Dirty Little Secrets

Lilith a écrit:Je pense que le Jisbon ce sera dans une autre fanfiction, j'ai ma petite idée concernant l'intrigue.

Marine a écrit:Vous abusez les filles ! 99.9% des fics sont du jisbon

Felicity a écrit:

Marine a écrit:Vous abusez les filles ! 99.9% des fics sont du jisbon

Sauf les tiennes ! :)

Marine a écrit:

Felicity a écrit:

Marine a écrit:Vous abusez les filles ! 99.9% des fics sont du jisbon

Sauf les tiennes ! :)

Je suis la rebelle 0.1% !

Sweetylove30 a écrit:moi je suis pas du tout Chisbon, je trouve ça.......trop space

Marine a écrit:

Sweetylove30 a écrit:moi je suis pas du tout Chisbon, je trouve ça.......trop space

Space? Ca me semble plus naturel que de mettre Jane avec Grace ou Lisbon avec Rigsby

[NDLR : Chisbon, Jisbon... Hmm, je sens que je vais faire de nouvelles fanfictions après celle-ci qui est plus centrée sur la vie de Cho, histoire de satisfaire les shippeuses que vous êtes. Il en faut pour tout le monde ! Enfin, je vais essayé parce que je n'arrive pas à imaginer Cho avec Lisbon mais, avec un peu d'imagination, on arrive à tout !]

A présent, Maï-Li savait dans quelle direction chercher. Elle n'était pas une détective comme Cho mais, elle était aussi intelligente que lui, hors de question de rester là, sans rien faire alors que l'assassin de sa mère et de sa fille était toujours en liberté. En pensant à eux, Maï-Li dû faire un effort considérable pour ravaler la boule qui s'était formée au niveau de sa gorge, toutes les fibres de son corps lui hurlait de se laisser aller mais, par elle ne savait quelle volonté, la jeune femme parvint à reprendre contenance. Il fallait absolument qu'elle se libère des liens qui lui enserraient les poignets... ou plutôt qui ne lui enserraient plus les poignets ; les liens étaient détachés. Avait-elle tiré aussi fort que cela ou quelqu'un lui avait donné un petit coup de pouce ? Mise à part Kimball et cet homme blond, personne ne l'avait approché depuis la dernière visite du médecin qui remontait à quelques heures maintenant et qui avait jugé que l'injection des calmants n'étaient finalement plus nécessaires.

Grossière erreur, Maï-Li était à présent dans un état second, bien décidé à retrouver l'ordure qui avait eu le malheur de s'attaquer à sa famille mais, avant, elle devait trouver un moyen de sortir de l'hôpital. Bien entendu, la tâche était rendue plus facile parce que la jeune femme était détachée mais, sortir de là sans se faire repérer était une tâche plus ardue, le tout était de ne pas se faire prendre auquel cas se serait fichu, une autre occasion ne risquait pas de se présenter de nouveau à elle. Maï-Li sauta donc au pied de son lit, rassembla ses affaires et s'habilla en vitesse avant de remettre sa blouse de malade par-dessus et de se cacher sous les couvertures. Alors qu'elle cherchait un moyen d'ameuter la compagnie, les yeux de la jeune femme s'attardèrent sur les fils qu'elle débrancha... Un sinistre son strident et continu se fit entendre dans la pièce, elle ferma les yeux et quelques secondes plus tard, un médecin entra dans la pièce, se posta rapidement à ses côtés avec un troupeau d'infirmières et soupira en voyant que les fils étaient débranchés.

MEDECIN : « Fausse alerte, combien de fois je vais devoir dire aux visiteurs de ne pas toucher au matériel médical. Je m'en occupe, vous pouvez disposer. Avec la dose de calmants qu'elle a reçu, je doute qu'elle soit en état de faire quoi que ce soit. »

Lorsqu'elle entendit la porte se fermer sur les infirmières, Maï-Li saisit rapidement le bras de l'homme qui fut visiblement très surpris par sa réaction et en un rien de temps, il se retrouva maitrisé par un petit bout de femme dépassant difficilement le mètre soixante cinq. Un coup de poing au niveau de la carotide lui fit perdre connaissance et Maï-Li en profita pour lui ôter sa blouse et le sangler au lit avant de quitter la chambre, ni vue, ni connue.

-:-:-:-:-:-:-

TERESA : « Vous êtes sûr de ce que vous avancez, Jane ? »
PATRICK : « Douteriez-vous de moi ? »
TERESA : « J'ai droit à un joker ? »
WAYNE : « Le 50/50 ? Coup de fil à un ami ? Switch ? Vote du public ? »

Alors que Teresa retournait à la contemplation de la façade de l'hôpital avec un air visiblement exaspéré, Patrick afficha un sourire candide en tapotant l'épaule de Rigsby qui lui sourit à son tour avant de bloquer sur ce qui se passait à sa droite.

WAYNE : « Patron, Jane a vu juste. Maï-Li vient de sortir mais, par la porte du personnel et avec... une blouse de médecin ? »
PATRICK : « Très futée »

Teresa roula des yeux en observant la jeune femme qui ôtait la blouse pour la mettre dans la poubelle la plus proche.

TERESA : « Et comment vous avez su qu'elle arriverait à sortir ? »
PATRICK : « C'est moi qui l'ait détaché »
TERESA : « Vous avez fait quoi ?!? »
PATRICK : « Je vous signale que suivre Cho n'était pas une solution, il connait nos méthodes... enfin, il connait surtout vos méthodes. Donc, j'ai pensé que ce serait plus judicieux de se pencher du côté de Maï-Li. »
TERESA : « Qui vous dit qu'elle ne tentera pas de nuire à quelqu'un ? »
PATRICK : « C'est justement pour ça que je l'ai détaché, elle va nous mener là où on trouvera sûrement Cho. »
TERESA : « Cho est interdit d'enquête et contrairement à vous, il respecte le règlement. »
PATRICK : « Décidément, en plus de 5 ans vous n'avez rien appris de la psychologie d'un homme en quête de vengeance. »
TERESA : « Tout ne tourne pas autour de votre petite personne... Mais quel est cet homme sage qui a dit que la vengeance était pour les simples d'esprit ? »
PATRICK : « C'était juste pour marquer le coup, je n'y pensais pas. »
TERESA : « Vous l'avez pensé assez pour que ce soit crédible en tout cas. »
PATRICK : « Il y a des tas de choses pour lesquels je semble crédible. »
TERESA : « En tout cas vous êtes un emmerdeur notoire et ça c'est un fait. »
WAYNE : « Qu'est-ce qu'on fait patron ? »
TERESA : « Après des années de bons et loyaux services vous posez encore la question ? Suivez-la. »

Wayne balbutia, démarra, suivit Maï-Li qui, comme ils l'avaient prédit, héla un taxi et la filature put enfin commencer...

Shaitan a écrit:Maï-Li tient de son frère .

VLS!

Cette fois-ci, c'était indéniable ; la seule chose qu'il pouvait obtenir d'un coup de téléphone en ce moment c'était une pizza. Qui dit interdit d'enquête signifie que Kimball n'avait pas le droit de demander à l'un de ses collègues de lancer une quelconque recherche pour de nombreuses raisons ; Grace ne céderait pas à sa requête à moins d'être influencée par Teresa et ensuite, il n'avait pas envie que le C.B.I intervienne dans cette affaire.

En stationnement dans une ruelle qui donnait sur la façade d'un immeuble délabré habités par des squatteurs, Cho guettait l'arrivée d'une ancienne connaissance dont la mère lui avait gentiment donné l'adresse, pour une fois, il n'avait pas eu à montrer sa plaque d'agent fédéral, un bon point lorsqu'on connaissait les témoins à interroger. La faim qui le tenaillait depuis un moment lui rappelait qu'il n'avait pas déjeuné, c'est donc sans quitter des yeux la façade de l'immeuble qu'il attrapa le sandwich sur le siège du passager. Cho n'était pas un débutant, ce n'était pas la première fois qu'il établissait une planque mais, c'était la première fois qu'il le faisait seul et non pas que les problèmes existentiels de Rigsby lui manquait mais, une présence supplémentaire aurait été là bienvenue. Dans le cas de Kimball, le proverbe « tout vient à point pour qui sait attendre » était de mise mais, il n'eut pas à attendre très longtemps. Lee venait tout juste de sortir de chez lui, c'était un homme à lunettes de petite taille avec une surcharge pondérale liée à l'abus de fastfood et aussi étrange que cela puisse paraître, il avait fait partie du gang auquel Cho avait appartenu. Il était un peu comme leur mascotte, le bouffon à qui l'ont demande les tâches les plus ingrates comme acheter le pack de dix mais, qui était intouchable pour la simple et bonne raison qu'il était le frère de Chang, chef de la meute. Il avait toujours idolâtré son vieux frère jusqu'à intégré le gang à l'âge de 12 ans... Kimball le revoyait encore avec ses mangas ou ses délires Dragon Ball Z ; il chantait tellement le générique que son propre frère faisait un effort surhumain pour ne pas le bailloner et l'attacher à une chaise.

A présent, Lee était devenu un homme mais, n'en avait pas vraiment l'apparence, il gardait encore des séquelles de sa période adolescente. Même si son frère n'était plus en état de nuire à cause de Cho qui l'avait expédié en prison, Lee continuait tout de même de marcher dans l'ombre de Chang en lui rendant de petits services de temps en temps. Il n'avait pas vraiment le profil d'un tueur, c'était plutôt le parfait messager, le pigeon idéal mais, pour l'heure, Cho devait s'assurer que Lee n'était pas suivi avant de tenter une quelconque approche parce qu'il restait persuadé que Dizzy avait répandu la rumeur du coup de téléphone et par conséquent, de sa présence à Oakland.

Kimball descendit de son véhicule personnel, une Ford Mustang de 2003, son goût pour les voitures élégantes et sportives était bien la seule chose qu'il avait gardé de son passé de gangster sauf qu'à présent, il n'avait plus besoin de voler. Bien entendu, son salaire n'était pas non plus pharaonique mais, c'était selon lui amplement suffisant. Tandis qu'à quelques kilomètres de là, l'équipe du C.B.I -ou du moins, une partie- était en pleine filature, Kimball se mit à suivre Lee de près dans l'espoir qu'il puisse l'intercepter dans un coin de rue désert ou il pourrait l'interroger et plus encore s'il n'obtenait pas satisfaction.

L'occasion se présenta à lui quelques mètres plus loin, Lee passa à proximité d'une ruelle et Kimball se rua vers lui pour le pousser dans cette direction avant de le plaquer contre le mur sans ménagement, le regard encore plus froid que d'ordinaire. Il avait placé son bras sous la gorge du jeune homme en effectuant une pression un peu trop forte que s'il avait appréhendé un inconnu et le bloqua de son corps de telle façon que Lee ne cherche pas à se défaire de sa poigne de fer.

KIMBALL : « Lee »
LEE : « Kimball, ça fait un bail. Comment va ta sœur ? »

Au lieu de relâcher son étreinte, Cho serra davantage.

LEE : « Tu m'étrangles »

L'agent du C.B.I était parfaitement conscient que cette question était tout à fait innocente, Lee n'était jamais mis au courant lorsqu'un gros coup se préparait et il n'était sûrement pas au courant des raisons qui avait amené Cho ici mais, il avait toujours eu un faible pour Maï-Li, une attirance non partagée.

KIMBALL : « Quels sont les activités du gang ces derniers temps ? »
LEE : « Je vais bien et toi ? Tu sais bien que ce n'est pas à moi que l'on raconte ce genre de choses. »
KIMBALL : « Je sais que c'est grâce à toi que Chang continue de communiquer des ordres et je veux savoir quand est-ce que tu as joué le facteur pour la dernière fois. »
LEE : « Je ne vois pas de quoi tu parles... »

Le jeune homme crispa son visage qui arborait une légère teinte cramoisie.

KIMBALL : « Un membre du gang a descendu ma mère et ma nièce, c'est forcément un ordre qui vient de Chang donc à moins que tu ne veuilles terminer dans la rubrique nécrologique je te conseille de parler. »
LEE : « D'accord, d'accord, c'était il y a deux jours. Il m'a demandé de faire passer un message dans la plus grande discrétion. »
KIMBALL : « Comme si tu en étais capable... »
LEE : « Il faut croire que si. »
KIMBALL : « Qui était le destinataire ? »
LEE : « Ca je n'ai pas le droit de le dire. »
KIMBALL : « Comme si tu avais le choix, deux solutions, tu me le dis ou tu finis en passoire et ce n'est pas qu'une simple métaphore. »
LEE : « C'était Son, voilà, tu es content ? Maintenant lâches-moi. »
KIMBALL : « Tu connais la musique, si tu parles tu n'auras pas à faire avec l'agent fédéral mais, avec celui que vous appeliez autrefois le glaçon. »

Kimball le foudroya du regard pendant que Lee tentait de retrouver une respiration un tant soit peu normale en se massant le cou au niveau de la pomme d'Adam, là où la pression avait été plus forte. Cho regagna rapidement sa voiture et se mit à réfléchir au quart de tour, c'était peut-être un peu trop simple mais, il se devait d'exploiter cette piste tout de même... Il devait donc se rendre là où il était sûr de trouver Son, dans un bar pour lequel il travaillait en tant que serveur, le gérant avait bien voulu le prendre malgré son casier judiciaire parce qu'il était lui-même un ex-taulard ; un bar réputé dans le mauvais sens du terme où les descentes étaient très fréquentes. Kimball le connaissait bien, il avait passé énormément de temps là-bas, à un tel point que c'était devenu l'une de ses trois résidences principales après le repère de son gang et avant le foyer familial.

kis a écrit:...Pendant que Maï lee et l'équipe vont dans le mauvais sens Cho est malin, calculateur et froid, j'aime

Assise à l'arrière du taxi, Maï-Li ne tenait plus en place et n'arrivait plus à raisonner convenablement, elle n'arrivait pas à croire en ce qu'elle était en train de vivre, c'était comme si son esprit avait quitté son enveloppe corporelle. La jeune femme posa la tête contre la ceinture de sécurité qui maintenait sa tête et observa le paysage défiler sans vraiment y faire attention, elle n'arrêtait pas de revivre la scène de la découverte des deux corps qui baignaient dans une marre de sang, sa mère et sa fille, il ne manquait plus qu'elle et toute la génération des femmes de la famille Cho serait complètement décimé, la boucle serait bouclée. Ses yeux devinrent humide de larmes qu'elle refusait de laisser couler, les Cho avaient toujours été très doués pour camoufler leurs émotions mais, Maï-Li était celle qui y parvenait le moins.

Elle n'arrivait tout simplement pas à y croire, Kimball, son frère, auprès d'elle, la serrant dans ses bras... Cela ne pouvait être le fruit de son imagination, elle l'avait serré contre lui, avait humé son odeur, l'avait écouté parler et pourtant, une partie de la jeune femme commençait à comprendre que son frère était impliqué dans toute cette histoire. Pourquoi et comment ? Maï-Li n'en avait aucune idée et n'était pas d'humeur à émettre la moindre hypothèse. Perdue dans ses pensées, ce fut la voix du chauffeur de taxi qui l'incita à reprendre contenance, elle était tellement perturbée que la jeune femme n'avait pas remarqué que la voiture était à l'arrêt depuis quelques minutes déjà.

CHAUFFEUR : « Madame ? Vous êtes sûre que ça va ? »

Maï-Li força un sourire creusant deux fossettes aux creux de ses joues au teint blafard, tendit les billets et descendit du véhicule pour remonter la rue menant à un entrepôt désaffecté. La jeune femme tenait à peine sur ses jambes mais, son envie de vengeance la maintenait encore debout, en voyant quelques membres sortir de l'entrepôt, Maï-Li serra un peu plus le scalpel qu'elle avait subtilisé à l'hôpital mais, sursauta légèrement lorsqu'elle entendit une voix derrière elle.

TERESA : « Maï-Li, lâchez votre arme. »

Cette fois-ci, l'ordre avait été prononcé d'un ton doux... cela ressemblait plus à un conseil en réalité mais, Maï-Li refusa d'obtempérer et se tourna lentement vers l'agent du C.B.I accompagnée de deux hommes dont un qu'elle avait vu à son chevet. Aucune arme à feu était braquée sur elle, les deux agents avaient les mains légèrement en l'air en espérant calmer les ardeurs de la sœur de Kimball qui baissa les yeux, prise entre deux feux, avant de secouer vivement la tête. Teresa et Rigsby eurent un même réflexe ; faire un pas en arrière alors que Patrick rejoignit Maï-Li en quatre enjambées, ses yeux plongés dans les siens. La jeune femme se demanda ce qu'il lui voulait, ses sourcils se froncèrent légèrement avant qu'il ne lui adresse un sourire réconfortant, elle eut alors un mouvement de recul et finit par brandir le scalpel d'un air mauvais malgré la détresse qu'on pouvait lire dans ses yeux vitreux.

PATRICK : « Vous n'allez pas me faire de mal. »
MAÏ-LI : « Vous avez l'air bien sûr de vous. »
PATRICK : « Plus que vous l'êtes en ce moment, vos mains tremblent, vous ne tenez plus sur vos jambes... »

Maï-Li eut un temps d'arrêt, elle observa les trois individus un par un -la ressemblance avec son frère était frappante - jusqu'à poser de nouveau son regard sur le consultant.

MAÏ-LI : « Les sangles... J'aurais dû deviner que c'était vous. »

Patrick haussa les épaules et bomba légèrement le torse avec un sourire de gamin heureux de sa facétie, Teresa roula des yeux et Rigsby resta neutre pour une fois.

TERESA : « Il a raison vous... »
PATRICK : « Un moment de silence pour la postérité, ça mérite une croix dans le calendrier. »
TERESA (qui continue son speech comme si de rien n'était) : « êtes encore fébrile et nous avons reçu l'ordre de vous placer sous surveillance. S'il vous plait, lâchez ce scalpel. Ce que vous vous apprêtez à faire ne vous rendra pas les personnes que vous avez perdu. »

Ces paroles eurent l'effet d'une douche froide, la tristesse éclipsa totalement l'envie de vengeance et Maï-Li lâcha enfin son couteau pour cacher son visage de ses mains, seuls quelques soubresauts indiquaient qu'elle pleurait silencieusement, elle en avait même le cœur au bord des lèvres. La jeune femme perdit l'équilibre et fut rattrapée de justesse par Wayne qui l'aida à se relever, lorsqu'il passa près de Jane, celui-ci ôta son veston pour le poser sur les épaules de Maï-Li tandis que Teresa posa sa main dans son dos. Des gestes simples qui étaient plus réconfortants que des mots, elle s'obstina à garder les mains sur son visage et grimpa à l'arrière de la Chevrolet Suburban. La jeune femme eut juste le temps d'entendre Teresa lui dire qu'ils allaient l'emmener en lieu sûr avant qu'elle ne s'endorme d'épuisement. Son énergie était consumée par toutes ces émotions simultanées, ces réactions en chaîne. Petit à petit, ses mains glissèrent de son visage dévoilant des yeux gonflées et rougies par les larmes, un teint blafard et des cernes.

TERESA : « Comment va t-elle ? »
PATRICK : « Elle s'est endormie. »
WAYNE : « Qu'est-ce qu'on fait maintenant ? »
TERESA : « Téléphonez à Van Pelt, je veux toutes les informations concernant l'entrepôt désaffecté, il va falloir demander un mandat de perquisition. Ensuite nous irons chercher le rapport d'autopsie. »

Wayne s'exécuta aussitôt, il en profita pour expliquer les grandes lignes de ce qu'il s'était passé histoire que Grace ne se sente pas trop exclue et raccrocha.

WAYNE : « Van Pelt nous enverra le tout par e-mail. »
PATRICK : « Rigsby, est-ce que Cho t'as parlé d'un gang auquel il avait fait partie ? »

Le concerné ne savait plus vraiment où se mettre, Teresa l'observa puis, s'arrêta net en veillant à ne pas freiner trop brutalement.

TERESA : « Explications ? »
WAYNE : « Oui, c'est vrai, il m'en a parlé. »

Teresa redémarra, l'air revêche en maugréant.

TERESA : « Pourquoi est-ce que je suis toujours la dernière mise au courant ? C'est pourtant moi qui dirige cette équipe ! »
WAYNE : « Comment tu l'as deviné ? »
PATRICK : « Facile, tu m'as parlé d'une marque sur le corps des victimes, Cho a dit que c'était une histoire de famille mais, j'ai eu l'impression qu'il parlait d'une famille à plus grande échelle et enfin, ce n'est pas un hasard si Maï-Li nous a conduit tout droit jusqu'au repère d'un gang, conclusion ; Cho en faisait partie. »
TERESA : « On va demander à ce qu'une équipe observe les moindres faits et gestes des membres du gang, peut-être que ça nous mènera sur la bonne piste. Pour le moment, nous devons emmener Maï-Li en lieu sûr »
PATRICK : « Ca vous ennuie de me laisser là-bas ? »
TERESA : « Vous me promettez de ne pas faire d'histoire ? »

Patrick dessina une auréole au-dessus de sa tête.

TERESA : « Laissez tomber, c'est comme demander un miracle. »

Le consultant afficha un sourire et serra dans sa main une boîte d'allumettes qu'il avait trouvé à terre. Il y en avait plusieurs en fait et toutes avaient pour adresse un bar situé à quelques pâtés de maisons, dans un endroit assez retiré... C'était là que Patrick comptait se rendre pendant que Teresa et Wayne brasseraient de l'air.

Marine a écrit:Moi je propose de caser Cho avec Jisbon et Jane avec Maï-Li, comme ça Cho et Jane seraient beaux-frères !

Plus sérieusement, je pense que le fait d'avoir tous les 2 perdus leur enfant peut rapprocher Jane et Maï-Li, non? Féé-qui-voit-tout, qu'en penses-tu?


C'est une idée et c'est vrai que cela peut les rapprocher, c'était même prévu pour permettre à Patrick d'ouvrir les yeux, de voir sa tragédie sous un autre angle, en tant que spectateur cette fois-ci. Un peu comme dans la saison 1 quand Heather se venge du décès brutal de sa fille Rachel en tuant la jeune femme qui faisait passer de la drogue.

Marine a écrit:Moi je propose de caser Cho avec Jisbon et Jane avec Maï-Li, comme ça Cho et Jane seraient beaux-frères !

Plus sérieusement, je pense que le fait d'avoir tous les 2 perdus leur enfant peut rapprocher Jane et Maï-Li, non? Féé-qui-voit-tout, qu'en penses-tu?

Cho observa longuement la façade du bar surnommé le Lighthouse et dont il manquait plusieurs lettres sur la pancarte... Cela faisait des années que le L et le G s'étaient fait la belle mais, le gérant ne s'était toujours pas décidé à les remettre sous prétexte qu'il ne retrouvait plus l'échelle. Instinctivement, l'agent ouvrit la boite à gant et ôta son arme personnelle, enleva le chargeur pour voir s'il lui restait des balles et c'est après les vérifications d'usage que Cho descendit du véhicule, coinçant son arme dans son pantalon en prenant soin de cacher la crosse de sa veste.

Kimball poussa la porte du bar, comme d'ordinaire, celui-ci était plein à craquer, on ne remarqua pas vraiment sa présence ; quelques têtes se tournèrent vers lui sans s'attarder davantage et continuèrent leur partie de billard déjà bien entamée. L'agent du C.B.I jeta un coup d'œil circulaire à l'endroit, rien n'avait changé, la décoration était toujours aussi impersonnelle et peu soignée. Il s'installa à une table en retrait, un endroit à la fois calme et stratégique d'où il pouvait voir tout ce qu'il se passait, Kimball jeta un coup d'oeil circulaire à la pièce et repéra ceux qui possédaient une arme et qu'ils mettaient bien en évidence pour être sûre d'intimider les personnes qui oseraient leur adresser la parole mais, il connaissait bien le milieu pour savoir que seulement 20% de ces caïds étaient capables d'appuyer sur la gachette.

Cho était tellement perdu à la contemplation de l'endroit qu'il ne remarqua pas la charmante serveuse postée devant sa table, dans une tenue des plus aguichantes bien que cela ne lui fit ni chaud, ni froid.

KIMBALL : « Pardon ? » dit-il d'un ton neutre et un peu froid.
SERVEUSE : « Je peux vous servir quelque chose ? »
KIMBALL : « Non, merci. »
SERVEUSE : « Désolée de vous décevoir mais, les consommations sont obligatoires lorsqu'on occupe une table. »
KIMBALL : « Amenez-moi des bretzels. » répondit-il d'un ton tranchant, la congédia de la manière la plus délicate qui soit.

La jeune femme s'éloigna en maugréant contre ce client peu agréable qui regardait dans une toute autre direction, au niveau de la sortie de secours où se tenait Son. Ce dernier coupa court à la discussion qu'il devait avoir avec un motard et se rendit dans les toilettes, l'occasion rêvé pour Kimball qui se leva aussitôt et entra quelques minutes seulement après lui. Cho tendit l'oreille jusqu'à trouver le toilette occupé et défonça la porte d'un coup de pied, sans aucune sommation puis, brandit son arme.

SON : « Hey ! Vous êtes malade, on ne peut pas ch... Kimball ? Qu'est-ce que tu fiches ici ? »
KIMBALL : « J'ai de petites questions à te poser. »
SON : « Et tu ne pouvais pas attendre que je dépose le bilan ? »
KIMBALL : « C'est le seul moment où tu as les mains occupées. »
SON : « Bon, qu'est-ce que tu veux savoir ? »
KIMBALL : « Ne fais pas l'innocent, je sais que Chang t'as demandé de prendre en charge une affaire à sa place. Est-ce que c'est toi qui a tué ma mère et ma nièce ? »
SON : « Je ne suis pas un enfant de chœur mais, je peux te promettre que je n'ai jamais touché à un seul de leurs cheveux. Si l'ordre vient de Chang c'est pas moi qui l'ait reçu. »
KIMBALL : « Je ne te crois pas. »
SON : « Au cas où ça t'aurais échappé, j'ai le pantalon baissé et une arme pointée sur moi... Tu penses vraiment que je suis en train de mentir ? Bordel Kimball, fermes cette porte ! »
KIMBALL : « Je préfère la laisser ouverte. »
SON : « Tu me fais penser à madame pipi du jardin d'enfant, c'est assez flippant, surtout que je fantasmais sur elle à mon âge. Merci tout de même, 'étais constipé et grâce à toi, je me sens plus léger. »

Cho soupira et referma la porte d'un coup sec mais, resta à l'écart. Son n'avait pas l'intention de tenter quoi que ce soit dans ce bar, Kimball le savait mais, c'était sa manière de lui faire comprendre qu'il était en position de force. Après avoir tiré la chasse d'eau, Son sortit enfin du toilette qu'il occupait, se lava les mains et en tendit une à Cho pour qu'il la serre mais, ce dernier l'observa sans pour autant y toucher.

SON : « Hey, j'ai lavé mes mains, tu l'as vu par toi même. »
KIMBALL : « Qui a descendu les miens ? »
SON : « Je n'en ai aucune idée et je suis sérieux, mec. Le gang n'est plus ce qu'il était tel que tu l'as connu, aujourd'hui, Chang ne contrôle plus rien. »
KIMBALL : « Normal, il est en prison. »
SON : « Et c'est toi qui l'y a mis, je sais... Il aurait toutes les raisons de t'en vouloir mais, s'il voulait vraiment envie de te descendre, il ne passerait pas par une tiers personne. »
KIMBALL : « Tu dis que le gang n'est plus comme avant... développes. »
SON : « Ce ne sont plus tes affaires. »
KIMBALL : « Ça l'est depuis que j'ai vu vos initiales gravés sur la peau de nièce. »
SON : « Disons simplement que certains ne font plus que voler des voitures, ils tuent aussi. »
KIMBALL : « Sans blague ? A l'époque où j'étais des vôtres c'était pareil. »
SON : « On avait des circonstances atténuantes, c'était Chang qui nous donnait l'ordre de tuer. »
KIMBALL : « Parmi ces personnes, je veux des noms. Tu as deux minutes pour me les écrire. »

Son obtempéra après avoir longuement hésité mais, c'était Cho qui avait le flingue après tout. Deux minutes plus tard, Kimball sortait de là avec une liste de suspects potentiels qu'il n'avait pas encore regardé, si cela avait été le cas, Cho aurait tout de suite remarqué que quelque chose clochait mais, pour l'heure, il fallait qu'il se tire d'ici en vitesse. Il ne remarqua pas la voiture qui se mit à la suivre, une voiture dans laquelle se trouvait Patrick Jane accompagné d'un policier qu'il avait contrait et forcé de venir avec lui de la plus subtile des manières. Au bout de vingt minutes, Cho se gara dans le centre ville pour y louer une chambre d'hôtel... Il avait déjà pris rendez-vous à la morgue dans l'après-midi et comptait retrouver Maï-Li à l'hôpital mais, tandis qu'il traversait la rue, une voiture noire aux vitres teintées fonça droit sur lui... Kimball tourna vivement la tête mais, n'eut pas le temps de l'éviter et la voiture le faucha de plein fouet.

Malgré la douleur, Kimball tenta de lire la plaque d'immatriculation en vain, celle-ci était camouflée... Il serra les dents et reposa la tête sur le sol et petit à petit, Cho tomba dans l'inconscience. Heureusement pour lui, Patrick et l'agent de police n'était pas très loin, le consultant était descendu pour s'occuper de son collègue et téléphoner aux secours pendant que son chauffeur se lançait à la poursuite du van.