The Mentalist...The Ultimate Season
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Message  Johel Mar 24 Avr 2012 - 21:19

Finalement tu ne tues pas Rachel, tu ramollis ou tu ne réserves encore des surprises siffle
Effectivement Jane est une vrai tête de mule mais aussi un homme fidèle...
Bon c'est Lisbon qui était sur la scène de crime, j'avoue je n'avais pas pensé à elle...
Même reléguée au second plan pour Jane elle ne peut s'empêcher de penser à lui...
Qu'est ce que tu nous réserves pour la suite :bounce: :bounce: :bounce:
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Message  Sweetylove30 Mer 25 Avr 2012 - 1:18

Johel a écrit:Finalement tu ne tues pas Rachel, tu ramollis ou tu ne réserves encore des surprises siffle
Effectivement Jane est une vrai tête de mule mais aussi un homme fidèle...
Bon c'est Lisbon qui était sur la scène de crime, j'avoue je n'avais pas pensé à elle...
Même reléguée au second plan pour Jane elle ne peut s'empêcher de penser à lui...
Qu'est ce que tu nous réserves pour la suite :bounce: :bounce: :bounce:

trop fatiguée pour laisser un vrai com, je plussois Embarassed
mais sache que j'aime toujours autant ta fic, même s'il n'y a pas de Jisbon :clinoeil:
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Message  Invité Ven 27 Avr 2012 - 20:24

Merci Peanut, Johel et Sweety!!! Very Happy
Pas de Lisbon dans ce chapitre mais elle va revenir dans le prochain, pas de soucis. Wink
Entière ou en petit morceaux, je ne sais pas encore. Twisted Evil Mais non je plaisante. Ou pas... :roll2:

Chapitre 35

Après plusieurs heures encore, Rachel commença à sortir de son sommeil artificiel. Les drogues qu'elle avait reçu ne faisaient plus d'effet. Elle ouvrit les yeux, désorientée. Elle ne savait pas où elle se trouvait et sentit la panique monter en elle. Jusqu'à ce qu'elle sente un souffle chaud sur son bras. Son regard se posa avec soulagement, sur le blond. Soudain, ce qui s'était produit dans l'ascenseur, à l'ouverture des portes, lui revint en mémoire. La jeune femme le croyait mort, elle était persuadée qu'après s'être occupé d'elle, Red John avait achevé Patrick.
Mais il était bien là, sain et sauf, si ce n'était cette petite bosse derrière le crâne, recouvert d'un bandage.
Un sourire illumina le visage de Rachel, tandis qu'une goutte salée se frayait un chemin sur sa joue. Il était tellement séduisant en cet instant, apaisé, et sans être sur ses gardes comme toujours, lorsqu'il était conscient. Jane pensais que personne n'avait remarqué que son apparente décontraction n'était qu'une façade, mais elle, l'avait cerné tout de suite.
Elle ne voulait pas le déranger dans un de ses rares moment de détente, mais elle ne pu réfréner l'envie de glisser ses doigts dans ses boucles blondes. Il n'était pas chatouilleux, mais il sursauta au contact de cette main qui se perdait dans ses cheveux. Sa réaction brutale, causa le recul instantané de la jeune femme. Il rattrapa sa main qu'il embrassa.
Jane: "Bonjour."
Rachel bredouilla: "Patrick. Tu es là. J'ai eu peur qu'il t'ait..."
Une fois de plus, elle se mit à pleurer. Ca devenait un réflexe involontaire, duquel elle avait un peu honte.
Rachel: "Je suis désolée."
Jane: "Hey, tu n'as pas à cacher ce que tu ressent. C'est ta nature, tu as la faculté de l'extérioriser. C'est ce qui me plait chez toi. Tu n'essaies pas d'être quelqu'un d'autre."
Rachel: "Je voudrais pourtant, parfois. Ce serait plus facile si je m'endurcissais."
Jane: "Je comprend que tu ne veuilles pas craquer devant les autres. Je déteste ça moi aussi. Mais ici, il n'y a que moi. Tu peux te laisser aller."
Rachel: "Non, il faut que je me reprenne. Et, il n'y a pas de quoi être triste. On est vivant, pas vrai."
Il sourit, puis se leva pour se pencher sur elle et déposer un baiser sur ses lèvres. Mais elle tourna la tête, attisant l'incompréhension du mentaliste.
Rachel: "Tu dois arrêter de faire ça."
Jane: "Je ne te suis pas. De faire quoi?"
Rachel se redressa péniblement dans son lit: "M'embrasser. Comme si on était ensemble. Tu sais très bien que c'est faux, c'est du vent. Maintenant, c'est terminé. Alors arrête de jouer les amoureux transit. On sait que ça ne dépassera pas le stade de la mascarade."
Jane s'était rassi: "Je pensais qu'on l'avait dépassé depuis l'autre nuit."
Rachel intransigeante: "Non. Pas moi, en tout cas. Pour une raison précise."
Le blond fronçait les sourcils.
Rachel: "Tu n'as pas retiré ton alliance cette nuit-là. Ca veut dire que ce qu'on a fait ne représentait rien à tes yeux."
Jane tenta de se justifier: "Rachel, j'ai essayé de te dire quelque chose dans cet ascenseur, avant que..."
Rachel le coupa: "C'est ce qui était convenu. Il n'y a pas de malaise. D'ailleurs, j'ai repensé à tout ça, quand Luther m'a ramené au CBI. Je crois que je me suis trompée. Je ne ressent rien pour toi."
C'était comme si il venait de recevoir un coup en pleine poitrine. Il s'y attendait mais être rejeté avant d'avoir pu exprimer quoi que ce soit, était rude. Néanmoins, il camoufla sa déception derrière un sourire forcé.
Rachel qui commençait à fatiguer: "Je suppose que c'était ça que tu n'as pas eu le temps de me dire, hier, au CBI."
Il ne démentit pas, en allant dans son sens.
Jane: "Oui, c'était ça. Repose toi maintenant."
Rachel: "Tu ne t'en vas pas, hein."
Jane: "Je partirais pas d'ici sans toi."
Il l'embrassa sur le front, alors qu'elle fermait les yeux.
Elle ajouta: "Tu pourrais m'envoyer le Dr s'il te plait."
Jane: "Tu ne te sens pas bien?"
Rachel: "Il faut juste que je lui parle de quelque chose. Rien de grave, ne t'inquiète pas."
Jane: "D'accord, mais dors un peu avant. Je lui dis de passer."
Elle ne tarda pas à s'endormir profondément. Il voulu se risquer à lui avouer la vérité, mais à peine avait-il décidé cela, que quelqu'un entra, l'empêchant ainsi de se livrer.
Une autre question tourna dans sa tête, de quoi Rachel voulait s'entretenir avec son médecin? Il avait sa petite idée, étant donné qu'il dormait dans le même lit depuis environ deux mois, mais il n'en était pas sûr.
Il se tourna ensuite vers l'importun, chuchotant, pour ne pas réveiller la jeune femme.
Jane: "Sortons, vous voulez bien."
Les deux hommes se retrouvèrent dans le couloir, face à la baie vitrée qui donnait sur le lit de la patiente.
Wainwright: "Comment va-t-elle?"
Jane, accusateur: "Elle irait mieux si vous n'aviez pas été la chercher au motel, pour la ramener au CBI. Vous lui avez servit sur un plateau."
Wainwright: "Vous croyez que je ne le sais pas. C'est moi le responsable, sans moi, Rachel n'aurait pas eu à vivre cet enfer. Je n'ai pas besoin que vous me le rappeliez."
Le consultant se rendait compte qu'il était injuste avec le jeune homme. Il était aussi coupable, si ce n'est plus que lui. Il lui tapa sur l'épaule.
Jane: "Excusez-moi. Rachel va mieux, elle a besoin de repos."
Wainwright: "Non, c'est moi qui m'excuse. Bien, je voulais savoir comment elle allait. Je vais vous laisser."
Jane: "Vous ne restez pas. Je suis sûr qu'elle apprécierait de voir un visage familier."
Wainwright: "Elle n'a pas besoin de moi. Elle vous a vous. Le petit ami passe avant le vieil ami."
Jane: "Vous êtes bien amer dites-moi. Quelque chose me dit que vous auriez aimé être plus que son meilleur ami. Je me trompe?"
Wainwright secouant la tête: "Une séance de psychologie, il ne me manquait plus que ça."
Jane: "Je ne m'aventurerais pas sur ce terrain, c'est vous le diplômé en psychologie. Mais je crois qu'à l'époque où vous étiez étudiants, vous aviez le béguin pour Rachel. Et il n'a pas totalement disparu aujourd'hui."
Le brun ne se départait pas de son sourire crispé, comme une barrière pour que le mentaliste ne s'insinue dans son esprit.
Jane: "Vous ne voulez pas m'en parler. Tant pis."
Il fit mine de retourner dans la chambre.
Jane: "Je lui demanderais."
Wainwright: "Je n'ai jamais osé l'inviter à sortir. Elle n'a jamais su qu'elle me plaisait."
Jane revint sur ses pas: "Les femmes le savent toujours, elles le voient."
Wainwright: "Pas Rachel. Elle était la fille la plus populaire de l'université. Tout le monde voulait être son ami, et j'ai eu la chance d'en faire partie. Mais elle ne s'intéressait qu'au capitaine de l'équipe de foot, pas au petit intello qui jouait aux échecs."
Jane: "Les échecs. Je viens de gagner mon pari. Rigsby avait misé dix dollars que c'était le baggamon."
Wainwright: "Félicitation."
Jane: "Mais en ce qui concerne Rachel, on parle bien de la même personne? Parce que la femme que je connais ne me semble pas du genre à s'arrêter aux apparences."
Wainwright: "Elle a changé, voilà tout."
Jane: "Dans ce cas, vous devriez tenter votre chance."
Wainwright: "Vous êtes sérieux? Rachel est avec vous. De toutes façons, mon attirance n'était pas réciproque."
Jane: "Oh, je ne sais pas vraiment si ça aboutira à quelque chose."
Wainwright: "Je l'ai observé, au CBI, avec vous. Elle est amoureuse, ça ne fait aucun doute. Peu importe si elle vous a soutenu le contraire. C'était un mensonge."
Cela aurait été le meilleur moment pour révéler l'ensemble de leur plan, au jeune homme. Patrick s'était méfié, à l'arrivée de Luther Wainwright dans les fonctions de Madeleine Hightower. Il l'avait testé à maintes reprises, afin de découvrir ses failles et ses vilains petits secrets. Malgré ses tentatives, Jane n'avait rien trouvé de compromettant. Cet individu était blanc comme neige. Il n'avait pas un cadavre dans ses placards, il était presque trop parfait pour être honnête. Un parcours professionnel et une vie privée tragiquement droite, sans scandales.
Jane s'était rendu à l'évidence, Wainwright n'était pas une menace ou alors c'était un excellent comédien. Mais, il ne pouvait pas continuer à soupçonner tous ceux qu'il côtoyait, de voir des complices de Red John, à tous les coins de rue.
Bien que ce soit hasardeux, le blond fit le choix de lui accorder sa confiance. Il était ami avec Rachel, et son sort l'avait touché, alors il ne pouvait pas avoir un mauvais fond.
Jane: "Luther! Je peux vous appeler Luther?"
Wainwright: "On est pas au bureau. Vous pouvez."
Jane: "Rachel n'est pas réellement ma petite amie. Tout cela faisait partie d'un scénario pour débusquer Red John."
Wainwright tombait de haut: "Pourquoi avoir choisi Rachel pour ça? Qu'est-ce qu'elle a à voir là-dedans?"
Jane: "C'est compliqué. Elle a épousé la mauvaise personne."
Wainwright: "O'Laughlin, je sais pour lui et aussi pour son père. Ca n'explique pas pourquoi elle?"
Jane: "Rachel est la seule à pouvoir identifier formellement Red John."
Wainwright: "Vous êtes dingue? Elle a failli y rester. Ne jouez plus avec sa vie."
Jane: "Je n'avais pas d'autre moyen. Mais j'ai retenu la leçon."
Wainwright: "A partir de maintenant, tenez-vous à l'écart. Prenez soin de Rachel. Nous, on va suivre la piste que Lisbon a mis à jour."
Jane: "Quelle piste?"
Wainwright: "Laissez tomber, Jane! Je ne vous donnerais pas plus de détail. Ne vous en mêlez pas. Je vais vous placer sous protection avec Rachel. Mais pas dans votre motel. Bertram a un appartement près de l'hôtel de ville."
Jane: "Heu, il n'est pas au courant et j'aimerais autant qu'il continu à l'ignorer."
Wainwright: "Ca ne posera aucun problème, il ne va jamais dans cet appartement. Et si ça arrivait, vous trouverez bien un alibi."
Jane: "Ou alors je me cacherais dans l'armoire."
C'était visiblement impeccable, tout s'organisait idéalement, grâce au concours imprévu de Wainwright. Son soutient était des plus inespéré mais il se révélerait très utile.
Dans quelques jours, Jane et Rachel déménageraient pour s'établir dans le luxueux pied à terre du directeur du CBI, à l'insu de ce dernier. Bien sûr, il serait informé que sa fille s'y serait installé, mais en omettant de lui signaler qu'elle serait accompagné de quelqu'un. Si il apprenait que cet invité incongru ne serait autre que Patrick Jane, l'homme qu'il s'était évertué à tenter de renvoyer par tous les moyens, jusqu'à le faire condamner à la prison, il ne l'accepterait pas.
Il ne devrait pas y avoir d'inconvénients majeur, puisque Bertram ne viendrait pas dans ce logement. Théoriquement...
Une fois évoquée l'organisation de la sortie de l'hôpital, Wainwright transmit les encouragements de sa collègue, au consultant.
Wainwright s'apprêta à s'en aller: "J'espère que cette affaire sera vite réglée."
Jane: "Merci pour ce que vous faites. Je suis navré qu'on ai du vous mentir, mais..."
Wainwright: "Vous n'aviez pas confiance en moi. Vous vouliez protéger Rachel, c'est tout à votre honneur. Elle se réveille, allez la retrouver."
Le mentaliste lui serra la main, avant de s'avancer vers la porte de la chambre. Mais il se recula en apercevant le Dr qu'il laissa passer devant lui. Jane, intrigué, mais respectant l'intimité de la jeune femme, demeura dans le couloir. A travers la vitre il pouvait voir l'expression du visage de Rachel. Elle était rayonnante.
Le médecin ressortit, aussitôt remplacé par Jane. Il ne lui posa aucune question sur cet entretient. Il lui exposa la proposition du jeune agent et elle acquiéça, reconnaissant la sagesse de cette idée. L'appartement en question était gardé comme un bunker, donc à l'abris des intrusions.
Wainwright, quand à lui, avait rejoint l'équipe de Lisbon, désireux de faire progresser l'enquête et surtout d'éloigner définitivement la menace qui planait au-dessus de son amie. Même si il savait qu'il ne pourrait pas être avec elle, elle en restait sa meilleure amie et il se devait de l'aider comme elle l'avait fait, dans leur jeunesse pour lui. Sauf qu'à l'université, ce n'était pas une question de vie ou de mort.

TBC...
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Message  Johel Ven 27 Avr 2012 - 21:57

prie ne me dis pas qu'elle est enceinte de Jane argh
ce "Je t'aime...moi non plus" est grrr2
Quand à Wainwright, finalement il semble plutôt sympa...mais avec toi il faut se méfier des apparences
Je suppose que :rj: n'est pas loin...
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Message  Peanut Ven 27 Avr 2012 - 22:34

Johel a écrit: prie ne me dis pas qu'elle est enceinte de Jane argh
ce "Je t'aime...moi non plus" est grrr2
Quand à Wainwright, finalement il semble plutôt sympa...mais avec toi il faut se méfier des apparences
Je suppose que :rj: n'est pas loin...

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Message  Sweetylove30 Sam 28 Avr 2012 - 1:59

Peanut BZH a écrit:
Johel a écrit: prie ne me dis pas qu'elle est enceinte de Jane argh
ce "Je t'aime...moi non plus" est grrr2
Quand à Wainwright, finalement il semble plutôt sympa...mais avec toi il faut se méfier des apparences
Je suppose que :rj: n'est pas loin...

Je plussois =)

désolée mais je ne peux que plussoyer, ça fait beaucoup de chamboulement et je m'y perds un peu cross
il faudrait qu'ils se décident tout de même ces deux là scratch
mais j'attends tout de même la suite :bounce: :bounce:
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Message  Invité Lun 30 Avr 2012 - 20:51

Je posterais la suite demain ou mercredi. Comme mon p'tit frère repart mercredi matin, j'essaie d'en profiter, parce qu'il ne reviendra que dans trois mois. Wink

Concernant le chapitre précédent, ne vous inquiétez pas, les apparences sont trompeuses... siffle
Merci de votre fidélité les filles, ça me fais plaisir. Very Happy
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Message  Invité Mer 2 Mai 2012 - 18:45

Voilà le chapitre suivant, comme prévu. Wink

Chapitre 36

Le fait que Rachel n'objecte pas à la décision du mentaliste de venir partager l'appartement de son père, le plongea dans l'expectative. Quelques instants plus tôt, elle mettait un terme à leur relation et voilà qu'elle acceptait de vivre à ces côtés pendant une durée indéterminée. Il était perdu. Elle, par contre, avait l'air de trouver ça normal. Elle avait posé sa main sur celle du blond, croisant leurs doigts.
Jane: "Qu'est-ce qui t'arrive?"
Rachel, le plus naturellement du monde: "J'ai envie de te sentir près de moi. Ce n'est pas un crime tout de même."
Jane libéra sa main: "Attend. Je voudrais comprendre. Tu as explicitement rompu avec moi, il n'y a pas dix minutes. A quoi tu joues?"
Elle ne saisissait pas du tout ce à quoi il faisait allusion. Ces yeux indiquaient qu'elle était entièrement sincère.
Rachel: "Mais je... Je n'ai pas rompu... Qu'est-ce que tu racontes? Jamais je n'aurais fait ça. C'est une blague?"
Son essoufflement lorsqu'elle s'exprimait, la sueur qui perlait sur son front ainsi que l'affolement sur son visage, prouvaient qu'elle ne lui mentait pas. Elle n'avait aucun souvenir de leur précédente discussion.
Rachel, paniquée: "Je te jure Patrick, je ne sais pas ce que j'ai bien pu te dire. En aucun cas je ne veux me débarrasser de toi. Tu me crois j'espère."
Il se leva, pour aller consulter le dossier médical, accroché au bout du lit. Il le referma en souriant et reprit sa place.
Jane: "C'est une confusion temporaire du aux sédatifs. Tu as eu un moment d'absence. Ce qui me dérange là-dedans c'est qu'on dit souvent la vérité dans un état second."
Rachel: "Patrick, j'ai toute ma tête maintenant, et je ne t'aurais pas jeté comme ça. Ce sont les médicaments qui parlaient, pas moi. Tu as pris une place trop importante dans ma vie, pour t'en exclure."
Jane, pleinement tranquillisé, vint à sa rencontre, effleurant ses lèvres. La jeune femme soupira de contentement, tout en se crispant légèrement. Ils étaient devenus trop proches pour qu'elle continue à se taire. Elle était entrain de tomber amoureuse et ne voulait plus lui mentir, plus jamais.
Rachel: "Je dois te faire part de quelque chose, Patrick. Mais je ne sais pas. J'ai un peu peur de ta réaction."
Jane: "Tu crois que je n'ai rien remarqué. Je sais reconnaître une femme enceinte."
Rachel: "Comment tu as su?"
Jane: "Il y a des signes qui ne trompent pas. Ton goût pour les plats très épicés par exemple. Ta fatigue et ton ventre qui s'arrondit. Ce dernier point n'est pas flagrant. Tu dois en être à deux mois, deux mois et demi."
Subjuguée par cette analyse absolument exacte, elle en resta muette avant de pouvoir répliquer enfin.
Rachel: "Personne ne le sait, sauf mon médecin. Je ne l'ai même pas annoncé à mon père. Qu'est-ce qui t'a mis la puce à l'oreille, en dehors de tes observations?"
Jane: "J'ai vécu la grossesse d'Angela."
Sa voix tremblante ne lui permit pas de poursuivre. Alors, la jeune femme se mit en position assise, avant de se redresser sur ses genoux, malgré la douleur lancinante qui s'était rappelée à elle. Mais ce n'avait pas d'importance. Ce qu'elle voulait, c'était serrer cet homme contre elle. Il était réticent, ne voulant pas lui renvoyer l'image d'un être brisé comme celle que Lisbon avait de lui.
Jane: "Non, je ne veux pas que tu aies pitié de moi. Je ne suis plus un gosse qu'il faut consoler."
Il paraissait contrarié par le geste innocent de la jeune femme, qui ne le lâcha pas pour autant.
Rachel: "Ce n'est pas toi, c'est moi qui ai besoin d'être consolée."
Jane se faisant plus tendre dans son étreinte: "Excuse-moi. Je suis un parfait crétin parfois."
Rachel se décolla de lui pour s'allonger, ses yeux toujours plongés dans ceux interrogateurs du mentaliste. Elle savait que la question de la paternité de son futur enfant serait soulevée.
Jane: "Je dois te demander, qui est le père du bébé? Ca n'est pas O'Laughlin, ta grossesse serait plus avancée."
La jeune femme était très gênée d'aborder ce sujet, sachant qu'il ne comprendrait peut-être pas ce qui l'avait poussée à faire ce choix, plutôt qu'un autre. Mais elle ne le regrettait pas, elle l'avait désiré et s'était donné les moyens de réaliser son rêve.
Craig étant partit, elle n'avait pas renoncé à donner la vie un jour, et ce, même si elle devait l'assumer seule.
Jane la sortit de ses pensées: "Rachel? C'était Rick Sullivan? Les dates coïncideraient."
Rachel: " Non! Je ne suis pas encore totalement folle! Je voulais un bébé c'est vrai, j'étais prête à tout pour ça. Mais pas avec un dégénéré comme lui."
Jane: "Donc, ce n'est pas un accident. Tu as planifié cette grossesse. Quel est le nom de l'heureux élu."
Rachel: "Promet-moi de ne pas me juger quand je te l'aurais dit."
Jane: "Je suis mal placé pour juger qui que ce soit."
Rachel: "Cet enfant a été conçu dans une clinique. Donc son père n'est qu'une vague description dans un catalogue de candidats potentiels."
Jane, levant les sourcils de surprise: "J'avoue que j'ai du mal à croire que tu aies opté pour cette solution. Tu aurais pu rencontrer quelqu'un très facilement."
Rachel: "J'avais plus de trente ans, mon mari m'avais quitté pour une autre. Je n'avais pas la tête à écumer les bars à la recherche de l'homme idéal."
Il n'arrivait pas à assimiler l'idée qu'elle était disposée à élever son enfant en célibataire. Pour lui, c'était inconcevable qu'elle envisage de le faire. Mais il admettait que c'était courageux de sa part.
Rachel termina timidement: "Et je ne te connaissais pas encore."
Il n'avait pas entendu cette dernière précision. Elle étudia attentivement l'expression de son visage. Il était difficile de savoir ce qu'il pensait, ses traits restant invariablement lisses.
Rachel: "Je le savais. Tu me trouve égoïste de priver mon bébé d'un père."
Jane: "Pas du tout. Mais, ça manque cruellement de romantisme, choisir un homme d'après une photo et un dossier médical. Rien ne vaut un repas au chandelle, une ballade au clair de lune..."
Il avait repris son caractère facétieux, levant un sourcil en souriant.
Rachel: "C'est ça rigole. Tu n'es pas trop choqué alors?"
Jane: "Choqué, non. Je déplore juste de t'avoir rencontré trop tard. Ca aurait pu être moi."
La jeune femme bloqua sur ces derniers mots. Il ne semblait pas plaisanter. Mais avec lui, il ne fallait pas se fier à ce qu'on voyait.
Rachel lança spontanément: "Ca le peut encore. Si tu le veux."
Jane: "Tu es sérieuse? Tu me proposes d'être le père de ce bébé?"
Rachel: "Oui."
Jane était ému par la proposition inattendue de la future mère. Bien sûr, inconsciemment il avait envie d'y répondre favorablement. Il éprouvait un réel attachement pour Rachel et plus encore, maintenant qu'elle lui avait avoué la réciprocité de ce sentiment. Il en serait de même pour ce petit être qui grandissait en elle, malgré l'absence de filiation entre eux. Mais les liens du sangs étaient-ils indispensables pour générer de l'amour entre un père et son fils?
L'expérience de Patrick avec Alex Jane prouvait le contraire. La perspective de reprendre la place d'un père ne lui déplaisait pas. A vrai dire, il y pensait à chaque fois qu'un enfant était au centre d'une affaire. Il se remémorait le bonheur que représentait la présence de sa fille dans son existence. Combien elle égayait leur vie à lui et sa femme. Malheureusement, il n'avait pas eu l'opportunité de la voir grandir, s'épanouir, de l'accompagner dans chaque étapes de la vie.
Il se tourna vers la porte, ravalant son chagrin trop difficile à contenir.
Rachel se redressa sur son oreiller: "Je t'en demande beaucoup. Je ne veux pas t'y forcer. Je n'ai pas le droit, je suis désolée."
Jane, faisant volte face: "Ne le sois pas. Je ne refuse pas, mais il faut que j'y réfléchisse."
Rachel: "Je ne te met pas la pression. Prend le temps d'y penser et même si tu ne te sens pas la force d'assurer ce rôle, ça ne changera pas mes sentiments pour toi."
Il l'aida à se remettre dans son lit, dans une position adaptée, afin de museler la douleur de sa cicatrice, encore sensible. Elle avait préféré arrêter sa prise de calmants, dans son état. C'était sans danger pour le bébé, mais elle ne voulait prendre aucun risque.
Dès le lendemain matin, le couple serait autorisé à quitter l'hôpital pour l'appartement de Bertram. D'ici là, le mentaliste aurait tout le loisir de prendre une décision. Ce bébé avait eu le mérite de prendre le pas sur Red John dans les priorités de Jane.

Red John. Ce nom avait été prononcé toute la journée, au sein de l'équipe de Lisbon. Ils ne travaillaient plus que sur cette affaire, exclusivement. Tous les autres dossiers avaient été dispatchés aux différents agents du CBI, sur ordre de Wainwright.
Cela constituait une entorse au règlement, il était directement touché par cette affaire, pour être ami avec la victime principale. Il aurait logiquement du se révoquer et la confier à un autre service ou au FBI, mais il tenait à garder un oeil sur la progression de l'enquête.
Toutefois, Wainwright n'avait pas dérogé à sa parole, en ne s'immisçant pas dans le travail de ses agents, afin de ne pas être néfaste à leur bon fonctionnement. Reconnaissante de la confiance qu'il lui témoignait, Lisbon lui rendait compte des avancées, minimes pour l'instant.
Cho et Van Pelt avaient visionné les enregistrements trouvés chez Mc Keyna. La rouquine avait, par respect pour le consultant, retiré celui dont le contenu était trop intime, celui de leur "vrai" nuit ensemble. Son collègue lui avait donné son accord, estimant lui-aussi, que cela ne regardait personne et n'apporterait rien à l'enquête.
En fait, Van Pelt voulait éviter que sa chef ne tombe dessus. Elle avait raison de croire que ces images lui feraient du mal. Au vu de la réaction de Lisbon quand Jane avait suggéré avoir eu des relations avec cette femme, elle n'aurait pas pu rester stoïque face à la scène. Imaginer que quelque chose de ce genre se soit passé entre eux était une chose mais le voir en était une autre.
D'autant plus qu'au fond d'elle, Lisbon s'était dit qu'ils n'avaient fait que flirter. Jane n'avait pas explicitement affirmé avoir couché avec Rachel. C'était plus simple pour la brunette de nier l'évidence.
Jane était plus qu'un simple ami, un frère à qui elle ne permettrait pas qu'on s'attaque, que ce soit Red John ou une autre personne. La possibilité que Rachel le fasse souffrir, même sans le vouloir, lui était insupportable. Térésa savait que même le bonheur qu'il pensait avoir enfin trouvé, pourrait se révéler une source de souffrance si il venait à la perdre. Chose qui avait bien faillit se produire.
Cette fois, il était clair que pour le bien de chacun, Rachel devait impérativement intégrer le programme de protection des témoins. Ce n'était que son opinion.
Wainwright, lui, n'était pas de son avis et il le lui fit comprendre par un "non" ferme et concis. Lisbon eut beau argumenter, avançant le fait que ce serait plus sûr pour elle de s'éloigner jusqu'à ce que Red John soit derrière les barreaux, rien n'eut d'effet.
Wainwright: "Dans ce cas, envoyez Jane avec elle, parce que lui aussi, a vu son agresseur. Et même si il ne s'en souvient pas, Red John lui, est susceptible de le croire."
La perspective de ne plus revoir son consultant eut vite fait de la convaincre.
Lisbon: "Très bien. Vous avez raison."
Wainwright: "Heureux que vous vous rangiez à mon avis. De plus, en restant en résidence surveillée, à Sacramento, Bertram ne mettra pas son grain de sel. Tandis que si on expédie sa fille à l'autre bout du pays, ce sera difficile de trouver une explication plausible à lui fournir."
Lisbon: "C'est extrêmement censé, en effet."
Wainwright: "Merci. Ne vous découragez pas Lisbon, on va le trouver. Il ne pourra pas se cacher indéfiniment."
Elle retourna auprès de l'équipe. Mais ils avaient fait une pause et elle entra dans la pièce où ils avaient regardé les vidéos du motel. En passant près de la chaise sur laquelle était posé la veste de la rousse, elle la trébucha et un DVD tomba de la poche. Elle le ramassa. Qu'est-ce qu'il faisait dans la veste de Van Pelt, au lieu d'être sur la table avec les autres? Elle lu l'inscription au dos: "Minuit/ 6 heures".
Tous les disques possédaient cette indication, une plage horaire. Lisbon ne mit pas longtemps à comprendre ce qu'il y avait de gravé sur celui-là et la raison qui avait poussé sa collègue à le dissimuler. Elle lui en était reconnaissante, mais il fallait qu'elle en ait le coeur le net. Elle ferma la porte et inséra le DVD dans le lecteur.
Lisbon ne pu articuler que: "Il l'a fait. Il l'a vraiment fait. Jane, pourquoi vous n'avez pas menti cette fois encore."

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Message  Sweetylove30 Mer 2 Mai 2012 - 21:01

Bon, alors Rachel est bien enceinte mais pas de Jane. Par contre, il risque de quand même devenir le papa de ce bébé, c'est bien pour lui, s'il leveut vraiment.
Par contre ça va être encore plus difficile pour Lisbon.
T'es une vraie tueuse de Jisbon toi, c'est dingue, dans chaque fic tu nous fait des coups pareils.
Mais je vais continuer de lire malgré tout, peut-être qu'avec de la chance, un jour, on aura droit à du vrai Jisbon siffle
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Message  Johel Mer 2 Mai 2012 - 21:15

C'est encore pire que ce que je croyais...un bébé éprouvette Désillusions ^ - Page 6 Suicid12
Finalement j'aurais presque préféré que Jane soit le père cross
Désolée mais là ça ne passe plus pour moi, pas avec Rachel, veuve depuis peu qui décide d'avoir un enfant "sur catalogue".
Du coup j'ai un peu de mal à suivre (ne le prends pas mal, mais ce genre de rebondissement je n'adhère pas du tout)...
Lisbon qui découvre les véritables relations entre Jane et Rachel...On savait que ça passerait mal...
J'ai presque peur de la suite hall
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Message  Invité Ven 4 Mai 2012 - 3:26

Merci pour votre patience, je sais que c'était un peu tordu comme explication, mais c'était le but...

Chapitre 37

Quelques peu assommée par cette révélation, qui n'avait été, jusque là, qu'une supposition, Lisbon éjecta le DVD du lecteur, le replaçant là où elle l'avait trouvé. Elle ne voulait surtout pas que quelqu'un sache qu'elle l'avait vu. Et par ce quelqu'un, elle entendait Van Pelt, bien sûr. La rousse voudrait, à coup sûr, que Lisbon s'épanche sur ce sujet. Ce n'était pas son genre, elle détestait ces longues parlotes où il fallait s'apitoyer sur soi-même, dans des dialogues interminablement stériles. D'accord, elle s'était pliée à cet exercice auparavant mais c'était Grace qui lui avait parlé, après la mort de Craig.
Là, se serait à Térésa de se confier et elle n'en avait aucune envie. Tout ce qu'elle voulait, c'était expulser ces images de sa mémoire. D'une part, pour ne pas paraître mal à l'aise lorsqu'elle se trouverait en présence de son consultant, et d'autre part, pour une raison plus personnelle. Elle se doutait qu'il allait jouer la carte de la liaison, à fond, avec Rachel. Mais elle n'imaginait pas qu'il franchirait la limite. Cette ligne qu'il s'interdisait de traverser, depuis des années et qui le coupait chaque un jour, un peu plus, d'une vie normale.
Il n'avait pas hésité, pas une seconde. Ca n'avait rien de très étonnant, quand on considérait que cela faisait partie de son plan initial. Mais était-il indispensable de passer à l'acte proprement dit? Un flirt n'aurait-il pas suffit à gruger Red John?
Pour elle, s'était certainement dans le but de le convaincre définitivement, dissipant le moindre doute dans l'esprit du tueur. Elle ne pouvait admettre sérieusement qu'il puisse avoir eu d'autres motivations. Jane avait pleuré son épouse pendant trop de temps, rejetant en bloc, les propositions faites par de nombreuses femmes, toutes plus charmantes les unes que les autres. Ce n'était pas pour se jeter dans les bras de la première venue.
A moins que... non, c'était rigoureusement impossible, trop rapide. Ce qu'elle refusait, c'était d'envisager le fait que cet homme qu'elle croyait connaître, soit amoureux de cette femme. Etait-ce de la jalousie ou simplement de l'inquiétude pour un ami cher à son coeur? Elle-même n'en savait rien. Tout ce qu'elle savait c'est qu'elle devait mettre ses sentiments en sourdine. Et penser que Jane et Rachel allaient passer un certain temps, 24h/24 ensemble, dans un appartement, ne l'aidait pas à faire le vide.
Elle sortit de la pièce, avant le retour de ses agents, gardant précautionneusement le regard planté vers le sol. Consternée par la tournure des évènements, aussi bien au niveau de l'enquête, qui n'avançait pas, que par les liens intimes qui s'étaient tissés entre Jane et cette fille. Liens qui risquaient fort de se renforcer proportionnellement au temps passé confinés entre quatre murs.
La durée de leur réclusion dépendait de la vitesse avec laquelle l'équipe serait capable de boucler le dossier. S'agissant de n'importe quelle autre affaire, cela aurait été vite réglé. Jane aurait déniché le suspect, Lisbon l'aurait arrêté, cho fait avouer, rapport remit à Wainwright, pizza. La routine en somme. Mais pas dans ce cas, pas avec Red John. Rien n'était jamais si simple avec ce psychopathe, à l'esprit retord.
Il déjouait toujours les plans les plus audacieux, parvenant à les retourner contre leur auteur. En y réfléchissant bien, le seul ennemie réel de Red John n'était-il pas Red John? L'unique chose qui pourrait le faire vaciller serait de commettre lui-même l'erreur qui lui serait fatale. Mais ce n'était pas prêt d'arriver. Il avait toujours un coup d'avance sur le CBI.
Si Lisbon voulait éviter que Jane ne s'investisse plus avant avec Rachel, elle devait impérativement, mettre la main sur Roy Tagliaferro. Pour ça, elle devrait creuser encore dans le passé de la "si innocente" jeune femme. Peut-être ne trouverait-elle rien de plus que ce qu'elle savait déjà. Après avoir rassemblé et réétudié les renseignements en sa possession, elle resta bredouille. Puis, une idée lui vint. En dehors de Wainwright, la seule personne qui semblait connaître Rachel, était ce médecin, qui l'avait opéré. Et tant pis pour le secret médical. Le docteur avait déjà rechigné à lui divulguer quoi que ce soit, la dernière fois. Autant dire que ça n'était pas gagné d'avance. Néanmoins, elle ne pouvait pas négliger l'impression plutôt mauvaise qu'il lui avait laissée. Ce type n'était pas net.
Bien décidée à mener sa petite enquête, sans assistance d'aucune sorte, la petite brune traversa l'open space en toute hâte et s'engouffra dans l'ascenseur. Soulagée que personne ne l'ait interpellée et qu'elle n'ai pas eu à se justifier sur son absence.
Mais sa joie fut brève car une main bloqua la fermeture des portes.
Lisbon se décala pour le laisser passer. Il n'y avait que deux étages à parcourir, mais cela lui sembla une éternité.
Wainwright, les yeux rivés sur les chiffres: "Vous avez une piste Lisbon?"
Lisbon: "Non, je dois me rendre quelque part, à titre privé."
Wainwright: "Vous allez voir Jane?"
Lisbon: "Qu'est-ce que vous ne comprenez pas dans le terme privé?"
Elle était d'une agressivité indéniable. Il n'y avait qu'une seule raison qui la mettait hors d'elle, en général.
Wainwright la connaissait: "Vous allez voir Jane."
Lisbon, exaspérée: "Non. Pour votre gouverne, je ne vais pas le voir. Mr."
Les portes se rouvrirent. Wainwright l'invita à passer devant lui et ils rejoignirent leur véhicule respectif. Le jeune homme l'accompagna jusqu'à sa place.
Lisbon: "Pourquoi vous me suivez?"
Wainwright: "Après l'agression qui s'est produite ici même, je préfère être prudent."
Lisbon releva un pan de sa veste: "Merci, mais je suis armée, je vous signale. Je n'ai pas besoin de garde du corps."
Wainwright, dans un sourire figé, bifurqua alors, vers sa voiture. Il s'arrêta, se retourna et recula de quelques pas jusqu'à la jeune femme. Elle s'était assise derrière le volant et baissa la vitre en le voyant revenir.
Lisbon: "Vous avez autre chose à me dire?"
Wainwright: "Je sais ce que vous êtes entrain de faire. Laissez Rachel tranquille. Ne fouillez pas dans sa vie. Vous ne trouverez rien."
Lisbon: "C'est un ordre?"
Wainwright: "Prenez-le comme tel."
Lisbon: "Très bien, Mr."
Elle n'était pas d'une franchise convaincante et son supérieur le savait. Il savait qu'elle n'obéirait pas à cet ordre. De toute façon, quelle importance? Selon lui, Lisbon perdait son temps, car son amie n'avait pas de cadavres dans ses placards. Mais la connaissait-il aussi bien que ça? Rachel O'Laughlin passait pour la victime idéale, une jeune femme généreuse, douce, à l'écoute, prête à tendre la main à ses proches.
Son aide envers Cho, ce don d'organe à une petite fille, tous ses actes reflétaient un intérêt gratuit à aider son prochain. Malgré tout ça, elle était trop parfaite. Il y avait une ombre au tableau, mais laquelle? Lisbon la découvrirait, en espérant quand même se tromper sur son compte. Si ses soupçons mettait à jour quelque chose de grave, alors Jane en serait dévasté.
Pour le moment, Lisbon n'avait qu'une montagne de suppositions et aucune certitude. Elle quitta le sous-sol du CBI, précédée par le véhicule de Wainwright. Lui prit la route du centre ville, tandis que Térésa s'orientait dans la direction opposée.

Au bas d'un immeuble de cinq étages, un SUV noir descendit dans le garage privatif, gardé par un groupe de quatre agents en uniforme.
Le conducteur présenta son laisser passer qui lui permit d'accéder au sous-terrain. Il se gara le plus près possible des ascenseurs. Cette proximité était nécessaire pour éviter un surcroît d'angoisse à la jeune femme. Dès leur entrée dans ce sombre endroit, elle avait commencé à paniquer et s'était agrippée à la main de Patrick, qui la sentait fébrile. Cette sensation augmenta lorsqu'ils se trouvèrent devant la cabine. Là, elle se paralysa complètement.
Jane, s'adressa aux agents: "On va prendre les escaliers."
Elle lui envoya un regard pour le remercier. Il ne changeait pas d'attitude avec elle, même après ce qu'elle lui avait raconté. Elle avait cru qu'il s'éloignerait d'elle mais c'était tout le contraire, il la tenait contre lui, une main sur sa taille, en lui embrassant le front.
Ils empruntèrent donc l'issue de secours, avec leur escorte. A l'étage de leur destination, ils attendirent devant le numéro 27. Un policier entra pour vérifier que l'appartement était sécurisé, puis il se retira, invitant le couple à prendre sa place. Il referma la porte, les laissant tous les deux seuls.
Jane, voulant apaiser la tension qui montait: "Il ne fait pas dans le modeste ce cher Gale. C'est immense ici! Tu me fais visiter?"
Rachel: "Je vais prendre une douche, pour enlever ses odeurs d'hôpital. Mais vas-y toi."
Jane: "Tu es sûre que ça va?"
Rachel: "Je suis fatiguée c'est tout."
Jane: "C'est vrai, ils n'auraient du te laisser sortir que demain matin."
Rachel: "Une nuit de plus dans cette chambre n'aurait pas changé grand chose tu sais. C'était pour éviter qu'on soit suivi je suppose. Bon, fais comme chez toi."
Elle l'embrassa et disparue dans ce qui devait être la salle de bain, enfin une des salles de bains. Le blond aurait voulu la rejoindre. Il retira sa veste ainsi que son gilet. Il s'attaquait à sa chemise mais la sonnette retentit. Il ouvrit, contrarié.
Jane: "Luther."
Wainwright: "Bonjour Patrick."
Jane: "J'imagine que vous venez voir si nous sommes indemne. Vous avez si peu confiance en vos employés?"
Wainwright: "Très spirituel. Je peux parler à Rachel?"
Jane: "Elle est sous la douche."
Le visiteur conclu aisément, à la tenue débraillée de l'homme en face de lui, qu'il était de trop. Ils avaient tout de deux coqs se battant pour une poule. C'est la réflexion que se faisait la concernée, en entendant le ton employé. Sans prendre le temps de se sécher, Rachel s'enroula dans une serviette, les cheveux dégoulinant d'eau. Elle déboula dans le séjour.
Ils en perdirent leur latin. Quatre yeux se posèrent instantanément sur la jeune femme si peu vêtue.
Rachel: "Hey, j'ai manqué quelque chose? Qui est-ce qui gagne?"
Ils se jetèrent un regard ahuri et un peu honteux de leur chamailleries puériles.
Wainwright: "C'est Jane évidemment. Je vais vous laisser, je vous dérange."
Il ouvrit la porte, talonné par Rachel. Le blond resté en retrait, fini par quitter la pièce.
Rachel: "Je ne sais pas quel est le soucis entre vous, mais ça me fait plaisir que tu sois venu."
Wainwright n'osait pas la regarder: "Prend soin de toi."
Il déposa un baiser sur sa joue, réfrénant l'envie de le destiner à ses lèvres.
Rachel avait ressentit sa frustration, elle le retint par le bras: "Je suis désolée Luther."
Wainwright: "J'en suis sûr. Depuis ton retour, je me suis imaginé que peut-être... nous deux... Oubli ça, c'était stupide."
Il prit la fuite, sans se retourner. La jeune femme était bouleversée par son aveux. Il venait de se mettre à nu et elle l'avait rejeté sans autre forme de procès.
Le froid sur sa peau lui rappela qu'elle ne portait que sa serviette de bain. Elle revint subitement à la réalité, se demandant où diable été Jane. Bof, il n'avait pas du aller bien loin, ce logement était grand, certes, mais pas au point de s'y perdre.
Eprouvant le besoin de se détendre elle traversa le couloir, pour profiter du Jacuzzi. Un luxe que son père s'était offert. Elle avait horreur de ces futilités mais elle ferait une exception avec celle-là. En poussant la porte, elle eut la surprise de trouver un beau blond barbotant dans le bain à remous. Elle soupira, et sans polémiquer, elle fit tomber sa serviette au sol. Puis, elle enjamba la bordure pour venir occuper le siège attenant à celui de Patrick, ne lui laissant qu'entrevoir vaguement sa silhouette entrer dans l'eau.
Jane: "Quand je suis tombé là-dessus, je n'ai pas pu résister."
Elle ne répondait pas, encore préoccupée.
Jane l'entoura d'un de ses bras. Elle se serra contre lui sans protester.
Rachel: "Tu le savais n'est-ce pas?"
Jane: "Que Wainwright en pince pour toi? Oui. Il me l'a presque dit pendant ton comas."
Rachel: "Je suis un monstre."
Jane: "Pourquoi tu dis ça?"
Rachel: "Je viens de brises le coeur de mon plus vieil ami."
Jane: "Bah, il s'en remettra."
Il s'employa a masser les épaules de la jeune femme, endolories par le stress. Elle se relâcha complètement en fermant les yeux. Le moment parfait qu'elle espérait, c'était celui-là. Ils étaient absolument seuls, pour la première fois, sans caméra pour les épier. Rien ne viendrait gâcher la quiétude qui les enveloppait. Rien sauf la maudite sonnerie du portable de Jane, posé sur une chaise, derrière lui.
Il grommela: "Arg!!!Toujours au mauvais moment."
Rachel: "C'est pas grave. Répond. C'est sûrement important. En plus, il vaut mieux que je ne traîne pas trop dans l'eau, à cause des points."
Jane: "Je peux basculer l'appel sur répondeur."
Elle était déjà debout entrain d'ajuster sa serviette, laissant entrevoir au mentaliste la quasi totalité de son anatomie. Chose qui était inédite pour lui. Même lors de leur nuit, elle ne s'était jamais affichée dans le plus simple appareil devant lui. Ce n'était pas volontaire, juste le hasard.
Elle fit le tour du bassin pour l'embrasser en lui tendant l'appareil: "Décroche ce téléphone."
Jane le saisie en souriant: "Oui Lisbon."
Lisbon: "Rachel est avec vous?"
Jane: "Dans la pièce à côté. Pourquoi? Qu'est-ce qu'il y a?"
Lisbon: "Je suis retourné à l'hôpital. J'ai appris quelque chose au sujet de Rachel. Il y a plusieurs choses qui ne collent pas en fait. A commencer par son médecin, le Dr Glen Cooper."
Jane: "Ne recommencez pas Lisbon! Vous ne savez plus où chercher alors vous en revenez à Rachel. Qu'est-ce qu'elle vous a fait? Hein?"
Lisbon: "C'est sérieux Jane. Le Dr Cooper n'a jamais exercé en Californie et encore moins à Sacramento."
Jane: "Ca n'a aucun sens, je lui ai parlé. Il avait l'air d'un médecin, son vocabulaire. Il a même ausculté Rachel devant moi. Ce n'était pas un charlatant."
Lisbon: "Je sais, moi aussi, il m'a convaincu. Et il est possible qu'il soit médecin mais pas ici."
Jane: "Je ne vois pas le rapport avec Rachel."
Lisbon: "Cooper m'a raconté qu'il avait prélevé son rein gauche, il y a environ 4ans. Sauf que le dossier médical de Rachel Bertram ne mentionne pas cette opération."
Jane: "Comment vous êtes-vous procuré un document confidentiel?"
Lisbon: "C'est un ami qui m'a aidé."
Il était furieux que Lisbon ait osé insinuer que Rachel lui ait menti. Néanmoins, il se contenait pour ne pas exploser au téléphone.
Jane: "Vous devez faire erreur, c'est impossible."
Lisbon: "C'est facile à vérifier. Ce genre d'opération laisse une cicatrice conséquente. Jane faites-moi confiance, si elle a mentit sur ça, peut-être qu'elle a aussi menti sur autre chose."
Pour unique écho, elle reçu une tonalité. Il avait raccroché. Mais il commençait à s'interroger sur la sincérité de Rachel.

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Message  Johel Ven 4 Mai 2012 - 9:24

Le bébé éprouvette ça faisait déjà beaucoup, mais maintenant tout ce qui se passe, le médecin à l'hôpital, les soupçons sur Rachel...trop "lisse et charitable" pour être honnête...ça fait un peu trop...J'ai l'impression que ça part en vrille...Reste à voir le sort que tu réserves à Jane mais je commence à cross
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Message  Peanut Ven 4 Mai 2012 - 14:08

j'ai pas eu de notif pour tes deux derniers chapitres... pc_crash

Je me demande ce qu'il se passe vraiment avec cette Rachel... Elle est un peu bizarre je trouve... :mouais: Suspect

j'attends la suite...
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Message  Invité Mar 8 Mai 2012 - 18:32

Désolée d'être un peu partie en vrille, j'espère retomber sur mes pieds. oups
Merci quand même de continuer à me lire... :thank3:
L'histoire ne va pas tarder à se finir, dans un ou deux chapitre maximum. Wink

Chapitre 38

Ces informations, glanées à l'administration de l'hôpital, étaient pourtant véridiques. Mais allez faire entendre raison à un homme aveuglée par la vengeance et le besoin de croire en quelqu'un à qui il s'était attaché.
Lisbon songea, un peu tard, qu'elle s'était peut-être précipité en appelant Jane, sans avoir pris la peine de vérifier les dires du personnel de l'établissement. En son fort intérieur, elle voulait avoir raison. Replacer Rachel parmi les suspects serait une aubaine car cela ferait évoluer l'enquête dans une toute autre direction. Une direction qui déplairait à pas mal de monde et pas des moindre. Même si Wainwright, Jane et Cho n'appuieraient jamais la thèse de la garce manipulatrice, Lisbon, elle, avait tendance à la voir de plus en plus ainsi. Elle n'avait aucune preuve pour accuser la jeune femme de quoi que ce soit, mais son sixième sens avait déclenché une alarme dans son subconscient.

La brunette retourna au CBI. En chemin, elle tentait de remettre de l'ordre dans ses idées, résumant les évènements qui s'étaient produit depuis l'apparition de Rachel O'Laughlin, jusqu'à ce jour. A la facilité déconcertante avec laquelle elle avait intégré Cho dans le cercle de ses amis, attiser la compassion de Van Pelt et embobiner Jane, soit cette femme était vraiment honnête et très sociable, soit elle utilisait ces talents pour mettre tout le monde dans sa poche. Mais dans quel but? Et Red John, dans tout ça, quel rôle tenait-il?
Tout cela commençait à la rendre cinglée, à la limite de la paranoïa. Elle se montait la tête à cause de sa jalousie. Car oui, Lisbon réalisait que c'était bien ce sentiment qui la dominait ces derniers temps. Elle l'avait expérimenté à chaque fois qu'une femme s'approchait de trop près de son consultant. C'était systématique et de pire en pire. La seule façon de se débarrasser du problème qui la rongeait, serait de lui parler. Un jour peut-être, mais pas encore. Peut-être lorsque tout ça serait derrière eux. Quand il n'y aurait plus de Red John, plus de Rachel...
Mais là encore, tout ça n'était qu'une hypothèse de plus, qu'elle ferait bien d'oublier. Le mieux pour Lisbon, serait de patienter jusqu'à ce que Jane ait eu une explication avec la jeune femme en question. Il reviendrait de lui-même, dès qu'il aurait obtenu des réponses à ses incertitudes ainsi qu'à celles de sa collègue.

Jane se décida à abandonner le jacuzzi si accueillant. Il n'avait plus vraiment la tête à se détendre. Plutôt que de se rendre malade à force de ressasser les divagations auxquelles il refusait d'adhérer, il préféra obtenir la version de Rachel.
Il avait pratiquement pris la décision d'accepter l'offre de la jeune femme, mais pas tout à fait. Quelque chose le retenait encore et les propos de Lisbon n'arrangeaient rien. Il se sécha, remit ses vêtements et partit à la recherche de son amie. Etant donné la superficie de l'appartement, cela tenait quasiment de la mission d'exploration. Malgré tout, il ne mit pas longtemps à trouver la bonne chambre, après avoir poussé une bonne dizaine de portes.
Il tourna le poignée en silence, avant d'entrer. Elle était de profil à un miroir, relavant son T-shirt. Prise par ce qu'elle faisait, elle ne s'aperçu de sa présence que quand le blond fut à deux pas derrière elle.
Rachel, rabaissant son haut: "Tu m'as fais peur."
Jane avança un peu plus: "Qu'est-ce que tu fais?"
Rachel, ennuyée: "Oh, un truc idiot que font les femmes enceintes. Je regardais mon ventre en souriant bêtement."
Jane remarquant ses yeux tristes: "En souriant, tu es sûre?"
Rachel: "Tu peux trouver ça ridicule, ça l'est."
Jane: "Pas du tout, les pères aussi ont cette réaction. Le sourire béa."
Il avait honte de ce qu'il s'apprêtait à faire, mais il le fallait, il devait savoir et dire à Lisbon qu'elle avait tord. Il se plaça devant elle, soulevant légèrement le haut de la jeune femme.
Rachel: "Tu cherche quelque chose?"
Jane: "Désolé, je ne voulais pas te mettre mal à l'aise."
Il s'éloigna d'elle en gardant les yeux baissés. Son visage s'assombrit soudain et il la fixa, sans un mot. Il n'avait pas eu le temps de constater quoi que ce soit.
Rachel réajusta ses vêtements: "Il y a un problème Patrick?"
Jane tournait en rond, se mordant les lèvres.
Rachel le suivait du regard, intriguée et soucieuse: "Je peux savoir ce qu'il y a?"
Jane secoua la tête en souriant: "Tout va bien. J'ai repensé à la possibilité d'élever cet enfant avec toi. Mais je vais être honnête, je ne suis pas prêt pour une si grande responsabilité. Je ne dis pas que ça ne viendra pas, mais je ne veux pas te promettre quelque chose aujourd'hui et me rendre compte, après sa naissance, que je suis incapable de jouer ce rôle. Je ne veux pas te faire de peine."
Rachel: "Je te l'ai dis, ce n'est pas grave. Je comprend."
Il la serra dans ses bras, un bref instant puis ils se séparèrent. Elle s'aperçu de l'attitude étrange de Patrick. Il avait changé du tout au tout, depuis ce coup de fil. Qu'est-ce que Lisbon lui avait encore dit pour la dénigrer? Elle savait que l'agent ne la portait pas vraiment dans son coeur, et qui plus est, qu'elle n'était pas indifférente au mentaliste. Qu'avait-elle bien pu trouver? Qu'est-ce qui motivait un tel acharnement contre elle?
Lisbon était pourtant un agent du CBI responsable, qui ne se laisserait pas aller à des bassesses de cet ordre. Néanmoins, Rachel avait l'esprit tranquille, elle ne se sentait pas menacée outre mesure.

Les jours passaient et une semaine s'était écoulée sans problèmes ni nouveaux meurtres à signaler. Red John avait peut-être terminé cette série d'homicide et qui sait quand il se remettrait à tuer.
Cette pause rendait les agents du CBI extrêmement perplexes et la tension était palpable. Ils étaient sur le qui vive. Ca devenait insoutenable. Ils ne pouvaient pas relâcher leur attention, sans risquer de provoquer une autre vague de crime. C'est ce que Red John attendait. Il entrait en action dès que leur vigilance défaillait. Tous étaient épuisés mais ils refusaient de craquer et de céder le plus petit pouce de terrain à ce criminel. Lisbon la première.
La brunette n'avait plus de contact avec son consultant, depuis son appel d'une froideur effrayante. Elle savait l'avoir contrarié et elle s'en voulait pour ça. Mais elle n'avait pas eu l'intention de le froisser. Elle s'inquiétait, craignant qu'il ne soit entrain de se faire manipuler.
Comme si manipuler Patrick Jane était possible. Non, rien que cette idée la fit sourire nerveusement, sans la rassurer.
Une semaine de plus, puis une autre, sans aucun mouvement, sans signe présumant le retour prochain du sérial killer. Il y avait comme une désagréable attente dans l'air. Comme si une catastrophe allait leur tomber dessus. Mais quand et surtout par quel moyen allait-il frapper? Et qui?
Pour l'équipe, ça ne faisait aucun doute, c'était encore Rachel qui était dans sa ligne de mire. Lisbon était la seule à être septique. Elle n'avait toujours pas confiance en cette jeune femme. Victime ou complice? Elle n'en était pas sûre, même si elle penchait pour la deuxième hypothèse.
Lisbon était dépassée, elle devait bien le reconnaître. Etre en stand by l'insupportait clairement. Toutes leurs pistes tombaient à l'eau, l'une après l'autre. Aussi bien celle de l'agent McKeyna, retrouvé mort que celle de ce Dr qui semblait s'être évanoui dans la nature. Ils n'étaient que deux complices de plus de Red John, deux pantins, sans intérêt, utilisés, l'un pour avoir accès aux locaux du CBI et espionner Jane, quand à l'autre, elle ignorait son rôle et son lien avec Rachel O'Laughlin. Si il n'avait rien à voir là-dedans, pourquoi avoir disparu de la sorte? Lisbon se déclenchait une migraine à force de se torturer les méninges.
Elle avait soumit ses conclusions à son supérieur hiérarchique, mais il avait assez mal accepté de considérer son amie comme suspecte potentielle. Donc, après Jane, voilà qu'elle avait braqué Wainwright contre elle. Autant dire que leurs relations professionnelles n'étaient pas au beau fixe. Le jeune patron avait d'ailleurs pris l'habitude de quitter les bureaux avant elle, chaque soir, pour éviter de la croiser.

Tandis qu'au CBI, tous rongeaient leur frein, chez Bertram, l'ambiance était moins électrique, jusqu'à qu'une dispute ne se profile à l'horizon.
Depuis leur installation dans ce domicile, ils avaient gardé une certaine distance, ne dormant pas dans la même chambre, limitant leur démonstration d'affection à quelques baisers furtifs et brèves embrassades pour se saluer, matin et soir. Tout ceci était plutôt glacial.
Ce jour-là, Jane était entré à l'improviste dans la salle de bain, alors que la jeune femme s'y trouvait en sous-vêtements. Elle ne s'en offusqua pas, ils avaient été plus intime que ça, auparavant. Il eut le temps de poser ses yeux sur sa poitrine puis son ventre, dépourvu de cicatrice, si ce n'est la légère trace laissée par sa récente opération. Mais aucune cicatrice semblable à celle évoquée par Lisbon.
Il sortit de la pièce précipitamment, sans explication. Il referma la porte et s'y adossa. Lisbon était dans le vrai, cette histoire de don était une pure invention de ce médecin. Jane commença à penser que Rachel était de mèche avec cet homme et donc avec Red John, ce qui donnait du crédit à l'opinion de sa collègue.
Il détestait l'idée que Rachel se soit servit de lui depuis le début. Toutefois, si tout cela était vrai, il voulait l'entendre de sa bouche.
Il s'écarta en sentant la poignet bouger dans son dos.
Rachel: "Pourquoi tu es partit comme ça? On peut partager la salle de bain, ça ne me dérange pas."
Il tordait ses doigts, les yeux baissés vers le sol.
Rachel s'approcha, lui posant une main sur l'épaule: "Patrick?"
Jane releva la tête: "Tu n'as rien à me dire?"
Rachel, reculant d'un pas: "Je suis sensée comprendre?"
Jane: "Le chirurgien qui a participé à ton intervention a raconté une histoire très intéressante à Lisbon. Tu aurais fais don d'un rein, il y a des années, pour sauver une petite fille."
Rachel: "Quoi?"
Jane: "Tu n'as aucune cicatrice qui le prouve."
Rachel: "C'est parce que ça n'est jamais arrivé. Ce type a dit n'importe quoi."
Jane: "Pourquoi inventer une histoire aussi tordue? Qui est ce Dr Cooper?"
Rachel: "C'est ridicule, je n'ai jamais prétendu avoir subit ce genre d'intervention. Je ne connais pas ce Dr, je ne l'avais jamais vu avant. Alors pourquoi tu m'accuse de t'avoir menti?"
Jane: "Tu l'as bien fais pour ta grossesse. Rigsby s'est renseigné pour moi et tu n'as pas fais appel à une clinique. Tu connais le père."
Rachel, le visage crispé, comme pour contenir sa rage qui montait: "Ok. C'était Rick Sullivan, satisfait!"
Jane: "Pourquoi ne pas l'avoir avoué depuis le début? Pourquoi tant de mensonges?"
Rachel: "Je ne voulais pas de cet enfant, quand je l'ai appris il était trop tard. Pourquoi j'ai inventé cette histoire? Je ne supportais pas le fait que ce soit le fils de ce salaud. Je voulais le faire adopter. Mais tu es apparu et j'ai changé d'avis."
Il était encore plus mal à l'aise, ne sachant plus où se mettre, ni quoi dire. Il tenta un rapprochement pour se faire pardonner son indélicatesse. Mais elle le repoussa.
Rachel: "Me touche pas. Je te croyais différent. Tu es comme les autres, tu ne vaux pas mieux. Laisse-moi te dire une chose, tu ne vois pas ce qu'il fait? Red John n'a pas pu me tuer, alors il essaye de me discréditer pour que mon témoignage ne vale rien. Mais je perds mon temps, ton opinion est déjà faite."
Elle ne lui laissa pas le loisir de se défendre, elle enfila une veste, pris les clés de la voiture de son père et se dirigea vers la porte.
Là, Jane réagit: "Attend Rachel! Pardonne-moi. Je... Je..."
Rachel: "Quelle éloquence! Tu es désolé je pari."
Jane: "Reste ici. Tu n'es pas en sécurité dehors."
Rachel cynique: "Si je suis en cheville avec Red John et ce Cooper, je ne risque rien."
Elle claqua la porte et après avoir descendu l'escalier de secours, elle monta dans la berline de Bertram. Le mentaliste n'avait pas tenté de la suivre, elle était bien trop remontée contre lui pour l'instant. Il ne l'avait jamais vu dans cet état, avant.

Au bord des larmes, Rachel ne pu conduire bien longtemps. Elle stoppa le véhicule sur le bas côté, devant un parc où jouaient des enfants. Elle cacha son visage dans ses mains pour laisser éclater son chagrin. Elle n'en pouvait plus, même celui qu'elle croyait de son côté l'avait abandonné, en doutant d'elle.
Rachel n'avait plus personne vers qui se tourner. Si, il lui restait encore quelqu'un. Quelqu'un qui lui témoignait une confiance sans faille malgré les critiques dont elle avait fait l'objet. Elle remit le moteur en marche et roula jusque chez le seul ami qui lui restait, dans cette ville. En espérant qu'il n'ait pas cru les allégations de Lisbon.

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Message  Peanut Mar 8 Mai 2012 - 20:39

Eh ben dis donc...

Ce médecin est soit un fou ou alors Rachel est une excellente comédienne...

J'ai hâte de voir ce que tu nous réserve pour la suite =)
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Message  Johel Mar 8 Mai 2012 - 21:04

Je dois avouer que je suis dans le flou le plus total entre un médecin qui aurait menti (pourquoi ? complice de :rj: voulant discréditer Rachel), l'enfant qui n'est plus un bébé éprouvette hall
Qui est cette Rachel ? Désillusions ^ - Page 6 Noyade10
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Message  Sweetylove30 Mer 9 Mai 2012 - 2:47

Peanut BZH a écrit:Eh ben dis donc...

Ce médecin est soit un fou ou alors Rachel est une excellente comédienne...

J'ai hâte de voir ce que tu nous réserve pour la suite =)

je plussois, je me pose beaucoup de questions mais pour le moment j'ai pas trop de réponses, alors je vais zen pour savoir
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Message  Invité Ven 11 Mai 2012 - 17:59

Merci Peanut, Johel et Sweety.
Voilà très probablement l'avant dernier chapitre de cette fic. Wink

Chapitre 39

Avant d'arriver chez lui, Rachel fit un léger crochet par un endroit qu'elle aimait bien, un lieu paisible qui avait le don de la calmer. Elle y venait avant de passer ses examens, à l'époque de la fac. Il y avait un lac, bordé d'un bois, qui lui rappelait sa jeunesse. La période la plus insouciante de sa vie. Un époque qui semblait lointaine et à présent révolue. Elle ne savait pas vraiment pourquoi mais elle se sentait bien dans ce lieu.

Rachel gara sa voiture à une centaine de mètres, hors de vue des gardiens, postés à côté du panneau "propriété privée". Comme autrefois, elle s'enfonça dans le bosquet pour ensuite escalader la barrière qui clôturait d'imposants bâtiments, défigurant quelques peu ce paysage idyllique. De loin, elle pouvait distinguer cet oeil au-dessus de l'entrée.
Toujours incognito, elle fini par atteindre sa destination. Une petite clairière. Elle retira ses chaussures et s'approcha de l'eau, s'asseyant sur un ponton surplombant l'étant. Elle ferma les yeux un instant. L'atmosphère apaisant faisait son effet. Rachel, enfin détendu, perdit la notion du temps. La lumière commençait à décliner, alors elle rebroussa chemin. Mais en ressortant du bois, elle tomba nez à nez avec un homme. Bizarrement, n'eut pas peur, ne ressentait pas la moindre crainte. Il avait quelque chose de sécurisant, mais elle n'aurait pas su dire quoi. Si il lui était inconnu, il semblait la connaître.
Il parla le premier: "Vous faisiez une promenade mademoiselle?"
Rachel: "Je sais, c'est une propriété privée. Mais je venais toujours près de ce lac quand j'étais jeune."
L'homme souriait en la dévisageant: "Je me souviens de toi. Tu pensais que personne ne te voyait. Mais je t'observais depuis mon bureau."
Elle fronçait les sourcil.
L'homme continua: "Mon dieu, tu es le portrait de Gloria."
Rachel: "Vous connaissiez ma mère?"
L'homme: "C'est une vieille histoire, qui appartient au passé. Il y a certaines choses qu'il vaut mieux ne pas déterrer."
Rachel: "Mais qui..."
Il lui coupa la parole: "Rentre chez toi Rachel, les nuits ne sont pas sûres par les temps qui courent. Une jeune femme ne devrait pas se balader seule."
Il s'éloigna vers la bâtisse.
Rachel: "Qui êtes-vous? Monsieur, comment connaissez-vous mon nom? Monsieur!"
Elle n'obtint pas de réponses et se résigna à remonter en voiture. Elle n'avait pas comprit ce qui venait de se passer. C'était la plus étrange des rencontres qu'elle avait faite, de toute son existence. Il savait qui elle était et qui était sa mère. Elle regretta de ne pas savoir où se trouvait son père ni comment le joindre, pour l'interroger à ce sujet. Bertram avait disparu sans laisser d'adresse depuis plusieurs jours. Elle ne l'avait même pas vu, à sa sortie de l'hôpital. Lui, aurait peut-être pu lui dire comment un membre de cette secte pouvait avoir des renseignements sur elle et sa famille. C'était vraiment très bizarre. Comme tout le monde, en Californie, elle connaissait cette organisation mais de nom uniquement. Elle n'avait pas la moindre idée de l'identité de son "gourou" ou de son visage. En fait, elle ne s'y était jamais intéressée. Vizualize ne représentait pour la jeune femme, que cette ignoble architecture qui trônait près de son lieu favori, rien d'autre.

Rachel préféra se dire qu'elle avait eu une hallucination, du à la fatigue. Elle oublia cette parenthèse. Quelques minutes plus tard, la jeune femme se présentait devant le domicile de son ami. C'était une sorte de loft, à deux pas du CBI. Elle sourit en pensant qu'il n'avait pas changé, toujours accro au boulot, comme il l'était aux études. Rien d'étonnant à ce qu'il s'établisse à cette adresse, pour être proche de son job.
Elle sonna, il devait être chez lui, sa voiture étant garée dans la rue. Son portable vibra dans sa poche. Elle le coupa. C'était encore Jane et elle ne voulait pas l'entendre ni encore moins lui parler. A l'autre bout du fil, le blond tomba une énième fois, sur son répondeur. Elle était partie furieuse et il était logique qu'elle refuse de décrocher. Cela dit, il demeurait inquiet pour elle. Red John était dans la nature et il n'avait pas voulu insinuer qu'elle travaillait avec lui, ce n'était qu'un malentendu.
Jane avait été terriblement maladroit, sur ce coup-là. Il n'aurait pas du la laisser filer, il aurait du la retenir. Mais comment retenir quelqu'un qu'on vient d'accuser sans preuves. Mais où pouvait-elle être et pourquoi ces agents ne l'avaient pas stoppé comme ils l'avaient fait avec lui? Non, il fallait absolument qu'il cesse de se trouver des excuses en reportant la responsabilité sur les autres.
Jane, toujours piégé dans cet appartement, réitéra son appel à la jeune femme, lui laissant un ultime message. Elle sortit encore une fois, le portable pour enclencher le répondeur. C'est à ce moment, que la porte s'ouvrit.
Rachel: "Hey!"
Wainwright sérieux: "Je dois rêver, parce que tu ne peux pas être ici, puisque tu es en sécurité chez ton père."
Rachel: "Les agents que tu as placé là-bas sont là pour empêcher les intrus d'entrer pas pour m'empêcher de sortir."
Wainwright: "Je ne trouve pas ça drôle. Jane est là aussi?"
Il regarda par-dessus l'épaule de la jeune femme et perdit son sourire.
Wainwright: "Rachel. Tu n'es pas raisonnable."
Rachel: "Oh ça va."
Wainwright: "Non, ça ne va pas! Tu ne te rends pas compte de ce que tu risques."
Rachel: "J'avais besoin d'être seule. N'en fais pas une histoire, s'il te plait."
Wainwright: "Très bien. Mais ne reste pas là, entre."
Elle le suivit à l'intérieur. Le séjour était envahi de cartons, à demi-déballés, pas de déco, des dossiers éparpillés sur une table basse, sans oublier des cartons de pizza et divers plats à emporter vides.
Wainwright: "Ne fais pas attention au désordre."
Rachel: "Ca va être difficile."
Wainwright: "Je sais, j'ai pas eu le temps de vraiment emménager."
Il était entrain de débarrasser un fauteuil, un peu gêné par sa présence.
Rachel: "Ne t'embête pas Luther. Tu sais, je me rappelle très bien de ta chambre à l'université. C'était...pareil."
Le jeune homme se mit à rire, aussitôt imité par son amie. Ils passèrent plusieurs heures à se remémorer leurs souvenirs.
Rachel, retrouvant son sérieux: "Tu m'as manqué."
Wainwright: "Toi aussi."
Il y eu un silence, un de ces silences dérangeant, qui fut brisé par le bip de la messagerie de la jeune femme. Elle décrocha, dans un soupir et écouta le dernier message: "Rachel, excuse-moi de tout ce que je t'ai dit, j'avais pas le droit. C'était stupide. Rappelle-moi, je t'en pris."
Elle referma le portable.
Wainwright: "C'était Jane? Tu devrais l'appeler."
Rachel: "Ah ça, non."
Wainwright: "Vous vous êtes engueulés, je présume. A quel sujet?"
Rachel avec une pointe d'ironie dans la voix: "Oh, rien d'important. Il me prend pour une menteuse. Lisbon a réussi à le persuadé que je suis une complice de Red John."
Wainwright: "Moi aussi j'y ai eu droit. C'est ridicule. Tu ne l'es pas. Tu ne l'es pas?"
Rachel: "Non, bien sûr que non. Mais Patrick semble le croire, comme Lisbon... Et comme toi, à ce que je constate."
Elle se leva du sofa, offusquée. Il la rejoignit, près de la porte.
Wainwright: "Pas du tout. Tu te trompes."
Le jeune homme eut alors une réaction impulsive. Il l'embrassa, plaquant sa main sur sa nuque. Elle se laissa faire, au début, avant de réaliser ce qu'il faisait et de le repousser, les deux mains sur son torse.
Wainwright se recula, aussi surpris qu'elle: "Excuse-moi."
Elle resta une seconde, hébétée. Elle ne l'aurait jamais cru capable de faire ça. Il était bien loin de l'adolescent craintif et timide, de ses souvenirs.
Wainwright, embarrassé: "Rachel? Ca va? Je n'aurais pas du."
Pour seule réponse, il pensait écoper d'une gifle ou même un coup de poing mais il ne s'attendait pas à ce qu'elle lui rende la pareille.
Wainwright la stoppa dans son élan: "Arrête."
Rachel, troublée par ce revirement soudain: "Pourquoi? Je croyais que c'était ce que voulais. Il y a une minute, en tout cas."
Wainwright: "Oui, c'est vrai. Heu... j'y ai beaucoup pensé depuis que tu es à Sacramento."
Rachel: "Alors, où est le problème?"
Elle se tenait devant lui, pensive.
Wainwright: "Jane."
Au lieu de l'inciter à renoncer, l'évocation de ce nom produisit l'effet contraire. La jeune femme s'obstina et devint plus agressive. Il lui attrapa les poignets pour les placer entre eux, afin qu'elle mette un terme à ses avances inconsidérées. Même si c'était lui qui en était à l'origine, il n'était plus tout à fait à l'aise avec ça. Il pensait, à juste titre, que son amie agissait de la sorte pour une raison précise. Elle n'était pas elle-même et il refusait de profiter de sa faiblesse passagère.
Wainwright: "Ca suffit. Je ne veux pas. Enfin si, mais pas comme ça. Si il devait se passer quelque chose, se serait parce que tu le voudrais autant que moi, je le veux."
Rachel: "Et si c'était le cas?"
Wainwright: "Je ne suis pas dupe. Tu cherches à punir Jane. Je ne serais pas l'instrument de ta vengeance contre lui."
Rachel, relâchant les mains de son ami, honteuse: "Tu as raison. Je ne devrais pas jouer avec tes sentiments, ce n'est pas juste. Je sais de quoi je parle. Pardon Luther."
Sa main glissa sur la joue du jeune homme.
Wainwright: "J'aurais aimé que ce soit vrai. Mais tu es amoureuse d'un autre. Et ce n'est pas moi."
Elle récupéra son sac et sa veste en lui tournant le dos.
Wainwright: "Où tu vas aller?"
Rachel: "Je n'en sais rien. A l'hôtel. Hors de question que je retourne à l'appartement. J'ai pas le courage de lui parler."
Il lui fit passer la bandoulière de son sac, par-dessus sa tête.
Wainwright: "Tu restes ici. De toutes façons, je ne te laisserais pas conduire en pleine nuit et dans ton état."
Ses yeux se posèrent sur le ventre de la jeune femme.
Rachel: "C'est une histoire compliquée."
Wainwright: "Je ne te demanderais pas d'explication. Tu dois te reposer."
Il l'accompagna dans sa chambre, où elle s'allongea sur le lit, repliant légèrement ses jambes. Il déposa un baiser sur son front, puis avança jusqu'à la porte.
Rachel murmura: "Tu es un mec bien Luther. C'est de toi que je devrais être amoureuse, pas de lui... Bonne nuit."
Elle ferma les yeux. Il retourna dans le salon. Tout ça l'avait incontestablement secoué. Rachel était au bout du rouleau, il le voyait. Et il ne pouvait rien y faire. Elle était malheureuse, en partie à cause de Jane.
Il prit sur lui de le prévenir, car elle avait besoin de lui. Rachel lui en voudrait certainement mais si il voulait désamorcer la situation et qu'elle retourne chez Bertram, il n'avait pas le choix. Elle serait plus en sécurité là-bas.
Il s'assura donc que son amie soit dans les bras de Morphée, puis composa le numéro du consultant.
Jane, répondit immédiatement: "Luther, elle est avec vous?"
Wainwright: "Vous n'avez pas l'air affolé."
Jane: "Ca servirait à quoi? Il n'y avait que deux possibilités. Soit Rachel était chez vous, soit elle était morte. Disons que... je préférais ne pas savoir. Elle va bien?"
Wainwright: "Physiquement, elle est fatiguée. Une nuit de sommeil devrait y remédier. Mais moralement, elle est complètement déphasée. A ce que j'ai compris c'est à vous qu'elle le doit."
Jane: "Vous ne savez pas de quoi vous parlez. Vous n'êtes qu'un..."
Wainwright: "Un quoi? Un gamin! C'est ce que vous alliez dire?"
Jane: "Ce que je veux dire, c'est que vous ne pouvez pas comprendre, vous n'avez pas été confronté à la mort violente d'un proche."
Wainwright mis fin à cet échange qui s'envenimait: "Il est tard, Rachel va dormir ici, cette nuit."
Jane: "Je suis sûr que ça ne vous déplaît pas."
Wainwright, ignorant cette allusion: "C'est une amie. Venez la chercher demain matin."
Ils raccrochèrent presque en même temps leur téléphone. Tous deux d'une humeur exécrable. Ils avaient l'habitude de se faire des politesses, au bureau, mais derrière cette façade, ils cachaient une véritable animosité. Celle-ci ne datait pas d'hier. Jane avait toujours cherché à le pousser à bout, sans y parvenir. C'était un jeu pour lui. Mais aujourd'hui ça n'en était plus un et il avait fallut l'apparition de cette femme pour qu'il arrive à décontenancer Wainwright, autrement qu'en l'attaquant sur son jeune âge. Elle était son point faible, leur point faible, à tous les deux.
Si au téléphone, leur discourt avait été plus que houleux, qu'est-ce que cela donnerait, quand ils seraient face à face. Et comment Rachel prendrait-elle le fait qu'ils avaient décidé sans son avis, qu'elle repartirait avec Jane.
Aucun d'eux ne paraissaient se soucier du précieux temps qu'ils perdaient en querelles intestines au lieu de se concentrer sur le plus important, Red John.
Si leur préoccupation allaient vers la jeune femme, le psychopathe lui, ne les oubliait pas, il les observait toujours et les ferait tomber un par un, lorsqu'il le déciderait. Il avait tout préparé. Dans l'immeuble, de l'autre côté du CBI, une paire de jumelle, braquée dans la direction du grenier, il jubilait: "Demain, j'aurais gagné cette partie Mr Jane."

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Message  Peanut Ven 11 Mai 2012 - 22:39

Ouuuuuuhhh pas évident...

J'ai hâte de connaitre le fin mot de l'histoire.
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Message  Johel Ven 11 Mai 2012 - 23:01

Là je dois avouer que je suis complètement perdue, je ne vois pas du tout où tu veux en venir...Que vient faire Vizualize et probablement Stiles dans l'histoire cross
je vais attendre la suite...
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Message  Sweetylove30 Sam 12 Mai 2012 - 10:46

Johel a écrit:Là je dois avouer que je suis complètement perdue, je ne vois pas du tout où tu veux en venir...Que vient faire Vizualize et probablement Stiles dans l'histoire cross
je vais attendre la suite...

je plussois, là je suis vraiment perdue, mais j'attends tout de même la suite :bounce: :bounce:
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Message  Invité Lun 14 Mai 2012 - 15:27

Merci de votre fidélité les filles, et de votre ténacité, parce que je sais que je ne suis pas facile à suivre quelque fois. siffle
Bon, alors finalement il restera un dernier chapitre après celui-ci. Cette fois c'est sûr. Wink

Chapitre 40

La nuit était loin d'avoir apaisé les esprits échauffés de la veille. Aucun d'entre eux ne ferma l'oeil. Pour Jane, c'était un désagrément récurrent qui s'était aggravé ces derniers temps. Les rares instants de sommeil qu'il parvenait à récupérer étaient peuplés de cauchemars. Alors, même si l'épuisement physique rendait difficiles ses efforts pour rester éveillé, il préférait ça, aux souffrances que lui provoquaient ses songes. Revoir sa famille assassinée, encore et encore était insoutenable. Pourtant, lui, y arrivait ou du moins, faisait mine d'y arriver.
Le mentaliste avait profité d'être seul dans l'appartement de Bertram, pour s'occuper l'esprit en faisant ce qu'il savait faire de mieux. C'est à dire fouiner partout. Il s'intéressa à la pièce contenant les effets personnels du directeur du CBI, son bureau certainement. Il crocheta la serrure avant d'y accéder. Il ne trouva rien de très utile, appart quelques dossiers sans importance, des diplômes accrochés au mur, mais uniquement les siens, pas ceux de sa fille. Sur le mur opposé, était suspendu un tableau qui détonnait dans le style du lieu. Il le posa par terre et un rictus se dessina sur son visage.
Un coffre était encastré dans la cloison. Bien qu'il soit équipé d'un code, il en fallait beaucoup plus pour décourager le consultant. Il réfléchi aux possibilités de combinaisons, à commencer par la date de naissance de Rachel. Mais non, c'éatit trop simple. Bertram avait prouvé par son absence qu'il faisait peu de cas de sa fille.
Jane rechercha d'autres pistes en retournant les papiers sur le bureau, sans succès. Il comptait bien parvenir à ouvrir ce coffre, même si il devait y passer la nuit entière. Mais malgré sa volonté, il n'avait pas les idées claires, il ne pensait qu'à Red John qui interférait dans ses capacités de réflexion. Il sentait que quelque chose couvait dans l'air et c'est bien ce qui l'angoissait. Ca et le fait que la jeune femme soit actuellement en compagnie de Wainwright. Jane le croyait incapable de protéger qui que ce soit. N'importe qui le neutraliserait sans difficultés. Il avait envie d'appeler Rachel mais il craignait de ne pas réussir à la faire décrocher.

Assise en tailleur, sur le lit de son ami, elle s'était réveillée en sursaut. Dans l'impossibilité de se rendormir, elle tenait son portable, faisant défiler les contacts de son répertoire. Elle s'arrêta sur celui du consultant, son pouce sur la touche d'appel, hésitant à appuyer.
Jane, dans le fauteuil de Bertram, leva les yeux sur son mobile, posé sur le bureau qui vibrait. Il le saisi et s'éclairci la voix pour répondre: "Lisbon. Qu'est-ce que vous voulez?"
Le ton employé indiquait sa déception.
Lisbon: "Vous m'en voulez encore?"
Jane, glacial: "Je ne sais pas."
Lisbon: "Je voulais m'excuser d'avoir été aussi intransigeante."
Jane: "Vous avez été franche. Je n'en attendais pas moins de votre part."
Lisbon: "Mais je vous ai blessé."
Jane: "Vous croyez?"
Le signal de double appel raisonna dans l'oreille du blond.
Lisbon tenta: "Jane..."
Jane: "Je vous laisse. Rachel essaye de me joindre."
Lisbon, étonnée: "Elle n'est pas avec vous?"
Jane: "Elle s'est réfugiée chez votre patron. J'espère qu'il ne l'a pas faites tuer."
Lisbon: "Réfugiée? Qu'est-ce qui c'est passé?"
Jane: "On s'est disputé. Grace à vous."
Lisbon: "Oh, Jane, je suis désolée. Je ne voulais pas causer de problèmes entre vous."
Jane: "Vraiment? Je dois raccrocher. Au revoir Lisbon."
Il prit aussitôt le second appel, espérant qu'elle n'avait pas coupé la communication.
Jane: "Rachel?"
Rachel chuchotait: "Salut. Tu ne dors pas non plus?"
Jane: "Ca fait longtemps que j'ai perdu cette capacité. Pourquoi tu murmures? Tu ne veux pas réveiller Luther j'imagine."
Rachel sèchement: "Oui. Mais il dort dans le salon."
Jane: "Je n'insinuait pas que..."
Rachel: "Bien sûr que si."
Jane: "Ok, c'est vrai."
Rachel se radoucit: "Oublions ça. Patrick, je regrette de m'être emportée. Tu avais des raisons de douter de moi. (Elle marqua une pause) Mais attend une minute. Il y a de l'écho autour de toi. Où est-ce que tu es?"
Jane: "Là où tu m'as laissé."
Rachel: "Ah, ah. Sérieusement."
Jane: "Dans le bureau de ton père. Tu savais pour son coffre?"
Rachel: "Non, je n'ai jamais mis les pieds dans ce bureau."
Il était planté devant, se frottant les joues de sa main.
Jane: "Tu n'aurais pas une idée de la combinaison, par hasard?"
Rachel: "Essaye la date de ton procès, ou non, plutôt celle de ton incarcération."
Il tapa les chiffres correspondants à cet évènement et entendit le déclic d'ouverture.
Jane: Hum! Intéressant. Bertram a un humour particulier."
Rachel: "Tu parles, ça aurait du être le plus beau jour de sa vie, si tu n'avais pas été acquitté."
Jane: "Charmant."
Il fouilla de sa main libre, à l'intérieur et en ressortit un dossier assez épais. Celui-ci contenait des papier, des photos. Il parcourut d'abord les documents écrits, s'arrêtant sur un détail.
Rachel, inquiète de son silence: "Tu as trouvé des trucs compromettants, de l'argent? Patrick? Tu es toujours là?"
Jane: "Heu... Je te rappelle."
Rachel: "Quoi?"
Elle regarda l'écran de son portable: "Fin d'appel".

Jane avait mis la main sur des documents d'adoption. Chaque page portait la signature de Gale Bertram et du père biologique, qui abandonnait ses droits parentaux sur l'enfant. La mère étant décédée, lors de l'accouchement, son nom n'apparaissait pas. Donc Rachel n'était pas la fille de Bertram, pas par le sang. La seule chose de vrai dans cette histoire, était que Bertram avait été l'unique parent qu'elle ait jamais connu. Mais était-elle au courant de ça? Et surtout, connaissait-elle l'identité de son véritable géniteur?
Dire que Jane avait misé sur lui dès le départ. Il avait vu juste. Toutefois, ça n'avait rien à voir avec l'affaire qui les occupait, alors il garderait ces informations pour lui. Il serait inutile de les révéler. Cela ferait encore plus de mal à Rachel si elle ignorait qu'elle avait été adoptée. Il remit tous ces éléments dans leur cachette et replaça le tableau.
Sa curiosité était satisfaite, il avait réussi à tromper l'ennui, éloignant par la même, ses sombres pensées, mais pour un temps limité, car une fois sorti de la pièce, elles revinrent aussi vite qu'elle s'étaient dissipées.

Rachel, intriguée par la découverte qu'avait pu faire le mentaliste, ne pouvait plus trouver le repos, pas plus que lui. Résignée, elle quitta la chambre pour la cuisine. En traversant le séjour, elle prit toutes les précautions pour ne pas déranger son ami, installé sur le sofa. Lui ne rencontrait pas de problèmes d'insomnies, visiblement. La jeune femme, pénétra dans la cuisine, où par miracle la cafetière était hors de son emballage, ce qui n'était pas le cas des autres accessoires, si ce n'est un poste de radio. Elle extirpa une tasse d'un carton de vaisselle et se prépara un café, puis brancha la radio. En avalant sa boisson, elle écoutait les nouvelles du journal de la nuit.
L'animateur annonçait les informations classiques, politique, finances, météo, rien de très palpitant. Elle décida de l'éteindre, puis vint un flash spécial: "Sortie de route mortelle à l'est de la ville. Un véhicule a été repêché au fond de la Sacramento River. Ce virage est connu pour être l'un des plus accidentogène de la région. La victime pourrait être le directeur du CBI, Gale Bertram. Cette information n'a pas été rendue officielle mais d'après les services d'urgence, l'identité ne ferait aucun doute."
D'une main tremblante, la jeune femme éteignit l'appareil. Ca ne pouvait pas être vrai, pas encore une fois. Elle avait vraiment tout perdu. Un mauvais pressentiment lui fit baisser les yeux. Du sang se répandait à ses pieds. Elle perdit conscience.
La voix de son ami la réveilla.
Wainwright était entré dans la cuisine, alerté par les cris de Rachel. Elle s'était assoupie, sa tête reposant sur ses bras croisés, devant un café froid.
Wainwright, posant une main sur son épaule: "Rachel..."
Elle releva les yeux, subitement, la sueur perlait sur son front.
Wainwright: "Tu faisais un cauchemar. Est-ce que ça va?"
Machinalement, elle observa le sol et souffla de soulagement.
Rachel: "Oui, je vais bien."
Wainwright: "Tu veux m'en parler?"
Rachel agressive: "De quoi? De mon rêve, du bébé? Excuse-moi, je sais plus ce que je dis. Oublis ça."
Il jeta le contenu de la tasse dans l'évier et lui resservi un café chaud.
Wainwright: "Il faut que tu prennes plus soin de toi. Tu ne peux pas rester ici."
Rachel: "Tu me jettes dehors?"
Wainwright: "Non, mais c'est pour te protéger."
Rachel: "Pourquoi? Je croyais que tu étais flic. Il me semble que je suis en sécurité ici."
Wainwright esquissant un sourire: "Si tous mes agents pouvaient penser comme toi."
Rachel: "Tu dois faire tes preuves."
Wainwright: "Ils ne me prennent pas au sérieux. Ils ne me respectent pas. Jane en tête de liste."
La sonnette retentit, ce qui poussa l'agent à se déplacer jusqu'à la porte. Il poussa le rideau de la fenêtre pour voir le blond faire le pied de grue sous le porche. Il ouvrit.
Jane: "Bonjour. Je viens chercher Rachel."
Wainwright: "Où est votre escorte?"
Jane: "Cho m'a déposé, il ne devrait pas tarder à revenir du CBI."
La jeune femme apparut, dans l'embrasure de la porte, un peu stressé de voir ces deux hommes ensemble. Leur échange était pourtant cordial, pour le moment. De là où elle était, elle ne pouvait pas les entendre. Ils s'étaient éloignés de l'appartement. Alors, elle fit mine d'aller prendre ses affaires, mais c'était uniquement pour les espionner depuis la fenêtre.
Wainwright: "Vous avez intérêt à faire en sorte qu'elle reste en vie."
Jane: "Sinon quoi?"
Wainwright: "Je vous le ferais regretter si elle souffre par votre faute."
Jane, ironique: "Vous? Ah, quelle ambition!"
Wainwright: "Oui, je sais ce que vous pensez de moi."
Jane souriait: "Ah oui? Je pense que vous êtes un enfant qui se prend pour un homme sans en avoir l'envergure. Votre plaque vous donne l'illusion d'avoir de l'autorité mais vous n'êtes qu'un gamin hypocrite et capricieux."
Wainwright se tournant de dos à l'appartement: "Par respect pour Rachel, je ne vous casserais pas la gueule. Ca vous ferait trop plaisir."
Le mentaliste souriant de plus belle, lança: "Un jour, on réglera ça, vous et moi."
Wainwright: "Vous savez quel est votre problème? Pour vous, Rachel n'est un pion mais pour moi..."
Jane, le coupa: "Pitié, ne me servez pas ce refrain. Si son sort vous importe autant, vous ne l'auriez pas exposé de manière inconsidérée, ce jour-là, au CBI."
Et cela continua, ils se renvoyèrent la balle, s'accablant l'un l'autre des malheurs de la jeune femme. Elle assistait à ce pitoyable spectacle, de loin.
Excédée par leur comportement puérile, elle passa à côté d'eux.
Rachel: "Grandissez un peu! Moi je vais prendre un taxi."
Ils ne l'avaient pas remarqué, concentrés sur leur reproches.
La jeune femme s'apprêta à monter dans le véhicule, garé contre le trottoir. La vitre du conducteur se baissa, une main vint agripper son bras et la relâcha. Elle tituba et s'écroula telle une poupée de chiffon. Le taxi démarra en trombe, disparaissant à l'angle de la rue.
Wainwright tourna la tête et aperçu la silhouette sur la chaussée. Jane fit de même et ils accoururent près d'elle.

TBC...
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Message  Johel Lun 14 Mai 2012 - 18:00

Rachel, la fille de Stiles cross
Bon les deux coqs continuent à se prendre la crête pendant qu'elle se fait agresser par...qui ? :rj: scratch
Que nous réserves-tu pour le final ?
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Message  Peanut Lun 14 Mai 2012 - 22:22

Pwoualala, il n'y a que des rebondissement dans cette histoire.... J'ai hâte d'en connaitre le fin mot ^^
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Message  Invité Mer 16 Mai 2012 - 21:43

Merci encore Johel et Peanut!!! Je sais que j'avais dis que ce serait le dernier chapitre, mais en fait, après celui-là, il y en aura un autre (le vrai dernier cette fois). oups
Parce que la fin est un peu trop longue, j'ai préféré la couper en deux. Wink

Chapitre 41

Jane, agenouillé près du corps, nota immédiatement la présence d'une trace verdâtre, sur son poignet. Le même poison violent qui avait tué l'assistante de Bosco.
Il n'y avait plus rien à faire, c'était trop tard, elle ne serait pas sauvé, c'était encore un échec. Bien plus douloureux que les autres.

Wainwright avait contacté les secours, il en fit part au consultant: "L'ambulance arrive."
Jane se releva: "Pas besoin de gyrophare."
Wainwright: "Elle est... Non, c'est impossible."
Il bouscula le blond pour se rendre compte de lui-même du décès de la jeune femme.
Jane: "Ne la touchez pas. Il a utilisé un poison par contact."
Le jeune agent ne l'écoutait plus, il était complètement démoli par tout ça. Ils n'avaient pas pu réagir, comment auraient-ils pu. Red John avait réussi à se débarrasser de la seule personne susceptible de causer sa perte. Ils n'avaient fait que gagner du temps mais l'inévitable s'était finalement produit.
Wainwright se redressa, une rage indicible s'empara de lui et il se jeta sur le mentaliste, lui assénant un coup de poing qui le fit tomber au sol. Cho arriva juste avant qu'il ne s'en prenne à nouveau au blond. Il le maintenait à distance.
Cho: "Et là! Qu'est-ce qui se passe?"
Wainwright: "Il l'a tué! Il l'a laissé la tuer!"
Jane restait assis sans réaction, à côté de la jeune femme. Il n'essayait même pas de se défendre face à ses attaques, motivées par le désespoir.
Cho: "Doucement. De quoi vous parlez?"
Dans la confusion, l'asiatique n'avait pas remarqué le cadavre, aux pieds de Jane. Il relâcha sa prise sur son patron, troublé par cette vision surréaliste. Il se revoyait, quelques mois en arrière, entrain de la ranimer, au ranch. Elle avait survécu de justesse. Tout ça pour quoi? Pour succomber là, aujourd'hui, de façon si brutale. Le point positif, si il y en avait un, dans ces circonstances, était la rapidité avec laquelle elle avait cessé de respirer. Elle n'avait pas souffert, ne s'était rendu compte de rien. Red John avait échoué par deux fois mais la troisième avait été la bonne.

L'ambulance arriva quelques minutes après. Deux hommes déplièrent un chariot, puis, se dirigèrent vers le corps. Cho leur expliqua ce qui l'avait probablement tué, afin qu'ils prennent leurs précautions pour la transporter sans risque. Jane ne bougeait toujours pas, il était comme coupé de la réalité, ce qui n'était pas le cas de Wainwright. Le jeune homme faisait bonne figure, en gardant les yeux braqués sur celle dont il n'entendrait plus le rire, à qui il ne parlerait plus. Il maîtrisait ses émotions, à l'image de Cho, impassible. Mais lorsque le secouriste referma le body bag, il craqua, laissant éclater sa colère et son désarroi. Il lança un regard haineux au consultant, s'approchant de lui, sous la surveillance de l'asiatique.
Wainwright lança: "Vous êtes satisfait?"
Jane: "Maintenant vous savez ce que ça fait de perdre quelqu'un."
Wainwright: "Espèce de salaud. Je l'aimais, vous le saviez. Vous me l'avez prise. Elle n'aurait pas du mourir. Si je n'y parviens pas, Bertram vous brisera. Vous êtes un danger pour tous ceux qui croisent votre route. Si vous avez le culot de revenir au CBI, je vous ferais jeter en prison. C'est là qu'est votre place."
Jane ne gaspilla pas sa salive, à lui répondre, se murant dans le silence, en suivant du regard l'ambulance qui emportait la jeune femme, à la morgue. Son arrogance n'avait pas fait que lui causer du tords, cette fois les conséquences étaient désastreuses. La mort de Rachel, ne signifiait pas seulement, la disparition de la dernière piste pouvant le mener à Red John. Non, c'était plus grave encore. Cela engendrerait une probable succession de chaos. Tout d'abord, le renvoie immédiat de Lisbon, pour avoir cautionné les agissements de son consultant, puis, par voie de conséquence, la mise à pied de toute l'équipe pour insubordination. Dans un tel cas, il va sans dire, que l'avenir de Jane au sein du bureau, serait lui-aussi compromis. Il risquait bien plus que les autres, pour être directement responsable de la mort de la fille de Bertram.
Il était clair que leurs destins étaient entre les mains du grand patron. Lequel n'avait pas réapparut depuis un certain temps. Mais, dès qu'il serait informé, il ne fait aucun doute qu'il sauterait dans le premier avion pour Sacramento. Ils savaient tous qu'ils risquaient gros, en s'embarquant dans cette histoire. Les choses tournaient souvent mal, dans les plans du mentaliste, mais rarement autant.

Les véhicules de police avaient remplacés l'ambulance. Parmi eux, celui de Lisbon. L'agent avait été contactée en premier, en l'absence de Bertram et Wainwright, à ce moment-là. Elle descendit de voiture et avança jusqu'à Jane, prostré, le regard vide.
Lisbon s'accroupi, devant lui: "Jane, regardez-moi."
Il leva les yeux sur elle.
Lisbon posa ses mains sur les siennes: "Je sais que c'est difficile, mais vous saviez que ça pouvait arriver. Vous y étiez préparé."
Elle tourna la tête en direction de Wainwright. Le jeune homme était assis sur le trottoir, son visage entre ses mains. Voyant que Jane n'était pas prêt à lui parler, elle se redressa pour obtenir des informations par Cho.
Lisbon: "Ca va aller pour Wainwright?"
Cho: "Il accuse le coup. Ca a été un choc pour lui. Et Jane?"
Lisbon: "Il ne veut rien dire."
Cho: "Vous avez eu Bertram?"
Lisbon: "J'ai bien tenté de le joindre, mais impossible, que ce soit sur son portable ou par ses collaborateurs. Personne n'a de nouvelles de lui. Il a disparu des écrans radar."
Cho: "Vous pensez que Red John..."
Lisbon: "Qu'il se soit également débarrassé de lui? C'est une possibilité."
Cho: "Ou bien Bertram et Red John ne sont qu'une seule et même personne."
Le mentaliste s'invita dans la conversation: "Ce n'est pas Bertram."
Lisbon: "Jane. Comment en êtes-vous si sûr?"
Jane: "Il n'en a pas le profil. Bertram aime trop se mettre en avant. Il est incapable de discrétion. Et même si il l'a négligée, il n'aurait pas fait de mal à Rachel."
Sur ces mots, il partit en marchant, vers le centre ville.
Lisbon: "Cho, raccompagnez-le. Je ne veux pas qu'il soit seul. Qui sait ce qu'il pourrait faire."
Cho: "Ok patron. Qu'est-ce qu'on fait pour Wainwright?"
Lisbon: "Je m'en occupe."
Elle regarda dans la direction de son chef. Il était debout et revenait vers son domicile, tournant la tête le temps de se reprendre. Son titre de responsable du département des crimes majeurs, lui imposait un certain professionnalisme. Il ne lui était pas possible de se laisser aller, même si l'envie était grande. Il s'arrêta à quelques mètres de l'agent. Toujours de dos, il respira à fond et la rejoignit.

L'asiatique avait rattrapé Jane. Celui-ci n'opposa pas de résistance et monta sur le siège passager. Faire le trajet à pieds lui était pénible car cela faisait remonter le souvenir de cette soirée, passée avec Rachel. Il ne parvenait pas à réaliser complètement que c'était fini, définitivement. Il n'y avait pas de retour possible. Elle ne saurait jamais ce que Jane avait voulu lui dire, dans l'ascenseur, au CBI. Elle ne saurait jamais qu'il n'avait pas eu l'intention de rompre. Ce qu'il désirait lui dire, c'était que si ils s'en sortaient, il voulait voir si une relation sérieuse entre eux était possible. Il avait même commencé à se projeter dans un avenir, qui s'était envolé avec elle. Il s'en voulait d'avoir osé imaginer que lui, Patrick Jane, puisse espérer être heureux un jour. Ca ne serait jamais un sentiment pour lui. C'était certainement la plus égoïste des pensées qu'il pouvait avoir, car il n'était pas le seul à souffrir. Mais c'est ce qu'il ressentait.

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