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Une femme blessée^

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Message  janelisbonlove Dim 5 Avr 2015 - 22:52

trop bien écrit et raconter et j'espère que Jane et Lisbon vont se soutenir mutuellement.
TROP hâte de connaître la suite.
Merci encore pour ton histoire
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Message  coraliementalist Dim 5 Avr 2015 - 23:18

Wahou ! Pourquoi on devrait t'en vouloir ? Il est parfait ce chapitre marqué par leur retrouvaille ! Personnellement, j'ai pas arrêté de pleurer tellement j'arrivais à ressentir les émotions ! Vraiment continues comme ça ! VLS et chapeau !
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Message  Jane Doe Lun 6 Avr 2015 - 0:15

Elles se sont attendre, ces retrouvailles...mais clairement, ça en valait la peine, cette scène m'a mis les larmes aux yeux !
Quand même, le déni de Lisbon qui ne pensait pas que Jane allait venir le soir-même me ferait sourire si les circonstances n'étaient pas aussi tristes....
Et puis bon, je crois que Jane qui dit à Lisbon qu'elle lui manque, ça me fera toujours quelque chose !  :wub:

J'espère maintenant que c'est ensemble qu'ils traverseront cette épreuve....
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Message  dochris Mar 7 Avr 2015 - 22:29

Alors moi qui suis fleur bleue je dis j'achète !!!! C'est très bien écrit et romantique à souhait...ce qu'il faut.En te lisant, on se croirait vraiment dans la série...les mots prononcés : on entend les voix Teresa et Jane... Tu sais aussi parfaitement décrire leurs émotions : lorsque Jane se met à pleurer j'imagine parfaitement son désespoir !! Ce chapitre m'a procuré une immense émotion...continue car grâce à cela tu continues à faire vivre cette série qui nous manque tant. bravo vivement la suite....
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Message  Justiine_FR Mer 8 Avr 2015 - 19:35

Whhhaaaaa la déclaration de Jane est juste magnifique!! J'ai hâte de voir ce que ca va donner pour ces deux la après ça!!
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Message  carinette34 Lun 13 Avr 2015 - 19:16

Avant de poster le chapitre 7 , je tenais à remercier JustiineFR, dan54,fanmentalist, coraliementalist, Janelisbonlove, dochris....et toutes celles que j'oublie, pour leurs gentils commentaires et leurs encouragements.

Un merci tout particulier à Jane Doe pour sa relecture , ses conseils et même sa participation en fin de chapitre où elle a su exprimer si justement ce que je voulais dire....

Bonne lecture !

.......................................................................................................................................................................................................


Chapitre 7 : une amitié retrouvée

Quand Jane était revenu au CBI, les premiers jours avaient été un peu tendus, chacun faisant attention à ce qu'il pouvait dire ou faire. Il avait ensuite fait part à Bertram de sa décision de rester consultant pour le CBI. Plus rien ne l'y obligeait, après tout, il était là pour Red John et celui-ci n'était plus de ce monde. Mais il avait appris à aimer ce travail et « arrêter les méchants » était  finalement un beau métier. Et puis, il y avait Lisbon, c'était la meilleure façon de rester près d'elle. Il avait surpris son regard et son sourire quand il avait annoncé sa décision de rester. Elle n'avait rien dit mais il avait compris. Peu à peu, ils s'étaient détendus, la vie reprenait ses droits. Elle riait à nouveau à ses facéties. Il ne pouvait pas s'empêcher certains écarts lors des enquêtes mais faisait attention à ne pas aller trop loin pour ne pas lui attirer d'ennuis. Elle s'attardait parfois le soir pour discuter avec lui sur son vieux canapé, il lui avait appris quelques tours de cartes et de magie, il veillait à ce qu'elle mange correctement... Ils s'apprivoisaient à nouveau, retrouvaient un peu de leur complicité. Il se laissait aller souvent à la regarder. Pour n'importe qui, elle avait l'air d'aller bien, elle travaillait aussi dur qu'avant, elle souriait. Mais, il voyait bien dans ses yeux que ce n'était qu'un masque, elle n'arriverait plus à le tromper même si elle essayait de faire croire que tout allait bien. Le traumatisme était toujours là  et il finirait par refaire surface, aussi loin qu'elle veuille l'enfouir.

Elle avait pensé qu'il partirait du CBI, plus rien ne l'y retenait maintenant. Elle avait été agréablement surprise quand il avait annoncé sa décision de rester. Elle ne lui avait pas dit à quel point elle en était heureuse, il ne l'abandonnait pas. Elle ne lui avait pas dit mais espérait qu'il ait compris. Elle avait retrouvé Patrick Jane, toujours drôle, prévenant, charmant. Comme tout ça lui avait manqué, comme il lui avait manqué ! De son côté, elle essayait de redevenir Teresa Lisbon, la flic sans peur, mais à l'intérieur, elle n'était plus cette femme forte qu'elle avait été. Elle n'était vraiment à l'aise qu'avec son équipe. Tout le bureau était désormais au courant, elle avait été obligée de tout raconter pour les besoins de l'enquête. Elle détestait les regards apitoyés et les chuchotements sur son passage. Jane, lui, la regardait avec un mélange de tendresse et d'inquiétude. Elle l'avait surpris plusieurs fois à la regarder comme s'il essayait de sonder son âme. Alors, elle lui souriait pour lui faire comprendre que ça allait, qu'il n'avait pas à s'inquiéter. Elle mangeait pour lui faire plaisir car elle n'avait pas d'appétit, elle ne dormait pas bien non plus, réveillée par les cauchemars. Le plus dur était quand elle se retrouvait seule. Ces images qui revenaient sans cesse la hantaient. Un jour, elle s'était même endormie sur le canapé de son bureau en fin de journée. Elle comprenait désormais pourquoi Jane avait fait cela pendant des années, elle s'était sentie en sécurité. Il était là à son réveil, assis à l'autre bout du sofa. Il lui avait souri et caressé les cheveux. Elle voyait bien qu'il était inquiet pour elle et faisait son possible pour paraître bien.

Les jours s'étaient écoulés ainsi, ponctués par quelques gestes tendres et une amitié retrouvée, jusqu'à cette affaire. Une jeune femme retrouvée morte dans un entrepôt désaffecté. Ils avaient été appelés sur les lieux où se trouvaient déjà le légiste et les patrouilles de police. Quand elle s'était approchée du corps, elle avait surpris le regard désolé du légiste. En regardant le corps, elle avait compris. Une femme brune, allongée sur le ventre, le pantalon baissé et son sous-vêtement déchiré. Elle était restée interdite à cette vue puis avait levé un regard haineux sur le légiste.
- Couvrez-la !
- Mais nous n'avons pas fini les constatations....
- Couvrez-la tout de suite !!!
Il avait obéi dans la seconde. Tous la regardaient, surpris par sa réaction, tous sauf Jane.
Elle avait senti son cœur s'accélérer, ses oreilles bourdonner, ses jambes se dérober, l'air lui manquer. En l'espace de quelques secondes, tous les souvenirs qu'elle avait essayé d'oublier depuis des semaines revenaient encore plus nets. Il fallait qu'elle sorte … Il ne l'avait pas suivie, elle avait besoin d'être seule.  Elle était revenue quelques minutes plus tard, le masque parfaitement en place et avait écouté les commentaires du légiste.
En revenant au CBI, elle s'était enfermée dans son bureau et toute l'équipe avait respecté son silence. Elle en était ressortie près d'une heure plus tard comme si de rien n'était. Jane avait attendu le soir pour renouer un semblant de normalité et lui avait proposé de l'emmener dîner.
- Merci Jane mais je n'ai pas faim.
- Je ne vous laisserai pas partir comme ça.
- Je vais bien, je vous assure.
- Vous n'avez pas faim ok, mais au moins une petite glace.
- Vous n'allez pas abandonner n'est-ce pas ?
- Non
- Va pour une glace alors.

Ils étaient allés au glacier, celui où on trouvait de la glace à la fleur d'oranger, sa préférée. Ça lui avait fait du bien, il l'avait distraite du mieux possible et elle avait souri. En rentrant, elle lui avait proposé une tasse de thé pour finir la soirée, elle ne souhaitait pas se retrouver seule.
Il était assis dans le salon quand il avait entendu la bouilloire. Ne la voyant pas revenir et la bouilloire toujours bruyante, il s'était rendu à la cuisine et l'avait vue appuyée au plan de travail, pensive. Il s'était alors approché doucement derrière elle et avait murmuré son prénom par dessus son épaule pour la faire sortir de ses pensées, revenir à lui.
Sa réaction n'avait pas été celle espérée. Elle avait sursauté violemment et s'était éloignée à l'autre bout de la pièce. Son corps tremblait et son regard était carrément paniqué. Il avait alors compris l'erreur qu'il venait de commettre.  
- Je suis désolé Teresa, je n'ai pas pensé que ….
- Ne vous approchez pas de moi, pas comme ça.
Son souffle dans son cou, son prénom murmuré, sa présence dans son dos l'avaient ramenée plusieurs mois en arrière.
- Vous avez peur de moi, Teresa ?
- Non, c'est juste qu'il était....
- Vous n'êtes pas obligée de m'expliquer, je comprends.
Elle avait alors levé sur lui un regard plein de souffrance et de colère.
- Vous comprenez ? Non, vous ne comprenez pas ! Et vous ne pouvez pas imaginer non plus !
Vous ne vivez pas dans la peur ! Je vérifie ma porte au moins dix fois avant d'aller me coucher, je sursaute au moindre bruit suspect, je fais des cauchemars dès que je ferme les yeux, je sens son souffle sur ma nuque, j'entends ses râles de plaisir, sa voix prononcer mon prénom à mon oreille, il m'arrive même de le sentir encore en moi ! Mais il y a pire, il y a la honte ! Je suis flic et je ne me suis pas assez défendue. J'avais tellement peur que je l'ai laissé faire, je voulais juste que ça s'arrête ! Alors non, vous ne pouvez pas comprendre !
- Vous avez raison, Teresa, je ne peux même pas imaginer votre souffrance. J'ai essayé d'imaginer la souffrance d'Angela et Charlotte, ça a failli me tuer. Ma toute petite fille face à ce monstre. Tout le monde a dit qu'elle ne s'était rendue compte de rien... mais Angela elle.... Alors non, je ne peux pas imaginer mais qu'est-ce que je ne peux pas comprendre ? La peur ? Je vis avec depuis plus de dix ans ! Elle est ancrée en moi depuis le jour où je les ai trouvées mortes par ma faute.
Il avait vu son regard si dur se changer en compassion à ce récit. Mais il devait continuer, pour eux deux, pour lui faire comprendre qu'elle n'était pas seule.
- Qu'est-ce que je ne peux pas comprendre ? La pitié que vous inspirez aux autres alors que la seule chose que vous inspire votre reflet dans la glace est le dégoût ? J'ai vécu avec ce dégoût de moi-même pendant des années. Vous savez quel jour ça s'est arrêté ? Le jour où vous m'avez regardé avec vos grands yeux verts et où vous avez dit que j'étais un homme bien. Je vous ai crue.
Les larmes coulaient maintenant sur ses joues. Il ne voulait pas la faire pleurer mais les pleurs étaient bien souvent salutaires.
- Qu'est-ce que je ne peux pas comprendre ? La honte ? La honte d'être celui qui reste, celui qui méritait de mourir et qui continue à vivre. La honte encore si récente de lui avoir demandé de me tuer... Vous dîtes que vous avez été faible ? Que devrais-je dire moi qui lui ai demandé de me tuer ? J'ai été lâche, encore. Alors, si quelqu'un peut comprendre tout ça, je crois que c'est bien moi.
- Vous n'êtes pas un lâche, vous avez fait preuve d'un grand courage en continuant à vivre et en le poursuivant. Je suis désolée, ces dernières semaines je n'ai pensé qu'à moi. Je voudrais juste redevenir celle que j'étais. Je m'en veux d'être aussi faible, il m'a rendue faible...
- Vous avez été forte, vous vous êtes opposée à lui, vous avez continué à lui tenir tête, vous avez continué à me protéger. Vous êtes la femme la plus courageuse qui soit alors continuez à vous battre, ne le laissez pas gagner. Vous êtes toujours Teresa Lisbon. J'aimerais pouvoir vous dire que vous allez oublier mais je mentirais, vous apprendrez seulement à vivre avec. Mais vous n'y arriverez pas toute seule, laissez-moi vous aider comme vous m'avez aidé toutes ces années, même si pour l'instant j'échoue lamentablement. Je veux être celui qui vous donnera la force et l'envie de vivre à nouveau.
Elle s'était rapprochée de lui et s'était blottie dans ses bras. Elle n'avait pas su si c'était pour se sentir en sécurité, pour sentir sa chaleur  ou pour le consoler du mal qu'elle venait de lui faire.
Jamais il n'avait parlé aussi franchement.
- Vous êtes déjà cette personne.
- Alors parlez-moi, si vous gardez tout ça pour vous, ça va vous ronger de l'intérieur.
- Vous n'aviez jamais parlé d'elles pendant toutes ces années...
- J'aurais dû, ça m'aurait permis de me rappeler les bons souvenirs.
- J'aimerais que vous me parliez d'elles....
- Venez vous asseoir
Ils s'étaient assis sur le canapé et il avait commencé à parler de sa rencontre avec Angela, leur fuite, leur nouvelle vie, la notoriété qu'il avait connue et qui l'avait éloigné de sa famille, sa petite fille aux cheveux blonds et bouclés qui adorait construire des châteaux de sable, de ses regrets de n'avoir pas compris que l'argent n'avait aucune importance pour elles, de ne pas leur avoir consacré assez de temps.... Il n'avait pas su à quel moment elle s'était endormie mais ce qu'il savait, c'est que parler ainsi lui avait fait le plus grand bien. Il était censé l'aider et comme d'habitude, c'est elle qui l'avait aidé. Il avait caressé ses cheveux et puis l'avait allongée sur le sofa. Une nouvelle fois, il avait laissé un petit mot avant de partir  « Merci de m'avoir écouté ».

Le lendemain matin, en arrivant au bureau, elle avait glissé une petite lettre sur son canapé. Il était plus facile pour elle d'écrire que d'en exprimer verbalement le contenu, d'autant que Jane l'avait toujours rendue timide. Il avait été surpris en découvrant l'enveloppe et l'avait ouverte de suite.
                 
« Je sais que je devrais vous dire tout ça de vive voix mais vous me connaissez ... Contrairement à vous, il m'est inutile de vous parler des bons souvenirs, vous les connaissez tous puisque vous êtes lié à chacun d'eux. Je vous remercie pour ceux que vous avez partagés avec moi, c'est une marque de confiance que j'apprécie. En vous écoutant hier, j'ai compris trois choses importantes. La première est que vous seul pouvez comprendre ce que je ressens face à tout ça et je vous remercie de ne pas m'avoir traitée comme une petite chose fragile. Il fallait me faire voir la vérité en face. La deuxième chose que j'ai comprise est qu'il y a une vie après Red John, vous en êtes la preuve vivante. Enfin, contrairement à ce que je croyais, je ne suis pas faible. Vous avez dit que j'étais forte et je vous ai cru. Même s'il y aura encore des moments difficiles, je sais que vous serez là pour m'aider... »

Cette petite lettre le touchait profondément. Il avait cru ne pas l'avoir aidée hier soir et finalement s'ouvrir à elle les avait rapprochés. Tous ces sentiments qu'il n'avait jamais exprimés, tous ces souvenirs évoqués, l'avaient aidée, lui avait montré la voie. Il savait bien que la culpabilité, la honte , le silence pouvaient faire encore plus de dégâts que l'agression sexuelle qu'elle avait vécue. Il était rassuré, elle reprenait confiance en elle et acceptait son aide. Il avait eu tellement peur de ne pas être en mesure de l'aider et qu'elle finisse par s'éloigner de lui. Seule la dernière phrase de sa lettre le rendait heureux et triste à la fois « Merci d'être mon ami. »
Son ami....il l'avait été au cours des neuf années écoulées. Quand il avait été rassuré sur le fait qu'il n'avait pas perdu Lisbon, il avait cru avoir perdu son amitié. Mais ils étaient de retour sur ce chemin familier qu'il avait longtemps cru que tous deux finiraient par quitter. Il avait toujours pensé que lorsque le monde serait débarrassé de RJ, il pourrait être plus que l'ami de Teresa...qu'il serait libre de l'aimer. Il n'avait pas imaginé que le tueur au smiley s'assurerait qu'elle ne soit pas en mesure de retourner son affection. Aujourd'hui, il était pétri de doutes : lui et Teresa ne seraient-ils jamais que des amis ou pourrait-elle guérir assez pour avoir une vie amoureuse ?


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Message  Jane Doe Lun 13 Avr 2015 - 20:43

Quand une enquête renvoie Lisbon à son agression, c'est forcément douloureux....et pourtant, ce chapitre est un vrai pas en avant pour elle. Et pour Jane.
Finalement, même si ça se fait dans la douleur, Lisbon met enfin des mots sur les sentiments qui la traversent. J'ai envie de croire que les identifier est la première étape pour les dépasser. Notamment la honte et la culpabilité....dont elle trouve un écho chez Jane. Elle n'a jamais pensé que ces sentiments étaient justifiés pour Jane, de là à ce qu'elle puisse estimer que, pour normaux qu'ils soient, ils ne sont pas plus justifiés pour elle, il y a un pas que j'ai envie de croire qu'elle pourra faire. Qu'elle a déjà commencé à faire avec cette opposition force/faiblesse.
Je suis persuadée que le regard que Jane porte sur elle....le même qu'avant, finalement, sera salutaire. Il a tellement raison de ne pas la traiter comme une petite chose fragile mais comme...Lisbon.

Très curieuse et impatience de découvrir où ce premier pas en avant va les mener !
Ecris-nous vite la suite ! Wink
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Message  ToriOriginal Lun 13 Avr 2015 - 21:34

Honte à moi, je lit ton histoire mais ne commente jamais , siffle quue dire sur cette fin à part respect ? amen Jane Doe à parfaitement écrit mes pensée ! Ton texte est fluide , agréable à lire , on ne passe pas 1h à lire la même chose , très agréable j adore ! super Juste un truc qui me chiffonne , elle dit qu elle a compris 3 choses mais elle n en di que 2 scratch ou alors j ai louper un truc ? scratch Entour cas continue comme ca ! bravo bravo super faim
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Message  coraliementalist Lun 13 Avr 2015 - 22:31

Bravo ! En deux mots J'ADORE ! Ça doit être mon chapitre préféré ! A travers ton texte on voit à quel point ils sont faits l'un pour l'autre ! Jane qui cherche simplement à l'écouter puis qui finit par se confier sur son passé j'en ai eu les larmes aux yeux et Lisbon qui finit par tout lui dire en quelques lignes ! C'est magnifique ! Et j'adore la question posée à la fin ! Continues comme ça pour le prochain VLS
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Message  Jane Doe Mar 14 Avr 2015 - 21:39

ToriOriginal a écrit: Juste un truc qui me chiffonne , elle dit qu elle a compris 3 choses mais elle n en di que 2 scratch ou alors j ai louper un truc ? scratch 

Je pense que la troisième, même si elle n'est pas "numérotée", est la suivante :

carinette34 a écrit:Enfin, contrairement à ce que je croyais, je ne suis pas faible. Vous avez dit que j'étais forte et je vous ai cru.
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Message  ToriOriginal Mar 14 Avr 2015 - 21:51

Exact , j'avais pas fait attention Wink
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Message  dochris Mar 14 Avr 2015 - 23:24

J'aime beaucoup la façon dont tu décris les sentiments des protagonistes. Ce que j'apprécie aussi c'est que tes chapitres ne sont pas trop longs juste assez pour qu'on est envie de lire la suite. Il est clair que l'on a envie de voir Teresea s'ouvrir à Patrick...y arrivera t'elle ? Bravo j'ai vraiment hâte de lire la suite ...
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Message  carinette34 Lun 20 Avr 2015 - 10:49

Bon, il s'est fait attendre mais voilà le chapitre 8 qui est aussi l'avant dernier....
Plus on approche de la fin et plus c'est compliqué à écrire ( la peur de décevoir certainement....) d'où l'attente que vous avez à subir Embarassed .
J'espère que cette suite vous plaira car j'y ai mis beaucoup de coeur !
Comme d'habitude j'attends vos commentaires avec impatience.

.....................................................................................................................................................................................................

Chapitre 8 : Amitié ou amour ?

Depuis cette lettre, presque un mois s'était écoulé. L'attitude de Lisbon avait beaucoup changé. Elle gardait la tête haute en traversant les bureaux, elle souriait sans se forcer, elle ne lui cachait plus ses moments de doute et de tristesse. Elle lui parlait aussi des cauchemars qu'elle faisait encore mais moins souvent. Il lui parlait alors de ceux qu'il avait faits pendant toutes ces années et qu'il lui arrivait encore de faire. Il était là, la faisait rire, l'emmenait dîner, l'avait même emmenée à un concert...Il prenait soin d'elle sans jamais s'imposer, l'ami parfait...

Sa présence lui était devenue indispensable pour se sentir bien. Il était prévenant avec elle mais elle avait aussi remarqué qu'il mesurait chacun de ses gestes. Il était l'ami sur qui l'on peut compter à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit. Son ami.... Elle avait cru avoir perdu son amitié après Red John mais finalement, cette épreuve les avait rapprochés. A une époque, elle avait espéré qu'une fois sa vengeance accomplie, une fois Red John mort, il passerait à autre chose, il laisserait Angela et Charlotte reposer en paix. Elle avait espéré pouvoir lui dire ce qu'il représentait pour elle, à quel point elle l'aimait. Elle n'avait pas prévu que Red John s'arrangerait pour gâcher cela. Ce jour-là, quand Jane était venu à sa sortie d'hôpital, il avait dit qu'il l'aimait, et depuis longtemps.... Le pensait-il vraiment ou était-ce le poids de la culpabilité et la pitié qui avaient parlé pour lui ? Elle ne savait pas et il n'avait pas réitéré son aveu depuis. Ne le pensait-il plus ? Peut-être avait-il peur d'être rejeté ou leur amitié lui suffisait-il? Peut-être était-ce encore pire que cela... Red John avait peut-être raison, peut-être que Jane ne pouvait pas être avec une femme salie par son pire ennemi. Au milieu de tous ces doutes, la seule chose dont elle était sûre est qu'elle ne voulait pas le perdre et il y avait des chances que ça arrive si elle lui avouait son amour.

Jane était lui aussi en plein doute. Avant cette épreuve, il était persuadé qu'elle éprouvait les mêmes sentiments que lui et qu'une fois sa vengeance accomplie, il serait libre de l'aimer. Mais maintenant ? A sa sortie d'hôpital, il lui avait dit qu'il l'aimait mais elle n'avait rien dit de tel ou du moins, pas en ces termes. Elle avait dit qu'il était la personne la plus importante de sa vie, qu'elle avait besoin de lui mais qu'elle ne pouvait faire aucune promesse, qu'elle avait besoin de temps. Alors, il lui avait laissé du temps et n'avait rien demandé d'autre que de faire partie de sa vie. Aujourd'hui, leur amitié était plus forte que jamais et elle avait bien insisté sur le terme ami. Peut-être que leur amitié lui suffisait ? Ou peut-être avait-elle peur de passer à une relation amoureuse ? C'était si facile de lire les autres, pourquoi n'y arrivait-il pas avec elle ? Peut-être devrait-il lui demander clairement où ils en étaient ? Cette éventualité lui faisait peur. Et s'il s'était trompé, si elle ne voulait tout simplement pas de lui ? Ou peut-être attendait-elle qu'il fasse à nouveau un pas vers elle ? Tant et tant de questions auxquelles il ne trouvait pas de réponse et qui le torturaient depuis des jours.

Ils venaient de boucler une enquête compliquée et le procureur Ardiles était venu les féliciter en personne. Ils lui avaient fourni le coupable sur un plateau, l'inculpation n'avait été qu'une formalité. Mais visiblement, il ne s'était pas déplacé seulement pour ça.  Jane avait toujours remarqué la façon dont il regardait Lisbon, il avait un faible pour elle et ça l'agaçait. Après les félicitations de rigueur à toute l'équipe, il s'était adressé directement à Lisbon.
- Dites-moi Teresa, je me demandais si vous accepteriez de dîner avec moi ce soir pour fêter ça, je connais un très bon restaurant italien...
- Je …. Je suis désolée mais je suis prise ce soir.
Elle était visiblement gênée tandis que l'équipe suivait l'échange, amusée, tous sauf Jane qui avait l'air contrarié, ce qui n'arrivait jamais. Grace avait bien remarqué son changement d'humeur, la jalousie le rongeait. Ardiles, lui, avait été un peu dépité.
- Oh....et qui est ce chanceux ?
C'est le moment qu'avait choisi Jane pour se lever de son canapé et intervenir.
- C'est moi ! Enfin, c'est nous. Voyez-vous, nous avons une tradition : à chaque grosse enquête résolue, on se fait une soirée pizzas. Vous voyez, elle mangera italien.
Il avait dit cela avec un air moqueur et suffisant alors qu'ils se tenaient de part et d'autre du bureau de Grace tels deux coqs sous le regard amusé de l'équipe. Lisbon avait été quelque peu gênée par l'invitation d'Ardiles et en même temps ravie de la réaction de Jane, il était jaloux .
- Ok , je vois, ce sera pour une autre fois, Teresa.
- Mais, vous pouvez vous joindre à nous.
- Non merci, je serais sûrement de trop, à bientôt.
Jane avait attendu qu'il s'éloigne pour déclarer simplement :
- Sage décision, il n'est pas assez marrant pour se joindre à nous !
Elle n'avait pu se retenir de rire à cette remarque presque enfantine.
- Allez les amis, plutôt que de faire livrer les pizzas, je vous propose d'aller à la pizzeria puis au bar qui est à côté, c'est moi qui régale, qu'en dîtes-vous ?
Sa proposition fut accueillie par un ok synchronisé.
- En plus, je vous fais même l'honneur de vous conduire dans ma magnifique voiture.
- Avancez-vous , je vous rejoins, avait déclaré Lisbon .
- Lisbon, vous avez peur à ce point de monter dans ma voiture ??? Je suis vexé !
- Il est vrai que monter dans votre voiture n'est pas des plus rassurant mais non, j ai encore de la paperasse à finir, je ne nommerais pas le coupable ….
Comme d'habitude, il avait fait des siennes.
- Je vous attends.
- Merci Jane mais je n'en ai pas pour longtemps, juste le temps que vous commandiez et je serai là.
- Ok, ne tardez pas trop Lisbon … et pour la pizza, la végétarienne ?
- Oui, merci.
Ils étaient donc partis tous les quatre. Dans la voiture, Rigsby l'avait taquiné sur sa tête quand Ardiles avait invité Lisbon.
- On t'a déjà dit que la jalousie est un vilain défaut...dit-il en ricanant.
Même Cho s'y était mis.
- T'aurais dû voir ta tête quand il l'a invitée !
- Ah, ah, ah, très drôle les gars.
- Ne les écoute pas ces deux affreux, j'ai trouvé ça mignon tout plein.
- Merci Grace, ça m'aide beaucoup ! Et je ne suis pas jaloux !
- Mais si tu l'es ! Heureusement que tu n'étais pas là quand le bellâtre du FBI lui a fait du gringue l'autre jour. Il était beaucoup moins subtil qu'Ardiles, on aurait dit un chat devant une souris. Mais rassure-toi, elle l'a envoyé bouler en deux deux.
Ils avaient raison, il était jaloux et pas très discret non plus. Mais il avait aussi surpris son regard amusé et ravi à sa réaction inhabituelle.

Lisbon était arrivée une demi-heure plus tard. La soirée s'était déroulée dans la bonne humeur et ils avaient poussé jusqu'au bar d'à côté, qui pour un jeudi soir était bondé en raison d'une soirée dansante. Ils avaient regardé Cho, Rigsby et Grace danser tout en discutant de la dernière affaire et de son plan plus que tordu, mais qui avait fonctionné comme toujours. Et puis, il y avait eu cette chanson, la même que bien des années auparavant. S'il avait cru en ce genre de choses, il aurait dit que c'était un coup de pouce du destin. Alors il avait pris sa main et entraîné sur la piste de danse sans lui laisser le choix. Pendant quatre petites minutes, il l'avait tenue contre lui, sentant sa main posée sur son torse ...Cette danse n'avait rien à voir avec la première qu'ils avaient partagée. Il avait prolongé ce moment encore quelques secondes après les dernières notes puis s'était éloigné d'elle à regret et quand leurs regards s'étaient croisés, il aurait juré y voir ce qu'il espérait tant. Elle lui avait murmuré un timide « merci » et ils étaient retournés s'asseoir.

La soirée terminée, Lisbon avait proposé à Grace de prendre le SUV pour ramener Cho et Rigsby et avait demandé à Jane si ça le dérangeait de la ramener, ce qu'il avait de suite accepté non sans faire une remarque sur sa témérité à monter dans sa voiture.
Elle s'était assoupie durant le trajet retour, le visage tourné vers lui. Arrivés devant chez elle, il avait pris quelques minutes pour l'observer. Elle avait l'air serein et elle était si jolie... Durant tout le trajet, il avait revécu cette danse, sentant encore le doux parfum de ses cheveux, sa main posée sur son torse, son corps si près du sien, sa joue dans son cou. Et puis son regard quand ils s'étaient séparés. Ce n'était pas de cette façon là qu'on regardait un ami, il en était certain... Il la réveilla doucement en remettant une mèche de cheveux derrière son oreille. Elle s'éveilla en lui offrant le plus merveilleux des sourires.
- Désolée, j'étais un peu fatiguée.
- Ne le soyez pas, c'était très agréable de vous regarder dormir si sereinement ... Je vous raccompagne jusqu'à la porte.
Une fois la porte ouverte, elle s'était retournée vers lui presque timide.
- Merci de m'avoir ramenée.
- Un plaisir comme toujours.
Il avait hésité puis s'était penché sur elle et avait délicatement posé ses lèvres sur les siennes. Ses lèvres étaient encore plus douces que ce qu'il avait imaginé. Le moment de surprise passé, elle avait répondu à son baiser. C'était un baiser doux et tendre comme elle en avait rêvé des centaines de fois depuis qu'elle le connaissait mais c'était encore mieux en réalité, ses lèvres étaient chaudes et douces. Il avait savouré chaque seconde de ce premier baiser mais c'est lui qui y avait mis fin. Ça lui avait demandé un gros effort pour ne pas la prendre dans ses bras et approfondir encore ce baiser  qui avait éveillé en lui des sensations oubliées depuis longtemps. Mais après ce qu'elle avait vécu, il devait se contrôler, ne pas la brusquer. Encore troublé par ce moment qu'ils venaient de partager, il avait parlé sans vraiment réfléchir.
- Je suis désolé, je crois que je devrais partir.
Elle avait levé vers lui un regard désemparé. Il l'avait embrassée, elle ne l'avait pas repoussé et maintenant il était désolé... Il n'aurait rien pu dire de pire.
- Non, ne vous excusez surtout pas !
Elle s'était précipitée chez elle en claquant la porte.  
Sous le choc, il n'avait pas bien compris sa réaction, elle était blessée alors que c'est tout l'inverse qu'il voulait. Pourquoi ? Il ne pouvait pas partir en la laissant ainsi, il voulait comprendre ce qu'elle ressentait. Il était entré et l'avait trouvée en train de pleurer dans le salon.
- Teresa...
- Partez, Jane.
- Non, je ne partirai pas. Je crois que vous avez mal interprété ce qui vient de se passer. Dîtes-moi ce que j'ai fait de mal ?
- Rien, c'est très clair. Je croyais que...
- Que croyiez-vous ? Parlez-moi.
- Je croyais que vous pourriez m'aimer, que vous pourriez me désirer... mais en réalité, vous venez de réaliser que je vous dégoûte, n'est-ce pas ?
- Mais non enfin ! Qu'est-ce qui vous fait penser une chose pareille ?
- Red John, ce jour-là, il a dit...il a dit qu'après ça, je vous dégoûterai tellement que vous ne voudriez jamais me toucher.
Elle avait dit ça en lui tournant le dos, honteuse. Red John, encore lui...cela ne finirait donc jamais ? Il était mort et arrivait encore à leur faire du mal.
Il s'était approché d'elle et avait posé ses mains sur ses épaules puis l'avait entourée de ses bras et  serrée contre lui. Encore quelque chose qu'elle lui avait caché. Il aurait été si facile de la rassurer si elle lui avait parlé. C'était le moment de lui dire à nouveau ce qu'il ressentait pour elle et peut-être oserait-elle se dévoiler aussi...
- Ce qui me dégoûte Teresa, c'est ce qu'il vous a fait, pas vous. Ce soir, j'aurais voulu que cette danse ne s'arrête jamais pour pouvoir vous garder serrée contre moi. Et ce baiser que nous avons échangé, je l'attendais depuis si longtemps ...Vous avez réveillé en moi des sentiments et des sensations que j'avais oubliés. Je vous jure que ça m'a demandé un terrible effort de quitter vos lèvres mais c'est pour vous que je l'ai fait. Je me suis excusé parce que je ne voulais pas vous brusquer et j'avais peur aussi, peur que vous me repoussiez.  Je me suis mal exprimé car je ne regrette pas de vous avoir embrassée et je n'ai qu'une envie, c'est de recommencer. Je dois vous avouer aussi que, même si notre amitié est très importante pour moi, j'espère toujours que notre relation change. Je vous ai dit que je vous aimais, j'ai été clair là dessus dès que nous avons pu nous expliquer.
- Je... je croyais que c'était parce que vous vous sentiez coupable, que vous aviez pitié de moi.
- Donc, ce n'était pas clair … Je vais essayer de l'être aujourd'hui : Je suis amoureux de vous, Teresa. Je suis sûr de mes sentiments mais je ne sais pas ce qu'il en est pour vous. Qu'attendez-vous de moi ? Que voulez-vous ? Vous m'avez dit ce jour-là que vous ne pouviez faire aucune promesse, que vous aviez besoin de temps. J'ai compris. Je vous ai laissé du temps et je vous en laisserai encore autant que nécessaire. Mais aujourd'hui, j'ai besoin de savoir si vous m'aimez aussi, je crois que c'est le cas mais j'ai besoin d'en être sûr, j'ai besoin de l'entendre...
Elle s'était tournée vers lui et avait posé sa main sur sa joue.
- Vous ne savez vraiment pas ?
- Vous avez prouvé de nombreuses fois que malgré les années, vous restez un mystère pour moi.
Il avait dit cela si tristement, elle devait le rassurer comme il venait de le faire, elle devait lui dire, lui avouer ce qu'elle éprouvait pour lui depuis si longtemps.
- Je vous aime aussi.
Les doutes qui l'avaient envahi depuis toutes ces semaines étaient levés, elle l'aimait. Son visage s'était illuminé d'un magnifique sourire.
- Mais, j'ai peur, peur que ça ne marche pas et de vous perdre.
- Vous ne me perdrez jamais Teresa, nous avons traversé bien trop d'épreuves ensemble. Je vous aime et vous m'aimez ! Rien ne se passera mal...
- Vous savez bien de quoi je veux parler...
Bien sûr qu'il savait de ce dont elle voulait parler et il y avait eu beaucoup trop de non-dits jusque là, autant aborder le sujet sans détour.
- De quoi ? De sexe ? On n'est pas pressé, je ne suis pas pressé et avant que vous n'interprétiez mal, ça ne veut pas dire que je ne vous désire pas. Nous avons tout le temps pour ça, pourquoi précipiter les choses ?
- Parce qu'aucun homme ne peut accepter une relation comme ça.
- Outre le fait que cette remarque est très sexiste et que je ne suis pas n' importe quel homme, je vous ferais remarquer que j'ai mis presque dix ans pour vous donner un seul baiser.
- Nous étions amis, c'était différent.
- Je peux vous assurer que dans mes rêves vous avez été souvent bien plus qu'une amie. Vous n'avez aucune idée du nombre de fois où j'ai imaginé vous faire l'amour. Ceci fait donc de moi le roi du self-control.
Elle avait rougi à cet aveu. C'est elle-même ce qu'elle avait imaginé des centaines de fois.
- C'est un grand changement, pour nous deux, et j'aimerais aussi profiter de ce début de relation comme tout couple naissant. Alors, voilà ce que je vous propose. Puisque nous sommes « ensemble », fini le « vous » et pas seulement quand nous sommes tous les deux. Qu'en dis-tu ?
- Euh, c'est surprenant...
- Ensuite, autant te prévenir, je suis très « câlin », alors je vais te prendre dans mes bras, souvent...
Il avait joint les gestes à la parole, son regard azur plongé dans le sien.
- Et puis, je vais t'embrasser aussi, encore plus souvent...
Et c'est ce qu'il avait fait avec autant de tendresse et de douceur que la première fois. Elle avait laissé ses mains remonter sur ses épaules puis jusqu'à sa nuque pour l'attirer contre elle. Quand ce baiser avait pris fin, il avait posé son front contre le sien mais aucun d'eux n'avait relâché son étreinte.
- Pas d'objection  apparemment....
- Aucune.
- Et un jour, si je me débrouille bien, le désir deviendra plus fort que la peur, fais-moi confiance.
- J'ai confiance.
Ses mains s'étaient insinuées dans ses boucles blondes.
- J'adore quand tu fais ça....
- Quand je fais quoi ?
- Tes mains dans mes cheveux.
- Tant mieux parce que vous...tu n'imagines pas le nombre de fois où j'en ai rêvé.
Ils étaient restés ainsi enlacés en silence savourant ces premiers instants d'intimité.
- Je te rendrai heureuse Teresa, je te le promets.
- Tu me rends déjà heureuse...
Elle avait alors déposé un léger baiser sur ses lèvres.
- Et pour le travail ? Tu sais que les règles sont strictes entre les agents...
- Tout d'abord, je ne suis pas agent mais consultant. D'autre part, j'adore enfreindre les règles, tu sais que je ne peux pas m'en empêcher , et celles là ne feront pas exception ! Mon côté enfant terrible....
- Sois sérieux s'il te plaît.
- Je te promets que je ne ferai rien pour t'embarrasser ni te causer des problèmes, je sais trop bien à quel point ce travail est important pour toi... mais je n'ai pas envie qu'on se cache non plus. Ça te convient ?
- Ça me convient.
- Autre chose que tu voudrais me demander ?
- Et bien, je me disais que...enfin je pensais que peut-être tu pourrais … rester cette nuit, juste dormir. Mais je comprendrais si...
- Avec plaisir.
Il s'était dirigé vers son canapé, avait posé sa veste de costume et s'était allongé sur la méridienne.
- Viens...
Elle s'était allongée contre lui, la tête dans le creux de son épaule et une main sur son torse. Avant de s'endormir, elle avait à nouveau prononcé ces trois petits mots qu'il avait tant attendus. Il était resté éveillé encore un long moment, il n'arrivait pas vraiment à croire qu'elle était là contre lui. Il était heureux à nouveau alors qu'il avait longtemps cru que ce ne serait jamais possible. C'était grâce à elle et comme il le lui avait promis, il la rendrait heureuse elle aussi.



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Message  Jane Doe Lun 20 Avr 2015 - 12:13

Jane jaloux, j'adore (quand, comme ici, il n'a pas de raison de l'être).
J'ai éclaté de rire en lisant :

carinette34 a écrit:Vous voyez, elle mangera italien.

Et j'ai bien sûr, bien sûr, apprécié toute la fin du chapitre....le rapprochement en douceur à l'occasion de cette danse, le premier baiser, enfin....et surtout, surtout, la réassurance de Jane après que ses mots aient été mal compris, le tendre aveu de Teresa....et les perspectives qu'ils se donnent : profiter l'un de l'autre, tranquillement. Teresa se réappropriera sa sexualité le moment venu mais en attendant, il n'y a pas de raison de se priver des câlins et baiser de Jane ni du réconfort qu'ils peuvent s'apporter mutuellement. Les dernières vérités sont dévoilées et maintenant, l'ombre de Red John peut cesser de planer sur eux. A mon sens, c'est maintenant qu'ils se libèrent de son emprise, en se réappropriant leur histoire, plus qu'à la mort du tueur. Et c'est beau.

Alors arrête d'avoir peur et livre nous la conclusion de cette histoire le plus vite possible !  Wink
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Message  dochris Sam 25 Avr 2015 - 18:52

je ne saurais dire mieux que Jane Doe...ton écriture est fluide, linéaire....j'aime beaucoup....Biensûr je suis contente de la naissance de la relation de jane et lisbon tout en tendresse, tranquillement ....ces instants décrits sont simplement magiques...du pur bonheur..vite je veux la suite  study
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Message  Justiine_FR Dim 26 Avr 2015 - 21:00

Tout d'abord désolé de ne pas avoir commenté le chapitre d'avant mais je révise le BTS donc je n'ai pas trop le temps! En tout cas ce chapitre est tellement touchant, j'adore! J'ai vraiment hâte de découvrir la suite.
Bisous! :)
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Message  coraliementalist Lun 27 Avr 2015 - 0:20

Très beau chapitre ! Désolée de ne pas avoir commenter plus tôt mais l'ordi est en réparation et l'autre beugue donc je suis obligée d'utiliser mon téléphone pour commenter
Sinon j'ai adoré ! Vraiment continues comme ça
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Message  carinette34 Mar 19 Mai 2015 - 22:06

Voilà enfin le dernier chapitre que je poste avec un peu de tristesse....
Je m'excuse de vous avoir fait patienter si longtemps mais j'ai eu beaucoup de choses à gérer et surtout, je ne voulais pas rater la fin de cette fic.
Cette fic me tenait à coeur et je suis ravie qu'elle ait plu. Je vous remercie de m'avoir suivie et encouragée tout au long de cette aventure.
Enfin, je tiens à remercier tout particulièrement Jane Doe pour sa patience et sa précision dans la relecture, pour ses précieux conseils, et pour ses encouragements depuis plusieurs semaines. MERCI !

Et maintenant place à la lecture ! Vos commentaires seront bien sûr très appréciés ....:roll2:

......................................................................................................................................................................................................  

Chapitre 9 : une femme comblée

Jane s'était éveillé aux premières lueurs du jour. Lisbon était encore endormie contre lui, son bras droit entourant sa taille et sa tête au creux de son épaule. Se réveiller avec elle contre lui était une chose à laquelle il avait longtemps songé et aujourd'hui c'était une réalité. Il était resté ainsi à caresser ses cheveux, repoussant le désir qui naissait en lui. Il saurait être patient, elle l'aimait, c'est tout ce qui comptait. Voyant les minutes défiler, il avait décidé d'aller jusqu'au motel prendre une douche et se changer, il ne pouvait pas arriver comme ça au bureau. Il s'était levé délicatement ne voulant pas la réveiller. Il aurait voulu déposer un baiser sur ses lèvres avant de partir mais s'y était refusé, ne voulant pas l'embrasser contre son gré. Alors, il avait pris soin de laisser un  petit mot pour qu'elle ne s'inquiète pas inutilement au cas où elle se réveillerait avant son retour «  Bonjour beauté, je suis juste parti prendre une douche et me changer au motel, je reviens avec des muffins. Je t'aime ».
Elle s'était éveillée ce matin-là avec l'impression de n'avoir jamais si bien dormi. Pourtant,  sitôt ce constat établi, un autre s'était imposé à elle : il n'était plus là. Elle ne sentait plus la chaleur de son corps, son appartement était silencieux, il était parti. Pourquoi ? Il avait eu l'air si sincère hier et ce matin... Elle n'avait pas voulu ouvrir les yeux où elle sentait déjà les larmes se former, sa gorge s'était serrée.... Quand elle avait enfin trouvé le courage d'ouvrir les yeux, elle avait découvert une feuille de papier à l'endroit où il était allongé quelques heures plus tôt. Il n'avait pas eu le courage de rester jusqu'au matin mais avait tout de même laissé un mot où il devait se confondre en excuses... Ses mains avaient tremblé en attrapant la feuille et elle avait eu du mal à lire les premiers mots, sa vision troublée par les larmes. Son cœur s'était accéléré en découvrant ces quelques mots, il ne l'avait pas abandonnée, il l'aimait et serait bientôt de retour.
Elle s'était alors levée plus déterminée que jamais. Elle avait pris une douche rapide, s'était parfumée et légèrement maquillée, ce qu'elle n'avait pas fait depuis... elle voulait être belle à son retour. Elle était dans la cuisine  à préparer le café quand il était revenu. Elle s'était tournée vers lui à son entrée, appuyée au plan de travail. Il s'était demandé comment elle se comporterait à son arrivée et avait voulu la mettre tout de suite à l'aise. Quand il avait levé son regard vers elle, c'était une des plus belles choses qu'il ait vue. Il s'était avancé jusqu'à elle et l'avait prise dans ses bras. Elle avait répondu à son étreinte en le serrant plus fort contre elle. Il avait été un peu surpris mais avait très vite compris sa réaction.
- Salut...
- Salut...
- Bien dormi ?
- Très bien...
Sa réponse était sincère mais il pouvait encore ressentir une légère inquiétude dans sa voix.
- Mais...
- C'est juste que...
- Tu as cru que je t'avais abandonnée, c'est ça ?
Elle avait baissé les yeux, un peu honteuse.
- C'est pour ça que j'ai laissé un petit mot. Je suis désolé, j'aurais dû rester près de toi, c'était maladroit de partir ainsi.
- Tu n'as pas à t'excuser, tu n'as rien fait de mal, c'est moi qui... enfin, quand je me suis réveillée, tu n'étais plus là et j'ai cru que tu avais changé d'avis , que...
Il avait fait l'erreur de ne pas attendre son réveil, il aurait dû deviner qu'elle se sentirait abandonnée, cette peur était ancrée en elle depuis bien trop longtemps. Le mot qu'il avait laissé n'avait pas suffit à la rassurer assez vite. Il devait le faire une bonne fois pour toutes.
- Regarde-moi Teresa... Je ne t'abandonnerai pas, je ne te quitterai plus jamais, il faut que tu me crois.
- Je te crois et tu es là maintenant.
Ils étaient ensuite restés enlacés quelques minutes profitant l'un de l'autre.
- Je t'aime Teresa.
- Je crois que je ne me lasserais jamais de ces mots-là, je les ai trop attendus.
- Je regrette d'avoir mis si longtemps à te les avouer.
- L'essentiel est que tu me les dises aujourd'hui... Moi, je voudrais te dire merci d'être resté cette nuit. Tu crois que … tu pourrais rester à nouveau ce soir ?
- Je ne crois pas, j'en suis sûr.
Il avait pris son visage en coupe et l'avait embrassée tendrement. Après avoir déjeuné, ils étaient partis au CBI. Dès ce premier jour, tout le monde avait remarqué leur arrivée dans la même voiture, leurs regards aussi  et avait donc compris le changement de leur relation mais personne n'avait fait de commentaire.

Cela faisait trois semaines qu'ils s'étaient avoué leurs sentiments et tout avait été parfait, ou presque. Il la prenait par la main dès qu'ils sortaient du travail, l'embrassait souvent comme il l'avait promis, ils regardaient la télé blottis l'un contre l'autre, il restait chez elle toutes les nuits... Malgré le désir qu'elle voyait dans son regard, il n'avait jamais eu un geste déplacé et n'avait jamais abordé le sujet. Elle aussi faisait très attention à ses gestes, ne voulant pas éveiller chez lui des désirs qu'elle ne pourrait satisfaire pour l'instant. Les premiers jours, il avait pris l'initiative de chaque rapprochement et puis, au fil des jours, elle s'était détendue et avait, elle aussi, recherché ces gestes tendres du quotidien. Il faisait naître en elle un désir qu'elle ne connaissait pas mais la peur était toujours là, insidieuse. Elle avait envie de lui mais ne supporterait pas que ça se passe mal car cela mettrait en péril leur relation. C'était pour l'instant la seule ombre à leur bonheur.

Depuis la veille, Jane lui avait semblé soucieux. Elle l'avait questionné pour savoir ce qui se passait, en était-elle la cause ? Il l'avait tout de suite rassurée en lui disant qu'il n'avait pas été aussi heureux depuis longtemps mais elle n'était pas dupe, quelque chose le tracassait.
Ce matin-là, dans l'ascenseur du CBI, elle s'était approchée de lui et l'avait embrassé, ce qui l'avait quelque peu surpris et un sourire avait illuminé son visage soucieux.
- Je rêve ou tu enfreins les règles, là ?
- Disons plutôt que je les aménage...
- Ah, ma jolie Teresa n'est pas si sage que ça …
- Je n'aurais pas pu attendre jusqu'à ce soir.
- Ravi de savoir que tu ne peux plus te passer de moi.
Les portes de l'ascenseur s'étaient ouvertes et ils avaient pénétré dans les bureaux.
- Tu sais que ça va finir par jaser, on arrive ensemble tous les matins...
- De toute façon, c'est un secret de polichinelle, je crois que je suis tellement heureuse que tout le monde a compris.
Elle s'était dirigée vers son bureau, le laissant assimiler son aveu.
Il avait promis qu'il la rendrait heureuse et il avait pour l'instant réussi.
Le CBI était calme ces derniers jours, les criminels leur laissaient un peu de répit.
Il était venu s'asseoir dans son canapé en début d'après-midi, il lisait quand il avait reçu un coup de téléphone. Elle avait vu une ombre passer dans ses yeux azur. Elle ne voulait pas écouter sa conversation mais n'avait pu s'empêcher d'en entendre une partie « Demain matin, 10h, j'y serai... Merci, à demain. » Une fois son téléphone raccroché, il était resté silencieux quelques minutes. Elle avait respecté son silence en espérant qu'il allait enfin lui parler. Et c'est ce qu'il avait fait.
- Je peux te parler de quelque chose ?
- Bien sûr.
Elle était venue s'asseoir à côté de lui, le bras sur le dossier et sa main caressant ses boucles blondes.
- Qu'est-ce qui se passe ? Je vois bien que quelque chose ne va pas et je n'aime pas te voir triste comme ça.
- Il faut que je m'absente deux ou trois jours.
- Oh....Je peux te demander pourquoi ou tu préfères ne pas en parler ?
- Il me faut aller à Malibu. J'ai vendu la maison, je dois signer les papiers demain.
Il avait l'air si triste en lui annonçant cela, elle avait saisi sa main. Elle ne savait pas trop comment se comporter à cette annonce d'ailleurs.
- Je sais que ça ne me regarde pas, mais tu es sûr de vouloir faire ça ? Je veux dire qu'elle est pleine de souvenirs et …
- Les souvenirs, bons ou mauvais, sont dans ma tête et dans mon cœur. Et comme l'a dit Red John, c'est là que tout a commencé et c'est là que tout doit finir....
Le silence s'était à nouveau imposé. C'était un moment douloureux pour lui, c'était tirer un trait définitif sur le passé.
- Tu sais, je ne suis même pas sûr qu'Angela aimait cette maison, elle était trop grande, trop clinquante, ce n'était pas elle.
Lisbon sentit son cœur se serrer devant son sourire attendri et en entendant le prénom de sa femme, cette femme qu'il avait tant aimée et perdue. Elle était en quelque sorte jalouse, jalouse de sa défunte femme. Et elle s'en voulait de réagir ainsi. Une question l'avait alors frappée de plein fouet : l'aimait-il autant qu'elle ? Elle avait essayé de chasser très vite ces pensées inconvenantes et s'était rappelée des mots que disait souvent sa mère quand elle était jalouse de ses frères « L'amour ne se divise pas, Teresa, il se multiplie ».
- Ça fait plusieurs semaines que je l'ai mise en vente. C'est un riche architecte qui l'achète, il va la détruire presqu'en totalité et en faire une autre, c'est une condition du contrat. Et l'argent ira directement au CBI, comme ça, j'échapperai au gala cette année.
- N'essaie pas de faire comme si tout allait bien, je sais que ça te touche et tu t'imposes une épreuve que tu pourrais t'éviter.
- Je veux le faire, j'ai besoin de le faire.... Je serai absent deux jours, je pense.
Jane n'avait pas osé lui demander de l'accompagner. Pourtant, à ce moment-là, il avait besoin de sa présence, de son soutien, de son amour. Mais, il avait bien conscience que la situation pouvait être délicate pour elle. Il devrait la rassurer bientôt à ce sujet, lui dire qu'il n'oublierait jamais le passé mais qu'aujourd'hui, il n'y avait qu'elle qui comptait.
Deux jours... deux jours sans lui... rien que l'idée lui était insupportable. Elle avait hésité à lui proposer de l'accompagner. Peut-être avait-il besoin de faire cela tout seul ? Ou peut-être n'osait-il pas lui demander ? Il n'y avait qu'une seule façon de le savoir.
- Voudrais-tu que je t'accompagne à Malibu ?
Il avait levé sur elle un regard à la fois surpris et reconnaissant.
- En fait, je n'osais pas te demander de venir avec moi et donc oui, j'apprécierais  beaucoup si tu m'accompagnais mais je comprendrais aussi que ça te gêne.
Pour toute réponse, elle s'était penchée et l'avait embrassé tendrement. Il avait souri quand elle avait quitté ses lèvres.
- Fais attention, tu vas enfreindre les règles plus souvent que moi si tu continues ainsi.
- C'est ta faute, tu es une tentation de tous les instants...
Il avait souri à cet aveu.
- Enlève ce petit sourire satisfait de ton visage.
- Self control Teresa... Self control....
- Je vais voir le chef pour l'informer qu'on part quelques jours.
- Ok, je te laisse négocier.
Il l'avait regardée sortir dans l'open space. Cette femme était incroyable. Il avait parlé de self control mais la vérité était toute autre, il faisait de gros efforts au quotidien pour contrôler ses désirs. Dès qu'il posait les yeux sur elle, son cœur battait la chamade, la chaleur l'envahissait et l'air lui manquait. Durant toutes ces années, elle avait été la seule à éveiller de telles sensations en lui et depuis qu'ils étaient ensemble, cela avait encore empiré. Le pire moment était les nuits, quand elle enfilait son vieux maillot et qu'elle s'allongeait près de lui. Il patientait jusqu'à ce qu'elle soit prête. Ces derniers jours, il sentait un changement s'amorcer, elle prenait souvent l'initiative de l'embrasser, de se serrer contre lui, de lui prendre la main... et il était apparemment « une tentation » à laquelle elle avait de plus en plus de mal à résister.
Lisbon était revenue du bureau du patron avec un grand sourire.
- Trois jours !
- Tu es la meilleure !
- Hum, je pensais que peut-être on pourrait descendre un peu plus bas sur la côte et passer deux jours là-bas, rien que tous les deux, loin du travail, loin de Sacramento...
Cette femme ne cessait de le surprendre.
- En voilà une bonne idée.
- Tu es sûr ? Parce que ce n'est pas le meilleur moment pour...  je sais que vendre la maison....je ne me fâcherais pas tu sais....
- Teresa, c'est une très bonne idée, ne t'inquiète de rien d'autre. D'ailleurs, je vais de ce pas acheter deux ou trois choses et préparer des sandwichs pour la route.
- Tu peux passer à la maison me préparer quelques vêtements s'il te plaît ?
- Intéressant... Je peux fouiller dans la commode où tu mets ta lingerie aussi ?
Il avait dit cela pour la taquiner mais avait été surpris par sa réponse avant de sortir du bureau.
- J'ai toujours un petit nécessaire de prêt dans un sac au fond de l'armoire au cas où et prends moi deux pantalons et deux ou trois chemisiers.... Mais tu peux jeter un coup d'œil à la commode au cas où quelque chose te plairait...
Il en était resté la bouche ouverte ne sachant que répondre.
Il était donc passé chez elle récupérer ses affaires, il gardait presque tout chez elle désormais. Il avait également emmené le fameux sac, quelques vêtements et son maillot fétiche pour Teresa. Il  n'avait bien sûr pas osé ouvrir la commode à lingerie, il ne se serait jamais permis de le faire et elle le savait très bien. Puis, il était allé faire quelques achats qui s'avèreraient nécessaires pour l'endroit où ils passeraient ces trois jours. Ils avaient pris la route en fin de journée pour pouvoir rouler de nuit.

Ils étaient arrivés dans la nuit et avaient dormi quelques heures dans la voiture. Après avoir pris un petit déjeuner dans un snack, il était allé directement chez le notaire signer le contrat de vente. Elle l'avait attendu sur un banc dans le parc qui se trouvait juste en face. A sa sortie, il avait l'air serein. Elle n'avait pu résister à l’envie de le prendre dans ses bras.
- Tu veux peut-être aller la voir une dernière fois...
- Non, je ne préfère pas. Mais ne t'inquiète pas pour moi, tout va bien. Ce n'est pas la maison qui est importante, Angela et Charlotte seront toujours avec moi, elles font partie de moi. Tu comprends cela, n'est-ce pas ?
- Bien sûr que je comprends...
- Et ça ne veut pas dire que je t'aime moins, je t'aime c'est tout, n'en doute jamais.
- C'est juste que... j'aimerais te rendre heureux comme tu l'as été avec Angela, mais je doute que ce soit possible, je ne suis pas aussi...
Cela devait faire bien longtemps qu'elle cultivait ce sentiment d'infériorité par rapport à Angela. Cela aurait été moins compliqué pour elle s'il avait été divorcé. Il devait la rassurer et lui faire comprendre qu'elle n'avait aucune raison de douter de son amour.
- Oh Teresa ! Tu n'as rien à envier à Angela, tu es une femme tout aussi exceptionnelle et je me dis chaque jour que j'ai une chance incroyable que tu m'aimes. Je suis heureux aujourd'hui et c'est uniquement grâce à toi. Je suis peut-être même plus heureux parce que je suis différent, je sais la chance que j'ai et je compte bien en profiter au maximum. C'est difficile à expliquer mais c'est ce que je ressens. Toi aussi, tu fais partie de moi maintenant, je ne peux pas imaginer ma vie sans toi. Les mots ne peuvent pas exprimer à quel point je t'aime.
Cette nouvelle déclaration l'avait rassurée mais aussi tellement émue qu'elle n'avait pu retenir quelques larmes.
- Je ne voulais pas te faire pleurer...
- Je t'aime, Patrick Jane, n'en doute jamais non plus.
Ils s'étaient embrassés tendrement comme pour sceller cette dernière déclaration.
- Bon, on va où alors ?
- Alors, figure toi que je connais un hôtel au bord de la plage à une quarantaine de kilomètres,   j'ai réservé avant de partir. Donc, on devrait être là-bas d'ici une heure, on pose nos affaires, on mange un morceau et direction la plage !
- La plage ?....
Il avait remarqué son air gêné tout à coup.
- Qu'est-ce qui ne te plaît pas dans l'idée d'aller à la plage ?
- Et bien je n'ai pas de maillot et puis …
- J'ai fait quelques achats avant de partir : un drap de bain, un maillot et un paréo, bien que ton corps n'ait aucune raison d'être caché, j'ai supposé que tu préfèrerais en porter un.
Il savait qu'elle n'avait jamais été à l'aise avec son corps et encore moins depuis Red John mais se le réapproprier était une phase de la guérison.
Elle avait caressé sa joue, il pensait à tout pour ne pas la mettre mal à l'aise.
- Merci....On y va ?
- C'est parti !

L'hôtel qu'il avait choisi avait vue sur l'océan et leur chambre était magnifique. Il était pressé d'aller à la plage et l'avait poussée dans la salle de bain pour se rafraîchir et se changer. Elle avait souri en découvrant le maillot de bain qu'il avait choisi pour elle et à la bonne taille. C'était un deux pièces bleu-vert, une coupe plutôt sportive avec un paréo assorti qu'elle avait noué autour du cou. Elle pensait être gênée en sortant ainsi vêtue de la salle de bain mais ça n'avait pas du tout été le cas. Le regard qu'il avait posé sur elle à ce moment-là, empreint de désir et d'admiration l'avait rendue heureuse. C'est elle qui avait parlé la première.
- Merci, il est magnifique et juste à ma taille...
- J'ai l'œil....Allez, je languis d'aller plonger dans l'océan !
Arrivés sur la plage, Lisbon n'avait toujours pas retiré son paréo. Lui avait de suite retiré son tee-shirt et elle avait alors réalisé qu'elle ne l'avait jamais vu torse nu. Elle ne l'imaginait pas si musclé. Son observation ne lui avait pas échappé.
- Je rêve ou tu es en train de me dévorer des yeux ?
- Prétentieux ! Je me demandais comment  tu fais pour être si musclé alors que ton seul sport depuis des années est de t'allonger sur le canapé ?
- De bons restes ... Tu viens te baigner ?
- Non, tu sais, je suis une fille de Chicago, l'eau n'est pas vraiment mon élément.
- Comme tu voudras !
Elle l'avait observé courir jusqu'à l'eau, plonger dans les vagues, un sourire éclatant sur le visage. On aurait dit un gamin qui voyait l'océan pour la première fois. Il avait eu une épreuve difficile le matin même et il était capable de profiter de chaque instant. Il avait dit quelques heures plus tôt qu'elle le rendait heureux, c'est tout ce qu'elle avait désiré durant ces dix dernières années et elle avait bien l'intention de le rendre encore plus heureux chaque jour.
Il avait plongé dans l'eau salée. C'était quelque chose qu'il faisait avant quotidiennement et qui lui avait manqué durant toutes ces années. Aujourd'hui, cela lui permettait de se rafraîchir, dans tous les sens du terme...Voir Teresa dans cette tenue l'avait un peu troublé. Il avait profité un long moment de ce bain jusqu'à ce qu'il voie un homme à genoux devant Teresa sur la plage et s'était alors empressé de sortir de l'eau pour la rejoindre. L'homme était parti et Teresa était toujours assise sur la serviette à le regarder. Il s'était assis derrière elle,  l'avait serrée contre lui et collé son torse et ses jambes encore ruisselants contre elle.
- Elle est froide Jane !
- C'est pour te punir !
- Me punir ?
- Pour avoir discuté avec un autre homme en mon absence !
- Tu es jaloux ?
- Moi jaloux ? d'un homme qui fait 10 bons centimètres de plus que moi, qui doit avoir 10 bons kilos de muscles de plus aussi et le tout avec 10 ans de moins ? Je ne vois pas pourquoi je serais jaloux....
Il avait dit cela en rigolant tout en le pensant.
- J'adore quand tu es jaloux mais il n'y a vraiment aucune raison, tu es beau et tu as un charme terrible …
- Arrête, je vais rougir !
Ils étaient restés ainsi un long moment à admirer l'océan puis ils étaient rentrés à l'hôtel, main dans la main. Ils avaient ensuite décidé d'aller manger une glace en ville. Il avait pris la salle de bain le premier. Une fois sorti, il l'avait trouvée endormie. Il s'était assis au bord du lit pour la regarder. Il n'en revenait pas de l'aimer autant et plus les jours passaient, plus il l'aimait. Il se l'était si longtemps interdit, pour ne pas s'attacher à elle alors qu'il risquait de la mettre en danger et de la perdre, pour ne pas la faire souffrir, pour ne pas trahir Angela. Il avait aimé Angela et ne l'oublierait jamais. Mais il avait eu la chance de rencontrer une femme tout aussi exceptionnelle, il était heureux à nouveau, il aimait à nouveau. Il avait caressé son visage comme il aimait le faire puis était allé sur le balcon admirer l'océan. Il ne l'avait pas entendue le rejoindre un moment plus tard.
A son réveil, elle l'avait observé avant de le rejoindre. Il avait mis un pantalon de costume et une chemise dont il avait relevé les manches. En le voyant ainsi accoudé au balcon, ses boucles blondes dans la brise marine, elle l'avait trouvé encore plus beau que d'habitude. Elle ne l'aimait pas, elle en était folle amoureuse. Elle avait repensé aux mots prononcés près de trois semaines plus tôt «  un jour, le désir sera plus fort que la peur ». Et oui, elle le désirait comme elle n'avait jamais désiré un autre homme. Elle voulait  faire l'amour avec lui, tout était tellement parfait entre eux que ça se passerait bien, elle en était sûre. Elle était prête à franchir cette nouvelle étape de leur relation mais elle savait que c'était à elle d'agir. Forte de cette résolution, elle s'était levée puis s'était glissée derrière lui, enserrant sa taille et laissant courir ses mains sur son ventre.
- Tu aurais dû me réveiller.
- Tu dormais trop bien et j'aime te regarder dormir.
- Ça va ?
- Très bien.... mais tu devrais arrêter de faire ça.
Il avait stoppé ses mains qui courraient sur son ventre.
- Un problème de self control peut-être ?... Alors peut-être que l'on devrait oublier la glace et essayer de perdre le contrôle pour voir ce que ça donne... mais si tu préfères la glace...
Il s'était tourné pour lui faire face, cherchant dans ses yeux ce qu'elle désirait réellement. Elle lui avait souri et il l'avait embrassée comme jamais auparavant, avec passion, sans retenue. Il l'avait relâchée à bout de souffle.
- Tu es sûre ?
Pour toute réponse, elle l'avait pris par la main et entraîné au pied du lit. Elle avait alors plongé son regard dans le sien.
- Je t'aime et je veux que tu me fasses l'amour. Je sais que tout se passera bien.
Il l'avait allongée à côté de lui et caressé son bras.
- Je dois t'avouer que je suis un peu nerveux … Ça fait très longtemps que je n'ai pas...depuis Angela en réalité et elle a été la seule.
Elle avait essayé de comprendre ce qu'il voulait maladroitement lui dire et avait un peu de mal à y croire. Mais le temps n'était pas aux explications, cela n'avait aucune importance, ils éclairciraient le cas Lorelei plus tard.
- Ça ne te choque pas ?
- Non, je suis juste flattée. Ne sois pas nerveux, tout va bien se passer...
Son attitude maladroite avait laissé place à un visage qu'elle avait rarement vu si sérieux.
- Je veux que tu me promettes que si je fais quelque chose qui te déplaît ou si tu veux qu'on arrête à n'importe quel moment, tu me le diras. S’il te plaît. C'est important Teresa...
- Tout va bien se passer... J'ai confiance en toi, je sais que tu vas être l'homme le plus doux et le plus attentionné qui soit. Mais je te promets que je te dirais si ça ne va pas.
Sa voix douce et calme l'avait apaisé de même que sa main venue caresser sa joue.  
Il avait commencé par l'embrasser, encore et encore. Il s'était montré si attentionné, si doux, si tendre, prenant le temps de découvrir son corps de ses lèvres et de ses mains, ce corps qu'il avait rêvé d'aimer des centaines de fois. Puis il avait plongé son regard dans ses yeux verts obscurcis par le désir cherchant ainsi une dernière fois son accord avant d'entrer délicatement en elle, il lui avait murmuré de si belles choses qu'elle n'avait pensé qu'à lui, à eux, tout au long de leur étreinte, se donnant à lui sans aucune crainte. Quand enfin au comble du plaisir, il avait murmuré un « je t'aime » à son oreille, elle n'avait pu retenir quelques larmes. Encore en elle, il l'avait regardée un peu paniqué.
- Teresa, je suis désolé, tu avais promis de...
- Chuttttt, tout va bien, tout va très bien.
- Pourquoi pleures-tu alors ?
- Je suis heureuse c'est tout, je n'ai jamais été plus heureuse.
- C'est vrai ? Je ne t'ai pas fait mal ? Je n'ai pas été trop...
- C'était parfait... Tu as été parfait... J'ai imaginé faire l'amour avec toi des dizaines de fois mais c'était encore mieux. Je te remercie d'avoir été si patient.
- Non, Teresa, c'est à moi de te dire merci. Merci de m'avoir fait confiance encore une fois. Merci de m'aimer envers et contre tout. Promets-moi que tu ne me quitteras jamais.
- Je te le promets, je t'aime trop.
Elle l'avait embrassé alors que ses lèvres dessinaient le plus charmant des sourires.
- Et puis maintenant que je connais tous tes talents, je ne pourrais plus me passer de toi... Et, pour toi, c'était bien ?
- C'était parfait Teresa, TU es parfaite. Maintenant, je peux t'avouer que mon self-control a été mis à rude épreuve ces derniers temps....
- Alors que dirais-tu de perdre le contrôle à nouveau ?
- Je dirais que c'est une excellente idée...
Ils s'étaient aimés une deuxième fois. A son tour, elle avait pris le temps de découvrir le corps de l'homme qu'elle aimait. Cette seconde union avait été plus passionnée. A la fin de cette étreinte, encore tremblants du désir assouvi, il l'avait tenue serrée contre lui de longues minutes et avait encore répété qu'il l'aimait. Puis il avait roulé sur le dos entraînant son corps frêle à reposer sur le sien. A cet instant précis, il était un homme comblé et il s'était dit qu'il pourrait rester dans cette chambre avec elle pour le restant de sa vie. Pourrait-il être encore plus heureux ? Oui, et encore une fois cela dépendrait d'elle mais il était peut-être trop tôt pour lui demander de l'épouser, car c'était bien de cela qu'il s'agissait. Et puis, il y avait le risque qu'elle refuse... Le mariage était important pour lui, c'était une preuve d'amour qui les lierait à tout jamais.
Le voyant si pensif, c'est elle qui avait rompu le silence.
- Tu es bien silencieux tout à coup.
- Je réfléchis.
- Je peux savoir à quoi ?
Il avait hésité avant de livrer ses pensées mais après tout, que risquait-il ? Un refus au pire, un délai de réflexion ? Elle pouvait aussi accepter et il ne le saurait qu'en lui posant la question.
- Disons que j'ai une question à te poser mais je ne sais pas trop comment m'y prendre.
Cette réponse l'avait intriguée et le voir si peu sûr de lui était touchant.
- Je te trouve touchant quand tu n'es pas sûr de toi.
- C'est toi qui me rend timide. Tu es tout pour moi Teresa: ma meilleure amie depuis dix ans, mon amante maintenant, la femme que j'aime et j'aimerais que tu deviennes ma femme et qu'on fonde une famille aussi... Accepterais-tu de m'épouser ?
Elle avait espéré cette demande mais ne pensait pas qu'elle arriverait un jour. Elle avait plongé son regard dans le sien troublé par le doute.
- Je sais que c'est un peu tôt, tu n'es pas obligée de répondre de suite et je comprendrais aussi que …
Elle avait posé un doigt sur ses lèvres pour l'arrêter. Elle n'avait pas besoin d'y réfléchir, elle voulait devenir sa femme et avoir des enfants avec lui si cela était encore possible. Il ne pouvait pas lui donner une meilleure preuve d'amour que celle-ci.
- Oui !
- Oui ?
- Oui, je veux devenir ta femme et qui sait, peut-être qu'avec un peu de chance, nous pourrons aussi avoir des enfants.
Il avait roulé sur elle et l'avait embrassée à en prendre haleine.
- Teresa Jane, ça sonne bien non ?
- Très bien.
- Je ne veux plus perdre de temps, on en a déjà trop perdu. On annonce la nouvelle à l'équipe dès notre retour, on se marie le week-end prochain, et on travaille au petit Jane dans la foulée...
- Tout ce que tu voudras. Mais tu sais, je ne suis plus très jeune et peut-être que...
- Ça marchera et en attendant, on pourrait s'entraîner future madame Jane.
- Avec plaisir !

Ils avaient mis dix ans pour en arriver là, dix ans pour enfin s'avouer leur amour et commencer une nouvelle vie pleine de promesses.  L'avenir ne serait pas toujours aussi parfait mais à deux, ils avaient toujours été plus forts et ils surmonteraient toutes les épreuves comme ils l'avaient toujours fait prouvant ainsi que l'amour guérit toutes les blessures.


FIN
carinette34
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Gardien du parking
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Message  Jane Doe Mar 19 Mai 2015 - 23:39

...et c'est une belle fin que tu nous livres !

J'aime la prévenance de Jane qui se refuse à embrasser Lisbon pendant son sommeil, qui use de tout son self control pour respecter les blessures de la femme qu'il aime....
J'aime les réassurances qu'ils se donnent, les dernières peurs mises au repos, la tendresse qui domine, l'intimité qui s'accroît à l'initiative de Lisbon, le passé qu'ils laissent derrière eux, et finalement ils sont prêts à se donner l'un à l'autre. Et tu as écrit la scène exactement comme j'espérais que tu le ferais, avec Jane qui parle à Lisbon, qui ne la laisse pas oublier avec qui elle partage ce moment, qui use de toute la douceur et la prévenance dont il est capable.
Et c'est finalement ensemble qu'ils peuvent regarder vers l'avenir avec ces doux projets formulés....

Merci pour l'ensemble de cette histoire !  I love you
Jane Doe
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Message  Justiine_FR Mer 20 Mai 2015 - 13:22

Cette fin est parfaite! bravo

Jane est si touchant et bravo a lui d'avoir gérer son "self-control" Ahah amen
J'espère que tu écriras d'autres fiction de ce genre, ta façon d'écrire respecte vraiment le caractères des personnages et je trouve ça vraiment super. Wink
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Message  Brume Mer 20 Mai 2015 - 20:09

J'arrive avec un peu de retard, désolée, mais j'ai adoré ta fic !  Very Happy  
Tu as un super style d'écrire, c'est très agréable à lire, et on retrouve bien les personnages de la série ! Quant à la trame de l'histoire, elle est géniale. Bravo ! bravo  super  amen
Ah, bah c'est bien connu que notre Jane est le roi du self-control...! red_smile content
Brume
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Message  dochris Sam 23 Mai 2015 - 23:26

j ai vraiment adoré ta fic...la fin est celle que j'attendais et elle est très belle....quelle romantisme !!! bravo !
dochris
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