Désillusions ^
+5
terpo4
mococoa
Jiisbon
Sweetylove30
Johel
9 participants
Page 1 sur 7
Page 1 sur 7 • 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7
Re: Désillusions ^
Lisbon qui accepte de venir en aide à Jane? c'est assez étonnant, mais au moins elle aura un oeil sur lui
Je sens que cette affaire va les rapprocher un peu, du coté de Lisbon car elle veut le protéger et que la seule façon de le faire est de le suivre. Du coté de Jane car il a besoin de quelqu'un qui puisse enquêter sans se faire vraiment remarquer, un badge du CBI ça peut aider
me tarde de lire la suite :bounce: :bounce: :bounce:
Je sens que cette affaire va les rapprocher un peu, du coté de Lisbon car elle veut le protéger et que la seule façon de le faire est de le suivre. Du coté de Jane car il a besoin de quelqu'un qui puisse enquêter sans se faire vraiment remarquer, un badge du CBI ça peut aider
me tarde de lire la suite :bounce: :bounce: :bounce:
Sweetylove30- Red John
- Personnage préféré : lisbon, jane
Loisirs : lecture, ecriture
Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: Désillusions ^
Merci Terpo et Sweety!!!
Voilà la suite...
Chapitre 4
Cette jeune femme, sympathique au demeurant, ne paraissait pas surprise de voir la police débarquer ainsi chez elle. Elle les accueilli comme n'importe quels visiteurs, affichant un sourire de façade sur son visage.
Car, oui, depuis quelques mois, elle avait perdu son sourire naturel, en même temps que sa confiance en l'homme qui l'avait trahie. Mais cela faisait partie de sa vie privée et ne regardait personne d'autre. Rachel décida donc qu'elle n'y ferait pas référence au cours de leur conversation. Si ils étaient là pour parler, bien sûr. Car elle ignorait encore le motif de leur présence chez elle.
Après avoir ramassé la plaque de sa boîte aux lettres pour la jeter sur un tas de détritus, elle invita ces deux "intrus" à la suivre.
Chemin faisant, le mentaliste jeta un oeil à l'objet en question, pour lire le nom inscrit sur la plaque qu'elle venait de retirer.
Jane murmura: "Intéressant."
Lisbon, devant lui: "Quoi?"
Jane: "Oh, rien. Je pensais tout haut."
Rachel, ne les entendant plus derrière elle, s'arrêta: "Qu'est-ce que vous faîtes ici, exactement? En général, les gens ne viennent pas par hasard dans le coin."
Lisbon, ennuyée: "Heu, c'est à dire..."
L'agent, prise au dépourvu, attendait impatiemment que son insupportable consultant intervienne pour la tirer de là. Mais lui, semblait bien plus occupé à admirer les lieux, particulièrement embellis par la lumière déclinante du soleil couchant.
Rachel: "Ecoutez agent Lisbon, si vous êtes venus pour fouiller la maison, allez-y. Mais vous ne trouverez rien. Les fédéraux l'ont déjà retournée deux fois. Enfin, si vous avez du temps à perdre, ne vous gênez pas."
Lisbon: "En fait, ce ne sera pas nécessaire. Mr Jane tenait à vous poser quelques questions."
Elle fit signe à Jane de s'activer et de les rejoindre.
Jane: "Votre propriété est très agréable Mme O'Laughlin. A moins que vous préfériez que je vous appelle autrement."
Elle faisait mine de ne pas comprendre son allusion.
Jane: "Ah, pardonnez-moi. J'ai remarqué que vous ne portez plus votre alliance et vous avez retiré la plaque de votre boîte aux lettres. Vous n'êtes pourtant pas divorcée."
Rachel, de dos à lui, ouvrait la porte d'entrée: "Ce n'est qu'une question de temps. Mon avocat y travaille."
Ils entrèrent en passant après elle.
Rachel: "Mettez-vous à l'aise, je reviens."
Elle s'éclipsa un instant et reparut la seconde d'après. Le mentaliste, au regard affûté, ne l'avait pas quitté des yeux. Il avait noté que Rachel avait reposé un trousseau de clefs sur la table près dans le vestibule. Trousseau qu'elle n'avait pas en sa possession à son départ.
Rachel: "Bien, qu'est-ce que je peux faire pour vous? Je croyais que l'enquête sur Red John était bouclée?"
Jane: "Pas tout à fait. Officiellement oui."
Rachel, fronçant les sourcils: "Je ne suis pas sûre de vous suivre."
Jane: "Je vais vous expliquer. Mais avant, auriez-vous quelque chose qui ressemble à du thé?"
Rachel: "Oui, je vous apporte ça."
Ils étaient assis dans le salon, quand le consultant se leva en même temps que son hôtesse.
Jane: "Laissez, je m'en occupe."
Rachel: "Si vous y tenez."
Elle lui indiqua la cuisine en précisant toutefois: "Ne dérangez pas tous mes placards. Je ne cache rien Mr Jane."
Une fois de plus, Lisbon se retrouva face à cette femme, bien obligée d'engager la discussion.
Lisbon: "Vous vivez ici depuis longtemps?"
Rachel: "Depuis notre mariage. Craig tenait à ce qu'on ait un endroit rien qu'à nous. Il voulait me savoir en sécurité quand il partait en mission avec le FBI, que je sois loin de la ville."
Elle disait cela sur un ton ironique, sans y croire. Ce qui n'échappa pas à la brunette.
Lisbon: "Vous n'êtes pas très convaincante, je trouve."
Rachel: "Ah oui! Je n'ai pas l'habitude de mentir, ça doit être ça. Le champion sur ce plan là, c'était Craig. En fait, il ne voulait pas me protéger des dangers de la ville, il ne voulait pas que je sache ce qu'il y faisait, qui il y rencontrait."
Lisbon: "Dois-je en déduire qu'il y avait des tentions dans votre couple?"
Rachel: "Vous voulez dire autre que le fait que Craig me trompait avec une autre? Il me semble que c'est suffisant pour dissoudre un mariage. Vous ne croyez pas, agent Lisbon?"
Lisbon: "Si, bien sûr."
La discussion se poursuivit avec plus de silences que de paroles. Lisbon pris soin de ne pas poursuivre dans cette voie, afin de ne pas avoir à évoquer le nom de Grace Van Pelt, qui apparemment était inconnu de Rachel. Il valait mieux, pour le bien de tous, qu'elle continus à ignorer l'identité de sa rivale. L'agent n'était pas familière de ce type de problèmes conjugaux. Elle n'avait jamais été mariée, et n'avait jamais eu de relation durable avec un homme. Lisbon était définitivement mal placée pour comprendre cette femme.
L'absence du beau blond commença à inquiéter sérieusement Rachel, qui trépignait en secouant nerveusement sa jambe. Quand à l'agent, elle guettait également le retour de son partenaire avec fébrilité, car elle ne savait plus comment s'y prendre avec Rachel. Jane se débrouillerait mieux qu'elle.
Lisbon: "Quelque chose ne va pas, Mme O'Laughlin?"
La jeune femme se penchait pour vérifier si le mentaliste revenait et fini par se lever aussi.
Rachel: "Je vais aller voir ce que fait votre collègue. Excusez-moi."
Elle rejoignit Jane en se hâtant comme si elle avait peur qu'il ne trouve quelque chose qu'elle voulait dissimuler. En passant près de l'entrée, elle pu remarquer que les clefs n'avaient pas bougé. Ce qui la rassura, mais pas entièrement. Et à raison, car Jane n'avait pas besoin d'un sésame pour forcer une porte.
Elle pressa le pas.
Le consultant fouillait les moindre recoins de la cuisine et ses alentours. Il ouvrit le réfrigérateur, pris d'une soudaine fringale. Tout à ce qu'il faisait, il manqua tomber raide à l'arrivée de la maîtresse de maison, dans la pièce.
Rachel: "Vous vous amusez bien? Vous mettez un peu trop de temps pour un simple thé."
Jane, pris sur le fait, ne trouvait rien à rétorquer, sur le moment.
La jeune femme pris soin de vérifier la poignée de l'accès à la cave. A présent tranquillisée, elle se détendit légèrement, restant tout de même sur ses gardes. Qui sait ce que cet individu préparait? Un sale coup, s'était sûr. Ce Jane était trop séduisant pour être honnête. Depuis sa malheureuse expérience avec Craig, elle se méfiait de ce genre d'homme, qui vous endorment avec leur sourire avant de vous planter un couteau dans la dos.
Jane: "Je peux vous poser une question Mme O'Laughlin?"
Rachel: "Oui, mais arrêtez de m'appeler par ce nom."
Jane: "Très bien, alors dites-moi comment je dois vous appeler? Peut-être par votre nom de jeune fille?"
Rachel: "Restons-en à Rachel."
Voilà qui piqua au vif, la curiosité d'un Jane déjà très intrigué par cette jeune femme. Pourquoi était-elle si réfractaire à lui dévoiler ce détail? Qui était-elle vraiment?
Il ne renoncerait pas à découvrir ce qu'elle cachait et il y parviendrait, comme toujours. Jane ne se faisait aucun soucis à ce sujet. Il était au moins sûr d'une chose, il y avait quelque chose, dans cette maison, qu'elle dissimulait avec précaution. Elle avait eu l'air tellement paniquée, à la simple idée que Jane ait pénétré dans la cave, que cela lui avait parût louche. Et Rachel ne se trompait pas, il projetait effectivement de descendre dans cette pièce, si seulement elle n'avait pas débarqué, avant qu'il n'en ait eu l'opportunité.
Rachel: "Vous avez tout ce qu'il vous faut, alors retournons auprès de votre amie, avant qu'elle aussi ne se mette à fouiner partout."
Au salon, la petite brune n'avait pas bougé d'un millimètre et fut pleinement soulagée de revoir Jane. Ils allaient enfin pouvoir interroger leur hôtesse, de manière plus conforme aux méthodes de la police. Ils savaient qu'ils devraient prendre des gants pour ne pas la braquer contre eux. Auquel cas, ils s'exposeraient au risque de se faire jeter hors de ces murs, sans autre forme de procès. De plus, étant donné que cette enquête n'avait rien d'officiel, ils ne disposeraient d'aucun recours pour revenir. Mieux valait ménager la jeune femme afin d'obtenir sa coopération.
Au début, tout se déroula comme prévu, sans accro. Mais c'était sans compter sur le caractère frondeur du mentaliste qui allait, sans surprise, faire capoter leur investigation.
Ils s'assirent à nouveau dans les fauteuils.
Rachel: "Bien, allez-y. Ouvrez le feu. Je suis toute ouïe."
Jane: "Connaissiez-vous Timothy Carter?"
Rachel: "Pas personnellement. J'ai entendu parler de lui dans les médias, comme tout le monde."
Lisbon: "Pourtant, votre mari lui le connaissait. Il était en contact avec Carter. Vous êtes sûre de vous?"
Rachel: "Absolument. Je n'étais pas au courant de toutes les activités de Craig. La preuve. Je n'ai appris l'existence de sa maîtresse que quelques semaines avant sa mort."
Jane: "A ce propos, personne ne vous a rendu visite depuis, ou téléphoné pour présenter ses condoléances? Des amis à lui... Réfléchissez bien."
Le consultant devint un tantinet agressif. Il avait besoin de réponses et refusait de repartir bredouille. Il avait placé tant d'espoir dans cette rencontre.
Rachel: "Non! Je ne peux pas vous aider. Je regrette. N'insistez pas."
Jane: "S'il vous plait, faites un effort, c'est important!"
Lisbon, l'entraînant à l'écart: "Jane ça suffit. Elle ne sait rien."
Jane: "Elle ne veut pas dire ce qu'elle sait plutôt."
Lisbon: "Allez m'attendre dans la voiture et essayez de vous calmer. C'est un ordre."
Elle se retourna vers la jeune veuve et lui présenta ses excuses pour l'attitude de son collègue.
Rachel: "Sortez de chez moi, tout de suite."
Lisbon, sur le perron, lui tendit sa carte: "Si quoi que se soit vous revient, appelez-moi. Encore toutes mes excuses."
Rachel: "Je n'ai rien de plus à ajouter. Alors ne comptez pas sur moi."
Elle claqua la porte derrière l'agent qui descendit l'escalier et monta dans le SUV. Le consultant était déjà installé du côté passager. Sa déception était indéniable. Rachel O'Laughlin lui avait mentit, il en était persuadé.
Lisbon: "Je suis impressionnée, vous n'avez pas essayé de prendre le volant. C'est un exploit."
Malgré ses efforts pour le dérider, Jane restait muet, le regard perdu sur le ranch qui s'éloignait petit à petit, dans la nuit.
Lisbon: "Jane. Vous saviez que ça ne donnerait peut-être rien. Je vous avais prévenu. Rachel O'Laughlin ne sait rien. Si Red John est vivant, on trouvera une autre piste et on finira par l'avoir."
Jane: "Elle ne nous a pas dit la vérité. Elle connaissait Carter."
Lisbon: "Qu'est-ce qui vous permet de l'affirmer? Elle m'a parut honnête."
Jane: "Quand elle m'a répondu ne pas le connaitre, elle a regardé vers la droite, sollicitant la partie imaginative de son cerveau."
Lisbon: "C'est ça, votre méthode? Elle vous mentait parce qu'elle ne regardait pas dans la bonne direction? (Elle soupira) Admettons. Mais le fait que la police revienne chez elle l'a probablement déstabilisée et le stress aura faussé votre déduction."
Le consultant secouait la tête, un rictus au coin des lèvres.
Lisbon détourna les yeux de la route, un quart de seconde, pour s'adresser à lui. Elle ne supportait pas de le voir dans cet état.
Jane reporta son attention sur le chemin, juste à temps pour crier: "Lisbon!!!"
Elle tourna le volant d'un coup sec, afin d'éviter la collision avec le véhicule qui arrivait en sens inverse. Le SUV fit une embardée avant de stopper sa course contre un arbre. La portière avant droite était enfoncée, les passagers inconscients.
TBC...
Voilà la suite...
Chapitre 4
Cette jeune femme, sympathique au demeurant, ne paraissait pas surprise de voir la police débarquer ainsi chez elle. Elle les accueilli comme n'importe quels visiteurs, affichant un sourire de façade sur son visage.
Car, oui, depuis quelques mois, elle avait perdu son sourire naturel, en même temps que sa confiance en l'homme qui l'avait trahie. Mais cela faisait partie de sa vie privée et ne regardait personne d'autre. Rachel décida donc qu'elle n'y ferait pas référence au cours de leur conversation. Si ils étaient là pour parler, bien sûr. Car elle ignorait encore le motif de leur présence chez elle.
Après avoir ramassé la plaque de sa boîte aux lettres pour la jeter sur un tas de détritus, elle invita ces deux "intrus" à la suivre.
Chemin faisant, le mentaliste jeta un oeil à l'objet en question, pour lire le nom inscrit sur la plaque qu'elle venait de retirer.
Jane murmura: "Intéressant."
Lisbon, devant lui: "Quoi?"
Jane: "Oh, rien. Je pensais tout haut."
Rachel, ne les entendant plus derrière elle, s'arrêta: "Qu'est-ce que vous faîtes ici, exactement? En général, les gens ne viennent pas par hasard dans le coin."
Lisbon, ennuyée: "Heu, c'est à dire..."
L'agent, prise au dépourvu, attendait impatiemment que son insupportable consultant intervienne pour la tirer de là. Mais lui, semblait bien plus occupé à admirer les lieux, particulièrement embellis par la lumière déclinante du soleil couchant.
Rachel: "Ecoutez agent Lisbon, si vous êtes venus pour fouiller la maison, allez-y. Mais vous ne trouverez rien. Les fédéraux l'ont déjà retournée deux fois. Enfin, si vous avez du temps à perdre, ne vous gênez pas."
Lisbon: "En fait, ce ne sera pas nécessaire. Mr Jane tenait à vous poser quelques questions."
Elle fit signe à Jane de s'activer et de les rejoindre.
Jane: "Votre propriété est très agréable Mme O'Laughlin. A moins que vous préfériez que je vous appelle autrement."
Elle faisait mine de ne pas comprendre son allusion.
Jane: "Ah, pardonnez-moi. J'ai remarqué que vous ne portez plus votre alliance et vous avez retiré la plaque de votre boîte aux lettres. Vous n'êtes pourtant pas divorcée."
Rachel, de dos à lui, ouvrait la porte d'entrée: "Ce n'est qu'une question de temps. Mon avocat y travaille."
Ils entrèrent en passant après elle.
Rachel: "Mettez-vous à l'aise, je reviens."
Elle s'éclipsa un instant et reparut la seconde d'après. Le mentaliste, au regard affûté, ne l'avait pas quitté des yeux. Il avait noté que Rachel avait reposé un trousseau de clefs sur la table près dans le vestibule. Trousseau qu'elle n'avait pas en sa possession à son départ.
Rachel: "Bien, qu'est-ce que je peux faire pour vous? Je croyais que l'enquête sur Red John était bouclée?"
Jane: "Pas tout à fait. Officiellement oui."
Rachel, fronçant les sourcils: "Je ne suis pas sûre de vous suivre."
Jane: "Je vais vous expliquer. Mais avant, auriez-vous quelque chose qui ressemble à du thé?"
Rachel: "Oui, je vous apporte ça."
Ils étaient assis dans le salon, quand le consultant se leva en même temps que son hôtesse.
Jane: "Laissez, je m'en occupe."
Rachel: "Si vous y tenez."
Elle lui indiqua la cuisine en précisant toutefois: "Ne dérangez pas tous mes placards. Je ne cache rien Mr Jane."
Une fois de plus, Lisbon se retrouva face à cette femme, bien obligée d'engager la discussion.
Lisbon: "Vous vivez ici depuis longtemps?"
Rachel: "Depuis notre mariage. Craig tenait à ce qu'on ait un endroit rien qu'à nous. Il voulait me savoir en sécurité quand il partait en mission avec le FBI, que je sois loin de la ville."
Elle disait cela sur un ton ironique, sans y croire. Ce qui n'échappa pas à la brunette.
Lisbon: "Vous n'êtes pas très convaincante, je trouve."
Rachel: "Ah oui! Je n'ai pas l'habitude de mentir, ça doit être ça. Le champion sur ce plan là, c'était Craig. En fait, il ne voulait pas me protéger des dangers de la ville, il ne voulait pas que je sache ce qu'il y faisait, qui il y rencontrait."
Lisbon: "Dois-je en déduire qu'il y avait des tentions dans votre couple?"
Rachel: "Vous voulez dire autre que le fait que Craig me trompait avec une autre? Il me semble que c'est suffisant pour dissoudre un mariage. Vous ne croyez pas, agent Lisbon?"
Lisbon: "Si, bien sûr."
La discussion se poursuivit avec plus de silences que de paroles. Lisbon pris soin de ne pas poursuivre dans cette voie, afin de ne pas avoir à évoquer le nom de Grace Van Pelt, qui apparemment était inconnu de Rachel. Il valait mieux, pour le bien de tous, qu'elle continus à ignorer l'identité de sa rivale. L'agent n'était pas familière de ce type de problèmes conjugaux. Elle n'avait jamais été mariée, et n'avait jamais eu de relation durable avec un homme. Lisbon était définitivement mal placée pour comprendre cette femme.
L'absence du beau blond commença à inquiéter sérieusement Rachel, qui trépignait en secouant nerveusement sa jambe. Quand à l'agent, elle guettait également le retour de son partenaire avec fébrilité, car elle ne savait plus comment s'y prendre avec Rachel. Jane se débrouillerait mieux qu'elle.
Lisbon: "Quelque chose ne va pas, Mme O'Laughlin?"
La jeune femme se penchait pour vérifier si le mentaliste revenait et fini par se lever aussi.
Rachel: "Je vais aller voir ce que fait votre collègue. Excusez-moi."
Elle rejoignit Jane en se hâtant comme si elle avait peur qu'il ne trouve quelque chose qu'elle voulait dissimuler. En passant près de l'entrée, elle pu remarquer que les clefs n'avaient pas bougé. Ce qui la rassura, mais pas entièrement. Et à raison, car Jane n'avait pas besoin d'un sésame pour forcer une porte.
Elle pressa le pas.
Le consultant fouillait les moindre recoins de la cuisine et ses alentours. Il ouvrit le réfrigérateur, pris d'une soudaine fringale. Tout à ce qu'il faisait, il manqua tomber raide à l'arrivée de la maîtresse de maison, dans la pièce.
Rachel: "Vous vous amusez bien? Vous mettez un peu trop de temps pour un simple thé."
Jane, pris sur le fait, ne trouvait rien à rétorquer, sur le moment.
La jeune femme pris soin de vérifier la poignée de l'accès à la cave. A présent tranquillisée, elle se détendit légèrement, restant tout de même sur ses gardes. Qui sait ce que cet individu préparait? Un sale coup, s'était sûr. Ce Jane était trop séduisant pour être honnête. Depuis sa malheureuse expérience avec Craig, elle se méfiait de ce genre d'homme, qui vous endorment avec leur sourire avant de vous planter un couteau dans la dos.
Jane: "Je peux vous poser une question Mme O'Laughlin?"
Rachel: "Oui, mais arrêtez de m'appeler par ce nom."
Jane: "Très bien, alors dites-moi comment je dois vous appeler? Peut-être par votre nom de jeune fille?"
Rachel: "Restons-en à Rachel."
Voilà qui piqua au vif, la curiosité d'un Jane déjà très intrigué par cette jeune femme. Pourquoi était-elle si réfractaire à lui dévoiler ce détail? Qui était-elle vraiment?
Il ne renoncerait pas à découvrir ce qu'elle cachait et il y parviendrait, comme toujours. Jane ne se faisait aucun soucis à ce sujet. Il était au moins sûr d'une chose, il y avait quelque chose, dans cette maison, qu'elle dissimulait avec précaution. Elle avait eu l'air tellement paniquée, à la simple idée que Jane ait pénétré dans la cave, que cela lui avait parût louche. Et Rachel ne se trompait pas, il projetait effectivement de descendre dans cette pièce, si seulement elle n'avait pas débarqué, avant qu'il n'en ait eu l'opportunité.
Rachel: "Vous avez tout ce qu'il vous faut, alors retournons auprès de votre amie, avant qu'elle aussi ne se mette à fouiner partout."
Au salon, la petite brune n'avait pas bougé d'un millimètre et fut pleinement soulagée de revoir Jane. Ils allaient enfin pouvoir interroger leur hôtesse, de manière plus conforme aux méthodes de la police. Ils savaient qu'ils devraient prendre des gants pour ne pas la braquer contre eux. Auquel cas, ils s'exposeraient au risque de se faire jeter hors de ces murs, sans autre forme de procès. De plus, étant donné que cette enquête n'avait rien d'officiel, ils ne disposeraient d'aucun recours pour revenir. Mieux valait ménager la jeune femme afin d'obtenir sa coopération.
Au début, tout se déroula comme prévu, sans accro. Mais c'était sans compter sur le caractère frondeur du mentaliste qui allait, sans surprise, faire capoter leur investigation.
Ils s'assirent à nouveau dans les fauteuils.
Rachel: "Bien, allez-y. Ouvrez le feu. Je suis toute ouïe."
Jane: "Connaissiez-vous Timothy Carter?"
Rachel: "Pas personnellement. J'ai entendu parler de lui dans les médias, comme tout le monde."
Lisbon: "Pourtant, votre mari lui le connaissait. Il était en contact avec Carter. Vous êtes sûre de vous?"
Rachel: "Absolument. Je n'étais pas au courant de toutes les activités de Craig. La preuve. Je n'ai appris l'existence de sa maîtresse que quelques semaines avant sa mort."
Jane: "A ce propos, personne ne vous a rendu visite depuis, ou téléphoné pour présenter ses condoléances? Des amis à lui... Réfléchissez bien."
Le consultant devint un tantinet agressif. Il avait besoin de réponses et refusait de repartir bredouille. Il avait placé tant d'espoir dans cette rencontre.
Rachel: "Non! Je ne peux pas vous aider. Je regrette. N'insistez pas."
Jane: "S'il vous plait, faites un effort, c'est important!"
Lisbon, l'entraînant à l'écart: "Jane ça suffit. Elle ne sait rien."
Jane: "Elle ne veut pas dire ce qu'elle sait plutôt."
Lisbon: "Allez m'attendre dans la voiture et essayez de vous calmer. C'est un ordre."
Elle se retourna vers la jeune veuve et lui présenta ses excuses pour l'attitude de son collègue.
Rachel: "Sortez de chez moi, tout de suite."
Lisbon, sur le perron, lui tendit sa carte: "Si quoi que se soit vous revient, appelez-moi. Encore toutes mes excuses."
Rachel: "Je n'ai rien de plus à ajouter. Alors ne comptez pas sur moi."
Elle claqua la porte derrière l'agent qui descendit l'escalier et monta dans le SUV. Le consultant était déjà installé du côté passager. Sa déception était indéniable. Rachel O'Laughlin lui avait mentit, il en était persuadé.
Lisbon: "Je suis impressionnée, vous n'avez pas essayé de prendre le volant. C'est un exploit."
Malgré ses efforts pour le dérider, Jane restait muet, le regard perdu sur le ranch qui s'éloignait petit à petit, dans la nuit.
Lisbon: "Jane. Vous saviez que ça ne donnerait peut-être rien. Je vous avais prévenu. Rachel O'Laughlin ne sait rien. Si Red John est vivant, on trouvera une autre piste et on finira par l'avoir."
Jane: "Elle ne nous a pas dit la vérité. Elle connaissait Carter."
Lisbon: "Qu'est-ce qui vous permet de l'affirmer? Elle m'a parut honnête."
Jane: "Quand elle m'a répondu ne pas le connaitre, elle a regardé vers la droite, sollicitant la partie imaginative de son cerveau."
Lisbon: "C'est ça, votre méthode? Elle vous mentait parce qu'elle ne regardait pas dans la bonne direction? (Elle soupira) Admettons. Mais le fait que la police revienne chez elle l'a probablement déstabilisée et le stress aura faussé votre déduction."
Le consultant secouait la tête, un rictus au coin des lèvres.
Lisbon détourna les yeux de la route, un quart de seconde, pour s'adresser à lui. Elle ne supportait pas de le voir dans cet état.
Jane reporta son attention sur le chemin, juste à temps pour crier: "Lisbon!!!"
Elle tourna le volant d'un coup sec, afin d'éviter la collision avec le véhicule qui arrivait en sens inverse. Le SUV fit une embardée avant de stopper sa course contre un arbre. La portière avant droite était enfoncée, les passagers inconscients.
TBC...
Dernière édition par lilia le Lun 13 Fév 2012 - 22:29, édité 4 fois
Invité- Invité
Re: Désillusions ^
" Elle tourna le volant d'un coup sec, afin d'éviter la collision avec le véhicule qui arrivait en sens inverse. Le SUV fit une embardée avant de stopper sa course contre un arbre. La portière avant droite était enfoncée, les passagers inconscients "
J'aime !
La portière avant droite, c'est du coter passager? Donc si oui, c'est Jane qui est le plus toucher nan ? :vivement:
J'aime !
La portière avant droite, c'est du coter passager? Donc si oui, c'est Jane qui est le plus toucher nan ? :vivement:
MelissaJane- Agent de circulation
- Personnage préféré : Jane
Loisirs : Regarder des séries
Localisation : Nord de la France
Re: Désillusions ^
sadique, tu va nous abîmer nos préférés
Rachel qui ment et qui cache des choses, pas très innocente celle-là
je me demande ce qu'elle cache
et aussi, est-ce qu'elle connait Grace ?
ça se pourrait si elle connait des complices de ou lui-même
en tout cas, hâte de voir la suite :bounce: :bounce: :bounce:
Rachel qui ment et qui cache des choses, pas très innocente celle-là
je me demande ce qu'elle cache
et aussi, est-ce qu'elle connait Grace ?
ça se pourrait si elle connait des complices de ou lui-même
en tout cas, hâte de voir la suite :bounce: :bounce: :bounce:
Jiisbon- Stagiaire au CBI
- Personnage préféré : Lisbon & Jane
Localisation : N'importe où, tant que qu'il y a du soleil
Re: Désillusions ^
pour cette suite
Juste une question...Pourquoi Rachel veut-elle divorcer alors qu'elle est veuve
Il est clair qu'elle a des choses à cacher...
Va t-il y avoir des conséquences à cet accident
Juste une question...Pourquoi Rachel veut-elle divorcer alors qu'elle est veuve
Il est clair qu'elle a des choses à cacher...
Va t-il y avoir des conséquences à cet accident
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: Désillusions ^
et voilà, tut se passait bien et il a fallu que tu coupe ce chapitre avec un accident j'espère pour toi qu'ils vont s'en sortir, sinon
sinon, cette Rachel m'intrigue beaucoup , comme le dit Johel pourquoi demander le divorce si elle est veuve?
reste plus qu'à attendre pour savoir
sinon, cette Rachel m'intrigue beaucoup , comme le dit Johel pourquoi demander le divorce si elle est veuve?
reste plus qu'à attendre pour savoir
Sweetylove30- Red John
- Personnage préféré : lisbon, jane
Loisirs : lecture, ecriture
Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: Désillusions ^
Voilà la suite, merci à vous toutes!!!!!
Chapitre 5
Le téléphone sonna, dans la chambre, interrompant le couple dans ses projets nocturnes. Rachel se tourna vers la table de chevet pour attraper le combiné, mais une main la retint.
Rachel: "Rick, il faut que je réponde."
Rick: "Si c'est important, ils rappelleront. Aller, laisse tomber, il est tard."
Elle se libéra de ses bras et se redressa dans le lit, hésitant à décrocher.
Rick: "Quoi? Qu'est-ce qui se passe?"
Rachel, fixant le téléphone: "Personne ne m'appelle ici, d'habitude. C'est bizarre."
Elle se décida et pris finalement la communication, faisant signe à son ami de se taire. La jeune femme s'attendait à entendre la voix de celui qui l'avait appelée à la mort de son mari mais il s'agissait de quelqu'un d'autre.
Rachel: "Allo?"
La voix: "Rachel O'Laughlin?"
Elle acquiesça et ajouta: "Qui êtes-vous?"
Cho: "Agent Cho, CBI."
Rachel: "Le CBI! Ecoutez, agent Cho, j'ai dis tout ce que je savais à vos collègues. Je n'ai rien à ajouter."
Cho: "Je ne vous appelle pas à ce sujet. Mes collègues devraient être revenu à Sacramento depuis longtemps, et je n'arrive pas à les joindre."
Rachel: "Les portables ne passent pas dans ces montagnes, la route est assez chaotique, et il a plu. Ils ont du être ralentis. Sur ce, je vous pris de m'excuser mais il est tard et je dois dormir. Démerdez-vous."
Elle raccrocha pratiquement au nez de l'agent, qui était de plus en plus inquiet pour sa patronne et le mentaliste. Cette angoisse, Rachel l'avait ressentie à son intonation.
Rick: "Me dis pas que tu t'inquiètes! C'est des flics, ils se débrouilleront."
Rachel: "C'est des flics oui, mais de la ville. Ils manquerait plus qu'ils soient tombés au fond d'un ravin. Ce serait pas la première fois que ça arrive dans le coin."
Elle se leva et commença à se rhabiller, laissant le jeune homme dans l'expectative.
Rick, quittant lui aussi le lit, non sans se plaindre: "C'est dingue, je croyais que tu détestais la police et tout ce qui s'y rapporte. T'as déjà oublié le coup tordu que ton ex t'a fait."
Il eut à peine terminé sa phrase, qu'il reçu une claque magistrale.
Rick encaissa avec le sourire: "OK. Je vais y aller. On finira ça plus tard."
Il se dirigea vers la porte, la jeune femme sur les talons.
Rachel: "Hey! Je t'ai fais entrer dans mon lit, pas dans ma vie. On ne finira rien du tout."
Rick: "Quoi? Tu me jettes parce que j'ai osé insinuer que ton mari était un salaud? C'est ce qu'il était non?"
Rachel: "Je t'avais prévenu. Ne parle jamais de Craig. Tu ne le connaissais pas."
Rick: "C'est vrai. Mais j'étais là pour te ramasser à la petite cuillère quand tu avais le cafard."
Rachel: "Tu es viré."
Rick: "Tu peux pas faire ça. Je te manquerais trop."
Rachel tenait la porte grande ouverte, à l'homme qui passa devant elle.
Rick, un sourire narquois au coin des lèvres: "Tu reviendras me chercher en rampant. Je le sais."
En guise de réponse, elle referma violemment la porte sur lui, au risque de lui casser le nez au passage.
Elle se retourna vers l'intérieur de cette maison, si vide depuis le départ de Craig. Pourquoi ne parvenait-elle pas à l'effacer définitivement de sa mémoire? Pourquoi ne pouvait-elle pas se défaire du passé tout simplement? En fait, elle savait pourquoi. Malgré tous les mensonges, elle avait toujours des sentiments pour Craig. Elle s'en voulait d'être aussi faible et de continuer à croire qu'il avait été sincère avec elle. C'est d'ailleurs en espérant faire une croix sur son mari qu'elle tenait à obtenir le divorce, afin de ne plus porter son nom et de ne pas être considérée comme la veuve de Craig O'Laughlin mais comme son ex femme.
Quand à ce Rick Sullivan, il s'était présenté au ranch, pour offrir ses services. Ayant besoin d'un assistant, après le départ de Craig, elle l'avait engagé. Leur relation extra professionnelle n'était qu'un arrangement temporaire, rien de plus. Cela faisait un certain temps qu'elle voulait le mettre dehors, car il devenait trop possessif, ne respectant plus les règles qu'elle avait instauré. Voilà qui était fait. Ce soucis-là en moins, elle se sentait un peu mieux. Mais ce soulagement fut plus qu'éphémère. D'autres problèmes étaient sur le point de remplacer celui-ci.
Quelqu'un frappa à la porte.
Une demi-heure auparavant...
A quelques kilomètres de là, la SUV était hors service, bloquée contre un arbre salvateur qui leur avait évité d'atterrir dans le ravin attenant. Le moteur encore fumant indiquait qu'il faudrait, au plus vite que les occupants évacuent le véhicule avant qu'il n'explose.
Lisbon émergea la première. Sa tête avait heurté le volant, elle en était un peu étourdie, mais mis à part la douleur et une légère coupure, elle était indemne. Ayant repris ses esprits, elle tourna le regard vers son consultant. Lui ne semblait pas blessé. Il n'y avait pas de sang sur lui. Paniquée par le fait qu'il n'ait pas repris connaissance, elle détacha prudemment sa ceinture, pour se rapprocher de son visage. Il respirait. Lisbon souffla de soulagement, mais il fallait absolument qu'elle le réveille pour qu'ils sortent et s'éloignent très vite.
L'agent était forte malgré sa petite taille, mais il lui serait difficile, voire impossible de faire glisser un homme du gabarie de Jane hors de la SUV. D'autant plus que le seul accès était la portière conducteur.
Lisbon secoua son épaule: "Jane! Jane! Réveillez-vous!"
La fumée qui s'échappait du capot devenait de plus en plus épaisse.
Lisbon: "Allez Jane! Obéissez-moi pour une fois."
Mais rien n'y faisait, elle avait beau s'échiner à lui hurler dans les oreilles, il demeurait inerte. Soudain, elle eut une idée.
Lisbon: "Mon portable. Allez, trouve ce réseau. Mais tu vas fonctionner saleté!"
Folle de rage, complètement paniquée, elle balança le téléphone obsolète à travers la vitre brisée. Elle envisagea d'aller sur la route, arrêter une voiture. Mais il n'y avait que peu de circulation, surtout à cette heure tardive. Tant pis, n'ayant aucune autre alternative, elle opta pour cette solution.
Lisbon, se tournant vers Jane: "Je vais essayer de trouver de l'aide. Si seulement vous m'entendiez."
A peine avez-t-elle posé un pied sur le sol, qu'elle fut éblouie par des phares. Un pic up se gara sur le bas côté. Un homme d'une soixantaine d'années, plutôt grand, en descendit.
Lisbon: "Dieu merci."
L'homme: "Qu'est-ce qui vous arrive mademoiselle?"
Lisbon: "On a eu un accident. Mon ami, heu mon collègue est coincé dans la voiture."
L'homme la suivi: "Il est blessé?"
Lisbon: "Je ne crois pas. Mais il est inconscient. Il faut le sortir de là."
L'homme monta dans le SUV et extirpa le consultant de sa prison pour le déposer sur le sol, un peu plus loin. Il était intervenu juste à temps, le moteur s'enflamma et explosa, la minute suivante, sous les yeux des deux témoins de la scène. Enfin, des trois, parce que le bruit avait sorti Jane de sa léthargie.
Jane: "Qu'est-ce qui c'est passé?"
Lisbon et son sauveteur le regardèrent.
Lisbon: "Jane. Vous m'avez fait une de ces peur. Est-ce que ça va?"
Il tenta de se relever en grimaçant, mais lorsqu'il voulu prendre appuis sur son bras droit, il ne pu retenir un gémissement proche du cri, tellement la douleur était forte.
Lisbon: "Restez assis."
L'homme se pencha au-dessus de lui: "Vous pouvez lever votre bras?"
Jane: "Non, c'est trop douloureux."
L'homme: "J'ai bien l'impression que vous avez l'épaule démise."
Jane ironique: "Rien que ça."
La petite brune s'isola avec cet homme, un peu plus loin.
Lisbon: "On est beaucoup trop loin de la ville, vous pouvez lui remettre en place?"
L'homme: "Sûrement pas non. Mais je connais quelqu'un qui peut. Elle habite près d'ici, c'est à 15 minutes. Disons 20 en roulant lentement, vu l'état de votre ami."
Le mentaliste qui semblait souffrir le martyre, n'entendait pas ce qu'ils disaient.
Jane: "Lisbon! Je peux savoir ce que vous mijotez?"
Lisbon, s'accroupie auprès de lui: "On ne peut pas vous conduire à l'hôpital. Vous auriez encore plus mal. Cet homme se propose de nous emmener chez une femme qui pourra vous soigner."
Jane effrayé: "Vous êtes cinglée! (a voix basse) On ne sait pas qui est ce type. Si ça se trouve, il va nous livrer à une folle qui va nous découper en morceaux. Le trafic d'organes ça vous dit quelque chose?"
Lisbon, un sourire en coin: "N'importe quoi. Non mais vous vous entendez?"
Lui n'avait pas du tout l'air de plaisanter.
Lisbon: "Bien, vous ne voulez pas venir, alors restez ici. Le ciel est dégagé, on devrait vous retrouver sans problème, demain matin. Si les animaux ne vous dévorent pas avant."
Jane: "La ville n'est pas si loin, on pourrait l'atteindre à pieds."
Il se mit debout, avec beaucoup de difficultés, essayant de faire bonne figure, pour ne pas passer pour un faible. Mais dès qu'il fit deux pas, les vibrations dans son épaule exacerbèrent sa douleur. Il en plissa les yeux sans émettre le moindre son.
Lisbon n'était pas dupe: "Ca suffit Jane, ne faites pas l'enfant et montez dans cette voiture. Exécution!"
Il s'installa sur le siège du pic up avec l'assistance de Lisbon qui pris place en dernier et referma la portière, bousculant le blessé.
Jane: "Aïe, faites attention."
Lisbon: "Pff. Je ne vous à peine touché."
L'homme se présenta enfin, tout en reprenant la route: "Au fait, je suis Ruben Walters. Et vous?"
Lisbon: "Enchantée, merci de votre aide Mr Walters. Je suis Térésa Lisbon et le râleur, c'est Patrick Jane."
Jane: "Hum...J'ai mal."
Lisbon: "Gamin."
Le conducteur esquissa un sourire, amusé par les chamailleries de ses passagers. C'était bon signe, après un accident pareil. Ils n'avaient pas de séquelles mais des blessures bénignes. Même si le consultant se plaignait sans discontinuer, pendant le reste du trajet.
Il faisait nuit noire, à présent, mais Lisbon reconnu le chemin qu'ils empruntaient. Sa sensation de déjà vu se confirma lorsque leur chauffeur tourna le volant en direction du ranch. Dans l'allée, ils croisèrent un fourgon qui repartait.
Lisbon: "Mais c'est le ranch de Rachel O'Laughlin?"
Ruben: "Vous la connaissez?"
Lisbon: "C'est d'ici que nous venions quand on a eu l'accident."
Ruben: "Je vais voir si elle est là. Restez ici, je vous aiderais à descendre Mr Jane."
Lisbon, de l'autre côté du véhicule: "Mr Walters, qui sommes-nous venu consulter?"
Ruben: "Mais, c'est Rachel. Elle va vous arranger ça."
Lisbon: "Elle est médecin?"
Ruben: "Vous ne le saviez pas?"
Il frappa à la porte qui s'ouvrit aussitôt.
TBC...
Chapitre 5
Le téléphone sonna, dans la chambre, interrompant le couple dans ses projets nocturnes. Rachel se tourna vers la table de chevet pour attraper le combiné, mais une main la retint.
Rachel: "Rick, il faut que je réponde."
Rick: "Si c'est important, ils rappelleront. Aller, laisse tomber, il est tard."
Elle se libéra de ses bras et se redressa dans le lit, hésitant à décrocher.
Rick: "Quoi? Qu'est-ce qui se passe?"
Rachel, fixant le téléphone: "Personne ne m'appelle ici, d'habitude. C'est bizarre."
Elle se décida et pris finalement la communication, faisant signe à son ami de se taire. La jeune femme s'attendait à entendre la voix de celui qui l'avait appelée à la mort de son mari mais il s'agissait de quelqu'un d'autre.
Rachel: "Allo?"
La voix: "Rachel O'Laughlin?"
Elle acquiesça et ajouta: "Qui êtes-vous?"
Cho: "Agent Cho, CBI."
Rachel: "Le CBI! Ecoutez, agent Cho, j'ai dis tout ce que je savais à vos collègues. Je n'ai rien à ajouter."
Cho: "Je ne vous appelle pas à ce sujet. Mes collègues devraient être revenu à Sacramento depuis longtemps, et je n'arrive pas à les joindre."
Rachel: "Les portables ne passent pas dans ces montagnes, la route est assez chaotique, et il a plu. Ils ont du être ralentis. Sur ce, je vous pris de m'excuser mais il est tard et je dois dormir. Démerdez-vous."
Elle raccrocha pratiquement au nez de l'agent, qui était de plus en plus inquiet pour sa patronne et le mentaliste. Cette angoisse, Rachel l'avait ressentie à son intonation.
Rick: "Me dis pas que tu t'inquiètes! C'est des flics, ils se débrouilleront."
Rachel: "C'est des flics oui, mais de la ville. Ils manquerait plus qu'ils soient tombés au fond d'un ravin. Ce serait pas la première fois que ça arrive dans le coin."
Elle se leva et commença à se rhabiller, laissant le jeune homme dans l'expectative.
Rick, quittant lui aussi le lit, non sans se plaindre: "C'est dingue, je croyais que tu détestais la police et tout ce qui s'y rapporte. T'as déjà oublié le coup tordu que ton ex t'a fait."
Il eut à peine terminé sa phrase, qu'il reçu une claque magistrale.
Rick encaissa avec le sourire: "OK. Je vais y aller. On finira ça plus tard."
Il se dirigea vers la porte, la jeune femme sur les talons.
Rachel: "Hey! Je t'ai fais entrer dans mon lit, pas dans ma vie. On ne finira rien du tout."
Rick: "Quoi? Tu me jettes parce que j'ai osé insinuer que ton mari était un salaud? C'est ce qu'il était non?"
Rachel: "Je t'avais prévenu. Ne parle jamais de Craig. Tu ne le connaissais pas."
Rick: "C'est vrai. Mais j'étais là pour te ramasser à la petite cuillère quand tu avais le cafard."
Rachel: "Tu es viré."
Rick: "Tu peux pas faire ça. Je te manquerais trop."
Rachel tenait la porte grande ouverte, à l'homme qui passa devant elle.
Rick, un sourire narquois au coin des lèvres: "Tu reviendras me chercher en rampant. Je le sais."
En guise de réponse, elle referma violemment la porte sur lui, au risque de lui casser le nez au passage.
Elle se retourna vers l'intérieur de cette maison, si vide depuis le départ de Craig. Pourquoi ne parvenait-elle pas à l'effacer définitivement de sa mémoire? Pourquoi ne pouvait-elle pas se défaire du passé tout simplement? En fait, elle savait pourquoi. Malgré tous les mensonges, elle avait toujours des sentiments pour Craig. Elle s'en voulait d'être aussi faible et de continuer à croire qu'il avait été sincère avec elle. C'est d'ailleurs en espérant faire une croix sur son mari qu'elle tenait à obtenir le divorce, afin de ne plus porter son nom et de ne pas être considérée comme la veuve de Craig O'Laughlin mais comme son ex femme.
Quand à ce Rick Sullivan, il s'était présenté au ranch, pour offrir ses services. Ayant besoin d'un assistant, après le départ de Craig, elle l'avait engagé. Leur relation extra professionnelle n'était qu'un arrangement temporaire, rien de plus. Cela faisait un certain temps qu'elle voulait le mettre dehors, car il devenait trop possessif, ne respectant plus les règles qu'elle avait instauré. Voilà qui était fait. Ce soucis-là en moins, elle se sentait un peu mieux. Mais ce soulagement fut plus qu'éphémère. D'autres problèmes étaient sur le point de remplacer celui-ci.
Quelqu'un frappa à la porte.
Une demi-heure auparavant...
A quelques kilomètres de là, la SUV était hors service, bloquée contre un arbre salvateur qui leur avait évité d'atterrir dans le ravin attenant. Le moteur encore fumant indiquait qu'il faudrait, au plus vite que les occupants évacuent le véhicule avant qu'il n'explose.
Lisbon émergea la première. Sa tête avait heurté le volant, elle en était un peu étourdie, mais mis à part la douleur et une légère coupure, elle était indemne. Ayant repris ses esprits, elle tourna le regard vers son consultant. Lui ne semblait pas blessé. Il n'y avait pas de sang sur lui. Paniquée par le fait qu'il n'ait pas repris connaissance, elle détacha prudemment sa ceinture, pour se rapprocher de son visage. Il respirait. Lisbon souffla de soulagement, mais il fallait absolument qu'elle le réveille pour qu'ils sortent et s'éloignent très vite.
L'agent était forte malgré sa petite taille, mais il lui serait difficile, voire impossible de faire glisser un homme du gabarie de Jane hors de la SUV. D'autant plus que le seul accès était la portière conducteur.
Lisbon secoua son épaule: "Jane! Jane! Réveillez-vous!"
La fumée qui s'échappait du capot devenait de plus en plus épaisse.
Lisbon: "Allez Jane! Obéissez-moi pour une fois."
Mais rien n'y faisait, elle avait beau s'échiner à lui hurler dans les oreilles, il demeurait inerte. Soudain, elle eut une idée.
Lisbon: "Mon portable. Allez, trouve ce réseau. Mais tu vas fonctionner saleté!"
Folle de rage, complètement paniquée, elle balança le téléphone obsolète à travers la vitre brisée. Elle envisagea d'aller sur la route, arrêter une voiture. Mais il n'y avait que peu de circulation, surtout à cette heure tardive. Tant pis, n'ayant aucune autre alternative, elle opta pour cette solution.
Lisbon, se tournant vers Jane: "Je vais essayer de trouver de l'aide. Si seulement vous m'entendiez."
A peine avez-t-elle posé un pied sur le sol, qu'elle fut éblouie par des phares. Un pic up se gara sur le bas côté. Un homme d'une soixantaine d'années, plutôt grand, en descendit.
Lisbon: "Dieu merci."
L'homme: "Qu'est-ce qui vous arrive mademoiselle?"
Lisbon: "On a eu un accident. Mon ami, heu mon collègue est coincé dans la voiture."
L'homme la suivi: "Il est blessé?"
Lisbon: "Je ne crois pas. Mais il est inconscient. Il faut le sortir de là."
L'homme monta dans le SUV et extirpa le consultant de sa prison pour le déposer sur le sol, un peu plus loin. Il était intervenu juste à temps, le moteur s'enflamma et explosa, la minute suivante, sous les yeux des deux témoins de la scène. Enfin, des trois, parce que le bruit avait sorti Jane de sa léthargie.
Jane: "Qu'est-ce qui c'est passé?"
Lisbon et son sauveteur le regardèrent.
Lisbon: "Jane. Vous m'avez fait une de ces peur. Est-ce que ça va?"
Il tenta de se relever en grimaçant, mais lorsqu'il voulu prendre appuis sur son bras droit, il ne pu retenir un gémissement proche du cri, tellement la douleur était forte.
Lisbon: "Restez assis."
L'homme se pencha au-dessus de lui: "Vous pouvez lever votre bras?"
Jane: "Non, c'est trop douloureux."
L'homme: "J'ai bien l'impression que vous avez l'épaule démise."
Jane ironique: "Rien que ça."
La petite brune s'isola avec cet homme, un peu plus loin.
Lisbon: "On est beaucoup trop loin de la ville, vous pouvez lui remettre en place?"
L'homme: "Sûrement pas non. Mais je connais quelqu'un qui peut. Elle habite près d'ici, c'est à 15 minutes. Disons 20 en roulant lentement, vu l'état de votre ami."
Le mentaliste qui semblait souffrir le martyre, n'entendait pas ce qu'ils disaient.
Jane: "Lisbon! Je peux savoir ce que vous mijotez?"
Lisbon, s'accroupie auprès de lui: "On ne peut pas vous conduire à l'hôpital. Vous auriez encore plus mal. Cet homme se propose de nous emmener chez une femme qui pourra vous soigner."
Jane effrayé: "Vous êtes cinglée! (a voix basse) On ne sait pas qui est ce type. Si ça se trouve, il va nous livrer à une folle qui va nous découper en morceaux. Le trafic d'organes ça vous dit quelque chose?"
Lisbon, un sourire en coin: "N'importe quoi. Non mais vous vous entendez?"
Lui n'avait pas du tout l'air de plaisanter.
Lisbon: "Bien, vous ne voulez pas venir, alors restez ici. Le ciel est dégagé, on devrait vous retrouver sans problème, demain matin. Si les animaux ne vous dévorent pas avant."
Jane: "La ville n'est pas si loin, on pourrait l'atteindre à pieds."
Il se mit debout, avec beaucoup de difficultés, essayant de faire bonne figure, pour ne pas passer pour un faible. Mais dès qu'il fit deux pas, les vibrations dans son épaule exacerbèrent sa douleur. Il en plissa les yeux sans émettre le moindre son.
Lisbon n'était pas dupe: "Ca suffit Jane, ne faites pas l'enfant et montez dans cette voiture. Exécution!"
Il s'installa sur le siège du pic up avec l'assistance de Lisbon qui pris place en dernier et referma la portière, bousculant le blessé.
Jane: "Aïe, faites attention."
Lisbon: "Pff. Je ne vous à peine touché."
L'homme se présenta enfin, tout en reprenant la route: "Au fait, je suis Ruben Walters. Et vous?"
Lisbon: "Enchantée, merci de votre aide Mr Walters. Je suis Térésa Lisbon et le râleur, c'est Patrick Jane."
Jane: "Hum...J'ai mal."
Lisbon: "Gamin."
Le conducteur esquissa un sourire, amusé par les chamailleries de ses passagers. C'était bon signe, après un accident pareil. Ils n'avaient pas de séquelles mais des blessures bénignes. Même si le consultant se plaignait sans discontinuer, pendant le reste du trajet.
Il faisait nuit noire, à présent, mais Lisbon reconnu le chemin qu'ils empruntaient. Sa sensation de déjà vu se confirma lorsque leur chauffeur tourna le volant en direction du ranch. Dans l'allée, ils croisèrent un fourgon qui repartait.
Lisbon: "Mais c'est le ranch de Rachel O'Laughlin?"
Ruben: "Vous la connaissez?"
Lisbon: "C'est d'ici que nous venions quand on a eu l'accident."
Ruben: "Je vais voir si elle est là. Restez ici, je vous aiderais à descendre Mr Jane."
Lisbon, de l'autre côté du véhicule: "Mr Walters, qui sommes-nous venu consulter?"
Ruben: "Mais, c'est Rachel. Elle va vous arranger ça."
Lisbon: "Elle est médecin?"
Ruben: "Vous ne le saviez pas?"
Il frappa à la porte qui s'ouvrit aussitôt.
TBC...
Dernière édition par lilia le Lun 13 Fév 2012 - 22:34, édité 3 fois
Invité- Invité
Re: Désillusions ^
La veuve d'O'laughlin n'a pas perdu de temps pour se faire réconforter par un autre...
Bon tu n'as tué personne dans l'accident...c'est déjà ça
Jane avec une épaule démise...Il n'a pas fini de se plaindre...
Rachel médecin , coup de chance ou pas pour le consultant...
Nous prépares-tu un "petit quelque chose" entre la veuve et Jane
On va attendre la suite
Bon tu n'as tué personne dans l'accident...c'est déjà ça
Jane avec une épaule démise...Il n'a pas fini de se plaindre...
Rachel médecin , coup de chance ou pas pour le consultant...
Nous prépares-tu un "petit quelque chose" entre la veuve et Jane
On va attendre la suite
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: Désillusions ^
Johel a écrit:La veuve d'O'laughlin n'a pas perdu de temps pour se faire réconforter par un autre...
Bon tu n'as tué personne dans l'accident...c'est déjà ça
Jane avec une épaule démise...Il n'a pas fini de se plaindre...
Rachel médecin , coup de chance ou pas pour le consultant...
Nous prépares-tu un "petit quelque chose" entre la veuve et Jane
On va attendre la suite
je n'ai rien d'autre à ajouter, un super chapitre qui nous fait attendre le suivant avec impatience :bounce:
Jiisbon- Stagiaire au CBI
- Personnage préféré : Lisbon & Jane
Localisation : N'importe où, tant que qu'il y a du soleil
Re: Désillusions ^
Merci Johel, Jiisbon et le "invisibles" (s'il y en a )
Chapitre 6
Depuis le Pic Up, Lisbon observait leur sauveteur en pleine discussion avec la jeune femme. Ils semblaient bien se connaitre. Ruben était probablement un voisin. Un voisin qui vivait plus haut, dans ces montagnes et certainement beaucoup plus loin.
Les habitations ne se bousculaient pas vraiment, dans le secteur, c'est le moins qu'on puisse dire. L'agent pensa qu'ils avaient eu de la chance de tomber sur cet homme providentiel, d'autant plus que la pluie commençait à tomber.
Ruben: "Bonsoir Rachel. Je ne te dérange pas, ma grande?""
Rachel: "Mr Walter? Qu'est-ce qui vous arrive? Ce n'est pas votre femme au moins."
Ruben: "Non, non. Aucun soucis de ce côté là. Non. Je rentrais chez moi, quand je suis tombé sur tes amis. Ils ont eu un accident. Leur voiture a quitté la route. La jeune femme va bien mais son ami est blessé."
Elle enfila rapidement une veste et l'escorta jusqu'au véhicule.
Jane: "Et oui, c'est encore nous. On ne se débarrasse pas de nous aussi facilement."
Il faisait de l'humour pour oublier un peu la douleur qui s'était tue mais menaçait de se réveiller, au moindre de ces mouvements. Il restait le plus possible immobile.
Rachel: "Ruben, vous pouvez l'aider à descendre. Suivez-moi à l'intérieur."
Elle ne s'adressait pas directement à Jane, encore vexée par son attitude insistante lors de leur première prise de contact. Il avait réussi ce qu'il voulait éviter, de la braquer contre lui. C'était un échec cuisant.
Son voisin fit sortir, aussi délicatement que possible, le beau blond, tout de même un peu sonné par le contre coup du choc de l'accident. Il titubait plus qu'il ne marchait, en direction de la maison.
Mais ce n'était pas leur destination, visiblement. Rachel bifurqua à droite de l'habitation, pour accéder à un local, près des écuries. Drôle d'endroit pour installer un cabinet médical.
Ruben s'arrêta devant la porte: "Je dois partir. Ma femme va s'inquiéter. Mais si vous avez besoin de moi..."
Rachel, déverrouillant la porte: "Allez-y, on va se débrouiller. Merci Ruben."
Remercié également par les deux naufragés de la route, il poursuivit son chemin, tandis qu'eux entrèrent dans ce qui semblait être la salle d'examen.
Jane, se hissant sur la table, tant bien que mal, non sans geindre: "Alors comme ça, vous êtes médecin? Un peu atypique comme cabinet."
Elle restait muette. Concentrée sur son auscultation, elle vérifiait les pupilles du consultant, avec une petite lampe qu'elle dirigeait sur les yeux du patient. Puis elle pris son poux, toujours en silence.
Jane: "Apparemment oui. Vous avez l'air de savoir ce que vous faites."
Rachel retrouva l'usage de la parole: "Qui vous a dit que j'étais docteur?"
Lisbon: "Mr Walters. Pourquoi?"
La jeune femme, enroula le tensiomètre, en secouant la tête et soupirant, ce qui angoissa le consultant. Il se rendit compte que ce n'était pas sa profession exacte.
Rachel, avait bien vu qu'il venait de comprendre, et lui coupa l'herbe sous le pied: "Et oui, je suis bien médecin. Mais vétérinaire. C'est une maladie des gens du coin. Ils ont tendance à exagérer. On passe vite de véto à chirurgien cardiothoracique, par ici."
Jane: "Oh, mon, Dieu. Lisbon, là c'est clair, je suis fichu."
Lisbon, au docteur: "Ne l'écoutez pas Rachel. C'est un trouillard."
Jane changea instantanément de couleur: "Je ne vais pas me laisser charcuter par un véto!"
En s'agitant, il fit un mauvais mouvement qui le paralysa d'un coup, le contraignant à s'allonger. Là, il ne jouait plus la comédie, il souffrait vraiment.
Rachel: "Rassurez-vous Mr Jane, la seule différence entre les hommes et les animaux, c'est que les animaux sont de bien meilleurs patients. Ils ne se plaignent jamais, eux."
Elle lui avait cloué le bec. Il n'osa plus contre attaquer. Considérant sa position de faiblesse, il n'était pas dans son intérêt de se monter agressif. De toutes façon il n'avait pas la force de se battre. Tout ce qu'il voulait à présent, était que cette douleur lancinante cesse.
Constatant que le blessé était à deux doigts de tourner de l'oeil, elle lui proposa de lui administrer un léger sédatif, afin de l'abrutir et ainsi de diminuer la sensation de douleur. Mais il refusa avec force.
Jane: "Vous n'avez pas autre chose? J'ai la phobie des piqûres."
Rachel: "Si, bien sûr. Je peux vous assommer avec une bûche. Ou alors, ne rien vous donner et espérer que la souffrance soit assez forte pour vous faire tomber dans les vaps. A vous de choisir."
Devant ces arguments, il fini par accepter l'injection.
Rachel, brandissant la seringue, demanda à Lisbon de bien vouloir baisser le pantalon de Jane, pour le piquer dans une partie charnue de son anatomie.
Si cette action ne fit ni chaud ni froid à la vétérinaire, pour Lisbon, c'était autre histoire. Elle s'exécuta aussi vite que possible, détournant le regard. Bizarrement, Jane, lui, ne disait rien. Pas de remarque bien sentie, pour accentuer le malaise de sa patronne. Non, il était bien trop concentré sur son mal et sur rien d'autre. Il n'en pouvait plus, il fallait faire quelque chose pour le soulager. A cet instant, peu lui importait d'avoir à faire à une vétérinaire, ou quoi que ce soit d'autre.
Allongé sur le dos, il attendait avec angoisse, anticipant la manipulation du docteur.
Rachel: "Voilà comment on va procéder."
L'agent allait se placer de l'autre côté de la table, afin de maintenir Jane pour l'empêcher de bouger. Cette tâche lui serait facilité par les calmants. Pendant ce temps, Rachel replacerait la tête de l'os dans l'articulation.
Sans plus d'explications, elle saisie le bras du mentaliste.
Jane: "Ca va me faire mal?"
Rachel, d'une franchise désarmante: "Extrêmement mal. Aller, vous êtes prêt?"
Jane: "Non."
Lisbon: "Ca va bien se passer Jane."
Rachel: "Inspirez à fond. On y va à trois. Un."
Elle tira vivement le bras vers elle, le faisant craquer, bruyamment.
Jane hurla puis la douleur s'estompa petit à petit.
Sa tortionnaire le libéra, lui permettant de se remettre en position assise. Là, elle s'assura du succès de l'opération.
Jane: "J'étais sûr que vous feriez ça."
Rachel, dans un petit sourire sadique: "Rien de tel que l'effet de surprise."
Jane se massait l'épaule en serrant les dents.
Rachel: "Ca risque d'être sensible pendant quelques jours. Passez votre bras là-dedans."
Il se retrouva avec le bras en écharpe.
Lisbon: "Ca me rappelle vaguement quelque chose."
Il n'y a pas si longtemps, c'était elle qui avait eu droit à ce traitement.
Rachel: "Une fracture?"
Jane se mettant debout: "Une balle. O'Laughlin lui a tiré dessus."
Rachel en laissa tomber le plateau d'instruments qu'elle tenait. Le mentaliste n'avait pas réfléchis et avait sortit ce fait comme ça. Il ne réalisa que trop tard la portée de ses paroles. Il avait totalement oublié qu'il était devant sa veuve. Les médicaments sans doutes. Quoiqu'il en soit, cette remarque lui valut un regard noir de sa collègue.
Lisbon: "Jaane!!!"
Jane: "Je suis navré, je ne voulais pas..."
Rachel, affichant un sourire de façade: "Ce n'est pas grave. Agent Lisbon, venez, je vais m'occuper de cette coupure."
Elle désinfecta l'entaille sur le front de Térésa, puis ils retournèrent dans la maison.
La propriétaire tarda à entrer. Blessée par les paroles de Jane, elle avait besoin d'air, pour calmer ses nerfs.
Cet homme, sa suffisance, son arrogance, tout l'exaspérait au plus haut point chez lui. Elle ne le supportait pas. Il le faudrait pourtant.
A cette heure de la nuit, elle n'avait pas d'autre alternative que de les héberger pour la nuit. En espérant que l'état de la route leur permettrait de regagner la ville, dès le lendemain. Mais là encore, ce n'était qu'une hypothèse. Rachel savait que la pluie pouvait souvent rendre la route impraticable.
Alors qu'elle profitait de l'air rafraîchi par l'averse, à l'intérieur, Lisbon, trouva le téléphone qu'elle cherchait. Elle appela son collaborateur pour l'informer de la situation, l'accident sans gravité et le fait qu'ils passeraient la nuit sur place. Par contre, elle le rappellerait le lendemain pour planifier leur retour au bercail.
Elle termina: "Surtout Cho, je compte sur votre discrétion. Personne ne sait que nous sommes venu ici. Officiellement, je suis chez mon frère et Jane est en congés."
Cho: "Patron, vous avez obtenu des infos utiles à l'avancée de l'affaire Red John?"
Lisbon: "Rien de très probant. Ah, si! Jane a réussi à se mettre notre témoin à dos."
Cho: "Comme d'habitude. Vous voulez que je creuse du côté de Rachel O'Laughlin." Lisbon: " Bonne idée. Essayez de savoir quel était son nom avant son mariage. Jane lui a posé la question mais elle l'a éludé. Ca lui parait louche."
Cho: "Ok, je m'y met."
Lisbon: "Vous êtes encore au bureau, il est plus de 23h! Rentrez chez vous, vous ferez ça demain."
Cho: "Ca ne me pose aucun problème de rester."
Lisbon: "Ca ne m'étonne pas de vous. Bonne nuit Cho."
Cho: "A demain patron."
Après avoir recouvrer son self control, Rachel passa la porte pour rejoindre ses "invités", dans le séjour. Jane avait investit le canapé, comme chez lui. Lisbon, moins familière, avait choisi une chaise.
Rachel: "Bien. Agent Lisbon, je n'ai qu'une seule chambre de disponible. Alors vous devrez la partager."
Lisbon: "Oh, ce ne sera pas nécessaire. Je crois que Jane est déjà dans les bras de Morphée."
Rachel, ennuyée: "A vrai dire, d'ordinaire, je dors dans cette chambre. Mais la plupart du temps, je passe mes nuits sur ce canapé."
Lisbon, d'une curiosité inhabituelle: "Vous ne dormez pas dans votre chambre? Si c'est trop personnel, ne répondez pas. Je comprendrais."
Rachel: "En fait, je n'y suis pas entrée depuis la mort de Craig. Voilà, vous savez tout."
Lisbon: "D'accord."
Elle réveilla Jane et le conduisit, ainsi que l'agent, à la chambre en question. Il était dans un demi-sommeil, et ne se rendit compte de rien, avançant au radar. Il s'écroula sur le lit et se mit à ronfler, une seconde plus tard.
Rachel souhaita une bonne nuit à Lisbon. Alors qu'elle s'engouffrait dans le couloir, Lisbon la rappela: "Rachel, je m'excuse encore pour Jane. Il n'avait pas à vous dire pour ma blessure, et surtout pas sur ce ton."
Rachel: "Vous savez Térésa, on voit tout de suite qu'il ferait n'importe quoi pour vous. Cet homme tient à vous, ça crève les yeux. Mon mari était comme lui autrefois. Enfin, je veux juste dire que son mépris envers Craig est légitime."
Lisbon: "J'admire votre indulgence."
Rachel: "Je n'ai pas le choix. Il faut bien mettre sa rancoeur de côté pour avancer. On ne peut pas en vouloir à la Terre entière indéfiniment."
Lisbon: "Merci de l'avoir soigné malgré tout, et pour nous offrir l'hospitalité."
La jeune veuve lui sourit, même si le coeur n'y était pas, avant de refermer la porte et de les laisser se reposer.
La petite brune prit place à côté de son consultant en prenant toutes les précautions pour ne pas troubler son sommeil qu'elle savait fragile. Elle n'eut pas de mal, au vue de l'effet soporifique que les calmants avaient sur lui. C'est donc sans crainte qu'elle s'endormie à son tour, bercée par le bruit de la pluie qui résonnait sur la vitre.
Toutefois, avant de sombrer dans l'inconscience, elle se rappela les mots de Rachel: "Mettre sa rancoeur de côté pour avancer."Si seulement Jane pouvait suivre ce conseil.
Rachel, quand à elle, ne dormirait pas. Elle descendit au sous-sol, pour se replonger dans ses souvenirs, des albums photos, des lettres appartenant à un passé révolu. Elle était consciente que faire resurgir tous ces moments de bonheurs illusoires, ne lui faisait aucun bien. Mais dès qu'elle allait mal, elle se réfugiait dans cet endroit, par besoin de croire que sa vie avec Craig O'Laughlin n'était pas qu'une chimère, un tissus de mensonge.
TBC...
Chapitre 6
Depuis le Pic Up, Lisbon observait leur sauveteur en pleine discussion avec la jeune femme. Ils semblaient bien se connaitre. Ruben était probablement un voisin. Un voisin qui vivait plus haut, dans ces montagnes et certainement beaucoup plus loin.
Les habitations ne se bousculaient pas vraiment, dans le secteur, c'est le moins qu'on puisse dire. L'agent pensa qu'ils avaient eu de la chance de tomber sur cet homme providentiel, d'autant plus que la pluie commençait à tomber.
Ruben: "Bonsoir Rachel. Je ne te dérange pas, ma grande?""
Rachel: "Mr Walter? Qu'est-ce qui vous arrive? Ce n'est pas votre femme au moins."
Ruben: "Non, non. Aucun soucis de ce côté là. Non. Je rentrais chez moi, quand je suis tombé sur tes amis. Ils ont eu un accident. Leur voiture a quitté la route. La jeune femme va bien mais son ami est blessé."
Elle enfila rapidement une veste et l'escorta jusqu'au véhicule.
Jane: "Et oui, c'est encore nous. On ne se débarrasse pas de nous aussi facilement."
Il faisait de l'humour pour oublier un peu la douleur qui s'était tue mais menaçait de se réveiller, au moindre de ces mouvements. Il restait le plus possible immobile.
Rachel: "Ruben, vous pouvez l'aider à descendre. Suivez-moi à l'intérieur."
Elle ne s'adressait pas directement à Jane, encore vexée par son attitude insistante lors de leur première prise de contact. Il avait réussi ce qu'il voulait éviter, de la braquer contre lui. C'était un échec cuisant.
Son voisin fit sortir, aussi délicatement que possible, le beau blond, tout de même un peu sonné par le contre coup du choc de l'accident. Il titubait plus qu'il ne marchait, en direction de la maison.
Mais ce n'était pas leur destination, visiblement. Rachel bifurqua à droite de l'habitation, pour accéder à un local, près des écuries. Drôle d'endroit pour installer un cabinet médical.
Ruben s'arrêta devant la porte: "Je dois partir. Ma femme va s'inquiéter. Mais si vous avez besoin de moi..."
Rachel, déverrouillant la porte: "Allez-y, on va se débrouiller. Merci Ruben."
Remercié également par les deux naufragés de la route, il poursuivit son chemin, tandis qu'eux entrèrent dans ce qui semblait être la salle d'examen.
Jane, se hissant sur la table, tant bien que mal, non sans geindre: "Alors comme ça, vous êtes médecin? Un peu atypique comme cabinet."
Elle restait muette. Concentrée sur son auscultation, elle vérifiait les pupilles du consultant, avec une petite lampe qu'elle dirigeait sur les yeux du patient. Puis elle pris son poux, toujours en silence.
Jane: "Apparemment oui. Vous avez l'air de savoir ce que vous faites."
Rachel retrouva l'usage de la parole: "Qui vous a dit que j'étais docteur?"
Lisbon: "Mr Walters. Pourquoi?"
La jeune femme, enroula le tensiomètre, en secouant la tête et soupirant, ce qui angoissa le consultant. Il se rendit compte que ce n'était pas sa profession exacte.
Rachel, avait bien vu qu'il venait de comprendre, et lui coupa l'herbe sous le pied: "Et oui, je suis bien médecin. Mais vétérinaire. C'est une maladie des gens du coin. Ils ont tendance à exagérer. On passe vite de véto à chirurgien cardiothoracique, par ici."
Jane: "Oh, mon, Dieu. Lisbon, là c'est clair, je suis fichu."
Lisbon, au docteur: "Ne l'écoutez pas Rachel. C'est un trouillard."
Jane changea instantanément de couleur: "Je ne vais pas me laisser charcuter par un véto!"
En s'agitant, il fit un mauvais mouvement qui le paralysa d'un coup, le contraignant à s'allonger. Là, il ne jouait plus la comédie, il souffrait vraiment.
Rachel: "Rassurez-vous Mr Jane, la seule différence entre les hommes et les animaux, c'est que les animaux sont de bien meilleurs patients. Ils ne se plaignent jamais, eux."
Elle lui avait cloué le bec. Il n'osa plus contre attaquer. Considérant sa position de faiblesse, il n'était pas dans son intérêt de se monter agressif. De toutes façon il n'avait pas la force de se battre. Tout ce qu'il voulait à présent, était que cette douleur lancinante cesse.
Constatant que le blessé était à deux doigts de tourner de l'oeil, elle lui proposa de lui administrer un léger sédatif, afin de l'abrutir et ainsi de diminuer la sensation de douleur. Mais il refusa avec force.
Jane: "Vous n'avez pas autre chose? J'ai la phobie des piqûres."
Rachel: "Si, bien sûr. Je peux vous assommer avec une bûche. Ou alors, ne rien vous donner et espérer que la souffrance soit assez forte pour vous faire tomber dans les vaps. A vous de choisir."
Devant ces arguments, il fini par accepter l'injection.
Rachel, brandissant la seringue, demanda à Lisbon de bien vouloir baisser le pantalon de Jane, pour le piquer dans une partie charnue de son anatomie.
Si cette action ne fit ni chaud ni froid à la vétérinaire, pour Lisbon, c'était autre histoire. Elle s'exécuta aussi vite que possible, détournant le regard. Bizarrement, Jane, lui, ne disait rien. Pas de remarque bien sentie, pour accentuer le malaise de sa patronne. Non, il était bien trop concentré sur son mal et sur rien d'autre. Il n'en pouvait plus, il fallait faire quelque chose pour le soulager. A cet instant, peu lui importait d'avoir à faire à une vétérinaire, ou quoi que ce soit d'autre.
Allongé sur le dos, il attendait avec angoisse, anticipant la manipulation du docteur.
Rachel: "Voilà comment on va procéder."
L'agent allait se placer de l'autre côté de la table, afin de maintenir Jane pour l'empêcher de bouger. Cette tâche lui serait facilité par les calmants. Pendant ce temps, Rachel replacerait la tête de l'os dans l'articulation.
Sans plus d'explications, elle saisie le bras du mentaliste.
Jane: "Ca va me faire mal?"
Rachel, d'une franchise désarmante: "Extrêmement mal. Aller, vous êtes prêt?"
Jane: "Non."
Lisbon: "Ca va bien se passer Jane."
Rachel: "Inspirez à fond. On y va à trois. Un."
Elle tira vivement le bras vers elle, le faisant craquer, bruyamment.
Jane hurla puis la douleur s'estompa petit à petit.
Sa tortionnaire le libéra, lui permettant de se remettre en position assise. Là, elle s'assura du succès de l'opération.
Jane: "J'étais sûr que vous feriez ça."
Rachel, dans un petit sourire sadique: "Rien de tel que l'effet de surprise."
Jane se massait l'épaule en serrant les dents.
Rachel: "Ca risque d'être sensible pendant quelques jours. Passez votre bras là-dedans."
Il se retrouva avec le bras en écharpe.
Lisbon: "Ca me rappelle vaguement quelque chose."
Il n'y a pas si longtemps, c'était elle qui avait eu droit à ce traitement.
Rachel: "Une fracture?"
Jane se mettant debout: "Une balle. O'Laughlin lui a tiré dessus."
Rachel en laissa tomber le plateau d'instruments qu'elle tenait. Le mentaliste n'avait pas réfléchis et avait sortit ce fait comme ça. Il ne réalisa que trop tard la portée de ses paroles. Il avait totalement oublié qu'il était devant sa veuve. Les médicaments sans doutes. Quoiqu'il en soit, cette remarque lui valut un regard noir de sa collègue.
Lisbon: "Jaane!!!"
Jane: "Je suis navré, je ne voulais pas..."
Rachel, affichant un sourire de façade: "Ce n'est pas grave. Agent Lisbon, venez, je vais m'occuper de cette coupure."
Elle désinfecta l'entaille sur le front de Térésa, puis ils retournèrent dans la maison.
La propriétaire tarda à entrer. Blessée par les paroles de Jane, elle avait besoin d'air, pour calmer ses nerfs.
Cet homme, sa suffisance, son arrogance, tout l'exaspérait au plus haut point chez lui. Elle ne le supportait pas. Il le faudrait pourtant.
A cette heure de la nuit, elle n'avait pas d'autre alternative que de les héberger pour la nuit. En espérant que l'état de la route leur permettrait de regagner la ville, dès le lendemain. Mais là encore, ce n'était qu'une hypothèse. Rachel savait que la pluie pouvait souvent rendre la route impraticable.
Alors qu'elle profitait de l'air rafraîchi par l'averse, à l'intérieur, Lisbon, trouva le téléphone qu'elle cherchait. Elle appela son collaborateur pour l'informer de la situation, l'accident sans gravité et le fait qu'ils passeraient la nuit sur place. Par contre, elle le rappellerait le lendemain pour planifier leur retour au bercail.
Elle termina: "Surtout Cho, je compte sur votre discrétion. Personne ne sait que nous sommes venu ici. Officiellement, je suis chez mon frère et Jane est en congés."
Cho: "Patron, vous avez obtenu des infos utiles à l'avancée de l'affaire Red John?"
Lisbon: "Rien de très probant. Ah, si! Jane a réussi à se mettre notre témoin à dos."
Cho: "Comme d'habitude. Vous voulez que je creuse du côté de Rachel O'Laughlin." Lisbon: " Bonne idée. Essayez de savoir quel était son nom avant son mariage. Jane lui a posé la question mais elle l'a éludé. Ca lui parait louche."
Cho: "Ok, je m'y met."
Lisbon: "Vous êtes encore au bureau, il est plus de 23h! Rentrez chez vous, vous ferez ça demain."
Cho: "Ca ne me pose aucun problème de rester."
Lisbon: "Ca ne m'étonne pas de vous. Bonne nuit Cho."
Cho: "A demain patron."
Après avoir recouvrer son self control, Rachel passa la porte pour rejoindre ses "invités", dans le séjour. Jane avait investit le canapé, comme chez lui. Lisbon, moins familière, avait choisi une chaise.
Rachel: "Bien. Agent Lisbon, je n'ai qu'une seule chambre de disponible. Alors vous devrez la partager."
Lisbon: "Oh, ce ne sera pas nécessaire. Je crois que Jane est déjà dans les bras de Morphée."
Rachel, ennuyée: "A vrai dire, d'ordinaire, je dors dans cette chambre. Mais la plupart du temps, je passe mes nuits sur ce canapé."
Lisbon, d'une curiosité inhabituelle: "Vous ne dormez pas dans votre chambre? Si c'est trop personnel, ne répondez pas. Je comprendrais."
Rachel: "En fait, je n'y suis pas entrée depuis la mort de Craig. Voilà, vous savez tout."
Lisbon: "D'accord."
Elle réveilla Jane et le conduisit, ainsi que l'agent, à la chambre en question. Il était dans un demi-sommeil, et ne se rendit compte de rien, avançant au radar. Il s'écroula sur le lit et se mit à ronfler, une seconde plus tard.
Rachel souhaita une bonne nuit à Lisbon. Alors qu'elle s'engouffrait dans le couloir, Lisbon la rappela: "Rachel, je m'excuse encore pour Jane. Il n'avait pas à vous dire pour ma blessure, et surtout pas sur ce ton."
Rachel: "Vous savez Térésa, on voit tout de suite qu'il ferait n'importe quoi pour vous. Cet homme tient à vous, ça crève les yeux. Mon mari était comme lui autrefois. Enfin, je veux juste dire que son mépris envers Craig est légitime."
Lisbon: "J'admire votre indulgence."
Rachel: "Je n'ai pas le choix. Il faut bien mettre sa rancoeur de côté pour avancer. On ne peut pas en vouloir à la Terre entière indéfiniment."
Lisbon: "Merci de l'avoir soigné malgré tout, et pour nous offrir l'hospitalité."
La jeune veuve lui sourit, même si le coeur n'y était pas, avant de refermer la porte et de les laisser se reposer.
La petite brune prit place à côté de son consultant en prenant toutes les précautions pour ne pas troubler son sommeil qu'elle savait fragile. Elle n'eut pas de mal, au vue de l'effet soporifique que les calmants avaient sur lui. C'est donc sans crainte qu'elle s'endormie à son tour, bercée par le bruit de la pluie qui résonnait sur la vitre.
Toutefois, avant de sombrer dans l'inconscience, elle se rappela les mots de Rachel: "Mettre sa rancoeur de côté pour avancer."Si seulement Jane pouvait suivre ce conseil.
Rachel, quand à elle, ne dormirait pas. Elle descendit au sous-sol, pour se replonger dans ses souvenirs, des albums photos, des lettres appartenant à un passé révolu. Elle était consciente que faire resurgir tous ces moments de bonheurs illusoires, ne lui faisait aucun bien. Mais dès qu'elle allait mal, elle se réfugiait dans cet endroit, par besoin de croire que sa vie avec Craig O'Laughlin n'était pas qu'une chimère, un tissus de mensonge.
TBC...
Invité- Invité
Re: Désillusions ^
Alors je repasse dans le camp des "non-invisibles", pour te dire à quel point j'aime ta fic.
Vraiment, de tourner ta fic sur un des personnages secondaires de TM, enfin, en réalité, sur sa femme, et quand même assez exceptionnel !!! (même si je commence à comprendre au travers de tes écrits que tu insères à chaque fois des personnages "hors-série").
Bref, je me recentre deux secondes pour te dire que j'aime !!!
Rachel a l'air assez sympa, mais je ne sais pas pourquoi, je sens un truc assez "mauvais" sur elle...Lisbon un peu effacée dans ce chapitre, mais j'ai beaucoup aimé sa petite conversation de la fin...
Bref, je veux la suite de cette histoire !!!
Vraiment, de tourner ta fic sur un des personnages secondaires de TM, enfin, en réalité, sur sa femme, et quand même assez exceptionnel !!! (même si je commence à comprendre au travers de tes écrits que tu insères à chaque fois des personnages "hors-série").
Bref, je me recentre deux secondes pour te dire que j'aime !!!
Rachel a l'air assez sympa, mais je ne sais pas pourquoi, je sens un truc assez "mauvais" sur elle...Lisbon un peu effacée dans ce chapitre, mais j'ai beaucoup aimé sa petite conversation de la fin...
Bref, je veux la suite de cette histoire !!!
mococoa- Inspecteur de police
- Personnage préféré : Jane, Lisbon, Cho
Loisirs : sport, lecture (des fics entre autres), The Mentalist
Localisation : Dans mes rêves
Re: Désillusions ^
Pour Rachel je dirais "trop polie pour être honnête"
Qu'elle est sa véritable identité qu'elle cherche a dissimuler
Je pensais que Jane en ferait un peu plus, mais la scène était excellente...Je revoyais celle du film "les fugitifs" quand Pierre Richard amène Depardieu chez son ami médecin (jean Carmet)...et que Depardieu réalise qu'il est véto quand il veut voir s'il a de la fièvre en touche sa truffe/nez
Maintenant je me demande où tu veux en venir
Qu'elle est sa véritable identité qu'elle cherche a dissimuler
Je pensais que Jane en ferait un peu plus, mais la scène était excellente...Je revoyais celle du film "les fugitifs" quand Pierre Richard amène Depardieu chez son ami médecin (jean Carmet)...et que Depardieu réalise qu'il est véto quand il veut voir s'il a de la fièvre en touche sa truffe/nez
Maintenant je me demande où tu veux en venir
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: Désillusions ^
le coup du véto, ça m'a tué
tu pouvait pas faire plus comique comme situation
j'ai bien aimé aussi :
Rachel: "Inspirez à fond. On y va à trois. Un."
Elle tira vivement le bras vers elle, le faisant craquer, bruyamment.
l'effet de surprise est réussi
Jane qui sort sans réfléchir que Lisbon s'est pris une balle par O'laughlin
faudrait qu'il pense à tourner la langue dans sa bouche avant de parler
Jane et Lisbon qui dorment ensemble
je sais pas pourquoi mais le réveil risque d'être drôle
bref, un chapitre que j'ai dévoré, bravo
et vivement la suite :bounce: :bounce: :bounce:
tu pouvait pas faire plus comique comme situation
j'ai bien aimé aussi :
Rachel: "Inspirez à fond. On y va à trois. Un."
Elle tira vivement le bras vers elle, le faisant craquer, bruyamment.
l'effet de surprise est réussi
Jane qui sort sans réfléchir que Lisbon s'est pris une balle par O'laughlin
faudrait qu'il pense à tourner la langue dans sa bouche avant de parler
Jane et Lisbon qui dorment ensemble
je sais pas pourquoi mais le réveil risque d'être drôle
bref, un chapitre que j'ai dévoré, bravo
et vivement la suite :bounce: :bounce: :bounce:
Jiisbon- Stagiaire au CBI
- Personnage préféré : Lisbon & Jane
Localisation : N'importe où, tant que qu'il y a du soleil
Re: Désillusions ^
mococoa a écrit:Alors je repasse dans le camp des "non-invisibles", pour te dire à quel point j'aime ta fic.
Vraiment, de tourner ta fic sur un des personnages secondaires de TM, enfin, en réalité, sur sa femme, et quand même assez exceptionnel !!! (même si je commence à comprendre au travers de tes écrits que tu insères à chaque fois des personnages "hors-série").
Bref, je me recentre deux secondes pour te dire que j'aime !!!
Rachel a l'air assez sympa, mais je ne sais pas pourquoi, je sens un truc assez "mauvais" sur elle...Lisbon un peu effacée dans ce chapitre, mais j'ai beaucoup aimé sa petite conversation de la fin...
Bref, je veux la suite de cette histoire !!!
je plussois absolument tout ce qu'a dit mococoa et j'attends la suite :bounce: :bounce: :bounce:
Sweetylove30- Red John
- Personnage préféré : lisbon, jane
Loisirs : lecture, ecriture
Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: Désillusions ^
Mococoa, Johel, Jiisbon et Sweety un grand: !!!! Pour vos messages!!
Chapitre 7
Au petit matin, Rachel était toujours recluse au sous-sol. Elle s'y était enfermée par habitude, pour être tranquille. Tous ses papiers personnels étaient rassemblés là. Elle les conservait dans un coffre, dissimulé sous le planché. Cet endroit avait échappé à la perquisition des fédéraux, qui, après le meurtre de Timothy Carter, avait cherché des preuves étayant la ligne de défense de Patrick Jane.
Evidemment, ils étaient reparti bredouille, les fouilles n'avaient rien révélé. Heureusement pour Jane, cela n'avait pas compromis son acquittement. Pourtant, les agents du FBI avaient été des plus minutieux dans leurs investigations, ne laissant rien au hasard. A tel point qu'après leur départ, Rachel eu l'impression qu'une tornade avait ravagé les lieux.
Donc, comment avaient-ils pu passer à côté de cette trappe sans la trouver? Ce n'était pas logique, cela resta longtemps, un mystère, même pour la jeune femme. Quoique, depuis un certain temps, elle avait sa petite idée là-dessus.
Son hypothèse résidait dans le fait que les agents devaient forcément avoir reçu des instructions leur précisant de ne pas pousser trop loin leurs recherches. Etant donné qu'ils n'étaient que deux à connaître l'existence de ce coffre, elle se doutait que cette autre personne avait voulu préserver sa vie privée. Cet individu, se souciait de son bien-être, et ne voulait plus qu'on la harcèle avec cette histoire sordide. Il avait toujours été trop protecteur avec elle, lorsqu'elle était enfant et ça n'avait pas changé à l'âge adulte. Elle serait toujours sa "petite fille, même après être devenu Mme O'Laughlin
Rachel en avait pris son parti, rien de plus normal qu'un père s'inquiète pour sa fille. Même si il profitait allègrement de sa position privilégiée dans ce but, ce qui agaçait profondément la jeune femme.
Elle fouilla au fond de ce coffre pour en ressortir un cadre, une photo du couple, le jour de leur mariage. Spontanément, elle dessina les contours du visage souriant de Craig. Les larmes lui montaient aux yeux. Malgré ses efforts pour les retenir, elle échoua en se disant qu'elle pouvait bien craquer, personne ne la verrait.
Pour tous le autres, elle resterait celle qui haïssait cet homme de toutes ses forces. Elle ne voulait pas qu'on la considère comme une femme faible qui s'était laissé aveugler par son mari.
A l'étage, le mentaliste se réveilla en sursaut. Pour quelqu'un habitué des bruits de la ville, dormir dans un calme pareil s'avérait difficile, alors quand à retrouver le sommeil, c'était peine perdue. Dans l'impossibilité d'arriver à se relaxer, il décida de quitter ce lit. C'est là qu'il aperçut la silhouette de sa partenaire, sous la couette.
Il s'approcha de la jeune agent pour remonter la couverture un peu plus, sur elle. Charmé par le spectacle qu'elle lui offrait sans le savoir, il sourit. Lui qui avait l'habitude de la voir avec ce visage si grave et sévère, était presque cloué sur place. Lisbon avait un air si détendu, si tranquille. Jane l'observa ainsi, un long moment, jusqu'à ce qu'elle se retourne de l'autre côté, lui tournant le dos, par la même occasion. Se sentant mal à l'aise d'être comme un voyeur, il ne s'attarda pas dans cette pièce. Il préféra lui laisser terminer sa nuit, elle en avait bien besoin, après l'accident.
Il se rendit dans la cuisine, pour se préparer sa boisson favorite. Il eut du mal à atteindre les placards, à cause de son encombrant bandage qui lui bloquait le bras. Ne tenant pas compte des recommandations de sa "médecin", il s'en débarrassa. Jane se mordait les lèvres, appréhendant la douleur. Mais l'appel du thé était le plus fort, et valait bien un petit sacrifice.
Alors qu'il versait l'eau frémissante dans un mug, il entendit du bruit. C'était un gémissement, ou plutôt des pleurs, qui venaient de la cave. Le blond alla contre la porte, mais elle était verrouillée de l'intérieur. Il jeta un oeil dans la serrure, pas de clef. Il hésita un instant, mais ne résista pas longtemps avant de forcer l'ouverture et de descendre.
Surprise par le craquement des marches, Rachel en fit tomber le cadre sur le sol. Elle s'agenouilla pour le ramasser et le replacer avec le reste, dans le coffre, afin que l'importun ne soupçonne pas son existence.
Elle se releva, séchant ses larmes d'u revers de la main, alors que Jane arrivait au bas de l'escalier. Elle avait beau s'être donner du mal, pour ne pas montrer une once de détresse, le mentaliste l'avait deviné. Il l'avait vu, il avait vu ses yeux rougis et le léger tremblement de ses mains. Toutefois, il ferait comme si de rien n'était. Il avait besoin de son aide, pas d'accentuer encore plus la peine qu'elle ressentait.
Rachel: "Mr Jane. Comment êtes-vous entré?"
Jane tenait encore l'objet du délit dans sa main, il le posa devant elle. Une simple tige de métal courbée, avait suffit.
Rachel: "Bien sûr."
Jane, justifiant son effraction: "J'ai entendu du bruit, j'ai pensé qu'il y avait un voleur."
Rachel: "Evidemment. Et que comptiez-vous faire si ça avait été le cas? Sérieusement, qu'est-ce que vous cherchiez?"
Jane: "D'accord. Je savais que c'était vous."
Il avança un peu dans la pièce, sous le regard aux aguets de la jeune femme. Quand Jane posa son pied sur la trappe, le sol grinça. Rachel retint sa respiration une demi seconde, juste assez pour intriguer le consultant.
Rachel détournant son attention: "Ecoutez Mr Jane..."
Jane la coupa: "Patrick. Si je vous appelle Rachel, vous pouvez m'appeler par mon prénom."
Rachel repris: "Si vous voulez. Patrick. Vous ne devriez pas être ici."
Jane: "Oui, bien sûr. Vous voulez être seule. Je ne vous dérange pas plus. Je remonte."
Rachel: "Vous ne comprenez pas. Vous ne devriez pas être dans cette maison. Pourquoi vous êtes venu? Pourquoi m'obliger à me rappeler le passé, alors que tout allait mieux. Je recommençais à vivre, je l'avais presque oublié. Et vous débarquez, avec vos questions et vos insinuations. Pourquoi?"
Elle était bouleversée mais luttait contre la tentation de s'effondrer, devant cet étranger.
Jane: "Je n'ai jamais voulu vous causer plus de souffrance. Je connais trop cette sensation de vide. Tout ce que je veux c'est attraper celui qui a fait ça. Celui qui a tué ma famille et qui a poussé votre mari à agir comme il l'a fait, à devenir un assassin."
Il lui prit les mains, la fixant dans les yeux. Il était conscient qu'il était dur pour elle d'entendre ces mots, qui plus est de la part d'un inconnu.
Jane: "J'ai besoin de votre aide Rachel. Je n'y arriverais pas seul, même si je l'ai longtemps cru. Mais vous devez me dire la vérité."
Elle ne savait plus ce qu'elle devait faire.
Rachel: "Vous aimiez votre femme, Patrick?"
Jane: "Plus que ma propre vie, et je l'aime toujours. Où voulez-vous en venir?"
Rachel: "C'est la même chose pour moi. Je sais que c'est pathétique. Mais même si j'ai la certitude que Craig m'a menti peut-être depuis notre rencontre, je n'ai jamais cessé d'être amoureuse de lui. Je dois vous sembler ridicule. Il s'est moqué de moi et je le pleure encore."
Jane: "Je ne crois pas que Craig se soit servit de vous. Il n'avait aucun intérêt à le faire. Qu'est-ce que ça lui aurait apporté? A moins que vous soyez la fille d'un sénateur ou quelqu'un d'influant? A mon avis, il a essayé de vous protéger, en vous quittant."
Rachel: "Il ne m'a pas quitté. JE, l'ai jeté dehors. On s'est disputé au sujet de sa maîtresse."
Jane: "Comment l'avez-vous découvert. Pour sa liaison?"
Elle lui fit un rapide topo de leur confrontation, lui parlant des preuves accablantes qu'elle avait trouvé.
Jane septique: "Hum..."
Rachel: "Quoi? A quoi vous pensez?"
Jane: "Craig voulait que vous tombiez dessus. Il a probablement provoqué cette dispute, qui tombait à point nommé. Pour vous éloigner de lui."
Le consultant pensait que, l'agent du FBI désirait l'éloigner d'un éventuel danger qui la menacerait. Peut-être avait-il eu peur que Red John ne l'utilise comme moyen de pression, pour s'assurer de la bonne foi de Craig, envers lui. Ou alors, il était possible que Rachel ait vu le visage du psychopathe et soit susceptible de l'identifier. Dans ce second cas, elle serait encore en danger à l'heure actuelle.
Rachel: "C'est ridicule. Je ne connais pas ce type."
Jane persistait: "Je suis sûr que si. Il est possible que vous n'ayez fait que le croiser, que vous ne vous souveniez plus de lui. Mais si vous l'avez vu même une seule fois, le souvenir est là quelque part. Il suffit juste de le pousser à refaire surface, en débloquant votre mémoire."
Rachel: "Hors de question que vous m'hypnotisiez. Ma mémoire va très bien. Je regrette, je ne peux pas. Désolée. J'aime ma vie telle qu'elle est, ne la compliquez pas, s'il vous plait."
Il n'insista pas, et remonta au rez-de-chaussée de la maison. Rachel était soulagée, elle avait craint qu'il ne découvre l'identité de sa famille, lorsqu'il avait fait ces suppositions comme quoi elle n'était pas parente avec un haut ponte. Par contre cela l'avait confortée dans l'idée que Craig n'était avec elle que par intérêt. Enfin, peut-être pas lors de leur première rencontre mais dès qu'il avait apprit qui était son père. Toutes ces suppositions la rendaient folle, elle ne saurait jamais la vérité.
Jane, lui, était préoccupé par ce qu'il avait vu dans les yeux de Rachel. Il avait pu y détecter de la peur, une peur irrationnelle, comme si elle craignait pour sa vie. Cette fois, il n'en démordrait pas, elle connaissait Red John, ou bien, elle l'avait côtoyé sans savoir qui il était en réalité. Jane devrait se montrer patient avec elle. Rachel était une victime, tout comme lui. Peu importe le temps que cela prendrait, il obtiendrait ce pour quoi il était là. Il aurait la peau de son ennemi. Sa décision était prise, il ne lâcherait pas Rachel O'Laughlin tant qu'elle ne se déciderait pas à lui faire ses confidences. Toutefois, il essayerait, autant que possible, de contenir son impatience, s'abstenant de toutes formes de harcèlement moral. Evidemment, ce ne serait pas facile pour un homme qui devenait incontrôlable à la simple évocation de Red John.
TBC...
Chapitre 7
Au petit matin, Rachel était toujours recluse au sous-sol. Elle s'y était enfermée par habitude, pour être tranquille. Tous ses papiers personnels étaient rassemblés là. Elle les conservait dans un coffre, dissimulé sous le planché. Cet endroit avait échappé à la perquisition des fédéraux, qui, après le meurtre de Timothy Carter, avait cherché des preuves étayant la ligne de défense de Patrick Jane.
Evidemment, ils étaient reparti bredouille, les fouilles n'avaient rien révélé. Heureusement pour Jane, cela n'avait pas compromis son acquittement. Pourtant, les agents du FBI avaient été des plus minutieux dans leurs investigations, ne laissant rien au hasard. A tel point qu'après leur départ, Rachel eu l'impression qu'une tornade avait ravagé les lieux.
Donc, comment avaient-ils pu passer à côté de cette trappe sans la trouver? Ce n'était pas logique, cela resta longtemps, un mystère, même pour la jeune femme. Quoique, depuis un certain temps, elle avait sa petite idée là-dessus.
Son hypothèse résidait dans le fait que les agents devaient forcément avoir reçu des instructions leur précisant de ne pas pousser trop loin leurs recherches. Etant donné qu'ils n'étaient que deux à connaître l'existence de ce coffre, elle se doutait que cette autre personne avait voulu préserver sa vie privée. Cet individu, se souciait de son bien-être, et ne voulait plus qu'on la harcèle avec cette histoire sordide. Il avait toujours été trop protecteur avec elle, lorsqu'elle était enfant et ça n'avait pas changé à l'âge adulte. Elle serait toujours sa "petite fille, même après être devenu Mme O'Laughlin
Rachel en avait pris son parti, rien de plus normal qu'un père s'inquiète pour sa fille. Même si il profitait allègrement de sa position privilégiée dans ce but, ce qui agaçait profondément la jeune femme.
Elle fouilla au fond de ce coffre pour en ressortir un cadre, une photo du couple, le jour de leur mariage. Spontanément, elle dessina les contours du visage souriant de Craig. Les larmes lui montaient aux yeux. Malgré ses efforts pour les retenir, elle échoua en se disant qu'elle pouvait bien craquer, personne ne la verrait.
Pour tous le autres, elle resterait celle qui haïssait cet homme de toutes ses forces. Elle ne voulait pas qu'on la considère comme une femme faible qui s'était laissé aveugler par son mari.
A l'étage, le mentaliste se réveilla en sursaut. Pour quelqu'un habitué des bruits de la ville, dormir dans un calme pareil s'avérait difficile, alors quand à retrouver le sommeil, c'était peine perdue. Dans l'impossibilité d'arriver à se relaxer, il décida de quitter ce lit. C'est là qu'il aperçut la silhouette de sa partenaire, sous la couette.
Il s'approcha de la jeune agent pour remonter la couverture un peu plus, sur elle. Charmé par le spectacle qu'elle lui offrait sans le savoir, il sourit. Lui qui avait l'habitude de la voir avec ce visage si grave et sévère, était presque cloué sur place. Lisbon avait un air si détendu, si tranquille. Jane l'observa ainsi, un long moment, jusqu'à ce qu'elle se retourne de l'autre côté, lui tournant le dos, par la même occasion. Se sentant mal à l'aise d'être comme un voyeur, il ne s'attarda pas dans cette pièce. Il préféra lui laisser terminer sa nuit, elle en avait bien besoin, après l'accident.
Il se rendit dans la cuisine, pour se préparer sa boisson favorite. Il eut du mal à atteindre les placards, à cause de son encombrant bandage qui lui bloquait le bras. Ne tenant pas compte des recommandations de sa "médecin", il s'en débarrassa. Jane se mordait les lèvres, appréhendant la douleur. Mais l'appel du thé était le plus fort, et valait bien un petit sacrifice.
Alors qu'il versait l'eau frémissante dans un mug, il entendit du bruit. C'était un gémissement, ou plutôt des pleurs, qui venaient de la cave. Le blond alla contre la porte, mais elle était verrouillée de l'intérieur. Il jeta un oeil dans la serrure, pas de clef. Il hésita un instant, mais ne résista pas longtemps avant de forcer l'ouverture et de descendre.
Surprise par le craquement des marches, Rachel en fit tomber le cadre sur le sol. Elle s'agenouilla pour le ramasser et le replacer avec le reste, dans le coffre, afin que l'importun ne soupçonne pas son existence.
Elle se releva, séchant ses larmes d'u revers de la main, alors que Jane arrivait au bas de l'escalier. Elle avait beau s'être donner du mal, pour ne pas montrer une once de détresse, le mentaliste l'avait deviné. Il l'avait vu, il avait vu ses yeux rougis et le léger tremblement de ses mains. Toutefois, il ferait comme si de rien n'était. Il avait besoin de son aide, pas d'accentuer encore plus la peine qu'elle ressentait.
Rachel: "Mr Jane. Comment êtes-vous entré?"
Jane tenait encore l'objet du délit dans sa main, il le posa devant elle. Une simple tige de métal courbée, avait suffit.
Rachel: "Bien sûr."
Jane, justifiant son effraction: "J'ai entendu du bruit, j'ai pensé qu'il y avait un voleur."
Rachel: "Evidemment. Et que comptiez-vous faire si ça avait été le cas? Sérieusement, qu'est-ce que vous cherchiez?"
Jane: "D'accord. Je savais que c'était vous."
Il avança un peu dans la pièce, sous le regard aux aguets de la jeune femme. Quand Jane posa son pied sur la trappe, le sol grinça. Rachel retint sa respiration une demi seconde, juste assez pour intriguer le consultant.
Rachel détournant son attention: "Ecoutez Mr Jane..."
Jane la coupa: "Patrick. Si je vous appelle Rachel, vous pouvez m'appeler par mon prénom."
Rachel repris: "Si vous voulez. Patrick. Vous ne devriez pas être ici."
Jane: "Oui, bien sûr. Vous voulez être seule. Je ne vous dérange pas plus. Je remonte."
Rachel: "Vous ne comprenez pas. Vous ne devriez pas être dans cette maison. Pourquoi vous êtes venu? Pourquoi m'obliger à me rappeler le passé, alors que tout allait mieux. Je recommençais à vivre, je l'avais presque oublié. Et vous débarquez, avec vos questions et vos insinuations. Pourquoi?"
Elle était bouleversée mais luttait contre la tentation de s'effondrer, devant cet étranger.
Jane: "Je n'ai jamais voulu vous causer plus de souffrance. Je connais trop cette sensation de vide. Tout ce que je veux c'est attraper celui qui a fait ça. Celui qui a tué ma famille et qui a poussé votre mari à agir comme il l'a fait, à devenir un assassin."
Il lui prit les mains, la fixant dans les yeux. Il était conscient qu'il était dur pour elle d'entendre ces mots, qui plus est de la part d'un inconnu.
Jane: "J'ai besoin de votre aide Rachel. Je n'y arriverais pas seul, même si je l'ai longtemps cru. Mais vous devez me dire la vérité."
Elle ne savait plus ce qu'elle devait faire.
Rachel: "Vous aimiez votre femme, Patrick?"
Jane: "Plus que ma propre vie, et je l'aime toujours. Où voulez-vous en venir?"
Rachel: "C'est la même chose pour moi. Je sais que c'est pathétique. Mais même si j'ai la certitude que Craig m'a menti peut-être depuis notre rencontre, je n'ai jamais cessé d'être amoureuse de lui. Je dois vous sembler ridicule. Il s'est moqué de moi et je le pleure encore."
Jane: "Je ne crois pas que Craig se soit servit de vous. Il n'avait aucun intérêt à le faire. Qu'est-ce que ça lui aurait apporté? A moins que vous soyez la fille d'un sénateur ou quelqu'un d'influant? A mon avis, il a essayé de vous protéger, en vous quittant."
Rachel: "Il ne m'a pas quitté. JE, l'ai jeté dehors. On s'est disputé au sujet de sa maîtresse."
Jane: "Comment l'avez-vous découvert. Pour sa liaison?"
Elle lui fit un rapide topo de leur confrontation, lui parlant des preuves accablantes qu'elle avait trouvé.
Jane septique: "Hum..."
Rachel: "Quoi? A quoi vous pensez?"
Jane: "Craig voulait que vous tombiez dessus. Il a probablement provoqué cette dispute, qui tombait à point nommé. Pour vous éloigner de lui."
Le consultant pensait que, l'agent du FBI désirait l'éloigner d'un éventuel danger qui la menacerait. Peut-être avait-il eu peur que Red John ne l'utilise comme moyen de pression, pour s'assurer de la bonne foi de Craig, envers lui. Ou alors, il était possible que Rachel ait vu le visage du psychopathe et soit susceptible de l'identifier. Dans ce second cas, elle serait encore en danger à l'heure actuelle.
Rachel: "C'est ridicule. Je ne connais pas ce type."
Jane persistait: "Je suis sûr que si. Il est possible que vous n'ayez fait que le croiser, que vous ne vous souveniez plus de lui. Mais si vous l'avez vu même une seule fois, le souvenir est là quelque part. Il suffit juste de le pousser à refaire surface, en débloquant votre mémoire."
Rachel: "Hors de question que vous m'hypnotisiez. Ma mémoire va très bien. Je regrette, je ne peux pas. Désolée. J'aime ma vie telle qu'elle est, ne la compliquez pas, s'il vous plait."
Il n'insista pas, et remonta au rez-de-chaussée de la maison. Rachel était soulagée, elle avait craint qu'il ne découvre l'identité de sa famille, lorsqu'il avait fait ces suppositions comme quoi elle n'était pas parente avec un haut ponte. Par contre cela l'avait confortée dans l'idée que Craig n'était avec elle que par intérêt. Enfin, peut-être pas lors de leur première rencontre mais dès qu'il avait apprit qui était son père. Toutes ces suppositions la rendaient folle, elle ne saurait jamais la vérité.
Jane, lui, était préoccupé par ce qu'il avait vu dans les yeux de Rachel. Il avait pu y détecter de la peur, une peur irrationnelle, comme si elle craignait pour sa vie. Cette fois, il n'en démordrait pas, elle connaissait Red John, ou bien, elle l'avait côtoyé sans savoir qui il était en réalité. Jane devrait se montrer patient avec elle. Rachel était une victime, tout comme lui. Peu importe le temps que cela prendrait, il obtiendrait ce pour quoi il était là. Il aurait la peau de son ennemi. Sa décision était prise, il ne lâcherait pas Rachel O'Laughlin tant qu'elle ne se déciderait pas à lui faire ses confidences. Toutefois, il essayerait, autant que possible, de contenir son impatience, s'abstenant de toutes formes de harcèlement moral. Evidemment, ce ne serait pas facile pour un homme qui devenait incontrôlable à la simple évocation de Red John.
TBC...
Invité- Invité
Re: Désillusions ^
Je me pose vraiment des questions sur cette Rachel, mais qui est-elle vraiment? Qui est sa famille? cette femme est une veritable enigme
J'adore quand Jane se reveil a cote de Lisbon, lorsqu'il la regarde dormir , on dirait qu'il ressent quelque chose pour elle, sinon pourquoi s'attarder ainsi? , ou alors c'est mon cote Jisbon qui reprend le dessus
Il me tarde de lire la suite, de decouvrir qui tente de proteger Rachel :bounce: :bounce: :bounce:
J'adore quand Jane se reveil a cote de Lisbon, lorsqu'il la regarde dormir , on dirait qu'il ressent quelque chose pour elle, sinon pourquoi s'attarder ainsi? , ou alors c'est mon cote Jisbon qui reprend le dessus
Il me tarde de lire la suite, de decouvrir qui tente de proteger Rachel :bounce: :bounce: :bounce:
Sweetylove30- Red John
- Personnage préféré : lisbon, jane
Loisirs : lecture, ecriture
Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: Désillusions ^
J'aime beaucoup le début...tout comme Sweety...le réveil de Jane à côté de Lisbon...Plein de tendresse...
L'empathie de Jane pour les victimes...en quelques mots il parvient à réconforter Rachel
Quand à Rachel...qui diable est son père pour avoir autant de pouvoir...Pas Bertram...Il ne peut pas influer sur les actions du FBI...Le directeur de l'agence locale du FBI...Bret Stiles
J'ai hâte de savoir...
L'empathie de Jane pour les victimes...en quelques mots il parvient à réconforter Rachel
Quand à Rachel...qui diable est son père pour avoir autant de pouvoir...Pas Bertram...Il ne peut pas influer sur les actions du FBI...Le directeur de l'agence locale du FBI...Bret Stiles
J'ai hâte de savoir...
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: Désillusions ^
je plussois les commentaires de mes camarades
un réveil en douceur, comme on les aime
je me pose comme les autres des tas de questions sur l'identité de Rachel
elle dois vraiment avoir peur pour ne rien dire
ou être de mèche, au choix
bref, j'ai hâte de lire la suite, continue comme ça surtout
un réveil en douceur, comme on les aime
je me pose comme les autres des tas de questions sur l'identité de Rachel
elle dois vraiment avoir peur pour ne rien dire
ou être de mèche, au choix
bref, j'ai hâte de lire la suite, continue comme ça surtout
Jiisbon- Stagiaire au CBI
- Personnage préféré : Lisbon & Jane
Localisation : N'importe où, tant que qu'il y a du soleil
Re: Désillusions ^
alors je dis
quelle belle fic !! que de bells idées bien montées!!!
j'ai hate de voir ce que tu nous réserves!!
j'aurai tendance à croire que john le rouge fait partie de la famille de Rachel enfin que des soupositions
en tout cas très intriguée et curieuse de te suivre dans cette histoire!!!
est-ce qu'il y aura un petit jisbon ??? come toujours j'espère!!!
et a bientot
quelle belle fic !! que de bells idées bien montées!!!
j'ai hate de voir ce que tu nous réserves!!
j'aurai tendance à croire que john le rouge fait partie de la famille de Rachel enfin que des soupositions
en tout cas très intriguée et curieuse de te suivre dans cette histoire!!!
est-ce qu'il y aura un petit jisbon ??? come toujours j'espère!!!
et a bientot
Dawnie- Distributeur de café
- Personnage préféré : Patrick Jane
Loisirs : beaucoup
Localisation : belgique
Re: Désillusions ^
Merci Sweety, Johel, Jiisbon, Dawnie!!!
Vous allez savoir, mais je peux vous dire que l'une de vous a mis dans le mille.
Chapitre 8
Lorsqu'elle fut disposée à rejoindre la surface, Rachel remonta à son tour. Pas de traces du consultant dans les parages, si ce n'est une tasse vide dans l'évier. Elle était froide, donc Jane ne devait plus être là. Rien d'étonnant, le calmant qu'elle lui avait injecté, la veille, n'avaient pas été encore éliminé en totalité par son organisme. Elle en eut confirmation en le retrouvant, les yeux clos, affalé sur le canapé.
Rachel se risqua à traverser le salon, sur la pointe des pieds, ne voulant pour rien au monde, le réveiller. Elle fuyait toute conversation avec lui, car il ne renoncerait jamais à lui faire avouer ce qu'elle savait, même si il y était presque arrivé. Touchée par la triste expérience du mentaliste, Rachel était à deux doigts de lui parler, mais une petite voix, au fond d'elle, lui disait de ne pas commettre cette erreur. La vraie erreur n'était-elle pas de se taire? C'était bien le dilemme qui torturait la jeune femme. Mais en lui révélant ça, elle romprait une promesse. C'est justement ce que lui avait interdit son père. Rachel ne voulait pas qu'on associe le nom de son père aux mauvaises actions de Craig.
La presse en aurait vite fait ses choux gras, si elle apprenait que le responsable de la mort de deux policiers, en service, n'était autre que son beau fils. Vu de l'extérieur, cela pouvait passer pour de l'égoïsme de la part de cet homme, mais pas du tout. En ne mentionnant pas leur liens de parenté, tous deux se mettaient à l'abris d'un inévitable scandale, qui détruirait conjointement la carrière du père de Rachel et sa vie à elle, déjà bien chaotique. Surtout après la mise au grand jour, de la culpabilité de l'agent O'Laughlin dans le double meurtre d'officiers de police.
Lors du jugement, sa veuve avait été contrainte de verser une grosse indemnité aux familles des victimes, en compensation du préjudice subit.
Le montant établit représentait un véritable fortune. Rachel aurait pu négocié pour réduire la somme, mais elle n'avait pas envisagé cette option. Le deuil était une épreuve bien trop dure à traverser, elle le savait et ne voulait pas que les épouses et les enfants de ces officiers aient à souffrir encore plus. Rachel n'eut pas le coeur de se battre pour économiser cet argent. Alors, elle avait accepté de payer jusqu'au dernier cent.
Malheureusement, ses finances ne lui permettaient pas d'honorer ces dettes, et elle avait du prendre la pénible décision de vendre le ranch, à commencer par les chevaux.
Des camions devaient venir les récupérer justement ce matin-là, si l'état des routes le permettait, après l'orage de la nuit.
Rachel les attendait, assise sur les marches, devant la terrasse. Elle se redressa en entendant un moteur, dans le lointain. Le véhicule en question entama sa descente dans le chemin. Ce n'était pas celui qu'elle espérait, mais une voiture plutôt voyante, une grosse berline de couleur grise. Une chose était sûre, ce visiteur ,n'était pas du coin.
Rachel, une main au-dessus des yeux, pour éclaircir sa vision: "Encore un flic."
Le conducteur se gara, coupa le moteur et s'avança vers elle, pendant qu'un imposant camion s'engageait dans l'allée stoppant sa course à côté des écuries. Un employé supervisait le transfert des bêtes.
Arrivé au niveau de la jeune femme, l'agent se présenta.
Cho, sur un ton monocorde: "Mme O'Laughlin? Kimball Cho."
Elle avait reconnu cette voix avant même qu'il ne s'identifie et elle se souvint de la façon fort désagréable dont elle lui avait répondu au téléphone. Un peu embarrassée, elle le salua.
Rachel, dans un sourire crispé: "Heu... Oui, agent Cho."
Cho: "Je ne suis pas en service. On s'est parlé hier soir. Enfin si je puis dire."
Rachel: "Je suis désolée pour ça. A... heu Mr Cho. En général, je fais preuve de plus de retenue. J'attend de voir les gens, avant de les rembarrer."
Cho: "Il n'y a pas de mal, madame."
Il tourna la tête en direction du camion.
Cho: "Vous déménagez?"
Rachel: "Pas vraiment, non. Je vends mes chevaux."
Cho: "Pourquoi?"
Rachel: "Disons que c'est ma punition pour avoir épousé un tueur de flic. Je dois payer les pots cassés. Enfin voilà, c'est la vie. J'imagine que vous êtes venu chercher vos collègues. Je crois qu'ils dorment encore."
Son regard fut attiré par le dossier que l'agent tentait vainement de cacher dans son dos, se dirigeant vers la maison, avec son nouveau visiteur.
Rachel: "Qu'est-ce que c'est? Des documents importants? Bien sûr, si vous les avez apporté ici, ça doit être important."
Cho: "C'est confidentiel."
Devant la porte, elle se retourna face à lui.
Rachel: "Confidentiel? Hum... Confidentiel au point de ne pas pouvoir attendre votre retour à Sacramento? Qu'est-ce qu'il y a là-dedans?"
Elle lui bloquait le passage, déterminée à avoir sa réponse. Mais elle ignorait à qui elle avait à faire.
Cho s'obstinait: "C'est confidentiel."
Rachel, perdant le sourire, comme si elle se doutait de quelque chose: "Non. Vous n'avez pas pu faire ça, c'est impossible. Et c'est illégal."
Cho: "Laissez-moi entrer. Vous allez faire quoi? En informer votre père?"
Rachel perdant son calme: "Agent Cho, vous n'avez pas le droit d'enquêter sur moi. Pour quel motif?"
Cho: "Ce n'est pas une enquête officielle. Je fais ça pour rendre service à un ami."
Rachel: "Foutaises! Vous fouillez dans ma vie, en espérant que je vous livre un criminel que vous n'êtes pas foutu de choper par vos propre moyens. Mais vous perdez votre temps."
Cho: "Ecartez-vous, madame O'Laughlin. En quoi ces informations peuvent vous porter préjudice?"
Rachel: "En ce qui me concerne, je ne crains plus rien, Craig s'est déjà chargé de réduire ma réputation en miettes. Mais pour mon père ce serait terrible. Tout ce que vous allez faire c'est détruire le peu qu'il me reste et traîner le nom de mon père dans la boue. C'est ça que vous voulez? Hein? A qui l'avez-vous dit?"
Cho: "Les seuls qui seront au courant se trouvent dans cette maison."
Rachel, pinçant ses lèvres: "Je ne sais pas si je peux vous croire."
Cho: "Je vous ai dit la vérité."
Elle planta son regard dans celui de l'asiatique. Ne distinguant aucune tromperie, ne détectant rien du tout d'ailleurs, mise à part une dilatation anormale de ses pupilles, elle libéra l'accès.
Rachel: "Je suis sûre que je vais le regretter mais je vais vous faire confiance."
Ils entrèrent, tombant directement sur le mentaliste et Lisbon, réunis autour d'un petit déjeuner.
Jane: "Cho! Tu as fais vite. Tu as du te lever aux aurores."
Cho: "Je ne me suis pas couché. Patron, je sais que je devais attendra votre appel, mais j'ai trouvé ce que vous m'avez demandé. J'ai pensé que je devais vous en parler de vive voix."
La petite brune l'accompagna sous le porche, mais sans Jane.
Rachel, étonné: "Vous n'allez pas avec eux?"
Jane: "Bah, inutile. Cho me fera un compte rendu. A moins que vous ne le fassiez avant."
A l'extérieur, les deux agents firent le point sur les découvertes que Kimball venait de faire.
Lisbon: "Vous êtes absolument certain de ça? C'est incroyable, comment a-t-il pu la cacher toutes ces années, sans que personne ne le sache?"
Cho: "Bertram est le directeur du CBI, rien de plus facile pour lui."
Lisbon: "Oui, mais pourquoi? Quelle raison avait-il de faire ça, et surtout pourquoi Rachel a-t-elle menti? Il faut que je lui parle en tête à tête."
Cho la retint alors qu'elle s'apprêtait à retourner dans l'habitation.
Lisbon: "Qu'est-ce qui vous prend?"
Cho: "Je crois qu'elle n'est au courant de rien."
Lisbon: "Oh! Vous croyez? Je dois peut-être vous résumer les faits! Bertram faisait partie de la liste des complices supposés de Red John, Rachel O'Laughlin est sa fille et elle était la femme de Craig O'Laughlin, lequel s'est avéré être la taupe à la solde de Red John. Excusez-moi mais ça fait un peu trop de coïncidences accumulées. Jane avait raison, cette Rachel n'est pas l'oie blanche que vous semblez penser."
L'asiatique n'était pas de cet avis, Rachel ne lui avait pas donné l'impression d'être une personne fourbe, mais simplement une jeune femme perturbée et qui essayait de se reconstruire et de faire face le mieux possible aux difficultés qui l'assaillaient.
Cho persistait à contrer sa supérieure: "Vous faites fausse route."
Lisbon, un peu énervée par le comportement nonchalant de son subordonné: "C'est votre opinion, je la respecte. Mais ce n'est pas la mienne."
Cho: "Faites comme vous voudrez. C'est vous la chef, je ne suis qu'un sous fifre."
Cette dernière remarque fut très mal accueillie par l'agent sénior.
Lisbon: "Cho, vous manquez de sommeil. Vous feriez mieux de vous reposer avant de repartir. Vous ne raisonnez plus clairement. Et ça ne date pas d'aujourd'hui."
Kimball ravalant sa fierté, remonta en voiture et abaissa le siège, suivant les ordres de Lisbon. Il n'en restait pas moins vexés du peu de crédit qu'elle semblait donner à son opinion.
Celle-ci ne se trompait pas, le caractère si coopératif de son meilleur agent avait radicalement changé, ces dernières semaines, depuis qu'il avait été renversé par cette voiture, au cours d'une affaire. Lisbon n'en ignorait pas la cause, tout comme les autres membres de l'équipe, d'ailleurs. Elle savait que Cho avait des séquelles et qu'il avait tendance à ingurgiter un peu trop d'opiacés. Lui, leur avait assuré que tout allait bien, qu'il savait gérer son traitement. Ses collègues n'avaient pas insisté, sachant qu'il n'accepterait pas leurs conseils ni leur aide.
Quoiqu'il en soit, Lisbon, ne se fia pas aux conclusions de Cho, dont le jugement était quelque peu faussé par sa probable addiction. C'était une cruelle désillusion pour elle. Si auparavant, elle n'aurait pas hésité une seule seconde à mettre sa vie entre les mais de cet agent, aujourd'hui, elle émettait de sérieux doutes sur ces capacités, de plus en plus aléatoires.
Lisbon ne pouvait donc se reposer que sur une seule personne, et pas la plus fiable, loin de là.
TBC...
Vous allez savoir, mais je peux vous dire que l'une de vous a mis dans le mille.
Chapitre 8
Lorsqu'elle fut disposée à rejoindre la surface, Rachel remonta à son tour. Pas de traces du consultant dans les parages, si ce n'est une tasse vide dans l'évier. Elle était froide, donc Jane ne devait plus être là. Rien d'étonnant, le calmant qu'elle lui avait injecté, la veille, n'avaient pas été encore éliminé en totalité par son organisme. Elle en eut confirmation en le retrouvant, les yeux clos, affalé sur le canapé.
Rachel se risqua à traverser le salon, sur la pointe des pieds, ne voulant pour rien au monde, le réveiller. Elle fuyait toute conversation avec lui, car il ne renoncerait jamais à lui faire avouer ce qu'elle savait, même si il y était presque arrivé. Touchée par la triste expérience du mentaliste, Rachel était à deux doigts de lui parler, mais une petite voix, au fond d'elle, lui disait de ne pas commettre cette erreur. La vraie erreur n'était-elle pas de se taire? C'était bien le dilemme qui torturait la jeune femme. Mais en lui révélant ça, elle romprait une promesse. C'est justement ce que lui avait interdit son père. Rachel ne voulait pas qu'on associe le nom de son père aux mauvaises actions de Craig.
La presse en aurait vite fait ses choux gras, si elle apprenait que le responsable de la mort de deux policiers, en service, n'était autre que son beau fils. Vu de l'extérieur, cela pouvait passer pour de l'égoïsme de la part de cet homme, mais pas du tout. En ne mentionnant pas leur liens de parenté, tous deux se mettaient à l'abris d'un inévitable scandale, qui détruirait conjointement la carrière du père de Rachel et sa vie à elle, déjà bien chaotique. Surtout après la mise au grand jour, de la culpabilité de l'agent O'Laughlin dans le double meurtre d'officiers de police.
Lors du jugement, sa veuve avait été contrainte de verser une grosse indemnité aux familles des victimes, en compensation du préjudice subit.
Le montant établit représentait un véritable fortune. Rachel aurait pu négocié pour réduire la somme, mais elle n'avait pas envisagé cette option. Le deuil était une épreuve bien trop dure à traverser, elle le savait et ne voulait pas que les épouses et les enfants de ces officiers aient à souffrir encore plus. Rachel n'eut pas le coeur de se battre pour économiser cet argent. Alors, elle avait accepté de payer jusqu'au dernier cent.
Malheureusement, ses finances ne lui permettaient pas d'honorer ces dettes, et elle avait du prendre la pénible décision de vendre le ranch, à commencer par les chevaux.
Des camions devaient venir les récupérer justement ce matin-là, si l'état des routes le permettait, après l'orage de la nuit.
Rachel les attendait, assise sur les marches, devant la terrasse. Elle se redressa en entendant un moteur, dans le lointain. Le véhicule en question entama sa descente dans le chemin. Ce n'était pas celui qu'elle espérait, mais une voiture plutôt voyante, une grosse berline de couleur grise. Une chose était sûre, ce visiteur ,n'était pas du coin.
Rachel, une main au-dessus des yeux, pour éclaircir sa vision: "Encore un flic."
Le conducteur se gara, coupa le moteur et s'avança vers elle, pendant qu'un imposant camion s'engageait dans l'allée stoppant sa course à côté des écuries. Un employé supervisait le transfert des bêtes.
Arrivé au niveau de la jeune femme, l'agent se présenta.
Cho, sur un ton monocorde: "Mme O'Laughlin? Kimball Cho."
Elle avait reconnu cette voix avant même qu'il ne s'identifie et elle se souvint de la façon fort désagréable dont elle lui avait répondu au téléphone. Un peu embarrassée, elle le salua.
Rachel, dans un sourire crispé: "Heu... Oui, agent Cho."
Cho: "Je ne suis pas en service. On s'est parlé hier soir. Enfin si je puis dire."
Rachel: "Je suis désolée pour ça. A... heu Mr Cho. En général, je fais preuve de plus de retenue. J'attend de voir les gens, avant de les rembarrer."
Cho: "Il n'y a pas de mal, madame."
Il tourna la tête en direction du camion.
Cho: "Vous déménagez?"
Rachel: "Pas vraiment, non. Je vends mes chevaux."
Cho: "Pourquoi?"
Rachel: "Disons que c'est ma punition pour avoir épousé un tueur de flic. Je dois payer les pots cassés. Enfin voilà, c'est la vie. J'imagine que vous êtes venu chercher vos collègues. Je crois qu'ils dorment encore."
Son regard fut attiré par le dossier que l'agent tentait vainement de cacher dans son dos, se dirigeant vers la maison, avec son nouveau visiteur.
Rachel: "Qu'est-ce que c'est? Des documents importants? Bien sûr, si vous les avez apporté ici, ça doit être important."
Cho: "C'est confidentiel."
Devant la porte, elle se retourna face à lui.
Rachel: "Confidentiel? Hum... Confidentiel au point de ne pas pouvoir attendre votre retour à Sacramento? Qu'est-ce qu'il y a là-dedans?"
Elle lui bloquait le passage, déterminée à avoir sa réponse. Mais elle ignorait à qui elle avait à faire.
Cho s'obstinait: "C'est confidentiel."
Rachel, perdant le sourire, comme si elle se doutait de quelque chose: "Non. Vous n'avez pas pu faire ça, c'est impossible. Et c'est illégal."
Cho: "Laissez-moi entrer. Vous allez faire quoi? En informer votre père?"
Rachel perdant son calme: "Agent Cho, vous n'avez pas le droit d'enquêter sur moi. Pour quel motif?"
Cho: "Ce n'est pas une enquête officielle. Je fais ça pour rendre service à un ami."
Rachel: "Foutaises! Vous fouillez dans ma vie, en espérant que je vous livre un criminel que vous n'êtes pas foutu de choper par vos propre moyens. Mais vous perdez votre temps."
Cho: "Ecartez-vous, madame O'Laughlin. En quoi ces informations peuvent vous porter préjudice?"
Rachel: "En ce qui me concerne, je ne crains plus rien, Craig s'est déjà chargé de réduire ma réputation en miettes. Mais pour mon père ce serait terrible. Tout ce que vous allez faire c'est détruire le peu qu'il me reste et traîner le nom de mon père dans la boue. C'est ça que vous voulez? Hein? A qui l'avez-vous dit?"
Cho: "Les seuls qui seront au courant se trouvent dans cette maison."
Rachel, pinçant ses lèvres: "Je ne sais pas si je peux vous croire."
Cho: "Je vous ai dit la vérité."
Elle planta son regard dans celui de l'asiatique. Ne distinguant aucune tromperie, ne détectant rien du tout d'ailleurs, mise à part une dilatation anormale de ses pupilles, elle libéra l'accès.
Rachel: "Je suis sûre que je vais le regretter mais je vais vous faire confiance."
Ils entrèrent, tombant directement sur le mentaliste et Lisbon, réunis autour d'un petit déjeuner.
Jane: "Cho! Tu as fais vite. Tu as du te lever aux aurores."
Cho: "Je ne me suis pas couché. Patron, je sais que je devais attendra votre appel, mais j'ai trouvé ce que vous m'avez demandé. J'ai pensé que je devais vous en parler de vive voix."
La petite brune l'accompagna sous le porche, mais sans Jane.
Rachel, étonné: "Vous n'allez pas avec eux?"
Jane: "Bah, inutile. Cho me fera un compte rendu. A moins que vous ne le fassiez avant."
A l'extérieur, les deux agents firent le point sur les découvertes que Kimball venait de faire.
Lisbon: "Vous êtes absolument certain de ça? C'est incroyable, comment a-t-il pu la cacher toutes ces années, sans que personne ne le sache?"
Cho: "Bertram est le directeur du CBI, rien de plus facile pour lui."
Lisbon: "Oui, mais pourquoi? Quelle raison avait-il de faire ça, et surtout pourquoi Rachel a-t-elle menti? Il faut que je lui parle en tête à tête."
Cho la retint alors qu'elle s'apprêtait à retourner dans l'habitation.
Lisbon: "Qu'est-ce qui vous prend?"
Cho: "Je crois qu'elle n'est au courant de rien."
Lisbon: "Oh! Vous croyez? Je dois peut-être vous résumer les faits! Bertram faisait partie de la liste des complices supposés de Red John, Rachel O'Laughlin est sa fille et elle était la femme de Craig O'Laughlin, lequel s'est avéré être la taupe à la solde de Red John. Excusez-moi mais ça fait un peu trop de coïncidences accumulées. Jane avait raison, cette Rachel n'est pas l'oie blanche que vous semblez penser."
L'asiatique n'était pas de cet avis, Rachel ne lui avait pas donné l'impression d'être une personne fourbe, mais simplement une jeune femme perturbée et qui essayait de se reconstruire et de faire face le mieux possible aux difficultés qui l'assaillaient.
Cho persistait à contrer sa supérieure: "Vous faites fausse route."
Lisbon, un peu énervée par le comportement nonchalant de son subordonné: "C'est votre opinion, je la respecte. Mais ce n'est pas la mienne."
Cho: "Faites comme vous voudrez. C'est vous la chef, je ne suis qu'un sous fifre."
Cette dernière remarque fut très mal accueillie par l'agent sénior.
Lisbon: "Cho, vous manquez de sommeil. Vous feriez mieux de vous reposer avant de repartir. Vous ne raisonnez plus clairement. Et ça ne date pas d'aujourd'hui."
Kimball ravalant sa fierté, remonta en voiture et abaissa le siège, suivant les ordres de Lisbon. Il n'en restait pas moins vexés du peu de crédit qu'elle semblait donner à son opinion.
Celle-ci ne se trompait pas, le caractère si coopératif de son meilleur agent avait radicalement changé, ces dernières semaines, depuis qu'il avait été renversé par cette voiture, au cours d'une affaire. Lisbon n'en ignorait pas la cause, tout comme les autres membres de l'équipe, d'ailleurs. Elle savait que Cho avait des séquelles et qu'il avait tendance à ingurgiter un peu trop d'opiacés. Lui, leur avait assuré que tout allait bien, qu'il savait gérer son traitement. Ses collègues n'avaient pas insisté, sachant qu'il n'accepterait pas leurs conseils ni leur aide.
Quoiqu'il en soit, Lisbon, ne se fia pas aux conclusions de Cho, dont le jugement était quelque peu faussé par sa probable addiction. C'était une cruelle désillusion pour elle. Si auparavant, elle n'aurait pas hésité une seule seconde à mettre sa vie entre les mais de cet agent, aujourd'hui, elle émettait de sérieux doutes sur ces capacités, de plus en plus aléatoires.
Lisbon ne pouvait donc se reposer que sur une seule personne, et pas la plus fiable, loin de là.
TBC...
Invité- Invité
Re: Désillusions ^
alors comme ça Rachel est la fille de ce **** de Bertram
je ne comprends vraiment pas pourquoi elle veut absolument le garder en dehors de cette histoire, il est en plein dedans puisqu'il travail au CBI, et en plus, qui lui dit qu'il n'a rien à voir avec tout ça?
Je sens par contre qu'il risque d'y avoir quelque chose entre elle et Cho, je sais pas pourquoi
La dispute entre Lisbon et Cho, c'est bien un truc que je n'aurais jamais imaginé, et ça change un peu, quoi que dans tes fics on voit beaucoup de chose inconnues dans la série, c'est peut-être pour ça que je les aime autant
Il me tarde vraiment de lire la suite :bounce: :bounce: :bounce:
je ne comprends vraiment pas pourquoi elle veut absolument le garder en dehors de cette histoire, il est en plein dedans puisqu'il travail au CBI, et en plus, qui lui dit qu'il n'a rien à voir avec tout ça?
Je sens par contre qu'il risque d'y avoir quelque chose entre elle et Cho, je sais pas pourquoi
La dispute entre Lisbon et Cho, c'est bien un truc que je n'aurais jamais imaginé, et ça change un peu, quoi que dans tes fics on voit beaucoup de chose inconnues dans la série, c'est peut-être pour ça que je les aime autant
Il me tarde vraiment de lire la suite :bounce: :bounce: :bounce:
Sweetylove30- Red John
- Personnage préféré : lisbon, jane
Loisirs : lecture, ecriture
Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: Désillusions ^
La discussion entre Cho et Rachel pourrait fort bien figurer dans la série...
Et justement le clin d'oeil à la série avec les pupilles dilatées de l'agent
L'explication entre Lisbon et Cho est
Lisbon qui ne veut pas suivre son agent parce qu'elle connait son addiction aux "painkillers"...
Finalement c'est Bertram...
Comment Jane va t-il digérer la nouvelle
Et justement le clin d'oeil à la série avec les pupilles dilatées de l'agent
L'explication entre Lisbon et Cho est
Lisbon qui ne veut pas suivre son agent parce qu'elle connait son addiction aux "painkillers"...
Finalement c'est Bertram...
Comment Jane va t-il digérer la nouvelle
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: Désillusions ^
Magnifique idée
Insérer l'addiction de Cho dans cette fic, et y insérer aussi Bertram comme père de Rachel!!!
Je suis estomaquée!!!
Bravo Lilia et désolée de ne pas commenter plus souvent , mais je lis toujours avec un réel plaisir ta fic
Insérer l'addiction de Cho dans cette fic, et y insérer aussi Bertram comme père de Rachel!!!
Je suis estomaquée!!!
Bravo Lilia et désolée de ne pas commenter plus souvent , mais je lis toujours avec un réel plaisir ta fic
mococoa- Inspecteur de police
- Personnage préféré : Jane, Lisbon, Cho
Loisirs : sport, lecture (des fics entre autres), The Mentalist
Localisation : Dans mes rêves
Re: Désillusions ^
Bon, vous connaissez la chanson, MERCIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII!!!!! Vous êtes trop sympas les filles, j'adore vos commentaires!!
J'avoue que pour l'histoire de l'addiction de Cho, je marche un peu sur des oeufs, parce que je ne me base que sur des extraits de la saison 4. Donc je m'excuse par avance des possibles incohérences avec la série, en particulier dans l'ordre des évènements et les changements de chefs.
Mais ce n'est qu'une fiction après tout.
Parlons peu parlons bien, voilà la suite...
Chapitre 9
Pendant l'altercation des agents, devant la maison, Jane avait entrepris de tirer les vers du nez à la jeune femme qui ne se laissait pas faire et prenait même un malin plaisir à le voir se plier en quatre pour arriver à ses fins.
Jane: "Allez-y, dites-moi tout."
Rachel, ne le prenant pas au sérieux: "Oh, ne me la faites pas. Je suis persuadée que vous avez deviné tout seul."
Jane: "Que vous appartenez à une famille haut placée de Sacramento, ou que vous êtes enceinte?"
Rachel, piqué au vif: "Quoi! Qu'est-ce que c'est que ces conneries? Je ne suis pas enceinte."
Jane, souriant: "Donc il y a bien quelqu'un d'important dans votre entourage. Votre, humm... votre père."
Elle ne réagissait pas pour ne pas l'orienter dans la bonne direction, même si elle ne faisait que repousser l'échéance. De toutes façons, dès l'entrée de Lisbon, il saurait tout.
Jane: "C'est votre père, j'ai trouvé. Je dirais qu'il a une grande influence dans les hautes sphères. Vos yeux sont bleus et vous avez un léger accent anglais. Je sais! Brett Stiles."
Rachel se mit à ricaner: "Ouais, le gourou de Vizualise, et pourquoi pas le pape tant que vous y êtes. Vous avez vraiment gagné votre vie avec des tours aussi foireux?"
Jane: "Ce n'était qu'un échauffement. Ma deuxième hypothèse, c'est Gale Bertram."
Rachel: "Vous me faisiez marcher c'est ça. Vous aviez la réponse dès le début. C'est bien un truc de charlatan, prêcher le faux pour savoir le vrai."
Le mentaliste, au sourire commercial, savourait sa victoire.
Jane: "Ca va vous étonner, mais, en fait, j'étais vraiment persuadé que vous étiez la fille de Stiles. Cela dit, vous ne ressemblez pas non plus à ce cher Gale. Vous êtes beaucoup trop charmante pour ça. Votre mère devait être une très belle femme."
Rachel tiqua sur le terme employé par le consultant: "Qu'est-ce qui vous fait penser qu'elle n'est plus de ce monde?"
Jane: "Il n'y a aucune photo d'elle. Que vous ayez retirer celles de votre père parait logique. Vous vous efforcez de préserver votre "secret". Mais pourquoi exclure toute représentation de votre mère?"
Rachel: "Bravo. Ma mère est morte à ma naissance, et je n'ai pas de photo d'elle. Combien je vous dois pour la séance?"
Elle ne semblait pas traumatisée par l'absence de sa mère et contrairement à ce que préconisait le mentaliste, elle était à l'aise en abordant ce sujet. Son père avait du jouer le rôle de deux parents. Rachel le présenta sous un jour nouveaux, pour le mentaliste. Avec sa fille, il n'était pas le même que celui qu'il était au bureau.
Rachel lui fit le portrait d'un homme soucieux du bonheur et de l'équilibre de sa fille, veillant à ce qu'elle ne manque de rien, à ce qu'il ne lui arrive rien de mal. Il se montrait souvent trop protecteur, tout au moins jusqu'à l'apparition du jeune agent du FBI, dans la vie de Rachel. Bertram avait fait preuve de méfiance à l'égard de ce prétendant, mais avec le temps, il avait révisé sa position le concernant.
Craig rendait sa fille heureuse et c'était tout ce qui comptait.
Jane: "Vous ne lui avez pas parlé de votre séparation?"
Rachel: "Non. S'il l'avait apprit, je ne donnais pas cher de la peau de Craig. Je ne voulais pas que mon père fasse quoi que ce soit qui aurait pu lui nuire."
Jane: "Comme donner une correction à son gendre, agent du FBI."
La jeune femme avança à la fenêtre, qui donnait dans la cour. Elle assista à la dispute entre Lisbon et Cho, le voyant claquer la porte de son bolide.
Jane, jouant lui-aussi les espions: "Qu'est-ce qu'ils font?"
Rachel: "Ouch, le torchon brûle. C'est à cause de moi, vous croyez?"
Le blond était quasiment collé contre elle, pour observer la scène.
Rachel, mal à l'aise: "Ca vous ennuierait beaucoup de vous reculer?"
Jane: "Oh, excusez-moi."
Rachel: "Alors, d'après vous, je suis la cause de cette engueulade?"
Jane: "A vous de me le dire. De quoi parliez-vous tout à l'heure, avec Cho?"
Rachel: "De la même chose qu'avec vous, à l'instant."
Jane: "Alors ça ne vient pas de vous. Cho a... disons quelques problèmes qu'il n'est pas disposé à résoudre, pour le moment. Il ne veut en parler à personne."
Elle ne quittait pas la voiture des yeux, perdue dans ses réflexions.
Jane reprit: "Certaines personnes ont du mal à se livrer, préférant se renfermer sur elles-même. Quitte à s'en rendre malade."
Il la visait précisément par ces mots.
Rachel: "Vous essayez d'entrer dans ma tête, Patrick? Je sais ce que vous pensez. Vous pensez qu'on se ressemble votre ami et moi. Mais je peux vous dire qu'il a de sérieux problèmes... Vous croyez encore que je vous cache autre chose, je suppose."
Jane: "Vous êtes coriace je dois le reconnaître, Rachel. Mais vous finirez par baisser votre garde."
Elle souriait sans répondre. Elle se moquait bien de tous ses stratagèmes et tours de passe passe. Ces envahisseurs seraient partis dans quelques minutes et elle reprendrait le cours de son existence, comme si ils n'étaient jamais venus. Mais la quiétude tant espérée n'était pas pour tout de suite, malheureusement.
Lisbon entra, très contrariée par son explication avec Cho.
Jane: "Un problème avec Cho? Ca n'a pas l'air d'aller."
Lisbon: "C'est Cho le problème. Mais je réglerais ça plus tard. Pour l'instant, je dois m'entretenir avec vous Melle Bertram."
Jane s'immisca dans la discussion à peine entamée: "Ce ne sera pas nécessaire Lisbon. Nous avons déjà eu cette conversation. Et Melle Bertram, n'a rien à se reprocher, si ce n'est son attachement à son père."
Lisbon, sur les nerfs: "Alors on a fini, ici. Comme ça?"
Jane: "Oui, comme ça."
L'agent était effarée par la désinvolture de Jane. Ils auraient fait tout ce chemin et gâché tout ce temps, pour rien. Elle avait la désagréable sensation de s'être faite bernée par son consultant, une fois de plus. La fois de trop.
L'agrippant vivement par le bras gauche, elle le traîna dehors, sous le regard interloqué de Rachel.
Lisbon: "Non, mais c'est une blague! J'en ai plus que marre de vos entourloupes Jane! Vous m'avez obligé à suivre cette piste et maintenant, on abandonne. Sans raison. Cho la défend et maintenant vous. J'aurais du emmener Rigsby, pour compléter le tableau."
Jane: "Je conçois que ça puisse vous paraître complexe, mais il faut attendre."
Lisbon, exaspérée: "Attendre quoi? Ouuh, Jane, parfois j'ai envie de vous étrangler. Comme maintenant."
Jane: "Doucement Lisbon, vous allez vous faire un ulcère. Red John va la contacter, ou la recontacter, à mon avis."
Lisbon: "Oh là, une minute! Alors elle a admis l'avoir déjà rencontré?"
Jane: "Pas exactement. Mais si on épluche son relevé téléphonique, on trouvera un numéro suspect."
Lisbon: "Et correspondant à une des identités de Red John, bien sûr."
Jane: "Précisément."
Lisbon: "C'est bien joli, mais ça risque de prendre une éternité. Il faudrait remonter à l'époque de la mort d'O'Laughlin. Comment on saura quel numéro est le sien? On ne va pas tous les appeler. Et je vous rappelle que nous ne pouvons pas utiliser le serveur du CBI pour faire ces recherches. Vous savez pourquoi?"
Jane: "Bertram."
Lisbon: "Bingo! Vous êtes dans son collimateur et par conséquent toute l'équipe est logée à la même enseigne. Il ne nous ratera pas si il découvre qu'on enquête à son insu, sur sa fille que nous ne sommes pas censé connaître soit dit en passant. Et je ne parle pas de Van Pelt, je me voie mal faire ces recherches sous son nez et devoir lui mentir."
Une seule solution s'offrait à eux, attendre un nouvel appel du sérial killer, en comptant sur la coopération de Rachel. Lisbon n'était pas convaincue du résultat. Cette femme s'obstinait à refuser de leur apporter son appui jusque là, alors pourquoi accepterait-elle de le faire à présent.
Jane: "Je connais la nature humaine Lisbon. Rachel a perdu son mari, à cause de Red John. Elle me préviendra dès qu'il se manifestera."
Lisbon: "Sauf que O'Laughlin l'a trompé. A sa place, je ne voudrais pas le venger. Alors comment êtes-vous aussi sûr qu'elle vous fera signe."
Jane: "Elle m'aime bien."
Lisbon: "Sans blague. Ca ne serait pas plutôt vous. Je rêve."
Jane: "Ne soyez pas jalouse, ayez confiance."
Lisbon: "Avoir confiance en un arnaqueur, ah! Je n'ai pas encore perdu la tête. Mais est-ce que j'ai le choix? Et pour votre gouverne, je ne suis pas jalouse."
Jane ne pu retenir un petit sourire entendu. Il adorait par dessus-tout quand elle essayait de dissimuler ses émotions.
TBC...
J'avoue que pour l'histoire de l'addiction de Cho, je marche un peu sur des oeufs, parce que je ne me base que sur des extraits de la saison 4. Donc je m'excuse par avance des possibles incohérences avec la série, en particulier dans l'ordre des évènements et les changements de chefs.
Mais ce n'est qu'une fiction après tout.
Parlons peu parlons bien, voilà la suite...
Chapitre 9
Pendant l'altercation des agents, devant la maison, Jane avait entrepris de tirer les vers du nez à la jeune femme qui ne se laissait pas faire et prenait même un malin plaisir à le voir se plier en quatre pour arriver à ses fins.
Jane: "Allez-y, dites-moi tout."
Rachel, ne le prenant pas au sérieux: "Oh, ne me la faites pas. Je suis persuadée que vous avez deviné tout seul."
Jane: "Que vous appartenez à une famille haut placée de Sacramento, ou que vous êtes enceinte?"
Rachel, piqué au vif: "Quoi! Qu'est-ce que c'est que ces conneries? Je ne suis pas enceinte."
Jane, souriant: "Donc il y a bien quelqu'un d'important dans votre entourage. Votre, humm... votre père."
Elle ne réagissait pas pour ne pas l'orienter dans la bonne direction, même si elle ne faisait que repousser l'échéance. De toutes façons, dès l'entrée de Lisbon, il saurait tout.
Jane: "C'est votre père, j'ai trouvé. Je dirais qu'il a une grande influence dans les hautes sphères. Vos yeux sont bleus et vous avez un léger accent anglais. Je sais! Brett Stiles."
Rachel se mit à ricaner: "Ouais, le gourou de Vizualise, et pourquoi pas le pape tant que vous y êtes. Vous avez vraiment gagné votre vie avec des tours aussi foireux?"
Jane: "Ce n'était qu'un échauffement. Ma deuxième hypothèse, c'est Gale Bertram."
Rachel: "Vous me faisiez marcher c'est ça. Vous aviez la réponse dès le début. C'est bien un truc de charlatan, prêcher le faux pour savoir le vrai."
Le mentaliste, au sourire commercial, savourait sa victoire.
Jane: "Ca va vous étonner, mais, en fait, j'étais vraiment persuadé que vous étiez la fille de Stiles. Cela dit, vous ne ressemblez pas non plus à ce cher Gale. Vous êtes beaucoup trop charmante pour ça. Votre mère devait être une très belle femme."
Rachel tiqua sur le terme employé par le consultant: "Qu'est-ce qui vous fait penser qu'elle n'est plus de ce monde?"
Jane: "Il n'y a aucune photo d'elle. Que vous ayez retirer celles de votre père parait logique. Vous vous efforcez de préserver votre "secret". Mais pourquoi exclure toute représentation de votre mère?"
Rachel: "Bravo. Ma mère est morte à ma naissance, et je n'ai pas de photo d'elle. Combien je vous dois pour la séance?"
Elle ne semblait pas traumatisée par l'absence de sa mère et contrairement à ce que préconisait le mentaliste, elle était à l'aise en abordant ce sujet. Son père avait du jouer le rôle de deux parents. Rachel le présenta sous un jour nouveaux, pour le mentaliste. Avec sa fille, il n'était pas le même que celui qu'il était au bureau.
Rachel lui fit le portrait d'un homme soucieux du bonheur et de l'équilibre de sa fille, veillant à ce qu'elle ne manque de rien, à ce qu'il ne lui arrive rien de mal. Il se montrait souvent trop protecteur, tout au moins jusqu'à l'apparition du jeune agent du FBI, dans la vie de Rachel. Bertram avait fait preuve de méfiance à l'égard de ce prétendant, mais avec le temps, il avait révisé sa position le concernant.
Craig rendait sa fille heureuse et c'était tout ce qui comptait.
Jane: "Vous ne lui avez pas parlé de votre séparation?"
Rachel: "Non. S'il l'avait apprit, je ne donnais pas cher de la peau de Craig. Je ne voulais pas que mon père fasse quoi que ce soit qui aurait pu lui nuire."
Jane: "Comme donner une correction à son gendre, agent du FBI."
La jeune femme avança à la fenêtre, qui donnait dans la cour. Elle assista à la dispute entre Lisbon et Cho, le voyant claquer la porte de son bolide.
Jane, jouant lui-aussi les espions: "Qu'est-ce qu'ils font?"
Rachel: "Ouch, le torchon brûle. C'est à cause de moi, vous croyez?"
Le blond était quasiment collé contre elle, pour observer la scène.
Rachel, mal à l'aise: "Ca vous ennuierait beaucoup de vous reculer?"
Jane: "Oh, excusez-moi."
Rachel: "Alors, d'après vous, je suis la cause de cette engueulade?"
Jane: "A vous de me le dire. De quoi parliez-vous tout à l'heure, avec Cho?"
Rachel: "De la même chose qu'avec vous, à l'instant."
Jane: "Alors ça ne vient pas de vous. Cho a... disons quelques problèmes qu'il n'est pas disposé à résoudre, pour le moment. Il ne veut en parler à personne."
Elle ne quittait pas la voiture des yeux, perdue dans ses réflexions.
Jane reprit: "Certaines personnes ont du mal à se livrer, préférant se renfermer sur elles-même. Quitte à s'en rendre malade."
Il la visait précisément par ces mots.
Rachel: "Vous essayez d'entrer dans ma tête, Patrick? Je sais ce que vous pensez. Vous pensez qu'on se ressemble votre ami et moi. Mais je peux vous dire qu'il a de sérieux problèmes... Vous croyez encore que je vous cache autre chose, je suppose."
Jane: "Vous êtes coriace je dois le reconnaître, Rachel. Mais vous finirez par baisser votre garde."
Elle souriait sans répondre. Elle se moquait bien de tous ses stratagèmes et tours de passe passe. Ces envahisseurs seraient partis dans quelques minutes et elle reprendrait le cours de son existence, comme si ils n'étaient jamais venus. Mais la quiétude tant espérée n'était pas pour tout de suite, malheureusement.
Lisbon entra, très contrariée par son explication avec Cho.
Jane: "Un problème avec Cho? Ca n'a pas l'air d'aller."
Lisbon: "C'est Cho le problème. Mais je réglerais ça plus tard. Pour l'instant, je dois m'entretenir avec vous Melle Bertram."
Jane s'immisca dans la discussion à peine entamée: "Ce ne sera pas nécessaire Lisbon. Nous avons déjà eu cette conversation. Et Melle Bertram, n'a rien à se reprocher, si ce n'est son attachement à son père."
Lisbon, sur les nerfs: "Alors on a fini, ici. Comme ça?"
Jane: "Oui, comme ça."
L'agent était effarée par la désinvolture de Jane. Ils auraient fait tout ce chemin et gâché tout ce temps, pour rien. Elle avait la désagréable sensation de s'être faite bernée par son consultant, une fois de plus. La fois de trop.
L'agrippant vivement par le bras gauche, elle le traîna dehors, sous le regard interloqué de Rachel.
Lisbon: "Non, mais c'est une blague! J'en ai plus que marre de vos entourloupes Jane! Vous m'avez obligé à suivre cette piste et maintenant, on abandonne. Sans raison. Cho la défend et maintenant vous. J'aurais du emmener Rigsby, pour compléter le tableau."
Jane: "Je conçois que ça puisse vous paraître complexe, mais il faut attendre."
Lisbon, exaspérée: "Attendre quoi? Ouuh, Jane, parfois j'ai envie de vous étrangler. Comme maintenant."
Jane: "Doucement Lisbon, vous allez vous faire un ulcère. Red John va la contacter, ou la recontacter, à mon avis."
Lisbon: "Oh là, une minute! Alors elle a admis l'avoir déjà rencontré?"
Jane: "Pas exactement. Mais si on épluche son relevé téléphonique, on trouvera un numéro suspect."
Lisbon: "Et correspondant à une des identités de Red John, bien sûr."
Jane: "Précisément."
Lisbon: "C'est bien joli, mais ça risque de prendre une éternité. Il faudrait remonter à l'époque de la mort d'O'Laughlin. Comment on saura quel numéro est le sien? On ne va pas tous les appeler. Et je vous rappelle que nous ne pouvons pas utiliser le serveur du CBI pour faire ces recherches. Vous savez pourquoi?"
Jane: "Bertram."
Lisbon: "Bingo! Vous êtes dans son collimateur et par conséquent toute l'équipe est logée à la même enseigne. Il ne nous ratera pas si il découvre qu'on enquête à son insu, sur sa fille que nous ne sommes pas censé connaître soit dit en passant. Et je ne parle pas de Van Pelt, je me voie mal faire ces recherches sous son nez et devoir lui mentir."
Une seule solution s'offrait à eux, attendre un nouvel appel du sérial killer, en comptant sur la coopération de Rachel. Lisbon n'était pas convaincue du résultat. Cette femme s'obstinait à refuser de leur apporter son appui jusque là, alors pourquoi accepterait-elle de le faire à présent.
Jane: "Je connais la nature humaine Lisbon. Rachel a perdu son mari, à cause de Red John. Elle me préviendra dès qu'il se manifestera."
Lisbon: "Sauf que O'Laughlin l'a trompé. A sa place, je ne voudrais pas le venger. Alors comment êtes-vous aussi sûr qu'elle vous fera signe."
Jane: "Elle m'aime bien."
Lisbon: "Sans blague. Ca ne serait pas plutôt vous. Je rêve."
Jane: "Ne soyez pas jalouse, ayez confiance."
Lisbon: "Avoir confiance en un arnaqueur, ah! Je n'ai pas encore perdu la tête. Mais est-ce que j'ai le choix? Et pour votre gouverne, je ne suis pas jalouse."
Jane ne pu retenir un petit sourire entendu. Il adorait par dessus-tout quand elle essayait de dissimuler ses émotions.
TBC...
Invité- Invité
Re: Désillusions ^
On en apprend un petit peu sur Gale Bertram, finalement pas si moche qu'il n'y parait
Le petit jeu du chat et la souris entre Jane et Rachel
Lisbon jalouse
J'ai un peu de mal à voir où tu veux en venir...
On va attendre la suite
Le petit jeu du chat et la souris entre Jane et Rachel
Lisbon jalouse
J'ai un peu de mal à voir où tu veux en venir...
On va attendre la suite
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Page 1 sur 7 • 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7
Page 1 sur 7
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum