Re: Jusqu'au bout du monde ^

**Riza17200** Dim 23 Juin 2013 - 0:03

Hey ! Je crois que c'est la première fois que je poste dans une intervalle aussi courte ! content

Ceci dit, je suis en vacances, donc j'ai beaucoup plus de temps pour écrire !
Je vous présente donc le chapitre 5 de cette fiction, ne tuez pas l'auteur, je vous en pris (bien que la pire est encore à venir...) !
Je suis vraiment navrée de l'intervalle parfois très longue entre deux posts, j'essaie de le réduire du mieux que je peux !

Ce chapitre est donc assez long, enfin plus que le précédent surtout, et même s'il ne vous parait pas très important pour l'intrigue, la fin l'est fortement ! (Je me suis creusée la tête pour le titre, je ne sais pas si certains vont comprendre la référence.)

J'en profite pour faire deux annonces : "L'affaire de l'ananas" est presque terminée, plus qu'une scène ou deux et je le poste, et ma prochaine fiction risque d'être un cross-over entre Mentalist et le célèbre jeu "Ace Attorney", pour ceux qui connaissent ! smile1

Remerciements :

Spoiler:

Ah oui, et désolé si l'écart entre les ligne est très grand, si vous le voyez comme ça c'est que je n'ai pas encore trouvé le moyen de résoudre ce problème...

Bonne lecture ! study

Moi, j'part me cacher loin, très loin...

Jusqu'au bout du monde

Chapitre cinq : Trucy

Au Bureau Californien d'Investigations, quelques lumières brillaient encore malgré l'heure tardive. A vrai dire, seul l'étage de l'unité des crimes majeurs était allumé. Dans l'espace de travail, trois agents étaient confrontés à un dilemme peu commun. Regroupés autour du bureau de Grace, ils débattaient tout en surveillant le bureau de leur patronne. Teresa Lisbon était comme à son habitude assise à son bureau, occupée à remplir ses rapports en retard. Depuis son retour de l'hôpital, elle passait ses journées dans ce bureau, sauf lorsque son travail exigeait sa présence sur le terrain pour une enquête. Ses agents s'inquiétaient, mais ils ne pouvaient rien faire pour améliorer son état, elle était comme ça depuis l'explosion, deux jours avant. Et malheureusement, leur dilemme ne visait pas à améliorer son état, bien au contraire.

-"Qu'est-ce qu'on va faire ?" demanda Van Pelt.
-"On doit lui dire, il vaut mieux qu'elle l'apprenne par l'un de nous trois que par quelqu'un d'autre." rétorqua Cho.
-"Mais on ne peut pas lui dire !" lança Grace. "Ca va la détruire !"

Cho ne répondit pas, il regarda l'enveloppe marron qu'il tenait entre les mains. Ce fut Grace et Wayne qui poursuivirent le débat. La porte du bureau de Lisbon était fermée, mais ils faisaient tout de même attention à la portée de leur voix, leur patronne ne devait surtout pas les surprendre.

-"Elle l'apprendra bien un jour ou l'autre, on ne pourra pas lui cacher la vérité indéfiniment ! Demain soir, au plus tard, elle est au courant." murmura Rigsby.
-"Alors laissons lui un jour, c'est toujours ça…"
-"Ca va lui donner de faux espoirs, elle est persuadée que…elle y croit dur comme fer et on a en main la preuve qu'elle se trompe ! J'crois qu'il est préférable de le faire maintenant plutôt que d'attendre qu'elle apprenne la nouvelle d'elle-même. Dans les deux cas, ça va la détruire, mais on ne pourra pas repousser ça sous prétexte que ce sera trop dur à encaisser. Elle doit savoir, maintenant."
-"D'accord," capitula Grace. "Mais qui lui annonce ?"

Les regards se tournèrent immédiatement vers Cho, montrant silencieusement que ses collègues le désignaient pour cette lourde tâche.

-"Non." répliqua-t-il froidement.
-"Allez, juste ça ! T'es le plus apte à annoncer des nouvelles de ce genre, le plus neutre d'entre nous. Tu connais Grace, elle est trop sensible pour ce genre de chose," fit-il en montrant sa collègue du doigt. "Et moi, je risque de bafouiller sans oser lui donner l'enveloppe...S'il te plait…" supplia Wayne.
-"Si je fais ça, tu m'en devras une."
-"Tout ce que tu veux."

Sans répondre, l'agent se retourna en direction du bureau de la brunette. Kimball Cho n'était pas le genre de personne à montrer ses émotions en public. Il dégageait l'aura d'un homme imperturbable, capable de garder son calme dans la plupart des situations. Il était difficile de savoir par un simple regard dans sa direction si une situation particulière lui faisait ressentir de la peine, de la peur, ou toute autre émotion de ce genre. Mais parfois, sans le voir clairement, on pouvait parfaitement deviner ce qu'il ressentait, un peu comme en ce moment-même. Car même s'il ne le montrait pas par ses émotions, il redoutait énormément la confrontation avec sa patronne.

Flash-back :

La première chose que distingua Lisbon en ouvrant les yeux fut un plafond blanc. Il était identique à celui de l'ambulance, mis à part qu'elle ne se trouvait pas sur une civière. Non, elle était allongée sur un lit ressemblant à ceux des hôpitaux. Elle leva son bras gauche où était fixé le cathéter de sa perfusion puis repéra les différentes machines médicales encerclant son lit. Aucun doute, elle se trouvait bien dans un hôpital.

Petit à petit, les événements précédents lui revinrent en mémoire. La jeune fille retrouvée morte, le plan de Jane, l'entrepôt abandonné, l'explosion, sa perte de connaissance. Elle se redressa et posa la main sur son épaule droite mais ne ressentit aucune douleur particulière. Elle avait un pansement sur sa tempe, couvrant probablement la blessure à l'origine du filet de sang qui avait coulé sur sa joue après l'explosion. D'un geste rapide, elle passa en revue les autres membres de son corps, mais rien ne semblait être endommagé. Un os brisé aurait été le bouquet, surtout après ce qu'il venait d'arriver.

La brunette se laissa tomber sur le lit tandis que les images de l'explosion repassaient en boucle dans sa tête. Jane lui montrant l'entrepôt depuis la voiture, Jane lui souriant, Jane sortant de la voiture, Jane rentrant dans le bâtiment...

-"Ah, vous êtes réveillée ? Parfait !"

Lisbon leva la tête et constata qu'un homme venait de se glisser dans sa chambre. Probablement âgé d'une quarantaine d'années, ses cheveux courts commençaient à virer au gris. Il arborait une légère barbe de quelques jours, et portait une blouse blanche. Son sourire chaleureux donnait l'impression d'un homme doux, une personne de confiance à qui on pourrait confier sa vie en toute tranquillité.

-"Je…depuis combien de temps je suis là ?" demanda Teresa.
-"Pas longtemps, vous avez juste dormi pendant une quinzaine d'heures."
-"L'explosion…c'était hier…"
-"Bravo, vos facultés mentales semblent intactes." sourit-il. "Il est neuf heures du matin, vous avez été conduite ici en urgence hier soir vers dix-neuf heures."
-"En urgence ?"
-"Vous étiez inconsciente, les secouristes pensaient que vous aviez une hémorragie interne, ce qui n'aurait pas été étonnant vu le fait que vous vous étiez déboîtée l'épaule, le choc avait dû être assez important. Et aussi en voyant la blessure que vous aviez à la tempe. Mais on vous a soigné, fait passer une batterie d'examens et le verdict est tombé : Aucune lésion cérébrale ou quoique ce soit d'autre. Vous avez eu beaucoup de chance ! Même pour votre évanouissement dans l'ambulance, une simple perte de connaissance suite à un trop gros stress.
-"Et pour mon épaule ?"
-"La douleur ne devrait pas réapparaître, sauf si vous essayez encore d'apprendre à voler !"

Malgré le sourire du médecin, Lisbon n'était pas d'humeur à rire. Une seule chose la préoccupait, une seule personne.

-"Vous avez des nouvelles concernant l'explosion ?" questionna-t-elle.
-"Vous feriez mieux de vous reposer, vous êtes sortie de l'hôpital ce soir de toute façon, alors autant dormir encore un peu."
-"Je me fiche de ça, qu'est-ce que vous savez concernant l'explosion ?!"

L'homme la regarda en haussant les sourcils, surpris par le fait que l'enquête sur l'explosion soit plus important aux yeux de cette femme que sa propre santé.

-"Eh bien," débuta-t-il. "d'après ce que j'ai entendu, ce serait d'origine criminel. Il n'y avait plus de gaz de toute façon, et je crois avoir entendu que la police scientifique a retrouvé des traces d'explosifs."

Même si l'origine curieuse de l'explosion rendait Teresa quelque peu perplexe, il y avait un sujet qui lui brulait encore plus les lèvres. Mais elle avait peur de poser la question. Peur que le médecin lui donne une réponse positive, une réponse aux conséquences dévastatrices.

-"Est-ce que…est-ce qu'un corps a été retrouvé à l'intérieur ?" osa-t-elle demander.

L'homme ne répondit pas, il se doutait bien quelqu'un d'important pour la jeune femme devait se trouver près du bâtiment aux moment de l'explosion. Les secouristes lui avaient raconté en détail les paroles de l'homme qui avait empêché sa patiente de se jeter dans les flammes. Il avait également écouté les nouvelles de la police sur cet incident, et aucune information ne lui avait échappé. Il baissa simplement la tête, mais c'était suffisant pour que Lisbon comprenne.

-"Non…non, pas ça…" souffla-t-elle, en tournant la tête.
-"Je me suis renseigné auprès de la police, je sais juste qu'un corps a été retrouvé dans l'entrepôt. Pour l'instant, la police ignore de qui il s'agit."

L'agent releva ses yeux vers le médecin.

-"Ils ne savent pas qui c'est…"
-"Non, du moins pour l'instant. Je suppose qui vont faire des tests ADN. On devrait savoir ça demain, dans la journée."

L'identité de la victime était inconnue. Une vague d'espoir submergea Teresa. Et si Jane était vivant ? Peut-être que le cadavre n'était qu'une autre victime de l'enquête, pourquoi pas le petit ami de la jeune femme retrouvée morte ? Des dizaines d'hypothèses lui traversèrent l'esprit. Et si Jane avait été enlevé par le meurtrier de Lacey Dixon ? Après tout, le passé avait déjà montré qu'il n'était pas bien compliqué de kidnapper Jane…Si cette théorie s'avérait juste, la situation serait tout de même préoccupante, mais moins grave que si le corps était bien celui du consultant. Ou alors, tout ceci n'était peut-être qu'un énième plan du mentaliste afin de capturer le meurtrier de l'affaire. Il n'était pas rare qu'il ne mette pas Lisbon dans la confidence de ses plans.

-"Bon, je sais que ce n'est pas facile pour vous, mais j'aimerai que vous vous reposiez un peu…Promis, ce soir, vous pouvez quitter l'hôpital, et même reprendre le travail demain si c'est ce que vous souhaitez !"

Lisbon accepta de suivre les conseils du médecin et se positionna confortablement sur le lit, le médecin quittant la pièce à la seconde même où il comprit que sa patiente avait accepté de se reposer. Durant la première heure, il lui fut impossible de trouver le sommeil, son esprit étant obnubilé par son consultant. Cependant, elle trouva finalement le sommeil, après avoir murmuré quelques derniers mots.

-"Merde, Jane…qu'est-ce que vous avez encore fait…"

Fin du Flash-back

Jamais une journée de travail n'avait paru aussi longue à Teresa Lisbon, et pourtant, certaines journée étaient parfois interminables. Son court séjour à l'hôpital lui avait valu une pile de rapports à rédiger, rapports qu'elle comptait remplir le plus rapidement possible, voilà pourquoi elle avait passé une journée entière cloitrée dans son bureau. Même si évidemment, ce travail c'était pas la principale raison de son isolement.

Deux jours plus tôt, l'entrepôt dans lequel se trouvait son consultant partait en fumée, ne laissant que des ruines noircies par les flammes. Lorsque son médecin lui avait annoncé qu'un corps avait été retrouvé calciné à l'intérieur, l'agent était tombée des nues. Pire encore, elle avait été dévastée. Mais une lueur d'espoir s'était insinuée en elle en apprenant que le corps n'avait pas encore été identifié. Même si elle était réticente au début quant à la possibilité que ce cadavre ne soit pas celui de Jane, Teresa en était persuadée maintenant. Pour elle, il y avait plusieurs explications possibles à cela, il fallait juste les trouver.

Peut-être qu'elle refusait juste d'envisager la théorie la plus probable, celle que Jane avait bel et bien péri dans l'explosion. En tout cas, elle croyait dur comme fer que le mentaliste avait réchappé à l'incident. Le cadavre ? Pourquoi pas celui de Shane, le petit ami tant recherché de la victime de leur affaire ? Sachant qu'il fréquentait ce lieu, c'était bien possible…
En tout cas, c'était ce que disait le carnet que Jane avait retrouvé chez la victime, ou plutôt ce que Jane disait avoir trouvé dans le journal de la jeune fille, car Lisbon n'y avait pas eu accès. Et le carnet avait logiquement brulé dans l'incendie.

En attendant, Lisbon était convaincue que tout ceci n'était qu'un plan de son consultant afin d'attraper le meurtrier. Mais dans ce cas-là, pourquoi n'avait-il pas donné un signe de vie ? Un message, une visite à son appartement la nuit tombée, quelque chose de discret. Mais non, rien de tout ça. Alors pourquoi ? Pourquoi ne pas se manifester ?

L'agent n'en pouvait plus, elle avait passé sa journée à se poser ces questions, et sa tête était sur le point d'exploser. Mais elle ne pouvait pas s'en empêcher, elle ne pouvait pas cesser de penser au mentaliste, de s'inquiétait pour lui. Trois coups portés à sa porte attirèrent son attention. Kimball Cho se tenait dans l'encadrement de la porte, une enveloppe à la main.

-"Cho ? Qu'est-ce que vous voulez ?"
-"Savoir comment vous allez. Vous n'avez pas bougé depuis votre arrivée."

Malgré son inquiétude, la brunette esquissa un léger sourire dans le but de rassurer son agent, même si cela était vain.

-"Je vais très bien, vous n'avez pas à vous inquiéter."
-"Même concernant…"
-"L'accident ? Pas du tout, je sais que Jane est en vie, alors je ne vois pas pourquoi je serai préoccupée. Je le sais, c'est tout, je le sens."

Pourtant, l'asiatique ne semblait pas être aussi optimiste qu'elle, ou alors, il ne le montrait pas. Lisbon n'était pas dupe, elle avait bien vu ses agents discuter dans l'espace de travail. Ils avaient formés un petit groupe près du bureau de Van Pelt et semblaient en pleine conversation, se retournant de temps en temps afin de l'observer. Ils s'inquiétaient pour elle, c'était flagrant.

-"Il devrait revenir dans peu de temps, en attendant, retournez travailler."

L'agent ne bougea pas d'un pouce. Au contraire, il s'avança vers son bureau.

-"Je ne suis pas vraiment là pour ça, en réalité. On vient de recevoir cette enveloppe. J'ai pensé que vous aimeriez savoir…"
-"Savoir quoi ?"

Sans répondre, Cho lui tendit l'enveloppe que Lisbon attrapa non sans une once d'hésitation. Il n'était pas le genre de personne à montrer ses émotions, mais elle pouvait distinguer plusieurs sentiments dans son regard, pas les plus rassurants.
L'enveloppe était d'un marron plutôt claire, assez banale. Mais ce qui l'était moins, c'était l'inscription en lettres noires.

-"Laboratoire de police de Sacramento ?" lit-elle à haute voix.

Sachant qu'attendre une réponse de son agent était peine perdue, Lisbon ouvrit lentement l'enveloppe, curieuse de révéler son contenu. Une seule feuille avait été glissée à l'intérieur, feuille que déplia Teresa sous le regard de Cho.

-"Les résultats présentés ci-dessous sont fondés sur des échantillons de cheveux trouvés sur les lieux du crime et prélevés par la police scientifique. Les résultats montrent que…"

Lisbon s'arrêta soudainement tandis que son rythme cardiaque commençait à s'accélérer. Elle leva la tête afin de croiser le regard désolé de Cho et termina de lire la phrase en gras alors que les larmes lui montaient aux yeux.

-"L'ADN retrouvé sur les lieux du crime correspond à 100% avec celui de…Patrick Jane."

To be continued...

**Jane Doe** Dim 23 Juin 2013 - 1:14

Riza17200 a écrit:
-"Est-ce que…est-ce qu'un corps a été retrouvé à l'intérieur ?" osa-t-elle demander.

(...) Il baissa simplement la tête, mais c'était suffisant pour que Lisbon comprenne.

-"Non…non, pas ça…" souffla-t-elle, en tournant la tête.

Il n'y a rien de pire que l'incertitude. Un corps, non identifié. La porte ouverte à tous les scénarios....Mais l'inquiétude est vite chassée par une certitude : celle que Jane s'en est finalement sorti. Déni d'une insupportable réalité ou conviction profondément ancrée ?

Je partage l'optimisme de Lisbon, malgré la révélation du fin de chapitre. Pour l'heure, je continue de croire que Jane a mis en scène sa mort pour leurrer RJ. Dès lors, je pense que les résultats d'analyse sont falsifiés.

Riza17200 a écrit:-"Merde, Jane…qu'est-ce que vous avez encore fait…"

Quoiqu'il en soit, c'est effectivement une sale tour qu'il joue à son amie....J'aime ce que ces simples mots dévoilent de détresse.... Sad

Riza17200 a écrit:En attendant, Lisbon était convaincue que tout ceci n'était qu'un plan de son consultant afin d'attraper le meurtrier. Mais dans ce cas-là, pourquoi n'avait-il pas donné un signe de vie ? Un message, une visite à son appartement la nuit tombée, quelque chose de discret. Mais non, rien de tout ça. Alors pourquoi ? Pourquoi ne pas se manifester ?

Parce que le plan de Jane -si plan il y a - n'a pas de lien avec l'enquête en cours mais avec RJ. Feindre sa mort, c'est le plan le plus cruel qu'il ait pu concevoir....mais on peut comprendre son silence comme un moyen nécessaire à l'atteinte de sa réussite....comme pour Las Vegas. Et rien ne dit qu'il n'y aura pas un message....mais peut-être pas rassurant, après tout, rapport au besoin de crédibilité. Mais j'attends que le courrier rédigé par Jane au tout début de ton histoire fasse son apparition....

Riza17200 a écrit:-"L'accident ? Pas du tout, je sais que Jane est en vie, alors je ne vois pas pourquoi je serai préoccupée. Je le sais, c'est tout, je le sens."

Ces mots doivent paraître délirants, donc inquiétants, à l'équipe. Mais j'ai envie de croire que Lisbon a raison. Qu'elle le saurait si Jane n'était plus de ce monde. Il est vrai que Lisbon n'est pas connue pour suivre son instinct mais c'est une femme de foi, après tout !

Cette scène :

Riza17200 a écrit:-"Laboratoire de police de Sacramento ?" lit-elle à haute voix.

Sachant qu'attendre une réponse de son agent était peine perdue, Lisbon ouvrit lentement l'enveloppe, curieuse de révéler son contenu. Une seule feuille avait été glissée à l'intérieur, feuille que déplia Teresa sous le regard de Cho.

-"Les résultats présentés ci-dessous sont fondés sur des échantillons de cheveux trouvés sur les lieux du crime et prélevés par la police scientifique. Les résultats montrent que…"

Lisbon s'arrêta soudainement tandis que son rythme cardiaque commençait à s'accélérer. Elle leva la tête afin de croiser le regard désolé de Cho et termina de lire la phrase en gras alors que les larmes lui montaient aux yeux.

-"L'ADN retrouvé sur les lieux du crime correspond à 100% avec celui de…Patrick Jane."

est particulièrement remarquable. Malgré mes convictions concernant Jane, elle m'a profondément émue. On sait l'importance que Lisbon accorde aux preuves matérielles....dès lors, on ne peut qu'imaginer sa réaction face à ces résultats d'analyse. C'est donc plus pour Lisbon que pour Jane que mon coeur s'est serré triste3

**Jane Addict** Dim 23 Juin 2013 - 12:34

Comment passer après Jane Doe? Et bien, juste en adhérant totalement à son commentaire...
Je ne sais pas trop quoi rajouter de plus à ce que notre commentatrice préférée a dit... Rolling Eyes

Tu m'as tué avec ce chapitre...Il est...percutant et très touchant... triste3

De plus, j'écouté une musique pas très joyeuse en parallèle alors... triste3

Je te fais pas un grand commentaire mais sache que je suis très touchée et émue par ce chapitre, il est brillant et très bien écrit... soupir

J'ai hâte de voir la suite, ma chère Riz' calin

**MaTessaJane** Dim 23 Juin 2013 - 13:08

Ma Riz'... Tu sais que je t'aime hein ? Mais là, c'est plus possible ! Mais genre lus possible !

J'étais comme Lisbon, j'étais convaincue que Jane était vivant ! Et là... Les résultats...

Tu as pas pu le tuer ! C'est pas possible !!

En fait, Lisbon est en train de rêver ( enfin plutôt cauchemarder ^^) et quand elle se réveillera, Jane sera dans son grenier, toujours en vie ! Ca expliquerais le titre : Jusqu'au bout du monde !

Mais j'avoue que ça m'étonnerait beaucoup, tu es pas du genre à prendre des sujets déjà exploité maintes et maintes fois... Pour une fois ça m'arrangerais quand même green_smile

Ou alors, Lisbon est dans le comas suite à l'explosion et tout ça c'est son rêve ! Ca aussi ça expliquerait le titre !

Ce chapitre est encore une fois magnifiquement bien écrit... Tu as toujours les mots justes... Toujours !

Et c'est pour ça que j'aime autant tes écrits... Tu innove tout le temps et ton style d'écriture est à coupé le souffle... Comme tu le sais déjà, tu m'as fais pleurer plusieurs fois en lisant tes fictions...

Je te dis un énorme merci pour nous faire partager autant de chose merci

**Teresa Lisbon** Dim 23 Juin 2013 - 13:45

Nooooooooooooooooooooooooooooon!
Je croyais pas que cela pouvait être possible mais, là, Riz' , tu m'achéves...Jane est...c'est pas possible...en voyant que le corps était non identifié, je me suis dis : il peut y avoir une chance que ce ne soit pas le corps de notre Consultant préféré mais quand j'ai lu les derniéres phrases...
triste3

Je veux pas imaginer ce que Lisbon ressent bien que je le sache déjà...je voudrais croire, comme MTJ, que Lisbon cauchemarde, que ce n'est pas la vérité parce que sinon, je sens que je vais être aussi dévastée qu'elle...mais sinon bravo pour ton style d'écriture magnifique et pour être une des seules à réussir à me faire pleurer en lisant une fanfiction...

inesd4 Lun 24 Juin 2013 - 11:21

Oh non!!!

Vraiment je croise les doigts pour que tout ça ne soit qu'un plan débile de Jane! Son attitude avant de descendre de la voiture pour aller à l'entrepot était suffisament étrange pour que je garde espoir!

A part ça, toujours bien écrit, on sent bien le désarroi de Lisbon (que je soutiens dans sa dernière lueur d'espoir que Jane soit en vie). Bref, très envie d'avoir la suite, la suite de l'enquête nous en apprendra peut être plus sur l'explosion et sur la "mort" de Jane.

Bravo et vivement la suite! faim

**Riza17200** Mer 3 Juil 2013 - 1:32

Bonsoir à toutes ! coucou

Je suis m'excuse du retard, j'ai vraiment eu une semaine très chargée, entre une amie que je n'avais pas vu depuis longtemps, une sortie plage, une soirée, etc...je n'avais pas vraiment le temps d'écrire, surtout que ce chapitre n'est pas le plus simple à écrire...

Pour me faire pardonner, je vous offre un chapitre presque trois fois plus grand que d'habitude ! Et bah oui, un enterrement, ça prend beaucoup de lignes, surtout quand on essaie de faire le plus beau discours possible. triste2

Je ne vais pas m'éterniser là-dessus, je vous laisse découvrir ce chapitre, j'espère qu'il va vous plaire !

(je m'excuse aussi pour la mise en page, je colle mon texte depuis mon application pour écrire, et je n'arrive pas à réduire l'écart entre les lignes, mais j'essaie toujours de trouver une solution !)

Remerciements :

Spoiler:

Bonne lecture ! study

Jusqu'au bout du monde

Chapitre six : Hallelujah

["Hallelujah" - A écouter en boucle pendant le chapitre ! :)]

Le ciel gris de cette fin d'après-midi n'annonçait rien de bon. Le soleil était caché par d'épais nuages laissant penser que la pluie allait s'abattre sur la ville à tout moment, les températures étaient plutôt clémentes, mais ce n'était pas vraiment digne d'un mois d'aout en Californie. Comme on pouvait s'y attendre, le moral des habitants n'était pas au plus haut. Mais pour certaines personnes, cette journée était vraiment loin d'être réjouissante, et cela n'avait rien à voir avec la météorologie de la région.

On pouvait même dire que c'était un véritable enfer, en particulier pour une jeune femme brune dont le monde venait de s'écrouler.

Une semaine plus tôt, les agents du Bureau Californien d'Investigations avaient appris avec horreur que les échantillons d'ADN prélevés sur un cadavre carbonisé correspondaient sans erreur possible avec le consultant de la section des crimes majeurs, Patrick Jane. Ce n'était pas uniquement ses collègues, mais tout le service qui avait été affecté par le décès du consultant. Malgré ses tendances à provoquer quiconque se mettant en travers de son chemin pour une raison aussi futile soit-elle, il était tout de même apprécié, principalement par la gente féminine. Allez savoir pourquoi.

Les plus touchés par ce drame restaient bien évidemment ses collègues les plus proches, ceux avec qui il avait l'habitude de travailler, jour après jour. Et parmi ceux-là, une femme avait mis plus longtemps à accepter la disparition du mentaliste.

Mais lorsqu'on lui avait présenté les résultats du test ADN, Teresa Lisbon avait été contrainte d'accepter l'effroyable vérité. Patrick Jane n'était plus de ce monde, décimé par une explosion qui avait bien failli la tuer aussi. Si elle avait attendu quelques secondes avant de rentrer dans l'entrepôt, elle serait morte à l'heure qu'il est.

Immédiatement, l'affaire du meurtre de la jeune Lacey Dixon avait été retirée à l'équipe, ceux-ci étant jugées trop impliqués émotionnellement. Les agents n'avaient pas protestées, ils ne pouvaient pas remettre en cause cette décision. Il fallait bien avouer que la mort du consultant aurait un impact sur leur façon de résoudre cette affaire. Celle-ci avait donc été confiée à une autre équipe du CBI, mais celle de Teresa Lisbon avait obtenu le droit d'être informée sur l'avancée de l'enquête. L'hypothèse privilégiée des enquêteurs était que le petit-ami dont faisait référence le journal de Lacey était visé. Une personne, peut-être prise de jalousie, s'était renseigné sur les habitudes du couple. Ainsi, cet inconnu aurait très bien pu poser la bombe dans l'entrepôt afin d'assassiner Shane.

Après une petite recherche, les enquêteurs avaient finalement mis la main sur le petit-ami secret de la victime. Shane Brooks, un jeune habitant de la banlieue de Sacramento, exactement ce que Jane avait confié à Lisbon dans la voiture le jour de l'explosion.

Après un interrogatoire, une seconde théorie était venue à l'esprit des agents. Et si l'explosion avait était un moyen utilisé par Shane afin de se disculper ? D'éloigner les doutes sur sa personne. Après une confrontation, l'adolescent avait finalement avoué le meurtre de Lacey, refusant cependant d'en révéler le mobile. Il niait en bloc être à l'origine de l'explosion et disait confesser uniquement un meurtre, celui de sa petite amie. Il prétendait n'avoir aucune idée de l'identité du poser de bombe et du tueur du consultant. Mais c'était sans compter l'entêtement des enquêteurs. Shane Brooks avait finalement été jugé et condamné à perpétuité pour les meurtres de Lacey Dixon et Patrick Jane.

Une semaine après le procès du poseur de bombe présumé, un enterrement avait donc été organisé. C'est là où se tenait Lisbon en ce moment même. Située en plein milieu du cimetière, la cérémonie aurait presque pu passer inaperçue, puisque seuls quelques personnes étaient présentes. Lisbon, bien sûr, mais aussi ses agents. Cho se tenait droit, regardant sans esquisser un mouvement le cercueil de bois posé devant eux. Rigsby tenait Grace dans ses bras, la rouquine tentant de retenir ses larmes. Virgil Minelli, l'ancien directeur du CBI était également présent, ainsi que d'autres agents, ceux qui arrivaient à apprécier Jane malgré tout.

Lisbon n'était pas le genre de femme à porter des robes, loin de là. Et pourtant, elle avait fait une exception en ce triste jour. Elle était vêtue d'une robe noire lui arrivant aux genoux, sa main était portée au niveau de son cou, où elle ne pouvait s'empêcher de toucher sa croix. C'était d'ordinaire un geste nerveux, mais aujourd'hui, c'était comme un appel à l'aide. Quelque chose pouvant lui permettre de supporter cette épreuve, même si c'était vain. Mais elle allait y arriver. Elle ne s'appelait pas Teresa Lisbon pour rien. Depuis toujours, c'était une femme forte, capable de surmonter n'importe quel obstacle. A la mort de sa mère, elle n'avait pas eu d'autres choix que de se relever, se servir de ce drame afin de devenir plus forte. Une fois de plus, elle était confrontée à une situation difficile et une fois de plus, elle allait cacher ses émotions et faire comme si tout allait bien. Alors qu'au fond, c'était tout le contraire.

Depuis l'annonce des résultats du test, c'était chaque jour la même chose. Des agents passant dans son bureau, lui répétant sans cesse les mêmes mots, "je suis désolé pour votre perte", "c'était un homme bon, il ne méritait pas ça.", "sa mort a été immédiate, il n'a pas souffert"…

Qu'est-ce qu'elle pouvait détester ce genre de discours. Ils ne faisaient que lui rappeler ce qu'elle venait de perdre. Et tout le monde savait que Teresa était la plus proche de Jane. Elle ne supportait pas de voir d'autres personnes éprouver de la pitié à son égard, c'était la dernière chose dont elle avait besoin.

La cérémonie s'était faite dans le calme. Jane étant athée, aucun prêtre n'était là afin de présider la cérémonie. Seulement quelques employés des pompes funèbres. Ceux-ci avaient rapidement évoqué le discours habituel, puis la fin de la cérémonie était vite arrivée.

Lisbon fixa le sol, tentant d'empêcher ses larmes de couler. Elle n'arrivait toujours pas à croire ce qu'il s'était passé. Qu'elle ne reverrait plus jamais le sourire de son consultant, ses boucles blondes, ses yeux bleus.

En ce moment même, elle avait juste envie de hurler son désespoir au monde. De crier jusqu'à ce que ses poumons la fassent souffrir, dans l'espoir aussi vain soit-il qu'on lui rende ce qui lui avait été arraché. Mais elle ne pouvait pas se le permettre.

-"Patron, est-ce que…est-ce que vous voulez dire un mot ?"

La douce voix de Grace la fit sortir de ses pensées. Elle leva la tête vers la rouquine, également habillée d'une longue robe noire. Elle s'était détachée de l'étreinte de Rigsby pour venir auprès de Lisbon, posant une main amicale sur son épaule.

-"Oui."

-"Vous êtes sûre de vouloir le faire ?"

-"Je suis la mieux placée pour ça, Van Pelt. J'étais probablement celle qui le connaissais le mieux, celle dont il était le plus proche. Alors je me dois de faire ça. Pour moi, mais surtout pour lui. C'est ce qu'il aurait voulu."

Grace ne répondit pas, elle ôta juste sa main de l'épaule de sa patronne, lui montrant qu'il était temps pour elle de se rendre près du cercueil. Celui-ci était fermé, le corps déposé à l'intérieur étant trop dégradé pour être exposé au public.

La brunette s'avança sous le silence pesant jusqu'à l'homme qui venait de terminer le discours, ce dernier lui cédant sa place en la voyant arriver. Lisbon s'installa en face des quelques personnes présentes et inspira profondément, avant de laisser ses pensées les plus profondes prendre le dessus.

-"Il…Il y a huit ans, lorsque j'ai rencontré Patrick Jane pour la première fois, je pensais qu'il ne resterait même pas une semaine dans le service. Je dois avouer que je ne voulais pas de lui dans mon équipe, j'ai refusé son intégration, je me suis opposée à ce qu'il reste avec nous le temps d'une enquête, j'ai même espéré qu'il parte sans jamais revenir. Mais après avoir vu ses capacités à résoudre les affaires, je n'ai pas eu d'autre choix que d'accepter qu'il reste dans mon équipe en tant que consultant. Les premiers mois ont été difficiles, je devais supporter ses bêtises et ses enfantillages. Mais au fil du temps, j'ai commencé à l'apprécier, il est devenu un ami.

Humf…C'est drôle, certaines fois on n'imagine pas qu'une personne qui nous parait tout d'abord détestable va finir par être celle qui contera le plus pour soi. La première fois que je l'ai vu, j'ai su qu'il ne m'apporterait qu'un lot de problèmes. Et pourtant, quelques années plus tard, je n'aurai échangé ma place pour rien au monde."

Teresa ne put s'empêcher de sourire, un mélange de joie et de tristesse l'envahissant soudainement. La joie n'était pas le principal sentiment à avoir pendant un enterrement, mais c'était ce qu'elle éprouvait en se rappelant les souvenirs heureux qu'elle avait eu en compagnie de Jane. Il ne voudrait pas la voir triste, elle le savait. Mais c'était une promesse qu'elle ne pouvait pas tenir, pas aujourd'hui, pas alors qu'elle enterrait son meilleur ami.

Elle jeta un rapide coup d'oeil à son public et poursuivi son monologue.

-"Je me suis toujours montrée contre ses idées de vengeance. Il voulait tuer John le Rouge, je voulais que le tueur aille en prison. Et ça n'a jamais changé. Je pensais que la pire chose qui pourrait arriver était que Jane exécute John le Rouge de sang-froid et termine ses jours en prison. Visiblement, j'avais tort. Car rien n'est pire que ce à quoi je suis confrontée aujourd'hui.

Un soir, après quatre ans de collaboration, Jane m'a sauvé la vie. Il a abattu un complice de John le Rouge que nous venions d'arrêter et qui était sur le point de me tuer. Cet homme allait nous livrer John le Rouge sur un plateau d'argent, mais Jane n'a pas hésité à l'abattre pour me protéger. C'est à partir de cette nuit que j'ai commencé à penser que Jane avait peut-être réalisé qu'il n'était pas seul dans ce monde de ténèbres et de démons qu'est la vengeance. Qu'il y avait des gens qui tenaient à lui, qui l'aimaient…"

Une larme coula le long de sa joue, ce qui l'obligea à stopper son discours pendant quelques secondes.

-"Et que nous étions plus important pour lui que…sa stupide némésis ! Mais il n'a jamais arrêté de chercher John le Rouge, et on a perdu beaucoup de monde dans cette quête. Des tueurs, certes, mais aussi des gens qui ne méritaient pas ça. Des agents auxquels je tenais, que j'ai été obligée d'enterrer. Malgré ça, je n'ai jamais eu le courage de lui en vouloir, ce n'était pas sa faute. Je savais depuis le jour où j'ai finalement accepté son intégration que ce ne serait pas facile, que cette route serait parsemée d'obstacles. Et c'est cette route que j'ai choisi. Ce n'est pas la plus sûre, on peut même dire que c'est la plus dangereuse, mais c'est ma vie."

Grace s'était replongée dans les bras de Rigsby, elle ne cherchait plus à contenir ses larmes. La plupart des personnes présentes avaient la tête baissée, fixant le sol sans pour autant ignorer le discours de Lisbon. Bien au contraire.

-"Il y a moins d'un an, j'ai cru que tout était terminé. Après quelques obstacles, des trahisons…"

Teresa se plongea dans le regard de Grace, cette dernière lui adressant un léger sourire, lui montrant silencieusement que toute cette histoire était derrière elle. Qu'elle n'avait plus peur d'en parler, que Lisbon pouvait le faire sans problèmes.

-"…des blessés..."

Elle porta la main à son épaule gauche qui n'avait pas vraiment eu de chance au fil des derniers mois. D'abord le tir de Craig, un an plus tôt, et maintenant sa chute pendant l'explosion qui avait probablement réveillé la douleur.

-"…on avait enfin eu John le Rouge. Enfin, c'est ce qu'on croyait. On n'a pas vraiment eu l'occasion d'interroger cet homme, puisque Jane l'avait froidement abattu avant même de nous prévenir. Une fois de plus, je ne vais pas essayer de dissimuler la vérité, je lui en ai voulu, plus que tout. J'avais confiance en lui, je pensais qu'il avait enfin commencé à remettre en doute sa folie meurtrière. Pourtant, il n'avait pas hésité à tuer de sang froid un homme qu'il pensait être John le Rouge. Alors il est allé en prison. Et malgré ma colère envers lui, malgré toute ma rancune, je suis quand même allée le voir. Dès que l'occasion se présentait, je lui rendais visite. Car je ne pouvais pas l'abandonner dans cette prison, peu importe ce qu'il avait fait.

Je crois que ma plus grosse erreur a été commise il y a quelques mois. Jane avait perdu la mémoire, et il allait fuir. Il était prêt à quitter la ville et recommencer sa vie, loin de John le Rouge, loin de tout ce dont il n'avait plus aucun souvenir. Il n'y avait qu'un seul moyen pour qu'il retrouve la mémoire, et j'ai usé de ce moyen afin de le faire rester. Certains diront que c'était un acte égoïste, d'autres que c'était la meilleure chose à faire. Mais aujourd'hui, je regrette ce choix. Car si je n'avais pas fait ça, il serait parti, il n'aurait surement pas retrouvé sa mémoire, mais il serait en vie."

Son public l'écoutait attentivement, absorbé par le récit d'une femme qui venait de perdre la personne dont elle était le plus proche.

-"Quelques fois, j'ai eu peur qu'il perde son humanité. Qu'au retour de John le Rouge, il se transforme en une bête assoiffée de vengeance, prête à tout afin de parvenir à son but. Qu'il n'hésite pas à nous sacrifier pour sa cause, avant de se faire froidement exécuter par l'homme ayant massacré sa famille."

La simple pensée que Jane puisse la sacrifier pour sa vengeance lui fit monter les larmes aux yeux. Elle essuya une larme avant de murmurer un faible "désolé" à l'intention de son audience.

-"La mort choisit toujours de frapper lorsqu'on s'y attend le moins. Jane était…"

Lisbon s'arrêta soudain dans son monologue. Au fond d'elle, il n'y avait pas que de la tristesse. Il y avait aussi de la colère. Contre Jane. Depuis son enfance, la brunette avait l'impression que toutes les personnes auxquelles elle tenait mourraient ou l'abandonnaient. En quelque sorte, Jane avait fait les deux. On ne pouvait pas vraiment l'accuser, ce n'était pas sa faute. Et pourtant, elle lui en voulait.

-"…Je ne dirai pas que les meilleurs sont toujours les premiers à partir, car Jane n'était pas un saint, ce n'était un secret pour personne. C'était un…un emmerdeur ! Un manipulateur qui s'amusait à jouer avec les gens, un abruti de première, probablement la personne la plus têtue que j'ai jamais rencontré…"

Une nouvelle larme se fraya un chemin, larme qu'elle balaya d'une main rageuse avant de regagner son calme.

-"…Mais on l'aimait comme ça, c'était notre emmerdeur, notre manipulateur, notre abruti notre première…notre ami…

Son passé de charlatan n'avait aucune importance pour moi. Je savais que son ancien métier de voyant le dérangeait parfois, il se sentait coupable de toutes les fois où il avait abusé de la confiance de ses clients. Mais je m'en fichais, ce n'était pas les actions de son passé qui comptaient, mais plutôt tout ce qu'il avait fait depuis son arrivée au CBI. Il a aidé à l'arrestation de nombreux criminels, a ramené à des familles des proches disparus, a permis à d'autres de trouver la paix en mettant derrière les barreaux des tueurs responsables de la mort d'un enfant, d'une mère ou encore d'un père. Alors d'accord, ce n'était pas un saint, mais c'était un homme bon."

Un beau discours. C'était le plus bel, mais aussi le seul, hommage qu'elle pouvait lui rendre, après toutes ces années.

-"Un jour, il m'a fait une promesse. Celle de toujours me protéger, que je le veuille ou non. Et aujourd'hui, c'est moi qui est en quelque sorte failli à cette promesse que je me devais de tenir envers lui. Alors c'est pour ça que je lui fait une nouvelle promesse, même s'il n'est plus là pour l'entendre. Je vais retrouver John le Rouge. Je ne le tuerai pas, non, mais je jure de faire tout ce qui est en mon pouvoir afin de capturer ce meurtrier et de le confronter aux conséquences de ses actes. Peu importe si cela me prend un an, deux ans, ou dix ans. Je poursuivrai la quête qu'il n'a pas eu l'occasion d'achever. J'en fais la promesse."

Quelques seconde après avoir achevé son discours, Teresa retourna lentement auprès de Grace.

-"C'était…c'était un très beau discours, patron." lança la rouquine.

-"Je lui devais bien ça."

Grace reporta son attention sur les employés des pompes funèbres, plus particulièrement celui qui acheva la cérémonie par quelques mots, félicitant d'abord Lisbon pour son hommage. Petit à petit, l'endroit se vida, jusqu'à ce que la brunette soit seule en compagnie de ses agents, une heure plus tard.

-"On…" débuta Rigsby, hésitant "On va aller au café du coin, est-ce que vous voulez venir ? On a envie de boire quelque chose, un café, un thé…euh, pardon, c'est pas ce que-"

-"C'est rien, Rigsby. Non merci, je vais rester un peu là. Je vous retrouverai au CBI."

-"Vous ne devriez peut-être pas retourner au CBI, un jour de repos vous fera peut-être du bien ?" intervint Grace, soucieuse de la santé, plutôt mentale, de sa patronne.

-"Je vais très bien, Van Pelt, je n'ai pas besoin de repos."

C'était faux. Teresa avait besoin de repos. Mais si jamais elle retournait chez elle, elle allait se retrouver seule à pleurer son consultant, incapable de penser à autre chose. La seule solution était de se plonger dans le travail. Ce n'était pas la meilleure solution, mais c'était le seul moyen qu'elle avait trouvé afin d'occuper son esprit et de s'empêcher de penser à Jane.

-"D'accord, à demain patron." capitula la rouquine.

Ses agents quittèrent le cimetière en silence, n'osant pas prononcer un mot. Une fois seule, Lisbon fixa son regard sur la tombe neuve ornée du nom de Patrick Jane.

La jeune femme resta ce qui sembla durer un temps fou, mais elle était incapable de quitter la tombe des yeux. Elle pensait à ce qu'elle avait perdu, ce qu'on lui avait enlevé. Pourquoi est-ce que le destin avait décidé de lui arracher ce à quoi elle tenait le plus ?

Lorsque Lisbon avait parlé à la cérémonie, tous ces mots étaient venus d'un seul coup. Des pensées qu'elle aurait tant aimé lui confier un jour, ce qui était maintenant impossible. Tant de paroles inavouées, tant de gestes qu'elle n'a jamais pu lui porter.

Et pour John le Rouge…ce n'étaient pas des paroles en l'air. Elle savait que reprendre la vengeance de Jane n'était pas quelque chose de sain, mais elle en avait besoin. Mieux qu'un simple discours, c'était probablement la plus belle chose qu'elle pouvait faire afin d'honorer sa mémoire. Attraper le tueur en série ayant assassiné la famille du mentaliste.

Lisbon reporta son attention sur la tombe de granite. Jane étant athée, il n'y avait pas de croix sur sa sépulture. Comme s'il n'avait pas le droit au paradis et à toutes ces choses là. Alors, tout en sachant que ses croyances n'étaient pas partagées par Jane, la brunette détacha son collier de son cou et l'observa. Sa croix. Celle qu'elle portait depuis toujours, qu'elle n'avait jamais quitté.

D'un geste fébrile, elle creusa un petit trou dans la terre et y enterra la croix, avant de recouvrir le tout. En sentant une goutte d'eau tomber sur son front, elle releva la tête vers le ciel, désormais noir. En l'espace de quelques secondes, une multitude de gouttes d'eau la heurtèrent, mais elle s'en fichait éperdument. Son attention était de nouveau fixée sur le tombe. Jugeant qu'il était grand temps de partir, elle ferma les yeux et autorisa son esprit à se remémorer tous les souvenirs heureux qu'elle avait en compagnie de Jane. Une étreinte amicale, une danse partagée lors d'un bal d'anciens étudiants, jusqu'au simple et pourtant si réchauffant sourire d'une homme aux boucles blondes allongé sur le canapé de son bureau.

Teresa Lisbon se releva difficilement, sans porter attention à ses vêtements trempés. Uniquement à la dernière demeure de son emmerdeur de consultant.

-"Adieu Jane."

To be continued...

**Jane Addict** Mer 3 Juil 2013 - 10:35

Ah Riza...
Tu nous avais promis un chapitre déchirant et jevdois dire que...mission accomplie. Rolling Eyes

Je sais même pas quoi dire dans ce commentaire scratch

Tu m'as tué...

J'aime pas vraiment la mort de Jane, c'est une idée que je me force de ne pas imaginer SAUF quand c'est bien écrit. Et la... triste3

Des émotions parfaitement retranscrites, de la tristesse en abondance et c'est ce que j'attendais de la mort de mon favoris.

Pardonnes moi ce commentaire bref mais là, je reste sans mots. triste1

Ne nous fais pas languir trop longtemps pour la suite, ma brillante Riz! amen

Merci pour cette merveille bisou

**0Camille** Mer 3 Juil 2013 - 23:22

Je suivais ta fic' depuis un certain temps sans laisser de commentaires Embarassed

(désolée de le faire que maintenant) et je dois dire que je l'adore ! C'est très bien écrit, ton style d'écriture est parfait super

. Ton prologue est génial, attirant et plein de mystère, on est tout de suite prit dans l'histoire :) !

Ton histoire est aussi très triste, j'ai vraiment mal au cœur pour Lisbon, mais je suis persuadée que Jane n'est pas mort... Je me trompe peut être, mais je pense que c'est encore un de ses plans tordus. Enfin j'espère avoir vite la suite Wink

. Et c'était un très bel enterrement chargé en émotion triste3

Merci pour cette fic' merci

**Jane Doe** Mer 3 Juil 2013 - 23:27

Mon commentaire sera court....entre la fatigue de la journée et l'émotion suscitée par ton chapitre, je suis pas en état de faire très élaboré. Et surtout, je ne vais pas commencer à citer des passages de ton chapitre car je finirai par le citer in extenso.

Tu sais que je ne crois pas à la mort de Jane. Eh bien, cette (non) croyance ne m'immunise absolument pas contre l'émotion qui s'est emparée de moi et est allée croissante au fur et à mesure de l'avancée de ma lecture. La gorge serrée, les larmes aux yeux, le cœur lourd pour Lisbon.....et de l'admiration à revendre devant la qualité de ton écriture. Je suis vraiment très émue par ce chapitre. Tu laisses la parole à Lisbon....qui de mieux qu'elle pour parler du consultant ? Et ton écriture, si fine, si sensible, nous permet de ressentir avec elle les tourments dans lesquelles la mort (supposée ?) de Jane la plonge.

C'est vraiment un très beau chapitre ! Qui justife quoiqu'il soit arrivé à Jane (même si....). Bravo, vraiment ! Et merci ! merci

**Kat4** Mer 3 Juil 2013 - 23:43

tu m'as donné les larmes aux yeux!! Mais pourquoi Jane??? Pourquoi??!!! sad1

en tout cas ce début de fic est super bien écrit, et le discours de Lisbon est juste... je n'ai pas de mots... C'est superbe.
Vivement la suite!

**NATH** Jeu 4 Juil 2013 - 0:00

Riza ! Je lis te fic depuis le debu mais j avais pas eu le temps de le faire des commmentaire donc je le fais maintenent .mais en tous cas ta fic est vraiment super

j'adore

continue comme sa !!!!! J attent la suite avec impatience hysteriq

VLS VLS VLS Very Happy

ReadyToLoveAgain-Jisbon Jeu 4 Juil 2013 - 17:48

J'aime bien ton premier chapitre mais j'ai pas trop compris la fin hein

excuse moi :$ je vais lire les autres peu etre que je comprendrais mieux :-)

**Teresa Lisbon** Jeu 4 Juil 2013 - 20:55

Dans le genre chapitre déchirant, tu es le master, Riz' !
Le discours de Lis plus la musique d'hallellujia, triste3

et la fin de ce chapitre l'est encore plus...surtout la dernière phrase: "adieu Jane". This is the end! Il n'y a plus d'espoir, plus d'espoir, Jane est bel et bien mort et il ne reviendra pas, il ne reviendra jamais... triste3

cependant, comme d'habitude c'est extrêmement bien écrit et mené, bravo

!! J'ai hâte de lire la suite bien que je sens qu'elle va être déchirante...

Invité Ven 5 Juil 2013 - 11:13

Bonjour, Riza17200 coucou

J'ai eu l'occasion de lire ta fic', mais sans avoir commenter, j'ai lu la précédente aussi "La croix de sang".

Je suis totalement absorbée par cette fiction, mais, qu'as-tu fais? pale

Tu as tué Jane? :peur3:

Et de la pire des façon qui soit...Le feu. pale

Il me reste un petit espoir qu'il ne soit pas mort, mais...

Je vais attendre la suite, impatiemment. Tu es une auteur vraiment brillante, je suis une grande admiratrice de tes écrits. bravo

**lisbon.jane** Mar 16 Juil 2013 - 17:50

Coucou!! Je viens de dévorer ta fic et je suis restée sur ma faim affraid

Ne me dit pas que tu as tué notre beau Jane?? scratch

Pitié il faut vite que tu nous mette une suite!! amen

J'adore bravo c'est super bien écrit et j'adore car on reconnait très bien le caractère des personnages super

**SimonRobinArePerfect** Ven 19 Juil 2013 - 19:27

Eva, tu m'as fait pleurer pour ce dernier chapitre...

Mais frenchement bravo! J'adore ta façon d'écrire, c'est super amen

Vite la suite, ou je.. te tue :3!..

**Riza17200** Sam 20 Juil 2013 - 12:14

Bonjour à tous ! coucou

Comment se passe ce mois de juillet chez vous ? Pour ma part c'est un mélange de soleil et d'orage ! 'Fin bon, la Charente-maritime quoi ! Wink

Je sais que mon dernier post remonte à quelques temps et je m'en excuse, ce chapitre étant particulièrement chaud à écrire. Pas un seul dialogue excepté quelques mots balancés par un personnage quelque peu solitaire et une lettre. J'aime énormément écrire des lettres dans mes fictions, mais c'est aussi particulièrement compliqué ! :smile4:

Alors voilà, pour me faire pardonner, un chapitre aussi long que celui de l'enterrement, mais celui-là devrait vous plaire, surtout la fin !

Je sais, je suis une sadique pour toujours vous laisser sur des cliffs, mais que voulez-vous, j'adore torturer mes lecteurs ! demon

Bref, que dire d'autre, pour la lettre je me suis très légèrement inspirée du RPG anglais Mentalist de Tumblr, les personnes tenant les différents personnages remplissant leur rôle à merveille !

J'espere que ce chapitre sera assez "dramatique", vu que je l'ai en partie écrit avec la chanson "Yummy Yummy Yummy", donc bon...

Ah oui, et je voulais m'excuser pour l'incohérence de temps, puisque la durée de voyage entre Sacramento-Malibu et d'environ 5 heures, et ça ne m'arrangeait pas, mais alors pas du tout ! Alors j'ai été obligée de raccourcir ce trajet, j'espère que cela ne vous dérangera pas ! Embarassed

Remerciements :

Spoiler:

Bonne lecture ! study

Jusqu'au bout du monde

Chapitre sept : Sous la marque de sang

Un homme blond s'engouffrant dans un entrepôt. Une déflagration aussi éblouissante que bruyante qui la projeta en l'air, suivie d'un violent heurt avec le sol. Chaque sensation, chaque bruit était inscrit dans sa mémoire. Sa tête cognant contre le sol dur, son corps roulant sur la route, le bitume froid contre sa joue, le crépitement des flammes, le crissement des pneus appartenant à la voiture qui manqua de la percuter. Tout était là, en détail. Puis vint le noir.

Teresa Lisbon s'éveilla en sursaut au coeur d'une pièce plongée dans l'obscurité. Elle se redressa sur son lit, les mains appuyées contre le matelas. Son rythme cardiaque était anormalement élevé, sa respiration saccadée, comme si elle sortait d'un important effort physique. Elle porta sa main droite à son front brulant, des gouttes de sueur dévalant sur son visage. Il lui fallu un certain temps avant que sa respiration ne redevienne régulière.

Deux mois. Cela faisait deux longs mois que son consultant Patrick Jane avait été tué dans une gigantesque explosion. Au départ, son travail n'avait été qu'un moyen comme un autre de noyer son chagrin, une vaine tentative d'oublier ses problèmes. Mais il y a deux semaines, les cauchemars avaient commencé. Toujours le même. La jeune femme revoyait sans cesse ses derniers instants en compagnie de Jane. Et à chaque fois qu'elle gisait sur le sol, propulsée par la déflagration, elle levait les yeux vers l'entrepôt en feu et se réveillait en sursaut, incapable de retrouver le sommeil par la suite. Toutes les nuits.

Après deux semaines d'insomnie, les effets commençaient à se voir sur son corps. Ses agents avaient essayé de la convaincre de faire une pause, de prendre quelques jours de congés, mais elle refusait toujours leur aide. C'était toujours les mêmes paroles :"Ne vous inquiétez pas, je vais très bien. Je n'ai pas besoin d'aide, retournez travailler". Et évidemment, ses agents ne pouvaient rien faire d'autre à part lui obéir.

Si cela continuait comme ça, cela pourrait très bien affecter son travail. Et elle n'avait définitivement pas besoin de ça.

Teresa attrapa son téléphone dans le but de vérifier l'heure. Une heure du matin, l'heure à laquelle ses cauchemars avaient pris l'habitude de la réveiller. Tout en se tenant à sa table de chevet afin de combattre son léger vertige, elle se leva difficilement avant de saisir un pantalon et un simple T-shirt gris qu'elle enfila rapidement. Une fois les chaussures enfilées et sa veste noire sur les épaules, elle attrapa ses clés et se précipita en dehors de l'appartement.

Il y avait un lieu qu'elle n'avait pas visité depuis longtemps. Moins d'un an en fait, mais cela semblait être une éternité. Et c'est là qu'elle souhaitait se rendre ce soir.

***

Il était une heure du matin lorsqu'elle arriva enfin à destination. Elle s'engagea dans l'allée bordée par la végétation, avant qu'une imposante bâtisse en bois se dresse sous ses yeux. L'ancienne villa de Patrick Jane. La seule visite à laquelle elle avait eu droit remontait à quelques mois, et l'endroit était toujours aussi peu rassurant. Tout était identique à la dernière fois, excepté le fait que cette nuit-là, Lisbon était seule.

Après être restée quelques minutes au volant sans oser bouger, la brunette se décida finalement à descendre de la voiture. Elle gravit les escaliers en pierre qui menaient à la porte d'entrée tout en offrant une vue dégagée sur les immenses fenêtres laissant apercevoir un bout de l'intérieur de la maison. Heureusement qu'elle avait gardé un double des clés, ce qui lui permit d'entrer sans difficultés.

Conformément à ses attentes, elle se retrouva face à une maison entièrement déserte, vidée de tous ses meubles. Le seul objet présent était un vieux tricycle d'enfant, ce qui renforçait encore plus l'atmosphère macabre qui se dégageait de ces lieux. Le vaste salon était plongé dans l'obscurité, seule une partie était éclairée par la lune, grâce aux nombreuses baies vitrées présentes dans la pièce. Cela devait être un havre de paix, dans un passé lointain.

Le silence était le seul maitre des lieux. Un silence d'autant plus effrayant lorsqu'on savait ce qu'il s'était déroulé dans cette maison des années plus tôt.

Teresa traversa le salon lentement, tentant d'imaginer ce que devait être cette villa autrefois. Des rires d'enfant remplaçant le silence pesant d'aujourd'hui, des cadres photos et tableaux recouvrant les murs, et tout ce qui allait avec. Et tout cela avait disparu, pour toujours. Tout comme son consultant.

Une fois la pièce principale traversée, elle arriva face à une immense baie vitrée qui donnait sur le jardin de la propriété. Elle n'avait pas eu le temps de voir cette partie de la maison la première fois, sa visite s'étant résumé au salon et à la chambre de Jane, son but principal étant de rendre sa mémoire au consultant et non de découvrir les moindres recoins de cette villa.

Son regard dériva bien vite de l'étendue de végétation et sur la terrasse surplombant l'océan à la cuisine à l'intérieur de la demeure. Sobre, moderne, la pièce correspondait parfaitement avec le genre de la maison. Même s'il ne restait plus grand chose. Elle s'approcha des placards et en ouvrit plusieurs par simple curiosité. Jusqu'au moment où elle tomba sur ce qui semblait être une vielle bouteille d'alcool. Lisbon l'attrapa et examina l'objet en détails. Téquila. Surement âgée d'une dizaine d'années.

Pourquoi est-ce que Jane garderait une bouteille d'alcool à cet endroit ? Il n'y avait que deux possibilités envisageables : Soit cette bouteille était là avant le meurtre de sa famille, soit elle avait été mise après. Le mentaliste n'était pas vraiment le genre de personne à boire, Lisbon non plus. Ceci dit, tout le monde a un côté sombre, peut-être qu'il arrivait à Jane de boire quelques gouttes d'alcool lors de quelques moments de faiblesse.

Et un moment de faiblesse, c'était ce que traversait Teresa Lisbon en ce moment. C'est probablement pourquoi elle ouvrit la bouteille et porta le goulot à ses lèvres. Elle savait que ce qu'elle était en train de faire était contraire à son éthique, mais ce soir là, elle s'en fichait. Elle préférait penser que sa douleur allait disparaitre avec l'alcool, alors qu'au final, cela ne fera que la dissimuler pendant quelques heures.

Avalant quelques gorgées du précieux liquides, la brunette resta de longues minutes à contempler l'extérieur de la villa, puis s'éloigna de la cuisine et s'approcha de l'escalier siégeant en plein milieu de la pièce, comme attirée par ce dernier. La bouteille à la main, elle monta une par une les marches grinçant sous son poids, jusqu'à arriver au début d'un couloir. Teresa passa devant les murs vides de toute décoration, de légères traces blanches laissant penser que de nombreux cadres avaient été retirés, ce qui ne fit qu'accentuer le malaise qui s'était instauré en elle depuis son arrivée en ces lieux.

Au bout de quelques mètres, elle se retrouva face à une porte blanche, la même que Jane avait poussé il y a quelques mois. Au moment où elle imita le geste de Jane, des frissons parcoururent son corps entier, et ce n'était pas causé par le froid. Au fur et à mesure que la porte s'était ouverte, le smiley sanglant de John le Rouge s'était dévoilé sur le mur d'en face. Toujours aussi intact après les années. Elle était tellement absorbée par la marque qu'il lui fallu quelques minutes avant que son attention ne repère un détail étrange dans la pièce.

A sa gauche se trouvait une commode en bois, meuble qui ne se trouvait pas là lorsqu'elle était venue ici la première fois. Teresa s'approcha du meuble en question, l'observa sous tous les angles et posa sa bouteille sur la surface en bois avant d'ouvrir le premier tiroir. Rien.

Elle ouvrit le second, le troisième, puis enfin le quatrième, mais les tiroirs étaient vides. Par réflexe, elle passa sa main droite à l'intérieur du tout dernier tiroir et fut surprise de sentir un bout de papier effleurer le dessus de sa main. Elle arracha la feuille qui était scotchée au tiroir et l'examina de plus près. C'était une enveloppe.

Lisbon aurait pu croire que ce papier n'était là que par pure coïncidence, mais le mot inscrit sur le papier lui prouva vite qu'elle se trompait. Son prénom, écrit en lettres noires.

Pourquoi est-ce qu'une enveloppe lui étant visiblement adressée se trouvait ici, surtout dans l'ancienne villa de son défunt consultant ? Cela voulait dire que ce dernier en était l'auteur, non ?

Curieuse et incapable de tenir cette enveloppe dans ses mains sans rien faire plus longtemps, la jeune femme se hâta de l'ouvrir. A l'intérieur se trouvait une unique feuille de papier pliée en deux. Teresa la déplia et commença la lecture.

"Teresa,

si vous lisez cette phrase, c'est que je suis mort.

Ca fait un peu cliché comme début de lettre, vous ne trouvez pas ?

Je n'ai jamais été doué pour écrire des lettres de ce genre. A vrai dire, je n'en ai jamais écrit, et je ne pensais pas devoir le faire un jour. Je ne refusais pas vraiment l'idée que la mort puisse me frapper plus tôt que prévu, je pensais juste qu'une lettre comme ça resterai sans lecteur, puisque je n'avais personne à qui écrire. Personne à qui confier mes pensées les plus profondes.

Mais j'avais tort. Est-ce que vous vous souvenez de cette fameuse soirée où je vous avait confié que si je devais mourir, c'est à vous que je voudrai parler ? Et bien, ça y est, on y est.

Tout d'abord, j'aimerai vous expliquer la présence de cette lettre à l'intérieur de la commode. Je savais que vous finiriez par venir à Malibu après ma mort, c'est pourquoi j'ai laissé l'enveloppe ici. C'était le seul endroit où je pouvais la déposer, mon grenier ayant probablement déjà été vidé. Je ne voulais pas prendre le risque que cette lettre soit détruire avant que vous ne puissiez la lire.

La première question qui vous vient à l'esprit est surement : Pourquoi écrire une lettre en prévision de ma mort ? C'est plutôt simple, en fait. Le rapport est évident : John le Rouge. Tout est toujours en rapport avec lui.

J'ai conscience que la quête que je mène n'est pas sans danger. En m'engageant dans cette vengeance, je savais que je pourrai perdre la vie à tout moment, surtout de la main de ce monstre. Au moment où j'écris ces lignes, j'ai un pistolet pointé sur la tempe, une corde autour du cou, une lame sous la gorge, une épée de Damoclès au-dessus de la tête.

Et c'est pour cela que cette lettre existe. Parce que dans l'obscurité de mon repaire, j'ai pris le temps de réfléchir à la possibilité que John le Rouge puisse avoir mon sang sur les mains avant que je n'arrive à l'attraper. Et à tout ce que j'aurai aimé dire si jamais j'étais sur le point de mourir. Sachant que je ne sais pas quand est-ce que mon heure viendra, j'ai préféré tout mettre sur papier dans l'espoir que cela vous parviendra après ma mort.

Par où commencer…vous pouvez vous douter que ces huit années au CBI n'ont pas été les plus heureuses pour moi. Et pourtant, je ne veux pas qu'elles soient un mauvais souvenir. Car malgré ma part d'ombre, les démons qui hantaient mon esprit, vous et l'équipe avaient contribué à faire de moi un homme meilleur. Et Dieu sait que ce n'est pas ce qu'il y a de plus simple !

J'étais et je resterai probablement toujours un homme brisé. Mais vous, Teresa, avez tout de même récupéré un à un les morceaux en essayant tant bien que mal de les recoller. Et je ne pourrai malheureusement jamais assez vous remercier pour ça, puisque je ne suis plus là aujourd'hui. Finalement, John le Rouge aura eu le dernier mot. Peut-être s'est-il lassé de ce jeu que nous menions.

Concernant les rares affaires que je possédais, vous êtes libre d'en faire ce que vous voulez, comme les donner à une oeuvre de charité. Pour la maison…je n'en sais rien. Je suppose que plus personne ne voudra y habiter en prenant connaissance de ce qui s'y est passé il y a près de dix ans.

Et pour l'équipe, j'aimerai que vous leur adressiez quelques mots de ma part :

Cho…Cho peut avoir mes livres. Je sais que ma bibliothèque est plutôt vide, mais c'est toujours ça. Et demandez lui de sourire, pour moi.

Rigsby, dites lui de ne pas se laisser guider par une stupide règle. Il doit laisser parler ses sentiments, et ne pas attendre. En évitant tout de même de trop forcer sur la nourriture !

Dites à Van Pelt que j'ai été impressionné par son courage. Malgré ce qu'elle a subi ces derniers mois, elle a su rester forte. Mieux, elle a fait de ces événements une force. Elle est un peu la petite soeur que je n'ai jamais eu.

Lisbon, Teresa…Il y a tellement de choses que j'aurai aimé vous dire, alors cela va être difficile de tout résumer en quelques lignes.

Tout d'abord, merci d'avoir été là pour moi lors de ces dernières années. Vous m'avez aidé à tenir, à ne pas sombrer dans les ténèbres. Vous arriviez toujours à me décrocher un sourire, tandis que le votre me mettait de bonne humeur pour la journée. Vous êtes une femme incroyable, je ne pourrai décrire avec des mots à quel point vous êtes précieuse pour moi. Ma meilleure amie.

S'il vous plait, ne pleurez pas ma mort. Je ne pourrai jamais me pardonner de vous rendre triste. Je sais que je vous ai blessé ces dernières années, et sachez que je le regrette énormément. Je n'ai pas été un consultant modèle, loin de là. Je n'ai fait que vous attirer des ennuis. Mais j'ai été heureux d'être votre consultant.

Je ne veux pas que ma disparition vous affecte. Je veux que vous gardiez le sourire, peu importe ce qu'il s'est passé et ce qu'il se passera dans l'avenir. J'espère rester dans votre coeur, mais je veux que vous m'oubliez, que vous passez à autre chose. Faites le pour moi. L'idée même que vous puissiez souffrir par ma faute m'est insupportable.

Alors continuez de mener votre vie, exactement comme avant que j'arrive au CBI. Je suis mort, et je ne pourrai jamais revenir. C'est la réalité, et non une fiction, il va falloir que vous appreniez à vivre avec, tout comme je l'ai fait il y a neuf ans.

Vous savez très bien que je n'ai jamais été un homme de religion. Peut-être que ma raison refusait de croire qu'une puissance divine existe au delà du ciel. Malgré cela, mon coeur a envie d'y croire. Car si tout cela était vrai, cela voudrait dire qu'une fois mort, je serai toujours là, en quelque sorte. Et cela pourrait me permettre de veiller sur vous, pour toujours. Mais je n'ai pas besoin de croyances pour ça. Car une part de moi survivra à l'intérieur de vous. C'est drôle, j'ai toujours pensé que vous étiez mon ange gardien, ce qui, en y réfléchissant bien, n'était pas totalement faux. Et aujourd'hui, les rôles sont comme inversés. C'est à mon tour de veiller sur vous, à la différence que je ne serai plus là physiquement. Mais je serai toujours présent au fond de vous.

En espérant que cette lettre vous soit parvenue. De la part de votre insupportable consultant, adieu, ma petite princesse en colère.

Patrick Jane."

Quelques minutes plus tard, Lisbon resta figée en achevant la lecture de la lettre. Aucun son ne pouvait sortir de sa bouche, elle essayait d'assimiler ce qu'elle venait d'apprendre.

Alors comme ça, son consultant avait décidé de rédiger une lettre en prévision de sa mort ? Lui qui se voyait exécuter par John le Rouge, c'était finalement une explosion qui était venue à bout de lui…

Ce qui lui faisait le plus de mal était de voir que Jane avait depuis toujours prévu sa mort. Avec John le Rouge, il était vrai que l'option se devait d'être envisagée, mais elle avait pendant longtemps refusé cette possibilité.

Il venait de disparaitre de sa vie et son souhait était qu'elle passe à autre chose, qu'elle l'oublie ? Si seulement ça marchait comme ça ! Depuis trois mois, tout ce qu'elle désirait était d'arriver à surmonter ce drame et tourner la page, mais elle n'y arrivait pas ! Il fallait pourtant se faire une raison, Jane n'était plus là et ne reviendrait jamais.

Lisbon fixa la marque de sang, l'alcool commençant à faire effet sur elle. Elle laissa tomber la lettre à ses pieds et reprit la bouteille de Téquila. C'était triste à dire, mais ce soir là, elle en avait besoin, la rage commençait à monter en elle.

Jane, Jane, Jane. Cet homme qui, du jour au lendemain, l'avait détruite. Depuis sa mort, elle était comme hantée par son fantôme, elle ne pouvait plus faire un geste au CBI sans penser à ce que son stupide consultant aurait fait. Elle voyait une tasse de thé sur la table basse de son bureau, une veste grise posée sur le vieux canapé marron et tout ce qui allait avec.

Jane était brusquement arrivé dans sa vie et elle s'était surprise à apprécier sa présence. Au fil des mois, elle s'était attachée à lui jusqu'à ce que la présence du mentaliste à ses côtés ne devienne indispensable. Et maintenant, il n'était plus là. En quelques minutes, une partie d'elle-même avait disparu dans cette explosion.

-"Pourquoi, Jane, pourquoi m'avoir fait ça ?!"

Ce n'était pas de la faute du consultant, évidemment, mais Lisbon avait besoin d'un responsable à cette disparition. Bien sûr, il y avait le jeune homme qui avait été arrêté et inculpé, mais ce n'était pas vraiment suffisant, surtout que ce dernier n'avait pas avoué avoir posé la bombe.

Elle se sentait abandonnée. Depuis son enfance, c'était comme si chaque personne à qui elle s'attachait décidait de disparaitre en la laissant seule. Et si elle avait pensé que Jane serait l'exception, celui-ci n'échappait malheureusement pas à la règle.

-"Jane, merde !"

L'alcool dans son sang lui provoqua une montée de rage. D'un geste brusque, elle envoya valser la bouteille de Téquila qui se fracassa contre le mur, au dessus de la commode. Des dizaines de morceaux de verres s'éparpillèrent au sol et sur le meuble, tandis que le liquide coulait sur le bois.

Aussi étrange que cela puisse paraitre, toute sa colère s'évapora en un instant, comme si le simple fait de se venger sur la bouteille avait dissipé toute la rage qui s'était accumulée dans son esprit. L'agent s'appuya alors contre le mur du fond. Lentement, elle se laissa tomber par terre, se retrouvant bientôt assise sous la marque de John le Rouge.

Alors, se fichant éperdument de la situation dans laquelle elle se trouvait, elle laissa enfin libre cours à ses émotions. Une multitude de larmes dévalèrent son visage, alors qu'elle tentait de prononcer le nom du mentaliste, ses sanglots l'empêchant d'articuler correctement. Elle aurait très bien pu baisser les bras, se laisser dépérir sous le smiley de sang. Mais cela ne ressemblait pas Teresa Lisbon. Elle devait être forte.

La colère était passée, laissant place au chagrin. La jeune femme tremblait de partout, ne pouvant cesser ses larmes. Recroquevillée contre le mur, elle pleura son défunt consultant pendant de longues minutes. Elle-même ne savait pas combien de temps elle était restée dans cette position. Une dizaine de minutes, une demi-heure, peut-être même une heure.

Une fois que toutes les larmes de son corps semblèrent épuisées, Lisbon se releva et quitta la pièce, désirant soudainement se trouver n'importe où en dehors de cette maison.

En une dizaine de secondes, elle se trouvait à l'extérieur de la villa. L'heure exacte n'avait aucune importance pour elle, elle savait juste qu'il devait être aux environs de deux heures du matin. Lisbon retrouva rapidement le chemin de sa voiture et s'engouffra à l'intérieur. La voiture démarra, l'ancienne villa de Patrick Jane s'éloignant petit à petit de son champ de vision. Etant plus occupée à essayer ses larmes encore présentes, elle ne remarqua pas le 4x4 noir qui émergea de l'ombre peu de temps après son départ de la rue.

L'agent roula longtemps jusqu'à être en approche de Sacramento. A l'extérieur de la ville, elle s'arrêta à un croisement et patienta sagement dans l'attente de pouvoir redémarrer. Un léger coup d'oeil à travers son rétroviseur lui indiqua qu'elle était totalement seule sur la route. Elle tourna alors la tête sur sa gauche afin d'observer les bâtiments en attendant que l'indication lumineuse lui permettant d'avancer ne devienne verte, ce qui l'empêcha malheureusement de voir ce qui arrivait sur sa droite. Lisbon pivota brusquement la tête en apercevant une lumière pouvant s'apparenter à des phares de voiture, mais il était trop tard.

Un 4x4 noir percuta son SUV de plein fouet, engendrant un choc d'une puissance inouïe. Teresa fut projetée contre sa portière gauche si violemment qu'elle perdit connaissance dans les secondes qui suivirent le choc.

A peine une minute plus tard, le silence régnait de nouveau. Un homme descendit du 4x4 qui ne semblait pas trop amoché, contrairement au SUV et marcha jusqu'à atteindre la portière du côté conducteur, là où gisait la brunette, quelques blessures visibles sur son visage. Il s'empara du corps de la jeune femme qu'il porta jusqu'à sa propre voiture et plaça délicatement le corps inerte dans son coffre.

Il redémarra son 4x4 presque aussitôt et disparu dans la nuit, laissant le SUV de Teresa Lisbon abandonné au milieu de la route.

To be continued...

**Kat4** Sam 20 Juil 2013 - 12:42

Bon, tu as eu mes impressions en direct... Dois-je en rajouter? Oui je crois!!! NON MAIS CA VA PAS??? SADIQUE!!!! Je t'ai dit que je ne voulais pas pleurer et bam, qui c'est qui a les larmes qui coulent? Moi!!! Non mais c'est horrible!! (pas l'écriture, hein, là-dessus il n'y a rien à dire, c'est magnifique!! Very Happy

) mais ce chapitre laisse tellement transparaître la douleur et le désespoir de Lisbon triste1

ca fait mal, horriblement mal!!
Quant à ce 4x4, serait-ce RJ ? Non, impossible. Ce n'est pas son genre d'agir ainsi, il aurait sûrement surpris Lisbon dans la maison et non à ce carrefour, cela aurait été plus symbolique pour lui. Bon alors, qui est-ce ? Et pourquoi ? C'est en rapport avec Jane ?

Voilà, tu as mon commentaire (petit certes) mais j'espère pour toi que tu ne vas pas encore nous torturer!!! prie

pense à tes lecteurs et à leurs petits coeurs!!

**lisbon.jane** Sam 20 Juil 2013 - 13:02

Pauvre Lisbon elle à l'air mal très mal.. et l'accident ne va rien arranger!! triste1

Qui est cet homme avec le 4x4????? Suspect

J'adore!! Mais tu as un coté sadique à chaque fin de chapitre Twisted Evil

VLS

je suis accroc à ta fic faim

**Teresa Lisbon** Sam 20 Juil 2013 - 14:22

OMG, Riz' ! Okay, tu m'avais prévenue que ce chapitre tournait mal mais trop c'est trop! Déjà rien que le titre du chapitre c'est pas rassurant mais en plus t'enfonce le clou avec les souvenirs de Lis de l'explosion et la lettre de Jane :triste3:et puis évidement, ce qui m'énerve: un cliff et quel cliff! Un accident de voiture (qui a pas l'air d'en être un. Serait ce une tentative de meurtre? Je dirais oui. De Red John? Je dirais probablement mais j'ai des doutes, en effet comme certains l'on dit la scène de crime choisie, car je suppose que c'est un accident criminel, à savoir, la route menant de Malibu à Sacramento est beaucoup moins symbolique pour RJ que l'ancienne villa de Jane et d'autre part, le Modus Operendi ou Mode Opératoire ne ressemble pas à celui du Serial Killer donc est-ce vraiment lui ? Ne serait-ce pas un autre ? Dans ce dernier cas, qui ?). J'aime ce chapitre malgré ce que je viens de dire. J'attends de lire la suite avec impatience, en priant pour que ne tourne pas mal l'aprés-accident. Par pitié, laisse notre Agent Senior préférée en vie! Comme l'as dit Kat pense aux petits coeurs de tes lecteurs bien que je pense que perso pour mon petit coeur de "disciple" de Lis, il n'y a plus grand chose à faire...(tu l'as déjá tellement torturé avec l'explosion, la mort de Jane, le discours à l'enterrement, le désespoir de Lis, l'accident...).

**Jane Doe** Sam 20 Juil 2013 - 15:03

Wow....encore un chapitre qui met nos petits cœurs tout fragiles à mal !
Un chapitre où tu ne ménages pas Lisbon, que l'on ne quitte pas d'une semelle....forcément ça ne laisse pas insensible !

J'ai beaucoup aimé la description de ses cauchemars, particulièrement vivants. Tu décris à merveille chaque composante de cette expérience traumatique, en t'arrêtant sur ce qu'elle voit, ce qu'elle entend et ses sensations corporelles...tout est là, particulièrement poignant.

Tu nous fournis ensuite des indications temporelles : nous sommes ici trois mois après l'explosion, et les cauchemars agitent ses nuits depuis deux semaines. Pourquoi ? Pourquoi maintenant ? Pourquoi pas avant ? Y a-t-il une raison ? S'est-il passé quelque chose deux semaines plus tôt ? scratch

Riza17200 a écrit:
C'était toujours les mêmes paroles :"Ne vous inquiétez pas, je vais très bien. Je n'ai pas besoin d'aide, retournez travailler". Et évidemment, ses agents ne pouvaient rien faire d'autre à part lui obéir.

C'est bien notre Lisbon, ça....Dans le déni, concentrée sur le travail, à ne laisser personne l'aider. En même temps, le seul qui pourrait l'aider est précisément celui à cause de qui elle aurait besoin d'être aidée, celui qui manque à l'appel...

Riza17200 a écrit:
Le silence était le seul maitre des lieux. Un silence d'autant plus effrayant lorsqu'on savait ce qu'il s'était déroulé dans cette maison des années plus tôt.

Un silence d'autant plus pesant qu'aucun dialogue ne vient le rompre.... :shocked:

Riza17200 a écrit:
Et un moment de faiblesse, c'était ce que traversait Teresa Lisbon en ce moment. C'est probablement pourquoi elle ouvrit la bouteille et porta le goulot à ses lèvres. Elle savait que ce qu'elle était en train de faire était contraire à son éthique, mais ce soir là, elle s'en fichait. Elle préférait penser que sa douleur allait disparaitre avec l'alcool, alors qu'au final, cela ne fera que la dissimuler pendant quelques heures.

En même temps, ça se tient : la bouteille de téquila, elle, est présente quand la maison de Malibu ne lui renvoie que l'absence de Jane.

Puis la découverte de la commode,d ont le seul but était de cacher la lettre adressée à Lisbon. Cette fameuse lettre que Jane a écrit avec tant de difficultés dans le prologue, cette fameuse lettre que l'on attendait tous...

Riza17200 a écrit:
Mais j'avais tort. Est-ce que vous vous souvenez de cette fameuse soirée où je vous avait confié que si je devais mourir, c'est à vous que je voudrai parler ? Et bien, ça y est, on y est.

Jolie référence à ce non moins joli moment entre Jane & Lisbon ! :chouchou:

Riza17200 a écrit:
Tout d'abord, j'aimerai vous expliquer la présence de cette lettre à l'intérieur de la commode. Je savais que vous finiriez par venir à Malibu après ma mort, c'est pourquoi j'ai laissé l'enveloppe ici.

Jusqu'au "bout", Jane se sera montré capable de prédire les actions de Lisbon...il y a quelque chose d'émouvant là-dedans !

Riza17200 a écrit:
Au moment où j'écris ces lignes, j'ai un pistolet pointé sur la tempe, une corde autour du cou, une lame sous la gorge, une épée de Damoclès au-dessus de la tête.

Jolie manière de suggérer que, quelles que soient les formes qu'elle puisse revêtir, la menace pèse lourdement au-dessus de Jane.

Riza17200 a écrit:
Et Dieu sait que ce n'est pas ce qu'il y a de plus simple !

De la part de Jane, un athée convaincu, cette formulation me surprend quelque peu...

Riza17200 a écrit:
Vous arriviez toujours à me décrocher un sourire, tandis que le votre me mettait de bonne humeur pour la journée.

Les sourires de Jane ne sont pas rares, puisqu'ils font partie intégrante de son masque mais Lisbon est probablement la seule à savoir à quoi ressemble un réel sourire de Jane....Jolie déclaration en tout cas que l'importance à ses yeux du sourire de Lisbon :wub:

Riza17200 a écrit:
Je suis mort, et je ne pourrai jamais revenir. C'est la réalité, et non une fiction, il va falloir que vous appreniez à vivre avec, tout comme je l'ai fait il y a neuf ans.

Sauf que le fait qu'il l'ait fait il y a neuf ans est hautement discutable....

Riza17200 a écrit:
C'est à mon tour de veiller sur vous, à la différence que je ne serai plus là physiquement. Mais je serai toujours présent au fond de vous.

Malgré la fin de ce chapitre, j'aime à croire que Jane, où qu'il soit, continue de veiller sur elle, de loin, silencieusement, mais activement...

Riza17200 a écrit:
En espérant que cette lettre vous soit parvenue. De la part de votre insupportable consultant, adieu, ma petite princesse en colère.

Alors ça, c'est probablement ce qui m'a le plus touchée dans ce courrier....cette référence à un moment privilégié entre eux, c'est juste amour1

Aidée par l'alcool, la colère, puis la tristesse, s'empare finalement de Lisbon dans une scène des plus poignantes triste1

Ce seront les seuls mots prononcés du chapitre mais ils suffisent à rendre compte de l'état de profonde détresse de Lisbon. Alors que la téquila s'écoule sur la commode, ce sont les larmes qui s'écoulent sur les joues de Lisbon... triste2

Et là, tu nous achèves avec cette scène finale qui lève autant d'interrogations que d'inquiétudes....
Ce 4x4 percute Lisbon à l'arrêt, de manière délibérée....Pourquoi ? Qui est le conducteur ? Quelles sont ses intentions ?
Blessée, la vie de Lisbon est-elle en danger ? Pourquoi cet homme voulait-il s'emparer d'elle ? Quel sort va lui être réservé ? :shocked:

Pitié, chère auteur, ne nous fais pas languir trop longtemps !!!!!

**0Camille** Dim 21 Juil 2013 - 15:49

Waouh ! Le seul mot qui me vient quand je lis ton chapitre. Non, vraiment, les émotions de Lisbon sont très, très bien décrites. Mon cœur se serre au fur et à mesure que je lis ton chapitre, et les larmes montent triste1

. Voir Lisbon sans Jane c'est... horrible.

Revivre chaque nuit l'explosion qui a mis fin à la vie de Jane (même si je crois toujours que ce n'est pas le cas) doit être insupportable, pauvre Lisbon triste3

. Et on retrouve notre agent senior fidèle à elle-même, qui nie son mal en disant des mensonges auxquels personne y croit.

Forcément, Jane a su que Lisbon se rendrait dans son ancienne villa s'il venait à mourir. La lettre est magnifique, tu n'as pas perdu ton temps pour l'écrire, crois moi :clinoeil:

. Et on découvre enfin la fameuse lettre du prologue (tant attendu pour ma part :smile4:

). J'adore l'idée que c'est au tour de Jane de devenir l'ange gardien de celle qui l'a tant aidé. Une fois de plus, c'est magnifique :chouchou:

.

Riza17200 a écrit:Il venait de disparaitre de sa vie et son souhait était qu'elle passe à autre chose, qu'elle l'oublie ? Si seulement ça marchait comme ça ! Depuis trois mois, tout ce qu'elle désirait était d'arriver à surmonter ce drame et tourner la page, mais elle n'y arrivait pas ! Il fallait pourtant se faire une raison, Jane n'était plus là et ne reviendrait jamais.

Lisbon fixa la marque de sang, l'alcool commençant à faire effet sur elle. Elle laissa tomber la lettre à ses pieds et reprit la bouteille de Téquila. C'était triste à dire, mais ce soir là, elle en avait besoin, la rage commençait à monter en elle.

Jane, Jane, Jane. Cet homme qui, du jour au lendemain, l'avait détruite. Depuis sa mort, elle était comme hantée par son fantôme, elle ne pouvait plus faire un geste au CBI sans penser à ce que son stupide consultant aurait fait. Elle voyait une tasse de thé sur la table basse de son bureau, une veste grise posée sur le vieux canapé marron et tout ce qui allait avec.

(...)

Et maintenant, il n'était plus là. En quelques minutes, une partie d'elle-même avait disparu dans cette explosion.

-"Pourquoi, Jane, pourquoi m'avoir fait ça ?!"

(...)

Elle se sentait abandonnée. Depuis son enfance, c'était comme si chaque personne à qui elle s'attachait décidait de disparaitre en la laissant seule. Et si elle avait pensé que Jane serait l'exception, celui-ci n'échappait malheureusement pas à la règle.

-"Jane, merde !"

L'alcool dans son sang lui provoqua une montée de rage. D'un geste brusque, elle envoya valser la bouteille de Téquila qui se fracassa contre le mur, au dessus de la commode. Des dizaines de morceaux de verres s'éparpillèrent au sol et sur le meuble, tandis que le liquide coulait sur le bois.

Aussi étrange que cela puisse paraitre, toute sa colère s'évapora en un instant, comme si le simple fait de se venger sur la bouteille avait dissipé toute la rage qui s'était accumulée dans son esprit. L'agent s'appuya alors contre le mur du fond. Lentement, elle se laissa tomber par terre, se retrouvant bientôt assise sous la marque de John le Rouge.

Alors, se fichant éperdument de la situation dans laquelle elle se trouvait, elle laissa enfin libre cours à ses émotions. Une multitude de larmes dévalèrent son visage, alors qu'elle tentait de prononcer le nom du mentaliste, ses sanglots l'empêchant d'articuler correctement. Elle aurait très bien pu baisser les bras, se laisser dépérir sous le smiley de sang. Mais cela ne ressemblait pas Teresa Lisbon. Elle devait être forte.

La colère était passée, laissant place au chagrin. La jeune femme tremblait de partout, ne pouvant cesser ses larmes. Recroquevillée contre le mur, elle pleura son défunt consultant pendant de longues minutes. Elle-même ne savait pas combien de temps elle était restée dans cette position. Une dizaine de minutes, une demi-heure, peut-être même une heure.

Ce, ou plutôt ces moments sont... raaaah je trouve pas mes mots ! Ils sont tellement tristes, tellement... sad1

Bref tu as compris ce que je voulais dire ^^. Bravo pour ces passages bravo

.

Et enfin, l' "accident" de voiture, qui n'en est pas vraiment un. Ca soulève beaucoup de questions, qui est-ce ? Pourquoi ? Que va-t-il se passer ? ...

amen

ton histoire est génial, j'attends la suite qui, j'espère, arrivera au plus vite super

. Et merci de nous la faire partager calin

Calypsoh Jeu 1 Aoû 2013 - 11:49

Coucou ma chère Riza..j'avais 2 chapitres en retard que je viens enfin de déguster avec délectation. merci

Evidemment tout ce qui entoure l'enterrement de notre consultant impose une ambiance dramatique et je pensais sincèrement que tu ne pourrais m'attrister davantage... :cold:

Eh bien j'avais tort. Le dernier chapitre m'a vraiment scotchée devant mon écran. sad1

Toute la narration du malaise, de la confusion, de la détresse mais aussi le besoin incessant de Lisbon de tenter de retrouver le souvenir de Jane dans sa maison de Malibu sont admirablement bien retranscrits par tes mots. amen

Quant au détail de la commode, chapeau!! bravo

La lettre est tellement juste dans sa tonalité, j'ai vraiment aimé le côté amical, tu nous livres la plus belle des histoires d'amour platonique et sincère sans tomber dans le "jisbonien" pur... merci

Cette franche amitié et cette foi (osons le mot) que place le consultant en Teresa sont fantastiques. super

Bon évidemment j'ai tenté désespérément et en vain de voir s'il n'y avait pas un message caché entre les lignes (genre ne lire qu'une ligne sur 2:vapes2: ) dans lesquelles Jane avouerait que tout cela n'était qu'un plan et qu'il est encore vivant

On ne se refait pas... green_smile

Par contre, évidemment la fin et la coupure "assez sadique" que tu nous imposes là sont dures!!! Tu malmènes nos petits coeurs là argh

(là encore l'espace d'un instant j'ai pensé que ça pouvait ête Jane qui enlève soi-disant Lisbon pour la mettre hors circuit, mais il n'aurait pas pris le risque de la blesser:summerrj: ), donc bien sûr je suppose qu'il ne reste plus que notre ennemi coutumier RJ

En tout cas, comme tjs ton écriture est un délice et c'est avec grande impatience que je guetterai la suite. Gros bisous chère Riza bisou

**Jane Addict** Dim 1 Sep 2013 - 15:10

Voilà j'ai ENFIN rattrapé mon chapitre en retaard ! super3

Et quel chapitre... triste3

Il n'est jamais facile de passer après un commentaire de notre chère et précieuse Jane Doe et encore moins quand il s'y ajoute un commentaire de Caly ! soupir

Je ne ferais pas un très long commentaire sur ce chapitre, je te le réserverai pour plus tard si tu le veux bien angel

Bon sang...une multitude d'émotions, mon coeur s'est brisé en milles morceaux tout au long de ce chapitre et tu le sais, plus particulièrement avec la lettre de Jane... triste3

Je suis très très touchée par cette lettre d'adieu...Jane... soupir

Et la fin...Tu veux que je te tue en fait, c'est ça? grrr2

Rah, tu as le don de nous offrir des fins qui nous font tourner en bourrique...Tu mets à rude épreuve nos petits coeurs ma chère. MAIS, ma vengeance sera terrible, je te le garantis ! grrr3

Bref, tu l'auras compris, il me FAUT la suite ! Ou alors, je ne donne pas cher de ma survie dans ce bien triste monde fait de fanfics qui me brise le coeur. :oh_non:

J'attends la suite avec impaaaatience et je t'attends au tournant Riz' *rire satanique*

Vite vite vite ! argh

Ton talent est déconcertant. bisou

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