The Mentalist...The Ultimate Season
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The Consultant(s) : Spin-off d'une fanfiction "The Mentalist"

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The Consultant(s) : Spin-off d'une fanfiction "The Mentalist" Empty The Consultant(s) : Spin-off d'une fanfiction "The Mentalist"

Message  Irajonas Jeu 12 Avr 2012 - 0:44

Après mes deux premières fanfictions : Red Vibration et The Scarlet Number, est apparu le personnage d'Eli Lavoro, qui, à ma grande surprise... les lecteurs et lectrices de ces deux fanfictions ont eu l'air de trouver attachant !

Après avoir soulevé l'idée, j'ai travaillé sur un "spin-off" dédié à ce personnage... alors, j'ai fait un petit montage pourri, et préparé un synopsis. La structure de l'épisode est en court d'écriture, le temps que je termine une fois pour toute The Scarlet Number. En attendant, je vous laisse une mise en bouche :

Synopsis : Deux ans après ses déboires avec le CBI, Eli est en France, loin de son ancienne vie. Mais sa nature l'a poussé à continuer de faire ce qu'il savait faire de mieux : aider les autres. Ce qu'il fait clandestinement, avec son "équipe", jusqu'au jour où le comissaire de police Sonia Nopera fait appel à lui pour trouver un tueur en série nommé "Le G Noir", avant qu'il ne fasse d'autres victimes.

Spoiler:

SOMMAIRE
Episode 1 : Run Out Of Time
Chapitre 1 : La Marque sur la Porte : actes 1-2//Actes 3-4-5//6-7//8-9-10
Chapitre 2 : La Première Traque : Acte 1-2//3-4-5-6//7-8//9-10
Chapitre 3 : La Hache de Guerre : Actes 1-2//3-4-5//6-7-8
Chapitre 4 : Vers le centre : Actes 1-2//3-4//5-6//7-8//9-10
Chapitre 5 : Before The Soul : Actes 1-2-3//4-5-6-7//8-9-10
----
EPISODE 2 :Run This Town Tonight
Chapitre 0 : Enter the Void : Acte 0
Chapitre 1 : Le Jour Derrière Nous :Actes 1-2//3-4-5//6-7-8//9-10
Chapitre 2 : La nuit devant nous : Acte 1//2-3-4//5-6-7//8//9-10
Chapitre 3 : La Négociation : ACtes 1-2//3//4-5//6-7//8-9//10
Chapitre 4 : En Terre Hostile : Actes 1//2-3//5-6 (sauté le 4)//7//8-9

______
I'J', qui a créé un beau taré


Dernière édition par Irajonas le Mar 19 Fév 2013 - 19:43, édité 10 fois
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The Consultant(s) : Spin-off d'une fanfiction "The Mentalist" Empty Re: The Consultant(s) : Spin-off d'une fanfiction "The Mentalist"

Message  Linoa Jeu 12 Avr 2012 - 1:32

you_ouh Une histoire sur Eli !
Le synopsis me donne déjà l'eau à la bouche (un serial killer joie5 non non je suis pas sadique demon) et d'après leur description les personnages ont l'air intéressants surtout ce Olivier Coste (humour noir Twisted Evil )
Pas besoin de préciser que j'attends le début avec impatience Wink :bounce: :bounce:
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The Consultant(s) : Spin-off d'une fanfiction "The Mentalist" Empty Re: The Consultant(s) : Spin-off d'une fanfiction "The Mentalist"

Message  Johel Jeu 12 Avr 2012 - 9:25

La fic sur Eli yes
J'aime la photo...elle me rappelle quelqu'un que j'ai vu dans les présentations du forum, est ce que je me trompe scratch
L'équipe a de la "gueule"...une "boss" avec du caractère, une agoraphobe geek, le taiseux aux relations louches, et le "comique" de service...
Quand au tueur, son mode opératoire est troublant ...
Une vraie présentation de pilote de série...
Reste plus qu'à attendre le début de l'histoire... :bounce: :bounce: :bounce:
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Message  Irajonas Ven 13 Avr 2012 - 17:41

Sans plus attendre, voilà l'ouverture. L'action commence donc deux ans après la fin de "The Scarlet Number", mais je reviendrai sur ces deux années sous forme de "flash-backs".
Au cas où, attention : le mode opératoire du G Noir est un tout petit peu (vraiment un tout petit peu) glauque.


Episode 1 : Run Out Of Time


Chapitre 1 : La Marque sur la Porte
Acte 1

Un mois de décembre glacial pour Aix en Provence, Bouches du Rhône. Il est onze heuresdu matin, au moment où le Commissaire de Police Sandra Nopera amène Monsieur Lavoro, de son prénom Eli, devant le corps de Jean-Marie Castel.
Le Commissaire Nopera peut être qualifiée de « jeune » pour son métier. A trente et un ans, la voilà déjà planchant sur une affaire criminelle. Et pas des moindres, qui plus est ! De grande taille – frôlant le mètre quatre-vingt – elle porte toujours ses longs cheveux bruns en queue de cheval. Ses yeux bleus ont l’air d’être toujours aux aguets, comme si le Commissaire Nopera était toujours inquiète. Elle a le visage rond, qui aurait pu paraître guilleret et être synonyme d’un caractère bon vivant, si elle n’avait pas ce regard inquiet. Un tic qu’elle a depuis l’enfance : elle se frotte le cou de la main droite en arrivant devant le corps qu’ils ont retrouvé sur la Rue du RICM, devant la maison de Catherine Valeri. Ce qu’elle craint, ce n’est pas tellement la vue du corps. Même si ce n’est pas le premier qu’elle voit, et qu’à chaque fois, ça lui fait « quelque chose ». Elle n’a jamais vraiment pu mettre de mots sur cette impression, ça lui fait juste « quelque chose ». Non, ce qui l’inquiète, c’est la réaction de cet homme bizarre, ce Eli Lavoro, plus petit qu’elle, et à l’air frêle. Elle a beau l’avoir engagé, et de sa propre initiative, elle ne peut s’empêcher d’appréhender.
Malgré son apparence, Eli dégage un calme étrange. La première fois qu’elle l’a rencontré, il paraissait plus… inoffensif. Innocent. Là, il arbore le regard d’un homme parti à la guerre.
- Vous attendez quoi de moi, exactement ? demande Eli alors qu’il avance avec Nopera vers la maison où le corps a été trouvé.
- Pour être franche… pas grand-chose. Jusqu’à maintenant, on marche à l’aveugle. Mais vous verrez par vous-même : ça correspond au modus operandi.
Ils passent un portillon en ferraille rouillée, et entre dans un petit jardin. Les experts scientifiques ont déjà fait le boulot, mais, à la demande de Nopera, le corps n’a pas été bougé. Le médecin légiste – le Dr Bertier, un homme d’une cinquantaine d’années à l’air d’un vieillard ronchon – les attend de pied ferme, à côté du corps recouvert d’un drap blanc.
- Enfin ! s’exclame-t-il. Heureusement qu’il fait un froid de canard, sinon, on n’aurait pas pu conserver le corps en l’état jusqu’à votre venue.
- Ca va, c’est pas vraiment comme si on m’avait demandé mon avis, rétorque Eli. Je veux voir le corps.
- Qui c’est, celui-là ? demande Bertier.
- Considérez-le comme un consultant, et montrez lui le corps.
- Un consultant en quoi ? veut savoir le médecin légiste.
Nopera se frotte le cou sans répondre. Eli met les mains sur les hanches.
- Plus vite vous me montrerez le corps, plus vite vous pourrez en faire… exactement ce que vous en voulez. On m’a demandé mon avis, je compte bien le donner.
Le Dr Bertier a l’air choqué par l’arrogance d’Eli, mais ne répond rien. Il se contente de secouer la tête en soulevant le drap blanc. Et Nopera ressent « quelque chose ». Elle se force à soutenir la vue.
Jean-Marie Castel repose sur le dos, les bras le long du corps, la tête tournée sur le côté, les yeux encore ouverts. La peau a viré au bleu par le froid, visiblement bien avant la rigidité cadavérique. Voir un corps mort fait toujours son effet, on réalise que la mort n’est pas juste quelque chose dont on parle : ça existe. Mais, ce qui choque le plus – et pour cause ! – c’est la blessure de la victime.
- L’ouverture a été faite depuis le nombril jusqu’à la trachée. L’écart entre les deux parois épidermiques ont été tenues ouvertes jusqu’à la rigidité cadavérique. Mais aucun organe n’a été touché, ni coupé, ni enlevé, explique Bertier.
Et on peut parfaitement le voir, car le ventre de Jean-Marie Castel est grand ouvert, laissant une vue horrible sur ses organes internes, autour desquels les mouches ont commencé à tourner depuis longtemps. Sous l’odeur pestilentielle, Bertier, Nopera et Eli ont tous les trois la même grimace.
- Il pue, dit Eli.
- Je vous remercie pour votre expertise, fait Bertier avec sarcasme. Vous êtes consultant en puanteur ?
- Il y a des mouches vertes, affirme Eli.
- Et alors ?
- Alors ? Elles ne pondent pas en dessous de quatre degrés celsius, rappelle Eli. Les entomologistes légistes le savent bien. Et elles ont déjà éclos, pour être ici. Elles atteignent l’âge adulte en deux semaines, Ca veut dire que le corps a été conservé plus de deux semaines dans un environnement chaud, avant d’être déposé là.
- Si c’était le cas, la décomposition serait bien plus avancée que ça, ajoute Bertier.
- Pourtant, il n’y a pas encore décomposition. Et il y a des mouches vertes.
- Et il n’y a eu aucun signalement de disparition pour Jean-Marie Castel, ajoute Nopera. Votre observation ne mène à rien.
- Vous vous foutez de moi ? rétorque Eli.
Il se relève.
- Allez, on réfléchit un instant, en passant sous silence le fait que vous me preniez pour un dingue, dit-il.
- Je n’ai jamais dit ça.
- Non, mais vous le pensez tellement fort que c’est tout comme, rétorque-t-il. Faites analyser le corps par les entomologistes, ils vous répondront la même chose que moi : le corps a été conservé à température moyenne pendant plus de deux semaines. Ce qui veut dire que le moment de la mort et le moment du dépôt sont plus écartés que ce qu’on imagine. La question à se poser, c’est…
- Pourquoi ? termine Nopera.
Eli baisse les yeux vers le corps, puis relève le regard vers la porte d’entrée.
- Et ça, dit-il…
- C’est ce qui nous prouve qu’on a définitivement bien affaire à notre homme, affirme Nopera.
Eli observe la porte d’entrée. La lettre a été écrite au marqueur noir, vu les reflets. L’auteur de la chose a bien appuyé sur le marqueur pour que la lettre soit bien visible, bien lisible, bien grasse. Elle n’est pas nette, loin de là. Mais on la distingue bel et bien.
- Le G Noir, hein ? Vous êtes allez le chercher loin, ça.
Nopera bascule la tête sur le côté, en fixant Eli. Ils partagent un regard qui, de toute évidence… ne veut rien dire. Il plisse alors les yeux, il ressent de l’inquiétude. La peur de voir quelqu’un sortir de sa cachette.
Car c’est ça, le truc d’Eli : les émotions des autres. Quoiqu’il fasse, il n’y peut rien. Il est une « éponge ». Toutes les émotions environnantes, il les ressent.
Il a appris à vivre avec. Ce que d’aucuns considèreraient comme une maladie, lui, le voit comme « quelque chose en plus ». Ainsi, il ressent l’agacement du Dr Bertier, qui se demande d’où sort cet énergumène qui se prend pour un médecin légiste. Il ressent l’appréhension de Nopera, qui redoute chacune des actions d’Eli. Et il ressent aussi cet inquiétude, sans voir d’où elle provient. Ce n’est pas de Bertier, ni de Nopera. Et ça ne vient pas non plus de lui-même. Alors, il ouvre la porte.
- Monsieur Lavoro, non ! s’exclame Nopera.
Derrière la porte d’entrée, se tient droite une femme d’une âge assez avancée, les mains tremblantes, qui lève la tête vers Eli. L’âge a eu raison de son dos, car la vieille dame se tient courbée. Ses yeux trahissent plus que de l’inquiétude : c’est carrément de la terreur. La main sur la poignée, Eli se retourne vers Nopera.
- Me faire examiner le lieu du dépôt alors que l’habitante est juste là ? Très délicat, vraiment, lance-t-il à Nopera.

Acte 2
Un an et demi plus tôt.

Lorsqu’ils sont arrivés en France, Eli et Melissa se sentaient bien. Fraîchement mariés, ils démarraient une vie loin des déboires du passé. Ils ne pouvaient plus rester là-bas, à Sacramento. Tout leur rappelait leur ami, Aaron Balket, décédé des mains d’Allison Kane. Il voulait partir, alors, ils ont joué l’extrême : quitter les Etats-Unis pour n’y jamais revenir. Et la France leur apparut comme une terre d’accueil. Notamment parce qu’ils y connaissaient quelqu’un : un ancien de leur lycée, qui s’était expatrié pour changer d’horizon, dégoûté par la manière de pensée américaine.
Quoique parti pour d’autres objectifs, leur ami, Cillian Geller, avait fini par ouvrir une brasserie dans un petit village pas très loin d’Aix en Provence, qui s’appelait Puyricard. Lors de leur arrivée en France, Eli et Melissa allèrent directement le voir. Et il put les engager pour travailler pour lui, leur offrant même un toit. Ils logèrent, pendant six mois, dans l’un des deux appartements qui se trouvent au premier étage du bâtiment de la brasserie.
Pendant six mois, ils perfectionnèrent leur français. Ils faisaient parti des rares « ahuris » à avoir osé prendre le français en langue étrangère lorsqu’ils étaient encore en cours. « Ahuris », car à quoi bon apprendre le français ? Ils n’ont qu’à s’adapter pour parler anglais avec eux, pas l’inverse. Eli et Melissa n’avaient pas vu les choses sous cet angle. Avec détermination, ils s’étaient interdits l’usage de l’anglais jusqu’à ce qu’ils maîtrisent la langue française. Même entre eux, ils s’étaient forcés à se parler dans la langue de Molière. Et avec succès.
Et puis, au bout de six mois, Cillian décida d’ouvrir une deuxième brasserie dans le centre-ville d’Aix en Provence. Il proposa aux deux jeunes gens, ni plus ni moins, que de racheter celle-ci. Ils en avaient beaucoup discuté entre eux. Cela coûterait beaucoup au jeune couple, mais le jeu en valait la chandelle. Ils conserveraient leur appartement, et pourraient louer le deuxième. Melissa avait même pris plaisir, non sans talent, à organiser la logistique de l’entreprise. Quant à Eli, il avait un regard plus avisé sur le personnel. Lorsqu’ils prirent leur décision, avec un certain vertige, ils répondirent d’un « oui » ferme. Mais ils ne trouvèrent pas de locataire tout de suite pour cet appartement annexe. Bah. Ça pouvait attendre.
Sauf que, cette nuit-là, en plein été, Eli se réveille en sursaut, transpirant, essoufflé. La chaleur est étouffante, mais il a l’impression que son corps transpire de sueurs froides.
Il ne rêve que rarement. La plupart du temps, ce ne sont que des « impressions ». Et c’est le cas ce soir là. Eli n’a ressenti que ce tremblement de folie destructrice, obsessionnelle, qu’il a ressenti chez Allison Kane autrefois.
Oui, Eli fait encore des cauchemars sur cette Vibration Rouge. Il ne le dit pas à Melissa, mais elle s’en doute : il est toujours affecté par la mort de celle qu’autrefois on appelait « Numéro 7 ».
Il tourne le regard vers son téléphone, sur la table de chevet, qui affiche 3h37. Puis, il tourne la tête de l’autre côté. Sa femme dort toujours profondément, sans même réalisé qu’Eli est encore terrorisé par ces sensations cauchemardesques, dans lesquelles il a l’impression de revivre les derniers instants de Numéro 7… du point de vue de Numéro 7. Et cette sensation lui rappelle également une phrase parmi les derniers mots de cet autre hypersensible.
- Tu gâches tout ce qu’on a…
Il se rallonge, et cherche un peu de réconfort en se lovant contre Melissa. Il la sert contre lui, et le contact de sa peau contre la sienne, malgré la chaleur étouffante, le rassure.
Il cherche dans ses pensées un moyen de se rassurer. Il n’a rien fait de mal… alors, pourquoi Numéro 7 le hante ?
****
I'J'
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The Consultant(s) : Spin-off d'une fanfiction "The Mentalist" Empty Re: The Consultant(s) : Spin-off d'une fanfiction "The Mentalist"

Message  Linoa Ven 13 Avr 2012 - 18:37

bravo Un début à la hauteur de ta réputation Very Happy !

il ressent l’agacement du Dr Bertier, qui se demande d’où sort cet énergumène qui se prend pour un médecin légiste. Il ressent l’appréhension de Nopera, qui redoute chacune des actions d’Eli
Ha l'effet Eli il n'y a donc que Melissa et Patrick pour l’apprécier.

Les personnages ont l'air intéressants mais je préfère attendre la suite pour me prononcer.
Le G noir drôle de nom, comme le dit Eli ils ont été le chercher loin lol1 Je suppose qu'on ne connaîtra pas la signification de cette signature avant un moment ... Mais comme le personnage ça doit être un truc bien tordu siffle

Eli toujours hanté par numéro 7 (il ne trouvera donc jamais la paix No ) Et qu'est ce que la phrase "Tu gâches tout ce qu’on a…" présage ?

Wait & see :bounce: :bounce:
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Message  Johel Ven 13 Avr 2012 - 21:26

Un début sur les chapeaux de roues bravo
On fait connaissance avec le commissaire Nopéra...j'ai l'impression que nous allons apprendre pas mal de choses sur elle...
Le légiste...on croirait retrouver Steiner "l'ami" de Jane...(leur dernière rencontre nous a offert, à mon avis, l'un des meilleurs épisodes de la série...le 3x18)
Le G noir a l'air aussi "sympa" que :rj: hall
J'aime aussi l'idée des flashbacks...ça permet de souffler dans l'histoire...
Eli est toujours hanté par numéro 7...jusqu'où cela va t-il le mener scratch
Maintenant reste à voir comment va évoluer l’enquête :bounce: :bounce: :bounce:
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Message  Irajonas Dim 15 Avr 2012 - 17:47

Laissez-moi vous présenter Tess Bredo avant de vous emmener dans la tête du G Noir.

Acte 3
Eli se tient devant la porte de l’appartement annexe, au premier étage, au-dessus de la brasserie. Il s’apprête à frapper à la porte, puis s’arrête. Il se retourne vers Nopera, et lève les yeux vers elle.
- C’est chiant comme vous êtes grande, dit-il.
- C’est chiant comme vous êtes petit, rétorque Nopera.
Eli rit un instant. Nopera a du caractère. « Ca peut être funky », pense-t-il.
- J’aimerais clarifier un petit détail, Commissaire Nopera. Je me suis donné un mal de chien pour créer mon équipe. Je veux bien suivre vos règles quand on est dehors, mais quand on aura passé ces portes, c’est moi qui commande.
- Ici ou dehors, je reste Commissaire, lui rappelle-t-elle.
- Ici ou dehors, vous avez toujours besoin de moi, répond Eli.
- Pas à ce point, Monsieur Lavoro.
- Ca fait combien de victimes que fait le G Noir ?
Nopera ne répond pas.
- Et à quel moment vous avez songé à m’appeler ?
Nouveau silence.
- Combien de victimes y a-t-il eu entre le moment où vous avez soulevé l’idée de venir me voir, et le moment où vous l’avez vraiment fait ?
- Trois. J’ai pensé à vous après la quatrième victime. Nous en sommes à la septième.
- Je n’aime pas vraiment ce chiffre, affirme Eli sèchement. Mais si vous venez me voir maintenant, c’est parce que vous avez pensé à une autre solution, et que vous n’en avez pas trouvé. Conclusion : vous avez besoin de moi. Alors, dans la mesure où j’ai fait en sorte que cet endroit soit un sanctuaire où mes amis se sentent en sécurité, je vous conjure d’en respecter les règles.
- Très bien, Monsieur Lavoro ! s’exclame Nopera. Très bien, votre toit, vos règles.
- Cool. Alors je peux vous appeler Sandra.
Nopera lève les yeux au ciel, et Eli tape à la porte.
- Bredo, c’est Eli ! dit-il au travers de la porte. J’ai une bonne et des pas bonnes nouvelles.
La porte s’entrouvre, et apparaît dans l’ouverture le visage d’une femme de petite taille, les cheveux bruns lui tombant sur les épaules, avec de grands yeux, le teint mat des origines méditerranéennes. « Algérienne », pense Nopera. Elle porte des lunettes qui lui donnent l’impression d’avoir des yeux plus grands encore.
- Tiens, t’amènes de la compagnie ?
- Non, j’amène des problèmes.
La jeune algérienne laisse entrer Eli et Nopera. Le Commissaire s’avance, et découvre alors un spectacle auquel elle ne s’attendait pas.
Le salon rectangulaire est composé de plusieurs parties, comme un loft. Dans le coin gauche, face à la porte, se trouve un canapé d’angle entourant une table basse. Ce que contiendrait un appartement ordinaire. Mais le reste…
Au mur est accroché un grand écran sur lequel s’affiche les différents journaux locaux. La Provence, les journaux gratuits… tout. L’écran semble connecté à l’unité centrale au bureau de l’autre côté de la salle, juste à droite de la porte d’entrée. Bureau auquel se rassoit la jeune femme qu’Eli a nommée « Bredo », devant trois écrans, son regard passant frénétiquement d’un écran à l’autre. Le plus surprenant reste encore la table…
Au premier abord, cette table en verre serait apparut comme tout ce qu’il y a de plus normal. Sauf qu’un grand téléviseur à écran plat est installé au dessous, retourné pour que l’écran embrasse le plateau de verre. Sur cet écran, il y a la carte du Pays d’Aix.
Enfin, sur le mur à droite de l’écran mural, et face au canapé d’angle, se trouve un grand tableau de liège, sur lequel sont épinglés des noms, des photos, des annotations… Nopera a soudain le vertige.
- Vous n’êtes pas à l’aise, Sandra ? demande Eli.
- C’est quoi, cet endroit ? demande-t-elle.
- Et c’est qui, la grande gigue ? demande l’informaticienne des lieux.
Eli s’appuie contre la table en verre. Visiblement, il n’a pas peur que l’écran ne tombe.
- Tess Bredo, voici le Commissaire de Police Sandra Nopera.
- Une flic ici ? T’es malade ?
- Calme-toi, Bredo, répond Eli. Tu crois que je l’aurais laissée rentrer si j’étais pas sûr de moi ?
- Ouais.
-… T’as pas tort.
Tess Bredo regarde Nopera d’un air inquiet.
- Vous êtes là pour quoi, au juste ?
- Euh…
Nopera s’avance dans l’appartement, l’observant dans le moindre détail.
- Elle a besoin de notre aide, et on va la lui donner, répond Eli.
- Ah ouais ? Et après, elle nous coffrera pour activité illicite ?
- Vous faites quoi d’illicite, ici ? demande Nopera. Pour l’instant, je ne vois que des écrans, et un squat d’étudiant. Rien d’exceptionnel.
Nopera se tourne vers « Bredo ».
- Et ça restera comme ça si vous m’aidez, Tess.
- Bredo, répond la concernée. Tout le monde m’appelle Bredo, alors appelez moi comme ça.
- Très bien, Bredo. Et vous faites quoi, ici ?
- Bredo surveille les infos pour moi. D’ici, on a de quoi réfléchir posément sur toute la ville. Bredo nous sert d’agent de liaison.
Nopera ferme les yeux, et secoue la tête.
- Les rumeurs disaient que vous « aidez les gens », et que « vous avez les contacts ». Mais ça, ça ressemble plus à une cellule d’espionnage qu’à un appartement d’idéalistes.
- Vous imaginiez du shit, de l’alcool et des posters de Bob Marley ? demande Eli. Mon but, il est tout simple.
- Y a rien de simple chez toi, Eli, rétorque Tess. Comme si la logique t’avait dit d’aller te faire foutre.
Nopera ouvre les bras, baissant les mains dans le vide, comme pour dire « calmez-vous ».
- Expliquez-moi ce que vous foutez ici, parce que je suis à deux doigts de me croire chez les fous.
- Justement : vous êtes chez les fous, Sandra, répond Eli.

Acte 4
Un an et demi plus tôt

- Eli ? appelle Melissa.
Elle regarde dans la chambre, sans y trouver son mari. Dans la cuisine, non plus. Ni la salle de bain. Ni le salon. Ni les toilettes. Ni le bureau…
Elle descend à la brasserie, et demande à l’équipe :
- Vous avez vu Eli ?
- Il a dit qu’il voulait s’isoler un peu, lui répond un des serveurs. J’en sais pas plus.
- Et merde ! grogne-t-elle.
Elle remonte dans la cage d’escaliers, s’apprêtant à rentrer dans leur appartement. Et puis, en réfléchissant… Elle essaie de pousser la porte de l’autre appartement. Et découvre qu’il est ouvert.
Dans le salon vide de tout meuble, elle voit Eli… faire quelque chose d’étrange.
Il donne plusieurs coups dans le vide, comme se battant contre un adversaire imaginaire. Mais ce « combat » n’a rien d’habituel. Eli se tient dans une position étrange, les jambes écartées et fléchies, comme un cavalier sans monture, et se déplace latéralement, sans jamais quitter cette ligne imaginaire, comme s’il était funambuliste.
Elle l’observe un moment. Elle reconnaît finalement quelque chose qu’Eli faisait très fréquemment, à l’époque où il subissait sa sensibilité. Pour évacuer toutes les sensations superflues, il se réfugiait dans les arts martiaux. Lorsqu’il était en colère, il effectuait, dans son coin, discrètement, ce vieux kata de karaté, court et brutal, pour tout évacuer.
Ce qu’elle voit l’inquiète. Lorsqu’elle est en colère, elle se contente de crier. Et Eli… il lui faut beaucoup pour se mettre en colère. Vraiment, vraiment beaucoup. Elle le voit, clair comme de l’eau de roche : il ne va pas bien. Ainsi, lorsqu’elle voit qu’il a terminé son kata, elle attend. Simplement, elle attend. Eli prétendait qu’un kata commençait et finissait toujours par un salut, comme tout art martial qui se respecte. Alors, il termine en s’abaissant, le dos droit, face à une personne qui n’existe pas.
- Tu t’inquiètes pour moi, Mel ? demande Eli en se tournant vers elle.
- Il y a de quoi, non ?
Eli s’avance vers Melissa, et l’étreint.
- Je fais toujours ces cauchemars, dit-il.
- Toujours Numéro 7 ?
- Oui, et j’y ai réfléchi. Je crois – je ne suis pas sûr, mais je crois – que mon cerveau, mon inconscient, essaye de me dire quelque chose.
Melissa a un sourire inquiet.
- Tu te dis que tu ne fais rien de tes talents, dit-elle.
- Tu avais deviné ?
- Pas besoin d’être psy pour le comprendre. Tu as aidé les autres au lycée. Tu as vengé la mort d’Aaron, tu as empêché Numéro 7 d’aller « plus loin ».
Melissa force Eli à desserrer l’étreinte, puis lui prend le visage doucement entre ses mains. Elle le force à la regarder dans les yeux.
- Tu te souviens du proverbe d’Aaron ?
Eli acquiesce d’un signe de tête.
« - Ils m’ont demandé de faire ce que je faisais de mieux, alors j’ai fait le con. »
- On a une vie, ici, Eli. La Brasserie, c’est juste… un truc. On a un boulot, on a de l’argent, on a un appartement, on a tout pour vivre une vie normale !
Eli acquiesce de nouveau.
- On n’est pas fait pour une vie normale, affirme sentencieusement Melissa. tu le sais aussi bien que moi. Alors, rends-moi le service de faire ce que tu fais de mieux. Tu m’as dit un jour que tu étais heureux quand je l’étais ? Et bien, je suis heureuse quand tu l’es.
Eli secoue les mains dans le vide.
- Il n’y a qu’une chose que je sais faire…
- Il y a plein de choses que tu sais faire, coupe Melissa.
-… Vraiment faire, vraiment, vraiment bien faire. C’est quand j’aide les autres. C’est ce que je sais faire de mieux.
Melissa acquiesce d’un signe de tête en souriant.
- Alors fais-le ! Bon sang, Eli, est-ce qu’il te faut mon pied au cul pour que tu le fasses ? Parce que je te jure sur tout ce qu’on a que je le ferai.
Eli sourit alors, et ouvre les yeux pour regarder Melissa.
- Et toi ?
- Baaah. Je vais trouver. Il parait que je sais chanter, tu en as entendu parler ?
Cette fois, c’est quasiment un rire qu’il laisse échapper.
Et c’est là que tout commença.

Acte 5
Eli laisse Nopera observer la salle un instant. Puis, toujours adossé à la table en verre, il reprend :
- Bredo est informaticienne, assez douée, en plus. Que ce soit au niveau programmation ou au niveau matériel, elle est douée. Et elle nous sert, plus ou moins, d’agent de liaison et de base de données.
- Comment…
Eli fait un signe à Nopera, puis un autre à Tess, qui affiche une carte du Pays d’Aix sur l’écran de la table en verre.
- Elle a conçu cette carte interactive, avec une programmation tout ce qu’il y a de plus basique, pour qu’on puisse pointer les lieux intéressants. Venez-vous.
Nopera se rapproche, et observe la carte.
- Bredo, tu peux m’envoyer les points rouges ?
L’informaticienne s’exécute sans un mot.
- Dans la police, il y a des procédures, et à cause de ces procédures, ils passent à côté de pas mal de trucs. Par exemple : les disparitions. Parce qu’on n’a pas attendu quarante-huit heures, ou parce que les agents des forces de l’ordre suppose qu’il ne s’agit que « de présomptions », ils laissent couler, et dans le désespoir, les plaignants ne reviennent pas. Sauf que nous, on a quand même enregistré les infos. Regardez.
Nopera observe la carte, sur laquelle s’affiche une dizaine de points rouges vifs.
- Tout ces points, ce sont les domiciles de personnes qui n’ont pas donné signe de vie dans les douze derniers mois. Bredo, sors la liste.
- « S’il te plaît », mon chou.
- Pardon. « Sors la liste, s’il te plaît, mon chou », réctifie Eli.
- Gros con, marmonne Bredo en tapotant sur son clavier.
Alors que Tess fait imprimer la liste des noms, Nopera regarde les différents points avec perplexité.
- Avenue Robert Schumann… c’est l’adresse de…
- En numéro 18 de la liste des personnes « présumées disparues » : Jean-Marie Castel, annonce Tess Bredo en exhibant la liste des noms à Nopera. Si vos potes en bleu avaient pris l’affaire, vous vous en seriez aperçus.
- Et peut-être même qu’il serait encore en vie, ajoute Eli. Maintenant que je vous ai prouvé que j’avais raison, vous allez m’aider à comprendre pourquoi Castel était la cible du G Noir. Et, tant qu’on y est, vous allez aussi me faire envoyer le profilage de votre tueur en série.
- Ce sont des ordres ? demande Nopera avec défi.
- Non, ce sont les étapes à suivre si vous voulez que j’arrive à comprendre comment fonctionne ce type. Et si je le comprends, alors je peux deviner ses intentions, et où, quand, et comment il frappera. Là, vous pourrez l’arrêter.
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Message  Linoa Dim 15 Avr 2012 - 19:01

coucou
Dommage qu'on soit si peu à commenter No car cette fic' vaut le coup de s'y attarder.
On découvre l'équipe au compte goutte, cette Bredo me plait bien et son QG en jette faut l'avouer. Very Happy
7 victimes ! :shocked: En effet il serait peut être temps d’arrêter ce G noir ! (D'aileurs G est la 7eme lettre de l'alphabet non ? hein )
Eli et Melissa sont mignons tous les deux :wub: Tout compte fait Eli est peut être en paix en faisant ce qu'il aime, aider les autres super
Comme Eli j'attends le Profil psychologique du tueur avec impatience :bounce:
bravo Pour cette suite qui installe l'histoire.
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Message  Johel Dim 15 Avr 2012 - 22:50

Niveau coms c'est exactement ce que je pense pour les fics d'Irajonas

J'aime beaucoup "combat" entre Nopera et Eli
On découvre le premier membre de l'équipe qui va enquêter sur G (oui j'avais aussi remarqué que c'était la 7ème lettre de l'alphabet, coïncidence ou...)
Bredo, allumée juste comme j'aime...apparemment mal embouchée aussi...ça promet ^^

J'aime décidément le couple Mel/Eli...Cette tendresse, cet amour, cette compréhension...

Quel profil ont les policiers du tueur ?
Comment Eli va t-il parvenir à le retrouver :bounce: :bounce: :bounce:
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Message  Irajonas Lun 16 Avr 2012 - 0:34

Un gros merci pour suivre cette fic qui n'a rien à voir avec The Mentalist !

Sachez que je travaille d'arrache pied sur cette histoire. J'ai même une carte de ma ville au mur pour travailler sur la cohérence scénaristique, et je commence déjà des recherches poussées pour être au plus proche du réel, avec les outils que j'ai en main.

Juste une petite précision:
Lorsqu'il n'y a pas d'annotation sur l'Acte, il se passe dans le présent. Les flash-backs sont signalés par la période dans laquelle ils se déroulent.
Quant aux Actes écrits en italiques... ils se passant dans la tête du G Noir.

Acte 6
Le corps et l’esprit. Le corps agit sur l’esprit. L’esprit agi sur le corps.
On est mal à l’aise, alors on rougit. L’esprit agit sur le corps.
On a mal au ventre, alors on est de mauvaise humeur. Le corps agit sur l’esprit.
Ca veut dire quoi, que, quand il n’y a plus de corps, il n’y a plus d’esprit ? Il le croit, lui. Oh oui, il en est même convaincu. Et ces abrutis qui jouent avec l’esprit et le corps des gens, qui croient avoir tout compris et pouvoir se permettre de « jouer » avec le corps et l’esprit des autres, ils ont osé dire qu’il avait « un respect morbide de la vie ». Ces gens qu’on appelle « des docteurs », quelle bande d’idiots.
Ils lui ont dit qu’il avait un problème. Il croit plutôt qu’ils lui ont inventé un problème. Ils traficotent le corps, ils bidouilles l’esprit, et ils pensent avoir une sorte de pouvoir sur les autres à cause de ça. « Ce sont eux, les cinglés ! » pense-t-il.
On ne devrait pas avoir le droit de jouer avec le corps. On ne devrait pas avoir le droit de jouer avec l’esprit. Le pire, c’est que ces gens-là, qui disent « nous soigner et s’occuper de nous », ce sont eux qui devraient avoir besoin de soin ! C’est d’eux, dont il faut s’occuper !
Et cette pensée, ça le ronge depuis longtemps. Ca le ronge, parce qu’il y a des gens qui pensent détenir une vérité absolue, et qui se donnent le droit de jouer avec la vie des autres. Mais la vie, c’est trop précieux. Il ne devrait pas avoir ce droit, enfin ! Est-il donc le seul à comprendre ça ?
Non, non et non. Il ne laissera pas faire ça.
- Ils ont dit que j’avais un problème, hein ? Moi, je vais bien. Je-vais-très-bien ! grommelle-t-il dans son garage. Et je vais leur montrer qui a un problème !
Il a tout prévu, parce que lui, au moins, il a tout compris. C’est pour ça qu’il aime tant cette lettre. La lettre « G ». Quand on a compris la lettre G, on a tout compris ! Et lui, il a tout compris, tout en totalité !
Oh oui, il a bien prévu. Ils comprendront, à un moment donné. Pas tout de suite, non. Pour trouver, il faut d’abord chercher, pas vrai ? Mais ils vont voir. Ils vont bien voir ! Ca fait sept fois qu’il passe le message, et personne n’a encore compris. Personne, vraiment personne ! Pourtant, il sait ce qu’il fait. Si il les ouvre vivant, c’est fait exprès ! Si il les garde comme ça, en bon état, c’est fait exprès ! Et si il les dépose devant la porte de gens qu’il ne connaît pas, C’EST FAIT EXPRÈS !
- C’est tellement logique qu’ils ne comprendront pas ! Ils ne comprennent pas ce qui est logique, et c’est moi qui ait un problème ?
La carte est là, au mur. Ce qu’il fait, qui il choisit, et où, c’est prévu, il a TOUT prévu, et personne ne l’arrête, parce qu’ils ne peuvent pas comprendre. Personne ne peut comprendre, à part lui !
- C’est tellement évident qu’ils en sont aveugles. Oh, les cons ! Oh, mais qu’est-ce qu’ils sont cons !
Il se tourne alors, aiguisant sa lame. Sur une table, ligoté, bâillonné, les yeux bandés, le huitième est prêt, lui aussi. Et personne ne sait qu’il est là, parce qu’il a TOUT prévu !
Le bruit de la lame, ça lui fait peur, hein ? Il ne devrait pas avoir droit de lui faire peur comme ça. Mais cet homme qu’il a ligoté, il fait bien la même chose, après tout !
Oh oui, ils vont comprendre. « Ils m’ont appelé « le G Noir », hein ? J’aime bien. Ouais, j’aime bien. Ils ont la réponse là, et ils ne la verront jamais, parce qu’ils sont trop aveugles. »
- Ne vous inquiétez pas, ça ne fera pas mal, dit-il à sa victime.
Il marque un silence, ponctué par les gémissements d’horreur de sa victime. Il a envie de rire, mais il ne rit pas.
- Elle est drôle, cette hypocrisie, non ?
Et il repose sa lame. Il a bien gagné le droit de lui faire peur, non ?
Non ?


Acte 7
Eli et Nopera mangent ainsi dans la Brasserie qu’il tient avec Melissa. Rien d’extraordinaire, un traditionnel steak-frites, mais ça leur laisse du temps. Eli mange sereinement. Nopera, elle, est plus préoccupée.
- Pourquoi votre amie n’est pas avec nous ?
- Elle n’aime pas la foule, répond Eli. Elle est agoraphobe.
- Quoi ?
- La phobie des endroits surpeuplés. Bredo vit très mal la présence des autres dans son espace vital. Ca ne la gêne pas vraiment dans son métier, et comme vous l’avez constaté, elle n’est pas très sociable. Croyez-moi, elle se sent bien, là-haut.
- Et je suis censée trouver ça « bien » ? Comment elle régit le reste de sa vie ?
Eli engloutit ses frites, puis répond :
- Hum… J’y travaille. J’essaie de la conditionner à laisser les gens entrer dans son espace vital. Et, vous pouvez me croire quand je vous dis qu’il y a des progrès ! Il y a trois mois, elle vous aurait expulsé de l’appartement sans sommation. Pour une raison qui m’échappe – pour le moment – son esprit panique lorsqu’il y a plus de dix-neuf personnes autour d’elle.
Nopera ouvre de grands yeux, penchant la tête en avant.
- Dix-neuf ? Dix-neuf précisément ?
- Dix-neuf précisément, confirme Eli en acquiesçant. Mais là n’est pas la question.
Il se penche en avant.
- C’est quoi, votre truc avec le G Noir ? demande-t-il.
- Vous êtes en train de me demander mes raisons pour le traquer ? Faut-il vraiment une raison ?
- Non, il n’en faut pas. Mais il y en a toujours, dit-il. Il y a toujours une raison.
- Lors du premier meurtre du G Noir, on a cru que c’était un règlement de compte, et que le dépôt devant la porte, c’était une sorte de blague morbide. On a cherché les liens entre la victime et la personne qui l’a découverte, mais on est tombé sur…
- Sur rien, c’est ça ?
Nopera, mécontente, acquiesce.
- A la deuxième victime, on a continué à chercher des liens, mais toujours rien. Le mur, l’impasse. On a commencé à penser à une secte.
- Presque logique, admet Eli. Et ensuite ?
- A la troisième, on a admis l’hypothèse d’un tueur en série. Même modus operandi : la victime éventrée, déposée devant le seuil d’un inconnu, la lettre G en noir sur la porte. Mais malgré tout, on n’arriverait même pas à donner une silhouette au G Noir. Ni même un profil psychologique. A la quatrième victime, on a commencé à s’inquiéter. En temps normal, on aurait tenté de masquer un peu l’affaire, histoire de ne pas provoquer d’hystérie. Mais comment vous voulez calmer les foules quand ce sont des innocents qui trouvent, un beau jour, devant chez eux, le corps d’un type qu’ils ne connaissent pas ?
- Ca ne répond pas à ma question, Commissaire Nopera, coupe Eli. Pourquoi vous, personnellement. Qu’est-ce qui vous pousse à agir contre le G Noir ?
- Cet homme – ou cette femme – est profondément atteint. De manière générale, tout ceux qui tuent ont un penchant malsain pour la violence. Mais les tueurs en série… ce sont des obsédés. Il y a forcément quelque chose de détraquer, dans leur tête, qui les pousse à faire toujours la même chose, à tuer toujours de la même manière. Ils sont fous, et ils doivent être arrêtés.
- Est-ce que, pour vous, la folie, c’est signe de danger ?
- Oui, répond Nopera, catégorique.
Eli exhibe un sourire nerveux. Il se penche davantage vers Nopera.
- Je vais vous dévoiler une vérité sur l’Homme en général, Commissaire : nous sommes tous dingues. Vous y compris. Ce qui compte, ce n’est pas de savoir qui est fou, mais qui, dans tous les cinglés qui pullulent sur cette Terre – aux dernières nouvelles, il y en a plus de sept milliards – va succomber à sa folie.
- Tous le monde n’est pas fou, Monsieur Lavoro, contredit Nopera en se passant la main sur la gorge.
Eli examine ce geste, puis ajoute :
- A votre naissance, on vous a sortie aux forceps.
- Pardon ?
- Pas tous ceux qui naissent aux forceps ont votre tic, mais il est souvent révélateur. Vous ne supportez pas les cols roulés, pas vrai ?
- Que…
- Vous préférez les chemisiers aux t-shirts parce que vous ressentez un malaise lorsque votre tête doit passer le col. C’est souvent une angoisse née dans l’inconscient, parce que votre corps a enregistré la sensation désagréable de passer le col à la naissance. C’est une folie, ça aussi, Commissaire Nopera. Est-ce que ça fait de vous quelqu’un de mauvais ?
- Je me frotte le cou, qu’est-ce qu’il y a de fou là-dedans ?
- Il n’y a pas de mal à se frotter le cou, mais à chaque fois que vous êtes mal à l’aise, vous faites ce geste. C’est presque… maladif. Ce qui amène ma dernière question : qu’est-ce qui vous met si mal à l’aise ?
Eli ne laisse pas le temps à Nopera de répondre.
- Ce qui vous fait peur, c’est d’être face à une folie que vous ne comprenez pas. Le G Noir a entièrement, complètement, succombé à ses folies, et le plus gros problème n’est pas là. Le plus gros problème, c’est que vous ignorez la folie du G Noir. De la même manière que vous ignorez la mienne.
- Parce que vous êtes fou, Monsieur Lavoro ?
- Nous sommes tous fous, je vous l’ai déjà dit. Si mon cas vous intéresse, je n’ai rien à vous cacher. Posez-moi seulement la question, et je vous répondrai.
Mais Nopera ne demande rien. Elle ne veut pas donner raison à Eli. Non, le monde ne peut pas être dingue. Elle, par exemple. Elle est normale. Elle a juste un tic, c’est tout !
- Il n’y a aucun mal à être fou à sa manière, continue Eli. Le tout, c’est de ne pas laisser notre folie avoir le dessus. Prenez les perfectionnistes : ils peuvent en effet très mal vivre l’imperfection. Mais ils sont dévoués dans leur travail à accomplir leur tâche au mieux.
Nopera ne dit toujours rien. Elle garde le silence face à ce type aussi étrange qu’éloquent. Et, plus il parle, plus Nopera se perd.
- Vous trouverez le G Noir, je vous en fais la promesse, conclut Eli. Je vous aiderai, du mieux que je peux.
Un des serveurs de la Brasserie arrive alors.
- C’est l’addition ? demande Nopera.
- Non, c’est l’arme du crime, dit le serveur.
Nopera sursaute quand le serveur pose une feuille devant elle, avec la photo d’un cutter industriel, et d’un étrange objet.
- Un cutter pour l’incision, et d’après les traces sur les parois ouvertes au niveau du ventre, votre tueur a employé un outil artisanale. Il s’est fabriqué une sorte d’écarteur, visiblement en bois. Il aura mis une butée de chaque côté d’un tuyau autour d’une tige filetée. Il n’a qu’à faire tourner le tuyau pour écarter les butées et garder les parois ouvertes.
- Je viens de manger un steak saignant, c’est pas le moment de me parler de ça ! s’exclame le commissaire.
Eli affiche un sourire amusé.
- Je vous présente Olivier Coste. Il fait partie de mon équipe dans cette Brasserie, et « en dehors ». Il a de très bonnes connaissances en médecine, et dans bien d’autres domaines.
- Vous étiez infirmier ? essaie de deviner Nopera.
- Thanatopracteur, répond Olivier sans sourire.
Nopera fronce les sourcils.
- J’embaumais les morts, vulgarise-t-il. C’était un bon boulot. Aucun ne s’est jamais plaint. Mais les clients manquaient un peu de conversation.
- Charmant. Et comment vous avez fait pour identifier l’arme du crime ? demande Nopera.
- Bredo m’a transmis les rapports d’autopsie des six autres victimes. Y avait pas à chercher bien loin.
- Quoi ? Comment vous les avez eu ?
Eli ne répond pas.
- Votre antisociale a piraté le réseau de la police ?
- Elle a « zieuté » vos rapports, et de toutes façons, vous alliez me les faire parvenir un jour, non ? On a juste gagné du temps, affirme Eli.
- Je pourrais vous faire arrêter.
- Et je serai ravi de découvrir votre réponse, le moment venu où vous expliquerez à vos supérieurs pourquoi vous avez fait appel à un manager de Brasserie sur une affaire d’éventreur. M’est avis qu’il vous prendra pour… une folle.
Nopera grimace. Elle regrette déjà sa décision.
- Si c’est si simple pour vous, pourquoi vous n’avez pas récupéré le profil psychologique du G Noir au passage ? demande Nopera, non sans colère dans sa voix.
- Par politesse, dit Eli.
- Ah oui ? Vous connaissez la politesse ?
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Message  Linoa Lun 16 Avr 2012 - 1:46

Oh la brochette de cinglé ! Je sais tous le monde est fou mais quand même Shocked

Bon commençons par le plus cinglé de ces cinglés le G noir. Tu as excellemment décrit ses pensées, que l'on peut presque comprendre sa logique tordue.
Si j'ai bien compris il a personnellement (ou pas) eu affaire a des docteurs « nous soigner et s’occuper de nous » et sa colère est dirigée contre eux hein mais ses victimes seraient tous liées à ce milieu (officiellement bien sûr) et les flics n'auraient pas fait le rapprochement ? hall

C’est tellement logique qu’ils ne comprendront pas ! Ils ne comprennent pas ce qui est logique, et c’est moi qui ait un problème ?
En effet je ne comprends pas, que ce soit le mode opératoire ou la signification du G noir RIEN ! Je suis dans le brouillard total Very Happy ! Seul info concrète (mis à part qu'il est bien dérangé mais ça on s'en doutait) c'est qu'il utilise des outils artisanaux.

Bredo qui ne supporte pas quand il y a plus de 19 personnes autour d'elle non_mais Espérons que notre cher Eli arrive à régler ce problème.

Coste Very Happy Je l'aime bien lui, il n'y va pas par 4 chemins il dit les choses de but en blanc et c'est ... rafraîchissement. Wink

J'aime beaucoup le duo Eli/Nopera leurs échanges sont toujours intéressants super
Euh j'ai le même tic que Nopera, je suis folle aussi ? pale

Bon je relirai le passage sur le G noir demain peut être que reposée je comprendrai mieux mais j'en doute.

Ha oui et c'est à nous de te remercier pour cette super histoire que tu nous offres merci bravo
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Message  Johel Lun 16 Avr 2012 - 13:23

Effectivement comme l'a déjà dit Linoa on a une belle brochette de cinglés...enfin tout est relatif dans la mesure ou je ne sais même pas ce que peut être la "normalité"...
Enfin il faut reconnaître que G est franchement The Consultant(s) : Spin-off d'une fanfiction "The Mentalist" Peur0314

Et une fois encore, tout comme Linoa je patauge allègrement dans les indices que tu nous laisses sur le comportement de ce tueur cross

On découvre un nouveau membre de l'équipe...ancien thanatopracteur...pourquoi pas après tout lol1

Et Eli qui "cherche" Nopera. J'aime ce jeu du chat et de la souris bravo
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Message  Irajonas Mar 17 Avr 2012 - 11:46

Pas encore la suite, juste des précisions!

Il y a une "origine" au 19 personnes maximum de Bredo. Eli explorera cette limite.

Eli/Nopera, c'est pour l'instant la naissance de leur association. J'attends surtout d'arriver à confronter Melissa à Nopera.

Pour le G Noir, il y a un peu de ce que tu dis, Linoa, mais c'est plus compliqué que ça. Sinon, la police aurait déjà fait le lien entre les professions des victimes.

En indice, je peux dire que la lettre G et le modus operandi sont intimement liés.

Là, je vous prépare l'introduction de Piotr Ovascky et la première traque.

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Message  Irajonas Mar 17 Avr 2012 - 19:41

Voici la clôture du Chapitre 1 :

Acte 8
Un an avant

Il est à peu près minuit quand Eli et Melissa font la fermeture de la Brasserie avec leur équipe.
Tess vit déjà au dessus, dans l’appartement annexe. Les « évènements » qui l’ont amenée à vivre ici se sont produits à peine deux mois avant, et pourtant, Tess, est déjà considéré comme « de la maison ». Olivier est là depuis un mois. Le dernier venu, c’est Piotr, qu’Eli a engagé comme barman.
Si toute l’équipe de la Brasserie ne fait pas partie de l’équipe d’Eli, en revanche, l’équipe d’Eli a trouvé refuge au sein de l’équipe de la Brasserie. Et, pour les deux serveuses qui travaillent pour eux, la présence de Piotr a quelque chose de rassurant. Et pour cause : Piotr, du haut de son mètre quatre-vingt dix, est une armoire à glace. Ce soir-là, il prouva définitivement à Eli sa loyauté.
Melissa et Olivier sont sur la terrasse, en train d’empiler les chaises, prêts à tout rentrer, quand le téléphone de Melissa sonne. Elle est surprise de voir le nom de « Bredo » s’afficher sur l’écran.
- Il y a un problème ? demande Melissa au téléphone.
- Deux problèmes, chacun a quatre roues, et est tout noir.
Melissa garde le silence quelques secondes, le temps de comprendre.
- Les mêmes que la dernière fois ?
- Les mêmes. Ils sont au rond point.
Melissa raccroche alors brusquement. Melissa fait signe à Olivier.
- Oli, va chercher les serveuses, et monte les dans mon appartement. Veille sur elle, et ne sortez pas tant qu’Eli ne vous dit rien.
- Oui m’dame, dit simplement Olivier.
Melissa se rue alors à l’intérieur, où Eli pousse les tables sur le côté, tandis que Piotr nettoie le comptoir.
- Ils sont là, Eli.
Son mari lève la tête, et tout ce qu’il a d’innocent, d’inoffensif et de rêveur sur son visage disparaît. Apparaît alors une détermination sans borne, et ce froncement entre les sourcils, que Melissa connaît bien. Cette expression qu’il a quand il a un plan.
- Les serveuses…
- Olivier s’en charge, dit Melissa. Piotr, sors les Jumelles, s’il te plaît.
Piotr soupire, puis se retourne. Il cherche dans un rangement isolé sous le comptoir, puis ressort deux battes de baseball, parfaitement identiques.
- Piotr… commence Eli.
- Ouais, je sais, patron, dit-il en mettant une oreillette.
- C’est Bredo, tu peux lui faire confiance.
- Et à vous ?
Eli ne dit rien. Il prend la batte que lui tend Piotr, et ils sortent tous les trois sur la terrasse éclairée par les lumières intérieures.
Sur cette terrasse, les attendent quatre hommes en costume complet. Trois hommes de main, pour un homme, qui était déjà venu quelques temps avant, avec la ferme intention de faire valoir son influence sur la Brasserie d’Eli.
Fucking maffia, avait pensé Eli. They won’t get to me.
Piotr et Eli font face à l’homme, Melissa en retrait.
- Je vous avais dit que je reviendrais, dit l’homme.
- Et je vous avais dit que vous seriez mal accueilli. Je n’ai pas changé d’avis, et ce ne sont pas vos gorilles qui vont me faire changer d’avis.
L’homme ne dit rien. Il garde les mains devant le corps, se tenant le poignet gauche avec la main droite. Il tourne son regard vers Piotr.
- Ovascky, je suis surpris de te voir là. Tu choisis mieux tes amis, d’habitude. Ils te payent combien ?
- Pas beaucoup, dit Piotr. Mais c’est des gens bien.
- C’est toi qui disais qu’il n’y avait pas de gens bien, seulement des « moins pires », rappelle l’homme.
- Pas eux. Et on les laisse tranquille, Torrès.
L’homme, le dénommé Torrès, se met alors à rire.
- Tu réalises que, si tu n’es pas avec moi, tu es contre moi ?
- Et si tu me laisses pas vivre sans tes affaires, alors j’suis contre tes affaires. Fiche-nous la paix.
- Ici, c’est hors zone. Mon bistrot reste à moi, impose Eli.
Torrès rit de nouveau, puis, en une seconde, arbore un visage menaçant.
- Cassez-tout, leur gueule y compris, ordonne-t-il à ses hommes de main.
Les trois hommes de main s’avancent, et Melissa met brusquement son téléphone à son oreille. Piotr fait tourner sa batte de baseball dans sa main, et Eli avance le bout de la sienne vers les hommes de main, leur faisant signe de s’arrêter.
- Si j’étais vous, j’irai vers ma voiture, et pas vers le bar.
- Et pourquoi, maigrichon ? demande Torrès.
- Ma femme n’a qu’un bouton à presser pour appeler les flics, affirme Eli.
- On sera parti bien longtemps avant le « pin pon ».
- Et moi, j’aurai tout filmé, dit Piotr.
Il tapote son oreillette.
- J’enverrai la vidéo, et pas seulement aux flics. Ca tournera sur le net, je ferai en sorte que les journaux l’apprennent, et que toutes les boîtes d’Aix l’apprennent.
- J’ai suffisamment de contacts pour faire boucler l’affaire en un claquement de doigt, rétorque Torrès.
- Tes contacts, ce sont mes contacts que je t’ai présenté. Et ils sont tous d’accord sur un point : t’es un mauvais payeur, et un gros revanchard de merde. Si je leur ordonne, ils viendront pour toi.
Torrès s’arrête. Il regarde Piotr, l’air dégoûté.
- Tu rejoins les déchets, alors, Ovascky ?
- Je t’ai dit : j’suis ni pour ni contre toi. Je suis sans toi, tant que tu me fous la paix.
Un des hommes de main de Torrès tente alors de se ruer sur Piotr. Celui-ci balance alors sa batte de gauche à droite, droit dans les côtes de l’homme de main, qui se retrouve projeté quelques mètres sur le côté, les côtes cassées.
Les hommes de Torrès se montrent alors hésitants. Et Eli s’avance vers Torrès.
Eli ouvre alors une « fenêtre » sur les émotions de Torrès. Et il ressent sa peur. Mais, visiblement, Torrès a plus peur de Piotr que du « plan » d’Eli. Alors, il met sa batte de baseball sur son épaule, et lève les yeux vers Torrès.
- Voilà comment ça se passe, dans votre tête : tout est question de dettes, dans le monde, à vos yeux. Et, pour réussir, pour bien réussir, il faut que les gens aient des dettes envers vous. L’emmerde, elle est économique : celui qui a prêté devient dépendant de celui qui a emprunté. Vous avez tenté de garder Piotr sous votre main, sous prétexte qu’il vous devait quelque chose. Je suis presque sûr que ça a marché pendant un temps, mais vous êtes un carnassier, et un mort de faim. Manger une main ne vous suffit pas si vous voyez le bras. Manger le bras ne vous suffit pas si vous voyez le reste du corps. Et cette faim, qui est sans limite, vous conduira un jour à inverser les rôles. Vous serez le repas des autres hyènes, et croyez-moi, ils commenceront par vous farcir le trou du cul pour être sûr que vous avez le bon assaisonnement. Vous avez perdu Piotr, et tous ceux que vous croyiez avoir à votre botte grâce à lui. Si on était une partie d’échec, vous seriez un roi avec tout ses pions. Moi, j’ai perdu tous mes pions, mais j’ai toutes mes pièces maîtresses. La meilleure solution pour vous, ça serait de nous foutre la paix.
Contre toute attente, Torrès finit, après un long silence, par prendre congé, traînant avec lui son sbire blessé. Piotr le regarde alors partir, le regard noir.
Eli, lui soupire.
- C’était chaud !
- On fait quoi de l’enregistrement ? demande Melissa.
- Dis à Bredo de le garder. Ce genre de chien revient toujours à la charge. On peut aller dire à Olivier de faire sortir les filles… Piotr, tu rentres ?
- Non, répond-il. Je reste tant que je suis pas sûr qu’ils vont pas revenir.
Et, de la nuit, Piotr ne bougea pas de la terrasse.

Acte 9
Nopera demande à Eli de rassembler son équipe, entière cette fois.
- J’ai une Brasserie à faire tourner, moi, grogne-t-il. On a une pause générale à seize heures, je pourrai rassembler mon équipe à ce moment-là, pas avant.
- Et dans l’intervalle, il reste trois heures.
- Alors faites votre boulot et laissez-moi faire le mien, clôture Eli.
Nopera soupire. Est-ce vraiment une bonne idée de demander l’aide de cet homme ? Mais, devant le ton menaçant du Maire, il n’avait pas bien d’autres choix. Il fallait presser les choses, quitte à en faire appel aux mesures désespérées. « Discrétion et efficacité » étaient de rigueur.
Elle avait entendu une rumeur après que les Brigades des Stupéfiants aient détecté une grosse émission de chaleur à l’étage supérieur d’une Brasserie, à Puyricard. Ils s’y étaient rendus en pensant y trouver une culture de marijuana, mais ils trouvèrent autre chose : une installation informatique qui semblait épier toute la ville. Ils auraient pu les arrêter pour piratage et atteinte à la sécurité collective, mais le propriétaire des lieux avait donné cinq enregistrements vidéo, de cinq braquages, avec l’identification et les adresses exactes des braqueurs, en échange d’un non-lieu.
Nopera tenta alors sa chance.
Les Stups s’étaient bien gardés de lui dire qu’Eli Lavoro avait un comportement erratique, imprévisible et insensible au respect naturel qu’est sensé induire le fait d’appartenir aux forces de l’ordre. Elle prit quand même le temps de consulter l’historique de l’individu, pour découvrir qu’il avait contribué à élucider deux enquêtes pour meurtre, lorsqu’il vivait aux Etats-Unis, en Californie.
Et en plus, à la grande surprise de Nopera, ce type parle un français parfait…
Après les conversations du matin avec Eli, elle décide d’appeler le commissariat, et de demander des recherches…
- … Sur les dossiers de Tess Bredo et Olivier Coste.
- Il y a un rapport avec l’enquête du G Noir ? demande l’agent.
- Oui, non, si, peut-être… pas, bref, ne posez pas de questions, et exécution !

Acte 10
. Dans l’appartement annexe, Eli a ressemblé son équipe face à Nopera. Elle découvre ainsi les deux derniers éléments de l’équipe qu’elle ignorait encore : Melissa et Piotr.
- Bon, dit Eli à son équipe. Voilà le topo : le Commissaire Nopera, ici présente nous a demandé de l’aider à retrouver un tueur en série surnommé « Le G Noir ».
- On y gagne quoi ? demande Melissa.
- Ma protection, répond Nopera. Si on réussit, je m’arrangerai pour que vous puissiez continuer de faire… n’importe quoi que vous faites ici.
- Et si on échoue ? continue Melissa.
Nopera relève la tête, contemplant l’équipe du haut de son mètre quatre-vingt. Elle observe chacun des membres de l’équipe, un par un.
- Voilà le deal : on n’a pas le droit à l’erreur. Et, quand je dis « on », je me comprends dans le lot. Si le G Noir continue, on ne pourra plus garder la discrétion sur l’affaire, la foule va paniquer, le tourisme va baisser, la population va virer à la paranoïa. Je vous laisse imaginer ce que deviendrait la vie à Aix. Alors, on doit trouver le G Noir, un point, c’est tout.
- Merci de nous laisser le choix, grogne Tess avec sarcasme. On ne sait même pas par où commencer.
Nopera tourne la tête vers Eli, qui paraît déjà réfléchir.
- Lui, il doit avoir une idée, dit Nopera en le montrer du doigt.
Melissa se tourne vers lui.
- Sérieux, t’en as une ?
- Je crois. La police a essayé de trouver un lien entre les victimes,mais ça ne donne rien de précis. On doit changer l’angle d’attaque.
Eli donne un coup léger de la main sur la table en verre, puis se tourne vers Nopera.
- Sandra, faites-nous parvenir les dossiers des victimes et des « receveurs » des corps.
- Vous avez dit que vous ne chercheriez pas le lien entre les victimes, rappelle-t-elle.
- On ne va pas chercher un point commun entre les victimes, non. On va relier chacune d’elle avec le mode opératoire. De toute évidence, il veut dire quelque chose pour le G Noir, et il l’a choisi pour l’appliquer spécifiquement sur eux. En trouvant le point commun avec le mode opératoire, on trouvera ce qui relie les victimes.
Il se tourne vers Piotr.
- Mène ton enquête auprès des SDF de la ville, vois s’il y a des rumeurs qui courent.
- Ouaip, répond simplement Piotr en quittant la salle.
- Les SDF ? s’étonne Nopera.
- Y a pas meilleurs informateurs. Ils sont omniprésents en ville, grâce à eux, on a des yeux partout, essentiellement là où la police ne voit rien. Olivier, examine le profil psychologique du G Noir dès qu’il le reçoit.
Enfin, Eli se tourne une nouvelle fois vers Nopera.
- Il faudrait que je puisse interroger les collègues de travail de Jean-Marie Castel.
- Je peux vous y conduire, dit-elle.
- Non, un Commissaire attirerait l’attention, et provoquerait l’inquiétude, ils ne répondraient pas au question avec suffisamment de franchise, ni suffisamment vite. Je dois leur inspirer confiance, et vous, vous leur feriez peur. Il me faut un moyen de leur parler sans vous.
- Et vous comptez faire ça comment ?
Eli écarte les bras, secouant la tête.
- Vous êtes venue me consulter ? Faites de moi un consultant !
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Message  Linoa Mar 17 Avr 2012 - 20:29

coucou
En indice, je peux dire que la lettre G et le modus operandi sont intimement liés.
scratch ça ne m'aide pas plus siffle Very Happy

L'équipe est enfin au complet avec Piotr les muscles de l'équipe ! Des méthodes peu orthodoxes mais efficaces alors on lui pardonne Wink Et puis il est un peu moins "cinglé" que les autres ^^

On sait enfin comment Nopera a entendu parler d'Eli. Nopera qui se renseigne sur les membres de l'équipe je peux comprendre ils sont tellement ... étranges :roll2: Et Ils n'ont pas vraiment confiance en elle non plus surtout Melissa et Tess (enfin c'est mon ressenti)

Et c'est ainsi qu'Eli devint The Consultant

bravo pour cette fin de Chapitre et j'ai hâte de voir comment va évoluer l'enquête avec l’interrogatoire des SDF, des proches de Castel et le profil psychologique du G noir :bounce:


Fucking maffia, avait pensé Eli. They won’t get to me.
Ça fait référence à quelque chose ? hein
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Message  Johel Mar 17 Avr 2012 - 21:29

...la lettre G et le modus operandi sont intimement liés...
C'est sûr que ça aide pour comprendre le tueur cross

on découvre l'équipe au grand complet
J'aime ce genre de mélange des genres parmi les équipiers
Je le répète ça ferait une bonne série...

Quand à la façon dont Nopera est entrée en contact avec Eli...la culture de marijuana hall
On a un nouveau consultant sur le forum, et quel consultant...
Plus le temps passe plus je m'attache à Eli bravo
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Message  Irajonas Mer 18 Avr 2012 - 22:17

Linoa, j'ai passé la pensée d'Eli en anglais pour rester cohérent avec son origine américaine, quand bien même il parle très bien français.
En revanche, j'avertis tout de suite : je ne vais pas donner d'explications supplémentaires quant à son niveau en français. Dans la mesure où je parle moi-même un anglais courant en l'ayant appris tout seul, je juge que ce n'est pas si "anormal" que ça qu'Eli puisse parler un français courant.

Voici les deux premiers actes du chapitre 2, avec, au rendez-vous : un aperçu de la "façon de faire" d'Eli, des détails sur l'historique de l'affaire du G Noir, et un brainstorming.

Chapitre 2 : La Première Traque
Acte 1

Piotr et Eli sont dans les rues d’Aix en Provence. Il est dix-huit heures à ce moment-là. Ils marchent sur le Cour Mirabeau en conversant… Enfin, Eli parle, surtout, car Piotr n’est pas du genre bavard. Loin de là, même.
- Je suis désolé, avec ton passé, un Commissaire dans les pattes, ça ne doit pas te plaire.
- M’en fous, répond Piotr.
- Non, sérieusement, joue les gros durs si tu veux, mais ça ne marche pas avec moi. Même si elle trouve quelque chose, elle nous couvrira, fais-moi confiance.
- ‘Te fais confiance, dit-il simplement.
Eli acquiesce dans le vide.
- Cool. Là, en plus, je sais que tu dis ce que tu penses. Rends-moi le service de trouver des réponses fissa. Plus vite on trouve le G Noir, plus vite on pourra revenir à nos affaires normales.
- Y a rien de normal, avec toi.
Eli se met à rire.
- Ce qu’il y a de bien avec toi, c’est que tu ne dis pas grand-chose, mais ça a le mérite d’être franc.
Ils tournent dans une rue perpendiculaire, passant derrière la grande surface du centre-ville. Par terre, assis sur le bitume, deux hommes entourés de leurs chiens ont posé leur casquette sur le sol. Ils n’arrêtent pas les passants, ils attendent juste de la compassion. Un peu d’aide, quelle qu’elle soit. Mais, avec le temps, il demande aussi un peu de respect. De la décence.
- Salut les gars, dit Piotr. Quoi de neuf ?
L’un d’eux porte des dreads, et une barbe récente. Il lève la tête vers l’ancien homme de main.
- T’es plus avec Torrès ? demande-t-il d’une voix rauque.
- J’suis avec les gens bien, cette fois. Mon pote a des questions pour vous.
Piotr sort un deux billets de vingt euros, et les tend aux deux hommes. L’homme aux dreads rit aux éclats.
- Ce qui est sûr, c’est que t’as toujours le sens des valeurs ! Tu veux savoir quoi, mon gars ? demande-t-il en se tournant vers Eli.
- Je m’appelle Eli, répond-il. Il y a eu des meurtres en ville, ces derniers mois, j’essaie de retrouver l’assassin. La police l’appelle le G Noir.
- Ah ouais, le taré qui fait sa lettre sur les portes, et qui laisse des gars les boyaux à l’air ?
- Vous en avez entendu parler, alors ?
C’est l’autre homme – plus fin, le visage carré, qui lève la tête, les yeux rouges, et qui répond :
- Bah, on a un gars qui étaient vers les Facs y a deux ou trois semaines, ils auraient vu un Mascott – les camions pick-up, là – avec un mec qu’aurait jeté un paquet à l’arrière.
- Et ?
- Bah, avant qu’il ferme les volets arrière, y avait un bras qui pendait du paquet.
Eli se tourne vers Piotr.
- Les Facs, hein ? dit Eli.
- L’avenue Robert Schumann. Castet habitait là-bas, hein ?
- Ouais.
Eli se met à genou pour faire face à l’homme aux yeux rouges.
- Je peux le trouver où, votre gars ?
- Il crèche dans le préau du Parking Carnot, sur le périph’. Vous pouvez pas le rater, il est super sympa, mais il parle fort.
- Merci, les mecs, dit Eli en se relevant.
Il s’apprête à partir avec Piotr, mais il se fige. Il sent de la frustration, une sensation d’incompréhension et d’injustice. Quelque chose qui amène le désespoir, parce que ce rejet lui rappelle le dégoût de la société pour ceux qui ont tout perdu, et qui ne s’en soucie même plus. Ce n’est même plus de la colère, c’est… de l’abandon.
- Qu’est-ce qui vous frustre autant ? demande Eli à l’homme aux yeux rouges.
- Quoi ?
Eli retourne auprès de l’homme, et s’accroupit devant lui.
- Vu la frustration, je penserais à une administration, et je pense aussi que c’était quelque chose que vous supposiez important pour ressentir autant de désespoir. Qui vous a fermé ses portes ?
- Euh… l’hôpital psychiatrique. J’avais trouvé un boulot, mais j’ai replongé dans l’alcool, et j’ai tout perdu…
Eli grogne.
- J’voulais me faire interner en alcoologie, ils m’ont refusé, sous prétexte que « j’suis SDF, alors je cherche juste un toit ». Ce que j’veux, c’est me débarasser de cette merde…
Il donne un coup dans une canette vide sur le sol.
-… et retrouver mon travail. C’tout.
Eli fait une moue, laissant son regard vagabonder dans le vide. Il sort alors son téléphone, et lance un appel.
- Tu fais quoi, encore ? demande Piotr.
- Shhh, dit Eli.
Il attend quelques secondes, puis tombe enfin sur…
- Hélène, c’est Eli. "L’espèce d’idiot au cerveau en vrac", voilà. Il y a un gars qui va venir te voir de ma part. Le deal : tu t’en fous de ce dont il a l’air, il faut le mettre en cure de désintox en alcoologie. Oui, je te le revaudrai dix milles et une fois. Oui, je suis con. Et oui, je te remercie.
Eli raccroche.
- SI vous y retournez demain, demandez Hélène, de la part d’Eli, ça marche ?
L’homme à la mâchoire carrée reste hébété.
- Sérieux, retournez-y demain, ça sera différent.
Eli et Piotr continuent leur route, en direction des Facs.
- Tu t’arrêtes jamais ? demande Piotr.
- Jamais, même face à un mur, je trouve le moyen de sauter par-dessus.
Eli saute dans le vide. Piotr ne pense alors qu’une chose : « C’est un type bien, mais quand même sacrément con. »

Acte 2
Toujours dans l’appartement annexe, Tess pianote sur son clavier, devant les trois écrans où défilent des lignes de code qu’elle seule comprend. De l’autre côté de la pièce, sur le canapé, Olivier étudie le profil psychologique du G Noir, à plat sur la table basse. Quant à Melissa, elle placarde au tableau de liège les photos, les noms et les descriptifs des sept victimes, et des sept receveurs.
- N.1 :David Patrosi, psychologue, résident Avenue Vincent Auriol, déposé chez Catherine Berret, dans l’Impasse du Gallet Cantant.
N. 2 : Hélène Marquis, avocate, Avenue des Mûriers, déposé chez Marcel Fens, au Camin d’Oc.
N. 3 : Nicolas Parenza, conseiller banquier, Rue Marius Jouveau, déposé chez Jonathan Cosso, rue Emeric David.
N. 4 : Estelle Bézier, assistante sociale, résident Avenue Ferdinand de Lesseps, déposé chez Brigitte Mercier, rue de la Reine Jeanne.
N. 5 : Josepha Eretti, résident Avenue du Pigonnet, conseillère au Pôle Emploi, déposé chez Marcus Carlotti, Avenue Villemus.
N. 6 : Carlos Lévèque, résident Avenue St Jérôme, adjoint administratif de la Mairie, au service des HLM, déposé chez Patrick David, Rue Mazarine.
N. 7 : …
Melissa a un moment d’absence au moment où elle prononce « Numéro 7 ».
- … Jean-Marie Castel, agent de police, résident Avenue Robert Schumann, déposé chez Geneviève Mata, rue du RICM.
Ainsi se termine la liste des victimes et des Receveurs. Elle observe la liste, en soufflant. Puis, elle se retourne vers Olivier.
- Le profil psychologique du G Noir, ça donne quelque chose ?
- Ca donne envie de vomir tellement ça ne sert à rien, rétorque Olivier. Ce ne sont que des évidences : « Solitaire, probablement soumis à des troubles obsessionnels, sociopathe, travaillant vraisemblablement dans le milieu médical ». Là, encore mieux : « Sans doute soumis à des sévices sexuels durant son enfance ». De manière général, on croit toujours que les tueurs en série ont subi des sévices sexuels.
- Attend, « Travaillant vraisemblablement dans le milieu médical », ça devrait rétrécir le champ de recherche, non ? demande Melissa. Il y a un médecin généraliste dans la liste des victimes.
- Je suis catégorique sur le fait que le G Noir a utilisé un cutter et un écarteur artisanal, répond Olivier. S’il travaillait dans le milieu médical, il aurait eu accès à du matériel plus sophistiqué, et les tueurs en série, obsédés par leur modus operandi, au point de le répéter de manière systématique, ont le goût de la perfection. S’il avait pu avoir accès à du matériel lui permettant de faire son « truc » proprement, il l’aurait fait.
Melissa grimace, et se tourne de nouveau vers la liste des victimes. Puis, elle se tourne vers Tess en montrant l’écran mural.
- Bredo, envoie le descriptif du mode opératoire.
Tess s’éxécute en silence, et les trois se rassemblent devant l’écran. Melissa lit à voix haute :
- La victime n’est jamais enregistrée comme portée disparue. Le corps est conservé environ deux semaines en intérieur, à température moyenne. Le G Noir fait une incision du nombril jusqu’à la carotide, et garde les parois épidermiques ouvertes par un écarteur artisanal. D’après le légiste, la victime est encore consciente au moment de « l’opération ».
- Quelle horreur, gémit Tess.
- J’me mangerais bien du boudin, moi, commente Olivier.
Melissa l’ignore.
- La victime meurt d’une hémorragie, le G Noir nettoie le sang. On a retrouvé du formol dans le système sanguin, on suppose donc que le G Noir l’injecte pour ralentir la décomposition de la chair. Ensuite, il dépose le corps devant une maison, et signe la porte d’un G au marqueur noir.
Elle s’avance, puis se tourne vers ses compères, en tapant des mains.
- Hypothèses. Maintenant. Envoyez.
- Il aime les tripes, dit Olivier.
- Il cherche à voler des organes, suppose Tess.
- Non, les organes n’ont jamais été touchés sur les corps retrouvés. On continue.
Olivier hausse les épaules.
- Il veut voir l’intérieur des gens.
- T’es qu’un con, envoie Tess.
- Attend, il garde les victimes éveillées pendant l’opération, ça veut dire, soit qu’il veut les voir souffrir, soit qu’il veut qu’elles voient elles-mêmes l’opération. Ou peut-être même les deux.
- Pourquoi il ferait ça ?
- Sadisme, peut-être. Il veut peut-être voir la douleur et l’horreur de ses victimes.
Melissa fait une moue. Ils continuent les hypothèses, cherchant jusqu’aux plus abracadabrantes, pour revenir à la méthode du Rasoir d’Occam : « l’hypothèse la plus simple a statistiquement le plus de chance d’être vraie. » Et cette hypothèse, c’est celle d’Olivier, selon laquelle le G Noir veut forcer ses victimes à voir la dissection.
- Bon, on part du principe que c’est la bonne piste. Maintenant, question : Pourquoi faire ça à eux précisément ? pose-t-elle en montrant la liste des victimes.
Puis, elle passe la main sur la liste des Receveurs.
- Et pourquoi les apporter chez ces gens là ?
Commence alors un très, très long brainstorming.
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Message  Johel Mer 18 Avr 2012 - 23:00

Eli et Piotr, aux antipodes l'un de l'autre et pourtant le duo fonctionne...
Eli toujours à l'écoute des autres...Et on se demande pourquoi je l'apprécie Wink
Une piste peut être scratch

J'aime ton humour...noir
On parle d'êtres humains découpés vivants et toi tu parles de "boudin" et de "tripes" lol1
Je dois avouer que je patauge toujours autant cross



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Message  Irajonas Mer 18 Avr 2012 - 23:44

Johel a écrit:Eli et Piotr, aux antipodes l'un de l'autre et pourtant le duo fonctionne...
Eli toujours à l'écoute des autres...Et on se demande pourquoi je l'apprécie Wink
Une piste peut être scratch

J'aime ton humour...noir
On parle d'êtres humains découpés vivants et toi tu parles de "boudin" et de "tripes" lol1
Je dois avouer que je patauge toujours autant cross

C'est pas forcément mon humour personnel, mais je m'adapte pour le personnage d'Olivier. J'avais prévu un côté un peu "morbide" à son humour, au moins, on est servi ^^

Vis à vis du "geste" d'Eli envers le SDF, je m'inspire d'un truc qui m'arrive en ce moment. Juste pour préciser.

Je sais que personne n'aura la patience de regarder sur une carte les informations que j'ai données, mais si on regardait, ça donnerait ça :

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Les points rouges sont les domiciles des "victimes", les points verts les lieux de "dépôt".

Et j'ai pas fini de me casser la tête...

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Message  Johel Mer 18 Avr 2012 - 23:53

Pour que le perso ait ce sens de l'humour il faut que l'auteur lui insuffle Wink
:shocked: tu t'investis à ce point là dans tes fics, chapeau bas
On dirait que les points forme un G, ou alors c'est que je commence à virer cross
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Message  Linoa Jeu 19 Avr 2012 - 14:16

Ok pour la pensée d'Eli :)
Comme le dit Johel Eli et Piotr binôme improbable mais qui fonctionne d'ailleurs Piotr me rappelle un peu Cho (sa loyauté, son flegme...) hein
angel Eli toujours là pour venir en aide aux autres super Qu'est ce qu'il est bien cet Eli ! Very Happy Wink
Ha on en apprend enfin plus sur MO du G noir super
scratch Les victimes ont des professions "sociales" Arf je veux dire c'est souvent vers ce genre de profession que les personnes ayant tous perdu (job , enfants, maison ... ) dirigent leur colère . hein
Je suis d'accord avec Coste le profil qu'a fait la police du G noir est très bateau et apparemment faux !
- Et pourquoi les apporter chez ces gens là ?
Alors ça oui pourquoi ?! scratch

merci et bravo pour la carte on peut dire que tu t'investies vraiment à fond dans ta fic' amen
Bon moi sur la carte je vois un rond inachevé en rouge ( ou un G inachevé) et en vert le début d'un carré/rectangle green_smile

oups Au risque de parraitre totalement à coté de la plaque (ce ne sera pas la premiere fois Very Happy) la lettre G en majuscule comme ça, me fait penser au barycentre ou centre de gravité si tu préfères siffle ( non non je n'ai pas été traumatisée par mes cours de maths et de physique cross )

bravo Pour cette suite et surtout pour tous le travail que tu as fourni pour la crédibilité de l'histoire .
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Message  Irajonas Ven 20 Avr 2012 - 22:13

Je m'investis toujours à fond dans toutes mes fictions, même en dehors des fanfics. Pour ma plus grosse fanfiction (Jericho), il m'a fallu 6 mois de recherches sur la Guerre Froide. Moi qui n'aime pas l'Histoire...

Linoa, les barycentres m'ont pourri la vie à l'époque de mes 1ere S. Sans compter qu'on a tous un jour fait cette blague en cours de maths sur "la recherche du point G".

T'as un début de piste assez prometteur, ou presque, pour ce qui est des professions !

Voici la suite de ce chapitre :

Acte 3
Nopera tapote du doigt sur son bureau. Elle réfléchit.
Sous ses yeux, elle a les dossiers de chacun des membres de l’équipe d’Eli sur son bureau. Elle se passe la main dans le cou, puis, se souvenant de la réflexion d’Eli, elle s’arrête.
- J’ai l’impression de me jeter sur une grenade pour éviter une fusillade, grogne-t-elle pour elle-même.
Elle se saisit du téléphone fixe de son bureau, et compose un numéro de téléphone.
- Commissaire Nopera, se présente-t-elle. Ca se passe comment, au niveau administratif, pour inclure un consultant privé sur une affaire ?
- Eh bien… il faudrait déjà nous communiquer son champ d’expertise, lui répond son interlocuteur.
- Son champ d’expertise ? Ben…
Nopera hésite.
- Il fait quoi, comme boulot, votre consultant potentiel ?
- Il est… Manager de brasserie, lâche Nopera. Laissez tomber, je vous rappellerai.
Elle raccroche sans plus attendre. Elle se replonge alors dans ses réflexions à voix haute.
- Son champ d’expertise, c’est un expert en quoi, ce farfelu ?

Acte 4
- Y a un truc que j’comprends pas, dit Piotr. Le clodo, il est au parking Carnot.
- Et donc ? demande Eli.
- Qu’est-ce qu’on fout devant les Facs ?
Eli sourit, alors qu’ils sont dans la voiture du colosse, garés face à la Fac de Lettres.
- Regarde l’allée de buissons, là-bas. À cause de la hauteur des haies, même de jour elle est dans l’ombre. Cette allée, c’est là où habitait Jean-Marie Castel. Si le SDF en question a vu le G Noir déposer le corps à l’arrière de la voiture, alors ça veut dire que le Mascott y est entré en marche avant. Il a dû être suffisamment vigilant pour qu’on ne le reconnaisse pas pendant qu’il déposait le corps à l’arrière, alors, le seul moyen qu’aurait eu le SDF pour voir le visage du G Noir, ça serait qu’il lui fasse face au moment où il s’en va.
- Donc, que la camionnette arrive vers lui, conclut Piotr. Et comment tu peux savoir que le SDF était devant la Fac ?
- Où irait-il pour se mettre à l’abri et espérer qu’on lui donne de l’argent ? Il y a une foule à la Fac, répond Eli. Il était là, alors le G Noir est parti vers le sud-est de la ville.
- Y a l’autoroute par là-bas. Il pourrait être n’importe où.
- N’importe où, sauf au centre-ville. Tu ne comprends pas, Piotr ?
- Non.
Eli sourit en donnant un coup du bout des doigts sur le pare-soleil.
- On avance. On avance à tout petits pas, mais on avance. Le G Noir n’est pas du centre-ville. C’est peu, mais c’est déjà plus que ce que la police a trouvé jusque là. Et je parie même que d’ici deux jours, j’aurai trouvé le secteur où habite le G Noir. Tu paries combien ?
- J’parie pas. T’es trop sûr de gagner.

Acte 5
Pourquoi on perd toujours son temps à s’expliquer ? Parce que ce n’est pas si simple. Lui, il sait que sa cause est légitime. Mais les autres, ils ne comprennent pas. Ils doivent comprendre, même si ce sont leurs derniers instants avant de cesser d’exister. Et puis, il a besoin de se rappeler pourquoi il fait ça.
- On reconnaît un génie au signe qu’une conjuration d’imbéciles se ligue contre lui. C’est pourquoi j’ai attendu, cher Monsieur, explique-t-il à sa victime. J’ai attendu le bon moment. Tous le monde vous croit en vacances, alors, personne ne vous chercher. Du coup, j’ai le temps de vous le dire : je retourne la situation.
Il se penche sur sa victime, couchée, bâillonnée, incapable de se défendre. L’homme attaché s’agite, tente de faire quelque chose. Il veut partir, il ne comprend rien, rien du tout !
- Vous jouez au juge. Vous pensez avoir le droit de dire « telle personne mérite d’avoir une vie, pas telle autre ». Vous supprimez ou donnez une chance selon votre bon vouloir, vous pensant muni du droit de juger de l’intérieur des gens. Qui êtes-vous pour vous accorder ce droit ?
L’homme qu’on a, il n’y a pas si longtemps, nommé « le G Noir » hurle alors :
- DE QUEL DROIT POUVEZ VOUS DECIDER DE LA VIE DES AUTRES ?
Devant les gémissements d’horreur de sa victime, il se reprend, non sans un rire nerveux.
- Vous savez quoi ? Aujourd’hui on inverse les rôles.
L’homme attaché secoue la tête en gémissant. Son horreur, son désespoir, sont palpables, comme une épaisse brume qui envahit la salle.
Le G Noir ouvre la veste de sa victime, et lui couple le t-shirt au cutter. Il retire le bandeau qui l’aveugle, mais ne laisse pas le temps au pauvre malheureux de le regarder.
Il plante le cutter dans le nombril de sa victime qui hurle sous son bâillon. Il tente de se débattre, mais les liens sont trop étroits.
- Allez-y, regardez en vous !
Et il remonte le cutter, forçant sur la peau, sous les gémissements étouffés de sa victime. Le sang gicle, mais le G Noir ne le voit même pas. Il ouvre une fenêtre sur l’intérieur du corps de sa victime. Et, ce faisant, une fenêtre sur son esprit.
« Et il va voir si son intérieur à lui, est plus beau que l’intérieur des autres ! »


Acte 6
Il est vingt-trois heures lorsque Eli et son équipe se rassemblent, sans Nopera, dans la Brasserie, enfin déserte. Tess peut même enfin sortir de son appartement.
Au milieu de leur grande table, une bouteille de vodka attend d’être débouchée.
- On a une « affaire officielle », alors, commence Tess.
- Ouais, répond Eli. Tout ce qu’on a fait jusque là, c’est que dalle, en comparaison.
- Là, c’est un Jack l’Eventreur qu’on chasse, ajoute Olivier. Est-ce qu’on est prêt pour ça ?
- Est-ce qu’on a le choix ? demande de manière rhétorique Melissa. On savait qu’on se ferait un jour choper par la police. C’est juste…
- Qu’on ne pensait pas qu’ils nous demanderaient de l’aide, termine Eli. Ecoutez, Nopera ne sait pas si elle peut nous faire confiance, et c’est bon signe, ça veut dire qu’elle ne se méfie pas de nous à cent pour cent. On a une chance de la mettre de notre côté, alors, on doit lui en mettre plein la vue.
Eli se lève.
- On peut exclure le centre-ville d’Aix de notre zone de recherche. D’après Olivier, on peut aussi enlever tous les gens de profession médicale. Les professions des cibles, ça donne quoi ?
- Un docteur, un avocat, un banquier, etc… énumère Olivier.
- Si c’était un homme qui se vengeait de ceux qui l’ont fait tout perdre ? suppose Tess.
- C’est une piste, conçoit Eli. Par extension, c’est donc un individu qui ne travaille dans aucune profession qui touche directement ou indirectement au social. S’il en a subi les conséquences, et qu’effectivement, il se venge contre chacune de ces professions, alors il ne fait partie d’aucune d’entre elles.
Eli regarde les membres de son équipe, les uns après les autres.
- Le G Noir est un type de la classe moyenne, probablement dans le bas, peut-être même un… minimum wage
- Un Smicard, précise Tess.
- Voilà, dit Eli. Il est ingénieux, s’il a pu se bricoler ses outils. On sait aussi, grâce à nos amis de la rue, qu’il roule en Mascott.
- Il n’y a quasiment que des ouvriers professionnels qui roulent en Mascott, fait remarquer Olivier.
Eli réfléchit. Il regarde Melissa. Elle lui retourne son regard.
- T’as un plan ? lui demande-t-elle.
- Depuis le temps, tu oses encore me poser la question ?
- Ok, je reformule : t’as un bon plan ?
- Là, c'est mieux, c'est mieux…
Eli lève les mains vers ses équipiers.
- Voilà le programme pour demain : Tess, fouille du côté de la sous-préfecture, vois s’il y a des cartes grises enregistrées pour des Mascott. Tu m’en fais une liste, et tu la sors. Je vais demander à Nopera de voir s’il y a des plaintes pour vol sur ce type de véhicule. Evitons de pirater deux administrations en même temps. Olivier, Melissa, vous vous concentrez sur les victimes, principalement la première et la dernière : David Patrosi et Jean-Marie Castel. La première victime a certainement déclenché la folie du G Noir, et l’entourage de la dernière est encore suffisamment « frais » pour nous donner des informations utilisables. Piotr, toi et moi, on va rendre visite à quelqu’un cette nuit.
- Parking Carnot ? demande Piotr.
- Parking Carnot. On a un témoin visuel, et il va nous dire ce qu’il a vu. Et même qu’il nous donnera les détails dont il ne se rappelle pas, conclut Eli.
Puis il se rassoit, et s’empare de la bouteille de vodka. D’un geste sec, il la débouche.
- Quant au programme de ce soir : je veux voir cette bouteille vide avant deux heures du matin. Celui qui racontera le moins de conneries sera à la plonge demain.
- T’es un crétin, commente Melissa.
Olivier saisit la bouteille, et trinque en direction d’Eli :
- A vos ordres, chef !

****
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Message  Johel Ven 20 Avr 2012 - 22:33

Ma petite friandise Wink

Johel demande à son ami google "c'est quoi un Mascott"...et découvre que c'est un utilitaire de chez Renault...J'aime pô Renault, je préfère Volkswagen...j'ai un Transporter ^^...

Bon on revient à l'histoire...
On commence avec de l'humour et Nopera incapable de répondre quand au "champ d'expertise" d'Eli lol1
Puis on croise le tueur hall sa façon de voir à l'intérieur de ses victimes :shocked:
J'aime ta façon d'utiliser certaines formules anglaises pour nous rappeler les origines d'Eli...qui commence à dresser un profil plus précis du G noir...
Tu nous offres un subtil mélange d'humour et de "gore" que j'apprécie tout particulièrement merci
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Message  Linoa Sam 21 Avr 2012 - 1:46

Sans compter qu'on a tous un jour fait cette blague en cours de maths sur "la recherche du point G".
Classique. Je vois que tous les 1ères S ont le même "humour" Wink

Nopera qui cherche le champ d'expertise d'Eli lol1 Il y a bien des séries américaines qui ont pour consultant un ancien medium et un romancier alors un manager de brasserie ... et puis bon Eli a quand même résolu 2 enquêtes aux Etats Unis et une en France.

La relation Piotr/ Eli me fait penser à la relation de deux personnages des romans de J.Connolly (Louis/Bird je ne sais pas si tu connais hein )

L'acte 5 super qu'est ce que j'aime ces moments dans la tête du G noir et même si ses pensées sont "embrouillées" on en apprend un peu plus sur ses motivations bravo Et on a enfin compris pourquoi personne ne signalait la disparition des victimes.

J'aime bien cette réunion d'équipe, chacun à son rôle à jouer et malgré leurs différences ce groupe fonctionne parfaitement !
Cette fic est vraiment digne de (voire mieux que) certaines séries . Suspense, humour, personnages attachants et crédibilité tous les ingrédients sont là ! super

Tu es vraiment doué et je ne peux que bravo et amen
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Message  Irajonas Lun 23 Avr 2012 - 14:44

L ecriture de la suite avance, elle est juste un peu décalé a cause de ma vaisselle. Oui, c'est un argument valide.

Je commence a me régaler avec cette fiction. Je prévois de faire des bannières pour chaque épisode, vu que j en prévois six, avec des photos illustrant les personnages principaux.

Et, j ai oublié de préciser, tous les titres comprendront le mot "run".

Je préviens que Nopera va vite s'enerver, que Piotr a certains préjugés, que Tess et Olivier, c'est une sacrée dynamique, que Melissa a un sacré caractère de chiotte, qu'Eli va commettre une erreur, et que le G Noir n'est pas si loin.

Oui, ça n'avance à rien, et pourtant...

I'J', qui pense amener la preuve que le G Noir a tort.
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