Red Disappearance [Finish] ^

Lilith a écrit:

Vous aimeriez que Jane ne soit pas mort hein ! Mais où serait l'intérêt de le faire croire s'il ne l'était pas ? Pourquoi faire souffrir ses amis et leur faire croire qu'il est mort ?

Allez hop ^^ J'vous ai mis la seconde partie du second chapitre ! Faut pas me tuer hein ! J'essaye de les ménager les pauvres, mais c'est pas évident vu la situation ^^
Avant de vous souhaiter une bonne lecture et de réclamer vos avis, je tiens encore une fois (parce que je ne le dirais jamais assez) à remercier ma beta lectrice qui me corrige mes innombrables fautes d'orthographes, de frappes, de mélanges de lettres et qui me soutien à chaque chapitre que je fais du bon boulot ! Merci Shai'.
Sur ce, bonne lecture et n'oubliez pas de me dire ce que vous en avez pensé !

Lilith a écrit:

J'ai pas si je suis sadique et si je vous fait attendre demain (tard dans la soirée) ou si je vous met le second morceau de chapitre ce soir...
Sachant que j'aurais du stock pour au moins deux semaines encore (si jamais ma correcteuse a le temps de les corriger d'ici là ^^) et que la semaine prochaine prochaine, je suis pas là (si tout se passe bien...)... J'hésite !

Vous aimeriez que Jane ne soit pas mort hein ! Mais où serait l'intérêt de le faire croire s'il ne l'était pas ? Pourquoi faire souffrir ses amis et leur faire croire qu'il est mort ?

Lilith a écrit:

Enfin personne... il suffisait de lever les yeux, de regarder par-delà leur équipe, à deux-trois mètres de leur petit cercle, pour voir un autre cercle, beaucoup plus important celui-là. C'était des gens qu'ils avaient aidés. Des femmes et des hommes dont le conjoint avait été tué, des victimes d'enlèvement retrouvées, toutes des personnes que Jane avait aidées au sein du CBI, venu lui rendre un dernier hommage. Elle avait été surprise de voir autant de monde. La plupart n'avaient pas apprécié ses méthodes, jusqu'à ce qu'elles portent leurs fruits. Elle ne pensait pas que ces gens voudraient un jour lui rendre hommage. Malgré tout, cela lui arracha un sourire. Lui qui détestait les remerciements. Lui qui se pensait haïssable. Aujourd'hui, ces gens étaient là pour lui et leur montraient que Jane avait eu tort sur toute la ligne. Il avait fait beaucoup pour eux et peu importaient ses erreurs et ses mensonges.

Aaaaah ! Contente qu'il ait fait son petit effet ce passage ! J'y tenais beaucoup et j'avais peur de pas avoir retranscrit ce que je voulais montrer !

Fin du chapitre 2 en ligne ! Comme le précédent, il est facile à repérer même sans petit mot en rouge ^^
Bonne lecture et n'oubliez pas de me dire ce que vous en avez pensez ! C'est un petit moment que je tenais beaucoup à écrire alors... J'attends vos réactions.

Merci !!! Contente que ça plaise ! La première partie du chapitre 3 devrait être livrée demain peu de temps après mon réveil ^^ Le tout ça va être l'heure à laquelle je vais me réveiller (ou en l'occurrence, allumer mon ordinateur ^^). Mais je peux déjà vous donner le titre du chapitre si vous le voulez ! Vous pourrez spéculer sur la suite en l'attendant ^^



Spoiler:

Merci encore une fois ! Heureuse comme pas possible que le passage Lisbon/Cho ait eu l'effet désiré ! J'ai bien rit toute seule aussi à imaginer la photo et la manière dont elle avait été prise ^^
Allez hop, comme promis, la première partie de la suite ! Faudra me dire si le titre du chapitre vous avait inspiré cette idée là.
Bonne lecture et n'oubliez pas de me dire ce que vous en pensez ^^



Chapitre 3
Like Jane


Les jours passent. On aimerait souvent, dans ce genre de situations, que le temps s'arrête, qu'on disparaisse et qu'on arrête de souffrir, mais ça n'est pas le cas. Le temps passe, c'est un fait et la douleur, la peine et la colère sont toujours aussi présentes, alors que toi tu n'es plus là. T'écrire me semble si stupide. Mais le psy a dit que ça serait une bonne chose pour moi. Que c'était bien que je mette par écrit tout ce que je n'avais jamais eu le temps de te dire. Comme si ça pouvait servir à quelque-chose. Les psys sont stupides. Mais bon, celui-là au moins n'essaye pas de me faire du tort. Cho et Rigsby ont soigneusement vérifié ses références avant que la chef ne nous oblige à aller le voir. Eh oui, c'est comme ça. Mort d'un des nôtres = rendez-vous chez un psy. Je suis presque certaine que tu l'aurais assez embobiné pour qu'il te laisse tranquille au bout de la première séance si tu avais été là. Mais après tout, si tu avais été là, nous n'aurions eu aucune raison d'aller le voir, n'est-ce pas ?

Teresa Lisbon sortit le nez de ses écrits lorsque le téléphone de son bureau sonna. Elle poussa un soupir, referma son cahier et décrocha.

▬ Teresa Lisbon, j'écoute.

▬ Agent Lisbon, vous n'avez pas vu votre nouvelle affaire, n'est-ce pas ? Le dossier doit être sur votre bureau.

▬ Comment vous...

Elle ne se rappelait pas avoir quitté son bureau assez longtemps ce matin pour ne pas voir quelqu'un y pénétrer. De plus, elle n'était même pas rentrée chez elle cette nuit.

▬ Vous étiez aux toilettes lorsque je suis venue vous l'apporter, mais comme je n'ai pas eu de nouvelles, je suppose que vous ne l'avez pas vu.

▬ Effectivement, avoua la chef d'unité, réalisant qu'elle avait peut-être passé plus de temps qu'elle ne le pensait dans ces fameux WC. On s'y met tout de suite.

Elle raccrocha et ouvrit le dossier, sans grande envie. Pourtant, dès qu'elle vit le portrait de la victime lorsqu'il était encore en vie, elle ne pu détacher ses yeux de lui. Grand, brun, bien coiffé et propre sur lui, elle avait l'impression de voir un homme assez ambitieux et très sûr de lui. Dans ses prunelles – ce qui la fascinait le plus dans le portrait – elle retrouvait cette lueur de défi et d'intelligence qui lui était si familière. Et si différent du corps sans vie qu'elle voyait sur les clichés prit sur la scène de crime, une petite plage privée de leur maison secondaire à San Jose. Il était si pâle et rongée par le sel.
Analysant rapidement les données de l'enquête de police, son sang se glaça. Elle termina rapidement le rapport et se leva, rejoignant ses collègues dans la grande pièce où se trouvait leur bureau. Comme à chaque fois qu'elle la traversait, elle évita soigneusement de regarder en direction du bureau du fond ou du vieux canapé foncé sous la fenêtre.

▬ On a une affaire, dit-elle pour attirer l'attention des siens. Il s'agit de Dereck Ames, médium de profession. Enfin soit disant.

Les membres de l'équipe se regardèrent tous tour à tour alors qu'elle poursuivait sur les informations donnant les bases de l'enquête. Une affaire portant sur un médium. Cela leur rappelait bien évidemment à tous un certain observateur qui répétait souvent que les médiums n'étaient que « soit fous, soit charlatans, soit les deux ». Pas vraiment le genre d'affaire qui tombe au bon moment.

▬ Il a été retrouvé sur les bords d'une plage privée appartenant à sa femme, alors soit il y est mort, soit c'était tout près et il a passé un peu de temps dans l'eau avant d'y être rejeté.

▬ On ne va pas voir la scène de crime ?, demanda Van Pelt.

▬ Non, il va falloir faire avec les rapports. Les flics du coin ont pensé pouvoir s’en charger tous seuls, mais plus ils découvrent de choses, plus ils rament. Ames étant plutôt connu, le procureur général voudrait qu'on mettre rapidement un terme à l'enquête. De manière concluante cela va de soit !

▬ Des suspects ?, questionna à son tour Cho.

▬ A la pelle. Mais la police a pour suspect principal Charles Crowley. Sa femme était la maîtresse d'Ames et il venait de le découvrir.

▬ Et sa femme ? Elle savait qu'il la trompait ?, poursuivit Rigsby.

▬ Ils n'ont pas encore eu le temps de l'interroger sur la question. Ils venaient juste de découvrir que Lisbeth Crowley était la maitresse d'Ames. Cho, Rigsby, faites venir Crowley et interrogez-le. Je veux tout savoir. Comment il a appris l'adultère de sa femme, s'il connaissait Ames. Tout. Van Pelt, tu viens avec moi. Nous allons avoir une petite discussion avec Janet Ames.

Elle avait décidément décidé d'oublier toute forme de vouvoiement avec son équipe. Tant pis pour les conventions. De toute manière, depuis quelques temps déjà, leur groupe tenait plus de bons amis travaillant ensemble que de simples collègues de boulot alors...
Le groupe se sépara alors, chaque duo allant dans la direction que la chef avait indiqué. Ainsi, Cho et Rigsby quittèrent les filles pour rejoindre le mari trompé et très certainement en colère.
Van Pelt conduisit sa supérieure jusqu'à la demeure des Ames, un peu à la sortie de Sacramento, dans le silence le plus total. Lisbon semblait perdue dans ses pensées et la jeune agent du CBI n'osait parler, de peur de mal faire, une fois de plus. Wayne avait passé une bonne partie de la soirée à tenter de lui faire comprendre le fonctionnement de leur chef. Il est vrai que les hommes travaillaient avec elle depuis plus longtemps et étaient habitués à sa froideur et son professionnalisme à tout épreuve. Grace était plus sentimentaliste, plus émotive. Elle avait compris la différence principale entre elles deux et savait désormais être la pire ennemi de Teresa Lisbon pour le moment. Elle était tout ce que la chef d'équipe cherchait à fuir : une femme portant ses émotions aux yeux de tous, surtout quand il s'agit de la peine d'avoir perdu un être qu'on aime beaucoup. Elle aurait dû le deviner toute seule pourtant. Elle avait déjà vu sa patronne faisant le deuil d'un ami et ancien collègue. Elle savait ce que ça donnait. Elle se souvenait parfaitement des efforts de Jane pour lui arracher une émotion, que ce soit de la colère ou un rire venant du fond de cœur. Elle se souvenait de l'analyse de Jane, qui expliquait que Lisbon était comme ça, qu'elle préférait s'enfermer dans le boulot et garder son joli masque de cire sans âme plutôt que de montrer sa peine. C'était des plus logiques qu'elle réagisse de la sorte, maintenant que le mentaliste n'était plus.

▬ Il animait une chronique télévisée en tant que médium, souffla Lisbon, sans quitter des yeux le dossier de Dereck Ames qu'elle lisait. Il prenait des gens au hasard dans le public et communiquait avec leurs défunts, « un peu à la manière de Patrick Jane, dans le temps ».

▬ Jane n'est pas le seul à avoir fait ça pour se faire de l'argent, répondit Van Pelt doucement. Ce genre de programme fonctionne bien auprès du public.

▬ Les gens préfèrent croire les charlatans plutôt que les honnêtes gens, il faut croire.

Cette réponse arracha un sourire à Grace. « Les médiums sont des charlatans », la réplique préférée de Patrick Jane quand quelqu'un abordait le sujet. Elle gara bientôt le véhicule devant la maison de la veuve et regarda sa patronne.

▬ On reprend tout depuis le début, expliqua cette dernière, comprenant que son agent lui demandait implicitement leur mode opératoire. On repose toutes les questions, même celles dont on connait déjà les réponses. On fait comme si on ne savait rien et que c'était son premier interrogatoire. Elle pourrait se planter si elle a menti auparavant ou rajouté des détails intéressants.

▬ Okay boss !

Les deux femmes sortirent du 4x4 et se dirigèrent vers l'entrée. Van Pelt sonna à la porte et elles durent attendre moins d'une minute avant qu'une grande femme blonde aux yeux verts ne vienne leur ouvrir. Elle était vêtue d'un pantalon de survêtement gris, d'un débardeur blanc et de basket de même couleur. Ses cheveux étaient attachés en une queue haute et une serviette en coton était passée autour de son cou. Elle était en sueur, signe qu'elle était probablement en train de faire un quelconque entrainement sportif.

▬ Vous désirez ?

▬ Agent Teresa Lisbon, voici l'agent Grace Van Pelt, CBI. Nous sommes venues pour parler à Janet Ames.

▬ C'est moi, répondit la femme en fronçant les sourcils. C'est quoi au juste le CBI ?

▬ Le Bureau Californien d'Investigation, madame. Nous enquêtons sur la mort de votre mari.

Le visage de la femme d'à peine trente ans se décomposa et elle s'effaça pour les laisser entrer.

Un quart d'heure plus tard, Janet Ames apportait un plateau avec trois tasses et une cafetière pleine. Elle posa le tout sur la table basse, devant les deux agents, assises sur le canapé blanc du salon.

▬ Veuillez m'excuser, je n'ai que du café à vous proposer. Dereck ne supportait pas ça, alors j'en avais toujours dans les placards pour l'embêter. C'était un peu un jeu entre nous.

▬ Madame, comme je vous l'ai expliqué, la police nous a demandé de reprendre l'affaire. Ils pensent que nous serons plus à même de résoudre le meurtre de votre mari du fait de notre expérience. Vous voulez bien répondre à nos questions ?

▬ Bien sûr, agent Lisbon. Je ferais n'importe quoi si ça peu vous aider à retrouver le coupable. Je... je ne comprends pas comment quelqu'un a pu faire ça. Dereck avait ses défauts mais... il faisait tellement de bien à tous ces gens. Même si...

▬ Ce n'était que du vent, la coupa Lisbon, repensant à toutes les fois où Jane avait discrédité le travail des médiums.

Loin de s'en offusquer, la veuve sourit légèrement à cette remarque.

▬ Normalement, je suis censée m'insurger contre ça, vous dire qu'il avait vraiment des pouvoirs hors normes et qu'il croyait vraiment en ce qu'il faisait. Mais c'est exactement le contraire. C'était bien du vent. Il savait des choses, mais ce n'était pas des pouvoirs psychiques ou paranormaux.

▬ C'était quoi, alors ?, demanda Van Pelt.

▬ De l'observation. En vous regardant droit dans les yeux, il était capable de vous dire à quoi vous pensiez. Il retrouvait des objets que vous aviez cachés et il savait toujours ce que vous ressentiez, même si vous étiez la meilleure actrice au monde. C'était un très bon observateur. Ma mère l'a toujours détesté pour ça. Parce que, vous savez il... Enfin c'est comme ça qu'il m'a séduite. Il a su lire en moi.

▬ Et trouver les bons mots pour que vous alliez dans son sens, poursuivit une fois de plus Lisbon, plongée dans ses pensées et dans son bloc note.

Grace et Janet Ames tournèrent la tête vers elle, aussi surprise l'une que l'autre. La première, cependant, était intriguée par l'attitude de sa supérieure, tandis que la seconde était étonnée qu'elle sache aussi bien où elle voulait en venir.

▬ C'est exact... Comment vous le savez ?

▬ J'ai connu quelqu'un comme lui, répondit simplement la chef d'équipe. Dereck Ames avait-il des problèmes ? Au travail ou dans votre couple ?

▬ Vous voulez savoir s'il me trompait ? Ou plutôt, si je savais qu'il me trompait. Oui. Je l'avais appris peu de temps avant sa mort. C'est pour ça que les flics ont immédiatement pensé que j'étais la coupable.

▬ Ça fait de vous un bon suspect.

▬ Mon mari n'a jamais été capable d'être l'homme d'une seule femme, répondit-elle, sans prêter attention à la remarque de Lisbon. Même moi j'ai été sa maitresse avant d'être son officiel. Il était comme ça. J'avais appris à vivre avec. Ce n'est pas pour autant qu'il ne m'aimait pas.

▬ Vous acceptiez ses tromperies ?, s'étonna Van Pelt.

Elle regarda sa boss, qui avait elle aussi une expression peu amène. Aucune des deux ne pouvait envisager une relation avec un homme si celui-ci n'était pas exclusif et sincère. Elles avaient une conception du couple assez romantique.

▬ C'était notre mode de vie. J'aimais Dereck, plus que tout au monde, plus que ma propre vie. J'acceptais toutes ces excentricités parce que je savais que dans son cœur, j'étais la seule qui comptait. Alors oui, il m'a trompé, plus d'une fois même. Mais c'était le prix à payer pour l'avoir. Je le savais avant le mariage et c'était très clair entre nous.

Il y eut un temps pendant lequel personne ne dit rien. Lisbon profita que sa tasse fut pleine pour y plonger les lèvres, le temps de se redonner contenance et de pouvoir poursuivre sur une pente un peu moins glissante. Dieu qu'elle aurait aimé que Jane soit là. Lui aurait su comment tirer les bonnes informations de cette femme si ouverte d'esprit.

▬ Et au travail ? Avait-il des problèmes ? Des ennemis ?

▬ Ils l'adoraient, répondit-elle. Il savait se faire apprécier, même par les gens qu'il détestait. Tout comme il savait énerver royalement ceux qui appréciaient. Il faisait de vous ce qu'il voulait.

▬ Personne n'était agacé par ça ?, demanda Lisbon en pensant à tous ceux qui avaient déjà menacé Jane pour ses comportements inacceptables.

▬ Si, bien sûr. Ils ont même créé un mouvement qui manifestait tous les jours devant les locaux de l'émission. Comment ils appelaient ça déjà ? Un truc assez stupide et très nul. Ah oui, LACCA.

Grace glissa un regard vers Lisbon. Pendant que sa supérieure interrogeait la veuve, elle en avait profité pour lire le dossier et trouver le peu d'informations, sur l'organisation, que les policiers avaient pris la peine de stipuler dans leur rapport.

▬ La Ligue Anti Charlatans Comme Ames. C'est un groupe de personnes à qui les activités du médium avaient nuit. Des personnes dont il a révélé l'infidélité et qui ont été quittées. Des hommes d'affaires qui ont perdu gros parce qu'il avait dénoncé leurs magouilles. Rien de reluisant et des gens bien en colère.

▬ Ils en voulaient à Dereck et lui faisaient payer leurs propres erreurs, cracha l'épouse.

▬ Madame Ames, avez-vous eu plus que de simples manifestations de protestations de leur part ? Des « petits cadeaux » de mauvais goût, des menaces ?

▬ Dereck reçoit... recevait tout un tas de menaces dès qu'il croisait un des membres de LACCA. Pour beaucoup, ce n'est que du vent, mais certains sont plus... sincères quand ils menacent de le tuer.

▬ Des noms, poursuivit donc la chef d'équipe.

▬ Non, je suis désolée, je ne les connaissais pas. Dereck mettait un point d'honneur à me protéger d'eux.

▬ Bien, c'est pas grave nous les trouverons et pourrons les interroger.

Les questions se poursuivirent, portant principalement sur des questions qui lui avaient déjà été posées. Ainsi, les deux agents du CBI purent constater que l'épouse en deuil n'avait fait aucune erreur dans ses réponses. Tout était identique au premier interrogatoire.

▬ Merci de votre aide, dit Lisbon en se levant, une fois leur visite achevée. Et merci de nous avoir accordé un peu de votre temps.

▬ J'avais tout mon temps, ne vous en faites pas. Comme vous pouvez le voir, je ne faisais qu'un peu de sport.

Elle leur montra de la main un tapis roulant au fond du salon, devant une petite télévision encore en train de diffuser une série télévisé qui rappelait vaguement quelque-chose à Lisbon.

▬ Avec Dereck, poursuivit-elle. Je ne faisais pas grand chose. Il s'occupait de tout. Les factures, les papiers, les courses. J'étais traitée comme une princesse, je n'avais qu'à m'occuper de moi et de notre couple. Je suis tellement perdue maintenant, sans lui, dit-elle, la peine et les pleures perçant dans sa voix. Courir m'aide à me calmer.

Les deux femmes prirent congé. Dans la voiture, le silence ne se refit pas, Lisbon dissertant sur les informations concernant la femme de la victime.

▬ Tu fouilleras dans son passé. Je veux savoir si elle nous cache quelque-chose.

▬ Vous croyez qu'elle a menti ?

▬ Omis des informations. Elle a dit que courir la « calmait ».

▬ Et ?, demanda Grace en fronçant les sourcils d'incompréhension.

▬ La « calmait », Van Pelt. Pas lui permettait « d'évacuer », de « décompresser » ou « d'oublier ». Tu sais ce que Jane dirait ?

▬ Heu... non.

▬ Que si elle a besoin de se calmer, c'est qu'il y a quelque chose qu'elle n'a pas dit.

Grace mit le contact et elles repartirent en direction du CBI. Elles y arrivèrent peu de temps après. A peine furent-elles arrivées dans les bureaux que Grace s'éloigna rejoindre son bureau tandis que Cho s'approchait de leur chef.

▬ Cho ?

▬ Boss ! On vient d'interroger Crowley. Rigsby est encore avec lui en salle d'interrogatoire.

▬ Il a dit quelque-chose d'intéressant ?

▬ Il a avoué qu'il avait menacé Ames. Il nous a expliqué que Samantha Crowley, leur fille a été conçue à l'époque où Lisbeth Crowley et Dereck Ames étaient amants. Du coup, Ames voulait faire faire un test de paternité. Il avait dit à Crowley que s'il s'avérait que c'était en fait sa fille, il demanderait la garde. Crowley était furieux.

▬ Il aurait pu le tuer ?

▬ « Géniteur ou pas, c'est moi le père. Ames n'a aucun lien avec ma fille et il n'en aurait jamais eu. Je ne l'aurais pas laissé faire », ce sont ses propres mots. Il a ajouté que même s'il l'avait menacé, il ne l'aurait pas touché. Il avait trouvé « le meilleur avocat qui existe » et il leur aurait été facile de montrer qu'Ames n'aurait pas été un bon père et que c'était à Samantha de choisir lorsqu'elle aurait l'âge, si elle le désirait vraiment. Il ne fallait pas lui imposer un père alors qu'elle en avait déjà un.

▬ Ton avis.

▬ Je sais pas. En pleine possession de ses moyens, il est probable qu'il soit même incapable de mettre un coup de poing à quelqu'un, mais sous l'effet de la colère... On sait ce que ça peut donner un père en furie.

Lisbon ne pu que se contenter d'acquiescer. Elle en avait vus des parents en colère, menacés de perdre leur enfant ou détruits par la mort de celui-ci. Ils avaient vu bien trop souvent des pères perdre la raison pour quelque chose d'aussi important. La morale n'avait plus foi quand on attaquait sa progéniture. Mais pire encore que tous ces pères bafoués, c'était encore une fois les yeux azurs de Jane qui s'imposaient à son esprit. Lui qui avait perdu sa fille et sa femme. Elle avait vu trop de fois l'expression de pure folie qui dénaturait son beau regard lorsqu'il pensait à l'assassin de sa famille. Elle connaissait sa hantise profonde et sa phobie de la violence et pourtant, elle aurait juré sur la Bible qu'il aurait été capable de tuer très lentement John le Rouge s'il avait eu le temps de le retrouver.

Au risque de me retrouver avec plus rien à vous présenter (ma beta lectrice étant absorbé par son boulot et n'aillant pas le temps de me corriger pour le moment. Pauvre de toi Shai', je te soutiens ! Bientôt la fin ^^). Je vous met la suite du chapitre (se référer au petit mot en rouge).
Bonne lecture et pardon d'avance pour le sigle de m**** que j'ai trouvé ! J'suis nul pour ce genre de chose !

Comme j'aime pas laisser les chapitres à moitiés achevés, je vous ai mis ce soir le dernier morceau ! Il débute avec le même petit mot en rouge, mais pas positionné à la même place ^^ A vous de le retrouver et de me dire ce que vous pensez de cette petite suite !