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One week later (post 4x24 -> Spoilers) ^
Aaaah il m'avait manqué ce topic fanfiction
Période de bac oblige, j'ai plus trop le temps de passer par ici - -' Mais bon avec ce petit week-end de trois jours, déjà je vais pouvoir aller rattraper mes lectures en retard, ensuite je peux prendre le temps de vous poster ce nouveau début de fic' que j'ai écrite dans la foulée du final (prise d'un souffle d'inspiration fulgurant, un peu comme tout le monde à ce que je vois haha) .
(Je m'excuse d'ailleurs au passage d'avoir abandonné momentanément mon autre fic'-traduction, mais comme j'essaye de faire ça bien, ça me prend beaucoup trop de temps pour mes pauvres périodes de loisirs actuelles Promis je m'y remettrai quand je serai sortie de cette période un peu stressante !)
Entrons dans le coeur du sujet
Titre : One week later (pas très explicite hein, mais bon je préfère ne rien gâcher des quelques péripéties que comporte cette fic')
Genre : On va dire... drame (je suis nulle à ça)
Personnages : Jane et Lisbon majoritairement
Sommaire : (à compléter)
Je ne résume pas désolée, cette fic' ne va sans doute comporter que trois chapitres et ce serait gâcher que révéler d'entrée quoique ce soit Elle est quasiment écrite, donc les laps de temps entre posts ne devraient pas être trop longs. Voilà, je n'ai plus qu'à espérer que ça vous plaira... Bonne lecture.
_______________________________________________________________________________________________________________
Chapitre 1 :
Une semaine. Une semaine que Red John leur avait échappé une nouvelle fois et que Lisbon assistait, malheureusement spectatrice la plupart du temps, à d’interminables interrogatoires entre Jane et Lorelei.
Une semaine qu’elle avait cette désagréable sensation de mal de cœur et les regardant assis l’un en face de l’autre, sans qu’elle ne parvienne à en déterminer précisément la cause.
Car il y en avait sans doute plusieurs, des causes… songea-t-elle, un peu amère, en observant Lorelei derrière la vitre sans teint, souriant singulièrement et restée seule dans la salle d’interrogatoire depuis que Jane avait quitté la pièce 5 minutes plus tôt.
Comment parvenait-il à rester si calme ? Elle, cette situation l’oppressait un peu plus de jour en jour. Alors qu’elle pensait retrouver des nuits normales depuis que Jane avait récupéré sa place de consultant au sein du CBI, elle accumulait à nouveau le manque de sommeil. Et pour ne pas arranger les choses, Jane semblait si absorbé qu’elle n’avait pas pu avoir de conversation sérieuse avec lui depuis… depuis quoi, au juste ? Elle secoua la tête et quitta la pièce.
Après avoir vérifié mécaniquement que la salle d’interrogatoire était bien gardée, elle rejoignit son bureau, où elle trouva Jane, assis sur son canapé, une tasse de thé entre les mains :
« Vous voulez quelque chose ? demanda-t-elle un peu étonnée en entrant dans la pièce
- Non, non. Disons que je reprends peu à peu les bonnes vieilles habitudes, lui sourit-il en portant la tasse à ses lèvres. »
Elle ne put s’empêcher de sourire à son tour en allant s’asseoir à son bureau. Tout cela ressemblait à un de ces rêves qu’elle avait fait à répétition au cours de ces 6 derniers mois. Mais non, c’était bel et bien, à nouveau, son quotidien. Ça lui avait tellement manqué.
Il lui avait tellement manqué.
C’était douloureux à admettre, mais aussi quelque part terriblement agréable.
« Vous semblez ailleurs, lui dit Jane qui l’observait.
- C’est vous qui me dites ça alors que vous m’avez à peine adressé un mot de la semaine ? rétorqua Lisbon qui sortit de ses pensées et se tourna vers lui.
- Hm. Touché. »
Un silence un peu étrange s’installa. Surprise que Jane reconnaisse textuellement l’avoir évitée alors qu’elle avait lancé ça sans réfléchir, Lisbon reprit d’un ton mal assuré :
« Qu’est-ce que je suis censée comprendre ? »
Il ne répondit pas, mais à la place planta son regard dans le sien. Lisbon eut l’impression que cet instant durait une éternité, lui la transperçant de part en part tandis qu’il lui restait hermétiquement fermé.
Ça la révoltait parfois. Pourquoi devait-elle se sentir si accessible, si vulnérable face à lui, pourquoi lui pouvait-il pénétrer tous ses doutes alors qu’elle était incapable de lire dans ses deux yeux bleus qui la regardaient, incapable de déchiffrer le sens derrière ses agissements…
Incapable de traduire ce que deux stupides mots pouvaient bien vouloir dire quand il les adressait à elle.
« Eh bien, je n’ai pas vraiment eu le temps de participer à vos enquêtes, et je n’avais pas d’éléments concluants sur Red John à partager, donc… débita finalement Jane, en détournant le regard. »
Ah, si. S’il y avait bien une chose dont elle était capable avec Jane, c’était de dire quand il mentait.
Mais elle ne voulait pas s’aventurer sur ce terrain-là alors elle décida de s’accrocher à la seule part qu’il lui concédait.
« Elle ne dit rien, hein ? lâcha-t-elle dans un soupir, faisant nerveusement tourner son fauteuil
- Elle va bien être obligée de le faire, elle n’a pas le choix, répondit Jane en haussant les épaules.
- Malheureusement elle l’a. Même dans une situation qui semble inextricable, on a toujours le choix après tout, on reste maître de ses actions. »
Lisbon avait levé les yeux vers Jane, qui perçut que la discussion glissait sur un terrain plus personnel. Seulement, il n’était pas bien sûr de mesurer toute l’ampleur du sous-entendu.
« Lisbon… je… commença-t-il d’une voix triste
- Je- Je veux dire que la faire céder ne va pas être une partie de plaisir, l’interrompit-t-elle précipitamment.
Elle l’avait coupé. Elle savait très bien ce qu’elle avait dit, elle savait pertinemment que Jane l’avait compris aussi mais elle ne voulait pas entendre ce qu’il avait à dire. Elle se détestait de fuir comme ça mais pour l’instant, elle avait trop peur que ses mots lui fassent mal.
Voyant que Jane la fixait avec une sorte de crainte dans les yeux, Lisbon se sentit soudainement coupable.
Le quotidien n’était plus tout à fait le même finalement… En réalité, les choses semblaient parfois bien plus compliquées qu’avant.
« Qu’est-ce que vous faites maintenant ? On va manger un morceau ? lui sourit-elle finalement, voulant mettre de côté un instant les difficultés auxquelles ils faisaient face.
- Oh oui, venez, j’ai une idée de resto super ! »
Et parfois bien plus faciles.
« Jane, vous me faites confiance n’est-ce pas ?
- Euh, j’ai subitement l’impression qu’on a échangé nos rôles là, dit Jane en riant.
- Soyez sérieux deux minutes, pour une fois, l’arrêta Lisbon en lui donnant une légère tape sur le bras.
- Oui, Lisbon, plus qu’à quiconque, lui dit-il alors en se tournant vers elle. »
Plus troublée qu’elle ne voulait bien se l’admettre par cette réponse soudaine, Lisbon resta un instant silencieuse, son regard surpris perdu dans celui de Jane.
« Et donc … ?
- … Et donc, se reprit-elle, est-ce que vous ne voudriez pas m’éviter quelques insomnies et me confier ce que vous comptez faire, au juste, pour faire parler Lorelai ? Parce que, contrairement à ce que vous voulez bien laissez croire, je sais très bien que vous avez un plan la concernant. »
Jane baissa la tête en souriant.
Impossible. Ça devenait tout simplement impossible de lui cacher des choses.
Et si quelque part en lui, une voix lui criait d’abandonner les dernières barrières qu’il s’efforçait de dresser entre eux, ça lui faisait aussi terriblement peur. Car c’était de plus en plus difficile de ne pas l’impliquer… et de plus en plus difficile de la protéger.
« Bon pour commencer, et contrairement à ce que vous pouvez penser, la discussion de ce matin prenait une tournure très intéressante…
- Ah en effet, ça m’avait échappé, coupa Lisbon sur un ton ironique.
- Soyez sérieuse deux minutes, voulez-vous, poursuivit-il , souriant de toute ses dents alors qu’il sentait le regard noir de Lisbon posé sur lui. En réalité j’ai demandé au garde de surveiller la salle d’interrogatoire le temps que je la laisse mijoter un peu…
- Si vous croyez vraiment que je vais me satisfaire de –
Mais Lisbon s’arrêta brusquement et écarquilla les yeux. Jane se retourna vers elle et demanda, effaré :
« Lisbon, qu’est-ce qu’il y a ?!
- Le garde, dit-elle en le regardant, affolée.
- Je ne le connaissais pas, dites-moi qu’il est arrivé dans le service pendant mon absence, articula Jane qui avait peur de comprendre.
- Je ne l’ai jamais vu avant aujourd’hui, fût forcée de reconnaître Lisbon en s’emparant précipitamment de son téléphone et composant un numéro à toute vitesse. »
Elle venait de se rappeler ce léger malaise qu’elle avait ressenti ce matin au moment où elle avait vérifié que la salle d’interrogatoire était bien surveillée. Et elle avait soudain un terrible pressentiment.
« Décroche… décroche… Cho ! Je veux vous alliez immédiatement en salle d’interrogatoire n°2 vérifier que Lorelei s’y trouve toujours.
- Bien patron, est-ce qu’il y a un problème ?
- Ne discutez pas, faites-le.
- … Il n’y a plus personne patron.
- Un garde ?
- Non, vraiment plus personne.
- Eh, merde. Cho, verrouillez toutes les issues du CBI et commencez à quadriller Sacramento. On a un témoin en fuite, probablement accompagné d’un homme brun, yeux verts, 1m80, uniforme du CBI mais vraissemblablement complice de Red John.
- Bien patron.
- Mettez la police de la ville sur le coup, commencez à interroger tout le personnel que vous pouvez et envoyez Rigsby ou Van Pelt en salle de vidéosurveillance. On arrive. »
Après qu’elle eut raccroché son téléphone, Lisbon échangea un regard confus avec Jane et ils parcoururent à toute vitesse les derniers mètres qui les séparaient de la DS du consultant.
Elle savait au fond d’elle que leur temps était compté lorsqu’ils avaient appréhendé Lorelei et l’avait conduite au CBI, elle ne s’était juste pas attendue à ce que cette nouvelle piste vers Red John leur file si vite entre les doigts.
A côté d’elle, elle admirait le sang-froid dont Jane faisait preuve alors qu’elle devait faire tous les efforts du monde pour garder contenance. Mais en s’attardant un instant sur ses mains qui étaient malgré tout crispées sur le volant, elle sentit monter en elle une terrible culpabilité.
Si seulement elle avait pu prendre immédiatement conscience du problème, ce matin. Elle avait l’impression que le même scénario se répétait inlassablement : un détail qui leur échappait, une minute de trop ou de moins dans le timing…
Et finalement, au bout du chemin, le néant.
Le vent dans un château de cartes, l’eau qui coule entre les doigts, et toujours, toujours un même sentiment : l’impuissance.
Dans ces moments-là, elle entrevoyait un peu mieux la colère qui devait habiter Jane, colère qui l’angoissait habituellement mais que parfois, malheureusement, elle comprenait aussi, même si ça faisait peur de l’admettre.
Elle était flic, elle n’avait pas le droit de se laisser aller à ce genre de ressentiments et devait s’efforcer de les refouler profondément en elle, seulement parfois ils venaient la prendre à la gorge et elle était juste tentée de les laisser exploser. Mais elle ne pouvait pas.
« Lisbon, ne vous torturez pas comme ça. Vous n’y êtes pour rien d’accord ? Ce n’est pas de votre faute, essaya Jane en l’observant avec inquiétude du coin de l’œil. »
Elle aurait voulu lui répondre, mais son esprit était désespérément vide à cet instant, et elle ne pût que
garder le silence. Après un bref moment, cependant, Jane reprit, plus lentement :
« Lisbon, je vous en supplie, dites-moi quelque chose, n’importe quoi, j’ai l’impression que je vais devenir fou sinon… »
Lisbon sentit son cœur s’accélérer dans sa poitrine : il avait parlé avec une telle détresse dans la voix, elle n’y était pas accoutumée.
D’habitude, quand Jane laissait ainsi tomber le masque face à elle, elle en ressentait un plaisir coupable, mais aujourd’hui, lorsque leurs yeux troublés se croisèrent finalement, elle sentit uniquement sa gorge se serrer douloureusement.
Elle avait désespérément envie de le toucher, de prendre son bras… d’attraper sa main. Mais encore une fois, elle ne pouvait pas.
Alors, affichant un faible sourire, elle dit finalement :
« Il n’est peut-être pas trop tard. Toute la police de la ville va être mise sur le coup et on réussira à les retrouver.
- Si ce garde est effectivement un complice de Red John, et si c’est bien fuir qu’ils veulent, or je ne pense qu’il y a pas vraiment de doute à avoir sur ces deux affirmations, croyez-moi, on ne les retrouvera pas. »
Terriblement impuissante.
Après quelques nouvelles minutes de silence, Lisbon revint toutefois à la charge :
« Attendez, vous me suppliez de dire quelque chose pour ensuite me sortir ça ?!
- Eh bien, je pense que, malgré tout, il faut savoir rester réaliste, dit-il en souriant devant la réaction de Lisbon. »
Lisbon soupira, croisa les bras et appuya sa tête contre la vitre.
« Merci d’avoir dit quelque chose Lisbon, dit Jane avec un léger sourire dans la voix.
- C’est ça, à votre service, répliqua-t-elle avec sarcasme.
- Non, c’est bien plus que ça, dit-il sérieusement.»
Lisbon sentit ses joues rougir légèrement. Qu’est-ce que c’était que cette phrase à tiroirs, encore ?
Mais en croisant à nouveau le regard sincère de Jane, Lisbon relâcha finalement la tension qui tenait tous ses membres.
Peut-être pas si impuissante finalement, songea-t-elle en l’observant, absente.
TBC.
Période de bac oblige, j'ai plus trop le temps de passer par ici - -' Mais bon avec ce petit week-end de trois jours, déjà je vais pouvoir aller rattraper mes lectures en retard, ensuite je peux prendre le temps de vous poster ce nouveau début de fic' que j'ai écrite dans la foulée du final (prise d'un souffle d'inspiration fulgurant, un peu comme tout le monde à ce que je vois haha) .
(Je m'excuse d'ailleurs au passage d'avoir abandonné momentanément mon autre fic'-traduction, mais comme j'essaye de faire ça bien, ça me prend beaucoup trop de temps pour mes pauvres périodes de loisirs actuelles Promis je m'y remettrai quand je serai sortie de cette période un peu stressante !)
Entrons dans le coeur du sujet
Titre : One week later (pas très explicite hein, mais bon je préfère ne rien gâcher des quelques péripéties que comporte cette fic')
Genre : On va dire... drame (je suis nulle à ça)
Personnages : Jane et Lisbon majoritairement
Sommaire : (à compléter)
Je ne résume pas désolée, cette fic' ne va sans doute comporter que trois chapitres et ce serait gâcher que révéler d'entrée quoique ce soit Elle est quasiment écrite, donc les laps de temps entre posts ne devraient pas être trop longs. Voilà, je n'ai plus qu'à espérer que ça vous plaira... Bonne lecture.
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Chapitre 1 :
Une semaine. Une semaine que Red John leur avait échappé une nouvelle fois et que Lisbon assistait, malheureusement spectatrice la plupart du temps, à d’interminables interrogatoires entre Jane et Lorelei.
Une semaine qu’elle avait cette désagréable sensation de mal de cœur et les regardant assis l’un en face de l’autre, sans qu’elle ne parvienne à en déterminer précisément la cause.
Car il y en avait sans doute plusieurs, des causes… songea-t-elle, un peu amère, en observant Lorelei derrière la vitre sans teint, souriant singulièrement et restée seule dans la salle d’interrogatoire depuis que Jane avait quitté la pièce 5 minutes plus tôt.
Comment parvenait-il à rester si calme ? Elle, cette situation l’oppressait un peu plus de jour en jour. Alors qu’elle pensait retrouver des nuits normales depuis que Jane avait récupéré sa place de consultant au sein du CBI, elle accumulait à nouveau le manque de sommeil. Et pour ne pas arranger les choses, Jane semblait si absorbé qu’elle n’avait pas pu avoir de conversation sérieuse avec lui depuis… depuis quoi, au juste ? Elle secoua la tête et quitta la pièce.
Après avoir vérifié mécaniquement que la salle d’interrogatoire était bien gardée, elle rejoignit son bureau, où elle trouva Jane, assis sur son canapé, une tasse de thé entre les mains :
« Vous voulez quelque chose ? demanda-t-elle un peu étonnée en entrant dans la pièce
- Non, non. Disons que je reprends peu à peu les bonnes vieilles habitudes, lui sourit-il en portant la tasse à ses lèvres. »
Elle ne put s’empêcher de sourire à son tour en allant s’asseoir à son bureau. Tout cela ressemblait à un de ces rêves qu’elle avait fait à répétition au cours de ces 6 derniers mois. Mais non, c’était bel et bien, à nouveau, son quotidien. Ça lui avait tellement manqué.
Il lui avait tellement manqué.
C’était douloureux à admettre, mais aussi quelque part terriblement agréable.
« Vous semblez ailleurs, lui dit Jane qui l’observait.
- C’est vous qui me dites ça alors que vous m’avez à peine adressé un mot de la semaine ? rétorqua Lisbon qui sortit de ses pensées et se tourna vers lui.
- Hm. Touché. »
Un silence un peu étrange s’installa. Surprise que Jane reconnaisse textuellement l’avoir évitée alors qu’elle avait lancé ça sans réfléchir, Lisbon reprit d’un ton mal assuré :
« Qu’est-ce que je suis censée comprendre ? »
Il ne répondit pas, mais à la place planta son regard dans le sien. Lisbon eut l’impression que cet instant durait une éternité, lui la transperçant de part en part tandis qu’il lui restait hermétiquement fermé.
Ça la révoltait parfois. Pourquoi devait-elle se sentir si accessible, si vulnérable face à lui, pourquoi lui pouvait-il pénétrer tous ses doutes alors qu’elle était incapable de lire dans ses deux yeux bleus qui la regardaient, incapable de déchiffrer le sens derrière ses agissements…
Incapable de traduire ce que deux stupides mots pouvaient bien vouloir dire quand il les adressait à elle.
« Eh bien, je n’ai pas vraiment eu le temps de participer à vos enquêtes, et je n’avais pas d’éléments concluants sur Red John à partager, donc… débita finalement Jane, en détournant le regard. »
Ah, si. S’il y avait bien une chose dont elle était capable avec Jane, c’était de dire quand il mentait.
Mais elle ne voulait pas s’aventurer sur ce terrain-là alors elle décida de s’accrocher à la seule part qu’il lui concédait.
« Elle ne dit rien, hein ? lâcha-t-elle dans un soupir, faisant nerveusement tourner son fauteuil
- Elle va bien être obligée de le faire, elle n’a pas le choix, répondit Jane en haussant les épaules.
- Malheureusement elle l’a. Même dans une situation qui semble inextricable, on a toujours le choix après tout, on reste maître de ses actions. »
Lisbon avait levé les yeux vers Jane, qui perçut que la discussion glissait sur un terrain plus personnel. Seulement, il n’était pas bien sûr de mesurer toute l’ampleur du sous-entendu.
« Lisbon… je… commença-t-il d’une voix triste
- Je- Je veux dire que la faire céder ne va pas être une partie de plaisir, l’interrompit-t-elle précipitamment.
Elle l’avait coupé. Elle savait très bien ce qu’elle avait dit, elle savait pertinemment que Jane l’avait compris aussi mais elle ne voulait pas entendre ce qu’il avait à dire. Elle se détestait de fuir comme ça mais pour l’instant, elle avait trop peur que ses mots lui fassent mal.
Voyant que Jane la fixait avec une sorte de crainte dans les yeux, Lisbon se sentit soudainement coupable.
Le quotidien n’était plus tout à fait le même finalement… En réalité, les choses semblaient parfois bien plus compliquées qu’avant.
« Qu’est-ce que vous faites maintenant ? On va manger un morceau ? lui sourit-elle finalement, voulant mettre de côté un instant les difficultés auxquelles ils faisaient face.
- Oh oui, venez, j’ai une idée de resto super ! »
Et parfois bien plus faciles.
***
Alors qu’ils retournaient tranquillement à la DS de Jane après être sorti du restaurant, Lisbon, qui sentit que l’atmosphère était à nouveau suffisamment détendue, se hasarda à remettre le sujet Lorelei sur le tapis :« Jane, vous me faites confiance n’est-ce pas ?
- Euh, j’ai subitement l’impression qu’on a échangé nos rôles là, dit Jane en riant.
- Soyez sérieux deux minutes, pour une fois, l’arrêta Lisbon en lui donnant une légère tape sur le bras.
- Oui, Lisbon, plus qu’à quiconque, lui dit-il alors en se tournant vers elle. »
Plus troublée qu’elle ne voulait bien se l’admettre par cette réponse soudaine, Lisbon resta un instant silencieuse, son regard surpris perdu dans celui de Jane.
« Et donc … ?
- … Et donc, se reprit-elle, est-ce que vous ne voudriez pas m’éviter quelques insomnies et me confier ce que vous comptez faire, au juste, pour faire parler Lorelai ? Parce que, contrairement à ce que vous voulez bien laissez croire, je sais très bien que vous avez un plan la concernant. »
Jane baissa la tête en souriant.
Impossible. Ça devenait tout simplement impossible de lui cacher des choses.
Et si quelque part en lui, une voix lui criait d’abandonner les dernières barrières qu’il s’efforçait de dresser entre eux, ça lui faisait aussi terriblement peur. Car c’était de plus en plus difficile de ne pas l’impliquer… et de plus en plus difficile de la protéger.
« Bon pour commencer, et contrairement à ce que vous pouvez penser, la discussion de ce matin prenait une tournure très intéressante…
- Ah en effet, ça m’avait échappé, coupa Lisbon sur un ton ironique.
- Soyez sérieuse deux minutes, voulez-vous, poursuivit-il , souriant de toute ses dents alors qu’il sentait le regard noir de Lisbon posé sur lui. En réalité j’ai demandé au garde de surveiller la salle d’interrogatoire le temps que je la laisse mijoter un peu…
- Si vous croyez vraiment que je vais me satisfaire de –
Mais Lisbon s’arrêta brusquement et écarquilla les yeux. Jane se retourna vers elle et demanda, effaré :
« Lisbon, qu’est-ce qu’il y a ?!
- Le garde, dit-elle en le regardant, affolée.
- Je ne le connaissais pas, dites-moi qu’il est arrivé dans le service pendant mon absence, articula Jane qui avait peur de comprendre.
- Je ne l’ai jamais vu avant aujourd’hui, fût forcée de reconnaître Lisbon en s’emparant précipitamment de son téléphone et composant un numéro à toute vitesse. »
Elle venait de se rappeler ce léger malaise qu’elle avait ressenti ce matin au moment où elle avait vérifié que la salle d’interrogatoire était bien surveillée. Et elle avait soudain un terrible pressentiment.
« Décroche… décroche… Cho ! Je veux vous alliez immédiatement en salle d’interrogatoire n°2 vérifier que Lorelei s’y trouve toujours.
- Bien patron, est-ce qu’il y a un problème ?
- Ne discutez pas, faites-le.
- … Il n’y a plus personne patron.
- Un garde ?
- Non, vraiment plus personne.
- Eh, merde. Cho, verrouillez toutes les issues du CBI et commencez à quadriller Sacramento. On a un témoin en fuite, probablement accompagné d’un homme brun, yeux verts, 1m80, uniforme du CBI mais vraissemblablement complice de Red John.
- Bien patron.
- Mettez la police de la ville sur le coup, commencez à interroger tout le personnel que vous pouvez et envoyez Rigsby ou Van Pelt en salle de vidéosurveillance. On arrive. »
Après qu’elle eut raccroché son téléphone, Lisbon échangea un regard confus avec Jane et ils parcoururent à toute vitesse les derniers mètres qui les séparaient de la DS du consultant.
Elle savait au fond d’elle que leur temps était compté lorsqu’ils avaient appréhendé Lorelei et l’avait conduite au CBI, elle ne s’était juste pas attendue à ce que cette nouvelle piste vers Red John leur file si vite entre les doigts.
A côté d’elle, elle admirait le sang-froid dont Jane faisait preuve alors qu’elle devait faire tous les efforts du monde pour garder contenance. Mais en s’attardant un instant sur ses mains qui étaient malgré tout crispées sur le volant, elle sentit monter en elle une terrible culpabilité.
Si seulement elle avait pu prendre immédiatement conscience du problème, ce matin. Elle avait l’impression que le même scénario se répétait inlassablement : un détail qui leur échappait, une minute de trop ou de moins dans le timing…
Et finalement, au bout du chemin, le néant.
Le vent dans un château de cartes, l’eau qui coule entre les doigts, et toujours, toujours un même sentiment : l’impuissance.
Dans ces moments-là, elle entrevoyait un peu mieux la colère qui devait habiter Jane, colère qui l’angoissait habituellement mais que parfois, malheureusement, elle comprenait aussi, même si ça faisait peur de l’admettre.
Elle était flic, elle n’avait pas le droit de se laisser aller à ce genre de ressentiments et devait s’efforcer de les refouler profondément en elle, seulement parfois ils venaient la prendre à la gorge et elle était juste tentée de les laisser exploser. Mais elle ne pouvait pas.
« Lisbon, ne vous torturez pas comme ça. Vous n’y êtes pour rien d’accord ? Ce n’est pas de votre faute, essaya Jane en l’observant avec inquiétude du coin de l’œil. »
Elle aurait voulu lui répondre, mais son esprit était désespérément vide à cet instant, et elle ne pût que
garder le silence. Après un bref moment, cependant, Jane reprit, plus lentement :
« Lisbon, je vous en supplie, dites-moi quelque chose, n’importe quoi, j’ai l’impression que je vais devenir fou sinon… »
Lisbon sentit son cœur s’accélérer dans sa poitrine : il avait parlé avec une telle détresse dans la voix, elle n’y était pas accoutumée.
D’habitude, quand Jane laissait ainsi tomber le masque face à elle, elle en ressentait un plaisir coupable, mais aujourd’hui, lorsque leurs yeux troublés se croisèrent finalement, elle sentit uniquement sa gorge se serrer douloureusement.
Elle avait désespérément envie de le toucher, de prendre son bras… d’attraper sa main. Mais encore une fois, elle ne pouvait pas.
Alors, affichant un faible sourire, elle dit finalement :
« Il n’est peut-être pas trop tard. Toute la police de la ville va être mise sur le coup et on réussira à les retrouver.
- Si ce garde est effectivement un complice de Red John, et si c’est bien fuir qu’ils veulent, or je ne pense qu’il y a pas vraiment de doute à avoir sur ces deux affirmations, croyez-moi, on ne les retrouvera pas. »
Terriblement impuissante.
Après quelques nouvelles minutes de silence, Lisbon revint toutefois à la charge :
« Attendez, vous me suppliez de dire quelque chose pour ensuite me sortir ça ?!
- Eh bien, je pense que, malgré tout, il faut savoir rester réaliste, dit-il en souriant devant la réaction de Lisbon. »
Lisbon soupira, croisa les bras et appuya sa tête contre la vitre.
« Merci d’avoir dit quelque chose Lisbon, dit Jane avec un léger sourire dans la voix.
- C’est ça, à votre service, répliqua-t-elle avec sarcasme.
- Non, c’est bien plus que ça, dit-il sérieusement.»
Lisbon sentit ses joues rougir légèrement. Qu’est-ce que c’était que cette phrase à tiroirs, encore ?
Mais en croisant à nouveau le regard sincère de Jane, Lisbon relâcha finalement la tension qui tenait tous ses membres.
Peut-être pas si impuissante finalement, songea-t-elle en l’observant, absente.
TBC.
EarlGrey- Livreur de Pizza
- Personnage préféré : Jane & Lisbon
Re: One week later (post 4x24 -> Spoilers) ^
coucou mon petit sachet de thé préféré
alors tout d'abord je tiens à te dire M.... pour ton bac et surtout bon courage pour les révisions.
Tu as raison de te réserver quelques petites échappatoires pour t'aérer l'esprit et quoi de mieux que nos chouchous de Mentalist hein?
Je me doutais bien que ce final allait rapidement inspirer les esprits et je suis ravie que tu nous fasses profiter une fois de plus de ton talent!
J'adore l'ambiance que tu instaures dès le début: une semaine après..cela veut tout dire. Nous sommes encore dans la confusion du final et j'aime surtout que le retour à la normale ne soit pas aussi évident, tu le déclines de manière très très convaincante!
Par ordre procédons:
- j'aime le point de vue de Lisbon adopté dans les 1ères lignes, on est plongé directement dans ses malaises et ses doutes, elle qui fut pendant si longtemps le témoin apparemment impuissant de la chute de Jane. L'évocation de ses insommnies qui durent est aussi très pertinente car même si elle a retrouvé son emmerdeur de consultant, elle a du mal à digérer tout ce qui s'est passé. Petit détail amusant: quand elle a vérifié que la salle d'interrogatoire était bien gardée, je m'attendais à ce que tu dises que c'était Ron qui était en faction!
- le bureau de Lisbon: retour au partenariat, avec quelques ratés bien compréhensible. Je trouve que tu dépeins le personnage de Jane avec beaucoup de nuances, tel qu'il l'est dans le show. en effet après tout le tumulte dans lequel nous l'avons vu dans le 4x24, tu nous le montre ici apaisé et maître de lui, ce qui est typiquement lui!
"Ça la révoltait parfois. Pourquoi devait-elle se sentir si accessible, si vulnérable face à lui, pourquoi lui pouvait-il pénétrer tous ses doutes alors qu’elle était incapable de lire dans ses deux yeux bleus qui la regardaient, incapable de déchiffrer le sens derrière ses agissements"
--> j'ai adoré ce passage car on peut vraiment sentir la frustration de Lisbon face au mentaliste qui lit en elle comme dans un livre ouvert. C'est vrai que cela doit être agaçant
autre petit détail amusant: j'entendais presque Jane dire de son accent le mot français "touché!"
la fuite de Lisbon: "Même dans une situation qui semble inextricable, on a toujours le choix après tout, on reste maître de ses actions. »
Lisbon avait levé les yeux vers Jane, qui perçut que la discussion glissait sur un terrain plus personnel. Seulement, il n’était pas bien sûr de mesurer toute l’ampleur du sous-entendu.
« Lisbon… je… commença-t-il d’une voix triste
- Je- Je veux dire que la faire céder ne va pas être une partie de plaisir, l’interrompit-t-elle précipitamment"
--> ce passage est plus vrai que nature, je sentirais bien une gêne de cette sorte au début de la saison 5; une Lisbon qui ne peut s'empêcher de lancer des piques mais qui en même temps refuse d'aborder le sujet clairement! super passage
- après le restau: on retrouve un partenariat qui semble rouler et j'aime voir que notre Lisbon reprend du poil de la bête, prête cette fois à affronter Jane pour le forcer à dévoiler ses plans! mais ici pas de dispute, tu places le tout sous le signe de la confiance qu'il a envers elle (qui a été plus que mise en lumière dans le final, pour ma plus grande joie )
- la révélation: j'ai particulièrement adhéré à l'idée que ce soit Lisbon qui prenne conscience du problème. Déjà parce que c'est très crédible (en effet après son absence de 6 mois, Jane peut ne pas connaitre tous les agents), ensuite par ce qu'une fois de plus, cela grandit Lisbon dont les sens se sont affutés, comme si elle avait appris à mettre en pratique ce que Jane lui a enseigné en la cotoyant
dans la DS: les doutes de Lisbon qui commence à comprendre la colère que peut parfois éprouver celui qui se fait duper par le méchant, le besoin d'elle que manifeste Jane, et surtout leur indéfectible soutien que tu traduis à merveille dans les dernières répliques rendent ce passage merveilleux: j'étais comme transporéte à leurs côtés dans la mythique voiture du consultant (tous les moyens sont bons pour se rapprocher de la DS )
et on retrouve toute la paix que la voix de la flic semble malgré elle apporter à Jane qui sans elle "va devenir fous sinon"
Inutile de te dire donc que je te suis dans cette merveilleuse aventure qui manie aussi bien la psychologie des personnages que la tramme policière avec une vraie enquête.
bravo chère Earlgrey
alors tout d'abord je tiens à te dire M.... pour ton bac et surtout bon courage pour les révisions.
Tu as raison de te réserver quelques petites échappatoires pour t'aérer l'esprit et quoi de mieux que nos chouchous de Mentalist hein?
Je me doutais bien que ce final allait rapidement inspirer les esprits et je suis ravie que tu nous fasses profiter une fois de plus de ton talent!
J'adore l'ambiance que tu instaures dès le début: une semaine après..cela veut tout dire. Nous sommes encore dans la confusion du final et j'aime surtout que le retour à la normale ne soit pas aussi évident, tu le déclines de manière très très convaincante!
Par ordre procédons:
- j'aime le point de vue de Lisbon adopté dans les 1ères lignes, on est plongé directement dans ses malaises et ses doutes, elle qui fut pendant si longtemps le témoin apparemment impuissant de la chute de Jane. L'évocation de ses insommnies qui durent est aussi très pertinente car même si elle a retrouvé son emmerdeur de consultant, elle a du mal à digérer tout ce qui s'est passé. Petit détail amusant: quand elle a vérifié que la salle d'interrogatoire était bien gardée, je m'attendais à ce que tu dises que c'était Ron qui était en faction!
- le bureau de Lisbon: retour au partenariat, avec quelques ratés bien compréhensible. Je trouve que tu dépeins le personnage de Jane avec beaucoup de nuances, tel qu'il l'est dans le show. en effet après tout le tumulte dans lequel nous l'avons vu dans le 4x24, tu nous le montre ici apaisé et maître de lui, ce qui est typiquement lui!
"Ça la révoltait parfois. Pourquoi devait-elle se sentir si accessible, si vulnérable face à lui, pourquoi lui pouvait-il pénétrer tous ses doutes alors qu’elle était incapable de lire dans ses deux yeux bleus qui la regardaient, incapable de déchiffrer le sens derrière ses agissements"
--> j'ai adoré ce passage car on peut vraiment sentir la frustration de Lisbon face au mentaliste qui lit en elle comme dans un livre ouvert. C'est vrai que cela doit être agaçant
autre petit détail amusant: j'entendais presque Jane dire de son accent le mot français "touché!"
la fuite de Lisbon: "Même dans une situation qui semble inextricable, on a toujours le choix après tout, on reste maître de ses actions. »
Lisbon avait levé les yeux vers Jane, qui perçut que la discussion glissait sur un terrain plus personnel. Seulement, il n’était pas bien sûr de mesurer toute l’ampleur du sous-entendu.
« Lisbon… je… commença-t-il d’une voix triste
- Je- Je veux dire que la faire céder ne va pas être une partie de plaisir, l’interrompit-t-elle précipitamment"
--> ce passage est plus vrai que nature, je sentirais bien une gêne de cette sorte au début de la saison 5; une Lisbon qui ne peut s'empêcher de lancer des piques mais qui en même temps refuse d'aborder le sujet clairement! super passage
- après le restau: on retrouve un partenariat qui semble rouler et j'aime voir que notre Lisbon reprend du poil de la bête, prête cette fois à affronter Jane pour le forcer à dévoiler ses plans! mais ici pas de dispute, tu places le tout sous le signe de la confiance qu'il a envers elle (qui a été plus que mise en lumière dans le final, pour ma plus grande joie )
- la révélation: j'ai particulièrement adhéré à l'idée que ce soit Lisbon qui prenne conscience du problème. Déjà parce que c'est très crédible (en effet après son absence de 6 mois, Jane peut ne pas connaitre tous les agents), ensuite par ce qu'une fois de plus, cela grandit Lisbon dont les sens se sont affutés, comme si elle avait appris à mettre en pratique ce que Jane lui a enseigné en la cotoyant
dans la DS: les doutes de Lisbon qui commence à comprendre la colère que peut parfois éprouver celui qui se fait duper par le méchant, le besoin d'elle que manifeste Jane, et surtout leur indéfectible soutien que tu traduis à merveille dans les dernières répliques rendent ce passage merveilleux: j'étais comme transporéte à leurs côtés dans la mythique voiture du consultant (tous les moyens sont bons pour se rapprocher de la DS )
et on retrouve toute la paix que la voix de la flic semble malgré elle apporter à Jane qui sans elle "va devenir fous sinon"
Inutile de te dire donc que je te suis dans cette merveilleuse aventure qui manie aussi bien la psychologie des personnages que la tramme policière avec une vraie enquête.
bravo chère Earlgrey
Calypsoh- Inspecteur de police
- Personnage préféré : alors ça c'est dur: j'aime les gamineries de Jane, la loyauté de Lisbon; le flegme de Cho; l'humour de Rigsby et la douceur de Van Pelt!!!
Localisation : à côté de Bruno Heller pour lui tenir la main lors de la rédaction des prochains épisodes!!
Re: One week later (post 4x24 -> Spoilers) ^
Le problème quand on arrive après un com de Caly c'est qu'on a plus grand chose à dire
Ce que j'apprécie c'est que tu ne nous offres pas une Lisbon folle de jalousie et un Jane dégoulinant de culpabilité
Je vais attendre la suite avec impatience
Ce que j'apprécie c'est que tu ne nous offres pas une Lisbon folle de jalousie et un Jane dégoulinant de culpabilité
Je vais attendre la suite avec impatience
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: One week later (post 4x24 -> Spoilers) ^
oups.. pardon ma Johel, j'ai un peu tendance àme laisser emporter par les choses qui me passionnentJohel a écrit:Le problème quand on arrive après un com de Caly c'est qu'on a plus grand chose à dire
Mais Earlgrey le mérite tellement
Calypsoh- Inspecteur de police
- Personnage préféré : alors ça c'est dur: j'aime les gamineries de Jane, la loyauté de Lisbon; le flegme de Cho; l'humour de Rigsby et la douceur de Van Pelt!!!
Localisation : à côté de Bruno Heller pour lui tenir la main lors de la rédaction des prochains épisodes!!
Re: One week later (post 4x24 -> Spoilers) ^
Nous sommes d'accord Caly, Earlgrey le mérite et tu l'as tellement mieux dit que je ne l'aurais fait
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: One week later (post 4x24 -> Spoilers) ^
Ah bah moi aussi je n'ai rien à rajouter après le passage de Caly...
Juste une chose : VLS =)
Juste une chose : VLS =)
Re: One week later (post 4x24 -> Spoilers) ^
donc pour commancé je te souhaite bon courage pour le bac concernant le chapitre bon début j'ador le lien qui commence a s'insttaler entre lisbon et jane, plein de sous entendus on verre comment ca se concrétise
cassis- Distributeur de café
- Personnage préféré : lisbon jane
Loisirs : télé internet
Localisation : bejaia
Re: One week later (post 4x24 -> Spoilers) ^
Waouh waouh waouh!!
Ca c'est une fic' qui commence bien!
La relation Jane/Lisbon dans ce premier chapitre est très intéressante, et proche de celle du final.
Bravo Earlgrey (je ris à chaque fois que je lis ton pseudo ) et VLS !!!
PS: Merde pour le BAC.
Ca c'est une fic' qui commence bien!
La relation Jane/Lisbon dans ce premier chapitre est très intéressante, et proche de celle du final.
Bravo Earlgrey (je ris à chaque fois que je lis ton pseudo ) et VLS !!!
PS: Merde pour le BAC.
mitsounette- Gardien du parking
- Personnage préféré : Lisbon
Loisirs : Traîner au milieu des chevaux, et puis lire, rêver,...
Localisation : Dans une petite ville où l'expression *cheveux au vent* prend tout son sens...
Re: One week later (post 4x24 -> Spoilers) ^
Merci à tous pour vos commentaires !
Et Caly', ravie que le passage dans la DS t'ait plu, car il va se prolonger un petit peu dans ce chapitre.
Je ne fais pas durer le suspense plus longtemps, voilà la suite.
A partir de maintenant, on entre vraiment dans mes délires d'imagination donc profitez de la lecture sans tarder, en Septembre ce sera complètement périmé (problème des pics d'inspiration post-final !)
______________________________________________________________________________________________________________
Chapitre 2 :
Quelques minutes plus tard, la DS pénétrait dans le quartier général du CBI.
Alors que Jane se garait à la va-vite dans le parking souterrain, le portable de Lisbon vibra. Elle décrocha aussitôt et mit le haut-parleur tandis que Jane coupait le contact :
« Cho, du nouveau ? On vient d’arriver, je vous rejoins dans un instant, signala Lisbon d’un ton alerte alors que Jane écoutait, attentif, à côté d’elle.
- On ne va pas à avoir à déployer les recherches patron, ils n’ont pas quitté le CBI.
- Qu- Quoi ? Vous les avez appréhendés ?
- Lorelei est morte patron, abattue par le garde. Une équipe a été envoyée à l’instant pour l’arrêter. Je suis désolé.
- Où ça ? Où se trouvent-ils ? demanda aussitôt Lisbon alors que son visage et celui de Jane pâlissaient à vue d’œil.
- Dans le parking. Rigsby et d’autres agents ont assisté à la scène depuis la salle de vidéosurveillance alors que j’étais occupé à passer des coups de fils : il l’a abattue devant un véhicule noir non identifié, probablement le sien, et puis n’a plus bougé. En réalité, il semblait attendre quelque ch-
Alors que Jane et Lisbon s’étaient tournés dans un même mouvement l’un vers l’autre, interdits, un coup de feu retentit et une balle traversa de part en part les vitres arrières de la DS, les faisant voler en éclats.
« Ma voiture ! s’écria Jane, scandalisé.
- Chut, Jane ! Baissez-vous ! ordonna-t-elle illico en attrapant son bras et l’entrainant dans son élan. »
Le silence se fit. Plus un geste, plus un mouvement, seulement la voix de Cho qu’on entendait s’agiter à l’autre bout du fil. Une minute peut-être s’écoula et finalement, Lisbon porta à nouveau son portable à son oreille :
« Cho, je vais devoir couper la communication. Dites à votre équipe de faire très, très vite, prononça-t-elle lentement, avec tous les efforts de calme imaginables. Précisez bien que si possible, je le veux vivant. Pas de coups de feu aléatoires : on a déjà perdu un témoin, on va essayer d’en gagner un autre. Moi je vais faire diversion en attendant.
- Patron, ce n’est pas prudent.
- Parce que vous croyez sincèrement qu’attendre qu’on nous descende Jane et moi dans cette voiture l’est plus ? J’apprécie votre inquiétude mais on n’a pas vraiment le choix là, on est déjà dans une position délicate.
- Bien, j’envoie une équipe d’intervention. Faites attention à vous d’ici-là.»
Lisbon raccrocha et se tourna à nouveau vers Jane. Malgré l’adrénaline qu’elle sentait monter en elle à toute vitesse, elle déclara quand même en chuchotant :
« Bon, maintenant on n’a plus qu’à essayer que cette voiture ne devienne pas effectivement un cercueil ambulant. »
Sentant la fébrilité de son amie percer malgré tout dans ce léger cynisme, Jane répondit d’une voix qui se voulait apaisante :
« Ne vous inquiétez pas Lisbon, il n’a pas l’intention de nous tuer. Il doit bel et bien avoir un message à nous transmettre mais s’il est encore là, c’est qu’il a l’intention de mourir depuis le début.
- Eh bien, me voilà vraiment rassurée. C’est vrai après tout, le coup de feu devait juste être là pour décorer, sourit-elle dans un sarcasme.
- La mise en scène Lisbon, la mise en scène ! chuchota-t-il en souriant à son tour. »
Elle baissa la tête un instant, comme pour se recentrer sur son rôle d’agent.
« Première étape, sortir de la voiture, énonça-t-elle comme pour s’insuffler du courage.
- Ca semble logique en effet, répondit Jane. »
Etonnée par son ton amusé, Lisbon posa à nouveau ses yeux sur lui et vit qu’il regardait en souriant sa main qui agrippait toujours son bras. Elle la retira, dans un geste un peu plus pressé qu’elle ne l’aurait voulu.
Jane allait se faire un plaisir de répliquer, mais voyant qu’elle relevait la tête pour regarder par la vitre et posait sa main sur la poignée de porte, il sentit soudain une boule se former dans sa gorge et la tira brusquement par la manche :
« Lisbon ! Attendez. Vous ne mettez pas votre armure de preux chevalier ?
- C’est « gilet pare-balles » que vous cherchez ? dit-elle en se retournant vers lui, l’air désabusé. On est dans votre temple d’insécurité là, pas dans mon SUV je vous rappelle. »
Mais Lisbon vit Jane se pencher et attraper quelque chose sous la banquette arrière.
« Ceci ma chère, est la preuve définitive que j’écoute parfois ce que vous me dites. Vous m’aviez ordonné d’en garder toujours un dans mes déplacements… ta-dam !
- Alors comme ça, vous accordez de l’importance aux règles policières maintenant ? dit-elle en haussant les sourcils, amusée malgré elle.
- Oh non, ne vous inquiétez pas, après toutes ces années ensemble, elles ont toujours aussi peu de crédit à mes yeux, rétorqua-t-il dans un grand sourire.
… Mais s’il y a une chose à laquelle j’accorde de l’importance par contre, reprit-il d’une voix plus lente et plus troublée, c’est vous Lisbon. Alors s’il-vous-plaît, enfilez ça… »
Le regard de Jane sur elle était devenu tellement intense, elle en frissonna presque. Pendant un bref moment, ils se regardèrent sans plus dire un mot, incapable de rompre le contact, comme si quelque chose d’indéfinissable était en train de se jouer.
Elle, elle oubliait, oubliait le parking autour d’eux, oubliait la mort de Lorelei, oubliait le danger auquel elle s’apprêtait à s’exposer, elle plongeait simplement dans cette émotion indescriptible qui lui montait à la tête.
Mais ce n’était là qu’une bulle, loin de la réalité à laquelle ils étaient confrontés à l’heure actuelle et finalement, reprenant sa respiration comme si on la lui avait coupée, Lisbon fut obligée de briser l’instant.
Elle ajouta, d’une voix un peu confuse malgré tout :
« Jane, on va l’avoir vivant, hein ? »
Elle échouait désespérément à mettre de la conviction dans sa voix.
« On va essayer en tout cas, essaya Jane pour la remotiver, même s’il était loin d’en être persuadé lui-même. »
Plus personne dans son champ de vision. Lisbon se décida enfin à sortir de la voiture, portant la main à son arme et avançant à pas lents… jusqu’à ce qu’elle entende une deuxième portière claquer derrière elle.
« Jane, vous n’êtes pas sérieux j’espère, dit-elle d’une voix lasse en levant les yeux au ciel. Il est hors de question que vous vous exposiez. Ce parking est plein d’angles morts, c’est bien trop dangereux. Je pensais qu’on s’était mis d’accord !
- C’est là où vous vous trompez pourtant, jamais il n’a été dit au cours de la discussion que j’allais rester dans cette voiture à vous attendre, répliqua Jane alors qu’il avançait avec précaution derrière elle. »
C’était tout lui ça, il l’avait parfaitement menée en bateau depuis le début, faisant en sorte qu’elle croit ce qu’elle avait envie de croire. Ah qu’elle semblait belle maintenant sa démonstration d’inquiétude pour elle : et qu’est-ce qu’il faisait de son inquiétude pour lui au juste ? Satané gamin, borné et égoïste qu’il était.
« Je vous préviens… commença-t-elle en se retournant un instant vers lui, gardant tant bien que mal son calme malgré l’énervement qui la guettait. »
Mais elle s’arrêta malgré elle lorsqu’elle croisa son regard. Ça, c’était le regard John le Rouge, pensa-t-elle tristement. Celui contre lequel tout argument perdrait malheureusement sa validité.
« Ecoutez Lisbon, s’il y a parti à tirer de la situation pendant qu’il en est encore temps, je n’ai pas à hésiter un seul instant et je ne délibèrerai pas avec vous, déclara Jane sérieusement. Je suis intimement persuadée que ce garde ne s’est pas condamné tout seul dans ce parking pour rien.
- Et cela ne fait que montrer, une fois de plus, votre admirable perspicacité, intervint une voix grinçante devant eux. »
Jane et Lisbon levèrent instantanément les yeux : le "garde" se tenait à quelques mètres, pointant une arme sur eux. Levant son arme à son tour et faisant signe à Jane de rester derrière elle, Lisbon s’adressa à lui :
« Monsieur, je vais vous demander de lâcher votre arme, annonça Lisbon le regard droit devant elle, la voix tout à fait calme.
- Oh, ma petite entrée en matière vous aura inquiétés ? Non en réalité, elle est là uniquement pour veiller à ce que nous ne nous égarons pas dans la conversation qui va suivre. Je n’ai aucune intention de vous tuer vous et votre ami, ce n’est pas mon rôle dans l’histoire après tout, fit-il d’un air mauvais, je veux simplement discuter.
- Eh bien, discutons alors. Je peux commencer à poser les questions ? intervint Jane en s’écartant de Lisbon alors que celle-ci le regardait d’un air grave. Lorelei Martins, elle ignorait que vous veniez pour l’éliminer n’est-ce pas ?
- En effet, je crois qu’elle pensait sincèrement que Red John m’envoyait pour la libérer. C’était pourtant évident, étant proche de lui elle aurait dû savoir que s’il y a bien une chose qu’il ne supporte pas, c’est une bavure sur son œuvre parfaite.
- Et je présume que vous avez parfaitement conscience que cette définition que vous donnez s’applique également à vous, je veux dire par là, que vous faites partie de cette « bavure » ?
- Tout à fait. Pour tout dire, un poison est déjà en train de se répandre doucement dans mes veines et vous l’aurez compris, le temps nous ait compté. »
Voilà. Voilà ce qu’il redoutait intimement depuis tout à l’heure. Tout ce travail qui allait bientôt se volatiliser sous ses yeux. Plus que quelques minutes et à nouveau, le vide.
Qu’est-ce qu’il pouvait faire pour empêcher ça ? Il n’avait simplement plus assez de temps.
A côté, Lisbon s’inquiétait de voir Jane bouillir comme ça. Mais elle-même devait admettre qu’elle ne ressentait qu’un profond dégoût pour ce nouveau psychopathe au cerveau complètement lavé.
De quelle arme, de quelle invention diabolique disposait-il pour soumettre ainsi tant de gens à sa volonté ?
« Et maintenant ? Une dernière volonté peut-être ? reprit Jane qui maîtrisait toujours parfaitement la froideur de sa voix. Ou un message je suppose ?
- Très cher Patrick Jane, commença l’homme qui avait pris soudainement un ton cérémonieux, vous semblez persister à vouloir jouer, alors jouons. Après tout, vous êtes décidément un adversaire plein de ressources et pour mon plus grand plaisir, l’équation semble se complexifier de jour en jour. A très bientôt. »
Sur ces derniers mots, ce détestable messager avait fixé Lisbon d'un air étrangement malsain et elle s’était soudain sentie nauséeuse.
Plus nerveux qu’il ne l’aurait voulu, Jane enchaîna immédiatement, comme pour le forcer à le regarder lui et non pas elle :
- Sacrifier sa vie pour un tel message, je vous plains sincèrement, ironisa Jane qui luttait pour refouler ses craintes les plus profondes.
- Non, avant cela j’ai encore à procéder à quelques travaux pratiques. Et comme vous semblez persister à nier l’évidence, nous y voilà.
- Des travaux pratiques ? Et quels résultats espérer vous rapporter, vous allez mourir ! s'impatienta Jane.
- Enfin Mr. Jane, il vous regarde, il vous regarde toujours… »
Et en prononçant ces mots il avait pointé son arme droit sur lui, plantant son regard presque inhumain dans le sien.
« Introduction. »
TBC.
Et Caly', ravie que le passage dans la DS t'ait plu, car il va se prolonger un petit peu dans ce chapitre.
Je ne fais pas durer le suspense plus longtemps, voilà la suite.
A partir de maintenant, on entre vraiment dans mes délires d'imagination donc profitez de la lecture sans tarder, en Septembre ce sera complètement périmé (problème des pics d'inspiration post-final !)
______________________________________________________________________________________________________________
Chapitre 2 :
Quelques minutes plus tard, la DS pénétrait dans le quartier général du CBI.
Alors que Jane se garait à la va-vite dans le parking souterrain, le portable de Lisbon vibra. Elle décrocha aussitôt et mit le haut-parleur tandis que Jane coupait le contact :
« Cho, du nouveau ? On vient d’arriver, je vous rejoins dans un instant, signala Lisbon d’un ton alerte alors que Jane écoutait, attentif, à côté d’elle.
- On ne va pas à avoir à déployer les recherches patron, ils n’ont pas quitté le CBI.
- Qu- Quoi ? Vous les avez appréhendés ?
- Lorelei est morte patron, abattue par le garde. Une équipe a été envoyée à l’instant pour l’arrêter. Je suis désolé.
- Où ça ? Où se trouvent-ils ? demanda aussitôt Lisbon alors que son visage et celui de Jane pâlissaient à vue d’œil.
- Dans le parking. Rigsby et d’autres agents ont assisté à la scène depuis la salle de vidéosurveillance alors que j’étais occupé à passer des coups de fils : il l’a abattue devant un véhicule noir non identifié, probablement le sien, et puis n’a plus bougé. En réalité, il semblait attendre quelque ch-
Alors que Jane et Lisbon s’étaient tournés dans un même mouvement l’un vers l’autre, interdits, un coup de feu retentit et une balle traversa de part en part les vitres arrières de la DS, les faisant voler en éclats.
« Ma voiture ! s’écria Jane, scandalisé.
- Chut, Jane ! Baissez-vous ! ordonna-t-elle illico en attrapant son bras et l’entrainant dans son élan. »
Le silence se fit. Plus un geste, plus un mouvement, seulement la voix de Cho qu’on entendait s’agiter à l’autre bout du fil. Une minute peut-être s’écoula et finalement, Lisbon porta à nouveau son portable à son oreille :
« Cho, je vais devoir couper la communication. Dites à votre équipe de faire très, très vite, prononça-t-elle lentement, avec tous les efforts de calme imaginables. Précisez bien que si possible, je le veux vivant. Pas de coups de feu aléatoires : on a déjà perdu un témoin, on va essayer d’en gagner un autre. Moi je vais faire diversion en attendant.
- Patron, ce n’est pas prudent.
- Parce que vous croyez sincèrement qu’attendre qu’on nous descende Jane et moi dans cette voiture l’est plus ? J’apprécie votre inquiétude mais on n’a pas vraiment le choix là, on est déjà dans une position délicate.
- Bien, j’envoie une équipe d’intervention. Faites attention à vous d’ici-là.»
Lisbon raccrocha et se tourna à nouveau vers Jane. Malgré l’adrénaline qu’elle sentait monter en elle à toute vitesse, elle déclara quand même en chuchotant :
« Bon, maintenant on n’a plus qu’à essayer que cette voiture ne devienne pas effectivement un cercueil ambulant. »
Sentant la fébrilité de son amie percer malgré tout dans ce léger cynisme, Jane répondit d’une voix qui se voulait apaisante :
« Ne vous inquiétez pas Lisbon, il n’a pas l’intention de nous tuer. Il doit bel et bien avoir un message à nous transmettre mais s’il est encore là, c’est qu’il a l’intention de mourir depuis le début.
- Eh bien, me voilà vraiment rassurée. C’est vrai après tout, le coup de feu devait juste être là pour décorer, sourit-elle dans un sarcasme.
- La mise en scène Lisbon, la mise en scène ! chuchota-t-il en souriant à son tour. »
Elle baissa la tête un instant, comme pour se recentrer sur son rôle d’agent.
« Première étape, sortir de la voiture, énonça-t-elle comme pour s’insuffler du courage.
- Ca semble logique en effet, répondit Jane. »
Etonnée par son ton amusé, Lisbon posa à nouveau ses yeux sur lui et vit qu’il regardait en souriant sa main qui agrippait toujours son bras. Elle la retira, dans un geste un peu plus pressé qu’elle ne l’aurait voulu.
Jane allait se faire un plaisir de répliquer, mais voyant qu’elle relevait la tête pour regarder par la vitre et posait sa main sur la poignée de porte, il sentit soudain une boule se former dans sa gorge et la tira brusquement par la manche :
« Lisbon ! Attendez. Vous ne mettez pas votre armure de preux chevalier ?
- C’est « gilet pare-balles » que vous cherchez ? dit-elle en se retournant vers lui, l’air désabusé. On est dans votre temple d’insécurité là, pas dans mon SUV je vous rappelle. »
Mais Lisbon vit Jane se pencher et attraper quelque chose sous la banquette arrière.
« Ceci ma chère, est la preuve définitive que j’écoute parfois ce que vous me dites. Vous m’aviez ordonné d’en garder toujours un dans mes déplacements… ta-dam !
- Alors comme ça, vous accordez de l’importance aux règles policières maintenant ? dit-elle en haussant les sourcils, amusée malgré elle.
- Oh non, ne vous inquiétez pas, après toutes ces années ensemble, elles ont toujours aussi peu de crédit à mes yeux, rétorqua-t-il dans un grand sourire.
… Mais s’il y a une chose à laquelle j’accorde de l’importance par contre, reprit-il d’une voix plus lente et plus troublée, c’est vous Lisbon. Alors s’il-vous-plaît, enfilez ça… »
Le regard de Jane sur elle était devenu tellement intense, elle en frissonna presque. Pendant un bref moment, ils se regardèrent sans plus dire un mot, incapable de rompre le contact, comme si quelque chose d’indéfinissable était en train de se jouer.
Elle, elle oubliait, oubliait le parking autour d’eux, oubliait la mort de Lorelei, oubliait le danger auquel elle s’apprêtait à s’exposer, elle plongeait simplement dans cette émotion indescriptible qui lui montait à la tête.
Mais ce n’était là qu’une bulle, loin de la réalité à laquelle ils étaient confrontés à l’heure actuelle et finalement, reprenant sa respiration comme si on la lui avait coupée, Lisbon fut obligée de briser l’instant.
Elle ajouta, d’une voix un peu confuse malgré tout :
« Jane, on va l’avoir vivant, hein ? »
Elle échouait désespérément à mettre de la conviction dans sa voix.
« On va essayer en tout cas, essaya Jane pour la remotiver, même s’il était loin d’en être persuadé lui-même. »
***
Plus personne dans son champ de vision. Lisbon se décida enfin à sortir de la voiture, portant la main à son arme et avançant à pas lents… jusqu’à ce qu’elle entende une deuxième portière claquer derrière elle.
« Jane, vous n’êtes pas sérieux j’espère, dit-elle d’une voix lasse en levant les yeux au ciel. Il est hors de question que vous vous exposiez. Ce parking est plein d’angles morts, c’est bien trop dangereux. Je pensais qu’on s’était mis d’accord !
- C’est là où vous vous trompez pourtant, jamais il n’a été dit au cours de la discussion que j’allais rester dans cette voiture à vous attendre, répliqua Jane alors qu’il avançait avec précaution derrière elle. »
C’était tout lui ça, il l’avait parfaitement menée en bateau depuis le début, faisant en sorte qu’elle croit ce qu’elle avait envie de croire. Ah qu’elle semblait belle maintenant sa démonstration d’inquiétude pour elle : et qu’est-ce qu’il faisait de son inquiétude pour lui au juste ? Satané gamin, borné et égoïste qu’il était.
« Je vous préviens… commença-t-elle en se retournant un instant vers lui, gardant tant bien que mal son calme malgré l’énervement qui la guettait. »
Mais elle s’arrêta malgré elle lorsqu’elle croisa son regard. Ça, c’était le regard John le Rouge, pensa-t-elle tristement. Celui contre lequel tout argument perdrait malheureusement sa validité.
« Ecoutez Lisbon, s’il y a parti à tirer de la situation pendant qu’il en est encore temps, je n’ai pas à hésiter un seul instant et je ne délibèrerai pas avec vous, déclara Jane sérieusement. Je suis intimement persuadée que ce garde ne s’est pas condamné tout seul dans ce parking pour rien.
- Et cela ne fait que montrer, une fois de plus, votre admirable perspicacité, intervint une voix grinçante devant eux. »
Jane et Lisbon levèrent instantanément les yeux : le "garde" se tenait à quelques mètres, pointant une arme sur eux. Levant son arme à son tour et faisant signe à Jane de rester derrière elle, Lisbon s’adressa à lui :
« Monsieur, je vais vous demander de lâcher votre arme, annonça Lisbon le regard droit devant elle, la voix tout à fait calme.
- Oh, ma petite entrée en matière vous aura inquiétés ? Non en réalité, elle est là uniquement pour veiller à ce que nous ne nous égarons pas dans la conversation qui va suivre. Je n’ai aucune intention de vous tuer vous et votre ami, ce n’est pas mon rôle dans l’histoire après tout, fit-il d’un air mauvais, je veux simplement discuter.
- Eh bien, discutons alors. Je peux commencer à poser les questions ? intervint Jane en s’écartant de Lisbon alors que celle-ci le regardait d’un air grave. Lorelei Martins, elle ignorait que vous veniez pour l’éliminer n’est-ce pas ?
- En effet, je crois qu’elle pensait sincèrement que Red John m’envoyait pour la libérer. C’était pourtant évident, étant proche de lui elle aurait dû savoir que s’il y a bien une chose qu’il ne supporte pas, c’est une bavure sur son œuvre parfaite.
- Et je présume que vous avez parfaitement conscience que cette définition que vous donnez s’applique également à vous, je veux dire par là, que vous faites partie de cette « bavure » ?
- Tout à fait. Pour tout dire, un poison est déjà en train de se répandre doucement dans mes veines et vous l’aurez compris, le temps nous ait compté. »
Voilà. Voilà ce qu’il redoutait intimement depuis tout à l’heure. Tout ce travail qui allait bientôt se volatiliser sous ses yeux. Plus que quelques minutes et à nouveau, le vide.
Qu’est-ce qu’il pouvait faire pour empêcher ça ? Il n’avait simplement plus assez de temps.
A côté, Lisbon s’inquiétait de voir Jane bouillir comme ça. Mais elle-même devait admettre qu’elle ne ressentait qu’un profond dégoût pour ce nouveau psychopathe au cerveau complètement lavé.
De quelle arme, de quelle invention diabolique disposait-il pour soumettre ainsi tant de gens à sa volonté ?
« Et maintenant ? Une dernière volonté peut-être ? reprit Jane qui maîtrisait toujours parfaitement la froideur de sa voix. Ou un message je suppose ?
- Très cher Patrick Jane, commença l’homme qui avait pris soudainement un ton cérémonieux, vous semblez persister à vouloir jouer, alors jouons. Après tout, vous êtes décidément un adversaire plein de ressources et pour mon plus grand plaisir, l’équation semble se complexifier de jour en jour. A très bientôt. »
Sur ces derniers mots, ce détestable messager avait fixé Lisbon d'un air étrangement malsain et elle s’était soudain sentie nauséeuse.
Plus nerveux qu’il ne l’aurait voulu, Jane enchaîna immédiatement, comme pour le forcer à le regarder lui et non pas elle :
- Sacrifier sa vie pour un tel message, je vous plains sincèrement, ironisa Jane qui luttait pour refouler ses craintes les plus profondes.
- Non, avant cela j’ai encore à procéder à quelques travaux pratiques. Et comme vous semblez persister à nier l’évidence, nous y voilà.
- Des travaux pratiques ? Et quels résultats espérer vous rapporter, vous allez mourir ! s'impatienta Jane.
- Enfin Mr. Jane, il vous regarde, il vous regarde toujours… »
Et en prononçant ces mots il avait pointé son arme droit sur lui, plantant son regard presque inhumain dans le sien.
« Introduction. »
TBC.
EarlGrey- Livreur de Pizza
- Personnage préféré : Jane & Lisbon
Re: One week later (post 4x24 -> Spoilers) ^
Tu ne peux pas t'arrêter là !
Je te hais
Du coup j'ai du mal à formuler un com ...au secours Caly !
La mort de Loreleï, on s'en doutait... n'est pas homme à laisser des complices vivants...
Le passage dans la DS...ce face à face silencieux...ces non-dits...
Et le final avec le messager...quand il dit "... il vous regarde, il vous regarde toujours..." et qu'il pointe son arme sur Jane
Quels sont les "travaux pratiques" qu'il doit faire
Je te hais
Du coup j'ai du mal à formuler un com ...au secours Caly !
La mort de Loreleï, on s'en doutait... n'est pas homme à laisser des complices vivants...
Le passage dans la DS...ce face à face silencieux...ces non-dits...
Et le final avec le messager...quand il dit "... il vous regarde, il vous regarde toujours..." et qu'il pointe son arme sur Jane
Quels sont les "travaux pratiques" qu'il doit faire
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: One week later (post 4x24 -> Spoilers) ^
même en plein danger jane arrive à faire de l'humour dans sa ds de situation et je sais que tu es arretée en plein suspens en tout cas
Edit Daidi: Merci de ne pas utiliser les abréviations et le langages sms. Merci
Edit Daidi: Merci de ne pas utiliser les abréviations et le langages sms. Merci
cassis- Distributeur de café
- Personnage préféré : lisbon jane
Loisirs : télé internet
Localisation : bejaia
Re: One week later (post 4x24 -> Spoilers) ^
Mais pourquoi tu t'arrêtes là ?????!!!!!
Cette fin de chapitre m'angoisse... lol
Cette fin de chapitre m'angoisse... lol
Re: One week later (post 4x24 -> Spoilers) ^
Ah mais pourquoi ? pourquoi ? !!!!!!! Sadique j'attendais impatiemment le moment où quelqu'un allait faire une fanfic après le dernier épisode ^^ en tout cas bravo !
Luna- Gardien du parking
- Personnage préféré : Lisbon, cho, jane
Loisirs : Regarder séries et des films, lire des fanfics sur tout et n'importe quoi, dessiner, écrire, chanter, l'équitation etc ....
Localisation : Bah si je vous le disais ce serais plus drôle !
Re: One week later (post 4x24 -> Spoilers) ^
Hello ! Je suis de retour avec un peu de retard.
Merci à tous ceux qui ont commenté le chapitre précédent et désolée pour la pointe de sadisme , voilà la suite pour me faire pardonner !
J'avais dit 3 chapitres mais finalement celui-là est l'avant-dernier. Il est peu trop long mais je ne pouvais pas vraiment le couper, alors enjoy
_______________________________________________________________________________________________________________
Chapitre 3 :
Oops.
Il n’avait pas envisagé cette possibilité, pensa Jane alors qu’il réalisait tout à coup qu’il s’était peut-être un peu trop écarté de Lisbon et qu’il se voyait maintenant obligé de lever les mains en l’air.
Lisbon… elle allait le fusiller du regard avant même que l’autre n’ait pu appuyer sur la détente.
Il se tourna vers elle avec une expression désolée alors qu’elle le regardait, alarmée, de son éternel air qui voulait dire « Espèce d’idiot. Je vous l’avais bien dit, voyez dans quel bourbier vous nous avez mis avec vos besoins de provocation ».
Oh oui, ça faisait bien longtemps qu’elle n’avait plus besoin de mots pour faire passer ce message.
« Pour celle-ci, la consigne est simple agent Lisbon. Soit vous lâchez votre arme, soit je tire sur votre cher blondinet. A vous de jouer, énonça le garde avec un plaisir pervers dans la voix. »
Alors qu’elle pointait toujours son arme sur lui, Lisbon regardait alternativement Jane et le complice de Red John, réfléchissant à toute vitesse.
D’une minute à l’autre sûrement, l’homme allait s’effondrer, foudroyé par le poison qu’il s’était administré. D’une minute à l’autre encore, l’équipe envoyée par Cho allait faire irruption par les différentes issues qui se trouvaient autour d’eux.
Mais qu’est-ce qu’était une minute comparée à la vitesse d’une balle ?
Elle ne pouvait pas prendre le risque que Jane soit blessé, ou pire, comprit-elle en fixant Jane à côté d’elle, son cœur accélérant dans sa poitrine.
Elle se baissa pour poser son arme à ses pieds, tandis que Jane la regardait faire, désemparé.
« Parfait, absolument parfait. Deuxième exercice, un peu plus complexe peut-être, dit-il en s’adressant à
Jane alors qu’il reportait lentement le canon de son arme sur Lisbon. »
La jeune femme tourna la tête vers son consultant, le visage totalement confus.
Jane quant à lui, sentait ses mains devenirs moites, sa gorge s’assécher et le sang battre dans ses tempes devant le tableau qui lui apparaissait sous les yeux.
Plus que quelques instants à patienter peut-être, mais pour l’heure ils étaient complètement coincés, complètement asservis par leur besoin de se protéger l’un l’autre.
« Ceci prend la forme d’un petit marché. Une blessure sur l’agent Lisbon, rien de très sérieux ça va de soi, je vous ai promis que je n’essayerai pas d’attenter à vos vies aujourd’hui. Je disais donc, un léger tir porté à l’agent Lisbon contre une information de premier ordre sur votre ennemi juré.
- C’est une plaisanterie, n’est-ce pas ? s’efforça de répondre Jane qui riait nerveusement de la situation. Pourquoi Red John voudrait volontairement me donner des informations, pourquoi même devrais-je croire à quelconque révélation que vous pourriez me faire ? Vous vous rendez compte que ça ne tient pas la route j’espère ?
- Oh croyez-moi, Red John a lui-même mis cette petite étude en place et il est effectivement porté à quelques concessions pour la mener à bien. Je vous prie donc d’être convaincu de la parfaite authenticité des faits que je pourrais vous apporter. »
Jane déglutit difficilement en reportant son regard sur Lisbon.
A cet instant, plusieurs images défilaient devant ses yeux.
Le vide qu’il avait senti pendant ces six longs mois d’absence, comme si on lui avait enlevé une partie de lui. Ces deux mots qui lui avaient échappé dans cette pièce alors que sa peur pour elle court-circuitait tout son esprit. Son besoin de la toucher pour vérifier qu’elle était de nouveau là près de lui et qu’elle ne comptait pas partir.
Maintenant encore, dans ce parking, tous ses membres semblaient crier sous la distance qui séparait leurs deux corps.
Et là, Jane commença à réaliser la portée de cet exercice malsain auquel on les livrait. Il ne pensait pas à Red John en cet instant, en effet. Il ne pensait plus qu’à elle.
« Et si je refuse de jouer… ? demanda Jane le regard sombre. »
Contre toute attente, l’homme en face d’eux se mit à rire, d’un rire aigu, discordant, absolument insupportable.
« Alors on passe au niveau supérieur. Mise en situation. »
En prononçant ces mots, il sembla ajuster le canon de son arme sur Lisbon et Jane comprit à la lueur dans son regard qu’il comptait réellement tirer.
« LISBON ! Attenti- hurla-t-il
Une seule et même seconde et le coup partit alors que Jane se jetait sur Lisbon.
L’instant suivant, toutes les portes autour d’eux s’ébranlaient en grand fracas, laissant pénétrer dans leur zone une foule d’agents armés jusqu’aux dents.
« JETEZ VOTRE ARME ! LES MAINS SUR LA TÊTE ! »
Le garde s’exécuta docilement. Jane et Lisbon qui se trouvaient au sol l’un au-dessus de l’autre reportèrent leur regard vers lui alors qu’il se permit de conclure, d’une voix qui commençait à s’essouffler :
« Le jeu prend fin ici. Vous avez été parfaits. »
Et tandis qu’on lui passait les menottes, il fût pris brusquement d’une quinte de toux violente, qui semblait lui déchirer la poitrine et ce, jusqu’à en avoir la respiration coupée.
Complètement asphyxié et crachant du sang, il tomba bientôt à genoux, expirant sous le regard interdit des policiers qui l’encadraient.
C’est alors que Jane entendit s’élever la voix de Lisbon :
« Ne le touchez pas ! Il s’est empoisonné ! ordonna-t-elle d’une voix un peu étranglée. »
Il reporta aussitôt son attention sur elle, le coup de feu résonnant encore dans ses oreilles : sa chemise était légèrement brûlée à l’épaule droite. La balle l’avait frôlée.
« Il faut que vous alliez chercher le deuxième corps, il doit être quelque part der-, reprit-elle en s’époumonant à nouveau mais Jane vint poser un doigt sur ses lèvres.
Elle le fixa, interloquée. Il se tenait toujours à genoux entre ses jambes, penché sur elle, le souffle court et les yeux remplis d’inquiétude et de culpabilité.
« Je- Je m’en occupe. Ne faites pas d’efforts inutiles, d’accord ? »
Il se remit sur ses jambes et ajouta sans se retourner :
« J’arrive. »
A cet instant, le cœur de Lisbon battait encore bien trop vite dans sa poitrine, mais elle ne savait plus exactement pourquoi.
Jane rejoignit le groupe d’agents du CBI en quelques enjambées, expliqua comme il pouvait la situation en essayant de retrouver une certaine froideur d’esprit puis demanda à ce qu’on balise la scène autour du véhicule complice.
« Pff… Un vrai membre de la police, songea-t-il.»
Il baissa alors les yeux sur l’homme qui les avait menacés… Il ne connaissait pas son identité, et il était prêt à parier qu’il ne la connaîtrait jamais.
Le voilà, le vide auquel il songeait tout à l’heure et pourtant, il n’était plus même capable à cet instant d’analyser ce qui se passait en lui.
Absent, il regardait ce corps inanimé au-dessus duquel planait l’ombre de Red John, et pour la première fois, il ne comprenait plus ce qu’il ressentait.
Une chose était sûre, la colère n’était plus le seul paramètre en jeu.
Jane sembla alors seulement reprendre ses esprits et se retourna vivement vers Lisbon.
Elle avait rassemblé ses forces pour se lever et se tenait adossée contre un mur adjacent, respirant anarchiquement à cause de la douleur mais aussi de la frayeur qu’elle avait eu.
Ils s’observèrent un bref instant, moment suspendu où la peur qu’ils avaient eu l’un pour l’autre continuait de les paralyser. Jane inspira alors comme si on l’avait privé d’air pendant de longues minutes, et accourut en un élan vers elle.
« Lisbon… ! Lisbon, est-ce que ça va ?! »
La jeune femme, qui soufflait toujours difficilement, ferma les yeux et ne pût que hocher la tête en guise de réponse, mais maintenant qu’il se tenait face à elle, Jane pût observer une tâche de sang qui maculait sa chemise près de son épaule droite.
« C’est seulement superficiel, je vous assure. » articula Lisbon, voyant les deux pupilles bleues troublées face à elle, mais déjà Jane lui retirait son gilet pare-balles et déboutonnait machinalement le haut de sa chemise.
Sentant Lisbon se tendre et son regard plein d’incompréhension posé sur lui, Jane sourit et prononça d’un ton qu’il arriva à garder léger malgré son agitation intérieure :
« Pas d’inquiétude, je ne suis pas en train de vous déshabiller, je veux juste voir l’état de la plaie.
- Je n’étais pas inquiète, répondit-elle vivement.
- Ah bon, dans ce cas. »
Lisbon aurait voulu lui arracher cet impossible sourire, mais elle sentait ses forces diminuer et elle se laissa finalement faire, calmée par les mains chaudes de Jane sur sa peau et ses gestes délicats qui venaient dénuder légèrement son épaule.
« Malgré toute votre bonne volonté, je doute que vous puissiez faire quelque chose, Jane, lui dit-elle en le voyant penché sur sa blessure.
- Moi non, mais elle oui. »
En prononçant ces mots, il se retourna et éleva la voix en direction d’un des médecins légistes qui venait d’arriver sur les lieux.
« Alerte, blessée à 6 heures !
- Arrêtez ça, il faut qu’ils s’occupent rapidement de la scène du crime ! dit-elle vivement en attrapant le bras de son consultant pour le forcer à se retourner vers elle.
- Quoi, vous voulez vous vider de votre sang pendant que je pleurerai sur votre corps ? dit-il avec une froideur voulue en plantant à nouveau son regard dans le sien.
- Que… Mais puisque je vous dis que c’est superfi-
- Agent Lisbon, rien de cassé ?! interpela le médecin légiste en question qui arrivait en courant vers eux.
- Rien qu’une égratignure, dût s’interrompre l’intéressée en s’efforçant de sourire.
- Vraiment, une « égratignure » ? Décidément, votre talent au bluff m’étonnera toujours, dit Jane à voix basse en se tournant vers son amie mais le regard noir qui lui fût adressé lui indiqua de ne pas poursuivre.
- Faites ce que vous avez à faire et voyez avec les agents présents pour la procédure d’autopsie, moi je peux passer après. »
Ignorant ses propos, le médecin légiste s’approcha de l’épaule de l’agent.
« C’est… essaya Lisbon mais elle grimaça sous la douleur.
- un peu trop profond pour ne pas être examiné, acheva Jane qui scrutait le regard du spécialiste.
- En effet. Asseyez-vous agent Lisbon, je vais devoir désinfecter la plaie. »
Forcée de rendre les armes, Lisbon soupira et se laissa glisser contre le mur. Jane s’accroupit à côté d’elle et regarda le médecin s’affairer sur sa blessure.
Voyant Lisbon déglutir difficilement alors qu’on appliquait des compresses sur sa plaie, Jane sourit tristement et dit :
« Ah là là, dur dur de laisser les autres s’occuper de soi.
- Taisez-vous… murmura-t-elle alors que sa main venait timidement agripper celle de Jane. »
Celui-ci s’en saisit et la serra dans la sienne, la caressant doucement avec son pouce.
« Ça va aller, souffla-t-il finalement presque pour lui-même, comme pour évacuer toute l’inquiétude qui l’avait pris au corps. »
Non, la colère n’était plus le seul paramètre en jeu.
TBC.
Merci à tous ceux qui ont commenté le chapitre précédent et désolée pour la pointe de sadisme , voilà la suite pour me faire pardonner !
J'avais dit 3 chapitres mais finalement celui-là est l'avant-dernier. Il est peu trop long mais je ne pouvais pas vraiment le couper, alors enjoy
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Chapitre 3 :
Oops.
Il n’avait pas envisagé cette possibilité, pensa Jane alors qu’il réalisait tout à coup qu’il s’était peut-être un peu trop écarté de Lisbon et qu’il se voyait maintenant obligé de lever les mains en l’air.
Lisbon… elle allait le fusiller du regard avant même que l’autre n’ait pu appuyer sur la détente.
Il se tourna vers elle avec une expression désolée alors qu’elle le regardait, alarmée, de son éternel air qui voulait dire « Espèce d’idiot. Je vous l’avais bien dit, voyez dans quel bourbier vous nous avez mis avec vos besoins de provocation ».
Oh oui, ça faisait bien longtemps qu’elle n’avait plus besoin de mots pour faire passer ce message.
« Pour celle-ci, la consigne est simple agent Lisbon. Soit vous lâchez votre arme, soit je tire sur votre cher blondinet. A vous de jouer, énonça le garde avec un plaisir pervers dans la voix. »
Alors qu’elle pointait toujours son arme sur lui, Lisbon regardait alternativement Jane et le complice de Red John, réfléchissant à toute vitesse.
D’une minute à l’autre sûrement, l’homme allait s’effondrer, foudroyé par le poison qu’il s’était administré. D’une minute à l’autre encore, l’équipe envoyée par Cho allait faire irruption par les différentes issues qui se trouvaient autour d’eux.
Mais qu’est-ce qu’était une minute comparée à la vitesse d’une balle ?
Elle ne pouvait pas prendre le risque que Jane soit blessé, ou pire, comprit-elle en fixant Jane à côté d’elle, son cœur accélérant dans sa poitrine.
Elle se baissa pour poser son arme à ses pieds, tandis que Jane la regardait faire, désemparé.
« Parfait, absolument parfait. Deuxième exercice, un peu plus complexe peut-être, dit-il en s’adressant à
Jane alors qu’il reportait lentement le canon de son arme sur Lisbon. »
La jeune femme tourna la tête vers son consultant, le visage totalement confus.
Jane quant à lui, sentait ses mains devenirs moites, sa gorge s’assécher et le sang battre dans ses tempes devant le tableau qui lui apparaissait sous les yeux.
Plus que quelques instants à patienter peut-être, mais pour l’heure ils étaient complètement coincés, complètement asservis par leur besoin de se protéger l’un l’autre.
« Ceci prend la forme d’un petit marché. Une blessure sur l’agent Lisbon, rien de très sérieux ça va de soi, je vous ai promis que je n’essayerai pas d’attenter à vos vies aujourd’hui. Je disais donc, un léger tir porté à l’agent Lisbon contre une information de premier ordre sur votre ennemi juré.
- C’est une plaisanterie, n’est-ce pas ? s’efforça de répondre Jane qui riait nerveusement de la situation. Pourquoi Red John voudrait volontairement me donner des informations, pourquoi même devrais-je croire à quelconque révélation que vous pourriez me faire ? Vous vous rendez compte que ça ne tient pas la route j’espère ?
- Oh croyez-moi, Red John a lui-même mis cette petite étude en place et il est effectivement porté à quelques concessions pour la mener à bien. Je vous prie donc d’être convaincu de la parfaite authenticité des faits que je pourrais vous apporter. »
Jane déglutit difficilement en reportant son regard sur Lisbon.
A cet instant, plusieurs images défilaient devant ses yeux.
Le vide qu’il avait senti pendant ces six longs mois d’absence, comme si on lui avait enlevé une partie de lui. Ces deux mots qui lui avaient échappé dans cette pièce alors que sa peur pour elle court-circuitait tout son esprit. Son besoin de la toucher pour vérifier qu’elle était de nouveau là près de lui et qu’elle ne comptait pas partir.
Maintenant encore, dans ce parking, tous ses membres semblaient crier sous la distance qui séparait leurs deux corps.
Et là, Jane commença à réaliser la portée de cet exercice malsain auquel on les livrait. Il ne pensait pas à Red John en cet instant, en effet. Il ne pensait plus qu’à elle.
« Et si je refuse de jouer… ? demanda Jane le regard sombre. »
Contre toute attente, l’homme en face d’eux se mit à rire, d’un rire aigu, discordant, absolument insupportable.
« Alors on passe au niveau supérieur. Mise en situation. »
En prononçant ces mots, il sembla ajuster le canon de son arme sur Lisbon et Jane comprit à la lueur dans son regard qu’il comptait réellement tirer.
« LISBON ! Attenti- hurla-t-il
Une seule et même seconde et le coup partit alors que Jane se jetait sur Lisbon.
L’instant suivant, toutes les portes autour d’eux s’ébranlaient en grand fracas, laissant pénétrer dans leur zone une foule d’agents armés jusqu’aux dents.
« JETEZ VOTRE ARME ! LES MAINS SUR LA TÊTE ! »
Le garde s’exécuta docilement. Jane et Lisbon qui se trouvaient au sol l’un au-dessus de l’autre reportèrent leur regard vers lui alors qu’il se permit de conclure, d’une voix qui commençait à s’essouffler :
« Le jeu prend fin ici. Vous avez été parfaits. »
Et tandis qu’on lui passait les menottes, il fût pris brusquement d’une quinte de toux violente, qui semblait lui déchirer la poitrine et ce, jusqu’à en avoir la respiration coupée.
Complètement asphyxié et crachant du sang, il tomba bientôt à genoux, expirant sous le regard interdit des policiers qui l’encadraient.
C’est alors que Jane entendit s’élever la voix de Lisbon :
« Ne le touchez pas ! Il s’est empoisonné ! ordonna-t-elle d’une voix un peu étranglée. »
Il reporta aussitôt son attention sur elle, le coup de feu résonnant encore dans ses oreilles : sa chemise était légèrement brûlée à l’épaule droite. La balle l’avait frôlée.
« Il faut que vous alliez chercher le deuxième corps, il doit être quelque part der-, reprit-elle en s’époumonant à nouveau mais Jane vint poser un doigt sur ses lèvres.
Elle le fixa, interloquée. Il se tenait toujours à genoux entre ses jambes, penché sur elle, le souffle court et les yeux remplis d’inquiétude et de culpabilité.
« Je- Je m’en occupe. Ne faites pas d’efforts inutiles, d’accord ? »
Il se remit sur ses jambes et ajouta sans se retourner :
« J’arrive. »
A cet instant, le cœur de Lisbon battait encore bien trop vite dans sa poitrine, mais elle ne savait plus exactement pourquoi.
***
Jane rejoignit le groupe d’agents du CBI en quelques enjambées, expliqua comme il pouvait la situation en essayant de retrouver une certaine froideur d’esprit puis demanda à ce qu’on balise la scène autour du véhicule complice.
« Pff… Un vrai membre de la police, songea-t-il.»
Il baissa alors les yeux sur l’homme qui les avait menacés… Il ne connaissait pas son identité, et il était prêt à parier qu’il ne la connaîtrait jamais.
Le voilà, le vide auquel il songeait tout à l’heure et pourtant, il n’était plus même capable à cet instant d’analyser ce qui se passait en lui.
Absent, il regardait ce corps inanimé au-dessus duquel planait l’ombre de Red John, et pour la première fois, il ne comprenait plus ce qu’il ressentait.
Une chose était sûre, la colère n’était plus le seul paramètre en jeu.
Jane sembla alors seulement reprendre ses esprits et se retourna vivement vers Lisbon.
Elle avait rassemblé ses forces pour se lever et se tenait adossée contre un mur adjacent, respirant anarchiquement à cause de la douleur mais aussi de la frayeur qu’elle avait eu.
Ils s’observèrent un bref instant, moment suspendu où la peur qu’ils avaient eu l’un pour l’autre continuait de les paralyser. Jane inspira alors comme si on l’avait privé d’air pendant de longues minutes, et accourut en un élan vers elle.
« Lisbon… ! Lisbon, est-ce que ça va ?! »
La jeune femme, qui soufflait toujours difficilement, ferma les yeux et ne pût que hocher la tête en guise de réponse, mais maintenant qu’il se tenait face à elle, Jane pût observer une tâche de sang qui maculait sa chemise près de son épaule droite.
« C’est seulement superficiel, je vous assure. » articula Lisbon, voyant les deux pupilles bleues troublées face à elle, mais déjà Jane lui retirait son gilet pare-balles et déboutonnait machinalement le haut de sa chemise.
Sentant Lisbon se tendre et son regard plein d’incompréhension posé sur lui, Jane sourit et prononça d’un ton qu’il arriva à garder léger malgré son agitation intérieure :
« Pas d’inquiétude, je ne suis pas en train de vous déshabiller, je veux juste voir l’état de la plaie.
- Je n’étais pas inquiète, répondit-elle vivement.
- Ah bon, dans ce cas. »
Lisbon aurait voulu lui arracher cet impossible sourire, mais elle sentait ses forces diminuer et elle se laissa finalement faire, calmée par les mains chaudes de Jane sur sa peau et ses gestes délicats qui venaient dénuder légèrement son épaule.
« Malgré toute votre bonne volonté, je doute que vous puissiez faire quelque chose, Jane, lui dit-elle en le voyant penché sur sa blessure.
- Moi non, mais elle oui. »
En prononçant ces mots, il se retourna et éleva la voix en direction d’un des médecins légistes qui venait d’arriver sur les lieux.
« Alerte, blessée à 6 heures !
- Arrêtez ça, il faut qu’ils s’occupent rapidement de la scène du crime ! dit-elle vivement en attrapant le bras de son consultant pour le forcer à se retourner vers elle.
- Quoi, vous voulez vous vider de votre sang pendant que je pleurerai sur votre corps ? dit-il avec une froideur voulue en plantant à nouveau son regard dans le sien.
- Que… Mais puisque je vous dis que c’est superfi-
- Agent Lisbon, rien de cassé ?! interpela le médecin légiste en question qui arrivait en courant vers eux.
- Rien qu’une égratignure, dût s’interrompre l’intéressée en s’efforçant de sourire.
- Vraiment, une « égratignure » ? Décidément, votre talent au bluff m’étonnera toujours, dit Jane à voix basse en se tournant vers son amie mais le regard noir qui lui fût adressé lui indiqua de ne pas poursuivre.
- Faites ce que vous avez à faire et voyez avec les agents présents pour la procédure d’autopsie, moi je peux passer après. »
Ignorant ses propos, le médecin légiste s’approcha de l’épaule de l’agent.
« C’est… essaya Lisbon mais elle grimaça sous la douleur.
- un peu trop profond pour ne pas être examiné, acheva Jane qui scrutait le regard du spécialiste.
- En effet. Asseyez-vous agent Lisbon, je vais devoir désinfecter la plaie. »
Forcée de rendre les armes, Lisbon soupira et se laissa glisser contre le mur. Jane s’accroupit à côté d’elle et regarda le médecin s’affairer sur sa blessure.
Voyant Lisbon déglutir difficilement alors qu’on appliquait des compresses sur sa plaie, Jane sourit tristement et dit :
« Ah là là, dur dur de laisser les autres s’occuper de soi.
- Taisez-vous… murmura-t-elle alors que sa main venait timidement agripper celle de Jane. »
Celui-ci s’en saisit et la serra dans la sienne, la caressant doucement avec son pouce.
« Ça va aller, souffla-t-il finalement presque pour lui-même, comme pour évacuer toute l’inquiétude qui l’avait pris au corps. »
Non, la colère n’était plus le seul paramètre en jeu.
TBC.
EarlGrey- Livreur de Pizza
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Re: One week later (post 4x24 -> Spoilers) ^
qui veut tester le lien qui existe entre Jane et Lisbon
Le consultant qui n'hésite pas à se jeter entre l'agent et le tueur...même s'il n'a pas été assez rapide...
Curieusement je verrais bien ce genre de final pour la série (Jane se sacrifiant pour Lisbon)
Et Jane qui réalise son attachement à Lisbon
Le consultant qui n'hésite pas à se jeter entre l'agent et le tueur...même s'il n'a pas été assez rapide...
Curieusement je verrais bien ce genre de final pour la série (Jane se sacrifiant pour Lisbon)
Et Jane qui réalise son attachement à Lisbon
Johel- In Jane we trust
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Localisation : près de l'océan
Re: One week later (post 4x24 -> Spoilers) ^
Yahouuu la suite =)
Bon je me doutais bien que le cinglé aurait tiré à un moment mais je pensais aussi à la possibilité qu'il crève avant ou qu'il se fasse descendre par des agents arrivés en catimini...
La blessure de Lisbon ne met pas sa vie en danger donc c'est plutôt bien et pis ce petit moment de frayeur a permit à Jane de se rendre compte qu'il tenait vraiment à Lisbon et qu'elle était plus importante que des infos sur .
Hâte de lire la suite et fin =)
Bon je me doutais bien que le cinglé aurait tiré à un moment mais je pensais aussi à la possibilité qu'il crève avant ou qu'il se fasse descendre par des agents arrivés en catimini...
La blessure de Lisbon ne met pas sa vie en danger donc c'est plutôt bien et pis ce petit moment de frayeur a permit à Jane de se rendre compte qu'il tenait vraiment à Lisbon et qu'elle était plus importante que des infos sur .
Hâte de lire la suite et fin =)
Re: One week later (post 4x24 -> Spoilers) ^
Je viens de lire tes chapitres et franchement !!
Très bien écrit on se sent vraiment dans l'ambiance de la série...
Vivement la fin!
Très bien écrit on se sent vraiment dans l'ambiance de la série...
Vivement la fin!
Geselp- Livreur de Pizza
- Personnage préféré : Lisbon et Jane
Loisirs : lire les fanfics...
Localisation : devant mon ordi à dévorer les fanfics!!!
Re: One week later (post 4x24 -> Spoilers) ^
Ah quand même lol non je plaisante ne t'en fais pas pour le sadisme j'adore ça fait encore plus de suspens ! ^^. En tout cas super l'hésitation de Lisbon est bien décrite ^^
Luna- Gardien du parking
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Localisation : Bah si je vous le disais ce serais plus drôle !
Re: One week later (post 4x24 -> Spoilers) ^
chapitre centré sur leur relation et là je pense que à trouvé le point sencible de jane qui est son lien avec lisbon ca promet d'etre fort et la notre supeman qui s'inquiétte pour lisbon et qui me semble commence à avoir des sentiments pour notre belle brune
cassis- Distributeur de café
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Re: One week later (post 4x24 -> Spoilers) ^
Je viens de lire les 3 chapitres qui sont super !!! J'adore vivement la fin !!!
giulynette- Livreur de Pizza
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Re: One week later (post 4x24 -> Spoilers) ^
Hey heeey Mille merci encore une fois à tous ceux qui ont laissé d'adorables commentaires
Désolée pour l'attente, voilà seulement que je trouve un créneau pour venir poster la fin... qui en réalité n'est pas complètement la fin haha, il y aura derrière un petit épilogue.
Ce chapitre m'a donné tant de fil à retordre, en réalité il ne ressemble pas du tout à ce que j'avais imaginé à l'origine. J'ai bien peur de vous frustrer parce que tout reste ouvert finalement
J'espère que vous profiterez quand même de la lecture
_______________________________________________________________________________________________________________
Chapitre 4 :
Le lendemain, en fin d’après-midi, Jane se tenait seul assis à une table sur la terrasse du CBI, tellement perdu dans ses méandres intérieurs qu’il ne reconnut même pas ce claquement de talons familier qui s’approchait de lui.
« Alors, qu’est-ce que vous avez fait de votre journée ? Je vous ai à peine vu, constata Lisbon en s’attablant face à lui.
- Je suis allé porter à réparer ma DS mais l’homme de la situation n’habite pas la porte à côté. »
En temps normal, elle l’aurait épinglé sur son affection irrationnelle pour son espèce d’engin, mais aujourd’hui elle ne s’en sentait pas l’humeur, et lui avait juste l’air complètement ailleurs.
« Je vois, fit-elle.»
Jane posa pour la première fois les yeux sur elle et ces derniers semblèrent fatalement attirés par le bandage qu’on voyait dépasser de sa chemise. Son expression prit une tonalité plus grave.
« Ça va, Jane… Ça ne fait pas mal, tenta Lisbon qui percevait le malaise. »
Pas de réponse, et en plus, il lui sembla qu’il la fuyait du regard. Ça n’avait pas l’air d’aller fort…
Il ne fallait pas se voiler la face en même temps, ils étaient bel et bien de retour à la case départ.
Lorelei était morte, ils avaient été incapables d’identifier cet autre complice et il n’y avait rien à tirer non plus des quelques éléments retrouvés dans le parking.
Toute la journée, elle n’avait cessé de s’angoisser en ne le voyant pas dans les parages. Elle avait eu peur qu’il soit reparti, peur qu’il craque face à ce nouvel échec.
Elle avait beau avoir eu le temps d’intégrer que son dernier pétage de plomb n’avait été qu’une mise en scène, que les six mois qui s’étaient écoulés ensuite n’avait été qu’une couverture, certaines impressions laissaient des marques indélébiles.
Devinant à quoi elle pensait, Jane prit finalement la parole :
« Ne faites pas cette tête Lisbon, je vous rappelle qu’on n’a plus de boss pour l’instant alors je n’ai personne à aller insulter. Quant à quitter Sacramento, ma DS est en réparation, donc... »
Devant l’air alarmé de Lisbon, Jane ne pût s’empêcher de lâcher un rire. Se sentant subitement stupide,
la jeune femme fronça les sourcils, terriblement soulagée quelque part :
« Imbécile. Je ne sais jamais à quoi m’en tenir avec vous, lâcha-t-elle, l'ombre d'un sourire se dessinant sur ses lèvres. »
Un silence peut-être un peu plus léger s’installa, pendant lequel Jane regardait toujours ailleurs. Elle voulait tant comprendre ce qui se passait en lui, aussi fit-elle une deuxième tentative :
« Comment vous allez ? demanda-t-elle timidement.
- Bah… peut-être un peu en manque de thé, j’ai fini les réserves ce matin.
- Jane… Ne faites pas l’enfant, vous savez très bien ce que je veux dire, coupa-t-elle un peu impatientée. »
Jane soupira et baissa la tête. Après, un nouveau silence, il reprit d’une voix amère :
« Parfois, je me dis que vous partiriez en courant si je vous faisais état du dixième des tourments qui m’occupent l’esprit.
- … Mais pour le moment je suis assise, sur cette chaise, en face de vous, et je n’ai pas l’intention d’abandonner comme ça. Alors tout ce qui vous stresse, tout ce qui vous ronge… je peux le porter avec vous, prononça-t-elle doucement, posant sa main sur l’une des siennes.
Immobile, il fixa leurs deux mains un moment… puis il finit par lier leurs doigts. S’accoudant à la table avec son bras opposé, il laissa sa tête reposer contre sa main libre et ferma les yeux, comme s’il pouvait respirer à nouveau.
Ne voulant briser pour rien au monde cet équilibre soudain, Lisbon laissa s’écouler les minutes, n’écoutant plus que son cœur qui battait un peu trop vite dans sa poitrine.
Quand Jane rouvrit finalement les yeux, il la regarda en souriant puis dit d’une voix douce :
« Vous êtes en or. »
Lisbon le dévisagea, un peu déconcertée, mais elle n’eût pas le temps de faire le tri dans son esprit, car Jane se redressa et libéra sa main pour joindre les siennes devant lui.
Elle vit ses yeux s’agiter un instant, comme s’il était en proie à un conflit intérieur, mais bientôt il reprit de son ton le plus sérieux :
« Ecoutez bien Lisbon, parce que je ne le répèterai pas deux fois. »
L’incompréhension dans le regard de la jeune femme qui lui faisait face le poussa à continuer, et il enchaîna dans une sorte de fièvre qui ne lui était pas habituelle, parlant de manière hachée:
« Je suis… écœuré, à l’idée que Red John ne m’a sans doute jamais surveillé d’aussi près alors qu’il ne m’a jamais semblé aussi insaisissable.
Mais ce qui est terrible… c’est qu’en dépit de tout je n’arrive pas à faire taire au fond de moi cette rage incontrôlable qui me souffle de continuer cette poursuite malsaine…
Ça me fait peur parce que parfois… j’ai l’impression que ma boussole s’est désorientée quelque part. Je veux dire... c'est comme si je m'étais perdu moi-même en cours de route. »
Jane marqua une pause, il avait une expression complètement perdue.
Lisbon, quant à elle, se sentait trembler légèrement sur sa chaise, scrutant Jane mais incapable de dire un mot.
« Je me dégoûte de laisser mon cœur devenir si noir à cause de lui… et je me dégoûte encore plus de mettre en danger la petite part de lumière qu’il lui reste, regretta-t-il d’une voix triste. »
Sur ces derniers mots, il fixa Lisbon en coin d’un regard empli de culpabilité, repensant douloureusement à la scène qui s’était jouée dans le parking.
« J’ai tellement peur qu’il essaye de vous faire du mal Lisbon, ça me dévaste rien que d’y penser.
Mais le pire, c’est que j’ai beau lutter, je n’arrive même pas à me résoudre de m’éloigner de vous. »
Il secoua légèrement la tête, le regard dans le vague.
« C’est juste… Sans vous j’ai l’impression d’être… privé d’oxygène, confessa-t-il finalement. »
Son cœur était devenu tellement lourd que pour une fois, il l’avait laissé débordé.
Une force en lui l’avait simplement poussé à attraper cette main secourable au lieu de se laisser couler.
Et pourtant maintenant, il fixait ses mains, incapable de lever les yeux vers Lisbon, tirer à nouveau vers le bas par le poids de la culpabilité.
« Voilà. Maintenant vous avez le droit, non vous avez même le devoir de partir en courant, lâcha-t-il avec un rire fébrile, essayant de retrouver son ton détaché. »
Seulement, en entendant la chaise de Lisbon reculer, il releva la tête comme pris de panique et quitta son siège à son tour, levant une main devant lui :
« Lisbon ! Je-
Mais à sa plus grande surprise, elle fondit dans ses bras, enroulant les siens autour de son cou.
Il lui avait fendu le cœur. Elle voulait tellement… diluer ses tourments, diluer ses peurs... Alors, incapable de trouver les mots appropriés, son corps avait parlé pour elle.
« Lisbon… souffla-t-il, les bras en suspens, comme figé sur place.
- Pardon, je sais, c’est terriblement égoïste… Je- Je ne sais pas. Je n’arrive plus à me dominer là, balbutia-t-elle, la voix enflée d’émotion.
- Vous, égoïste ? Je vous l’ai déjà dit, il va falloir apprendre à bluffer Lisbon… sourit-il faiblement en l’attrapant par la taille, la voix légèrement brisée.
- Chut… Moi aussi j’ai besoin d’oxygène… murmura-t-elle contre son cou. »
Il expira.
Jamais il n’avait cessé de courir droit devant lui. Il avait trébuché souvent, il s’était perdu quelque fois, et pourtant elle ne l’avait jamais abandonné… elle était toujours là, elle finissait toujours par l’atteindre.
Alors, pour une fois, il avait juste envie de faire une pause et de se retourner pour l’attraper au vol.
Après être resté un moment comme ça, dans les bras l’un de l’autre, la voix de Jane finit par briser le silence qui s’était installé :
« Lisbon… ?
- Hm ?
- Et vous, comment vous allez ? »
Elle lâcha un rire devant ce décalage complet et se dégagea finalement de lui, un peu embarrassée malgré tout. Jane s’assit sur le rebord de la table à laquelle ils se trouvaient tout à l’heure, lui faisant face.
« On n’a pas dépassé ce stade de la conversation à la base, je vous rappelle, se défendit-il.
- C’est vrai, j’admets. En même temps, ce n’est pas comme si j’avais l’habitude que vous répondiez à mes questions … répliqua-t-elle. »
Mais lorsqu’elle vit le regard de Jane s’assombrir quelque peu, elle s’en voulut soudain : elle voulait seulement détendre l'atmosphère mais c’est vrai que c’était une réponse plutôt froide comparée à la façon dont il venait de se livrer à elle...
« Je suis désolé.
- Non, je - je ne cherchais pas à-
- Non, je suis désolé pour ça… et pour tout le reste, la coupa-t-il. »
Lisbon, surprise, ne souffla pas mot. Jane poursuit lentement, en la regardant intensément :
« Je… Je suis désolé de vous avoir trahie, le jour où j’ai tiré sur Timothy Carter.
Je suis désolé de vous avoir impliqué dans mes efforts stupides pour cacher que Red John était toujours vivant.
Je suis désolé… de ne pas vous avoir donné signe de vie quand j’étais à Las Vegas…
Désolé… d’être parti en vrille ces six derniers mois… non d’être parti en vrille l’année passée... »
Il s’arrêta un instant, prenant sa main dans la sienne.
« Et enfin, je suis désolé que ce soit toujours vous qui me demandiez comment je vais en premier alors que vous le méritez tellement plus, sourit-il tristement. »
Si elle s’était attendue à ça… En vérité, ça la touchait beaucoup plus qu’elle n’aurait bien voulu l’admettre. Avec ces quelques mots et peut-être sans le savoir, il venait de combler un vide qui l’habitait depuis trop longtemps.
« Mais qu’est-ce qui vous prend aujourd’hui décidément ? C’est le manque de thé qui vous fait cet effet-là ? essaya-t-elle pour garder contenance. »
Mais les paroles tremblaient sur ses lèvres, ses yeux la brûlaient follement et elle ne pût faire autre chose
que se taire.
« Lisbon… vous ne m’avez toujours pas dit si vous alliez bien, reprit-il après un silence.
- Je- Avouez que vous ne me rendez pas la tâche facile, se défendit-elle, les yeux brillants.
Mais… Tout va bien, articula-t-elle en se détournant
- Vous partez ?
- Il commence à être vraiment tard et j’ai du travail à finir.
- Ah… pas de temps à perdre alors. »
Mais il tenait toujours fermement sa main, et Lisbon ne pouvait partir.
« Jane… ? demanda-t-elle en souriant.
- Quelque chose à ajouter Lisbon ? fit-il du même air. »
Elle pencha la tête sur le côté et le regarda un peu impatientée, lui soupira en baissant les yeux alors que son sourire prenait une tonalité plus mélancolique. Il attendit un moment, puis reprit :
« Votre vie serait quand même beaucoup plus facile sans moi… non ? »
Irrécupérable. Il était irrécupérable, songea Lisbon.
Mais cela avait beau être une affirmation, le ton de sa voix et ses deux yeux bleus trahissaient une réelle vulnérabilité qui l’ébranlait. Elle ne parvenait pas à se l’expliquer clairement mais il avait réellement baissé sa garde ce soir.
Elle soupira et répliqua d’un ton qui se voulait légèrement piquant :
« Et ça se prétend perspicace...»
Il fronça les sourcils.
« Peut-être que ma vie serait plus facile, je n’en sais rien, mais je serais désespérée qu’elle le soit si cela signifiait que vous ne deviez pas en faire partie.
Jane, vous êtes vraiment… vraiment important pour moi, dit-elle, détournant les yeux alors qu’ils se remplissaient de larmes.
Alors je me fiche, mais je me fiche des difficultés à venir. Tout ce que je veux, c’est que vous restiez avec moi, souffla-t-elle. »
Une larme roula finalement sur sa joue. Si elle aurait vraiment souhaité pouvoir affirmer qu’il ne s’agissait là que d’un émouvant discours d’amitié, ce n’était pourtant évidemment pas le cas...
Elle n’aurait su dire depuis quand mais elle voulait bien se l’admettre ce soir, elle nourrissait maintenant pour lui des sentiments beaucoup plus profonds que ça.
Alors c’était douloureux souvent bien sûr, mais en réalité il n’avait pas idée d’à quel point il l'éclairait, sa vie.
« Promettez-moi que vous allez vous rentrez ça dans le crâne, une fois pour toutes, s’adressa-t-elle encore à lui en fronçant les sourcils et reprenant son ton le plus sérieux. »
« C’est noté partenaire, je promets, répondit-il, avec à nouveau dans la voix un soupçon de son insolence habituelle. »
Mais elle ne s’y trompa point car Jane lui souriait de l’un de ces sourires que lui seul possédait et qu’elle ne lui avait vu qu’en de rares occasions : beau, authentique et brillant de sentiment. Et il jetait sur elle cet éclatant rayon.
Il se leva finalement, et comme il tenait toujours sa main prisonnière, il s’amusa à faire tourner Lisbon sur elle-même. Elle ne pût s’empêcher de laisser échapper un rire.
« Mais à quoi vous jouez ? Allez Jane, rendez-moi ma main... »
Il ne répondit pas, mais l’observa à la place.
Il observa son sourire, ses sourcils un peu froncés et son visage qui semblait apaisé : il se concentrait dessus de toutes ses forces comme pour se convaincre lui-même qu’il avait le droit de s’abandonner à ce qu’elle lui faisait ressentir.
« Et si je n’en ai pas envie … ? prononça-t-il perdu dans ses yeux verts.»
Voyant le regard surpris de Lisbon et ses joues se colorer, il réalisa soudain ce qui lui avait échappé et enchaîna hâtivement, lâchant enfin sa main et posant nerveusement les siennes sur les pans de sa veste :
« Vous- Vous avez du travail à finir.
- Oui, il faut vraiment que je redescende maintenant, acheva-t-elle, fuyant une situation qu’elle avait peur de ne plus savoir contrôler. »
Mais alors qu’elle retournait vers l’escalier de service, elle sentit soudain comme un vide et se retourna :
« Vous ne venez pas ?
- Hmm… Je vais rester encore un peu ici, lui répondit-il. »
Elle le fixa, un peu démunie : il lui semblait aussi songeur qu’à son arrivée.
La voyant troublée à nouveau, Jane reprit immédiatement :
« Lisbon…
- Oui ?
- Vous aussi, gardez bien en tête quelque chose, lui sourit-il doucement. Vous êtes aussi importante pour moi, vous êtes plus importante que tout le reste… Alors vous pouvez partir l’esprit léger, parce que malgré tout ce qui s’est passé, je vais vraiment bien, et c’est uniquement grâce à vous. »
A ces mots inattendus, Lisbon eût la sensation qu’une douce chaleur affluait dans tous ses membres.
« Bon... c’est noté partenaire, dit-elle finalement, reprenant ses mots avec une légère ironie. »
Ils restèrent là à se sourire encore quelques instants… avant que Lisbon ne s’ordonne fermement de reprendre le chemin de l’escalier.
TBC (Pour une conclusion avec une ombre Red Johnienne plus pesante. Je suis d'accord que notre cher a plutôt été évincé au profit du développement Jane/Lisbon dans ce chapitre )
Désolée pour l'attente, voilà seulement que je trouve un créneau pour venir poster la fin... qui en réalité n'est pas complètement la fin haha, il y aura derrière un petit épilogue.
Ce chapitre m'a donné tant de fil à retordre, en réalité il ne ressemble pas du tout à ce que j'avais imaginé à l'origine. J'ai bien peur de vous frustrer parce que tout reste ouvert finalement
J'espère que vous profiterez quand même de la lecture
_______________________________________________________________________________________________________________
Chapitre 4 :
Le lendemain, en fin d’après-midi, Jane se tenait seul assis à une table sur la terrasse du CBI, tellement perdu dans ses méandres intérieurs qu’il ne reconnut même pas ce claquement de talons familier qui s’approchait de lui.
« Alors, qu’est-ce que vous avez fait de votre journée ? Je vous ai à peine vu, constata Lisbon en s’attablant face à lui.
- Je suis allé porter à réparer ma DS mais l’homme de la situation n’habite pas la porte à côté. »
En temps normal, elle l’aurait épinglé sur son affection irrationnelle pour son espèce d’engin, mais aujourd’hui elle ne s’en sentait pas l’humeur, et lui avait juste l’air complètement ailleurs.
« Je vois, fit-elle.»
Jane posa pour la première fois les yeux sur elle et ces derniers semblèrent fatalement attirés par le bandage qu’on voyait dépasser de sa chemise. Son expression prit une tonalité plus grave.
« Ça va, Jane… Ça ne fait pas mal, tenta Lisbon qui percevait le malaise. »
Pas de réponse, et en plus, il lui sembla qu’il la fuyait du regard. Ça n’avait pas l’air d’aller fort…
Il ne fallait pas se voiler la face en même temps, ils étaient bel et bien de retour à la case départ.
Lorelei était morte, ils avaient été incapables d’identifier cet autre complice et il n’y avait rien à tirer non plus des quelques éléments retrouvés dans le parking.
Toute la journée, elle n’avait cessé de s’angoisser en ne le voyant pas dans les parages. Elle avait eu peur qu’il soit reparti, peur qu’il craque face à ce nouvel échec.
Elle avait beau avoir eu le temps d’intégrer que son dernier pétage de plomb n’avait été qu’une mise en scène, que les six mois qui s’étaient écoulés ensuite n’avait été qu’une couverture, certaines impressions laissaient des marques indélébiles.
Devinant à quoi elle pensait, Jane prit finalement la parole :
« Ne faites pas cette tête Lisbon, je vous rappelle qu’on n’a plus de boss pour l’instant alors je n’ai personne à aller insulter. Quant à quitter Sacramento, ma DS est en réparation, donc... »
Devant l’air alarmé de Lisbon, Jane ne pût s’empêcher de lâcher un rire. Se sentant subitement stupide,
la jeune femme fronça les sourcils, terriblement soulagée quelque part :
« Imbécile. Je ne sais jamais à quoi m’en tenir avec vous, lâcha-t-elle, l'ombre d'un sourire se dessinant sur ses lèvres. »
Un silence peut-être un peu plus léger s’installa, pendant lequel Jane regardait toujours ailleurs. Elle voulait tant comprendre ce qui se passait en lui, aussi fit-elle une deuxième tentative :
« Comment vous allez ? demanda-t-elle timidement.
- Bah… peut-être un peu en manque de thé, j’ai fini les réserves ce matin.
- Jane… Ne faites pas l’enfant, vous savez très bien ce que je veux dire, coupa-t-elle un peu impatientée. »
Jane soupira et baissa la tête. Après, un nouveau silence, il reprit d’une voix amère :
« Parfois, je me dis que vous partiriez en courant si je vous faisais état du dixième des tourments qui m’occupent l’esprit.
- … Mais pour le moment je suis assise, sur cette chaise, en face de vous, et je n’ai pas l’intention d’abandonner comme ça. Alors tout ce qui vous stresse, tout ce qui vous ronge… je peux le porter avec vous, prononça-t-elle doucement, posant sa main sur l’une des siennes.
Immobile, il fixa leurs deux mains un moment… puis il finit par lier leurs doigts. S’accoudant à la table avec son bras opposé, il laissa sa tête reposer contre sa main libre et ferma les yeux, comme s’il pouvait respirer à nouveau.
Ne voulant briser pour rien au monde cet équilibre soudain, Lisbon laissa s’écouler les minutes, n’écoutant plus que son cœur qui battait un peu trop vite dans sa poitrine.
Quand Jane rouvrit finalement les yeux, il la regarda en souriant puis dit d’une voix douce :
« Vous êtes en or. »
Lisbon le dévisagea, un peu déconcertée, mais elle n’eût pas le temps de faire le tri dans son esprit, car Jane se redressa et libéra sa main pour joindre les siennes devant lui.
Elle vit ses yeux s’agiter un instant, comme s’il était en proie à un conflit intérieur, mais bientôt il reprit de son ton le plus sérieux :
« Ecoutez bien Lisbon, parce que je ne le répèterai pas deux fois. »
L’incompréhension dans le regard de la jeune femme qui lui faisait face le poussa à continuer, et il enchaîna dans une sorte de fièvre qui ne lui était pas habituelle, parlant de manière hachée:
« Je suis… écœuré, à l’idée que Red John ne m’a sans doute jamais surveillé d’aussi près alors qu’il ne m’a jamais semblé aussi insaisissable.
Mais ce qui est terrible… c’est qu’en dépit de tout je n’arrive pas à faire taire au fond de moi cette rage incontrôlable qui me souffle de continuer cette poursuite malsaine…
Ça me fait peur parce que parfois… j’ai l’impression que ma boussole s’est désorientée quelque part. Je veux dire... c'est comme si je m'étais perdu moi-même en cours de route. »
Jane marqua une pause, il avait une expression complètement perdue.
Lisbon, quant à elle, se sentait trembler légèrement sur sa chaise, scrutant Jane mais incapable de dire un mot.
« Je me dégoûte de laisser mon cœur devenir si noir à cause de lui… et je me dégoûte encore plus de mettre en danger la petite part de lumière qu’il lui reste, regretta-t-il d’une voix triste. »
Sur ces derniers mots, il fixa Lisbon en coin d’un regard empli de culpabilité, repensant douloureusement à la scène qui s’était jouée dans le parking.
« J’ai tellement peur qu’il essaye de vous faire du mal Lisbon, ça me dévaste rien que d’y penser.
Mais le pire, c’est que j’ai beau lutter, je n’arrive même pas à me résoudre de m’éloigner de vous. »
Il secoua légèrement la tête, le regard dans le vague.
« C’est juste… Sans vous j’ai l’impression d’être… privé d’oxygène, confessa-t-il finalement. »
Son cœur était devenu tellement lourd que pour une fois, il l’avait laissé débordé.
Une force en lui l’avait simplement poussé à attraper cette main secourable au lieu de se laisser couler.
Et pourtant maintenant, il fixait ses mains, incapable de lever les yeux vers Lisbon, tirer à nouveau vers le bas par le poids de la culpabilité.
« Voilà. Maintenant vous avez le droit, non vous avez même le devoir de partir en courant, lâcha-t-il avec un rire fébrile, essayant de retrouver son ton détaché. »
Seulement, en entendant la chaise de Lisbon reculer, il releva la tête comme pris de panique et quitta son siège à son tour, levant une main devant lui :
« Lisbon ! Je-
Mais à sa plus grande surprise, elle fondit dans ses bras, enroulant les siens autour de son cou.
Il lui avait fendu le cœur. Elle voulait tellement… diluer ses tourments, diluer ses peurs... Alors, incapable de trouver les mots appropriés, son corps avait parlé pour elle.
« Lisbon… souffla-t-il, les bras en suspens, comme figé sur place.
- Pardon, je sais, c’est terriblement égoïste… Je- Je ne sais pas. Je n’arrive plus à me dominer là, balbutia-t-elle, la voix enflée d’émotion.
- Vous, égoïste ? Je vous l’ai déjà dit, il va falloir apprendre à bluffer Lisbon… sourit-il faiblement en l’attrapant par la taille, la voix légèrement brisée.
- Chut… Moi aussi j’ai besoin d’oxygène… murmura-t-elle contre son cou. »
Il expira.
Jamais il n’avait cessé de courir droit devant lui. Il avait trébuché souvent, il s’était perdu quelque fois, et pourtant elle ne l’avait jamais abandonné… elle était toujours là, elle finissait toujours par l’atteindre.
Alors, pour une fois, il avait juste envie de faire une pause et de se retourner pour l’attraper au vol.
***
Après être resté un moment comme ça, dans les bras l’un de l’autre, la voix de Jane finit par briser le silence qui s’était installé :
« Lisbon… ?
- Hm ?
- Et vous, comment vous allez ? »
Elle lâcha un rire devant ce décalage complet et se dégagea finalement de lui, un peu embarrassée malgré tout. Jane s’assit sur le rebord de la table à laquelle ils se trouvaient tout à l’heure, lui faisant face.
« On n’a pas dépassé ce stade de la conversation à la base, je vous rappelle, se défendit-il.
- C’est vrai, j’admets. En même temps, ce n’est pas comme si j’avais l’habitude que vous répondiez à mes questions … répliqua-t-elle. »
Mais lorsqu’elle vit le regard de Jane s’assombrir quelque peu, elle s’en voulut soudain : elle voulait seulement détendre l'atmosphère mais c’est vrai que c’était une réponse plutôt froide comparée à la façon dont il venait de se livrer à elle...
« Je suis désolé.
- Non, je - je ne cherchais pas à-
- Non, je suis désolé pour ça… et pour tout le reste, la coupa-t-il. »
Lisbon, surprise, ne souffla pas mot. Jane poursuit lentement, en la regardant intensément :
« Je… Je suis désolé de vous avoir trahie, le jour où j’ai tiré sur Timothy Carter.
Je suis désolé de vous avoir impliqué dans mes efforts stupides pour cacher que Red John était toujours vivant.
Je suis désolé… de ne pas vous avoir donné signe de vie quand j’étais à Las Vegas…
Désolé… d’être parti en vrille ces six derniers mois… non d’être parti en vrille l’année passée... »
Il s’arrêta un instant, prenant sa main dans la sienne.
« Et enfin, je suis désolé que ce soit toujours vous qui me demandiez comment je vais en premier alors que vous le méritez tellement plus, sourit-il tristement. »
Si elle s’était attendue à ça… En vérité, ça la touchait beaucoup plus qu’elle n’aurait bien voulu l’admettre. Avec ces quelques mots et peut-être sans le savoir, il venait de combler un vide qui l’habitait depuis trop longtemps.
« Mais qu’est-ce qui vous prend aujourd’hui décidément ? C’est le manque de thé qui vous fait cet effet-là ? essaya-t-elle pour garder contenance. »
Mais les paroles tremblaient sur ses lèvres, ses yeux la brûlaient follement et elle ne pût faire autre chose
que se taire.
« Lisbon… vous ne m’avez toujours pas dit si vous alliez bien, reprit-il après un silence.
- Je- Avouez que vous ne me rendez pas la tâche facile, se défendit-elle, les yeux brillants.
Mais… Tout va bien, articula-t-elle en se détournant
- Vous partez ?
- Il commence à être vraiment tard et j’ai du travail à finir.
- Ah… pas de temps à perdre alors. »
Mais il tenait toujours fermement sa main, et Lisbon ne pouvait partir.
« Jane… ? demanda-t-elle en souriant.
- Quelque chose à ajouter Lisbon ? fit-il du même air. »
Elle pencha la tête sur le côté et le regarda un peu impatientée, lui soupira en baissant les yeux alors que son sourire prenait une tonalité plus mélancolique. Il attendit un moment, puis reprit :
« Votre vie serait quand même beaucoup plus facile sans moi… non ? »
Irrécupérable. Il était irrécupérable, songea Lisbon.
Mais cela avait beau être une affirmation, le ton de sa voix et ses deux yeux bleus trahissaient une réelle vulnérabilité qui l’ébranlait. Elle ne parvenait pas à se l’expliquer clairement mais il avait réellement baissé sa garde ce soir.
Elle soupira et répliqua d’un ton qui se voulait légèrement piquant :
« Et ça se prétend perspicace...»
Il fronça les sourcils.
« Peut-être que ma vie serait plus facile, je n’en sais rien, mais je serais désespérée qu’elle le soit si cela signifiait que vous ne deviez pas en faire partie.
Jane, vous êtes vraiment… vraiment important pour moi, dit-elle, détournant les yeux alors qu’ils se remplissaient de larmes.
Alors je me fiche, mais je me fiche des difficultés à venir. Tout ce que je veux, c’est que vous restiez avec moi, souffla-t-elle. »
Une larme roula finalement sur sa joue. Si elle aurait vraiment souhaité pouvoir affirmer qu’il ne s’agissait là que d’un émouvant discours d’amitié, ce n’était pourtant évidemment pas le cas...
Elle n’aurait su dire depuis quand mais elle voulait bien se l’admettre ce soir, elle nourrissait maintenant pour lui des sentiments beaucoup plus profonds que ça.
Alors c’était douloureux souvent bien sûr, mais en réalité il n’avait pas idée d’à quel point il l'éclairait, sa vie.
« Promettez-moi que vous allez vous rentrez ça dans le crâne, une fois pour toutes, s’adressa-t-elle encore à lui en fronçant les sourcils et reprenant son ton le plus sérieux. »
« C’est noté partenaire, je promets, répondit-il, avec à nouveau dans la voix un soupçon de son insolence habituelle. »
Mais elle ne s’y trompa point car Jane lui souriait de l’un de ces sourires que lui seul possédait et qu’elle ne lui avait vu qu’en de rares occasions : beau, authentique et brillant de sentiment. Et il jetait sur elle cet éclatant rayon.
Il se leva finalement, et comme il tenait toujours sa main prisonnière, il s’amusa à faire tourner Lisbon sur elle-même. Elle ne pût s’empêcher de laisser échapper un rire.
« Mais à quoi vous jouez ? Allez Jane, rendez-moi ma main... »
Il ne répondit pas, mais l’observa à la place.
Il observa son sourire, ses sourcils un peu froncés et son visage qui semblait apaisé : il se concentrait dessus de toutes ses forces comme pour se convaincre lui-même qu’il avait le droit de s’abandonner à ce qu’elle lui faisait ressentir.
« Et si je n’en ai pas envie … ? prononça-t-il perdu dans ses yeux verts.»
Voyant le regard surpris de Lisbon et ses joues se colorer, il réalisa soudain ce qui lui avait échappé et enchaîna hâtivement, lâchant enfin sa main et posant nerveusement les siennes sur les pans de sa veste :
« Vous- Vous avez du travail à finir.
- Oui, il faut vraiment que je redescende maintenant, acheva-t-elle, fuyant une situation qu’elle avait peur de ne plus savoir contrôler. »
Mais alors qu’elle retournait vers l’escalier de service, elle sentit soudain comme un vide et se retourna :
« Vous ne venez pas ?
- Hmm… Je vais rester encore un peu ici, lui répondit-il. »
Elle le fixa, un peu démunie : il lui semblait aussi songeur qu’à son arrivée.
La voyant troublée à nouveau, Jane reprit immédiatement :
« Lisbon…
- Oui ?
- Vous aussi, gardez bien en tête quelque chose, lui sourit-il doucement. Vous êtes aussi importante pour moi, vous êtes plus importante que tout le reste… Alors vous pouvez partir l’esprit léger, parce que malgré tout ce qui s’est passé, je vais vraiment bien, et c’est uniquement grâce à vous. »
A ces mots inattendus, Lisbon eût la sensation qu’une douce chaleur affluait dans tous ses membres.
« Bon... c’est noté partenaire, dit-elle finalement, reprenant ses mots avec une légère ironie. »
Ils restèrent là à se sourire encore quelques instants… avant que Lisbon ne s’ordonne fermement de reprendre le chemin de l’escalier.
TBC (Pour une conclusion avec une ombre Red Johnienne plus pesante. Je suis d'accord que notre cher a plutôt été évincé au profit du développement Jane/Lisbon dans ce chapitre )
EarlGrey- Livreur de Pizza
- Personnage préféré : Jane & Lisbon
Re: One week later (post 4x24 -> Spoilers) ^
Un magnifique moment entre Jane et Lisbon. ça fait du bien de lire ça c'est touchant =) Merci !
Re: One week later (post 4x24 -> Spoilers) ^
Un superbe moment entre Lisbon et Jane
Et même si on est pas une Jisbonneuse on ne peut que devant ce genre de chapitre
Il y a les non-dits, les regards, les sourires et cet aveu de l'un et l'autre
Et même si on est pas une Jisbonneuse on ne peut que devant ce genre de chapitre
Il y a les non-dits, les regards, les sourires et cet aveu de l'un et l'autre
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: One week later (post 4x24 -> Spoilers) ^
coucou mon petit sachet de thé!
ok, là il me faut une petite minute pour redescendre:
ton texte sonnait tellement...vrai, ce n'est pas possible, il faut absolument qu'on ait cela dans la saison 5 à venir. Tu as donné une dimension indescriptible dans ce chapitre à al relation entre JAne et Lisbon. Si je devais la qualifier, je crois que le mot approprié serait "évanescente": nous ne sommes plus dans la simple amitié et pourtant tu mest ici en scène la plus jolie des relations amicales!! le souci de Lisbon, les hésitations de Jane, leur balbutiements, leurs tentatives respectives pour alléger l'ambiance afin de retrouver les marques habituelles...tout se déroule comme si le temps s'était arrêté pdt cette scène.
- la mélancolie de Jane: en parfaite adéquation avec toute la saison 4 où Lisbon voit Jane couler sans rien pouvoir faire d'autre qu'être la spectatrice impuissante. "Toute la journée, elle n’avait cessé de s’angoisser en ne le voyant pas dans les parages. Elle avait eu peur qu’il soit reparti, peur qu’il craque face à ce nouvel échec" --> tellement bien cerné; Lisbon ne cesse d'éprouver des craintes pour son équipier malmené par son ennemi. Ce RJ a tjs une longueur d'avance et même le grand Patrick Jane ne parvient pas à le rattrapper.
l'union des amis: "« Parfois, je me dis que vous partiriez en courant si je vous faisais état du dixième des tourments qui m’occupent l’esprit.
- … Mais pour le moment je suis assise, sur cette chaise, en face de vous, et je n’ai pas l’intention d’abandonner comme ça. Alors tout ce qui vous stresse, tout ce qui vous ronge… je peux le porter avec vous, prononça-t-elle doucement, posant sa main sur l’une des siennes. Immobile, il fixa leurs deux mains un moment… puis il finit par lier leurs doigts" --> là, caly a le coeur qui fait des sauts périlleux tant cette tendre scène mériterait d'être jouée un jour par Simon et Robin, BRAVO à toi!!!!
la confession de Jane: il est difficile de s'imaginer vraiment Jane vulnérable et découvert...dans la série les seuls moments où il est mis à nu est souvent des moments intimes où il est seul. Ici tu le rpésentes avec tant de délicatesse, d'impuissance aussi face à son ennemi et sa propre rage. On sent que son âme a encore une part de lumière que Lisbon a repér depuis si lgtps et tente de sauver malgré tout. et pour une fois, il est sincèrement désolé d'être ce qu'il est/ Earley, vraiment ce passage m'a transportée au-delà des mots Le retour à l'humour décalé et un peu ironique à la fin de son aveu montre qu'il ne s'attend pas à ce que Lisbon le comprenne totalement..et pourtant!
le hug qu'elle lui donne fait terriblement écho à celui
coup de coeur littéraire: "Jamais il n’avait cessé de courir droit devant lui. Il avait trébuché souvent, il s’était perdu quelque fois, et pourtant elle ne l’avait jamais abandonné… elle était toujours là, elle finissait toujours par l’atteindre. Alors, pour une fois, il avait juste envie de faire une pause et de se retourner pour l’attraper au vol. " --> Rien d'autre à dire, tu m'as sciée avec ce passage
la sincère repentance de Jane: enfin, on attendait tous qu'il soit vraiment navré d'avoir maintes fois trahie cette femme loyale. c'est là qu'on voit combien Lisbon a de l'influence sur lui malgré tout, cette humanité, ce souci de l'autre...de qui les a-t-il appris ces dernières années? Tu as parfaitement cerné la vision que j'ai de leur relation, et ta mise en mot est somptueuse.
et Lisbon qui a recours à l'humour pour désamorcer toute ces émotions nouvelles et profondes: « Mais qu’est-ce qui vous prend aujourd’hui décidément ? C’est le manque de thé qui vous fait cet effet-là? " -->haha,
un gras pas dans la relation; j'aime la façon très subtile avec laquelle tu glisses de cette profonde amitié vers une relation aux sentiments plus complexes, surtout chez Lisbon; car à mon sens, si un jour ship il y a dans la série, cela pourrait tout à fait se passer tel que tu le présentes ici. le mot "partenaire" est tellement plus fort que simple équipier; certes on reste dans le domaine de l'amitié mais tout un arrière fond sentimental peut aisément se dessiner avec ce terme et il correspond tellement à cette confiance aveugle qu'ils ont l'un en l'autre pour les choses importantes (ben oui, car au quotidien on sait bien qu'on ne peut se fier à Patrick Jane hein? )
autre coup de coeur: "Mais elle ne s’y trompa point car Jane lui souriait de l’un de ces sourires que lui seul possédait et qu’elle ne lui avait vu qu’en de rares occasions : beau, authentique et brillant de sentiment. Et il jetait sur elle cet éclatant rayon.Il se leva finalement, et comme il tenait toujours sa main prisonnière, il s’amusa à faire tourner Lisbon sur elle-même. Elle ne pût s’empêcher de laisser échapper un rire" --> Earley ou l'art MAGNIFIQUE de passer d'une légèreté à l'autre. Après cette discussion sérieuse et profonde, voilà que tu nous les montres avec une innocence quasi enfantine, et c'est une vraie bouffée d'oxygène pour eux comme pour nous après tant d'émotions fortes.
La scène se termine donc sur des aveux pas tout à fait explicites mais tellement plus qu'implicites de leur attachement mutuel
bref, chère auteure, ce chapitre est de très très loin mon préféré (déjà que le début était sensationnel, je te laisse imaginer la note que je te mettrai sur 10...au moins un 20!!! ). il est amusant de constater que finalement tu t'es laissé emportée vers qch auquel tu n'avais pas songé de prime abord (rien n'est plus agréble que de se laisser porter par l'écriture, surtout pour avoir un résultat qui n'était pas escompté au départ)mais franchement, cela valait le coup ma grande!
Je ne peux que te féliciter encore pour cette fic où vraiment ton talent donne une parfaite suite à la saison 4, en tant que lectrice attentive aux détails je suis servie! en tant qu'indéniable romantique mais qui n'aime pas le gnagnan, je suis aux anges! et en tant que fan de tes écrits, je trépigne d'impatience évidemment pour connaitrela suite chère earley!
encore bravo et merci de ce petit bijou
ok, là il me faut une petite minute pour redescendre:
ton texte sonnait tellement...vrai, ce n'est pas possible, il faut absolument qu'on ait cela dans la saison 5 à venir. Tu as donné une dimension indescriptible dans ce chapitre à al relation entre JAne et Lisbon. Si je devais la qualifier, je crois que le mot approprié serait "évanescente": nous ne sommes plus dans la simple amitié et pourtant tu mest ici en scène la plus jolie des relations amicales!! le souci de Lisbon, les hésitations de Jane, leur balbutiements, leurs tentatives respectives pour alléger l'ambiance afin de retrouver les marques habituelles...tout se déroule comme si le temps s'était arrêté pdt cette scène.
- la mélancolie de Jane: en parfaite adéquation avec toute la saison 4 où Lisbon voit Jane couler sans rien pouvoir faire d'autre qu'être la spectatrice impuissante. "Toute la journée, elle n’avait cessé de s’angoisser en ne le voyant pas dans les parages. Elle avait eu peur qu’il soit reparti, peur qu’il craque face à ce nouvel échec" --> tellement bien cerné; Lisbon ne cesse d'éprouver des craintes pour son équipier malmené par son ennemi. Ce RJ a tjs une longueur d'avance et même le grand Patrick Jane ne parvient pas à le rattrapper.
l'union des amis: "« Parfois, je me dis que vous partiriez en courant si je vous faisais état du dixième des tourments qui m’occupent l’esprit.
- … Mais pour le moment je suis assise, sur cette chaise, en face de vous, et je n’ai pas l’intention d’abandonner comme ça. Alors tout ce qui vous stresse, tout ce qui vous ronge… je peux le porter avec vous, prononça-t-elle doucement, posant sa main sur l’une des siennes. Immobile, il fixa leurs deux mains un moment… puis il finit par lier leurs doigts" --> là, caly a le coeur qui fait des sauts périlleux tant cette tendre scène mériterait d'être jouée un jour par Simon et Robin, BRAVO à toi!!!!
la confession de Jane: il est difficile de s'imaginer vraiment Jane vulnérable et découvert...dans la série les seuls moments où il est mis à nu est souvent des moments intimes où il est seul. Ici tu le rpésentes avec tant de délicatesse, d'impuissance aussi face à son ennemi et sa propre rage. On sent que son âme a encore une part de lumière que Lisbon a repér depuis si lgtps et tente de sauver malgré tout. et pour une fois, il est sincèrement désolé d'être ce qu'il est/ Earley, vraiment ce passage m'a transportée au-delà des mots Le retour à l'humour décalé et un peu ironique à la fin de son aveu montre qu'il ne s'attend pas à ce que Lisbon le comprenne totalement..et pourtant!
le hug qu'elle lui donne fait terriblement écho à celui
- Spoiler:
- du 4x24 dans le bureau de Lisbon, où jane semblait se précipiter vers elle pour prendre le courage nécessaire avant le plan à venir
coup de coeur littéraire: "Jamais il n’avait cessé de courir droit devant lui. Il avait trébuché souvent, il s’était perdu quelque fois, et pourtant elle ne l’avait jamais abandonné… elle était toujours là, elle finissait toujours par l’atteindre. Alors, pour une fois, il avait juste envie de faire une pause et de se retourner pour l’attraper au vol. " --> Rien d'autre à dire, tu m'as sciée avec ce passage
la sincère repentance de Jane: enfin, on attendait tous qu'il soit vraiment navré d'avoir maintes fois trahie cette femme loyale. c'est là qu'on voit combien Lisbon a de l'influence sur lui malgré tout, cette humanité, ce souci de l'autre...de qui les a-t-il appris ces dernières années? Tu as parfaitement cerné la vision que j'ai de leur relation, et ta mise en mot est somptueuse.
et Lisbon qui a recours à l'humour pour désamorcer toute ces émotions nouvelles et profondes: « Mais qu’est-ce qui vous prend aujourd’hui décidément ? C’est le manque de thé qui vous fait cet effet-là? " -->haha,
un gras pas dans la relation; j'aime la façon très subtile avec laquelle tu glisses de cette profonde amitié vers une relation aux sentiments plus complexes, surtout chez Lisbon; car à mon sens, si un jour ship il y a dans la série, cela pourrait tout à fait se passer tel que tu le présentes ici. le mot "partenaire" est tellement plus fort que simple équipier; certes on reste dans le domaine de l'amitié mais tout un arrière fond sentimental peut aisément se dessiner avec ce terme et il correspond tellement à cette confiance aveugle qu'ils ont l'un en l'autre pour les choses importantes (ben oui, car au quotidien on sait bien qu'on ne peut se fier à Patrick Jane hein? )
autre coup de coeur: "Mais elle ne s’y trompa point car Jane lui souriait de l’un de ces sourires que lui seul possédait et qu’elle ne lui avait vu qu’en de rares occasions : beau, authentique et brillant de sentiment. Et il jetait sur elle cet éclatant rayon.Il se leva finalement, et comme il tenait toujours sa main prisonnière, il s’amusa à faire tourner Lisbon sur elle-même. Elle ne pût s’empêcher de laisser échapper un rire" --> Earley ou l'art MAGNIFIQUE de passer d'une légèreté à l'autre. Après cette discussion sérieuse et profonde, voilà que tu nous les montres avec une innocence quasi enfantine, et c'est une vraie bouffée d'oxygène pour eux comme pour nous après tant d'émotions fortes.
La scène se termine donc sur des aveux pas tout à fait explicites mais tellement plus qu'implicites de leur attachement mutuel
bref, chère auteure, ce chapitre est de très très loin mon préféré (déjà que le début était sensationnel, je te laisse imaginer la note que je te mettrai sur 10...au moins un 20!!! ). il est amusant de constater que finalement tu t'es laissé emportée vers qch auquel tu n'avais pas songé de prime abord (rien n'est plus agréble que de se laisser porter par l'écriture, surtout pour avoir un résultat qui n'était pas escompté au départ)mais franchement, cela valait le coup ma grande!
Je ne peux que te féliciter encore pour cette fic où vraiment ton talent donne une parfaite suite à la saison 4, en tant que lectrice attentive aux détails je suis servie! en tant qu'indéniable romantique mais qui n'aime pas le gnagnan, je suis aux anges! et en tant que fan de tes écrits, je trépigne d'impatience évidemment pour connaitrela suite chère earley!
encore bravo et merci de ce petit bijou
Calypsoh- Inspecteur de police
- Personnage préféré : alors ça c'est dur: j'aime les gamineries de Jane, la loyauté de Lisbon; le flegme de Cho; l'humour de Rigsby et la douceur de Van Pelt!!!
Localisation : à côté de Bruno Heller pour lui tenir la main lors de la rédaction des prochains épisodes!!
Re: One week later (post 4x24 -> Spoilers) ^
J'adore cette discussion!
VLS!!!
VLS!!!
Geselp- Livreur de Pizza
- Personnage préféré : Lisbon et Jane
Loisirs : lire les fanfics...
Localisation : devant mon ordi à dévorer les fanfics!!!
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