OS Après RedJohn... ^

Bonjour à tous et à toutes !
J'ai décidé de créer ce topic pour y mettre toutes les scenettes que j'écrirais sur ce que pourait être la vie de Jane et Lisbon après la mort de RedJohn. Je pense que cela sera souvent léger, surement pas de la grande littérature, mais je prends plaisir à les écrire. Alors que ce soit au bureau, ensemble ou non, avec ou sans enfant, tout sera là !

Je vous rajoute un petit sommaire :

- Scene de ménage Page 1
- Je suis venu vous dire... Page 1
- Le retour Page 2

J'espère que vous prendrez plaisir à les lire, en voici un premier :

SCENE DE MENAGE

Dans une maison californienne...

Bon sang ils vont me rendre dingue...

« Ils », ce sont les trois petits mioches qui me font face avec leurs bouilles d’anges. Ils sont vraiment à croquer, on peut dire que je les ai bien réussis ! D’abord il y a Simon, l’ainé âgé de 8 ans, blond aux yeux verts. Il ressemble beaucoup à son père, avec son aversion prononcée pour les règles, spécialisé dans les bêtises et autres coups tordus, mais sachant se faire pardonner bien vite grâce à l’un de ses magnifiques sourires. Je crois qu’on dehors de mes yeux, il n’a pas pris grand-chose de mon côté. Une vraie tête à claque que j’affectionne énormément, même s’il me donne constamment du fil à retordre, surtout lorsqu’il est de mèche avec son père...
Viennent ensuite mes petits jumeaux ! Robin et Jack, une fille et un garçon qui viennent de fêter leurs 6 ans. Robin est mon portrait craché malgré ses beaux iris bleu océan qu’elle a hérité d’on ne sait où... Enfin si, je ne le sais que trop bien vu que ce sont ces mêmes yeux qui ont fait chavirer mon cœur il y a quelques années de cela, alors que je pensais alors que c’était impossible ! Bref, cette petite brunette a hérité de mon caractère bien trempée et ne se laisse pas faire par ses deux frères ! Jack est plus mélangé. Brun bouclé aux iris partagés entre un bleu orageux et un vert émeraude, il semble déjà plus mature que son frère et sa sœur. Il s’énerve rarement mais tente de désamorcer les conflits avec humour. Très curieux, il semble avoir hérité de la capacité d’observation de son père. Malgré tout, lorsqu’il suit les deux autres dans leurs bêtises, il sait mettre son ingéniosité à des fins moins recommandables, comme celui de me faire tourner en bourrique...

« Les enfants, je vous le demande une dernière fois, où avez-vous mis ces fichues clés ? répétais-je en prenant un air sévère.
- Mais Maman, on n’y a pas touché nous ! » me dit Simon en se balançant d’avant en arrière, un grand sourire aux lèvres.

Comme il lui ressemblait quand il faisait ça ! Cette attitude d’enfant qui a fait un mauvais coup et qui en est fier. Mais lui avait l’âge pour faire ça, tandis que ... Oh je venais de comprendre. Soupirant d’exaspération et levant les yeux au ciel, j’inspirais un grand coup avant de crier :

« Patrick Jane ! Viens ici TOUT DE SUITE ! »

Les trois enfants éclatèrent de rire en voyant leur père sortir de sa cachette, c'est-à-dire du placard de la cuisine. Pour être honnête, j’avais souvent l’impression d’avoir quatre et non trois gamins à la maison...

« Oui ma chérie ? dit-il avec son air séducteur, jouant la comédie ce qui provoqua de nouveau l’hilarité dans le public.
- Patrick, les clés s’il te plait, répondis-je d’une voix qui se voulait dure, me retenant comme je pouvais de sourire.
- Ah mais ce n’est pas moi ! s’exclama-t-il en prenant un air outré, plaquant ses deux mains sur son torse. »

Les petits en avaient mal au ventre tellement ils riaient. Je souriais intérieurement, s’il y avait bien une chose qu’il fallait accorder à Jane, c’était qu’il était un excellent père, et un mari attentionné. Mais cela ne justifiait pas son comportement puéril ! Soupirant de nouveau, je décidais de changer de technique :

« Chéri, s’il te plait, c’est important, dis-je en gémissant, décidant de jouer moi aussi la comédie.
- Mais on est dimanche ! Tu veux aller où comme ça ? demanda-t-il en prenant un air faussement sévère.
- Ahah !
- Et bien non tu ne les auras pas ! fit-il avec un sourire triomphant. Et puis de toute façon ce n’est pas moi qui les ai cachées.
- Les enfants... fis-je en me retournant vers eux.
- Han le menteur ! s’exclama Robin.
- Chut petite chipie, je vous avais dit de ne rien dire !
- Chut ! répéta Simon en donnant un léger coup de coude à sa sœur qui lui lança un regard noir.
- Patrick ! dis-je en tapant du pied, ce qui fit éclater de rire les enfants.
- Non non et non ! Quoique... »

Son impression ne me disait rien qui vaille. Quelle idée farfelue avait une fois encore germée dans son esprit tordu ?

« Oui ? lâchais-je calmement.
- Je te rends les clés si tu nous emmènes tous manger une glace au parc !
- OH OUI ! s’exclamèrent en cœur mes trois petits bouts.
- D’accord... dis-je finalement en lançant un regard de reproche à mon mari, mais souriant devant la mine réjouie des enfants.
- Alors hop hop hop ! Dans 5 min vous êtes en bas en tenue de combat ! Action !
- Ouaiiiiii ! répondit la petite troupe qui s’élançait déjà vers les escaliers sans demander son reste. »

Je soupirais en souriant malgré moi, quand je sentis qu’on m’enlaçait en m’embrassant dans le cou. Savourant l’instant, je lui dis :

« Tu es content hein ?
- Tu n’imagines pas à quel point, répondit-il tout bas en continuant de m’embrasser.
- On devrait peut être se changer ?
- Mais non, tu es parfaite comme ça ! On ne va pas au bureau hein. D’ailleurs tu devais aller où ?
- Passer au bureau, mais tant pis, ça attendra demain.
- J’ai vraiment une influence bénéfique sur toi, fit-il avec un grand sourire avant de se décaler pour m’embrasser tendrement sur les lèvres.
- On peut voir ça comme cela... lui répondis-je dans un murmure. »

Nous entendîmes alors des petits pas qui s’immobilisèrent sur le seuil de la cuisine. J’étais toujours dans les bras de Patrick, et Robin nous regardait avec une petite moue de dégoût, ce qui nous fit rire. Sans me lâcher, son père lui dit :

« Aller princesse, ton carrosse t’attend ! »

Et nous voilà partis tous les cinq en direction du parc, Jack sur les épaules de Patrick, et moi tenant la main de ma petite fille tandis que Simon courait devant.

« Maman, tu as pris quoi pour le goûter ? me demanda la petite brunette.
- Ce que tu préfères, lui répondis-je avec un clin d’œil.
- Du chocolat ? demanda Jack avec un grand sourire.
- Oui mon chéri, dis-je avec un sourire.
- Ah non ! s’exclama Simon qui était revenu à notre niveau. Ton chéri c’est papa, c’est pas Jacky !
- Mais je vous aime tous autant, répliquais-je en riant, bientôt suivie par Jane.
- Mouai, fit le blondinet, peu convaincu. »


Un peu plus tard au parc...

« Tu veux un autre gâteau Simon ?
- Non.
- On dit non merci, le reprit son père.
- Non merci ma petite maman chérie que j’aime d’amour ! dit-il avec sa bouille angélique.
- D’accord, dis-je en riant, tu peux aller jouer alors.
- Je veux que Papa vienne avec moi.
- Si tu veux, répondit le concerné en se levant.
- Non ! fit Jack d’une petite voix. Je voulais que tu nous racontes une histoire...
- Oui quand tu as rencontré Maman ! renchérit sa sœur.
- Papa, tu m’aides à grimper dans l’arbre ? fit Simon.
- Oula doucement ! Simon, une petite histoire et après on grimpe d’accord ?
- Oui...
- Bon alors, quand j’ai rencontré Maman... »

Il s’assit à côté de moi et me serra contre lui, un petit sourire sur le visage tandis qu’il se remémorait les circonstances de notre rencontre. Il prit une grande inspiration et commença :

« C’était au CBI, là où Maman et moi travaillons encore. C’était il y a bien 15 ans !
- Maman elle était encore enfant ? demanda Robin blottie contre moi.
- Non c’était déjà une très belle femme ! Plus belle que toutes les princesses de tes dessins animés.
- Oh... murmura la petite fille, ce qui me fit sourire.
- Mais au début elle t’aimait pas beaucoup maman, dit Simon, assis en tailleur en face de nous.
- Ah... Elle pensait que j’étais juste un grand enfant insupportable, venu au CBI juste pour l’embêter à longueur de journée, répondit-il en riant tandis que je rougissais légèrement. Je n’avais pas perdu cette mauvaise habitude...
Donc effectivement, ce n’était pas gagné d’avance, reprit-il sous les regards concentrés de nos enfants. Votre mère était déjà une agent très douée, la grande Teresa Lisbon ! Et c’est vrai que même si je l’aidais quand même beaucoup, je passais mon temps à la taquiner, à la chercher.
- Mais c’est comme ça quand on est amoureux, fit Jack avec sa petite voix, assis sur les genoux de son père.
- Oui mon chéri, répondis-je. Mais moi je pensais tellement à mon travail, qu’au début je ne le voyais pas. J’ai mis longtemps à le remarquer, même si au fond de moi, je sentais que j’aimais beaucoup votre père. Mais avant, c’était interdit !
- Vous êtes tombés amoureux en cachette ? s’écria notre petite fille.
- On peut dire ça, dit Patrick en riant.
- Et alors comment tu as fait pour que Maman elle sache que tu l’aimais ?
- Oh j’ai dû être très patient, au début je me contentais de la taquiner un peu, puis au fil des enquêtes, nous nous sommes rapprochés, elle m’a sauvé la vie, j’ai sauvé la sienne, et puis j’ai commencé à l’inviter en dehors du bureau.
- Mais moi je faisais tout pour ne pas craquer ! Je ne pouvais pas imaginer que je plaisais à ce beau blond qui partageait mon quotidien, et puis quand j’étais plus jeune, moi je respectais TOUTES les règles ! ajoutais-je avec un faux air sévère qui les fit rire.
- Et puis un jour... »

Il s’arrêta. Je savais à quoi il pensait. Je lui serrais la main un peu plus fort.

« Et puis un jour nous avons arrêté quelqu’un de très méchant. L’enquête a été dangereuse, j’ai cru que j’allais perdre votre maman à jamais, alors quand cet homme est mort, je lui ai toute avoué, que j’étais fou amoureux d’elle, que je la voulais avec moi pour toute la vie, et voilà.
- Et tout à coup elle a dit oui, fit Simon, surpris. Il ne perdait pas le nord ce petit.
- Oui, répondis-je, tout à coup...
- Et après vous vous êtes mariés et vous avez eu beaucoup d’enfants ! s’écrièrent les jumeaux.
- Et oui, trois petites fripouilles, qui s’amusent à cacher les clés de la voiture avec leur père ! m’exclamais-je. »

Tous éclatèrent de rire. Puis Patrick m’embrassa avant de se lever et de se mettre à courir en mettant au défi son fils de le rattraper. Je restais avec mes deux benjamins, songeuse. C’est la voix de ma fille qui me tira de mes souvenirs :

« Tu as eu de la chance que Papa soit tombé amoureux de toi... murmura-t-elle.
- Oui, beaucoup de chance... »

Et je serrais contre moi les plus belles réussites de ma vie, bénissant en silence l’homme qui malgré toutes mes réticences avait su m’offrir cette vie que je savourais pleinement.



A la prochaine !
J'ai pas mal d'idées, notamment pour des fanficts plus conséquente, mais j'ai du mal à écrire en ce moment, d'où la baisse de qualité, désolée !

Alalalala c'est trop bien j'adore !!!


ça mériterais même une suite xD

Lisbon à de quoi devenir folle lol

J'aime bien, ça fait un peu de bien ce coté fluffy et je trouve ton écriture très correct. C'est agréable à lire et puis ça fait du bien, une happy end.

J'espère qu'il y en aura d'autres même si ce n'est que des OS ça ne me dérange pas.

Ouaaa c'est trop mimi!

C'est trop choupinou !

C'est cro meugnons
Trop trop chouuu

Jane reste tout de même un grand gamin :)

Ooh ce que j'aime cet OS


C'est chou, tout mignon, ça ravit mon soeur de shippeuse

Mais c'est déjà fini?

Hâte de lire le prochain

J'ai adoré

Absolument sublime cet OS !!!

On a l'impression d'y être !

MAGNIFIQUE

Bonjour ! Voilà un second OS un peu plus sombre (beaucoup plus sombre en fait). Je l'ai écrit dans l'optique d'écrire ensuite les retrouvailles. La qualité de l'écriture n'est pas exceptionnelle, je l'ai peut être écrit un peu vite mais j'espère qu'il vous plaira.

J'attends vos commentaires !


Deux mois. Cela faisait déjà deux mois que tout était fini. Deux mois sans aucun repère autre que la course du soleil, tout le reste ayant disparu. C’est ainsi qu’il se sentait, seul et déboussolé.

Il pensait que cela serait différent, qu’il serait soulagé, qu’il parviendrait à tourner la page, mais rien. Rien n’avait changé.
Il se levait encore sous le regard désormais sec du smiley, lui rappelant que malgré tout ce qu’il avait fait, rien ne les ramènerait. Les cauchemars revenaient encore, toutes les nuits, inlassablement, tandis qu’il faisait son possible pour lutter contre l’appel du sommeil, destructeur, menaçant à chaque instant de sombrer dans la folie. Car il n’avait plus rien pour résister contre cette irrésistible envie d’enfin tout lâcher. Il avait tant fait par amour pour elles, mais maintenant qu’il avait accompli ce pourquoi il vivait depuis leur départ, qu’allait-il devenir ? Il ne retenait plus ses larmes.

Oh bien sur, en public il continuait de jouer son rôle, luttant chaque instant pour ne pas craquer, souriant malgré lui, même s’il savait qu’il ne convainquait personne. Enquêter, veiller, enquêter, aider, veiller, enquêter, attendre, boucler une affaire, veiller, enquêter de nouveau, attendre...
Jane on a une nouvelle enquête... Rigsby et Cho, Jane avec moi... Que pensez-vous du frère ?... Le procureur a appelé... Jane rentrez chez vous... Jane vous devriez dormir... Un meurtre à deux heures d’ici, la police est dépassée...
Ce schéma se répétait depuis deux mois, routine infernale dans laquelle il s’enfonçait, en silence. Il sentait les regards, la tristesse perceptible, les mains tendues vers lui qu’il refusait, sachant bien qu’il n’aurait fait que les entrainer dans sa chute. Il avait tout mis de côté, laissant son esprit vide où une nouvelle et unique question résonnait : comment vivre ?

L’Autre était mort dans la fusillade qui avait eu lieu lors de son arrestation, emportant avec lui les réponses à toutes ces questions qui l’avaient hanté depuis cette fameuse nuit, laissant un vide béant dans le cœur du consultant. Il sentait qu’une partie de son âme était partie avec lui lorsqu’il s’était tu à jamais, en riant.
Cet homme lui avait tout pris.

Tout à coup il se sentit oppressé, au bord de l’implosion, ouvrit ses yeux humides avant de se lever d’un bond et de courir vers l’ascenseur sans se retourner, sous les regards attristés de ses collègues. Les portes se refermèrent avec une lenteur exaspérante, puis une fois l’appareil en mouvement, l’homme abattit son poing contre la cloison dans un bruit sourd. Il resta ainsi jusqu’à ce que quelques accords lui indiquent qu’il était arrivé. Il sortit, marchant vite en direction du toit de l’immeuble, puis une fois à l’air libre s’arrêta.
Qu’allait-il faire ?
Il avait envie de crier, mais sa gorge était serrée. Pourquoi la vie s’acharnait-elle contre lui ? Il s’était reconnu coupable de leurs morts contre l’avis de tous, avait tout fait pour les venger, et il avait réussi, sacrifiant 7 ans de sa vie à cette traque mortelle...
Alors pourquoi ?

Il se remit à marcher, sans se presser cette fois-ci. Le vent séchait ses larmes, tandis que le bord du toit se rapprochait lentement. Ce serait si facile, un pas de plus et tout était fini. Il eut un rictus. S’il ne l’avait pas fait avant, il ne le ferait pas maintenant, ce serait Lui concéder la victoire. Il s’assit, respirant lentement pour calmer les battements affolés de son cœur brisé. Pour aller de l’avant il lui fallait accepter son passé, mais ici il ne pouvait pas. Tout lui évoquait ce qu’il avait perdu.

Il laissa son regard vagabonder sur Sacramento. Tout aurait pu être autrement, il aurait pu mener une vie honnête, protéger sa famille, ignorer l’atrocité du monde qui l’entourait mais non... Il était là, luttant pour garder la tête hors de l’eau. Cette pensée lui laissa un goût amer.

« Jane... »

La voix était hésitante mais il la connaissait bien. Lisbon.
Il ne voulait pas la voir là, elle n’avait pas besoin de s’infliger la vue du tableau gris auquel il appartenait sur ce toit vide. Elle avait son histoire, sa peine, autant de choses qu’elle devait déjà supporter sans avoir à partager la sienne. Pourtant elle le faisait, en silence, respectant sa douleur, et il lui en était malgré tout reconnaissant. Elle était la seule qui le comprenait, peut être la seule qui pourrait l’aider, un jour peut être...
Cette pensée fit naitre un maigre sourire sur ses lèvres tandis qu’il se retournait pour la regarder. Une belle femme, agent de caractère, mais sensible aux autres malgré cette carapace qu’elle s’était forgée pour se protéger du monde extérieur, comme lui. Dans ses yeux transparaissait le doute et la tristesse, ainsi qu’une touche de frustration qui surprit le beau blond.

« Que puis-je pour vous Lisbon ? dit-il d’un ton neutre, remettant son masque tel un acteur après l’appel du réalisateur.

‘Action.’

« Je... Je voulais m’assurer que tout allait bien, désolé de vous avoir déranger, répondit-elle en rougissant et en s’apprêtant à tourner les talons, le visage caché par ses mèches sombres.
- Attendez ! Je vais redescendre, je suis désolé d’être parti d’un coup. Je vais bien. »

Un mensonge auquel aucun des deux ne croyait mais que la jeune femme ne releva pas, se contenter d’hocher pensivement la tête.


Trois jours plus tard l’enquête était bouclée. Sa décision, elle, était prise.
Le consultant inspira lentement. Il ne reviendrait pas sur ce qu’il s’était dit, c’était ce qu’il y avait de mieux à faire, mais c’était un choix douloureux. Il jeta un rapide coup d’œil dans la grande salle où l’équipe était rassemblée, discutant autour d’un verre et de trois cartons tâchés de sauce tomate.

« Allons-y... »

Il les rejoignit, un léger sourire aux lèvres. Il n’était plus aussi jovial qu’avant mais continuait de faire un effort pour ne pas infliger de trop grands tourments à ses collègues et amis sensibles à son état. Seule sa patronne n’était pas dupe.
Il s’empara du verre que lui tendait Van Pelt et leur rendit leurs saluts. Lisbon était un peu à l’écart, silencieuse. Jane la regarda et eu l’impression qu’elle savait, malgré la promesse d’Hightower de garder le secret jusqu’à ce qu’il le révèle lui-même. Pourtant cela ne le surprit qu’à moitié, au cours de l’Affaire, ils avaient partagé tellement de chose, qu’elle arrivait désormais à deviner ce qu’il allait faire sans en être informée.
Il se sentait coupable et triste de la faire souffrir ainsi... Sentant sa détermination commencer à flancher, il détourna les yeux et s’éclaircit la gorge, captant l’attention de ces collègues.

« J’ai... Une annonce à faire. »

Après ces quelques mots la tension devint palpable. Ils s’y attendaient.

« Je suis venu vous dire que... Je m’en vais, poursuivit le consultant tandis que personne ne répondait. Après son arrestation, j’ai crû pouvoir recommencer à vivre normalement, sans culpabilité, sans cauchemars, sans masque... J’ai attendu ce sentiment libérateur mais rien n’est venu. Il est parti, et avec lui les réponses à toutes ces questions qui m’ont hanté depuis leur mort. Rien... »

Il déglutit difficilement, sentant les larmes vaciller dangereusement aux coins de ses yeux.

« Rien n’a changé. Tout ce que j’ai fait ne les ramènera pas, je ne me sens même pas soulagé, mais sans Lui, lutter devient presque infaisable. Ma quête de vengeance m’aidait à surmonter tout cela, mais maintenant je ne sais plus pourquoi je me lève tous ces matins, j’ai l’impression de n’être qu’une machine trop bien huilée... »

Il eut un petit rire triste avant de reprendre :

« Je dois tourner la page si je ne veux pas devenir fou. Ne vous inquiétez pas, je ne tenterai rien contre moi-même, ce serait lui concéder la victoire, mais je dois partir si je veux avoir une chance, même minime. J’ai trop de souvenirs ici.
Je ne sais pas combien de temps je serai absent, Hightower a accepté ma démission ce matin, peut être que je reviendrai, mais j’aimerai que vous évitiez de trop penser à moi. Je vous appellerai, mais je ne sais pas si je reverrai un jour Sacramento.

Je suis désolé... »

Il avait baissé les yeux en disant ces derniers mots. Il ne mentait pas.
A sa plus grande surprise, Van Pelt fut la première à réagir, se jetant dans ses bras en pleurant.

« Grace, ça va aller, j’ai juste besoin de temps...
- Jane, personne ne devrait avoir à supporter ce que tu vis, articula-t-elle entre deux sanglots. Tu vas affreusement me manquer.
- Tu es quelqu’un de bien Grace, garde tes convictions même si certains sales types comme moi ne les partagent pas, car elles te permettent de vivre et d’être ce que tu es. Tu as un grand avenir, mais n’oublie pas que le travail n’est pas tout, je suis sur qu’un jour tu nous feras de jolis petits bouts.
- Merci... répondit-elle avec un faible sourire. »

Elle se détacha de lui, et le fixant de ses yeux humides lui dit :

« Tu es quelqu’un de bien Jane, je pense qu’il y a peu de gens comme toi sur Terre. Tu as un don précieux, non pas celui de médium, mais d’observateur et de fin psychologue, uses-en à bon escient, je sais que tu le feras. J’espère que tu nous reviendras... »

Et elle se tut, rejoignant son siège, la main crispée sur son gobelet.

« Jane, tu es sur de toi ? fit-Rigsby mal à l’aise. On pourrait t’aider tu sais.
- Vous savez que non, pas maintenant, j’ai d’abord un travail personnel à faire, mais je suis touché de pouvoir compter sur vous.
- Toujours Jane, je te dois toujours un service, répondit-il avec un clin d’œil en direction de sa collègue qui sourit doucement.
- Prends soin d’elle, tu la mérites, lui dit Jane en se rapprochant pour lui serrer la main. Et n’oublie pas, tendresse et affection !
- Grace a raison Jane, tu es vraiment un mec bien et j’espère que tu pourras surmonter tout ça.
- Moi aussi, fit le blond avec un sourire triste. »

Son avenir ne s’annonçait pas bien rose, mais il se sentait soulagé de les savoir prêt à l’aider dès qu’il en aurait besoin. Il se tourna ensuite vers Cho qui n’avait rien dit.

« Cho, peux tu m’accorder quelques minutes ? demanda-t-il en lui faisant signe de le suivre ce qu’il fit en silence.
- Tu as du courage, lâcha-t-il finalement, le visage toujours fermé.
- Je ne sais pas, je n’en suis pas sur... J’ai l’impression de fuir la réalité en partant d’ici, alors que je sais qu’il faut que j’accepte mon passé avant d’envisager quoi que ce soit.
- Tu y arriveras, tu n’es pas n’importe qui Jane, malgré ton apparence de sale môme, dit l’asiatique avec un léger sourire.
- Merci ! fit le consultant en riant pour la première fois de la soirée. »

Il observa son ami quelques temps. Il était celui en qui il avait une confiance totale.

« J’aurais une faveur à te demander.
- Vas-y.
- Promet moi que tu prendras soin de Lisbon.
- Bien sur. Tu vas lui parler ?
- Oui, je ne partirai pas comme un voleur après tout ce qu’elle a fait pour moi...
- Elle t’aime énormément Jane, ça va être douloureux pour elle.
- Pour moi aussi Cho, mais je ne suis pas prêt. J’espère pouvoir revenir vite, je crois que ...
- Elle serait prête à t’aider Jane.
- Je reviendrai, pour elle. Mais tu m’as promis hein ?
- Il ne lui arrivera rien tant que je serai vivant.
- Veille sur eux, dit enfin le blond en serrant la main de son ami d’une poignée franche. »

Ils revinrent dans la salle. Jane chercha sa patronne des yeux.

« Où est Lisbon ? » demanda-t-il une pointe d’anxiété dans la voix. Son avion partait dans quatre heures, il devait la voir avant.
« Dans son bureau je crois, répondis la jeune rousse d’une petite voix.
- Merci. »

Il marcha d’un pas vif vers le lieu que lui indiquait sa collègue. Il s’arrêta devant la porte de la petite pièce dont tous les stores étaient tirés. Il sentit son cœur se serrer, derrière cette porte se tenaient tellement de souvenirs...

La main tremblante, il appuya doucement sur la poignée et rentra dans le bureau plongée dans la pénombre. Il laissa la porte entrouverte, laissant le passage à un maigre rayon lumineux éclairant la jeune femme accoudée à son bureau, les cheveux cachant son visage. Lorsqu’il entra, elle releva lentement la tête mais ne dit rien. Sur ses joues glissaient deux diamants solitaires. Douloureux était finalement un qualificatif trop faible...

Jane réussit à rassembler ses esprits et prit son amie dans ses bras après l’avoir relevée.
Elle pleura sur son épaule, en silence.

A cet instant, Jane ne pensait plus à sa propre douleur, mais à la sienne. Il la laissait seule.

« Je suis tellement désolé... murmura-t-il. Mais je promets de revenir Lisbon, pour vous. Juste un peu de temps... »

Ce qu’il venait de faire était égoïste, il en avait conscience : il lui avait demandé de l’attendre alors qu’il l’abandonnait, sans savoir quand il pourrait tenir sa promesse. Mais contre toute attente elle se détacha de lui et plongea son regard dans le sien et lui répondit :

« Je vous attendrai Jane, aussi longtemps que je le pourrai. »

Cette phrase était lourde de sens, il le savait. Elle l’attendrait, mais pas éternellement.
Il se pencha alors pour déposer un baiser sur ses lèvres puis murmura :

« Au revoir. »

Et c’est ainsi qu’il partit, sans se retourner, vers un avenir incertains, mais avec la certitude qu’il reviendrait.

De son côté Lisbon le regarda s’éloigner, et sourit doucement avant de sortir rejoindre son équipe. Elle attendrait son retour avec eux, avec pour souvenir celui d’un ange blond souriant allongé sur un canapé...

La vie continuait.


A bientôt !

Bon sang c'est trop beau et trop triste

Oh pnaise c'est si beau mais si triste J'ai le coeur sensible

Heureusement que tu nous as dit que tu n'étais pas sure de ton écriture car pour moi il n'y a rien à dire. J'adore toujours autant.

Tu maitrise aussi bien l'humour que la tristesse, la mélancolie. Chapeau

J'ai vraiment hâte la suite et j'espère qu'il y aura encore beaucoup d'OS.

Merci pour ces tendres moments

le 1 er OS est très rafraichissant , c'est comme ça que ce serait si jane et lisbon avait des enfants ! ! !

Trop triste cet OS! Mais trop bien écrit!

Vos commentaires me touchent énormément
Je vous promets d'en mettre d'autres, en attendant je vous recommande les fictions de MandyNormande

ça pourrait etre la fin de la série .. .

J'espère qu'il nous feront quelque chose de plus joyeux :| J'ai lu une excellente fic sur FF.Net, une auteur qui donnait sa vision du final de la série, je vais mettre le lien dans 'Recommander une fanfiction en français.'

je suis en train de pleurer toute seule devant mon ordi, c'est dingue... c'est tellement beau ! Ton OS m'a vraiment touchée, je ne sais quoi dire mis à part que ça m'a terriblement émue !
Habituellement je n'aime pas trop les histoires tristes, mais là... Tu as intérêt à continuer à écrire !

c'est bien triste
mais c'est aussi très beau

J'ai adoré le 1 er os c'est exactement la fin parfaite

FUTUR AUTEUR DE BEST SELLER SUR JISBON BIEN SUR

Hey ! Comme promis, voici le récit du retour de Jane. Je ne suis pas entièrement satisfaite c'est pour cela que je ne vous l'ai pas posté avant, bien qu'il soit écrit depuis quelques semaines déjà. Je pensais le reprendre, mais ayant d'autres idées que je préfère privilégiées, je vous le mets aujourd'hui.

LE RETOUR

Il souriait. Lui Patrick Jane souriait, seul sur son siège à des milles du sol. Cela faisait quelques temps qu’il ne trichait plus, qu’il s’était enfin accepté avec ses forces mais surtout ses faiblesses, et qu’il connaissait à nouveau le plaisir d’un sourire involontaire, comme le goût salé des larmes qui glissent lentement sur un visage fatigué. Le chemin de la renaissance avait été long et fastidieux mais il en voyait enfin le bout.

Il planait.
Il avait quitté Lima quelques heures plus tôt, après avoir profité d’un dernier couché de soleil sur la capitale péruvienne. Les derniers mois qu’il y avait passé avait été bénéfiques, il s’y était vraiment plu. Au cours de ses voyages, il avait fait des rencontres inoubliables. Emouvantes ou étonnantes, elles avaient profondément marqué l’ex-consultant et l’avaient aidé à faire son deuil. Enfin. Car cela faisait maintenant plus de neuf ans qu’ils les avaient perdues. Pourtant, sa peine lui avait parut si dérisoire lorsqu’il avait couché dans les bidonvilles de Rio de Janeiro, lorsqu’il avait participé à ces missions humanitaires en Asie occidentale où son pays envoyaient ses soldats se battre sans se soucier des milliers de victimes de tous âges qui mourraient sans soutient... Elle lui avait parue si dérisoire quand il avait vu ses enfants partir travailler dans les tapisseries contre presque rien. Il avait souvent pleuré d’amertume face à ses injustices, mais cela l’avait maintenu en vie. Il avait pris conscience que tous ceux qui se battaient pour un monde meilleur étaient des héros, qui avaient appris à se soucier des autres plutôt que d’eux même, ce qu’il n’avait jamais su faire jusqu’à présent. Il avait découvert dans ses voyages un nouveau but, celui de rendre les autres heureux, ou tout du moins de tout faire pour alléger leur peine. Il s’était déplacé pour offrir un soutien à ceux qui avaient vécu des expériences traumatisantes, avait partagé le quotidien miséreux d’Iqbal et de sa famille, travaillant comme un forcené pour qu’ils aient chaque soir quelque chose à manger, ce qui s’avérer parfois être une mission impossible, avait volé pour survivre, et avait passé des nuits blanches à veiller pour protéger Maïa et sa mère Jimena des brigands qui sévissaient dans la région d’Iquitos... Il avait passé des jours entiers sans manger, vivant sans se soucier de son propre bien être pour pouvoir veiller à celui des autres. Il avait changé : ses cheveux avaient poussés et s’étaient éclaircit sous l’effet du soleil, sa peau était devenue mat après avoir été exposée pendant des mois sans autre protection qu’un T-shirt sale et déchiré, ses traits étaient plus marqués. On pouvait voir un homme mur, qui n’avait plus grand-chose en commun avec le consultant puéril qu’était Patrick des mois plus tôt. Seul ses yeux couleur océan étaient restés les même, mais on pouvait désormais y lire une détermination farouche à vivre.

Toutes ces expériences changeaient un homme...

Pourtant, rien n’avait pu effacer le souvenir de deux yeux verts brillants de larmes dans la pénombre :
« Je vous attendrai Jane, aussi longtemps que je le pourrai. »

Cela ferait deux ans dans trois jours. A cette pensée le blond ouvrit les yeux. Cela faisait quatre mois qu’il avait commencé à ressentir ce besoin de revenir. Dire qu’il n’avait pas peur serait mentir, comment réagirait-il face à ses souvenirs ? Il se rappelait parfaitement du jour de son départ. Il savait qu’il avait promis beaucoup à la jeune femme, qu’il n’avait pas le droit de la décevoir. Mais comment réagirait-il si elle ne l’avait pas attendu ? Si elle avait enfin fait sa vie ? Il se rendit alors compte qu’il n’avait pas donné de nouvelles depuis prêt de six mois, et se mordit la lèvre à cette pensée. Il avait côtoyé des femmes durant ces deux années, mais rien ne s’était jamais passé. Il sourit sans s’en rendre compte en caressant l’anneau doré à son doigt. Il était toujours là, mais peut être l’enlèverait-il bientôt...

Les hauts parleurs se mirent à grésiller avant qu’une voix masculine indique aux passagers qu’ils étaient bientôt arrivés à destination. Jane inspira profondément, il n’était même pas sur de ce qu’il allait faire. Empoignant son seul bagage, il sortit de l’aéroport et héla un taxi. Un fois à l’intérieur il s’adressa au conducteur et lui dit :

« Au QG du CBI s’il vous plait. »


Derrière son bureau, une jeune femme tentait malgré l’heure tardive de boucler son dernier rapport à grand renfort de café. Quand elle y parvint finalement aux alentours d’une heure du matin elle soupira. Dans un coin de son bureau, son téléphone clignotait, indiquant l’arrivé d’un nouveau message. D’un geste las, l’agent s’en empara et remarqua la date :

« Bon sang, on est déjà demain... »

Elle lu rapidement le message de sa patronne lui indiquant que sa présence à la réunion de 7H30 était requise. Il était temps qu’elle rentre chez elle, si elle voulait y être présentable ... Elle éteignit son ordinateur, s’empara de son sac et sortit de son bureau qu’elle ferma à clé. Les locaux étaient silencieux.
Au moment de partir, elle se retourna pour jeter un coup d’œil au canapé de cuir brun qui n’avait pas bougé depuis qu’il était parti, il y a de cela...

« Deux ans dans trois jours... » réalisa la jeune femme.

Peut être était-ce dû à la fatigue, mais elle sentit les larmes lui monter aux yeux et ne fit rien pour les retenir. Elle et son équipe n’avaient plus eu de nouvelles depuis plus de six mois. Elle savait qu’il avait décidé de voyager, et elle avait la désarmante impression de la perdre un peu plus chaque jour malgré sa promesse...

Sa vie à elle n’avait rien eu de véritablement trépidante depuis son départ. Elle avait enchainé les enquêtes, sans jamais faillir, remplissant à merveille son rôle et possédant les meilleurs résultats de toutes les sections du CBI, malgré le départ de son consultant. Madeleine Hightower, sa supérieure, était fière d’elle, mais sentait bien qu’elle n’était pas heureuse.
Elle vivait toujours seule dans son petit appartement. Il y avait bien des hommes qui s’étaient intéressée à elle, mais elle ne pouvait chasser l’image de son ange blond l’embrassant avec douceur, l’empêchant d’entamer toute relation.

Les souvenirs l’assaillirent, mais elle se reprit bien vite, elle avait l’habitude désormais...
Il lui manquait bien plus qu’elle ne le montrait, mais elle avait appris à vivre avec.

Arrivée sur le parking, elle monta dans sa voiture et repartie chez elle pour tenter de dormir quelques heures.


Le réveil de l’agent Lisbon s’avéra particulièrement difficile et éprouvant. Elle n’avait trouvé le sommeil que tard, et il était visible qu’elle manquait de repos. Les yeux à demi-clos, elle se dirigea vers sa salle de bain pour prendre une douche froide. La jeune femme grimaça au contact de l’eau glacé, se lava rapidement, puis ressortit un peu moins réveillée. Elle s’habilla, prit un unique café et sortit en direction de son SUV. Tous ces gestes étaient minutieusement réglés, ce qui annonçait une journée comme les autres...

Lisbon soupira à cette pensée avant de partir en direction du bureau.


De son côté, Jane se trouvait désormais devant son ancien lieu de travail, immobile. Il devait être huit heure moins le quart, il savait que seule Lisbon serait au bureau, les autres n’arrivaient que plus tard. Il inspira profondément et se dirigea vers l’accueil :

« Bonjour Monsieur, que puis-je pour vous ? demanda la femme derrière son guichet.
- Euh, je suis un ancien consultant du CBI, je suis parti il y a deux ans.
- Je ne suis arrivée qu’il y a quelques mois Monsieur, pouvez vous me donner votre nom que je vérifie vos dires ?
- Bien sur, c’est Jane, Patrick Jane.
- Oh !
- Pardon, il y a un problème ?
- Non non monsieur, désolé de ma réaction, mais tout le monde ici a entendu parler de vous et du travail que vous avez effectué avec l’agent Lisbon, notamment sur le dossier RedJohn. »

Le blond sourit à cette déclaration, on ne l’avait pas oublié.

« Pardonnez mon indiscrétion, reprit la jeune femme, mais comptez vous reprendre du service ?
- Je ne sais pas encore, peut être...
- Cela ferait plaisir à tout le monde ici. Bon je ne vous retiens pas plus ! Voilà votre badge visiteur, je suppose que vous savez que vous devez le rendre en sortant, bonne journée.
- Vous de même, répondu l’intéressé avec un sourire. »

Patrick décida d’emprunter les escaliers plutôt que l’ascenseur. Il marchait lentement, laissant les souvenirs resurgirent peu à peu à la vue de ces bureaux qu’il avait fréquenté pendant près de 7 ans. Il y a avait encore très peu d’agents présents, mais il reconnut certains visages connus qui le saluèrent chaleureusement. Au fur et à mesure qu’il avançait, il sentait ses appréhensions s’envoler pour laisser place à un sentiment de bonheur et de satisfaction : c’était bon de rentrer chez soi.

Il parvint finalement à son étage une bonne demi-heure plus tard. Arrivé en vue de ses anciens locaux où il avait passé de nombreuses nuits, il s’arrêta. Il se décala un peu pour pouvoir observer sans être vu. Ses trois anciens collègues et amis étaient arrivés : Rigsby mangeait, les pieds posés sur son bureau, Cho devait finir de remplir un rapport d’enquête et van Pelt lui tournait le dos, les yeux rivés sur son ordinateur. Jane sourit, rien n’avait changé en dehors de leurs coupes de cheveux. L’ex consultant pénétra silencieusement dans la cuisine, et entreprit de préparer du café pour les trois agents ainsi que pour sa patronne qu’il n’avait pas encore vu. Il posa les quatre tasses sur un plateau et partit en direction de la grande salle en souriant.

« Du café ?
- Par... Oh mon dieu ! »

C’était Van Pelt qui lui avait répondu et qui se tenait désormais devant lui l’air ébahis et une main sur sa bouche. Les deux autres hommes étaient eux aussi silencieux, sous le choc. Jane en profita pour poser son plateau sur son ancien bureau qu’il remarqua chargé de dossiers. Sans se l’expliquer, il sentit un pincement au cœur, désormais persuadé qu’Hightower l’avait remplacé... De son côté, le jeune rousse tentait vainement d’articuler quelque chose, et quand elle y parvint ce fut pour se lever d’un bond, et crier en direction de la salle de réunion, sans quitter des yeux le beau blond :

« Lisbon ! »


La jeune femme en question était depuis une heure en face de Madeleine Hightower et d’autres chefs d’unités pour la réunion mensuelle. A vrai dire, elle s’ennuyait fermement. Elle connaissait par cœur le règlement, et son équipe n’avait aucun soucis, elle avait donc du mal à percevoir l’utilité de sa présence. Elle soupira.


Tout à coup, elle entendit le cri que poussa sa subordonnée. Immédiatement sur le qui-vive, elle sortit en courant de la salle de réunion pour voir quel était le problème. En premier lieu, elle ne perçut pas le dit ‘problème’ qui se trouvait dans son dos.

« Bon sang Van Pelt qu’est-ce qu’il se passe pour que vous criiez comme ça ? »

La rouquine était tétanisée, et ses deux collègues toujours muets et immobiles, fixant un point dans son dos.

« Je... ja... bredouilla la jeune agent, désignant quelque chose dans le dos de sa patronne.
- Aller Van Pelt ! s’écria Lisbon agacée avant de se retourner. »

Et là ce fut le choc. Jane toujours souriant devant la scène qui se déroulait devant ses yeux, pu presque voir son ancienne patronne passer en un instant du rouge pivoine au blanc cadavérique.

« Oh mon dieu... murmura-t-elle.
- Salut, dit simplement la cause de tout ce remue-ménage avec un petit signe de la main. Du café ? »

Tous étaient désormais figés. Ce fut Cho qui brisa le premier le silence pesant qui s’installait dans la pièce.

« Tu aurais pu appeler, on a tous failli avoir une attaque en te voyant, fit l’Asiatique en se levant pour lui serrer la main avec un léger sourire, preuve qu’il était ravi de le revoir (bah oui c’est Cho hein !).
- Je suis désolé, cela m’a prit sur un coup de tête hier soir, j’ai pris un vol de Lima.
- Lima ? s’étonna l’ogre brun, ayant enfin reprit ses esprits.
- Oui, répondit simplement le blond sans plus d’explication.
- Jane, je savais que tu reviendrais ! s’exclama Wayne avant de le serrer dans ses bras en riant. »

Ce fut le signal, tous se mirent à rire avec eux. Grace se jeta dans les bras du revenant, pleurant et riant en même temps, étouffant à moitié l’ancien consultant.

« Outch Grace, moi aussi je suis content de te revoir, fit-il avec un clin d’œil. Toujours aussi émotive, fit-il en riant.
- Oh mon dieu Jane, tu m’as fait une de ces peurs en arrivant, j’ai crû devenir folle ! Tu nous as affreusement manqué. »

Elle se décolla un peu de lui et fronça les sourcils en l’observant :

« Mais pourquoi n’as-tu pas appelé ? Et pourquoi Lima ? Et tu as maigris, qu’est-ce qu’il s’est passé ? Je...
- Doucement Grace, laisse le arriver, la coupa gentiment Rigsby.
- Pardon Jane, la surprise, fit la jeune femme en rougissant.
- Pas de soucis. »

Puis Jane tourna son regard en direction de la seule qui était restée silencieuse et immobile : Lisbon.

« Je... Vous pouvez ?... commença-t-il en regardant ses amis qui comprirent immédiatement qu’il voulait être seul avec la brunette.
- Bien sur, à tout à l’heure Jane ! »

Et ils partirent tout sourirent, partageant leurs impressions quand à cet évènement imprévu.


Une fois seul avec la jeune femme, le visage de Jane se fit plus triste. A vrai dire il était inquiet de son manque de réaction. Baissant les yeux, il lui dit dans un murmure :

« Je vous en prie Lisbon, dites quelque chose... »

La jeune femme ne savait plus comment réagir, elle ne s’était pas préparée à le voir débarqué ainsi, alors qu’elle n’avait pas eu de nouvelles depuis des mois. Elle lui en voulait, mais ne pouvait pas empêcher son cœur de s’emballer à sa vue. La gorge serrée, elle lui répondit sur le même ton :

« Vous ne nous avez plus donné de nouvelles pendant six mois... »

Jane sentit ses muscles se contracter. Elle lui en voulait, et elle avait raison...

« Je suis désolé, j’en avais besoin, je...
- Comptez-vous repartir ? »

Elle l’avait coupé, plongeant son regard émeraude dans le sien. Ses yeux n’avaient pas changé.

« Cela dépend de vous... »

Il lui avait souri en prononçant ses mots, de ce sourire particulier qui lui était autrefois réservée et qui lui plaisait tellement... Un sourire plein de tendresse et d’affection retenue. Sur ces mots, elle sentit les larmes commencer à couler le long de ces joues, ruisseaux grossissant à mesure que les secondes passaient, silencieuses, jusqu’à ce qu’elle se retrouve secouée de sanglots quand Jane la prit dans ses bras et la serra contre lui à l’étouffer.

« Je pensais que vous ne reviendriez pas... murmura-t-elle.
- Je vous avez fait une promesse Lisbon. »

Ils étaient encore l’un contre l’autre lorsqu’une voix se fit entendre :

« Enchantée de vous revoir Patrick. Le costume trois pièces vous va toujours aussi bien dites-moi ! »

L’homme ouvrit les yeux pour apercevoir la directrice du CBI appuyée contre le chambranle de la porte, les bras croisés et un grand sourire aux lèvres.

« Content de vous revoir Madeleine, lui répondit-il sans lâcher Lisbon en souriant.
- Si vous avez besoin, vous savez où me trouver.
- Je n’y manquerai pas. »

Teresa sécha ses larmes d’un geste vif de la main et leva la tête pour observer le blond qui la tenait toujours fermement contre sa poitrine.

« Vous restez ? demanda-t-elle avec un léger sourire.
- Si vous voulez bien de moi agent Lisbon !
- Je devrais pouvoir vous supporter quelques années de plus, dit-elle en riant.
- Fantastique ! Mais avant, je crois qu’il faut que je fasse quelque chose qui va peut être posé problème pour mon retour parmi vous... »

Lisbon eut tout juste le temps d’entrouvrir les lèvres de surprise, qu’elles se retrouvèrent capturées par celles de son ancien consultant, baiser tendre mais passionné après deux ans passés séparés. Lorsqu’ils se séparèrent pour pouvoir respirer, ils gardèrent leurs fronts collés, souriant et silencieux.

« Vous ai-je déjà dit que vous étiez magnifique quand vous rougissiez ? demanda le beau blond avec un sourire malicieux accentuant le trouble de sa partenaire.
- C’est donc pour cela que vous vous amusiez à me mettre mal à l’aise dès que l’occasion se présentait ? répliqua la jeune femme en prenant un air faussement indigné.
- Moi je faisais ça ? répliqua Jane en riant, avant d’embrasser la jeune femme à nouveau. Il faut que j’aille voir Hightower, et puis je pense que nous pourrions trouver un endroit plus approprié, reprit-il avec un sourire. D’ailleurs, je n’ai nulle part où dormir.
- Je peux peut être arranger ça... »

Et ils s’embrassèrent de nouveau avant de se séparer, sous le regard amusé de leurs amis qui s’abstenir pourtant de faire des commentaires.

« Bon, allons voir le grand méchant loup ! » fit Jane avant de se diriger de manière théâtrale vers ce qu’il pensait être le bureau d’Hightower. Il fut bien surpris de tomber sur un local de rangement, ce qui fit rire ces quatre spectateurs. Lisbon s’avança, et lui indiqua un bureau trois portes plus loin en souriant. Jane sourit à son tour, lui vola un baiser, puis se dirigea vers sa supérieure qui l’attendait sur le pas de la porte.

« On se perd Patrick ? fit-elle amusée.
- J’allais vous chercher entre deux tables si Lisbon ne m’avait pas indiqué votre nouveau lieu de résidence ! »

Ils s’installèrent face à face.

« Ces deux années ont-elles été salutaires Patrick ?
- Oui, répondit simplement son interlocuteur sans développer, un sourire aux lèvres.
- Comptez-vous repartir ?
- Plus maintenant.
- Comptez-vous revenir parmi nous ?
- Si j’en ai l’autorisation, oui bien sur.
- Etes-vous conscient que vous ne pouvez pas réintégrer l’équipe de l’agent Lisbon, compte tenu de vos relations ?
- Si je reviens, c’est en temps que consultant, en quoi ma relation avec Lisbon pose-t-elle un problème ?
- Effectivement... Accepteriez-vous d’être muté dans une autre unité ?
- Je serais inefficace sans Lisbon et son équipe, mais si vous y tenez...
- Très bien, dit la femme au teint mat en souriant, je vous voulais m’en assurer. J’ai ici les papiers que vous devez remplir, bienvenue chez vous Patrick.
- C’est tout ? fit-il en riant. Pas de grand discours et tout ce qui va avec ?
- Pourquoi faire ? »

Un immense sourire apparut sur le visage de l’homme blond tandis qu’il remplissait rapidement les papiers que Madeleine lui avait présentés. Il arriva vite à la ligne ‘Lieu de résidence.’ et marqua un tems d’arrêt.

« Hum... commença-t-il. Je viens de revenir, pour l’instant je suis plus ou moins à la rue.
- Oui, plus ou moins, mais Lisbon ne l’est pas n’est-ce pas ?
- Certes, mais ne précipitons pas les choses, elle va déjà devoir réapprendre à me supporter, même si j’ai un peu changé...
- Laissez le champ libre, nous règlerons ça quand vous serez établis dans un endroit fixe.
- Bien, et voilà ! dit Jane en lui retournant les papiers remplis.
- Pour votre badge, voyez l’agent Lisbon, finit la directrice, avant de poursuivre devant l’air surpris du nouveau consultant à la section des crimes et délits majeurs. Elle avait insisté pour le garder. Oh et dites à l’équipe qu’ils sont en congés jusqu’à lundi, ce qui leur laisse 5 jours, vous prendrez votre service officiellement en rentrant.
- Merci. »

Et le blondinet sortit sur ces paroles, en souriant.

« Patron ! appela-t-il en s’adressant à Lisbon. Il parait que vous auriez mon badge ? demanda-t-il avec un air malicieux.
- Jane ! Tu reviens avec nous ? demanda la rouquine.
- Oui, officiellement lundi, répondit-il avec un grand sourire. D’ailleurs Hightower vous accorde 5 jours de vacances à tous ! »

Les exclamations de joie fusèrent à travers la salle, tandis que Lisbon se blottissait contre son consultant, silencieuse et souriante. Jane en profita pour se pencher vers elle et lui murmurer à l’oreille :

« J’ai 5 jours pour rattraper le temps perdu, c’est déjà un bon début... »

Et la jeune femme rougit à cette phrase pleine de promesses, annonce d’un nouveau départ pour les deux amants qui pouvaient enfin s’abandonner à leur passion sans crainte...

C'était super ^^

J'adore! Tout simplement MAGNIFIQUE!!!!!!!!!!!!!

c'est un chef d'oeuvre

J'adore ton OS, une vraie petite merveille. Un peu de tendresse ça fait du bien.

Franchement j'ai hate de voir les autres OS que tu nous réserves.