Red Lies Run (Crossover "The Mentalist" / "Lie To Me" / "The Consultant(s)")
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Re: Red Lies Run (Crossover "The Mentalist" / "Lie To Me" / "The Consultant(s)")
Entre Eli et...Eli, le courant ne passe décidément pas
Et Lightman qui parvient à lire Eli ^^ Il est vraiment doué...Mais ça on le savait.
Le pouvoir de la "Fondation" est encore plus important qu'on ne pouvait l'imaginer
La façon dont tu décris "l'accident" est juste
Que dire de Thalbourne, il n'y a pas de mot pour ce genre de personnage qui, malheureusement, existe dans notre monde
Et Lightman qui parvient à lire Eli ^^ Il est vraiment doué...Mais ça on le savait.
Le pouvoir de la "Fondation" est encore plus important qu'on ne pouvait l'imaginer
La façon dont tu décris "l'accident" est juste
Que dire de Thalbourne, il n'y a pas de mot pour ce genre de personnage qui, malheureusement, existe dans notre monde
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: Red Lies Run (Crossover "The Mentalist" / "Lie To Me" / "The Consultant(s)")
Ca fait deux mois, mais j'ai l'impression que ça fait deux ans que je n'ai rien écrit!
Après le chômage, après avoir réparer une bonne partie de tout ce que j'ai perdu, et après avoir retrouver du boulot, je peux enfin me réatteler à la tâche !
Voici la picole :
Chapitre 3 : Gathering Gate
Acte 1
Après les informations sur le passé de Thalbourne divulguées par Lightman au groupe, et également après qu’Eli ait précisé que « Raoul Thalbourne était une espèce de raclure de duodénum qui mériterait d’être pendu par le scrotum sur la place publique », l’équipe accepta de reporter la suite des opérations au lendemain. Et pour cause : c’était la première percée dans l’Affaire Fondation.
Dans un bar du coin, l’agent Ben Reynolds, Eli Lavoro, Patrick Jane, et Cal Lightman sont tous les quatre assis autour d’une table dans un coin. C’était Lightman qui avait insisté pour leur offrir la tournée. Et c’était pour lui l’occasion de mieux jauger ses compagnons d’enquête.
Ben Reynolds se sentait comme un intrus au milieu de ces trois étranges génies. Comme s’il était seul humain au milieu de trois télépathes. Pour tenter de garder un certain contrôle sur la conversation, il décida de l’entamer. Ainsi, il annonça :
- Maintenant qu’on sait que la Fondation a trouvé les moyens d’effacer les méfaits de Thalbourne à Sacramento, on compte contacter le CBI pour leur demander de mener l’enquête sur ses évènements. Même si les médias sont restés muets, des bruits ont forcément couru. Ca pourrait être la première fenêtre sur la Fondation.
- Vous comptez mettre l’équipe de l’agent Lisbon sur cette affaire ? demande Patrick.
- Oui. Teresa Lisbon va rester à Washington pour veiller sur vous tout le long de l’Affaire Fondation, mais vos agents restés à Sacramento, Cho et Rigsby, seront appelés demain pour mener l’enquête sur le carambolage causé par notre kamikaze.
La commande des quatre hommes arrive alors. Ben Reynolds saisit sa bière, tandis que Patrick et Lightman reçoivent leur whisky. Eli, lui, lève son verre de vodka.
- A une équipe peu commune, trinque-t-il.
- A une équipe peu commune, répondent les autres.
Chacun boit, puis alors qu’ils posent leurs verres bruyamment sur la table. Lightman regarde Eli et Patrick.
- A quel moment vous êtes devenus amis, vous deux ? demande-t-il.
- Pendant l’Affaire Balket, j’ai un peu tourné le CBI en bourrique pour pouvoir remonter jusqu’à la personne qui a tué mon ami, Aaron, affirme Eli. Sans Patrick, on m’aurait arrêté, et je n’aurais jamais réussi à mettre la main sur Numéro 7. Je me suis senti redevable. Qui plus est, j’éprouve un certain respect pour les talents de Patrick.
- De même que je respecte l’étendue de vos talents d’imbécile, ajoute Jane.
Eli lève son verre dans sa direction, puis boit une nouvelle gorgée.
- Vous l’avez dit vous-même, Dr Lightman. Le commun des mortels nous considèrent comme des sociopathes. Votre assistant, Locker, m’a traité de menteur, affirme Eli. En rencontrant Patrick, j’ai eu la chance de trouver une personne apte à comprendre et accepter ce que je suis capable de faire. Avouez que c’est une chose rare que de trouver quelqu’un qui ne nous juge pas.
Lightman acquiesce.
- Malgré tout, quelque chose me chiffonne, Monsieur Lavoro, affirme Lightman. Votre dossier mentionne que, dans le courant de l’Affaire Aaron Balket, vous avez mis Melissa DeLoca, aujourd’hui votre compagne, sous hypnose pour calmer sa panique. Pour l’Affaire Micah Trend, vous avez attaqué plus de quatre personnes sous le regard d’une caméra de surveillance, pour montrer leurs visages. Mais vous êtes parvenu à garder le votre hors du champ de vision. Sans Patrick ici présent, personne ne saurait que c’est vous. Vous avez découvert l’existence de la Fondation, et sa dissolution, en quelques mois, alors que le FBI a mis des années à les traquer, et était ignorant quant à leur dissolution.
- Où vous voulez en venir, Dr Lightman ? demande Eli.
Lightman s’apprête à répondre. Eli le coupe.
- Vous vous demandez comment j’ai pu obtenir de telles compétences, alors que je n’ai pas de diplôme, pas de formation, rien qui ne justifie que je sois capable de tout ça. Je n’ai jamais été mentaliste, si je connais l’hypnose, c’est parce que, en tentant de comprendre le fonctionnement de mon « talent », j’ai fait quantités de recherches sur l’esprit humain. De rencontre en rencontre, j’ai croisé le chemin de quelqu’un qui m’affirmait que l’hypnose était une possibilité d’ouvrir une fenêtre sur la psyché humaine. Alors, je m’y suis intéressé de prêt.
- Et pour le reste ? demande Lightman.
Eli sourit alors. Il finit son verre cul sec, et en commande tout de suite un autre.
- Laissez les mystères conserver leur nature, Dr Lightman. Et expliquez-moi plutôt comment vous pouvez détecter les émotions des gens sans avoir mon don.
Lightman hésite, puis lui explique alors le fonctionnement des micro-expressions, entre autres. Se servant de Reynolds comme d’un cobaye involontaire, ils s’amusent à mettre ce dernier mal à l’aise face à eux, avant de se raviser. C’est Eli qui lui explique alors :
- Reynolds, nous vous montrons que nous sommes probablement les seuls personnes capables de vous juger de la manière la plus objective qui soit. Nous pouvons voir la réalité de votre personnalité au-delà des mots que vous pourriez employer, ou d’un ressenti que nous pourrions avoir. Nous sommes les plus à-même de vous juger, et nous sommes aussi les seuls qui ne vous jugeons pas. Vous êtes avant tout un agent du FBI pour nous, et un bon agent. Je n’ai guère besoin d’en savoir plus.
Et vous êtes un con, rétorque Reynolds. Mais vous défoncez les protections mentales des gens à coup de pieds. Et vous êtes bon pour ça. Je n’ai guère besoin d’en savoir.
Devant ce qui aurait dû être un compliment, Eli se vexe. Il se lève, et observe la salle alentour. Il observe alors une jeune femme, blonde, portant une écharpe verte, assise au bar. Eli plisse les yeux, et ressent instantanément une sensation de rejet. Un rejet perpétuel par les hommes, et… et l’abandon. La jeune femme est hantée par la peur de l’abandon, et cet abandon, elle vient juste de le vivre. A nouveau. Tout lui fait peur. Les hommes lui font peur.
Eli attrape alors le serveur au vol, et lui dit :
- Dites à la jeune femme à l’écharpe verte que je lui paye ses trois prochaines consommations si elle s’accepte de s’asseoir seulement cinq minutes avec nous, s’il vous plaît.
Le serveur accepte. Reynolds se tourne vers Eli.
- Vous nous foutez quoi, là ?
- Attendez, Reynolds, demande le concerné.
La jeune femme hésite alors que le serveur passe la commission. Elle se retourne vers la table où sont assis les quatre compères. Ce sont des hommes. Et les hommes lui font peur.
- Je ne partirai pas en courant, c’est promis ! lui dit Eli d’une voix forte.
La jeune femme accepte alors de s’approcher. Lorsqu’elle est devant leur table, elle se montre plus hésitante encore.
- Si vous êtes méfiante, ne vous asseyez pas. J’aimerais juste vous dire quelque chose qui ne vous coûtera rien du tout, qui ne vous engagera en rien, et je ne bougerai pas de ma chaise. La seule personne qui aura le pouvoir de partir ou de rester, ce sera vous, promet Eli.
- Vous êtes qui ?
- Un con, rétorque Reynolds.
Eli n’en tient pas compte, et fait signe au serveur. Il vient les rejoindre, et Eli lui commande trois shooters.
- Trois shooters pour cinq personnes ? demande-t-il.
- Oh non, je ne suis pas assez proche de ces farfelus pour partager mon verre avec eux. Non, amenez-moi trois shooters pour cette charmante jeune femme.
- Vous voulez me faire picoler, ou quoi ? demande-t-elle.
- Non, simplement vous proposer une expérience rigolote.
Les trois petits verres arrivent, posés en ligne devant la jeune blonde, toujours debout.
- Voilà, je vais vous raconter une histoire. C’est l’histoire d’un type qui suit ses amis du Nevada jusqu’à Sacramento parce qu’il refuse de les abandonner. Il aurait très bien pu faire de grandes études, au lieu de ça, il fait des boulots de merde pour rester à proximité de ses amis, au cas où ils aient besoin de lui. L’un de ses deux amis est gay, et l’autre est une jeune femme qu’il a toujours aimée en mettant ces sentiments de côté, de peur de la repousser. Qu’elle l’abandonne. Un jour, l’ami gay meurt, et les deux autres retournent ciel et terre pour retrouver le coupable, et le faire arrêter. Après ça, les deux amis restent ensemble. A tout jamais. Lorsque l’un part, c’est avec la promesse de revenir. Et jusqu’alors, ils se sont toujours rejoints. Ils ont couru ensemble, ils se sont battus ensemble, et ils sont partis ailleurs ensemble. Vous appelez ça comment, mademoiselle ?
La jeune femme bredouille. Elle regarde les verres, puis regarde Eli.
- C’est de l’amour, dit-elle.
- Et c’est cet amour qui rend l’abandon absolument impossible entre ces deux jeunes gens. Buvez le premier shooter si vous croyez toujours que les hommes sont tous des connards.
La jeune femme hésite, puis empoigne le shooter et le boit cul sec.
- Maintenant, une deuxième histoire. C’est l’histoire d’un homme, de sa femme et de sa fille. Avec le temps, la femme a de plus en plus de mal à supporter les habitudes de son mari. Mais ils regardent leur fille, et ils se regardent l’un l’autre. Ok, peut-être qu’ils ne peuvent plus se supporter, mais ils voient bien qu’ils tiennent toujours l’un à l’autre, et qu’ils aiment tous les deux leur fille. Cet homme veille avec un acharnement quasi obsessionnel sur sa fille, et il revoit toujours sa femme. Ils ne s’entendent pas, mais ils ont toujours de l’affection l’un pour l’autre. Alors ce type refuse que tout se passe mal. Il fait les efforts qu’il faut pour rester en bon terme avec son ex-femme, et veille sur sa fille en bon père. Pour vous, est-ce que cet homme est un connard ?
- Non, dit-elle.
- Buvez le deuxième verre si vous croyez que cet homme n’est qu’une exception rarissime.
Sans hésitation, la femme boit le deuxième verre. Eli la regarde faire, puis enchaîne :
- Voilà une troisième histoire. C’est l’histoire d’un homme qui aime sa femme et sa fille, lui aussi. Mais tout se passe bien. Il s’occupe bien d’eux. Il aime sa femme, sa femme l’aime, et ils aiment leur fille. Et puis, un démon rentre dans leur vie, et prend la vie de la femme et de la fille. A vôtre avis, l’homme pourrait fuir, non ?
Il n’attend pas vraiment de réponse de la part de la jeune femme. Il continue.
- Non, elles ne sont plus là, mais il reste à leurs côtés. Il sait qu’il a des talents, et il les met en action pour retrouver le tueur, et obtenir vengeance. Même des années après, c’est toujours là. Il veut venger la mort de sa femme, qu’on lui a enlevé, et qu’il refuse d’abandonner. Il fait croire au monde entier qu’il est un connard sans limite, et sa soif de vengeance se mue en obsession. Personne n’aurait dû lui enlever sa femme. Personne n’aurait dû lui enlever sa fille. Et même maintenant, alors qu’il aurait pu tourner le dos au passé, refaire sa vie, il refuse cette vie. La sienne n’a plus que pour valeur celle d’obtenir la vengeance de cet abandon forcé. Et cet homme refuse encore d’abandonner sa femme, et d’abandonner sa fille.
Eli montre le troisième verre.
- Votre père vous a abandonné quand vous étiez jeune. Et maintenant, votre petit ami vous a abandonné. Buvez le troisième verre si vous croyez encore qu’ils représentent tous les hommes de cette Terre.
La jeune femme regarde le troisième verre intensément, et Eli voit toutes les émotions de la jeune femme défiler devant ses yeux. Outre la surprise devant le comportement d’Eli, elle est tourmentée : combien de fois sera-t-elle encore abandonnée ? Combien de fois encore devra-t-elle prendre le risque de souffrir si jamais un homme l’abandonne encore ? Elle ne veut plus revivre ce dégoût pour elle-même lorsque l’homme s’en va. Cette première étape ou tout est de sa faute. L’homme est parti à cause d’elle, et elle cherche dans sa tête, encore et encore : Suis-je donc mauvaise pour qu’il s’en aille ainsi ? Et puis, à force de se poser la question, elle finit par le croire. Elle finit par être convaincu que c’est elle, le problème. Elle se dégoûte, son reflet la dégoûte, ce qu’elle fait et ce qu’elle est n’est pour elle qu’un cauchemar. Puis, elle réalise que peut-être, cet homme se fiche simplement de savoir si elle souffre ou non. Si elle se déteste ou non à cause de lui. Et toute cette haine, elle la retourne contre les hommes, fieffés égoïstes qui n’hésitent pas à abandonner une femme qu’ils considèrent comme un boulet dans leur vie, sans souci de ce qu’il adviendra d’elle. Elle se sent alors mauvaise de penser cela, et c’est ainsi que se met en place un cercle vicieuse : les hommes la fuient-elles parce qu’elle est mauvaise ? Ou bien devient-elle mauvaise à cause des hommes qui la fuient ? Et si, à cause de ça, elle était condamnée à vivre dans l’abandon perpétuel ?
Mais ces trois histoires que lui a raconté cet étrange homme qu’est Eli, elle perçoit leur réalité. Elle voit qu’Eli ne raconte pas des mensonges, mais l’histoire vraie de personnes vraies. Peut-être même l’histoire des hommes à cette table. Elle pensait que les gens bien étaient des exceptions. Mais trouver ces exceptions assises ensemble ? Si trois hommes refusant d’abandonner leur femme existent, et se rassemble, alors il doit bien y en avoir d’autres. Après tout, elle n’est même pas assise à leur table, il lui a laissé le choix. Lui, il ne bouge pas. Si elle s’en va, elle s’en va, et puis c’est tout. C’est elle qui choisit si elle reste ou pas.
- Je crois que je vais rentrer chez moi.
- C’est la bonne décision, dit Eli. Dites-vous simplement une chose : peut-être que vous n’avez simplement pas eu de chance, jusqu’à maintenant. Les gens bien ne sont pas rares, ils sont simplement discrets. Apprenez juste à bien regarder.
Devant ces étranges paroles, la jeune femme acquiesce avec une certaine fragilité, mais émane autour d’elle une aura d’une fierté renouvellement gagnée. C’est elle qui a le pouvoir de décider si un homme rentre dans sa vie ou non. Oui, elle a peur d’être seule. Mais vaut-il mieux être avec n’importe qui, par peur d’être seule, au risque d’être abandonnée ? Ou vaut-il mieux affronter sa solitude le temps de trouver la personne qui ne nous abandonnera plus jamais ?
Elle s’en va alors. Et Eli se tourne vers Reynolds.
- Peut-être que je défonce des murs à coups de pied, Agent Reynolds. Mais j’essaye aussi d’en réparer d’autres, quitte à y perdre une part de ma dignité. Au nom des valeurs qui vous ont très certainement poussé à vous engager au FBI, rappelez-vous en le moment venu.
Eli termine alors son verre d’une traite, en pensant, une fois encore, à Melissa, seule en France. Il espère qu’elle va bien. Pour lui, rien ne compte plus que cela.
Et à Reynolds de penser : « quel drole de type. »
*****
I'J'
Après le chômage, après avoir réparer une bonne partie de tout ce que j'ai perdu, et après avoir retrouver du boulot, je peux enfin me réatteler à la tâche !
Voici la picole :
Chapitre 3 : Gathering Gate
Acte 1
Après les informations sur le passé de Thalbourne divulguées par Lightman au groupe, et également après qu’Eli ait précisé que « Raoul Thalbourne était une espèce de raclure de duodénum qui mériterait d’être pendu par le scrotum sur la place publique », l’équipe accepta de reporter la suite des opérations au lendemain. Et pour cause : c’était la première percée dans l’Affaire Fondation.
Dans un bar du coin, l’agent Ben Reynolds, Eli Lavoro, Patrick Jane, et Cal Lightman sont tous les quatre assis autour d’une table dans un coin. C’était Lightman qui avait insisté pour leur offrir la tournée. Et c’était pour lui l’occasion de mieux jauger ses compagnons d’enquête.
Ben Reynolds se sentait comme un intrus au milieu de ces trois étranges génies. Comme s’il était seul humain au milieu de trois télépathes. Pour tenter de garder un certain contrôle sur la conversation, il décida de l’entamer. Ainsi, il annonça :
- Maintenant qu’on sait que la Fondation a trouvé les moyens d’effacer les méfaits de Thalbourne à Sacramento, on compte contacter le CBI pour leur demander de mener l’enquête sur ses évènements. Même si les médias sont restés muets, des bruits ont forcément couru. Ca pourrait être la première fenêtre sur la Fondation.
- Vous comptez mettre l’équipe de l’agent Lisbon sur cette affaire ? demande Patrick.
- Oui. Teresa Lisbon va rester à Washington pour veiller sur vous tout le long de l’Affaire Fondation, mais vos agents restés à Sacramento, Cho et Rigsby, seront appelés demain pour mener l’enquête sur le carambolage causé par notre kamikaze.
La commande des quatre hommes arrive alors. Ben Reynolds saisit sa bière, tandis que Patrick et Lightman reçoivent leur whisky. Eli, lui, lève son verre de vodka.
- A une équipe peu commune, trinque-t-il.
- A une équipe peu commune, répondent les autres.
Chacun boit, puis alors qu’ils posent leurs verres bruyamment sur la table. Lightman regarde Eli et Patrick.
- A quel moment vous êtes devenus amis, vous deux ? demande-t-il.
- Pendant l’Affaire Balket, j’ai un peu tourné le CBI en bourrique pour pouvoir remonter jusqu’à la personne qui a tué mon ami, Aaron, affirme Eli. Sans Patrick, on m’aurait arrêté, et je n’aurais jamais réussi à mettre la main sur Numéro 7. Je me suis senti redevable. Qui plus est, j’éprouve un certain respect pour les talents de Patrick.
- De même que je respecte l’étendue de vos talents d’imbécile, ajoute Jane.
Eli lève son verre dans sa direction, puis boit une nouvelle gorgée.
- Vous l’avez dit vous-même, Dr Lightman. Le commun des mortels nous considèrent comme des sociopathes. Votre assistant, Locker, m’a traité de menteur, affirme Eli. En rencontrant Patrick, j’ai eu la chance de trouver une personne apte à comprendre et accepter ce que je suis capable de faire. Avouez que c’est une chose rare que de trouver quelqu’un qui ne nous juge pas.
Lightman acquiesce.
- Malgré tout, quelque chose me chiffonne, Monsieur Lavoro, affirme Lightman. Votre dossier mentionne que, dans le courant de l’Affaire Aaron Balket, vous avez mis Melissa DeLoca, aujourd’hui votre compagne, sous hypnose pour calmer sa panique. Pour l’Affaire Micah Trend, vous avez attaqué plus de quatre personnes sous le regard d’une caméra de surveillance, pour montrer leurs visages. Mais vous êtes parvenu à garder le votre hors du champ de vision. Sans Patrick ici présent, personne ne saurait que c’est vous. Vous avez découvert l’existence de la Fondation, et sa dissolution, en quelques mois, alors que le FBI a mis des années à les traquer, et était ignorant quant à leur dissolution.
- Où vous voulez en venir, Dr Lightman ? demande Eli.
Lightman s’apprête à répondre. Eli le coupe.
- Vous vous demandez comment j’ai pu obtenir de telles compétences, alors que je n’ai pas de diplôme, pas de formation, rien qui ne justifie que je sois capable de tout ça. Je n’ai jamais été mentaliste, si je connais l’hypnose, c’est parce que, en tentant de comprendre le fonctionnement de mon « talent », j’ai fait quantités de recherches sur l’esprit humain. De rencontre en rencontre, j’ai croisé le chemin de quelqu’un qui m’affirmait que l’hypnose était une possibilité d’ouvrir une fenêtre sur la psyché humaine. Alors, je m’y suis intéressé de prêt.
- Et pour le reste ? demande Lightman.
Eli sourit alors. Il finit son verre cul sec, et en commande tout de suite un autre.
- Laissez les mystères conserver leur nature, Dr Lightman. Et expliquez-moi plutôt comment vous pouvez détecter les émotions des gens sans avoir mon don.
Lightman hésite, puis lui explique alors le fonctionnement des micro-expressions, entre autres. Se servant de Reynolds comme d’un cobaye involontaire, ils s’amusent à mettre ce dernier mal à l’aise face à eux, avant de se raviser. C’est Eli qui lui explique alors :
- Reynolds, nous vous montrons que nous sommes probablement les seuls personnes capables de vous juger de la manière la plus objective qui soit. Nous pouvons voir la réalité de votre personnalité au-delà des mots que vous pourriez employer, ou d’un ressenti que nous pourrions avoir. Nous sommes les plus à-même de vous juger, et nous sommes aussi les seuls qui ne vous jugeons pas. Vous êtes avant tout un agent du FBI pour nous, et un bon agent. Je n’ai guère besoin d’en savoir plus.
Et vous êtes un con, rétorque Reynolds. Mais vous défoncez les protections mentales des gens à coup de pieds. Et vous êtes bon pour ça. Je n’ai guère besoin d’en savoir.
Devant ce qui aurait dû être un compliment, Eli se vexe. Il se lève, et observe la salle alentour. Il observe alors une jeune femme, blonde, portant une écharpe verte, assise au bar. Eli plisse les yeux, et ressent instantanément une sensation de rejet. Un rejet perpétuel par les hommes, et… et l’abandon. La jeune femme est hantée par la peur de l’abandon, et cet abandon, elle vient juste de le vivre. A nouveau. Tout lui fait peur. Les hommes lui font peur.
Eli attrape alors le serveur au vol, et lui dit :
- Dites à la jeune femme à l’écharpe verte que je lui paye ses trois prochaines consommations si elle s’accepte de s’asseoir seulement cinq minutes avec nous, s’il vous plaît.
Le serveur accepte. Reynolds se tourne vers Eli.
- Vous nous foutez quoi, là ?
- Attendez, Reynolds, demande le concerné.
La jeune femme hésite alors que le serveur passe la commission. Elle se retourne vers la table où sont assis les quatre compères. Ce sont des hommes. Et les hommes lui font peur.
- Je ne partirai pas en courant, c’est promis ! lui dit Eli d’une voix forte.
La jeune femme accepte alors de s’approcher. Lorsqu’elle est devant leur table, elle se montre plus hésitante encore.
- Si vous êtes méfiante, ne vous asseyez pas. J’aimerais juste vous dire quelque chose qui ne vous coûtera rien du tout, qui ne vous engagera en rien, et je ne bougerai pas de ma chaise. La seule personne qui aura le pouvoir de partir ou de rester, ce sera vous, promet Eli.
- Vous êtes qui ?
- Un con, rétorque Reynolds.
Eli n’en tient pas compte, et fait signe au serveur. Il vient les rejoindre, et Eli lui commande trois shooters.
- Trois shooters pour cinq personnes ? demande-t-il.
- Oh non, je ne suis pas assez proche de ces farfelus pour partager mon verre avec eux. Non, amenez-moi trois shooters pour cette charmante jeune femme.
- Vous voulez me faire picoler, ou quoi ? demande-t-elle.
- Non, simplement vous proposer une expérience rigolote.
Les trois petits verres arrivent, posés en ligne devant la jeune blonde, toujours debout.
- Voilà, je vais vous raconter une histoire. C’est l’histoire d’un type qui suit ses amis du Nevada jusqu’à Sacramento parce qu’il refuse de les abandonner. Il aurait très bien pu faire de grandes études, au lieu de ça, il fait des boulots de merde pour rester à proximité de ses amis, au cas où ils aient besoin de lui. L’un de ses deux amis est gay, et l’autre est une jeune femme qu’il a toujours aimée en mettant ces sentiments de côté, de peur de la repousser. Qu’elle l’abandonne. Un jour, l’ami gay meurt, et les deux autres retournent ciel et terre pour retrouver le coupable, et le faire arrêter. Après ça, les deux amis restent ensemble. A tout jamais. Lorsque l’un part, c’est avec la promesse de revenir. Et jusqu’alors, ils se sont toujours rejoints. Ils ont couru ensemble, ils se sont battus ensemble, et ils sont partis ailleurs ensemble. Vous appelez ça comment, mademoiselle ?
La jeune femme bredouille. Elle regarde les verres, puis regarde Eli.
- C’est de l’amour, dit-elle.
- Et c’est cet amour qui rend l’abandon absolument impossible entre ces deux jeunes gens. Buvez le premier shooter si vous croyez toujours que les hommes sont tous des connards.
La jeune femme hésite, puis empoigne le shooter et le boit cul sec.
- Maintenant, une deuxième histoire. C’est l’histoire d’un homme, de sa femme et de sa fille. Avec le temps, la femme a de plus en plus de mal à supporter les habitudes de son mari. Mais ils regardent leur fille, et ils se regardent l’un l’autre. Ok, peut-être qu’ils ne peuvent plus se supporter, mais ils voient bien qu’ils tiennent toujours l’un à l’autre, et qu’ils aiment tous les deux leur fille. Cet homme veille avec un acharnement quasi obsessionnel sur sa fille, et il revoit toujours sa femme. Ils ne s’entendent pas, mais ils ont toujours de l’affection l’un pour l’autre. Alors ce type refuse que tout se passe mal. Il fait les efforts qu’il faut pour rester en bon terme avec son ex-femme, et veille sur sa fille en bon père. Pour vous, est-ce que cet homme est un connard ?
- Non, dit-elle.
- Buvez le deuxième verre si vous croyez que cet homme n’est qu’une exception rarissime.
Sans hésitation, la femme boit le deuxième verre. Eli la regarde faire, puis enchaîne :
- Voilà une troisième histoire. C’est l’histoire d’un homme qui aime sa femme et sa fille, lui aussi. Mais tout se passe bien. Il s’occupe bien d’eux. Il aime sa femme, sa femme l’aime, et ils aiment leur fille. Et puis, un démon rentre dans leur vie, et prend la vie de la femme et de la fille. A vôtre avis, l’homme pourrait fuir, non ?
Il n’attend pas vraiment de réponse de la part de la jeune femme. Il continue.
- Non, elles ne sont plus là, mais il reste à leurs côtés. Il sait qu’il a des talents, et il les met en action pour retrouver le tueur, et obtenir vengeance. Même des années après, c’est toujours là. Il veut venger la mort de sa femme, qu’on lui a enlevé, et qu’il refuse d’abandonner. Il fait croire au monde entier qu’il est un connard sans limite, et sa soif de vengeance se mue en obsession. Personne n’aurait dû lui enlever sa femme. Personne n’aurait dû lui enlever sa fille. Et même maintenant, alors qu’il aurait pu tourner le dos au passé, refaire sa vie, il refuse cette vie. La sienne n’a plus que pour valeur celle d’obtenir la vengeance de cet abandon forcé. Et cet homme refuse encore d’abandonner sa femme, et d’abandonner sa fille.
Eli montre le troisième verre.
- Votre père vous a abandonné quand vous étiez jeune. Et maintenant, votre petit ami vous a abandonné. Buvez le troisième verre si vous croyez encore qu’ils représentent tous les hommes de cette Terre.
La jeune femme regarde le troisième verre intensément, et Eli voit toutes les émotions de la jeune femme défiler devant ses yeux. Outre la surprise devant le comportement d’Eli, elle est tourmentée : combien de fois sera-t-elle encore abandonnée ? Combien de fois encore devra-t-elle prendre le risque de souffrir si jamais un homme l’abandonne encore ? Elle ne veut plus revivre ce dégoût pour elle-même lorsque l’homme s’en va. Cette première étape ou tout est de sa faute. L’homme est parti à cause d’elle, et elle cherche dans sa tête, encore et encore : Suis-je donc mauvaise pour qu’il s’en aille ainsi ? Et puis, à force de se poser la question, elle finit par le croire. Elle finit par être convaincu que c’est elle, le problème. Elle se dégoûte, son reflet la dégoûte, ce qu’elle fait et ce qu’elle est n’est pour elle qu’un cauchemar. Puis, elle réalise que peut-être, cet homme se fiche simplement de savoir si elle souffre ou non. Si elle se déteste ou non à cause de lui. Et toute cette haine, elle la retourne contre les hommes, fieffés égoïstes qui n’hésitent pas à abandonner une femme qu’ils considèrent comme un boulet dans leur vie, sans souci de ce qu’il adviendra d’elle. Elle se sent alors mauvaise de penser cela, et c’est ainsi que se met en place un cercle vicieuse : les hommes la fuient-elles parce qu’elle est mauvaise ? Ou bien devient-elle mauvaise à cause des hommes qui la fuient ? Et si, à cause de ça, elle était condamnée à vivre dans l’abandon perpétuel ?
Mais ces trois histoires que lui a raconté cet étrange homme qu’est Eli, elle perçoit leur réalité. Elle voit qu’Eli ne raconte pas des mensonges, mais l’histoire vraie de personnes vraies. Peut-être même l’histoire des hommes à cette table. Elle pensait que les gens bien étaient des exceptions. Mais trouver ces exceptions assises ensemble ? Si trois hommes refusant d’abandonner leur femme existent, et se rassemble, alors il doit bien y en avoir d’autres. Après tout, elle n’est même pas assise à leur table, il lui a laissé le choix. Lui, il ne bouge pas. Si elle s’en va, elle s’en va, et puis c’est tout. C’est elle qui choisit si elle reste ou pas.
- Je crois que je vais rentrer chez moi.
- C’est la bonne décision, dit Eli. Dites-vous simplement une chose : peut-être que vous n’avez simplement pas eu de chance, jusqu’à maintenant. Les gens bien ne sont pas rares, ils sont simplement discrets. Apprenez juste à bien regarder.
Devant ces étranges paroles, la jeune femme acquiesce avec une certaine fragilité, mais émane autour d’elle une aura d’une fierté renouvellement gagnée. C’est elle qui a le pouvoir de décider si un homme rentre dans sa vie ou non. Oui, elle a peur d’être seule. Mais vaut-il mieux être avec n’importe qui, par peur d’être seule, au risque d’être abandonnée ? Ou vaut-il mieux affronter sa solitude le temps de trouver la personne qui ne nous abandonnera plus jamais ?
Elle s’en va alors. Et Eli se tourne vers Reynolds.
- Peut-être que je défonce des murs à coups de pied, Agent Reynolds. Mais j’essaye aussi d’en réparer d’autres, quitte à y perdre une part de ma dignité. Au nom des valeurs qui vous ont très certainement poussé à vous engager au FBI, rappelez-vous en le moment venu.
Eli termine alors son verre d’une traite, en pensant, une fois encore, à Melissa, seule en France. Il espère qu’elle va bien. Pour lui, rien ne compte plus que cela.
Et à Reynolds de penser : « quel drole de type. »
*****
I'J'
Irajonas- Gardien du parking
- Personnage préféré : Patrick Jane et Grace Van Pelt
Loisirs : Ecriture, arts martiaux
Localisation : Aix en Provence
Re: Red Lies Run (Crossover "The Mentalist" / "Lie To Me" / "The Consultant(s)")
Bon, ça fait longtemps... sacrément longtemps...
Comme la dernière fois où j'ai fait silence, plein de trucs se sont produits. Mon déménagement, etc... Peu importe, mais je me suis remis à Lie To Me pour réétudier les réactions des personnages. Et continuer sur la Fondation.
Acte 2
Les rues sont étrangement calmes sur le chemin du retour au siège du Groupe Lightman. Reynolds ayant pris congé, Eli, Patrick et Cal sont seuls sur le chemin. Non sans que Reynolds ne leur ai rappelé que Van Pelt et Lisbon viendrait « les chercher par la peau des fesses s’ils ne sont pas au siège d’ici une heure ».
Le plus amoché des trois, c’est Eli. Les paroles de Melissa résonnent dans sa tête : « tu n’as jamais tenu l’alcool ».
- ‘Savez ce que c’est, le plus drôle ? C’est que la Fondation fait apparaître des gens comme Numéro 7. John le Rouge. Raoul Thalbourne. C’est ça, notre cible, et c’est même pas ça qui me fait peur.
Eli réprime une envie de vomir, tentant de calquer son pas sur celui de Patrick.
- J’vais avoir un gosse. J’devrais avoir la décence d’avoir peur de laisser ce gosse sans son père si j’me plante. Et j’ai pas peur de la Fondation. Soit je suis un putain d’arrogant, soit je suis un père irresponsable.
- Homme de peu de foi, rétorque Lightman. Je prends vos propos pour une insulte.
- Répétez-y un peu ? fait Eli.
- Faites confiance à l’agent Van Pelt pour vous empêcher de vous perdre dans votre propre esprit, conseille Lightman. Patrick m’a parlé de votre « Rubicon », et vous voulez mon hypothèse à ce sujet ?
- Pas sûr. P’t’être bien que je veux vivre avec la peur du Rubicon. P’t’être bien que c’est une faiblesse que je me suis accordée pour ne pas être pleinement en contrôle de mes facultés. Pour ne pas devenir comme les connards de manipulateurs que vous êtes, ou avez été. Je ne veux pas que ce soit un drame qui me ramène dans le droit chemin. Sans vouloir vous offenser.
- Bien sûr que vous voulez nous offenser, Eli, rétorque Patrick. Vous en avez assez d’être rassuré, et d’entendre dire que tout ira bien. Tout n’ira pas bien. Vous avez une femme et un enfant à venir, vous n’avez pas le droit de vous faire tuer, ou de les mettre en danger. Rien ne vous mettra jamais à l’abri d’un accident, mais ce n’est pas parce que vous êtes le seul à avoir un briquet que vous gagnez le droit de jouer avec le feu. Car, en dépit de toutes les vies que vous sauvez, si vous mettez en péril votre famille, à mes yeux, vous serez un Connard, comme vous le dites si bien.
- Qu’est-ce qui vous fait croire que je vous tiens en si haute estime ? Que votre regard me soit aussi important ?
- Rien. Mais je vous tiens en haute estime. Rendez-moi le service de ne pas changer ça.
Eli renifle.
- J’aimerais que vous arriviez au terme de votre quête, et que vous me rejoigniez en France, Patrick. Je ne me suis jamais senti aussi seul face à ce qu’il m’arrive.
- Vous avez bien assez d’amis là-bas.
- Certes. Mais je manque d’un père. Je ne suis pas prêt à être en haut de la chaîne patriarcale.
Des larmes coulent alors sur les joues d’Eli.
- Ouais. Je manque d’un père.
Acte 3
Patrick et Cal sont face à face dans le Cube. Ils tournent en rond alors que Eli roupille dans un sommeil éthylique profond. Leur sujet de discussion : Eli.
- On a un problème, affirme Cal.
- Je suis d’accord, admet Patrick.
- Vous avez un des rares individus sur Terre capable de lire toutes les émotions qui l’entoure. Il m’a fallu vingt ans pour apprendre à les deviner. Il a tout juste une trentaine d’années, et il sort de nulle part. Même mes « Naturels » sont incapables de faire ce qu’il fait.
- Et il est malheureusement très intelligent, continue Patrick. Mais il a son Rubicon.
- Non. Non, il en a deux : il est contrarié, préoccupé par son enfant à venir. Monsieur Jane, si on veut faire tomber la Fondation, il faut qu’on soit tous les trois réglés comme des horloges, et tant qu’Eli sera dans cet état, il sera incapable de nous suivre. Il ne sera qu’un poids imprévisible capable de nous péter entre les doigts au moindre doute.
Patrick met les mains dans les poches de son veston. Regardant ailleurs, il répond :
- Je ne peux qu’acquiescer.
- Alors pourquoi vous avez honte ?
Patrick se retourne vers Cal. Il sourit. Intérieurement, il félicite le spécialiste d’avoir perçu cela.
- Eli est prometteur à mes yeux, affirme Patrick. Contrairement à nombre de gens, il ne me craint pas, et il ne m’admire pas non plus. Pourtant, il me respecte. Et, pour une raison qui m’échappe, je le respecte aussi.
- Il vous voit comme un père de substitution.
Patrick acquiesce d’un signe de tête.
- Eli est en train de perdre pied. Et vous vous sentez responsable de ne pas parvenir à lui remettre la tête sur les épaules. Monsieur Jane, vous n’êtes pas son père. Si Eli se plante, c’est uniquement de sa faute. Mais s’il revient dans le droit chemin, vous pourrez être fier de lui. Vous êtes suffisamment doué pour savoir que je vous dis la vérité, n’est-ce pas ?
Patrick acquiesce.
- On va libérer Thalbourne, propose alors Lightman, passant du coq à l’âne.
- Plaît-il ?
- La Fondation va tenter de faire taire Thalbourne, ça me paraît évident. Eli va nous servir de détecteur à « Numéro 7 ». Et quand ils vont débarquer, vous et moi, on prendra le relais.
- Dans ce cas, vous me permettez une idée ? dit Patrick.
Cal ouvre la porte du Cube pour en ressortir, en s’étirant les bras.
- Que je le permette ou non, vous me la direz quand même. Bonne nuit, Monsieur Smiley !
Acte 4
Le lendemain matin, Eli se tient la tête, avachi sur son siège, face à la table de réunion. Van Pelt le regarde, amusée. Quant à Lisbon, elle observe Lightman et Jane. Elle voit une différence dans leur comportement. La veille encore les deux sociopathes compulsifs faisaient montre d’une certaine animosité l’un envers l’autre. Du moins, une espèce d’esprit de compétition latent. Mais là, ils ont plutôt l’air déterminés à travailler ensemble et conjuguer leurs efforts. Ce que Reynolds espérait, et que Lisbon redoutait. Gillian Foster, elle, est plutôt amusée par les efforts de Lisbon pour décrypter le fondateur du Groupe.
Ria et Eli Locker sont assis côte à côte, face à Eli-gueule-de-bois, et Locker observe son homonyme avec dégoût. Il n’essaie même pas de cacher cette émotion. Ria veut essayer de raisonner son collègue, tout en sachant pertinemment qu’il sera trop têtu pour entendre quoique ce soit. Plutôt que de tenter de régler les dissensions, elle préfère les rappeler à ce qui les relie tous, toute personne confondue :
- Le Freeway de Sacramento, c’est la dernière fois que la Fondation a laissé une occasion qu’on voit qui ils sont, alors, affirma-t-elle.
- Non, répond Eli. Il y a eu le meurtre de Trend.
- Vous disiez que la Fondation n’existait plus à l’époque, contredit Patrick.
- En effet, ça ne veut pas dire pour autant que c’était pas déjà prévu à l’époque qu’elle revienne. Ecoutez, la Fondation n’existe pas, elle n’a jamais existé, sur aucun papier, il n’y a rien qui puisse définir la Fondation comme une entité, autre qu’une congrégation de personnes influentes qui se rassemblent et qui ont volontairement choisi de ne pas se donner d’étiquette, précisément pour ne jamais exister.
- On chasse un fantôme, somme toute, résume Lisbon.
- Vous chassez un démon, rectifie Eli. Une quantité d’entités rassemblées dans un corps pour jouer un rôle. Si on chasse la Fondation en tant que telle, on est morts. On ne trouvera pas d’utilisation d’un nom commun, d’une société secrète qui se définie comme telle, ni de symbole ou de logo.
- Les sociétés secrètes utilisent tout de même des symboliques dans leurs échanges, affirme Gillian Foster. Lorsque des personnes puissantes se rassemblent de cette manière, elles aiment mettre en avant leur supériorité en la masquant derrière une fausse modestie. Ils sont persuadés de comprendre quelque chose sur le monde que le commun des mortels ne comprend pas, et ils emploient des expressions, des symboles oraux.
- Ok, alors il suffit de surveiller les échanges entre les personnes les plus influentes du pays, dit alors Patrick.
Tout le monde se tourne alors vers Reynolds. Il grimace alors, réagissant comme un homme à qui on vient de dire la plus grosse absurdité du monde.
- Vous n’êtes pas en train me demander de mettre le président sur table d’écoute ? demande-t-il.
- Lui ? Il a encore moins d’influence que Monsieur Locker, rétorque Cal.
- Hey ! s’exclame l’employé.
- Il sert d’écran, continue Cal sans se soucier de l’intervention d’Eli Locker. On parle de PDG, on parle d’investisseurs.
- Ah, donc ce n’est pas un grand requin blanc qu’on doit chasser, mais un banc de requins marteaux, conclue Reynolds. Vous êtes une bande de fous ?
- Ah ah, des requins marteaux, répète Patrick en riant.
Reynolds se tourne vers le mentaliste, qui explique pourquoi il trouve cette expression si drôle.
- Des requins pour parler de gens qui ont de l’argent, et ils sont cinglés… marteaux. Des requins-marteaux. Bien joué !
- Crétin de magicien, grommelle Reynolds.
- Monsieur Reynolds, c’est vous qui avez fait appel au Docteur Foldingue, au Retour du Grand Blond, et à moi pour jouer le rôle de Michael Scofield… « Prison Break », pour info, ajoute Eli. On vous dit ce qu’il faut faire, si vous refusez de le faire, alors laissez nous rentrer chez nous et démerdez vous seul.
- J’essaie juste de vous faire comprendre qu’ils sont tous influents, justement, rappelle Reynolds. Si on est maladroit, si on commet la moindre erreur, on tombe tous. En une seconde, ils réduiront nos vies à rien.
Eli pose alors la tête sur la table, le visage entre ses bras. Il grogne comme un animal mécontent.
- … uez e oyau… bave-t-il.
- C’est dans quelle langue, ça ? demande Cal, impertinent.
Eli relève la tête, gardant les yeux fermés, et la bouche ouverte, comme une mauvaise imitation d’un poisson rouge.
- Tuez le noyau.
- Il est con, ou il le fait exprès ? demande Eli Locker.
- Je fais exprès d’être con, rétorque Eli. Gillian, vous êtes médecin…
- Psychologue, corrige la concernée.
- Expliquez leur l’image, demande-t-il en remuant les mains dans les airs.
- Il parle d’un atome, dit Gillian, amusée. Un noyau avec des électrons qui tournent autour de lui. Pas d’atome, rien pour graviter autour.
- Et tous s’effondre.
- Et comment on fait pour retrouver le noyau ? demande Reynolds.
Eli laisse retomber la tête. Il souffle un grand coup, puis se lève d’un coup.
- Bon, visiblement, personne n’a les yeux en face des trous. L’agent James Black – j’utilise cette expression parce que vous êtes un James Bond Black, version ratée – pense qu’on veut faire tomber toutes les têtes qui constituent cette putain d’hydre. Et quand on lui parle du noyau, il s’imagine qu’il a un gros panneau lumineux sur la tête avec une flèche marquée « Bonjour, c’est moi ! ».
- Arrêtez vous, Lavoro, prévient Reynolds.
- Non, je ne fais que commencer. J’appelle ça personnellement « la règle du tuyau d’arrosage ».
Ria se penche vers son confrère Locker.
- Il invente ses règles au fur et à mesure, ou il a écrit un livre en secret ?
- Il est cintré, rétorque Locker. C’est tout.
- Je mets un tuyau d’arrosage ici, au milieu de la salle, continue Eli. Et je le mets en marche. Outre le fait que ça me permettrait de décuiter, des gouttes d’eaux tomberaient de partout. Est-ce qu’il y a un mathématicien suffisamment compétent pour calculer où tomberont les gouttes ?
- Euh…
- Sans doute, mais il est pas là, rétorque Eli en haussant la voix. Ici, on est beaucoup trop cons pour faire ce genre de trucs, et on a moins de temps à perdre. Nous, ici, on a une vie. Non, les endroits où tomberont les gouttes sont imprévisibles. Mais si maintenant, je coupe l’arrivée d’eau, et que j’enlève le tuyau d’arrosage. En regardant là où sont tombés les gouttes, on peut deviner où se trouvait l’origine.
Eli regarde l’assemblée.
- Officiellement, je demande trois trucs, annonce-t-il.
- Il va faire un zeugma, murmure Gillian à Lisbon. C’est quand on fait une énumération dont un élément n’a pas de logique par rapport aux autres.
- Numéro un, fait Eli en levant un doigt. On remonte les sociétés écrans qui ont servi à indemniser les travaux le jour de l’Incident du Freeway de Sacramento. Numéro deux, une fois qu’on a un nom suffisamment haut, on traque les échanges qu’il a en ce moment. On aura deux électrons ou plus à ce moment-là, deux personnes qui ont des contacts communs. En regroupant tous ces contacts, on retrouvera le noyau.
- Et le numéro 3 ? demande Cal avec un sourire, attendant le zeugma.
- Un cachet d’aspirine, bon Dieu, un cachet d’aspirine !
****
I'J'
Comme la dernière fois où j'ai fait silence, plein de trucs se sont produits. Mon déménagement, etc... Peu importe, mais je me suis remis à Lie To Me pour réétudier les réactions des personnages. Et continuer sur la Fondation.
Acte 2
Les rues sont étrangement calmes sur le chemin du retour au siège du Groupe Lightman. Reynolds ayant pris congé, Eli, Patrick et Cal sont seuls sur le chemin. Non sans que Reynolds ne leur ai rappelé que Van Pelt et Lisbon viendrait « les chercher par la peau des fesses s’ils ne sont pas au siège d’ici une heure ».
Le plus amoché des trois, c’est Eli. Les paroles de Melissa résonnent dans sa tête : « tu n’as jamais tenu l’alcool ».
- ‘Savez ce que c’est, le plus drôle ? C’est que la Fondation fait apparaître des gens comme Numéro 7. John le Rouge. Raoul Thalbourne. C’est ça, notre cible, et c’est même pas ça qui me fait peur.
Eli réprime une envie de vomir, tentant de calquer son pas sur celui de Patrick.
- J’vais avoir un gosse. J’devrais avoir la décence d’avoir peur de laisser ce gosse sans son père si j’me plante. Et j’ai pas peur de la Fondation. Soit je suis un putain d’arrogant, soit je suis un père irresponsable.
- Homme de peu de foi, rétorque Lightman. Je prends vos propos pour une insulte.
- Répétez-y un peu ? fait Eli.
- Faites confiance à l’agent Van Pelt pour vous empêcher de vous perdre dans votre propre esprit, conseille Lightman. Patrick m’a parlé de votre « Rubicon », et vous voulez mon hypothèse à ce sujet ?
- Pas sûr. P’t’être bien que je veux vivre avec la peur du Rubicon. P’t’être bien que c’est une faiblesse que je me suis accordée pour ne pas être pleinement en contrôle de mes facultés. Pour ne pas devenir comme les connards de manipulateurs que vous êtes, ou avez été. Je ne veux pas que ce soit un drame qui me ramène dans le droit chemin. Sans vouloir vous offenser.
- Bien sûr que vous voulez nous offenser, Eli, rétorque Patrick. Vous en avez assez d’être rassuré, et d’entendre dire que tout ira bien. Tout n’ira pas bien. Vous avez une femme et un enfant à venir, vous n’avez pas le droit de vous faire tuer, ou de les mettre en danger. Rien ne vous mettra jamais à l’abri d’un accident, mais ce n’est pas parce que vous êtes le seul à avoir un briquet que vous gagnez le droit de jouer avec le feu. Car, en dépit de toutes les vies que vous sauvez, si vous mettez en péril votre famille, à mes yeux, vous serez un Connard, comme vous le dites si bien.
- Qu’est-ce qui vous fait croire que je vous tiens en si haute estime ? Que votre regard me soit aussi important ?
- Rien. Mais je vous tiens en haute estime. Rendez-moi le service de ne pas changer ça.
Eli renifle.
- J’aimerais que vous arriviez au terme de votre quête, et que vous me rejoigniez en France, Patrick. Je ne me suis jamais senti aussi seul face à ce qu’il m’arrive.
- Vous avez bien assez d’amis là-bas.
- Certes. Mais je manque d’un père. Je ne suis pas prêt à être en haut de la chaîne patriarcale.
Des larmes coulent alors sur les joues d’Eli.
- Ouais. Je manque d’un père.
Acte 3
Patrick et Cal sont face à face dans le Cube. Ils tournent en rond alors que Eli roupille dans un sommeil éthylique profond. Leur sujet de discussion : Eli.
- On a un problème, affirme Cal.
- Je suis d’accord, admet Patrick.
- Vous avez un des rares individus sur Terre capable de lire toutes les émotions qui l’entoure. Il m’a fallu vingt ans pour apprendre à les deviner. Il a tout juste une trentaine d’années, et il sort de nulle part. Même mes « Naturels » sont incapables de faire ce qu’il fait.
- Et il est malheureusement très intelligent, continue Patrick. Mais il a son Rubicon.
- Non. Non, il en a deux : il est contrarié, préoccupé par son enfant à venir. Monsieur Jane, si on veut faire tomber la Fondation, il faut qu’on soit tous les trois réglés comme des horloges, et tant qu’Eli sera dans cet état, il sera incapable de nous suivre. Il ne sera qu’un poids imprévisible capable de nous péter entre les doigts au moindre doute.
Patrick met les mains dans les poches de son veston. Regardant ailleurs, il répond :
- Je ne peux qu’acquiescer.
- Alors pourquoi vous avez honte ?
Patrick se retourne vers Cal. Il sourit. Intérieurement, il félicite le spécialiste d’avoir perçu cela.
- Eli est prometteur à mes yeux, affirme Patrick. Contrairement à nombre de gens, il ne me craint pas, et il ne m’admire pas non plus. Pourtant, il me respecte. Et, pour une raison qui m’échappe, je le respecte aussi.
- Il vous voit comme un père de substitution.
Patrick acquiesce d’un signe de tête.
- Eli est en train de perdre pied. Et vous vous sentez responsable de ne pas parvenir à lui remettre la tête sur les épaules. Monsieur Jane, vous n’êtes pas son père. Si Eli se plante, c’est uniquement de sa faute. Mais s’il revient dans le droit chemin, vous pourrez être fier de lui. Vous êtes suffisamment doué pour savoir que je vous dis la vérité, n’est-ce pas ?
Patrick acquiesce.
- On va libérer Thalbourne, propose alors Lightman, passant du coq à l’âne.
- Plaît-il ?
- La Fondation va tenter de faire taire Thalbourne, ça me paraît évident. Eli va nous servir de détecteur à « Numéro 7 ». Et quand ils vont débarquer, vous et moi, on prendra le relais.
- Dans ce cas, vous me permettez une idée ? dit Patrick.
Cal ouvre la porte du Cube pour en ressortir, en s’étirant les bras.
- Que je le permette ou non, vous me la direz quand même. Bonne nuit, Monsieur Smiley !
Acte 4
Le lendemain matin, Eli se tient la tête, avachi sur son siège, face à la table de réunion. Van Pelt le regarde, amusée. Quant à Lisbon, elle observe Lightman et Jane. Elle voit une différence dans leur comportement. La veille encore les deux sociopathes compulsifs faisaient montre d’une certaine animosité l’un envers l’autre. Du moins, une espèce d’esprit de compétition latent. Mais là, ils ont plutôt l’air déterminés à travailler ensemble et conjuguer leurs efforts. Ce que Reynolds espérait, et que Lisbon redoutait. Gillian Foster, elle, est plutôt amusée par les efforts de Lisbon pour décrypter le fondateur du Groupe.
Ria et Eli Locker sont assis côte à côte, face à Eli-gueule-de-bois, et Locker observe son homonyme avec dégoût. Il n’essaie même pas de cacher cette émotion. Ria veut essayer de raisonner son collègue, tout en sachant pertinemment qu’il sera trop têtu pour entendre quoique ce soit. Plutôt que de tenter de régler les dissensions, elle préfère les rappeler à ce qui les relie tous, toute personne confondue :
- Le Freeway de Sacramento, c’est la dernière fois que la Fondation a laissé une occasion qu’on voit qui ils sont, alors, affirma-t-elle.
- Non, répond Eli. Il y a eu le meurtre de Trend.
- Vous disiez que la Fondation n’existait plus à l’époque, contredit Patrick.
- En effet, ça ne veut pas dire pour autant que c’était pas déjà prévu à l’époque qu’elle revienne. Ecoutez, la Fondation n’existe pas, elle n’a jamais existé, sur aucun papier, il n’y a rien qui puisse définir la Fondation comme une entité, autre qu’une congrégation de personnes influentes qui se rassemblent et qui ont volontairement choisi de ne pas se donner d’étiquette, précisément pour ne jamais exister.
- On chasse un fantôme, somme toute, résume Lisbon.
- Vous chassez un démon, rectifie Eli. Une quantité d’entités rassemblées dans un corps pour jouer un rôle. Si on chasse la Fondation en tant que telle, on est morts. On ne trouvera pas d’utilisation d’un nom commun, d’une société secrète qui se définie comme telle, ni de symbole ou de logo.
- Les sociétés secrètes utilisent tout de même des symboliques dans leurs échanges, affirme Gillian Foster. Lorsque des personnes puissantes se rassemblent de cette manière, elles aiment mettre en avant leur supériorité en la masquant derrière une fausse modestie. Ils sont persuadés de comprendre quelque chose sur le monde que le commun des mortels ne comprend pas, et ils emploient des expressions, des symboles oraux.
- Ok, alors il suffit de surveiller les échanges entre les personnes les plus influentes du pays, dit alors Patrick.
Tout le monde se tourne alors vers Reynolds. Il grimace alors, réagissant comme un homme à qui on vient de dire la plus grosse absurdité du monde.
- Vous n’êtes pas en train me demander de mettre le président sur table d’écoute ? demande-t-il.
- Lui ? Il a encore moins d’influence que Monsieur Locker, rétorque Cal.
- Hey ! s’exclame l’employé.
- Il sert d’écran, continue Cal sans se soucier de l’intervention d’Eli Locker. On parle de PDG, on parle d’investisseurs.
- Ah, donc ce n’est pas un grand requin blanc qu’on doit chasser, mais un banc de requins marteaux, conclue Reynolds. Vous êtes une bande de fous ?
- Ah ah, des requins marteaux, répète Patrick en riant.
Reynolds se tourne vers le mentaliste, qui explique pourquoi il trouve cette expression si drôle.
- Des requins pour parler de gens qui ont de l’argent, et ils sont cinglés… marteaux. Des requins-marteaux. Bien joué !
- Crétin de magicien, grommelle Reynolds.
- Monsieur Reynolds, c’est vous qui avez fait appel au Docteur Foldingue, au Retour du Grand Blond, et à moi pour jouer le rôle de Michael Scofield… « Prison Break », pour info, ajoute Eli. On vous dit ce qu’il faut faire, si vous refusez de le faire, alors laissez nous rentrer chez nous et démerdez vous seul.
- J’essaie juste de vous faire comprendre qu’ils sont tous influents, justement, rappelle Reynolds. Si on est maladroit, si on commet la moindre erreur, on tombe tous. En une seconde, ils réduiront nos vies à rien.
Eli pose alors la tête sur la table, le visage entre ses bras. Il grogne comme un animal mécontent.
- … uez e oyau… bave-t-il.
- C’est dans quelle langue, ça ? demande Cal, impertinent.
Eli relève la tête, gardant les yeux fermés, et la bouche ouverte, comme une mauvaise imitation d’un poisson rouge.
- Tuez le noyau.
- Il est con, ou il le fait exprès ? demande Eli Locker.
- Je fais exprès d’être con, rétorque Eli. Gillian, vous êtes médecin…
- Psychologue, corrige la concernée.
- Expliquez leur l’image, demande-t-il en remuant les mains dans les airs.
- Il parle d’un atome, dit Gillian, amusée. Un noyau avec des électrons qui tournent autour de lui. Pas d’atome, rien pour graviter autour.
- Et tous s’effondre.
- Et comment on fait pour retrouver le noyau ? demande Reynolds.
Eli laisse retomber la tête. Il souffle un grand coup, puis se lève d’un coup.
- Bon, visiblement, personne n’a les yeux en face des trous. L’agent James Black – j’utilise cette expression parce que vous êtes un James Bond Black, version ratée – pense qu’on veut faire tomber toutes les têtes qui constituent cette putain d’hydre. Et quand on lui parle du noyau, il s’imagine qu’il a un gros panneau lumineux sur la tête avec une flèche marquée « Bonjour, c’est moi ! ».
- Arrêtez vous, Lavoro, prévient Reynolds.
- Non, je ne fais que commencer. J’appelle ça personnellement « la règle du tuyau d’arrosage ».
Ria se penche vers son confrère Locker.
- Il invente ses règles au fur et à mesure, ou il a écrit un livre en secret ?
- Il est cintré, rétorque Locker. C’est tout.
- Je mets un tuyau d’arrosage ici, au milieu de la salle, continue Eli. Et je le mets en marche. Outre le fait que ça me permettrait de décuiter, des gouttes d’eaux tomberaient de partout. Est-ce qu’il y a un mathématicien suffisamment compétent pour calculer où tomberont les gouttes ?
- Euh…
- Sans doute, mais il est pas là, rétorque Eli en haussant la voix. Ici, on est beaucoup trop cons pour faire ce genre de trucs, et on a moins de temps à perdre. Nous, ici, on a une vie. Non, les endroits où tomberont les gouttes sont imprévisibles. Mais si maintenant, je coupe l’arrivée d’eau, et que j’enlève le tuyau d’arrosage. En regardant là où sont tombés les gouttes, on peut deviner où se trouvait l’origine.
Eli regarde l’assemblée.
- Officiellement, je demande trois trucs, annonce-t-il.
- Il va faire un zeugma, murmure Gillian à Lisbon. C’est quand on fait une énumération dont un élément n’a pas de logique par rapport aux autres.
- Numéro un, fait Eli en levant un doigt. On remonte les sociétés écrans qui ont servi à indemniser les travaux le jour de l’Incident du Freeway de Sacramento. Numéro deux, une fois qu’on a un nom suffisamment haut, on traque les échanges qu’il a en ce moment. On aura deux électrons ou plus à ce moment-là, deux personnes qui ont des contacts communs. En regroupant tous ces contacts, on retrouvera le noyau.
- Et le numéro 3 ? demande Cal avec un sourire, attendant le zeugma.
- Un cachet d’aspirine, bon Dieu, un cachet d’aspirine !
****
I'J'
Irajonas- Gardien du parking
- Personnage préféré : Patrick Jane et Grace Van Pelt
Loisirs : Ecriture, arts martiaux
Localisation : Aix en Provence
Re: Red Lies Run (Crossover "The Mentalist" / "Lie To Me" / "The Consultant(s)")
... Bon, j'ai peut-être vu un peu grand en confrontant THe Mentalist / Lie To Me et ma création involontaire, mais maintenant, je ne peux plus faire marche arrière. Je me casserai les dents là dessus jusqu'au bout !
Acte 5
Pendant que Ria emporte avec elle Eli pour lui donner l’aspirine qu’il a demandé, Ben regarde les gens assis autour de la table. Patrick prend la parole :
- Vous avez très certainement déjà fait ce qu’il vient de nous dire. Remonter les sociétés écrans, relier les différents éléments manipulateurs.
- Ouais, j’avais pas besoin d’un apprenti sorcier pour me dire quoi faire, grommelle l’agent du FBI.
- Il voulait vous montrer la même chose, en fait, affirme Cal.
Il se tourne vers Gillian, qui explique posément :
- Eli absorbe les émotions qui l’entourent. C’est impossible de lire dans les expressions de son visage, parce qu’elles ne révèlent pas ses propres émotions mais celle des autres.
- Il a « absorbé » votre envie de vous imposer, continue Cal. Ses expressions, son attitude, c’était la vôtre. Mais ses mots, ce sont les siens.
Ben Reynolds et Lisbon froncent les sourcils.
- Il voulait que vous voyiez une personne comme vous, affirme Cal. Mais nous, on a analysé ses mots. La manière de parler qu’il a choisie, était sensée communiquer directement avec nous.
- Il est en avance par rapport à nous parce qu’il en connaît plus sur la Fondation, et il nous fait comprendre que nous avons trop confiance en nous. C’est pour ça, qu’il nous a fait la leçon, termine Gillian.
- Donc, Monsieur Locker a raison quand il dit qu’Eli est cinglé.
- Et dangereux. J’ai oublié de le dire, ajoute Locker.
Patrick souffle.
- Jane, vous ne pouvez pas l’hypnotiser pour lui soutirer ce qu’il sait de la Fondation ? demande Lisbon.
- Il sera insensible à l’hypnose.
- La suggestion ? propose Locker.
- Il aura mes émotions dans sa tête, ça ne marchera pas.
- Il reste la manipulation, rajoute Cal.
- Tu sais qu’il retournera ton jeu contre toi, rétorque Gillian. Il n’a pas ta lucidité, mais tu ne pourras pas jouer avec ses émotions.
Ria ramène alors Eli, qui se tient toujours la tête.
- On peut aussi lui demander gentiment, affirme Ria.
Eli se tient la tête en regardant l’assistance. Il a fini par renoncer à l’aspirine. Pour se concentrer sur la douleur, et garder ses propres émotions à la surface. Même si toutes les autres émotions parasites bouillonnent en lui.
- Allez-y, Monsieur Lavoro, encourage Cal. Dites-nous ce qu’on est trop bêtes pour savoir.
- Gathering Gate, affirme Eli.
- C’est un “Gate” comme le “Water Gate” ? demande Reynolds.
- Non, c’est différent. C’est l’élément qui va nous permettre de trouver les personnes qui sont liées à l’Incident du Freeway, et à la Fondation. Il faut qu’on développe un algorithme de recherche sur les expressions qui répètent la lettre G.
- La septième lettre de l’alphabet, constate Jane.
Patrick se lève alors et vient dominer Eli. Celui-ci se sent alors tout petit.
- Plus de secrets, Eli, ordonne Patrick. Vous allez vous concentrer sur notre objectif, oublier votre peur d’être un mauvais père, et avant toute chose : nous respecter. Me respecter, comme vous prétendez que c’est le cas.
Eli a l’air dépité. Déçu d’avoir déçu. Il baisse les yeux en acquiesçant d’un signe de tête.
- Ah, là, c’est votre émotion à vous, pas vrai ? demande Cal.
Eli lève la tête vers le Docteur. Cal sourit.
- Ravi de voir que vous êtes capable de ressentir des émotions sans l’aide de quelqu’un d’autre. Maintenant, on veut tout savoir sur le Gathering Gate.
- Avant ça, j’aimerais passer un coup de fil. Et après, je vous dirai tout ce que je sais sur le Gathering Gate. Commencez à relier le Freeway et ça sur vos recherches pendant ce temps .
Acte 6
Melissa est seule dans l’appartement en train de remuer… un verre d’eau. Une vodka lui aurait sans doute fait plus de bien. Mais elle n’a pas envie de passer pour une irresponsable. Elle est enceinte, et elle ne veut pas prendre de risque.
A vrai dire, c’est le gros problème qu’elle a : Eli lui fait confiance. Trop confiance. Un type intelligent ne fait que peu d’erreurs, mais lorsqu’il en fait, elles sont égales à son intelligence. Et elle le sait : Eli est intelligent contre son gré. Là où il a peur de faire des erreurs, elle se doit d’être là pour y palier. Autant que lui, est là pour palier à celles de Melissa.
Et elle sait aussi qu’Eli souffre de l’éloignement plus qu’elle. Alors, lorsque le téléphone sonne, elle n’est pas surprise.
- Le monde n’est pas encore sauvé, hein ? ironise-t-elle avec un sourire.
- Il ne le sera jamais, Mel, répond Eli.
Le sourire de Melissa s’efface. Elle reconnaît la voix d’Eli quand quelque chose ne va pas.
- Qu’est-ce qu’il se passe ? demande-t-elle.
- Je perds pied. J’essaie de me contrôler, de ne pas passer le Rubicon, mais c’est de plus en plus dur. Surtout quand ça touche à la Fondation.
Melissa se redresse. Elle s’efforce de masquer dans sa voix le trouble qu’elle ressent.
- Eli, la Fondation et Numéro 7 sont différents. Tu as battu Numéro 7, la Fondation n’est pas son héritage.
- C’est notre enquête qui m’a révélé ce qui se préparait. Numéro 7 a été un déclencheur qui a accéléré les choses parce qu’elle savait que j’allais l’arrêter à un moment ou à un autre, et qu’elle leur a suffisamment parlé de moi pour qu’ils sachent que je comprendrais.
- Tu ne pensais pas ça quand on a étudié les rapports qu’ils avaient avec Numéro 7, à l’époque, tu croyais qu’ils étaient en stand-by.
- Oui et non. A l’époque, je croyais qu’ils resteraient en stand-by suffisamment longtemps pour que le Gathering Gate n’ait jamais lieu.
Melissa souffle.
- Eli, ce n’est pas une erreur de ta part si ils ont décidé ça après le suicide de Numéro 7, affirme-t-elle. Et tu es assez malin pour le savoir. Tu fais une projection d’une autre culpabilité sur celle-là.
Il ne répond pas. Par conséquent, connaissant Eli, elle sait qu’elle a raison.
- Tu penses au gamin. Au nôtre, c’est ça ?
Nouveau silence.
- Tu seras un bon père, et comme tout le monde, tu fais des erreurs. Sauf que je suis là, moi aussi. Tu ne seras pas tout seul à t’occuper de lui… ou d’elle. Ne soit pas égoïste au point de croire que tu auras toute la responsabilité.
Melissa laisse alors un long silence se produire, attendant qu’Eli réponde enfin. Elle entend un rire réprimé.
- Comment t’as deviné ?
- Je te connais. Je suis la seule à te connaître. C’est pour ça que je te garantis que tout ira bien.
- Là, je t’aime à un point que tu ne peux pas imaginer.
- Crétin ! dit-elle en riant.
C’est leur code. Elle ne le traite de crétin que pour lui répondre la même chose lorsqu’il lui rappelle à quel point il l’aime.
Lorsqu’elle raccroche, Melissa sait qu’elle n’a pas dit la vérité. Elle ne peut pas garantir que tout ira bien. Mais là où elle a été sincère, c’est lorsqu’elle a dit qu’elle était la seule à le connaître. Elle fera tout pour que tout aille au mieux. Parce qu’elle sait qu’Eli fera de même.
Sinon, il ne serait pas autant préoccupé alors qu’il enquête sur la Fondation. Le dernier démon qui lui court après.
Acte 7
Lisbon et Jane se tiennent à part de la grande tablée qui discutent des méthodes qu’ils vont employer pour détecter les émotions des membres de la Fondation au travers du visage d’Eli. Jane se penche en avant pour murmurer à Patrick :
- Je ne suis pas à ma place, ici.
- Oh, si, vous avez beaucoup de choses en commun avec Reynolds. Vous avez tous les deux la même humeur joyeuse.
- Ha ha. On est entourés de détecteurs de mensonges humains. Avec vous, ça va, je commence à vous connaître. Mais les autres… je n’ai pas envie qu’ils soient dans ma tête.
- Ils s’en fichent de ce que vous pensez, pour eux, ce qui compte, c’est que vous puissiez me contrôler.
Jane se met les mains sur les hanches.
- C’est parce que Lavoro vous a dit qu’il savait comment remonter à John le Rouge que vous vous impliquez autant dans l’enquête pour la Fondation… et dans le bien-être d’Eli.
Jane se tourne vers Cal. Il avait bien vu que le spécialiste en analyse des micro-expressions l’observe. Il le traite comme un égal. Ca ne veut pas dire que Cal le voit comme un égal.
- Vous avez raison. Mais il n’y a pas que ça.
Jane s’approche doucement de Cal. Quant à Lisbon, elle soupire. Fatiguée de n’être que la « maman » qui veille sur Jane. Elle est frustrée par cette sensation de n’être considérée que comme secondaire.
Ce qui la gène le plus, c’est que tout ce beau monde parle de ce fameux « Incident du Freeway de Sacramento ». Et, en tant qu’agent du CBI, d’une manière ou d’une autre, elle aurait dû en entendre parler. Mais elle avait l’impression d’entendre parler d’une fiction.
« CBI. » Une idée lui vint. Une idée que ces idiots trop sûrs d’eux n’aurait pas pris le temps d’évoquer, parce qu’ils ont trop confiance en eux. Cal fait confiance à Reynolds, et Reynolds croit au FBI. Et seulement au FBI. Mais Lisbon et Jane l’ont bien vu par eux-mêmes : le CBI a des ressources que personne ne pense à exploiter. Ou presque.
Elle sort alors de la salle de réunion, et appelle Rigsby. Dans sa tête, une seule phrase résonne :
« Je n’ai pas dit mon dernier mot. »
****
I'J'
Acte 5
Pendant que Ria emporte avec elle Eli pour lui donner l’aspirine qu’il a demandé, Ben regarde les gens assis autour de la table. Patrick prend la parole :
- Vous avez très certainement déjà fait ce qu’il vient de nous dire. Remonter les sociétés écrans, relier les différents éléments manipulateurs.
- Ouais, j’avais pas besoin d’un apprenti sorcier pour me dire quoi faire, grommelle l’agent du FBI.
- Il voulait vous montrer la même chose, en fait, affirme Cal.
Il se tourne vers Gillian, qui explique posément :
- Eli absorbe les émotions qui l’entourent. C’est impossible de lire dans les expressions de son visage, parce qu’elles ne révèlent pas ses propres émotions mais celle des autres.
- Il a « absorbé » votre envie de vous imposer, continue Cal. Ses expressions, son attitude, c’était la vôtre. Mais ses mots, ce sont les siens.
Ben Reynolds et Lisbon froncent les sourcils.
- Il voulait que vous voyiez une personne comme vous, affirme Cal. Mais nous, on a analysé ses mots. La manière de parler qu’il a choisie, était sensée communiquer directement avec nous.
- Il est en avance par rapport à nous parce qu’il en connaît plus sur la Fondation, et il nous fait comprendre que nous avons trop confiance en nous. C’est pour ça, qu’il nous a fait la leçon, termine Gillian.
- Donc, Monsieur Locker a raison quand il dit qu’Eli est cinglé.
- Et dangereux. J’ai oublié de le dire, ajoute Locker.
Patrick souffle.
- Jane, vous ne pouvez pas l’hypnotiser pour lui soutirer ce qu’il sait de la Fondation ? demande Lisbon.
- Il sera insensible à l’hypnose.
- La suggestion ? propose Locker.
- Il aura mes émotions dans sa tête, ça ne marchera pas.
- Il reste la manipulation, rajoute Cal.
- Tu sais qu’il retournera ton jeu contre toi, rétorque Gillian. Il n’a pas ta lucidité, mais tu ne pourras pas jouer avec ses émotions.
Ria ramène alors Eli, qui se tient toujours la tête.
- On peut aussi lui demander gentiment, affirme Ria.
Eli se tient la tête en regardant l’assistance. Il a fini par renoncer à l’aspirine. Pour se concentrer sur la douleur, et garder ses propres émotions à la surface. Même si toutes les autres émotions parasites bouillonnent en lui.
- Allez-y, Monsieur Lavoro, encourage Cal. Dites-nous ce qu’on est trop bêtes pour savoir.
- Gathering Gate, affirme Eli.
- C’est un “Gate” comme le “Water Gate” ? demande Reynolds.
- Non, c’est différent. C’est l’élément qui va nous permettre de trouver les personnes qui sont liées à l’Incident du Freeway, et à la Fondation. Il faut qu’on développe un algorithme de recherche sur les expressions qui répètent la lettre G.
- La septième lettre de l’alphabet, constate Jane.
Patrick se lève alors et vient dominer Eli. Celui-ci se sent alors tout petit.
- Plus de secrets, Eli, ordonne Patrick. Vous allez vous concentrer sur notre objectif, oublier votre peur d’être un mauvais père, et avant toute chose : nous respecter. Me respecter, comme vous prétendez que c’est le cas.
Eli a l’air dépité. Déçu d’avoir déçu. Il baisse les yeux en acquiesçant d’un signe de tête.
- Ah, là, c’est votre émotion à vous, pas vrai ? demande Cal.
Eli lève la tête vers le Docteur. Cal sourit.
- Ravi de voir que vous êtes capable de ressentir des émotions sans l’aide de quelqu’un d’autre. Maintenant, on veut tout savoir sur le Gathering Gate.
- Avant ça, j’aimerais passer un coup de fil. Et après, je vous dirai tout ce que je sais sur le Gathering Gate. Commencez à relier le Freeway et ça sur vos recherches pendant ce temps .
Acte 6
Melissa est seule dans l’appartement en train de remuer… un verre d’eau. Une vodka lui aurait sans doute fait plus de bien. Mais elle n’a pas envie de passer pour une irresponsable. Elle est enceinte, et elle ne veut pas prendre de risque.
A vrai dire, c’est le gros problème qu’elle a : Eli lui fait confiance. Trop confiance. Un type intelligent ne fait que peu d’erreurs, mais lorsqu’il en fait, elles sont égales à son intelligence. Et elle le sait : Eli est intelligent contre son gré. Là où il a peur de faire des erreurs, elle se doit d’être là pour y palier. Autant que lui, est là pour palier à celles de Melissa.
Et elle sait aussi qu’Eli souffre de l’éloignement plus qu’elle. Alors, lorsque le téléphone sonne, elle n’est pas surprise.
- Le monde n’est pas encore sauvé, hein ? ironise-t-elle avec un sourire.
- Il ne le sera jamais, Mel, répond Eli.
Le sourire de Melissa s’efface. Elle reconnaît la voix d’Eli quand quelque chose ne va pas.
- Qu’est-ce qu’il se passe ? demande-t-elle.
- Je perds pied. J’essaie de me contrôler, de ne pas passer le Rubicon, mais c’est de plus en plus dur. Surtout quand ça touche à la Fondation.
Melissa se redresse. Elle s’efforce de masquer dans sa voix le trouble qu’elle ressent.
- Eli, la Fondation et Numéro 7 sont différents. Tu as battu Numéro 7, la Fondation n’est pas son héritage.
- C’est notre enquête qui m’a révélé ce qui se préparait. Numéro 7 a été un déclencheur qui a accéléré les choses parce qu’elle savait que j’allais l’arrêter à un moment ou à un autre, et qu’elle leur a suffisamment parlé de moi pour qu’ils sachent que je comprendrais.
- Tu ne pensais pas ça quand on a étudié les rapports qu’ils avaient avec Numéro 7, à l’époque, tu croyais qu’ils étaient en stand-by.
- Oui et non. A l’époque, je croyais qu’ils resteraient en stand-by suffisamment longtemps pour que le Gathering Gate n’ait jamais lieu.
Melissa souffle.
- Eli, ce n’est pas une erreur de ta part si ils ont décidé ça après le suicide de Numéro 7, affirme-t-elle. Et tu es assez malin pour le savoir. Tu fais une projection d’une autre culpabilité sur celle-là.
Il ne répond pas. Par conséquent, connaissant Eli, elle sait qu’elle a raison.
- Tu penses au gamin. Au nôtre, c’est ça ?
Nouveau silence.
- Tu seras un bon père, et comme tout le monde, tu fais des erreurs. Sauf que je suis là, moi aussi. Tu ne seras pas tout seul à t’occuper de lui… ou d’elle. Ne soit pas égoïste au point de croire que tu auras toute la responsabilité.
Melissa laisse alors un long silence se produire, attendant qu’Eli réponde enfin. Elle entend un rire réprimé.
- Comment t’as deviné ?
- Je te connais. Je suis la seule à te connaître. C’est pour ça que je te garantis que tout ira bien.
- Là, je t’aime à un point que tu ne peux pas imaginer.
- Crétin ! dit-elle en riant.
C’est leur code. Elle ne le traite de crétin que pour lui répondre la même chose lorsqu’il lui rappelle à quel point il l’aime.
Lorsqu’elle raccroche, Melissa sait qu’elle n’a pas dit la vérité. Elle ne peut pas garantir que tout ira bien. Mais là où elle a été sincère, c’est lorsqu’elle a dit qu’elle était la seule à le connaître. Elle fera tout pour que tout aille au mieux. Parce qu’elle sait qu’Eli fera de même.
Sinon, il ne serait pas autant préoccupé alors qu’il enquête sur la Fondation. Le dernier démon qui lui court après.
Acte 7
Lisbon et Jane se tiennent à part de la grande tablée qui discutent des méthodes qu’ils vont employer pour détecter les émotions des membres de la Fondation au travers du visage d’Eli. Jane se penche en avant pour murmurer à Patrick :
- Je ne suis pas à ma place, ici.
- Oh, si, vous avez beaucoup de choses en commun avec Reynolds. Vous avez tous les deux la même humeur joyeuse.
- Ha ha. On est entourés de détecteurs de mensonges humains. Avec vous, ça va, je commence à vous connaître. Mais les autres… je n’ai pas envie qu’ils soient dans ma tête.
- Ils s’en fichent de ce que vous pensez, pour eux, ce qui compte, c’est que vous puissiez me contrôler.
Jane se met les mains sur les hanches.
- C’est parce que Lavoro vous a dit qu’il savait comment remonter à John le Rouge que vous vous impliquez autant dans l’enquête pour la Fondation… et dans le bien-être d’Eli.
Jane se tourne vers Cal. Il avait bien vu que le spécialiste en analyse des micro-expressions l’observe. Il le traite comme un égal. Ca ne veut pas dire que Cal le voit comme un égal.
- Vous avez raison. Mais il n’y a pas que ça.
Jane s’approche doucement de Cal. Quant à Lisbon, elle soupire. Fatiguée de n’être que la « maman » qui veille sur Jane. Elle est frustrée par cette sensation de n’être considérée que comme secondaire.
Ce qui la gène le plus, c’est que tout ce beau monde parle de ce fameux « Incident du Freeway de Sacramento ». Et, en tant qu’agent du CBI, d’une manière ou d’une autre, elle aurait dû en entendre parler. Mais elle avait l’impression d’entendre parler d’une fiction.
« CBI. » Une idée lui vint. Une idée que ces idiots trop sûrs d’eux n’aurait pas pris le temps d’évoquer, parce qu’ils ont trop confiance en eux. Cal fait confiance à Reynolds, et Reynolds croit au FBI. Et seulement au FBI. Mais Lisbon et Jane l’ont bien vu par eux-mêmes : le CBI a des ressources que personne ne pense à exploiter. Ou presque.
Elle sort alors de la salle de réunion, et appelle Rigsby. Dans sa tête, une seule phrase résonne :
« Je n’ai pas dit mon dernier mot. »
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I'J'
Irajonas- Gardien du parking
- Personnage préféré : Patrick Jane et Grace Van Pelt
Loisirs : Ecriture, arts martiaux
Localisation : Aix en Provence
Re: Red Lies Run (Crossover "The Mentalist" / "Lie To Me" / "The Consultant(s)")
Une espèce de grosse connerie émotionnelle m'est arrivée et m'a plongé dernièrement dans la page blanche. C'est le message de 0Camille dans le topic "The Consultant(s)" qui m'a poussé à reprendre l'écriture malgré la difficulté. Donc, j'ai écrit le flashback de l'enquête d'Eli qui lui a permis de remonter jusqu'à la Fondation pour retrouver Numéro 7. C'est compliqué pour moi d'écrire en ce moment, donc j'ose demander un peu d'indulgence
Acte 8
Deux jours passent pendant lesquels, conjointement – bon gré mal gré – avec la CIA, le FBI fait courir sur tous les réseaux de communication un algorithme de recherche basé sur la répétition successive de la lettre « G » et de l’expression « Gathering Gate ». Eli profita de ces deux jours pour expliquer comment il était remonté jusqu’à la Fondation, et au « Gathering Gate ».
Lorsqu’il apprit la disparition de son Nemesis, Allison Kane, après ses premiers déboires avec le CBI, Eli fit une obsession sur l’idée de retrouver Allison et l’empêcher de nuire de nouveau. Les points communs qu’il avait avec elle, sur leur capacité, lui avait donné l’intime conviction que c’était une obligation, un devoir. Il s’était tourné vers d’anciens contacts qui lui avaient juré de lui « payer leur dette », rentrant en contact avec un ancien lycéen devenu hacker, qui développa un algorithme de détection des micro-expressions et « mimiques signatures » propres à Allison Kane et à sa condition. Il se rendit compte qu’Allison avait rejeté sa propre identité pour ne se faire appeler plus que « Numéro 7 ». Alors, le hacker inclut l’usage de ce nom dans ses recherches. Il appela son logiciel « Diogène » et le lança sur tous les réseaux de surveillance. Jusqu’à ce qu’il se rende compte que, sur certaines occurrences, son logiciel était déjà en train de tourner.
Une entité qu’Eli ne connaissait pas encore à l’époque avait détecté Diogène, et l’avait copié pour retrouver Numéro 7 eux-mêmes… pour la recruter. Le serveur dont émergeait ce « Diogène 2.0 » était plus puissant que le hacker, mais il parvint tout de même à le localiser. Dans cette Faculté de Droit de Sacramento. Et, rapidement, Eli en vint à faire le lien avec ce qui allait être surnommé « La Fondation ».
Il demanda au hacker de générer un algorithme de recherche sur la symbolique qu’il avait relevé dans les quelques apparitions de la Fondation qu’il avait détecté, et insistant sur une programmation discrète, hors de portée des moyens de la Fondation. Ce que le hacker était parvenu à faire, et même s’il ne parvenait pas à remonter à la source des échanges, il parvint à les intercepter.
Des poèmes où la lettre G prédominait. Tout tournait autour du 7 et du G. La coïncidence entre le chiffre, et le fait que la lettre « G » soit également la septième lettre de l’alphabet, était trop évidente. Surtout lorsqu’un des courriers évoquait « La Septième Patiente ».
Eli était retourné contacter Philipps. L’homme qui avait développé son obsession pour Numéro 7, et la haine de la folie. Et cette fois, ce fut une coïncidence qui fit le lien entre Philipps et la Fondation : le Freeway de Sacramento, 1997. Philipps était témoin du carambolage. Et la Fondation l’avait payé généreusement pour « oublier ». C’est là qu’Eli a pu faire le lien avec la Fondation au travers de la personne qui était entrée en contact avec Philipps. C’est là qu’Eli a pu entrouvrir le voile sur l’association inexistante. Cette personne qui avait contacté Philipps était un nom qui allait être connu des services du CBI après l’affaire de l’Ecole de Droit de Sacramento : Adrian Trend. Le père de Micah Trend, cet étudiant que l’Agent Zenko, du FBI, tuera dans le désespoir de « démanteler la Fondation ».
« Sauf que ». Il y avait ce « sauf que ». Entre 1997 et maintenant, la Fondation a, effectivement, disparu de la surface de la Terre. Le 11 Septembre, et la paranoïa du territoire américain, avaient poussé la Fondation à se rétracter, se replier sur elle-même pour faire long silence. C’est un affrontement entre Eli et Adrian Trend, avant le meurtre de Micah, qui lui permit de découvrir cette « disparition » de la Fondation qui, en apparence, n’avait jamais existé.
« La Fondation n’existe plus ». Mais alors, qui cherchait à se servir de Diogène 2.0 pour détecter et recruter Numéro 7, si la Fondation n’existait plus ?
Le cœur, la naissance de la Fondation existait toujours, parmi les Gomega. La confrérie étudiante était le noyau de la Fondation, ce par quoi elle allait renaître. Le premier pas était le recrutement de Numéro 7, pour une raison qui échappait à tout le monde, même à Eli. Et, en « arrêtant » Numéro 7 dans son ascension au sein des Gomega, Eli avait pensé empêcher le retour de la Fondation.
C’était son erreur. Il avait sous-estimé la puissance d’un cancer sociétaire. Il était là. Et c’était le devoir d’Eli de rectifier son erreur.
Alors que l’algorithme recherche toujours la répétition de la Lettre G, et effectue sa recherche-croisée avec l’Incident du Freeway, Eli évoque donc sa source primaire, le seul visage encore présent qu’il a pu donner à la Fondation : Adrian Trend.
Acte 9
Cal Lightman et Reynolds sont seuls avec Eli au moment où il évoque le nom d’Adria Trend.
- Pourquoi nous avoir convaincu que c’était une recherche croisée qui allait nous mener à la Fondation, si Adrian Trend est si important ? Il aurait pu nous mener aux autres, dit Reynolds.
- Non. Non, non, non. L’agent Zenko a tué Micah Trend dans sa volonté de démanteler la Fondation. Et, quand bien même il n’est pas parvenu à le faire – vu qu’à ce moment-là, la Fondation était en « stand-by » - il a attiré l’attention : il a tué, même s’il l’ignorait, le fils d’un membre de la Fondation. Adrian Trend était alors trop exposé pour continuer à être impliquer. Trend ne pourra pas nous faire remonter jusqu’aux autres, plus haut placés, parce que ce sont d’autres « Autres » que ceux de 1997.
- Donc, vous nous évoquez maintenant l’identité d’une personne qui nous est en fait… Inutile ? grommelle l’agent du FBI.
C’est Cal qui prend la relève en fixant Eli.
- Adrian Trend peut nous expliquer comment fonctionnaient les échanges à l’époque. En passant par lui, on peut comprendre les rouages…
- Et trouver comment, une fois qu’on aura terminé la compilation des recherches croisées, on pourra filtrer celles qui nous intéressent. Celles qui pointent vraiment vers la tête de l’Hydre, conclut Eli.
- Ou comment retrouver la tête du tuyau d’arrosage.
Eli lève un sourcil, fixant Reynolds qui a prononcé ces derniers mots.
- On retient ses leçons, maintenant ?
- Vous êtes un con, Monsieur Lavoro, rétorque Reynolds. Mais il y a du vrai dans ce que vous dites. Où était Adrian Trend quand…
- Sacramento. Il est toujours à Sacramento. Et comme on est trop loin pour le retrouver dans les temps, on a le CBI pour nous aider à le contacter, affirme Eli. Maintenant…
Eli fait une moue.
- Ca fait deux jours que je ressens de la frustration qui vient de Teresa Lisbon. Et une envie de se battre. Elle veut surpasser sa frustration, et faire ses preuves. C’est une Impulsion Azur, assure Eli.
- Impulsion Azur ? répète Reynolds sans comprendre.
- Quel rapport avec Trend ? demande Cal.
- Vu qu’elle a l’Impulsion Azur, je conclus que Lisbon a contacté le CBI pour nous montrer qu’elle ne « sert pas à rien ». Et le seul lien que le CBI peut faire avec la Fondation, c’est Numéro 7. A votre avis, combien faudra-t-il à ce cher Agent Cho pour se tourner vers Philipps ?
Cal et Reynolds se regardent l’un l’autre.
- Je vais chercher Lisbon, affirme Reynolds. On contacte le CBI tout de suite.
*****
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Acte 8
Deux jours passent pendant lesquels, conjointement – bon gré mal gré – avec la CIA, le FBI fait courir sur tous les réseaux de communication un algorithme de recherche basé sur la répétition successive de la lettre « G » et de l’expression « Gathering Gate ». Eli profita de ces deux jours pour expliquer comment il était remonté jusqu’à la Fondation, et au « Gathering Gate ».
Lorsqu’il apprit la disparition de son Nemesis, Allison Kane, après ses premiers déboires avec le CBI, Eli fit une obsession sur l’idée de retrouver Allison et l’empêcher de nuire de nouveau. Les points communs qu’il avait avec elle, sur leur capacité, lui avait donné l’intime conviction que c’était une obligation, un devoir. Il s’était tourné vers d’anciens contacts qui lui avaient juré de lui « payer leur dette », rentrant en contact avec un ancien lycéen devenu hacker, qui développa un algorithme de détection des micro-expressions et « mimiques signatures » propres à Allison Kane et à sa condition. Il se rendit compte qu’Allison avait rejeté sa propre identité pour ne se faire appeler plus que « Numéro 7 ». Alors, le hacker inclut l’usage de ce nom dans ses recherches. Il appela son logiciel « Diogène » et le lança sur tous les réseaux de surveillance. Jusqu’à ce qu’il se rende compte que, sur certaines occurrences, son logiciel était déjà en train de tourner.
Une entité qu’Eli ne connaissait pas encore à l’époque avait détecté Diogène, et l’avait copié pour retrouver Numéro 7 eux-mêmes… pour la recruter. Le serveur dont émergeait ce « Diogène 2.0 » était plus puissant que le hacker, mais il parvint tout de même à le localiser. Dans cette Faculté de Droit de Sacramento. Et, rapidement, Eli en vint à faire le lien avec ce qui allait être surnommé « La Fondation ».
Il demanda au hacker de générer un algorithme de recherche sur la symbolique qu’il avait relevé dans les quelques apparitions de la Fondation qu’il avait détecté, et insistant sur une programmation discrète, hors de portée des moyens de la Fondation. Ce que le hacker était parvenu à faire, et même s’il ne parvenait pas à remonter à la source des échanges, il parvint à les intercepter.
Des poèmes où la lettre G prédominait. Tout tournait autour du 7 et du G. La coïncidence entre le chiffre, et le fait que la lettre « G » soit également la septième lettre de l’alphabet, était trop évidente. Surtout lorsqu’un des courriers évoquait « La Septième Patiente ».
Eli était retourné contacter Philipps. L’homme qui avait développé son obsession pour Numéro 7, et la haine de la folie. Et cette fois, ce fut une coïncidence qui fit le lien entre Philipps et la Fondation : le Freeway de Sacramento, 1997. Philipps était témoin du carambolage. Et la Fondation l’avait payé généreusement pour « oublier ». C’est là qu’Eli a pu faire le lien avec la Fondation au travers de la personne qui était entrée en contact avec Philipps. C’est là qu’Eli a pu entrouvrir le voile sur l’association inexistante. Cette personne qui avait contacté Philipps était un nom qui allait être connu des services du CBI après l’affaire de l’Ecole de Droit de Sacramento : Adrian Trend. Le père de Micah Trend, cet étudiant que l’Agent Zenko, du FBI, tuera dans le désespoir de « démanteler la Fondation ».
« Sauf que ». Il y avait ce « sauf que ». Entre 1997 et maintenant, la Fondation a, effectivement, disparu de la surface de la Terre. Le 11 Septembre, et la paranoïa du territoire américain, avaient poussé la Fondation à se rétracter, se replier sur elle-même pour faire long silence. C’est un affrontement entre Eli et Adrian Trend, avant le meurtre de Micah, qui lui permit de découvrir cette « disparition » de la Fondation qui, en apparence, n’avait jamais existé.
« La Fondation n’existe plus ». Mais alors, qui cherchait à se servir de Diogène 2.0 pour détecter et recruter Numéro 7, si la Fondation n’existait plus ?
Le cœur, la naissance de la Fondation existait toujours, parmi les Gomega. La confrérie étudiante était le noyau de la Fondation, ce par quoi elle allait renaître. Le premier pas était le recrutement de Numéro 7, pour une raison qui échappait à tout le monde, même à Eli. Et, en « arrêtant » Numéro 7 dans son ascension au sein des Gomega, Eli avait pensé empêcher le retour de la Fondation.
C’était son erreur. Il avait sous-estimé la puissance d’un cancer sociétaire. Il était là. Et c’était le devoir d’Eli de rectifier son erreur.
Alors que l’algorithme recherche toujours la répétition de la Lettre G, et effectue sa recherche-croisée avec l’Incident du Freeway, Eli évoque donc sa source primaire, le seul visage encore présent qu’il a pu donner à la Fondation : Adrian Trend.
Acte 9
Cal Lightman et Reynolds sont seuls avec Eli au moment où il évoque le nom d’Adria Trend.
- Pourquoi nous avoir convaincu que c’était une recherche croisée qui allait nous mener à la Fondation, si Adrian Trend est si important ? Il aurait pu nous mener aux autres, dit Reynolds.
- Non. Non, non, non. L’agent Zenko a tué Micah Trend dans sa volonté de démanteler la Fondation. Et, quand bien même il n’est pas parvenu à le faire – vu qu’à ce moment-là, la Fondation était en « stand-by » - il a attiré l’attention : il a tué, même s’il l’ignorait, le fils d’un membre de la Fondation. Adrian Trend était alors trop exposé pour continuer à être impliquer. Trend ne pourra pas nous faire remonter jusqu’aux autres, plus haut placés, parce que ce sont d’autres « Autres » que ceux de 1997.
- Donc, vous nous évoquez maintenant l’identité d’une personne qui nous est en fait… Inutile ? grommelle l’agent du FBI.
C’est Cal qui prend la relève en fixant Eli.
- Adrian Trend peut nous expliquer comment fonctionnaient les échanges à l’époque. En passant par lui, on peut comprendre les rouages…
- Et trouver comment, une fois qu’on aura terminé la compilation des recherches croisées, on pourra filtrer celles qui nous intéressent. Celles qui pointent vraiment vers la tête de l’Hydre, conclut Eli.
- Ou comment retrouver la tête du tuyau d’arrosage.
Eli lève un sourcil, fixant Reynolds qui a prononcé ces derniers mots.
- On retient ses leçons, maintenant ?
- Vous êtes un con, Monsieur Lavoro, rétorque Reynolds. Mais il y a du vrai dans ce que vous dites. Où était Adrian Trend quand…
- Sacramento. Il est toujours à Sacramento. Et comme on est trop loin pour le retrouver dans les temps, on a le CBI pour nous aider à le contacter, affirme Eli. Maintenant…
Eli fait une moue.
- Ca fait deux jours que je ressens de la frustration qui vient de Teresa Lisbon. Et une envie de se battre. Elle veut surpasser sa frustration, et faire ses preuves. C’est une Impulsion Azur, assure Eli.
- Impulsion Azur ? répète Reynolds sans comprendre.
- Quel rapport avec Trend ? demande Cal.
- Vu qu’elle a l’Impulsion Azur, je conclus que Lisbon a contacté le CBI pour nous montrer qu’elle ne « sert pas à rien ». Et le seul lien que le CBI peut faire avec la Fondation, c’est Numéro 7. A votre avis, combien faudra-t-il à ce cher Agent Cho pour se tourner vers Philipps ?
Cal et Reynolds se regardent l’un l’autre.
- Je vais chercher Lisbon, affirme Reynolds. On contacte le CBI tout de suite.
*****
I'J'
Irajonas- Gardien du parking
- Personnage préféré : Patrick Jane et Grace Van Pelt
Loisirs : Ecriture, arts martiaux
Localisation : Aix en Provence
Re: Red Lies Run (Crossover "The Mentalist" / "Lie To Me" / "The Consultant(s)")
Ça y est, j'ai fini de tout lire ! Je trouve que c'était une bonne idée de réunir The Mentalist, Lie to me et The Consultant(s) :). Je ne trouve pas que tu as loupé cette fiction, au contraire ! Je trouve toujours autant intéressant l'intrigue de la fondation... Même si j'ai dû mal à comprendre l’algorithme... L'informatique et moi ça fait 2 ^^.
Je suis contente de t'avoir repousser à écrire. Et ne t'inquiètes pas, la qualité d'écriture n'a pas du tout diminué .
J'adore les discussions entre Eli, Cal et Patrick ! C'est vraiment marrant de les voir dans la même pièce . Bien que je ne regarde pas réellement Lie to me, je connais le personne de Lightman et je l'apprécie .
La relation entre Eli et Jane est superbe, j'espère que pour Jane ce n'est pas seulement pour remonter à John le Rouge... Mais je pense pas .
La relation entre Melissa et Eli est . Eli va devenir père, et je comprends sa peur. Déjà, pour quelque de "normal" ça fait peur, mais encore plus pour Eli qui n'est pas comme les autres. Mais comme le dis Melissa, elle sera là et il pourra gérer tous ça, même si au début ça sera simple. Il est amusant de voir ses doutes. Ça le rend plus touchant, bravo .
J'aime bien l'agent Reynolds, bien qu'il fait un peu benêt (qui ne le ferait pas à côté de Jane, Ligthman et Eli ?) il est marrant ^^.
Aaah je vois que tu n'as pas oublié Lisbon ! J'adore ce personnage, et il est vrai que les autres personnes sont effacées face au 3 Sociopathes... Mais je vois qu'elle revient un peu en avant et ça me fait super plaisir !
J'espère que "la grosse connerie émotionnelle" s'est arrangée. J'aime toujours autant tes histoires, merci encore de nous les faire partager. J'attends la suite de cette histoire avec impatience
Je suis contente de t'avoir repousser à écrire. Et ne t'inquiètes pas, la qualité d'écriture n'a pas du tout diminué .
J'adore les discussions entre Eli, Cal et Patrick ! C'est vraiment marrant de les voir dans la même pièce . Bien que je ne regarde pas réellement Lie to me, je connais le personne de Lightman et je l'apprécie .
La relation entre Eli et Jane est superbe, j'espère que pour Jane ce n'est pas seulement pour remonter à John le Rouge... Mais je pense pas .
La relation entre Melissa et Eli est . Eli va devenir père, et je comprends sa peur. Déjà, pour quelque de "normal" ça fait peur, mais encore plus pour Eli qui n'est pas comme les autres. Mais comme le dis Melissa, elle sera là et il pourra gérer tous ça, même si au début ça sera simple. Il est amusant de voir ses doutes. Ça le rend plus touchant, bravo .
J'aime bien l'agent Reynolds, bien qu'il fait un peu benêt (qui ne le ferait pas à côté de Jane, Ligthman et Eli ?) il est marrant ^^.
Aaah je vois que tu n'as pas oublié Lisbon ! J'adore ce personnage, et il est vrai que les autres personnes sont effacées face au 3 Sociopathes... Mais je vois qu'elle revient un peu en avant et ça me fait super plaisir !
J'espère que "la grosse connerie émotionnelle" s'est arrangée. J'aime toujours autant tes histoires, merci encore de nous les faire partager. J'attends la suite de cette histoire avec impatience
0Camille- Agent de circulation
- Personnage préféré : Lisbon, Jane
Re: Red Lies Run (Crossover "The Mentalist" / "Lie To Me" / "The Consultant(s)")
Ca fait une semaine que j'y réfléchis, j'hésitais. Mais avoir visionné le dernier épisode de The Mentalist m'a conforté dans cette décision.
Je suis allé un peu loin avec mon histoire avec la Fondation, et maintenant, avec l'histoire de
J'ai décidé de mettre cet "épisode 3" en stand-by jusqu'à ce que je puisse faire coïncider la saison 6 avec Red Lies Run. Je vais reprendre l'écriture de The Consultant(s) à l'épisode 4 dès demain, avec mes idées en tête, considérant Red Lies Run comme un stand-alone qui n'affectera pas la continuité de mon histoire en 6 épisodes.
Merci pour les lecteurs et lectrices qui me maintiennent hors de la page blanche !
I'J'
Je suis allé un peu loin avec mon histoire avec la Fondation, et maintenant, avec l'histoire de
- Spoiler:
- La Blake Association
J'ai décidé de mettre cet "épisode 3" en stand-by jusqu'à ce que je puisse faire coïncider la saison 6 avec Red Lies Run. Je vais reprendre l'écriture de The Consultant(s) à l'épisode 4 dès demain, avec mes idées en tête, considérant Red Lies Run comme un stand-alone qui n'affectera pas la continuité de mon histoire en 6 épisodes.
Merci pour les lecteurs et lectrices qui me maintiennent hors de la page blanche !
I'J'
Irajonas- Gardien du parking
- Personnage préféré : Patrick Jane et Grace Van Pelt
Loisirs : Ecriture, arts martiaux
Localisation : Aix en Provence
Re: Red Lies Run (Crossover "The Mentalist" / "Lie To Me" / "The Consultant(s)")
J'ai lu ce debut de fic avec delectation et j'espere que tu trouvera l'inspiration pour la poursuivre un jour ou l'autre. Merci de nous faire partager tes ecrits.
Tournesol- Distributeur de café
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