Une femme blessée^
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Une femme blessée^
Titre : Une femme blessée
Genre : Drame, romance
Personnages principaux : Jane, Lisbon, Red John
Résumé : Cette fic est une autre possibilité sur la fin de l'épisode 6X01 quand Lisbon est "attaquée" par Red John.
Attention, l'idée de départ risque d'être un peu dérangeante pour certaines (mais souvenez vous que je suis une jisbon convaincue)
Les Chapitres : Il devrait y en avoir 6 mais ils sont en cours....
Merci à Jane Doe et à Johel pour la relecture et leurs conseils
Tous les commentaires sont les bienvenus
...................................................................................................................................................................................
Chapitre 1: Corps blessé
Dès qu'elle avait vu que l'adresse mentionnée dans l'appel de détresse correspondait au lieu où se trouvait Partridge, elle avait foncé sans vraiment réfléchir. La mise sur écoute des sept noms de la liste de Jane allait peut-être payer quoi que Monsieur en dise. La dispute qu'ils avaient eue plus tôt dans la journée à ce sujet lui laissait un goût amer. Pour qui se prenait-il pour lui donner des ordres ainsi et la traiter de gamine ? Elle comprenait qu'il soit énervé, il lui avait fait confiance en la mettant dans la confidence et elle l'avait « trahi » en parlant à l'équipe et en mettant les suspects sur écoute. Elle savait que son but était de les protéger, l'équipe et elle. Ceci dit, il n'avait pas à lui parler ainsi. De tout le reste de la journée, elle n'avait pas répondu à ses appels. Même s'il appelait certainement pour s'excuser, ça lui ferait les pieds.
Elle était allée à cette adresse et attendait le groupe d'intervention quand elle entendit du bruit venant de la maison. Elle savait bien qu'elle ne devait pas entrer seule mais ce serait trop bête de le laisser filer. Elle pénétra dans la maison l'arme au poing, progressa prudemment, ses yeux fouillant l'obscurité . Son cœur battait la chamade sous l'effet de l'adrénaline qui envahissait son corps, son souffle se faisait plus court. Etait-ce vraiment l'adrénaline ou tout simplement la peur ? Quand elle ouvrit le placard et que le corps de Partridge tomba à ses pieds, elle comprit qu'il n'était pas leur homme. Il n'était pas encore mort et eut juste le temps de prononcer deux mots « Tigre, Tigre », ces mêmes mots issus du poème de William Blake et que Red John avait prononcés à Jane. Il s'éteignit juste après.
Alors qu'elle se redressait, elle pouvait sentir une présence dans cette maison, une présence qui lui glaçait le sang, elle sentit le danger mais n'eut pas le temps de sortir qu'elle reçut la morsure d'un pistolet électrique dans le dos, puis ce fut le noir.
Lorsqu'elle émergea, elle ne savait pas combien de temps elle était restée inconsciente mais pas plus de quelques minutes certainement. Elle appréhendait d'ouvrir les yeux craignant ce qu'elle allait découvrir. Elle sentait les liens qui entravaient ses poignets. Elle distingua un homme face à elle, la toisant de toute sa hauteur, mais ne pouvait voir son visage dissimulé derrière un masque en forme de smiley. Il était là, Red John était là. Elle sentit la peur l'envahir un peu plus encore et se mit à trembler sans pouvoir se contrôler. Il sifflotait en jouant avec un couteau dont la lame luisait sous les rayons de lune qui pénétraient à travers les carreaux poussiéreux. Le pire psychopathe de Californie se trouvait en face d'elle et elle connaissait sa cruauté.
- Ah Teresa, enfin vous ouvrez vos jolis yeux verts, je commençais à m'impatienter.
Elle devait se calmer, analyser la situation comme Jane le ferait, essayer de voir ses yeux, un détail, n'importe quoi qui coïnciderait avec un des six noms restants. Mais il fallait surtout gagner du temps en espérant que le groupe d'intervention arrive vite. Il n'était même pas question de tenter quelque chose de stupide, que pouvait-elle faire les mains ligotées ? Et même si elle arrivait à se relever, ses jambes ne la porteraient pas bien loin.
- Vous pourriez dire bonjour tout de même.
- Taré !
- Depuis le temps que vous me cherchez, je pensais que vous seriez contente de me voir...Mais bon, je me contenterais de « taré », ce qui pour moi est un compliment.
- Mon équipe sait où je suis, ils ne tarderont pas à arriver.
- Oh je sais Teresa, d'ailleurs Patrick a essayé de vous joindre plusieurs fois et comme je ne voulais pas qu'il s'inquiète pour rien, j'ai répondu, comme ça, il a une bonne raison de s'inquiéter maintenant. J'adore le rendre dingue !
- Vous ne croyez pas que vous lui avez fait assez de mal comme ça ?
- Euh...non ! Mais c'est de sa faute aussi, je l'ai puni et au lieu d'accepter sa punition, il essaie de se venger, c'est lui qui me cherche, pas l'inverse ! Et puis, il recommence à vivre et voyez vous Teresa, ça m'ennuie. Il vous a ,vous et vos collègues du CBI, il a un travail respectable, alors qu'il ne mérite rien de tout ça ! Je veux le briser !
- Que comptez vous faire ? Me tuer et faire un de vos smileys ridicules sur le mur en partant ?
- Et bien non Teresa, je suis un artiste, voyez vous, et vous tuer serait trop simple, trop rapide, vous ne souffririez pas assez. Vous méritez de souffrir tout autant que lui. Vous l'aimez tellement que vous avez fait de sa quête la vôtre. S'il n'était pas là, je ne serais qu'un taré parmi d'autres !
Il s'était dangereusement rapproché d'elle et avait laissé courir la lame de son couteau sur son visage, sur son cou, le long de son bras.
- Vous avez peur Teresa ? Ne dîtes rien, je connais la réponse. Assez discuté, voilà ce que j'ai prévu pour vous. Je vous ai toujours trouvé très attirante, une vraie petite bombe. Alors, on va prendre quelques minutes de bon temps tous les deux. Vous ne vous en remettrez pas et lui non plus, la culpabilité le rongera jusqu'à la fin de ses jours et cerise sur le gâteau, pour vous qui êtes amoureuse de lui, vous pouvez être sûre qu'il ne vous touchera jamais après ça. Qu'en dîtes vous Teresa ? N'est-ce pas merveilleux ce qu'un esprit peut élaborer de plus horrible ?
- Espèce de....
- Taré , je sais, dit-il en ricanant .
- Vous n'avez jamais agi ainsi, pourquoi vous y abaisser aujourd'hui ?
- Tstttttt, bien sûr que si je l'ai déjà fait, souvenez vous Miranda, la sœur de Lorelei, et c'était loin d'être la première. Je suis passée à l'étape suivante quand le dégoût et la peur sur leur visage ne m'ont plus suffi. Contrairement à toutes les autres, votre calvaire ne devrait pas durer longtemps, votre courage m'a trop excité Teresa, et puis nous n'avons plus guère de temps.
Il se jeta sur elle. Elle se débattit tant qu'elle put mais le coup qu'elle reçut sur la pommette la laissa à moitié inconsciente. Il la mit face contre le sol, défit son pantalon qu'il descendit sur ses cuisses. Tout se passa ensuite très vite. Pendant qu'il la violait, elle sentait son souffle chaud dans son cou et sa voix dans son oreille répétant « Souvenez vous Teresa, tout est de sa faute , tout est de sa faute ».
Il avait raison sur un point, la mort aurait été plus douce. Elle ne pleura pas quand il la laissa étendue sur le sol. Il était parti en riant.
- Dîtes bonjour à Patrick pour moi !
Elle avait entendu les sirènes au loin et avait alors rassemblé ses dernières forces pour remonter du mieux possible son sous-vêtement et son pantalon. Puis elle était restée étendue en attendant les secours. Elle ne réalisait pas encore et peut -être était-ce mieux ainsi.
C'est Cho qui était apparu le premier dans la pièce l'arme au poing. Il s'était approché lentement et s'était agenouillé auprès d'elle. Il ne lui avait pas fallu longtemps pour comprendre la situation.
- Mon dieu Lisbon, que...Il vous a....
- Ecoutez, Cho, je ne veux pas que les autres sachent, je ne veux pas qu'IL sache !
Sa voix était faible et son regard suppliant.
- Mais enfin, il vous a …
- Jamais, Cho ! Je vous en prie !
Elle avait perdu connaissance avant que les secours n'arrivent. Cho avait fini de remonter et de reboutonner son pantalon quand Jane entra à son tour dans la pièce, la découvrant inconsciente. Il avait interrogé Cho du regard, lui demandant ainsi si elle était vivante puis l'avait prise dans ses bras jusqu'à ce que les secours la prennent en charge. Elle était vivante, Red John l'avait épargnée. Du moins, le croyait-il....
Genre : Drame, romance
Personnages principaux : Jane, Lisbon, Red John
Résumé : Cette fic est une autre possibilité sur la fin de l'épisode 6X01 quand Lisbon est "attaquée" par Red John.
Attention, l'idée de départ risque d'être un peu dérangeante pour certaines (mais souvenez vous que je suis une jisbon convaincue)
Les Chapitres : Il devrait y en avoir 6 mais ils sont en cours....
Merci à Jane Doe et à Johel pour la relecture et leurs conseils
Tous les commentaires sont les bienvenus
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Chapitre 1: Corps blessé
Dès qu'elle avait vu que l'adresse mentionnée dans l'appel de détresse correspondait au lieu où se trouvait Partridge, elle avait foncé sans vraiment réfléchir. La mise sur écoute des sept noms de la liste de Jane allait peut-être payer quoi que Monsieur en dise. La dispute qu'ils avaient eue plus tôt dans la journée à ce sujet lui laissait un goût amer. Pour qui se prenait-il pour lui donner des ordres ainsi et la traiter de gamine ? Elle comprenait qu'il soit énervé, il lui avait fait confiance en la mettant dans la confidence et elle l'avait « trahi » en parlant à l'équipe et en mettant les suspects sur écoute. Elle savait que son but était de les protéger, l'équipe et elle. Ceci dit, il n'avait pas à lui parler ainsi. De tout le reste de la journée, elle n'avait pas répondu à ses appels. Même s'il appelait certainement pour s'excuser, ça lui ferait les pieds.
Elle était allée à cette adresse et attendait le groupe d'intervention quand elle entendit du bruit venant de la maison. Elle savait bien qu'elle ne devait pas entrer seule mais ce serait trop bête de le laisser filer. Elle pénétra dans la maison l'arme au poing, progressa prudemment, ses yeux fouillant l'obscurité . Son cœur battait la chamade sous l'effet de l'adrénaline qui envahissait son corps, son souffle se faisait plus court. Etait-ce vraiment l'adrénaline ou tout simplement la peur ? Quand elle ouvrit le placard et que le corps de Partridge tomba à ses pieds, elle comprit qu'il n'était pas leur homme. Il n'était pas encore mort et eut juste le temps de prononcer deux mots « Tigre, Tigre », ces mêmes mots issus du poème de William Blake et que Red John avait prononcés à Jane. Il s'éteignit juste après.
Alors qu'elle se redressait, elle pouvait sentir une présence dans cette maison, une présence qui lui glaçait le sang, elle sentit le danger mais n'eut pas le temps de sortir qu'elle reçut la morsure d'un pistolet électrique dans le dos, puis ce fut le noir.
Lorsqu'elle émergea, elle ne savait pas combien de temps elle était restée inconsciente mais pas plus de quelques minutes certainement. Elle appréhendait d'ouvrir les yeux craignant ce qu'elle allait découvrir. Elle sentait les liens qui entravaient ses poignets. Elle distingua un homme face à elle, la toisant de toute sa hauteur, mais ne pouvait voir son visage dissimulé derrière un masque en forme de smiley. Il était là, Red John était là. Elle sentit la peur l'envahir un peu plus encore et se mit à trembler sans pouvoir se contrôler. Il sifflotait en jouant avec un couteau dont la lame luisait sous les rayons de lune qui pénétraient à travers les carreaux poussiéreux. Le pire psychopathe de Californie se trouvait en face d'elle et elle connaissait sa cruauté.
- Ah Teresa, enfin vous ouvrez vos jolis yeux verts, je commençais à m'impatienter.
Elle devait se calmer, analyser la situation comme Jane le ferait, essayer de voir ses yeux, un détail, n'importe quoi qui coïnciderait avec un des six noms restants. Mais il fallait surtout gagner du temps en espérant que le groupe d'intervention arrive vite. Il n'était même pas question de tenter quelque chose de stupide, que pouvait-elle faire les mains ligotées ? Et même si elle arrivait à se relever, ses jambes ne la porteraient pas bien loin.
- Vous pourriez dire bonjour tout de même.
- Taré !
- Depuis le temps que vous me cherchez, je pensais que vous seriez contente de me voir...Mais bon, je me contenterais de « taré », ce qui pour moi est un compliment.
- Mon équipe sait où je suis, ils ne tarderont pas à arriver.
- Oh je sais Teresa, d'ailleurs Patrick a essayé de vous joindre plusieurs fois et comme je ne voulais pas qu'il s'inquiète pour rien, j'ai répondu, comme ça, il a une bonne raison de s'inquiéter maintenant. J'adore le rendre dingue !
- Vous ne croyez pas que vous lui avez fait assez de mal comme ça ?
- Euh...non ! Mais c'est de sa faute aussi, je l'ai puni et au lieu d'accepter sa punition, il essaie de se venger, c'est lui qui me cherche, pas l'inverse ! Et puis, il recommence à vivre et voyez vous Teresa, ça m'ennuie. Il vous a ,vous et vos collègues du CBI, il a un travail respectable, alors qu'il ne mérite rien de tout ça ! Je veux le briser !
- Que comptez vous faire ? Me tuer et faire un de vos smileys ridicules sur le mur en partant ?
- Et bien non Teresa, je suis un artiste, voyez vous, et vous tuer serait trop simple, trop rapide, vous ne souffririez pas assez. Vous méritez de souffrir tout autant que lui. Vous l'aimez tellement que vous avez fait de sa quête la vôtre. S'il n'était pas là, je ne serais qu'un taré parmi d'autres !
Il s'était dangereusement rapproché d'elle et avait laissé courir la lame de son couteau sur son visage, sur son cou, le long de son bras.
- Vous avez peur Teresa ? Ne dîtes rien, je connais la réponse. Assez discuté, voilà ce que j'ai prévu pour vous. Je vous ai toujours trouvé très attirante, une vraie petite bombe. Alors, on va prendre quelques minutes de bon temps tous les deux. Vous ne vous en remettrez pas et lui non plus, la culpabilité le rongera jusqu'à la fin de ses jours et cerise sur le gâteau, pour vous qui êtes amoureuse de lui, vous pouvez être sûre qu'il ne vous touchera jamais après ça. Qu'en dîtes vous Teresa ? N'est-ce pas merveilleux ce qu'un esprit peut élaborer de plus horrible ?
- Espèce de....
- Taré , je sais, dit-il en ricanant .
- Vous n'avez jamais agi ainsi, pourquoi vous y abaisser aujourd'hui ?
- Tstttttt, bien sûr que si je l'ai déjà fait, souvenez vous Miranda, la sœur de Lorelei, et c'était loin d'être la première. Je suis passée à l'étape suivante quand le dégoût et la peur sur leur visage ne m'ont plus suffi. Contrairement à toutes les autres, votre calvaire ne devrait pas durer longtemps, votre courage m'a trop excité Teresa, et puis nous n'avons plus guère de temps.
Il se jeta sur elle. Elle se débattit tant qu'elle put mais le coup qu'elle reçut sur la pommette la laissa à moitié inconsciente. Il la mit face contre le sol, défit son pantalon qu'il descendit sur ses cuisses. Tout se passa ensuite très vite. Pendant qu'il la violait, elle sentait son souffle chaud dans son cou et sa voix dans son oreille répétant « Souvenez vous Teresa, tout est de sa faute , tout est de sa faute ».
Il avait raison sur un point, la mort aurait été plus douce. Elle ne pleura pas quand il la laissa étendue sur le sol. Il était parti en riant.
- Dîtes bonjour à Patrick pour moi !
Elle avait entendu les sirènes au loin et avait alors rassemblé ses dernières forces pour remonter du mieux possible son sous-vêtement et son pantalon. Puis elle était restée étendue en attendant les secours. Elle ne réalisait pas encore et peut -être était-ce mieux ainsi.
C'est Cho qui était apparu le premier dans la pièce l'arme au poing. Il s'était approché lentement et s'était agenouillé auprès d'elle. Il ne lui avait pas fallu longtemps pour comprendre la situation.
- Mon dieu Lisbon, que...Il vous a....
- Ecoutez, Cho, je ne veux pas que les autres sachent, je ne veux pas qu'IL sache !
Sa voix était faible et son regard suppliant.
- Mais enfin, il vous a …
- Jamais, Cho ! Je vous en prie !
Elle avait perdu connaissance avant que les secours n'arrivent. Cho avait fini de remonter et de reboutonner son pantalon quand Jane entra à son tour dans la pièce, la découvrant inconsciente. Il avait interrogé Cho du regard, lui demandant ainsi si elle était vivante puis l'avait prise dans ses bras jusqu'à ce que les secours la prennent en charge. Elle était vivante, Red John l'avait épargnée. Du moins, le croyait-il....
carinette34- Gardien du parking
Re: Une femme blessée^
J'aime beaucoup les prémisses de ton histoire....et si le smiley sanglant dessiné sur son visage n'était pas la seule marque laissée par Red John sur le corps de Lisbon ?
Lisbon prend une décision : garder le secret, pour épargner Jane d'une culpabilité supplémentaire qu'il ne manquerait pas de ressentir....Peut-elle réellement cacher cela à Jane ? Comment cela va-t-il affecter Lisbon ? Quid de sa relation avec Jane ?
Une rape fic, c'est toujours un risque. Le sujet est lourd et pas facile à traiter. Mais j'ai vraiment hâte de voir où tu vas nous emmener avec cette histoire !
Lisbon prend une décision : garder le secret, pour épargner Jane d'une culpabilité supplémentaire qu'il ne manquerait pas de ressentir....Peut-elle réellement cacher cela à Jane ? Comment cela va-t-il affecter Lisbon ? Quid de sa relation avec Jane ?
Une rape fic, c'est toujours un risque. Le sujet est lourd et pas facile à traiter. Mais j'ai vraiment hâte de voir où tu vas nous emmener avec cette histoire !
Re: Une femme blessée^
c'est la première fic que je lis....j'attends la suite...c'est agréable à lire (loin de moi de dire le contraire car vraiment je suis admirative de ce don d'écriture et d'imagination...)...j'avoue que l'agression de Lisbon me perturbe....j'attends de voir comment elle va vivre ou survivre après cela....
dochris- Agent de circulation
- Personnage préféré : Patrick jane, Teresa Lisbon
Re: Une femme blessée^
Merci pour vos encouragements car cette fic me tient à coeur....
Certaines risquent de me détester avec ce chapitre 2 mais j'attends vos commentaires avec impatience !
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Chapitre 2 : cœur meurtri
Elle s'était réveillée dans une chambre d'hôpital nimbée de soleil, Jane et Cho assis de chaque côté du lit, Grace et Rigsby assis au fond de la pièce. C'est Cho qui avait parlé le premier.
- Salut Patron, comment vous sentez-vous ?
C'était une question rhétorique car ça ne pouvait pas aller bien.
- Ça va Cho, merci, je suis juste un peu endolorie.
- Je sais que vous êtes fatiguée mais on doit vous poser quelques questions.
- Je connais la procédure, y'a pas de problème.
Elle avait croisé furtivement le regard de Jane et son expression était indéfinissable, mélange de soulagement et de colère. Elle avait très vite détourné le regard, sachant très bien ce qu'il pourrait y voir.
Ils avaient attendu un long moment dans cette chambre qu'elle se réveille. Il s'était assis à côté du lit et avait tenu sa main, voulant la sentir bien vivante sous ses doigts. Il avait eu si peur pour elle après que Red John ait répondu à sa place. Son cœur s'était arrêté de battre. Il était persuadé qu'il la retrouverait morte, que Red John allait la lui prendre, elle aussi. Après leur dispute au restaurant, il avait essayé de l'appeler mais elle n'avait pas répondu. Alors il avait laissé un message pour s'excuser et lui dire qu'ils devaient en parler mais elle ne l'avait certainement pas eu. Elle allait mourir sans qu'il ait eu le temps de s'excuser, de lui expliquer qu'il avait juste peur pour elle, qu'elle ne devait pas se mettre en danger. En rentrant dans cette maison, les images de sa femme et de sa fille lui étaient revenues en mémoire. Il s'attendait à une troisième vision d'horreur, la seule personne qui comptait désormais morte à cause de lui. Quand il l'avait vu étendue sur le sol, Cho à genoux à ses côtés en train de défaire ses liens, il était resté sur le pas de la porte, la peur le clouant sur place. Et puis, il avait lu sur le visage de Cho qu'elle était vivante et s'était précipité pour la prendre dans ses bras. Red John s'était montré moins cruel cette fois, il la lui avait laissée. Mais après le soulagement, alors qu'ils attendaient son réveil, une colère sourde s'était insinuée en lui. Oui, il était en colère. Contre Red John bien sûr mais aussi contre lui-même car il l'avait mise en danger en lui parlant de la liste et en étant trop proche d'elle. Pire encore, il était en colère contre elle d'être allée là-bas toute seule, de s'être mise en danger, de n'avoir pas vu le piège qui se refermait sur elle. Il en était là de ses réflexions quand elle commença à expliquer ce qui s'était passé.
Elle expliqua l'appel reçu au CBI qui correspondait à l'adresse où se trouvait Partridge, le bruit qui l'avait poussé à entrer pour ne pas le laisser s'échapper, le corps de Partridge tombé d'un placard et les mots qu'il avait prononcés « tigre, tigre » avant de mourir, le pistolet électrique et son réveil avec Red John dans la pièce dissimulé derrière son masque, quelques bribes de leur conversation dont l'évocation de Loreleï et Miranda, son départ quand il avait entendu les sirènes. Elle avait bien sûr omis le plus important. Cho le savait mais n'avait pas relevé, respectant ainsi la promesse qu'il lui avait faite.
- J'oublie certainement des choses mais je suis un peu fatiguée, on pourra reprendre plus tard ?
- Bien sûr, Patron.
Jane s'était alors levé, visiblement énervé.
- Laissez- moi résumer Lisbon : Vous êtes allée là-bas toute seule et vous n'avez pas attendu le groupe d'intervention pour rentrer dans la maison en sachant très bien qu'il était certainement à l'intérieur. Et bien sûr, ce qui devait arriver arriva ! Red John vous a neutralisée, ligotée et a gentiment discuté avec vous. ll vous a eue comme une bleue, oui ! Vous vous rendez compte qu'il aurait pu vous tuer ? Je vous avais pourtant prévenue mais non, vous n'en avez fait qu'à votre tête, comme une gamine capricieuse. Vous vous êtes jetée dans la gueule du loup comme je l'avais dit. Et non seulement vous n'avez pas été foutue de vous défendre mais vous n'avez rien remarqué de particulier, un détail, une odeur, n'importe quoi ! Vous parlez d'un agent du CBI, même un enfant de chœur aurait fait mieux ! J'étais à deux doigts de l'avoir et vous avez tout foutu en l'air !!!
Elle le regardait sans vraiment croire ce qu'il disait, sans vraiment croire la rancœur et le mépris qu'elle voyait dans ses yeux. Ses coéquipiers ne comprenaient pas plus sa réaction, seul Cho osa s'opposer à Jane.
- Jane, arrête ça tout de suite, tu ne sais pas ….
Mais Lisbon le stoppa net.
- Non Cho, il a raison, je n'ai aucune excuse.
- Mais....
- Non Cho, je me suis faite avoir comme une débutante.
- Elle a raison, Cho, ce n'est pas défendable.
Il sortit de la chambre en claquant la porte. Grace et Rigsby n'avaient pas ouvert la bouche tandis que Cho, si calme d'habitude, fulminait.
- Vous ne pouvez pas le laisser vous traiter comme ça, pas après …
- Jamais Cho, quoiqu'il arrive, vous m'avez promis !
Ils étaient partis quelques minutes après pour la laisser se reposer. Une fois seule, elle laissa libre cours à ses larmes. Elle qui n'avait pas pleuré pendant que Red John la violait ne pouvait plus s'arrêter. Elle ne s'était pas attendue à une telle réaction de sa part. Elle pouvait comprendre sa colère, ils étaient près du but et lui si près d'accomplir sa vengeance. Il avait raison dans un sens, elle l'avait laissé filer. Pourtant, elle ne méritait pas qu'il la traite ainsi. En quelques phrases, il l'avait traitée de gamine capricieuse et avait souligné son inconscience et son incompétence. Elle était blessée, son cœur était blessé, blessé qu'il puisse penser ça d'elle. Elle savait bien que, sous le coup de la colère, les paroles dépassaient souvent la pensée mais à ce point... Il était en colère mais il ne pensait pas à ce qu'elle avait dû endurer, elle ! Quel égoïste il faisait ! ... Et pourtant, elle ne voulait pas qu'il sache, il ne devait jamais savoir car elle savait bien ce qui arriverait : il s'en rendrait coupable, alors que Red John avait voulu la punir elle tout autant que lui. Il vivait déjà avec le poids de la culpabilité depuis tant d'années, elle ne pouvait pas faire ça. Elle devait le protéger malgré tout, lui dire et le faire souffrir n'atténueraient pas sa peine à elle. Elle arriverait à vivre avec, du moins le croyait-elle, mais pas lui.
Le défilé des médecins avait occupé le reste de la journée. Elle avait eu droit à tous les examens d'usage, aux traitements anti-viraux et à la visite de la psychologue. C'est cette dernière consultation qui avait été le plus pénible. C'est elle qui lui avait appris pour l'empreinte laissée par Red John, un smiley gravé au couteau au dessus de son sein gauche. C'est seulement à ce moment là qu'elle en ressentit la douleur. Jusque là, elle n'avait pas eu mal et n'avait même pas remarqué le pansement. C'était là la preuve que les blessures psychologiques sont parfois plus douloureuses que les blessures physiques. Il avait dû lui faire ça quand elle était inconsciente et la peur l'avait ensuite comme anesthésiée. Sur les conseils de la psychologue, elle retira le pansement pour regarder cette marque. Il l'avait marquée comme un vulgaire animal et chaque fois qu'elle verrait cette marque, elle penserait à lui. La psychologue l'avait rassurée en lui disant que la marque n'était pas très profonde et que la chirurgie plastique pourrait arranger ça très bientôt. Effacer les traces du corps serait plus facile que celles figées dans sa tête et dans son cœur.
Elle passa quelques jours à l'hôpital. Très vite, la colère avait succédé à la fatigue, l'abattement et l'incompréhension. Jane avait essayé de l'appeler plusieurs fois mais elle avait rejeté ses appels. Il avait tenté de lui rendre visite, lui portant une plante d'orchidées blanches, ses préférées, pour se faire pardonner. Mais sa chambre était gardée et malgré les ruses, il n'avait pas réussi à duper les gardes. Quand il apprit sa sortie, il se rendit chez elle mais trouva porte close. Arrivé au bureau, il décida de questionner Cho.
- Ecoute Cho, il faut que je lui parle mais elle n'est pas chez elle et elle ne répond pas à mes appels.
Cho, qui était déjà très en colère contre lui, resta pourtant très calme, ce qui rendit ses paroles encore plus dures.
- Ah... et tu ne comprends pas le message ? Vu la façon dont tu l'as traitée et les horreurs que tu lui as dites, tu as le culot de vouloir lui parler ? T'es un minable !
-Tu as raison, je me suis comporté comme le dernier des idiots, je ne sais pas ce qui m'a pris, je veux m'excuser et …
- Tu es inexcusable ! Comment peux-tu espérer qu'elle t'excuse ? Ou alors veux-tu simplement soulager ta conscience même si je doute que tu en aies une …. Finalement, c'est Red John qui avait raison : tu es arrogant, imbu de toi même et égoïste, ainsi que le roi des charlatans ! Tu peux être fier de toi, on est tous tombés dans le panneau ! Tu ne mérites pas des amis comme nous et surtout comme Lisbon. Alors fiche-lui la paix, elle a déjà beaucoup trop souffert par ta faute !
- Tu te trompes sur moi, Cho.
- J'aimerais...
Les paroles faisaient mal mais le mépris dans ses yeux était encore pire.
A sa sortie d'hôpital, elle avait décidé de partir à Chicago chez ses frères. Ils s'inquiétaient pour elle et elle ne voulait pas rester seule. Ce séjour lui avait changé les idées, toute cette agitation avec les enfants l'avait empêchée de trop réfléchir. Ses frères s'étaient contentés d'être là pour elle, comme elle l'avait fait pour eux quand ils étaient enfants. Toute cette histoire aurait au moins un point positif, elle avait renoué avec eux. Ils lui avaient posé quelques questions et elle leur avait juste expliqué le minimum. Pour l'instant, elle ne voulait pas en parler, elle voulait juste oublier, oublier Red John, oublier Jane et ce qu'il pensait d'elle, juste oublier.
Quand elle était partie de Chicago près de quinze jours plus tard, elle avait l'impression d'aller mieux même si ses nuits étaient hantées par des cauchemars et que l'appétit l'avait abandonnée. Mais une fois seule chez elle, la réalité la frappa de plein fouet. NON elle n'allait pas bien et Oui elle était en colère !
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Et voilà !
Certaines risquent de me détester avec ce chapitre 2 mais j'attends vos commentaires avec impatience !
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Chapitre 2 : cœur meurtri
Elle s'était réveillée dans une chambre d'hôpital nimbée de soleil, Jane et Cho assis de chaque côté du lit, Grace et Rigsby assis au fond de la pièce. C'est Cho qui avait parlé le premier.
- Salut Patron, comment vous sentez-vous ?
C'était une question rhétorique car ça ne pouvait pas aller bien.
- Ça va Cho, merci, je suis juste un peu endolorie.
- Je sais que vous êtes fatiguée mais on doit vous poser quelques questions.
- Je connais la procédure, y'a pas de problème.
Elle avait croisé furtivement le regard de Jane et son expression était indéfinissable, mélange de soulagement et de colère. Elle avait très vite détourné le regard, sachant très bien ce qu'il pourrait y voir.
Ils avaient attendu un long moment dans cette chambre qu'elle se réveille. Il s'était assis à côté du lit et avait tenu sa main, voulant la sentir bien vivante sous ses doigts. Il avait eu si peur pour elle après que Red John ait répondu à sa place. Son cœur s'était arrêté de battre. Il était persuadé qu'il la retrouverait morte, que Red John allait la lui prendre, elle aussi. Après leur dispute au restaurant, il avait essayé de l'appeler mais elle n'avait pas répondu. Alors il avait laissé un message pour s'excuser et lui dire qu'ils devaient en parler mais elle ne l'avait certainement pas eu. Elle allait mourir sans qu'il ait eu le temps de s'excuser, de lui expliquer qu'il avait juste peur pour elle, qu'elle ne devait pas se mettre en danger. En rentrant dans cette maison, les images de sa femme et de sa fille lui étaient revenues en mémoire. Il s'attendait à une troisième vision d'horreur, la seule personne qui comptait désormais morte à cause de lui. Quand il l'avait vu étendue sur le sol, Cho à genoux à ses côtés en train de défaire ses liens, il était resté sur le pas de la porte, la peur le clouant sur place. Et puis, il avait lu sur le visage de Cho qu'elle était vivante et s'était précipité pour la prendre dans ses bras. Red John s'était montré moins cruel cette fois, il la lui avait laissée. Mais après le soulagement, alors qu'ils attendaient son réveil, une colère sourde s'était insinuée en lui. Oui, il était en colère. Contre Red John bien sûr mais aussi contre lui-même car il l'avait mise en danger en lui parlant de la liste et en étant trop proche d'elle. Pire encore, il était en colère contre elle d'être allée là-bas toute seule, de s'être mise en danger, de n'avoir pas vu le piège qui se refermait sur elle. Il en était là de ses réflexions quand elle commença à expliquer ce qui s'était passé.
Elle expliqua l'appel reçu au CBI qui correspondait à l'adresse où se trouvait Partridge, le bruit qui l'avait poussé à entrer pour ne pas le laisser s'échapper, le corps de Partridge tombé d'un placard et les mots qu'il avait prononcés « tigre, tigre » avant de mourir, le pistolet électrique et son réveil avec Red John dans la pièce dissimulé derrière son masque, quelques bribes de leur conversation dont l'évocation de Loreleï et Miranda, son départ quand il avait entendu les sirènes. Elle avait bien sûr omis le plus important. Cho le savait mais n'avait pas relevé, respectant ainsi la promesse qu'il lui avait faite.
- J'oublie certainement des choses mais je suis un peu fatiguée, on pourra reprendre plus tard ?
- Bien sûr, Patron.
Jane s'était alors levé, visiblement énervé.
- Laissez- moi résumer Lisbon : Vous êtes allée là-bas toute seule et vous n'avez pas attendu le groupe d'intervention pour rentrer dans la maison en sachant très bien qu'il était certainement à l'intérieur. Et bien sûr, ce qui devait arriver arriva ! Red John vous a neutralisée, ligotée et a gentiment discuté avec vous. ll vous a eue comme une bleue, oui ! Vous vous rendez compte qu'il aurait pu vous tuer ? Je vous avais pourtant prévenue mais non, vous n'en avez fait qu'à votre tête, comme une gamine capricieuse. Vous vous êtes jetée dans la gueule du loup comme je l'avais dit. Et non seulement vous n'avez pas été foutue de vous défendre mais vous n'avez rien remarqué de particulier, un détail, une odeur, n'importe quoi ! Vous parlez d'un agent du CBI, même un enfant de chœur aurait fait mieux ! J'étais à deux doigts de l'avoir et vous avez tout foutu en l'air !!!
Elle le regardait sans vraiment croire ce qu'il disait, sans vraiment croire la rancœur et le mépris qu'elle voyait dans ses yeux. Ses coéquipiers ne comprenaient pas plus sa réaction, seul Cho osa s'opposer à Jane.
- Jane, arrête ça tout de suite, tu ne sais pas ….
Mais Lisbon le stoppa net.
- Non Cho, il a raison, je n'ai aucune excuse.
- Mais....
- Non Cho, je me suis faite avoir comme une débutante.
- Elle a raison, Cho, ce n'est pas défendable.
Il sortit de la chambre en claquant la porte. Grace et Rigsby n'avaient pas ouvert la bouche tandis que Cho, si calme d'habitude, fulminait.
- Vous ne pouvez pas le laisser vous traiter comme ça, pas après …
- Jamais Cho, quoiqu'il arrive, vous m'avez promis !
Ils étaient partis quelques minutes après pour la laisser se reposer. Une fois seule, elle laissa libre cours à ses larmes. Elle qui n'avait pas pleuré pendant que Red John la violait ne pouvait plus s'arrêter. Elle ne s'était pas attendue à une telle réaction de sa part. Elle pouvait comprendre sa colère, ils étaient près du but et lui si près d'accomplir sa vengeance. Il avait raison dans un sens, elle l'avait laissé filer. Pourtant, elle ne méritait pas qu'il la traite ainsi. En quelques phrases, il l'avait traitée de gamine capricieuse et avait souligné son inconscience et son incompétence. Elle était blessée, son cœur était blessé, blessé qu'il puisse penser ça d'elle. Elle savait bien que, sous le coup de la colère, les paroles dépassaient souvent la pensée mais à ce point... Il était en colère mais il ne pensait pas à ce qu'elle avait dû endurer, elle ! Quel égoïste il faisait ! ... Et pourtant, elle ne voulait pas qu'il sache, il ne devait jamais savoir car elle savait bien ce qui arriverait : il s'en rendrait coupable, alors que Red John avait voulu la punir elle tout autant que lui. Il vivait déjà avec le poids de la culpabilité depuis tant d'années, elle ne pouvait pas faire ça. Elle devait le protéger malgré tout, lui dire et le faire souffrir n'atténueraient pas sa peine à elle. Elle arriverait à vivre avec, du moins le croyait-elle, mais pas lui.
Le défilé des médecins avait occupé le reste de la journée. Elle avait eu droit à tous les examens d'usage, aux traitements anti-viraux et à la visite de la psychologue. C'est cette dernière consultation qui avait été le plus pénible. C'est elle qui lui avait appris pour l'empreinte laissée par Red John, un smiley gravé au couteau au dessus de son sein gauche. C'est seulement à ce moment là qu'elle en ressentit la douleur. Jusque là, elle n'avait pas eu mal et n'avait même pas remarqué le pansement. C'était là la preuve que les blessures psychologiques sont parfois plus douloureuses que les blessures physiques. Il avait dû lui faire ça quand elle était inconsciente et la peur l'avait ensuite comme anesthésiée. Sur les conseils de la psychologue, elle retira le pansement pour regarder cette marque. Il l'avait marquée comme un vulgaire animal et chaque fois qu'elle verrait cette marque, elle penserait à lui. La psychologue l'avait rassurée en lui disant que la marque n'était pas très profonde et que la chirurgie plastique pourrait arranger ça très bientôt. Effacer les traces du corps serait plus facile que celles figées dans sa tête et dans son cœur.
Elle passa quelques jours à l'hôpital. Très vite, la colère avait succédé à la fatigue, l'abattement et l'incompréhension. Jane avait essayé de l'appeler plusieurs fois mais elle avait rejeté ses appels. Il avait tenté de lui rendre visite, lui portant une plante d'orchidées blanches, ses préférées, pour se faire pardonner. Mais sa chambre était gardée et malgré les ruses, il n'avait pas réussi à duper les gardes. Quand il apprit sa sortie, il se rendit chez elle mais trouva porte close. Arrivé au bureau, il décida de questionner Cho.
- Ecoute Cho, il faut que je lui parle mais elle n'est pas chez elle et elle ne répond pas à mes appels.
Cho, qui était déjà très en colère contre lui, resta pourtant très calme, ce qui rendit ses paroles encore plus dures.
- Ah... et tu ne comprends pas le message ? Vu la façon dont tu l'as traitée et les horreurs que tu lui as dites, tu as le culot de vouloir lui parler ? T'es un minable !
-Tu as raison, je me suis comporté comme le dernier des idiots, je ne sais pas ce qui m'a pris, je veux m'excuser et …
- Tu es inexcusable ! Comment peux-tu espérer qu'elle t'excuse ? Ou alors veux-tu simplement soulager ta conscience même si je doute que tu en aies une …. Finalement, c'est Red John qui avait raison : tu es arrogant, imbu de toi même et égoïste, ainsi que le roi des charlatans ! Tu peux être fier de toi, on est tous tombés dans le panneau ! Tu ne mérites pas des amis comme nous et surtout comme Lisbon. Alors fiche-lui la paix, elle a déjà beaucoup trop souffert par ta faute !
- Tu te trompes sur moi, Cho.
- J'aimerais...
Les paroles faisaient mal mais le mépris dans ses yeux était encore pire.
A sa sortie d'hôpital, elle avait décidé de partir à Chicago chez ses frères. Ils s'inquiétaient pour elle et elle ne voulait pas rester seule. Ce séjour lui avait changé les idées, toute cette agitation avec les enfants l'avait empêchée de trop réfléchir. Ses frères s'étaient contentés d'être là pour elle, comme elle l'avait fait pour eux quand ils étaient enfants. Toute cette histoire aurait au moins un point positif, elle avait renoué avec eux. Ils lui avaient posé quelques questions et elle leur avait juste expliqué le minimum. Pour l'instant, elle ne voulait pas en parler, elle voulait juste oublier, oublier Red John, oublier Jane et ce qu'il pensait d'elle, juste oublier.
Quand elle était partie de Chicago près de quinze jours plus tard, elle avait l'impression d'aller mieux même si ses nuits étaient hantées par des cauchemars et que l'appétit l'avait abandonnée. Mais une fois seule chez elle, la réalité la frappa de plein fouet. NON elle n'allait pas bien et Oui elle était en colère !
.........................................
Et voilà !
carinette34- Gardien du parking
Re: Une femme blessée^
Pour moi, pas de raison de te détester....
Et l'incompréhension se creuse....
Le danger immédiat semblant écarté, Jane se laisse aller à la colère qui dissimule mal sa peur (une peur dont elle peut imaginer qu'elle reste tout de même vivante....pour autant que Jane en sache, RJ est toujours là et qui sait ce que pourrait être son prochain mouvement ?), une colère qui l'amène à dire des mots qui seraient terribles même si ce qu'il ne sait pas ne s'était pas produit, mais qui sont une torture pour Lisbon, notamment le reproche de ne pas avoir su se défendre. Terriblement culpabilisant, et pour la flic qu'est Lisbon, c'est quelque chose qui doit la torturer....
Et Lisbon est prise dans son envie de garder le secret, en tout cas de garder Jane loin de son secret.....ce qui garantit forcément que non, il ne peut pas comprendre ni penser à ce qu'elle a enduré (et continue d'endurer), faute de savoir.
Maintenant....il y a pas mal de portes possibles. Rigsby et Van Pelt ont entendu Lisbon rappeler à Cho sa promesse....sans savoir de quoi il s'agit, ils doivent savoir qu'il y a quelque chose.
Par ailleurs, le secret n'a pas été gardé de l'équipe médicale....le dossier médical de Lisbon porte donc mention de ce qu'elle veut cacher. Quelqu'un pourrait-il y accéder ?
Jane regrette ses paroles, sans pouvoir en mesurer la portée....Pourra-t-il se faire pardonner de Lisbon ? Pourra-t-il se pardonner ?
Pour l'instant, il est aveugle à ce qu'il s'est passé, faute d'avoir vu Lisbon....pourra-t-il percer le secret quand elle reprendra le travail ?
Quant à Lisbon, pourra-t-elle se remettre de ce traumatisme ? Contre qui sa colère est-elle dirigée ? Comment va-t-elle gérer la violence de ses émotions ?
Et l'incompréhension se creuse....
Le danger immédiat semblant écarté, Jane se laisse aller à la colère qui dissimule mal sa peur (une peur dont elle peut imaginer qu'elle reste tout de même vivante....pour autant que Jane en sache, RJ est toujours là et qui sait ce que pourrait être son prochain mouvement ?), une colère qui l'amène à dire des mots qui seraient terribles même si ce qu'il ne sait pas ne s'était pas produit, mais qui sont une torture pour Lisbon, notamment le reproche de ne pas avoir su se défendre. Terriblement culpabilisant, et pour la flic qu'est Lisbon, c'est quelque chose qui doit la torturer....
Et Lisbon est prise dans son envie de garder le secret, en tout cas de garder Jane loin de son secret.....ce qui garantit forcément que non, il ne peut pas comprendre ni penser à ce qu'elle a enduré (et continue d'endurer), faute de savoir.
Maintenant....il y a pas mal de portes possibles. Rigsby et Van Pelt ont entendu Lisbon rappeler à Cho sa promesse....sans savoir de quoi il s'agit, ils doivent savoir qu'il y a quelque chose.
Par ailleurs, le secret n'a pas été gardé de l'équipe médicale....le dossier médical de Lisbon porte donc mention de ce qu'elle veut cacher. Quelqu'un pourrait-il y accéder ?
Jane regrette ses paroles, sans pouvoir en mesurer la portée....Pourra-t-il se faire pardonner de Lisbon ? Pourra-t-il se pardonner ?
Pour l'instant, il est aveugle à ce qu'il s'est passé, faute d'avoir vu Lisbon....pourra-t-il percer le secret quand elle reprendra le travail ?
Quant à Lisbon, pourra-t-elle se remettre de ce traumatisme ? Contre qui sa colère est-elle dirigée ? Comment va-t-elle gérer la violence de ses émotions ?
Re: Une femme blessée^
moi non plus je ne te déteste pas....par contre l'incompréhension qui règne entre les protagonistes me rend triste....Patrick s'énerve contre térésa car il a eu peur pour elle ne sachant pas ce qu'elle a subit....Pourquoi lisbon gardes-tu ce secret ? Pourquoi cette honte ? Tu protèges Jane et lui cherche aussi à te protéger et il s'en veut de t'avoir mise en danger.....
j'attends la suite avec impatience...bravo
j'attends la suite avec impatience...bravo
dochris- Agent de circulation
- Personnage préféré : Patrick jane, Teresa Lisbon
Re: Une femme blessée^
Whaaaaa j'adore! C'est si joliement écrit!
J'espère que Lisbon s'en remmetera et qu'elle et Jane seront de nouveau ami et pourquoi pas amant!
VLS!!!!!!!!!!!!!
J'espère que Lisbon s'en remmetera et qu'elle et Jane seront de nouveau ami et pourquoi pas amant!
VLS!!!!!!!!!!!!!
Justiine_FR- Distributeur de café
- Personnage préféré : Patrick Jane & Teresa Lisbon
Localisation : Australia in a few month.
Re: Une femme blessée^
Oh, j'ai tout lu ! C'est vraiment génial ! J'aime beaucoup comment tu écris.
VLS !!!
Bravoooooo !
VLS !!!
Bravoooooo !
coraliementalist- Distributeur de café
- Personnage préféré : Teresa Lisbon et Patrick Jane
Re: Une femme blessée^
Merci pour vos commentaires qui me motivent beaucoup dans ce travail d'écriture.
Voilà le chapitre 3 : Lisbon reprend le travail et rien ne va s'arranger.....
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Chapitre 3 : lien brisé
Lisbon revenait au bureau pour la première fois depuis cette horrible nuit. Presque un mois s'était écoulé mais la blessure était toujours bien vive. La colère ne l'avait pas quittée non plus, elle l'avait même cultivée jour après jour. Ce sentiment était devenu son principal allié. Elle lui évitait de sombrer mais était aussi un bon moyen de cacher ses réels sentiments et elle savait que, face à Jane, ce serait primordial. Plus elle serait en colère contre lui, plus facile il lui serait de le tromper. Elle ne feignait pas, elle lui en voulait réellement. Il avait remis en cause son travail pour lequel elle avait tant sacrifié, même avant lui. Mais elle ne lui en aurait pas voulu autant s'il n'avait aucune valeur à ses yeux, si son opinion n'avait aucune importance. L'évidence s'était imposée à elle encore plus durement : elle l'aimait toujours. Elle s'en voulait à elle-même d'être aussi faible, elle aurait dû le haïr mais elle n'en était pas capable. Elle chassa vite cette pensée quand les portes de l'ascenseur s'ouvrirent.
Elle avait entendu le silence se faire dans l'open space et avait senti les regards qui se posaient sur elle. Elle était désormais la survivante, celle que Red John avait épargnée alors qu'elle était en fait une victime de plus, vivante mais victime ignorée de tous. Elle s'en sentait presque coupable, coupable d'avoir survécue, mais dans quel état... Pire, la honte l'avait envahie car, au fond d'elle même, elle s'en voulait, elle n'avait pas été à la hauteur de la confrontation, Jane avait raison. S'ils savaient tous ….Elle se dirigea directement vers son bureau sans un regard autour d'elle, sans aller les saluer, elle n'était pas prête à les affronter tous en même temps.
Jane avait juste eu le temps de l'apercevoir, elle avait glissé jusqu'à son bureau tel un fantôme. Son corps semblait encore plus frêle, son teint était d'une extrême pâleur, elle ne lui avait jamais parue si fragile. Comment avait-il pu être aussi cruel avec elle ? Cette question le hantait depuis des semaines. Elle qui l'avait toujours soutenu, qui avait risqué sa carrière et sa vie à plusieurs reprises pour le sauver, lui, sans jamais rien attendre en retour. Et lui, qu'avait-il fait pour elle ? Il lui avait fait les pires reproches. Il aurait dû lui dire à quel point il avait eu peur pour elle parce qu'elle était la personne la plus importante de sa vie. Mais non, il avait passé sa colère sur elle. Il se souvenait de ses yeux remplis d'incompréhension et de tristesse face aux mots qu'il avait employés. Il avait osé lui dire qu'elle était inconsciente et incompétente. N'importe qui se serait laissé avoir, lui même était tombé dans le panneau plusieurs fois. Il lui avait dit qu'elle n'avait pas été foutue de se défendre alors qu'il savait bien qu'elle n'avait pas pu. Quand la colère était retombée, il avait pris conscience de tout ce qu'il avait dit et avait tout de suite voulu s'excuser. Mais elle n'avait répondu à aucun de ses appels, Cho avait pris soin de faire garder sa chambre au cas où Red John voudrait s'en prendre à elle à nouveau et avait donné la consigne au garde de ne pas le laisser entrer. Cho était un vrai molosse quand il s'agissait de Lisbon, pouvait-il lui en vouloir ? D'ailleurs, il lui avait clairement dit ce qu'il pensait de lui. Grace et Rigsby, eux, avaient pris le temps de discuter avec lui. Ils avaient eu l'air de comprendre même s'ils ne l'excusaient pas.
Sitôt Lisbon entrée dans son bureau, Jane en avait vu les stores se fermer.
Il avait alors rassemblé son courage pour aller la voir, le plus tôt serait le mieux, trop de temps s'était déjà écoulé. Il se doutait que la confrontation allait être difficile mais pas à ce point...
Pour une fois, il frappa. Le « entrez » qui suivit le tendit un peu plus avant d'entrer.
- Monsieur Jane, que me vaut votre visite ?
Le regard qu'elle leva sur lui était encore plus glacial que le ton de sa voix.
- Bonjour, Lisbon
- Agent Lisbon !
- P...Pardon ?
- Pour vous, c'est agent Lisbon !
- Mais je...je....
- Si vous n'avez rien d'autre à dire que de bégayer, vous pouvez disposer .
Il était complètement décontenancé.
- Je...Je voulais m'excuser de mon attitude à l'hôpital. C'était tout à fait injuste et ignoble. Vous savez que je ne le pensais pas, c'est juste que...
- Stop ! On est au moins d'accord sur le « injuste et ignoble » ! Si c'est tout, vous pouvez partir. Je n'ai plus de temps à perdre avec vous.
- Mais enfin Lisbon, laissez moi....
- Sortez de mon bureau ! Maintenant !
Il ne la reconnaissait plus. Elle, si douce, si compréhensive, si prompte à pardonner ses écarts de conduite , agissait comme un animal blessé et comme si les dernières années n'avaient jamais existé. Il entendait encore le « Mr Jane » résonner à ses oreilles. Mais bon sang, ils étaient amis ! « étaient » c'est bien ça. Il avait tout gâché encore une fois, la fois de trop.
Les jours suivants furent tout aussi pénibles. Lisbon avait repris les nombreuses affaires en cours et se contentait de donner des ordres depuis son bureau qu'elle ne quittait pratiquement pas. L'enquête sur Red John était pour l'instant en stand by, il n'avait pas fait parler de lui depuis quelques semaines maintenant. Jane s'enfermait encore dans son grenier, pas pour travailler sur l'affaire car il n'y avait pas d'élément nouveau et la peur le freinait. Avec Lisbon, Red John lui avait donné un avertissement, il la lui avait laissée mais s'il s'entêtait encore, il n'hésiterait pas à la tuer cette fois. Ça ne devait pas arriver, il n'y survivrait pas. Il l'aimait trop pour permettre ça. Il en avait perdu le sommeil. Dès qu'il fermait les yeux, il la revoyait étendue, inconsciente. Son grenier était aussi devenu un refuge, un moyen de fuir l'open space. Il avait du mal à supporter la distance qui s'était installée avec Lisbon. Elle ne lui adressait plus du tout la parole.
Pourtant ce jour là, il allait avoir l'occasion d'essayer de renouer le dialogue.
Elle pénétra dans l'open space et il fut à nouveau surpris par son état de maigreur et son visage diaphane. Ses doux yeux verts étaient désormais sombres et glacials. Elle s'adressa à lui pour la première fois en quinze jours.
- Nous avons une affaire, vous venez !
- Génial !
- On m'a imposé de vous prendre alors, non, ce n'est pas génial ! On y va !
Le silence dans la voiture était une véritable torture.
- Ecoutez, on pourrait au moins échanger quelques paroles civilisées...
- Ah oui ? Et pour dire quoi ?
- Bin des trucs normaux, vous savez « Bonjour » « comment ça va ? »...
- Ça va très bien, merci.
- Et moi, vous ne me demandez pas ?
- A vrai dire, je m'en fous ! C'est bon pour les civilités ?
Arrivés sur les lieux du crime, un fils de procureur assassiné, il était encore perturbé par leur échange. Ils inspectèrent la scène mais son esprit n'arrivait pas à réfléchir correctement.
- Alors Mr Jane, éclairez-nous de vos lumières.
- Je … Je ne sais pas, c'est un peu confus.
- Eh bien, entre une flic incompétente et un charlatan comme consultant, on va pas aller loin ,dit-elle de façon ironique.
- Vous n'êtes pas obligée d'être blessante.
- Voyez-vous ça... et c'est vous qui dîtes ça ?
- Je me suis déjà excusé, j'ai voulu vous expliquer mais vous refusez de m'écouter.
Elle tourna les talons et se dirigea vers la voiture.
- C'est ça, fuyez, c'est plus facile que de me dire en face une bonne fois pour toutes ce que vous ressentez !
Elle ne se retourna pas et le laissa là, à des dizaines de kilomètres de Sacramento. Il avait pensé que sa colère s'atténuerait au fil des jours mais c'était tout l'inverse qui se produisait.
Cho, Rigsby et Grace l'avaient vue revenir seule, visiblement énervée. Cho s'inquiétait de l'attitude de sa patronne. Au cours de sa carrière, il avait vu des femmes violées et toutes agissaient différemment. Lisbon tenait la barre du mieux possible depuis des semaines mais la chute serait d'autant plus dure. Cho avait organisé discrètement sa protection, autant pour la protéger de Red John que d'elle-même. Ils se relayaient avec Rigsby et Grace le soir venu pour la surveiller juste au cas où... Ils n'avaient posé aucune question mais avaient compris à l'hôpital que Cho savait quelque chose qu'ils ignoraient. Ce soir là, Rigsby l'avait vue sortir de chez elle dans une tenue beaucoup trop sexy et l'avait suivie jusqu'à un bar branché de Sacramento proche de chez elle. Remarquant sa démarche chancelante, il avait de suite appelé Cho et Grace. Ils arrivèrent peu de temps après. Ils l'avaient vue sortir du bar vers 1h00 du matin avec un gars à la carrure de joueur de foot, se dirigeant dans la ruelle qui jouxtait le bar. Quand ils l'avaient retrouvée, l'homme était plus qu'entreprenant.
- Lâche-la tout de suite !
- Dégage ! Elle est tout à fait consentante !
- Elle est saoûle ! Tu la lâches et tu dégages sinon je te descends !
Cho savait se montrait très persuasif, l'arme au poing et l'homme était parti sans demander son reste.
- Vous vous prenez pour qui, Cho ? Pour mon père ? Foutez-moi la paix tous les trois !
Mais elle était si ivre qu'elle n'arrivait pas à mettre un pied devant l'autre. C'est Rigsby qui l'avait prise dans ses bras et portée jusqu'à la voiture. Ils l'avaient raccompagnée chez elle. Grace l'avait dirigée jusqu'à la salle de bain et, l'aidant à se déshabiller, elle avait remarqué le smiley sur sa poitrine. Lisbon avait baissé la tête, honteuse. Elle avait ensuite glissé sous la douche pour se dégriser un peu et s'était mise à pleurer, complètement perdue. Pendant ce temps, Cho et Rigsby avaient trouvé les bouteilles d'alcool vides entassées depuis des jours. Quand Lisbon était apparue dans le salon les yeux rougis par les pleurs, elle s'était assise sur le premier fauteuil.
- Je suis désolée que vous m'ayez vue dans cet état. Je ne sais pas comment j'en suis arrivée à ce point, si vous n'aviez pas été là …. Je vous remercie de veiller sur moi.
- Vous ne croyez pas qu'il est temps de leur dire ? Ça vous enlèvera un poids et on pourra vous aider.
- Je... Je ne sais pas, un secret est plus facile à garder si peu de personnes sont au courant. Regardez pour la liste, il a su de suite...
- Vous pouvez avoir confiance en nous Patron, déclara Grace.
- J'ai confiance en vous, ce n'est pas le problème.
Elle hésita de longues minutes. Elle avait peur que Jane lise en eux et découvre ce qu'elle cachait depuis des semaines, mais elle craignait aussi leur réaction. Ils venaient de la voir dans une situation humiliante, allait-elle perdre le respect qu'ils lui témoignaient depuis des années en tout leur avouant ? La jugeraient-ils eux aussi incompétente et faible? De toutes façons, ils étaient déjà plus au moins dans le secret et Cho avait bien réussi à le duper jusqu'à maintenant. Et puis, la présence de ses subordonnés chez elle à 2h00 du matin et leur protection, prouvaient qu'ils étaient bien plus. Ils étaient ses amis et c'est maintenant qu'elle en avait le plus besoin.
- Ecoutez, j'aurais dû vous le dire mais je ne veux surtout pas que Jane soit au courant, il ne doit pas savoir !
- Ok, on fera attention.
- Je sais.
Sa voix était à peine audible, elle triturait nerveusement la ceinture de son peignoir.
- Ce soir-là, quand Partridge est mort, il s'est passé plus de choses avec Red John que ce que j'ai raconté.
Elle fit glisser doucement le peignoir de son épaule gauche, dévoilant le smiley gravé par Red John. Rigsby en eut la nausée mais ne dit rien. Elle leur laissa le temps d'encaisser le premier coup. Elle avait bien vu le regard horrifié de Grace tout à l'heure et celui de Rigsby n'avait rien à lui envier. Elle comprenait leur réaction car ce smiley qu'elle avait qualifié de « ridicule » devant Red John était un dégoût de tous les instants. Elle remit son peignoir en place rapidement et regarda Cho, visiblement ébranlé car lui non plus ne savait pas. Elle venait d'avouer le passage le plus facile.
- Mais, ce n'est pas tout.
Elle baissa les yeux, fixant un point imaginaire sur la moquette. Elle n'osait même pas les regarder.
- Il...il m'a violée.
Rigsby avait serré ses poings si forts que ses phalanges avaient viré au violet tandis que Grace avait étouffé un cri de sa main et s'était mise à pleurer.
- Ne pleurez pas Grace, je vous en prie. Ça va aller, j'ai juste besoin d'un peu de temps pour oublier.
Elle avait essuyé une larme solitaire sur sa joue avant de continuer, cette fois d'une voix déterminée.
- J' insiste sur un point : Jane ne doit pas savoir ! Le but de Red John était non seulement de me punir pour participer à l'enquête mais surtout de le faire souffrir, qu'il se sente coupable encore une fois et ainsi lui prouver sa supériorité.
- Après tout ce qu'il vous a dit alors que vous aviez été…. Comment vous pouvez encore penser à l'épargner ? dit Rigsby durement.
Un léger sourire avait illuminé son visage.
- Je ne peux pas supporter l'idée qu'il soit encore plus malheureux qu'il ne l'est déjà...
- Comment avez-vous réussi à lui cacher ça ?
- Comme vous allez devoir le faire désormais. Vous devez faire attention à chacun de vos gestes, à chacun de vos regards, ne pas changer de comportement avec lui. Ne me regardez pas avec pitié comme vous le faîtes en ce moment, Rigsby, sinon c'est foutu. Essayez de détourner son attention par un sentiment dominant comme moi avec la colère pour masquer le reste.
- Et pour l'enquête ? Il faut qu'on coince cet enfant de salaud !
Pas de précipitation, on sait où ça nous a menés la dernière fois. On va laisser passer quelques jours avant de s'y remettre car il sait tout, à croire qu'il a des yeux et des oreilles partout. J'ai réfléchi à une nouvelle piste et j'aurais besoin de votre aide et votre discrétion. De plus, je dois subir une petite intervention dans la semaine, donc patientons. Voyez comment ça a tourné la dernière fois. Quand il verra que son plan ne fonctionne pas, il sortira de son trou.
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A vos commentaires.....Merci d'avance
Voilà le chapitre 3 : Lisbon reprend le travail et rien ne va s'arranger.....
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Chapitre 3 : lien brisé
Lisbon revenait au bureau pour la première fois depuis cette horrible nuit. Presque un mois s'était écoulé mais la blessure était toujours bien vive. La colère ne l'avait pas quittée non plus, elle l'avait même cultivée jour après jour. Ce sentiment était devenu son principal allié. Elle lui évitait de sombrer mais était aussi un bon moyen de cacher ses réels sentiments et elle savait que, face à Jane, ce serait primordial. Plus elle serait en colère contre lui, plus facile il lui serait de le tromper. Elle ne feignait pas, elle lui en voulait réellement. Il avait remis en cause son travail pour lequel elle avait tant sacrifié, même avant lui. Mais elle ne lui en aurait pas voulu autant s'il n'avait aucune valeur à ses yeux, si son opinion n'avait aucune importance. L'évidence s'était imposée à elle encore plus durement : elle l'aimait toujours. Elle s'en voulait à elle-même d'être aussi faible, elle aurait dû le haïr mais elle n'en était pas capable. Elle chassa vite cette pensée quand les portes de l'ascenseur s'ouvrirent.
Elle avait entendu le silence se faire dans l'open space et avait senti les regards qui se posaient sur elle. Elle était désormais la survivante, celle que Red John avait épargnée alors qu'elle était en fait une victime de plus, vivante mais victime ignorée de tous. Elle s'en sentait presque coupable, coupable d'avoir survécue, mais dans quel état... Pire, la honte l'avait envahie car, au fond d'elle même, elle s'en voulait, elle n'avait pas été à la hauteur de la confrontation, Jane avait raison. S'ils savaient tous ….Elle se dirigea directement vers son bureau sans un regard autour d'elle, sans aller les saluer, elle n'était pas prête à les affronter tous en même temps.
Jane avait juste eu le temps de l'apercevoir, elle avait glissé jusqu'à son bureau tel un fantôme. Son corps semblait encore plus frêle, son teint était d'une extrême pâleur, elle ne lui avait jamais parue si fragile. Comment avait-il pu être aussi cruel avec elle ? Cette question le hantait depuis des semaines. Elle qui l'avait toujours soutenu, qui avait risqué sa carrière et sa vie à plusieurs reprises pour le sauver, lui, sans jamais rien attendre en retour. Et lui, qu'avait-il fait pour elle ? Il lui avait fait les pires reproches. Il aurait dû lui dire à quel point il avait eu peur pour elle parce qu'elle était la personne la plus importante de sa vie. Mais non, il avait passé sa colère sur elle. Il se souvenait de ses yeux remplis d'incompréhension et de tristesse face aux mots qu'il avait employés. Il avait osé lui dire qu'elle était inconsciente et incompétente. N'importe qui se serait laissé avoir, lui même était tombé dans le panneau plusieurs fois. Il lui avait dit qu'elle n'avait pas été foutue de se défendre alors qu'il savait bien qu'elle n'avait pas pu. Quand la colère était retombée, il avait pris conscience de tout ce qu'il avait dit et avait tout de suite voulu s'excuser. Mais elle n'avait répondu à aucun de ses appels, Cho avait pris soin de faire garder sa chambre au cas où Red John voudrait s'en prendre à elle à nouveau et avait donné la consigne au garde de ne pas le laisser entrer. Cho était un vrai molosse quand il s'agissait de Lisbon, pouvait-il lui en vouloir ? D'ailleurs, il lui avait clairement dit ce qu'il pensait de lui. Grace et Rigsby, eux, avaient pris le temps de discuter avec lui. Ils avaient eu l'air de comprendre même s'ils ne l'excusaient pas.
Sitôt Lisbon entrée dans son bureau, Jane en avait vu les stores se fermer.
Il avait alors rassemblé son courage pour aller la voir, le plus tôt serait le mieux, trop de temps s'était déjà écoulé. Il se doutait que la confrontation allait être difficile mais pas à ce point...
Pour une fois, il frappa. Le « entrez » qui suivit le tendit un peu plus avant d'entrer.
- Monsieur Jane, que me vaut votre visite ?
Le regard qu'elle leva sur lui était encore plus glacial que le ton de sa voix.
- Bonjour, Lisbon
- Agent Lisbon !
- P...Pardon ?
- Pour vous, c'est agent Lisbon !
- Mais je...je....
- Si vous n'avez rien d'autre à dire que de bégayer, vous pouvez disposer .
Il était complètement décontenancé.
- Je...Je voulais m'excuser de mon attitude à l'hôpital. C'était tout à fait injuste et ignoble. Vous savez que je ne le pensais pas, c'est juste que...
- Stop ! On est au moins d'accord sur le « injuste et ignoble » ! Si c'est tout, vous pouvez partir. Je n'ai plus de temps à perdre avec vous.
- Mais enfin Lisbon, laissez moi....
- Sortez de mon bureau ! Maintenant !
Il ne la reconnaissait plus. Elle, si douce, si compréhensive, si prompte à pardonner ses écarts de conduite , agissait comme un animal blessé et comme si les dernières années n'avaient jamais existé. Il entendait encore le « Mr Jane » résonner à ses oreilles. Mais bon sang, ils étaient amis ! « étaient » c'est bien ça. Il avait tout gâché encore une fois, la fois de trop.
Les jours suivants furent tout aussi pénibles. Lisbon avait repris les nombreuses affaires en cours et se contentait de donner des ordres depuis son bureau qu'elle ne quittait pratiquement pas. L'enquête sur Red John était pour l'instant en stand by, il n'avait pas fait parler de lui depuis quelques semaines maintenant. Jane s'enfermait encore dans son grenier, pas pour travailler sur l'affaire car il n'y avait pas d'élément nouveau et la peur le freinait. Avec Lisbon, Red John lui avait donné un avertissement, il la lui avait laissée mais s'il s'entêtait encore, il n'hésiterait pas à la tuer cette fois. Ça ne devait pas arriver, il n'y survivrait pas. Il l'aimait trop pour permettre ça. Il en avait perdu le sommeil. Dès qu'il fermait les yeux, il la revoyait étendue, inconsciente. Son grenier était aussi devenu un refuge, un moyen de fuir l'open space. Il avait du mal à supporter la distance qui s'était installée avec Lisbon. Elle ne lui adressait plus du tout la parole.
Pourtant ce jour là, il allait avoir l'occasion d'essayer de renouer le dialogue.
Elle pénétra dans l'open space et il fut à nouveau surpris par son état de maigreur et son visage diaphane. Ses doux yeux verts étaient désormais sombres et glacials. Elle s'adressa à lui pour la première fois en quinze jours.
- Nous avons une affaire, vous venez !
- Génial !
- On m'a imposé de vous prendre alors, non, ce n'est pas génial ! On y va !
Le silence dans la voiture était une véritable torture.
- Ecoutez, on pourrait au moins échanger quelques paroles civilisées...
- Ah oui ? Et pour dire quoi ?
- Bin des trucs normaux, vous savez « Bonjour » « comment ça va ? »...
- Ça va très bien, merci.
- Et moi, vous ne me demandez pas ?
- A vrai dire, je m'en fous ! C'est bon pour les civilités ?
Arrivés sur les lieux du crime, un fils de procureur assassiné, il était encore perturbé par leur échange. Ils inspectèrent la scène mais son esprit n'arrivait pas à réfléchir correctement.
- Alors Mr Jane, éclairez-nous de vos lumières.
- Je … Je ne sais pas, c'est un peu confus.
- Eh bien, entre une flic incompétente et un charlatan comme consultant, on va pas aller loin ,dit-elle de façon ironique.
- Vous n'êtes pas obligée d'être blessante.
- Voyez-vous ça... et c'est vous qui dîtes ça ?
- Je me suis déjà excusé, j'ai voulu vous expliquer mais vous refusez de m'écouter.
Elle tourna les talons et se dirigea vers la voiture.
- C'est ça, fuyez, c'est plus facile que de me dire en face une bonne fois pour toutes ce que vous ressentez !
Elle ne se retourna pas et le laissa là, à des dizaines de kilomètres de Sacramento. Il avait pensé que sa colère s'atténuerait au fil des jours mais c'était tout l'inverse qui se produisait.
Cho, Rigsby et Grace l'avaient vue revenir seule, visiblement énervée. Cho s'inquiétait de l'attitude de sa patronne. Au cours de sa carrière, il avait vu des femmes violées et toutes agissaient différemment. Lisbon tenait la barre du mieux possible depuis des semaines mais la chute serait d'autant plus dure. Cho avait organisé discrètement sa protection, autant pour la protéger de Red John que d'elle-même. Ils se relayaient avec Rigsby et Grace le soir venu pour la surveiller juste au cas où... Ils n'avaient posé aucune question mais avaient compris à l'hôpital que Cho savait quelque chose qu'ils ignoraient. Ce soir là, Rigsby l'avait vue sortir de chez elle dans une tenue beaucoup trop sexy et l'avait suivie jusqu'à un bar branché de Sacramento proche de chez elle. Remarquant sa démarche chancelante, il avait de suite appelé Cho et Grace. Ils arrivèrent peu de temps après. Ils l'avaient vue sortir du bar vers 1h00 du matin avec un gars à la carrure de joueur de foot, se dirigeant dans la ruelle qui jouxtait le bar. Quand ils l'avaient retrouvée, l'homme était plus qu'entreprenant.
- Lâche-la tout de suite !
- Dégage ! Elle est tout à fait consentante !
- Elle est saoûle ! Tu la lâches et tu dégages sinon je te descends !
Cho savait se montrait très persuasif, l'arme au poing et l'homme était parti sans demander son reste.
- Vous vous prenez pour qui, Cho ? Pour mon père ? Foutez-moi la paix tous les trois !
Mais elle était si ivre qu'elle n'arrivait pas à mettre un pied devant l'autre. C'est Rigsby qui l'avait prise dans ses bras et portée jusqu'à la voiture. Ils l'avaient raccompagnée chez elle. Grace l'avait dirigée jusqu'à la salle de bain et, l'aidant à se déshabiller, elle avait remarqué le smiley sur sa poitrine. Lisbon avait baissé la tête, honteuse. Elle avait ensuite glissé sous la douche pour se dégriser un peu et s'était mise à pleurer, complètement perdue. Pendant ce temps, Cho et Rigsby avaient trouvé les bouteilles d'alcool vides entassées depuis des jours. Quand Lisbon était apparue dans le salon les yeux rougis par les pleurs, elle s'était assise sur le premier fauteuil.
- Je suis désolée que vous m'ayez vue dans cet état. Je ne sais pas comment j'en suis arrivée à ce point, si vous n'aviez pas été là …. Je vous remercie de veiller sur moi.
- Vous ne croyez pas qu'il est temps de leur dire ? Ça vous enlèvera un poids et on pourra vous aider.
- Je... Je ne sais pas, un secret est plus facile à garder si peu de personnes sont au courant. Regardez pour la liste, il a su de suite...
- Vous pouvez avoir confiance en nous Patron, déclara Grace.
- J'ai confiance en vous, ce n'est pas le problème.
Elle hésita de longues minutes. Elle avait peur que Jane lise en eux et découvre ce qu'elle cachait depuis des semaines, mais elle craignait aussi leur réaction. Ils venaient de la voir dans une situation humiliante, allait-elle perdre le respect qu'ils lui témoignaient depuis des années en tout leur avouant ? La jugeraient-ils eux aussi incompétente et faible? De toutes façons, ils étaient déjà plus au moins dans le secret et Cho avait bien réussi à le duper jusqu'à maintenant. Et puis, la présence de ses subordonnés chez elle à 2h00 du matin et leur protection, prouvaient qu'ils étaient bien plus. Ils étaient ses amis et c'est maintenant qu'elle en avait le plus besoin.
- Ecoutez, j'aurais dû vous le dire mais je ne veux surtout pas que Jane soit au courant, il ne doit pas savoir !
- Ok, on fera attention.
- Je sais.
Sa voix était à peine audible, elle triturait nerveusement la ceinture de son peignoir.
- Ce soir-là, quand Partridge est mort, il s'est passé plus de choses avec Red John que ce que j'ai raconté.
Elle fit glisser doucement le peignoir de son épaule gauche, dévoilant le smiley gravé par Red John. Rigsby en eut la nausée mais ne dit rien. Elle leur laissa le temps d'encaisser le premier coup. Elle avait bien vu le regard horrifié de Grace tout à l'heure et celui de Rigsby n'avait rien à lui envier. Elle comprenait leur réaction car ce smiley qu'elle avait qualifié de « ridicule » devant Red John était un dégoût de tous les instants. Elle remit son peignoir en place rapidement et regarda Cho, visiblement ébranlé car lui non plus ne savait pas. Elle venait d'avouer le passage le plus facile.
- Mais, ce n'est pas tout.
Elle baissa les yeux, fixant un point imaginaire sur la moquette. Elle n'osait même pas les regarder.
- Il...il m'a violée.
Rigsby avait serré ses poings si forts que ses phalanges avaient viré au violet tandis que Grace avait étouffé un cri de sa main et s'était mise à pleurer.
- Ne pleurez pas Grace, je vous en prie. Ça va aller, j'ai juste besoin d'un peu de temps pour oublier.
Elle avait essuyé une larme solitaire sur sa joue avant de continuer, cette fois d'une voix déterminée.
- J' insiste sur un point : Jane ne doit pas savoir ! Le but de Red John était non seulement de me punir pour participer à l'enquête mais surtout de le faire souffrir, qu'il se sente coupable encore une fois et ainsi lui prouver sa supériorité.
- Après tout ce qu'il vous a dit alors que vous aviez été…. Comment vous pouvez encore penser à l'épargner ? dit Rigsby durement.
Un léger sourire avait illuminé son visage.
- Je ne peux pas supporter l'idée qu'il soit encore plus malheureux qu'il ne l'est déjà...
- Comment avez-vous réussi à lui cacher ça ?
- Comme vous allez devoir le faire désormais. Vous devez faire attention à chacun de vos gestes, à chacun de vos regards, ne pas changer de comportement avec lui. Ne me regardez pas avec pitié comme vous le faîtes en ce moment, Rigsby, sinon c'est foutu. Essayez de détourner son attention par un sentiment dominant comme moi avec la colère pour masquer le reste.
- Et pour l'enquête ? Il faut qu'on coince cet enfant de salaud !
Pas de précipitation, on sait où ça nous a menés la dernière fois. On va laisser passer quelques jours avant de s'y remettre car il sait tout, à croire qu'il a des yeux et des oreilles partout. J'ai réfléchi à une nouvelle piste et j'aurais besoin de votre aide et votre discrétion. De plus, je dois subir une petite intervention dans la semaine, donc patientons. Voyez comment ça a tourné la dernière fois. Quand il verra que son plan ne fonctionne pas, il sortira de son trou.
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A vos commentaires.....Merci d'avance
Dernière édition par carinette34 le Jeu 19 Mar 2015 - 19:12, édité 1 fois
carinette34- Gardien du parking
Re: Une femme blessée^
Avec plus de personnes dans la confidence, le secret va être de plus en plus difficile à garder....Jane devrait vite percevoir que tous savent quelque chose qu'il ne sait pas....et c'est à la limite la seule chose qu'il ait besoin de savoir, parce qu'une fois que l'idée qu'il y a quelque chose qu'il ignore l'aura effleuré, je le vois mal lâcher l'affaire. Et ce sera plus difficile de lui dissimuler des choses dans ces conditions....
D'un autre côté, il y a quelqu'un d'autre qui sait ce qu'il s'est passé dans cet entrepôt....RJ lui-même qui n'a pas agressé Lisbon pour que ses actes restent secrets après tout...J'imagine que l'intervention que doit subir Lisbon est la chirurgie réparatrice pour effacer le smiley...RJ pourrait ne pas vouloir laisser s'effacer les autres blessures infligées à Lisbon, supposées également atteindre Jane.
Et comment Jane réagira-t-il à l'absence de Lisbon ? Cela va sûrement éveiller ses soupçons...
Bref, je me demande vraiment quel chemin tu vas privilégier pour la révélation...
Une nouvelle piste, voilà qui semble prometteur. Je me demande en quoi elle consiste....
D'un autre côté, il y a quelqu'un d'autre qui sait ce qu'il s'est passé dans cet entrepôt....RJ lui-même qui n'a pas agressé Lisbon pour que ses actes restent secrets après tout...J'imagine que l'intervention que doit subir Lisbon est la chirurgie réparatrice pour effacer le smiley...RJ pourrait ne pas vouloir laisser s'effacer les autres blessures infligées à Lisbon, supposées également atteindre Jane.
Et comment Jane réagira-t-il à l'absence de Lisbon ? Cela va sûrement éveiller ses soupçons...
Bref, je me demande vraiment quel chemin tu vas privilégier pour la révélation...
Une nouvelle piste, voilà qui semble prometteur. Je me demande en quoi elle consiste....
Re: Une femme blessée^
Toujours aussi bien écrit ! J'ai presque pleuré ! VLS !!!
coraliementalist- Distributeur de café
- Personnage préféré : Teresa Lisbon et Patrick Jane
Re: Une femme blessée^
Coucou, je viens de découvrir ta fic et franchement je la trouve très bien écrite.
La dernière suite ma donner les larmes aux yeux.
Hate de lire la suite
La dernière suite ma donner les larmes aux yeux.
Hate de lire la suite
sara44- Distributeur de café
- Personnage préféré : Jane, Lisbon
Loisirs : ciné, lecture, séries
Localisation : Loire-Atlantique (44)
Re: Une femme blessée^
cc carinette,
j'ai lu d'une traître et un peu secouer génial cette histoire l'émotion la douleur des deux principaux pratogoniste de l'histoire
comment vont ils se sortirent de ce cauchemard .
car même si ils 'aiment un viole n'est pas simple a oublié en plus causer par son pire ennemis.
et l'équipe comment va t elle géré celà
j'espère que jane va comprendre et l'aider .
qui mieux que l'être a^mé peut aidé dans des cas pareils
bise et bon courage pour la suite
en tout cas je surveille
mumu.
j'ai lu d'une traître et un peu secouer génial cette histoire l'émotion la douleur des deux principaux pratogoniste de l'histoire
comment vont ils se sortirent de ce cauchemard .
car même si ils 'aiment un viole n'est pas simple a oublié en plus causer par son pire ennemis.
et l'équipe comment va t elle géré celà
j'espère que jane va comprendre et l'aider .
qui mieux que l'être a^mé peut aidé dans des cas pareils
bise et bon courage pour la suite
en tout cas je surveille
mumu.
mumu- Distributeur de café
Re: Une femme blessée^
Voilà le chapitre 4 qui m'a donné un peu de mal.... Dons merci pour vos encouragements et merci à Jane Doe pour ses conseils avisés.
La tension monte ! J'espère qu'il vous plaira
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Chapitre 4 : un secret en danger
Elle avait été absente seulement deux jours et était débarrassée de cette horrible marque. Enfin, « débarrassée » était un bien grand mot, plus personne ne pourrait la voir désormais mais pour elle, elle serait à jamais présente.
Officiellement, elle était partie à Chicago pour le baptême de son dernier neveu. Avant de partir, elle avait donné quelques instructions à son équipe pour faire les premières recherches, le but étant de retrouver les victimes de viol présentant les mêmes traces ADN qu'elle. Ils ne devaient rien précipiter mais en même temps, elle savait que le répit serait de courte durée et qu'il fallait donc agir. Red John n'était pas réapparu mais ça n'allait pas tarder. Il savait très certainement qu'elle avait tout caché à Jane et saurait très bientôt pour son intervention. Jane avait toujours dit que Red John n'était pas médium mais il lui arrivait de se poser la question. L'échec de son plan allait le contrarier et s'ils arrivaient à trouver les éléments qu'elle espérait, il allait repasser à l'action.
Red John n'était pas sa seule préoccupation. Elle se demandait pendant combien de temps elle pourrait encore protéger son secret. Elle avait confiance en ses amis mais elle connaissait aussi très bien les facultés de Jane. S'il commençait à se douter de quelque chose, en espérant que ce ne soit pas déjà le cas, il ferait tout pour le découvrir. Elle ne se leurrait plus, il finirait par savoir un jour ou l'autre, mais il fallait repousser ce jour jusqu'à ce que Red John réapparaisse et cette fois, elle serait prête. Cette épreuve lui avait fait comprendre une chose : le désir de vengeance de Jane. Combien de fois en avaient-ils discuté ? Elle se revoyait en train de lui faire la leçon et dire que la justice était la seule option pour elle, que la vengeance était pour les idiots. Elle avait toujours espéré lui faire changer d'avis et comprenait aujourd'hui pourquoi elle n'avait pas pu. Aujourd'hui, elle ne voulait pas la justice, elle voulait se venger, le venger ainsi que ses dizaines de victimes. Oui, si elle en avait l'occasion, elle le tuerait !
Lisbon était revenue au bureau ce matin et son équipe avait de nouveaux éléments à lui fournir. Ils avaient été aussi discrets que possible, travaillant sur une affaire en parallèle pour donner le change. Jane les regardait s'affairer sans rien dire mais leur attitude était de plus en plus étrange. Il y avait comme un lien entre eux, Grace et Wayne avaient désormais la même attitude que Cho envers Lisbon et envers lui. Ils cachaient quelque chose, certainement de nouveaux indices sur l'enquête Red John. Il fallait qu'il interroge la plus faible, Grace, mais encore fallait-il qu'elle se retrouve seule pour être à sa mercie. Lisbon, quant à elle, ne lui adressait plus du tout la parole. Le regard qu'elle lui avait jeté en arrivant ce matin n'exprimait plus rien, mis à part une étrange détermination, un regard qu'il avait vu chez de nombreuses victimes éprises de vengeance.
- Salut, Van Pelt
- Salut, Patrick
- Vous avez repris l'enquête, n'est-ce pas ?
- Oui, doucement.
- Tu me fais voir ?
- Il n'y a rien à voir pour l'instant.
- Tu sais que tu mens très mal. Allez, passe moi ce dossier, tu sais que je l'aurais, de toute façon.
- C'est bon, prends-le si tu y tiens....
Avant de le lui tendre, elle en retira un simple feuillet sans réellement se cacher, ce qui aurait été encore plus suspect.
- Et ça, c'est quoi ?
- Un papier pour Lisbon.
Il s'agissait en fait de la liste des victimes de viol recensées et sur laquelle se trouvait Lisbon.
- Qu'est-ce que vous me cachez tous ?
- Rien du tout, Patrick, on sait bien qu'on ne peut rien te cacher, dit-elle un peu trop sûre d'elle.
Elle avait rejoint Cho à son bureau pour fuir son regard inquisiteur.
Il regarda rapidement le dossier. C'était étrange, des victimes de viol datant de près de 20 ans pour les plus anciennes. Il se demandait en quoi cela pouvait concerner Red John.
- Van Pelt, Cho, en quoi est-ce que ça concerne l'affaire ?
C'est Cho qui prit la parole le premier, Grace s'en sentant soulagée.
- Une piste que nous n'avons jamais explorée. Ces viols n'ont jamais été élucidés et ont tous été commis dans le même secteur que Miranda, la sœur de Loreleï.
- Ce n'est pas dans son mode opératoire.
- Peut-être que ça l'a été à une époque.
- C'est ça, votre nouvelle piste ?
- Si tu en as une meilleure à soumettre, nous sommes tout ouïs, ton aide sera la bienvenue.
- C'est Lisbon qui vous a demandé ces recherches ? Faut que je lui en touche deux mots !
Donne-moi le papier que tu me caches, j'en profiterai pour le lui faire passer.
- Merci mais ce n'est pas urgent, j'irai lui donner moi-même.
- C'est pas beau de mentir, Grace, ça va devenir une habitude, dit-il en souriant.
Il frappa et entra dans le bureau de Lisbon.
- Bonjour Lisbon.
- Jane
- Oh, on progresse, ce n'est plus Mr Jane …
- Que voulez-vous ? dit-elle visiblement fatiguée.
- Je vous porte le dossier avec les recherches que vous avez demandées à l'équipe.
- Merci.
- Il manque une feuille que Van Pelt m'a volontairement cachée. Pourquoi ces recherches ?
- Red John m'a parlé de Miranda et il avait l'air d'être très fier de ce qu'il lui avait fait donc je suppose que ce n'était pas la première. Nous avons donc orienté notre enquête sur des victimes de viol présentant les mêmes traces ADN que Miranda. Nous allons recouper ces infos avec vos six suspects et on verra bien si ça nous mène quelque part.
- Pourquoi ne pas m'en avoir parlé avant ?
- Tout d'abord, je pensais que la théorie d'une incompétente ne vous intéresserait pas et puis je n'ai aucun compte à vous rendre sur mes investigations, n'oubliez pas que vous n'êtes que consultant ici.
- Vous me le diriez si vous aviez quelque chose de concret n'est-ce pas ? Car j'ai la désagréable impression que vous me cachez -quelque chose. Ce jour-là, il vous a dit autre chose n'est-ce pas ? Si c'est le cas, vous savez que je finirai par le découvrir...
Ça y est, il avait un doute, Il fallait qu'elle écourte cet échange, plus il durait, plus son secret était en danger. La meilleure défense était encore l'attaque, elle devait détourner son attention, quitte à le blesser. Elle ne voulait pas faire ça, il ne le méritait pas.
- Je ne vous cache rien sur l'enquête et vous savez pourquoi ? Parce que je sais pertinemment que l'on a besoin de vous pour trouver Red John et que plus vite on le trouvera, plus vite vous sortirez de ma vie que vous pourrissez depuis le jour où vous y êtes entré !
Il marqua un temps d'arrêt et leva vers elle un regard empli de tristesse.
- On en est là alors …
- On en est là ! Si vous n'avez rien à ajouter, j'ai du travail.
Mais il n'avait pas bougé.
- Vous me manquez, Teresa.
Quand elle avait à nouveau levé ses grands yeux verts sur lui, il aurait juré y voir de l'affection et ce lien qui les unissait jusque-là.
- Moi, c'est le Patrick Jane que je connaissais il y a encore quelques semaines qui me manque, mais celui de cette nuit-là, arrogant et sans cœur m'a tellement blessée que je finis par l'oublier et à me demander s'il a existé un jour.
Elle ne pensait pas un seul mot de ce qu'elle lui avait dit. En fait, elle pensait même tout l'inverse. Elle n'avait pas oublié ce Patrick Jane, celui qui avait changé sa vie oui, mais dans le bon sens. Il avait apporté ce grain de folie dans sa vie bien réglée, elle était devenue un bien meilleur flic à son contact, et surtout, il avait fait naître un sentiment qu'elle n'avait pas vraiment connu jusque-là, l'amour. Elle ne se souvenait pas à quel instant précis elle était tombée amoureuse de lui mais ce n'était pas nouveau et c'était toujours le cas aujourd'hui. Elle était sûre qu'il avait des sentiments pour elle, même si elle n'en connaissait pas la nature exacte. Elle savait que son silence, son rejet et puis ses paroles l'avaient blessé mais ce n'était rien par rapport à ce qu'il découvrirait bientôt. Elle ne pouvait qu'espérer qu'il la pardonne un jour pour tous ces mensonges.
Ces paroles avaient brisé le cœur de Jane. La femme qu'il aimait semblait le détester. Il était sorti de son bureau complètement abattu sans voir les larmes qui perlaient au coin de ses yeux et qu'elle avait eues tellement de mal à retenir. Il fallait qu'il sorte de ce bureau, de ce bâtiment, le poids qui écrasait sa poitrine l'empêchait de respirer. Pourquoi était-elle aussi cruelle avec lui ? La Lisbon qu'il connaissait n'agirait jamais ainsi ! Ce constat le frappa tout à coup, elle n'était pas capable d'agir ainsi ! Quelque chose clochait. Il avait vu de l'affection dans ses yeux, il en était sûr maintenant, et en y repensant, ses paroles sonnaient faux. Elle l'avait blessé intentionnellement, pour détourner son attention et elle avait réussi. En fait, elle agissait comme ça depuis des semaines. Maintenant qu'il avait compris son attitude, il ne lui faudrait pas longtemps pour découvrir ce qu'elle cachait, ce que Red John avait pu lui dire cette nuit-là pour qu'elle se sente obligée de le lui cacher, quitte à le faire souffrir pour ça. Dès ce soir, il retournerait au bureau pour jeter un œil sur le dossier et sur l'interrogatoire de Lisbon. Pourquoi ne l'avait-il pas étudié avant ? Il savait pourquoi, il était persuadé jusque-là qu'elle était incapable de lui cacher quoique ce soit. Visiblement, il s'était lourdement trompé mais cette erreur serait bientôt réparée.
Pendant ce temps, Lisbon et l'équipe avaient commencé à analyser les résultats.
- Donc, on a une vingtaine de victimes, toutes situées dans le même secteur.
- Oui mais l'ADN est inconnu.
- Recoupez les lieux et les dates avec la vie des six suspects, je suis sûre que ça va payer. L'étau se resserre, il va se montrer. A partir de maintenant, aucun d'entre nous ne doit se retrouver seul. Grace et Rigsby vous ne vous quittez plus, Cho et moi non plus, et vous me mettez Karl et Price sur Jane. Nous devons être très prudents, on sait de quoi il est capable.
- Bien, Patron.
Pourtant, elle ne pensait pas que ça irait si vite.
La tension monte ! J'espère qu'il vous plaira
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Chapitre 4 : un secret en danger
Elle avait été absente seulement deux jours et était débarrassée de cette horrible marque. Enfin, « débarrassée » était un bien grand mot, plus personne ne pourrait la voir désormais mais pour elle, elle serait à jamais présente.
Officiellement, elle était partie à Chicago pour le baptême de son dernier neveu. Avant de partir, elle avait donné quelques instructions à son équipe pour faire les premières recherches, le but étant de retrouver les victimes de viol présentant les mêmes traces ADN qu'elle. Ils ne devaient rien précipiter mais en même temps, elle savait que le répit serait de courte durée et qu'il fallait donc agir. Red John n'était pas réapparu mais ça n'allait pas tarder. Il savait très certainement qu'elle avait tout caché à Jane et saurait très bientôt pour son intervention. Jane avait toujours dit que Red John n'était pas médium mais il lui arrivait de se poser la question. L'échec de son plan allait le contrarier et s'ils arrivaient à trouver les éléments qu'elle espérait, il allait repasser à l'action.
Red John n'était pas sa seule préoccupation. Elle se demandait pendant combien de temps elle pourrait encore protéger son secret. Elle avait confiance en ses amis mais elle connaissait aussi très bien les facultés de Jane. S'il commençait à se douter de quelque chose, en espérant que ce ne soit pas déjà le cas, il ferait tout pour le découvrir. Elle ne se leurrait plus, il finirait par savoir un jour ou l'autre, mais il fallait repousser ce jour jusqu'à ce que Red John réapparaisse et cette fois, elle serait prête. Cette épreuve lui avait fait comprendre une chose : le désir de vengeance de Jane. Combien de fois en avaient-ils discuté ? Elle se revoyait en train de lui faire la leçon et dire que la justice était la seule option pour elle, que la vengeance était pour les idiots. Elle avait toujours espéré lui faire changer d'avis et comprenait aujourd'hui pourquoi elle n'avait pas pu. Aujourd'hui, elle ne voulait pas la justice, elle voulait se venger, le venger ainsi que ses dizaines de victimes. Oui, si elle en avait l'occasion, elle le tuerait !
Lisbon était revenue au bureau ce matin et son équipe avait de nouveaux éléments à lui fournir. Ils avaient été aussi discrets que possible, travaillant sur une affaire en parallèle pour donner le change. Jane les regardait s'affairer sans rien dire mais leur attitude était de plus en plus étrange. Il y avait comme un lien entre eux, Grace et Wayne avaient désormais la même attitude que Cho envers Lisbon et envers lui. Ils cachaient quelque chose, certainement de nouveaux indices sur l'enquête Red John. Il fallait qu'il interroge la plus faible, Grace, mais encore fallait-il qu'elle se retrouve seule pour être à sa mercie. Lisbon, quant à elle, ne lui adressait plus du tout la parole. Le regard qu'elle lui avait jeté en arrivant ce matin n'exprimait plus rien, mis à part une étrange détermination, un regard qu'il avait vu chez de nombreuses victimes éprises de vengeance.
- Salut, Van Pelt
- Salut, Patrick
- Vous avez repris l'enquête, n'est-ce pas ?
- Oui, doucement.
- Tu me fais voir ?
- Il n'y a rien à voir pour l'instant.
- Tu sais que tu mens très mal. Allez, passe moi ce dossier, tu sais que je l'aurais, de toute façon.
- C'est bon, prends-le si tu y tiens....
Avant de le lui tendre, elle en retira un simple feuillet sans réellement se cacher, ce qui aurait été encore plus suspect.
- Et ça, c'est quoi ?
- Un papier pour Lisbon.
Il s'agissait en fait de la liste des victimes de viol recensées et sur laquelle se trouvait Lisbon.
- Qu'est-ce que vous me cachez tous ?
- Rien du tout, Patrick, on sait bien qu'on ne peut rien te cacher, dit-elle un peu trop sûre d'elle.
Elle avait rejoint Cho à son bureau pour fuir son regard inquisiteur.
Il regarda rapidement le dossier. C'était étrange, des victimes de viol datant de près de 20 ans pour les plus anciennes. Il se demandait en quoi cela pouvait concerner Red John.
- Van Pelt, Cho, en quoi est-ce que ça concerne l'affaire ?
C'est Cho qui prit la parole le premier, Grace s'en sentant soulagée.
- Une piste que nous n'avons jamais explorée. Ces viols n'ont jamais été élucidés et ont tous été commis dans le même secteur que Miranda, la sœur de Loreleï.
- Ce n'est pas dans son mode opératoire.
- Peut-être que ça l'a été à une époque.
- C'est ça, votre nouvelle piste ?
- Si tu en as une meilleure à soumettre, nous sommes tout ouïs, ton aide sera la bienvenue.
- C'est Lisbon qui vous a demandé ces recherches ? Faut que je lui en touche deux mots !
Donne-moi le papier que tu me caches, j'en profiterai pour le lui faire passer.
- Merci mais ce n'est pas urgent, j'irai lui donner moi-même.
- C'est pas beau de mentir, Grace, ça va devenir une habitude, dit-il en souriant.
Il frappa et entra dans le bureau de Lisbon.
- Bonjour Lisbon.
- Jane
- Oh, on progresse, ce n'est plus Mr Jane …
- Que voulez-vous ? dit-elle visiblement fatiguée.
- Je vous porte le dossier avec les recherches que vous avez demandées à l'équipe.
- Merci.
- Il manque une feuille que Van Pelt m'a volontairement cachée. Pourquoi ces recherches ?
- Red John m'a parlé de Miranda et il avait l'air d'être très fier de ce qu'il lui avait fait donc je suppose que ce n'était pas la première. Nous avons donc orienté notre enquête sur des victimes de viol présentant les mêmes traces ADN que Miranda. Nous allons recouper ces infos avec vos six suspects et on verra bien si ça nous mène quelque part.
- Pourquoi ne pas m'en avoir parlé avant ?
- Tout d'abord, je pensais que la théorie d'une incompétente ne vous intéresserait pas et puis je n'ai aucun compte à vous rendre sur mes investigations, n'oubliez pas que vous n'êtes que consultant ici.
- Vous me le diriez si vous aviez quelque chose de concret n'est-ce pas ? Car j'ai la désagréable impression que vous me cachez -quelque chose. Ce jour-là, il vous a dit autre chose n'est-ce pas ? Si c'est le cas, vous savez que je finirai par le découvrir...
Ça y est, il avait un doute, Il fallait qu'elle écourte cet échange, plus il durait, plus son secret était en danger. La meilleure défense était encore l'attaque, elle devait détourner son attention, quitte à le blesser. Elle ne voulait pas faire ça, il ne le méritait pas.
- Je ne vous cache rien sur l'enquête et vous savez pourquoi ? Parce que je sais pertinemment que l'on a besoin de vous pour trouver Red John et que plus vite on le trouvera, plus vite vous sortirez de ma vie que vous pourrissez depuis le jour où vous y êtes entré !
Il marqua un temps d'arrêt et leva vers elle un regard empli de tristesse.
- On en est là alors …
- On en est là ! Si vous n'avez rien à ajouter, j'ai du travail.
Mais il n'avait pas bougé.
- Vous me manquez, Teresa.
Quand elle avait à nouveau levé ses grands yeux verts sur lui, il aurait juré y voir de l'affection et ce lien qui les unissait jusque-là.
- Moi, c'est le Patrick Jane que je connaissais il y a encore quelques semaines qui me manque, mais celui de cette nuit-là, arrogant et sans cœur m'a tellement blessée que je finis par l'oublier et à me demander s'il a existé un jour.
Elle ne pensait pas un seul mot de ce qu'elle lui avait dit. En fait, elle pensait même tout l'inverse. Elle n'avait pas oublié ce Patrick Jane, celui qui avait changé sa vie oui, mais dans le bon sens. Il avait apporté ce grain de folie dans sa vie bien réglée, elle était devenue un bien meilleur flic à son contact, et surtout, il avait fait naître un sentiment qu'elle n'avait pas vraiment connu jusque-là, l'amour. Elle ne se souvenait pas à quel instant précis elle était tombée amoureuse de lui mais ce n'était pas nouveau et c'était toujours le cas aujourd'hui. Elle était sûre qu'il avait des sentiments pour elle, même si elle n'en connaissait pas la nature exacte. Elle savait que son silence, son rejet et puis ses paroles l'avaient blessé mais ce n'était rien par rapport à ce qu'il découvrirait bientôt. Elle ne pouvait qu'espérer qu'il la pardonne un jour pour tous ces mensonges.
Ces paroles avaient brisé le cœur de Jane. La femme qu'il aimait semblait le détester. Il était sorti de son bureau complètement abattu sans voir les larmes qui perlaient au coin de ses yeux et qu'elle avait eues tellement de mal à retenir. Il fallait qu'il sorte de ce bureau, de ce bâtiment, le poids qui écrasait sa poitrine l'empêchait de respirer. Pourquoi était-elle aussi cruelle avec lui ? La Lisbon qu'il connaissait n'agirait jamais ainsi ! Ce constat le frappa tout à coup, elle n'était pas capable d'agir ainsi ! Quelque chose clochait. Il avait vu de l'affection dans ses yeux, il en était sûr maintenant, et en y repensant, ses paroles sonnaient faux. Elle l'avait blessé intentionnellement, pour détourner son attention et elle avait réussi. En fait, elle agissait comme ça depuis des semaines. Maintenant qu'il avait compris son attitude, il ne lui faudrait pas longtemps pour découvrir ce qu'elle cachait, ce que Red John avait pu lui dire cette nuit-là pour qu'elle se sente obligée de le lui cacher, quitte à le faire souffrir pour ça. Dès ce soir, il retournerait au bureau pour jeter un œil sur le dossier et sur l'interrogatoire de Lisbon. Pourquoi ne l'avait-il pas étudié avant ? Il savait pourquoi, il était persuadé jusque-là qu'elle était incapable de lui cacher quoique ce soit. Visiblement, il s'était lourdement trompé mais cette erreur serait bientôt réparée.
Pendant ce temps, Lisbon et l'équipe avaient commencé à analyser les résultats.
- Donc, on a une vingtaine de victimes, toutes situées dans le même secteur.
- Oui mais l'ADN est inconnu.
- Recoupez les lieux et les dates avec la vie des six suspects, je suis sûre que ça va payer. L'étau se resserre, il va se montrer. A partir de maintenant, aucun d'entre nous ne doit se retrouver seul. Grace et Rigsby vous ne vous quittez plus, Cho et moi non plus, et vous me mettez Karl et Price sur Jane. Nous devons être très prudents, on sait de quoi il est capable.
- Bien, Patron.
Pourtant, elle ne pensait pas que ça irait si vite.
carinette34- Gardien du parking
Re: Une femme blessée^
Magnifique !!!! J'aime vraiment ta fic ! Je la suit depuis le début même si je n'ai pas eu le temps de la commenter, déjà cette histoire est vraiment super apres ton style d'écriture j'adore et tu sait nous faire ressentir tous un tas d'émotions ! Au plaisir de vite te relire ! Ne fais pas trop attendre stp je suis pas tres patiente ! VLS VLS VLS ! Continue comme ça, j'adore ! Merci de nous refaire vivre Mentalist par ta fic !
FanMentalist- Livreur de Pizza
Re: Une femme blessée^
Whoooaaa magnifique! Lisbon qui va jusqu'à blesser Jane volontairement pour le protéger c'est beau. J'espère juste qu'il ne va rien a arriver a l'équipe et surtout que lorsque Jane apprendra ce que Red John a fait a Lisbon ca ne le détruira pas trop (Chose que je doute fortement!)
VLS!!!!
VLS!!!!
Justiine_FR- Distributeur de café
- Personnage préféré : Patrick Jane & Teresa Lisbon
Localisation : Australia in a few month.
Re: Une femme blessée^
je viens de lire les 4 chapitres à la suite. MAGNIFIQUE !!!!
DAN54- Consultant au CBI
- Personnage préféré : JANE
Localisation : pas ou je voudrais
Re: Une femme blessée^
L'étau se resserre....autour de Red John avec cette nouvelle ligne d'enquête, autour du secret de Lisbon avec les doutes de Jane...dont la détermination à le percer n'aura d'égale que celle de Lisbon à le dissimuler. Mais peut-elle vraiment aller plus loin, désormais ?
Coup de cœur pour cette ligne :
d'une simplicité émouvante....A chaque lecture, c'est un pincement au cœur assuré pour Jane.
Je reste impatiente de découvrir la prochaine action de RJ, et la façon dont les choses vont évoluer entre Jane & Lisbon.
Coup de cœur pour cette ligne :
carinette34 a écrit:- Vous me manquez, Teresa.
d'une simplicité émouvante....A chaque lecture, c'est un pincement au cœur assuré pour Jane.
Je reste impatiente de découvrir la prochaine action de RJ, et la façon dont les choses vont évoluer entre Jane & Lisbon.
Re: Une femme blessée^
Et voilà le chapitre 5 ! Il a pris un peu de temps mais je voulais qu'il soit réussi ....
Merci Jane Doe pour tes conseils et suggestions.
Merci à toutes pour ces gentils commentaires, ça motive énormément !
En espérant que ce chapitre vous plaira....
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Chapitre 5 : secret révélé
Leur vigilance n'avait pas suffi. Jane avait décidé de retourner au bureau pour fouiner un peu et enfin découvrir ce qu'elle lui cachait. Il avait passé le reste de la journée à y réfléchir, ça l'avait rendu anxieux et en même temps soulagé, soulagé parce qu'il avait une certitude : elle ne pensait pas les paroles blessantes qu'elle lui avait assénées ces dernières semaines. Maintenant, il était bien décidé à savoir pourquoi elle avait agi ainsi. Le garde n'avait pas été étonné de le voir revenir à cette heure tardive, cela lui arrivait si souvent. Il s'était garé au sous-sol, désert à cette heure-ci. Mais, il était à peine sorti de sa voiture qu'un violent coup sur la nuque lui fit perdre connaissance.
Quand Lisbon avait reçu l'appel à une heure si tardive et qu'elle avait vu « Jane » s'afficher sur l'écran, elle avait cru qu'il l'appelait car il avait tout compris. Elle avait décroché fébrilement et la peur l'avait envahie en entendant cette respiration. C'était lui.
- Bonsoir, Teresa
Son prénom dans sa voix lui donnait la nausée.
- …...
- Je n'ai même pas droit à « taré » ce soir ?
- Où est Jane ?
- Jane ! Jane ! Jane ! Il n'y a donc que lui qui vous intéresse ? Pourtant, vous remuez ciel et terre pour me retrouver et je dois dire que vous êtes toute proche. Alors pourquoi ne pas écourter cette attente, jolie Teresa, et venir me voir ?
- Dîtes-moi où vous êtes et je viendrai.
- Quel empressement, Teresa ! Moi aussi, je languis de vous voir.... Avant cela, promettez-moi de venir seule, comme la dernière fois. Si ce n'est pas le cas, vous aurez sa mort sur la conscience, est-ce clair ?
- Très clair !
- Nous sommes là où tout a commencé....Ne tardez pas à prendre la route, vous avez un peu de chemin à faire....
Il avait raccroché sans en dire plus mais elle avait compris. Par contre, elle ne ferait pas deux fois la même erreur, elle n'irait pas seule. Elle avait bien compris qu'elle ne ferait pas le poids. Cho était de toute façon dans son salon, il couvrirait ses arrières.
Il s'était réveillé dans une pièce avec un énorme smiley défraîchi dessiné sur le mur. Ses mains étaient entravées par un lien saillant et sa tête le faisait affreusement souffrir. Il lui fallut quelques secondes pour réaliser qu'il se trouvait dans sa chambre, dans sa maison à Malibu. Sitôt ce constat effectué, il avait senti une présence dans la pièce, c'était lui. Il se déplaçait maintenant et se trouvait devant la baie.
- Bonjour, Patrick, ravi de vous revoir ! Je suis désolé, j'ai frappé un peu fort mais nous avions un peu de route à faire et je ne voulais pas gâcher la surprise...
Red John était là, face à lui, mais dissimulé derrière ce fameux masque dont Lisbon avait parlé. Jane n'avait pas peur, bien au contraire, il attendait ce moment depuis si longtemps. .
- Red John, enfin !
- Enfin ? Vous me manquiez aussi, bien que vous m'ayez un peu déçu ces derniers temps.
Depuis combien de temps notre petit jeu dure-t-il ?
- Ce n'est pas un jeu.
- Pourtant, c'est vous qui avez commencé. J'ai pensé un moment que vous abandonneriez vos recherches mais non, il a fallu que vous vous acharniez à me retrouver pour vous venger.
- Je ne vis que pour ça depuis tout ce temps !
- Dans un sens, je vous admire, Patrick. N'importe qui à votre place se serait donné la mort trop accablé par le poids de la culpabilité. Mais pas vous, encore votre orgueil et votre arrogance ! Vous avez même réussi à intégrer le CBI pour mener l'enquête et à convaincre votre équipe de faire pareil. Ah Teresa... j'avais d'autres ambitions pour elle...
- Elle n'a rien à voir là dedans.
Il avait répondu trop vite.
- Oh mais si, Patrick ! Pourtant, je lui ai montré de quoi j'étais capable il y a quelques semaines, mais non, elle a continué à vous aider, à veiller sur vous, à vous protéger.
- Vous n'êtes pas très bien renseigné visiblement, elle me déteste.
- Bien sûr que non. Mais, on le saura très vite, d'après mes calculs, elle ne devrait pas tarder à arriver. Oui, je me suis permis de l'inviter, elle avait l'air très inquiète au téléphone. Je ne veux pas qu'elle rate la fin du spectacle. C'est ici que tout a commencé entre nous, c'est ici que tout doit finir. Allez Patrick, relevez-vous, mettez-vous à genoux pour être un peu présentable tout de même.
- Que voulez vous ? Que je me mette à genoux et que je vous supplie de me tuer ? Ça n'arrivera pas !
- Je serais vous, je ne parierais pas la dessus... votre point faible va bientôt arriver, vous ne voudriez pas qu'elle vous voie aussi faible ?...
Il s'était exécuté. Sa tête le faisait souffrir et ses mains ne l'aidaient guère dans ses mouvements. Et dire qu'il avait osé dire à Lisbon qu'elle n'avait pas su se défendre....
Un bruit se fit entendre, quelqu'un montait l'escalier. Jane reconnut le bruit de ses bottines dont il se moquait parfois. Red John avait mis Jane en joug avant que Lisbon n'ouvre la porte, l'arme à la main. Elle était déterminée mais quand elle l'avait vu avec ce masque, tout ce qui s'était passé cette nuit-là lui revint en mémoire. La peur l'avait à nouveau saisie.
- Bonsoir, jolie Teresa, quel plaisir de vous revoir ! Laissez votre arme au sol sinon je vais le tuer de suite et ce serait dommage qu'il ne connaisse pas toute l'histoire. Allez, posez-la et venez par là qu'il puisse vous voir.
Elle s'exécuta, sachant très bien qu'il n'hésiterait pas à le faire. Elle se plaça juste devant le smiley, à trois mètres à peine de Jane. Elle lui offrit un pâle sourire pour la première fois depuis des semaines. Elle était venue, encore une fois, elle se mettait en danger pour lui.
- Eh bien, vous méritez votre surnom de Sainte Teresa. Après la façon dont il vous a traitée et ce que je vous ai fait subir, je pensais que vous ne viendriez pas.
- Vous ne pouvez pas comprendre.
- Je ne comprends pas, en effet, mais j'admire votre courage et votre abnégation ; vous me fascinez, Teresa.
Jane suivait leur échange, qu'il essayait de décrypter.
- Vous savez pourquoi on est là tous les trois ce soir ? C'est votre faute, Teresa ! Tout d'abord, vous n'auriez pas dû continuer à me chercher et comme vous êtes tout près du but, je ne peux pas vous laisser faire ça. D'autre part, vous m'avez vexé. J'ai appris que vous aviez fait enlever mon petit cadeau... J'en suis réellement peiné, ce petit smiley vous allait très bien et puis, je m'étais appliqué. A voir la tête de Patrick, il n'était pas au courant de ça non plus. Vous êtes une petite cachottière, Teresa ! Vous voyez, Patrick, j'avais gravé avec mon couteau un joli smiley juste au dessus de son cœur, j'avais fait ça bien en plus. Mais elle l'a fait enlever. Ça ne se fait pas de refuser un cadeau ainsi, non ? Mais ce qui me rassure, c'est que les autres blessures, elles, ne s'effaceront jamais.
Jane regardait Lisbon, livide. C'était donc ça qu'elle lui cachait depuis des semaines. Il avait osé graver son horrible smiley sur son corps. Il en eut la nausée. Des semaines qu'elle vivait avec son empreinte. Il n'avait pas eu le temps de réfléchir plus à cela que Red John continuait déjà.
- Vous voyez, Teresa, je m'étais dit qu'il fallait être patient, que vous finiriez par tout lui dire mais vous avez tenu bon, vous n'avez rien dit, vous avez osé me résister, encore et encore ! Contrairement à vous, je n'aime pas faire des cachotteries à Patrick.
- Si c'était le cas, vous ne vous cacheriez pas derrière un masque !
- Touché, Teresa ! Mais vous connaissez bien plus de moi que mon visage, dit-il en ricanant. Bref, on va peut-être lui raconter le reste... Vous lui dîtes ou je lui dis ?
- Le reste ? Jane ne comprenait rien, Red John parlait à Lisbon de façon si... intime. Une boule s'était formée dans sa gorge. Il avait alors croisé le regard désolé que Lisbon avait essayé de dissimuler jusque-là.
- Lisbon, qu'est-ce qu'il raconte ?
- Décidément, vous n'êtes pas un adversaire à ma hauteur, Patrick. Vous n'avez pas été foutu de voir ça. Bon, il faut dire qu'elle ment très bien et que, à votre décharge, paraît-il que l'amour rend aveugle.
- Alors Teresa, vous lui dîtes ou je lui dis ?
- ….
- Ok je me lance, je crois que ça va me plaire. Vous voyez, Patrick....votre attention semble avoir été détournée ces derniers temps, détournée par la Jolie Teresa. Vous vous êtes laissé distraire, vous comprenez bien que je ne pouvais pas laisser faire une chose pareille. Alors bien sûr, j'aurais pu la tuer, mais quel plaisir aurais-je tiré à voir votre vie prendre fin de votre propre main ? A la place, j'ai décidé de m'accorder une petite distraction, moi aussi. Teresa et moi avons passé un moment fort agréable ensemble....enfin, peut-être davantage pour moi que pour elle. Elle s'est débattue comme une lionne, après tout.
Jane ne lâchait plus Lisbon des yeux et commençait à comprendre.
Red John avait lâché ça le plus naturellement du monde, sans aucun état d'âme. En moins d'une minute, il avait réduit à néant tous ses efforts. Elle avait senti les larmes perler à ses yeux puis couler lentement sur son visage.
- Non, ne pleurez pas, Teresa, vous qui n'avez pas pleuré ce jour-là.
Le visage de Jane était de plus en plus pâle, ses yeux cherchant un démenti dans ceux de son amie mais il n'y trouva qu'une infinie tristesse.
Red John continuait son monologue, méthodiquement.
- Ce que je n'avais pas prévu dans mon plan, c'est que vous saviez si bien mentir mais finalement, vous avez eu raison de ne rien lui dire,.c'est tellement bon de pouvoir lui annoncer cette bonne nouvelle en personne et de m'en réjouir avec lui. Je n'oublierai jamais ce moment que nous avons partagé ensemble, Teresa, j'espère que vous non plus...
Elle aussi comprenait l'erreur qu'elle avait commise. Elle aurait dû tout lui avouer dès le début, il aurait compris. Red John avait raison, c'était encore plus cruel qu'il l'apprenne comme ça, par lui.
- D'ailleurs pourquoi n'avoir rien dit ? Ne répondez pas, je connais la réponse : Vous ne vouliez pas qu'il se sente coupable encore une fois, vous ne vouliez pas qu'il soit malheureux. Vous l'aimez tellement que vous avez préféré vous sacrifier, encaisser ses reproches sans sourciller. Il sait que vous avez recommencé à boire à cause de lui ? Oh non, bien sûr. Ça fait mal d'entendre tout ça, hein, Patrick ?
Oui , ça faisait mal ! Il était comme pétrifié. Sa Teresa, sa douce et jolie Teresa, violée par Red John juste parce qu'il voulait le faire souffrir. Elle avait déjoué ses plans, elle lui avait tout caché, elle s'était sacrifiée pour lui, pour le protéger comme elle l'avait toujours fait. Mon dieu, tout ce qu'il lui avait dit ce jour-là alors qu'elle venait de vivre ça. Il n'avait rien vu, rien compris, trop aveuglé par la colère et la peur. Il comprenait tout à présent mais il était trop tard.
Red John continuait encore et encore.
- Et malgré tout, elle est là parce qu'elle vous aime encore. Vous ne la méritez pas, Patrick. Regardez la, voyez le mal que vous faîtes autour de vous, aux gens qui vous entourent, vous êtes encore plus cruel que moi !
Elle ne pouvait plus supporter d'entendre ce tissu de méchancetés et de mensonges.
- Ne l'écoutez pas Jane, ce n'est pas votre faute, c'est lui le coupable, personne d'autre !
Elle voyait à quel point il souffrait. Elle n'avait pas réussi à le protéger.
Il ne voulait pas écouter Red John mais il n'entendait que lui et ne voyait plus que le visage de son amie baigné de larmes par sa faute. La boule dans sa gorge l'empêchait de parler, le poids sur sa poitrine l'empêchait de respirer, les images se bousculaient dans sa tête. Sa femme et sa fille avaient été tuées et maintenant, la femme qu'il aimait avait été violée par son pire ennemi. Tout ça était arrivé par sa faute. C'était plus qu'il ne pouvait en supporter. Il avait survécu après la mort d'Angela et Charlotte grâce à l'espoir de vengeance et grâce à elle, grâce à Lisbon. Mais aujourd'hui, comment vivre avec ce poids ? Il ne pouvait pas.... Tout était fini, il n'avait plus la force de se battre, Red John avait gagné....
- Tuez-moi, dit-il dans un souffle
- Répétez cette douce parole.
- Tuez-moi
- Je vous avais bien dit que vous me supplieriez de vous tuer. C'était mon intention mais là, c'est la cerise sur le gâteau !
Son regard était accroché aux grands yeux verts de Teresa.
- Non, Jane, vous ne pouvez pas abandonner comme ça !
- Je suis désolé, Teresa, pour tout ….
- Teresa, rendez-vous à l'évidence, c'est un lâche ! Vous, Teresa, je ne vais pas vous tuer, je préfère vous laisser vivre avec mon souvenir, celui de sa souffrance et de sa mort aussi pendant que je recommencerai loin d'ici. Quant à vous, Patrick, vous devriez me remercier ... Finie la traque, finie la culpabilité, finie la souffrance. On se retrouvera en enfer !
Red John le mit en joug et deux détonations eurent lieu en même temps. Jane reçut une balle en pleine poitrine alors que Red John s'écroulait, touché en pleine tête. Cho, qui avait suivi Lisbon, était intervenu. Red John ne l'avait pas entendu monter l'escalier, trop occupé à accomplir son œuvre. Cho avait suivi l'ordre de Lisbon, le descendre dès qu'il en aurait l'occasion.
Jane s'était écroulé dans la seconde. Lisbon s'était précipitée sur lui. Du sang tâchait déjà sa chemise et un filet rouge était apparu au coin de sa bouche. Elle avait déposé sa main pour stopper le sang qui s'écoulait de sa poitrine.
- Jane ! Restez avec moi, ça va aller, les secours vont arriver, tenez bon ! Je vous interdis de me laisser ! Vous n'avez pas le droit de m'abandonner !
Il leva une dernière fois les yeux sur elle.
- Je … Je suis désolé.... pour tout.... je ne voulais....
- Chuttt, gardez vos forces, les secours vont arriver.
- Pardonnez-moi
- Tout est pardonné.
Il avait fermé les paupières emportant avec lui ses magnifiques yeux verts et sa douce voix lui accordant son pardon, encore une fois.
Merci Jane Doe pour tes conseils et suggestions.
Merci à toutes pour ces gentils commentaires, ça motive énormément !
En espérant que ce chapitre vous plaira....
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Chapitre 5 : secret révélé
Leur vigilance n'avait pas suffi. Jane avait décidé de retourner au bureau pour fouiner un peu et enfin découvrir ce qu'elle lui cachait. Il avait passé le reste de la journée à y réfléchir, ça l'avait rendu anxieux et en même temps soulagé, soulagé parce qu'il avait une certitude : elle ne pensait pas les paroles blessantes qu'elle lui avait assénées ces dernières semaines. Maintenant, il était bien décidé à savoir pourquoi elle avait agi ainsi. Le garde n'avait pas été étonné de le voir revenir à cette heure tardive, cela lui arrivait si souvent. Il s'était garé au sous-sol, désert à cette heure-ci. Mais, il était à peine sorti de sa voiture qu'un violent coup sur la nuque lui fit perdre connaissance.
Quand Lisbon avait reçu l'appel à une heure si tardive et qu'elle avait vu « Jane » s'afficher sur l'écran, elle avait cru qu'il l'appelait car il avait tout compris. Elle avait décroché fébrilement et la peur l'avait envahie en entendant cette respiration. C'était lui.
- Bonsoir, Teresa
Son prénom dans sa voix lui donnait la nausée.
- …...
- Je n'ai même pas droit à « taré » ce soir ?
- Où est Jane ?
- Jane ! Jane ! Jane ! Il n'y a donc que lui qui vous intéresse ? Pourtant, vous remuez ciel et terre pour me retrouver et je dois dire que vous êtes toute proche. Alors pourquoi ne pas écourter cette attente, jolie Teresa, et venir me voir ?
- Dîtes-moi où vous êtes et je viendrai.
- Quel empressement, Teresa ! Moi aussi, je languis de vous voir.... Avant cela, promettez-moi de venir seule, comme la dernière fois. Si ce n'est pas le cas, vous aurez sa mort sur la conscience, est-ce clair ?
- Très clair !
- Nous sommes là où tout a commencé....Ne tardez pas à prendre la route, vous avez un peu de chemin à faire....
Il avait raccroché sans en dire plus mais elle avait compris. Par contre, elle ne ferait pas deux fois la même erreur, elle n'irait pas seule. Elle avait bien compris qu'elle ne ferait pas le poids. Cho était de toute façon dans son salon, il couvrirait ses arrières.
Il s'était réveillé dans une pièce avec un énorme smiley défraîchi dessiné sur le mur. Ses mains étaient entravées par un lien saillant et sa tête le faisait affreusement souffrir. Il lui fallut quelques secondes pour réaliser qu'il se trouvait dans sa chambre, dans sa maison à Malibu. Sitôt ce constat effectué, il avait senti une présence dans la pièce, c'était lui. Il se déplaçait maintenant et se trouvait devant la baie.
- Bonjour, Patrick, ravi de vous revoir ! Je suis désolé, j'ai frappé un peu fort mais nous avions un peu de route à faire et je ne voulais pas gâcher la surprise...
Red John était là, face à lui, mais dissimulé derrière ce fameux masque dont Lisbon avait parlé. Jane n'avait pas peur, bien au contraire, il attendait ce moment depuis si longtemps. .
- Red John, enfin !
- Enfin ? Vous me manquiez aussi, bien que vous m'ayez un peu déçu ces derniers temps.
Depuis combien de temps notre petit jeu dure-t-il ?
- Ce n'est pas un jeu.
- Pourtant, c'est vous qui avez commencé. J'ai pensé un moment que vous abandonneriez vos recherches mais non, il a fallu que vous vous acharniez à me retrouver pour vous venger.
- Je ne vis que pour ça depuis tout ce temps !
- Dans un sens, je vous admire, Patrick. N'importe qui à votre place se serait donné la mort trop accablé par le poids de la culpabilité. Mais pas vous, encore votre orgueil et votre arrogance ! Vous avez même réussi à intégrer le CBI pour mener l'enquête et à convaincre votre équipe de faire pareil. Ah Teresa... j'avais d'autres ambitions pour elle...
- Elle n'a rien à voir là dedans.
Il avait répondu trop vite.
- Oh mais si, Patrick ! Pourtant, je lui ai montré de quoi j'étais capable il y a quelques semaines, mais non, elle a continué à vous aider, à veiller sur vous, à vous protéger.
- Vous n'êtes pas très bien renseigné visiblement, elle me déteste.
- Bien sûr que non. Mais, on le saura très vite, d'après mes calculs, elle ne devrait pas tarder à arriver. Oui, je me suis permis de l'inviter, elle avait l'air très inquiète au téléphone. Je ne veux pas qu'elle rate la fin du spectacle. C'est ici que tout a commencé entre nous, c'est ici que tout doit finir. Allez Patrick, relevez-vous, mettez-vous à genoux pour être un peu présentable tout de même.
- Que voulez vous ? Que je me mette à genoux et que je vous supplie de me tuer ? Ça n'arrivera pas !
- Je serais vous, je ne parierais pas la dessus... votre point faible va bientôt arriver, vous ne voudriez pas qu'elle vous voie aussi faible ?...
Il s'était exécuté. Sa tête le faisait souffrir et ses mains ne l'aidaient guère dans ses mouvements. Et dire qu'il avait osé dire à Lisbon qu'elle n'avait pas su se défendre....
Un bruit se fit entendre, quelqu'un montait l'escalier. Jane reconnut le bruit de ses bottines dont il se moquait parfois. Red John avait mis Jane en joug avant que Lisbon n'ouvre la porte, l'arme à la main. Elle était déterminée mais quand elle l'avait vu avec ce masque, tout ce qui s'était passé cette nuit-là lui revint en mémoire. La peur l'avait à nouveau saisie.
- Bonsoir, jolie Teresa, quel plaisir de vous revoir ! Laissez votre arme au sol sinon je vais le tuer de suite et ce serait dommage qu'il ne connaisse pas toute l'histoire. Allez, posez-la et venez par là qu'il puisse vous voir.
Elle s'exécuta, sachant très bien qu'il n'hésiterait pas à le faire. Elle se plaça juste devant le smiley, à trois mètres à peine de Jane. Elle lui offrit un pâle sourire pour la première fois depuis des semaines. Elle était venue, encore une fois, elle se mettait en danger pour lui.
- Eh bien, vous méritez votre surnom de Sainte Teresa. Après la façon dont il vous a traitée et ce que je vous ai fait subir, je pensais que vous ne viendriez pas.
- Vous ne pouvez pas comprendre.
- Je ne comprends pas, en effet, mais j'admire votre courage et votre abnégation ; vous me fascinez, Teresa.
Jane suivait leur échange, qu'il essayait de décrypter.
- Vous savez pourquoi on est là tous les trois ce soir ? C'est votre faute, Teresa ! Tout d'abord, vous n'auriez pas dû continuer à me chercher et comme vous êtes tout près du but, je ne peux pas vous laisser faire ça. D'autre part, vous m'avez vexé. J'ai appris que vous aviez fait enlever mon petit cadeau... J'en suis réellement peiné, ce petit smiley vous allait très bien et puis, je m'étais appliqué. A voir la tête de Patrick, il n'était pas au courant de ça non plus. Vous êtes une petite cachottière, Teresa ! Vous voyez, Patrick, j'avais gravé avec mon couteau un joli smiley juste au dessus de son cœur, j'avais fait ça bien en plus. Mais elle l'a fait enlever. Ça ne se fait pas de refuser un cadeau ainsi, non ? Mais ce qui me rassure, c'est que les autres blessures, elles, ne s'effaceront jamais.
Jane regardait Lisbon, livide. C'était donc ça qu'elle lui cachait depuis des semaines. Il avait osé graver son horrible smiley sur son corps. Il en eut la nausée. Des semaines qu'elle vivait avec son empreinte. Il n'avait pas eu le temps de réfléchir plus à cela que Red John continuait déjà.
- Vous voyez, Teresa, je m'étais dit qu'il fallait être patient, que vous finiriez par tout lui dire mais vous avez tenu bon, vous n'avez rien dit, vous avez osé me résister, encore et encore ! Contrairement à vous, je n'aime pas faire des cachotteries à Patrick.
- Si c'était le cas, vous ne vous cacheriez pas derrière un masque !
- Touché, Teresa ! Mais vous connaissez bien plus de moi que mon visage, dit-il en ricanant. Bref, on va peut-être lui raconter le reste... Vous lui dîtes ou je lui dis ?
- Le reste ? Jane ne comprenait rien, Red John parlait à Lisbon de façon si... intime. Une boule s'était formée dans sa gorge. Il avait alors croisé le regard désolé que Lisbon avait essayé de dissimuler jusque-là.
- Lisbon, qu'est-ce qu'il raconte ?
- Décidément, vous n'êtes pas un adversaire à ma hauteur, Patrick. Vous n'avez pas été foutu de voir ça. Bon, il faut dire qu'elle ment très bien et que, à votre décharge, paraît-il que l'amour rend aveugle.
- Alors Teresa, vous lui dîtes ou je lui dis ?
- ….
- Ok je me lance, je crois que ça va me plaire. Vous voyez, Patrick....votre attention semble avoir été détournée ces derniers temps, détournée par la Jolie Teresa. Vous vous êtes laissé distraire, vous comprenez bien que je ne pouvais pas laisser faire une chose pareille. Alors bien sûr, j'aurais pu la tuer, mais quel plaisir aurais-je tiré à voir votre vie prendre fin de votre propre main ? A la place, j'ai décidé de m'accorder une petite distraction, moi aussi. Teresa et moi avons passé un moment fort agréable ensemble....enfin, peut-être davantage pour moi que pour elle. Elle s'est débattue comme une lionne, après tout.
Jane ne lâchait plus Lisbon des yeux et commençait à comprendre.
Red John avait lâché ça le plus naturellement du monde, sans aucun état d'âme. En moins d'une minute, il avait réduit à néant tous ses efforts. Elle avait senti les larmes perler à ses yeux puis couler lentement sur son visage.
- Non, ne pleurez pas, Teresa, vous qui n'avez pas pleuré ce jour-là.
Le visage de Jane était de plus en plus pâle, ses yeux cherchant un démenti dans ceux de son amie mais il n'y trouva qu'une infinie tristesse.
Red John continuait son monologue, méthodiquement.
- Ce que je n'avais pas prévu dans mon plan, c'est que vous saviez si bien mentir mais finalement, vous avez eu raison de ne rien lui dire,.c'est tellement bon de pouvoir lui annoncer cette bonne nouvelle en personne et de m'en réjouir avec lui. Je n'oublierai jamais ce moment que nous avons partagé ensemble, Teresa, j'espère que vous non plus...
Elle aussi comprenait l'erreur qu'elle avait commise. Elle aurait dû tout lui avouer dès le début, il aurait compris. Red John avait raison, c'était encore plus cruel qu'il l'apprenne comme ça, par lui.
- D'ailleurs pourquoi n'avoir rien dit ? Ne répondez pas, je connais la réponse : Vous ne vouliez pas qu'il se sente coupable encore une fois, vous ne vouliez pas qu'il soit malheureux. Vous l'aimez tellement que vous avez préféré vous sacrifier, encaisser ses reproches sans sourciller. Il sait que vous avez recommencé à boire à cause de lui ? Oh non, bien sûr. Ça fait mal d'entendre tout ça, hein, Patrick ?
Oui , ça faisait mal ! Il était comme pétrifié. Sa Teresa, sa douce et jolie Teresa, violée par Red John juste parce qu'il voulait le faire souffrir. Elle avait déjoué ses plans, elle lui avait tout caché, elle s'était sacrifiée pour lui, pour le protéger comme elle l'avait toujours fait. Mon dieu, tout ce qu'il lui avait dit ce jour-là alors qu'elle venait de vivre ça. Il n'avait rien vu, rien compris, trop aveuglé par la colère et la peur. Il comprenait tout à présent mais il était trop tard.
Red John continuait encore et encore.
- Et malgré tout, elle est là parce qu'elle vous aime encore. Vous ne la méritez pas, Patrick. Regardez la, voyez le mal que vous faîtes autour de vous, aux gens qui vous entourent, vous êtes encore plus cruel que moi !
Elle ne pouvait plus supporter d'entendre ce tissu de méchancetés et de mensonges.
- Ne l'écoutez pas Jane, ce n'est pas votre faute, c'est lui le coupable, personne d'autre !
Elle voyait à quel point il souffrait. Elle n'avait pas réussi à le protéger.
Il ne voulait pas écouter Red John mais il n'entendait que lui et ne voyait plus que le visage de son amie baigné de larmes par sa faute. La boule dans sa gorge l'empêchait de parler, le poids sur sa poitrine l'empêchait de respirer, les images se bousculaient dans sa tête. Sa femme et sa fille avaient été tuées et maintenant, la femme qu'il aimait avait été violée par son pire ennemi. Tout ça était arrivé par sa faute. C'était plus qu'il ne pouvait en supporter. Il avait survécu après la mort d'Angela et Charlotte grâce à l'espoir de vengeance et grâce à elle, grâce à Lisbon. Mais aujourd'hui, comment vivre avec ce poids ? Il ne pouvait pas.... Tout était fini, il n'avait plus la force de se battre, Red John avait gagné....
- Tuez-moi, dit-il dans un souffle
- Répétez cette douce parole.
- Tuez-moi
- Je vous avais bien dit que vous me supplieriez de vous tuer. C'était mon intention mais là, c'est la cerise sur le gâteau !
Son regard était accroché aux grands yeux verts de Teresa.
- Non, Jane, vous ne pouvez pas abandonner comme ça !
- Je suis désolé, Teresa, pour tout ….
- Teresa, rendez-vous à l'évidence, c'est un lâche ! Vous, Teresa, je ne vais pas vous tuer, je préfère vous laisser vivre avec mon souvenir, celui de sa souffrance et de sa mort aussi pendant que je recommencerai loin d'ici. Quant à vous, Patrick, vous devriez me remercier ... Finie la traque, finie la culpabilité, finie la souffrance. On se retrouvera en enfer !
Red John le mit en joug et deux détonations eurent lieu en même temps. Jane reçut une balle en pleine poitrine alors que Red John s'écroulait, touché en pleine tête. Cho, qui avait suivi Lisbon, était intervenu. Red John ne l'avait pas entendu monter l'escalier, trop occupé à accomplir son œuvre. Cho avait suivi l'ordre de Lisbon, le descendre dès qu'il en aurait l'occasion.
Jane s'était écroulé dans la seconde. Lisbon s'était précipitée sur lui. Du sang tâchait déjà sa chemise et un filet rouge était apparu au coin de sa bouche. Elle avait déposé sa main pour stopper le sang qui s'écoulait de sa poitrine.
- Jane ! Restez avec moi, ça va aller, les secours vont arriver, tenez bon ! Je vous interdis de me laisser ! Vous n'avez pas le droit de m'abandonner !
Il leva une dernière fois les yeux sur elle.
- Je … Je suis désolé.... pour tout.... je ne voulais....
- Chuttt, gardez vos forces, les secours vont arriver.
- Pardonnez-moi
- Tout est pardonné.
Il avait fermé les paupières emportant avec lui ses magnifiques yeux verts et sa douce voix lui accordant son pardon, encore une fois.
carinette34- Gardien du parking
Re: Une femme blessée^
Encore une fois superbe chapitre !!!! Je suis pas très forte pour donner des conseils mais continue comme ça !!!!! VLS VLS VLS !!!!
FanMentalist- Livreur de Pizza
Re: Une femme blessée^
Tu le sais déjà : j'adore que la révélation soit venue de Red John, ça m'a toujours paru être une option possible. Le but étant de générer la culpabilité de Jane, il n'aurait pas supporté que son plan soit déjoué par le silence de Lisbon.
Maintenant, le secret est dévoilé, Red John est mort....et Jane et Lisbon ont tous deux des blessures à cicatriser - et notamment leur relation.
Je suis très impatiente de découvrir ce que tu leur réserves !
Maintenant, le secret est dévoilé, Red John est mort....et Jane et Lisbon ont tous deux des blessures à cicatriser - et notamment leur relation.
Je suis très impatiente de découvrir ce que tu leur réserves !
Re: Une femme blessée^
Wahou !!!! Tu m'as fais pleurée tellement c'est bien écrit ! Je suis impatiente pour la suite !!!VLS !!!!!!!
coraliementalist- Distributeur de café
- Personnage préféré : Teresa Lisbon et Patrick Jane
Re: Une femme blessée^
OOOOOOOOH MYYY GOOOOOD! Quel c***** ce John le rouge!! Maintenant Jane ne s'en remettera jamais même s'il survit à cette balle! Et Lisbon est a jamais marqué...
Viiiiite la suite!!!
Viiiiite la suite!!!
Justiine_FR- Distributeur de café
- Personnage préféré : Patrick Jane & Teresa Lisbon
Localisation : Australia in a few month.
Re: Une femme blessée^
Bonsoir,
Hâte de lire la suite.
Vite la suite
Merci
Hâte de lire la suite.
Vite la suite
Merci
janelisbonlove- Livreur de Pizza
- Localisation : france
Re: Une femme blessée^
Me revoilà ! Désolée de vous avoir fait attendre une semaine complète pour ce chapitre 6.
J'espère qu'il vous plaira .... ou peut-être m'en voudrez vous un peu
Je vous souhaite bonne lecture et vous remercie par avance de vos commentaires.
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Chapitre 6 : Vérité assumée
Il s'était réveillé dans une chambre d'hôpital baignée de soleil, avec dans la bouche le goût du sang. Il avait du mal à ouvrir les yeux, ses paupières étaient beaucoup trop lourdes et la lumière qui inondait la pièce l'aveuglait un peu plus. Il avait fini par distinguer une femme blonde qui se penchait sur lui et souriait.
- Vous êtes un ange ? Moi qui pensais que le paradis n'existait pas....
- Non Mr Jane, je suis juste infirmière, vous êtes à l'hôpital de Malibu. Comment vous sentez-vous ?
- Oh, c'est la grande forme.
- Vous revenez de très loin.
- De si loin que ça ?
- Oh oui ! 6 heures d'opération, un arrêt cardiaque et 5 jours de coma, on peut dire que vous vous êtes bien battu.
Elle avait annoncé ça comme une victoire.
- Je ne me suis pas battu, je voulais mourir...
- Vous auriez fait beaucoup de peine aux gens qui vous aiment.
- Vous vous trompez, je leur ai fait tant de peine vivant, que ça aurait été bien mieux pour tout le monde que je disparaisse.
- Je ne crois pas que la jolie brune qui est restée à votre chevet ces 5 derniers jours serait d'accord avec vous. C'est peut-être ses prières qui vont ont ramené .
- Elle était là ?
Un petit espoir avait commencé à naître en lui.
- Jusqu'à ce matin, oui. Des personnes attendaient votre réveil, je leur dis d'entrer quelques minutes ? Pendant ce temps, je vais chercher le médecin.
- Oui, merci.
Van Pelt, Rigsby et Cho étaient entrés mais elle n'était pas avec eux.
- Hey ! Tu nous as fait peur sur ce coup-là ! dit Rigsby , enjoué.
- Salut
- Comment tu te sens ?
- Vivant... Où est Lisbon ?
Tous les trois avaient paru gênés et c'est Cho qui avait fini par lui répondre.
- Elle...elle est partie ce matin quand elle a su que ton réveil était certain.
La déception avait dû se lire sur son visage.
- Elle est rentrée à Sacramento pour l'enquête. On est tous les deux en repos forcé et elle a déjà beaucoup repoussé son entretien avec les enquêteurs.
Van Pelt était intervenue pour changer de sujet voyant à quel point il était déçu de ne pas la voir.
- Tu te souviens de ce qui s'est passé ?
- Presque tout malheureusement. Vous l'avez eu ?
- Oui, on l'a eu. Je suis désolé de l'avoir tué, il aurait mérité de souffrir de ta main.
- Ne sois pas désolé, Cho, il est mort, c'est tout ce qui compte. Il ne fera plus de mal à personne.
- Tu ne veux pas savoir qui il était ?
- Si, bien sûr.
- C'était le shériff Macallister.
- Macallister...
- Quel effet ça te fait de savoir ?
- Euh, je ne sais pas trop. Je crois que ça ne change plus grand chose maintenant. Mais je vous dirai ça dans quelques jours, quand j'aurais réalisé...
Tous les trois le regardaient, inquiets face à son calme apparent lors de cette révélation.
- Ça va ? s'inquiéta Van Pelt.
- Non, ça ne va pas ! La femme que j'aime a été violée par ce taré, par ma faute ! Ce jour-là, à l'hôpital, je me suis comporté comme le dernier des salauds, je ne sais pas ce qui m'a pris, j'avais eu tellement peur de la perdre elle aussi, j'ai pété les plombs. Je n'ai rien vu, trop aveuglé par la colère et par la peur. Comment ai-je pu ne pas voir ça ? Je savais que vous me cachiez quelque chose mais je n'arrivais pas à savoir quoi. Pourquoi vous ne m'avez rien dit ?
- Elle ne voulait pas. Elle me l'a fait promettre quand je l'ai trouvée dans la maison et Rigsby et Grace ne sont au courant que depuis peu.
- Elle n'a pas eu assez confiance en moi pour m'en parler. Et moi, je n'ai rien vu, rien compris, ça a duré des semaines ! Quand je pense que je lui ai toujours dit que je lisais en elle comme dans un livre ouvert....
- Ce n'est pas un manque de confiance, elle voulait juste t'épargner. Elle te connaît depuis des années, ainsi que toutes tes techniques. Elle nous a expliqué comment faire pour te berner : faire attention à nos gestes, à nos regards, détourner ton attention sur d'autres sentiments... Elle a peut-être eu tort de ne rien te dire mais elle l'a fait pour toi, car elle savait que tu te sentirais coupable et que tu serais malheureux.
- Je devrais partir loin d'ici, qu'elle puisse oublier Red John et le mal que je lui ai fait.
- Tu as vraiment perdu tous tes dons Jane, la dernière chose qu'elle veut, c'est que tu partes. Tu ne l'as pas vue pleurer à ton chevet, priant pour que tu restes en vie....
L'infirmière était entrée et les avait interrompus
- Désolée de vous interrompre mais Mr Jane doit se reposer.
- Je ne suis pas fatigué, laissez-les rester.
Rigsby et Van Pelt devaient de toute façon partir.
- Il faut qu'on rentre à Sacramento. Le week end est fini et on n'est pas en repos forcé, contrairement à Cho.
- Merci d'avoir été là pour moi. Je sais que je ne mérite pas des amis comme vous. Je ne vous l'ai jamais dit mais vous êtes la seule famille que j'ai et je suis désolé que vous ayez pensé le contraire.
- Pas de problème, Jane, tu peux compter sur nous.
Grace s'était penchée pour l'embrasser sur la joue.
- On se voit à ton retour à Sacramento.
- Tu ne profites pas du voyage, Cho ?
- Non, je n'ai rien de mieux à faire et il faut que j'organise ton retour à l'hôpital de Sacramento dès demain.
- Merci
Cho s'était assis dans le fauteuil à côté du lit. Tous deux s'étaient tus un moment. Cho lisait comme à son habitude dès qu'il avait un moment, mais il était là. C'est Jane qui avait commencé.
- Tu crois qu'elle me pardonnera ?
Cho avait alors compris qu'il avait besoin de parler. Il n'aimait pas se mêler de la vie des autres mais Jane était devenu un ami au fil des années, il se devait de l'écouter et de l'aider.
- Elle t'a déjà pardonné, elle te l'a dit.
- Elle croyait que j'allais mourir.
- Arrête ça tout de suite, Jane ! Tout ce qu'elle voulait éviter, c'est que tu te sentes coupable. Ce n'est pas à cause de toi mais pour toi qu'elle a encaissé tout ça sans rien dire.
- Comment pourrais-je ne pas me sentir coupable ?
- Si tu ne le fais pas, ce serait comme si tu l'abandonnais, si tu laissais Red John gagner.
- Elle doit m'en vouloir.
- Si elle t'en voulait comme tu le dis, tu crois qu'elle aurait tout fait pour te protéger ? Tu crois qu'elle serait venue ce soir là en se mettant une fois de plus en danger ? Tu crois qu'elle t'aurait veillé, jour et nuit, en priant pour que tu vives ?
- Elle n'est pas là aujourd'hui, elle n'est pas partie pour l'enquête mais parce qu'elle ne voulait pas me voir....
- Arrête de penser à toi, pense à elle ! Essaie de te mettre à sa place ! Tu crois qu'elle ne s'en veut pas de t'avoir menti ? De t'avoir blessé ? D'avoir laissé Red John se servir d'elle pour te faire du mal ? Tu ne crois pas qu'elle aussi a peur que tu lui en veuilles pour tout ça ?
- Comment pourrais-je lui en vouloir ? Elle s'est sacrifiée pour moi, encore une fois.
- Et bien il faudra que tu le lui dises. Et puis, tu en profiteras pour lui dire que tu l'aimes comme tu l'as avoué y'a moins de 15 minutes. Arrête de te poser des questions. Tout ce que veut une femme, c'est être aimée, et agent du CBI ou pas, elle ne fait pas exception à la règle.
- Tu crois que ça va être aussi simple que ça ?
- Je n'ai pas dit que ce serait simple et que ça n'allait pas prendre un certain temps...Elle a subi quelque chose de terrible pour une femme et même si elle a des sentiments pour toi, ce dont je ne doute pas, elle aura besoin de temps pour surmonter ça. Elle va avoir besoin de toi. Il faut savoir ce que tu veux réellement et ce que tu es prêt à faire. Est-ce que tu es prêt à affronter ça, à l'aider, à te battre pour elle ?
Le silence s'était imposé dans la pièce. Puis, Jane avait avoué dans un sanglot.
- Je ne supporterai pas de la perdre.... Elle, c'est elle que je veux et je ferai n'importe quoi pour ça.
- Heureux de l'entendre ! Par contre, je veux aussi que ce soit clair : si jamais tu viens à la faire souffrir à nouveau, je te jure que je te botterai le train jusqu'en enfer !
- L'enfer n'existe pas. Mais, je te jure que je n'ai jamais voulu la blesser et ça n'arrivera plus.
- Y'a intérêt !
- Merci, Cho.
Cho avait été heureux que Jane exprime enfin ce qu'il ressentait pour Lisbon mais il savait aussi que le traumatisme qu'elle avait subi serait difficile à surmonter et que Jane devrait être patient....
Dès le lendemain, il avait été transféré à l'hôpital de Sacramento où il était resté 10 jours. Elle n'était pas allée le voir et n'avait pas appelé non plus. Pourtant, il savait qu'elle s'inquiétait de lui car elle demandait de ses nouvelles à Cho, Rigsby et Van Pelt qui, eux, étaient venus tous les jours. Ces dix jours d'hospitalisation lui avaient permis de réfléchir à tout ce qui s'était passé mais surtout à ce qu'il devait faire maintenant, ce qui était important et ça se résumait en un seul mot : elle.
Le jour de sa sortie venu, il demanda à Cho de le déposer directement chez elle, il fallait qu'il la voie.
Il savait qu'elle avait repris le travail depuis quelques jours et qu'elle allait certainement rentrer tard. Il n'avait donc pas été surpris de trouver porte close. Il s'était alors assis sur les marches du perron en attendant patiemment qu'elle rentre. C'est là qu'elle l'avait trouvé, près de deux heures plus tard, alors que la nuit était déjà tombée.
En le voyant assis sur le perron, elle avait marqué un temps d'arrêt dans l'allée. Son cœur avait fait un bond dans sa poitrine. Elle savait qu'il devait sortir de l'hôpital en fin de journée mais ne s'était pas attendue à ce que la confrontation ait lieu dès ce soir. Les deux dernières semaines avaient été un enfer. Combien de fois avait-elle revu ces images ? Son regard à chaque parole blessante qu'elle avait prononcées, son regard encore quand Red John avait tout révélé, le désespoir et la culpabilité qu'elle y avait lu, mais aussi lui demandant à Red John de le tuer, lui la poitrine en sang la suppliant de le pardonner, lui dans le coma …. Aujourd'hui, il était là, bien vivant, mais dans quel état ? Elle avait fui avant son réveil, trop honteuse du mal qu'elle lui avait fait toutes ces semaines en lui cachant la vérité, trop angoissée par sa réaction et ce qu'il penserait d'elle. Elle avait ainsi eu le temps de se préparer à la confrontation mais en le voyant là.... elle s'était rendu compte que ni l'angoisse, ni la honte n'avaient disparu. Qu'allait-il faire, dire ? Lui faire des reproches et partir ? Ce n'est pas ce que Cho lui avait laissé entendre, il n'était apparemment pas dans cet état d'esprit. Maintenant, il était là et elle ne pouvait plus repousser le moment qu'elle redoutait tant. Elle avait alors avancé lentement vers lui.
Un bruit de pas dans l'allée lui avait signalé qu'elle était là. Il avait levé les yeux et, la voyant s'avancer, il s'était levé. Son cœur s'était presque arrêté de battre, elle était là, à la fois si proche et si lointaine. Il avait passé ses journées d'hôpital à repasser en boucles les dernières semaines. Il avait compris énormément de choses et une en particulier : quoiqu'il se soit passé, elle était la meilleure chose qui lui soit arrivée et il ne pourrait pas vivre sans elle. Il devait désormais se concentrer sur le présent pour pouvoir créer un avenir, elle était indissociable de l'un comme de l'autre. Il s'était préparé à la revoir, à ce qu'il allait lui dire, mais maintenant qu'elle était là...Elle avait l'air si triste, si fragile... Il avait eu envie de la prendre des ses bras mais ce n'était pas le moment.
Elle s'était avancée vers lui, lentement, timidement. Il n'était guère plus à l'aise, ses mains étaient moites et sa gorge sèche. C'est lui qui s'était lancé le premier.
- Salut...
- Salut... euh, comment allez-vous ?
- Physiquement, ça va pas trop mal...
Elle avait bien sûr compris le non-dit qui suivait.
Elle s'était alors dirigée vers sa porte, rompant le contact visuel et laissant sur son passage les effluves de son parfum qu'il aimait tant. Elle avait ouvert la porte et s'était retournée vers lui.
- Vous...vous voulez entrer un moment ?
Sa voix était fragile et douce, cela faisait si longtemps qu'elle ne lui avait pas parlé ainsi.
- Je veux bien, merci.
Elle avait déposé son sac à l'entrée puis s'était dirigée vers la cuisine. Il était d'abord resté là, à l'entrée du salon ne sachant pas trop comment se comporter, les fois où il était entré chez elle se comptaient sur les doigts d'une main. Il s'était ensuite installé sur le premier fauteuil du salon, ses jambes ne le portaient plus, les coudes appuyés sur ses genoux et ses mains serrées l'une contre l'autre pour se donner du courage. Elle s'était placée à l'entrée du salon, laissant ainsi une distance entre eux.
- Du thé ?
- Non, merci.
Elle avait mis les mains dans ses poches pour cacher leurs tremblements.
- Ecoutez Lisbon, il faut qu'on parle.
- Ça ne sert plus à rien, tout est fini maintenant.
- Bien au contraire, se taire n'est pas la solution, je veux qu'on parle de tout ce qui s'est passé.
- Moi, je ne veux pas en parler, je ne veux pas parler de lui et je ne veux surtout pas de votre pitié !
- J'ai besoin d'en parler, pas de lui mais de nous, je vous demande juste de m'écouter.
Son silence avait montré qu'elle acceptait de l'écouter.
- Oui, je me sens coupable parce que vous n'auriez pas subi tout ça si je n'étais pas rentré dans votre vie, si j'avais su garder mes distances, si nous n'avions pas été amis. Il a compris à quel point vous étiez importante pour moi, il a compris ce que je ressentais pour vous et que je ne vous ai jamais dit. Durant toutes ces années, j'ai appris à vous connaître et à vous aimer.
- Ne dîtes....
- Non, laissez-moi finir tant que j'en ai le courage. La vérité, Teresa, c'est que je vous aime.... et ça ne date pas d'hier. J'ai su que vous seriez importante pour moi dès que j'ai croisé vos grands yeux verts. Et tout le reste m'a donné raison. Je ne voulais pas être proche de qui que ce soit, je connaissais trop bien les risques, mais c'est arrivé. J'ai lutté contre ces sentiments et je jure sur la tombe de ma fille que je n'ai jamais voulu vous blesser, vous rendre malheureuse. Mais ce jour-là, quand je vous ai vue étendue dans cette maison, j'ai cru vous avoir perdue vous aussi. Et puis la colère m'a débordée et je m'en suis injustement pris à vous. Je n'étais pas en colère contre vous mais contre lui et contre moi. Dès le lendemain, j'ai voulu m'expliquer et surtout m'excuser mais vous avez refusé mes appels et votre chambre était gardée. Je vous jure que je ne pensais pas ce que j'ai dit. Je sais que vous êtes un excellent agent et que vous n'avez pas pu vous défendre. Je comprends d'autant mieux que vous ayez été blessée après ce qu'il vous a fait subir. Je me sens aussi coupable parce que je n'ai rien vu, rien compris.... Je sais aussi que vous ne pensiez pas que je suis « un homme arrogant, sans cœur, et qui vous pourrit la vie »....
- Je suis désolée, je voulais juste....
- Je sais, vous vouliez me protéger, m'épargner une nouvelle épreuve....Vous n'avez pas à vous excuser pour ça. Et je sais aussi que la culpabilité ne nous mènera à rien, elle ne m'a pas ramené Angela et Charlotte, et elle n'effacera pas non plus ces dernières semaines de nos vies. Vous savez ce qui me fait le plus mal ? Le manque de vous. Vous n'imaginez pas à quel point vous m'avez manqué. J'ai besoin de vous. Je ne peux plus imaginer ma vie sans vous. Vous êtes la seule personne à m'avoir aidé, à m'avoir soutenu, à m'avoir fait confiance. Et, j'ai la faiblesse ou l'arrogance de croire que vous m'aimez aussi. Alors, je vous supplie de me donner, de nous donner, une dernière chance. Sans vous, je n'y arriverai pas.... je veux juste faire encore partie de votre vie. Ne me rejetez pas, je vous en prie...
Il s'était mis à pleurer, les yeux rivés sur la moquette. Elle ne l'avait pas souvent vu pleurer et ça lui brisait le cœur. Elle en avait eu les larmes aux yeux. Elle avait échoué, la culpabilité le rongeait. Mais, il avait aussi dit tellement plus : il l'aimait et il avait besoin d'elle dans sa vie. Peut-être que c'est la culpabilité ou la pitié qui parlaient, auquel cas l'avenir le lui dirait. Pour l'instant, il était là et elle ne voulait pas le rejeter.
Elle s'était alors approchée lentement du fauteuil au bord duquel il était assis, s'était placée juste entre ses genoux comblant ainsi le vide qui les séparait. Elle avait hésité puis avait délicatement posé sa main dans ses boucles blondes. Il avait alors appuyé sa tête contre son ventre et l'avait délicatement enlacée. Elle ne l'avait pas repoussé alors qu'il continuait à pleurer doucement. Elle devait le rassurer, mettre fin à la peine qu'il ressentait.
- Il n'est pas question de vous rejeter, vous êtes la personne la plus importante de ma vie depuis dix ans et ces dernières semaines n'y ont rien changé.
Elle l'avait senti se détendre un peu et les pleurs avaient cessé, mais il n'avait pas relâché son étreinte.
- C'est juste que...je ne peux pas oublier si vite, je voudrais mais je ne peux pas. J'ai besoin de temps, Jane. Je ne sais pas si j'y arriverai un jour. Mais je suis sûre d'une chose : j'ai besoin de vous. C'est juste que je ne peux rien promettre ni offrir pour l'instant.
- Je ne vous demande rien d'autre que d'être près de vous. Vous m'avez tellement manqué, Teresa...
Ils étaient restés ainsi quelques minutes, ne voulant pas briser ce moment. C'est elle qui s'était reculée, un peu gênée, et il avait alors relâché son étreinte. Il lui avait ensuite offert un magnifique sourire avant de proposer de faire un peu de thé pendant qu'elle s'asseyait sur le sofa. Quand il était revenu avec deux tasses fumantes, il l'avait trouvée endormie, recroquevillée sur le sofa. Il s'était accroupi près d'elle, avait caressé ses cheveux puis déposé un baiser sur sa joue. Il était resté plusieurs heures à la regarder dormir et à veiller sur son sommeil, son joli visage était marqué par la fatigue. Il était parti aux premières lueurs du jour en laissant un petit mot et avec une seule idée en tête : faire tout son possible pour la rendre heureuse à nouveau.
J'espère qu'il vous plaira .... ou peut-être m'en voudrez vous un peu
Je vous souhaite bonne lecture et vous remercie par avance de vos commentaires.
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Chapitre 6 : Vérité assumée
Il s'était réveillé dans une chambre d'hôpital baignée de soleil, avec dans la bouche le goût du sang. Il avait du mal à ouvrir les yeux, ses paupières étaient beaucoup trop lourdes et la lumière qui inondait la pièce l'aveuglait un peu plus. Il avait fini par distinguer une femme blonde qui se penchait sur lui et souriait.
- Vous êtes un ange ? Moi qui pensais que le paradis n'existait pas....
- Non Mr Jane, je suis juste infirmière, vous êtes à l'hôpital de Malibu. Comment vous sentez-vous ?
- Oh, c'est la grande forme.
- Vous revenez de très loin.
- De si loin que ça ?
- Oh oui ! 6 heures d'opération, un arrêt cardiaque et 5 jours de coma, on peut dire que vous vous êtes bien battu.
Elle avait annoncé ça comme une victoire.
- Je ne me suis pas battu, je voulais mourir...
- Vous auriez fait beaucoup de peine aux gens qui vous aiment.
- Vous vous trompez, je leur ai fait tant de peine vivant, que ça aurait été bien mieux pour tout le monde que je disparaisse.
- Je ne crois pas que la jolie brune qui est restée à votre chevet ces 5 derniers jours serait d'accord avec vous. C'est peut-être ses prières qui vont ont ramené .
- Elle était là ?
Un petit espoir avait commencé à naître en lui.
- Jusqu'à ce matin, oui. Des personnes attendaient votre réveil, je leur dis d'entrer quelques minutes ? Pendant ce temps, je vais chercher le médecin.
- Oui, merci.
Van Pelt, Rigsby et Cho étaient entrés mais elle n'était pas avec eux.
- Hey ! Tu nous as fait peur sur ce coup-là ! dit Rigsby , enjoué.
- Salut
- Comment tu te sens ?
- Vivant... Où est Lisbon ?
Tous les trois avaient paru gênés et c'est Cho qui avait fini par lui répondre.
- Elle...elle est partie ce matin quand elle a su que ton réveil était certain.
La déception avait dû se lire sur son visage.
- Elle est rentrée à Sacramento pour l'enquête. On est tous les deux en repos forcé et elle a déjà beaucoup repoussé son entretien avec les enquêteurs.
Van Pelt était intervenue pour changer de sujet voyant à quel point il était déçu de ne pas la voir.
- Tu te souviens de ce qui s'est passé ?
- Presque tout malheureusement. Vous l'avez eu ?
- Oui, on l'a eu. Je suis désolé de l'avoir tué, il aurait mérité de souffrir de ta main.
- Ne sois pas désolé, Cho, il est mort, c'est tout ce qui compte. Il ne fera plus de mal à personne.
- Tu ne veux pas savoir qui il était ?
- Si, bien sûr.
- C'était le shériff Macallister.
- Macallister...
- Quel effet ça te fait de savoir ?
- Euh, je ne sais pas trop. Je crois que ça ne change plus grand chose maintenant. Mais je vous dirai ça dans quelques jours, quand j'aurais réalisé...
Tous les trois le regardaient, inquiets face à son calme apparent lors de cette révélation.
- Ça va ? s'inquiéta Van Pelt.
- Non, ça ne va pas ! La femme que j'aime a été violée par ce taré, par ma faute ! Ce jour-là, à l'hôpital, je me suis comporté comme le dernier des salauds, je ne sais pas ce qui m'a pris, j'avais eu tellement peur de la perdre elle aussi, j'ai pété les plombs. Je n'ai rien vu, trop aveuglé par la colère et par la peur. Comment ai-je pu ne pas voir ça ? Je savais que vous me cachiez quelque chose mais je n'arrivais pas à savoir quoi. Pourquoi vous ne m'avez rien dit ?
- Elle ne voulait pas. Elle me l'a fait promettre quand je l'ai trouvée dans la maison et Rigsby et Grace ne sont au courant que depuis peu.
- Elle n'a pas eu assez confiance en moi pour m'en parler. Et moi, je n'ai rien vu, rien compris, ça a duré des semaines ! Quand je pense que je lui ai toujours dit que je lisais en elle comme dans un livre ouvert....
- Ce n'est pas un manque de confiance, elle voulait juste t'épargner. Elle te connaît depuis des années, ainsi que toutes tes techniques. Elle nous a expliqué comment faire pour te berner : faire attention à nos gestes, à nos regards, détourner ton attention sur d'autres sentiments... Elle a peut-être eu tort de ne rien te dire mais elle l'a fait pour toi, car elle savait que tu te sentirais coupable et que tu serais malheureux.
- Je devrais partir loin d'ici, qu'elle puisse oublier Red John et le mal que je lui ai fait.
- Tu as vraiment perdu tous tes dons Jane, la dernière chose qu'elle veut, c'est que tu partes. Tu ne l'as pas vue pleurer à ton chevet, priant pour que tu restes en vie....
L'infirmière était entrée et les avait interrompus
- Désolée de vous interrompre mais Mr Jane doit se reposer.
- Je ne suis pas fatigué, laissez-les rester.
Rigsby et Van Pelt devaient de toute façon partir.
- Il faut qu'on rentre à Sacramento. Le week end est fini et on n'est pas en repos forcé, contrairement à Cho.
- Merci d'avoir été là pour moi. Je sais que je ne mérite pas des amis comme vous. Je ne vous l'ai jamais dit mais vous êtes la seule famille que j'ai et je suis désolé que vous ayez pensé le contraire.
- Pas de problème, Jane, tu peux compter sur nous.
Grace s'était penchée pour l'embrasser sur la joue.
- On se voit à ton retour à Sacramento.
- Tu ne profites pas du voyage, Cho ?
- Non, je n'ai rien de mieux à faire et il faut que j'organise ton retour à l'hôpital de Sacramento dès demain.
- Merci
Cho s'était assis dans le fauteuil à côté du lit. Tous deux s'étaient tus un moment. Cho lisait comme à son habitude dès qu'il avait un moment, mais il était là. C'est Jane qui avait commencé.
- Tu crois qu'elle me pardonnera ?
Cho avait alors compris qu'il avait besoin de parler. Il n'aimait pas se mêler de la vie des autres mais Jane était devenu un ami au fil des années, il se devait de l'écouter et de l'aider.
- Elle t'a déjà pardonné, elle te l'a dit.
- Elle croyait que j'allais mourir.
- Arrête ça tout de suite, Jane ! Tout ce qu'elle voulait éviter, c'est que tu te sentes coupable. Ce n'est pas à cause de toi mais pour toi qu'elle a encaissé tout ça sans rien dire.
- Comment pourrais-je ne pas me sentir coupable ?
- Si tu ne le fais pas, ce serait comme si tu l'abandonnais, si tu laissais Red John gagner.
- Elle doit m'en vouloir.
- Si elle t'en voulait comme tu le dis, tu crois qu'elle aurait tout fait pour te protéger ? Tu crois qu'elle serait venue ce soir là en se mettant une fois de plus en danger ? Tu crois qu'elle t'aurait veillé, jour et nuit, en priant pour que tu vives ?
- Elle n'est pas là aujourd'hui, elle n'est pas partie pour l'enquête mais parce qu'elle ne voulait pas me voir....
- Arrête de penser à toi, pense à elle ! Essaie de te mettre à sa place ! Tu crois qu'elle ne s'en veut pas de t'avoir menti ? De t'avoir blessé ? D'avoir laissé Red John se servir d'elle pour te faire du mal ? Tu ne crois pas qu'elle aussi a peur que tu lui en veuilles pour tout ça ?
- Comment pourrais-je lui en vouloir ? Elle s'est sacrifiée pour moi, encore une fois.
- Et bien il faudra que tu le lui dises. Et puis, tu en profiteras pour lui dire que tu l'aimes comme tu l'as avoué y'a moins de 15 minutes. Arrête de te poser des questions. Tout ce que veut une femme, c'est être aimée, et agent du CBI ou pas, elle ne fait pas exception à la règle.
- Tu crois que ça va être aussi simple que ça ?
- Je n'ai pas dit que ce serait simple et que ça n'allait pas prendre un certain temps...Elle a subi quelque chose de terrible pour une femme et même si elle a des sentiments pour toi, ce dont je ne doute pas, elle aura besoin de temps pour surmonter ça. Elle va avoir besoin de toi. Il faut savoir ce que tu veux réellement et ce que tu es prêt à faire. Est-ce que tu es prêt à affronter ça, à l'aider, à te battre pour elle ?
Le silence s'était imposé dans la pièce. Puis, Jane avait avoué dans un sanglot.
- Je ne supporterai pas de la perdre.... Elle, c'est elle que je veux et je ferai n'importe quoi pour ça.
- Heureux de l'entendre ! Par contre, je veux aussi que ce soit clair : si jamais tu viens à la faire souffrir à nouveau, je te jure que je te botterai le train jusqu'en enfer !
- L'enfer n'existe pas. Mais, je te jure que je n'ai jamais voulu la blesser et ça n'arrivera plus.
- Y'a intérêt !
- Merci, Cho.
Cho avait été heureux que Jane exprime enfin ce qu'il ressentait pour Lisbon mais il savait aussi que le traumatisme qu'elle avait subi serait difficile à surmonter et que Jane devrait être patient....
Dès le lendemain, il avait été transféré à l'hôpital de Sacramento où il était resté 10 jours. Elle n'était pas allée le voir et n'avait pas appelé non plus. Pourtant, il savait qu'elle s'inquiétait de lui car elle demandait de ses nouvelles à Cho, Rigsby et Van Pelt qui, eux, étaient venus tous les jours. Ces dix jours d'hospitalisation lui avaient permis de réfléchir à tout ce qui s'était passé mais surtout à ce qu'il devait faire maintenant, ce qui était important et ça se résumait en un seul mot : elle.
Le jour de sa sortie venu, il demanda à Cho de le déposer directement chez elle, il fallait qu'il la voie.
Il savait qu'elle avait repris le travail depuis quelques jours et qu'elle allait certainement rentrer tard. Il n'avait donc pas été surpris de trouver porte close. Il s'était alors assis sur les marches du perron en attendant patiemment qu'elle rentre. C'est là qu'elle l'avait trouvé, près de deux heures plus tard, alors que la nuit était déjà tombée.
En le voyant assis sur le perron, elle avait marqué un temps d'arrêt dans l'allée. Son cœur avait fait un bond dans sa poitrine. Elle savait qu'il devait sortir de l'hôpital en fin de journée mais ne s'était pas attendue à ce que la confrontation ait lieu dès ce soir. Les deux dernières semaines avaient été un enfer. Combien de fois avait-elle revu ces images ? Son regard à chaque parole blessante qu'elle avait prononcées, son regard encore quand Red John avait tout révélé, le désespoir et la culpabilité qu'elle y avait lu, mais aussi lui demandant à Red John de le tuer, lui la poitrine en sang la suppliant de le pardonner, lui dans le coma …. Aujourd'hui, il était là, bien vivant, mais dans quel état ? Elle avait fui avant son réveil, trop honteuse du mal qu'elle lui avait fait toutes ces semaines en lui cachant la vérité, trop angoissée par sa réaction et ce qu'il penserait d'elle. Elle avait ainsi eu le temps de se préparer à la confrontation mais en le voyant là.... elle s'était rendu compte que ni l'angoisse, ni la honte n'avaient disparu. Qu'allait-il faire, dire ? Lui faire des reproches et partir ? Ce n'est pas ce que Cho lui avait laissé entendre, il n'était apparemment pas dans cet état d'esprit. Maintenant, il était là et elle ne pouvait plus repousser le moment qu'elle redoutait tant. Elle avait alors avancé lentement vers lui.
Un bruit de pas dans l'allée lui avait signalé qu'elle était là. Il avait levé les yeux et, la voyant s'avancer, il s'était levé. Son cœur s'était presque arrêté de battre, elle était là, à la fois si proche et si lointaine. Il avait passé ses journées d'hôpital à repasser en boucles les dernières semaines. Il avait compris énormément de choses et une en particulier : quoiqu'il se soit passé, elle était la meilleure chose qui lui soit arrivée et il ne pourrait pas vivre sans elle. Il devait désormais se concentrer sur le présent pour pouvoir créer un avenir, elle était indissociable de l'un comme de l'autre. Il s'était préparé à la revoir, à ce qu'il allait lui dire, mais maintenant qu'elle était là...Elle avait l'air si triste, si fragile... Il avait eu envie de la prendre des ses bras mais ce n'était pas le moment.
Elle s'était avancée vers lui, lentement, timidement. Il n'était guère plus à l'aise, ses mains étaient moites et sa gorge sèche. C'est lui qui s'était lancé le premier.
- Salut...
- Salut... euh, comment allez-vous ?
- Physiquement, ça va pas trop mal...
Elle avait bien sûr compris le non-dit qui suivait.
Elle s'était alors dirigée vers sa porte, rompant le contact visuel et laissant sur son passage les effluves de son parfum qu'il aimait tant. Elle avait ouvert la porte et s'était retournée vers lui.
- Vous...vous voulez entrer un moment ?
Sa voix était fragile et douce, cela faisait si longtemps qu'elle ne lui avait pas parlé ainsi.
- Je veux bien, merci.
Elle avait déposé son sac à l'entrée puis s'était dirigée vers la cuisine. Il était d'abord resté là, à l'entrée du salon ne sachant pas trop comment se comporter, les fois où il était entré chez elle se comptaient sur les doigts d'une main. Il s'était ensuite installé sur le premier fauteuil du salon, ses jambes ne le portaient plus, les coudes appuyés sur ses genoux et ses mains serrées l'une contre l'autre pour se donner du courage. Elle s'était placée à l'entrée du salon, laissant ainsi une distance entre eux.
- Du thé ?
- Non, merci.
Elle avait mis les mains dans ses poches pour cacher leurs tremblements.
- Ecoutez Lisbon, il faut qu'on parle.
- Ça ne sert plus à rien, tout est fini maintenant.
- Bien au contraire, se taire n'est pas la solution, je veux qu'on parle de tout ce qui s'est passé.
- Moi, je ne veux pas en parler, je ne veux pas parler de lui et je ne veux surtout pas de votre pitié !
- J'ai besoin d'en parler, pas de lui mais de nous, je vous demande juste de m'écouter.
Son silence avait montré qu'elle acceptait de l'écouter.
- Oui, je me sens coupable parce que vous n'auriez pas subi tout ça si je n'étais pas rentré dans votre vie, si j'avais su garder mes distances, si nous n'avions pas été amis. Il a compris à quel point vous étiez importante pour moi, il a compris ce que je ressentais pour vous et que je ne vous ai jamais dit. Durant toutes ces années, j'ai appris à vous connaître et à vous aimer.
- Ne dîtes....
- Non, laissez-moi finir tant que j'en ai le courage. La vérité, Teresa, c'est que je vous aime.... et ça ne date pas d'hier. J'ai su que vous seriez importante pour moi dès que j'ai croisé vos grands yeux verts. Et tout le reste m'a donné raison. Je ne voulais pas être proche de qui que ce soit, je connaissais trop bien les risques, mais c'est arrivé. J'ai lutté contre ces sentiments et je jure sur la tombe de ma fille que je n'ai jamais voulu vous blesser, vous rendre malheureuse. Mais ce jour-là, quand je vous ai vue étendue dans cette maison, j'ai cru vous avoir perdue vous aussi. Et puis la colère m'a débordée et je m'en suis injustement pris à vous. Je n'étais pas en colère contre vous mais contre lui et contre moi. Dès le lendemain, j'ai voulu m'expliquer et surtout m'excuser mais vous avez refusé mes appels et votre chambre était gardée. Je vous jure que je ne pensais pas ce que j'ai dit. Je sais que vous êtes un excellent agent et que vous n'avez pas pu vous défendre. Je comprends d'autant mieux que vous ayez été blessée après ce qu'il vous a fait subir. Je me sens aussi coupable parce que je n'ai rien vu, rien compris.... Je sais aussi que vous ne pensiez pas que je suis « un homme arrogant, sans cœur, et qui vous pourrit la vie »....
- Je suis désolée, je voulais juste....
- Je sais, vous vouliez me protéger, m'épargner une nouvelle épreuve....Vous n'avez pas à vous excuser pour ça. Et je sais aussi que la culpabilité ne nous mènera à rien, elle ne m'a pas ramené Angela et Charlotte, et elle n'effacera pas non plus ces dernières semaines de nos vies. Vous savez ce qui me fait le plus mal ? Le manque de vous. Vous n'imaginez pas à quel point vous m'avez manqué. J'ai besoin de vous. Je ne peux plus imaginer ma vie sans vous. Vous êtes la seule personne à m'avoir aidé, à m'avoir soutenu, à m'avoir fait confiance. Et, j'ai la faiblesse ou l'arrogance de croire que vous m'aimez aussi. Alors, je vous supplie de me donner, de nous donner, une dernière chance. Sans vous, je n'y arriverai pas.... je veux juste faire encore partie de votre vie. Ne me rejetez pas, je vous en prie...
Il s'était mis à pleurer, les yeux rivés sur la moquette. Elle ne l'avait pas souvent vu pleurer et ça lui brisait le cœur. Elle en avait eu les larmes aux yeux. Elle avait échoué, la culpabilité le rongeait. Mais, il avait aussi dit tellement plus : il l'aimait et il avait besoin d'elle dans sa vie. Peut-être que c'est la culpabilité ou la pitié qui parlaient, auquel cas l'avenir le lui dirait. Pour l'instant, il était là et elle ne voulait pas le rejeter.
Elle s'était alors approchée lentement du fauteuil au bord duquel il était assis, s'était placée juste entre ses genoux comblant ainsi le vide qui les séparait. Elle avait hésité puis avait délicatement posé sa main dans ses boucles blondes. Il avait alors appuyé sa tête contre son ventre et l'avait délicatement enlacée. Elle ne l'avait pas repoussé alors qu'il continuait à pleurer doucement. Elle devait le rassurer, mettre fin à la peine qu'il ressentait.
- Il n'est pas question de vous rejeter, vous êtes la personne la plus importante de ma vie depuis dix ans et ces dernières semaines n'y ont rien changé.
Elle l'avait senti se détendre un peu et les pleurs avaient cessé, mais il n'avait pas relâché son étreinte.
- C'est juste que...je ne peux pas oublier si vite, je voudrais mais je ne peux pas. J'ai besoin de temps, Jane. Je ne sais pas si j'y arriverai un jour. Mais je suis sûre d'une chose : j'ai besoin de vous. C'est juste que je ne peux rien promettre ni offrir pour l'instant.
- Je ne vous demande rien d'autre que d'être près de vous. Vous m'avez tellement manqué, Teresa...
Ils étaient restés ainsi quelques minutes, ne voulant pas briser ce moment. C'est elle qui s'était reculée, un peu gênée, et il avait alors relâché son étreinte. Il lui avait ensuite offert un magnifique sourire avant de proposer de faire un peu de thé pendant qu'elle s'asseyait sur le sofa. Quand il était revenu avec deux tasses fumantes, il l'avait trouvée endormie, recroquevillée sur le sofa. Il s'était accroupi près d'elle, avait caressé ses cheveux puis déposé un baiser sur sa joue. Il était resté plusieurs heures à la regarder dormir et à veiller sur son sommeil, son joli visage était marqué par la fatigue. Il était parti aux premières lueurs du jour en laissant un petit mot et avec une seule idée en tête : faire tout son possible pour la rendre heureuse à nouveau.
carinette34- Gardien du parking
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