Le mentalisme HYPERSENSORIEL

LE MENTALISME HYPERSENSORIEL

Après le mentalisme extrasensoriel (qui a été abordé dans le topic "Mentalisme et Remote Viewing"), il manquait le mentalisme hypersensoriel.

"Hyper" est un mot grec qui signifie "au-dessus, au-delà". Comprendre : "au-delà du sens commun ou usuel".

Dans la série "The Mentalist", Patrick Jane utilise souvent le sens olfactif à un degré bien plus élevé que ses collègues du CBI qui ne "sentent" rien ou pas grand chose... Il parvient à l'aide des odeurs, des senteurs, des parfums à déduire des informations qui sont autant d'indices précieux dans ses analyses. Il a découvert ainsi la relation secrète entre Van Pelt et Wayne Rigsby (par leur eau de toilette ou parfum) par exemple.

L'hypersensorialité est donc une attention accrue sur ses sens afin de les développer. En effet, tous nos sens sont susceptibles de se développer avec de la pratique (concentration et régularité). Un exemple avec les personnes devenues aveugles suite à un accident, le plus souvent leurs autres sens se développent pour compenser la perte de la vue. On parlera de l'hypertrophie de leurs autres sens. On connaît la plasticité du cerveau : il est tout à fait possible de transformer l'acuité sensorielle.

Voici un livre que j'ai rajouté dans la Bibliographie Générale (que l'on trouve directement sur la page d'accueil) :



Êtes-vous au parfum ? Comment mieux sentir, pour mieux vivre de Patty Canac, Christiane Samuel & Samuel Socquet-Juglard, InterÉditions, 2008

Ressource prodigieuse, le sens olfactif permet d'élargir de façon inouïe notre perception du monde. Développer son odorat, c'est beaucoup plus qu'apprendre à sentir des odeurs, c'est accroître sa sensibilité et cultiver son intériorité. Issus d'une expérience menée depuis 2000 à l'hôpital de Garches, des témoignages illustrent les pouvoirs stupéfiants des odeurs : la menthe au sortir du coma, la lavande pour retrouver la mémoire, le chocolat pour sourire à nouveau... Apprenez à reconnaître une odeur parmi plus de 100 fleurs, fruits, arbres ou épices, à savoir choisir votre parfum, à créer votre décor olfactif ou encore à cuisiner avec les odeurs. Embarquez pour un voyage au cœur du monde fascinant des parfums et des odeurs !

Je propose donc que nous placions dans ce topic, les livres qui ont pour sujet le développement sensoriel, tout en sachant qu'il est dépendant aussi de la relaxation et de la concentration du sujet. Les états hypnotiques permettent également des résultats remarquables !

Au sujet du mot "hypersensoriel", il est souvent utilisé pour définir une catégorie de gens dont la sensibilité personnelle est exacerbée (hyperesthésie), ce qui leur créé des souffrances. Voir le second lien.

Liens utiles :

http://www.sceptiques.qc.ca/dictionnaire/hsp.html

http://www.rayonner.ca/index.php?option=com_content&view=article&id=105%3Aconference-lhypersensibilite-et-son-role-dans-le-developpement-de-ses-dons-hypersensoriels&catid=54%3Aateliers-2011&Itemid=105


J'ai également ajouté dans la Bibliographie Générale cette référence sur l'empathie (d'une certaine manière, il s'agit bien d'une capacité sensible de l'individu) :



- Développer son empathie de Sarah Famery, Eyrolles, 2007

Qu'est-ce que l'empathie ? Pourquoi ses effets sont-ils si bénéfiques sur l'autre ? En quoi se distingue-t-elle de la sympathie? Pourquoi certaines personnes sont-elles plus empathiques que d'autres ? Comment repérer en situation son degré d'empathie ? Comment développer sa perception et mieux cerner l'état émotionnel de son interlocuteur ? Comment déjouer ses réactions négatives en anticipant sa " souffrance ", et en l'aidant à s'exprimer ? Comment saisir l'origine d'une émotion et la prévoir ? Comment mieux se connaître et savoir agir sur soi pour être plus empathique ? Complet et à mi-chemin entre des principes concrets pour l'action et le développement personnel, ce livre s'adresse à tous, mais surtout aux professionnels dont le métier ou le contexte particulier nécessite de mieux comprendre et de mieux savoir " gérer " les émotions d'autrui : managers, responsables de la fonction RH, consultants, commerciaux, professions médicales et sociales...

Au sens strict, l'empathie n'est pas un "sens" (car pour certains auteurs, elle résulte d'une sorte de construction intellectuelle basée sur la projection de soi-même sur autrui : "Que ferais-je si j'étais à sa place ?"). Mais cette rubrique étant pensée par rapport au mentalisme et au développement personnel, elle a tout son intérêt. De plus, l'empathie est assez peu développée chez la plupart des gens. Il est donc utile de pouvoir la développer pour une meilleure efficacité de communication. C'est un des outils du mentalisme. Et personnellement, je pense qu'on aurait tort de n'en faire qu'une construction intellectuelle. L'empathie est aussi du domaine sensoriel.

Le sens dans lequel on est plus attentif ou qui est le plus développé : Est-il le sens selon lequel notre cerveau perçoit en premier le monde qui nous entoure ? (Je parle des prédicats)

Sinon merci encore pour cette explication concise
Cordialement ,

Je comprends ta question et je vois (prédominance visuelle ??? ) aussi à quoi elle fait référence mais si je puis me permettre, elle est formulée maladroitement.

Oui, nous avons tous une priorité (visuelle, auditive, kinesthésique...) mais cela ne veut pas dire que le cerveau perçoit "en premier" avec ce sens prédisposé, ce n'est pas de l'ordre d'une succession numérique. Il y a toujours une interaction de tous nos sens.

John Grinder affirme qu'une prédominance sensorielle s'exprime rarement plus de 30 secondes de suite (c'est pour dire que c'est minime...). Source : Le grand livre de la PNL, p. 55.

Par ailleurs, il faut savoir aussi que selon nos goûts esthétiques ou des choix de vie (par loisirs ou par nécessités), on peut être amené à développer des sens qui renversent cette prédisposition. Cela veut dire qu'il y a de l'inné puis de l'acquis qui s'ajoute. La plasticité du cerveau permet ces évolutions.

Ce sujet est néanmoins complexe car encore faut-il ne pas avoir de déficiences sensorielles ou de blocages psychologiques pour bénéficier de cette plasticité... On sait que de nombreux symptômes psychologiques peuvent s'associer à des sens (lire Freud, Tomatis, etc.).

L'hypnose est l'un des nombreux moyens qui peuvent permettre de lever ces blocages sensoriels (momentanément ou durablement, c'est selon...).

Info utile (pour les plus curieux) : C'est le psychologue et philosophe William James qui aurait le premier formalisé ce système de représentation sensorielle. Ouvrage : Principes de Psychologie, 1890.
Citation de ce livre :

"Chez certains individus, la "substance de la pensée", si on peut dire, est visuelle, auditive, articulaire ou motrice. Chez la plupart des gens, elle semble mélangée".

http://fr.wikipedia.org/wiki/William_James

Je suis sceptique... on peut développer notre empathie ? Comment ? L'empathie n'est pas quelque chose que l'on développe au fur et àmesure du temps grâce à notre experience de la vie. Cette empathie n'est pas sinon une sorte de don ? Parce que vu comment tu le présentes Mesmer, l'empathie est quelque chose de peu commun chez les gens. Moi qui pensait le contraire... L'empathie peut nous permettre d'anticiper certains mouvements de notre interlocuteur si nous avons, bien entendu, compris la psychologie de la personne.
J'utilise beaucoup l'empathie ^^ je sais ce que j'avance

Pour moi l'empathie est un don, je suis sceptique sur le fait qu'elle fait partie du domaine sensoriel. Qu'entends-tu par là?
J'ai parlé d'empathie (c'était un membre qui avait parlé d'un test fait par son prof de math à sa classe) et je vois que tu l'as pris en compte. C'est vrai que l'empathie permet de comprendre autrui mais il faut faire attention car à trop vouloir comprendre l'autre, on finit par s'oublier soi même. Quant à la développer, oui je suis d'accord mais attention à l'usage qui va en être fait. Les personnes empathiques resentent en quelque sorte ce que ressent l'autre ou ce qu'il a ressentit dans une situation qu'il a eu du mal à contrôler, à réagir, qu'il a alors perturbé ou aussi .. et c'est là le piège en quelque sorte, de se mettre au même niveau que l'autre ou des autres pour avoir sa place alors qu'on a sa propre personnalité qui alors s'efface. Du coup, on pense de n'avoir telle ou telle capacité alors qu'on l'a mais on ne les utilise pas parce qu'il y a l'autre ou les autres et qu'on a peur que l'autre ou les autres nous rejettent.
On parle aussi d'intelligence sociale. Elle est utile pour certaines professions, comme dans le domaine médical, psy.. mais elle se travaille aussi. Quant à d'autres professions citées dans le leivre, managers, ressources humaines, aie!! cà me plait moins!!

Désolé d'avoir été aussi peu clair, je voulais dire que j'étais sceptique sur le fait qu'on pouvait développer notre empathie.
Et pour le fait de dire que l'empathie est un don, c'était pour avoir votre avis car je m'interroge si l'empathie est une chose innée ou une capacité que l'on peut apprendre.
Je suis partagé sur la question d'où mes interrogations.
Maintenant j'attends vos réactions ^^

Tu abordes le sujet sous un angle intéressant...

Pour te répondre, je dirai que ce qui bloque l'empathie, c'est l'égocentrisme. Les personnes très égocentriques ne ressentent pas grand chose de ce qui vient d'autrui car elles se servent souvent d'autrui comme d'un simple miroir narcissique (ce qui réduit l'autre à un rang de spectateur). L'indifférence fait aussi partie de ce qui bloque l'empathie.

A contrario, si on travaille sur ce qui bloque l'empathie pour diminuer son effet occultant (si on est moins indifférent, moins égocentrique), oui, on peut s'ouvrir aux autres et progresser dans son degré d'empathie.

C'est la base en fait des méditations spirituelles. Dans le bouddhisme, par exemple, on nomme cela "compassion". On ne peut pas avoir de compassion sans empathie. Elle se travaille par l'introspection (des années de méditation), ce qui est aussi la conclusion du livre ("Être empathique : un travail sur soi ?"). La compassion est d'ailleurs abordée dans ce livre (p. 16).

Ensuite, il est vrai que certaines personnes ont bien plus de sensibilité naturelle à autrui, que d'autres. On peut donc parler de "don" en un certain sens.

Les remarques de Psyred sont pertinentes mais elles sortent un peu du cadre de ton intervention...



Sur le site d'amazon.fr, tu peux consulter quelques pages du livre :

http://www.amazon.fr/Développer-son-empathie-Sarah-Famery/dp/2212536941/ref=sr_1_1?ie=UTF8&qid=1297461084&sr=1-1

Il y a d'ailleurs un chapitre entier sur l'anticipation (ch. 11).

Dans un autre ordre d'idées (puisqu'il s'agit cette fois de soigner la délinquance), voici encore un exemple de développement de l'empathie :

http://www.amazon.fr/Restaurer-lempathie-chez-mineurs-délinquants/dp/2100552309/ref=sr_1_12?s=books&ie=UTF8&qid=1297461849&sr=1-12

Ok c'est plus clair pour moi aussi. Je vais aller voir ce que l'on fait de l'empathie avec des délinquants mineurs. Ca me paraît intéressant. C'est une voie à exploiter.

Suite à nos discussions, voici une référence connexe sur la plasticité du cerveau et l'intérêt de certaines méditations :



Entraîner votre esprit Transformer votre cerveau : Comment la science de pointe révèle le potentiel extraordinaire de la neuroplasticité, de Sharon Begley, Ariane Éditions, 2008.

Dans ce livre fascinant et d'une grande portée, la journaliste scientifique du magazine Newsweek retrace l'heureux mariage de la science de pointe et de la sagesse séculaire du bouddhisme qui a donné naissance à une science selon laquelle, contrairement à l'opinion populaire, nous avons le pouvoir de littéralement transformer notre cerveau, et ce, en transformant notre esprit. Les récentes études d'avant-garde en neuroplasticité - la faculté du cerveau à se modifier en réponse au vécu - révèlent que le cerveau est capable d'altérer sa structure et sa fonction, voire de générer de nouveaux neurones. Et ce pouvoir perdure jusqu'à un âge avancé. Le cerveau peut s'adapter, guérir, se renouveler après un traumatisme, neutraliser des invalidités, se recâbler pour vaincre la dyslexie et s'affranchir des cycles de la dépression et du trouble obsessionnel compulsif. Et, comme le constatent les scientifiques grâce à des études sur des moines bouddhistes, il n'y a pas que le monde extérieur qui puisse modifier le cerveau; ce dernier est également assujetti à l'esprit et, notamment, à l'attention concentrée par la pratique bouddhiste de " la pleine conscience". Grâce à ce talent qu'elle a de rendre la science accessible, riche de sens et attrayante, Sharon Begley jette la lumière sur une compréhension novatrice des interactions entre le cerveau et l'esprit, et nous conduit à la pointe d'une révolution dans la signification de ce qu'est l'être humain.

Un livre sur la méditation en rapport avec les neurosciences :

- Bonheur de la méditation, LGF, 2009

http://www.amazon.fr/Bonheur-méditation-Yongey-Mingyour-Rinpotché/dp/2253084948/ref=pd_sim_b_11

Merci pour cette référence que je ne connaissais pas, très sympa !