When the life becomes Red [Spoiler saison 3] ^
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Re: When the life becomes Red [Spoiler saison 3] ^
et moi je prends de plus en plus de plaisir a l'ecrire, ca avance a petits pas mais ca avance malgre tout
la suite dans une smeaine mais comme on dit "plus c'est long plus c'est bon" sans jeux de mots
la suite dans une smeaine mais comme on dit "plus c'est long plus c'est bon" sans jeux de mots
Sweetylove30- Red John
- Personnage préféré : lisbon, jane
Loisirs : lecture, ecriture
Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: When the life becomes Red [Spoiler saison 3] ^
Hey les loulous... Voici la suite
----------------------------------------------------------------------------------------
Red Depression
La voiture roulait sur la route désertique, on pouvait voir les arbres défiler à travers les vitres de la SUV à une vitesse incroyable. Lisbon ne savait même pas où elle allait, juste qu’elle voulait s’éloigner de la ville, de tout ce qui lui arrivait depuis quelques semaines. Elle retenait difficilement ses larmes et sa vue était brouillée, à tel point qu’elle avait du mal à voir la route. Mais elle n’en avait cure, elle continuait sa route, toutes ses pensées tournées vers Jane, bien qu’elle aurait voulu penser à autre chose. Le destin avait vraiment une dent contre elle pour s’acharner ainsi, qu’avait-elle bien pu faire pour mériter ça? Et qu’avait fait Jane pour se retrouver allongé dans un lit, des fils et des tubes le reliant à toutes sortes de machines, entre la vie et la mort? Elle ne le savait même pas. Peut-être avait-elle commis un acte qui lui valait à présent cette horrible sentence, peut-être n’aurait-elle jamais droit au bonheur, peut-être était-elle condamnée à vivre malheureuse jusqu’a la fin.
La voiture arriva enfin à destination, si destination il y avait. Lisbon arrêta le véhicule mais ne sortit pas de suite, préférant rester encore un peu au frais. Elle se laissa aller contre le dossier de son siège et sa tête bascula en arrière, les yeux clos. Les larmes finirent par couler le long de ses joues, faisant couler le peu de maquillage qu’elle avait mis avant de partir.
Finalement, elle défit sa ceinture de sécurité et ouvrit la portière et la chaleur de ce début de journée la fit souffrir l’espace d’un instant, mais elle avança tout de même, ne sachant pas vraiment où ses pas la conduisaient. Elle arriva devant un petit étang, l’air frais dégagé par l’eau lui fit alors le plus grand bien. Elle s’installa au bord de l’eau et laissa son regard se perdre dans le lointain, admirant le paysage, s’imprégnant du silence et du calme de ce lieu. Il lui rappelait étrangement cet endroit qu’elle aimait tant lorsqu’elle était enfant, cet endroit où elle se rendait lorsque son père rentrait le soir et qu’il s’en prenait à ses frères et elle. Ce lieu lui avait toujours fait du bien, la rapprochant de la nature et de sa simplicité et
aujourd’hui elle retrouvait ce sentiment de bien être, cette sensation de ne faire qu’un avec la Terre et ses bienfaits.
Elle s’allongea dans l’herbe fraîche et ferma les yeux, écoutant le chant des oiseaux, le bruit léger du vent dans les arbres, le clapotis de l’eau contre les rochers. Elle se laissa simplement aller et en oublia tout ses problèmes. Elle était bien, elle était calme, elle n’était plus triste mais n’était pas heureuse pour autant. Elle était tout simplement libre et seule. La solitude lui avait manqué.
Les heures passèrent et Lisbon finit par s’endormir ainsi, ne se souciant pas de savoir ce que faisaient les autres, ne se souciant pas de savoir comment allait Jane, ne se souciant pas de la peur que son absence avait éveillée chez ses collègues.
OOoOoOoOoOoOo
Van Pelt se demandait ce que Lisbon pouvait bien faire. Elle avait annulé leur sortie, prétextant vouloir passer sa journée auprès de Jane, mais elle n’y était pas. En arrivant à l’hôpital, la jeune rousse s’était attendue a la voir installée sur son fauteuil, tenant la main du mentaliste, comme elle avait l’habitude de le faire depuis trois semaines déjà. Mais non, elle n’était pas là et personne dans les membres du personnel ne l’avaient encore vu. Cho et Rigsby arrivèrent comme il en était convenu et eurent la surprise de trouver Grace, se mordant impatiemment les ongles. Cela alerta immédiatement Cho qui savait reconnaître quand quelque chose n’allait pas. Il s’avança vers la jeune femme d’un pas autoritaire et elle le regarda jusqu’à ce qu’il se trouve face à elle. Comment lui dire qu’elle avait échoué à distraire Lisbon? Comment lui dire qu’elle n’avait pas été capable d’aider sa patronne a aller
mieux? Comment lui avouer à quel point elle se sentait mal de savoir Lisbon seule plongée dans sa dépression? Cho ne dit pas un mot, mais son regard suffit pour que Grace comprenne ce qu’il voulait.
- "J’ai échoué, Cho!", se lamenta Van Pelt. "J’avais prévu de faire sortir Lisbon aujourd’hui mais elle m’a appelé ce matin pour annuler et je ne sais pas où elle se trouve."
- "Qu’a-t-elle dit?" Fut la seule chose que l’asiatique demanda.
- "Qu’elle n’était pas prête à passer une journée loin de Jane."
- "Mais elle n’est pas avec lui."
Ce n’était pas une question mais une constatation, Lisbon n’avait pas mis les pieds a l’hôpital et personne ne savait où elle pouvait être ni ce qu’elle pouvait faire. Les pires scénarios envahirent l’esprit de l’agent et elle se mit à pleurer à chaudes larmes. S’il arrivait quelque chose à sa patronne elle s’en voudrait pour le reste de sa vie. Elle n’avait pas grand-chose a faire, l’aider a aller mieux, l’aider a sortir de sa bulle de souffrance, l’aider a
revivre et a accepter les choses telles qu’elles étaient. Mais voilà, elle avait échoué à sa mission, elle n’avait pas réussi à faire sourire Lisbon, à la faire rire, à la faire avancer et revivre. Et maintenant, elle pleurait car elle savait que le pire pouvait arriver.
Rigsby vint la prendre dans ses bras, lui disant des mots de réconfort à l’oreille, tentant de lui faire comprendre qu’elle n’était en rien responsable du choix de sa patronne, qu’elle n’avait rien à se reprocher. Il lança un regard de travers à Cho qui n’avait pas su la comprendre et reporta son attention sur Grace dont les larmes s’étaient taries.
Cho n’avait pas voulu être méchant envers sa jeune collègue, il savait à quel point elle était sensible, il savait qu’elle était rongée par la culpabilité. Mais il était comme ça et il n’y pouvait rien, il n’était pas doué pour réconforter les gens et il avait fallut que ça tombe sur Grace. Il fit un pas vers elle et posa sa main sur son épaule. Ce simple geste suffit à faire comprendre à la jeune femme qu’il ne lui en voulait pas, qu’il regrettait de lui avoir fait croire le contraire et qu’il allait tout faire pour retrouver Lisbon avant qu’elle ne fasse une bêtise.
Il s’éloigna de ses collègues et réfléchis à l’endroit où pouvait être Lisbon. Alors il lui vint une idée. Il sortit son téléphone et composa le numéro de James. Lui pourrait l’aider, il connaissait sa sœur bien mieux que ses collègues et il saurait sûrement où la trouver.
La conversation fut brève et Cho obtint les informations qu’il voulait. Il s’empressa ensuite de rejoindre Grace qui se trouvait toujours dans les bras de Rigsby mais dont les larmes n’étaient plus qu’un mauvais souvenir. Il lui donna des ordres et la jeune femme partit un peu plus souriante et un peu moins coupable qu’en arrivant. Il partit de son coté avec Rigsby.
OOoOoOoOoOo
Lorsqu’elle ouvrit les yeux, Lisbon remarqua que le soleil s’était couchée pour laisser sa place a la lune qui brillait dans le ciel, accompagnées par ses amies les étoiles. Elle se redressa un peu et s’assit dans l’herbe, ne sachant pas vraiment où elle se trouvait. Elle se frotta le visage et tout lui revint. Sa décision de ne pas sortir avec Van Pelt, sa recherche d’un endroit tranquille pour réfléchir, la découverte de ce lieu qui lui rappelait son enfance et finalement sa grande fatigue. Elle laissa son regard partir au loin devant elle et se leva. Il fallait qu’elle rentre, tout le monde devait se faire du souci pour elle et surtout il fallait qu’elle voie Jane. Jane. Elle avait décidé d’aller le voir et au lieu de ça elle était venue se perdre ici, oubliant son consultant l’espace d’une journée. Mais au lieu de lui faire du bien, cette journée loin de lui l’avait encore plus attristé. Elle avait besoin de lui plus que jamais, elle savait qu’elle ne parviendrait pas à remonter la pente sans lui, elle allait sombrer
et personne ne pourrait l’aider à revenir parmi les gens heureux. Il était le seul à pouvoir la rendre heureuse et sans lui sa vie n’avait plus aucun sens.
Finalement, elle se leva, épousseta ses vêtements et laissa une nouvelle fois son regard dériver devant elle. Prise d’une soudaine colère, elle attrapa une grosse pierre qu’elle jeta de toutes ses forces dans l’eau à ses pieds et poussa un hurlement déchirant avant de tomber à genoux. Les larmes coulèrent de nouveau le long de ses joues, c’était la seule chose qu’elle était capable de faire ces derniers temps. Elle n’était plus capable de rien, toutes ses pensées tournaient vers l’homme qui occupait son cœur, l’homme qui occupait ses pensées, l’homme qu’elle aimait.
Elle devait aller le voir, il le fallait, elle en avait besoin. Une journée loin de lui et elle se sentait partir. Même s’il ne pouvait pas l’entendre, même s’il ne pouvait pas lui répondre, lui prendre la main, la réconforter, elle avait besoin de lui parler.
Elle se leva une nouvelle fois et partit directement vers sa voiture avant de perdre de nouveau son calme. Elle grimpa dans le véhicule et partit en trombe vers l’hôpital, vers l’homme de son cœur, vers Jane
Le chemin fut rapide et elle se gara sur le parking avant de monter directement à la chambre de son consultant. Elle entendit des soupirs de soulagement sur son passage et s’en voulut d’avoir même inquiétée les infirmières. Ses collègues avaient du demander après elle, ne la trouvant nulle part.
Une fois devant la porte, elle hésita l’espace d’une demie seconde avant d’ouvrir et de pénétrer dans ce lieu qu’elle connaissait si bien. Comme a son habitude, elle prit place sur le fauteuil et sa main attrapa instinctivement celle de Jane. Elle se sentit soudain plus légère, plus heureuse, le simple fait de se trouver là, de lui tenir la main la faisait aller mieux. Elle ne lui parla pas, préférant l’observer dormir et elle finit par s’endormir elle-même, épuisait d’avoir versé tant de larmes. Et c’est ainsi que ses collègues la trouvèrent après des recherches infructueuses. Ils sourirent avant de s’éclipser discrètement, la laissant se reposer auprès de Jane. Ils lui parleraient plus tard, pour l’instant elle avait besoin de calme et de repos et quel meilleur endroit qu’ici, avec l’homme qu’elle aimait?
TBC….
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Red Depression
La voiture roulait sur la route désertique, on pouvait voir les arbres défiler à travers les vitres de la SUV à une vitesse incroyable. Lisbon ne savait même pas où elle allait, juste qu’elle voulait s’éloigner de la ville, de tout ce qui lui arrivait depuis quelques semaines. Elle retenait difficilement ses larmes et sa vue était brouillée, à tel point qu’elle avait du mal à voir la route. Mais elle n’en avait cure, elle continuait sa route, toutes ses pensées tournées vers Jane, bien qu’elle aurait voulu penser à autre chose. Le destin avait vraiment une dent contre elle pour s’acharner ainsi, qu’avait-elle bien pu faire pour mériter ça? Et qu’avait fait Jane pour se retrouver allongé dans un lit, des fils et des tubes le reliant à toutes sortes de machines, entre la vie et la mort? Elle ne le savait même pas. Peut-être avait-elle commis un acte qui lui valait à présent cette horrible sentence, peut-être n’aurait-elle jamais droit au bonheur, peut-être était-elle condamnée à vivre malheureuse jusqu’a la fin.
La voiture arriva enfin à destination, si destination il y avait. Lisbon arrêta le véhicule mais ne sortit pas de suite, préférant rester encore un peu au frais. Elle se laissa aller contre le dossier de son siège et sa tête bascula en arrière, les yeux clos. Les larmes finirent par couler le long de ses joues, faisant couler le peu de maquillage qu’elle avait mis avant de partir.
Finalement, elle défit sa ceinture de sécurité et ouvrit la portière et la chaleur de ce début de journée la fit souffrir l’espace d’un instant, mais elle avança tout de même, ne sachant pas vraiment où ses pas la conduisaient. Elle arriva devant un petit étang, l’air frais dégagé par l’eau lui fit alors le plus grand bien. Elle s’installa au bord de l’eau et laissa son regard se perdre dans le lointain, admirant le paysage, s’imprégnant du silence et du calme de ce lieu. Il lui rappelait étrangement cet endroit qu’elle aimait tant lorsqu’elle était enfant, cet endroit où elle se rendait lorsque son père rentrait le soir et qu’il s’en prenait à ses frères et elle. Ce lieu lui avait toujours fait du bien, la rapprochant de la nature et de sa simplicité et
aujourd’hui elle retrouvait ce sentiment de bien être, cette sensation de ne faire qu’un avec la Terre et ses bienfaits.
Elle s’allongea dans l’herbe fraîche et ferma les yeux, écoutant le chant des oiseaux, le bruit léger du vent dans les arbres, le clapotis de l’eau contre les rochers. Elle se laissa simplement aller et en oublia tout ses problèmes. Elle était bien, elle était calme, elle n’était plus triste mais n’était pas heureuse pour autant. Elle était tout simplement libre et seule. La solitude lui avait manqué.
Les heures passèrent et Lisbon finit par s’endormir ainsi, ne se souciant pas de savoir ce que faisaient les autres, ne se souciant pas de savoir comment allait Jane, ne se souciant pas de la peur que son absence avait éveillée chez ses collègues.
OOoOoOoOoOoOo
Van Pelt se demandait ce que Lisbon pouvait bien faire. Elle avait annulé leur sortie, prétextant vouloir passer sa journée auprès de Jane, mais elle n’y était pas. En arrivant à l’hôpital, la jeune rousse s’était attendue a la voir installée sur son fauteuil, tenant la main du mentaliste, comme elle avait l’habitude de le faire depuis trois semaines déjà. Mais non, elle n’était pas là et personne dans les membres du personnel ne l’avaient encore vu. Cho et Rigsby arrivèrent comme il en était convenu et eurent la surprise de trouver Grace, se mordant impatiemment les ongles. Cela alerta immédiatement Cho qui savait reconnaître quand quelque chose n’allait pas. Il s’avança vers la jeune femme d’un pas autoritaire et elle le regarda jusqu’à ce qu’il se trouve face à elle. Comment lui dire qu’elle avait échoué à distraire Lisbon? Comment lui dire qu’elle n’avait pas été capable d’aider sa patronne a aller
mieux? Comment lui avouer à quel point elle se sentait mal de savoir Lisbon seule plongée dans sa dépression? Cho ne dit pas un mot, mais son regard suffit pour que Grace comprenne ce qu’il voulait.
- "J’ai échoué, Cho!", se lamenta Van Pelt. "J’avais prévu de faire sortir Lisbon aujourd’hui mais elle m’a appelé ce matin pour annuler et je ne sais pas où elle se trouve."
- "Qu’a-t-elle dit?" Fut la seule chose que l’asiatique demanda.
- "Qu’elle n’était pas prête à passer une journée loin de Jane."
- "Mais elle n’est pas avec lui."
Ce n’était pas une question mais une constatation, Lisbon n’avait pas mis les pieds a l’hôpital et personne ne savait où elle pouvait être ni ce qu’elle pouvait faire. Les pires scénarios envahirent l’esprit de l’agent et elle se mit à pleurer à chaudes larmes. S’il arrivait quelque chose à sa patronne elle s’en voudrait pour le reste de sa vie. Elle n’avait pas grand-chose a faire, l’aider a aller mieux, l’aider a sortir de sa bulle de souffrance, l’aider a
revivre et a accepter les choses telles qu’elles étaient. Mais voilà, elle avait échoué à sa mission, elle n’avait pas réussi à faire sourire Lisbon, à la faire rire, à la faire avancer et revivre. Et maintenant, elle pleurait car elle savait que le pire pouvait arriver.
Rigsby vint la prendre dans ses bras, lui disant des mots de réconfort à l’oreille, tentant de lui faire comprendre qu’elle n’était en rien responsable du choix de sa patronne, qu’elle n’avait rien à se reprocher. Il lança un regard de travers à Cho qui n’avait pas su la comprendre et reporta son attention sur Grace dont les larmes s’étaient taries.
Cho n’avait pas voulu être méchant envers sa jeune collègue, il savait à quel point elle était sensible, il savait qu’elle était rongée par la culpabilité. Mais il était comme ça et il n’y pouvait rien, il n’était pas doué pour réconforter les gens et il avait fallut que ça tombe sur Grace. Il fit un pas vers elle et posa sa main sur son épaule. Ce simple geste suffit à faire comprendre à la jeune femme qu’il ne lui en voulait pas, qu’il regrettait de lui avoir fait croire le contraire et qu’il allait tout faire pour retrouver Lisbon avant qu’elle ne fasse une bêtise.
Il s’éloigna de ses collègues et réfléchis à l’endroit où pouvait être Lisbon. Alors il lui vint une idée. Il sortit son téléphone et composa le numéro de James. Lui pourrait l’aider, il connaissait sa sœur bien mieux que ses collègues et il saurait sûrement où la trouver.
La conversation fut brève et Cho obtint les informations qu’il voulait. Il s’empressa ensuite de rejoindre Grace qui se trouvait toujours dans les bras de Rigsby mais dont les larmes n’étaient plus qu’un mauvais souvenir. Il lui donna des ordres et la jeune femme partit un peu plus souriante et un peu moins coupable qu’en arrivant. Il partit de son coté avec Rigsby.
OOoOoOoOoOo
Lorsqu’elle ouvrit les yeux, Lisbon remarqua que le soleil s’était couchée pour laisser sa place a la lune qui brillait dans le ciel, accompagnées par ses amies les étoiles. Elle se redressa un peu et s’assit dans l’herbe, ne sachant pas vraiment où elle se trouvait. Elle se frotta le visage et tout lui revint. Sa décision de ne pas sortir avec Van Pelt, sa recherche d’un endroit tranquille pour réfléchir, la découverte de ce lieu qui lui rappelait son enfance et finalement sa grande fatigue. Elle laissa son regard partir au loin devant elle et se leva. Il fallait qu’elle rentre, tout le monde devait se faire du souci pour elle et surtout il fallait qu’elle voie Jane. Jane. Elle avait décidé d’aller le voir et au lieu de ça elle était venue se perdre ici, oubliant son consultant l’espace d’une journée. Mais au lieu de lui faire du bien, cette journée loin de lui l’avait encore plus attristé. Elle avait besoin de lui plus que jamais, elle savait qu’elle ne parviendrait pas à remonter la pente sans lui, elle allait sombrer
et personne ne pourrait l’aider à revenir parmi les gens heureux. Il était le seul à pouvoir la rendre heureuse et sans lui sa vie n’avait plus aucun sens.
Finalement, elle se leva, épousseta ses vêtements et laissa une nouvelle fois son regard dériver devant elle. Prise d’une soudaine colère, elle attrapa une grosse pierre qu’elle jeta de toutes ses forces dans l’eau à ses pieds et poussa un hurlement déchirant avant de tomber à genoux. Les larmes coulèrent de nouveau le long de ses joues, c’était la seule chose qu’elle était capable de faire ces derniers temps. Elle n’était plus capable de rien, toutes ses pensées tournaient vers l’homme qui occupait son cœur, l’homme qui occupait ses pensées, l’homme qu’elle aimait.
Elle devait aller le voir, il le fallait, elle en avait besoin. Une journée loin de lui et elle se sentait partir. Même s’il ne pouvait pas l’entendre, même s’il ne pouvait pas lui répondre, lui prendre la main, la réconforter, elle avait besoin de lui parler.
Elle se leva une nouvelle fois et partit directement vers sa voiture avant de perdre de nouveau son calme. Elle grimpa dans le véhicule et partit en trombe vers l’hôpital, vers l’homme de son cœur, vers Jane
Le chemin fut rapide et elle se gara sur le parking avant de monter directement à la chambre de son consultant. Elle entendit des soupirs de soulagement sur son passage et s’en voulut d’avoir même inquiétée les infirmières. Ses collègues avaient du demander après elle, ne la trouvant nulle part.
Une fois devant la porte, elle hésita l’espace d’une demie seconde avant d’ouvrir et de pénétrer dans ce lieu qu’elle connaissait si bien. Comme a son habitude, elle prit place sur le fauteuil et sa main attrapa instinctivement celle de Jane. Elle se sentit soudain plus légère, plus heureuse, le simple fait de se trouver là, de lui tenir la main la faisait aller mieux. Elle ne lui parla pas, préférant l’observer dormir et elle finit par s’endormir elle-même, épuisait d’avoir versé tant de larmes. Et c’est ainsi que ses collègues la trouvèrent après des recherches infructueuses. Ils sourirent avant de s’éclipser discrètement, la laissant se reposer auprès de Jane. Ils lui parleraient plus tard, pour l’instant elle avait besoin de calme et de repos et quel meilleur endroit qu’ici, avec l’homme qu’elle aimait?
TBC….
Re: When the life becomes Red [Spoiler saison 3] ^
je ne dirai que ça!
alamanga- Red John
- Personnage préféré : Cho, Lisbon, Jane. Van Pelt et Rigsby aussi.Abbott, Fischer, Wylie et Vega.
Loisirs : La TV, me balader, visiter...et rêver!
Localisation : Devant mon ordi, sous le soleil exactement!
Re: When the life becomes Red [Spoiler saison 3] ^
Voici la suite
Red Trial
Lorsque Lisbon ouvrit les yeux le lendemain matin, elle se trouvait si prêt de Jane que son sourire s'était élargi. Elle pouvait sentir sa respiration contre sa joue, sentir son odeur qu’elle aimait tant, et sa main dans la sienne la rendait heureuse, bien qu’elle ait voulu qu’il soit enfin réveillé.
Elle se redressa lentement, sans mouvements brusques comme si elle avait peur de le déranger dans son sommeil. Elle savait que ce ne serait pas le cas, mais elle le fit par habitude. Elle s’étira et bailla en se levant du fauteuil pour se rendre dans la salle de bain attenante à la chambre afin de se rafraîchir un peu. Elle savait qu’elle devrait rentrer chez elle pour se doucher, mais avant elle voulait attendre que l’infirmière de garde vienne faire sa visite quotidienne, elle en apprendrait sûrement un peu plus sur l’état de Jane.
Une fois qu’elle se fut lavée le visage, elle revint dans la chambre et constata que l’infirmière se trouvait déjà là. Elle s’approcha de la vieille femme en lui souriant, ce que celle-ci apprécia fortement car elle lui sourit en retour. La jeune femme laissa l’infirmière rendre les constantes de Jane, surveiller son rythme cardiaque, vérifier qu’il allait bien et qu’il était bien installé puis elle sortit de la chambre, posant une main compatissante sur son épaule au passage.
Une fois qu’elle fut de nouveau seule avec son consultant, Lisbon se réinstalla sur le fauteuil et reprit la main de Jane. Décidément elle ne pouvait pas se passer de le sentir proche d’elle. Qu’en serait-il lorsqu’elle devrait le laisser toute une journée pour aller témoigner au procès de Bradford?
- "Mince, le procès!!" dit-elle en se levant d’un bond.
Elle avait complètement oublié que le procès allait commencer le lendemain et elle n’était même pas allée voir l’avocat de l’accusation afin de préparer son témoignage, trop obnubilée par l’état de Jane et sa dépression. Il fallait absolument qu’elle rentre chez elle se laver et qu’elle aille le voir, il n’était pas encore trop tard, bien qu’elle aurait dû le faire des
jours plus tôt. Mais elle n’oublierait jamais le soir où elle avait trouvé Jane baignant dans son sang, le soir où elle avait cru le perdre pour toujours. Le sentir contre elle et pourtant si loin, le voir souffrir et ne rien pouvoir faire pour le soulager, entendre les médecins lui annoncer qu’il se pourrait qu’il ne se réveille jamais. Non, elle ne pourrait jamais oublier ce soir-là et elle le savait. Elle n’avait besoin d’aucune préparation pour son témoignage, mais
l’avocat oui, alors elle ferait bien de rentrer se préparer.
Elle ramassa sa veste qui traînait sur la petite table contre le mur opposé au lit et se dirigea vers la porte. Mais avant de sortir, elle revint vers Jane et lui déposa un tendre baiser sur la joue, s’attardant plus que nécessaire.
- "Je reviens ce soir!" lui dit-elle. "Je dois aller au procès, mais je te promets de revenir. Et je voudrais que tu sois enfin réveillé à ce moment-là Jane, je ne supporte plus de te voir inerte. S’il te plait, fait-le pour moi."
Elle colla son front au sien, respirant son odeur, fermant les yeux pour pouvoir mieux s’imprégner de lui puis, elle se redressa mais ne s’éloigna pas. Au lieu de ça, elle se pencha de nouveau vers lui et déposa furtivement ses lèvres sur celles de Jane. Elle aurait tant aimé qu’il lui réponde, qu’il approfondisse le baiser ou qu’il la repousse, mais qu'au moins il réagisse. Au lieu de quoi, il resta immobile, comme toujours depuis trois semaines. Mais
elle ne pouvait pas lui en vouloir, c’était à Bradford qu’elle devait en vouloir et demain elle aurait enfin l’occasion de se retrouver de nouveau face à lui et cette fois elle le ferait payer, mais dans les règles. Elle ne tenait pas à perdre son travail.
Elle finit par quitter la chambre et rentra chez elle. En entrant dans son appartement, elle réalisa que cela faisait vraiment bien longtemps qu’elle n’avait rien nettoyé, la poussière s’était accumulée sur les meubles, chose qu’elle n’avait même pas remarqué deux soirs plus tôt, lorsqu’elle était rentrée chez elle. Elle décida qu’elle rangerait plus tard, elle prendrait encore quelques joursde repos pendant et après le procès.
Elle monta dans sa chambre, chercha dans son armoire une tenue convenable pour son entretien avec l’avocat, puis se dirigea vers la salle de bain. Une fois dans la pièce, elle eut envie de brancher la radio, mais elle se souvint alors de ce qu’il s’était passé la veille et elle entra dans la douche sans musique, préférant chanter seule. Elle sourit alors qu’elle entonnait les premières notes de More Than Words, cette chanson qu’elle adorait depuis son enfance, cette chanson sur laquelle elle avait dansé avec Jane l’année dernière, cette
chanson qui pouvait bien s’adresser à elle finalement, elle et lui. Et alors qu’elle recommençait à penser à Jane, elle se surprit à ne pas pleurer, les larmes ne venaient pas. Peut-être en avait-elle trop versé toutes ces semaines et à présent il ne lui restait plus rien? Tant mieux, ainsi elle ne se ridiculiserait pas au tribunal.
La douche dura plus longtemps que prévu et elle en sortit finalement vingt minutes plus tard fraîche et dispose. Elle s’habilla d’un tailleur gris pas trop strict mais ne mit pas la jupe, préférant un pantalon. Une fois habillée, elle prit son sac contenant son rapport sur l’arrestation de Bradford et quitta son appartement, bien décidée à tout faire pour punir cet homme pour tout le mal qu'il avait fait a Jane, et indirectement a elle.
oOoOoOoOoOOo
Le cabinet de Maître Powell se situait dans le centre ville de Sacramento et il était pourtant facile d’accès. Lisbon n’eut aucun mal à trouver une place pour se garer, et lorsque ce fut fait, elle remarqua la voiture de Van Pelt ainsi que celle de Cho garées un peu plus loin. Rigsby avait dû venir avec l’un d’eux, sûrement avec Grace. Cette idée la fit sourire, les deux agents s’étaient rapprochés depuis le coma de Jane, comme s’ils se rendaient compte de la durée limitée de la vie et qu’ils ne voulaient pas passer a coté de chose bien, comme une âme sœur.
Lisbon entra dans le bâtiment et monta à l’étage où elle retrouva ses collègues, installés dans la salle d’attente. Ils lui sourirent lorsqu’elle entra et elle prit place à son tour sur l’un des sièges mis à leur disposition. Ils patientèrent plusieurs minutes avant que finalement l’avocat n’arrive et les invites à entrer d’un geste ample du bras. Les quatre agents se levèrent et le suivirent dans son bureau où chacun prit place. Lisbon se présenta et la discussion commença.
Ils restèrent plusieurs heures enfermés dans le bureau, mettant au point les questions et les réponses de chacun, se préparant à d’éventuelles attaques de l’avocat de la défense, notamment en ce qui concernait le comportement de Lisbon lors de l’arrestation, comportement qui pourrait leur porter préjudice, mais que chacun comprenaient.
Finalement, les agents se levèrent et quittèrent le bureau après avoir salué l’avocat et promirent d’être à l’heure le lendemain.
Lisbon regarda tour à tour ses agents et leur lança un petit regard désolé. Elle savait qu’elle n’avait pas été très présente pour eux toutes ces semaines, mais personne ne lui fit de remarque. Ils allèrent manger ensemble dans leur petit restaurant habituel et discutèrent de tout et de rien mais surtout n’abordant pas le sujet de Jane ni de Bradford.
Ils passèrent un agréable moment et se séparent lorsque le soleil commença à se coucher. Chacun rentra chez soit, sauf Lisbon qui se rendit une fois de plus à l’hôpital retrouver Jane. Elle lui avait promis de revenir le soir, et c’est ce qu’elle fit, retrouvant sa place dans le fauteuil à coté du lit, comme tous les soirs, lui racontant sa journée, comme tous les soirs, lui prenant la main, comme tous les soirs. Et elle s’endormit, sa main dans la sienne, rêvant une fois de plus qu’il se réveillait avant elle et qu’il l’observait dormir. Mais elle se réveilla le matin face à un Jane endormi, la laissant une fois de plus triste. Elle voulait conserver l’espoir mais cela devenait de plus en plus difficile, le voir ainsi chaque jour, toujours allongé dans ce lit, toujours les yeux clos, toujours silencieux.
Lisbon passa une main sur la joue mal rasée de Jane, elle sourit en sentant la petite barbe naissante et elle se surprit à aimer ça, cela le rendait plus virile, plus âgé, plus mature, plus homme. Lorsqu’il ouvrerait les yeux, elle lui demanderait de garder sa petite barbe. Elle finit par se lever et déposa une fois de plus un baiser sur le front de Jane avant de passer à la salle de bain se rafraîchir. Aujourd’hui était un grand jour et elle voulait être fraîche et dispose car elle savait qu’elle avait avoir droit a un interrogatoire musclé de la part de l’avocat de la défense. Elle avait des torts, elle le savait, mais Bradford en avait plus qu’elle et si elle savait y faire, alors le jury ne verrait plus ce qu’elle avait fait mais ce que lui avait fait, et c’est ce qui comptait le plus.
Comme la veille, lorsqu’elle sortit de la salle de bain, l’infirmière s’occupait de Jane. Les deux femmes se sourirent et la vieille femme s’approcha d’elle.
- "Je sais qu’aujourd’hui est un jour important pour vous." commença-t-elle. "Je tiens à vous faire savoir que nous sommes tous de tout cœur avec vous."
- "Merci beaucoup!" remercia Lisbon, un peu mal a l’aise.
- "Nous espérons que ce monstre finira ses jours derrière les barreaux et que votre ami se réveillera vite. Ne pensez à rien d’autre qu’a ce procès et ne vous faites plus de souci pour Monsieur Jane, nous prenons soins de lui."
- "Je vais essayer."
- "Lorsque mon service sera fini, je viendrai vous soutenir au tribunal." annonça-t-elle avec un grand sourire.
Puis, l’infirmière quitta la chambre et laissa Lisbon à ses pensées. Elle ne pensait pas qu’elle aurait du soutien de la part du personnel hospitalier et cela lui réchauffa le cœur. Elle était bien entourée, ça ne pourrait que l’aider d’avantage. Elle se rapprocha du lit, déposa un baiser sur les lèvres de Jane et sortit a son tour rejoindre Cho qui patientait devant la chambre. Les deux agents se rendirent chez la jeune femme afin qu’elle se prépare puis, ensemble ils rejoignirent Van Pelt et Rigsby au tribunal. Tout allait se jouer aujourd’hui
et ils priaient pour que tout aille bien.
TBC…
Red Trial
Lorsque Lisbon ouvrit les yeux le lendemain matin, elle se trouvait si prêt de Jane que son sourire s'était élargi. Elle pouvait sentir sa respiration contre sa joue, sentir son odeur qu’elle aimait tant, et sa main dans la sienne la rendait heureuse, bien qu’elle ait voulu qu’il soit enfin réveillé.
Elle se redressa lentement, sans mouvements brusques comme si elle avait peur de le déranger dans son sommeil. Elle savait que ce ne serait pas le cas, mais elle le fit par habitude. Elle s’étira et bailla en se levant du fauteuil pour se rendre dans la salle de bain attenante à la chambre afin de se rafraîchir un peu. Elle savait qu’elle devrait rentrer chez elle pour se doucher, mais avant elle voulait attendre que l’infirmière de garde vienne faire sa visite quotidienne, elle en apprendrait sûrement un peu plus sur l’état de Jane.
Une fois qu’elle se fut lavée le visage, elle revint dans la chambre et constata que l’infirmière se trouvait déjà là. Elle s’approcha de la vieille femme en lui souriant, ce que celle-ci apprécia fortement car elle lui sourit en retour. La jeune femme laissa l’infirmière rendre les constantes de Jane, surveiller son rythme cardiaque, vérifier qu’il allait bien et qu’il était bien installé puis elle sortit de la chambre, posant une main compatissante sur son épaule au passage.
Une fois qu’elle fut de nouveau seule avec son consultant, Lisbon se réinstalla sur le fauteuil et reprit la main de Jane. Décidément elle ne pouvait pas se passer de le sentir proche d’elle. Qu’en serait-il lorsqu’elle devrait le laisser toute une journée pour aller témoigner au procès de Bradford?
- "Mince, le procès!!" dit-elle en se levant d’un bond.
Elle avait complètement oublié que le procès allait commencer le lendemain et elle n’était même pas allée voir l’avocat de l’accusation afin de préparer son témoignage, trop obnubilée par l’état de Jane et sa dépression. Il fallait absolument qu’elle rentre chez elle se laver et qu’elle aille le voir, il n’était pas encore trop tard, bien qu’elle aurait dû le faire des
jours plus tôt. Mais elle n’oublierait jamais le soir où elle avait trouvé Jane baignant dans son sang, le soir où elle avait cru le perdre pour toujours. Le sentir contre elle et pourtant si loin, le voir souffrir et ne rien pouvoir faire pour le soulager, entendre les médecins lui annoncer qu’il se pourrait qu’il ne se réveille jamais. Non, elle ne pourrait jamais oublier ce soir-là et elle le savait. Elle n’avait besoin d’aucune préparation pour son témoignage, mais
l’avocat oui, alors elle ferait bien de rentrer se préparer.
Elle ramassa sa veste qui traînait sur la petite table contre le mur opposé au lit et se dirigea vers la porte. Mais avant de sortir, elle revint vers Jane et lui déposa un tendre baiser sur la joue, s’attardant plus que nécessaire.
- "Je reviens ce soir!" lui dit-elle. "Je dois aller au procès, mais je te promets de revenir. Et je voudrais que tu sois enfin réveillé à ce moment-là Jane, je ne supporte plus de te voir inerte. S’il te plait, fait-le pour moi."
Elle colla son front au sien, respirant son odeur, fermant les yeux pour pouvoir mieux s’imprégner de lui puis, elle se redressa mais ne s’éloigna pas. Au lieu de ça, elle se pencha de nouveau vers lui et déposa furtivement ses lèvres sur celles de Jane. Elle aurait tant aimé qu’il lui réponde, qu’il approfondisse le baiser ou qu’il la repousse, mais qu'au moins il réagisse. Au lieu de quoi, il resta immobile, comme toujours depuis trois semaines. Mais
elle ne pouvait pas lui en vouloir, c’était à Bradford qu’elle devait en vouloir et demain elle aurait enfin l’occasion de se retrouver de nouveau face à lui et cette fois elle le ferait payer, mais dans les règles. Elle ne tenait pas à perdre son travail.
Elle finit par quitter la chambre et rentra chez elle. En entrant dans son appartement, elle réalisa que cela faisait vraiment bien longtemps qu’elle n’avait rien nettoyé, la poussière s’était accumulée sur les meubles, chose qu’elle n’avait même pas remarqué deux soirs plus tôt, lorsqu’elle était rentrée chez elle. Elle décida qu’elle rangerait plus tard, elle prendrait encore quelques joursde repos pendant et après le procès.
Elle monta dans sa chambre, chercha dans son armoire une tenue convenable pour son entretien avec l’avocat, puis se dirigea vers la salle de bain. Une fois dans la pièce, elle eut envie de brancher la radio, mais elle se souvint alors de ce qu’il s’était passé la veille et elle entra dans la douche sans musique, préférant chanter seule. Elle sourit alors qu’elle entonnait les premières notes de More Than Words, cette chanson qu’elle adorait depuis son enfance, cette chanson sur laquelle elle avait dansé avec Jane l’année dernière, cette
chanson qui pouvait bien s’adresser à elle finalement, elle et lui. Et alors qu’elle recommençait à penser à Jane, elle se surprit à ne pas pleurer, les larmes ne venaient pas. Peut-être en avait-elle trop versé toutes ces semaines et à présent il ne lui restait plus rien? Tant mieux, ainsi elle ne se ridiculiserait pas au tribunal.
La douche dura plus longtemps que prévu et elle en sortit finalement vingt minutes plus tard fraîche et dispose. Elle s’habilla d’un tailleur gris pas trop strict mais ne mit pas la jupe, préférant un pantalon. Une fois habillée, elle prit son sac contenant son rapport sur l’arrestation de Bradford et quitta son appartement, bien décidée à tout faire pour punir cet homme pour tout le mal qu'il avait fait a Jane, et indirectement a elle.
oOoOoOoOoOOo
Le cabinet de Maître Powell se situait dans le centre ville de Sacramento et il était pourtant facile d’accès. Lisbon n’eut aucun mal à trouver une place pour se garer, et lorsque ce fut fait, elle remarqua la voiture de Van Pelt ainsi que celle de Cho garées un peu plus loin. Rigsby avait dû venir avec l’un d’eux, sûrement avec Grace. Cette idée la fit sourire, les deux agents s’étaient rapprochés depuis le coma de Jane, comme s’ils se rendaient compte de la durée limitée de la vie et qu’ils ne voulaient pas passer a coté de chose bien, comme une âme sœur.
Lisbon entra dans le bâtiment et monta à l’étage où elle retrouva ses collègues, installés dans la salle d’attente. Ils lui sourirent lorsqu’elle entra et elle prit place à son tour sur l’un des sièges mis à leur disposition. Ils patientèrent plusieurs minutes avant que finalement l’avocat n’arrive et les invites à entrer d’un geste ample du bras. Les quatre agents se levèrent et le suivirent dans son bureau où chacun prit place. Lisbon se présenta et la discussion commença.
Ils restèrent plusieurs heures enfermés dans le bureau, mettant au point les questions et les réponses de chacun, se préparant à d’éventuelles attaques de l’avocat de la défense, notamment en ce qui concernait le comportement de Lisbon lors de l’arrestation, comportement qui pourrait leur porter préjudice, mais que chacun comprenaient.
Finalement, les agents se levèrent et quittèrent le bureau après avoir salué l’avocat et promirent d’être à l’heure le lendemain.
Lisbon regarda tour à tour ses agents et leur lança un petit regard désolé. Elle savait qu’elle n’avait pas été très présente pour eux toutes ces semaines, mais personne ne lui fit de remarque. Ils allèrent manger ensemble dans leur petit restaurant habituel et discutèrent de tout et de rien mais surtout n’abordant pas le sujet de Jane ni de Bradford.
Ils passèrent un agréable moment et se séparent lorsque le soleil commença à se coucher. Chacun rentra chez soit, sauf Lisbon qui se rendit une fois de plus à l’hôpital retrouver Jane. Elle lui avait promis de revenir le soir, et c’est ce qu’elle fit, retrouvant sa place dans le fauteuil à coté du lit, comme tous les soirs, lui racontant sa journée, comme tous les soirs, lui prenant la main, comme tous les soirs. Et elle s’endormit, sa main dans la sienne, rêvant une fois de plus qu’il se réveillait avant elle et qu’il l’observait dormir. Mais elle se réveilla le matin face à un Jane endormi, la laissant une fois de plus triste. Elle voulait conserver l’espoir mais cela devenait de plus en plus difficile, le voir ainsi chaque jour, toujours allongé dans ce lit, toujours les yeux clos, toujours silencieux.
Lisbon passa une main sur la joue mal rasée de Jane, elle sourit en sentant la petite barbe naissante et elle se surprit à aimer ça, cela le rendait plus virile, plus âgé, plus mature, plus homme. Lorsqu’il ouvrerait les yeux, elle lui demanderait de garder sa petite barbe. Elle finit par se lever et déposa une fois de plus un baiser sur le front de Jane avant de passer à la salle de bain se rafraîchir. Aujourd’hui était un grand jour et elle voulait être fraîche et dispose car elle savait qu’elle avait avoir droit a un interrogatoire musclé de la part de l’avocat de la défense. Elle avait des torts, elle le savait, mais Bradford en avait plus qu’elle et si elle savait y faire, alors le jury ne verrait plus ce qu’elle avait fait mais ce que lui avait fait, et c’est ce qui comptait le plus.
Comme la veille, lorsqu’elle sortit de la salle de bain, l’infirmière s’occupait de Jane. Les deux femmes se sourirent et la vieille femme s’approcha d’elle.
- "Je sais qu’aujourd’hui est un jour important pour vous." commença-t-elle. "Je tiens à vous faire savoir que nous sommes tous de tout cœur avec vous."
- "Merci beaucoup!" remercia Lisbon, un peu mal a l’aise.
- "Nous espérons que ce monstre finira ses jours derrière les barreaux et que votre ami se réveillera vite. Ne pensez à rien d’autre qu’a ce procès et ne vous faites plus de souci pour Monsieur Jane, nous prenons soins de lui."
- "Je vais essayer."
- "Lorsque mon service sera fini, je viendrai vous soutenir au tribunal." annonça-t-elle avec un grand sourire.
Puis, l’infirmière quitta la chambre et laissa Lisbon à ses pensées. Elle ne pensait pas qu’elle aurait du soutien de la part du personnel hospitalier et cela lui réchauffa le cœur. Elle était bien entourée, ça ne pourrait que l’aider d’avantage. Elle se rapprocha du lit, déposa un baiser sur les lèvres de Jane et sortit a son tour rejoindre Cho qui patientait devant la chambre. Les deux agents se rendirent chez la jeune femme afin qu’elle se prépare puis, ensemble ils rejoignirent Van Pelt et Rigsby au tribunal. Tout allait se jouer aujourd’hui
et ils priaient pour que tout aille bien.
TBC…
Dernière édition par loelia2007 le Dim 3 Avr 2011 - 21:13, édité 1 fois
Re: When the life becomes Red [Spoiler saison 3] ^
toujours aussi prenant,j'adore !!!! moi aussi je souhaite que Jane se réveille.... En tout cas VIVEMENT LA SUIIIITTTTTEEEEEE
Invité- Invité
Re: When the life becomes Red [Spoiler saison 3] ^
VLS!
énervant que Jane ne se réveille pas!
par contre l'idée qu'il ait une petite barbe:
énervant que Jane ne se réveille pas!
par contre l'idée qu'il ait une petite barbe:
alamanga- Red John
- Personnage préféré : Cho, Lisbon, Jane. Van Pelt et Rigsby aussi.Abbott, Fischer, Wylie et Vega.
Loisirs : La TV, me balader, visiter...et rêver!
Localisation : Devant mon ordi, sous le soleil exactement!
Re: When the life becomes Red [Spoiler saison 3] ^
Red Verdict
Alors que Lisbon se préparait à l’étage, Cho alla à la cuisine se faire un café, il en avait bien besoin. Ces derniers jours avaient été difficiles pour lui, même s’il ne laissait rien paraître, mais il avait mal. De voir son ami dans le coma depuis si longtemps, de ne pas savoir quand et si il allait se réveiller, de voir sa patronne partir en dépression sans pouvoir rien y faire, de voir Van Pelt culpabiliser parce qu’elle n’a pas réussi à aider Lisbon et enfin de voir
Rigsby se renfermer peu a peu sur lui-même, tout cela était bien trop dur pour lui. Mais que pouvait-il y faire? Pas grand-chose, il se contentait d’être présent pour eux, de se montrer fort pour eux, mais à présent il avait lui aussi envie de craquer, de se laisser aller et de pleurer. Mais il ne pleurait pas, jamais, personne ne devait le voir aussi triste et faible. Tout le monde le voyait comme un homme sans sentiments alors qu’au fond de lui il était aussi
effrayé que les autres.
Il fit couler le café et attendit patiemment. Il pouvait entendre la douche couler au dessus de lui et Lisbon chantonner. Il sourit à ça, elle semblait aller mieux, sa petite escapade lui avait fait du bien et il était heureux pour elle. Ce qui serait encore plus merveilleux serait que Jane ouvre les yeux aujourd’hui et quand allant le voir ce soir ils le trouvent bien éveillé dans son lit à les attendre. Mais cela restait dans le domaine du rêve et il ne fallait pas qu’il rêve trop. Une longue journée les attendait et il fallait qu’il garde l’enquête à l’esprit, qu’il ne pense à rien d’autre que ça.
Il versa le café dans une tasse pour lui et un autre pour sa patronne qu’il entendait descendre l’escalier. Il lui tendit sa tasse au moment même où elle entrait dans la cuisine.
- "Merci Cho!" lui dit-elle en prenant la tasse de ses mains.
- "De rien patron."
- "Ne m’appelle pas patron quand nous ne sommes pas au bureau." le sermonna-t-elle. "Ici nous sommes chez moi alors appelle-moi soit Lisbon soit Teresa."
- "Je n’oserais pas vous appeler Teresa alors je vous appellerai Lisbon."
- "Bien, alors dis-moi Cho, qu’est-ce qui ne va pas?"
- "Qu’est-ce qui vous fait dire que ça ne va pas?"
- "Je dois être mentaliste moi aussi" sourit-elle tristement. "Je le vois bien et je crois savoir ce que c’est mais je voudrais l’entendre de ta bouche."
- "Ça n’a pas d’importance Lisbon."
- "Cho écoutes moi bien, nous sommes tous triste depuis ce qui est arrivé à Jane, et je dois bien avouer que je n’ai pas fait très attention a vous ces dernières semaines, je n’ai pensé qu’a moi sans voir que vous alliez mal vous aussi, mais a présent je suis là et je voudrais pouvoir t’aider."
Cho pesa les paroles de sa patronne. Elle semblait sincère, mais Lisbon ne disait jamais rien si elle ne le pensait pas, de ça il en était sur. Il avait bien envie de lui parler, de lui dire, mais d’un autre coté il ne voulait pas se montrer faible devant sa patronne.
- "Tu ne te montreras pas faible si tu me dis ce qui ne va pas Cho!" lui dit-elle comme si elle avait lu dans ses pensées.
- "Vous devenez vraiment trop comme Jane, pa… Lisbon!" se reprit-il au dernier moment.
- "Excuse moi."
- "Non je n’ai rien à vous excuser, c’est que…. Je n’ai pas l’habitude de me confier et… de le faire devant vous me mets un peu mal a l’aise." se justifia-t-il.
- "Je te comprends, alors ne dis rien, mais tu sais que je suis là si jamais un jour tu ressens le besoin de parler a quelqu’un."
- "Merci."
Ils finirent leur café en silence puis déposèrent les tasses dans l’évier avant de quitter l’appartement de Lisbon pour se rendre au palais de justice. Rigsby et Grace les rejoindraient sur place. Ils montèrent en voiture, prêt à affronter cette journée, sachant que sur eux reposait la vengeance de Jane. Ils allaient le faire pour lui, pour que celui qui était responsable de son état paye et finisse sa vie en prison.
Le trajet se fit en silence, chacun perdu dans ses pensées, chacun se rappelant des bons moments passés avec le mentaliste, les fous rire, les blagues, les pizzas de fin d’enquête, les soirées au restaurant. Mais aussi les coups fourrés de Jane, ses plans qui finissaient toujours par les aider dans les affaires en cours mais qui souvent se finissaient dans le bureau de Hightower, avec des plaintes à remplir, des excuses à faire. Malgré tout cela, aucun des deux ne s’imaginaient continuer sans lui, il était une partie de l’équipe, une
partie de chacun, un membre a part entière de leur famille. Pour Cho s’était un frère, pour Lisbon bien plus qu’un ami.
Ils arrivèrent finalement sur place et furent surprit du monde qu’il y avait. Des journalistes envahissaient le trottoir a l’affût d’un scoop ainsi que des policiers tentant de maintenir la foule a distance pour laisser entrer les avocats, les juges, les secrétaires ainsi que ceux qui se rendaient en tant que témoins ou simples spectateurs des procès en cours.
Cho se gara un peu plus loin, ne voulant pas que les journalistes les assaillent à leur arrivée. Lisbon et lui sortirent du véhicule et passèrent par une porte à l’arrière du bâtiment comme le leur avait suggéré leur avocat. A l’intérieur ils retrouvèrent Rigsby et Van Pelt qui les attendaient pour entrer dans la salle d’audience. Ils se saluèrent et allèrent s’installer sur les premiers bancs, juste derrière l’avocat, maître Powell.
Ils attendirent ensuite que l’accusé arrive, mais il semblait avoir du retard, sûrement à cause de la circulation sur la route. Le tout Sacramento avait fait le déplacement pour assister au procès d’Andy Bradford.
Les minutes passaient et Bradford n’était toujours pas là. Le juge commençait à s’impatienter, et la salle aussi. Finalement, un agent de sécurité arriva et se dirigea vers le juge pour lui glisser un bout de papier que celui-ci déplia et lu. Son visage changea et il fit signe a l’huissier de venir. Les deux hommes se parlèrent sous l’œil curieux des agents du CBI, des avocats et de tout ceux présent dans la salle.
L’huissier reprit sa place et le juge donna un coup de marteau, demandant ainsi le silence total. Il prit ensuite la parole.
- "Mesdames et messieurs, le procès est annulé." annonça-t-il.
Des murmures parcoururent la salle, puis des plaintes mécontentes se firent entendre. Lisbon cru que son cœur allait explosé dans sa poitrine tant la colère était forte, mais elle se retint de la moindre parole. Elle préféra attendre que le juge s’explique.
- "Le prévenu, Andy Bradford, a été retrouvé mort dans sa cellule ce matin. Il n’y aura donc pas de procès.
Puis il se leva, la salle en fit de même puis il sortit, laissant tout le monde stupéfait. Peu à peu, les gens se levèrent et quittèrent la salle, seuls les agents du CBI ne bougeaient pas, encore sous le choc de la nouvelle. Ils n’arrivaient pas à y croire, ce ne pouvait pas être vrai, Bradford ne pouvait pas être mort, pas comme ça, pas avant d’avoir été jugé et condamné pour ce qu’il avait fait, pour avoir tenté de tuer Jane a travers son cousin. Qui
aurait pu faire une chose pareille?
Lisbon se leva la première, bientôt suivit de ses collègues qui se demandaient où elle allait, mais ils la suivirent quand même, de peur qu’elle ne fasse une bêtise. Au lieu de ça, elle se dirigea vers le bureau du juge et ils comprirent ce qu’elle voulait. Des réponses que lui seul pourrait leur donner.
Elle frappa discrètement à la porte, attendant l’autorisation d’entrer puis ouvrit et pénétra dans le bureau avant de refermer la porte, empêchant ainsi ses collègues de la suivre. Ils restèrent interdits. Pourquoi ne pas vouloir qu’ils entrent aussi? Pourquoi ne pas leur permettre de savoir? Ils avaient besoin de savoir, autant qu’elle. Cho fut le seul à sembler comprendre et il attendit patiemment dans le couloir que Lisbon ressorte, ce qui ne tarda pas.
En sortant du bureau, la jeune femme avait le visage sombre, triste et en colère. La nouvelle ne devait vraiment pas être bonne. Elle leva les yeux vers ses collègues qui attendaient de savoir. Elle prit une grande inspiration.
- "C’est Red John."
Ce fut les seuls mots qu’elle prononça avant de s’éloigner du groupe et se sortir par la même porte qu’elle avait utilisé pour entrer. Ils la suivirent, encore abasourdit par la nouvelle. Pourquoi Red John aurait-il fait ça? Pourquoi tuer un homme qu’il ne connaissait pas? A moins que….
La réponse se fit dans leur esprit, le plus grand tueur de Californie n’avait pas accepté que quelqu’un s’en prenne a Jane, lui seul avait le droit de le faire, après tout ce ne serait pas la première fois qu’il tuait pour sauver le consultant.
Une fois dehors, ils retrouvèrent Lisbon déjà installe derrière le volant de la voiture, prête à partir. Elle voulait aller a l’hôpital et ils allaient tous s’y rendre, ils avaient besoin eux aussi de voir Jane. Cho monta avec sa patronne et les deux autres prirent leur voiture, puis ils se
suivirent jusqu’à l’hôpital où ils arrivèrent assez rapidement.
Lisbon marchait en tete du cortège, encore dans ses pensées, l’idée que Red John puisse vouloir venger Jane lui semblait a la fois improbable et tout a fait logique. Cet homme voulait jouer avec Patrick Jane et il ne supportait pas qu’un autre le fasse à sa place. Elle avait envie de le remercier mais aussi de le condamner. Il avait une fois de plus tué, un criminel certes, mais il avait ôté la vie à quelqu’un et pour ça il méritait la prison.
Lorsqu’elle releva la tête, ce fut pour voir de l’agitation au bout du couloir et, au fur et à mesure qu’elle avançait, une sourde angoisse montait en elle. C’était la chambre de Jane. Il lui était arrivé quelque chose. Elle pressa le pas et entra en trombe dans la pièce avant de stopper net ses pas. Elle mit alors ses mains devant sa bouche, les larmes inondèrent son visage et ses jambes se mirent à trembler.
- "Jane…!" Souffla-t-elle.
TBC…
Alors que Lisbon se préparait à l’étage, Cho alla à la cuisine se faire un café, il en avait bien besoin. Ces derniers jours avaient été difficiles pour lui, même s’il ne laissait rien paraître, mais il avait mal. De voir son ami dans le coma depuis si longtemps, de ne pas savoir quand et si il allait se réveiller, de voir sa patronne partir en dépression sans pouvoir rien y faire, de voir Van Pelt culpabiliser parce qu’elle n’a pas réussi à aider Lisbon et enfin de voir
Rigsby se renfermer peu a peu sur lui-même, tout cela était bien trop dur pour lui. Mais que pouvait-il y faire? Pas grand-chose, il se contentait d’être présent pour eux, de se montrer fort pour eux, mais à présent il avait lui aussi envie de craquer, de se laisser aller et de pleurer. Mais il ne pleurait pas, jamais, personne ne devait le voir aussi triste et faible. Tout le monde le voyait comme un homme sans sentiments alors qu’au fond de lui il était aussi
effrayé que les autres.
Il fit couler le café et attendit patiemment. Il pouvait entendre la douche couler au dessus de lui et Lisbon chantonner. Il sourit à ça, elle semblait aller mieux, sa petite escapade lui avait fait du bien et il était heureux pour elle. Ce qui serait encore plus merveilleux serait que Jane ouvre les yeux aujourd’hui et quand allant le voir ce soir ils le trouvent bien éveillé dans son lit à les attendre. Mais cela restait dans le domaine du rêve et il ne fallait pas qu’il rêve trop. Une longue journée les attendait et il fallait qu’il garde l’enquête à l’esprit, qu’il ne pense à rien d’autre que ça.
Il versa le café dans une tasse pour lui et un autre pour sa patronne qu’il entendait descendre l’escalier. Il lui tendit sa tasse au moment même où elle entrait dans la cuisine.
- "Merci Cho!" lui dit-elle en prenant la tasse de ses mains.
- "De rien patron."
- "Ne m’appelle pas patron quand nous ne sommes pas au bureau." le sermonna-t-elle. "Ici nous sommes chez moi alors appelle-moi soit Lisbon soit Teresa."
- "Je n’oserais pas vous appeler Teresa alors je vous appellerai Lisbon."
- "Bien, alors dis-moi Cho, qu’est-ce qui ne va pas?"
- "Qu’est-ce qui vous fait dire que ça ne va pas?"
- "Je dois être mentaliste moi aussi" sourit-elle tristement. "Je le vois bien et je crois savoir ce que c’est mais je voudrais l’entendre de ta bouche."
- "Ça n’a pas d’importance Lisbon."
- "Cho écoutes moi bien, nous sommes tous triste depuis ce qui est arrivé à Jane, et je dois bien avouer que je n’ai pas fait très attention a vous ces dernières semaines, je n’ai pensé qu’a moi sans voir que vous alliez mal vous aussi, mais a présent je suis là et je voudrais pouvoir t’aider."
Cho pesa les paroles de sa patronne. Elle semblait sincère, mais Lisbon ne disait jamais rien si elle ne le pensait pas, de ça il en était sur. Il avait bien envie de lui parler, de lui dire, mais d’un autre coté il ne voulait pas se montrer faible devant sa patronne.
- "Tu ne te montreras pas faible si tu me dis ce qui ne va pas Cho!" lui dit-elle comme si elle avait lu dans ses pensées.
- "Vous devenez vraiment trop comme Jane, pa… Lisbon!" se reprit-il au dernier moment.
- "Excuse moi."
- "Non je n’ai rien à vous excuser, c’est que…. Je n’ai pas l’habitude de me confier et… de le faire devant vous me mets un peu mal a l’aise." se justifia-t-il.
- "Je te comprends, alors ne dis rien, mais tu sais que je suis là si jamais un jour tu ressens le besoin de parler a quelqu’un."
- "Merci."
Ils finirent leur café en silence puis déposèrent les tasses dans l’évier avant de quitter l’appartement de Lisbon pour se rendre au palais de justice. Rigsby et Grace les rejoindraient sur place. Ils montèrent en voiture, prêt à affronter cette journée, sachant que sur eux reposait la vengeance de Jane. Ils allaient le faire pour lui, pour que celui qui était responsable de son état paye et finisse sa vie en prison.
Le trajet se fit en silence, chacun perdu dans ses pensées, chacun se rappelant des bons moments passés avec le mentaliste, les fous rire, les blagues, les pizzas de fin d’enquête, les soirées au restaurant. Mais aussi les coups fourrés de Jane, ses plans qui finissaient toujours par les aider dans les affaires en cours mais qui souvent se finissaient dans le bureau de Hightower, avec des plaintes à remplir, des excuses à faire. Malgré tout cela, aucun des deux ne s’imaginaient continuer sans lui, il était une partie de l’équipe, une
partie de chacun, un membre a part entière de leur famille. Pour Cho s’était un frère, pour Lisbon bien plus qu’un ami.
Ils arrivèrent finalement sur place et furent surprit du monde qu’il y avait. Des journalistes envahissaient le trottoir a l’affût d’un scoop ainsi que des policiers tentant de maintenir la foule a distance pour laisser entrer les avocats, les juges, les secrétaires ainsi que ceux qui se rendaient en tant que témoins ou simples spectateurs des procès en cours.
Cho se gara un peu plus loin, ne voulant pas que les journalistes les assaillent à leur arrivée. Lisbon et lui sortirent du véhicule et passèrent par une porte à l’arrière du bâtiment comme le leur avait suggéré leur avocat. A l’intérieur ils retrouvèrent Rigsby et Van Pelt qui les attendaient pour entrer dans la salle d’audience. Ils se saluèrent et allèrent s’installer sur les premiers bancs, juste derrière l’avocat, maître Powell.
Ils attendirent ensuite que l’accusé arrive, mais il semblait avoir du retard, sûrement à cause de la circulation sur la route. Le tout Sacramento avait fait le déplacement pour assister au procès d’Andy Bradford.
Les minutes passaient et Bradford n’était toujours pas là. Le juge commençait à s’impatienter, et la salle aussi. Finalement, un agent de sécurité arriva et se dirigea vers le juge pour lui glisser un bout de papier que celui-ci déplia et lu. Son visage changea et il fit signe a l’huissier de venir. Les deux hommes se parlèrent sous l’œil curieux des agents du CBI, des avocats et de tout ceux présent dans la salle.
L’huissier reprit sa place et le juge donna un coup de marteau, demandant ainsi le silence total. Il prit ensuite la parole.
- "Mesdames et messieurs, le procès est annulé." annonça-t-il.
Des murmures parcoururent la salle, puis des plaintes mécontentes se firent entendre. Lisbon cru que son cœur allait explosé dans sa poitrine tant la colère était forte, mais elle se retint de la moindre parole. Elle préféra attendre que le juge s’explique.
- "Le prévenu, Andy Bradford, a été retrouvé mort dans sa cellule ce matin. Il n’y aura donc pas de procès.
Puis il se leva, la salle en fit de même puis il sortit, laissant tout le monde stupéfait. Peu à peu, les gens se levèrent et quittèrent la salle, seuls les agents du CBI ne bougeaient pas, encore sous le choc de la nouvelle. Ils n’arrivaient pas à y croire, ce ne pouvait pas être vrai, Bradford ne pouvait pas être mort, pas comme ça, pas avant d’avoir été jugé et condamné pour ce qu’il avait fait, pour avoir tenté de tuer Jane a travers son cousin. Qui
aurait pu faire une chose pareille?
Lisbon se leva la première, bientôt suivit de ses collègues qui se demandaient où elle allait, mais ils la suivirent quand même, de peur qu’elle ne fasse une bêtise. Au lieu de ça, elle se dirigea vers le bureau du juge et ils comprirent ce qu’elle voulait. Des réponses que lui seul pourrait leur donner.
Elle frappa discrètement à la porte, attendant l’autorisation d’entrer puis ouvrit et pénétra dans le bureau avant de refermer la porte, empêchant ainsi ses collègues de la suivre. Ils restèrent interdits. Pourquoi ne pas vouloir qu’ils entrent aussi? Pourquoi ne pas leur permettre de savoir? Ils avaient besoin de savoir, autant qu’elle. Cho fut le seul à sembler comprendre et il attendit patiemment dans le couloir que Lisbon ressorte, ce qui ne tarda pas.
En sortant du bureau, la jeune femme avait le visage sombre, triste et en colère. La nouvelle ne devait vraiment pas être bonne. Elle leva les yeux vers ses collègues qui attendaient de savoir. Elle prit une grande inspiration.
- "C’est Red John."
Ce fut les seuls mots qu’elle prononça avant de s’éloigner du groupe et se sortir par la même porte qu’elle avait utilisé pour entrer. Ils la suivirent, encore abasourdit par la nouvelle. Pourquoi Red John aurait-il fait ça? Pourquoi tuer un homme qu’il ne connaissait pas? A moins que….
La réponse se fit dans leur esprit, le plus grand tueur de Californie n’avait pas accepté que quelqu’un s’en prenne a Jane, lui seul avait le droit de le faire, après tout ce ne serait pas la première fois qu’il tuait pour sauver le consultant.
Une fois dehors, ils retrouvèrent Lisbon déjà installe derrière le volant de la voiture, prête à partir. Elle voulait aller a l’hôpital et ils allaient tous s’y rendre, ils avaient besoin eux aussi de voir Jane. Cho monta avec sa patronne et les deux autres prirent leur voiture, puis ils se
suivirent jusqu’à l’hôpital où ils arrivèrent assez rapidement.
Lisbon marchait en tete du cortège, encore dans ses pensées, l’idée que Red John puisse vouloir venger Jane lui semblait a la fois improbable et tout a fait logique. Cet homme voulait jouer avec Patrick Jane et il ne supportait pas qu’un autre le fasse à sa place. Elle avait envie de le remercier mais aussi de le condamner. Il avait une fois de plus tué, un criminel certes, mais il avait ôté la vie à quelqu’un et pour ça il méritait la prison.
Lorsqu’elle releva la tête, ce fut pour voir de l’agitation au bout du couloir et, au fur et à mesure qu’elle avançait, une sourde angoisse montait en elle. C’était la chambre de Jane. Il lui était arrivé quelque chose. Elle pressa le pas et entra en trombe dans la pièce avant de stopper net ses pas. Elle mit alors ses mains devant sa bouche, les larmes inondèrent son visage et ses jambes se mirent à trembler.
- "Jane…!" Souffla-t-elle.
TBC…
Re: When the life becomes Red [Spoiler saison 3] ^
Aaaaaaaaaah maiiiiiiiiis naaaaaaaaaaaannn Tu peux pas t'arreter là c'est pas possibleuh !!!
VLS
VLS
Invité- Invité
Re: When the life becomes Red [Spoiler saison 3] ^
NOOOOOONNNNNNNN !!!!!!!! Jannnee !!! j'espere pas qu'il est enfin quoi.....pitié
La suite Vite !!!!!!
La suite Vite !!!!!!
Invité- Invité
Re: When the life becomes Red [Spoiler saison 3] ^
elle est vraiment sadique cette auteur c'est pas possible ca
c'est vrai que couper la c'est dure mais.... on est sadique ou on l'est pas
La suite bientot
c'est vrai que couper la c'est dure mais.... on est sadique ou on l'est pas
La suite bientot
Sweetylove30- Red John
- Personnage préféré : lisbon, jane
Loisirs : lecture, ecriture
Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: When the life becomes Red [Spoiler saison 3] ^
J'ai eu droit à 3 chapitres d'un seul coup et je suis sur le c**
Cette fic est Genial le suspens et présent tout le temps j'adoooooooooore
Oh Mon dieu mais non c'est pas possible que tu coupe là Jane !!!!!!!!
Pitié la suiiite
Cette fic est Genial le suspens et présent tout le temps j'adoooooooooore
Oh Mon dieu mais non c'est pas possible que tu coupe là Jane !!!!!!!!
Pitié la suiiite
Invité- Invité
Re: When the life becomes Red [Spoiler saison 3] ^
C'est pas possible tu peux pas couper là!!!
Je veux la suite, et je prie pour que Jane soit pas...
alamanga- Red John
- Personnage préféré : Cho, Lisbon, Jane. Van Pelt et Rigsby aussi.Abbott, Fischer, Wylie et Vega.
Loisirs : La TV, me balader, visiter...et rêver!
Localisation : Devant mon ordi, sous le soleil exactement!
Re: When the life becomes Red [Spoiler saison 3] ^
Voici la suite les loulous.. Vous allez pouvoir connaitre la suite. A savoir ce qu'il est advenu de Jane!!
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RED AWAKENING
Cho, Rigsby et Van Pelt arrivèrent enfin à coté de leur patronne. Cho fut le premier à réagir en accourant pour empêcher Lisbon de tomber au sol. Il l’a maintint contre lui et l’aida à s’asseoir sur un siège non loin de là, tandis que les deux autres s’approchaient de la chambre pour voir ce qui l’avait mise dans cet état. Van Pelt retint à peine un petit cri alors que Rigsby n’en croyait pas ses yeux. Devant eux, les médecins étaient tout sourire et ils purent constater que Jane avait les yeux ouverts. Les deux agents n’osaient pas y croire, et pourtant ils avaient la preuve devant eux, mais après tout ce temps, ils avaient presque perdu espoir.
Cho les rejoignit et fut lui aussi prit de surprise en voyant le regard dans le vide de son ami. Le pauvre devait se demander ce qu’il se passait, où il était. L’asiatique s’approcha alors du médecin.
- "Comment va-t-il docteur?" S’enquit-il.
- "Compte tenu de ce qu’il a vécu jusque là, je dois dire qu’il semble aller bien!" lui répondit le médecin. "Mais il est encore faible, il va lui falloir du temps avant qu’il ne soit complètement remis."
- "Pouvons-nous aller le voir?"
- "Un à la fois, oui, et pas trop longtemps."
-"Merci."
Le médecin s’éloigna après avoir serré la main que lui tendait Cho. L’agent se tourna ensuite vers ses amis et leur fit part de ce qu’il savait. Tous les trois lancèrent des regards compatissants vers Lisbon qui n’avait toujours pas bougé de son siège, pas encore certaine de ce qu’elle avait vu. Van Pelt s’accroupit devant elle, posa ses mains sur ses genoux et la regarda dans les yeux. Elle put y voir de la peur et de l’espoir. La jeune rousse glissa une
main sur la joue de sa patronne et lui sourit.
- "Vous pouvez aller le voir patron." l’informa-t-elle.
- "Je…"
- "Oui."
Puis, les deux femmes se levèrent, Grace aidant Lisbon dont les jambes tremblaient encore un peu et se dirigèrent vers l’entrée de la chambre. Lisbon hésita un moment mais, en voyant les regards de ses collègues, elle finit par entrer dans la pièce et avança lentement, comme si elle avait peur que ce ne soit qu’un rêve et qu’elle ne se réveille avant d’avoir atteint le lit. Une fois plus près de Jane, elle hésita à lui prendre la main. Peut-être ne
comprendrait-il pas ce geste? Peut-être ne voulait-il pas la voir? Peut-être devait-elle laisser sa place à quelqu’un d’autre? Mais elle chassa bien vite ses sombres pensées en sentant les doigts de Jane venir lui toucher la main. Elle releva les yeux vers lui et put voir cette
question muette dans ses yeux.
- "Je vais bien Jane." lui répondit-elle. "C’est plutôt à moi de vous demander ça mais… vous ne pourriez pas me répondre alors à quoi bon?"
En effet, Jane avait toujours ce tuyau dans la bouche, l’aidant à respirer le temps qu’il se remette de son coma. Il hocha juste la tête pour lui faire comprendre qu’il allait bien, mais qu’il ne supporterait pas longtemps tout ces fils et autres machines autour de lui. Lisbon sourit de bon cœur en voyant sa mine renfrognée. Cela faisait si longtemps qu’elle n’avait pas eu un vrai sourire, qu’elle n’avait pas eu l’occasion de parler avec Jane. Elle se sentait
revivre, de nouveau elle-même, même si elle savait qu’il faudrait encore du temps avant qu’il ne sorte d’ici.
La jeune femme tira un fauteuil et prit place à coté du lit, ne lâchant pas la main de Jane. De toute façon elle n’aurait pas pu même si elle l’avait voulu, Jane la tenait bien trop fort entre ses doigts. Pour quelqu’un qui se réveillait après trois semaines de coma profond, il était plutôt fort. Mais cela ne pouvait qu’être une bonne chose et elle en fut heureuse.
oOoOoOoOoOo
A l’entrée de la chambre, les trois agents observaient leur patronne et son consultant se retrouver. Ils étaient vraiment heureux qu’il soit enfin réveille et avaient vraiment envie d’aller le saluer, lui dire à quel point ils étaient heureux de le revoir. Mais ils savaient aussi que ce moment était celui de Lisbon, elle avait plus besoin qu’eux de se retrouver avec lui.
Alors les trois agents se contentèrent de les observer se retrouver, silencieusement.
Des larmes aux yeux, Van Pelt renifla un peu, trop heureuse de voir sa patronne retrouver enfin un sourire, cela lui allait si bien et ça faisait bien longtemps qu’elle ne l’avait pas vu sourire. Elle se serra contre Rigsby qui l’entoura de son bras, lui montrant ainsi qu’il
était là si elle voulait lui parler, car il le savait la jeune femme avait elle aussi beaucoup souffert de cette situation. Même si elle avait tenté de le cacher aux autres, il voyait quand elle allait bien et quand elle allait mal. Il n’était peut-être pas mentaliste comme Jane, mais il était flic et de ce fait il savait observer et interpréter les réactions des gens. Et puis, Van
Pelt était une femme si sensible qu’elle avait sûrement souffert de tout ça.
Cho se contentait d’observer sa patronne, lui aussi heureux pour elle. Et pour une fois, un sourire naquit sur ses lèvres. C’était rare de le voir sourire, mais cela lui arrivait parfois. Et cette fois, il était si heureux, qu’il ne pouvait empêcher les muscles de son visage d’agir sans qu’il ne l’ordonne. Il avait été là pour Lisbon durant ces trois semaines, il s’était assuré
qu’elle mange correctement, qu’elle dorme suffisamment, qu’elle ne travaille pas trop. Toutes ces petites choses que faisait Jane au quotidien, il s’était appliqué à le faire. Il lui avait fait une promesse et il l’avait tenue.
Au bout de quelques minutes, les trois agents décidèrent de laisser du temps à leurs amis, ils avaient besoin d’un peu d’intimité.
oOoOoOoOoOo
Lisbon tenait toujours la main de Jane dans la sienne, comme elle l’avait fait ces trois dernières semaines. Mais elle était bien plus souriante car Jane la serrait lui aussi. Ils ne parlaient pas, se contentant de se perdre dans le regard l’un de l’autre. Ils pouvaient ainsi se parler sans mots, ils se comprenaient.
Le médecin les interrompit pour venir voir comment se portait son patient. Depuis le temps qu’il s’occupait de lui, il était bien content de le voir enfin les yeux ouverts. Mais surtout il était content de voir la jeune femme sourire, ce qu’il n’avait pas vu de tout le temps qu’elle venait. Il se sentit mal de les interrompre mais il ne faisait que son travail.
- "Alors? Comment se porte notre patient?" Demanda-t-il en se tournant vers Jane.
- "Il va bien docteur." sourit Lisbon en ne lâchant pas Jane des yeux.
- "Je suis ravi de l’entendre."
Il prit le carnet au pied du lit et nota quelques petites choses dedans avant de se tourner vers Lisbon.
- "Je vais devoir vous demander de sortir quelques instants, juste le temps que je vois comment il va."
- "Pas de problème.", lui répondit la jeune femme en se levant.
Mais Jane ne lui lâcha pas la main. Il la serrait de toutes les forces qu’il avait, c’est à dire pas beaucoup, mais suffisamment pour qu’elle comprenne ce qu’il avait. Elle se rapprocha de lui, se pencha et lui déposa un baiser sur le front en lui caressant la joue.
- "Je ne serais pas loin, je ne vous laisse pas Jane."
Il sembla se détendre un peu. La savoir tout prés de lui était réconfortant après tout ce temps passé dans le noir. Il lui avait semblé entendre sa voix durant son sommeil et cela l’avait aidé à revenir. Elle était si importante pour lui et il avait eu peur à son réveil qu’elle ne lui en veuille pour ce qu’il avait fait. Il cligna des yeux pour lui faire savoir qu’il comprenait et, avant qu’elle ne se relève, elle lui embrassa tendrement la joue. Puis, avec un dernier regard vers lui, Lisbon quitta la chambre.
Dans le couloir, les trois agents se levèrent de leur chaise pour venir à la rencontre de leur patronne. Ils avaient besoin de savoir comment se portait Jane, mais à voir le sourire qu’elle arborait, tout allait bien.
- "Il se porte à merveille, mais j’attends encore d’avoir l’avis du médecin qui l’examine en ce moment." leur annonça Lisbon. "Pour le moment, il ne peut pas parler, le médecin ne lui a pas encore retiré le tube qui l’aide à respirer mais je pense que ça ne saurait tarder."
- "Donc, tout va aller mieux à présent?" Questionna Van Pelt.
- "Je pense que oui." lui répondit sa patronne qui l’espérait au plus profond d’elle-même.
Au moment où elle disait ces mots, la porte de la chambre s’ouvrit et le médecin apparut, aussitôt assailli par quatre paires d’yeux curieux. Il leur sourit et vint vers le petit groupe, rassurant.
- "Tout va pour le mieux, nous lui retirerons le tube dans la journée mais il doit se reposer."
- "Puis-je…"
- "Allez-y madame Lisbon." répondit le médecin avant qu’elle ne finisse sa question. "Il semble n’attendre que vous."
Sur ce, le médecin s’éloigna dans le couloir tandis que Lisbon se dirigeait vers la chambre. Mais avant d’y entrer, elle se tourna vers ses collègues.
- "Vous devriez rentrer chez vous, puisque vous ne deviez pas travailler aujourd’hui. Reposez-vous et revenez demain, je pense qu’il pourra recevoir de la visite à ce moment-là."
Les trois agents acquiescèrent et saluèrent la jeune femme avant de partir. Elle entra donc dans la chambre et retrouva sa place sur le fauteuil, comme à son habitude et sa main vint automatiquement retrouver celle de Jane qui s’était endormi. Elle posa sa tête sur son poing et l’observa dormir, plus apaisé que les autres fois. Tout irait bien à présent, elle le savait, elle le sentait. Jane allait se remettre, il n’aurait pas de séquelles et il reviendrait bien vite lui pourrir la vie au bureau.
Elle finit elle aussi par s’endormir, la tête posée juste à coté de celle de son consultant, mais plus tranquille. Elle ne fit pas de cauchemar cette nuit, la main de Jane dans la sienne la rassurait, lui disait qu’il était là et qu’il ne la laisserait pas. Elle ne savait pas de quoi serait fait le lendemain mais ça ne pourrait pas être pire que ce qu’ils avaient vécu ces dernières semaines, du moins le pensait-elle.
TBC...
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RED AWAKENING
Cho, Rigsby et Van Pelt arrivèrent enfin à coté de leur patronne. Cho fut le premier à réagir en accourant pour empêcher Lisbon de tomber au sol. Il l’a maintint contre lui et l’aida à s’asseoir sur un siège non loin de là, tandis que les deux autres s’approchaient de la chambre pour voir ce qui l’avait mise dans cet état. Van Pelt retint à peine un petit cri alors que Rigsby n’en croyait pas ses yeux. Devant eux, les médecins étaient tout sourire et ils purent constater que Jane avait les yeux ouverts. Les deux agents n’osaient pas y croire, et pourtant ils avaient la preuve devant eux, mais après tout ce temps, ils avaient presque perdu espoir.
Cho les rejoignit et fut lui aussi prit de surprise en voyant le regard dans le vide de son ami. Le pauvre devait se demander ce qu’il se passait, où il était. L’asiatique s’approcha alors du médecin.
- "Comment va-t-il docteur?" S’enquit-il.
- "Compte tenu de ce qu’il a vécu jusque là, je dois dire qu’il semble aller bien!" lui répondit le médecin. "Mais il est encore faible, il va lui falloir du temps avant qu’il ne soit complètement remis."
- "Pouvons-nous aller le voir?"
- "Un à la fois, oui, et pas trop longtemps."
-"Merci."
Le médecin s’éloigna après avoir serré la main que lui tendait Cho. L’agent se tourna ensuite vers ses amis et leur fit part de ce qu’il savait. Tous les trois lancèrent des regards compatissants vers Lisbon qui n’avait toujours pas bougé de son siège, pas encore certaine de ce qu’elle avait vu. Van Pelt s’accroupit devant elle, posa ses mains sur ses genoux et la regarda dans les yeux. Elle put y voir de la peur et de l’espoir. La jeune rousse glissa une
main sur la joue de sa patronne et lui sourit.
- "Vous pouvez aller le voir patron." l’informa-t-elle.
- "Je…"
- "Oui."
Puis, les deux femmes se levèrent, Grace aidant Lisbon dont les jambes tremblaient encore un peu et se dirigèrent vers l’entrée de la chambre. Lisbon hésita un moment mais, en voyant les regards de ses collègues, elle finit par entrer dans la pièce et avança lentement, comme si elle avait peur que ce ne soit qu’un rêve et qu’elle ne se réveille avant d’avoir atteint le lit. Une fois plus près de Jane, elle hésita à lui prendre la main. Peut-être ne
comprendrait-il pas ce geste? Peut-être ne voulait-il pas la voir? Peut-être devait-elle laisser sa place à quelqu’un d’autre? Mais elle chassa bien vite ses sombres pensées en sentant les doigts de Jane venir lui toucher la main. Elle releva les yeux vers lui et put voir cette
question muette dans ses yeux.
- "Je vais bien Jane." lui répondit-elle. "C’est plutôt à moi de vous demander ça mais… vous ne pourriez pas me répondre alors à quoi bon?"
En effet, Jane avait toujours ce tuyau dans la bouche, l’aidant à respirer le temps qu’il se remette de son coma. Il hocha juste la tête pour lui faire comprendre qu’il allait bien, mais qu’il ne supporterait pas longtemps tout ces fils et autres machines autour de lui. Lisbon sourit de bon cœur en voyant sa mine renfrognée. Cela faisait si longtemps qu’elle n’avait pas eu un vrai sourire, qu’elle n’avait pas eu l’occasion de parler avec Jane. Elle se sentait
revivre, de nouveau elle-même, même si elle savait qu’il faudrait encore du temps avant qu’il ne sorte d’ici.
La jeune femme tira un fauteuil et prit place à coté du lit, ne lâchant pas la main de Jane. De toute façon elle n’aurait pas pu même si elle l’avait voulu, Jane la tenait bien trop fort entre ses doigts. Pour quelqu’un qui se réveillait après trois semaines de coma profond, il était plutôt fort. Mais cela ne pouvait qu’être une bonne chose et elle en fut heureuse.
oOoOoOoOoOo
A l’entrée de la chambre, les trois agents observaient leur patronne et son consultant se retrouver. Ils étaient vraiment heureux qu’il soit enfin réveille et avaient vraiment envie d’aller le saluer, lui dire à quel point ils étaient heureux de le revoir. Mais ils savaient aussi que ce moment était celui de Lisbon, elle avait plus besoin qu’eux de se retrouver avec lui.
Alors les trois agents se contentèrent de les observer se retrouver, silencieusement.
Des larmes aux yeux, Van Pelt renifla un peu, trop heureuse de voir sa patronne retrouver enfin un sourire, cela lui allait si bien et ça faisait bien longtemps qu’elle ne l’avait pas vu sourire. Elle se serra contre Rigsby qui l’entoura de son bras, lui montrant ainsi qu’il
était là si elle voulait lui parler, car il le savait la jeune femme avait elle aussi beaucoup souffert de cette situation. Même si elle avait tenté de le cacher aux autres, il voyait quand elle allait bien et quand elle allait mal. Il n’était peut-être pas mentaliste comme Jane, mais il était flic et de ce fait il savait observer et interpréter les réactions des gens. Et puis, Van
Pelt était une femme si sensible qu’elle avait sûrement souffert de tout ça.
Cho se contentait d’observer sa patronne, lui aussi heureux pour elle. Et pour une fois, un sourire naquit sur ses lèvres. C’était rare de le voir sourire, mais cela lui arrivait parfois. Et cette fois, il était si heureux, qu’il ne pouvait empêcher les muscles de son visage d’agir sans qu’il ne l’ordonne. Il avait été là pour Lisbon durant ces trois semaines, il s’était assuré
qu’elle mange correctement, qu’elle dorme suffisamment, qu’elle ne travaille pas trop. Toutes ces petites choses que faisait Jane au quotidien, il s’était appliqué à le faire. Il lui avait fait une promesse et il l’avait tenue.
Au bout de quelques minutes, les trois agents décidèrent de laisser du temps à leurs amis, ils avaient besoin d’un peu d’intimité.
oOoOoOoOoOo
Lisbon tenait toujours la main de Jane dans la sienne, comme elle l’avait fait ces trois dernières semaines. Mais elle était bien plus souriante car Jane la serrait lui aussi. Ils ne parlaient pas, se contentant de se perdre dans le regard l’un de l’autre. Ils pouvaient ainsi se parler sans mots, ils se comprenaient.
Le médecin les interrompit pour venir voir comment se portait son patient. Depuis le temps qu’il s’occupait de lui, il était bien content de le voir enfin les yeux ouverts. Mais surtout il était content de voir la jeune femme sourire, ce qu’il n’avait pas vu de tout le temps qu’elle venait. Il se sentit mal de les interrompre mais il ne faisait que son travail.
- "Alors? Comment se porte notre patient?" Demanda-t-il en se tournant vers Jane.
- "Il va bien docteur." sourit Lisbon en ne lâchant pas Jane des yeux.
- "Je suis ravi de l’entendre."
Il prit le carnet au pied du lit et nota quelques petites choses dedans avant de se tourner vers Lisbon.
- "Je vais devoir vous demander de sortir quelques instants, juste le temps que je vois comment il va."
- "Pas de problème.", lui répondit la jeune femme en se levant.
Mais Jane ne lui lâcha pas la main. Il la serrait de toutes les forces qu’il avait, c’est à dire pas beaucoup, mais suffisamment pour qu’elle comprenne ce qu’il avait. Elle se rapprocha de lui, se pencha et lui déposa un baiser sur le front en lui caressant la joue.
- "Je ne serais pas loin, je ne vous laisse pas Jane."
Il sembla se détendre un peu. La savoir tout prés de lui était réconfortant après tout ce temps passé dans le noir. Il lui avait semblé entendre sa voix durant son sommeil et cela l’avait aidé à revenir. Elle était si importante pour lui et il avait eu peur à son réveil qu’elle ne lui en veuille pour ce qu’il avait fait. Il cligna des yeux pour lui faire savoir qu’il comprenait et, avant qu’elle ne se relève, elle lui embrassa tendrement la joue. Puis, avec un dernier regard vers lui, Lisbon quitta la chambre.
Dans le couloir, les trois agents se levèrent de leur chaise pour venir à la rencontre de leur patronne. Ils avaient besoin de savoir comment se portait Jane, mais à voir le sourire qu’elle arborait, tout allait bien.
- "Il se porte à merveille, mais j’attends encore d’avoir l’avis du médecin qui l’examine en ce moment." leur annonça Lisbon. "Pour le moment, il ne peut pas parler, le médecin ne lui a pas encore retiré le tube qui l’aide à respirer mais je pense que ça ne saurait tarder."
- "Donc, tout va aller mieux à présent?" Questionna Van Pelt.
- "Je pense que oui." lui répondit sa patronne qui l’espérait au plus profond d’elle-même.
Au moment où elle disait ces mots, la porte de la chambre s’ouvrit et le médecin apparut, aussitôt assailli par quatre paires d’yeux curieux. Il leur sourit et vint vers le petit groupe, rassurant.
- "Tout va pour le mieux, nous lui retirerons le tube dans la journée mais il doit se reposer."
- "Puis-je…"
- "Allez-y madame Lisbon." répondit le médecin avant qu’elle ne finisse sa question. "Il semble n’attendre que vous."
Sur ce, le médecin s’éloigna dans le couloir tandis que Lisbon se dirigeait vers la chambre. Mais avant d’y entrer, elle se tourna vers ses collègues.
- "Vous devriez rentrer chez vous, puisque vous ne deviez pas travailler aujourd’hui. Reposez-vous et revenez demain, je pense qu’il pourra recevoir de la visite à ce moment-là."
Les trois agents acquiescèrent et saluèrent la jeune femme avant de partir. Elle entra donc dans la chambre et retrouva sa place sur le fauteuil, comme à son habitude et sa main vint automatiquement retrouver celle de Jane qui s’était endormi. Elle posa sa tête sur son poing et l’observa dormir, plus apaisé que les autres fois. Tout irait bien à présent, elle le savait, elle le sentait. Jane allait se remettre, il n’aurait pas de séquelles et il reviendrait bien vite lui pourrir la vie au bureau.
Elle finit elle aussi par s’endormir, la tête posée juste à coté de celle de son consultant, mais plus tranquille. Elle ne fit pas de cauchemar cette nuit, la main de Jane dans la sienne la rassurait, lui disait qu’il était là et qu’il ne la laisserait pas. Elle ne savait pas de quoi serait fait le lendemain mais ça ne pourrait pas être pire que ce qu’ils avaient vécu ces dernières semaines, du moins le pensait-elle.
TBC...
Re: When the life becomes Red [Spoiler saison 3] ^
Ah trop contente que Jane n'ai rien de grave ^^
Oooh mais attend pourquoi Jane et Lisbon se vouvoient là, dans les autres chap' ils ne le faisaient pas
Oooh mais attend pourquoi Jane et Lisbon se vouvoient là, dans les autres chap' ils ne le faisaient pas
Invité- Invité
Re: When the life becomes Red [Spoiler saison 3] ^
Wouah! Je suis contente qu'il se soit enfin réveillé!
Des retrouvailles si émouvantes...
Vivement de lire la suite...
Des retrouvailles si émouvantes...
Vivement de lire la suite...
Re: When the life becomes Red [Spoiler saison 3] ^
HOOUUUUUURRRRAAAAAA JANE EST ENFIN REVEILLER QUEL SOULAGEMENT ALALA CA FAIT DU BIEN
Invité- Invité
Re: When the life becomes Red [Spoiler saison 3] ^
WinJane a écrit:Ah trop contente que Jane n'ai rien de grave ^^
Oooh mais attend pourquoi Jane et Lisbon se vouvoient là, dans les autres chap' ils ne le faisaient pas
si au debut ils se tutoient c'est a cause de la peur de perdre l'autre, ensuite comme Jane est dans le coma, Lisbon se permet de lui dire "tu" mais comme a present il est reveiller elle repasse au "vous", je sais pas si je suis bien clair la
Sweetylove30- Red John
- Personnage préféré : lisbon, jane
Loisirs : lecture, ecriture
Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: When the life becomes Red [Spoiler saison 3] ^
Enfin Jane s'est réveillé: OUFFFFFF!
alamanga- Red John
- Personnage préféré : Cho, Lisbon, Jane. Van Pelt et Rigsby aussi.Abbott, Fischer, Wylie et Vega.
Loisirs : La TV, me balader, visiter...et rêver!
Localisation : Devant mon ordi, sous le soleil exactement!
Re: When the life becomes Red [Spoiler saison 3] ^
Red Adaptation
Le lendemain matin, Lisbon se réveilla lorsque l’infirmière entra dans la chambre, un grand sourire sur le visage, visiblement heureuse de savoir le patient enfin sorti du coma et heureuse pour la jeune femme qu’elle avait appris à connaître à travers ses visites régulières. Lisbon se redressa sur son siège et lui adressa à son tour un sourire. L’infirmière alla regarder les constantes de Jane, vérifia que tout allait bien, puis elle fit le tour du lit et vérifia la perfusion. Tout lui sembla normal mais, alors qu’elle se penchait au dessus de Jane pour voir s’il était bien installé, ce dernier ouvrit les yeux et la fixa, ce qui fit sursauter la veille femme. Lisbon se retint difficilement puis finit par éclater de rire, sous le regard
amusé de Jane et surpris de l’infirmière.
- “Monsieur Jane” commença l’infirmière, "Ça ne se fait pas de faire peur aux gens comme ça.”
Jane lui lança un regard de chien battu comme il savait si bien le faire et Lisbon fut heureuse de le retrouver, comme il était avant, toujours aussi joueur et rieur.
- “Ça ira pour cette fois mais ne recommencez pas” le réprimanda-t-elle.
Puis elle sortit de la chambre, laissant l'agent et consultant seuls face à eux-même. Lisbon reporta son attention sur Jane et sur leurs mains entrelacées Elle ne se sentait plus aussi à l’aise que précédemment, car cette fois il était bien réveillé. Elle tourna alors la tête. Jane, au contraire, était parfaitement à l’aise, à tel point que son doigt passait inéluctablement sur la main de la jeune femme, lui montrant ainsi sa joie de la trouver là à son réveil. Il voulait tellement lui parler, lui dire à quel point il avait eu peur de mourir, à quel point il s’en voulait de ce qu’il s’était passé. Et surtout il voulait savoir ce qu’il était advenu de son beau-frère, s’il avait été arrêté, s’il était en prison, s’il avait été jugé. Mais la première question qu’il voulait lui poser était comment elle avait vécu cette situation. Il savait que
Lisbon s’en voulait, qu’elle culpabilisait de ne pas avoir deviné plus tôt ce qu’il prévoyait de faire et les conséquences de tout ça.
Le temps passa durant lequel Lisbon se contentait de sourire, un peu gêné par la situation, le regard évitant celui de son compagnon de chambre. Elle avait peur de plonger dans ses yeux bleus et de voir la rancune qu’il devait avoir envers elle. Car il allait en avoir lorsqu’elle lui aurait du pour son beau-frère. Elle ne l’avait dit à personne car elle ne voulait pas que les autres s’inquiètent pour lui. Mais elle savait qu’à Jane elle ne pourrait passer outre et qu’elle devrait lui dire la vérité, il le méritait.
Elle fut sauvée par l’entrée du médecin au moment où les doigts de Jane se resserraient autour des siens, essayant d’attirer son attention sur lui.
“Bonjour agent Lisbon, bonjour monsieur Jane” salua le praticien. “J’ai une bonne nouvelle pour vous, aujourd’hui nous allons vous retirer le tube que vous avez dans la gorge, mais cela ne veut pas dire que vous pourrez parler tout de suite, il vous faudra encore un peu de temps avant que vos cordes vocales soient parfaitement remises. Donc patience.”
Jane cligna des yeux pour lui dire qu’il avait compris et reporta le regard sur Lisbon. Le médecin sembla comprendre sa demande et lui sourit pour le rassurer.
“Oui monsieur Jane, votre amie pourra rester avec vous.”
Lisbon releva la tête vers le médecin, surprise. Elle ne pensait pas rester à ce moment-là, elle préférait sortir et laisser les professionnels tranquilles durant cette délicate opération. Mais Jane semblait vouloir qu’elle reste, il ne voulait plus qu’elle le laisse, il avait peur. Elle pouvait le lire dans son regard, alors elle serra fort des doigts, toute gêne disparu et se réinstalla sur le fauteuil le temps que le médecin revienne avec une infirmière.
Le médecin revint bien vite et Jane fut rapidement débarrassé de ce tube gênant. Il tenta de parler mais sa gorge était bien trop irritée pour ça et Lisbon lui donna un verre d’eau qu’elle l’aida à boire. Il la remercia d’une voix rauque et elle reposa le verre sur la table de chevet. Le médecin lui fit encore quelques recommandations avant de partir une nouvelle
fois.
Jane se tourna vers Lisbon, voyant bien qu’elle voulait lui parler mais qu’elle n’osait pas. Il se redressa difficilement dans son lit et Lisbon se pencha pour l’aider, se retrouvant par là même trop près de lui. Elle pouvait sentir son souffle chaud contre la peau de sa joue et elle s’empourpra rapidement. Elle se dégagea de lui mais resta tout de même assez près.
Depuis si longtemps elle attendait qu’il se réveille, elle attendait de pouvoir lui parler, de pouvoir lui dire tout ce qu’elle ressentait, mais maintenant qu’elle le pouvait, la peur revenait au galop. Comment allait-il réagir?Apprécierait-il ou au contraire la repousserait-il? Partageait-il ses sentiments? Était-ce à sens unique? Encore trop de questions dans sa tête, bien plus que la veille.
Jane mit fin à son calvaire en lui caressant la joue. Lisbon releva les yeux vers lui et plongea dans son regard océan, se délectant de la beauté de ses yeux.
- "Lisbon!" commença-t-il difficilement.
- "Ne parlez pas Jane." le réprimanda-t-elle. "Le médecin a dit qu’il vous faudra du temps avant de pouvoir le faire, j’ai encore besoin de vacances."
Jane laissa un léger rire franchir ses lèvres et Lisbon lui répondit par un merveilleux sourire.
- "Je…" commença-t-il, "… voulais m’excuser."
- "Il n’y a rien à vous faire pardonner Jane." le rassura Lisbon.
- "Je… je vous ai déçus et je … m’en veux!" continua-t-il en baissant les yeux, coupable.
- "Je savais que vous alliez faire une bêtise, vous le faites toujours. C’est plutôt à moi de vous demander pardon."
- "Non… Lisbon! Vous… n’avez rien fait."
- "Justement!" s’emporta-t-elle, "Je n’ai rien fait, je vous ai laissé seul alors que vous aviez besoin d’aide, je n’étais pas là pour empêcher un malheur d’arriver."
Les larmes coulaient librement sur les joues de la jeune femme et elle se maudissait d’être aussi faible, devant lui en plus alors qu’il était encore si fragile. Elle devait être forte, pour elle, pour lui, pour les autres. C’était son rôle de chef, mais depuis plusieurs semaines, elle ne parvenait plus à rester celle qu’elle avait toujours été. Pourquoi fallait-il toujours qu’elle
se laisse aller en présence de Jane?
Elle fut ramenée à la réalité par la main de son consultant sur son bras. Des frissons lui parcoururent le dos et elle eut la chair de poule. Des papillons se mirent à voler dans son ventre et elle ferma les yeux, profitant de leur proximité. Il fallait vraiment qu’elle se contrôle, sinon d’ici peu, elle allait lui sauter dessus et l’embrasser, comme elle en rêvait depuis bien longtemps.
Jane sembla avoir suivit son raisonnement intérieur car il sourit légèrement et accentua la pression de sa main sur son bras, la forçant à s’asseoir sur le bord du lit. Lisbon s’exécuta et croisa de nouveau son regard. Et là, elle fondit en larmes sur le torse de son consultant qui lui passa une main dans le dos afin de la consoler. Jamais il ne l‘avait vu aussi triste et faible. Même lorsqu’elle avait été accusée de meurtre, elle n’était pas aussi triste. Il ne savait pas vraiment quoi faire, il n’avait pas l’habitude, ou plutôt plus l’habitude de consoler
les gens et c’était d’autant plus difficile qu’il s’agissait de Lisbon.
La jeune femme finit par se calmer et se redressa, gênée de s’être ainsi laissée aller sur Jane. Mais ce dernier la garda contre lui, aimant le contact de leur corps. Il lui sourit et elle reposa sa tête contre son torse, passant ses bras autour de sa taille, se serrant contre lui sans toutefois lui faire mal.
- "Vous m’avez tellement manqué." souffla-t-elle.
- "Je suis désolé." s’excusa-t-il encore.
- "Ne le soyez pas, mais… ne recommencez jamais ça."
- "Je ne peux pas vous le promettre, mais je vous promets d’essayer."
- "C’est déjà ça."
Ils sourirent tous les deux, l’un contre l’autre. Ils étaient si bien, si heureux de s’être retrouvé, si heureux d’être de nouveau ensemble, même si rien n’avait encore été dit. Ils avaient le temps pour ça, Jane avait d’abord besoin de se remettre de son coma avant qu’ils aient une conversation sérieuse.
Les heures passèrent et Lisbon, bien que réticente au début, lui avoua tout ce qu’elle savait au sujet de Danny. Le pauvre homme avait été blessé lors de son incarcération et, suite au décès de Bradford, il avait été placé dans le programme de protection des témoins afin de ne pas devenir la prochaine victime de Red John.
Contrairement à ce qu’elle avait imaginé, Jane n’en voulait pas à Ruskin, il savait que cet homme était incapable de faire du mal et il s’était douté que quelqu’un d’autre était derrière tout ça. Il était juste triste de ne plus pouvoir le revoir, il aurait bien aimé pouvoir s’expliquer avec lui, lui dire à quel point il était désolé pour la mort d’Angéla et de Charlotte, toutes ces choses qui le rendait coupable jour après jour.
- "Vous le reverrez un jour Jane, ne vous en faites pas." le rassura Lisbon.
- "Qu’en savez-vous?"
- "Je le sais car je vais faire en sortes que Red John finisse sa vie derrière les barreaux." répondit-elle.
- "Il est à moi, Lisbon! Et à moi seul! Vous ne l’avez pas encore compris?"
- "Jane, s’il vous plait, oubliez un peu votre vengeance et pensez à ceux qui vous entoure!", lui cria-t-elle dessus, la colère prenant possession d’elle.
- "Il n’y a personne, Lisbon."
-"Alors je ne suis rien!" souffla-t-elle, des sanglots dans la voix avant de s’éloigner de lui.
Il lui fallut un moment avant que les mots de la jeune femme prennent un sens et il s’en voulut immédiatement. Les mots avaient dépassés sa pensée. Bien sur qu’elle était importante pour lui, bien sur qu’elle était quelqu’un.
Il releva les yeux et vit qu’elle se trouvait déjà à la porte, une main prête à l’ouvrir. Il se redressa alors si vite qu’un cri de douleur lui échappa, ce qui fit accourir Lisbon auprès de lui en un temps record.
- "Jane, Jane ça va?" S’enquit-elle vraiment inquiète.
- "Ça va je… j’ai bougé trop vite!" la rassura-t-il.
- "Faites attention je ne voudrais pas vous perdre de nouveau."
Les deux restèrent sans voix face à ce que venait de dire Lisbon. Elle avait parlé du fond du cœur sans se retenir et à présent elle regrettait presque ses mots. Presque seulement car elle avait enfin eu le courage de le lui dire. Mais maintenant elle avait peur de ce qu’il dirait, de sa réaction. Elle ne voulait pas qu’il la rejette, qu’il lui dise qu’eux deux ce n’était pas possible, que le danger était trop grand pour qu’ils prennent le risque. Elle le voulait dans
sa vie, et ce encore plus depuis son coma, elle ne s’imaginait plus vivre sans lui. Ces trois dernières semaines avaient été un véritable enfer pour elle, jamais de sa vie elle ne s’était sentie aussi mal. Elle voulait qu’il comprenne l’importance qu’il avait pour elle et, même s’il
devait continuer de la taquiner, de lui rendre la vie infernale, elle était heureuse quand même. C’était ça qui faisait qu’elle l’aimait. A travers ses petites moqueries, sa curiosité, sa façon d’agir avec elle, elle se sentait aimé. Il rendait ses journées plus facilement vivables et elle ne supporterait pas qu’il s’éloigne, qu’il parte et la laisse seule.
Jane la regardait toujours, ne sachant pas quoi dire ou faire. Elle venait de lui avouer quelque chose d’important et il ne savait pas s’il devait en être heureux ou en avoir peur. Lui aussi savait que sa vie serait un enfer sans elle, mais avec elle ce serait la même chose. Il serait toujours à se poser la question de savoir quand Red John viendrait s’en prendre à elle, il avait peur de rentrer chez lui un soir et de découvrir une lettre sur la porte de leur
chambre lui disant à quel point le tueur avait pris plaisir à la faire souffrir. Il ne supporterait pas de perdre une femme une fois de plus. Alors il ne voulait pas prendre le risque de s’attacher à elle. Il préférait cent fois plus souffrir de leur séparation avant qu’ils ne commencent quoi que ce soit, que de souffrir de sa mort. Il ne s’en remettrait pas cette fois, et Sophie Miller ne pourrait pas l’aider une fois de plus. Jane s’écarta de Lisbon, notant au passage le voile de tristesse qui passa devant les yeux de la jeune femme. Il devait l’éloigner maintenant avant que les choses ne deviennent trop dures. Il allait la faire pleurer, elle allait le haïr mais c’était le mieux qu’il pouvait faire pour elle et il le savait. Alors il se recoucha dans son lit, se tournant pour lui faire comprendre que leur petit entretien était fini. Il ne voulait pas la voir pleurer une fois de plus, il ne pourrait pas la faire sortir de sa vie si jamais il voyait ses larmes. Il préférait lui tourner le dos, se montrer lâche plutôt que de se montrer faible.
Lisbon ravala ses larmes, le regarda une dernière fois et quitta la chambre le pas lent. Elle le savait, à chaque fois qu’elle ouvrait son cœur à un homme elle en souffrait et Jane ne faisait pas exception. Il l’avait lui aussi repoussé et à présent elle allait être seule à recoller les morceaux de son cœur brisé.
Mais elle était quand même heureuse par certains cotés, il était en vie, il était sorti du coma, il allait bien. Elle avait le cœur brisé mais il allait bien.
Dans le couloir elle croisa Cho qui venait rendre visite à Jane et elle lui sourit, ne voulant pas qu’il se rende compte que quelque chose n’allait pas. Mais Cho était quelqu’un de perspicace et il devina tout de suite ce qu’il se passait. Il fronça les sourcils et entra dans la chambre sans même y être invité. Lisbon ne resta pas pour savoir ce que les deux hommes se disaient, elle avait besoin de prendre l’air.
Elle quitta donc l’hôpital et rentra chez elle, là elle pourrait s’apitoyer sur son sort à l’aide d’une bonne bouteille et personne ne viendrait la déranger. Du moins c’est-ce qu’elle pensait. Elle avait des amis autour d’elle qui n’allaient sûrement pas la laisser seule affronter ses démons et sa peine. Et elle pouvait aussi compter sur son frère, il avait été présent depuis le début pour elle et il n’allait pas la lâcher maintenant.
En arrivant à son appartement, la jeune femme laissa ses clés tomber sur le sol et alla directement dans la cuisine se servir un verre. Mais lorsqu’elle eut la bouteille dans les mains, elle avala le liquide au goulot. La chaleur de l’alcool se répandit dans sa gorge et elle en avalait encore et encore, jusqu’à tomber ivre sur le sol. Elle avait trop bu, elle le savait, elle devenait comme son père, celui qui l’avait fait devenir cette femme forte et froide qu’elle était, mais elle s’en fichait, elle voulait oublier l’humiliation. Alors elle
but encore.
Plusieurs heures plus tard, elle voulut se lever, monter dans sa chambre et se coucher, mais l’alcool avait déjà son effet sur son équilibre et la montée de l’escalier se fit péniblement. Elle arriva finalement à l’étage, tenta de faire un pas de plus sur le palier, et c’est là qu’elle tomba à la renverse, dévalant les marches sans même réagir à ce qu’il se passait. Elle heurta le sol durement et sa vision se troubla encore plus qu’elle ne le fût déjà.
La dernière chose que vit Lisbon fut un visage inquiet au dessus d’elle, puis le noir total.
TBC…
Le lendemain matin, Lisbon se réveilla lorsque l’infirmière entra dans la chambre, un grand sourire sur le visage, visiblement heureuse de savoir le patient enfin sorti du coma et heureuse pour la jeune femme qu’elle avait appris à connaître à travers ses visites régulières. Lisbon se redressa sur son siège et lui adressa à son tour un sourire. L’infirmière alla regarder les constantes de Jane, vérifia que tout allait bien, puis elle fit le tour du lit et vérifia la perfusion. Tout lui sembla normal mais, alors qu’elle se penchait au dessus de Jane pour voir s’il était bien installé, ce dernier ouvrit les yeux et la fixa, ce qui fit sursauter la veille femme. Lisbon se retint difficilement puis finit par éclater de rire, sous le regard
amusé de Jane et surpris de l’infirmière.
- “Monsieur Jane” commença l’infirmière, "Ça ne se fait pas de faire peur aux gens comme ça.”
Jane lui lança un regard de chien battu comme il savait si bien le faire et Lisbon fut heureuse de le retrouver, comme il était avant, toujours aussi joueur et rieur.
- “Ça ira pour cette fois mais ne recommencez pas” le réprimanda-t-elle.
Puis elle sortit de la chambre, laissant l'agent et consultant seuls face à eux-même. Lisbon reporta son attention sur Jane et sur leurs mains entrelacées Elle ne se sentait plus aussi à l’aise que précédemment, car cette fois il était bien réveillé. Elle tourna alors la tête. Jane, au contraire, était parfaitement à l’aise, à tel point que son doigt passait inéluctablement sur la main de la jeune femme, lui montrant ainsi sa joie de la trouver là à son réveil. Il voulait tellement lui parler, lui dire à quel point il avait eu peur de mourir, à quel point il s’en voulait de ce qu’il s’était passé. Et surtout il voulait savoir ce qu’il était advenu de son beau-frère, s’il avait été arrêté, s’il était en prison, s’il avait été jugé. Mais la première question qu’il voulait lui poser était comment elle avait vécu cette situation. Il savait que
Lisbon s’en voulait, qu’elle culpabilisait de ne pas avoir deviné plus tôt ce qu’il prévoyait de faire et les conséquences de tout ça.
Le temps passa durant lequel Lisbon se contentait de sourire, un peu gêné par la situation, le regard évitant celui de son compagnon de chambre. Elle avait peur de plonger dans ses yeux bleus et de voir la rancune qu’il devait avoir envers elle. Car il allait en avoir lorsqu’elle lui aurait du pour son beau-frère. Elle ne l’avait dit à personne car elle ne voulait pas que les autres s’inquiètent pour lui. Mais elle savait qu’à Jane elle ne pourrait passer outre et qu’elle devrait lui dire la vérité, il le méritait.
Elle fut sauvée par l’entrée du médecin au moment où les doigts de Jane se resserraient autour des siens, essayant d’attirer son attention sur lui.
“Bonjour agent Lisbon, bonjour monsieur Jane” salua le praticien. “J’ai une bonne nouvelle pour vous, aujourd’hui nous allons vous retirer le tube que vous avez dans la gorge, mais cela ne veut pas dire que vous pourrez parler tout de suite, il vous faudra encore un peu de temps avant que vos cordes vocales soient parfaitement remises. Donc patience.”
Jane cligna des yeux pour lui dire qu’il avait compris et reporta le regard sur Lisbon. Le médecin sembla comprendre sa demande et lui sourit pour le rassurer.
“Oui monsieur Jane, votre amie pourra rester avec vous.”
Lisbon releva la tête vers le médecin, surprise. Elle ne pensait pas rester à ce moment-là, elle préférait sortir et laisser les professionnels tranquilles durant cette délicate opération. Mais Jane semblait vouloir qu’elle reste, il ne voulait plus qu’elle le laisse, il avait peur. Elle pouvait le lire dans son regard, alors elle serra fort des doigts, toute gêne disparu et se réinstalla sur le fauteuil le temps que le médecin revienne avec une infirmière.
Le médecin revint bien vite et Jane fut rapidement débarrassé de ce tube gênant. Il tenta de parler mais sa gorge était bien trop irritée pour ça et Lisbon lui donna un verre d’eau qu’elle l’aida à boire. Il la remercia d’une voix rauque et elle reposa le verre sur la table de chevet. Le médecin lui fit encore quelques recommandations avant de partir une nouvelle
fois.
Jane se tourna vers Lisbon, voyant bien qu’elle voulait lui parler mais qu’elle n’osait pas. Il se redressa difficilement dans son lit et Lisbon se pencha pour l’aider, se retrouvant par là même trop près de lui. Elle pouvait sentir son souffle chaud contre la peau de sa joue et elle s’empourpra rapidement. Elle se dégagea de lui mais resta tout de même assez près.
Depuis si longtemps elle attendait qu’il se réveille, elle attendait de pouvoir lui parler, de pouvoir lui dire tout ce qu’elle ressentait, mais maintenant qu’elle le pouvait, la peur revenait au galop. Comment allait-il réagir?Apprécierait-il ou au contraire la repousserait-il? Partageait-il ses sentiments? Était-ce à sens unique? Encore trop de questions dans sa tête, bien plus que la veille.
Jane mit fin à son calvaire en lui caressant la joue. Lisbon releva les yeux vers lui et plongea dans son regard océan, se délectant de la beauté de ses yeux.
- "Lisbon!" commença-t-il difficilement.
- "Ne parlez pas Jane." le réprimanda-t-elle. "Le médecin a dit qu’il vous faudra du temps avant de pouvoir le faire, j’ai encore besoin de vacances."
Jane laissa un léger rire franchir ses lèvres et Lisbon lui répondit par un merveilleux sourire.
- "Je…" commença-t-il, "… voulais m’excuser."
- "Il n’y a rien à vous faire pardonner Jane." le rassura Lisbon.
- "Je… je vous ai déçus et je … m’en veux!" continua-t-il en baissant les yeux, coupable.
- "Je savais que vous alliez faire une bêtise, vous le faites toujours. C’est plutôt à moi de vous demander pardon."
- "Non… Lisbon! Vous… n’avez rien fait."
- "Justement!" s’emporta-t-elle, "Je n’ai rien fait, je vous ai laissé seul alors que vous aviez besoin d’aide, je n’étais pas là pour empêcher un malheur d’arriver."
Les larmes coulaient librement sur les joues de la jeune femme et elle se maudissait d’être aussi faible, devant lui en plus alors qu’il était encore si fragile. Elle devait être forte, pour elle, pour lui, pour les autres. C’était son rôle de chef, mais depuis plusieurs semaines, elle ne parvenait plus à rester celle qu’elle avait toujours été. Pourquoi fallait-il toujours qu’elle
se laisse aller en présence de Jane?
Elle fut ramenée à la réalité par la main de son consultant sur son bras. Des frissons lui parcoururent le dos et elle eut la chair de poule. Des papillons se mirent à voler dans son ventre et elle ferma les yeux, profitant de leur proximité. Il fallait vraiment qu’elle se contrôle, sinon d’ici peu, elle allait lui sauter dessus et l’embrasser, comme elle en rêvait depuis bien longtemps.
Jane sembla avoir suivit son raisonnement intérieur car il sourit légèrement et accentua la pression de sa main sur son bras, la forçant à s’asseoir sur le bord du lit. Lisbon s’exécuta et croisa de nouveau son regard. Et là, elle fondit en larmes sur le torse de son consultant qui lui passa une main dans le dos afin de la consoler. Jamais il ne l‘avait vu aussi triste et faible. Même lorsqu’elle avait été accusée de meurtre, elle n’était pas aussi triste. Il ne savait pas vraiment quoi faire, il n’avait pas l’habitude, ou plutôt plus l’habitude de consoler
les gens et c’était d’autant plus difficile qu’il s’agissait de Lisbon.
La jeune femme finit par se calmer et se redressa, gênée de s’être ainsi laissée aller sur Jane. Mais ce dernier la garda contre lui, aimant le contact de leur corps. Il lui sourit et elle reposa sa tête contre son torse, passant ses bras autour de sa taille, se serrant contre lui sans toutefois lui faire mal.
- "Vous m’avez tellement manqué." souffla-t-elle.
- "Je suis désolé." s’excusa-t-il encore.
- "Ne le soyez pas, mais… ne recommencez jamais ça."
- "Je ne peux pas vous le promettre, mais je vous promets d’essayer."
- "C’est déjà ça."
Ils sourirent tous les deux, l’un contre l’autre. Ils étaient si bien, si heureux de s’être retrouvé, si heureux d’être de nouveau ensemble, même si rien n’avait encore été dit. Ils avaient le temps pour ça, Jane avait d’abord besoin de se remettre de son coma avant qu’ils aient une conversation sérieuse.
Les heures passèrent et Lisbon, bien que réticente au début, lui avoua tout ce qu’elle savait au sujet de Danny. Le pauvre homme avait été blessé lors de son incarcération et, suite au décès de Bradford, il avait été placé dans le programme de protection des témoins afin de ne pas devenir la prochaine victime de Red John.
Contrairement à ce qu’elle avait imaginé, Jane n’en voulait pas à Ruskin, il savait que cet homme était incapable de faire du mal et il s’était douté que quelqu’un d’autre était derrière tout ça. Il était juste triste de ne plus pouvoir le revoir, il aurait bien aimé pouvoir s’expliquer avec lui, lui dire à quel point il était désolé pour la mort d’Angéla et de Charlotte, toutes ces choses qui le rendait coupable jour après jour.
- "Vous le reverrez un jour Jane, ne vous en faites pas." le rassura Lisbon.
- "Qu’en savez-vous?"
- "Je le sais car je vais faire en sortes que Red John finisse sa vie derrière les barreaux." répondit-elle.
- "Il est à moi, Lisbon! Et à moi seul! Vous ne l’avez pas encore compris?"
- "Jane, s’il vous plait, oubliez un peu votre vengeance et pensez à ceux qui vous entoure!", lui cria-t-elle dessus, la colère prenant possession d’elle.
- "Il n’y a personne, Lisbon."
-"Alors je ne suis rien!" souffla-t-elle, des sanglots dans la voix avant de s’éloigner de lui.
Il lui fallut un moment avant que les mots de la jeune femme prennent un sens et il s’en voulut immédiatement. Les mots avaient dépassés sa pensée. Bien sur qu’elle était importante pour lui, bien sur qu’elle était quelqu’un.
Il releva les yeux et vit qu’elle se trouvait déjà à la porte, une main prête à l’ouvrir. Il se redressa alors si vite qu’un cri de douleur lui échappa, ce qui fit accourir Lisbon auprès de lui en un temps record.
- "Jane, Jane ça va?" S’enquit-elle vraiment inquiète.
- "Ça va je… j’ai bougé trop vite!" la rassura-t-il.
- "Faites attention je ne voudrais pas vous perdre de nouveau."
Les deux restèrent sans voix face à ce que venait de dire Lisbon. Elle avait parlé du fond du cœur sans se retenir et à présent elle regrettait presque ses mots. Presque seulement car elle avait enfin eu le courage de le lui dire. Mais maintenant elle avait peur de ce qu’il dirait, de sa réaction. Elle ne voulait pas qu’il la rejette, qu’il lui dise qu’eux deux ce n’était pas possible, que le danger était trop grand pour qu’ils prennent le risque. Elle le voulait dans
sa vie, et ce encore plus depuis son coma, elle ne s’imaginait plus vivre sans lui. Ces trois dernières semaines avaient été un véritable enfer pour elle, jamais de sa vie elle ne s’était sentie aussi mal. Elle voulait qu’il comprenne l’importance qu’il avait pour elle et, même s’il
devait continuer de la taquiner, de lui rendre la vie infernale, elle était heureuse quand même. C’était ça qui faisait qu’elle l’aimait. A travers ses petites moqueries, sa curiosité, sa façon d’agir avec elle, elle se sentait aimé. Il rendait ses journées plus facilement vivables et elle ne supporterait pas qu’il s’éloigne, qu’il parte et la laisse seule.
Jane la regardait toujours, ne sachant pas quoi dire ou faire. Elle venait de lui avouer quelque chose d’important et il ne savait pas s’il devait en être heureux ou en avoir peur. Lui aussi savait que sa vie serait un enfer sans elle, mais avec elle ce serait la même chose. Il serait toujours à se poser la question de savoir quand Red John viendrait s’en prendre à elle, il avait peur de rentrer chez lui un soir et de découvrir une lettre sur la porte de leur
chambre lui disant à quel point le tueur avait pris plaisir à la faire souffrir. Il ne supporterait pas de perdre une femme une fois de plus. Alors il ne voulait pas prendre le risque de s’attacher à elle. Il préférait cent fois plus souffrir de leur séparation avant qu’ils ne commencent quoi que ce soit, que de souffrir de sa mort. Il ne s’en remettrait pas cette fois, et Sophie Miller ne pourrait pas l’aider une fois de plus. Jane s’écarta de Lisbon, notant au passage le voile de tristesse qui passa devant les yeux de la jeune femme. Il devait l’éloigner maintenant avant que les choses ne deviennent trop dures. Il allait la faire pleurer, elle allait le haïr mais c’était le mieux qu’il pouvait faire pour elle et il le savait. Alors il se recoucha dans son lit, se tournant pour lui faire comprendre que leur petit entretien était fini. Il ne voulait pas la voir pleurer une fois de plus, il ne pourrait pas la faire sortir de sa vie si jamais il voyait ses larmes. Il préférait lui tourner le dos, se montrer lâche plutôt que de se montrer faible.
Lisbon ravala ses larmes, le regarda une dernière fois et quitta la chambre le pas lent. Elle le savait, à chaque fois qu’elle ouvrait son cœur à un homme elle en souffrait et Jane ne faisait pas exception. Il l’avait lui aussi repoussé et à présent elle allait être seule à recoller les morceaux de son cœur brisé.
Mais elle était quand même heureuse par certains cotés, il était en vie, il était sorti du coma, il allait bien. Elle avait le cœur brisé mais il allait bien.
Dans le couloir elle croisa Cho qui venait rendre visite à Jane et elle lui sourit, ne voulant pas qu’il se rende compte que quelque chose n’allait pas. Mais Cho était quelqu’un de perspicace et il devina tout de suite ce qu’il se passait. Il fronça les sourcils et entra dans la chambre sans même y être invité. Lisbon ne resta pas pour savoir ce que les deux hommes se disaient, elle avait besoin de prendre l’air.
Elle quitta donc l’hôpital et rentra chez elle, là elle pourrait s’apitoyer sur son sort à l’aide d’une bonne bouteille et personne ne viendrait la déranger. Du moins c’est-ce qu’elle pensait. Elle avait des amis autour d’elle qui n’allaient sûrement pas la laisser seule affronter ses démons et sa peine. Et elle pouvait aussi compter sur son frère, il avait été présent depuis le début pour elle et il n’allait pas la lâcher maintenant.
En arrivant à son appartement, la jeune femme laissa ses clés tomber sur le sol et alla directement dans la cuisine se servir un verre. Mais lorsqu’elle eut la bouteille dans les mains, elle avala le liquide au goulot. La chaleur de l’alcool se répandit dans sa gorge et elle en avalait encore et encore, jusqu’à tomber ivre sur le sol. Elle avait trop bu, elle le savait, elle devenait comme son père, celui qui l’avait fait devenir cette femme forte et froide qu’elle était, mais elle s’en fichait, elle voulait oublier l’humiliation. Alors elle
but encore.
Plusieurs heures plus tard, elle voulut se lever, monter dans sa chambre et se coucher, mais l’alcool avait déjà son effet sur son équilibre et la montée de l’escalier se fit péniblement. Elle arriva finalement à l’étage, tenta de faire un pas de plus sur le palier, et c’est là qu’elle tomba à la renverse, dévalant les marches sans même réagir à ce qu’il se passait. Elle heurta le sol durement et sa vision se troubla encore plus qu’elle ne le fût déjà.
La dernière chose que vit Lisbon fut un visage inquiet au dessus d’elle, puis le noir total.
TBC…
Dernière édition par loelia2007 le Jeu 14 Avr 2011 - 19:31, édité 1 fois
Re: When the life becomes Red [Spoiler saison 3] ^
ah mais le début c'est si
et la suite avec Jane qui fait comprendre qu'il ne vient rien de plus, comme dit WinJane, c'est tout Jane!
et la fin c'est si triste
en tout cas ton chapitre était génial, plein d'amour et tu as bien cerné les personnages, j'adore!
et la suite avec Jane qui fait comprendre qu'il ne vient rien de plus, comme dit WinJane, c'est tout Jane!
et la fin c'est si triste
en tout cas ton chapitre était génial, plein d'amour et tu as bien cerné les personnages, j'adore!
alamanga- Red John
- Personnage préféré : Cho, Lisbon, Jane. Van Pelt et Rigsby aussi.Abbott, Fischer, Wylie et Vega.
Loisirs : La TV, me balader, visiter...et rêver!
Localisation : Devant mon ordi, sous le soleil exactement!
Re: When the life becomes Red [Spoiler saison 3] ^
Red Return
Jane ne supportait plus de rester ainsi, allongé dans un lit d’hôpital, à attendre de pouvoir enfin rentrer chez lui. Il était seul aujourd’hui, Lisbon n’étant pas revenu depuis leur dispute plusieurs jours plus tôt et il commençait à se faire du souci pour elle. Rigsby était passé et il avait semblé triste alors qu’il devrait être heureux de revoir son ami enfin réveillé. Jane ne lui avait rien demandé, préférant que le grand brun parle de lui-même mais il ne l’avait pas fait et le mentaliste ne savait toujours pas ce qui le perturbait.
Les jours continuèrent de défiler et chaque jour, les médecins le faisaient faire des exercices afin de réhabituer son corps à bouger. Il souffrait encore un peu, mais son état s'améliorait de jour en jour, et il était heureux d’apprendre que dans une semaine ou deux il pourrait enfin rentrer chez lui. Mais il était également encore triste. Toujours aucune nouvelle de Lisbon et ses collègues ne lui disaient jamais rien. Il avait fini par les questionner lors de leurs visites mais à chaque fois ils esquivaient la question.
Une nouvelle semaine passa et les visites de ses amis se faisaient plus rare, le travail sûrement. Il s’était fait une raison à l’absence de Lisbon, se disant qu’il avait été dur avec elle et qu’à présent elle ne voulait plus le voir. Peut-être qu’il devrait aller lui parler lorsqu’il sortirait enfin d’ici?
Ce jour-là, après la courte visite du médecin l’informant qu’il pouvait, s’il le désirait, se balader dans le parc de l’hôpital, il reçu la visite d’une personne qu’il ne pensait pas voir ici. James Lisbon entra dans la chambre avec un air triste sur le visage, tous comme Cho, Van Pelt et Rigsby, et cette fois, le mentaliste sentit la peur monter en lui. Il se redressa dans son lit pour faire face au nouvel arrivant et n’eut pas besoin de poser la question qui lui brûlait les lèvres.
- "Elle a eu un accident il y a quelques semaines." souffla James.
- "C’est… C’est grave?" Demanda la voix tremblante de Jane.
- "Une jambe cassée et une commotion cérébrale. Elle est restée inconsciente trois jours avant de se réveiller."
- "Comment est-ce arrivé?" S’enquit-il.
- "Après votre réveil." lui expliqua le frère Lisbon. "Vous vous êtes disputés et en rentrant chez elle, elle s’est mise à boire, cela ne lui était pas arrivé depuis bien longtemps."
Jane s’en voulu immédiatement. Lisbon ne buvait pas souvent, il connaissait son penchant pour l’alcool, surtout en cas de forte dépression ou de colère, et cette fois il en était responsable. Que lui était-il vraiment arrivé? Pourquoi personne ne lui avait rien dit plus tôt? Où était-elle à présent?
James sembla suivre le questionnement de Jane car il s’approcha encore un peu de lui, posa une main sur son épaule et le regarda droit dans les yeux. Il n’était pas en colère contre lui, au grand étonnement du blond, mais semblait plutôt inquiet.
- "Elle refuse de parler de ce qu’il s’est passé." expliqua-t-il. "Elle dit que ce n’est qu’un stupide accident et qu’elle ne veut pas y faire allusion. Je sais que vous y êtes pour quelque chose mais je ne vous reproche rien."
- "Pourquoi?" L’interrogea-t-il.
- "Vous veniez de sortir d’un long coma et vous ne saviez pas vraiment ce que vous disiez, je peux vous comprendre."
- "Je…"
- "Laissez-moi finir."
- "Bien."
- "Teresa est une femme fragile derrière ce masque de femme forte." commença James. "Elle a beaucoup souffert de votre coma, elle se sentait coupable de votre état. Avant que vous ne disiez quoi que ce soit, sachez qu’elle est venue tous les jours vous voir, elle a même pris un congé, enfin si je puis dire."
- "Expliquez-vous."
- "Elle a un peu malmené un suspect lors d’une arrestation qui lui a valu une mise à pieds."
- "Lisbon a perdu le contrôle?" S’étonna le blond.
- "C’était celui qui est responsable de votre coma."
Jane venait d’assimiler toutes les informations de James. Alors comme ça, Lisbon avait mal supporté son coma, mais pourquoi? Elle qui disait souvent vouloir des vacances par rapport à lui, elle qui disait avoir du mal à le supporter. Il devait bien admettre que lorsqu’il avait ouvert les yeux des semaines plus tôt, il avait pu voir à quel point elle était heureuse de le voir, elle lui avait aussi fait part de sa peur de le voir de nouveau blessé, mais il n’avait
pas vraiment comprit… Enfin si, mais il avait préféré se dire que c’était sous le coup de l’émotion. Sa réaction aussi était due à l’émotion, car il n’avait jamais voulu la blesser, il tenait trop à elle pour ça. Mais il avait aussi peur que son attachement pour la jeune femme ne soit dangereux pour elle, si jamais Red John l’apprenait….
James le sortit de ses pensées en l’appelant. Le mentaliste tourna la tête dans sa direction et lui sourit.
- "Je… Je suis désolé du mal que j’ai fait à Lisbon." s’excusa-t-il. "Je ne voulais pas la faire souffrir mais je…"
- "Vous avez peur que celui qui a tué votre famille s’en prenne à elle s’il se rend compte de votre attachement l’un pour l’autre." continua James.
- "C’est ça, je ne voudrais pas la perdre comme…"
- "Ça n’arrivera pas, Monsieur Jane. Teresa tient à vous aussi et même si elle n’est pas venue depuis longtemps, elle demande de vos nouvelles à chaque fois que je viens la voir."
- "Elle est encore à l’hôpital?" S’inquiéta immédiatement Jane en se redressant vivement.
- "Oui, deux chambres plus loin."
- "Je veux la voir."
- "Je ne sais pas si c’est une bonne idée, je crois qu’elle dort en ce moment."
- "Ça ne fait rien. Je veux quand même la voir, et si elle ne se réveille pas, ce n’est pas la peine de lui dire que je suis passé, elle serait encore plus en colère contre moi."
James observa un instant l’homme face à lui. Il pouvait voir à quel point il était attaché à sa sœur, autant qu’elle était attachée à lui. Ces deux-là étaient vraiment des cas, toujours à se repousser alors qu’ils ne rêvent que de se mettre ensemble. Mais la peur de l’engagement ou tout simplement la peur d’un futur ensemble, la peur de perdre l’autre à cause de leur travail. Il les comprenait mais il voulait tant voir sa sœur heureuse, et Jane aussi. Il avait
appris à le connaître, grâce à leurs divers rencontres, bien que peu nombreuses, et aussi grâce à sa sœur. Elle lui avait tellement parlé de lui, de sa façon de faire lors des enquêtes, ses idées farfelues qui la mettaient souvent dans des situations délicates face à ses supérieurs. Mais au final, elle aimait travailler avec lui, passer du temps avec lui, le voir chaque jour, en bref elle l’aimait, elle le lui avait avoué, à lui et à Jane, mais lui ne
l’avait pas entendu car il était toujours dans le coma. Pourquoi ne pas lui dire maintenant? Pourquoi refuser de le voir alors même qu’elle le désirait plus que tout? Pourquoi continuer de l’ignorer au lieu d’avancer dans la vie? Sur ce point il ne comprendrait jamais sa sœur. Mais il ne la jugeait pas, elle avait peur et il fallait qu’elle aille à son rythme.
Jane tenta de se lever, ce qui rappela à James qu’il était toujours silencieux et perdu dans ses pensées. Il se reprit et aida le mentaliste à se lever et marcher jusqu’à la chambre de la jeune femme. Jane marchait lentement, les jambes encore un peu tremblantes, mais sa volonté l’aidait beaucoup. Une fois devant la porte de la chambre de Teresa, au même
étage, Jane hésita. Il voulait vraiment la voir, mais il avait peur de la trouver éveillée et de devoir supporter son regard. Il ne supporterait pas de voir à quel point elle lui en voulait, à quel point elle avait souffert de sa réaction envers elle. James ouvrit la porte, coupant court aux hésitations de Jane.
La chambre était calme et plongée dans l’obscurité. Lisbon dormait paisiblement dans son lit, la jambe dans le plâtre. Jane s’avança lentement vers elle, ses forces revenant peu à peu, comme si le simple fait de voir de nouveau la jeune femme l’aidait à se remettre plus vite.
Il prit place sur le fauteuil à coté du lit et l’observa dormir. Elle était si belle, si calme, si paisible. Elle eut envie de lui prendre la main, de la sentir contre lui, de se prouver qu’elle allait bien mais il n’osa pas le faire, pas après l’avoir repoussé comme il l’avait fait. Alors, il resta comme ça, simplement présent auprès d’elle, silencieusement, ne voulant troubler son sommeil.
oOoOoOoOoOo
D’autres jours passèrent encore et arriva enfin la délivrance pour Jane, il allait enfin sortir de l’hôpital et rentrer chez lui. Mais contrairement à ce qu’il pensait, il n’était pas vraiment heureux de partir. Il n’avait pas revu Lisbon depuis ce fameux jour où James l’avait accompagné jusqu’à sa chambre et il savait qu’elle allait devoir rester encore un peu ici. Il aurait tant voulu pouvoir lui parler, lui dire à quel point il s’en voulait, lui faire comprendre
qu’il avait agit en égoïste par peur de la faire souffrir mais que c’était justement ce qu’il avait fait.
Lorsque la porte de sa chambre s’ouvrit, il vit entrer Cho. L’asiatique était le seul à lui apporter des nouvelles de sa patronne et Jane lui en était reconnaissant. Il ne lui avait rien demandé, mais son amie trouvait normal de lui parler, de ne pas le laisser dans le flou vis à vis de Lisbon.
Cho s’avança vers le lit et regarda son ami droit dans les yeux, il pu y voir de la tristesse au lieu de la joie qu’il pensait y trouver. Il savait le pourquoi de cette tristesse et il décida de l’aider un peu à se sentir mieux.
- "Lisbon est toujours là si tu veux la voir." lui dit-il.
- "Je ne pense pas que ce soit une bonne idée." répondit le mentaliste. "De toute façon, elle ne voudra sûrement pas me voir, alors à quoi bon!"
- "Ne sois pas si défaitiste! Bien sur qu’elle veut te voir, mais elle ne veut pas être une nouvelle fois rejetée. Elle a besoin de stabilité dans sa vie. Tu la connais."
- "Oui mais si elle veut de la stabilité, ce n’est pas avec moi que ça arrivera. Je suis un homme instable et je suis encore trop…"
- "Je vois ce que tu veux dire vieux, mais il faut que tu ailles la voir. Elle a vraiment besoin de toi."
Jane réfléchit un moment aux paroles de son ami, les mots faisaient leur chemin dans son esprit et finalement, il se décida à assumer ses actes et à rendre visite à Lisbon. Elle allait sûrement lui crier dessus, le renvoyer et lui interdire de revenir, mais il le devait, il en avait besoin.
Jane se leva et Cho prit son sac avant de le suivre dans le couloir rejoindre la chambre de Lisbon. L’asiatique sentait bien que son ami n’était pas à l’aise, qu’il redoutait cet entretien, mais il savait aussi que s’il ne le faisait pas maintenant il ne le ferait jamais. Alors il serait là pour l’aider, le soutenir et le guider jusqu’à ce que lui et Lisbon soient de nouveau amis,
et peut-être plus.
Les deux hommes marchèrent en silence jusqu’à la chambre de la jeune femme et Jane entra avec toujours une certaine appréhension. Comme la fois d’avant, la chambre était sombre mais cette fois, la petite lampe de chevet émettait une douce lumière sur le lit. Il pu voir Lisbon assise la tête tournée vers la fenêtre, elle ne semblait pas l’avoir entendu entrer.
Jane hésita un instant puis fit un pas de plus vers elle, la peur s’évaporant au fur et à mesure qu’il se rapprochait d’elle. La lumière reflétait sur son visage et il pu voir briller une larme faisant son chemin le long de sa joue. Son cœur se serra en voyant ça. Pourquoi pleurait-elle? Que lui arrivait-il? Jane marcha plus vite, ses jambes tremblant encore mais rien ne pourrait l’empêcher de la rejoindre, de la prendre dans ses bras et de la réconforter,
quelle que soit ce qui la rendait triste.
Une fois prés du lit, la main de Jane s’avança lentement vers le visage de Lisbon et il l’effleura de ses doigts. Lisbon sursauta et se retourna en étouffant un léger cri. Mais ce que vit Jane le laissa sans voix, il ne s’attendait pas à ça et il se recula sous l’effet de la surprise.
- "Qui est là?" Demanda la voix incertaine de Lisbon.
Mais Jane ne lui répondit pas, il ne savait pas quoi dire, pas quoi faire. Pour la première fois depuis longtemps il fut incapable de dire le moindre mot. Comment était-ce arrivé? Pourquoi Cho ne lui avait-il pas dit? Pourquoi avoir gardé le secret?
Jane quitta alors précipitamment la chambre, ne supportant pas de voir Lisbon ainsi. Il savait qu’elle avait eu un accident, il savait qu’elle avait une jambe cassée et une commotion cérébrale mais il ne savait pas tout, il ne savait pas le plus important et cela le rendait encore plus triste et en colère contre lui-même. Il avait fait souffrir Lisbon au-delà de ce qu’il était imaginable et jamais il ne pourrait se pardonner pour tout ça. Il s’était
pourtant promis de ne plus jamais faire souffrir quiconque mais une fois de plus il n’avait pas tenu sa promesse, il avait agit sans réfléchir aux conséquences.
Dans le couloir, il croisa le regard de Cho et celui-ci baissa la tête, s’en voulant de ne pas avoir parlé à Jane plus tôt. Il savait qu’il aurait dû le lui dire, ne pas le laisser s’en rendre compte par lui-même mais il n’avait pas eu le courage de le faire, lui qui n’avait peur de rien, lui dont le courage était si puissant, il avait eu peur de le dire à son ami. Jane se posta face à lui et le regarda droit dans les yeux, voulant des réponses.
- "Pourquoi Cho?" Fut tout ce qu’il parvint à demander.
- "Écoute vieux, je ne voulais pas te le cacher mais… je ne savais pas comment te le dire."
- "Le plus simplement du monde! Mais tu me l’as caché! Pourquoi? Cho, j’avais le droit de savoir, j’avais le droit de savoir ce que je lui avais fait, je …"
- "Ce n’est pas toi qui lui as fait ça Jane tu n’y es pour rien."
- "Si c’est moi, je l’ai repoussé et à présent, vois le résultat."
- "Non Jane, écoute-moi! Oui elle a souffert, oui elle a été blessée mais non tu n’y es pour rien."
- "Mais regarde-là, Cho, vois ce qu’elle doit affronter à cause de moi et de mon égoïsme."
Jane marchait de long en large dans le couloir, la culpabilité le rongeait, la colère et la peine. Il était une fois de plus responsable de la peine et de la souffrance de quelqu’un, mais cette fois c’était d’une personne proche. Il regrettait la façon dont il avait agit avec Lisbon mais il ne pouvait hélas pas revenir en arrière, il ne pouvait pas changer le passé, mais il pouvait toujours façonner le futur, faire en sorte qu’elle ne soit pas seule pour
affronter cette épreuve.
La main de Cho se posa sur son épaule et les deux hommes se regardèrent un moment dans les yeux. Et là, Jane prit sa décision. Il fit demi-tour et retourna dans la chambre rejoindre Lisbon. Mais cette fois il n’y avait aucune hésitation dans ses gestes, il savait ce qu’il faisait. Il marcha jusqu’au lit et posa sa main délicatement sur l’épaule de la jeune
femme qui se retourna vers lui, mais cette fois elle ne cria pas.
- "Jane c’est vous?" S’enquit-elle.
- "Lisbon!" souffla Jane "Je suis si désolé."
Lisbon ne dit rien, écoutant son cœur battre. La présence de Jane dans sa chambre lui faisait du bien, elle se sentait moins seule, moins perdue. Elle avait eu besoin de lui, de le sentir prés d’elle, de le savoir en vie. Elle avait beaucoup souffert de son rejet mais après son accident elle avait eu envie de l’avoir prés d’elle. Elle ne lui en voulait plus, elle savait qu’il avait parlé sans vraiment y réfléchir et à présent elle ne voulait qu’une chose, qu’il la
prenne dans ses bras et la serre fort. Elle se redressa donc dans son lit, déposant sa main sur celle du mentaliste et ferma les yeux de bien être. Jane raffermit sa prise et serra les doigts de Lisbon dans sa main. Il était heureux, elle lui avait pardonné et à présent ils étaient là, tous les deux à se remettre de leur peine.
- "Ne vous excusez pas Jane, je n’ai rien à vous pardonner."
- "Vous… Votre… Je…"
- "Chut Jane… Prenez moi dans vos bras."
La supplique de la jeune femme lui donna du baume au cœur et il s’exécuta, glissant ses bras dans son dos et la serrant le plus fort qu’il le pouvait. Lisbon l’entoura elle aussi et déposa sa tête contre son torse, heureuse de se retrouver là après tout ce temps. Ils restèrent ainsi longtemps avant que Jane ne s’écarte d’elle. Il la regarda un instant et se pencha pour déposer ses lèvres sur sa joue.
- "Je sors aujourd’hui Lisbon mais…je reviendrai vous voir."
- "Bien, mais ne tardez pas trop."
- "Je vous promets de revenir le plus tôt possible. Il me reste encore des choses à régler et lorsque vous sortirez enfin d’ici je serais là, à vous attendre et je ramènerai chez vous."
- "Vous ne m’oublierez pas? Vous viendrez vraiment me voir?"
- "Je le jure Lisbon, cette fois je ne vous laisserais pas."
La jeune femme sourit et se serra une fois de plus dans les bras de Jane avant que ce dernier ne sorte pour rentrer chez lui.
Une fois seule dans sa chambre, Lisbon se réinstalla sur son lit, le sourire aux lèvres, heureuse de la visite de Jane. Elle savait qu’elle allait devoir affronter encore beaucoup de choses, mais elle savait qu’elle ne serait pas seule, il serait là avec elle pour l’aider. Elle ferma les yeux, bien que cela soit inutile. Lors de sa chute dans l’escalier, elle s’était cognée si fort la tête qu’elle avait perdu connaissance durant plusieurs jours. Lorsqu’elle s’était réveillée, elle s’était rendue compte qu’elle ne voyait plus rien. Elle était aveugle. Le médecin lui avait dit que sa vue reviendrait un jour, qu’il fallait juste attendre un peu et elle
avait presque perdu espoir. Mais à présent, après avoir pu serrer Jane contre
elle, après sa promesse de ne plus la laisser seule, elle avait retrouvé son espoir et elle savait que les choses iraient mieux, il fallait juste attendre un peu.
La jeune femme se coucha et se laissa envahir par ses rêves de bonheur. Jane et elle allaient réapprendre à se faire confiance, ils allaient réapprendre à aimer et c’est tout ce qui comptait pour elle à présent.
TBC….
Jane ne supportait plus de rester ainsi, allongé dans un lit d’hôpital, à attendre de pouvoir enfin rentrer chez lui. Il était seul aujourd’hui, Lisbon n’étant pas revenu depuis leur dispute plusieurs jours plus tôt et il commençait à se faire du souci pour elle. Rigsby était passé et il avait semblé triste alors qu’il devrait être heureux de revoir son ami enfin réveillé. Jane ne lui avait rien demandé, préférant que le grand brun parle de lui-même mais il ne l’avait pas fait et le mentaliste ne savait toujours pas ce qui le perturbait.
Les jours continuèrent de défiler et chaque jour, les médecins le faisaient faire des exercices afin de réhabituer son corps à bouger. Il souffrait encore un peu, mais son état s'améliorait de jour en jour, et il était heureux d’apprendre que dans une semaine ou deux il pourrait enfin rentrer chez lui. Mais il était également encore triste. Toujours aucune nouvelle de Lisbon et ses collègues ne lui disaient jamais rien. Il avait fini par les questionner lors de leurs visites mais à chaque fois ils esquivaient la question.
Une nouvelle semaine passa et les visites de ses amis se faisaient plus rare, le travail sûrement. Il s’était fait une raison à l’absence de Lisbon, se disant qu’il avait été dur avec elle et qu’à présent elle ne voulait plus le voir. Peut-être qu’il devrait aller lui parler lorsqu’il sortirait enfin d’ici?
Ce jour-là, après la courte visite du médecin l’informant qu’il pouvait, s’il le désirait, se balader dans le parc de l’hôpital, il reçu la visite d’une personne qu’il ne pensait pas voir ici. James Lisbon entra dans la chambre avec un air triste sur le visage, tous comme Cho, Van Pelt et Rigsby, et cette fois, le mentaliste sentit la peur monter en lui. Il se redressa dans son lit pour faire face au nouvel arrivant et n’eut pas besoin de poser la question qui lui brûlait les lèvres.
- "Elle a eu un accident il y a quelques semaines." souffla James.
- "C’est… C’est grave?" Demanda la voix tremblante de Jane.
- "Une jambe cassée et une commotion cérébrale. Elle est restée inconsciente trois jours avant de se réveiller."
- "Comment est-ce arrivé?" S’enquit-il.
- "Après votre réveil." lui expliqua le frère Lisbon. "Vous vous êtes disputés et en rentrant chez elle, elle s’est mise à boire, cela ne lui était pas arrivé depuis bien longtemps."
Jane s’en voulu immédiatement. Lisbon ne buvait pas souvent, il connaissait son penchant pour l’alcool, surtout en cas de forte dépression ou de colère, et cette fois il en était responsable. Que lui était-il vraiment arrivé? Pourquoi personne ne lui avait rien dit plus tôt? Où était-elle à présent?
James sembla suivre le questionnement de Jane car il s’approcha encore un peu de lui, posa une main sur son épaule et le regarda droit dans les yeux. Il n’était pas en colère contre lui, au grand étonnement du blond, mais semblait plutôt inquiet.
- "Elle refuse de parler de ce qu’il s’est passé." expliqua-t-il. "Elle dit que ce n’est qu’un stupide accident et qu’elle ne veut pas y faire allusion. Je sais que vous y êtes pour quelque chose mais je ne vous reproche rien."
- "Pourquoi?" L’interrogea-t-il.
- "Vous veniez de sortir d’un long coma et vous ne saviez pas vraiment ce que vous disiez, je peux vous comprendre."
- "Je…"
- "Laissez-moi finir."
- "Bien."
- "Teresa est une femme fragile derrière ce masque de femme forte." commença James. "Elle a beaucoup souffert de votre coma, elle se sentait coupable de votre état. Avant que vous ne disiez quoi que ce soit, sachez qu’elle est venue tous les jours vous voir, elle a même pris un congé, enfin si je puis dire."
- "Expliquez-vous."
- "Elle a un peu malmené un suspect lors d’une arrestation qui lui a valu une mise à pieds."
- "Lisbon a perdu le contrôle?" S’étonna le blond.
- "C’était celui qui est responsable de votre coma."
Jane venait d’assimiler toutes les informations de James. Alors comme ça, Lisbon avait mal supporté son coma, mais pourquoi? Elle qui disait souvent vouloir des vacances par rapport à lui, elle qui disait avoir du mal à le supporter. Il devait bien admettre que lorsqu’il avait ouvert les yeux des semaines plus tôt, il avait pu voir à quel point elle était heureuse de le voir, elle lui avait aussi fait part de sa peur de le voir de nouveau blessé, mais il n’avait
pas vraiment comprit… Enfin si, mais il avait préféré se dire que c’était sous le coup de l’émotion. Sa réaction aussi était due à l’émotion, car il n’avait jamais voulu la blesser, il tenait trop à elle pour ça. Mais il avait aussi peur que son attachement pour la jeune femme ne soit dangereux pour elle, si jamais Red John l’apprenait….
James le sortit de ses pensées en l’appelant. Le mentaliste tourna la tête dans sa direction et lui sourit.
- "Je… Je suis désolé du mal que j’ai fait à Lisbon." s’excusa-t-il. "Je ne voulais pas la faire souffrir mais je…"
- "Vous avez peur que celui qui a tué votre famille s’en prenne à elle s’il se rend compte de votre attachement l’un pour l’autre." continua James.
- "C’est ça, je ne voudrais pas la perdre comme…"
- "Ça n’arrivera pas, Monsieur Jane. Teresa tient à vous aussi et même si elle n’est pas venue depuis longtemps, elle demande de vos nouvelles à chaque fois que je viens la voir."
- "Elle est encore à l’hôpital?" S’inquiéta immédiatement Jane en se redressant vivement.
- "Oui, deux chambres plus loin."
- "Je veux la voir."
- "Je ne sais pas si c’est une bonne idée, je crois qu’elle dort en ce moment."
- "Ça ne fait rien. Je veux quand même la voir, et si elle ne se réveille pas, ce n’est pas la peine de lui dire que je suis passé, elle serait encore plus en colère contre moi."
James observa un instant l’homme face à lui. Il pouvait voir à quel point il était attaché à sa sœur, autant qu’elle était attachée à lui. Ces deux-là étaient vraiment des cas, toujours à se repousser alors qu’ils ne rêvent que de se mettre ensemble. Mais la peur de l’engagement ou tout simplement la peur d’un futur ensemble, la peur de perdre l’autre à cause de leur travail. Il les comprenait mais il voulait tant voir sa sœur heureuse, et Jane aussi. Il avait
appris à le connaître, grâce à leurs divers rencontres, bien que peu nombreuses, et aussi grâce à sa sœur. Elle lui avait tellement parlé de lui, de sa façon de faire lors des enquêtes, ses idées farfelues qui la mettaient souvent dans des situations délicates face à ses supérieurs. Mais au final, elle aimait travailler avec lui, passer du temps avec lui, le voir chaque jour, en bref elle l’aimait, elle le lui avait avoué, à lui et à Jane, mais lui ne
l’avait pas entendu car il était toujours dans le coma. Pourquoi ne pas lui dire maintenant? Pourquoi refuser de le voir alors même qu’elle le désirait plus que tout? Pourquoi continuer de l’ignorer au lieu d’avancer dans la vie? Sur ce point il ne comprendrait jamais sa sœur. Mais il ne la jugeait pas, elle avait peur et il fallait qu’elle aille à son rythme.
Jane tenta de se lever, ce qui rappela à James qu’il était toujours silencieux et perdu dans ses pensées. Il se reprit et aida le mentaliste à se lever et marcher jusqu’à la chambre de la jeune femme. Jane marchait lentement, les jambes encore un peu tremblantes, mais sa volonté l’aidait beaucoup. Une fois devant la porte de la chambre de Teresa, au même
étage, Jane hésita. Il voulait vraiment la voir, mais il avait peur de la trouver éveillée et de devoir supporter son regard. Il ne supporterait pas de voir à quel point elle lui en voulait, à quel point elle avait souffert de sa réaction envers elle. James ouvrit la porte, coupant court aux hésitations de Jane.
La chambre était calme et plongée dans l’obscurité. Lisbon dormait paisiblement dans son lit, la jambe dans le plâtre. Jane s’avança lentement vers elle, ses forces revenant peu à peu, comme si le simple fait de voir de nouveau la jeune femme l’aidait à se remettre plus vite.
Il prit place sur le fauteuil à coté du lit et l’observa dormir. Elle était si belle, si calme, si paisible. Elle eut envie de lui prendre la main, de la sentir contre lui, de se prouver qu’elle allait bien mais il n’osa pas le faire, pas après l’avoir repoussé comme il l’avait fait. Alors, il resta comme ça, simplement présent auprès d’elle, silencieusement, ne voulant troubler son sommeil.
oOoOoOoOoOo
D’autres jours passèrent encore et arriva enfin la délivrance pour Jane, il allait enfin sortir de l’hôpital et rentrer chez lui. Mais contrairement à ce qu’il pensait, il n’était pas vraiment heureux de partir. Il n’avait pas revu Lisbon depuis ce fameux jour où James l’avait accompagné jusqu’à sa chambre et il savait qu’elle allait devoir rester encore un peu ici. Il aurait tant voulu pouvoir lui parler, lui dire à quel point il s’en voulait, lui faire comprendre
qu’il avait agit en égoïste par peur de la faire souffrir mais que c’était justement ce qu’il avait fait.
Lorsque la porte de sa chambre s’ouvrit, il vit entrer Cho. L’asiatique était le seul à lui apporter des nouvelles de sa patronne et Jane lui en était reconnaissant. Il ne lui avait rien demandé, mais son amie trouvait normal de lui parler, de ne pas le laisser dans le flou vis à vis de Lisbon.
Cho s’avança vers le lit et regarda son ami droit dans les yeux, il pu y voir de la tristesse au lieu de la joie qu’il pensait y trouver. Il savait le pourquoi de cette tristesse et il décida de l’aider un peu à se sentir mieux.
- "Lisbon est toujours là si tu veux la voir." lui dit-il.
- "Je ne pense pas que ce soit une bonne idée." répondit le mentaliste. "De toute façon, elle ne voudra sûrement pas me voir, alors à quoi bon!"
- "Ne sois pas si défaitiste! Bien sur qu’elle veut te voir, mais elle ne veut pas être une nouvelle fois rejetée. Elle a besoin de stabilité dans sa vie. Tu la connais."
- "Oui mais si elle veut de la stabilité, ce n’est pas avec moi que ça arrivera. Je suis un homme instable et je suis encore trop…"
- "Je vois ce que tu veux dire vieux, mais il faut que tu ailles la voir. Elle a vraiment besoin de toi."
Jane réfléchit un moment aux paroles de son ami, les mots faisaient leur chemin dans son esprit et finalement, il se décida à assumer ses actes et à rendre visite à Lisbon. Elle allait sûrement lui crier dessus, le renvoyer et lui interdire de revenir, mais il le devait, il en avait besoin.
Jane se leva et Cho prit son sac avant de le suivre dans le couloir rejoindre la chambre de Lisbon. L’asiatique sentait bien que son ami n’était pas à l’aise, qu’il redoutait cet entretien, mais il savait aussi que s’il ne le faisait pas maintenant il ne le ferait jamais. Alors il serait là pour l’aider, le soutenir et le guider jusqu’à ce que lui et Lisbon soient de nouveau amis,
et peut-être plus.
Les deux hommes marchèrent en silence jusqu’à la chambre de la jeune femme et Jane entra avec toujours une certaine appréhension. Comme la fois d’avant, la chambre était sombre mais cette fois, la petite lampe de chevet émettait une douce lumière sur le lit. Il pu voir Lisbon assise la tête tournée vers la fenêtre, elle ne semblait pas l’avoir entendu entrer.
Jane hésita un instant puis fit un pas de plus vers elle, la peur s’évaporant au fur et à mesure qu’il se rapprochait d’elle. La lumière reflétait sur son visage et il pu voir briller une larme faisant son chemin le long de sa joue. Son cœur se serra en voyant ça. Pourquoi pleurait-elle? Que lui arrivait-il? Jane marcha plus vite, ses jambes tremblant encore mais rien ne pourrait l’empêcher de la rejoindre, de la prendre dans ses bras et de la réconforter,
quelle que soit ce qui la rendait triste.
Une fois prés du lit, la main de Jane s’avança lentement vers le visage de Lisbon et il l’effleura de ses doigts. Lisbon sursauta et se retourna en étouffant un léger cri. Mais ce que vit Jane le laissa sans voix, il ne s’attendait pas à ça et il se recula sous l’effet de la surprise.
- "Qui est là?" Demanda la voix incertaine de Lisbon.
Mais Jane ne lui répondit pas, il ne savait pas quoi dire, pas quoi faire. Pour la première fois depuis longtemps il fut incapable de dire le moindre mot. Comment était-ce arrivé? Pourquoi Cho ne lui avait-il pas dit? Pourquoi avoir gardé le secret?
Jane quitta alors précipitamment la chambre, ne supportant pas de voir Lisbon ainsi. Il savait qu’elle avait eu un accident, il savait qu’elle avait une jambe cassée et une commotion cérébrale mais il ne savait pas tout, il ne savait pas le plus important et cela le rendait encore plus triste et en colère contre lui-même. Il avait fait souffrir Lisbon au-delà de ce qu’il était imaginable et jamais il ne pourrait se pardonner pour tout ça. Il s’était
pourtant promis de ne plus jamais faire souffrir quiconque mais une fois de plus il n’avait pas tenu sa promesse, il avait agit sans réfléchir aux conséquences.
Dans le couloir, il croisa le regard de Cho et celui-ci baissa la tête, s’en voulant de ne pas avoir parlé à Jane plus tôt. Il savait qu’il aurait dû le lui dire, ne pas le laisser s’en rendre compte par lui-même mais il n’avait pas eu le courage de le faire, lui qui n’avait peur de rien, lui dont le courage était si puissant, il avait eu peur de le dire à son ami. Jane se posta face à lui et le regarda droit dans les yeux, voulant des réponses.
- "Pourquoi Cho?" Fut tout ce qu’il parvint à demander.
- "Écoute vieux, je ne voulais pas te le cacher mais… je ne savais pas comment te le dire."
- "Le plus simplement du monde! Mais tu me l’as caché! Pourquoi? Cho, j’avais le droit de savoir, j’avais le droit de savoir ce que je lui avais fait, je …"
- "Ce n’est pas toi qui lui as fait ça Jane tu n’y es pour rien."
- "Si c’est moi, je l’ai repoussé et à présent, vois le résultat."
- "Non Jane, écoute-moi! Oui elle a souffert, oui elle a été blessée mais non tu n’y es pour rien."
- "Mais regarde-là, Cho, vois ce qu’elle doit affronter à cause de moi et de mon égoïsme."
Jane marchait de long en large dans le couloir, la culpabilité le rongeait, la colère et la peine. Il était une fois de plus responsable de la peine et de la souffrance de quelqu’un, mais cette fois c’était d’une personne proche. Il regrettait la façon dont il avait agit avec Lisbon mais il ne pouvait hélas pas revenir en arrière, il ne pouvait pas changer le passé, mais il pouvait toujours façonner le futur, faire en sorte qu’elle ne soit pas seule pour
affronter cette épreuve.
La main de Cho se posa sur son épaule et les deux hommes se regardèrent un moment dans les yeux. Et là, Jane prit sa décision. Il fit demi-tour et retourna dans la chambre rejoindre Lisbon. Mais cette fois il n’y avait aucune hésitation dans ses gestes, il savait ce qu’il faisait. Il marcha jusqu’au lit et posa sa main délicatement sur l’épaule de la jeune
femme qui se retourna vers lui, mais cette fois elle ne cria pas.
- "Jane c’est vous?" S’enquit-elle.
- "Lisbon!" souffla Jane "Je suis si désolé."
Lisbon ne dit rien, écoutant son cœur battre. La présence de Jane dans sa chambre lui faisait du bien, elle se sentait moins seule, moins perdue. Elle avait eu besoin de lui, de le sentir prés d’elle, de le savoir en vie. Elle avait beaucoup souffert de son rejet mais après son accident elle avait eu envie de l’avoir prés d’elle. Elle ne lui en voulait plus, elle savait qu’il avait parlé sans vraiment y réfléchir et à présent elle ne voulait qu’une chose, qu’il la
prenne dans ses bras et la serre fort. Elle se redressa donc dans son lit, déposant sa main sur celle du mentaliste et ferma les yeux de bien être. Jane raffermit sa prise et serra les doigts de Lisbon dans sa main. Il était heureux, elle lui avait pardonné et à présent ils étaient là, tous les deux à se remettre de leur peine.
- "Ne vous excusez pas Jane, je n’ai rien à vous pardonner."
- "Vous… Votre… Je…"
- "Chut Jane… Prenez moi dans vos bras."
La supplique de la jeune femme lui donna du baume au cœur et il s’exécuta, glissant ses bras dans son dos et la serrant le plus fort qu’il le pouvait. Lisbon l’entoura elle aussi et déposa sa tête contre son torse, heureuse de se retrouver là après tout ce temps. Ils restèrent ainsi longtemps avant que Jane ne s’écarte d’elle. Il la regarda un instant et se pencha pour déposer ses lèvres sur sa joue.
- "Je sors aujourd’hui Lisbon mais…je reviendrai vous voir."
- "Bien, mais ne tardez pas trop."
- "Je vous promets de revenir le plus tôt possible. Il me reste encore des choses à régler et lorsque vous sortirez enfin d’ici je serais là, à vous attendre et je ramènerai chez vous."
- "Vous ne m’oublierez pas? Vous viendrez vraiment me voir?"
- "Je le jure Lisbon, cette fois je ne vous laisserais pas."
La jeune femme sourit et se serra une fois de plus dans les bras de Jane avant que ce dernier ne sorte pour rentrer chez lui.
Une fois seule dans sa chambre, Lisbon se réinstalla sur son lit, le sourire aux lèvres, heureuse de la visite de Jane. Elle savait qu’elle allait devoir affronter encore beaucoup de choses, mais elle savait qu’elle ne serait pas seule, il serait là avec elle pour l’aider. Elle ferma les yeux, bien que cela soit inutile. Lors de sa chute dans l’escalier, elle s’était cognée si fort la tête qu’elle avait perdu connaissance durant plusieurs jours. Lorsqu’elle s’était réveillée, elle s’était rendue compte qu’elle ne voyait plus rien. Elle était aveugle. Le médecin lui avait dit que sa vue reviendrait un jour, qu’il fallait juste attendre un peu et elle
avait presque perdu espoir. Mais à présent, après avoir pu serrer Jane contre
elle, après sa promesse de ne plus la laisser seule, elle avait retrouvé son espoir et elle savait que les choses iraient mieux, il fallait juste attendre un peu.
La jeune femme se coucha et se laissa envahir par ses rêves de bonheur. Jane et elle allaient réapprendre à se faire confiance, ils allaient réapprendre à aimer et c’est tout ce qui comptait pour elle à présent.
TBC….
Re: When the life becomes Red [Spoiler saison 3] ^
J'sais pas quoi dire a part et JVLS ^^
Invité- Invité
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