Séminaire à la française ^

Merci à tous
C'est vraiment top que cette histoire continue de vous intéresser !
Ca me fait bien plaisir

@ Sweety : Je ne connais pas du tout cet auteur mais je serais ravi de lire ses écrits !
@ alamanga : Jane n'a pris qu'une seule douche, il n'a pas eu le temps de la prendre chez Lisbon en fait
( si je me suis bien relue )

La suite pour ce soir ou demain

trop hâte d'être ce soir ou demain alors

Sweetylove30 a écrit:trop hâte d'être ce soir ou demain alors

Je plussois

terpo4: ah oui excuse-moi, je viens de comprendre qu'en fait il ne l'a pas prise la douche, vu qu'il l'a enquiquinée avec le gel douche et tout!

trop hâte d'être à ce soir ou demain alors!

Bon-jour tout le monde !

Après un grand merci à vous
( alamanga : c'est pas grave, j'avoue avoir eu un doute quand je me suis relue )
Je vous poste le chapitre 13.

Bonne lecture

Chapitre 13

Quand Lisbon se réveilla le lendemain matin, elle eut l'impression qu'on lui appuyait une enclume sur la tête. Elle regarda son réveil et constata qu'il était un peu plus de 9h.
Elle s'étonna elle même d'avoir dormi si longtemps mais elle remarqua vite que sa boîte de somnifères était ouverte. Elle en déduisit donc qu'elle avait dû en prendre un en rentrant la veille au soir et elle ne put s'empêcher de se trouver pitoyable.

Alcool et somnifère, bravo Teresa tu les enchaînes.
Déjà que tu flirtes avec ton consultant …

Jane.

D'un coup, toute la soirée de la veille lui revint en mémoire. Comme si elle était en train de rembobiner une cassette, les images lui arrivaient dans le désordre. Elle revit sa dispute avec Jane, la téquila, le bar, l'arrivée de Van Pelt, Jane, le peignoir, Jane et encore Jane. Sa main sur sa joue, sa main descendant lentement sur son bras, ses boucles blondes et ses yeux si … près des siens.

Pauvre idiote, s'insulta t-elle mentalement, c'est toi qui t'es jetée sur lui. C'est facile de tout lui remettre sur le dos.

Décidant qu'elle reprendrait cette conversation avec elle même après une bonne aspirine, elle jeta de nouveau un œil à son réveil et constata qu'il était maintenant 9h07, autant dire qu'il était trop tard pour le petit déjeuner à l'hôtel.

9h07

9h07 ?!

Lisbon se jeta sur la feuille, qui était sur sa table de nuit, où elle avait écrit le planning du stage et constata avec horreur qu'elle était largement en retard.

- Merde ! La conférence …

Alors elle bondit hors de son lit et, étant encore un peu vaseuse, se buta contre le pied de lit avant de tomber lourdement sur ce qui semblait être le tapis.
Dans d'autres circonstances elle se serait surement trouvée très drôle.

Elle courut dans la salle de bain et réussit à avoir une tenue décente en 9 minutes.
En traversant la rue d'un pas rapide, elle se demanda pourquoi son équipe n'était pas venue la réveiller. Elle dut bien conclure qu'avec le somnifère qu'elle avait pris, elle n'avait rien entendu. Peut être même qu'ils croyaient tous qu'elle était déjà partie.

Après avoir montré son pass au vigile, Lisbon entra le plus discrètement possible dans la salle et chercha des yeux une place pour s'assoir.
A croire que les organisateurs avaient prévu un nombre de chaises égal au nombre de stagiaires, elle ne vit qu'un siège de libre et c'était à côté de Jane, comme s'il lui avait gardé une place.

Décidément, la journée commençait bien.

Un court instant elle fut tentée de revenir sur ses pas et de sortir mais elle se sentit soudain épiée et put constater que son consultant s'était retourné pour la fixer intensément.
Elle n'eut pas d'autres choix que d'aller s'assoir à côté de lui en essayant de paraître indifférente aux yeux bleus qui la suivaient toujours.

- Bonjour, lui dit-il doucement.

La jeune femme évita son regard et lui lança un vague « bonjour » à peine audible.
Plusieurs minutes s'écoulèrent et Jane comprit bien que Lisbon ne comptait pas lui adresser la parole de nouveau. Il se tourna vers ses collègues et constata que Cho le fixait sans prendre la peine d'être discret. Alors pour être sûr que seule Lisbon entendrait ce qu'il avait à dire, il se pencha vers elle et murmura.

- Je suis désolé. Encore une fois, ajouta t-il avec un sourire un peu triste en voyant qu'elle levait les yeux au ciel.

- Vous comptez vous excuser tous les jours ? Lui répondit-elle sur le même ton.

- Je ne m'excuse pas, je dis juste que je suis désolé. Et je pense quand même qu'on devrait avoir une conv- ...

- Ce n'est ni le moment ni l'endroit.

- Alors quand ? Vous ne m'adressez même plus la parole, répondit-il amèrement.

Voyant que Lisbon ne répondait pas, il soupira et se sentit coupable une nouvelle fois. D'un autre côté il n'arrivait pas à expliquer la réaction de la jeune femme, même si la dernière phrase qu'elle avait prononcée la veille lui trottait encore dans la tête.

« Et quand vous tuerez John LeRouge vous tiendrez à moi aussi ? »

Tout tournait donc autour de ça ?
Non, décidément il ne pouvait pas l'admettre il devait y avoir une autre raison.

Van Pelt avait tenté de suivre la conversation entre les deux le plus discrètement possible, mais le seul élément qu'elle avait réellement compris était que Jane s'excusait auprès de Lisbon.

- Pourquoi est-ce que Jane est désolé ? Chuchota t-elle à Rigsby.

- J'en sais rien, répondit-il. Mais j'ai toujours dis qu'il se passait un truc …

- Un truc sexuel, dit soudain Cho qui avait toujours les yeux fixés sur l'estrade.

- Hein ?!

- Comme une attirance, un truc physique quoi.

- Excusez moi, intervint Jane, vous pourriez reprendre cette conversation plus tard ? En fait j'aimerai beaucoup suivre la conférence. Quand vous parlez, je suis obligé de vous écouter et du coup j'ai peur de rater le moment où il va parler de l'hypnose.

La gêne s'empara de Rigsby et Van Pelt, contrairement à Cho qui ne semblait pas gêné le moins du monde.

- C'est pas avec le thème de cette conférence qu'il risque d'en parler, lâcha finalement Van Pelt.

- Comment mettre un suspect en confiance ? , ça ne peut pas être plus explicite ! C'est toujours mieux que « proposer des accords » ou encore « trouver un arrangement », non mais écoutez le c'est ridicule.

- Y'a rien de ridicule, argumenta Rigsby, c'est juste la procédure.

- Elle me fait bien rire la procédure, lança t-il de mauvaise humeur. Et le règlement aussi d'ailleurs, je comprends pas qu'on puisse se laisser berner par de telles inepties. Ça me dépasse !

Van Pelt fut réellement surprise du brusque changement d'humeur de son ami. Ce qui était partit d'un sujet amusant pour lui était maintenant devenu légèrement embarrassant pour les autres.

Jane s'insulta mentalement de s'être laissé emporter, décidément il vivait vraiment mal le fait d'être en froid avec Lisbon.


Les questions ayant été nombreuses, la conférence termina autour de 11h au lieu de 10h30.
Les cinq amis sortirent de la salle et Cho sentit qu'une fois de plus l'ambiance était tendue entre sa patronne et Jane. Van Pelt dû le sentir aussi puisqu'elle demanda à Lisbon si elle voulait bien l'aider à choisir un cadeau pour Hightower. Elle pensait plus particulièrement à un vêtement et elle fut enchantée de voir que Lisbon acceptait de l'accompagner.
Cette dernière annonça à la jeune rousse qu'elle l'a retrouverait d'ici 20 minutes dans le hall de l'hôtel et partit rejoindre sa chambre.

- Ça lui changera les idées … , crut bon de se justifier Van Pelt.

Les deux autres agents approuvèrent d'un hochement de tête et Jane s'éclipsa en annonçant qu'il avait quelque chose à faire.


Un juron se fit entendre dans les cuisines de l'hôtel et un homme en sortit précipitamment en mangeant rapidement son butin avant de disparaître tout aussi vite dans un des étages.
Il frappa rapidement à une porte et pria pour que la propriétaire de la chambre lui ouvre rapidement.

Lisbon eut à peine le temps d'ouvrir sa porte que quelqu'un entra, tel une furie.
Une furie aux boucles blondes alors.

- Ja - …

- Cachez moi !

- Qu- Quoi ?

- J'ai volé une part de tarte au myrtilles aux cuisines et le cuistot est furieux, il me cherche partout. S'il me trouve je risque de passer un sale quart d'heure ! Le pire c'est qu'elle n'était même pas bonne la tarte ...

Lisbon ne put s'empêcher de sourire légèrement.

- Vous êtes ridicule.

- C'est vrai. Mais ça valait le coup, c'est bon de vous voir sourire.

Comme il s'y attendait, le sourire en question disparut bien vite pour laisser place à un air gêné et une moue plus triste.

- Écoutez … , lui dit-il en s'approchant.

- Ça va Jane, lui dit-elle d'une voix lasse, laissez tomber.

- Pas cette fois, lui reprocha t-il doucement, c'est situation n'est plus possible Lisbon. Hier soir, je vous ai dit ... des choses et vous m'en avez dites aussi. Depuis, j'ai beaucoup réfléchis aux derniers mots que vous avez prononcé hier. Il est bien évident que les sentiments que j'éprouve à votre égard resteront inchangés quelques soient mes actes, même si ce que je redoute le plus est de vous blesser ou de perdre à jamais votre amitié.
Néanmoins, j'ai peur que votre réaction actuelle ne soit pas due au seul fait que je veuille tuer John LeRouge dès que j'en aurais l'occasion et que du même fait vous deviez perdre un ami, je pense qu'il a quelque chose de plus … profond.

Un ange passa le temps que Lisbon assimile ce que le consultant venait de dire. Elle remarqua qu'il n'avait pas parlé du passage plutôt gênant qui avait précédé l'arrivée de Van Pelt dans sa chambre et le remercia intérieurement. Le plus embêtant était que si le sujet était revenu sur le tapis, elle aurait été incapable d'expliquer pourquoi elle en était venu à l'embrasser. Elle ne le savait même pas elle même.
Puis soudain, elle comprit les derniers mots qu'il avait prononcé.

- Vous êtes en train d'insinuer que je suis amoureuse de vous ?

- Ça expliquerait bien des choses, avoua t-il mal à l'aise.

Lisbon mit un temps à répondre.

- Ce n'est pas le cas.

- Oh, très bien.

- Bien.

Un autre ange passa, ou peut être était ce le même qui faisait seulement le retour ?

- Moi non plus, précisa soudain Jane en souriant légèrement, je ne suis pas amoureux de vous.

- Oui, approuva t-elle, vous tenez juste beaucoup à moi.

- Voilà, il y a une différence.

- C'est certain.

Il y eu un silence de plus qu'aucun des deux ne trouvait utile de briser, puis naturellement un sourire naquit simultanément sur les lèvres des deux amis.

- Alors, lui demanda t-il en s'approchant encore, c'est bon on passe au baiser de réconciliation ?

La seconde d'après il se recevait un oreiller dans la figure, suivi d'un deuxième, et d'un « vous êtes insupportable » qui sonnait faux étant donné que Lisbon souriait.

Jane réussit à stopper l'assaut et , en voulant attraper la jeune femme pour se venger, il glissa sur un des deux oreillers qui étaient au sol et tomba droit sur Lisbon qui n'eut même pas le temps de se dégager.
Littéralement écrasée par le poids du consultant, la jeune femme ne put cependant retenir un fou rire. Elle fut bien vite rejoint par Jane qui se laissa rouler sur le côté pour ne pas continuer de l'écraser. Il s'écoula plusieurs minutes avant que Lisbon ne réussisse à se calmer, quand elle eut fini elle tourna la tête vers Jane qui la regardait déjà depuis un moment.

Un nouveau silence s'imposa mais d'une nature différente de ceux qu'ils avaient connu précédemment, celui là n'était pas gênant.

- Vous êtes un idiot, lui dit-elle finalement.

- J'ai glissé chef , lui répondit-il en souriant.

- Aidez moi à me relever au lieu de faire le malin !

Il s'exécuta lentement en se levant le premier et la prit par les mains afin de la remettre sur ses pieds.

- Et maintenant ? Lui demanda t-il.

- Maintenant vous allez sortir de ma chambre et me laisser me préparer pour mon après midi avec Van Pelt.

- Je peux vous aider, vous savez.

- A me changer, me recoiffer ?

- Ce n'est pas un problème.

- Dehors, lui lança t-elle dans un sourire.

Il haussa les épaules, toujours souriant, et lui déposa un baiser furtif sur la joue avant de partir aussi rapidement qu'il était venu.

La jeune femme soupira, un après midi sans Jane risquait finalement de lui faire du bien.

je préfère comme ça même si j'aurais préféré qu'ils se disent ce qu'ils pensent réellement

SO JISBON

trop bien ce chapitre ils ne restent pas fâché trop longtemps pour notre plus grande joie
j'ai adoré ta phrase

j'ai glissé chef

quel joli moment...la façon dont tu fais se retrouver Jane et Lisbon
je suppose que le "j'ai glissé chef" est en "français dans le texte" ...roooh ! la 7ème compagnie, la réplique culte de Pitivier...
j'ai hâte de voir comment l'histoire va se terminer entre ces deux là :bounce: :bounce: :bounce:

J'ai adoré!!!!!

C'est trop beau!


Je plussoie sweety sur la petite phrase, j'adore ces films!!!

VLS

Oooooohhhh !!!!! So cute !!!

J'ai vraiment trop trop adoré

SO JISBON !!!

J'adore Cho quand il dit direct...

Un truc sexuel

En parlant de ça, c'est pour quand ???
Puis Jane qui dit :

J'ai glissé chef

Vraiment trop trop EXCELLENT !!!

Je te tire mon Chapeau !!

VLS VLS VLS VLS

Merci beaucoup, à tous
Je pouvais pas les laisser fâché trop longtemps, c'est plus drôle quand ils se chamaillent ^^
Pour la suite de leur relation ... vous verrez bien

Je suis sontente que vous ayez saisi le clin d'oeil à la 7ème compagnie ^^
Quel film excellent !

Je pense mettre la suite dans le week-end

chouette alors, j'ai hâte de lire ça :vivement: :vivement: :vivement: :vivement:

Super suite avec une belle réconciliation à la clé. J'aime bien le passage où ils disent ne pas s'aimer (Mouais on y croit) et où Jane dit qu'il tient à elle, qu'il y a une différence et qu'elle lui répond: c'est certain... (Y'aurait-il une pointe d'ironie ? ) . Le passage qui m'a bien fait sourire c'est "j'ai glissé chef" pas mal, pas mal!! Il me tarde de voir la suite

toujours aussi bon, bravo!
perso le truc qui m'a faite mourire de rire est le coup de l'ange qui passe..à moins que ce soit le même qui fasse le tour en sens inverse!!!!
celle-la m'a achevée

Bon-soir les gens !

Tout d'abord je tiens à m'excuser de ne poster que maintenant, je sais que j'avais dit " dans le week end " et qu'on y est encore mais bon, désolée quand même
Un grand merci à tous une fois de plus
Merci de faire vivre cette histoire

Voilà le chapitre 14.
Bonne lecture !




Quand Lisbon fut prête, elle sortit de sa chambre pour aller rejoindre Van Pelt.
Elle avait retrouvé sa bonne humeur de la semaine et elle dû bien admettre que sa réconciliation avec Jane n'y était pas étrangère. Elle en était même la cause principale.
Dans l'ascenseur, elle repensa à leur dispute et fit le constat que si cette dispute avait eu lieu c'était surtout à cause d'un accès de panique de sa part.

Pas un accès de panique, se dit-elle, tu as écouté la voix de la raison ...

Et même si elle avait été tentée de revenir vers Jane, son orgueil l'en avait empêché.
Au moins à présent, il avait une idée de ce qu'elle pensait réellement.

Quand elle arriva dans le hall, le sujet de son tourment était en pleine conversation avec Van Pelt. La dite conversation semblait particulièrement animée et Lisbon fut surprise de voir que Jane arborait un air quelque peu gêné.

- J'interromps quelque chose ? Demanda t-elle en arrivant à leur hauteur.

Van Pelt qui lui tournait le dos sursauta légèrement et se retourna, visiblement elle semblait aussi embarrassée.

- Heu … non patron pas du tout. On était juste en train de discuter.

Jane reprit contenance très vite et préféra passer sa gêne du moment à quelqu'un d'autre.

- Vous avez un très joli haut, dit-il à sa patronne.

- Merci.

Il fut déçu de voir que son compliment n'avait même pas fait rougir la jeune femme. Était-il en train de perdre l'une de ses plus grandes facultés ?

- Vous en avez pour combien de temps ? Reprit-il.

- De ?

- De choisir un cadeau pour Hightower.

- Oh. Je ne sais pas, le temps que ça prendra.

- Ne vous absentez pas trop longtemps quand même.

- Je m'absente le temps que je veux, s'amusa t-elle. Je suis encore libre de mes mouvements il me semble ! Bon, on y va Van Pelt ?

- En fait je vous att ... Enfin je veux dire oui, allons y.

- Parfait, bon après midi Jane !

- Ouais, bon après midi …

Il resta un moment dans le hall avec le sentiment d'être complètement abandonné.
La raison de son abandon ? Il n'allait pas pouvoir embêter Lisbon de l'après midi ! Il savait d'avance que s'il tentait quoique ce soit avec Rigsby ou Cho il était bon pour passer son après midi tout seul.


Van Pelt et Lisbon avaient fait le tour de plusieurs boutiques de vêtements sans jamais ressortir avec un seul sac. Ne connaissant pas les goûts de leur patronne, Van Pelt avait peur que le cadeau ne lui plaise pas. Elles laissèrent donc tomber les vêtements et regardèrent les autres magasins.
Lisbon commençait à regretter d'avoir accompagné Van Pelt. Déjà, elle trouvait que faire un cadeau à Hightower était complètement inutile, et en plus elle n'avait jamais aimé « faire les boutiques ». Et ça faisait bientôt deux heures que les deux femmes étaient parties. La jeune rousse débordant d'enthousiasme, Lisbon n'avait pas voulu lui gâcher son après midi, alors elle se contentait d'un sourire basique et de donner son avis.

- Oh ! S'exclama tout à coup Van Pelt devant une vitrine. Il est magnifique ce vase ! Vous ne trouvez pas patron ?

- Hightower ne reçoit jamais de fleurs, lui fit remarquer Lisbon.

- C'est vrai, reconnut-elle. Mais peut être que son mari lui en offre ?

- Jane dit qu'ils sont en cours de séparation.

- Oh … Alors pas de vases.

Les deux femmes reprirent leur marche et à chaque magasin qu'elles croisaient, Lisbon priait pour qu'il soit le dernier.
Après une nouvelle demi heure sans succès, Van Pelt entra dans un énième magasin et Lisbon lui signala qu'elle avait un appel et qu'elle la rejoindrait à l'intérieur une fois le coup de fil terminé. La jeune femme décrocha sans regarder le nom de l'appelant.

- Lisbon.

- Vous avez fini ?

La jeune femme leva les yeux au ciel en reconnaissant son interlocuteur.

- Non Jane, pas encore.

- Vous en avez encore pour longtemps ?

- Je préférais quand on était fâché, vous étiez moins sur mon dos ! lança t-elle moqueuse.

- Oh, comme c'est méchant ! Et comme ça sonne faux. Je ne suis pas sur votre dos , je me renseigne c'est tout.

- On a rien trouvé, avoua t-elle.

- Vraiment ? S'étonna t-il.

- Oui vraiment ! Ça fait plus de deux heures qu'on est partie et on a encore rien acheté ...

- Deux heures trente-sept, pour être précis.

Un silence s'en suivit pendant lequel Lisbon ne su pas quoi répondre.

Il avait réellement compté ?

- Vous êtes toujours là ?

- …

- Lisbon ?

- Oui, je suis là !

- Vous voulez que je vienne vous aider ? Demanda t-il le plus sérieusement du monde.

- Surtout pas ! Répondit-elle un peu trop vite. Qu'est ce que vous faites vous ?

- Oh moi, je suis avec Rigsby et Cho.

- Et qu'est ce que vous faites ? Répéta t-elle.

- Pas grand chose, fit-il évasif, on se promène un peu.

- Je vois. Oh ! Je crois que Van Pelt a trouvé quelque chose.

- Qu'est ce que c'est ?

- Ça ressemble à … un vase ! C'est pas vrai, on avait dit pas de vases …

- Hightower ne reçoit jamais de fleurs, souligna Jane.

- C'est ce que je lui ai dit … soupira Lisbon. Je vous laisse, la voilà qui sort.

Lisbon raccrocha et se leva du banc sur lequel elle était assise pour aller à la rencontre de Van Pelt. Arrivée à sa hauteur elle vit tout de suite que la jeune femme avait un air ennuyé.

- Vous avez acheté un vase, Van Pelt.

- Heu … oui, avoua t-elle. Je sais que vous m'avez dit qu'Hightower ne recevait jamais de fleurs, mais ce vase est tellement joli ! Je suis certaine qu'elle sera contente et elle pourra l'emmener chez elle, elle n'est pas obligé de le laisser au bureau …

- Si vous le dîtes.

Les deux femmes repartirent en direction de l'hôtel et Van Pelt n'osait pas poser la question qui lui brûlait les lèvres depuis le début de l'après midi. Elle avait bien remarqué que l'ambiance avait carrément changé entre Lisbon et Jane entre la veille au soir dans le bar et à midi dans le hall.
La question était de savoir ce qu'il c'était passé pour qu'elle assiste à un tel changement. Finalement, la jeune rousse prit son courage à deux mains et entama la conversation.

- Alors, dit-elle après une longue hésitation, vous vous êtes réconciliée avec Jane ?

Sa patronne se tourna vers elle et lui lança un regard significatif à tel point que la jeune femme préféra battre légèrement en retraite.

- Enfin … je dis pas que ça me regarde, mais ça avait l'air un peu tendu et comme vous aviez l'air triste on - …

- Je n'étais pas triste, la coupa t-elle. Avec Jane on a eu un … différent et depuis c'est arrangé. Alors ne vous inquiétez pas pour ça Van Pelt tout va bien.

- D'accord.

La jeune femme ne voulu pas insister même si elle aurait bien aimé savoir ce qu'était le « différent » en question. Elle savait qu'il était de nature personnelle puisque Jane l'avait plus ou moins évoqué dans le hall, quand elle avait tenté de le cuisiner. En même temps c'était Jane, il aurait très bien pu l'envoyer sur une fausse piste pour qu'elle le laisse tranquille. Néanmoins, Van Pelt avait remarqué pendant un court instant que Jane avait semblé gêné, donc elle était persuadé qu'il ne lui avait pas mentit.

Quand elles arrivèrent à l'hôtel, Van Pelt monta le vase dans sa chambre puis descendit rejoindre Lisbon qui s'était installée du côté restaurant après avoir commandé un café au bar.
Les deux femmes discutèrent un moment et Lisbon se rendit compte qu'elle n'avait jamais vraiment pris le temps de connaître sa subordonnée. Elle l'écoutait avec attention et la jeune femme était contente de parler d'autres choses que d'enquêtes et de meurtres avec sa patronne.

Une petite demi heure passa et Van Pelt aperçut les trois garçons qui entraient dans le hall. Elle leur fit signe et ils vinrent les rejoindre en s'asseyant à leur table.

- Tu as acheté un vase à Hightower Van Pelt ? S'enquit Cho.

- Oui, c'est un très beau … Comment tu le sais ?!

Cho désigna Jane d'un signe de tête mais la jeune femme ne comprenait toujours pas.

- C'est moi qui ai appelé Lisbon tout à l'heure, avoua le concerné.

- Et ben ! S'exclama Rigsby à l'adresse de Jane. Tu la lâche plus !

En voyant le regard noir de sa patronne l'agent préféra plaider l'humour.

- J'rigolais … c'était pour rire.

- Qu'est ce que vous diriez d'un bowling ? Demanda Jane pour changer de sujet.

- Bonne idée, approuva Cho.

- Ouais ça me va, lança Rigsby qui était content de ne plus être au centre de l'attention.

- Je suis partante !

- D'accord, concéda Lisbon, ça peut être amusant.

- Alors allons y !

Ils sortirent prendre un taxi – en fait deux – et demandèrent aux chauffeurs de les conduire au bowling le plus proche. Ils se doutaient bien que dans une ville aussi grande que Paris, il ne devait pas y avoir qu'un seul bowling.
Il y eut un peu plus de cinq minutes de trajet avant qu'ils n'arrivent à destination.
En entrant, ils furent surpris de voir qu'il n'y avait pas grand monde, donc ils n'eurent pas à attendre avant de réserver une piste.
Une fois les chaussures mises ils allèrent sur leur piste et Jane partit commander des cocktails. Quelques minutes plus tard Rigsby le rejoignit pour l'aider à porter tous les verres.

Puis la partie commença.
Les cinq amis se débrouillant plutôt bien, la partie promettait d'être intéressante.

Quand vint le tour de Jane, il enleva sa veste et retroussa ses manches. Quand il se dirigea vers la piste, Lisbon ne put s'empêcher de le trouver sexy. Rien que le fait d'avoir cette pensée la fit rougir. Jane n'était pas sexy, il était juste son consultant. Même si depuis quelques jours il avait un tout autre statut ...

Elle fut sortit de ses pensées par Rigsby qui maudissait faussement Jane d'avoir fait un strike, en disant que la partie s'annonçait rude.
C'est seulement quand elle vit Jane se tourner vers elle que Lisbon remarqua qu'elle était toujours en train de le regarder. Jane s'en aperçut et elle détourna rapidement les yeux.
Mais c'était trop tard.

- Je rêve ou vous étiez en train de me regarder ? Lui demanda t-il tout souriant en s'asseyant à côté d'elle.

- Je me demandais juste de quoi vous auriez l'air sans votre costume, mentit-elle en étant quand même contente de sa répartie.

- Wahouu ! S'exclama Jane. Mais c'est totalement déplacé ça, agent Lisbon.

La jeune femme le regarda sans comprendre puis elle saisit le double sens que sa phrase pouvait avoir : sans costume voulait aussi dire sans rien du tout.
Évidemment Jane l'avait compris comme ça.

- Non ! Lança t-elle rapidement en rougissant. Je voulais dire, avec d'autres vêtements que votre costume, des vêtements moins stricts quoi ...

- Vous m'avez déjà vu « avec d'autres vêtements que mon costume », quand je vous ai emmené déjeuner l'autre jour, je m'étais changé. Donc votre réponse n'est pas valable. Alors pourquoi vous me regardiez ? Finit-il en souriant d'avance à la réponse de sa patronne.

Lisbon le regarda et chercha un mensonge qui pourrait paraître crédible aux yeux de Jane. Heureusement pour elle, elle n'eut pas à chercher longtemps.

- Patron, l'apostropha Cho, c'est à vous.

- Oh oh, se moqua Jane, sauvée par le gong … Ne vous en faîtes pas, cette conversation n'est pas terminée !

- Je préfère penser qu'elle n'a jamais commencée … marmonna la jeune femme avant de se lever.

Complètement déconcentrée par le regard de Jane qu'elle savait posé sur elle, elle rata totalement son coup en ne réussissant même pas à faire un spare.

C'est sûrement à cause de ça qu'elle termina troisième du classement final derrière Cho et Jane. Rigsby et Van Pelt étaient à égalité, à seulement deux points derrière elle.

En sortant du bowling, ils décidèrent de rentrer à pied à l'hôtel et s'arrêtèrent pour manger dans un restaurant italien qu'ils trouvèrent sur leur chemin.
Vers 22h30 ils étaient de retour à l'hôtel et chacun retourna dans sa chambre pour se préparer à la journée du lendemain.

La dernière.

haha, loupé lisbon !

j'adore continue comme ça

Un moment de répit...avant la dernière journée à Paris qui, j'imagine devrait s'avérer mouvementée
J'aime toujours autant

Merci Johel et Jiisbon !

En effet le vendredi étant le dernier jour du voyage, il risque de se passer des choses ...

Trop trop super ce chapitre !!
C'est géniial et toujours aussi bien écrit

Ahah ! Lisbon grillée
J'adore Jane qui ne lâche pas l'affaire avec Lisbon

Rien à dire à part...
BRAVO !!!

En effet le vendredi étant le dernier jour du voyage, il risque de se passer des choses ...

Là, tu m'intrigue beaucoup en disant cela
Est-ce qu'il y aura ENFIN espoir pour qu'il y est du Jisbon ?? :vivement: Est-ce qu'ils vont être ENFIN ensemble ??? :vivement:

Mais désolée , je meurs d'envie qu'ils soient ensemble, leur jeu du chat et de la souris me rend folle que je craque

LA SUITE !!! LA SUITE !!! LA SUITE !!!

Bon ben j'ai pas plus à rajouter à ce que vient de dire JA

Moi aussi j'espère du Jisbon!

Avec un peu de Rigspelt en plus ce serait parfaiiiiiit

Très bonne suite, toujours aussi bien écrit avec une répartie dont je ne me lasse pas! Elle m'a bien fait rire Van Pelt avec son vase!!!

trop bien cette suite et je me demande bien ce qui va pouvoir se passer pour ce dernier jour Jane aurait-il une petite idée pour se rapprocher de Lisbon avant le départ?
c'est bon poussez pas je connais la sortie

Merci beaucoup pour vos commentaires
Je suis contente que leur épopée continue de vous plaire !!

Je ne sais pas quand je mettrai la suite,( je suis en pleine période de révisions )
Je passe par là en coup de vent pour vous remercier ( et aussi pour lire les autres fics ) donc je m'excuse d'avance pour l'attente

ENJOY !

Hel-lo les gens !

Je m'excuse une nouvelle fois pour l'attente, je tenterai de faire au plus vite pour le prochain.
Ensuite je vous remercie encore pour vos com'

( à lulu1844 : Je suis désolée, je ne suis pas une grande fan du Rigspelt ... )

Voilà le chapitre 15.

Chapitre 15

Au petit matin du dernier jour, Jane se réveilla en constatant qu'il avait dormi plus de quatre heures de suite sans se réveiller. Un exploit pour lui qui ne dormait rarement plus de deux heures avant d'avoir une insomnie.
Il se leva de bonne humeur et ouvrit ses rideaux pour voir si le temps allait égayer un peu plus sa journée. Il fut déçu de voir que la pluie avait retrouvé ses droits.

- C'est pas le temps rêvé pour un dernier jour … bougonna t-il.

Il s'habilla rapidement et descendit prendre son petit déjeuner.

En arrivant, il fut étonné de voir Cho encore assis à une table vu que toute la semaine il avait pris son petit déjeuner avant tout le monde.

- Il pleut Cho, lui lança t-il en s'asseyant, avant même de l'avoir salué.

- Je sais.

- C'est vraiment triste, continua Jane. On ne va même pas pouvoir se balader, manger des glaces et s'allonger dans l'herbe. C'est vraiment … triste.

- En effet.

Un ange passa et Jane comprit bien que Cho ne comptait pas lever les yeux de son livre. Il n'avait jamais été très bavard mais de là à lire au petit déjeuner …

- Qu'est ce que tu lis ? Réattaqua t-il l'instant d'après.

- C'est écrit sur la couverture.

- Oh. C'est vraiment un drôle de nom pour un livre …

Cho leva les yeux vers lui et lui adressa un regard fatigué qui laissait clairement entendre ce qu'il pensait de ce genre de plaisanteries.

- Si on ne peut même plus plaisanter … Oh regardes ! Voilà Lisbon.

La jeune femme, qui arrivait, se sentit mal à l'aise devant le regard appuyé de Jane qui la regardait venir vers eux en souriant.

- Bonjour patron, lança Cho en ne quittant pour autant pas son livre.

- Bonjour Lisbon, vous êtes tout en beauté aujourd'hui.

- Qu'est ce qu'il a fait ? Demanda t-elle d'un air las à Cho en parlant de Jane.

L'asiatique haussa les épaules mais préféra ne rien ajouter.

- Mais rien ! S'exclama le concerné en riant, je n'ai pas le droit de vous trouver tout en beauté ?

- Je dois le prendre pour un compliment, ou me vexer pour le fait que vous ayez précisé « aujourd'hui » ?

- Vous savez bien que votre beauté m'éblouis de jour en jour.

- Gardez votre prose pour celles qui sont prêtes à l'entendre, marmonna t-elle avant d'aller se chercher un café.

Un joli prétexte pour cacher le rouge qui lui montait aux joues et le demi sourire qui arrivait doucement sur ses lèvres.


Les organisateurs du séminaire s'étaient tous regroupés pour participer à la dernière séance et ainsi établir un bilan de la semaine.
Certains stagiaires semblaient particulièrement satisfaits de leur semaine, alors que d'autres avaient hâte de s'en aller.

- Nous allons vous faire passer un questionnaire pour savoir ce que vous avez pensé de ce séminaire, pour connaître vos impressions. En général, les retombées sont très positives.

Les feuilles circulèrent et arrivèrent rapidement vers les cinq amis.

- C'est nul … commenta Rigsby, on a même pas de crayons.

- J'en ai un, intervint Lisbon.

- Moi aussi, ajouta Van Pelt.

Rigsby regarda Cho, qui haussa les épaules, alors que Jane levait les yeux au ciel :

- Pourquoi est-ce que les femmes ont toujours un tas de truc dans leur sac ? Soupira t-il.

- Parce que chaque « truc » a son utilité, souligna Van Pelt. La preuve.

- La preuve de rien du tout, rit Rigsby, ils font passer des stylos !

En effet, un homme distribuait des crayons un peu partout, un air affolé sur le visage, se rendant compte qu'il n'avait peut être pas prévu assez de matériel.

- Quelle organisation ! Se moqua Jane. Le fonctionnement est complètement archaïque.

Par cette remarque Jane attendait une réaction réprobatrice de sa patronne, mais rien ne vint.
Il jeta un œil vers elle et constata qu'elle était concentrée sur son questionnaire, répondant le plus sérieusement du monde aux questions posées.

- Quoi ?! S'indigna t-il. Vous avez coché « Intéressant » pour la question sur le choix des thèmes de conférence ?
Personnellement j'aurais mis « à revoir de toute urgence ».

- Et bien faîtes le ! Ce questionnaire est le mien non ? Alors remplissez le vôtre à votre guise et laissez moi
répondre au mien.

- Dire que vous passez votre temps à prôner l'honnêteté … Vous me décevez Lisbon, fit-il d'un ton tragique.

La jeune femme préféra ne pas répondre et continua de remplir sa fiche.

Jane prit la sienne et en fit un avion avant de le lançer à travers la salle d'une façon nonchalante, sous le regard désespéré de Cho.

Les fiches remplies, elles furent ramassées et les organisateurs recommencèrent à parler, interrogeant au passage certains stagiaires.
Lisbon dû bien admettre que cette dernière séance était bien ennuyeuse. Elle fut contente de voir la fin arriver, quand un des organisateurs leur énonça un détail relativement technique.

- Demain matin, vous laisserez vos badges à la réception de vos hôtels respectifs, c'est important pour-...

- Comment ?! Le coupa Jane en prenant la parole à son tour. On ne peut pas les garder en souvenir ?

- Heu... non monsieur. Nous faisons ça pour éviter que certains membres ne reviennent sans être inscrits.

- Oh vous savez avec moi vous ne courez aucun danger ! Rit-il. Je ne compte pas revenir.

- Désolé monsieur, c'est la règle.

- Bon, très bien, répondit-il déçu. C'est dommage.

Voyant que malgré tout Jane se préparait à argumenter d'avantage alors que tout le monde se levait pour sortir, Lisbon le tira par la main pour l'inciter à suivre le mouvement. C'est seulement quand elle sentit les doigts de Jane se resserrer sur les siens qu'elle se rendit compte de son geste.

Pourquoi ne l'avait-elle pas tiré par le bras, comme elle le faisait d'habitude ?

Elle tenta de se dégager, maintenant qu'elle était certaine qu'il la suivait, mais sa tentative fut vaine à la vue de sa main emprisonnée dans celle de son consultant. Alors elle essaya de faire comme si c'était normal, comme s'il n'y avait rien de gênant dans le fait qu'elle tienne Jane par la main. Et surtout pour ne pas que ce geste passe pour suspect aux yeux des trois autres agents.

Ainsi quand la jeune femme arriva à leur hauteur elle sentit sa main retrouver sa liberté, et elle, un semblant de respiration.

Constatant que la pluie avait cessé, même si le ciel restait couvert, les cinq amis déambulèrent en ville dans le but de rejoindre le Louvre pour continuer la visite, et la commencer pour Rigsby et Van Pelt.
En passant sur une place, ils virent un panneau indiquant un marché couvert et décidèrent d'aller y faire un tour.

Malgré la morosité du temps, les parisiens étaient nombreux à s'être déplacés pour aller au marché, bien qu'il soit plus de midi.
Les allées étant peu larges, il était difficile de faire un pas sans entrer en contact avec quelqu'un. Les quatre agents et le consultant regrettèrent vite de s'être embarqués dans le marché. Mais la foule les poussant à avancer, il était difficile de faire demi tour.

Alors quand Jane entraîna Lisbon vers un étale de fraises, ils perdirent les trois autres agents en quelques secondes. La jeune femme commença à protester en disant qu'ils n'allaient jamais retrouver Cho et les autres, mais quand elle vit le sourire victorieux de Jane devant l'étale elle ne put s'empêcher de l'imiter.

- Des fraises ? S'étonna t-elle.

- Hm, Hm. Vous en voulez ? Je vous les offre.

- Alors si c'est un cadeau …

Jane se fraya un passage jusqu'à l'étale et réussit à obtenir une barquette de fraises qu'il donna à Lisbon, en l'incitant à se décaler pour ne pas être bousculée. Finalement, resté collé à l''étal était peut être une bonne solution.

La jeune femme commença à manger ses fraises et , en la regardant, Jane se fit la réflexioj que c'était peut être le moment de lui dire ce sur quoi il cogitait depuis la veille.

- Écoutez, lui dit-il tout à coup, j'ai beaucoup réfléchi à ce qu'il s'est passé cette semaine et je pense que peut être on pourrait essayer, je dis bien peut être, enfin … de ... mettre à jour notre situation.

Lisbon reposa la fraise qu'elle s'apprêtait à manger et le regarda d'un air sceptique.

- Excusez-moi, je ne suis pas sûre de comprendre … notre situation ?

- Vous et moi, on s'est pas mal rapproché cette semaine, lança t-il en regardant partout sauf Lisbon. Et si je vous dis ça maintenant c'est parce que nous savons tout les deux qu'une fois rentrés en Californie la routine reviendra prendre ses droits et je n'aurais jamais plus l'occasion et le courage de vous dire ça, alors je pensais qu'éventuellement, si vous êtes d'accord, on pourrait penser à changer de … enfin à former- …

Il s'agitait beaucoup en parlant et sans doute était-ce le stress qui l'empêchait de finir sa phrase.
Patrick Jane stressé ?

- Un ... couple ? Termina Lisbon hésitante.

- En quelques sortes, dit-il soulagé que Lisbon l'ai dit à sa place.

Un ange passa et Lisbon en profita pour essayer d'assimiler ce que Jane venait de lui dire. En le regardant se balancer sur ses pieds elle ne put s'empêcher de le trouver attendrissant.

- Vous m'avez acheté des fraises pour m'amadouer ? S'enquit-elle soudain.

- Non ! Je n'avais pas prévu … ça. Enfin si, mais pas maintenant. Mais si ça passe mieux avec des fraises alors tant mieux.

- Mais vous êtes en train de me demander de sortir avec vous ?

- Heu … quelque chose comme ça, oui.

Le silence qui suivit et le sourire de Lisbon qui faiblissait à vu d'œil l'incita à s'expliquer d'avantage.

- Je sais ce que vous allez me dire, poursuivit-il, le règlement, le boulot, ma vengeance et tout un tas d'autres trucs. Mais on est pas obligé de faire en sorte que ça marche du premier coup , on peut juste … essayer.

Nouveau silence, Jane eut la désagréable impression de parler dans le vide.

- Vous ne dîtes rien ? S'enquit-il alors.

La jeune femme ne savait pas quoi répondre. Ce n'était même pas le fait qu'elle ait peur de le vexer ou de le chagriner par sa réponse, c'était tout simplement qu'elle n'en savait rien elle même. Maintenant elle était persuadée qu'un combat intérieur risquait d'avoir lieu au moins toute la journée.

- Je suis désolée … Je … Je sais pas quoi dire.

- Je comprends ...

- Mais je peux quand même avoir un temps de réflexion ? Demanda -t-elle.

- Bien sur , lui dit-il en déposant un baiser sur sa joue, prenez le temps qu'il vous faudra.

C'est sûr que s'il continuait d'avoir ce genre de gestes, elle n'allait pas réfléchir longtemps.

Jane était content, un temps de réflexion était toujours mieux qu'un « non » catégorique.
Alors soulagé de lui avoir tout dit – ou presque – il prit une fraise dans la barquette et incita Lisbon à le suivre pour tenter de retrouver les autres.
Comme si la conversation d'avant n'avait pas eu lieu.
Comme si c'était normal.

Mais il n'y avait rien de normal dans le fait que le cœur de Lisbon batte encore aussi vite au moment où ils retrouvèrent les trois agents.