Course contre la mort... ^
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Re: Course contre la mort... ^
coucou tout le monde, comment allez-vous en ce temps plus proche de l'automne que de l'été?
comme tjs vos commentaires m'ont donné la pêche et je vous en remercie.
Bon je vous livre l'avant dernier chapitre qui vous livre le verdict pour nos héros j'espère que l'issue vous plaira. J'ai d'ailleurs voulu vous faire partager les angoisses de ceux qui d'ordinaire sont si forts..;c'est l'occasion de resserrer les liens si beaux qui les unissent tous.
Ah oui, il y a une petite scène que j'ai adoré écrire et qui em faisait sourire rien qu'en imaginant la voir à l'écran: je vous mets au défi de deviner de laquelle je parle... comme tjs je vous souhaite bonne lecture, en espérant ne pas perdre votre engouement à un chapitre de la fin (oui il restera l'épilogue, que j'aime bien ). Bizous à tous
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Chapitre 6 : l’heure de vérité.
Kimball Cho et Wayne Rigsby attendaient dans le grand couloir argenté du bâtiment nucléaire : ils avaient conservé leur grande combinaison blanche mais on les avait autorisés à retirer leur masque, arguant du fait qu’ils se trouvaient en zone sécurisée. Cela faisait plus de trois quarts d’heure qu’ils avaient vu des scientifiques conduire leur ami Patrick Jane dans le sas de décontamination et ils n’avaient plus eu aucune nouvelle. Si l’agent asiatique demeurait calmement appuyé contre mur, son équipier en revanche commençait sérieusement à s’impatienter.
« Bon sang, pourquoi c’est si long ? marmonna Wayne qui faisait les cents pas.
- Ils ont dit que les examens prenaient du temps, lui répondit posément Cho qui ne bougea pas d’un iota.
- Ok, mais ils doivent déjà être capables de dire si oui ou non ils ont été contaminés.
- Ils font ce qu’ils peuvent.
- Et bien ce n’est apparemment pas suffisant ! » lâcha le grand brun d’un ton acerbe.
Une fois encore, Cho put constater le changement d’humeur de son ami habituellement si aimable : il se contenta de fixer Rigsby sans rien ajouter, ce qui mit mal à l’aise son équipier. Wayne prit alors conscience de son irascibilité du jour et de la patience dont avait fait preuve son frère d’arme. Sous les yeux impassibles de son ami, Rigsby se prit la tête entre les mains et se laissa glisser le long du mur, à présent assis parterre face à Cho.
« Et dire que ce soir on a failli tous y passer à cause d’une bombe A…c’est complètement dingue, fit Wayne, démuni.
- C’est vrai qu’on a frôlé la catastrophe, corrobora simplement son équipier.
- J’ai…j’ai failli bien souvent mourir à cause de mon job mais là… »
Rigsby n’eut pas la force de terminer sa phrase, acceptant de dévoiler ainsi la faiblesse qui l’assaillait à son ami de toujours. Face à lui, Cho se laissa glisser en son tour contre le mur pour se retrouver assis à même le sol lui aussi.
« Oui, je sais…se contenta de répondre l’asiatique, plus ébranlé qu’il ne le laissait paraître.
- Tu sais ce qui me met vraiment en rogne ? C’est qu’ils étaient là-dedans, reprit le grand agent en agitant sa main droite. Jane et la boss ont passé tout ce temps enfermés avec ce malade et nous, on ne pouvait rien faire. Malgré tous les cordons de sécurité, malgré toutes nos actions pour appeler sur place les plus grands spécialistes, on n’a même pas été capables de leur envoyer un démineur ou un pro pour les aider. Tout ce qu’on a fait fut de donner le feu vert à ce connard de Digler qui a bien failli causer la mort de centaines de personnes.
- Y a quand même eu un bon côté, lâcha soudain Cho à un Rigsby qui leva un regard perplexe vers lui. Au moins tu nous as débarrassés de ce crétin ! »
Devant l’air circonspect de son ami qui s’efforçait de faire un trait d’humour pour alléger l’ambiance, Rigsby ne put retenir un petit sourire reconnaissant.
« Je doute qu’Hightower et le service de l’inspection qui va me tomber dessus soient de cet avis.
- Digler a commis un acte irréfléchi qui aurait pu avoir de funestes conséquences et qui constitue en soi un grave manquement à son devoir, poursuivit tout aussi laconiquement l’agent asiatique. Tu n’as fait que le neutraliser, ce n’est pas ta faute s’il n’était pas coopératif. Quant à Hightower, la seule raison pour laquelle elle t’en voudrait serait de ne pas l’avoir laissée le tabasser elle-même. Souviens-toi qu’elle avait elle aussi commencé à sérieusement le malmener.
- Mwé, en tout cas j’avoue que pour l’instant c’est le cadet de mes soucis. »
Cho hocha la tête, signe qu’il comprenait fort bien ce que voulait dire son équipier.
« Tu sais je voulais te dire, recommença Rigsby d’un air un peu gêné, tout à l’heure quand je t’ai parlé sèchement au QG...
- Laisse tomber, le coupa aussitôt Cho. Et si t’envisages de me faire un câlin, oublie ! »
Sous cette réplique faussement cinglante, Wayne savait parfaitement que son ami lui prouvait qu’il ne lui tenait pas rigueur de son emportement. Cela avait toujours été ainsi entre eux, les nuages de la discorde s’estompaient aussi vite qu’ils étaient apparus. D’un signe de tête, Rigsby remercia son équipier qui lui rendit son geste.
Rigsby sortit encore une fois son portable et ne put que constater qu’il n’avait eu aucun appel.
« Et Grace qui ne se manifeste pas non plus…déplora-t-il en refermant le clapet du téléphone.
- Elle est dans le même cas que nous, elle doit attendre des nouvelles de Lisbon deux étages en dessous.
- Mais elle, elle est toute seule, fit remarquer tristement son collègue dont le cœur se serra à l’idée d’imaginer sa Grace solitaire dans un de ces lugubres couloirs.
- ça ne m’étonnerait pas qu’Hightower l’ait rejointe.
- Je l’espère. »
Toujours assis par terre, Rigsby appuya son crâne contre le mur en signe de profonde lassitude.
« Cho, qu’est-ce qu’on fait si on les perd tous les deux ? » demanda timidement le grand brun, conscient d’être plus démuni que jamais.
Kimball conserva le regard dans le vide, fixé sur un point imaginaire face à lui : derrière sa carapace impénétrable, l’agent asiatique ne pouvait nier que son cœur se serrait au fur et à mesure que l’heure tournait. C’était en effet une bonne question : que feraient-ils s’ils perdaient leur bien-aimée patronne, courageuse et exemplaire ? Que feraient-ils s’ils perdaient leur excentrique et emmerdeur consultant qu’ils avaient appris à apprécier profondément ? Que feraient-ils s’ils perdaient leurs deux amis tout simplement ?
Même l’impassible Cho ne pouvait répondre car il savait que formuler tout haut sa pensée reviendrait à envisager la dure réalité qui semblait se profiler à l’horizon, et il n’était pas prêt pas à l’accepter, pas encore.
En voyant le visage de son ami s’assombrir de tristesse, Rigsby se sentit coupable : il venait d’ébranler la forteresse Cho avec ses craintes incontrôlables, d’affaiblir celui qui s’efforçait toujours d’être fort pour tout le monde. Alors pour une fois, Wayne comprit que c’était à lui de redresser la tête et adopta la technique que son équipier avait utilisée précédemment pour le soutenir : l’humour.
« Tu sais quoi ? Je préfère ne pas savoir car si Lisbon nous quitte, tu risques de prendre sa place comme agent senior et je ne veux même pas t’envisager comme chef permanent ! »
La diversion fonctionna car Cho tourna son regard vers son collègue et lui adressa un infime sourire.
Leur attention fut alors attirée par des sortes de cris qui émanaient de l’autre côté de la cloison et par une porte qui s’ouvrit à la volée. Les deux agents se relevèrent d’un bond, le cœur serré mais ce qu’ils virent les laissa sans voix : vêtu d’un pyjama blanc limpide à manches courtes, les cheveux encore mouillés, un pansement sur le front, marchant pieds nus d’un pas alerte et déterminé vers ses amis, Patrick Jane se dirigeait droit devant lui sans se soucier des deux scientifiques qui l’interpellaient.
« Monsieur Jane ? Monsieur Jane, revenez ! Vous devez quand même vous reposer un minimum !
- Désolé mais je dois impérativement voir quelqu’un ! » se contenta-t-il de répondre tout en passant devant Rigsby et Cho sans s’arrêter mais en leur adressant un des ses fameux sourires triomphateurs.
En voyant leur consultant les doubler, ces derniers demeurèrent quelque peu ahuris : Rigsby ouvrait grand la bouche en tenant les bras écartés, et Cho hochait de la tête tout en fixant le convalescent qui de toute évidence fuyait allégrement ce bâtiment peu avenant. Puis ils le virent leur faire un signe de l’index pour les inviter à le suivre, sans même se retourner. Cho fut le premier à réagir en reprenant la parole :
« Bon, de toute évidence, il a négligé les protocoles de sécurité, il a poussé à bout les docteurs, il prend la fuite avec calme et insolence et il part embêter Lisbon …c’est qu’il va bien ! »
Puis, après avoir brièvement posé sa main sur l’épaule de Rigsby pour le sortir de sa torpeur, Cho se dirigea vers la sortie, suivi rapidement par son collègue qui affichait à présent un immense sourire de soulagement.
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Deux étages en dessous, Térésa Lisbon se tenait immobile, debout au milieu d’une salle dont elle ne pouvait sortir. Entourée de plastique transparent étanche, elle se trouvait enfermée dans une sorte de bulle qui ressemblait étrangement à une prison sans issue. Après sa douche décontaminante et de nombreuses examinations par les scientifiques, la jeune femme avait été confinée là-dedans depuis un long moment qu’elle ne parvenait pas vraiment à évaluer et subissait à présent une totale solitude le temps que les résultats de ses tests ne tombent. Grace l’avait accompagnée jusqu’à l’entrée du sas de décontamination, toujours protégée par sa combinaison mais avait été forcée par les médecins de demeurer à l’extérieur de la chambre d’épuration, laissant sa supérieure seule avec ses angoisses qu’elle s’efforçait de masquer comme toujours. Lisbon avait alors lancé à la rouquine un sourire rassurant empli de reconnaissance auquel Grace avait bien sûr répondu de la même façon ; mais au fond d’elles-mêmes, les deux femmes éprouvaient la même crainte : celle d’un terrible verdict.
Ses longs cheveux noirs encore mouillés ramenés sur son épaule droite, Lisbon demeurait inerte, les bras croisés et le regard fixé dans le vide. Elle avait beau faire la forte, son cœur n’en était pas moins serré de frayeur à l’idée de vivre peut-être ses dernières heures de femme vivante, condamnée à une mort douloureuse à cause des dégâts occasionnés par les rayons gamma. Elle ne pouvait même pas serrer fortement la croix de sa mère qu’elle portait toujours à son cou car les médecins la lui avaient confisquée, craignant évidemment que le bijou ne soit devenu également radioactif. Aussi Térésa devait-elle affronter seule cette situation sans précédent, sans personne pour la réconforter ; Dieu sait qu’elle menait une vie trépidante et souvent dangereuse de part son métier ; Dieu sait qu’elle avait souvent frôlé la mort mais cette dernière ne s’était jamais approchée de manière aussi insidieuse qu’en cet instant. Perdues dans ses pensées, Lisbon resongea aux dernières heures qu’elle venait de vivre, à ses vaines tentatives pour ramener Larry Bergman sur le bon chemin, au regard à la fois tendre et meurtri de ce pauvre homme avant qu’il ne retourne son arme contre lui, à ses derniers mots à l’intention de la brunette qui de toute évidence avait su toucher son âme mais qui n’avait pas pu le sauver. Elle se souvint qu’elle ne s’était jamais sentie aussi démunie qu’en l’instant où elle avait tenu dans ses bras le corps de ce père meurtri qui avait lancé la terrible horlogerie de la mort avec sa bombe prête à exploser. Mais elle se souvint aussi que dans toute cette horreur, elle n’avait jamais été seule. Lisbon inspira alors profondément et ferma quelques secondes les yeux pour resonger à celui auquel elle s’efforçait de ne pas penser depuis qu’elle l’avait quitté : Jane.
Des pensées confuses et des sentiments variables se succédaient dans l’esprit de la flic : d’un côté elle ne pouvait oublier les dures paroles prononcées par Jane devant le terroriste, l’assurance avec laquelle il avait froidement annoncé qu’il n’hésiterait pas à la sacrifier pour atteindre John le Rouge. Au fond d’elle-même, elle avait toujours su sans vouloir se l’avouer qu’elle ne pèserait pas lourd dans la balance le jour où son équipier retrouverait son ennemi de toujours. Même si le mentaliste s’efforçait à ce moment précis de tisser une complicité avec Bergman, ses mots n’en avaient pas moins sonné vrais et Lisbon en avait eu mal au cœur. D’un autre côté lui revinrent en mémoires ces instants volés partagés avec Jane dans la fosse derrière le Musée, juste après l’explosion. Quelle explication donner à la tendresse dont avait fait preuve son consultant ? Et surtout comment interpréter le baiser qu’ils avaient alors échangé, à quelques mètres des flammes qui faisaient encore rage ? Car tout cela avait été bien réel et Lisbon ne pouvait nier qu’une seule sensation persistait dans son esprit nébuleux : la sensation de bien être éprouvée lorsqu’elle avait senti les lèvres humides de Jane se poser sur les siennes. Si elle était honnête avec elle-même, Térésa devait avouer que depuis quelques temps des sentiments complexes avaient fait surface ; elle ne savait plus trop comment nommer ce qu’elle éprouvait pour son équipier. Certes il était son ami, le meilleur même, mais à trop vouloir le protéger et le sauver, elle s’était laissée envahir par une véritable confusion émotionnelle. Depuis neuf ans qu’elle le côtoyait, ce n’était que récemment qu’elle avait commencé à le voir autrement que comme un veuf meurtri et intouchable. Mais en femme fière qu’elle était, Lisbon avait toujours refoulé ses sentiments qu’elle jugeait bien trop délicats à affronter. Elle savait que le jour où Jane tuerait John le Rouge, elle perdrait un être cher, elle ne pouvait donc prendre le risque de perdre plus encore en la personne de son âme sœur. Mais le cœur avait ses raisons que sa raison ignorait et en cet instant, alors qu’elle attendait au seuil d’une mort quasi certaine, Lisbon pouvait s’accorder tacitement cette ultime preuve de faiblesse : elle était peu à peu tombée amoureuse de son insupportable consultant.
Soudain la jeune femme brune fut tirée de ses pensées par le bruit d’une porte qui s’ouvrait à la volée : elle vit alors apparaître la silhouette élancée de Van Pelt, enfin débarrassée de sa combinaison, qui courrait en direction de la cellule transparente où se trouvait sa patronne.
« Vous allez bien, Térésa, vous allez bien ! s’écria la rouquine qui affichait un sourire rayonnant derrière le plastique.
- Je…quoi ? ne put que prononcer la flic, totalement perdue et un peu surprise d’entendre Grace l’appeler par son prénom.
- Vous n’êtes pas contaminée, patron, c’est merveilleux, exultait la rouquine qui avait été rejointe par le professeur O’Halloran qui tenait en ses mains un dossier.
- Mais…comment est-ce possible ? balbutia Lisbon qui n’osa y croire.
- Tout simplement parce que vous n’avez été exposée à aucune source de radiation nucléaire, poursuivit le scientifique plus posément.
- C’est impossible, même si les bouteilles qui se trouvaient dans le sac de Bergman ne semblaient pas avoir de fuite, j’ai forcément été exposée au plutonium !
- Non, parce qu’il n’y avait aucun plutonium, reprit O’Halloran en hochant la tête gentiment.
- Pardon ? lâcha Lisbon, tétanisée.
- Larry Bergman bluffait, en réalité il n’a jamais eu l’intention de faire exploser une bombe A et il avait rempli ses bouteilles d’azote liquide. Ce dernier peut à grande échelle provoquer l’asphyxie ou bien sûr des brûlures irréversibles mais n’aurait en aucun cas contaminé la zone exposée.
- De l’azote ? De l’azote liquide ? répétait Lisbon qui avait du mal à intégrer cette donnée inattendue. Mais pourquoi ?
- Je n’en sais rien du tout, reprit le professeur qui ouvrait la bulle de plastique dans laquelle se tenait toujours sa patiente, mais ce que je peux affirmer en revanche après tous les tests effectués sur vous est que vous êtes en parfaite santé, agent Lisbon. »
O’Halloran tenait ouvert le pan de plastique et invitait gracieusement la jeune femme vêtue de blanc à sortir de sa prison de mise en quarantaine. A peine avait-elle mis un pied nu dehors, qu’elle sentit Van Pelt la serrer dans ses bras, pour la seconde fois depuis qu’elles s’étaient retrouvées. Lisbon prit alors conscience de sa toute nouvelle liberté et resserra fortement son étreinte avec sa subordonnée qui était aux anges.
« Bon retour parmi nous, patron ! lui dit la rouquine qui se détacha de la brunette.
- Merci Grace, je…c’est inespéré ! souffla Lisbon qui sentit un poids abandonner peu à peu son cœur.
-- Sans compter que vous êtes une véritable héroïne, Hightower veut vous proposer pour la médaille du mérite civil, annonça la belle rousse dont l’exaltation quasi enfantine fit sourire le scientifique à ses côtés.
- Oui, eh bien ce sera sans moi, ironisa Lisbon qui n’aimait guère les cérémonies officielles, surtout s’il s’agissait de la mettre au centre de l’attention, je crois que je préfère encore affronter une bande de chiens affamés.
- Prenez garde Lisbon, nous pourrions vous prendre au mot ! » retentit soudain une voix familière près de la porte.
Lisbon, Grace et le professeur O’Halloran se retournèrent en même temps et virent Patrick Jane, tout de blanc vêtu lui aussi, entrer dans la pièce, suivi de près par Cho et Rigsby. A la vue de son équipier sain et sauf, Lisbon afficha un beau sourire que lui rendit immédiatement le mentaliste.
« Monsieur Jane, ne devriez-vous pas actuellement être dans vos quartiers ? lui reprocha le professeur O’Halloran, dans un réflexe purement professionnel.
- Vos collègues m’ont donné l’autorisation de sortir, répondit nonchalamment Jane.
- C’est faux, il s’est enfui contre l’avis des médecins, rajouta posément Cho comme s’il s’agissait d’une évidence à peine surprenante.
- Je ne vois pas du tout de quoi tu parles, fit Jane en se tournant vers le stoïque asiatique.
- Et il est entré sans permission dans le laboratoire d’analyse de cet étage, poursuivit Rigsby l’air guilleret.
- Et vous l’avez laissé faire ? s’insurgea presque le professeur, ne comprenant pas que les policiers se montrent si complaisants.
- Il s’était juste trompé de porte, expliqua Wayne les mains dans les poches, et puis cela nous a permis à Cho et moi de nous débarrasser de nos combinaisons encombrantes. »
Pendant tout le temps de cet échange insolite, Jane et Lisbon ne s’était pas lâché des yeux, comme s’ils avaient besoin de se convaincre que tout cela était bien réel et qu’ils étaient vraiment tirés d’affaire. Van Pelt avait fort bien remarqué cet échange silencieux et esquissa un petit sourire satisfait avant de se retourner vers les autres présents.
« Professeur O’Halloran, nous allons avoir besoin de vos résultats pour boucler notre enquête, et notamment de vos analyses sur le contenu des bouteilles utilisées par Bergman. Voulez-vous bien nous donner le dossier complet s’il vous plait ? » demanda l’agent au scientifique qui acquiesça de la tête.
Celui-ci se tourna alors vers Lisbon :
« Vous êtes libre de partir quand vous le souhaitez mais je ne saurai vous recommander tout de même un peu de repos, dit-il gentiment à la brunette avant de se retourner plus brusquement vers le consultant. Quant à vous Monsieur Jane, vous allez vite redescendre vers mes collègues et suivre leurs instructions, sans quoi je vous enferme dans une cellule de quarantaine pour les trois prochains jours à venir, est-ce clair ? »
L’air faussement bougon du sympathique professeur fit sourire Lisbon tandis que Jane leva les mains en signe de reddition. Sur ce, O’Halloran se retira en saluant les agents de la pièce.
« Patron, je vous ramène aussi vos vêtements pour que vous puissiez vous changer, dit gentiment Van Pelt.
- Merci Grace, j’ai hâte en effet de quitter ces habits qui me rappellent trop l’hôpital psychiatrique » lui répondit Lisbon en désignant le sobre pyjama blanc dont on l’avait revêtue.
Sa jeune subordonnée sourit en acquiesçant de la tête puis se dirigea vers ses deux collègues qui se tenaient près de la porte, mais alors qu’ils s’apprêtaient à sortir, Lisbon les rappela.
« Attendez tous les trois ! »
Van Pelt, Cho et Rigsby tournèrent ensemble leur tête vers Jane et Lisbon qui les regardaient avec gratitude et tendresse. Et sans se concerter, ces deux derniers parlèrent en même temps.
« Merci d’avoir été là. » dirent en chœur Jane et Lisbon qui ne parurent même pas surpris de leur unisson.
Les trois jeunes agents quant à eux étaient tellement heureux d’avoir retrouvé leurs amis en bonne santé qu’il leur semblait évident de tous se tenir là autour d’eux.
« Toujours, répondit Rigsby en hochant la tête.
- Quoi qu’il arrive, acquiesça Van Pelt, en fixant plus précisément Jane d’un air tout aussi déterminé, soulignant par là même qu’elle n’oubliait pas le terrible dessein de leur consultant.
- C’est ça une famille » conclut sobrement Cho dont le visage impassible contrastait avec sa loyauté indéfectible.
Puis sans rien ajouter de plus, ils quittèrent la pièce laissant les deux patients seuls devant la grande bulle de plastique à présent ouverte et vide.
Jane et Lisbon fixèrent quelques secondes le seuil de la porte puis se tournèrent l’un vers l’autre, à la fois heureux et gênés. Ce fut Lisbon qui rompit le silence.
« Alors qu’avez-vous encore fait comme bêtise ? lui reprocha-t-elle en fronçant légèrement les sourcils.
- Pourquoi imaginer tout de suite le pire ?
- Parce qu’avec vous, je sais à quoi m’en tenir, ironisa la brunette en levant les yeux au ciel. Et puis apparemment vous avez encore fait le clown.
- C’est gentil les clowns non ?
- Arrêtez de répondre à mes questions par d’autres questions, vous savez que cela m’agace.
- Ah bon pourquoi ? » persista Jane en affichant un sourire narquois.
Lisbon inspira profondément pour marquer son mécontentement mais cela n’était qu’un leurre : elle était bien trop ravie de retrouver son insupportable et facétieux consultant ! Et Jane le savait pertinemment.
« Alors, vous allez bien ? demanda ce dernier d’un ton plus sérieux.
- Oui, apparemment. Bergman n’a jamais eu de plutonium, se contenta de répondre Lisbon qui passa ses mains dans ses cheveux humides pour les lisser un peu.
- Cela parait logique avec du recul, poursuivit Jane qui avança d’un pas vers sa collègue. Cet homme avait une trop haute conception de la vie pour véritablement vouloir tuer autant de gens. J’aurais dû deviner qu’il bluffait.
- Perdriez-vous la main, Monsieur le mentaliste ? le taquina Lisbon.
- Peut-être bien que la souffrance de ce père meurtri a quelque peu influé sur mes capacités d’analyse. »
A ces mots, le visage de Lisbon s’assombrit et elle se figea, toujours sa main dans ses cheveux. Elle porta son regard émeraude sur Jane qui, à l’évocation de ce père rendu fou par la perte d’un enfant, arborait une expression de vulnérabilité qu’il ne laissait que très rarement entrevoir. Elle éprouva alors ce besoin devenu habituel de le réconforter.
« Je suis désolée, dit elle de sa petite voix.
- Vous n’avez pas à l’être, se ressaisit aussitôt son consultant. Finalement vous aviez raison, cet homme méritait d’être sauvé et d’une certaine façon il vous a montré la facette plus positive de l’humanité que vous lui aviez demandée.
- Que voulez-vous dire ? fit Lisbon, un peu perdue par le raisonnement de son équipier.
- Bergman n’avait pas totalement oublié les principes pour lesquels sont fils s’était battu et n’avait jamais eu l’intention de faire usage du plutonium, d’où l’emploi d’un simple explosif. Il voulait seulement faire entendre sa voix, celle d’un père en colère et d’un citoyen fatigué de voir la jeunesse partir au combat au nom du pays.
- Mais la bombe que Bergman a utilisée était bien réelle, s’insurgea la brunette. Il aurait pu faire beaucoup de mal avec ce simple explosif comme vous dîtes. Et que faites vous du marine qu’il a tué d’une balle dans la tête dans ce parc ? Des deux vigils qu’il a froidement abattus dans le Musée ?
- Je ne suis pas en train de l’excuser Lisbon, expliqua calmement Jane. Je souligne simplement le fait que je comprends les agissements de cet homme.
- Evidemment que vous le comprenez, vous raisonnez comme lui, lâcha-t-elle un peu trop rapidement et d’un ton sec.
- C’est vrai. » admit Jane sans hypocrisie.
Et revoilà sur le devant de la scène le sempiternel sujet de discorde entre eux deux : la vision radicale de Jane ne pouvait s’accommoder du sens inébranlable de la justice qui habitait Lisbon. Cette dernière, épuisée, n’avait pas du tout envie en cet instant d’entrer dans une longue confrontation avec Jane, aussi se retourna-t-elle pour ne pas avoir à affronter le regard azur qui la fixait. Dos à son consultant elle entreprit de se faire une natte en attendant le retour de Van Pelt. Alors qu’elle tressait ses longs cheveux sur son épaule gauche, elle sentit soudain Jane juste derrière elle mais elle ne se retourna pas.
« Je ne veux pas vous mentir, je ne renoncerai pas à ma vengeance et vous le savez, lui dit-il doucement sans qu’elle ne daigne bouger. Je m’étais préparé à tout pour ce faire, à mentir, à voler, à tricher et même à tuer. »
Lisbon se crispa à l’évocation de toutes ces choses que Jane avait faites et referait sans doute pour atteindre son objectif.
« Je m’étais préparé à tout, reprit-il, à tout…sauf à vous ! »
La jeune femme sentit alors Jane passer quelque chose autour de son cou : sa croix. Ainsi donc il l’avait récupérée. Mais comment ? Elle se souvint alors de la remarque de Rigsby selon laquelle Jane avait pénétré sans autorisation dans le laboratoire d’analyse : sans doute se doutait-il que les scientifiques auraient entreposé leurs affaires après les tests et avait-il alors récupéré le bijou devenu totalement inutile à l’enquête étant donné qu’il n’était plus question de plutonium. Lisbon revint à la réalité en sentant les mains de Jane dans sa nuque, occupées à boucler le fermoir de la chaine dorée. Avoir retrouvé ce bijou qui lui était si cher rendit à Térésa toute la force qui lui manquait ; mais le fait que Jane ait eu la délicate attention de lui ramener sa croix avant toute chose lui faisait encore plus chaud au cœur. Le mentaliste demeura quelques instant juste derrière la jeune femme, les mains posées sur ses frêles épaules, tous deux savouraient en silence cette proximité qui leur faisait autant de mal que de bien.
« Vous êtes un ange blanc et vous pensez pouvoir me sauver un jour, Térésa, murmura-t-il en posant son front sur la chevelure de son équipière devant lui. Si vous demeurez à mes côtés, je vais vous entraîner dans ma chute. Etes-vous certaine de vouloir continuer ?"
La question de Jane le surprit lui–même : il admettait ainsi à demi-mot avoir besoin d’elle au point de renoncer à la tenir à l’écart, sauf si la décision venait de Lisbon elle-même. Après avoir savouré ce bref contact, Lisbon se retourna enfin pour faire face à Jane qui plongea son regard dans les yeux émeraude de la jeune femme plus petite que lui.
« J’en suis certaine, lui assura-t-elle sans une once d’hésitation.
- Vous avez bien conscience qu’à partir de maintenant vous allez devenir la cible de John le rouge, voulut-il lui faire comprendre.
- Je le suis depuis le jour où je suis devenue votre partenaire.
- Mais vous êtes bien plus aujourd’hui et il le saura, n’en doutez pas un seul instant, fit Jane en posant sa main sur la joue de la jeune femme. C’est l’enfer qui vous attend dehors.
- Je n’ai plus rien qui m’attend dehors si vous n’y êtes pas ! reprit-elle mot pour mot les paroles qu’il avait prononcées dans la crypte alors qu’elle le suppliait de fuir loin de la bombe. Et je suis immunisée contre l’Enfer, ne l’oubliez pas. »
Tout en disant cette réplique, elle serrait de sa main la croix qui trônait de nouveau à son cou, grâce à Jane. Le mentaliste posa ses yeux sur le bijou et sur la peau délicate de Lisbon qui se dessinait sous ce dernier. Puis il replongea son regard dans celui de la jeune femme qui le suppliait en silence de ne pas la repousser.
« Et bien soit, acquiesça finalement Jane en posant son front sur celui de Lisbon qui ferma alors les yeux. Si tel est notre destin, qu’il en soit ainsi… »
Ils demeurèrent ainsi quelques instants, plus proches que jamais, Jane abaissant enfin le pont-levis de son cœur pour laisser entrer dans sa forteresse cet ange gardien brun qui défendrait de sa vie l’homme à l’âme troublée.
TBC...
(à plus tard pour l'épilogue...biz)
comme tjs vos commentaires m'ont donné la pêche et je vous en remercie.
- Spoiler:
- MissA: merci à toi la miss, je suis bien contente que tu aies relevé l'aveu spontané de Jane, ah sacré Jane quand même: tjs à se mettre dans les pattes de sa boss, mais quand il est question de l'aider..il est tjs là! c'est pour cela qu'on l'aime hein? biz à toi et à très vite
voilà: ah me voilà rassurée! je suis contente que la musique t'ait plu (c'est mon peit défaut, j'aime bien associé un texte à une musique... ). Pour ce qui est de Cho et Rigsby tu vas les retrouver dans le chapitre posté aujourd'hui et je pense que tu y retrouveras un peu la si belle relation qui unit ces 2 personnages. Alors pour ce qui est de Lisbon "hystérique" , permets-moi d'argumenter ma voilà pour expliquer mon choix: je n'avais jamais montré Lisbon perdant à ce point les pédales, et pendant toute la fic j'ai voulu mettre en avant son côté de femme forte, à la tête froide et au coeur tendre qui fait face à tout (cf. face à la bombe). Je suis comme toi, je préfère de loin la Lisbon archétype de la raison mais il me semblait qu'après toutes ces péripéties et surtout après son échec (une fois de plus ) à sauver un homme à l'âme tourmenté, au risque quasi certain de mourir à cause des radiations...on peut la voir péter un peu les plombs face à tant d'impuissance!
Bien sûr, je comprends totalement que tu n'aies pas été convaincue et je te rassure de suite en te disant que dans les 2 derniers chapitres on retrouve notre Lisbon habituelle... Gros gros bisous ma voilà et merci d'être tjs là (admire la rime
Peanut: merci de ton long message qui m'a fait super plaisir. Oui je comprends ta colère contre chef Digler (c'est fait exprès, c'était le personnage qui permettait de catalyser toute la pression de notre team ), si tu veux je peux demander à Wayne de t'en laisser un peu la prochaine fois! Moi aussi j'aime bcp Madeleine, voilà pourquoi à mes yeux elle est svt la chef alliée dans mes fics. POur jane, tu as relevé qu'instinctivement (et inutilement) il a tenté de protéger Lisbon de l'explosion (bah oui, il n'a pas le costume de Superman mais...il a grand coeur quand même pour ceux qu'il aime ). Tu as parfaitement résumé mes intentions pour la scène dans le fossé: donner à nos héros l'ultime chance de s'avouer leurs sentiments confus avant... Bref, merci pour ce super comm et gros bisous, rdv pour la suite
Flodu13: magique ou magnifique??..ben je prends les deux et te dis grand merci la miss! Oui j'ai bien aimé passer d'un lieu à l'autre (du Musée avec Jane/lisbon à dehors avec la team ) pour laterner les points de vue. Bergman a été en effet touché par Lisbon même si c'était un méchant, je voulais le rendre attachant qqk part. (c'est en cela que je me suis inspiré du film le Pacificateur car le coupable avait une énorme dimension humaine qui attirait forcément notre sympathie en dépit de ses actes horribles). POur la crypte, je disais dans le chapitre 2 qu'ils passaient devant dans le tunnel, donc elle n'est pas loin, d'où la possibilité de s'y rendre vite. (bravo oeil de lynx, tu cernes les moindres détails ). POur Van Pelt, je l'avais un peu délaissée dans mes autres écrits alors là j'ai voulu la rendre plus importante, on va la retrouver dans le chapitre suivant. Gros bisous à toi et merci pour tout
earlgrey: pardon ma petite future bachelière (je n'en doute pas ), je m'en voudrais de te détourner de tes révisions. d'un autre côté une petite pause permet parfois de s'aérer les neurones pour repartir plus fraiche et dispos ensuite... Ton immense comm m'a fait chaud au coeur, je suis ravie que tu aimes cette fic et cette "intrigue de folie" pour reprendre tes mots adorables. Tes morceaux choisis sont svt mes préféres aussi Sache en tout cas qu'un comm n'est jamais trop long (je suis moi-même assez bavarde en général donc ne t'excuse pas, les comm sont le salaire des auteurs ). le "baiser au cas où" me trottait dans la tête dès que j'ai commencé à écrire car forcément avec une telle menace, c'est le moment idéal pour laisser les coeurs s'ouvrir. Bref, merci pour ton comm que j'ai adoré et à bientôt pour la suite (entre 2 révisions ), bon courage pour la dernière ligne droite avant l'exam!
Jisbon 25: ah oui, les mouchoirs pouvaient être utiles hein? Non je ne voulais pas que nos héros sautent avec la bombe...par contre la suite, quelle sera-t-elle? Pour savoir, regarde ci-dessous! la team "famille" me tient à coeur et ce thème revient dans le chapitre suivant. merci à toi d'être à mes côtés
JA: hello la miss comme tjs ton comm haut en couleur m'a donné le sourire. Je m'en veux de t'avoir fait pleurer quand même
j'espère que la suite te plaira tjs autant. gros bisous à toi et merci
Johel: ah la voilà...non mais t'as vu l'heure la miss? c'est à cette heure que tu rentres? (mode caly en mère tyran OFF!) je plaisante bien sur je suis ravie que tu sois tjs là! tu as parfaitement cerné chaque personnage et son trait principal. Oui notre Wayne a été un tantinet énervé par Digler...et ce n'est pas fini! merci ma chère Johel, notre sage et illustre ainée, d'être à mes côtés. grosbiz
Dan54: mais même après tous ces commentaires, je suis ravie que tu aies pris le temps de me laisser un petit mot, emrci ma grande! pour ce qui est de ta question, voilà la réponse ci-dessous. biz et merci
Bon je vous livre l'avant dernier chapitre qui vous livre le verdict pour nos héros j'espère que l'issue vous plaira. J'ai d'ailleurs voulu vous faire partager les angoisses de ceux qui d'ordinaire sont si forts..;c'est l'occasion de resserrer les liens si beaux qui les unissent tous.
Ah oui, il y a une petite scène que j'ai adoré écrire et qui em faisait sourire rien qu'en imaginant la voir à l'écran: je vous mets au défi de deviner de laquelle je parle... comme tjs je vous souhaite bonne lecture, en espérant ne pas perdre votre engouement à un chapitre de la fin (oui il restera l'épilogue, que j'aime bien ). Bizous à tous
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Chapitre 6 : l’heure de vérité.
Kimball Cho et Wayne Rigsby attendaient dans le grand couloir argenté du bâtiment nucléaire : ils avaient conservé leur grande combinaison blanche mais on les avait autorisés à retirer leur masque, arguant du fait qu’ils se trouvaient en zone sécurisée. Cela faisait plus de trois quarts d’heure qu’ils avaient vu des scientifiques conduire leur ami Patrick Jane dans le sas de décontamination et ils n’avaient plus eu aucune nouvelle. Si l’agent asiatique demeurait calmement appuyé contre mur, son équipier en revanche commençait sérieusement à s’impatienter.
« Bon sang, pourquoi c’est si long ? marmonna Wayne qui faisait les cents pas.
- Ils ont dit que les examens prenaient du temps, lui répondit posément Cho qui ne bougea pas d’un iota.
- Ok, mais ils doivent déjà être capables de dire si oui ou non ils ont été contaminés.
- Ils font ce qu’ils peuvent.
- Et bien ce n’est apparemment pas suffisant ! » lâcha le grand brun d’un ton acerbe.
Une fois encore, Cho put constater le changement d’humeur de son ami habituellement si aimable : il se contenta de fixer Rigsby sans rien ajouter, ce qui mit mal à l’aise son équipier. Wayne prit alors conscience de son irascibilité du jour et de la patience dont avait fait preuve son frère d’arme. Sous les yeux impassibles de son ami, Rigsby se prit la tête entre les mains et se laissa glisser le long du mur, à présent assis parterre face à Cho.
« Et dire que ce soir on a failli tous y passer à cause d’une bombe A…c’est complètement dingue, fit Wayne, démuni.
- C’est vrai qu’on a frôlé la catastrophe, corrobora simplement son équipier.
- J’ai…j’ai failli bien souvent mourir à cause de mon job mais là… »
Rigsby n’eut pas la force de terminer sa phrase, acceptant de dévoiler ainsi la faiblesse qui l’assaillait à son ami de toujours. Face à lui, Cho se laissa glisser en son tour contre le mur pour se retrouver assis à même le sol lui aussi.
« Oui, je sais…se contenta de répondre l’asiatique, plus ébranlé qu’il ne le laissait paraître.
- Tu sais ce qui me met vraiment en rogne ? C’est qu’ils étaient là-dedans, reprit le grand agent en agitant sa main droite. Jane et la boss ont passé tout ce temps enfermés avec ce malade et nous, on ne pouvait rien faire. Malgré tous les cordons de sécurité, malgré toutes nos actions pour appeler sur place les plus grands spécialistes, on n’a même pas été capables de leur envoyer un démineur ou un pro pour les aider. Tout ce qu’on a fait fut de donner le feu vert à ce connard de Digler qui a bien failli causer la mort de centaines de personnes.
- Y a quand même eu un bon côté, lâcha soudain Cho à un Rigsby qui leva un regard perplexe vers lui. Au moins tu nous as débarrassés de ce crétin ! »
Devant l’air circonspect de son ami qui s’efforçait de faire un trait d’humour pour alléger l’ambiance, Rigsby ne put retenir un petit sourire reconnaissant.
« Je doute qu’Hightower et le service de l’inspection qui va me tomber dessus soient de cet avis.
- Digler a commis un acte irréfléchi qui aurait pu avoir de funestes conséquences et qui constitue en soi un grave manquement à son devoir, poursuivit tout aussi laconiquement l’agent asiatique. Tu n’as fait que le neutraliser, ce n’est pas ta faute s’il n’était pas coopératif. Quant à Hightower, la seule raison pour laquelle elle t’en voudrait serait de ne pas l’avoir laissée le tabasser elle-même. Souviens-toi qu’elle avait elle aussi commencé à sérieusement le malmener.
- Mwé, en tout cas j’avoue que pour l’instant c’est le cadet de mes soucis. »
Cho hocha la tête, signe qu’il comprenait fort bien ce que voulait dire son équipier.
« Tu sais je voulais te dire, recommença Rigsby d’un air un peu gêné, tout à l’heure quand je t’ai parlé sèchement au QG...
- Laisse tomber, le coupa aussitôt Cho. Et si t’envisages de me faire un câlin, oublie ! »
Sous cette réplique faussement cinglante, Wayne savait parfaitement que son ami lui prouvait qu’il ne lui tenait pas rigueur de son emportement. Cela avait toujours été ainsi entre eux, les nuages de la discorde s’estompaient aussi vite qu’ils étaient apparus. D’un signe de tête, Rigsby remercia son équipier qui lui rendit son geste.
Rigsby sortit encore une fois son portable et ne put que constater qu’il n’avait eu aucun appel.
« Et Grace qui ne se manifeste pas non plus…déplora-t-il en refermant le clapet du téléphone.
- Elle est dans le même cas que nous, elle doit attendre des nouvelles de Lisbon deux étages en dessous.
- Mais elle, elle est toute seule, fit remarquer tristement son collègue dont le cœur se serra à l’idée d’imaginer sa Grace solitaire dans un de ces lugubres couloirs.
- ça ne m’étonnerait pas qu’Hightower l’ait rejointe.
- Je l’espère. »
Toujours assis par terre, Rigsby appuya son crâne contre le mur en signe de profonde lassitude.
« Cho, qu’est-ce qu’on fait si on les perd tous les deux ? » demanda timidement le grand brun, conscient d’être plus démuni que jamais.
Kimball conserva le regard dans le vide, fixé sur un point imaginaire face à lui : derrière sa carapace impénétrable, l’agent asiatique ne pouvait nier que son cœur se serrait au fur et à mesure que l’heure tournait. C’était en effet une bonne question : que feraient-ils s’ils perdaient leur bien-aimée patronne, courageuse et exemplaire ? Que feraient-ils s’ils perdaient leur excentrique et emmerdeur consultant qu’ils avaient appris à apprécier profondément ? Que feraient-ils s’ils perdaient leurs deux amis tout simplement ?
Même l’impassible Cho ne pouvait répondre car il savait que formuler tout haut sa pensée reviendrait à envisager la dure réalité qui semblait se profiler à l’horizon, et il n’était pas prêt pas à l’accepter, pas encore.
En voyant le visage de son ami s’assombrir de tristesse, Rigsby se sentit coupable : il venait d’ébranler la forteresse Cho avec ses craintes incontrôlables, d’affaiblir celui qui s’efforçait toujours d’être fort pour tout le monde. Alors pour une fois, Wayne comprit que c’était à lui de redresser la tête et adopta la technique que son équipier avait utilisée précédemment pour le soutenir : l’humour.
« Tu sais quoi ? Je préfère ne pas savoir car si Lisbon nous quitte, tu risques de prendre sa place comme agent senior et je ne veux même pas t’envisager comme chef permanent ! »
La diversion fonctionna car Cho tourna son regard vers son collègue et lui adressa un infime sourire.
Leur attention fut alors attirée par des sortes de cris qui émanaient de l’autre côté de la cloison et par une porte qui s’ouvrit à la volée. Les deux agents se relevèrent d’un bond, le cœur serré mais ce qu’ils virent les laissa sans voix : vêtu d’un pyjama blanc limpide à manches courtes, les cheveux encore mouillés, un pansement sur le front, marchant pieds nus d’un pas alerte et déterminé vers ses amis, Patrick Jane se dirigeait droit devant lui sans se soucier des deux scientifiques qui l’interpellaient.
« Monsieur Jane ? Monsieur Jane, revenez ! Vous devez quand même vous reposer un minimum !
- Désolé mais je dois impérativement voir quelqu’un ! » se contenta-t-il de répondre tout en passant devant Rigsby et Cho sans s’arrêter mais en leur adressant un des ses fameux sourires triomphateurs.
En voyant leur consultant les doubler, ces derniers demeurèrent quelque peu ahuris : Rigsby ouvrait grand la bouche en tenant les bras écartés, et Cho hochait de la tête tout en fixant le convalescent qui de toute évidence fuyait allégrement ce bâtiment peu avenant. Puis ils le virent leur faire un signe de l’index pour les inviter à le suivre, sans même se retourner. Cho fut le premier à réagir en reprenant la parole :
« Bon, de toute évidence, il a négligé les protocoles de sécurité, il a poussé à bout les docteurs, il prend la fuite avec calme et insolence et il part embêter Lisbon …c’est qu’il va bien ! »
Puis, après avoir brièvement posé sa main sur l’épaule de Rigsby pour le sortir de sa torpeur, Cho se dirigea vers la sortie, suivi rapidement par son collègue qui affichait à présent un immense sourire de soulagement.
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Deux étages en dessous, Térésa Lisbon se tenait immobile, debout au milieu d’une salle dont elle ne pouvait sortir. Entourée de plastique transparent étanche, elle se trouvait enfermée dans une sorte de bulle qui ressemblait étrangement à une prison sans issue. Après sa douche décontaminante et de nombreuses examinations par les scientifiques, la jeune femme avait été confinée là-dedans depuis un long moment qu’elle ne parvenait pas vraiment à évaluer et subissait à présent une totale solitude le temps que les résultats de ses tests ne tombent. Grace l’avait accompagnée jusqu’à l’entrée du sas de décontamination, toujours protégée par sa combinaison mais avait été forcée par les médecins de demeurer à l’extérieur de la chambre d’épuration, laissant sa supérieure seule avec ses angoisses qu’elle s’efforçait de masquer comme toujours. Lisbon avait alors lancé à la rouquine un sourire rassurant empli de reconnaissance auquel Grace avait bien sûr répondu de la même façon ; mais au fond d’elles-mêmes, les deux femmes éprouvaient la même crainte : celle d’un terrible verdict.
Ses longs cheveux noirs encore mouillés ramenés sur son épaule droite, Lisbon demeurait inerte, les bras croisés et le regard fixé dans le vide. Elle avait beau faire la forte, son cœur n’en était pas moins serré de frayeur à l’idée de vivre peut-être ses dernières heures de femme vivante, condamnée à une mort douloureuse à cause des dégâts occasionnés par les rayons gamma. Elle ne pouvait même pas serrer fortement la croix de sa mère qu’elle portait toujours à son cou car les médecins la lui avaient confisquée, craignant évidemment que le bijou ne soit devenu également radioactif. Aussi Térésa devait-elle affronter seule cette situation sans précédent, sans personne pour la réconforter ; Dieu sait qu’elle menait une vie trépidante et souvent dangereuse de part son métier ; Dieu sait qu’elle avait souvent frôlé la mort mais cette dernière ne s’était jamais approchée de manière aussi insidieuse qu’en cet instant. Perdues dans ses pensées, Lisbon resongea aux dernières heures qu’elle venait de vivre, à ses vaines tentatives pour ramener Larry Bergman sur le bon chemin, au regard à la fois tendre et meurtri de ce pauvre homme avant qu’il ne retourne son arme contre lui, à ses derniers mots à l’intention de la brunette qui de toute évidence avait su toucher son âme mais qui n’avait pas pu le sauver. Elle se souvint qu’elle ne s’était jamais sentie aussi démunie qu’en l’instant où elle avait tenu dans ses bras le corps de ce père meurtri qui avait lancé la terrible horlogerie de la mort avec sa bombe prête à exploser. Mais elle se souvint aussi que dans toute cette horreur, elle n’avait jamais été seule. Lisbon inspira alors profondément et ferma quelques secondes les yeux pour resonger à celui auquel elle s’efforçait de ne pas penser depuis qu’elle l’avait quitté : Jane.
Des pensées confuses et des sentiments variables se succédaient dans l’esprit de la flic : d’un côté elle ne pouvait oublier les dures paroles prononcées par Jane devant le terroriste, l’assurance avec laquelle il avait froidement annoncé qu’il n’hésiterait pas à la sacrifier pour atteindre John le Rouge. Au fond d’elle-même, elle avait toujours su sans vouloir se l’avouer qu’elle ne pèserait pas lourd dans la balance le jour où son équipier retrouverait son ennemi de toujours. Même si le mentaliste s’efforçait à ce moment précis de tisser une complicité avec Bergman, ses mots n’en avaient pas moins sonné vrais et Lisbon en avait eu mal au cœur. D’un autre côté lui revinrent en mémoires ces instants volés partagés avec Jane dans la fosse derrière le Musée, juste après l’explosion. Quelle explication donner à la tendresse dont avait fait preuve son consultant ? Et surtout comment interpréter le baiser qu’ils avaient alors échangé, à quelques mètres des flammes qui faisaient encore rage ? Car tout cela avait été bien réel et Lisbon ne pouvait nier qu’une seule sensation persistait dans son esprit nébuleux : la sensation de bien être éprouvée lorsqu’elle avait senti les lèvres humides de Jane se poser sur les siennes. Si elle était honnête avec elle-même, Térésa devait avouer que depuis quelques temps des sentiments complexes avaient fait surface ; elle ne savait plus trop comment nommer ce qu’elle éprouvait pour son équipier. Certes il était son ami, le meilleur même, mais à trop vouloir le protéger et le sauver, elle s’était laissée envahir par une véritable confusion émotionnelle. Depuis neuf ans qu’elle le côtoyait, ce n’était que récemment qu’elle avait commencé à le voir autrement que comme un veuf meurtri et intouchable. Mais en femme fière qu’elle était, Lisbon avait toujours refoulé ses sentiments qu’elle jugeait bien trop délicats à affronter. Elle savait que le jour où Jane tuerait John le Rouge, elle perdrait un être cher, elle ne pouvait donc prendre le risque de perdre plus encore en la personne de son âme sœur. Mais le cœur avait ses raisons que sa raison ignorait et en cet instant, alors qu’elle attendait au seuil d’une mort quasi certaine, Lisbon pouvait s’accorder tacitement cette ultime preuve de faiblesse : elle était peu à peu tombée amoureuse de son insupportable consultant.
Soudain la jeune femme brune fut tirée de ses pensées par le bruit d’une porte qui s’ouvrait à la volée : elle vit alors apparaître la silhouette élancée de Van Pelt, enfin débarrassée de sa combinaison, qui courrait en direction de la cellule transparente où se trouvait sa patronne.
« Vous allez bien, Térésa, vous allez bien ! s’écria la rouquine qui affichait un sourire rayonnant derrière le plastique.
- Je…quoi ? ne put que prononcer la flic, totalement perdue et un peu surprise d’entendre Grace l’appeler par son prénom.
- Vous n’êtes pas contaminée, patron, c’est merveilleux, exultait la rouquine qui avait été rejointe par le professeur O’Halloran qui tenait en ses mains un dossier.
- Mais…comment est-ce possible ? balbutia Lisbon qui n’osa y croire.
- Tout simplement parce que vous n’avez été exposée à aucune source de radiation nucléaire, poursuivit le scientifique plus posément.
- C’est impossible, même si les bouteilles qui se trouvaient dans le sac de Bergman ne semblaient pas avoir de fuite, j’ai forcément été exposée au plutonium !
- Non, parce qu’il n’y avait aucun plutonium, reprit O’Halloran en hochant la tête gentiment.
- Pardon ? lâcha Lisbon, tétanisée.
- Larry Bergman bluffait, en réalité il n’a jamais eu l’intention de faire exploser une bombe A et il avait rempli ses bouteilles d’azote liquide. Ce dernier peut à grande échelle provoquer l’asphyxie ou bien sûr des brûlures irréversibles mais n’aurait en aucun cas contaminé la zone exposée.
- De l’azote ? De l’azote liquide ? répétait Lisbon qui avait du mal à intégrer cette donnée inattendue. Mais pourquoi ?
- Je n’en sais rien du tout, reprit le professeur qui ouvrait la bulle de plastique dans laquelle se tenait toujours sa patiente, mais ce que je peux affirmer en revanche après tous les tests effectués sur vous est que vous êtes en parfaite santé, agent Lisbon. »
O’Halloran tenait ouvert le pan de plastique et invitait gracieusement la jeune femme vêtue de blanc à sortir de sa prison de mise en quarantaine. A peine avait-elle mis un pied nu dehors, qu’elle sentit Van Pelt la serrer dans ses bras, pour la seconde fois depuis qu’elles s’étaient retrouvées. Lisbon prit alors conscience de sa toute nouvelle liberté et resserra fortement son étreinte avec sa subordonnée qui était aux anges.
« Bon retour parmi nous, patron ! lui dit la rouquine qui se détacha de la brunette.
- Merci Grace, je…c’est inespéré ! souffla Lisbon qui sentit un poids abandonner peu à peu son cœur.
-- Sans compter que vous êtes une véritable héroïne, Hightower veut vous proposer pour la médaille du mérite civil, annonça la belle rousse dont l’exaltation quasi enfantine fit sourire le scientifique à ses côtés.
- Oui, eh bien ce sera sans moi, ironisa Lisbon qui n’aimait guère les cérémonies officielles, surtout s’il s’agissait de la mettre au centre de l’attention, je crois que je préfère encore affronter une bande de chiens affamés.
- Prenez garde Lisbon, nous pourrions vous prendre au mot ! » retentit soudain une voix familière près de la porte.
Lisbon, Grace et le professeur O’Halloran se retournèrent en même temps et virent Patrick Jane, tout de blanc vêtu lui aussi, entrer dans la pièce, suivi de près par Cho et Rigsby. A la vue de son équipier sain et sauf, Lisbon afficha un beau sourire que lui rendit immédiatement le mentaliste.
« Monsieur Jane, ne devriez-vous pas actuellement être dans vos quartiers ? lui reprocha le professeur O’Halloran, dans un réflexe purement professionnel.
- Vos collègues m’ont donné l’autorisation de sortir, répondit nonchalamment Jane.
- C’est faux, il s’est enfui contre l’avis des médecins, rajouta posément Cho comme s’il s’agissait d’une évidence à peine surprenante.
- Je ne vois pas du tout de quoi tu parles, fit Jane en se tournant vers le stoïque asiatique.
- Et il est entré sans permission dans le laboratoire d’analyse de cet étage, poursuivit Rigsby l’air guilleret.
- Et vous l’avez laissé faire ? s’insurgea presque le professeur, ne comprenant pas que les policiers se montrent si complaisants.
- Il s’était juste trompé de porte, expliqua Wayne les mains dans les poches, et puis cela nous a permis à Cho et moi de nous débarrasser de nos combinaisons encombrantes. »
Pendant tout le temps de cet échange insolite, Jane et Lisbon ne s’était pas lâché des yeux, comme s’ils avaient besoin de se convaincre que tout cela était bien réel et qu’ils étaient vraiment tirés d’affaire. Van Pelt avait fort bien remarqué cet échange silencieux et esquissa un petit sourire satisfait avant de se retourner vers les autres présents.
« Professeur O’Halloran, nous allons avoir besoin de vos résultats pour boucler notre enquête, et notamment de vos analyses sur le contenu des bouteilles utilisées par Bergman. Voulez-vous bien nous donner le dossier complet s’il vous plait ? » demanda l’agent au scientifique qui acquiesça de la tête.
Celui-ci se tourna alors vers Lisbon :
« Vous êtes libre de partir quand vous le souhaitez mais je ne saurai vous recommander tout de même un peu de repos, dit-il gentiment à la brunette avant de se retourner plus brusquement vers le consultant. Quant à vous Monsieur Jane, vous allez vite redescendre vers mes collègues et suivre leurs instructions, sans quoi je vous enferme dans une cellule de quarantaine pour les trois prochains jours à venir, est-ce clair ? »
L’air faussement bougon du sympathique professeur fit sourire Lisbon tandis que Jane leva les mains en signe de reddition. Sur ce, O’Halloran se retira en saluant les agents de la pièce.
« Patron, je vous ramène aussi vos vêtements pour que vous puissiez vous changer, dit gentiment Van Pelt.
- Merci Grace, j’ai hâte en effet de quitter ces habits qui me rappellent trop l’hôpital psychiatrique » lui répondit Lisbon en désignant le sobre pyjama blanc dont on l’avait revêtue.
Sa jeune subordonnée sourit en acquiesçant de la tête puis se dirigea vers ses deux collègues qui se tenaient près de la porte, mais alors qu’ils s’apprêtaient à sortir, Lisbon les rappela.
« Attendez tous les trois ! »
Van Pelt, Cho et Rigsby tournèrent ensemble leur tête vers Jane et Lisbon qui les regardaient avec gratitude et tendresse. Et sans se concerter, ces deux derniers parlèrent en même temps.
« Merci d’avoir été là. » dirent en chœur Jane et Lisbon qui ne parurent même pas surpris de leur unisson.
Les trois jeunes agents quant à eux étaient tellement heureux d’avoir retrouvé leurs amis en bonne santé qu’il leur semblait évident de tous se tenir là autour d’eux.
« Toujours, répondit Rigsby en hochant la tête.
- Quoi qu’il arrive, acquiesça Van Pelt, en fixant plus précisément Jane d’un air tout aussi déterminé, soulignant par là même qu’elle n’oubliait pas le terrible dessein de leur consultant.
- C’est ça une famille » conclut sobrement Cho dont le visage impassible contrastait avec sa loyauté indéfectible.
Puis sans rien ajouter de plus, ils quittèrent la pièce laissant les deux patients seuls devant la grande bulle de plastique à présent ouverte et vide.
Jane et Lisbon fixèrent quelques secondes le seuil de la porte puis se tournèrent l’un vers l’autre, à la fois heureux et gênés. Ce fut Lisbon qui rompit le silence.
« Alors qu’avez-vous encore fait comme bêtise ? lui reprocha-t-elle en fronçant légèrement les sourcils.
- Pourquoi imaginer tout de suite le pire ?
- Parce qu’avec vous, je sais à quoi m’en tenir, ironisa la brunette en levant les yeux au ciel. Et puis apparemment vous avez encore fait le clown.
- C’est gentil les clowns non ?
- Arrêtez de répondre à mes questions par d’autres questions, vous savez que cela m’agace.
- Ah bon pourquoi ? » persista Jane en affichant un sourire narquois.
Lisbon inspira profondément pour marquer son mécontentement mais cela n’était qu’un leurre : elle était bien trop ravie de retrouver son insupportable et facétieux consultant ! Et Jane le savait pertinemment.
« Alors, vous allez bien ? demanda ce dernier d’un ton plus sérieux.
- Oui, apparemment. Bergman n’a jamais eu de plutonium, se contenta de répondre Lisbon qui passa ses mains dans ses cheveux humides pour les lisser un peu.
- Cela parait logique avec du recul, poursuivit Jane qui avança d’un pas vers sa collègue. Cet homme avait une trop haute conception de la vie pour véritablement vouloir tuer autant de gens. J’aurais dû deviner qu’il bluffait.
- Perdriez-vous la main, Monsieur le mentaliste ? le taquina Lisbon.
- Peut-être bien que la souffrance de ce père meurtri a quelque peu influé sur mes capacités d’analyse. »
A ces mots, le visage de Lisbon s’assombrit et elle se figea, toujours sa main dans ses cheveux. Elle porta son regard émeraude sur Jane qui, à l’évocation de ce père rendu fou par la perte d’un enfant, arborait une expression de vulnérabilité qu’il ne laissait que très rarement entrevoir. Elle éprouva alors ce besoin devenu habituel de le réconforter.
« Je suis désolée, dit elle de sa petite voix.
- Vous n’avez pas à l’être, se ressaisit aussitôt son consultant. Finalement vous aviez raison, cet homme méritait d’être sauvé et d’une certaine façon il vous a montré la facette plus positive de l’humanité que vous lui aviez demandée.
- Que voulez-vous dire ? fit Lisbon, un peu perdue par le raisonnement de son équipier.
- Bergman n’avait pas totalement oublié les principes pour lesquels sont fils s’était battu et n’avait jamais eu l’intention de faire usage du plutonium, d’où l’emploi d’un simple explosif. Il voulait seulement faire entendre sa voix, celle d’un père en colère et d’un citoyen fatigué de voir la jeunesse partir au combat au nom du pays.
- Mais la bombe que Bergman a utilisée était bien réelle, s’insurgea la brunette. Il aurait pu faire beaucoup de mal avec ce simple explosif comme vous dîtes. Et que faites vous du marine qu’il a tué d’une balle dans la tête dans ce parc ? Des deux vigils qu’il a froidement abattus dans le Musée ?
- Je ne suis pas en train de l’excuser Lisbon, expliqua calmement Jane. Je souligne simplement le fait que je comprends les agissements de cet homme.
- Evidemment que vous le comprenez, vous raisonnez comme lui, lâcha-t-elle un peu trop rapidement et d’un ton sec.
- C’est vrai. » admit Jane sans hypocrisie.
Et revoilà sur le devant de la scène le sempiternel sujet de discorde entre eux deux : la vision radicale de Jane ne pouvait s’accommoder du sens inébranlable de la justice qui habitait Lisbon. Cette dernière, épuisée, n’avait pas du tout envie en cet instant d’entrer dans une longue confrontation avec Jane, aussi se retourna-t-elle pour ne pas avoir à affronter le regard azur qui la fixait. Dos à son consultant elle entreprit de se faire une natte en attendant le retour de Van Pelt. Alors qu’elle tressait ses longs cheveux sur son épaule gauche, elle sentit soudain Jane juste derrière elle mais elle ne se retourna pas.
« Je ne veux pas vous mentir, je ne renoncerai pas à ma vengeance et vous le savez, lui dit-il doucement sans qu’elle ne daigne bouger. Je m’étais préparé à tout pour ce faire, à mentir, à voler, à tricher et même à tuer. »
Lisbon se crispa à l’évocation de toutes ces choses que Jane avait faites et referait sans doute pour atteindre son objectif.
« Je m’étais préparé à tout, reprit-il, à tout…sauf à vous ! »
La jeune femme sentit alors Jane passer quelque chose autour de son cou : sa croix. Ainsi donc il l’avait récupérée. Mais comment ? Elle se souvint alors de la remarque de Rigsby selon laquelle Jane avait pénétré sans autorisation dans le laboratoire d’analyse : sans doute se doutait-il que les scientifiques auraient entreposé leurs affaires après les tests et avait-il alors récupéré le bijou devenu totalement inutile à l’enquête étant donné qu’il n’était plus question de plutonium. Lisbon revint à la réalité en sentant les mains de Jane dans sa nuque, occupées à boucler le fermoir de la chaine dorée. Avoir retrouvé ce bijou qui lui était si cher rendit à Térésa toute la force qui lui manquait ; mais le fait que Jane ait eu la délicate attention de lui ramener sa croix avant toute chose lui faisait encore plus chaud au cœur. Le mentaliste demeura quelques instant juste derrière la jeune femme, les mains posées sur ses frêles épaules, tous deux savouraient en silence cette proximité qui leur faisait autant de mal que de bien.
« Vous êtes un ange blanc et vous pensez pouvoir me sauver un jour, Térésa, murmura-t-il en posant son front sur la chevelure de son équipière devant lui. Si vous demeurez à mes côtés, je vais vous entraîner dans ma chute. Etes-vous certaine de vouloir continuer ?"
La question de Jane le surprit lui–même : il admettait ainsi à demi-mot avoir besoin d’elle au point de renoncer à la tenir à l’écart, sauf si la décision venait de Lisbon elle-même. Après avoir savouré ce bref contact, Lisbon se retourna enfin pour faire face à Jane qui plongea son regard dans les yeux émeraude de la jeune femme plus petite que lui.
« J’en suis certaine, lui assura-t-elle sans une once d’hésitation.
- Vous avez bien conscience qu’à partir de maintenant vous allez devenir la cible de John le rouge, voulut-il lui faire comprendre.
- Je le suis depuis le jour où je suis devenue votre partenaire.
- Mais vous êtes bien plus aujourd’hui et il le saura, n’en doutez pas un seul instant, fit Jane en posant sa main sur la joue de la jeune femme. C’est l’enfer qui vous attend dehors.
- Je n’ai plus rien qui m’attend dehors si vous n’y êtes pas ! reprit-elle mot pour mot les paroles qu’il avait prononcées dans la crypte alors qu’elle le suppliait de fuir loin de la bombe. Et je suis immunisée contre l’Enfer, ne l’oubliez pas. »
Tout en disant cette réplique, elle serrait de sa main la croix qui trônait de nouveau à son cou, grâce à Jane. Le mentaliste posa ses yeux sur le bijou et sur la peau délicate de Lisbon qui se dessinait sous ce dernier. Puis il replongea son regard dans celui de la jeune femme qui le suppliait en silence de ne pas la repousser.
« Et bien soit, acquiesça finalement Jane en posant son front sur celui de Lisbon qui ferma alors les yeux. Si tel est notre destin, qu’il en soit ainsi… »
Ils demeurèrent ainsi quelques instants, plus proches que jamais, Jane abaissant enfin le pont-levis de son cœur pour laisser entrer dans sa forteresse cet ange gardien brun qui défendrait de sa vie l’homme à l’âme troublée.
TBC...
(à plus tard pour l'épilogue...biz)
Calypsoh- Inspecteur de police
- Personnage préféré : alors ça c'est dur: j'aime les gamineries de Jane, la loyauté de Lisbon; le flegme de Cho; l'humour de Rigsby et la douceur de Van Pelt!!!
Localisation : à côté de Bruno Heller pour lui tenir la main lors de la rédaction des prochains épisodes!!
Re: Course contre la mort... ^
OMG, je viens de lire toute ta fic' d'un coup, un bonheur!!!
Dès que j'ai vu Caly, je me suis jeté sur la page, c'est toujours un immense plaisir de lire tes fictions, tes mots sonnent tellement juste, tu ne tombes jamais dans l'exagération (trop jisbon, par exemple) et tu arrives à capter l'essentiel de chaque personnage et le garder tout au long de l'histoire (le stoïsme de Cho, mais sa loyauté)...
Bravo et merci pour cette merveilleuse histoire
Bisous, gabi (totalement fan )
Dès que j'ai vu Caly, je me suis jeté sur la page, c'est toujours un immense plaisir de lire tes fictions, tes mots sonnent tellement juste, tu ne tombes jamais dans l'exagération (trop jisbon, par exemple) et tu arrives à capter l'essentiel de chaque personnage et le garder tout au long de l'histoire (le stoïsme de Cho, mais sa loyauté)...
Bravo et merci pour cette merveilleuse histoire
Bisous, gabi (totalement fan )
gabicoon- Distributeur de café
- Personnage préféré : Jane
Localisation : France, Gironde (33)
Re: Course contre la mort... ^
Un chapitre tout plein d'émotions, ça fait plaisir ! Ça promet une belle soirée après une si belle lecture ! Encore une fois je te laisse prendre tout les adjectifs que tu souhaitent, les bons bien sur, car beaucoup trop se présentent dans ma tête pour décrire ce nouveau passage !
Je mets dans ma liste de films avoir le Pacificateur alors
C'est vrai que je m'étais "attachée" à Bergman, on voyait qu'au fond, c'était un homme bien. La preuve, l'absence de Plutonium ! Bien trouvé, ça rends encore plus attachante la fiction ! (Ou du moins bonne inspiration )
La scène que tu as préféré écrire ...? Hum, je dirai celle avec Cho&Rigsby. Mais je n'en suis pas si sûr, après tout je connais pas encore tes genre :) Mais personnellement je la trouve très belle, (les autres aussi) mais ça change du J&L, on peut voir une autre vrai relation !
Finalement tu as opté pour la non contamination. Je ne pensais pas, mais ça c'est un peu mon coté sadique qui ressort Tu me dira, ça frustrerai plus d'un le contraire ! ;D
J'ai bien aimé la scène où Jane passe les portes en fureur pour rejoindre Lisbon, je l'imagine très bien, théâtrale et tout
Le plus qui fait sourire c'est le pansement sur le front quand même ! Ça casse tout le mythe mais excellent !
Lisbon sans sa croix, du jamais vu je pense ! En tout cas, c'est un détails bien utilisé, car il fallait penser que les scientifiques allaient retirer les bijoux, félicitation !
Je savais pas que tu avais délaissé Grace avant, mais là, on va dire qu'elle revient en force alors ! J'aime bien le personnage, il est attachant aussi ! Décidément, je ne vois plus qui détester dans ta fiction !?! Ah si ! le gars du SWAT !
Bien sur le moment Jisbon était parfait ! Tout en douceur, j'ai adoré !
Et moi je dis, Lisbon, le meilleur ange gardien pour Jane, donc ce sera plus fort que son envie de vengeance ! ;D
Enfin merci pour tout ça, ce fut agréable à lire ! Bravo ! Et j'ai hâte de lire le final !!
Je mets dans ma liste de films avoir le Pacificateur alors
C'est vrai que je m'étais "attachée" à Bergman, on voyait qu'au fond, c'était un homme bien. La preuve, l'absence de Plutonium ! Bien trouvé, ça rends encore plus attachante la fiction ! (Ou du moins bonne inspiration )
La scène que tu as préféré écrire ...? Hum, je dirai celle avec Cho&Rigsby. Mais je n'en suis pas si sûr, après tout je connais pas encore tes genre :) Mais personnellement je la trouve très belle, (les autres aussi) mais ça change du J&L, on peut voir une autre vrai relation !
Finalement tu as opté pour la non contamination. Je ne pensais pas, mais ça c'est un peu mon coté sadique qui ressort Tu me dira, ça frustrerai plus d'un le contraire ! ;D
J'ai bien aimé la scène où Jane passe les portes en fureur pour rejoindre Lisbon, je l'imagine très bien, théâtrale et tout
Le plus qui fait sourire c'est le pansement sur le front quand même ! Ça casse tout le mythe mais excellent !
Lisbon sans sa croix, du jamais vu je pense ! En tout cas, c'est un détails bien utilisé, car il fallait penser que les scientifiques allaient retirer les bijoux, félicitation !
Je savais pas que tu avais délaissé Grace avant, mais là, on va dire qu'elle revient en force alors ! J'aime bien le personnage, il est attachant aussi ! Décidément, je ne vois plus qui détester dans ta fiction !?! Ah si ! le gars du SWAT !
Bien sur le moment Jisbon était parfait ! Tout en douceur, j'ai adoré !
Et moi je dis, Lisbon, le meilleur ange gardien pour Jane, donc ce sera plus fort que son envie de vengeance ! ;D
Enfin merci pour tout ça, ce fut agréable à lire ! Bravo ! Et j'ai hâte de lire le final !!
Flodu13- Livreur de Pizza
- Loisirs : Volley ball, séries TV
Localisation : Aix en Provence
Re: Course contre la mort... ^
MAGNIFIQUE chapitre.
tout en tendresse entre Lisbon et Jane.
mais déja l'épilogue se profile
tout en tendresse entre Lisbon et Jane.
mais déja l'épilogue se profile
DAN54- Consultant au CBI
- Personnage préféré : JANE
Localisation : pas ou je voudrais
Re: Course contre la mort... ^
OMG !
ô maitresse du Jisbon !
ce chapitre est tellement bien écrit (les autre aussi mais celui là ), Tu sais magnifiquement faire ressortir les émotions c'est Waaaaahou ! VLS !
MissA.- Agent de circulation
- Personnage préféré : Teresa Lisbon ♥ & Patrick Jane
Loisirs : Regarder The Mentalist , Lire et écrire des Fanfics JISB0N (:
Localisation : Sacramento, CA ♥
Re: Course contre la mort... ^
Il faut que j’atterrisse pour pouvoir écrire quelque chose. Je suis encore dans l'histoire
L'échange entre Rigsby et Cho est juste...parfait, tellement eux
Cette phrase à elle seule est un régal
Puis arrive la prise de conscience de Rigsby
Jane qui déboule, fidèle à lui même et Cho qui résume bien la situation
Lisbon perdue dans ses émotions, on le serait à moins avec ce qu'elle a connu, pour finalement reconnaître qu'elle est tombée amoureuse de Jane
On retrouve ensuite l'humour avec les deux agents masculins qui content les exploits de Jane à Lisbon
Puis arrive le face à face avec l'aveu de Jane
Arrive l'aveu de l'agent quand Jane lui parle des risques qu'elle va courir face à
Quand à ces phrases
Vivement l'épilogue...enfin...non... parce que ça signifiera que l'histoire est terminée
L'échange entre Rigsby et Cho est juste...parfait, tellement eux
Cette phrase à elle seule est un régal
« Tu sais je voulais te dire, recommença Rigsby d’un air un peu gêné, tout à l’heure quand je t’ai parlé sèchement au QG...
- Laisse tomber, le coupa aussitôt Cho. Et si t’envisages de me faire un câlin, oublie ! »
Puis arrive la prise de conscience de Rigsby
Tu arrives en quelques phrase à nous faire ressentir cet attachement qui existe dans l'équipe, la famille qu'ils sont devenus...et l'angoisse qui les habite quand à l'avenir de Lisbon et Jane« Cho, qu’est-ce qu’on fait si on les perd tous les deux ? »
Jane qui déboule, fidèle à lui même et Cho qui résume bien la situation
« Bon, de toute évidence, il a négligé les protocoles de sécurité, il a poussé à bout les docteurs, il prend la fuite avec calme et insolence et il part embêter Lisbon …c’est qu’il va bien ! »
Lisbon perdue dans ses émotions, on le serait à moins avec ce qu'elle a connu, pour finalement reconnaître qu'elle est tombée amoureuse de Jane
On retrouve ensuite l'humour avec les deux agents masculins qui content les exploits de Jane à Lisbon
Puis arrive le face à face avec l'aveu de Jane
Que dire de sa façon de remettre sa croix à Lisbon et du dialogue qui suit.« Je ne veux pas vous mentir, je ne renoncerai pas à ma vengeance et vous le savez, lui dit-il doucement sans qu’elle ne daigne bouger. Je m’étais préparé à tout pour ce faire, à mentir, à voler, à tricher et même à tuer. »
Lisbon se crispa à l’évocation de toutes ces choses que Jane avait faites et referait sans doute pour atteindre son objectif.
« Je m’étais préparé à tout, reprit-il, à tout…sauf à vous ! »
Arrive l'aveu de l'agent quand Jane lui parle des risques qu'elle va courir face à
- Je n’ai plus rien qui m’attend dehors si vous n’y êtes pas !
Quand à ces phrases
« Et bien soit, acquiesça finalement Jane en posant son front sur celui de Lisbon qui ferma alors les yeux. Si tel est notre destin, qu’il en soit ainsi… »
Ils demeurèrent ainsi quelques instants, plus proches que jamais, Jane abaissant enfin le pont-levis de son cœur pour laisser entrer dans sa forteresse cet ange gardien brun qui défendrait de sa vie l’homme à l’âme troublée.
Vivement l'épilogue...enfin...non... parce que ça signifiera que l'histoire est terminée
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: Course contre la mort... ^
Youhouuuuuuuuu c'est moiiiiii !!!
Que dire de ce chapitre ? Euh...
J' A-DO-RE !!! Rien que le début où on voit l'échange entre Rigsby, plein de doute et de frayeur , avec Cho qui malgré son apparence stoïque est plus atteint qu'il n'y paraît. C'est un personnage que je trouve très intriguant et que j'aime assez en fait.
On sent bien dans le début de ton chapitre que Rigsby à besoin de parler pour extérioriser toutes ses craintes et justifier ses actions. Cho a été super en le consolant à sa manière et en comprenant parfaitement son ami.
Après, le fait que Jane n'en fasse qu'à sa tête et qu'il décide d'enfreindre le règlement interne de l'hopital ou du bâtiment clinique pour la décontamination, bah j'ai envie de dire que c'est digne du grand Patrick Jane. Égal à lui même, il ne change pas ses habitudes et quand il a une idée en tête, il ne l'a pas ailleurs si tu vois ce que je veux dire...
J'ai aimé le moment de solitude de Lisbon où elle se remet en question et qu'elle finit par penser à Jane fatalement même si elle ne veut pas. C'est en même temps l'occasion pour elle de faire le point sur ses sentiments.
Pis arrive Grace qui lui annonce la bonne nouvelle, le soulagement et l'arrivée du reste de son équipe ainsi que de Jane bien entendu. L'échange silencieux me donnais l'impression que plus rien ne comptait et n'avait de l'importance qu'eux (Lisbon pour Jane et Jane pour Lisbon). ça a fait palpiter mon petit cœur et je te remercie pour ça, ainsi que leur échange de vérité et ce passage :
« Et bien soit, acquiesça finalement Jane en posant son front sur celui de Lisbon qui ferma alors les yeux. Si tel est notre destin, qu’il en soit ainsi… »
Ils demeurèrent ainsi quelques instants, plus proches que jamais, Jane abaissant enfin le pont-levis de son cœur pour laisser entrer dans sa forteresse cet ange gardien brun qui défendrait de sa vie l’homme à l’âme troublée.
Alalaaa c'est trop mignon
J'ai hâte de lire la suite !!
(Eh au fait je veux bien que Rigsby me laisse un bout de Digler, à condition que Madeleine ne l'ai pas réduit en bouillie xD )
Que dire de ce chapitre ? Euh...
J' A-DO-RE !!! Rien que le début où on voit l'échange entre Rigsby, plein de doute et de frayeur , avec Cho qui malgré son apparence stoïque est plus atteint qu'il n'y paraît. C'est un personnage que je trouve très intriguant et que j'aime assez en fait.
On sent bien dans le début de ton chapitre que Rigsby à besoin de parler pour extérioriser toutes ses craintes et justifier ses actions. Cho a été super en le consolant à sa manière et en comprenant parfaitement son ami.
Après, le fait que Jane n'en fasse qu'à sa tête et qu'il décide d'enfreindre le règlement interne de l'hopital ou du bâtiment clinique pour la décontamination, bah j'ai envie de dire que c'est digne du grand Patrick Jane. Égal à lui même, il ne change pas ses habitudes et quand il a une idée en tête, il ne l'a pas ailleurs si tu vois ce que je veux dire...
J'ai aimé le moment de solitude de Lisbon où elle se remet en question et qu'elle finit par penser à Jane fatalement même si elle ne veut pas. C'est en même temps l'occasion pour elle de faire le point sur ses sentiments.
Pis arrive Grace qui lui annonce la bonne nouvelle, le soulagement et l'arrivée du reste de son équipe ainsi que de Jane bien entendu. L'échange silencieux me donnais l'impression que plus rien ne comptait et n'avait de l'importance qu'eux (Lisbon pour Jane et Jane pour Lisbon). ça a fait palpiter mon petit cœur et je te remercie pour ça, ainsi que leur échange de vérité et ce passage :
« Et bien soit, acquiesça finalement Jane en posant son front sur celui de Lisbon qui ferma alors les yeux. Si tel est notre destin, qu’il en soit ainsi… »
Ils demeurèrent ainsi quelques instants, plus proches que jamais, Jane abaissant enfin le pont-levis de son cœur pour laisser entrer dans sa forteresse cet ange gardien brun qui défendrait de sa vie l’homme à l’âme troublée.
Alalaaa c'est trop mignon
J'ai hâte de lire la suite !!
(Eh au fait je veux bien que Rigsby me laisse un bout de Digler, à condition que Madeleine ne l'ai pas réduit en bouillie xD )
Re: Course contre la mort... ^
Hate de lire l'Epilogue
Karo- Agent de circulation
- Personnage préféré : Lisbon et jane
Loisirs : Chant, patin à glace et roller
Localisation : avec Robin et Simon pour répéter une scene sur le tournage du Mentalist
Re: Course contre la mort... ^
pour ce chapitre un trés bon moment a la jisbon, un chapitre excelent domage juste que c'est presque la fin hate de lire l'épilogue
cassis- Distributeur de café
- Personnage préféré : lisbon jane
Loisirs : télé internet
Localisation : bejaia
Re: Course contre la mort... ^
Je suis trop dégoutée je t'avais écrit un super commentaire et j'ai cliqué sur le mauvais bouton !
Enfin Bref, t'es vraiment un Dieu (Déesse)
Ta fiction c'est ton bébé, ton chou enfin elle est comme toi, c'est une Déesse!
Ta fiction est la meilleure, ou du moins l'une des meilleures fictions de Mentalist que j'aie jamais lu, j'en ai moi même écrites mais bon elles étaient loin de la tienne !
Je te jure j'ai commencé ta fiction hier dans la soirée, malgré les énormes bugs de mon pc, et après ma mère m'a demandé d'aller me coucher mais avant je me suis bien assuré que j'avais le lien sur mon téléphone pour pouvoir la terminer dans mon lit !! ^^ Donc du coup je me suis endormie a 00h00 au lieu de 23h10 l'heure à laquelle je me suis couchée ! :)
C'est vraiment top, tu m'as redonné le sourire, tu m'as permis de m'endormir en souriant, et puis c'est tellement bien, cool, tellement super, tellement bien écrit, et puis c'est tellement, TEllement Tout! Et surtout tellement possible, je pense pas qu'un jour ça arrivera, mais si ça devait arrivé ce serait forcément de cette manière! Tu nous a vraiment une fiction presque réelle, on retrouve bien nos personnages que l'on aime tant et puis surtout le Jisbon! Il était tellement magnifique! Je te jure je m'y croyais ! ^^ Perso, j'aurais bien aimé être à la place de Lisbon dans ta fiction mais bon
Enfin voilà en temps normal je devrais te dire bravo comme tout le monde pour nous avoir écrit un tel chef d'oeuvre et un tel Bonheur mais cette fois je vais te remercier, te remercier de nous avoir écrit un truc aussi "BON" à lire, aussi intéressant, et aussi surtout attachant, parce que surtout ne nous mentons pas, on a tous eu de la pitié pour Bergman et puis aussi pour Jane et Lisbon qui était peut être contaminés, et puis de l'envie de tuer envers Digler qui est (pardonnant moi les mots d'avance) Le pire des connards et qui a failli faire tuer nos deux Héros ! =O
Enfin voilà je te dis d'abord merci mais bon Bravo quand même J'espère que tu vas vite nous en faire une autre parce que perso tu m'as fait pensé à notre série chérie, et à notre petit Jisbon, et puis c'est vrai que je commençais un peu à être en manque parce que depuis la fin de la saison bon bah y'a pas trop eu de Jisbon hein ^^
Bon bah voilà j'aimerais vite voir L'épilogue, et surtout bah quand tu écris une nouvelle fic tu peux mettre un message ici pour prévenir et si tu peux tu peux m'envoyer tes OS ce serait cool ^^
Ah oui pour te répondre je pense que tu es la fille caché de Bruno Heller je vais faire des recherchers
Bisouuuuuuuuuuuuus
Je vais rester sur pour pouvoir voir tes autres fictions
Enfin Bref, t'es vraiment un Dieu (Déesse)
Ta fiction c'est ton bébé, ton chou enfin elle est comme toi, c'est une Déesse!
Ta fiction est la meilleure, ou du moins l'une des meilleures fictions de Mentalist que j'aie jamais lu, j'en ai moi même écrites mais bon elles étaient loin de la tienne !
Je te jure j'ai commencé ta fiction hier dans la soirée, malgré les énormes bugs de mon pc, et après ma mère m'a demandé d'aller me coucher mais avant je me suis bien assuré que j'avais le lien sur mon téléphone pour pouvoir la terminer dans mon lit !! ^^ Donc du coup je me suis endormie a 00h00 au lieu de 23h10 l'heure à laquelle je me suis couchée ! :)
C'est vraiment top, tu m'as redonné le sourire, tu m'as permis de m'endormir en souriant, et puis c'est tellement bien, cool, tellement super, tellement bien écrit, et puis c'est tellement, TEllement Tout! Et surtout tellement possible, je pense pas qu'un jour ça arrivera, mais si ça devait arrivé ce serait forcément de cette manière! Tu nous a vraiment une fiction presque réelle, on retrouve bien nos personnages que l'on aime tant et puis surtout le Jisbon! Il était tellement magnifique! Je te jure je m'y croyais ! ^^ Perso, j'aurais bien aimé être à la place de Lisbon dans ta fiction mais bon
Enfin voilà en temps normal je devrais te dire bravo comme tout le monde pour nous avoir écrit un tel chef d'oeuvre et un tel Bonheur mais cette fois je vais te remercier, te remercier de nous avoir écrit un truc aussi "BON" à lire, aussi intéressant, et aussi surtout attachant, parce que surtout ne nous mentons pas, on a tous eu de la pitié pour Bergman et puis aussi pour Jane et Lisbon qui était peut être contaminés, et puis de l'envie de tuer envers Digler qui est (pardonnant moi les mots d'avance) Le pire des connards et qui a failli faire tuer nos deux Héros ! =O
Enfin voilà je te dis d'abord merci mais bon Bravo quand même J'espère que tu vas vite nous en faire une autre parce que perso tu m'as fait pensé à notre série chérie, et à notre petit Jisbon, et puis c'est vrai que je commençais un peu à être en manque parce que depuis la fin de la saison bon bah y'a pas trop eu de Jisbon hein ^^
Bon bah voilà j'aimerais vite voir L'épilogue, et surtout bah quand tu écris une nouvelle fic tu peux mettre un message ici pour prévenir et si tu peux tu peux m'envoyer tes OS ce serait cool ^^
Ah oui pour te répondre je pense que tu es la fille caché de Bruno Heller je vais faire des recherchers
Bisouuuuuuuuuuuuus
Je vais rester sur pour pouvoir voir tes autres fictions
Jisboooon1000%- Livreur de Pizza
- Personnage préféré : Patrick Jane :D
Loisirs : Etre sur mon ordi, avec Simon Baker derrière :')
Re: Course contre la mort... ^
... Je vois que j'arrive après la bataille, désolée
Après tous ces commentaires et avoir lu un tel chapitre aussi
je n'ai rien de plus à rajouter... à part...
Je te baptise officiellement... Grande Prêtresse du Jisbon
Ca me rend déjà toute tristounette d'imaginer que c'est déjà la fin
Mais... VIVEMENT L'EPILOGUE !!!
Wouaw Wouaw Wouaw Wouaw Wouaw Wouaw
Après tous ces commentaires et avoir lu un tel chapitre aussi
je n'ai rien de plus à rajouter... à part...
J.A.D.O.R.E.
Je te baptise officiellement... Grande Prêtresse du Jisbon
Ca me rend déjà toute tristounette d'imaginer que c'est déjà la fin
Mais... VIVEMENT L'EPILOGUE !!!
JisbonAddict- Red John
- Personnage préféré : Jane, Lisbon & Cho
Loisirs : Lire des romans, écrire, faire du jogging, regarder Doctor Who, Mentalist et Rizzoli&Isles
Localisation : Dans ma Bretagne natale rêvant de Simon Baker, de David Tennant & de Matt Smith
Re: Course contre la mort... ^
OMG!!! je viens de tout lire depuis le début!
et cette fic est superbe!! j'adore j'adore! j'adore!
hâte de lire l'épilogue XD
et cette fic est superbe!! j'adore j'adore! j'adore!
hâte de lire l'épilogue XD
Re: Course contre la mort... ^
Je viens de lire tous tes chapitres d'un coup et tout ce que je peux dire c'est BRAVO et !!
J'attends la suite avec impatience
J'attends la suite avec impatience
Geselp- Livreur de Pizza
- Personnage préféré : Lisbon et Jane
Loisirs : lire les fanfics...
Localisation : devant mon ordi à dévorer les fanfics!!!
Re: Course contre la mort... ^
J'ai lu tous tes chapitres d'un coup, j'ai adoré ! J'attends la suite avec impatience :3 !
MarsHunter- Livreur de Pizza
- Personnage préféré : jane, lisbon ..
Loisirs : series, fics ..
Localisation : where i am
Re: Course contre la mort... ^
j'adore ta fic !! elle est vraimen super ! attend la suite avec impatience!!!
NATH- Agent de circulation
- Personnage préféré : Patrick Jane et Teresa Lisbon
Loisirs : Series ,The Mentalist , fics ecrire des fics ...., wakeboard, snowboard,skate, jeux video ...
Localisation : Sacramento CA :)
Re: Course contre la mort... ^
Des fois, je me dis que tu as des pouvoirs magiques Calypsoh...
Quelle fic'! J'arrive après la bataille bien sûr, comme souvent, mais quel plaisir de pouvoir lire tout ça d'un coup!
Comme toujours avec toi, on rentre à fond dans l'histoire. Les échanges entre les personnages sont dignes de la série (d'ailleurs, je suis d'accord, tu es forcément la fille cachée de M. Heller!).
La relation Jane/Lisbon est toujours aussi bien décrite...
Merci et bravo pour ce nouveau petit bijou.
Vivement l'épilogue!
Quelle fic'! J'arrive après la bataille bien sûr, comme souvent, mais quel plaisir de pouvoir lire tout ça d'un coup!
Comme toujours avec toi, on rentre à fond dans l'histoire. Les échanges entre les personnages sont dignes de la série (d'ailleurs, je suis d'accord, tu es forcément la fille cachée de M. Heller!).
La relation Jane/Lisbon est toujours aussi bien décrite...
Merci et bravo pour ce nouveau petit bijou.
Vivement l'épilogue!
mitsounette- Gardien du parking
- Personnage préféré : Lisbon
Loisirs : Traîner au milieu des chevaux, et puis lire, rêver,...
Localisation : Dans une petite ville où l'expression *cheveux au vent* prend tout son sens...
Re: Course contre la mort... ^
Johel a écrit:Il faut que j’atterrisse pour pouvoir écrire quelque chose. Je suis encore dans l'histoire
L'échange entre Rigsby et Cho est juste...parfait, tellement eux
Cette phrase à elle seule est un régal« Tu sais je voulais te dire, recommença Rigsby d’un air un peu gêné, tout à l’heure quand je t’ai parlé sèchement au QG...
- Laisse tomber, le coupa aussitôt Cho. Et si t’envisages de me faire un câlin, oublie ! »
Puis arrive la prise de conscience de RigsbyTu arrives en quelques phrase à nous faire ressentir cet attachement qui existe dans l'équipe, la famille qu'ils sont devenus...et l'angoisse qui les habite quand à l'avenir de Lisbon et Jane« Cho, qu’est-ce qu’on fait si on les perd tous les deux ? »
Jane qui déboule, fidèle à lui même et Cho qui résume bien la situation« Bon, de toute évidence, il a négligé les protocoles de sécurité, il a poussé à bout les docteurs, il prend la fuite avec calme et insolence et il part embêter Lisbon …c’est qu’il va bien ! »
Lisbon perdue dans ses émotions, on le serait à moins avec ce qu'elle a connu, pour finalement reconnaître qu'elle est tombée amoureuse de Jane
On retrouve ensuite l'humour avec les deux agents masculins qui content les exploits de Jane à Lisbon
Puis arrive le face à face avec l'aveu de JaneQue dire de sa façon de remettre sa croix à Lisbon et du dialogue qui suit.« Je ne veux pas vous mentir, je ne renoncerai pas à ma vengeance et vous le savez, lui dit-il doucement sans qu’elle ne daigne bouger. Je m’étais préparé à tout pour ce faire, à mentir, à voler, à tricher et même à tuer. »
Lisbon se crispa à l’évocation de toutes ces choses que Jane avait faites et referait sans doute pour atteindre son objectif.
« Je m’étais préparé à tout, reprit-il, à tout…sauf à vous ! »
Arrive l'aveu de l'agent quand Jane lui parle des risques qu'elle va courir face à- Je n’ai plus rien qui m’attend dehors si vous n’y êtes pas !
Quand à ces phrases« Et bien soit, acquiesça finalement Jane en posant son front sur celui de Lisbon qui ferma alors les yeux. Si tel est notre destin, qu’il en soit ainsi… »
Ils demeurèrent ainsi quelques instants, plus proches que jamais, Jane abaissant enfin le pont-levis de son cœur pour laisser entrer dans sa forteresse cet ange gardien brun qui défendrait de sa vie l’homme à l’âme troublée.
Vivement l'épilogue...enfin...non... parce que ça signifiera que l'histoire est terminée
je ne fait que ca en ce moment mais je plussois j'adore toujours autant cette fic, ces moments entre Jane et Lisbon, ces realisations, cette complicite, ces non dits.
J'aime aussi la petite discussion entre Cho et Rigsby, les questions qu'ils se posent.
Il me tarde de lire la fin, meme si ca m'attriste un peu, ce sera la fin, mais tu en feras une autre et je serais la pour la lire
Sweetylove30- Red John
- Personnage préféré : lisbon, jane
Loisirs : lecture, ecriture
Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: Course contre la mort... ^
Bon alors à quand l'épilogue? :) Parce que la je peux plus tenir
Jisboooon1000%- Livreur de Pizza
- Personnage préféré : Patrick Jane :D
Loisirs : Etre sur mon ordi, avec Simon Baker derrière :')
Re: Course contre la mort... ^
coucou à tous et toutes!
Pardon pour ce silence mais un angine carabinée conjuguée à une énorme pharyngite m'ont tenue au lit pendant qutre jours...et je me commence à peine à me tenir de nouveau sur mes frêles pattes!
Néanmoins j'ai eu une pensée pour mes fantastiques lecteurs et lire vos comm tous plus gentils et encourageants les uns que les autres m'a poussée vers la guérison bcp plus efficicacement que tous les remèdes que j'ingurgite!
Pardonnez moi alors de ne poster aujourd'hui que l'épilogue: je m'engage à revenir très vite vous remercier nominativement pour vos adorables réponses au chapitre précédent.
Sans plus attendre donc je vous livre la fin de cette fic qui j'ai pris énormément de plaisir à écrire et à partager avec vous.
Puisque vous m'attibuez de plus en plus une ascendence avec ce cher Bruno , je vous propose donc une fin un peu à la Heller (je le verrai bien nous faire mariner et spéculer ainsi à la fin d'une saison... ), en prime comme promis, je vous ajoute la musique qui s'est immédiatement imposée à mon esprit tandis que je rédigeais le chapitre final.
Gros bisous à tous (bonne chance à celles et ceux qui sont en plein bac! ) et merci de votre enthousiasme toujours aussi vivifiant!
a très vite !!
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Epilogue.
Une main dans la poche de son costume gris impeccable, Patrick Jane avançait dans les allées verdoyantes du cimetière militaire en lisant les noms qui défilaient sous ses yeux. Cela faisait près de vingt minutes qu’il errait sans trouver la tombe qu’il cherchait mais il poursuivait sans se lasser. Il croisa à un moment un homme, de toute évidence le jardinier chargé d’entretenir le cimetière, occupé à défricher un carré de verdure. Enfin Jane s’arrêta devant une pierre blanche, similaire à toutes les autres et un léger sourire s’afficha sur son visage paisible. Face à lui se dressait l’ultime demeure de Danny Bergman, le fils de l’homme qui avait bien failli les tuer Lisbon et lui quatre jours plus tôt. Le mentaliste demeura plusieurs minutes debout, silencieux devant la tombe puis se décida enfin à parler.
« Bonjour Danny. Vous ne me connaissez pas, je suis Patrick Jane et je travaille avec le CBI. Enfin, parfois il m’arrive aussi de travailler contre mais cela, c’est une autre histoire ! dit Jane avec un certain humour. D’habitude, je déteste les cimetières et autant vous dire que je ne crois absolument pas à une potentielle vie après la mort, ce qui signifie que je parle dans le vide en sachant pertinemment que vous ne m’entendez pas. »
Jane haussa les épaules et tourna un instant la tête, comme pour s’assurer que personne ne se tenait aux alentours. Puis il reporta son attention sur la pierre qui gisait devant lui.
« Mais alors, pourquoi suis-je ici à m’adresser à vous comme si vous pouviez m’écouter n’est-ce pas ? Il est vrai que ma démarche peut sembler contradictoire et bien insensée. Mais une personne qui m’est chère croit sans faille à la résurrection de l’âme alors…je suis venu vous voir, juste au cas où. »
Jane s’arrêta de nouveau puis fit un petit sourire amusé, rien qu’en imaginant le regard réprobateur que lui adresserait Lisbon de ses yeux furibonds si elle l’entendait remettre ainsi en cause la foi.
« J’ai connu votre père, vous savez, je l’ai rencontré dans des circonstances pour le moins mouvementées qui n’auront pas échappé à votre sagacité si vous êtes vraiment devenu omniscient. C’était un homme bon, en dépits des terribles extrémités auxquelles il est parvenu par amour pour vous. La douleur lui a fait perdre la tête, pourtant malgré sa rage il a décidé de ne pas mettre entièrement à exécution le terrible plan qu’il avait imaginé. Car je n’ai nul doute quant à ses intentions : Larry avait certainement trouvé le moyen d’avoir véritablement accès au plutonium PU240 ; mais au dernier moment il s’est ravisé et a opté pour l’azote liquide. Je suis certain qu’il l’a fait pour vous… »
La voix de Jane se perdit quelques secondes dans le silence ambiant, à peine troublé par le chant des moineaux qui pépiaient dans les arbres entourant ce beau cadre de verdure. Puis le mentaliste sortit sa main de sa poche et tenait entre ses doigts la plaque militaire de Danny que Bergman portait au cou et que Jane avait récupérée avant l’explosion.
« Vous êtes mort trop jeune, sans savoir ce qu’on éprouvait quand on devenait père, poursuivit le consultant, la voix plus tremblotante. Nos enfants deviennent notre oxygène et quand on les perd, on ne peut plus respirer. J’ai moi-même perdu une petite fille et croyez-moi quand je vous dis que chaque jour sans elle est une souffrance. »
Les beaux yeux limpides de Jane s’embuèrent de larmes, comme à chaque fois qu’il resongeait à sa belle petite Charlotte, dont il fut privé sauvagement. De tristesse, il serra fortement la plaque gravée qu’il tenait dans ses mains, comme pour supporter la douleur qui lui broyait le cœur.
« Aujourd’hui, votre père n’est plus là pour venir vous rendre cela, reprit Jane qui inspira fortement pour se redonner contenance. Mais qui sait ? Peut-être vous êtes-vous retrouvés quelque part… ».
Puis il adressa un faible sourire à la pierre blanche et se pencha pour déposer la plaque argentée sur le marbre froid. En se relevant, Jane hocha la tête, ne comprenant pas lui-même ce qui l’avait poussé à venir ici pour parler à une tombe. Mais il avait senti qu’il devait le faire. Le corps de Larry Bergman ayant été totalement pulvérisé par l’explosion de la bombe quatre jours plus tôt, il n’avait donc pas pu bénéficier d’une sépulture, sans compter que le père et le fils vivaient seuls, sans autre famille. Jane avait alors ressenti le besoin de réunir, même symboliquement, ces deux êtres malmenés par la vie.
« Quoiqu’il en soit, vous méritez d’être en paix tous les deux. » conclut sobrement le mentaliste.
Après un dernier hochement de tête en guise de salut, ce dernier prit congé et se dirigea lentement vers la sortie du cimetière. Il laissa son esprit vagabonder, en resongeant à cette enquête qui fut si houleuse et en même temps grâce à laquelle il avait compris beaucoup de choses et avait amorcé un important tournant dans sa vie. Alors qu’il arriva au grand portail en fer forgé noir, Jane releva la tête et aperçut une silhouette familière assise sur le capot de sa DS, garée un peu plus loin. Le mentaliste ne put retenir un sourire satisfait : il ne douta pas un seul instant qu’elle avait anticipé sa réaction et songea alors qu’en plus d’être toujours un excellent flic, elle savait à présent parfaitement utiliser son intuition. Il se vanta au fond de lui même d’y être un peu pour quelque chose…
Mentalist BO "I don't need saving"
Lorsqu’il arriva à la hauteur de son véhicule bleuté, il trouva Lisbon qui l’attendait patiemment, en ne le quittant pas des yeux.
« Ça alors, vous ici, quelle surprise ! feint-il d’être étonné en parlant d’une voix tranquille. Vous aviez une course à faire dans le coin ?
- Evidemment, pour quelle autre raison sinon ? entra-t-elle dans son jeu pour désamorcer le malaise qu’elle lisait dans les yeux de son partenaire.
- Vous savez que vous mentez toujours aussi mal Lisbon.
- Et vous, vous devenez trop prévisible, ce n’en est même plus drôle, le taquina-t-elle gentiment.
- Vous m’avez suivi ? Décidemment vous ne pouvez plus vous passer de moi. »
Lisbon ne répondit pas mais se contenta de sourire, toujours assise sur le capot de la voiture, et gardant ses mains dans les poches de son long trench noir qui lui seyait à merveille.
« C’est un joli geste que vous venez d’accomplir, le félicita-t-elle, ayant parfaitement deviné la raison qui l’avait poussé à se rendre dans ce cimetière. Surtout quand on sait que tout cela n’a aucune signification particulière pour vous.
- Cela a une signification pour moi, ce n’est juste pas la même que la vôtre, répondit il doucement en plongeant ses yeux bleus dans le regard franc de sa coriace partenaire. Ce que vous concevez divin ou spirituel, je ne le vois que purement symbolique.
- C’est étrange, Bergman m’a tenu presque les mêmes propos au Musée, quand je tentais de l’approcher dans le hall.
- Je sais, j’étais là, lui rappela-t-il, au souvenir de ce moment où, caché derrière l’étagère, il avait compris la menace implicite du terroriste que Lisbon essayait encore de raisonner.
- A croire que vous vous êtes donné comme mission de restituer à chacun le collier qu’il a perdu. » poursuivit la flic en lui adressant un regard tendre.
Jane acquiesça de la tête et posa son regard sur la croix qu’il avait rendue à Lisbon, un peu comme il venait de rendre sa plaque militaire à Danny. Il savait que la jeune femme avait dû le suivre un moment mais aussi qu’elle l’avait laissé seul s’adresser à la tombe, ne voulant pas être indiscrète et écouter les paroles personnelles qu’il avait prononcées. Il n’y avait nul besoin de mots entre eux deux : l’un savait à présent parfaitement comment l’autre fonctionnait et chacun connaissait les limites à ne pas franchir.
Soudain le téléphone de Lisbon sonna, la jeune femme s’empara du boitier noir qu’elle avait dans sa poche et s’empressa de répondre.
« Lisbon ? » dit-elle de son ton vif et clair.
Tandis qu’elle écoutait attentivement son interlocuteur, elle sentit le regard de Jane posé sur elle et croisa ses yeux azur. A tous deux la même chose revint en mémoire au même instant : une porte qui claque, des vestes qui tombent, un escalier avec bien trop de marches, une chambre obscure, deux peaux réunies, des caresses pleines de désir, la sensation de se sentir vivant, la douceur d’un être que l’on aime, la promesse d’être deux face aux horreurs du lendemain, une nuit…une seule nuit pour tout se dire.
« Merci Cho, nous arrivons, dit finalement la brunette qui raccrocha et sortit ainsi son consultant de ses souvenirs envoûtants. Un corps a été découvert dans une décharge publique, apparemment il s’agit d’une vedette de la télévision.
- Encore un dossier délicat, je suppose, embraya tout naturellement le mentaliste. Je vais devoir me tenir tranquille alors.
- Cela vaudrait mieux en effet, fit-elle sur un faux air de reproche en se redressant, prête à partir. Mon SUV est là-bas, vous me suivez avec votre tas de ferraille. »
Jane hocha la tête, comme à chaque fois qu’il entendait Lisbon critiquer sa belle DS. Elle lui adressa un sourire taquin puis le contourna pour s’éloigner.
Mais elle ne put aller plus loin car Jane lui attrapa la main, ce qui poussa la brunette à se retourner vers lui. Elle vit alors qu’il arborait un visage inquiet, ce même air qu’il adoptait à chaque fois qu’il s’en faisait pour elle.
« Je suis sûr qu’il sait pour nous deux » finit-il par dire d’une voix grave tout en serrant la main délicate de la jeune femme qui sut immédiatement de qui il parlait. En effet, elle aussi songeait à chaque instant à cet ennemi personnel qui était devenu à présent le sien, à cet assassin sans scrupule qui devait déjà être au courant que Jane et Lisbon avaient franchi un grand cap ensemble la nuit suivant le jour où ils avaient cru mourir tous les deux. Oui, John le Rouge devait déjà savoir que Patrick Jane et Térésa Lisbon n’étaient plus seulement deux amis à la loyauté indéfectible mais deux amants qui ne vivaient que pour protéger l’autre. Avec le courage qui lui était si coutumier, la jeune femme ne se démonta pas, resserra au contraire la pression sur la main de l’homme qu’elle aimait et soutenait fièrement le regard de Jane.
« C’est possible en effet, répondit elle.
- Tu es en danger, poursuivit le consultant. Et il me croit sans doute affaibli parce qu’il sait que je ne te sacrifierai pas, pour rien au monde.
- C’est une façon de voir les choses ; on peut aussi considérer qu’ensemble, on est plus forts que jamais.
- Je suis sûr qu’il va bientôt revenir dans nos vies, affirma Jane qui ne la quittait pas des yeux, comme s’il puisait en elle la force nécessaire pour continuer la lutte.
- Et bien, qu’il vienne, toi et moi, nous l’attendons de pied ferme ! » conclut elle à voix basse mais avec conviction tout en s’approchant tout près du visage de son amant, et bien plus encore.
Impressionné par tant de courage chez cette femme mais encore et toujours touché par la ferveur qu’elle mettait dans sa quête pour sauver son âme, Jane fit un signe de la tête, luttant désespérément pour ne pas embrasser Lisbon, là sur cette allée à la vue de tous. Lui revint de nouveau en mémoire cette unique nuit de passion qu’il avait partagée avec Lisbon, avec cette femme extraordinaire qui avait décidé de l’accompagner sur la voie tortueuse le menant à son ennemi de toujours. Ils savaient qu’à un moment ou un autre, leurs visions des choses les opposeraient mais peu importe, chacun d’eux avait besoin de sentir l’autre à ses côtés, quoiqu’il advienne.
Lisbon retira doucement sa main de l’emprise de Jane et lui adressa un dernier regard empli d’amour avant de se diriger vers le SUV noir garé plus loin. Son consultant la vit s’éloigner puis, après avoir affiché un sourire confiant, monta à son tour dans son véhicule, prêt à suivre celle qui redevenait sa patronne et son équipière aux yeux de tous.
Quelques minutes plus tard, les deux véhicules s’éloignèrent sans qu’aucun des conducteurs n’ait aperçu au loin le jardinier du cimetière que Jane avait croisé en arrivant. Ce dernier releva les yeux et regarda partir les voitures de Jane et Lisbon : l’inconnu afficha alors un sourire glacial, ravi d’avoir découvert que son ennemi intime, Patrick Jane, avait désormais la plus jolie des failles…
Biz à tous et encore merci de tant de fidélité
Pardon pour ce silence mais un angine carabinée conjuguée à une énorme pharyngite m'ont tenue au lit pendant qutre jours...et je me commence à peine à me tenir de nouveau sur mes frêles pattes!
Néanmoins j'ai eu une pensée pour mes fantastiques lecteurs et lire vos comm tous plus gentils et encourageants les uns que les autres m'a poussée vers la guérison bcp plus efficicacement que tous les remèdes que j'ingurgite!
Pardonnez moi alors de ne poster aujourd'hui que l'épilogue: je m'engage à revenir très vite vous remercier nominativement pour vos adorables réponses au chapitre précédent.
Sans plus attendre donc je vous livre la fin de cette fic qui j'ai pris énormément de plaisir à écrire et à partager avec vous.
Puisque vous m'attibuez de plus en plus une ascendence avec ce cher Bruno , je vous propose donc une fin un peu à la Heller (je le verrai bien nous faire mariner et spéculer ainsi à la fin d'une saison... ), en prime comme promis, je vous ajoute la musique qui s'est immédiatement imposée à mon esprit tandis que je rédigeais le chapitre final.
Gros bisous à tous (bonne chance à celles et ceux qui sont en plein bac! ) et merci de votre enthousiasme toujours aussi vivifiant!
a très vite !!
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Epilogue.
Une main dans la poche de son costume gris impeccable, Patrick Jane avançait dans les allées verdoyantes du cimetière militaire en lisant les noms qui défilaient sous ses yeux. Cela faisait près de vingt minutes qu’il errait sans trouver la tombe qu’il cherchait mais il poursuivait sans se lasser. Il croisa à un moment un homme, de toute évidence le jardinier chargé d’entretenir le cimetière, occupé à défricher un carré de verdure. Enfin Jane s’arrêta devant une pierre blanche, similaire à toutes les autres et un léger sourire s’afficha sur son visage paisible. Face à lui se dressait l’ultime demeure de Danny Bergman, le fils de l’homme qui avait bien failli les tuer Lisbon et lui quatre jours plus tôt. Le mentaliste demeura plusieurs minutes debout, silencieux devant la tombe puis se décida enfin à parler.
« Bonjour Danny. Vous ne me connaissez pas, je suis Patrick Jane et je travaille avec le CBI. Enfin, parfois il m’arrive aussi de travailler contre mais cela, c’est une autre histoire ! dit Jane avec un certain humour. D’habitude, je déteste les cimetières et autant vous dire que je ne crois absolument pas à une potentielle vie après la mort, ce qui signifie que je parle dans le vide en sachant pertinemment que vous ne m’entendez pas. »
Jane haussa les épaules et tourna un instant la tête, comme pour s’assurer que personne ne se tenait aux alentours. Puis il reporta son attention sur la pierre qui gisait devant lui.
« Mais alors, pourquoi suis-je ici à m’adresser à vous comme si vous pouviez m’écouter n’est-ce pas ? Il est vrai que ma démarche peut sembler contradictoire et bien insensée. Mais une personne qui m’est chère croit sans faille à la résurrection de l’âme alors…je suis venu vous voir, juste au cas où. »
Jane s’arrêta de nouveau puis fit un petit sourire amusé, rien qu’en imaginant le regard réprobateur que lui adresserait Lisbon de ses yeux furibonds si elle l’entendait remettre ainsi en cause la foi.
« J’ai connu votre père, vous savez, je l’ai rencontré dans des circonstances pour le moins mouvementées qui n’auront pas échappé à votre sagacité si vous êtes vraiment devenu omniscient. C’était un homme bon, en dépits des terribles extrémités auxquelles il est parvenu par amour pour vous. La douleur lui a fait perdre la tête, pourtant malgré sa rage il a décidé de ne pas mettre entièrement à exécution le terrible plan qu’il avait imaginé. Car je n’ai nul doute quant à ses intentions : Larry avait certainement trouvé le moyen d’avoir véritablement accès au plutonium PU240 ; mais au dernier moment il s’est ravisé et a opté pour l’azote liquide. Je suis certain qu’il l’a fait pour vous… »
La voix de Jane se perdit quelques secondes dans le silence ambiant, à peine troublé par le chant des moineaux qui pépiaient dans les arbres entourant ce beau cadre de verdure. Puis le mentaliste sortit sa main de sa poche et tenait entre ses doigts la plaque militaire de Danny que Bergman portait au cou et que Jane avait récupérée avant l’explosion.
« Vous êtes mort trop jeune, sans savoir ce qu’on éprouvait quand on devenait père, poursuivit le consultant, la voix plus tremblotante. Nos enfants deviennent notre oxygène et quand on les perd, on ne peut plus respirer. J’ai moi-même perdu une petite fille et croyez-moi quand je vous dis que chaque jour sans elle est une souffrance. »
Les beaux yeux limpides de Jane s’embuèrent de larmes, comme à chaque fois qu’il resongeait à sa belle petite Charlotte, dont il fut privé sauvagement. De tristesse, il serra fortement la plaque gravée qu’il tenait dans ses mains, comme pour supporter la douleur qui lui broyait le cœur.
« Aujourd’hui, votre père n’est plus là pour venir vous rendre cela, reprit Jane qui inspira fortement pour se redonner contenance. Mais qui sait ? Peut-être vous êtes-vous retrouvés quelque part… ».
Puis il adressa un faible sourire à la pierre blanche et se pencha pour déposer la plaque argentée sur le marbre froid. En se relevant, Jane hocha la tête, ne comprenant pas lui-même ce qui l’avait poussé à venir ici pour parler à une tombe. Mais il avait senti qu’il devait le faire. Le corps de Larry Bergman ayant été totalement pulvérisé par l’explosion de la bombe quatre jours plus tôt, il n’avait donc pas pu bénéficier d’une sépulture, sans compter que le père et le fils vivaient seuls, sans autre famille. Jane avait alors ressenti le besoin de réunir, même symboliquement, ces deux êtres malmenés par la vie.
« Quoiqu’il en soit, vous méritez d’être en paix tous les deux. » conclut sobrement le mentaliste.
Après un dernier hochement de tête en guise de salut, ce dernier prit congé et se dirigea lentement vers la sortie du cimetière. Il laissa son esprit vagabonder, en resongeant à cette enquête qui fut si houleuse et en même temps grâce à laquelle il avait compris beaucoup de choses et avait amorcé un important tournant dans sa vie. Alors qu’il arriva au grand portail en fer forgé noir, Jane releva la tête et aperçut une silhouette familière assise sur le capot de sa DS, garée un peu plus loin. Le mentaliste ne put retenir un sourire satisfait : il ne douta pas un seul instant qu’elle avait anticipé sa réaction et songea alors qu’en plus d’être toujours un excellent flic, elle savait à présent parfaitement utiliser son intuition. Il se vanta au fond de lui même d’y être un peu pour quelque chose…
Mentalist BO "I don't need saving"
Lorsqu’il arriva à la hauteur de son véhicule bleuté, il trouva Lisbon qui l’attendait patiemment, en ne le quittant pas des yeux.
« Ça alors, vous ici, quelle surprise ! feint-il d’être étonné en parlant d’une voix tranquille. Vous aviez une course à faire dans le coin ?
- Evidemment, pour quelle autre raison sinon ? entra-t-elle dans son jeu pour désamorcer le malaise qu’elle lisait dans les yeux de son partenaire.
- Vous savez que vous mentez toujours aussi mal Lisbon.
- Et vous, vous devenez trop prévisible, ce n’en est même plus drôle, le taquina-t-elle gentiment.
- Vous m’avez suivi ? Décidemment vous ne pouvez plus vous passer de moi. »
Lisbon ne répondit pas mais se contenta de sourire, toujours assise sur le capot de la voiture, et gardant ses mains dans les poches de son long trench noir qui lui seyait à merveille.
« C’est un joli geste que vous venez d’accomplir, le félicita-t-elle, ayant parfaitement deviné la raison qui l’avait poussé à se rendre dans ce cimetière. Surtout quand on sait que tout cela n’a aucune signification particulière pour vous.
- Cela a une signification pour moi, ce n’est juste pas la même que la vôtre, répondit il doucement en plongeant ses yeux bleus dans le regard franc de sa coriace partenaire. Ce que vous concevez divin ou spirituel, je ne le vois que purement symbolique.
- C’est étrange, Bergman m’a tenu presque les mêmes propos au Musée, quand je tentais de l’approcher dans le hall.
- Je sais, j’étais là, lui rappela-t-il, au souvenir de ce moment où, caché derrière l’étagère, il avait compris la menace implicite du terroriste que Lisbon essayait encore de raisonner.
- A croire que vous vous êtes donné comme mission de restituer à chacun le collier qu’il a perdu. » poursuivit la flic en lui adressant un regard tendre.
Jane acquiesça de la tête et posa son regard sur la croix qu’il avait rendue à Lisbon, un peu comme il venait de rendre sa plaque militaire à Danny. Il savait que la jeune femme avait dû le suivre un moment mais aussi qu’elle l’avait laissé seul s’adresser à la tombe, ne voulant pas être indiscrète et écouter les paroles personnelles qu’il avait prononcées. Il n’y avait nul besoin de mots entre eux deux : l’un savait à présent parfaitement comment l’autre fonctionnait et chacun connaissait les limites à ne pas franchir.
Soudain le téléphone de Lisbon sonna, la jeune femme s’empara du boitier noir qu’elle avait dans sa poche et s’empressa de répondre.
« Lisbon ? » dit-elle de son ton vif et clair.
Tandis qu’elle écoutait attentivement son interlocuteur, elle sentit le regard de Jane posé sur elle et croisa ses yeux azur. A tous deux la même chose revint en mémoire au même instant : une porte qui claque, des vestes qui tombent, un escalier avec bien trop de marches, une chambre obscure, deux peaux réunies, des caresses pleines de désir, la sensation de se sentir vivant, la douceur d’un être que l’on aime, la promesse d’être deux face aux horreurs du lendemain, une nuit…une seule nuit pour tout se dire.
« Merci Cho, nous arrivons, dit finalement la brunette qui raccrocha et sortit ainsi son consultant de ses souvenirs envoûtants. Un corps a été découvert dans une décharge publique, apparemment il s’agit d’une vedette de la télévision.
- Encore un dossier délicat, je suppose, embraya tout naturellement le mentaliste. Je vais devoir me tenir tranquille alors.
- Cela vaudrait mieux en effet, fit-elle sur un faux air de reproche en se redressant, prête à partir. Mon SUV est là-bas, vous me suivez avec votre tas de ferraille. »
Jane hocha la tête, comme à chaque fois qu’il entendait Lisbon critiquer sa belle DS. Elle lui adressa un sourire taquin puis le contourna pour s’éloigner.
Mais elle ne put aller plus loin car Jane lui attrapa la main, ce qui poussa la brunette à se retourner vers lui. Elle vit alors qu’il arborait un visage inquiet, ce même air qu’il adoptait à chaque fois qu’il s’en faisait pour elle.
« Je suis sûr qu’il sait pour nous deux » finit-il par dire d’une voix grave tout en serrant la main délicate de la jeune femme qui sut immédiatement de qui il parlait. En effet, elle aussi songeait à chaque instant à cet ennemi personnel qui était devenu à présent le sien, à cet assassin sans scrupule qui devait déjà être au courant que Jane et Lisbon avaient franchi un grand cap ensemble la nuit suivant le jour où ils avaient cru mourir tous les deux. Oui, John le Rouge devait déjà savoir que Patrick Jane et Térésa Lisbon n’étaient plus seulement deux amis à la loyauté indéfectible mais deux amants qui ne vivaient que pour protéger l’autre. Avec le courage qui lui était si coutumier, la jeune femme ne se démonta pas, resserra au contraire la pression sur la main de l’homme qu’elle aimait et soutenait fièrement le regard de Jane.
« C’est possible en effet, répondit elle.
- Tu es en danger, poursuivit le consultant. Et il me croit sans doute affaibli parce qu’il sait que je ne te sacrifierai pas, pour rien au monde.
- C’est une façon de voir les choses ; on peut aussi considérer qu’ensemble, on est plus forts que jamais.
- Je suis sûr qu’il va bientôt revenir dans nos vies, affirma Jane qui ne la quittait pas des yeux, comme s’il puisait en elle la force nécessaire pour continuer la lutte.
- Et bien, qu’il vienne, toi et moi, nous l’attendons de pied ferme ! » conclut elle à voix basse mais avec conviction tout en s’approchant tout près du visage de son amant, et bien plus encore.
Impressionné par tant de courage chez cette femme mais encore et toujours touché par la ferveur qu’elle mettait dans sa quête pour sauver son âme, Jane fit un signe de la tête, luttant désespérément pour ne pas embrasser Lisbon, là sur cette allée à la vue de tous. Lui revint de nouveau en mémoire cette unique nuit de passion qu’il avait partagée avec Lisbon, avec cette femme extraordinaire qui avait décidé de l’accompagner sur la voie tortueuse le menant à son ennemi de toujours. Ils savaient qu’à un moment ou un autre, leurs visions des choses les opposeraient mais peu importe, chacun d’eux avait besoin de sentir l’autre à ses côtés, quoiqu’il advienne.
Lisbon retira doucement sa main de l’emprise de Jane et lui adressa un dernier regard empli d’amour avant de se diriger vers le SUV noir garé plus loin. Son consultant la vit s’éloigner puis, après avoir affiché un sourire confiant, monta à son tour dans son véhicule, prêt à suivre celle qui redevenait sa patronne et son équipière aux yeux de tous.
Quelques minutes plus tard, les deux véhicules s’éloignèrent sans qu’aucun des conducteurs n’ait aperçu au loin le jardinier du cimetière que Jane avait croisé en arrivant. Ce dernier releva les yeux et regarda partir les voitures de Jane et Lisbon : l’inconnu afficha alors un sourire glacial, ravi d’avoir découvert que son ennemi intime, Patrick Jane, avait désormais la plus jolie des failles…
FIN
.Biz à tous et encore merci de tant de fidélité
Calypsoh- Inspecteur de police
- Personnage préféré : alors ça c'est dur: j'aime les gamineries de Jane, la loyauté de Lisbon; le flegme de Cho; l'humour de Rigsby et la douceur de Van Pelt!!!
Localisation : à côté de Bruno Heller pour lui tenir la main lors de la rédaction des prochains épisodes!!
Re: Course contre la mort... ^
WAHOU quelle fin!!! (de la pemière saison )
j'ai ADORE
la musique, les sentiments de Jane et Lisbon , tout est magnifique.
pour cette fic et j'attends la prochaine (ou une suite ??? ) avec impatience
DAN54- Consultant au CBI
- Personnage préféré : JANE
Localisation : pas ou je voudrais
Re: Course contre la mort... ^
Whoaou, magnifique épilogue !!!
J'ai aimé le moment où Jane parle à "Danny", mettant ses principes de côté grâce à Lisbon...
J'aime la façon dont ils se taquinent et leur façon de vouloir se protéger mutuellement, que soit là ou pas, ils veulent croire à un bonheur.
La fin, tu m'a tuée avec en mode jardinier... Vas-tu nous faire une suite de cette fic où alors nous laisser dans le doute comme Bruno aime le faire ?
Bravo en tout cas pour cette histoire magnifique !
J'ai aimé le moment où Jane parle à "Danny", mettant ses principes de côté grâce à Lisbon...
J'aime la façon dont ils se taquinent et leur façon de vouloir se protéger mutuellement, que soit là ou pas, ils veulent croire à un bonheur.
La fin, tu m'a tuée avec en mode jardinier... Vas-tu nous faire une suite de cette fic où alors nous laisser dans le doute comme Bruno aime le faire ?
Bravo en tout cas pour cette histoire magnifique !
Re: Course contre la mort... ^
Une fin excellente !
On va dire plutôt en résumé, une fic excellente !
L'épilogue est vraiment très beau, décidément tu écris très bien ! J'ai était transporté tout le long !! Vraiment bravo !
Le passage où Jane parle, à croire que tu veuilles qu'on verse une larme
Non franchement, tout en délicatesse, avec un petit moment d'humour quand il pense à la réaction de Lisbon si elle l'entendait. Un très bon moment !
Lisbon assise sur la déesse avec son trench, une chose que je vois très bien dans mon cerveau ! (^^) C'est une scène que j'adorais, simple mais tellement de message la dedans ! Et puis, elle doit être "sexy" dans cette position
La fin à du caractère, on voit la passion des deux, mais ce n'est pas du tout 'guimauve' ou trop lourd, en finesse
J'ai bien aimé ! Même si je frapperai Jane pour s’empêcher de l'embrasser x)
Lisbon toujours là, comme d'habitude, que ferai Jane sans elle hein ?! ;D
Les deux dernière phrases me donnent envie de meurtre par contre ! Comment tu peux nous laisser comme ça ! Franchement ! C'est pas bien pour notre santé mentale là ! Parce que là, la seule chose que j'ai envie c'est de continuer à baisser la roulette de ma sourie pour voir si il y a une suite !
Enfin voila, ce serai faisable, mais loin d'être demandé, tous les chapitres étaient déjà un chef d'oeuvre !
Merci pour ces moments, félicitation, et je promet de revenir si une autre apparaît !
On va dire plutôt en résumé, une fic excellente !
L'épilogue est vraiment très beau, décidément tu écris très bien ! J'ai était transporté tout le long !! Vraiment bravo !
Le passage où Jane parle, à croire que tu veuilles qu'on verse une larme
Non franchement, tout en délicatesse, avec un petit moment d'humour quand il pense à la réaction de Lisbon si elle l'entendait. Un très bon moment !
Lisbon assise sur la déesse avec son trench, une chose que je vois très bien dans mon cerveau ! (^^) C'est une scène que j'adorais, simple mais tellement de message la dedans ! Et puis, elle doit être "sexy" dans cette position
La fin à du caractère, on voit la passion des deux, mais ce n'est pas du tout 'guimauve' ou trop lourd, en finesse
J'ai bien aimé ! Même si je frapperai Jane pour s’empêcher de l'embrasser x)
Lisbon toujours là, comme d'habitude, que ferai Jane sans elle hein ?! ;D
Les deux dernière phrases me donnent envie de meurtre par contre ! Comment tu peux nous laisser comme ça ! Franchement ! C'est pas bien pour notre santé mentale là ! Parce que là, la seule chose que j'ai envie c'est de continuer à baisser la roulette de ma sourie pour voir si il y a une suite !
Enfin voila, ce serai faisable, mais loin d'être demandé, tous les chapitres étaient déjà un chef d'oeuvre !
Merci pour ces moments, félicitation, et je promet de revenir si une autre apparaît !
Flodu13- Livreur de Pizza
- Loisirs : Volley ball, séries TV
Localisation : Aix en Provence
Re: Course contre la mort... ^
Peanut BZH a écrit:Whoaou, magnifique épilogue !!!
J'ai aimé le moment où Jane parle à "Danny", mettant ses principes de côté grâce à Lisbon...
J'aime la façon dont ils se taquinent et leur façon de vouloir se protéger mutuellement, que soit là ou pas, ils veulent croire à un bonheur.
La fin, tu m'a tuée avec en mode jardinier... Vas-tu nous faire une suite de cette fic où alors nous laisser dans le doute comme Bruno aime le faire ?
Bravo en tout cas pour cette histoire magnifique !
je plussois en espérant peux-être une suite
Jisbon25- Distributeur de café
- Personnage préféré : Lisbon
Loisirs : lecture
Re: Course contre la mort... ^
Jisbon25 a écrit:Peanut BZH a écrit:Whoaou, magnifique épilogue !!!
J'ai aimé le moment où Jane parle à "Danny", mettant ses principes de côté grâce à Lisbon...
J'aime la façon dont ils se taquinent et leur façon de vouloir se protéger mutuellement, que soit là ou pas, ils veulent croire à un bonheur.
La fin, tu m'a tuée avec en mode jardinier... Vas-tu nous faire une suite de cette fic où alors nous laisser dans le doute comme Bruno aime le faire ?
Bravo en tout cas pour cette histoire magnifique !
je plussois en espérant peux-être une suite
Je ne peux que plussoyer aussi
C'était trop MAGNIFIQUE
JisbonAddict- Red John
- Personnage préféré : Jane, Lisbon & Cho
Loisirs : Lire des romans, écrire, faire du jogging, regarder Doctor Who, Mentalist et Rizzoli&Isles
Localisation : Dans ma Bretagne natale rêvant de Simon Baker, de David Tennant & de Matt Smith
Re: Course contre la mort... ^
Hum aurais je rater un chapitre??!! Pourquoi ai je l'impression de ne jamais avoir vu que Jane et Lisbon avait passé une nuit ensemble? Qu'ils étaient amants??!!
Pleaaase help me !! =O
En tout cas GENIAL ! T'as intérêt à faire une suite pck t'as un réel don :') ♥ Pleaaase ??
Pleaaase help me !! =O
En tout cas GENIAL ! T'as intérêt à faire une suite pck t'as un réel don :') ♥ Pleaaase ??
Jisboooon1000%- Livreur de Pizza
- Personnage préféré : Patrick Jane :D
Loisirs : Etre sur mon ordi, avec Simon Baker derrière :')
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