The Black Hole [ RECONSTRUCTION ]

Ils passaient un agréable moment à rire et à parler de tout et de rien. Mais il fallait bien rentrer chez soi et se reposer. Patrick Jane fut le dernier ou plutôt l'avant dernier à partir car Lisbon était retournée dans son bureau pour finir les dossiers qu'elle avait en retard. Il prenait sa veste et restait un moment debout sans rien faire, regardant le plus discrètement possible la jeune femme dans son bureau les yeux rivés sur l'écran d'ordinateur. Il eu un sourire en coin, Lisbon était vraiment belle avec sa jolie tresse qui tombait le long de son dos et dans son pull de la même couleur que ses magnifiques prunelles vertes.

Il avait très envi d'aller ouvrir la porte, la prendre dans ses bras et de l'embrasser, de caresser sa douce peau et de passer ses mains dans sa chevelure brune. Mais malheureusement le passé refaisait surface, il tripotait involontairement son alliance. Il avait pensé des centaines de fois à la retirer et de la cacher au fond d'un tiroir. Mais rien que de la retirer à la moitié du doigt, c'était comme si on lui oppressait le coeur. Tant que Red John serait encore en vie, Patrick Jane ne serait pas libre. Mais encore, s'il ne mourrait pas avant. Il lâchait son alliance et chassait ces idées noires, il évitait de regarder la brunette qui n'avait pas quitté les yeux de sont écran et partait vers l'ascenseur. Les secondes passées dans l’ascenseur lui semblaient longues, mais enfin les portes s’ouvraient et il rejoignait sa voiture. La nuit était tombée, il faisait froid et la neige n'allait pas tarder à retomber cette nuit.

Il enfilait sa grosse veste, la fermait jusqu'au menton et s'empressait de rejoindre sa voiture. Il y montait et restait enfermé dans l'habitacle sans la démarrer. Il posait ses mains gantées sur le volant, pensif, il tapotait ce dernier. Il n'avait pas envi de rentrer chez lui, il n'avait pas envi de refaire face à cet horrible sourire qui décorait le mur de sa chambre meublée d'un martelât près de l'horreur qui hantait ses nuits. Mais il ne voulait pas non plus rester au CBI, car la présence de la brunette le ferait souffrir, non ce n'était la faute à Lisbon, elle n'était même pas au courant que le blond l'aimait secrètement. Il n'en était pas bien convaincu. Il soupirait et démarrait sa voiture, il sortait du parking et vagabondait dans les rues enneigées de Sacramento, seulement éclairées par des lampadaires. Sacramento était triste la nuit et elle faisait peur depuis que Red John sévissait. Les gens n'osaient plus s'y aventurer tard, seuls les gros durs qui fuiraient devant un caniche qui montrerait ses dents. Jane arrêtait sa DS sur le bord d'un trottoir, il ignorait où il était, mais cela l'importait peu. Il descendait de sa voiture, la fermait et marchait sans but précis sur un trottoir enneigé. Il passait dans une ruelle sombre, puis soudain un bruit métallique retentit. Le blondinet se retournait, il n'était pas très rassuré, mais quel idiot, pourquoi était il dans cette ruelle en pleine nuit ? Il n'avait rien fait et allait s'attirer des ennuis. Il reprenait sa route d'un pas rapide, sans se retourner, plus loin la lumière

d'un lampadaire le rassurait. Puis un autre bruit métallique retentissait, son coeur se mettait à battre à la chamade et la peur grandissait en lui. Il se maudissait, il aurait du rentrer chez lui et dormir sur le canapé près de sa cheminée. Mais au lieu de ça, il était dans une ruelle sombre au beau milieu de Sacramento et certainement dans un quartier malfamé. Il aurait aimé que Teresa Lisbon soit là pour lui sonner les cloches. Mais malheureusement la jeune femme devait être dans son bureau entrain de bosser. Il se retournait une deuxième fois et là une ombre plus grande que lui se dressait à quelques centimètres. Il essayait de contenir sa peur, mais la personne qui était devant lui n'avait pas l'air de vouloir faire ami avec lui. Il aurait bien aimé jouer un de ses petits tours habituels, mais il commençait vraiment à en être fatigué.

Il reculait d'un pas et affichait un sourire horrifié. L'ombre impressionnante se rapprochait de lui, puis elle le saisit par le cou et le collait contre le mur en briques froides. Le consultant suffoquait, il essayait de se débattre mais l'inconnu était plus fort que lui. L'agresseur sortait de sa poche, un petit objet doté d'une fine aiguille. A la vue de cette seringue, Jane tentait de hurler, mais sa gorge déformée ne pouvait produire un autre son qu'une suffocation. Il fermait les yeux et une brulure lui parcouru les cotes et la douleur qui s'étendait dans tout son corps lui tambourinait dans le crane. Il avait la nette impression que sa tête allait exploser. L'inconnu le lâchait, Patrick tombait sur le sol lourdement. Il voyait l'homme s'enfuir dans la nuit, sa vue se troublait peu à peu et il sombrait dans l'inconscience.

Il ouvrait les yeux, sa tête lui faisait atrocement mal et il avait l’impression d’avoir reçut un coup de casserole sur la tête. Il posait une main sur sa tempe palpitante, il essayait de se souvenir de ce qui lui était arrivé, mais rien ne lui revient. Il se relevait en s’aidant du mur en brique et avançait en titubant. Il réussit à sortir de cette dernière même s’il avait failli plusieurs fois se manger la neige car il ne tenait plus sur ses pieds. Il faisait jour et les gens étaient dans les rues, le vacarme urbain avait repris. Mais il ne savait pas du tout ce qui s’était passé, ce qu’il faisait là, dans cet endroit qu’il ne connaissait pas.

Il tentait appeler de l’aide, mais il se rendit compte, qu’il ne pouvait plus parler. Sa gorge était tellement sèche et douloureuse, qu’aucun son n’en sortait. Et il avait horriblement soif, sa bouche était pâteuse et la fatigue lui tombait sur les épaules. Il continuait sa route difficilement et tombait devant une vitrine d’un magasin abandonné. La vitre avait beau être sale, mais il pouvait voir son reflet nettement. Ses cheveux étaient humide, son visage rougis par la morsure du froid et ses yeux semblaient perdus. Puis en regardant de plus près, il remarquait des traces de doigts au niveau de son cou. Il ouvrait sa fermeture éclair et la trace d’une maison d’homme était visible. Effrayé, il cachait cela avant que quelqu’un le voit. Il était complètement dérouté, il s’asseyait contre le mur. Quelque chose vibrait dans sa poche, il retirait l’objet qui ne pouvait être que son portable, il vit à l’écran le nom de Kimball Cho s’afficher.

Il décrochait et collait le portable à son oreille. La voix de l’agent Cho résonnait dans sa tête, ce dernier semblait inquiet et allait lui faire passer un sale quart d’heure après que Lisbon lui aurait passé le sien. Et celui de Rigsby, de Van Pelt et de Hisghtower. Cet à dire qu’il passerait cinq mauvais quart d’heure. Plus simplement une heure et quart à se faire réprimander ou même sévèrement sermonner. Mais quand il tentait de parler avec sa voix déformée, au bout du fil, l’asiatique n’avait plus trop envi de l’engueuler que ça faisait deux jours qu’ils le cherchait. Il s’empressaoit de lui demander où il était, mais le blond n’en savait rien et ils perdraient un temps fou à essayer de comprendre ce qu’il raconte, alors qu’ils pourraient pister son portable. Jane restait sur écoute, mais il sentait peu à peu ses force le quitter. Il luttait, il ne devait pas s’endormir, il aimerait que tout de suite quelqu’un lui vienne en aide.