Devil's berries [Spoiler début saison 5]^

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OS : Devil's berries [Les baies du Diable]

La ville de Sacramento était déjà plongée dans le noir depuis plusieurs heures lorsque Patrick Jane ouvrit les yeux. Son premier geste fut de porter instinctivement la main à son visage encore endormi, avant de chercher à identifier le lieu où il se trouvait. Allongé sur le lit de fortune aménagé dans le grenier du CBI, son costume froissé indiquait clairement qu'il s'était une fois de plus assoupi durant ses recherches. C'était quelque chose de plus en plus fréquent en ce moment…

Il se redressa difficilement, bousculant au passage son carnet qui tomba au sol. Une tasse de thé vide trônait sur sa table de chevet, mais il n'y prêta guère attention. Une fois les pieds à terre, il se dirigea d'un pas lent vers la fenêtre de son repère et fixa la vue qui s'offrait à lui. Le ciel nuageux laissait de temps à autre apparaitre un croissant de lune, tandis que le nombre très faible de lumières dans les bâtiments voisins laissait à penser qu'il devait être aux alentours de minuit, si ce n'est plus. Jane laissa échapper un léger bâillement, reflétant un manque de sommeil évident qu'il n'était visiblement pas prêt de récupérer, surtout s'il prenait l'habitude de se réveiller en plein milieu de la nuit. Depuis quelques semaines, il passait de plus en plus de temps enfermé dans sa tanière, trop occupé à passer en revue toutes les pistes sur John le Rouge, même les plus inimaginables. Chaque jour était pour lui un pas de plus vers l'insaisissable tueur à la marque écarlate. Le sommeil n'était donc pas sa priorité, loin de là.

Sa gorge sèche lui indiqua que la soif avait probablement été la cause directe de son réveil prématuré. Détachant son regard des lumières de la ville, il s'essaya à son bureau. Il avait définitivement besoin d'une tasse se thé. Mais soudain, un sachet en papier attira son attention. Son sachet de Belladone.

***

Confortablement installée à son bureau, Teresa Lisbon était comme à son habitude attelée à la lourde tache de la rédaction de ses rapports. Les incessantes bêtises de son insupportable consultant lui donnaient toujours autant de fil à retorde, surtout que le nouveau jeu de celui-ci consistait à faire de sa vie un véritable enfer. Pas une enquête n'était bouclée sans qu'une plainte soit déposée par une personne de haut rang, pour le plus grand bonheur de Jane, mais au détriment de sa patronne. Le mentaliste prenait visiblement un malin plaisir à énoncer en public les mensonges d'un tel ou les infidélités d'un autre.

Lisbon posa son stylo et se massa la nuque, tentant vainement de se relaxer un peu. Elle attrapa son téléphone posé à proximité, il indiquait minuit-vingt. Pas étonnant que sa vie sociale soit un échec, elle était comme qui dirait mariée à son travail.
Les autres agents étaient partis depuis plusieurs heures déjà, le CBI serait entièrement plongé dans l'obscurité sans la fidèle lumière de son bureau. C'était tous les soirs comme ça. Elle restait seule dans son bureau, ignorant la fatigue qui prenait petit à petit possession de son corps, jusqu'au moment où cela devenait trop insupportable.
Et lorsqu'elle n'était pas rongée par la fatigue, c'était l'inquiétude qui prenait sa place. Depuis leur dernière enquête, elle s'inquiétait de plus en plus pour Jane. Il avait par mégarde consommé une drogue qui lui avait valu un détour à l'hôpital avec en prime un lavage d'estomac. Deux semaines déjà, mais le consultant semblait légèrement diffèrent. Il s'enfermait dans son bureau du matin au soir, s'octroyant une petite sortie de temps à autre afin de puiser dans sa réserve de thé. Mais c'était tout.
Elle avait d'abord pensé que le mentaliste avait une nouvelle piste sur John le Rouge, mais une seconde hypothèse s'était vite insinuée dans son esprit. Et si la drogue qu'il avait ingéré, la Belladone, avait un rapport, de prés ou de loin, avec ce changement soudain ?
Elle s'était renseignée sur cette plante. Ou plutôt, le médecin l'avait renseigné. Une plante particulièrement toxique dont l'une des particularités est les hallucinations qu'elle peut provoquer. Et lors de l'enquête, Jane avait affirmé voir sa fille, où plutôt l'image qu'il se donnait d'elle si elle était toujours en vie.

Lisbon était prête à reprendre son stylo afin de finir son travail, mais elle ne put résister à l'envie de se lever. La curiosité peut-être, ou simplement l'inquiétude. Jane était probablement dans son grenier, elle ne l'avait pas vu partir. Tout ce qu'elle voulait, c'était vérifier qu'il aille bien, elle devait en avoir le coeur net.
Une fois devant les escaliers, elle posa une main sur la rambarde.
Et si Jane avait reprit de la Belladone ? Teresa savait que son consultant n'était pas un drogué, qu'il n'était dépendant de rien, hormis sa vengeance, peut-être. Mais si la Belladone avait effectivement le pouvoir de lui provoquer des hallucinations assez forte pour qu'il ait l'impression de voir un membre de sa famille, serait-il assez fou pour en reprendre ?
Lisbon enleva sa main de la rambarde et entama la montée de l'escalier.

Elle avait une autre indication sur la Belladone, beaucoup plus alarmante. Belle-dame, Bouton-noir, Cerise du diable, Herbe empoisonnée, peu importe le nom qu'on lui donnait, une trop forte dose pouvait entrainer le coma, mais surtout la mort.

***

Accoudé à son bureau, éclairé par une unique lampe, Jane regardait la tasse de thé fumante qu'il venait de se préparer. Après avoir hésité durant quelques minutes, il avait finalement ajouté de la Belladone dans le liquide. Et maintenant, il se retrouvait confronté à un choix. La Belladone était une drogue dangereuse, mais elle lui avait donné l'occasion de revoir sa fille, en quelque sorte. Ce n'était qu'une hallucination, une création de son propre esprit, mais cela semblait si réel…
Si réel qu'il était tenté d'en reprendre. Malgré son séjour à l'hôpital, il avait gardé un échantillon de la plante, tout ça dans le plus grand secret. Lisbon ne devait rien savoir. Pendant deux semaines, il avait voulu en consommer, mais sans jamais vraiment oser. Ce soir, cela était sur le point de changer.

Il attrapa la tasse de thé et l'approcha de son visage. Après tout, le seul moyen de se délivrer d'une tentation n'est-il pas d'y céder ? Le liquide n'était plus qu'a quelques centimètres de ses lèvres, il pouvait sentir la chaleur du breuvage sur son visage.
Qui allait-il voir, Charlotte ? Ou peut-être Angela ? Sa défunte femme, ou son petit ange blond ? Il était au courant de la dangerosité de cette plante. Mais c'était le seul prix à payer pour avoir l'occasion de revoir sa famille, même si ce n'était qu'une illusion. Alors il était prêt à prendre le risque.
Le bord de la tasse effleurait sa lèvre inférieure, un seul geste de sa part et ce serait le point de non-retour.

A l'entente de cette voix féminine, Jane releva les yeux avant de se retourner vers la personne qui venait de s'introduire dans sa tanière. Teresa Lisbon se tenait face à lui, à moitié cachée par l'obscurité de la pièce. Adossée contre la porte métallique, ses bras étaient croisés sur sa poitrine. Il ne l'avait pourtant pas entendu entrer, pas même un léger bruit venant de la porte. Soit Lisbon avait une totale maitrise de sa discrétion, soit il commençait sérieusement à rouiller. Peut-être même les deux.

Se rendant compte qu'il tenait toujours son thé à la Belladone entre les mains, le consultant posa délicatement la tasse sur son bureau, dans l'espoir que Lisbon n'ait pas deviné le contenu de son breuvage.

Merde. Trop tard.

Jane fixa Lisbon avec étonnement. Malgré la situation dans laquelle elle venait de le surprendre, elle était étrangement calme. De plus, le ton de sa voix était froid, il ne l'avait jamais vu comme ça. Mais surtout, comment savait-elle pour la Belladone ? A croire qu'elle était bien plus maligne qu'il ne le croyait.

Lisbon décroisa les bras et s'avança vers son consultant.

Jane se leva et s'approcha de la fenêtre, dos à la brunette.

Il laissa son regard dériver sur la beauté de la ville endormie. Comme d'habitude, il se refermait sur lui-même, tel un incompris donc personne ne pouvait comprendre la douleur. Un silence s'installa dans la pièce, jusqu'au moment où il entendit Lisbon prononcer quelques mots d'une voix tremblante.

Le mentaliste se gifla mentalement pour les paroles qu'il avait osé prononcer. Lisbon pouvait le comprendre, peut-être mieux que quiconque. Elle aussi avait été brisée, elle aussi avait perdu au moins un être cher. Par son passé difficile, elle était surement celle qui se rapprochait le plus de lui. Il se retourna vers Lisbon dont le regard était fixé sur le sol. Une larme perlait au coin de son oeil droit. Quel idiot.

Jane n'osait pas répondre, il passa une main sur son front, il avait de plus en plus chaud. Etrange, il n'était pourtant pas fiévreux. Au bout de quelques secondes, ce fut Lisbon qui releva la tête et reprit la parole.

Le consultant esquissa un léger sourire.

Le principal intéressé resta muet face à la déclaration de sa patronne. Elle avait…besoin de lui ? Mais surtout, elle affirmait qu'il avait besoin d'elle. Il ne s'était jamais vraiment questionné à propos de ses sentiments, préférant les enfouir en lui comme s'ils n'existaient pas. Mais si Lisbon avait raison ? Et s'il ne pouvait pas se passer d'elle, s'il avait besoin d'elle ?

Après tout, ce n'était peut-être qu'un mensonge. Lui qui passait son temps à manipuler les gens, se pourrait-il que Lisbon soit en train d'essayer de le manipuler, lui ?
La brunette ne répondit pas. Elle attrapa la main gauche de Jane et la porta au niveau de son cou. Le consultant frissonna au contact de la peau de Teresa. Mais surtout, il pouvait sentir les battements réguliers de son coeur.

Son rythme cardiaque était parfaitement normal, il ne releva aucune accélération. Elle disait la vérité.

Jane sentit son coeur battre la chamade. Son rythme cardiaque s'accéléra de plus en plus, il mit ça sur le compte de la proximité de Teresa. Il releva la tête vers cette dernière, et, pour la première fois depuis longtemps, croisa son regard émeraude. Elle ne rougissait pas, mais lui si, il pouvait le sentir. A l'aide de sa main droite, il attrapa une mèche de cheveux de Lisbon qu'il ramena derrière son oreille, tout en s'approchant de plus en plus de son visage.

Le tutoiement soudain ne le dérangea pas, il était plus préoccupé par la femme qui se tenait à quelques centimètres de lui.

Au moment même où il acheva sa phrase, il s'avança de quelques millimètres et déposa ses lèvres sur celles de sa patronne. Le baiser ne dura pas plus de quelques secondes, mais il sembla durer une éternité. Une fois séparés, le consultant enlaça Teresa et déposa une multitude de baisers dans son cou.

Tandis qu'il humait son doux parfum de cannelle, un second sourire apparut sur son visage.

Le nez toujours présent dans le cou de Lisbon, Jane ouvrit soudainement les yeux.

***

Lisbon détacha sa main de la rampe, elle était arrivée en haut des escaliers.

Pas de réponse. Peut-être était-il parti ? Non, impossible, elle avait vu sa voiture garée sur le parking du CBI, il était forcement présent dans le bâtiment. Dans ce cas là, il s'était peut-être endormi, même si elle en doutait. Jane souffrait d'insomnie après tout. Et puis, elle le soupçonnait de plus en plus de passer des nuits blanches à enquêter sur John le Rouge.
Elle entendit soudain un bruit étrange provenant du grenier et s'avança vers le porte de métal qui protégeait l'antre de son consultant d'éventuels visiteurs.

Bizarrement, le porte était légèrement entrouverte. Lisbon l'ouvrit et se retrouva dans le repaire de Jane. Malgré l'obscurité de la pièce, une chose lui sauta immédiatement aux yeux. Jane gisait étendu sur le sol, il était en train de convulser. A ses côtés, une tasse de thé était renversée sur le sol, le liquide dispersé par terre. En regardant le bureau, Teresa comprit tout de suite de quoi il s'agissait. La Belladone. Le sachet en papier était à moitié renversé, il indiquait clairement que Jane avait une fois de plus ingéré de la Belladone.

La brunette se précipita à son chevet, il était toujours en train de convulser. Elle sortit son téléphone et, tremblante, composa le numéro des urgences.

Une fois raccroché, elle reporta son attention sur le mentaliste.

***

La première chose que vit Patrick Jane en ouvrant les yeux fut le mur blanc en face de lui. Petit à petit, son esprit se remit en marche. Il se trouvait dans une chambre d'hôpital, la lumière du jour montrait qu'il devait s'y trouver depuis plusieurs heures. Tout devint clair, il comprit tout de suite ce qu'il s'était passé. Il avait bel et bien ingéré de la Belladone. Lorsqu'il s'était réveillé, il n'avait pas fait attention à la tasse posée prés du lit. Il aurait dû. La Belladone avait déjà commencé à agir sur lui. Sa soif, sa sensation de chaleur, l'accélération de son rythme cardiaque. Ce n'étaient que des symptômes de cette drogue. Ainsi que Lisbon, elle n'était en fait qu'une hallucination. Toute cette scène dans le grenier l'était. La déclaration de Teresa, le baiser, rien de tout cela n'avait été réel, ce n'était rien de plus qu'une illusion.

Il sentit un poids à sa gauche, quelque chose était appuyé contre son lit. Ou plutôt quelqu'un. Lisbon était assise à côté de lui, la tête posée sur son lit. A première vue, elle semblait dormir, mais lorsque le consultant bougea son bras gauche, elle leva la tête. Jane croisa son regard, ses yeux étaient rouges, elle avait probablement pleuré.

Le blond n'eut pas le temps de finir sa phrase que Lisbon avait levé la main pour lui coller une gifle monumentale. Le bruit de sa main heurtant la joue de Jane résonna dans toute la chambre.

Jane frotta sa joue et imita la moue d'un enfant, tandis que Lisbon le fusillait du regard.

Il valait peut-être mieux que Lisbon ignore tout à propos de l'hallucination, mais aussi de ce qu'il s'est passé dans ce grenier. C'est en voyant les larmes qui menaçaient de couler des yeux de Teresa que Jane se rendit compte de l'ampleur de l'erreur qu'il avait commis. Elle s'était inquiétée pour lui, elle avait vraiment eu peur de le perdre.

Jane plongea son regard dans celui de sa patronne. Elle le suppliait des yeux. Tout cela avait été une erreur. Il n'avait pas besoin d'une drogue pour revoir les fantômes de son passé, il avait quelque chose de bien plus important à ses côtés, et il avait causé à cette femme énormément de mal en ingérant de la Belladone.

Il lui adressa un sourire sincère, tandis qu'il repensait à ce qu'il c'était passé dans ce grenier. Ce n'était peut-être qu'une illusion, une création de son propre esprit, mais cela l'avait poussé à révéler des choses qu'il n'aurait jamais cru révéler un jour. Il se repassa notamment une phrase qui trottait dans sa tête depuis son réveil :

Après tout, la Lisbon qu'il avait vu n'était qu'une création de son subconscient, un reflet de ses propres pensées. Il avait besoin d'elle, cela devenait une évidence maintenant. Mais une autre question avait aussi été soulevée. Etait-il prêt ? Il y a quelques années, il ne l'aurait pas été, mais aujourd'hui…Tout est diffèrent. Refaire sa vie était synonyme de grand changement, il le savait. Ce sera sans aucun doute une étape difficile, mais tant que Lisbon sera à ses côtés, tout ira bien. Et puis, même si Teresa l'avait coupé avant, il avait été sur le point de lui avouer ses propres sentiments…
Devait-il en faire part à la vraie Lisbon ? Finalement, il prit la décision de se taire. C'était probablement plus sage de garder ce genre de choses pour lui. Du moins, pour l'instant.

Une pensée s'insinua soudain dans son esprit. Peut-être que cette Lisbon était encore une hallucination. Lorsqu'il avait accidentellement ingéré de la Belladone, il avait continué à voir l'hallucination de sa fille plusieurs heures après son passage à l'hôpital. Il devait s'assurer que c'était bien la réalité.
Le consultant attrapa la main de Lisbon et l'entraina vers lui.

Sans lui laisser le temps de répondre, il lui déposa un léger baiser à la commissure des lèvres. La réaction de Lisbon ne se fit pas attendre : ses joues virèrent rapidement au rouge. Qu'est-ce qu'il pouvait aimer la voir comme ça...

Jane lui offrit pour seule réponse son plus beau sourire. Ce n'était définitivement pas une illusion.

Ahhh Riza, ton talent ne cessera donc jamais de m'épater.....

Alors là....chapeau bas, Riza ! Ton OS m'a époustouflée !

J'adore la façon dont, dès le début, tu crées une atmosphère. Le CBI, la nuit...le moment où les pensées et sentiment de chacun se trouvent exacerbées, qu'il s'agisse de l'obsession de Jane ou de l'inquiétude de Lisbon.. J'ai trouvé ta manière de poser le lieu et le moment très efficace.

Les limites entre le réel et l'hallucination sont ténues....d'ailleurs, je n'y ai vu que du feu. Je ne m'étonne pas que Jane s'y soit laissé prendre car la Lisbon hallucinée est vraiment très convainquante ! Finalement, la seule chose qui me paraissait étrange était que Lisbon semblait décidé à laisser ses sentiments se transformer en action. Autant leur admission ne m'avait pas surprise (parce qu'il reste malgré tout de l'ambiguité et qu'on sent bien que ce sont les circonstances, plus qu'elle-même, qui l'ont poussée à parler) mais le fait qu'elle estime qu'il est prêt, et ce baiser (même si elle n'en est pas l'instigatrice), aussi agréable soit l'idée....je sais pas, mais ça clochait....quelque chose sonnait faux...un sentiment diffus bien vite expliqué par le fait qu'il s'agissait d'une hallucination. Tu as vraiment bien géré ton petit effet, je trouve !

Et finalement, on retrouve notre vraie Lisbon au chevet de Jane, d'abord inquiète lorsqu'elle trouve le consultant en train de convulser puis en colère une fois qu'il est hors de danger. Une gifle bien méritée ! Et finalement la réalisation par Jane de ce qu'il a et une promesse pour le conserver. Je pense qu'il a en effet raison de se taire sur ce qu'il vient de comprendre (le fait qu'il sorte d'une hallucination jetterait quand même un certain doute sur ses propos). Jane découvre finalement, de la plus jolie des façons (et quelle vérification !) que la réalité a aussi ses charmes !

Un OS vraiment très bien écrit....tu manipules tes lecteurs à ta guise....et on en redemande !