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Bonsoir à tous
Désolée de poster que maintenant, le boulot encore et toujours.
Je suis trop fatiguée pour répondre à vos gentils commentaires, je le ferais une autre fois
Je vous poste donc ce nouveau chapitre, qui je l'espère, vous plaira
Johel pour ta correction si rapide
Bonne lecture ,
Chapitre 3: Une grande avancée
Désolée de poster que maintenant, le boulot encore et toujours.
Je suis trop fatiguée pour répondre à vos gentils commentaires, je le ferais une autre fois
Je vous poste donc ce nouveau chapitre, qui je l'espère, vous plaira
Johel pour ta correction si rapide
Bonne lecture ,
*****
Ne pas perdre espoir
Ne pas perdre espoir
Madame Vincent, debout devant l’évier de sa cuisine, tentait de retenir les larmes qui menaçaient de couler. Sa fille, sa petite fille, son miracle, lui avait été enlevée. Elle n’avait plus qu’elle dans la vie, son petit ange, son mari était mort quelques années plus tôt lors d’un accident de voiture. Elle en avait beaucoup souffert, mais grâce à la présence de Linda elle avait réussi à surmonter son chagrin. Mais que lui restait-il maintenant, qu’avait-elle pour la tenir en vie puisque sa fille n’était plus ? Rien. Elle ne savait même pas si elle voulait continuer de vivre après ce nouveau drame.
La femme ravala ses sanglots, se passa une main sur le visage et retourna au salon avec le plateau qu’elle avait préparé pour les agents du CBI qui s’y trouvaient et l’attendaient. Elle savait pourquoi ils étaient là et elle voulait volontiers les aider, mais elle ne s’en sentait pas la force aujourd’hui, pas après avoir apprit que sa fille venait d’être retrouvée morte. Pendant trois jours elle avait prié pour la revoir en vie, pendant trois jours elle avait eut l’espoir qu’elle rentrerait à la maison. Mais ces agents venaient de briser tous ses espoirs en lui annonçant la mort de son bébé.
Anita Vincent entra dans le salon, déposa le plateau sur la table basse et s’installa sur le fauteuil face à la jeune agent rousse. Cette dernière lui envoya un regard compatissant en posant une main sur son bras avant de reprendre sa place. L’asiatique ne montrait aucun sentiment, rien sur son visage qui pourrait dire s’il était triste pour elle ou pas, mais Anita s’en fichait. Elle ne voulait pas de pitié, elle ne voulait pas de compassion, la seule chose qu’elle voulait était qu’on retrouve l’assassin de sa petite fille.
-“ Je suis désolé pour votre perte madame Vincent, mais j’aurais quelques questions à vous poser” dit alors Cho.
-“ Je vais tenter d’y répondre de mon mieux” répondit Anita, “ mais je ne promets pas d’avoir toutes les réponses.”
-“ Bien, avez-vous remarqué des choses, ou des gens, étranges avant la disparition de Linda ?” Questionna-t-il.
-“ Rien, tout était normal, Linda rentrait de l’école lorsqu’elle a disparu” souffla Anita au souvenir de ce jour. “ J’étais dans la voiture, je l’attendais, comme tous les jours et… la camionnette s’est garée de l’autre côté de la rue, juste à l’entrée et je ne pouvais plus la voir. Quand elle est partie, Linda n’était plus là.”
-“ Aviez-vous déjà vu cette camionnette par le passé ?” Demanda à son tour Van Pelt.
-“ Non, pas que je me souvienne.”
-“ Et votre fille ?”
-“ Je ne sais pas, Linda ne me parlait pas de tout, mais elle me l’aurait dit si elle avait vu quelque chose d’inhabituel.”
Le silence se fit l’espace de quelques instants, les agents laissant du temps à Anita pour se remettre un peu avant de reprendre leurs questions. Ils voyaient bien qu’elle était bouleversée, qui ne le serait pas.
-“ J’aurais une question un peu plus personnelle madame Vincent” reprit Van Pelt, quelque chose que lui avait dit Lisbon juste avant leur arrivée par téléphone. “ Avez-vous adopté votre fille ?”
Anita releva les yeux vers la rouquine, surprise de la question, ne comprenant pas ce que cela avait à voir avec le meurtre de sa fille. Mais si les agents lui demandaient ça, alors ça devait avoir de l’importance.
-“ Oui, nous l’avons adoptée, mon mari et moi, lorsqu’elle n’avait que deux ans et nous ne lui avons jamais caché.”
-“ Quelqu’un d’autre dans votre entourage le savait-il ?”
-“ Seulement la famille proche, mes parents ainsi que ceux de mon mari, mais ils sont tous morts maintenant, sauf ma mère qui est atteinte de la maladie d’Alzheimer.”
-“ Votre fille le prenait-elle bien ?”
-“ Elle avait du mal à comprendre pourquoi ses parents ne voulaient pas d’elle, mais elle a fini par se dire qu’ils lui avaient offert un beau cadeau en lui permettant de vivre avec nous, en étant notre fille. Linda est… était, une fille très intelligente.”
De nouveau le silence, madame Vincent ne pourrait pas plus les aider, du moins pas pour le moment, pas dans cet état. Les agents décidèrent qu’il était temps pour eux de la laisser et de retourner au CBI. Ils n’avaient peut-être pas beaucoup d’informations, mais ils n’en apprendraient pas plus aujourd’hui. Madame Vincent était bouleversée, elle venait d’apprendre la mort de sa seule famille et il était normal qu’elle ne soit pas vraiment en état de leur parler. Ce qu’elle leur avait déjà apprit n’était pas si mal, ils savaient à présent que le kidnappeur s’en prenait à ses victimes à la sortie de l’école, un endroit très fréquenté, au risque de se faire voir. L’homme n’avait pas peur, ce qui n’était pas bon pour eux.
Cho se leva en premier, remercia Madame Vincent, puis Van Pelt et enfin les deux agents quittèrent la maison, laissant la femme seule avec son chagrin. Ils montèrent en voiture et roulèrent directement vers les bureaux du CBI dans l’espoir que Jane et Lisbon en auraient apprit plus par les Baxter. Il fallait faire vite s’il ne voulait pas retrouver Anaëlle comme ils avaient retrouvé Linda. La jeune rouquine appela au bureau afin de mettre Lisbon au courant du peu qu’ils avaient obtenu avant de rentrer et son visage devint presque blanc lorsqu’elle raccrocha.
-“ Que se passe-t-il ?” S’inquiéta Cho.
-“ On a du nouveau” fut tout ce qu’elle dit.
Cho ne comprenait pas trop ce qu’il se passait, mais pour que sa collègue réagisse ainsi ce devait être important. Il roula donc le plus vite possible.
Jane, assit dans son canapé, relisait encore le dossier d’Anaëlle. Il y avait quelque chose chez cette fille qui attirait son regard, son attention et il ne savait pas quoi. Il n’aimait pas ne pas savoir, ne pas comprendre. Il connaissait ce dossier par cœur à présent, le moindre détail, le moindre mot sur la vie de cette fille. Elle avait eut une vie heureuse depuis son adoption, des parents aimants, ne manquait de rien, avait des amis, une meilleure amie. Il ne lui manquait rien, si ce n’est peut-être la présence de ses parents biologiques.
Le mentaliste avait du mal à comprendre qu’on puisse abandonner son enfant ainsi, qu’on puisse renoncer à élever la chair de sa chair, le sang de son sang. S’il avait eut la chance que sa petite Charlotte vive, jamais il ne l’aurait manquée. Un enfant était un cadeau du ciel dont on devait prendre soin, un cadeau qu’on devait chérir et non pas une chose dont on devait se débarrasser au moindre problème. Il savait que parfois, des mères abandonnaient leurs enfants pour leur bien, pour qu’ils soient heureux. Il le comprenait, mais ne le cautionnait pas pour autant.
Il devait retrouver l’identité des parents biologiques d’Anaëlle, tout comme ceux de Linda. A partir de là, il pourrait peut-être comprendre pourquoi l’homme ne s’en prenait qu’aux enfants adoptés, aux filles plus particulièrement, de quatorze ans qui plus est. L’âge exact qu’aurait sa petite Charlotte si elle n’avait pas été prématurément envoyée dans le monde du sommeil éternel. Mais plus encore, chaque adolescente était brune. Car oui, en fouillant un peu plus dans les dossiers, il avait retrouvé d’autres affaires du même type, un peu partout à travers la Californie au court de l’année. Il en avait déjà parlé à Lisbon qui réunissait tout les autres dossiers en ce moment.
Lisbon. Parlons-en tient. Depuis qu’il lui avait fait part de sa découverte quelques heures plus tôt, elle agissait différemment. Cette affaire la touchait beaucoup elle aussi, plus qu’il ne le pensait possible. Mais Lisbon était toujours très affectée lorsqu’il s’agissait d’enfants, elle ne supportait pas qu’on fasse du mal à des enfants, ces êtres si innocents. La liste des victimes était si longue que la jeune femme avait dût s’asseoir sous l’effet du malaise qui l’avait prit. Comment autant de jeunes filles avaient-elles put mourir sans que personne ne voit rien ? C’était impensable, et pourtant bien vrai.
Jane releva la tête lorsqu’il entendit le bruit de l’ascenseur puis des pas s’approcher de l’open space. Il reconnu ses deux collègues et eut de la peine en voyant le visage pale de la jeune rouquine. Lisbon avait certainement dût lui parler par téléphone de ce qu’il venait d’apprendre. Grace était une femme trop sensible, mais un excellent flic. Les deux agents s’installèrent à la grande table près de la fenêtre et Lisbon arriva avec Rigsby, portant chacun un carton qu’ils déposèrent devant eux.
-“ Tant que ça ?” S’alarma Van Pelt qui ne parvenait pas à cacher le mal que ça lui faisait de savoir qu’autant d’enfants étaient morts.
-“ Il y a plus encore que ce que je vous ai dit au téléphone” annonça Lisbon, piquant ainsi la curiosité de Jane qui les rejoignit.
-“ Comment ça plus ?” Chercha-t-il à comprendre.
-“ J’ai élargis les recherches” expliqua la brunette, “ et j’ai découvert que le tueur ne s’en était pas seulement prit à des filles de quatorze ans, mais aussi plus jeune et tout ça sur une période de cinq ans en arrière.”
-“ Ici se trouvent les dossiers de toutes les victimes” termina Rigsby en ouvrant les deux boites, permettant ainsi à ses collègues de voir à l’intérieur.
Jane n’osa pas regarder. De savoir que tant de petites filles avaient trouvé la mort et que le CBI n’avait pas été mit au courant le dépassait. C’était quelque chose qu’ils auraient dût savoir, pourquoi ne les mettait-on au courant que seulement maintenant ? Et comment était-il possible que tant de jeunes filles aient été enlevées sans que la presse ne se charge pas d’en faire la une des journaux ? C’était bien une chose que les journalistes aimaient relater, ils ne manquaient jamais une occasion d’en parler. Alors Jane ne comprenait pas. Il attrapa un dossier au hasard, l’ouvrit, tomba sur la photo d’une ravissante petite fille, tout juste dix ans, et parcouru le dossier. Il fut surprit de constater que le crime n’avait pas eu lieu en Californie et il releva un regard interrogateur vers Lisbon.
-“ J’ai élargis les recherches aux autres états” expliqua-t-elle. “ Il semblerait que notre homme n’agisse pas qu’en Californie, mais aussi en Alabama, à New-York et en Géorgie.”
-“ Voilà pourquoi aucun lien n’a été fait entre les victimes” termina Rigsby.
Le silence retomba dans la salle, chaque membre de l’équipe réfléchissait à ce qui venait d’être dit. Cet homme cherchait quelque chose, c’était certain, mais quoi ? Pourquoi s’en prendre uniquement à des filles adoptées ? Qu’avaient-elles de particulier qui l’intéressait à ce point ? Et surtout, pourquoi toutes ces filles avaient-elles le même âge ? Car en regardant bien, chaque victime avait la même année de naissance. Tant de questions mais pas de réponses, du moins pour le moment.
-“ Je voudrais que tu t’occupes de voir quel lien il y a entre toutes ces filles” dit alors Lisbon à Rigsby. “ Elles doivent avoir quelque chose en commun.”
-“ Bien patron.”
-“ Van Pelt, occupes-toi des vidéos de surveillance de la demeure des Baxter et Cho tu vas continuer du côté de la famille Vincent. Vois si les voisins auraient vu quelque chose, n’importe quoi.”
-“ Bien patron.”
-“ Et moi ?” demanda Jane.
-“ Vous ? Vous restez avec moi, je ne veux pas vous perdre de vue” ordonna la brunette d’un ton sans appel.
Cela convenait parfaitement à Jane, il n’avait aucune intention de s’éloigner de la jeune femme. Il voyait qu’elle n’allait pas bien, que cette affaire la touchait particulièrement. C’était la même chose pour chacun d’entre eux, mais Lisbon semblait le prendre plus à cœur. Elle avait toujours été ainsi, à vouloir protéger tout le monde, même si elle savait bien qu’elle ne le pouvait pas. Mais pourtant elle essayait quand même, faisait de son mieux. Elle voulait absolument retrouver cette gamine, la ramener à ses parents à qui elle manquait tant.
Le mentaliste se leva et suivit sa patronne dans son bureau, prenant place dans son canapé blanc. Il l’observa relire le dossier de Linda Vincent, cherchant quelque chose, n’importe quoi mais s’occupant l’esprit. Elle ne savait pas par où commencer, elle ne savait pas pourquoi cet homme en avait tant après ces jeunes filles. Mais pire encore, elle ne savait pas pourquoi cette affaire la touchait à ce point. Il ne lui arrivait pas souvent de ressentir ce genre de chose lors d’une affaire et elle n’aimait pas ça.
La jeune femme releva les yeux vers son consultant qui la fixait de façon intense. Elle savait qu’il faisait souvent ça et cela la rendait toujours mal à l’aise. Mais il y avait quelque chose dans son regard, une chose qu’elle n’avait jamais vu et qu’elle ne savait pas comment interpréter. Il semblait se faire du souci pour elle, il ne s’inquiétait jamais pour personne. Elle tenta de se remettre au travail, ignorant de son mieux son regard, mais elle fini par ne plus le supporter. Elle posa son dossier sur le bureau, croisa ses bras sur sa poitrine en s’adossant à son fauteuil et le fixa à son tour.
-“ Qu’est-ce qu’il y a Jane, vous avez un problème ?” Questionna-t-elle.
-“ Je ne sais pas, quel est le votre ?” Répondit-il en lui retournant la question.
-“ Je n’ai aucun problème, je voudrait juste finir de travailler.”
-“ Et moi je voudrais savoir ce que vous avez.”
-“ Je n’ai rien Jane, alors vous pouvez, je ne sais pas moi, faire une sieste.”
-“ Pas sommeil.”
-“ Alors allez vous faire un thé.”
-“ Pas soif.”
-“ Bon sang Jane, trouvez autre chose à faire que de me fixer ainsi c’est gênant.”
Jane se leva du canapé, prit place sur la chaise devant le bureau et fixa encore Lisbon. Il sourit en voyant le rouge lui monter aux joues. C’était son activité favorite après la sieste et il adorait ça. Un simple regard et elle rougissait, une chose qu’il ne comprenait pas mais qu’il trouvait charmante. Il continua de la fixer ainsi, s’attendant à ce qu’elle lui crie dessus, qu’elle le menace. Mais au lieu de ça, il vit un léger sourire naître sur son visage, ce qui le fit sourire à son tour. Il avait réussi. Plus que de la voir rougir, il aimait particulièrement la voir sourire, l’entendre rire.
-“ Bon Jane, j’ai du travail” murmura-t-elle en cachant son visage derrière ses cheveux.
-“ Ok, je vais vous laisser alors, je vais aider Van Pelt avec les vidéos.”
-“ Faites donc, mais pas de bêtises.”
-“ Oui maman.”
Jane s’éclipsa avant que Lisbon ne lui envoie son agrafeuse, toujours le sourire aux lèvres.
Benjamin finissait de faire la vaisselle lorsqu’il entendit comme des gémissements provenant de la cave. Intrigué, il prit un torchon, s’essuya les mains et avança vers la porte. Il y plaqua son oreille et entendit de nouveaux gémissements, comme des pleurs. Il fit le tour de la pièce du regard, cherchant son père mais il n’y avait personne. Il s’éloigna pour aller finir ce qu’il avait à faire, mais sa curiosité prit le dessus et il ouvrit finalement la porte. Il alluma l’escalier, descendit lentement et traversa le couloir qui le mena à une autre porte. Il voulu l’ouvrir, mais il y avait un boîtier avec un code. Il ne le connaissait pas, il ne savait pas comment ouvrir. Les pleurs cessèrent et il entendit du bruit, comme si une personne rampait vers la porte.
-“ Y a quelqu’un ?” Demanda une petite voix.
Benjamin garda le silence. Il y avait une jeune fille de l’autre côté de la porte, mais que faisait-elle là ?
-“ S’il vous plait, aidez-moi” supplia de nouveau la jeune fille.
-“ Qui… qui es-tu ?” Demanda enfin Benjamin.
-“ Anaëlle” répondit-elle. “ Et toi ?”
-“ Benjamin. Tu es là depuis longtemps ?”
-“ Je ne sais pas, je pense pas.”
-“ Que fais-tu là ?”
-“ Je ne sais pas non plus, un homme m’a enlevée.”
Benjamin resta sans voix. Le seul homme qui vivait ici était son père, mais il ne ferait jamais de mal à personne. Il connaissait bien son père, il avait toujours été bon avec lui, ne lui avait jamais fait de mal. Bon, il l’avait enlevé lorsqu’il était enfant, mais c’était pour son bien, il le savait. Mais plus il réfléchissait à la présence de la fille dans cette cave et plus il avait peur de ce qu’il commençait à comprendre. Son père lui avait dit qu’il retrouverait sa sœur, et si cette fille était sa sœur justement ? Mais alors, que faisait-elle dans la cave et non pas à l’étage, dans la chambre qu’il avait préparé pour elle ?
-“ Tu es toujours là ?” Demanda Anaëlle.
-“ Oui, désolé” s’excusa le jeune homme.
-“ Euh… tu peux m’aider à sortir de là et rentrer chez moi ?” supplia-t-elle.
-“ Je… je ne peux pas ouvrir la porte.”
-“ Et… il n’y a pas un autre moyen ?”
-“ Non, je ne vois rien.”
Anaëlle se remit à pleurer aux mots du jeune homme. Elle ne sortirait jamais d’ici, elle ne rentrerait jamais chez elle, ne reverrait jamais ses parents. Elle voulait tant les revoir, serrer sa mère et son père dans ses bras, retrouver la sécurité de son foyer.
-“ Ne pleure pas Anaëlle, je vais trouver une solution, je te le promets.”
-“ Quand ?”
-“ Je ne sais pas, mais je trouverais” certifia Benjamin. “ Mais tu ne dois pas parler de ma visite, surtout ne dit rien.”
-“ Je garderait le secret.”
-“ Je reviendrais te parler plus tard, quand mon père dormira.”
-“ C’est… c’est ton père ? Oh mon Dieu, tu es son complice alors” s’affola l’adolescente.
-“ Non, non je ne suis pas son complice, je ne savais même pas que tu étais dans cette cave. Je vais trouver un moyen de te sortir de là et tu rentreras chez toi, mais ne dit rien.”
-“ Promis.”
Benjamin remonta silencieusement de la cave et retourna finir sa vaisselle. Il ne savait pas qui était cette fille, il ne savait pas ce qu’elle faisait dans la cave et pourquoi son père l’y avait enfermée. Lorsqu’il disait qu’il retrouverait sa sœur, il ne pensait pas qu’il enlèverait une fille et qu’il l’enfermerait dans une cave. Il ne l’avait pas traité ainsi après l’avoir enlevé enfant, il avait été gentil avec lui, lui avait offert des cadeaux. Il avait été enfermé oui, mais dans une chambre, avec tout ce dont il avait besoin. Il n’avait manqué de rien, avait toujours eut à manger, toujours eut des vêtements et avait toujours été aimé. Alors pourquoi son père ferait-il ça à une fille aussi jeune ?
Pour le moment il ne savait rien, mais il finirait par tout découvrir et aiderait Anaëlle à rentrer chez elle. Il voulait retrouver sa sœur oui, mais pas comme ça.
Madame Baxter marchait dans la chambre de sa fille, l’ourson favori d’Anaëlle dans les bras. Elle laissa son regard se perdre sur son lit qu’elle avait encore oublié de faire avant d’aller en cours, sur son bureau sur lequel traînait toute sorte de choses. Elle s’installa dans le petit fauteuil en mousse rose que son mari avait offert à la jeune fille qui en réclamait un depuis longtemps et laissa de nouvelles larmes couler sur ses joues. Elle voulait tant la retrouver, la serrer dans ses bras, s’assurer qu’elle allait bien. Mais elle n’était pas là, elle ne rentrerait pas ce soir et Laurence en avait mal au cœur. Elle avait toujours aimé sa fille, depuis le jour où elle l’avait vue dans cet orphelinat alors qu’elle n’avait que deux ans. Elle était tombée amoureuse de cette enfant, c’était sa fille, qu’importe ce que dit la génétique. Elle se laissa envahir par le souvenir de la dernière fois qu’elle avait vu Anaëlle, ce matin même, avant qu’elle ne parte au Lycée.
La jeune fille était assise derrière son bureau, le nez plongé dans un livre, sa main écrivant quelque chose dans un cahier juste à côté. Laurence resta quelques instants sur le pas de la porte, observant sa fille travailler au lieu de prendre son petit déjeuner. Chaque matin, c’était une bataille de la faire quitter ses livres pour manger un peu, elle passait tout son temps libre à étudier, même lorsqu’elle était avec Natacha. Et même si Laurence aimait voir les brillants résultats de sa fille, elle aimerait encore plus la voir s’épanouir autrement que dans les études.
Elle avança dans la chambre, vint se poster derrière l’adolescente et posa une main sur son épaule, la sortant ainsi de son travail. Anaëlle leva les yeux vers sa mère, lui sourit timidement tout en reposant son stylo sur son cahier et fit mine de se lever, mais sa mère l’en empêcha.
-“ J’aimerais te parler ma chérie” commença Laurence.
-“ Il y a un problème maman ?” S’inquiéta Anaëlle en se tournant complètement vers sa mère.
-“ Non, rassurse-toi. Je voulais juste te dire à quel point je suis fière de toi, que ce soit pour les études ou le reste.”
Anaëlle sentit ses joues prendre une teinte rouge et baissa les yeux, gênée.
-“ Mais je voudrais aussi que tu vives un peu en dehors de tout ça, que tu sortes, que tu vois des jeunes de ton âge” reprit Laurence.
-“ Je vois des jeunes de mon âge, au Lycée.”
-“ Ils sont plus âgés que toi mon cœur, je voudrais juste que tu oublies parfois les études et que tu vives ton adolescence comme les autres.”
-“ Je vois ce que tu veux dire. Je pense que ce soir, je demanderais à Natacha si ça la tente de se faire un ciné après les courts, si tu es d’accord bien entendu.”
-“ Je trouve que c’est une excellente idée.”
Laurence serra sa fille dans ses bras, heureuse de la voir sortir un peu de ses bouquins pour vivre une vie normale.
Toujours assise, Laurence se sentit coupable pour l’enlèvement de sa fille. Si elle ne l’avait pas poussée à sortir un peu, à oublier un peu ses études, Anaëlle serait rentrée à l’heure habituelle et serait en ce moment en train de finir ses devoirs, au lieu de se trouver avec son kidnappeur dans un lieu inconnu. Bien entendu, peut-être l’homme aurait-il trouvé un autre moyen de l’enlever, mais Laurence ne pouvait empêcher cette culpabilité de la ronger. Elle était une mère, elle ferait tout pour son enfant, mais là elle se sentait impuissante, incapable de faire quoi que ce soit pour la retrouver, pour la sauver.
Elle entendit des pas derrière elle et se retourna pour voir entrer Loretta. La femme de ménage s’approcha doucement, s’installa au sol à côté de sa patronne et lui posa une main sur le bras.
-“ On va la retrouver madame” murmura-t-elle.
-“ Je l’espère Loretta, vraiment” souffla Laurence.
-“ Ces gens du CBI, ils vont retrouver notre petite Anaëlle.”
Les deux femmes pleurèrent ensemble, se soutenant mutuellement l’une l’autre. Loretta était peut-être une employée ici, mais elle était aussi une bonne amie. Elle travaillait pour la famille Baxter depuis des années, avait toujours été un amour avec la petite Anaëlle. Laurence aimait beaucoup cette femme, elle était toujours à l’écoute lorsqu’elle avait des problèmes, était toujours de bons conseils. Loretta était très attachée à Anaëlle et voulait au moins autant qu’elle la retrouver.
Elles se séparèrent au bout de quelques minutes et Loretta se releva pour retourner au travail. Il fallait qu’elle s’occupe l’esprit, qu’elle fasse quelque chose si elle ne voulait pas fondre en larmes. Les agents du CBI retrouveraient l’adolescente, c’était certain. Elle avait confiance en eux, elle avait confiance en cet homme, Mr Jane. Il avait du cœur, il ferait tout pour leur ramener Anaëlle, lui et ses collègues. Elle se remit donc au travail rapidement.
Lisbon relisait une fois de plus le dossier de Linda Vincent. Cela faisait plusieurs fois qu’elle le lisait, elle le connaissait par cœur maintenant. Mais elle devait trouver quelque chose, elle devait trouver ce que cette fille avait de particulier pour cet homme. Si elle parvenait à trouver, alors elle retrouverait Anaëlle et la ramènerait chez elle. A force de lire, ses yeux la brûlaient, mais elle continuait malgré tout. Elle ne pourrait s’arrêter qu’une fois cet homme hors d’état de nuire, dans une prison et Anaëlle retrouvée.
La fatigue reprit toutefois le dessus sur la volonté de la jeune femme et sa tête tomba en avant, reposant sur ses bras, sur le bureau. Ce fut ce moment là que choisit Jane pour entrer. Il ne fut pas surprit de la voir dormir, il se demandait même quand cela arriverait. Lisbon était vraiment fatiguée, ça sautait aux yeux. Elle avait besoin de se reposer, même si l’affaire était importante. Elle ne serait pas efficace si elle ne dormait pas un peu. Il s’approcha lentement d’elle, faisant en sorte de ne pas faire de bruit pour ne pas la réveiller. Il contourna le bureau, redressa doucement la jeune femme et se pencha vers elle. Il la prit délicatement dans ses bras et Lisbon gémit en se raccrochant à sa veste. Le blond sourit, se dirigea vers le canapé et la déposa avant de la recouvrir du plaid qui traînait sur le dossier. Il s’installa ensuite sur la chaise qu’il avait rapprochée et la regarda dormir. Il ne vit pas le temps passer, sa contemplation de sa collègue et amie le retenant complètement. Son visage fatigué, les cernes sous ses yeux et sa perte de poids apparente. Elle ne dormait pas assez, ne mangeait pas assez et il se sentit coupable. Il lui donnait tant de travail à cause des plaintes à son encontre qu'elle ne pouvait qu'aller mal. Sans oublier cette nouvelle affaire, difficile. Le mentaliste se fit la promesse qu'une fois qu'ils auraient ramené Anaëlle chez elle, il ferait plus attention à Lisbon, qu'il s'assurerait qu'elle dorme et mange plus. Il était même prêt à faire moins de bêtises pour l'aider, mais il ne pourrait pas cesser complètement, ce serait trop lui demander.
un coup à la porte qui lui fit tourner la tête pour voir Van Pelt, un peu gênée de déranger. Il mit un doigt devant sa bouche, lui faisant ainsi comprendre de ne pas faire de bruit et l'encouragea à lui donner la raison de sa présence dans le bureau de l'agent Senior.
-“ J’ai peut-être quelque chose” annonça-t-elle.
-“ Ok j’arrive” lui dit-il en se levant.
-“ On ne devrait pas réveiller Lisbon ?”
-“ Elle a besoin de repos, laissons la dormir encore un peu.”
-“ Comme tu veux.”
-“ Allons voir ce que tu as trouvé.”
L’agent et le consultant quittèrent le bureau et Jane lança un dernier regard à sa patronne avant de fermer la porte. Elle l'engueulerait certainement à son réveil pour l'avoir laissé dormir et plus encore pour l'avoir installé sur le canapé, mais il verrait ça plus tard. Pour le moment, il devait s'occuper de l'affaire.
La femme ravala ses sanglots, se passa une main sur le visage et retourna au salon avec le plateau qu’elle avait préparé pour les agents du CBI qui s’y trouvaient et l’attendaient. Elle savait pourquoi ils étaient là et elle voulait volontiers les aider, mais elle ne s’en sentait pas la force aujourd’hui, pas après avoir apprit que sa fille venait d’être retrouvée morte. Pendant trois jours elle avait prié pour la revoir en vie, pendant trois jours elle avait eut l’espoir qu’elle rentrerait à la maison. Mais ces agents venaient de briser tous ses espoirs en lui annonçant la mort de son bébé.
Anita Vincent entra dans le salon, déposa le plateau sur la table basse et s’installa sur le fauteuil face à la jeune agent rousse. Cette dernière lui envoya un regard compatissant en posant une main sur son bras avant de reprendre sa place. L’asiatique ne montrait aucun sentiment, rien sur son visage qui pourrait dire s’il était triste pour elle ou pas, mais Anita s’en fichait. Elle ne voulait pas de pitié, elle ne voulait pas de compassion, la seule chose qu’elle voulait était qu’on retrouve l’assassin de sa petite fille.
-“ Je suis désolé pour votre perte madame Vincent, mais j’aurais quelques questions à vous poser” dit alors Cho.
-“ Je vais tenter d’y répondre de mon mieux” répondit Anita, “ mais je ne promets pas d’avoir toutes les réponses.”
-“ Bien, avez-vous remarqué des choses, ou des gens, étranges avant la disparition de Linda ?” Questionna-t-il.
-“ Rien, tout était normal, Linda rentrait de l’école lorsqu’elle a disparu” souffla Anita au souvenir de ce jour. “ J’étais dans la voiture, je l’attendais, comme tous les jours et… la camionnette s’est garée de l’autre côté de la rue, juste à l’entrée et je ne pouvais plus la voir. Quand elle est partie, Linda n’était plus là.”
-“ Aviez-vous déjà vu cette camionnette par le passé ?” Demanda à son tour Van Pelt.
-“ Non, pas que je me souvienne.”
-“ Et votre fille ?”
-“ Je ne sais pas, Linda ne me parlait pas de tout, mais elle me l’aurait dit si elle avait vu quelque chose d’inhabituel.”
Le silence se fit l’espace de quelques instants, les agents laissant du temps à Anita pour se remettre un peu avant de reprendre leurs questions. Ils voyaient bien qu’elle était bouleversée, qui ne le serait pas.
-“ J’aurais une question un peu plus personnelle madame Vincent” reprit Van Pelt, quelque chose que lui avait dit Lisbon juste avant leur arrivée par téléphone. “ Avez-vous adopté votre fille ?”
Anita releva les yeux vers la rouquine, surprise de la question, ne comprenant pas ce que cela avait à voir avec le meurtre de sa fille. Mais si les agents lui demandaient ça, alors ça devait avoir de l’importance.
-“ Oui, nous l’avons adoptée, mon mari et moi, lorsqu’elle n’avait que deux ans et nous ne lui avons jamais caché.”
-“ Quelqu’un d’autre dans votre entourage le savait-il ?”
-“ Seulement la famille proche, mes parents ainsi que ceux de mon mari, mais ils sont tous morts maintenant, sauf ma mère qui est atteinte de la maladie d’Alzheimer.”
-“ Votre fille le prenait-elle bien ?”
-“ Elle avait du mal à comprendre pourquoi ses parents ne voulaient pas d’elle, mais elle a fini par se dire qu’ils lui avaient offert un beau cadeau en lui permettant de vivre avec nous, en étant notre fille. Linda est… était, une fille très intelligente.”
De nouveau le silence, madame Vincent ne pourrait pas plus les aider, du moins pas pour le moment, pas dans cet état. Les agents décidèrent qu’il était temps pour eux de la laisser et de retourner au CBI. Ils n’avaient peut-être pas beaucoup d’informations, mais ils n’en apprendraient pas plus aujourd’hui. Madame Vincent était bouleversée, elle venait d’apprendre la mort de sa seule famille et il était normal qu’elle ne soit pas vraiment en état de leur parler. Ce qu’elle leur avait déjà apprit n’était pas si mal, ils savaient à présent que le kidnappeur s’en prenait à ses victimes à la sortie de l’école, un endroit très fréquenté, au risque de se faire voir. L’homme n’avait pas peur, ce qui n’était pas bon pour eux.
Cho se leva en premier, remercia Madame Vincent, puis Van Pelt et enfin les deux agents quittèrent la maison, laissant la femme seule avec son chagrin. Ils montèrent en voiture et roulèrent directement vers les bureaux du CBI dans l’espoir que Jane et Lisbon en auraient apprit plus par les Baxter. Il fallait faire vite s’il ne voulait pas retrouver Anaëlle comme ils avaient retrouvé Linda. La jeune rouquine appela au bureau afin de mettre Lisbon au courant du peu qu’ils avaient obtenu avant de rentrer et son visage devint presque blanc lorsqu’elle raccrocha.
-“ Que se passe-t-il ?” S’inquiéta Cho.
-“ On a du nouveau” fut tout ce qu’elle dit.
Cho ne comprenait pas trop ce qu’il se passait, mais pour que sa collègue réagisse ainsi ce devait être important. Il roula donc le plus vite possible.
- oooo -
Jane, assit dans son canapé, relisait encore le dossier d’Anaëlle. Il y avait quelque chose chez cette fille qui attirait son regard, son attention et il ne savait pas quoi. Il n’aimait pas ne pas savoir, ne pas comprendre. Il connaissait ce dossier par cœur à présent, le moindre détail, le moindre mot sur la vie de cette fille. Elle avait eut une vie heureuse depuis son adoption, des parents aimants, ne manquait de rien, avait des amis, une meilleure amie. Il ne lui manquait rien, si ce n’est peut-être la présence de ses parents biologiques.
Le mentaliste avait du mal à comprendre qu’on puisse abandonner son enfant ainsi, qu’on puisse renoncer à élever la chair de sa chair, le sang de son sang. S’il avait eut la chance que sa petite Charlotte vive, jamais il ne l’aurait manquée. Un enfant était un cadeau du ciel dont on devait prendre soin, un cadeau qu’on devait chérir et non pas une chose dont on devait se débarrasser au moindre problème. Il savait que parfois, des mères abandonnaient leurs enfants pour leur bien, pour qu’ils soient heureux. Il le comprenait, mais ne le cautionnait pas pour autant.
Il devait retrouver l’identité des parents biologiques d’Anaëlle, tout comme ceux de Linda. A partir de là, il pourrait peut-être comprendre pourquoi l’homme ne s’en prenait qu’aux enfants adoptés, aux filles plus particulièrement, de quatorze ans qui plus est. L’âge exact qu’aurait sa petite Charlotte si elle n’avait pas été prématurément envoyée dans le monde du sommeil éternel. Mais plus encore, chaque adolescente était brune. Car oui, en fouillant un peu plus dans les dossiers, il avait retrouvé d’autres affaires du même type, un peu partout à travers la Californie au court de l’année. Il en avait déjà parlé à Lisbon qui réunissait tout les autres dossiers en ce moment.
Lisbon. Parlons-en tient. Depuis qu’il lui avait fait part de sa découverte quelques heures plus tôt, elle agissait différemment. Cette affaire la touchait beaucoup elle aussi, plus qu’il ne le pensait possible. Mais Lisbon était toujours très affectée lorsqu’il s’agissait d’enfants, elle ne supportait pas qu’on fasse du mal à des enfants, ces êtres si innocents. La liste des victimes était si longue que la jeune femme avait dût s’asseoir sous l’effet du malaise qui l’avait prit. Comment autant de jeunes filles avaient-elles put mourir sans que personne ne voit rien ? C’était impensable, et pourtant bien vrai.
Jane releva la tête lorsqu’il entendit le bruit de l’ascenseur puis des pas s’approcher de l’open space. Il reconnu ses deux collègues et eut de la peine en voyant le visage pale de la jeune rouquine. Lisbon avait certainement dût lui parler par téléphone de ce qu’il venait d’apprendre. Grace était une femme trop sensible, mais un excellent flic. Les deux agents s’installèrent à la grande table près de la fenêtre et Lisbon arriva avec Rigsby, portant chacun un carton qu’ils déposèrent devant eux.
-“ Tant que ça ?” S’alarma Van Pelt qui ne parvenait pas à cacher le mal que ça lui faisait de savoir qu’autant d’enfants étaient morts.
-“ Il y a plus encore que ce que je vous ai dit au téléphone” annonça Lisbon, piquant ainsi la curiosité de Jane qui les rejoignit.
-“ Comment ça plus ?” Chercha-t-il à comprendre.
-“ J’ai élargis les recherches” expliqua la brunette, “ et j’ai découvert que le tueur ne s’en était pas seulement prit à des filles de quatorze ans, mais aussi plus jeune et tout ça sur une période de cinq ans en arrière.”
-“ Ici se trouvent les dossiers de toutes les victimes” termina Rigsby en ouvrant les deux boites, permettant ainsi à ses collègues de voir à l’intérieur.
Jane n’osa pas regarder. De savoir que tant de petites filles avaient trouvé la mort et que le CBI n’avait pas été mit au courant le dépassait. C’était quelque chose qu’ils auraient dût savoir, pourquoi ne les mettait-on au courant que seulement maintenant ? Et comment était-il possible que tant de jeunes filles aient été enlevées sans que la presse ne se charge pas d’en faire la une des journaux ? C’était bien une chose que les journalistes aimaient relater, ils ne manquaient jamais une occasion d’en parler. Alors Jane ne comprenait pas. Il attrapa un dossier au hasard, l’ouvrit, tomba sur la photo d’une ravissante petite fille, tout juste dix ans, et parcouru le dossier. Il fut surprit de constater que le crime n’avait pas eu lieu en Californie et il releva un regard interrogateur vers Lisbon.
-“ J’ai élargis les recherches aux autres états” expliqua-t-elle. “ Il semblerait que notre homme n’agisse pas qu’en Californie, mais aussi en Alabama, à New-York et en Géorgie.”
-“ Voilà pourquoi aucun lien n’a été fait entre les victimes” termina Rigsby.
Le silence retomba dans la salle, chaque membre de l’équipe réfléchissait à ce qui venait d’être dit. Cet homme cherchait quelque chose, c’était certain, mais quoi ? Pourquoi s’en prendre uniquement à des filles adoptées ? Qu’avaient-elles de particulier qui l’intéressait à ce point ? Et surtout, pourquoi toutes ces filles avaient-elles le même âge ? Car en regardant bien, chaque victime avait la même année de naissance. Tant de questions mais pas de réponses, du moins pour le moment.
-“ Je voudrais que tu t’occupes de voir quel lien il y a entre toutes ces filles” dit alors Lisbon à Rigsby. “ Elles doivent avoir quelque chose en commun.”
-“ Bien patron.”
-“ Van Pelt, occupes-toi des vidéos de surveillance de la demeure des Baxter et Cho tu vas continuer du côté de la famille Vincent. Vois si les voisins auraient vu quelque chose, n’importe quoi.”
-“ Bien patron.”
-“ Et moi ?” demanda Jane.
-“ Vous ? Vous restez avec moi, je ne veux pas vous perdre de vue” ordonna la brunette d’un ton sans appel.
Cela convenait parfaitement à Jane, il n’avait aucune intention de s’éloigner de la jeune femme. Il voyait qu’elle n’allait pas bien, que cette affaire la touchait particulièrement. C’était la même chose pour chacun d’entre eux, mais Lisbon semblait le prendre plus à cœur. Elle avait toujours été ainsi, à vouloir protéger tout le monde, même si elle savait bien qu’elle ne le pouvait pas. Mais pourtant elle essayait quand même, faisait de son mieux. Elle voulait absolument retrouver cette gamine, la ramener à ses parents à qui elle manquait tant.
Le mentaliste se leva et suivit sa patronne dans son bureau, prenant place dans son canapé blanc. Il l’observa relire le dossier de Linda Vincent, cherchant quelque chose, n’importe quoi mais s’occupant l’esprit. Elle ne savait pas par où commencer, elle ne savait pas pourquoi cet homme en avait tant après ces jeunes filles. Mais pire encore, elle ne savait pas pourquoi cette affaire la touchait à ce point. Il ne lui arrivait pas souvent de ressentir ce genre de chose lors d’une affaire et elle n’aimait pas ça.
La jeune femme releva les yeux vers son consultant qui la fixait de façon intense. Elle savait qu’il faisait souvent ça et cela la rendait toujours mal à l’aise. Mais il y avait quelque chose dans son regard, une chose qu’elle n’avait jamais vu et qu’elle ne savait pas comment interpréter. Il semblait se faire du souci pour elle, il ne s’inquiétait jamais pour personne. Elle tenta de se remettre au travail, ignorant de son mieux son regard, mais elle fini par ne plus le supporter. Elle posa son dossier sur le bureau, croisa ses bras sur sa poitrine en s’adossant à son fauteuil et le fixa à son tour.
-“ Qu’est-ce qu’il y a Jane, vous avez un problème ?” Questionna-t-elle.
-“ Je ne sais pas, quel est le votre ?” Répondit-il en lui retournant la question.
-“ Je n’ai aucun problème, je voudrait juste finir de travailler.”
-“ Et moi je voudrais savoir ce que vous avez.”
-“ Je n’ai rien Jane, alors vous pouvez, je ne sais pas moi, faire une sieste.”
-“ Pas sommeil.”
-“ Alors allez vous faire un thé.”
-“ Pas soif.”
-“ Bon sang Jane, trouvez autre chose à faire que de me fixer ainsi c’est gênant.”
Jane se leva du canapé, prit place sur la chaise devant le bureau et fixa encore Lisbon. Il sourit en voyant le rouge lui monter aux joues. C’était son activité favorite après la sieste et il adorait ça. Un simple regard et elle rougissait, une chose qu’il ne comprenait pas mais qu’il trouvait charmante. Il continua de la fixer ainsi, s’attendant à ce qu’elle lui crie dessus, qu’elle le menace. Mais au lieu de ça, il vit un léger sourire naître sur son visage, ce qui le fit sourire à son tour. Il avait réussi. Plus que de la voir rougir, il aimait particulièrement la voir sourire, l’entendre rire.
-“ Bon Jane, j’ai du travail” murmura-t-elle en cachant son visage derrière ses cheveux.
-“ Ok, je vais vous laisser alors, je vais aider Van Pelt avec les vidéos.”
-“ Faites donc, mais pas de bêtises.”
-“ Oui maman.”
Jane s’éclipsa avant que Lisbon ne lui envoie son agrafeuse, toujours le sourire aux lèvres.
- oooo -
Benjamin finissait de faire la vaisselle lorsqu’il entendit comme des gémissements provenant de la cave. Intrigué, il prit un torchon, s’essuya les mains et avança vers la porte. Il y plaqua son oreille et entendit de nouveaux gémissements, comme des pleurs. Il fit le tour de la pièce du regard, cherchant son père mais il n’y avait personne. Il s’éloigna pour aller finir ce qu’il avait à faire, mais sa curiosité prit le dessus et il ouvrit finalement la porte. Il alluma l’escalier, descendit lentement et traversa le couloir qui le mena à une autre porte. Il voulu l’ouvrir, mais il y avait un boîtier avec un code. Il ne le connaissait pas, il ne savait pas comment ouvrir. Les pleurs cessèrent et il entendit du bruit, comme si une personne rampait vers la porte.
-“ Y a quelqu’un ?” Demanda une petite voix.
Benjamin garda le silence. Il y avait une jeune fille de l’autre côté de la porte, mais que faisait-elle là ?
-“ S’il vous plait, aidez-moi” supplia de nouveau la jeune fille.
-“ Qui… qui es-tu ?” Demanda enfin Benjamin.
-“ Anaëlle” répondit-elle. “ Et toi ?”
-“ Benjamin. Tu es là depuis longtemps ?”
-“ Je ne sais pas, je pense pas.”
-“ Que fais-tu là ?”
-“ Je ne sais pas non plus, un homme m’a enlevée.”
Benjamin resta sans voix. Le seul homme qui vivait ici était son père, mais il ne ferait jamais de mal à personne. Il connaissait bien son père, il avait toujours été bon avec lui, ne lui avait jamais fait de mal. Bon, il l’avait enlevé lorsqu’il était enfant, mais c’était pour son bien, il le savait. Mais plus il réfléchissait à la présence de la fille dans cette cave et plus il avait peur de ce qu’il commençait à comprendre. Son père lui avait dit qu’il retrouverait sa sœur, et si cette fille était sa sœur justement ? Mais alors, que faisait-elle dans la cave et non pas à l’étage, dans la chambre qu’il avait préparé pour elle ?
-“ Tu es toujours là ?” Demanda Anaëlle.
-“ Oui, désolé” s’excusa le jeune homme.
-“ Euh… tu peux m’aider à sortir de là et rentrer chez moi ?” supplia-t-elle.
-“ Je… je ne peux pas ouvrir la porte.”
-“ Et… il n’y a pas un autre moyen ?”
-“ Non, je ne vois rien.”
Anaëlle se remit à pleurer aux mots du jeune homme. Elle ne sortirait jamais d’ici, elle ne rentrerait jamais chez elle, ne reverrait jamais ses parents. Elle voulait tant les revoir, serrer sa mère et son père dans ses bras, retrouver la sécurité de son foyer.
-“ Ne pleure pas Anaëlle, je vais trouver une solution, je te le promets.”
-“ Quand ?”
-“ Je ne sais pas, mais je trouverais” certifia Benjamin. “ Mais tu ne dois pas parler de ma visite, surtout ne dit rien.”
-“ Je garderait le secret.”
-“ Je reviendrais te parler plus tard, quand mon père dormira.”
-“ C’est… c’est ton père ? Oh mon Dieu, tu es son complice alors” s’affola l’adolescente.
-“ Non, non je ne suis pas son complice, je ne savais même pas que tu étais dans cette cave. Je vais trouver un moyen de te sortir de là et tu rentreras chez toi, mais ne dit rien.”
-“ Promis.”
Benjamin remonta silencieusement de la cave et retourna finir sa vaisselle. Il ne savait pas qui était cette fille, il ne savait pas ce qu’elle faisait dans la cave et pourquoi son père l’y avait enfermée. Lorsqu’il disait qu’il retrouverait sa sœur, il ne pensait pas qu’il enlèverait une fille et qu’il l’enfermerait dans une cave. Il ne l’avait pas traité ainsi après l’avoir enlevé enfant, il avait été gentil avec lui, lui avait offert des cadeaux. Il avait été enfermé oui, mais dans une chambre, avec tout ce dont il avait besoin. Il n’avait manqué de rien, avait toujours eut à manger, toujours eut des vêtements et avait toujours été aimé. Alors pourquoi son père ferait-il ça à une fille aussi jeune ?
Pour le moment il ne savait rien, mais il finirait par tout découvrir et aiderait Anaëlle à rentrer chez elle. Il voulait retrouver sa sœur oui, mais pas comme ça.
- oooo -
Madame Baxter marchait dans la chambre de sa fille, l’ourson favori d’Anaëlle dans les bras. Elle laissa son regard se perdre sur son lit qu’elle avait encore oublié de faire avant d’aller en cours, sur son bureau sur lequel traînait toute sorte de choses. Elle s’installa dans le petit fauteuil en mousse rose que son mari avait offert à la jeune fille qui en réclamait un depuis longtemps et laissa de nouvelles larmes couler sur ses joues. Elle voulait tant la retrouver, la serrer dans ses bras, s’assurer qu’elle allait bien. Mais elle n’était pas là, elle ne rentrerait pas ce soir et Laurence en avait mal au cœur. Elle avait toujours aimé sa fille, depuis le jour où elle l’avait vue dans cet orphelinat alors qu’elle n’avait que deux ans. Elle était tombée amoureuse de cette enfant, c’était sa fille, qu’importe ce que dit la génétique. Elle se laissa envahir par le souvenir de la dernière fois qu’elle avait vu Anaëlle, ce matin même, avant qu’elle ne parte au Lycée.
La jeune fille était assise derrière son bureau, le nez plongé dans un livre, sa main écrivant quelque chose dans un cahier juste à côté. Laurence resta quelques instants sur le pas de la porte, observant sa fille travailler au lieu de prendre son petit déjeuner. Chaque matin, c’était une bataille de la faire quitter ses livres pour manger un peu, elle passait tout son temps libre à étudier, même lorsqu’elle était avec Natacha. Et même si Laurence aimait voir les brillants résultats de sa fille, elle aimerait encore plus la voir s’épanouir autrement que dans les études.
Elle avança dans la chambre, vint se poster derrière l’adolescente et posa une main sur son épaule, la sortant ainsi de son travail. Anaëlle leva les yeux vers sa mère, lui sourit timidement tout en reposant son stylo sur son cahier et fit mine de se lever, mais sa mère l’en empêcha.
-“ J’aimerais te parler ma chérie” commença Laurence.
-“ Il y a un problème maman ?” S’inquiéta Anaëlle en se tournant complètement vers sa mère.
-“ Non, rassurse-toi. Je voulais juste te dire à quel point je suis fière de toi, que ce soit pour les études ou le reste.”
Anaëlle sentit ses joues prendre une teinte rouge et baissa les yeux, gênée.
-“ Mais je voudrais aussi que tu vives un peu en dehors de tout ça, que tu sortes, que tu vois des jeunes de ton âge” reprit Laurence.
-“ Je vois des jeunes de mon âge, au Lycée.”
-“ Ils sont plus âgés que toi mon cœur, je voudrais juste que tu oublies parfois les études et que tu vives ton adolescence comme les autres.”
-“ Je vois ce que tu veux dire. Je pense que ce soir, je demanderais à Natacha si ça la tente de se faire un ciné après les courts, si tu es d’accord bien entendu.”
-“ Je trouve que c’est une excellente idée.”
Laurence serra sa fille dans ses bras, heureuse de la voir sortir un peu de ses bouquins pour vivre une vie normale.
Toujours assise, Laurence se sentit coupable pour l’enlèvement de sa fille. Si elle ne l’avait pas poussée à sortir un peu, à oublier un peu ses études, Anaëlle serait rentrée à l’heure habituelle et serait en ce moment en train de finir ses devoirs, au lieu de se trouver avec son kidnappeur dans un lieu inconnu. Bien entendu, peut-être l’homme aurait-il trouvé un autre moyen de l’enlever, mais Laurence ne pouvait empêcher cette culpabilité de la ronger. Elle était une mère, elle ferait tout pour son enfant, mais là elle se sentait impuissante, incapable de faire quoi que ce soit pour la retrouver, pour la sauver.
Elle entendit des pas derrière elle et se retourna pour voir entrer Loretta. La femme de ménage s’approcha doucement, s’installa au sol à côté de sa patronne et lui posa une main sur le bras.
-“ On va la retrouver madame” murmura-t-elle.
-“ Je l’espère Loretta, vraiment” souffla Laurence.
-“ Ces gens du CBI, ils vont retrouver notre petite Anaëlle.”
Les deux femmes pleurèrent ensemble, se soutenant mutuellement l’une l’autre. Loretta était peut-être une employée ici, mais elle était aussi une bonne amie. Elle travaillait pour la famille Baxter depuis des années, avait toujours été un amour avec la petite Anaëlle. Laurence aimait beaucoup cette femme, elle était toujours à l’écoute lorsqu’elle avait des problèmes, était toujours de bons conseils. Loretta était très attachée à Anaëlle et voulait au moins autant qu’elle la retrouver.
Elles se séparèrent au bout de quelques minutes et Loretta se releva pour retourner au travail. Il fallait qu’elle s’occupe l’esprit, qu’elle fasse quelque chose si elle ne voulait pas fondre en larmes. Les agents du CBI retrouveraient l’adolescente, c’était certain. Elle avait confiance en eux, elle avait confiance en cet homme, Mr Jane. Il avait du cœur, il ferait tout pour leur ramener Anaëlle, lui et ses collègues. Elle se remit donc au travail rapidement.
- oooo -
Lisbon relisait une fois de plus le dossier de Linda Vincent. Cela faisait plusieurs fois qu’elle le lisait, elle le connaissait par cœur maintenant. Mais elle devait trouver quelque chose, elle devait trouver ce que cette fille avait de particulier pour cet homme. Si elle parvenait à trouver, alors elle retrouverait Anaëlle et la ramènerait chez elle. A force de lire, ses yeux la brûlaient, mais elle continuait malgré tout. Elle ne pourrait s’arrêter qu’une fois cet homme hors d’état de nuire, dans une prison et Anaëlle retrouvée.
La fatigue reprit toutefois le dessus sur la volonté de la jeune femme et sa tête tomba en avant, reposant sur ses bras, sur le bureau. Ce fut ce moment là que choisit Jane pour entrer. Il ne fut pas surprit de la voir dormir, il se demandait même quand cela arriverait. Lisbon était vraiment fatiguée, ça sautait aux yeux. Elle avait besoin de se reposer, même si l’affaire était importante. Elle ne serait pas efficace si elle ne dormait pas un peu. Il s’approcha lentement d’elle, faisant en sorte de ne pas faire de bruit pour ne pas la réveiller. Il contourna le bureau, redressa doucement la jeune femme et se pencha vers elle. Il la prit délicatement dans ses bras et Lisbon gémit en se raccrochant à sa veste. Le blond sourit, se dirigea vers le canapé et la déposa avant de la recouvrir du plaid qui traînait sur le dossier. Il s’installa ensuite sur la chaise qu’il avait rapprochée et la regarda dormir. Il ne vit pas le temps passer, sa contemplation de sa collègue et amie le retenant complètement. Son visage fatigué, les cernes sous ses yeux et sa perte de poids apparente. Elle ne dormait pas assez, ne mangeait pas assez et il se sentit coupable. Il lui donnait tant de travail à cause des plaintes à son encontre qu'elle ne pouvait qu'aller mal. Sans oublier cette nouvelle affaire, difficile. Le mentaliste se fit la promesse qu'une fois qu'ils auraient ramené Anaëlle chez elle, il ferait plus attention à Lisbon, qu'il s'assurerait qu'elle dorme et mange plus. Il était même prêt à faire moins de bêtises pour l'aider, mais il ne pourrait pas cesser complètement, ce serait trop lui demander.
un coup à la porte qui lui fit tourner la tête pour voir Van Pelt, un peu gênée de déranger. Il mit un doigt devant sa bouche, lui faisant ainsi comprendre de ne pas faire de bruit et l'encouragea à lui donner la raison de sa présence dans le bureau de l'agent Senior.
-“ J’ai peut-être quelque chose” annonça-t-elle.
-“ Ok j’arrive” lui dit-il en se levant.
-“ On ne devrait pas réveiller Lisbon ?”
-“ Elle a besoin de repos, laissons la dormir encore un peu.”
-“ Comme tu veux.”
-“ Allons voir ce que tu as trouvé.”
L’agent et le consultant quittèrent le bureau et Jane lança un dernier regard à sa patronne avant de fermer la porte. Elle l'engueulerait certainement à son réveil pour l'avoir laissé dormir et plus encore pour l'avoir installé sur le canapé, mais il verrait ça plus tard. Pour le moment, il devait s'occuper de l'affaire.
TBC...
Chapitre 3: Une grande avancée
Dernière édition par Sweetylove30 le Jeu 26 Avr 2012 - 4:31, édité 2 fois
Sweetylove30- Red John
- Personnage préféré : lisbon, jane
Loisirs : lecture, ecriture
Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: 72 heures ^
Géniial ton chapitre Sweety
Ca m'a rendu toute tristonette et ça m'a émue à la fois le début avec Mrs Vincent qui pleure son enfant après avoir perdu son mari On imagine trop sa douleur, sa souffrance, son chagrin.
Puis les réactions de Van Pelt et Cho concordent parfaitement à celles dans la série Van Pelt hyper sensible et compatissante et Cho restant impassible, stoïque sans rien transmettre comme émotion
On reconnaît bien Jane qui ne le relâche rien tant qu'il n'aurait pas trouvé un indice ou quoi que ce soit pour le mettre sur la piste du kidnappeur malgré qu'il soit touché et affecté par cette affaire en pensant aux jeune filles ayant l'âge qu'aurait eu sa fille si elle était encore de ce monde
Et il fait tant de soucis pour Lisbon il voit bien qu'elle est très touchée par cette enquête comme n'importe laquelle mais elle était encore plus quand il s'agit d'enfant.
J'adore trop le moment où Jane qui s'inquiète pour sa Lisbon et tenta de savoir ce qui la tracassait même s'il s'en doutait déjà pourquoi Puis comme c'est trop trop la scène quand Jane ne quitte pas sa Lisbon des yeux jusqu'à la faire rougir et la faire sourire C'est trop mignon
-“ Bon Jane, j’ai du travail” murmura-t-elle en cachant son visage derrière ses cheveux.
-“ Ok, je vais vous laisser alors, je vais aider Van Pelt avec les vidéos.”
-“ Faites donc, mais pas de bêtises.”
-“ Oui maman.”
Jane s’éclipsa avant que Lisbon ne lui envoie son agrafeuse, toujours le sourire aux lèvres.
Qu'est-ce que ça m'a fait rire cette scène que j'imagine trop bien Tout à fait Jane et Lisbon tout craché
What ?! Le kidnappeur a frappé depuis longtemps et dans plusieurs états du pays depuis quelques années A mon avis, il avait traîné le garçon avec lui à travers le pays à la recherche de sa soeur comme il lui avait promis et il a tué ces jeunes filles. C'est assez tordu et complexe comme histoire puis ça me donne un peu la chair de poule
Trop trop triste le moment avec Madame Baxter dans la chambre de sa fille en s'en voulant d'avoir pu dire à sa fille de sortir le soir de sa disparition et Loretta qui pleure avec elle alors qu'elle essayait de la rassurer
Benjamin qui découvre Annaëlle, enfermée dans la cave par son père et commençant à comprendre qu'il recherchait sa soeur et pour ça qu'il l'avait enfermée Puis le garçon va faire tout pour délivrer la jeune fille pour qu'elle retrouve ses parents
"La fatigue reprit toutefois le dessus sur la volonté de la jeune femme et sa tête tomba en avant, reposant sur ses bras, sur le bureau. Ce fut ce moment là que choisit Jane pour entrer. Il ne fut pas surprit de la voir dormir, il se demandait même quand cela arriverait. Lisbon était vraiment fatiguée, ça sautait aux yeux. Elle avait besoin de se reposer, même si l’affaire était importante. Elle ne serait pas efficace si elle ne dormait pas un peu. Il s’approcha lentement d’elle, faisant en sorte de ne pas faire de bruit pour ne pas la réveiller. Il contourna le bureau, redressa doucement la jeune femme et se pencha vers elle. Il la prit délicatement dans ses bras et Lisbon gémit en se raccrochant à sa veste. Le blond sourit, se dirigea vers le canapé et la déposa avant de la recouvrir du plaid qui traînait sur le dossier. Il s’installa ensuite sur la chaise qu’il avait rapprochée et la regarda dormir. Il ne vit pas le temps passer, sa contemplation de sa collègue et amie le retenant complètement."
Waouh Waouh !!
Qu'est-ce que J'A.D.O.R.E. cette scène
Mais que dire de plus, tellement ça fait rêver
Qu'est-ce que Van Pelt a découvert ? Est-ce que ça fera avancer l'affaire ? Puis pourquoi ça ne m'étonnerait pas que Lisbon risque d'engueuler Jane à son réveil
pour cet excellent chapitre !!!
VLS VLS VLS
Ca m'a rendu toute tristonette et ça m'a émue à la fois le début avec Mrs Vincent qui pleure son enfant après avoir perdu son mari On imagine trop sa douleur, sa souffrance, son chagrin.
Puis les réactions de Van Pelt et Cho concordent parfaitement à celles dans la série Van Pelt hyper sensible et compatissante et Cho restant impassible, stoïque sans rien transmettre comme émotion
On reconnaît bien Jane qui ne le relâche rien tant qu'il n'aurait pas trouvé un indice ou quoi que ce soit pour le mettre sur la piste du kidnappeur malgré qu'il soit touché et affecté par cette affaire en pensant aux jeune filles ayant l'âge qu'aurait eu sa fille si elle était encore de ce monde
Et il fait tant de soucis pour Lisbon il voit bien qu'elle est très touchée par cette enquête comme n'importe laquelle mais elle était encore plus quand il s'agit d'enfant.
J'adore trop le moment où Jane qui s'inquiète pour sa Lisbon et tenta de savoir ce qui la tracassait même s'il s'en doutait déjà pourquoi Puis comme c'est trop trop la scène quand Jane ne quitte pas sa Lisbon des yeux jusqu'à la faire rougir et la faire sourire C'est trop mignon
-“ Bon Jane, j’ai du travail” murmura-t-elle en cachant son visage derrière ses cheveux.
-“ Ok, je vais vous laisser alors, je vais aider Van Pelt avec les vidéos.”
-“ Faites donc, mais pas de bêtises.”
-“ Oui maman.”
Jane s’éclipsa avant que Lisbon ne lui envoie son agrafeuse, toujours le sourire aux lèvres.
Qu'est-ce que ça m'a fait rire cette scène que j'imagine trop bien Tout à fait Jane et Lisbon tout craché
What ?! Le kidnappeur a frappé depuis longtemps et dans plusieurs états du pays depuis quelques années A mon avis, il avait traîné le garçon avec lui à travers le pays à la recherche de sa soeur comme il lui avait promis et il a tué ces jeunes filles. C'est assez tordu et complexe comme histoire puis ça me donne un peu la chair de poule
Trop trop triste le moment avec Madame Baxter dans la chambre de sa fille en s'en voulant d'avoir pu dire à sa fille de sortir le soir de sa disparition et Loretta qui pleure avec elle alors qu'elle essayait de la rassurer
Benjamin qui découvre Annaëlle, enfermée dans la cave par son père et commençant à comprendre qu'il recherchait sa soeur et pour ça qu'il l'avait enfermée Puis le garçon va faire tout pour délivrer la jeune fille pour qu'elle retrouve ses parents
"La fatigue reprit toutefois le dessus sur la volonté de la jeune femme et sa tête tomba en avant, reposant sur ses bras, sur le bureau. Ce fut ce moment là que choisit Jane pour entrer. Il ne fut pas surprit de la voir dormir, il se demandait même quand cela arriverait. Lisbon était vraiment fatiguée, ça sautait aux yeux. Elle avait besoin de se reposer, même si l’affaire était importante. Elle ne serait pas efficace si elle ne dormait pas un peu. Il s’approcha lentement d’elle, faisant en sorte de ne pas faire de bruit pour ne pas la réveiller. Il contourna le bureau, redressa doucement la jeune femme et se pencha vers elle. Il la prit délicatement dans ses bras et Lisbon gémit en se raccrochant à sa veste. Le blond sourit, se dirigea vers le canapé et la déposa avant de la recouvrir du plaid qui traînait sur le dossier. Il s’installa ensuite sur la chaise qu’il avait rapprochée et la regarda dormir. Il ne vit pas le temps passer, sa contemplation de sa collègue et amie le retenant complètement."
Waouh Waouh !!
Qu'est-ce que J'A.D.O.R.E. cette scène
Mais que dire de plus, tellement ça fait rêver
Qu'est-ce que Van Pelt a découvert ? Est-ce que ça fera avancer l'affaire ? Puis pourquoi ça ne m'étonnerait pas que Lisbon risque d'engueuler Jane à son réveil
pour cet excellent chapitre !!!
VLS VLS VLS
JisbonAddict- Red John
- Personnage préféré : Jane, Lisbon & Cho
Loisirs : Lire des romans, écrire, faire du jogging, regarder Doctor Who, Mentalist et Rizzoli&Isles
Localisation : Dans ma Bretagne natale rêvant de Simon Baker, de David Tennant & de Matt Smith
Re: 72 heures ^
On est touché par la détresse de Mme Vincent
L'enquête progresse lentement...
Le tueur cherche la soeur de Benjamin depuis un moment déjà
Le jeune homme parviendra t-il à aide Anaëlle ?
Ce que je voudrais savoir c'est pourquoi Jane est troublé par Anaëlle ?
Et Lisbon, qu'est ce qui la pousse à s'investir autant dans l'enquête.
La fin est pleine de tendresse. Jane en bon gentleman qui prend Lisbon dans ses bras pour l'allonger sur le canapé
Qu'a trouvé Van Pelt
L'enquête progresse lentement...
Le tueur cherche la soeur de Benjamin depuis un moment déjà
Le jeune homme parviendra t-il à aide Anaëlle ?
Ce que je voudrais savoir c'est pourquoi Jane est troublé par Anaëlle ?
Et Lisbon, qu'est ce qui la pousse à s'investir autant dans l'enquête.
La fin est pleine de tendresse. Jane en bon gentleman qui prend Lisbon dans ses bras pour l'allonger sur le canapé
Qu'a trouvé Van Pelt
Johel- In Jane we trust
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Re: 72 heures ^
Euh... Plus ça va et plus le monsieur me fait peur... Tant de meurtres pour retrouver "sa" fille... C'est pas humain...
Et "son" fils qui se rend compte que son père n'est pas si merveilleux que ça... J'espère que Benjamin va trouver un moyen d'aider la jeune fille..
Le moment Jisbon est trop mignon ! Le jeu du regard et le fait que Jane l'installe sur le canap pour qu'elle se repose ^^
Allé, j'espère que Van Pelt a trouvé un truc qui puisse faire avancer l'enquête =)
Et "son" fils qui se rend compte que son père n'est pas si merveilleux que ça... J'espère que Benjamin va trouver un moyen d'aider la jeune fille..
Le moment Jisbon est trop mignon ! Le jeu du regard et le fait que Jane l'installe sur le canap pour qu'elle se repose ^^
Allé, j'espère que Van Pelt a trouvé un truc qui puisse faire avancer l'enquête =)
Re: 72 heures ^
Bravo pour cet excellent chapitre qui nous plonge véritablement au coeur de l'enquête.
Ils ont du pain sur la planche, étant donné le peu d'indices supplémentaires dont ils disposent.
Et ce gamin qui découvre que son père a une facette cachée.
VLS!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Ils ont du pain sur la planche, étant donné le peu d'indices supplémentaires dont ils disposent.
Et ce gamin qui découvre que son père a une facette cachée.
VLS!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Invité- Invité
Re: 72 heures ^
un très beau chapitre
--> le début est un peu triste, on ressent l'émotion de Mme Vincent
Van-Pelt et Cho, qui soutiennent à leur manière la mère
--> Jane, très touché par l'enquête
tout comme Lisbon qui travaille sans relâche
--> alors, comme ça, on a affaire à un tueur en série ...
j'espère qu'ils vont l'attraper et qu'ils vont sauver la petite !
--> trop mignon quand Jane porte Lisbon jusqu'au canapé
Il la prit délicatement dans ses bras et Lisbon gémit en se raccrochant à sa veste. Le blond sourit, se dirigea vers le canapé et la déposa avant de la recouvrir du plaid qui traînait sur le dossier. Il s’installa ensuite sur la chaise qu’il avait rapprochée et la regarda dormir. Il ne vit pas le temps passer, sa contemplation de sa collègue et amie le retenant complètement."
elle va l’engueuler à son réveil, je le sens
--> je me demande ce que Van Pelt a découvert ?
vivement le prochain chapitre
[i]
Jiisbon- Stagiaire au CBI
- Personnage préféré : Lisbon & Jane
Localisation : N'importe où, tant que qu'il y a du soleil
Re: 72 heures ^
à tous pour tout vos gentils commentaires
J'ai réussis à avoir une soirée de libre, je vais donc en profiter pour vous écrire la suite, à savoir que cette fic ne sera plus très longue, l'histoire est censée se faire sur 72h, je ne peux pas la faire durer trop longtemps non plus
Donc si tout va bien vous devriez avoir un nouveau chapitre demain
J'ai réussis à avoir une soirée de libre, je vais donc en profiter pour vous écrire la suite, à savoir que cette fic ne sera plus très longue, l'histoire est censée se faire sur 72h, je ne peux pas la faire durer trop longtemps non plus
Donc si tout va bien vous devriez avoir un nouveau chapitre demain
Sweetylove30- Red John
- Personnage préféré : lisbon, jane
Loisirs : lecture, ecriture
Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: 72 heures ^
Désolée pour ce double poste, mais voici le chapitre
Je poste tard, mais que voulez vous, le travail pour pas changer
Donc, comme je le disais, mon nouveau chapitre arrive. Vous trouverez peut-être que c'est rapide, mais la fic n'était pas prévue pour être longue alors
Ah oui, ne me tuez pas à la fin de ce chapitre, sinon vous ne saurez jamais la suite
Bonne lecture ,
Chapitre 4: La fin du cauchemar
Je poste tard, mais que voulez vous, le travail pour pas changer
Donc, comme je le disais, mon nouveau chapitre arrive. Vous trouverez peut-être que c'est rapide, mais la fic n'était pas prévue pour être longue alors
Ah oui, ne me tuez pas à la fin de ce chapitre, sinon vous ne saurez jamais la suite
Bonne lecture ,
*****
Une grande avancée
Une grande avancée
Jane, assis sur une chaise juste à côté de Van Pelt, regardait les images défiler sur l’écran. La vue était celle de l’avant de la maison des Baxter, on y voyait l’allée qui menait à la maison, ainsi que la rue, du moins une partie et de l’autre côté de la rue, une camionnette. Rien ne pouvait différencier ce véhicule d’un autre, il était noir, les plaques n’étaient pas visibles, donc aucun moyen de l’identifier. Par contre, il y avait une personne à l’intérieur, un homme de ce que Jane pouvait voir.
-“ Tu peux faire un zoom ?” demanda-t-il à sa collègue.
-“ Je peux essayer, mais il est loin et l’image ne sera pas très nette.”
La jeune femme s’exécuta, agrandit l’image et ainsi ils purent voir en partie le visage de l’homme. Mais comme le disait Van Pelt, l’image n’était pas bonne, on pouvait quand même assez voir son visage pour en tirer un portrait et ainsi lancer une recherche, ce que la jeune agent fit tout de suite. La recherche étant lancée, Jane n’avait plus qu’à attendre d’avoir l’identité de l’homme, il ne pouvait pas faire grand-chose sans ça. Ne sachant pas quoi faire, il décida d’aller se faire un thé histoire de s’occuper un peu et de réfléchir.
L’homme entra dans la cuisine, se dirigeant vers la bouilloire lorsqu’il se souvint que Lisbon dormait certainement encore, sinon elle serait venue lui crier dessus. Il lui fit donc par la même un café, juste pour l’attendrir un peu et qu’elle ne lui envoie pas son poing dans la figure. Il était d’ailleurs étonné qu’elle ne soit pas encore venue le faire, elle devait vraiment être très fatiguée. Une fois sa préparation finie avec soin, Jane quitta la kitchenette et se rendit dans le bureau de sa boss. Il poussa la porte et fut surprit de la trouver encore allongée, profondément endormie. Il savait qu’elle était fatiguée mais pas à ce point. Elle avait plus besoin de sommeil qu’il ne le pensait, il allait devoir faire attention à elle.
Le blond posa les deux tasses sur le bureau, toujours avec précaution et reprit sa place sur la chaise. Il reprit également sa contemplation de la jeune femme, admirant son visage paisible, ses traits fins, ses long cheveux noirs retombant sur sa joue. Il ne put s’empêcher de se pencher vers elle pour en replacer une derrière son oreille et cela la réveilla, mais Jane ne recula pas. Il resta à sa place, au dessus de Lisbon et l’observa se réveiller complètement en le voyant si proche d’elle, ce qui la fit rougir, une fois de plus.
-“Jane” marmonna-t-elle.
-“ Lisbon” répondit ce dernier avec un sourire.
-“ Vous faites quoi dans mon bureau ?” Demanda-t-elle en se redressant, “ et je fais quoi sur mon canapé ?” Finit-elle en le fixant.
-“ Vous vous êtes endormie à votre bureau et je me suis dis que vous seriez plus à l’aise sur votre canapé” lui expliqua-t-il sans se départir de son sourire.
-“ Vous….”
-“ Et il semblerait que vous ayez aimé car vous vous êtes accrochée à moi” continua-t-il, la faisant encore plus rougir.
Le silence s’installa entre les deux co-équipiers, Lisbon ne savait pas quoi dire à la remarque de Jane. La jeune femme était gênée d’apprendre sa réaction lorsqu’il l’avait portée, qu’ils avaient été aussi proches l’un de l’autre. Mais Jane ne semblait pas vouloir l’embêter plus avec cette histoire, son sourire attendri sur le visage ainsi que cette inquiétude dans son regard lui apprirent qu’il y avait autre chose dans sa jolie tête blonde. Elle savait qu’elle devrait lui parler, qu’il continuerait de s’inquiéter tant qu’elle ne le ferait pas. Mais l’heure n’était pas aux confidences, pas encore, il y avait certaines choses qu’il valait mieux garder cachées, le plus longtemps possible.
La jeune femme s’assit sur le canapé, défroissa un peu sa chemise sans jamais croiser le regard de Jane. Il ne dit rien cependant, il savait que le moment n’était pas encore venu, qu’elle se confierait à lui plus tard, lorsque cette affaire serait résolue, pas avant. En parlant de l’affaire justement, il devait lui faire part de leur trouvaille. Jane se leva de sa chaise, la repoussa vers le bureau et s’y réinstalla lorsque Lisbon prit place dans son fauteuil.
-“ Van Pelt a visionné les vidéos surveillances de la famille Baxter et nous avons réussis à voir un homme dans une camionnette, espionnant la demeure” expliqua-t-il. -“ Nous avons lancé une recherche afin de trouver son identité.”
-“ Et pourquoi ne pas m’avoir réveillée à ce moment-là ?” Demanda-t-elle en redressant vivement la tête vers son collègue.
-“ Vous dormiez trop bien et vous aviez besoin de sommeil” se justifia-t-il.
-“ Bon, comme vous voulez” céda-t-elle, “ et ça fait longtemps ?”
-“ Quelques minutes, nous attendons encore les résultats. Et avant que vous posiez la question, Cho n’est pas encore revenu, et Rigsby cherche encore le lien entre les victimes.”
-“ Donc pour le moment nous n’avons rien et le temps passe, Anaëlle est quelque part avec un fou et nous ne savons même pas comment la sortir de là.”
Lisbon s’était levée, elle marchait de long en large dans son bureau tout en se parlant à elle-même, ne faisant même plus attention à Jane. Elle était perdue dans son propre monde, l’enquête la renvoyant dans un autre temps, à une autre époque, loin de ce bureau, loin de sa vie, de Jane. Plus rien n’existait autours d’elle, pas même Jane tant les images lui revenaient en mémoire et l’hypnotisaient. Le mentaliste la regarda faire, ne sachant pas trop de quoi elle parlait, mais ne se sentant pas vraiment le courage de s’interposer entre ses pensées et elle.
Un petit coup à la porte les sortirent tout les deux de leurs pensées, Jane ravi car il commençait vraiment à se faire du souci pour Lisbon et alors qu’il devait pour le moment s’investir à fond dans l’enquête. Lisbon aussi mais elle était encore perturbée par cette affaire, bien plus qu’elle ne le voulait l’admettre et cela ne lui plaisait pas.
Van Pelt passa une fois de plus la tête par l’ouverture et l’agent et le consultant la rejoignirent dans l’open space au moment même où Rigsby revenait avec un gros dossier dans les mains. Il s’installa à son bureau pendant que la rouquine expliquait ce qu’elle avait découvert.
-“ Il y a une concordance pour le visage de l’homme dans la camionnette, il s’agit de Tony Mallard, sortit d’un hôpital psychiatrique de San Francisco il y a dix ans.”
-“ Pourquoi était-il là bas ?” Questionna Lisbon.
-“ Il a était victime d’un accident de voiture et est devenu paranoïaque suite à ça” expliqua la jeune femme. “ Il était soldat lors de la guerre du Golf, il en est revenu un peu perturbé, mais il a été suivi et tout est redevenu normal. Il avait une femme et deux enfants, un garçon et une fille. Mais suite à son accident, sa femme a préféré partir, il avait peur pour les enfants.”
-“ Je peux la comprendre” murmura Jane, ce qui lui valut un petit regard de Lisbon.
-“ Où se trouve sa femme maintenant ?” S’enquit Lisbon.
-“ Elle est morte d’un cancer et les enfants ont été placés dans un orphelinat, elle n’avait pas d’autre famille que son mari interné, lui non plus.”
-“ Comment se fait-il qu’il soit sortit de l’hôpital ?” Lisbon ne comprenait pas qu’un homme pareil soit dans la nature et non pas sous surveillance.
-“ Son médecin a pensé qu’il allait mieux, il semblait être redevenu lui-même.”
-“ Il ne faut jamais se fier aux apparence” commenta Rigsby.
-“ Que savons-nous d’autre ?” Voulu savoir la brunette.
-“ Il aurait fait part à un ami patient qu’il voulait sortir pour retrouver sa famille, qu’il voulait être avec eux, comme avant.”
-“ Ok, Rigsby, tu as quoi ?”
-“ Toutes les jeunes filles venaient du même orphelinat, ainsi que le fils de Tony Mallard, Benjamin.”
-“ Nous savons quoi pour ce gosse ?” Demanda Jane.
-“ Il a été adopté par un couple de New-York un peu moins de deux ans après être arrivé à l’orphelinat, mais le couple ne voulait pas de sa sœur. Ils ont donc été séparés. Benjamin à disparu il y a huit ans, kidnappé à la sortie de l’école, comme pour nos victimes.”
-“ Alors il a retrouvé son fils et maintenant il cherche sa fille” simplifia l’agent Senior. “ Il a donc avec lui son fils et à présent il a Anaëlle qu’il croit être sa fille, mais est-elle vraiment sa fille ?”
-“ D’après les recherches que j’ai fait sur Anaëlle Baxter, non, elle n’est pas sa fille. La fille de Mallard, Anna, à été adopté par un couple de Sacramento et se trouve toujours avec ses parents.”
-“ Quand il va se rendre compte de son erreur, il va la tuer et partir à la recherche d’Anna” ajouta Jane. “ Nous devons la mettre sous protection.”
-“ Je m’occupe de ça” approuva Lisbon. “ Rigsby, cherche si Mallard a des amis dans le coin, un endroit où il pourrait vivre avec son fils. Benjamin a quel âge maintenant, seize ans ? Il doit certainement le garder enfermé quelque part pour ne pas qu’il sorte.”
-“ Ou alors, le gamin a fini par se laisser convaincre que Mallard n’était pas un danger pour lui, dan ce cas, il est libre de ses mouvements.”
-“ Et pourquoi ferait-il ça ? Il a été kidnappé, que cet homme soit son père ou non ne change rien à ça.”
-“ Il avait huit ans lorsqu’il a été kidnappé, facile de modifier l’esprit d’un enfant de cet âge et faire de lui ce qu’on veut. Je pense que pour ce gosse, Mallard est un homme bien qui ne veut que réunir sa famille.”
-“ Vous pensez au syndrome de Stockholm ?”
-“ Oui, je pense à ça. Il ne sera pas facile de le sortir de là.
Les deux autres agents écoutaient l’échange entre Jane et Lisbon sans rien dire, l’agent et le consultant semblaient être dans leur monde, argumentant sans prêter attention à leurs collègues. Cho arriva peu de temps après, se mit au courant des avancées de l’enquête et fit part de ce qu’il avait apprit. Il avait put avoir une photo de l’homme qui venait régulièrement devant chez les Vincent par une voisine, la petite Jenny qui adorait faire des photos, de tout et de rien et qui avait photographié Tony Mallard sans le savoir jusqu’à ce que l’agent l’interroge.
Maintenant, ils avaient la confirmation que Mallard était bien l’homme qu’ils cherchaient, ils savaient aussi pourquoi il agissait ainsi mais pire que tout, ils savaient qu’Anaëlle n’était pas sa fille et qu’elle était donc en grand danger. Ils devaient la retrouver avant qu’il ne soit trop tard, avant que Mallard ne la tue, comme les autres.
Benjamin, assis sur son lit, son téléphone portable à la main, réfléchissait à ce qu’il devait faire. Si Anaëlle disait vrai, elle avait été kidnappée par son père qui n’était pas un homme aussi bien qu’il le pensait. Il avait toujours eut confiance en lui, il était son père, il était venu le retrouver après des années de séparation, il voulait reconstituer sa famille perdue. Mais finalement, tout ça était-il vrai ? Tony Mallard était-il vraiment son père ? Et Anaëlle était-elle sa sœur ? Si oui, pourquoi se trouvait-elle dans une cave et non pas libre de bouger dans la maison comme lui ? Il se posait beaucoup de trop de questions et il n’aimait pas ça.
Le jeune homme entendit du bruit dans le couloir et rangea rapidement son téléphone sous son oreiller avant que la porte s’ouvre sur son père. Il releva les yeux, prenant un air décontracté afin de ne pas éveiller de soupçons et son père lui sourit en retour en entrant dans la chambre. L’homme se pencha sur le bureau, jeta un œil aux devoirs de son fils, admiratif de ce qu’il savait à son âge. Lui n’avait pas fait beaucoup d’études et il était fier que son fils soit si intelligent. Il était certain qu’il s’en sortirait dans la vie, qu’il aurait un bon travail, qu’il serait heureux.
-“ Tu as bientôt fini tes devoirs ?” S’enquit-il.
-“ Pas encore, j’ai un exposé d’histoire à faire” répondit-il.
-“ Donc tu n’as pas le temps de venir avec moi.”
-“ Pour aller où ?”
-“ Je voulais aller nous acheter des bricoles pour une soirée vidéo, mais je vais y aller seul et ça te laissera le temps de finir.”
-“ Ok, je fait vite alors et quand tu rentreras nous pourrons passer une bonne soirée.”
-“ Bien, mais ne te fatigue pas trop, ce serait bête que tu t’endormes devant le film.”
-“ Ouais, je vais m’y mettre tout de suite alors.”
Tony donna une tape sur l’épaule de son fils avant de quitter la chambre, le laissant seul. Benjamin écouta son père descendre l’escalier, sortir de la maison il entendit la voiture démarrer et s’éloigner. Il attendit encore un peu avant de sortir de nouveau son portable et de composer un numéro, les mains tremblantes. Il était sur le point de faire quelque chose, peu certain que ce soit une bonne idée, mais il devait venir en aide à Anaëlle. Au bout de quelques tonalités, une voix retentit dans le portable.
-“ Salut Greg, c’est Ben, j’ai besoin de te parler de quelque chose, c’est important.”
-“ Que se passe-t-il ? Ça a l’air grave.”
-“ C’est grave, faut que tu m’aides.”
-“ Pas de souci, tu veux que je fasse quoi ?”
-“ Tu sais que j’ai pas d’ordinateur, tu pourrais faire une recherche sur internet pour moi ? C’est vraiment très important.”
Benjamin expliqua ce qu’il voulait à Greg, lui demandant de ne pas en parler à qui que ce soit. Il avait besoin de réponses avant de faire quoi que ce soit, il ne voulait pas agir trop vite et prendre le risque de détruire tout ce qu’il avait. Il voulait aider Anaëlle, qu’elle soit ou non sa sœur, elle méritait qu’on fasse ça pour elle, et il était le seul à pouvoir le faire. Il attendit donc que Greg le rappelle avec ce qu’il aurait appris et après seulement il ferait quelque chose. Il n’attendit pas longtemps, Greg était un pro pour ce qui était de trouver des infos sur le net et il avait déjà trouvé quelque chose.
-“ Tu as quoi ?” S’enquit Ben.
-“ La fille dont tu parle, Anaëlle, elle a été enlevée dans la journée après les cours” lui expliqua Greg. “ Tu la connais comment ?”
-“ Pas d’importance, quoi d’autre ?”
-“ Une autre fille a été trouvé, Linda Carter, j’ai vu ça aux infos, elle a été tuée.”
-“ Merde.”
-“ J’ai entendu mon père dire qu’il fallait vite trouver Anaëlle avant qu’elle soit elle aussi tuée. Tu peux m’en dire plus ?”
-“ Ecoute Greg, ton père est flic, alors je ne peux rien te dire de plus. Je ne veux pas qu’il débarque et pose des questions.”
-“ Qu’est-ce que t’as fait Ben ?”
-“ Rien. Merci pour ton aide et surtout ne dis rien à personne, s’il te plait.”
-“ T’es mon meilleur pote Ben, je ne dirais rien, mais tiens moi au courant.”
-“ Ok, merci.”
Ben raccrocha et tenta d’avaler toutes les informations qu’il venait d’avoir. Anaëlle était en danger, et le pire c’est que son père était ce danger. Que devait-il faire, comment l’aider sans perdre la confiance de son père ? Il l’aimait, plus que tout, mais à présent il ne savait plus ce qui était vrai et ce qui était un mensonge. Et si toute sa vie n’avait justement été qu’un mensonge ? Et s’il n’était pas vraiment le fils de Tony Mallard ? Et combien d’autres enfants avaient souffert à cause de son père ? Combien d’autres familles avaient été détruites à cause de son père ?
Benjamin se leva, glissa son téléphone dans la poche de son jean et descendit à la cave. Il devait trouver un moyen d’ouvrir la serrure de cette porte, il devait trouver un moyen de sortir Anaëlle de là, elle n’avait que lui pour ça. Il fit attention à ne rien bouger, il ne voulait pas que son père se doute qu’il était venu ici, il ne voulait pas avoir de problème. Il arriva rapidement en bas de l’escalier et traversa de nouveau le couloir qui le mena à la cave. Une fois devant, il réfléchit un instant, comment ouvrir cette serrure numérique, comment sortir Anaëlle de là avant l’arrivée de son père ?
-“ Benjamin ?” Demanda la voix de la gamine.
-“ Oui c’est moi” la rassura-t-il.
-“ Tu es venu pour parler avec moi ?” S’enquit-elle.
-“ Non, je suis venu te sortir de là, mais je ne sais pas comment ouvrir cette foutue serrure.”
Anaëlle garda le silence. Benjamin était venu pour l’aider, chose à laquelle elle ne s’attendait pas du tout étant donné qu’il était le fils de son ravisseur. Elle ne savait toujours pas si elle pouvait lui faire confiance, s’il ne se jouait pas d’elle, si ce n’était pas un piège. Mais à quelle fin ? Pourquoi ferait-il ça ? Pour le moment, tout ce qu’elle voulait était qu’il trouve un moyen d’ouvrir cette serrure, qu’il la sorte de cette cave, elle s’occuperait du reste. Mais elle l’entendait pester derrière la porte, insulter l’engin qui lui donnait tant de souci et elle commença à se dire qu’elle ne sortirait pas de là.
Mais soudain, elle entendit des pas dans le couloir alors que Benjamin continuait de rouspéter. L’homme était-il revenu ? Elle avait entendu sa voiture un peu plus tôt, elle savait qu’il était sortit. Mais s’il revenait maintenant, alors elle ne sortirait pas de là et Benjamin risquait d’avoir des ennuis. Son cœur s’emballa à la simple idée que la seule personne qui puisse l’aider allait avoir des problèmes, cela voudrait dire qu’elle ne sortirait jamais de cette cave.
La jeune fille dressa l’oreille, à l’affût du moindre son, de la moindre parole qui pourrait la rassurer mais elle n’entendit rien, pas même la voix de Benjamin et elle retint son souffle, comme si cela pouvait l’aider dans sa situation. Tout à coup, des bruits de lutte se firent entendre, la voix de Benjamin et celle d’une autre personne qu’elle ne connaissait pas.
-“ Mais qu’est-ce que tu fait là Greg ?” S’enquit Ben, un peu en colère.
-“ T’avais des problèmes et je suis ton pote” répondit-il simplement.
-“ Tu sais que si mon père sait que tu es venu…”
-“ Il n’en saura rien, t’inquiète pas. Bon, c’est quoi ton problème ?”
-“ J’arrive pas à ouvrir cette serrure.”
Greg s’approcha de la dite serrure, cherchant un moyen de la déverrouiller lorsqu’il se retourna vers son ami, un air interrogateur sur le visage. Ben inspira profondément, il devait le lui dire, qu’importe s’il devait perdre son amitié, la vérité était importante et la survie d’Anaëlle aussi.
-“ Il y a une fille derrière cette porte, Anaëlle.”
-“ Quoi ? Tu te fous de moi c’est ça ?” Greg n’arrivait pas à y croire.
-“ Anaëlle ?” Appela Ben.
-“ Je suis là” répondit-elle d’une petite voix.
-“ Mince” souffla le jeune homme.
Greg n’en revenait pas, alors c’était vrai, ce qu’il avait craint depuis l’appel de Benjamin était finalement vrai et la pauvre fille que la police cherchait se trouvait bien dans cette cave. Comment était-ce possible ? Comment son meilleur ami avait-il put lui cacher une chose pareille, à moins que… Greg se tourna vers Ben pour le voir la tête basse, honteux et coupable. Il s’approcha de lui, releva son visage et plongea ses yeux dans les siens.
-“ Tu ne savais pas, c’est ça.” C’était une affirmation.
-“ Non, j’en savais rien, mais maintenant il faut la sortir de là.”
-“ Ce qu’il faut c’est appeler la police.”
-“ NON, je veux pas que mon père ait des problèmes.”
-“ Mais Ben merde, ton père à enlevé une gosse et en a tué une autre, il s’est mit lui-même dans les problèmes.”
-“ Mais c’est mon père” souffla le jeune homme.
Greg sembla réfléchir un moment. Il ne comprenait pas trop la réaction de son ami, mais il ne pouvait pas faire grand-chose. Il savait qu’il devait prévenir la police, au plus vite avant le retour de Tony. Il fit les cent pas dans le couloir, réfléchissant aussi vite que possible avant de soudain relever la tête. Il se tourna de nouveau vers Benjamin.
-“ J’ai une idée.”
Il était tard au bureau du CBI et Lisbon avait renvoyé ses agents se reposer quelques petites heures avant de revenir pour avancer l’enquête. Ils avaient protesté, prétextant qu’ils ne pouvaient pas se reposer alors qu’Anaëlle était toujours quelque part, en danger de mort. Ce à quoi Lisbon leur avait répondu que s’ils ne tenaient pas debout, ils ne pourraient rien faire pour la jeune fille. Ils avaient donc accepté, mais promirent de revenir dans quatre heures, grand maximum. Elle savait parfaitement qu’ils ne se reposeraient pas, qu’ils continueraient de travailler, de chercher et elle était fière de ses agents.
Elle se trouvait toujours dans son bureau, continuant les recherches de son côté, incapable de rentrer chez elle. L’envie de dormir lui était passée, cette demi heure de sommeil dans son bureau lui avait fait du bien et elle se sentait suffisamment en forme pour travailler. En relevant les yeux, la jeune femme vit Jane arriver dans son bureau avec deux tasses fumantes et elle lui sourit pour le remercier tout en prenant son café. Le mentaliste prit place sur la chaise, comme plus tôt, et la fixa.
-“ Il faut qu’on parle” dit-il alors.
-“ Il n’y a rien à dire” se buta-t-elle.
-“ Lisbon, vous êtes très affectée par cette affaire et je veux savoir pourquoi.”
-“ Et vous êtes fasciné par Anaëlle Baxter, vous allez me dire pourquoi ?”
Elle éludait la question par une autre question, typiquement Lisbon. Mais Jane ne se laisserait pas avoir comme ça, il y avait quelque chose qui perturbait Lisbon, il voulait savoir quoi et il aurait sa réponse. Mais elle n’avait pas tort non plus, Anaëlle le fascinait, l’intriguait et lui-même ne savait pas trop pourquoi. Peut-être était-ce sa ressemblance avec Lisbon. Il plongea ses yeux dans ceux de l’agent et lui répondit.
-“ Elle vous ressemble.”
-“ Quoi ?” Lisbon ne comprenait pas de quoi il parlait.
-“ Anaëlle, elle me fait penser à vous” dit-il de nouveau.
-“ Comment ?”
-“ Elle est brune, elle a les yeux verts, elle me fait penser à vous” s’expliqua-t-il.
-“ Nous avons eut beaucoup d’autres affaires où les victimes étaient brunes aux yeux verts Jane, pourquoi celle là plus qu’une autre ?”
-“ Son âge, elle a l’âge qu’aurait ma petite Charlotte. Ça et sa ressemblance avec vous, j’avoue que ça me perturbe un peu. Alors, et vous ?”
Lisbon garda le silence un moment. Pouvait-elle le lui dire, pouvait-elle se confier à lui, Patrick Jane, au risque de révéler quelque chose qu’elle avait gardé au fond d’elle pendant des années ? Il n’était jamais bon de remuer le passé, elle était bien placée pour le savoir. Mais elle ne pouvait pas non plus lui cacher, il finirait par le découvrir, alors autant que ça vienne d’elle. Et tant pis s’il la jugerait après, elle ne pouvait plus changer ce qui avait été fait. Mais alors qu’elle allait lui répondre, son téléphone sonna, la coupa dans son élan.
-“ Agent Lisbon” répondit-elle sans lâcher Jane des yeux.
-“ Bonsoir, je m’appel Greg, je crois que je sais où se trouve Anaëlle Baxter” lui répondit la voix d’un adolescent.
-“ Qui es-tu et où te trouves tu ?” Lui demanda-t-elle.
Jane comprit que cet appel avait un rapport avec l’enquête, il se rapprocha donc de Lisbon pour lire ce qu’elle inscrivait sur un carnet devant elle.
-“ Ok, surtout tu ne bouges pas de là, j’arrive avec mon équipe, mais fait attention” conseilla-t-elle, puis elle raccrocha et leva les yeux vers Jane. “ J’ai une adresse pour Anaëlle, on y va.”
La jeune femme se leva de sa chaise, Jane en fit de même, la suivant de près alors qu’elle contactait ses collègues pour qu’ils les rejoignent à l’adresse qu’elle leur donna. Ils montèrent en voiture et Lisbon démarra en trombe.
La voiture était garée dans la rue en face de la maison de Tony Mallard. Greg était venu voir Lisbon, lui avait dit ce qu’il savait et avait aussi précisé que son ami Benjamin se trouvait dans la maison, occupant Tony de son mieux. La jeune femme l’avait remercié et lui avait conseillé de rentrer chez lui, qu’il n’arriverait rien à son ami. A présent seuls dans la voiture, Jane se tourna vers Lisbon.
-“ On fait quoi ?” Demanda-t-il.
-“ On attend l’arrivée des autres” répondit-elle.
-“ Pourquoi ne pas y aller maintenant ?”
-“ Nous ne pouvons pas entrer comme ça.”
-“ On a qu'à se faire passer pour, je ne sais pas moi, des témoins de Jehova” tenta-t-il.
-“ Ce serait trop risqué, je ne veux pas mettre la vie de Benjamin et Anaëlle en danger.”
-“ Mais si jamais Mallard se doute de quoi que ce soit, il pourrait s’en prendre à son fils, n’oubliez pas qu’il est fou, qu’il vit dans un rêve.”
Lisbon réfléchit un instant, Jane n’avait pas vraiment tort, Tony Mallard était instable, il pourrait se passer n’importe quoi s’ils attendaient que les autres arrivent. Mais s’ils y allaient trop vite, il pourrait aussi se douter de quelque chose et elle ne voulait pas prendre de risque. Elle était tiraillée, ne savait pas quoi faire, jusqu’à ce qu’elle entende des cris venant de la maison. Instinctivement, elle posa la main sur son arme et ouvrit la porte de la voiture avant de se tourner vers Jane.
-“ Vous restez là” lui ordonna-t-elle.
-“ Mais Lisbon” tenta Jane.
-“ Cet homme est instable, je ne veux pas qu’il vous arrive quelque chose.”
Le sérieux dans le regard de la jeune femme empêcha Jane de dire quoi que ce soit. Il se contenta d’acquiescer et elle s’éloigna de la voiture, se dirigeant vers la maison où elle entra. Le mentaliste attendit, inquiet, impatient et il vit arriver la voiture avec ses collègues qui s’arrêta derrière celle de Lisbon. Les trois agents en sortirent, vinrent vers lui et, remarquant l’absence de Lisbon, se tournèrent vers Jane qui leur expliqua. Mais soudain, ils entendirent d’autre cris, reconnurent la voix de Lisbon, suivit d’un coup de feu.
-“ Tu peux faire un zoom ?” demanda-t-il à sa collègue.
-“ Je peux essayer, mais il est loin et l’image ne sera pas très nette.”
La jeune femme s’exécuta, agrandit l’image et ainsi ils purent voir en partie le visage de l’homme. Mais comme le disait Van Pelt, l’image n’était pas bonne, on pouvait quand même assez voir son visage pour en tirer un portrait et ainsi lancer une recherche, ce que la jeune agent fit tout de suite. La recherche étant lancée, Jane n’avait plus qu’à attendre d’avoir l’identité de l’homme, il ne pouvait pas faire grand-chose sans ça. Ne sachant pas quoi faire, il décida d’aller se faire un thé histoire de s’occuper un peu et de réfléchir.
L’homme entra dans la cuisine, se dirigeant vers la bouilloire lorsqu’il se souvint que Lisbon dormait certainement encore, sinon elle serait venue lui crier dessus. Il lui fit donc par la même un café, juste pour l’attendrir un peu et qu’elle ne lui envoie pas son poing dans la figure. Il était d’ailleurs étonné qu’elle ne soit pas encore venue le faire, elle devait vraiment être très fatiguée. Une fois sa préparation finie avec soin, Jane quitta la kitchenette et se rendit dans le bureau de sa boss. Il poussa la porte et fut surprit de la trouver encore allongée, profondément endormie. Il savait qu’elle était fatiguée mais pas à ce point. Elle avait plus besoin de sommeil qu’il ne le pensait, il allait devoir faire attention à elle.
Le blond posa les deux tasses sur le bureau, toujours avec précaution et reprit sa place sur la chaise. Il reprit également sa contemplation de la jeune femme, admirant son visage paisible, ses traits fins, ses long cheveux noirs retombant sur sa joue. Il ne put s’empêcher de se pencher vers elle pour en replacer une derrière son oreille et cela la réveilla, mais Jane ne recula pas. Il resta à sa place, au dessus de Lisbon et l’observa se réveiller complètement en le voyant si proche d’elle, ce qui la fit rougir, une fois de plus.
-“Jane” marmonna-t-elle.
-“ Lisbon” répondit ce dernier avec un sourire.
-“ Vous faites quoi dans mon bureau ?” Demanda-t-elle en se redressant, “ et je fais quoi sur mon canapé ?” Finit-elle en le fixant.
-“ Vous vous êtes endormie à votre bureau et je me suis dis que vous seriez plus à l’aise sur votre canapé” lui expliqua-t-il sans se départir de son sourire.
-“ Vous….”
-“ Et il semblerait que vous ayez aimé car vous vous êtes accrochée à moi” continua-t-il, la faisant encore plus rougir.
Le silence s’installa entre les deux co-équipiers, Lisbon ne savait pas quoi dire à la remarque de Jane. La jeune femme était gênée d’apprendre sa réaction lorsqu’il l’avait portée, qu’ils avaient été aussi proches l’un de l’autre. Mais Jane ne semblait pas vouloir l’embêter plus avec cette histoire, son sourire attendri sur le visage ainsi que cette inquiétude dans son regard lui apprirent qu’il y avait autre chose dans sa jolie tête blonde. Elle savait qu’elle devrait lui parler, qu’il continuerait de s’inquiéter tant qu’elle ne le ferait pas. Mais l’heure n’était pas aux confidences, pas encore, il y avait certaines choses qu’il valait mieux garder cachées, le plus longtemps possible.
La jeune femme s’assit sur le canapé, défroissa un peu sa chemise sans jamais croiser le regard de Jane. Il ne dit rien cependant, il savait que le moment n’était pas encore venu, qu’elle se confierait à lui plus tard, lorsque cette affaire serait résolue, pas avant. En parlant de l’affaire justement, il devait lui faire part de leur trouvaille. Jane se leva de sa chaise, la repoussa vers le bureau et s’y réinstalla lorsque Lisbon prit place dans son fauteuil.
-“ Van Pelt a visionné les vidéos surveillances de la famille Baxter et nous avons réussis à voir un homme dans une camionnette, espionnant la demeure” expliqua-t-il. -“ Nous avons lancé une recherche afin de trouver son identité.”
-“ Et pourquoi ne pas m’avoir réveillée à ce moment-là ?” Demanda-t-elle en redressant vivement la tête vers son collègue.
-“ Vous dormiez trop bien et vous aviez besoin de sommeil” se justifia-t-il.
-“ Bon, comme vous voulez” céda-t-elle, “ et ça fait longtemps ?”
-“ Quelques minutes, nous attendons encore les résultats. Et avant que vous posiez la question, Cho n’est pas encore revenu, et Rigsby cherche encore le lien entre les victimes.”
-“ Donc pour le moment nous n’avons rien et le temps passe, Anaëlle est quelque part avec un fou et nous ne savons même pas comment la sortir de là.”
Lisbon s’était levée, elle marchait de long en large dans son bureau tout en se parlant à elle-même, ne faisant même plus attention à Jane. Elle était perdue dans son propre monde, l’enquête la renvoyant dans un autre temps, à une autre époque, loin de ce bureau, loin de sa vie, de Jane. Plus rien n’existait autours d’elle, pas même Jane tant les images lui revenaient en mémoire et l’hypnotisaient. Le mentaliste la regarda faire, ne sachant pas trop de quoi elle parlait, mais ne se sentant pas vraiment le courage de s’interposer entre ses pensées et elle.
Un petit coup à la porte les sortirent tout les deux de leurs pensées, Jane ravi car il commençait vraiment à se faire du souci pour Lisbon et alors qu’il devait pour le moment s’investir à fond dans l’enquête. Lisbon aussi mais elle était encore perturbée par cette affaire, bien plus qu’elle ne le voulait l’admettre et cela ne lui plaisait pas.
Van Pelt passa une fois de plus la tête par l’ouverture et l’agent et le consultant la rejoignirent dans l’open space au moment même où Rigsby revenait avec un gros dossier dans les mains. Il s’installa à son bureau pendant que la rouquine expliquait ce qu’elle avait découvert.
-“ Il y a une concordance pour le visage de l’homme dans la camionnette, il s’agit de Tony Mallard, sortit d’un hôpital psychiatrique de San Francisco il y a dix ans.”
-“ Pourquoi était-il là bas ?” Questionna Lisbon.
-“ Il a était victime d’un accident de voiture et est devenu paranoïaque suite à ça” expliqua la jeune femme. “ Il était soldat lors de la guerre du Golf, il en est revenu un peu perturbé, mais il a été suivi et tout est redevenu normal. Il avait une femme et deux enfants, un garçon et une fille. Mais suite à son accident, sa femme a préféré partir, il avait peur pour les enfants.”
-“ Je peux la comprendre” murmura Jane, ce qui lui valut un petit regard de Lisbon.
-“ Où se trouve sa femme maintenant ?” S’enquit Lisbon.
-“ Elle est morte d’un cancer et les enfants ont été placés dans un orphelinat, elle n’avait pas d’autre famille que son mari interné, lui non plus.”
-“ Comment se fait-il qu’il soit sortit de l’hôpital ?” Lisbon ne comprenait pas qu’un homme pareil soit dans la nature et non pas sous surveillance.
-“ Son médecin a pensé qu’il allait mieux, il semblait être redevenu lui-même.”
-“ Il ne faut jamais se fier aux apparence” commenta Rigsby.
-“ Que savons-nous d’autre ?” Voulu savoir la brunette.
-“ Il aurait fait part à un ami patient qu’il voulait sortir pour retrouver sa famille, qu’il voulait être avec eux, comme avant.”
-“ Ok, Rigsby, tu as quoi ?”
-“ Toutes les jeunes filles venaient du même orphelinat, ainsi que le fils de Tony Mallard, Benjamin.”
-“ Nous savons quoi pour ce gosse ?” Demanda Jane.
-“ Il a été adopté par un couple de New-York un peu moins de deux ans après être arrivé à l’orphelinat, mais le couple ne voulait pas de sa sœur. Ils ont donc été séparés. Benjamin à disparu il y a huit ans, kidnappé à la sortie de l’école, comme pour nos victimes.”
-“ Alors il a retrouvé son fils et maintenant il cherche sa fille” simplifia l’agent Senior. “ Il a donc avec lui son fils et à présent il a Anaëlle qu’il croit être sa fille, mais est-elle vraiment sa fille ?”
-“ D’après les recherches que j’ai fait sur Anaëlle Baxter, non, elle n’est pas sa fille. La fille de Mallard, Anna, à été adopté par un couple de Sacramento et se trouve toujours avec ses parents.”
-“ Quand il va se rendre compte de son erreur, il va la tuer et partir à la recherche d’Anna” ajouta Jane. “ Nous devons la mettre sous protection.”
-“ Je m’occupe de ça” approuva Lisbon. “ Rigsby, cherche si Mallard a des amis dans le coin, un endroit où il pourrait vivre avec son fils. Benjamin a quel âge maintenant, seize ans ? Il doit certainement le garder enfermé quelque part pour ne pas qu’il sorte.”
-“ Ou alors, le gamin a fini par se laisser convaincre que Mallard n’était pas un danger pour lui, dan ce cas, il est libre de ses mouvements.”
-“ Et pourquoi ferait-il ça ? Il a été kidnappé, que cet homme soit son père ou non ne change rien à ça.”
-“ Il avait huit ans lorsqu’il a été kidnappé, facile de modifier l’esprit d’un enfant de cet âge et faire de lui ce qu’on veut. Je pense que pour ce gosse, Mallard est un homme bien qui ne veut que réunir sa famille.”
-“ Vous pensez au syndrome de Stockholm ?”
-“ Oui, je pense à ça. Il ne sera pas facile de le sortir de là.
Les deux autres agents écoutaient l’échange entre Jane et Lisbon sans rien dire, l’agent et le consultant semblaient être dans leur monde, argumentant sans prêter attention à leurs collègues. Cho arriva peu de temps après, se mit au courant des avancées de l’enquête et fit part de ce qu’il avait apprit. Il avait put avoir une photo de l’homme qui venait régulièrement devant chez les Vincent par une voisine, la petite Jenny qui adorait faire des photos, de tout et de rien et qui avait photographié Tony Mallard sans le savoir jusqu’à ce que l’agent l’interroge.
Maintenant, ils avaient la confirmation que Mallard était bien l’homme qu’ils cherchaient, ils savaient aussi pourquoi il agissait ainsi mais pire que tout, ils savaient qu’Anaëlle n’était pas sa fille et qu’elle était donc en grand danger. Ils devaient la retrouver avant qu’il ne soit trop tard, avant que Mallard ne la tue, comme les autres.
- oooo -
Benjamin, assis sur son lit, son téléphone portable à la main, réfléchissait à ce qu’il devait faire. Si Anaëlle disait vrai, elle avait été kidnappée par son père qui n’était pas un homme aussi bien qu’il le pensait. Il avait toujours eut confiance en lui, il était son père, il était venu le retrouver après des années de séparation, il voulait reconstituer sa famille perdue. Mais finalement, tout ça était-il vrai ? Tony Mallard était-il vraiment son père ? Et Anaëlle était-elle sa sœur ? Si oui, pourquoi se trouvait-elle dans une cave et non pas libre de bouger dans la maison comme lui ? Il se posait beaucoup de trop de questions et il n’aimait pas ça.
Le jeune homme entendit du bruit dans le couloir et rangea rapidement son téléphone sous son oreiller avant que la porte s’ouvre sur son père. Il releva les yeux, prenant un air décontracté afin de ne pas éveiller de soupçons et son père lui sourit en retour en entrant dans la chambre. L’homme se pencha sur le bureau, jeta un œil aux devoirs de son fils, admiratif de ce qu’il savait à son âge. Lui n’avait pas fait beaucoup d’études et il était fier que son fils soit si intelligent. Il était certain qu’il s’en sortirait dans la vie, qu’il aurait un bon travail, qu’il serait heureux.
-“ Tu as bientôt fini tes devoirs ?” S’enquit-il.
-“ Pas encore, j’ai un exposé d’histoire à faire” répondit-il.
-“ Donc tu n’as pas le temps de venir avec moi.”
-“ Pour aller où ?”
-“ Je voulais aller nous acheter des bricoles pour une soirée vidéo, mais je vais y aller seul et ça te laissera le temps de finir.”
-“ Ok, je fait vite alors et quand tu rentreras nous pourrons passer une bonne soirée.”
-“ Bien, mais ne te fatigue pas trop, ce serait bête que tu t’endormes devant le film.”
-“ Ouais, je vais m’y mettre tout de suite alors.”
Tony donna une tape sur l’épaule de son fils avant de quitter la chambre, le laissant seul. Benjamin écouta son père descendre l’escalier, sortir de la maison il entendit la voiture démarrer et s’éloigner. Il attendit encore un peu avant de sortir de nouveau son portable et de composer un numéro, les mains tremblantes. Il était sur le point de faire quelque chose, peu certain que ce soit une bonne idée, mais il devait venir en aide à Anaëlle. Au bout de quelques tonalités, une voix retentit dans le portable.
-“ Salut Greg, c’est Ben, j’ai besoin de te parler de quelque chose, c’est important.”
-“ Que se passe-t-il ? Ça a l’air grave.”
-“ C’est grave, faut que tu m’aides.”
-“ Pas de souci, tu veux que je fasse quoi ?”
-“ Tu sais que j’ai pas d’ordinateur, tu pourrais faire une recherche sur internet pour moi ? C’est vraiment très important.”
Benjamin expliqua ce qu’il voulait à Greg, lui demandant de ne pas en parler à qui que ce soit. Il avait besoin de réponses avant de faire quoi que ce soit, il ne voulait pas agir trop vite et prendre le risque de détruire tout ce qu’il avait. Il voulait aider Anaëlle, qu’elle soit ou non sa sœur, elle méritait qu’on fasse ça pour elle, et il était le seul à pouvoir le faire. Il attendit donc que Greg le rappelle avec ce qu’il aurait appris et après seulement il ferait quelque chose. Il n’attendit pas longtemps, Greg était un pro pour ce qui était de trouver des infos sur le net et il avait déjà trouvé quelque chose.
-“ Tu as quoi ?” S’enquit Ben.
-“ La fille dont tu parle, Anaëlle, elle a été enlevée dans la journée après les cours” lui expliqua Greg. “ Tu la connais comment ?”
-“ Pas d’importance, quoi d’autre ?”
-“ Une autre fille a été trouvé, Linda Carter, j’ai vu ça aux infos, elle a été tuée.”
-“ Merde.”
-“ J’ai entendu mon père dire qu’il fallait vite trouver Anaëlle avant qu’elle soit elle aussi tuée. Tu peux m’en dire plus ?”
-“ Ecoute Greg, ton père est flic, alors je ne peux rien te dire de plus. Je ne veux pas qu’il débarque et pose des questions.”
-“ Qu’est-ce que t’as fait Ben ?”
-“ Rien. Merci pour ton aide et surtout ne dis rien à personne, s’il te plait.”
-“ T’es mon meilleur pote Ben, je ne dirais rien, mais tiens moi au courant.”
-“ Ok, merci.”
Ben raccrocha et tenta d’avaler toutes les informations qu’il venait d’avoir. Anaëlle était en danger, et le pire c’est que son père était ce danger. Que devait-il faire, comment l’aider sans perdre la confiance de son père ? Il l’aimait, plus que tout, mais à présent il ne savait plus ce qui était vrai et ce qui était un mensonge. Et si toute sa vie n’avait justement été qu’un mensonge ? Et s’il n’était pas vraiment le fils de Tony Mallard ? Et combien d’autres enfants avaient souffert à cause de son père ? Combien d’autres familles avaient été détruites à cause de son père ?
Benjamin se leva, glissa son téléphone dans la poche de son jean et descendit à la cave. Il devait trouver un moyen d’ouvrir la serrure de cette porte, il devait trouver un moyen de sortir Anaëlle de là, elle n’avait que lui pour ça. Il fit attention à ne rien bouger, il ne voulait pas que son père se doute qu’il était venu ici, il ne voulait pas avoir de problème. Il arriva rapidement en bas de l’escalier et traversa de nouveau le couloir qui le mena à la cave. Une fois devant, il réfléchit un instant, comment ouvrir cette serrure numérique, comment sortir Anaëlle de là avant l’arrivée de son père ?
-“ Benjamin ?” Demanda la voix de la gamine.
-“ Oui c’est moi” la rassura-t-il.
-“ Tu es venu pour parler avec moi ?” S’enquit-elle.
-“ Non, je suis venu te sortir de là, mais je ne sais pas comment ouvrir cette foutue serrure.”
Anaëlle garda le silence. Benjamin était venu pour l’aider, chose à laquelle elle ne s’attendait pas du tout étant donné qu’il était le fils de son ravisseur. Elle ne savait toujours pas si elle pouvait lui faire confiance, s’il ne se jouait pas d’elle, si ce n’était pas un piège. Mais à quelle fin ? Pourquoi ferait-il ça ? Pour le moment, tout ce qu’elle voulait était qu’il trouve un moyen d’ouvrir cette serrure, qu’il la sorte de cette cave, elle s’occuperait du reste. Mais elle l’entendait pester derrière la porte, insulter l’engin qui lui donnait tant de souci et elle commença à se dire qu’elle ne sortirait pas de là.
Mais soudain, elle entendit des pas dans le couloir alors que Benjamin continuait de rouspéter. L’homme était-il revenu ? Elle avait entendu sa voiture un peu plus tôt, elle savait qu’il était sortit. Mais s’il revenait maintenant, alors elle ne sortirait pas de là et Benjamin risquait d’avoir des ennuis. Son cœur s’emballa à la simple idée que la seule personne qui puisse l’aider allait avoir des problèmes, cela voudrait dire qu’elle ne sortirait jamais de cette cave.
La jeune fille dressa l’oreille, à l’affût du moindre son, de la moindre parole qui pourrait la rassurer mais elle n’entendit rien, pas même la voix de Benjamin et elle retint son souffle, comme si cela pouvait l’aider dans sa situation. Tout à coup, des bruits de lutte se firent entendre, la voix de Benjamin et celle d’une autre personne qu’elle ne connaissait pas.
-“ Mais qu’est-ce que tu fait là Greg ?” S’enquit Ben, un peu en colère.
-“ T’avais des problèmes et je suis ton pote” répondit-il simplement.
-“ Tu sais que si mon père sait que tu es venu…”
-“ Il n’en saura rien, t’inquiète pas. Bon, c’est quoi ton problème ?”
-“ J’arrive pas à ouvrir cette serrure.”
Greg s’approcha de la dite serrure, cherchant un moyen de la déverrouiller lorsqu’il se retourna vers son ami, un air interrogateur sur le visage. Ben inspira profondément, il devait le lui dire, qu’importe s’il devait perdre son amitié, la vérité était importante et la survie d’Anaëlle aussi.
-“ Il y a une fille derrière cette porte, Anaëlle.”
-“ Quoi ? Tu te fous de moi c’est ça ?” Greg n’arrivait pas à y croire.
-“ Anaëlle ?” Appela Ben.
-“ Je suis là” répondit-elle d’une petite voix.
-“ Mince” souffla le jeune homme.
Greg n’en revenait pas, alors c’était vrai, ce qu’il avait craint depuis l’appel de Benjamin était finalement vrai et la pauvre fille que la police cherchait se trouvait bien dans cette cave. Comment était-ce possible ? Comment son meilleur ami avait-il put lui cacher une chose pareille, à moins que… Greg se tourna vers Ben pour le voir la tête basse, honteux et coupable. Il s’approcha de lui, releva son visage et plongea ses yeux dans les siens.
-“ Tu ne savais pas, c’est ça.” C’était une affirmation.
-“ Non, j’en savais rien, mais maintenant il faut la sortir de là.”
-“ Ce qu’il faut c’est appeler la police.”
-“ NON, je veux pas que mon père ait des problèmes.”
-“ Mais Ben merde, ton père à enlevé une gosse et en a tué une autre, il s’est mit lui-même dans les problèmes.”
-“ Mais c’est mon père” souffla le jeune homme.
Greg sembla réfléchir un moment. Il ne comprenait pas trop la réaction de son ami, mais il ne pouvait pas faire grand-chose. Il savait qu’il devait prévenir la police, au plus vite avant le retour de Tony. Il fit les cent pas dans le couloir, réfléchissant aussi vite que possible avant de soudain relever la tête. Il se tourna de nouveau vers Benjamin.
-“ J’ai une idée.”
- oooo -
Il était tard au bureau du CBI et Lisbon avait renvoyé ses agents se reposer quelques petites heures avant de revenir pour avancer l’enquête. Ils avaient protesté, prétextant qu’ils ne pouvaient pas se reposer alors qu’Anaëlle était toujours quelque part, en danger de mort. Ce à quoi Lisbon leur avait répondu que s’ils ne tenaient pas debout, ils ne pourraient rien faire pour la jeune fille. Ils avaient donc accepté, mais promirent de revenir dans quatre heures, grand maximum. Elle savait parfaitement qu’ils ne se reposeraient pas, qu’ils continueraient de travailler, de chercher et elle était fière de ses agents.
Elle se trouvait toujours dans son bureau, continuant les recherches de son côté, incapable de rentrer chez elle. L’envie de dormir lui était passée, cette demi heure de sommeil dans son bureau lui avait fait du bien et elle se sentait suffisamment en forme pour travailler. En relevant les yeux, la jeune femme vit Jane arriver dans son bureau avec deux tasses fumantes et elle lui sourit pour le remercier tout en prenant son café. Le mentaliste prit place sur la chaise, comme plus tôt, et la fixa.
-“ Il faut qu’on parle” dit-il alors.
-“ Il n’y a rien à dire” se buta-t-elle.
-“ Lisbon, vous êtes très affectée par cette affaire et je veux savoir pourquoi.”
-“ Et vous êtes fasciné par Anaëlle Baxter, vous allez me dire pourquoi ?”
Elle éludait la question par une autre question, typiquement Lisbon. Mais Jane ne se laisserait pas avoir comme ça, il y avait quelque chose qui perturbait Lisbon, il voulait savoir quoi et il aurait sa réponse. Mais elle n’avait pas tort non plus, Anaëlle le fascinait, l’intriguait et lui-même ne savait pas trop pourquoi. Peut-être était-ce sa ressemblance avec Lisbon. Il plongea ses yeux dans ceux de l’agent et lui répondit.
-“ Elle vous ressemble.”
-“ Quoi ?” Lisbon ne comprenait pas de quoi il parlait.
-“ Anaëlle, elle me fait penser à vous” dit-il de nouveau.
-“ Comment ?”
-“ Elle est brune, elle a les yeux verts, elle me fait penser à vous” s’expliqua-t-il.
-“ Nous avons eut beaucoup d’autres affaires où les victimes étaient brunes aux yeux verts Jane, pourquoi celle là plus qu’une autre ?”
-“ Son âge, elle a l’âge qu’aurait ma petite Charlotte. Ça et sa ressemblance avec vous, j’avoue que ça me perturbe un peu. Alors, et vous ?”
Lisbon garda le silence un moment. Pouvait-elle le lui dire, pouvait-elle se confier à lui, Patrick Jane, au risque de révéler quelque chose qu’elle avait gardé au fond d’elle pendant des années ? Il n’était jamais bon de remuer le passé, elle était bien placée pour le savoir. Mais elle ne pouvait pas non plus lui cacher, il finirait par le découvrir, alors autant que ça vienne d’elle. Et tant pis s’il la jugerait après, elle ne pouvait plus changer ce qui avait été fait. Mais alors qu’elle allait lui répondre, son téléphone sonna, la coupa dans son élan.
-“ Agent Lisbon” répondit-elle sans lâcher Jane des yeux.
-“ Bonsoir, je m’appel Greg, je crois que je sais où se trouve Anaëlle Baxter” lui répondit la voix d’un adolescent.
-“ Qui es-tu et où te trouves tu ?” Lui demanda-t-elle.
Jane comprit que cet appel avait un rapport avec l’enquête, il se rapprocha donc de Lisbon pour lire ce qu’elle inscrivait sur un carnet devant elle.
-“ Ok, surtout tu ne bouges pas de là, j’arrive avec mon équipe, mais fait attention” conseilla-t-elle, puis elle raccrocha et leva les yeux vers Jane. “ J’ai une adresse pour Anaëlle, on y va.”
La jeune femme se leva de sa chaise, Jane en fit de même, la suivant de près alors qu’elle contactait ses collègues pour qu’ils les rejoignent à l’adresse qu’elle leur donna. Ils montèrent en voiture et Lisbon démarra en trombe.
- oooo -
La voiture était garée dans la rue en face de la maison de Tony Mallard. Greg était venu voir Lisbon, lui avait dit ce qu’il savait et avait aussi précisé que son ami Benjamin se trouvait dans la maison, occupant Tony de son mieux. La jeune femme l’avait remercié et lui avait conseillé de rentrer chez lui, qu’il n’arriverait rien à son ami. A présent seuls dans la voiture, Jane se tourna vers Lisbon.
-“ On fait quoi ?” Demanda-t-il.
-“ On attend l’arrivée des autres” répondit-elle.
-“ Pourquoi ne pas y aller maintenant ?”
-“ Nous ne pouvons pas entrer comme ça.”
-“ On a qu'à se faire passer pour, je ne sais pas moi, des témoins de Jehova” tenta-t-il.
-“ Ce serait trop risqué, je ne veux pas mettre la vie de Benjamin et Anaëlle en danger.”
-“ Mais si jamais Mallard se doute de quoi que ce soit, il pourrait s’en prendre à son fils, n’oubliez pas qu’il est fou, qu’il vit dans un rêve.”
Lisbon réfléchit un instant, Jane n’avait pas vraiment tort, Tony Mallard était instable, il pourrait se passer n’importe quoi s’ils attendaient que les autres arrivent. Mais s’ils y allaient trop vite, il pourrait aussi se douter de quelque chose et elle ne voulait pas prendre de risque. Elle était tiraillée, ne savait pas quoi faire, jusqu’à ce qu’elle entende des cris venant de la maison. Instinctivement, elle posa la main sur son arme et ouvrit la porte de la voiture avant de se tourner vers Jane.
-“ Vous restez là” lui ordonna-t-elle.
-“ Mais Lisbon” tenta Jane.
-“ Cet homme est instable, je ne veux pas qu’il vous arrive quelque chose.”
Le sérieux dans le regard de la jeune femme empêcha Jane de dire quoi que ce soit. Il se contenta d’acquiescer et elle s’éloigna de la voiture, se dirigeant vers la maison où elle entra. Le mentaliste attendit, inquiet, impatient et il vit arriver la voiture avec ses collègues qui s’arrêta derrière celle de Lisbon. Les trois agents en sortirent, vinrent vers lui et, remarquant l’absence de Lisbon, se tournèrent vers Jane qui leur expliqua. Mais soudain, ils entendirent d’autre cris, reconnurent la voix de Lisbon, suivit d’un coup de feu.
TBC...
Chapitre 4: La fin du cauchemar
Dernière édition par Sweetylove30 le Jeu 26 Avr 2012 - 4:34, édité 2 fois
Sweetylove30- Red John
- Personnage préféré : lisbon, jane
Loisirs : lecture, ecriture
Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: 72 heures ^
Hallelouya Te tuer, non, je me retiens cette fois-ci
Waouh !!
Le moment où Jane range quelques mèches des cheuveux de Lisbon derrière son oreille en la regardant dormir avec attendrissement et tendresse
Puis il n'hésite pas à la faire :rougir: en évoquant comme quoi, elle s'est accrochée à lui quand il la portait dans ses bras jusqu'au canapé
Ce Tony Mallard (bien que ces noms-là me fait penser à NCIS ) est vraiment malade et il lui manque une case Je plains son fils qui avait cru pendant des années que son père était quelqu'un de bien alors que c'est un kidnappeur et un tueur puis un schizophrène
C'est vraiment Sadique Sadique de couper comme ça et toujours là où il ne faut pas
Please, please, ne tue pas Lisbon
Puis je aussi pour que Ben et Annaëlle vont bien !!
Mais qu'est-ce qu'elle peut bien cacher Lisbon ? Pourquoi une telle ressemblance frappante entre elle et la jeune fille ?
Oh non ! Je crois savoir pourquoi maintenant que je réfléchis et avec ce que tu dis... Lisbon serait la mère biologique d'Annaëlle Enfin, je peux me tromper mais c'est mon avis
pour ce chapitre Sweety !!
VLS VLS VLS
- Spoiler:
- QUOI ?? NON T'AS PAS OSE FAIRE CA !?! NON NON !!!
Oui, y a encore un peu de boulot Enfin bref
Waouh !!
Le moment où Jane range quelques mèches des cheuveux de Lisbon derrière son oreille en la regardant dormir avec attendrissement et tendresse
Puis il n'hésite pas à la faire :rougir: en évoquant comme quoi, elle s'est accrochée à lui quand il la portait dans ses bras jusqu'au canapé
Ce Tony Mallard (bien que ces noms-là me fait penser à NCIS ) est vraiment malade et il lui manque une case Je plains son fils qui avait cru pendant des années que son père était quelqu'un de bien alors que c'est un kidnappeur et un tueur puis un schizophrène
C'est vraiment Sadique Sadique de couper comme ça et toujours là où il ne faut pas
Please, please, ne tue pas Lisbon
Puis je aussi pour que Ben et Annaëlle vont bien !!
Mais qu'est-ce qu'elle peut bien cacher Lisbon ? Pourquoi une telle ressemblance frappante entre elle et la jeune fille ?
Oh non ! Je crois savoir pourquoi maintenant que je réfléchis et avec ce que tu dis... Lisbon serait la mère biologique d'Annaëlle Enfin, je peux me tromper mais c'est mon avis
pour ce chapitre Sweety !!
VLS VLS VLS
JisbonAddict- Red John
- Personnage préféré : Jane, Lisbon & Cho
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Localisation : Dans ma Bretagne natale rêvant de Simon Baker, de David Tennant & de Matt Smith
Re: 72 heures ^
Mais pourquoi j'ai l'impression que le secret de Lisbon a un rapport direct avec la jeune fille enlevée? Serait-ce sa propre fille?
Un bébé qu'elle aurait abandonné à la naissance?
Si c'est bien ça, je peux comprendre qu'elle ne l'ai pas avoué à Jane, vu la position de ce dernier sur les parents qui font ça à leurs enfants.
J'ai particulièrement apprécié le moment où Jane et Lisbon font des déductions sur l'enquête, ensemble. Quelle équipe!
Et cette fin, bah, je suis sûre que tu nous a pas tué Lisbon! Mais j'ai une autre idée, si c'est elle qui a crié, peut-être que c'est Anaëlle qui a été blessée.
VLS!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Un bébé qu'elle aurait abandonné à la naissance?
Si c'est bien ça, je peux comprendre qu'elle ne l'ai pas avoué à Jane, vu la position de ce dernier sur les parents qui font ça à leurs enfants.
J'ai particulièrement apprécié le moment où Jane et Lisbon font des déductions sur l'enquête, ensemble. Quelle équipe!
Et cette fin, bah, je suis sûre que tu nous a pas tué Lisbon! Mais j'ai une autre idée, si c'est elle qui a crié, peut-être que c'est Anaëlle qui a été blessée.
VLS!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Invité- Invité
Re: 72 heures ^
Je pense comme toi lilia, j'ai l'impression que ce que cache Lisbon c'est l'abandon d'un enfant, mais je n'avais pas pensé à Annaëlle comme sa fille...
De jolis moments de complicité et de tendresse dans ce chapitre
Quand à la fin je pensais à Benjamin tirant sur son "père" pour sauver Annaëlle et Lisbon.
La suite me dira si j'ai raison ou tort :bounce: :bounce: :bounce:
De jolis moments de complicité et de tendresse dans ce chapitre
Quand à la fin je pensais à Benjamin tirant sur son "père" pour sauver Annaëlle et Lisbon.
La suite me dira si j'ai raison ou tort :bounce: :bounce: :bounce:
Johel- In Jane we trust
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Re: 72 heures ^
la suite certainement demain ou peut-être ce soir, comme j'ai, enfin, un jour de repos, je vais en profiter
la fin est proche les amis et vous saurez enfin si toutes vos suppositions sont exactes, mais je n'en dis pas plus
la fin est proche les amis et vous saurez enfin si toutes vos suppositions sont exactes, mais je n'en dis pas plus
Sweetylove30- Red John
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Re: 72 heures ^
Mais quel chapitre !!!!
Vraiment super et je suis contente de voir que l'enquête avance... Par contre si la ptite est vraiment la fille biologique de Lisbon, bah moi j'ai rien vu venir xD. Et J'me demande qui serais le père dans ce cas là....
Alalaaaa vivement la suite !!
Vraiment super et je suis contente de voir que l'enquête avance... Par contre si la ptite est vraiment la fille biologique de Lisbon, bah moi j'ai rien vu venir xD. Et J'me demande qui serais le père dans ce cas là....
Alalaaaa vivement la suite !!
Re: 72 heures ^
Johel a écrit:Je pense comme toi lilia, j'ai l'impression que ce que cache Lisbon c'est l'abandon d'un enfant, mais je n'avais pas pensé à Annaëlle comme sa fille...
De jolis moments de complicité et de tendresse dans ce chapitre
Quand à la fin je pensais à Benjamin tirant sur son "père" pour sauver Annaëlle et Lisbon.
La suite me dira si j'ai raison ou tort :bounce: :bounce: :bounce:
chapitre enfin lu
Johel a tout dit : superbe
Jiisbon- Stagiaire au CBI
- Personnage préféré : Lisbon & Jane
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Re: 72 heures ^
j'ai pris un peu de retard sur mon chapitre, j'ai regardé Jamais sans ma fille et je n'arrivais pas à me décrocher du film que je connais pourtant par coeur
Donc la suite arrivera certainement demain dans la soirée ou Lundi, cette fois c'est certain, j'ai presque fini mon chapitre. Il ne restera plus que l'épilogue à écrire et je passerais à une autre fic
Donc la suite arrivera certainement demain dans la soirée ou Lundi, cette fois c'est certain, j'ai presque fini mon chapitre. Il ne restera plus que l'épilogue à écrire et je passerais à une autre fic
Sweetylove30- Red John
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Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: 72 heures ^
pas de soucis Sweety
tu sait bien qu'on sait patienté (oui je sais, bizarrement quand c'est moi qui le dit, ça fait moins sérieux mais bon ... )
tu sait bien qu'on sait patienté (oui je sais, bizarrement quand c'est moi qui le dit, ça fait moins sérieux mais bon ... )
Jiisbon- Stagiaire au CBI
- Personnage préféré : Lisbon & Jane
Localisation : N'importe où, tant que qu'il y a du soleil
Re: 72 heures ^
Et le voilà enfin ce chapitre que vous attendiez tous
Je sais, encore et toujours je poste super tard, mais que voulez-vous, il faut bien gagner sa vie
Alors par contre, pour la suite je ne sais pas du tout quand je pourrais l'écrire car je bosse demain et Mardi et Mercredi je vais chez le médecin, j'aurais enfin les réponses à mes questions
Donc, il faudra encore être , vraiment désolée
Bonne lecture ,
*****
La fin du cauchemar
Je sais, encore et toujours je poste super tard, mais que voulez-vous, il faut bien gagner sa vie
Alors par contre, pour la suite je ne sais pas du tout quand je pourrais l'écrire car je bosse demain et Mardi et Mercredi je vais chez le médecin, j'aurais enfin les réponses à mes questions
Donc, il faudra encore être , vraiment désolée
Bonne lecture ,
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La fin du cauchemar
Cho sortit son arme, se précipita vers la maison, Van Pelt et Rigsby sur les talons. Jane suivit de peu derrière, son cœur bondissant dans sa poitrine alors que des images de Lisbon en sang apparaissaient devant ses yeux. Lorsqu’il avait entendu son hurlement, lorsqu’il avait entendu le coup de feu, il avait sentit son cœur bondir, s’arrêter l’espace d’un instant. Il ne pouvait pas la perdre, pas elle aussi. Il tenait bien trop à Lisbon, il ne pouvait pas la laisser mourir alors qu’elle ne cherchait qu’à sauver une enfant innocente des mains d’un fou. Il vit Cho entrer dans la maison et il le suivit, courant à travers les pièces, traversant la cuisine pour arriver à la porte qui allait les mener à la cave. Jane entendit des bruits de lutte et dans tout ça, il reconnu la voix de Lisbon, à peine un murmure tandis qu’il entendait Tony Mallard crier.
-“ Ce sont mes enfants” hurlait-il, “ vous n’avez pas le droit de me les prendre.”
-“ Papa, arrêtes” cria la voix d’un adolescent, certainement celle de Benjamin.
-“ Pitié” supplia Anaëlle, “ laissez-la tranquille.”
Jane sentit une fois de plus son cœur faire des bons dans sa poitrine. Il tourna la tête vers Cho et ce dernier donna silencieusement ses ordres à ses collègues. Dans une parfaite synchronisation, les trois agents descendirent l’escalier, silencieusement et Jane resta en retrait afin de ne pas les gêner. La vie de Lisbon en dépendait, il ne prendrait pas le risque de la mettre plus en danger cette fois. Il resta donc en haut, attendant l’autorisation de descendre, retenant son souffle, la peur au ventre. Que faisait cet homme à Lisbon, pourquoi les enfants suppliaient-ils qu’il la laisse? Dans quel état allait-il la retrouver ? Soudain, le mentaliste entendit ses collègues entrer en action.
-“ CBI” cria Cho, “ lâchez-la immédiatement.”
-“ Fichez le camp d’ici” siffla l’homme entre ses dents.
-“ J’ai dis lâchez la tout de suite” redit Cho, d’une façon plus insistante.
Jane entendit le bruit sourd d’un corps qui tombe sur le sol, puis les pleurs d’Anaëlle suivit par les suppliques de Benjamin. Le jeune homme suppliait les agents de ne pas faire de mal à son père, malgré tout ce qu’il avait fait, tout le mal qu’il avait infligé autour de lui. Ce garçon allait avoir du mal à se remettre, il aurait besoin de beaucoup d’aide pour redevenir celui qu’il était avant et oublier Tony Mallard, que cet homme soit son père ou non. La voix de Van Pelt s’éleva alors, sortant Jane de ses pensées.
-“ Oh mon Dieu, patron vous allez bien ?” S’enquit-elle.
Le blond attendit la réponse qui ne vint pas, ce qui le fit descendre les escaliers et traverser le couloir en courant. Il se figea l’espace d’un instant en voyant dans quel état se trouvait Lisbon avant de se reprendre et de tomber à genoux à côté d’elle. Il n’osa pas la toucher, de peur de lui faire encore plus mal, mais son hésitation ne dura pas longtemps lorsqu’il l’entendit gémir de douleur. Il se pencha vers elle, passa une main derrière sa tête, la seconde dans son dos et la souleva pour la placer sur ses jambes. Elle ferma les yeux en se laissant faire, incapable du moindre mouvement.
En regardant autour de lui, Jane remarqua un adolescent qui devait être Benjamin, tenant dans ses bras la jeune Anaëlle, pleurant à chaudes larmes en regardant Teresa au sol. Plus il regardait la jeune fille, plus il avait l’impression de voir Lisbon, elles étaient tellement semblable, ce même regard, ces même cheveux, cette façon de se tenir la tête haute. Lorsque tout serait fini, il faudrait qu’il ait une petite conversation avec Lisbon. Mais pour le moment elle avait besoin de soins, elle allait mal, très mal. Une plaie ouverte au front laissait librement couler le sang sur son visage plus pale qu’à l’ ordinaire, sa lèvre supérieure était fendue et saignait également. Jane ne doutait pas qu’elle ait certainement des côtes cassées et il desserra son étreinte sur elle, il ne voulait pas la faire plus souffrir.
La jeune femme ouvrit les yeux, les plongea dans ceux de son consultant alors qu’il tentait un sourire rassurant. Elle n’était pas dupe, elle savait que son état était mauvais, elle le sentait. Mais de voir Jane tenter de la rassurer, lui sourire tout en la tenant dans ses bras, elle eut envie de s’y serrer un peu plus, si seulement il n’y avait pas ces foutues douleurs. Mais elle pouvait au moins bouger les bras, alors elle leva une main qu’elle posa sur la joue du mentaliste, chassant une larme qui y avait trouvé place.
-“ Ça… ça va aller Jane” souffla-t-elle. “ J’ai… connu pire.”
-“ Je sais Lisbon, j’ai confiance en vous” répondit-il en posant sa main sur la sienne.
La jeune femme tenta un pauvre sourire, se traitant mentalement de faible pour avoir laissé un homme lever la main sur elle et la battre ainsi. Mais tout s’était passé si vite, elle n’avait eut le temps que de voir Anaëlle recroquevillée dans un coin du couloir et Benjamin tenter de la protéger avant que Tony Mallard ne lui tombe dessus, comme s’il avait sut qu’elle arrivait. Il lui avait attrapé la tête qu’il avait ensuite plaqué contre le mur, lui arrachant un cri de douleur et elle en avait fait tomber son arme. Ensuite, elle avait entendu Benjamin crier à son père de la lâcher, Anaëlle pleurer et elle avait profité que l’homme se tournait vers son fils pour attraper l’arme au sol. Mais une fois encore, il avait été assez rapide pour lui frapper la main au moment où elle avait tiré. Pour le reste, elle ne se rappelait pas vraiment, juste qu’elle avait reçu un nombre incalculable de coups avant d’entendre l’arrivée de ses collègues.
Ses forces la quittèrent, sa main retomba et elle sentit Jane la serrer plus fort contre lui, soufflant désespérément des mots de réconfort à son oreille. Elle se laissa aller, incapable de résister plus longtemps au sommeil qui l’appelait, faisant ainsi disparaître sa douleur, mais aussi le son de la voix encore plus inquiète de son collègue qui la suppliait de rester éveillée. Mais malgré son envie de rester près de lui, la fatigue gagna et tout devint noir.
Au loin, le son d’une sirène informa Jane de l’arrivée de l’ambulance. Jane ne se rassura pas pour autant, le refus de Lisbon de se réveiller l’inquiétait beaucoup. Et si elle avait une hémorragie interne? Et si son état était plus grave qu’il ne le pensait ? Tout pouvait être possible, il n’y avait qu’à voir son corps, tout ce sang. Cela lui rappela le jour où il avait trouvé sa femme et sa fille, le jour où toute sa vie avait été brisée. Il ne voulait pas que ça recommence, il ne voulait pas perdre de nouveau une personne chère à son cœur.
L’ambulance se gara rapidement, les secouristes en sortirent au pas de courses et Rigsby, qui était sortit les accueillir, leur indiqua où se trouvait Lisbon. Lorsqu’ils arrivèrent en bas, les deux hommes se mirent à genoux à côté de Jane pour s’occuper de la jeune femme, mais le mentaliste refusait de la lâcher. Il la serrait contre son cœur, pleurant, lui soufflant des mots tendres afin qu’elle se réveille. Son ton était suppliant, mais rien n’y faisait. Finalement, il la laissa pour que les hommes s’occupent d’elle. Il monta dans l’ambulance avec elle, refusant de la laisser, refusant de ne plus la voir.
Jane faisait les cent pas dans la salle d’attente de l’hôpital, attendant que le médecin vienne lui donner des nouvelles de Lisbon. Cela faisait maintenant presque deux heures qu’il était là, impatient de savoir comment elle allait, si c’était aussi grave qu’il le craignait et surtout, quand il pourrait la voir. Il était seul, ses collègues s’étant occupé des deux adolescents, lui ne se souciant plus que de Lisbon. Van Pelt se trouvait dans une autre salle, un peu plus loin avec la famille Baxter et Benjamin se trouvait avec Rigsby. Cho était resté chez Mallard, surveillant le travail de ses autres collègues.
Le mentaliste avait observé de loin les retrouvailles de la jeune fille avec sa famille, il les avait vus pleurer de joie, heureux d’être de nouveau réunis. Il avait eut un pincement au cœur en les voyant, cela lui rappelant qu’il ne verrait plus sa petite Charlotte, qu’il ne serait jamais à la place de ces gens. Mais il était heureux pour eux quand même, ils étaient de nouveau ensemble, Anaëlle allait bien et c’est tout ce qui comptait.
Il fut sortit de ses pensées par l’arrivée d’une infirmière qui vint directement vers lui. Il faut dire qu’il avait été insupportable avec elles, encore pire qu’il l’était avec Lisbon et depuis, aucunes d’elles ne voulaient avoir à faire avec lui. Celle-ci, Melissa, était la seule à vraiment se soucier de ce qu’il pouvait ressentir. Elle s’approcha avec un air grave, se plaça face à lui et Jane sentit de nouvelles larmes couler sur ses joues. Il ne pleurait pas souvent, de préférence seul sans que personne ne puisse le voir. Mais aujourd’hui, c’était différent, il avait peur et il ne pouvait plus contrôler sa peine et ses larmes.
-“ Co… comment va-t-elle ?” Demanda-t-il, la peur dans la voix.
-“ Elle va bien, étant donné les circonstances” lui répondit Melissa. “ Elle va bientôt être amenée dans sa chambre et vous pourrez aller la voir.”
-“Merci” souffla-t-il, reconnaissant et soulagé.
-“ Je viendrais vous chercher” lui promit-elle avant de s’éloigner de nouveau.
Jane se laissa tomber sur une chaise, enfin rassuré, mais il ne le serait complètement que lorsqu’il la verrait. Du bruit attira son attention et il releva la tête pour voir arriver Van Pelt avec la famille Baxter, Anaëlle étroitement serrée contre sa mère. Plus il regardait cette jeune fille et plus il voyait Lisbon en elle, ça en devenait troublant. Mais il verrait tout ça plus tard, pour le moment, il voulait savoir si l’adolescente allait bien, il se sentait le devoir de s’en informer. Il se leva donc et vint à leur rencontre. A sa plus grande surprise, Anaëlle quitta les bras de sa mère pour venir se jeter dans les siens, le serrant fort contre elle. Un peu déboussolé au début, il fini par lui rendre son étreinte, bien qu’il ne soit pas vraiment habitué à ça.
-“ Merci M. Jane” souffla la jeune fille. “ Merci de m’avoir retrouvée.”
-“ De rien Anaëlle” murmura-t-il en retour.
-“ Comment va l’agent Lisbon ?” Demanda-t-elle alors en levant la tête vers lui.
-“ Elle… elle va bien, mais elle se repose pour le moment.”
-“ Elle m’a sauvé, elle est arrivé juste avant que…”
-“ C’est fini maintenant” lui dit Jane, voyant qu’elle avait du mal à parler de ce qu’elle avait vécu.”
Voyant la gêne que ressentait Jane face à Anaëlle, Mr Baxter s’approcha de sa fille et lui prit les épaules, la tirant vers lui. Il lança un regard compatissant à Jane et ce dernier lui sourit en retour. La famille laissa enfin le mentaliste et Van Pelt les raccompagna, préférant laisser un peu de temps à Jane. Il reprit sa place sur sa chaise, se prit la tête entre les mains et pleura encore. Il n’avait pas autant pleuré depuis des années et il n’arrivait même plus à s’arrêter. La seule chose qui pourrait le calmer serait de voir Lisbon, de lui tenir la main, de sentir battre son cœur sous ses doigts. Il attendait avec impatience que Melissa revienne et lui indique sa chambre.
Il n’eut pas à attendre trop longtemps avant de voir arriver Melissa, un sourire sur le visage. Il se leva, la suivit à travers les couloirs et arriva enfin devant la porte d’une chambre. Il entra et fut choqué par la pâleur de la jeune femme, tous ces hématomes sur son visage, ses bras, son cou. Mallard n’y avait pas été de main morte avec elle et Jane se maudit de ne pas l’avoir accompagné à l’intérieur. Il aurait dût lui désobéir comme il savait si bien le faire, il n’aurait jamais dût la laisser seule. Bien sûr elle était flic, elle savait se défendre et lui en était incapable. Mais il savait à quel point cet homme était instable, il savait qu’elle prenait des risques en y allant seule et pourtant il l’avait laissé faire.
Il prit place sur le fauteuil à côté du lit, prit la main de la jeune femme et attendit qu’elle se réveille. Il la regarda respirer, se rassurant en sentant sa main dans la sienne, en sentant la douceur de sa peau sous ses doigts. Elle était en vie, dans un sale état, mais elle vivait et il en était heureux. Si Mallard n’était pas déjà mort, alors il le tuerait lui-même, il ne supportait pas que quelqu’un puisse lui faire du mal. Il aurait tout donné pour être capable de se défendre, de prendre soin de Lisbon comme elle en avait besoin, même si elle dirait certainement que ce n’était pas le cas.
Jane sentit du mouvement sous sa main et il releva les yeux pour voir enfin ses si beaux yeux émeraude s’ouvrir et se plonger dans les siens. Il lui sourit, caressant sa main tendrement, si heureux qu’elle se réveille enfin. La jeune femme tourna la tête, regardant autour d’elle, encore un peu perdue et ne sachant pas vraiment où elle se trouvait. Puis, elle reposa son regard sur Jane qui souriait toujours et put voir des larmes sur ses joues. Elle leva la main, la posa sur son visage et le caressa doucement. Jane ferma les yeux, se laissant simplement faire.
-“ Ça va ?” Lui demanda-t-elle.
-“ C’est plutôt à moi de vous demander ça” sourit-il en ouvrant les yeux. “ Comment allez-vous Lisbon ?”
-“ Bien, je crois. Et Anaëlle et Benjamin ?” S’inquiéta-t-elle soudain.
-“ Ils vont bien, Anaëlle a retrouvé ses parents” expliqua le mentaliste, “ Et Van Pelt a contacté la famille de Benjamin, ils vont arriver bientôt pour revoir leur fils.”
-“ Ça ne va pas être facile pour lui.”
-“ Il aura besoin de soutien, mais il a comprit que tout ce qu’il a vécu depuis huit ans n’était qu’un mensonge, que son père n’était pas celui qu’il croyait. Il va avoir du mal, mais il va s’en sortir.”
Le silence retomba dans la chambre, Lisbon ne sachant plus quoi dire et Jane non plus. Enfin si, il savait ce qu’il voulait dire, il y avait tout un tas de choses qu’il aurait voulu dire, mais il n’osait pas. Il avait envie de lui crier dessus pour avoir mis sa vie en danger, de lui faire comprendre à quel point elle avait été stupide d’agir ainsi, sans attendre les renforts. Mais il voulait aussi lui dire à quel point il était fier de ce qu’elle était, cette femme courageuse qui n’hésite pas à venir en aide à ceux qui en ont besoin, comme lui.
Lisbon de son côté savait qu’elle devait des explications à Jane, qu’elle ne pourrait pas garder ce secret plus longtemps. Cela faisait déjà des années qu’elle le gardait, que personne ne savait rien et elle avait envie de le partager avec quelqu’un. Mais elle savait aussi qu’après ça, Jane ne la regarderait plus jamais de la même façon, et elle ne voulait pas ça. Leur amitié avait beaucoup d’importance pour elle, même si elle ne le lui avait jamais dit, elle était même essentielle à sa vie. Elle ne voulait pas perdre ce qu’ils avaient eut tant de mal à avoir.
-“ Ne me refaites jamais une peur pareille Lisbon” souffla Jane en la sortant de ses pensées.
-“ Pardon ?” Lisbon se tourna vivement vers Jane, ne comprenant pas trop pourquoi il lui disait ça.
-“ Je ne veux plus jamais avoir peur comme ça Lisbon, vous voir au sol, couverte d’hématomes, de sang et vous voir perdre connaissance dans mes bras. Je ne supporterais pas de vous perdre, vous m’êtes bien trop importante.”
-“ Jane je… je suis désolée” murmura-t-elle. “ Je ne voulais pas vous faire ça, si j’avais sut ce qui se passerait…”
-“ Vous y seriez allée quand même, vous êtes comme ça.”
Lisbon resta sans voix, ces révélations lui allèrent droit au cœur. Elle savait que Jane aussi tenait beaucoup à leur amitié, mais elle n’aurait jamais imaginé qu’il puisse être à ce point attaché à elle. Tout ça changeait beaucoup de choses pour la jeune femme et peut-être que ça l’arrangeait d’un certain côté. Voir Jane être si ouvert sur ses sentiments envers elle, de l’entendre lui parler ainsi. Elle en avait rêvé depuis si longtemps, elle avait voulu l’entendre lui dire ces mots qui avaient tant d’importance pour elle. Lisbon se sentit rougir, baissa les yeux pour les relever ensuite vers son collègue et ami, resserrant ses doigts sur les siens. Maintenant, elle devait lui dire la vérité, elle ne pouvait pas attendre plus longtemps. C’était bien trop important et elle savait que s’il l’apprenait de lui-même, il lui en voudrait. Elle devait lui dire, lui expliquer, lui faire comprendre la raison de son geste.
-“ Jane, je dois vous avouer quelque chose” commença-t-elle. “ La raison pour laquelle je me suis tant investie dans cette affaire.”
-“ Vous n’êtes pas obligée de m’en parler Lisbon” intervint Jane, conscient que c’était difficile pour elle d’en parler.
-“ Mais je dois le faire, je dois être honnête avec vous.”
-“ Dans ce cas je vais vous écouter, mais si vous sentez que c’est trop difficile alors…”
Jane plongea son regard océan dans l’émeraude de Lisbon, lui parlant sans mots, lui assurant qu’il serait là, qu’importe ce qu’elle avait à dire.
-“ J’ai… eu un enfant, il y a quatorze ans et je… je l’ai abandonné” avoua-t-elle enfin en baissant la tête de honte. “ Je ne pouvais pas le garder, c’était bien trop difficile.”
-“ Vous… mais pourquoi Lisbon ?” Jane ne comprenait pas son geste.
-“ Je ne pouvait pas garder cet enfant Jane.”
-“ Il y a tant de gens dans ce monde qui rêveraient d’avoir un enfant, et vous abandonnez le votre, vous tirez un trait sur un être si innocent” s’emporta le mentaliste bien malgré lui. “ Je donnerais tout ce que j’ai pour retrouver ma petite fille, la chair de ma chair, et vous vous débarrassez du votre. Et tout ça pour quoi ? Pour une vie facile, pour une vie sans responsabilités, sans la charge d’un enfant qui aurait été une gêne pour l’avancée de votre carrière. J’espère que vous êtes satisfaite.”
Lisbon avait les larmes aux yeux, tout ce que Jane venait de lui dire, tout ses reproches. Elle n’avait jamais pensé qu’au bien de son enfant, pas à sa carrière, pas à sa propre vie. Elle avait aimé cette enfant du jour où elle avait apprit qu’elle était enceinte, mais elle ne pouvait pas le garder. Elle comprenait la colère de Jane, mais elle voulait aussi qu’il la comprenne. Alors elle s’énerva à son tour.
-“ Vous pensez que je ne voyais que ma carrière, que je ne pensais qu’à mon bien être ? Vous avez tort. J’ai aimé cet enfant dès le premier instant, je l’ai aimé de tout mon cœur, et c’est à cause de cet amour que je l’ai laissé. Quelle vie lui aurais-je offert ?”
-“ Une vie avec sa mère. Avez-vous seulement mis le père au courant ?”
-“ Non, je ne pouvais pas.”
-“ Vous avez non seulement abandonné votre enfant, mais vous avez aussi privé un père de la joie d’avoir un enfant ? Je ne vous savais pas si insensible Lisbon, je me trompais sur vous.”
-“ Mais que savez-vous de ma vie Jane ? Que savez-vous de ce que j’ai vécu, de la vrai raison de cet abandon ? Rien, vous ne savez rien.”
Jane s’éloigna de la jeune femme, se plaça devant la fenêtre et laissa son regard se perdre vers l’extérieur. Elle avait ses raisons, mais quelles raisons peut-on avoir d’abandonner son propre enfant ?
-“ Je devais laisser mon enfant” reprit Lisbon, des sanglots dans la voix, “ je devais laisser ma petite fille, la seule chose au monde que j’aimais plus que tout. Je ne pouvais pas lui offrir la vie qu’elle méritait, je ne pouvais pas…”
Le mentaliste résista à l’envie de se retourner et de prendre son amie dans ses bras. Il sentait son cœur se briser à chaque sanglot sortant de sa bouche, mais il ne pouvait pas faire ça, il ne pouvait pas lui pardonner un tel geste.
-“ J’ai fais ce que j’avais à faire pour qu’elle ait une vie de bonheur, avec des parents qui pourraient lui offrir ce que je ne pouvais pas. Je me suis séparée de ma petite fille, mon bébé et je ne le regrette pas, quand je vois ce qu’elle est devenue. Avec moi, elle n’aurait jamais eut tout ça” finit-elle avant de retomber sur le lit, gémissant de douleur.
Jane osa enfin se retourner vers Lisbon en entendant sa souffrance. Il lui en voulait oui, mais pas au point d’être insensible à sa douleur. En la voyant, les yeux clos, serrant les dents, tordant le drap avec les mains, il se précipita vers elle, se jetant sur le lit à ses coté et lui passa une main sur le visage.
-“ Lisbon.”
-“ Je devais le faire” souffla-t-elle en ouvrant des yeux larmoyant, “ je le devais pour son bien. Pardonnez-moi Jane.”
-“ Je vous pardonne Lisbon” murmura-t-il. “ Je vais chercher le médecin.”
-“ Restez avec moi” supplia la jeune femme en lui attrapant le bras. “ Ne me laissez pas, j’ai besoin de vous.”
-“ Jamais Lisbon” promit-il, “ mais vous avez besoin de voir un médecin.”
-“ C’est inutile, je vais bien.”
-“ Vous souffrez.”
-“ Pas autant que je souffre de votre jugement Jane.”
-“ Oh Lisbon.”
Et il la prit dans ses bras, la serrant fort contre lui, mais pas trop pour ne pas lui faire mal.
-“ Je devais le faire” souffla-t-elle encore, comme pour se convaincre qu’elle avait fait le meilleur choix.
-“ Je sais Lisbon, calmez-vous, tout ça est passé.”
-“ J’aime ma fille Jane, plus que tout au monde et je ne regrette qu’une chose, de ne pas avoir été celle qu’elle appelle maman.”
Jane sentit son cœur se serrer au mots de Lisbon, il se rendit compte qu’elle avait fait la seule chose qu’elle pensait être bonne, qu’elle avait donné une chance à sa fille, qu’elle s’était privé du bonheur d’élever son enfant pour qu’elle ait une chance de vivre bien. Il ne pourrait jamais la juger, il ne pourrait jamais lui en vouloir. Elle avait fait le choix le plus difficile de sa vie et elle avait besoin de soutien, pas de reproches. Il s’écarta de la jeune femme et sourit en la sentant le retenir.
-“ Je ne pars pas Lisbon” la rassura-t-il.
-“ Restez là avec moi,” supplia-t-elle.
-“ Je reste avec vous.”
Le mentaliste s’installa un peu mieux dans le lit avec son amie, passa un bras derrière son épaule et Lisbon vint poser sa tête sur son torse. Il avait encore beaucoup de questions à lui poser, comme l’identité du père de sa fille, mais ça attendrait. Elle avait besoin de repos pour l’instant et il resterait avec elle pour s’assurer qu’elle se repose bien. Il savait à quel point elle détestait les hôpitaux, au moins autant que lui. Petit à petit, Lisbon se sentit partir vers le pays des songes, mais avant de sombrer totalement, elle releva les yeux vers Jane.
-“ Merci d’être là pour moi, Patrick” souffla-t-elle.
-“ Je serais toujours là pour vous Teresa, vous le savez.”
-“ Je m’en veux de vous avoir fait du mal, jamais je n’ai voulu…”
-“ Vous ne m’avez rien fait, seulement la plus grosse peur de ma vie, mais c’est fini maintenant. Vous êtes en vie, vous êtes avec moi et nous discuterons demain, il faut dormir maintenant.”
-“ Oui papa” sourit-elle, lui rappelant sa blague de plus tôt dans la journée.
Malgré un petit pincement au cœur à l’entente de ce mot, Jane lui rendit son sourire et se pencha vers elle pour déposer un tendre baiser sur son front. Lisbon posa sa main sur le torse de Jane, juste à côté de sa tête et souhaita du plus profond de son cœur qu’il ne la quitte jamais, qu’il reste avec elle, même si ce n’était qu’en tant qu’ami. Elle accepterait tout du moment qu’il reste à ses côtés. Et c’est sur cette pensées qu’elle fini par s’endormir.
Jane resta éveillé un moment après que Lisbon se soit endormie. Il ne cessait de penser à ce qu’elle venait de lui révéler, le secret le mieux gardé de sa vie, le plus important aussi. Il se doutait qu’il devait certainement être le seul à le connaître, qu’elle n’en avait parlé à personne d’autre, ce qui ne voulait dire qu’une chose, elle lui faisait confiance. Et plus il réfléchissait, plus il se disait que lui aussi lui faisait confiance. Peu à peu, il sentit quelque chose lui réchauffer le cœur, un sentiment qu’il n’avait pas ressentit depuis bien longtemps et qu’il ne pensait pas ressentir de nouveau un jour. Il commençait à développer des sentiments pour la jeune femme, ou alors ces sentiments étaient-ils déjà là depuis longtemps, mais il ne s’en rendait compte que maintenant.
Il devrait en parler avec elle, il savait qu’elle aussi avait des sentiments forts pour lui, ça se voyait comme le nez au milieu de la figure. Mais était-il prêt à aller de l’avant dans sa vie, à ouvrir son cœur à cette femme qui avait tant d’importance pour lui ? Il n’en était pas certain. Il baissa les yeux vers Lisbon, un sourire naissant sur son visage en la voyant endormie profondément, complètement apaisée. Il se rendit compte qu’il ferait tout pour elle, qu’il ne pourrait pas vivre sans elle. Il reposa la tête sur l’oreiller, ferma les yeux et s’endormit à son tour, serrant un peu plus la jeune femme contre lui.
-“ Ce sont mes enfants” hurlait-il, “ vous n’avez pas le droit de me les prendre.”
-“ Papa, arrêtes” cria la voix d’un adolescent, certainement celle de Benjamin.
-“ Pitié” supplia Anaëlle, “ laissez-la tranquille.”
Jane sentit une fois de plus son cœur faire des bons dans sa poitrine. Il tourna la tête vers Cho et ce dernier donna silencieusement ses ordres à ses collègues. Dans une parfaite synchronisation, les trois agents descendirent l’escalier, silencieusement et Jane resta en retrait afin de ne pas les gêner. La vie de Lisbon en dépendait, il ne prendrait pas le risque de la mettre plus en danger cette fois. Il resta donc en haut, attendant l’autorisation de descendre, retenant son souffle, la peur au ventre. Que faisait cet homme à Lisbon, pourquoi les enfants suppliaient-ils qu’il la laisse? Dans quel état allait-il la retrouver ? Soudain, le mentaliste entendit ses collègues entrer en action.
-“ CBI” cria Cho, “ lâchez-la immédiatement.”
-“ Fichez le camp d’ici” siffla l’homme entre ses dents.
-“ J’ai dis lâchez la tout de suite” redit Cho, d’une façon plus insistante.
Jane entendit le bruit sourd d’un corps qui tombe sur le sol, puis les pleurs d’Anaëlle suivit par les suppliques de Benjamin. Le jeune homme suppliait les agents de ne pas faire de mal à son père, malgré tout ce qu’il avait fait, tout le mal qu’il avait infligé autour de lui. Ce garçon allait avoir du mal à se remettre, il aurait besoin de beaucoup d’aide pour redevenir celui qu’il était avant et oublier Tony Mallard, que cet homme soit son père ou non. La voix de Van Pelt s’éleva alors, sortant Jane de ses pensées.
-“ Oh mon Dieu, patron vous allez bien ?” S’enquit-elle.
Le blond attendit la réponse qui ne vint pas, ce qui le fit descendre les escaliers et traverser le couloir en courant. Il se figea l’espace d’un instant en voyant dans quel état se trouvait Lisbon avant de se reprendre et de tomber à genoux à côté d’elle. Il n’osa pas la toucher, de peur de lui faire encore plus mal, mais son hésitation ne dura pas longtemps lorsqu’il l’entendit gémir de douleur. Il se pencha vers elle, passa une main derrière sa tête, la seconde dans son dos et la souleva pour la placer sur ses jambes. Elle ferma les yeux en se laissant faire, incapable du moindre mouvement.
En regardant autour de lui, Jane remarqua un adolescent qui devait être Benjamin, tenant dans ses bras la jeune Anaëlle, pleurant à chaudes larmes en regardant Teresa au sol. Plus il regardait la jeune fille, plus il avait l’impression de voir Lisbon, elles étaient tellement semblable, ce même regard, ces même cheveux, cette façon de se tenir la tête haute. Lorsque tout serait fini, il faudrait qu’il ait une petite conversation avec Lisbon. Mais pour le moment elle avait besoin de soins, elle allait mal, très mal. Une plaie ouverte au front laissait librement couler le sang sur son visage plus pale qu’à l’ ordinaire, sa lèvre supérieure était fendue et saignait également. Jane ne doutait pas qu’elle ait certainement des côtes cassées et il desserra son étreinte sur elle, il ne voulait pas la faire plus souffrir.
La jeune femme ouvrit les yeux, les plongea dans ceux de son consultant alors qu’il tentait un sourire rassurant. Elle n’était pas dupe, elle savait que son état était mauvais, elle le sentait. Mais de voir Jane tenter de la rassurer, lui sourire tout en la tenant dans ses bras, elle eut envie de s’y serrer un peu plus, si seulement il n’y avait pas ces foutues douleurs. Mais elle pouvait au moins bouger les bras, alors elle leva une main qu’elle posa sur la joue du mentaliste, chassant une larme qui y avait trouvé place.
-“ Ça… ça va aller Jane” souffla-t-elle. “ J’ai… connu pire.”
-“ Je sais Lisbon, j’ai confiance en vous” répondit-il en posant sa main sur la sienne.
La jeune femme tenta un pauvre sourire, se traitant mentalement de faible pour avoir laissé un homme lever la main sur elle et la battre ainsi. Mais tout s’était passé si vite, elle n’avait eut le temps que de voir Anaëlle recroquevillée dans un coin du couloir et Benjamin tenter de la protéger avant que Tony Mallard ne lui tombe dessus, comme s’il avait sut qu’elle arrivait. Il lui avait attrapé la tête qu’il avait ensuite plaqué contre le mur, lui arrachant un cri de douleur et elle en avait fait tomber son arme. Ensuite, elle avait entendu Benjamin crier à son père de la lâcher, Anaëlle pleurer et elle avait profité que l’homme se tournait vers son fils pour attraper l’arme au sol. Mais une fois encore, il avait été assez rapide pour lui frapper la main au moment où elle avait tiré. Pour le reste, elle ne se rappelait pas vraiment, juste qu’elle avait reçu un nombre incalculable de coups avant d’entendre l’arrivée de ses collègues.
Ses forces la quittèrent, sa main retomba et elle sentit Jane la serrer plus fort contre lui, soufflant désespérément des mots de réconfort à son oreille. Elle se laissa aller, incapable de résister plus longtemps au sommeil qui l’appelait, faisant ainsi disparaître sa douleur, mais aussi le son de la voix encore plus inquiète de son collègue qui la suppliait de rester éveillée. Mais malgré son envie de rester près de lui, la fatigue gagna et tout devint noir.
Au loin, le son d’une sirène informa Jane de l’arrivée de l’ambulance. Jane ne se rassura pas pour autant, le refus de Lisbon de se réveiller l’inquiétait beaucoup. Et si elle avait une hémorragie interne? Et si son état était plus grave qu’il ne le pensait ? Tout pouvait être possible, il n’y avait qu’à voir son corps, tout ce sang. Cela lui rappela le jour où il avait trouvé sa femme et sa fille, le jour où toute sa vie avait été brisée. Il ne voulait pas que ça recommence, il ne voulait pas perdre de nouveau une personne chère à son cœur.
L’ambulance se gara rapidement, les secouristes en sortirent au pas de courses et Rigsby, qui était sortit les accueillir, leur indiqua où se trouvait Lisbon. Lorsqu’ils arrivèrent en bas, les deux hommes se mirent à genoux à côté de Jane pour s’occuper de la jeune femme, mais le mentaliste refusait de la lâcher. Il la serrait contre son cœur, pleurant, lui soufflant des mots tendres afin qu’elle se réveille. Son ton était suppliant, mais rien n’y faisait. Finalement, il la laissa pour que les hommes s’occupent d’elle. Il monta dans l’ambulance avec elle, refusant de la laisser, refusant de ne plus la voir.
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Jane faisait les cent pas dans la salle d’attente de l’hôpital, attendant que le médecin vienne lui donner des nouvelles de Lisbon. Cela faisait maintenant presque deux heures qu’il était là, impatient de savoir comment elle allait, si c’était aussi grave qu’il le craignait et surtout, quand il pourrait la voir. Il était seul, ses collègues s’étant occupé des deux adolescents, lui ne se souciant plus que de Lisbon. Van Pelt se trouvait dans une autre salle, un peu plus loin avec la famille Baxter et Benjamin se trouvait avec Rigsby. Cho était resté chez Mallard, surveillant le travail de ses autres collègues.
Le mentaliste avait observé de loin les retrouvailles de la jeune fille avec sa famille, il les avait vus pleurer de joie, heureux d’être de nouveau réunis. Il avait eut un pincement au cœur en les voyant, cela lui rappelant qu’il ne verrait plus sa petite Charlotte, qu’il ne serait jamais à la place de ces gens. Mais il était heureux pour eux quand même, ils étaient de nouveau ensemble, Anaëlle allait bien et c’est tout ce qui comptait.
Il fut sortit de ses pensées par l’arrivée d’une infirmière qui vint directement vers lui. Il faut dire qu’il avait été insupportable avec elles, encore pire qu’il l’était avec Lisbon et depuis, aucunes d’elles ne voulaient avoir à faire avec lui. Celle-ci, Melissa, était la seule à vraiment se soucier de ce qu’il pouvait ressentir. Elle s’approcha avec un air grave, se plaça face à lui et Jane sentit de nouvelles larmes couler sur ses joues. Il ne pleurait pas souvent, de préférence seul sans que personne ne puisse le voir. Mais aujourd’hui, c’était différent, il avait peur et il ne pouvait plus contrôler sa peine et ses larmes.
-“ Co… comment va-t-elle ?” Demanda-t-il, la peur dans la voix.
-“ Elle va bien, étant donné les circonstances” lui répondit Melissa. “ Elle va bientôt être amenée dans sa chambre et vous pourrez aller la voir.”
-“Merci” souffla-t-il, reconnaissant et soulagé.
-“ Je viendrais vous chercher” lui promit-elle avant de s’éloigner de nouveau.
Jane se laissa tomber sur une chaise, enfin rassuré, mais il ne le serait complètement que lorsqu’il la verrait. Du bruit attira son attention et il releva la tête pour voir arriver Van Pelt avec la famille Baxter, Anaëlle étroitement serrée contre sa mère. Plus il regardait cette jeune fille et plus il voyait Lisbon en elle, ça en devenait troublant. Mais il verrait tout ça plus tard, pour le moment, il voulait savoir si l’adolescente allait bien, il se sentait le devoir de s’en informer. Il se leva donc et vint à leur rencontre. A sa plus grande surprise, Anaëlle quitta les bras de sa mère pour venir se jeter dans les siens, le serrant fort contre elle. Un peu déboussolé au début, il fini par lui rendre son étreinte, bien qu’il ne soit pas vraiment habitué à ça.
-“ Merci M. Jane” souffla la jeune fille. “ Merci de m’avoir retrouvée.”
-“ De rien Anaëlle” murmura-t-il en retour.
-“ Comment va l’agent Lisbon ?” Demanda-t-elle alors en levant la tête vers lui.
-“ Elle… elle va bien, mais elle se repose pour le moment.”
-“ Elle m’a sauvé, elle est arrivé juste avant que…”
-“ C’est fini maintenant” lui dit Jane, voyant qu’elle avait du mal à parler de ce qu’elle avait vécu.”
Voyant la gêne que ressentait Jane face à Anaëlle, Mr Baxter s’approcha de sa fille et lui prit les épaules, la tirant vers lui. Il lança un regard compatissant à Jane et ce dernier lui sourit en retour. La famille laissa enfin le mentaliste et Van Pelt les raccompagna, préférant laisser un peu de temps à Jane. Il reprit sa place sur sa chaise, se prit la tête entre les mains et pleura encore. Il n’avait pas autant pleuré depuis des années et il n’arrivait même plus à s’arrêter. La seule chose qui pourrait le calmer serait de voir Lisbon, de lui tenir la main, de sentir battre son cœur sous ses doigts. Il attendait avec impatience que Melissa revienne et lui indique sa chambre.
Il n’eut pas à attendre trop longtemps avant de voir arriver Melissa, un sourire sur le visage. Il se leva, la suivit à travers les couloirs et arriva enfin devant la porte d’une chambre. Il entra et fut choqué par la pâleur de la jeune femme, tous ces hématomes sur son visage, ses bras, son cou. Mallard n’y avait pas été de main morte avec elle et Jane se maudit de ne pas l’avoir accompagné à l’intérieur. Il aurait dût lui désobéir comme il savait si bien le faire, il n’aurait jamais dût la laisser seule. Bien sûr elle était flic, elle savait se défendre et lui en était incapable. Mais il savait à quel point cet homme était instable, il savait qu’elle prenait des risques en y allant seule et pourtant il l’avait laissé faire.
Il prit place sur le fauteuil à côté du lit, prit la main de la jeune femme et attendit qu’elle se réveille. Il la regarda respirer, se rassurant en sentant sa main dans la sienne, en sentant la douceur de sa peau sous ses doigts. Elle était en vie, dans un sale état, mais elle vivait et il en était heureux. Si Mallard n’était pas déjà mort, alors il le tuerait lui-même, il ne supportait pas que quelqu’un puisse lui faire du mal. Il aurait tout donné pour être capable de se défendre, de prendre soin de Lisbon comme elle en avait besoin, même si elle dirait certainement que ce n’était pas le cas.
Jane sentit du mouvement sous sa main et il releva les yeux pour voir enfin ses si beaux yeux émeraude s’ouvrir et se plonger dans les siens. Il lui sourit, caressant sa main tendrement, si heureux qu’elle se réveille enfin. La jeune femme tourna la tête, regardant autour d’elle, encore un peu perdue et ne sachant pas vraiment où elle se trouvait. Puis, elle reposa son regard sur Jane qui souriait toujours et put voir des larmes sur ses joues. Elle leva la main, la posa sur son visage et le caressa doucement. Jane ferma les yeux, se laissant simplement faire.
-“ Ça va ?” Lui demanda-t-elle.
-“ C’est plutôt à moi de vous demander ça” sourit-il en ouvrant les yeux. “ Comment allez-vous Lisbon ?”
-“ Bien, je crois. Et Anaëlle et Benjamin ?” S’inquiéta-t-elle soudain.
-“ Ils vont bien, Anaëlle a retrouvé ses parents” expliqua le mentaliste, “ Et Van Pelt a contacté la famille de Benjamin, ils vont arriver bientôt pour revoir leur fils.”
-“ Ça ne va pas être facile pour lui.”
-“ Il aura besoin de soutien, mais il a comprit que tout ce qu’il a vécu depuis huit ans n’était qu’un mensonge, que son père n’était pas celui qu’il croyait. Il va avoir du mal, mais il va s’en sortir.”
Le silence retomba dans la chambre, Lisbon ne sachant plus quoi dire et Jane non plus. Enfin si, il savait ce qu’il voulait dire, il y avait tout un tas de choses qu’il aurait voulu dire, mais il n’osait pas. Il avait envie de lui crier dessus pour avoir mis sa vie en danger, de lui faire comprendre à quel point elle avait été stupide d’agir ainsi, sans attendre les renforts. Mais il voulait aussi lui dire à quel point il était fier de ce qu’elle était, cette femme courageuse qui n’hésite pas à venir en aide à ceux qui en ont besoin, comme lui.
Lisbon de son côté savait qu’elle devait des explications à Jane, qu’elle ne pourrait pas garder ce secret plus longtemps. Cela faisait déjà des années qu’elle le gardait, que personne ne savait rien et elle avait envie de le partager avec quelqu’un. Mais elle savait aussi qu’après ça, Jane ne la regarderait plus jamais de la même façon, et elle ne voulait pas ça. Leur amitié avait beaucoup d’importance pour elle, même si elle ne le lui avait jamais dit, elle était même essentielle à sa vie. Elle ne voulait pas perdre ce qu’ils avaient eut tant de mal à avoir.
-“ Ne me refaites jamais une peur pareille Lisbon” souffla Jane en la sortant de ses pensées.
-“ Pardon ?” Lisbon se tourna vivement vers Jane, ne comprenant pas trop pourquoi il lui disait ça.
-“ Je ne veux plus jamais avoir peur comme ça Lisbon, vous voir au sol, couverte d’hématomes, de sang et vous voir perdre connaissance dans mes bras. Je ne supporterais pas de vous perdre, vous m’êtes bien trop importante.”
-“ Jane je… je suis désolée” murmura-t-elle. “ Je ne voulais pas vous faire ça, si j’avais sut ce qui se passerait…”
-“ Vous y seriez allée quand même, vous êtes comme ça.”
Lisbon resta sans voix, ces révélations lui allèrent droit au cœur. Elle savait que Jane aussi tenait beaucoup à leur amitié, mais elle n’aurait jamais imaginé qu’il puisse être à ce point attaché à elle. Tout ça changeait beaucoup de choses pour la jeune femme et peut-être que ça l’arrangeait d’un certain côté. Voir Jane être si ouvert sur ses sentiments envers elle, de l’entendre lui parler ainsi. Elle en avait rêvé depuis si longtemps, elle avait voulu l’entendre lui dire ces mots qui avaient tant d’importance pour elle. Lisbon se sentit rougir, baissa les yeux pour les relever ensuite vers son collègue et ami, resserrant ses doigts sur les siens. Maintenant, elle devait lui dire la vérité, elle ne pouvait pas attendre plus longtemps. C’était bien trop important et elle savait que s’il l’apprenait de lui-même, il lui en voudrait. Elle devait lui dire, lui expliquer, lui faire comprendre la raison de son geste.
-“ Jane, je dois vous avouer quelque chose” commença-t-elle. “ La raison pour laquelle je me suis tant investie dans cette affaire.”
-“ Vous n’êtes pas obligée de m’en parler Lisbon” intervint Jane, conscient que c’était difficile pour elle d’en parler.
-“ Mais je dois le faire, je dois être honnête avec vous.”
-“ Dans ce cas je vais vous écouter, mais si vous sentez que c’est trop difficile alors…”
Jane plongea son regard océan dans l’émeraude de Lisbon, lui parlant sans mots, lui assurant qu’il serait là, qu’importe ce qu’elle avait à dire.
-“ J’ai… eu un enfant, il y a quatorze ans et je… je l’ai abandonné” avoua-t-elle enfin en baissant la tête de honte. “ Je ne pouvais pas le garder, c’était bien trop difficile.”
-“ Vous… mais pourquoi Lisbon ?” Jane ne comprenait pas son geste.
-“ Je ne pouvait pas garder cet enfant Jane.”
-“ Il y a tant de gens dans ce monde qui rêveraient d’avoir un enfant, et vous abandonnez le votre, vous tirez un trait sur un être si innocent” s’emporta le mentaliste bien malgré lui. “ Je donnerais tout ce que j’ai pour retrouver ma petite fille, la chair de ma chair, et vous vous débarrassez du votre. Et tout ça pour quoi ? Pour une vie facile, pour une vie sans responsabilités, sans la charge d’un enfant qui aurait été une gêne pour l’avancée de votre carrière. J’espère que vous êtes satisfaite.”
Lisbon avait les larmes aux yeux, tout ce que Jane venait de lui dire, tout ses reproches. Elle n’avait jamais pensé qu’au bien de son enfant, pas à sa carrière, pas à sa propre vie. Elle avait aimé cette enfant du jour où elle avait apprit qu’elle était enceinte, mais elle ne pouvait pas le garder. Elle comprenait la colère de Jane, mais elle voulait aussi qu’il la comprenne. Alors elle s’énerva à son tour.
-“ Vous pensez que je ne voyais que ma carrière, que je ne pensais qu’à mon bien être ? Vous avez tort. J’ai aimé cet enfant dès le premier instant, je l’ai aimé de tout mon cœur, et c’est à cause de cet amour que je l’ai laissé. Quelle vie lui aurais-je offert ?”
-“ Une vie avec sa mère. Avez-vous seulement mis le père au courant ?”
-“ Non, je ne pouvais pas.”
-“ Vous avez non seulement abandonné votre enfant, mais vous avez aussi privé un père de la joie d’avoir un enfant ? Je ne vous savais pas si insensible Lisbon, je me trompais sur vous.”
-“ Mais que savez-vous de ma vie Jane ? Que savez-vous de ce que j’ai vécu, de la vrai raison de cet abandon ? Rien, vous ne savez rien.”
Jane s’éloigna de la jeune femme, se plaça devant la fenêtre et laissa son regard se perdre vers l’extérieur. Elle avait ses raisons, mais quelles raisons peut-on avoir d’abandonner son propre enfant ?
-“ Je devais laisser mon enfant” reprit Lisbon, des sanglots dans la voix, “ je devais laisser ma petite fille, la seule chose au monde que j’aimais plus que tout. Je ne pouvais pas lui offrir la vie qu’elle méritait, je ne pouvais pas…”
Le mentaliste résista à l’envie de se retourner et de prendre son amie dans ses bras. Il sentait son cœur se briser à chaque sanglot sortant de sa bouche, mais il ne pouvait pas faire ça, il ne pouvait pas lui pardonner un tel geste.
-“ J’ai fais ce que j’avais à faire pour qu’elle ait une vie de bonheur, avec des parents qui pourraient lui offrir ce que je ne pouvais pas. Je me suis séparée de ma petite fille, mon bébé et je ne le regrette pas, quand je vois ce qu’elle est devenue. Avec moi, elle n’aurait jamais eut tout ça” finit-elle avant de retomber sur le lit, gémissant de douleur.
Jane osa enfin se retourner vers Lisbon en entendant sa souffrance. Il lui en voulait oui, mais pas au point d’être insensible à sa douleur. En la voyant, les yeux clos, serrant les dents, tordant le drap avec les mains, il se précipita vers elle, se jetant sur le lit à ses coté et lui passa une main sur le visage.
-“ Lisbon.”
-“ Je devais le faire” souffla-t-elle en ouvrant des yeux larmoyant, “ je le devais pour son bien. Pardonnez-moi Jane.”
-“ Je vous pardonne Lisbon” murmura-t-il. “ Je vais chercher le médecin.”
-“ Restez avec moi” supplia la jeune femme en lui attrapant le bras. “ Ne me laissez pas, j’ai besoin de vous.”
-“ Jamais Lisbon” promit-il, “ mais vous avez besoin de voir un médecin.”
-“ C’est inutile, je vais bien.”
-“ Vous souffrez.”
-“ Pas autant que je souffre de votre jugement Jane.”
-“ Oh Lisbon.”
Et il la prit dans ses bras, la serrant fort contre lui, mais pas trop pour ne pas lui faire mal.
-“ Je devais le faire” souffla-t-elle encore, comme pour se convaincre qu’elle avait fait le meilleur choix.
-“ Je sais Lisbon, calmez-vous, tout ça est passé.”
-“ J’aime ma fille Jane, plus que tout au monde et je ne regrette qu’une chose, de ne pas avoir été celle qu’elle appelle maman.”
Jane sentit son cœur se serrer au mots de Lisbon, il se rendit compte qu’elle avait fait la seule chose qu’elle pensait être bonne, qu’elle avait donné une chance à sa fille, qu’elle s’était privé du bonheur d’élever son enfant pour qu’elle ait une chance de vivre bien. Il ne pourrait jamais la juger, il ne pourrait jamais lui en vouloir. Elle avait fait le choix le plus difficile de sa vie et elle avait besoin de soutien, pas de reproches. Il s’écarta de la jeune femme et sourit en la sentant le retenir.
-“ Je ne pars pas Lisbon” la rassura-t-il.
-“ Restez là avec moi,” supplia-t-elle.
-“ Je reste avec vous.”
Le mentaliste s’installa un peu mieux dans le lit avec son amie, passa un bras derrière son épaule et Lisbon vint poser sa tête sur son torse. Il avait encore beaucoup de questions à lui poser, comme l’identité du père de sa fille, mais ça attendrait. Elle avait besoin de repos pour l’instant et il resterait avec elle pour s’assurer qu’elle se repose bien. Il savait à quel point elle détestait les hôpitaux, au moins autant que lui. Petit à petit, Lisbon se sentit partir vers le pays des songes, mais avant de sombrer totalement, elle releva les yeux vers Jane.
-“ Merci d’être là pour moi, Patrick” souffla-t-elle.
-“ Je serais toujours là pour vous Teresa, vous le savez.”
-“ Je m’en veux de vous avoir fait du mal, jamais je n’ai voulu…”
-“ Vous ne m’avez rien fait, seulement la plus grosse peur de ma vie, mais c’est fini maintenant. Vous êtes en vie, vous êtes avec moi et nous discuterons demain, il faut dormir maintenant.”
-“ Oui papa” sourit-elle, lui rappelant sa blague de plus tôt dans la journée.
Malgré un petit pincement au cœur à l’entente de ce mot, Jane lui rendit son sourire et se pencha vers elle pour déposer un tendre baiser sur son front. Lisbon posa sa main sur le torse de Jane, juste à côté de sa tête et souhaita du plus profond de son cœur qu’il ne la quitte jamais, qu’il reste avec elle, même si ce n’était qu’en tant qu’ami. Elle accepterait tout du moment qu’il reste à ses côtés. Et c’est sur cette pensées qu’elle fini par s’endormir.
Jane resta éveillé un moment après que Lisbon se soit endormie. Il ne cessait de penser à ce qu’elle venait de lui révéler, le secret le mieux gardé de sa vie, le plus important aussi. Il se doutait qu’il devait certainement être le seul à le connaître, qu’elle n’en avait parlé à personne d’autre, ce qui ne voulait dire qu’une chose, elle lui faisait confiance. Et plus il réfléchissait, plus il se disait que lui aussi lui faisait confiance. Peu à peu, il sentit quelque chose lui réchauffer le cœur, un sentiment qu’il n’avait pas ressentit depuis bien longtemps et qu’il ne pensait pas ressentir de nouveau un jour. Il commençait à développer des sentiments pour la jeune femme, ou alors ces sentiments étaient-ils déjà là depuis longtemps, mais il ne s’en rendait compte que maintenant.
Il devrait en parler avec elle, il savait qu’elle aussi avait des sentiments forts pour lui, ça se voyait comme le nez au milieu de la figure. Mais était-il prêt à aller de l’avant dans sa vie, à ouvrir son cœur à cette femme qui avait tant d’importance pour lui ? Il n’en était pas certain. Il baissa les yeux vers Lisbon, un sourire naissant sur son visage en la voyant endormie profondément, complètement apaisée. Il se rendit compte qu’il ferait tout pour elle, qu’il ne pourrait pas vivre sans elle. Il reposa la tête sur l’oreiller, ferma les yeux et s’endormit à son tour, serrant un peu plus la jeune femme contre lui.
TBC...
Dernière édition par Sweetylove30 le Jeu 26 Avr 2012 - 4:26, édité 1 fois
Sweetylove30- Red John
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Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: 72 heures ^
Alors comme ça Anaëlle est la fille de Lisbon? Mais qui est le père
Luna- Gardien du parking
- Personnage préféré : Lisbon, cho, jane
Loisirs : Regarder séries et des films, lire des fanfics sur tout et n'importe quoi, dessiner, écrire, chanter, l'équitation etc ....
Localisation : Bah si je vous le disais ce serais plus drôle !
Re: 72 heures ^
j'ai jamais dis que Anaëlle était la fille de Lisbon, toutes les réponses seront données au prochain chapitre , tu sauras qui est le père, enfin peut-être
Finalement j'ai décidé d'écrire un chapitre de plus avant l'épilogue
Finalement j'ai décidé d'écrire un chapitre de plus avant l'épilogue
Sweetylove30- Red John
- Personnage préféré : lisbon, jane
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Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: 72 heures ^
Je ne faisais que réfléchir tout haut ^^
Luna- Gardien du parking
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Localisation : Bah si je vous le disais ce serais plus drôle !
Re: 72 heures ^
mais continue de réfléchir tout haut, j'aime savoir ce que vous pensez et ça me donne des idées
je vais faire au mieux pour vite vous écrire la suite, j'ai une autre idée de fic en tête
je vais faire au mieux pour vite vous écrire la suite, j'ai une autre idée de fic en tête
Sweetylove30- Red John
- Personnage préféré : lisbon, jane
Loisirs : lecture, ecriture
Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: 72 heures ^
superbe suite
j'ai eu peur au début mais heureusement lisbon n'a rien du tout
mais la pauvre elle à du abandonner sa fille pour quelle est une belle vie mais jane ne lui en veux pas
j'espère quand même quelle pourra voir sa fille et que celle-ci l'appellera maman
petite question qui me trotte dans la tête ^^ qui est le père
j'ai eu peur au début mais heureusement lisbon n'a rien du tout
mais la pauvre elle à du abandonner sa fille pour quelle est une belle vie mais jane ne lui en veux pas
j'espère quand même quelle pourra voir sa fille et que celle-ci l'appellera maman
petite question qui me trotte dans la tête ^^ qui est le père
vls vls vls
Jisbon25- Distributeur de café
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Re: 72 heures ^
Sweety,
Quand je vois les heures des messages , quand est ce que vous dormez
Comme tu le sais je ne suis pas fan de ces histoires d'enfants abandonnés (ou de femmes enceintes,violées, etc...ça fait un peu "trop beaucoup" comme dirait un de mes neveux)
Maintenant Lisbon est tirée d'affaire, Jane lui a avoué son attachement...
Reste à voir où tu veux en venir :bounce: :bounce: :bounce:
Quand je vois les heures des messages , quand est ce que vous dormez
Comme tu le sais je ne suis pas fan de ces histoires d'enfants abandonnés (ou de femmes enceintes,violées, etc...ça fait un peu "trop beaucoup" comme dirait un de mes neveux)
- Spoiler:
- Je n'ai toujours pas digéré ce qui arrive à Rigsby dans la saison 4
Maintenant Lisbon est tirée d'affaire, Jane lui a avoué son attachement...
Reste à voir où tu veux en venir :bounce: :bounce: :bounce:
Johel- In Jane we trust
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Re: 72 heures ^
Johel a écrit:
Quand je vois les heures des messages , quand est ce que vous dormez
J'arrive pas trop à dormir en ce moment ça doit être les exams heureusement que ça se passe l'après midi
Luna- Gardien du parking
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Re: 72 heures ^
tu va bientôt le savoir Johel, l'explication va arriver mais
Sweetylove30- Red John
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