The Consultant(s) : Spin-off d'une fanfiction "The Mentalist"
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gabicoon
Johel
Linoa
Irajonas
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Re: The Consultant(s) : Spin-off d'une fanfiction "The Mentalist"
C'est sûr que ça aide pour comprendre le tueur...la lettre G et le modus operandi sont intimement liés...
on découvre l'équipe au grand complet
J'aime ce genre de mélange des genres parmi les équipiers
Je le répète ça ferait une bonne série...
Quand à la façon dont Nopera est entrée en contact avec Eli...la culture de marijuana
On a un nouveau consultant sur le forum, et quel consultant...
Plus le temps passe plus je m'attache à Eli
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: The Consultant(s) : Spin-off d'une fanfiction "The Mentalist"
Linoa, j'ai passé la pensée d'Eli en anglais pour rester cohérent avec son origine américaine, quand bien même il parle très bien français.
En revanche, j'avertis tout de suite : je ne vais pas donner d'explications supplémentaires quant à son niveau en français. Dans la mesure où je parle moi-même un anglais courant en l'ayant appris tout seul, je juge que ce n'est pas si "anormal" que ça qu'Eli puisse parler un français courant.
Voici les deux premiers actes du chapitre 2, avec, au rendez-vous : un aperçu de la "façon de faire" d'Eli, des détails sur l'historique de l'affaire du G Noir, et un brainstorming.
Chapitre 2 : La Première Traque
Acte 1
Piotr et Eli sont dans les rues d’Aix en Provence. Il est dix-huit heures à ce moment-là. Ils marchent sur le Cour Mirabeau en conversant… Enfin, Eli parle, surtout, car Piotr n’est pas du genre bavard. Loin de là, même.
- Je suis désolé, avec ton passé, un Commissaire dans les pattes, ça ne doit pas te plaire.
- M’en fous, répond Piotr.
- Non, sérieusement, joue les gros durs si tu veux, mais ça ne marche pas avec moi. Même si elle trouve quelque chose, elle nous couvrira, fais-moi confiance.
- ‘Te fais confiance, dit-il simplement.
Eli acquiesce dans le vide.
- Cool. Là, en plus, je sais que tu dis ce que tu penses. Rends-moi le service de trouver des réponses fissa. Plus vite on trouve le G Noir, plus vite on pourra revenir à nos affaires normales.
- Y a rien de normal, avec toi.
Eli se met à rire.
- Ce qu’il y a de bien avec toi, c’est que tu ne dis pas grand-chose, mais ça a le mérite d’être franc.
Ils tournent dans une rue perpendiculaire, passant derrière la grande surface du centre-ville. Par terre, assis sur le bitume, deux hommes entourés de leurs chiens ont posé leur casquette sur le sol. Ils n’arrêtent pas les passants, ils attendent juste de la compassion. Un peu d’aide, quelle qu’elle soit. Mais, avec le temps, il demande aussi un peu de respect. De la décence.
- Salut les gars, dit Piotr. Quoi de neuf ?
L’un d’eux porte des dreads, et une barbe récente. Il lève la tête vers l’ancien homme de main.
- T’es plus avec Torrès ? demande-t-il d’une voix rauque.
- J’suis avec les gens bien, cette fois. Mon pote a des questions pour vous.
Piotr sort un deux billets de vingt euros, et les tend aux deux hommes. L’homme aux dreads rit aux éclats.
- Ce qui est sûr, c’est que t’as toujours le sens des valeurs ! Tu veux savoir quoi, mon gars ? demande-t-il en se tournant vers Eli.
- Je m’appelle Eli, répond-il. Il y a eu des meurtres en ville, ces derniers mois, j’essaie de retrouver l’assassin. La police l’appelle le G Noir.
- Ah ouais, le taré qui fait sa lettre sur les portes, et qui laisse des gars les boyaux à l’air ?
- Vous en avez entendu parler, alors ?
C’est l’autre homme – plus fin, le visage carré, qui lève la tête, les yeux rouges, et qui répond :
- Bah, on a un gars qui étaient vers les Facs y a deux ou trois semaines, ils auraient vu un Mascott – les camions pick-up, là – avec un mec qu’aurait jeté un paquet à l’arrière.
- Et ?
- Bah, avant qu’il ferme les volets arrière, y avait un bras qui pendait du paquet.
Eli se tourne vers Piotr.
- Les Facs, hein ? dit Eli.
- L’avenue Robert Schumann. Castet habitait là-bas, hein ?
- Ouais.
Eli se met à genou pour faire face à l’homme aux yeux rouges.
- Je peux le trouver où, votre gars ?
- Il crèche dans le préau du Parking Carnot, sur le périph’. Vous pouvez pas le rater, il est super sympa, mais il parle fort.
- Merci, les mecs, dit Eli en se relevant.
Il s’apprête à partir avec Piotr, mais il se fige. Il sent de la frustration, une sensation d’incompréhension et d’injustice. Quelque chose qui amène le désespoir, parce que ce rejet lui rappelle le dégoût de la société pour ceux qui ont tout perdu, et qui ne s’en soucie même plus. Ce n’est même plus de la colère, c’est… de l’abandon.
- Qu’est-ce qui vous frustre autant ? demande Eli à l’homme aux yeux rouges.
- Quoi ?
Eli retourne auprès de l’homme, et s’accroupit devant lui.
- Vu la frustration, je penserais à une administration, et je pense aussi que c’était quelque chose que vous supposiez important pour ressentir autant de désespoir. Qui vous a fermé ses portes ?
- Euh… l’hôpital psychiatrique. J’avais trouvé un boulot, mais j’ai replongé dans l’alcool, et j’ai tout perdu…
Eli grogne.
- J’voulais me faire interner en alcoologie, ils m’ont refusé, sous prétexte que « j’suis SDF, alors je cherche juste un toit ». Ce que j’veux, c’est me débarasser de cette merde…
Il donne un coup dans une canette vide sur le sol.
-… et retrouver mon travail. C’tout.
Eli fait une moue, laissant son regard vagabonder dans le vide. Il sort alors son téléphone, et lance un appel.
- Tu fais quoi, encore ? demande Piotr.
- Shhh, dit Eli.
Il attend quelques secondes, puis tombe enfin sur…
- Hélène, c’est Eli. "L’espèce d’idiot au cerveau en vrac", voilà. Il y a un gars qui va venir te voir de ma part. Le deal : tu t’en fous de ce dont il a l’air, il faut le mettre en cure de désintox en alcoologie. Oui, je te le revaudrai dix milles et une fois. Oui, je suis con. Et oui, je te remercie.
Eli raccroche.
- SI vous y retournez demain, demandez Hélène, de la part d’Eli, ça marche ?
L’homme à la mâchoire carrée reste hébété.
- Sérieux, retournez-y demain, ça sera différent.
Eli et Piotr continuent leur route, en direction des Facs.
- Tu t’arrêtes jamais ? demande Piotr.
- Jamais, même face à un mur, je trouve le moyen de sauter par-dessus.
Eli saute dans le vide. Piotr ne pense alors qu’une chose : « C’est un type bien, mais quand même sacrément con. »
Acte 2
Toujours dans l’appartement annexe, Tess pianote sur son clavier, devant les trois écrans où défilent des lignes de code qu’elle seule comprend. De l’autre côté de la pièce, sur le canapé, Olivier étudie le profil psychologique du G Noir, à plat sur la table basse. Quant à Melissa, elle placarde au tableau de liège les photos, les noms et les descriptifs des sept victimes, et des sept receveurs.
- N.1 :David Patrosi, psychologue, résident Avenue Vincent Auriol, déposé chez Catherine Berret, dans l’Impasse du Gallet Cantant.
N. 2 : Hélène Marquis, avocate, Avenue des Mûriers, déposé chez Marcel Fens, au Camin d’Oc.
N. 3 : Nicolas Parenza, conseiller banquier, Rue Marius Jouveau, déposé chez Jonathan Cosso, rue Emeric David.
N. 4 : Estelle Bézier, assistante sociale, résident Avenue Ferdinand de Lesseps, déposé chez Brigitte Mercier, rue de la Reine Jeanne.
N. 5 : Josepha Eretti, résident Avenue du Pigonnet, conseillère au Pôle Emploi, déposé chez Marcus Carlotti, Avenue Villemus.
N. 6 : Carlos Lévèque, résident Avenue St Jérôme, adjoint administratif de la Mairie, au service des HLM, déposé chez Patrick David, Rue Mazarine.
N. 7 : …
Melissa a un moment d’absence au moment où elle prononce « Numéro 7 ».
- … Jean-Marie Castel, agent de police, résident Avenue Robert Schumann, déposé chez Geneviève Mata, rue du RICM.
Ainsi se termine la liste des victimes et des Receveurs. Elle observe la liste, en soufflant. Puis, elle se retourne vers Olivier.
- Le profil psychologique du G Noir, ça donne quelque chose ?
- Ca donne envie de vomir tellement ça ne sert à rien, rétorque Olivier. Ce ne sont que des évidences : « Solitaire, probablement soumis à des troubles obsessionnels, sociopathe, travaillant vraisemblablement dans le milieu médical ». Là, encore mieux : « Sans doute soumis à des sévices sexuels durant son enfance ». De manière général, on croit toujours que les tueurs en série ont subi des sévices sexuels.
- Attend, « Travaillant vraisemblablement dans le milieu médical », ça devrait rétrécir le champ de recherche, non ? demande Melissa. Il y a un médecin généraliste dans la liste des victimes.
- Je suis catégorique sur le fait que le G Noir a utilisé un cutter et un écarteur artisanal, répond Olivier. S’il travaillait dans le milieu médical, il aurait eu accès à du matériel plus sophistiqué, et les tueurs en série, obsédés par leur modus operandi, au point de le répéter de manière systématique, ont le goût de la perfection. S’il avait pu avoir accès à du matériel lui permettant de faire son « truc » proprement, il l’aurait fait.
Melissa grimace, et se tourne de nouveau vers la liste des victimes. Puis, elle se tourne vers Tess en montrant l’écran mural.
- Bredo, envoie le descriptif du mode opératoire.
Tess s’éxécute en silence, et les trois se rassemblent devant l’écran. Melissa lit à voix haute :
- La victime n’est jamais enregistrée comme portée disparue. Le corps est conservé environ deux semaines en intérieur, à température moyenne. Le G Noir fait une incision du nombril jusqu’à la carotide, et garde les parois épidermiques ouvertes par un écarteur artisanal. D’après le légiste, la victime est encore consciente au moment de « l’opération ».
- Quelle horreur, gémit Tess.
- J’me mangerais bien du boudin, moi, commente Olivier.
Melissa l’ignore.
- La victime meurt d’une hémorragie, le G Noir nettoie le sang. On a retrouvé du formol dans le système sanguin, on suppose donc que le G Noir l’injecte pour ralentir la décomposition de la chair. Ensuite, il dépose le corps devant une maison, et signe la porte d’un G au marqueur noir.
Elle s’avance, puis se tourne vers ses compères, en tapant des mains.
- Hypothèses. Maintenant. Envoyez.
- Il aime les tripes, dit Olivier.
- Il cherche à voler des organes, suppose Tess.
- Non, les organes n’ont jamais été touchés sur les corps retrouvés. On continue.
Olivier hausse les épaules.
- Il veut voir l’intérieur des gens.
- T’es qu’un con, envoie Tess.
- Attend, il garde les victimes éveillées pendant l’opération, ça veut dire, soit qu’il veut les voir souffrir, soit qu’il veut qu’elles voient elles-mêmes l’opération. Ou peut-être même les deux.
- Pourquoi il ferait ça ?
- Sadisme, peut-être. Il veut peut-être voir la douleur et l’horreur de ses victimes.
Melissa fait une moue. Ils continuent les hypothèses, cherchant jusqu’aux plus abracadabrantes, pour revenir à la méthode du Rasoir d’Occam : « l’hypothèse la plus simple a statistiquement le plus de chance d’être vraie. » Et cette hypothèse, c’est celle d’Olivier, selon laquelle le G Noir veut forcer ses victimes à voir la dissection.
- Bon, on part du principe que c’est la bonne piste. Maintenant, question : Pourquoi faire ça à eux précisément ? pose-t-elle en montrant la liste des victimes.
Puis, elle passe la main sur la liste des Receveurs.
- Et pourquoi les apporter chez ces gens là ?
Commence alors un très, très long brainstorming.
****
I'J'
En revanche, j'avertis tout de suite : je ne vais pas donner d'explications supplémentaires quant à son niveau en français. Dans la mesure où je parle moi-même un anglais courant en l'ayant appris tout seul, je juge que ce n'est pas si "anormal" que ça qu'Eli puisse parler un français courant.
Voici les deux premiers actes du chapitre 2, avec, au rendez-vous : un aperçu de la "façon de faire" d'Eli, des détails sur l'historique de l'affaire du G Noir, et un brainstorming.
Chapitre 2 : La Première Traque
Acte 1
Piotr et Eli sont dans les rues d’Aix en Provence. Il est dix-huit heures à ce moment-là. Ils marchent sur le Cour Mirabeau en conversant… Enfin, Eli parle, surtout, car Piotr n’est pas du genre bavard. Loin de là, même.
- Je suis désolé, avec ton passé, un Commissaire dans les pattes, ça ne doit pas te plaire.
- M’en fous, répond Piotr.
- Non, sérieusement, joue les gros durs si tu veux, mais ça ne marche pas avec moi. Même si elle trouve quelque chose, elle nous couvrira, fais-moi confiance.
- ‘Te fais confiance, dit-il simplement.
Eli acquiesce dans le vide.
- Cool. Là, en plus, je sais que tu dis ce que tu penses. Rends-moi le service de trouver des réponses fissa. Plus vite on trouve le G Noir, plus vite on pourra revenir à nos affaires normales.
- Y a rien de normal, avec toi.
Eli se met à rire.
- Ce qu’il y a de bien avec toi, c’est que tu ne dis pas grand-chose, mais ça a le mérite d’être franc.
Ils tournent dans une rue perpendiculaire, passant derrière la grande surface du centre-ville. Par terre, assis sur le bitume, deux hommes entourés de leurs chiens ont posé leur casquette sur le sol. Ils n’arrêtent pas les passants, ils attendent juste de la compassion. Un peu d’aide, quelle qu’elle soit. Mais, avec le temps, il demande aussi un peu de respect. De la décence.
- Salut les gars, dit Piotr. Quoi de neuf ?
L’un d’eux porte des dreads, et une barbe récente. Il lève la tête vers l’ancien homme de main.
- T’es plus avec Torrès ? demande-t-il d’une voix rauque.
- J’suis avec les gens bien, cette fois. Mon pote a des questions pour vous.
Piotr sort un deux billets de vingt euros, et les tend aux deux hommes. L’homme aux dreads rit aux éclats.
- Ce qui est sûr, c’est que t’as toujours le sens des valeurs ! Tu veux savoir quoi, mon gars ? demande-t-il en se tournant vers Eli.
- Je m’appelle Eli, répond-il. Il y a eu des meurtres en ville, ces derniers mois, j’essaie de retrouver l’assassin. La police l’appelle le G Noir.
- Ah ouais, le taré qui fait sa lettre sur les portes, et qui laisse des gars les boyaux à l’air ?
- Vous en avez entendu parler, alors ?
C’est l’autre homme – plus fin, le visage carré, qui lève la tête, les yeux rouges, et qui répond :
- Bah, on a un gars qui étaient vers les Facs y a deux ou trois semaines, ils auraient vu un Mascott – les camions pick-up, là – avec un mec qu’aurait jeté un paquet à l’arrière.
- Et ?
- Bah, avant qu’il ferme les volets arrière, y avait un bras qui pendait du paquet.
Eli se tourne vers Piotr.
- Les Facs, hein ? dit Eli.
- L’avenue Robert Schumann. Castet habitait là-bas, hein ?
- Ouais.
Eli se met à genou pour faire face à l’homme aux yeux rouges.
- Je peux le trouver où, votre gars ?
- Il crèche dans le préau du Parking Carnot, sur le périph’. Vous pouvez pas le rater, il est super sympa, mais il parle fort.
- Merci, les mecs, dit Eli en se relevant.
Il s’apprête à partir avec Piotr, mais il se fige. Il sent de la frustration, une sensation d’incompréhension et d’injustice. Quelque chose qui amène le désespoir, parce que ce rejet lui rappelle le dégoût de la société pour ceux qui ont tout perdu, et qui ne s’en soucie même plus. Ce n’est même plus de la colère, c’est… de l’abandon.
- Qu’est-ce qui vous frustre autant ? demande Eli à l’homme aux yeux rouges.
- Quoi ?
Eli retourne auprès de l’homme, et s’accroupit devant lui.
- Vu la frustration, je penserais à une administration, et je pense aussi que c’était quelque chose que vous supposiez important pour ressentir autant de désespoir. Qui vous a fermé ses portes ?
- Euh… l’hôpital psychiatrique. J’avais trouvé un boulot, mais j’ai replongé dans l’alcool, et j’ai tout perdu…
Eli grogne.
- J’voulais me faire interner en alcoologie, ils m’ont refusé, sous prétexte que « j’suis SDF, alors je cherche juste un toit ». Ce que j’veux, c’est me débarasser de cette merde…
Il donne un coup dans une canette vide sur le sol.
-… et retrouver mon travail. C’tout.
Eli fait une moue, laissant son regard vagabonder dans le vide. Il sort alors son téléphone, et lance un appel.
- Tu fais quoi, encore ? demande Piotr.
- Shhh, dit Eli.
Il attend quelques secondes, puis tombe enfin sur…
- Hélène, c’est Eli. "L’espèce d’idiot au cerveau en vrac", voilà. Il y a un gars qui va venir te voir de ma part. Le deal : tu t’en fous de ce dont il a l’air, il faut le mettre en cure de désintox en alcoologie. Oui, je te le revaudrai dix milles et une fois. Oui, je suis con. Et oui, je te remercie.
Eli raccroche.
- SI vous y retournez demain, demandez Hélène, de la part d’Eli, ça marche ?
L’homme à la mâchoire carrée reste hébété.
- Sérieux, retournez-y demain, ça sera différent.
Eli et Piotr continuent leur route, en direction des Facs.
- Tu t’arrêtes jamais ? demande Piotr.
- Jamais, même face à un mur, je trouve le moyen de sauter par-dessus.
Eli saute dans le vide. Piotr ne pense alors qu’une chose : « C’est un type bien, mais quand même sacrément con. »
Acte 2
Toujours dans l’appartement annexe, Tess pianote sur son clavier, devant les trois écrans où défilent des lignes de code qu’elle seule comprend. De l’autre côté de la pièce, sur le canapé, Olivier étudie le profil psychologique du G Noir, à plat sur la table basse. Quant à Melissa, elle placarde au tableau de liège les photos, les noms et les descriptifs des sept victimes, et des sept receveurs.
- N.1 :David Patrosi, psychologue, résident Avenue Vincent Auriol, déposé chez Catherine Berret, dans l’Impasse du Gallet Cantant.
N. 2 : Hélène Marquis, avocate, Avenue des Mûriers, déposé chez Marcel Fens, au Camin d’Oc.
N. 3 : Nicolas Parenza, conseiller banquier, Rue Marius Jouveau, déposé chez Jonathan Cosso, rue Emeric David.
N. 4 : Estelle Bézier, assistante sociale, résident Avenue Ferdinand de Lesseps, déposé chez Brigitte Mercier, rue de la Reine Jeanne.
N. 5 : Josepha Eretti, résident Avenue du Pigonnet, conseillère au Pôle Emploi, déposé chez Marcus Carlotti, Avenue Villemus.
N. 6 : Carlos Lévèque, résident Avenue St Jérôme, adjoint administratif de la Mairie, au service des HLM, déposé chez Patrick David, Rue Mazarine.
N. 7 : …
Melissa a un moment d’absence au moment où elle prononce « Numéro 7 ».
- … Jean-Marie Castel, agent de police, résident Avenue Robert Schumann, déposé chez Geneviève Mata, rue du RICM.
Ainsi se termine la liste des victimes et des Receveurs. Elle observe la liste, en soufflant. Puis, elle se retourne vers Olivier.
- Le profil psychologique du G Noir, ça donne quelque chose ?
- Ca donne envie de vomir tellement ça ne sert à rien, rétorque Olivier. Ce ne sont que des évidences : « Solitaire, probablement soumis à des troubles obsessionnels, sociopathe, travaillant vraisemblablement dans le milieu médical ». Là, encore mieux : « Sans doute soumis à des sévices sexuels durant son enfance ». De manière général, on croit toujours que les tueurs en série ont subi des sévices sexuels.
- Attend, « Travaillant vraisemblablement dans le milieu médical », ça devrait rétrécir le champ de recherche, non ? demande Melissa. Il y a un médecin généraliste dans la liste des victimes.
- Je suis catégorique sur le fait que le G Noir a utilisé un cutter et un écarteur artisanal, répond Olivier. S’il travaillait dans le milieu médical, il aurait eu accès à du matériel plus sophistiqué, et les tueurs en série, obsédés par leur modus operandi, au point de le répéter de manière systématique, ont le goût de la perfection. S’il avait pu avoir accès à du matériel lui permettant de faire son « truc » proprement, il l’aurait fait.
Melissa grimace, et se tourne de nouveau vers la liste des victimes. Puis, elle se tourne vers Tess en montrant l’écran mural.
- Bredo, envoie le descriptif du mode opératoire.
Tess s’éxécute en silence, et les trois se rassemblent devant l’écran. Melissa lit à voix haute :
- La victime n’est jamais enregistrée comme portée disparue. Le corps est conservé environ deux semaines en intérieur, à température moyenne. Le G Noir fait une incision du nombril jusqu’à la carotide, et garde les parois épidermiques ouvertes par un écarteur artisanal. D’après le légiste, la victime est encore consciente au moment de « l’opération ».
- Quelle horreur, gémit Tess.
- J’me mangerais bien du boudin, moi, commente Olivier.
Melissa l’ignore.
- La victime meurt d’une hémorragie, le G Noir nettoie le sang. On a retrouvé du formol dans le système sanguin, on suppose donc que le G Noir l’injecte pour ralentir la décomposition de la chair. Ensuite, il dépose le corps devant une maison, et signe la porte d’un G au marqueur noir.
Elle s’avance, puis se tourne vers ses compères, en tapant des mains.
- Hypothèses. Maintenant. Envoyez.
- Il aime les tripes, dit Olivier.
- Il cherche à voler des organes, suppose Tess.
- Non, les organes n’ont jamais été touchés sur les corps retrouvés. On continue.
Olivier hausse les épaules.
- Il veut voir l’intérieur des gens.
- T’es qu’un con, envoie Tess.
- Attend, il garde les victimes éveillées pendant l’opération, ça veut dire, soit qu’il veut les voir souffrir, soit qu’il veut qu’elles voient elles-mêmes l’opération. Ou peut-être même les deux.
- Pourquoi il ferait ça ?
- Sadisme, peut-être. Il veut peut-être voir la douleur et l’horreur de ses victimes.
Melissa fait une moue. Ils continuent les hypothèses, cherchant jusqu’aux plus abracadabrantes, pour revenir à la méthode du Rasoir d’Occam : « l’hypothèse la plus simple a statistiquement le plus de chance d’être vraie. » Et cette hypothèse, c’est celle d’Olivier, selon laquelle le G Noir veut forcer ses victimes à voir la dissection.
- Bon, on part du principe que c’est la bonne piste. Maintenant, question : Pourquoi faire ça à eux précisément ? pose-t-elle en montrant la liste des victimes.
Puis, elle passe la main sur la liste des Receveurs.
- Et pourquoi les apporter chez ces gens là ?
Commence alors un très, très long brainstorming.
****
I'J'
Irajonas- Gardien du parking
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Re: The Consultant(s) : Spin-off d'une fanfiction "The Mentalist"
Eli et Piotr, aux antipodes l'un de l'autre et pourtant le duo fonctionne...
Eli toujours à l'écoute des autres...Et on se demande pourquoi je l'apprécie
Une piste peut être
J'aime ton humour...noir
On parle d'êtres humains découpés vivants et toi tu parles de "boudin" et de "tripes"
Je dois avouer que je patauge toujours autant
Eli toujours à l'écoute des autres...Et on se demande pourquoi je l'apprécie
Une piste peut être
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On parle d'êtres humains découpés vivants et toi tu parles de "boudin" et de "tripes"
Je dois avouer que je patauge toujours autant
Johel- In Jane we trust
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Re: The Consultant(s) : Spin-off d'une fanfiction "The Mentalist"
Johel a écrit:Eli et Piotr, aux antipodes l'un de l'autre et pourtant le duo fonctionne...
Eli toujours à l'écoute des autres...Et on se demande pourquoi je l'apprécie
Une piste peut être
J'aime ton humour...noir
On parle d'êtres humains découpés vivants et toi tu parles de "boudin" et de "tripes"
Je dois avouer que je patauge toujours autant
C'est pas forcément mon humour personnel, mais je m'adapte pour le personnage d'Olivier. J'avais prévu un côté un peu "morbide" à son humour, au moins, on est servi ^^
Vis à vis du "geste" d'Eli envers le SDF, je m'inspire d'un truc qui m'arrive en ce moment. Juste pour préciser.
Je sais que personne n'aura la patience de regarder sur une carte les informations que j'ai données, mais si on regardait, ça donnerait ça :
Les points rouges sont les domiciles des "victimes", les points verts les lieux de "dépôt".
Et j'ai pas fini de me casser la tête...
I'J'
Irajonas- Gardien du parking
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Re: The Consultant(s) : Spin-off d'une fanfiction "The Mentalist"
Pour que le perso ait ce sens de l'humour il faut que l'auteur lui insuffle
tu t'investis à ce point là dans tes fics, chapeau bas
On dirait que les points forme un G, ou alors c'est que je commence à virer
tu t'investis à ce point là dans tes fics, chapeau bas
On dirait que les points forme un G, ou alors c'est que je commence à virer
Johel- In Jane we trust
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Re: The Consultant(s) : Spin-off d'une fanfiction "The Mentalist"
Ok pour la pensée d'Eli :)
Comme le dit Johel Eli et Piotr binôme improbable mais qui fonctionne d'ailleurs Piotr me rappelle un peu Cho (sa loyauté, son flegme...)
Eli toujours là pour venir en aide aux autres Qu'est ce qu'il est bien cet Eli !
Ha on en apprend enfin plus sur MO du G noir
Les victimes ont des professions "sociales" Arf je veux dire c'est souvent vers ce genre de profession que les personnes ayant tous perdu (job , enfants, maison ... ) dirigent leur colère .
Je suis d'accord avec Coste le profil qu'a fait la police du G noir est très bateau et apparemment faux !
et pour la carte on peut dire que tu t'investies vraiment à fond dans ta fic'
Bon moi sur la carte je vois un rond inachevé en rouge ( ou un G inachevé) et en vert le début d'un carré/rectangle
Au risque de parraitre totalement à coté de la plaque (ce ne sera pas la premiere fois ) la lettre G en majuscule comme ça, me fait penser au barycentre ou centre de gravité si tu préfères ( non non je n'ai pas été traumatisée par mes cours de maths et de physique )
Pour cette suite et surtout pour tous le travail que tu as fourni pour la crédibilité de l'histoire .
Comme le dit Johel Eli et Piotr binôme improbable mais qui fonctionne d'ailleurs Piotr me rappelle un peu Cho (sa loyauté, son flegme...)
Eli toujours là pour venir en aide aux autres Qu'est ce qu'il est bien cet Eli !
Ha on en apprend enfin plus sur MO du G noir
Les victimes ont des professions "sociales" Arf je veux dire c'est souvent vers ce genre de profession que les personnes ayant tous perdu (job , enfants, maison ... ) dirigent leur colère .
Je suis d'accord avec Coste le profil qu'a fait la police du G noir est très bateau et apparemment faux !
Alors ça oui pourquoi ?!- Et pourquoi les apporter chez ces gens là ?
et pour la carte on peut dire que tu t'investies vraiment à fond dans ta fic'
Bon moi sur la carte je vois un rond inachevé en rouge ( ou un G inachevé) et en vert le début d'un carré/rectangle
Au risque de parraitre totalement à coté de la plaque (ce ne sera pas la premiere fois ) la lettre G en majuscule comme ça, me fait penser au barycentre ou centre de gravité si tu préfères ( non non je n'ai pas été traumatisée par mes cours de maths et de physique )
Pour cette suite et surtout pour tous le travail que tu as fourni pour la crédibilité de l'histoire .
Linoa- Gardien du parking
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Re: The Consultant(s) : Spin-off d'une fanfiction "The Mentalist"
Je m'investis toujours à fond dans toutes mes fictions, même en dehors des fanfics. Pour ma plus grosse fanfiction (Jericho), il m'a fallu 6 mois de recherches sur la Guerre Froide. Moi qui n'aime pas l'Histoire...
Linoa, les barycentres m'ont pourri la vie à l'époque de mes 1ere S. Sans compter qu'on a tous un jour fait cette blague en cours de maths sur "la recherche du point G".
T'as un début de piste assez prometteur, ou presque, pour ce qui est des professions !
Voici la suite de ce chapitre :
Acte 3
Nopera tapote du doigt sur son bureau. Elle réfléchit.
Sous ses yeux, elle a les dossiers de chacun des membres de l’équipe d’Eli sur son bureau. Elle se passe la main dans le cou, puis, se souvenant de la réflexion d’Eli, elle s’arrête.
- J’ai l’impression de me jeter sur une grenade pour éviter une fusillade, grogne-t-elle pour elle-même.
Elle se saisit du téléphone fixe de son bureau, et compose un numéro de téléphone.
- Commissaire Nopera, se présente-t-elle. Ca se passe comment, au niveau administratif, pour inclure un consultant privé sur une affaire ?
- Eh bien… il faudrait déjà nous communiquer son champ d’expertise, lui répond son interlocuteur.
- Son champ d’expertise ? Ben…
Nopera hésite.
- Il fait quoi, comme boulot, votre consultant potentiel ?
- Il est… Manager de brasserie, lâche Nopera. Laissez tomber, je vous rappellerai.
Elle raccroche sans plus attendre. Elle se replonge alors dans ses réflexions à voix haute.
- Son champ d’expertise, c’est un expert en quoi, ce farfelu ?
Acte 4
- Y a un truc que j’comprends pas, dit Piotr. Le clodo, il est au parking Carnot.
- Et donc ? demande Eli.
- Qu’est-ce qu’on fout devant les Facs ?
Eli sourit, alors qu’ils sont dans la voiture du colosse, garés face à la Fac de Lettres.
- Regarde l’allée de buissons, là-bas. À cause de la hauteur des haies, même de jour elle est dans l’ombre. Cette allée, c’est là où habitait Jean-Marie Castel. Si le SDF en question a vu le G Noir déposer le corps à l’arrière de la voiture, alors ça veut dire que le Mascott y est entré en marche avant. Il a dû être suffisamment vigilant pour qu’on ne le reconnaisse pas pendant qu’il déposait le corps à l’arrière, alors, le seul moyen qu’aurait eu le SDF pour voir le visage du G Noir, ça serait qu’il lui fasse face au moment où il s’en va.
- Donc, que la camionnette arrive vers lui, conclut Piotr. Et comment tu peux savoir que le SDF était devant la Fac ?
- Où irait-il pour se mettre à l’abri et espérer qu’on lui donne de l’argent ? Il y a une foule à la Fac, répond Eli. Il était là, alors le G Noir est parti vers le sud-est de la ville.
- Y a l’autoroute par là-bas. Il pourrait être n’importe où.
- N’importe où, sauf au centre-ville. Tu ne comprends pas, Piotr ?
- Non.
Eli sourit en donnant un coup du bout des doigts sur le pare-soleil.
- On avance. On avance à tout petits pas, mais on avance. Le G Noir n’est pas du centre-ville. C’est peu, mais c’est déjà plus que ce que la police a trouvé jusque là. Et je parie même que d’ici deux jours, j’aurai trouvé le secteur où habite le G Noir. Tu paries combien ?
- J’parie pas. T’es trop sûr de gagner.
Acte 5
Pourquoi on perd toujours son temps à s’expliquer ? Parce que ce n’est pas si simple. Lui, il sait que sa cause est légitime. Mais les autres, ils ne comprennent pas. Ils doivent comprendre, même si ce sont leurs derniers instants avant de cesser d’exister. Et puis, il a besoin de se rappeler pourquoi il fait ça.
- On reconnaît un génie au signe qu’une conjuration d’imbéciles se ligue contre lui. C’est pourquoi j’ai attendu, cher Monsieur, explique-t-il à sa victime. J’ai attendu le bon moment. Tous le monde vous croit en vacances, alors, personne ne vous chercher. Du coup, j’ai le temps de vous le dire : je retourne la situation.
Il se penche sur sa victime, couchée, bâillonnée, incapable de se défendre. L’homme attaché s’agite, tente de faire quelque chose. Il veut partir, il ne comprend rien, rien du tout !
- Vous jouez au juge. Vous pensez avoir le droit de dire « telle personne mérite d’avoir une vie, pas telle autre ». Vous supprimez ou donnez une chance selon votre bon vouloir, vous pensant muni du droit de juger de l’intérieur des gens. Qui êtes-vous pour vous accorder ce droit ?
L’homme qu’on a, il n’y a pas si longtemps, nommé « le G Noir » hurle alors :
- DE QUEL DROIT POUVEZ VOUS DECIDER DE LA VIE DES AUTRES ?
Devant les gémissements d’horreur de sa victime, il se reprend, non sans un rire nerveux.
- Vous savez quoi ? Aujourd’hui on inverse les rôles.
L’homme attaché secoue la tête en gémissant. Son horreur, son désespoir, sont palpables, comme une épaisse brume qui envahit la salle.
Le G Noir ouvre la veste de sa victime, et lui couple le t-shirt au cutter. Il retire le bandeau qui l’aveugle, mais ne laisse pas le temps au pauvre malheureux de le regarder.
Il plante le cutter dans le nombril de sa victime qui hurle sous son bâillon. Il tente de se débattre, mais les liens sont trop étroits.
- Allez-y, regardez en vous !
Et il remonte le cutter, forçant sur la peau, sous les gémissements étouffés de sa victime. Le sang gicle, mais le G Noir ne le voit même pas. Il ouvre une fenêtre sur l’intérieur du corps de sa victime. Et, ce faisant, une fenêtre sur son esprit.
« Et il va voir si son intérieur à lui, est plus beau que l’intérieur des autres ! »
Acte 6
Il est vingt-trois heures lorsque Eli et son équipe se rassemblent, sans Nopera, dans la Brasserie, enfin déserte. Tess peut même enfin sortir de son appartement.
Au milieu de leur grande table, une bouteille de vodka attend d’être débouchée.
- On a une « affaire officielle », alors, commence Tess.
- Ouais, répond Eli. Tout ce qu’on a fait jusque là, c’est que dalle, en comparaison.
- Là, c’est un Jack l’Eventreur qu’on chasse, ajoute Olivier. Est-ce qu’on est prêt pour ça ?
- Est-ce qu’on a le choix ? demande de manière rhétorique Melissa. On savait qu’on se ferait un jour choper par la police. C’est juste…
- Qu’on ne pensait pas qu’ils nous demanderaient de l’aide, termine Eli. Ecoutez, Nopera ne sait pas si elle peut nous faire confiance, et c’est bon signe, ça veut dire qu’elle ne se méfie pas de nous à cent pour cent. On a une chance de la mettre de notre côté, alors, on doit lui en mettre plein la vue.
Eli se lève.
- On peut exclure le centre-ville d’Aix de notre zone de recherche. D’après Olivier, on peut aussi enlever tous les gens de profession médicale. Les professions des cibles, ça donne quoi ?
- Un docteur, un avocat, un banquier, etc… énumère Olivier.
- Si c’était un homme qui se vengeait de ceux qui l’ont fait tout perdre ? suppose Tess.
- C’est une piste, conçoit Eli. Par extension, c’est donc un individu qui ne travaille dans aucune profession qui touche directement ou indirectement au social. S’il en a subi les conséquences, et qu’effectivement, il se venge contre chacune de ces professions, alors il ne fait partie d’aucune d’entre elles.
Eli regarde les membres de son équipe, les uns après les autres.
- Le G Noir est un type de la classe moyenne, probablement dans le bas, peut-être même un… minimum wage…
- Un Smicard, précise Tess.
- Voilà, dit Eli. Il est ingénieux, s’il a pu se bricoler ses outils. On sait aussi, grâce à nos amis de la rue, qu’il roule en Mascott.
- Il n’y a quasiment que des ouvriers professionnels qui roulent en Mascott, fait remarquer Olivier.
Eli réfléchit. Il regarde Melissa. Elle lui retourne son regard.
- T’as un plan ? lui demande-t-elle.
- Depuis le temps, tu oses encore me poser la question ?
- Ok, je reformule : t’as un bon plan ?
- Là, c'est mieux, c'est mieux…
Eli lève les mains vers ses équipiers.
- Voilà le programme pour demain : Tess, fouille du côté de la sous-préfecture, vois s’il y a des cartes grises enregistrées pour des Mascott. Tu m’en fais une liste, et tu la sors. Je vais demander à Nopera de voir s’il y a des plaintes pour vol sur ce type de véhicule. Evitons de pirater deux administrations en même temps. Olivier, Melissa, vous vous concentrez sur les victimes, principalement la première et la dernière : David Patrosi et Jean-Marie Castel. La première victime a certainement déclenché la folie du G Noir, et l’entourage de la dernière est encore suffisamment « frais » pour nous donner des informations utilisables. Piotr, toi et moi, on va rendre visite à quelqu’un cette nuit.
- Parking Carnot ? demande Piotr.
- Parking Carnot. On a un témoin visuel, et il va nous dire ce qu’il a vu. Et même qu’il nous donnera les détails dont il ne se rappelle pas, conclut Eli.
Puis il se rassoit, et s’empare de la bouteille de vodka. D’un geste sec, il la débouche.
- Quant au programme de ce soir : je veux voir cette bouteille vide avant deux heures du matin. Celui qui racontera le moins de conneries sera à la plonge demain.
- T’es un crétin, commente Melissa.
Olivier saisit la bouteille, et trinque en direction d’Eli :
- A vos ordres, chef !
****
I'J'
Linoa, les barycentres m'ont pourri la vie à l'époque de mes 1ere S. Sans compter qu'on a tous un jour fait cette blague en cours de maths sur "la recherche du point G".
T'as un début de piste assez prometteur, ou presque, pour ce qui est des professions !
Voici la suite de ce chapitre :
Acte 3
Nopera tapote du doigt sur son bureau. Elle réfléchit.
Sous ses yeux, elle a les dossiers de chacun des membres de l’équipe d’Eli sur son bureau. Elle se passe la main dans le cou, puis, se souvenant de la réflexion d’Eli, elle s’arrête.
- J’ai l’impression de me jeter sur une grenade pour éviter une fusillade, grogne-t-elle pour elle-même.
Elle se saisit du téléphone fixe de son bureau, et compose un numéro de téléphone.
- Commissaire Nopera, se présente-t-elle. Ca se passe comment, au niveau administratif, pour inclure un consultant privé sur une affaire ?
- Eh bien… il faudrait déjà nous communiquer son champ d’expertise, lui répond son interlocuteur.
- Son champ d’expertise ? Ben…
Nopera hésite.
- Il fait quoi, comme boulot, votre consultant potentiel ?
- Il est… Manager de brasserie, lâche Nopera. Laissez tomber, je vous rappellerai.
Elle raccroche sans plus attendre. Elle se replonge alors dans ses réflexions à voix haute.
- Son champ d’expertise, c’est un expert en quoi, ce farfelu ?
Acte 4
- Y a un truc que j’comprends pas, dit Piotr. Le clodo, il est au parking Carnot.
- Et donc ? demande Eli.
- Qu’est-ce qu’on fout devant les Facs ?
Eli sourit, alors qu’ils sont dans la voiture du colosse, garés face à la Fac de Lettres.
- Regarde l’allée de buissons, là-bas. À cause de la hauteur des haies, même de jour elle est dans l’ombre. Cette allée, c’est là où habitait Jean-Marie Castel. Si le SDF en question a vu le G Noir déposer le corps à l’arrière de la voiture, alors ça veut dire que le Mascott y est entré en marche avant. Il a dû être suffisamment vigilant pour qu’on ne le reconnaisse pas pendant qu’il déposait le corps à l’arrière, alors, le seul moyen qu’aurait eu le SDF pour voir le visage du G Noir, ça serait qu’il lui fasse face au moment où il s’en va.
- Donc, que la camionnette arrive vers lui, conclut Piotr. Et comment tu peux savoir que le SDF était devant la Fac ?
- Où irait-il pour se mettre à l’abri et espérer qu’on lui donne de l’argent ? Il y a une foule à la Fac, répond Eli. Il était là, alors le G Noir est parti vers le sud-est de la ville.
- Y a l’autoroute par là-bas. Il pourrait être n’importe où.
- N’importe où, sauf au centre-ville. Tu ne comprends pas, Piotr ?
- Non.
Eli sourit en donnant un coup du bout des doigts sur le pare-soleil.
- On avance. On avance à tout petits pas, mais on avance. Le G Noir n’est pas du centre-ville. C’est peu, mais c’est déjà plus que ce que la police a trouvé jusque là. Et je parie même que d’ici deux jours, j’aurai trouvé le secteur où habite le G Noir. Tu paries combien ?
- J’parie pas. T’es trop sûr de gagner.
Acte 5
Pourquoi on perd toujours son temps à s’expliquer ? Parce que ce n’est pas si simple. Lui, il sait que sa cause est légitime. Mais les autres, ils ne comprennent pas. Ils doivent comprendre, même si ce sont leurs derniers instants avant de cesser d’exister. Et puis, il a besoin de se rappeler pourquoi il fait ça.
- On reconnaît un génie au signe qu’une conjuration d’imbéciles se ligue contre lui. C’est pourquoi j’ai attendu, cher Monsieur, explique-t-il à sa victime. J’ai attendu le bon moment. Tous le monde vous croit en vacances, alors, personne ne vous chercher. Du coup, j’ai le temps de vous le dire : je retourne la situation.
Il se penche sur sa victime, couchée, bâillonnée, incapable de se défendre. L’homme attaché s’agite, tente de faire quelque chose. Il veut partir, il ne comprend rien, rien du tout !
- Vous jouez au juge. Vous pensez avoir le droit de dire « telle personne mérite d’avoir une vie, pas telle autre ». Vous supprimez ou donnez une chance selon votre bon vouloir, vous pensant muni du droit de juger de l’intérieur des gens. Qui êtes-vous pour vous accorder ce droit ?
L’homme qu’on a, il n’y a pas si longtemps, nommé « le G Noir » hurle alors :
- DE QUEL DROIT POUVEZ VOUS DECIDER DE LA VIE DES AUTRES ?
Devant les gémissements d’horreur de sa victime, il se reprend, non sans un rire nerveux.
- Vous savez quoi ? Aujourd’hui on inverse les rôles.
L’homme attaché secoue la tête en gémissant. Son horreur, son désespoir, sont palpables, comme une épaisse brume qui envahit la salle.
Le G Noir ouvre la veste de sa victime, et lui couple le t-shirt au cutter. Il retire le bandeau qui l’aveugle, mais ne laisse pas le temps au pauvre malheureux de le regarder.
Il plante le cutter dans le nombril de sa victime qui hurle sous son bâillon. Il tente de se débattre, mais les liens sont trop étroits.
- Allez-y, regardez en vous !
Et il remonte le cutter, forçant sur la peau, sous les gémissements étouffés de sa victime. Le sang gicle, mais le G Noir ne le voit même pas. Il ouvre une fenêtre sur l’intérieur du corps de sa victime. Et, ce faisant, une fenêtre sur son esprit.
« Et il va voir si son intérieur à lui, est plus beau que l’intérieur des autres ! »
Acte 6
Il est vingt-trois heures lorsque Eli et son équipe se rassemblent, sans Nopera, dans la Brasserie, enfin déserte. Tess peut même enfin sortir de son appartement.
Au milieu de leur grande table, une bouteille de vodka attend d’être débouchée.
- On a une « affaire officielle », alors, commence Tess.
- Ouais, répond Eli. Tout ce qu’on a fait jusque là, c’est que dalle, en comparaison.
- Là, c’est un Jack l’Eventreur qu’on chasse, ajoute Olivier. Est-ce qu’on est prêt pour ça ?
- Est-ce qu’on a le choix ? demande de manière rhétorique Melissa. On savait qu’on se ferait un jour choper par la police. C’est juste…
- Qu’on ne pensait pas qu’ils nous demanderaient de l’aide, termine Eli. Ecoutez, Nopera ne sait pas si elle peut nous faire confiance, et c’est bon signe, ça veut dire qu’elle ne se méfie pas de nous à cent pour cent. On a une chance de la mettre de notre côté, alors, on doit lui en mettre plein la vue.
Eli se lève.
- On peut exclure le centre-ville d’Aix de notre zone de recherche. D’après Olivier, on peut aussi enlever tous les gens de profession médicale. Les professions des cibles, ça donne quoi ?
- Un docteur, un avocat, un banquier, etc… énumère Olivier.
- Si c’était un homme qui se vengeait de ceux qui l’ont fait tout perdre ? suppose Tess.
- C’est une piste, conçoit Eli. Par extension, c’est donc un individu qui ne travaille dans aucune profession qui touche directement ou indirectement au social. S’il en a subi les conséquences, et qu’effectivement, il se venge contre chacune de ces professions, alors il ne fait partie d’aucune d’entre elles.
Eli regarde les membres de son équipe, les uns après les autres.
- Le G Noir est un type de la classe moyenne, probablement dans le bas, peut-être même un… minimum wage…
- Un Smicard, précise Tess.
- Voilà, dit Eli. Il est ingénieux, s’il a pu se bricoler ses outils. On sait aussi, grâce à nos amis de la rue, qu’il roule en Mascott.
- Il n’y a quasiment que des ouvriers professionnels qui roulent en Mascott, fait remarquer Olivier.
Eli réfléchit. Il regarde Melissa. Elle lui retourne son regard.
- T’as un plan ? lui demande-t-elle.
- Depuis le temps, tu oses encore me poser la question ?
- Ok, je reformule : t’as un bon plan ?
- Là, c'est mieux, c'est mieux…
Eli lève les mains vers ses équipiers.
- Voilà le programme pour demain : Tess, fouille du côté de la sous-préfecture, vois s’il y a des cartes grises enregistrées pour des Mascott. Tu m’en fais une liste, et tu la sors. Je vais demander à Nopera de voir s’il y a des plaintes pour vol sur ce type de véhicule. Evitons de pirater deux administrations en même temps. Olivier, Melissa, vous vous concentrez sur les victimes, principalement la première et la dernière : David Patrosi et Jean-Marie Castel. La première victime a certainement déclenché la folie du G Noir, et l’entourage de la dernière est encore suffisamment « frais » pour nous donner des informations utilisables. Piotr, toi et moi, on va rendre visite à quelqu’un cette nuit.
- Parking Carnot ? demande Piotr.
- Parking Carnot. On a un témoin visuel, et il va nous dire ce qu’il a vu. Et même qu’il nous donnera les détails dont il ne se rappelle pas, conclut Eli.
Puis il se rassoit, et s’empare de la bouteille de vodka. D’un geste sec, il la débouche.
- Quant au programme de ce soir : je veux voir cette bouteille vide avant deux heures du matin. Celui qui racontera le moins de conneries sera à la plonge demain.
- T’es un crétin, commente Melissa.
Olivier saisit la bouteille, et trinque en direction d’Eli :
- A vos ordres, chef !
****
I'J'
Irajonas- Gardien du parking
- Personnage préféré : Patrick Jane et Grace Van Pelt
Loisirs : Ecriture, arts martiaux
Localisation : Aix en Provence
Re: The Consultant(s) : Spin-off d'une fanfiction "The Mentalist"
Ma petite friandise
Johel demande à son ami google "c'est quoi un Mascott"...et découvre que c'est un utilitaire de chez Renault...J'aime pô Renault, je préfère Volkswagen...j'ai un Transporter ^^...
Bon on revient à l'histoire...
On commence avec de l'humour et Nopera incapable de répondre quand au "champ d'expertise" d'Eli
Puis on croise le tueur sa façon de voir à l'intérieur de ses victimes
J'aime ta façon d'utiliser certaines formules anglaises pour nous rappeler les origines d'Eli...qui commence à dresser un profil plus précis du G noir...
Tu nous offres un subtil mélange d'humour et de "gore" que j'apprécie tout particulièrement
Johel demande à son ami google "c'est quoi un Mascott"...et découvre que c'est un utilitaire de chez Renault...J'aime pô Renault, je préfère Volkswagen...j'ai un Transporter ^^...
Bon on revient à l'histoire...
On commence avec de l'humour et Nopera incapable de répondre quand au "champ d'expertise" d'Eli
Puis on croise le tueur sa façon de voir à l'intérieur de ses victimes
J'aime ta façon d'utiliser certaines formules anglaises pour nous rappeler les origines d'Eli...qui commence à dresser un profil plus précis du G noir...
Tu nous offres un subtil mélange d'humour et de "gore" que j'apprécie tout particulièrement
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: The Consultant(s) : Spin-off d'une fanfiction "The Mentalist"
Classique. Je vois que tous les 1ères S ont le même "humour"Sans compter qu'on a tous un jour fait cette blague en cours de maths sur "la recherche du point G".
Nopera qui cherche le champ d'expertise d'Eli Il y a bien des séries américaines qui ont pour consultant un ancien medium et un romancier alors un manager de brasserie ... et puis bon Eli a quand même résolu 2 enquêtes aux Etats Unis et une en France.
La relation Piotr/ Eli me fait penser à la relation de deux personnages des romans de J.Connolly (Louis/Bird je ne sais pas si tu connais )
L'acte 5 qu'est ce que j'aime ces moments dans la tête du G noir et même si ses pensées sont "embrouillées" on en apprend un peu plus sur ses motivations Et on a enfin compris pourquoi personne ne signalait la disparition des victimes.
J'aime bien cette réunion d'équipe, chacun à son rôle à jouer et malgré leurs différences ce groupe fonctionne parfaitement !
Cette fic est vraiment digne de (voire mieux que) certaines séries . Suspense, humour, personnages attachants et crédibilité tous les ingrédients sont là !
Tu es vraiment doué et je ne peux que et
Linoa- Gardien du parking
- Personnage préféré : Jane Cho Lisbon
Re: The Consultant(s) : Spin-off d'une fanfiction "The Mentalist"
L ecriture de la suite avance, elle est juste un peu décalé a cause de ma vaisselle. Oui, c'est un argument valide.
Je commence a me régaler avec cette fiction. Je prévois de faire des bannières pour chaque épisode, vu que j en prévois six, avec des photos illustrant les personnages principaux.
Et, j ai oublié de préciser, tous les titres comprendront le mot "run".
Je préviens que Nopera va vite s'enerver, que Piotr a certains préjugés, que Tess et Olivier, c'est une sacrée dynamique, que Melissa a un sacré caractère de chiotte, qu'Eli va commettre une erreur, et que le G Noir n'est pas si loin.
Oui, ça n'avance à rien, et pourtant...
I'J', qui pense amener la preuve que le G Noir a tort.
Je commence a me régaler avec cette fiction. Je prévois de faire des bannières pour chaque épisode, vu que j en prévois six, avec des photos illustrant les personnages principaux.
Et, j ai oublié de préciser, tous les titres comprendront le mot "run".
Je préviens que Nopera va vite s'enerver, que Piotr a certains préjugés, que Tess et Olivier, c'est une sacrée dynamique, que Melissa a un sacré caractère de chiotte, qu'Eli va commettre une erreur, et que le G Noir n'est pas si loin.
Oui, ça n'avance à rien, et pourtant...
I'J', qui pense amener la preuve que le G Noir a tort.
Irajonas- Gardien du parking
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Loisirs : Ecriture, arts martiaux
Localisation : Aix en Provence
Re: The Consultant(s) : Spin-off d'une fanfiction "The Mentalist"
Oh j'ai cru que c'était la suite
Bon parce que cette fic est géniale je ne t'en veux pas pour cette fausse joie
Tu prévois des bannière avec des photo des personnages ? (tu t'es donc inspiré, physiquement du moins, de ton entourage pour les personnages )
Bon parce que cette fic est géniale je ne t'en veux pas pour cette fausse joie
Tu prévois des bannière avec des photo des personnages ? (tu t'es donc inspiré, physiquement du moins, de ton entourage pour les personnages )
Tu joues avec ma patience hein hein ? :bounce: Parce que ça nous avance pas à grand chose mais qu'est ce que ça me donne l'au à la bouche ! :bounce: :bounce:Je préviens que Nopera va vite s'enerver, que Piotr a certains préjugés, que Tess et Olivier, c'est une sacrée dynamique, que Melissa a un sacré caractère de chiotte, qu'Eli va commettre une erreur, et que le G Noir n'est pas si loin.
Oui, ça n'avance à rien, et pourtant...
Linoa- Gardien du parking
- Personnage préféré : Jane Cho Lisbon
Re: The Consultant(s) : Spin-off d'une fanfiction "The Mentalist"
Je te poste la suite maintenant, tu me pardonnes?Linoa a écrit:Oh j'ai cru que c'était la suite
Bon parce que cette fic est géniale je ne t'en veux pas pour cette fausse joie
Tu prévois des bannière avec des photo des personnages ? (tu t'es donc inspiré, physiquement du moins, de ton entourage pour les personnages )
Quant aux bannières, c'est une idée pour donner un visage et un peu de couleur à des textes pas forcément légers, surtout sur un écran. Je crois pouvoir facilement trouver des équivalents réels dans mon entourage.
Linoa a écrit:
Tu joues avec ma patience hein hein ? :bounce: Parce que ça nous avance pas à grand chose mais qu'est ce que ça me donne l'au à la bouche ! :bounce: :bounce:
Vu que je m'attends à écrire (beaucoup) j'essaie d'entretenir un peu le lectorat pendant les intervalles d'écriture j'ai toujours l'appréhension de perdre le lectorat avec le temps.
Voici la suite :
Acte 7
A trois heures du matin, Piotr conduit la voiture en direction du Parking Carnot. Ils sont à la bretelle d’autoroute rejoignant le sud-est de la ville au moment où Piotr commente :
- T’as bu, chef.
- Ouais. Et c’est tant mieux, articule le concerné.
Piotr passe devant les Facs de Lettres, sans qu’Eli ne fasse de réflexion sur les lieux
- C’est bon signe si t’es bourré ?
- D’une certaine manière, oui. L’alcool est un désinhibiteur, mais chez moi, c’est différent. Avec mon « truc », c’est différent.
Piotr garde le silence un moment, puis dit :
- Explique-moi.
- Première fois que j’te vois curieux. D’habitude, toutes les émotions extérieures, elles m’attaquent le cerveau dans tous les sens, depuis toutes les directions. J’dois rester concentré « H 24 » pour faire la différence entre les émotions des uns, celles des autres, et les miennes. Mais, quand j’ai bu, j’fais automatiquement le tri. Y a mes émotions d’un côté, explique-t-il en tapant le doigt sur sa tempe droite, et les émotions extérieures de la personne la plus proche de l’autre, ajoute-t-il en tapotant l’autre tempe. Ca repose.
Eli plaque son crâne contre l’appui-tête, puis tourne la tête vers Piotr.
- Parlant de ça, ça m’arrangerait si tu cessais de chercher un moyen de me remercier.
- De quoi tu parles ?
- T’as l’impression de nous devoir quelque chose, parce qu’on t’a fait sortir d’un univers où on te demandait de faire ce que les autres prétendaient être ton devoir. Là, je te propose de nous aider, sans obligation. Je t’ai proposé un nouvel entourage, une nouvelle vie, un nouvel objectif, et ça, c’est ce que t’as attendu pendant tout ce temps. Seulement, j’fais pas ça pour que tu me remercies. Je fais ça parce que tu mérites une nouvelle chance. Basta.
Piotr ne dit rien. Et ça, ça fait rire Eli.
Après encore cinq minutes, pendant lesquelles Eli partage son point de vue sur la reconnaissance de Piotr, et pendant lesquelles Piotr partage son silence, ils arrivent dans un virage où Eli fait signe à l’ancien homme de main de stationner la voiture dans la voie des bus.
- C’pas à trois heures du matin qu’un bus va nous emmerder, dit Eli. Mets les warnings.
Piotr appuie sur le bouton, et ils sortent de leur véhicule, marchant vers l’entrée piétonne du Parking Carnot.
- C’est lui, dit Piotr en montrant un étrange monticule de tissus.
- C’est pas une poubelle ?
Piotr grogne.
- Y a des gens qui l’appellent « L’Homme-Poubelle », parce qu’il ne bouge pas beaucoup, et qu’il attend près des poubelles de trouver quelque chose qui pourrait être intéressant.
Eli fait une grimace.
- C’est moche, commente-t-il.
Il plisse les yeux, et s’agenouille devant le tas de tissus inerte. Il le regarde attentivement, puis lève la tête. Eli s’aperçoit que ces tissus sont accolés contre une vitrine publicitaire.
Eli se lève alors, et donne trois coups du plat de la main sur la vitrine.
- Dans l’cul, Chirac ! s’exclame alors « L’Homme-Poubelle » en sursautant.
Les morceaux de tissus s’éparpillent, et un homme très maigre en émerge. Il porte une longue barbe grise, et des cheveux de la même couleur en couronne. Son front est strié de rides profondes. Ses yeux gris coulent des larmes à leurs commissures, devant la lumière qui vient les agresser brutalement.
- Ah oui, c’est pas une poubelle, dit Eli. Monsieur, j’ai besoin d’informations.
- En quoi ça me regarde ? Dans l’cul, Chirac !
Eli se tourne vers Piotr, devant le surprenant tic de langage de l’homme. Piotr se contente de grogner.
- Ca vous regarde parce que vous avez à y gagner, dit Eli.
Il montre alors deux billets de vingt euros.
- Pour vous si vous acceptez de faire ce que je vous dis, affirme-t-il.
- Faut faire quoi, Jospin ? demande l’Homme-Poubelle.
- Vous êtes rigolo. Je vous demanderai juste de regarder là-bas, dit Eli en montrant leur voiture avec les warnings. L’Homme-Poubelle plisse les yeux et fixe les lumières clignotantes.
- Ca vous réchauffe, coup par coup. Un coup chaud, un coup froid. Un coup chaud, un coup froid. A chaque fois qu’elles s’éteignent, c’est apaisant, non ? C’est apaisant pour vos yeux. C’est apaisant pour votre tête. Et pour vos pensées. Ca fait moins chaud. Ca brûle moins les yeux. Un coup chaud… un coup froid…
Et Eli continue cet étrange rituel pendant dix longues minutes. Longues pour Eli. Interminables pour Piotr. Jusqu’à ce que l’Homme-Poubelle soit en état de semi conscience.
- Vous êtes toujours conscient, mon brave monsieur, dit Eli avec une voix douce. Vous vous rappelez que deux semaines en arrière, vous étiez en train d’attendre devant la Faculté de Lettres. Il y a beaucoup d’étudiants qui rentrent et qui sortent. Et beaucoup de voitures qui passent.
- Y en a beaucoup qui mangent, et moi j’ai faim, dit l’Homme-Poubelle, les paupières closes.
- Vous regardez sur votre gauche, et vous voyez quelque chose de bizarre, non ?
- Non… Oui, murmure l’Homme-Poubelle d’une voix rauque. Y a une voiture comme celles de la mairie, avec un gros coffre.
- La voiture fait quoi ? demande Eli.
- Elle est garée entre des buissons. Y a des gens qui klaxonnent pour rentrer, mais comme il bouge pas, ils s’en vont.
- Avancez dans le temps. Quand est-ce que les choses changent pour la voiture ?
- Y a un homme qui sort, il est habillé en noir… ou bleu, ou gris, c’est une couleur foncée, dans l’ombre. Il porte un gros paquet.
- Et il le jette dans le coffre, c’est ça ?
- Oui. Y a un bras qui pend, je trouve ça malsain, mais j’ai pas la force de bouger.
- Vous parvenez à voir son visage ?
- Non.
- Et sa plaque d’immatriculation ?
- Oui.
L’Homme-Poubelle dit alors une suite de lettres et de chiffres. Eli fait signe à Piotr de les noter, et ce dernier les enregistre dans son téléphone.
- Bien. Merci, Monsieur. Maintenant, remontez jusqu’en 2005, au moment des élections présidentielles. Vous ne savez pas pourquoi, mais vous ne vous souvenez pas des résultats des élections, et vous n’avez pas envie de vous en souvenir. La colère qui repose en vous contre les gouvernants est mal orientée, vous voulez changer cette haine en fureur contre le désespoir. Lorsque je compterai jusqu’à dix, vous sortirez de votre sommeil, et puis vous vous rendormirez, dans un sommeil paradoxal. Demain, lorsque vous vous réveillerez, vous vous réfugierez au Samu Social, et vous écouterez ce qu’on vous dit. Un… Deux…
Et Eli compte jusqu’à dix. A ce moment-là, l’Homme-Poubelle ouvre les yeux, souffle, puis se rendort aussi vite dans un ronflement sonore.
- T’es un sacré numéro, chef, commente Piotr.
- Je sais. Maintenant, ramène-moi chez moi, s’il te plaît, mon pote. J’ai une gueule de bois qui m’attend.
Acte 8
Le lendemain, le dimanche, vers midi, Eli est toujours en train de décuver. Ce qui fait sourire Melissa, d’ailleurs, lorsqu’elle s’assoit sur le lit.
- T’as jamais tenu l’alcool, dit-elle en sachant pertinemment qu’Eli dort profondément.
Aucune réaction. Forcément. Se torcher la gueule pour faire croire aux autres qu’ils ont encore une vie normale. C’est mignon.
Après s’être douchée, et habillée, Melissa sort de son appartement, pour frapper à la porte de celui de Tess, qui vient lui ouvrir dans les secondes qui suivent.
- T’es du matin, toi, commente Tess.
Melissa passe la tête par la porte, et voit Olivier, en caleçon sur le canapé.
- Je suis pas la seule, apparemment.
Olivier grogne, et se lève.
- Je vais mettre mon t-shirt, dit-il.
- Et un pantalon, aussi, ajoute Melissa.
Tess bredouille.
- Y a du boulot, pas vrai ?
- Ouais, et comme c’est dimanche, votre paye est multipliée.
- Par combien ?
- Par un.
Quelques dizaines de minutes après, Tess est concentrée sur ses écrans. Pour elle, c’est un peu comme se balader en ville : elle reconnaît des endroits, certaines rues sont inaccessibles, mais avec de la patience, elle parvient à destination, quelle qu’elle soit.
« Fouiller dans les dossiers de la sous-préf ? Rien de bien compliqué. »
Ce n’est pas vraiment pour le défi de la tâche qu’elle a rejoint l’équipe, mais plutôt pour trouver un refuge. Il est difficile de vivre quand on ne supporte pas les foules. Là, au moins, elle vit et bosse au même endroit. En plus, son employeur la met fréquemment sous hypnose pour trouver un moyen de la débarrasser de son agoraphobie.
« Eli, c’est un hackeur de tête, pense-t-elle. »
Lorsqu’elle a terminé ses fouilles, elle se lève pour faire son rapport à Melissa.
- J’ai fait deux listes. Une pour les Mascotts pros, l’autre pour les particuliers.
- On les mets au tableau, répond Melissa. Moi, je ne saurais pas quoi en faire. Ca attendra qu’Eli décuite.
- Et je fais quoi, en attendant ?
Melissa hausse les épaules.
- Tu réfléchis comme nous.
Melissa retourne à la table basse, et voit Olivier lire et relire les dossiers concernant David Patrosi et Jean-Marie Castel.
- J’ai réfléchi, dit Melissa.
- Et ça fait mal ? rétorque Olivier sans quitter ses dossiers des yeux.
- Comment on peut ne pas se rendre compte pendant deux semaines d’une disparition ? Et comment passer à côté sept fois ? Sur les sept, il y en a bien au moins un dont la disparition a attiré l’attention. Pourtant, aucune des victimes n’a été enregistrée par la police avant sa mort.
Olivier regarde un moment dans le vide. Il se passe la main dans les cheveux, puis souffle entre ses mains.
- Pour une fois, tu dis un truc pas con, affirme Olivier.
- C’est une sorte de compliment détourné ?
- La police n’a pas enregistré leur disparition, mais nous, avec les rumeurs, les infos qu’on a de manière « underground », si on les avait enregistrées ?
Il se lève et s’approche de Tess.
- Recule fissa, lui ordonne cette dernière.
- Tout doux, Bredo, lui répond Olivier.
- Tu m’as dit pareil, cette nuit, rétorque-t-elle.
- J’ai pas envie de savoir, ajoute Melissa.
- Sors la liste des disparitions non officielle, et couple la avec le plan de la ville.
- « S’il te plaît », mon chou.
- De rien, rétorque-t-il.
Tess envoie la carte de la ville sur l’écran de la table en verre, puis active les points représentants les disparitions.
- Fais une recherche croisée entre les disparitions et les victimes.
Tess s’exécute, et des points disparaissent… mais pas tous. Melissa réalise alors.
- On en avait enregistré trois, dont David Patrosi, murmure-t-elle.
- Repars à zéro, Bredo, et fais une recherche croisée avec les possesseurs de Mascott.
- Tu espères quoi ? demande Melissa.
- Un miracle.
Un seul point reste actif sur le plan.
- Là. Thomas Barra.
- Il n’est pas sur la liste des victimes, informe Tess.
- Alors, il est dans une nouvelle liste : celle des suspects. Mel, tu devrais remuer le cul à ton mari, je crois qu’on peut se mettre Nopera dans la poche en deux-deux.
****
I'J'
Irajonas- Gardien du parking
- Personnage préféré : Patrick Jane et Grace Van Pelt
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Localisation : Aix en Provence
Re: The Consultant(s) : Spin-off d'une fanfiction "The Mentalist"
C'est vrai qu'hier quand j'ai vu que tu avais posté j'ai eu la même "fausse joie" que Linoa
J'attends de voir ce que vont donner les bannières (en plus tu te débrouilles en retouche photo )
Tu ne risques pas de perdre ton lectorat avec ce genre de chapitre (lors de mas première lecture j'avais lu "électorat" déformation probablement due à l'actualité)
Eli qui est "ivre" mais qui conserve ses capacités...
Sa discussion avec Piotr...j'apprécie ce duo au combien improbable...
La découverte de "l'homme-poubelle"...La séance d'hypnose
Alors Olivier et Tess sont "ensemble", un fameux couple...
Melissa n'a peut être pas le don d'Eli mais elle est douée dans l'analyse des infos...
Alors ont-il vraiment un suspect ?
Et quelle erreur va commettre Eli
Johel- In Jane we trust
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Localisation : près de l'océan
Re: The Consultant(s) : Spin-off d'une fanfiction "The Mentalist"
Avec une suite comme ça t'es tout pardonné !
Comme johel j'avais lu électorat (en parlant de ça je crois que les éléctions présidentielles c'était en 2007 et non en 2005 )
Eli qui gère mieux son don ivre, excellente idée (ça me fait penser à une phrase d'une amie ivre "tu vois y a 2 moi dans ma tête là le moi conscient et le moi inconscient et on a des discussions très intéressantes"
Piotr et Eli qu'est ce que j'aime ce duo même si j'ai une petite préférence pour Eli/Nopera. Eli qui ne peut s’empêcher de profiter de l'hypnose pour venir en aide à l'homme poubelle. :)
Coste et Bredo ensemble ?
Melissa très bien dans ce rôle de "chef"
Thomas Barra ? Un nouveau nom, un coupable une victime ? Wait & See :bounce:
Linoa- Gardien du parking
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Re: The Consultant(s) : Spin-off d'une fanfiction "The Mentalist"
Je tire certains détails de faits réels, et ce fameux "Homme-Poubelle" est inspiré de plusieurs personnes aperçues dans ma vie de tous les jours. Le "Dans le cul Chirac", j'en ai été témoin.
Pour les présidentielles, je voulais citer la date de 1995, je m'ai planté, désolé !
J'ai dit que Coste et Bredo avaient couché ensemble... j'ai pas dit qu'ils étaient ensemble
L'erreur d'Eli va être double, et je vais citer du Dumbledore, qui disait "Mon intelligence étant hors du commun, mes erreurs n'en sont que plus grandes."
Voici une transition pour la fin de ce chapitre 2, j'attaque le trois tout de suite.
Acte 9
Le Commissaire Nopera se réveille avec un mal de tête. Comme à chaque fois qu’elle a l’impression d’être face à un mur.
Elle ne supporte pas de ne pas comprendre ce qui lui arrive. C’est maladif, elle ne supporte pas que ça soit hors de sa portée, hors de sa compréhension. L’univers n’est pas conçu pour ça.
Et c’est son boulot, merde ! C’est à elle de les trouver, et de les arrêter avant qu’ils ne fassent plus de mal. Et ce n’est pas une, ni deux, mais sept personnes qui sont mortes, et elle n’a rien pu y faire. Rien du tout.
- Maman ! crie une petite voix.
Sandra Nopera se lève au quart de tour, et court en direction de sa cuisine.
- Benjamin ? appelle-t-elle.
Elle trouve son fils, Benjamin, de huit ans, dans la cuisine, tenant une bouteille de lait au dessus de son bol.
- ‘Ya plus de lait, dit-il.
Nopera soupire. Allez élever un enfant lorsque vous êtes seule, et que vous avez un boulot comme le sien. A force de voir des morts, des fous furieux, des gens qui pleurent, si elle n’avait pas son fils pour lui rappeler qu’il y a quelque chose de beau – comme la vie, par exemple – dans ce monde, elle se serait déjà foutue en l’air depuis longtemps.
- Dans le cagibi, Ben.
Dans l’étroit couloir menant à l’entrée, est couché son chien. Un berger allemand qui répond au nom de Whisky.
Allez chercher…
Whisky est dirigé vers la porte, couché comme s’il avait peur. Nopera ne remarque pas tout de suite la crainte de son chien. Elle se contente de lui caresser le dessus de la tête.
- Ca va, va te dégourdir les pattes, lui murmure-t-elle.
Nopera tourne ses clefs dans la porte, et l’ouvre en grand. Whisky accourt dans le jardin, et tourne autour de la maison en aboyant.
Ce que Nopera trouve curieux, d’ailleurs. Whisky n’aboie jamais.
- Whisky ? appelle Nopera en s’avançant dans l’allée devant sa porte.
Elle est alors parcouru par un frisson désagréable. Une partie d’elle se dit que quelque chose ne va pas. Et l’autre partie lui dit qu’elle est stupide de s’inquiéter pour un détail. Whisky aboie. Et alors ?
- Et alors ? murmure-t-elle en se retournant.
Elle est alors pétrifiée. Elle reste devant sa porte, sans bouger, retenant son souffle.
Whisky tourne toujours autour de la maison, en aboyant sans que Nopera l’entende. Elle n’entend plus rien. Elle regrette juste qu’une partie d’elle-même ait pensé qu’il fut idiot de s’inquiéter.
- BEN ! hurle Nopera, la voix tremblante. BEN ! Viens ici !
Benjamin accourt auprès de sa mère. Celle-ci le serre contre elle.
- Par pitié, dis-moi que c’est toi qui as fait ça, supplie-t-elle.
- Pourquoi je ferais ça ? demande-t-il, comme si sa mère lui posait une question idiote.
Nopera soupire, la gorge crispée.
- Fais tes affaires. On va voir quelqu’un, ordonne-t-elle.
- J’ai même pas encore déjeuner !
- Ne discute pas, on part tout de suite !
Une fois que Benjamin s’est habillé et a enfilé ses baskets, pris un sac à dos avec un bloc-notes et une console de jeux, Nopera le pousse dans l’allée. Whisky les suit de près.
- On va où ? demande l’enfant.
- Voir des gens, répond-elle sèchement en fermant la porte à clef. Tu vas rigoler, il y en a un comme toi.
Nopera court en direction de sa voiture, ouvre la porte du côté passager pour que Ben y grimpe. Elle fait monter Whisky à l’arrière, puis s’empresse d’aller au volant.
Elle fait demi-tour, regarde sa maison, puis accélère d’un coup sec, laissant derrière elle sa maison, fermée à clef, un G Noir inscrit sur sa porte.
Acte 10
Ah, là, peut-être qu’ils vont commencer à comprendre !
Ils vont commencer à vraiment avoir peur. Ils voulaient cacher les actes du G Noir au public ? Et cacher son message ? Comment peut-il faire comprendre au reste du monde ce qu’il sait, si personne n’apprend ce qu’il a fait ?
Ils ont voulu lui couper l’herbe sous les pieds. L’empêcher de montrer aux gens ce qu’il faut comprendre : l’esprit et le corps sont indissociables, et il faut les comprendre l’un et l’autre pour apprécier le sens de la vie. Cette vie qui ne dure qu’une fois, avant le chapitre final. Et puis, après la mort, vient…
Ne vient rien. C’est fini. C’est FINI !
Fini de jouer avec la vie des autres. Ils se croient dotés du pouvoir de décider, alors il va leur montrer ce que ça fait, quand quelqu’un d’autre décide pour eux.
- Vous allez voir ce que vous allez voir, grommelle-t-il.
Les règles vont changer. Et ils vont voir ce qu’ils vont voir. Oh oui, ils vont voir à l’intérieur d’eux-mêmes. Ils vont voir comment ils fonctionnent, et ils verront comme ils sont moches !
- Comprends toi toi-même, murmure-t-il d’une voix aigue. Il faut se connaître soi-même, si on veut connaître les autres, non ? Comme il faut s’aimer soi-même si on veut aimer les autres. Je me connais et je m’aime, alors, je connais et j’aime les autres. C’est eux, qui ne s’aiment pas.
Il répète ceci, encore, et encore, en agitant une pelle. Il a vu la voiture de Nopera partir. Quand elle reviendra, il sera déjà loin. En attendant, dans une énorme bâche bleue enroulée, sa huitième victime est sans vie, mais ouverte. Oui, il est ouvert ! On peut voir qui il était à l’intérieur, et franchement, l’intérieur de qui il était, ça pue.
- Vous allez le trouver, et vous allez trouver ça drôle, Commissaire Nopera ! Vous allez trouver ça très drôle !
Il creuse dans le jardin de Nopera. Il creuse en répétant cette phrase, encore et encore :
- Vous allez trouver ça très très très très drôle !
I'J'
Pour les présidentielles, je voulais citer la date de 1995, je m'ai planté, désolé !
J'ai dit que Coste et Bredo avaient couché ensemble... j'ai pas dit qu'ils étaient ensemble
L'erreur d'Eli va être double, et je vais citer du Dumbledore, qui disait "Mon intelligence étant hors du commun, mes erreurs n'en sont que plus grandes."
Voici une transition pour la fin de ce chapitre 2, j'attaque le trois tout de suite.
Acte 9
Le Commissaire Nopera se réveille avec un mal de tête. Comme à chaque fois qu’elle a l’impression d’être face à un mur.
Elle ne supporte pas de ne pas comprendre ce qui lui arrive. C’est maladif, elle ne supporte pas que ça soit hors de sa portée, hors de sa compréhension. L’univers n’est pas conçu pour ça.
Et c’est son boulot, merde ! C’est à elle de les trouver, et de les arrêter avant qu’ils ne fassent plus de mal. Et ce n’est pas une, ni deux, mais sept personnes qui sont mortes, et elle n’a rien pu y faire. Rien du tout.
- Maman ! crie une petite voix.
Sandra Nopera se lève au quart de tour, et court en direction de sa cuisine.
- Benjamin ? appelle-t-elle.
Elle trouve son fils, Benjamin, de huit ans, dans la cuisine, tenant une bouteille de lait au dessus de son bol.
- ‘Ya plus de lait, dit-il.
Nopera soupire. Allez élever un enfant lorsque vous êtes seule, et que vous avez un boulot comme le sien. A force de voir des morts, des fous furieux, des gens qui pleurent, si elle n’avait pas son fils pour lui rappeler qu’il y a quelque chose de beau – comme la vie, par exemple – dans ce monde, elle se serait déjà foutue en l’air depuis longtemps.
- Dans le cagibi, Ben.
Dans l’étroit couloir menant à l’entrée, est couché son chien. Un berger allemand qui répond au nom de Whisky.
Allez chercher…
Whisky est dirigé vers la porte, couché comme s’il avait peur. Nopera ne remarque pas tout de suite la crainte de son chien. Elle se contente de lui caresser le dessus de la tête.
- Ca va, va te dégourdir les pattes, lui murmure-t-elle.
Nopera tourne ses clefs dans la porte, et l’ouvre en grand. Whisky accourt dans le jardin, et tourne autour de la maison en aboyant.
Ce que Nopera trouve curieux, d’ailleurs. Whisky n’aboie jamais.
- Whisky ? appelle Nopera en s’avançant dans l’allée devant sa porte.
Elle est alors parcouru par un frisson désagréable. Une partie d’elle se dit que quelque chose ne va pas. Et l’autre partie lui dit qu’elle est stupide de s’inquiéter pour un détail. Whisky aboie. Et alors ?
- Et alors ? murmure-t-elle en se retournant.
Elle est alors pétrifiée. Elle reste devant sa porte, sans bouger, retenant son souffle.
Whisky tourne toujours autour de la maison, en aboyant sans que Nopera l’entende. Elle n’entend plus rien. Elle regrette juste qu’une partie d’elle-même ait pensé qu’il fut idiot de s’inquiéter.
- BEN ! hurle Nopera, la voix tremblante. BEN ! Viens ici !
Benjamin accourt auprès de sa mère. Celle-ci le serre contre elle.
- Par pitié, dis-moi que c’est toi qui as fait ça, supplie-t-elle.
- Pourquoi je ferais ça ? demande-t-il, comme si sa mère lui posait une question idiote.
Nopera soupire, la gorge crispée.
- Fais tes affaires. On va voir quelqu’un, ordonne-t-elle.
- J’ai même pas encore déjeuner !
- Ne discute pas, on part tout de suite !
Une fois que Benjamin s’est habillé et a enfilé ses baskets, pris un sac à dos avec un bloc-notes et une console de jeux, Nopera le pousse dans l’allée. Whisky les suit de près.
- On va où ? demande l’enfant.
- Voir des gens, répond-elle sèchement en fermant la porte à clef. Tu vas rigoler, il y en a un comme toi.
Nopera court en direction de sa voiture, ouvre la porte du côté passager pour que Ben y grimpe. Elle fait monter Whisky à l’arrière, puis s’empresse d’aller au volant.
Elle fait demi-tour, regarde sa maison, puis accélère d’un coup sec, laissant derrière elle sa maison, fermée à clef, un G Noir inscrit sur sa porte.
Acte 10
Ah, là, peut-être qu’ils vont commencer à comprendre !
Ils vont commencer à vraiment avoir peur. Ils voulaient cacher les actes du G Noir au public ? Et cacher son message ? Comment peut-il faire comprendre au reste du monde ce qu’il sait, si personne n’apprend ce qu’il a fait ?
Ils ont voulu lui couper l’herbe sous les pieds. L’empêcher de montrer aux gens ce qu’il faut comprendre : l’esprit et le corps sont indissociables, et il faut les comprendre l’un et l’autre pour apprécier le sens de la vie. Cette vie qui ne dure qu’une fois, avant le chapitre final. Et puis, après la mort, vient…
Ne vient rien. C’est fini. C’est FINI !
Fini de jouer avec la vie des autres. Ils se croient dotés du pouvoir de décider, alors il va leur montrer ce que ça fait, quand quelqu’un d’autre décide pour eux.
- Vous allez voir ce que vous allez voir, grommelle-t-il.
Les règles vont changer. Et ils vont voir ce qu’ils vont voir. Oh oui, ils vont voir à l’intérieur d’eux-mêmes. Ils vont voir comment ils fonctionnent, et ils verront comme ils sont moches !
- Comprends toi toi-même, murmure-t-il d’une voix aigue. Il faut se connaître soi-même, si on veut connaître les autres, non ? Comme il faut s’aimer soi-même si on veut aimer les autres. Je me connais et je m’aime, alors, je connais et j’aime les autres. C’est eux, qui ne s’aiment pas.
Il répète ceci, encore, et encore, en agitant une pelle. Il a vu la voiture de Nopera partir. Quand elle reviendra, il sera déjà loin. En attendant, dans une énorme bâche bleue enroulée, sa huitième victime est sans vie, mais ouverte. Oui, il est ouvert ! On peut voir qui il était à l’intérieur, et franchement, l’intérieur de qui il était, ça pue.
- Vous allez le trouver, et vous allez trouver ça drôle, Commissaire Nopera ! Vous allez trouver ça très drôle !
Il creuse dans le jardin de Nopera. Il creuse en répétant cette phrase, encore et encore :
- Vous allez trouver ça très très très très drôle !
I'J'
Irajonas- Gardien du parking
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Re: The Consultant(s) : Spin-off d'une fanfiction "The Mentalist"
G Noir is back !
Faites que ce cinglé ne s'en prenne pas à Nopera je l'aime bien et la savoir maman lui donne un coté attachant ( bon au pire tu peux tuer le chien si tu veux vraiment être cruel )
Retour dans la tête du G noir Y a plus de doute il est vraiment dérangé !
"Ah, là, peut-être qu’ils vont commencer à comprendre ! " Euh non non toujours pas
Très bonne transition mais je dois avouer que je m’inquiète un peu pour l'équipe après cette intrusion dans les pensées du G Noir
Linoa- Gardien du parking
- Personnage préféré : Jane Cho Lisbon
Re: The Consultant(s) : Spin-off d'une fanfiction "The Mentalist"
Effectivement donner une vie privée, qui plus est de maman, à Nopera nous la fait découvrir sous un nouveau jour
Le G noir semble vouloir attirer l'attention de la commissaire
Quand elle dit à Ben
Le tueur est vraiment malade, je ne sais pas ce qu'il a subit mais pour avoir une telle rancune, la souffrance a certainement été terrible pour lui...
Je doute que l'équipe trouve drôle ce qu'il est en train de faire...
Tu nous a concocté un vrai bon déjanté
Le G noir semble vouloir attirer l'attention de la commissaire
Quand elle dit à Ben
Parle t-elle d'EliTu vas rigoler, il y en a un comme toi
Le tueur est vraiment malade, je ne sais pas ce qu'il a subit mais pour avoir une telle rancune, la souffrance a certainement été terrible pour lui...
Je doute que l'équipe trouve drôle ce qu'il est en train de faire...
Tu nous a concocté un vrai bon déjanté
Johel- In Jane we trust
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Re: The Consultant(s) : Spin-off d'une fanfiction "The Mentalist"
Chapitre 3 : La Hache de Guerre
Acte 1
Eli se lève, et découvre son appartement vide. Il regarde vers le mur adjacent à l’autre appartement, et ressent trois types d’émotions différentes. Cela lui suffit pour savoir que Melissa, Olivier et Tess sont à côté. Ne serait-ce qu’à la détermination de sa femme, la sensation constante d’étroitesse de son informaticienne, et la fascination d’Olivier pour ce qui lui échappe. Il sent un mouvement, et une envie de partager une découverte, trahie par une vague d’excitation… et d’inquiétude. L’allégresse du mystère qui commence à se résoudre.
La porte s’ouvre alors dans un claquement sonore.
- Honey… dit Melissa.
- Moi aussi j’ai des infos, coupe Eli. Attendez-moi, j’arrive.
- Ca m’énerve quand tu fais ça, répond-elle.
- Peut-être. Mais t’es tellement belle quand tu t’énerves.
- Crétin.
La réponse du tac-au-tac d’Eli lui arrache quand même un début de sourire. Dix minutes après, il est fin prêt, face à ses trois compagnons.
- On a fait une recherche croisée entre les possesseurs de Mascott et les disparus officieux, annonce Olivier. On a un résultat : Thomas Barra, habitant au sud-ouest de la ville, au Val St André.
- Comme je m’y étais attendu, ajoute Eli. Hier soir, avec Piotr, on a réussi à avoir l’immatriculation du Mascott qui a été vu lors de l’enlèvement de Jean-Marie Castel.
Il sort un post-it sur lequel est inscrite l’immatriculation.
- Bredo, tu peux…
- Si je peux ? Si je veux, je peux. Et je veux bien, si tu me fais un café.
- Va pour un café, trouve-moi à qui appartient ce foutu Mascott.
- Je croyais qu’on avait déterminé que c’était Thomas Barra, rappelle Olivier.
- Tant mieux si l’immatriculation le confirme. Je ne veux pas une présomption, je veux une preuve.
Eli se laisse tomber dans le canapé en se tenant la tête. Melissa s’assoit à côté de lui en lui passant la main dans le dos.
- Tu sais que tu ne tiens pas l’alcool, lui rappelle-t-elle.
- Je sais. Je voulais juste… que ça se calme un peu, explique-t-il en tapotant sa tempe.
- Il doit bien y avoir une autre solution. Tu ne vas pas te torcher la gueule à chaque fois que leurs émotions t’envahissent.
- Pas que leurs émotions, Mel. Les miennes, les leurs, celles des gens qui passent… quand je suis passé à côté du corps de Jean-Marie Castel, j’ai ressenti le vide complet. Rien du tout, nada. Ce n’était pas comme si il n’y avait pas d’émotion qui sortait de son corps, mais comme si le rien… « The Void », c’était une émotion à part entière.
Eli tourne la tête vers Melissa, et se plonge dans ses yeux.
- J’ai eu l’impression de ressentir la mort, dit-il. Et, de tout ce que j’ai connu, rien ne m’a jamais fait aussi peur.
Melissa regarde Eli, et voit dans ses yeux que la terreur commence à y émerger.
Pas facile pour elle d’avoir un mari hypersensible, au point que chacune des émotions extérieures vient l’oppresser. Elle-même doit affronter ses propres émotions, les contrôler, pour qu’elles n’affectent pas Eli.
C’est plus de boulot que ce que n’importe qui peut imaginer. Sa colère, sa frustration, sa peur, tout ce qui passe par sa tête, elle s’efforce de le contrôler, et de s’approcher au maximum de l’ataraxie, afin de ne pas être un handicap pour Eli. Par là même, elle tente de se simplifier la vie. Si elle est calme, Eli « contracte » son calme, et leur couple n’en marche que mieux.
Certains ont une fois prétendu que c’aurait été une bonne chose d’être comme Eli. Ce serait plus simple pour comprendre les autres, savoir s’ils ne mentent ou pas, et toutes ces broutilles. Mais ça implique aussi d’avoir sans arrêt à se battre contre les émotions des autres, à s’efforcer de garder son calme alors qu’il peut ressentir la douleur et la joie, la peine et le rire, la peur et la confiance, tout en même temps. N’importe qui en deviendrait fou.
Mais pas lui, si Melissa est là pour l’aider. Parfois, elle juge que c’est trop pour elle. Mais là, elle voit que c’est peu de choses. C’est la preuve formelle qu’Eli a besoin d’elle, en dépit des apparences. Et sentir qu’on a besoin d’elle… c’est quelque chose que Melissa aime.
Alors, elle se concentre sur le calme. Sur l’amour qu’elle porte pour son mari. Sur sa détermination à mener leur but à terme, à retrouver Le G Noir, et le stopper.
C’est une chose qu’ils font bien.
Acte 2
Un an et un mois avant
Il est dix-huit heures. Tess rentre du travail. Elle rentre de Marseille, sur l’autoroute, pour rentrer à Luynes, un village limitrophe d’Aix en Provence.
A mi-chemin, elle se rend – enfin ! – compte qu’elle roule depuis un bon moment en réserve. Elle prend alors la première sortie d’autoroute qu’elle voit pour faire le plein.
C’est à ce moment-là, dans cette station essence, que son cerveau bascula.
Après avoir versé toute l’essence dont elle avait besoin dans le réservoir, elle prend le chemin de la caisse. Elle ferme la porte derrière elle. A cette heure de pointe, il y a du monde qui attend déjà devant elle.
Trois hommes, deux femmes. Cinq personnes avant qu’elle puisse payer. Dans les rayons de la station, des hommes, des femmes et des enfants cherchent quelque chose à grignoter, ou des produits d’entretien pour leur voiture. Bref, tous le monde est normal.
Le premier à payer est de taille moyenne, et assez fin. Il a les cheveux en bataille, mais on voit qu’il a au moins essayé de les arranger. Visiblement en vain.
Alors que cet homme s’apprête à récupérer sa carte bancaire, la porte du bâtiment vol en éclat. Quatre hommes rentrent, trois sont armés de UZI, et un d’un fusil à pompe. Ils portent tous des cagoules. Ils bousculent la ligne de client sur les côtés, Tess la première.
Sa tête cogne contre un rack de paquets de M&M’s et de chips qui lui tombent sur le visage.
- Hé ! hurle-t-elle par réflexe.
- Toi, la ferme, lui crache l’homme cagoulé.
- Tous à terre, et ne bougez pas ! ordonne un autre des braqueurs.
Tess se protège le visage avec ses bras, mais rien ne lui arrive. Elle risque un regard, et voit que les autres clients sont dans la même position qu’elle, assis sur le sol, recroquevillés, paniqués.
Et, sous la panique, la caissière n’arrive pas à ouvrir sa caisse.
- Appelez quelqu’un qui va m’ouvrir ça ! crie le braqueur le plus proche de la caisse.
- Je suis la seule, il reste que les gars de l’entretien !
- OUVREZ-MOI CA ! crie le braqueur en frappant du poing sur le comptoir.
Du moins voulait-il frapper du poing, mais il frappe avec sa main tenant le UZI. Une petite rafale de cinq coups de feux en sortent brutalement, touchant trois fois le bras de la caissière dans des éclats de sang. Ses hurlements viennent percer les tympans de Tess, et celle-ci se recroqueville davantage.
- T’es con ou quoi ? hurle un braqueur à celui qui a tiré. Fallait pas…
- C’est un accident, merde !
Les sirènes des véhicules de police s’entendent déjà au loin.
- Faut y aller ! dit un des agresseurs. C’est foiré !
- On n’a plus le temps ! dit un autre. Ils nous rattraperont !
Cet homme, celui qui était en train de payer au moment où Tess est entrée dans cette station, et qui est assis à côté d’elle, leur dit :
- Plus vous tergiversez, plus vous perdez du temps. Vous devriez vous barrer maintenant !
- Ferme-la, fils de pute.
- Je passerai le mot à ma maman plus tard, répond le client avec un signe de main.
Ce dernier reçoit un coup de pied du braqueur droit au plexus, et ça lui coupe la respiration.
Cette fois, les voitures de la police sont nettement visibles. Ils se rassemblent autour de la station.
- On fait quoi ? demande l’un des agresseurs.
Mais aucun d’eux ne réagit, ni n’émet de suggestion. Le client se rapproche doucement de Tess, en lui murmurant :
- Ca va peut-être durer un moment… Juste pour vous prévenir.
Tess n’ose pas répondre. Elle regarde les quatre braqueurs, puis la caissière avec le bras en sang, puis la police qui se déploie dehors, puis, enfin, l’homme à côté d’elle.
- On est dix-neuf, dans cette salle, continue-t-il en murmurant. Et quand on sortira, on sera toujours dix-neuf. Je vous le promets.
Ce fut une des rares promesses d’Eli qu’il ne parvint pas à tenir.
****
I'J'
Acte 1
Eli se lève, et découvre son appartement vide. Il regarde vers le mur adjacent à l’autre appartement, et ressent trois types d’émotions différentes. Cela lui suffit pour savoir que Melissa, Olivier et Tess sont à côté. Ne serait-ce qu’à la détermination de sa femme, la sensation constante d’étroitesse de son informaticienne, et la fascination d’Olivier pour ce qui lui échappe. Il sent un mouvement, et une envie de partager une découverte, trahie par une vague d’excitation… et d’inquiétude. L’allégresse du mystère qui commence à se résoudre.
La porte s’ouvre alors dans un claquement sonore.
- Honey… dit Melissa.
- Moi aussi j’ai des infos, coupe Eli. Attendez-moi, j’arrive.
- Ca m’énerve quand tu fais ça, répond-elle.
- Peut-être. Mais t’es tellement belle quand tu t’énerves.
- Crétin.
La réponse du tac-au-tac d’Eli lui arrache quand même un début de sourire. Dix minutes après, il est fin prêt, face à ses trois compagnons.
- On a fait une recherche croisée entre les possesseurs de Mascott et les disparus officieux, annonce Olivier. On a un résultat : Thomas Barra, habitant au sud-ouest de la ville, au Val St André.
- Comme je m’y étais attendu, ajoute Eli. Hier soir, avec Piotr, on a réussi à avoir l’immatriculation du Mascott qui a été vu lors de l’enlèvement de Jean-Marie Castel.
Il sort un post-it sur lequel est inscrite l’immatriculation.
- Bredo, tu peux…
- Si je peux ? Si je veux, je peux. Et je veux bien, si tu me fais un café.
- Va pour un café, trouve-moi à qui appartient ce foutu Mascott.
- Je croyais qu’on avait déterminé que c’était Thomas Barra, rappelle Olivier.
- Tant mieux si l’immatriculation le confirme. Je ne veux pas une présomption, je veux une preuve.
Eli se laisse tomber dans le canapé en se tenant la tête. Melissa s’assoit à côté de lui en lui passant la main dans le dos.
- Tu sais que tu ne tiens pas l’alcool, lui rappelle-t-elle.
- Je sais. Je voulais juste… que ça se calme un peu, explique-t-il en tapotant sa tempe.
- Il doit bien y avoir une autre solution. Tu ne vas pas te torcher la gueule à chaque fois que leurs émotions t’envahissent.
- Pas que leurs émotions, Mel. Les miennes, les leurs, celles des gens qui passent… quand je suis passé à côté du corps de Jean-Marie Castel, j’ai ressenti le vide complet. Rien du tout, nada. Ce n’était pas comme si il n’y avait pas d’émotion qui sortait de son corps, mais comme si le rien… « The Void », c’était une émotion à part entière.
Eli tourne la tête vers Melissa, et se plonge dans ses yeux.
- J’ai eu l’impression de ressentir la mort, dit-il. Et, de tout ce que j’ai connu, rien ne m’a jamais fait aussi peur.
Melissa regarde Eli, et voit dans ses yeux que la terreur commence à y émerger.
Pas facile pour elle d’avoir un mari hypersensible, au point que chacune des émotions extérieures vient l’oppresser. Elle-même doit affronter ses propres émotions, les contrôler, pour qu’elles n’affectent pas Eli.
C’est plus de boulot que ce que n’importe qui peut imaginer. Sa colère, sa frustration, sa peur, tout ce qui passe par sa tête, elle s’efforce de le contrôler, et de s’approcher au maximum de l’ataraxie, afin de ne pas être un handicap pour Eli. Par là même, elle tente de se simplifier la vie. Si elle est calme, Eli « contracte » son calme, et leur couple n’en marche que mieux.
Certains ont une fois prétendu que c’aurait été une bonne chose d’être comme Eli. Ce serait plus simple pour comprendre les autres, savoir s’ils ne mentent ou pas, et toutes ces broutilles. Mais ça implique aussi d’avoir sans arrêt à se battre contre les émotions des autres, à s’efforcer de garder son calme alors qu’il peut ressentir la douleur et la joie, la peine et le rire, la peur et la confiance, tout en même temps. N’importe qui en deviendrait fou.
Mais pas lui, si Melissa est là pour l’aider. Parfois, elle juge que c’est trop pour elle. Mais là, elle voit que c’est peu de choses. C’est la preuve formelle qu’Eli a besoin d’elle, en dépit des apparences. Et sentir qu’on a besoin d’elle… c’est quelque chose que Melissa aime.
Alors, elle se concentre sur le calme. Sur l’amour qu’elle porte pour son mari. Sur sa détermination à mener leur but à terme, à retrouver Le G Noir, et le stopper.
C’est une chose qu’ils font bien.
Acte 2
Un an et un mois avant
Il est dix-huit heures. Tess rentre du travail. Elle rentre de Marseille, sur l’autoroute, pour rentrer à Luynes, un village limitrophe d’Aix en Provence.
A mi-chemin, elle se rend – enfin ! – compte qu’elle roule depuis un bon moment en réserve. Elle prend alors la première sortie d’autoroute qu’elle voit pour faire le plein.
C’est à ce moment-là, dans cette station essence, que son cerveau bascula.
Après avoir versé toute l’essence dont elle avait besoin dans le réservoir, elle prend le chemin de la caisse. Elle ferme la porte derrière elle. A cette heure de pointe, il y a du monde qui attend déjà devant elle.
Trois hommes, deux femmes. Cinq personnes avant qu’elle puisse payer. Dans les rayons de la station, des hommes, des femmes et des enfants cherchent quelque chose à grignoter, ou des produits d’entretien pour leur voiture. Bref, tous le monde est normal.
Le premier à payer est de taille moyenne, et assez fin. Il a les cheveux en bataille, mais on voit qu’il a au moins essayé de les arranger. Visiblement en vain.
Alors que cet homme s’apprête à récupérer sa carte bancaire, la porte du bâtiment vol en éclat. Quatre hommes rentrent, trois sont armés de UZI, et un d’un fusil à pompe. Ils portent tous des cagoules. Ils bousculent la ligne de client sur les côtés, Tess la première.
Sa tête cogne contre un rack de paquets de M&M’s et de chips qui lui tombent sur le visage.
- Hé ! hurle-t-elle par réflexe.
- Toi, la ferme, lui crache l’homme cagoulé.
- Tous à terre, et ne bougez pas ! ordonne un autre des braqueurs.
Tess se protège le visage avec ses bras, mais rien ne lui arrive. Elle risque un regard, et voit que les autres clients sont dans la même position qu’elle, assis sur le sol, recroquevillés, paniqués.
Et, sous la panique, la caissière n’arrive pas à ouvrir sa caisse.
- Appelez quelqu’un qui va m’ouvrir ça ! crie le braqueur le plus proche de la caisse.
- Je suis la seule, il reste que les gars de l’entretien !
- OUVREZ-MOI CA ! crie le braqueur en frappant du poing sur le comptoir.
Du moins voulait-il frapper du poing, mais il frappe avec sa main tenant le UZI. Une petite rafale de cinq coups de feux en sortent brutalement, touchant trois fois le bras de la caissière dans des éclats de sang. Ses hurlements viennent percer les tympans de Tess, et celle-ci se recroqueville davantage.
- T’es con ou quoi ? hurle un braqueur à celui qui a tiré. Fallait pas…
- C’est un accident, merde !
Les sirènes des véhicules de police s’entendent déjà au loin.
- Faut y aller ! dit un des agresseurs. C’est foiré !
- On n’a plus le temps ! dit un autre. Ils nous rattraperont !
Cet homme, celui qui était en train de payer au moment où Tess est entrée dans cette station, et qui est assis à côté d’elle, leur dit :
- Plus vous tergiversez, plus vous perdez du temps. Vous devriez vous barrer maintenant !
- Ferme-la, fils de pute.
- Je passerai le mot à ma maman plus tard, répond le client avec un signe de main.
Ce dernier reçoit un coup de pied du braqueur droit au plexus, et ça lui coupe la respiration.
Cette fois, les voitures de la police sont nettement visibles. Ils se rassemblent autour de la station.
- On fait quoi ? demande l’un des agresseurs.
Mais aucun d’eux ne réagit, ni n’émet de suggestion. Le client se rapproche doucement de Tess, en lui murmurant :
- Ca va peut-être durer un moment… Juste pour vous prévenir.
Tess n’ose pas répondre. Elle regarde les quatre braqueurs, puis la caissière avec le bras en sang, puis la police qui se déploie dehors, puis, enfin, l’homme à côté d’elle.
- On est dix-neuf, dans cette salle, continue-t-il en murmurant. Et quand on sortira, on sera toujours dix-neuf. Je vous le promets.
Ce fut une des rares promesses d’Eli qu’il ne parvint pas à tenir.
****
I'J'
Irajonas- Gardien du parking
- Personnage préféré : Patrick Jane et Grace Van Pelt
Loisirs : Ecriture, arts martiaux
Localisation : Aix en Provence
Re: The Consultant(s) : Spin-off d'une fanfiction "The Mentalist"
*Ne t'emballes pas ce n'est peut être pas la suite *
Ha la suite !
C'est vrai que le "don" d'Eli ressemble plus à un fardeau mais heureusement Melissa est là pour lui. Et comme le dit sa femme il faudrait qu'Eli trouve un autre moyen pour contrôler ce don avant de finir alcoolique.
Je comprends maintenant pourquoi 19 personnes .
J'aime ces retours en arrière où l'on apprend comment l'équipe s'est formée (d'ailleurs si ils pouvaient faire pareil dans TM )
Ha la suite !
C'est vrai que le "don" d'Eli ressemble plus à un fardeau mais heureusement Melissa est là pour lui. Et comme le dit sa femme il faudrait qu'Eli trouve un autre moyen pour contrôler ce don avant de finir alcoolique.
Je comprends maintenant pourquoi 19 personnes .
C'est seulement à la lecture de cette phrase que je me suis doutée que ce client était Eli- Ca va peut-être durer un moment… Juste pour vous prévenir.
La fameuse erreur d'Eli ?Ce fut une des rares promesses d’Eli qu’il ne parvint pas à tenir.
J'aime ces retours en arrière où l'on apprend comment l'équipe s'est formée (d'ailleurs si ils pouvaient faire pareil dans TM )
Linoa- Gardien du parking
- Personnage préféré : Jane Cho Lisbon
Re: The Consultant(s) : Spin-off d'une fanfiction "The Mentalist"
Effectivement le "don" d'Eli ressemble plus à une malédiction
J'imagine que de "ressentir" la mort pourrait détruire n'importe qui, pas Eli
Mais ça le ronge
Heureusement qu'il peut compter sur Melissa
Le braquage, j'avais tout de suite percuté sur le fait qu'il ne pouvait s'agir que d'Eli compte tenu du flashback...
Et comme le dit Linoa on a probablement l'erreur d'Eli
Sauf si tu continues à nous manipuler
J'imagine que de "ressentir" la mort pourrait détruire n'importe qui, pas Eli
Mais ça le ronge
Heureusement qu'il peut compter sur Melissa
Le braquage, j'avais tout de suite percuté sur le fait qu'il ne pouvait s'agir que d'Eli compte tenu du flashback...
Et comme le dit Linoa on a probablement l'erreur d'Eli
Sauf si tu continues à nous manipuler
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: The Consultant(s) : Spin-off d'une fanfiction "The Mentalist"
Et si on s'apprêtait à passer une vitesse et qu'on accélérait? Je viens juste de me blesser en faisant la vaisselle (ça s'invente pas), donc j'ai écrit tout ça avec une main et demi. Un peu d'indulgence en cas de faute de frappe
En tout cas, vos commentaires fidèles au poste (et qui arrivent très vite, en plus!) me poussent à maintenir un rythme d'écriture, c'est un bon exercice pour moi. Merci beaucoup, Linoa et Johel (encore que les commentaires de Gabicoon et Sweetylove30 me manquent, elles aussi...)
Acte 3
Une alarme retentit sur l’un des écrans de Tess. Elle se retourne, et ouvre une fenêtre qui s’avère être une vidéosurveillance.
C’était une idée d’Eli : entre autre, les vidéosurveillances de Tess détectait les silhouettes de véhicules approchant la Brasserie hors des horaires d’ouverture. Ca leur permettait de réagir rapidement au cas où les hommes de main de Torres reviendraient.
Sauf que là, ce n’est pas la signalisation de leur voiture.
Tess regarde attentivement la vidéo, puis fronce les sourcils.
- C’est Nopera, annonce-t-elle. Avec un gosse. Elle n’a pas l’air bien.
Eli s’approche et regarde sur l’écran.
- Elle n’a jamais dit qu’elle avait un enfant, dit Eli.
- Parce qu’elle avait des raisons de le dire ?
L’enfant essaie de rester dans la voiture, mais Nopera le force à le suivre.
- Faites des gosses, grommelle Tess.
- J’peux pas, j’me plante toujours sur la cuisson, rétorque Olivier.
Aucun ne réagit.
- Qu’est-ce qu’elle fait ici un dimanche avec son gosse ? demande Eli.
Nopera ouvre le coffre, laissant sortir son berger allemand.
- Et avec son chien ?? ajoute Melissa.
Acte 4
« Et je fais des trous, des p’tits trous, toujours des p’tits trous… »
Il pose sa pelle sur son épaule. Ce n’est pas profond, mais ça suffira.
Il jette le corps de sa victime dans le trou, et puis, le rebouche lentement, mais surtout pas proprement.
Il veut qu’ils trouvent le corps. Mais pas à l’air libre. Il ne va pas cacher son message, mais celui-là, il faut qu’ils réalisent qu’il a su et pu prendre son temps.
Et elle verra si il est « dommage » de penser qu’il n’y a rien après la vie. S’il n’y a rien après, alors c’est la seule chance qu’on a de faire quelque chose de « grand ». Et lui, il va faire quelque chose de grand. On se souviendra de son nom. La grande majorité ne comprendra pas ce qu’il a fait, mais une minorité d’éclairés comprendra, se souviendra de ce qu’il a fait, et de son nom. On ne se souviendra pas de ses victimes, on ne s’en souvient jamais. C’est parce qu’ils ne marquent pas les esprits.
Mais lui, il les marquera. Personne ne peut l’empêcher, maintenant. Même si on l’arrête, même si on le tue : il a gagné. Il a gagné depuis le moment où il a fait sa première victime.
Et, plus il y en aura, et plus fort ce sera. On se souviendra de lui même si on n’en a pas envie.
- Parce que c’est ça, l’immortalité ! dit-il à voix haute.
Acte 5
Melissa fait monter le rideau de fer. Derrière, Nopera tient son fils contre elle, son chien assis, attendant sagement que… eh bien, que quelque chose se passe.
Lorsque la jeune américaine ouvre la porte, la famille Nopera se dépêche d’entrer dans la Brasserie, et la première chose que ressent Eli, c’est de la panique.
- Désolé de vous embêter un dimanche, mais vu les circonstances, j’ignorais où aller.
Le chien va se poster sous une table et s’allonger en poussant un gémissement.
- C’est quoi, ce chien ? demande Olivier.
- Mon chien, répond Nopera.
Alors que personne ne l’avait remarqué, Eli et Benjamin se regardent dans les yeux sans bouger. Eli ressent une étrange sensation… des grésillements. La sensation de recevoir ce qu’il émet, en même temps qu’il émet ce qu’il reçoit. Une boucle sans fin et paradoxale, d’une émotion qui n’en est pas une. Ce qu’il trouve de plus étrange, c’est de ne pas parvenir à lire les émotions de l’enfant.
- Du larsen, mumure-t-il.
- Qu’est-ce qui larsen ? demande Nopera.
Eli remue la tête, clignant des yeux, puis se tourne vers le commissaire.
- Mes neurones, répond-il instinctivement. Vu votre panique, il a du se passer quelque chose.
- Oui, avoue Nopera.
Elle raconte alors à l’équipe le G Noir qu’elle a découvert sur sa porte. Eli, Tess, Olivier et Melissa écoutent les faits avec attention. Eli se mord les lèvres, et consulte Olivier du regard.
- Il change son mode opératoire, c’est pas bon signe, dit Olivier.
- Non, c’est pas bon, confirme Eli.
- En quoi ça vous dérange ? demande Nopera.
- Il y a forcément quelque chose qui a provoqué le changement, et ça coïncide avec le moment où vous avez fait appel à nous. Il y a toujours eu un décalage d’au moins deux semaines entre un dépôt et un autre. Là, il y a un jour de décalage.
- Il n’y avait pas de corps quand…
Nopera se fige alors, le regard dans le vide.
- Whisky, dit-elle pour elle-même.
- Déjà ? Vous commencez fort, dit Tess.
- Non, c’est le nom de mon chien. Quand j’ai ouvert la porte, il a fait le tour de la maison, dans le jardin.
Eli consulte chacun de ses coéquipiers du regard.
- Commissaire Nopera, le G Noir accélère, et ça a un rapport avec notre engagement, affirme Eli. Qui d’autre est au courant ?
- Personne, affirme Nopera.
- Chacune des personnes qui se trouve dans cette pièce est restée sous ma surveillance dans les deux dernières semaines, ajoute Eli avec un ton sec. Quant à Piotr Ovascky, je m’en porte garant, il a été notre garde du corps tout ce temps. Je vous donnerai un alibi pour chacun d’entre nous, moi y compris. Ca veut dire que quelqu’un d’autre, quelque part, s’est rendu compte que vous aviez changé votre méthode d’enquête, et si cette personne n’a pas communiqué l’information au G Noir, alors cette personne est le G Noir.
Devant cette révélation, un silence tombe sur la salle. Melissa s’avance entre Nopera et Eli.
- Tess reste tout le temps ici, affirme-t-elle. Elle peut veiller sur votre fils.
- Pourquoi…
- On a du neuf, coupe Eli. Un témoin a vu le véhicule du G Noir au moment de l’enlèvement de Jean-Marie Castel et nous a communiqué son immatriculation. Tess était en train de fouiller…
- Légalement, bien sûr, coupe Nopera.
- … dans les dossiers de la police pour trouver l’identité du propriétaire. En même temps, Melissa et Olivier ont découvert que trois des victimes du G Noir avaient été signalées disparues, mais que la police a refusé de les enregistrer. Et sur nos fichiers des disparus, un d’entre eux est possesseur du même type de véhicule que celui du G Noir, qui est relativement rare. On a un nom : Thomas Barra.
Nopera acquiesce de la tête, sans parler. Elle comprend pourquoi Melissa disait que Tess pourrait veiller sur Ben.
- Monsieur Lavoro, vous permettez…
Eli sent que Nopera joue à ce moment-là son rôle de « chef » en tant que commissaire. Il lui fait signe de s’exprimer librement.
- Vous et moi, on va retourner chez moi et inspecter les lieux. Envoyez vos hommes voir le domicile de ce Barra.
- Avec quel mandat ? demande Olivier.
- Qui a dit que vous auriez besoin d’un mandat ? Vous n’êtes pas flic.
- C’est du cambriolage, dit l’ancien thanatopracteur.
- C’est du cambriolage si vous vous faites prendre, rétorque Nopera. Là, on n’a pas le temps pour cette fichue paperasse qui, avouons-le, a une forte tendance à m’empêcher de faire mon travail. Je vous demande une chose : ne pas vous faire gauler. Et d’après le peu que j’ai vu, vous êtes doué pour ça.
Olivier hausse les épaules.
- Un Commissaire qui nous demande de faire un cambriolage. Je vous aime déjà.
- Et je regrette déjà ce que j’ai dit, soupire Nopera en se frottant le cou. Bredo, si vous avez du neuf sur l’identité que vous cherchez…
- J’appellerai Eli, dit Tess. Et je veillerai sur votre mioche.
- Je suis pas un mioche, rétorque Ben.
L’informaticienne se tourne vers l’enfant, qui la regarde avec défi.
- Toi, tu me casses déjà les…
- On fait comme vous avez dit, Sandra, dit Eli. Mais s’il y a une taupe pour le G Noir dans vos services, ou pire, si le G Noir est dans vos services, alors on ne peut pas appeler des renforts. Votre seule équipe, c’est nous.
- Pour le meilleur et pour le pire, conclut Nopera. Allez. On fait notre boulot, et on doit le faire vite !
****
I'J'
En tout cas, vos commentaires fidèles au poste (et qui arrivent très vite, en plus!) me poussent à maintenir un rythme d'écriture, c'est un bon exercice pour moi. Merci beaucoup, Linoa et Johel (encore que les commentaires de Gabicoon et Sweetylove30 me manquent, elles aussi...)
Acte 3
Une alarme retentit sur l’un des écrans de Tess. Elle se retourne, et ouvre une fenêtre qui s’avère être une vidéosurveillance.
C’était une idée d’Eli : entre autre, les vidéosurveillances de Tess détectait les silhouettes de véhicules approchant la Brasserie hors des horaires d’ouverture. Ca leur permettait de réagir rapidement au cas où les hommes de main de Torres reviendraient.
Sauf que là, ce n’est pas la signalisation de leur voiture.
Tess regarde attentivement la vidéo, puis fronce les sourcils.
- C’est Nopera, annonce-t-elle. Avec un gosse. Elle n’a pas l’air bien.
Eli s’approche et regarde sur l’écran.
- Elle n’a jamais dit qu’elle avait un enfant, dit Eli.
- Parce qu’elle avait des raisons de le dire ?
L’enfant essaie de rester dans la voiture, mais Nopera le force à le suivre.
- Faites des gosses, grommelle Tess.
- J’peux pas, j’me plante toujours sur la cuisson, rétorque Olivier.
Aucun ne réagit.
- Qu’est-ce qu’elle fait ici un dimanche avec son gosse ? demande Eli.
Nopera ouvre le coffre, laissant sortir son berger allemand.
- Et avec son chien ?? ajoute Melissa.
Acte 4
« Et je fais des trous, des p’tits trous, toujours des p’tits trous… »
Il pose sa pelle sur son épaule. Ce n’est pas profond, mais ça suffira.
Il jette le corps de sa victime dans le trou, et puis, le rebouche lentement, mais surtout pas proprement.
Il veut qu’ils trouvent le corps. Mais pas à l’air libre. Il ne va pas cacher son message, mais celui-là, il faut qu’ils réalisent qu’il a su et pu prendre son temps.
Et elle verra si il est « dommage » de penser qu’il n’y a rien après la vie. S’il n’y a rien après, alors c’est la seule chance qu’on a de faire quelque chose de « grand ». Et lui, il va faire quelque chose de grand. On se souviendra de son nom. La grande majorité ne comprendra pas ce qu’il a fait, mais une minorité d’éclairés comprendra, se souviendra de ce qu’il a fait, et de son nom. On ne se souviendra pas de ses victimes, on ne s’en souvient jamais. C’est parce qu’ils ne marquent pas les esprits.
Mais lui, il les marquera. Personne ne peut l’empêcher, maintenant. Même si on l’arrête, même si on le tue : il a gagné. Il a gagné depuis le moment où il a fait sa première victime.
Et, plus il y en aura, et plus fort ce sera. On se souviendra de lui même si on n’en a pas envie.
- Parce que c’est ça, l’immortalité ! dit-il à voix haute.
Acte 5
Melissa fait monter le rideau de fer. Derrière, Nopera tient son fils contre elle, son chien assis, attendant sagement que… eh bien, que quelque chose se passe.
Lorsque la jeune américaine ouvre la porte, la famille Nopera se dépêche d’entrer dans la Brasserie, et la première chose que ressent Eli, c’est de la panique.
- Désolé de vous embêter un dimanche, mais vu les circonstances, j’ignorais où aller.
Le chien va se poster sous une table et s’allonger en poussant un gémissement.
- C’est quoi, ce chien ? demande Olivier.
- Mon chien, répond Nopera.
Alors que personne ne l’avait remarqué, Eli et Benjamin se regardent dans les yeux sans bouger. Eli ressent une étrange sensation… des grésillements. La sensation de recevoir ce qu’il émet, en même temps qu’il émet ce qu’il reçoit. Une boucle sans fin et paradoxale, d’une émotion qui n’en est pas une. Ce qu’il trouve de plus étrange, c’est de ne pas parvenir à lire les émotions de l’enfant.
- Du larsen, mumure-t-il.
- Qu’est-ce qui larsen ? demande Nopera.
Eli remue la tête, clignant des yeux, puis se tourne vers le commissaire.
- Mes neurones, répond-il instinctivement. Vu votre panique, il a du se passer quelque chose.
- Oui, avoue Nopera.
Elle raconte alors à l’équipe le G Noir qu’elle a découvert sur sa porte. Eli, Tess, Olivier et Melissa écoutent les faits avec attention. Eli se mord les lèvres, et consulte Olivier du regard.
- Il change son mode opératoire, c’est pas bon signe, dit Olivier.
- Non, c’est pas bon, confirme Eli.
- En quoi ça vous dérange ? demande Nopera.
- Il y a forcément quelque chose qui a provoqué le changement, et ça coïncide avec le moment où vous avez fait appel à nous. Il y a toujours eu un décalage d’au moins deux semaines entre un dépôt et un autre. Là, il y a un jour de décalage.
- Il n’y avait pas de corps quand…
Nopera se fige alors, le regard dans le vide.
- Whisky, dit-elle pour elle-même.
- Déjà ? Vous commencez fort, dit Tess.
- Non, c’est le nom de mon chien. Quand j’ai ouvert la porte, il a fait le tour de la maison, dans le jardin.
Eli consulte chacun de ses coéquipiers du regard.
- Commissaire Nopera, le G Noir accélère, et ça a un rapport avec notre engagement, affirme Eli. Qui d’autre est au courant ?
- Personne, affirme Nopera.
- Chacune des personnes qui se trouve dans cette pièce est restée sous ma surveillance dans les deux dernières semaines, ajoute Eli avec un ton sec. Quant à Piotr Ovascky, je m’en porte garant, il a été notre garde du corps tout ce temps. Je vous donnerai un alibi pour chacun d’entre nous, moi y compris. Ca veut dire que quelqu’un d’autre, quelque part, s’est rendu compte que vous aviez changé votre méthode d’enquête, et si cette personne n’a pas communiqué l’information au G Noir, alors cette personne est le G Noir.
Devant cette révélation, un silence tombe sur la salle. Melissa s’avance entre Nopera et Eli.
- Tess reste tout le temps ici, affirme-t-elle. Elle peut veiller sur votre fils.
- Pourquoi…
- On a du neuf, coupe Eli. Un témoin a vu le véhicule du G Noir au moment de l’enlèvement de Jean-Marie Castel et nous a communiqué son immatriculation. Tess était en train de fouiller…
- Légalement, bien sûr, coupe Nopera.
- … dans les dossiers de la police pour trouver l’identité du propriétaire. En même temps, Melissa et Olivier ont découvert que trois des victimes du G Noir avaient été signalées disparues, mais que la police a refusé de les enregistrer. Et sur nos fichiers des disparus, un d’entre eux est possesseur du même type de véhicule que celui du G Noir, qui est relativement rare. On a un nom : Thomas Barra.
Nopera acquiesce de la tête, sans parler. Elle comprend pourquoi Melissa disait que Tess pourrait veiller sur Ben.
- Monsieur Lavoro, vous permettez…
Eli sent que Nopera joue à ce moment-là son rôle de « chef » en tant que commissaire. Il lui fait signe de s’exprimer librement.
- Vous et moi, on va retourner chez moi et inspecter les lieux. Envoyez vos hommes voir le domicile de ce Barra.
- Avec quel mandat ? demande Olivier.
- Qui a dit que vous auriez besoin d’un mandat ? Vous n’êtes pas flic.
- C’est du cambriolage, dit l’ancien thanatopracteur.
- C’est du cambriolage si vous vous faites prendre, rétorque Nopera. Là, on n’a pas le temps pour cette fichue paperasse qui, avouons-le, a une forte tendance à m’empêcher de faire mon travail. Je vous demande une chose : ne pas vous faire gauler. Et d’après le peu que j’ai vu, vous êtes doué pour ça.
Olivier hausse les épaules.
- Un Commissaire qui nous demande de faire un cambriolage. Je vous aime déjà.
- Et je regrette déjà ce que j’ai dit, soupire Nopera en se frottant le cou. Bredo, si vous avez du neuf sur l’identité que vous cherchez…
- J’appellerai Eli, dit Tess. Et je veillerai sur votre mioche.
- Je suis pas un mioche, rétorque Ben.
L’informaticienne se tourne vers l’enfant, qui la regarde avec défi.
- Toi, tu me casses déjà les…
- On fait comme vous avez dit, Sandra, dit Eli. Mais s’il y a une taupe pour le G Noir dans vos services, ou pire, si le G Noir est dans vos services, alors on ne peut pas appeler des renforts. Votre seule équipe, c’est nous.
- Pour le meilleur et pour le pire, conclut Nopera. Allez. On fait notre boulot, et on doit le faire vite !
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Irajonas- Gardien du parking
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Re: The Consultant(s) : Spin-off d'une fanfiction "The Mentalist"
Alors si il y avait des fautes de frappe je n'y ai pas fait attention trop absorbée par l'histoire
Et c'est à nous de te remercier pour cette histoire
Ce Olivier est un sacré phénomêmeJ’peux pas, j’me plante toujours sur la cuisson, rétorque Olivier.
Bon je l'ai déjà dit et je me répète mais j’apprécie vraiment ces moments dans la tête du G noir .
Benjamin aurait le même "don" qu'Eli ? quand Nopera a dit à son fils 'tu verras il y en a un comme toi" je pensais qu'elle parlait d'Eli mais pour son coté immature et non pour son don. Ça promet d'être intéressant
Nopera qui s'impose enfin dans l'équipe et qui s'attire la sympathie de Coste par ses méthodes peu légales
Une fuite ? D'un complice du G noir ou du G noir lui même ? Et qui est ce Thomas Barra ?
& pour cette suite :)
Linoa- Gardien du parking
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Re: The Consultant(s) : Spin-off d'une fanfiction "The Mentalist"
la suite
L'humour...
La "réplique qui tue" d'Olivier
La réaction d'Eli face à Benjamin confirme ce que je pensais, il a le même "don"...
Nopera qui s'intègre à l'équipe faisant fi des règles et des lois
L’enquête devient passionnante, l'action s'accélère :bounce: :bounce: :bounce:
L'humour...
La "réplique qui tue" d'Olivier
Le poinçonneur des Lilas...j’me plante toujours sur la cuisson, rétorque Olivier.
La réaction d'Eli face à Benjamin confirme ce que je pensais, il a le même "don"...
Nopera qui s'intègre à l'équipe faisant fi des règles et des lois
L’enquête devient passionnante, l'action s'accélère :bounce: :bounce: :bounce:
Johel- In Jane we trust
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Re: The Consultant(s) : Spin-off d'une fanfiction "The Mentalist"
Acte 6
Cours Gambetta. Une longue route qui prend son départ sur le périphérique du centre-ville d’Aix, pour se diriger vers une commune baptisée « le Tholonet ». Ce Cours Gambetta est également connu pour ses embouteillages réguliers. Et même le dimanche, ça n’échappe pas à la règle.
Sauf pour Piotr, qui connaît les moindres recoins de la ville. Ainsi, de l’autre côté de la route par rapport à la porte de l’immeuble de Thomas Barra, il sort de sa voiture, suivi par Melissa et Olivier, qui sont toujours dans une conversation d’une importance capitale :
- Comment vous avez fait pour coucher ensemble ? demande Melissa à Olivier.
- Ben, c’est pas compliqué. Une fois à poil, on a…
- Je connais la pratique, je te remercie, mais Tess et toi… Vous avez autant en commun qu’un sandwich au fromage et un article des Bogdanov.
- T’es une bombe, et Eli est un crétin. Vous avez quoi en commun ?
Melissa hausse les épaules.
- Tu marques un point.
- J’peux dire un truc, patronne ? dit Piotr.
- Oui.
- Vos gueules.
Une fois devant la porte de l’immeuble, Piotr sort de sa poche une clef très fine, et la tourne dans une serrure se situant au dessous de l’interphone. Alors que l’ouvre porte se déclenche, il se tourne vers Melissa.
- ‘Bien fait de pas jeter la clef de la Poste.
Ils s’engouffrent dans une montée d’escaliers qui laisse croire que l’immeuble est laissé à l’abandon. Mais, un peu comme tous les immeubles de la ville, les montées d’escaliers les plus délabrées peuvent déboucher sur des appartements dignes de palaces.
Une fois devant la porte de l’appartement de Thomas Barra, Melissa frappe trois coups.
- Il est disparu. Tu crois vraiment qu’il va répondre ? demande Olivier.
- Ben…
A la surprise du trio, la porte s’ouvre, et une femme d’une quarantaine d’années, les cheveux bruns coupés à la garçonne, les regarde avec surprise. Vu les reflets dans ses yeux rouges, les rides qui strient son front et la grimace qui déforme son visage, il apparaît comme évident que la femme est ivre. Son haleine vient même le confirmé.
- Z’êtes qui, vous ?
- On est… commence Melissa.
- La fin du monde est proche, madame ! s’exclame Olivier en coupant Melissa. Vous avez entendu parler de la planète Nibiru ? Son orbite converge avec celui de la Terre, et…
La femme ivre claque la porte. Le regard plein d’interrogations, Melissa se tourne vers l’ancien thanatopracteur. Piotr, lui, le regarde comme s’il était le dernier des idiots.
- T’es con, ou t’es con ? lui demande-t-elle.
- Nopera a dit « vous faites pas gauler ». Comment tu voulais expliquer qu’on recherchait un disparu dans son propre appartement ?
- Et ces conneries de fin du monde ?
- A qui on ferme le plus facilement sa porte ? Les Témoins de Jéhovah et les ex. Et, comme je suis presque sûr de pas être l’ex de cette femme, j’ai joué l’andouille.
- Eh… s’exclame Piotr.
Les deux autres se tournent vers lui. Piotr a l’air surpris. Il garde le silence pendant quelques secondes. Melissa, quant à elle, s’impatiente.
- Quoi, Piotr ? Quoi ?
- Je suis pas sûr…
- Dis-nous, l’encourage Olivier.
- J’ai une idée, avoue Piotr.
Piotr explique son idée à ses amis. Melissa émet un problème :
- Dans le meilleur des cas, on aurait deux ou trois minutes pour observer l’appartement. Ca ne suffit pas pour trouver une piste. Il faudrait pouvoir regarder tous les détails.
- On peut filmer l’appartement, propose Olivier. Eli est doué pour voir les détails qui nous échappe, il pourrait voir dans la vidéo ce à quoi on n’a pas fait attention.
Melissa adhère à l’idée.
Acte 7
Eli et Nopera sortent de leur voiture, devant la maison de la Commissaire.
- Pourquoi moi ? demande Nopera.
- Vous êtes la plus grande menace que peut rencontrer le G Noir. Du moins, en tant que Commissaire, vous êtes de manière directe considérée comme « pire ennemi ». Il veut vous faire peur.
- Je ne ferais pas ce boulot si je craquais à la moindre intimidation, soulève Nopera.
- Non, mais vous avez un fils. Quelque soit le genre de personne que vous soyez, vous n’êtes pas insensible quand on vise la sécurité de vos enfants. Amenez-moi à votre jardin.
Nopera ouvre la marche, non sans s’arrêter quelques secondes devant le G Noir sur la porte. Eli l’observe, et ressent un frisson.
Une fois dans le jardin, constitué d’un sobre gazon sur quelques dizaines de mètres carrés, un détail saute aux yeux : un monticule de terre grossier au milieu de la pelouse.
- C’était pas là, ça, dit Nopera.
Eli se met à genoux devant le monticule de terre, et passe la main dessus, sans trop savoir pourquoi. Il l’observe avec attention, et note une forte odeur de chair pourrie.
- Il y a un corps là-dessous, affirme-t-il.
- Pourquoi… pourquoi il…
Nopera prend son souffle, profondément, avant de finir sa phrase.
- Pourquoi il enterrerait un corps chez moi ?
- Il veut montrer qu’il est malin. Ca fait quoi, deux heures que vous êtes partie de chez vous ?
- Oui, mais je n’ai pas fait attention au jardin ce matin, dit Nopera. Il est derrière la maison, je ne me suis pas emmerdée à faire le tour.
- La terre est encore fraîchement retournée, remarque Eli. Il a fait ça après que vous soyez partie. C’est sa façon de nous montrer qu’il est le plus malin.
- Parce qu’il a pris le temps d’enterrer le corps, c’est ça ?
Eli acquiesce en se relevant.
- Ce n’est pas la première fois que je vois ce genre de personnalité. Une sorte de complexe d’infériorité qui pousse le tueur a prouvé qu’il est le meilleur. C’est classique.
Nopera a, l’espace d’une fraction de seconde, qu’un rictus se dessine sur le visage d’Eli. Mais, après avoir cligné des yeux, elle remarque que son visage est inexpressif. Peut-être a-t-elle halluciné…
- Sauf que là, il est malin. Pas vous, affirme l’américain.
- Pardon ? s’exclame la Commissaire.
- Votre chien est parti directement dans le jardin, et vous n’êtes pas allée vérifier. Vous vous êtes juste enfui. C’est vachement lâche, pour un flic.
- Vous vous prenez pour qui, pour me dire ça ?
- Je me prends pour personne, mais vous ne faites pas attention aux détails, et vous comptez sur moi – un manager de Brasserie – pour faire votre boulot à votre place. Vous êtes idiotes, ou fainéante ?
Un choc sonne le crâne d’Eli, qui tombe à la renverse. Nopera, se masse le poing, avant de se pencher vers son compagnon d’infortune, qui se frotte le front. Elle le saisit par le col, et le secoue.
- Vous n’êtes qu’un petit…
- Le G Noir est là, murmure Eli d’une voix à peine audible. Il nous observe, et on doit attirer son attention pour qu’il ne s’enfuit pas tout de suite. Jouez le jeu, et frappez.
Nopera a une seconde de réflexion. Sur son visage, il est impossible de savoir si elle croit ou non Eli. Mais la colère y est bien visible. Si Eli n’avait pas ses facultés particulières, il pourrait presque croire à la colère de la Commissaire.
Elle mime un autre coup de poing, et Eli fait semblant d’être sonné. La Commissaire le lâche, et il se relève faiblement, cherchant son équilibre.
Acte 8
Elle est bien drôle, celle-là ! Et il a cru, à un moment, qu’elle représentait une menace…
Cela dit, c’est presque décevant : ils n’essaient même pas de voir le corps. Ils ne sont pas curieux de voir de qui il s’agit ? Peut-être que s’ils voyaient, ils comprendraient…
Il devrait partir, mais c’est si drôle. Il est tout seul, et eux, ils sont deux. Et ils s’entretuent, ils s’insultent, ils se frappent, à cause de lui ! Bon sang, il fallait le faire ! Même lui, il ne l’a pas vu venir.
Il contemple le spectacle de sa plus importante menace qui braille sa colère sur ce type bizarre. Derrière son buisson, ils ne peuvent pas le voir. Il peut admirer la scène tranquillement. C’est bien dommage que les feuilles cachent l’autre idiot que la fliquette a assommé.
Et elle continue de brailler qu’elle a fait de son mieux et qu’elle n’est pas incompétente. Si elle n’était pas incompétente, elle l’aurait attrapé il y a bien longtemps ! Mais elle ne l’a pas attrapé parce qu’il est le plus malin.
C’est avec allégresse qu’il savoure la perte de contrôle du Commissaire. Si elle continue comme ça, elle n’est pas prête de le trouver !
- HEY ! hurle une voix sur sa droite.
Il tourne la tête, et voit le type bizarre qui accompagnait le Commissaire. Et merde ! Il ne l’a pas vu se relever !
Oubliant la félicité de ce moment de victoire, il se lève et tourne le dos au type bizarre, et court aussi vite qu’il le peut.
- NOPERA ! hurle le type bizarre.
Mais il ne se passe rien. Il court jusqu’à déboucher sur la rue, vide. Un coup de tonnerre se fait alors entendre, alors qu’il court au travers de la route. Une douleur aigue lui transperce l’épaule, mais l’adrénaline le pousse à courir encore.
Non, ils ne m’attraperont pas. Pas maintenant.
« Je peux faire encore plus grand, ils ne vont pas m’arrêter ! »
Trop tard pour retourner à la voiture. Alors, il court. Encore. Et encore.
****
I'J'
Irajonas- Gardien du parking
- Personnage préféré : Patrick Jane et Grace Van Pelt
Loisirs : Ecriture, arts martiaux
Localisation : Aix en Provence
Re: The Consultant(s) : Spin-off d'une fanfiction "The Mentalist"
Encore un chapitre
On commence avec l'humour...t'as quoi contre les monstres...euh non ! les frères Bogdanov
Par moment Piotr me fait penser à...Cho
L'impro d'Olivier est excellente
J'aime le "clin d'oeil" au duo Lisbon/Jane avec le coup que donne Nopera à Eli
Ce que je n'attendais pas c'est la présence du G
Bien que blessé il semble en état de s'enfuir...
Je n'ai qu'une chose à dire...Vivement la suite :bounce: :bounce: :bounce:
On commence avec l'humour...t'as quoi contre les monstres...euh non ! les frères Bogdanov
Par moment Piotr me fait penser à...Cho
L'impro d'Olivier est excellente
J'aime le "clin d'oeil" au duo Lisbon/Jane avec le coup que donne Nopera à Eli
Ce que je n'attendais pas c'est la présence du G
Bien que blessé il semble en état de s'enfuir...
Je n'ai qu'une chose à dire...Vivement la suite :bounce: :bounce: :bounce:
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
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