Lost everything ^

Je vous publie un petit OS en attendant la suite de ma fic
C'est le premier OS que j'écris sous le point de vue de Jane, alors soyez indulgent


Je courrais, je courrais sans cesse depuis maintenant deux bonnes heures, à la poursuite de celui qui avait brisé ma vie, ma famille.

Il avait commis une erreur, une erreur fatale. Il n’avait pas pris en compte le train d’avance que j’avais sur lui. Et oui, moi Patrick Jane, je courrais après mon pire ennemi. Le chasseur chassé, quelle ironie.

Je me souviens des raisons qui ont fait que je me retrouve dans cette situation. L’enquête en cours, une jeune fille retrouvée égorgée à son domicile. L’œuvre du brillant tueur en série John LeRouge. Après des jours d’enquête, j’ai enfin trouvé l’indice qu’il me fallait. Un petit, tout petit résidu de terre sur la scène de crime, ce qui m’a conduit à cette cabane, dans ces bois. J’étais entré sans hésiter dans le chalet, désireux de me venger. Mais malin comme il l’est, RJ avait sentit ma présence et s’était éclipsé avant que je ne puisse le voir. Et me voilà, là, à courir dans les bois.

Mes jambes commençaient à me lâcher, c’est à ce moment que je regrettais de ne pas avoir suivis les conseils de ma douce patronne « Jane, faites du sport vous vous engraissez ! » « Ah, tu m’étonnes ! » pensais-je.

Lisbon, ma chère Lisbon, trop naïve pour penser que j’abandonnerais ma vengeance, j’aurais tant voulu en avoir la force, pour elle. Elle qui représenté tout pour moi depuis la mort d’Angéla et Charlotte. Mais non, ma vengeance avait prit le dessus. Cela m’étonnait tout de même, qu’elle ne m’ait pas suivi, elle savait anticiper mes faits et gestes, après toutes ces années de coups foireux.

Je m’étonne moi-même, qui serais capable de courir et réfléchir en même temps… Je ne suis pas mentaliste pour rien vous me direz.

Je commençais vraiment à être à bout de souffle. Soudain, une voix se fit entendre derrière moi.

« Monsieur Jane ! » cria t-il.

« John LeRouge » pensais-je immédiatement en me retournant. Je le vit me pointer avec son arme.

« La partie est terminée » s’exclama t-il.

Je ne pus m’empêcher de rire. « Je ne crois pas non » dis-je en levant une arme vers lui. Il ne put cacher son étonnement. Et oui, j’avais la réputation d’un homme qui détestait les armes, et pourtant…

Une voix se fit entendre, une voix féminine. « Non, non pas toi » pensais-je. Mon intuition était hélas bonne. Lisbon.

« Allez-vous en Lisbon » dis-je en reportant mon regard sur John Le Rouge qui ne me quitté pas des yeux.

« C’est terminé monsieur Jane, Game over » dit-il dans un rire à la hauteur de son sadisme.

« Ben dis donc, pour l’expression on repassera… » Pensais-je.

Soudain une détonation se fit entendre, je n’avais pas tiré. Il avait donc tiré, mais bizarrement je ne ressentis aucune douleur. Je regardais alors autour de moi John LeRouge à terre, un impact dans le cœur. « A terre ?! » mais comment était-ce possible ? Je n’ai pas tiré. Mon regard partit alors à la recherche de Lisbon.
Je baissais les yeux et la vit, étendue sur le sol, une balle dans le ventre.

« Oh non, non Lisbon » dis-je en m’agenouillant à ses côtés, la prenant dans mes bras. Elle s’était sacrifiée pour ne pas faire de moi un meurtrier. « Pourquoi, pourquoi vous avez fait ça Térésa ? » demandais-je sentant les larmes envahirent mes yeux bleus azur.

« Vous n’auriez pas survécu en prison, vous êtes trop vulnérable » dit-elle en émettant un faible rire.

Elle était incroyable, elle faisait de l’humour même mourante. La culpabilité m’envahit, elle était entrain de mourir par ma faute, à cause de ma soif de vengeance.

« Lisbon, ne me quittez pas, je vous en prie » la suppliais-je en la berçant et en lui caressant les cheveux. « Vous n’avez pas le droit, pas maintenant »

« Jane, je…je vous… » Tenta t-elle de dire, mais elle ne put finir sa phrase que par un long soupir, ce long soupir annoncé la fin de sa vie, son dernier souffle.

Les larmes envahirent mes joues, mon seul point de repère dans ce monde n’était plus.


« Jane, Jane ! » entendais-je, j’avais beau parcourir la forêt du regard, il n’y avait personne, juste moi et ma Lisbon, morte dans mes bras.

« Jane, Jane ». J’entendais encore et encore mon nom, sans être capable d’en trouver la source.


Soudain, tout devient flou et je me retrouve soudainement dans l’open space du CBI, tranquillement allongé sur le canapé de ma patronne qui me regardait visiblement un peu gênée.

« Jane vous allez bien ? Vous avez fait un cauchemar » dit-elle en posant sa main sur mon épaule.

Je passais une main sur mon visage, et me relevais doucement du fauteuil, pour ne pas faire de faux mouvements.

Je me levais, accompagné de Lisbon qui se redressa aussi. J’avais l’impression que ce rêve était si réel, j’avais senti son cœur s’éteindre, son dernier souffle…

J’étais tellement déboussolé que je pris Lisbon dans mes bras, la serrant dans une étreinte à laquelle elle répondit presque immédiatement. Elle était probablement inquiète de mon agitation.

« Merci Lisbon, merci d’être en vie » lui soufflais-je à l’oreille en lui déposant un baiser sur la joue.

Je quittais le bureau, laissant une Lisbon un peu ébahie devant ma semi-déclaration et mon baiser.

Il me fallait un thé pour oublier ce cauchemar, ce cauchemar dans lequel je perdais tout, absolument tout.

cooool un nouvel OS de Sar2ah59

et quel OS

j'ai eu peur... le stress qui monte... et à la fin ouf c'était un mauvais rêve..; et pis une petite touche Jisbon

en tout cas, c'est très bien écrit

Encore bravo... j'ai adoré

Un super OS, qui joue avec nos nerfs !

J'apprécie toujours autant les touches d'humour présentes même dans les situations les plus sombres, notamment le "Ah, tu m'étonnes !". Premier POV Jane, mais pour un coup d'essai, c'est un coup de maître !

J'ai été rassurée de voir Lisbon présente, tellement inquiète et triste de voir Jane la perdre, confuse à la lecture de ces mots

Sar2ah59 a écrit:« Jane, Jane ! » entendais-je, j’avais beau parcourir la forêt du regard, il n’y avait personne, juste moi et ma Lisbon, morte dans mes bras.

« Jane, Jane ». J’entendais encore et encore mon nom, sans être capable d’en trouver la source.

quand j'ai commencé à me demander s'il ne s'agissait pas d'un rêve, et tellement soulagée quand cette hypothèse s'est trouvée confirmée....Un vrai ascenseur émotionnel, en si peu de temps....bravo !

Et j'ai particulièrement savouré la fin :

Sar2ah59 a écrit:« Merci Lisbon, merci d’être en vie » lui soufflais-je à l’oreille en lui déposant un baiser sur la joue.

J'aime trop cette "déclaration"....qui, finalement, ne dit rien mais dit tout en même temps.

Sar2ah59 a écrit: Je quittais le bureau, laissant une Lisbon un peu ébahie devant ma semi-déclaration et mon baiser.

Tu m'étonnes ! On le serait à moins !

Merci de ton commentaire Saff, mon OS a eu l'effet escompté au final, j'en suis ravie


Merci Jane Doe, j'attendais particulièrement ton commentaire
Tes commentaires toujours si précis et simples à la fois

Je suis ravie que mon OS t'ai plu ! J'ai vraiment hésité à faire du POV de Jane, j'avais peur de ne pas coller au personnage, en même temps, Jane est tellement complex

J'avais peur que la fin soit un peu trop guimauve, mais je suis ravie de voir que non

Très bel OS, le point de vu de Jane est très bien réussi :]
Quand Lisbon meurt, on espère que ce ne soit qu'un cauchemar, et heureusement oui !
Bon, je ne te laisse pas un commentaire très long, je vais bientôt rentre en cours ^^, mais vraiment Bravo !

Merci Riza, c'est pas la longueur qui compte ne t'inquiètes pas !
Merci & bon courage pour ta journée !!

Stupéfiant et génial ! Tellement réel aussi ! Si seulement Jane pouvait se rendre compte de tout ce qu'il pourrait perdre comme dans cet OS....

J'ai failli à une crise cardiaque! Pendant presque tout l'OS, j'ai cru que tu avais tuer Lisbon...Super OS, trés bien écrit et trés bonne chute.

HoneyJane: Oui en effet, si seulement il pouvait ouvrir les yeux, mais bon notre Jane est comment dire..Têtu ! Merci d'avoir pris le temps de lire et commenter

Lisbon : Non je ne tuerais pas Lisbon, où si je viendrais à la tuer, ce ne serait pas d'une façon si banale Merci de ton commentaire