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Re: 72 heures ^
Salut à tous
Je sais que je poste tard, ou tôt , mais je rentre à peine du boulot et je voulais poster mon chapitre au cas où je n'aurais pas le temps dans la journée
Encore à tous pour vos commentaires et à Johel pour ta correction si rapide
Voilà, je vous laisse donc découvrir ce chapitre 1 en espérant qu'il vous plaira
Bonne lecture ,
Chapitre 2: Ne pas perdre espoir
Je sais que je poste tard, ou tôt , mais je rentre à peine du boulot et je voulais poster mon chapitre au cas où je n'aurais pas le temps dans la journée
Encore à tous pour vos commentaires et à Johel pour ta correction si rapide
Voilà, je vous laisse donc découvrir ce chapitre 1 en espérant qu'il vous plaira
Bonne lecture ,
*****
Première rencontre
Première rencontre
La pièce était sombre, humide, froide et sentait extrêmement mauvais, une odeur de moisissure régnait dans l’air. Un homme entra, tenant dans ses bras un tas de couvertures qu’il déposa délicatement sur un lit fait d’un vieux matelas et de draps déchirés. Une fois fait, il retira une partie de la couverture pour révéler le visage endormi d’une jeune fille, une adolescente qui semblait simplement endormie, mais qui ne l’était pas vraiment. Elle avait une petite tache sur le côté du visage, bleue, suite à un coup que l’homme lui avait porté alors qu’elle se débattait pour s’échapper. Il n’avait jamais voulut lui faire de mal, mais il n’avait pas eut le choix, il devait la ramener avec lui.
L’homme s’éloigna de la jeune fille mais avant de sortir, il s’arrêta sur le pas de la porte pour jeter un dernier regard sur son invitée. Il espérait vraiment que ce soit ce soit elle, il en avait assez de chercher, encore et toujours. Il se faisait vieux pour cette chasse sans fin, il voulait pouvoir profiter d’elle, alors il pria pour qu’elle soit bien celle qu’il cherchait depuis toutes ces années. Il ne pouvait en être autrement, il avait bien enquêté cette fois, il ne pouvait s’être trompé une fois de plus.
Il referma la porte derrière lui, enclencha le verrou numérique et longea le couloir sombre jusqu’à un escalier qui le mena dans la cuisine. Il ferma cette autre porte, ferma le cadenas à clé et s’éloigna. Il commença à préparer de quoi manger, il avait un peu faim et il se doutait que la jeune fille aussi aurait faim à son réveil. Il ne voulait pas l’affamer, il ne lui voulait aucun mal, seulement du bien, mais elle ne le savait pas encore. Lorsqu’elle l’apprendrait, alors elle serait plus encline à lui obéir, mais pour le moment elle allait se rebeller, tenter de s’enfuir, comme les autres. Il ne laisserait pas une chose pareille arriver, pas cette fois.
Il se tourna lorsqu’il entendit une porte s’ouvrir et se refermer puis vit apparaître le visage d’un jeune homme, souriant de toutes ses dents, un sac sur l’épaule et une veste à son bras. L’adolescent avança dans la cuisine, posa sac et veste sur une chaise et se tourna vers l’homme.
-“ Un coup de main ?” demanda-t-il en retroussant ses manches.
-“ Pourquoi pas” sourit l’homme, “ coupe donc ces légumes, veux-tu.”
-“ Tout de suite.”
Le garçon attrapa les carottes, les éplucha pour ensuite les jeter dans la marmite d’eau bouillante. Il en fit de même avec les pommes de terre, puis les poireaux avant de s’attaquer aux assaisonnements. L’homme, pendant ce temps, s’occupait de préparer la viande qui irait avec le ragoût. Ensemble, ils travaillèrent en discutant, comme chaque soir. Le jeune homme racontait comment avait été sa journée, ses nouveaux résultats scolaires plus que bons et les activités à venir dans la semaine. Il avait un examen bientôt, mais il ne se faisait aucun souci là-dessus, et l’homme non plus.
Une fois qu’ils eurent fini, le garçon se lava les mains, attrapa ses affaires et s’excusa avant de monter dans sa chambre faire ses devoirs en attendant que le repas soit prêt. Il monta un escalier, traversa un couloir jusqu’à une porte qu’il ouvrit. Il se glissa dans la pièce, posa son sac sur le bureau, sa veste dans la penderie et s’assit sur son lit. Il attrapa ensuite un cadre posé sur la table de nuit et observa la photo durant quelques minutes. De son doigt, il traça le visage des enfants sur la photo, une petite fille et un petit garçon. Il laissa une larme couler sur sa joue au souvenir de sa vie d’avant, de sa petite sœur, de tout ce qu’il avait dans la vie. Il voulait la revoir, plus que tout au monde, si seulement il savait où la trouver. Mais il ne le savait pas, pas plus que son père. Il reposa le cadre avant de se mettre au travail. Il ne pouvait pas laisser ses sombres pensées prendre le dessus sur lui une fois encore, il devait rester maître de lui-même. Il avait trop l’habitude de se laisser envahir par ses sentiments, ce n’était pas bon. Par chance, il avait son père pour l’aider et il ne remercierait jamais assez le ciel de l’avoir retrouvé.
Benjamin avait huit ans lorsqu’un jour un homme était arrivé devant son école, disant être un ami de son père. Il était jeune à l’époque, il savait qu’il ne devait jamais suivre les étrangers, mais il l’avait tout de même fait et aujourd’hui il ne le regrettait pas. Il n’avait pas une vie parfaite, mais qui dans ce monde avait la vie parfaite ? Personne. Il était heureux, il avait un toit, il avait un père, des amis, tout pour réussir. Que pourrait-il demander de plus si ce n’est de retrouver sa petite sœur ? Et il la retrouverait, son père le lui avait promit et il tenait toujours ses promesses. En presque huit ans de vie avec cet homme, il n’avait jamais été malheureux et avait toujours eut ce que son père lui promettait, alors il avait confiance.
Il se leva de son lit, s’installa à son bureau et sortit ses cahiers et livres. Il commença alors ce qu’il avait à faire pour le lendemain, avec un sérieux et une assiduité incroyable pour un jeune homme de son âge. Mais il avait toujours été ainsi, toujours fait les choses aussi bien que possible, comme son père adoptif lui avait apprit. Il avait été l’enfant parfait que voulaient le couple qui l’avait adopté lorsqu’il avait quatre ans. Mais ces gens ne voulaient que d’un garçon, pas d’une fille. Il était partit en laissant derrière lui sa petite sœur, la seule chose qui lui restait de sa vie d’avant. Il avait longtemps pleuré cette séparation subite, mais l’amour de ses parents l’avait aidé et il avait fini par l’oublier. Si son père, biologique, n’était pas venu le chercher, alors il ne se serait jamais souvenu d’elle.
Benjamin secoua la tête, il s’était une fois de plus laissé distraire. Il devait se sortir Anna de la tête, il ne devait pas penser à elle maintenant, il devait se concentrer sur ce qu’il avait devant lui, à savoir, des mathématiques. Il aimait beaucoup cette matière, il était même le meilleur de sa classe dans ce domaine et comptait bien le rester. Il se remit donc au travail jusqu’à ce que son père l’appelle pour manger. Il laissa donc tout ce qu’il faisait et descendit en courant. Bientôt, sa famille serait de nouveau réunie.
Assise derrière le volant de sa voiture, Lisbon ne cessait de penser à la jeune fille qu’ils venaient de découvrir morte et celle qui avait disparu. Soixante douze heures, c’était le temps qu’ils avaient pour retrouver Anaëlle avant qu’il ne soit trop tard, c’était le temps que le kidnappeur avait gardé Linda avant de la tuer. Elle était la deuxième jeune fille à mourir cette semaine, une autre avait été enlevée et retrouvée morte avant que Linda ne disparaisse à son tour. Lisbon ne pouvait pas laisser de nouveau une chose pareille arriver, elle ne pouvait pas annoncer une fois de plus à des parents que le CBI n’avait pas put sauver leur enfant.
La jeune femme tourna la tête vers son collègue, Patrick Jane et remarqua qu’il avait le regard dans le vide. Cette affaire allait définitivement être difficile pour lui, elle n’en doutait pas et avait même pensé le retirer de l’enquête. Mais que trouverait-elle comme justification ? Elle ne pouvait pas faire ça, il était doué dans ce qu’il faisait et elle savait qu’il lui serait d’une grande aide pour parler à la famille de la nouvelle victime. Il trouverait les bons mots, ceux qui les aideraient à établir une relation de confiance entre la famille d’Anaëlle et le CBI. Il saurait mettre de côté ses sentiments pour retrouver cette jeune fille, qu’importe qu’elle soit proche ou non de l’âge qu’aurait Charlotte aujourd’hui.
La jeune femme reporta son attention sur la route et tourna au carrefour qui les mena directement devant la maison de la jeune fille. Elle se gara derrière une grosse Toyota noire, dernier modèle, familiale. Elle coupa le moteur, défit sa ceinture et sortit de la voiture. Mais alors qu’elle avançait vers la porte d’entrée, elle remarqua que Jane ne la suivait pas. Elle se retourna pour le voir toujours dans la SUV, la tête contre la vitre, le regard toujours dans le vide. Elle soupira et retourna vers la voiture, elle donna un petit coup sur la vitre qui sembla réveiller le consultant. Il leva les yeux vers elle, regarda derrière, puis défit sa ceinture pour sortir à son tour.
-“ Ça va Jane ?” Questionna Lisbon, l’inquiétude s’entendant dans sa voix.
-“ Je vais bien” lui répondit-il en passant à côté d’elle. “ Vous venez ?”
La jeune femme leva les yeux au ciel, une fois de plus agacée par son comportement. Il ne voudrait jamais admettre qu’il n’allait pas bien, tout comme elle. Mais cette fois c’était différent, elle savait qu’il n’allait pas bien, tout le monde le savait et pourtant il agissait comme si tout allait bien. Ce n’était pas bon pour lui, garder ainsi ce poids, garder au fond de lui tout ce qu’il ressentait par rapport à l’enquête. Il faudrait qu’il en parle un jour, il ne pourrait pas toujours se taire. Mais pour le moment, ils avaient un travail à faire, une jeune fille à retrouver avant qu’il ne soit trop tard. Elle lui parlerait lorsqu’ils rentreraient au CBI.
Lisbon suivit Jane et frappa à la porte avant qu’il ne puisse le faire. Ils n’attendirent pas longtemps avant que la porte ne s’ouvre sur le visage d’une femme hispanique d’environ cinquante ans, habillée d’une robe bleue et d’un tablier blanc, la femme de ménage certainement.
-“ Agent Teresa Lisbon et voici Patrick Jane, CBI” s’annonça Lisbon.
-“ Monsieur et madame sont dans le salon” leur répondit-elle en les laissant passer. “ Je vous conduis à eux.”
-“ Quel est votre nom, je ne crois pas l’avoir entendu” intervint Jane, ralentissant la femme de ménage qui lui fit face.
-“ Loretta Perez, je suis au service de la famille Baxter depuis plus de vingt ans.”
-“ Vous avez dût voir grandir Anaëlle alors, je ne vois pas de photo d’elle bébé, seulement des photos d’une ravissante petite fille” continua Jane.
Mais cette fois, Loretta ne répondit pas, elle continua son chemin vers le salon, laissant Lisbon et Jane dans le flou. Il est vrai que les meubles étaient remplis de photos de la jeune fille, d’elle toute petite, mais à partir de deux ans seulement, environ, rien avant. Et pour Jane, cela ne voulait dire qu’une chose, les Baxter devaient avoir adopté la petite. Dans le cas contraire, il y aurait des photos d’elle bébé partout, les parents étaient toujours fier de leurs enfants, ils affichaient toujours leur nourrisson. Il en avait fait de même avec Charlotte, les photos de sa fille tapissaient les murs de sa villa, de son tout premier jour jusqu’à la veille de sa mort. A cette pensée, le regard du mentaliste s’assombrit, ce qui ne passa pas inaperçu à Lisbon qui s’approcha de lui. Elle posa une main sur son épaule, lui lançant un nouveau regard inquiet. Mais il lui sourit et reprit sa marche jusqu’au salon.
L’agent et le consultant entrèrent dans une grande pièce bien décorée, dont les murs étaient couverts de photos d’Anaëlle. Il y avait un piano à queue devant une grande baie vitrée donnant sur un jardin ni trop grand ni trop petit. Une grande cheminée prenait tout un mur, face à laquelle se trouvaient deux canapés face l’un à l’autre séparés par une table basse en verre. Une femme était assise sur l’un des canapés, les yeux remplis de larmes, un mouchoir dans une main qu’elle tenait sur sa bouche pour masquer ses sanglots. Un homme vint à leur rencontre, des larmes à peines sèches sur ses joues.
-“ Je suis James Baxter” se présenta-t-il en tendant sa main à Lisbon puis à Jane. “ Ma femme Laurence.”
-“ Agent Teresa Lisbon, CBI” lui répondit la brunette.
-“ Patrick Jane, mais je ne suis que consultant” crut bon de rajouter Jane.
Lisbon lui lança un regard qu’il connaissait bien et il lui répondit d’un sourire qu’il ne destinait qu’à elle. Une fois de plus elle leva les yeux au ciel, c’était devenu presque un tic à force de travailler avec lui, mais elle ne se rendait même plus compte. La jeune femme s’approcha ensuite de madame Baxter qui ne leva que les yeux, ne bougeant pas de sa place, encore trop bouleversée. Lisbon prit donc place à côté d’elle sur le canapé, posa une main sur son bras en signe de réconfort et Jane sourit de la voir faire. Cette femme était vraiment exceptionnelle, elle savait toujours comment agir face à ce genre de situation.
Jane resta debout, fit le tour de la pièce, observant les cardes, les décorations, histoire de se faire une idée sur la famille Baxter. Ils semblaient être des gens aimants, attentifs à leur fille, adoptée ou non. Il y avait des prix obtenus par l’adolescente, pour des concours divers, scolaire et extra scolaire. Cette jeune fille devait être douée car il y avait vraiment beaucoup de prix. Il tomba ensuite sur une photo la montrant avec une autre jeune fille de son âge. Elles tenaient toutes les deux un gros ruban bleu et souriaient de toutes leurs dents. Le blond se pencha un peu pour voir les visages des deux jeunes filles et fut frappé par Anaëlle, quelque chose chez cette fille lui semblait familier, mais il ne savait pas vraiment quoi.
Il reporta ensuite son attention sur les autres occupants de la pièce, après tout il était là pour en apprendre plus sur la jeune fille et sur qui pourrait lui vouloir du mal. Lisbon avait d’ailleurs déjà commencé à poser les questions indispensables.
-“ Je suis vraiment désolée de ce qui est arrivé à votre fille et je vous promets que le CBI fera tout pour la retrouver” rassura-t-elle les parents. “Je dois vous poser quelques questions.”
-“ Nous ferons de notre mieux pour y répondre” assura Mr Baxter, s’asseyant à côté de sa femme et lui passant une main sur l’épaule.
-“ Votre fille avait-elle des ennemis, quelqu’un qui lui en voudrait pour quelque chose ?”
-“ Notre fille est une adorable jeune fille, tous le monde l’aime” affirma Mrs Baxter.
-“ Avez-vous remarqué quelque chose d’étrange dernièrement, quelqu’un qui l'aurait suivie ?”
-“ Non, je ne vois pas” souffla James, se sentant inutile.
-“ Votre fille est surdouée n’est-ce pas ?” Intervint Jane.
-“ Oui, c’est une jeune fille brillante” sourit Mrs Baxter, “ elle et sa meilleure amie, Natacha Stuart.”
-“ Vous devez être fière.”
-“ Extrêmement, notre fille est un cadeau du ciel, qu’elle soit surdouée ou non.”
-“ Vous l’avez adoptée” ce n’était pas une question.
-“ Jane !” intervint Lisbon, le mettant en garde.
-“ Ce n’est rien agent Lisbon” la rassura James. “ Oui Mr Jane, nous avons adopté Anaëlle lorsqu’elle avait deux ans, mais je ne vois pas ce que cela a à voir avec son enlèvement.”
-“ Je ne sais pas non plus, pour le moment. Pourrais-je avoir une tasse de thé ?”
Lisbon allait de nouveau protester, mais Mr Baxter l’en empêcha en se levant.
-“ Pardonnez-moi, je manque à tous mes devoirs” s’excusa-t-il.
-“ Ce n’est pas la peine Mr Baxter” tenta de l’interrompre Lisbon.
-“ Non, mon mari à raison” rajouta Laurence. “ Loretta, conduisez Mr Jane à la cuisine s’il vous plait.”
-“ Oui madame.”
Loretta fit un signe à Jane et ce dernier la suivit jusqu’à la cuisine, laissant Lisbon continuer d’interroger les parents. Il avait des choses à apprendre sur la famille et il savait qu’il les obtiendrait plus facilement de Loretta que de Mr ou Mrs Baxter, même si ces derniers se montraient très coopératifs. Il prit place au comptoir tandis que la femme s’occupait de faire bouillir de l’eau, sortir une tasse et le thé. Il la laissa faire en silence, la scrutant intensivement, cherchant à voir dans son attitude corporelle ce qui pourrait l’aider. La femme était triste, aucun doute la dessus, elle semblait beaucoup aimer la famille et plus particulièrement la jeune fille. Anaëlle devait se confier à elle lorsqu’elle n’allait pas bien et lui dire des choses qu’elle ne dirait pas à ses parents.
-“ Loretta, vous avez dit travailler pour les Baxter depuis plus de vingt ans” commença Jane, “ vous deviez donc être là lorsqu’ils ont adopté Anaëlle.”
-“ Oui j’étais là” approuva-t-elle en posant la tasse de thé fumante devant Jane. “ Elle était magnifique avec ses petites boucles brunes encadrant son visage d’ange, ses grands yeux verts curieux.”
-“ Les Baxter ne pouvaient pas avoir d’enfants ?” S’enquit-il en buvant une gorgée de thé, délicatement, savourant le breuvage.
-“ Mrs Baxter a eut des problèmes de santé et ne peux donc pas avoir d’enfants” regretta Loretta, prenant place face à Jane. “ Mr Baxter a donc suggéré d’adopter et ils ont commencé à chercher. Ils ont vite trouvé cette magnifique fillette et en sont tombés amoureux.”
-“ Je peux les comprendre, j’ai vu des photos d’elle petite.”
-“ Elle s’est vite adaptée à sa nouvelle vie, était toujours souriante, serviable. L’enfant parfaite.”
-“ Savez-vous quoi que ce soit sur ses parents biologiques?”
-“ Rien, la mère à accouché sous X, elle ne voulait pas qu’on sache qui elle est. Mr Baxter a voulu en savoir plus, mais tout ce qu’il a apprit c’est que sa mère voulait le meilleur pour sa fille.”
“ Ce ne doit pas être une décision facile à prendre” le ton de Jane était triste, il ne comprenait pas comment des parents pouvaient abandonner leurs enfants.
Il sirota encore un peu de thé, tentant d’oublier sa haine envers ces parents, ceux incapable de garder un cadeau aussi précieux qu’est un enfant, une chose que d’autres rêvent d’avoir. S’il avait put garder sa petite Charlotte pour le reste de sa vie, la voir grandir, la voir devenir une ravissante jeune fille, tout comme l’était sa mère… Malheureusement il n’avait pas eut cette chance et il s’en voudrait toute sa vie. Il avait fait les mauvais choix, il devrait vivre avec ça pour toujours.
Loretta remarqua le regard triste du consultant, il semblait perdu dans de sombres pensées et elle décida de l’en sortir. Elle le trouvait gentil, il semblait vraiment prendre à cœur cette affaire et c’était tout ce qui importait à la femme. Une personne qui voulait vraiment retrouver la jeune fille, pour autre chose que parce que c’était leur devoir en tant que représentants de la loi. Cet homme avait quelque chose en lui, comme s’il avait lui-même perdu un enfant et cela la touchait beaucoup.
-“ Anaëlle se confie souvent à moi” ajouta Loretta.
-“ Vous aurait-elle apprit quelque chose qui pourrait nous aider ?”
-“ Elle est venue me voir il y a deux jours, me disant qu’elle avait vu une voiture traîner devant la maison en rentrant de l’école.”
-“ A-t-elle vu qui se trouvait dans la voiture ?”
-“ Un homme, mais elle n’a pas bien vu son visage et il est vite partit. Il n’est jamais revenu.”
-“ Avez-vous des cameras de surveillance ?” S’enquit le mentaliste.
-“ Mr Baxter en a fait installer il y a quelques mois après le cambriolage de la maison de la famille Stuart, ils sont très proches. Mrs Stuart et Mrs Baxter étaient à l’école ensemble.”
-“ Je pense que ça pourrait nous être utile.”
A peine eut-il fini sa phrase que Lisbon arrivait dans la cuisine, un petit carton dans les mains et Jane comprit qu’il s’agissait des surveillances de la maison. Elle lui fit un signe de tête et il se leva, finissant rapidement son thé, ce serait un sacrilège que de le gaspiller. Mrs Baxter les raccompagna ensuite jusqu’à la porte et Lisbon lui promit encore une fois qu’ils feraient tout pour retrouver Anaëlle. Ils remontèrent en voiture et rentrèrent au CBI.
En ouvrant les yeux, la première chose que vit Anaëlle fut un plafond. Elle se redressa doucement, se massant la joue et tenta de savoir où elle se trouvait. Elle regarda autour d’elle, détailla chaque recoin de la cave dans laquelle elle se trouvait, tenta de trouver une échappatoire mais ne trouva rien, pas même une fenêtre qui se trouvait être obstruée par des planches, mais de l’extérieur. Elle remonta la couverture sur son corps grelottant, cherchant à se réchauffer, mais l’odeur du tissu lui donna la nausée et elle la repoussa. Elle resserra donc sa veste fine autour d’elle, heureuse de l’avoir prise ce matin avant de partir.
Des bruits de pas au dessus de sa tête lui apprirent qu’elle n’était pas seule dans la maison et qu’elle devait donc être chez son kidnappeur. Elle tenta de se rappeler de son visage, de se souvenir du moindre détail qui pourrait l’aider et elle eut comme un flash.
Anaëlle se débattait de son mieux, tentait d’échapper à cet homme qu’elle ne connaissait pas et qui lui faisait peur. Elle tendit le bras devant elle, tenta d’attraper son téléphone sur le sol, mais n’y parvint pas. L’homme la traîna en arrière, mais l’adolescente ne se laissa pas faire et donna un violant coup de coude dans son ventre, ce qui le fit la lâcher. Elle en profita pour reprendre sa fuite, mais il la rattrapa rapidement et lorsqu’elle tourna la tête, elle reçu un coup sur la joue. Elle tomba au sol et se cogna la tête. Puis tout devint noir.
La jeune fille se recoucha, ignorant l’odeur de moisissure qui lui envahit les narines et se mit en position fœtale, remontant ses genoux contre sa poitrine et les entoura de ses bras. Elle retint difficilement les larmes qui menaçaient de couler, mais échoua lamentablement. Elle ne savait pas comment elle allait se sortir de là, et plus encore, elle ne voulait pas finir comme l’autre fille sur la route. Elle ne l’avait pas vraiment vue, mais elle se doutait que c’était elle, celle qui avait disparue peur de temps avant elle.
Des bruits derrière la porte la firent se redresser et elle vit un homme entrer dans la cave, un plateau dans les mains. Il avança doucement, le posa sur la table en face de l’entrée et se tourna vers elle. Instinctivement, Anaëlle se recula le plus possible contre le mur dans l’espoir de le fuir. Futile. L’homme avait un sourire tendre sur le visage, comme s’il ne lui voulait pas de mal, comme s’il ressentait quelque chose pour elle alors qu’elle ne le connaissait pas. Il ne s’avança pas mais prit place sur la chaise en face de la table.
-“ Je t’ai fait à manger” dit-il, “ je me doute que tu dois avoir faim.”
-“ Non” souffla-t-elle.
-“ Tu devrais manger” insista-t-il, “ il ne faudrait pas que tu tombe malade.”
-“ J’ai dis j’ai pas faim” s’énerva Anaëlle.
-“ Très bien, mais je te laisse le plateau au cas où tu changerais d’avis.”
Puis il se leva, lui lança un dernier sourire et quitta la cave, la laissant seule. Une fois qu’il eut disparu, elle se leva précipitamment et courut presque jusqu’à la table pour prendre ce qu’il y avait sur le plateau. Elle eut la surprise d’y trouver une assiette de légumes, ainsi que de la viande, un verre de lait et une compote de pommes. Elle se demanda un instant pourquoi il la nourrissait aussi bien, mais ne s’en inquiéta pas plus longtemps lorsqu’elle entendit son ventre gargouiller. L’adolescente s’assit à la table et dévora tout ce qu’il y avait, ne laissant rien. Puis, elle retourna se coucher et pria pour que quelqu’un la retrouve vite. Elle voulait rentrer chez elle, elle voulait retrouver ses parents, les serrer dans ses bras, leur dire à quel point ils lui avaient manqué et à quel point elle les aimait. Elle finit par s’endormir, éreintée de sa journée.
De retour au CBI, Lisbon alla directement vers Van Pelt et posa le carton sur son bureau. La rousse releva les yeux vers sa patronne, comprit ce qu’elle avait à faire et prit le carton avant de disparaître dans une autre salle.
La brunette se tourna ensuite vers Jane qui se dirigeait vers son bureau. Il allait encore s’installer sur son canapé et elle ne pourrait pas travailler. C’était son habitude, il faisait toujours ça et c’était agaçant. Mais lorsqu’elle entra dans son bureau, elle eut la surprise de le trouver assis sur le canapé, un dossier ouvert dans les mains. Elle alla s’asseoir derrière son bureau, alluma son ordinateur et commença à travailler. Elle devait faire des recherches sur la famille Baxter, voir s’ils avaient dans leurs connaissances quelqu’un qui leur en voudrait et qui aurait put s’en prendre à leur fille.
Lisbon releva les yeux quelques minutes plus tard pour voir que Jane était toujours plongé dans son dossier. Il était vraiment absorbé par ça, ce que Lisbon n’était pas habituée à voir, sauf lorsqu’il s’agissait de John le Rouge, hors ce n’était pas le cas. Peut-être que finalement elle aurait dût le retirer de l’affaire, c’était bien trop difficile pour lui, elle le savait. Finalement, elle délaissa ce qu’elle faisait et le rejoignit sur le canapé. Le mentaliste releva les yeux vers elle.
-“ Je crois connaître le lien entre nos deux jeunes filles” annonça-t-il.
-“ Et quel est-il ?” S’enquit l’agent.
-“ Elles ont toutes les deux été adoptées.”
-“ Qu’est-ce que ça change ? Elles ne se connaissaient pas, elles ne viennent pas du même milieu, ne vont pas au même Lycée, ne pratiquent pas les mêmes activités.”
-“ Mais c’est ça le lien Lisbon” se buta Jane.
Lorsqu’il parlait ainsi, la jeune femme savait qu’elle ne pourrait pas le faire changer d’avis. Il avait une idée en tête, il n’en démordrait pas et elle n’insista pas. Jane ne se trompait jamais, du moins pas souvent, il n’était pas infaillible. Elle devrait donc se pencher là-dessus, peut-être était-ce vraiment ça le lien entre les deux filles. Jane lui tendit le dossier de Linda Vincent qu’elle prit et elle le feuilleta. Linda avait bien été adoptée, mais en quoi était-ce un lien avec Anaëlle Baxter ? Le kidnappeur en avait-il après les enfants adoptés ? Elle allait devoir tirer ça au clair et au plus vite si elle voulait retrouver l’adolescente avant qu’il ne soit trop tard.
L’homme s’éloigna de la jeune fille mais avant de sortir, il s’arrêta sur le pas de la porte pour jeter un dernier regard sur son invitée. Il espérait vraiment que ce soit ce soit elle, il en avait assez de chercher, encore et toujours. Il se faisait vieux pour cette chasse sans fin, il voulait pouvoir profiter d’elle, alors il pria pour qu’elle soit bien celle qu’il cherchait depuis toutes ces années. Il ne pouvait en être autrement, il avait bien enquêté cette fois, il ne pouvait s’être trompé une fois de plus.
Il referma la porte derrière lui, enclencha le verrou numérique et longea le couloir sombre jusqu’à un escalier qui le mena dans la cuisine. Il ferma cette autre porte, ferma le cadenas à clé et s’éloigna. Il commença à préparer de quoi manger, il avait un peu faim et il se doutait que la jeune fille aussi aurait faim à son réveil. Il ne voulait pas l’affamer, il ne lui voulait aucun mal, seulement du bien, mais elle ne le savait pas encore. Lorsqu’elle l’apprendrait, alors elle serait plus encline à lui obéir, mais pour le moment elle allait se rebeller, tenter de s’enfuir, comme les autres. Il ne laisserait pas une chose pareille arriver, pas cette fois.
Il se tourna lorsqu’il entendit une porte s’ouvrir et se refermer puis vit apparaître le visage d’un jeune homme, souriant de toutes ses dents, un sac sur l’épaule et une veste à son bras. L’adolescent avança dans la cuisine, posa sac et veste sur une chaise et se tourna vers l’homme.
-“ Un coup de main ?” demanda-t-il en retroussant ses manches.
-“ Pourquoi pas” sourit l’homme, “ coupe donc ces légumes, veux-tu.”
-“ Tout de suite.”
Le garçon attrapa les carottes, les éplucha pour ensuite les jeter dans la marmite d’eau bouillante. Il en fit de même avec les pommes de terre, puis les poireaux avant de s’attaquer aux assaisonnements. L’homme, pendant ce temps, s’occupait de préparer la viande qui irait avec le ragoût. Ensemble, ils travaillèrent en discutant, comme chaque soir. Le jeune homme racontait comment avait été sa journée, ses nouveaux résultats scolaires plus que bons et les activités à venir dans la semaine. Il avait un examen bientôt, mais il ne se faisait aucun souci là-dessus, et l’homme non plus.
Une fois qu’ils eurent fini, le garçon se lava les mains, attrapa ses affaires et s’excusa avant de monter dans sa chambre faire ses devoirs en attendant que le repas soit prêt. Il monta un escalier, traversa un couloir jusqu’à une porte qu’il ouvrit. Il se glissa dans la pièce, posa son sac sur le bureau, sa veste dans la penderie et s’assit sur son lit. Il attrapa ensuite un cadre posé sur la table de nuit et observa la photo durant quelques minutes. De son doigt, il traça le visage des enfants sur la photo, une petite fille et un petit garçon. Il laissa une larme couler sur sa joue au souvenir de sa vie d’avant, de sa petite sœur, de tout ce qu’il avait dans la vie. Il voulait la revoir, plus que tout au monde, si seulement il savait où la trouver. Mais il ne le savait pas, pas plus que son père. Il reposa le cadre avant de se mettre au travail. Il ne pouvait pas laisser ses sombres pensées prendre le dessus sur lui une fois encore, il devait rester maître de lui-même. Il avait trop l’habitude de se laisser envahir par ses sentiments, ce n’était pas bon. Par chance, il avait son père pour l’aider et il ne remercierait jamais assez le ciel de l’avoir retrouvé.
Benjamin avait huit ans lorsqu’un jour un homme était arrivé devant son école, disant être un ami de son père. Il était jeune à l’époque, il savait qu’il ne devait jamais suivre les étrangers, mais il l’avait tout de même fait et aujourd’hui il ne le regrettait pas. Il n’avait pas une vie parfaite, mais qui dans ce monde avait la vie parfaite ? Personne. Il était heureux, il avait un toit, il avait un père, des amis, tout pour réussir. Que pourrait-il demander de plus si ce n’est de retrouver sa petite sœur ? Et il la retrouverait, son père le lui avait promit et il tenait toujours ses promesses. En presque huit ans de vie avec cet homme, il n’avait jamais été malheureux et avait toujours eut ce que son père lui promettait, alors il avait confiance.
Il se leva de son lit, s’installa à son bureau et sortit ses cahiers et livres. Il commença alors ce qu’il avait à faire pour le lendemain, avec un sérieux et une assiduité incroyable pour un jeune homme de son âge. Mais il avait toujours été ainsi, toujours fait les choses aussi bien que possible, comme son père adoptif lui avait apprit. Il avait été l’enfant parfait que voulaient le couple qui l’avait adopté lorsqu’il avait quatre ans. Mais ces gens ne voulaient que d’un garçon, pas d’une fille. Il était partit en laissant derrière lui sa petite sœur, la seule chose qui lui restait de sa vie d’avant. Il avait longtemps pleuré cette séparation subite, mais l’amour de ses parents l’avait aidé et il avait fini par l’oublier. Si son père, biologique, n’était pas venu le chercher, alors il ne se serait jamais souvenu d’elle.
Benjamin secoua la tête, il s’était une fois de plus laissé distraire. Il devait se sortir Anna de la tête, il ne devait pas penser à elle maintenant, il devait se concentrer sur ce qu’il avait devant lui, à savoir, des mathématiques. Il aimait beaucoup cette matière, il était même le meilleur de sa classe dans ce domaine et comptait bien le rester. Il se remit donc au travail jusqu’à ce que son père l’appelle pour manger. Il laissa donc tout ce qu’il faisait et descendit en courant. Bientôt, sa famille serait de nouveau réunie.
- oooo -
Assise derrière le volant de sa voiture, Lisbon ne cessait de penser à la jeune fille qu’ils venaient de découvrir morte et celle qui avait disparu. Soixante douze heures, c’était le temps qu’ils avaient pour retrouver Anaëlle avant qu’il ne soit trop tard, c’était le temps que le kidnappeur avait gardé Linda avant de la tuer. Elle était la deuxième jeune fille à mourir cette semaine, une autre avait été enlevée et retrouvée morte avant que Linda ne disparaisse à son tour. Lisbon ne pouvait pas laisser de nouveau une chose pareille arriver, elle ne pouvait pas annoncer une fois de plus à des parents que le CBI n’avait pas put sauver leur enfant.
La jeune femme tourna la tête vers son collègue, Patrick Jane et remarqua qu’il avait le regard dans le vide. Cette affaire allait définitivement être difficile pour lui, elle n’en doutait pas et avait même pensé le retirer de l’enquête. Mais que trouverait-elle comme justification ? Elle ne pouvait pas faire ça, il était doué dans ce qu’il faisait et elle savait qu’il lui serait d’une grande aide pour parler à la famille de la nouvelle victime. Il trouverait les bons mots, ceux qui les aideraient à établir une relation de confiance entre la famille d’Anaëlle et le CBI. Il saurait mettre de côté ses sentiments pour retrouver cette jeune fille, qu’importe qu’elle soit proche ou non de l’âge qu’aurait Charlotte aujourd’hui.
La jeune femme reporta son attention sur la route et tourna au carrefour qui les mena directement devant la maison de la jeune fille. Elle se gara derrière une grosse Toyota noire, dernier modèle, familiale. Elle coupa le moteur, défit sa ceinture et sortit de la voiture. Mais alors qu’elle avançait vers la porte d’entrée, elle remarqua que Jane ne la suivait pas. Elle se retourna pour le voir toujours dans la SUV, la tête contre la vitre, le regard toujours dans le vide. Elle soupira et retourna vers la voiture, elle donna un petit coup sur la vitre qui sembla réveiller le consultant. Il leva les yeux vers elle, regarda derrière, puis défit sa ceinture pour sortir à son tour.
-“ Ça va Jane ?” Questionna Lisbon, l’inquiétude s’entendant dans sa voix.
-“ Je vais bien” lui répondit-il en passant à côté d’elle. “ Vous venez ?”
La jeune femme leva les yeux au ciel, une fois de plus agacée par son comportement. Il ne voudrait jamais admettre qu’il n’allait pas bien, tout comme elle. Mais cette fois c’était différent, elle savait qu’il n’allait pas bien, tout le monde le savait et pourtant il agissait comme si tout allait bien. Ce n’était pas bon pour lui, garder ainsi ce poids, garder au fond de lui tout ce qu’il ressentait par rapport à l’enquête. Il faudrait qu’il en parle un jour, il ne pourrait pas toujours se taire. Mais pour le moment, ils avaient un travail à faire, une jeune fille à retrouver avant qu’il ne soit trop tard. Elle lui parlerait lorsqu’ils rentreraient au CBI.
Lisbon suivit Jane et frappa à la porte avant qu’il ne puisse le faire. Ils n’attendirent pas longtemps avant que la porte ne s’ouvre sur le visage d’une femme hispanique d’environ cinquante ans, habillée d’une robe bleue et d’un tablier blanc, la femme de ménage certainement.
-“ Agent Teresa Lisbon et voici Patrick Jane, CBI” s’annonça Lisbon.
-“ Monsieur et madame sont dans le salon” leur répondit-elle en les laissant passer. “ Je vous conduis à eux.”
-“ Quel est votre nom, je ne crois pas l’avoir entendu” intervint Jane, ralentissant la femme de ménage qui lui fit face.
-“ Loretta Perez, je suis au service de la famille Baxter depuis plus de vingt ans.”
-“ Vous avez dût voir grandir Anaëlle alors, je ne vois pas de photo d’elle bébé, seulement des photos d’une ravissante petite fille” continua Jane.
Mais cette fois, Loretta ne répondit pas, elle continua son chemin vers le salon, laissant Lisbon et Jane dans le flou. Il est vrai que les meubles étaient remplis de photos de la jeune fille, d’elle toute petite, mais à partir de deux ans seulement, environ, rien avant. Et pour Jane, cela ne voulait dire qu’une chose, les Baxter devaient avoir adopté la petite. Dans le cas contraire, il y aurait des photos d’elle bébé partout, les parents étaient toujours fier de leurs enfants, ils affichaient toujours leur nourrisson. Il en avait fait de même avec Charlotte, les photos de sa fille tapissaient les murs de sa villa, de son tout premier jour jusqu’à la veille de sa mort. A cette pensée, le regard du mentaliste s’assombrit, ce qui ne passa pas inaperçu à Lisbon qui s’approcha de lui. Elle posa une main sur son épaule, lui lançant un nouveau regard inquiet. Mais il lui sourit et reprit sa marche jusqu’au salon.
L’agent et le consultant entrèrent dans une grande pièce bien décorée, dont les murs étaient couverts de photos d’Anaëlle. Il y avait un piano à queue devant une grande baie vitrée donnant sur un jardin ni trop grand ni trop petit. Une grande cheminée prenait tout un mur, face à laquelle se trouvaient deux canapés face l’un à l’autre séparés par une table basse en verre. Une femme était assise sur l’un des canapés, les yeux remplis de larmes, un mouchoir dans une main qu’elle tenait sur sa bouche pour masquer ses sanglots. Un homme vint à leur rencontre, des larmes à peines sèches sur ses joues.
-“ Je suis James Baxter” se présenta-t-il en tendant sa main à Lisbon puis à Jane. “ Ma femme Laurence.”
-“ Agent Teresa Lisbon, CBI” lui répondit la brunette.
-“ Patrick Jane, mais je ne suis que consultant” crut bon de rajouter Jane.
Lisbon lui lança un regard qu’il connaissait bien et il lui répondit d’un sourire qu’il ne destinait qu’à elle. Une fois de plus elle leva les yeux au ciel, c’était devenu presque un tic à force de travailler avec lui, mais elle ne se rendait même plus compte. La jeune femme s’approcha ensuite de madame Baxter qui ne leva que les yeux, ne bougeant pas de sa place, encore trop bouleversée. Lisbon prit donc place à côté d’elle sur le canapé, posa une main sur son bras en signe de réconfort et Jane sourit de la voir faire. Cette femme était vraiment exceptionnelle, elle savait toujours comment agir face à ce genre de situation.
Jane resta debout, fit le tour de la pièce, observant les cardes, les décorations, histoire de se faire une idée sur la famille Baxter. Ils semblaient être des gens aimants, attentifs à leur fille, adoptée ou non. Il y avait des prix obtenus par l’adolescente, pour des concours divers, scolaire et extra scolaire. Cette jeune fille devait être douée car il y avait vraiment beaucoup de prix. Il tomba ensuite sur une photo la montrant avec une autre jeune fille de son âge. Elles tenaient toutes les deux un gros ruban bleu et souriaient de toutes leurs dents. Le blond se pencha un peu pour voir les visages des deux jeunes filles et fut frappé par Anaëlle, quelque chose chez cette fille lui semblait familier, mais il ne savait pas vraiment quoi.
Il reporta ensuite son attention sur les autres occupants de la pièce, après tout il était là pour en apprendre plus sur la jeune fille et sur qui pourrait lui vouloir du mal. Lisbon avait d’ailleurs déjà commencé à poser les questions indispensables.
-“ Je suis vraiment désolée de ce qui est arrivé à votre fille et je vous promets que le CBI fera tout pour la retrouver” rassura-t-elle les parents. “Je dois vous poser quelques questions.”
-“ Nous ferons de notre mieux pour y répondre” assura Mr Baxter, s’asseyant à côté de sa femme et lui passant une main sur l’épaule.
-“ Votre fille avait-elle des ennemis, quelqu’un qui lui en voudrait pour quelque chose ?”
-“ Notre fille est une adorable jeune fille, tous le monde l’aime” affirma Mrs Baxter.
-“ Avez-vous remarqué quelque chose d’étrange dernièrement, quelqu’un qui l'aurait suivie ?”
-“ Non, je ne vois pas” souffla James, se sentant inutile.
-“ Votre fille est surdouée n’est-ce pas ?” Intervint Jane.
-“ Oui, c’est une jeune fille brillante” sourit Mrs Baxter, “ elle et sa meilleure amie, Natacha Stuart.”
-“ Vous devez être fière.”
-“ Extrêmement, notre fille est un cadeau du ciel, qu’elle soit surdouée ou non.”
-“ Vous l’avez adoptée” ce n’était pas une question.
-“ Jane !” intervint Lisbon, le mettant en garde.
-“ Ce n’est rien agent Lisbon” la rassura James. “ Oui Mr Jane, nous avons adopté Anaëlle lorsqu’elle avait deux ans, mais je ne vois pas ce que cela a à voir avec son enlèvement.”
-“ Je ne sais pas non plus, pour le moment. Pourrais-je avoir une tasse de thé ?”
Lisbon allait de nouveau protester, mais Mr Baxter l’en empêcha en se levant.
-“ Pardonnez-moi, je manque à tous mes devoirs” s’excusa-t-il.
-“ Ce n’est pas la peine Mr Baxter” tenta de l’interrompre Lisbon.
-“ Non, mon mari à raison” rajouta Laurence. “ Loretta, conduisez Mr Jane à la cuisine s’il vous plait.”
-“ Oui madame.”
Loretta fit un signe à Jane et ce dernier la suivit jusqu’à la cuisine, laissant Lisbon continuer d’interroger les parents. Il avait des choses à apprendre sur la famille et il savait qu’il les obtiendrait plus facilement de Loretta que de Mr ou Mrs Baxter, même si ces derniers se montraient très coopératifs. Il prit place au comptoir tandis que la femme s’occupait de faire bouillir de l’eau, sortir une tasse et le thé. Il la laissa faire en silence, la scrutant intensivement, cherchant à voir dans son attitude corporelle ce qui pourrait l’aider. La femme était triste, aucun doute la dessus, elle semblait beaucoup aimer la famille et plus particulièrement la jeune fille. Anaëlle devait se confier à elle lorsqu’elle n’allait pas bien et lui dire des choses qu’elle ne dirait pas à ses parents.
-“ Loretta, vous avez dit travailler pour les Baxter depuis plus de vingt ans” commença Jane, “ vous deviez donc être là lorsqu’ils ont adopté Anaëlle.”
-“ Oui j’étais là” approuva-t-elle en posant la tasse de thé fumante devant Jane. “ Elle était magnifique avec ses petites boucles brunes encadrant son visage d’ange, ses grands yeux verts curieux.”
-“ Les Baxter ne pouvaient pas avoir d’enfants ?” S’enquit-il en buvant une gorgée de thé, délicatement, savourant le breuvage.
-“ Mrs Baxter a eut des problèmes de santé et ne peux donc pas avoir d’enfants” regretta Loretta, prenant place face à Jane. “ Mr Baxter a donc suggéré d’adopter et ils ont commencé à chercher. Ils ont vite trouvé cette magnifique fillette et en sont tombés amoureux.”
-“ Je peux les comprendre, j’ai vu des photos d’elle petite.”
-“ Elle s’est vite adaptée à sa nouvelle vie, était toujours souriante, serviable. L’enfant parfaite.”
-“ Savez-vous quoi que ce soit sur ses parents biologiques?”
-“ Rien, la mère à accouché sous X, elle ne voulait pas qu’on sache qui elle est. Mr Baxter a voulu en savoir plus, mais tout ce qu’il a apprit c’est que sa mère voulait le meilleur pour sa fille.”
“ Ce ne doit pas être une décision facile à prendre” le ton de Jane était triste, il ne comprenait pas comment des parents pouvaient abandonner leurs enfants.
Il sirota encore un peu de thé, tentant d’oublier sa haine envers ces parents, ceux incapable de garder un cadeau aussi précieux qu’est un enfant, une chose que d’autres rêvent d’avoir. S’il avait put garder sa petite Charlotte pour le reste de sa vie, la voir grandir, la voir devenir une ravissante jeune fille, tout comme l’était sa mère… Malheureusement il n’avait pas eut cette chance et il s’en voudrait toute sa vie. Il avait fait les mauvais choix, il devrait vivre avec ça pour toujours.
Loretta remarqua le regard triste du consultant, il semblait perdu dans de sombres pensées et elle décida de l’en sortir. Elle le trouvait gentil, il semblait vraiment prendre à cœur cette affaire et c’était tout ce qui importait à la femme. Une personne qui voulait vraiment retrouver la jeune fille, pour autre chose que parce que c’était leur devoir en tant que représentants de la loi. Cet homme avait quelque chose en lui, comme s’il avait lui-même perdu un enfant et cela la touchait beaucoup.
-“ Anaëlle se confie souvent à moi” ajouta Loretta.
-“ Vous aurait-elle apprit quelque chose qui pourrait nous aider ?”
-“ Elle est venue me voir il y a deux jours, me disant qu’elle avait vu une voiture traîner devant la maison en rentrant de l’école.”
-“ A-t-elle vu qui se trouvait dans la voiture ?”
-“ Un homme, mais elle n’a pas bien vu son visage et il est vite partit. Il n’est jamais revenu.”
-“ Avez-vous des cameras de surveillance ?” S’enquit le mentaliste.
-“ Mr Baxter en a fait installer il y a quelques mois après le cambriolage de la maison de la famille Stuart, ils sont très proches. Mrs Stuart et Mrs Baxter étaient à l’école ensemble.”
-“ Je pense que ça pourrait nous être utile.”
A peine eut-il fini sa phrase que Lisbon arrivait dans la cuisine, un petit carton dans les mains et Jane comprit qu’il s’agissait des surveillances de la maison. Elle lui fit un signe de tête et il se leva, finissant rapidement son thé, ce serait un sacrilège que de le gaspiller. Mrs Baxter les raccompagna ensuite jusqu’à la porte et Lisbon lui promit encore une fois qu’ils feraient tout pour retrouver Anaëlle. Ils remontèrent en voiture et rentrèrent au CBI.
- oooo -
En ouvrant les yeux, la première chose que vit Anaëlle fut un plafond. Elle se redressa doucement, se massant la joue et tenta de savoir où elle se trouvait. Elle regarda autour d’elle, détailla chaque recoin de la cave dans laquelle elle se trouvait, tenta de trouver une échappatoire mais ne trouva rien, pas même une fenêtre qui se trouvait être obstruée par des planches, mais de l’extérieur. Elle remonta la couverture sur son corps grelottant, cherchant à se réchauffer, mais l’odeur du tissu lui donna la nausée et elle la repoussa. Elle resserra donc sa veste fine autour d’elle, heureuse de l’avoir prise ce matin avant de partir.
Des bruits de pas au dessus de sa tête lui apprirent qu’elle n’était pas seule dans la maison et qu’elle devait donc être chez son kidnappeur. Elle tenta de se rappeler de son visage, de se souvenir du moindre détail qui pourrait l’aider et elle eut comme un flash.
Anaëlle se débattait de son mieux, tentait d’échapper à cet homme qu’elle ne connaissait pas et qui lui faisait peur. Elle tendit le bras devant elle, tenta d’attraper son téléphone sur le sol, mais n’y parvint pas. L’homme la traîna en arrière, mais l’adolescente ne se laissa pas faire et donna un violant coup de coude dans son ventre, ce qui le fit la lâcher. Elle en profita pour reprendre sa fuite, mais il la rattrapa rapidement et lorsqu’elle tourna la tête, elle reçu un coup sur la joue. Elle tomba au sol et se cogna la tête. Puis tout devint noir.
La jeune fille se recoucha, ignorant l’odeur de moisissure qui lui envahit les narines et se mit en position fœtale, remontant ses genoux contre sa poitrine et les entoura de ses bras. Elle retint difficilement les larmes qui menaçaient de couler, mais échoua lamentablement. Elle ne savait pas comment elle allait se sortir de là, et plus encore, elle ne voulait pas finir comme l’autre fille sur la route. Elle ne l’avait pas vraiment vue, mais elle se doutait que c’était elle, celle qui avait disparue peur de temps avant elle.
Des bruits derrière la porte la firent se redresser et elle vit un homme entrer dans la cave, un plateau dans les mains. Il avança doucement, le posa sur la table en face de l’entrée et se tourna vers elle. Instinctivement, Anaëlle se recula le plus possible contre le mur dans l’espoir de le fuir. Futile. L’homme avait un sourire tendre sur le visage, comme s’il ne lui voulait pas de mal, comme s’il ressentait quelque chose pour elle alors qu’elle ne le connaissait pas. Il ne s’avança pas mais prit place sur la chaise en face de la table.
-“ Je t’ai fait à manger” dit-il, “ je me doute que tu dois avoir faim.”
-“ Non” souffla-t-elle.
-“ Tu devrais manger” insista-t-il, “ il ne faudrait pas que tu tombe malade.”
-“ J’ai dis j’ai pas faim” s’énerva Anaëlle.
-“ Très bien, mais je te laisse le plateau au cas où tu changerais d’avis.”
Puis il se leva, lui lança un dernier sourire et quitta la cave, la laissant seule. Une fois qu’il eut disparu, elle se leva précipitamment et courut presque jusqu’à la table pour prendre ce qu’il y avait sur le plateau. Elle eut la surprise d’y trouver une assiette de légumes, ainsi que de la viande, un verre de lait et une compote de pommes. Elle se demanda un instant pourquoi il la nourrissait aussi bien, mais ne s’en inquiéta pas plus longtemps lorsqu’elle entendit son ventre gargouiller. L’adolescente s’assit à la table et dévora tout ce qu’il y avait, ne laissant rien. Puis, elle retourna se coucher et pria pour que quelqu’un la retrouve vite. Elle voulait rentrer chez elle, elle voulait retrouver ses parents, les serrer dans ses bras, leur dire à quel point ils lui avaient manqué et à quel point elle les aimait. Elle finit par s’endormir, éreintée de sa journée.
- oooo -
De retour au CBI, Lisbon alla directement vers Van Pelt et posa le carton sur son bureau. La rousse releva les yeux vers sa patronne, comprit ce qu’elle avait à faire et prit le carton avant de disparaître dans une autre salle.
La brunette se tourna ensuite vers Jane qui se dirigeait vers son bureau. Il allait encore s’installer sur son canapé et elle ne pourrait pas travailler. C’était son habitude, il faisait toujours ça et c’était agaçant. Mais lorsqu’elle entra dans son bureau, elle eut la surprise de le trouver assis sur le canapé, un dossier ouvert dans les mains. Elle alla s’asseoir derrière son bureau, alluma son ordinateur et commença à travailler. Elle devait faire des recherches sur la famille Baxter, voir s’ils avaient dans leurs connaissances quelqu’un qui leur en voudrait et qui aurait put s’en prendre à leur fille.
Lisbon releva les yeux quelques minutes plus tard pour voir que Jane était toujours plongé dans son dossier. Il était vraiment absorbé par ça, ce que Lisbon n’était pas habituée à voir, sauf lorsqu’il s’agissait de John le Rouge, hors ce n’était pas le cas. Peut-être que finalement elle aurait dût le retirer de l’affaire, c’était bien trop difficile pour lui, elle le savait. Finalement, elle délaissa ce qu’elle faisait et le rejoignit sur le canapé. Le mentaliste releva les yeux vers elle.
-“ Je crois connaître le lien entre nos deux jeunes filles” annonça-t-il.
-“ Et quel est-il ?” S’enquit l’agent.
-“ Elles ont toutes les deux été adoptées.”
-“ Qu’est-ce que ça change ? Elles ne se connaissaient pas, elles ne viennent pas du même milieu, ne vont pas au même Lycée, ne pratiquent pas les mêmes activités.”
-“ Mais c’est ça le lien Lisbon” se buta Jane.
Lorsqu’il parlait ainsi, la jeune femme savait qu’elle ne pourrait pas le faire changer d’avis. Il avait une idée en tête, il n’en démordrait pas et elle n’insista pas. Jane ne se trompait jamais, du moins pas souvent, il n’était pas infaillible. Elle devrait donc se pencher là-dessus, peut-être était-ce vraiment ça le lien entre les deux filles. Jane lui tendit le dossier de Linda Vincent qu’elle prit et elle le feuilleta. Linda avait bien été adoptée, mais en quoi était-ce un lien avec Anaëlle Baxter ? Le kidnappeur en avait-il après les enfants adoptés ? Elle allait devoir tirer ça au clair et au plus vite si elle voulait retrouver l’adolescente avant qu’il ne soit trop tard.
TBC...
Chapitre 2: Ne pas perdre espoir
Dernière édition par Sweetylove30 le Jeu 26 Avr 2012 - 4:30, édité 2 fois
Sweetylove30- Red John
- Personnage préféré : lisbon, jane
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Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: 72 heures ^
Le kidnappeur/tueur semble si "ordinaire" avec son fils , ce n'en est que plus effrayant
Il semble vouloir reconstituer sa famille et Anaëlle parait être la fille qu'il recherche
Jane est touché par l'histoire, on s'en doutait...
Mais pourquoi le visage de la jeune fille lui semble t-il familier ?
Je me demande ce que tu nous "mijotes"
Il semble vouloir reconstituer sa famille et Anaëlle parait être la fille qu'il recherche
Jane est touché par l'histoire, on s'en doutait...
Mais pourquoi le visage de la jeune fille lui semble t-il familier ?
Je me demande ce que tu nous "mijotes"
Johel- In Jane we trust
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Re: 72 heures ^
Johel a écrit:Le kidnappeur/tueur semble si "ordinaire" avec son fils , ce n'en est que plus effrayant
Il semble vouloir reconstituer sa famille et Anaëlle parait être la fille qu'il recherche
Jane est touché par l'histoire, on s'en doutait...
Mais pourquoi le visage de la jeune fille lui semble t-il familier ?
Je me demande ce que tu nous "mijotes"
Johel vient de tout dire ce que je pensais donc que dire de plus
On s'en doutait bien que Jane soit particulièrement touché par cette affaire, qu'il repense à l'âge qu'aurait sa fille aujourd'hui Puis ça se comprend que Lisbon soit inquiète pour lui...
Anaëlle serait la petite soeur que recherche son fils et veut reconstituer sa famille ? Et ça fait bizarre et peur en même temps de voir que ce kidnappeur + tueur soit aussi "sympa" avec le garçon
Hum... Je me demandes aussi ce que tu nous mijotes derrière tout ce mystère
En tout cas, super chapitre
JisbonAddict- Red John
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Re: 72 heures ^
Ca devient très intéressant tout ça. :vivement:
Un kidnappeur qui, visiblement, recherche la petite soeur de son fils, qui ne l'est pas, si j'ai bien tout compris. Puisqu'il ce garçon a aussi été enlevé, a huit ans.
Il tente de se créer une famille, soit. Mais pourquoi cherche-t-il précisément la soeur biologique de cet enfant?
Serait-ce ses propres enfants, qu'il aurait abandonné, il y a des années? Et prit d'un sentiment de remord, il veut les récupérer.
VLS!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Un kidnappeur qui, visiblement, recherche la petite soeur de son fils, qui ne l'est pas, si j'ai bien tout compris. Puisqu'il ce garçon a aussi été enlevé, a huit ans.
Il tente de se créer une famille, soit. Mais pourquoi cherche-t-il précisément la soeur biologique de cet enfant?
Serait-ce ses propres enfants, qu'il aurait abandonné, il y a des années? Et prit d'un sentiment de remord, il veut les récupérer.
VLS!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Invité- Invité
Re: 72 heures ^
je vois que vous vous posez beaucoup de questions , les réponses arriveront en temps et en heures et je vous promets de vous surprendre
Mais pour le moment, je tente de rattraper mon retard sur mes autres fics, 4 en tout, donc le prochain chapitre, soit demain, soit en début de semaines
Mais pour le moment, je tente de rattraper mon retard sur mes autres fics, 4 en tout, donc le prochain chapitre, soit demain, soit en début de semaines
Sweetylove30- Red John
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Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: 72 heures ^
Très bon premier chapitre !
Comme pensent les autres filles, le fait que Jane soit touché par cette histoire ne m'étonne pas et c'est même très compréhensible.
Le kidnappeur/tueur sympa avec "son fils" c'est étrange. Surtout que tu nous dis qu'il a kidnappé le gamin à la sortie d'école et je me demande comment ça se fait qu'il puisse sortir librement pour aller en cour ou autre. Je me dis que ses parents adoptifs on bien dû le chercher, que la police à forcément fait une enquête. Quelqu'un aurait au moins reconnu le gamin sur une photo diffusée aux infos...
M'enfin je pense que tu nous fourniras les explications dans les prochains chapitres (que j'ai hâte de lire, soit dit en passant )
Comme pensent les autres filles, le fait que Jane soit touché par cette histoire ne m'étonne pas et c'est même très compréhensible.
Le kidnappeur/tueur sympa avec "son fils" c'est étrange. Surtout que tu nous dis qu'il a kidnappé le gamin à la sortie d'école et je me demande comment ça se fait qu'il puisse sortir librement pour aller en cour ou autre. Je me dis que ses parents adoptifs on bien dû le chercher, que la police à forcément fait une enquête. Quelqu'un aurait au moins reconnu le gamin sur une photo diffusée aux infos...
M'enfin je pense que tu nous fourniras les explications dans les prochains chapitres (que j'ai hâte de lire, soit dit en passant )
Re: 72 heures ^
La suite ! Bon je suis rassurée le ravisseur ne veut pas de mal à la petite Anaelle (pour le moment ...)
Bouh je ne dois pas être très saine d'esprit car j'arrive à avoir de l'empathie pour Benjamin et presque même pour son "père" Tu as tellement bien décrit leurs sentiments aussi (oui oui je me justifie comme je peux )
Jane perturbé on s'en doutait mais ça fait chaud au coeur de le voir si humain pour une fois
Jane retrouve quelque chose de famillier dans le visage d'Anaelle ... elle est brune aux yeux vert ça ne peut donc pas lui rappeller sa fille (Lisbon ? )
J'attends la suite avec impatience :bounce: :bounce:
Pour ce super premier chapitre !
Bouh je ne dois pas être très saine d'esprit car j'arrive à avoir de l'empathie pour Benjamin et presque même pour son "père" Tu as tellement bien décrit leurs sentiments aussi (oui oui je me justifie comme je peux )
Jane perturbé on s'en doutait mais ça fait chaud au coeur de le voir si humain pour une fois
Jane retrouve quelque chose de famillier dans le visage d'Anaelle ... elle est brune aux yeux vert ça ne peut donc pas lui rappeller sa fille (Lisbon ? )
J'attends la suite avec impatience :bounce: :bounce:
Pour ce super premier chapitre !
Linoa- Gardien du parking
- Personnage préféré : Jane Cho Lisbon
Re: 72 heures ^
on connait le mobile maintenant, c'est déjà ça
mais, je le trouve un peu fou ce mec
enlever une petite fille dans l'espoir de retrouver la sienne (si j'ai bien compris)
elle a l'air intelligente comme gamine
j'espère que Lisbon et son équipe vont réussir à la sauver
vivement le prochain chapitre :bounce:
mais, je le trouve un peu fou ce mec
enlever une petite fille dans l'espoir de retrouver la sienne (si j'ai bien compris)
elle a l'air intelligente comme gamine
j'espère que Lisbon et son équipe vont réussir à la sauver
vivement le prochain chapitre :bounce:
Jiisbon- Stagiaire au CBI
- Personnage préféré : Lisbon & Jane
Localisation : N'importe où, tant que qu'il y a du soleil
Re: 72 heures ^
je pensais pouvoir vous poster mon nouveau chapitre aujourd'hui, mais un nouveau changement de planning de dernière minute m'oblige à remettre ça à plus tard
Si je ne fini pas trop tard, je finirais ce soir et vous l'aurez pour demain, je vais faire au mieux, d'autant qu'il est presque fini
Si je ne fini pas trop tard, je finirais ce soir et vous l'aurez pour demain, je vais faire au mieux, d'autant qu'il est presque fini
Sweetylove30- Red John
- Personnage préféré : lisbon, jane
Loisirs : lecture, ecriture
Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: 72 heures ^
ne t'en fait pas, on sait patienter
De toute manière, je trouve déjà que ne dors pas assez, il serais mal venu de te faire dormir encore moins à cause de nous...
De toute manière, je trouve déjà que ne dors pas assez, il serais mal venu de te faire dormir encore moins à cause de nous...
Jiisbon- Stagiaire au CBI
- Personnage préféré : Lisbon & Jane
Localisation : N'importe où, tant que qu'il y a du soleil
Re: 72 heures ^
Bonsoir à tous
Désolée de poster que maintenant, le boulot encore et toujours.
Je suis trop fatiguée pour répondre à vos gentils commentaires, je le ferais une autre fois
Je vous poste donc ce nouveau chapitre, qui je l'espère, vous plaira
Johel pour ta correction si rapide
Bonne lecture ,
Chapitre 3: Une grande avancée
Désolée de poster que maintenant, le boulot encore et toujours.
Je suis trop fatiguée pour répondre à vos gentils commentaires, je le ferais une autre fois
Je vous poste donc ce nouveau chapitre, qui je l'espère, vous plaira
Johel pour ta correction si rapide
Bonne lecture ,
*****
Ne pas perdre espoir
Ne pas perdre espoir
Madame Vincent, debout devant l’évier de sa cuisine, tentait de retenir les larmes qui menaçaient de couler. Sa fille, sa petite fille, son miracle, lui avait été enlevée. Elle n’avait plus qu’elle dans la vie, son petit ange, son mari était mort quelques années plus tôt lors d’un accident de voiture. Elle en avait beaucoup souffert, mais grâce à la présence de Linda elle avait réussi à surmonter son chagrin. Mais que lui restait-il maintenant, qu’avait-elle pour la tenir en vie puisque sa fille n’était plus ? Rien. Elle ne savait même pas si elle voulait continuer de vivre après ce nouveau drame.
La femme ravala ses sanglots, se passa une main sur le visage et retourna au salon avec le plateau qu’elle avait préparé pour les agents du CBI qui s’y trouvaient et l’attendaient. Elle savait pourquoi ils étaient là et elle voulait volontiers les aider, mais elle ne s’en sentait pas la force aujourd’hui, pas après avoir apprit que sa fille venait d’être retrouvée morte. Pendant trois jours elle avait prié pour la revoir en vie, pendant trois jours elle avait eut l’espoir qu’elle rentrerait à la maison. Mais ces agents venaient de briser tous ses espoirs en lui annonçant la mort de son bébé.
Anita Vincent entra dans le salon, déposa le plateau sur la table basse et s’installa sur le fauteuil face à la jeune agent rousse. Cette dernière lui envoya un regard compatissant en posant une main sur son bras avant de reprendre sa place. L’asiatique ne montrait aucun sentiment, rien sur son visage qui pourrait dire s’il était triste pour elle ou pas, mais Anita s’en fichait. Elle ne voulait pas de pitié, elle ne voulait pas de compassion, la seule chose qu’elle voulait était qu’on retrouve l’assassin de sa petite fille.
-“ Je suis désolé pour votre perte madame Vincent, mais j’aurais quelques questions à vous poser” dit alors Cho.
-“ Je vais tenter d’y répondre de mon mieux” répondit Anita, “ mais je ne promets pas d’avoir toutes les réponses.”
-“ Bien, avez-vous remarqué des choses, ou des gens, étranges avant la disparition de Linda ?” Questionna-t-il.
-“ Rien, tout était normal, Linda rentrait de l’école lorsqu’elle a disparu” souffla Anita au souvenir de ce jour. “ J’étais dans la voiture, je l’attendais, comme tous les jours et… la camionnette s’est garée de l’autre côté de la rue, juste à l’entrée et je ne pouvais plus la voir. Quand elle est partie, Linda n’était plus là.”
-“ Aviez-vous déjà vu cette camionnette par le passé ?” Demanda à son tour Van Pelt.
-“ Non, pas que je me souvienne.”
-“ Et votre fille ?”
-“ Je ne sais pas, Linda ne me parlait pas de tout, mais elle me l’aurait dit si elle avait vu quelque chose d’inhabituel.”
Le silence se fit l’espace de quelques instants, les agents laissant du temps à Anita pour se remettre un peu avant de reprendre leurs questions. Ils voyaient bien qu’elle était bouleversée, qui ne le serait pas.
-“ J’aurais une question un peu plus personnelle madame Vincent” reprit Van Pelt, quelque chose que lui avait dit Lisbon juste avant leur arrivée par téléphone. “ Avez-vous adopté votre fille ?”
Anita releva les yeux vers la rouquine, surprise de la question, ne comprenant pas ce que cela avait à voir avec le meurtre de sa fille. Mais si les agents lui demandaient ça, alors ça devait avoir de l’importance.
-“ Oui, nous l’avons adoptée, mon mari et moi, lorsqu’elle n’avait que deux ans et nous ne lui avons jamais caché.”
-“ Quelqu’un d’autre dans votre entourage le savait-il ?”
-“ Seulement la famille proche, mes parents ainsi que ceux de mon mari, mais ils sont tous morts maintenant, sauf ma mère qui est atteinte de la maladie d’Alzheimer.”
-“ Votre fille le prenait-elle bien ?”
-“ Elle avait du mal à comprendre pourquoi ses parents ne voulaient pas d’elle, mais elle a fini par se dire qu’ils lui avaient offert un beau cadeau en lui permettant de vivre avec nous, en étant notre fille. Linda est… était, une fille très intelligente.”
De nouveau le silence, madame Vincent ne pourrait pas plus les aider, du moins pas pour le moment, pas dans cet état. Les agents décidèrent qu’il était temps pour eux de la laisser et de retourner au CBI. Ils n’avaient peut-être pas beaucoup d’informations, mais ils n’en apprendraient pas plus aujourd’hui. Madame Vincent était bouleversée, elle venait d’apprendre la mort de sa seule famille et il était normal qu’elle ne soit pas vraiment en état de leur parler. Ce qu’elle leur avait déjà apprit n’était pas si mal, ils savaient à présent que le kidnappeur s’en prenait à ses victimes à la sortie de l’école, un endroit très fréquenté, au risque de se faire voir. L’homme n’avait pas peur, ce qui n’était pas bon pour eux.
Cho se leva en premier, remercia Madame Vincent, puis Van Pelt et enfin les deux agents quittèrent la maison, laissant la femme seule avec son chagrin. Ils montèrent en voiture et roulèrent directement vers les bureaux du CBI dans l’espoir que Jane et Lisbon en auraient apprit plus par les Baxter. Il fallait faire vite s’il ne voulait pas retrouver Anaëlle comme ils avaient retrouvé Linda. La jeune rouquine appela au bureau afin de mettre Lisbon au courant du peu qu’ils avaient obtenu avant de rentrer et son visage devint presque blanc lorsqu’elle raccrocha.
-“ Que se passe-t-il ?” S’inquiéta Cho.
-“ On a du nouveau” fut tout ce qu’elle dit.
Cho ne comprenait pas trop ce qu’il se passait, mais pour que sa collègue réagisse ainsi ce devait être important. Il roula donc le plus vite possible.
Jane, assit dans son canapé, relisait encore le dossier d’Anaëlle. Il y avait quelque chose chez cette fille qui attirait son regard, son attention et il ne savait pas quoi. Il n’aimait pas ne pas savoir, ne pas comprendre. Il connaissait ce dossier par cœur à présent, le moindre détail, le moindre mot sur la vie de cette fille. Elle avait eut une vie heureuse depuis son adoption, des parents aimants, ne manquait de rien, avait des amis, une meilleure amie. Il ne lui manquait rien, si ce n’est peut-être la présence de ses parents biologiques.
Le mentaliste avait du mal à comprendre qu’on puisse abandonner son enfant ainsi, qu’on puisse renoncer à élever la chair de sa chair, le sang de son sang. S’il avait eut la chance que sa petite Charlotte vive, jamais il ne l’aurait manquée. Un enfant était un cadeau du ciel dont on devait prendre soin, un cadeau qu’on devait chérir et non pas une chose dont on devait se débarrasser au moindre problème. Il savait que parfois, des mères abandonnaient leurs enfants pour leur bien, pour qu’ils soient heureux. Il le comprenait, mais ne le cautionnait pas pour autant.
Il devait retrouver l’identité des parents biologiques d’Anaëlle, tout comme ceux de Linda. A partir de là, il pourrait peut-être comprendre pourquoi l’homme ne s’en prenait qu’aux enfants adoptés, aux filles plus particulièrement, de quatorze ans qui plus est. L’âge exact qu’aurait sa petite Charlotte si elle n’avait pas été prématurément envoyée dans le monde du sommeil éternel. Mais plus encore, chaque adolescente était brune. Car oui, en fouillant un peu plus dans les dossiers, il avait retrouvé d’autres affaires du même type, un peu partout à travers la Californie au court de l’année. Il en avait déjà parlé à Lisbon qui réunissait tout les autres dossiers en ce moment.
Lisbon. Parlons-en tient. Depuis qu’il lui avait fait part de sa découverte quelques heures plus tôt, elle agissait différemment. Cette affaire la touchait beaucoup elle aussi, plus qu’il ne le pensait possible. Mais Lisbon était toujours très affectée lorsqu’il s’agissait d’enfants, elle ne supportait pas qu’on fasse du mal à des enfants, ces êtres si innocents. La liste des victimes était si longue que la jeune femme avait dût s’asseoir sous l’effet du malaise qui l’avait prit. Comment autant de jeunes filles avaient-elles put mourir sans que personne ne voit rien ? C’était impensable, et pourtant bien vrai.
Jane releva la tête lorsqu’il entendit le bruit de l’ascenseur puis des pas s’approcher de l’open space. Il reconnu ses deux collègues et eut de la peine en voyant le visage pale de la jeune rouquine. Lisbon avait certainement dût lui parler par téléphone de ce qu’il venait d’apprendre. Grace était une femme trop sensible, mais un excellent flic. Les deux agents s’installèrent à la grande table près de la fenêtre et Lisbon arriva avec Rigsby, portant chacun un carton qu’ils déposèrent devant eux.
-“ Tant que ça ?” S’alarma Van Pelt qui ne parvenait pas à cacher le mal que ça lui faisait de savoir qu’autant d’enfants étaient morts.
-“ Il y a plus encore que ce que je vous ai dit au téléphone” annonça Lisbon, piquant ainsi la curiosité de Jane qui les rejoignit.
-“ Comment ça plus ?” Chercha-t-il à comprendre.
-“ J’ai élargis les recherches” expliqua la brunette, “ et j’ai découvert que le tueur ne s’en était pas seulement prit à des filles de quatorze ans, mais aussi plus jeune et tout ça sur une période de cinq ans en arrière.”
-“ Ici se trouvent les dossiers de toutes les victimes” termina Rigsby en ouvrant les deux boites, permettant ainsi à ses collègues de voir à l’intérieur.
Jane n’osa pas regarder. De savoir que tant de petites filles avaient trouvé la mort et que le CBI n’avait pas été mit au courant le dépassait. C’était quelque chose qu’ils auraient dût savoir, pourquoi ne les mettait-on au courant que seulement maintenant ? Et comment était-il possible que tant de jeunes filles aient été enlevées sans que la presse ne se charge pas d’en faire la une des journaux ? C’était bien une chose que les journalistes aimaient relater, ils ne manquaient jamais une occasion d’en parler. Alors Jane ne comprenait pas. Il attrapa un dossier au hasard, l’ouvrit, tomba sur la photo d’une ravissante petite fille, tout juste dix ans, et parcouru le dossier. Il fut surprit de constater que le crime n’avait pas eu lieu en Californie et il releva un regard interrogateur vers Lisbon.
-“ J’ai élargis les recherches aux autres états” expliqua-t-elle. “ Il semblerait que notre homme n’agisse pas qu’en Californie, mais aussi en Alabama, à New-York et en Géorgie.”
-“ Voilà pourquoi aucun lien n’a été fait entre les victimes” termina Rigsby.
Le silence retomba dans la salle, chaque membre de l’équipe réfléchissait à ce qui venait d’être dit. Cet homme cherchait quelque chose, c’était certain, mais quoi ? Pourquoi s’en prendre uniquement à des filles adoptées ? Qu’avaient-elles de particulier qui l’intéressait à ce point ? Et surtout, pourquoi toutes ces filles avaient-elles le même âge ? Car en regardant bien, chaque victime avait la même année de naissance. Tant de questions mais pas de réponses, du moins pour le moment.
-“ Je voudrais que tu t’occupes de voir quel lien il y a entre toutes ces filles” dit alors Lisbon à Rigsby. “ Elles doivent avoir quelque chose en commun.”
-“ Bien patron.”
-“ Van Pelt, occupes-toi des vidéos de surveillance de la demeure des Baxter et Cho tu vas continuer du côté de la famille Vincent. Vois si les voisins auraient vu quelque chose, n’importe quoi.”
-“ Bien patron.”
-“ Et moi ?” demanda Jane.
-“ Vous ? Vous restez avec moi, je ne veux pas vous perdre de vue” ordonna la brunette d’un ton sans appel.
Cela convenait parfaitement à Jane, il n’avait aucune intention de s’éloigner de la jeune femme. Il voyait qu’elle n’allait pas bien, que cette affaire la touchait particulièrement. C’était la même chose pour chacun d’entre eux, mais Lisbon semblait le prendre plus à cœur. Elle avait toujours été ainsi, à vouloir protéger tout le monde, même si elle savait bien qu’elle ne le pouvait pas. Mais pourtant elle essayait quand même, faisait de son mieux. Elle voulait absolument retrouver cette gamine, la ramener à ses parents à qui elle manquait tant.
Le mentaliste se leva et suivit sa patronne dans son bureau, prenant place dans son canapé blanc. Il l’observa relire le dossier de Linda Vincent, cherchant quelque chose, n’importe quoi mais s’occupant l’esprit. Elle ne savait pas par où commencer, elle ne savait pas pourquoi cet homme en avait tant après ces jeunes filles. Mais pire encore, elle ne savait pas pourquoi cette affaire la touchait à ce point. Il ne lui arrivait pas souvent de ressentir ce genre de chose lors d’une affaire et elle n’aimait pas ça.
La jeune femme releva les yeux vers son consultant qui la fixait de façon intense. Elle savait qu’il faisait souvent ça et cela la rendait toujours mal à l’aise. Mais il y avait quelque chose dans son regard, une chose qu’elle n’avait jamais vu et qu’elle ne savait pas comment interpréter. Il semblait se faire du souci pour elle, il ne s’inquiétait jamais pour personne. Elle tenta de se remettre au travail, ignorant de son mieux son regard, mais elle fini par ne plus le supporter. Elle posa son dossier sur le bureau, croisa ses bras sur sa poitrine en s’adossant à son fauteuil et le fixa à son tour.
-“ Qu’est-ce qu’il y a Jane, vous avez un problème ?” Questionna-t-elle.
-“ Je ne sais pas, quel est le votre ?” Répondit-il en lui retournant la question.
-“ Je n’ai aucun problème, je voudrait juste finir de travailler.”
-“ Et moi je voudrais savoir ce que vous avez.”
-“ Je n’ai rien Jane, alors vous pouvez, je ne sais pas moi, faire une sieste.”
-“ Pas sommeil.”
-“ Alors allez vous faire un thé.”
-“ Pas soif.”
-“ Bon sang Jane, trouvez autre chose à faire que de me fixer ainsi c’est gênant.”
Jane se leva du canapé, prit place sur la chaise devant le bureau et fixa encore Lisbon. Il sourit en voyant le rouge lui monter aux joues. C’était son activité favorite après la sieste et il adorait ça. Un simple regard et elle rougissait, une chose qu’il ne comprenait pas mais qu’il trouvait charmante. Il continua de la fixer ainsi, s’attendant à ce qu’elle lui crie dessus, qu’elle le menace. Mais au lieu de ça, il vit un léger sourire naître sur son visage, ce qui le fit sourire à son tour. Il avait réussi. Plus que de la voir rougir, il aimait particulièrement la voir sourire, l’entendre rire.
-“ Bon Jane, j’ai du travail” murmura-t-elle en cachant son visage derrière ses cheveux.
-“ Ok, je vais vous laisser alors, je vais aider Van Pelt avec les vidéos.”
-“ Faites donc, mais pas de bêtises.”
-“ Oui maman.”
Jane s’éclipsa avant que Lisbon ne lui envoie son agrafeuse, toujours le sourire aux lèvres.
Benjamin finissait de faire la vaisselle lorsqu’il entendit comme des gémissements provenant de la cave. Intrigué, il prit un torchon, s’essuya les mains et avança vers la porte. Il y plaqua son oreille et entendit de nouveaux gémissements, comme des pleurs. Il fit le tour de la pièce du regard, cherchant son père mais il n’y avait personne. Il s’éloigna pour aller finir ce qu’il avait à faire, mais sa curiosité prit le dessus et il ouvrit finalement la porte. Il alluma l’escalier, descendit lentement et traversa le couloir qui le mena à une autre porte. Il voulu l’ouvrir, mais il y avait un boîtier avec un code. Il ne le connaissait pas, il ne savait pas comment ouvrir. Les pleurs cessèrent et il entendit du bruit, comme si une personne rampait vers la porte.
-“ Y a quelqu’un ?” Demanda une petite voix.
Benjamin garda le silence. Il y avait une jeune fille de l’autre côté de la porte, mais que faisait-elle là ?
-“ S’il vous plait, aidez-moi” supplia de nouveau la jeune fille.
-“ Qui… qui es-tu ?” Demanda enfin Benjamin.
-“ Anaëlle” répondit-elle. “ Et toi ?”
-“ Benjamin. Tu es là depuis longtemps ?”
-“ Je ne sais pas, je pense pas.”
-“ Que fais-tu là ?”
-“ Je ne sais pas non plus, un homme m’a enlevée.”
Benjamin resta sans voix. Le seul homme qui vivait ici était son père, mais il ne ferait jamais de mal à personne. Il connaissait bien son père, il avait toujours été bon avec lui, ne lui avait jamais fait de mal. Bon, il l’avait enlevé lorsqu’il était enfant, mais c’était pour son bien, il le savait. Mais plus il réfléchissait à la présence de la fille dans cette cave et plus il avait peur de ce qu’il commençait à comprendre. Son père lui avait dit qu’il retrouverait sa sœur, et si cette fille était sa sœur justement ? Mais alors, que faisait-elle dans la cave et non pas à l’étage, dans la chambre qu’il avait préparé pour elle ?
-“ Tu es toujours là ?” Demanda Anaëlle.
-“ Oui, désolé” s’excusa le jeune homme.
-“ Euh… tu peux m’aider à sortir de là et rentrer chez moi ?” supplia-t-elle.
-“ Je… je ne peux pas ouvrir la porte.”
-“ Et… il n’y a pas un autre moyen ?”
-“ Non, je ne vois rien.”
Anaëlle se remit à pleurer aux mots du jeune homme. Elle ne sortirait jamais d’ici, elle ne rentrerait jamais chez elle, ne reverrait jamais ses parents. Elle voulait tant les revoir, serrer sa mère et son père dans ses bras, retrouver la sécurité de son foyer.
-“ Ne pleure pas Anaëlle, je vais trouver une solution, je te le promets.”
-“ Quand ?”
-“ Je ne sais pas, mais je trouverais” certifia Benjamin. “ Mais tu ne dois pas parler de ma visite, surtout ne dit rien.”
-“ Je garderait le secret.”
-“ Je reviendrais te parler plus tard, quand mon père dormira.”
-“ C’est… c’est ton père ? Oh mon Dieu, tu es son complice alors” s’affola l’adolescente.
-“ Non, non je ne suis pas son complice, je ne savais même pas que tu étais dans cette cave. Je vais trouver un moyen de te sortir de là et tu rentreras chez toi, mais ne dit rien.”
-“ Promis.”
Benjamin remonta silencieusement de la cave et retourna finir sa vaisselle. Il ne savait pas qui était cette fille, il ne savait pas ce qu’elle faisait dans la cave et pourquoi son père l’y avait enfermée. Lorsqu’il disait qu’il retrouverait sa sœur, il ne pensait pas qu’il enlèverait une fille et qu’il l’enfermerait dans une cave. Il ne l’avait pas traité ainsi après l’avoir enlevé enfant, il avait été gentil avec lui, lui avait offert des cadeaux. Il avait été enfermé oui, mais dans une chambre, avec tout ce dont il avait besoin. Il n’avait manqué de rien, avait toujours eut à manger, toujours eut des vêtements et avait toujours été aimé. Alors pourquoi son père ferait-il ça à une fille aussi jeune ?
Pour le moment il ne savait rien, mais il finirait par tout découvrir et aiderait Anaëlle à rentrer chez elle. Il voulait retrouver sa sœur oui, mais pas comme ça.
Madame Baxter marchait dans la chambre de sa fille, l’ourson favori d’Anaëlle dans les bras. Elle laissa son regard se perdre sur son lit qu’elle avait encore oublié de faire avant d’aller en cours, sur son bureau sur lequel traînait toute sorte de choses. Elle s’installa dans le petit fauteuil en mousse rose que son mari avait offert à la jeune fille qui en réclamait un depuis longtemps et laissa de nouvelles larmes couler sur ses joues. Elle voulait tant la retrouver, la serrer dans ses bras, s’assurer qu’elle allait bien. Mais elle n’était pas là, elle ne rentrerait pas ce soir et Laurence en avait mal au cœur. Elle avait toujours aimé sa fille, depuis le jour où elle l’avait vue dans cet orphelinat alors qu’elle n’avait que deux ans. Elle était tombée amoureuse de cette enfant, c’était sa fille, qu’importe ce que dit la génétique. Elle se laissa envahir par le souvenir de la dernière fois qu’elle avait vu Anaëlle, ce matin même, avant qu’elle ne parte au Lycée.
La jeune fille était assise derrière son bureau, le nez plongé dans un livre, sa main écrivant quelque chose dans un cahier juste à côté. Laurence resta quelques instants sur le pas de la porte, observant sa fille travailler au lieu de prendre son petit déjeuner. Chaque matin, c’était une bataille de la faire quitter ses livres pour manger un peu, elle passait tout son temps libre à étudier, même lorsqu’elle était avec Natacha. Et même si Laurence aimait voir les brillants résultats de sa fille, elle aimerait encore plus la voir s’épanouir autrement que dans les études.
Elle avança dans la chambre, vint se poster derrière l’adolescente et posa une main sur son épaule, la sortant ainsi de son travail. Anaëlle leva les yeux vers sa mère, lui sourit timidement tout en reposant son stylo sur son cahier et fit mine de se lever, mais sa mère l’en empêcha.
-“ J’aimerais te parler ma chérie” commença Laurence.
-“ Il y a un problème maman ?” S’inquiéta Anaëlle en se tournant complètement vers sa mère.
-“ Non, rassurse-toi. Je voulais juste te dire à quel point je suis fière de toi, que ce soit pour les études ou le reste.”
Anaëlle sentit ses joues prendre une teinte rouge et baissa les yeux, gênée.
-“ Mais je voudrais aussi que tu vives un peu en dehors de tout ça, que tu sortes, que tu vois des jeunes de ton âge” reprit Laurence.
-“ Je vois des jeunes de mon âge, au Lycée.”
-“ Ils sont plus âgés que toi mon cœur, je voudrais juste que tu oublies parfois les études et que tu vives ton adolescence comme les autres.”
-“ Je vois ce que tu veux dire. Je pense que ce soir, je demanderais à Natacha si ça la tente de se faire un ciné après les courts, si tu es d’accord bien entendu.”
-“ Je trouve que c’est une excellente idée.”
Laurence serra sa fille dans ses bras, heureuse de la voir sortir un peu de ses bouquins pour vivre une vie normale.
Toujours assise, Laurence se sentit coupable pour l’enlèvement de sa fille. Si elle ne l’avait pas poussée à sortir un peu, à oublier un peu ses études, Anaëlle serait rentrée à l’heure habituelle et serait en ce moment en train de finir ses devoirs, au lieu de se trouver avec son kidnappeur dans un lieu inconnu. Bien entendu, peut-être l’homme aurait-il trouvé un autre moyen de l’enlever, mais Laurence ne pouvait empêcher cette culpabilité de la ronger. Elle était une mère, elle ferait tout pour son enfant, mais là elle se sentait impuissante, incapable de faire quoi que ce soit pour la retrouver, pour la sauver.
Elle entendit des pas derrière elle et se retourna pour voir entrer Loretta. La femme de ménage s’approcha doucement, s’installa au sol à côté de sa patronne et lui posa une main sur le bras.
-“ On va la retrouver madame” murmura-t-elle.
-“ Je l’espère Loretta, vraiment” souffla Laurence.
-“ Ces gens du CBI, ils vont retrouver notre petite Anaëlle.”
Les deux femmes pleurèrent ensemble, se soutenant mutuellement l’une l’autre. Loretta était peut-être une employée ici, mais elle était aussi une bonne amie. Elle travaillait pour la famille Baxter depuis des années, avait toujours été un amour avec la petite Anaëlle. Laurence aimait beaucoup cette femme, elle était toujours à l’écoute lorsqu’elle avait des problèmes, était toujours de bons conseils. Loretta était très attachée à Anaëlle et voulait au moins autant qu’elle la retrouver.
Elles se séparèrent au bout de quelques minutes et Loretta se releva pour retourner au travail. Il fallait qu’elle s’occupe l’esprit, qu’elle fasse quelque chose si elle ne voulait pas fondre en larmes. Les agents du CBI retrouveraient l’adolescente, c’était certain. Elle avait confiance en eux, elle avait confiance en cet homme, Mr Jane. Il avait du cœur, il ferait tout pour leur ramener Anaëlle, lui et ses collègues. Elle se remit donc au travail rapidement.
Lisbon relisait une fois de plus le dossier de Linda Vincent. Cela faisait plusieurs fois qu’elle le lisait, elle le connaissait par cœur maintenant. Mais elle devait trouver quelque chose, elle devait trouver ce que cette fille avait de particulier pour cet homme. Si elle parvenait à trouver, alors elle retrouverait Anaëlle et la ramènerait chez elle. A force de lire, ses yeux la brûlaient, mais elle continuait malgré tout. Elle ne pourrait s’arrêter qu’une fois cet homme hors d’état de nuire, dans une prison et Anaëlle retrouvée.
La fatigue reprit toutefois le dessus sur la volonté de la jeune femme et sa tête tomba en avant, reposant sur ses bras, sur le bureau. Ce fut ce moment là que choisit Jane pour entrer. Il ne fut pas surprit de la voir dormir, il se demandait même quand cela arriverait. Lisbon était vraiment fatiguée, ça sautait aux yeux. Elle avait besoin de se reposer, même si l’affaire était importante. Elle ne serait pas efficace si elle ne dormait pas un peu. Il s’approcha lentement d’elle, faisant en sorte de ne pas faire de bruit pour ne pas la réveiller. Il contourna le bureau, redressa doucement la jeune femme et se pencha vers elle. Il la prit délicatement dans ses bras et Lisbon gémit en se raccrochant à sa veste. Le blond sourit, se dirigea vers le canapé et la déposa avant de la recouvrir du plaid qui traînait sur le dossier. Il s’installa ensuite sur la chaise qu’il avait rapprochée et la regarda dormir. Il ne vit pas le temps passer, sa contemplation de sa collègue et amie le retenant complètement. Son visage fatigué, les cernes sous ses yeux et sa perte de poids apparente. Elle ne dormait pas assez, ne mangeait pas assez et il se sentit coupable. Il lui donnait tant de travail à cause des plaintes à son encontre qu'elle ne pouvait qu'aller mal. Sans oublier cette nouvelle affaire, difficile. Le mentaliste se fit la promesse qu'une fois qu'ils auraient ramené Anaëlle chez elle, il ferait plus attention à Lisbon, qu'il s'assurerait qu'elle dorme et mange plus. Il était même prêt à faire moins de bêtises pour l'aider, mais il ne pourrait pas cesser complètement, ce serait trop lui demander.
un coup à la porte qui lui fit tourner la tête pour voir Van Pelt, un peu gênée de déranger. Il mit un doigt devant sa bouche, lui faisant ainsi comprendre de ne pas faire de bruit et l'encouragea à lui donner la raison de sa présence dans le bureau de l'agent Senior.
-“ J’ai peut-être quelque chose” annonça-t-elle.
-“ Ok j’arrive” lui dit-il en se levant.
-“ On ne devrait pas réveiller Lisbon ?”
-“ Elle a besoin de repos, laissons la dormir encore un peu.”
-“ Comme tu veux.”
-“ Allons voir ce que tu as trouvé.”
L’agent et le consultant quittèrent le bureau et Jane lança un dernier regard à sa patronne avant de fermer la porte. Elle l'engueulerait certainement à son réveil pour l'avoir laissé dormir et plus encore pour l'avoir installé sur le canapé, mais il verrait ça plus tard. Pour le moment, il devait s'occuper de l'affaire.
La femme ravala ses sanglots, se passa une main sur le visage et retourna au salon avec le plateau qu’elle avait préparé pour les agents du CBI qui s’y trouvaient et l’attendaient. Elle savait pourquoi ils étaient là et elle voulait volontiers les aider, mais elle ne s’en sentait pas la force aujourd’hui, pas après avoir apprit que sa fille venait d’être retrouvée morte. Pendant trois jours elle avait prié pour la revoir en vie, pendant trois jours elle avait eut l’espoir qu’elle rentrerait à la maison. Mais ces agents venaient de briser tous ses espoirs en lui annonçant la mort de son bébé.
Anita Vincent entra dans le salon, déposa le plateau sur la table basse et s’installa sur le fauteuil face à la jeune agent rousse. Cette dernière lui envoya un regard compatissant en posant une main sur son bras avant de reprendre sa place. L’asiatique ne montrait aucun sentiment, rien sur son visage qui pourrait dire s’il était triste pour elle ou pas, mais Anita s’en fichait. Elle ne voulait pas de pitié, elle ne voulait pas de compassion, la seule chose qu’elle voulait était qu’on retrouve l’assassin de sa petite fille.
-“ Je suis désolé pour votre perte madame Vincent, mais j’aurais quelques questions à vous poser” dit alors Cho.
-“ Je vais tenter d’y répondre de mon mieux” répondit Anita, “ mais je ne promets pas d’avoir toutes les réponses.”
-“ Bien, avez-vous remarqué des choses, ou des gens, étranges avant la disparition de Linda ?” Questionna-t-il.
-“ Rien, tout était normal, Linda rentrait de l’école lorsqu’elle a disparu” souffla Anita au souvenir de ce jour. “ J’étais dans la voiture, je l’attendais, comme tous les jours et… la camionnette s’est garée de l’autre côté de la rue, juste à l’entrée et je ne pouvais plus la voir. Quand elle est partie, Linda n’était plus là.”
-“ Aviez-vous déjà vu cette camionnette par le passé ?” Demanda à son tour Van Pelt.
-“ Non, pas que je me souvienne.”
-“ Et votre fille ?”
-“ Je ne sais pas, Linda ne me parlait pas de tout, mais elle me l’aurait dit si elle avait vu quelque chose d’inhabituel.”
Le silence se fit l’espace de quelques instants, les agents laissant du temps à Anita pour se remettre un peu avant de reprendre leurs questions. Ils voyaient bien qu’elle était bouleversée, qui ne le serait pas.
-“ J’aurais une question un peu plus personnelle madame Vincent” reprit Van Pelt, quelque chose que lui avait dit Lisbon juste avant leur arrivée par téléphone. “ Avez-vous adopté votre fille ?”
Anita releva les yeux vers la rouquine, surprise de la question, ne comprenant pas ce que cela avait à voir avec le meurtre de sa fille. Mais si les agents lui demandaient ça, alors ça devait avoir de l’importance.
-“ Oui, nous l’avons adoptée, mon mari et moi, lorsqu’elle n’avait que deux ans et nous ne lui avons jamais caché.”
-“ Quelqu’un d’autre dans votre entourage le savait-il ?”
-“ Seulement la famille proche, mes parents ainsi que ceux de mon mari, mais ils sont tous morts maintenant, sauf ma mère qui est atteinte de la maladie d’Alzheimer.”
-“ Votre fille le prenait-elle bien ?”
-“ Elle avait du mal à comprendre pourquoi ses parents ne voulaient pas d’elle, mais elle a fini par se dire qu’ils lui avaient offert un beau cadeau en lui permettant de vivre avec nous, en étant notre fille. Linda est… était, une fille très intelligente.”
De nouveau le silence, madame Vincent ne pourrait pas plus les aider, du moins pas pour le moment, pas dans cet état. Les agents décidèrent qu’il était temps pour eux de la laisser et de retourner au CBI. Ils n’avaient peut-être pas beaucoup d’informations, mais ils n’en apprendraient pas plus aujourd’hui. Madame Vincent était bouleversée, elle venait d’apprendre la mort de sa seule famille et il était normal qu’elle ne soit pas vraiment en état de leur parler. Ce qu’elle leur avait déjà apprit n’était pas si mal, ils savaient à présent que le kidnappeur s’en prenait à ses victimes à la sortie de l’école, un endroit très fréquenté, au risque de se faire voir. L’homme n’avait pas peur, ce qui n’était pas bon pour eux.
Cho se leva en premier, remercia Madame Vincent, puis Van Pelt et enfin les deux agents quittèrent la maison, laissant la femme seule avec son chagrin. Ils montèrent en voiture et roulèrent directement vers les bureaux du CBI dans l’espoir que Jane et Lisbon en auraient apprit plus par les Baxter. Il fallait faire vite s’il ne voulait pas retrouver Anaëlle comme ils avaient retrouvé Linda. La jeune rouquine appela au bureau afin de mettre Lisbon au courant du peu qu’ils avaient obtenu avant de rentrer et son visage devint presque blanc lorsqu’elle raccrocha.
-“ Que se passe-t-il ?” S’inquiéta Cho.
-“ On a du nouveau” fut tout ce qu’elle dit.
Cho ne comprenait pas trop ce qu’il se passait, mais pour que sa collègue réagisse ainsi ce devait être important. Il roula donc le plus vite possible.
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Jane, assit dans son canapé, relisait encore le dossier d’Anaëlle. Il y avait quelque chose chez cette fille qui attirait son regard, son attention et il ne savait pas quoi. Il n’aimait pas ne pas savoir, ne pas comprendre. Il connaissait ce dossier par cœur à présent, le moindre détail, le moindre mot sur la vie de cette fille. Elle avait eut une vie heureuse depuis son adoption, des parents aimants, ne manquait de rien, avait des amis, une meilleure amie. Il ne lui manquait rien, si ce n’est peut-être la présence de ses parents biologiques.
Le mentaliste avait du mal à comprendre qu’on puisse abandonner son enfant ainsi, qu’on puisse renoncer à élever la chair de sa chair, le sang de son sang. S’il avait eut la chance que sa petite Charlotte vive, jamais il ne l’aurait manquée. Un enfant était un cadeau du ciel dont on devait prendre soin, un cadeau qu’on devait chérir et non pas une chose dont on devait se débarrasser au moindre problème. Il savait que parfois, des mères abandonnaient leurs enfants pour leur bien, pour qu’ils soient heureux. Il le comprenait, mais ne le cautionnait pas pour autant.
Il devait retrouver l’identité des parents biologiques d’Anaëlle, tout comme ceux de Linda. A partir de là, il pourrait peut-être comprendre pourquoi l’homme ne s’en prenait qu’aux enfants adoptés, aux filles plus particulièrement, de quatorze ans qui plus est. L’âge exact qu’aurait sa petite Charlotte si elle n’avait pas été prématurément envoyée dans le monde du sommeil éternel. Mais plus encore, chaque adolescente était brune. Car oui, en fouillant un peu plus dans les dossiers, il avait retrouvé d’autres affaires du même type, un peu partout à travers la Californie au court de l’année. Il en avait déjà parlé à Lisbon qui réunissait tout les autres dossiers en ce moment.
Lisbon. Parlons-en tient. Depuis qu’il lui avait fait part de sa découverte quelques heures plus tôt, elle agissait différemment. Cette affaire la touchait beaucoup elle aussi, plus qu’il ne le pensait possible. Mais Lisbon était toujours très affectée lorsqu’il s’agissait d’enfants, elle ne supportait pas qu’on fasse du mal à des enfants, ces êtres si innocents. La liste des victimes était si longue que la jeune femme avait dût s’asseoir sous l’effet du malaise qui l’avait prit. Comment autant de jeunes filles avaient-elles put mourir sans que personne ne voit rien ? C’était impensable, et pourtant bien vrai.
Jane releva la tête lorsqu’il entendit le bruit de l’ascenseur puis des pas s’approcher de l’open space. Il reconnu ses deux collègues et eut de la peine en voyant le visage pale de la jeune rouquine. Lisbon avait certainement dût lui parler par téléphone de ce qu’il venait d’apprendre. Grace était une femme trop sensible, mais un excellent flic. Les deux agents s’installèrent à la grande table près de la fenêtre et Lisbon arriva avec Rigsby, portant chacun un carton qu’ils déposèrent devant eux.
-“ Tant que ça ?” S’alarma Van Pelt qui ne parvenait pas à cacher le mal que ça lui faisait de savoir qu’autant d’enfants étaient morts.
-“ Il y a plus encore que ce que je vous ai dit au téléphone” annonça Lisbon, piquant ainsi la curiosité de Jane qui les rejoignit.
-“ Comment ça plus ?” Chercha-t-il à comprendre.
-“ J’ai élargis les recherches” expliqua la brunette, “ et j’ai découvert que le tueur ne s’en était pas seulement prit à des filles de quatorze ans, mais aussi plus jeune et tout ça sur une période de cinq ans en arrière.”
-“ Ici se trouvent les dossiers de toutes les victimes” termina Rigsby en ouvrant les deux boites, permettant ainsi à ses collègues de voir à l’intérieur.
Jane n’osa pas regarder. De savoir que tant de petites filles avaient trouvé la mort et que le CBI n’avait pas été mit au courant le dépassait. C’était quelque chose qu’ils auraient dût savoir, pourquoi ne les mettait-on au courant que seulement maintenant ? Et comment était-il possible que tant de jeunes filles aient été enlevées sans que la presse ne se charge pas d’en faire la une des journaux ? C’était bien une chose que les journalistes aimaient relater, ils ne manquaient jamais une occasion d’en parler. Alors Jane ne comprenait pas. Il attrapa un dossier au hasard, l’ouvrit, tomba sur la photo d’une ravissante petite fille, tout juste dix ans, et parcouru le dossier. Il fut surprit de constater que le crime n’avait pas eu lieu en Californie et il releva un regard interrogateur vers Lisbon.
-“ J’ai élargis les recherches aux autres états” expliqua-t-elle. “ Il semblerait que notre homme n’agisse pas qu’en Californie, mais aussi en Alabama, à New-York et en Géorgie.”
-“ Voilà pourquoi aucun lien n’a été fait entre les victimes” termina Rigsby.
Le silence retomba dans la salle, chaque membre de l’équipe réfléchissait à ce qui venait d’être dit. Cet homme cherchait quelque chose, c’était certain, mais quoi ? Pourquoi s’en prendre uniquement à des filles adoptées ? Qu’avaient-elles de particulier qui l’intéressait à ce point ? Et surtout, pourquoi toutes ces filles avaient-elles le même âge ? Car en regardant bien, chaque victime avait la même année de naissance. Tant de questions mais pas de réponses, du moins pour le moment.
-“ Je voudrais que tu t’occupes de voir quel lien il y a entre toutes ces filles” dit alors Lisbon à Rigsby. “ Elles doivent avoir quelque chose en commun.”
-“ Bien patron.”
-“ Van Pelt, occupes-toi des vidéos de surveillance de la demeure des Baxter et Cho tu vas continuer du côté de la famille Vincent. Vois si les voisins auraient vu quelque chose, n’importe quoi.”
-“ Bien patron.”
-“ Et moi ?” demanda Jane.
-“ Vous ? Vous restez avec moi, je ne veux pas vous perdre de vue” ordonna la brunette d’un ton sans appel.
Cela convenait parfaitement à Jane, il n’avait aucune intention de s’éloigner de la jeune femme. Il voyait qu’elle n’allait pas bien, que cette affaire la touchait particulièrement. C’était la même chose pour chacun d’entre eux, mais Lisbon semblait le prendre plus à cœur. Elle avait toujours été ainsi, à vouloir protéger tout le monde, même si elle savait bien qu’elle ne le pouvait pas. Mais pourtant elle essayait quand même, faisait de son mieux. Elle voulait absolument retrouver cette gamine, la ramener à ses parents à qui elle manquait tant.
Le mentaliste se leva et suivit sa patronne dans son bureau, prenant place dans son canapé blanc. Il l’observa relire le dossier de Linda Vincent, cherchant quelque chose, n’importe quoi mais s’occupant l’esprit. Elle ne savait pas par où commencer, elle ne savait pas pourquoi cet homme en avait tant après ces jeunes filles. Mais pire encore, elle ne savait pas pourquoi cette affaire la touchait à ce point. Il ne lui arrivait pas souvent de ressentir ce genre de chose lors d’une affaire et elle n’aimait pas ça.
La jeune femme releva les yeux vers son consultant qui la fixait de façon intense. Elle savait qu’il faisait souvent ça et cela la rendait toujours mal à l’aise. Mais il y avait quelque chose dans son regard, une chose qu’elle n’avait jamais vu et qu’elle ne savait pas comment interpréter. Il semblait se faire du souci pour elle, il ne s’inquiétait jamais pour personne. Elle tenta de se remettre au travail, ignorant de son mieux son regard, mais elle fini par ne plus le supporter. Elle posa son dossier sur le bureau, croisa ses bras sur sa poitrine en s’adossant à son fauteuil et le fixa à son tour.
-“ Qu’est-ce qu’il y a Jane, vous avez un problème ?” Questionna-t-elle.
-“ Je ne sais pas, quel est le votre ?” Répondit-il en lui retournant la question.
-“ Je n’ai aucun problème, je voudrait juste finir de travailler.”
-“ Et moi je voudrais savoir ce que vous avez.”
-“ Je n’ai rien Jane, alors vous pouvez, je ne sais pas moi, faire une sieste.”
-“ Pas sommeil.”
-“ Alors allez vous faire un thé.”
-“ Pas soif.”
-“ Bon sang Jane, trouvez autre chose à faire que de me fixer ainsi c’est gênant.”
Jane se leva du canapé, prit place sur la chaise devant le bureau et fixa encore Lisbon. Il sourit en voyant le rouge lui monter aux joues. C’était son activité favorite après la sieste et il adorait ça. Un simple regard et elle rougissait, une chose qu’il ne comprenait pas mais qu’il trouvait charmante. Il continua de la fixer ainsi, s’attendant à ce qu’elle lui crie dessus, qu’elle le menace. Mais au lieu de ça, il vit un léger sourire naître sur son visage, ce qui le fit sourire à son tour. Il avait réussi. Plus que de la voir rougir, il aimait particulièrement la voir sourire, l’entendre rire.
-“ Bon Jane, j’ai du travail” murmura-t-elle en cachant son visage derrière ses cheveux.
-“ Ok, je vais vous laisser alors, je vais aider Van Pelt avec les vidéos.”
-“ Faites donc, mais pas de bêtises.”
-“ Oui maman.”
Jane s’éclipsa avant que Lisbon ne lui envoie son agrafeuse, toujours le sourire aux lèvres.
- oooo -
Benjamin finissait de faire la vaisselle lorsqu’il entendit comme des gémissements provenant de la cave. Intrigué, il prit un torchon, s’essuya les mains et avança vers la porte. Il y plaqua son oreille et entendit de nouveaux gémissements, comme des pleurs. Il fit le tour de la pièce du regard, cherchant son père mais il n’y avait personne. Il s’éloigna pour aller finir ce qu’il avait à faire, mais sa curiosité prit le dessus et il ouvrit finalement la porte. Il alluma l’escalier, descendit lentement et traversa le couloir qui le mena à une autre porte. Il voulu l’ouvrir, mais il y avait un boîtier avec un code. Il ne le connaissait pas, il ne savait pas comment ouvrir. Les pleurs cessèrent et il entendit du bruit, comme si une personne rampait vers la porte.
-“ Y a quelqu’un ?” Demanda une petite voix.
Benjamin garda le silence. Il y avait une jeune fille de l’autre côté de la porte, mais que faisait-elle là ?
-“ S’il vous plait, aidez-moi” supplia de nouveau la jeune fille.
-“ Qui… qui es-tu ?” Demanda enfin Benjamin.
-“ Anaëlle” répondit-elle. “ Et toi ?”
-“ Benjamin. Tu es là depuis longtemps ?”
-“ Je ne sais pas, je pense pas.”
-“ Que fais-tu là ?”
-“ Je ne sais pas non plus, un homme m’a enlevée.”
Benjamin resta sans voix. Le seul homme qui vivait ici était son père, mais il ne ferait jamais de mal à personne. Il connaissait bien son père, il avait toujours été bon avec lui, ne lui avait jamais fait de mal. Bon, il l’avait enlevé lorsqu’il était enfant, mais c’était pour son bien, il le savait. Mais plus il réfléchissait à la présence de la fille dans cette cave et plus il avait peur de ce qu’il commençait à comprendre. Son père lui avait dit qu’il retrouverait sa sœur, et si cette fille était sa sœur justement ? Mais alors, que faisait-elle dans la cave et non pas à l’étage, dans la chambre qu’il avait préparé pour elle ?
-“ Tu es toujours là ?” Demanda Anaëlle.
-“ Oui, désolé” s’excusa le jeune homme.
-“ Euh… tu peux m’aider à sortir de là et rentrer chez moi ?” supplia-t-elle.
-“ Je… je ne peux pas ouvrir la porte.”
-“ Et… il n’y a pas un autre moyen ?”
-“ Non, je ne vois rien.”
Anaëlle se remit à pleurer aux mots du jeune homme. Elle ne sortirait jamais d’ici, elle ne rentrerait jamais chez elle, ne reverrait jamais ses parents. Elle voulait tant les revoir, serrer sa mère et son père dans ses bras, retrouver la sécurité de son foyer.
-“ Ne pleure pas Anaëlle, je vais trouver une solution, je te le promets.”
-“ Quand ?”
-“ Je ne sais pas, mais je trouverais” certifia Benjamin. “ Mais tu ne dois pas parler de ma visite, surtout ne dit rien.”
-“ Je garderait le secret.”
-“ Je reviendrais te parler plus tard, quand mon père dormira.”
-“ C’est… c’est ton père ? Oh mon Dieu, tu es son complice alors” s’affola l’adolescente.
-“ Non, non je ne suis pas son complice, je ne savais même pas que tu étais dans cette cave. Je vais trouver un moyen de te sortir de là et tu rentreras chez toi, mais ne dit rien.”
-“ Promis.”
Benjamin remonta silencieusement de la cave et retourna finir sa vaisselle. Il ne savait pas qui était cette fille, il ne savait pas ce qu’elle faisait dans la cave et pourquoi son père l’y avait enfermée. Lorsqu’il disait qu’il retrouverait sa sœur, il ne pensait pas qu’il enlèverait une fille et qu’il l’enfermerait dans une cave. Il ne l’avait pas traité ainsi après l’avoir enlevé enfant, il avait été gentil avec lui, lui avait offert des cadeaux. Il avait été enfermé oui, mais dans une chambre, avec tout ce dont il avait besoin. Il n’avait manqué de rien, avait toujours eut à manger, toujours eut des vêtements et avait toujours été aimé. Alors pourquoi son père ferait-il ça à une fille aussi jeune ?
Pour le moment il ne savait rien, mais il finirait par tout découvrir et aiderait Anaëlle à rentrer chez elle. Il voulait retrouver sa sœur oui, mais pas comme ça.
- oooo -
Madame Baxter marchait dans la chambre de sa fille, l’ourson favori d’Anaëlle dans les bras. Elle laissa son regard se perdre sur son lit qu’elle avait encore oublié de faire avant d’aller en cours, sur son bureau sur lequel traînait toute sorte de choses. Elle s’installa dans le petit fauteuil en mousse rose que son mari avait offert à la jeune fille qui en réclamait un depuis longtemps et laissa de nouvelles larmes couler sur ses joues. Elle voulait tant la retrouver, la serrer dans ses bras, s’assurer qu’elle allait bien. Mais elle n’était pas là, elle ne rentrerait pas ce soir et Laurence en avait mal au cœur. Elle avait toujours aimé sa fille, depuis le jour où elle l’avait vue dans cet orphelinat alors qu’elle n’avait que deux ans. Elle était tombée amoureuse de cette enfant, c’était sa fille, qu’importe ce que dit la génétique. Elle se laissa envahir par le souvenir de la dernière fois qu’elle avait vu Anaëlle, ce matin même, avant qu’elle ne parte au Lycée.
La jeune fille était assise derrière son bureau, le nez plongé dans un livre, sa main écrivant quelque chose dans un cahier juste à côté. Laurence resta quelques instants sur le pas de la porte, observant sa fille travailler au lieu de prendre son petit déjeuner. Chaque matin, c’était une bataille de la faire quitter ses livres pour manger un peu, elle passait tout son temps libre à étudier, même lorsqu’elle était avec Natacha. Et même si Laurence aimait voir les brillants résultats de sa fille, elle aimerait encore plus la voir s’épanouir autrement que dans les études.
Elle avança dans la chambre, vint se poster derrière l’adolescente et posa une main sur son épaule, la sortant ainsi de son travail. Anaëlle leva les yeux vers sa mère, lui sourit timidement tout en reposant son stylo sur son cahier et fit mine de se lever, mais sa mère l’en empêcha.
-“ J’aimerais te parler ma chérie” commença Laurence.
-“ Il y a un problème maman ?” S’inquiéta Anaëlle en se tournant complètement vers sa mère.
-“ Non, rassurse-toi. Je voulais juste te dire à quel point je suis fière de toi, que ce soit pour les études ou le reste.”
Anaëlle sentit ses joues prendre une teinte rouge et baissa les yeux, gênée.
-“ Mais je voudrais aussi que tu vives un peu en dehors de tout ça, que tu sortes, que tu vois des jeunes de ton âge” reprit Laurence.
-“ Je vois des jeunes de mon âge, au Lycée.”
-“ Ils sont plus âgés que toi mon cœur, je voudrais juste que tu oublies parfois les études et que tu vives ton adolescence comme les autres.”
-“ Je vois ce que tu veux dire. Je pense que ce soir, je demanderais à Natacha si ça la tente de se faire un ciné après les courts, si tu es d’accord bien entendu.”
-“ Je trouve que c’est une excellente idée.”
Laurence serra sa fille dans ses bras, heureuse de la voir sortir un peu de ses bouquins pour vivre une vie normale.
Toujours assise, Laurence se sentit coupable pour l’enlèvement de sa fille. Si elle ne l’avait pas poussée à sortir un peu, à oublier un peu ses études, Anaëlle serait rentrée à l’heure habituelle et serait en ce moment en train de finir ses devoirs, au lieu de se trouver avec son kidnappeur dans un lieu inconnu. Bien entendu, peut-être l’homme aurait-il trouvé un autre moyen de l’enlever, mais Laurence ne pouvait empêcher cette culpabilité de la ronger. Elle était une mère, elle ferait tout pour son enfant, mais là elle se sentait impuissante, incapable de faire quoi que ce soit pour la retrouver, pour la sauver.
Elle entendit des pas derrière elle et se retourna pour voir entrer Loretta. La femme de ménage s’approcha doucement, s’installa au sol à côté de sa patronne et lui posa une main sur le bras.
-“ On va la retrouver madame” murmura-t-elle.
-“ Je l’espère Loretta, vraiment” souffla Laurence.
-“ Ces gens du CBI, ils vont retrouver notre petite Anaëlle.”
Les deux femmes pleurèrent ensemble, se soutenant mutuellement l’une l’autre. Loretta était peut-être une employée ici, mais elle était aussi une bonne amie. Elle travaillait pour la famille Baxter depuis des années, avait toujours été un amour avec la petite Anaëlle. Laurence aimait beaucoup cette femme, elle était toujours à l’écoute lorsqu’elle avait des problèmes, était toujours de bons conseils. Loretta était très attachée à Anaëlle et voulait au moins autant qu’elle la retrouver.
Elles se séparèrent au bout de quelques minutes et Loretta se releva pour retourner au travail. Il fallait qu’elle s’occupe l’esprit, qu’elle fasse quelque chose si elle ne voulait pas fondre en larmes. Les agents du CBI retrouveraient l’adolescente, c’était certain. Elle avait confiance en eux, elle avait confiance en cet homme, Mr Jane. Il avait du cœur, il ferait tout pour leur ramener Anaëlle, lui et ses collègues. Elle se remit donc au travail rapidement.
- oooo -
Lisbon relisait une fois de plus le dossier de Linda Vincent. Cela faisait plusieurs fois qu’elle le lisait, elle le connaissait par cœur maintenant. Mais elle devait trouver quelque chose, elle devait trouver ce que cette fille avait de particulier pour cet homme. Si elle parvenait à trouver, alors elle retrouverait Anaëlle et la ramènerait chez elle. A force de lire, ses yeux la brûlaient, mais elle continuait malgré tout. Elle ne pourrait s’arrêter qu’une fois cet homme hors d’état de nuire, dans une prison et Anaëlle retrouvée.
La fatigue reprit toutefois le dessus sur la volonté de la jeune femme et sa tête tomba en avant, reposant sur ses bras, sur le bureau. Ce fut ce moment là que choisit Jane pour entrer. Il ne fut pas surprit de la voir dormir, il se demandait même quand cela arriverait. Lisbon était vraiment fatiguée, ça sautait aux yeux. Elle avait besoin de se reposer, même si l’affaire était importante. Elle ne serait pas efficace si elle ne dormait pas un peu. Il s’approcha lentement d’elle, faisant en sorte de ne pas faire de bruit pour ne pas la réveiller. Il contourna le bureau, redressa doucement la jeune femme et se pencha vers elle. Il la prit délicatement dans ses bras et Lisbon gémit en se raccrochant à sa veste. Le blond sourit, se dirigea vers le canapé et la déposa avant de la recouvrir du plaid qui traînait sur le dossier. Il s’installa ensuite sur la chaise qu’il avait rapprochée et la regarda dormir. Il ne vit pas le temps passer, sa contemplation de sa collègue et amie le retenant complètement. Son visage fatigué, les cernes sous ses yeux et sa perte de poids apparente. Elle ne dormait pas assez, ne mangeait pas assez et il se sentit coupable. Il lui donnait tant de travail à cause des plaintes à son encontre qu'elle ne pouvait qu'aller mal. Sans oublier cette nouvelle affaire, difficile. Le mentaliste se fit la promesse qu'une fois qu'ils auraient ramené Anaëlle chez elle, il ferait plus attention à Lisbon, qu'il s'assurerait qu'elle dorme et mange plus. Il était même prêt à faire moins de bêtises pour l'aider, mais il ne pourrait pas cesser complètement, ce serait trop lui demander.
un coup à la porte qui lui fit tourner la tête pour voir Van Pelt, un peu gênée de déranger. Il mit un doigt devant sa bouche, lui faisant ainsi comprendre de ne pas faire de bruit et l'encouragea à lui donner la raison de sa présence dans le bureau de l'agent Senior.
-“ J’ai peut-être quelque chose” annonça-t-elle.
-“ Ok j’arrive” lui dit-il en se levant.
-“ On ne devrait pas réveiller Lisbon ?”
-“ Elle a besoin de repos, laissons la dormir encore un peu.”
-“ Comme tu veux.”
-“ Allons voir ce que tu as trouvé.”
L’agent et le consultant quittèrent le bureau et Jane lança un dernier regard à sa patronne avant de fermer la porte. Elle l'engueulerait certainement à son réveil pour l'avoir laissé dormir et plus encore pour l'avoir installé sur le canapé, mais il verrait ça plus tard. Pour le moment, il devait s'occuper de l'affaire.
TBC...
Chapitre 3: Une grande avancée
Dernière édition par Sweetylove30 le Jeu 26 Avr 2012 - 4:31, édité 2 fois
Sweetylove30- Red John
- Personnage préféré : lisbon, jane
Loisirs : lecture, ecriture
Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: 72 heures ^
Géniial ton chapitre Sweety
Ca m'a rendu toute tristonette et ça m'a émue à la fois le début avec Mrs Vincent qui pleure son enfant après avoir perdu son mari On imagine trop sa douleur, sa souffrance, son chagrin.
Puis les réactions de Van Pelt et Cho concordent parfaitement à celles dans la série Van Pelt hyper sensible et compatissante et Cho restant impassible, stoïque sans rien transmettre comme émotion
On reconnaît bien Jane qui ne le relâche rien tant qu'il n'aurait pas trouvé un indice ou quoi que ce soit pour le mettre sur la piste du kidnappeur malgré qu'il soit touché et affecté par cette affaire en pensant aux jeune filles ayant l'âge qu'aurait eu sa fille si elle était encore de ce monde
Et il fait tant de soucis pour Lisbon il voit bien qu'elle est très touchée par cette enquête comme n'importe laquelle mais elle était encore plus quand il s'agit d'enfant.
J'adore trop le moment où Jane qui s'inquiète pour sa Lisbon et tenta de savoir ce qui la tracassait même s'il s'en doutait déjà pourquoi Puis comme c'est trop trop la scène quand Jane ne quitte pas sa Lisbon des yeux jusqu'à la faire rougir et la faire sourire C'est trop mignon
-“ Bon Jane, j’ai du travail” murmura-t-elle en cachant son visage derrière ses cheveux.
-“ Ok, je vais vous laisser alors, je vais aider Van Pelt avec les vidéos.”
-“ Faites donc, mais pas de bêtises.”
-“ Oui maman.”
Jane s’éclipsa avant que Lisbon ne lui envoie son agrafeuse, toujours le sourire aux lèvres.
Qu'est-ce que ça m'a fait rire cette scène que j'imagine trop bien Tout à fait Jane et Lisbon tout craché
What ?! Le kidnappeur a frappé depuis longtemps et dans plusieurs états du pays depuis quelques années A mon avis, il avait traîné le garçon avec lui à travers le pays à la recherche de sa soeur comme il lui avait promis et il a tué ces jeunes filles. C'est assez tordu et complexe comme histoire puis ça me donne un peu la chair de poule
Trop trop triste le moment avec Madame Baxter dans la chambre de sa fille en s'en voulant d'avoir pu dire à sa fille de sortir le soir de sa disparition et Loretta qui pleure avec elle alors qu'elle essayait de la rassurer
Benjamin qui découvre Annaëlle, enfermée dans la cave par son père et commençant à comprendre qu'il recherchait sa soeur et pour ça qu'il l'avait enfermée Puis le garçon va faire tout pour délivrer la jeune fille pour qu'elle retrouve ses parents
"La fatigue reprit toutefois le dessus sur la volonté de la jeune femme et sa tête tomba en avant, reposant sur ses bras, sur le bureau. Ce fut ce moment là que choisit Jane pour entrer. Il ne fut pas surprit de la voir dormir, il se demandait même quand cela arriverait. Lisbon était vraiment fatiguée, ça sautait aux yeux. Elle avait besoin de se reposer, même si l’affaire était importante. Elle ne serait pas efficace si elle ne dormait pas un peu. Il s’approcha lentement d’elle, faisant en sorte de ne pas faire de bruit pour ne pas la réveiller. Il contourna le bureau, redressa doucement la jeune femme et se pencha vers elle. Il la prit délicatement dans ses bras et Lisbon gémit en se raccrochant à sa veste. Le blond sourit, se dirigea vers le canapé et la déposa avant de la recouvrir du plaid qui traînait sur le dossier. Il s’installa ensuite sur la chaise qu’il avait rapprochée et la regarda dormir. Il ne vit pas le temps passer, sa contemplation de sa collègue et amie le retenant complètement."
Waouh Waouh !!
Qu'est-ce que J'A.D.O.R.E. cette scène
Mais que dire de plus, tellement ça fait rêver
Qu'est-ce que Van Pelt a découvert ? Est-ce que ça fera avancer l'affaire ? Puis pourquoi ça ne m'étonnerait pas que Lisbon risque d'engueuler Jane à son réveil
pour cet excellent chapitre !!!
VLS VLS VLS
Ca m'a rendu toute tristonette et ça m'a émue à la fois le début avec Mrs Vincent qui pleure son enfant après avoir perdu son mari On imagine trop sa douleur, sa souffrance, son chagrin.
Puis les réactions de Van Pelt et Cho concordent parfaitement à celles dans la série Van Pelt hyper sensible et compatissante et Cho restant impassible, stoïque sans rien transmettre comme émotion
On reconnaît bien Jane qui ne le relâche rien tant qu'il n'aurait pas trouvé un indice ou quoi que ce soit pour le mettre sur la piste du kidnappeur malgré qu'il soit touché et affecté par cette affaire en pensant aux jeune filles ayant l'âge qu'aurait eu sa fille si elle était encore de ce monde
Et il fait tant de soucis pour Lisbon il voit bien qu'elle est très touchée par cette enquête comme n'importe laquelle mais elle était encore plus quand il s'agit d'enfant.
J'adore trop le moment où Jane qui s'inquiète pour sa Lisbon et tenta de savoir ce qui la tracassait même s'il s'en doutait déjà pourquoi Puis comme c'est trop trop la scène quand Jane ne quitte pas sa Lisbon des yeux jusqu'à la faire rougir et la faire sourire C'est trop mignon
-“ Bon Jane, j’ai du travail” murmura-t-elle en cachant son visage derrière ses cheveux.
-“ Ok, je vais vous laisser alors, je vais aider Van Pelt avec les vidéos.”
-“ Faites donc, mais pas de bêtises.”
-“ Oui maman.”
Jane s’éclipsa avant que Lisbon ne lui envoie son agrafeuse, toujours le sourire aux lèvres.
Qu'est-ce que ça m'a fait rire cette scène que j'imagine trop bien Tout à fait Jane et Lisbon tout craché
What ?! Le kidnappeur a frappé depuis longtemps et dans plusieurs états du pays depuis quelques années A mon avis, il avait traîné le garçon avec lui à travers le pays à la recherche de sa soeur comme il lui avait promis et il a tué ces jeunes filles. C'est assez tordu et complexe comme histoire puis ça me donne un peu la chair de poule
Trop trop triste le moment avec Madame Baxter dans la chambre de sa fille en s'en voulant d'avoir pu dire à sa fille de sortir le soir de sa disparition et Loretta qui pleure avec elle alors qu'elle essayait de la rassurer
Benjamin qui découvre Annaëlle, enfermée dans la cave par son père et commençant à comprendre qu'il recherchait sa soeur et pour ça qu'il l'avait enfermée Puis le garçon va faire tout pour délivrer la jeune fille pour qu'elle retrouve ses parents
"La fatigue reprit toutefois le dessus sur la volonté de la jeune femme et sa tête tomba en avant, reposant sur ses bras, sur le bureau. Ce fut ce moment là que choisit Jane pour entrer. Il ne fut pas surprit de la voir dormir, il se demandait même quand cela arriverait. Lisbon était vraiment fatiguée, ça sautait aux yeux. Elle avait besoin de se reposer, même si l’affaire était importante. Elle ne serait pas efficace si elle ne dormait pas un peu. Il s’approcha lentement d’elle, faisant en sorte de ne pas faire de bruit pour ne pas la réveiller. Il contourna le bureau, redressa doucement la jeune femme et se pencha vers elle. Il la prit délicatement dans ses bras et Lisbon gémit en se raccrochant à sa veste. Le blond sourit, se dirigea vers le canapé et la déposa avant de la recouvrir du plaid qui traînait sur le dossier. Il s’installa ensuite sur la chaise qu’il avait rapprochée et la regarda dormir. Il ne vit pas le temps passer, sa contemplation de sa collègue et amie le retenant complètement."
Waouh Waouh !!
Qu'est-ce que J'A.D.O.R.E. cette scène
Mais que dire de plus, tellement ça fait rêver
Qu'est-ce que Van Pelt a découvert ? Est-ce que ça fera avancer l'affaire ? Puis pourquoi ça ne m'étonnerait pas que Lisbon risque d'engueuler Jane à son réveil
pour cet excellent chapitre !!!
VLS VLS VLS
JisbonAddict- Red John
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Localisation : Dans ma Bretagne natale rêvant de Simon Baker, de David Tennant & de Matt Smith
Re: 72 heures ^
On est touché par la détresse de Mme Vincent
L'enquête progresse lentement...
Le tueur cherche la soeur de Benjamin depuis un moment déjà
Le jeune homme parviendra t-il à aide Anaëlle ?
Ce que je voudrais savoir c'est pourquoi Jane est troublé par Anaëlle ?
Et Lisbon, qu'est ce qui la pousse à s'investir autant dans l'enquête.
La fin est pleine de tendresse. Jane en bon gentleman qui prend Lisbon dans ses bras pour l'allonger sur le canapé
Qu'a trouvé Van Pelt
L'enquête progresse lentement...
Le tueur cherche la soeur de Benjamin depuis un moment déjà
Le jeune homme parviendra t-il à aide Anaëlle ?
Ce que je voudrais savoir c'est pourquoi Jane est troublé par Anaëlle ?
Et Lisbon, qu'est ce qui la pousse à s'investir autant dans l'enquête.
La fin est pleine de tendresse. Jane en bon gentleman qui prend Lisbon dans ses bras pour l'allonger sur le canapé
Qu'a trouvé Van Pelt
Johel- In Jane we trust
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Re: 72 heures ^
Euh... Plus ça va et plus le monsieur me fait peur... Tant de meurtres pour retrouver "sa" fille... C'est pas humain...
Et "son" fils qui se rend compte que son père n'est pas si merveilleux que ça... J'espère que Benjamin va trouver un moyen d'aider la jeune fille..
Le moment Jisbon est trop mignon ! Le jeu du regard et le fait que Jane l'installe sur le canap pour qu'elle se repose ^^
Allé, j'espère que Van Pelt a trouvé un truc qui puisse faire avancer l'enquête =)
Et "son" fils qui se rend compte que son père n'est pas si merveilleux que ça... J'espère que Benjamin va trouver un moyen d'aider la jeune fille..
Le moment Jisbon est trop mignon ! Le jeu du regard et le fait que Jane l'installe sur le canap pour qu'elle se repose ^^
Allé, j'espère que Van Pelt a trouvé un truc qui puisse faire avancer l'enquête =)
Re: 72 heures ^
Bravo pour cet excellent chapitre qui nous plonge véritablement au coeur de l'enquête.
Ils ont du pain sur la planche, étant donné le peu d'indices supplémentaires dont ils disposent.
Et ce gamin qui découvre que son père a une facette cachée.
VLS!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Ils ont du pain sur la planche, étant donné le peu d'indices supplémentaires dont ils disposent.
Et ce gamin qui découvre que son père a une facette cachée.
VLS!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Invité- Invité
Re: 72 heures ^
un très beau chapitre
--> le début est un peu triste, on ressent l'émotion de Mme Vincent
Van-Pelt et Cho, qui soutiennent à leur manière la mère
--> Jane, très touché par l'enquête
tout comme Lisbon qui travaille sans relâche
--> alors, comme ça, on a affaire à un tueur en série ...
j'espère qu'ils vont l'attraper et qu'ils vont sauver la petite !
--> trop mignon quand Jane porte Lisbon jusqu'au canapé
Il la prit délicatement dans ses bras et Lisbon gémit en se raccrochant à sa veste. Le blond sourit, se dirigea vers le canapé et la déposa avant de la recouvrir du plaid qui traînait sur le dossier. Il s’installa ensuite sur la chaise qu’il avait rapprochée et la regarda dormir. Il ne vit pas le temps passer, sa contemplation de sa collègue et amie le retenant complètement."
elle va l’engueuler à son réveil, je le sens
--> je me demande ce que Van Pelt a découvert ?
vivement le prochain chapitre
[i]
Jiisbon- Stagiaire au CBI
- Personnage préféré : Lisbon & Jane
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Re: 72 heures ^
à tous pour tout vos gentils commentaires
J'ai réussis à avoir une soirée de libre, je vais donc en profiter pour vous écrire la suite, à savoir que cette fic ne sera plus très longue, l'histoire est censée se faire sur 72h, je ne peux pas la faire durer trop longtemps non plus
Donc si tout va bien vous devriez avoir un nouveau chapitre demain
J'ai réussis à avoir une soirée de libre, je vais donc en profiter pour vous écrire la suite, à savoir que cette fic ne sera plus très longue, l'histoire est censée se faire sur 72h, je ne peux pas la faire durer trop longtemps non plus
Donc si tout va bien vous devriez avoir un nouveau chapitre demain
Sweetylove30- Red John
- Personnage préféré : lisbon, jane
Loisirs : lecture, ecriture
Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: 72 heures ^
Désolée pour ce double poste, mais voici le chapitre
Je poste tard, mais que voulez vous, le travail pour pas changer
Donc, comme je le disais, mon nouveau chapitre arrive. Vous trouverez peut-être que c'est rapide, mais la fic n'était pas prévue pour être longue alors
Ah oui, ne me tuez pas à la fin de ce chapitre, sinon vous ne saurez jamais la suite
Bonne lecture ,
Chapitre 4: La fin du cauchemar
Je poste tard, mais que voulez vous, le travail pour pas changer
Donc, comme je le disais, mon nouveau chapitre arrive. Vous trouverez peut-être que c'est rapide, mais la fic n'était pas prévue pour être longue alors
Ah oui, ne me tuez pas à la fin de ce chapitre, sinon vous ne saurez jamais la suite
Bonne lecture ,
*****
Une grande avancée
Une grande avancée
Jane, assis sur une chaise juste à côté de Van Pelt, regardait les images défiler sur l’écran. La vue était celle de l’avant de la maison des Baxter, on y voyait l’allée qui menait à la maison, ainsi que la rue, du moins une partie et de l’autre côté de la rue, une camionnette. Rien ne pouvait différencier ce véhicule d’un autre, il était noir, les plaques n’étaient pas visibles, donc aucun moyen de l’identifier. Par contre, il y avait une personne à l’intérieur, un homme de ce que Jane pouvait voir.
-“ Tu peux faire un zoom ?” demanda-t-il à sa collègue.
-“ Je peux essayer, mais il est loin et l’image ne sera pas très nette.”
La jeune femme s’exécuta, agrandit l’image et ainsi ils purent voir en partie le visage de l’homme. Mais comme le disait Van Pelt, l’image n’était pas bonne, on pouvait quand même assez voir son visage pour en tirer un portrait et ainsi lancer une recherche, ce que la jeune agent fit tout de suite. La recherche étant lancée, Jane n’avait plus qu’à attendre d’avoir l’identité de l’homme, il ne pouvait pas faire grand-chose sans ça. Ne sachant pas quoi faire, il décida d’aller se faire un thé histoire de s’occuper un peu et de réfléchir.
L’homme entra dans la cuisine, se dirigeant vers la bouilloire lorsqu’il se souvint que Lisbon dormait certainement encore, sinon elle serait venue lui crier dessus. Il lui fit donc par la même un café, juste pour l’attendrir un peu et qu’elle ne lui envoie pas son poing dans la figure. Il était d’ailleurs étonné qu’elle ne soit pas encore venue le faire, elle devait vraiment être très fatiguée. Une fois sa préparation finie avec soin, Jane quitta la kitchenette et se rendit dans le bureau de sa boss. Il poussa la porte et fut surprit de la trouver encore allongée, profondément endormie. Il savait qu’elle était fatiguée mais pas à ce point. Elle avait plus besoin de sommeil qu’il ne le pensait, il allait devoir faire attention à elle.
Le blond posa les deux tasses sur le bureau, toujours avec précaution et reprit sa place sur la chaise. Il reprit également sa contemplation de la jeune femme, admirant son visage paisible, ses traits fins, ses long cheveux noirs retombant sur sa joue. Il ne put s’empêcher de se pencher vers elle pour en replacer une derrière son oreille et cela la réveilla, mais Jane ne recula pas. Il resta à sa place, au dessus de Lisbon et l’observa se réveiller complètement en le voyant si proche d’elle, ce qui la fit rougir, une fois de plus.
-“Jane” marmonna-t-elle.
-“ Lisbon” répondit ce dernier avec un sourire.
-“ Vous faites quoi dans mon bureau ?” Demanda-t-elle en se redressant, “ et je fais quoi sur mon canapé ?” Finit-elle en le fixant.
-“ Vous vous êtes endormie à votre bureau et je me suis dis que vous seriez plus à l’aise sur votre canapé” lui expliqua-t-il sans se départir de son sourire.
-“ Vous….”
-“ Et il semblerait que vous ayez aimé car vous vous êtes accrochée à moi” continua-t-il, la faisant encore plus rougir.
Le silence s’installa entre les deux co-équipiers, Lisbon ne savait pas quoi dire à la remarque de Jane. La jeune femme était gênée d’apprendre sa réaction lorsqu’il l’avait portée, qu’ils avaient été aussi proches l’un de l’autre. Mais Jane ne semblait pas vouloir l’embêter plus avec cette histoire, son sourire attendri sur le visage ainsi que cette inquiétude dans son regard lui apprirent qu’il y avait autre chose dans sa jolie tête blonde. Elle savait qu’elle devrait lui parler, qu’il continuerait de s’inquiéter tant qu’elle ne le ferait pas. Mais l’heure n’était pas aux confidences, pas encore, il y avait certaines choses qu’il valait mieux garder cachées, le plus longtemps possible.
La jeune femme s’assit sur le canapé, défroissa un peu sa chemise sans jamais croiser le regard de Jane. Il ne dit rien cependant, il savait que le moment n’était pas encore venu, qu’elle se confierait à lui plus tard, lorsque cette affaire serait résolue, pas avant. En parlant de l’affaire justement, il devait lui faire part de leur trouvaille. Jane se leva de sa chaise, la repoussa vers le bureau et s’y réinstalla lorsque Lisbon prit place dans son fauteuil.
-“ Van Pelt a visionné les vidéos surveillances de la famille Baxter et nous avons réussis à voir un homme dans une camionnette, espionnant la demeure” expliqua-t-il. -“ Nous avons lancé une recherche afin de trouver son identité.”
-“ Et pourquoi ne pas m’avoir réveillée à ce moment-là ?” Demanda-t-elle en redressant vivement la tête vers son collègue.
-“ Vous dormiez trop bien et vous aviez besoin de sommeil” se justifia-t-il.
-“ Bon, comme vous voulez” céda-t-elle, “ et ça fait longtemps ?”
-“ Quelques minutes, nous attendons encore les résultats. Et avant que vous posiez la question, Cho n’est pas encore revenu, et Rigsby cherche encore le lien entre les victimes.”
-“ Donc pour le moment nous n’avons rien et le temps passe, Anaëlle est quelque part avec un fou et nous ne savons même pas comment la sortir de là.”
Lisbon s’était levée, elle marchait de long en large dans son bureau tout en se parlant à elle-même, ne faisant même plus attention à Jane. Elle était perdue dans son propre monde, l’enquête la renvoyant dans un autre temps, à une autre époque, loin de ce bureau, loin de sa vie, de Jane. Plus rien n’existait autours d’elle, pas même Jane tant les images lui revenaient en mémoire et l’hypnotisaient. Le mentaliste la regarda faire, ne sachant pas trop de quoi elle parlait, mais ne se sentant pas vraiment le courage de s’interposer entre ses pensées et elle.
Un petit coup à la porte les sortirent tout les deux de leurs pensées, Jane ravi car il commençait vraiment à se faire du souci pour Lisbon et alors qu’il devait pour le moment s’investir à fond dans l’enquête. Lisbon aussi mais elle était encore perturbée par cette affaire, bien plus qu’elle ne le voulait l’admettre et cela ne lui plaisait pas.
Van Pelt passa une fois de plus la tête par l’ouverture et l’agent et le consultant la rejoignirent dans l’open space au moment même où Rigsby revenait avec un gros dossier dans les mains. Il s’installa à son bureau pendant que la rouquine expliquait ce qu’elle avait découvert.
-“ Il y a une concordance pour le visage de l’homme dans la camionnette, il s’agit de Tony Mallard, sortit d’un hôpital psychiatrique de San Francisco il y a dix ans.”
-“ Pourquoi était-il là bas ?” Questionna Lisbon.
-“ Il a était victime d’un accident de voiture et est devenu paranoïaque suite à ça” expliqua la jeune femme. “ Il était soldat lors de la guerre du Golf, il en est revenu un peu perturbé, mais il a été suivi et tout est redevenu normal. Il avait une femme et deux enfants, un garçon et une fille. Mais suite à son accident, sa femme a préféré partir, il avait peur pour les enfants.”
-“ Je peux la comprendre” murmura Jane, ce qui lui valut un petit regard de Lisbon.
-“ Où se trouve sa femme maintenant ?” S’enquit Lisbon.
-“ Elle est morte d’un cancer et les enfants ont été placés dans un orphelinat, elle n’avait pas d’autre famille que son mari interné, lui non plus.”
-“ Comment se fait-il qu’il soit sortit de l’hôpital ?” Lisbon ne comprenait pas qu’un homme pareil soit dans la nature et non pas sous surveillance.
-“ Son médecin a pensé qu’il allait mieux, il semblait être redevenu lui-même.”
-“ Il ne faut jamais se fier aux apparence” commenta Rigsby.
-“ Que savons-nous d’autre ?” Voulu savoir la brunette.
-“ Il aurait fait part à un ami patient qu’il voulait sortir pour retrouver sa famille, qu’il voulait être avec eux, comme avant.”
-“ Ok, Rigsby, tu as quoi ?”
-“ Toutes les jeunes filles venaient du même orphelinat, ainsi que le fils de Tony Mallard, Benjamin.”
-“ Nous savons quoi pour ce gosse ?” Demanda Jane.
-“ Il a été adopté par un couple de New-York un peu moins de deux ans après être arrivé à l’orphelinat, mais le couple ne voulait pas de sa sœur. Ils ont donc été séparés. Benjamin à disparu il y a huit ans, kidnappé à la sortie de l’école, comme pour nos victimes.”
-“ Alors il a retrouvé son fils et maintenant il cherche sa fille” simplifia l’agent Senior. “ Il a donc avec lui son fils et à présent il a Anaëlle qu’il croit être sa fille, mais est-elle vraiment sa fille ?”
-“ D’après les recherches que j’ai fait sur Anaëlle Baxter, non, elle n’est pas sa fille. La fille de Mallard, Anna, à été adopté par un couple de Sacramento et se trouve toujours avec ses parents.”
-“ Quand il va se rendre compte de son erreur, il va la tuer et partir à la recherche d’Anna” ajouta Jane. “ Nous devons la mettre sous protection.”
-“ Je m’occupe de ça” approuva Lisbon. “ Rigsby, cherche si Mallard a des amis dans le coin, un endroit où il pourrait vivre avec son fils. Benjamin a quel âge maintenant, seize ans ? Il doit certainement le garder enfermé quelque part pour ne pas qu’il sorte.”
-“ Ou alors, le gamin a fini par se laisser convaincre que Mallard n’était pas un danger pour lui, dan ce cas, il est libre de ses mouvements.”
-“ Et pourquoi ferait-il ça ? Il a été kidnappé, que cet homme soit son père ou non ne change rien à ça.”
-“ Il avait huit ans lorsqu’il a été kidnappé, facile de modifier l’esprit d’un enfant de cet âge et faire de lui ce qu’on veut. Je pense que pour ce gosse, Mallard est un homme bien qui ne veut que réunir sa famille.”
-“ Vous pensez au syndrome de Stockholm ?”
-“ Oui, je pense à ça. Il ne sera pas facile de le sortir de là.
Les deux autres agents écoutaient l’échange entre Jane et Lisbon sans rien dire, l’agent et le consultant semblaient être dans leur monde, argumentant sans prêter attention à leurs collègues. Cho arriva peu de temps après, se mit au courant des avancées de l’enquête et fit part de ce qu’il avait apprit. Il avait put avoir une photo de l’homme qui venait régulièrement devant chez les Vincent par une voisine, la petite Jenny qui adorait faire des photos, de tout et de rien et qui avait photographié Tony Mallard sans le savoir jusqu’à ce que l’agent l’interroge.
Maintenant, ils avaient la confirmation que Mallard était bien l’homme qu’ils cherchaient, ils savaient aussi pourquoi il agissait ainsi mais pire que tout, ils savaient qu’Anaëlle n’était pas sa fille et qu’elle était donc en grand danger. Ils devaient la retrouver avant qu’il ne soit trop tard, avant que Mallard ne la tue, comme les autres.
Benjamin, assis sur son lit, son téléphone portable à la main, réfléchissait à ce qu’il devait faire. Si Anaëlle disait vrai, elle avait été kidnappée par son père qui n’était pas un homme aussi bien qu’il le pensait. Il avait toujours eut confiance en lui, il était son père, il était venu le retrouver après des années de séparation, il voulait reconstituer sa famille perdue. Mais finalement, tout ça était-il vrai ? Tony Mallard était-il vraiment son père ? Et Anaëlle était-elle sa sœur ? Si oui, pourquoi se trouvait-elle dans une cave et non pas libre de bouger dans la maison comme lui ? Il se posait beaucoup de trop de questions et il n’aimait pas ça.
Le jeune homme entendit du bruit dans le couloir et rangea rapidement son téléphone sous son oreiller avant que la porte s’ouvre sur son père. Il releva les yeux, prenant un air décontracté afin de ne pas éveiller de soupçons et son père lui sourit en retour en entrant dans la chambre. L’homme se pencha sur le bureau, jeta un œil aux devoirs de son fils, admiratif de ce qu’il savait à son âge. Lui n’avait pas fait beaucoup d’études et il était fier que son fils soit si intelligent. Il était certain qu’il s’en sortirait dans la vie, qu’il aurait un bon travail, qu’il serait heureux.
-“ Tu as bientôt fini tes devoirs ?” S’enquit-il.
-“ Pas encore, j’ai un exposé d’histoire à faire” répondit-il.
-“ Donc tu n’as pas le temps de venir avec moi.”
-“ Pour aller où ?”
-“ Je voulais aller nous acheter des bricoles pour une soirée vidéo, mais je vais y aller seul et ça te laissera le temps de finir.”
-“ Ok, je fait vite alors et quand tu rentreras nous pourrons passer une bonne soirée.”
-“ Bien, mais ne te fatigue pas trop, ce serait bête que tu t’endormes devant le film.”
-“ Ouais, je vais m’y mettre tout de suite alors.”
Tony donna une tape sur l’épaule de son fils avant de quitter la chambre, le laissant seul. Benjamin écouta son père descendre l’escalier, sortir de la maison il entendit la voiture démarrer et s’éloigner. Il attendit encore un peu avant de sortir de nouveau son portable et de composer un numéro, les mains tremblantes. Il était sur le point de faire quelque chose, peu certain que ce soit une bonne idée, mais il devait venir en aide à Anaëlle. Au bout de quelques tonalités, une voix retentit dans le portable.
-“ Salut Greg, c’est Ben, j’ai besoin de te parler de quelque chose, c’est important.”
-“ Que se passe-t-il ? Ça a l’air grave.”
-“ C’est grave, faut que tu m’aides.”
-“ Pas de souci, tu veux que je fasse quoi ?”
-“ Tu sais que j’ai pas d’ordinateur, tu pourrais faire une recherche sur internet pour moi ? C’est vraiment très important.”
Benjamin expliqua ce qu’il voulait à Greg, lui demandant de ne pas en parler à qui que ce soit. Il avait besoin de réponses avant de faire quoi que ce soit, il ne voulait pas agir trop vite et prendre le risque de détruire tout ce qu’il avait. Il voulait aider Anaëlle, qu’elle soit ou non sa sœur, elle méritait qu’on fasse ça pour elle, et il était le seul à pouvoir le faire. Il attendit donc que Greg le rappelle avec ce qu’il aurait appris et après seulement il ferait quelque chose. Il n’attendit pas longtemps, Greg était un pro pour ce qui était de trouver des infos sur le net et il avait déjà trouvé quelque chose.
-“ Tu as quoi ?” S’enquit Ben.
-“ La fille dont tu parle, Anaëlle, elle a été enlevée dans la journée après les cours” lui expliqua Greg. “ Tu la connais comment ?”
-“ Pas d’importance, quoi d’autre ?”
-“ Une autre fille a été trouvé, Linda Carter, j’ai vu ça aux infos, elle a été tuée.”
-“ Merde.”
-“ J’ai entendu mon père dire qu’il fallait vite trouver Anaëlle avant qu’elle soit elle aussi tuée. Tu peux m’en dire plus ?”
-“ Ecoute Greg, ton père est flic, alors je ne peux rien te dire de plus. Je ne veux pas qu’il débarque et pose des questions.”
-“ Qu’est-ce que t’as fait Ben ?”
-“ Rien. Merci pour ton aide et surtout ne dis rien à personne, s’il te plait.”
-“ T’es mon meilleur pote Ben, je ne dirais rien, mais tiens moi au courant.”
-“ Ok, merci.”
Ben raccrocha et tenta d’avaler toutes les informations qu’il venait d’avoir. Anaëlle était en danger, et le pire c’est que son père était ce danger. Que devait-il faire, comment l’aider sans perdre la confiance de son père ? Il l’aimait, plus que tout, mais à présent il ne savait plus ce qui était vrai et ce qui était un mensonge. Et si toute sa vie n’avait justement été qu’un mensonge ? Et s’il n’était pas vraiment le fils de Tony Mallard ? Et combien d’autres enfants avaient souffert à cause de son père ? Combien d’autres familles avaient été détruites à cause de son père ?
Benjamin se leva, glissa son téléphone dans la poche de son jean et descendit à la cave. Il devait trouver un moyen d’ouvrir la serrure de cette porte, il devait trouver un moyen de sortir Anaëlle de là, elle n’avait que lui pour ça. Il fit attention à ne rien bouger, il ne voulait pas que son père se doute qu’il était venu ici, il ne voulait pas avoir de problème. Il arriva rapidement en bas de l’escalier et traversa de nouveau le couloir qui le mena à la cave. Une fois devant, il réfléchit un instant, comment ouvrir cette serrure numérique, comment sortir Anaëlle de là avant l’arrivée de son père ?
-“ Benjamin ?” Demanda la voix de la gamine.
-“ Oui c’est moi” la rassura-t-il.
-“ Tu es venu pour parler avec moi ?” S’enquit-elle.
-“ Non, je suis venu te sortir de là, mais je ne sais pas comment ouvrir cette foutue serrure.”
Anaëlle garda le silence. Benjamin était venu pour l’aider, chose à laquelle elle ne s’attendait pas du tout étant donné qu’il était le fils de son ravisseur. Elle ne savait toujours pas si elle pouvait lui faire confiance, s’il ne se jouait pas d’elle, si ce n’était pas un piège. Mais à quelle fin ? Pourquoi ferait-il ça ? Pour le moment, tout ce qu’elle voulait était qu’il trouve un moyen d’ouvrir cette serrure, qu’il la sorte de cette cave, elle s’occuperait du reste. Mais elle l’entendait pester derrière la porte, insulter l’engin qui lui donnait tant de souci et elle commença à se dire qu’elle ne sortirait pas de là.
Mais soudain, elle entendit des pas dans le couloir alors que Benjamin continuait de rouspéter. L’homme était-il revenu ? Elle avait entendu sa voiture un peu plus tôt, elle savait qu’il était sortit. Mais s’il revenait maintenant, alors elle ne sortirait pas de là et Benjamin risquait d’avoir des ennuis. Son cœur s’emballa à la simple idée que la seule personne qui puisse l’aider allait avoir des problèmes, cela voudrait dire qu’elle ne sortirait jamais de cette cave.
La jeune fille dressa l’oreille, à l’affût du moindre son, de la moindre parole qui pourrait la rassurer mais elle n’entendit rien, pas même la voix de Benjamin et elle retint son souffle, comme si cela pouvait l’aider dans sa situation. Tout à coup, des bruits de lutte se firent entendre, la voix de Benjamin et celle d’une autre personne qu’elle ne connaissait pas.
-“ Mais qu’est-ce que tu fait là Greg ?” S’enquit Ben, un peu en colère.
-“ T’avais des problèmes et je suis ton pote” répondit-il simplement.
-“ Tu sais que si mon père sait que tu es venu…”
-“ Il n’en saura rien, t’inquiète pas. Bon, c’est quoi ton problème ?”
-“ J’arrive pas à ouvrir cette serrure.”
Greg s’approcha de la dite serrure, cherchant un moyen de la déverrouiller lorsqu’il se retourna vers son ami, un air interrogateur sur le visage. Ben inspira profondément, il devait le lui dire, qu’importe s’il devait perdre son amitié, la vérité était importante et la survie d’Anaëlle aussi.
-“ Il y a une fille derrière cette porte, Anaëlle.”
-“ Quoi ? Tu te fous de moi c’est ça ?” Greg n’arrivait pas à y croire.
-“ Anaëlle ?” Appela Ben.
-“ Je suis là” répondit-elle d’une petite voix.
-“ Mince” souffla le jeune homme.
Greg n’en revenait pas, alors c’était vrai, ce qu’il avait craint depuis l’appel de Benjamin était finalement vrai et la pauvre fille que la police cherchait se trouvait bien dans cette cave. Comment était-ce possible ? Comment son meilleur ami avait-il put lui cacher une chose pareille, à moins que… Greg se tourna vers Ben pour le voir la tête basse, honteux et coupable. Il s’approcha de lui, releva son visage et plongea ses yeux dans les siens.
-“ Tu ne savais pas, c’est ça.” C’était une affirmation.
-“ Non, j’en savais rien, mais maintenant il faut la sortir de là.”
-“ Ce qu’il faut c’est appeler la police.”
-“ NON, je veux pas que mon père ait des problèmes.”
-“ Mais Ben merde, ton père à enlevé une gosse et en a tué une autre, il s’est mit lui-même dans les problèmes.”
-“ Mais c’est mon père” souffla le jeune homme.
Greg sembla réfléchir un moment. Il ne comprenait pas trop la réaction de son ami, mais il ne pouvait pas faire grand-chose. Il savait qu’il devait prévenir la police, au plus vite avant le retour de Tony. Il fit les cent pas dans le couloir, réfléchissant aussi vite que possible avant de soudain relever la tête. Il se tourna de nouveau vers Benjamin.
-“ J’ai une idée.”
Il était tard au bureau du CBI et Lisbon avait renvoyé ses agents se reposer quelques petites heures avant de revenir pour avancer l’enquête. Ils avaient protesté, prétextant qu’ils ne pouvaient pas se reposer alors qu’Anaëlle était toujours quelque part, en danger de mort. Ce à quoi Lisbon leur avait répondu que s’ils ne tenaient pas debout, ils ne pourraient rien faire pour la jeune fille. Ils avaient donc accepté, mais promirent de revenir dans quatre heures, grand maximum. Elle savait parfaitement qu’ils ne se reposeraient pas, qu’ils continueraient de travailler, de chercher et elle était fière de ses agents.
Elle se trouvait toujours dans son bureau, continuant les recherches de son côté, incapable de rentrer chez elle. L’envie de dormir lui était passée, cette demi heure de sommeil dans son bureau lui avait fait du bien et elle se sentait suffisamment en forme pour travailler. En relevant les yeux, la jeune femme vit Jane arriver dans son bureau avec deux tasses fumantes et elle lui sourit pour le remercier tout en prenant son café. Le mentaliste prit place sur la chaise, comme plus tôt, et la fixa.
-“ Il faut qu’on parle” dit-il alors.
-“ Il n’y a rien à dire” se buta-t-elle.
-“ Lisbon, vous êtes très affectée par cette affaire et je veux savoir pourquoi.”
-“ Et vous êtes fasciné par Anaëlle Baxter, vous allez me dire pourquoi ?”
Elle éludait la question par une autre question, typiquement Lisbon. Mais Jane ne se laisserait pas avoir comme ça, il y avait quelque chose qui perturbait Lisbon, il voulait savoir quoi et il aurait sa réponse. Mais elle n’avait pas tort non plus, Anaëlle le fascinait, l’intriguait et lui-même ne savait pas trop pourquoi. Peut-être était-ce sa ressemblance avec Lisbon. Il plongea ses yeux dans ceux de l’agent et lui répondit.
-“ Elle vous ressemble.”
-“ Quoi ?” Lisbon ne comprenait pas de quoi il parlait.
-“ Anaëlle, elle me fait penser à vous” dit-il de nouveau.
-“ Comment ?”
-“ Elle est brune, elle a les yeux verts, elle me fait penser à vous” s’expliqua-t-il.
-“ Nous avons eut beaucoup d’autres affaires où les victimes étaient brunes aux yeux verts Jane, pourquoi celle là plus qu’une autre ?”
-“ Son âge, elle a l’âge qu’aurait ma petite Charlotte. Ça et sa ressemblance avec vous, j’avoue que ça me perturbe un peu. Alors, et vous ?”
Lisbon garda le silence un moment. Pouvait-elle le lui dire, pouvait-elle se confier à lui, Patrick Jane, au risque de révéler quelque chose qu’elle avait gardé au fond d’elle pendant des années ? Il n’était jamais bon de remuer le passé, elle était bien placée pour le savoir. Mais elle ne pouvait pas non plus lui cacher, il finirait par le découvrir, alors autant que ça vienne d’elle. Et tant pis s’il la jugerait après, elle ne pouvait plus changer ce qui avait été fait. Mais alors qu’elle allait lui répondre, son téléphone sonna, la coupa dans son élan.
-“ Agent Lisbon” répondit-elle sans lâcher Jane des yeux.
-“ Bonsoir, je m’appel Greg, je crois que je sais où se trouve Anaëlle Baxter” lui répondit la voix d’un adolescent.
-“ Qui es-tu et où te trouves tu ?” Lui demanda-t-elle.
Jane comprit que cet appel avait un rapport avec l’enquête, il se rapprocha donc de Lisbon pour lire ce qu’elle inscrivait sur un carnet devant elle.
-“ Ok, surtout tu ne bouges pas de là, j’arrive avec mon équipe, mais fait attention” conseilla-t-elle, puis elle raccrocha et leva les yeux vers Jane. “ J’ai une adresse pour Anaëlle, on y va.”
La jeune femme se leva de sa chaise, Jane en fit de même, la suivant de près alors qu’elle contactait ses collègues pour qu’ils les rejoignent à l’adresse qu’elle leur donna. Ils montèrent en voiture et Lisbon démarra en trombe.
La voiture était garée dans la rue en face de la maison de Tony Mallard. Greg était venu voir Lisbon, lui avait dit ce qu’il savait et avait aussi précisé que son ami Benjamin se trouvait dans la maison, occupant Tony de son mieux. La jeune femme l’avait remercié et lui avait conseillé de rentrer chez lui, qu’il n’arriverait rien à son ami. A présent seuls dans la voiture, Jane se tourna vers Lisbon.
-“ On fait quoi ?” Demanda-t-il.
-“ On attend l’arrivée des autres” répondit-elle.
-“ Pourquoi ne pas y aller maintenant ?”
-“ Nous ne pouvons pas entrer comme ça.”
-“ On a qu'à se faire passer pour, je ne sais pas moi, des témoins de Jehova” tenta-t-il.
-“ Ce serait trop risqué, je ne veux pas mettre la vie de Benjamin et Anaëlle en danger.”
-“ Mais si jamais Mallard se doute de quoi que ce soit, il pourrait s’en prendre à son fils, n’oubliez pas qu’il est fou, qu’il vit dans un rêve.”
Lisbon réfléchit un instant, Jane n’avait pas vraiment tort, Tony Mallard était instable, il pourrait se passer n’importe quoi s’ils attendaient que les autres arrivent. Mais s’ils y allaient trop vite, il pourrait aussi se douter de quelque chose et elle ne voulait pas prendre de risque. Elle était tiraillée, ne savait pas quoi faire, jusqu’à ce qu’elle entende des cris venant de la maison. Instinctivement, elle posa la main sur son arme et ouvrit la porte de la voiture avant de se tourner vers Jane.
-“ Vous restez là” lui ordonna-t-elle.
-“ Mais Lisbon” tenta Jane.
-“ Cet homme est instable, je ne veux pas qu’il vous arrive quelque chose.”
Le sérieux dans le regard de la jeune femme empêcha Jane de dire quoi que ce soit. Il se contenta d’acquiescer et elle s’éloigna de la voiture, se dirigeant vers la maison où elle entra. Le mentaliste attendit, inquiet, impatient et il vit arriver la voiture avec ses collègues qui s’arrêta derrière celle de Lisbon. Les trois agents en sortirent, vinrent vers lui et, remarquant l’absence de Lisbon, se tournèrent vers Jane qui leur expliqua. Mais soudain, ils entendirent d’autre cris, reconnurent la voix de Lisbon, suivit d’un coup de feu.
-“ Tu peux faire un zoom ?” demanda-t-il à sa collègue.
-“ Je peux essayer, mais il est loin et l’image ne sera pas très nette.”
La jeune femme s’exécuta, agrandit l’image et ainsi ils purent voir en partie le visage de l’homme. Mais comme le disait Van Pelt, l’image n’était pas bonne, on pouvait quand même assez voir son visage pour en tirer un portrait et ainsi lancer une recherche, ce que la jeune agent fit tout de suite. La recherche étant lancée, Jane n’avait plus qu’à attendre d’avoir l’identité de l’homme, il ne pouvait pas faire grand-chose sans ça. Ne sachant pas quoi faire, il décida d’aller se faire un thé histoire de s’occuper un peu et de réfléchir.
L’homme entra dans la cuisine, se dirigeant vers la bouilloire lorsqu’il se souvint que Lisbon dormait certainement encore, sinon elle serait venue lui crier dessus. Il lui fit donc par la même un café, juste pour l’attendrir un peu et qu’elle ne lui envoie pas son poing dans la figure. Il était d’ailleurs étonné qu’elle ne soit pas encore venue le faire, elle devait vraiment être très fatiguée. Une fois sa préparation finie avec soin, Jane quitta la kitchenette et se rendit dans le bureau de sa boss. Il poussa la porte et fut surprit de la trouver encore allongée, profondément endormie. Il savait qu’elle était fatiguée mais pas à ce point. Elle avait plus besoin de sommeil qu’il ne le pensait, il allait devoir faire attention à elle.
Le blond posa les deux tasses sur le bureau, toujours avec précaution et reprit sa place sur la chaise. Il reprit également sa contemplation de la jeune femme, admirant son visage paisible, ses traits fins, ses long cheveux noirs retombant sur sa joue. Il ne put s’empêcher de se pencher vers elle pour en replacer une derrière son oreille et cela la réveilla, mais Jane ne recula pas. Il resta à sa place, au dessus de Lisbon et l’observa se réveiller complètement en le voyant si proche d’elle, ce qui la fit rougir, une fois de plus.
-“Jane” marmonna-t-elle.
-“ Lisbon” répondit ce dernier avec un sourire.
-“ Vous faites quoi dans mon bureau ?” Demanda-t-elle en se redressant, “ et je fais quoi sur mon canapé ?” Finit-elle en le fixant.
-“ Vous vous êtes endormie à votre bureau et je me suis dis que vous seriez plus à l’aise sur votre canapé” lui expliqua-t-il sans se départir de son sourire.
-“ Vous….”
-“ Et il semblerait que vous ayez aimé car vous vous êtes accrochée à moi” continua-t-il, la faisant encore plus rougir.
Le silence s’installa entre les deux co-équipiers, Lisbon ne savait pas quoi dire à la remarque de Jane. La jeune femme était gênée d’apprendre sa réaction lorsqu’il l’avait portée, qu’ils avaient été aussi proches l’un de l’autre. Mais Jane ne semblait pas vouloir l’embêter plus avec cette histoire, son sourire attendri sur le visage ainsi que cette inquiétude dans son regard lui apprirent qu’il y avait autre chose dans sa jolie tête blonde. Elle savait qu’elle devrait lui parler, qu’il continuerait de s’inquiéter tant qu’elle ne le ferait pas. Mais l’heure n’était pas aux confidences, pas encore, il y avait certaines choses qu’il valait mieux garder cachées, le plus longtemps possible.
La jeune femme s’assit sur le canapé, défroissa un peu sa chemise sans jamais croiser le regard de Jane. Il ne dit rien cependant, il savait que le moment n’était pas encore venu, qu’elle se confierait à lui plus tard, lorsque cette affaire serait résolue, pas avant. En parlant de l’affaire justement, il devait lui faire part de leur trouvaille. Jane se leva de sa chaise, la repoussa vers le bureau et s’y réinstalla lorsque Lisbon prit place dans son fauteuil.
-“ Van Pelt a visionné les vidéos surveillances de la famille Baxter et nous avons réussis à voir un homme dans une camionnette, espionnant la demeure” expliqua-t-il. -“ Nous avons lancé une recherche afin de trouver son identité.”
-“ Et pourquoi ne pas m’avoir réveillée à ce moment-là ?” Demanda-t-elle en redressant vivement la tête vers son collègue.
-“ Vous dormiez trop bien et vous aviez besoin de sommeil” se justifia-t-il.
-“ Bon, comme vous voulez” céda-t-elle, “ et ça fait longtemps ?”
-“ Quelques minutes, nous attendons encore les résultats. Et avant que vous posiez la question, Cho n’est pas encore revenu, et Rigsby cherche encore le lien entre les victimes.”
-“ Donc pour le moment nous n’avons rien et le temps passe, Anaëlle est quelque part avec un fou et nous ne savons même pas comment la sortir de là.”
Lisbon s’était levée, elle marchait de long en large dans son bureau tout en se parlant à elle-même, ne faisant même plus attention à Jane. Elle était perdue dans son propre monde, l’enquête la renvoyant dans un autre temps, à une autre époque, loin de ce bureau, loin de sa vie, de Jane. Plus rien n’existait autours d’elle, pas même Jane tant les images lui revenaient en mémoire et l’hypnotisaient. Le mentaliste la regarda faire, ne sachant pas trop de quoi elle parlait, mais ne se sentant pas vraiment le courage de s’interposer entre ses pensées et elle.
Un petit coup à la porte les sortirent tout les deux de leurs pensées, Jane ravi car il commençait vraiment à se faire du souci pour Lisbon et alors qu’il devait pour le moment s’investir à fond dans l’enquête. Lisbon aussi mais elle était encore perturbée par cette affaire, bien plus qu’elle ne le voulait l’admettre et cela ne lui plaisait pas.
Van Pelt passa une fois de plus la tête par l’ouverture et l’agent et le consultant la rejoignirent dans l’open space au moment même où Rigsby revenait avec un gros dossier dans les mains. Il s’installa à son bureau pendant que la rouquine expliquait ce qu’elle avait découvert.
-“ Il y a une concordance pour le visage de l’homme dans la camionnette, il s’agit de Tony Mallard, sortit d’un hôpital psychiatrique de San Francisco il y a dix ans.”
-“ Pourquoi était-il là bas ?” Questionna Lisbon.
-“ Il a était victime d’un accident de voiture et est devenu paranoïaque suite à ça” expliqua la jeune femme. “ Il était soldat lors de la guerre du Golf, il en est revenu un peu perturbé, mais il a été suivi et tout est redevenu normal. Il avait une femme et deux enfants, un garçon et une fille. Mais suite à son accident, sa femme a préféré partir, il avait peur pour les enfants.”
-“ Je peux la comprendre” murmura Jane, ce qui lui valut un petit regard de Lisbon.
-“ Où se trouve sa femme maintenant ?” S’enquit Lisbon.
-“ Elle est morte d’un cancer et les enfants ont été placés dans un orphelinat, elle n’avait pas d’autre famille que son mari interné, lui non plus.”
-“ Comment se fait-il qu’il soit sortit de l’hôpital ?” Lisbon ne comprenait pas qu’un homme pareil soit dans la nature et non pas sous surveillance.
-“ Son médecin a pensé qu’il allait mieux, il semblait être redevenu lui-même.”
-“ Il ne faut jamais se fier aux apparence” commenta Rigsby.
-“ Que savons-nous d’autre ?” Voulu savoir la brunette.
-“ Il aurait fait part à un ami patient qu’il voulait sortir pour retrouver sa famille, qu’il voulait être avec eux, comme avant.”
-“ Ok, Rigsby, tu as quoi ?”
-“ Toutes les jeunes filles venaient du même orphelinat, ainsi que le fils de Tony Mallard, Benjamin.”
-“ Nous savons quoi pour ce gosse ?” Demanda Jane.
-“ Il a été adopté par un couple de New-York un peu moins de deux ans après être arrivé à l’orphelinat, mais le couple ne voulait pas de sa sœur. Ils ont donc été séparés. Benjamin à disparu il y a huit ans, kidnappé à la sortie de l’école, comme pour nos victimes.”
-“ Alors il a retrouvé son fils et maintenant il cherche sa fille” simplifia l’agent Senior. “ Il a donc avec lui son fils et à présent il a Anaëlle qu’il croit être sa fille, mais est-elle vraiment sa fille ?”
-“ D’après les recherches que j’ai fait sur Anaëlle Baxter, non, elle n’est pas sa fille. La fille de Mallard, Anna, à été adopté par un couple de Sacramento et se trouve toujours avec ses parents.”
-“ Quand il va se rendre compte de son erreur, il va la tuer et partir à la recherche d’Anna” ajouta Jane. “ Nous devons la mettre sous protection.”
-“ Je m’occupe de ça” approuva Lisbon. “ Rigsby, cherche si Mallard a des amis dans le coin, un endroit où il pourrait vivre avec son fils. Benjamin a quel âge maintenant, seize ans ? Il doit certainement le garder enfermé quelque part pour ne pas qu’il sorte.”
-“ Ou alors, le gamin a fini par se laisser convaincre que Mallard n’était pas un danger pour lui, dan ce cas, il est libre de ses mouvements.”
-“ Et pourquoi ferait-il ça ? Il a été kidnappé, que cet homme soit son père ou non ne change rien à ça.”
-“ Il avait huit ans lorsqu’il a été kidnappé, facile de modifier l’esprit d’un enfant de cet âge et faire de lui ce qu’on veut. Je pense que pour ce gosse, Mallard est un homme bien qui ne veut que réunir sa famille.”
-“ Vous pensez au syndrome de Stockholm ?”
-“ Oui, je pense à ça. Il ne sera pas facile de le sortir de là.
Les deux autres agents écoutaient l’échange entre Jane et Lisbon sans rien dire, l’agent et le consultant semblaient être dans leur monde, argumentant sans prêter attention à leurs collègues. Cho arriva peu de temps après, se mit au courant des avancées de l’enquête et fit part de ce qu’il avait apprit. Il avait put avoir une photo de l’homme qui venait régulièrement devant chez les Vincent par une voisine, la petite Jenny qui adorait faire des photos, de tout et de rien et qui avait photographié Tony Mallard sans le savoir jusqu’à ce que l’agent l’interroge.
Maintenant, ils avaient la confirmation que Mallard était bien l’homme qu’ils cherchaient, ils savaient aussi pourquoi il agissait ainsi mais pire que tout, ils savaient qu’Anaëlle n’était pas sa fille et qu’elle était donc en grand danger. Ils devaient la retrouver avant qu’il ne soit trop tard, avant que Mallard ne la tue, comme les autres.
- oooo -
Benjamin, assis sur son lit, son téléphone portable à la main, réfléchissait à ce qu’il devait faire. Si Anaëlle disait vrai, elle avait été kidnappée par son père qui n’était pas un homme aussi bien qu’il le pensait. Il avait toujours eut confiance en lui, il était son père, il était venu le retrouver après des années de séparation, il voulait reconstituer sa famille perdue. Mais finalement, tout ça était-il vrai ? Tony Mallard était-il vraiment son père ? Et Anaëlle était-elle sa sœur ? Si oui, pourquoi se trouvait-elle dans une cave et non pas libre de bouger dans la maison comme lui ? Il se posait beaucoup de trop de questions et il n’aimait pas ça.
Le jeune homme entendit du bruit dans le couloir et rangea rapidement son téléphone sous son oreiller avant que la porte s’ouvre sur son père. Il releva les yeux, prenant un air décontracté afin de ne pas éveiller de soupçons et son père lui sourit en retour en entrant dans la chambre. L’homme se pencha sur le bureau, jeta un œil aux devoirs de son fils, admiratif de ce qu’il savait à son âge. Lui n’avait pas fait beaucoup d’études et il était fier que son fils soit si intelligent. Il était certain qu’il s’en sortirait dans la vie, qu’il aurait un bon travail, qu’il serait heureux.
-“ Tu as bientôt fini tes devoirs ?” S’enquit-il.
-“ Pas encore, j’ai un exposé d’histoire à faire” répondit-il.
-“ Donc tu n’as pas le temps de venir avec moi.”
-“ Pour aller où ?”
-“ Je voulais aller nous acheter des bricoles pour une soirée vidéo, mais je vais y aller seul et ça te laissera le temps de finir.”
-“ Ok, je fait vite alors et quand tu rentreras nous pourrons passer une bonne soirée.”
-“ Bien, mais ne te fatigue pas trop, ce serait bête que tu t’endormes devant le film.”
-“ Ouais, je vais m’y mettre tout de suite alors.”
Tony donna une tape sur l’épaule de son fils avant de quitter la chambre, le laissant seul. Benjamin écouta son père descendre l’escalier, sortir de la maison il entendit la voiture démarrer et s’éloigner. Il attendit encore un peu avant de sortir de nouveau son portable et de composer un numéro, les mains tremblantes. Il était sur le point de faire quelque chose, peu certain que ce soit une bonne idée, mais il devait venir en aide à Anaëlle. Au bout de quelques tonalités, une voix retentit dans le portable.
-“ Salut Greg, c’est Ben, j’ai besoin de te parler de quelque chose, c’est important.”
-“ Que se passe-t-il ? Ça a l’air grave.”
-“ C’est grave, faut que tu m’aides.”
-“ Pas de souci, tu veux que je fasse quoi ?”
-“ Tu sais que j’ai pas d’ordinateur, tu pourrais faire une recherche sur internet pour moi ? C’est vraiment très important.”
Benjamin expliqua ce qu’il voulait à Greg, lui demandant de ne pas en parler à qui que ce soit. Il avait besoin de réponses avant de faire quoi que ce soit, il ne voulait pas agir trop vite et prendre le risque de détruire tout ce qu’il avait. Il voulait aider Anaëlle, qu’elle soit ou non sa sœur, elle méritait qu’on fasse ça pour elle, et il était le seul à pouvoir le faire. Il attendit donc que Greg le rappelle avec ce qu’il aurait appris et après seulement il ferait quelque chose. Il n’attendit pas longtemps, Greg était un pro pour ce qui était de trouver des infos sur le net et il avait déjà trouvé quelque chose.
-“ Tu as quoi ?” S’enquit Ben.
-“ La fille dont tu parle, Anaëlle, elle a été enlevée dans la journée après les cours” lui expliqua Greg. “ Tu la connais comment ?”
-“ Pas d’importance, quoi d’autre ?”
-“ Une autre fille a été trouvé, Linda Carter, j’ai vu ça aux infos, elle a été tuée.”
-“ Merde.”
-“ J’ai entendu mon père dire qu’il fallait vite trouver Anaëlle avant qu’elle soit elle aussi tuée. Tu peux m’en dire plus ?”
-“ Ecoute Greg, ton père est flic, alors je ne peux rien te dire de plus. Je ne veux pas qu’il débarque et pose des questions.”
-“ Qu’est-ce que t’as fait Ben ?”
-“ Rien. Merci pour ton aide et surtout ne dis rien à personne, s’il te plait.”
-“ T’es mon meilleur pote Ben, je ne dirais rien, mais tiens moi au courant.”
-“ Ok, merci.”
Ben raccrocha et tenta d’avaler toutes les informations qu’il venait d’avoir. Anaëlle était en danger, et le pire c’est que son père était ce danger. Que devait-il faire, comment l’aider sans perdre la confiance de son père ? Il l’aimait, plus que tout, mais à présent il ne savait plus ce qui était vrai et ce qui était un mensonge. Et si toute sa vie n’avait justement été qu’un mensonge ? Et s’il n’était pas vraiment le fils de Tony Mallard ? Et combien d’autres enfants avaient souffert à cause de son père ? Combien d’autres familles avaient été détruites à cause de son père ?
Benjamin se leva, glissa son téléphone dans la poche de son jean et descendit à la cave. Il devait trouver un moyen d’ouvrir la serrure de cette porte, il devait trouver un moyen de sortir Anaëlle de là, elle n’avait que lui pour ça. Il fit attention à ne rien bouger, il ne voulait pas que son père se doute qu’il était venu ici, il ne voulait pas avoir de problème. Il arriva rapidement en bas de l’escalier et traversa de nouveau le couloir qui le mena à la cave. Une fois devant, il réfléchit un instant, comment ouvrir cette serrure numérique, comment sortir Anaëlle de là avant l’arrivée de son père ?
-“ Benjamin ?” Demanda la voix de la gamine.
-“ Oui c’est moi” la rassura-t-il.
-“ Tu es venu pour parler avec moi ?” S’enquit-elle.
-“ Non, je suis venu te sortir de là, mais je ne sais pas comment ouvrir cette foutue serrure.”
Anaëlle garda le silence. Benjamin était venu pour l’aider, chose à laquelle elle ne s’attendait pas du tout étant donné qu’il était le fils de son ravisseur. Elle ne savait toujours pas si elle pouvait lui faire confiance, s’il ne se jouait pas d’elle, si ce n’était pas un piège. Mais à quelle fin ? Pourquoi ferait-il ça ? Pour le moment, tout ce qu’elle voulait était qu’il trouve un moyen d’ouvrir cette serrure, qu’il la sorte de cette cave, elle s’occuperait du reste. Mais elle l’entendait pester derrière la porte, insulter l’engin qui lui donnait tant de souci et elle commença à se dire qu’elle ne sortirait pas de là.
Mais soudain, elle entendit des pas dans le couloir alors que Benjamin continuait de rouspéter. L’homme était-il revenu ? Elle avait entendu sa voiture un peu plus tôt, elle savait qu’il était sortit. Mais s’il revenait maintenant, alors elle ne sortirait pas de là et Benjamin risquait d’avoir des ennuis. Son cœur s’emballa à la simple idée que la seule personne qui puisse l’aider allait avoir des problèmes, cela voudrait dire qu’elle ne sortirait jamais de cette cave.
La jeune fille dressa l’oreille, à l’affût du moindre son, de la moindre parole qui pourrait la rassurer mais elle n’entendit rien, pas même la voix de Benjamin et elle retint son souffle, comme si cela pouvait l’aider dans sa situation. Tout à coup, des bruits de lutte se firent entendre, la voix de Benjamin et celle d’une autre personne qu’elle ne connaissait pas.
-“ Mais qu’est-ce que tu fait là Greg ?” S’enquit Ben, un peu en colère.
-“ T’avais des problèmes et je suis ton pote” répondit-il simplement.
-“ Tu sais que si mon père sait que tu es venu…”
-“ Il n’en saura rien, t’inquiète pas. Bon, c’est quoi ton problème ?”
-“ J’arrive pas à ouvrir cette serrure.”
Greg s’approcha de la dite serrure, cherchant un moyen de la déverrouiller lorsqu’il se retourna vers son ami, un air interrogateur sur le visage. Ben inspira profondément, il devait le lui dire, qu’importe s’il devait perdre son amitié, la vérité était importante et la survie d’Anaëlle aussi.
-“ Il y a une fille derrière cette porte, Anaëlle.”
-“ Quoi ? Tu te fous de moi c’est ça ?” Greg n’arrivait pas à y croire.
-“ Anaëlle ?” Appela Ben.
-“ Je suis là” répondit-elle d’une petite voix.
-“ Mince” souffla le jeune homme.
Greg n’en revenait pas, alors c’était vrai, ce qu’il avait craint depuis l’appel de Benjamin était finalement vrai et la pauvre fille que la police cherchait se trouvait bien dans cette cave. Comment était-ce possible ? Comment son meilleur ami avait-il put lui cacher une chose pareille, à moins que… Greg se tourna vers Ben pour le voir la tête basse, honteux et coupable. Il s’approcha de lui, releva son visage et plongea ses yeux dans les siens.
-“ Tu ne savais pas, c’est ça.” C’était une affirmation.
-“ Non, j’en savais rien, mais maintenant il faut la sortir de là.”
-“ Ce qu’il faut c’est appeler la police.”
-“ NON, je veux pas que mon père ait des problèmes.”
-“ Mais Ben merde, ton père à enlevé une gosse et en a tué une autre, il s’est mit lui-même dans les problèmes.”
-“ Mais c’est mon père” souffla le jeune homme.
Greg sembla réfléchir un moment. Il ne comprenait pas trop la réaction de son ami, mais il ne pouvait pas faire grand-chose. Il savait qu’il devait prévenir la police, au plus vite avant le retour de Tony. Il fit les cent pas dans le couloir, réfléchissant aussi vite que possible avant de soudain relever la tête. Il se tourna de nouveau vers Benjamin.
-“ J’ai une idée.”
- oooo -
Il était tard au bureau du CBI et Lisbon avait renvoyé ses agents se reposer quelques petites heures avant de revenir pour avancer l’enquête. Ils avaient protesté, prétextant qu’ils ne pouvaient pas se reposer alors qu’Anaëlle était toujours quelque part, en danger de mort. Ce à quoi Lisbon leur avait répondu que s’ils ne tenaient pas debout, ils ne pourraient rien faire pour la jeune fille. Ils avaient donc accepté, mais promirent de revenir dans quatre heures, grand maximum. Elle savait parfaitement qu’ils ne se reposeraient pas, qu’ils continueraient de travailler, de chercher et elle était fière de ses agents.
Elle se trouvait toujours dans son bureau, continuant les recherches de son côté, incapable de rentrer chez elle. L’envie de dormir lui était passée, cette demi heure de sommeil dans son bureau lui avait fait du bien et elle se sentait suffisamment en forme pour travailler. En relevant les yeux, la jeune femme vit Jane arriver dans son bureau avec deux tasses fumantes et elle lui sourit pour le remercier tout en prenant son café. Le mentaliste prit place sur la chaise, comme plus tôt, et la fixa.
-“ Il faut qu’on parle” dit-il alors.
-“ Il n’y a rien à dire” se buta-t-elle.
-“ Lisbon, vous êtes très affectée par cette affaire et je veux savoir pourquoi.”
-“ Et vous êtes fasciné par Anaëlle Baxter, vous allez me dire pourquoi ?”
Elle éludait la question par une autre question, typiquement Lisbon. Mais Jane ne se laisserait pas avoir comme ça, il y avait quelque chose qui perturbait Lisbon, il voulait savoir quoi et il aurait sa réponse. Mais elle n’avait pas tort non plus, Anaëlle le fascinait, l’intriguait et lui-même ne savait pas trop pourquoi. Peut-être était-ce sa ressemblance avec Lisbon. Il plongea ses yeux dans ceux de l’agent et lui répondit.
-“ Elle vous ressemble.”
-“ Quoi ?” Lisbon ne comprenait pas de quoi il parlait.
-“ Anaëlle, elle me fait penser à vous” dit-il de nouveau.
-“ Comment ?”
-“ Elle est brune, elle a les yeux verts, elle me fait penser à vous” s’expliqua-t-il.
-“ Nous avons eut beaucoup d’autres affaires où les victimes étaient brunes aux yeux verts Jane, pourquoi celle là plus qu’une autre ?”
-“ Son âge, elle a l’âge qu’aurait ma petite Charlotte. Ça et sa ressemblance avec vous, j’avoue que ça me perturbe un peu. Alors, et vous ?”
Lisbon garda le silence un moment. Pouvait-elle le lui dire, pouvait-elle se confier à lui, Patrick Jane, au risque de révéler quelque chose qu’elle avait gardé au fond d’elle pendant des années ? Il n’était jamais bon de remuer le passé, elle était bien placée pour le savoir. Mais elle ne pouvait pas non plus lui cacher, il finirait par le découvrir, alors autant que ça vienne d’elle. Et tant pis s’il la jugerait après, elle ne pouvait plus changer ce qui avait été fait. Mais alors qu’elle allait lui répondre, son téléphone sonna, la coupa dans son élan.
-“ Agent Lisbon” répondit-elle sans lâcher Jane des yeux.
-“ Bonsoir, je m’appel Greg, je crois que je sais où se trouve Anaëlle Baxter” lui répondit la voix d’un adolescent.
-“ Qui es-tu et où te trouves tu ?” Lui demanda-t-elle.
Jane comprit que cet appel avait un rapport avec l’enquête, il se rapprocha donc de Lisbon pour lire ce qu’elle inscrivait sur un carnet devant elle.
-“ Ok, surtout tu ne bouges pas de là, j’arrive avec mon équipe, mais fait attention” conseilla-t-elle, puis elle raccrocha et leva les yeux vers Jane. “ J’ai une adresse pour Anaëlle, on y va.”
La jeune femme se leva de sa chaise, Jane en fit de même, la suivant de près alors qu’elle contactait ses collègues pour qu’ils les rejoignent à l’adresse qu’elle leur donna. Ils montèrent en voiture et Lisbon démarra en trombe.
- oooo -
La voiture était garée dans la rue en face de la maison de Tony Mallard. Greg était venu voir Lisbon, lui avait dit ce qu’il savait et avait aussi précisé que son ami Benjamin se trouvait dans la maison, occupant Tony de son mieux. La jeune femme l’avait remercié et lui avait conseillé de rentrer chez lui, qu’il n’arriverait rien à son ami. A présent seuls dans la voiture, Jane se tourna vers Lisbon.
-“ On fait quoi ?” Demanda-t-il.
-“ On attend l’arrivée des autres” répondit-elle.
-“ Pourquoi ne pas y aller maintenant ?”
-“ Nous ne pouvons pas entrer comme ça.”
-“ On a qu'à se faire passer pour, je ne sais pas moi, des témoins de Jehova” tenta-t-il.
-“ Ce serait trop risqué, je ne veux pas mettre la vie de Benjamin et Anaëlle en danger.”
-“ Mais si jamais Mallard se doute de quoi que ce soit, il pourrait s’en prendre à son fils, n’oubliez pas qu’il est fou, qu’il vit dans un rêve.”
Lisbon réfléchit un instant, Jane n’avait pas vraiment tort, Tony Mallard était instable, il pourrait se passer n’importe quoi s’ils attendaient que les autres arrivent. Mais s’ils y allaient trop vite, il pourrait aussi se douter de quelque chose et elle ne voulait pas prendre de risque. Elle était tiraillée, ne savait pas quoi faire, jusqu’à ce qu’elle entende des cris venant de la maison. Instinctivement, elle posa la main sur son arme et ouvrit la porte de la voiture avant de se tourner vers Jane.
-“ Vous restez là” lui ordonna-t-elle.
-“ Mais Lisbon” tenta Jane.
-“ Cet homme est instable, je ne veux pas qu’il vous arrive quelque chose.”
Le sérieux dans le regard de la jeune femme empêcha Jane de dire quoi que ce soit. Il se contenta d’acquiescer et elle s’éloigna de la voiture, se dirigeant vers la maison où elle entra. Le mentaliste attendit, inquiet, impatient et il vit arriver la voiture avec ses collègues qui s’arrêta derrière celle de Lisbon. Les trois agents en sortirent, vinrent vers lui et, remarquant l’absence de Lisbon, se tournèrent vers Jane qui leur expliqua. Mais soudain, ils entendirent d’autre cris, reconnurent la voix de Lisbon, suivit d’un coup de feu.
TBC...
Chapitre 4: La fin du cauchemar
Dernière édition par Sweetylove30 le Jeu 26 Avr 2012 - 4:34, édité 2 fois
Sweetylove30- Red John
- Personnage préféré : lisbon, jane
Loisirs : lecture, ecriture
Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: 72 heures ^
Hallelouya Te tuer, non, je me retiens cette fois-ci
Waouh !!
Le moment où Jane range quelques mèches des cheuveux de Lisbon derrière son oreille en la regardant dormir avec attendrissement et tendresse
Puis il n'hésite pas à la faire :rougir: en évoquant comme quoi, elle s'est accrochée à lui quand il la portait dans ses bras jusqu'au canapé
Ce Tony Mallard (bien que ces noms-là me fait penser à NCIS ) est vraiment malade et il lui manque une case Je plains son fils qui avait cru pendant des années que son père était quelqu'un de bien alors que c'est un kidnappeur et un tueur puis un schizophrène
C'est vraiment Sadique Sadique de couper comme ça et toujours là où il ne faut pas
Please, please, ne tue pas Lisbon
Puis je aussi pour que Ben et Annaëlle vont bien !!
Mais qu'est-ce qu'elle peut bien cacher Lisbon ? Pourquoi une telle ressemblance frappante entre elle et la jeune fille ?
Oh non ! Je crois savoir pourquoi maintenant que je réfléchis et avec ce que tu dis... Lisbon serait la mère biologique d'Annaëlle Enfin, je peux me tromper mais c'est mon avis
pour ce chapitre Sweety !!
VLS VLS VLS
- Spoiler:
- QUOI ?? NON T'AS PAS OSE FAIRE CA !?! NON NON !!!
Oui, y a encore un peu de boulot Enfin bref
Waouh !!
Le moment où Jane range quelques mèches des cheuveux de Lisbon derrière son oreille en la regardant dormir avec attendrissement et tendresse
Puis il n'hésite pas à la faire :rougir: en évoquant comme quoi, elle s'est accrochée à lui quand il la portait dans ses bras jusqu'au canapé
Ce Tony Mallard (bien que ces noms-là me fait penser à NCIS ) est vraiment malade et il lui manque une case Je plains son fils qui avait cru pendant des années que son père était quelqu'un de bien alors que c'est un kidnappeur et un tueur puis un schizophrène
C'est vraiment Sadique Sadique de couper comme ça et toujours là où il ne faut pas
Please, please, ne tue pas Lisbon
Puis je aussi pour que Ben et Annaëlle vont bien !!
Mais qu'est-ce qu'elle peut bien cacher Lisbon ? Pourquoi une telle ressemblance frappante entre elle et la jeune fille ?
Oh non ! Je crois savoir pourquoi maintenant que je réfléchis et avec ce que tu dis... Lisbon serait la mère biologique d'Annaëlle Enfin, je peux me tromper mais c'est mon avis
pour ce chapitre Sweety !!
VLS VLS VLS
JisbonAddict- Red John
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Re: 72 heures ^
Mais pourquoi j'ai l'impression que le secret de Lisbon a un rapport direct avec la jeune fille enlevée? Serait-ce sa propre fille?
Un bébé qu'elle aurait abandonné à la naissance?
Si c'est bien ça, je peux comprendre qu'elle ne l'ai pas avoué à Jane, vu la position de ce dernier sur les parents qui font ça à leurs enfants.
J'ai particulièrement apprécié le moment où Jane et Lisbon font des déductions sur l'enquête, ensemble. Quelle équipe!
Et cette fin, bah, je suis sûre que tu nous a pas tué Lisbon! Mais j'ai une autre idée, si c'est elle qui a crié, peut-être que c'est Anaëlle qui a été blessée.
VLS!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Un bébé qu'elle aurait abandonné à la naissance?
Si c'est bien ça, je peux comprendre qu'elle ne l'ai pas avoué à Jane, vu la position de ce dernier sur les parents qui font ça à leurs enfants.
J'ai particulièrement apprécié le moment où Jane et Lisbon font des déductions sur l'enquête, ensemble. Quelle équipe!
Et cette fin, bah, je suis sûre que tu nous a pas tué Lisbon! Mais j'ai une autre idée, si c'est elle qui a crié, peut-être que c'est Anaëlle qui a été blessée.
VLS!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Invité- Invité
Re: 72 heures ^
Je pense comme toi lilia, j'ai l'impression que ce que cache Lisbon c'est l'abandon d'un enfant, mais je n'avais pas pensé à Annaëlle comme sa fille...
De jolis moments de complicité et de tendresse dans ce chapitre
Quand à la fin je pensais à Benjamin tirant sur son "père" pour sauver Annaëlle et Lisbon.
La suite me dira si j'ai raison ou tort :bounce: :bounce: :bounce:
De jolis moments de complicité et de tendresse dans ce chapitre
Quand à la fin je pensais à Benjamin tirant sur son "père" pour sauver Annaëlle et Lisbon.
La suite me dira si j'ai raison ou tort :bounce: :bounce: :bounce:
Johel- In Jane we trust
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Re: 72 heures ^
la suite certainement demain ou peut-être ce soir, comme j'ai, enfin, un jour de repos, je vais en profiter
la fin est proche les amis et vous saurez enfin si toutes vos suppositions sont exactes, mais je n'en dis pas plus
la fin est proche les amis et vous saurez enfin si toutes vos suppositions sont exactes, mais je n'en dis pas plus
Sweetylove30- Red John
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Re: 72 heures ^
Mais quel chapitre !!!!
Vraiment super et je suis contente de voir que l'enquête avance... Par contre si la ptite est vraiment la fille biologique de Lisbon, bah moi j'ai rien vu venir xD. Et J'me demande qui serais le père dans ce cas là....
Alalaaaa vivement la suite !!
Vraiment super et je suis contente de voir que l'enquête avance... Par contre si la ptite est vraiment la fille biologique de Lisbon, bah moi j'ai rien vu venir xD. Et J'me demande qui serais le père dans ce cas là....
Alalaaaa vivement la suite !!
Re: 72 heures ^
Johel a écrit:Je pense comme toi lilia, j'ai l'impression que ce que cache Lisbon c'est l'abandon d'un enfant, mais je n'avais pas pensé à Annaëlle comme sa fille...
De jolis moments de complicité et de tendresse dans ce chapitre
Quand à la fin je pensais à Benjamin tirant sur son "père" pour sauver Annaëlle et Lisbon.
La suite me dira si j'ai raison ou tort :bounce: :bounce: :bounce:
chapitre enfin lu
Johel a tout dit : superbe
Jiisbon- Stagiaire au CBI
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Re: 72 heures ^
j'ai pris un peu de retard sur mon chapitre, j'ai regardé Jamais sans ma fille et je n'arrivais pas à me décrocher du film que je connais pourtant par coeur
Donc la suite arrivera certainement demain dans la soirée ou Lundi, cette fois c'est certain, j'ai presque fini mon chapitre. Il ne restera plus que l'épilogue à écrire et je passerais à une autre fic
Donc la suite arrivera certainement demain dans la soirée ou Lundi, cette fois c'est certain, j'ai presque fini mon chapitre. Il ne restera plus que l'épilogue à écrire et je passerais à une autre fic
Sweetylove30- Red John
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