Comme dans un Rêve
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Re: Comme dans un Rêve
Oui, j me suis inspirée de ce que je rêve et il y a aussi beaucoup d'imagination, bien sûr...
Merci beaucoup en tout cas et bientît la suite
Merci beaucoup en tout cas et bientît la suite
Invité- Invité
Chapitre 6
Dans la grotte, le silence était revenu et Sandy se rendormait à peine quand la lumière du jour inonda la maison des dragons. Zefira se tenant à quelques pas, toujours enroulée autour d’elle.
Sandy s’étira et songea que la nuit avait été courte et riche en réflexions. Elle tourna instinctivement la tête vers le lit de Ragon. Il lui tournait le dos et semblait encore dormir.
Elle se leva doucement et allait dans sa direction. Il se tourna alors vers elle et la regarda avec tendresse. Sandy se sentit rougir. Elle ne quitta pourtant pas le garçon des yeux et continua d’avancer pour s’asseoir enfin sur le bord du lit.
Ragon dit alors :
- Zefira m’a dit que tu avais vu mon rêve. Je suis sincèrement désolé.
- Ne le soit pas. Je voulais t’en parler. Zefira n’a fait qu’ouvrir la conversation.
- Zefira m’a parlé de votre conversation de cette nuit. Je veux que tu saches…
Sandy plaça doucement ses doigts sur la bouche du garçon pour le faire taire. Elle inspira profondément et parla :
- Tu ne dois pas t’excuser. Je sais très bien que je ne suis pas la mieux placée pour te dire quoi que ce soit sur ce sujet. Les rêves sont le reflets de nos désirs très souvent et je sais que ce que t’as dis Adèle t’as perturbé et que ce rêve était sûrement un mélange de mes propres désirs et des tiens. Ce que je veux dire c’est que si je reste plus longtemps, ces désirs vont encore grandir et ce ne serait pas honnête de ma part de dire que je ne ressens rien pour toi, mais ce n’est pas réellement pour toi que je ressens ces choses et c’est pour ça que je vais peut être te dire des choses dures, mais je ne dois pas te permettre de ressentir quoi que ce soit. Tu n’es pas celui que je recherche, mais j’apprécie beaucoup ta compagnie et ton aide. Je veux seulement que tu gardes à l’esprit qu’on ne pourra jamais être que des amis.
- Je comprends.
Il s’était assis et faisait face à Sandy, la tête baissée, honteuse de ces révélations. Elle regrettait tant de devoir lui donner des espoirs autres que ceux qu’ils auraient espérer. Pourtant, le geste vint de lui-même. Le garçon avança doucement son visage et glissa doucement une main sur sa joue. Sandy glissa lentement ses doigts pour les poser sur les lèvres du jeune homme :
- Je ne peux pas te laisser faire ça, dit-elle en baissant les yeux.
- Juste un baiser. Je ne te demande rien d’autre, insista le garçon.
- Je ne peux pas. Ce ne serait pas honnête de ma part parce que tu n’es pas celui que j’aime, enfin pas vraiment, essaya d’expliquer la jeune femme en relevant enfin les yeux vers lui. Je ne peux pas, je n’ai pas le droit de te laisser ressentir ce genre de chose.
- Je le sais. Tu me l’as dit. Mais je ne souhaite qu’un unique baiser, insista-t-il encore avec un geste de tendresse.
Le silence se fit. Sandy ferma les yeux, ressentant la caresse de sa main jusque dans son âme. Pourquoi lui ressemblait-il autant ?
Elle hésita un long moment. Elle savait qu’elle ne devait pas céder, mais son regard lui disait le contraire, et son cœur aussi. Elle voyait dans ses yeux les yeux de celui qu’elle aimait. Le jeune homme n’attendit pas la réponse et tenta encore d’avancer son visage. Elle avait retiré ses doigts et, perdue dans ses pensées, elle le laissa doucement poser sa main sur sa joue encore. Elle sentit bientôt ses lèvres se poser sur les siennes. Une de ses mains vint naturellement se poser sur sa joue, une joue si douce, si lisse. Elle ferma ses yeux et se laissa emporter par cette volupté qui glissa en elle pour lui prendre le cœur avec force. C’était une sensation légère et si agréable. Elle se voyait avec l’homme de ses rêves, entre ses bras, serrée contre lui, accrochée à ses lèvres.
Lorsque le garçon brisa le charme, elle put voir que ses yeux brillaient d’une lueur intense. Il tenait encore le visage de la jeune femme entre ses mains et la regarda tendrement :
- Merci.
Elle regretta son geste parce qu’elle ressentait maintenant davantage et elle savait que ce n’était pas ce qu’elle aurait du ressentir pour Ragon. Elle lui sourit timidement, les joues rosies par son émotion. Elle n’osa plus dire quoi que ce soit. Elle craignit de lui laisser de faux espoirs. Elle ne voulait pourtant pas qu’il s’imagine quoi que ce soit. Elle glissa tout doucement une main sur sa joue et finit par dire :
- Tu es si beau…
Ses mots sortirent tout droit du fond de son cœur. Elle savait pourtant que ce n’était pas de lui qu’elle était amoureuse, mais de ses traits si familiers qu’elle aurait rêvé connaître et qui appartenaient à un homme de son monde, un homme ordinaire, l’acteur qui incarnait l’homme qui se tenait face à elle et qui était, lui, extraordinaire.
Elle poursuivit :
- Maintenant il faut que je parte, ou je vais faire une terrible bêtise. J’espère seulement que tu comprends vraiment.
- Pourquoi te refuses-tu à m’aimer si je suis celui que tu désires.
- Ce n’est pas toi Ragon, que je désire, et tu le sais, tu es seulement une partie de lui. Je ne peux pas faire ça. Je ne veux pas te faire souffrir. Si je rencontre un jour cet homme et que je me suis attachée à toi, je serais sensée faire quoi ? Je devrais te dire quoi ? Ce signifiera la fin de ce que tu tentes de construire avec moi. Je ne peux pas te laisser faire.
- Mais imagine au contraire que tu passes ta vie à l’attendre pour rien ?
- Cela signifiera que je me suis offerte à toi en songeant à un autre. Je trouve ça tellement malhonnête ! Ragon, comprend moi, je ne veux surtout pas te faire de mal. Tu as raison, je vais peut être l’attendre pour rien, mais je ne l’aurais pas remplacé par un autre. Tu ne mérites pas ça.
- Je peux te donner tellement.
- Je sais et je suis déjà allée trop loin en te laissant m’embrasser. Il faut vraiment que je parte. Vous allez me manquer, vraiment. Je ne sais pas quand je vous reverrai. Je ne sais pas si le temps, chez moi, aura eu vraiment la quelconque influence sur votre monde. Mais je sais que vous me manquerez, c’est certain.
Elle se leva et s’approcha de Zefira et glissa une main sous sa gueule, doucement, affectueusement. La dragonne la regarda avec douceur en ronronnant bruyamment. Elle pensa :
« Tu nous manqueras aussi beaucoup, tu peux en être sûre. J’attends avec impatience le jour de ton retour. Ce sera un grand plaisir de te revoir. »
« Je vous promet de revenir. Je ne sais hélas pas quand. Mais je reviendrais vous voir, je vous le promets. »
La séparation fut difficile. Sandy eut beaucoup de mal à se résigner. Elle resta un long moment blottie contre Ragon. Elle n’eut enfin qu’à fermer les yeux et à penser à rentrer chez elle pour faire le chemin inverse. Elle sentit doucement la main de Ragon quitter la sienne et elle sentit bientôt ses pieds toucher de nouveau la terre ferme, dans sa chambre.
Elle rouvrit lentement les yeux. Elle faisait de nouveau face à son héros, immobile, dans son poster. Elle pensa si fort à lui qu’elle en eut mal. Elle sentit son cœur souffrir. C’était une séparation douloureuse malgré tout. Une larme coula le long de sa joue. L’émotion était bien réelle. Elle eut un mal fou à recouvrer ses esprits. Toutes ces révélations se bousculaient encore dans son esprit.
Elle allait difficilement trouver le sommeil. Elle s’était enfin aperçue que le temps n’avait eu aucune incidence sur sa petite vie tranquille d’humaine ordinaire. Tout était tel qu’elle l’avait quitté. Seules, quelques secondes s’étaient écoulées. Un bref coup d’œil à sa montre lui confirma le fait. Les aiguilles recommençaient à avancer, indiquant que le temps avait repris sa course.
Elle savait qu’elle pourrait ainsi rendre visite à ses amis quand elle le souhaiterait, sans avoir à se soucier du temps écoulés, du temps passer avec eux. Mais en attendant, le manque serait sans doute terrible. La routine aussi.
Sandy s’étira et songea que la nuit avait été courte et riche en réflexions. Elle tourna instinctivement la tête vers le lit de Ragon. Il lui tournait le dos et semblait encore dormir.
Elle se leva doucement et allait dans sa direction. Il se tourna alors vers elle et la regarda avec tendresse. Sandy se sentit rougir. Elle ne quitta pourtant pas le garçon des yeux et continua d’avancer pour s’asseoir enfin sur le bord du lit.
Ragon dit alors :
- Zefira m’a dit que tu avais vu mon rêve. Je suis sincèrement désolé.
- Ne le soit pas. Je voulais t’en parler. Zefira n’a fait qu’ouvrir la conversation.
- Zefira m’a parlé de votre conversation de cette nuit. Je veux que tu saches…
Sandy plaça doucement ses doigts sur la bouche du garçon pour le faire taire. Elle inspira profondément et parla :
- Tu ne dois pas t’excuser. Je sais très bien que je ne suis pas la mieux placée pour te dire quoi que ce soit sur ce sujet. Les rêves sont le reflets de nos désirs très souvent et je sais que ce que t’as dis Adèle t’as perturbé et que ce rêve était sûrement un mélange de mes propres désirs et des tiens. Ce que je veux dire c’est que si je reste plus longtemps, ces désirs vont encore grandir et ce ne serait pas honnête de ma part de dire que je ne ressens rien pour toi, mais ce n’est pas réellement pour toi que je ressens ces choses et c’est pour ça que je vais peut être te dire des choses dures, mais je ne dois pas te permettre de ressentir quoi que ce soit. Tu n’es pas celui que je recherche, mais j’apprécie beaucoup ta compagnie et ton aide. Je veux seulement que tu gardes à l’esprit qu’on ne pourra jamais être que des amis.
- Je comprends.
Il s’était assis et faisait face à Sandy, la tête baissée, honteuse de ces révélations. Elle regrettait tant de devoir lui donner des espoirs autres que ceux qu’ils auraient espérer. Pourtant, le geste vint de lui-même. Le garçon avança doucement son visage et glissa doucement une main sur sa joue. Sandy glissa lentement ses doigts pour les poser sur les lèvres du jeune homme :
- Je ne peux pas te laisser faire ça, dit-elle en baissant les yeux.
- Juste un baiser. Je ne te demande rien d’autre, insista le garçon.
- Je ne peux pas. Ce ne serait pas honnête de ma part parce que tu n’es pas celui que j’aime, enfin pas vraiment, essaya d’expliquer la jeune femme en relevant enfin les yeux vers lui. Je ne peux pas, je n’ai pas le droit de te laisser ressentir ce genre de chose.
- Je le sais. Tu me l’as dit. Mais je ne souhaite qu’un unique baiser, insista-t-il encore avec un geste de tendresse.
Le silence se fit. Sandy ferma les yeux, ressentant la caresse de sa main jusque dans son âme. Pourquoi lui ressemblait-il autant ?
Elle hésita un long moment. Elle savait qu’elle ne devait pas céder, mais son regard lui disait le contraire, et son cœur aussi. Elle voyait dans ses yeux les yeux de celui qu’elle aimait. Le jeune homme n’attendit pas la réponse et tenta encore d’avancer son visage. Elle avait retiré ses doigts et, perdue dans ses pensées, elle le laissa doucement poser sa main sur sa joue encore. Elle sentit bientôt ses lèvres se poser sur les siennes. Une de ses mains vint naturellement se poser sur sa joue, une joue si douce, si lisse. Elle ferma ses yeux et se laissa emporter par cette volupté qui glissa en elle pour lui prendre le cœur avec force. C’était une sensation légère et si agréable. Elle se voyait avec l’homme de ses rêves, entre ses bras, serrée contre lui, accrochée à ses lèvres.
Lorsque le garçon brisa le charme, elle put voir que ses yeux brillaient d’une lueur intense. Il tenait encore le visage de la jeune femme entre ses mains et la regarda tendrement :
- Merci.
Elle regretta son geste parce qu’elle ressentait maintenant davantage et elle savait que ce n’était pas ce qu’elle aurait du ressentir pour Ragon. Elle lui sourit timidement, les joues rosies par son émotion. Elle n’osa plus dire quoi que ce soit. Elle craignit de lui laisser de faux espoirs. Elle ne voulait pourtant pas qu’il s’imagine quoi que ce soit. Elle glissa tout doucement une main sur sa joue et finit par dire :
- Tu es si beau…
Ses mots sortirent tout droit du fond de son cœur. Elle savait pourtant que ce n’était pas de lui qu’elle était amoureuse, mais de ses traits si familiers qu’elle aurait rêvé connaître et qui appartenaient à un homme de son monde, un homme ordinaire, l’acteur qui incarnait l’homme qui se tenait face à elle et qui était, lui, extraordinaire.
Elle poursuivit :
- Maintenant il faut que je parte, ou je vais faire une terrible bêtise. J’espère seulement que tu comprends vraiment.
- Pourquoi te refuses-tu à m’aimer si je suis celui que tu désires.
- Ce n’est pas toi Ragon, que je désire, et tu le sais, tu es seulement une partie de lui. Je ne peux pas faire ça. Je ne veux pas te faire souffrir. Si je rencontre un jour cet homme et que je me suis attachée à toi, je serais sensée faire quoi ? Je devrais te dire quoi ? Ce signifiera la fin de ce que tu tentes de construire avec moi. Je ne peux pas te laisser faire.
- Mais imagine au contraire que tu passes ta vie à l’attendre pour rien ?
- Cela signifiera que je me suis offerte à toi en songeant à un autre. Je trouve ça tellement malhonnête ! Ragon, comprend moi, je ne veux surtout pas te faire de mal. Tu as raison, je vais peut être l’attendre pour rien, mais je ne l’aurais pas remplacé par un autre. Tu ne mérites pas ça.
- Je peux te donner tellement.
- Je sais et je suis déjà allée trop loin en te laissant m’embrasser. Il faut vraiment que je parte. Vous allez me manquer, vraiment. Je ne sais pas quand je vous reverrai. Je ne sais pas si le temps, chez moi, aura eu vraiment la quelconque influence sur votre monde. Mais je sais que vous me manquerez, c’est certain.
Elle se leva et s’approcha de Zefira et glissa une main sous sa gueule, doucement, affectueusement. La dragonne la regarda avec douceur en ronronnant bruyamment. Elle pensa :
« Tu nous manqueras aussi beaucoup, tu peux en être sûre. J’attends avec impatience le jour de ton retour. Ce sera un grand plaisir de te revoir. »
« Je vous promet de revenir. Je ne sais hélas pas quand. Mais je reviendrais vous voir, je vous le promets. »
La séparation fut difficile. Sandy eut beaucoup de mal à se résigner. Elle resta un long moment blottie contre Ragon. Elle n’eut enfin qu’à fermer les yeux et à penser à rentrer chez elle pour faire le chemin inverse. Elle sentit doucement la main de Ragon quitter la sienne et elle sentit bientôt ses pieds toucher de nouveau la terre ferme, dans sa chambre.
Elle rouvrit lentement les yeux. Elle faisait de nouveau face à son héros, immobile, dans son poster. Elle pensa si fort à lui qu’elle en eut mal. Elle sentit son cœur souffrir. C’était une séparation douloureuse malgré tout. Une larme coula le long de sa joue. L’émotion était bien réelle. Elle eut un mal fou à recouvrer ses esprits. Toutes ces révélations se bousculaient encore dans son esprit.
Elle allait difficilement trouver le sommeil. Elle s’était enfin aperçue que le temps n’avait eu aucune incidence sur sa petite vie tranquille d’humaine ordinaire. Tout était tel qu’elle l’avait quitté. Seules, quelques secondes s’étaient écoulées. Un bref coup d’œil à sa montre lui confirma le fait. Les aiguilles recommençaient à avancer, indiquant que le temps avait repris sa course.
Elle savait qu’elle pourrait ainsi rendre visite à ses amis quand elle le souhaiterait, sans avoir à se soucier du temps écoulés, du temps passer avec eux. Mais en attendant, le manque serait sans doute terrible. La routine aussi.
Dernière édition par Sandy le Mar 14 Déc 2010 - 10:40, édité 1 fois
Invité- Invité
Chapitre 7
Le retour à sa vie ordinaire fut difficile. Sandy pensa sans cesse à cette fabuleuse rencontre qu’elle avait fait. Son héros était désormais vivant dans son cœur et dans son esprit. Le fait de lui parler, de le toucher, d’avoir partager du temps avec lui restait gravé dans sa mémoire et dans son cœur. Elle ne sut pas faire autrement que de penser et repenser encore à cette rencontre insensée.
Elle mit enfin de l’ordre dans son esprit et finit par se coucher avec encore en mémoire, et toujours malgré elle, toutes ses images et surtout toutes les paroles de l’herboriste. Elles virent la hanter dans son sommeil. Elle rêva de cette rencontre et elle s’imagina avec Ragon, à ses côtés, se battant contre les forces du mal comme celui-ci le faisait dans l’histoire qu’elle connaissait si bien et pouvait vivre, si elle désirait. Elle était son bras droit, sa confidente… Elle était proche de lui et lui apportait le soutien nécessaire à sa quête. Zefira à leurs côtés.
Plus tard, dans la nuit, elle revit leur conversation et aussi leur baiser. C’était une chose qu’elle n’aurait pu oublier. Le goût de ses lèvres, la sensation que ce baiser avait pu provoquer. Elle sut, au fond d’elle, que le jour ne viendrait jamais où elle embrasserait l’homme qui faisait d’elle une femme comblée. Elle se plut pourtant à imaginer ce que pouvait être cet échange.
Le portable sonna la fin d’une longue semaine. Son réveil étant maintenant brisé, elle utilisait son portable en attendant de le remplacer.
Elle se leva encore songeuse. Elle se remémora les images encore présentes dans son esprit et qui l’avait hantée durant toute la nuit.
Elle quitta son lit, prit quelques affaires et alla à la salle de bain. Un coup d’œil dans le miroir et elle sourit. Elle avait fait la plus fabuleuse des découvertes, elle le savait, même si elle ne réalisait pas vraiment. Elle ne pourrait en parler à personne. Personne ne pourrait la croire, on la prendrait pour une folle. Ce serait donc son secret. Elle garderait son expérience pour elle et essaierait, comme Adèle le lui suggérait, de découvrir ses autres facultés par elle-même. Elle ne savait toutefois pas comment faire. Elle laisserait ainsi les choses se produire pensant qu’elle serait le témoin d’autres signes, d’autres phénomènes, qui viendraient comme celui-ci était venu, elle en était certaine.
Lorsque Sandy fut enfin prête, elle quitta la salle de bain et rejoignit la cuisine pour le petit déjeuner. Elle était encore absorbée par les révélations d’Adèle. Elle se demanda bien ce qui pouvait encore l’attendre. Elle savait désormais qu’elle n’était pas comme les autres. Mais une question revenait maintenant sans cesse, pourquoi ? Elle devait savoir ce qui était arrivé pour qu’elle soit différente des autres. Elle devait savoir pourquoi elle et pas une autre. Existait-il d’autres personnes comme elle ? Etait-elle vraiment la seule à avoir ce don ? Et pourquoi, si elle était la seule, avait-elle ces capacités et à quelles fins ?
Elle ne put pas lire. Ses pensées étaient désormais ailleurs. Tout ceci l’obsédait. Elle voulait et devait savoir. Le trajet jusqu’à son travail était encombré par ses nombreuses questions et pensées.
La demi-journée fut courte. Le week-end s’annonçait enfin. Sandy ne vit pas le temps passer. Elle pensa à ce qu’elle pourrait bien faire de son week-end. Elle pensa qu’il était temps qu’elle sache si d’autres avaient ces mêmes facultés. Mais elle songeait aussi à retourner voir son ami. Il lui manquait déjà terriblement et elle n’avait songé qu’à ça. Elle se plaisait tant là-bas. Cette cité avait quelque chose de magique et Ragon ainsi que Zefira était maintenant si proches d’elle qu’elle ne souhait ait plus que les rejoindre.
Elle se résignait malgré elle. Elle avait décidé de faire quelques recherches. Elle devait savoir si des phénomènes similaires existaient. Mais par où commencer ? Elle commença par rentrer. Elle ne s’éternisa pas à l’extérieur. Elle avait pourtant faim, mais elle se préparerait un petit en-cas et elle s’installerait devant son ordinateur afin de commencer à faire des recherches.
Elle ne perdit pas de temps. Elle marcha très vite, comme pour échapper à une menace qui la poursuivait, courant derrière elle. Elle ne se soucia pas de ce qui l’entourait. Plus rien ne comptait maintenant pour elle que de découvrir pourquoi et comment cela pouvait être possible et qui d’autre pouvait être dans la même situation qu’elle. Elle voulait, le cas échéant se faire connaître, partager son expérience. Elle devait se confier, elle mourait d’envie de parler à quelqu’un et autant que ce soit avec quelqu’un qui puisse la comprendre, qui puisse lui parler sans la juger, sans la prendre pour une illuminée.
Elle eut bien pensé en parler à sa meilleure amie, Angelica, c’était comme ça qu’elle l’appelait, un pseudo utilisé sur son site et son forum, mais elle avait peur qu’elle ne la prenne pour une folle, qu’elle ne comprenne pas. Elle aurait pu la juger au même titre qu’elle jugeait une connaissance commune, une fan un peu bizarre… Sandy parlait souvent avec Angelica de cette fille et de sa manière de penser et se confiaient sur elle. Elle la trouvait un peu enfantine parce qu’elle s’enfermait dans une sorte de monde imaginaire. Sandy savait qu’Angelica la jugerait de la même manière. Elle ne voudrait pas la croire lorsqu’elle lui expliquerait qu’elle avait pu se rendre dans un autre monde par le biais de son poster. Elle la prendrait vraiment pour une folle et souhaiterait certainement couper petit à petit les ponts.
Sandy réfléchit un moment. Elle devait trouver le moyen de parler à quelqu’un. La seule personne qui pouvait la comprendre était sans nul doute Angelica, malgré toutes ses craintes. Elle ne parlerait pas tout de suite de son voyage. Elle tâterait le terrain et commencerait par lui parler de ses voix, pour voir sa réaction.
Elle se trouvait devant son ordinateur allumé et consulta en premier lieu ses messages. Ils étaient nombreux, comme toujours. Elle mit du temps pour tous les consulter et y répondre. Elle ne voulait pas se laisser déborder. Elle se mit ensuite en quête de phénomènes paranormaux, puisqu’il s’agissait bien d’un phénomène paranormal, quoi qu’elle en pense. Elle se lança et tapa donc dans le champ de recherche phénomènes paranormaux. Elle tomba sur toutes sortes de phénomènes et passa pas mal de temps à lire, à feuilleter, à éplucher les sites et forums qui parlaient de différents phénomènes. Mais rien ne semblait correspondre à ce qu’elle vivait, à ce qu’elle recherchait. Elle avait bien trouvé des gens qui parlaient de leurs expériences avec l’au-delà, des voix qu’ils pouvaient entendre, mais rien de vraiment similaire au sujet de voyage dans un autre monde comme elle l’avait vécu. Tous les voyages cités sur ces sites et forums parlaient de voyages interstellaires, d’expériences avec des extra-terrestres, mais pas des héros imaginaires.
Sa recherche de la journée était donc infructueuse. Elle était fatiguée et souhaitait parler tout de même avec son amie. Elle ne resterait cependant pas très longtemps. Elle parlerait encore de leurs rêves communs, mais ce rêve n’avait désormais pas la même saveur pour Sandy qui avait pu se rapprocher inconsciemment de celui-ci par le biais de son héros. Elle souriait malgré elle en se remémorant le moment passé avec lui et surtout le baiser qu’il lui avait donné. Tous les sens de la jeune femme avaient réagis à cet échange magique et elle en eut encore des frissons.
Elle vit que son amie n’était pas encore connectée. Elle parla donc avec ses autres amies connues sur le forum qu’elle tenait maintenant avec Angelica pour l’aider dans ses traductions et mises en forme.
Elle attendait avec impatience qu’elle se connecte. Elle mourait d’envie de lui parler. Toutes les autres conversations lui paraissaient bien fades à côtés de la discussion qu’elles auraient bientôt. Elle appréhendait tout de même, sentant la peur qu’elle ne la prenne pas au sérieux et qu’elle ne se moque d’elle. Mais elle devait lui parler. Elle voulait avoir son avis, elle voulait savoir ce qu’elle en penserait, elle, une fille qu’elle connaissait depuis près de dix mois. Elles avaient presque tout échangé, elles se connaissaient bien et parlaient librement de tout, se confiaient, se parlaient à cœur ouvert. Elles s’étaient bien sûr déjà disputer, dans toute bonne amitié, il ne peut pas y avoir que du bon. Et chaque dispute ressemblait à un ouragan parce que chacune d’elle ne voulait pas céder. Mais elles finissaient toujours par se retrouver, se confondant en milles excuses et essayant de se justifier. Elles étaient, malgré tout, les meilleures amies du monde et se comprenaient mieux que personnes.
Sandy vit bientôt la fenêtre se soulever et annoncer qu’Angelica venait d’arriver, enfin ! Elle sentit son cœur s’emballer. Elle ne savait pas vraiment comment elle allait lui parler et si c’était bien prudent de le faire. Mais elle devait parler, elle mourait d’envie de se confier. Elle ne pouvait pas garder tout ça pour elle. Elle finirait sans cela par craquer. Elle ne résisterait pas longtemps à tenir sa langue. Elle avait toujours eu beaucoup de mal à tenir un secret. Elle devait parler, elle n’en disait jamais beaucoup mais elle était excitée quand elle pouvait lâcher une ou deux infos et faire languir quelque peu les personnes qui devaient être dans l’ignorance.
Elle était un peu perdue dans ses songes quand la fenêtre de dialogue s’ouvrit enfin, la faisant sursauter lorsque le son retentit. Elle se concentra un moment sur ce qu’elle allait bien pouvoir dire. Dans un premier temps elle laissa Angelica mener la conversation. Elles échangèrent les banalités :
« Salut ! Comment vas-tu ? »…
Une fois les banalités échangées, la conversation tournait presque toujours de la même manière. Angelica commença :
« Alors, est-ce que tu as du nouveau ? »
« Non, et toi ? »
« Nope ! »
Sandy respira un grand coup et commença donc à pianoter :
« J’ai besoin de te parler. Mais je voudrais que tu ne te moques pas de moi. »
« Que se passe-t-il ? »
« Rien de grave, mais tu vas sûrement trouver ça étrange, pourtant tout ce que je vais te dire est vrai, c’est réel, enfin autant que je puisse en juger. »
« Tu m’inquiètes. Qu’y a-t-il ? »
« Voila… Cela fait quelques jours que je suis certaines d’entendre des choses. »
« Qu’est-ce que tu veux dire ? »
« J’entends des sons, une voix en fait, toujours la même. Elle me hante et me parle. »
« Oh ! Et que te dit-elle ? »
« Au début je ne la comprenais pas, c’était juste un murmure inaudible. Mais cela c’est vite amplifié et je peux maintenant entendre « Viens ! » Je sais que ça parait fou, mais je voulais t’en parler pour que tu me dises ce que tu en penses. »
« Tu as bien fait. Je suppose que ça t’a un peu perturbé. »
« Plus que ça, je croyais devenir folle. Je pensais à consulter, mais j’ai bien peur qu’on ne me prenne pour une folle et qu’on m’interne donc je préférais en parler à quelqu’un de confiance avant. »
« Je comprends, c’est délicat. Mais tu ne peux pas rester comme ça. »
« Mais il y a mieux. »
« Ah oui ? »
« Cette vois, je sais à qui elle appartient, je la connais trop bien et je sais maintenant qui me parle. »
« Ah oui ? Et à qui est-elle ? Ne me dit pas que je la connais aussi ? »
« Eh bien, tu vas trouver que je me moque de toi, mais je t’assure que c’est vrai et que je ne me joue pas de toi, c’est bien celle d’Ed ! »
« Tu veux rire ? »
« Non, et maintenant, il me dit même d’avantage. »
« Oh ? Et que dit-il alors ? »
Sandy sentait malgré elle une pointe de sarcasme dans ses mots. Elle aurait du s’en douter. Elle tenait à ce qu’elle ne le prenne pas mal et qu’elle sente que c’était bel et bien sérieux :
« Je suis certaine que tu crois que je me moques de toi. Il y aurait de quoi, mais je peux t’assurer que tout ça m’inquiète et que je ne savais pas quoi faire. J’ai donc pensé t’en parler, me confier à toi parce que j’ai confiance en toi. »
« D’accord. C’est vrai que je pensais que tu essayais de me jouer un tour, mais je vois que ça n’a pas l’air d’une blague, alors je t’écoute, dis-moi. »
« Voilà : cette voix me parle et tu ne devineras pas qui me parle, c’est bien sûr Ed, mais ce n’est pas vraiment lui… enfin ce que je veux dire c’est que c’est Ragon qui me parle en me disant : « Viens ! Je t’attends… » Et j’ai mis du temps à m’en rendre compte. »
« Je comprends, mais avoue quand même que j’ai du mal à croire à ça. Je suis un peu sceptique. »
« Je comprends. Je serais comme toi, mais je peux te jurer que tout ceci est vrai. Je ne savais pas comment en parler ni même si je le devais. Ta première réaction me le confirme. Je ne suis pas comme Elo, je ne suis pas dans mon petit monde. Mais j’ai pensé à tout ce qu’on pensait d’elle quand on en parlait. Je savais que tu le prendrais de façon similaire. C’est pourquoi j’ai mis autant de temps à me décider avant de t’en parler. »
« Je me doutes. Mais tu en as parlé à quelqu’un d’autre ? »
« A qui veux-tu que j’en parle sans qu’on me prenne pour une déjantée. Je ne peux pas me confier comme ça à n’importe qui ! »
« Bien sûr. Mais il va te falloir voir quelqu’un. Ce serait mieux je pense. Tu as peut-être un dérèglement, quelque chose comme ça. Ce n’est peut-être pas bien grave. »
Sandy sentait qu’Angelica n’était pas encore prête à entendre ce qu’elle avait en fait à lui dire. La conversation tourna alors court et elles changèrent vite de sujet. Sandy était un peu déçue même si elle savait au fond d’elle-même qu’elle risquait de le prendre comme ça. Angelica n’était vraiment pas prête à entendre ce qu’elle avait à lui confier. Elle l’aurait définitivement prise pour une folle et se serait moqué ou l’aurait mal pris.
Sandy pris congé rapidement et ferma son ordinateur. Elle était vraiment déçue mais savait maintenant que personne, y compris sa meilleure amie, ne pouvait la comprendre. Elle devait garder sa découverte secrète.
Elle mit enfin de l’ordre dans son esprit et finit par se coucher avec encore en mémoire, et toujours malgré elle, toutes ses images et surtout toutes les paroles de l’herboriste. Elles virent la hanter dans son sommeil. Elle rêva de cette rencontre et elle s’imagina avec Ragon, à ses côtés, se battant contre les forces du mal comme celui-ci le faisait dans l’histoire qu’elle connaissait si bien et pouvait vivre, si elle désirait. Elle était son bras droit, sa confidente… Elle était proche de lui et lui apportait le soutien nécessaire à sa quête. Zefira à leurs côtés.
Plus tard, dans la nuit, elle revit leur conversation et aussi leur baiser. C’était une chose qu’elle n’aurait pu oublier. Le goût de ses lèvres, la sensation que ce baiser avait pu provoquer. Elle sut, au fond d’elle, que le jour ne viendrait jamais où elle embrasserait l’homme qui faisait d’elle une femme comblée. Elle se plut pourtant à imaginer ce que pouvait être cet échange.
Le portable sonna la fin d’une longue semaine. Son réveil étant maintenant brisé, elle utilisait son portable en attendant de le remplacer.
Elle se leva encore songeuse. Elle se remémora les images encore présentes dans son esprit et qui l’avait hantée durant toute la nuit.
Elle quitta son lit, prit quelques affaires et alla à la salle de bain. Un coup d’œil dans le miroir et elle sourit. Elle avait fait la plus fabuleuse des découvertes, elle le savait, même si elle ne réalisait pas vraiment. Elle ne pourrait en parler à personne. Personne ne pourrait la croire, on la prendrait pour une folle. Ce serait donc son secret. Elle garderait son expérience pour elle et essaierait, comme Adèle le lui suggérait, de découvrir ses autres facultés par elle-même. Elle ne savait toutefois pas comment faire. Elle laisserait ainsi les choses se produire pensant qu’elle serait le témoin d’autres signes, d’autres phénomènes, qui viendraient comme celui-ci était venu, elle en était certaine.
Lorsque Sandy fut enfin prête, elle quitta la salle de bain et rejoignit la cuisine pour le petit déjeuner. Elle était encore absorbée par les révélations d’Adèle. Elle se demanda bien ce qui pouvait encore l’attendre. Elle savait désormais qu’elle n’était pas comme les autres. Mais une question revenait maintenant sans cesse, pourquoi ? Elle devait savoir ce qui était arrivé pour qu’elle soit différente des autres. Elle devait savoir pourquoi elle et pas une autre. Existait-il d’autres personnes comme elle ? Etait-elle vraiment la seule à avoir ce don ? Et pourquoi, si elle était la seule, avait-elle ces capacités et à quelles fins ?
Elle ne put pas lire. Ses pensées étaient désormais ailleurs. Tout ceci l’obsédait. Elle voulait et devait savoir. Le trajet jusqu’à son travail était encombré par ses nombreuses questions et pensées.
La demi-journée fut courte. Le week-end s’annonçait enfin. Sandy ne vit pas le temps passer. Elle pensa à ce qu’elle pourrait bien faire de son week-end. Elle pensa qu’il était temps qu’elle sache si d’autres avaient ces mêmes facultés. Mais elle songeait aussi à retourner voir son ami. Il lui manquait déjà terriblement et elle n’avait songé qu’à ça. Elle se plaisait tant là-bas. Cette cité avait quelque chose de magique et Ragon ainsi que Zefira était maintenant si proches d’elle qu’elle ne souhait ait plus que les rejoindre.
Elle se résignait malgré elle. Elle avait décidé de faire quelques recherches. Elle devait savoir si des phénomènes similaires existaient. Mais par où commencer ? Elle commença par rentrer. Elle ne s’éternisa pas à l’extérieur. Elle avait pourtant faim, mais elle se préparerait un petit en-cas et elle s’installerait devant son ordinateur afin de commencer à faire des recherches.
Elle ne perdit pas de temps. Elle marcha très vite, comme pour échapper à une menace qui la poursuivait, courant derrière elle. Elle ne se soucia pas de ce qui l’entourait. Plus rien ne comptait maintenant pour elle que de découvrir pourquoi et comment cela pouvait être possible et qui d’autre pouvait être dans la même situation qu’elle. Elle voulait, le cas échéant se faire connaître, partager son expérience. Elle devait se confier, elle mourait d’envie de parler à quelqu’un et autant que ce soit avec quelqu’un qui puisse la comprendre, qui puisse lui parler sans la juger, sans la prendre pour une illuminée.
Elle eut bien pensé en parler à sa meilleure amie, Angelica, c’était comme ça qu’elle l’appelait, un pseudo utilisé sur son site et son forum, mais elle avait peur qu’elle ne la prenne pour une folle, qu’elle ne comprenne pas. Elle aurait pu la juger au même titre qu’elle jugeait une connaissance commune, une fan un peu bizarre… Sandy parlait souvent avec Angelica de cette fille et de sa manière de penser et se confiaient sur elle. Elle la trouvait un peu enfantine parce qu’elle s’enfermait dans une sorte de monde imaginaire. Sandy savait qu’Angelica la jugerait de la même manière. Elle ne voudrait pas la croire lorsqu’elle lui expliquerait qu’elle avait pu se rendre dans un autre monde par le biais de son poster. Elle la prendrait vraiment pour une folle et souhaiterait certainement couper petit à petit les ponts.
Sandy réfléchit un moment. Elle devait trouver le moyen de parler à quelqu’un. La seule personne qui pouvait la comprendre était sans nul doute Angelica, malgré toutes ses craintes. Elle ne parlerait pas tout de suite de son voyage. Elle tâterait le terrain et commencerait par lui parler de ses voix, pour voir sa réaction.
Elle se trouvait devant son ordinateur allumé et consulta en premier lieu ses messages. Ils étaient nombreux, comme toujours. Elle mit du temps pour tous les consulter et y répondre. Elle ne voulait pas se laisser déborder. Elle se mit ensuite en quête de phénomènes paranormaux, puisqu’il s’agissait bien d’un phénomène paranormal, quoi qu’elle en pense. Elle se lança et tapa donc dans le champ de recherche phénomènes paranormaux. Elle tomba sur toutes sortes de phénomènes et passa pas mal de temps à lire, à feuilleter, à éplucher les sites et forums qui parlaient de différents phénomènes. Mais rien ne semblait correspondre à ce qu’elle vivait, à ce qu’elle recherchait. Elle avait bien trouvé des gens qui parlaient de leurs expériences avec l’au-delà, des voix qu’ils pouvaient entendre, mais rien de vraiment similaire au sujet de voyage dans un autre monde comme elle l’avait vécu. Tous les voyages cités sur ces sites et forums parlaient de voyages interstellaires, d’expériences avec des extra-terrestres, mais pas des héros imaginaires.
Sa recherche de la journée était donc infructueuse. Elle était fatiguée et souhaitait parler tout de même avec son amie. Elle ne resterait cependant pas très longtemps. Elle parlerait encore de leurs rêves communs, mais ce rêve n’avait désormais pas la même saveur pour Sandy qui avait pu se rapprocher inconsciemment de celui-ci par le biais de son héros. Elle souriait malgré elle en se remémorant le moment passé avec lui et surtout le baiser qu’il lui avait donné. Tous les sens de la jeune femme avaient réagis à cet échange magique et elle en eut encore des frissons.
Elle vit que son amie n’était pas encore connectée. Elle parla donc avec ses autres amies connues sur le forum qu’elle tenait maintenant avec Angelica pour l’aider dans ses traductions et mises en forme.
Elle attendait avec impatience qu’elle se connecte. Elle mourait d’envie de lui parler. Toutes les autres conversations lui paraissaient bien fades à côtés de la discussion qu’elles auraient bientôt. Elle appréhendait tout de même, sentant la peur qu’elle ne la prenne pas au sérieux et qu’elle ne se moque d’elle. Mais elle devait lui parler. Elle voulait avoir son avis, elle voulait savoir ce qu’elle en penserait, elle, une fille qu’elle connaissait depuis près de dix mois. Elles avaient presque tout échangé, elles se connaissaient bien et parlaient librement de tout, se confiaient, se parlaient à cœur ouvert. Elles s’étaient bien sûr déjà disputer, dans toute bonne amitié, il ne peut pas y avoir que du bon. Et chaque dispute ressemblait à un ouragan parce que chacune d’elle ne voulait pas céder. Mais elles finissaient toujours par se retrouver, se confondant en milles excuses et essayant de se justifier. Elles étaient, malgré tout, les meilleures amies du monde et se comprenaient mieux que personnes.
Sandy vit bientôt la fenêtre se soulever et annoncer qu’Angelica venait d’arriver, enfin ! Elle sentit son cœur s’emballer. Elle ne savait pas vraiment comment elle allait lui parler et si c’était bien prudent de le faire. Mais elle devait parler, elle mourait d’envie de se confier. Elle ne pouvait pas garder tout ça pour elle. Elle finirait sans cela par craquer. Elle ne résisterait pas longtemps à tenir sa langue. Elle avait toujours eu beaucoup de mal à tenir un secret. Elle devait parler, elle n’en disait jamais beaucoup mais elle était excitée quand elle pouvait lâcher une ou deux infos et faire languir quelque peu les personnes qui devaient être dans l’ignorance.
Elle était un peu perdue dans ses songes quand la fenêtre de dialogue s’ouvrit enfin, la faisant sursauter lorsque le son retentit. Elle se concentra un moment sur ce qu’elle allait bien pouvoir dire. Dans un premier temps elle laissa Angelica mener la conversation. Elles échangèrent les banalités :
« Salut ! Comment vas-tu ? »…
Une fois les banalités échangées, la conversation tournait presque toujours de la même manière. Angelica commença :
« Alors, est-ce que tu as du nouveau ? »
« Non, et toi ? »
« Nope ! »
Sandy respira un grand coup et commença donc à pianoter :
« J’ai besoin de te parler. Mais je voudrais que tu ne te moques pas de moi. »
« Que se passe-t-il ? »
« Rien de grave, mais tu vas sûrement trouver ça étrange, pourtant tout ce que je vais te dire est vrai, c’est réel, enfin autant que je puisse en juger. »
« Tu m’inquiètes. Qu’y a-t-il ? »
« Voila… Cela fait quelques jours que je suis certaines d’entendre des choses. »
« Qu’est-ce que tu veux dire ? »
« J’entends des sons, une voix en fait, toujours la même. Elle me hante et me parle. »
« Oh ! Et que te dit-elle ? »
« Au début je ne la comprenais pas, c’était juste un murmure inaudible. Mais cela c’est vite amplifié et je peux maintenant entendre « Viens ! » Je sais que ça parait fou, mais je voulais t’en parler pour que tu me dises ce que tu en penses. »
« Tu as bien fait. Je suppose que ça t’a un peu perturbé. »
« Plus que ça, je croyais devenir folle. Je pensais à consulter, mais j’ai bien peur qu’on ne me prenne pour une folle et qu’on m’interne donc je préférais en parler à quelqu’un de confiance avant. »
« Je comprends, c’est délicat. Mais tu ne peux pas rester comme ça. »
« Mais il y a mieux. »
« Ah oui ? »
« Cette vois, je sais à qui elle appartient, je la connais trop bien et je sais maintenant qui me parle. »
« Ah oui ? Et à qui est-elle ? Ne me dit pas que je la connais aussi ? »
« Eh bien, tu vas trouver que je me moque de toi, mais je t’assure que c’est vrai et que je ne me joue pas de toi, c’est bien celle d’Ed ! »
« Tu veux rire ? »
« Non, et maintenant, il me dit même d’avantage. »
« Oh ? Et que dit-il alors ? »
Sandy sentait malgré elle une pointe de sarcasme dans ses mots. Elle aurait du s’en douter. Elle tenait à ce qu’elle ne le prenne pas mal et qu’elle sente que c’était bel et bien sérieux :
« Je suis certaine que tu crois que je me moques de toi. Il y aurait de quoi, mais je peux t’assurer que tout ça m’inquiète et que je ne savais pas quoi faire. J’ai donc pensé t’en parler, me confier à toi parce que j’ai confiance en toi. »
« D’accord. C’est vrai que je pensais que tu essayais de me jouer un tour, mais je vois que ça n’a pas l’air d’une blague, alors je t’écoute, dis-moi. »
« Voilà : cette voix me parle et tu ne devineras pas qui me parle, c’est bien sûr Ed, mais ce n’est pas vraiment lui… enfin ce que je veux dire c’est que c’est Ragon qui me parle en me disant : « Viens ! Je t’attends… » Et j’ai mis du temps à m’en rendre compte. »
« Je comprends, mais avoue quand même que j’ai du mal à croire à ça. Je suis un peu sceptique. »
« Je comprends. Je serais comme toi, mais je peux te jurer que tout ceci est vrai. Je ne savais pas comment en parler ni même si je le devais. Ta première réaction me le confirme. Je ne suis pas comme Elo, je ne suis pas dans mon petit monde. Mais j’ai pensé à tout ce qu’on pensait d’elle quand on en parlait. Je savais que tu le prendrais de façon similaire. C’est pourquoi j’ai mis autant de temps à me décider avant de t’en parler. »
« Je me doutes. Mais tu en as parlé à quelqu’un d’autre ? »
« A qui veux-tu que j’en parle sans qu’on me prenne pour une déjantée. Je ne peux pas me confier comme ça à n’importe qui ! »
« Bien sûr. Mais il va te falloir voir quelqu’un. Ce serait mieux je pense. Tu as peut-être un dérèglement, quelque chose comme ça. Ce n’est peut-être pas bien grave. »
Sandy sentait qu’Angelica n’était pas encore prête à entendre ce qu’elle avait en fait à lui dire. La conversation tourna alors court et elles changèrent vite de sujet. Sandy était un peu déçue même si elle savait au fond d’elle-même qu’elle risquait de le prendre comme ça. Angelica n’était vraiment pas prête à entendre ce qu’elle avait à lui confier. Elle l’aurait définitivement prise pour une folle et se serait moqué ou l’aurait mal pris.
Sandy pris congé rapidement et ferma son ordinateur. Elle était vraiment déçue mais savait maintenant que personne, y compris sa meilleure amie, ne pouvait la comprendre. Elle devait garder sa découverte secrète.
Invité- Invité
Chapitre 1 - News!!! Le livre dans sa version originale...
Pour l'info, mon livre a eu un succes marquant dans les maisons d'éditions !!
J'en reviens pas, j'ai actuellement 3 propositions de contrat que j'étudie avec soin, le livre paraîtrait dans tous les cas en juin
Je vous tiens au courant et n'hésitez pas à lire et me dire ce que vous en pensez... Je suis un peu perdue dans les envois maintenant que le livre est et que j'ai remanié, je vais donc le reposter dans sa version définitive... bande de veinards !!
Je posterais un chapitre chaque quinzaine
Le soleil se levait à peine sur la cité encore endormie. Tout était calme au dehors. La circulation était presque inexistante. Quelques nuages se dessinaient dans le ciel d’un bleu encore sombre où quelques étoilent faisaient de la résistance avant de disparaître au fur et à mesure que le soleil s’imposait.
Dans un petit appartement du cinquième arrondissement de Marseille, une jeune femme allait être tirée de son sommeil par un réveil à la sonnerie strident. Un immeuble pas très vieux sur huit étages où elle vivait au dernier étage, en terrasse.
Elle se sortit doucement de ses rêves. Elle s’étira et regarda brièvement vers ce réveil qu’elle maudissait parfois de sonner si tôt. Elle tendit le bras et éteignit enfin la sonnerie. Elle se frotta ensuite les yeux et songea à la journée routinière qui l’attendait. Elle quitta ensuite lentement son lit pour la fraîcheur de la chambre. Elle ne portant sur elle qu’un fin pyjama de coton imprimé.
La chambre était une petite pièce aux murs blancs. Dans le fond, le long du mur, un lit d’une personne en fer forgé blanc. Pour seule décoration, la chambre revêtait plusieurs posters et autres artifices. Tous ces objets représentaient le personnage et l’homme qui l’incarnait. Le jeune héros était accompagné d’un dragon à la couleur azur. Il y en avait partout, ou presque. Une grande vitrine regroupait tous les objets qu’elle avait pu trouver sur son héros. Elle possédait une foule de chose. Elle était d’ailleurs fière de tout ce qu’elle avait réussi à réunir, augmentant toujours et encore cette collection qui lui tenait vraiment à cœur.
Elle prit du linge dans la pièce voisine, plus grande, aménagée en bureau et dressing, où là encore, les affiches et poster de son héros figuraient. On naviguait vraiment dans un autre univers, comme celui d’une adolescente qui collectait et collait sa passion sur ses murs comme les font les ados, ce personnage était son idole et elle l’avait collé partout.
Elle se dirigea lentement, presque en traînant les pieds jusqu’à la salle de bain. Ses pieds collés dans des chaussons-peluche un peu trop grand. Elle déposa ses affaires sur le lave-linge avant de prendre la direction de la cuisine.
C’était une pièce ouverte sur la salle à manger. Une belle couleur pèche ornait les murs et il n’y avait que peu de meubles. La cuisine, quant à elle, était tout équipée, des meubles en bois clair, une cuisinière à gaz, un four…
Sandy, c’était son petit nom, celui que tout le monde lui donnait, se dirigeait vers le réfrigérateur et en sortit du lait. Elle fila ensuite dans les placards pour sortir une tasse, mais pas n’importe quelle tasse, SA tasse, celle à l’effigie, encore, du héros qu’elle aimait tant. Elle la glissa sous le bec de sa machine à café. Elle sortit des dosettes de café léger qu’elle plaça dans la machine qu’elle enclencha. Une fois le café près, elle y mit deux sucres et du lait qu’elle replaça tout de suite au réfrigérateur.
Elle prit place près du plan de travail sur l’une des grandes chaises bistro. Elle bu lentement son café en pensant à cette journée si triste qui l’attendait.
Sandy était une jeune femme ordinaire, avec une petite vie ordinaire. Cette femme assez petite mais pas vraiment menue, blonde aux yeux bleus s’assumait assez mal, malgré le fait que les hommes semblaient l’apprécier, la trouvait souvent à leur goût. C’est qu’elle prenait soin d’elle. Elle ne voulait pas se laisser aller. Elle essayait toujours de jouer avec son âge parce qu’elle avait la chance de paraître plus jeune. Il est vrai qu’elle allait pas à pas vers son trente-septième anniversaire.
Le café avalé, elle laissa la tasse dans l’évier et se dirigea vers la salle de bain, toujours en trainant les pieds, pour y prendre une longue douche. Elle fermait alors les yeux et songeait à une vie bien différente, s’imaginant dans un monde parfois tout autre que celui-ci, ce monde triste où elle vivait.
Elle se sécha, s’habilla, se sécha les cheveux, les brossa et elle se mit devant le lavabo pour se brosser les dents. Elle se maquilla et se parfuma. Elle mit ensuite de l’ordre dans la chambre, faisant son lit et alla enfin nettoyer sa tasse.
Elle vérifia que tout était en ordre avant de quitter l’appartement. Le soleil n’était pas encore très haut. Il était à peine sept heures. La circulation était encore pauvre. Les lumières s’éteignaient à peine et elle quittait bientôt l’immeuble, déposant sa poubelle dans l’un des conteneurs, pas loin. Elle traversa la route et pris le chemin de la station de métro à dix minutes de chez elle. Elle longeait le grand hôpital de la Timone, face à son immeuble. Elle passa devant le kiosque des journaux gratuits disposés devant l’une des nombreuses entrées de l’hôpital et reprit son chemin. Un peu plus haut en remontant vers la sud, après avoir contourner une partie de l’hôpital, elle rejoint et descendit l’escalator et glissa sa carte qui lui permettait de passer les tourniquets pour accéder au métro. Elle prenait la direction de son lieu de travail. Elle laissa passer deux stations et changea pour prendre la deuxième ligne. Elle attendait deux stations encore avant de descendre.
Elle n’avait pas pris la peine de s’asseoir. Pourtant elle lisait. Mais pour le peu de temps qu’elle passait chaque fois dans le métro, elle ne prenait jamais la peine de prendre un siège. Elle tenait son livre d’une main, se tenant à la rambarde de l’autre.
Le livre qui l’accompagnait était l’une des histoires qu’elle affectionnait, des histoires fantastiques qui racontaient de folles aventures dans des mondes imaginaires ou mythiques avec des héros fantastiques, eux aussi. Elle dévorait chaque fois ces livres, ne levant les yeux que pour surveiller les stations ou parce qu’elle était alertée par quelque chose d’inhabituel.
Elle referma donc son ouvrage pour le fourrer dans son cabas pour ensuite quitter la rame et prendre la direction de la de son lieu de travail. Elle allait marcher pendant un petit quart d’heure pour rejoindre le cabinet pour lequel elle prenait les rendez-vous du matin. Elle remontait une large rue encombrée par la circulation, désormais plus dense.
Elle travaillait pour un médecin. Elle ne faisait que prendre les rendez-vous, répondre au téléphone et accueillir les éventuels visiteurs puisqu’à cette heure de la journée il n’était pas au cabinet, mais faisait ses visites.
Elle arriva bientôt devant une lourde porte de bois clair et l’ouvrit pour rejoindre un vieil escalier de bois, à la rambarde d’acier vieilli. Elle atteint le premier étage et ouvrit une autre porte portant la plaque « Dr Hob, médecine générale – dentiste ».
Le lieu était de composé en fait de deux cabinet, sur la droite, celui du médecin pour lequel Sandy travaillait et celui du frère qui était dentiste, sur la gauche. Elle ne s’occupait que de la médecine générale. Une autre personne s’occupait du cabinet du dentiste.
Elle s’empara de la blouse près du bureau au fond à droite. Sandy, maintenant prête pour sa journée, s’installa derrière le grand bureau de bois clair. Elle débrancha le répondeur et alluma l’ordinateur. Elle ouvrit l’agenda à la page du jour : lundi 3 mars. Elle entamait une semaine qui serait sûrement bien longue, comme toujours, et surtout bien triste, comme souvent.
Elle lu les messages et prit note des plus importants. Elle s’installa confortablement dans le siège de cuir identique à celui d’un fauteuil de directeur de société. Elle prit son livre encore et lu. Elle attendait ainsi les premiers appels. Elle savait qu’ensuite elle n’aurait plus un moment à elle.
Elle reçut bientôt les premiers appels qui la sortaient de son imaginaire. Elle ne verrait pas beaucoup de patients. Elle finissait en effet assez tôt quand le médecin faisait sa tournée le matin. Et elle ne le voyait presque jamais arriver non plus.
La matinée fut rapidement passée. Sandy quittait enfin sa blouse et quittait les lieux, mais elle ne rentrait jamais tout de suite. Elle avait pour habitude de déjeuner dans de petits endroits sympathiques, sur le port ou dans ses environs proches, pour manger, et lire surtout. Elle ne levait alors les yeux de son livre que pour avaler quelques bouchées ou boire une gorgée.
Elle rentrait bientôt chez elle et s’installait devant son ordinateur. Elle n’avait pas beaucoup de loisirs. Sa petite routine semblait lui convenir assez. Elle se contentait d’occuper son temps comme elle en avait envie. Depuis son divorce douloureux, elle avait repris, après une longue période d’adaptation, sa vie en main. Elle avait découvert que ses sentiments n’étaient pas ceux qu’elle aurait espérés. Elle se sentait surtout un peu éprise d’un homme qu’elle avait appris à connaître par des interviews et des images. Elle savait pourtant qu’elle n’aurait jamais ce genre d’homme, si jeune, plus jeune qu’elle de pas mal d’années, et qui aspirait certainement à une vie avec une femme de sa génération. Alors elle vivait cet amour dans le secret. Peu de personnes l’auraient compris de toute façon. Elle avait pourtant mainte fois essayé d’entamer ce sujet, mais chaque fois la réaction était la même, donc elle avait finalement renoncé à en parler.
Elle pianotait et naviguait sur le web à la recherche d’informations sur son idole et son amoureux secret. Elle se plaisait à trouver de temps à autre des choses sur lui qui lui permettait d’en apprendre davantage. Elle prenait aussi des informations sur des sites parlant de lui et elle s’était inscrite sur un forum où les gens semblaient la comprendre et, en tout cas, ne la jugeaient pas.
Ainsi s’achevait cette journée. Sandy allait faire rapidement sa toilette et se mettait à l’aise pour dormir, dans son pyjama imprimé. Un bref coup d’œil au grand, très grand poster, qui se tenait en face d’elle, et elle songeait qu’elle était définitivement trop vieille pour cet homme. Elle s’allongea dans son lit et se tourna vers le mur, se recouvrant presque totalement et trouva bientôt le sommeil.
Le réveil sonna encore, toujours à la même heure et toujours trop tôt. Sandy répéta les mêmes gestes que la veille et que les autres jours. Elle quitta l’appartement au même moment. Mais cette fois, le temps n’était pas aussi favorable. La pluie tombait. Une pluie fine, un léger crachin. Elle releva son col et marcha plus vite. Elle n’avait pas pris de parapluie, elle détestait ça.
Elle arriva un peu plus tôt que prévu au cabinet et eut ainsi plus de temps pour lire. Elle attendit ainsi, comme chaque jour, que les appels affluent.
J'en reviens pas, j'ai actuellement 3 propositions de contrat que j'étudie avec soin, le livre paraîtrait dans tous les cas en juin
Je vous tiens au courant et n'hésitez pas à lire et me dire ce que vous en pensez... Je suis un peu perdue dans les envois maintenant que le livre est et que j'ai remanié, je vais donc le reposter dans sa version définitive... bande de veinards !!
Je posterais un chapitre chaque quinzaine
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Le soleil se levait à peine sur la cité encore endormie. Tout était calme au dehors. La circulation était presque inexistante. Quelques nuages se dessinaient dans le ciel d’un bleu encore sombre où quelques étoilent faisaient de la résistance avant de disparaître au fur et à mesure que le soleil s’imposait.
Dans un petit appartement du cinquième arrondissement de Marseille, une jeune femme allait être tirée de son sommeil par un réveil à la sonnerie strident. Un immeuble pas très vieux sur huit étages où elle vivait au dernier étage, en terrasse.
Elle se sortit doucement de ses rêves. Elle s’étira et regarda brièvement vers ce réveil qu’elle maudissait parfois de sonner si tôt. Elle tendit le bras et éteignit enfin la sonnerie. Elle se frotta ensuite les yeux et songea à la journée routinière qui l’attendait. Elle quitta ensuite lentement son lit pour la fraîcheur de la chambre. Elle ne portant sur elle qu’un fin pyjama de coton imprimé.
La chambre était une petite pièce aux murs blancs. Dans le fond, le long du mur, un lit d’une personne en fer forgé blanc. Pour seule décoration, la chambre revêtait plusieurs posters et autres artifices. Tous ces objets représentaient le personnage et l’homme qui l’incarnait. Le jeune héros était accompagné d’un dragon à la couleur azur. Il y en avait partout, ou presque. Une grande vitrine regroupait tous les objets qu’elle avait pu trouver sur son héros. Elle possédait une foule de chose. Elle était d’ailleurs fière de tout ce qu’elle avait réussi à réunir, augmentant toujours et encore cette collection qui lui tenait vraiment à cœur.
Elle prit du linge dans la pièce voisine, plus grande, aménagée en bureau et dressing, où là encore, les affiches et poster de son héros figuraient. On naviguait vraiment dans un autre univers, comme celui d’une adolescente qui collectait et collait sa passion sur ses murs comme les font les ados, ce personnage était son idole et elle l’avait collé partout.
Elle se dirigea lentement, presque en traînant les pieds jusqu’à la salle de bain. Ses pieds collés dans des chaussons-peluche un peu trop grand. Elle déposa ses affaires sur le lave-linge avant de prendre la direction de la cuisine.
C’était une pièce ouverte sur la salle à manger. Une belle couleur pèche ornait les murs et il n’y avait que peu de meubles. La cuisine, quant à elle, était tout équipée, des meubles en bois clair, une cuisinière à gaz, un four…
Sandy, c’était son petit nom, celui que tout le monde lui donnait, se dirigeait vers le réfrigérateur et en sortit du lait. Elle fila ensuite dans les placards pour sortir une tasse, mais pas n’importe quelle tasse, SA tasse, celle à l’effigie, encore, du héros qu’elle aimait tant. Elle la glissa sous le bec de sa machine à café. Elle sortit des dosettes de café léger qu’elle plaça dans la machine qu’elle enclencha. Une fois le café près, elle y mit deux sucres et du lait qu’elle replaça tout de suite au réfrigérateur.
Elle prit place près du plan de travail sur l’une des grandes chaises bistro. Elle bu lentement son café en pensant à cette journée si triste qui l’attendait.
Sandy était une jeune femme ordinaire, avec une petite vie ordinaire. Cette femme assez petite mais pas vraiment menue, blonde aux yeux bleus s’assumait assez mal, malgré le fait que les hommes semblaient l’apprécier, la trouvait souvent à leur goût. C’est qu’elle prenait soin d’elle. Elle ne voulait pas se laisser aller. Elle essayait toujours de jouer avec son âge parce qu’elle avait la chance de paraître plus jeune. Il est vrai qu’elle allait pas à pas vers son trente-septième anniversaire.
Le café avalé, elle laissa la tasse dans l’évier et se dirigea vers la salle de bain, toujours en trainant les pieds, pour y prendre une longue douche. Elle fermait alors les yeux et songeait à une vie bien différente, s’imaginant dans un monde parfois tout autre que celui-ci, ce monde triste où elle vivait.
Elle se sécha, s’habilla, se sécha les cheveux, les brossa et elle se mit devant le lavabo pour se brosser les dents. Elle se maquilla et se parfuma. Elle mit ensuite de l’ordre dans la chambre, faisant son lit et alla enfin nettoyer sa tasse.
Elle vérifia que tout était en ordre avant de quitter l’appartement. Le soleil n’était pas encore très haut. Il était à peine sept heures. La circulation était encore pauvre. Les lumières s’éteignaient à peine et elle quittait bientôt l’immeuble, déposant sa poubelle dans l’un des conteneurs, pas loin. Elle traversa la route et pris le chemin de la station de métro à dix minutes de chez elle. Elle longeait le grand hôpital de la Timone, face à son immeuble. Elle passa devant le kiosque des journaux gratuits disposés devant l’une des nombreuses entrées de l’hôpital et reprit son chemin. Un peu plus haut en remontant vers la sud, après avoir contourner une partie de l’hôpital, elle rejoint et descendit l’escalator et glissa sa carte qui lui permettait de passer les tourniquets pour accéder au métro. Elle prenait la direction de son lieu de travail. Elle laissa passer deux stations et changea pour prendre la deuxième ligne. Elle attendait deux stations encore avant de descendre.
Elle n’avait pas pris la peine de s’asseoir. Pourtant elle lisait. Mais pour le peu de temps qu’elle passait chaque fois dans le métro, elle ne prenait jamais la peine de prendre un siège. Elle tenait son livre d’une main, se tenant à la rambarde de l’autre.
Le livre qui l’accompagnait était l’une des histoires qu’elle affectionnait, des histoires fantastiques qui racontaient de folles aventures dans des mondes imaginaires ou mythiques avec des héros fantastiques, eux aussi. Elle dévorait chaque fois ces livres, ne levant les yeux que pour surveiller les stations ou parce qu’elle était alertée par quelque chose d’inhabituel.
Elle referma donc son ouvrage pour le fourrer dans son cabas pour ensuite quitter la rame et prendre la direction de la de son lieu de travail. Elle allait marcher pendant un petit quart d’heure pour rejoindre le cabinet pour lequel elle prenait les rendez-vous du matin. Elle remontait une large rue encombrée par la circulation, désormais plus dense.
Elle travaillait pour un médecin. Elle ne faisait que prendre les rendez-vous, répondre au téléphone et accueillir les éventuels visiteurs puisqu’à cette heure de la journée il n’était pas au cabinet, mais faisait ses visites.
Elle arriva bientôt devant une lourde porte de bois clair et l’ouvrit pour rejoindre un vieil escalier de bois, à la rambarde d’acier vieilli. Elle atteint le premier étage et ouvrit une autre porte portant la plaque « Dr Hob, médecine générale – dentiste ».
Le lieu était de composé en fait de deux cabinet, sur la droite, celui du médecin pour lequel Sandy travaillait et celui du frère qui était dentiste, sur la gauche. Elle ne s’occupait que de la médecine générale. Une autre personne s’occupait du cabinet du dentiste.
Elle s’empara de la blouse près du bureau au fond à droite. Sandy, maintenant prête pour sa journée, s’installa derrière le grand bureau de bois clair. Elle débrancha le répondeur et alluma l’ordinateur. Elle ouvrit l’agenda à la page du jour : lundi 3 mars. Elle entamait une semaine qui serait sûrement bien longue, comme toujours, et surtout bien triste, comme souvent.
Elle lu les messages et prit note des plus importants. Elle s’installa confortablement dans le siège de cuir identique à celui d’un fauteuil de directeur de société. Elle prit son livre encore et lu. Elle attendait ainsi les premiers appels. Elle savait qu’ensuite elle n’aurait plus un moment à elle.
Elle reçut bientôt les premiers appels qui la sortaient de son imaginaire. Elle ne verrait pas beaucoup de patients. Elle finissait en effet assez tôt quand le médecin faisait sa tournée le matin. Et elle ne le voyait presque jamais arriver non plus.
La matinée fut rapidement passée. Sandy quittait enfin sa blouse et quittait les lieux, mais elle ne rentrait jamais tout de suite. Elle avait pour habitude de déjeuner dans de petits endroits sympathiques, sur le port ou dans ses environs proches, pour manger, et lire surtout. Elle ne levait alors les yeux de son livre que pour avaler quelques bouchées ou boire une gorgée.
Elle rentrait bientôt chez elle et s’installait devant son ordinateur. Elle n’avait pas beaucoup de loisirs. Sa petite routine semblait lui convenir assez. Elle se contentait d’occuper son temps comme elle en avait envie. Depuis son divorce douloureux, elle avait repris, après une longue période d’adaptation, sa vie en main. Elle avait découvert que ses sentiments n’étaient pas ceux qu’elle aurait espérés. Elle se sentait surtout un peu éprise d’un homme qu’elle avait appris à connaître par des interviews et des images. Elle savait pourtant qu’elle n’aurait jamais ce genre d’homme, si jeune, plus jeune qu’elle de pas mal d’années, et qui aspirait certainement à une vie avec une femme de sa génération. Alors elle vivait cet amour dans le secret. Peu de personnes l’auraient compris de toute façon. Elle avait pourtant mainte fois essayé d’entamer ce sujet, mais chaque fois la réaction était la même, donc elle avait finalement renoncé à en parler.
Elle pianotait et naviguait sur le web à la recherche d’informations sur son idole et son amoureux secret. Elle se plaisait à trouver de temps à autre des choses sur lui qui lui permettait d’en apprendre davantage. Elle prenait aussi des informations sur des sites parlant de lui et elle s’était inscrite sur un forum où les gens semblaient la comprendre et, en tout cas, ne la jugeaient pas.
Ainsi s’achevait cette journée. Sandy allait faire rapidement sa toilette et se mettait à l’aise pour dormir, dans son pyjama imprimé. Un bref coup d’œil au grand, très grand poster, qui se tenait en face d’elle, et elle songeait qu’elle était définitivement trop vieille pour cet homme. Elle s’allongea dans son lit et se tourna vers le mur, se recouvrant presque totalement et trouva bientôt le sommeil.
Le réveil sonna encore, toujours à la même heure et toujours trop tôt. Sandy répéta les mêmes gestes que la veille et que les autres jours. Elle quitta l’appartement au même moment. Mais cette fois, le temps n’était pas aussi favorable. La pluie tombait. Une pluie fine, un léger crachin. Elle releva son col et marcha plus vite. Elle n’avait pas pris de parapluie, elle détestait ça.
Elle arriva un peu plus tôt que prévu au cabinet et eut ainsi plus de temps pour lire. Elle attendit ainsi, comme chaque jour, que les appels affluent.
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