The Mentalist...The Ultimate Season
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le Deal du moment : -19%
PC portable MSI Gaming Pulse 16” -Ultra7 155H ...
Voir le deal
1299 €

Comme dans un Rêve

Page 1 sur 2 1, 2  Suivant

Aller en bas

Comme dans un Rêve Empty Comme dans un Rêve

Message  Invité Mer 24 Fév 2010 - 18:07

Ben c'est pas vraiment une fanfic, mais je crois que c'est bien que je poste ça ici

Vous aurez la primeur de mon roman, le définitif...

Merci à tous et bonne lecture
N'hésitez pas à me dire tout ce que vous pensez... Je veux savoir si j'ai du talent ou non, enfin si ça peut plaire

CHAPITRE 1

Le soleil se levait à peine sur la cité encore endormie. Tout était calme au dehors. La circulation était presque inexistante. Quelques nuages se dessinaient dans le ciel d’un bleu encore sombre où quelques étoilent faisaient de la résistance avant de disparaître au fur et à mesure que le soleil s’imposait.
Dans un petit appartement du cinquième arrondissement de Marseille, une jeune femme allait être tirée de son sommeil par un réveil à la sonnerie strident. Un immeuble pas très vieux sur huit étages où elle vivait au dernier étage, en terrasse.
Elle se sortit doucement de ses rêves. Elle s’étira et regarda brièvement vers ce réveil qu’elle maudissait parfois de sonner si tôt. Elle tendit le bras et éteignit enfin la sonnerie. Elle se frotta ensuite les yeux et songea à la journée routinière qui l’attendait. Elle quitta ensuite lentement son lit pour la fraîcheur de la chambre. Elle ne portant sur elle qu’un fin pyjama de coton imprimé.
La chambre était une petite pièce aux murs blancs. Dans le fond, le long du mur, un lit d’une personne en fer forgé blanc. Pour seule décoration, la chambre revêtait plusieurs posters et autres artifices. Tous ces objets représentaient le personnage et l’homme qui l’incarnait. Le jeune héros était accompagné d’un dragon à la couleur azur. Il y en avait partout, ou presque. Une grande vitrine regroupait tous les objets qu’elle avait pu trouver sur son héros. Elle possédait une foule de chose. Elle était d’ailleurs fière de tout ce qu’elle avait réussi à réunir, augmentant toujours et encore cette collection qui lui tenait vraiment à cœur.
Elle prit du linge dans la pièce voisine, plus grande, aménagée en bureau et dressing, où là encore, les affiches et poster de son héros figuraient. On naviguait vraiment dans un autre univers, comme celui d’une adolescente qui collectait et collait sa passion sur ses murs comme les font les ados, ce personnage était son idole et elle l’avait collé partout.
Elle se dirigea lentement, presque en traînant les pieds jusqu’à la salle de bain. Ses pieds collés dans des chaussons-peluche un peu trop grand. Elle déposa ses affaires sur le lave-linge avant de prendre la direction de la cuisine.
C’était une pièce ouverte sur la salle à manger. Une belle couleur pèche ornait les murs et il n’y avait que peu de meubles. La cuisine, quant à elle, était tout équipée, des meubles en bois clair, une cuisinière à gaz, un four…
Sandy, c’était son petit nom, celui que tout le monde lui donnait, se dirigeait vers le réfrigérateur et en sortit du lait. Elle fila ensuite dans les placards pour sortir une tasse, mais pas n’importe quelle tasse, SA tasse, celle à l’effigie, encore, du héros qu’elle aimait tant. Elle la glissa sous le bec de sa machine à café. Elle sortit des dosettes de café léger qu’elle plaça dans la machine qu’elle enclencha. Une fois le café près, elle y mit deux sucres et du lait qu’elle replaça tout de suite au réfrigérateur.
Elle prit place près du plan de travail sur l’une des grandes chaises bistro. Elle bu lentement son café en pensant à cette journée si triste qui l’attendait.
Sandy était une jeune femme ordinaire, avec une petite vie ordinaire. Cette femme assez petite mais pas vraiment menue, blonde aux yeux bleus s’assumait assez mal, malgré le fait que les hommes semblaient l’apprécier, la trouvait souvent à leur goût. C’est qu’elle prenait soin d’elle. Elle ne voulait pas se laisser aller. Elle essayait toujours de jouer avec son âge parce qu’elle avait la chance de paraître plus jeune. Il est vrai qu’elle allait pas à pas vers son trente-septième anniversaire.
Le café avalé, elle laissa la tasse dans l’évier et se dirigea vers la salle de bain, toujours en trainant les pieds, pour y prendre une longue douche. Elle fermait alors les yeux et songeait à une vie bien différente, s’imaginant dans un monde parfois tout autre que celui-ci, ce monde triste où elle vivait.
Elle se sécha, s’habilla, se sécha les cheveux, les brossa et elle se mit devant le lavabo pour se brosser les dents. Elle se maquilla et se parfuma. Elle mit ensuite de l’ordre dans la chambre, faisant son lit et alla enfin nettoyer sa tasse.
Elle vérifia que tout était en ordre avant de quitter l’appartement. Le soleil n’était pas encore très haut. Il était à peine sept heures. La circulation était encore pauvre. Les lumières s’éteignaient à peine et elle quittait bientôt l’immeuble, déposant sa poubelle dans l’un des conteneurs, pas loin. Elle traversa la route et pris le chemin de la station de métro à dix minutes de chez elle. Elle longeait le grand hôpital de la Timone, face à son immeuble. Elle passa devant le kiosque des journaux gratuits disposés devant l’une des nombreuses entrées de l’hôpital et reprit son chemin. Un peu plus haut en remontant vers la sud, après avoir contourner une partie de l’hôpital, elle rejoint et descendit l’escalator et glissa sa carte qui lui permettait de passer les tourniquets pour accéder au métro. Elle prenait la direction de son lieu de travail. Elle laissa passer deux stations et changea pour prendre la deuxième ligne. Elle attendait deux stations encore avant de descendre.
Elle n’avait pas pris la peine de s’asseoir. Pourtant elle lisait. Mais pour le peu de temps qu’elle passait chaque fois dans le métro, elle ne prenait jamais la peine de prendre un siège. Elle tenait son livre d’une main, se tenant à la rambarde de l’autre.
Le livre qui l’accompagnait était l’une des histoires qu’elle affectionnait, des histoires fantastiques qui racontaient de folles aventures dans des mondes imaginaires ou mythiques avec des héros fantastiques, eux aussi. Elle dévorait chaque fois ces livres, ne levant les yeux que pour surveiller les stations ou parce qu’elle était alertée par quelque chose d’inhabituel.
Elle referma donc son ouvrage pour le fourrer dans son cabas pour ensuite quitter la rame et prendre la direction de la de son lieu de travail. Elle allait marcher pendant un petit quart d’heure pour rejoindre le cabinet pour lequel elle prenait les rendez-vous du matin. Elle remontait une large rue encombrée par la circulation, désormais plus dense.
Elle travaillait pour un médecin. Elle ne faisait que prendre les rendez-vous, répondre au téléphone et accueillir les éventuels visiteurs puisqu’à cette heure de la journée il n’était pas au cabinet, mais faisait ses visites.
Elle arriva bientôt devant une lourde porte de bois clair et l’ouvrit pour rejoindre un vieil escalier de bois, à la rambarde d’acier vieilli. Elle atteint le premier étage et ouvrit une autre porte portant la plaque « Dr Hob, médecine générale – dentiste ».
Le lieu était de composé en fait de deux cabinet, sur la droite, celui du médecin pour lequel Sandy travaillait et celui du frère qui était dentiste, sur la gauche. Elle ne s’occupait que de la médecine générale. Une autre personne s’occupait du cabinet du dentiste.
Elle s’empara de la blouse près du bureau au fond à droite. Sandy, maintenant prête pour sa journée, s’installa derrière le grand bureau de bois clair. Elle débrancha le répondeur et alluma l’ordinateur. Elle ouvrit l’agenda à la page du jour : lundi 3 mars. Elle entamait une semaine qui serait sûrement bien longue, comme toujours, et surtout bien triste, comme souvent.
Elle lu les messages et prit note des plus importants. Elle s’installa confortablement dans le siège de cuir identique à celui d’un fauteuil de directeur de société. Elle prit son livre encore et lu. Elle attendait ainsi les premiers appels. Elle savait qu’ensuite elle n’aurait plus un moment à elle.
Elle reçut bientôt les premiers appels qui la sortaient de son imaginaire. Elle ne verrait pas beaucoup de patients. Elle finissait en effet assez tôt quand le médecin faisait sa tournée le matin. Et elle ne le voyait presque jamais arriver non plus.

La matinée fut rapidement passée. Sandy quittait enfin sa blouse et quittait les lieux, mais elle ne rentrait jamais tout de suite. Elle avait pour habitude de déjeuner dans de petits endroits sympathiques, sur le port ou dans ses environs proches, pour manger, et lire surtout. Elle ne levait alors les yeux de son livre que pour avaler quelques bouchées ou boire une gorgée.
Elle rentrait bientôt chez elle et s’installait devant son ordinateur. Elle n’avait pas beaucoup de loisirs. Sa petite routine semblait lui convenir assez. Elle se contentait d’occuper son temps comme elle en avait envie. Depuis son divorce douloureux, elle avait repris, après une longue période d’adaptation, sa vie en main. Elle avait découvert que ses sentiments n’étaient pas ceux qu’elle aurait espérés. Elle se sentait surtout un peu éprise d’un homme qu’elle avait appris à connaître par des interviews et des images. Elle savait pourtant qu’elle n’aurait jamais ce genre d’homme, si jeune, plus jeune qu’elle de pas mal d’années, et qui aspirait certainement à une vie avec une femme de sa génération. Alors elle vivait cet amour dans le secret. Peu de personnes l’auraient compris de toute façon. Elle avait pourtant mainte fois essayé d’entamer ce sujet, mais chaque fois la réaction était la même, donc elle avait finalement renoncé à en parler.
Elle pianotait et naviguait sur le web à la recherche d’informations sur son idole et son amoureux secret. Elle se plaisait à trouver de temps à autre des choses sur lui qui lui permettait d’en apprendre davantage. Elle prenait aussi des informations sur des sites parlant de lui et elle s’était inscrite sur un forum où les gens semblaient la comprendre et, en tout cas, ne la jugeaient pas.
Ainsi s’achevait cette journée. Sandy allait faire rapidement sa toilette et se mettait à l’aise pour dormir, dans son pyjama imprimé. Un bref coup d’œil au grand, très grand poster, qui se tenait en face d’elle, et elle songeait qu’elle était définitivement trop vieille pour cet homme. Elle s’allongea dans son lit et se tourna vers le mur, se recouvrant presque totalement et trouva bientôt le sommeil.

Le réveil sonna encore, toujours à la même heure et toujours trop tôt. Sandy répéta les mêmes gestes que la veille et que les autres jours. Elle quitta l’appartement au même moment. Mais cette fois, le temps n’était pas aussi favorable. La pluie tombait. Une pluie fine, un léger crachin. Elle releva son col et marcha plus vite. Elle n’avait pas pris de parapluie, elle détestait ça.
Elle arriva un peu plus tôt que prévu au cabinet et eut ainsi plus de temps pour lire. Elle attendit ainsi, comme chaque jour, que les appels affluent.


Dernière édition par Sandy le Mar 14 Déc 2010 - 10:43, édité 3 fois (Raison : changement de titre)
Anonymous
Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

Comme dans un Rêve Empty Re: Comme dans un Rêve

Message  Invité Mer 24 Fév 2010 - 22:06

Je trouve ça pas mal .

Ont sens par moment la tristesse de ton personnage !!!!!

mais il faut faire attention a ne pas se répéter dans les phrase je pense a

collectait et collait sa passion et la collait sur ses murs comme les font les ados de leur idole, ce personnage était son idole à elle et elle l’avait collé partout.

il aurait fallu dire :

collectait et collait sa passion sur ses murs comme le font les ados .....
Anonymous
Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

Comme dans un Rêve Empty Re: Comme dans un Rêve

Message  Invité Mer 24 Fév 2010 - 22:07

Merci, c'est sympa, je vais pouvoir retravailler avec votre aide certains passages^^
Anonymous
Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

Comme dans un Rêve Empty Re: Comme dans un Rêve

Message  Invité Mer 24 Fév 2010 - 22:41

Mais de rien Very Happy
Anonymous
Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

Comme dans un Rêve Empty Re: Comme dans un Rêve

Message  Invité Jeu 25 Fév 2010 - 6:34

J'ai évidemment suivi tes conseils et je corrigerais si je trouve que vous avez raison, mais je pense que ton avis est judicieux, tu écris aussi beaucoup ?
Anonymous
Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

Comme dans un Rêve Empty Re: Comme dans un Rêve

Message  Invité Jeu 25 Fév 2010 - 18:31

Et comme j'écris !!!! Beaucoup c'est pas le mot juste , j'écris selon mes humeurs et mes envie .
Il suivi que je sois de mauvaise humeur pour d'un tueur en série débarque dans mes écris .
siffle
Anonymous
Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

Comme dans un Rêve Empty Re: Comme dans un Rêve

Message  Invité Jeu 25 Fév 2010 - 20:54

Moi, je serais plutôt dans le romantisme, avec une pointe de fantastique lol
Anonymous
Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

Comme dans un Rêve Empty Re: Comme dans un Rêve

Message  Invité Jeu 25 Fév 2010 - 20:57

j'aime bien le fantastique pas trop le romantisme bizarre pour une fille .lol
Anonymous
Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

Comme dans un Rêve Empty Re: Comme dans un Rêve

Message  Invité Jeu 25 Fév 2010 - 21:21

Ben, je suis un peu garçon manqué, c'est peut-être pour ça MDR
Anonymous
Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

Comme dans un Rêve Empty Chapitre 2

Message  Invité Mar 2 Mar 2010 - 2:20

Cela faisait une petite heure que Sandy lisait. Elle était prise dans le fil de son histoire. Tant que rien ne la sortait de sa lecture, elle n’aurait su s’arrêter de dévorer cette histoire héroïque. Elle ne levait plus les yeux et lisait, et lisait encore.
Un bruit la fit s’arrêter. Il était encore tôt et le téléphone n’avait pas sonné. Elle lâcha les lignes de son livre et attendit un moment. Elle se dit qu’elle avait sans doute rêvé. Elle replongea dans son histoire et poursuivit, reprenant quelques lignes plus tôt pour reprendre le fil. Elle s’arrêta brusquement quand elle entendit la sonnerie du téléphone qui la fit sursauter. La lecture était terminée et la routine du travail reprenait ses droits.

La matinée lui parut longue. Les appels avaient défilés et elle n’avait vraiment pas eu une minute à elle. Elle quitta enfin le cabinet et rejoignit un pub, en ville, pour déjeuner. Le pub était presque désert à cette heure de la journée, et calme aussi. Sandy lut encore. Elle savait qu’elle ne serait pas dérangée. Elle mangea doucement, bouchée par bouchée, les lasagnes qu’elle s’était commandé, tout en se plongeant dans son histoire.
Un bruit, comme un murmure, la fit lever les yeux. Elle regarda autour d’elle, mais ne vit rien. Elle replongea alors dans sa lecture et plus un bruit ne vint troubler celle-ci.
Elle rentra ensuite chez elle à bon pas et s’installa, comme toujours, derrière son ordinateur pour pianoter un long moment. Elle lu en premier lieu ses messages. Elle alla ensuite sur son forum favori. Elle laissa quelques messages et ferma enfin l’ordinateur avant de s’installer devant la télévision, devant un repas rapidement préparé qu’elle avait disposé sur un plateau. Le repas terminé, elle posa celui-ci sur la table de salon et elle s’installa confortablement dans le sofa, recouverte par son plaid. Elle ne se rendit pas compte qu’elle sombrait doucement dans le sommeil.
Elle se réveilla vers trois heures du matin en sursaut. Elle se leva pour éteindre la télévision et elle alla déposer le plateau dans la cuisine avant de rejoindre sa chambre pour prendre place dans son lit. Elle quitta ses vêtements et resta en sous-vêtements pour se coucher après avoir enclenché le réveil.
Celui-ci sonna, comme toujours, trop tôt. Sandy ronchonna ce matin-là. La nuit avait été un peu mouvementée. Elle avait rêvé pourtant de l’homme de ses rêves, mais elle avait encore entendu ce murmure à peine audible qui l’irritait maintenant quelque peu.
Elle mit du temps à émerger et pris du retard pour la première fois depuis longtemps. Une succession d’événements venait, par-dessus tout ça, accentuer son retard. Le métro lui semblait bien lent. Les gens semblaient l’empêcher d’avancer. Elle était de mauvaise humeur et elle n’eut pas le cœur à lire. La journée fut ainsi une succession de malheurs en tout genre encore après ça. L’ordinateur ne semblait pas vouloir fonctionner correctement, le téléphone ne cessait de sonner… Tout l’agaçait réellement. Si bien que, lorsqu’elle quitta enfin le cabinet, elle n’eut pas d’appétit et préféra rentrer se reposer, se refermant plus encore sur elle-même.
Elle prit place dans son sofa, se couvrant, et sombra très vite dans le sommeil. Elle dormit une heure à peu près. Elle se leva enfin et se rendit à la cuisine pour se faire un café avant de prendre place derrière son ordinateur. Le calme semblait être enfin revenu et elle se sentait plus sereine. Cette sieste lui avait fait du bien. Elle pianotait avec plaisir.
Son plaisir fut pourtant de courte durée. Elle fut stoppée par ce murmure encore. Elle sentait doucement l’agacement la gagner de nouveau. Elle prit sur elle et respira profondément. Elle reprit ensuite sa navigation après s’être dit qu’elle n’avait rien entendu. Elle ne fut plus dérangée.
Elle se prépara un dîner léger et s’installa dans son sofa avec son livre qu’elle n’avait pas ouvert de la journée. Cela lui manquait un peu. Elle se plongea donc volontiers dans sa lecture. Celle-ci dura un bon moment. Elle referma assez tard, ou plutôt très tôt, le lendemain matin, le livre et alla se coucher après avoir débarrassé et nettoyé son plateau.

Le réveil la tirait encore et toujours de ses doux rêves. Ils avaient l’air d’être toujours les mêmes en ce moment. Elle voyait l’homme de sa vie lui sourire et l’appeler dans un murmure, mais elle ne l’entendait pas, ne le comprenait pas et restait à distance, essayant de comprendre ce qu’étaient ses mots.
Elle se leva un peu irritée ; mais elle prit bientôt le chemin du travail dans un état acceptable. Elle eut pas mal de travail encore. Elle n’eut pas trop de temps pour lire.
Elle alla déjeuner dans un fast-food et lu encore, reprenant le fil de son histoire. Elle entendit encore ce murmure, comme un chuchotement très doux. C’était vraiment à peine audible et surtout, elle ne comprenait pas les mots et cela en devenait vraiment agaçant. Qu’était-ce ? Avait-elle un souci avec ses oreilles ? Lui jouaient-elles des tours ? Elle aurait voulu le savoir. Elle se disait que si cela persistait, elle devrait consulter.
Elle rentra chez elle, toujours irritée, en se questionnant sans cesse. Elle ne trouva pas le courage de pianoter, ni l’envie d’ailleurs. Elle voulait juste rester au calme et s’avancer dans sa lecture. Elle arrivait presque à la fin de son histoire et elle désirait terminer rapidement son livre. Elle y passa une bonne partie de l’après-midi et ne fut dérangée en rien.
Lorsqu’elle allait enfin finir son livre, elle leva les yeux, alertée par ce murmure, encore. Elle essayait désespérément de le comprendre, de le déchiffrer même. Elle voulait croire inconsciemment que ce n’était pas réel, qu’elle devait avoir un souci d’ordre médical, qu’il ne pouvait pas en être autrement. Mais le murmure semblait se répéter de plus en plus souvent. Elle se sentait frustrée et nerveuse de ne pas savoir d’où il venait et ce que c’était. Que lui arrivait-il ? Elle ne voulait pas croire qu’elle pouvait perdre l’esprit. Elle se sentait bien, en bonne santé, si ce n’était que ce murmure, comme un bourdonnement, qui la hantait et l’agaçait vraiment.
Elle arriva à finir son livre ; mais dut quelquefois relire les dernières lignes plusieurs fois pour les comprendre, bien les enregistrer. Quand elle en eu finit avec ce livre, elle le plaqua en le refermant enfin sur la table de salon, près de la télévision, un peu énervée, agacée. Elle tenta de se calmer en allant boire quelque chose de frais, un verre de lait. Elle allait ensuite s’installer devant son ordinateur, mais elle ne l’alluma pas. Ce murmure, encore, résonna dans sa tête. Mais cette fois elle pu enfin entendre quelque chose d’un peu plus net, un mot clair :
- Viens !
Elle sentit alors un courant glacé lui courir sur la peau. Elle tenta de reprendre ses esprits et se dit qu’elle l’avait imaginé, ce n’était pas possible. Elle resta un moment encore immobile et attendit. Rien ne se passa.
Elle renonça à allumer l’ordinateur et prit un comprimé pour dormir. Elle enclencha le réveil et se coucha après s’être débarrassée d’une partie de ses vêtements.
La nuit fut agitée. Sandy ne devait visiblement pas rêver. Mais elle était encore dans ce rêve où l’homme qu’elle admirait lui tendait cette fois la main et murmurait de façon audible :
- Viens !
Elle l’entendait, mais ne bougeait pas, comme paralysée par la peur.
Elle se réveilla bientôt, sortie de ses rêves par ce maudit réveil. D’un geste de mauvaise humeur, elle l’envoya voler à travers la chambre ; et, il s’écrasa sur le mur, avant de tomber dans un fracas de plastique et finit de se briser au sol. Sandy souffla alors et regretta son geste bien vite.
Ce jeudi allait être comme tous les autres jours, ennuyeux à souhait, et long, très long. Sandy n’avait plus de quoi lire et elle s’était promis de passer chez son libraire pour se trouver une nouvelle histoire. Il connaissait ses goûts et la conseillerait.
Elle se sentait un peu fatiguée. Elle réalisait que son sommeil était légèrement troublé par ce rêve qui se répétait. Même dans la journée, Sandy ne pouvais s’empêcher de penser à ce stupide rêve ! Et à ce murmure ! Ces mots : « Viens ! »… Elle l’entendait maintenant distinctement, le comprenait. Il revenait sans cesse la hanter, de jour comme de nuit. Ces paroles à peine audibles qui lui disaient sans cesse de venir. Mais qui pouvait ainsi l’appeler ? Etait-ce seulement réel ? Elle aurait voulu comprendre, savoir ce qui lui arrivait. Cela en devenant irritant et frustrant de rester dans le doute.
Elle quitta rapidement le cabinet, toujours d’aussi mauvaise humeur et surtout fatiguée, très fatiguée. La nervosité la rendait irritable auprès des autres maintenant et elle n’aimait pas ça. Elle évita donc de se frotter à quelqu’un de peur de perdre son sang froid.
Elle passa comme prévu chez le libraire sans même déjeuner. Elle n’avait pas réellement d’appétit. Elle pensait pouvoir passer une partie de sa nervosité en flânant da ns les rayons, à la recherche d’une nouvelle histoire à lire. Elle arpentait les étales en attendant que le vendeur qui la conseillait d’habitude se libère pour l’aider dans son choix. Il avait toujours de bons livres, dans le style littéraire qu’elle aimait.
Elle parla un bon moment avec lui, lui indiquant ce qu’elle recherchait. Elle ne mit pas vraiment beaucoup de temps avant de choisir enfin son livre. Le vendeur connaissait vraiment le style de lecture qu’elle recherchait, qu’elle appréciait et il avait évidemment toujours un ou deux livre de côté pour elle, sachant qu’elle ne mettrait pas bien longtemps à revenir le voir pour se choisir une nouvelle lecture. Elle se dirigea ensuite vers les caisses pour aller régler son livre et quitta la boutique.
Durant le trajet de retour, le murmure revint la hanter. Sandy prit sur elle pour ne pas se prendre la tête à deux mains et crier : « Stop ! » Elle mordit vivement sur ses dents, faisant grincer sa mâchoire. Elle marcha plus vivement pour rejoindre au plus vite son appartement et s’y enfermer. Elle déposa, ou plutôt lâcha à la va-vite, ses affaires sur la première chaise qu’elle trouva et le livre sur le plan de travail. Elle rejoint sa chambre et se laissa tomber sur le lit, épuisée et plus irritée que jamais. Elle regarda fixement son poster et pensa encore à ce murmure. Toutes ces réflexions la rendaient folle. Elle voulait s’éloigner, pour un temps, de tout ça. Elle regarda tout simplement son héros immortalisés sur le mur et pensa très fort à l’homme qui l’incarnait, pensant au fait de vivre dans son monde. Elle s’était demandé mainte fois ce que cela pourrait être de vivre dans un monde aussi fantastique, peuplé de Dragonniers, d’elfes, de nains, de magie… Elle sombra ainsi peu à peu dans le sommeil.
Son rêve revint, encore, mais cette fois, le murmure se faisait paroles. Elle comprenait enfin les mots clairement et au mot « viens » venaient s’ajouter d’autres mots :
- Viens ! Je t’attends !
L’homme de ses rêves l’appelait et l’invitait à le rejoindre, lui tendait la main et souriant.
Elle se réveilla en sursaut, haletante et fiévreuse. Elle prit du temps pour reprendre ses esprits. Elle était un peu perdue et désorientée. Elle songea qu’elle devenait folle et qu’elle devait consulter sans attendre. Après avoir jeté un coup d’œil au réveil pour s’assurer que l’appel aboutisse. Elle prit le chemin de son salon et prit son téléphone. Elle appela le service de neurologie de l’hôpital proche, à La Timone. Mais elle ne savait comment expliquer son problème. Elle réfléchit un moment en essayant de trouver les mots. Mais elle finit par raccrocher sans dire un mot, avant même d’avoir un interlocuteur au bout du fil, ne sachant finalement pas quoi dire. Elle songea : « Mais je ne suis pas en train de devenir folle ! Alors qu’est-ce qui m’arrive ? » Elle aurait été prise pour une folle, là-bas. On aurait cru qu’elle faisait une plaisanterie.
Elle se dirigea vers sa cuisine, l’esprit encore encombré, et se fit du thé. Elle pensa que c’était le bon moyen d’évacuer un peu sa nervosité. Mais elle revoyait en boucle le visage de son prince charmant lui sourire et l’appeler.
L’après-midi fut tranquille. Sandy prit son nouveau livre et en commença la lecture. Elle était persuadée de se sortir, pendant un temps, de toutes ses contrariétés. Encore une de ses histoires de jeune héros, chevalier ou cavalier tout court. Un monde de féerie avec des êtres imaginaires ou mythiques, un monde de magie.
Cette fois encore, c’était une histoire de Dragonnier. Il en existait tant ! Elle avait l’embarras du choix. Ce genre de littérature était très exploité. Cela lui donnait l’opportunité de lire tout un tas de choses dans le domaine qu’elle aimait tant : la fantaisie, la magie, les dragons, l’Héroïque-Fantasy !
Elle en était au tout premier chapitre et lut assez vite. Elle découvrit un nouveau personnage, un nouveau futur héros, un nouveau monde. Elle ne leva les yeux que pour boire une gorgée de thé, qui commençait à refroidir. Rien n’aurait su la troubler… si ce n’était encore cette voix, ces paroles ! Elle entendit distinctement et plusieurs fois de suite :
- Viens ! Je t’attends ! Viens me rejoindre !
Ce n’était plus un murmure maintenant, c’était bel et bien une voix qui résonnait dans son esprit.
Elle ferma vivement le livre qu’elle garda un moment entre ses mains avant de le poser sur la table de salon et demanda à haute voix, agacée :
- Mais qui me parle ?... Je ne suis pas folle tout de même !
Elle attendit un moment, sans entendre un mot, hélas. Elle reprit place dans le fond de son sofa, reprit et rouvrit son livre. Elle se sentait tellement impuissante. Et elle entendit encore :
- Viens ! Je t’attends ! Viens, je t’en prie !
- Mais bon sang qui parle ?... Je deviens vraiment folle !
Elle se leva en refermant le livre. Elle le reposa sur la table, toute proche. Elle se mit à errer dans l’appartement en se demandant si elle ne devenait vraiment pas folle. Ces mots ! C’était vraiment oppressant d’entendre cette voix parler sans savoir d’où cela pouvait provenir, ni même pourquoi elle l’entendait et encore de qui elle pouvait venir. Elle croyait même la reconnaître maintenant, elle lui paraissait familière. Mais ce n’était pas possible. Cette voix, elle la connaissait, elle la reconnaissait même très bien, mais ce n’était pas possible, elle ne pouvait pas lui parler, cela ne pouvait pas être lui, il ne pouvait pas être là !


Dernière édition par Sandy le Mar 14 Déc 2010 - 10:35, édité 1 fois
Anonymous
Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

Comme dans un Rêve Empty Re: Comme dans un Rêve

Message  Invité Ven 5 Mar 2010 - 17:20

La suite la suite .

J'aime bien . Very Happy
Anonymous
Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

Comme dans un Rêve Empty Re: Comme dans un Rêve

Message  Invité Sam 6 Mar 2010 - 1:09

Merci Soline, je posterai la suite lundi
Anonymous
Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

Comme dans un Rêve Empty Re: Comme dans un Rêve

Message  Jen'ny Mar 9 Mar 2010 - 13:43

trop bien ce roman vite la suite!
Jen'ny
Jen'ny
Consultant au CBI
Consultant au CBI

Féminin Personnage préféré : Jane.
Loisirs : Séries, écriture, fan art, sciences....
Localisation : Ici et ailleurs

Revenir en haut Aller en bas

Comme dans un Rêve Empty Chapitre 3

Message  Invité Mar 9 Mar 2010 - 17:56

Elle chercha et tourna dans l’appartement. Elle voulait savoir d’où provenaient les paroles qu’elle entendait. Elle fit le tour du salon, puis de la cuisine. Puis elle alla dans la petite pièce qui lui servait de bureau. Elle resta un moment immobile, à chaque fois, à écouter, et regarder tout autour d’elle. Cette voix, elle la connaissait vraiment, mais elle lui paraissait maintenant irréelle. C’était celle qu’elle entendait dans ses rêves, lorsque l’homme qu’elle rêvait de rencontrer l’appelait. Comme maintenant, encore :
- Viens ! Je ne suis plus très loin.
La voix parût en effet proche. Elle l’écouta et essaya de savoir d’où elle pouvait provenir. Elle quitta la pièce, voyant bien que cela ne provenait pas d’ici. Elle visita sa chambre, à son tour. Elle fit comme dans la première pièce et resta un moment immobile, à écouter encore. Elle n’attendait que les mots qui la guideraient, pour savoir d’où ils provenaient enfin, pour se dire qu’elle n’était pas folle, qu’elle entendait bel et bien cette voix, même si la situation pouvait paraître étrange.
Soudain la voix se fit plus précise, très nette. Sandy fit alors volte-face pour se trouver devant le poster qui figurait devant son lit, cette longue affiche représentant son héros en pied, une épée à la main. Elle fut stupéfaite d’entendre distinctement :
- Tu m’as enfin trouvé.
Elle resta là, bouche bée, plantée au milieu de la chambre, les bras ballant et le cœur battant la chamade en voyant que celui-ci avait pu remuer les lèvres. Elle se frotta les yeux et referma enfin sa bouche. Elle attendit, toujours immobile, qu’un autre mot sorte de sa bouche, pour se persuader qu’elle n’avait pas rêvé.
Mais il ne fit en fait que sourire. Sandy fut abasourdie, toujours bouche bée. Elle pensa rêver. Elle devait se pincer pour voir si tout ceci n’était pas un rêve, encore. Elle le fit et se fit mal en se pinçant si fort qu’elle laissa une trace sur son avant bras gauche en criant « Aïe ! » Mais elle levait ensuite les yeux vers l’affiche qui sembla encore lui parler :
- Non, tu ne rêves pas ! lui disait-il alors.
C’était tout bonnement impossible ! C’était vraiment insensé ! Et c’était déroutant !
Elle resta silencieuse, un long moment, en regardant droit dans les yeux l’homme qui lui faisait maintenant face en souriant. Elle attendit de savoir s’il allait poursuivre. Et il le fit :
- Tu m’as enfin entendu ! Cela fait longtemps que je tente de t’appeler. Cela fait longtemps que je veux te parler, que je voulais savoir si tu pouvais m’entendre.
Elle se frotta lentement les yeux, encore. Elle ne voulait y croire. C’était véritablement impossible. Il fallait qu’elle bouge, qu’elle réagisse. Elle s’approcha doucement, très doucement, maladroitement. Elle voulait voir de plus près, en avoir le cœur net. Le jeune homme poursuivit :
- Non, non, tu ne rêves pas. Enfin, pour toi, ceci est réel.
- Comment ça, pour moi ? dit-elle interloquée.
La réaction était inévitable. Elle voulut savoir ce qu’il entendait par là. Elle en oublia sa peur un moment, la curiosité étant plus forte que tout. Elle était donc la seule à pouvoir le voir ou l’entendre ? Elle lui posa la question. Le jeune garçon répondit donc : « Tu es particulière. Tu es la seule à pouvoir me parler en effet. Mais tu as toujours fermé ton esprit jusqu’à maintenant. Je voulais que tu m’entendes, que tu réalises enfin.
- Que veux-tu dire ? Je serais différente ? Mais comment ?
- Je veux dire que tu es capable de choses que d’autres ne peuvent pas.
- C’est impossible ? Je parle à un poster ! Je suis folle ! Oui, c’est ça, je suis complètement folle ! Ou j’ai des hallucinations ! Ça doit être ça, conclut-elle.
- Non, tu n’es pas folle, je t’assure, et tu ne rêves pas non plus. C’est juste qu’il fallait que tu t’en rendes compte, que tu en prennes conscience, la rassura-t-il.
Mais comment pouvait-il savoir tout ça ? Il lui paraissait tout bonnement impossible de pouvoir parler à une image ! Et pourtant elle était en train de le faire. Elle s’était approchée au plus près et faisait maintenant face au garçon couché sur le papier qui était, comme il pouvait l’être vraiment, plus grand qu’elle d’une bonne tête.
Elle l’écouta argumenter et songea en même temps à cette situation insensée. Puis le geste et la parole ne firent qu’un. Elle avança lentement, plus sûre d’elle. Sa main s’avança lentement pour toucher, ou effleurer le papier et elle demanda :
- Est-ce que je peux te toucher ? Enfin, est-ce que tu n’es pas que du papier là ? Est-ce que seule ta voix paraît réelle ? Est-ce que tu n’es qu’une photo animée, qui parle ?
- Que de questions ! dit-il en souriant. Je suis réel, aussi réel que tu le désires. Tu peux faire en sorte que je sois réel si tu le veux vraiment. Tu peux donc me toucher comme n’importe quelle autre personne. Je suis fait de chair et de sang si tu le souhaites, seulement si tu le souhaites.
Elle fut surprise de le voir à présent bouger. Elle fit un pas en arrière, sentant son cœur au bord de l’explosion. Elle se tenait pourtant toujours devant lui, les yeux rivés sur lui.
Elle le vit bientôt lui tendre la main, celle qui ne tenait pas l’épée. Sandy resta un moment immobile, un peu surprise. Devait-elle vraiment faire confiance à son instinct et le suivre ? Devait-elle se méfier et rester là, immobile à continuer à la questionner ? Elle finit par tendre doucement sa main pour le toucher enfin. La curiosité était si forte et elle ne craignait pas l’homme qui se tenait face à elle. Elle allait suivre son désir et elle aviserait ensuite…
Le contact était surprenant. Elle posait le bout de ses doigts contre les siens pour commencer. C’était un frisson incroyable qui glissait en elle en réalisant qu’elle pouvait réellement le toucher. Elle faisait bientôt glisser ses doigts pour poser sa main dans la sienne, le cœur bondissant. Elle sentait les doigts du jeune homme se refermer sur les siens. C’était incroyable. C’était une drôle de sensation. Elle se sentit sourire. Elle s’avança doucement pour s’approcher encore. Le garçon put poursuivre :
- Tu peux aussi me rejoindre.
- Quoi ? dit-elle, surprise.
Elle était abasourdie. Elle lâcha instinctivement sa main dans un mouvement de recul. Elle ne comprenait pas vraiment ce qu’il venait de lui confier. Elle croyait rêver. Elle pourrait, selon lui, le rejoindre ? Mais que cela voulait-il dire ? Qu’elle pouvait passer de l’autre côté ? Elle demandait :
- Est-ce que tu veux dire que je peux intégrer ton monde, que je peux passer au travers de… ce poster ?
Elle n’en crut pas ses oreilles. Elle s’entendait dire des choses insensées, et pourtant, elle poursuivit :
- Est-ce que je serais capable de me projeter dans ton monde ? poursuivait-elle.
- Je pense que ta faculté est dans un premier temps de rendre des mondes imaginaires aussi réels que possible et que tu peux t’y rendre comme on peut voyager dans un autre pays.
Elle resta bouche bée. Elle réalisa à peine. Mais la curiosité fut telle qu’elle ne résista pas et elle posa encore des questions :
- Mais le temps, l’espace… enfin comment est-ce possible et comment ça marche ?
- Là, je ne possède pas la réponse, mais ce que je sais, c’est que tu peux me rendre réel, moi et mon monde. Je pense aussi que tu peux influer sur le temps. Du moins c’est ce qu’Adèle prétends. Elle dit qu’il n’aurait pas d’incidence sur le tien, que nos deux mondes ne sont pas liés.
- Adèle ? L’herboriste ? Elle t’a parlé de ça ?
- Oui, elle entendait comme moi ton esprit. C’est difficile à expliquer, mais je crois qu’il existe une connexion entre nos deux mondes et que tu en es la clé.
La jeune femme ne demanda évidemment pas qui pouvait être Adèle puisse qu’elle connaissait le monde dans lequel son héros vivait. Elle ne sut même pas comment le nommer parce qu’il avait les traits de celui qu’elle adorait et connaissait son nom. Elle demanda :
- Mais tu es un personnage, je ne sais même pas comment je dois t’appeler.
- Appelle-moi tout simplement Ragon.
Elle avait bien entendue. Il portait simplement le nom qui était inscrit sur l’immense affiche. Elle eut un sourire :
- Tout ceci est un rêve. C’est impossible et je vais me réveiller.
- Tu tenais ma main, tu as bien vu que je ne le suis pas, enfin pas pour toi… Ne veux-tu pas venir découvrir par toi-même le monde que tu n’as toujours connu qu’en images ? Que tu rêvais de connaître ?
Elle plongea ses yeux dans cet immense regard qu’elle connaissait si bien et n’eut pas un mot pour commencer. Elle fut un peu perdue. Elle se demanda ce qu’il convenait de faire dans pareille situation. Elle réfléchit si peu de temps. La curiosité fut si forte. Elle n’hésita plus et répondit enfin :
- Bien sûr que si.
Elle ne fut pas vraiment rassurée, mais elle savait qu’elle pouvait lui faire confiance. Elle le connaissait. Même si ce n’était que dans ses histoires, elle savait qu’il ne la tromperait pas, qu’il la guiderait et prendrait soin d’elle là-bas. Elle afficha un léger sourire :
- Que dois-je faire ?
- Ferme les yeux, donne-moi la main, et laisse-moi te guider.
Elle obéit, avança lentement de nouveau vers lui, lui prit doucement la main et ferma ses yeux, sans essayer de les rouvrir. Elle était pleinement en confiance. Elle se sentit soudain si légère. Elle ne réalisa pas vraiment que son corps s’élevait légèrement et qu’elle filait au travers de son mur. Elle sentit un léger courant glacé se répandre en elle. Elle ne rouvrit pourtant pas les yeux tout de suite et se laissa envahir par cette sensation. Elle se laissa guider, le cœur battant à tout rompre, et son corps traversa le papier épais doucement. Ragon l’entraîna avec elle, sa main toujours dans la sienne.


Dernière édition par Sandy le Mar 14 Déc 2010 - 10:37, édité 1 fois
Anonymous
Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

Comme dans un Rêve Empty Re: Comme dans un Rêve

Message  Invité Sam 13 Mar 2010 - 16:56

Chapeau .
Anonymous
Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

Comme dans un Rêve Empty Re: Comme dans un Rêve

Message  Invité Lun 15 Mar 2010 - 1:27

Merci, bientôt le chapitre 4^^
Anonymous
Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

Comme dans un Rêve Empty Chapitre 4

Message  Invité Ven 26 Mar 2010 - 11:01

Ragon lui demanda bientôt de rouvrir ses yeux. Elle avait à peine sentie ses pieds regagner la terre ferme, mais elle avait senti une brise légère et tiède effleurer son visage. Ils se trouvaient visiblement dans un immense cratère, à flanc de montagne. Tout était pierre autour d’eux. Il faisait bon, elle n’avait pas froid. La lumière se faisait presque inexistante parce que le soleil était déjà couché.
Elle était dans ce qui semblait être une grotte assez spacieuse et profonde. Elle s’approcha lentement du bord et vit en bas des lumières. Des torches et des lanternes éclairaient la vaste cité qu’elle connaissait grâce à l’histoire qu’elle avait lue et vue. Elle resta un long moment à admirer ce fabuleux spectacle et le jeune homme ne troubla pas cet instant. Il allait déposer son épée pour revenir ensuite auprès d’elle.
Tout était silencieux. Seule la brise semblait troubler la quiétude des lieux. Ce fut agréable cependant. Sandy admira toutes ces magnifiques lumières qui scintillaient au loin. Une pensée lui vint soudain : où était l’amie de Ragon, sa monture, celle qui partageait ses pensées comme tous les Dragonniers les partageaient avec leur dragon ? Où était Zefira ? Elle n’eût pas à demander à son nouvel ami et vit au loin une imposante silhouette. Elle était à peine visible avec si peu de lumière, mais certains reflets lui apparaissaient plus clairement. Elle la regarda s’approcher rapidement. Elle fut certaine qu’elle savait déjà qui elle était. Ragon lui avait sûrement déjà parlé, elle savait qu’elle était là.
Elle arriva dans un bruit léger. Elle fendit l’air comme un véritable oiseau de proie glissant avec grâce. Elle parut si majestueuse. Sandy ne put détacher son regard. Elle recula pour lui laisser la place d’atterrir sur le bord de la cavité dans une révérence. Cette immense créature, si elle devait oser la nommer ainsi, était maintenant éclairée par les lumières présentes dans la grotte. Sandy la considérait plus comme une personne, parce qu’elle savait qu’elle était une conscience, comme elle pouvait l’être elle-même. Elle pouvait enfin admirer sa musculature et ses écailles qui brillaient comme de l’or dans des reflets dorés et vert étincelants. Elle était vraiment magnifique.
Ragon s’approcha d’elle et passa une main sur son long cou en regardant Sandy et disant :
- Je te présente…
- Zefira !
- J’oubliais que tu sais tout de nous. Je n’arrive pas à me faire à cette idée. C’est presque incroyable que tu en saches autant sur nous alors qu’on ne sait rien de toi.
- Moi, c’est le fait de me retrouver dans votre monde qui me paraît incroyable.
Ses derniers mots sortirent tout droit de ses rêves. Elle ne réalisait pas encore. Elle était encore absorbée par la vision de la cité. Elle la voyait de ses propres yeux. Mais ce qu’elle voulait vraiment savoir maintenant, c’est si elle pouvait communiquer avec Zefira comme Ragon en avait la capacité.
Elle s’extirpa de sa contemplation pour s’approcher doucement de la créature qui la dépassait, faisant facilement le triple de sa taille si ce n’était pas plus. Celle-ci abaissa son long cou dans sa direction, tout en douceur pour ne pas lui faire peur. Elles se firent bientôt face, presque nez à nez. Sandy perçut le ronronnement sonore. Elle savait qu’elle ne lui voulait aucun mal, elle était en confiance. Elle voulait lui faire comprendre qu’elle n’avait pas peur, qu’elle appréciait sa compagnie, qu’elle la respectait aussi, bref, qu’elle avait beaucoup d’admiration pour elle.
Elle tendit sa main devant elle, le cœur battant à tout rompre, et pensa de toutes ses forces pour qu’elle entende :
« Je te salut Zefira ! »
Elle atteint enfin les écailles épaisses de la magnifique dragonne qui lui faisait face. Un sourire aux lèvres, elle passa sa main sur son museau et la glissa doucement sous sa tête caressant les piquants sous sa gueule imposante. Elle la regarda dans les yeux. Elle attendait maintenant une réaction, une expression, n’importe quoi.
Elle entendit clairement ses paroles dans sa tête. La réponse était comme une douce vague qui entrait dans sa tête et lui répondait :
« Ravie de te connaître Sandy ! »
Sandy sourit. Elle était intimement persuadée de pouvoir l’entendre. Elle l’avait ressenti au plus profond d’elle-même sans même en douter un instant.
Ragon se tourna alors vers elle, la main toujours posée sur le cou de la dragonne :
- Tu peux aussi communiquer avec elle, n’est-ce pas ?
- Oui, répondit-elle simplement, toujours le sourire aux lèvres.
Cela lui parut si incroyable encore. Elle fut si heureuse pourtant. Elle avait fait la plus fabuleuse des découvertes. Elle pensa à elle-même, dans sa petite vie tranquille, sa routine. Elle ne devait pas l’oublier. Elle voulait voir si le temps s’écoulait de la même manière que chez elle ou si Ragon avait tort et si elle devait s’attendre à ce que le temps passe aussi vite qu’en temps normal, pour savoir à quel moment rentrer. Elle jeta un coup d’œil à sa montre et vit que les aiguilles s’étaient arrêtées. Visiblement, le temps semblait s’être figé. Ragon semblait avoir raison.
Celui-ci vit le mystérieux objet et la questionna :
- Qu’est-ce que ce bracelet ?
- C’est une montre. Elle nous sert à mesurer le temps qui passe dans mon monde. Parce que tout est régi par le temps.
- Est-ce que je peux ? demanda-t-il en tendant le bras pour voir l’objet.
Il attrapa le bras de Sandy ses mains et regarda l’objet avec attention. La jeune femme eut malgré elle un frisson. Le contact était si agréable. Elle le regarda alors se passionner pour sa montre en regardant son allure, ses cheveux blonds et bouclés, son menton arrondi et ses pommettes saillantes. Elle voyait en lui tous les traits de l’homme de ses rêves et cela la troublait terriblement.
Lorsque le jeune homme releva les yeux vers elle, il vit alors son regard. Elle s’aperçut de cela et baissa les yeux, gênée. Le garçon releva alors son visage et la regarda encore :
- Je sens qu’il y a quelque chose qui te gêne, mais je ne saisis pas quoi ?
- Tu ne pourrais pas comprendre.
Comment pouvait-elle lui expliquer qu’elle aimait ses traits parce qu’ils étaient ceux de l’homme qu’elle aimait. Elle n’aurait jamais pu. Le garçon sentit pourtant ce regard qui s’attardait sur le sien sans qu’un mot ne soit prononcé. Il ressentait quelque chose d’inexplicable. Il ressentait une attirance certaine. Il ne s’expliquait pas ce sentiment. Et ils restèrent donc un moment à se regarder en silence.
Zefira coupa ce moment d’intimité et brisa le charme malgré elle. Elle voulut en savoir un peu plus sur cette inconnue en qui Ragon semblait avoir confiance. Elle savait qu’elle était capable de faire certaines choses, comme une magicienne, mais elle voulait savoir si elle en avait conscience. La jeune femme lui expliqua alors du mieux qu’elle put comment elle avait prit conscience du fait qu’elle semblait capable de se projeter dans leur monde.
La conversation dura un moment. Ragon semblait un peu seul et malgré elle, Sandy se tourna vers lui pour le regarder. Elle le vit assis sur son lit jambes croisées, en tailleur. Il parut méditer. Elle reprit donc sa conversation avec la dragonne, mais elle orienta la discussion vers Ragon. Elle voulait savoir comment il lui avait parlé d’elle :
« Je sais que Ragon t’a parlé de moi, mais que t’a-t-il dit exactement ? »
« Il m’a donné ton nom. Il m’a dit qu’il sentait une connexion entre vous. Il pouvait percevoir certaines de tes pensées parfois. »
« Mais comment a-t-il su qu’il pouvait me parler ? »
« Adèle ! »
« J’aurais du m’en douter. »
Elle sourit. Elle fut persuadée qu’elle lui avait expliqué sans trop en dire, avec des sous-entendus, comme elle le faisait habituellement, comment il devait s’y prendre pour communiquer. Sans elle, il était presque sûr qu’elle n’aurait pas fait cette découverte. C’était quelque chose d’insensé.
Elle resta silencieuse un moment et jeta un regard vers Ragon encore. Zefira s’adressa alors à la jeune femme :
« Je sens qu’il y a quelque chose avec Ragon. »
« En fait, c’est compliqué, difficile à expliquer. »
« Je peux peut-être t’aider ? »
« Je ne sais pas. Je voudrais te parler, c’est vrai. Je sais que je peux le faire, mais je voudrais être sûre que tu ne répèteras pas ce que je vais te confier. »
« Je te le promets. »
« Très bien ! »
Elle prit plusieurs inspirations avant d’enfin confier son secret à sa nouvelle amie :
« Voilà ! Ragon ressemble… enfin, dans mon monde, c’est un personnage fictif. »
« Donc moi aussi ? »
« Dans mon monde, les dragons n’existent pas… avoua-t-elle en baissant la tête. Désolée ! »
« Tu n’y es pour rien. Je t’en prie, continue. »
« Et donc, Ragon est joué par un acteur, un jeune homme très beau… »
« Je vois ce que tu essayes de me dire. Il ressemble à celui que tu aimes. »
La jeune femme sourit. Elle était très perspicace :
« C’est exactement ça. »
Elle laissa encore aller son regard sur lui. Elle sentait quelque chose de fort. Mais il ne devait pas savoir, ce n’était pas vraiment lui qui l’attirait, mais plutôt celui qui lui ressemblait et qui était celui qu’elle aurait voulu séduire. Elle revint naturellement vers la dragonne pour lui dire :
« Je voudrais que tu me jures de tout faire pour qu’il n’en sache jamais rien, pour qu’il ne fasse rien qu’il ne regrette et que je ne regrette. Je sais que ce ne serait pas bien. Ce n’est pas bon pour moi, et encore, et surtout moins, pour lui. »
« Je ferais mon possible. »
« Très bien. Je te fais confiance. »
Elle regarda encore Ragon qui quittait enfin son état pour se lever et revenir vers les deux complices. Sandy était presque sûre que Zefira lui avait parlé pour lui dire que la conversation était terminée. Il revint donc vers elle. La jeune femme ne détachait toujours pas son regard. Elle était malgré elle attirée par ce charme, cette allure. Elle tenta de cacher ses sentiments en sachant malgré tout qu’elle aurait beaucoup de mal à masquer ce qu’elle ressentait.
Elle parla pour reprendre ses esprits :
- Je voudrais tellement pouvoir visiter la cité. Mais je ne suis pas d’ici et je ne voudrais pas qu’on me prenne pour une étrangère.
- Il te faudrait des vêtements plus adaptés, changer un peu ton apparence. Je crois que ce serait possible.
- Mais il ne faut pas éveiller les soupçons. Je sais que les étrangers ne sont pas les bienvenus ici, surtout quand on ne les connaît pas, ce qui est mon cas.
- Je comprends, mais je pourrais aisément te faire passer pour quelqu’un de proche. Zefira serait allée te chercher. Personne ne posera de question.
- Je l’espère. Je ne veux pas te causer du tort, ni à Zefira.
- Ne t’inquiète pas pour nous. Mais il faut juste que je te fasse connaître auprès d’Azura, la chef de ce peuple. Il faut qu’elle sache que tu es là.
- Je comprends.
- Si nous avons sa bénédiction, tu n’auras rien à craindre de personne.
- Je te fais confiance.
- Mais je serais obligé, en attendant, de te trouver des vêtements, te laisser seule ici.
- Je ne bougerais pas.
- Je vais descendre avec Zefira pour gagner du temps.
- Très bien.
Le jeune homme prit place sur la selle de sa compagne et elle plongea rapidement dans le vide. Sandy les vit disparaître dans la pénombre des hauteurs de la cité. Elle ne les distingua pas plus bas. Elle se détourna alors et erra dans le repaire de son nouvel ami et de sa compagne ailée. Elle regarda partout autour d’elle, passant sa main sur la pierre présente partout dans le lieu. Celle-ci était lisse, blanc grisâtre, légèrement humide et froide. La lumière se reflétait irrégulièrement sur la paroi, donnant des reflets dorés et orangés. Elle vit, un peu plus loin, près du lit, l’épée. Elle possédait une réplique de cette épée qu’elle aimait beaucoup. Elle voulut la prendre entre ses mains mais se ravisa. Elle préféra attendre de demander l’autorisation auprès de son authentique propriétaire. Elle s’approcha alors du lit où elle s’assit un moment, jugeant du confort de celui-ci. Il était un peu dur, mais paraissait confortable. Elle posa ses mains de chaque coté en posant l’une de ses mains sur une tunique restée sur le lit. Elle la prit entre ses mains et glissa ses doigts sur le tissu. C’était assez doux. Elle le porta instinctivement à ses narines. Elle songea à l’homme de ses rêves qui lui ressemblait trait pour trait et inspira. Elle ferma les yeux. Cette odeur était fabuleuse.
Un bruit sourd la sortit de ses rêves et elle reposa immédiatement la tunique sur le lit et se releva. Elle alla à vive allure vers ses amis, qui revenaient déjà. Ragon quitta la selle à la hâte et se dirigea vers elle, lui tendant une pile de linge :
- Je pense que cela devrait t’aller.
- Vous avez été rapides.
- Je ne voulais pas te laisser trop longtemps seule.
- C’est gentil, merci beaucoup en tout cas.
Ses yeux tombèrent de nouveau sur l’épée lorsqu’elle fit demi-tour. Elle s’approcha alors d’elle et posa le linge sur le lit. Elle se tourna ensuite vers Ragon :
- Je voulais la tenir entre mes mains, mais j’ai préféré attendre que tu reviennes pour te le demander.
- Quoi donc ?
- Tar’oc !
- Je t’en pris, dit-il avec un sourire.
La jeune femme inspira et prit le fourreau pour en sortir l’épée. Elle était tout aussi lourde que celle qu’elle possédait, mais elle était bien plus belle. Elle fit quelques moulinets et la remit dans son fourreau. Elle regarda de nouveau Ragon et lui dit : « Je possède une réplique de cette épée, mais j’avoue que celle-ci est bien plus belle.
- Tu possèdes une épée ? demanda-t-il étonné.
- Oui. Il est de coutume, quand on aime vraiment beaucoup un personnage, comme toi, qu’on cherche quelque fois à acquérir des objets qui soient consacrés à ce personnage. Et donc je possède des objets qui ont à avoir avec toi.
- Je vois… dit-il avec un sourire. Je vais te laisser te changer peut-être ? Je t’attendrai à l’extérieur. Zefira me dira quand je pourrais entrer.
- Très bien.
Il sortit sans délai et ferma la lourde porte de bois renforcée d’acier derrière lui. Zefira resta ainsi seule avec la jeune femme et profita de ce fait pour lui parler :
« Nous avons parlé de toi. »
« Et que s’est-il dit, si ce n’est pas indiscret ? »
« Il t’apprécie beaucoup. »
La jeune femme eut soudain peur. Elle cessa ses gestes. Elle venait de quitter son t-shirt. Elle avait déjà débouclé sa ceinture et ouvert son jean. Elle se tourna vers la dragonne et demanda :
« Dans quel sens ? »
« Je pense qu’il t’aime beaucoup. Je ne sais malheureusement pas comment je dois interpréter ses sentiments. Cela peut être de l’amitié, comme de l’amour, c’est très confus pour moi. »
« Je comprends. »
Sandy reprit ses gestes et quitta presque tous ses vêtements, qu’elle déposa, pliés correctement, au pied du lit de Ragon. Elle enfila la tunique de lin blanc. Elle passa ensuite le pantalon de toile brune qu’elle ficela. Elle finit par le gilet de toile épaisse et brodée de fin motif de coton. Elle renfila ses bottes et passa le pantalon par-dessus. Elle se sentait bien, les vêtements étaient confortables.
Ragon entra après avoir doucement frappé pour annoncer son entrée. Il regarda la jeune femme :
- Ils te vont apparemment bien, dit-il en faisant le tour de la jeune femme.
- Ça à l’air, en effet… Merci.
- Nous y allons ?
- Bien sûr.
Le cœur de la jeune femme battit à tout rompre à l’idée de se balader dans cette fabuleuse cité et de la découvrir avec Ragon, mais de ses propres yeux. Elle en avait si souvent rêvé. C’était un endroit rêvé pour se réfugier. Se serait ainsi un excellent moyen pour elle de se sortir de toutes ses contraintes. Mais pour l’heure, Ragon ne prit pas la direction de la sortie et des escaliers escarpés. Il s’expliqua :
- Je voudrais t’éviter de faire trop de marche. Il faut éviter aussi que quelqu’un te rencontre avant d’avoir eu l’accord de Azura et des Weldens pour ton entrée dans la cité. Nous devons vraiment voir en premier lieu Azura. Elle doit approuver ta présence.
- Très bien, mais comment… Tu veux me faire monter sur Zefira ? demanda-t-elle, surprise.
- Si cela ne te fait pas peur, oui.
- Non, bien sûr… J’en serais honorée au contraire, répondit-elle avec un vague sourire.
« C’est moi qui en sera honorée », répondit Zefira en abaissant sa tête comme une révérence en direction de la jeune femme qui fut émue par le geste de la dragonne.
Ragon allait aider Sandy à prendre place que sur la selle. Elle était montée à cheval, mais Zefira n’avait rien d’une monture ordinaire, rien de commun donc avec un cheval. Cela serait sa toute première chevauchée à dos de dragon. Et quoi de plus formidable de la partager avec Ragon.
Il prit place derrière elle. Les mains de la jeune femme se cramponnèrent à l’arçon de la selle et les mains de Ragon se placèrent naturellement près des siennes. Elle sentit la poitrine du jeune homme collée dans son dos. Elle se félicita qu’il ne voit pas la réaction qu’elle put avoir à ce contact. Elle se sentit rassurée sachant que ses pieds n’atteignaient pas les étriers.
Zefira s’avança tout au bord de la grotte, offrant à la jeune femme une vue imprenable sur la cité. Sandy s’agrippa à l’arçon de toutes ses forces lorsque la dragonne s’élança dans le vide. Les cheveux au vent, la jeune femme profita de ce moment magique. Elle n’eut pas peur, elle respira même le bien être. Ragon le ressentit et sembla rassuré. Elle profita du voyage, même s’il lui parut pourtant très court. Elle ressentit les gestes de la dragonne, battant lentement des ailes et glissant dans l’air. La descente fut rapide et excitante. Sandy, sourire aux lèvres, vécut cette chevauchée comme une véritable aventure. Elle avait toujours rêvé avoir ce genre d’expérience qui normalement était irréalisable, c’était fabuleux.
Zefira atterrit bientôt dans un endroit dégagé de la cité, une large place dallée de pierre, vide de toutes habitations, de tous étales... Le cratère semblait plus grand vu d’en bas, plus imposant, plus large. Sandy se sentit plus petite encore.
Ragon descendit le premier de selle. Il attrapa la taille de la jeune femme pour l’aider à descendre gentiment de la dragonne. Le contact la fit rougir malgré elle. Ragon lui sourit en s’en rendant compte. Il regarda un moment en direction de Zefira et lui donna congé. Il l’appellerait dès qu’ils seraient enfin prêts à remonter.
Il prit place aux côtés de Sandy et prit sa main avant de s’enfoncer dans le cœur de la cité, en direction des appartements de Azura. Sandy suivait le mouvement en laissant errer son regard ici et là. Elle sentit les regards des gardes qu’elle croisa s’attarder un peu, mais elle ne fit rien. Elle ne parla pas non plus. Elle n’en parla même pas à Ragon pour ne pas l’ennuyer. Elle se rapprocha toutefois de lui, se collant contre lui et voulut presque lui attraper le bras, mais elle retint son geste.
Ragon s’arrêta sans prévenir et Sandy, qui regardait encore dans différentes directions, le heurta :
- Désolée, dit-elle, gênée.
- Ce n’est rien… Tu n’as pas l’air à l’aise ? s’enquit-il.
- Pas vraiment, je me sens vraiment comme une étrangère et je sens qu’on me regarde, avoua-t-elle.
- Tant que je suis là, avec toi, tu ne dois pas t’en faire, la rassura-t-il.
La jeune femme agrippa son bras doucement et continua :
- Je ne voudrais pas me retrouver seule ici, même pour peu de temps. C’est un peu oppressant, avoua-t-elle encore.
- Je reste avec toi, rassure-toi, répondit-il pour la rassurer à son tour.
Il s’arrêta et fit face à la jeune femme pour attraper ses mains, la regardant avec douceur, droit dans les yeux. Son regard la rassura et elle écouta chacune de ses paroles :
- Tu n’es pas encore officiellement la bienvenue ici, les gens ne te connaissent pas. Ça ira mieux quand tu auras eu la bénédiction de Azura, tu verras. Tu te sentiras mieux et les gens apprendront à te connaître…
- Je l’espère vraiment.
Il garda une de ses mains dans celle de Sandy et l’entraîna avec lui, dans l’ombre de la cité. Ils étaient entourés de roche. Les lanternes rendaient le lieu moins sinistre qu’il n’y paraissait. Il régnait finalement une certaine chaleur, mais cela ne suffisait pas à rassurer Sandy.
Quelques mètres plus loin, un escalier de pierre grossier les mena vers les appartements d’Azura, chef des Weldens. Ragon consentit à lui lâcher enfin sa main. Il frappa doucement contre la porte et se fit annoncer. Le garde qui ouvrit la porte annonça ainsi le jeune homme et la nouvelle venue. Ils entrèrent ensemble dans l’immense bureau. La pièce était pauvre en meuble et en décoration. Une large tapisserie recouvrait une partie de la pièce et il n’y avait qu’un bureau et trois fauteuils recouverts de velours brodé.
Ils prirent place sur les deux sièges disposés devant le bureau de bois sculpté en attendant la chef du peuple qui avait accueilli Ragon.
Lorsqu’elle apparut enfin, Sandy était assez mal à l’aise et préféra laisser Ragon parler. Il salua d’abord la jeune femme au teint très brun. Elle prit place derrière son bureau et invita ses invités à s’asseoir. Les deux visiteurs s’étaient en effet levés à son arrivée, en signe de salutation. Sandy la connaissait, mais elle l’impressionnait quelque peu.
Ragon lui parla un court instant de ses campagnes et il annonça enfin l’objet de sa venue. Azura eut un regard bref sur la jeune femme avant de prêter de nouveau attention à son interlocuteur.
Une fois les explications terminées. Elle s’adressa directement à Sandy, le regard fier :
- J’ai pleine confiance en Ragon. S’il me dit que je peux avoir confiance en toi, c’est que je peux avoir confiance. Considère-toi comme l’amie des Weldens. Je te souhaite en mon nom et en celui de mon peuple la bienvenue.
- Je vous remercie dame Azura, répondit Sandy en inclinant la tête pour saluer la réplique et son hôtesse.
- Je te confie aux bons soins de Ragon, je suis sûre qu’il saura te guider dans la cité.
- Merci mille fois pour votre accueil madame.
- Je t’en prie, conclut-elle avant de se lever pour leur signaler qu’elle leur donnait congés.
Ragon s’était entretenu rapidement avec Sandy pour lui indiquer la façon dont elle devait s’adresser à Azura. Elle s’en était très bien sortie grâce à ses conseils. Elle était maintenant considérée comme une amie de ce peuple au même titre que Ragon.
Ils quittèrent enfin le bureau immense et, le cœur plus léger, Sandy expira longuement et put enfin se confier à Ragon :
- Elle est impressionnante.
- C’est vrai. Mais elle est honnête et juste aussi.
- Je n’étais pas vraiment à l’aise.
- Je l’ai senti, mais tu t’en es bien tirée.
Le jeune homme lui sourit. Il prit doucement sa main et la jeune femme se laissa de nouveau guidée à travers la cité. Ragon s’expliqua sur ses intentions :
- Je vais te présenter les personnes que je connais ici, et que tu connais certainement. Je suis sûr que tu souhaites les rencontrer, j’en suis même certain.
La jeune femme eut un sourire que Ragon ne vit pas. Elle allait faire la connaissance, comme elle ne l’avait jamais fait, des personnes qui entouraient Ragon. Elle s’en réjouit. Mais la personne qu’elle rêvait le plus de connaître, après Ragon, était évidemment l’herboriste, la sorcière, la medium Adèle.
Ils marchèrent un long moment, traversant des couloirs à demi plongés dans l’obscurité et éclairés à la seule lumière des lanternes fabriquées par les nains et qui éclairaient tout d’une lumière orangée si douce, si belle. Il ne faisait pas froid, l’endroit paraissait même chaud et accueillant, plus aussi oppressant qu’aurait pu le penser la jeune femme. Elle se laissa guidée, sa main toujours dans celle de Ragon. Elle laissa vagabonder son esprit et son regard. Elle se sentit si bien et la curiosité fut, à ce moment là, si intense en elle. Elle laissa errer son regard vraiment partout et se remémora cette histoire qu’elle connaissait par cœur et qu’elle vivait enfin.
A l’embouchure d’un long couloir de pierre, ils tombèrent sur une cavité à l’entrée étroite, porte largement ouverte, et d’où une odeur légèrement âcre sortait. Sandy comprit qu’ils étaient arrivés aux appartements d’Adèle. Ils entrèrent et Sandy regarda avidement autour d’elle pour voir de ses propres yeux ce qu’elle ne connaissait que dans les livres ou sur écran. L’endroit était silencieux et odorant. Elle se laissa porter par ces nombreuses odeurs d’encens et d’herbes diverses et parfumées. Une légère fumée s’échappait d’une coupelle ou brûlait de l’encens. Elle regarda les nombreuses plantes étalées sur les murs, certaines, très étranges. Les petites cavités creusées dans la pierre servaient d’étagères à l’herboriste, qui y avait entreposé foule d’objets divers et étranges.
Adèle ne tarda pas à se montrer, presque silencieuse, comme portée par un nuage sous ses pieds. Elle fit légèrement sursauter les nouveaux arrivants. Ils se tournèrent en même temps vers elle, attendant qu’elle ouvre la bouche pour leur parler.
L’herboriste s’adressa directement à Sandy :
- Tu es celle qui a la capacité à voyager à travers les mondes. Je t’entendais, comme Ragon pouvait t’entendre. Et j’attendais ta visite.
Sandy resta silencieuse et la regarda dans les yeux avant qu’elle ne poursuive :
- Ragon est venu me parler. Il a posé beaucoup de question, comme à l’accoutumée. Je l’ai éclairé, en lui expliquant… Et je suis certaine que tu t’en poses toi aussi.
C’était effectivement le cas. Elle se posait une foule de questions, mais n’osait pas toutes les poser. Elle se contentait de l’écouter parler pour l’instant. Elle voulait la laisser argumenter par elle-même parce qu’elle était certaine qu’elle le savait et qu’elle n’aurait pas réellement besoin de poser les questions que l’herboriste connaissait déjà. Elle allait naturellement lui donner les réponses à ses questions sans qu’elle ait à les poser, elle en était sûre.
Et ce fut effectivement le cas. Adèle poursuivit encore :
- Tu as un don inestimable. Mais tu es loin de connaître toutes tes capacités. Tu vas découvrir que tu es capable de bien plus.
Sandy fut plus curieuse que jamais. Elle sentit qu’elle en savait beaucoup plus qu’elle ne sembla le dire et elle attendit qu’elle lui explique.


Dernière édition par Sandy le Mar 14 Déc 2010 - 10:38, édité 1 fois
Anonymous
Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

Comme dans un Rêve Empty Re: Comme dans un Rêve

Message  Jen'ny Ven 26 Mar 2010 - 13:35

Very Happy super , sandy . À quand la suite?
Jen'ny
Jen'ny
Consultant au CBI
Consultant au CBI

Féminin Personnage préféré : Jane.
Loisirs : Séries, écriture, fan art, sciences....
Localisation : Ici et ailleurs

Revenir en haut Aller en bas

Comme dans un Rêve Empty Re: Comme dans un Rêve

Message  Invité Ven 26 Mar 2010 - 13:44

Je sais pas, j'attend d'avoir un peu plus de comm... siffle
Je travaille encore dessus, je change les noms des peronnages pour des questions de droits... d'ailleurs si vous avez des idées ?
Je suis motivée et je vais vraiment l'éditer
Anonymous
Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

Comme dans un Rêve Empty Re: Comme dans un Rêve

Message  Jen'ny Ven 26 Mar 2010 - 13:57

tu va l'éditer ? Woh! Franchement j'aurai pas le cran pour faire ça . Bravo pour ta motivation ! bravo
Jen'ny
Jen'ny
Consultant au CBI
Consultant au CBI

Féminin Personnage préféré : Jane.
Loisirs : Séries, écriture, fan art, sciences....
Localisation : Ici et ailleurs

Revenir en haut Aller en bas

Comme dans un Rêve Empty Re: Comme dans un Rêve

Message  Invité Ven 26 Mar 2010 - 14:01

Je voudrais voir ce que les éditeurs en pensent, si je veux savoir si j'ai un peu de talent à ce niveau là
on ma toujours dit du bien de mes fanfics, alor je me lance dans une histoire à moi
Anonymous
Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

Comme dans un Rêve Empty Re: Comme dans un Rêve

Message  Jen'ny Ven 26 Mar 2010 - 14:08

Rolling Eyes ouais c'est une bonne idée . J'espère que ça va marcher !
Jen'ny
Jen'ny
Consultant au CBI
Consultant au CBI

Féminin Personnage préféré : Jane.
Loisirs : Séries, écriture, fan art, sciences....
Localisation : Ici et ailleurs

Revenir en haut Aller en bas

Comme dans un Rêve Empty Re: Comme dans un Rêve

Message  Invité Ven 26 Mar 2010 - 14:17

Si j'essaye pas, je saurais pas... alors je tente...
Anonymous
Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

Comme dans un Rêve Empty Chapitre 5

Message  Invité Mar 13 Avr 2010 - 11:55

Hehe les files... la suite est là^^

Adèle n’avait pas l’intention de tout lui dévoiler :
- Il va te falloir le découvrir par toi-même. Mais tu es douée de capacités diverses. Tu n’as pas seulement le pouvoir d’intégrer le monde de tes rêves et tu le découvriras rapidement.
- Qui suis-je au juste ? Une magicienne ? Un médium ? Peut-être les deux… la questionna-t-elle.
- Tu es unique, répondit l’herboriste. Tu as un don rare, très rare… Et il te faudra l’utiliser à bon escient. Tu devras découvrir le chemin par toi-même, tout comme Ragon a fait son chemin. Vous n’êtes pas très différents tous les deux. Tu es douée de pouvoirs dont tu n’as pas encore conscience, comme Ragon n’en avait pas conscience lorsqu’il est devenu Dragonnier. Tu découvres à travers lui ce dont tu es capable. En fait il était là pour te faire découvrir l’un d’eux, c’est tout.
- Une sorte de guide ? demanda-t-elle.
- Exactement. Et il le sera toujours, de différentes manières pour que tu découvres ce dont tu es réellement capable. Ce visage, cet homme que tu aimes…
Sandy eut un frisson en réalisant qu’elle dévoilait ce qu’elle ne souhaitait pas dire à Ragon. Mais elle se concentra sur ce que l’herboriste avait à lui dire. Elle savait exactement ce qu’elle vivait, connaissait ses sentiments, c’était presque incroyable.
- … il sera l’être qui te permettra de découvrir tes dons, de différentes manières, dans différentes apparences…
- Vous voulez dire qu’il sera mon guide partout où j’irai ?
- Oui, en quelque sorte. Il sera toujours présent lorsque tu découvriras l’étendue tes dons. Il est ton inconscient qui te permettra de découvrir tes capacités, comme une encyclopédie t’apprend ce que tu veux savoir dans le domaine que tu veux découvrir.
- Je comprends, conclut Sandy.
Elle comprit très bien ce qu’elle voulait dire. Elle n’usa pas de sous entendus pour qu’elle comprenne sans se sentir perdue. Son inconscient la projetait dans un monde familier pour l’aider à découvrir ce dont elle était capable. Elle allait découvrir ainsi l’étendue de ses pouvoirs.
Adèle semblait laisser entendre qu’elle en possédait plusieurs. Sandy voulut donc en savoir davantage :
- Mais qu’est-ce je sais faire au juste ?
- Je ne peux pas te dévoiler tout les secrets. C’est à ton guide de le faire, à sa manière. Il sait tout à ce sujet, mais tu devras aller chercher les réponses par toi-même. Je ne suis pas en mesure de te le dévoiler.
- D’accord.
Sandy n’insista pas. Ragon avait été silencieux durant tout l’entretien. Il épiait l’herboriste et écoutait la conversation sans intervenir. La jeune femme se tourna enfin vers lui. Elle prit doucement sa main en regardant ses longs doigts s’enrouler autour de sa main :
- J’aurais voulu que tu l’apprennes autrement… ou que tu ne le saches tout simplement pas.
- Je comprends, répondit Ragon simplement.
Elle se référait aux dires d’Adèle concernant la personne qu’elle aimait et qui revêtait donc les mêmes traits que lui, ainsi que d’autres… Elle se sentit quelque part peinée. Elle sentit bien qu’il parut un peu déçu. Elle ne voulait pas qu’il s’imagine qu’elle était attirée par lui simplement parce qu’il ressemblait trait pour trait à l’homme qu’elle aimait et qui lui, existait vraiment.
Ragon voulut toutefois savoir :
- Comment se nomme-t-il ?
- Je ne sais pas si c’est prudent que tu le saches, lui répondit-elle. Non pas que je craigne que tu sois jaloux, je sais que tu ne lui ferais rien, tu n’es pas ce genre de garçon. Mais je ne trouve pas correct de te parler de lui. Je ne veux pas que tu songes à celui qui te ressemble et qui est dans mon cœur. Tu lui ressembles, c’est vrai, tu es son double, trait pour trait, mais tu es différent. C’est pour cela que je voudrais être une amie, je veux que tu sois un ami, un confident. C’est, je pense, mieux pour tous les deux, puisque c’est le rôle qui te revient, tu seras mon guide, mon ami. Les autres personnages seront des amis aussi, je voudrais qu’il en soit ainsi avec tous. Je sais maintenant que je vais les rencontrer pour découvrir mes dons, et j’espère que tu le comprends ?
- Je comprends. Tu es sage. Tu as raison. Et je suis malgré tout heureux et honoré que tu me considères comme ami.
- Parce que tu l’es, comme Zefira l’est. Vous êtes proches de moi, vous l’avez toujours été. Tu es, comme Zefira, un être qui compte pour moi. Et maintenant, je ne vous vois plus comme des êtres imaginaires, mais des êtres à part entière, de vrais amis.
- Et j’en suis fier, comme le sera sûrement Zefira.
- J’en suis sûre, répondit-elle avec un sourire.
Ragon lui rendit ce sourire et prit sa main :
- J’espère seulement te revoir. Je sais que tu vas repartir, peut être pour ne plus revenir, mais j’espère vraiment te revoir.
- Je reviendrai, tu peux en être sûr. Forten’Ur sera mon refuge, j’aime beaucoup ton monde et cette cité, ton univers est mon univers et je veux rester proche de toi, de vous deux, lui dit-elle avec un sourire.
- Tu m’en fais la promesse ?
- Je vous le promets, à tous les deux, dit-elle sincèrement.

Le reste de la soirée fût agréable, vraiment très agréable. Ragon avait entraîné Sandy avec lui dans les galeries. Ils dînèrent dans les cuisines des nains. Ragon se souvint encore des repas qu’il avait eu ici. Il raconta en détails comment Zefira s’était enivrée ici même. Sandy connaissait l’histoire, mais elle laissa Ragon lui conter pour encore l’écouter parler, se nourrissant de ses paroles. Et Zefira lui envoya des images pour que le souvenir soit plus fort encore.
Sandy était si heureuse de goûter enfin à la riche nourriture de ce peuple chaleureux qu’elle se laissa simplement porter par le moment sans interrompre Ragon qui continuait de lui parler de tout ce qu’il avait vécu ici. Elle aimait tellement l’écouter parler. Le son de sa voix était une douce musique à ses oreilles.
Elle fit la connaissance de son ami Edrik. Le nain avait toujours veillé à son bien-être dans Forten’Ur et Ragon était si fier de parler de son fidèle ami, son frère, ici. Sandy fut vraiment heureuse et ravie de faire enfin sa connaissance. Il était vraiment accueillant et convivial et il la traita comme une des leurs, elle aussi.
Ils festoyèrent avec son peuple et burent, trinquèrent et chantèrent. La jeune femme s’amusa follement et profita de ce séjour fabuleux pleinement. Elle se sentait chez elle. Elle découvrait de ses yeux la cité qu’elle avait toujours rêvé de connaître. Elle partageait enfin un moment qu’elle n’aurait jamais su imaginer vraiment.

Ragon voulait offrir un peu de repos à la jeune femme avant de réintégrer son monde. Elle sourit et accepta avec joie et poliment, mais une question lui vint alors qu’il avait déjà rejoint la maison des Dragons : « Mais où v ais-je dormir ? Et surtout, toi, où va s-tu dormir ?
- Je pensais te laisser mon lit et dormir avec Zefira .
- J’avoue que je t’envie, j’aimerais beaucoup passer tout une nuit auprès d’elle.
- Vraiment ? Mais le sol est dur et…
- Ce n’est pas grave, c’est juste que je voulais m’imaginer par moi-même la sensation de dormir près d’un Dragon ! C’est surtout de la curiosité.
- Très bien.
Ragon prépara avec soin la couche de la jeune femme et laissa s’installer Zefira avant de terminer. Il se tenait face à elle et demanda :
- Tu es sûre que ça ira ?
- Oui, ne t’inquiète pas. Merci.
- Passe une bonne nuit.
- Toi aussi Ragon.
La jeune femme s’étira sur la pointe des pieds et posa une main sur l’épaule du garçon pour embrasser enfin sa joue. Elle sentit un doux frisson la parcourir et Ragon eu à peu près la même réaction. D’instinct il posa une main sur son bras pour le retenir un instant. Il n’y eut pas un mot et il laissa enfin la jeune femme aller dormir.

Durant la nuit, les rêves de Ragon se projetèrent dans l’esprits de la dragonne, mais pas seulement. Sandy ressentait une profonde sensation envahir ses rêves à son tour. Elle vivait intensément le rêve du garçon qui concrétisait maintenant un désir qu’elle connaissait trop bien. A la fin du rêve, elle se réveilla en nage et haletante.
Zefira perçut les sentiments de la jeune femme et releva la tête et la tourna vers elle :
« Tu as ressenti ça toi aussi, n’est-ce pas ? »
« Oui. »
Sandy jeta un regard vers Ragon encore endormi. Elle eu une pensée qu’elle n’aurait sans doute préféré ne pas avoir. La dragonne la ressenti et continua :
« Je comprends ce que tu ressens quand on sait qu’il ressemble tant à celui que tu aimes. »
« Mais je sais que je ne devrais pas. »
« Je pense que c’est naturel au contraire. »
« Tu es gentille, mais je continue de penser que je ne devrais pas. Ce n’est pas mon « Ed », tu comprends ? »
« Oui, mais quelque part c’est lui. »
« Juste parce qu’ils se ressemblent, mais c’est tout. Ragon est différent quelque part et je dois avoir ça à l’esprit. »
« C’est peut être plus sage, en effet. Mais que se passera-t-il s’il devait en être autrement ? Je sais qu’on ne contrôle pas vraiment ce genre de chose. »
« Je dois vraiment garder à l’esprit que Ra gon est mon ami et qu’il ne peut pas être plus. »
« Je crois malheureusement que Ragon ressent déjà d’autres choses et que ce rêve reflète maintenant les sentiments qu’il aimerait avoir. »
« Alors il faudra que je parte pour que ce sentiment ne grandisse pas et qu’il me voit comme une amie. »
« J’espère que c’est la bonne décision. »
« Je n’en connais de toute façon pas d’autre. »
Sandy tenta en vain de refermer l’œil et tout un tas de sentiments et réflexions hantèrent son esprit jusqu’au matin.

to be continued siffle


Dernière édition par Sandy le Mar 14 Déc 2010 - 10:39, édité 1 fois
Anonymous
Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

Comme dans un Rêve Empty Re: Comme dans un Rêve

Message  Jen'ny Mar 13 Avr 2010 - 13:00

Arrow oh la la sandy c'est génial ! Je dis ça sincèrement , ton histoire m'as transportée ! Very Happy c'est vraiment une histoire extraordinaire . Ton inspiration doit sûrement s'appuyer sur un rêve que tu rêverai de vivre...je te dis ça parce qu'un jour j'ai imaginé un scénario un peu ressemblant , sauf que c'était pas avec Éragon !lol Rolling Eyes( tu dois bien t'imaginer de qui je parle... rougi )enfin bref j'adore ton histoire Very Happy calin
Jen'ny
Jen'ny
Consultant au CBI
Consultant au CBI

Féminin Personnage préféré : Jane.
Loisirs : Séries, écriture, fan art, sciences....
Localisation : Ici et ailleurs

Revenir en haut Aller en bas

Comme dans un Rêve Empty Re: Comme dans un Rêve

Message  Contenu sponsorisé


Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas

Page 1 sur 2 1, 2  Suivant

Revenir en haut

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum