Together until death. ^
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Re: Together until death. ^
Bon ! C'est la 1ère fois que je commente une fic/os sur ce forum, d'habitude je n'ose jamais, mais là tu as réussi à me faire sortir de ma tanière ! Je suis depuis le début ta fic' et à chaque fois que tu postes je me dis "Ne lis pas, ne lis surtout pas, il va encore avoir une fin qui va me faire dire "Où est la suite ?!?!"" et bien sûr, je me fais avoir et je lis !
Pourtant j'adore toujours autant, tes écrits sont toujours mes préférés ! Mais.. tu ne peux pas tuer Lisbon ni Jane d'ailleurs ! C'est horrible !
A moins ce que... Jane a essayé d'empêcher Lis' et en voulant reprendre l'arme le coup est partit tout seul mais dans une direction opposée à nos deux héros? Ou sinon ils ont flingué le verrou du cercueil ou.. ou... Bon d'accord j'essaie de me rassurer, déjà qu'il y a l'attente de la suite de T.M, maintenant il y a encore celle de ta fic' ! C'est duuuuur !
Breeef VLS !!
Pourtant j'adore toujours autant, tes écrits sont toujours mes préférés ! Mais.. tu ne peux pas tuer Lisbon ni Jane d'ailleurs ! C'est horrible !
A moins ce que... Jane a essayé d'empêcher Lis' et en voulant reprendre l'arme le coup est partit tout seul mais dans une direction opposée à nos deux héros? Ou sinon ils ont flingué le verrou du cercueil ou.. ou... Bon d'accord j'essaie de me rassurer, déjà qu'il y a l'attente de la suite de T.M, maintenant il y a encore celle de ta fic' ! C'est duuuuur !
Breeef VLS !!
Robin Tunney- Livreur de Pizza
- Personnage préféré : Teresa Lisbon Of Course !
Loisirs : Lire des fanfic', rêver du Jisbon *-*
Re: Together until death. ^
Captifs, sans possibilité de s'échapper, Jane & Lisbon ont enfin l'occasion de se parler vraiment. Lisbon est bien malade ; c'est désormais une certitude et Jane est au courant.
Lisbon n'est guère confiante mais Jane est là, dans le déni de cette nouvelle trop douloureuse, mais offrant pourtant son amitié inaltérable. Pas facile pour Lisbon de se reposer sur qui que ce soit, en particulier Jane....
Je comprends pas comment tu peux trouver ce geste - que tu supposes être un suicide - touchant.....ce serait là un geste de désespoir, je vois mal comment trouver ça touchant. Qu'y aurait-il de touchant pour Jane à être enfermé avec le corps sans vie de sa meilleure amie, à attendre sa propre fin (ou à ce qu'il décide lui aussi d'en finir...) ? Ce serait atroce....
Lisbon n'est guère confiante mais Jane est là, dans le déni de cette nouvelle trop douloureuse, mais offrant pourtant son amitié inaltérable. Pas facile pour Lisbon de se reposer sur qui que ce soit, en particulier Jane....
Teresa Lisbon a écrit:.. bien que ce geste de la part de Teresa soit touchant.
Je comprends pas comment tu peux trouver ce geste - que tu supposes être un suicide - touchant.....ce serait là un geste de désespoir, je vois mal comment trouver ça touchant. Qu'y aurait-il de touchant pour Jane à être enfermé avec le corps sans vie de sa meilleure amie, à attendre sa propre fin (ou à ce qu'il décide lui aussi d'en finir...) ? Ce serait atroce....
Re: Together until death. ^
Jane Doe a écrit:Teresa Lisbon a écrit:.. bien que ce geste de la part de Teresa soit touchant.
Je comprends pas comment tu peux trouver ce geste - que tu supposes être un suicide - touchant.....ce serait là un geste de désespoir, je vois mal comment trouver ça touchant. Qu'y aurait-il de touchant pour Jane à être enfermé avec le corps sans vie de sa meilleure amie, à attendre sa propre fin (ou à ce qu'il décide lui aussi d'en finir...) ? Ce serait atroce....
Touchant, dans le sens où elle se sacrifie pour qu'il puisse rester en vie.
Teresa Lisbon- Stagiaire au CBI
- Personnage préféré : Ma Lis' , si magistralement interprêtée par ma sublissisme Roby!
Loisirs : écrire, lire, regarder Castle et Mentalist, rêver du Jisbon...
Localisation : Sur une scène de crime avec l'Agent Spécial Lisbon
Re: Together until death. ^
Jane Doe a écrit:Captifs, sans possibilité de s'échapper, Jane & Lisbon ont enfin l'occasion de se parler vraiment. Lisbon est bien malade ; c'est désormais une certitude et Jane est au courant.
Lisbon n'est guère confiante mais Jane est là, dans le déni de cette nouvelle trop douloureuse, mais offrant pourtant son amitié inaltérable. Pas facile pour Lisbon de se reposer sur qui que ce soit, en particulier Jane....Teresa Lisbon a écrit:.. bien que ce geste de la part de Teresa soit touchant.
Je comprends pas comment tu peux trouver ce geste - que tu supposes être un suicide - touchant.....ce serait là un geste de désespoir, je vois mal comment trouver ça touchant. Qu'y aurait-il de touchant pour Jane à être enfermé avec le corps sans vie de sa meilleure amie, à attendre sa propre fin (ou à ce qu'il décide lui aussi d'en finir...) ? Ce serait atroce....
je suis entièrement d'accord avec Jane Doe et il me tarde de lire la suite, surtout après cette fin
Sweetylove30- Red John
- Personnage préféré : lisbon, jane
Loisirs : lecture, ecriture
Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: Together until death. ^
Hello mes gens ! J'espère que vous avez passé un bon Noël ? Je vous poste ce nouveau chapitre ce soir. Entre la nouvelle fic que je viens de commencer et les fêtes de fin d'année, ça aurait été difficile de le poster rapidement donc, je m'y suis affairé ! Un grand merci à toutes mes lectrices adorées qui suivent cette fic et à ma bien aimée Jane Doe, qui corrige mes chapitres !
Voici pour vous, le chapitre suivant.
La douleur parcourut Jane, aussi vite que l’horreur le saisit face au geste de Lisbon. Pâle et haletant, le mentaliste ne pouvait détacher ses yeux de celle qui venait de commettre ce geste désespéré. Elle avait utilisé l’arme présent dans l’habitacle. Elle avait tiré et il n’avait pas pu l’en empêcher. Il n’avait eu que le temps de détourner l’arme avant que le coup de feu ne parte en une fraction de seconde. Il avait évité le pire, de justesse. Lisbon tourna lentement la tête vers lui et le fixa pendant plusieurs secondes, encore incapable de réaliser pleinement ce qui venait de se passer.
« Mais vous êtes complètement tarée ! » hurla t-il, sous la peur. Lisbon ne put prononcer aucun mot, elle se contentait de le regarder, de regarder son visage marqué par la colère. Il baissa les yeux vers la localisation de la douleur, sa cuisse. Il hoqueta d’horreur et posa sa main sur sa jambe. Le coup l’avait touché à la jambe. Lisbon suivit son regard et écarquilla les yeux, envahie d’un profond sentiment de culpabilité.
« Mon dieu Jane…Je… » Souffla t-elle, choquée. Elle posa sa main sur la cuisse du consultant à son tour, pour comprimer la plaie. Leurs mains se touchèrent et ils levèrent les yeux au même moment, ancrant leurs regards dans celui de l’autre. Jane repoussa la main de Lisbon, bien plus sèchement que voulu. « Ça ira, merci. » grogna t-il.
Il était énervé. Enervé contre sa partenaire qui avait manqué la mort de peu et contre lui qui n’avait pas su deviner le mal qui la rongeait depuis quelques temps. Lisbon se colla contre la paroi du cercueil, se tenant éloignée le plus possible du consultant. Elle sentait sa colère et n’avait pas vraiment envie d’en rajouter.
Jane inspira profondément et releva les yeux. Il avait repoussé sa partenaire et voyait que ça l’avait touchée. Il prit une voix plus calme et tourna la tête vers Lisbon. « Je suis désolé…J’ai…J’ai eu peur » souffla t-il, cherchant à justifier son accès de colère. Lisbon hocha la tête silencieusement. « Vous vous rendez compte que…que vous auriez pu… » Les mots moururent sur ses lèvres, il était incapable de les prononcer.
Lisbon tourna enfin la tête vers Jane et l’observa. « Mourir ? Maintenant ou dans deux mois, qu’est ce que ça change ? » Dit-elle, dans un rire nerveux.
Jane déglutit difficilement et baissa les yeux. « Deux mois peuvent changer une vie, Lisbon » murmura t-il. Elle le regarda longuement, comme pour lui demander d’approfondir son idée. « Je…Ces deux mois sont importants pour moi Lisbon, je ne veux pas vous voir mourir… » Souffla t-il, horrifié par l’idée. Elle cligna des yeux plusieurs fois avant de saisir à quel point la relation qu’ils avaient, était importante pour Jane. « Je ne veux pas vous voir mourir mais…mais je serai là, jusqu’au bout… » Souffla t-il, la voix légèrement brisée.
« Jane, je… » Elle ne put finir sa phrase, coupée par le consultant qui avait posé son index sur ses lèvres.
« Non, ne dites rien. Ne détruisez pas mon magnifique discours avec votre pessimisme Lisbon » dit-il, un petit sourire triste au coin des lèvres. Cet homme l’épatait…Il était capable de faire de l’humour dans les situations les plus dramatiques. « Appréciez l’instant présent, et ne pensez pas au futur… » Souffla t-il, ancrant son regard dans celui de Lisbon.
« Je suis censée apprécier le fait d’être enfermée dans un cercueil ? » dit-elle, penchant la tête sur le côté.
« Non, mais appréciez le fait d’être enfermée avec moi ! » répliqua t-il, un sourire béat aux lèvres. Ce sourire associé à sa réponse arracha un rire à Lisbon. « Voilà un bien joli son… Souffla t-il, perdu dans sa contemplation. Lisbon rougit instantanément, ce qui n’échappa pas au mentaliste.
« J’ai pensé à haute voix, c’est ça ? » demanda t-il, fronçant les sourcils. Lisbon hocha la tête doucement, souriant légèrement. Jane haussa les épaules et sourit sincèrement à sa partenaire.
La proximité entre les deux amis était telle qu’elle pouvait sentir son souffle mourir sur son visage. Elle rougit en voyant qu’il était très proche d’elle, alors que le cercueil leur permettait d’être plus distants. Jane avait le regard rivé sur le visage de Lisbon. La faible lumière qui passait dans les rainures du cercueil lui permettait de distinguer parfaitement les traits fins du visage de son amie. Il avait presque envie d’y glisser son index pour les redessiner. Malgré le fait qu’elle soit pâle et cernée, elle était toujours aussi belle. Il se pinça les lèvres, il voyait bien que leur proximité gênait Lisbon. Il recula jusqu’au fond du cercueil, regrettant presque immédiatement la chaleur que le souffle de Lisbon lui procurait.
Il sentit la douleur de sa blessure revenir, alors qu’il l’avait presque oubliée. Il grogna de douleur, ce qui attira l’attention de Lisbon. « Attendez… » Murmura t-elle, presque inaudiblement. Jane fronça les sourcils et pencha la tête.
Elle arracha difficilement un bout de son chemisier et s’apprêta à l’enrouler autour de la jambe de Jane, lorsque ce dernier arrêta sa main. « Non, ça ira, ne vous inquiétez pas… » Souffla t-il. Elle frissonna un court instant en sentant la main de Jane autour de son poignet. Le consultant resserra ses doigts autour du poignet de Lisbon. Elle repoussa sa main et enroula le bout de tissu autour de la cuise de Jane, s’assurant qu’il comprimait assez la plaie pour l’empêcher de saigner. Elle inspira et se réinstalla sur le dos.
Jane releva les yeux sur Lisbon et perdit son regard sur son visage, une nouvelle fois. Il fut sorti de ses pensées par la petite voix de sa partenaire. « Arrêtez ça. » grogna t-elle.
Il haussa les sourcils. « Pardon ? Arrêter quoi ? » Demanda t-il, à voix basse. Elle garda son regard rivé sur le couvercle. « Vous me mangez du regard, arrêtez ça. » dit-elle, sur le même ton.
Jane fur désarçonné un court instant. Il était surpris mais ravi de la perspicacité de son amie. Il se racla la gorge, il n’allait pas nier, bien au contraire. « Votre perspicacité m’étonne, Lisbon » souffla t-il, un sourire sur les lèvres.
Elle haussa les épaules et sourit à son tour. « J’ai eu un bon maitre » se contenta t-elle de répondre, ce qui arracha un petit rire à Jane. « Au bout de 10 ans de travail avec vous, j’ai appris quelque trucs » dit-elle en souriant.
Jane esquissa un rire. « Mais n’oubliez pas, chaque année avec moi compte double ! » dit-il, tout sourire.
Elle sourit et ne put empêcher une réplique sordide. « Hé bien, heureusement que ça se termine bientôt alors ! » dit-elle, faisant immédiatement retomber l’atmosphère détendue qui régnait jusque là dans l’habitacle.
Jane perdit immédiatement son sourire et dévisagea Lisbon. « Je vais m’assurer que vous ayez encore de quoi vous plaindre. On ne se débarrasse pas de moi comme ça. » dit-il, sans la moindre trace d’humour dans la voix. Elle secoua la tête et soupira.
Jane commençait à ressentir le manque d’oxygène, sa tête lui tournait et il tenta du mieux qu’il put de le cacher. Lisbon de son côté, peinait à respirer correctement.
Au CBI, entre Cho, Rigsby et Van Pelt, c’était une atmosphère de panique qui régnait. Leurs amis avaient disparu depuis quelques heures maintenant, et ils savaient pertinemment dans quelle situation ils étaient.
Cho était le plus nerveux, mais il le cachait à merveille. Van Pelt et Rigsby tournaient en rond, glissant de temps à autre une main dans leurs cheveux.
Rigsby fut le premier à briser le silence. « Il ne leur reste pas beaucoup de temps… » Souffla t-il.
Cho le regarda longuement. « Tu crois que je le sais pas ? » lança t-il, froidement. « Lisbon avait un rendez vous avec le légiste ; quant à Jane, on ne sait même pas où il est. » dit calmement Cho.
Van Pelt réfléchit quelques instants avant de se tourner vers Cho. « Attendez…il y a un élément commun à tous les meurtres… » Souffla t-elle, horrifiée. Cho et Rigsby se tournèrent vers elle, demandant plus d’explications.
Elle inspira profondément et commença ses explications. « Réfléchissez…Quelle est la seule personne qui était là à chaque fois ? Qui a la possibilité et assez de connaissances pour commettre ces enlèvements ? » Demanda t-elle, en penchant la tête.
Cho perdit son regard sur le sol quelques secondes et releva les yeux. « Le légiste » souffla t-il.
Van Pelt acquiesca. Rigsby haussa les sourcils. « Oui, il a assez de connaissances en médecine pour savoir combien d’oxygène laisser dans les cercueils… » Dit-il, en regardant Cho, qui se contenta de hocher la tête.
Van Pelt hocha la tête à son tour. « J’ai l’adresse » dit-elle en se levant.
Rigsby leva la main. « Attends, ça expliquerait pour Lisbon, mais pour Jane ? » demanda t-il, en regardant ses coéquipiers. Cho croisa les bras.
« T’as déjà vu Jane sans Lisbon toi ? » dit-il, enfilant sa veste. Rigsby fronça les sourcils comme pour saisir l’information et hocha la tête. « Voilà, tu as la réponse à ta question » dit-il, en se dirigeant vers l’ascenseur. « On y va, dépêche-toi ! »
Rigsby enfila son équipement et suivit rapidement son partenaire.
Quelques minutes passèrent depuis la discussion entre Jane et Lisbon. Lisbon s’était rendu compte que Jane ne lâcherait pas l’affaire, il serait là jusqu’au bout. Elle se tourna vers Jane, trouvant le silence trop pesant. Elle le vit, les yeux fermés et la tête penchée sur le côté. Elle pensa qu’il s’était endormi et s’autorisa donc à observer son visage. Ça faisait dix ans qu’ils travaillaient ensemble mais elle n’avait jamais eu l’occasion de l’observer de prés.
Il avait la bouche entrouverte, le visage crispé par la douleur. Elle baissa les yeux sur la plaie qui ne saignait plus. Elle releva les yeux vers son partenaire et esquissa un sourire. Elle ne voulait pas le réveiller, mais d’un autre côté, ce sommeil l’inquiétait. Et si…Elle sentit son cœur s’emballer et secoua Jane.
« Jane…Jane réveillez-vous… » Souffla t-elle. Ne voyant aucune réaction de sa part, elle le secoua plus fort. « Jane ! » cria t-elle, prise de panique. Un grognement attira son attention. Il se retourna dans son sommeil, comme un enfant. Elle souffla de soulagement et lui donna une tape sur l’épaule. « Abruti » souffla t-elle.
Il ouvrit les yeux et se tourna vers elle. « De si vilains mots dans une si belle bouche ! » dit-il, faussement outré. Elle marmonna et croisa les bras. « C’est pas le moment de dormir ! » grogna t-elle.
Il haussa les épaules et soupira. Sa respiration était de plus en plus difficile, il commençait presque à haleter, et Lisbon ressentait le manque d’oxygène aussi.
Il se racla la gorge pour attirer l’attention de Lisbon. « Lisbon… » Souffla t-il, sur un ton sérieux.
Lisbon tourna la tête vers lui. « Hm ? » se contenta t-elle de répondre. Elle n’avait pas envie de faire des phrases complètes en ce moment.
Il inspira et regarda Lisbon, dans les yeux. « Je crois…je crois que nous allons être à court d’oxygène dans quelques minutes alors… » Il ne put finir sa phrase, coupé par Lisbon qui leva la main.
« Non, pas de ça » murmura t-elle, d’une petite voix faible et essoufflée.
Il haussa les sourcils et se pinça les lèvres. Il plongea son regard dans le sien et se perdit dans l’intensité des yeux émeraude de sa partenaire. Il leva lentement sa main, compte tenu du peu de force qu’il lui restait, et la glissa sur sa joue. Ce geste surprit la jeune femme mais elle ne dit rien. Il réduisit rapidement le peu de distance qui les séparait, et posa ses lèvres sur celles de Lisbon. Elle émit un léger hoquet de surprise mais ne s’écarta pas pour autant. Il fut légèrement inquiet de ne pas la voir réagir et s’apprêta à se reculer lorsque Lisbon glissa sa main dans la nuque de Jane pour le maintenir près d’elle. C’était une sensation agréable, qu’il n’avait pas ressentie depuis plusieurs années. Le fait que ce soit Lisbon amplifiait sa sensation de bien-être. Il la sentait répondre pleinement à son baiser. Une chose était sure, il ne voulait pas mourir sans avoir connu ça. Ils se séparèrent, bien trop tôt à leur goût, à bout de souffle.
Leurs respirations haletantes se mêlaient. Il la regardait intensément, un petit sourire au coin des lèvres. Ils étaient l’un en face de l’autre, à bout de souffle, en manque d’oxygène. Il papillonna des yeux et commença à sentir la conscience le quitter peu à peu. Lisbon posa sa main sur l’épaule de Jane et le secoua.
« Ne dormez pas… » Souffla t-elle, presque inaudiblement. Il lui offrit un léger sourire et prit sa main dans un geste désespéré. Il ferma lentement les yeux, alors que Lisbon continuait de le secouer, lui suppliant de ne pas fermer les yeux.
Il ne réagissait plus. Lisbon sentit ses yeux s’embrumer et posa sa tête sur l’épaule de Jane, fermant les yeux à son tour.
Voici pour vous, le chapitre suivant.
***
CHAPITRE 7
La douleur parcourut Jane, aussi vite que l’horreur le saisit face au geste de Lisbon. Pâle et haletant, le mentaliste ne pouvait détacher ses yeux de celle qui venait de commettre ce geste désespéré. Elle avait utilisé l’arme présent dans l’habitacle. Elle avait tiré et il n’avait pas pu l’en empêcher. Il n’avait eu que le temps de détourner l’arme avant que le coup de feu ne parte en une fraction de seconde. Il avait évité le pire, de justesse. Lisbon tourna lentement la tête vers lui et le fixa pendant plusieurs secondes, encore incapable de réaliser pleinement ce qui venait de se passer.
« Mais vous êtes complètement tarée ! » hurla t-il, sous la peur. Lisbon ne put prononcer aucun mot, elle se contentait de le regarder, de regarder son visage marqué par la colère. Il baissa les yeux vers la localisation de la douleur, sa cuisse. Il hoqueta d’horreur et posa sa main sur sa jambe. Le coup l’avait touché à la jambe. Lisbon suivit son regard et écarquilla les yeux, envahie d’un profond sentiment de culpabilité.
« Mon dieu Jane…Je… » Souffla t-elle, choquée. Elle posa sa main sur la cuisse du consultant à son tour, pour comprimer la plaie. Leurs mains se touchèrent et ils levèrent les yeux au même moment, ancrant leurs regards dans celui de l’autre. Jane repoussa la main de Lisbon, bien plus sèchement que voulu. « Ça ira, merci. » grogna t-il.
Il était énervé. Enervé contre sa partenaire qui avait manqué la mort de peu et contre lui qui n’avait pas su deviner le mal qui la rongeait depuis quelques temps. Lisbon se colla contre la paroi du cercueil, se tenant éloignée le plus possible du consultant. Elle sentait sa colère et n’avait pas vraiment envie d’en rajouter.
Jane inspira profondément et releva les yeux. Il avait repoussé sa partenaire et voyait que ça l’avait touchée. Il prit une voix plus calme et tourna la tête vers Lisbon. « Je suis désolé…J’ai…J’ai eu peur » souffla t-il, cherchant à justifier son accès de colère. Lisbon hocha la tête silencieusement. « Vous vous rendez compte que…que vous auriez pu… » Les mots moururent sur ses lèvres, il était incapable de les prononcer.
Lisbon tourna enfin la tête vers Jane et l’observa. « Mourir ? Maintenant ou dans deux mois, qu’est ce que ça change ? » Dit-elle, dans un rire nerveux.
Jane déglutit difficilement et baissa les yeux. « Deux mois peuvent changer une vie, Lisbon » murmura t-il. Elle le regarda longuement, comme pour lui demander d’approfondir son idée. « Je…Ces deux mois sont importants pour moi Lisbon, je ne veux pas vous voir mourir… » Souffla t-il, horrifié par l’idée. Elle cligna des yeux plusieurs fois avant de saisir à quel point la relation qu’ils avaient, était importante pour Jane. « Je ne veux pas vous voir mourir mais…mais je serai là, jusqu’au bout… » Souffla t-il, la voix légèrement brisée.
« Jane, je… » Elle ne put finir sa phrase, coupée par le consultant qui avait posé son index sur ses lèvres.
« Non, ne dites rien. Ne détruisez pas mon magnifique discours avec votre pessimisme Lisbon » dit-il, un petit sourire triste au coin des lèvres. Cet homme l’épatait…Il était capable de faire de l’humour dans les situations les plus dramatiques. « Appréciez l’instant présent, et ne pensez pas au futur… » Souffla t-il, ancrant son regard dans celui de Lisbon.
« Je suis censée apprécier le fait d’être enfermée dans un cercueil ? » dit-elle, penchant la tête sur le côté.
« Non, mais appréciez le fait d’être enfermée avec moi ! » répliqua t-il, un sourire béat aux lèvres. Ce sourire associé à sa réponse arracha un rire à Lisbon. « Voilà un bien joli son… Souffla t-il, perdu dans sa contemplation. Lisbon rougit instantanément, ce qui n’échappa pas au mentaliste.
« J’ai pensé à haute voix, c’est ça ? » demanda t-il, fronçant les sourcils. Lisbon hocha la tête doucement, souriant légèrement. Jane haussa les épaules et sourit sincèrement à sa partenaire.
La proximité entre les deux amis était telle qu’elle pouvait sentir son souffle mourir sur son visage. Elle rougit en voyant qu’il était très proche d’elle, alors que le cercueil leur permettait d’être plus distants. Jane avait le regard rivé sur le visage de Lisbon. La faible lumière qui passait dans les rainures du cercueil lui permettait de distinguer parfaitement les traits fins du visage de son amie. Il avait presque envie d’y glisser son index pour les redessiner. Malgré le fait qu’elle soit pâle et cernée, elle était toujours aussi belle. Il se pinça les lèvres, il voyait bien que leur proximité gênait Lisbon. Il recula jusqu’au fond du cercueil, regrettant presque immédiatement la chaleur que le souffle de Lisbon lui procurait.
Il sentit la douleur de sa blessure revenir, alors qu’il l’avait presque oubliée. Il grogna de douleur, ce qui attira l’attention de Lisbon. « Attendez… » Murmura t-elle, presque inaudiblement. Jane fronça les sourcils et pencha la tête.
Elle arracha difficilement un bout de son chemisier et s’apprêta à l’enrouler autour de la jambe de Jane, lorsque ce dernier arrêta sa main. « Non, ça ira, ne vous inquiétez pas… » Souffla t-il. Elle frissonna un court instant en sentant la main de Jane autour de son poignet. Le consultant resserra ses doigts autour du poignet de Lisbon. Elle repoussa sa main et enroula le bout de tissu autour de la cuise de Jane, s’assurant qu’il comprimait assez la plaie pour l’empêcher de saigner. Elle inspira et se réinstalla sur le dos.
Jane releva les yeux sur Lisbon et perdit son regard sur son visage, une nouvelle fois. Il fut sorti de ses pensées par la petite voix de sa partenaire. « Arrêtez ça. » grogna t-elle.
Il haussa les sourcils. « Pardon ? Arrêter quoi ? » Demanda t-il, à voix basse. Elle garda son regard rivé sur le couvercle. « Vous me mangez du regard, arrêtez ça. » dit-elle, sur le même ton.
Jane fur désarçonné un court instant. Il était surpris mais ravi de la perspicacité de son amie. Il se racla la gorge, il n’allait pas nier, bien au contraire. « Votre perspicacité m’étonne, Lisbon » souffla t-il, un sourire sur les lèvres.
Elle haussa les épaules et sourit à son tour. « J’ai eu un bon maitre » se contenta t-elle de répondre, ce qui arracha un petit rire à Jane. « Au bout de 10 ans de travail avec vous, j’ai appris quelque trucs » dit-elle en souriant.
Jane esquissa un rire. « Mais n’oubliez pas, chaque année avec moi compte double ! » dit-il, tout sourire.
Elle sourit et ne put empêcher une réplique sordide. « Hé bien, heureusement que ça se termine bientôt alors ! » dit-elle, faisant immédiatement retomber l’atmosphère détendue qui régnait jusque là dans l’habitacle.
Jane perdit immédiatement son sourire et dévisagea Lisbon. « Je vais m’assurer que vous ayez encore de quoi vous plaindre. On ne se débarrasse pas de moi comme ça. » dit-il, sans la moindre trace d’humour dans la voix. Elle secoua la tête et soupira.
Jane commençait à ressentir le manque d’oxygène, sa tête lui tournait et il tenta du mieux qu’il put de le cacher. Lisbon de son côté, peinait à respirer correctement.
***
Au CBI, entre Cho, Rigsby et Van Pelt, c’était une atmosphère de panique qui régnait. Leurs amis avaient disparu depuis quelques heures maintenant, et ils savaient pertinemment dans quelle situation ils étaient.
Cho était le plus nerveux, mais il le cachait à merveille. Van Pelt et Rigsby tournaient en rond, glissant de temps à autre une main dans leurs cheveux.
Rigsby fut le premier à briser le silence. « Il ne leur reste pas beaucoup de temps… » Souffla t-il.
Cho le regarda longuement. « Tu crois que je le sais pas ? » lança t-il, froidement. « Lisbon avait un rendez vous avec le légiste ; quant à Jane, on ne sait même pas où il est. » dit calmement Cho.
Van Pelt réfléchit quelques instants avant de se tourner vers Cho. « Attendez…il y a un élément commun à tous les meurtres… » Souffla t-elle, horrifiée. Cho et Rigsby se tournèrent vers elle, demandant plus d’explications.
Elle inspira profondément et commença ses explications. « Réfléchissez…Quelle est la seule personne qui était là à chaque fois ? Qui a la possibilité et assez de connaissances pour commettre ces enlèvements ? » Demanda t-elle, en penchant la tête.
Cho perdit son regard sur le sol quelques secondes et releva les yeux. « Le légiste » souffla t-il.
Van Pelt acquiesca. Rigsby haussa les sourcils. « Oui, il a assez de connaissances en médecine pour savoir combien d’oxygène laisser dans les cercueils… » Dit-il, en regardant Cho, qui se contenta de hocher la tête.
Van Pelt hocha la tête à son tour. « J’ai l’adresse » dit-elle en se levant.
Rigsby leva la main. « Attends, ça expliquerait pour Lisbon, mais pour Jane ? » demanda t-il, en regardant ses coéquipiers. Cho croisa les bras.
« T’as déjà vu Jane sans Lisbon toi ? » dit-il, enfilant sa veste. Rigsby fronça les sourcils comme pour saisir l’information et hocha la tête. « Voilà, tu as la réponse à ta question » dit-il, en se dirigeant vers l’ascenseur. « On y va, dépêche-toi ! »
Rigsby enfila son équipement et suivit rapidement son partenaire.
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Quelques minutes passèrent depuis la discussion entre Jane et Lisbon. Lisbon s’était rendu compte que Jane ne lâcherait pas l’affaire, il serait là jusqu’au bout. Elle se tourna vers Jane, trouvant le silence trop pesant. Elle le vit, les yeux fermés et la tête penchée sur le côté. Elle pensa qu’il s’était endormi et s’autorisa donc à observer son visage. Ça faisait dix ans qu’ils travaillaient ensemble mais elle n’avait jamais eu l’occasion de l’observer de prés.
Il avait la bouche entrouverte, le visage crispé par la douleur. Elle baissa les yeux sur la plaie qui ne saignait plus. Elle releva les yeux vers son partenaire et esquissa un sourire. Elle ne voulait pas le réveiller, mais d’un autre côté, ce sommeil l’inquiétait. Et si…Elle sentit son cœur s’emballer et secoua Jane.
« Jane…Jane réveillez-vous… » Souffla t-elle. Ne voyant aucune réaction de sa part, elle le secoua plus fort. « Jane ! » cria t-elle, prise de panique. Un grognement attira son attention. Il se retourna dans son sommeil, comme un enfant. Elle souffla de soulagement et lui donna une tape sur l’épaule. « Abruti » souffla t-elle.
Il ouvrit les yeux et se tourna vers elle. « De si vilains mots dans une si belle bouche ! » dit-il, faussement outré. Elle marmonna et croisa les bras. « C’est pas le moment de dormir ! » grogna t-elle.
Il haussa les épaules et soupira. Sa respiration était de plus en plus difficile, il commençait presque à haleter, et Lisbon ressentait le manque d’oxygène aussi.
Il se racla la gorge pour attirer l’attention de Lisbon. « Lisbon… » Souffla t-il, sur un ton sérieux.
Lisbon tourna la tête vers lui. « Hm ? » se contenta t-elle de répondre. Elle n’avait pas envie de faire des phrases complètes en ce moment.
Il inspira et regarda Lisbon, dans les yeux. « Je crois…je crois que nous allons être à court d’oxygène dans quelques minutes alors… » Il ne put finir sa phrase, coupé par Lisbon qui leva la main.
« Non, pas de ça » murmura t-elle, d’une petite voix faible et essoufflée.
Il haussa les sourcils et se pinça les lèvres. Il plongea son regard dans le sien et se perdit dans l’intensité des yeux émeraude de sa partenaire. Il leva lentement sa main, compte tenu du peu de force qu’il lui restait, et la glissa sur sa joue. Ce geste surprit la jeune femme mais elle ne dit rien. Il réduisit rapidement le peu de distance qui les séparait, et posa ses lèvres sur celles de Lisbon. Elle émit un léger hoquet de surprise mais ne s’écarta pas pour autant. Il fut légèrement inquiet de ne pas la voir réagir et s’apprêta à se reculer lorsque Lisbon glissa sa main dans la nuque de Jane pour le maintenir près d’elle. C’était une sensation agréable, qu’il n’avait pas ressentie depuis plusieurs années. Le fait que ce soit Lisbon amplifiait sa sensation de bien-être. Il la sentait répondre pleinement à son baiser. Une chose était sure, il ne voulait pas mourir sans avoir connu ça. Ils se séparèrent, bien trop tôt à leur goût, à bout de souffle.
Leurs respirations haletantes se mêlaient. Il la regardait intensément, un petit sourire au coin des lèvres. Ils étaient l’un en face de l’autre, à bout de souffle, en manque d’oxygène. Il papillonna des yeux et commença à sentir la conscience le quitter peu à peu. Lisbon posa sa main sur l’épaule de Jane et le secoua.
« Ne dormez pas… » Souffla t-elle, presque inaudiblement. Il lui offrit un léger sourire et prit sa main dans un geste désespéré. Il ferma lentement les yeux, alors que Lisbon continuait de le secouer, lui suppliant de ne pas fermer les yeux.
Il ne réagissait plus. Lisbon sentit ses yeux s’embrumer et posa sa tête sur l’épaule de Jane, fermant les yeux à son tour.
TBC
Jane Addict- Stagiaire au CBI
- Personnage préféré : Jane
Re: Together until death. ^
Et bien ces fins de chapitre à cliffhanger sont ta spécialité, apparemment...
Super chapitre comme d'habitude qui se lisent à une vitesse impressionnante tellement ils sont prenants! Ce kiss fait tellement de bien aprés un chapitre comme le précédent! Une seule envie me reste après un tel chapitre : connaître la suite.
Super chapitre comme d'habitude qui se lisent à une vitesse impressionnante tellement ils sont prenants! Ce kiss fait tellement de bien aprés un chapitre comme le précédent! Une seule envie me reste après un tel chapitre : connaître la suite.
Teresa Lisbon- Stagiaire au CBI
- Personnage préféré : Ma Lis' , si magistralement interprêtée par ma sublissisme Roby!
Loisirs : écrire, lire, regarder Castle et Mentalist, rêver du Jisbon...
Localisation : Sur une scène de crime avec l'Agent Spécial Lisbon
Re: Together until death. ^
On en sait désormais plus sur ce coup de feu qui a retenti à la fin du chapitre précédent. Il a bien été tiré par Lisbon dans une tentative désespérée d'abréger ses jours mais n'a tué personne. Jane est cependant blessé...et pas seulement à la cuisse.
J'adore ce passage :
Ces deux mois représentent peut-être peu pour Lisbon, mais ils sont tout pour Jane...le temps d'essayer de sauver Lisbon...ou de se préparer à lui dire au-revoir. Celui, en tout cas, de l'accompagner jusqu'au bout de son chemin....de leur chemin ensemble, si les choses doivent finir ainsi. Je trouve ces mots très beaux....peut-être donneront-ils une autre perspective à Lisbon...peut-elle vraiment voler ces deux mois à Jane ?
J'ai adoré ce rappel aux propres mots de Lisbon, cette complicité entre eux toujours intacte, cet humour de Jane (dont je ne relève pas chaque occurrence mais que j'ai apprécié à chaque fois) qui allège un peu la tension....
L'échéance qui arrive à son terme, c'est possiblement la dernière chance de se dire les choses qui comptent, qui comptent tellement qu'ils ont pas pu se les dire avant. Peut-être Lisbon est-elle trop pétrifiée par la peur pour les entendre ; peut-être ne veut-elle pas les entendre en des circonstances si désespérées....mais j'aime qu'on puisse compter sur Jane pour s'exprimer autrement qu'avec des mots....ce baiser...dit tout ce qu'il y aurait à dire. C'est le dernier moment échangé avant que Jane et Lisbon ne perdent conscience...
L'équipe arrivera-t-elle à temps ? Ce baiser sera-t-il discuté ? Que va-t-il advenir de Jane et Lisbon ? Ne nous fais pas trop attendre pour le chapitre suivant !
J'adore ce passage :
Jane Addict a écrit: « Deux mois peuvent changer une vie, Lisbon » murmura t-il. Elle le regarda longuement, comme pour lui demander d’approfondir son idée. « Je…Ces deux mois sont importants pour moi Lisbon, je ne veux pas vous voir mourir… » Souffla t-il, horrifié par l’idée.
Ces deux mois représentent peut-être peu pour Lisbon, mais ils sont tout pour Jane...le temps d'essayer de sauver Lisbon...ou de se préparer à lui dire au-revoir. Celui, en tout cas, de l'accompagner jusqu'au bout de son chemin....de leur chemin ensemble, si les choses doivent finir ainsi. Je trouve ces mots très beaux....peut-être donneront-ils une autre perspective à Lisbon...peut-elle vraiment voler ces deux mois à Jane ?
Jane Addict a écrit:
Jane esquissa un rire. « Mais n’oubliez pas, chaque année avec moi compte double ! » dit-il, tout sourire.
J'ai adoré ce rappel aux propres mots de Lisbon, cette complicité entre eux toujours intacte, cet humour de Jane (dont je ne relève pas chaque occurrence mais que j'ai apprécié à chaque fois) qui allège un peu la tension....
Jane Addict a écrit:
Il inspira et regarda Lisbon, dans les yeux. « Je crois…je crois que nous allons être à court d’oxygène dans quelques minutes alors… » Il ne put finir sa phrase, coupé par Lisbon qui leva la main.
« Non, pas de ça » murmura t-elle, d’une petite voix faible et essoufflée.
L'échéance qui arrive à son terme, c'est possiblement la dernière chance de se dire les choses qui comptent, qui comptent tellement qu'ils ont pas pu se les dire avant. Peut-être Lisbon est-elle trop pétrifiée par la peur pour les entendre ; peut-être ne veut-elle pas les entendre en des circonstances si désespérées....mais j'aime qu'on puisse compter sur Jane pour s'exprimer autrement qu'avec des mots....ce baiser...dit tout ce qu'il y aurait à dire. C'est le dernier moment échangé avant que Jane et Lisbon ne perdent conscience...
L'équipe arrivera-t-elle à temps ? Ce baiser sera-t-il discuté ? Que va-t-il advenir de Jane et Lisbon ? Ne nous fais pas trop attendre pour le chapitre suivant !
Re: Together until death. ^
Merci à vous, les filles.
Alors...après 3 mois d'attente, je vous poste le chapitre suivant. Je suis dééééésolée d'avoir mis autant de temps à poster mais j'ai été débordée ces derniers temps entre les concours, le travail (et le manque d'inspiration)...
J'espère néanmoins qu'il vous plaira...
Je remercie ma chère correctrice Jane Doe, qui corrige toujours mes écrits, aussi lamentables soient-ils !
Enjoy.
Cette sensation de bien-être, ce confort qui l'aidait à oublier la douleur, l’espace d’un instant. Il était conscient mais ailleurs en même temps. Il eut beaucoup de mal à sortir de son état de plénitude mais il se força malgré tout à ouvrir les yeux. Son regard rencontra immédiatement le plafond blanc qu’il devina être celui d’une chambre d’hôpital. Un flot de questions lui traversa l’esprit : Pourquoi était-il là ? Comment était-il arrivé ici ? Pourquoi avait-il tant de mal à se souvenir des événements qui l'avaient conduit ici ? Une seule et unique sensation lui revenait en mémoire, celle d’un poids sur son épaule, rien de plus, rien de moins.
Il tenta de se redresser mais une douleur violente lui arracha un sifflement de douleur. Il marmonna un juron et grimaça avant de se réinstaller dans le lit. Il baissa les yeux sur son corps et aperçut un pansement sur sa jambe. Il se pinça les lèvres et laissa son regard se perdre sur le lit.
Une détonation, un cri et plus rien. Une horrible douleur lui traversa la jambe au fur et à mesure que le sang coulait de sa blessure. Il baissa les yeux sur sa jambe et écarquilla les yeux face à ce qu’il vit. Lisbon avait tenté de se suicider mais le geste de Jane avait dévié le coup, le touchant à la jambe.
Il était en colère, déçu et triste face à ce qu’il venait de se passer. Elle voulait vraiment abandonner, le laisser seul et utiliser cette arme, contre elle. Il s’emporta et lui hurla dessus sans se rendre compte du mal qu’il lui faisait.
Il s’en voulait.
Il ferma les yeux et secoua la tête pour tenter d’effacer cette scène de sa mémoire. Quelques bribes lui revenaient : des discussions, des moments de silence et un baiser. Un fin sourire s’étira sur son visage au souvenir de ce geste. Il fronça les sourcils et releva le regard avant d’analyser la pièce. Il était seul, bel et bien seul. Où était Lisbon ? Une question de plus, et toujours aucune réponse.
Il soupira et se laissa retomber dans le lit, le regard rivé au plafond. Il glissa une main sur son visage et ferma les yeux un instant. Sa captivé lui revint en mémoire. Ce cercueil étroit, trop étroit pour deux personnes, le manque d’oxygène, l’arme et Lisbon. Une discussion qui avait amené à un geste peut-être impulsif, un geste qu’elle regrettait sûrement maintenant. Il se rappela aussi le sujet de la discussion : sa maladie. Lisbon était malade et ses jours étaient comptés. Elle allait mourir bientôt. Il déglutit difficilement. Il lui avait fait la promesse d’être là jusqu’au bout, quoiqu’il arrive, et il allait tenir sa promesse.
La sensation de ses lèvres contre les siennes, la chaleur de sa main dans sa nuque, cette impression d’être coupés du monde...Malheureusement, tout ça s’arrêta trop, trop tôt. Ils furent contraints de se séparer, à bout de souffle.
Il rencontra son regard, son sourire, mais aussi son inquiétude. Il commençait peu à peu à perdre conscience, ce qui était prévisible. Il l’entendit murmurer quelques mots et se contenta de saisir sa main et de la serrer. Il se sentait secoué, encore et encore, mais il n’avait plus la force d’ouvrir les yeux pour la rassurer, pour lui dire qu’il était encore là. Puis il sentit ce poids sur son épaule, la chaleur de son souffle, contre la peau de son cou. Il était bien.
Le bruit d’une porte qui claque le fit sursauter. Il ouvrit les yeux et soupira bruyamment en rencontrant le regard d’une infirmière qui était probablement venue pour changer son pansement.
« Monsieur Jane, comment vous sentez vous ? » lui demanda t-elle, d’une voix douce.
« Je voudrais me lever, il faut que je voie l’agent Lisbon » dit-il, tentant de se relever. Il fut coupé dans son élan par la main de l’infirmière qui exerça une pression sur son torse.
« Vous ne pouvez pas bouger. Votre blessure à la jambe est encore fragile et vous risquez de ruiner le travail de nos chirurgiens » dit-elle sur un ton sans appel.
« Laissez-moi en juger par moi-même ! » grogna t-il en tentant une nouvelle fois de se lever.
L’infirmière leva les yeux au ciel et pencha la tête. « Très bien, mais ne venez pas vous plaindre ensuite » le prévint-elle. Elle s’approcha de lui pour l’aider à se lever. Il agita la main en l’air.
« Je peux me lever tout seul, je ne suis pas infirme » riposta t-il. Il dût se retenir pour ne pas gémir de douleur lorsqu’il posa ses pieds au sol. Il pouvait voir, du coin de l’œil, la satisfaction sur le visage de l’infirmière. Il préféra rester silencieux et se leva doucement.
L’infirmière croisa les bras et l’observa, restant tout de même vigilante au cas où il chuterait. Il fit un pas, puis deux et sourit. « Vous voy... » il ne put finir sa phrase, interrompu par une violente douleur qui se fit entendre dans le cri qu'il ne put retenir. « Vous voyez, je vous avais prévenu ! » dit l’infirmière, un brin de moquerie dans la voix.
« Je me passerai de vos commentaires, je peux y arriver » insista t-il, pâle. Il tenta une nouvelle fois de faire un pas, sûr de lui mais fut contraint d’accepter qu’il n’était physiquement pas en mesure de bouger. Il jeta un regard à l’infirmière, qui hocha la tête et l’aida à se réinstaller sur le lit.
« Vous êtes réellement agaçant et têtu à l’extrême, monsieur Jane » lança t-elle, observant la blessure de son patient.
« Je sais. C’est ma plus grande qualité » répondit-il, souriant.
L’infirmière secoua la tête et rit doucement avant de reporter son regard sur le pansement qu’elle devait changer.
Il se résigna à rester allongé et observa l’infirmière. Une femme déjà âgée qui avait des principes et qui aimait son métier.
« Où est ma partenaire ? Comment va l’agent Lisbon ? » demanda t-il, le regard perdu sur l’extérieur.
« Je ne sais pas Monsieur Jane...Mais je vais essayer de me renseigner pour vous, si vous le voulez » dit-elle en lui adressant un sourire sympathique.
Il hocha la tête sans quitter la fenêtre des yeux et se mordit la lèvre inférieure. Il était inquiet, très inquiet et avait du mal à le cacher.
« Je suis persuadée que votre amie va bien, elle a dû être prise en charge dès votre arrivée ici » continua t-elle. « Vous n’avez pas posé la question mais je suis sûre que vous aimeriez en savoir plus sur votre présence ici, je me trompe ? »
Il laissa échapper un sourire de coin et regarda l’infirmière. Elle était douée.
« Je m’en doutais » dit-elle, souriante. « Vous êtes arrivés ici hier. Je me suis occupée de vous immédiatement, vous êtes actuellement dans le service de chirurgie. Je travaille ici depuis quelques années déjà et votre cas n’est pas exceptionnel » expliqua t-elle, doucement.
Il se contenta d’écouter et d’observer son interlocutrice. Il hocha la tête de temps à autre pour lui montrer qu’il était attentif à ses explications.
« Vous aviez une balle dans la jambe, d’où ce pansement que je viens changer toutes les quatre heures depuis votre opération. Vous êtes en effet arrivé avec une femme brune, la quarantaine et inconsciente à son arrivée »
« Où est-elle maintenant ? » la coupa t-elle, soudainement.
« Je ne sais pas vraiment. Mon collègue l’a prise en charge et s’occupe d’elle depuis » répondit-elle. Elle s’assit sur la chaise à côté du lit, ce qui intrigua légèrement Jane.
« Je ne voudrais pas être brusque mais...vous n’avez pas de travail ? » demanda t-il, tentant de ne pas être trop cassant, comme à son habitude.
L’infirmière laissa échapper un rire et secoua la tête. « Non, il est 12h30 et vous étiez mon dernier patient de la journée. Je viens de terminer mon service »
Jane hocha la tête et sourit faiblement. « Je déteste les hôpitaux et le personnel qui y travaille » avoua t-il. L’infirmière haussa les sourcils et se pinça les lèvres. « Mais vous êtes sympathique. Vous devriez vous en souvenir car je ne reformulerai plus jamais ces mots » ajouta t-il.
« Eh bien, vous avez le mérite d’être direct, Monsieur Jane »
« Appelez-moi Patrick, pas Monsieur Jane. Ça fait beaucoup trop strict » dit-il, souriant.
Elle hocha la tête et lui adressa un sourire sincère. « Bien, dans ce cas, appelez-moi Agathe » proposa t-elle. Elle reçut un sourire comme simple réponse et le lui rendit.
Elle aimait bien ce patient, il était sympathique mais savait faire preuve de franchise et de culot. La plupart de ses patients étaient désagréables car ils souffraient, d’autres étaient violents mais elle trouvait ce patient-là vraiment sympathique. Elle le qualifierait comme un homme qui ne laissait pas sa douleur ou son inquiétude influencer ses paroles ou ses actions.
« Dites-moi Patrick, je peux vous poser une question indiscrète ? » demanda t-elle, en penchant la tête.
Il tourna le regard vers elle et inspira profondément.
« Non » déclara t-il, simplement. Agathe fronça les sourcils, surprise de la réponse. « Non, ce n’est pas ma petite amie, ni ma femme » termina t-il.
Elle haussa les sourcils, étonnée. Il était doué, très doué pour cerner les personnes qui l’entouraient. Il avait su répondre à sa question avant même qu’elle ne la pose. C’était surprenant mais ça correspondait bien au genre de personne qu’il était.
« C’est ma partenaire, depuis presque dix ans maintenant » continua t-il. « Qu’est ce qui vous fait penser ça ? » demanda t-il, intrigué.
« Eh bien...vous semblez proche d'elle et très inquiet de savoir si elle va bien » répondit-elle, haussant les épaules, comme s’il s’agissait d’une évidence.
« Oui, en effet » souffla t-il, se mordant la lèvre, inquiet. Il perdit son regard sur le mur, un silence pesant s’installant dans la pièce.
« Je vais vous laisser en tête à tête avec vos réflexions, Patrick. Je reviendrai plus tard pour vous donner des nouvelles de votre amie » dit-elle en se levant et ramassant son matériel. « Reposez- vous » murmura t-elle, avant de quitter la chambre de son patient.
Jane ne répondit pas, se contentant de fixer le parc qui se trouvait à l’extérieur. Il voulait en savoir plus, savoir ce qui s’était passé là-bas, savoir comment il était arrivé ici.
Il fallait qu’il parle à quelqu’un de son équipe et Cho lui semblait être la meilleure personne pour ça. Il balaya la pièce du regard à la recherche de ses affaires et de son téléphone mais il se trouvait sur une chaise, trop éloignée du lit pour qu’il puisse l’atteindre. Il leva les yeux et aperçut un bouton, au dessus de la tête du lit. Il sourit en coin et se frotta les mains.
« Allons-y » murmura t-il pour lui même. Il tendit le bras en arrière et appuya à une dizaine de reprise sur le bouton d’alerte. « Agathe ! » cria t-il, la voix aigue, pour se faire entendre dans le couloir.
La porte s’ouvrit sur l’infirmière, visiblement agacée. Elle pencha la tête et l’observa, silencieusement.
« Eum...pourriez-vous me donner mon téléphone qui se trouve dans la poche intérieure de ma veste, s’il vous plait ? » demanda t-il avec un sourire rayonnant.
« Pourquoi ? »
« Pourquoi quoi ? Pourquoi devez-vous me le donner ou pourquoi est-ce que j’en ai besoin ? » rétorqua t-il, en haussant les épaules.
« Vous êtes impossible... » souffla t-elle en croisant les bras. « Il y a un téléphone fixe si vous en avez besoin. Voulez vous que je contacte quelqu’un pour vous ? »
« Non, je devrais pouvoir m’en sortir seul » dit-il sur un ton ironique.
« Bien. Brave homme que vous êtes ! » railla t-elle.
Jane plissa les paupières et lança un regard noir à l’infirmière.
« Au fait, votre amie est dans un autre service de l’hôpital » dit-elle, reprenant un ton plus doux. Devant la mine inquiète de Jane, elle continua. « Elle se trouve actuellement en cancérologie, je suppose que vous étiez au courant de ses problèmes de santé, non ? »
Jane se décomposa au fur et à mesure que les mots s’associaient. « Comment va- t-elle ? » articula t-il, difficilement. Toute trace d’humour avait disparu, l’ambiance sympathique était vite retombée dans la pièce.
Agathe prit une profonde inspiration lorsqu’un coup à la porte se fit entendre. Jane se pencha légèrement sur le côté et observa la personne qui se trouvait dans l’entrebâillure de la porte.
Il allait enfin avoir les réponses aux nombreuses questions qu’il se posait.
Alors...après 3 mois d'attente, je vous poste le chapitre suivant. Je suis dééééésolée d'avoir mis autant de temps à poster mais j'ai été débordée ces derniers temps entre les concours, le travail (et le manque d'inspiration)...
J'espère néanmoins qu'il vous plaira...
Je remercie ma chère correctrice Jane Doe, qui corrige toujours mes écrits, aussi lamentables soient-ils !
Enjoy.
***
CHAPITRE 8
CHAPITRE 8
Cette sensation de bien-être, ce confort qui l'aidait à oublier la douleur, l’espace d’un instant. Il était conscient mais ailleurs en même temps. Il eut beaucoup de mal à sortir de son état de plénitude mais il se força malgré tout à ouvrir les yeux. Son regard rencontra immédiatement le plafond blanc qu’il devina être celui d’une chambre d’hôpital. Un flot de questions lui traversa l’esprit : Pourquoi était-il là ? Comment était-il arrivé ici ? Pourquoi avait-il tant de mal à se souvenir des événements qui l'avaient conduit ici ? Une seule et unique sensation lui revenait en mémoire, celle d’un poids sur son épaule, rien de plus, rien de moins.
Il tenta de se redresser mais une douleur violente lui arracha un sifflement de douleur. Il marmonna un juron et grimaça avant de se réinstaller dans le lit. Il baissa les yeux sur son corps et aperçut un pansement sur sa jambe. Il se pinça les lèvres et laissa son regard se perdre sur le lit.
Une détonation, un cri et plus rien. Une horrible douleur lui traversa la jambe au fur et à mesure que le sang coulait de sa blessure. Il baissa les yeux sur sa jambe et écarquilla les yeux face à ce qu’il vit. Lisbon avait tenté de se suicider mais le geste de Jane avait dévié le coup, le touchant à la jambe.
Il était en colère, déçu et triste face à ce qu’il venait de se passer. Elle voulait vraiment abandonner, le laisser seul et utiliser cette arme, contre elle. Il s’emporta et lui hurla dessus sans se rendre compte du mal qu’il lui faisait.
Il s’en voulait.
Il ferma les yeux et secoua la tête pour tenter d’effacer cette scène de sa mémoire. Quelques bribes lui revenaient : des discussions, des moments de silence et un baiser. Un fin sourire s’étira sur son visage au souvenir de ce geste. Il fronça les sourcils et releva le regard avant d’analyser la pièce. Il était seul, bel et bien seul. Où était Lisbon ? Une question de plus, et toujours aucune réponse.
Il soupira et se laissa retomber dans le lit, le regard rivé au plafond. Il glissa une main sur son visage et ferma les yeux un instant. Sa captivé lui revint en mémoire. Ce cercueil étroit, trop étroit pour deux personnes, le manque d’oxygène, l’arme et Lisbon. Une discussion qui avait amené à un geste peut-être impulsif, un geste qu’elle regrettait sûrement maintenant. Il se rappela aussi le sujet de la discussion : sa maladie. Lisbon était malade et ses jours étaient comptés. Elle allait mourir bientôt. Il déglutit difficilement. Il lui avait fait la promesse d’être là jusqu’au bout, quoiqu’il arrive, et il allait tenir sa promesse.
La sensation de ses lèvres contre les siennes, la chaleur de sa main dans sa nuque, cette impression d’être coupés du monde...Malheureusement, tout ça s’arrêta trop, trop tôt. Ils furent contraints de se séparer, à bout de souffle.
Il rencontra son regard, son sourire, mais aussi son inquiétude. Il commençait peu à peu à perdre conscience, ce qui était prévisible. Il l’entendit murmurer quelques mots et se contenta de saisir sa main et de la serrer. Il se sentait secoué, encore et encore, mais il n’avait plus la force d’ouvrir les yeux pour la rassurer, pour lui dire qu’il était encore là. Puis il sentit ce poids sur son épaule, la chaleur de son souffle, contre la peau de son cou. Il était bien.
Le bruit d’une porte qui claque le fit sursauter. Il ouvrit les yeux et soupira bruyamment en rencontrant le regard d’une infirmière qui était probablement venue pour changer son pansement.
« Monsieur Jane, comment vous sentez vous ? » lui demanda t-elle, d’une voix douce.
« Je voudrais me lever, il faut que je voie l’agent Lisbon » dit-il, tentant de se relever. Il fut coupé dans son élan par la main de l’infirmière qui exerça une pression sur son torse.
« Vous ne pouvez pas bouger. Votre blessure à la jambe est encore fragile et vous risquez de ruiner le travail de nos chirurgiens » dit-elle sur un ton sans appel.
« Laissez-moi en juger par moi-même ! » grogna t-il en tentant une nouvelle fois de se lever.
L’infirmière leva les yeux au ciel et pencha la tête. « Très bien, mais ne venez pas vous plaindre ensuite » le prévint-elle. Elle s’approcha de lui pour l’aider à se lever. Il agita la main en l’air.
« Je peux me lever tout seul, je ne suis pas infirme » riposta t-il. Il dût se retenir pour ne pas gémir de douleur lorsqu’il posa ses pieds au sol. Il pouvait voir, du coin de l’œil, la satisfaction sur le visage de l’infirmière. Il préféra rester silencieux et se leva doucement.
L’infirmière croisa les bras et l’observa, restant tout de même vigilante au cas où il chuterait. Il fit un pas, puis deux et sourit. « Vous voy... » il ne put finir sa phrase, interrompu par une violente douleur qui se fit entendre dans le cri qu'il ne put retenir. « Vous voyez, je vous avais prévenu ! » dit l’infirmière, un brin de moquerie dans la voix.
« Je me passerai de vos commentaires, je peux y arriver » insista t-il, pâle. Il tenta une nouvelle fois de faire un pas, sûr de lui mais fut contraint d’accepter qu’il n’était physiquement pas en mesure de bouger. Il jeta un regard à l’infirmière, qui hocha la tête et l’aida à se réinstaller sur le lit.
« Vous êtes réellement agaçant et têtu à l’extrême, monsieur Jane » lança t-elle, observant la blessure de son patient.
« Je sais. C’est ma plus grande qualité » répondit-il, souriant.
L’infirmière secoua la tête et rit doucement avant de reporter son regard sur le pansement qu’elle devait changer.
Il se résigna à rester allongé et observa l’infirmière. Une femme déjà âgée qui avait des principes et qui aimait son métier.
« Où est ma partenaire ? Comment va l’agent Lisbon ? » demanda t-il, le regard perdu sur l’extérieur.
« Je ne sais pas Monsieur Jane...Mais je vais essayer de me renseigner pour vous, si vous le voulez » dit-elle en lui adressant un sourire sympathique.
Il hocha la tête sans quitter la fenêtre des yeux et se mordit la lèvre inférieure. Il était inquiet, très inquiet et avait du mal à le cacher.
« Je suis persuadée que votre amie va bien, elle a dû être prise en charge dès votre arrivée ici » continua t-elle. « Vous n’avez pas posé la question mais je suis sûre que vous aimeriez en savoir plus sur votre présence ici, je me trompe ? »
Il laissa échapper un sourire de coin et regarda l’infirmière. Elle était douée.
« Je m’en doutais » dit-elle, souriante. « Vous êtes arrivés ici hier. Je me suis occupée de vous immédiatement, vous êtes actuellement dans le service de chirurgie. Je travaille ici depuis quelques années déjà et votre cas n’est pas exceptionnel » expliqua t-elle, doucement.
Il se contenta d’écouter et d’observer son interlocutrice. Il hocha la tête de temps à autre pour lui montrer qu’il était attentif à ses explications.
« Vous aviez une balle dans la jambe, d’où ce pansement que je viens changer toutes les quatre heures depuis votre opération. Vous êtes en effet arrivé avec une femme brune, la quarantaine et inconsciente à son arrivée »
« Où est-elle maintenant ? » la coupa t-elle, soudainement.
« Je ne sais pas vraiment. Mon collègue l’a prise en charge et s’occupe d’elle depuis » répondit-elle. Elle s’assit sur la chaise à côté du lit, ce qui intrigua légèrement Jane.
« Je ne voudrais pas être brusque mais...vous n’avez pas de travail ? » demanda t-il, tentant de ne pas être trop cassant, comme à son habitude.
L’infirmière laissa échapper un rire et secoua la tête. « Non, il est 12h30 et vous étiez mon dernier patient de la journée. Je viens de terminer mon service »
Jane hocha la tête et sourit faiblement. « Je déteste les hôpitaux et le personnel qui y travaille » avoua t-il. L’infirmière haussa les sourcils et se pinça les lèvres. « Mais vous êtes sympathique. Vous devriez vous en souvenir car je ne reformulerai plus jamais ces mots » ajouta t-il.
« Eh bien, vous avez le mérite d’être direct, Monsieur Jane »
« Appelez-moi Patrick, pas Monsieur Jane. Ça fait beaucoup trop strict » dit-il, souriant.
Elle hocha la tête et lui adressa un sourire sincère. « Bien, dans ce cas, appelez-moi Agathe » proposa t-elle. Elle reçut un sourire comme simple réponse et le lui rendit.
Elle aimait bien ce patient, il était sympathique mais savait faire preuve de franchise et de culot. La plupart de ses patients étaient désagréables car ils souffraient, d’autres étaient violents mais elle trouvait ce patient-là vraiment sympathique. Elle le qualifierait comme un homme qui ne laissait pas sa douleur ou son inquiétude influencer ses paroles ou ses actions.
« Dites-moi Patrick, je peux vous poser une question indiscrète ? » demanda t-elle, en penchant la tête.
Il tourna le regard vers elle et inspira profondément.
« Non » déclara t-il, simplement. Agathe fronça les sourcils, surprise de la réponse. « Non, ce n’est pas ma petite amie, ni ma femme » termina t-il.
Elle haussa les sourcils, étonnée. Il était doué, très doué pour cerner les personnes qui l’entouraient. Il avait su répondre à sa question avant même qu’elle ne la pose. C’était surprenant mais ça correspondait bien au genre de personne qu’il était.
« C’est ma partenaire, depuis presque dix ans maintenant » continua t-il. « Qu’est ce qui vous fait penser ça ? » demanda t-il, intrigué.
« Eh bien...vous semblez proche d'elle et très inquiet de savoir si elle va bien » répondit-elle, haussant les épaules, comme s’il s’agissait d’une évidence.
« Oui, en effet » souffla t-il, se mordant la lèvre, inquiet. Il perdit son regard sur le mur, un silence pesant s’installant dans la pièce.
« Je vais vous laisser en tête à tête avec vos réflexions, Patrick. Je reviendrai plus tard pour vous donner des nouvelles de votre amie » dit-elle en se levant et ramassant son matériel. « Reposez- vous » murmura t-elle, avant de quitter la chambre de son patient.
Jane ne répondit pas, se contentant de fixer le parc qui se trouvait à l’extérieur. Il voulait en savoir plus, savoir ce qui s’était passé là-bas, savoir comment il était arrivé ici.
Il fallait qu’il parle à quelqu’un de son équipe et Cho lui semblait être la meilleure personne pour ça. Il balaya la pièce du regard à la recherche de ses affaires et de son téléphone mais il se trouvait sur une chaise, trop éloignée du lit pour qu’il puisse l’atteindre. Il leva les yeux et aperçut un bouton, au dessus de la tête du lit. Il sourit en coin et se frotta les mains.
« Allons-y » murmura t-il pour lui même. Il tendit le bras en arrière et appuya à une dizaine de reprise sur le bouton d’alerte. « Agathe ! » cria t-il, la voix aigue, pour se faire entendre dans le couloir.
La porte s’ouvrit sur l’infirmière, visiblement agacée. Elle pencha la tête et l’observa, silencieusement.
« Eum...pourriez-vous me donner mon téléphone qui se trouve dans la poche intérieure de ma veste, s’il vous plait ? » demanda t-il avec un sourire rayonnant.
« Pourquoi ? »
« Pourquoi quoi ? Pourquoi devez-vous me le donner ou pourquoi est-ce que j’en ai besoin ? » rétorqua t-il, en haussant les épaules.
« Vous êtes impossible... » souffla t-elle en croisant les bras. « Il y a un téléphone fixe si vous en avez besoin. Voulez vous que je contacte quelqu’un pour vous ? »
« Non, je devrais pouvoir m’en sortir seul » dit-il sur un ton ironique.
« Bien. Brave homme que vous êtes ! » railla t-elle.
Jane plissa les paupières et lança un regard noir à l’infirmière.
« Au fait, votre amie est dans un autre service de l’hôpital » dit-elle, reprenant un ton plus doux. Devant la mine inquiète de Jane, elle continua. « Elle se trouve actuellement en cancérologie, je suppose que vous étiez au courant de ses problèmes de santé, non ? »
Jane se décomposa au fur et à mesure que les mots s’associaient. « Comment va- t-elle ? » articula t-il, difficilement. Toute trace d’humour avait disparu, l’ambiance sympathique était vite retombée dans la pièce.
Agathe prit une profonde inspiration lorsqu’un coup à la porte se fit entendre. Jane se pencha légèrement sur le côté et observa la personne qui se trouvait dans l’entrebâillure de la porte.
Il allait enfin avoir les réponses aux nombreuses questions qu’il se posait.
TBC
Jane Addict- Stagiaire au CBI
- Personnage préféré : Jane
Re: Together until death. ^
Tu nous laisses (encore) sur un cliffhanger....j'espère que ça nous prendra pas trois mois pour en découvrir les tenants et les aboutissants !
On sait au moins que Jane et Lisbon sont tous les deux vivants et ont reçu/sont en train de recevoir les soins dont ils ont besoin.
On sait comme Jane est un patient calme et serein....lol....et j'adore Agathe....une infirmière à sa mesure, qui ne se laisse pas impressionner par le mentaliste mais sait comment le "gérer"..
Jane reste avec des questions, de l'inquiétude et des souvenirs....j'aime beaucoup les flashbacks !
Qui vient donc d'arriver ? Est-ce le loyal Cho qui amène des réponses ?
Comment va Lisbon ?
Jane pourra-t-il bientôt la retrouver ?
On sait au moins que Jane et Lisbon sont tous les deux vivants et ont reçu/sont en train de recevoir les soins dont ils ont besoin.
On sait comme Jane est un patient calme et serein....lol....et j'adore Agathe....une infirmière à sa mesure, qui ne se laisse pas impressionner par le mentaliste mais sait comment le "gérer"..
Jane reste avec des questions, de l'inquiétude et des souvenirs....j'aime beaucoup les flashbacks !
Qui vient donc d'arriver ? Est-ce le loyal Cho qui amène des réponses ?
Comment va Lisbon ?
Jane pourra-t-il bientôt la retrouver ?
Re: Together until death. ^
Cliffhanger is back...
Bref, toujours un plaisir de lire un de tes écrits. Et puis pour ce qui est des questions, je me pose les mêmes que Jane Doe. Mais, côté réponse envisagées, une tendance plus drama peut-être. Je doute que quiconque derrière cette porte ait de bonnes nouvelles à annoncer, au vue du titre. Mais je peux encore me tromper, je l'espére... Et comme seule la suite peut nous donner des réponses, hâte de la lire.
Bref, toujours un plaisir de lire un de tes écrits. Et puis pour ce qui est des questions, je me pose les mêmes que Jane Doe. Mais, côté réponse envisagées, une tendance plus drama peut-être. Je doute que quiconque derrière cette porte ait de bonnes nouvelles à annoncer, au vue du titre. Mais je peux encore me tromper, je l'espére... Et comme seule la suite peut nous donner des réponses, hâte de la lire.
Teresa Lisbon- Stagiaire au CBI
- Personnage préféré : Ma Lis' , si magistralement interprêtée par ma sublissisme Roby!
Loisirs : écrire, lire, regarder Castle et Mentalist, rêver du Jisbon...
Localisation : Sur une scène de crime avec l'Agent Spécial Lisbon
Re: Together until death. ^
Tu peux pas arrêté là ?! Stp la suite ! Je viens de la lire d'un coup et je dois dire tu m'à impressionné j'ai vraiment aimé ! J'espère que u ne compte pas arrêté la parce que je pense que tu decevrait beaucoup de gens ! J'ai hâte de lire une suite VLS
FanMentalist- Livreur de Pizza
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