Une impression de déjà vue [Œuvre Originale]
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Une impression de déjà vue [Œuvre Originale]
Bon je tiens à dire que ce n'est vraiment pas joyeux, c'est carrément un drame. Je voulais montrer à quel point je tiens à mon meilleur ami que je connais depuis que je suis tout bébé, je voulais aussi vous montrer que si un jour il venait à disparaître, je ne m'en remettrais pas.
Bien sûr, je ne pense pas lui faire lire, je tiens encore à la vie !
Sur ce, bonne lecture, j'espère que vous ne pleurerez pas trop !
_______________________________
Je courais, sans raison ni but. J’étais affolée, je ne savais même pas pourquoi. Il faisait noir et je courais dans une forêt me sembla-t-il. Les arbres défilaient à une vitesse impressionnant à mes côtés. Je les esquivait un par un, allant à droite, à gauche, les slalomant. J’étais essoufflée mais pas assez pour courir aussi vite. Je marchais ou plutôt courais sur des feuilles mortes, les faisant craquer à mon passage.
L’instant d’après je me trouvais dans une salle de classe, dans ma salle de classe. Mon professeur me tendit une feuille, je le regardais attentivement essayant de me souvenir quelle matière il exerçait. Histoire-Géo, c’était mon professeur d’Histoire devant moi. Je pris la copie et un énorme sourire se dessina sur mes lèvres, 16/20, j’étais plutôt fière de moi, pour un devoir maison c’était très bien.
Mon sourire s’agrandit en lisant l’appréciation.
« Très bien, résultat encourageant. Continue. »
Suivit d’un smiley qui souriait. Mon sourire ressemblait probablement à celui du dessin à ce moment là. Contente, je rangeais ma copie à la fin de mon cahier.
Tout semblait s’écrouler autour de moi, les murs de la classe tombèrent, les élèves étrangement calmes de bougeaient plus et comme des morceaux de cartons, les personnes présentent dans la classe s’affaissèrent. J’étais seule au milieu de rien, de nulle part, assise à mon bureau, mon cahier en main.
Ma respiration s’était coupée et mes mains commencèrent à trembler. Je fermais les yeux me persuadant que ce n’était qu’un mauvais rêve mais en les rouvrant je me trouvais dans la cours.
Une amie me regarda étrangement. Autour de moi, personne ne bougeait, on aurait dit des statues de sel. Ne comprenant rien à ce qui m’arrivait, je passais une main devant les yeux de chaque une de mes amies, rien, aucune réaction.
Fronçant les sourcils, je sentis malgré moi mon cœur battre la chamade et mes mains devenir moites puis elles commencèrent à trembler. Qu’est-ce qu’il se passait ? N’en savant rien, je regardais le visage de chaque personne dans la cours. Ils ne bougeaient toujours pas, certains avait le regard fixe, d’autre un sourire aux lèvres.
Je souris imperceptiblement en les voyant figés avec une grimace horrible sur le visage comme celle que l’on fait sur les photos ratées ou prisent lorsqu’on ne regarde pas l’objectif.
Une nouvelle fois, le sol tomba sous mes pieds, les élèves et autres personnes tombèrent comme un château de carte et une fois encore, je me retrouvais seule avec nul part.
J’entendis un klaxon, je me retournais vivement et je fis face à une voiture arrivant à toute allure. Instinctivement, je me mis à genoux, me protégeant la tête en fermant les yeux et j’entendis un bruit de choc. Ne sentant aucune douleur, j’ouvris un œil et je me vis dans la même position, je n’étais pas à terre, je n’avais rien. Où était cette voiture dans ce cas ?
La réponse à ma question se trouvait derrière moi. Me relevant complètement, je me tournais et ce que je vis me fit tourner la tête. Les jambes flageolantes, je marchais en direction de la personne sur le sol, elle s’était fait percuter par la voiture.
Une part en moi se sentait coupable. Pourquoi ? Je ne pouvais le dire. Mais lorsque je vis son visage, j’eu la réponse à ma question. Mon sang se glaça, mes jambes faillirent lâcher sous mon poids mais tremblante comme jamais, je m’approchais du corps sans vie, étrangement je ne pouvais pleurer, le choc était trop fort pour que mes larmes puissent couler, je ne pouvais me dire que ce qui se passait était vrai.
Je tombais sur mes genoux et me mis à sa hauteur, désormais je pleurais. D’une main tremblotante, je touchai son visage paisible, légèrement égratigné mais je ne sentis rien contre mes doigts car ils passèrent à travers. Affolée, je réessayai une seconde fois, en vain.
Me rendant enfin compte que je ne pouvais toucher le visage de la personne qui m’étais la plus chère, mes larmes redoublèrent d’intensités. Quelle ironie, je pouvais pleurer mais pas toucher le visage de quelqu’un ?
Un groupe de personne nous entoura, ils me passèrent à travers, ils ne me voyaient pas mais je m’en fichais. Tout ce que je voulais c’est que mon meilleur ami, mon frère, mon jumeau se lève et me raconte toutes ses bêtises qui me faisaient lever les yeux au ciel. Désormais, je lèverais les yeux au ciel seulement pour demander pourquoi.
Fermant les yeux, une larme tomba sur la joue de mon ami et étrangement, elle coula. J’ouvris les yeux et regarda la larme, surprise. Elle finit son chemin sur le goudron chaud, s’évapora par la même occasion. Le ciel pleura à son tour, les gouttes me passant à travers, l’impression d’être un fantôme me traversa l’esprit.
Me relevant en sursaut dans mon lit, je regardai la pièce le souffle court, j’étais trempée de sueur.
« Finalement ce n’était qu’un rêve, pensais-je. »
Je fermai les yeux et soupira de soulagement avant de me rallonger et de tenter de dormir. Sans succès, je m’endormie deux heures après cet affreux rêve.
Plusieurs heures après, je me retrouvais assis à un bureau dans une salle de classe. J’avais une impression de déjà vu. Elle se confirma lorsque mon professeur me tendit ma copie. La même note, la même appréciation. Je pâlis malgré moi, une des mes amie qui était à côté de moi me regarda sans comprendre.
« Pourquoi tu fais cette tête ? Tu as une super bonne note. »
Je hochai la tête et on ne se parla plus durant le cours. Je souhaitais juste une chose que mon rêve ne se reproduise pas, que ce ne soit qu’une coïncidence. Juste changer la fin, c’était mon seul souhait.
La journée se passa normalement jusqu’à la récréation. Un pétard éclata dans la cours et en un instant tout le monde se figea, ils ne sursautèrent même pas. Je blanchis une nouvelle fois et mes amies me regardèrent, inquiètes. Leur figement n’avait pourtant duré qu’une seconde.
Plus tard, j’étais dans la voiture, je regardais les gens courir dans la rue pour se mettre à l’abri avec toute la pluie qu’il tombait. Je soupirais, je n’aimais pas la pluie, elle rend tout ce qu’il a de beau, horriblement triste. La sensation de déjà vue me fit frissonner.
Je mis ma main sur la poignée et la baissa, le sourire mettant revenue je fis savoir à ma mère que j’étais rentrée.
« Maman, c’est moi ! »
Je ne la vis pas. Fronçant les sourcils, je posai mon sac près du fauteuil et enleva mon blouson.
« Maman ? Demandais-je une nouvelle fois. »
C’est alors que je la vis, à l’embrasure de la porte, les yeux rougis, un mouchoir qu’elle passa sur ses joues. Elle tenta un sourire mais des larmes coulèrent lorsque ses yeux se plissèrent.
« Assis-toi, il faut que je te parle de quelque chose, me murmura-t-elle. »
Je ne pouvais pleurer lorsqu’elle me raconta le drame, j’étais comme tétanisée à l’idée de traverser cette épreuve seule, sans lui en tout cas, sans pouvoir lui parler de mon chagrin, de mes craintes. Ai-je dis que j’avais une impression de déjà vue ?
Bien sûr, je ne pense pas lui faire lire, je tiens encore à la vie !
Sur ce, bonne lecture, j'espère que vous ne pleurerez pas trop !
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Une impression de déjà vu
Je courais, sans raison ni but. J’étais affolée, je ne savais même pas pourquoi. Il faisait noir et je courais dans une forêt me sembla-t-il. Les arbres défilaient à une vitesse impressionnant à mes côtés. Je les esquivait un par un, allant à droite, à gauche, les slalomant. J’étais essoufflée mais pas assez pour courir aussi vite. Je marchais ou plutôt courais sur des feuilles mortes, les faisant craquer à mon passage.
L’instant d’après je me trouvais dans une salle de classe, dans ma salle de classe. Mon professeur me tendit une feuille, je le regardais attentivement essayant de me souvenir quelle matière il exerçait. Histoire-Géo, c’était mon professeur d’Histoire devant moi. Je pris la copie et un énorme sourire se dessina sur mes lèvres, 16/20, j’étais plutôt fière de moi, pour un devoir maison c’était très bien.
Mon sourire s’agrandit en lisant l’appréciation.
« Très bien, résultat encourageant. Continue. »
Suivit d’un smiley qui souriait. Mon sourire ressemblait probablement à celui du dessin à ce moment là. Contente, je rangeais ma copie à la fin de mon cahier.
Tout semblait s’écrouler autour de moi, les murs de la classe tombèrent, les élèves étrangement calmes de bougeaient plus et comme des morceaux de cartons, les personnes présentent dans la classe s’affaissèrent. J’étais seule au milieu de rien, de nulle part, assise à mon bureau, mon cahier en main.
Ma respiration s’était coupée et mes mains commencèrent à trembler. Je fermais les yeux me persuadant que ce n’était qu’un mauvais rêve mais en les rouvrant je me trouvais dans la cours.
Une amie me regarda étrangement. Autour de moi, personne ne bougeait, on aurait dit des statues de sel. Ne comprenant rien à ce qui m’arrivait, je passais une main devant les yeux de chaque une de mes amies, rien, aucune réaction.
Fronçant les sourcils, je sentis malgré moi mon cœur battre la chamade et mes mains devenir moites puis elles commencèrent à trembler. Qu’est-ce qu’il se passait ? N’en savant rien, je regardais le visage de chaque personne dans la cours. Ils ne bougeaient toujours pas, certains avait le regard fixe, d’autre un sourire aux lèvres.
Je souris imperceptiblement en les voyant figés avec une grimace horrible sur le visage comme celle que l’on fait sur les photos ratées ou prisent lorsqu’on ne regarde pas l’objectif.
Une nouvelle fois, le sol tomba sous mes pieds, les élèves et autres personnes tombèrent comme un château de carte et une fois encore, je me retrouvais seule avec nul part.
J’entendis un klaxon, je me retournais vivement et je fis face à une voiture arrivant à toute allure. Instinctivement, je me mis à genoux, me protégeant la tête en fermant les yeux et j’entendis un bruit de choc. Ne sentant aucune douleur, j’ouvris un œil et je me vis dans la même position, je n’étais pas à terre, je n’avais rien. Où était cette voiture dans ce cas ?
La réponse à ma question se trouvait derrière moi. Me relevant complètement, je me tournais et ce que je vis me fit tourner la tête. Les jambes flageolantes, je marchais en direction de la personne sur le sol, elle s’était fait percuter par la voiture.
Une part en moi se sentait coupable. Pourquoi ? Je ne pouvais le dire. Mais lorsque je vis son visage, j’eu la réponse à ma question. Mon sang se glaça, mes jambes faillirent lâcher sous mon poids mais tremblante comme jamais, je m’approchais du corps sans vie, étrangement je ne pouvais pleurer, le choc était trop fort pour que mes larmes puissent couler, je ne pouvais me dire que ce qui se passait était vrai.
Je tombais sur mes genoux et me mis à sa hauteur, désormais je pleurais. D’une main tremblotante, je touchai son visage paisible, légèrement égratigné mais je ne sentis rien contre mes doigts car ils passèrent à travers. Affolée, je réessayai une seconde fois, en vain.
Me rendant enfin compte que je ne pouvais toucher le visage de la personne qui m’étais la plus chère, mes larmes redoublèrent d’intensités. Quelle ironie, je pouvais pleurer mais pas toucher le visage de quelqu’un ?
Un groupe de personne nous entoura, ils me passèrent à travers, ils ne me voyaient pas mais je m’en fichais. Tout ce que je voulais c’est que mon meilleur ami, mon frère, mon jumeau se lève et me raconte toutes ses bêtises qui me faisaient lever les yeux au ciel. Désormais, je lèverais les yeux au ciel seulement pour demander pourquoi.
Fermant les yeux, une larme tomba sur la joue de mon ami et étrangement, elle coula. J’ouvris les yeux et regarda la larme, surprise. Elle finit son chemin sur le goudron chaud, s’évapora par la même occasion. Le ciel pleura à son tour, les gouttes me passant à travers, l’impression d’être un fantôme me traversa l’esprit.
oOoOoOoOo
Me relevant en sursaut dans mon lit, je regardai la pièce le souffle court, j’étais trempée de sueur.
« Finalement ce n’était qu’un rêve, pensais-je. »
Je fermai les yeux et soupira de soulagement avant de me rallonger et de tenter de dormir. Sans succès, je m’endormie deux heures après cet affreux rêve.
Plusieurs heures après, je me retrouvais assis à un bureau dans une salle de classe. J’avais une impression de déjà vu. Elle se confirma lorsque mon professeur me tendit ma copie. La même note, la même appréciation. Je pâlis malgré moi, une des mes amie qui était à côté de moi me regarda sans comprendre.
« Pourquoi tu fais cette tête ? Tu as une super bonne note. »
Je hochai la tête et on ne se parla plus durant le cours. Je souhaitais juste une chose que mon rêve ne se reproduise pas, que ce ne soit qu’une coïncidence. Juste changer la fin, c’était mon seul souhait.
La journée se passa normalement jusqu’à la récréation. Un pétard éclata dans la cours et en un instant tout le monde se figea, ils ne sursautèrent même pas. Je blanchis une nouvelle fois et mes amies me regardèrent, inquiètes. Leur figement n’avait pourtant duré qu’une seconde.
Plus tard, j’étais dans la voiture, je regardais les gens courir dans la rue pour se mettre à l’abri avec toute la pluie qu’il tombait. Je soupirais, je n’aimais pas la pluie, elle rend tout ce qu’il a de beau, horriblement triste. La sensation de déjà vue me fit frissonner.
Je mis ma main sur la poignée et la baissa, le sourire mettant revenue je fis savoir à ma mère que j’étais rentrée.
« Maman, c’est moi ! »
Je ne la vis pas. Fronçant les sourcils, je posai mon sac près du fauteuil et enleva mon blouson.
« Maman ? Demandais-je une nouvelle fois. »
C’est alors que je la vis, à l’embrasure de la porte, les yeux rougis, un mouchoir qu’elle passa sur ses joues. Elle tenta un sourire mais des larmes coulèrent lorsque ses yeux se plissèrent.
« Assis-toi, il faut que je te parle de quelque chose, me murmura-t-elle. »
Je ne pouvais pleurer lorsqu’elle me raconta le drame, j’étais comme tétanisée à l’idée de traverser cette épreuve seule, sans lui en tout cas, sans pouvoir lui parler de mon chagrin, de mes craintes. Ai-je dis que j’avais une impression de déjà vue ?
Nono2b- Agent de circulation
- Personnage préféré : Patrick Jane et Teresa Lisbon
Loisirs : Terminale L, l'assommoir rime avec passoire
Localisation : Au bout de ma plume.
Re: Une impression de déjà vue [Œuvre Originale]
Première impression: waouw !
C'est magnifique. Admirablement bien écrit, plein d'émotion ...
J'en ai encore les larme aux yeux.
Mystic-Dream- Agent de circulation
- Personnage préféré : Lisbon
Localisation : In your mind !
Re: Une impression de déjà vue [Œuvre Originale]
Merci beaucoup
Ravie que ça t'ai plu !
Ravie que ça t'ai plu !
Nono2b- Agent de circulation
- Personnage préféré : Patrick Jane et Teresa Lisbon
Loisirs : Terminale L, l'assommoir rime avec passoire
Localisation : Au bout de ma plume.
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