda attentivement son enfant. Teresa, bien qu'elle ne le montrait pas, devait être terrifiée de ne pas se souvenir des circonstances qui l'avaient amené ici. Qui ne l'aurait pas été ?
- Voyons les choses du bon côté Tess, tu n'es au moins pas seule pour faire face, et tu te retrouves avec moi. Imagine que tu es la vision de ton prof de mathématiques du collège... Là ça serait un véritable désastre.
Sa tentative d'humour echoua et le regard noir que lui porta Teresa lui rappela celui de son mari.
- Bon écoute moi. Je sais que tu as peur ma chérie mais il n'y a pas de quoi pour le moment. Tu es en vie, certes seule dans cet endroit inconnu, mais au moins il n'y a personne pour te faire du mal. La seule chose que tu peux faire c'est d'attendre que tes collègues te retrouvent, dit-elle avec conviction. Et ils te retrouveront. J'ai confiance en eux.
Teresa ne put s'empêcher de sourire. Sa mère croyait dur comme fer que son équipe arriverait à la retrouver, mais pourtant elle ignorait si ils savaient dans quelle situation elle se trouvait. Après tout, elle était rentrée chez elle et était censée être de repos ce week end. A moins que le week end ne soit passé et qu'il soit déjà lundi... C'était sa seule chance que sa disparition soit remarquée mais si c'était le cas, alors elle avait une perte de mémoire d'au moins quarante huit heures. Rien de très rassurant finalement.
- Qu'entendez-vous par "Je l'ai aidé"? Demanda Jane avec inquiétude.
Le sourire sur ses lèvres ne disparaissait pas. Au contraire il s'intensifia au mot du mentaliste. Sur tout son mode opératoire, c'était peut être son autre moment préféré après la chasse.
Comme beaucoup de personnes, Sheperd avait déjà ceder à l'appel de cet echappatoire mais contrairement aux autres jeunes de son âge, ça n'avait pas été un exutoire ou un moyen de fuir la réalité, mais plutôt une expérience de vie qu'il s'était senti obligé de faire pour "ressembler" aux autres. Cela s'était avéré plus interessant que ce qu'il avait imaginé. Etait ce l'effet que ces produits illicites procuraient ? En aucun cas... Ces expériences de jeunesse l'avaient mieux renseigné sur le mal être de certains humains et voir l'effet sur le "moi" de chacun avait fait germer dans son esprit une ébauche du tueur qu'il allait devenir.
- Je l'ai drogué, répondit-il simplement.
- Avec quoi l'avez-vous drogué ?
- Un cocktail maison. J'ai mis plusieurs années à le pofiner et bien que très instable, mon mélange s'avère plutôt efficace.
A l'entente du mot "instable" le sang de Jane se glaça une fois de plus, ce qui ne passa pas inaperçu à l'apprenti chimiste.
- Rassurez vous Patrick, Teresa n'a pas fait une overdose, se senti obligé de préciser Sheperd. Je maitrise assez mon sujet maintenant pour éviter ce genre d'erreurs regrettables.
- Pourquoi l'avoir drogué ?
- Voyons Patrick, c'est une evidence ! Sexclama-t-il. Quel meilleur moyen d'atteindre l'inconscient que la drogue ? Croyez moi, elle me remerciera quand elle en aura compris les bienfaits.
- Ne pariez pas dessus.
Le desarroi de Jane le toucha et il se décida qu'il était temps de faire un geste pour lui prouver que la femme qu'il aimait se portait bien étant donné les circonstances.
- Donnez moi un stylo et une feuille Patrick, lui ordonna Sheperd.
Bien que son instint lui disait de ne pas se laisser donner des ordres par cet homme, son coeur et son corps firent l'inverse.
A peine eut-il tendu un carnet et un stylo que l'homme bras s'en empara et inscriva quelques mots dessus.
- Tenez, lui dit-il tout en lui rendant ce que le mentaliste lui avait prêté. Dites à l'agent Van Pelt d'aller sur ce lien et vous verrez que Teresa va bien. C'est un cadeau que je vous fait... Faites en bon usage, sourit-il avec sincérité.
A suivre...
Cela faisait plusieurs minutes qu'Elisabeth Lisbon avait fait savoir sa présence à sa fille. Plusieurs minutes que Teresa ne parlait plus, se contentant juste de regarder cette femme assise à ses côtés, se remémorant la dernière fois qu'elle l'avait vu.
Flashback
- Les mathématiques, c'est la plaie ! Se plaignit Teresa tout en laissant tomber son stylo sur le bureau.
Elle regarda son cahier encore vierge de tout écriture. Cela faisait dix minutes qu'elle lisait, relisait le problème de son livre d'école et bien qu'elle ait retourné le problème dans tous les sens, elle ne comprenait toujours pas ce qu'il fallait qu'elle fasse. Blasée, elle baissa les yeux et referma avec rage ce livre qui allait lui apporter sa plus mauvaise moyenne de l'année.
- C'est de la logique chérie, pas une plaie.
Elle souffla d'exaspération à l'entente des paroles de sa mère. Bien sûr pour elle s'était facile, Elisabeth Lisbon était une scientifique et les mathématiques étaient une évidence, contrairement pour elle.
- Pour toi peut être. Pour moi, c'est du charabia.
Le rire cristallin de sa mère lui vint jusqu'aux oreilles, un rire qui aujourd'hui l'énervait.
- Ne te moque pas de moi !
- Alors arrête de te plaindre, lui sourit-elle de toutes ses dents.
Teresa se renfrogna, ramassa son stylo et rouvrit avec rage son livre à la page du problème qu'elle devait absolument résoudre. Qu'est ce que sa mère pouvait être agaçante parfois...
- Bon allez Tess... Arrête de te prendre la tête et viens avec moi à la cuisine.
- Tu as préparé un gouter ? Demanda avec entousiasme Teresa.
Envolé le problème de mathématique, envolé son énervement contre sa mère... Elle se leva avec hâte de sa chaise et partie dans la cuisine où une douce odeur de crèpe s'échappait.
- Génial, s'exclama-t-elle tout attrapant la crème de marron et la glace à la vanille.
Elisabeth regarda sa fille s'installer à table avec les crèpes maison qu'elle venait tout juste de finir de cuir. Malgré sa taille fine et svelte, Teresa avait un appétit d'ogres et même elle, qui avait la même particularité, se demandait où sa fille stockait toute la nourriture. Elle sourit en la regardant. Teresa était vraiment son portrait, la même qu'elle physiquement et pourtant elles étaient si différentes.
Depuis son plus jeune âge Teresa était une enfant sage. Jamais de bêtises, jamais de colères, elle avait été l'enfant idéal pour tout jeune parent. Et en grandissant, rien n'avait changé. Elle était toujours la même enfant calme et sérieuse. Elisabeth avait pensé que le grin de folie qui la caractérisait elle, ferait surface chez sa fille, mais non... Elle était certes son portrait physiquement, mais pour le reste c'était tout son père. Ce côté calme, sérieux, raisonné, têtu parfois, venait de son charmant époux. Elle ne put s'empêcher de sourire en réalisant que Teresa était en réalité la fille de son père autant que ses trois garçons étaient ses fils à elle. Ils étaient plus insouciants, plus naifs, plus plaisantins et croquaient la vie à pleine dent sans se soucier des conséquences de leurs actes... Il aurait été mieux pour son mari et elle que sur leurs quatres enfants, seulement un ait hérité de son caractère fougueux mais non... Les trois petits garçons allaient les faire tourner en bourrique plus d'une fois, heureusement que Teresa serait aussi là pour les canaliser.
- T'en manges pas ?
Elisabeth sortit de ses pensées et prit place au côté de son enfant adoré. Elle croqua dans l'assiette de cette dernière et sourit.
- Crèpe à la crème de marron et une boule de glace à la vanille, tu as très bon goût ma chérie.
Elles goutèrent ensemble savourant ce moment mère fille, instant rare lorsqu'il y avait les quatres hommes de leur vie à la maison.
- Oh bon sang je vais être en retard pour le travail ma chérie, se rendit compte Elisabeth lorsqu'elle appercut l'horloge de la cuisine. Je commence à l'hôpital dans trente minutes.
Elle se leva et commença à s'activer à ranger le désordre qu'elle avait elle même causé, sous le regard amusé de Teresa qui n'avait pas bouger de sa chaise pour l'aider.
- J'ai préparé le repas pour ce soir et ton père rentre dans une heure avec les garçons. Tu finis tes devoirs avant qu'ils arrivent, d'accord ?
Teresa acquiessa en grimaçant à l'idée de devoir retourner à son problème de mathématique.
Après un baiser sur le front de son ainée, Elisabeth attrapa son sac et partit à son boulot. L'une comme l'autre ignoraient que ce moment d'intimité entre elle deux serait leur dernier.
Fin du flashback
Teresa observa discrètement sa mère. Un tee shirt noir, une jupe longue rouge, ses cheveux remontés en une queue de cheval d'où s'échappaient quelques mèches rebelles, sa mère était comme dans ses souvenirs, comme la dernière fois où elle l'avait eu l'occasion de lui parler.
- Quoi ? Demanda Elisabeth qui sentait le regard perçant de sa fille.
- Tu n'as pas changé, sourit-elle. Tu n'as pas vieilli.
Cette constatation était étrange. Effectivement elle n'avait pas vieilli par rapport à la dernière fois où elle l'avait vu; sa mère était âgée d'une trentaine d'années. Tout comme elle à présent.
- Si on sortait dans la rue et que les gens pouvaient me voir, on nous prendrait pour des jumelles, plaisanta Elisabeth.
Un timide sourire étira ses lèvres. Elle avait toujours su être le portrait de sa mère, sa famille lui rappelant sans cesse, mais elle n'avait jamais réalisé à tel point c'était la vérité. La seule différence résidait dans leurs yeux. Ceux d'Elisabeth pétillait de malice, de vie, tandis que les siens étaient sombres.
- Pourquoi es-tu ici ?
La question sortit soudainement, sans qu'elle est le temps de réaliser que ces mots passaient la barrière de sa bouche.
- Tu m'as fait venir alors à toi de me le dire, sourit Elisabeth avec malice. Mais avant d'arriver à cette question Tess, il y en a une autre que tu devrais te poser.
Teresa tenta de se remettre les idées en place mais cet endroit peu accueillant et se sachant délirante, vu qu'elle parlait à une personne morte depuis des années, ne l'aidait pas vraiment à se concentrer convenablement.
- Comment... Comment je peux te voir ? Demanda-t-elle en un souffle, cette question devenant une évidence à l'instant où elle franchit ses lèvres.
Le sourire d'Elisabeth s'agrandit. Bien qu'épuisée et diminuée, Teresa resta elle même; une femme forte et déterminée.
De ses yeux verts émeraudes, elle lui désigna sa tête.
Obéissant docilement à l'ordre implicite implicite, Teresa posa sa main sur son front. Ce geste lui arracha une grimace de douleurs. Instinctivement elle regarda sa main et ce qu'elle vit ne lui plu guère; du liquide rouge s'échappait de sa paume et de toute évidence la plaie devait être assez profonde pour ne pas avoir déjà coagulé mais surtout pour lui provoquer une hallucination.
- Je dois avoir un traumatisme crânien.
- Déchire un bout de ta chemise Tess et tu t'en sers pour faire compression. Prend donc le bas pour que le tissus soit le plus propre possible. Je n'aimerai pas que tu infectes la plaie.
Un petit rire s'échappa de ses lèvres, rire qui ne perça pas inaperçu.
- Ce n'est pas drôle Teresa. Ta plaie me sembles necessiter des points de sutures et ...
- Et on ne rigole pas avec les points de suture et les infections, la coupa-t-elle. Je sais maman...
Joignant le geste à la parole, elle déchira le bas de sa chemise avec le couteau qui lui avait servit à se débarasser de ses liens et appliqua le bout de tissus contre son front. Ce geste n'était pas agréable mais peu importe la douleur ressentie, elle devait absolument faire stopper le saignement.
- Cette plaie n'est pas ce qui m'inquiète le plus ma chérie. Regarde tes avants bras.
Le ton sérieux employé lui glaça le sang. Sa mère aimait rire de tout, même dans les situations qui ne s'y prêtaient pas et l'entendre parler ainsi ne lui annonçait rien de bon.
- Mais qu'est ce que..., s'exclama-t-elle après avoir relevé les manches de sa chemise.
- On t'a drogué.
Des petites traces de piqûres se trouvaient effectivement au niveau de ses plis du coude. Surprise, Teresa resta figée se contentant de regarder les petits trous dans sa chair.
Elle avait beau essayer de rassembler les souvenirs de son enlèvement et à ce qui s'était passé ensuite, elle ne vit rien. Elle n'avait aucune idée du comment et pourquoi elle se retrouvait dans une telle situation.
- Quelle la dernière chose dont tu te rapelles ma chérie ? Demanda Elisabeth, qui comprenait le trouble de sa fille.
- Je rentrais chez moi. J'ai ouvert la porte de mon appartement et je suis directement allée à la cuisine pour me faire un café. J'ai allumé la cafetière et plus rien. Le noir complet. Je me suis réveillée ici.
Elisabeth regarda attentivement son enfant. Teresa, bien qu'elle ne le montrait pas, devait être terrifiée de ne pas se souvenir des circonstances qui l'avaient amené ici. Qui ne l'aurait pas été ?
- Voyons les choses du bon côté Tess, tu n'es au moins pas seule pour faire face, et tu te retrouves avec moi. Imagine que tu es la vision de ton prof de mathématiques du collège... Là ça serait un véritable désastre.
Sa tentative d'humour echoua et le regard noir que lui porta Teresa lui rappela celui de son mari.
- Bon écoute moi. Je sais que tu as peur ma chérie mais il n'y a pas de quoi pour le moment. Tu es en vie, certes seule dans cet endroit inconnu, mais au moins il n'y a personne pour te faire du mal. La seule chose que tu peux faire c'est d'attendre que tes collègues te retrouvent, dit-elle avec conviction. Et ils te retrouveront. J'ai confiance en eux.
Teresa ne put s'empêcher de sourire. Sa mère croyait dur comme fer que son équipe arriverait à la retrouver, mais pourtant elle ignorait si ils savaient dans quelle situation elle se trouvait. Après tout, elle était rentrée chez elle et était censée être de repos ce week end. A moins que le week end ne soit passé et qu'il soit déjà lundi... C'était sa seule chance que sa disparition soit remarquée mais si c'était le cas, alors elle avait une perte de mémoire d'au moins quarante huit heures. Rien de très rassurant finalement.
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- Qu'entendez-vous par "Je l'ai aidé"? Demanda Jane avec inquiétude.
Le sourire sur ses lèvres ne disparaissait pas. Au contraire il s'intensifia au mot du mentaliste. Sur tout son mode opératoire, c'était peut être son autre moment préféré après la chasse.
Comme beaucoup de personnes, Sheperd avait déjà ceder à l'appel de cet echappatoire mais contrairement aux autres jeunes de son âge, ça n'avait pas été un exutoire ou un moyen de fuir la réalité, mais plutôt une expérience de vie qu'il s'était senti obligé de faire pour "ressembler" aux autres. Cela s'était avéré plus interessant que ce qu'il avait imaginé. Etait ce l'effet que ces produits illicites procuraient ? En aucun cas... Ces expériences de jeunesse l'avaient mieux renseigné sur le mal être de certains humains et voir l'effet sur le "moi" de chacun avait fait germer dans son esprit une ébauche du tueur qu'il allait devenir.
- Je l'ai drogué, répondit-il simplement.
- Avec quoi l'avez-vous drogué ?
- Un cocktail maison. J'ai mis plusieurs années à le pofiner et bien que très instable, mon mélange s'avère plutôt efficace.
A l'entente du mot "instable" le sang de Jane se glaça une fois de plus, ce qui ne passa pas inaperçu à l'apprenti chimiste.
- Rassurez vous Patrick, Teresa n'a pas fait une overdose, se senti obligé de préciser Sheperd. Je maitrise assez mon sujet maintenant pour éviter ce genre d'erreurs regrettables.
- Pourquoi l'avoir drogué ?
- Voyons Patrick, c'est une evidence ! Sexclama-t-il. Quel meilleur moyen d'atteindre l'inconscient que la drogue ? Croyez moi, elle me remerciera quand elle en aura compris les bienfaits.
- Ne pariez pas dessus.
Le desarroi de Jane le toucha et il se décida qu'il était temps de faire un geste pour lui prouver que la femme qu'il aimait se portait bien étant donné les circonstances.
- Donnez moi un stylo et une feuille Patrick, lui ordonna Sheperd.
Bien que son instint lui disait de ne pas se laisser donner des ordres par cet homme, son coeur et son corps firent l'inverse.
A peine eut-il tendu un carnet et un stylo que l'homme bras s'en empara et inscriva quelques mots dessus.
- Tenez, lui dit-il tout en lui rendant ce que le mentaliste lui avait prêté. Dites à l'agent Van Pelt d'aller sur ce lien et vous verrez que Teresa va bien. C'est un cadeau que je vous fait... Faites en bon usage, sourit-il avec sincérité.
A suivre...
wickyvicky- Agent de circulation
Re: Duel de maîtres^
D'abord bon anniversaire...Tu es un bébé et pour cette suite.
Ce flashback est plein de tendresse et d'émotion, qui oscille entre l'amour maternel et l'amour filial. Quelle idée que de raconter les derniers moments entre Lisbon et sa mère
Maintenant quel effet va produire la drogue, Lisbon pourra t-elle faire face aux souvenirs douloureux qui vont resurgir ?
Quand à la confrontation Jane / Sheperd, j'ai l'impression que le consultant est en train de perdre. Le tueur l'a touché, il s'en amuse. Ou veux t-il en venir ?
Une histoire passionnante, dont je vais guetter la suite avec impatience
Ce flashback est plein de tendresse et d'émotion, qui oscille entre l'amour maternel et l'amour filial. Quelle idée que de raconter les derniers moments entre Lisbon et sa mère
Maintenant quel effet va produire la drogue, Lisbon pourra t-elle faire face aux souvenirs douloureux qui vont resurgir ?
Quand à la confrontation Jane / Sheperd, j'ai l'impression que le consultant est en train de perdre. Le tueur l'a touché, il s'en amuse. Ou veux t-il en venir ?
Une histoire passionnante, dont je vais guetter la suite avec impatience
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: Duel de maîtres^
BON ANNIVERSAIRE CHERE WICKY!!!!
mais c'est toi qui nous fais un super cadeau en postant cette suite tant attendue , merci!
Tout le souvenir de Lisbon enfant avec sa mère est très très beau :
"Les mathématiques, c'est la plaie ! Se plaignit Teresa tout en laissant tomber son stylo sur le bureau.": --> en tant que littéraire qui a ramé pendant des années devant une logique qui m'échappait sans cesse dans les problèmes de Maths, je ne peux que dire la même chose!!!
Sinon j'ai bien aimé la façon dont tu nous dépeins Elizabeth, de toute évidence plus malicieuse et coquine que ne l'est sa sage Térésa: tu as parfaitement exploité l'info donnée par Walter Mashburn dans la saison 3, à savoir que maman Lisbon était infirmière, bravo
Le portrait que tu fais du père de Lisbon est aussi très crédible car on sait que ce brave homme a en fait chuté après la disparition de sa tendre épouse.
Enfin tu nous donnes une bonne explication de cette halucination qui assaille notre pauvre Lisbon: traumatisme crânien et drogue, pas étonnant qu'elle voie flou!
La foi qu'Elizabeth met en l'équipe de sa fille est finalement la transcription de l'espoir de Lisbon, quelle jolie manière de nous faire explorer l'inconscient de notre héroïne.
Puis tu nous ramènes au CBI où la prétendue humanité de Sheperd est surprenante : veut-il vraiment rassurer l'équipe en montrant Lisbon vivante (je suppose que le lien internet mène à une vidéo filmant la jeune femme enfermée ) ou tient-il simplement à quantifier les réactions de Jane?
Bref, encore un chapitre rondement mené, bravo!
Merci d'avoir posté si vite et encore bon anniversaire; profite bien de ta journée
mais c'est toi qui nous fais un super cadeau en postant cette suite tant attendue , merci!
Tout le souvenir de Lisbon enfant avec sa mère est très très beau :
"Les mathématiques, c'est la plaie ! Se plaignit Teresa tout en laissant tomber son stylo sur le bureau.": --> en tant que littéraire qui a ramé pendant des années devant une logique qui m'échappait sans cesse dans les problèmes de Maths, je ne peux que dire la même chose!!!
Sinon j'ai bien aimé la façon dont tu nous dépeins Elizabeth, de toute évidence plus malicieuse et coquine que ne l'est sa sage Térésa: tu as parfaitement exploité l'info donnée par Walter Mashburn dans la saison 3, à savoir que maman Lisbon était infirmière, bravo
Le portrait que tu fais du père de Lisbon est aussi très crédible car on sait que ce brave homme a en fait chuté après la disparition de sa tendre épouse.
Enfin tu nous donnes une bonne explication de cette halucination qui assaille notre pauvre Lisbon: traumatisme crânien et drogue, pas étonnant qu'elle voie flou!
La foi qu'Elizabeth met en l'équipe de sa fille est finalement la transcription de l'espoir de Lisbon, quelle jolie manière de nous faire explorer l'inconscient de notre héroïne.
Puis tu nous ramènes au CBI où la prétendue humanité de Sheperd est surprenante : veut-il vraiment rassurer l'équipe en montrant Lisbon vivante (je suppose que le lien internet mène à une vidéo filmant la jeune femme enfermée ) ou tient-il simplement à quantifier les réactions de Jane?
Bref, encore un chapitre rondement mené, bravo!
Merci d'avoir posté si vite et encore bon anniversaire; profite bien de ta journée
Calypsoh- Inspecteur de police
- Personnage préféré : alors ça c'est dur: j'aime les gamineries de Jane, la loyauté de Lisbon; le flegme de Cho; l'humour de Rigsby et la douceur de Van Pelt!!!
Localisation : à côté de Bruno Heller pour lui tenir la main lors de la rédaction des prochains épisodes!!
Re: Duel de maîtres^
Je passe encore après les autres, mais comme Johel et caly
Et pour ce qui est de ton chapitre, ce petit souvenir des derniers moments de Lisbon avec sa maman étaient mignon et triste à la fois. J'étais à fond dedans, c'était marrant de voir que Lisbon est comme tous le monde, elle aime pas les maths
Mais après, quand j'ai lu que c'était la dernière fois qu'elle avait vu sa mère, ça m'a rendu triste pour elle
Il est clair qu'entre le coup à la tête et les drogues, avoir des hallucinations est normal, mais j'espère que ça va lui passer, sinon elle a vraiment de quoi s'inquiéter
Le pauvre Jane, lui toujours si fort face aux suspects, face à ce Sheperd il n'en mène pas large.
Son attachement à Lisbon ne l'aide pas dans ce cas, il est bien trop proche de la 'victime'
Et d'apprendre qu'elle a été droguée, ça ne l'en inquiète que plus
Je me doute que Sheperd ne lui a pas donné l'adresse où il retient Lisbon, mais peut-être un lieu où ils trouveront, je sais pas moi, une vidéo en temps réel qui pourra leur permettre de voir Lisbon, histoire de les narguer un peu plus
Cette histoire est vraiment bien écrite, prenante et il me tarde de lire la suite
Et pour ce qui est de ton chapitre, ce petit souvenir des derniers moments de Lisbon avec sa maman étaient mignon et triste à la fois. J'étais à fond dedans, c'était marrant de voir que Lisbon est comme tous le monde, elle aime pas les maths
Mais après, quand j'ai lu que c'était la dernière fois qu'elle avait vu sa mère, ça m'a rendu triste pour elle
Il est clair qu'entre le coup à la tête et les drogues, avoir des hallucinations est normal, mais j'espère que ça va lui passer, sinon elle a vraiment de quoi s'inquiéter
Le pauvre Jane, lui toujours si fort face aux suspects, face à ce Sheperd il n'en mène pas large.
Son attachement à Lisbon ne l'aide pas dans ce cas, il est bien trop proche de la 'victime'
Et d'apprendre qu'elle a été droguée, ça ne l'en inquiète que plus
Je me doute que Sheperd ne lui a pas donné l'adresse où il retient Lisbon, mais peut-être un lieu où ils trouveront, je sais pas moi, une vidéo en temps réel qui pourra leur permettre de voir Lisbon, histoire de les narguer un peu plus
Cette histoire est vraiment bien écrite, prenante et il me tarde de lire la suite
Sweetylove30- Red John
- Personnage préféré : lisbon, jane
Loisirs : lecture, ecriture
Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: Duel de maîtres^
Etant une matheuse dans l'âme, j'ai toujours plaind les littéraires ! lolen tant que littéraire qui a ramé pendant des années devant une logique qui m'échappait sans cesse dans les problèmes de Maths, je ne peux que dire la même chose!
Trop fort car sérieux c'est une pure coincidence !!!! mdrrrrrrr Là je suis fière de mon coup ! loltu as parfaitement exploité l'info donnée par Walter Mashburn dans la saison 3, à savoir que maman Lisbon était infirmière,
Merci !!!! Je dois dire que c'est tout l'intérêt de l'hallucination .La foi qu'Elizabeth met en l'équipe de sa fille est finalement la transcription de l'espoir de Lisbon, quelle jolie manière de nous faire explorer l'inconscient de notre héroïne
J'ai bossé cette aprem alors bon... J'ai profité au boulot ! lolprofite bien de ta journée
Je constate que tu es aussi tordue que moi... Ca fait plaisirune vidéo en temps réel qui pourra leur permettre de voir Lisbon, histoire de les narguer un peu plus
Merci pour vos commentaires !!!!!!!!!!!!!!!!! Ca me donne le sourire !
wickyvicky- Agent de circulation
Re: Duel de maîtres^
wickyvicky a écrit:
Je constate que tu es aussi tordue que moi... Ca fait plaisir
il ne faut pas oublier que je suis la Grande Prêtresse du Sadisme et de la Pervertion
Sweetylove30- Red John
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Re: Duel de maîtres^
Je l'ignorais mais maintenant j'en suis informée... J'espère donc ne pas te décevoir dans ce registre mais à ce qui parait, je me défend pas mal aussi...
wickyvicky- Agent de circulation
Re: Duel de maîtres^
alors je te nomme mon bras droit officiel, bienvenue à toi ô grande sadique
Sweetylove30- Red John
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Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: Duel de maîtres^
Désolée mais la suite arrive soit demain ou lundi.
Je comptais poster vendredi mais j'ai eu du mal à écrire ce chapitre notamment pour la formulation des phrases mais aussi par manque de temps... Mais promis la suite dans plus tard 2 jours.
Je comptais poster vendredi mais j'ai eu du mal à écrire ce chapitre notamment pour la formulation des phrases mais aussi par manque de temps... Mais promis la suite dans plus tard 2 jours.
wickyvicky- Agent de circulation
Re: Duel de maîtres^
prends le temps qu'il te faudra, je serais mal placé pour t'embêter sur les délais
Sweetylove30- Red John
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Re: Duel de maîtres^
Elle fixait le plafond depuis plusieurs minutes. Non pas que ce dernier était fascinant, après tout ce n'était qu'un plafond sombre et humide, aucune tâche ressemblant à Elvis ne s'y trouvait, et pourtant elle n'arrivait pas à y détacher ses magnifiques yeux verts émeraudes. Elle avait tenté de retrouver sa mémoire, depuis son agression dans sa cuisine jusqu'au moment où elle avait reprit connaissance, mais rien. Malgrés ses tentatives elle n'arrivait à rien. Aucun souvenir du qui, où, pourquoi, comment. Que du brouillard, du noir. Finalement elle avait cessé de lutter pour retrouver ses souvenirs manquants. A quoi cela servait-il de remuer le couteau dans la plaie ? Après tout malgrés sa plaie au front, qui maintenant avait coagulé, ses traces de piqûres, sa peau lesée par les liens qu'elle avait défait et son hallucination, elle allait plutôt bien. Un timide sourire étira ses fines lèvres lorsqu'elle songea que la plupart des gens la penserait folle si ils savaient qu'elle s'estimait chanceuse à l'heure actuelle. Mais après tout, pourquoi ne pas voir le bon côté ? Ses contusions ne semblaient pas graves et bien que sa plaie au front l'inquiétait, elle ne saignait plus, ce qu'elle considérait comme bon signe. La chose qui ne la rassurait pourtant pas était le fait qu'elle soit droguée. Elle aurait aimé savoir ce qu'on lui avait injecter, non pas que ça l'aurait aidé dans la situation actuelle, mais au moins elle aurait su à quoi s'attendre sur les effets.
Teresa n'était pas une experte sur les drogues mais avec son travail de flic, elle avait certaine base et connaissait ainsi les grandes lignes pour chaque produit. Par exemple, elle savait que la cocaïne provoquait une euphorie, un sentiment de toute puissance et qu'elle pouvait anihiler la douleur et la fatigue, ou que l'héroïne agissait plus comme un anxiolytique puissant et provoquait une sensation d'extase, d'euphorie, état que principalement des personnes en mal être recherchaient.
Elle tentait de mettre en parallèle ses sensations avec celles que provoquaient les principales drogues. Peut être ainsi pourrait-elle deviner quel produit on lui avait injecter en intraveineux.
- C'est bizarre mais je n'ai pas l'impression d'avoir été droguée.
Teresa ne se sentait pas différentes. Si ce n'est peut être son incapacité à réfléchir correctement ou bien l'hallucination de sa mère, qui pouvaient très bien être causées par le possible traumatisme crânien, elle se sentait en pleine possession de ses moyens.
- Crois moi tu es en plein tripe, rigola Elisabeth.
Teresa ne put s'empêcher de hausser des épaules, signe qu'elle s'en fichait finalement. De toute façon elle ne pouvait rien y faire.
Ne sachant pas quoi faire d'autres, elle retourna à la contemplation du plafond. Elle tentait de trouver des tâches rigolantes, imaginer que telle tâche était un crabe ou que celle là était un homme sur une barque, jeu qu'elle trouvait amusant à faire avec les nuages lorsqu'elle était enfant, mais là elle ne voyait rien. Une tâche restait une tâche après tout. Elle pensait pouvoir s'occuper comme le faisait Jane sur son canapé mais elle avait une imagination moins débordante que celle de son consultant.
- Et si on parlait Teresa.
Sortant de sa torpeur, elle tourna sa tête vers sa mère et plongea ses magnifiques yeux verts, anormalement dilatés, dans ceux de la jeune femme qui venait de parler.
- Parler de quoi ?
- Je ne sais pas...De ta vie, dit-elle en un sourire angélique.
Cette idée ne la fit pas sourire. Teresa n'était pas contre une discussion mais l'idée de parler d'elle n'était pas une chose qui l'enchantait. De nature pudique, elle ne parlait que très peu de son passé que ce soit avec ses collègues ou amis. Non pas qu'elle en avait honte mais elle estimait que les choses qu'elle considérait comme personnelles et intimes devaient le rester. Avec ses frères c'était autre chose. Ils se voyaient de temps en temps, jamais assez à leur gout, mais leur travail, leur famille, leur vie se déroulait dans des villes différentes et il en était devenu difficile de se rassembler pour ne serait ce que se voir. Mais même lorsqu'ils étaient pourtant réunis, ils ne parlaient jamais du passé, trop douloureux pour chacun.
- Il n'y a rien d'interessant à raconter, répondit-elle sèchement.
La réponse de sa fille ne la surprit pas. Ni la réponse, ni son ton sec.
- On est bien loin de la vie que j'espérais pour toi ma chérie.
A l'entente des mots prononcés par sa mère, Teresa se radoucit.
- J'aurais tellement aimé que tu trouves un métier moins dangereux tout d'abord. Et puis que tu rencontres l'amour et que vous aillez des enfants, souffla Elisabeth tout en rêvant à une Teresa mère et mariée. Crois moi Tess, tu aurais été heureuse.
- Mais je suis heureuse, se défendit la principale interessée.
- Vraiment ?
Ces paroles la blessèrent plus qu'elle n'osait se l'avouer. Rêvait-elle parfois d'une autre vie ? S'imaginait-elle mère de deux beaux enfants avec une grande maison et un mari aimant ? Rêvait-elle parfois d'un autre métier où elle ne serait pas confrontée tous les jours au plus mauvais côté du genre humain ? Bien sûr que oui... Parfois elle aurait aimé avoir cette autre vie mais les choses ne s'étaient pas déroulées ainsi. Elle n'était pas cette mère qui faisait apprendre à son enfant comment rouler sur une bicyclette et ne le serait peut être jamais. Elle s'imaginait parfois différente mais ça ne l'empêchait pas d'être fière de ce qu'elle était : une femme forte qui rendait justice et faisait respecter la loi du mieux qu'elle pouvait.
- Ce n'est peut être pas la vie que tu as souhaité pour moi mais je suis heureuse. Je ne suis peut être pas marié avec des enfants comme toi à mon âge mais je fais un métier gratifiant.
- Ne te méprend pas ma chérie, je suis fière de toi. Mais j'avais juste espérer une vie plus tranquille. Une vie où tu ne serais pas enfermée dans cette pièce par exemple.
- Je sais, sourit timidement Teresa. Mais on ne change pas le passé.
Elisabeth sut exactement de quoi elle parlait. En faisant référence au passé, elle voulait parler de sa mort et des conséquences que cela avaient eu sur sa famille.
- Tu as le droit d'être en colère tu sais, murmura-t-elle en un sourire coupatissant.
- Je ne suis pas en colère.
Cette affirmation sonna pourtant faux.
La mort de sa mère avait été causée par un homme ivre. Ce dernier, ayant un taux d'alcoolémie fortement supérieur à la limite autorisée, n'avait pas freiné lorsque le feu était passé au rouge et avait englouti son véhicule. Elle n'avait pas souffert. "Tuée sur le coup" avait-on dit à son père. Sa perte avait profondémment bouleversée leur équilibre qui pourtant semblait indestructible. Les enfants avaient perdu une mère et leur père, une femme, une meilleure amie, l'amour de sa vie. Il ne s'en était jamais remis et avait sombré peu à peu, sans possiblité de remonter à la surface.
Teresa avait toutes les raisons d'en vouloir à cet homme qui avait prit le volant malgré son alcoolémie élevée, mais elle avait également toutes les raisons d'en vouloir à son père d'avoir sombrer lui aussi dans l'alcool, rendant ainsi leur quotidien infernal.
- La colère ne mène à rien, soutient-elle.
Elisabeth vit sa fille se renfermer et sut qu'elle ne tirerait rien de plus d'elle. Comme son mari, Teresa était butée et s'obstinait sur ses positions. Elle savait qu'elle était en colère, elle même l'étant contre son defun époux, mais le faire admettre à la jeune femme était chose impossible. A croire qu'elle avait oublié toute une partie de son enfance, une partie où elle avait été le souffre douleur de cet homme qui pourtant l'aimait plus que de raison. Il avait été horrible avec elle, plus qu'avec ses autres enfants, mais elle ne voulait pas être en colère contre lui. Pire elle comprenait ces paroles alcoolisées, ces gestes de violences et pensait apparemment les mériter. Elle était en colère et il n'y avait rien de mal à ce sentiment. Au contraire il n'y avait rien de plus humain que de vouloir hurler, crier contre cet homme qui en voulait d'être en vie.
- Il faudrait que tu vois la vérité en face Teresa. Te cacher derrière des souvenirs erronés n'est pas la bonne solution. Fais face et après tu pourras avancer sans avoir peur.
Cette phrase mit fin à la conversation. Ni l'une ni l'autre n'avaient envie de se battre sur ce sujet. Elisabeth avait fait entendre son point de vue et elle savait que malgré son entêtement à fuir son passé, ses mots feraient leur cheminement dans l'esprit de Lisbon, peut être pas maintenant ni demain, mais dans un avenir proche.
Après plusieurs minutes de silence, Elisabeth se redressa du sol et commença à étirer ses jambes. Puis après avoir lancé un regard amusé à sa fille qui ne s'était pas relevée du sol dur et froid, elle commença à chanter :
Stupéfaite, Teresa la dévisagea. Elle avait immédiatement reconnu les premières paroles de la musique préférée de sa mère et se souvint qu'elle la chantait sans arrêt en dansant dans toutes les pièces de la maison en imitant la chanteuse. A de nombreuses reprises elle l'avait accompagné dans sa folie, se dandinant également sur cette mélodie.
Elle s'arrêta de penser lorsqu'elle se sentit tirer en avant.
Ses moments de folie, comme elle les qualifiait à l'époque, avait toujours eu le don de la faire rire. Lorsqu'elles dansaient et chantaient ensemble, Teresa oubliait ses soucis quotidiens et décompressait. Et après la discussion qu'elles venaient toutes les deux d'avoir, elle était persuadée que sa mère voulait de nouveau lui faire oublier le monde extérieur. Avec un sourire radieux, Teresa laissa l'adulte et retrouva son âme de petite fille. Elle commenca également à se mouvoir au rythme de la voix radieuse d'Elisabeth et se mit elle aussi à chanter.
Elle bougeait son corps au rythme de leur voix, la partie instumentale se jouant dans sa tête. Se déhanchant de façon sensuelle, Teresa et Elisabeth dansaient de manière identique, accentuant leur timbre de voix au bon moment.
Au moment de chanter le refrain Teresa, qui s'était totalement oubliée dans la musique, mouvait son corps de façon naturelle. Elle se déhanchait au rythme du tampo, remontant ses mains le long de son corps svelte, ainsi que sa chemise déchirée. Le fin bout de tissu ne dissimilait plus grand chose de son ventre plat où trônait une large cicatrice. Ses gestes n'étaient ni trop lents, ni trop rapide. Ils étaient en parfait accord avec la musique se jouant dans sa tête, les paroles franchissant ses lèvres et la bonne humeur régnant dans son coeur.
Elisabeth se mouvait également sur leur voix mais elle n'était pas totalement absorbée par ce moment de détente. Elle regardait avec admiration sa petite fille qui était devenue une femme.
Lorsque Teresa n'était encore qu'une enfant, elle avait su qu'elle deviendrait une très belle femme. Ses grands yeux vert émeraudes, ses petites tâches de rousseur, ses cheveux qui étaient plus clairs qu'aujourd'hui ne laissaient déjà pas un seul adulte indifférent à l'époque. Bien que des années soient passées, Teresa n'avait pas perdu de sa beauté. Au contraire, son corps de femme avait tout accentué. Svelte, des rondeurs placées à l'endroit où il faut, des cheveux noirs qui refaisaient ressortir la paleur de sa peau, Teresa avait tout pour plaire à la gente masculine.
Les yeux fermés, les cheveux bougeant au rythme de son corps, Teresa se sentait vivante. Elle l'avouerait jamais mais elle adorait danser, chanter, bouger lorsqu'elle était seule chez elle. C'était un moyen de se défouler, d'oublier la pression de son travail et les horreurs auquelles elle était confrontée. Lors de ses moments, elle oubliait l'agent Lisbon et redevenait Teresa, la femme qui était féminine et qui savait être sensuelle.
Elle songea un instant à son consultant, lorsque ce dernier lui avait demandé si elle se déhanchait sur les spice girls. Elle sourit à l'idée qu'un jour il puisse la voir ainsi. Mais très vite elle oublia Jane et recommença à chanter aussi fort que possible les paroles de "like a Virgin" de Madonna.
Dès qu'il était sorti de la salle d'interrogatoire avec le petit morceau de papier qui peut être les aiderait à retrouver sa collègue et amie, Jane s'était de suite rendu auprès de Van Pelt.
Dernière arrivée dans l'équipe du CBI, la jeune femme n'allait pas énormément sur le terrain. Non pas que Teresa doutait de ses capacités mais elle avait vite remarqué les talents de la jeune femme pour l'informatique. Elle n'était pas non plus un géni dans ce domaine mais c'était elle sur l'équipe qui maîtrisait le mieux cet instrument et bien qu'elle aurait aimé passé plus de temps à l'extérieur, elle savait que son rôle était en rien inférieur à celui de ses collègues. Elle connaissait les bases de données comme personne, savait où chercher les informations manquantes et avait même quelques amis en dehors du CBI qui pouvaient leur être utiles lorsqu'il s'agissait du monde virtuel.
- Va sur cette adresse, ordonna Jane tout en tendant le petit bout de papier vers la jeune femme.
Installée confortablement sur la chaise de son bureau, Grace se connecta sur la toile et entra dans la barre de recherche l'adresse que venait de lui fournir le mentaliste.
L'écran de son ordinateur devint blanc. Un petit rectangle gris centré sur l'image lui demandait le mot de passe. Elle tapa sur le clavier de son ordinateur le mot de passe que le sociopathe avait écrit. Lorsqu'elle appuya sur "enter", l'écran devint plus sombre. Une vidéo se jouait devant eux...
- Mais c'est Lisbon, s'exclama-t-elle en se tournant vers ses collègues.
- De quand date cette vidéo ? Demanda Cho d'une voix neutre.
- C'est en direct, répondit-elle tout en pianotant sur son clavier.
Les murs et l'endroit en lui même n'était éclairé que par une faible source de lumière et bien que la qualité de la vidéo soit mauvaise, ils pouvaient voir Teresa allongée au centre de la pièce. Elle ne semblait pas trop amochée mais lorsqu'elle tourna la tête vers la caméra, apparement sans se rendre compte de sa présence, ils purent voir une méchante plaie au niveau de sa tempe.
- Est ce qu'il t'est possible de remonter à la source de cette vidéo et de voir d'où elle est émise.
Jane ne connaissait rien en informatique mais après quelques années à travailler pour la police, il avait tout de même appris certaines choses, comme le fait qu'il était possible de savoir d'où une vidéo était émise et ainsi établir un périmètre de recherche.
- J'essaye, répondit la jeune femme. Mais je n'arrive pas à remonter à la source. Il passe par différents ponts dans différents pays. Je lance tout de même le programme de recherches mais pour remonter à la source il va falloir des heures.
- J'espère qu'on l'aura fait parler d'ici là, murmura le mentaliste.
Chacun pouvait voir leur amie sur l'écran. Allongée sur le sol, la chemise déchirée, ses cheveux en bataille, Teresa remuait des lèvres comme çi elle parlait. Or elle n'avait personne à qui s'adresser.
- Est ce que c'est moi ou bien elle parle toute seule ? S'interrogea la belle rousse.
Les trois hommes de l'équipe regardèrent plus attentivement l'écran et avant que l'un d'entre eux n'ait le temps de confirmer les dires de leur collègue, Teresa se mit debout et commença à bouger.
- Elle ne parle plus là, elle danse, s'amusa Rigsby.
En effet, il pouvait voir le corps de leur patronne onduler de façon sensuelle, parfois même sexy à certains moments. Dans d'autres circonstances, Jane n'aurait pas hésiter à se vanter sur le fait d'avoir raison : Teresa Lisbon aimait danser, sans doute sur des musiques provoquantes comme les Spice Girls; mais les circonstances ne s'y prêtaient pas.
- Elle est en plein trip, dit-il sans pouvoir détacher les yeux de l'écran.
A suivre...
Teresa n'était pas une experte sur les drogues mais avec son travail de flic, elle avait certaine base et connaissait ainsi les grandes lignes pour chaque produit. Par exemple, elle savait que la cocaïne provoquait une euphorie, un sentiment de toute puissance et qu'elle pouvait anihiler la douleur et la fatigue, ou que l'héroïne agissait plus comme un anxiolytique puissant et provoquait une sensation d'extase, d'euphorie, état que principalement des personnes en mal être recherchaient.
Elle tentait de mettre en parallèle ses sensations avec celles que provoquaient les principales drogues. Peut être ainsi pourrait-elle deviner quel produit on lui avait injecter en intraveineux.
- C'est bizarre mais je n'ai pas l'impression d'avoir été droguée.
Teresa ne se sentait pas différentes. Si ce n'est peut être son incapacité à réfléchir correctement ou bien l'hallucination de sa mère, qui pouvaient très bien être causées par le possible traumatisme crânien, elle se sentait en pleine possession de ses moyens.
- Crois moi tu es en plein tripe, rigola Elisabeth.
Teresa ne put s'empêcher de hausser des épaules, signe qu'elle s'en fichait finalement. De toute façon elle ne pouvait rien y faire.
Ne sachant pas quoi faire d'autres, elle retourna à la contemplation du plafond. Elle tentait de trouver des tâches rigolantes, imaginer que telle tâche était un crabe ou que celle là était un homme sur une barque, jeu qu'elle trouvait amusant à faire avec les nuages lorsqu'elle était enfant, mais là elle ne voyait rien. Une tâche restait une tâche après tout. Elle pensait pouvoir s'occuper comme le faisait Jane sur son canapé mais elle avait une imagination moins débordante que celle de son consultant.
- Et si on parlait Teresa.
Sortant de sa torpeur, elle tourna sa tête vers sa mère et plongea ses magnifiques yeux verts, anormalement dilatés, dans ceux de la jeune femme qui venait de parler.
- Parler de quoi ?
- Je ne sais pas...De ta vie, dit-elle en un sourire angélique.
Cette idée ne la fit pas sourire. Teresa n'était pas contre une discussion mais l'idée de parler d'elle n'était pas une chose qui l'enchantait. De nature pudique, elle ne parlait que très peu de son passé que ce soit avec ses collègues ou amis. Non pas qu'elle en avait honte mais elle estimait que les choses qu'elle considérait comme personnelles et intimes devaient le rester. Avec ses frères c'était autre chose. Ils se voyaient de temps en temps, jamais assez à leur gout, mais leur travail, leur famille, leur vie se déroulait dans des villes différentes et il en était devenu difficile de se rassembler pour ne serait ce que se voir. Mais même lorsqu'ils étaient pourtant réunis, ils ne parlaient jamais du passé, trop douloureux pour chacun.
- Il n'y a rien d'interessant à raconter, répondit-elle sèchement.
La réponse de sa fille ne la surprit pas. Ni la réponse, ni son ton sec.
- On est bien loin de la vie que j'espérais pour toi ma chérie.
A l'entente des mots prononcés par sa mère, Teresa se radoucit.
- J'aurais tellement aimé que tu trouves un métier moins dangereux tout d'abord. Et puis que tu rencontres l'amour et que vous aillez des enfants, souffla Elisabeth tout en rêvant à une Teresa mère et mariée. Crois moi Tess, tu aurais été heureuse.
- Mais je suis heureuse, se défendit la principale interessée.
- Vraiment ?
Ces paroles la blessèrent plus qu'elle n'osait se l'avouer. Rêvait-elle parfois d'une autre vie ? S'imaginait-elle mère de deux beaux enfants avec une grande maison et un mari aimant ? Rêvait-elle parfois d'un autre métier où elle ne serait pas confrontée tous les jours au plus mauvais côté du genre humain ? Bien sûr que oui... Parfois elle aurait aimé avoir cette autre vie mais les choses ne s'étaient pas déroulées ainsi. Elle n'était pas cette mère qui faisait apprendre à son enfant comment rouler sur une bicyclette et ne le serait peut être jamais. Elle s'imaginait parfois différente mais ça ne l'empêchait pas d'être fière de ce qu'elle était : une femme forte qui rendait justice et faisait respecter la loi du mieux qu'elle pouvait.
- Ce n'est peut être pas la vie que tu as souhaité pour moi mais je suis heureuse. Je ne suis peut être pas marié avec des enfants comme toi à mon âge mais je fais un métier gratifiant.
- Ne te méprend pas ma chérie, je suis fière de toi. Mais j'avais juste espérer une vie plus tranquille. Une vie où tu ne serais pas enfermée dans cette pièce par exemple.
- Je sais, sourit timidement Teresa. Mais on ne change pas le passé.
Elisabeth sut exactement de quoi elle parlait. En faisant référence au passé, elle voulait parler de sa mort et des conséquences que cela avaient eu sur sa famille.
- Tu as le droit d'être en colère tu sais, murmura-t-elle en un sourire coupatissant.
- Je ne suis pas en colère.
Cette affirmation sonna pourtant faux.
La mort de sa mère avait été causée par un homme ivre. Ce dernier, ayant un taux d'alcoolémie fortement supérieur à la limite autorisée, n'avait pas freiné lorsque le feu était passé au rouge et avait englouti son véhicule. Elle n'avait pas souffert. "Tuée sur le coup" avait-on dit à son père. Sa perte avait profondémment bouleversée leur équilibre qui pourtant semblait indestructible. Les enfants avaient perdu une mère et leur père, une femme, une meilleure amie, l'amour de sa vie. Il ne s'en était jamais remis et avait sombré peu à peu, sans possiblité de remonter à la surface.
Teresa avait toutes les raisons d'en vouloir à cet homme qui avait prit le volant malgré son alcoolémie élevée, mais elle avait également toutes les raisons d'en vouloir à son père d'avoir sombrer lui aussi dans l'alcool, rendant ainsi leur quotidien infernal.
- La colère ne mène à rien, soutient-elle.
Elisabeth vit sa fille se renfermer et sut qu'elle ne tirerait rien de plus d'elle. Comme son mari, Teresa était butée et s'obstinait sur ses positions. Elle savait qu'elle était en colère, elle même l'étant contre son defun époux, mais le faire admettre à la jeune femme était chose impossible. A croire qu'elle avait oublié toute une partie de son enfance, une partie où elle avait été le souffre douleur de cet homme qui pourtant l'aimait plus que de raison. Il avait été horrible avec elle, plus qu'avec ses autres enfants, mais elle ne voulait pas être en colère contre lui. Pire elle comprenait ces paroles alcoolisées, ces gestes de violences et pensait apparemment les mériter. Elle était en colère et il n'y avait rien de mal à ce sentiment. Au contraire il n'y avait rien de plus humain que de vouloir hurler, crier contre cet homme qui en voulait d'être en vie.
- Il faudrait que tu vois la vérité en face Teresa. Te cacher derrière des souvenirs erronés n'est pas la bonne solution. Fais face et après tu pourras avancer sans avoir peur.
Cette phrase mit fin à la conversation. Ni l'une ni l'autre n'avaient envie de se battre sur ce sujet. Elisabeth avait fait entendre son point de vue et elle savait que malgré son entêtement à fuir son passé, ses mots feraient leur cheminement dans l'esprit de Lisbon, peut être pas maintenant ni demain, mais dans un avenir proche.
Après plusieurs minutes de silence, Elisabeth se redressa du sol et commença à étirer ses jambes. Puis après avoir lancé un regard amusé à sa fille qui ne s'était pas relevée du sol dur et froid, elle commença à chanter :
I made it through the wilderness / Je suis passée par la folie
Somehow I made it through / C'est comme ça je suis passée par là
Somehow I made it through / C'est comme ça je suis passée par là
Stupéfaite, Teresa la dévisagea. Elle avait immédiatement reconnu les premières paroles de la musique préférée de sa mère et se souvint qu'elle la chantait sans arrêt en dansant dans toutes les pièces de la maison en imitant la chanteuse. A de nombreuses reprises elle l'avait accompagné dans sa folie, se dandinant également sur cette mélodie.
Elle s'arrêta de penser lorsqu'elle se sentit tirer en avant.
Didn't know how lost I was / Je ne savais pas à quel point j'étais perdue
Until I found you / Jusqu'à ce que je te trouve
Until I found you / Jusqu'à ce que je te trouve
Ses moments de folie, comme elle les qualifiait à l'époque, avait toujours eu le don de la faire rire. Lorsqu'elles dansaient et chantaient ensemble, Teresa oubliait ses soucis quotidiens et décompressait. Et après la discussion qu'elles venaient toutes les deux d'avoir, elle était persuadée que sa mère voulait de nouveau lui faire oublier le monde extérieur. Avec un sourire radieux, Teresa laissa l'adulte et retrouva son âme de petite fille. Elle commenca également à se mouvoir au rythme de la voix radieuse d'Elisabeth et se mit elle aussi à chanter.
I was beat, incomplete / J'étais à moitié battue
I'd been had, I was sad and blue / J'aurais été, j'ai été triste et déprimée
But you made me feel / Mais tu m'as fait sentir
Yeah, you made me feel / Oui, tu m'as fait sentir
Shiny and new / Brillante et nouvelle
I'd been had, I was sad and blue / J'aurais été, j'ai été triste et déprimée
But you made me feel / Mais tu m'as fait sentir
Yeah, you made me feel / Oui, tu m'as fait sentir
Shiny and new / Brillante et nouvelle
Elle bougeait son corps au rythme de leur voix, la partie instumentale se jouant dans sa tête. Se déhanchant de façon sensuelle, Teresa et Elisabeth dansaient de manière identique, accentuant leur timbre de voix au bon moment.
Like a virgin / Comme une vierge
Touched for the very first time / Touchée pour la toute première fois
Like a virgin / Comme une vierge
When your heart beats next to mine / Quand ton coeur bat à côté du mien
Touched for the very first time / Touchée pour la toute première fois
Like a virgin / Comme une vierge
When your heart beats next to mine / Quand ton coeur bat à côté du mien
Au moment de chanter le refrain Teresa, qui s'était totalement oubliée dans la musique, mouvait son corps de façon naturelle. Elle se déhanchait au rythme du tampo, remontant ses mains le long de son corps svelte, ainsi que sa chemise déchirée. Le fin bout de tissu ne dissimilait plus grand chose de son ventre plat où trônait une large cicatrice. Ses gestes n'étaient ni trop lents, ni trop rapide. Ils étaient en parfait accord avec la musique se jouant dans sa tête, les paroles franchissant ses lèvres et la bonne humeur régnant dans son coeur.
Gonna give you all my love, boy / Je vais te donner tout mon amour, mon garçon
My fear is fading fast / Ma peur s'en va vite
Been saving it all for you / J'ai tout sauvé pour toi
'Cause only love can last / Car seul l'amour peut durer
My fear is fading fast / Ma peur s'en va vite
Been saving it all for you / J'ai tout sauvé pour toi
'Cause only love can last / Car seul l'amour peut durer
Elisabeth se mouvait également sur leur voix mais elle n'était pas totalement absorbée par ce moment de détente. Elle regardait avec admiration sa petite fille qui était devenue une femme.
Lorsque Teresa n'était encore qu'une enfant, elle avait su qu'elle deviendrait une très belle femme. Ses grands yeux vert émeraudes, ses petites tâches de rousseur, ses cheveux qui étaient plus clairs qu'aujourd'hui ne laissaient déjà pas un seul adulte indifférent à l'époque. Bien que des années soient passées, Teresa n'avait pas perdu de sa beauté. Au contraire, son corps de femme avait tout accentué. Svelte, des rondeurs placées à l'endroit où il faut, des cheveux noirs qui refaisaient ressortir la paleur de sa peau, Teresa avait tout pour plaire à la gente masculine.
You're so fine and you're mine / Tu es si bien et tu es à moi
Make me strong / Tu me rends forte
Yeah, you make me bold / Oui tu me rends audacieuse
Oh your love thawed out / Oh ton amour fait fondre
Oh your love thawed out / Oh ton amour fait fondre
What was scared and cold / Ce qui m'effraie et me glace
Make me strong / Tu me rends forte
Yeah, you make me bold / Oui tu me rends audacieuse
Oh your love thawed out / Oh ton amour fait fondre
Oh your love thawed out / Oh ton amour fait fondre
What was scared and cold / Ce qui m'effraie et me glace
Les yeux fermés, les cheveux bougeant au rythme de son corps, Teresa se sentait vivante. Elle l'avouerait jamais mais elle adorait danser, chanter, bouger lorsqu'elle était seule chez elle. C'était un moyen de se défouler, d'oublier la pression de son travail et les horreurs auquelles elle était confrontée. Lors de ses moments, elle oubliait l'agent Lisbon et redevenait Teresa, la femme qui était féminine et qui savait être sensuelle.
Elle songea un instant à son consultant, lorsque ce dernier lui avait demandé si elle se déhanchait sur les spice girls. Elle sourit à l'idée qu'un jour il puisse la voir ainsi. Mais très vite elle oublia Jane et recommença à chanter aussi fort que possible les paroles de "like a Virgin" de Madonna.
Like a virgin, hey / Comme une vierge, hey
Touched for the very first time / Touchée pour la toute première fois
Like a virgin / Comme une vierge
When your heart beats next to mine / Quand ton coeur bat à côté du mien
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Touched for the very first time / Touchée pour la toute première fois
Like a virgin / Comme une vierge
When your heart beats next to mine / Quand ton coeur bat à côté du mien
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Dès qu'il était sorti de la salle d'interrogatoire avec le petit morceau de papier qui peut être les aiderait à retrouver sa collègue et amie, Jane s'était de suite rendu auprès de Van Pelt.
Dernière arrivée dans l'équipe du CBI, la jeune femme n'allait pas énormément sur le terrain. Non pas que Teresa doutait de ses capacités mais elle avait vite remarqué les talents de la jeune femme pour l'informatique. Elle n'était pas non plus un géni dans ce domaine mais c'était elle sur l'équipe qui maîtrisait le mieux cet instrument et bien qu'elle aurait aimé passé plus de temps à l'extérieur, elle savait que son rôle était en rien inférieur à celui de ses collègues. Elle connaissait les bases de données comme personne, savait où chercher les informations manquantes et avait même quelques amis en dehors du CBI qui pouvaient leur être utiles lorsqu'il s'agissait du monde virtuel.
- Va sur cette adresse, ordonna Jane tout en tendant le petit bout de papier vers la jeune femme.
Installée confortablement sur la chaise de son bureau, Grace se connecta sur la toile et entra dans la barre de recherche l'adresse que venait de lui fournir le mentaliste.
L'écran de son ordinateur devint blanc. Un petit rectangle gris centré sur l'image lui demandait le mot de passe. Elle tapa sur le clavier de son ordinateur le mot de passe que le sociopathe avait écrit. Lorsqu'elle appuya sur "enter", l'écran devint plus sombre. Une vidéo se jouait devant eux...
- Mais c'est Lisbon, s'exclama-t-elle en se tournant vers ses collègues.
- De quand date cette vidéo ? Demanda Cho d'une voix neutre.
- C'est en direct, répondit-elle tout en pianotant sur son clavier.
Les murs et l'endroit en lui même n'était éclairé que par une faible source de lumière et bien que la qualité de la vidéo soit mauvaise, ils pouvaient voir Teresa allongée au centre de la pièce. Elle ne semblait pas trop amochée mais lorsqu'elle tourna la tête vers la caméra, apparement sans se rendre compte de sa présence, ils purent voir une méchante plaie au niveau de sa tempe.
- Est ce qu'il t'est possible de remonter à la source de cette vidéo et de voir d'où elle est émise.
Jane ne connaissait rien en informatique mais après quelques années à travailler pour la police, il avait tout de même appris certaines choses, comme le fait qu'il était possible de savoir d'où une vidéo était émise et ainsi établir un périmètre de recherche.
- J'essaye, répondit la jeune femme. Mais je n'arrive pas à remonter à la source. Il passe par différents ponts dans différents pays. Je lance tout de même le programme de recherches mais pour remonter à la source il va falloir des heures.
- J'espère qu'on l'aura fait parler d'ici là, murmura le mentaliste.
Chacun pouvait voir leur amie sur l'écran. Allongée sur le sol, la chemise déchirée, ses cheveux en bataille, Teresa remuait des lèvres comme çi elle parlait. Or elle n'avait personne à qui s'adresser.
- Est ce que c'est moi ou bien elle parle toute seule ? S'interrogea la belle rousse.
Les trois hommes de l'équipe regardèrent plus attentivement l'écran et avant que l'un d'entre eux n'ait le temps de confirmer les dires de leur collègue, Teresa se mit debout et commença à bouger.
- Elle ne parle plus là, elle danse, s'amusa Rigsby.
En effet, il pouvait voir le corps de leur patronne onduler de façon sensuelle, parfois même sexy à certains moments. Dans d'autres circonstances, Jane n'aurait pas hésiter à se vanter sur le fait d'avoir raison : Teresa Lisbon aimait danser, sans doute sur des musiques provoquantes comme les Spice Girls; mais les circonstances ne s'y prêtaient pas.
- Elle est en plein trip, dit-il sans pouvoir détacher les yeux de l'écran.
A suivre...
wickyvicky- Agent de circulation
Re: Duel de maîtres^
Lisbon en pleine introspection
Elle ne regrette pas ses choix de vie
On sent sa colère grandissante contre son père
Apparemment on va avoir droit à un "clash" quand elle va faire face aux violences qu'elle a subies
Malgré tout tu nous offres un moment de respiration quand elle se dandine sur Madonna
Sheperd donne à l'équipe et à Jane le moyen de voir Lisbon...et surtout ce qui va se passer quand elle va s'enfoncer plus profondément dans son "bad trip".
Vont-ils parvenir à la localiser et à la sauver ?
Ton histoire continue à être prenante
Elle ne regrette pas ses choix de vie
On sent sa colère grandissante contre son père
Apparemment on va avoir droit à un "clash" quand elle va faire face aux violences qu'elle a subies
Malgré tout tu nous offres un moment de respiration quand elle se dandine sur Madonna
Sheperd donne à l'équipe et à Jane le moyen de voir Lisbon...et surtout ce qui va se passer quand elle va s'enfoncer plus profondément dans son "bad trip".
Vont-ils parvenir à la localiser et à la sauver ?
Ton histoire continue à être prenante
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: Duel de maîtres^
je plussois tout ce qu'a dit Johel, un superbe chapitre, en quelque sorte le calme avant la tempête
me tarde de lire la suite
me tarde de lire la suite
Sweetylove30- Red John
- Personnage préféré : lisbon, jane
Loisirs : lecture, ecriture
Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: Duel de maîtres^
désolée je commence tout juste cette fic et je la trouve the GENIAL j'ai vraiment hate de la lire la suite sa me tarde vivement la suite
go jiisbonelove- Distributeur de café
- Personnage préféré : Jane Lisbone
Loisirs : lire des fic !!!
Localisation : devant mon ordi en train de lire des fics
Re: Duel de maîtres^
Je vous remercie de vos commentaires qui me font très plaisir... Voici la suite
Une heure s'était écoulée depuis qu'ils avaient vu Teresa sur la vidéo. Une heure qu'il s'était allongée dans son canapé et qu'il fixait la tâche d'Elvis sur le plafond.
Contrairement aux autres membres de l'équipe, Jane s'était isolée après quelques minutes à observer la jeune femme. Il avait l'impression de l'espionner, de violer son intimité en la regardant sur cet écran. La voir en si mauvaise posture l'empêchait de réfléchir correctement. Il était trop impliqué emotionnellement et n'arrivait plus à se concentrer comme il se doit. Alors il était parti prendre place sur son canapé et fixait le plafond.
Rigsby et Cho continuèrent leur recherche sur le passé des victimes et celui de Sheperd tandis que Grace tentait toujours de remonter à la source de la vidéo. Cette dernière continuait de jeter un oeil sur l'écran où Teresa se trouvait et il savait que si il se passait quoique ce soit, l'agent Van Pelt le leurs dirait.
Il ferma les yeux quelques minutes et se remémora son précédent entretien avec le meurtrier. Il avait décidé de ne pas retourner dans la salle d'interrogatoire après avoir vu la vidéo. Il était trop en colère, trop bouleversé pour retourner le voir. Il aurait laissé ses émotions prendre le dessus sur son côté rationnel et il ne voulait pas donné cette satisfaction à Shepard. Jusque là il avait laissé cet homme mener le jeu mais à présent il devait renverser la balance. Alors il était ici, dans ce canapé qui l'avait abrité tant de fois, et se remémorait toute leur discussion.
Il revoyait ses sourires, ses yeux pétillants de malice, son ton lorsqu'il parlait de ses victimes ou lorsqu'il lui parlait de son attachement pour l'agent Lisbon. Il étudiait chacun de ses traits, chacun de ses faciès et tentait de trouver la moindre faille. Mais il ne voyait rien.
Il se demandait pourquoi Sheperd lui avait donné ce lien. Etait ce un moyen de le torturer ? C'était ce que pensait ses collègues, que c'était un moyen pour lui d'avoir le contrôle sur la situation, mais Jane pensait qu'il y avait autre chose. Il savait qu'il y avait autre chose, mais quoi ? Il savait que la réponse était à la portée de ses mains mais il enrageait de ne pas trouver.
- Eh Jane, tu sais que contrairement aux autres victimes Laura n'avait pas de passé torturé. Pourquoi il l'a tué alors ?
La question que venait de lui poser Rigsby le sorti de sa réflexion. Il se leva et prit le chemin de la salle d'interrogatoire. Il venait de trouver la réponse à sa question.
Jane entra dans la salle d'interrogatoire avec un regard neutre. Il n'adressa aucun regard au prisonnier et prit place sur son siège.
- Comment va votre chère Teresa ? Demanda Sheperd avec ironie.
Le regard de Jane ne laissa transparaitre aucune émotion face à l'attitude de Sheperd. Au contraire, il savait maintenant quel était le jeu de l'homme se trouvant face à lui et étant très doué au poker, il allait lui aussi abattre ses cartes.
- Je sais, dit-il non sans un sourire.
Sheperd fronça les sourcils. Il était surpris par le comportement du mentaliste. Ce soudain changement dans ses attitudes était étrange. Il se doutait bien qu'il avait du etre secoué par le petit cadeau qu'il lui avait fait, mais il ne s'était pas attendu à ce que le mentaliste retrouve une certaine confiance en soi.
- Vous savez quoi ?
- Je sais tout, répondit l'homme aux cheveux dorés.
La curiosité de Sheperd fut piquée au vif. Il ignorait de quoi Patrick Jane parlait mais un léger picotement le long de sa nuque lui signifiait qu'il n'allait pas aimé ce qui allait suivre.
Il se redressa sur son siège, reprenant ainsi son rôle de dominant, et regarda l'homme blond se trouvant face à lui.
- Dites moi tout alors, le provoqua-t-il.
Un léger sourire se dessina sur ses lèvres. Il avait réussi à le destabiliser, il le savait. Sheperd avait peut être raison finalement; ils se ressemblaient plus que ce qu'il voulait.
- Vous avez kidnapper l'agent Lisbon et vous vous êtes rendu au CBI pour une raison.
- Je vous ai dit la raison Jane, sourit avec amusement le sociopathe.
- Vous m'avez dit la mauvaise. Je parle de la véritable raison Sheperd... Celle que vous ne voulez pas admettre.
Sheperd fronça les sourcils. Il avait une vague idée de ce qu'insinuait le mentaliste.
- Vous aimiez Laura. Vous l'aimiez et c'est pour ça que vous l'avez laissé entrer dans votre vie. Mais les choses ont mal tourné et elle a découvert ce que vous étiez.
Le visage de Sheperd était impassible. Ses yeux fixés dans ceux du mentaliste, il réfléchissait à ses paroles.
- Je suis un sociopathe Patrick, vous me l'avez dit. Je suis donc incapable de ressentir quoique ce soit.
- Je me suis trompé sur ce point, admit le mentaliste. Vous ressentiez quelques choses pour elle. Vous l'aimiez et vous l'aimez encore. Vous m'avez demandé d'assumer Sheperd, à vous d'en faire autant.
Ses mots résonnèrent à ses oreilles comme un coup de poignard dans son coeur mais il ne laissa rien paraître. Seuls ses yeux venaient de le trahir, devenant plus sombre et froid que quelques secondes plus tôt.
- Vous me l'avez dit vous même. " Ne tenez pas compte de Laura", ceux sont vos propres mots Derek.
C'était la seconde fois qu'il utilisait son prénom et bien qu'il avait considéré cela comme une victoire quelques heures plus tôt, ce n'était plus le cas.
Il garda son calme et inspira fortement pour tenter de reprendre le contrôle des battements de son coeur. Il avait percé le mentaliste à jour et ce dernier venait d'en faire autant.
- Laura était différente des femmes que j'ai fréquenté. Ne me demandez pas en quoi, je l'ignore. Mais je me suis surpris à vouloir la voir, à vouloir passer plus de temps avec elle et avant que j'ai compris ce qui ce passait, je lui ai demandé d'emmenager chez moi.
Il n'avait pas prévu de se montrer franc sur ce point de sa vie et pourtant il se décida à tout lui raconter.
Laura était rentrée dans sa vie sans qu'il ne s'y attende. Un jour elle était venue à son garage pour un pneu crevé et il avait fait son travail en lui changeant sa roue. Une chose en amenant une autre, ils avaient discuté et il l'avait invité à boire un café. Lui même avait été surpris en lui demandant de sortir avec lui, n'ayant jamais fait ce genre de chose auparavant, et elle avait accepté sa proposition. Ils avaient pris un verre, puis ainsi de suite pendant plusieurs soirées et un jour elle l'avait embrassé. Il ne l'avait pas repoussé et avait même approfondi ce baiser. Il ignorait pourquoi mais il avait aimé l'embrasser et ils avaient fini par passer la nuit ensemble. Laura avait éveillé en lui des choses dont il ignorait l'existence et bien que maladroit avec elle, la jeune femme était restée près de lui, lui ouvrant d'autres horizons. Les choses étaient allées très vite et elle avait emménagé chez lui. C'était lui qui lui avait suggéré et elle avait accepter sa proposition avec joie. Il n'avait pas réfléchi aux conséquences de ses actes et Laura en avait payé le prix.
- Comment a-t-elle découvert ce que vous étiez?
Sheperd ferma un court instant les yeux. Se remémorant cette matinée où tout avait basculé.
- Un matin elle est allée dans la grange et a trouvé mon sanctuaire. Elle n'a pas compris et a paniqué.
- Alors vous l'avez tué.
Il n'avait pas voulu la tuer mais Laura était devenue comme folle en voyant les deux filles enfermées dans la grange. Elle avait hurler, crier et sans qu'il ne s'en rende compte, il l'avait étrangler. Il voulait juste la faire taire, la faire se calmer mais il avait bien trop de force et il l'avait assassiné.
- C'est exact. Vous l'avez dit : je suis un monstre, admit-il d'un ton neutre.
Son coeur souffrait mais rien sur son corps ne le laissait transparaître. Il était un maître dans l'art du contrôle de soi et Jane le savait bien.
Alors que Jane allait continuer la conversation, il fut interrompu par Rigsby.
- Jane, on a besoin de toi.
Le ton employé par l'agent fit froncer les sourcils au mentaliste. Après un dernier coup d'oeil à Sheperd, il se leva de son siège et partit rejoindre son collègue.
- - - - - - - - - - - - - - - -
- Que se passe-t-il ? Demanda Jane en s'avançant vers le bureau de Van Pelt.
Il avait questionné Rigsby sur cette intrusion en salle d'interrogatoire mais ce dernier lui avait seulement dit que Grace serait plus en mesure de le lui expliquer.
La jeune femme rousse ne se retourna pas à l'arrivée du consultant et continua à pianoter sur son clavier avec sérieux.
- Tu as réussi à le localiser.
- Non elle n'a pas réussi, répondit Cho d'un ton impassible. Elle tente d'empêcher quelqu'un de pirater son ordinateur.
- Quoi ? ! S'exlama-t-il.
Grace était concentrée sur son écran et continuait à empêcher cet intru de rentrer dans le système. Elle n'était pas une pro en information mais avait tout de même quelques bases pour essayer d'empêcher ce piratage. Mais alors qu'elle allait de nouveau rentrer un code dans son pare feu, son écran devint tout noir.
- Non ! S'écria-t-elle tout en se rendant compte de son échec.
Elle ne contrôlait plus son système et une personne était en train télécharger tous ses fichiers.
- Tu peux faire quelques choses pour arrêter ça ? Demanda Jane avec inquiétude.
- Je vais essayer mais...
Elle n'eut pas le temps de finir sa phrase que le contrôle de son ordinateur lui revint. Le piratage était fini.
- Qu'est ce qu'il t'a prit ?
Après quelques secondes de recherches, Grace blémit.
- Il a tout pris. Tout ce que j'avais sur mon pc.
- Attend, réalisa soudainement le mentaliste. Le pirate a eu accès à la vidéo de Lisbon ?
Grace acquiessa d'un hochement de tête. Elle décida de commencer à chercher le pirate mais à peine eut-elle démarrer ses recherches qu'elle reçut un message sur sa boite mail. Dès qu'elle l'ouvrit, ils eurent la réponse à la question que chacun se posait : qui ?
- Red John, dit en un souffle le mentaliste.
A suivre...
Le fait d'introduire dans l'histoire n'est pas une idée farfelue mais bel et bien prévu depuis le démarrage... hihihi
Une heure s'était écoulée depuis qu'ils avaient vu Teresa sur la vidéo. Une heure qu'il s'était allongée dans son canapé et qu'il fixait la tâche d'Elvis sur le plafond.
Contrairement aux autres membres de l'équipe, Jane s'était isolée après quelques minutes à observer la jeune femme. Il avait l'impression de l'espionner, de violer son intimité en la regardant sur cet écran. La voir en si mauvaise posture l'empêchait de réfléchir correctement. Il était trop impliqué emotionnellement et n'arrivait plus à se concentrer comme il se doit. Alors il était parti prendre place sur son canapé et fixait le plafond.
Rigsby et Cho continuèrent leur recherche sur le passé des victimes et celui de Sheperd tandis que Grace tentait toujours de remonter à la source de la vidéo. Cette dernière continuait de jeter un oeil sur l'écran où Teresa se trouvait et il savait que si il se passait quoique ce soit, l'agent Van Pelt le leurs dirait.
Il ferma les yeux quelques minutes et se remémora son précédent entretien avec le meurtrier. Il avait décidé de ne pas retourner dans la salle d'interrogatoire après avoir vu la vidéo. Il était trop en colère, trop bouleversé pour retourner le voir. Il aurait laissé ses émotions prendre le dessus sur son côté rationnel et il ne voulait pas donné cette satisfaction à Shepard. Jusque là il avait laissé cet homme mener le jeu mais à présent il devait renverser la balance. Alors il était ici, dans ce canapé qui l'avait abrité tant de fois, et se remémorait toute leur discussion.
Il revoyait ses sourires, ses yeux pétillants de malice, son ton lorsqu'il parlait de ses victimes ou lorsqu'il lui parlait de son attachement pour l'agent Lisbon. Il étudiait chacun de ses traits, chacun de ses faciès et tentait de trouver la moindre faille. Mais il ne voyait rien.
Il se demandait pourquoi Sheperd lui avait donné ce lien. Etait ce un moyen de le torturer ? C'était ce que pensait ses collègues, que c'était un moyen pour lui d'avoir le contrôle sur la situation, mais Jane pensait qu'il y avait autre chose. Il savait qu'il y avait autre chose, mais quoi ? Il savait que la réponse était à la portée de ses mains mais il enrageait de ne pas trouver.
- Eh Jane, tu sais que contrairement aux autres victimes Laura n'avait pas de passé torturé. Pourquoi il l'a tué alors ?
La question que venait de lui poser Rigsby le sorti de sa réflexion. Il se leva et prit le chemin de la salle d'interrogatoire. Il venait de trouver la réponse à sa question.
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Jane entra dans la salle d'interrogatoire avec un regard neutre. Il n'adressa aucun regard au prisonnier et prit place sur son siège.
- Comment va votre chère Teresa ? Demanda Sheperd avec ironie.
Le regard de Jane ne laissa transparaitre aucune émotion face à l'attitude de Sheperd. Au contraire, il savait maintenant quel était le jeu de l'homme se trouvant face à lui et étant très doué au poker, il allait lui aussi abattre ses cartes.
- Je sais, dit-il non sans un sourire.
Sheperd fronça les sourcils. Il était surpris par le comportement du mentaliste. Ce soudain changement dans ses attitudes était étrange. Il se doutait bien qu'il avait du etre secoué par le petit cadeau qu'il lui avait fait, mais il ne s'était pas attendu à ce que le mentaliste retrouve une certaine confiance en soi.
- Vous savez quoi ?
- Je sais tout, répondit l'homme aux cheveux dorés.
La curiosité de Sheperd fut piquée au vif. Il ignorait de quoi Patrick Jane parlait mais un léger picotement le long de sa nuque lui signifiait qu'il n'allait pas aimé ce qui allait suivre.
Il se redressa sur son siège, reprenant ainsi son rôle de dominant, et regarda l'homme blond se trouvant face à lui.
- Dites moi tout alors, le provoqua-t-il.
Un léger sourire se dessina sur ses lèvres. Il avait réussi à le destabiliser, il le savait. Sheperd avait peut être raison finalement; ils se ressemblaient plus que ce qu'il voulait.
- Vous avez kidnapper l'agent Lisbon et vous vous êtes rendu au CBI pour une raison.
- Je vous ai dit la raison Jane, sourit avec amusement le sociopathe.
- Vous m'avez dit la mauvaise. Je parle de la véritable raison Sheperd... Celle que vous ne voulez pas admettre.
Sheperd fronça les sourcils. Il avait une vague idée de ce qu'insinuait le mentaliste.
- Vous aimiez Laura. Vous l'aimiez et c'est pour ça que vous l'avez laissé entrer dans votre vie. Mais les choses ont mal tourné et elle a découvert ce que vous étiez.
Le visage de Sheperd était impassible. Ses yeux fixés dans ceux du mentaliste, il réfléchissait à ses paroles.
- Je suis un sociopathe Patrick, vous me l'avez dit. Je suis donc incapable de ressentir quoique ce soit.
- Je me suis trompé sur ce point, admit le mentaliste. Vous ressentiez quelques choses pour elle. Vous l'aimiez et vous l'aimez encore. Vous m'avez demandé d'assumer Sheperd, à vous d'en faire autant.
Ses mots résonnèrent à ses oreilles comme un coup de poignard dans son coeur mais il ne laissa rien paraître. Seuls ses yeux venaient de le trahir, devenant plus sombre et froid que quelques secondes plus tôt.
- Vous me l'avez dit vous même. " Ne tenez pas compte de Laura", ceux sont vos propres mots Derek.
C'était la seconde fois qu'il utilisait son prénom et bien qu'il avait considéré cela comme une victoire quelques heures plus tôt, ce n'était plus le cas.
Il garda son calme et inspira fortement pour tenter de reprendre le contrôle des battements de son coeur. Il avait percé le mentaliste à jour et ce dernier venait d'en faire autant.
- Laura était différente des femmes que j'ai fréquenté. Ne me demandez pas en quoi, je l'ignore. Mais je me suis surpris à vouloir la voir, à vouloir passer plus de temps avec elle et avant que j'ai compris ce qui ce passait, je lui ai demandé d'emmenager chez moi.
Il n'avait pas prévu de se montrer franc sur ce point de sa vie et pourtant il se décida à tout lui raconter.
Laura était rentrée dans sa vie sans qu'il ne s'y attende. Un jour elle était venue à son garage pour un pneu crevé et il avait fait son travail en lui changeant sa roue. Une chose en amenant une autre, ils avaient discuté et il l'avait invité à boire un café. Lui même avait été surpris en lui demandant de sortir avec lui, n'ayant jamais fait ce genre de chose auparavant, et elle avait accepté sa proposition. Ils avaient pris un verre, puis ainsi de suite pendant plusieurs soirées et un jour elle l'avait embrassé. Il ne l'avait pas repoussé et avait même approfondi ce baiser. Il ignorait pourquoi mais il avait aimé l'embrasser et ils avaient fini par passer la nuit ensemble. Laura avait éveillé en lui des choses dont il ignorait l'existence et bien que maladroit avec elle, la jeune femme était restée près de lui, lui ouvrant d'autres horizons. Les choses étaient allées très vite et elle avait emménagé chez lui. C'était lui qui lui avait suggéré et elle avait accepter sa proposition avec joie. Il n'avait pas réfléchi aux conséquences de ses actes et Laura en avait payé le prix.
- Comment a-t-elle découvert ce que vous étiez?
Sheperd ferma un court instant les yeux. Se remémorant cette matinée où tout avait basculé.
- Un matin elle est allée dans la grange et a trouvé mon sanctuaire. Elle n'a pas compris et a paniqué.
- Alors vous l'avez tué.
Il n'avait pas voulu la tuer mais Laura était devenue comme folle en voyant les deux filles enfermées dans la grange. Elle avait hurler, crier et sans qu'il ne s'en rende compte, il l'avait étrangler. Il voulait juste la faire taire, la faire se calmer mais il avait bien trop de force et il l'avait assassiné.
- C'est exact. Vous l'avez dit : je suis un monstre, admit-il d'un ton neutre.
Son coeur souffrait mais rien sur son corps ne le laissait transparaître. Il était un maître dans l'art du contrôle de soi et Jane le savait bien.
Alors que Jane allait continuer la conversation, il fut interrompu par Rigsby.
- Jane, on a besoin de toi.
Le ton employé par l'agent fit froncer les sourcils au mentaliste. Après un dernier coup d'oeil à Sheperd, il se leva de son siège et partit rejoindre son collègue.
- - - - - - - - - - - - - - - -
- Que se passe-t-il ? Demanda Jane en s'avançant vers le bureau de Van Pelt.
Il avait questionné Rigsby sur cette intrusion en salle d'interrogatoire mais ce dernier lui avait seulement dit que Grace serait plus en mesure de le lui expliquer.
La jeune femme rousse ne se retourna pas à l'arrivée du consultant et continua à pianoter sur son clavier avec sérieux.
- Tu as réussi à le localiser.
- Non elle n'a pas réussi, répondit Cho d'un ton impassible. Elle tente d'empêcher quelqu'un de pirater son ordinateur.
- Quoi ? ! S'exlama-t-il.
Grace était concentrée sur son écran et continuait à empêcher cet intru de rentrer dans le système. Elle n'était pas une pro en information mais avait tout de même quelques bases pour essayer d'empêcher ce piratage. Mais alors qu'elle allait de nouveau rentrer un code dans son pare feu, son écran devint tout noir.
- Non ! S'écria-t-elle tout en se rendant compte de son échec.
Elle ne contrôlait plus son système et une personne était en train télécharger tous ses fichiers.
- Tu peux faire quelques choses pour arrêter ça ? Demanda Jane avec inquiétude.
- Je vais essayer mais...
Elle n'eut pas le temps de finir sa phrase que le contrôle de son ordinateur lui revint. Le piratage était fini.
- Qu'est ce qu'il t'a prit ?
Après quelques secondes de recherches, Grace blémit.
- Il a tout pris. Tout ce que j'avais sur mon pc.
- Attend, réalisa soudainement le mentaliste. Le pirate a eu accès à la vidéo de Lisbon ?
Grace acquiessa d'un hochement de tête. Elle décida de commencer à chercher le pirate mais à peine eut-elle démarrer ses recherches qu'elle reçut un message sur sa boite mail. Dès qu'elle l'ouvrit, ils eurent la réponse à la question que chacun se posait : qui ?
- Red John, dit en un souffle le mentaliste.
A suivre...
Le fait d'introduire dans l'histoire n'est pas une idée farfelue mais bel et bien prévu depuis le démarrage... hihihi
wickyvicky- Agent de circulation
Re: Duel de maîtres^
Enfin Jane arrive à prendre la main
Il a trouvé la faille de Sheperd, tout comme celui-ci avait trouvé la sienne
Ce tueur a finalement un coeur
Tout à coup j'ai un peu peur pour la suite, que vient faire dans cette histoire
J'espère que ta fic continuera sur sa lancée et ne va pas "partir en vrille", elle est bien écrite et prenante, il ne faudrait pas que l'apparition du tueur au smiley vient parasiter ce "duel de maîtres".
Il a trouvé la faille de Sheperd, tout comme celui-ci avait trouvé la sienne
Ce tueur a finalement un coeur
Tout à coup j'ai un peu peur pour la suite, que vient faire dans cette histoire
J'espère que ta fic continuera sur sa lancée et ne va pas "partir en vrille", elle est bien écrite et prenante, il ne faudrait pas que l'apparition du tueur au smiley vient parasiter ce "duel de maîtres".
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: Duel de maîtres^
Je comprend que tu es peur que ca parte en vrille, mais crois moi je déteste aussi quand ça part en vrille...
Je pense que est un personnage complexe et egocentrique. Je compte bien dévoilé une facette de sa personnalité...
De plus je n'ai jamais dit que Jane faisait parti de "duel de maîtres". Arrivé à la fin de cette fic ( qui ne serait tarder ), tu comprendras le véritable sens du titre.
Je pense que est un personnage complexe et egocentrique. Je compte bien dévoilé une facette de sa personnalité...
De plus je n'ai jamais dit que Jane faisait parti de "duel de maîtres". Arrivé à la fin de cette fic ( qui ne serait tarder ), tu comprendras le véritable sens du titre.
wickyvicky- Agent de circulation
Re: Duel de maîtres^
Il est clair que est egocentrique, il suffit de voir le sort qu'il réserve à ceux qui ont le malheur de se moquer de lui
Jane en sait quelque chose
Quand j'ai vu son apparition dans ta fic je me suis dit que Sheperd avait eut tort d'utiliser ses "jouets" favoris...si j'ose dire...
Maintenant je vais patienter en attendant la suite, réconfortée par ce que tu viens d'écrire
Jane en sait quelque chose
Quand j'ai vu son apparition dans ta fic je me suis dit que Sheperd avait eut tort d'utiliser ses "jouets" favoris...si j'ose dire...
Maintenant je vais patienter en attendant la suite, réconfortée par ce que tu viens d'écrire
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: Duel de maîtres^
Je ne pouvais te laisser imaginer que je partais en cacahuète étant donné que je déteste être prise par une histoire et constaté que ça part en vrille aussi... J'aime pas être frustré alors je ne pouvais pas te laisser dans l'ignorance.
Je vois que tu as compris l'erreur de Sheperd... Mais en est ce vraiment une ?
Je vois que tu as compris l'erreur de Sheperd... Mais en est ce vraiment une ?
wickyvicky- Agent de circulation
Re: Duel de maîtres^
toujours très prenant continue comme ça j'adore j'ai hate de lire la suite mais j'espère que ta fic ne va pas tourner au drame
go jiisbonelove- Distributeur de café
- Personnage préféré : Jane Lisbone
Loisirs : lire des fic !!!
Localisation : devant mon ordi en train de lire des fics
Re: Duel de maîtres^
ah, 2 chapitres de retard, je suis impardonnable!
Mais quelle joie de pouvoir lire d'affilée une longue partie de cette fic que je trouve vraiment fascinante
Tu as parfaitement su imposer le personnage de Sheperd en le rendant à la fois démoniaque et tellement humain dans ses failles et son côté retors.
Et que dire bien sûr du Jane que tu nous livres ici: qui tente de rester maître mais qui est plus que mis à mal par cet ennemi redoutable qui lui ressemble tant. Pourtant ce duel de maître est tour à tour diriger par les deux partis et j'aime cette alternance.
AHHHHHHHHHH...faire intervenir RJ, c'est BRILLANT!!!! Je te suis à 200%!
Pouvait-il accepter qu'un autre génie du crime accapare le précieux esprit de son jouet favori, Jane? Peut-il laisser ce Sherperd détourner Jane de son destin funeste en privant provisoirement RJ de son rival préféré?
Non, vraiment, je le répète c'est brillant et je n'avais nullement vu venir cette intervention: grande hâte de voir où tout cela va mener.
enfin, un mot de Lisbon et son "trip" : à la fois vulnérable et rendue plus forte par la présence de sa mère, je trouve ta Lisbon très proche de celle du show; tu ne trahis pas sa ténacité ni sa félure secrète inhérente à ses drames familiaux.
l'équipe est elle aussi bien rendue; cette famille de coeur que j'aime tant. Bref ton texte est passionnant et on a bcp de mal à en sortir, ce qui est très bon signe en général
Vivement la suite en tout cas et encore bravo
Mais quelle joie de pouvoir lire d'affilée une longue partie de cette fic que je trouve vraiment fascinante
Tu as parfaitement su imposer le personnage de Sheperd en le rendant à la fois démoniaque et tellement humain dans ses failles et son côté retors.
Et que dire bien sûr du Jane que tu nous livres ici: qui tente de rester maître mais qui est plus que mis à mal par cet ennemi redoutable qui lui ressemble tant. Pourtant ce duel de maître est tour à tour diriger par les deux partis et j'aime cette alternance.
AHHHHHHHHHH...faire intervenir RJ, c'est BRILLANT!!!! Je te suis à 200%!
Pouvait-il accepter qu'un autre génie du crime accapare le précieux esprit de son jouet favori, Jane? Peut-il laisser ce Sherperd détourner Jane de son destin funeste en privant provisoirement RJ de son rival préféré?
Non, vraiment, je le répète c'est brillant et je n'avais nullement vu venir cette intervention: grande hâte de voir où tout cela va mener.
enfin, un mot de Lisbon et son "trip" : à la fois vulnérable et rendue plus forte par la présence de sa mère, je trouve ta Lisbon très proche de celle du show; tu ne trahis pas sa ténacité ni sa félure secrète inhérente à ses drames familiaux.
l'équipe est elle aussi bien rendue; cette famille de coeur que j'aime tant. Bref ton texte est passionnant et on a bcp de mal à en sortir, ce qui est très bon signe en général
Vivement la suite en tout cas et encore bravo
Calypsoh- Inspecteur de police
- Personnage préféré : alors ça c'est dur: j'aime les gamineries de Jane, la loyauté de Lisbon; le flegme de Cho; l'humour de Rigsby et la douceur de Van Pelt!!!
Localisation : à côté de Bruno Heller pour lui tenir la main lors de la rédaction des prochains épisodes!!
Re: Duel de maîtres^
Ce petit moment de détente avait été un veritable exutoire. Pendant quelques minutes elle avait eu l'impression d'être de nouveaux cette petite fille, ce petit être insouciant qui ne se souciait que de savoir si oui ou non elle allait pouvoir sortir jouer dehors après avoir fini ses devoirs. Cela lui faisait du bien de s'oublier de temps en temps. Elle se défoulait, se dépensait pendant ces instants trop rares. Ce sentiment de bien-être perdurait encore quelques minutes après la fin de son "dérapage", comme elle aimait qualifier ses petits moments de folies lorsqu'une personne la surprenait entrain de danser seule dans son salon. Lorsqu'elle redescendait sur terre, elle se sentait plus légère, plus sereine, à croire que danser lui permettait de chasser ses soucis. Mais ce sentiment de légèreté qui l'habitait généralement l'avait fuit. De nouveau allongée sur le sol humide et froid, elle tentait d'avoir un semblant de contrôle sur son corps.
Une heure. Il n'avait fallu qu'une heure pour que Teresa passe d'un état d'euphorie à un état de décompensation. Frissonante, son coeur battant trop rapidement, des gouttes de sueurs perlant sur son front, sa respiration se faisant plus difficile, elle n'allait pas bien.
- J'ai froid, murmura-t-elle en un souffle, réprimant un frisson plus grand que les autres.
Elisabeth regardait avec inquiétude la jeune femme. Son visage était, non plus pâle, mais arborait un teint grisâtre. Ses yeux étaient à moitié fermés et ses lèvres avaient perdu leur éclat rosé.
- Tu ne vas pas bien.
Bien qu'elle le savait, entendre ces mots sortir de la bouche de sa mère lui fit réaliser son état. Effectivement elle n'allait pas bien. Elle sentait chacun de ses membres, chacun de ses muscles souffrir le martyr. Le moindre mouvement devenait de plus en plus difficile, si bien qu'elle n'osait plus bouger du sol. Plus les minutes passaient, plus elle avait envie de fermer les yeux et de s'endormir. Mais elle luttait. Chaque seconde, chaque minute elle luttait pour ne pas sombrer dans le noir.
- Qu'est ce qui m'arrive ? Osa-t-elle demander, sachant pertinemment que la réponse n'allait pas l'enchanter.
Ce qui lui arrivait ? Son corps réagissait à ce qu'on lui avait fait. Blessée, droguée, enfermée, il n'était qu'une question de temps avant qu'elle ne perde tout contrôle. Et ce temps était arrivé...
- Ton coeur est en tachycardie, c'est à dire qu'il bat plus rapidement que la normale. Tu es dyspnéique, ce qui veut dire que tu as du mal à respirer. La sueur et les frissons sont des signes d'état de choc. Tout ça combiner signifie que tu as besoin d'assistances et cela le plus tôt possible.
Elle ferma les yeux un court instant, assimilant son état dégradant. Teresa n'était pas le genre de personnes à avoir peur et pourtant cette dernière prenait peu à peu possession d'elle.
- C'est quoi la suite ?
Chaque mouvement pour inspirer était comme un coup de poignard qui la faisait souffrir. Elle sentait ses côtes se soulever et s'enfoncer trop profondemment à chaque expiration. Le manque d'air se faisait de plus en plus ressentir et elle avait peur de suffoquer.
- Tu vas sans doute perdre connaissance et ton coeur risque de s'arrêter.
Cette vérité lui fit mal. Biensûr elle avait conscience que son état était préoccupant mais entendre Elisabeth lui dire qu'elle allait finir par mourir lui fit réaliser. Une larme coula silencieusement le long de sa joue et ses mains se crispèrent sur son pantalon.
Elle n'avait jamais pensé à la mort, du moins pas la concernant. Et maintenant qu'elle y était confrontée sérieusement, Teresa était terrifiée.
- Je ne veux pas mourir, murmura-t-elle.
Elisabeth se rapprocha de la jeune femme et s'installa au niveau de sa tête. Elle caressa ses cheveux du bout de ses doigts et lui embrassa le front tendrement.
- Je sais Tess. Je sais...
Sa voix était douce et apaisante. La même voix qui restait à son chevet lorsqu'elle était malade quand elle n'était qu'une enfant. Il ne manquerait plus qu'elle lui fasse un bol de lait chaud avec du miel et elle penserait n'avoir qu'une grippe.
- Il me reste combien de temps ? Demanda-t-elle sans vouloir réellement entendre la réponse.
- Je l'ignore, répondit avec peine Elisabeth.
- Et toi il te reste combien de temps ?
Cette question lui avait echappé en un murmure. Elle ignorait pourquoi et comment, mais elle savait que le temps de sa mère était encore plus compté que le sien.
Teresa n'avait pas envie qu'elle s'en aille. Biensûr elle n'était pas réelle et pourtant Elisabeth était la seule présence avec elle. La voir partir signifiait être seule dans cet enfer. Seul pour mourir.
- Peu je suppose, murmura Elisabeth après une énième caresse dans les cheveux noirs de sa fille.
Elisabeth était aussi triste que sa fille. Ce n'était pas l'idée de disparaître qui lui déplaisait, mais le fait de savoir son enfant seul dans ce lieu, en si mauvaise posture, la rendait malheureuse. Personne ne devait mourir seule et surtout pas sa petite fille chérie.
Teresa savourait ce geste affectueux, se rappellant combien elle aimait leurs journées et soirées assises sur le canapé, la tête posée sur les genoux de sa mère. Un souvenir d'enfance heureux...
- Je ne veux pas me retrouver seule.
Un timide sourire se forma sur les lèvres d'Elisabeth. Elle continuait à passer ses doigts fins dans les cheveux noirs de Teresa, geste se voulant réconfortant, comme lorsque cette dernière était enfant.
Le souffle saccadé de la jeune femme lui brisa le coeur un peu plus. Son enfant, la chair de sa chair n'allait pas bien et elle ne pouvait rien faire pour l'aider. Bientôt elle ne serait plus là et Teresa se retrouverait seule dans cet endroit qui serait peut être son cimetière. Cette pensée était insupportable. Teresa devait se battre et rassembler toutes ses dernières forces. Jane et les autres n'allaient pas tarder, elle le savait.
- Tu dois rester éveillée Teresa. Le plus longtemps possible tu dois rester éveillée car je sais que Jane, Cho, Rigsby et Van Pelt vont te
retrouver. Tu dois patienter et ne surtout pas t'endormir !
Son ton autoritaire ne laissait aucune réplique et cela donna une dernière étincelle d'espoir à la jeune femme. Bien qu'affaiblie, elle devait l'écouter et rester éveiller pour vivre.
- - - - - - - - - - - - - -
"Red" et "John". Deux simples mots qui pourtant associés n'étaient plus aussi simples que cela. Ensemble, ils provoquaient la terreur chez les habitants de Californie et en particulier chez Patrick Jane.
Ce tueur sanguinaire avait assassiné sa femme et sa famille pour faire taire son arrogance. La leçon avait porté ses fruits puisque Jane avait changé totalement de vie depuis cette triste nuit où Red John lui avait arraché sa famille. Sa vie n'était pas la seule qui avait changé, lui aussi n'était plus le même. La culpabilité, le remord, la vengence étaient à présent ses seuls leitmotivs. Il avait consacré sa vie au CBI et à la recherche de cet homme qui avait ruiné sa vie. Il voulait sa vengence et retrouver ce tueur pour lui faire endurer ce qu'il avait fait subir à Angela et Charlotte. Biensûr le CBI n'était pas d'accord sur le dénouement de cette histoire mais Jane s'en accomoderait le mauvais venu. Il trouverait un moyen pour aboutir à ses fins et supprimer Red John. Mais le moment n'était pas encore venu. Ce célèbre tueur faisait encore des siennes et prenait un malain plaisir à le narguer, encore.
- Comment vous avez fait ?
Jane était retourné dans la salle d'interrogatoire dès qu'il avait su que le pirate n'était autre que Red John.
Lisbon s'était faite enlevée par Sheperd depuis trois jours à présent. Ce dernier leur avait donné un lien pour regarder en direct leur amie séquestrer et seulement quelques minutes après Red John s'introduisait dans le réseau du CBI et piratait l'ordinateur de Van Pelt. Ce n'était pas une coincidence. Sheperd et Red John devaient forcément être en contact.
- Comment j'ai fait quoi ?
Surpris, Sheperd perdit son sourire face aux yeux sombres du mentaliste. Il était parti il n'y a que quelques minutes, et à son départ Jane était calme. Il avait repris le contrôle de la conversation en lui parlant de Laura qui avait été sa seule faiblesse. Cependant à présent, Jane était tout sauf calme. Il ne comprenait pas le changement de comportement de ce dernier et encore moins le sens de sa question.
- Red John. Comment l'avez vous contacté ?
Perdu, Sheperd ne comprenait pas pourquoi le mentaliste lui demandait une telle chose. Comment avait-il contacté Red John ? Jamais il ne l'avait contacté et comment aurait-il pu de toute façon ? Il ignorait qui se cachait derrière ce nom et il ne possédait aucun botin des tueurs en série du pays.
Sheperd se demanda pourquoi Red John était de nouveaux dans la discussion et la réponse lui sauta aux yeux. L'étonnement passé, un énorme sourire prit place sur ses lèvres lorsqu'il comprit ce qu'il se passait.
- Je ne l'ai pas contacté... Mais il est drôlement fort ce Red John, rigola-t-il. Vraiment je n'avais pas prévu un tel revirement de situation.
La situation n'était pourtant pas pour lui déplaire. Au contraire cela rajoutait du piment pour son plus grand plaisir. Il avait perdu le contrôle de la situation face à Jane mais ce retournement de situation lui redonnait l'avantage.
Red John était comme lui : un tueur, et Jane était depuis le début une de ses victimes. Il aurait du prévoir qu'en s'attaquant au mentaliste, Red John ferait une apparition. Après tout on ne pouvait pas s'en prendre à ces victimes sans attirer son regard. Une pointe de fierté prit possession de lui quand il réalisa qu'il venait d'attiser la curiosité d'un tel maître dans leur domaine. Bien sûr il ne donnait plus vraiment cher de la peau de l'agent Lisbon à présent que Red John s'interessait à elle, mais il allait se contenter du spectacle se passant sous son nez. La colère, l'impatience de Jane trahissait sa peur de la perdre.
- Vous n'avez rien à voir avec ça alors ? Demanda Jane pour s'assurer de la sincérité du sociopathe qui avait enlevé l'agent Lisbon.
- Absolument rien.
Yeux dans les yeux, Jane sonda son interlocuteur et put s'assurer de la sincérité de ses propos. Il ignorait si il devait se réjouir ou non du fait que Sheperd n'ait rien à voir avec la soudaine application de son plus vieil ennemi.
- Où est l'agent Lisbon ? Demanda avec impatience le mentaliste, la retrouver étant de plus en plus nécessaire.
- Ne comptez pas sur moi pour vous le dire, rigola Sheperd. Vous allez pouvoir voir en direct Red John à l'action. Profitez de cette occasion Patrick. Une telle chance de l'observer ne vous sera jamais redonné.
Ses mains se crispèrent, si bien que ses phalanges prirent une couleur blanchâtre. Sheperd ne dirait rien, il le savait. Il était sadique et prenait un malin plaisir à le tourmenter. Rester dans la même pièce était lui donner satisfaction et ça c'était hors de question. Le temps de Lisbon était de plus en plus compter et il devait faire son possible pour la retrouver. Sheperd ne dirait rien , et surtout pas à lui. Il se contentait de jouer avec ses nerfs et la patience lui faisait défaut. Sans un mot, il se leva se son siège et prit la direction de la sortie. Cho prendrait le relai de cet interrogatoire. Lui n'avait plus rien à faire dans cette pièce. Pour retrouver Lisbon avant Red John, il devait reprendre tout depuis le début. Il connaissait le raisonnement de Sheperd, ce qu'il devait faire à présent était de penser comme lui.
A suivre
wickyvicky- Agent de circulation
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