Peurs Secrètes (OS post 6x02 SPOILERS) ^
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Peurs Secrètes (OS post 6x02 SPOILERS) ^
Bonsoir tout le monde!!! Eh oui, c'est re-moi!!!!
J'attendais avec une telle impatience cette nouvelle saison que j'en avais publié 2 OS précédents le season premiere (merci encore à tous les reviewers... )
Et même si j'ai bcp aimé ce 6x01, il fut l'objet de tant de fic (anglaises et françaises, notamment sur le site Fanfiction) que cela m'a coupé l'envie d'écrire!
En effet bc d'auteurs avaient déjà très bien traité la capture de Lisbon et les circonstances de ses retrouvailles avec Jane (parfois même mieux que Heller ne l'a fait lui-même, il m'a un peu frustrée sur le coup:affraid: ).
En revanche, je suis plus que surprise de voir le retour à la normalité après un tel drame: RJ a pris LIsbon, RJ A PRIS LISBON il l'a approchée de tellement près et l'a marquée!! Et tout le monde s'en fout??????? (hop affaire classée)
Tout est normal...et ça me frustre!!
Bon faut dire que je n'ai pas vu le 6x03 et je tenais d'ailleurs à proposer ce nouvel OS sans être influencé par le dernier épisode (alors que peut-être Heller traite justement du retour de Lisbon ou d'un éventuel traumatisme de la brunette, I don't know!)
Bon par contre, je savais en commençant ce texte où je voulais aller, j'avais la dernière scène en tête dès le départ..Mais alors, au milieu????? HOLALA, cette galère pour mettre en mots mes idées!! J'avoue avoir vraiment ramé pour l'écrire, je suis dessus depuis 5 jours (5 JOURS...POUR UN OS????? ). Quand c'est comme ça, je n'insiste pas, rien ne sert de forcer l'écriture. Bon mais finalement j'ai eu le déclic ce soir, et je ne suis pas trop mécontente. Par contre je ne sais pas comment vous allez le percevoir, peut-être allez vous ressentir mes hésitations et j'espère que mon style n'en aura pas trop pâti quand même!!
Alors, évidemment SPOILER 6x01 et 6x02!!!
N'hésitez pas à me dire vos remarques, vraiment j'insiste, je ne pense pas que ce soit le meilleur de mes textes mais j'avais vraiment envie d'écrire sur Lisbon et son retour à la "vie normale"...je voulais surtout souligner aussi tous les éléments qui me gênent un peu dans l'affaire RJ, bref, voici ma vision des choses!
Je vous embrasse et vous dis à très vite!
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Telle une voix d’outre-tombe, l’enregistrement commença à défiler :
« Session de diagnostique préliminaire avec Jay Roth.
Mr Roth est venu se plaindre d’un récent problème de sévère acrophobie. »
Jane éprouva alors le besoin de préciser à son équipière, assise à ses côtés, qu’il s’agissait de la peur de l’altitude.
« Il est d’âge moyen, en bonne santé, sans aucun antécédent psychiatrique. Il n’a pas de famille mais beaucoup d’amis sur qui il compte pour leur compagnie et leur soutien émotionnel. C’est un beau parleur, avec une belle prestance, du sang-froid. Dans la salle d’attente, il est assis calmement à un endroit fixe, il n’a besoin d’aucune distraction. J’ai tout de même noté qu’il était un excellent siffleur. Son sang-froid est plaisant mais il subsiste quelque chose dans son comportement de ravagé, d’une personnalité narcissique. Toutefois, il prétend qu’il gère le conflit et l’adversité avec aisance. Je ne suis pas convaincue qu’il soit totalement franc à propos de cela. En fait, la plupart des choses qu’il dit, bien qu’il parle d’une façon fort convaincante, ne colle pas avec ce que je perçois comme ma réponse instinctive en sa présence, bien que je n’arrive pas à nommer d’identifiables comportements cliniques qui justifieraient mes aprioris. Je sens quelque chose d’illusoire et de sombre dans le masque qu’il met sur ses émotions. Néanmoins, tout tend à indiquer que ses problèmes de phobie sont réels, qu’il s’agisse d’acrophobie ou d‘un tout autre problème. Cela reste à voir. Un cas intéressant. J’attends mes prochaines séances avec lui. »
La voix de Sophie Miller s’interrompit alors et Jane stoppa le petit dictaphone. Le silence pesait à présent dans le grenier devenu tout d’un coup presque lugubre. Pendant quelques secondes, ni le consultant ni son équipière ne bougèrent d’un millimètre, trop occupés l’un comme l’autre à s’imprégner des propos tenus par la psychiatre émérite et à les associer mentalement aux informations qu’ils avaient déjà glanées. Au fil de l’enregistrement, les esprits de Jane et de Lisbon faisaient défiler les six visages suspects qui s’accordaient de plus en plus à la description, certes intéressante mais très incomplète, du mystérieux patient Jay Roth.
« Jay Roth…fit soudain Lisbon, la première à parler, conservant les yeux rivés sur l’appareil posé sur la table. J/R, les initiales inversées de Red John. »
A ses côtés Jane acquiesça d’un signe de tête : outre le patronyme qui signifiait « rouge » en allemand, leur ennemi avait trouvé cette petite touche supplémentaire de raffinement à la Arsène Lupin, dont les nombreux pseudonymes étaient toujours associés, dans les livres, aux lettres A/L.
Le mentaliste demeurait plongé dans ses pensées et était occupé à relier en silence la moindre information avec les données qu’il avait déjà.
« D’âge moyen ? Voilà qui est assez imprécis, reprit Térésa d’une voix posée. Pourtant, cela pourrait éliminer Stiles, qui me semble plutôt entré dans un âge vieillissant. Peut-être aussi le sheriff McAllister, qui n’est plus dans la première jeunesse.
- Hum, répondit vaguement le consultant, toujours absorbé par ses réflexions.
- Je ne dirais pas non plus que Smith ait particulièrement une belle prestance, il est plutôt balourd, non ? Quant à dire qu’il ait du sang-froid…
- Hum…
- Jane ! dit-elle un peu plus fort, ce qui eut pour effet de sortir son équipier de sa rêverie.
- Pardon ! fit-il d’un air navré, mais je vous ai écoutée.
- Et vous en pensez quoi ?
- Que vos raisonnements se tiennent ! dit Jane qui saisit le dictaphone dans sa main comme pour en mesurer la fiabilité. Effectivement Brett, le sheriff et Smith ne semblent pas vraiment correspondre au portrait que Sophie fait de son prometteur patient.
- Ce qui nous laisse donc Haffner, Kirkland et Bertram, fit Lisbon se levant pour faire quelques pas. Mais pour le reste, tout pourrait s’appliquer à chacun d’entre eux. Le directeur a de nombreuses relations, de même pour Kirkland. Quant à Haffner il appartient à une secte qui justement base tout sur le collectif.
- Correct !
- Pour ce qui est de la personnalité narcissique, je trouve que cela correspond bien à Bertram et Kirkland, chacun d’eux se croit le cœur irremplaçable d’un groupe, d’une unité. C’est moins flagrant chez Haffner. Ce dernier semble plus chaleureux, plus altruiste, du moins, en apparence.
- Il est clair qu’il est doté d’un certain charme qui ne manque pas de faire mouche auprès de la gente féminine.
- D’un autre côté, il est un excellent siffleur ; j’ai encore pu le constater aujourd’hui. »
Jane tiqua soudain et releva la tête vers celle qui se tenait debout un peu plus loin devant lui.
« Quand avez-vous vu Haffner ? demanda-t-il un brin contrarié.
- Ce matin, à l’hôpital, il est passé me rendre visite. Soi-disant qu’il s’était inquiété en apprenant ce qui m’était arrivé. Mais j’ai fort bien saisi qu’il venait surtout au nom de Visualize pour apprendre ce que je savais.
- Vous ne m’en avez pas parlé ! lui fit-il remarquer en fronçant les sourcils.
- La journée fut plus que remplie aujourd’hui et je n’ai pas eu le temps d’aborder le sujet avec vous, répliqua Térésa un peu plus vivement. Je n’avais pas du tout l’intention de vous le cacher, je vous l’assure.
- D’accord, d’accord, que vous-a-t-il dit ?
- Rien de bien intéressant, j’ai noyé le poisson…mais il a senti mon malaise en sa présence » dit-elle en se pinçant les lèvres.
Jane afficha un air contrarié mais il l’effaça rapidement en croisant le regard de son équipière.
« On pourra aisément mettre cela sur le compte du choc de votre agression, dit-il aimablement en baissant les yeux quelques instants, il suffira que la prochaine fois que vous le verrez, vous vous montriez plus spontanée. »
A l’évocation de l’attaque dont elle avait été victime, Lisbon eut de nouveau des flashs de son terrible cauchemar : tout comme cela lui était arrivé à l’hôpital, elle vit Haffner, couvert de sang et armé d’un couteau s’approcher d’elle pour l’égorger. Cela ne dura qu’une fraction de seconde mais suffit à faire frémir la brunette qui masqua comme elle le put sa faiblesse. A peine eut-elle retrouvé sa lucidité, qu’elle embraya pour ne pas éveiller les soupçons de Jane qui ne la regardait pas pour l’instant.
« Je ferai tout pour être aimable avec lui, promit-elle ironiquement. Bon, pour en revenir au diagnostique du docteur Miller, elle a pressenti une vraie phobie chez cet homme, c’est important non ?
- Sans doute, Sophie était une excellente praticienne, et elle a pu certainement déceler un vrai problème chez ce patient qui parvenait néanmoins à en gommer presque tous les signaux caractéristiques. Ce qui veut dire que notre homme a bien une faiblesse, une peur constante de quelque chose…
- N’est-ce pas le cas de tout le monde ? Nous avons tous des peurs secrètes…vous parlez d’un indice ! »
Lisbon avait répondu sans vraiment réfléchir et espérait se montrer maîtresse de la situation en badinant légèrement. Au contraire, ses propos attirèrent l’attention du mentaliste qui, cette fois, l’observa avec plus de considération pendant quelques secondes. Lisbon quant à elle continuait de réfléchir à voix haute en faisant les cents pas dans le grenier.
« Pourquoi l’acrophobie d’ailleurs ? Je doute qu’il ait dit la vérité alors pourquoi aller chercher une pathologie si peu courante ?
- Justement parce qu’elle est assez rare, renchérit Jane, seuls 2 à 5 % de la population souffriraient de cette peur irrationnelle, du coup, cela en fait un sujet d’étude intéressant pour une psychiatre comme Sophie. C’était, je suppose, un moyen d’obtenir un rendez-vous rapidement avec elle, un cas peu ordinaire somme toute. »
Tandis que la jeune femme intégrait la réponse de son équipier, ce dernier ne cessait de l’observer. Il la trouvait agitée tout d’un coup, elle qui avait semblé si calme toute la journée…trop calme à dire vrai ! Il se souvint encore de la manière courageuse et tranquille avec laquelle elle avait accepté l’idée que John le Rouge avait souillé son beau visage de sa marque, alors qu’elle était inconsciente. Elle avait émis un « ok » à peine effrayé, à l’hôpital, alors que Jane lui-même avait eu beaucoup de mal à masquer son émotion, au souvenir de ce qui avait failli arriver à celle qui lui était cher. Un peu plus tard, Lisbon était sortie de la clinique sans autorisation, s’était jetée à corps perdu dans l’enquête de la journée, tout en continuant de traquer Bertram, Smith et McAllister au Capitole. Mais étaient survenus un nouveau drame ainsi que l’espoir d’une avancée dans leur quête terrifiante grâce au message enregistré de Sophie.
Lisbon posa son regard sur le dictaphone que tenait son équipier, toujours assis.
« C’est trop simple, finit-elle par lâcher d’un ton sceptique.
- Quoi donc ? réagit aussitôt le mentaliste qui haussa les sourcils.
- Tout ça, ces informations sur ce mystérieux Jay Roth, neuf ans qu’on traque ce fumier sans rien obtenir sur lui, pas le moindre détail qui permettrait de l’identifier et nous voilà en train de foncer tête baissée en croyant aveuglément cette description plus qu’hypothétique…
- Il n’est pas question de « foncer tête baissée » comme vous dîtes, tempéra Jane, mais de mettre à profit l’avantage que nous possédons sur Red John.
- Etes-vous seulement certain qu’il s’agisse d’un avantage ?
- Que voulez-vous dire ?
- Qu’il y a tout de même plusieurs choses qui ne collent pas, si l’on prend le temps d’examiner l’ensemble, dit Lisbon qui commença à énumérer les faits en les comptant sur ses doigts. Comment expliquez-vous tout d’abord que quelqu’un d’aussi minutieux que John le Rouge ait laissé derrière lui ce dictaphone ? Il fait fouiller et vider de fond en comble le bureau de Sophie, fait disparaitre tous les dossiers et ne voit pas un petit enregistreur à peine caché dans la maison? Et depuis quand décapite-t-il ses victimes hein ? Il n’avait jamais touché à l’intégrité des corps auparavant, ce n’est pas son mode opératoire habituel…est-on seulement certain que ce soit lui qui ait tué le docteur Miller ?
- Evidemment que c’est lui ! s’insurgea Jane qui se mit debout, les yeux ahuris. Vous oubliez le smiley à mon intention sur le frigo, avec son pernicieux message.
- Oui, sur un petit post-it à peine visible, qui ne rend pas du tout hommage au sanglant talent dont l’ego de ce monstre aime se rassasier ! » fit-elle sèchement.
Jane pouvait aisément percevoir la tension qui habitait à l’instant son équipière totalement obsédée par les questions qui l’assaillaient. Il devait d’ailleurs admettre que ses remarques s’avéraient plus que pertinentes pour la plupart d’entre elles.
« Au contraire, la mise en scène morbide chez Sophie est la preuve qu’il ne veut plus se cacher, poursuivit Jane qui s’approcha de sa partenaire. Il m’a lancé un défi, souvenez-vous du message lu par Lorelei : « De nouvelles règles sont mises en place…je vais recommencer à tuer, souvent…jusqu’à ce que vous m’attrapiez...ou que je vous attrape ! ». Il change de modus operandi dans le seul but de me faire moi aussi sortir de mes limites.
- Voilà qui n’est pas bien difficile, vous franchissez si aisément les limites ! ironisa Lisbon en haussant les yeux au ciel.
- Me dit celle qui a failli laisser la vie pour s’être obstinée à suivre les petits cailloux semés par un tueur psychopathe ! »
La réplique avait été plus virulente qu’il ne l’avait souhaité et Jane s’en voulut immédiatement d’avoir renvoyé à Lisbon en pleine figure l’image de sa récente capture. D’un autre côté il voulait lui faire évacuer ce qu’elle avait vécu, elle qui refoulait tout volontairement, dans le seul but de se montrer forte. Il savait que tôt ou tard elle devrait se confronter à cette réalité qu’elle tentait de gommer purement et simplement de sa mémoire. A quelques centimètres de celle qui lui était si chère, Jane dut abaisser le masque pour tenter de pénétrer la tour d’ivoire où se terrait son amie.
« Nous…nous devons parler de ce qu’il s’est passé, de ce qui vous est arrivé, tenta-t-il d’amorcer.
- C’est inutile, cela n’apportera rien de plus, voulut-t-elle esquiver.
- John le Rouge est entré dans une phase meurtrière exacerbée, il a tué deux personnes en deux jours, commenta le consultant, la gorge serrée. Et pourtant il vous a laissé en vie.
- Vous l’avez dit, il n’a pas eu le temps de finir le travail ! »
Lisbon s’apprêtait à le contourner pour s’éloigner mais Jane la retint vivement par le bras, l’obligeant à demeurer à côté de lui.
« J’ai menti…, lâcha-t-il simplement. Je ne voulais pas vous effrayer dans votre état. »
Cela eut pour effet de figer la jeune femme, bien trop surprise pour tenter de fuir encore.
« Comment cela ?
- Il est évident que s’il avait voulu votre mort, rien ne l’aurait empêché d’agir, il avait largement le temps de terminer avant que les renforts n’arrivent. Je ne crois pas un seul instant que ce soit le fruit du hasard. Il vous a épargnée délibérément.
- Alors je vous repose la question? embraya-t-elle aussitôt, comme elle l’avait fait dans son lit d’hôpital en apprenant ce qui lui était arrivé. Pourquoi ?
- On ne sacrifie jamais la pièce maîtresse au début de la partie, tous les joueurs d’échec vous le diront. Vous avez affirmé tout à l’heure que John le Rouge ne touchait jamais à l’intégrité des corps des victimes, mais pourtant c’est ce qu’il a fait en vous apposant sa marque sur votre visage…
- Je ne suis pas une victime ! s’insurgea-t-elle aussitôt.
- Non, vous êtes sa signature. Vous êtes la fameuse marque sensationnelle qu’il a laissée derrière lui, voilà pourquoi un smiley sur un simple post-it était amplement suffisant chez Sophie. Il avait déjà laissé une marque tellement plus terrible la veille au soir, dans une maison obscure où vous gisiez inconsciente. »
Certes s’y prenait-il un peu violemment, mais le mentaliste avait la conviction que son équipière devait entendre et admettre de vive voix ce qui s’était passé. Elle voulait agir comme si de rien n’était, mais à la longue, cela finirait par l’étouffer, par l’angoisser, au point où elle ne pourrait plus rentrer chez elle ou se déplacer sans inquiétude. Si Sophie Miller avait bien appris une chose à Patrick Jane quand il était son patient, c’était justement que nier la réalité ne vous aidait pas à vous relever. Il fallait au contraire l’accepter, la regarder en face et apprendre à vivre avec afin qu’elle ne vous paralyse pas. Oh bien sûr Térésa avait su donner le change toute la journée, tellement accaparée par l’enquête et la surveillance étroite de trois de leurs suspects. Mais à mesure que s’approchaient l’obscurité de la nuit et le moment fatidique de rentrer seule chez elle, Lisbon sentait l’agitation la gagner. Outre ses inquiétudes liées à l’affaire John le Rouge et son impuissance face aux récents évènements, la brunette devrait bientôt se débattre avec ses peurs secrètes, celles qui reviennent vous hanter de façon pernicieuse.
« Nier ce qui vous est arrivé ne vous empêchera pas d’y penser à chaque fois que vous vous regarderez dans un miroir, en tentant d’imaginer les traces de sang sur votre visage.
- Oh croyez bien que je n’ai nul besoin de me contempler dans une glace pour y penser ! laissa-t-elle échapper doucement. Et ce n’est pas pour ma vie que j’ai peur en priorité. »
Contrairement à ce qu’il aurait cru, il ne vit pas Lisbon se débattre davantage, ni nier plus longtemps les faits. Alors qu’il la tenait toujours fermement par le bras, il la sentit peu à peu céder. Il y vit une perche tendue, une invitation à pénétrer enfin la carapace protectrice derrière laquelle sa coriace équipière se retranchait. Le perspicace mentaliste fit immédiatement le lien entre cet aveu implicite et le réveil plus que brutal de la brunette à l’hôpital.
« Qu’avez-vous vu dans votre cauchemar, Térésa ? lui demanda-t-il d’une voix apaisante.
- Mes pires frayeurs se réaliser… »
Doucement la jeune femme se dégagea de l’emprise de son partenaire pour s’éloigner de quelques pas et s’appuyer sur la table en bois autour de laquelle ils étaient assis un peu plus tôt. Les mains appuyées sur le bois, Lisbon baissa la tête et consentit à ouvrir son cœur.
« Des images me hantent…sans cesse…depuis ce matin, avoua-t-elle dans un murmure à peine audible. J’arrive au CBI, je sors de l’ascenseur et je tombe sur Bertram, en train de dessiner un smiley rouge sur l’une des vitres de l’open space. Un peu plus loin, je tombe sur Smith, occupé à s’essuyer les mains couvertes elles aussi de sang. Et c’est là, que… »
La brunette dut s’interrompre un instant, peinant à mettre en mots les horribles images que son esprit ne cessait de lui renvoyer.
La voyant si troublée, Jane s’approcha doucement et se plaça juste derrière elle, n’ayant qu’une vue sur son dos et sa nuque abaissée. Spontanément, il plaça ses deux mains sur les épaules affaissées de son amie qui frémit à son contact mais ne fit rien pour s’en dégager. Semblant trouver la force qui lui manquait dans le geste si peu habituel du veuf inconsolé, Lisbon poursuivit :
« C’est là que je vois toute l’équipe…morte. Cho est le premier, étendu au pied de son bureau, dans une marre de sang. Un peu plus loin, Grace assise contre l’armoire a une plaie béante à la gorge : elle a encore les yeux ouverts mais son expression est vide de toute vie. En face d’elle git Rigsby, qui a un bras tendu vers celle qu’il a toujours aimée mais qu’il n’a pu sauver. Mort lui aussi… »
Cette fois, Jane ressentit à son tour le même vide, la même angoisse que ceux qui saisissaient le cœur de la jeune femme devant lui : de nombreuses fois lui aussi il avait imaginé ses amis, sa seule famille à vrai dire, victimes de son bourreau. Il fut tiré de cette horrible vision par la voix de Lisbon qui terminait son récit avec peine.
« Et puis, aux pieds de Smith qui vient d’accomplir son œuvre, vous gisez vous aussi, votre tasse de thé fracassée sur le sol, votre costume impeccable froissé et votre corps…totalement inerte. Je vous ai perdu, je vous ai tous perdus…
- Non, nous sommes tous là, bien en vie, près de vous, voulut la rassurer aussitôt Jane qui ne parvenait pas à se montrer totalement convaincant. Ce n’est qu’un cauchemar, Lisbon.
- Faux ! fit-elle en se retournant brusquement, les yeux humides braqués sur ceux, azurs, de Jane. C’est un avertissement, une vision anticipée de ce qui arrivera indubitablement. Et vous le savez, Jane… »
Leurs deux visages à quelques centimètres l’un de l’autre, ils devaient bien admettre que cette terrible situation rentrerait inévitablement en ligne de compte un jour prochain.
« Je n’ai pas peur de mourir, Jane, termina la brave jeune femme qu’il dominait de sa hauteur, mais j’ai peur d’être l’instrument de la mort des miens.
- Bienvenue dans mon enfer, Térésa » ne put que confesser avec désolation le mentaliste qui passa sa main sur la joue délicate de son équipière.
En effet il ne savait que trop bien ce qu’éprouvait Lisbon : tous les jours depuis presque dix ans, il se reprochait d’avoir été l’artisan de la mort de sa famille ; tous les jours depuis plusieurs années, il se reprochait de mettre en péril les vies précieuses des membres de cette équipe qui lui avait fait l’honneur de leur amitié ; toutes les heures depuis la nuit dernière, il se reprochait d’avoir entrainé dans sa folie son équipière qui avait frôlé la mort de trop près.
Tandis que le mentaliste se perdait dans ses sombres pensées, la jeune femme devant lui appréciait la douceur de son geste. Déjà à l’hôpital il s’était montré attentif et rassurant, caressant la tête de celle qui s’été éveillée en sueur de son cauchemar, telle une petite fille apeurée. Mais ce soir, elle voulait exorciser ses peurs secrètes, en vain.
Alors Jane fit ce qu’il savait le mieux faire : créer l’illusion. Déposant sa seconde main sur l’autre joue de la jeune femme, il plongea son profond regard bleu dans les émeraudes perdues.
« Écoutez-moi, Térésa. Ecoutez ma voix. Vos craintes sont fondées mais ce n’est pas une raison pour les laisser envahir tout votre esprit, commença-t-il d’un timbre grave et langoureux. Ce cauchemar n’est rien de plus qu’un mauvais rêve, comme nous en faisons tous. Vous allez cesser de transposer vos peurs sur votre environnement ambiant. Vous ne craignez rien ni au CBI, ni dans l’ascenseur, ni dans l’open space, ni dans votre bureau. Dans quelques minutes, vous allez quitter ce grenier, vous descendrez jusqu’à votre voiture et vous rentrerez chez vous, où vous ne risquerez rien non plus ! Vous demeurerez prudente, comme d’habitude mais pas paranoïaque. Vous allez vivre, vivre Térésa. Telle est la clé contre le mal : ne le laissez pas empoisonner votre quotidien et tenez-le à bonne distance. Moi, je me charge de ne plus jamais laisser John le Rouge vous approcher ! Je vous en fais le serment. »
Au fur et à mesure qu’il parlait, Jane se penchait vers les lèvres de celle qui le tentait de plus en plus, de celle qu’il avait bien failli perdre la nuit précédente, de celle qu’il aurait aimé protéger de tout…de celle dont il devait se protéger à son tour.
Comme frappé par cette révélation, le mentaliste stoppa sa progression et se contenta de se rassasier de l’image d’une Lisbon relativement apaisée. Cette dernière, visiblement sous hypnose, ne le quittait pas des yeux. Quand il fut persuadé que son amie allait mieux, il lui déposa un chaste baiser sur la joue, ce qui eut pour effet de la sortir de sa transe.
Quand elle mesura le peu de distance qui séparait son corps de celui, rassurant de son équipier, Lisbon sentit le rouge lui monter aux joues, ce qui fit sourire Jane. Elle nota également les mains de Jane, redescendues sur ses avant-bras, et eut la fugace impression qu’elles avaient été beaucoup plus proches que ne l’étaient à présent. Un peu perplexe, la jeune femme se recula, suspicieuse :
« Qu’avez-vous fait ? demanda-t-elle.
- Euh…à quel propos ? » fit-il mine de ne pas comprendre.
La jeune femme s’apprêtait à rétorquer puis, soudain, se ressaisit. Finalement, elle ne tenait pas vraiment à ouvrir cette boite de Pandore.
« Vous allez bien ? demanda-t-il avec sollicitude, reprenant la conversation comme s’ils s’étaient arrêtés au moment des aveux de la jeune femme.
- Oui….je…on devrait peut-être reprendre nos réflexions demain, qu’en dîtes-vous ?
- Bien sûr, nous avons eu une rude journée, un peu de repos ne nous fera pas de mal, approuva Jane qui contourna la jeune femme pour récupérer le dictaphone. Qu’allez-vous faire maintenant ?
- Je vais rentrer à la maison. Et vous ?
- Oh, je vais rester un peu ici pour, vous savez…réfléchir, cogiter.
- Je n’aime pas vous savoir seul ici avec vos démons, à ruminer votre vengeance » lui dit-elle avec sérieux.
- C’est ainsi que je fonctionne, Lisbon, vous le savez bien depuis le temps, lui rappela-t-il gentiment.
- Ce n’est pas parce que c’est une habitude que c’est forcément une bonne chose.
- Vous avez raison, je vous promets de ne pas rester longtemps.
- Vous mentez ! lui fit-elle remarquer d’un air narquois.
- Non, je vous assure que je n’ai pas du tout l’intention de demeurer toute la nuit ici, j’ai moi aussi du sommeil en retard. »
Lisbon sembla peu convaincue mais, à court d’argument, décida de rendre les armes. Alors qu’elle s’apprêtait à s’éloigner, elle posa une dernière fois son regard sur le dictaphone.
« Qu’allez-vous en faire ? demanda-t-elle en montrant l’objet d’un signe de tête.
- Ce que je fais de tous les indices fiables sur John le Rouge » répondit le consultant en haussant les épaules.
Lisbon comprit parfaitement l’allusion et resongea à ce qu’il était advenu du disque où avait été enregistré le dernier message de Lorelei : Jane allait détruire l’appareil et faire disparaître toute trace de l’enregistrement, après avoir appris par cœur l’ensemble des données.
L’agent fédéral acquiesça de la tête et se dirigea vers la porte coulissante fermée à clé. Alors qu’elle s’apprêtait à sortir, la voix derrière elle la rappela :
« Térésa ?
- Hum ?
- Restez joignable à tout moment, ne laissez plus jamais personne répondre à votre place quand je vous appelle. »
Le timbre de Jane laissait transparaître une réelle inquiétude, signe qu’il ne s’était pas totalement remis de sa frayeur de la nuit passée. Touchée de ce sincère attachement, Lisbon usa de l’arme favorite de son équipier pour lui répondre.
« Promis, mais si vous êtes trop inquiet, je peux essayer de vous hypnotiser à mon tour pour vous libérer de vos peurs secrètes ! » dit-elle dans un sourire reconnaissant.
Cette remarque étonna le brillant mentaliste qui ne sut s’il s’agissait d’un simple badinage ou de la preuve que Lisbon avait fort bien saisi la manœuvre de Jane pour la soulager de ses angoisses. Si tel était le cas, et malgré ses réticences coutumières, elle n’en avait pas été fâchée, au contraire. Elle semblait le remercier de cette intervention, dictée par de nobles raisons. Dans tous les cas elle devenait forte pour le décrypter, et Jane ne parvenait pas à définir s’il en était fier ou inquiet.
Après un timide mais joli sourire encourageant, Lisbon quitta le grenier, d’un pas que Jane nota plus léger. Il esquissa à son tour un petit rictus satisfait, à l’idée d’être parvenu à apaiser momentanément les craintes de son équipière.
Il attendit environ une dizaine de minutes puis une fois le délai passé, estimant que cela devait être suffisant, Jane sortit à son tour et descendit quelques marches, juste pour entendre sans être vu. La sonnette de l’ascenseur retentit à peine trois secondes plus tard, et il sut qu’elle était partie. Alors, Jane finit sa progression et au moment où il parvenait devant les portes d’acier, il eut la surprise d’être rejoint par Cho, qui visiblement ne s’attendait pas non plus à tomber sur le mentaliste. Les deux hommes se toisèrent quelques instants puis n’eurent pas besoin de parler pour comprendre qu’ils avaient eu le même reflexe.
« On prend ta voiture ou la mienne ? demanda le consultant, avec un air reconnaissant.
- La mienne, répondit l’agent asiatique de son ton direct habituel. La tienne est trop reconnaissable. Et puis, moi je suis flic, j’ai l’habitude. »
Jane n’émit aucune protestation, ce qui surprit un peu son camarade. Quand les portes de l’ascenseur s’ouvrirent, ils pénétrèrent dans la cabine tous les deux sans rien ajouter.
Térésa Lisbon se gara juste devant chez elle, comme à l’accoutumée. Elle sortit de son SUV et se dirigea vers sa porte d’entrée. Instinctivement, et dans un réflexe qu’elle ne put contenir malgré tous ses raisonnements, elle éprouva le besoin de scanner du regard les alentours. Il était tard et la nuit, d’ordinaire qui ne l’effrayait nullement, oppressait un peu la jeune femme. Après s’être assurée qu’elle n’était pas suivie, cette dernière se gifla mentalement pour sa faiblesse : Jane avait raison, elle ne devait pas devenir paranoïaque ! Elle avait parfaitement compris que le mentaliste l’avait hypnotisée pour la soulager de ses angoisses mais malheureusement, elle ne parvenait pas à se détendre complètement. Nul doute cependant qu’elle avait été quelque peu apaisée et c’était la raison pour laquelle elle était, pour une fois, reconnaissante envers Jane et son art. Après un petit hochement de tête, elle pénétra dans sa maison, ferma la porte à double tour et tenta de trouver la paix dans son confort quotidien.
Un peu plus bas dans la rue, du côté opposé à la maison de Lisbon, une voiture noire banalisée s’était discrètement stationnée, tout phare éteint. A l’intérieur, deux hommes, pour qui la sécurité de la jeune agent était devenue une priorité absolue suite aux évènements de la veille, avaient décidé de planquer toute la nuit. Ils se relaieraient, feraient appel à Rigsby si besoin, mais ils veilleraient le temps qu’il faudrait, des heures, des jours, des semaines, pour s’assurer que plus jamais John le Rouge ne s’approcherait de cette femme. Cho parce qu’il devait tant à cette patronne qu’il estimait plus que tout ; Jane parce qu’il ne pouvait tout simplement pas envisager de revivre ce qu’il avait connu la nuit précédente : savoir Lisbon aux mains de son ennemi.
Car telle était sa peur secrète, la pire à vrai dire…
J'attendais avec une telle impatience cette nouvelle saison que j'en avais publié 2 OS précédents le season premiere (merci encore à tous les reviewers... )
Et même si j'ai bcp aimé ce 6x01, il fut l'objet de tant de fic (anglaises et françaises, notamment sur le site Fanfiction) que cela m'a coupé l'envie d'écrire!
En effet bc d'auteurs avaient déjà très bien traité la capture de Lisbon et les circonstances de ses retrouvailles avec Jane (parfois même mieux que Heller ne l'a fait lui-même, il m'a un peu frustrée sur le coup:affraid: ).
En revanche, je suis plus que surprise de voir le retour à la normalité après un tel drame: RJ a pris LIsbon, RJ A PRIS LISBON il l'a approchée de tellement près et l'a marquée!! Et tout le monde s'en fout??????? (hop affaire classée)
Tout est normal...et ça me frustre!!
Bon faut dire que je n'ai pas vu le 6x03 et je tenais d'ailleurs à proposer ce nouvel OS sans être influencé par le dernier épisode (alors que peut-être Heller traite justement du retour de Lisbon ou d'un éventuel traumatisme de la brunette, I don't know!)
Bon par contre, je savais en commençant ce texte où je voulais aller, j'avais la dernière scène en tête dès le départ..Mais alors, au milieu????? HOLALA, cette galère pour mettre en mots mes idées!! J'avoue avoir vraiment ramé pour l'écrire, je suis dessus depuis 5 jours (5 JOURS...POUR UN OS????? ). Quand c'est comme ça, je n'insiste pas, rien ne sert de forcer l'écriture. Bon mais finalement j'ai eu le déclic ce soir, et je ne suis pas trop mécontente. Par contre je ne sais pas comment vous allez le percevoir, peut-être allez vous ressentir mes hésitations et j'espère que mon style n'en aura pas trop pâti quand même!!
Alors, évidemment SPOILER 6x01 et 6x02!!!
N'hésitez pas à me dire vos remarques, vraiment j'insiste, je ne pense pas que ce soit le meilleur de mes textes mais j'avais vraiment envie d'écrire sur Lisbon et son retour à la "vie normale"...je voulais surtout souligner aussi tous les éléments qui me gênent un peu dans l'affaire RJ, bref, voici ma vision des choses!
Je vous embrasse et vous dis à très vite!
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Peurs secrètes (SPOILERS 6x02).
Telle une voix d’outre-tombe, l’enregistrement commença à défiler :
« Session de diagnostique préliminaire avec Jay Roth.
Mr Roth est venu se plaindre d’un récent problème de sévère acrophobie. »
Jane éprouva alors le besoin de préciser à son équipière, assise à ses côtés, qu’il s’agissait de la peur de l’altitude.
« Il est d’âge moyen, en bonne santé, sans aucun antécédent psychiatrique. Il n’a pas de famille mais beaucoup d’amis sur qui il compte pour leur compagnie et leur soutien émotionnel. C’est un beau parleur, avec une belle prestance, du sang-froid. Dans la salle d’attente, il est assis calmement à un endroit fixe, il n’a besoin d’aucune distraction. J’ai tout de même noté qu’il était un excellent siffleur. Son sang-froid est plaisant mais il subsiste quelque chose dans son comportement de ravagé, d’une personnalité narcissique. Toutefois, il prétend qu’il gère le conflit et l’adversité avec aisance. Je ne suis pas convaincue qu’il soit totalement franc à propos de cela. En fait, la plupart des choses qu’il dit, bien qu’il parle d’une façon fort convaincante, ne colle pas avec ce que je perçois comme ma réponse instinctive en sa présence, bien que je n’arrive pas à nommer d’identifiables comportements cliniques qui justifieraient mes aprioris. Je sens quelque chose d’illusoire et de sombre dans le masque qu’il met sur ses émotions. Néanmoins, tout tend à indiquer que ses problèmes de phobie sont réels, qu’il s’agisse d’acrophobie ou d‘un tout autre problème. Cela reste à voir. Un cas intéressant. J’attends mes prochaines séances avec lui. »
La voix de Sophie Miller s’interrompit alors et Jane stoppa le petit dictaphone. Le silence pesait à présent dans le grenier devenu tout d’un coup presque lugubre. Pendant quelques secondes, ni le consultant ni son équipière ne bougèrent d’un millimètre, trop occupés l’un comme l’autre à s’imprégner des propos tenus par la psychiatre émérite et à les associer mentalement aux informations qu’ils avaient déjà glanées. Au fil de l’enregistrement, les esprits de Jane et de Lisbon faisaient défiler les six visages suspects qui s’accordaient de plus en plus à la description, certes intéressante mais très incomplète, du mystérieux patient Jay Roth.
« Jay Roth…fit soudain Lisbon, la première à parler, conservant les yeux rivés sur l’appareil posé sur la table. J/R, les initiales inversées de Red John. »
A ses côtés Jane acquiesça d’un signe de tête : outre le patronyme qui signifiait « rouge » en allemand, leur ennemi avait trouvé cette petite touche supplémentaire de raffinement à la Arsène Lupin, dont les nombreux pseudonymes étaient toujours associés, dans les livres, aux lettres A/L.
Le mentaliste demeurait plongé dans ses pensées et était occupé à relier en silence la moindre information avec les données qu’il avait déjà.
« D’âge moyen ? Voilà qui est assez imprécis, reprit Térésa d’une voix posée. Pourtant, cela pourrait éliminer Stiles, qui me semble plutôt entré dans un âge vieillissant. Peut-être aussi le sheriff McAllister, qui n’est plus dans la première jeunesse.
- Hum, répondit vaguement le consultant, toujours absorbé par ses réflexions.
- Je ne dirais pas non plus que Smith ait particulièrement une belle prestance, il est plutôt balourd, non ? Quant à dire qu’il ait du sang-froid…
- Hum…
- Jane ! dit-elle un peu plus fort, ce qui eut pour effet de sortir son équipier de sa rêverie.
- Pardon ! fit-il d’un air navré, mais je vous ai écoutée.
- Et vous en pensez quoi ?
- Que vos raisonnements se tiennent ! dit Jane qui saisit le dictaphone dans sa main comme pour en mesurer la fiabilité. Effectivement Brett, le sheriff et Smith ne semblent pas vraiment correspondre au portrait que Sophie fait de son prometteur patient.
- Ce qui nous laisse donc Haffner, Kirkland et Bertram, fit Lisbon se levant pour faire quelques pas. Mais pour le reste, tout pourrait s’appliquer à chacun d’entre eux. Le directeur a de nombreuses relations, de même pour Kirkland. Quant à Haffner il appartient à une secte qui justement base tout sur le collectif.
- Correct !
- Pour ce qui est de la personnalité narcissique, je trouve que cela correspond bien à Bertram et Kirkland, chacun d’eux se croit le cœur irremplaçable d’un groupe, d’une unité. C’est moins flagrant chez Haffner. Ce dernier semble plus chaleureux, plus altruiste, du moins, en apparence.
- Il est clair qu’il est doté d’un certain charme qui ne manque pas de faire mouche auprès de la gente féminine.
- D’un autre côté, il est un excellent siffleur ; j’ai encore pu le constater aujourd’hui. »
Jane tiqua soudain et releva la tête vers celle qui se tenait debout un peu plus loin devant lui.
« Quand avez-vous vu Haffner ? demanda-t-il un brin contrarié.
- Ce matin, à l’hôpital, il est passé me rendre visite. Soi-disant qu’il s’était inquiété en apprenant ce qui m’était arrivé. Mais j’ai fort bien saisi qu’il venait surtout au nom de Visualize pour apprendre ce que je savais.
- Vous ne m’en avez pas parlé ! lui fit-il remarquer en fronçant les sourcils.
- La journée fut plus que remplie aujourd’hui et je n’ai pas eu le temps d’aborder le sujet avec vous, répliqua Térésa un peu plus vivement. Je n’avais pas du tout l’intention de vous le cacher, je vous l’assure.
- D’accord, d’accord, que vous-a-t-il dit ?
- Rien de bien intéressant, j’ai noyé le poisson…mais il a senti mon malaise en sa présence » dit-elle en se pinçant les lèvres.
Jane afficha un air contrarié mais il l’effaça rapidement en croisant le regard de son équipière.
« On pourra aisément mettre cela sur le compte du choc de votre agression, dit-il aimablement en baissant les yeux quelques instants, il suffira que la prochaine fois que vous le verrez, vous vous montriez plus spontanée. »
A l’évocation de l’attaque dont elle avait été victime, Lisbon eut de nouveau des flashs de son terrible cauchemar : tout comme cela lui était arrivé à l’hôpital, elle vit Haffner, couvert de sang et armé d’un couteau s’approcher d’elle pour l’égorger. Cela ne dura qu’une fraction de seconde mais suffit à faire frémir la brunette qui masqua comme elle le put sa faiblesse. A peine eut-elle retrouvé sa lucidité, qu’elle embraya pour ne pas éveiller les soupçons de Jane qui ne la regardait pas pour l’instant.
« Je ferai tout pour être aimable avec lui, promit-elle ironiquement. Bon, pour en revenir au diagnostique du docteur Miller, elle a pressenti une vraie phobie chez cet homme, c’est important non ?
- Sans doute, Sophie était une excellente praticienne, et elle a pu certainement déceler un vrai problème chez ce patient qui parvenait néanmoins à en gommer presque tous les signaux caractéristiques. Ce qui veut dire que notre homme a bien une faiblesse, une peur constante de quelque chose…
- N’est-ce pas le cas de tout le monde ? Nous avons tous des peurs secrètes…vous parlez d’un indice ! »
Lisbon avait répondu sans vraiment réfléchir et espérait se montrer maîtresse de la situation en badinant légèrement. Au contraire, ses propos attirèrent l’attention du mentaliste qui, cette fois, l’observa avec plus de considération pendant quelques secondes. Lisbon quant à elle continuait de réfléchir à voix haute en faisant les cents pas dans le grenier.
« Pourquoi l’acrophobie d’ailleurs ? Je doute qu’il ait dit la vérité alors pourquoi aller chercher une pathologie si peu courante ?
- Justement parce qu’elle est assez rare, renchérit Jane, seuls 2 à 5 % de la population souffriraient de cette peur irrationnelle, du coup, cela en fait un sujet d’étude intéressant pour une psychiatre comme Sophie. C’était, je suppose, un moyen d’obtenir un rendez-vous rapidement avec elle, un cas peu ordinaire somme toute. »
Tandis que la jeune femme intégrait la réponse de son équipier, ce dernier ne cessait de l’observer. Il la trouvait agitée tout d’un coup, elle qui avait semblé si calme toute la journée…trop calme à dire vrai ! Il se souvint encore de la manière courageuse et tranquille avec laquelle elle avait accepté l’idée que John le Rouge avait souillé son beau visage de sa marque, alors qu’elle était inconsciente. Elle avait émis un « ok » à peine effrayé, à l’hôpital, alors que Jane lui-même avait eu beaucoup de mal à masquer son émotion, au souvenir de ce qui avait failli arriver à celle qui lui était cher. Un peu plus tard, Lisbon était sortie de la clinique sans autorisation, s’était jetée à corps perdu dans l’enquête de la journée, tout en continuant de traquer Bertram, Smith et McAllister au Capitole. Mais étaient survenus un nouveau drame ainsi que l’espoir d’une avancée dans leur quête terrifiante grâce au message enregistré de Sophie.
Lisbon posa son regard sur le dictaphone que tenait son équipier, toujours assis.
« C’est trop simple, finit-elle par lâcher d’un ton sceptique.
- Quoi donc ? réagit aussitôt le mentaliste qui haussa les sourcils.
- Tout ça, ces informations sur ce mystérieux Jay Roth, neuf ans qu’on traque ce fumier sans rien obtenir sur lui, pas le moindre détail qui permettrait de l’identifier et nous voilà en train de foncer tête baissée en croyant aveuglément cette description plus qu’hypothétique…
- Il n’est pas question de « foncer tête baissée » comme vous dîtes, tempéra Jane, mais de mettre à profit l’avantage que nous possédons sur Red John.
- Etes-vous seulement certain qu’il s’agisse d’un avantage ?
- Que voulez-vous dire ?
- Qu’il y a tout de même plusieurs choses qui ne collent pas, si l’on prend le temps d’examiner l’ensemble, dit Lisbon qui commença à énumérer les faits en les comptant sur ses doigts. Comment expliquez-vous tout d’abord que quelqu’un d’aussi minutieux que John le Rouge ait laissé derrière lui ce dictaphone ? Il fait fouiller et vider de fond en comble le bureau de Sophie, fait disparaitre tous les dossiers et ne voit pas un petit enregistreur à peine caché dans la maison? Et depuis quand décapite-t-il ses victimes hein ? Il n’avait jamais touché à l’intégrité des corps auparavant, ce n’est pas son mode opératoire habituel…est-on seulement certain que ce soit lui qui ait tué le docteur Miller ?
- Evidemment que c’est lui ! s’insurgea Jane qui se mit debout, les yeux ahuris. Vous oubliez le smiley à mon intention sur le frigo, avec son pernicieux message.
- Oui, sur un petit post-it à peine visible, qui ne rend pas du tout hommage au sanglant talent dont l’ego de ce monstre aime se rassasier ! » fit-elle sèchement.
Jane pouvait aisément percevoir la tension qui habitait à l’instant son équipière totalement obsédée par les questions qui l’assaillaient. Il devait d’ailleurs admettre que ses remarques s’avéraient plus que pertinentes pour la plupart d’entre elles.
« Au contraire, la mise en scène morbide chez Sophie est la preuve qu’il ne veut plus se cacher, poursuivit Jane qui s’approcha de sa partenaire. Il m’a lancé un défi, souvenez-vous du message lu par Lorelei : « De nouvelles règles sont mises en place…je vais recommencer à tuer, souvent…jusqu’à ce que vous m’attrapiez...ou que je vous attrape ! ». Il change de modus operandi dans le seul but de me faire moi aussi sortir de mes limites.
- Voilà qui n’est pas bien difficile, vous franchissez si aisément les limites ! ironisa Lisbon en haussant les yeux au ciel.
- Me dit celle qui a failli laisser la vie pour s’être obstinée à suivre les petits cailloux semés par un tueur psychopathe ! »
La réplique avait été plus virulente qu’il ne l’avait souhaité et Jane s’en voulut immédiatement d’avoir renvoyé à Lisbon en pleine figure l’image de sa récente capture. D’un autre côté il voulait lui faire évacuer ce qu’elle avait vécu, elle qui refoulait tout volontairement, dans le seul but de se montrer forte. Il savait que tôt ou tard elle devrait se confronter à cette réalité qu’elle tentait de gommer purement et simplement de sa mémoire. A quelques centimètres de celle qui lui était si chère, Jane dut abaisser le masque pour tenter de pénétrer la tour d’ivoire où se terrait son amie.
« Nous…nous devons parler de ce qu’il s’est passé, de ce qui vous est arrivé, tenta-t-il d’amorcer.
- C’est inutile, cela n’apportera rien de plus, voulut-t-elle esquiver.
- John le Rouge est entré dans une phase meurtrière exacerbée, il a tué deux personnes en deux jours, commenta le consultant, la gorge serrée. Et pourtant il vous a laissé en vie.
- Vous l’avez dit, il n’a pas eu le temps de finir le travail ! »
Lisbon s’apprêtait à le contourner pour s’éloigner mais Jane la retint vivement par le bras, l’obligeant à demeurer à côté de lui.
« J’ai menti…, lâcha-t-il simplement. Je ne voulais pas vous effrayer dans votre état. »
Cela eut pour effet de figer la jeune femme, bien trop surprise pour tenter de fuir encore.
« Comment cela ?
- Il est évident que s’il avait voulu votre mort, rien ne l’aurait empêché d’agir, il avait largement le temps de terminer avant que les renforts n’arrivent. Je ne crois pas un seul instant que ce soit le fruit du hasard. Il vous a épargnée délibérément.
- Alors je vous repose la question? embraya-t-elle aussitôt, comme elle l’avait fait dans son lit d’hôpital en apprenant ce qui lui était arrivé. Pourquoi ?
- On ne sacrifie jamais la pièce maîtresse au début de la partie, tous les joueurs d’échec vous le diront. Vous avez affirmé tout à l’heure que John le Rouge ne touchait jamais à l’intégrité des corps des victimes, mais pourtant c’est ce qu’il a fait en vous apposant sa marque sur votre visage…
- Je ne suis pas une victime ! s’insurgea-t-elle aussitôt.
- Non, vous êtes sa signature. Vous êtes la fameuse marque sensationnelle qu’il a laissée derrière lui, voilà pourquoi un smiley sur un simple post-it était amplement suffisant chez Sophie. Il avait déjà laissé une marque tellement plus terrible la veille au soir, dans une maison obscure où vous gisiez inconsciente. »
Certes s’y prenait-il un peu violemment, mais le mentaliste avait la conviction que son équipière devait entendre et admettre de vive voix ce qui s’était passé. Elle voulait agir comme si de rien n’était, mais à la longue, cela finirait par l’étouffer, par l’angoisser, au point où elle ne pourrait plus rentrer chez elle ou se déplacer sans inquiétude. Si Sophie Miller avait bien appris une chose à Patrick Jane quand il était son patient, c’était justement que nier la réalité ne vous aidait pas à vous relever. Il fallait au contraire l’accepter, la regarder en face et apprendre à vivre avec afin qu’elle ne vous paralyse pas. Oh bien sûr Térésa avait su donner le change toute la journée, tellement accaparée par l’enquête et la surveillance étroite de trois de leurs suspects. Mais à mesure que s’approchaient l’obscurité de la nuit et le moment fatidique de rentrer seule chez elle, Lisbon sentait l’agitation la gagner. Outre ses inquiétudes liées à l’affaire John le Rouge et son impuissance face aux récents évènements, la brunette devrait bientôt se débattre avec ses peurs secrètes, celles qui reviennent vous hanter de façon pernicieuse.
« Nier ce qui vous est arrivé ne vous empêchera pas d’y penser à chaque fois que vous vous regarderez dans un miroir, en tentant d’imaginer les traces de sang sur votre visage.
- Oh croyez bien que je n’ai nul besoin de me contempler dans une glace pour y penser ! laissa-t-elle échapper doucement. Et ce n’est pas pour ma vie que j’ai peur en priorité. »
Contrairement à ce qu’il aurait cru, il ne vit pas Lisbon se débattre davantage, ni nier plus longtemps les faits. Alors qu’il la tenait toujours fermement par le bras, il la sentit peu à peu céder. Il y vit une perche tendue, une invitation à pénétrer enfin la carapace protectrice derrière laquelle sa coriace équipière se retranchait. Le perspicace mentaliste fit immédiatement le lien entre cet aveu implicite et le réveil plus que brutal de la brunette à l’hôpital.
« Qu’avez-vous vu dans votre cauchemar, Térésa ? lui demanda-t-il d’une voix apaisante.
- Mes pires frayeurs se réaliser… »
Doucement la jeune femme se dégagea de l’emprise de son partenaire pour s’éloigner de quelques pas et s’appuyer sur la table en bois autour de laquelle ils étaient assis un peu plus tôt. Les mains appuyées sur le bois, Lisbon baissa la tête et consentit à ouvrir son cœur.
« Des images me hantent…sans cesse…depuis ce matin, avoua-t-elle dans un murmure à peine audible. J’arrive au CBI, je sors de l’ascenseur et je tombe sur Bertram, en train de dessiner un smiley rouge sur l’une des vitres de l’open space. Un peu plus loin, je tombe sur Smith, occupé à s’essuyer les mains couvertes elles aussi de sang. Et c’est là, que… »
La brunette dut s’interrompre un instant, peinant à mettre en mots les horribles images que son esprit ne cessait de lui renvoyer.
La voyant si troublée, Jane s’approcha doucement et se plaça juste derrière elle, n’ayant qu’une vue sur son dos et sa nuque abaissée. Spontanément, il plaça ses deux mains sur les épaules affaissées de son amie qui frémit à son contact mais ne fit rien pour s’en dégager. Semblant trouver la force qui lui manquait dans le geste si peu habituel du veuf inconsolé, Lisbon poursuivit :
« C’est là que je vois toute l’équipe…morte. Cho est le premier, étendu au pied de son bureau, dans une marre de sang. Un peu plus loin, Grace assise contre l’armoire a une plaie béante à la gorge : elle a encore les yeux ouverts mais son expression est vide de toute vie. En face d’elle git Rigsby, qui a un bras tendu vers celle qu’il a toujours aimée mais qu’il n’a pu sauver. Mort lui aussi… »
Cette fois, Jane ressentit à son tour le même vide, la même angoisse que ceux qui saisissaient le cœur de la jeune femme devant lui : de nombreuses fois lui aussi il avait imaginé ses amis, sa seule famille à vrai dire, victimes de son bourreau. Il fut tiré de cette horrible vision par la voix de Lisbon qui terminait son récit avec peine.
« Et puis, aux pieds de Smith qui vient d’accomplir son œuvre, vous gisez vous aussi, votre tasse de thé fracassée sur le sol, votre costume impeccable froissé et votre corps…totalement inerte. Je vous ai perdu, je vous ai tous perdus…
- Non, nous sommes tous là, bien en vie, près de vous, voulut la rassurer aussitôt Jane qui ne parvenait pas à se montrer totalement convaincant. Ce n’est qu’un cauchemar, Lisbon.
- Faux ! fit-elle en se retournant brusquement, les yeux humides braqués sur ceux, azurs, de Jane. C’est un avertissement, une vision anticipée de ce qui arrivera indubitablement. Et vous le savez, Jane… »
Leurs deux visages à quelques centimètres l’un de l’autre, ils devaient bien admettre que cette terrible situation rentrerait inévitablement en ligne de compte un jour prochain.
« Je n’ai pas peur de mourir, Jane, termina la brave jeune femme qu’il dominait de sa hauteur, mais j’ai peur d’être l’instrument de la mort des miens.
- Bienvenue dans mon enfer, Térésa » ne put que confesser avec désolation le mentaliste qui passa sa main sur la joue délicate de son équipière.
En effet il ne savait que trop bien ce qu’éprouvait Lisbon : tous les jours depuis presque dix ans, il se reprochait d’avoir été l’artisan de la mort de sa famille ; tous les jours depuis plusieurs années, il se reprochait de mettre en péril les vies précieuses des membres de cette équipe qui lui avait fait l’honneur de leur amitié ; toutes les heures depuis la nuit dernière, il se reprochait d’avoir entrainé dans sa folie son équipière qui avait frôlé la mort de trop près.
Tandis que le mentaliste se perdait dans ses sombres pensées, la jeune femme devant lui appréciait la douceur de son geste. Déjà à l’hôpital il s’était montré attentif et rassurant, caressant la tête de celle qui s’été éveillée en sueur de son cauchemar, telle une petite fille apeurée. Mais ce soir, elle voulait exorciser ses peurs secrètes, en vain.
Alors Jane fit ce qu’il savait le mieux faire : créer l’illusion. Déposant sa seconde main sur l’autre joue de la jeune femme, il plongea son profond regard bleu dans les émeraudes perdues.
« Écoutez-moi, Térésa. Ecoutez ma voix. Vos craintes sont fondées mais ce n’est pas une raison pour les laisser envahir tout votre esprit, commença-t-il d’un timbre grave et langoureux. Ce cauchemar n’est rien de plus qu’un mauvais rêve, comme nous en faisons tous. Vous allez cesser de transposer vos peurs sur votre environnement ambiant. Vous ne craignez rien ni au CBI, ni dans l’ascenseur, ni dans l’open space, ni dans votre bureau. Dans quelques minutes, vous allez quitter ce grenier, vous descendrez jusqu’à votre voiture et vous rentrerez chez vous, où vous ne risquerez rien non plus ! Vous demeurerez prudente, comme d’habitude mais pas paranoïaque. Vous allez vivre, vivre Térésa. Telle est la clé contre le mal : ne le laissez pas empoisonner votre quotidien et tenez-le à bonne distance. Moi, je me charge de ne plus jamais laisser John le Rouge vous approcher ! Je vous en fais le serment. »
Au fur et à mesure qu’il parlait, Jane se penchait vers les lèvres de celle qui le tentait de plus en plus, de celle qu’il avait bien failli perdre la nuit précédente, de celle qu’il aurait aimé protéger de tout…de celle dont il devait se protéger à son tour.
Comme frappé par cette révélation, le mentaliste stoppa sa progression et se contenta de se rassasier de l’image d’une Lisbon relativement apaisée. Cette dernière, visiblement sous hypnose, ne le quittait pas des yeux. Quand il fut persuadé que son amie allait mieux, il lui déposa un chaste baiser sur la joue, ce qui eut pour effet de la sortir de sa transe.
Quand elle mesura le peu de distance qui séparait son corps de celui, rassurant de son équipier, Lisbon sentit le rouge lui monter aux joues, ce qui fit sourire Jane. Elle nota également les mains de Jane, redescendues sur ses avant-bras, et eut la fugace impression qu’elles avaient été beaucoup plus proches que ne l’étaient à présent. Un peu perplexe, la jeune femme se recula, suspicieuse :
« Qu’avez-vous fait ? demanda-t-elle.
- Euh…à quel propos ? » fit-il mine de ne pas comprendre.
La jeune femme s’apprêtait à rétorquer puis, soudain, se ressaisit. Finalement, elle ne tenait pas vraiment à ouvrir cette boite de Pandore.
« Vous allez bien ? demanda-t-il avec sollicitude, reprenant la conversation comme s’ils s’étaient arrêtés au moment des aveux de la jeune femme.
- Oui….je…on devrait peut-être reprendre nos réflexions demain, qu’en dîtes-vous ?
- Bien sûr, nous avons eu une rude journée, un peu de repos ne nous fera pas de mal, approuva Jane qui contourna la jeune femme pour récupérer le dictaphone. Qu’allez-vous faire maintenant ?
- Je vais rentrer à la maison. Et vous ?
- Oh, je vais rester un peu ici pour, vous savez…réfléchir, cogiter.
- Je n’aime pas vous savoir seul ici avec vos démons, à ruminer votre vengeance » lui dit-elle avec sérieux.
- C’est ainsi que je fonctionne, Lisbon, vous le savez bien depuis le temps, lui rappela-t-il gentiment.
- Ce n’est pas parce que c’est une habitude que c’est forcément une bonne chose.
- Vous avez raison, je vous promets de ne pas rester longtemps.
- Vous mentez ! lui fit-elle remarquer d’un air narquois.
- Non, je vous assure que je n’ai pas du tout l’intention de demeurer toute la nuit ici, j’ai moi aussi du sommeil en retard. »
Lisbon sembla peu convaincue mais, à court d’argument, décida de rendre les armes. Alors qu’elle s’apprêtait à s’éloigner, elle posa une dernière fois son regard sur le dictaphone.
« Qu’allez-vous en faire ? demanda-t-elle en montrant l’objet d’un signe de tête.
- Ce que je fais de tous les indices fiables sur John le Rouge » répondit le consultant en haussant les épaules.
Lisbon comprit parfaitement l’allusion et resongea à ce qu’il était advenu du disque où avait été enregistré le dernier message de Lorelei : Jane allait détruire l’appareil et faire disparaître toute trace de l’enregistrement, après avoir appris par cœur l’ensemble des données.
L’agent fédéral acquiesça de la tête et se dirigea vers la porte coulissante fermée à clé. Alors qu’elle s’apprêtait à sortir, la voix derrière elle la rappela :
« Térésa ?
- Hum ?
- Restez joignable à tout moment, ne laissez plus jamais personne répondre à votre place quand je vous appelle. »
Le timbre de Jane laissait transparaître une réelle inquiétude, signe qu’il ne s’était pas totalement remis de sa frayeur de la nuit passée. Touchée de ce sincère attachement, Lisbon usa de l’arme favorite de son équipier pour lui répondre.
« Promis, mais si vous êtes trop inquiet, je peux essayer de vous hypnotiser à mon tour pour vous libérer de vos peurs secrètes ! » dit-elle dans un sourire reconnaissant.
Cette remarque étonna le brillant mentaliste qui ne sut s’il s’agissait d’un simple badinage ou de la preuve que Lisbon avait fort bien saisi la manœuvre de Jane pour la soulager de ses angoisses. Si tel était le cas, et malgré ses réticences coutumières, elle n’en avait pas été fâchée, au contraire. Elle semblait le remercier de cette intervention, dictée par de nobles raisons. Dans tous les cas elle devenait forte pour le décrypter, et Jane ne parvenait pas à définir s’il en était fier ou inquiet.
Après un timide mais joli sourire encourageant, Lisbon quitta le grenier, d’un pas que Jane nota plus léger. Il esquissa à son tour un petit rictus satisfait, à l’idée d’être parvenu à apaiser momentanément les craintes de son équipière.
Il attendit environ une dizaine de minutes puis une fois le délai passé, estimant que cela devait être suffisant, Jane sortit à son tour et descendit quelques marches, juste pour entendre sans être vu. La sonnette de l’ascenseur retentit à peine trois secondes plus tard, et il sut qu’elle était partie. Alors, Jane finit sa progression et au moment où il parvenait devant les portes d’acier, il eut la surprise d’être rejoint par Cho, qui visiblement ne s’attendait pas non plus à tomber sur le mentaliste. Les deux hommes se toisèrent quelques instants puis n’eurent pas besoin de parler pour comprendre qu’ils avaient eu le même reflexe.
« On prend ta voiture ou la mienne ? demanda le consultant, avec un air reconnaissant.
- La mienne, répondit l’agent asiatique de son ton direct habituel. La tienne est trop reconnaissable. Et puis, moi je suis flic, j’ai l’habitude. »
Jane n’émit aucune protestation, ce qui surprit un peu son camarade. Quand les portes de l’ascenseur s’ouvrirent, ils pénétrèrent dans la cabine tous les deux sans rien ajouter.
Térésa Lisbon se gara juste devant chez elle, comme à l’accoutumée. Elle sortit de son SUV et se dirigea vers sa porte d’entrée. Instinctivement, et dans un réflexe qu’elle ne put contenir malgré tous ses raisonnements, elle éprouva le besoin de scanner du regard les alentours. Il était tard et la nuit, d’ordinaire qui ne l’effrayait nullement, oppressait un peu la jeune femme. Après s’être assurée qu’elle n’était pas suivie, cette dernière se gifla mentalement pour sa faiblesse : Jane avait raison, elle ne devait pas devenir paranoïaque ! Elle avait parfaitement compris que le mentaliste l’avait hypnotisée pour la soulager de ses angoisses mais malheureusement, elle ne parvenait pas à se détendre complètement. Nul doute cependant qu’elle avait été quelque peu apaisée et c’était la raison pour laquelle elle était, pour une fois, reconnaissante envers Jane et son art. Après un petit hochement de tête, elle pénétra dans sa maison, ferma la porte à double tour et tenta de trouver la paix dans son confort quotidien.
Un peu plus bas dans la rue, du côté opposé à la maison de Lisbon, une voiture noire banalisée s’était discrètement stationnée, tout phare éteint. A l’intérieur, deux hommes, pour qui la sécurité de la jeune agent était devenue une priorité absolue suite aux évènements de la veille, avaient décidé de planquer toute la nuit. Ils se relaieraient, feraient appel à Rigsby si besoin, mais ils veilleraient le temps qu’il faudrait, des heures, des jours, des semaines, pour s’assurer que plus jamais John le Rouge ne s’approcherait de cette femme. Cho parce qu’il devait tant à cette patronne qu’il estimait plus que tout ; Jane parce qu’il ne pouvait tout simplement pas envisager de revivre ce qu’il avait connu la nuit précédente : savoir Lisbon aux mains de son ennemi.
Car telle était sa peur secrète, la pire à vrai dire…
FIN
.
Calypsoh- Inspecteur de police
- Personnage préféré : alors ça c'est dur: j'aime les gamineries de Jane, la loyauté de Lisbon; le flegme de Cho; l'humour de Rigsby et la douceur de Van Pelt!!!
Localisation : à côté de Bruno Heller pour lui tenir la main lors de la rédaction des prochains épisodes!!
Re: Peurs Secrètes (OS post 6x02 SPOILERS) ^
J'adore!!!
Merci et bravo pour cet OS qui represente absolument tout ce que je voudrais voir dans la série.
Merci et bravo pour cet OS qui represente absolument tout ce que je voudrais voir dans la série.
inesd4- Gardien du parking
Re: Peurs Secrètes (OS post 6x02 SPOILERS) ^
Je ne sais pas quoi dire Caly, cet OS est magnifiquement bien écrit, il retranscrit parfaitement ce que j'aurais aimé voir dans la série.
Jane qui ne parvient pas totalement à se concentrer sur l'enregistrement à cause de ses visions d'une Lisbon couverte de sang, son esprit embrumé par la peur de ce qui aurait pu arriver à celle qui lui est si cher.
On sent dans ton écrit ses peurs et ses sentiments contradictoires. Il se reproche encore l'attaque de Lisbon, comme pour chaque victime de . On aurait pu croire qu'après la découverte de Sophie Miller il serait bouleversé de la perte de cette personne qui l'a tant aidé par le passé dans une période sombre de sa vie. Mais c'est l'attaque de Lisbon qui l'a le plus chamboulé.
Et Lisbon qui tente de se montrer forte, sans peur alors qu'au fond de son coeur il n'y a que ça. La peut d'être responsable des morts de ses collègues, amis, famille. Ce cauchemar qui lui montre ce qui pourrait arriver et qu'elle ne pourrait empêcher. Comme toujours, ce n'est pas pour elle qu'elle s'inquiète mais pour les autres.
J'aime quand Jane tente de la calmer par l'hypnose, qu'il tente de chasser ses craintes afin qu'elle puisse se reposer, pas seulement son corps, mais également son esprit. Et bien entendu, elle le connait si bien qu'elle lui fait même cette remarque
==> Promis, mais si vous êtes trop inquiet, je peux essayer de vous hypnotiser à mon tour pour vous libérer de vos peurs secrètes !
J'aime aussi cette nouvelle intimité entre eux, ces gestes qu'ils ne se seraient jamais permis avant, comme une main qui passe dans les cheveux, une légère embrasse par les mains de Jane sur les épaules de Lisbon, ce baiser tendre et discret sur la joue.
Jane se montre plus affectif, plus attentif aussi. On sent qu'il veut plus, tout comme Lisbon, mais qu'il a peur que, par cette nouvelle proximité, il la mette encore plus en danger.
Mais surtout, j'aime la fin lorsque Cho et Jane décident de veiller sur Lisbon. On sent l'attachement des deux hommes pour cette femme qui n'hésiterait pas à donner sa vie si ça pouvait sauver les leurs.
En résumé, et pour faire court , j'aime, que dis-je, j'adore ton OS
Je suis en admiration devant ton talent
Il me tarde de te lire de nouveau
Jane qui ne parvient pas totalement à se concentrer sur l'enregistrement à cause de ses visions d'une Lisbon couverte de sang, son esprit embrumé par la peur de ce qui aurait pu arriver à celle qui lui est si cher.
On sent dans ton écrit ses peurs et ses sentiments contradictoires. Il se reproche encore l'attaque de Lisbon, comme pour chaque victime de . On aurait pu croire qu'après la découverte de Sophie Miller il serait bouleversé de la perte de cette personne qui l'a tant aidé par le passé dans une période sombre de sa vie. Mais c'est l'attaque de Lisbon qui l'a le plus chamboulé.
Et Lisbon qui tente de se montrer forte, sans peur alors qu'au fond de son coeur il n'y a que ça. La peut d'être responsable des morts de ses collègues, amis, famille. Ce cauchemar qui lui montre ce qui pourrait arriver et qu'elle ne pourrait empêcher. Comme toujours, ce n'est pas pour elle qu'elle s'inquiète mais pour les autres.
J'aime quand Jane tente de la calmer par l'hypnose, qu'il tente de chasser ses craintes afin qu'elle puisse se reposer, pas seulement son corps, mais également son esprit. Et bien entendu, elle le connait si bien qu'elle lui fait même cette remarque
==> Promis, mais si vous êtes trop inquiet, je peux essayer de vous hypnotiser à mon tour pour vous libérer de vos peurs secrètes !
J'aime aussi cette nouvelle intimité entre eux, ces gestes qu'ils ne se seraient jamais permis avant, comme une main qui passe dans les cheveux, une légère embrasse par les mains de Jane sur les épaules de Lisbon, ce baiser tendre et discret sur la joue.
Jane se montre plus affectif, plus attentif aussi. On sent qu'il veut plus, tout comme Lisbon, mais qu'il a peur que, par cette nouvelle proximité, il la mette encore plus en danger.
Mais surtout, j'aime la fin lorsque Cho et Jane décident de veiller sur Lisbon. On sent l'attachement des deux hommes pour cette femme qui n'hésiterait pas à donner sa vie si ça pouvait sauver les leurs.
En résumé, et pour faire court , j'aime, que dis-je, j'adore ton OS
Je suis en admiration devant ton talent
Il me tarde de te lire de nouveau
Sweetylove30- Red John
- Personnage préféré : lisbon, jane
Loisirs : lecture, ecriture
Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: Peurs Secrètes (OS post 6x02 SPOILERS) ^
Je rejoins Sweety et Inesd4 , cet OS est vraiment génial ! Tu exploite très bien la fin du 6x02 et cette conversation sur les théories de Lisbon et Jane après leur écoute du dictaphone de la psy est tout à fait plausible. On aurait pu y avoir droit au début du 6x03 mais malheureusement ce ne fut pas le cas.
J'ai adoré la proximité entre Jane et Lisbon, ces gestes tendres, ce baiser sur la joue ( même si j'ai hurlé quand j'ai vu que tu avais stoppé Jane dans son élan et que ça aurait pu être un vrai baiser ).
Tu m'a conquise par la simplicité et la profondeur de ton écriture. J'aime beaucoup ton style. J'ai hâte de te lire à nouveau.
Félicitations pour cet OS
J'ai adoré la proximité entre Jane et Lisbon, ces gestes tendres, ce baiser sur la joue ( même si j'ai hurlé quand j'ai vu que tu avais stoppé Jane dans son élan et que ça aurait pu être un vrai baiser ).
Tu m'a conquise par la simplicité et la profondeur de ton écriture. J'aime beaucoup ton style. J'ai hâte de te lire à nouveau.
Félicitations pour cet OS
MentalistAddict- Flic en uniforme
- Personnage préféré : Jane
Localisation : Dans les bras d'un certain mentalist
Re: Peurs Secrètes (OS post 6x02 SPOILERS) ^
J'aime beaucoup !
Comme souvent, il y a de la tension dans l'air mais cette fois, la tension n'oppose pas Jane & Lisbon ; il s'agit plutôt d'une tension interne, de la façon dont la chasse pèse sur eux, et malgré leurs différences de point de vue, ils peuvent s'appuyer l'un sur l'autre.
Finalement, chacun a sa propre peur, celle que l'ensemble de l'équipe ne soit décimé par RJ pour Lisbon, celle que Lisbon ne soit prise pour cible par le même RJ pour Jane. Parce qu'ils ont en commun de ne pas avoir peur pour eux-mêmes mais pour leur entourage.
L'inquiétude de Jane pour Lisbon est touchante. En même temps, il a besoin de son équipière dans cette lutte finale. L'ennemi étant redoutable, Lisbon ne peut pas en plus se battre contre elle-même, contre ses peurs intimes, qu'elle doit donc affronter pour s'en libérer.
On a donc un Jane dont l'inquiétude se manifeste par une volonté de contrôle, comme en atteste le reproche :
Comme souvent, il y a de la tension dans l'air mais cette fois, la tension n'oppose pas Jane & Lisbon ; il s'agit plutôt d'une tension interne, de la façon dont la chasse pèse sur eux, et malgré leurs différences de point de vue, ils peuvent s'appuyer l'un sur l'autre.
Finalement, chacun a sa propre peur, celle que l'ensemble de l'équipe ne soit décimé par RJ pour Lisbon, celle que Lisbon ne soit prise pour cible par le même RJ pour Jane. Parce qu'ils ont en commun de ne pas avoir peur pour eux-mêmes mais pour leur entourage.
L'inquiétude de Jane pour Lisbon est touchante. En même temps, il a besoin de son équipière dans cette lutte finale. L'ennemi étant redoutable, Lisbon ne peut pas en plus se battre contre elle-même, contre ses peurs intimes, qu'elle doit donc affronter pour s'en libérer.
On a donc un Jane dont l'inquiétude se manifeste par une volonté de contrôle, comme en atteste le reproche :
Calypsoh a écrit:
- Vous ne m’en avez pas parlé ! lui fit-il remarquer en fronçant les sourcils.
au moment-même où elle lui en parle.
Pourtant, il tente de rassurer sa partenaire sur sa capacité à donner le change, comme pour l'encourager, oubliant un instant qu'elle n'a aucune malhonnêteté en elle.
Pourtant, il tente de rassurer sa partenaire sur sa capacité à donner le change, comme pour l'encourager, oubliant un instant qu'elle n'a aucune malhonnêteté en elle.
Calypsoh a écrit: Elle avait émis un « ok » à peine effrayé, à l’hôpital, alors que Jane lui-même avait eu beaucoup de mal à masquer son émotion, au souvenir de ce qui avait failli arriver à celle qui lui était cher.
Et j'imagine que le fait que Lisbon n'apparaisse pas effrayée nourrit la peur de Jane. Pourtant, je ne la crois pas inconsciente du danger qu'elle court....mais qu'elle fuit cette conscience en refusant de traiter l'information, pour ne pas se laisser envahir par la peur.
Très belle expression de la peur de Jane dans cette perte de contrôle verbale....Calypsoh a écrit:- Me dit celle qui a failli laisser la vie pour s’être obstinée à suivre les petits cailloux semés par un tueur psychopathe ! »
Calypsoh a écrit:- Je ne suis pas une victime ! s’insurgea-t-elle aussitôt.
So Lisbon ! Hé non, elle est une flic et on sait comme ça fait partie de son identité. Dans le fond, elle ne doit pas être si à l'aise avec le fait de ne pas avoir été en mesure d'assurer sa propre sécurité, malgré les multiples assurances en ce sens données à Jane au fil des années.
Et pourtant, elle parvient à livrer le contenu de son cauchemar à Jane (en lui tournant le dos, en fuyant son regard....intéressant)...Jane qui d'un geste l'aide à poursuivre son récit...Jane qui utilise son savoir-faire pour libérer Lisbon de son angoisse. Et c'est le fait que Lisbon ne se rebelle pas qui nous montre à quel point l'heure est grave..
Et pourtant, elle parvient à livrer le contenu de son cauchemar à Jane (en lui tournant le dos, en fuyant son regard....intéressant)...Jane qui d'un geste l'aide à poursuivre son récit...Jane qui utilise son savoir-faire pour libérer Lisbon de son angoisse. Et c'est le fait que Lisbon ne se rebelle pas qui nous montre à quel point l'heure est grave..
Calypsoh a écrit:- Restez joignable à tout moment, ne laissez plus jamais personne répondre à votre place quand je vous appelle. »
Joli témoignage de la peur pas-si-secrète de Jane, joli rappel de cette terrible scène du coup de fil passé depuis le téléphone de Lisbon par RJ.
Quant à la dernière scène, je l'aime beaucoup : Jane qui accepte l'aide de Cho parce que s'agissant de la sécurité de Lisbon, toute aide est la bienvenue ; la compréhension silencieuse entre les deux autres, cette priorité d'assurer la sécurité de Lisbon partagée, comme deux anges gardiens bienveillants....J'aime vraiment beaucoup.
Encore une réussite signée Caly ! Merci beaucoup
Quant à la dernière scène, je l'aime beaucoup : Jane qui accepte l'aide de Cho parce que s'agissant de la sécurité de Lisbon, toute aide est la bienvenue ; la compréhension silencieuse entre les deux autres, cette priorité d'assurer la sécurité de Lisbon partagée, comme deux anges gardiens bienveillants....J'aime vraiment beaucoup.
Encore une réussite signée Caly ! Merci beaucoup
Re: Peurs Secrètes (OS post 6x02 SPOILERS) ^
ENCORE ENCORE.. mon dieu que tes Os passe trop vite. Ces si fluide et plaisant a lire. On dirais qu'a chaque fic ou Os que je lis de toi tu est dans ma tête. Et ces jamais assez long et je regrette a chaque fois la fin du Os loll j'en prendrais tellement plus.
Merci merci , d'avoir une si belle plume :)
Merci merci , d'avoir une si belle plume :)
vanou963- Agent de circulation
- Personnage préféré : Patrick Jane & Teresa lisbon
Localisation : Ds les bras de Jane .. nahhh devant mon ordi :(
Re: Peurs Secrètes (OS post 6x02 SPOILERS) ^
Une si belle longueur de texte et pourtant j'aurais aimé qu'il continue encore et encore Comment fais tu pour écrire aussi bien!!?? J'adore j'étais complètement absorbée par ton écris! J'ai même cru à un moment lire le scénario de la fin de l'épisode tellement ça m'a plus!!!
J'adore sincèrement ce que je viens de lire
Je trouve que les collègues de Lisbon auraient pu avoir un peu près ce genre de réaction, dans l'épisode c'est comme si ils ne s'étaient rien passé ou comme si ils s'en moquaient de leur patronne
Bref je m'égare! Encore bravo pour ton OS il est sublime!! un tout grand merci de nous l'avoir fait partager
J'adore sincèrement ce que je viens de lire
Je trouve que les collègues de Lisbon auraient pu avoir un peu près ce genre de réaction, dans l'épisode c'est comme si ils ne s'étaient rien passé ou comme si ils s'en moquaient de leur patronne
Bref je m'égare! Encore bravo pour ton OS il est sublime!! un tout grand merci de nous l'avoir fait partager
lisbon.jane- Chef d'unité au CBI
- Personnage préféré : Patrick Jane
Loisirs : la danse, cuisiner de la pâtisserie, regarder Mentalist (bien sur!!)
Localisation : Belgique
Re: Peurs Secrètes (OS post 6x02 SPOILERS) ^
DAMN DAMN DAMN ! Je passe ENCORE après ma chère JD !
Ah la la, je l'attendais celui là...Calypsoh ou la déesse de la défrustration post Heller !
Bon sang que j'aime cet OS ! Tout ce que je n'ai pas réussi à trouver dans les épi...
C'est tellement bien écrit que s'en ai perturbant....J'aime vraiment ton style d'écriture si...réaliste !
Bon sang, j'en perds mes mots ! Je ne sais pas vraiment quoi te dire pour commenter, cet OS est parfait.
J'ai adoré la proximité que tu as instauré entre Jane & Lisbon...J'aimerais tellement voir ce genre de scènes dans la série !!!
Bravo, de tout cœur, Bravo ma Caly' !!! Je m'agenouille devant ton talent !
Merci pour cette merveille ma belle, j'attends le prochain avec impatience !
Jane Addict- Stagiaire au CBI
- Personnage préféré : Jane
Re: Peurs Secrètes (OS post 6x02 SPOILERS) ^
Comme il faudrait être difficile pour ne pas avoir aimé ton écrit.
C'était parfait, je ne serai pas sur un forum, je penserai certainement que tu fais partie des scénaristes de la série.
Même si on est pas prés de voir ce genre de belle démonstration de sentiment entre Jane et Lisbon.
Tout ce que tu as mis en évidence. Lisbon qui ne réagit pas alors que RJ lui a imposé la marque, la peur encore perceptible de Jane après cet événement, j'aurai vraiment aimé voir ça dans la série. Du coup le lire à travers ton os c'est du pur bonheur.
Je te remercie du coup pour ce petit moment fort agréable. J'espère que la suite de la saison continuera à te donner plein d'inspiration, pour avoir encore la chance de lire de très belle chose.
C'était parfait, je ne serai pas sur un forum, je penserai certainement que tu fais partie des scénaristes de la série.
Même si on est pas prés de voir ce genre de belle démonstration de sentiment entre Jane et Lisbon.
Tout ce que tu as mis en évidence. Lisbon qui ne réagit pas alors que RJ lui a imposé la marque, la peur encore perceptible de Jane après cet événement, j'aurai vraiment aimé voir ça dans la série. Du coup le lire à travers ton os c'est du pur bonheur.
Je te remercie du coup pour ce petit moment fort agréable. J'espère que la suite de la saison continuera à te donner plein d'inspiration, pour avoir encore la chance de lire de très belle chose.
ilovementalist- Agent de circulation
- Personnage préféré : Jane
Loisirs : Ma fille <3 La photo <3
Localisation : Caen
Re: Peurs Secrètes (OS post 6x02 SPOILERS) ^
Difficile de passer après tout ce monde, je ne ferais que répéter tout ce qui a été dit !
Quel bonheur de retrouver un nouvel OS de Calypsoh ! Encore une fois, j'aime TOUT ! C'est excellent, et je rêve de voir ça dans la série... En y repensant, c'est clair qu'on ne voit pas beaucoup l'équipe s'inquiéter pour Lisbon. Et que cette dernière l'accepte avec un peu de légèreté (en apparence du moins).
Pas de long commentaire pour ma part, mais ça ne veut pas dire que je n'ai pas aimé, c'est tout l'inverse .
Merci pour ce magnifique moment, j'en redemande !
Vive Caly et ses fabuleux OS/fanfiction
Quel bonheur de retrouver un nouvel OS de Calypsoh ! Encore une fois, j'aime TOUT ! C'est excellent, et je rêve de voir ça dans la série... En y repensant, c'est clair qu'on ne voit pas beaucoup l'équipe s'inquiéter pour Lisbon. Et que cette dernière l'accepte avec un peu de légèreté (en apparence du moins).
Pas de long commentaire pour ma part, mais ça ne veut pas dire que je n'ai pas aimé, c'est tout l'inverse .
Merci pour ce magnifique moment, j'en redemande !
Vive Caly et ses fabuleux OS/fanfiction
0Camille- Agent de circulation
- Personnage préféré : Lisbon, Jane
Re: Peurs Secrètes (OS post 6x02 SPOILERS) ^
Caly
Tu as l'art de me réconcilier avec la série alors que j'ai bien du mal à accrocher à ce début de saison.
L'éclairage nouveau que tu apportes sur les épisodes me permet d'envisager une autre approche au combien plus satisfaisante que celle qui nous est proposée à l'heure actuelle.
Tu as cette façon inimitable de nous décrire la relation si particulière qui existe entre Jane et Lisbon.
Jane qui s'inquiète pour Lisbon, qui a peur de perdre celle qui est la bouée de sauvetage qui lui permet de ne pas perdre la raison, de se maintenir en vie.
Lisbon qui tente de dissimuler ses faiblesses, sa peur mais qui n'y parvient pas et fini par se livrer au consultant.
Et au final l'alliance entre Jane et Cho pour protéger celle à qui ils tiennent le plus
et pour cette histoire
Tu as l'art de me réconcilier avec la série alors que j'ai bien du mal à accrocher à ce début de saison.
L'éclairage nouveau que tu apportes sur les épisodes me permet d'envisager une autre approche au combien plus satisfaisante que celle qui nous est proposée à l'heure actuelle.
Tu as cette façon inimitable de nous décrire la relation si particulière qui existe entre Jane et Lisbon.
Jane qui s'inquiète pour Lisbon, qui a peur de perdre celle qui est la bouée de sauvetage qui lui permet de ne pas perdre la raison, de se maintenir en vie.
Lisbon qui tente de dissimuler ses faiblesses, sa peur mais qui n'y parvient pas et fini par se livrer au consultant.
Et au final l'alliance entre Jane et Cho pour protéger celle à qui ils tiennent le plus
et pour cette histoire
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: Peurs Secrètes (OS post 6x02 SPOILERS) ^
Magnifique os, avec une mention particuliere pour la vraie raison du pourquoi Lisbon est encore en vie.
Tournesol- Distributeur de café
Re: Peurs Secrètes (OS post 6x02 SPOILERS) ^
Joliment écrit. Un vrai régal cet OS.
Puis merci pour achever ces épisodes d'une suite logique et nécessaire! Il est certain que l'on reste un peu sur notre faim si on s'en tient a la version hellerienne!
Puis merci pour achever ces épisodes d'une suite logique et nécessaire! Il est certain que l'on reste un peu sur notre faim si on s'en tient a la version hellerienne!
Sssssy- Distributeur de café
- Personnage préféré : Lisbon puis Jane puis Cho puis Abbott puis...
Loisirs : Lire voyager et les séries !!!
Localisation : Y a la vraie et celle que j'aimerai ;-)
Re: Peurs Secrètes (OS post 6x02 SPOILERS) ^
OH BEN DITES DONC, QUEL ACCUEIL!!!
Je pensais pourtant sincèrement ce texte de moindre qualité ...vous êtes de vraies amours mais prenez garde, tous vos éloges vont finir par me faire enfler d'orgueil comme "la grenouille qui voulait être grosse que le boeuf"!!!haha...
Blague à part, je suis contente que cela vous ait plu.
inesd4: merci d'être tjs là à m'encourager. Si tu veux on va toutes les deux dans le bureau de Bruno et on lui expose nos points de vue ok??? énormes bisous en tout cas.
Sweety: ma chère sweety, coeur fidèle!
En effet, j'aurais aimé voir un Jane un peu plus longuement perturbé par le rapt de son amie, mais Bruno en a décidé autrement! A moins qu'il exploite cette fibre un peu plus tard, en montrant un Jane plus frileux quant à la vie de son équipière. Pour ce qui est du cauchemar de Lisbon il me semble qu'il aurait été interessant d'en faire un fil rouge en ce début de saison, nous la montrer en malaise parfois mais en vaillant soldat tjs en train de le cacher!
Pour le recours à l'hypnose, l'idée m'est venue subitement, je ne l'avais pas envisagée au départ, pensant la sortie un peu facile. Mais Jane reste Jane, et on l'a vu plusieurs fois utiliser ses dons pour aider les gens à se sentir mieux. Alors quelle meilleure occasion? Dans ce cas, LIsbon ne pouvait pas lui en vouloir, pour une fois, hihi. Quant à l'intervention finale de Cho, c'était la 1ère idée que j'ai eue en tête: je voulais absolument finir sur Cho et Jane d'un commun accord TACITE (nul besoin de parole parfois) assurer la protection rapprochée et secrète de la jeune femme. Je suis donc bien contente que tout cela t'ait convaincue. Donc vraiment MERCI encore ma sweety.
mentalistaddict: coucou! merci de trouver cette issue plausible (je me suis longuement emmêlée les pinceaux pour lui donner forme! ). Pardon d'avoir malmené ton petit coeur en refusant au couple un vrai baiser, mais il ne me semblait pas pertinent ici qu'ils franchissent cette limite. Leur bulle demeure fragile et je trouvais interessant de les voir tous les 2 troublés par un rapprochement qu'ils n'acceptent ni ne renient tout à fait..peut-être une prochaine fois la miss!!! encore merci et biz à toi.
JaneDoe: wahou quel commentaire! merci d'avoir passé tant de temps, c'est un tel honneur de voir ses écrits ainsi analysés (surtout quand c'est élogieux, merci ma belle! ).
Tu as parfaitement perçu la "tension" pour une fois conciliatrice et non séparatrice. Je voulais montrer nos héros prisonniers tous les deux de leurs peurs intimes (pas si secrètes, en effet) d'où l'ironie du titre puis que ce n'est plus un secret pour personne que perdre Lisbon serait l'achèvement de Jane.
La volonté de contrôle de Jane, c'est tout à fait ça, bien perçu! Il le montre durant tout le texte (dans le reproche, dans l'hypnose, dans le fait de rassurer son amie ébranlée) et pourtant à la fin il est celui qui est le plus paumé!!! Pour Lisbon, tu as tout à fait raison, elle n'est ABSOLUMENT pas inconsciente du danger et son "ok" à l'hôpital est une façon de donner le change, de faire mine de dédramatiser comme elle le fait tjs en tant que chef! Elle doit gérer d'une façon ou d'une autre, alors autant être forte! Bref (si je puis dire) ma chère JaneDoe ton comm fut un vrai régal à lire, merci infiniment de tant de soutien.
vanou963: ma chère c'est en effet le principe de l'oS d'être assez bref, mais je suis ravie de voir que tu en reprendrais encore plus!! Ce sont mes lecteurs et toi en 1er qu'il faut remercier. Vous êtes de vrais moteurs et c'est vraiment ici sur ce fofo que je me suis lancée dans cette expérience de l'écriture! Donc MERCI de me suivre. biz à toi.(PS, au fait j'adore ta bannière, étant moi-même une grande fan du Tony Stark du film, hihihi)
lisbon.jane: coucou! Toi aussi tu le trouves trop court??? Ben c'est drôlement gentil. Quant à lire un scenario de la série...j'aimerais vraiment! Je trouve comme toi que la négligence avec laquelle tous ont traité l'enlèvement de Lisbon sidérant! Personne n'en reparle, personne ne s'en inquiète! Franchement, cela m'a déçureqqk peu. Donc je te comprends parfaitement///merci d'être tjs là. grobiz.
Jane Addict: "déeese de défrustration post heller" HAHAHAHAHAH!!
Ce titre m'a fait mourir de rire!! Car en toute franchise, c'est pour cela que j'écris, pour passer ma frustration, donc ravie de voir que ça fonctionne sur vous aussi! Je suis un peu surprise que vous ayez tant aimé ce OS je le pensais vraiment plus "balourd" que d'ordinaire, comme quoi, on n'est pas objectif sur son propre travail! Je sais pas, j'avais peur de ne pas rendre justement ce réalisme de la série donc MERCI de me dire que si!
Je t'embrasse fort et te dis à très vite j'espère (pas pour le 6x03, pas trop inspirée pour l'instant)
lovementalist: coucou ma chère! je vais te dire un secret...je suis la petite souris qui loge dans le trou du mur du bureau de Heller...HAHAHAHAHAHAH!!!
Non, blague à part, c'est vrai que parfois on aimerait bien parler à ce cher Bruno!!! Bref, merci de cet adorable compliment. grobiz:bisou:
OCamille: ma chère, sache que la longueur du commentaire n'a pas d'importance. Le simple fait que tu aies pris le temps de me laisser un petit mot me fait un immense plaisir!
J'espère aussi être inspirée par la suite de saison et que mes prochains écrits seront à la hauteur!grobiz:bisou:
VRAIMENT MERCI A TOUS!!!!
Je pensais pourtant sincèrement ce texte de moindre qualité ...vous êtes de vraies amours mais prenez garde, tous vos éloges vont finir par me faire enfler d'orgueil comme "la grenouille qui voulait être grosse que le boeuf"!!!haha...
Blague à part, je suis contente que cela vous ait plu.
inesd4: merci d'être tjs là à m'encourager. Si tu veux on va toutes les deux dans le bureau de Bruno et on lui expose nos points de vue ok??? énormes bisous en tout cas.
Sweety: ma chère sweety, coeur fidèle!
En effet, j'aurais aimé voir un Jane un peu plus longuement perturbé par le rapt de son amie, mais Bruno en a décidé autrement! A moins qu'il exploite cette fibre un peu plus tard, en montrant un Jane plus frileux quant à la vie de son équipière. Pour ce qui est du cauchemar de Lisbon il me semble qu'il aurait été interessant d'en faire un fil rouge en ce début de saison, nous la montrer en malaise parfois mais en vaillant soldat tjs en train de le cacher!
Pour le recours à l'hypnose, l'idée m'est venue subitement, je ne l'avais pas envisagée au départ, pensant la sortie un peu facile. Mais Jane reste Jane, et on l'a vu plusieurs fois utiliser ses dons pour aider les gens à se sentir mieux. Alors quelle meilleure occasion? Dans ce cas, LIsbon ne pouvait pas lui en vouloir, pour une fois, hihi. Quant à l'intervention finale de Cho, c'était la 1ère idée que j'ai eue en tête: je voulais absolument finir sur Cho et Jane d'un commun accord TACITE (nul besoin de parole parfois) assurer la protection rapprochée et secrète de la jeune femme. Je suis donc bien contente que tout cela t'ait convaincue. Donc vraiment MERCI encore ma sweety.
mentalistaddict: coucou! merci de trouver cette issue plausible (je me suis longuement emmêlée les pinceaux pour lui donner forme! ). Pardon d'avoir malmené ton petit coeur en refusant au couple un vrai baiser, mais il ne me semblait pas pertinent ici qu'ils franchissent cette limite. Leur bulle demeure fragile et je trouvais interessant de les voir tous les 2 troublés par un rapprochement qu'ils n'acceptent ni ne renient tout à fait..peut-être une prochaine fois la miss!!! encore merci et biz à toi.
JaneDoe: wahou quel commentaire! merci d'avoir passé tant de temps, c'est un tel honneur de voir ses écrits ainsi analysés (surtout quand c'est élogieux, merci ma belle! ).
Tu as parfaitement perçu la "tension" pour une fois conciliatrice et non séparatrice. Je voulais montrer nos héros prisonniers tous les deux de leurs peurs intimes (pas si secrètes, en effet) d'où l'ironie du titre puis que ce n'est plus un secret pour personne que perdre Lisbon serait l'achèvement de Jane.
La volonté de contrôle de Jane, c'est tout à fait ça, bien perçu! Il le montre durant tout le texte (dans le reproche, dans l'hypnose, dans le fait de rassurer son amie ébranlée) et pourtant à la fin il est celui qui est le plus paumé!!! Pour Lisbon, tu as tout à fait raison, elle n'est ABSOLUMENT pas inconsciente du danger et son "ok" à l'hôpital est une façon de donner le change, de faire mine de dédramatiser comme elle le fait tjs en tant que chef! Elle doit gérer d'une façon ou d'une autre, alors autant être forte! Bref (si je puis dire) ma chère JaneDoe ton comm fut un vrai régal à lire, merci infiniment de tant de soutien.
vanou963: ma chère c'est en effet le principe de l'oS d'être assez bref, mais je suis ravie de voir que tu en reprendrais encore plus!! Ce sont mes lecteurs et toi en 1er qu'il faut remercier. Vous êtes de vrais moteurs et c'est vraiment ici sur ce fofo que je me suis lancée dans cette expérience de l'écriture! Donc MERCI de me suivre. biz à toi.(PS, au fait j'adore ta bannière, étant moi-même une grande fan du Tony Stark du film, hihihi)
lisbon.jane: coucou! Toi aussi tu le trouves trop court??? Ben c'est drôlement gentil. Quant à lire un scenario de la série...j'aimerais vraiment! Je trouve comme toi que la négligence avec laquelle tous ont traité l'enlèvement de Lisbon sidérant! Personne n'en reparle, personne ne s'en inquiète! Franchement, cela m'a déçureqqk peu. Donc je te comprends parfaitement///merci d'être tjs là. grobiz.
Jane Addict: "déeese de défrustration post heller" HAHAHAHAHAH!!
Ce titre m'a fait mourir de rire!! Car en toute franchise, c'est pour cela que j'écris, pour passer ma frustration, donc ravie de voir que ça fonctionne sur vous aussi! Je suis un peu surprise que vous ayez tant aimé ce OS je le pensais vraiment plus "balourd" que d'ordinaire, comme quoi, on n'est pas objectif sur son propre travail! Je sais pas, j'avais peur de ne pas rendre justement ce réalisme de la série donc MERCI de me dire que si!
Je t'embrasse fort et te dis à très vite j'espère (pas pour le 6x03, pas trop inspirée pour l'instant)
lovementalist: coucou ma chère! je vais te dire un secret...je suis la petite souris qui loge dans le trou du mur du bureau de Heller...HAHAHAHAHAHAH!!!
Non, blague à part, c'est vrai que parfois on aimerait bien parler à ce cher Bruno!!! Bref, merci de cet adorable compliment. grobiz:bisou:
OCamille: ma chère, sache que la longueur du commentaire n'a pas d'importance. Le simple fait que tu aies pris le temps de me laisser un petit mot me fait un immense plaisir!
J'espère aussi être inspirée par la suite de saison et que mes prochains écrits seront à la hauteur!grobiz:bisou:
VRAIMENT MERCI A TOUS!!!!
Calypsoh- Inspecteur de police
- Personnage préféré : alors ça c'est dur: j'aime les gamineries de Jane, la loyauté de Lisbon; le flegme de Cho; l'humour de Rigsby et la douceur de Van Pelt!!!
Localisation : à côté de Bruno Heller pour lui tenir la main lors de la rédaction des prochains épisodes!!
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