Red is the new black. ^
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Red is the new black. ^
Puisque mon premier coup d'essai semble avoir relativement plu à quelques unes, voici donc un second OS, écrit pour l'essentiel au cours de la nuit précédente. Inutile de préciser que je ne lâche toujours pas le RJ que j'avais fantasmé au profit de celui que nous a livré la série.
Vous pouvez également joindre ces trois morceaux à la lecture du texte, qui m'ont accompagnée en fond sonore pour la rédaction : https://www.youtube.com/watch?v=Nc-0MtJ2Jc8 / https://www.youtube.com/watch?v=3rnxlW5TrBs / https://www.youtube.com/watch?v=DbwsaFYCoVQ)
Vous pouvez également joindre ces trois morceaux à la lecture du texte, qui m'ont accompagnée en fond sonore pour la rédaction : https://www.youtube.com/watch?v=Nc-0MtJ2Jc8 / https://www.youtube.com/watch?v=3rnxlW5TrBs / https://www.youtube.com/watch?v=DbwsaFYCoVQ)
La jeune femme commençait progressivement à reprendre ses esprits, la vue dangereusement floutée, lorsqu'elle fut étreinte d'une angoisse soudaine. Où diable se trouvait-elle ? Dans quel guêpier avait-elle encore été se fourrer ? Elle tenta en vain de rassembler quelques bribes de souvenirs épars, mais aucune réminiscence ne daigna filtrer au travers de son esprit embrumé. Une douleur lancinante s'empara de sa nuque. Allongée sur la moquette épaisse, ses yeux s'habituant peu à peu à l'obscurité tamisée, elle mobilisa péniblement ce qui lui restait de forces pour se remettre sur pieds. Un discret air de piano filtrait par la porte entrouverte, mais elle n'y prêta guère attention. Son premier réflexe fut de scruter la pièce à la recherche de son arme. Ses doigts glissèrent précautionneusement sur les lambris de bois, effleurant le vernis des meubles anciens, furetant dans les quelques tiroirs privés de serrure. Déboussolée par l'absence de sa plus fidèle compagne, elle laissa son regard errer plus prestement sur l'ensemble de la pièce. Décidément, son hôte avait du goût, c'était le moins qu'on puisse dire. Son hôte faisait les choses en grand. Elle réprima un rictus ironique, lorsque sa bouche se figea en un O parfait, réalisant qu'elle avait arpenté ces murs de multiples fois. La musique se tut au même moment, mais une fois encore, c'est à peine si elle l'avait entendue. Elle ne savait que trop bien où elle se trouvait et ce qu'elle était venue chercher. Des réponses, dans un premier temps. Comment avait-il pu, après toutes ces années, la trahir jusqu'à ce point de non retour ? Comment avait-il seulement osé la priver de … ? Sentant une présence derrière elle, elle se retourna vivement, les entrailles tordues de haine. Il se tenait là, sourire en coin, négligemment adossé contre le montant de la porte, l'observant dans toute sa vulnérabilité. Red John.
« - Je suis vraiment désolé Lorelei, mais ta visite m'a pour le moins pris de cours … Ce n'est pas trop douloureux, j'espère ?
- Bordel, mais qu'est-ce que …, sa voix se brisa, dénuée de résistance, tandis qu'elle entreprit de chercher frénétiquement une quelconque trace de piqûre sur son avant-bras.
- Tu m'en vois plutôt froissé. Un simple sédatif ? Tu devrais pourtant savoir que ce n'est pas précisément mon genre de prédilection, depuis le temps, n'est-ce pas Lorelei ?
- Tu vas me dire tout de suite ce qui s'est passé ou je …
- Ou quoi ?, la coupa-t-il, visiblement amusé. Arrête-moi si je me trompe, mais il ne me semble pas que tu sois réellement en position d'exiger que ce soit. Si nous parlions plutôt de la raison de ta visite ? Ta soeur Miranda, si mes souvenirs sont bons.
- Je … Je voulais connaître la vérité sur cette affaire. Trouver les réponses que j'ai passé des années à chercher. A chercher auprès de toi ! Jamais je n'aurai pensé … Cette trahison … »
Lorelei se retrouva soudainement immergée dans ses souvenirs. Ses premières années passées auprès d'une mère indigne, du souvenir d'une adorable soeur cruellement vendue par cette même génitrice, d'un idéal masculin dont l'absence avait été insupportable. Une figure paternelle qu'elle avait cru pouvoir trouver chez cet homme dont elle s'était rendue à l'une des conférences, par impulsion irréfléchie, et qu'elle avait un soir attendu sous une pluie battante dans l'espoir de lui confier ses trois décennies de souffrance. Il lui semblait qu'il aurait pu la comprendre comme personne, et elle s'était surprise à tout lui dévoiler, entremêlant ses regrets en tous sens dans un imbroglio complexe. Elle avait trouvé à ses côtés le réconfort nécessaire pour ne pas sombrer, acceptant chaque étape de ses sacrifices de sang froid, qu'importe pourvu qu'elle puisse bénéficier de son soutien et de son extrême générosité. Les marques d'affection, l'aide concrète, un semblant de paix intérieure, une certaine rédemption : voilà ce que Red John lui avait délibérément offert. Du moins, le croyait-elle jusqu'à ce que Patrick ne lui révèle la froide vérité à propos …
« Tu sais Lorelei, murmura-t-il presque plus pour lui même que pour la jeune femme un instant plus tôt perdue dans ses pensées, je reste convaincu qu'il est des choses impénétrables sur lesquelles la lumière ne doit jamais être faite. Encore une fois, ce n'est pas à toi que je vais l'apprendre. »
Un silence lourdement chargé s'abattit entre eux. Elle jaugeait du regard cet homme qui avait achevé de détruire son existence entière, s'offrant ce privilège de mépris symbolique pour les derniers instants de sa vie. Elle se tourna vers la fenêtre, laissant échapper un frisson sans équivoque. Le froid sans doute. Ça lui était bien égal qu'il l'exécute comme toutes les autres, désormais.
« Je sais à quoi tu penses, mais je t'ai promis tout à l'heure une mort relativement douce et rapide. Et je n'ai qu'une parole. A ce propos, je suppose que la vidéo a déjà du être transmise à Patrick. Tu étais d'une justesse parfaite. »
L'entrée fracassante chez Red John, l'arme pointée sur lui, la fameuse liste des sept suspects … La mémoire lui revint avec fulgurance. Elle souhaita lui demander pour quelle raison il avait tenu lui-même à figurer dans cette énumération, mais n'esquissa qu'une seule question dans un murmure rauque :
« - Est-ce que je peux fumer ?
- Tu as toujours pu fumer chez moi, même si ce n'est pas tout à fait le genre d'addiction très saine que j'approuve. C'est … étrange comme les captifs ont une propension à se plier à une courtoisie ridicule avant de mourir. Une sorte de marchandage ou de gratitude pour chaque minute décomptée, sans doute.
- Je connais ton identité, je connais ton putain de cercle d'attache, je vais te le faire payer. Je te jure que je vais te le faire payer, psalmodiait maintenant Lorelei entre ses dents, comme un mantra d'auto-persuasion.
Gardant sa froide contenance apparente, Red John jugea opportun d'avancer quelque peu l'horaire de ce qui serait l'une de ses dernières missions. Les babillages incessants de sa captive commençaient lentement mais sûrement à tirer sur la corde de sa patience.
« Au fait, juste une inoffensive prise du sommeil pour ta perte de conscience. Puisque ce détail semblait revêtir des proportions de première importance pour toi. »
Il tourna les talons et quitta la pièce.
Red John pressentait d'instinct qu'il prendrait un plaisir inégalé à recréer celle qui fut, durant de longues années, sa protégée. Sa disciple la plus assidue. Sûrement la plus douée, aussi. Lorelei Martins avait été une opportunité non négligeable dès la mort de sa soeur cadette, le plan avait par la suite fait son oeuvre sans ne jamais connaître la moindre faille. En gage d'ultime remerciement, elle aurait tout de même pu faire preuve d'un peu plus d'intérêt pour ses dernières minutes. La jeune femme était assise, les mains posées sur les cuisses, le regard dans le vide, impassible. Ce n'était pas le genre de spectacle auquel il aimait assister. Les suppliques et les tentatives de fuites vaines étaient bien plus divertissantes. Une vingtaine d'années plus tôt, cet attrait morbide avait été l'une des choses les plus difficiles à affronter ; pour cet homme qui possédait déjà un éventail de pouvoirs insoupçonnés, une seule chose pouvait encore dépasser la soif de renommée médiatique. L'appel du sang, lancinant, obsessionnel. L'excitation que le meurtre provoquait, bien au-delà du sentiment de contrôle illimité. Et quoi ? Lorelei, qui connaissait tous les buts et finalités de son oeuvre, s'obstinait à le priver de ce plaisir le plus intime, le plus charnel, par seul désir de provocation ?
La gifle s'abattit sans crier gare, brûlante, sifflante. La lourde chevalière d'or véritable avait frappé la lèvre inférieure de Lorelei, qui avait instantanément clos les paupières sous l'impact. Un mince filet de sang s'écoulait de la bouche de la jeune femme, qui releva vers lui des yeux emplis de larmes. Voilà qui était déjà bien mieux.
« Je crois qu'il est temps de filmer un événement très spécial à l'attention de ton grand ami Patrick ».
Lisbon l'avait tiré de son sommeil pour lui annoncer que le corps de Lorelei avait été retrouvé négligemment jeté dans un entrepôt non loin d'une fête foraine. Précisément le genre d'endroits qu'il avait coutume de fréquenter durant ses jeunes années, accompagné de son père. Arrivant sur les lieux du crime, Jane s'était précipité vers la dépouille de celle qu'il considérait, malgré tout, comme son amie. Celle-ci présentait bien évidemment la fameuse signature du tueur, ainsi que le modus-operandi habituel, bien que visiblement accompli un peu plus rapidement cette fois. Sans vouloir se l'avouer, Patrick Jane se sentait brisé par ce nouveau deuil qu'il lui faudrait encore accomplir, l'énième d'une longue liste qui ne s'arrêterait peut-être jamais. « Est-ce possible que j'exécute involontairement tout ceux qui me sont chers ? »
Son désir de vengeance avait atteint un paroxysme presque cruel, mais vers quoi tout cela déboucherait-il ? Neuf ans passés à traquer celui qui l'avait privé des deux êtres les plus chers, neuf ans d'incertitude, d'illusions qui sait … Pour la première fois, il remettait en question le Saint Graal de la rédemption, la confrontation finale qu'il avait désiré ardemment. Lorelei n'aurait jamais du connaître une fin comme celle-ci. Il observa attentivement le moindre de ces traits, essayant de comprendre en vain ce qu'elle avait pu ressentir, désireux de fouiller son âme. Cette tragédie n'était peut-être pour elle qu'une délivrance. Il s'étonnait de la trouver exceptionnellement belle, le teint légèrement plus pâle qu'à l'accoutumée contrastant avec ses cheveux ébènes, ses paupières délicatement fermées. La seule femme qui était parvenue à lui faire momentanément oublier son voeu de fidélité éternelle, la seule qu'il avait désirée depuis la disparition d'Angela.
Il commençait à rejoindre Lisbon à quelques mètres de là, laquelle essayait tantôt d'adopter un silence religieux, tantôt de lui apporter quelques mots réconfortants et inutiles, lorsqu'un détail le frappa. Il revint sur la scène de crime, extirpant d'un geste presque embarrassé le mince renflement dans la poche arrière du jean de la victime. Un morceau de papier écorné, plié à la va-vite, portant l'écriture reconnaissable de Lorelei. Aurait-il échappé à la vigilance de Red John ? Peut-être y avait-elle consigné son identité au dernier moment …
« Patrick,
Lorsque tu liras ceci, ce sera sans doute le moment de livrer mon corps au légiste. Après tout cela, je te devais la vérité. Pas celle que tu attendais sur la révélation de Red John, le trahir maintenant serait renier une grande partie de ma vie et je ne suis pas femme à accorder de l'importance aux regrets. La seule amertume qui subsiste, au-delà du sang versé et de l'éternité, est celle d'un amour impossible. Impossible mais sincère, viscéral, comme il n'en avait jamais existé et qu'il n'en existera jamais plus. Une admiration inconditionnelle pour cet homme qui s'est érigé comme une figure paternelle, mais plus encore une passion instantanée pour toi. Je n'ai jamais vraiment aimé me livrer au sentimentalisme, il n'en demeure pas moins que tu étais le premier homme duquel je sois tombée amoureuse. Eût-il fallu que tu sois l'ennemi juré de Red John et malgré tout le respect que je lui portais.
La vérité, celle qui demeura intacte lorsque tout sera terminé, c'est cet amour pour toi, même si je me répugnais à le laisser transparaître. Et plus encore à le ressentir.
La raison voudrait que je te demande comme ultime volonté l'arrêt de ce jeu sans règles ni issue, pour ne pas éclabousser encore davantage de sang la dignité de ta famille. Cependant, ta quête est noble et je sais que tu prendras la bonne décision.
Peut-être nous retrouverons nous un jour, s'il existe un ailleurs autre que terrestre ; autrement, laisse ces mots te porter où bon te semblera. Je suis comblée d'avoir pu faire ta connaissance, et tout ce qu'elle a comporté pour moi, même si ce n'était pas dans le bon espace-temps.
Je t'aime, Patrick. A jamais.
Lorelei »
Accordant un ultime regard à cette amour mutilé, Jane tenta tant bien que mal de ravaler les larmes qui continuaient désormais leur course effrénée. Indifférent aux questions alarmées de Lisbon concernant le contenu de cette lettre, il partit au pas de course sous la pluie violente, comme un éternel errant sans but. « Je t'aime aussi, Lorelei. »
Rigsby et Van Pelt, hébétés, avaient assisté impuissamment à la reconstitution audiovisuelle du meurtre de Lorelei. Un pli était arrivé au CBI le matin même et, après concertation, tous deux avaient finalement pris le parti d'ouvrir l'enveloppe très explicitement intitulée « A mon cher ami Patrick Jane ». Celui-ci ayant été aux abonnés absents toute la matinée, au grand dam de Teresa Lisbon, l'équipe avait finalement tranché pour l'ouverture du courrier scellé. Un DVD sans étiquette ni indication était joint à une courte ligne de texte :
« Patrick,
Vous savez à quel point j'estime votre pugnacité … La première fois n'a donc pas été un sacrifice suffisant ? Je serais donc intéressé de connaître votre opinion sur cet extrait choisi. »
Grace Van Pelt, encore sous le choc, avait déployé tous les moyens nécessaires pour obtenir un indice pictural sur le tueur. Malheureusement, elle s'était heurtée à un mur inviolable, jusqu'à la découverte d'une chevalière assez peu répandue. Sur les autres vidéos, Red John n'avait jamais porté cette bague, qui effilerait à coup sûr la dense liste des suspects établie par Jane. Peut-être ce stratège mythique n'était finalement pas à l'abri d'un quelconque faux pas, même minime. Ne perdant en rien sa contenance face à ses deux collègues, elle tenta de se remémorer l'occasion à laquelle elle avait déjà été en contact avec cette chevalière frappée d'un sceau stylisé assez original, passant en revue la liste des potentiels invididus qu'elle avait croisés au cours du dernier mois pour un interrogatoire. A la fin de l'après-midi, il ne lui restait que trois suspects exploitables : Gale Bertram, Bret Stiles et Ray Haffner.
« Rigsby ? Je viens de me rappeler de quelque chose, mais ... »
C'était absurde. Aucun n'était capable d'une telle atrocité, Grace en était convaincue. Si seulement elle pouvait parvenir à focaliser sa mémoire sur un souvenir précis du contexte, de la date, des propos échangés.
« - Oui ?, s'intrigua Rigsby, visiblement alarmé par le ton qu'avait soudainement pris sa collègue.
- Eh bien, je repensais à un détail visible sur la vidéo et ... (C'est-complètement-absurde-Grace, se répéta-t-elle mentalement) Je me disais que ... Cho serait sans doute le mieux placé pour parler de la réception de l'enveloppe à Jane. C'est le pilier le plus solide d'entre nous et ... Même si j'ai passé l'après-midi dessus, je ne me sentirais pas à l'aise pour m'en charger. »
Patrick Jane arriva dans les locaux du CBI en fin de soirée, emmêché de détresse, les yeux rougis et son élégance naturelle ravagée par les pluies diluviennes. Une juste métaphore de ce qui venait clore le second drame de son existence. L'équipe fit mine basse et il n'osa rien ajouter durant quelques minutes, avant que Cho ne prenne enfin la parole, d'un air empreint de dégoût et de tristesse mêlés :
« Jane ... Il faut qu'on te montre quelque chose. »
« - Je suis vraiment désolé Lorelei, mais ta visite m'a pour le moins pris de cours … Ce n'est pas trop douloureux, j'espère ?
- Bordel, mais qu'est-ce que …, sa voix se brisa, dénuée de résistance, tandis qu'elle entreprit de chercher frénétiquement une quelconque trace de piqûre sur son avant-bras.
- Tu m'en vois plutôt froissé. Un simple sédatif ? Tu devrais pourtant savoir que ce n'est pas précisément mon genre de prédilection, depuis le temps, n'est-ce pas Lorelei ?
- Tu vas me dire tout de suite ce qui s'est passé ou je …
- Ou quoi ?, la coupa-t-il, visiblement amusé. Arrête-moi si je me trompe, mais il ne me semble pas que tu sois réellement en position d'exiger que ce soit. Si nous parlions plutôt de la raison de ta visite ? Ta soeur Miranda, si mes souvenirs sont bons.
- Je … Je voulais connaître la vérité sur cette affaire. Trouver les réponses que j'ai passé des années à chercher. A chercher auprès de toi ! Jamais je n'aurai pensé … Cette trahison … »
Lorelei se retrouva soudainement immergée dans ses souvenirs. Ses premières années passées auprès d'une mère indigne, du souvenir d'une adorable soeur cruellement vendue par cette même génitrice, d'un idéal masculin dont l'absence avait été insupportable. Une figure paternelle qu'elle avait cru pouvoir trouver chez cet homme dont elle s'était rendue à l'une des conférences, par impulsion irréfléchie, et qu'elle avait un soir attendu sous une pluie battante dans l'espoir de lui confier ses trois décennies de souffrance. Il lui semblait qu'il aurait pu la comprendre comme personne, et elle s'était surprise à tout lui dévoiler, entremêlant ses regrets en tous sens dans un imbroglio complexe. Elle avait trouvé à ses côtés le réconfort nécessaire pour ne pas sombrer, acceptant chaque étape de ses sacrifices de sang froid, qu'importe pourvu qu'elle puisse bénéficier de son soutien et de son extrême générosité. Les marques d'affection, l'aide concrète, un semblant de paix intérieure, une certaine rédemption : voilà ce que Red John lui avait délibérément offert. Du moins, le croyait-elle jusqu'à ce que Patrick ne lui révèle la froide vérité à propos …
« Tu sais Lorelei, murmura-t-il presque plus pour lui même que pour la jeune femme un instant plus tôt perdue dans ses pensées, je reste convaincu qu'il est des choses impénétrables sur lesquelles la lumière ne doit jamais être faite. Encore une fois, ce n'est pas à toi que je vais l'apprendre. »
Un silence lourdement chargé s'abattit entre eux. Elle jaugeait du regard cet homme qui avait achevé de détruire son existence entière, s'offrant ce privilège de mépris symbolique pour les derniers instants de sa vie. Elle se tourna vers la fenêtre, laissant échapper un frisson sans équivoque. Le froid sans doute. Ça lui était bien égal qu'il l'exécute comme toutes les autres, désormais.
« Je sais à quoi tu penses, mais je t'ai promis tout à l'heure une mort relativement douce et rapide. Et je n'ai qu'une parole. A ce propos, je suppose que la vidéo a déjà du être transmise à Patrick. Tu étais d'une justesse parfaite. »
L'entrée fracassante chez Red John, l'arme pointée sur lui, la fameuse liste des sept suspects … La mémoire lui revint avec fulgurance. Elle souhaita lui demander pour quelle raison il avait tenu lui-même à figurer dans cette énumération, mais n'esquissa qu'une seule question dans un murmure rauque :
« - Est-ce que je peux fumer ?
- Tu as toujours pu fumer chez moi, même si ce n'est pas tout à fait le genre d'addiction très saine que j'approuve. C'est … étrange comme les captifs ont une propension à se plier à une courtoisie ridicule avant de mourir. Une sorte de marchandage ou de gratitude pour chaque minute décomptée, sans doute.
- Je connais ton identité, je connais ton putain de cercle d'attache, je vais te le faire payer. Je te jure que je vais te le faire payer, psalmodiait maintenant Lorelei entre ses dents, comme un mantra d'auto-persuasion.
Gardant sa froide contenance apparente, Red John jugea opportun d'avancer quelque peu l'horaire de ce qui serait l'une de ses dernières missions. Les babillages incessants de sa captive commençaient lentement mais sûrement à tirer sur la corde de sa patience.
« Au fait, juste une inoffensive prise du sommeil pour ta perte de conscience. Puisque ce détail semblait revêtir des proportions de première importance pour toi. »
Il tourna les talons et quitta la pièce.
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Red John pressentait d'instinct qu'il prendrait un plaisir inégalé à recréer celle qui fut, durant de longues années, sa protégée. Sa disciple la plus assidue. Sûrement la plus douée, aussi. Lorelei Martins avait été une opportunité non négligeable dès la mort de sa soeur cadette, le plan avait par la suite fait son oeuvre sans ne jamais connaître la moindre faille. En gage d'ultime remerciement, elle aurait tout de même pu faire preuve d'un peu plus d'intérêt pour ses dernières minutes. La jeune femme était assise, les mains posées sur les cuisses, le regard dans le vide, impassible. Ce n'était pas le genre de spectacle auquel il aimait assister. Les suppliques et les tentatives de fuites vaines étaient bien plus divertissantes. Une vingtaine d'années plus tôt, cet attrait morbide avait été l'une des choses les plus difficiles à affronter ; pour cet homme qui possédait déjà un éventail de pouvoirs insoupçonnés, une seule chose pouvait encore dépasser la soif de renommée médiatique. L'appel du sang, lancinant, obsessionnel. L'excitation que le meurtre provoquait, bien au-delà du sentiment de contrôle illimité. Et quoi ? Lorelei, qui connaissait tous les buts et finalités de son oeuvre, s'obstinait à le priver de ce plaisir le plus intime, le plus charnel, par seul désir de provocation ?
La gifle s'abattit sans crier gare, brûlante, sifflante. La lourde chevalière d'or véritable avait frappé la lèvre inférieure de Lorelei, qui avait instantanément clos les paupières sous l'impact. Un mince filet de sang s'écoulait de la bouche de la jeune femme, qui releva vers lui des yeux emplis de larmes. Voilà qui était déjà bien mieux.
« Je crois qu'il est temps de filmer un événement très spécial à l'attention de ton grand ami Patrick ».
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Lisbon l'avait tiré de son sommeil pour lui annoncer que le corps de Lorelei avait été retrouvé négligemment jeté dans un entrepôt non loin d'une fête foraine. Précisément le genre d'endroits qu'il avait coutume de fréquenter durant ses jeunes années, accompagné de son père. Arrivant sur les lieux du crime, Jane s'était précipité vers la dépouille de celle qu'il considérait, malgré tout, comme son amie. Celle-ci présentait bien évidemment la fameuse signature du tueur, ainsi que le modus-operandi habituel, bien que visiblement accompli un peu plus rapidement cette fois. Sans vouloir se l'avouer, Patrick Jane se sentait brisé par ce nouveau deuil qu'il lui faudrait encore accomplir, l'énième d'une longue liste qui ne s'arrêterait peut-être jamais. « Est-ce possible que j'exécute involontairement tout ceux qui me sont chers ? »
Son désir de vengeance avait atteint un paroxysme presque cruel, mais vers quoi tout cela déboucherait-il ? Neuf ans passés à traquer celui qui l'avait privé des deux êtres les plus chers, neuf ans d'incertitude, d'illusions qui sait … Pour la première fois, il remettait en question le Saint Graal de la rédemption, la confrontation finale qu'il avait désiré ardemment. Lorelei n'aurait jamais du connaître une fin comme celle-ci. Il observa attentivement le moindre de ces traits, essayant de comprendre en vain ce qu'elle avait pu ressentir, désireux de fouiller son âme. Cette tragédie n'était peut-être pour elle qu'une délivrance. Il s'étonnait de la trouver exceptionnellement belle, le teint légèrement plus pâle qu'à l'accoutumée contrastant avec ses cheveux ébènes, ses paupières délicatement fermées. La seule femme qui était parvenue à lui faire momentanément oublier son voeu de fidélité éternelle, la seule qu'il avait désirée depuis la disparition d'Angela.
Il commençait à rejoindre Lisbon à quelques mètres de là, laquelle essayait tantôt d'adopter un silence religieux, tantôt de lui apporter quelques mots réconfortants et inutiles, lorsqu'un détail le frappa. Il revint sur la scène de crime, extirpant d'un geste presque embarrassé le mince renflement dans la poche arrière du jean de la victime. Un morceau de papier écorné, plié à la va-vite, portant l'écriture reconnaissable de Lorelei. Aurait-il échappé à la vigilance de Red John ? Peut-être y avait-elle consigné son identité au dernier moment …
« Patrick,
Lorsque tu liras ceci, ce sera sans doute le moment de livrer mon corps au légiste. Après tout cela, je te devais la vérité. Pas celle que tu attendais sur la révélation de Red John, le trahir maintenant serait renier une grande partie de ma vie et je ne suis pas femme à accorder de l'importance aux regrets. La seule amertume qui subsiste, au-delà du sang versé et de l'éternité, est celle d'un amour impossible. Impossible mais sincère, viscéral, comme il n'en avait jamais existé et qu'il n'en existera jamais plus. Une admiration inconditionnelle pour cet homme qui s'est érigé comme une figure paternelle, mais plus encore une passion instantanée pour toi. Je n'ai jamais vraiment aimé me livrer au sentimentalisme, il n'en demeure pas moins que tu étais le premier homme duquel je sois tombée amoureuse. Eût-il fallu que tu sois l'ennemi juré de Red John et malgré tout le respect que je lui portais.
La vérité, celle qui demeura intacte lorsque tout sera terminé, c'est cet amour pour toi, même si je me répugnais à le laisser transparaître. Et plus encore à le ressentir.
La raison voudrait que je te demande comme ultime volonté l'arrêt de ce jeu sans règles ni issue, pour ne pas éclabousser encore davantage de sang la dignité de ta famille. Cependant, ta quête est noble et je sais que tu prendras la bonne décision.
Peut-être nous retrouverons nous un jour, s'il existe un ailleurs autre que terrestre ; autrement, laisse ces mots te porter où bon te semblera. Je suis comblée d'avoir pu faire ta connaissance, et tout ce qu'elle a comporté pour moi, même si ce n'était pas dans le bon espace-temps.
Je t'aime, Patrick. A jamais.
Lorelei »
Accordant un ultime regard à cette amour mutilé, Jane tenta tant bien que mal de ravaler les larmes qui continuaient désormais leur course effrénée. Indifférent aux questions alarmées de Lisbon concernant le contenu de cette lettre, il partit au pas de course sous la pluie violente, comme un éternel errant sans but. « Je t'aime aussi, Lorelei. »
***************
Rigsby et Van Pelt, hébétés, avaient assisté impuissamment à la reconstitution audiovisuelle du meurtre de Lorelei. Un pli était arrivé au CBI le matin même et, après concertation, tous deux avaient finalement pris le parti d'ouvrir l'enveloppe très explicitement intitulée « A mon cher ami Patrick Jane ». Celui-ci ayant été aux abonnés absents toute la matinée, au grand dam de Teresa Lisbon, l'équipe avait finalement tranché pour l'ouverture du courrier scellé. Un DVD sans étiquette ni indication était joint à une courte ligne de texte :
« Patrick,
Vous savez à quel point j'estime votre pugnacité … La première fois n'a donc pas été un sacrifice suffisant ? Je serais donc intéressé de connaître votre opinion sur cet extrait choisi. »
Grace Van Pelt, encore sous le choc, avait déployé tous les moyens nécessaires pour obtenir un indice pictural sur le tueur. Malheureusement, elle s'était heurtée à un mur inviolable, jusqu'à la découverte d'une chevalière assez peu répandue. Sur les autres vidéos, Red John n'avait jamais porté cette bague, qui effilerait à coup sûr la dense liste des suspects établie par Jane. Peut-être ce stratège mythique n'était finalement pas à l'abri d'un quelconque faux pas, même minime. Ne perdant en rien sa contenance face à ses deux collègues, elle tenta de se remémorer l'occasion à laquelle elle avait déjà été en contact avec cette chevalière frappée d'un sceau stylisé assez original, passant en revue la liste des potentiels invididus qu'elle avait croisés au cours du dernier mois pour un interrogatoire. A la fin de l'après-midi, il ne lui restait que trois suspects exploitables : Gale Bertram, Bret Stiles et Ray Haffner.
« Rigsby ? Je viens de me rappeler de quelque chose, mais ... »
C'était absurde. Aucun n'était capable d'une telle atrocité, Grace en était convaincue. Si seulement elle pouvait parvenir à focaliser sa mémoire sur un souvenir précis du contexte, de la date, des propos échangés.
« - Oui ?, s'intrigua Rigsby, visiblement alarmé par le ton qu'avait soudainement pris sa collègue.
- Eh bien, je repensais à un détail visible sur la vidéo et ... (C'est-complètement-absurde-Grace, se répéta-t-elle mentalement) Je me disais que ... Cho serait sans doute le mieux placé pour parler de la réception de l'enveloppe à Jane. C'est le pilier le plus solide d'entre nous et ... Même si j'ai passé l'après-midi dessus, je ne me sentirais pas à l'aise pour m'en charger. »
***************
Patrick Jane arriva dans les locaux du CBI en fin de soirée, emmêché de détresse, les yeux rougis et son élégance naturelle ravagée par les pluies diluviennes. Une juste métaphore de ce qui venait clore le second drame de son existence. L'équipe fit mine basse et il n'osa rien ajouter durant quelques minutes, avant que Cho ne prenne enfin la parole, d'un air empreint de dégoût et de tristesse mêlés :
« Jane ... Il faut qu'on te montre quelque chose. »
Re: Red is the new black. ^
Encore un OS d'une grande qualité centré cette fois-ci sur la fin tragique de cette chère Loreleï . Qu'est ce que j'ai pu la détester celle-là, et pourtant en te lisant, j'ai presque eu pitié pour elle, j'ai presque eu mal au coeur.
Cependant, un détail me gène. Tu as choisi de montrer un Jane complètement bouleversé et semble-t-il épris de Loreleï. Mais il ne l'aimait pas. Dès qu'il l'a rencontré, il a comprit qu'elle était une disciple de Red John. Il la trouvait attirante sans doute mais il n'a jamais éprouvé les sentiments que tu lui prête. La preuve en est que dans l'épisode où il la découvre morte, il dit qu'elle l'a bien cherché et ne verse pas une larme. Bref, pour moi il ne l'aimait pas.
Biensur ça n'enlève rien à la qualité de ton OS. Tu as vraiment du talent. J'espère te relire bien vite .
Cependant, un détail me gène. Tu as choisi de montrer un Jane complètement bouleversé et semble-t-il épris de Loreleï. Mais il ne l'aimait pas. Dès qu'il l'a rencontré, il a comprit qu'elle était une disciple de Red John. Il la trouvait attirante sans doute mais il n'a jamais éprouvé les sentiments que tu lui prête. La preuve en est que dans l'épisode où il la découvre morte, il dit qu'elle l'a bien cherché et ne verse pas une larme. Bref, pour moi il ne l'aimait pas.
Biensur ça n'enlève rien à la qualité de ton OS. Tu as vraiment du talent. J'espère te relire bien vite .
MentalistAddict- Flic en uniforme
- Personnage préféré : Jane
Localisation : Dans les bras d'un certain mentalist
Re: Red is the new black. ^
J'ai tout de suite été très intéressée par Lorelei dès ses premières apparitions, c'est un personnage assez torturé dont j'aurais aimé voir toutes les nombreuses facettes. Concernant les sentiments que j'ai ici prêté à Jane, ils sont tout aussi fictifs que cette histoire de bague qui tourmente tant Van Pelt (aucun des suspects n'en porte une semblable, juste une allusion gratuite puisque ce genre de gratification ne s'obtient pas partout, surtout quand elle s'accompagne de symbolons autres que les initiales). Mais revenons-en à nos moutons (je détourne, je détourne) : j'avoue, j'ai eu une faiblesse ici et je me suis laissée guidée par mes émotions (ça m'arrive) et ce que j'aurais aimé voir à l'écran. Dont, entre autres, la naissance d'une possible idylle Jane/Martins (si vous pouviez éviter de m'imaginer brûlée vive ; je vous vois d'ici). Après, je comprends que cette vision puisse déboussoler ou déranger sur certains points. Je me suis appropriée les principaux personnages dont il est question ici, en y mettant des choses un peu plus personnelles, trop peut-être.
Merci pour cet avis en tout cas !
(Je viens de m'apercevoir tout de même que c'est le second OS que je rédige et que je fais morfler pas très gentiment Jane à chaque fois, le pire étant que l'intention est purement involontaire.
Me serais-je finalement réincarnée en malgré moi, ou bien ? )
Merci pour cet avis en tout cas !
(Je viens de m'apercevoir tout de même que c'est le second OS que je rédige et que je fais morfler pas très gentiment Jane à chaque fois, le pire étant que l'intention est purement involontaire.
Me serais-je finalement réincarnée en malgré moi, ou bien ? )
Re: Red is the new black. ^
Anarkia a écrit:
(Je viens de m'apercevoir tout de même que c'est le second OS que je rédige et que je fais morfler pas très gentiment Jane à chaque fois, le pire étant que l'intention est purement involontaire.
moi c'est comme ça que j'aime Jane, pas quand il est tout joyeux, ça faisait le "charme" de cette série.
pour revenir à ton Os, , j'ai adoré et moi que Jane soit amoureux de Lorelei me gène pas au contraire, même si ce n'était peut être tout à fait le cas , mais finalement on ne sait pas trop les sentiments réels qu'il lui portait. et si vos écrits reflètent exactement la série , ça ne sert à rien et c'est pas le but. alors moi j'aime ta version
et je me suis fait piégé au début , j'ai pensé à Lisbon!!
très bien écrit et honte à moi, je n'ai pas lu ton premier, mais je vais le faire et si tu as "massacré" Jane, ça me donne encore plus envie.
un plaisir de te lire.
et j'attends les prochains......................................
DAN54- Consultant au CBI
- Personnage préféré : JANE
Localisation : pas ou je voudrais
Re: Red is the new black. ^
Je l'ai quand même beaucoup moins massacré que dans celui-ci. La prochaine fois, je tente le happy-ending (j'ai bien dit "je tente"). Merci pour ton enthousiasme !
Re: Red is the new black. ^
Anarkia a écrit: La prochaine fois, je tente le happy-ending (j'ai bien dit "je tente").
OH NON !!! pas de "happy-ending" !!!! continue comme ça..........................
et encore pour ton os.
DAN54- Consultant au CBI
- Personnage préféré : JANE
Localisation : pas ou je voudrais
Re: Red is the new black. ^
Mon idée de base (mais j'attends un peu, parce qu'elle a plus de mal à venir que pour les deux autres fictions) serait d'abandonner un peu RJ et Jane le temps d'un texte, avec une histoire parrallèle que j'aurais aimé voir davantage développée. Je vois qu'on commence à prendre goût à mon versant tragique, tiens.
Re: Red is the new black. ^
Je me disais bien que tu m'avais parlé d'un texte sur Lorelei!
J'ai réellement apprécié je regrette presque que ça ne constitue pas une fic on aurait pu mieux profiter de ta plume!
Lorelei, Lorelei ce personnage fascine et à raison: elle incarne: le lien entre jane et rj, l'exemple même de la cruauté et de la manipulation du sérial killer encore plus que dans l'exemple de Rebecca! Et au final, on peut s'identifier à elle..
Je pense que la confrontation avec rj comme tu l'as décris aurait parfaitement pu avoir lieu! Et leurs échanges, leurs sentiments contradictoires sont presque perceptibles!
Le mélange de colère et de frustration que connaît rj en voyant que Lorelei lui résiste est bien représentatif de sa personnalité tordue: il veut la voir souffrir.
L'explication de leur rencontre via visualize est très plausible (même si avec heller il faut imaginer que Lorelei s'est faite draguer dans un bois de Nappa ) même si elle diffère évidemment de la mienne Mais je comprends maintenant ce qui te fait penser que Stiles a le profil de Red John!
En ce qui concerne les sentiments de Jane, évidemment ils sont différents de la série mais ça ne m'a pas dérangée, après tout jane avait eu un léger faible pour Kristina même s'il a trouvé qu'elle "méritait" ce qui lui était arrivé, on ne connaît pas la nature de ses liens avec lorelei mais sans être de l'amour je ne dirais pas non plus qu'il n'éprouve pas rien pour elle. Sans doute elle l'intrigue, elle l'intéresse, elle l'attire également: c'est un peu ce qu'il aurait pu devenir!
Quand à Lorelei, qu'éprouve-t elle exactement pour Jane? La série n'y répond pas et comme le dit si bien ta signature tu es "pionnière émérite du Lorelane!!!" XD autant que je peux être une shippeuse RJ/Lorelei et comme dans ma tête RJ est Bertram il est évident qu'il est impossible pour quiconque de tomber sous le charme de Jane après avoir vu Gale!!!
Sérieusement c'est un très beau texte que tu nous livres!
J'ai réellement apprécié je regrette presque que ça ne constitue pas une fic on aurait pu mieux profiter de ta plume!
Lorelei, Lorelei ce personnage fascine et à raison: elle incarne: le lien entre jane et rj, l'exemple même de la cruauté et de la manipulation du sérial killer encore plus que dans l'exemple de Rebecca! Et au final, on peut s'identifier à elle..
Je pense que la confrontation avec rj comme tu l'as décris aurait parfaitement pu avoir lieu! Et leurs échanges, leurs sentiments contradictoires sont presque perceptibles!
Le mélange de colère et de frustration que connaît rj en voyant que Lorelei lui résiste est bien représentatif de sa personnalité tordue: il veut la voir souffrir.
L'explication de leur rencontre via visualize est très plausible (même si avec heller il faut imaginer que Lorelei s'est faite draguer dans un bois de Nappa ) même si elle diffère évidemment de la mienne Mais je comprends maintenant ce qui te fait penser que Stiles a le profil de Red John!
En ce qui concerne les sentiments de Jane, évidemment ils sont différents de la série mais ça ne m'a pas dérangée, après tout jane avait eu un léger faible pour Kristina même s'il a trouvé qu'elle "méritait" ce qui lui était arrivé, on ne connaît pas la nature de ses liens avec lorelei mais sans être de l'amour je ne dirais pas non plus qu'il n'éprouve pas rien pour elle. Sans doute elle l'intrigue, elle l'intéresse, elle l'attire également: c'est un peu ce qu'il aurait pu devenir!
Quand à Lorelei, qu'éprouve-t elle exactement pour Jane? La série n'y répond pas et comme le dit si bien ta signature tu es "pionnière émérite du Lorelane!!!" XD autant que je peux être une shippeuse RJ/Lorelei et comme dans ma tête RJ est Bertram il est évident qu'il est impossible pour quiconque de tomber sous le charme de Jane après avoir vu Gale!!!
Sérieusement c'est un très beau texte que tu nous livres!
Esmée del Rey- Gardien du parking
- Personnage préféré : Gale Bertram...... puis après les autres XD
Loisirs : lire (j'adoore la lecture), rechercher des indices sur Red John/John le Rouge
Re: Red is the new black. ^
A vrai dire, je n'osais pas trop me lancer sur une fic' parce que je pensais l'abandonner avant la fin (j'ai été contrainte de le faire pour celle que j'écris en ce moment, tout condenser en un récit assez court aurait été un peu compliqué) et je ne savais pas vraiment quoi ajouter. Si j'avais à la reprendre aujourd'hui, peut-être choisirai-je de développer les rapports RJ/Lorelei de son vivant, et ce qui a renversé la situation au point qu'il s'en sépare.
Lorelei est un personnage assez haï et controversé de manière générale, mais je l'ai plutôt perçue comme une victime, au bout du compte : on comprend assez vite qu'elle a été instrumentalisée et qu'elle ignorait tout du meurtre de sa soeur, laquelle avait été vendue par leur mère. Elle n'avait donc pas d'attache, pas de famille, personne à qui se raccrocher réellement, mis à part RJ. Quelque part, elle n'avait rien à perdre.
Pour ce qui est de son lien avec Visualize (pour une fois je n'y suis pour rien), il est déjà clairement induit dans la série : Stiles est celui qui met sur pieds un stratagème avec Jane pour faire évader Lorelei (quelles motivations pouvait-il bien avoir, lui, à la savoir libre ?), Julia Howard (une ancienne membre de la secte) est décrite comme ayant un rôle dans le meurtre de sa soeur : beaucoup de coïncidences … A partir de ce moment-là, je n'ai vraiment plus eu de doute sur l'identité de RJ, même si Heller nous a réservé des surprises, et pas forcément des bonnes.
Concrètement, Stiles avait pour moi le bon profil : personnage déjà sur-médiatisé qui le mettait hors de tout soupçon, pas mal d'adeptes de par sa profession reconnue (avec les capacités de manipulation que ça comprend), beaucoup d'info de sa part laissant sous-entendre qu'il connaissait très intimement RJ et ses motivations, un lien avec plusieurs personnages clés gravitant autour du tueur, une tendance à transformer chacune de ses entrevues avec Jane en face à face, etc … Et puis bon, de base, Malcolm McDowell est un acteur que j'adore (c'est d'ailleurs pour son personnage que je me suis laissée tenter par la série), donc y'a sûrement une part de favoritisme là-dedans.
Effectivement, j'aurais eu envie de voir le couple Jane/Lorelei se former, au-delà des trahisons, des intérêts et de leurs démons respectifs : on leur a ôté ce qu'ils avaient de plus cher (leur famille) et sont un peu comme deux naufragés qui sont prêts à tout pour arriver à leurs fins. Par contre, je n'ai jamais été une shippeuse RJ/Lorelei, peut-être parce que pour moi, elle ne cherchait pas à tout prix un homme avec qui partager sa vie : elle cherchait une sorte de famille comme elle n'en avait jamais eu, un père de substitution.
Merci pour ton commentaire, en tout cas.
Lorelei est un personnage assez haï et controversé de manière générale, mais je l'ai plutôt perçue comme une victime, au bout du compte : on comprend assez vite qu'elle a été instrumentalisée et qu'elle ignorait tout du meurtre de sa soeur, laquelle avait été vendue par leur mère. Elle n'avait donc pas d'attache, pas de famille, personne à qui se raccrocher réellement, mis à part RJ. Quelque part, elle n'avait rien à perdre.
Pour ce qui est de son lien avec Visualize (pour une fois je n'y suis pour rien), il est déjà clairement induit dans la série : Stiles est celui qui met sur pieds un stratagème avec Jane pour faire évader Lorelei (quelles motivations pouvait-il bien avoir, lui, à la savoir libre ?), Julia Howard (une ancienne membre de la secte) est décrite comme ayant un rôle dans le meurtre de sa soeur : beaucoup de coïncidences … A partir de ce moment-là, je n'ai vraiment plus eu de doute sur l'identité de RJ, même si Heller nous a réservé des surprises, et pas forcément des bonnes.
Concrètement, Stiles avait pour moi le bon profil : personnage déjà sur-médiatisé qui le mettait hors de tout soupçon, pas mal d'adeptes de par sa profession reconnue (avec les capacités de manipulation que ça comprend), beaucoup d'info de sa part laissant sous-entendre qu'il connaissait très intimement RJ et ses motivations, un lien avec plusieurs personnages clés gravitant autour du tueur, une tendance à transformer chacune de ses entrevues avec Jane en face à face, etc … Et puis bon, de base, Malcolm McDowell est un acteur que j'adore (c'est d'ailleurs pour son personnage que je me suis laissée tenter par la série), donc y'a sûrement une part de favoritisme là-dedans.
Effectivement, j'aurais eu envie de voir le couple Jane/Lorelei se former, au-delà des trahisons, des intérêts et de leurs démons respectifs : on leur a ôté ce qu'ils avaient de plus cher (leur famille) et sont un peu comme deux naufragés qui sont prêts à tout pour arriver à leurs fins. Par contre, je n'ai jamais été une shippeuse RJ/Lorelei, peut-être parce que pour moi, elle ne cherchait pas à tout prix un homme avec qui partager sa vie : elle cherchait une sorte de famille comme elle n'en avait jamais eu, un père de substitution.
Merci pour ton commentaire, en tout cas.
Re: Red is the new black. ^
Très intéressant, ton Os !
Je dois t'avouer que je ne suis pas fan de l'amour entre Jane et Lorelei, je voyais plus ca comme du désir, et de l'intérêt ! (autant que je ne vois pas d'amour entre Lisbon et Jane, mais plus de l'attachement et un peu de désir.. Mais c'est peut être moi qui ai un problème avec ca ^^)
En tout cas,ca fait toujours du bien de confronter les points de vue, et ton Os est très bien écrit !
Je dois t'avouer que je ne suis pas fan de l'amour entre Jane et Lorelei, je voyais plus ca comme du désir, et de l'intérêt ! (autant que je ne vois pas d'amour entre Lisbon et Jane, mais plus de l'attachement et un peu de désir.. Mais c'est peut être moi qui ai un problème avec ca ^^)
En tout cas,ca fait toujours du bien de confronter les points de vue, et ton Os est très bien écrit !
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