Avec des Si [ Spoiler Saison 3 ]
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Jiisbon
Johel
Nono2b
7 participants
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Re: Avec des Si [ Spoiler Saison 3 ]
Merci beaucoup pour tous vos commentaires
Voilà la suite, la deuxième partie me plaît, je me suis éclatée à l'écrire
Bonne lecture
________________________________
Chapitre 2 : Dis-moi tout.
La cloche sonna, la sortant de ses pensées brusquement. Elle nota les devoirs que leur professeur marquait au tableau avant de ranger ses affaires, l’esprit encore ailleurs.
Sélène s’assit sur la table de son amie, bloquant ainsi son cahier de cours. Ne l’ayant pas remarqué, Charlotte commença à s’énerver sur son « fichu cahier de maths » et commença à jurer en relevant la tête. Voyant la mine amusée de Sélène, elle lui fit un petit sourire d’excuse.
Dans un dernier sourire, sa meilleure amie se leva, libérant ainsi le cahier que Charlotte rangea. Elles firent un signe d’au revoir à leur professeur. La jeune fille aux yeux azur ne disait rien, se contentait de hocher la tête lorsque son amie parlait. Cette dernière voyait bien que Charlotte avait la tête ailleurs, qu’elle ne l’écoutait qu’à moitié.
Elles déambulaient dans les couloirs pour rejoindre leurs casiers. Soudainement, Sélène fit face à son amie, l’obligeant à s’arrêter.
« Bon, Charlotte, qu’est-ce que tu as ? »
Surprise que son amie prenne ainsi les devant, elle la regarda sans comprendre.
« Mais, rien.
- Si, je vois bien qu’il y a quelque chose. Tu sembles constamment ailleurs, parfois tu es tellement plongée dans tes pensées que tu ne m’entends pas lorsque je te parle, je ne sais pas à quoi tu penses mais je peux voir des larmes apparaître dans tes yeux. »
Exactement comme sa meilleure le décrivit, des larmes se bousculèrent au coin de ses yeux bleus. Elle renifla et essuya d’un revers de main nerveux la larme qui lui avait échappé.
Voyant que ses barrières s’écroulaient si facilement, Sélène l’a prit doucement dans ses bras.
« Oh non, Charlotte. Je ne voulais pas te faire pleurer, excuse-moi, chuchota-t-elle doucement. »
Elle aurait aimé lui dire qu’elle n’y était pour rien, qu’elle ne lui en voulait pas mais à la place de nouvelles larmes remplacèrent la première. Elle ne pleurait jamais, elle ne savait pas vraiment pourquoi, aujourd’hui toute sa carapace semblait être fendu, voir peut être même brisée.
Elle se détacha finalement de son amie, mit ses affaires dans son casier et se dirigea vers la sortie, Sélène sur ses talons. L’air devenait étouffant, elle avait besoin de sortir pour respirer normalement. Sa gorge la brûlait sans qu’elle puisse y faire quelque chose, ses larmes étaient désormais presque inexistantes mais son cœur était toujours serré, un drôle de sentiment s’emparait d’elle à cet instant.
Elle s’assit silencieusement sur un banc, les mains jointent sur ses cuisses, elle écoutait le vent se glisser sensuellement dans cheveux, elle ferma les yeux, écoutant le silence comme son père lui avait apprit lorsqu’elle était petite et qu’ils allaient tout les deux au parc après l’école. Elle entendit son amie s’asseoir à côté d’elle, un sourire presque imperceptible vint étirer ses lèvres.
Elle avala tranquillement et se rendit compte que sa gorge ne la brûlait plus, son cœur n’était plus serré, elle se sentait mieux. Alors, enfin elle ouvrit les yeux et les posa sur son amie de toujours.
Sélène la regardait, légèrement inquiète par son comportement. Jamais elle ne l’avait vu si vulnérable, elle avait toujours été cette adolescente forte qui ne montrait jamais ses faiblesses, qui ne racontait jamais ses malheurs, qui pleurait seul dans son coin et non dans ses bras. Un jour, elle aimerait endosser le rôle de la meilleure amie qui console, qui apaise doucement le chagrin, elle aimerait pour une fois, être à la place de Charlotte.
« Pourquoi est-ce que tu ne me raconte jamais rien, lui dit-elle. »
Ce n’était pas une question mais une affirmation et une nouvelle fois, la gorge de Charlotte devint brûlante et son cœur se serra.
« Je dois toujours essayer de deviner ce qui t’arrive, tu ne me dis jamais rien alors que moi… Moi je te dis tout, murmura Sélène. Tu sais, je ne te demande pas grand-chose, je veux juste… Comment te dire… J’aimerais juste être véritablement ta meilleure amie, sourit-elle douloureusement. »
Charlotte ouvrit grand les yeux, jamais elle n’aurait pensé que son amie ne se qualifiait pas comme étant sa seule et meilleure amie.
« Sélène, tu es ma meilleure amie, sourit-elle en posant une main sur son bras.
- Pas comme je voudrais l’être. J’aimerais être la personne à qui tu dis tout mais tu ne me parle pas de tes malheurs, tu ne me dis rien. Je te raconte tout, moi, pourtant et j’ai cru que me voyant faire, tu ferais la même chose que moi… »
En cet instant, Charlotte su à quel point elle pouvait compter pour sa meilleure amie, à quel point sa meilleure amie l’appréciait et l’aimait. Son cœur se gonfla d’amour pour elle et la prit dans ses bras, la serrant de toutes ses forces.
« Je suis désolée, je te dirais tout maintenant, tout mes malheurs, mes chagrins, mes pleurs, tout. Je te le promets. »
Souriant dans ses cheveux, Sélène la serra un peu plus contre elle.
Mais et si elle lui disait à quel point elle avait peur de voir son père travailler sur le dossier de ce tueur en série, à quel point cela la dévastait ? Et si elle lui disait à quel point elle se sentait inutile lorsque, chaque matin, elle vidait cette tasse de café dans l’évier, lorsqu’elle le voyait son gel douche dans les sacs de course ?
Charlotte sentit une vague de culpabilité l’envahir, elle savait qu’elle ne lui dirait pas tout, elle savait qu’elle lui mentirait lorsqu’elle lui demandera comment elle allait, elle savait qu’un jour, elle reverrait cette horrible lueur douloureuse dans ses yeux noirs. Elle savait qu’un jour elle n’en pourra plus et ce jour là, elle perdrait son amitié d’enfance rempli d’innocence et de complicité.
Elle le savait.
Derrière son bureau, Lisbon finissait sa paperasse. Elle regarda sa montre, plus d’une heure que Jane n’était pas venu la voir.
« Étrange, pensa-t-elle. »
Elle haussa finalement les épaules et se remit au travail, sentant malgré elle l’inquiétude l’envahir.
Une demi-heure plus tard, elle avait terminé et toujours aucune nouvelle de Jane. Fronçant les sourcils, elle se leva et sortit du bureau, se dirigeant vers ceux de son équipe.
« Vous savez où est Jane ?
- Non, il est peut être partit prendre l’air, lui répondit VanPelt. »
Lisbon haussa une nouvelle fois les épaules et se rapprocha de sa subordonnée, regardant ce qu’elle faisait.
« Alors, on en est où de notre mandat ?
- Toujours aucune nouvelle. »
Soudaine, un éclair de lucidité passa dans les yeux de Lisbon qui s’assombrirent de colère. Elle fonça dans son bureau, elle attrapa sa veste et ses clés de voiture avant de retourner auprès de son équipe, un doigt en l’air et le visage tourné vers VanPelt. Le doigt toujours brandit devant elle, elle semblait contenir sa colère car elle se pinça les lèvres.
« Vous m’avez dit que Jane était parti faire quoi ?
- Qu’il était partit prendre l’air, répondit VanPelt sans comprendre.
- C’est ce qu’il vous a dit ?
- Oui.
- Qu’il était partit prendre l’air ? »
La jeune femme rousse hocha la tête, un début de sourire aux lèvres.
« Je vais le tuer, murmura la patronne avant de se diriger vers l’ascenseur. »
Son équipe la regarda partir, ils se demandaient tous ce que Jane avait pu encore faire.
« Ou partit faire une connerie, compléta Grace.
- Comme d’habitude, conclut Cho, impassible. »
Finalement, ils haussèrent tous les épaules et se remirent au travail en silence, se disant que Jane avait toujours la manie de faire enrager Lisbon.
« Jane ? »
Aucune réponse, elle soupira violemment. Elle monta une marche et regarda en haut.
« Jane, vous êtes là ? »
Elle entendit des pas au dessus de sa tête, machinalement, elle les suivit du regard.
« Non, c’est le père Noël, dit Jane d’une grosse voix.
- Je ne savais pas que le père Noël venait en mai, Jane, souligna-t-elle alors qu’elle essayait de masquer son sourire face à sa pitrerie.
- Mince, je suis démasquée. Vous êtes forte, Lisbon, dit-il alors qu’il laissait passer sa tête par la rambarde, un sourire éclatant aux lèvres. »
En voyant son agaçant sourire, Lisbon se souvint pourquoi elle était venue ici et de qu’elle devait être en colère contre lui.
Son visage vint alors de marbre et aucune trace d’un possible sourire n’était visible sur ses lèvres.
« Jane, gémit-elle, vous savez que vous ne devez pas entrer par effraction chez les gens comme ça.
- Et vous, vous êtes rentré comment ? demanda-t-il en désignant la porte d’entrée du doigt. Par téléportation ?
- Arrêtez de vous foutre de moi et descendez ! gronda-t-elle. »
Étrangement il ne protesta pas et descendit sans un mot, d’un pas las et une mine de chien battu. Lisbon roula des yeux en souriant en le voyant faire.
« Je peux vous dire ce que j’ai trouvé ? demanda-t-il. »
Elle l’ignora royalement et il fit la moue. Des clés entrant dans la serrure se firent entendre et Lisbon perdit petit à petit son sourire tandis que celui de Jane s’agrandissait.
« Merde, vous voyez dans qu’elle pétrin vous nous avez mis ? railla-t-elle. »
Il se contenta de lui sourire en se dandinant sur ses pieds, regardant autour de lui pour trouver une cachette.
« Il nous faut un endroit où nous cacher, aidez-moi à en trouver une, Jane.
- Là-bas, dit-il en désignant un placard à portes coulissantes. »
Sans chercher à protester, elle se dirigea la première vers ledit placard, l’ouvrit et se mit dedans avec à sa suite son agaçant consultant qui fermait doucement les portes lorsque celle de l’entrée s’ouvrait.
Sentant une drôle d’odeur parvenir à ses narines, Lisbon renifla quelques instants avant de baisser la tête. Elle pu voir ce qui se trouvait à ses pieds grâce à la faible clarté qui passait par les portes en fer.
« Génial, le placard à chaussure… chuchota-t-elle d’un air dépité. »
Elle entendit Jane pouffer et releva la tête vers lui. Le plus sérieusement du monde, il lui fit un énorme sourire.
« Je peux vous dire ce que j’ai trouvé maintenant ?
- Pitié, achevé-moi, murmura-t-elle. »
Voilà la suite, la deuxième partie me plaît, je me suis éclatée à l'écrire
Bonne lecture
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Chapitre 2 : Dis-moi tout.
La cloche sonna, la sortant de ses pensées brusquement. Elle nota les devoirs que leur professeur marquait au tableau avant de ranger ses affaires, l’esprit encore ailleurs.
Sélène s’assit sur la table de son amie, bloquant ainsi son cahier de cours. Ne l’ayant pas remarqué, Charlotte commença à s’énerver sur son « fichu cahier de maths » et commença à jurer en relevant la tête. Voyant la mine amusée de Sélène, elle lui fit un petit sourire d’excuse.
Dans un dernier sourire, sa meilleure amie se leva, libérant ainsi le cahier que Charlotte rangea. Elles firent un signe d’au revoir à leur professeur. La jeune fille aux yeux azur ne disait rien, se contentait de hocher la tête lorsque son amie parlait. Cette dernière voyait bien que Charlotte avait la tête ailleurs, qu’elle ne l’écoutait qu’à moitié.
Elles déambulaient dans les couloirs pour rejoindre leurs casiers. Soudainement, Sélène fit face à son amie, l’obligeant à s’arrêter.
« Bon, Charlotte, qu’est-ce que tu as ? »
Surprise que son amie prenne ainsi les devant, elle la regarda sans comprendre.
« Mais, rien.
- Si, je vois bien qu’il y a quelque chose. Tu sembles constamment ailleurs, parfois tu es tellement plongée dans tes pensées que tu ne m’entends pas lorsque je te parle, je ne sais pas à quoi tu penses mais je peux voir des larmes apparaître dans tes yeux. »
Exactement comme sa meilleure le décrivit, des larmes se bousculèrent au coin de ses yeux bleus. Elle renifla et essuya d’un revers de main nerveux la larme qui lui avait échappé.
Voyant que ses barrières s’écroulaient si facilement, Sélène l’a prit doucement dans ses bras.
« Oh non, Charlotte. Je ne voulais pas te faire pleurer, excuse-moi, chuchota-t-elle doucement. »
Elle aurait aimé lui dire qu’elle n’y était pour rien, qu’elle ne lui en voulait pas mais à la place de nouvelles larmes remplacèrent la première. Elle ne pleurait jamais, elle ne savait pas vraiment pourquoi, aujourd’hui toute sa carapace semblait être fendu, voir peut être même brisée.
Elle se détacha finalement de son amie, mit ses affaires dans son casier et se dirigea vers la sortie, Sélène sur ses talons. L’air devenait étouffant, elle avait besoin de sortir pour respirer normalement. Sa gorge la brûlait sans qu’elle puisse y faire quelque chose, ses larmes étaient désormais presque inexistantes mais son cœur était toujours serré, un drôle de sentiment s’emparait d’elle à cet instant.
Elle s’assit silencieusement sur un banc, les mains jointent sur ses cuisses, elle écoutait le vent se glisser sensuellement dans cheveux, elle ferma les yeux, écoutant le silence comme son père lui avait apprit lorsqu’elle était petite et qu’ils allaient tout les deux au parc après l’école. Elle entendit son amie s’asseoir à côté d’elle, un sourire presque imperceptible vint étirer ses lèvres.
Elle avala tranquillement et se rendit compte que sa gorge ne la brûlait plus, son cœur n’était plus serré, elle se sentait mieux. Alors, enfin elle ouvrit les yeux et les posa sur son amie de toujours.
Sélène la regardait, légèrement inquiète par son comportement. Jamais elle ne l’avait vu si vulnérable, elle avait toujours été cette adolescente forte qui ne montrait jamais ses faiblesses, qui ne racontait jamais ses malheurs, qui pleurait seul dans son coin et non dans ses bras. Un jour, elle aimerait endosser le rôle de la meilleure amie qui console, qui apaise doucement le chagrin, elle aimerait pour une fois, être à la place de Charlotte.
« Pourquoi est-ce que tu ne me raconte jamais rien, lui dit-elle. »
Ce n’était pas une question mais une affirmation et une nouvelle fois, la gorge de Charlotte devint brûlante et son cœur se serra.
« Je dois toujours essayer de deviner ce qui t’arrive, tu ne me dis jamais rien alors que moi… Moi je te dis tout, murmura Sélène. Tu sais, je ne te demande pas grand-chose, je veux juste… Comment te dire… J’aimerais juste être véritablement ta meilleure amie, sourit-elle douloureusement. »
Charlotte ouvrit grand les yeux, jamais elle n’aurait pensé que son amie ne se qualifiait pas comme étant sa seule et meilleure amie.
« Sélène, tu es ma meilleure amie, sourit-elle en posant une main sur son bras.
- Pas comme je voudrais l’être. J’aimerais être la personne à qui tu dis tout mais tu ne me parle pas de tes malheurs, tu ne me dis rien. Je te raconte tout, moi, pourtant et j’ai cru que me voyant faire, tu ferais la même chose que moi… »
En cet instant, Charlotte su à quel point elle pouvait compter pour sa meilleure amie, à quel point sa meilleure amie l’appréciait et l’aimait. Son cœur se gonfla d’amour pour elle et la prit dans ses bras, la serrant de toutes ses forces.
« Je suis désolée, je te dirais tout maintenant, tout mes malheurs, mes chagrins, mes pleurs, tout. Je te le promets. »
Souriant dans ses cheveux, Sélène la serra un peu plus contre elle.
Mais et si elle lui disait à quel point elle avait peur de voir son père travailler sur le dossier de ce tueur en série, à quel point cela la dévastait ? Et si elle lui disait à quel point elle se sentait inutile lorsque, chaque matin, elle vidait cette tasse de café dans l’évier, lorsqu’elle le voyait son gel douche dans les sacs de course ?
Charlotte sentit une vague de culpabilité l’envahir, elle savait qu’elle ne lui dirait pas tout, elle savait qu’elle lui mentirait lorsqu’elle lui demandera comment elle allait, elle savait qu’un jour, elle reverrait cette horrible lueur douloureuse dans ses yeux noirs. Elle savait qu’un jour elle n’en pourra plus et ce jour là, elle perdrait son amitié d’enfance rempli d’innocence et de complicité.
Elle le savait.
oOoOoOoOo
Derrière son bureau, Lisbon finissait sa paperasse. Elle regarda sa montre, plus d’une heure que Jane n’était pas venu la voir.
« Étrange, pensa-t-elle. »
Elle haussa finalement les épaules et se remit au travail, sentant malgré elle l’inquiétude l’envahir.
Une demi-heure plus tard, elle avait terminé et toujours aucune nouvelle de Jane. Fronçant les sourcils, elle se leva et sortit du bureau, se dirigeant vers ceux de son équipe.
« Vous savez où est Jane ?
- Non, il est peut être partit prendre l’air, lui répondit VanPelt. »
Lisbon haussa une nouvelle fois les épaules et se rapprocha de sa subordonnée, regardant ce qu’elle faisait.
« Alors, on en est où de notre mandat ?
- Toujours aucune nouvelle. »
Soudaine, un éclair de lucidité passa dans les yeux de Lisbon qui s’assombrirent de colère. Elle fonça dans son bureau, elle attrapa sa veste et ses clés de voiture avant de retourner auprès de son équipe, un doigt en l’air et le visage tourné vers VanPelt. Le doigt toujours brandit devant elle, elle semblait contenir sa colère car elle se pinça les lèvres.
« Vous m’avez dit que Jane était parti faire quoi ?
- Qu’il était partit prendre l’air, répondit VanPelt sans comprendre.
- C’est ce qu’il vous a dit ?
- Oui.
- Qu’il était partit prendre l’air ? »
La jeune femme rousse hocha la tête, un début de sourire aux lèvres.
« Je vais le tuer, murmura la patronne avant de se diriger vers l’ascenseur. »
Son équipe la regarda partir, ils se demandaient tous ce que Jane avait pu encore faire.
« Ou partit faire une connerie, compléta Grace.
- Comme d’habitude, conclut Cho, impassible. »
Finalement, ils haussèrent tous les épaules et se remirent au travail en silence, se disant que Jane avait toujours la manie de faire enrager Lisbon.
oOoOoOoOo
« Jane ? »
Aucune réponse, elle soupira violemment. Elle monta une marche et regarda en haut.
« Jane, vous êtes là ? »
Elle entendit des pas au dessus de sa tête, machinalement, elle les suivit du regard.
« Non, c’est le père Noël, dit Jane d’une grosse voix.
- Je ne savais pas que le père Noël venait en mai, Jane, souligna-t-elle alors qu’elle essayait de masquer son sourire face à sa pitrerie.
- Mince, je suis démasquée. Vous êtes forte, Lisbon, dit-il alors qu’il laissait passer sa tête par la rambarde, un sourire éclatant aux lèvres. »
En voyant son agaçant sourire, Lisbon se souvint pourquoi elle était venue ici et de qu’elle devait être en colère contre lui.
Son visage vint alors de marbre et aucune trace d’un possible sourire n’était visible sur ses lèvres.
« Jane, gémit-elle, vous savez que vous ne devez pas entrer par effraction chez les gens comme ça.
- Et vous, vous êtes rentré comment ? demanda-t-il en désignant la porte d’entrée du doigt. Par téléportation ?
- Arrêtez de vous foutre de moi et descendez ! gronda-t-elle. »
Étrangement il ne protesta pas et descendit sans un mot, d’un pas las et une mine de chien battu. Lisbon roula des yeux en souriant en le voyant faire.
« Je peux vous dire ce que j’ai trouvé ? demanda-t-il. »
Elle l’ignora royalement et il fit la moue. Des clés entrant dans la serrure se firent entendre et Lisbon perdit petit à petit son sourire tandis que celui de Jane s’agrandissait.
« Merde, vous voyez dans qu’elle pétrin vous nous avez mis ? railla-t-elle. »
Il se contenta de lui sourire en se dandinant sur ses pieds, regardant autour de lui pour trouver une cachette.
« Il nous faut un endroit où nous cacher, aidez-moi à en trouver une, Jane.
- Là-bas, dit-il en désignant un placard à portes coulissantes. »
Sans chercher à protester, elle se dirigea la première vers ledit placard, l’ouvrit et se mit dedans avec à sa suite son agaçant consultant qui fermait doucement les portes lorsque celle de l’entrée s’ouvrait.
Sentant une drôle d’odeur parvenir à ses narines, Lisbon renifla quelques instants avant de baisser la tête. Elle pu voir ce qui se trouvait à ses pieds grâce à la faible clarté qui passait par les portes en fer.
« Génial, le placard à chaussure… chuchota-t-elle d’un air dépité. »
Elle entendit Jane pouffer et releva la tête vers lui. Le plus sérieusement du monde, il lui fit un énorme sourire.
« Je peux vous dire ce que j’ai trouvé maintenant ?
- Pitié, achevé-moi, murmura-t-elle. »
A suivre
Nono2b- Agent de circulation
- Personnage préféré : Patrick Jane et Teresa Lisbon
Loisirs : Terminale L, l'assommoir rime avec passoire
Localisation : Au bout de ma plume.
Re: Avec des Si [ Spoiler Saison 3 ]
ah génial !!! excellent
vls !!! et bravo !
vls !!! et bravo !
Jiisbon- Stagiaire au CBI
- Personnage préféré : Lisbon & Jane
Localisation : N'importe où, tant que qu'il y a du soleil
Re: Avec des Si [ Spoiler Saison 3 ]
j'aime beaucoup ce chapitre pour le contraste des comportements entre Charlotte et son père ...
Elle sérieuse, triste et angoissée comme une adulte, lui plaisantant, s'amusant comme un gamin...avec Lisbon pour tenter de rattraper ce qui peut l'être...
Maintenant j'ai hâte de voir ce qui va se passer dans le placard à chaussures :bounce: :bounce: :bounce:
Elle sérieuse, triste et angoissée comme une adulte, lui plaisantant, s'amusant comme un gamin...avec Lisbon pour tenter de rattraper ce qui peut l'être...
Maintenant j'ai hâte de voir ce qui va se passer dans le placard à chaussures :bounce: :bounce: :bounce:
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: Avec des Si [ Spoiler Saison 3 ]
Merci beaucoup pour vos commentaires
Désolé du retard mais pour me faire pardonner, j'ai une longue suite !
J'espère que ça vous plaira, bonne lecture
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Chapitre 3 : Sans bruit.
La cloche sonne, un cœur léger se lève tandis qu’un autre, plus lourd, le suit sans bruit, s’emmurant dans son silence. Un soupir, discret, presque imperceptible mais bien là, montrant tout le désespoir que se cœur contient.
Son amie se tourna alors vers elle et lui sourit joyeusement, elle s’obligea alors à lui répondre. Le temps semblait suspendu dans les airs, les gens marchaient au ralentit à ses côtés.
Soudainement, tout retomba lorsqu’elle passa la porte de sa salle de classe, c’était désormais elle qui semblait au ralentit. Elle posa sa tête sur son poing et soupira, elle n’entendait rien, ne se concentrait pas sur ce que le professeur leur disait, elle regarda par la fenêtre : il faisait beau dehors.
Un nouveau soupir et elle tourna la tête vers l’homme qui leur faisait cours. Elle tourna distraitement sa tête vers sa meilleure amie et la vit intéressée par ce que le professeur leur racontait.
En cet instant, elle avait l’impression d’être à part, d’être seul, sans rien ni personne, sans bruit.
« C’est vraiment insoutenable comme odeur ! chuchota Lisbon. »
Jane se contenta de lui sourire joyeusement, fier d’être dans ce « pétrin ». Ils entendirent des paroles, il y avait deux personnes et elles semblaient en colère mais leur ton était… Inquiet comme le serait un coupable dans la salle d’interrogatoire.
Ils entendirent l’un deux avouer inconsciemment le meurtre sur lequel ils enquêtaient et Jane agrandit un peu plus son sourire.
« Vous voyez, je vous avais dit que c’était lui !
- Taisez-vous, grogna-t-elle. »
Il émit un rire silencieux et bougea légèrement mais sa cheville se tordit lorsqu’il posa son pied sur une chaussure. Il se retrouva sur Lisbon et elle, elle se retrouva coller contre le mur, la joue écraser contre la porte froide du placard.
Les paroles cessèrent alors et ils retinrent leur souffle, craignant de s’être fait remarquer. De toute façon, Lisbon ne pouvait plus respirer, Jane se trouvait sur sa cage thoracique et son visage était complètement écraser contre la porte.
Des pas s’approchèrent, ils ne bougèrent plus d’un centimètre de peur de se trahir. Quelques secondes passèrent avant que les pas s’éloignent vers la cuisine.
Jane et Lisbon soufflèrent un bon coup, Teresa fit comme elle le pouvait.
« Jane, gémit-elle, la joue encore écrasée.
- Ah, pardon. »
Il se décolla d’elle et immédiatement, elle sentit le changement de température. Elle s’éloigna de la porte et se massa la joue d’une moue boudeuse.
« Je vous ai fait mal ? s’inquiéta le blond.
- Non, non, j’étais juste écrasée contre la porte mais sinon ça va. »
Elle l’entendit pouffer et un sourire étira discrètement ses lèvres sans qu’elle ne puisse s’en empêcher. Jane mit son oreille contre la porte en fer, écoutant le moindre bruit.
« Vous croyez qu’on peut sortit ? demanda doucement Teresa avec une grimace.
- Non, ils sont encore dans la maison.
- Mais discrètement… commença-t-elle.
- Vous vous croyez dans James Bond, Lisbon ou quoi ? coupa-t-il. »
Butée, elle croisa tant bien que mal les bras et bouda tandis qu’il lui faisait un petit sourire moqueur. Il essaya tant bien que mal de glisser contre le mur pour finalement s’asseoir parmi les chaussures malodorantes. Lisbon le vite faire et fit la grimace.
« Jane, relevez-vous, c’est dégoûtant !
- Ce ne sont que des chaussures… murmura-t-il, un sourire en coin.
- Justement ! »
Il agrandit son sourire mais n’en fit pas un vrai et Lisbon le remarqua. Elle remarqua surtout son rapide changement de comportement, il y a encore quelques secondes il était joueur, maintenant il donnait l’impression de porter un fardeau insoutenable sur ses épaules.
Elle ne croyait pas si bien dire.
« Jane, ça va ? Vous semblez bien silencieux tout d’un coup, préféra-t-elle souligner.
- Surement l’odeur qui m’endort, sourit-il. »
Elle acquiesça à son tour un petit sourire et s’accroupit face à lui, dos contre le mur, genoux relevés et mains dessus. Elle regarda par la petite fente de la porte par pur besoin de faire quelque chose, pour combler le silence.
« Vous pensez que l’on va rester combien de temps ici ? demanda-t-elle.
- Je ne sais pas, jusqu’à ce qu’ils partent ou que l’on reçoive le mandat. »
Elle soupira bruyamment et appuya sa tête contre le mur. Quelques instants les yeux, elle se demanda une nouvelle fois comment elle avait fait pour tomber dans une telle situation. Elle les ouvrit finalement et les posa sur le Jane silencieux en face d’elle.
Il faisait plutôt sombre dans ce petit habitacle mais ils voyaient assez pour apercevoir l’autre.
Malgré la pénombre, elle vit qu’il était songeur, complètement plongé dans ses pensées. Elle allongea sa jambe et toucha du pied celui du consultant.
« Jane, ça va ? »
Il se contenta de relever le nez et de lui sourire avant de le baisser aussitôt. Elle appuya son pied une nouvelle fois et il vit dans ses yeux brillant qu’il ne devait pas lui mentir.
« C’est juste que… »
Il pinça les lèvres et elle mit sa tête de côté, l’encouragent silencieusement à continuer.
« Je me suis pour ainsi dire, accroché avec Charlotte ce matin, elle semblait exaspérée.
- A propos de quoi ? »
Elle aurait très bien pu faire de l’humour mais elle devina à son visage qu’il semblait préoccupé.
« Lorsqu’elle c’est réveillée, j’étais en train de lire un dossier, chuchota-t-il, comme honteux. »
Elle soupira, elle savait très bien de quel dossier il s’agissait.
« Jane, murmura-t-elle. »
Finalement elle tendit son autre jambe et le bouscula avec lorsqu’il se fit trop silencieux. Il ne réagit même pas, il était totalement ailleurs, perdu dans ses pensées.
Il était avec ses démons, elle le savait, elle pouvait presque les voir tourner autour de lui. Elle appuya une nouvelle fois son pied sur celui du consultant, le faisant relever la tête vers elle, elle lui sourit doucement.
« Jane, vous avez une fille extraordinaire, beaucoup de pères n’entretiennent pas une complicité pareille avec leurs enfants alors ne la gâchez pas, Jane. Profitez-en. Expliquez lui les choses, dîtes lui que vous en avez besoin, je suis sûre qu’elle comprendra. »
Malgré l’obscurité, il distingua son franc sourire et ses yeux brillant. Il sentit les deux coins de sa bouche se relever pour former un grand sourire de soulagement. Il se déplaça de manière à pouvoir prendre les mains de Lisbon dans les siennes. Il les regarda en souriant un peu plus, entremêlant ses doigts aux siens.
« Sainte Teresa, murmura-t-il. »
Elle sourit un serra un peu plus ses mains, avant de les enlever et de les poser sur ses genoux. Le silence se fit dans le placard à chaussure.
Ils réfléchissaient à tout et en même temps à rien, sans bruit, leur cerveau semblait surchauffer. Alors que le silence se faisait oppressant voir gênant, ils entendirent quelqu’un frapper à la porte. D’un commun accord, ils se levèrent et collèrent leurs oreilles contre la porte.
Ils entendirent l’ami du meurtrier demander à ce dernier d’aller se cacher. Ils l’entendirent ensuite ouvrir la porte et de demander à l’intrus ce qu’il voulait.
« Bonjour, Agent Rigsby et VanPelt du CBI, vous avons un mandat pour fouiller votre maison. »
Jane et Lisbon se regardèrent, ils allaient enfin pouvoir sortir.
« Faîtes-moi voir votre morceau de papier, demanda l’homme. »
Ils attendirent quelques secondes durant lesquelles l’homme devait probablement lire le mandat.
« Très bien, soupira-t-il, entrez. »
Il s’effaça derrière la porte et les laissa entrer.
Ils continuèrent de parler de chose et d’autre mais Lisbon qui, ne les entendait pas assez bien, voulu coller un peu mieux son oreille contre la porte froide du placard. Elle n’avait pas prévu marcher sur le pied de Jane qui, sous la douleur, l’enleva rapidement. Elle se cogna fortement l’arcade contre la porte et poussa un juron sous la violence du choc.
Il y eu un grand moment de silence dans la maison pendant lequel Lisbon se pinçait les lèvres pour ne pas hurler.
Elle sentit un liquide chaud couler de sa joue jusqu’à sa nuque, lui procurant un nauséeux frisson. Instinctivement, elle porta sa main à sa blessure et grimaça lorsqu’elle la toucha.
« Lisbon, ça va ? s’inquiéta Jane.
- J’ai connu mieux, grogna-t-elle. »
Elle sentit une main chaude sur son front, à la recherche de la blessure. Son visage se détendit automatiquement sous la douceur de l’homme, l’apaisant.
« Mais, Lisbon, vous saignez ! s’exclama-t-il avant qu’elle lui plaque sa main sur sa bouche.
- Taisez-vous, bon sang ! »
Il voulu protester mais elle plaqua son autre main sur la première. Il émit un rire qu’elle arrêta en lui pinçant le nez. Il poussa un cri peu viril et arrêta de faire l’idiot.
Elle entendit des pas s’approcher et son souffle se bloqua dans ses poumons s’en qu’elle ne s’en rende compte. Elle s’éloigna de la porte comme pour éviter que dès lors que la porte sera ouverte, personne ne pourra la voir, les voir.
Lorsqu’ils se retrouvèrent à découvert et face à Rigsby –qui tirait une tête de dix pieds de long – elle ne pu s’empêcher d’abaisser ses mains, les mettant le long de son corps.
Jane écarta les bras d’un mouvement théâtrale avant de lâché un :
« Tadaaaaa..! »
La mâchoire de Rigsby aurait pu toucher le sol mais il se reprit en voyant que leur patronne était blessée. L’ami du meurtrier s’approcha, un doigt menaçant devant lui.
« Mais, mais qu’est-ce qu’ils foutent là ceux-là ! »
Personne ne lui répondit, il se mit d’autant plus ne colère.
« Et qu’est-ce qu’ils foutaient dans le placard à chaussure ! »
Jane regarda ledit placard comme s’il le voyait pour la première fois et se tourna vers l’homme, l’air très sérieux.
« Je vois pas du tout de quoi vous parlez. »
Ce qu’il lui valut un coup de coude de la part de sa patronne.
Assise à son bureau, elle finissait son rapport d’enquête, ils avaient prouvé que l’homme qui c’était caché dans sa maison était le coupable grâce à l’arme de crime retrouvée par Jane, il en était d’ailleurs très fier.
Revenant au CBI, il était venu l’embêter quelques minutes dans son bureau avant de s’en lasser et de monter dans le grenier, surement pour piquer un somme avant de rentrer chez lui.
Elle se passa une main sur le front, tentant de faire disparaître cet horrible mal de tête qui la persécutait depuis que Jane l’avait malencontreusement blessé à l’arcade sourcilière. Elle mit délicatement un doigt sur le pansement qui permet de rapprocher la chair et grimaça lorsqu’elle appuya un peu trop.
Quelqu’un frappa à la porte de son bureau, elle tourna la tête vers celle dernière et vit, non sans surprise, la fille de Jane.
Elle lui fit signe d’entrer et l’accueillit d’un grand sourire joyeux.
« Charlotte ! Comment vas-tu ?
- Bonjour agent Lisbon, sourit cette dernière, je vais bien, merci. Et vous ?
- Ça va, dit-elle ne haussant les épaules. »
La jeune fille acquiesça d’un signe de tête avant de poser son cartable sur le siège qui se trouvait devant la patronne. Elle la regarda droit dans les yeux et remarqua alors son pansement.
« Qu’est-ce qu’il vous est arrivée ? demanda-t-elle en désignant son sourcil du doigt.
- Oh ça, ton père.
- Mon père ?! »
Teresa rit devant la mine déconfite de l’adolescente et lui expliqua les choses, Charlotte sembla désespérée par le cas de son père. Le silence se fit dans le bureau, la bonne humeur était soudainement retombée.
Charlotte trouva ses mains intéressantes, sa bouche sur le côté, songeuse. Lisbon la détailla trait par trait, elle avait la même tête qu’une personne voulant se confier mais qui n’osait pas, ou ne savait pas comment.
Elle la laissa prendre de l’assurance sans bruit. L’adolescente releva soudainement la tête et ouvrit la bouche, qu’elle referma quelques secondes plus tard, hésitante. Elle baissa une nouvelle fois les yeux vers ses mains avant de les poser sur l’agent en face d’elle, bien décidé à se lancer.
« Est-ce que mon père vous paraît étrange en ce moment ?
- Euh, non. Pourquoi ? demanda Lisbon en basculant sa tête sur le côté, un léger sourire aux lèvres.
- Eh bien, il… »
Elle inspira et souffla d’un seul coup, reprenant contenance.
« Il lisait le dossier de Red John ce matin et…
- Et ?
- Et j’ai montré mon mécontentement. »
Sans un bruit, l’adolescente se leva pour s’asseoir sur le canapé, liant ses mains sur ses cuisses, les yeux rivés dessus. Lisbon la regarda faire, les mains sur l’accoudoir, prête à se lever.
« Il y a des gens qui fument, qui se droguent, qui deviennent complètement dépendant de quelque chose. Mon père, lui c’est cette… Chose qui l’obsède. Lorsqu’il le lit, il est comme dans un autre monde, plus rien n’existe pour lui, pas même sa propre fille, le silence est son meilleur ami dans ces moments là. »
Sans bruit, comme si elle avait peur de l’effrayer, Lisbon se rapprocha de Charlotte, pour finalement s’asseoir à ses côtés.
« Au début je trouvais ça normal, je n’avais pas encore conscience de ce genre de chose puis j’ai grandit, j’ai su qu’il était constamment dessus pour que sa douleur disparaisse, pour que maman soit vengée mais je sentais que je le perdais. Je lui ai fait remarquer un jour et il a arrêté, il lisait de moins en moins le dossier mais depuis quelques temps, il a recommencé. »
Elle poussa un profond soupir, reprenant par la même occasion son souffle face à se long monologue.
« Je ne peux rien faire sans qu’il me dise que c’est important pour lui, qu’il me dise qu’il va bien, que je n’ai pas à m’en faire. »
Elle soupira une nouvelle fois. Se tournant vers Lisbon, elle lui sourit doucement, peut être tristement aussi.
« Vous savez, je comprends qu’il ai envie de venger ma mère, j’aimerais moi aussi mais pas de la même manière que lui. »
Soudain, le visage de Lisbon s’éclaira d’incompréhension.
« Comment ça ? demanda cette dernière. »
Elle vit Charlotte se pincer les lèvres, signifiant que ça lui avait échappé.
« Charlotte, dis-moi, c’est important. »
Elles se regardèrent droit dans les yeux, se défiant du regard, laquelle allait lâcher la première. Et ce fut Charlotte. Elle soupira et ferma quelques instants les yeux.
« Il m’a dit qu’il avait l’intention de…
- De faire quoi, Charlotte ? »
Cette dernière se pinça une nouvelle fois les lèvres, elle avait l’impression de signer son arrêt de mort.
« De tuer Red John de la même manière qu’il avait tué ma mère. »
Elle osa un regard vers Lisbon et elle vit que les yeux de la jeune femme s’étaient assombris.
« L’enfoiré ! gronda-t-elle, folle de rage. »
Elle se leva d’un bon, les poings serrés. Charlotte lui attrapa une main, l’obligeant à se détendre.
« Je vous en prie, ne lui dîtes rien. Je lui avais promis de ne rien dire, supplia Charlotte. »
Les yeux brillant de rage et la mâchoire crispée, Lisbon se tourna vers elle.
« Mais pourquoi t’as-t-il dit une chose pareille !
- C’est de ma faute, soupira la jeune fille. »
Étonnée, Teresa lui fit complètement face. Sa colère était toujours présente mais moins visible, elle l’avait, en quelque sorte, étouffé.
« On s’est disputé un soir, je lui ai demandé pourquoi il s’acharnait tant sur ce dossier et il c’est mit dans une rage noire, je ne l’avais jamais vu comme ça. Il m’a parlé de ma mère et m’a dit de qu’elles façons il avait l’intention de tuer Red John. »
Soupirant une nouvelle fois, elle ferma les yeux et écouta son ami le silence. Elle entendit Lisbon se rapprocher et se poster près d’elle. Ouvrant les yeux et levant lentement la tête, elle vit la jeune femme lui sourire doucement.
« Ce n’est pas de ta faute, ne te sens pas coupable par ce qu’il se passe en ce moment. Red John ne se manifeste plus, ton père devient dingue par son silence devenu trop long. »
L’agent prit le visage de la jeune fille en coupe et lui sourit tendrement.
« Laisse-le dans son silence, il prendra conscience des choses et ce jour là, il reviendra tout seul, tu verras, la rassura-t-elle en lâchant son visage. »
Le silence se fit pendant lequel la jeune fille tria chaque informations données par Lisbon, prenant conscience des choses.
« J’espère, murmura Charlotte en baissant les yeux. »
Elle se leva, récupéra son sac et se dirigea vers la porte en verre, s’apprêtant à l’ouvrir lorsque Lisbon la rappela depuis son bureau.
« Au fait, as-tu rencontré un certain Matthew aujourd’hui au lycée ? demanda-t-elle en souriant.
- Votre neveu ? Oui, je l’ai rencontré, rougit Charlotte. »
Elle sentit ses joues la chauffer et vit Lisbon froncer les sourcils en la regardant, elle prit soudainement peur.
« T’es grillée ma vieille.. ! pensa-t-elle. »
Elle sentit la chaleur sur son visage disparaître et le sourire de Lisbon était revenu.
« Et tu en pense quoi ? demanda Lisbon avec malice.
- Euh, je dois, je dois y aller, bafouilla-t-elle en ouvrant la porte. Au revoir agent Lisbon !
- Au revoir, dit ledit agent s’en rien comprendre à sa soudaine envie de partir. »
Lisbon la regarda se précipiter vers les escaliers qui montaient en grenier, elle ne comprenait toujours pas.
« Qu’est-ce que j’ai dit ? se demanda-t-elle. »
Désolé du retard mais pour me faire pardonner, j'ai une longue suite !
J'espère que ça vous plaira, bonne lecture
________________________________
Chapitre 3 : Sans bruit.
La cloche sonne, un cœur léger se lève tandis qu’un autre, plus lourd, le suit sans bruit, s’emmurant dans son silence. Un soupir, discret, presque imperceptible mais bien là, montrant tout le désespoir que se cœur contient.
Son amie se tourna alors vers elle et lui sourit joyeusement, elle s’obligea alors à lui répondre. Le temps semblait suspendu dans les airs, les gens marchaient au ralentit à ses côtés.
Soudainement, tout retomba lorsqu’elle passa la porte de sa salle de classe, c’était désormais elle qui semblait au ralentit. Elle posa sa tête sur son poing et soupira, elle n’entendait rien, ne se concentrait pas sur ce que le professeur leur disait, elle regarda par la fenêtre : il faisait beau dehors.
Un nouveau soupir et elle tourna la tête vers l’homme qui leur faisait cours. Elle tourna distraitement sa tête vers sa meilleure amie et la vit intéressée par ce que le professeur leur racontait.
En cet instant, elle avait l’impression d’être à part, d’être seul, sans rien ni personne, sans bruit.
oOoOoOoOo
« C’est vraiment insoutenable comme odeur ! chuchota Lisbon. »
Jane se contenta de lui sourire joyeusement, fier d’être dans ce « pétrin ». Ils entendirent des paroles, il y avait deux personnes et elles semblaient en colère mais leur ton était… Inquiet comme le serait un coupable dans la salle d’interrogatoire.
Ils entendirent l’un deux avouer inconsciemment le meurtre sur lequel ils enquêtaient et Jane agrandit un peu plus son sourire.
« Vous voyez, je vous avais dit que c’était lui !
- Taisez-vous, grogna-t-elle. »
Il émit un rire silencieux et bougea légèrement mais sa cheville se tordit lorsqu’il posa son pied sur une chaussure. Il se retrouva sur Lisbon et elle, elle se retrouva coller contre le mur, la joue écraser contre la porte froide du placard.
Les paroles cessèrent alors et ils retinrent leur souffle, craignant de s’être fait remarquer. De toute façon, Lisbon ne pouvait plus respirer, Jane se trouvait sur sa cage thoracique et son visage était complètement écraser contre la porte.
Des pas s’approchèrent, ils ne bougèrent plus d’un centimètre de peur de se trahir. Quelques secondes passèrent avant que les pas s’éloignent vers la cuisine.
Jane et Lisbon soufflèrent un bon coup, Teresa fit comme elle le pouvait.
« Jane, gémit-elle, la joue encore écrasée.
- Ah, pardon. »
Il se décolla d’elle et immédiatement, elle sentit le changement de température. Elle s’éloigna de la porte et se massa la joue d’une moue boudeuse.
« Je vous ai fait mal ? s’inquiéta le blond.
- Non, non, j’étais juste écrasée contre la porte mais sinon ça va. »
Elle l’entendit pouffer et un sourire étira discrètement ses lèvres sans qu’elle ne puisse s’en empêcher. Jane mit son oreille contre la porte en fer, écoutant le moindre bruit.
« Vous croyez qu’on peut sortit ? demanda doucement Teresa avec une grimace.
- Non, ils sont encore dans la maison.
- Mais discrètement… commença-t-elle.
- Vous vous croyez dans James Bond, Lisbon ou quoi ? coupa-t-il. »
Butée, elle croisa tant bien que mal les bras et bouda tandis qu’il lui faisait un petit sourire moqueur. Il essaya tant bien que mal de glisser contre le mur pour finalement s’asseoir parmi les chaussures malodorantes. Lisbon le vite faire et fit la grimace.
« Jane, relevez-vous, c’est dégoûtant !
- Ce ne sont que des chaussures… murmura-t-il, un sourire en coin.
- Justement ! »
Il agrandit son sourire mais n’en fit pas un vrai et Lisbon le remarqua. Elle remarqua surtout son rapide changement de comportement, il y a encore quelques secondes il était joueur, maintenant il donnait l’impression de porter un fardeau insoutenable sur ses épaules.
Elle ne croyait pas si bien dire.
« Jane, ça va ? Vous semblez bien silencieux tout d’un coup, préféra-t-elle souligner.
- Surement l’odeur qui m’endort, sourit-il. »
Elle acquiesça à son tour un petit sourire et s’accroupit face à lui, dos contre le mur, genoux relevés et mains dessus. Elle regarda par la petite fente de la porte par pur besoin de faire quelque chose, pour combler le silence.
« Vous pensez que l’on va rester combien de temps ici ? demanda-t-elle.
- Je ne sais pas, jusqu’à ce qu’ils partent ou que l’on reçoive le mandat. »
Elle soupira bruyamment et appuya sa tête contre le mur. Quelques instants les yeux, elle se demanda une nouvelle fois comment elle avait fait pour tomber dans une telle situation. Elle les ouvrit finalement et les posa sur le Jane silencieux en face d’elle.
Il faisait plutôt sombre dans ce petit habitacle mais ils voyaient assez pour apercevoir l’autre.
Malgré la pénombre, elle vit qu’il était songeur, complètement plongé dans ses pensées. Elle allongea sa jambe et toucha du pied celui du consultant.
« Jane, ça va ? »
Il se contenta de relever le nez et de lui sourire avant de le baisser aussitôt. Elle appuya son pied une nouvelle fois et il vit dans ses yeux brillant qu’il ne devait pas lui mentir.
« C’est juste que… »
Il pinça les lèvres et elle mit sa tête de côté, l’encouragent silencieusement à continuer.
« Je me suis pour ainsi dire, accroché avec Charlotte ce matin, elle semblait exaspérée.
- A propos de quoi ? »
Elle aurait très bien pu faire de l’humour mais elle devina à son visage qu’il semblait préoccupé.
« Lorsqu’elle c’est réveillée, j’étais en train de lire un dossier, chuchota-t-il, comme honteux. »
Elle soupira, elle savait très bien de quel dossier il s’agissait.
« Jane, murmura-t-elle. »
Finalement elle tendit son autre jambe et le bouscula avec lorsqu’il se fit trop silencieux. Il ne réagit même pas, il était totalement ailleurs, perdu dans ses pensées.
Il était avec ses démons, elle le savait, elle pouvait presque les voir tourner autour de lui. Elle appuya une nouvelle fois son pied sur celui du consultant, le faisant relever la tête vers elle, elle lui sourit doucement.
« Jane, vous avez une fille extraordinaire, beaucoup de pères n’entretiennent pas une complicité pareille avec leurs enfants alors ne la gâchez pas, Jane. Profitez-en. Expliquez lui les choses, dîtes lui que vous en avez besoin, je suis sûre qu’elle comprendra. »
Malgré l’obscurité, il distingua son franc sourire et ses yeux brillant. Il sentit les deux coins de sa bouche se relever pour former un grand sourire de soulagement. Il se déplaça de manière à pouvoir prendre les mains de Lisbon dans les siennes. Il les regarda en souriant un peu plus, entremêlant ses doigts aux siens.
« Sainte Teresa, murmura-t-il. »
Elle sourit un serra un peu plus ses mains, avant de les enlever et de les poser sur ses genoux. Le silence se fit dans le placard à chaussure.
Ils réfléchissaient à tout et en même temps à rien, sans bruit, leur cerveau semblait surchauffer. Alors que le silence se faisait oppressant voir gênant, ils entendirent quelqu’un frapper à la porte. D’un commun accord, ils se levèrent et collèrent leurs oreilles contre la porte.
Ils entendirent l’ami du meurtrier demander à ce dernier d’aller se cacher. Ils l’entendirent ensuite ouvrir la porte et de demander à l’intrus ce qu’il voulait.
« Bonjour, Agent Rigsby et VanPelt du CBI, vous avons un mandat pour fouiller votre maison. »
Jane et Lisbon se regardèrent, ils allaient enfin pouvoir sortir.
« Faîtes-moi voir votre morceau de papier, demanda l’homme. »
Ils attendirent quelques secondes durant lesquelles l’homme devait probablement lire le mandat.
« Très bien, soupira-t-il, entrez. »
Il s’effaça derrière la porte et les laissa entrer.
Ils continuèrent de parler de chose et d’autre mais Lisbon qui, ne les entendait pas assez bien, voulu coller un peu mieux son oreille contre la porte froide du placard. Elle n’avait pas prévu marcher sur le pied de Jane qui, sous la douleur, l’enleva rapidement. Elle se cogna fortement l’arcade contre la porte et poussa un juron sous la violence du choc.
Il y eu un grand moment de silence dans la maison pendant lequel Lisbon se pinçait les lèvres pour ne pas hurler.
Elle sentit un liquide chaud couler de sa joue jusqu’à sa nuque, lui procurant un nauséeux frisson. Instinctivement, elle porta sa main à sa blessure et grimaça lorsqu’elle la toucha.
« Lisbon, ça va ? s’inquiéta Jane.
- J’ai connu mieux, grogna-t-elle. »
Elle sentit une main chaude sur son front, à la recherche de la blessure. Son visage se détendit automatiquement sous la douceur de l’homme, l’apaisant.
« Mais, Lisbon, vous saignez ! s’exclama-t-il avant qu’elle lui plaque sa main sur sa bouche.
- Taisez-vous, bon sang ! »
Il voulu protester mais elle plaqua son autre main sur la première. Il émit un rire qu’elle arrêta en lui pinçant le nez. Il poussa un cri peu viril et arrêta de faire l’idiot.
Elle entendit des pas s’approcher et son souffle se bloqua dans ses poumons s’en qu’elle ne s’en rende compte. Elle s’éloigna de la porte comme pour éviter que dès lors que la porte sera ouverte, personne ne pourra la voir, les voir.
Lorsqu’ils se retrouvèrent à découvert et face à Rigsby –qui tirait une tête de dix pieds de long – elle ne pu s’empêcher d’abaisser ses mains, les mettant le long de son corps.
Jane écarta les bras d’un mouvement théâtrale avant de lâché un :
« Tadaaaaa..! »
La mâchoire de Rigsby aurait pu toucher le sol mais il se reprit en voyant que leur patronne était blessée. L’ami du meurtrier s’approcha, un doigt menaçant devant lui.
« Mais, mais qu’est-ce qu’ils foutent là ceux-là ! »
Personne ne lui répondit, il se mit d’autant plus ne colère.
« Et qu’est-ce qu’ils foutaient dans le placard à chaussure ! »
Jane regarda ledit placard comme s’il le voyait pour la première fois et se tourna vers l’homme, l’air très sérieux.
« Je vois pas du tout de quoi vous parlez. »
Ce qu’il lui valut un coup de coude de la part de sa patronne.
oOoOoOoOo
Assise à son bureau, elle finissait son rapport d’enquête, ils avaient prouvé que l’homme qui c’était caché dans sa maison était le coupable grâce à l’arme de crime retrouvée par Jane, il en était d’ailleurs très fier.
Revenant au CBI, il était venu l’embêter quelques minutes dans son bureau avant de s’en lasser et de monter dans le grenier, surement pour piquer un somme avant de rentrer chez lui.
Elle se passa une main sur le front, tentant de faire disparaître cet horrible mal de tête qui la persécutait depuis que Jane l’avait malencontreusement blessé à l’arcade sourcilière. Elle mit délicatement un doigt sur le pansement qui permet de rapprocher la chair et grimaça lorsqu’elle appuya un peu trop.
Quelqu’un frappa à la porte de son bureau, elle tourna la tête vers celle dernière et vit, non sans surprise, la fille de Jane.
Elle lui fit signe d’entrer et l’accueillit d’un grand sourire joyeux.
« Charlotte ! Comment vas-tu ?
- Bonjour agent Lisbon, sourit cette dernière, je vais bien, merci. Et vous ?
- Ça va, dit-elle ne haussant les épaules. »
La jeune fille acquiesça d’un signe de tête avant de poser son cartable sur le siège qui se trouvait devant la patronne. Elle la regarda droit dans les yeux et remarqua alors son pansement.
« Qu’est-ce qu’il vous est arrivée ? demanda-t-elle en désignant son sourcil du doigt.
- Oh ça, ton père.
- Mon père ?! »
Teresa rit devant la mine déconfite de l’adolescente et lui expliqua les choses, Charlotte sembla désespérée par le cas de son père. Le silence se fit dans le bureau, la bonne humeur était soudainement retombée.
Charlotte trouva ses mains intéressantes, sa bouche sur le côté, songeuse. Lisbon la détailla trait par trait, elle avait la même tête qu’une personne voulant se confier mais qui n’osait pas, ou ne savait pas comment.
Elle la laissa prendre de l’assurance sans bruit. L’adolescente releva soudainement la tête et ouvrit la bouche, qu’elle referma quelques secondes plus tard, hésitante. Elle baissa une nouvelle fois les yeux vers ses mains avant de les poser sur l’agent en face d’elle, bien décidé à se lancer.
« Est-ce que mon père vous paraît étrange en ce moment ?
- Euh, non. Pourquoi ? demanda Lisbon en basculant sa tête sur le côté, un léger sourire aux lèvres.
- Eh bien, il… »
Elle inspira et souffla d’un seul coup, reprenant contenance.
« Il lisait le dossier de Red John ce matin et…
- Et ?
- Et j’ai montré mon mécontentement. »
Sans un bruit, l’adolescente se leva pour s’asseoir sur le canapé, liant ses mains sur ses cuisses, les yeux rivés dessus. Lisbon la regarda faire, les mains sur l’accoudoir, prête à se lever.
« Il y a des gens qui fument, qui se droguent, qui deviennent complètement dépendant de quelque chose. Mon père, lui c’est cette… Chose qui l’obsède. Lorsqu’il le lit, il est comme dans un autre monde, plus rien n’existe pour lui, pas même sa propre fille, le silence est son meilleur ami dans ces moments là. »
Sans bruit, comme si elle avait peur de l’effrayer, Lisbon se rapprocha de Charlotte, pour finalement s’asseoir à ses côtés.
« Au début je trouvais ça normal, je n’avais pas encore conscience de ce genre de chose puis j’ai grandit, j’ai su qu’il était constamment dessus pour que sa douleur disparaisse, pour que maman soit vengée mais je sentais que je le perdais. Je lui ai fait remarquer un jour et il a arrêté, il lisait de moins en moins le dossier mais depuis quelques temps, il a recommencé. »
Elle poussa un profond soupir, reprenant par la même occasion son souffle face à se long monologue.
« Je ne peux rien faire sans qu’il me dise que c’est important pour lui, qu’il me dise qu’il va bien, que je n’ai pas à m’en faire. »
Elle soupira une nouvelle fois. Se tournant vers Lisbon, elle lui sourit doucement, peut être tristement aussi.
« Vous savez, je comprends qu’il ai envie de venger ma mère, j’aimerais moi aussi mais pas de la même manière que lui. »
Soudain, le visage de Lisbon s’éclaira d’incompréhension.
« Comment ça ? demanda cette dernière. »
Elle vit Charlotte se pincer les lèvres, signifiant que ça lui avait échappé.
« Charlotte, dis-moi, c’est important. »
Elles se regardèrent droit dans les yeux, se défiant du regard, laquelle allait lâcher la première. Et ce fut Charlotte. Elle soupira et ferma quelques instants les yeux.
« Il m’a dit qu’il avait l’intention de…
- De faire quoi, Charlotte ? »
Cette dernière se pinça une nouvelle fois les lèvres, elle avait l’impression de signer son arrêt de mort.
« De tuer Red John de la même manière qu’il avait tué ma mère. »
Elle osa un regard vers Lisbon et elle vit que les yeux de la jeune femme s’étaient assombris.
« L’enfoiré ! gronda-t-elle, folle de rage. »
Elle se leva d’un bon, les poings serrés. Charlotte lui attrapa une main, l’obligeant à se détendre.
« Je vous en prie, ne lui dîtes rien. Je lui avais promis de ne rien dire, supplia Charlotte. »
Les yeux brillant de rage et la mâchoire crispée, Lisbon se tourna vers elle.
« Mais pourquoi t’as-t-il dit une chose pareille !
- C’est de ma faute, soupira la jeune fille. »
Étonnée, Teresa lui fit complètement face. Sa colère était toujours présente mais moins visible, elle l’avait, en quelque sorte, étouffé.
« On s’est disputé un soir, je lui ai demandé pourquoi il s’acharnait tant sur ce dossier et il c’est mit dans une rage noire, je ne l’avais jamais vu comme ça. Il m’a parlé de ma mère et m’a dit de qu’elles façons il avait l’intention de tuer Red John. »
Soupirant une nouvelle fois, elle ferma les yeux et écouta son ami le silence. Elle entendit Lisbon se rapprocher et se poster près d’elle. Ouvrant les yeux et levant lentement la tête, elle vit la jeune femme lui sourire doucement.
« Ce n’est pas de ta faute, ne te sens pas coupable par ce qu’il se passe en ce moment. Red John ne se manifeste plus, ton père devient dingue par son silence devenu trop long. »
L’agent prit le visage de la jeune fille en coupe et lui sourit tendrement.
« Laisse-le dans son silence, il prendra conscience des choses et ce jour là, il reviendra tout seul, tu verras, la rassura-t-elle en lâchant son visage. »
Le silence se fit pendant lequel la jeune fille tria chaque informations données par Lisbon, prenant conscience des choses.
« J’espère, murmura Charlotte en baissant les yeux. »
Elle se leva, récupéra son sac et se dirigea vers la porte en verre, s’apprêtant à l’ouvrir lorsque Lisbon la rappela depuis son bureau.
« Au fait, as-tu rencontré un certain Matthew aujourd’hui au lycée ? demanda-t-elle en souriant.
- Votre neveu ? Oui, je l’ai rencontré, rougit Charlotte. »
Elle sentit ses joues la chauffer et vit Lisbon froncer les sourcils en la regardant, elle prit soudainement peur.
« T’es grillée ma vieille.. ! pensa-t-elle. »
Elle sentit la chaleur sur son visage disparaître et le sourire de Lisbon était revenu.
« Et tu en pense quoi ? demanda Lisbon avec malice.
- Euh, je dois, je dois y aller, bafouilla-t-elle en ouvrant la porte. Au revoir agent Lisbon !
- Au revoir, dit ledit agent s’en rien comprendre à sa soudaine envie de partir. »
Lisbon la regarda se précipiter vers les escaliers qui montaient en grenier, elle ne comprenait toujours pas.
« Qu’est-ce que j’ai dit ? se demanda-t-elle. »
A suivre
Nono2b- Agent de circulation
- Personnage préféré : Patrick Jane et Teresa Lisbon
Loisirs : Terminale L, l'assommoir rime avec passoire
Localisation : Au bout de ma plume.
Re: Avec des Si [ Spoiler Saison 3 ]
C'est toujours aussi prenant, avec cette touche d'humour que j'apprécie tant
Les relations entre les persos évoluent lentement, j'aime la conversation entre Lisbon et Charlotte, tout en finesse
Je n'ai plus qu'une chose à dire : vivement la suite ! :bounce: :bounce: :bounce:
Les relations entre les persos évoluent lentement, j'aime la conversation entre Lisbon et Charlotte, tout en finesse
Je n'ai plus qu'une chose à dire : vivement la suite ! :bounce: :bounce: :bounce:
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: Avec des Si [ Spoiler Saison 3 ]
haha charlotte est amoureuse du neveu
génial le placard !!!
VLS !!!
génial le placard !!!
VLS !!!
Jiisbon- Stagiaire au CBI
- Personnage préféré : Lisbon & Jane
Localisation : N'importe où, tant que qu'il y a du soleil
Re: Avec des Si [ Spoiler Saison 3 ]
Désolé de vous remercier que maintenant pour vos commentaires... Alors merci
Je voulais vous prévenir que je mets cette fic' en pause. Je n'avais déjà plus d'inspi pour elle et en plus de ça, une autre idée à fusée dans ma 'tite tête. Une idée pour une fic' Castle. Donc mon inspiration est totalement concentrée sur cette dernière.
Je m'excuse, vous serez les premiers au courant lorsqu'un nouveau chapitre apparaîtra.
Bisous
Je voulais vous prévenir que je mets cette fic' en pause. Je n'avais déjà plus d'inspi pour elle et en plus de ça, une autre idée à fusée dans ma 'tite tête. Une idée pour une fic' Castle. Donc mon inspiration est totalement concentrée sur cette dernière.
Je m'excuse, vous serez les premiers au courant lorsqu'un nouveau chapitre apparaîtra.
Bisous
Nono2b- Agent de circulation
- Personnage préféré : Patrick Jane et Teresa Lisbon
Loisirs : Terminale L, l'assommoir rime avec passoire
Localisation : Au bout de ma plume.
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