Pardonnes moi ^

Merci beaucoup Aphrael et merci beaucoup Calypsoh, ton message m'a fait très très plaisir . Je faisais déjà du 42 de chaussure maintenant va falloir que je passe au 46 parce que mes chevilles vont plus pouvoir passer là!! Plus sérieusement, ça me touche vraiment beaucoup.

Oups j'avais dit Jeudi, et depuis un quart d'heure s'est vendredi!! Désolée, j'ai eu un petit contre temps, s'est pas tout les jours qu'on peut visiter une vrai cave avec de la vraie bière, des vrais dégustations et du vrai bon saucisson, miam, miam!! Pour me faire pardonner, j'ai fait un peu plus long!! On se rapproche de la fin en tout cas...


Chapitre XIII

Dans le courant de la journée Hightower obtint la confirmation qu’elle attendait. Il y’ avait bien un infiltré dans la bande à Delamassa. Lisbon se mit en contact avec lui. Elle dût respecter quelques règles élémentaires de sécurité. Elle le mit au parfum et il accepta de leur donner un coup de main. Il ne leur restait plus qu’à attendre que quelqu’un morde à l’hameçon.

Elle devait reconnaître que l’idée de Jane tenait du génie. Ses pratiques, bien que non conventionnelles, lui avaient manqué. Sa profession lui avait semblé manqué de fraîcheur quand il était parti. Elle lui retrouvait de l’attrait maintenant qu’il était revenu. Ce qu’elle avait craint était entrain de se produire. Jane avait repris une place dans sa vie. Elle n’avait pas réussi à le tenir éloigné. A bien y réfléchir, elle ne l’en avait jamais écarté. Pendant, toutes ces années, elle avait tout fait pour conserver sa présence. C’était peut-être bien là ça pire erreur. Pourtant, elle l’avait faite et aujourd’hui elle se sentait presque bien. Presque parce que malgré tout, elle savait ne pouvoir oublier l’acte de Jane. Plus elle se sentait bien et plus elle y pensait. Il contrebalançait son bien-être. Elle se sentait coupable de l’apprécier malgré ce qu’il avait fait. En elle, se livrait un combat continu. Un combat pour savoir ce qui était juste. Un combat entre raison et affection. Un combat qui n’était pas prêt de cesser maintenant qu’on lui avait assigné la garde de Jane. Au bureau, elle pouvait le fuir sans difficulté, fuir ses conversations. Elle était sur ses plates bandes. Elle avait le contrôle. Elle était la boss. Hors de son bureau, elle était plus vulnérable. Elle était seulement Teresa. Jane ne voyait jamais Teresa ou rarement. Il ne voyait que Lisbon. Là elle serait Teresa tout en ayant les obligations de Lisbon. Elle soupira.

Son regard s’attarda de l’autre côté du bureau. Jane était entrain de rire avec Van Pelt et Rigsby. Il leur faisait un de ses tours. Grace riait à grands éclats comme si elle n’avait pas ri depuis des années. Dans un sens, elle n’avait pas ri depuis des années. Rire semblait soudain vital. En observant Rigsby et Cho non loin de là, elle put voir que tous avaient des traits sereins. Ils paraissaient heureux. Une boule se forma dans sa gorge alors qu’un sourire apparaissait sur ses lèvres. Le bonheur de son équipe, c’était ce qui lui importait le plus. Jane semait ce bonheur. En une semaine, il avait réussi à leur rendre ce qu’il leur avait pris en trois ans. Elle se demanda, si eux aussi se posaient des questions. Certainement, oui. Ils étaient comme elle, pourtant ils semblaient vouloir en profiter, ils semblaient vouloir oublier le passé. Elle se surprit à espérer qu’ils y parviennent. Une fois encore, le rire cristallin de Grace chantonna à ses oreilles. Elle ressentit alors l’irrépressible envie de se mêler à eux. Décidée, elle se leva pour les rejoindre. Elle voulait pénétrer dans cette bulle de bonheur, même si elle n’était qu’une illusion, même si elle devait prendre fin tôt ou tard. Elle voulait juste en savourer les parfums et en toucher les contours. Elle voulait en connaître la fin avec son équipe. Elle ne voulait pas être la simple observatrice qui les avait vus chuter, elle voulait chuter avec eux. Bientôt ses rires s’ajoutèrent à ceux de Grace au plus grand bonheur de Jane qui de nouveau se sentit le maître du show.

L’heure de rentrer arriva. Lisbon fut presque surprise de voir Jane la suivre lorsqu’elle se saisit de son manteau. Prendre avec lui la direction du parking, s’assoir à ses côtés dans la voiture, partir ensemble chez elle… ça avait quelque chose d’étrange. Le trajet se fit dans le silence, un silence néanmoins détendu. Le genre de silence pour lequel il n’est pas besoin de parler et pour lequel on n’est pas gêné par les blancs. Un silence confortable. Lisbon fit un détour par l’hotel de Jane pour qu’il récupère des affaires. Elle nota qu’il l’avait choisi à proximité de son ancienne maison. Lorsqu’ils passèrent devant, le regard de Jane se perdit sur le jardin avec sa petite barrière blanche. La balançoire qu’il avait installée jadis pour sa fille était toujours là. Il pouvait encore en entendre le léger couinement.

_Vous êtes allé les voir ?

_Pardon ?

_Au cimetière, est-ce que vous y êtes retourné ? demanda Lisbon

Une fois de plus Jane détailla le quartier, tout cela lui rappelait une autre vie.

_Non, ce n’est pas trop mon truc. Je ne vois pas l’intérêt de parler à une tombe.

_Il ne s’agit pas de parler Jane, juste de vous recueillir. Prendre un instant pour ressentir les choses.

_Je crois que j’ai déjà suffisamment ressenti Lisbon…

Lisbon lui jetta encore un regard. Elle préféra ne pas insister. Elle-même s’était rendue de temps en temps sur les tombes de la famille de Jane au courant de ces dernières années. Sans vraiment d’espoir elle avait parlé à sa femme et sa fille, partageant son désarroi, leur demandant ce qu’elle devait faire. Jamais elle n’avait obtenu de réponses. Aujourd’hui elle se sentait stupide de l’avoir fait. Elle était heureuse que Jane n’en sache rien.

Finalement, ils arrivèrent au-devant de sa demeure. Jane la suivit à l’intérieur. La soirée était déjà sérieusement avancée. Alors que Lisbon prenait une douche, Jane s’installa dans la cuisine. Le frigo et les placards étaient vides, comme il l’avait imaginé. Il commanda des pizzas qu’il disposa sur la table basse. En descendant les escaliers, Lisbon fut chatouillée par l’odeur de la bonne pâte croustillante.

_Pizzas ?

_Oui, vous n’avez plus rien dans votre frigo.

Elle grimaça.

_Oui je sais, je n’ai pas vraiment le temps de faire la cuisine

_ça ne fait rien, ça faisait longtemps que je n’en avais pas mangé. Trois ans deux mois et une semaine pour être précis !

Lisbon ne put retenir un sourire ironique.

_Vous avez compté ?

_ C’était à l’occasion de notre dernière enquête, je n’ai pas eu besoin de compter…

Leur dernière enquête, elle s’en souvenait comme si c’était hier. Elle n’avait pas imaginé un tel bouleversement dans leurs vies. Ça avait été un jour comme un autre, un jour innocent. Puis les choses s’étaient bousculés et John le Rouge avait fait son retour. Il n’ y avait plus eu de pizza de fin d’enquête, plus de Jane.

Son visage se perdit dans une contemplation absente. Jane qui avait compris ce qu’il se passait la ramena à la réalité.

_Vous devriez manger avant que ça refroidisse…

Sans plus attendre, elle enfila une grande part de pizza dans sa bouche ce qui fit sourire Jane. Elle n’était pas du genre à avoir des manières et ça lui plaisait. Pourtant, il la savait aussi très féminine… Il y avait toujours eu ces deux facettes chez Lisbon. Il se plaisait à les débusquer.

_Peut-être qu’on aura bientôt le droit à notre pizza de fin d’enquête ! enchaîna Jane.

Lisbon avala sa pizza de travers. Un instant, elle s’étouffa avec. Jane lui tapota légèrement dans le dos afin qu’elle se reprenne. Elle n’avait pas réalisé que l’enquête touchait à sa fin. Jane allait repartir en prison et tout redeviendrait comme avant. Bien sûr, il serait peut-être gracié mais leur collaboration, elle, serait finie.

_ça va ?

_Oui, oui ce n’est rien…

_Vous êtes sûre ?

De ses grands yeux bleu, il la scruttait…

_Oui, j’en suis sûre.

Pour fuir son regard un peu trop insistant, elle s’empara du carton de pizza qu’elle ramena à la cuisine. A son retour, elle trouva Jane devant la porte. Il l’attendait. Il avait mis ses mains dans ses poches et il arborait un air sérieux.

_Vous ne pourrez pas me fuir éternellement Lisbon, il est temps de parler de John le Rouge…

Une fois de plus, Lisbon sentit ses poumons se vider. Dès qu’on prononçait ce nom, son sang se retirait de son corps. Il se stockait dans ses jambes et son équilibre se faisait précaire, elle comprenait alors tout le sens de l’expression « avoir les jambes coupaient ». Pourtant, elle resta stoïque, elle savait ne plus pouvoir éviter cette conversation.

_Vous l’avez tué, prononça-t-elle comme si il n’y avait rien de plus à dire.

_C’est vrai… Je l’ai tué alors que vous m’aviez demandé de ne pas le faire, murmura-t-il.

Quelques secondes s’écoulèrent dans un pesant silence.

_Dites quelque chose, je vous en prie la supplia-t-il.

_Que voulez-vous que je vous dise ?

_Je n’en sais rien, laissez-vous aller, mettez-vous en colère, frapper moi s’il le faut !

Résignée, Lisbon secoua négativement sa tête. Tout en passant devant lui, elle murmura :

_Je suis désolée, je n’ai rien à dire Jane.

D’un geste net, il stoppa son ascension. Il s’empara de son bras et la força à le regarder. Il usa de la provocation. Il devait la pousser dans ses derniers retranchements même si ça impliquait de lui faire mal.

_Je l’ai tué Lisbon lui susurra-t-il. Vous avez hurlé mon nom, vous m’avez supplié mais je ne vous ai pas écouté, c’est tout juste si je vous ai entendu…

_Arrêtez ça…

_Je peux encore sentir mon poignard s’enfoncer dans sa chair, s’est très clair ; vos cris par contre je ne les entends pas. Pourtant, je sais que vous avez crié, hurlé au désespoir mais pour moi, il n’y avait que John le Rouge qui comptait…

Le rouge monta aux joues de Lisbon. Tout à coup sa colère se déversa. Ses yeux se mirent à lancer des étincelles alors que son visage s’approchait un peu plus de celui de Jane.

_Rien d’autre n’a jamais compté pour vous que John le Rouge ! Je pensais que nous étions amis mais nous n’avons été que des pions pour vous ! Vous n’avez même pas cherché à nous écouter. Pendant des années, on a dû supporter vos frasques, tout ça pourquoi ? pour se faire relayer au second plan ! Vous n’avez même pas pensé aux conséquences de vos actes. Vous nous avez détruits Jane, vous nous avez tous détruit parce que vous êtes un égoïste, parce que vous ne pensez qu’à vous ! Tout tourne autour de vous ! Elle fulminait à présent. Vous n’êtes qu’un assassin !

Cette phrase sonna comme un verdict, pourtant sa colère était encore bel et bien présente.

_C’est vrai, pour ce qui est de ce dernier point, vous avez raison, je suis un assassin, mais jamais je ne vous ai considéré comme un pion Lisbon… Je ne vous ai jamais caché quelles étaient mes intentions… Je ne vous ai pas trahi… tenta-t-il

_Si vous l’avez fait…

Elle tenta de se dégager mais il la retint un peu plus fermement, il voulait qu’elle aille au fond des choses. Elle le supplia du regard mais il ne relâcha pas son étreinte.

_Vous m’avez trahi se résigna-t-elle… vous m’aviez promis d’être toujours là quoiqu’il arrive et vous m’avez trahi Jane.

Jane relâcha son emprise, légèrement surpris. Sa colère ne venait donc pas totalement de John le Rouge. Elle lui en voulait de les avoir laissés, de les avoir abandonnés. Timidement, il déposa sa main sur son visage.

_Je ne voulais pas vous faire de mal, prononça-t-il avec douceur… Je n’ai jamais voulu vous faire de mal.

Soudain, il la sentit las. La colère avait évacué son corps. Elle était juste fatiguée. Ses yeux se perdirent dans ceux de Jane.

_Pourtant vous l’avez fait…

Ces mots sonnèrent comme un murmure aux oreilles de Jane. De sa main, il caressa un plus tendrement sa joue. Sans qu’il l’ait cherché ses lèvres se déposèrent sur celles de Lisbon. Il voulait effacer sa douleur, la réduire à néant. Elle ne bougea pas. De nouveau les lèvres de Jane se posèrent sur les siennes, doucement, comme pour éveiller quelque chose en elle. A ce second contact, elle se demanda comment il pouvait faire ça. La colère qu’elle ressentit la fit se presser un peu plus contre lui. Elle le fit brutalement s’approcher alors qu’elle approfondissait ce baiser. Elle le plaqua au mur. Elle se sentait juste terriblement en colère et terriblement en vie. Jane de son côté se contentait de pousser de douces caresses contre son dos. Il savait ne pas pouvoir l’apaiser alors il se prêta juste au jeu, savourant leur première étreinte. Puis, tout à coup Lisbon réalisa. Le retour à la réalité se fit sans transition. D’un geste brusque, elle se retira. Elle ne put contenir une gifle. Jane n’eut pas le temps de la voir venir, il l'avait pourtant attendu pendant plus de trois ans. Elle-même fut calmée par la violence de l’impact. La tournure des événements s’imposa à elle alors que son souffle se faisait court.

_Oh mon dieu, mais qu’est-ce qu’on a fait…

Jane tenta d’avancer un bras vers elle, pour la rassurer mais elle émit un mouvement de recul.

_Ne me touchez pas… Je ne veux plus que vous me touchiez. Désormais, je veux que nous laissions un espace de sécurité entre nous… est-ce que c’est bien compris ?

Il n’eut pas le temps de répondre que déjà il se faisait interrompre par la sonnerie du téléphone de Lisbon.

J'allais éteindre mon PC, pas de chapitre jeudi
Et puis le chapitre !!!

Que dire, pour le moment je suis encore dans l'histoire


La façon de décrire ce rapprochement est simplement
L'histoire monte en puissance jusqu'à la dernière ligne...

Quand je pense qu'il va falloir attendre une semaine pour la suite
Mais je sais rester

PS: chez nous ce n'est pas de la bière qu'on déguste dans les caves, mais du vin et c'est accompagné de foie gras...Dans le bordelais on assure dans les châteaux

Encore une fois , une excellente suite , les sentiments sont très bien écrit et c'est très beau . J'attends la suite avec impatience !!! :bounce:

Trop contente de trouver un nouveau chapitre ce matin
Mais je l'ai déjà terminé Encore une fois je l'ai dévoré
C'est toujours aussi prenant et ce rapprochement entre Jane et Lisbon

Hâte d'avoir la suite

Une fois de plus, je suis scotchée par les sentiments que tu arrives à transmettre par tes mots, ton écriture. Un vrai plaisir. Les sentiments de Lisbon sont évoqués avec tellement de subtilité, de justesse. Et j'arrive très bien à me mettre à sa place, à ressentir les tourments qu'elle peut avoir en se laissant petit peu approcher par Jane et cette soirée, c'est ce que j'attendais et je ne suis pas déçue du sort que tu lui en a donné, tu as fait tout ce que je pouvais espérer. La colère de Lisbon, le relâchement et en dernier lieu la prise de conscience.

J'ai hate de connaitre la suite et je te fais confiance pour que l'on soit toujours accro mais j'ai un petit pincement au coeur en sachant que la fic va bientôt se terminer.

Le baiser était :hall2:
La suite stp !!!

Johel: Merci Contente que t'es pu le lire à temps!!! Je deteste ne pas publier quand j'ai dit que je publiais, j'ai l'impression de rompre un engagement lol. Je connais bien le bordelais et le midi pyrénés ne peut en effet pas lutter, logique y a pas de vignoble lool. Heureusement, on peut trouver du Bordeaux partout ;-)

Jen'ny : Merciiiiiii, ça me touche vraiment, vraiment beaucoup!!

Miss Teresa: Je suis contente de voir que ça te plait toujours autant, tes messages me font toujours très plaisirs

Daidi: Merci, tes reviews me touchent toujours énormément!!! J'ai moi même le coeur un peu serré à l'idée de terminer cette fanfiction, ça va me faire un vide, à chaque fois j'ai l'impression de laisser quelque chose derrière moi...

aoutch!!
tu es une vrzie jongleuse experte...
en effet tu passes d'un sentiment à un autre avec une aisance déconcertante, rien ne semble artificiel, tout est très profondément ancré dans la nature même de tes personnages! c'est magnifique
La douleur de Lisbon est juste..indescriptibe et pourtant toi tu parviens à mettre des mots pour la traduire!
Tant de passion, tant de colère, de déception et tant d'amour (car bien sûr qu'ils s'aiment ces deux-là sinon ils ne souffriraient pas autant ), forcément cela donne une coktail explosif qui ne pouvait se terminer que de la façon dont tu l'a écrit dans ce chapitre: un baiser violent qui finalement fait plus mal que la giffle de la fin, que je perçois plus comme un réflexe de défense que comme un vrai accès de rage!
Bref, c'est toujours aussi fabuleux...et je me creuse vraiment la tête de savoir comment tu vas dénouer tout cela!
bravo et à très vite

Que dire de plus qui n'ait été dit par Daidi et Calypsoh?
J'aime j'aime j'aime! J'ai été vraimen scotchée Le baiser, la gifle, le tourbillon d'émotions si contradictoires et c'est tellement bien écrit...
ça me laisse songeuse...

VLS VLS VLS!

J'adooore!!
Vivement la suite

Calypsoh: Une fois de plus ta review m'a énormément touchée et s'est pas peu dire!!! Merci beaucoup

Kiffkiff, je suis ravie que ça t'ait scotché. S'est pareil que pour Calypsoh, tes messages me font toujours aussi plaisir!!

Elodie 14: Merci, merci , et voici la suite ;-)

Le prochain chapitre devrait être mon dernier. , j'espère que celui-là vous plaira ;-)


Chapitre XIV

Lisbon décrocha aussitôt son téléphone. Jane put voir une montée d’adrénaline se répandre en elle. Ses pupilles se dilatèrent, son corps se redressa et une petite veine apparut au coin de ses tempes. Elle réfléchissait vite. Elle s’était mise en mode agent. Il ne lui en fallut pas plus pour attraper son manteau. On avait mordu à l’hameçon, il en était sûr. Il attrapa le manteau de Lisbon et l’aida à l’enfiler alors qu’elle parlait encore au téléphone. D’un signe de main, elle lui ordonna d’attraper les clefs de voiture, ce qu’il fit. Il attrapa aussi son arme, qu’il plaça contre sa taille. Il prit soin de ne pas trop l’effleurer, la gifle qu’il venait de recevoir et le « ne me touchez plus jamais » résonnaient encore dans sa tête. Elle lui fit un regard noir. Elle était au téléphone, certes, mais elle n’était pas infirme. Il sourit. Il n’était définitivement pas doué pour suivre les ordres. En raccrochant Lisbon attrapa ses clés de voiture et se dirigea à grande enjambée vers l’extérieur. Elle fit vrombir le moteur et démarra à vive allure.

_Qu’est-ce qui se passe ? demanda Jane.

_C’était notre contact du FBI, un membre de la cour se trouve actuellement avec le gang de Dela massa, il est notre seul chance.

_Vous ne comptez tout de même pas débarquer comme ça au milieu d’un gang n’est-ce pas ? S’inquiéta-t-il

Elle ne répondit pas.

_N’est-ce pas ? Insista-t-il

Elle soupira et lui accorda un regard un brin incrédule.

_Je ne suis pas vous Jane, et contrairement à ce que vous semblez croire je ne suis pas suicidaire !!

Jane fut un brin soulagé. Non pas que la situation ne l’excitait pas mais il ne voulait pas que Lisbon se mette inutilement en danger.

_On va s’y prendre beaucoup plus en douceur, affirma Lisbon. On y va. On observe, on voit qui est notre suspect. On le suit. Une fois hors de danger, on l’entend en tant que témoin. On lui fait comprendre qu’on sait pour lui et Delamassa. On lui fait comprendre que s’il ne coopère pas on laissera courir des bruits sur lui et sur sa nouvelle coalition. Il prend peur et il nous balance dans la foulée les assassins de Stevenson et ses autres collaborateurs ! Termina-t-elle fièrement.

_Vous êtes diabolique !

_Vous en doutiez encore ?

Jane frotta un instant sa joue encore marquée de la main de Lisbon, un sourire naquit sur son visage.

_Pas vraiment non.

Lisbon fut un instant génée de l’avoir giflé. Ça lui avait totalement échappé. Elle avait, totalement perdu le contrôle et ce à plusieurs titres. Son cœur s’emballa un peu plus, en repensant à ce … baiser ? Elle tenta de chasser de son esprit cette image. Elle devait rester concentrée sur l’affaire. Elle appuya un peu plus fermement sur l’accélérateur. A proximité des lieux, elle ralentit. Elle fit les derniers mètres qui la séparaient de l’entrepôt en feux de position. Elle se gara à une distance raisonnable des lieux. Elle ne voulait pas courir le risque d’être repérée. Une fois sortis du véhicules, ils coururent discrètement jusqu’à l’entrepôt. Des barils trainaient non loin de là. De cet endroit, ils pourraient voir tout ce qu’ils voudraient. Ils se positionnèrent derrière ces derniers, le cœur battant. Chacun d’eux se trouvaient derrière un baril. Lisbon se pencha légèrement pour tenter de voir quelque chose. Elle put sentir Jane se pencher contre elle.

_Jane, vous me gênez

_Oh euh… désolé.

_On ne peut rien voir pour l’instant, il va falloir attendre…

Une fois de plus, elle sentit Jane se pencher vers elle, ce qui la mise quelque peu mal à l’aise.

_Bon sang, je peux savoir ce que vous faites !!

_Je sens votre parfum…

_Vous croyez vraiment que c’est le moment ?! s’indigna Lisbon.

Jane haussa des épaules.

_Je n’y peux rien si ça m’aide à me détendre…

_Si vous avez besoin de vous détendre, vous n’avez qu’à retourner à la voiture ! s’énerva Lisbon.

_Et manquer le meilleur ?! Vous voulez rire ! … Tiens en parlant de meilleur, regardez qui est là !

Lisbon se pencha à nouveau, une fois de plus Jane la suivit dans son mouvement mais elle ne prit pas le temps de le repousser.

_Le juge Parker ?!! Mais on pourrait donner le bon dieu à cet homme !!

_Parlez pour vous ! En ce qui me concerne, je l’ai toujours trouvé louche, précisa Jane.

_Bien sûr, facile à dire maintenant qu’on sait qu’il est impliqué ! grogna Lisbon

_Mettriez-vous en doute mes qualités de …

Lisbon l’interrompit.

_Si vous pouviez vous taire une minute, on pourrait peut-être voir ce qui se passe !

_Depuis quand a-t-on besoin de silence pour voir…

_Jane !!!

_D’accord, d’accord je me tais, qu’est-ce que vous pouvez être mauvaise joueuse… marmonna-t-il dans sa barbe.

_Regardez il s’en va, allez chercher la voiture, vite !

_Quoi ?

_Allez chercher la voiture je vous dis, vous me prendrez au passage !

_Qu’est-ce que vous comptez faire ?

_Jane, on n’a pas trois heures devant nous, alors soit vous allez chercher cette voiture, soit je vous descends !!

Une fois plus Jane bougonna.

_Bon sang, qu’est-ce que vous pouvez avoir mauvais caractère !

Pourtant, cette fois, il obéit. Il courut en sens inverse. Quelque chose l’incita néanmoins à regarder en arrière. Ce qu’il vit le glaça d’effroi. Lisbon était entrain d’entrer dans l’entrepôt. Bon sang mais que faisait-elle. Un instant, il hésita. Devait-il aller à la voiture ou devait-il la rejoindre ? Le calcul fut vite fait. Sans attendre, il courut jusqu’à l’entrepôt. En le voyant arriver, un homme de main s’énerva.

_Hey, c’est qui celui-là ! De son arme il désigna jane qui dût faire un mouvement de recul.

Lisbon se tourna et soupira d’exaspération en voyant Jane.

_Du calme, on se calme, il est avec moi !!

_Lisbon mais qu’est-ce que vous faites ? S’inquiéta Jane.

_Votre petit ami s’inquiète pour vous agent Lisbon ?! railla un homme.

_Oubliez-le Delamassa, j’attends encore une réponse. Je vous l’ai dit, j’ai les moyens de faire tomber votre adversaire, mais pour ça j’ai besoin de savoir ce que M Parker vient de vous dire. Je vous rend service, vous me rendez service, c’est aussi simple que ça !

Jane vit Delamassa hésiter. Un instant, il retînt son souffle. Il put voir un de ses hommes de main glisser un mot à l’oreille de Delamassa. C’était le flic, il l’avait reconnu. Celui-ci lui jeta un regard. Instantanément, Jane reprit son souffle. Il avait eu tort sur lui, il jouait son rôle à merveille et avec de la chance, il gagnerait leur salut.

Delamassa se posta devant Lisbon. Un instant, elle eût peur qu’il ne la tue. Contre toute attente, Delamassa s’empara de sa main qu’il baisa.

_La plupart du temps, je fais affaire avec des hommes, pourtant votre charme m’incite à faire une exception.

Un frisson la traversa, se faire draguer par un criminel avait quelque chose de terriblement malsain. Un instant ses yeux se portèrent sur Jane et elle réalisa que malgré ses dires, elle ne l’avait jamais considéré comme un assassin.

Delamassa et elles discutèrent quelques instants à l’écart. Jane s’impatientait ce qui fit sourire Delamassa.

_Vous voulez que je m’occupe de lui beauté ?

_Heu, je vous remercie mais ça devrait aller. Merci de votre…, elle hésita sur le terme à employer, coopération.

_Tout le plaisir était pour moi beauté !

_Jane, on y va, ordonna-t-elle.

_Messieurs, salua-t-il.

Il attendit que Lisbon monte dans la voiture et soudain toute son inquiétude retomba.

_Non mais je peux savoir ce qui vous a pris ?!

_Je croyais pourtant vous avoir dit d’aller chercher la voiture Jane !!

_Oui mais ça s’était avant que je ne vous vois entrer dans cet entrepôt ! Je croyais qu’on devait faire ça en douceur !

_Mais c’est le cas Jane !

_Cet homme aurait pu nous tuer !

_Je vous en prie Jane, on ne risquait rien !

_Depuis quand êtes-vous devenue si inconsciente ?

_Depuis quand êtes-vous devenu si responsable ?!

Jane soupira, un point partout balle au centre.

_Au moins maintenant, vous savez ce que ça fait de travailler avec quelqu’un comme vous… ajouta Lisbon.

Un léger sourire se fixa sur ses lèvres. Elle était fière de son petit effet.

_Et ça vous fait sourire ?

_En effet, oui…

_Pfff, il se résigna.

Sans le vouloir un sourire naquît sur ses lèvres. Elle était incroyable.

_Est-ce que ça a été utile au moins ?

_Et bien maintenant je suis sûre de pouvoir faire utilement pression sur M Parker, alors oui je crois que c’était utile !

Quelques minutes plus tard, ils frappaient à la maison du dit M Parker.

_Agent Lisbon ?

_M Parker, ravie de vous revoir ! Elle lui offrit un grand sourire. J’aurais quelques questions à vous poser aux postes si vous le voulez bien, rien de bien inquiétant, il s’agit plutôt d’une simple formalité.

Son sourire s’agrandit un peu plus.

L’homme la précéda, Jane attendit qu’il fut suffisamment s’éloigné pour sortir à Lisbon un de ses fameux :

_Menteuse !

Deux heures plus tard, Lisbon avait le nom de toutes les personnes impliquées. Un gros réseau fut dénoué mêlant mafiosos et membres de la cour. Cette affaire marqua un peu plus sa désillusion pour la politique. Le plus dur fut l’arrestation des dits mafioso. Un groupement d’intervention fut envoyé, le meilleur. Il évita un bain de sang ce qui fut lourdement apprécié par la hiérarchie.
Avant qu’elle n’ait pu souffler, Lisbon fut convoqué avec Jane dans le bureau du grand patron.

_Jane, agent Lisbon… je suis ravi de vous revoir ! J’ai cru comprendre que vous aviez fait du très bon travail !

Il leur serra la main chaleureusement.

_Dommage que la mémoire de M Stevenson ait dû être salie, enfin je suppose que c’était inévitable !

Il sourit visiblement satisfait de ses agents. A cet instant, un officier entra dans son bureau. Son sourire s’effaça alors.

_Hum… Jane je suis désolé, j’ai promis à l’administration pénitencière que vous seriez de retour une fois l’affaire bouclée. C’est temporaire… le temps qu’une décision soit prise sur vous.

Lisbon eut le souffle coupé. Le dit officier retira ses menottes et pour la deuxième fois de sa vie, elle vit Jane tendre ses mains en signe de soumission.

_Les menottes ne seront pas utiles officier, précisa le grand patron.

Jane lui accorda un sourire gratifiant.

Lisbon sentait sa veine battre contre sa tempe. Un mal de tête s’empara soudain de son crâne. Elle était perdue. Elle ne pouvait pas bouger, elle assistait juste à la scène impuissante. L’officier commença à pousser Jane dehors. Toutefois, celui-ci revînt une dernière fois sur ses pas et il s’empara des mains de Lisbon.

_Merci pour tout, Teresa.

Son regard se fit intense, elle hocha imperceptiblement de la tête alors que ses yeux s’embrumaient de larmes. Son départ lui parut interminable. La distance entre elle et la porte était-elle donc si longue ? Bientôt, il disparut de son champ de vision. Son absence, lui apparut soudain étouffante, oppressante même. Elle n’avait pas voulu de son retour, mais elle ne s’était pas attendue non plus à son départ…

_ça va aller agent Lisbon ?

_Oui, elle renfloua ses larmes.

Règle n°1 ne jamais baisser sa garde. Elle inspira, expira et elle reprit contenance parce qu’elle n’avait pas le choix, parce qu’elle n’avait jamais eu le choix.

Ce chapitre ma tuer. Vivement la suite !

Idem que Laurie-MFR . VLS ( Il peut pas retourné en prison ! ? :O )

Ah voilà on approche de la fin, l'affaire est bouclée et avec brio je dois dire. J'aime cette façon dont tu as fait évoluer l'enquête durant toute ta fic et de la finir comme ça avec le coup de Lisbon qui se la joue à la façon Jane. Mais sans trop t'attarder sur des détails qui aurait pu nous lasser comme l'interrogatoire de Parker mais en insistant sur la scène de l'entrepôt

Le premier paragraphe est excellent, ça nous remet de suite dans l'affaire avec Lisbon en mode agent. Ca y est le coup du baiser est oublié et ça s'enchaine très bien avec la fin du précédent chapitre comme on pouvait s'en douter avec toi.

Et La dernière scène m'a mise des frissons, je me la suis bien imaginée et j'ai pu voir les différentes emotions traversées le visage de Jane et surtout de Lisbon. Je ne sais pas comment tu arrives à écrire avec tellement de fluidité et de justesse que l'on a aucun problème pour s'imaginer la scène.

Bref, je vais regretter des idées plus inventives et géniales les unes que les autres, ton style si fluide et si agréable à lire. Mais ne regrettons pas tout car il reste encore un chapitre pour savourer cette fic jusqu'à la fin.

je suis toujours surprise de la façon dont tu arrives à manœuvrer tes lecteurs/lectrices. En quelques phrases tu nous replonges dans l'enquête en même temps que Lisbon
Tu nous offre une petit jeu Lisbon/jane dans l'entrepôt avec échange des rôles tout à fait prenant
Ton récit est toujours aussi fluide au point que lorsqu'on arrive à la fin on est
Quand au final...que d'émotions tu proposes c'est juste brillant
Maintenant la fin de la fic arrive c'est avec tristesse que je quitterais cette histoire...
Mais j'espère pouvoir en lire d'autres.

je savais qu'une fois l'affaire boucler il devrait retourner en prison mais..... de le lire ca me fait mal au coeur Pauvre Jane et pauvre Lisbon, je savais bien qu'elle ne tiendrait pas face au charme de son "ancien" consultant
Hate de lire la suite, pour savoir comment tout va se finir, meme si ca veut dire que ce sera probablement la fin de la fic
Donc un grand VLS

Super chapitre
La scène de l'entrepôt était juste géniale Mais j'ai eu un peu peur pour Lisbon quand même, de la voir entrer là-dedans toute seule
Mais la fin Je ne m'attendais pas à ce qu'il reparte en prison si vite Pauvre Lisbon
Je suis vraiment triste de savoir qu'il ne reste qu'un chapitre Mais j'ai quand même hâte de voir comment tout ça va se terminer

VLS

AHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHGGGGGGGG!!!
(calypsoh arrive avec son basooka et menace les gardes qui ont arreté Jane) Lâchez tout de suite Patou!!Lachez le ou je ne réponds plus de rien!!!


oups, pardon j'étais tellement prise dans ta fic que mon sang n'a fait qu'un tour en les voyant ramener Jane en prison

Bon que dire une fois encore?

après le long malaise instauré à la fin du chapitre précédent, tu reviens en force avec une note humoristique très rafraichissante!
Jane qui ne peut empêcher Lisbon de n'en faire qu'à sa tête! Je me demande où elle a chopé cette manie?

Voilà une affaire résolue avec brio (ben en même temps, avec ce duo de choc, il ne pouvait en être autement! ). non seulement tu mènes très bien le développement des peronnages mais en plus ton intrigue fut vraiment bien ficelée

On sent la confusion qui assailli Lisbon, qui s'efforce de repasser en mode agent mais qui pour cela a besoin d'appuyer sur l'accélérateur de la voiture (très masculine comme réaction )
le petit jeu lors de l'observation des entrepôts: "vous me génez"...cette phrase peut d'ailleurs avoir deux sens: la gêne comme empêchement d'agir, ou la gêne de sentir Jane si proche d'elle. Beau jeu de mot en tout cas!!

enfin, que dire de la fin (tiens calypsoh ressort le basooka): non et non...ce n'est pas possible; il faut trouver une solution!
je propose un agent assigné à la surveillance 24h sur 24h de notre Jane sorti en conditionnelle...je me demande d'ailleurs à qui on pourrait assigner cette mission?
plaisanterie mise à part, je ne peux que te feliciter pour ton écriture touchante: les mots choisis son tjs très justes. Tu ne te laisse pas aller à la facilité et la dernière scène (qui aurait pu être une accumulation de pathétique) s'avère des plus poignantes!

on ressent l'impuissance de Lisbon qui lutte encore contre elle même: elle ne veut pas se laisser affaiblir, se laisser aller à souffrir encore à cause de Jane..et pourtant on sent toute sa souffrance malgré tout!

L'attitude très retenue et profondément respectueuse de Jane à la fin finit de donner une grande épaisseur à son personnage!
franchement, je crois pouvoir affirmer sans trop de risque de me tromper que Robin et Simon seraient ravis de jouer une telle scène, où leur talent serait vraiment mis en avant, tout en retenu et tout dans l'émotion en même temps.

hâte de lire la fin, j'espère néanmoins que tu nous prévois une dénouement heureux...pas de simpliste "ils vécurent heureux...Gnagnagna" à la disney mais avec une note d'espoir quand même. mais vu ton talent, je ne doute pas que l'issue sera fantastique
encore bravo

Je crois que je n'arriverais pas à dire mieux que les commentaires précédents
Je suis toujours scotchée par ton talent d'écriture, la façon dont tu nous décris les personnages est vraiment poignante
Je suis absorbée à chaque ligne, c'est comme si je voyais les scènes défilées devant mes yeux
La fin de ton chapitre est vraiment touchante, je me demande ce que va faire Lisbon ensuite. J'ai hâte de voir ce que tu nous réserve mais si je suis triste que se soit déjà fini Tes fics sont toujours trop courtes j'ai l'impression

Encore et toujours un grand bravo à toi

VLS

Je vous remercie à tous pour vos merveilleuses reviews. Je vous remercie pour m'avoir lue et pour m'avoir soutenue à chaque étape de cette histoire. J'ai apprécié chacun de vos mots. Calypsoh, je t'ai élue la reviews la plus incroyablement longue, il y a une âme de littéraire en toi et j'adore ça. Aphrael, merci pour tes reviews aussi, j'adore moi même tes fanfictions et ça me fait plaisir de voir que tu apprécies les miennes. Sweetie s'est pareil (je ne me lasse pas de te lire!), au passage je trouve que ton frère t'a choisi un pseudo qui te va merveilleusement bien. MissTeresa, merci de m'avoir laissé un message à chaque chapitre, s'est incroyablement motivant et ça m'a beaucoup touché. Daidi et Johel un énorme merci à vous deux, vos messages n'ont cessé de me retourner, ils m'ont énormément touchés. Vous ne pouvez pas savoir tout ce que vous m'avez apporté. Kiffkiff, tes fanfics sont de vraies perles, merci beaucoup pour tes messages. Merci aussi à Elodie 14, Laurie MFR et Love Story pour tout vos encouragements. Je suis désolée, il est possible que j'en oublie je fais de mémoire mais je vous remercie tous en tout cas. J'ai l'impression de faire mes adieux mdr mais non c'est juste ma fic qui prend fin!! Je voulais juste vous remercier comme il se doit. Voici, le dernier chapitre. ça a été très dure de dire aurevoir à cette histoire plus encore que pour Red Hurt mais il faut savoir placer un point final, alors Enjoy!

Chapitre XV

Depuis quelques jours, Lisbon errait dans les locaux du CBI. Un profond mutisme l’habitait. Elle se mouvait dans un monde de silence. La douleur n’était pas vraiment là. Elle ne ressentait rien. Elle regardait ses agents en silence. Le rire cristallin de Grace n’était plus qu’un lointain souvenir. Le monde de couleur, dans lequel ils avaient vécu durant quelques jours, avait cédé ses droits, laissant place à un monde en noir et blanc. Tout leur paraissait fade. Tels des pantins aux visages inexpressifs, ils continuaient de faire leur travail.

Pourtant ce jour-là, s’est marquée par une profonde crispation que Lisbon sortit du bureau D’Hightower. Avec des épaules voutées, une démarche lourde et un visage crispé elle rejoignit l’open space. Son corps si lourdement chargé attira l’attention de ses agents.

_ça va boss ? S’inquiéta Van Pelt

Pour toute réponse, elle obtînt un regard confus. Lisbon se laissa tomber dans le canapé. De sa main, elle en caressa le tissu. La liaison avec Jane était évidente. Chacun d’eux reste là à observer cette chose, ce bout de vie. Après quelques minutes la jambe de Rigsby s’agita nerveusement. Il n’y tenait plus.

_ Qu’est-ce qui se passe boss ? Il va rester en prison s’est ça ? Pourquoi on ne nous dit rien ?! s’énerva-t-il

Un profond soupir échappa à Lisbon.

_C’est plus compliqué que ça Rigsby…

_Quoi, qu’est-ce qui est compliqué ? Je ne comprends pas !

Lisbon regarda son agent désolée. Elle pouvait percevoir toute sa rage, tout son désarroi. Elle devait faire preuve d’honnêteté envers eux.

_J’ai besoin de savoir ce que vous souhaitez… est-ce que vous voulez que Jane revienne ?

La question surpris ses agents. Depuis le retour de Jane aucun d’eux n’avaient parlé de ses ressentis. Ils s’étaient contentés d’accepter sa présence sans se poser de question.

_Est-ce que vous voulez dire que notre avis pourrait compter ? S’étonna Rigsby.

Pouvaient-ils réellement influer sur la décision finale ?

Le regard de Lisbon se perdit un instant dans le vide.

_Contentez-vous juste de répondre à ma question… je vous en prie

Un nouveau silence s’empara de la pièce laissant place aux hésitations et aux tourments. Cho fut le premier à prendre la parole.

_Je n’adhère pas à ses actes, trancha-t-il fermement, pourtant si on devait se tourner sur mon passé je ne crois pas que les miens feraient l’unanimité, malgré tout je fais partie de cette unité.

Il n’ajouta pas un mot, cette phrase marquait suffisamment à ses yeux son opinion. Rigsby et Van Pelt hochèrent de la tête sur ces paroles. Cette réponse sembla suffire à Lisbon qui se leva.

_Néanmoins, ajouta Cho, si une telle décision devait nous éloigner de notre boss alors je pense que pour cette personne nous pourrions revoir notre position.

Une fois de plus, Rigsby et Van Pelt hochèrent de la tête. Lisbon les gratifia d’un sourire, ils s’inquiétaient de son bienêtre et elle apprécia le geste. Elle savait combien il devait leur en coûter.

_Merci, murmura-t-elle. Cho vous pouvez prendre les appels pour moi cette après-midi, j’aimerais aller faire un tour dehors.

Une heure plus tard, elle se trouvait dans les locaux de la prison. Dans la salle des visites, elle attendit Jane. A côté d’elle se tenaient des femmes et des enfants qui discutaient avec leurs conjoints détenus. Un instant, elle se demanda comment ils faisaient pour endurer cela. Après quelques minutes, Jane fit son apparition avec un détenu à la carrure imposante. Par réflexe, Lisbon se leva pour accueillir Jane. Soudain, elle fut emprisonnée par les bras imposants de l’autre détenu.

_Teresa, je vous admire tellement !!!!

Il referma un peu plus son étreinte. Lisbon adressa un regard confus à Jane qui fut contraint d’adresser une légère tape à son ami.

_ça va aller Teddy, je crois qu’elle a compris.

L’homme la relâcha enfin, non sans lui avoir adressé un dernier sourire.

_Jane n’a pas cessé de me parler de vous !

Les joues de Lisbon s’empourprèrent légèrement.

_Teddy, tu la mets mal à l’aise, ria Jane

_Oh pardon, je suis vraiment, vraiment désolé, je vais vous laisser, vous devez avoir des tas de choses à vous dire !

Sans plus attendre il les laissa.

Lisbon se rassit, suivie de Jane.

_C’était Teddy, sourit-il.

_Comment se fait-il que…

_Teddy a des problèmes de sommeil, vous êtes une source inépuisable d’inspiration pour les histoires que je lui raconte ! L’interrompit-t-il

_Oh…

_Ne lui dites pas que vous n’avez pas de supers pouvoirs, ça pourrait froisser sa sensibilité !

_Heu… compris…

_Comment allez-vous ?

_Bien, bien mentit-elle et vous ?

_ ça va…

_Ha je vous ai apporté ça ! elle lui tendit une boite.

_Un Tupperware ?! ironisa-t-il

_Ouvrez-le !

_Hum… une part de pizza…

_Votre pizza de fin d’enquête, je sais que vous en mourriez d’envie !

_Merci Lisbon, vous êtes une sainte pour moi !

Sans attendre, il enfila un morceau dans sa bouche. Alors qu’il mangeait avec gourmandise ses yeux se portèrent plus attentivement sur Lisbon. Elle était préoccupée.

_Pourquoi êtes-vous là Teresa ? demanda-t-il entre deux bouchées.

Elle fut surprise. Pour la deuxième fois il l’appelait par son prénom, pourtant, elle ne releva pas.

_Et bien… je suis juste venue voir comment vous alliez.

_Ne le prenez pas mal mais en 3 ans je n’ai pas reçu une visite de vous, qu’est-ce qui a changé ?

Son ton s’était fait volontairement doux. Il ne voulait pas l’offenser, il voulait juste comprendre. Néanmoins, elle ne put cacher sa surprise.

_Qu’est-ce qui a changé ? Je ne sais pas… tout a changé…, répondit-elle comme si c’était l’évidence même.

_Vous ne me dîtes pas tout, je le sens.

Prise en faute, Lisbon baissa la tête quelques secondes. Finalement, elle affronta à nouveau son regard.

_Hightower m’a convoquée ce matin… Le gouverneur s’est prononcé … Vous ne pourrez être libérée que sous la condition de travailler avec l’agent qui a été en charge de vous durant votre collaboration au CBI.

_Autrement dit vous… comprit-il

_Et seulement si le dit agent accepte… crut-elle bon de préciser.

Jane comprenait désormais son malaise. La décision lui appartenait à elle. Il hocha de la tête pour lui faire comprendre qu’il avait compris mais resta silencieux.

_Il pense que vous pouvez encore apporter à la communauté mais il vous veut sous contrôle. Le CBI, ne voit personne d’autre que moi pour pourvoir à cette mission. Est-ce que ça ne vous paraît pas ironique ?! Moi vous tenir vous sous contrôle ?!! ria-t-elle. Tout le monde s’est pourtant que s’est impossible !!

Son rire se déploya un peu plus. Pourtant Jane savait qu’elle était secouée d’une crise nerveuse. Aussi, il s’empara de ses mains qu’il caressa.

_Vous n’avez pas à faire ça Lisbon… J’ai toujours dit que j’assumerais ma peine et je le ferais. Vous n’avez pas à le faire.

_En êtes-vous bien sûr ? N’est-ce pas de mon devoir de m’assurer du bien être de ma communauté, n’est-ce pas de mon devoir de m’assurer du bien-être de mon équipe ?!

_Pas si pour cela, vous devez remettre en cause vos propres valeurs.

Elle soupira. Ses yeux s’embrumèrent une fois de plus de larmes. Elle enserra un peu plus les mains de Jane contre les siennes. Précipitamment, elle se leva et déposa un baiser sur sa joue. Sans se retourner, elle partit, laissant Jane. A la sortie de la prison, ses larmes se frayèrent un passage jusqu’à ses joues.

Jane resta encore quelque temps au beau milieu de la salle de visite. Les gens venaient et partaient, s’écoulant dans un long flux. Finalement, un garde le ramena en cellule où pour une fois, il resta calme. Il pouvait encore sentir le baiser brulant de Lisbon sur sa joue. De ses doigts, il effleura la dite parcelle de peau. Un frisson le parcourut. Bientôt les sensations laissées par cet adieu s’évanouiraient à jamais…

Soudain, un maton fit claquer sa matraque contre les barreaux de la cellule.

_Jane, debout ! C’est votre jour de veine, le gouverneur a fait un geste pour vous !

Jane sursauta sur son matelas.

_Ce n’est pas possible, il doit y a voir une erreur.

_Ah ouais… ben si c’est le cas je vous conseille d’en profiter avant qu’ils n’en prennent conscience ! Soyez prêt dans une heure, quelqu’un viendra vous chercher à la sortie.

Une heure plus tard, Jane fut dehors avec sa besace sous le bras. Sans difficulté, il reconnut un véhicule du CBI. Un agent le mena jusqu’au bord d’une petite route où il s’arrêta sous le regard interrogateur de Jane.

_On m’a dit de vous déposer là, vous pouvez laisser vos affaires, vous les récupérerez plus tard.

Jane se retrouva seul sur la route lorsque la voiture redémarra, pourtant, il repéra un petit chemin non loin de là. Il laissa ses pieds le mener sur le sentier. Au bout de celui-ci se trouvait un lagon. Lisbon l’y attendait, les yeux perdus sur le paysage.

_Jane, vous êtes là ?

_Oui… grâce à vous il semblerait…

_C’était la décision du gouverneur

_Vraiment ? Ironisa-t-il

_Disons qu’officiellement cette version m’arrange…

_Merci, souffla-t-il

_J’espère ne pas avoir à le regretter…

_Je ferais en sorte que ce ne soit pas le cas.

Elle hocha de la tête. Elle voulait lui faire confiance.

_Pourquoi m’avoir amené ici ?

_Je voulais vous donner l’occasion de repartir sur de bonnes bases… Je trouve cet endroit paisible, je me suis dit que ça pouvait être un bon début.

Un sourire lui échappa.

_Vous avez toujours voulu me sauver de moi-même…

_Est-ce que j’ai tort de vouloir le faire ?...

_Non…

_Est-ce que j’ai des chances d’y parvenir ?

_Vous l’avez déjà fait, Lisbon.

Il lui adressa un sourire et pour la première fois, elle vit que oui il avait changé mais en bien. Il avait muri. Il avait fait des erreurs et il était prêt à les assumer. Un soulagement s’empara d’elle. Elle avait pris la bonne décision.

Ils restèrent longtemps ainsi côte à côte, la douce brise dansant autour d’eux.

_Est-ce que ça veut dire qu’on est ami ? demanda soudain Jane ou est-ce qu’on continue à se la jouer collègue ?...

Un éclat de rire se déploya dans la gorge de Lisbon.

_On est ami Jane… je dirais même qu’on est d’excellents amis…

Comme pour sceller cette promesse, elle déposa un baiser à la commissure de ses lèvres.

_Bon retour parmi nous…

Elle lui adressa un dernier sourire avant de se diriger vers la voiture.

Un grand sourire se fixa sur les lèvres de Jane. Un instant ces yeux se perdirent sur ce grand lagon. Il inspira profondément. Une nouvelle vie se présentait à lui. Avant que Lisbon n’ait atteint la voiture, il la rejoignit à grande enjambée. Elle put l’entendre crier à son attention :

_Seulement amis ?!!!

Une fois de plus un éclat de rire parvînt à ses oreilles, un éclat de rire plein de malice, un éclat de rire plein d’espoir…


The END

Voilà c'est fini comme dirait Jean Louis Aubert...
Comme à chaque fois que je lis quelque chose qui m'a accroché je suis à l'idée de ne plus retrouver les personnages que j'ai suivi avec tant de plaisir
Tu nous as fait profiter d'un superbe moment...chaque chapitre était comme une gourmandise qu'on savoure en attendant la prochaine...
Ce final est à l'image de la fic, on oscille entre la mélancolie et la tendresse...
J'espère pouvoir te lire à nouveau

Ce que c'est beau!

Je suis toute chamboulée, ça fait tellement réel, j'imagine très bien les scènes.

Tu écris vraiment très bien, tu gardes l'esprit de la série.

J'adore trop, c'est une fin comme je les aime, qui laissent place à l'imagination, au rêve...

Encore bravo à toi!!!

superbe fic' toutes mes félicitations!!! J'ai adoré!!

j'espère une autre fic' vite

encore bravo!!!

Premier sentiment: un pincement au coeur car le The End signifie bel et bien la fin de cette merveilleuse fic qui m'a fait passé des doux moments de lecture. Donc ça y est c'est vraiment la fin et quelle fin, rien de trop guimauve, de trop fluffy, de trop hors série, hors contexte. Bref, tu restes toujours dans ton style et dans le style de la série. Tu atteins quelque chose proche de la perfection pour une fic à mes yeux. Il y a un jisbon subtil sans tomber dans les clichés et puis ton écriture est d'une telle douceur et subtilité que l'on se plonge dans la lecture sans aucune hésitation et avec un plaisir non feint.

Et puis d'autres sentiments viennent d'un coup, la chance que l'on a eu que tu ais écris une telle fic, que tu ais eu des idées aussi intéressantes et imaginatives car j'ai lu des fics post RJ mais jamais avec cette idée, la joie de ne pas être déçue d'une fin trop guimauve pour moi car j'ai un peu de mal avec le trop fluffy et cucul la praline.Et puis la hâte de pouvoir peut être lire une nouvelle fic si l'inspiration et le temps te le permettront.

Parlons maintenant de cette fin qui est un délice avec Lisbon qui est troublée et j'ai beaucoup aimé comment tu as fait évolué toutes les scènes avec d'abord son interrogation vis à vis de ses coéquipiers et la phrase de Cho est tellement bien choisie et écrite et puis on ne peut qu'être d'accord avec lui. J'ai bien aimé la pointe d'humour avec Teddy et son accolade m'a fait penser au Bear hug peut être à cause du Teddy Bear.(Des fois mon cerveau ne tourne pas rond ) Bref, j'ai aimé ce personnage qui met son grain de sel et qui ensoleille la fic à ce moment assez intense du chapitre. Et puis la fin est un pur régal comme je l'ai dit et redit tu ne tombes pas dans le cliché d'une fic Jisbon, tu restes avec leur humour et surtout avec Jane tel que l'on connait dans la série taquin. C'est une fin plein d'espoir qui nous laisse imaginer ce que l'on veut pour la suite.
Le coup du lagon m'a fait sourire car j'ai du mal à imaginer un lagon en Californie mais j'adore l'idée d'une étendue aussi paisible comme lieu de retrouvailles pour Jane et Lisbon



Je crois que j'ai beaucoup radoté durant ce com et je te pris de m'en excuser.