The Mentalist...The Ultimate Season
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The Consultant(s) : Spin-off d'une fanfiction "The Mentalist"

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Message  Irajonas Ven 4 Mai 2012 - 23:52

Linoa a écrit:
:bounce: Eli a localisé le G noir ... C'est pas possible No ça veut dire que c'est bientôt la fin triste1

Qui a dit que ça serait aussi simple ? Et puis, j'avais prévu six "épisodes" pour cette fiction. Qui a dit que le G Noir n'allait durer qu'un épisode ? Après tout, je l'ai mis dans le "synopsis" général demon

J'en ai mis suffisamment pour comprendre pourquoi le G Noir force ses victimes à voir "à l'intérieur". C'est glauque, mais quand j'aurai expliqué clairement, ça paraîtra évident.

D'ailleurs, concernant l'épisode 2 :
Spoiler:

Je prépare les deux (ou trois, ça reste encore à voir)actes à venir. Peut-être qu'ils seront postés dans la nuit !

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Message  Irajonas Sam 5 Mai 2012 - 1:03

Acte 3
Un an et un mois avant

Tout agent de sécurité affirme qu’un braquage de cinq minutes est un long braquage.
Celui de la station service où se trouvait Tess ce soir-là dura quatre heures. Elle ne put en sortir qu’a vingt-deux heures vingt-sept, pour être exact.
Sur les quatre braqueurs, trois en ressortirent vivants, deux blessés.
Sur les douze clients, dix ressort vivants. Il n’y a pas de blessés.
La caissière et l’homme d’entretien s’en ressortent « seulement » en état de choc.
Tess, est elle aussi, en état de choc. Elle éprouvait déjà un certain dédain de « l’autre », parce que l’Homme est un individu auquel il est plus que difficile de faire confiance. « Il veut toujours plus. Il veut toujours mieux. Peu importent les autres. »
Les armes à feu, ce n’est pas la première fois qu’elle en voit. Ni qu’une arme à feu est braquée sur elle. Mais c’est la première fois qu’elle les voit en action.
S’il n’y avait pas eu ce type bizarre, ce « Eli », elle serait morte.
Mais, si il n’y avait pas eu ce type bizarre, les autres seraient vivants.
- Qu’est-ce qu’il s’est passé, Mademoiselle Bredo ?
Qu’est-ce qu’il s’est passé ? Parlons-en, tiens. Qu’est-ce qu’il s’est passé ?
Elle se tourne vers le « type bizarre ». Il répond au policier qui prend des notes devant lui, alors qu’une femme à la peau matte – sans doute sa femme – lui passe la main dans le dos et lui murmure quelque chose.
- Y a trop de monde, monsieur, dit-elle au policier qui l’interroge.
- Pardon ?
- Eloignez-vous… s’il vous plaît.
Elle n’a jamais ressenti ça, c’est nouveau. Mais elle est étouffée. Elle ne supporte pas cette présence si près d’elle.
« Aussi près que le braqueur avec son flingue. »
- Par pitié, RECULEZ ! hurle-t-elle.

Acte 4
De la voiture rouge sortent Piotr, Olivier, et Melissa.
« Une caisse rouge ? Ils font dans la discrétion, ceux-là » pense Nopera.
Mais elle ne fait aucun commentaire. Au vu de l’état mental de Lavoro, elle ne veut pas prendre de risque. Mais, lorsque Melissa arrive, elle s’apprête à lui dire :
- Ca l’a pris d’un coup, j’ai pas…
- Je connais ça, dit Melissa sèchement.
Elle passe devant le Commissaire, puis se met face à Eli. Elle lui plaque le dos contre le Mascott, et lui prend la tête entre ses mains.
- Regarde-moi dans les yeux, lui ordonne-t-elle.
Eli garde les yeux grands ouverts. Ses pupilles sont dilatées, et trahissent une panique. Il reste immobile, fixant le regard de sa femme.
Melissa, elle, fronce les sourcils et conserve un regard dur et froid. Pourtant, en elle, elle s’inspire de souvenirs, d’envies, de rêves, pour faire monter les émotions qu’elle a besoin de ressentir : elle a confiance en son mari, en ses facultés. Plus que tout ça, elle l’aime, et elle veut qu’il concentre ses pensées sur cela. Puisqu’il ressent l’écho des émotions de Melissa, alors, pour lui aussi, cette sensation sera plus forte que tout le reste.
Elle pense à West Cross, au Nevada, là où ils ont grandi. Elle pense à l’époque du lycée, où elle avait préféré rester avec Eli parmi les « sans clans », plutôt que de rester dans les rangs de ceux qui humiliaient les autres. Elle pense à leurs vingt ans, lorsqu’ils prenaient la voiture pour s’enfuir dans des destinations choisies au hasard d’une nuit, juste pour « aller ailleurs », et voir comment ça se passait.
La sensation de liberté, et que le monde leur appartient, lorsqu’ils sont tous les deux. La conviction que rien ne peut les arrêter tant qu’ils restent ensemble. Et à quel point elle se sent « chez elle » tant qu’elle est auprès de lui. Elle veut qu’Eli ressente tout cela. Elle veut qu’il ressente la même chose, exactement la même.
- Eli, un homme pas si con que ça a dit un jour « quand on trouve cette personne qui nous connecte au monde, on devient quelqu’un de différent. Quelqu’un de meilleur ». Concentre-toi là-dessus : tu es meilleur. Tu es plus fort que la Vibration.
Eli s’accroche aux poignets de Melissa. L’étreinte est faible, mais il veut sentir dans le creux de sa main la peau de Melissa. Les mains communiquent parfois plus que ce qu’on peut imaginer, et pour Eli, ce n’est que plus puissant encore.
Toutes ses pensées sont centrées sur sa femme. Il oublie que Piotr se sent frustré de ne pas pouvoir agir, qu’Olivier est témoin malgré lui du « pétage de câble » de son boss, que Nopera est terrifiée par l’étrange réaction à laquelle elle est confrontée. Tout ça, ce sont des murmures, au loin ; des petites, minuscules étoiles, qu’on ne voit pas à côté de la supernova qui le regarde dans les yeux. Il ne voit qu’elle, il ne ressent plus qu’elle, et toutes les émotions qui s’échappent de son corps.
La conviction qu’ils peuvent tout réussir.
La certitude qu’ils vont réussir.
L’amour qu’elle porte pour lui.
L’amour qu’il porte pour elle.
Leur amour conjugué.
Pour n’importe qui, ce serait une solution « à l’eau de rose ». Mais, de par sa sensibilité, Eli a attribué à cette dernière sensation une force telle qu’il parvient à pousser la Vibration Rouge dans ses derniers retranchements, pour être moins qu’un murmure : le murmure d’un murmure.
Eli lui-même a dit un jour « Les choses ont la valeur qu’on leur donne ». Et la Vibration Rouge ne vaut rien face à Melissa.
- Merci… murmure-t-il d’une voix tremblante.
Melissa l’embrasse avec douceur, puis continue dans son murmure :
- Tu sais que je ne pourrai pas toujours être là… Il faut que tu sois capable de…
- Je sais. Je sais, coupe-t-il.
Il dégage avec une délicatesse extrême l’étreinte des mains de sa femme sur son visage. Il prend une grande inspiration, les yeux fermés, puis, d’un coup de rein, se dégage du Mascott.
Il se tourne vers Nopera.
- Je suis désolé, Commissaire. Ca ne se reproduira plus.
- Y a intérêt, sinon, je vous assomme, menace-t-elle.
- Je peux jouer, moi aussi ? demande Olivier.
- Demandez-le encore, et je vous assomme aussi.
L’ancien thanatopracteur reconverti en serveur lève les mains comme un suspect en ligne de mire, puis recule.
- Il s’est passé quoi, en fait ? demande Piotr.
- Le G Noir a enterré un corps dans mon jardin, affirme Nopera, voilà ce qu’il s’est passé. Et il nous observait.
Eli acquiesce.
- On l’a mis en fuite. Il est blessé, et il n’a pas eu le temps de retourner à sa voiture.
Il tape la portière du Mascott d’un léger coup de poing.
- Ca n’a pas duré longtemps, mais je suis resté suffisamment longtemps proche de lui pour comprendre ce qu’il se passe dans sa tête.
- Comment ça ? demande Nopera.
- Je vous expliquerai en route, promet Eli. Mais je crois avoir deviné où il se planque, affirme Eli. Du moins, le village. Il est au Tholonet.
Melissa prend un moment de réflexion, puis l’informe :
- On n’a pas pu inspecter l’appartement de Thomas Barra, mais on est d’accord sur le fait qu’il peut avoir au moins un lien indirect avec le G Noir, non ?
- Oui. J’en suis sûr, ajoute Eli.
- Piotr a trouvé le moyen de faire diversion, le temps qu’Olivier puisse filmer l’appartement.
Olivier tend son téléphone à Eli, qui le prend entre ses mains.
- Tu crois que tu pourrais avoir plus de précision en regardant la vidéo ? demande Melissa.
- Ca coûte à rien d’essayer.
Il appuie sur « play », puis observe la vidéo. Une fois.
Puis deux.
Puis trois.
- Il y a des bouteilles de whisky vides de partout, remarque-t-il.
- Quand on est arrivé, il y avait une femme avec une haleine de pilier de bar, informe Olivier. C’est elle qui a dû les vider.
Maintenant, à Eli de comprendre qui est cette femme. Est-ce que ce serait la femme de Thomas Barra ? Pourtant, la vidéo montre l’appartement typique d’un célibataire.
Les photos sur le mur montrent d’autres photos de la maison. Ces images devraient permettre à Eli de déterminer exactement la position de la maison du Tholonet. Mais ce qui l’intrigue le plus, ce sont les dossiers administratifs sur le bureau de la chambre. Plein de dossiers, pourtant, l’appartement est de toute évidence celui d’un ouvrier manutentionnaire. Et, après la perplexité, vient la révélation.
- Merde, c’était évident ! s’exclame-t-il.
- Quoi ? Qu’est-ce qui est évident ? demande Nopera.
- Il y a bien eu des gens qui ont tenté de déclarer les victimes du G Noir comme portées disparues, mais la police ne les a jamais enregistrées. Sept personnes… enfin, maintenant, huit, au moins une aurait dû être enregistrée. Mais pas une seule n’a aboutie. Il n’y a qu’une seule explication.
Eli s’approche de Nopera.
- L’agent qui a reçu les plaintes les a refusées parce qu’il savait.
- Le G Noir serait donc bien un policier, ajoute Nopera avec inquiétude.
- Ou alors ce serait un complice. J’ai peut-être une hypothèse, la question, c’est de savoir si, après ça, vous allez me croire.
Nopera hausse les épaules.
- Vous m’avez convaincue sur un point : le G Noir a une connexion avec le Commissariat. Je ne peux pas appeler de renforts, je suis donc obligée de vous écouter.
- Bien. Mon hypothèse, c’est que Le G Noir est effectivement flic, mais n’est pas Thomas Barra. Mais il a un lien avec lui, ce serait un ami, ou frère ou un cousin, un truc comme ça. La femme de l’appartement, et qui se trouve sur cette photo, dit-il en tapotant sur celle qu’il a trouvée dans le camion, est importante pour le G Noir et pour Barra. Je pense donc que Barra serait le beau-frère du G Noir, la femme des photos étant la femme de ce dernier. C’est comme ça qu’il a pu avoir accès au Mascott et empêcher la déclaration des victimes disparues. Lorsque Barra est devenu trop gênant, le G Noir s’est débarrassé de lui, et s’est éloigné de sa femme. Mais il a besoin de garder un contrôle sur les avis de disparition, donc, je pense qu’il n’a pas quitté son travail au commissariat.
- Comment vous pouvez comprendre tout ça avec une photo et une vidéo ? demande Nopera.
- Je vous expliquerai en chemin, je vous l’ai promis. Je crois pouvoir déterminer où se trouve exactement cette maison au Tholonet, mais j’ai besoin de retourner à l’appartement de Tess.
- On ne peut pas laisser ce corps dans mon jardin comme ça ! s’exclame Nopera. C’est de la folie !
- J’ai bien peur qu’on n’ait pas le choix, dit Eli. Mais, si vous faites ce que je dis, alors on peut peut-être coincé le G Noir aujourd’hui.
Nopera plonge son regard dans le vide. Elle est allée trop loin avec Lavoro pour faire marche arrière. Et force est de constaté qu’il a plus avancé dans l’enquête que n’importe qui jusque là. Seulement en devinant… est-ce que ça fait de lui un élément fiable ? Cette crise de folie porte à prouver le contraire.
Pourtant… il y a une conviction telle dans les paroles de Lavoro qu’elle a envie de le croire. Et puis, qu’a-t-elle à risquer à suivre cette piste folle ?
« A part mon job ? » pense-t-elle.
Elle pointe un doigt vers Eli.
- Je vais vous écouter, Monsieur Lavoro, annonce-t-elle. A une condition.
- Quoi donc ?
- Comment vous avez fait pour comprendre le fonctionnement du G Noir ? Je ne veux pas le savoir « en route », je veux le savoir maintenant.
Eli soupire. Après tout, il avait proposé à Nopera de lui avouer dès le départ. Et la présence de Melissa lui donne la sensation d’être à l’abri de toute emprise de la Vibration Rouge qu’il a reçue du G Noir. Il peut se permettre de lui expliquer.
- Commissaire, ce que je vais vous dire va vous paraître insensé, mais les rapports du CBI, dans mon pays, et mon dossier médical pourront vous prouver que c’est vrai, commence-t-il.
- Oh merde, on va faire simple : Eli ressent les émotions des autres ! s’exclame Olivier.
Eli et Melissa se tournent vers lui. A côté d’Olivier, Piotr a l’air presque amusé.
- Après tout, c’est direct, commente ce dernier.
- J’ai un Déficit de l’Inhibition Latente, affirme Eli. Ca empêche mon cerveau de faire le tri entre les informations qu’il reçoit. Un cerveau normal fait un tri automatique, en « oubliant » les détails qu’il juge inutile. Le mien capte et retient tout. Ca me permet de détecter inconsciemment des signes qui trahissent des émotions, des sensations. Et mon inconscient « traduit » ces signes en communiquant dans ma partie consciente ces mêmes émotions. Lorsque j’étais proche du G Noir, je n’ai certes pas vu son visage, mais j’ai ressenti toutes les émotions qui transpiraient de son esprit.
Nopera a bien du mal à croire à cela. Pourtant, ça expliquerait tout.
- Vous voulez me faire croire que vous êtes télépathe ?
- On ne peut pas lire dans les pensées, affirme Eli. Mais la compassion que vous éprouvez comme n’importe qui, c’est un « échantillon » de ce dont je suis capable.
Nopera, ne pouvant, dans l’immédiat, consulter le dossier d’Eli Lavoro, soupire et choisit de le croire. Puis, elle se tourne vers Melissa.
- Je vous plains. Vous avez un gros fardeau sur les épaules, avec un mari pareil, lui dit-elle.
- J’ai appris à gérer, dit Melissa.
- Je vois ça.
Et puis, Nopera repense à quelque chose.
Elle a bien demandé des informations pour l’enquête, à quelqu’un, au bureau. Et puis, plus tard, elle a rappelé pour demander comment insérer un consultant. Elle a dit qu’il était manager de Brasserie.
Et, maintenant, le G Noir accélérait. Et, d’après Eli, c’était parce que le G Noir avait compris que Nopera avait changé sa façon d’opérer.
- Monsieur Lavoro, je crois pouvoir trouver qui est le G Noir, annonce-t-elle.
- Ah, vous voyez, vous aussi, vous avez des révélations ! s’exclame Eli.
Nopera le regarde avec dépit. Oui, la crise de folie est bien finie, et elle a devant elle le Eli Lavoro qu’elle a rencontré la veille. Reste à savoir si c’est bien une bonne nouvelle.
« Et puis, merde, je dois être folle pour croire un type pareil ! »
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Message  gabicoon Sam 5 Mai 2012 - 10:31

Tout s'éclaire à propos de Bredo! La pauvre... il lui manquait plus qu'un évènement traumatisant pour qu'elle devienne agoraphobe...
J'adore comment tu as décrit sa crise de folie, cette vibration le secoue vraiment, heureusement que Melissa est là! Very Happy
Nopera doit lui faire confiance, et apparemment elle se prête au jeu!
J'aime tout autant revoir notre Eli préféré, toujours plein de sarcasmes:
"-Vous voyez, vous aussi, vous avez des révélations!"
amen
VLS!!!!!
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Message  Linoa Sam 5 Mai 2012 - 14:21



Qui a dit que ça serait aussi simple ? Et puis, j'avais prévu six "épisodes" pour cette fiction. Qui a dit que le G Noir n'allait durer qu'un épisode ? Après tout, je l'ai mis dans le "synopsis" général demon

Ravie de lire que le G noir sera un personnage "récurent" des aventures d'Eli non pas que j'aime bien le personnage mais je le trouve interessant Twisted Evil Mais je pensais que comme ils ont son adresse et savent qu'il à un rapport avec Barra et la police qu'il serait découvert (qu'ils auraient au moins son identité )
Oui je sais tu vas dire "Qui a dit qu'il ne connaîtrait pas son identité j'ai juste dit qu'il sera présent les prochains épisodes " Very Happy (présent "à la Hannibal Lecter ?" :roll2: )

Bon retournons à l'histoire Wink
Sympa ce petit retour en arrière le jour où la vie de Bredo a été boulversée super

Mais, si il n’y avait pas eu ce type bizarre, les autres seraient vivants
:shocked: L'erreur d'Eli a eu de graves conséquences.

On en apprend beaucoup sur le MO du G noir dans ce 4eme acte.
La signification du G noir ,son lien avec Barra, le choix de ses victimes, la raison des mutilations, les disparitions non signalées ... scratch Il ne reste plus qu'à comprendre le choix du "dépôt" .

Nopera est surprise par le don d'Eli mais pourtant son fils à l'air de posséder le même don ... elle n'est donc pas au courant ?


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Message  Johel Dim 6 Mai 2012 - 13:52

pc_crash je n'ai pas été prévenue de ton nouveau chapitre.

On comprend mieux la phobie de Bredo hall
J'aime beaucoup la relation unique que tu as créée entre Melissa et Eli...mais ça peut être dangereux...Sans Mel il semble très difficile à Eli de surmonter la vibration rouge...
Thomas Barra n'est pas le G noir mais un complice, quand au tueur c'est donc un flic...que Nopera semble connaitre scratch
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Message  Irajonas Dim 6 Mai 2012 - 23:10

Linoa a écrit:

On en apprend beaucoup sur le MO du G noir dans ce 4eme acte.
La signification du G noir ,son lien avec Barra, le choix de ses victimes, la raison des mutilations, les disparitions non signalées ... scratch Il ne reste plus qu'à comprendre le choix du "dépôt" .


Sans spoiler, tout ça, dans ma tête, doit aboutir sur une confrontation entre Eli et le G Noir autour... de la Banalité du Mal.

En tout cas, le G Noir est dur à écrire, et à décrire.

Johel a écrit:J'aime beaucoup la relation unique que tu as créée entre Melissa et Eli...mais ça peut être dangereux...Sans Mel il semble très difficile à Eli de surmonter la vibration rouge...

Depuis que j'écris "sérieusement" (c'est à dire, depuis mes 16 ans), quelque soit l'histoire que j'écris, j'essaie de faire en sorte que le couple "phare" fonctionne autour d'une dynamique que le lecteur a envie de voir fonctionner. C'est un défi que je revois à la hausse à chaque nouveau projet d'écriture.

Spoiler:

Sur ce, la suite, qui tourne un chouïa en rond, mais qui va ouvrir la confrontation à venir.


Acte 5
Arrivés dans « la maison », il regarde sa femme. Elle, le regarde avec inquiétude.
- Et Thomas, il est où ?
- Ailleurs, répond-il.
Comment lui expliquait qu’il n’avait pas le choix ? Il considérait Thomas comme une partie de sa famille. Il s’assoit sur le canapé, et inspecte son épaule. Elle découvre la blessure avec choc.
- Qu’est-ce qui t’est arrivé ? Et qu’est-ce qu’il se passe, merde ? dit-elle.
- Il se passe que ton frère a dit que j’avais tort, mais j’avais raison, dit-il.
- Et il est où ? Putain, j’en ai marre, tu me dis que tu ne veux plus me voir, puis Thomas disparaît, et tu reviens en me disant de te suivre. QU’EST-CE QUE TU AS FAIT ?
Et il lui explique. Longuement. Ce qu’il a fait, comment il l’a fait, pourquoi il a fait. Pourquoi il savait qu’elle ne le croirait pas.
Et, effectivement, elle ne peut pas le croire. Comment son mari, qu’elle pensait et qu’elle disait connaître par cœur, pouvait aussi être cet homme ? Ces souvenirs qu’ils avaient ensemble, de leur rencontre, de leur mariage, n’a rien, rien, rien à voir avec ce que ce même homme lui dit avoir fait. C’est impossible que ce soit le même homme, c’est impossible qu’il ait pu lui cacher cet aspect de ce qu’il est, de qui il est.
- Tu es malade ! lui crie-t-elle. Ce que tu as osé faire, t’as tué et torturé ces gens, c’est horrible ! C’EST HORRIBLE ! Tu me dégoûtes !
Une douleur vient lui percuter le visage. Une claque. Jamais il n’avait osé la main sur elle.
L’homme qu’elle a en face d’elle n’a rien de l’homme qu’elle connaissait.
- Ton frère m’a dit pareil. Et tu sais ce que j’ai dû faire ? Tu sais ce que j’ai été forcé de faire ? lui hurle-t-il.
Et il lui dit ce qu’il a fait. Il lui dit ce qu’il a osé faire à Thomas Barra.
Il lui explique comment Thomas est mort. Et Christine Barra –puisque c’est le nom de sa femme, qui a choisi de garder son nom de jeune fille – ne peut pas croire qu’il a osé.
Il a osé… Il a… Elle a perdu…
Son frère est mort, et c’est son mari qui l’a tué. Comment ? Comment ??


Acte 6
- J’aimerais que quelqu’un m’explique, dit Nopera à voix basse.
Nopera, Piotr, Tess, Melissa et Olivier sont assis sur le canapé d’angle de l’appartement. Sur la table basse, des tasses de café pour chacun d’entre eux. Sauf pour Tess.
« ‘Suis assez nerveuse comme ça, j’vais quand même pas me faire un café ! pense-t-elle. Une bière, en revanche… »
Ben, quant à lui, fait simplement la sieste dans la chambre de Tess. Faute de mieux.
Eli, lui, a déroulé sur la table en verre, par-dessus une carte géographique affichée sur l’écran retourné, un gigantesque papier calque, posant à côté de lui la photo qu’il a trouvé dans le Mascott, et visionnant par moment la vidéo du téléphone d’Olivier, spécialement la séquence où il montre les photos de cette maison du Tholonet. Il regarde attentivement les détails, puis semble faire des calculs et des schémas sur le papier calque.
- Il fait quoi, là, votre mari déglingo ? demande Nopera à Melissa.
- Je suppose qu’il cherche à déterminer la position exacte de la maison, dit la concernée. Mais vous, vous disiez pouvoir déterminer l’identité du G Noir, vous pourriez nous expliquer ?
Nopera détourne son attention de l’américain qu’elle juge cinglé, puis se tourne vers son équipe… qui, au final, ne lui paraît pas bien plus saine d’esprit. Mais, au regard des évènements, elle est contrainte de se fier à eux. Et, qui plus est, ils ont fourni des résultats. Des pistes. Peut-être fragiles, mais quand même des pistes. Ce qu’elle n’était pas parvenue à faire. Pour de foutues vices de procédures, pour des besoins administratifs trop lents, pour du personnel policier qui n’a plus l’envie d’engagement d’antan. Il est dur pour elle, qui a un certain amour de la justice, de faire face à des agents qui n’ont cherché que le prestige de l’uniforme, la planque, ou de quoi jouer le rôle de cow-boys. Oh, ils ne le sont pas tous, et pas en majorité. Mais suffisamment pour l’emmerder.
« Et puis, Melissa a l’air à peu près normale. Si on oublie qu’elle est mariée à un petit con. »
- Je suis forcée de reconnaître que votre mari a raison sur un point : le G Noir a changé son mode opératoire au moment où j’ai fait appel à vous. Donc, d’une manière ou d’une autre, il l’a su. Ca veut dire que, soit il m’espionnait, soit il fait partie des services de police.
- Ou les deux, ajoute Olivier.
- Ou les deux, conçoit Nopera. Mais, comme il me l’a fait remarqué, il n’aurait pas été possible de passer à côté de huit disparitions sans que la police ne s’en aperçoive… à moins que quelqu’un à l’intérieur ait été là pour le cacher. Conclusion : le G Noir fait partie de mes services, ou alors cette personne à l’intérieur le renseigne.
Elle donne un signe de tête vers Eli, qui paraît toujours concentré dans ses calculs et ses dessins.
- Il pense que cette personne est bel et bien le G Noir.
- S’il le pense, c’est sûrement vrai, affirme Tess.
- Comment pouvez-vous en être convaincue, Bredo ? demande Nopera.
L’informaticienne regarde fixement Nopera, qui, l’espace d’une seconde, se sent menacée.
- Ne me posez plus jamais la question, Commissaire. Je le sais parce que je l’ai vu faire des trucs que vous n’imaginez même pas. Si il vous a affirmé que le G Noir était flic, alors le G Noir est flic.
- BINGO ! hurle Eli en levant les poings au ciel.
L’équipe se tourne vers lui. Il paraît essoufflé et fatigué par d’intenses réflexions.
- Vous avez trouvé quoi ? demande Nopera.
- Google Maps et son Street View, ‘faut dire que ça simplifie les choses pour confirmer mes résultats. Alors, sa planque n’est pas, d’après moi, exactement au Tholonet, mais dans une maison un peu plus isolée au loin de la Ste Victoire. Si on part maintenant et que c’est Piotr qui conduit, on y est en une demi-heure. Si c’est Melissa qui conduit, dix minutes, mais faut avoir les tripes accrochées.
Nopera regarde Melissa avec étonnement. Melissa ouvre les bras.
- Quoi, ça vous étonne ?
- On ne va pas tous y aller, dit Nopera. Donnez-moi l’adresse, j’irai avec du renfort.
- Vos renforts, ils accepteront d’aller arrêter un flic, sous la parole d’un manager de Brasserie ? demande Eli. On peut l’arrêter vous et moi.
- Que tous les deux, alors, dit le Commissaire.
- Non, Sandra. J’ai besoin de Melissa pour rester opérationnel. J’ai besoin de Piotr, il peut nous servir de renfort. Et j’ai besoin d’Olivier.
- Pourquoi ? demande ce dernier.
- Parce que sinon, tu diras que je te prends pour un inutile, rétorque Eli.
Olivier grogne.
- Et vous, l’identité du G Noir ? demande Eli au Commissaire. Ca donne quoi ?
- Ca donne que j’ai besoin de vérifier un truc, et que pour ça, j’ai besoin de votre hackeuse, répond-elle en se tournant vers Tess.
- Eh, je suis informaticienne. Pas hackeuse.
- Vous avez piraté les fichiers de la police, rappelle Nopera.
- Vous ne l’avez pas condamné. Le piratage, c’est condamné, insiste Bredo.
Nopera soupire.
- J’ai passé un coup de téléphone hier pour demander des informations sur l’engagement d’un Consultant, et un peu plus tôt, un autre coup de téléphone au même service pour demander des dossiers sur chacun d’entre vous. Cette personne est très probablement votre homme, et il me faut son identité. Vous pourriez…
- Vérifier vos appels en interne, et retrouver le nom du fonctionnaire qui fonctionne au cutter et aux tripes ? Ca me demandera moins d’effort que d’essayer d’expliquer à votre gosse pourquoi y a cinq écrans dans une pièce, ou si le monsieur qui part avec maman, c’est son nouveau papa.
Eli relève un sourcil avec surprise. Nopera paraît choqué, et Melissa, amusée.
Nopera fait un signe de doigt vers Eli, puis vers elle-même.
- Vous, moi, je sens que ça va être une longue histoire d’emmerdes.
- Vous, moi, ça va être rigolo.
Cette dernière phrase, c’est Melissa qui la dit. Elle regarde Eli en souriant. Ce dernier a l’air mal à l’aise. En anglais, elle lui murmure, de loin :
- Toi, je te dévore tout cru.
Avec une moue, Eli hausse les épaules. Jusqu’à maintenant, aux yeux de Nopera, il n’a jamais paru aussi normal.
Ben arrive alors dans l’encadrement de la porte de la chambre, les paupières lourdes, se frottant le coin des yeux, en posant une question étrange :
- Pourquoi tu fais semblant d’être en colère, Maman ?
A cette question, personne ne trouve de réponses.
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Message  Johel Mar 8 Mai 2012 - 9:19

Encore une fois je n'ai pas été prévenue du nouveau chapitre pc_crash zut
On connait l'identité du corps dans le jardin de Nopera hall
Dans le genre famille tordue tu as fais fort cross
J'aime toujours autant l'ambiance qui règne dans l'équipe et les relations que tu tisses entre celle-ci et la commissaire, on est dans une bonne série bravo
Maintenant il faut voir ce que vont donner les recherches de Tess
J'aime la pointe d'humour finale
...ça me demandera moins d’effort que d’essayer d’expliquer à votre gosse pourquoi y a cinq écrans dans une pièce, ou si le monsieur qui part avec maman, c’est son nouveau papa
J'imagine assez facilement la tête de Nopera et je la vois encore mieux avec la dernière phrase de son fils
Pourquoi tu fais semblant d’être en colère, Maman ?
Cela confirme que Ben a le même "don" qu'Eli
Je vais surveiller la suite Wink
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Message  Irajonas Jeu 10 Mai 2012 - 2:27

Je suis partagé sur ce chapitre, parce qu'il ne serait pas crédible à aller trop vite, et en même temps... trop de lenteur fini par lasser. Là, vous constaterez que je me mets moi-même au pied du mur, et... et ben, que je m'oblige à bientôt vous surprendre.
Disons que je me mets au défi : si vous vous souvenez de "la stratégie des deux prisonniers" de "The Scarlet Number", alors dites vous que c'était un échauffement en comparaison.

Acte 7
- Tu vas m’aider, ou pas ? demande-t-il en posant une compresse sur son épaule.
- Non. Non, je ne vais pas t’aider, impose-t-elle en regardant par la fenêtre, les bras croisés.
Elle n’ose pas faire quoique ce soit, à vrai dire. L’homme qui nettoie sa blessure n’a rien de l’homme qu’elle a connu, aimé, épousé. Elle ne sait plus à quoi s’attendre avec lui.
Si elle reste, quel sort lui réserve-t-il ? Si elle s’en va, est-ce qu’il va la pourchasser ? Jusqu’où il va aller ?
- Pourquoi tu fais ça ? C’était différent, avant, qu’est-ce qui a changé ?
- J’ai changé, lui affirme-t-il. J’ai compris quelque chose… Tu te souviens quand on nous a refusé le HLM, et qu’on ne savait pas ce qu’on allait faire ?
Evidemment que Christine s’en souvient. Ils voulaient un enfant, et ils ont attendu, parce qu’ils n’avaient pas réussi à avoir l’appartement. Au lieu de ça, ils ont dû emménager dans un appartement trop cher, dont ils parvenaient à peine à payer le loyer.
- Et quand je ne trouvais pas de travail, qu’ils voulaient me couper mes indemnités à l’époque où on me refusait partout où j’allais ? Et quand la banque a refusé le prêt pour la voiture ? Quand les huissiers sont venus prendre nos meubles ?
Oui, Christine s’en souvient. C’étaient des temps durs, et c’était il n’y a pas si longtemps.
- Tout ces gens, ils ont pris des décisions sans nous connaître. Ils ne savaient pas le mal qu’on se donnait pour construire notre vie, ils ne savaient pas qu’on était prêt à toutes les concessions pour avoir une vie, et en plus de ça, ils s’en fichaient ! On n’était que du papier, c’est tout. Des produits à poser ici ou là, ou dont ils se débarrassaient si on était encombrant… De la marchandise, voilà comment ils nous voyaient.
- Je me souviens, tu n’es pas obligé de me rappeler à quel point c’était dur, et on s’en est sortis ! Alors pourquoi tu veux te venger ?
- Me venger ? s’exclame-t-il. Je ne veux pas me venger, je veux qu’ils comprennent qu’on n’est PAS de la marchandise ! Qu’on est des gens, qu’on est comme eux… qu’ils sont comme nous. Je veux qu’ils voient qu’à l’intérieur, ils sont comme nous. Qu’ils n’ont pas le droit de jouer comme ça avec nos vies.
- En les tuant, c’est ça ?
Il ne répond pas.
- Tu es devenu… je ne sais même pas ce que tu es devenu, mais je n’aime pas ça. Et je ne veux pas faire partie de… ça !
- Tu ne veux pas leur faire comprendre qu’ils sont comme…
- Tu n’es certainement pas comme moi ! hurle-t-elle. Parce que sinon, tu serais dégoûté par ton reflet ! T’es un monstre !
Il la regarde avec une grimace. Christine ne reconnaît plus son mari. Sur ce visage, il n’y a rien de familier. Alors qu’elle croyait le connaître. Qu’elle croyait vraiment le connaître. Elle réalise qu’elle ignorait tout de lui. Là, maintenant, en cet instant, elle réalise qu’elle commence à peine à le découvrir.
Et elle ne saura jamais le sort qu’il lui aurait réservé, parce qu’une voiture dérape devant la maison.
- C’est quoi, ça ?
Il se lève brutalement, et regarde par la fenêtre. De la voiture, deux portes s’ouvrent, mais il ne voit qu’une seule silhouette : celle d’une femme de grande taille, une arme à la main.
- Comment ils m’ont trouvé ??? demande-t-il.


Acte 8
Quelques minutes plus tôt

- Allez-y, Lavoro, dit Nopera. Expliquez-moi pourquoi on doit se faire remarquer.
- On doit entretenir sa peur, et lui montrer qu’il ne nous fait pas peur. Si on arrive on montrant clairement qu’on vient le chercher, il va paniquer. Il va forcément commettre une erreur, on commet toujours une erreur sous la panique.
Lavoro se remue sur le siège passager.
- Je parle par expérience, ajoute-t-il dans un grognement.
- Et après ? S’il a une autre victime ? Ou un otage ?
- Si vous pensez à son beau-frère, je mettrais mes couilles à frire qu’il est déjà mort.
- Et sa femme ? La femme de l’appartement ?
- Elle nous aidera.
- Comment, bordel, comment vous pouvez être aussi sûr qu’elle n’est pas complice ?
- Parce que c’est une obsession silencieuse qui habite le G Noir, répond sèchement Eli. Ce qu’il y a en lui, c’est la folie d’un seul homme, et que personne ne peut comprendre et ne comprendra jamais, ni ne cautionnera jamais.
- J’ai vu des femmes soutenir leurs maris dans des infamies que vous n’imaginez même pas, affirme Nopera.
- Des femmes qui protègent leur mari pédophile, parce qu’elles considèrent que c’est une sorte de « folie » qui habite leur mari et qui peut être éradiqué si elles s’occupent bien d’eux ? ou, pire encore, des femmes qui accompagnent leur mari dans les trucs horribles qu’ils osent faire ? C’est une folie différente, là. Ce n’est pas une pulsion, c’est une obsession. C’est une idée qu’un homme se fait de ce qui est juste, et il n’y a qu’au travers de ses yeux que c’est juste.
- Comment vous…
Nopera se coupe dans sa question.
- Ah, oui, j’oubliais : vous « ressentez les émotions des autres ».
- Et c’est là ma meilleure arme. Si on entretient la peur, si on le convainc qu’il n’a aucune issue face à nous, je pourrai le mettre hors d’état de nuire.
Eli dirige son regard sur la maison, la fameuse maison qu’il a vu sur les photos, puis sur les plans. Ils arrivent face au plus gros obstacle de leur chemin : le G Noir.
- Commissaire Nopera, me croyez-vous si je vous dis que j’ai un plan ?
- Un bon plan ? demande Nopera.
Eli ne répond pas.
- J’appelle les autres. Je vais tout vous expliquer, et vous verrai que, même dans vos équipes d’experts, personne n’aurait pensé à ça.
Et Eli lui explique. Et lorsque Eli finit de parler, Nopera a un frisson. Elle ne pense qu’une chose :
« Un type pareil, j’ai intérêt à en faire un allié. Parce que, s’il venait à se retourner contre moi, même le faire arrêter ne suffirait pas. »
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Message  gabicoon Jeu 10 Mai 2012 - 17:52

Oh, j'adore ce dernier acte, cette phrase :
« Un type pareil, j’ai intérêt à en faire un allié. Parce que, s’il venait à se retourner contre moi, même le faire arrêter ne suffirait pas. »
Je crois bien que c'est ma préférée, c'est la pure vérité.
Heureusement qu'Eli est du côté des "gentils", de la justice...
Vivement la suite!!!!!! amen
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Message  Linoa Jeu 10 Mai 2012 - 21:25

coucou Me revoilà Very Happy amen
Avant tout bravo bravo pour ces 4 actes.
(Les révisions c'est l'enfer ) Bon du coup je vais devoir commenter 4 actes en même temps.

Bon contrairement à Johel (pour une fois Very Happy ) je ne vois pas les Barra comme une famille de tordus (bon exception faite du G Noir qui lui est totalement givré) Thomas Barra a eu une réaction normale en apprenant les agissements de son beau frère et y a laissé la vie et Catherine Barra n'est pas très futée mais pas bien méchante (enfin c'est mon impression) et puis pauvre femme son mari avec qui elle a traversé pas mal de galères s'est transformé en monstre, a tué son frère et avait certainement l'intention de lui faire subir le même sort. Il y a de quoi devenir cinglée non_mais

Je comprends mieux les raisons qui ont poussé le G noir à devenir ce qu'il est et à utiliser ce MO , attention je comprends ça ne veut pas dire que j'approuve ce qu'il fait loin de là :roll2: . Mais il devait quand même être pas mal dérangé à la base rien que pour avoir l'idée, l'envie et surtout le courage de découper ces gens non_mais

Revenons à l'équipe et quelle équipe ! Plus on avance dans l'histoire plus je trouve chaque personnage intéressant et attachant. Chaque duo a sa dynamique et apporte un petit plus à l'histoire super Hé hop petit transition pour parler du duo Eli /Nopera Very Happy Le duo qui pour moi est le plus ressorti dans ces 4 deniers actes. Cette confiance qu'accorde Nopera à Eli, bien qu'elle le trouve étrange (faut dire que c'est certainement la plus "normale" de l'équipe avec Melissa) et qu'elle ne le connaisse que depuis peu est surprenante mais plaisante :roll2: Il faut avouer qu'Eli est vraiment doué alors comme le dit Nopera :
Un type pareil, j’ai intérêt à en faire un allié. Parce que, s’il venait à se retourner contre moi, même le faire arrêter ne suffirait pas.
Tous ça annonce le début d'une belle collaboration qui risque de faire des étincelles.

(sans transition cette fois Very Happy )
Le petit Ben semble bien avoir le même don qu'Eli, J’espère que tu nous offriras une petite discussion entre nos deux empathiques avec pourquoi pas un Eli "en Maitre Yoda" :roll2:

:bounce: Voilà j'attends les prochains actes avec impatience pour savoir quel est ce fameux plan et surtout pour la confrontation Eli/G noir :bounce:

Ha oui et la carte que tu avais postée précédemment ? C'était un genre de test de Rorschach ou ce sera expliqué dans la confrontation avec le G noir ? :roll2: Désolée je suis lourde avec mes questions Embarassed
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Message  Johel Jeu 10 Mai 2012 - 22:16

Quand je parlais de "tordus" je voulais dire, un homme tueur en série, une femme alcoolique et le dernier, complice. Une sympathique famille...
On connait maintenant l'histoire du G Noir... :shocked:
J'aime la relation Eli/Nopera...c'est vrai que s'il avait choisi de se servir de son "don" à mauvais escient...la police aurait du souci à se faire...
Qu'est ce que tu nous réserves pour la suite ?
c'est vrai que j'aimerais bien un dialogue entre Eli et ben...
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Message  Irajonas Ven 11 Mai 2012 - 0:41

Linoa a écrit:

Bon contrairement à Johel (pour une fois Very Happy ) je ne vois pas les Barra comme une famille de tordus (bon exception faite du G Noir qui lui est totalement givré) Thomas Barra a eu une réaction normale en apprenant les agissements de son beau frère et y a laissé la vie et Catherine Barra n'est pas très futée mais pas bien méchante (enfin c'est mon impression) et puis pauvre femme son mari avec qui elle a traversé pas mal de galères s'est transformé en monstre, a tué son frère et avait certainement l'intention de lui faire subir le même sort. Il y a de quoi devenir cinglée non_mais

Je comprends mieux les raisons qui ont poussé le G noir à devenir ce qu'il est et à utiliser ce MO , attention je comprends ça ne veut pas dire que j'approuve ce qu'il fait loin de là :roll2: . Mais il devait quand même être pas mal dérangé à la base rien que pour avoir l'idée, l'envie et surtout le courage de découper ces gens non_mais

Sans vouloir me fixer là-dessus, je tenais à faire un clin d'oeil à une nouvelle de Stephen King que je viens de lire, dans laquelle il essayait d'imaginer les réactions d'une femme tout à fait ordinaire qui réalisait, des années plus tard, que son mari était un tueur en série. Il n'était pas d'accord avec l'idée générale qui se dit "elle devait forcément savoir, c'est impossible qu'elle n'ait pas pu le voir!", et force est de voir qu'il en a fait une nouvelle assez perturbante. D'où le choc de Christine Barra en découvrant les "vices" de son mari.

Quant à ce que tu dis sur les raisons du G Noir, c'est là ma plus grosse problématique au moment où je l'ai créé. Mon plus gros problème, c'était "comment expliquer les motivations du G Noir sans avoir l'air de prendre son parti?". Il faut se mettre dans la tête d'un tueur, imaginer comment il fonctionne, imaginer à quel point ses intentions sont justifiés pour lui... alors qu'elles ne le sont pas du tout en réalité. C'est plus compliqué à écrire que ça n'y parait...

Tout de suite, la fin de ce chapitre :


Acte 9
Melissa conduit la voiture de Piotr, Olivier s’accrochant à sa ceinture à l’arrière.
C’était le plan d’Eli. Comme d’habitude, mais aucun d’entre eux ne pouvait dire qu’il avait pensé à mieux. Et, comme l’avait soulevé Eli, Melissa était la meilleure pilote. Et le terme de « pilote » plutôt que « conductrice » était bien choisi, car si les facultés de pilotage de Melissa étaient indiscutables, il y avait de fortes chances que le Code de la Route ne cautionne pas une telle conduite.
Et c’est dans un virage serré de la route de montagne contournant la Ste Victoire qu’Olivier se sent dans l’obligation de poser une question :
- On doit arriver après eux, non ?
- Oui, répond Melissa.
- Alors pourquoi on roule comme si on voulait à tout prix se faire tuer ? Non pas que l’idée me déplaise, mais si, en fait.
- Eli a demandé un quart d’heure de décalage entre son arrivée et notre arrivée à la planque du G Noir. Donc, il aura un quart d’heure de décalage. Mais, au cas où le G Noir ait fait suivre Nopera, il veut qu’on prenne une route différente pour être certain de l’effet de surprise. La route est plus longue, alors je roule plus vite.
- Alors accroche-toi à tes couilles, Tovarich, ajoute Piotr.
- T’es un cliché, amigo, rétorque Olivier.
Melissa accélère encore, son regard sillonnant le champ de vision que sa conduite lui offre. Lorsque Eli a eu l’idée de monter l’équipe, Melissa s’est un temps de demander quelle serait son utilité. Elle sait chanter, elle est bonne actrice. La belle affaire ! Et puis, Eli lui a dit, un jour où ils prenaient la route pour les Calanques, et qu’elle conduisait :
- T’as raté ta vocation, t’aurais pu être pilote.
Cela l’avait fait sourire, mais elle était effectivement douée pour ça, à sa plus grande surprise. Et, plus d’une fois, elle les avait sorti du pétrin. Mais, là, c’est différent, on ne parle pas d’arriver à l’heure, mais d’arrêter un tueur en série.
Elle fera quoi, si elle se trouve face à lui ?
- J’veux pas faire mon chieur, vraiment. Mais t’as déjà entendu parler de la pédale de frein ? Il parait que c’est très pratique pour rester en vie, commente Olivier.
- Boucle ta ceinture et boucle ta gueule, rétorque Piotr.
- Compris… Tovarich.
- Fermez-la, bande de cons, conclut Melissa.

Acte 10
Nopera brandit son arme par-dessus sa portière, en direction de la fenêtre à laquelle elle a vu apparaître une silhouette.
Elle regarde la maison. C’est une maison simple, qui appartient probablement à des gens simples. Pourtant, parmi ces « gens simples », il y a le G Noir. Un esprit dérangé, qui n’a rien de simple. Rien du tout.
Elle brandit également son insigne.
- Commissaire Nopera ! hurle-t-elle. Nous avons des preuves vous incriminant pour homicides volontaires multiples avec préméditation, et harcèlement morale envers les citoyens auxquels vous avez imposé les corps de vos victimes ! Je vous somme de vous rendre !
Evidemment, aucune réaction n’émane de la maison. Des silhouettes passent devant la fenêtre, mais elle ne peut pas bien voir : est-ce que c’est lui ? Sa femme ? Quelqu’un d’autre ?
Elle se risque alors à énoncer l’identité du G Noir :
- Officier Lionel Lejeune ! Vous êtes en état d’arresta…
Nopera n’a pas le temps de finir sa phrase, qu’un coup du tranchant de la main d’Eli vient la frapper à la jonction du cou et du crâne du Commissaire. Elle s’effondre en frappant contre la portière.
Eli regarde Nopera au sol, en souriant. Puis il relève la tête vers la fenêtre, et il la ressent. Elle est là : la Vibration Rouge. Elle est si forte qu’il a presque l’impression qu’elle fait trembler la maison. Elle est si forte, qu’elle assourdit le cerveau d’Eli.
Celui-ci ouvre les bras, avec un sourire réjoui. Il hurle :
- Lionel, tu viens de te faire un copain !
Derrière sa fenêtre, le G Noir est sidéré.
- Qui c’est, ce mec ? murmure-t-il.
De son côté, Eli comprend. Il comprend ce que cherche le G Noir. Il comprend pourquoi il fait ce qu’il fait. Il comprend ses motivations, le sens de son mode opératoire, le sens de sa quête, il comprend qui il est.
Tout, il comprend tout !
- Je te comprends, Lionel ! hurle Eli. Je n’ai pas d’arme, je veux juste te parler, parce que je te comprends !
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Message  Linoa Ven 11 Mai 2012 - 1:54

Quand je parlais de "tordus" je voulais dire, un homme tueur en série, une femme alcoolique et le dernier, complice. Une sympathique famille...
En effet là je te rejoins Very Happy mais bon dans cette fic' tous les personnages sont plus ou moins "tordus", bon bien sûr ça dépend où l'on place la barre de la normalité siffle

IJ Je ne connaissais pas cette nouvelle de Stephen King mais tu m'as donné envie de la lire, allez hop Nuit noire, étoiles mortes ajouté à ma PAL (merci google et surtout merci IJ bisou )

Qu'est ce que j'aime ces taquineries entre les membres de l'équipe, un régal ! lol1 super
Un peu surprise de voir Melissa si douce et si calme en folle du volant mais bonne idée Very Happy

On apprend le nom du G noir, Lionel, bon à ce niveau là de l'histoire ça n'apporte pas grand chose pour l'enquête mais ça le rend plus "concret" plus "humain" .
Nopera n’a pas le temps de finir sa phrase, qu’un coup du tranchant de la main d’Eli vient la frapper à la jonction du cou et du crâne du Commissaire.
:shocked: Euh c'était dans le plan ça ?! Ou Eli est juste submergé par la Vibration Rouge si c'est le cas espérons qu'il tienne 15 min jusqu'à l'arrivée de Melissa.

:bounce: La confrontation approche ! :bounce: :bounce:
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Message  gabicoon Ven 11 Mai 2012 - 18:13

Oh non... c'est pas bon , ça... ça m'étonnerais que ça soit prévu d'avance...
J'espère que Melissa arrive, il faut qu'elle aille vite, viiiiiite affraid
Sincèrement, Eli perd le contrôle... cette satané vibration le touche de vraiment près.
Pauvre Nopera... que va penser Melissa... Rolling Eyes
VLS !!! amen
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Message  Johel Ven 11 Mai 2012 - 23:28

Stephen King...j'ai tout lu de lui mais je ne me souviens pas de cette nouvelle, je vais ressortir mes bouquins...
Melissa en pro du volant avec un Olivier qui a la trouille...Et cet humour dans les dialogues alors que la situation est grave cross
On découvre l'identité du G noir...
J'espère que la mise hors de course de Nopera fait partie du plan d'Eli parce que dans le cas contraire :shocked:
Vivement la suite :bounce: :bounce: :bounce: hysteriq hysteriq hysteriq
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Message  Irajonas Ven 11 Mai 2012 - 23:59

Johel a écrit:Stephen King...j'ai tout lu de lui mais je ne me souviens pas de cette nouvelle, je vais ressortir mes bouquins...

C'est une nouvelle, comme l'a dit Linoa, de son dernier recueil de nouvelles "Nuit noire, étoiles mortes", qui en contient quatre. Mon avis sur Stephen King, c'est qu'il est parfois difficile à lire, mais son sens du détail est extraordinaire, et son étude psychologique des personnages quasi-parfaite. Si l'ambiance de ses histoires me dérange parfois, je dois reconnaître que c'est un Artiste de l'Horreur. un Artiste avec un grand "AAAAAH!, et l'Horreur avec une grande Hache.

Pour l'identité du G Noir, je ne l'ai pas assez mis en valeur, mais Nopera l'emploie pour lui faire comprendre qu'ils en savent bien plus sur lui que ce qu'il pouvait imaginer. C'était un moyen de pression psychologique... qui a foiré.


Chapitre 5 : Before the Soul
Acte 1

Eli s’avance vers la porte d’un pas nonchalant, les bras ballants, avec un sourire aux lèvres. Il parle d’une voix forte :
- Allez, Lionel, je suis curieux ! A quel moment tu as eu la révélation ?
- T’es qui ? hurle une grosse voix à la fenêtre.
- Un type qui a compris où tu veux en venir. Le G, la flèche centrée. Ces gens qui croient pouvoir juger de qui tu es, qui régissent ta vie. Tu voulais qu’ils voient qui ils sont à l’intérieur, et ça, je le comprends. J’ai capté ton message, mais j’ai besoin de savoir comment tu as compris tout ça.
La porte s’ouvre, et dans l’encadrement apparaît un homme de taille et d’âge moyenne. Il aurait pu paraître musclé sans son ventre bedonnant. La mâchoire carrée, avec une bouche que, d’instinct, Eli juge « trop grande », il a un œil qui cligne maladivement tandis que l’autre reste grand ouvert. A son cou, sont visibles une quantité de boutons, probablement dus à une allergie à un après-rasage qu’il persiste pourtant à utiliser.
« Les tueurs en série ont une vie d’habitudes. »
- T’as vraiment compris ? demande le G Noir.
- Oui, assure Eli. Quand j’ai vu les professions des gens que tu as ciblés, c’est devenu une évidence. Mais comment tu en es arrivé là ?
Lionel Lejeune, alias le G Noir, montre alors le cutter qu’il tient dans sa main, mais Eli n’a pas l’air d’en tenir compte.
- Rentre, ordonne le G Noir en remuant le cutter dans le vide. J’veux pas d’entourloupes.
- Oh, rassure-toi, dit Eli, ce n’est pas mon genre.

Acte 2
A la table basse, dans l’appartement de Tess, Ben est en train dessiné. Couché à côté de lui, le chien Whiksy le regarde fixement, la tête entre les pattes.
- Tess ?
Elle n’a pas l’habitude de répondre à son prénom, mais c’est un enfant. Elle peut quand même le pardonner de l’erreur, non ?
Non ?
- Appelle-moi Bredo, dit-elle.
- Maman a dit qu’il y avait quelqu’un comme moi, ici. Est-ce que c’est le monsieur qui est parti avec elle ?
Tess se retourne vers l’enfant en haussant les épaules.
- J’en sais rien, répond-elle. Pourquoi il serait comme toi ?
Ben bascule la tête de gauche à droite en regardant son dessin.
- Je me suis senti bizarre quand il m’a regardé.
- Il fait ça à tout le monde, répond l’informaticienne.
- Je veux dire… Quand tu cries en montagne, tu entends ta voix qui se répète, tu connais ?
- Oui, ça s’appelle « l’écho », explique Tess.
- Eh ben, j’ai eu l’impression que c’était ça, mais sans rien dire.
Tess ne répond rien. Elle se contente d’observer l’enfant avec attention, en pensant « ce gosse est bizarre ».
Ben se lève, et avance vers Tess. Il lui tend son dessin… si on peut appeler ça un dessin.
Elle le prend délicatement entre ses mains, et l’observe. Le dessin ressemble plutôt à un graphique en barre… Benjamin a tracé une ligne horizontale droite, et a dessiné une quantité de barre dessus et dessous. Les barres sont très grandes des deux côtés de la ligne, à gauche et à droite du dessin. Mais, plus on se rapproche du centre, plus les barres sont petites. En son centre parfait – mathématiquement parfait – il n’y a qu’une ligne. Un carré tout aussi parfait en trait gras entoure les barres les plus petites.
- C’est quoi ? demande Tess.
- C’est toi, répond-il.
Elle regarde Benjamin avec perplexité.
- Avant et après, dit-il en montrant les barres à gauche et à droite, t’es quelqu’un de bien et de grand. Mais là, tu t’es faite toute petite parce que t’es emprisonnée.
Il montre les barres les plus petites contenues par le carré.
- T’es quoi, comme gosse, exactement ? demande-t-elle.

Acte 3
Eli entre dans la maison, et l’observe dans le détail. Quoiqu’il y a peu de choses à observer : le salon est très impersonnel, d’un blanc immaculé, contrastant avec l’allure grasse de Lionel Lejeune. Sur le divan, est assis la femme du meurtrier.
- Bonjour Christine, salue Eli.
- Vous me connaissez ? s’étonne-t-elle.
- Au moins autant que vous ne me connaissez pas, répond-il.
- Assis, ordonne Lionel en menaçant du bout du cutter.
Eli obéit docilement sans se soucier de la lame. Il adresse un sourire à Christine, puis se tourne vers Lionel.
- Pourquoi elle reste ? demande-t-il. Elle n’est pas comme eux, et elle t’aime encore assez pour ne pas te dénoncer.
- Comment tu peux le savoir ? s’enquit le G Noir.
- Tout ce temps, tu n’étais pas là, et elle a attendu, et elle a bu. Elle tient à toi. Et même si elle parlait, qui croirait une femme hystérique qui sent le whisky à cent mètres ?
Eli se tourne vers Christine, cette dernière affichant un air outré.
- En voulant vous offenser, précise-t-il.
Lionel secoue la tête en regardant tour à tour sa femme et l’intrus.
- Elle doit comprendre pourquoi j’ai fait tout ça !
- Mais elle ne peut pas. Toi et moi, on peut. Et tu l’as compris quand…
Le ton d’Eli sous-entend une question, et Lionel lui apporte la réponse sans lâcher son arme.
« Quelqu’un veut m’entendre. Quelqu’un veut comprendre, enfin ! »
- Hannah Arendt, dit Lionel.
- L’auteur de l’étude sur la Banalité du Mal ? demande Eli.
- J’ai vu ça dans les cours de philo de ma nièce, explique le meurtrier. Et j’ai eu LA révélation. Comment un homme ordinaire peut laisser faire des choses abominables, parce qu’on le lui a ordonné, et qu’il a arrêté de penser.
Lionel ouvre les bras.
- Les lois, les procédures, les administrations, tout ça, c’est l’essence même de la Banalité du Mal ! On abandonne des gens à leur sort parce qu’on suit les lois aveuglément. On traite les individus comme du bétail parce que c’est écrit sur du papier. Peu importe si c’est bien ou mal, parce que le droit n’est pas conçu pour être moral.
- La justice est aveugle, cite Eli.
- La justice aveugle les gens, précise Lionel Lejeune. On oublie que les gens sont avant tout des gens exactement comme ceux qui décident de ces textes.
- Donc, tu veux qu’ils voient qu’ils ne sont pas différents de nous, en leur mettant devant les yeux leur âme. Mais je ne comprends pas pourquoi leur ouvrir le ventre.
- C’est simple : j’ai fait un arrêt cardiaque. Une minute, sept secondes. Et j’ai vu ce qu’il y a après la mort : Rien !
Le tic de Lionel sur son œil s’accélère.
- Le corps s’arrête, l’esprit s’arrête. Ca ne peut vouloir dire qu’une chose : l’esprit et le corps, c’est la même chose. La torture blesse le corps et l’esprit. L’orgasme fait du bien au corps et à l’esprit. Ils sont liés. S’ils voient à l’intérieur de leur corps, ils voient à l’intérieur de leur esprit.
- Et les Receveurs ? demande Eli.
Lionel pose sans s’en rendre compte son cutter sur la commode. Eli fait semblant de ne pas le remarquer.
- Des gens. Et ils vont réagir comme des gens : ils vont en parler. La police pourra faire tout ce qu’elle veut pour couvrir, ça finira par éclater. Les gens se souviendront de ce qu’a fait le G Noir. Et ils sauront pourquoi. Quand ils poseront des questions, la police va aimer leur communiquer mes intentions.
Lionel s’avance vers le divan. Eli ne bouge pas. Christine Barra frémit.
- On se souvient toujours de celui qui a tué, pas de ceux qui l’ont été. Qu’ils m’arrêtent si le cœur leur en dit, qu’ils me tuent s’ils le veulent. Je suis déjà mort une fois. Mais il y a des gens qui verront pourquoi j’ai fait ce que j'ai fait, et ils verront que mes intentions sont justifiées.
Eli acquiesce d’un signe de tête.
- C’est clair que toutes ces procédures, c’est un problème. J’ai vu des gens finir à la rue à cause de ça, alors qu’ils n’avaient rien fait de mal, ajoute le manager.
- Tu vois ? dit Lionel avec excitation. Le problème, il est là. On a donné le pouvoir aux uns de choisir le destin des autres. Personne ne devrait avoir ce droit. A l’intérieur, nous sommes tous les mêmes.
- Oui, tu n’as pas tort. Nous sommes dans la Banalité du Mal, conclut Eli.
Christine Barra a l’air plus choquée que jamais.
- Attendez : vous êtes d’accord avec lui ?
- Oui, je suis d’accord, insiste Eli. Il faut que les gens réalisent qu’il y a un gros problème.
Lionel se penche devant Eli, et lui met la main sur l’épaule avec un sourire réjoui.
- Merci. Qui que tu sois, merci. Je vois bien que tu ne mens pas, que tu comprends vraiment. Ca fait longtemps que j’attends ça.
Eli fait une moue, qui s’ensuit d’un sourire. Il pose sa main doucement sur l’épaule du G Noir. S’ensuivent quelques secondes où Christine est terrorisée : elle est face à deux fous.
- Ca fait mal, non ? demande Eli.
- Pardon ?
- Tant que l’esprit est occupé, il oublie la douleur. Mais lorsque l’esprit s’apaise, les sensations reviennent. Et la douleur est une sensation forte. Je suis sûr que ton épaule doit recommencer à te brûler.
Et là, brutalement, Eli presse de toutes ses forces sur l’endroit où la balle tirée par Nopera plus tôt a frôlé le bras du G Noir. Dans la fraction de seconde suivante, il se saisit du poignet de l’autre bras, et le tord d’un coup sec.
Eli lève alors ses jambes en les pliant, puis les détend brutalement dans le ventre de Lionel Lejeune, qui est projeté en arrière.
« Mon prof d’arts martiaux me disait toujours : frappe dans le foie. Avec les gros, c’est plus facile : le foie est partout. »
Lionel gémit de douleur en percutant la commode, puis le visage d’Eli change du tout au tout. Il prend Christine Barra par les mains, puis la force à se lever.
- Cachez-vous derrière la voiture, murmure-t-il. De l’aide va arriver. Réveillez la femme qui est à côté.
- Mais… vous aviez dit…
- Courez ! ordonne Eli.
Il pousse la femme du G Noir en direction de la porte, et celle-ci disparaît à l'extérieur. Eli, lui, se tourne en faisant quelques pas vers le tueur en série.
Son visage n’a plus rien de réjoui. La Vibration Rouge est toujours là, en lui. Elle fait trembler ses os, crisper ses muscles, crisser ses dents, dilater ses pupilles. Mais il suit un autre conseil de son professeur d’arts martiaux : il transforme cette Vibration en autre chose.
De l’obsession, il passe à la détermination.
- J’ai bien vu que tu me comprenais, dit Lionel au sol en se massant l’épaule. Je l’ai vu dans tes yeux… alors, pourquoi ?
- Certes, bon nombre de gens ont arrêté de penser, et ça fait plus de mal qu’on peut l’imaginer. Toi, tu penses, en effet, dit Eli en le montrant du doigt.
Il donne un coup de pied au plexus solaire du G Noir. Celui-ci s’étouffe en crachant, frappant une nouvelle fois contre la commode.
- Mais ça n’a jamais voulu dire que tu avais raison de faire ce que tu fais.
Le G Noir fixe Eli des yeux. Ce n’est même pas de la colère qu’on y lit, mais de la haine. Le G Noir pense qu’il s’est trompé. La seule personne qui disait l’avoir compris l’a en fait trahi.
Il se saisit alors d’une chose qu’Eli n’a pas vu : il prend dans sa main le cutter qui était tombé de la commode lorsqu’il l’a frappé pour la deuxième fois.
Eli recule alors, et le G Noir se relève doucement, son arme tendue vers Eli.
- Tu crois avoir tout compris sur moi, hein ? demande le meurtrier.
- Je vois en toi comme dans un livre ouvert, dit Eli. Et je vois que tu es fou.
Lionel Lejeune s’avance, menaçant, vers Eli, qui recule encore d’un pas.
- Et toi ? demande le meurtrier entre ses dents.
Eli ne répond rien.
- Tu devrais voir en toi, comme les autres. Tu devrais voir si tu es plus normal que moi !
Lionel Lejeune se rue alors sur l’américain.
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Message  Linoa Sam 12 Mai 2012 - 1:45

affraid affraid Tu ne peux pas finir comme ça !?

Bon commençons par Ben, légèrement flippant ce gamin non ? Moi à la place de Bredo je l'enferme quelque part loin très loin de moi Twisted Evil surtout après ce dessin qui décrit parfaitement l'état dans lequel elle se trouve :roll2:

L'affrontement enfin ! :bounce:
Le G noir est physiquement (pour moi) banal , c'est le genre de personne que l'on peut croiser dans la rue sans vraiment y prêter attention ce qui donne froid dans le dos car il n'a rien de l'image du tueur sanguinaire qu'on peut se faire pas seulement physiquement, sa vie , son passé et même par moment ses paroles sont celles d'un homme "normal" qui par une suite d’évènements a sombré dans la folie. La limite est donc si facile à franchir ? pale

Revenons à l'autre "fou" de l'histoire, Eli Very Happy je suis rassurée il maîtrise plutôt bien la vibration rouge et arrive même à en faire un atout pour gagner la confiance du G noir et par la suite pour le maîtriser physiquement super Hélas ce fut de courte durée et maintenant il ne reste plus qu'à espérer que la team ou Nopera arrive à temps prie

bravo et merci pour ces 3 nouveaux actes !


Dernière édition par Linoa le Sam 12 Mai 2012 - 1:50, édité 1 fois (Raison : félicitations et remerciements s'imposés)
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Message  Johel Sam 12 Mai 2012 - 9:36

Ben a le même "talent" qu'Eli...ça se confirme avec le passage avec Tess...toujours aussi aimable Rolling Eyes
Et l'affrontement...
Souvent les pires tueurs sont des gens ordinaires....combien de fois aux infos on a put entendre les voisins de ces "malades" dire "c'était quelqu'un de gentil, calme...quelqu'un de bien"...
L'affrontement psychologique nous permet de comprendre véritablement les motivations de Lejeune...c'est atrocement banal, comme notre vie actuelle, qui génère de tels "monstres".
Quand à l'affrontement physique...J'espère que l'équipe va arriver rapidement, je doute qu'Eli contrôle longtemps la vibration rouge
bravo et merci pour ce chapitre
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Message  Irajonas Dim 13 Mai 2012 - 18:18

Spoiler:


Acte 4
Lorsque Melissa arrive, elle découvre le 4x4 de Nopera devant la maison de Lionel Lejeune, la portière ouverte… et Nopera au sol, qui se remue faiblement, la femme ivre l’aidant à se relever.
- Oh merde ! s’exclame Melissa.
Elle freine brutalement la voiture à côté de celle de Nopera, et les trois compères accourent vers elle.
- Commissaire ? demande Melissa.
- Meeeeerde, grogne Nopera en se dégageant de l’aide de la femme.
Elle se passe la main derrière la tête alors Piotr la soulève.
- Oh, doucement, King-Kong, j’ai des vertiges…
- Qu’est-ce qu’il s’est passé ? s’inquiète Melissa.
- Ce qu’il s’est passé ? Votre mari prépare un plan, puis improvise en plein milieu. Et je vous jure que si on n’arrête pas le G Noir aujourd’hui, c’est votre mari que je vais arrêté !
- Ils sont à l’intérieur, dit la femme. Ce type, qui vous a assommée… Il m’a dit de venir vous rejoindre.
Melissa fronce les sourcils.
- S’il vous plaît, aidez-moi… Lionel est fou, je crois qu’il va le tuer, supplie la femme. Par pitié, faites quelque chose !
Melissa se tourne vers Nopera, qui essaie de trouver son équilbre dans les bras d’un Piotr muet.
La Melissa confiante en elle, et en son mari, disparaît subitement aux yeux de Nopera. Ne reste qu’une femme qui lutte contre la panique.
- Par pitié, faites quelque chose, dit Melissa.
Nopera se tourne vers Piotr. Elle semble le consulter du regard. Quant à Olivier, il observer étrangement un rouleau de fil barbelé, une ébauche d’idée naissant dans son esprit.

Acte 5
Lionel Lejeune stoppe sa course net quand il entend une voiture déraper à l’extérieur. Cela ne dure qu’une seconde, mais Eli en profite. Son pied droit trace une trajectoire horizontale, droit devant lui, percutant le poignet de Lionel, le forçant à ouvrir la main et lâcher son cutter. Lionel tente de le récupérer, mais Eli est suffisamment rapide pour éloigner l’arme d’un coup de pied au sol.
- Si tu croyais avoir gagné, tu n’essaierais pas de m’arrêter, Lionel. Tu réalises forcément que tu as commis une erreur quelque part.
- Mon erreur, c’est de t’avoir fait entré. Si tu disparais, j’irai au bout de mes projets.
Lionel tente de frapper Eli d’un coup de pied, mais ce dernier l’esquive d’un bond sur la droite, manquant de frapper contre la commode.
- Quelque chose que tu n’as pas encore vu, dit Lionel avec excitation.
- Tu parles de quoi ? De ton choix des lieux de « dépôt » des corps ? Ca trace un G quand on les regarde sur une carte. Et après ?
Lionel se fige quelques secondes.
- C’est ta manière de laisser ta marque ? Tu crois que les gens vont se souvenir ? Un jour, ils oublieront.
- Ils se rappelleront ! hurle Lionel en se ruant de nouveau.
Eli voit alors la scène se passer au ralenti. Tous ces mouvements ne sont que calculs et anticipation. Le moindre millimètre parcouru par ses jambes, par ses bras, la moindre crispation de ses muscles, sont la résultante d’une quantité phénoménale de calculs inconscients. Et cela ne vient pas de son cerveau malade, que d’aucuns qualifieraient de génial. C’est le propre même de l’esprit humain : cette quantité extraordinaire de réflexion inconsciente menant à l’aboutissement d’un geste, d’un mouvement… d’une action.
Eli esquive la ruée du G Noir à la dernière seconde, en portant l’intégralité de son poids sur sa jambe droite. Bougeant son pied de quelques centimètre, il pivote sur cette jambe lui servant d’appui, et reste en position la fraction de seconde suffisante pour que le G Noir la percute et perde l’équilibre. Et, alors que le torse du G Noir se penche vers l’avant, Eli se projette dans les airs, en armant son bras fléchi au dessus de sa tête. Il retombe alors en abaissant son coude sur la colonne vertébrale du G Noir, qui tombe droit vers l’avant, de tout son poids, à plat ventre.
Et, alors qu’Eli regarde Lionel Lejeune se relever avec douleur, il ressent toutes les présences à l’extérieur de la maison. Les signatures émotionnelles des personnes qu’il connaît. L’effluve de leurs sensations, les symphonies de dizaines d’émotions entremêlées dans chaque être qui se trouve là, symphonies qui trahissent leurs intentions.
Lorsque Lionel Lejeune se retourne, il voit Eli sortir en courant de la maison. Mu par une rage incontrôlable, par la terreur de voir l’aboutissement de ses obsessions mené à sa perte, Lionel poursuit celui qui est venu troublé l’ordre parfait de ses projets.

Acte 6
Melissa et Olivier sont à genoux, chacun d’un côté de la porte. Ils se regardent dans les yeux, avec la terreur d’échouer. Quand bien même cela paraît facile, s’ils ratent, ils auront un meurtrier en colère devant eux. Ils ont beau être plus nombreux, et s’il choisissait de tuer l’un d’entre eux avant d’être soumis à leur contrôle ?
Eli passe en courant devant eux, et Melissa lève les yeux vers son mari, qui ne croise son regard qu’un centième de secondes. A l’intérieur, un cri de rage, et des pas de courses.
- Vas-y, Me ! dit Olivier.
Elle tire alors brutalement sur le fil barbelé qu’elle tenait dans ses mains protégées par sa veste enroulée, alors qu’Olivier fait la même chose de son côté.
Elle sent la tension du fil lorsque les jambes de Lionel Lejeune viennent le percuter. Pour une nouvelle fois, le meurtrier tombe vers l’avant, sa tête percutant la terre. Piotr ne lui laisse que le temps d’avoir mal, avant de le soulever de toute sa force colossale, et de le projeter contre le capot de la voiture du Commissaire Nopera.
Alors qu’il essaie de se relever, la main ferme du colosse vient lui appuyer le dos, le forçant à rester collé contre le capot. Le Commissaire Nopera lui saisit les mains, et ferme aux poignets ses menottes, en les serrant à leur maximum.
- Monsieur Lionel Lejeune, vous êtes en état d’arrestation pour une quantité de chefs d’accusation que ça me fait chier de réciter – encore une fois – un dimanche !
- Je vous emmerde, Commissaire Machin ! rugit Lionel en se débattant. J’ai gagné !
Eli s’approche d’eux, puis saute légèrement. De deux coups de pied, il frappe dans le creux des genoux du G Noir, de deux coups de pied furtifs. Le meurtrier, agenouillé, n’a même plus l’espace nécessaire à se débattre.
Christine Barra regarde son mari, à genoux, aux mains du Commissaire Nopera. Lionel la regarde, et, une nouvelle fois, Christine constate que cet homme ne ressemble plus en rien à son mari.
Son œil clignant plus rapidement que jamais, Lionel la fixe en lui disant :
- J’aurais aimé que tu comprennes… tu serais fière de moi, si tu pouvais voir ma victoire.
- Moi, j’ai d’autres projets, dit Eli. Elle pourra voir avec vous à quel point vous avez perdu.
Nopera tourne son regard vers son consultant, non sans cacher sa frustration.
- Vous auriez au moins pu me prévenir avant de me frapper.
- Et gâcher la surprise ? Ca n’aurait pas été crédible, affirme-t-il. Et puis, vous m’aviez frappé la première, avant.
Eli réalise alors tout ce qu’il vient de se passer. Et il a un vertige.
Il a assommé un représentant des forces de l’ordre… et même deux, en se rappelant que le G Noir était officier de police.
Il s’est confronté à un tueur en série.
Il a participé à son arrestation.
Et, dernier vertige : il sait qu’il lui reste encore une dernière chose à faire pour nuire aux « projets » du G Noir.
Après seulement, il aurait du temps pour souffler. Au moins un peu. Et, malgré le regard plein de reproches du Commissaire Nopera, il croit déceler, dans les émotions transpirant de cette dernière, un murmure de reconnaissance. Murmure auquel Eli répond par un sourire.
****
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Message  Linoa Dim 13 Mai 2012 - 20:17

coucou
Donc le coup donné à Nopera n'était pas dans le plan, pas dans son plan à elle en tout cas :roll2:
Ce que j'aime dans cette fic c'est qu'à l'image de l'arrestation du G noir, chaque personnage à son rôle à jouer, un vrai travail d'équipe super Ca et les petites touches d'humour toujours présentes Very Happy
il sait qu’il lui reste encore une dernière chose à faire pour nuire aux « projets » du G Noir.
scratch Quelle chose ? Je suppose que ça à un rapport avec l'obsession du G Noir d'être reconnu hein
Le G noir est tout compte fait mis hors d'etat de nuire comment va t'il faire pour apparaitre dans les prochains épisodes ? Va t'il s'enfuir ? scratch

bravo bravo
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Message  Irajonas Dim 13 Mai 2012 - 20:25

Linoa a écrit:
Le G noir est tout compte fait mis hors d'etat de nuire comment va t'il faire pour apparaitre dans les prochains épisodes ? Va t'il s'enfuir ? scratch

Eh bien... est-ce que tu me crois si je te dis "Rassure-toi, j'ai un plan" ?

demon demon demon

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Message  Linoa Dim 13 Mai 2012 - 20:46

Irajonas a écrit:

Eh bien... est-ce que tu me crois si je te dis "Rassure-toi, j'ai un plan" ?

demon demon demon

I'J'
J'ai toute confiance en vous ô Grand IJ amen Very Happy
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Message  gabicoon Dim 13 Mai 2012 - 21:05

Encore un chapitre prenant...
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Message  Johel Dim 13 Mai 2012 - 22:22

On a effectivement confiance en toi pour nous réserver des surprises Wink
Au final Nopera ne faisait pas partie de plan d'Eli...Il ressemble beaucoup à Jane par certains aspects...
Et l'équipe toujours efficace...
Décidément je me régale à lire cette fic merci

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Message  Irajonas Lun 14 Mai 2012 - 2:00

Et voici la fin de cet épisode 1.

Acte 8
Une semaine plus tard

- … face aux rumeurs : un individu a été appréhendé après qu’une enquête ait permis de remonter à son identité via l’immatriculation du véhicule dont il se servait pour transporter le corps des victimes, affirme Nopera face aux micros des médias.
- Quelle est l’identité de cet individu ?
- Qu’en est-il de son mode opératoire ?
- Et de son mobile ?
Les questions des journalistes fusent. Mais toutes ces questions étaient anticipées, et diverses solutions avaient été présentées à Nopera. À elle de faire son choix au milieu de ces solutions.
- Une erreur a été faite par le passé : que ce soit les attentats de Toulouse, le massacre de Virginia Tech, les attentats d’Oslo, fut toujours retenu le nom du coupable au détriment de la mémoire des victimes. Ce manque de respect, nous ne voulons pas l’imposer aux familles des victimes.
Nopera hésite un instant.
- C’était un homme, torturé par son obsession, c’est tout ce qu’il y a à retenir.
- Pourquoi ne pas nous dévoiler son identité ? Les citoyens ont le droit de mettre un visage sur ce monstre.
- Et les victimes n’ont pas le droit d’avoir un visage ? Car, si c’est un nom que je vous donne maintenant, ou un visage, dans un an, dix ans, on ne se souviendra que de lui. Voulons-nous donc donner cette satisfaction à cet homme, après toutes les horreurs qu’il a osé perpétrer ?
- Des rumeurs prétendent que l’enquête piétinait quelques jours avant l’arrestation du suspect. Comment se fait-il que l’enquête ait accéléré brutalement ?
- Nous avons constaté un changement dans l’attitude de l’individu appréhendé, répond Nopera d’une voix sèche. Il a commis des erreurs, et nous nous sommes servis de ces erreurs pour les retourner contre lui.
- Ces mêmes rumeurs affirment que vous auriez fait appel aux services d’un barman pour résoudre cette enquête. Que répondez-vous à ces étranges bruits de couloir ?
- Je leur répondrai que leurs rumeurs sont ce qu’elles sont : des rumeurs.
Nopera garde le silence quelques secondes, attendant une autre question pernicieuse. Au loin, derrière la foule qui entoure l’estrade depuis laquelle le Commissaire s’exprime, dans une voiture aux vitres teintées, dont le chauffeur est également représentant des forces de l’Ordre, Eli laisse le G Noir, menotté, entendre les paroles de Nopera.
- Voilà, Lionel, dit Eli. Qu’est-ce que les gens vont retenir de ça, d’après toi ?
Lionel regarde Eli avec dédain.
- Ils vont se moquer de la police, répond le G Noir.
- Exactement ! s’exclame Eli, satisfait. Mais, après tout… ils le faisaient déjà, alors qu’est-ce que ça change ? Même si vos « Receveurs » venaient à parler, hors du procès – qui se fera à huis clos, je peux vous l’assurer – vous ne serez qu’une rumeur. Et, devant tous ces mystères que le Commissaire a exprimés, on finira un jour par se demander : est-ce que ce tueur en série a vraiment existé, ou est-ce que c’est une mascarade de la police pour se mettre en valeur ?
- Les gens ne goberont jamais ça. Ils ne sont quand même pas cons.
Eli sourit de plus belle.
- Savez-vous qu’il existe une communauté de personnes convaincus que Sherlock Holmes a un jour existé, et qui remettent en question l’existence de Sir Conan Doyle ? demande l’américain.
- Et alors ?
- Les gens croient ce qu’ils ont envie de croire, assure Eli. Quoiqu’il se passe, même si c’est le fruit du hasard, ils ont besoin d’un coupable. De quelqu’un à accuser. Et, en l’absence de nom de la part de la Police, ils auront envie de les accuser d’un coup monté. J’en mettrais mes couilles à frire.
Lionel observe Eli, qui le fixe sans cesser de sourire.
- Quel genre d’individu tu es, toi ? demande le G Noir.
- Un emmerdeur, répond Eli.
- Et tu connais les proverbes sur les batailles perdues, rétorque le G Noir. Ca ne veut pas dire que tu as gagné la guerre.
- Exact. Mais je la gagnerai, assure Eli. Et je vais faire en sorte de devenir ton pire cauchemar.

Acte 9
Au soir de la conférence de presse, Nopera se rend à la Brasserie de l’équipe de Lavoro, attendant la fermeture pour parler au manager.
- Je peux vous parler ? demande-t-elle alors qu’Eli et Melissa rentrent les tables.
Eli se tourne vers Olivier, qui le regarde avec désespoir.
- Ca va, chef, dit le serveur. Va taper la discute, je m’occupe de ranger.
Eli acquiesce avec reconnaissance. Il se dirige derrière le bar, et sort une bouteille de Tequila, ainsi que deux verres, avant de faire signe à Nopera de le suivre… jusqu’au toit de la Brasserie.
Elle découvre, sur ce toit, une demi-douzaine de transats, dirigés vers une vue contemplative de la Ste Victoire. Une table basse se trouve au milieu des transats, table sur laquelle pose la Bouteille de Tequila, les verres… et une boîte de cigarillos.
- Tiens, vous fumez ça, vous ? demande Nopera.
- Chacun son vice, répond simplement Eli en s’allongeant sur un transat. Faites-donc, ajoute-t-il en montrant celui qui se situe à sa droite.
Nopera hésite une seconde, regardant l’étrange individu avec curiosité. Puis, elle répond à l’invitation en s’allongeant sur le transat, et elle a soudainement la sensation de ne pas s’être simplement « posée » et reposée depuis longtemps.
Même si ce n’est que pour l’heure qui va suivre, elle se sent… décontractée. Presque en vacances. Comme si le reste du monde cessait d’exister, et qu’il n’existait que la tranquillité de ce toit, et la bouteille qu’Eli débouche.
Il remplit les deux petits verres, avant d’allumer son cigarillo. Après en avoir tiré une bouffée, il laisse sa tête basculer en arrière, fermant les yeux un instant. Nopera le fixe avec curiosité.
- Vous lisez vraiment dans les émotions des gens ? demande-t-elle.
- Je les ressens, je ne les lis pas. Posez plutôt la question que vous avez envie de poser.
- Très bien, dit-elle en tentant de ne pas paraître déstabilisée. Qu’est-ce qu’il s’est passé, exactement, entre vous et Lejeune ?
Eli porte de nouveau son cigarillo à ses lèvres, et prend son temps avant de formuler une réponse à Nopera.
- Le simple fait d’être à proximité de lui m’a permis de comprendre ses émotions, ses sensations, ses intentions. Je ressentais sa folie, je voyais son mécanisme tourner dans ma tête… Si vous saviez ce que c’est, vous comprendriez à quel point c’est dur à vivre. De comprendre un meurtrier. Ses actions lui paraissaient entièrement légitimes, et si je n’avais rien pour me rattacher à mes propres émotions, je finirais par croire, moi aussi, qu’elles étaient légitimes.
- Quand vous m’avez frappée, ça faisait partie de votre plan, ou c’était une sorte de mauvaise improvisation ?
Là, ce n’est pas, pour Eli, l’envie de conserver une part de mystère face au Commissaire, qui le pousse à garder le silence, mais plutôt la crainte d’admettre une vérité qui n’est pas si belle que ça.
- Le G Noir devait être convaincu que je le comprenais, et que j’allais vous empêcher de mettre la main sur lui. Alors, j’ai choisi la meilleure méthode pour être crédible : j’ai puisé dans sa folie. De moi-même, je ne me serais jamais permis cette liberté de vous frapper, Sandra.
Nopera réfléchit. Elle se souvient de la réaction d’Eli la première fois qu’il a été confronté au G Noir, dans son jardin, lorsqu’ils ont découvert le corps de la huitième victime (qui se trouvait être Henri Esechiel, employé à la Caisse d’Allocation Familiale, et dont le domicile se trouvait, « comme par hasard », sur le trajet que formait la lettre G sur le plan de la ville.) Elle se souvient qu’il a perdu le contrôle, qu’il était devenu obsédé, de la même manière que le G Noir, au point de réaliser instantanément la moindre de ses convictions.
- Vous vous êtes laissé influencer par la folie du G Noir, alors, remarque Nopera.
- Oui, admet Eli.
- Au risque de perdre le contrôle ? Je suis Commissaire de Police, Monsieur Lavoro. Si vous compreniez vraiment toutes les intentions de Lejeune à ce moment-là, vous saviez alors qu’il y avait un risque que vous vous en preniez à moi autrement que par un « simple » coup derrière la tête, n’est-ce pas ?
- Je n’en serais jamais arrivé là. Melissa devait arriver au bon moment, et c’est ce qu’elle a fait. Elle me rappelle à ma vie, à la vie que j’ai avec elle, qui je suis.
- Elle n’est pas arrivée tout de suite, rappelle le Commissaire.
Eli regarde dans le vide.
- Je maîtrise mon cerveau, Sandra, croyez-moi. S’il y avait un risque que je dépasse la frontière entre mes émotions, et celles de Lejeune, je ne me serais pas permis d’en courir le risque.
Nopera acquiesce, quoique peu convaincue. Elle se résoud à boire la Tequila qu’Eli lui offre, observant la vue du soleil couchant derrière la Ste Victoire, en silence.
Et puis…
- Lorsque j’ai appelé, la première fois, Lejeune en tant qu’officier de police pour lui demander comment vous inclure dans mon équipe en tant que Consultant, il m’a demandé votre champ d’expertise. J’ai été incapable de répondre.
Eli se met alors à rire.
- J’ai contribué à la résolution de deux affaires criminelles, dans mon pays, rappelle-t-il. Deux affaires d’obsédés psychologiques. Pourquoi ne pas leur dire que je suis votre consultant en troubles psychologiques ?
- Peut-être parce que ce n’est pas vrai, dit Nopera.
- C’est juste. Mais vous, Lejeune et moi, avons tous les trois quelques choses en commun : nous avons tous les trois remarquer les failles du système administratif. Ce faisant, voulez-vous vous y arrêter comme devant un mur, ou les contourner pour faire ce pour quoi la Justice a été conçue, à savoir, entretenir la justice ?
Eli fait une grimace, remuant sa main devant lui.
- Vous ne vous êtes pas engagée dans la police par goût de l’insigne, pour la prestance, ou pour être « planquée ». Vous l’avez fait parce qu’au fond de vous, vous savez que quelque chose ne va pas dans ce monde. Vous vouliez faire une différence, vous vouliez parvenir à résoudre ces enquêtes, en dépit de l’impossibilité de la chose au dire des gens qui vous entouraient. Dites-moi si je me trompe.
- Vous ne vous trompez pas, ce qui vous rend d’autant plus effrayant, admet-elle.
- Admettons. Lejeune a combattu ces failles à sa manière. Il a mal agi, très mal agi, mais l’idée de base… Ce qui a déclenché sa folie, c’est son désespoir face à la Banalité du Mal entretenue par toutes ces procédures administratives. Ces lois interprétées dans le sens qui arrange, les vices de procédure, tout ce qui fait qu’un homme peut tout perdre alors qu’il ne le mérite pas… ou tout gagner alors qu’il ne le devrait pas. Ne me mentez pas, Sandra : au moment même où vous avez passé les menottes à Lejeune, vous vouliez faire de moi votre consultant, et ce n’est pas une formalité administrative qui va vous en empêcher.
Sandra Nopera, en elle-même, est forcée de reconnaître la véracité des propos d’Eli. Sa faculté à comprendre les raisons pour lesquelles elle fait son métier, à ressentir toutes ses intentions, les origines de sa vocation, fait naître en elle un frisson d’effroi… et, en même temps, elle réalise que ce frisson, il peut également le faire naître chez les autres. Eli Lavoro pourrait être un atout… un atout risqué, mais un atout tout de même. La question était : peut-elle se permettre de courir le risque ?
- Très bien, dit-elle. Si vous l’acceptez, je ferai appel à vous. Mais il devra y avoir des clauses de confidentialité à signer : personne ne doit savoir que je fais appel, en vérité, à un manager de Brasserie. Et autre chose…
- Si jamais j’ai l’air de perdre le contrôle, vous m’arrêterez, termine Eli. J’en ai pertinemment conscience, et j’accepte votre offre.
Eli tend sa main vers Nopera. Il ne sourit pas, il n’a rien du « petit con » qu’elle a rencontré le premier jour. C’est un homme déterminé qui lui fait face. Et c’est à cet homme déterminé qu’elle sert la main.

Acte 10
Le lendemain après-midi, Eli et Melissa se rendent à l’hôpital psychiatrique. Ils se dirigent vers l’accueil, et demandent à parler à une infirmière en particulier : Hélène Montfort.
- C’est pour quelle raison ? demande la réceptionniste.
- Un ami qui a dû se présenter ce matin, répond Eli.
La réceptionniste lui montre le chemin de la salle de repos, et y trouve Hélène : une jeune femme blonde, aux grands yeux noirs, et au visage sympathique… du moins, en tant normal, car elle a le visage inquiet, et Eli ressent en elle une vague de regrets.
- Eli… Il y a un SDF qui est venu ce matin, en disant qu’il venait de ta part. Il demandait à être admis en alcoologie, et j’ai fait tout ce que j’ai pu, et on a finit par l’admettre chez nous, affirme-t-elle.
- Mais c’est le genre de phrase qui induit un « mais », ajoute Eli.
- Mais… Il a mal réagi. Il s’est montré violent, et ils l’ont admis en psychiatrie.
- Je croyais qu’il devait être admis en alcoologie, se renfrogne-t-il.
- Oui, il aurait dû… s’il n’avait pas fait sa crise de paranoïa. Il présentait tous les symptômes trahissant la schizophrénie.
- Ce type n’est pas schizophrène ! s’exclame Eli. C’est un alcoolique qui veut se débarrasser de son addiction, la peur du sevrage a dû lui faire perdre le contrôle. Il n’y a qu’à moi que ça paraît évident ?
- À moi aussi, mais je ne suis pas docteur, je suis uniquement une infirmière. Je n’ai rien pu faire, Eli. Ils lui ont administré des calmants, et il est…
Hélène Montfort chercher les mots pour expliquer à Eli la situation avec le plus de tact possible. Mais il n’a pas besoin de répondre pour comprendre.
- Vous l’avez « légumisé » ? demande-t-il avec colère.
- Je n’ai rien pu faire, répète Hélène. Tu devais savoir à quoi t’attendre, Eli.
- Ce type a besoin d’aide, pas de vivre avec les facultés intellectuelles d’une patate ! Qu’est-ce qui tourne pas rond, dans cet hôpital ?
- ce sont les procédures qu’on nous apprend, explique Hélène. C’est ce qu’on fait devant ce type de réaction, qu’est-ce que tu veux que je te dise de plus ?
Une voix, au travers des haut-parleurs de l’hôpital, appelle Hélène Montfort auprès d’un docteur dont Eli se fiche du nom. Elle soupire, avec un air désolé.
- Je dois y aller…
Elle se retire de la salle de repos, laissant Eli et Melissa seuls.
Melissa voit son mari regarder dans le vide. Elle ne trouve rien à dire, et de toute façon, elle sait qu’il n’y a rien à dire. Elle voit sur le visage d’Eli qu’il regrette : il voulait aider un homme, et indirectement, par sa faute, voilà que cet homme était drogué de calmants et autres médicaments qui faisaient de lui une coquille. Ce n’était pas ça, qu’Eli voulait. Ce n’était pas comme ça que ça devait se passer !
Eli a alors l’air furieux. Furieux contre lui-même.
- Ce n’est pas de ta faute, assure Melissa. Il y a des combats que tu ne peux pas gagner.
Et il le sait. Il le sait pertinemment, il y a des fois où on est impuissant face à la situation. Mais là… Il a beau avoir envie de croire Melissa, il a participé dans l’internement de cet homme, de ce SDF, auquel il ne voulait qu’apporter son aide.
« L’Enfer est pavé de bonnes intentions ». Est-ce qu’Eli a ouvert les portes de l’Enfer à cet homme, en voulant lui tendre la main ?
Melissa l’oblige à quitter les lieux. Et, docilement, sans force, Eli se laisse faire. Mais elle sait qu’il s’en veut toujours. Et que ça lui torturera l’esprit pendant un moment.
N’importe qui ne supporterait pas cet homme étrange qu’est Eli Lavoro, qui se ronge de ces remords. Mais Melissa, ne le quittera jamais, en dépit de la difficulté. Elle sait quoi faire pour le guérir de ces instants de remords et de culpabilité. Cela prend du temps, mais ce temps, elle est prête à le prendre.
- Non, dit simplement Eli dans la voiture.
- Quoi, non ? demande Melissa.
- Non, je ne vais pas laisser ça se reproduire. Je ne laisserai pas ce genre d’injustice se reproduire, insiste-t-il. Nopera m’a choisi comme consultant, je crois que, maintenant, on a une chance.
- Une chance de quoi ? Garde tes mystères pour les autres, mais avec moi, parle franchement, lui ordonne-t-elle.
- On a une chance de faire les choses bien. Moi, j’y crois. Et toi ? demande-t-il.
- Je crois en toi, répond-elle. Ca te suffit ?
Eli pose sa main sur celle de Melissa, main qui est appuyée avec légèreté sur le levier de vitesse.
- C’est tout ce dont j’ai besoin, dit-il.
Et ils reprennent la route, avec la sensation de faire face à l’avènement d’une nouvelle période de leur vie.
****
I'J'


Dernière édition par Irajonas le Lun 14 Mai 2012 - 14:47, édité 1 fois
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