Réminiscence (SPOILERS) ^
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Re: Réminiscence (SPOILERS) ^
coucou chère enjoy!
je viens de découvrir ta fic que j'ai lue d'une traite evidemment!
je savais déjà depuis "pardonne moi" et "affaire classée" que ton pseudo était synonyme de "fic extra" mais là tu exploses encore une fois tous les records.
My god, tout semble tellement naturel et demeure si fidèle à la série que je jurerais que tu es en réalité Bruno Heller...
Jane en prison, Lisbon avec Finn, une équipe un peu démotivée..;voilà les ingrédients de départ qui me plaisent tant.
La visite de Finn à la prison montre combien ce dernier voit en Jane un réel obstacle à son bonheur avec Lisbon. certes cela peut être de la jalousie (comment ne pas être jaloux de Jane? ) mais surtout de la colère car après tout c'est lui qui a fini de faire de Térésa un être enfermé dans sa tour d'ivoir dont personne ne peut vraiment la sortir.
Le fait que Finn soit attachant le rend encore plus crédible (ce serait tellement facile de le détester si c'était un gros con.. .)
Notre Jane trahit bcp dans les chapitres précédents mais on sait pourquoi (et surtout pour qui) il le fait.
l'évasion de Jane est subliment narrée:rester DANS la prison alors que tous le cherchent dehors, magstral! cela rappelle quand il aidé Madeleine à s'échapper (3x16:
la voiture laissée à côté du stand de fraise: MAGISTRAL!
Oui Lisbon y verra sans doute un signe amical!
enfin le clou du spectacle: le retour de Minelli (j'avais deviné que c'était lui à la phrase "alors ça mord?"
j'adore Virgil et j'aimerais qu'il revienne dans la série.
bref sache que tu as à présent une lectirce assidue de plus
Bravo aussi pour ta qualité d'expression, te lire est un vrai régal
je viens de découvrir ta fic que j'ai lue d'une traite evidemment!
je savais déjà depuis "pardonne moi" et "affaire classée" que ton pseudo était synonyme de "fic extra" mais là tu exploses encore une fois tous les records.
My god, tout semble tellement naturel et demeure si fidèle à la série que je jurerais que tu es en réalité Bruno Heller...
Jane en prison, Lisbon avec Finn, une équipe un peu démotivée..;voilà les ingrédients de départ qui me plaisent tant.
La visite de Finn à la prison montre combien ce dernier voit en Jane un réel obstacle à son bonheur avec Lisbon. certes cela peut être de la jalousie (comment ne pas être jaloux de Jane? ) mais surtout de la colère car après tout c'est lui qui a fini de faire de Térésa un être enfermé dans sa tour d'ivoir dont personne ne peut vraiment la sortir.
Le fait que Finn soit attachant le rend encore plus crédible (ce serait tellement facile de le détester si c'était un gros con.. .)
Notre Jane trahit bcp dans les chapitres précédents mais on sait pourquoi (et surtout pour qui) il le fait.
l'évasion de Jane est subliment narrée:rester DANS la prison alors que tous le cherchent dehors, magstral! cela rappelle quand il aidé Madeleine à s'échapper (3x16:
- Spoiler:
- dans le coffre de la voiture de Laroche
la voiture laissée à côté du stand de fraise: MAGISTRAL!
Oui Lisbon y verra sans doute un signe amical!
enfin le clou du spectacle: le retour de Minelli (j'avais deviné que c'était lui à la phrase "alors ça mord?"
j'adore Virgil et j'aimerais qu'il revienne dans la série.
bref sache que tu as à présent une lectirce assidue de plus
Bravo aussi pour ta qualité d'expression, te lire est un vrai régal
Calypsoh- Inspecteur de police
- Personnage préféré : alors ça c'est dur: j'aime les gamineries de Jane, la loyauté de Lisbon; le flegme de Cho; l'humour de Rigsby et la douceur de Van Pelt!!!
Localisation : à côté de Bruno Heller pour lui tenir la main lors de la rédaction des prochains épisodes!!
Re: Réminiscence (SPOILERS) ^
Tu as magistralement orchestré l'évasion de Jane
La façon dont, malgré la gravité de la situation, il s'amuse avec Lisbon
Et tous ces clins d’œils à la série
Enfin vient le final et Minelli
Toujours un vrai plaisir de te lire
La façon dont, malgré la gravité de la situation, il s'amuse avec Lisbon
Et tous ces clins d’œils à la série
Enfin vient le final et Minelli
Toujours un vrai plaisir de te lire
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: Réminiscence (SPOILERS) ^
Là c'est du grand art, très original mais venant de ta part ça ne m'étonne pas de toi et tu rends vraiment hommage au personnage avec cette évasion des plus phénoménales même si elle laisse un petit goût de nostalgie quand il passe à coté de Lisbon.
Mais, j'aime beaucoup la délicatesse dont fait preuve Jane en laissant des petits indices même si ça met en rogne Lisbon, moi je trouve ça touchant et je me dis que comme ça peut être qu'il se laissera approcher par l'équipe.
La dispute avec Finn est un pure délice, imaginer Lisbon se mettre en pétard, perdre son sang froid à cause de ça c'est jubilatoire à lire. J'aime cette tension que l'on pouvait imaginer et puis la dernière phrase de Finn, pff. Ca va nous la faire cogiter notre Lisbon.
Et que dire du retour de Minelli, il me manque nounours et le revoir apparaitre sous n'importe quelle façon, c'est un vrai plaisir. J'attends de voir comment va se passer la cohabitation Jane/Minelli et la suite de l'histoire.
Mais, j'aime beaucoup la délicatesse dont fait preuve Jane en laissant des petits indices même si ça met en rogne Lisbon, moi je trouve ça touchant et je me dis que comme ça peut être qu'il se laissera approcher par l'équipe.
La dispute avec Finn est un pure délice, imaginer Lisbon se mettre en pétard, perdre son sang froid à cause de ça c'est jubilatoire à lire. J'aime cette tension que l'on pouvait imaginer et puis la dernière phrase de Finn, pff. Ca va nous la faire cogiter notre Lisbon.
Et que dire du retour de Minelli, il me manque nounours et le revoir apparaitre sous n'importe quelle façon, c'est un vrai plaisir. J'attends de voir comment va se passer la cohabitation Jane/Minelli et la suite de l'histoire.
Daidi- Co-admin
- Personnage préféré : Lisbon
Re: Réminiscence (SPOILERS) ^
Merci pour les reviews
J'ajoute une spécial dédicace à mon père (qu'il ne lira certainement jamais!) pour tout les Jacques Prévert avec lesquels il a berçé chacun de ses enfants!
Chapitre IX
Minelli s’il n’était plus dépendant à l’alcool savait encore l’apprécier, de façon, disons…circonstancielle. La présence de Jane faisait partie de ces événements pour lesquels un petit remontant était appréciable. Le bruit du whysky chutant dans son café l’apaisa aussitôt. Jane était entrain de préparer son thé. Tout en avalant une gorgée de son Irish Coffee, Minelli l’observa, silencieusement. Déjeuner avec un fugitif, jamais dans sa carrière il ne l’aurait cru possible. Jane était pourtant là devant lui. Il préparait son thé tranquillement. Les feuilles de menthe émettaient un léger crépitement sous l’effet de l’ébullition.
Il repensa à ce poème comptait par Jacques Prevert. Quel était son nom déjà ?... « Petit déjeuner du matin ». Il comptait l'histoire de deux hommes murés dans le silence d’un petit déjeuner, un silence déchirant évacué par le départ de l’un d’eux. Pourquoi un tel silence ? Il ne l’avait jamais su. Comme pour tout bon lecteur, l’imagination était permise. Toute la beauté du poème était là enfin de compte… le secret de ce silence était figé dans l’intimité de ses protagonistes.
Aujourd’hui il était un de ces protagonistes.
Le silence n’était plus vide, il était plein, plein de raisons, plein d’émotion, plein de sens.
La théière émit enfin un sifflement. Jane fit glisser le doux liquide contre sa tasse. Une délicieuse odeur de menthe titilla ses narines. Les choses semblaient à leur place. La situation n’était pas étrange, elle était simplement familière. Pour rien au monde, il n’aurait interrompu ce moment. L’interrompre l’aurait poussé à interroger son éthique. Actuellement, il voulait juste plonger au cœur de lointains souvenirs. Quelques secondes durant, le CBI s’infiltra dans son esprit. Il se voyait dans la cuisine, une tasse de café à la main. Jane se préparait un thé, pendant que Lisbon l’engueulait. Un sourire glissa sur son visage. Jane l’arracha à ses souvenirs, en posant sa tasse sur le comptoir. Il n’était plus au CBI, il était là avec Jane, dans sa cabane. Il était là avec un fugitif et Lisbon n’était pas là.
-Est-ce qu’elle sait que vous êtes là ?
Sa voix était étrangement calme et neutre. Jane s’était évadé d’une prison fédérale, ça faisait de lui un fugitif. Il avait été directeur au CBI, ça ne faisait pas de lui un flic. Il n’était plus flic depuis longtemps, il ne s’en sentait plus l’âme. Trop de mort…pas assez de Justice. Ses inquiétudes étaient ailleurs.
Jane n’eut pas besoin de demander de qui il parlait. L’évidence s’imposait d’elle-même, transparente.
-Non,
-Vous comptez le lui dire ?
-Non,
Minelli avala une nouvelle gorgée, elle chatouilla sa gorge, réchauffa sa poitrine. Lisbon n’était pas au courant, il n’était pas à l’aise avec ça.
-Vous avez l’intention d’appeler la police ?, demanda Jane en le toisant directement
Les traits de Minelli se figèrent un instant. L’idée ne lui avait même pas traversé l’esprit.
-Non, assura-t-il d’un ton qu’il jugea lui-même déconcertant
Il n’y avait même pas réfléchi, le fait est qu’il n’avait pas besoin d’y réfléchir, c’était déjà là depuis longtemps. Il était préparé à cette situation, inconsciemment, il avait fait ce choix des années plus tôt. Jane faisait partie de ces gens du côté desquels il serait toujours. Il le suivrait les yeux fermés que se soit du bon ou du mauvais côté de la barrière car son instinct lui murmurait que quel que soit ce côté, il y’aurait toujours une part de justice avec lui, une part de bien-fondé qui lui semblerait à jamais suffisante. Jane ne parut d’ailleurs pas surpris par sa réponse. Il ne serait pas entre ces murs s’il s’était attendu à autre chose.
-Comptez-vous l’appeler elle ?
Voilà où était ses véritables inquiétudes. Cette question là, laissait place à toute la réflexion. Lisbon n’était pas qu’un agent, elle était une amie… Il l’avait connu dès ses débuts. Son caractère de jeune teigne l’avait conquis. Elle s’était adoucie avec le temps. Sa figure paternelle avait aidé, il l’avait inconsciemment adoptée, le jour où il avait lu son dossier. Elle était restée, distante, bornée et professionnelle. Sa douceur s’était révélée un peu plus lorsqu’elle avait crée sa propre équipe. Les membres qu’elle avait choisi étaient entrés dans son cœur sans qu’elle le veuille, ils avaient alors fait parti des siens. Jane avait taillé l’éclat de sa pierre à son apogée, la rendant plus humaine encore. Il lui avait offert ce bien précieux, ce faisant il avait entaillé sa vulnérabilité, puis inconsciemment il l’avait piétiné. Aujourd’hui Minelli, devait choisir entre le bourreau et la victime tout en sachant que leur rôle s'inverserait naturellement.
-Je ne sais pas, soupira-t-il sincère
-Ne le faite pas, commanda Jane avec certitude
-Je vous apprécie Jane, vous voir en prison ne me satisfait pas particulièrement, mais votre évasion va lui causer des ennuis…
Les muscles de Jane se contractèrent. La légère tension que perçut Minelli le rassura. Jane n’était pas indifférent à la situation de cette dernière, c’est tout ce qu’il demandait.
-Je ne sais pas si l’homme qui s’amuse à tuer comme John le rouge est actuellement John le rouge, mais si c’est lui, je n’ai pas le choix. Moi à l’écart, il n’a plus qu’elle comme adversaire. Je ne dit pas qu’elle n’ait pas à la hauteur, je dis que je ne veux pas qu’elle soit à cette place. Laissez là en dehors de ça, laissez l’équipe en dehors de ça et ils iront bien. C’est moi que cet homme veut.
-Vous me demandez de ne rien lui dire alors ?
-Je vous demande de ne pas la voir comme une de vos amies. Je vous demande de la voir comme une de vos protégées. Protégez-là, même contre son gré. C’est mon unique intention.
Il était doué. Il avait toujours les bons mots, ceux qui glissent dans la bouche comme un met sucré, ceux qu’on se ravit presque d’entendre. Si ses mots étaient parfois un peu trop délicieux pour le bien commun, son regard était, en revanche, actuellement sincère. Il hocha de la tête positivement. Le protecteur serait plus utile que l’ami. Si endosser le rôle de l’un pouvait provoquer la perte de l’autre, le tout restait un sacrifice raisonnable au regard de l’enjeu.
-Pourquoi êtes-vous là Jane ? murmura-t-il enfin
-Je ne prétends pas y arriver tout seul. J’ai besoin d’un allié…
Un fin sourire glissa sur le visage de Minelli alors qu’il levait sa tasse en signe de salut.
-Je suis votre homme
Il avala cul sec, la présence "circonstancielle" de Jane justifiait tout les abus…
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Grace avait retrouvé la voiture de Lisbon. Rigsby la déposa. En lâchant un juron, elle se précipita sur son véhicule, Jane n’était plus là, bien évidement. La portière n’était pas fermée à clé. Le contenu de son vide poche avait été déversé sur le siège côté passager. Précipitamment, elle glissa sa main au fond de celui-ci.
« Et merde, il a mon arme », jura-t-elle
Alors qu’elle était encore penchée dans le véhicule, quelqu’un frappa au carreau de sa vitre.
-Mademoiselle ? Vous êtes la propriétaire de ce véhicule ? demanda un homme avec un long tablier bleu
-Mmh mh, murmura Lisbon sceptique en hochant de la tête
-Un homme a acheté ça pour vous, il y’a quelques heures… ce sont nos meilleures fraises
L’homme déposa la barquette entre ses mains avec un grand sourire, pensive Lisbon fixa son attention sur les fraises. Pourquoi son cœur battait-il plus vite tout à coup ? Elle ne vit même pas l’homme s’éloigner.
-Attendez, le rattrapa-t-elle, il vous a dit quelque chose ? Est-ce qu’il avait un message à faire passer.
-Je ne suis qu’un simple maraîcher, sourit le vendeur, je ne m’occupe pas des cartes de la Saint Valentin
Lisbon sortit alors sa carte du CBI.
-Ohhh… euh… il a juste dit « c’est pour la jolie petite brune, furieuse et propriétaire de ce véhicule, vous la reconnaitrez quand vous la verrez. » Est-ce que c’est un homme est un criminel ?
-Si être crétin est un crime, alors oui s’est un criminel, grinça-t-elle
-Patron, Jane s’est fait de l’argent sur la place de marché, il a fait des tours aux passants d’après ce que j’ai pu comprendre
-Un crétin doublé d’un charlatan…soupira-t-elle, si Jane a de l’argent, il peut être n’importe où…
Rigsby grimaça à son tour.
-Retour à la case départ, soupira-t-il… Vous avez acheté des fraises ?
Ses mains glissèrent sans prévention vers une des dites fraises, qu’il savoura goulument.
-Hmm, sont délicieuses patron !
-Cadeau de Jane…
Rigsby faillit s’étouffer.
-Vraiment ?
-Vous pensez vraiment que je suis du genre à me taper une pause pour acheter des fraises ? C’est du Jane tout craché.
-Je trouve ça plutôt gentil, haussa-t-il des épaules
-Gentil ? demanda-t-elle sarcastique
-Il sait que vous aimez les fraises… alors oui je trouve ça plutôt gentil, murmura-t-il doucement, je suis sûr que Grace serait d’accord
-Et moi, je suis sure que Cho trouverait ça ridicule…
Rigsby rattrapa une fraise qu’il agita devant son nez
-Vous devriez les goûter, elles sont vraiment délicieuses… et ça personne ne pourrait le nier…
Il croqua dedans à pleine bouche, sous le regard amusé de Lisbon qui leva finalement les yeux au ciel.
-En route, on a pas de temps à perdre…
-Juste une petite dernière
-C’est à vous qu’il aurait dû offrir ces fraises, ria-t-elle
-ça n’aurait pas eu la même symbolique… Tout le monde sait que quand Jane vous offre des fraises, il veut s’excuser…
Rigsby happa la fraise, qu’il dévora dans un murmure de satisfaction. Il avait vraiment un souci avec la nourriture. Il s’éloigna pour rejoindre son véhicule, pendant qu’elle remontait dans le sien. Elle redescendit, toutefois, pour parler, une dernière fois au maraicher. Un peu gênée, elle attendit qu’il soit disponible.
-Je peux autre chose pour vous ma petite dame ?
-Est-ce qu’il avait l’air d'aller bien ?
-Pardon ?,
-L’homme qui vous a acheté les fraises, est-ce qu’il avait l’air d’aller bien ? Est-ce qu'il avait l'air en forme.
-Euh, oui… il était plutôt souriant ma foi!
Lisbon soupira de soulagement, au moins il allait bien...
-Merci, murmura-t-elle
Le maraîcher lui tendit une nouvelle barquette de fraise.
-Tenez celui-là c’est la maison qui offre, sourit-il en lui faisant un clin d’œil
Alors qu’elle était en train d’attraper le pack en plastique, celui-ci le retînt fermement, tout en se penchant en avant. Lisbon espérant une nouvelle information se pencha à son tour.
-Vous êtes sûre que ce n’est pas une histoire de cœur ? murmura-t-il sur le ton de la confidence
Lisbon éclata de rire
-Non ce n’est pas une histoire de cœur, croyez-moi !
L’homme bien qu’un peu déçu, lâcha la barquette. Souriante, malgré tout, elle quitta le stand.
-Chéri, combien de fois, je vais devoir te dire, de ne pas céder nos fraises gratuitement, râla sa femme
-Je n’y peux rien, moi, si la petite dame avait une peine de cœur, fallait bien que je fasse quelque chose…
-Faut toujours que tu fasses quelque chose, tu ne peux pas laisser les gens tranquilles…
-Mais rassure-toi, je suis sûr que ça s’arrangera pour elle, elle a les fraises, et ça n’a pas l’air d’un mauvais bougre…
-Cause toujours tu m’intéresses, soupira sa femme en souriant, tu parles et c’est comme si tu pissais dans un violon…
-Moi aussi, je t’aime ma chérie… Ah et puis tien, regarde, elle les aime mes fraises.
Assise dans sa voiture, les yeux fermés, Lisbon était entrain de savourer une des dites fraises. Elles étaient vraiment délicieuses…
Une fois de retour au bureau le « oh c’est mignon » dont Grace gratifia Jane, l’irrita néanmoins quelque peu. Etait-elle la seule à se souvenir qu’il était un fugitif ? Foutu Jane, foutu charme débordant, foutu fraises délicieuses.
-Cho vous en êtes où ? demanda-t-elle à propos de l’affaire
-Rien de nouveau, soupira-t-il
-Vous voulez dire qu’on a deux meurtres sur les bras et toujours rien ?
-Il n’a laissé aucune trace comme d’habitude… dans le fond ça n'a rien de surprenant...
Lisbon sembla réfléchir, deux meurtres, tous deux effectués en début de semaine coup, sur coup.
-A quelle heure sont décédées les victimes ?, demanda-t-elle subitement
-Le médecin légiste a estimé qu’elles étaient mortes vers 10h du matin, pourquoi ?
-Deux femmes semblables, tuées deux jours d’affilés à la même heure…
-Et ? demanda Rigsby
-Et plus rien, combla Van Pelt à la place de Lisbon
-Exactement, pourquoi interrompre son mode opératoire…
-Pour nous narguer, tenta Rigsby
-Pour narguer Jane, pointa Cho
Les yeux de Lisbon s’ouvrirent soudain en grand comme si son nom avait déclenché quelque chose.
-Jane…mais oui c’est ça ! A quelle heure Jane s’est évadé ?
-8h30
-Attendez…comprit Grace… vous voulez dire que John le rouge a tué pour que Jane s’évade ?
-Mais oui, souvenez-vous du poème « rouge gorge en cage, tout le ciel en rage », John le rouge où son successeur comme vous le sentez voulait Jane dehors. Il savait que Jane sortirait. Voilà pourquoi, il n’a pas eu besoin de tuer aujourd'hui. Il a certainement de plus gros plans pour lui, des plans qui demandent de la minutie.
-Les journalistes ne sont pas au courant, réalisa soudain Rigsby, si les journalistes ne sont pas au courant, comment John le rouge sait-il qu’il s’est évadé ?
-C’est de ce côté-là, qu’il faut chercher ! Cho, je veux que vous contrôliez le passé de tous ceux qui ont pu avoir connaissance de son évasion… ! De mon côté je retourne à la prison, pour interroger tous les gardes qui peuvent être concerné. Rigsby et Van Pelt vous restez sur la trace de Jane. Si comme nous, il cherche l’assassin, on finira forcément par croiser son chemin.
-Patron, hésita Grace, quelle est le mot d'ordre si par hasard on attrape Jane
Lisbon fut frappée par cette question. Normal pourtant qu’elle se la pose, plus d’une fois ils avaient triché pour Jane. Le feraient-ils encore ? Tant qu’ils ne seraient pas confronté à lui, rien n’était moins sûr…Elle s’approcha de son équipe, le murmure qui lui échappa les replongea au cœur d’un autre temps, où ensemble ils avaient cherché à s’élever discrètement contre le complice encore inconnu de John le Rouge. Dans ce temps-là, le CBI était un ennemi potentiel, seul la famille comptait.
-Vous lui passez les menottes. Vous ne prévenez personne, vous ne la ramenez surtout pas ici. Je veux qu’on puisse lui parler avant de décider quoique ce soit.
Ses subordonnés hochèrent de la tête, presque soulagés par ces paroles. Chacun reprit sa routine dans son coin. Des regards s’échangèrent parfois au loin. Par ces simples paroles ils étaient complices de quelque chose, d’un outrage peut-être.
Par ces simples paroles, ils étaient unis au-delà de l’outrage.
La famille ne dictait pas ses choix, elle assumait ensemble les conséquences de l’acte d’un seul. Si il fallait tomber pour ça, alors ils tomberaient…
J'ajoute une spécial dédicace à mon père (qu'il ne lira certainement jamais!) pour tout les Jacques Prévert avec lesquels il a berçé chacun de ses enfants!
- Spoiler:
- Jisbon: Merci!! Et oui Jane fait et fera toujours des conneries, je crois bien que c'est dans ses gènes! mais bon c'est comme ça qu'on l'aime
Jisbon Addict: Contente que la fin t'ai plu, c'était le passage auquel je tenais particulièrement, si tu l'as aimé je suis happy!! Et oui les petits plaisirs sont les meilleurs!!! Ton amour pour le Jisbon est communicatif, même si j'étais déjà atteinte lol
Alamanga: Faire rire, je trouve ça difficile et paradoxalement plus difficile que de faire des passages au sens tragique du terme, alors je suis ravie de t'avoir arraché quelques rires et j'espère reproduire ce forfait! Parce que les écrits trop triste ça va un temps, viva la révoluciiiiiiiiiiion!!! Enfin, comme toujours il est possible que je me redirige vers du drame à un moment donné... verra-t-on, verra-t-on!!! Merci!
Calypsoh, tes reviews me donnent toujours de grands sourires! T'as toujours la petite phrase qui me touche ou me fait rire! Alors je ne sais pas pour euromastercard, mais ça ça n'a pas de prix!!! Merci à toi En plus j'écoute I feel good, ça me donne la patate!!!!!!!
Johel: Merciiiiii, ça me touche toujours autant, merci, merci, merci!
Daidi: Merci Daidi!!! J'aime la manière dont tu perçois la fic et les petits indices, c'est exactement ce que je voulais! Je ne crois pas que Jane se fiche de tout, je pense vraiment qu'il est concerné par ce qui peut toucher ses proches et ces indices sont une manière de le montrer merci encore pour ta review!!
Chapitre IX
Minelli s’il n’était plus dépendant à l’alcool savait encore l’apprécier, de façon, disons…circonstancielle. La présence de Jane faisait partie de ces événements pour lesquels un petit remontant était appréciable. Le bruit du whysky chutant dans son café l’apaisa aussitôt. Jane était entrain de préparer son thé. Tout en avalant une gorgée de son Irish Coffee, Minelli l’observa, silencieusement. Déjeuner avec un fugitif, jamais dans sa carrière il ne l’aurait cru possible. Jane était pourtant là devant lui. Il préparait son thé tranquillement. Les feuilles de menthe émettaient un léger crépitement sous l’effet de l’ébullition.
Il repensa à ce poème comptait par Jacques Prevert. Quel était son nom déjà ?... « Petit déjeuner du matin ». Il comptait l'histoire de deux hommes murés dans le silence d’un petit déjeuner, un silence déchirant évacué par le départ de l’un d’eux. Pourquoi un tel silence ? Il ne l’avait jamais su. Comme pour tout bon lecteur, l’imagination était permise. Toute la beauté du poème était là enfin de compte… le secret de ce silence était figé dans l’intimité de ses protagonistes.
Aujourd’hui il était un de ces protagonistes.
Le silence n’était plus vide, il était plein, plein de raisons, plein d’émotion, plein de sens.
La théière émit enfin un sifflement. Jane fit glisser le doux liquide contre sa tasse. Une délicieuse odeur de menthe titilla ses narines. Les choses semblaient à leur place. La situation n’était pas étrange, elle était simplement familière. Pour rien au monde, il n’aurait interrompu ce moment. L’interrompre l’aurait poussé à interroger son éthique. Actuellement, il voulait juste plonger au cœur de lointains souvenirs. Quelques secondes durant, le CBI s’infiltra dans son esprit. Il se voyait dans la cuisine, une tasse de café à la main. Jane se préparait un thé, pendant que Lisbon l’engueulait. Un sourire glissa sur son visage. Jane l’arracha à ses souvenirs, en posant sa tasse sur le comptoir. Il n’était plus au CBI, il était là avec Jane, dans sa cabane. Il était là avec un fugitif et Lisbon n’était pas là.
-Est-ce qu’elle sait que vous êtes là ?
Sa voix était étrangement calme et neutre. Jane s’était évadé d’une prison fédérale, ça faisait de lui un fugitif. Il avait été directeur au CBI, ça ne faisait pas de lui un flic. Il n’était plus flic depuis longtemps, il ne s’en sentait plus l’âme. Trop de mort…pas assez de Justice. Ses inquiétudes étaient ailleurs.
Jane n’eut pas besoin de demander de qui il parlait. L’évidence s’imposait d’elle-même, transparente.
-Non,
-Vous comptez le lui dire ?
-Non,
Minelli avala une nouvelle gorgée, elle chatouilla sa gorge, réchauffa sa poitrine. Lisbon n’était pas au courant, il n’était pas à l’aise avec ça.
-Vous avez l’intention d’appeler la police ?, demanda Jane en le toisant directement
Les traits de Minelli se figèrent un instant. L’idée ne lui avait même pas traversé l’esprit.
-Non, assura-t-il d’un ton qu’il jugea lui-même déconcertant
Il n’y avait même pas réfléchi, le fait est qu’il n’avait pas besoin d’y réfléchir, c’était déjà là depuis longtemps. Il était préparé à cette situation, inconsciemment, il avait fait ce choix des années plus tôt. Jane faisait partie de ces gens du côté desquels il serait toujours. Il le suivrait les yeux fermés que se soit du bon ou du mauvais côté de la barrière car son instinct lui murmurait que quel que soit ce côté, il y’aurait toujours une part de justice avec lui, une part de bien-fondé qui lui semblerait à jamais suffisante. Jane ne parut d’ailleurs pas surpris par sa réponse. Il ne serait pas entre ces murs s’il s’était attendu à autre chose.
-Comptez-vous l’appeler elle ?
Voilà où était ses véritables inquiétudes. Cette question là, laissait place à toute la réflexion. Lisbon n’était pas qu’un agent, elle était une amie… Il l’avait connu dès ses débuts. Son caractère de jeune teigne l’avait conquis. Elle s’était adoucie avec le temps. Sa figure paternelle avait aidé, il l’avait inconsciemment adoptée, le jour où il avait lu son dossier. Elle était restée, distante, bornée et professionnelle. Sa douceur s’était révélée un peu plus lorsqu’elle avait crée sa propre équipe. Les membres qu’elle avait choisi étaient entrés dans son cœur sans qu’elle le veuille, ils avaient alors fait parti des siens. Jane avait taillé l’éclat de sa pierre à son apogée, la rendant plus humaine encore. Il lui avait offert ce bien précieux, ce faisant il avait entaillé sa vulnérabilité, puis inconsciemment il l’avait piétiné. Aujourd’hui Minelli, devait choisir entre le bourreau et la victime tout en sachant que leur rôle s'inverserait naturellement.
-Je ne sais pas, soupira-t-il sincère
-Ne le faite pas, commanda Jane avec certitude
-Je vous apprécie Jane, vous voir en prison ne me satisfait pas particulièrement, mais votre évasion va lui causer des ennuis…
Les muscles de Jane se contractèrent. La légère tension que perçut Minelli le rassura. Jane n’était pas indifférent à la situation de cette dernière, c’est tout ce qu’il demandait.
-Je ne sais pas si l’homme qui s’amuse à tuer comme John le rouge est actuellement John le rouge, mais si c’est lui, je n’ai pas le choix. Moi à l’écart, il n’a plus qu’elle comme adversaire. Je ne dit pas qu’elle n’ait pas à la hauteur, je dis que je ne veux pas qu’elle soit à cette place. Laissez là en dehors de ça, laissez l’équipe en dehors de ça et ils iront bien. C’est moi que cet homme veut.
-Vous me demandez de ne rien lui dire alors ?
-Je vous demande de ne pas la voir comme une de vos amies. Je vous demande de la voir comme une de vos protégées. Protégez-là, même contre son gré. C’est mon unique intention.
Il était doué. Il avait toujours les bons mots, ceux qui glissent dans la bouche comme un met sucré, ceux qu’on se ravit presque d’entendre. Si ses mots étaient parfois un peu trop délicieux pour le bien commun, son regard était, en revanche, actuellement sincère. Il hocha de la tête positivement. Le protecteur serait plus utile que l’ami. Si endosser le rôle de l’un pouvait provoquer la perte de l’autre, le tout restait un sacrifice raisonnable au regard de l’enjeu.
-Pourquoi êtes-vous là Jane ? murmura-t-il enfin
-Je ne prétends pas y arriver tout seul. J’ai besoin d’un allié…
Un fin sourire glissa sur le visage de Minelli alors qu’il levait sa tasse en signe de salut.
-Je suis votre homme
Il avala cul sec, la présence "circonstancielle" de Jane justifiait tout les abus…
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Grace avait retrouvé la voiture de Lisbon. Rigsby la déposa. En lâchant un juron, elle se précipita sur son véhicule, Jane n’était plus là, bien évidement. La portière n’était pas fermée à clé. Le contenu de son vide poche avait été déversé sur le siège côté passager. Précipitamment, elle glissa sa main au fond de celui-ci.
« Et merde, il a mon arme », jura-t-elle
Alors qu’elle était encore penchée dans le véhicule, quelqu’un frappa au carreau de sa vitre.
-Mademoiselle ? Vous êtes la propriétaire de ce véhicule ? demanda un homme avec un long tablier bleu
-Mmh mh, murmura Lisbon sceptique en hochant de la tête
-Un homme a acheté ça pour vous, il y’a quelques heures… ce sont nos meilleures fraises
L’homme déposa la barquette entre ses mains avec un grand sourire, pensive Lisbon fixa son attention sur les fraises. Pourquoi son cœur battait-il plus vite tout à coup ? Elle ne vit même pas l’homme s’éloigner.
-Attendez, le rattrapa-t-elle, il vous a dit quelque chose ? Est-ce qu’il avait un message à faire passer.
-Je ne suis qu’un simple maraîcher, sourit le vendeur, je ne m’occupe pas des cartes de la Saint Valentin
Lisbon sortit alors sa carte du CBI.
-Ohhh… euh… il a juste dit « c’est pour la jolie petite brune, furieuse et propriétaire de ce véhicule, vous la reconnaitrez quand vous la verrez. » Est-ce que c’est un homme est un criminel ?
-Si être crétin est un crime, alors oui s’est un criminel, grinça-t-elle
-Patron, Jane s’est fait de l’argent sur la place de marché, il a fait des tours aux passants d’après ce que j’ai pu comprendre
-Un crétin doublé d’un charlatan…soupira-t-elle, si Jane a de l’argent, il peut être n’importe où…
Rigsby grimaça à son tour.
-Retour à la case départ, soupira-t-il… Vous avez acheté des fraises ?
Ses mains glissèrent sans prévention vers une des dites fraises, qu’il savoura goulument.
-Hmm, sont délicieuses patron !
-Cadeau de Jane…
Rigsby faillit s’étouffer.
-Vraiment ?
-Vous pensez vraiment que je suis du genre à me taper une pause pour acheter des fraises ? C’est du Jane tout craché.
-Je trouve ça plutôt gentil, haussa-t-il des épaules
-Gentil ? demanda-t-elle sarcastique
-Il sait que vous aimez les fraises… alors oui je trouve ça plutôt gentil, murmura-t-il doucement, je suis sûr que Grace serait d’accord
-Et moi, je suis sure que Cho trouverait ça ridicule…
Rigsby rattrapa une fraise qu’il agita devant son nez
-Vous devriez les goûter, elles sont vraiment délicieuses… et ça personne ne pourrait le nier…
Il croqua dedans à pleine bouche, sous le regard amusé de Lisbon qui leva finalement les yeux au ciel.
-En route, on a pas de temps à perdre…
-Juste une petite dernière
-C’est à vous qu’il aurait dû offrir ces fraises, ria-t-elle
-ça n’aurait pas eu la même symbolique… Tout le monde sait que quand Jane vous offre des fraises, il veut s’excuser…
Rigsby happa la fraise, qu’il dévora dans un murmure de satisfaction. Il avait vraiment un souci avec la nourriture. Il s’éloigna pour rejoindre son véhicule, pendant qu’elle remontait dans le sien. Elle redescendit, toutefois, pour parler, une dernière fois au maraicher. Un peu gênée, elle attendit qu’il soit disponible.
-Je peux autre chose pour vous ma petite dame ?
-Est-ce qu’il avait l’air d'aller bien ?
-Pardon ?,
-L’homme qui vous a acheté les fraises, est-ce qu’il avait l’air d’aller bien ? Est-ce qu'il avait l'air en forme.
-Euh, oui… il était plutôt souriant ma foi!
Lisbon soupira de soulagement, au moins il allait bien...
-Merci, murmura-t-elle
Le maraîcher lui tendit une nouvelle barquette de fraise.
-Tenez celui-là c’est la maison qui offre, sourit-il en lui faisant un clin d’œil
Alors qu’elle était en train d’attraper le pack en plastique, celui-ci le retînt fermement, tout en se penchant en avant. Lisbon espérant une nouvelle information se pencha à son tour.
-Vous êtes sûre que ce n’est pas une histoire de cœur ? murmura-t-il sur le ton de la confidence
Lisbon éclata de rire
-Non ce n’est pas une histoire de cœur, croyez-moi !
L’homme bien qu’un peu déçu, lâcha la barquette. Souriante, malgré tout, elle quitta le stand.
-Chéri, combien de fois, je vais devoir te dire, de ne pas céder nos fraises gratuitement, râla sa femme
-Je n’y peux rien, moi, si la petite dame avait une peine de cœur, fallait bien que je fasse quelque chose…
-Faut toujours que tu fasses quelque chose, tu ne peux pas laisser les gens tranquilles…
-Mais rassure-toi, je suis sûr que ça s’arrangera pour elle, elle a les fraises, et ça n’a pas l’air d’un mauvais bougre…
-Cause toujours tu m’intéresses, soupira sa femme en souriant, tu parles et c’est comme si tu pissais dans un violon…
-Moi aussi, je t’aime ma chérie… Ah et puis tien, regarde, elle les aime mes fraises.
Assise dans sa voiture, les yeux fermés, Lisbon était entrain de savourer une des dites fraises. Elles étaient vraiment délicieuses…
Une fois de retour au bureau le « oh c’est mignon » dont Grace gratifia Jane, l’irrita néanmoins quelque peu. Etait-elle la seule à se souvenir qu’il était un fugitif ? Foutu Jane, foutu charme débordant, foutu fraises délicieuses.
-Cho vous en êtes où ? demanda-t-elle à propos de l’affaire
-Rien de nouveau, soupira-t-il
-Vous voulez dire qu’on a deux meurtres sur les bras et toujours rien ?
-Il n’a laissé aucune trace comme d’habitude… dans le fond ça n'a rien de surprenant...
Lisbon sembla réfléchir, deux meurtres, tous deux effectués en début de semaine coup, sur coup.
-A quelle heure sont décédées les victimes ?, demanda-t-elle subitement
-Le médecin légiste a estimé qu’elles étaient mortes vers 10h du matin, pourquoi ?
-Deux femmes semblables, tuées deux jours d’affilés à la même heure…
-Et ? demanda Rigsby
-Et plus rien, combla Van Pelt à la place de Lisbon
-Exactement, pourquoi interrompre son mode opératoire…
-Pour nous narguer, tenta Rigsby
-Pour narguer Jane, pointa Cho
Les yeux de Lisbon s’ouvrirent soudain en grand comme si son nom avait déclenché quelque chose.
-Jane…mais oui c’est ça ! A quelle heure Jane s’est évadé ?
-8h30
-Attendez…comprit Grace… vous voulez dire que John le rouge a tué pour que Jane s’évade ?
-Mais oui, souvenez-vous du poème « rouge gorge en cage, tout le ciel en rage », John le rouge où son successeur comme vous le sentez voulait Jane dehors. Il savait que Jane sortirait. Voilà pourquoi, il n’a pas eu besoin de tuer aujourd'hui. Il a certainement de plus gros plans pour lui, des plans qui demandent de la minutie.
-Les journalistes ne sont pas au courant, réalisa soudain Rigsby, si les journalistes ne sont pas au courant, comment John le rouge sait-il qu’il s’est évadé ?
-C’est de ce côté-là, qu’il faut chercher ! Cho, je veux que vous contrôliez le passé de tous ceux qui ont pu avoir connaissance de son évasion… ! De mon côté je retourne à la prison, pour interroger tous les gardes qui peuvent être concerné. Rigsby et Van Pelt vous restez sur la trace de Jane. Si comme nous, il cherche l’assassin, on finira forcément par croiser son chemin.
-Patron, hésita Grace, quelle est le mot d'ordre si par hasard on attrape Jane
Lisbon fut frappée par cette question. Normal pourtant qu’elle se la pose, plus d’une fois ils avaient triché pour Jane. Le feraient-ils encore ? Tant qu’ils ne seraient pas confronté à lui, rien n’était moins sûr…Elle s’approcha de son équipe, le murmure qui lui échappa les replongea au cœur d’un autre temps, où ensemble ils avaient cherché à s’élever discrètement contre le complice encore inconnu de John le Rouge. Dans ce temps-là, le CBI était un ennemi potentiel, seul la famille comptait.
-Vous lui passez les menottes. Vous ne prévenez personne, vous ne la ramenez surtout pas ici. Je veux qu’on puisse lui parler avant de décider quoique ce soit.
Ses subordonnés hochèrent de la tête, presque soulagés par ces paroles. Chacun reprit sa routine dans son coin. Des regards s’échangèrent parfois au loin. Par ces simples paroles ils étaient complices de quelque chose, d’un outrage peut-être.
Par ces simples paroles, ils étaient unis au-delà de l’outrage.
La famille ne dictait pas ses choix, elle assumait ensemble les conséquences de l’acte d’un seul. Si il fallait tomber pour ça, alors ils tomberaient…
Dernière édition par enjoy le Lun 29 Aoû 2011 - 23:22, édité 2 fois
enjoy- Inspecteur de police
Re: Réminiscence (SPOILERS) ^
Un nouveau chapitre...et quel chapitre !
Et tu commences avec un de mes poètes favoris
L'échange entre Jane et Minelli, la compréhension, la complicité, entre ces deux hommes
La scène des fraises et Lisbon qui hésite entre colère et ...quoi d'ailleurs
Tu sais, en quelques phrases, décrire tout ce qui existe entre l'équipe et Jane
Et tu commences avec un de mes poètes favoris
L'échange entre Jane et Minelli, la compréhension, la complicité, entre ces deux hommes
La scène des fraises et Lisbon qui hésite entre colère et ...quoi d'ailleurs
Tu sais, en quelques phrases, décrire tout ce qui existe entre l'équipe et Jane
Maintenant il va falloir attendre la suite, c'est presque aussi dur que d'attendre le début de la saison 4enjoy a écrit:La famille ne dictait pas ses choix, elle assumait ensemble les conséquences de l’acte d’un seul. Si il fallait tomber pour ça, alors ils tomberaient…
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
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Localisation : près de l'océan
Re: Réminiscence (SPOILERS) ^
wouaw mon Dieu quelle histoire
je savais bien que Jane finirait par s'évader à cause de ces meurtres, mais je pensais pas que Finn irait le voir en prison pour qu'il le fasse. Je sais pas pourquoi mais ce type ne me plait pas, pas qu'il est méchant ou parce qu'il est en couple avec Lisbon , non en faite ce qui me gêne c'est justement qu'il soit aller voir Jane en prison pour lui faire des reproches alors que le pauvre n'y est pour rien
mais bon, sinon il a fait ça par amour pour Lisbon alors on peut lui pardonner.
Jane qui va voir Minelli, je sais bien aussi qu'il se tournerait vers lui, il sait qu'avec lui il ne risque pas de retourner en prison, enfin pas tout de suite, mais ça arrivera fatalement
Ce que j'aime le plus dans ce chapitre, c'est Jane qui fait offfrir des fraises à Lisbon, cette symbolique, un petit message entre eux, un truc qu'il n'y a qu'entre lui et elle, comme le souligne si bien Rigsby.
Elle lui en veut, mais elle est aussi inquiète pour lui, elle a peur pour lui, elle ne veut pas le voir souffrir. Il y a un lien particulier entre Jane et Lisbon qui est parfois difficile à expliquer et je trouve que tu te débrouille très bien
Il me tarde de lire la suite :bounce: :bounce: :bounce: :bounce:
je savais bien que Jane finirait par s'évader à cause de ces meurtres, mais je pensais pas que Finn irait le voir en prison pour qu'il le fasse. Je sais pas pourquoi mais ce type ne me plait pas, pas qu'il est méchant ou parce qu'il est en couple avec Lisbon , non en faite ce qui me gêne c'est justement qu'il soit aller voir Jane en prison pour lui faire des reproches alors que le pauvre n'y est pour rien
mais bon, sinon il a fait ça par amour pour Lisbon alors on peut lui pardonner.
Jane qui va voir Minelli, je sais bien aussi qu'il se tournerait vers lui, il sait qu'avec lui il ne risque pas de retourner en prison, enfin pas tout de suite, mais ça arrivera fatalement
Ce que j'aime le plus dans ce chapitre, c'est Jane qui fait offfrir des fraises à Lisbon, cette symbolique, un petit message entre eux, un truc qu'il n'y a qu'entre lui et elle, comme le souligne si bien Rigsby.
Elle lui en veut, mais elle est aussi inquiète pour lui, elle a peur pour lui, elle ne veut pas le voir souffrir. Il y a un lien particulier entre Jane et Lisbon qui est parfois difficile à expliquer et je trouve que tu te débrouille très bien
Il me tarde de lire la suite :bounce: :bounce: :bounce: :bounce:
Sweetylove30- Red John
- Personnage préféré : lisbon, jane
Loisirs : lecture, ecriture
Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: Réminiscence (SPOILERS) ^
Pff, et encore un chapitre du tonnerre et je dois dire que celui là je l'attendais avec impatience (plus d'infos sur la saison 4, Damon qui fait grève). Heureusement que tu es là.
Bon alors j'ai beaucoup aimé ce début de chapitre avec toute la description, la réflexion sur le poème, toute la cérémonie du thé. D'ailleurs, j'imaginais pas Jane boire du thé à la menthe.
Et les questions de Minelli qui ne se rapporte rien qu'à Lisbon, je trouve que c'est tout à fait le personnage et j'ai eu un sourire à l'évocation de sa rencontre qui s'est ternit quand il pense à ce qu'à fait Jane d'elle car même si il l'a rendue plus humaine, elle en paye le prix fort.
Et puis je suis contente car on va revoir Minelli puisque Jane a besoin de lui mais j'ai peur un peu quand je sais que tu es capable de tuer des personnages d'un coup. Donc il est interdit d'écouter des musiques tristes, ou qui pourrait te donner envie de tuer quelqu'un même si je ne dirais rien si le seul personnage qui meurt est RJ.
J'aime beaucoup le maraicher il me fait marrer, les rôles sont inversés dans le couple la femme qui interpelle son homme car il est trop romantique. Et j'adore la réaction de Rigsby qui a compris le geste sans soucis. Bon faut que j'arrête de dire tout ce que j'aime puisque j'aime tout. mais les petits indices que Lisbon ne veut pas voir et que les autres lui rappellent à tout bout de champ.
Et puis la fin sur le retour hypothétique de Jane ou plutôt sa capture c'est très touchant ce qu'elle dit, le fait qu'elle va lui laisser une chance car c'est comme ça que je l'ai vu de pas le lacher directement aux autorités c'est pas anodin et le fait que les autres en soient soulagés ça fait vraiment cet esprit de famille que j'espère voir dans la saison 4.
PS Il y a quelques coquilles dans ton texte rien de dérangeant mais je préfère te le dire au cas où.
Bon alors j'ai beaucoup aimé ce début de chapitre avec toute la description, la réflexion sur le poème, toute la cérémonie du thé. D'ailleurs, j'imaginais pas Jane boire du thé à la menthe.
Et les questions de Minelli qui ne se rapporte rien qu'à Lisbon, je trouve que c'est tout à fait le personnage et j'ai eu un sourire à l'évocation de sa rencontre qui s'est ternit quand il pense à ce qu'à fait Jane d'elle car même si il l'a rendue plus humaine, elle en paye le prix fort.
Et puis je suis contente car on va revoir Minelli puisque Jane a besoin de lui mais j'ai peur un peu quand je sais que tu es capable de tuer des personnages d'un coup. Donc il est interdit d'écouter des musiques tristes, ou qui pourrait te donner envie de tuer quelqu'un même si je ne dirais rien si le seul personnage qui meurt est RJ.
J'aime beaucoup le maraicher il me fait marrer, les rôles sont inversés dans le couple la femme qui interpelle son homme car il est trop romantique. Et j'adore la réaction de Rigsby qui a compris le geste sans soucis. Bon faut que j'arrête de dire tout ce que j'aime puisque j'aime tout. mais les petits indices que Lisbon ne veut pas voir et que les autres lui rappellent à tout bout de champ.
Et puis la fin sur le retour hypothétique de Jane ou plutôt sa capture c'est très touchant ce qu'elle dit, le fait qu'elle va lui laisser une chance car c'est comme ça que je l'ai vu de pas le lacher directement aux autorités c'est pas anodin et le fait que les autres en soient soulagés ça fait vraiment cet esprit de famille que j'espère voir dans la saison 4.
PS Il y a quelques coquilles dans ton texte rien de dérangeant mais je préfère te le dire au cas où.
Daidi- Co-admin
- Personnage préféré : Lisbon
Re: Réminiscence (SPOILERS) ^
Merci tout le monde, je ne le dis pas assez mais vos messages sont toujours encourageants, sans eux je n'arriverais pas à me plonger dans les suites et je lâcherais très certainement, alors encore merci.
merci beaucoup Daidi t'as bien fait de me le dire, certaines m'ont même fait mal aux yeux! J'ai essayé des les traquer, j'espère que je les ai toutes vues, je n'ai plus les yeux en face des trous, je n'aurais pas dû diminuer ma dose de caféine journalière
(PS: Je scrute aussi fanfiction.net pour Damon mais toujours pas de suite )
merci beaucoup Daidi t'as bien fait de me le dire, certaines m'ont même fait mal aux yeux! J'ai essayé des les traquer, j'espère que je les ai toutes vues, je n'ai plus les yeux en face des trous, je n'aurais pas dû diminuer ma dose de caféine journalière
(PS: Je scrute aussi fanfiction.net pour Damon mais toujours pas de suite )
enjoy- Inspecteur de police
Re: Réminiscence (SPOILERS) ^
Super ce chapitre! Je dois dire que le portrait que tu as fait de Minelli c'est vraiment ça (il nous manque )
Le passage avec les fraises un délice (oui dans les 2 sens du terme!)
Rigsby est pas si bête que ça Et le maraîcher un peu shipper dans l'âme (faut dire que Jane a dû y mettre un peu de sien pour qu'il fasse de telles réflexions )
La fin est très belle, très touchante...
VLS
PS: ah vous aussi vous guettez Damon?
Le passage avec les fraises un délice (oui dans les 2 sens du terme!)
Rigsby est pas si bête que ça Et le maraîcher un peu shipper dans l'âme (faut dire que Jane a dû y mettre un peu de sien pour qu'il fasse de telles réflexions )
La fin est très belle, très touchante...
VLS
PS: ah vous aussi vous guettez Damon?
alamanga- Red John
- Personnage préféré : Cho, Lisbon, Jane. Van Pelt et Rigsby aussi.Abbott, Fischer, Wylie et Vega.
Loisirs : La TV, me balader, visiter...et rêver!
Localisation : Devant mon ordi, sous le soleil exactement!
Re: Réminiscence (SPOILERS) ^
Salut.
Je te suis depuis le début de ta fic même si j'avoue que je ne commente pas à chaque fois
Je dois dire que ce chapitre m'a particulièrement plu. C'est vrai que tu décris très bien Minelli (revient Minelli) et lors de ta description, à un moment on se serait cru dans un saloon de Western . Continue comme ça, à bientôt
PS: Toujours pas de Damon à l'horizon.
Je te suis depuis le début de ta fic même si j'avoue que je ne commente pas à chaque fois
Je dois dire que ce chapitre m'a particulièrement plu. C'est vrai que tu décris très bien Minelli (revient Minelli) et lors de ta description, à un moment on se serait cru dans un saloon de Western . Continue comme ça, à bientôt
PS: Toujours pas de Damon à l'horizon.
Re: Réminiscence (SPOILERS) ^
Wow Wow !!
Vraiment trop EXTRA ce chapitre
J'adore ce début avec la conversation entre Jane et Minelli puis vraiment, tu décris trop Minelli à la perfection exactement comme il est (il me manque Minelli je voudrais trop qu'il revienne )
Ah ! Mon passage préféré est les fraises un véritable délice (dans un sens comme dans un autre ) et ça m'a donné faim On reconnaît Rigsby dans la scène J'adore le maraîcher qui est très shippeur Jisbon Je trouve adorable l'intention surprenante de Jane envers Lisbon pour lui ouvrir des fraises au moins, il y met un peu de bonne volonté
La fin est très jolie avec l'histoire sur la famille
Vraiment ta fic est vraiment EXTRA alors que je lis plus les romans à l'eau de rose mais en tout cas; j'ai l'impression de lire un roman policier et ça m'intrigue trop
VLS VLS VLS
Vraiment trop EXTRA ce chapitre
J'adore ce début avec la conversation entre Jane et Minelli puis vraiment, tu décris trop Minelli à la perfection exactement comme il est (il me manque Minelli je voudrais trop qu'il revienne )
Ah ! Mon passage préféré est les fraises un véritable délice (dans un sens comme dans un autre ) et ça m'a donné faim On reconnaît Rigsby dans la scène J'adore le maraîcher qui est très shippeur Jisbon Je trouve adorable l'intention surprenante de Jane envers Lisbon pour lui ouvrir des fraises au moins, il y met un peu de bonne volonté
La fin est très jolie avec l'histoire sur la famille
Vraiment ta fic est vraiment EXTRA alors que je lis plus les romans à l'eau de rose mais en tout cas; j'ai l'impression de lire un roman policier et ça m'intrigue trop
VLS VLS VLS
JisbonAddict- Red John
- Personnage préféré : Jane, Lisbon & Cho
Loisirs : Lire des romans, écrire, faire du jogging, regarder Doctor Who, Mentalist et Rizzoli&Isles
Localisation : Dans ma Bretagne natale rêvant de Simon Baker, de David Tennant & de Matt Smith
Re: Réminiscence (SPOILERS) ^
Génial! Que dire de plus à part que je languis trop de découvrir la suite
P.S: ce Damon a écrit une fic intéressante?
P.S: ce Damon a écrit une fic intéressante?
Re: Réminiscence (SPOILERS) ^
chapitre super !
Jiisbon- Stagiaire au CBI
- Personnage préféré : Lisbon & Jane
Localisation : N'importe où, tant que qu'il y a du soleil
Re: Réminiscence (SPOILERS) ^
Pour commencer je dirais que ce chapitre m'a fait suer, je ne suis pas particulièrement satisfaite mais voilà vient un moment où faut rendre les armes en se disant que malheureusement sur celui-là on arrivera à rien de mieux!! J'ose espérer que le prochain sera plus facile, sans quoi je ne donne pas cher de ma peau. En espérant donc que ça ne vous reboutera pas!!
Chapitre X
Jane regarda au-dessus de l’épaule de Minelli, impatient. Celui-ci s’activait sur son vieil ordinateur avec une dextérité que Jane n’aurait pu soupçonner.
-Alors ?, s’impatienta-t-il
-Alors, j’aurais besoin d’un peu d’espace si vous voulez que j’arrive à mes fins… Comment Lisbon fait pour supporter votre impatience ?
Jane haussa des épaules, indifférent. Fidèle à ses habitudes, il ne bougea pas d’un pouce.
-Vous avez quelque chose ? Continua-t-il
Le souffle chaud de Jane contre son oreille agaça Minelli qui dut retenir un léger grognement.
-Je suis sur sa plate-forme
-Je ne vous voyais pas du tout en as du piratage…souligna Jane en souriant
-J’ai été un agent avant d’être directeur…je n’aimais pas prendre les sentiers battus
-Voyez-vous ça Minelli en agent rebelle… moi qui vous imaginais féru de règles, comme Lisbon…
Un rire échappa à Minelli
-Certes, elle est droite dans ses bottes mais elle sait contourner les règles quand il s’agit de son équipe. Elle l’a fait plus d’une fois pour vous…Que vous le vouliez ou non, elle a une certaine fugacité qui ne correspond pas à l’image qu’elle veut renvoyer. Dire que c’est vous le mentalist, soupira Minelli fataliste
-Je sais très bien comment est Lisbon, grogna Jane
-Alors pourquoi ma remarque vous agace-t-elle ?
Jane soupira bruyamment,
-Où en êtes-vous ?
-Le fait est Jane que comme pour un voyant vos compétences déclinent lorsqu’il s’agit d’un proche
-Les voyants sont des charlatans, grogna Jane
-J’ai besoin d’un mot de passe, des suggestions ?
-Essayez baseball…
-Bien joué Sherlock ! siffla Minelli
-Et après on dit que je ne connais pas mes proches…sourit Jane, Grace est si prévisible…
Alors que Minelli souriait à son tour, une alarme s’activa sur l’ordinateur.
-Qu’est-ce que c’est ? Paniqua Jane
-Je ne sais pas apparemment, elle a installé une seconde porte de sécurité sur son ordinateur, prévisible, tu parles… Une suggestion pour le second code ?
Jane soupira, tendu. Pourquoi Grace prenait-elle autant de précautions?!! Bon apparemment, pour éviter ce genre de situations...
-Bon sang Grace…au vu des circonstances ça ne peut pas être Olaughin, ça ne peut pas être Rigsby non plus, se serait vraiment bizarre. Essayez le prénom de son père.
-De toute évidence ce n’est pas ça, plus que deux essais…
-Okay, okay…pourquoi pas Jane Austen ?
-Jane Austen ? demanda sceptique, Minelli
-Elle a toujours son livre pour les surveillances, haussa des épaules Jane, c'est une romantique
-Très bien essayons Jane Austen
Face à un nouvel échec, Jane frappa du poing. Avait-il perdu son pouvoir ?!
-Plus qu’une possibilité souligna, Minelli, il est temps de montrer vos talents Jane !
-Bon, on oublie les petits amis, les livres… Elle n’a pas de frère et sœur. Son premier mot de passe renvoyait à son père qu’elle admire…Qui admire-t-elle d’autre ?
-Sa mère… ?
-Non, il faut chercher hors de la sphère familiale cette fois, assura Jane.
Il s’agita alors comme un lion en cage. Il était entrain de faire les 100 pas lorsque son attention fut attirée par des coupures de journaux accrochées sur un des murs de Minelli. Il s’approcha encore, elles relataient certains exploits du CBI dont l’agent devait être fier. Jane fronça les sourcils, « Sainte Teresa » murmura-t-il, quand ils avaient découvert cette coupure de Journal Van Pelt en avait gardé secrètement un exemplaire qu’elle avait fait plastifier.
-Essayez, Sainte Teresa !
Minelli s’exécuta. L’ordinateur émit fièrement un bip qui valida l’accès aux informations de Van Pelt.
-Quoi ?...comment avez-vous fait pour trouver…
-Oh, oh, oh ria grassement Jane, si Lisbon apprend ça, elle va la tuer !!!
Minelli grimaça à la simple idée. D’un même mouvement Jane et lui se penchèrent sur l’ordinateur soudain intéressés par les données défilant devant eux.
-Les dernières recherches effectuées sur sa base de données portent sur le passé des gardiens … Pourquoi rechercher des informations sur eux ?
-Le tueur s’est arrêté depuis que je suis sorti de prison, ils ont certainement fait le lien. Ils cherchent parmi ceux qui savent que je me suis évadé…
-C’est pertinent
-Ce n’est pas un gardien
-Comment le savez-vous ?
-Je connais tous les gardiens de la prison, ce n’est pas l’un d’entre eux…
-Vous voulez dire qu’ils sont sur une fausse piste ?
-C’est exactement ce que je veux dire ; c’est une excellente chose. Est-ce que vous pouvez faire quelques modifications sur le passé d’un ou deux d’entre eux? S’ils s’axent sur eux ça me laisse toute la manœuvre possible.
Minelli ouvrit de gros yeux stupéfaits.
-Vous voulez salir le casier de pauvres gars ?!
-Temporairement, Grace finira bien par se rendre compte de la modification…soupira Jane
-C’est illégal, par ailleurs elle remontera jusqu’à cet ordinateur, souligna Minelli
-D’ici là, je serais parti. Vous ne risquez rien, je sais que l’équipe vous couvrira.
-au prix de leur carrière, est-ce qu’il vous arrive d’y penser ?! S’énerva Minelli
-Actuellement, je pense surtout à leur vie !
Minelli, soupira.
-Je ne sais pas pourquoi je vous suis là-dedans
-parce que vous savez que j’ai raison… Je vous revaudrais ça Minelli, je ne sais pas encore comment mais je vous le revaudrais…
Minelli hocha de la tête. Jane pressa une dernière fois son épaule, modeste façon de le remercier. Silencieusement, il se retira vers la porte.
-Ou allez-vous ?
-Là où le tueur m’aura laissé un message…Je m’occupe de lui, vous vous occupez de l’équipe…
-Très bien…grogna Minelli en lorgnant sur sa bouteille de whysky.
-Jane ? Soupira-t-il encore une fois
-Mh ?
-Soyez prudent, Lisbon me tuera s’ il vous arrive quelque chose
-Elle ne vous fera rien, ria Jane en sortant
-Vraiment ? Soupira-t-il devant son écran, j’en doute…
Jane savait qu’on surveillait sa maison étroitement. Deux agents étaient en faction devant sa porte. Il décrocha son téléphone.
-Oui, bonjour, je voudrais signaler un braquage au 12 rue Kenneth. C’est à proximité du boulevard, il faut agir vite, je crois que les cambrioleurs sont encore à l’intérieur.
Sans précédent, il raccrocha. Les agents postés devant la porte de chez lui étaient les agents les plus proches du lieu qu’il avait indiqué, nul doute qu’il serait les premiers appelés sur les lieux.
3, 2, 1 décompta Jane avant que l’agent ne soulève sa radio. Un grand sourire barra son visage lorsque les deux agents partirent à grande enjambée. En sifflotant, il regagna sa maison. Jouer des tours lui avait manqué, c’était moins drôle en prison. Dommage, l’équipe n’était pas là pour profiter du spectacle. Un soupir profond s’extirpa de sa poitrine. Les mettre à l’écart était plus difficile que ce qu’il avait imaginé. Les paroles de Minelli résonnaient encore dans sa tête. Bien sûr qu’il pensait à leurs carrières, bien sûr qu’il pensait aux conséquences… ça le tuait, ça grignotait sa chair, son sang… Comment pouvait-il ne pas y penser ?
La maison était froide, sans âme. Il ne perdit pas de temps. Tout en montant à l’étage, il se rappela ce moment fatal où gravissant les marches de l’escalier il n’avait pas compris l’évidence. On lui avait ravi femme et enfant.
Il était là le mot qu’il avait espéré. Là sur le palier de la porte comme autrefois. Il en eu alors la conviction, c’était bien Red John. Red John était le seul à penser comme lui. Ça ne pouvait être que lui…Il était le seul capable de lui arracher ce frisson d’horreur.
Tremblante, sa main atteignit le bout de papier.
« Cher Patrick,
Vous poussez à l’irréparable était jouissif
Je me suis languis de vous pendant ces 3 ans…
J’espère que l’agent Lisbon vous a laissé les photos de mes derniers chefs d’œuvres
Je vous en fais l’offrande
Mon prochain cadeau devrait vous plaire.
Amicalement, Red John »
Jane grinça des dents. « Mon prochain cadeau devrait vous plaire ». L’air quitta ses poumons soudain compressés. Sa tête s’appuya sur la porte. Autour de lui les éléments devenaient noirs, le brouillard l’enveloppait. Une inspiration fit frémir sa cavité nasale alors que ses poings se serraient. La liste des potentielles victimes de Red John qu’il avait établi des années plus tôt lui revînt à l’esprit. Tous ses proches étaient listés dessus, l’équipe en tête. « Pitié pas eux » murmura-t-il pour lui-même. En poussant, la porte, il trouva son carnet sous l’oreiller de son lit de fortune. Lisbon avait gravé quelques vers sur la dernière page, Jane sourit en voyant son écriture. Il reprenait la main maintenant.
En quittant la maison, il attrapa encore son téléphone.
-Agent Lisbon…
-…
-Allo ?
Jane soupira bruyamment. Ses yeux se fermèrent en entendant sa voix. C’était à la fois bon de l’entendre et à la fois douloureux.
-Jane est-ce que c’est vous ? demanda soudain la voix de Lisbon inquiète
-Bonjour Lisbon, tenta Jane dans un sourire
Lisbon cala. Elle était dans sa voiture. Les voitures klaxonnèrent tout à coup autour d’elle, alors qu’elle tentait avec difficulté de faire repartir le contact. Pour calmer le conducteur à côté d’elle, elle montra sa plaque. Ma foi c’était plutôt efficace.
-Lisbon, vous êtes toujours là ?
-Deux secondes Jane, s’énerva-t-elle en parlant à son haut-parleur.
-Allez reculez, fit-t-elle signe aux autres conducteurs tout en sortant son gyrophare, voilà c’est ça, laissez-moi l’accès au parking ! Parfait !
-Est-ce que vous parlez toute seule?, ria Jane au bout du fil
-La ferme ! grogna Lisbon
-Je peux rappeler si vous préférez
-Non, non s’agaça-t-elle en attrapant son téléphone. Bon sang, où êtes-vous Jane ?! jura-t-elle en garant enfin son véhicule
-Je suis désolé mais je ne peux pas vous donner cette information… Les fraises étaient bonnes ?
-Quoi ??! Je…non !
-Menteuse, vous les avez adorées !!
Tout en parlant Lisbon farfouilla dans son vide poche à la recherche de son second téléphone.
-Inutile d’appeler Grace pour qu’elle me trace, ce téléphone est sécurisé…
Lisbon arrêta de s’agiter.
-Comment savez-vous que…
-Je vous connais Lisbon, souffla-t-il dans un sourire.
Lisbon ferma les yeux tout en faisant claquer la petite porte du vide poche.
-Pourquoi faites-vous ça Jane ? murmura-t-elle la voix rauque
-Vous savez pourquoi…
-Non, justement, je ne sais pas. On dirait que vous voulez tout contrôler, je sais que Finn vous a demandé de vous occuper de ça mais il vous a dit n’importe quoi Jane
-ça n’a rien à voir avec ce que m’a dit Finn, même s’il avait raison sur le fond. C’est à moi de m’en charger Lisbon vous le savez, c’est avec moi qu’il veut jouer
-Et vous vous foncez tête baissée ?!! S’énerva-t-elle.
Sa main frappa rageusement sur le volant. Il pouvait entendre les sanglots qui pointaient au fond de sa voix. Il pouvait sentir, la colère, le chagrin, l’inquiétude…Toutes ces sonorités s’ancraient violemment, venaient peser sur sa poitrine.
-Je suis désolé, murmura-t-il la voix légèrement cassée
-Vous êtes toujours désolé ! Vous passez votre temps à être désolé ! J’en ai marre de vous entendre dire que vous êtes désolé quand vous ne faites rien pour arranger les choses ! Dites-moi ou vous êtes ?!
-Non,
-Jane ! gronda-t-elle
-Je ne vous appelle pas pour ça Lisbon. Vous devez faire installer des gardes devant chacune de vos maisons, celles des membres de l’équipe, la vôtre…Déplacer vous toujours par deux. Restez sur vos gardes. J’ignore si Red John va s’attaquer à vous mais vous êtes assurément des cibles de choix. Si vous prenez les mesures nécessaires, il ne prendra pas de risque. Il aime trop sa liberté, il aime trop ce jeu pour laisser ça lui échapper…
A l’autre bout du fil, Lisbon éclata de rire.
-Et vous croyez vraiment que c’est comme ça que vous allez nous protéger ?! cria-t-elle avec cynisme. Depuis le début vous répétez la même erreur, ce n’est pas en nous mettant de côté que vous allez l’arrêter ! Vous aggravez la situation !
-Je ferais mieux de raccrocher…soupira Jane
-Non, non Jane attendez supplia-t-elle, alors que des larmes coulaient enfin sur son visage. Je vous en prie attendez…
-Je
-Sh…ne dites rien…ne raccrochez pas…Ne vous faites pas tuer, soupira-t-elle après un temps, c’est tout ce que je vous demande.
-Si vous promettez de rester prudente, je vous promets d’en faire autant…
-Deal, ria-t-elle dans un sanglot.
-…
-…
-Lisbon ?
-Mh ?
-Vos visites me manquent, souffla-t-il dans un sourire
-Elles me manquent aussi, soupira-t-elle, en essuyant furtivement une larme
-Il faut vraiment que j’y aille…
Lisbon se retînt de supplier encore pourtant Jane ne raccrocha pas à l’autre bout du fil comme si pour lui aussi c’était la chose la plus difficile du monde.
-Soyez prudente. Je vous rappellerais plus tard…
Lisbon écouta la tonalité tout en se crispant sur le volant. Dès années plus tôt, il lui avait fait la même promesse. Il ne l’avait jamais rappelé…
- Spoiler:
Johel: Merci beaucoup, je suis contente que la référence à petit déjeuner du matin t'ai plu, j'étais ravie de pouvoir mettre une ligne ou deux dessus, c'est le premier poème qui m'ait touché et pour ça il restera toujours unique à mes yeux^^Merci encore à toi
Sweetie: Contente que le coup des fraises t'ai plu, la vérité c'est que j'ai été inspiré par une fringale du genre femme enceinte sauf que je ne suis pas enceinte! mdr Et puis la scène de Mentalist où Jane offre des fraises à Lisbon est une de mes préférées!!! Merci beaucoup pour la review!
Daidi: Mdr, promis j'essayerais de ne pas écouter de musique triste (Non, non almost Lover n'est pas entrain de passer alors que j'écris ça, j'y peux rien moi c'est la playlist qui choisit!) Je crois que je t'ai vraiment traumatisée avec Tommy, je pourrais écrire une nouvelle suite je ne sais pas avec son clone ou lui ressuscité après un passage au congelo, qu'est-ce que t'en dit? Comment ça pas crédible?!!! lol (Excuse moi mais ce chapitre m'a mis au bout de rouleau, je craque et quand je craque j'ai la connerie et ce alors même et oui c'est possible qu'almost lover passe!! Thank you!!!
Alamanga: Muchas gracias (oui j'ai décidé de tester merci en toute les langues, si quelqu'un sait comment on le dit en Allemand je suis preneuse!!) Minelli me manque trop aussi surtout depuis les deux derniers épisodes où on l'a vu en fait. Je me suis mis a adoré son personnage quand il a dit aurevoir à Lisbon j'ai trouvé ce passage super et alors l'épisode où on l'a revu encore mieux, depuis je rêve qu'il revienne!!!
Voilà: J'aime beaucoup l'image du saloon mdr!! Maintenant je m'imagine Jane un morceau de paille à la bouche, et des bottes de cow boy aux pieds ma foi ça lui irait assez bien!!! Merci beaucoup pour le message et contente que tu aimes
Jisbon Addict: Merci Et oui notre cher maraîcher est un shipper, je ne sais pas comment je pourrais faire ça mais faudrait que je le fasse revenir, se serait un cupidon des temps modernes!! Ah qui sait mdr
Elodie 14:Merci beaucoup, apparemment tu n'as pas encore lu de fic de Damon, je te le conseille vivement,court vole de ce pas ses fics sont un régal on devient très vite accro, elle a un talent phénoménale. T'as la faille qui est terminée (mon dieu elle est magistrale!!!) et Trust issues qui est en cour (un vrai régal aussi) sur fanfiction.net, elles sont géniales!!!
Jiisbon: Merci et voilà la suite!!
Chapitre X
Jane regarda au-dessus de l’épaule de Minelli, impatient. Celui-ci s’activait sur son vieil ordinateur avec une dextérité que Jane n’aurait pu soupçonner.
-Alors ?, s’impatienta-t-il
-Alors, j’aurais besoin d’un peu d’espace si vous voulez que j’arrive à mes fins… Comment Lisbon fait pour supporter votre impatience ?
Jane haussa des épaules, indifférent. Fidèle à ses habitudes, il ne bougea pas d’un pouce.
-Vous avez quelque chose ? Continua-t-il
Le souffle chaud de Jane contre son oreille agaça Minelli qui dut retenir un léger grognement.
-Je suis sur sa plate-forme
-Je ne vous voyais pas du tout en as du piratage…souligna Jane en souriant
-J’ai été un agent avant d’être directeur…je n’aimais pas prendre les sentiers battus
-Voyez-vous ça Minelli en agent rebelle… moi qui vous imaginais féru de règles, comme Lisbon…
Un rire échappa à Minelli
-Certes, elle est droite dans ses bottes mais elle sait contourner les règles quand il s’agit de son équipe. Elle l’a fait plus d’une fois pour vous…Que vous le vouliez ou non, elle a une certaine fugacité qui ne correspond pas à l’image qu’elle veut renvoyer. Dire que c’est vous le mentalist, soupira Minelli fataliste
-Je sais très bien comment est Lisbon, grogna Jane
-Alors pourquoi ma remarque vous agace-t-elle ?
Jane soupira bruyamment,
-Où en êtes-vous ?
-Le fait est Jane que comme pour un voyant vos compétences déclinent lorsqu’il s’agit d’un proche
-Les voyants sont des charlatans, grogna Jane
-J’ai besoin d’un mot de passe, des suggestions ?
-Essayez baseball…
-Bien joué Sherlock ! siffla Minelli
-Et après on dit que je ne connais pas mes proches…sourit Jane, Grace est si prévisible…
Alors que Minelli souriait à son tour, une alarme s’activa sur l’ordinateur.
-Qu’est-ce que c’est ? Paniqua Jane
-Je ne sais pas apparemment, elle a installé une seconde porte de sécurité sur son ordinateur, prévisible, tu parles… Une suggestion pour le second code ?
Jane soupira, tendu. Pourquoi Grace prenait-elle autant de précautions?!! Bon apparemment, pour éviter ce genre de situations...
-Bon sang Grace…au vu des circonstances ça ne peut pas être Olaughin, ça ne peut pas être Rigsby non plus, se serait vraiment bizarre. Essayez le prénom de son père.
-De toute évidence ce n’est pas ça, plus que deux essais…
-Okay, okay…pourquoi pas Jane Austen ?
-Jane Austen ? demanda sceptique, Minelli
-Elle a toujours son livre pour les surveillances, haussa des épaules Jane, c'est une romantique
-Très bien essayons Jane Austen
Face à un nouvel échec, Jane frappa du poing. Avait-il perdu son pouvoir ?!
-Plus qu’une possibilité souligna, Minelli, il est temps de montrer vos talents Jane !
-Bon, on oublie les petits amis, les livres… Elle n’a pas de frère et sœur. Son premier mot de passe renvoyait à son père qu’elle admire…Qui admire-t-elle d’autre ?
-Sa mère… ?
-Non, il faut chercher hors de la sphère familiale cette fois, assura Jane.
Il s’agita alors comme un lion en cage. Il était entrain de faire les 100 pas lorsque son attention fut attirée par des coupures de journaux accrochées sur un des murs de Minelli. Il s’approcha encore, elles relataient certains exploits du CBI dont l’agent devait être fier. Jane fronça les sourcils, « Sainte Teresa » murmura-t-il, quand ils avaient découvert cette coupure de Journal Van Pelt en avait gardé secrètement un exemplaire qu’elle avait fait plastifier.
-Essayez, Sainte Teresa !
Minelli s’exécuta. L’ordinateur émit fièrement un bip qui valida l’accès aux informations de Van Pelt.
-Quoi ?...comment avez-vous fait pour trouver…
-Oh, oh, oh ria grassement Jane, si Lisbon apprend ça, elle va la tuer !!!
Minelli grimaça à la simple idée. D’un même mouvement Jane et lui se penchèrent sur l’ordinateur soudain intéressés par les données défilant devant eux.
-Les dernières recherches effectuées sur sa base de données portent sur le passé des gardiens … Pourquoi rechercher des informations sur eux ?
-Le tueur s’est arrêté depuis que je suis sorti de prison, ils ont certainement fait le lien. Ils cherchent parmi ceux qui savent que je me suis évadé…
-C’est pertinent
-Ce n’est pas un gardien
-Comment le savez-vous ?
-Je connais tous les gardiens de la prison, ce n’est pas l’un d’entre eux…
-Vous voulez dire qu’ils sont sur une fausse piste ?
-C’est exactement ce que je veux dire ; c’est une excellente chose. Est-ce que vous pouvez faire quelques modifications sur le passé d’un ou deux d’entre eux? S’ils s’axent sur eux ça me laisse toute la manœuvre possible.
Minelli ouvrit de gros yeux stupéfaits.
-Vous voulez salir le casier de pauvres gars ?!
-Temporairement, Grace finira bien par se rendre compte de la modification…soupira Jane
-C’est illégal, par ailleurs elle remontera jusqu’à cet ordinateur, souligna Minelli
-D’ici là, je serais parti. Vous ne risquez rien, je sais que l’équipe vous couvrira.
-au prix de leur carrière, est-ce qu’il vous arrive d’y penser ?! S’énerva Minelli
-Actuellement, je pense surtout à leur vie !
Minelli, soupira.
-Je ne sais pas pourquoi je vous suis là-dedans
-parce que vous savez que j’ai raison… Je vous revaudrais ça Minelli, je ne sais pas encore comment mais je vous le revaudrais…
Minelli hocha de la tête. Jane pressa une dernière fois son épaule, modeste façon de le remercier. Silencieusement, il se retira vers la porte.
-Ou allez-vous ?
-Là où le tueur m’aura laissé un message…Je m’occupe de lui, vous vous occupez de l’équipe…
-Très bien…grogna Minelli en lorgnant sur sa bouteille de whysky.
-Jane ? Soupira-t-il encore une fois
-Mh ?
-Soyez prudent, Lisbon me tuera s’ il vous arrive quelque chose
-Elle ne vous fera rien, ria Jane en sortant
-Vraiment ? Soupira-t-il devant son écran, j’en doute…
Jane savait qu’on surveillait sa maison étroitement. Deux agents étaient en faction devant sa porte. Il décrocha son téléphone.
-Oui, bonjour, je voudrais signaler un braquage au 12 rue Kenneth. C’est à proximité du boulevard, il faut agir vite, je crois que les cambrioleurs sont encore à l’intérieur.
Sans précédent, il raccrocha. Les agents postés devant la porte de chez lui étaient les agents les plus proches du lieu qu’il avait indiqué, nul doute qu’il serait les premiers appelés sur les lieux.
3, 2, 1 décompta Jane avant que l’agent ne soulève sa radio. Un grand sourire barra son visage lorsque les deux agents partirent à grande enjambée. En sifflotant, il regagna sa maison. Jouer des tours lui avait manqué, c’était moins drôle en prison. Dommage, l’équipe n’était pas là pour profiter du spectacle. Un soupir profond s’extirpa de sa poitrine. Les mettre à l’écart était plus difficile que ce qu’il avait imaginé. Les paroles de Minelli résonnaient encore dans sa tête. Bien sûr qu’il pensait à leurs carrières, bien sûr qu’il pensait aux conséquences… ça le tuait, ça grignotait sa chair, son sang… Comment pouvait-il ne pas y penser ?
La maison était froide, sans âme. Il ne perdit pas de temps. Tout en montant à l’étage, il se rappela ce moment fatal où gravissant les marches de l’escalier il n’avait pas compris l’évidence. On lui avait ravi femme et enfant.
Il était là le mot qu’il avait espéré. Là sur le palier de la porte comme autrefois. Il en eu alors la conviction, c’était bien Red John. Red John était le seul à penser comme lui. Ça ne pouvait être que lui…Il était le seul capable de lui arracher ce frisson d’horreur.
Tremblante, sa main atteignit le bout de papier.
« Cher Patrick,
Vous poussez à l’irréparable était jouissif
Je me suis languis de vous pendant ces 3 ans…
J’espère que l’agent Lisbon vous a laissé les photos de mes derniers chefs d’œuvres
Je vous en fais l’offrande
Mon prochain cadeau devrait vous plaire.
Amicalement, Red John »
Jane grinça des dents. « Mon prochain cadeau devrait vous plaire ». L’air quitta ses poumons soudain compressés. Sa tête s’appuya sur la porte. Autour de lui les éléments devenaient noirs, le brouillard l’enveloppait. Une inspiration fit frémir sa cavité nasale alors que ses poings se serraient. La liste des potentielles victimes de Red John qu’il avait établi des années plus tôt lui revînt à l’esprit. Tous ses proches étaient listés dessus, l’équipe en tête. « Pitié pas eux » murmura-t-il pour lui-même. En poussant, la porte, il trouva son carnet sous l’oreiller de son lit de fortune. Lisbon avait gravé quelques vers sur la dernière page, Jane sourit en voyant son écriture. Il reprenait la main maintenant.
En quittant la maison, il attrapa encore son téléphone.
-Agent Lisbon…
-…
-Allo ?
Jane soupira bruyamment. Ses yeux se fermèrent en entendant sa voix. C’était à la fois bon de l’entendre et à la fois douloureux.
-Jane est-ce que c’est vous ? demanda soudain la voix de Lisbon inquiète
-Bonjour Lisbon, tenta Jane dans un sourire
Lisbon cala. Elle était dans sa voiture. Les voitures klaxonnèrent tout à coup autour d’elle, alors qu’elle tentait avec difficulté de faire repartir le contact. Pour calmer le conducteur à côté d’elle, elle montra sa plaque. Ma foi c’était plutôt efficace.
-Lisbon, vous êtes toujours là ?
-Deux secondes Jane, s’énerva-t-elle en parlant à son haut-parleur.
-Allez reculez, fit-t-elle signe aux autres conducteurs tout en sortant son gyrophare, voilà c’est ça, laissez-moi l’accès au parking ! Parfait !
-Est-ce que vous parlez toute seule?, ria Jane au bout du fil
-La ferme ! grogna Lisbon
-Je peux rappeler si vous préférez
-Non, non s’agaça-t-elle en attrapant son téléphone. Bon sang, où êtes-vous Jane ?! jura-t-elle en garant enfin son véhicule
-Je suis désolé mais je ne peux pas vous donner cette information… Les fraises étaient bonnes ?
-Quoi ??! Je…non !
-Menteuse, vous les avez adorées !!
Tout en parlant Lisbon farfouilla dans son vide poche à la recherche de son second téléphone.
-Inutile d’appeler Grace pour qu’elle me trace, ce téléphone est sécurisé…
Lisbon arrêta de s’agiter.
-Comment savez-vous que…
-Je vous connais Lisbon, souffla-t-il dans un sourire.
Lisbon ferma les yeux tout en faisant claquer la petite porte du vide poche.
-Pourquoi faites-vous ça Jane ? murmura-t-elle la voix rauque
-Vous savez pourquoi…
-Non, justement, je ne sais pas. On dirait que vous voulez tout contrôler, je sais que Finn vous a demandé de vous occuper de ça mais il vous a dit n’importe quoi Jane
-ça n’a rien à voir avec ce que m’a dit Finn, même s’il avait raison sur le fond. C’est à moi de m’en charger Lisbon vous le savez, c’est avec moi qu’il veut jouer
-Et vous vous foncez tête baissée ?!! S’énerva-t-elle.
Sa main frappa rageusement sur le volant. Il pouvait entendre les sanglots qui pointaient au fond de sa voix. Il pouvait sentir, la colère, le chagrin, l’inquiétude…Toutes ces sonorités s’ancraient violemment, venaient peser sur sa poitrine.
-Je suis désolé, murmura-t-il la voix légèrement cassée
-Vous êtes toujours désolé ! Vous passez votre temps à être désolé ! J’en ai marre de vous entendre dire que vous êtes désolé quand vous ne faites rien pour arranger les choses ! Dites-moi ou vous êtes ?!
-Non,
-Jane ! gronda-t-elle
-Je ne vous appelle pas pour ça Lisbon. Vous devez faire installer des gardes devant chacune de vos maisons, celles des membres de l’équipe, la vôtre…Déplacer vous toujours par deux. Restez sur vos gardes. J’ignore si Red John va s’attaquer à vous mais vous êtes assurément des cibles de choix. Si vous prenez les mesures nécessaires, il ne prendra pas de risque. Il aime trop sa liberté, il aime trop ce jeu pour laisser ça lui échapper…
A l’autre bout du fil, Lisbon éclata de rire.
-Et vous croyez vraiment que c’est comme ça que vous allez nous protéger ?! cria-t-elle avec cynisme. Depuis le début vous répétez la même erreur, ce n’est pas en nous mettant de côté que vous allez l’arrêter ! Vous aggravez la situation !
-Je ferais mieux de raccrocher…soupira Jane
-Non, non Jane attendez supplia-t-elle, alors que des larmes coulaient enfin sur son visage. Je vous en prie attendez…
-Je
-Sh…ne dites rien…ne raccrochez pas…Ne vous faites pas tuer, soupira-t-elle après un temps, c’est tout ce que je vous demande.
-Si vous promettez de rester prudente, je vous promets d’en faire autant…
-Deal, ria-t-elle dans un sanglot.
-…
-…
-Lisbon ?
-Mh ?
-Vos visites me manquent, souffla-t-il dans un sourire
-Elles me manquent aussi, soupira-t-elle, en essuyant furtivement une larme
-Il faut vraiment que j’y aille…
Lisbon se retînt de supplier encore pourtant Jane ne raccrocha pas à l’autre bout du fil comme si pour lui aussi c’était la chose la plus difficile du monde.
-Soyez prudente. Je vous rappellerais plus tard…
Lisbon écouta la tonalité tout en se crispant sur le volant. Dès années plus tôt, il lui avait fait la même promesse. Il ne l’avait jamais rappelé…
enjoy- Inspecteur de police
Re: Réminiscence (SPOILERS) ^
j'adore Jane et Minnelli
et la conversation entre Jane et Lisbon
VLS !!!
et la conversation entre Jane et Lisbon
VLS !!!
Jiisbon- Stagiaire au CBI
- Personnage préféré : Lisbon & Jane
Localisation : N'importe où, tant que qu'il y a du soleil
Re: Réminiscence (SPOILERS) ^
Quel chapitre...où plutôt quel fin de chapitre
On découvre un Minelli moins rigide qu'on pouvait le penser (même s'il a couvert Jane plus d'une fois).
qui ne semble pas mort et s'apprête à frapper au plus près de Jane, qui est le "prochain cadeau"
Et ce dialogue entre Jane et Lisbon. Ces silences qui en disent si long. Tu arrives à faire passer ce lien si particulier qui les unis
Qu'aurait été ce passage si tu avais été satisfaite du résultat
On découvre un Minelli moins rigide qu'on pouvait le penser (même s'il a couvert Jane plus d'une fois).
qui ne semble pas mort et s'apprête à frapper au plus près de Jane, qui est le "prochain cadeau"
Et ce dialogue entre Jane et Lisbon. Ces silences qui en disent si long. Tu arrives à faire passer ce lien si particulier qui les unis
Qu'aurait été ce passage si tu avais été satisfaite du résultat
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: Réminiscence (SPOILERS) ^
C'est définitif je t'interdis d'écouter des chansons tristes voilà ce que ça donne après.
Fais toi une playlist avec des chansons gais. Hakuna Matata en est un très bon exemple. Bon j'arrête, je craque moi aussi car tu m'as fais peur et maintenant avec cette petite phrase de rien du tout je crains le pire. Et je ne te dirais pas qui je ne veux pas voir mourir car je sens que je peux porter la poisse à ce pauvre Minelli (ah mince ça y est je les sorti, pff maladroite que je suis).
Ah oui et pour te rassurer je suivrais toujours tes idées hein, je veux pas que tu abandonnes et même si tu mets des jours et des jours à pondre un chapitre, c'est pas grave, je serais là. (moi groupie pas du tout du tout
Bon un peu de sérieux, parlons du chapitre la scène avec Minelli m'a scié, j'ai adoré cette facette du personnage et puis cette façon d'osciller entre l'humour et le sérieux de ce qu'ils faisaient ou pensaient. Je l'ai trouvé très touchante et Minelli en as du piratage comme tu le dis si bien c'est vraiment un plaisir à imaginer.
Bon après y'a cette fichue, scène, avec ce fichu mot, avec cette fichue phrase. là je dois dire que je crains le pire. Mais bon comme tu m'as traumatisée une fois et que j'ai survécu pour quoi pas celle là. Mais ne te sens pas obliger de tuer quelqu'un bien sur, je m'en porterais aussi bien.
Puis aorès il y a THE conversation. Pff, et là je sais pas quoi dire. Même au tout début on sent tout le désarroi de Lisbon, cette façon qu'ils veulent se protéger l'un l'autre. Pff, comment décrire ça. Elle est touchante, pleine de tendresse, plein d'indécision aussi, j'ai peur pour les deux. Ce mélange entre la colère et la peur de Lisbon et cette abnégation de Jane à vouloir la protéger, les protéger, c'est d'une subtilité que j'en redemande encore et encore. Et puis les silences qui veulent dire beaucoup plus que les mots, moi je suis scotchée.
pour finir.
Fais toi une playlist avec des chansons gais. Hakuna Matata en est un très bon exemple. Bon j'arrête, je craque moi aussi car tu m'as fais peur et maintenant avec cette petite phrase de rien du tout je crains le pire. Et je ne te dirais pas qui je ne veux pas voir mourir car je sens que je peux porter la poisse à ce pauvre Minelli (ah mince ça y est je les sorti, pff maladroite que je suis).
Ah oui et pour te rassurer je suivrais toujours tes idées hein, je veux pas que tu abandonnes et même si tu mets des jours et des jours à pondre un chapitre, c'est pas grave, je serais là. (moi groupie pas du tout du tout
Bon un peu de sérieux, parlons du chapitre la scène avec Minelli m'a scié, j'ai adoré cette facette du personnage et puis cette façon d'osciller entre l'humour et le sérieux de ce qu'ils faisaient ou pensaient. Je l'ai trouvé très touchante et Minelli en as du piratage comme tu le dis si bien c'est vraiment un plaisir à imaginer.
Bon après y'a cette fichue, scène, avec ce fichu mot, avec cette fichue phrase. là je dois dire que je crains le pire. Mais bon comme tu m'as traumatisée une fois et que j'ai survécu pour quoi pas celle là. Mais ne te sens pas obliger de tuer quelqu'un bien sur, je m'en porterais aussi bien.
Puis aorès il y a THE conversation. Pff, et là je sais pas quoi dire. Même au tout début on sent tout le désarroi de Lisbon, cette façon qu'ils veulent se protéger l'un l'autre. Pff, comment décrire ça. Elle est touchante, pleine de tendresse, plein d'indécision aussi, j'ai peur pour les deux. Ce mélange entre la colère et la peur de Lisbon et cette abnégation de Jane à vouloir la protéger, les protéger, c'est d'une subtilité que j'en redemande encore et encore. Et puis les silences qui veulent dire beaucoup plus que les mots, moi je suis scotchée.
pour finir.
Daidi- Co-admin
- Personnage préféré : Lisbon
Re: Réminiscence (SPOILERS) ^
ce chapitre était intense, enfin surtout la fin avec la conversation téléphonique, tu m'as arraché les larmes je suis si triste pour Jane et Lisbon, pourquoi faut-il toujours qu'il y ait quelque chose qui les sépare?
Et Jane qui ne peut s'empêcher de penser comme un idiot , ben tient, il croit vraiment que ça va l'aider de penser ça? il se fait du mal, et pire encore, il en fait à Lisbon, il devrait avoir honte de lui.
Je sais qu'il pense la protéger en agissant ainsi, mais il ne fait que briser un peu plus son coeur déjà bien amoché
Je pour que les choses 'arrangent, que l'équipe trouvent avant Jane, qu'il n'ait pas augmenté s peine de prison en s'évadant et que Lisbon arrivera à lui pardonner, qu'elle verra qu'au fond il ne voulait pas lui faire du mal mais juste s'assurer qu'elle serait toujours en sécurité, même s'il s'y prend mal.
Tout ça pour dire que j'aime définitivement ta façon d'écrire, de décrire les sentiments des personnages, de nous faire vivre de telles émotions à chaque chapitre, pour ça je te dis RESPECT
et un gros, même plusieurs....
VLS VLS VLS VLS VLS
Sweetylove30- Red John
- Personnage préféré : lisbon, jane
Loisirs : lecture, ecriture
Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: Réminiscence (SPOILERS) ^
Je trouve ton chapitre super
Les deux conversations entre Minelli/Jane et Lisbon/Jane sont géniales!
Moi j'ai bien aimé le passage où ils essayent de rentrer dans l'ordi de Van Pelt, le fait qu'ait mis le mot de passe "Sainte Teresa" ça m'a fait sourire (bien que je ne pense pas qu'elle est vraiment une grande admiration pour sa patronne, mais bon on ne sait pas après tout )
Par contre elle a des frères d'après mes souvenirs (enfin c'est un détail )
Sinon on sent bien l'attachement de Lisbon pour Jane, tu reflètes bien ce tiraillement entre ce qu'il faut qu'elle fasse, et ce qu'elle aimerait faire
Et Jane reste Jane
VLS
Les deux conversations entre Minelli/Jane et Lisbon/Jane sont géniales!
Moi j'ai bien aimé le passage où ils essayent de rentrer dans l'ordi de Van Pelt, le fait qu'ait mis le mot de passe "Sainte Teresa" ça m'a fait sourire (bien que je ne pense pas qu'elle est vraiment une grande admiration pour sa patronne, mais bon on ne sait pas après tout )
Par contre elle a des frères d'après mes souvenirs (enfin c'est un détail )
Sinon on sent bien l'attachement de Lisbon pour Jane, tu reflètes bien ce tiraillement entre ce qu'il faut qu'elle fasse, et ce qu'elle aimerait faire
Et Jane reste Jane
VLS
alamanga- Red John
- Personnage préféré : Cho, Lisbon, Jane. Van Pelt et Rigsby aussi.Abbott, Fischer, Wylie et Vega.
Loisirs : La TV, me balader, visiter...et rêver!
Localisation : Devant mon ordi, sous le soleil exactement!
Re: Réminiscence (SPOILERS) ^
Mais quel chapitre je suis surtout à la fin de la conversation entre Jane et Lisbon, j'ai failli vraiment fondre en larmes tellement ça m'a rendu triste
J'adore la conversation entre Minelli et Jane surtout quand Minelli essaye de pénétrer dans l'ordinateur de Van Pelt c'était assez original puis ça m'a fait sourire en lisant le mot de passe de l'ordi "Sainte Teresa" (tu m'étonnes que si Lisbon découvrait ça, elle serait folle furieuse )
Quoi ??? Jane qui décide d'attraper tout seul mais il est totalement givré ma parole Il ne voit pas qu'il fait souffrir Lisbon encore plus qu'il se fait du mal Monsieur tête de mule va Mais Jane reste Jane Mais j'espère et je pour que l'équipe retrouve avant Jane où qu'ils retrouvent Jane avant qu'il ne fasse une connerie qui pourrait lui coûter cher.
La conversation entre Lisbon et Jane, c'est trop trop trognon et c'est aussi trop de voir qu'y a toujours un truc pour les séparer mais on sent l'attachement et le lien fort qui les unis, l'un n'est rien sans l'autre J'espère que Jane va la rappeler
Je ne vois pas pourquoi tu n'es pas très satisfaite ton chapitre est vraiment EXTRA et vraiment je te dis ... RESPECT
VLS VLS VLS
JisbonAddict- Red John
- Personnage préféré : Jane, Lisbon & Cho
Loisirs : Lire des romans, écrire, faire du jogging, regarder Doctor Who, Mentalist et Rizzoli&Isles
Localisation : Dans ma Bretagne natale rêvant de Simon Baker, de David Tennant & de Matt Smith
Re: Réminiscence (SPOILERS) ^
Bon c'est définitif, irréparable et irrémédiable : j'aime !!!
Trop mignon la conversation entre Jane et Lisbon, toute pleine d'émotions !
Merci
Trop mignon la conversation entre Jane et Lisbon, toute pleine d'émotions !
Merci
Cdt63- Gardien du parking
Re: Réminiscence (SPOILERS) ^
Très jolie et très intéressante leur conversation téléphonique.
J'adore la référence que tu fais à la fin: "Lisbon écouta la tonalité tout en se crispant sur le volant. Des années plus tôt, il lui avait fait la même promesse. Il ne l’avait jamais rappelé…"
J'adore la référence que tu fais à la fin: "Lisbon écouta la tonalité tout en se crispant sur le volant. Des années plus tôt, il lui avait fait la même promesse. Il ne l’avait jamais rappelé…"
Re: Réminiscence (SPOILERS) ^
coucou!
Que dire après 2 si bons chapitres...
Le coup des fraises au chapitre précédent m'a achevée..."oh c'est mignon!"...je me suis dit la même chose chère Grace!
On retrouve bien notre chenapan de Jane qui s'amuse malgré tout a laisser des petits messages à son équipière favorite! Et le maraîcher qui veut absoument qu'il s'agisse d'une histoire de coeur...
le duo avec Minelli: je suis plus que ravie de retrouver ce bon papy!
L'imaginer en "as" de l'informatique me fait bien rire mais ce n'est pas idiot du tout. Dans le final de la saison 1, ce fut lui qui proposa une bonne idée à Grace qui faisait des recherches sur "John Tagliaferro"/RJ!
Le coup des mots de passe était énorme: le mentalist qui se fait "chambrer" par Minelli car il perd ses moyens quand il s'agit de ses proches! Toute cette scène était absolument grandiose...
Et Jane qui rigole en disant que Van Pelt va se faire tuer par Lisbon si elle apprend le mot de passe choisi "Sainte teresa"! Très très bien trouvé là encore...Tu mêles avec aisance moments amusants et touchants..on sent tout le paternalisme de Minelli, certes pour Lisbon, mais aussi pour ce pauvre homme qu'est Jane. Car après tout, bcp de choses lient ces 2 hommes alors que tout devrait les opposer...Tu rends cette relation magistrale!
Jane chez lui: ah, le fameux carnet! Lisbon y a laissé à son tour sa marque (je ne me souviens plus si je t'avais dit combien j'avais adoré le passage où Lisbon découvre le carnet de Jane et y appose à son tour sa griffe, se mêlant symboliquement à la quête de vengeance du mentaliste...MAGNIFIQUE! ).
Là on voit Jane "reprendre la main", comme tu le dis si bien.
Il resonge alors aux cibles potentielles (je suis plus que ravie qu'il ne mentionne nullement Kristina, en dépis du fait que son nom soit marqué! bon en même tps, elle n'est pas vraiment une cible de choix, isolée en HP! )
Jane/Lisbon: il n'est pas anodin que Jane ne parvienne pas à rester longtemps sans nouvelle de sa Lisbon...évidemment qu'il l'appelle pour la prévenir du danger, mais l'équipe est suffisamment habile pour trouver ce point là toute seule. Donc on en déduit qu'il l'appelle tout simplement parce qu'elle lui manque..;et c'est adorable!
Evidememnt Lisbon est en colère (pour sûr..les fraises ne suffisent pas à tout racheter quand même )Le fait aussi qu'il anticipe ses moindres mouvements (le téléphone...)..il la connait par coeur, c'est beau!
Ils baissent un peu la garde chacun à leur tour, chose qu'elle n'a jamais faite avec FINN (Allez, Finn, aux vestaires!
)
Quant à la dernière phrase, elle est tragique au possible, et merveilleusement trouvée! En effet Jane avait promis de rappeler Lisbon au centre commercial...et on sait tous ce qu'il est advenu par la suite!
vraiment bravissimo pour cetet fic dont j'attends bien sûr la suite avec impatience...
Que dire après 2 si bons chapitres...
Le coup des fraises au chapitre précédent m'a achevée..."oh c'est mignon!"...je me suis dit la même chose chère Grace!
On retrouve bien notre chenapan de Jane qui s'amuse malgré tout a laisser des petits messages à son équipière favorite! Et le maraîcher qui veut absoument qu'il s'agisse d'une histoire de coeur...
le duo avec Minelli: je suis plus que ravie de retrouver ce bon papy!
L'imaginer en "as" de l'informatique me fait bien rire mais ce n'est pas idiot du tout. Dans le final de la saison 1, ce fut lui qui proposa une bonne idée à Grace qui faisait des recherches sur "John Tagliaferro"/RJ!
Le coup des mots de passe était énorme: le mentalist qui se fait "chambrer" par Minelli car il perd ses moyens quand il s'agit de ses proches! Toute cette scène était absolument grandiose...
Et Jane qui rigole en disant que Van Pelt va se faire tuer par Lisbon si elle apprend le mot de passe choisi "Sainte teresa"! Très très bien trouvé là encore...Tu mêles avec aisance moments amusants et touchants..on sent tout le paternalisme de Minelli, certes pour Lisbon, mais aussi pour ce pauvre homme qu'est Jane. Car après tout, bcp de choses lient ces 2 hommes alors que tout devrait les opposer...Tu rends cette relation magistrale!
Jane chez lui: ah, le fameux carnet! Lisbon y a laissé à son tour sa marque (je ne me souviens plus si je t'avais dit combien j'avais adoré le passage où Lisbon découvre le carnet de Jane et y appose à son tour sa griffe, se mêlant symboliquement à la quête de vengeance du mentaliste...MAGNIFIQUE! ).
Là on voit Jane "reprendre la main", comme tu le dis si bien.
Il resonge alors aux cibles potentielles (je suis plus que ravie qu'il ne mentionne nullement Kristina, en dépis du fait que son nom soit marqué! bon en même tps, elle n'est pas vraiment une cible de choix, isolée en HP! )
Jane/Lisbon: il n'est pas anodin que Jane ne parvienne pas à rester longtemps sans nouvelle de sa Lisbon...évidemment qu'il l'appelle pour la prévenir du danger, mais l'équipe est suffisamment habile pour trouver ce point là toute seule. Donc on en déduit qu'il l'appelle tout simplement parce qu'elle lui manque..;et c'est adorable!
Evidememnt Lisbon est en colère (pour sûr..les fraises ne suffisent pas à tout racheter quand même )Le fait aussi qu'il anticipe ses moindres mouvements (le téléphone...)..il la connait par coeur, c'est beau!
Ils baissent un peu la garde chacun à leur tour, chose qu'elle n'a jamais faite avec FINN (Allez, Finn, aux vestaires!
)
Quant à la dernière phrase, elle est tragique au possible, et merveilleusement trouvée! En effet Jane avait promis de rappeler Lisbon au centre commercial...et on sait tous ce qu'il est advenu par la suite!
vraiment bravissimo pour cetet fic dont j'attends bien sûr la suite avec impatience...
Calypsoh- Inspecteur de police
- Personnage préféré : alors ça c'est dur: j'aime les gamineries de Jane, la loyauté de Lisbon; le flegme de Cho; l'humour de Rigsby et la douceur de Van Pelt!!!
Localisation : à côté de Bruno Heller pour lui tenir la main lors de la rédaction des prochains épisodes!!
Re: Réminiscence (SPOILERS) ^
Je dois avoir un problème d'auto-évaluation mais en tout cas vos messages m'ont beaucoup touchée et rassurée!! Encore merci à vous tous.
Chapitre XI
Lisbon roula sur le côté tout en se détachant des bras de Finn. Elle avait cédé ce soir, elle l’avait appelé. Elle avait posé ses lèvres contre les siennes pour rompre avec la solitude, pour rompre avec le mal être. Elle s’était noyée sous ses caresses. Renouant avec leurs anciennes habitudes, il n’avait pas posé de questions. Elle avait comblé le vide sous sa pluie de baisers. Elle avait muré sa douleur silencieuse en assouvissements. Il dormait à présent à ses côtés, il avait naturellement repris sa place. Sa respiration était tranquille, elle contrastait avec les mouvements douloureux de sa propre poitrine. La douleur était encore plus atroce maintenant qu’elle avait conscience du terrible subterfuge. Elle ne s’éloignait pas de la solitude, elle s’enfonçait dedans. Elle ne l’avait jamais quittée. Elle regarda Finn, ses yeux se fermèrent douloureusement. Elle lui faisait endurer ça, elle l’entraînait dans sa chute, elle lui laissait croire que c’était possible entre eux. Elle y croyait elle-même parfois. Elle avait envie de l’aimer, elle avait désespérément envie de l’aimer…
Ce n’était pas suffisant.
Elle repoussa les draps, ses pas la menèrent à la fenêtre, elle souleva le rideau. Elle grimaça en voyant les gardes en bas de chez elle. Elle avait suivi les conseils de Jane. Sa tête se déposa sur le carreau frais de la fenêtre. Une légère prière glissa hors de ses lèvres. Elle priait pour sa famille, pour son équipe, pour Jane, pour Finn, pour tous ceux qui avaient quelque chose à risquer. Des bras se scellèrent contre sa taille.
-A quoi tu penses ? murmura Finn contre son oreille
-A rien…répondit-elle douloureusement
Derrière elle, un soupir s’arracha des lèvres de Finn, le mouvement douloureux de sa poitrine s’ancra contre le sien. Elle serra plus fermement ses mains déposées sur son bas ventre comme pour le soutenir dans ce qu’elle lui imposait.
-Pourquoi tu m’as appelé ? murmura-t-il encore
-Parce que je voulais te voir…
-Pourquoi j’ai l’impression que tu n’es pas heureuse que je sois là alors, soupira-t-il
Lisbon laissa sa tête reposer contre sa poitrine incapable de répondre. Légèrement il caressa ses bras.
-Je ne sais pas ce qu’il se passe dans ta tête Teresa, mais tu vas devoir y mettre de l’ordre, je ne pourrais pas supporter cette situation longtemps.
Il avait murmuré ça d’une voix ferme et tendre. Il avait même déposé un baisé contre sa chevelure. Alors qu’elle avait inspiré profondément, il s’était finalement détaché d’elle. Elle était incapable de le repousser de sa vie mais par-dessus tout elle était incapable de le laisser entrer dans sa vie. Quelque chose la retenait. Elle n’arrivait pas à plonger. Elle était attirée par l’eau, elle pouvait la toucher. La promesse d’y flotter y était légère mais elle aimait la terre ferme. La peur de se noyer dans d’autres eaux la rongeait.
Le fait que Finn ait poussé Jane à fuir n’aidait pas. Une partie d’elle était encore furieuse. Une partie d’elle voulait le blâmer. Jane avait tué un homme, et elle avait été incapable de lui en vouloir. Finn avait poussé Jane dehors et elle était incapable de lui pardonner…Sa raison ne comprenait pas cette logique qui aurait dû être inversement proportionnelle. Depuis quand ne jouait-elle plus sur le terrain de la raison ?
Elle ne trouverait pas le sommeil ce soir. Glissant hors de la chambre, elle s’aventura dans le salon, son téléphone en main. Pour avoir un fond sonore, elle alluma la télé qu’elle ne regarda pourtant pas. Ses yeux restèrent rivés sur son téléphone portable. Elle ne pouvait pas s’empêcher d’attendre. Elle espérait un coup de téléphone qui ne viendrait pas ce soir…
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En arrivant au CBI le lendemain, Lisbon reçut un coup de fil. Ce n’était pas Jane. Elle se gifla mentalement pour la précipitation avec laquelle elle avait répondu. Elle avait l’air d’une ado. Elle n’eut pas le temps de se sermonner plus. Au bout du fil, on lui annonçait déjà un nouveau mort.
Sa gorge se serra un instant. La crainte d’entendre l’adresse d’un des membres de son équipe était pressante à l’heure actuelle. Un soupir de soulagement, qu’elle regretta aussitôt, s’échappa de ses lèvres; elle ne connaissait pas cette adresse. Devait-elle pour autant se réjouir de la mort de quelqu’un d’autre? Elle grinça des dents, elle n’aurait pas dû être soulagée, alors pourquoi l’était-elle ?
Elle attendit l’arrivée de son équipe, à chaque fois que l’un d’eux passait l’ascenseur, elle avait l’irrémédiable envie de l’embrasser. C’était stupide, ils n’étaient pas plus en danger que d’habitude. La seule différence résidait dans le fait qu’elle en avait actuellement pleinement et éminemment conscience. Grace paraissait fatiguée, elle avait travaillé une partie de la nuit sur les profils des gardiens de la prison. Certains avaient des casiers peu reluisants. En arrivant, elle montra ses recherches à Lisbon.
-Très bien vous les convoquez avec Rigsby. Je vais sur la scène de crime avec Cho.
-Patron… hésita Grace, il y’a quelque chose que je ne comprends pas… Je ne sais pas si ça à de l’importance mais…
-mais ? L’encouragea Lisbon
-Voilà quand vous avez demandé à Cho de vérifier les antécédents des gardiens, j’ai pensé qu’il s’agissait de vérifier si leurs casiers judiciaires n’avaient pas été effacés suite à une réhabilitation. Or là, certains casiers sont juste pleins. Je veux dire les infractions sont visibles, elles n’ont pas été effacées. Pourtant seuls des candidats aux casiers vierges peuvent accéder aux fonctions de gardiens. En l’occurrence les faits sont contre nous mais ça n’a pas de sens…Pourquoi auraient-t-ils été embauchés ?! J’ ai le sentiment que quelque chose cloche…même si je ne sais pas quoi…
Lisbon fronça à son tour les sourcils.
-Effectivement, c’est étrange… Convoquez les quand même je veux voir ce que ces hommes ont à vous dire…
Grace était entrain de s’en aller lorsque Lisbon la stoppa pensive.
-Grace ?
-Oui, patron
-Les données relatives aux casiers judiciaires sont sécurisées n’est-ce pas ?
-Heu…oui…pourquoi…
-Simple curiosité, répondit Lisbon encore dans le vague
Ce n’était pas possible, Jane était nul en informatique, c’était insensé…
-Patron, j’ai sorti la voiture, l’interrompit Cho
- j’arrive, c’est du bon travail Grace
Grace se laissa saisir par un sourire conquérant. Les raisons de se réjouir étaient devenues trop rares dernièrement. Elle voulait en profiter…
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-Est-ce qu’on sait qui est la victime, demanda Lisbon
-La police locale semblait un peu surmenée quand je l’ai eu au téléphone, elle n’a pas été capable de me dire son nom. Ils étaient déjà trop pris avec les médias.
-ça faisait longtemps qu’on n’avait pas entendu parler d’eux, ironisa Lisbon
-Jane sera rapidement au courant de ce qu’il se passe, souligna Cho
-S’il ne l’est pas déjà…J’ai la désagréable sensation qu’il a toujours un pas d’avance sur nous…
-Il va falloir qu’on reprenne la main, si on veut arrêter John le rouge avant lui
Lisbon hocha de la tête d’un air entendu. Voilà un point sur lequel ils étaient parfaitement d’accord.
En entrant dans la maison Lisbon tomba en tête à tête avec le smiley, puis avec le corps de la victime. L’étonnement marqua un instant ses traits. Ce visage lui était familier. Comme pour vérifier cette intuition, elle se tourna vers Cho.
-Camille Dillon*, constata-t-il sans regarder ses papiers
-Ce ne serait pas… ?
-la jeune amnésique qu’a aidé Jane, acheva Cho
Lisbon s’agenouilla à ses côtés, le regard soudain vitreux. Un papier reposait sur le corps de la jeune femme.
« Cadeau pour Patrick Jane… »
-Nous ne sommes pas en danger, constata Lisbon… ceux qui ont été aidé par Jane le sont…
Ça le détruirait. Voir ceux qu’ils avaient sauvés mourir par sa faute le détruirait. En sauvant ces personnes il avait racheté certaines de ses fautes passées. Red John le punissait en détissant son travail.
-Récupérez tous les dossiers sur lesquels Jane a travaillé. On doit prévenir toutes ces personnes du danger qu’elles courent.
-ça va créer un vent de panique
-on est déjà dans un vent de panique
-On ne pourra pas tous les protéger
-On doit quand même essayer, on est préparé à cette situation, ils ne le sont pas… Je m’occupe de ce qui est des prélèvements, je sais que vous ferez de votre mieux.
-Très bien
-Cho ? Utilisez aussi les gardes chargeaient de notre sécurité, on peut se débrouiller sans eux.
Un léger sourire effleura les lèvres de Cho, voir ces types devant chez lui insupportait.
-J’en serais ravi même si Jane n’appréciera pas la démarche
-Jane n’est pas là, il fera avec…
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Jane était entrain de regarder les informations avec intérêt. Il cherchait à comprendre comment Red John savait pour lui. Comment savait-il qu’il était à l’extérieur? S’il se fiait à sa propre intuition les gardiens n’étaient pas impliqués. Il laissait cette piste-là à l’équipe. Ça pouvait être quelqu’un en contact avec le CBI. Ça pouvait être quelqu’un ayant rodé autour de la prison. Dès le début, il s’était méfié des journalistes acheminés au pied de la prison. Red John voulait le narguer. Red John avait besoin d’être au plus près de lui. Il pouvait s’être glissé parmi eux. Il pouvait avoir envoyé un complice. Son attention fut attirée par les gros titres. Un nouveau crime venait d’être commis. Son corps se figea en entendant le nom de la victime.
-Est-ce que ce n’est pas… ? demanda Minelli à côté de lui
-Si…
Jane crispa sa main sur la télécommande. Camille Dillon l’avait pris dans ses bras à la fin de l’enquête sur laquelle il avait travaillé. Une des seules étreintes qu’il n’avait pas su éviter. Il avait été sincèrement touché à ce moment-là. Il avait été involontairement touché. A présent, elle était morte, par sa faute elle était morte.
-Ne faites pas ça Jane, murmura Minelli en voyant Jane crisper ses doigts autour de la télécommande
-Ne faites pas quoi ? répondit-il la voix rauque
-Ne vous blâmez pas pour ce qui lui est arrivé, ce type est un dingue, vous n’y pouvez rien
La mâchoire de Jane se contracta un peu plus. C’était son cadeau, c’était son présent. Il était nécessairement responsable. Il serait prêt à tuer de nouveau pour arrêter ça. La fureur qui naissait au cœur de sa poitrine lui criait qu’il tuerait à nouveau pour ça…
-J’ai besoin de prendre l’air. Appelez-moi s'il y’a du nouveau…
Minelli ne sursauta pas lorsque la porte claqua. Le jeune homme était en colère, il avait des raisons de l’être. Il ne pourrait pas apaiser sa fureur, personne ne le pourrait…presque personne ne le pourrait…
Toute la journée durant il roula. Il avait pris le véhicule de Minelli. Il n’avait même pas demandé l’autorisation. Il soupçonnait ne pas en avoir besoin. Sa propre rage lui avait fait faire des kilomètres et des kilomètres. Il était incapable de penser. Il perdait pied. Il devenait sourd aux observations les plus élémentaires. Aveuglé par sa propre rage il ne pourrait plus raisonner. Comment faisait-il d’habitude pour reprendre contenance? La réponse muette se figea devant lui. Il était face à la maison de Lisbon. Personne n’était là. Il pouvait entrer. Il pouvait rester quelques secondes. Personne ne serait…
Il était resté trop longtemps. Il était volontairement resté trop longtemps. Il avait entendu sa voiture. Il avait soulevé le rideau, il avait été soulagé de la voir seule. Finn n’était pas avec elle. Il s’était glissé dans la salle de bain. Il perdait encore plus pied avec la réalité. Il était incapable de savoir ce qu’il faisait là, figé dans l’obscurité de sa salle de bain tel un voleur.
Ses yeux se fermèrent alors qu’il entendait ses talons. Il les ouvrit simplement pour la voir passer. Elle était dos à lui mais elle était là presque accessible. Les odeurs, son allure tout était réminiscence. Il se souvenait. ELLE le remettait dans le droit chemin. ELLE canalisait sa rage. Son ombre disparut dans l’obscurité de la chambre. Il pouvait partir maintenant. Il glissa silencieusement hors de la salle de bain. Alors qu’il allait prendre les escaliers une main l’attrapa et le propulsa violemment au sol. Un canon se fixa contre son dos. Par réflexe, il se tourna et attrapa le dit canon. Le corps de celui qui l’avait propulsé au sol était à présent sous lui. Cette taille fine, c’était elle. A l’instant, où il avait posé une main sur son épaule il l’avait su. Il avait pourtant braqué son arme sur elle pour qu’elle ne bouge pas, pour se retirer son emprise, avec le fou espoir de fuir. Il s’était soulevé rapidement. Elle avait été plus rapide encore. Sans considération pour l’arme qu’il maintenait elle l’avait violemment plaqué contre le mur. Elle avait figé son bras droit pour éloigner l’arme qui se trouvait à présent plaquée avec le reste de son bras contre le mur. Elle avait placé son bras gauche contre sa gorge.
-C’est moi, murmura-t-il suffoquant
Son corps se crispa. Elle s’était habituée à l’obscurité. Elle pouvait distinguer les formes. Son visage haletant était prêt de celui de Jane, elle pouvait distinguer son visage, son regard.
-C’est moi, soupira-t-il encore alors qu’elle relâchait la pression de son bras gauche
Elle ne l’enleva pas pour autant.
Sa main droite trembla légèrement mais là encore elle ne le lâcha pas.
-Jane, souffla-t-elle sous le choc
-C’est ce que j’entendais par « moi » en effet...
-Vous…, vous avez braqué un canon sur moi ! se scandalisa-t-elle
-Techniquement, vous avez commencé la première, grimaça-t-il
-Je vous ai pris pour… peu importe pour qui je vous ai pris, vous êtes rentré chez moi par effraction !
-Je ne vous ai rien volé si ça peut vous rassurer…je n’ai même pas regardé dans votre lingerie !
Le coup qu’elle lui donna dans la poitrine le fit grimacer. Elle en profita pour récupérer son arme.
-Vous êtes encore entrain de braquer votre arme sur moi, constata-t-il
-Logique vous êtes un fugitif !
Il regarda l’arme déposée contre sa poitrine.
-Voyons, vous savez pertinemment que vous ne pourriez pas me blesser
-Tentez-moi pour voir
Tout en la regardant dans les yeux, il attrapa délicatement le canon qu’il baissa.
-Vous ne pourriez pas me blesser, murmura-t-il encore
Comme brûlée, elle se détacha de lui.
-Qu’est-ce que vous faites chez moi Jane articula-t-elle en déposant son arme
-Je passais dans le coin ?
-Jane !
-Je…je ne sais pas, confessa-t-il. J’ai vu les informations et j’ai eu besoin de prendre l’air. Je ne sais pas comment j’ai atterri ici.
Elle était sincèrement surprise, si elle ne l'avait pas été autant, elle aurait surement été attendrie avec ça.
-Vous savez pour Camille Dillon ?
-Je sais pour Camille Dillon soupira-t-il en glissant ses mains dans ses poches.
-Vous savez que je ne peux pas vous laisser repartir…
-Vous savez que je ne peux pas rester…
-De toute évidence nous avons un problème, constata Lisbon
-ce n’est pas notre premier
-Vous croyez ?, ironisa-t-elle
-Peut-être qu’on peut faire un break ?
-Un break ?
-Oui, une trêve de 5 minutes…On oublie que je suis un fugitif, on oublie que vous êtes flic
Lisbon hésita.
-ça ne marche pas comme ça, vous le savez…
-Je vous en prie Lisbon, insista-t-il en attrapant ses épaules, s’il vous plaît, murmura-t-il un sourire craquant aux lèvres.
-5 minutes pas plus, après je vous arrête !
-Je savais que vous diriez oui !
-Et on fait quoi pendant ces 5 minutes ? soupira-t-elle en regardant ces chaussures
Des bras s’enroulèrent autour d’elle avant qu’elle n’ait pu relever son regard vers lui.
-Euh Jane ? demanda-t-elle soudain mal-à-l’aise
-Vous m’aidez respirer Lisbon, vous m’aidez juste à respirer…
Jane la serra un peu plus fort. Il emporta avec lui ses dernières réticences. La douleur s’échappait de son corps. Elle s’échappait de leurs corps à tout deux. Juste 5 minutes, pensa-t-elle en figeant ses mains contre son dos. Leur respiration se copia et 5 minutes durant ils furent bercés par le silence apaisant de cette coupure. Elle aurait presque pu s’endormir. Elle n’avait pas senti sa main descendre le long de son bras.
-J’espère que vous me pardonnerez ça aussi, chuchota Jane contre son oreille
Elle mis du temps à réaliser ces paroles, il avait murmuré ça de façon si indicible. Un cliquetis attira son attention alors que Jane se détachait délicatement de son corps. Elle regarda son poignée, une paire de menotte la liait à la rambarde de l’escalier. Elle fronça les sourcils. Comment avait-il réussi à … ?
-Jane gronda-t-elle, alors qu’il s’éloignait encore
Il recula alors qu’un grand sourire se figeait sur son visage
- croyez-moi j’aurais préféré en faire un autre usage.
Devant ses yeux il souleva les clés des dites menottes qu’il déposa plus loin.
-Jane, vous faites ça, je vous tue !! Menaça-t-elle
-Ce n’était pas une diversion, précisa-t-il, vous prendre dans mes bras n’était pas une diversion
-Jane si vous quittez cette maison… gronda-t-elle encore
-je vous remercie, j’ai l’impression d’avoir les idées claires
-je vous tue !
-Voyons on en a déjà parlé, ria Jane, vous ne pouvez pas me faire ça. Je vous rappelle comme promis, lâcha-t-il en descendant les escaliers.
-Jane, Jane revenez tout de suite, vous n’allez pas me laisser comme ça quand même ! s’énerva Lisbon en se penchant au-dessus des escaliers.
Jane déjà en bas se tourna une dernière fois vers elle.
-J’espère que ce cher Finn ne se fera pas des idées, ria-t-il en lui faisant un clin d’œil
-Jane !!!
La porte était à présent semi-ouverte
-Quoique ça ne me dérangerais pas s’il se faisait des idées…
-Janeee
-Du calme, vous allez attirer les voisins. Je vous envoie Rigsby s’est promis, ajouta-t-il en fermant la porte.
- Non Jane, pas Rigsby cria-t-elle alors que la porte se fermait derrière lui ! Envoyez Cho pas Rigsby !! hurla-t-elle encore.
Pour sûr le sourire de Rigsby la poursuivrait jusqu’à la fin de sa vie. En désespoir de cause, elle glissa contre la rambarde. Elle n’avait plus qu’à attendre. En regardant, une fois encore les menottes un sourire se figea sur ses lèvres et elle éclata de rire. Elle aurait dû être furieuse, elle aurait dû être en colère…pourtant, elle avait juste envie de sourire. Une gorgée d’oxygène venait de prendre place dans ses poumons. Ses yeux se fermèrent de contentement alors que sa tête venait reposer contre la rambarde. Juste 5 minutes de plus, pensa-t-elle.
*Camille Dillon: journaliste amnésique de l'épisode 218
- Spoiler:
- WinJane: Merci à toi!!!!
Jiisbon: Ouf je ne t'ai pas perdu! Merci beaucoup et contente que les deux conversations t'aient plu!!
Johel: Merci!!! J'ignore jusqu'où ira la série dans la relation Jane / Lisbon mais s'est sur que je trouve leur relation unique alors quoiqu'ils fassent je serais satisfaite tant qu'ils savent garder ce lien unique qui les caractérise après pour ce qui est de pousser un peu les choses il restera toujours les fanfictions!
Daidi: tu sais que maintenant j'ai vraiment envie d'écouter Hakuna matata!! je vais la rajouter à ma playlist, je ne sais pas pourquoi je ne l'ai pas fait avant!!! Promis, je ne me sentirais pas obligé de tuer un personnage... bon après un accident est si vite arrivé mdr Oh mon dieu, cette phrase me fait passer pour une terrible sadique!! Mais non je jure que je NE LE SUIS PAS...enfin pas toujours quoi!! Merci!!!!
Sweetie: Tu décris parfaitement la situation Jane/Lisbon, c'est tout à fait l'idée, Jane a beau être très intelligent, il se comporte comme un idiot mais je crois que c'est un peu pour ça que je l'aime même si dès fois j'ai vraiment envie de le gifler
Alamanga: Comme tu dis, il n'est pas sure que Van Pelt soit en véritable admiration pour Lisbon, par contre je crois que cette dernière voudrait vraiment la tuer si elle mettait ce mot de passe c'est surtout ça qui me fait rire!! lol Encore merci à toi!!!
Jisbon Addict: Merci!!! Je suppose que Jane la rappellera... (même moi je n'en suis pas encore sûre, je crains) mais une chose est sure j'aime qu'il y'ait des interactions entre eux, c'est d'ailleurs ce qui est difficile à gérer sur cette fic alors d'une manière ou d'une autre ils seront toujours liés!! Un peu comme Jarod et Miss Parker dans le caméléon en fait!!! (traumatisée par les séries je vous dis!!)
Cdt63: Merci!!! Bon ben je vais essayer de faire en sorte que ça reste irrémédiable alors!!!
Voilà: Merci, contente que la référence t'ai plu. Depuis le finale de la saison 3, je me demande si il va la rappeller au moins de prison, il est possible qu'on ne le sache jamais!!
Calypsoh: Tes messages me font toujours rire, je ne sais pas comment tu fais ça!! Je crois que tu as perçé le mystère du triangle Finn, Jane, Lisbon. Ce qui l'unit à Jane ne pourra jamais se retranscrire dans ce qui l'unit à Finn alors soit elle cherche une autre manière de s'unir à Finn malgré tout soit... mystère et boule de gomme!!!
Chapitre XI
Lisbon roula sur le côté tout en se détachant des bras de Finn. Elle avait cédé ce soir, elle l’avait appelé. Elle avait posé ses lèvres contre les siennes pour rompre avec la solitude, pour rompre avec le mal être. Elle s’était noyée sous ses caresses. Renouant avec leurs anciennes habitudes, il n’avait pas posé de questions. Elle avait comblé le vide sous sa pluie de baisers. Elle avait muré sa douleur silencieuse en assouvissements. Il dormait à présent à ses côtés, il avait naturellement repris sa place. Sa respiration était tranquille, elle contrastait avec les mouvements douloureux de sa propre poitrine. La douleur était encore plus atroce maintenant qu’elle avait conscience du terrible subterfuge. Elle ne s’éloignait pas de la solitude, elle s’enfonçait dedans. Elle ne l’avait jamais quittée. Elle regarda Finn, ses yeux se fermèrent douloureusement. Elle lui faisait endurer ça, elle l’entraînait dans sa chute, elle lui laissait croire que c’était possible entre eux. Elle y croyait elle-même parfois. Elle avait envie de l’aimer, elle avait désespérément envie de l’aimer…
Ce n’était pas suffisant.
Elle repoussa les draps, ses pas la menèrent à la fenêtre, elle souleva le rideau. Elle grimaça en voyant les gardes en bas de chez elle. Elle avait suivi les conseils de Jane. Sa tête se déposa sur le carreau frais de la fenêtre. Une légère prière glissa hors de ses lèvres. Elle priait pour sa famille, pour son équipe, pour Jane, pour Finn, pour tous ceux qui avaient quelque chose à risquer. Des bras se scellèrent contre sa taille.
-A quoi tu penses ? murmura Finn contre son oreille
-A rien…répondit-elle douloureusement
Derrière elle, un soupir s’arracha des lèvres de Finn, le mouvement douloureux de sa poitrine s’ancra contre le sien. Elle serra plus fermement ses mains déposées sur son bas ventre comme pour le soutenir dans ce qu’elle lui imposait.
-Pourquoi tu m’as appelé ? murmura-t-il encore
-Parce que je voulais te voir…
-Pourquoi j’ai l’impression que tu n’es pas heureuse que je sois là alors, soupira-t-il
Lisbon laissa sa tête reposer contre sa poitrine incapable de répondre. Légèrement il caressa ses bras.
-Je ne sais pas ce qu’il se passe dans ta tête Teresa, mais tu vas devoir y mettre de l’ordre, je ne pourrais pas supporter cette situation longtemps.
Il avait murmuré ça d’une voix ferme et tendre. Il avait même déposé un baisé contre sa chevelure. Alors qu’elle avait inspiré profondément, il s’était finalement détaché d’elle. Elle était incapable de le repousser de sa vie mais par-dessus tout elle était incapable de le laisser entrer dans sa vie. Quelque chose la retenait. Elle n’arrivait pas à plonger. Elle était attirée par l’eau, elle pouvait la toucher. La promesse d’y flotter y était légère mais elle aimait la terre ferme. La peur de se noyer dans d’autres eaux la rongeait.
Le fait que Finn ait poussé Jane à fuir n’aidait pas. Une partie d’elle était encore furieuse. Une partie d’elle voulait le blâmer. Jane avait tué un homme, et elle avait été incapable de lui en vouloir. Finn avait poussé Jane dehors et elle était incapable de lui pardonner…Sa raison ne comprenait pas cette logique qui aurait dû être inversement proportionnelle. Depuis quand ne jouait-elle plus sur le terrain de la raison ?
Elle ne trouverait pas le sommeil ce soir. Glissant hors de la chambre, elle s’aventura dans le salon, son téléphone en main. Pour avoir un fond sonore, elle alluma la télé qu’elle ne regarda pourtant pas. Ses yeux restèrent rivés sur son téléphone portable. Elle ne pouvait pas s’empêcher d’attendre. Elle espérait un coup de téléphone qui ne viendrait pas ce soir…
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En arrivant au CBI le lendemain, Lisbon reçut un coup de fil. Ce n’était pas Jane. Elle se gifla mentalement pour la précipitation avec laquelle elle avait répondu. Elle avait l’air d’une ado. Elle n’eut pas le temps de se sermonner plus. Au bout du fil, on lui annonçait déjà un nouveau mort.
Sa gorge se serra un instant. La crainte d’entendre l’adresse d’un des membres de son équipe était pressante à l’heure actuelle. Un soupir de soulagement, qu’elle regretta aussitôt, s’échappa de ses lèvres; elle ne connaissait pas cette adresse. Devait-elle pour autant se réjouir de la mort de quelqu’un d’autre? Elle grinça des dents, elle n’aurait pas dû être soulagée, alors pourquoi l’était-elle ?
Elle attendit l’arrivée de son équipe, à chaque fois que l’un d’eux passait l’ascenseur, elle avait l’irrémédiable envie de l’embrasser. C’était stupide, ils n’étaient pas plus en danger que d’habitude. La seule différence résidait dans le fait qu’elle en avait actuellement pleinement et éminemment conscience. Grace paraissait fatiguée, elle avait travaillé une partie de la nuit sur les profils des gardiens de la prison. Certains avaient des casiers peu reluisants. En arrivant, elle montra ses recherches à Lisbon.
-Très bien vous les convoquez avec Rigsby. Je vais sur la scène de crime avec Cho.
-Patron… hésita Grace, il y’a quelque chose que je ne comprends pas… Je ne sais pas si ça à de l’importance mais…
-mais ? L’encouragea Lisbon
-Voilà quand vous avez demandé à Cho de vérifier les antécédents des gardiens, j’ai pensé qu’il s’agissait de vérifier si leurs casiers judiciaires n’avaient pas été effacés suite à une réhabilitation. Or là, certains casiers sont juste pleins. Je veux dire les infractions sont visibles, elles n’ont pas été effacées. Pourtant seuls des candidats aux casiers vierges peuvent accéder aux fonctions de gardiens. En l’occurrence les faits sont contre nous mais ça n’a pas de sens…Pourquoi auraient-t-ils été embauchés ?! J’ ai le sentiment que quelque chose cloche…même si je ne sais pas quoi…
Lisbon fronça à son tour les sourcils.
-Effectivement, c’est étrange… Convoquez les quand même je veux voir ce que ces hommes ont à vous dire…
Grace était entrain de s’en aller lorsque Lisbon la stoppa pensive.
-Grace ?
-Oui, patron
-Les données relatives aux casiers judiciaires sont sécurisées n’est-ce pas ?
-Heu…oui…pourquoi…
-Simple curiosité, répondit Lisbon encore dans le vague
Ce n’était pas possible, Jane était nul en informatique, c’était insensé…
-Patron, j’ai sorti la voiture, l’interrompit Cho
- j’arrive, c’est du bon travail Grace
Grace se laissa saisir par un sourire conquérant. Les raisons de se réjouir étaient devenues trop rares dernièrement. Elle voulait en profiter…
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-Est-ce qu’on sait qui est la victime, demanda Lisbon
-La police locale semblait un peu surmenée quand je l’ai eu au téléphone, elle n’a pas été capable de me dire son nom. Ils étaient déjà trop pris avec les médias.
-ça faisait longtemps qu’on n’avait pas entendu parler d’eux, ironisa Lisbon
-Jane sera rapidement au courant de ce qu’il se passe, souligna Cho
-S’il ne l’est pas déjà…J’ai la désagréable sensation qu’il a toujours un pas d’avance sur nous…
-Il va falloir qu’on reprenne la main, si on veut arrêter John le rouge avant lui
Lisbon hocha de la tête d’un air entendu. Voilà un point sur lequel ils étaient parfaitement d’accord.
En entrant dans la maison Lisbon tomba en tête à tête avec le smiley, puis avec le corps de la victime. L’étonnement marqua un instant ses traits. Ce visage lui était familier. Comme pour vérifier cette intuition, elle se tourna vers Cho.
-Camille Dillon*, constata-t-il sans regarder ses papiers
-Ce ne serait pas… ?
-la jeune amnésique qu’a aidé Jane, acheva Cho
Lisbon s’agenouilla à ses côtés, le regard soudain vitreux. Un papier reposait sur le corps de la jeune femme.
« Cadeau pour Patrick Jane… »
-Nous ne sommes pas en danger, constata Lisbon… ceux qui ont été aidé par Jane le sont…
Ça le détruirait. Voir ceux qu’ils avaient sauvés mourir par sa faute le détruirait. En sauvant ces personnes il avait racheté certaines de ses fautes passées. Red John le punissait en détissant son travail.
-Récupérez tous les dossiers sur lesquels Jane a travaillé. On doit prévenir toutes ces personnes du danger qu’elles courent.
-ça va créer un vent de panique
-on est déjà dans un vent de panique
-On ne pourra pas tous les protéger
-On doit quand même essayer, on est préparé à cette situation, ils ne le sont pas… Je m’occupe de ce qui est des prélèvements, je sais que vous ferez de votre mieux.
-Très bien
-Cho ? Utilisez aussi les gardes chargeaient de notre sécurité, on peut se débrouiller sans eux.
Un léger sourire effleura les lèvres de Cho, voir ces types devant chez lui insupportait.
-J’en serais ravi même si Jane n’appréciera pas la démarche
-Jane n’est pas là, il fera avec…
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Jane était entrain de regarder les informations avec intérêt. Il cherchait à comprendre comment Red John savait pour lui. Comment savait-il qu’il était à l’extérieur? S’il se fiait à sa propre intuition les gardiens n’étaient pas impliqués. Il laissait cette piste-là à l’équipe. Ça pouvait être quelqu’un en contact avec le CBI. Ça pouvait être quelqu’un ayant rodé autour de la prison. Dès le début, il s’était méfié des journalistes acheminés au pied de la prison. Red John voulait le narguer. Red John avait besoin d’être au plus près de lui. Il pouvait s’être glissé parmi eux. Il pouvait avoir envoyé un complice. Son attention fut attirée par les gros titres. Un nouveau crime venait d’être commis. Son corps se figea en entendant le nom de la victime.
-Est-ce que ce n’est pas… ? demanda Minelli à côté de lui
-Si…
Jane crispa sa main sur la télécommande. Camille Dillon l’avait pris dans ses bras à la fin de l’enquête sur laquelle il avait travaillé. Une des seules étreintes qu’il n’avait pas su éviter. Il avait été sincèrement touché à ce moment-là. Il avait été involontairement touché. A présent, elle était morte, par sa faute elle était morte.
-Ne faites pas ça Jane, murmura Minelli en voyant Jane crisper ses doigts autour de la télécommande
-Ne faites pas quoi ? répondit-il la voix rauque
-Ne vous blâmez pas pour ce qui lui est arrivé, ce type est un dingue, vous n’y pouvez rien
La mâchoire de Jane se contracta un peu plus. C’était son cadeau, c’était son présent. Il était nécessairement responsable. Il serait prêt à tuer de nouveau pour arrêter ça. La fureur qui naissait au cœur de sa poitrine lui criait qu’il tuerait à nouveau pour ça…
-J’ai besoin de prendre l’air. Appelez-moi s'il y’a du nouveau…
Minelli ne sursauta pas lorsque la porte claqua. Le jeune homme était en colère, il avait des raisons de l’être. Il ne pourrait pas apaiser sa fureur, personne ne le pourrait…presque personne ne le pourrait…
Toute la journée durant il roula. Il avait pris le véhicule de Minelli. Il n’avait même pas demandé l’autorisation. Il soupçonnait ne pas en avoir besoin. Sa propre rage lui avait fait faire des kilomètres et des kilomètres. Il était incapable de penser. Il perdait pied. Il devenait sourd aux observations les plus élémentaires. Aveuglé par sa propre rage il ne pourrait plus raisonner. Comment faisait-il d’habitude pour reprendre contenance? La réponse muette se figea devant lui. Il était face à la maison de Lisbon. Personne n’était là. Il pouvait entrer. Il pouvait rester quelques secondes. Personne ne serait…
Il était resté trop longtemps. Il était volontairement resté trop longtemps. Il avait entendu sa voiture. Il avait soulevé le rideau, il avait été soulagé de la voir seule. Finn n’était pas avec elle. Il s’était glissé dans la salle de bain. Il perdait encore plus pied avec la réalité. Il était incapable de savoir ce qu’il faisait là, figé dans l’obscurité de sa salle de bain tel un voleur.
Ses yeux se fermèrent alors qu’il entendait ses talons. Il les ouvrit simplement pour la voir passer. Elle était dos à lui mais elle était là presque accessible. Les odeurs, son allure tout était réminiscence. Il se souvenait. ELLE le remettait dans le droit chemin. ELLE canalisait sa rage. Son ombre disparut dans l’obscurité de la chambre. Il pouvait partir maintenant. Il glissa silencieusement hors de la salle de bain. Alors qu’il allait prendre les escaliers une main l’attrapa et le propulsa violemment au sol. Un canon se fixa contre son dos. Par réflexe, il se tourna et attrapa le dit canon. Le corps de celui qui l’avait propulsé au sol était à présent sous lui. Cette taille fine, c’était elle. A l’instant, où il avait posé une main sur son épaule il l’avait su. Il avait pourtant braqué son arme sur elle pour qu’elle ne bouge pas, pour se retirer son emprise, avec le fou espoir de fuir. Il s’était soulevé rapidement. Elle avait été plus rapide encore. Sans considération pour l’arme qu’il maintenait elle l’avait violemment plaqué contre le mur. Elle avait figé son bras droit pour éloigner l’arme qui se trouvait à présent plaquée avec le reste de son bras contre le mur. Elle avait placé son bras gauche contre sa gorge.
-C’est moi, murmura-t-il suffoquant
Son corps se crispa. Elle s’était habituée à l’obscurité. Elle pouvait distinguer les formes. Son visage haletant était prêt de celui de Jane, elle pouvait distinguer son visage, son regard.
-C’est moi, soupira-t-il encore alors qu’elle relâchait la pression de son bras gauche
Elle ne l’enleva pas pour autant.
Sa main droite trembla légèrement mais là encore elle ne le lâcha pas.
-Jane, souffla-t-elle sous le choc
-C’est ce que j’entendais par « moi » en effet...
-Vous…, vous avez braqué un canon sur moi ! se scandalisa-t-elle
-Techniquement, vous avez commencé la première, grimaça-t-il
-Je vous ai pris pour… peu importe pour qui je vous ai pris, vous êtes rentré chez moi par effraction !
-Je ne vous ai rien volé si ça peut vous rassurer…je n’ai même pas regardé dans votre lingerie !
Le coup qu’elle lui donna dans la poitrine le fit grimacer. Elle en profita pour récupérer son arme.
-Vous êtes encore entrain de braquer votre arme sur moi, constata-t-il
-Logique vous êtes un fugitif !
Il regarda l’arme déposée contre sa poitrine.
-Voyons, vous savez pertinemment que vous ne pourriez pas me blesser
-Tentez-moi pour voir
Tout en la regardant dans les yeux, il attrapa délicatement le canon qu’il baissa.
-Vous ne pourriez pas me blesser, murmura-t-il encore
Comme brûlée, elle se détacha de lui.
-Qu’est-ce que vous faites chez moi Jane articula-t-elle en déposant son arme
-Je passais dans le coin ?
-Jane !
-Je…je ne sais pas, confessa-t-il. J’ai vu les informations et j’ai eu besoin de prendre l’air. Je ne sais pas comment j’ai atterri ici.
Elle était sincèrement surprise, si elle ne l'avait pas été autant, elle aurait surement été attendrie avec ça.
-Vous savez pour Camille Dillon ?
-Je sais pour Camille Dillon soupira-t-il en glissant ses mains dans ses poches.
-Vous savez que je ne peux pas vous laisser repartir…
-Vous savez que je ne peux pas rester…
-De toute évidence nous avons un problème, constata Lisbon
-ce n’est pas notre premier
-Vous croyez ?, ironisa-t-elle
-Peut-être qu’on peut faire un break ?
-Un break ?
-Oui, une trêve de 5 minutes…On oublie que je suis un fugitif, on oublie que vous êtes flic
Lisbon hésita.
-ça ne marche pas comme ça, vous le savez…
-Je vous en prie Lisbon, insista-t-il en attrapant ses épaules, s’il vous plaît, murmura-t-il un sourire craquant aux lèvres.
-5 minutes pas plus, après je vous arrête !
-Je savais que vous diriez oui !
-Et on fait quoi pendant ces 5 minutes ? soupira-t-elle en regardant ces chaussures
Des bras s’enroulèrent autour d’elle avant qu’elle n’ait pu relever son regard vers lui.
-Euh Jane ? demanda-t-elle soudain mal-à-l’aise
-Vous m’aidez respirer Lisbon, vous m’aidez juste à respirer…
Jane la serra un peu plus fort. Il emporta avec lui ses dernières réticences. La douleur s’échappait de son corps. Elle s’échappait de leurs corps à tout deux. Juste 5 minutes, pensa-t-elle en figeant ses mains contre son dos. Leur respiration se copia et 5 minutes durant ils furent bercés par le silence apaisant de cette coupure. Elle aurait presque pu s’endormir. Elle n’avait pas senti sa main descendre le long de son bras.
-J’espère que vous me pardonnerez ça aussi, chuchota Jane contre son oreille
Elle mis du temps à réaliser ces paroles, il avait murmuré ça de façon si indicible. Un cliquetis attira son attention alors que Jane se détachait délicatement de son corps. Elle regarda son poignée, une paire de menotte la liait à la rambarde de l’escalier. Elle fronça les sourcils. Comment avait-il réussi à … ?
-Jane gronda-t-elle, alors qu’il s’éloignait encore
Il recula alors qu’un grand sourire se figeait sur son visage
- croyez-moi j’aurais préféré en faire un autre usage.
Devant ses yeux il souleva les clés des dites menottes qu’il déposa plus loin.
-Jane, vous faites ça, je vous tue !! Menaça-t-elle
-Ce n’était pas une diversion, précisa-t-il, vous prendre dans mes bras n’était pas une diversion
-Jane si vous quittez cette maison… gronda-t-elle encore
-je vous remercie, j’ai l’impression d’avoir les idées claires
-je vous tue !
-Voyons on en a déjà parlé, ria Jane, vous ne pouvez pas me faire ça. Je vous rappelle comme promis, lâcha-t-il en descendant les escaliers.
-Jane, Jane revenez tout de suite, vous n’allez pas me laisser comme ça quand même ! s’énerva Lisbon en se penchant au-dessus des escaliers.
Jane déjà en bas se tourna une dernière fois vers elle.
-J’espère que ce cher Finn ne se fera pas des idées, ria-t-il en lui faisant un clin d’œil
-Jane !!!
La porte était à présent semi-ouverte
-Quoique ça ne me dérangerais pas s’il se faisait des idées…
-Janeee
-Du calme, vous allez attirer les voisins. Je vous envoie Rigsby s’est promis, ajouta-t-il en fermant la porte.
- Non Jane, pas Rigsby cria-t-elle alors que la porte se fermait derrière lui ! Envoyez Cho pas Rigsby !! hurla-t-elle encore.
Pour sûr le sourire de Rigsby la poursuivrait jusqu’à la fin de sa vie. En désespoir de cause, elle glissa contre la rambarde. Elle n’avait plus qu’à attendre. En regardant, une fois encore les menottes un sourire se figea sur ses lèvres et elle éclata de rire. Elle aurait dû être furieuse, elle aurait dû être en colère…pourtant, elle avait juste envie de sourire. Une gorgée d’oxygène venait de prendre place dans ses poumons. Ses yeux se fermèrent de contentement alors que sa tête venait reposer contre la rambarde. Juste 5 minutes de plus, pensa-t-elle.
*Camille Dillon: journaliste amnésique de l'épisode 218
Dernière édition par enjoy le Mar 6 Sep 2011 - 11:28, édité 2 fois
enjoy- Inspecteur de police
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