Happy Christmas Jisbon!^
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Happy Christmas Jisbon!^
Bonjour (ou bonsoir)!
Je poste donc aujourd'hui, un petit OS, tout léger, tout mignon, tout Jisbon... Bref de la guimauve en tube quoi. La chanson évoquée est "Feel Again" de OneRepublic.
Vous pouvez l'originalité de mon titre (si vous avez des idées, faites le moi savoir!). J'ai un peu peur d'être totalement OC...
Disclaimer: Les personnages de The Mentalist, ne m’appartiennent aucunement, et je ne fais pas cela dans un but lucratif.
Bonne lecture, mais surtout:
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24 décembre. Veille de Noël. Effervescence des plus totales, dans les locaux du FBI. Chacun est pressé de rentrer chez lui, prendre du bon temps, avec sa famille, ses amis. Moi, je crois que je vais rester ici. Cela fait bien longtemps, que les boules et les guirlandes lumineuses, sont dans les cartons. On décorait ensemble le sapin, ce jour même. J'aidais ma petite fille à accrocher l'étoile, en la hissant au sommet. Cela nous faisait inévitablement rire, pendant qu'Angela préparait des Lebkuchen, petits pains d'épices allemands qu'elles adoraient. Ce sont les seules choses, que j'ai pues récupérer. Avec le piano et des centaines de photos. Tous les soirs, je joue ce superbe prélude de Bach, qu’elle lui faisait apprendre. Un frisson me parcourt, lorsque mes doigts, glissent sur les touches. Cela m’apaise, et pendant quelques minutes, je retrouve la chaleur de mon ancien foyer. C'est comme si quelque part, elles étaient avec moi. Dix Noëls se sont écoulés depuis...qu’elles se sont envolées, vers des lieux que je ne connais pas... Dix années, où à un chaque instant, mon cœur saigne quelque peu. Ai-je réellement retrouvé la paix, après l'avoir vu mourir de ma main? Je ne sais pas. Je m'installe confortablement sur mon canapé club. Ils sont pour la plupart, partis. Je pense, qu'il ne reste qu'elle et moi. Va-t-elle sortir, ce soir? Oui, probablement. Elle est jolie dans cette robe noire, cette tenue de soirée. J'espère qu'elle va bien s'amuser, danser jusqu'au bout de la nuit, danser à en perdre haleine, rencontrer quelqu'un qui, la fera rire, et oublier que j'existe. Je porte le liquide brûlant à mes lèvres, en avale une gorgée. C’est mon thé préféré. Est-ce parce que c’est elle qui me l'a offert ? Je souris, face à mon illogisme. C'est toujours meilleur, que la belladone. Je souffle dessus.
"Alors, qui sera votre fortunée proie, aujourd'hui? Je lui demande, un brin moqueur.
-Vous Jane, murmure-t-elle rapidement. En tout bien tout honneur, évidemment, continue-t-elle rapidement.
Elle rougit. Et je crois bien, que pour une fois, je fais de même. J'ai dû sauter un ou deux battements, cela me faisait bizarre de l'entendre dire ce genre de choses.
-Oh moi... Ne croyez-vous pas, que je sois un peu vieux pour aller batifoler en boîte? Dis-je avec la plus grande douceur. Elle me regarde, pensive.
- Vous savez, nous n'avons pas une si grande différence d'âge...et surtout, je ne veux pas que vous passiez, encore une fois, le réveillon tout seul...
-Ah non! Il n’est pas de mon devoir vous gâcher ces quelques instants de liberté, qui vous sont offerts, je déclare posément.
Je veux, que vous alliez rigoler, que vous vous éloigniez de votre boulot, profitiez de votre jeunesse. Ce serait le plus beau cadeau que vous puissiez me faire.
Je ne sais pas si mon pauvre sourire, peut la convaincre. Je ne souhaite que son bonheur, et ce n'est pas un homme tel que moi, qui peut le lui apporter.
-Allez Jane! Je connais une petite fête sympathique, qui est donnée. Au pire, si vous n'avez vraiment pas envie de ma compagnie, vous pourrez rentrer chez vous. Je ne vous lâcherai pas, hein. Alors levez-vous! Sinon, je vais me morfondre, en pensant à vous...
Normalement, c'est moi, qui tiens ce genre de discours.
-Hum... Vous pensez à moi, souvent? J'en suis flatté, très chère Lisbon. Mais je n'ai pas l'intention de pourrir complètement, ce moment que vous attendez depuis si longtemps, avec autant d'impatience. Je n'en vaux pas la peine.
-Vous n'avez pas le choix. Suivez-moi. Ce serait le plus beau cadeau que vous puissiez me faire."
Je finis par m'exécuter. Elle m’entoure le cou d’une écharpe. Elle porte son odeur. J’enfouis mon nez dedans et enfile ma veste. Nous sommes prêts et nous montons donc dans sa voiture.
Au bout d’une demi-heure de circulation compliquée à travers la ville, nous arrivons auprès de l’océan Atlantique. J’ai toujours apprécié cette impression d’infinie, d’incroyable liberté, quand on regarde cette étendue d’eau, tantôt agitée, tantôt calme. Nous descendons sur la plage. Il y a déjà beaucoup de monde. Ils ont installé des lampions, mis de la musique . Heureusement pour eux, qu’il n’y a pas de voisins à proximité ! Nous nous joignons, à ce tourbillon de joie. Je suis tout timide, je ne sais pas quoi faire, quoi dire. Je ne suis pas trop à ma place ici, j’imagine, ce n'est finalement, pas trop mon univers. Cela me fait bizarre, car ce n’est pas le genre de choses, qui arrivent souvent.
« Hey Teresa ! Un homme d’une trentaine d’années, s’avance vers nous. Il est brun, aux tendres yeux noisette, un franc sourire en prime. Plutôt beau garçon, plutôt musclé.
-Tu as pu venir ! Et c’est…
-Jane ! Patrick Jane… Mon meilleur ami, tu sais, le gamin, chiant…
Ils s’esclaffent tous les deux. Je n’arrive pas à me joindre eux, à trouver une réplique bien sentie...
-Et voici Jake, l’un des organisateurs de cette fabuleuse soirée.
Je ne lui demande pas où, comment elle l’a rencontré. Mais, il a l’air d’être charmant. Voilà le genre de type, qui saura prendre soin d’elle, elle, qui le mérite tant, pour toutes les épreuves que je lui ai faites traverser.
-Trois fois rien. Cela me fait énormément plaisir, de te voir.
Il lui prend sa main, avec délicatesse. Pourquoi donc, ce geste anodin, me fait l’effet d’un coup de poing ?
-Bon. Tu m’accorderas bien, une danse ou deux ?
-Jane ? J’y vais et je vous rejoins tout de suite après ?
-Bien sûr, Lisbon. Allez-y… Allez-vous éclater… Je crois que je vais… me servir un truc à boire… je bredouille.
Je lui sers de nouveau ce sourire miteux. Mais elle s’est déjà retournée, au bras de ce gentil jeune homme. Après tout, n’est-ce pas ce que tu voulais ? Qu’elle se trouve quelqu’un, quelqu’un de bien ? C’est probablement fait. Alors, expliquez-moi, pourquoi suis-je triste à ce point !
-Un remontant, s’il vous plaît, costaud, je commande, accoudé au comptoir du bar monté exprès pour l’événement.
-Gin ? Whisky ? Vodka ?
-Vodka, ce sera parfait.
La serveuse me tend un verre, rempli d’une substance ambrée. Pas forcément ce qui est de meilleur pour moi, qui ne tiens pas du tout l’alcool. Tant pis. C’est jour de fête ! Je la vois. C’est un slow, qui est diffusé. Je ne sais pas lequel, mais la regarder ainsi, dans les bras d’un autre, tendrement enlacés, me déchire intérieurement. Faudrait vraiment savoir, ce que tu veux… Tu es plein de contradictions ! Elle a les paupières closes, et il la serre un peu plus contre lui. Elle ne trouve rien à y redire. Jaloux, tu es jaloux, et c’est tout. Puis un idiot. Tu aurais dû l’inviter à danser. J’avale cul-sec. Cela me dévore, tel un brasier, panse mon cœur écartelé. Ce n’est qu’éphémère.
-La même chose, je commande. J’enfile, les verres. Je m’enivre, elle n’est pas là. Elle m’avait promis qu’elle me rejoindrait, dans pas longtemps. Et à toi Charlotte, je te disais chaque soir « Tu es aimée…Tu es en sécurité…Tu es précieuse ». Mais vous n’êtes pas là, vous n’êtes pas là…
-Il ne me semble pas, que vous soûlez, parce qu’elle n’est pas avec vous, soit « parfait ».
-Je ne me soûle pas à cause de cela… D’ailleurs, je n’ai aucunement l’intention de m’imbiber le corps avec quelques boissons néfastes… Non, je suis vraiment content, pour elle.
-Ne me faites pas le coup du vieil ami, qui ne veut que son bien. Personne ne peut être aussi altruiste.
-Ce n’est pas de l’altruisme… c’est juste que… je murmure doucement. Je suis mal à l’aise, face à cette personne. Inhabituel. Qu'est-ce qui m'arrive?
-Vous avez le béguin pour elle, cependant vous être trop fier et orgueilleux, pour le reconnaître. Alors, vous dites, que la laisser filer, au loin, résoudra tout votre problème… Non. Cela ne fera que les empirer, et un peu plus chaque jour, vous serez malheureux.
-Ouh…Vous avez l’air de bien vous y connaître. C’est bien plus compliqué que cela.
-Cela fait vingt ans que je fais ce métier, que j’observe des centaines de types dans votre genre, qui pensent que s’étourdir, va améliorer leur vie. A la réflexion, je m’en fiche de ce qui peux se passer dans leur tête…
-Pas très charitable tout ça…
- A chaque fois, ils n’arrivent pas à dire à la femme de leur vie, combien elle compte pour eux.
-Et à chaque fois, vous essayez de jouer les entremetteuses ? J’ai connu quelqu’un comme ça et qui tenait une agence matrimoniale. Et bien c’était un assassin. Vous n’avez jamais tué, n’est-ce pas ? Parce que sinon, je serai obligé d’appeler ma collègue… L’agent Lisbon, jolie comme un cœur, et elle vous passera les menottes…
Je ris doucement. J’offre probablement un spectacle pitoyable.
-Oh, ça suffit le rôle de pitre ! Et arrêtez de jouer avec votre alliance, c’est stressant- attendez… vous êtes mariés, et vous espérez la draguer ?
Ce geste, est devenu tellement machinal, que je ne m’en aperçois plus, quand je l’effectue.
-Je n’espère absolument rien, je réplique d’un ton sec. Je l’étais il y a bien longtemps… Il s’est produit un drame… Mon épouse est ma fille, si mignonne, si tendre, sont mortes, par ma faute. J’ai provoqué le tueur, en jouant au charlatan…
Qu’est-ce qui me prend de raconter, la cause de ma blessure profonde, à une inconnue ? Absurde, totalement absurde. Tu ferais mieux de rentrer et de te faire une infusion, tu commences à dérailler.
-Je suis sincèrement désolée… Néanmoins, ne vous a-t-il jamais venu à l’esprit, qu’elles désirent, savoir que vous êtes de nouveau heureux ? Pourquoi ce sentiment de culpabilité vous pèse-t-il autant ?
-Parce que si elles sont là-haut … c’est à cause de moi ! Je m’écrie. En fait, c’est ainsi que je l’ai rencontrée. J’ai traqué leur meurtrier sans relâche. J’ai donc rejoint, l’un des grands bureaux d’investigation. Je travaille actuellement au FBI, comme consultant. J’ai donc fini par le retrouver, et lui faire payer. Je les ai vengées, mon amour, ma petite princesse.
Cela me remue, de parler de ce passé, que j’ai tant bien que mal, tenté de cacher à quiconque. On ne doit pas savoir, que je ne suis qu’une bête, brisée, mais une bête quand même.
-Je ne peux pas avancer ! Je ne veux pas avancer !
-Pourquoi ? Pourquoi toujours inlassablement ressasser cette tragédie ? Pourquoi, ne pas vous tourner vers l’avenir, au lieu de ne rester que vers l’arrière ?
-Je me le suis interdit… C’est vrai, je ne peux pas m’octroyer le droit, de vivre normalement. Alors qu’elles sont décédées ! Ce serait trop injuste…
Je réprime un cri. Les larmes coulent abondamment sur mes joues. Je les essuie, rageur. C’est ma faute, ce n’est que ma faute. Il t’est impossible de t’apitoyer sur ton sort. C’est toi, qui as tenté le diable. C'est à toi, que tu dois t'en prendre.
-Je ne saisi pas trop votre manière de fonctionner. Vous repentir de cette manière, constamment, ne les fera pas revenir. Rien ne pourra vous les rendre. Alors, au lieu de rester dans ce chagrin perpétuel et ce dégoût de vous-même, ne serait-il pas mieux de courir la rattraper et de lui hurler « Je t’aime » ?
-Arf...Non… Je ne suis pas celui qui lui faut…
-Il n’y a que les imbéciles qui prononcent cette phrase… Qui sait, il n’est peut-être pas trop tard, conclut mon interlocutrice. »
Elle part pour mieux me laisser, méditer ses paroles. Elle a dû s’éloigner, avec Jake. Sa chevelure brune, que je voudrai tant caresser du bout des doigts, flottant au vent. Ce sourire, qui instantanément me réchauffe, comme aucun breuvage, ne pourra jamais le faire. Ses yeux magnifiques, brillant, rien que pour lui…Qu’est-ce que je raconte moi ? Tu es complètement fou. Irrémédiablement fou. Est-ce si mauvais, que cela ?
Je fais tourner sur le comptoir, cet anneau doré, qui dix-sept ans plus tôt, avait fait basculer mon destin pour quelque chose d’à peine croyable. Moi, le forain, le jeune prodige. Pendant quinze ans, j’ai vécu, quelque chose…de formidable. Nous nous étions fiancés, un an avant la naissance de Charlotte, ma chère petite Charlotte. A quoi bon avancer ? Je ne suis qu’un homme bousillé, incapable, incapable d’aimer… Non, je n’arriverais qu’à la faire souffrir un peu plus, elle qui a mené une existence tumultueuse.
Une nouvelle musique est lancée. Elle commence tout doucement, quelques petites notes égrenées, de ci, de là. Rien d plus. J’observe, ces jeunes gens, rigoler, se laissant aller à leur insouciance. Et je m’aperçois que je suis de bien piètre compagnie. Soudain, au refrain, je me sens vibrer, comme cela ne m’ait pas arrivé depuis des lustres. J’essaie de me tempérer. Je n’ai pas le droit ! C’est comme si je les bafouais ! Les trompais ! Et pourtant, après toutes ces heures d’insomnies, ces semaines à le traquer sans relâche… Je n’ai pas le DROIT. En ai-je seulement envie ? Tss… A quoi bon te voiler la face, je ne respire plus que pour elle, plus que pour son visage, que j’aimerai tant croiser à chaque instant. Oh, Angela, que dois-je faire ? Quelle route dois-je suivre ?
But with you, I feel again.
Yeah with you, I can feel again.
Si j’étais de nouveau …amoureux? Si elle avait rallumé en moi, cette flamme que je pensais éteinte, pour de bon ? Si… Pourquoi je me pose autant de questions ? Pourquoi je ne fonce pas directement lui dire, que je tiens beaucoup plus à elle, que je ne le laisse paraître ?
But with you, I feel again.
Yeah with you, I can feel again.
Je me lève vivement, emporter dans un élan d’euphorie. Je ne sais pas ce qui se passe en moi, je ne sais pas pourquoi d’un coup, j’ai envie de déclamer ces mots, alors qu’il y a peu, j’étais chamboulé par leur disparition. Je ne sais pas. Cependant, je suis sûr, qu’à trop réfléchir, on en oublie l’essentiel. Je vais le faire! Je vais le faire ! Je ne peux pas la laisser filer comme ça, elle qui éclaire chacune de mes journées ! Oui, je vais la retrouver ! Oui, pour une fois, j’ôterai ce masque, me dépouillerai de cette superbe, cette arrogance, qui me servent de carapace et me protègent du monde ! Je suis persuadé, qu’un nouvel avenir, s’offre à moi, une nouvelle chance.
Je me dirige rapidement vers les enceintes. Elle ne se serait pas éclipser, sans me dire au revoir. Elle est forcément là, quelque part, parmi la foule ; bougeant son corps en rythme, avec les autres. J’aurais aimé danser ce soir, avec elle. Ce sera pour une prochaine fois, plus tard, oui, plus tard. Si elle veut bien toujours de moi… Je parle brièvement avec l’un des disc-jockeys.
Il trouve mon idée géniale, « So romantic, mister costume trois-pièces ». Il me passe un micro, et coupe le son. Des cris de protestation s’élèvent. J’ai l’habitude de me donner en public, pourtant maintenant, je sens le trac, monter, monter…
« Hum… Bonsoir. Je suis désolé de vous déranger. Non, en fait, pas tant que cela, je me reprends en souriant.
En effet. J’ai un message important à faire passer. A une femme. Une femme au tempérament de fer et à la droiture implacable. Mais qui illumine littéralement ma vie. Elle s’appelle Teresa, Teresa Lisbon.
Un spot balaie l’assemblée, dirigée vers moi et m’écoutant, avec la plus grande attention. Un « Ici ! » retentit et une lumière blafarde est braquée, vers le milieu. Je la reconnais, dans cette robe, qui lui va à merveille. Je me répète, cependant, c’est tout ce que je peux penser en la voyant. Elle est si belle. Mon cœur bat beaucoup plus vite que d’habitude. Il tambourine, comme si on l’avait mis en cage. C’est une colombe, comme dans les tours de magie, qui veut s’envoler, s’échapper vers celle qui la conquit. Elle rougit ; on dirait presque qu’elle m’intime de me taire. C’est trop tard, je ne peux plus reculer. Je me focalise, sur cet être, qui par sa présence, me maintiens la tête hors de l’eau.
-Teresa, je voulais vous dire que… Ah ! ce n’est pas facile à exprimer, pourtant tellement évident… Voilà… je… je, je bredouille.
Je perds mon précieux bagou, qui se voulait charmeur. Les mots s’échappent souvent, quand on a le plus besoin d’eux.
-J’ai décidé de tourner la page. Pour de bon. Mais je ne peux pas le faire sans vous car…Je vous aime ! Je finis par clamer. Oui, c’est ça ! Je suis complètement dingue de vous !
J’ai probablement l’air d’un fou, ma chemise en bataille, ces perles que je sens rouler sur mes joues. Je ne pleure pas souvent, cependant, cela m’est arrivé par deux fois en ce jour, qui marque un tournant dans ma vie. Comme quoi, tout m’est encore permis, comme quoi, peut-être que l’être humain, peut bien changer.
-Ce n’est pas réellement comme ça, que j’aurais aimé me déclarer. Mais, tout ce que j’ai dit… c’est bien ce que je ressens à votre égard. Je vous aime ! »
Elle n’esquisse pas le moindre mouvement, reste figée. Elle me semble égarée, perdue. Je croise son regard, embrumé par les larmes. Alors, je me lance, je saute de mon estrade de fortune. On me laisse passer, je trébuche dans le sable, m’enfonce, titube, me relève. J’arrive devant elle, pendant une seconde je doute énormément du choix que j’ai pris. Puis, je la prends dans mes bras, la serre très fort, contre moi. Elle répond à mon étreinte. Je frissonne, retiens mon souffle.
« Ah, enfin… Tu en as mis du temps… me confie-t-elle, au creux de l’oreille.»
C’est le signal, que j’attendais pour me pencher, légèrement en avant et cueillir ses lèvres. J’oublie, le monde extérieur, et je l’emmène avec moi, dans un lieu, qui nous est désormais propre.
Je laisse échapper un soupir. Je crois que mon cœur m’a irrémédiablement lâché. J’entends des crépitements, des sifflements autour de nous… Ils applaudissent ?!! Ses joues deviennent plus rouges que jamais. Elle se cache dans mon cou. Moi aussi, je suis quelque peu gêné. Je souris et l’embrasse tendrement sur le front. 24 Décembre. Veille de Noël. Le bonheur a de nouveau croisé ma route
Je poste donc aujourd'hui, un petit OS, tout léger, tout mignon, tout Jisbon... Bref de la guimauve en tube quoi. La chanson évoquée est "Feel Again" de OneRepublic.
Vous pouvez l'originalité de mon titre (si vous avez des idées, faites le moi savoir!). J'ai un peu peur d'être totalement OC...
Disclaimer: Les personnages de The Mentalist, ne m’appartiennent aucunement, et je ne fais pas cela dans un but lucratif.
Bonne lecture, mais surtout:
JOYEUX NOEL!
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24 décembre. Veille de Noël. Effervescence des plus totales, dans les locaux du FBI. Chacun est pressé de rentrer chez lui, prendre du bon temps, avec sa famille, ses amis. Moi, je crois que je vais rester ici. Cela fait bien longtemps, que les boules et les guirlandes lumineuses, sont dans les cartons. On décorait ensemble le sapin, ce jour même. J'aidais ma petite fille à accrocher l'étoile, en la hissant au sommet. Cela nous faisait inévitablement rire, pendant qu'Angela préparait des Lebkuchen, petits pains d'épices allemands qu'elles adoraient. Ce sont les seules choses, que j'ai pues récupérer. Avec le piano et des centaines de photos. Tous les soirs, je joue ce superbe prélude de Bach, qu’elle lui faisait apprendre. Un frisson me parcourt, lorsque mes doigts, glissent sur les touches. Cela m’apaise, et pendant quelques minutes, je retrouve la chaleur de mon ancien foyer. C'est comme si quelque part, elles étaient avec moi. Dix Noëls se sont écoulés depuis...qu’elles se sont envolées, vers des lieux que je ne connais pas... Dix années, où à un chaque instant, mon cœur saigne quelque peu. Ai-je réellement retrouvé la paix, après l'avoir vu mourir de ma main? Je ne sais pas. Je m'installe confortablement sur mon canapé club. Ils sont pour la plupart, partis. Je pense, qu'il ne reste qu'elle et moi. Va-t-elle sortir, ce soir? Oui, probablement. Elle est jolie dans cette robe noire, cette tenue de soirée. J'espère qu'elle va bien s'amuser, danser jusqu'au bout de la nuit, danser à en perdre haleine, rencontrer quelqu'un qui, la fera rire, et oublier que j'existe. Je porte le liquide brûlant à mes lèvres, en avale une gorgée. C’est mon thé préféré. Est-ce parce que c’est elle qui me l'a offert ? Je souris, face à mon illogisme. C'est toujours meilleur, que la belladone. Je souffle dessus.
"Alors, qui sera votre fortunée proie, aujourd'hui? Je lui demande, un brin moqueur.
-Vous Jane, murmure-t-elle rapidement. En tout bien tout honneur, évidemment, continue-t-elle rapidement.
Elle rougit. Et je crois bien, que pour une fois, je fais de même. J'ai dû sauter un ou deux battements, cela me faisait bizarre de l'entendre dire ce genre de choses.
-Oh moi... Ne croyez-vous pas, que je sois un peu vieux pour aller batifoler en boîte? Dis-je avec la plus grande douceur. Elle me regarde, pensive.
- Vous savez, nous n'avons pas une si grande différence d'âge...et surtout, je ne veux pas que vous passiez, encore une fois, le réveillon tout seul...
-Ah non! Il n’est pas de mon devoir vous gâcher ces quelques instants de liberté, qui vous sont offerts, je déclare posément.
Je veux, que vous alliez rigoler, que vous vous éloigniez de votre boulot, profitiez de votre jeunesse. Ce serait le plus beau cadeau que vous puissiez me faire.
Je ne sais pas si mon pauvre sourire, peut la convaincre. Je ne souhaite que son bonheur, et ce n'est pas un homme tel que moi, qui peut le lui apporter.
-Allez Jane! Je connais une petite fête sympathique, qui est donnée. Au pire, si vous n'avez vraiment pas envie de ma compagnie, vous pourrez rentrer chez vous. Je ne vous lâcherai pas, hein. Alors levez-vous! Sinon, je vais me morfondre, en pensant à vous...
Normalement, c'est moi, qui tiens ce genre de discours.
-Hum... Vous pensez à moi, souvent? J'en suis flatté, très chère Lisbon. Mais je n'ai pas l'intention de pourrir complètement, ce moment que vous attendez depuis si longtemps, avec autant d'impatience. Je n'en vaux pas la peine.
-Vous n'avez pas le choix. Suivez-moi. Ce serait le plus beau cadeau que vous puissiez me faire."
Je finis par m'exécuter. Elle m’entoure le cou d’une écharpe. Elle porte son odeur. J’enfouis mon nez dedans et enfile ma veste. Nous sommes prêts et nous montons donc dans sa voiture.
Au bout d’une demi-heure de circulation compliquée à travers la ville, nous arrivons auprès de l’océan Atlantique. J’ai toujours apprécié cette impression d’infinie, d’incroyable liberté, quand on regarde cette étendue d’eau, tantôt agitée, tantôt calme. Nous descendons sur la plage. Il y a déjà beaucoup de monde. Ils ont installé des lampions, mis de la musique . Heureusement pour eux, qu’il n’y a pas de voisins à proximité ! Nous nous joignons, à ce tourbillon de joie. Je suis tout timide, je ne sais pas quoi faire, quoi dire. Je ne suis pas trop à ma place ici, j’imagine, ce n'est finalement, pas trop mon univers. Cela me fait bizarre, car ce n’est pas le genre de choses, qui arrivent souvent.
« Hey Teresa ! Un homme d’une trentaine d’années, s’avance vers nous. Il est brun, aux tendres yeux noisette, un franc sourire en prime. Plutôt beau garçon, plutôt musclé.
-Tu as pu venir ! Et c’est…
-Jane ! Patrick Jane… Mon meilleur ami, tu sais, le gamin, chiant…
Ils s’esclaffent tous les deux. Je n’arrive pas à me joindre eux, à trouver une réplique bien sentie...
-Et voici Jake, l’un des organisateurs de cette fabuleuse soirée.
Je ne lui demande pas où, comment elle l’a rencontré. Mais, il a l’air d’être charmant. Voilà le genre de type, qui saura prendre soin d’elle, elle, qui le mérite tant, pour toutes les épreuves que je lui ai faites traverser.
-Trois fois rien. Cela me fait énormément plaisir, de te voir.
Il lui prend sa main, avec délicatesse. Pourquoi donc, ce geste anodin, me fait l’effet d’un coup de poing ?
-Bon. Tu m’accorderas bien, une danse ou deux ?
-Jane ? J’y vais et je vous rejoins tout de suite après ?
-Bien sûr, Lisbon. Allez-y… Allez-vous éclater… Je crois que je vais… me servir un truc à boire… je bredouille.
Je lui sers de nouveau ce sourire miteux. Mais elle s’est déjà retournée, au bras de ce gentil jeune homme. Après tout, n’est-ce pas ce que tu voulais ? Qu’elle se trouve quelqu’un, quelqu’un de bien ? C’est probablement fait. Alors, expliquez-moi, pourquoi suis-je triste à ce point !
-Un remontant, s’il vous plaît, costaud, je commande, accoudé au comptoir du bar monté exprès pour l’événement.
-Gin ? Whisky ? Vodka ?
-Vodka, ce sera parfait.
La serveuse me tend un verre, rempli d’une substance ambrée. Pas forcément ce qui est de meilleur pour moi, qui ne tiens pas du tout l’alcool. Tant pis. C’est jour de fête ! Je la vois. C’est un slow, qui est diffusé. Je ne sais pas lequel, mais la regarder ainsi, dans les bras d’un autre, tendrement enlacés, me déchire intérieurement. Faudrait vraiment savoir, ce que tu veux… Tu es plein de contradictions ! Elle a les paupières closes, et il la serre un peu plus contre lui. Elle ne trouve rien à y redire. Jaloux, tu es jaloux, et c’est tout. Puis un idiot. Tu aurais dû l’inviter à danser. J’avale cul-sec. Cela me dévore, tel un brasier, panse mon cœur écartelé. Ce n’est qu’éphémère.
-La même chose, je commande. J’enfile, les verres. Je m’enivre, elle n’est pas là. Elle m’avait promis qu’elle me rejoindrait, dans pas longtemps. Et à toi Charlotte, je te disais chaque soir « Tu es aimée…Tu es en sécurité…Tu es précieuse ». Mais vous n’êtes pas là, vous n’êtes pas là…
-Il ne me semble pas, que vous soûlez, parce qu’elle n’est pas avec vous, soit « parfait ».
-Je ne me soûle pas à cause de cela… D’ailleurs, je n’ai aucunement l’intention de m’imbiber le corps avec quelques boissons néfastes… Non, je suis vraiment content, pour elle.
-Ne me faites pas le coup du vieil ami, qui ne veut que son bien. Personne ne peut être aussi altruiste.
-Ce n’est pas de l’altruisme… c’est juste que… je murmure doucement. Je suis mal à l’aise, face à cette personne. Inhabituel. Qu'est-ce qui m'arrive?
-Vous avez le béguin pour elle, cependant vous être trop fier et orgueilleux, pour le reconnaître. Alors, vous dites, que la laisser filer, au loin, résoudra tout votre problème… Non. Cela ne fera que les empirer, et un peu plus chaque jour, vous serez malheureux.
-Ouh…Vous avez l’air de bien vous y connaître. C’est bien plus compliqué que cela.
-Cela fait vingt ans que je fais ce métier, que j’observe des centaines de types dans votre genre, qui pensent que s’étourdir, va améliorer leur vie. A la réflexion, je m’en fiche de ce qui peux se passer dans leur tête…
-Pas très charitable tout ça…
- A chaque fois, ils n’arrivent pas à dire à la femme de leur vie, combien elle compte pour eux.
-Et à chaque fois, vous essayez de jouer les entremetteuses ? J’ai connu quelqu’un comme ça et qui tenait une agence matrimoniale. Et bien c’était un assassin. Vous n’avez jamais tué, n’est-ce pas ? Parce que sinon, je serai obligé d’appeler ma collègue… L’agent Lisbon, jolie comme un cœur, et elle vous passera les menottes…
Je ris doucement. J’offre probablement un spectacle pitoyable.
-Oh, ça suffit le rôle de pitre ! Et arrêtez de jouer avec votre alliance, c’est stressant- attendez… vous êtes mariés, et vous espérez la draguer ?
Ce geste, est devenu tellement machinal, que je ne m’en aperçois plus, quand je l’effectue.
-Je n’espère absolument rien, je réplique d’un ton sec. Je l’étais il y a bien longtemps… Il s’est produit un drame… Mon épouse est ma fille, si mignonne, si tendre, sont mortes, par ma faute. J’ai provoqué le tueur, en jouant au charlatan…
Qu’est-ce qui me prend de raconter, la cause de ma blessure profonde, à une inconnue ? Absurde, totalement absurde. Tu ferais mieux de rentrer et de te faire une infusion, tu commences à dérailler.
-Je suis sincèrement désolée… Néanmoins, ne vous a-t-il jamais venu à l’esprit, qu’elles désirent, savoir que vous êtes de nouveau heureux ? Pourquoi ce sentiment de culpabilité vous pèse-t-il autant ?
-Parce que si elles sont là-haut … c’est à cause de moi ! Je m’écrie. En fait, c’est ainsi que je l’ai rencontrée. J’ai traqué leur meurtrier sans relâche. J’ai donc rejoint, l’un des grands bureaux d’investigation. Je travaille actuellement au FBI, comme consultant. J’ai donc fini par le retrouver, et lui faire payer. Je les ai vengées, mon amour, ma petite princesse.
Cela me remue, de parler de ce passé, que j’ai tant bien que mal, tenté de cacher à quiconque. On ne doit pas savoir, que je ne suis qu’une bête, brisée, mais une bête quand même.
-Je ne peux pas avancer ! Je ne veux pas avancer !
-Pourquoi ? Pourquoi toujours inlassablement ressasser cette tragédie ? Pourquoi, ne pas vous tourner vers l’avenir, au lieu de ne rester que vers l’arrière ?
-Je me le suis interdit… C’est vrai, je ne peux pas m’octroyer le droit, de vivre normalement. Alors qu’elles sont décédées ! Ce serait trop injuste…
Je réprime un cri. Les larmes coulent abondamment sur mes joues. Je les essuie, rageur. C’est ma faute, ce n’est que ma faute. Il t’est impossible de t’apitoyer sur ton sort. C’est toi, qui as tenté le diable. C'est à toi, que tu dois t'en prendre.
-Je ne saisi pas trop votre manière de fonctionner. Vous repentir de cette manière, constamment, ne les fera pas revenir. Rien ne pourra vous les rendre. Alors, au lieu de rester dans ce chagrin perpétuel et ce dégoût de vous-même, ne serait-il pas mieux de courir la rattraper et de lui hurler « Je t’aime » ?
-Arf...Non… Je ne suis pas celui qui lui faut…
-Il n’y a que les imbéciles qui prononcent cette phrase… Qui sait, il n’est peut-être pas trop tard, conclut mon interlocutrice. »
Elle part pour mieux me laisser, méditer ses paroles. Elle a dû s’éloigner, avec Jake. Sa chevelure brune, que je voudrai tant caresser du bout des doigts, flottant au vent. Ce sourire, qui instantanément me réchauffe, comme aucun breuvage, ne pourra jamais le faire. Ses yeux magnifiques, brillant, rien que pour lui…Qu’est-ce que je raconte moi ? Tu es complètement fou. Irrémédiablement fou. Est-ce si mauvais, que cela ?
Je fais tourner sur le comptoir, cet anneau doré, qui dix-sept ans plus tôt, avait fait basculer mon destin pour quelque chose d’à peine croyable. Moi, le forain, le jeune prodige. Pendant quinze ans, j’ai vécu, quelque chose…de formidable. Nous nous étions fiancés, un an avant la naissance de Charlotte, ma chère petite Charlotte. A quoi bon avancer ? Je ne suis qu’un homme bousillé, incapable, incapable d’aimer… Non, je n’arriverais qu’à la faire souffrir un peu plus, elle qui a mené une existence tumultueuse.
Une nouvelle musique est lancée. Elle commence tout doucement, quelques petites notes égrenées, de ci, de là. Rien d plus. J’observe, ces jeunes gens, rigoler, se laissant aller à leur insouciance. Et je m’aperçois que je suis de bien piètre compagnie. Soudain, au refrain, je me sens vibrer, comme cela ne m’ait pas arrivé depuis des lustres. J’essaie de me tempérer. Je n’ai pas le droit ! C’est comme si je les bafouais ! Les trompais ! Et pourtant, après toutes ces heures d’insomnies, ces semaines à le traquer sans relâche… Je n’ai pas le DROIT. En ai-je seulement envie ? Tss… A quoi bon te voiler la face, je ne respire plus que pour elle, plus que pour son visage, que j’aimerai tant croiser à chaque instant. Oh, Angela, que dois-je faire ? Quelle route dois-je suivre ?
But with you, I feel again.
Yeah with you, I can feel again.
Si j’étais de nouveau …amoureux? Si elle avait rallumé en moi, cette flamme que je pensais éteinte, pour de bon ? Si… Pourquoi je me pose autant de questions ? Pourquoi je ne fonce pas directement lui dire, que je tiens beaucoup plus à elle, que je ne le laisse paraître ?
But with you, I feel again.
Yeah with you, I can feel again.
Je me lève vivement, emporter dans un élan d’euphorie. Je ne sais pas ce qui se passe en moi, je ne sais pas pourquoi d’un coup, j’ai envie de déclamer ces mots, alors qu’il y a peu, j’étais chamboulé par leur disparition. Je ne sais pas. Cependant, je suis sûr, qu’à trop réfléchir, on en oublie l’essentiel. Je vais le faire! Je vais le faire ! Je ne peux pas la laisser filer comme ça, elle qui éclaire chacune de mes journées ! Oui, je vais la retrouver ! Oui, pour une fois, j’ôterai ce masque, me dépouillerai de cette superbe, cette arrogance, qui me servent de carapace et me protègent du monde ! Je suis persuadé, qu’un nouvel avenir, s’offre à moi, une nouvelle chance.
Je me dirige rapidement vers les enceintes. Elle ne se serait pas éclipser, sans me dire au revoir. Elle est forcément là, quelque part, parmi la foule ; bougeant son corps en rythme, avec les autres. J’aurais aimé danser ce soir, avec elle. Ce sera pour une prochaine fois, plus tard, oui, plus tard. Si elle veut bien toujours de moi… Je parle brièvement avec l’un des disc-jockeys.
Il trouve mon idée géniale, « So romantic, mister costume trois-pièces ». Il me passe un micro, et coupe le son. Des cris de protestation s’élèvent. J’ai l’habitude de me donner en public, pourtant maintenant, je sens le trac, monter, monter…
« Hum… Bonsoir. Je suis désolé de vous déranger. Non, en fait, pas tant que cela, je me reprends en souriant.
En effet. J’ai un message important à faire passer. A une femme. Une femme au tempérament de fer et à la droiture implacable. Mais qui illumine littéralement ma vie. Elle s’appelle Teresa, Teresa Lisbon.
Un spot balaie l’assemblée, dirigée vers moi et m’écoutant, avec la plus grande attention. Un « Ici ! » retentit et une lumière blafarde est braquée, vers le milieu. Je la reconnais, dans cette robe, qui lui va à merveille. Je me répète, cependant, c’est tout ce que je peux penser en la voyant. Elle est si belle. Mon cœur bat beaucoup plus vite que d’habitude. Il tambourine, comme si on l’avait mis en cage. C’est une colombe, comme dans les tours de magie, qui veut s’envoler, s’échapper vers celle qui la conquit. Elle rougit ; on dirait presque qu’elle m’intime de me taire. C’est trop tard, je ne peux plus reculer. Je me focalise, sur cet être, qui par sa présence, me maintiens la tête hors de l’eau.
-Teresa, je voulais vous dire que… Ah ! ce n’est pas facile à exprimer, pourtant tellement évident… Voilà… je… je, je bredouille.
Je perds mon précieux bagou, qui se voulait charmeur. Les mots s’échappent souvent, quand on a le plus besoin d’eux.
-J’ai décidé de tourner la page. Pour de bon. Mais je ne peux pas le faire sans vous car…Je vous aime ! Je finis par clamer. Oui, c’est ça ! Je suis complètement dingue de vous !
J’ai probablement l’air d’un fou, ma chemise en bataille, ces perles que je sens rouler sur mes joues. Je ne pleure pas souvent, cependant, cela m’est arrivé par deux fois en ce jour, qui marque un tournant dans ma vie. Comme quoi, tout m’est encore permis, comme quoi, peut-être que l’être humain, peut bien changer.
-Ce n’est pas réellement comme ça, que j’aurais aimé me déclarer. Mais, tout ce que j’ai dit… c’est bien ce que je ressens à votre égard. Je vous aime ! »
Elle n’esquisse pas le moindre mouvement, reste figée. Elle me semble égarée, perdue. Je croise son regard, embrumé par les larmes. Alors, je me lance, je saute de mon estrade de fortune. On me laisse passer, je trébuche dans le sable, m’enfonce, titube, me relève. J’arrive devant elle, pendant une seconde je doute énormément du choix que j’ai pris. Puis, je la prends dans mes bras, la serre très fort, contre moi. Elle répond à mon étreinte. Je frissonne, retiens mon souffle.
« Ah, enfin… Tu en as mis du temps… me confie-t-elle, au creux de l’oreille.»
C’est le signal, que j’attendais pour me pencher, légèrement en avant et cueillir ses lèvres. J’oublie, le monde extérieur, et je l’emmène avec moi, dans un lieu, qui nous est désormais propre.
Je laisse échapper un soupir. Je crois que mon cœur m’a irrémédiablement lâché. J’entends des crépitements, des sifflements autour de nous… Ils applaudissent ?!! Ses joues deviennent plus rouges que jamais. Elle se cache dans mon cou. Moi aussi, je suis quelque peu gêné. Je souris et l’embrasse tendrement sur le front. 24 Décembre. Veille de Noël. Le bonheur a de nouveau croisé ma route
Yoshilementalist- Distributeur de café
- Personnage préféré : Patrick Jane
Loisirs : Ecrire et lire
Localisation : Sur l'île des Yoshis
Re: Happy Christmas Jisbon!^
J'ai un peu de mal à voir Jane se soûler mais sinon très mignon et agréable à lire cet OS
Ambre- Distributeur de café
- Personnage préféré : Patrick Jane <3 Suivit de Lisbon et Cho
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