Doctor Who (2005)

_ Si l'émotion rend difficile l'analyse à chaud, j'ai passé un très bon moment, plein de scènes marquantes brise-coeur, entrecoupées de quelques moments décalés. Après le 1er épisode, j'avais peur que l'épisode verse dans une surenchère maladroite : il n'y en a pas eu. C'était même étonnamment sobre et posé, même si cela tendait vers le larmoyant.

_ J'ai adoré des tas d'éléments :
. la relation entre le Docteur et le Master dépeinte avec complexité, et le fait qu'à la fin, ils s'allient contre les Time Lords. Le personnage du Master m'est apparu beaucoup plus nuancé qu'il ne l'avait été jusqu'à présent ; j'ai vraiment adoré. John Simm a été magistral.
. l'explication de la folie du Master et le plan des Time Lords : glaçant de voir qu'ils ont condamné à la folie l'un de leurs ; de vrais méchants, menés par Timothy Dalton.
. la confrontation finale entre tous les Time Lords. OMG... Unique.

_ Les moments brise-coeur :
. les discussions sur le vaisseau spatial entre Wilf et le Docteur, sur la destinée, ce qui les attend. Avec un Docteur à la fois résigné et qui a tellement envie de vivre, tiraillé dans ce conflit interne que l'on ressent vraiment à travers le jeu de David Tennant.
. une ambivalence, et une vulnérabilité du docteur, vraiment bien mise en scène. On sait comment cela va se terminer, et cela rend tout cela encore plus difficile pour le téléspectateur émotionnellement.
. la magnifique scène après la disparition des Time Lords et du Master : où le Docteur n'en revient pas d'être encore en vie, il ose à peine laisser aller sa voie que soudain... quatre coups retentissent sur une vitre. "Il frappera quatre fois". Que ce soit Wilf qui, finalement, provoque indirectement la fin du Docteur est déjà en soi brise-coeur ; mais le monologue du Docteur avant de rentrer dans la salle de radiation m'a complètement bouleversée. Il a tellement envie de vivre, et que ce ne soit pas un ennemi, mais finalement lui qui prenne la décision de se sacrifier, c'est encore plus fort, plus émouvant. Le voir s'agiter sur l'injustice de cette situation, olala... j'en perds mes mots

_ Ce qui fut un brin too much : Faire finir la storyline de l'épisode 1/4 d'heure avant la fin laisse quand même une étrange impression : la fin d'une époque, la fin d'un cycle, comme si Russell T Davies refermait vraiment l'histoire... C'est assez étrange, et beaucoup plus marqué que pour le passage de Nine à Ten. Ici, on a vraiment l'impression d'une fin, et qu'ensuite, c'est une nouvelle série qui va commencer.
Ils en font dans ce sens un peu trop : 1/4 d'heure à voyager pour revoir une dernière fois tous les personnages, avec plein de références... Dans le genre larmoyant, déjà que je n'avais pas besoin d'encouragement, je ne vous raconte pas dans quel état j'étais. Mais cela se ressent vraiment cette volonté de refermer une page de la série. Un ère, celle de Russell T Davies. Les clés sont désormais confiées à Steven Moffat : une nouvelle série commence presque...

_ L'arrivée de Matt Smith : Geronimooooooooooooooooooooooooooo !
Et hop, en avant pour de nouvelles aventures !


Bilan : Une très bonne seconde partie, après un premier épisode moyen. Très très intense en émotions, larmoyant au possible -ils ont peut-être voulu trop en faire de ce point de vue là-, et plutôt bien emballé.
Je suppose qu'il faudrait que je revois l'épisode au calme par contre ; car, c'était trop émotionnel pour que mon cerveau fonctionne.