Sweet Dreams [Fini] ^

Bon, c'était censé être un one shot, mais j'ai pas réussi, ça m'aurait fait un one shot d'une vingtaine de pages, alors... Bref, je l'ai coupé en chapitres et c'est bien mieux comme ça . Je vous poste le premier ce soir et la suite quand j'aurai fini de l'écrire. Il n'y en a pas pour longtemps, juste quelques jours, que j'écrive la fin et que je peaufine. Profitez en bien... dans la mesure du possible .




Jane était en état de choc. Depuis quand ? Trois jours. Peut-être quatre. Il avait perdu le compte. Debout dans son costume trois pièces noir, il fixait la scène qui se déroulait devant lui, mais son esprit était ailleurs. Ses amis, peu nombreux, étaient autour de lui et se soutenaient mutuellement en ce moment difficile. Van Pelt pleurait à chaudes larmes dans les bras de Rigsby, son petit ami. Cho restait muet et immobile près de Jane, une main posée sur son dos, prêt à l’attraper si ses jambes, qui flageolaient, lâchaient sous son poids. Et Lisbon ? Lisbon était devant eux.

Le consultant avait reconnu les trois frères de Lisbon mais ne les avait pas salués. Il n’avait pas dit un mot depuis qu’il était dans cet état. Lui qui d’habitude était un grand bavard n’arrivait pas à ouvrir la bouche sans sentir immédiatement la gorge se serrer. Hightower se trouvait également là, avec son mari, rendant elle aussi un dernier hommage.

En voyant le cercueil qui était descendu dans le trou du cimetière, la vue du mentaliste se brouilla. Il fit demi-tour et courut aussi vite que ses jambes le lui permettaient avant de se tenir à un arbre et de rendre le maigre contenu de son estomac. Comment en étaient-ils arrivés là ?

La réponse était facile à trouver, des accidents semblables arrivent tous les jours et à n’importe qui. Mais Jane n’arrivait pas encore à accepter que ce soit arrivé à Lisbon. Un bête accident de la route alors qu’elle se rendait au bureau… Quand Hightower était arrivée le cœur battant à tout rompre dans l’espace de travail de l’unité pour leur annoncer la mauvaise nouvelle, un brouhaha s’était élevé dans la pièce, alors que tout le monde se rappelait des bons moments passés avec leur patron, exprimant les sentiments qu’ils ressentaient pour elle. Même Cho avait joué le jeu. Mais lui… lui, que ressentait-il pour son patron ?

Cho le rejoignit à ce moment-là et l’attrapa au niveau de la poitrine, l’empêchant de tomber. Il sortit un mouchoir en papier de sa poche et l’aida à s’essuyer, alors que le blond se laissait glisser jusqu’au sol.

- Jane, je vais te ramener chez toi, lui dit l’Asiatique de sa voix monocorde.

En voyant que son ami ne répondrait pas, il hésita, puis s’assit à ses côtés.

- Il faut que tu rentres et que tu dormes, t’as une tête de déterré. Tu t’es pas rasé depuis une semaine. Tu t’es même pas changé depuis qu’elle a eu l’accident.

Assimilant lentement dans son cerveau meurtri ce que son collègue lui disait, il baissa les yeux vers son costume et se frotta la barbe.

- J’ai oublié… murmura-t-il.

- C’est pas grave. Reste assis là, la cérémonie est presque finie.

Cho lui donna une tape amicale sur l’épaule puis se releva pour aller rejoindre les autres. Jane, toujours assis dans l’herbe, regarda jusqu’au bout alors que les souvenirs de Lisbon revenaient dans sa mémoire. Tant de temps passé ensemble qui allait être enterré avec la jeune femme… Il se surprit à penser à sa femme et à sa fille, et à comparer les douleurs de leurs pertes.

Une demi-heure s’écoula avant que Van Pelt, Rigsby et Cho ne viennent vers lui. Le consultant fixait le néant devant lui, comme s’il avait été ailleurs. L’Asiatique s’agenouilla près de lui et posa une main sur son dos, dans une tentative de le réveiller.

- Jane, lève-toi, on y va.

- Il a l’air complètement à l’ouest… commenta Rigsby.

- Il l’est. Allez, Jane, lève-toi.

Le mentaliste regarda son ami puis se remit sur pied pour le suivre.

- Il faut que je prenne une douche… dit-il en marchant lentement en direction de la voiture de Cho.

Une fois chez lui, il sortit de sa douche et s’habilla avant de descendre les marches de son escalier. Il se dirigeait vers la cuisine mais une odeur alléchante l’attira finalement dans la salle à manger. L’Asiatique était toujours là, assis à table, une tasse de café dans les mains et une de thé posée devant lui. Jane s’assit en face et son ami poussa le thé jusqu’à lui, l’invitant à boire.

- Merci, dit-il, sa voix reprenant doucement de l’aplomb.

- De rien. Dis-moi, Jane… qu’est-ce que tu vas faire maintenant ? Enfin, je veux dire… tu vas continuer à travailler au CBI ?

- Je sais pas, j’y ai pas vraiment réfléchi… Pourquoi je continuerais pas ?

- Lisbon est plus là. Je me disais que tu n’aurais plus rien à faire là-bas.

- Comment ça ? demanda le consultant en fronçant les sourcils.

- Avant tu étais au CBI pour arrêter Red John, mais depuis qu’il est en prison, si tu continuais à travailler avec nous, c’était pour Lisbon. Me dis pas que le boulot te plaisait, je te croirai pas.

- Je continuais parce que vous aviez besoin de moi. Et puis… je savais pas quoi faire d’autre… C’est triste à dire, mais vrai.

- Arrête de te mentir, Jane. Lisbon est morte. Si tu veux aller de l’avant, il faut bien que tu fasses face à la vérité. Le fait qu’elle soit partie et que tu ne lui aies rien dit… Si tu continues de te voiler la face, ça va finir par te tuer.

- Mais qu’est-ce que tu racontes ? lâcha-t-il en refronçant les sourcils, reposant sa tasse brutalement.

- Que t’étais fou d’elle. Fais pas cette tête, ça crevait les yeux. Tout le monde dans l’unité était au courant. Van Pelt, Rigsby, moi… Même Lisbon savait que tu l’aimais. Et si tu veux mon avis, elle avait aussi un petit faible pour toi. Le seul qui ne voyait rien ou qui refusait de voir… c’était toi. Je sais que tu ne voulais pas trahir ta femme, mais t’as le droit de refaire ta vie.

Cho finit son café sous le silence interloqué de son interlocuteur puis se leva.

- Il faut que je retourne au bureau, j’ai de la paperasse en retard. Je doute que Hightower t’en veuille si tu vas pas au bureau aujourd’hui alors essaie d’en profiter pour nettoyer ta maison, on dirait une porcherie. Ton frigo est vide alors je reviendrai ce soir après avoir fait des courses.

- J’ai pas besoin d’une baby-sitter, répondit Jane, toujours étonné par ce que Cho lui avait dit.

- T’as besoin d’un ami, finit l’Asiatique en tournant les talons pour partir.

Jane le regarda fermer la porte derrière lui et but une gorgée de son thé. Lui amoureux de Lisbon ? L’idée lui parût immédiatement ridicule. Et puis, peu à peu, en réfléchissant à tous les moments d’intimité partagés entre la jeune femme et lui, à leurs regards, leurs sourires… à ses mains moites quand elle passait près de lui… à son incapacité à répondre aux commentaires de Cho… ça lui parût tellement évident. Comment avait-il fait pour ne pas le remarquer, lui à qui rien n’échappait ? Rien que de penser à son visage, son cœur battait plus fort. Puis, sentant sa souffrance grandir et grandir encore alors qu’il réalisait qu’elle ne reviendrait plus, le ramenant six ans en arrière alors qu’il avait trouvé sa femme et sa fille mortes, il serra les poings et baissa la tête. Et seulement quelques instants s’étaient écoulés quand il prit son visage entre ses mains et sentit toute sa peine se déverser sur ses joues, couler sur ses mains et mouiller le col de sa chemise, n’arrivant plus à la retenir.

Pourquoi ne s’était-il pas rendu compte plus tôt qu’il était amoureux d’elle ?

J'aime beaucoup mais c'est triste
La suite teuplait!

C'est trooop triste

Mamamiaaaaaaaa c'est super =)

je me demande bien ce qui va se passer?????????????????
Lisbon morte!!!!!!!!
Peut être qu'elle est pas morte finallement!!!!!!

... Je me tais je dis que c'est génial mais je me tais

c'est génial mais lisbon morte c'est trop triste
j'espère que tu vas pas faire comme lilith et le pousser dans les bras d'une autre ...

Vous verrez quand je posterai la suite .

Ce soiir?

Shaitan a écrit:Vous verrez quand je posterai la suite .

Ou paaas !
En tout cas j'attends... l'autre suite avec beaucoup d'impatience, puisque tout ce que tu fais est génial

Felicity a écrit:

Shaitan a écrit:Vous verrez quand je posterai la suite .

Ou paaas !
En tout cas j'attends... l'autre suite avec beaucoup d'impatience, puisque tout ce que tu fais est génial

Faudrait que tu nous la mette cette suite =)

Lilith a écrit:

Ma chouquette, je te fais tout plein de bisous virtuels ! Tu sais ce que je veux en échange ^^

Et Win, je pousse pas Lisbon dans les bras d'un autre ! C'est Jane qui l'y pousse ! Moi je fais que le relater ! Je décide rien.

Euh où j'ai dit ça ?

Lilith a écrit:

Ma chouquette, je te fais tout plein de bisous virtuels ! Tu sais ce que je veux en échange ^^

Vous trouvez pas que ça sent le chantage?

J'ai dit que je posterais la suite quand j'aurais fini d'écrire!

Oui exactement PTDR

Spaaaa grave lol

Lilith a écrit:

Shaitan a écrit:

Lilith a écrit:

Ma chouquette, je te fais tout plein de bisous virtuels ! Tu sais ce que je veux en échange ^^


Vous trouvez pas que ça sent le chantage?

J'ai dit que je posterais la suite quand j'aurais fini d'écrire!

Même pour moi ? Moi qui fait toujours tout comme toi ? Moi qui suis toujours à te harceler pour avoir la suite ? xD

Harceler, c'est le bon mot!

Je plaisante, de toute façon je te harcèle aussi alors on est quittes!

Comme je suis sympa, je vous poste le chapitre 2 ce soir :) Enjoy!

Pour ceux qui veulent la chanson de la fin, c'est Dirty Old Town, des Pogues!
https://www.youtube.com/watch?v=kVUZuVZWHkk




Il ouvrit les yeux au son d’un ring régulier et se sentit perdu. Tout en séchant ses larmes qui avaient inondé son visage, il se redressa et s’assit sur son matelas. Au dessus de lui, le mur avait été repeint une semaine plus tôt et sentait encore fort. Et comme tous les matins, Jane fixa son mur. Il n’avait pas l’habitude de ne plus avoir ce smiley. Une dizaine de jours s’étaient écoulés depuis l’arrestation mais il n’en revenait toujours pas que Red John eut été mis en prison. Il avait dû attendre six années de sa vie avant qu’il ne fasse une erreur qui lui avait coûté sa liberté. Et maintenant le consultant se sentait soulagé d’un poids immense, même si cela n’avait pas ramené sa femme et sa fille. Il avait au moins empêché que ce tueur sanguinaire continue à courir les rues et à rendre d’autres hommes veufs.

Quel rêve étrange, tout de même… rien que d’y penser, il trouvait ça ridicule. Jane se rallongea dans son lit et se frotta les yeux, même s’il ne voudrait pas se l’avouer, ce cauchemar l’avait quand même bien secoué. Lisbon morte, c’était impensable pour lui. Pourquoi ? Parce que sentiments amoureux ou relation amicale, il était conscient du fait que si elle aussi l’abandonnait, il aurait encore une fois tout perdu. Bien sûr, il lui restait ses amis de l’unité, mais Lisbon… Lisbon était son point de repère, un point lumineux dans une nuit sans lune. Elle était son guide, et Jane savait qu’il avait besoin d’elle pour continuer à aller de l’avant.

Quand l’arrestation de Red John avait eu lieu, Jane avait tenu à assister à la scène. Surveillé de près par trois agents, il avait été interdit du moindre geste, mais personne n’avait osé l’empêcher d’assister à l’arrestation depuis les premières loges, sachant qu’il deviendrait fou s’il n’était pas présent. Et qui dit Jane fou dit également catastrophe en puissance. Bien sûr, il s’était promis de le tuer, mais après de longues années de réflexion et une influence positive de Lisbon sur lui, il en était venu à la conclusion que la prison, c’était pas pour lui. Et la mort encore moins.

Durant plus de six ans, il avait traqué le tueur pour en finir de ses propres mains, comptant sa propre mort comme un dommage collatéral probable, sans vraiment penser aux conséquences que sa disparition aurait sur les autres. De toute façon, après le meurtre de sa famille, il n’avait plus personne pour qui il comptait et son décès ne serait pas si grave que ça. C’est ce qu’il pensait. Et pourtant, quand ils avaient été à deux doigts d’arrêter Red John, une réalité s’était imposée à lui qu’il n’avait absolument pas prévue : il ne voulait pas mourir. En voyant dans quel état se trouvaient ses amis quand l’un d’entre eux se faisait une blessure sans gravité, il s’était rendu compte que sa mort aurait sur eux des répercussions énormes. Et plus étonnant encore, il n’avait pas la moindre envie de les quitter. Il pensa à Cho, à Van Pelt, à Rigsby… et à Lisbon.

Un sourire se dessina discrètement sur son visage. Il lui suffisait de penser à elle pour que son cœur se mette à battre la chamade et qu’un nœud commence à se former au creux de son ventre. Son sourire, son petit nez, son regard vert pétillant… Il ne l’avait quittée que la veille au soir, et pourtant elle lui manquait déjà. Le matin, c’était la perspective de la voir et de subir sa violente répartie qui lui donnait l’envie d’aller travailler. Finalement… le Cho de son rêve aurait-il raison ?

Il fut tiré de ses pensées par le ring régulier qui continuait, un téléphone qui sonnait près de lui. Il se retourna dans son lit pour saisir son portable posé par terre et répondit, d’une voix rauque et pâteuse.

- Allô…

- Bonjour, Jane, c’est Lisbon. Je te réveille ? Je suis désolée, je pensais que tu serais déjà levé, vu qu’en général tu dors pas…

- Ah, Lisbon, tu sais pas à quel point le fait d’entendre ta voix me fait plaisir ! s’exclama-t-il souriant de plus belle dans son lit.

- Pardon ? rit-elle.

- Non, rien, dit-il sur le même ton. Pourquoi tu m’appelles aussi tôt ?

- Heu… ça me gêne un peu… En fait j’allais au bureau plus tôt pour m’avancer dans les dossiers mais ma voiture est tombée en panne à une centaine de mètres de chez toi… J’ai essayé de voir ce qui n’allait pas mais j’ai pas trouvé, et puis y’a pas un seul garage d’ouvert à cette heure-ci, alors je me suis dit que… hésita-t-elle et Jane sentit qu’elle était gênée de lui demander de l’aide et qu’elle aurait presque préféré se rendre au CBI à pied.

- Laisse-moi cinq minutes que je m’habille et j’arrive, dit-il en s’asseyant sur son lit et en commençant à déboutonner son pyjama.

Il raccrocha sans faire de manières et fit un passage éclair par la salle de bain. En sortant de chez lui, il regarda autour de lui puis vit la voiture de Lisbon garée un peu plus haut sur sa rue. Mains dans les poches, il s’approcha discrètement et, alors que la jeune femme était cachée derrière son capot ouvert, il prit les clés en silence et les glissa dans une poche de son pantalon. Puis il avança encore de quelques pas pour se retrouver devant le capot ouvert et se pencha pour jeter un œil à l’intérieur.

- Salut, dit-il simplement.

- Jane, je t’ai pas vu arriver. Merci de t’être déplacé…

- Pas de problème. Je peux regarder ?

- Bien sûr, répondit la jeune femme en s’écartant.

Jane referma le capot puis verrouilla la voiture en appuyant sur la clé. Lisbon fronça les sourcils, ne comprenant pas trop ce qu’il voulait faire puis le vit faire demi-tour et repartir vers chez lui comme il était venu, en sifflant nonchalamment.

- Tu vas où ? demanda-t-elle, surprise.

- Je connais rien à la mécanique, répondit-il le plus simplement du monde.

- Jane, rends-moi mes clés ! S’il te plait !

- Non, aujourd’hui t’es interdite de voiture.

- Quoi ?! Mais… Jane, rends-moi ces foutues clés !

- Je connais rien à la mécanique, répéta-t-il, t’as pas l’air de t’y connaitre plus que moi et les garages sont fermés, alors que t’aies les clés de ta voiture ou non, ça va rien changer.

Il fit volte-face et tendit une main vers elle, dans l’espoir qu’elle la saisirait. Mais Lisbon fixa les siennes, noires d’avoir touché au moteur de sa voiture, et les ramena vers elle pour ne pas salir son collègue.

- Allez, viens, insista-t-il.

- J’ai les mains sales… répondit-elle, ne voyant toujours pas où il voulait en venir.

L’homme s’approcha d’elle et prit sa main alors que la jeune femme se laissait finalement faire. Mais alors qu’il se retournait pour continuer à marcher et qu’elle ouvrait la bouche pour se remettre à protester par rapport à sa voiture, elle l’arrêta et le fixa, étonnée.

- Jane, tu… tu as pleuré ? osa-t-elle.

- Moi ? Non.

- Depuis quand t’es mauvais menteur ? continua-t-elle, mi-moqueuse, mi-inquiète.

- J’aurais dû mieux me laver le visage, dit-il plus pour lui-même. C’est pas important, Lisbon.

- Jane, je veux savoir, insista-t-elle en serrant la main de son collègue.

- J’ai juste… fait un cauchemar, ok ? Un cauchemar terrible dont je ne veux pas me souvenir.

Craignant qu’il n’ait rêvé de sa femme et de sa fille, la boss de l’unité garda ses questions pour elle. Cependant, de voir le consultant dans cet état, ça lui faisait un vrai choc. Lui d’habitude si souriant avec sa voix enjouée, avait aujourd’hui les yeux rougis et gonflés comme s’il avait pleuré à chaudes larmes pendant des heures. Voyant qu’il avait besoin de soutient, elle le laissa l’emmener jusque chez lui par la main, sachant que son projet d’avancer dans ses dossiers était tombé à l’eau.

Pendant qu’ils marchaient, Lisbon observait Jane, qui marchait légèrement devant elle, en la tirant par la main. Depuis l’arrestation de RedJohn, l’agent le trouvait changé. Il avait l’air plus… détendu, et cela se ressentait également dans sa façon de marcher et de se tenir. Comme si durant des années il avait porté sa peine sur ses épaules et qu’aujourd’hui seulement il redressait l’échine. Ce matin, elle le remarquait particulièrement. C’était peut-être simplement dû au fait qu’il avait sauté du lit pour venir la chercher, mais sa démarche nonchalante allait de paire avec ses vêtements confortables. Il portait toujours un pantalon droit de costume d’un gris bleuté et des chaussures en cuir marron, mais il avait également opté pour tee-shirt blanc col en V et un foulard en lin blanc et gris pour protéger son cou. Sans parler de ses cheveux en bataille qui faisaient tendance malgré lui.

Elle pressa le pas pour se mettre à sa hauteur et Jane se tourna vers elle pour lui sourire d’un air endormi. Lisbon se dégagea de l’emprise de son collègue et continua à son rythme alors que l’homme l’emmenait, elle le savait, dans sa maison. Soudain, leurs mains se frôlèrent par accident et la jeune femme rougit, se traitant d’idiote pour réagir de la sorte. Elle allait retirer machinalement sa main quand elle sentit les doigts du blond caresser les siens, quasiment sans toucher sa peau. La boss releva les yeux vers lui, cherchant à savoir s’il jouait avec elle ou s’il… lui faisait des avances. Et elle en eut la réponse quand elle le vit éviter son regard et baisser les yeux, gêné.

Les gestes maladroits de son collègue la gênaient encore plus elle-même. Qu’est-ce quelle était censée faire ? Repousser ses avances ou le laisser continuer son petit jeu de séduction ? Elle savait parfaitement qu’une relation ne ferait qu’apporter des problèmes, mais elle devait également s’avouer que les caresses de l’homme, même infimes, ne la laissaient pas indifférente. Elle n’eut pas à se poser la question plus longtemps, l’homme glissa sa main dans sa poche pour en sortir la clef de chez lui.

- Voilà, c’est ici, dit-il en enfonçant la clef dans la serrure.

Lisbon se sentit intimidée. C’était la première fois qu’elle entrait dans la maison de son collègue après des années de collaboration et elle ne savait trop comment se comporter. Elle savait que c’était ici que vivaient la femme et la petite fille de Jane, et c’était également là qu’elles avaient été tuées. Elle avança timidement dans le hall, mais le consultant lui sourit et la rassura du regard, l’invitant à le suivre dans la cuisine.

- Je sais que tu prends jamais le temps de prendre un petit déjeuner, alors je vais t’en faire un.

- Non, merci, Jane, répondit-elle avec un grand sourire, amusée. Mais c’est très gentil.

- Oh que si, on va prendre un petit déjeuner et puis après je t’emmène au CBI. Et comme t’as pas de voiture, c’est moi qui fais taxi aujourd’hui !

- Pour ma voiture, je vais appeler un garagiste à huit heures pour qu’il aille la chercher et la réparer et je l’aurai en fin de matinée.

- Sans ta clef, tu vas pas aller loin. Et puis je te l’ai dit, tu es interdite de voiture aujourd’hui.

- Mais pourquoi tu tiens tant à ce que je conduise pas ? demanda-t-elle en fronçant les sourcils, commençant à être agacée.

- Je… C’est… Dans le cauchemar que j’ai fait… je me voyais au cimetière après que tu aies eu… un accident de voiture, s’expliqua-t-il en baissant les yeux. Et puis tout ce que j’avais ressenti, la peine, la douleur, la… solitude après la mort de ma femme et de ma fille… je le ressentais à nouveau.

- Tu vas pas me dire que tu crois aux rêves prémonitoires ! lança-t-elle avec un demi sourire sur les lèvres et sourcils toujours froncés.

En voyant que Jane ne répondait pas et baissait les yeux, Lisbon le regarda étonnée. C’était donc ça qu’il avait rêvé ? Soudain, elle se rendit compte que s’il ne voulait pas la laisser conduire, c’était simplement parce qu’il s’inquiétait pour elle ! Réalisant alors qu’elle comptait plus aux yeux du consultant qu’elle ne l’aurait cru, elle posa une main sur l’épaule de l’homme, espérant le réconforter. Et Jane, sentant qu’il pouvait se soulager de la peine que son cauchemar lui avait causé maintenant qu’elle était là avec lui, se tourna vers Lisbon pour la serrer dans ses bras dans un tendre câlin qu’elle lui rendit après avoir hésité. Ils étaient toujours dans les bras l’un de l’autre quand des pas derrière le jeune patron se firent entendre, avant que quelqu’un n’ouvre le frigo.

- I met my love by de gas works wall, dreamed a dream by the old canal, I kissed my girl by the factory wall, dirty old town, dirty old town… Ah, j’y crois pas, Boucles d’or, t’as ramené une nana! lança l’homme avec un fort accent irlandais.

Aaah le premier chapitre m'a fait pleurer C'était trop triste, je me suis dit non Shai a tuée Lisbon

Mais le second ouf rassurée ce n'était qu'un cauchemar et un cauchemar de Jane ^^
Il montre qu'il tient trop a Lisbon c'est chou

Un homme avec un fort accent irlandais tient ca me rappelle quelqu'un

Vite la suite please

OH IL EST DE RETOUR ALEX
Enfin j'espère que je me trompe pas sinon je serais un peu déçu xD
J'ai mit longtemps a comprendre que le chapitre I était un rêve

Lilith a écrit:

Heureusement, c'est juste un irlandais ! ^^

Mais quel Irlandais!! XD

Shaitan a écrit:

Lilith a écrit:

Heureusement, c'est juste un irlandais ! ^^

Mais quel Irlandais!! XD

Je ne peux que dire +100000000000000000000000000 !

Lilith a écrit:

Shaitan a écrit:

Lilith a écrit:

Heureusement, c'est juste un irlandais ! ^^

Mais quel Irlandais!! XD

Je ne peux que dire +100000000000000000000000000 !

+ 10000000000000

lol