Séminaire à la française ^

:vivement: :vivement: VIVEMENT DEMAIN :vivement: :vivement:

Je languis trop

Hello tout le monde !

Déjà je vous remercie tous pour vos commentaires toujours aussi gentil ^^
Ensuite je suis désolée de ne pas avoir posté plus tôt ( c'était mon anniversaire. bref ).
Deuxième info : Je vais pas pouvoir poster avant au moins une semaine pour cause de voyage à l'étranger, donc je m'en excuse également
Promis je ne vous laisse pas dans un suspence insoutenable

Bon chapitre 11 !



Lisbon fit de son mieux pour se contrôler jusqu'à la fin du film et heureusement pour elle, il n'y eut pas d'autres scènes qui auraient pu provoquer une réaction gênante de sa part.
Malgré tous les efforts qu'elle fit pour éviter que Jane ne continue de la charrier, elle ne réussit pas à l'empêcher de raconter sa réaction aux deux autres qui n'avaient pas suivis la scène.
Lisbon dû une nouvelle fois se justifier et faire passer son geste pour un réflexe stupide.
Décidément, encore une histoire qui allait la suivre longtemps.

Quand ils arrivèrent à l'hôtel, Cho était en train de discuter avec l'hôtesse d'accueil.

- J'ai plus d'eau chaude, dit-il à ses amis quand ils l'eurent rejoint.

- Arf, commenta Rigsby, c'est pas génial.

Van Pelt lui lança un regard lourd de sens, se désolant mentalement du peu d'originalité au niveau du choix du vocabulaire dont faisait preuve son ami pour commenter la situation.

- Le film était bien ? Demanda Cho.

- Le film était … effrayant, répondit Jane, n'est ce pas Lisbon ?

- Ha ha …

- Le film était bien mais un peu long, intervint Van Pelt. Et puis la fin était prévisible.

- Comme tous les films du même genre. On va manger ?

- Il est à peine 11h30 Wayne …

- Ba quoi ? Se justifia Rigsby. Le temps qu'on trouve où manger ce sera l'heure !

Jane approuva Rigsby et comme il n'y avait aucune opposition franche de la part des autres, ils partirent tous à la recherche d'un restaurant.

Quand ils ressortirent du restaurant, la pluie semblait tomber plus fort et le ciel ne faisait pas mine de se découvrir. Les cinq amis se dépêchèrent alors de retourner à l'hôtel, pestant contre le temps.
Ils s'installèrent directement dans le côté bar de l'hôtel et commandèrent des cafés, et un thé, en continuant de discuter du programme de l'après midi.

A 13h30 les stagiaires se rendirent dans leur salle. Lisbon et Jane purent ainsi remarquer que la salle A7 connaissait un aménagement différent de la dernière fois. La petite estrade avait été enlevé pour que toutes les chaises soient posées de façon à former un cercle. Une chaise trônait au milieu de ce cercle.
La première pensée qui traversa l'esprit du mentaliste en voyant le décor fut qu'ils venaient d'intégrer une secte.
Néanmoins il s'assit à côté de Lisbon et attendit que la responsable du test se joigne à eux pour commencer.
Quand Josiane se fut installée et qu'elle eut saluée les stagiaires elle leur expliqua le déroulement de l'heure qu'ils allaient passer ensemble.

- Vous allez prendre une feuille de questionnaire puis le remplir de votre côté. Après cela nous ferons un bilan et nous étudierons les différentes approches que vous aurez eue.

La feuille contenait une dizaine de questions qui s'intéressaient toutes à des situations où la confiance entrait en jeu.Il s'écoula plusieurs minutes le temps que chacun puisse répondre au questionnaire. Au bout d'un moment Josiane les incita à reprendre leur place.
Elle interrogea un homme pour connaître sa réponse à la première question qui s'intitulait : Pour vous, la confiance est elle la même suivant le niveau de hiérarchie ?
Suite à la réponse de l'homme, qui pensait qu'un supérieur aurait plus de mal à faire confiance à son subordonné que l'inverse, un débat s'en suivit au niveau de la confiance hiérarchique.
Les questions s'enchaînaient et chacun essayait de répondre le plus honnêtement possible.

Arrivée à la dernière question, Josiane souhaita interroger Jane.
Lui qui croyait pouvoir échapper à ça ...

- Imaginez, monsieur … ?

- Patrick Jane.

- Monsieur Jane, imaginez que vous découvrez une chose embarrassante concernant la vie privée d'un de vos équipiers. Que faites vous ?
A) Vous gardez ça pour vous
B) Vous en parlez avec le concerné
C) Vous le racontez aux autres agents

- B.

- Et C ! intervint Lisbon

- Quoi ?!

- Le questionnaire ne vous demande pas de répondre comme si vous étiez digne de confiance, répondez par ce que vous faîtes vraiment, donc B et C. Même si B se traduit plus par du chantage ou de la moquerie gratuite !

- Je n'aime pas ce mot « chantage », je préfère plutôt « compromis ». Et ce n'est pas vrai, je ne divulgue pas ce que j'apprends sur vous !

- Ah oui ? Ce n'est pas vous peut-être le mois dernier qui avez crié sur tous les toits que Brian m'avait invité à sortir ?

- C'est différent, se défendit-il, il sagissait d'un petit ami potentiel. Ça n'avait rien de grave en soi.

- Ce n'est pas la question ! Ça restait une information personnelle.

- De toute façon tout le monde était déjà au courant …

- C'est faux ! Vous étiez le seul à le savoir, comment vous l'avez su ça je l'ignore. Surement en écoutant aux portes encore ...

- De toute façon il était vraiment pas pour vous ce type.

- Vous êtes un duo passionnant, intervint Josiane.

Le duo en question interrompit sa discussion, se rappelant soudain qu'il n'était pas seul.

- Vous avez pensé à une thérapie de couple ? Continuait Josiane.

- Heu on est pas … enfin nous …

- On travaille ensemble, c'est tout , intervint Jane.

- Vraiment ? S'étonna Josiane. C'est étrange, vos relations professionnelles doivent vraiment être fusionnelles alors. Vous avez l'air de former une bonne équipe.

Voyant que les deux concernés échangeaient un regard gêné et qu'ils ne voyaient pas quoi répondre, Josiane annonça que la séance était terminée. Elle remercia les stagiaires de leur participation et leur souhaita à tous une bonne fin de stage.

- Nos relations sont fusionnelles ? Demanda Jane à Lisbon, une fois qu'ils furent sortis.

- Je dirais même électrique.

- Électrique ? Hmm c'est un qualificatif qui me plaît.

- Électrique dans le sens où vous passez votre temps à me mettre sur les nerfs, précisa Lisbon.

- Oh, c'est déjà beaucoup moins appréciable …

En avançant vers la sortie, ils rencontrèrent Cho qui sortait de sa salle. Il leur apprit que Rigsby l'avait prévenu qu'il ne fallait pas qu'ils les attendent, lui et Van Pelt, parce que le responsable du test était arrivé avec une demi heure de retard.
Les trois amis décidèrent donc de suivre son conseil et partirent visiter les drôles de Pyramides que les parisiens appelaient les Pyramides du Louvre.
Le monument étant tellement grand, ils n'eurent pas le loisir de le visiter en entier car l'heure de la fermeture approchait. Ils se promirent donc de venir finir la visite avant la fin de la semaine.

Un peu après 19h, ils dînèrent dans le restaurant de l'hôtel avec Rigsby et Van Pelt qu'ils avaient retrouvé en arrivant.

Vers 20 heures, Jane entendit quelqu'un frapper à sa porte. En ouvrant, il vit que c'était l'asiatique qui lui faisait face.

- Je peux utiliser ta douche ? J'ai toujours pas d'eau chaude.

- Bien sur Cho !

Il laissa passer son collègue et ferma la porte derrière lui. En le voyant entrer dans la salle de bain, il eut soudain une idée.

- Je prendrais bien une douche moi …

Il prit son peignoir qui traînait sur son lit et sortit en hâte de sa chambre. Il prit l'ascenseur et se rendit directement à la chambre 108. Après avoir frappé, il attendit que Lisbon vienne et tenta de faire disparaître son sourire malicieux. Quand elle ouvrit, elle ne put s'empêcher de lever les yeux au ciel en soupirant.

- Il faut vous le dire combien de fois, Jane ? J'en ai marre que vous veniez frapper à ma porte toutes les cinq minutes.

- Je sais Lisbon et croyez moi j'en suis vraiment désolé. Mais il faut que je vous demande un service, je peux utiliser votre douche ?

- Ma douche ?! Hors de question ! Vous pensez que la vôtre sert uniquement à décorer votre chambre ?

- Ha ha. L'ennui c'est que Cho l'utilise vu qu'il n'a toujours pas d'eau chaude.

- Oh … Et bien attendez qu'il ait fini.

- J'aimerai beaucoup mais il vient seulement de commencer.

- Alors allez voir Rigsby.

- Il est avec Van Pelt.

- Alors aller vous faire voir !

- Avec ou sans la douche ?

- Vous êtes chiant.

Un sourire franc apparu sur les lèvres de Jane, il sentait qu'elle allait craquer. Il lui suffisait juste d'insister un peu et c'était gagné.

- S'il vous plaît Lisbon, je vous promet que je ferai au plus vite.

Elle était prête à lui fermer la porte au nez mais il commença à lui faire la mine triste et le regard ennuyé. Comme s'il était désolé de lui demander ce genre de service.

- Bon ça va vous avez gagné, soupira Lisbon. Vous avez intérêt à être rapide.

Jane l'a remercia vivement et s'engouffra dans sa chambre avant qu'elle ne change d'avis. Lisbon regretta d'avoir accepté la seconde suivante. Jane n'était pas désolé du tout, elle était même persuadé qu'il l'avait fait exprès.
Néanmoins elle le laissa entrer dans la salle de bain et fut soulagé quand il eut fermé la porte.

Son répit fut de courte durée, Jane ressortit de la salle de bain à peine 5 minutes après.

- Vous auriez du gel douche ?

Lisbon qui était allongée sur son lit, tournant le dos à la porte de la salle de bain, fit un bond en entendant Jane lui parler. C'est seulement quand elle se retourna qu'elle vit qu'il n'avait pas ses vêtements habituels.

- Jane ! S'indigna t-elle. Vous êtes en peignoir !

- Heu … oui. Figurez vous que si vous mettiez votre gel douche dans la salle de bain j'aurai pas eu à ressortir.

- Dites tout de suite que c'est de ma faute ! Riposta t-elle. Vous n'aviez qu'à vous rhabiller aussi !

- Vous rigolez ? Je n'aurais raté la tête que vous avez faite quand je suis sorti pour rien au monde.

- Je n'ai pas …

A défaut de trouver quelque chose à dire pour sa défense, elle se leva et sortit le gel douche qui était dans son sac pour le donner à Jane.
Il prit le gel douche mais n'esquissa pas le moindre mouvement pour retourner dans la salle de bain. Il se contenta de rester là, à la fixer intensément.

- Arrêtez de me regarder comme ça.

- Je vous regarde comment ?

- Comme si …

Elle ne réussi pas à finir sa phrase, Jane venait de s'approcher d'elle et maintenant il lui caressait délicatement la joue en guettant la moindre de ses réactions.

- Enlevez votre main de ma joue, dit elle d'une voix qu'elle pensait ferme.

- Je ne peux pas, lui chuchota t-il, elle épouse parfaitement la forme de votre visage.

A l'entente de ces mots, Lisbon déglutit difficilement et se surprit à se demander si c'était la véritable raison. Elle n'eut pas la possibilité de se poser la question plus longtemps puisqu'elle constata que Jane s'était rapproché et que sa main avait quitté sa joue pour descendre délicatement sur son bras : autant dire que son cerveau n'était plus trop en état de fonctionner.

- Je crois qu'il est temps d'honorer votre engagement …

Le fameux troisième baiser.
Dans d'autres circonstances elle l'aurait surement repoussé.
Dans d'autres circonstances, oui.
Le coucher de soleil lui paraissait tellement loin tout à coup.
Tellement loin mais les sensations qu'elle avait ressenti la veille semblèrent se réveiller au moment où elle posa ses lèvres sur celles de son consultant.
C'était la deuxième fois qu'elle se laissait aller et elle savait pertinemment qu'elle allait le regretter plus tard. Il fallait que ça s'arrête et vite.
Ces propos auraient sonnés juste si elle avait encore été en état de réfléchir.
Rapidement, le baiser était devenu plus passionné et leurs gestes hâtifs.

Chaque main cherchait les vêtements de l'autre et sans doutes le peignoir de Jane aurait vite rejoint le sol si les coups frappés à la porte n'avaient pas interrompu le délicieux moment qu'ils étaient en train de partager.

Arf Arf Arf j'adore vraiment ta fic...
Elle est drôle, avec du ship mais pas vraiment exagéré et c'est bien écrit!

Sériiiieux t'es quand même sadique de couper le câlin Jisbon par un $#&@!! qui frappe à la porte.
Si je pouvais rentrer dans une fic, cette personne je la tuerais

Sinon très joyeux anniversaire en retard et bon voyage.
J'ai trop hâte d'avoir la suite, la semaine va être longue

Je vais tuer celui qui a frapper a la porte

toujours aussi les dialogues
la "scène de jalousie" du départ est excellente

et ce passage :
"- Enlevez votre main de ma joue, dit elle d'une voix qu'elle pensait ferme.
- Je ne peux pas, lui chuchota t-il, elle épouse parfaitement la forme de votre visage."


Quand au final pour une fois, moi qui ne suis pas une jisbonneuse" pure et dure je me dis qui a osé frapper ?
J'attendrais la suite

Wouah ! Wouah ! Wouah !

Je languis devant ton chapitre !!!

Tant de passages me font trop marrer comme la scène où ils se disputent durant le stage où l'autre sort "Vous avez pensé à une thérapie de couple ?" Peu de temps après, Jane qui vient dans la chambre de Lisbon pour prendre une douche

- Ma douche ?! Hors de question ! Vous pensez que la vôtre sert uniquement à décorer votre chambre ?
- Ha ha. L'ennui c'est que Cho l'utilise vu qu'il n'a toujours pas d'eau chaude.
- Oh … Et bien attendez qu'il ait fini.
- J'aimerai beaucoup mais il vient seulement de commencer.
- Alors allez voir Rigsby.
- Il est avec Van Pelt.
- Alors aller vous faire voir !
- Avec ou sans la douche ?
- Vous êtes chiant.

Cette réplique me fait trop délirer !!
Merci à Cho d'avoir squatter celle de Jane

My god ! La fin !
Je bave rien qu'en imaginant de voir Jane seulement en peignoir He's soooo sexyyy !!!
La scène du baiser !!
Mais je hais celui/celle qui ose les interrompre !!

Je te souhaite un Bon Anniveraire et bon voyage malgré que j'aurai du mal à attendre la suite mais je vais patienter sagement

eh ben encore une fois je plussoie tout ce que vient de dire JA!!! (on se comprend toutes les 2 )

Ce chapitre est un pur régal, je me suis trop marrée au passage du stage, la Josianne elle doit pas tout pigé entre eux!!!

Et rien que d'imaginer Jane en peignoir je (surtout que je viens de regarder 2 fois le Diable s'habille en Prada )

et qui c'est ce c** qui vient frapper à la porte???

bonnes vacances et encore bon anniversaire!

C'est vrai qu'on se comprend Alamanga

Jane en peignoir (J'ai vu des millions de fois "Le Diable s'habille en Prada" qu'à chaque fois, je suis à doigts de m'évanouir en le voyant en serviette en disant en français "Bonjour Madame" )
Ca fait rêver de se réveiller tous les matins avec ça

Je suis pour qu'on sacrifie celui qui a osé frappé à la porte
Cette suite était géniale!! Et alors la fin On ferait bien de Jane notre 4h!!

Je suis de retour ! ( pour vous jouer un mauvais tour )

C'est super agréable de rentrer et de voir vos commentaires !!

Alors MERCI à vous :)
Merci pour mon anniv'
Merci pour le voyage

Enfin bref merci pour tout quoi

J'avoue aussi m'être repassée la scène de la serviette dans le Diable s'habille en prada un certain nombre de fois !
( Qui a dit qu'il ne fallait pas abuser des bonnes choses ?? )
Je suis d'autant plus contente de voir que ce passage a même plu au non " jibonneuse pro " donc I'm so happy

Mais bon, ayez quand même pitié de la personne qui frappe à la porte
Vous découvrirez son identité lundi, ou mardi dans le pire des cas !

je viens de me relire ta fic et il me tarde trop de savoir la suite :vivement: :vivement: :vivement: je ne me lasse pas de cette histoire

Hey hey !

Comment allez vous ?
Encore merci à tous et à Sweety ( je suis contente que tu ne te lasse pas ! )
Voilà le chapitre 12
Je n'aurais qu'une seule requête : ne me tuez pas.

Bonne lecture




Les coups frappés à la porte s'intensifiaient et Jane sentit Lisbon se tendre. Il savait qu'elle n'allait pas tarder de se détacher de lui, alors il raffermit sa prise sur la jeune femme dans l'espoir fou qu'elle laisserait partir l'importun.
L'espoir fut anéanti la seconde d'après.
Lisbon stoppa leur baiser et s'éloigna brutalement de Jane, comme si elle venait de se brûler.

- Allez dans la salle de bain, lui intima t-elle.

Après avoir vérifié qu'il l'avait écouté, la jeune femme partit en direction de la porte tout en essayant de retrouver un minimum d'assurance.
Quand elle ouvrit, elle vit Van Pelt qui commençait à partir.

- Oh, patron ! Lança Van Pelt qui revenait sur ses pas. Je suis désolée j'ai frappé plusieurs fois mais comme j'étais pas sûre que vous ayez entendu, ou même que vous soyez là, j'ai frappé plus fort.

- Je … c'est … Aucun problème. Que se passe t-il ?

Lisbon tentait tant bien que mal de garder une voix régulière et quasi normale mais savoir que Jane était dans la pièce à côté à tout écouter ne l'aidait pas.

- Je voulais juste savoir si vous vouliez venir faire un poker avec nous.

- Heu … oui d'accord, on arrive. Enfin je veux dire, je ... j'arrive.

La jeune rousse sembla littéralement enchantée par la réponse de sa patronne, elle qui s'attendait à ce qu'elle refuse.

- Je suis contente que vous vous joigniez à nous ! S'enthousiasma t-elle. Rigsby propose d'aller dans le petit bar juste à côté de l'hôtel.

- C'est parfait.

- On vous attend là bas alors ! Oh j'y pense, vous n'auriez pas vu Jane ? Cho ne l'a pas trouvé dans sa chambre en sortant de la douche.

- Je suis là !

Lisbon crut halluciner en entendant les pas du consultant dans son dos.

« J'espère au moins qu'il s'est rhabillé ».

- Jane ? S'étonna Van Pelt. Tu es … en peignoir ?!

Perdu.

- En effet .

- Oh je suis désolée ! S'excusa tout à coup Van Pelt en rougissant. Je ne voulait pas déranger ...

- Non Van Pelt pas du tout ! Répondit précipitamment Lisbon voyant que Jane allait répondre. Jane était juste venu prendre une douche parce que Cho utilisait la sienne.

- Oh, je vois. Et bien … on se voit après alors.

Van Pelt partie, Lisbon referma la porte et s'appuya contre en soupirant bruyamment.

Mais qu'est ce qu'elle avait encore fait ?

- Grace est vraiment quelqu'un que j'apprécie, mais elle aurait pu reporter sa visite.

Instinctivement, Lisbon ouvrit les yeux.

- Vous plaisantez ?

- J'en ai l'air ?

Contrairement à Jane, Lisbon ne souriait pas.

- Il faut vraiment qu'on arrête, ça va trop loin.

- On ne fait rien de mal.

- Bien sur que si. Et … allez vous habillez.

Jane fut surprit du brusque changement de sujet. Néanmoins il ne le montra pas et un demi sourire apparu sur ses lèvres.

- Ça vous gêne de me voir en peignoir ?

- Non ...

- Mais c'est toujours plus facile de parler avec quelqu'un quand on est pas tenté de regarder autre chose que son visage, c'est ça ?

La situation commençait vraiment à amuser Jane, alors que Lisbon était de plus en plus mal à l'aise.

- Vous êtes d'une prétention affligeante.

- Je vous embête c'est tout, s'amusa t-il.

- Ce n'est pas drôle Jane ! Je ne suis pas sûre que vous vous rendiez compte de la situation.

- On s'est embrassé et … si Van Pelt n'était pas arrivée on serait certainement allé plus loin.

- Ce qui s'est passé ce soir n'aurait jamais dû se produire, dit-elle d'un air las.

Jane se rapprocha doucement de la jeune femme et glissa sa main sur sa joue, exactement comme il l'avait fait quelques minutes avant que Van Pelt n'arrive.

- Je serais toujours là pour vous, Lisbon. Je vous l'ai déjà dit.

Pourquoi Jane lui rappelait-il soudain la promesse qu'il lui avait faite avant ? Une réponse à un sentiment de culpabilité ?

Leur soudaine proximité fit frissonner Lisbon et elle ne comprit pas pourquoi mais la panique commença à la prendre, l'empêchant de réfléchir.

- Mais justement ! S'énerva t-elle en se dégageant de sa main. Arrêtez d'être là, partout et tout le temps ! Arrêtez de me toucher, de me dire des choses gentilles et de toujours vouloir me protéger. Je n'ai pas besoin d'être maternée ni d'être défendue, vous m'étouffez Jane. Alors je vous en prie ne jouez plus à ce jeu là et sortez de ma chambre.

Au fil de la conversation, le sourire de Jane avait disparu. La partie amusante de la situation avait laissé place à un léger sentiment de culpabilité et d'incompréhension.
Alors comme ça Lisbon pensait que c'était un simple jeu ?

- Ce n'est pas un jeu.

- Peu importent vos motivations, j'en ai marre de passer pour un jouet entre vos mains ! Vous n'avez pas le contrôle sur tout Jane, j'ai encore le droit de choisir ce que je veux ou ce que je ne veux pas. Et là je vous demande de sortir.

- Lisbon ...

- S'il vous plaît Jane, ne rendez pas les choses plus difficiles.

Jane partit prendre ses habits dans la salle de bain sans prendre le temps de se changer et ouvrit la porte pour sortir.

- Je suis désolé qu'on en soit arrivé là, lui dit-il sincèrement.

La jeune femme lui tournait le dos mais Jane put sentir des tremblements dans sa voix alors qu'elle lui lança d'une voix qu'elle voulait ferme :

- Pas autant que moi.

Une fois la porte fermée, Lisbon se laissa tomber sur son lit et prit sa tête entre ses mains.
C'est seulement quand elle se releva pour aller prendre une douche qu'elle se rendit compte qu'elle pleurait.


En arrivant dans sa chambre, Jane jeta ses affaires au sol et se laissa tomber contre la porte.
Il avait tout gâché.
Et pourtant il avait été persuadé que Lisbon était prête à se laisser aller, avec lui.
« J'en ai marre de passer pour un jouet entre vos mains »
« Vous m'étouffez Jane »
Ces phrases résonnaient dans sa tête comme un écho incessant et il eut soudain envie de se taper la tête contre le mur pour ne plus les entendre.
Comment avait-il put être aussi aveugle ? Il lui avait fait du mal et maintenant il allait devoir réparer. Ce ne serait pas le genre d'excuses qu'il lui faisait d'habitude quand il la mettait en rogne au cours d'une enquête.
Il l'avait blessé sur le plan affectif et le pire dans tout ça, c'est qu'il avait peur de perdre son amitié.

Après avoir prit sa douche, Jane sortit de sa chambre et se rendit dans le bar à côté de l'hôtel pour rejoindre ses amis.
Quand il ouvrit la porte, il put constater qu'il était le dernier. Même Lisbon était là. Il aurait pourtant juré qu'elle ne viendrait pas après ce qu'il venait de se passer.
Mais tout comme lui elle avait une capacité étonnante à reprendre le dessus rapidement.
Ou tout du moins faire semblant.

- Ba alors Jane on attendait plus que toi ! Lui lança Rigsby quand il eut rejoint la table.

- Désolé, j'ai pas vu le temps passer, mentit-il.

Voyant que les autres avaient déjà commandé, il se rendit au bar pour prendre une bière.

La soirée avançait et ils multipliaient les parties, misant les pop-corn que Rigsby était allé demander au bar. Pour l'instant Cho semblait mener la partie, même si Van Pelt se débrouillait plutôt bien.
Jane n'était pas vraiment concentré sur la partie, il n'arrêtait pas de regarder Lisbon.
Quand il vit qu'elle enchaînait les téquilas il se sentit terriblement coupable. Elle ne l'avait pas regardé de la soirée, évitant sans cesse de croiser son regard. Si elle lui avait adressé la parole trois fois c'était bien le maximum. Et il savait que c'était uniquement pour ne pas que les autres se doutent de quelque chose.

- Oh oh ! S'enthousiasma Rigsby. On dirait que Grace t'as plumé Jane !

C'est seulement quand il baissa les yeux sur la table qu'il constata qu'il avait tout misé et … tout perdu.
Il avait vraiment joué n'importe comment.

- La chance du débutant, se justifia t-il. Je n'étais pas vraiment concentré ce soir.

- On a vu ça, dit Cho.

- Qu'est ce qui se passe Jane ? Fit semblant de s'inquiéter Rigsby. Tu as perdu ton sens du bluff et de la manipulation ?

- Oh non, rassurez vous il le fait encore très bien.

Tous les regards se tournèrent vers Lisbon qui prit conscience la seconde d'après de ce qu'elle venait de dire.
Maudite Téquila.
Pour la première fois depuis qu'ils étaient au bar les yeux de Lisbon se heurtèrent au regard du consultant.
Et en une fugitive seconde, sans être le mentaliste qu'il était, elle put y voir de la tristesse.

- Est ce qu'il y a un problème ? Demanda tout à coup Van Pelt.

- Aucun.

- Je veux dire … c'est un peu tendu … non ?

- Ce n'est pas tendu Van Pelt, répondit maladroitement Lisbon. Je suis fatiguée, je vais me coucher. Merci pour le poker.

Lisbon se leva et sortit du bar sans rien ajouter. Voyant que ses collègues allaient le bombarder de questions, Jane se leva à son tour en annonçant qu'il allait voir ce qu'il se passait.

Le léger vent qui enveloppait la nuit lui fit du bien.
Il chercha Lisbon des yeux et la vit assise un peu plus loin, sur un banc.
Il s'approcha doucement et vint s'assoir à côté d'elle, il eut peur qu'elle le repousse mais elle ne fit rien.

- Je suis désolé Lisbon, vraiment.

Ce furent les mots de trop. Elle ne voulait pas qu'il reste là à s'excuser alors qu'elle avait passé la soirée à tenter d'oublier ce qu'il s'était passé. Elle se leva pour partir mais elle n'eut pas à aller loin avant qu'il ne la rattrape par le bras.

- Attendez, ça ne peut pas rester comme ça éternellement !

Elle se retourna pour lui faire face et il put voir que ses yeux brillaient. Un court instant, il se demanda si c'était dû à la situation actuelle ou à la téquila.
Surement un peu des deux.

- Vous proposez quoi ? Lui lança t-elle. On efface et on oublie c'est ça ?

Jane se sentit blessé par cette attaque, pour lui il n'était pas le seul fautif dans l'histoire.

- Je veux bien être tenu pour responsable mais pas tout seul. C'est simple pour vous de rejeter la faute sur moi pourtant je ne me considère pas comme le seul responsable, je ne vous ai forcé en rien !

- Vous avez provoqué ça ! Et moi comme une idiote j'ai plongé.

- Ce n'est pas un jeu, je vous l'ai déjà dit, soupira t-il.

- Alors quoi ?

- Alors … Je tiens à vous c'est tout.

C'était sorti comme ça, au moins maintenant Lisbon était fixée.
Ces mots l'atteignirent plus qu'elle ne voudrait jamais l'admettre. Mais la surprise passée, la colère reprit le dessus. La téquila n'y était pas indifférente.

- Et quand vous tuerez John LeRouge vous tiendrez à moi aussi ?

La phrase avait claquée d'un ton sec et tranchant même si Jane avait pu déceler des tremblements dans la voix de son amie. Ses yeux s'assombrirent et il comprit enfin le fond du problème : Lisbon ne voulait pas s'attacher parce qu'elle savait que quoi qu'il se passe par la suite elle allait en souffrir.

Plongé dans ses sombres réflexions, Jane ne vit même pas que Lisbon était partie.

mais il est triste ce chapitre, toi je me demande si tu n'as pas lu la fic de s-damon-s, parce qu'à vous deux Jane et Lisbon joue au jeu de "je t'aime...moi non plus" et c'est d'un triste
mais Lisbon a raison de ne pas trop s'attacher à lui, elle va inévitablement en souffrir et elle veut se proteger
j'attends donc la suite pour voir où tout ça va les mener

Ce chapitre est vraiment trop bien, certes un peu plus triste vers la fin, mais réactions naturelles!!!

Tu écris vraiment super bien!

J'ai vraiment hâte de savoir comment vont tourner les choses...

PS: heu par contre, Jane a encore pris une douche???

Te tuer, tu plaisantes ! plutôt
quel chapitre ! cette façon de passer de l'humour à la douleur et la solitude
Quand à la conclusion du chapitre
J'ai hâte de connaitre la suite :bounce: :bounce: :bounce:

La suite viiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiite !

C'est trop trop triste !!
Mais qu'est-ce qui prend à Jane de jouer avec le feu puis qu'est-ce qui prend à Lisbon à le rejeter comme ça J'aimerais trop les gifler tous les deux mais j'en suis incapable car tous deux me font trop de la peine

Puis je peux comprendre que Lisbon ne souhaites pas trop s'attacher à lui à cause de son p'tit jeu mais j'aime trop comment Jane essaye d'ouvrir la vérité sur ses sentiments C'est vraiment le jeu "du chat et de la souris" aussi du "je t'aime moi non plus!"

Mais j'adore trop trop ce chapitre

BRAVO BRAVO

VLS VLS VLS VLS

Un chapitre intense et prenant!!! On se sent bien tout l'aspect tragique de leur histoire et toute la complexité de la situation. Tu écris toujours aussi bien et c'est un réel plaisir de te lire, ça valait le coup d'attendre.

oua, génial, j'ai eu un problème et mes e-mail ne m'avertissait plus des nouveaux chap posté mais j'ai rectifié

c'est GENIAL !

Merci à tous
C'est vraiment top que cette histoire continue de vous intéresser !
Ca me fait bien plaisir

@ Sweety : Je ne connais pas du tout cet auteur mais je serais ravi de lire ses écrits !
@ alamanga : Jane n'a pris qu'une seule douche, il n'a pas eu le temps de la prendre chez Lisbon en fait
( si je me suis bien relue )

La suite pour ce soir ou demain

trop hâte d'être ce soir ou demain alors

Sweetylove30 a écrit:trop hâte d'être ce soir ou demain alors

Je plussois

terpo4: ah oui excuse-moi, je viens de comprendre qu'en fait il ne l'a pas prise la douche, vu qu'il l'a enquiquinée avec le gel douche et tout!

trop hâte d'être à ce soir ou demain alors!

Bon-jour tout le monde !

Après un grand merci à vous
( alamanga : c'est pas grave, j'avoue avoir eu un doute quand je me suis relue )
Je vous poste le chapitre 13.

Bonne lecture

Chapitre 13

Quand Lisbon se réveilla le lendemain matin, elle eut l'impression qu'on lui appuyait une enclume sur la tête. Elle regarda son réveil et constata qu'il était un peu plus de 9h.
Elle s'étonna elle même d'avoir dormi si longtemps mais elle remarqua vite que sa boîte de somnifères était ouverte. Elle en déduisit donc qu'elle avait dû en prendre un en rentrant la veille au soir et elle ne put s'empêcher de se trouver pitoyable.

Alcool et somnifère, bravo Teresa tu les enchaînes.
Déjà que tu flirtes avec ton consultant …

Jane.

D'un coup, toute la soirée de la veille lui revint en mémoire. Comme si elle était en train de rembobiner une cassette, les images lui arrivaient dans le désordre. Elle revit sa dispute avec Jane, la téquila, le bar, l'arrivée de Van Pelt, Jane, le peignoir, Jane et encore Jane. Sa main sur sa joue, sa main descendant lentement sur son bras, ses boucles blondes et ses yeux si … près des siens.

Pauvre idiote, s'insulta t-elle mentalement, c'est toi qui t'es jetée sur lui. C'est facile de tout lui remettre sur le dos.

Décidant qu'elle reprendrait cette conversation avec elle même après une bonne aspirine, elle jeta de nouveau un œil à son réveil et constata qu'il était maintenant 9h07, autant dire qu'il était trop tard pour le petit déjeuner à l'hôtel.

9h07

9h07 ?!

Lisbon se jeta sur la feuille, qui était sur sa table de nuit, où elle avait écrit le planning du stage et constata avec horreur qu'elle était largement en retard.

- Merde ! La conférence …

Alors elle bondit hors de son lit et, étant encore un peu vaseuse, se buta contre le pied de lit avant de tomber lourdement sur ce qui semblait être le tapis.
Dans d'autres circonstances elle se serait surement trouvée très drôle.

Elle courut dans la salle de bain et réussit à avoir une tenue décente en 9 minutes.
En traversant la rue d'un pas rapide, elle se demanda pourquoi son équipe n'était pas venue la réveiller. Elle dut bien conclure qu'avec le somnifère qu'elle avait pris, elle n'avait rien entendu. Peut être même qu'ils croyaient tous qu'elle était déjà partie.

Après avoir montré son pass au vigile, Lisbon entra le plus discrètement possible dans la salle et chercha des yeux une place pour s'assoir.
A croire que les organisateurs avaient prévu un nombre de chaises égal au nombre de stagiaires, elle ne vit qu'un siège de libre et c'était à côté de Jane, comme s'il lui avait gardé une place.

Décidément, la journée commençait bien.

Un court instant elle fut tentée de revenir sur ses pas et de sortir mais elle se sentit soudain épiée et put constater que son consultant s'était retourné pour la fixer intensément.
Elle n'eut pas d'autres choix que d'aller s'assoir à côté de lui en essayant de paraître indifférente aux yeux bleus qui la suivaient toujours.

- Bonjour, lui dit-il doucement.

La jeune femme évita son regard et lui lança un vague « bonjour » à peine audible.
Plusieurs minutes s'écoulèrent et Jane comprit bien que Lisbon ne comptait pas lui adresser la parole de nouveau. Il se tourna vers ses collègues et constata que Cho le fixait sans prendre la peine d'être discret. Alors pour être sûr que seule Lisbon entendrait ce qu'il avait à dire, il se pencha vers elle et murmura.

- Je suis désolé. Encore une fois, ajouta t-il avec un sourire un peu triste en voyant qu'elle levait les yeux au ciel.

- Vous comptez vous excuser tous les jours ? Lui répondit-elle sur le même ton.

- Je ne m'excuse pas, je dis juste que je suis désolé. Et je pense quand même qu'on devrait avoir une conv- ...

- Ce n'est ni le moment ni l'endroit.

- Alors quand ? Vous ne m'adressez même plus la parole, répondit-il amèrement.

Voyant que Lisbon ne répondait pas, il soupira et se sentit coupable une nouvelle fois. D'un autre côté il n'arrivait pas à expliquer la réaction de la jeune femme, même si la dernière phrase qu'elle avait prononcée la veille lui trottait encore dans la tête.

« Et quand vous tuerez John LeRouge vous tiendrez à moi aussi ? »

Tout tournait donc autour de ça ?
Non, décidément il ne pouvait pas l'admettre il devait y avoir une autre raison.

Van Pelt avait tenté de suivre la conversation entre les deux le plus discrètement possible, mais le seul élément qu'elle avait réellement compris était que Jane s'excusait auprès de Lisbon.

- Pourquoi est-ce que Jane est désolé ? Chuchota t-elle à Rigsby.

- J'en sais rien, répondit-il. Mais j'ai toujours dis qu'il se passait un truc …

- Un truc sexuel, dit soudain Cho qui avait toujours les yeux fixés sur l'estrade.

- Hein ?!

- Comme une attirance, un truc physique quoi.

- Excusez moi, intervint Jane, vous pourriez reprendre cette conversation plus tard ? En fait j'aimerai beaucoup suivre la conférence. Quand vous parlez, je suis obligé de vous écouter et du coup j'ai peur de rater le moment où il va parler de l'hypnose.

La gêne s'empara de Rigsby et Van Pelt, contrairement à Cho qui ne semblait pas gêné le moins du monde.

- C'est pas avec le thème de cette conférence qu'il risque d'en parler, lâcha finalement Van Pelt.

- Comment mettre un suspect en confiance ? , ça ne peut pas être plus explicite ! C'est toujours mieux que « proposer des accords » ou encore « trouver un arrangement », non mais écoutez le c'est ridicule.

- Y'a rien de ridicule, argumenta Rigsby, c'est juste la procédure.

- Elle me fait bien rire la procédure, lança t-il de mauvaise humeur. Et le règlement aussi d'ailleurs, je comprends pas qu'on puisse se laisser berner par de telles inepties. Ça me dépasse !

Van Pelt fut réellement surprise du brusque changement d'humeur de son ami. Ce qui était partit d'un sujet amusant pour lui était maintenant devenu légèrement embarrassant pour les autres.

Jane s'insulta mentalement de s'être laissé emporter, décidément il vivait vraiment mal le fait d'être en froid avec Lisbon.


Les questions ayant été nombreuses, la conférence termina autour de 11h au lieu de 10h30.
Les cinq amis sortirent de la salle et Cho sentit qu'une fois de plus l'ambiance était tendue entre sa patronne et Jane. Van Pelt dû le sentir aussi puisqu'elle demanda à Lisbon si elle voulait bien l'aider à choisir un cadeau pour Hightower. Elle pensait plus particulièrement à un vêtement et elle fut enchantée de voir que Lisbon acceptait de l'accompagner.
Cette dernière annonça à la jeune rousse qu'elle l'a retrouverait d'ici 20 minutes dans le hall de l'hôtel et partit rejoindre sa chambre.

- Ça lui changera les idées … , crut bon de se justifier Van Pelt.

Les deux autres agents approuvèrent d'un hochement de tête et Jane s'éclipsa en annonçant qu'il avait quelque chose à faire.


Un juron se fit entendre dans les cuisines de l'hôtel et un homme en sortit précipitamment en mangeant rapidement son butin avant de disparaître tout aussi vite dans un des étages.
Il frappa rapidement à une porte et pria pour que la propriétaire de la chambre lui ouvre rapidement.

Lisbon eut à peine le temps d'ouvrir sa porte que quelqu'un entra, tel une furie.
Une furie aux boucles blondes alors.

- Ja - …

- Cachez moi !

- Qu- Quoi ?

- J'ai volé une part de tarte au myrtilles aux cuisines et le cuistot est furieux, il me cherche partout. S'il me trouve je risque de passer un sale quart d'heure ! Le pire c'est qu'elle n'était même pas bonne la tarte ...

Lisbon ne put s'empêcher de sourire légèrement.

- Vous êtes ridicule.

- C'est vrai. Mais ça valait le coup, c'est bon de vous voir sourire.

Comme il s'y attendait, le sourire en question disparut bien vite pour laisser place à un air gêné et une moue plus triste.

- Écoutez … , lui dit-il en s'approchant.

- Ça va Jane, lui dit-elle d'une voix lasse, laissez tomber.

- Pas cette fois, lui reprocha t-il doucement, c'est situation n'est plus possible Lisbon. Hier soir, je vous ai dit ... des choses et vous m'en avez dites aussi. Depuis, j'ai beaucoup réfléchis aux derniers mots que vous avez prononcé hier. Il est bien évident que les sentiments que j'éprouve à votre égard resteront inchangés quelques soient mes actes, même si ce que je redoute le plus est de vous blesser ou de perdre à jamais votre amitié.
Néanmoins, j'ai peur que votre réaction actuelle ne soit pas due au seul fait que je veuille tuer John LeRouge dès que j'en aurais l'occasion et que du même fait vous deviez perdre un ami, je pense qu'il a quelque chose de plus … profond.

Un ange passa le temps que Lisbon assimile ce que le consultant venait de dire. Elle remarqua qu'il n'avait pas parlé du passage plutôt gênant qui avait précédé l'arrivée de Van Pelt dans sa chambre et le remercia intérieurement. Le plus embêtant était que si le sujet était revenu sur le tapis, elle aurait été incapable d'expliquer pourquoi elle en était venu à l'embrasser. Elle ne le savait même pas elle même.
Puis soudain, elle comprit les derniers mots qu'il avait prononcé.

- Vous êtes en train d'insinuer que je suis amoureuse de vous ?

- Ça expliquerait bien des choses, avoua t-il mal à l'aise.

Lisbon mit un temps à répondre.

- Ce n'est pas le cas.

- Oh, très bien.

- Bien.

Un autre ange passa, ou peut être était ce le même qui faisait seulement le retour ?

- Moi non plus, précisa soudain Jane en souriant légèrement, je ne suis pas amoureux de vous.

- Oui, approuva t-elle, vous tenez juste beaucoup à moi.

- Voilà, il y a une différence.

- C'est certain.

Il y eu un silence de plus qu'aucun des deux ne trouvait utile de briser, puis naturellement un sourire naquit simultanément sur les lèvres des deux amis.

- Alors, lui demanda t-il en s'approchant encore, c'est bon on passe au baiser de réconciliation ?

La seconde d'après il se recevait un oreiller dans la figure, suivi d'un deuxième, et d'un « vous êtes insupportable » qui sonnait faux étant donné que Lisbon souriait.

Jane réussit à stopper l'assaut et , en voulant attraper la jeune femme pour se venger, il glissa sur un des deux oreillers qui étaient au sol et tomba droit sur Lisbon qui n'eut même pas le temps de se dégager.
Littéralement écrasée par le poids du consultant, la jeune femme ne put cependant retenir un fou rire. Elle fut bien vite rejoint par Jane qui se laissa rouler sur le côté pour ne pas continuer de l'écraser. Il s'écoula plusieurs minutes avant que Lisbon ne réussisse à se calmer, quand elle eut fini elle tourna la tête vers Jane qui la regardait déjà depuis un moment.

Un nouveau silence s'imposa mais d'une nature différente de ceux qu'ils avaient connu précédemment, celui là n'était pas gênant.

- Vous êtes un idiot, lui dit-elle finalement.

- J'ai glissé chef , lui répondit-il en souriant.

- Aidez moi à me relever au lieu de faire le malin !

Il s'exécuta lentement en se levant le premier et la prit par les mains afin de la remettre sur ses pieds.

- Et maintenant ? Lui demanda t-il.

- Maintenant vous allez sortir de ma chambre et me laisser me préparer pour mon après midi avec Van Pelt.

- Je peux vous aider, vous savez.

- A me changer, me recoiffer ?

- Ce n'est pas un problème.

- Dehors, lui lança t-elle dans un sourire.

Il haussa les épaules, toujours souriant, et lui déposa un baiser furtif sur la joue avant de partir aussi rapidement qu'il était venu.

La jeune femme soupira, un après midi sans Jane risquait finalement de lui faire du bien.