The Consultant(s) : Spin-off d'une fanfiction "The Mentalist"
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Re: The Consultant(s) : Spin-off d'une fanfiction "The Mentalist"
Et un nouveau chapitre
C'est vrai que dans ce genre de milieu (et dans bien d'autres) l'homosexualité est un sujet tabou.
Eli qui veut rentrer dans la boite, quoi de plus normal
Je sens que l'ambiance va être tendue
Quel plan a t-il échafaudé ?
C'est vrai que dans ce genre de milieu (et dans bien d'autres) l'homosexualité est un sujet tabou.
Eli qui veut rentrer dans la boite, quoi de plus normal
Je sens que l'ambiance va être tendue
Quel plan a t-il échafaudé ?
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: The Consultant(s) : Spin-off d'une fanfiction "The Mentalist"
Acte 9
Dans le « Snow », l’heure n’est plus aux réjouissances, loin de là même. Les hommes de Torres bloquent chacune des portes du bâtiment, et vu le nombre de personnes qui se trouvent sur les lieux ce soir, tout le monde est forcé de rester assis, immobile.
Le Commissaire Nopera, Melissa et Olivier sont toujours à leur table. Nopera observe de loin Torres, qui se saisit d’une bouteille de rhum derrière le bar, l’examine, avant de la reposer. Il n’a pas prononcé un mot depuis le moment où il s’est imposé sur les lieux avec ses gros bras armés.
Le regard de Nopera passe de Torres à son molosse armé d’Uzi. Des armes automatiques prêtes à faire beaucoup – vraiment beaucoup – de dégâts. S’il y a un dérapage, les morts se compteront par dizaine.
Mais les autres hommes de Torres ont des armes plus « classiques ». Des 9mm. Pour Nopera, cela fait toute la différence.
Melissa regarde les lieux d’un autre angle. Elle regarde le visage de Torres. Elle constate une hésitation dans le regard du fils du maffieux: Torres avait prévu de prendre le Snow en otage. Mais il n’avait, et n’a toujours, aucune idée de ce qu’il va faire après. Il cherche la vengeance de manière aveugle et irréfléchie. Il y a peut-être – peut-être – un moyen de calmer Torres, et d’éviter un massacre. Pour l’instant, hormis « faire profil bas », Melissa ne voit pas de solution.
Olivier, lui, regrette simplement d’avoir suivi le plan d’Eli. Parce que, avouons-le, c’était quand même un plan de merde.
- Pourquoi vous faites pas un truc, Sandra ? demande Olivier. Vous êtes Commissaire de Police, merde.
- Justement, je suis Commissaire de Police, répond Nopera dans un murmure. Je ne suis pas en fonction, je n’ai rien à faire. Et même si j’essayais d’agir avec Torres, en tant que fils d’un parrain du crime organisé, je doute qu’il apprécie ma présence.
- Donc… on subit ? en conclut Olivier.
- Non, on témoigne, corrige Melissa.
- Non, on observe, reprend Nopera.
- Ah… donc on se fait chier.
Visiblement, la spiritualité d’Olivier n’est pas ébranlée par les évènements.
Acte 10
Comment s’infiltrer dans une boîte de nuit, ancien entrepôt, alors que des gorilles armés jusqu’aux dents bloquent chacune des portes, et que les flics et les médias commencent déjà – eh oui, déjà – à entourer les lieux ?
Des négociateurs, des stratèges, des forces armées prêtes à foncer dans le tas aveuglement. Pour Eli, le but du jeu est « simple » : passer au travers de tout ça.
- Ton pote, qui bosse encore pour Torres-Père, tu penses qu’il est là-dedans ? demande Eli à Piotr, alors qu’ils attendent en retrait de la foule entourant le Snow.
- ‘Sais pas. Y a d’grandes chances. Pourquoi ?
- Monte dans la voiture, appelle-le et dis-lui de se rendre dans les toilettes du Snow dans…
Eli regarde sa montre.
- Dix minutes.
- Pourquoi tu veux que j’aille dans la voiture pour ça ?
- Parce qu’après ça, je veux que tu attendes le coup de fil de Jorge Torres.
- Qu’est-ce qui te fais dire qu’il va appeler ?
Eli fait une moue amusée.
- Il va appeler, dit-il comme si c’était une évidence.
Piotr prend alors congé, et Eli inspire un grand cou. Il fait craquer ses poignets, puis remue la tête sur les côtés pour faire craquer ses vertèbres cervicales.
- Allez, mon gars. Joue ton rôle… ou le sien, murmure Eli en regardant un agent de police sur le côté.
Eli fixe l’agent et puise dans ses émotions. Dans le sang froid qu’on lui a appris à garder, dans la fierté de l’uniforme de représentant des forces de l’ordre. Dans la fierté d’être le bras armé de la justice… du moins, dans la théorie.
Eli mime alors la confiance en lui, et accroche à sa chemise le badge de consultant que Nopera lui avait préparé. Pour la première fois, il va se servir de son pseudonyme.
- Je m’appelle Aaron Balket, se présente-t-il à un négociateur. Je suis le consultant du Commissaire Nopera. On enquête sur le meurtre de David Galeoni, et elle m’envoie voir comment la situation se présente.
Le négociateur s’appelle Nicolas Verini. D’une taille moyenne, avec un long cou, et une barbe brune légère, il a les cheveux plaqués en arrière et porte un costume complet, jusqu’à la cravate et au gilet, le tout d’une manière trop parfaite et trop mathématique. Visiblement, ce monsieur est un perfectionniste.
- Pourquoi elle n’est pas là elle-même ? demande Verini.
- Oh, d’une certaine manière, elle n’est pas très loin, répond Eli. Vous êtes au courant de l’affaire Galeoni ?
- Pensez-vous que je serais là si je n’étais pas au courant ?
- Moi je ne pense pas, répond Eli. Je ne suis pas assez bien payé pour penser.
Eli sent déjà la colère monter en Verini.
- Admettons, grommelle ce dernier. Vous êtes consultant en quoi ?
- Je suis spécialisé dans les réactions post-traumatiques. Guillaume Torres, à l’intérieur, c’est mon domaine.
- Eh bien, justement : On cherche encore comment rentrer à l’intérieur. Si on envoie les troupes, que ce soit simultanément à tous les points d’accès, ou si on investit les lieux point par point, dans tout les cas, il y aurait de trop grands risques de perte.
Eli croise les bras, les épaules en arrière, la tête haute.
- Hum… Vous avez tenté de rentrer en communication ? demande Eli.
- Personne ne répond au téléphone des bureaux du Snow. On a tenté le mégaphone, mais il n’y a pas de réponse non plus. C’est comme si le Snow Night était en quarantaine.
S’écartant discrètement, Eli met l’oreillette de son téléphone, et compose le numéro de Tess.
- Allô ? demande-t-elle.
- Dis-moi de quel côté se trouvent les toilettes du Snow.
- D’après les plans, les fenêtrons des toilettes donnent sur la façade ouest. Un gars comme toi pourrait y passer, mais je suis presque sûre qu’il y aura un gars qui t’attendra à l’intérieur pour te faire ton compte.
- La question n’est pas là, dit Eli. Le but, c’est d’empêcher, aussi longtemps que possible, les forces de police d’investir les lieux. S’ils essayent quoique ce soit, on court au massacre.
- Tu ne penses pas qu’ils y ont pensé aussi ?
- Je doute qu’ils aient déjà reçu un rapport sur nos dernières découvertes, concernant les « ébats » de Torres et Galeoni. Et ils ne me donneront aucun crédit tant que Nopera ne sera pas avec moi pour m’appuyer.
- Sauf que Nopera est à l’intérieur, rappelle Bredo.
- Conclusion : est-ce qu’il y a un moyen pour détourner l’attention de la police, ne serait-ce que dix minutes ?
Quelques secondes de silence s’ensuivent. Puis une idée germe dans la tête de Tess, et elle en fait part à Eli. Celui-ci acquiesce, et propose même par la même occasion de renforcer les hésitations de Guillaume Torres.
Ainsi, ce soir-là, toute la population d’Aix en Provence reçut – d’un numéro privé et intraçable – le même SMS : «J’ARRIVE. FALLAIT PAS ». Lorsque tous les téléphones se mirent à vibrer et sonner, et que tout le monde se trouver avec son portable à la main, Eli tendit l’oreille :
- Tu as reçu…
- Toi aussi ?
- « Fallait pas »… Fallait pas quoi ? Qui c’est qui envoie ça ?
- Pourquoi tout le monde l’a reçu ?
Eli se saisit alors de son téléphone, et fait semblant d’en consulter l’écran. Il mime alors la surprise, puis se force à écarquiller les yeux, et donner à sa tête ce léger mouvement en avant, qui donne l’impression qu’il vient de faire une découverte.
- Attendez ! crie Eli à l’adresse de Verini. C’est ce qu’il y avait écrit sur le pare-brise de Galeoni, non ?
Verini fronce alors les sourcils, et expire fortement par le nez. Premier signe de crispation.
- Quelqu’un chercherait à se venger de Galeoni et de Torres, alors ? suppose Verini. Si c’est le cas, pourquoi ?
- Ah ben, j’en sais rien, mais apparemment, il est en chemin, affirme Eli en montrant son téléphone.
- Si c’est le cas, on court droit à la fusillade, annonce Verini.
Sur ces mots, le négociateur enjoint les forces de l’ordre à étendre le périmètre de sécurité et à repousser tous les civils le plus loin possible.
Et, pendant que les journalistes sont forcés à reculer, et que les forces de l’ordre ne se préoccupent que d’une chose : éloigner les victimes potentielles de balles perdues, Eli en profite pour se diriger, en toute sérénité, vers la façade Ouest. En prenant appui contre le mur, les fenêtrons des toilettes à peine quelques dizaines de centimètres au dessus de sa tête, Eli jette un dernier regard vers les foules qui s’éloignent.
- Les doigts dans le pif, commente-t-il dans un murmure, en se hissant, et en glissant par la fenêtre des toilettes des hommes.
Alors qu’il atterrit sur un carrelage glissant de pisse, de gerbe et probablement d’autres sécrétions corporelles dont il préfère ignorer la nature, Eli songe, presque amusé, à la tête que Verini va tirer lorsqu’il s’apercevra qu’il a pris la poudre d’escampette.
D’un autre côté, il reste à l’affût. Pour l’instant, tout marche sur des roulettes. Et justement : quand on se dit « c’est trop simple, ça cache quelque chose », la plupart du temps… C’est vrai.
****
I'J'
Dans le « Snow », l’heure n’est plus aux réjouissances, loin de là même. Les hommes de Torres bloquent chacune des portes du bâtiment, et vu le nombre de personnes qui se trouvent sur les lieux ce soir, tout le monde est forcé de rester assis, immobile.
Le Commissaire Nopera, Melissa et Olivier sont toujours à leur table. Nopera observe de loin Torres, qui se saisit d’une bouteille de rhum derrière le bar, l’examine, avant de la reposer. Il n’a pas prononcé un mot depuis le moment où il s’est imposé sur les lieux avec ses gros bras armés.
Le regard de Nopera passe de Torres à son molosse armé d’Uzi. Des armes automatiques prêtes à faire beaucoup – vraiment beaucoup – de dégâts. S’il y a un dérapage, les morts se compteront par dizaine.
Mais les autres hommes de Torres ont des armes plus « classiques ». Des 9mm. Pour Nopera, cela fait toute la différence.
Melissa regarde les lieux d’un autre angle. Elle regarde le visage de Torres. Elle constate une hésitation dans le regard du fils du maffieux: Torres avait prévu de prendre le Snow en otage. Mais il n’avait, et n’a toujours, aucune idée de ce qu’il va faire après. Il cherche la vengeance de manière aveugle et irréfléchie. Il y a peut-être – peut-être – un moyen de calmer Torres, et d’éviter un massacre. Pour l’instant, hormis « faire profil bas », Melissa ne voit pas de solution.
Olivier, lui, regrette simplement d’avoir suivi le plan d’Eli. Parce que, avouons-le, c’était quand même un plan de merde.
- Pourquoi vous faites pas un truc, Sandra ? demande Olivier. Vous êtes Commissaire de Police, merde.
- Justement, je suis Commissaire de Police, répond Nopera dans un murmure. Je ne suis pas en fonction, je n’ai rien à faire. Et même si j’essayais d’agir avec Torres, en tant que fils d’un parrain du crime organisé, je doute qu’il apprécie ma présence.
- Donc… on subit ? en conclut Olivier.
- Non, on témoigne, corrige Melissa.
- Non, on observe, reprend Nopera.
- Ah… donc on se fait chier.
Visiblement, la spiritualité d’Olivier n’est pas ébranlée par les évènements.
Acte 10
Comment s’infiltrer dans une boîte de nuit, ancien entrepôt, alors que des gorilles armés jusqu’aux dents bloquent chacune des portes, et que les flics et les médias commencent déjà – eh oui, déjà – à entourer les lieux ?
Des négociateurs, des stratèges, des forces armées prêtes à foncer dans le tas aveuglement. Pour Eli, le but du jeu est « simple » : passer au travers de tout ça.
- Ton pote, qui bosse encore pour Torres-Père, tu penses qu’il est là-dedans ? demande Eli à Piotr, alors qu’ils attendent en retrait de la foule entourant le Snow.
- ‘Sais pas. Y a d’grandes chances. Pourquoi ?
- Monte dans la voiture, appelle-le et dis-lui de se rendre dans les toilettes du Snow dans…
Eli regarde sa montre.
- Dix minutes.
- Pourquoi tu veux que j’aille dans la voiture pour ça ?
- Parce qu’après ça, je veux que tu attendes le coup de fil de Jorge Torres.
- Qu’est-ce qui te fais dire qu’il va appeler ?
Eli fait une moue amusée.
- Il va appeler, dit-il comme si c’était une évidence.
Piotr prend alors congé, et Eli inspire un grand cou. Il fait craquer ses poignets, puis remue la tête sur les côtés pour faire craquer ses vertèbres cervicales.
- Allez, mon gars. Joue ton rôle… ou le sien, murmure Eli en regardant un agent de police sur le côté.
Eli fixe l’agent et puise dans ses émotions. Dans le sang froid qu’on lui a appris à garder, dans la fierté de l’uniforme de représentant des forces de l’ordre. Dans la fierté d’être le bras armé de la justice… du moins, dans la théorie.
Eli mime alors la confiance en lui, et accroche à sa chemise le badge de consultant que Nopera lui avait préparé. Pour la première fois, il va se servir de son pseudonyme.
- Je m’appelle Aaron Balket, se présente-t-il à un négociateur. Je suis le consultant du Commissaire Nopera. On enquête sur le meurtre de David Galeoni, et elle m’envoie voir comment la situation se présente.
Le négociateur s’appelle Nicolas Verini. D’une taille moyenne, avec un long cou, et une barbe brune légère, il a les cheveux plaqués en arrière et porte un costume complet, jusqu’à la cravate et au gilet, le tout d’une manière trop parfaite et trop mathématique. Visiblement, ce monsieur est un perfectionniste.
- Pourquoi elle n’est pas là elle-même ? demande Verini.
- Oh, d’une certaine manière, elle n’est pas très loin, répond Eli. Vous êtes au courant de l’affaire Galeoni ?
- Pensez-vous que je serais là si je n’étais pas au courant ?
- Moi je ne pense pas, répond Eli. Je ne suis pas assez bien payé pour penser.
Eli sent déjà la colère monter en Verini.
- Admettons, grommelle ce dernier. Vous êtes consultant en quoi ?
- Je suis spécialisé dans les réactions post-traumatiques. Guillaume Torres, à l’intérieur, c’est mon domaine.
- Eh bien, justement : On cherche encore comment rentrer à l’intérieur. Si on envoie les troupes, que ce soit simultanément à tous les points d’accès, ou si on investit les lieux point par point, dans tout les cas, il y aurait de trop grands risques de perte.
Eli croise les bras, les épaules en arrière, la tête haute.
- Hum… Vous avez tenté de rentrer en communication ? demande Eli.
- Personne ne répond au téléphone des bureaux du Snow. On a tenté le mégaphone, mais il n’y a pas de réponse non plus. C’est comme si le Snow Night était en quarantaine.
S’écartant discrètement, Eli met l’oreillette de son téléphone, et compose le numéro de Tess.
- Allô ? demande-t-elle.
- Dis-moi de quel côté se trouvent les toilettes du Snow.
- D’après les plans, les fenêtrons des toilettes donnent sur la façade ouest. Un gars comme toi pourrait y passer, mais je suis presque sûre qu’il y aura un gars qui t’attendra à l’intérieur pour te faire ton compte.
- La question n’est pas là, dit Eli. Le but, c’est d’empêcher, aussi longtemps que possible, les forces de police d’investir les lieux. S’ils essayent quoique ce soit, on court au massacre.
- Tu ne penses pas qu’ils y ont pensé aussi ?
- Je doute qu’ils aient déjà reçu un rapport sur nos dernières découvertes, concernant les « ébats » de Torres et Galeoni. Et ils ne me donneront aucun crédit tant que Nopera ne sera pas avec moi pour m’appuyer.
- Sauf que Nopera est à l’intérieur, rappelle Bredo.
- Conclusion : est-ce qu’il y a un moyen pour détourner l’attention de la police, ne serait-ce que dix minutes ?
Quelques secondes de silence s’ensuivent. Puis une idée germe dans la tête de Tess, et elle en fait part à Eli. Celui-ci acquiesce, et propose même par la même occasion de renforcer les hésitations de Guillaume Torres.
Ainsi, ce soir-là, toute la population d’Aix en Provence reçut – d’un numéro privé et intraçable – le même SMS : «J’ARRIVE. FALLAIT PAS ». Lorsque tous les téléphones se mirent à vibrer et sonner, et que tout le monde se trouver avec son portable à la main, Eli tendit l’oreille :
- Tu as reçu…
- Toi aussi ?
- « Fallait pas »… Fallait pas quoi ? Qui c’est qui envoie ça ?
- Pourquoi tout le monde l’a reçu ?
Eli se saisit alors de son téléphone, et fait semblant d’en consulter l’écran. Il mime alors la surprise, puis se force à écarquiller les yeux, et donner à sa tête ce léger mouvement en avant, qui donne l’impression qu’il vient de faire une découverte.
- Attendez ! crie Eli à l’adresse de Verini. C’est ce qu’il y avait écrit sur le pare-brise de Galeoni, non ?
Verini fronce alors les sourcils, et expire fortement par le nez. Premier signe de crispation.
- Quelqu’un chercherait à se venger de Galeoni et de Torres, alors ? suppose Verini. Si c’est le cas, pourquoi ?
- Ah ben, j’en sais rien, mais apparemment, il est en chemin, affirme Eli en montrant son téléphone.
- Si c’est le cas, on court droit à la fusillade, annonce Verini.
Sur ces mots, le négociateur enjoint les forces de l’ordre à étendre le périmètre de sécurité et à repousser tous les civils le plus loin possible.
Et, pendant que les journalistes sont forcés à reculer, et que les forces de l’ordre ne se préoccupent que d’une chose : éloigner les victimes potentielles de balles perdues, Eli en profite pour se diriger, en toute sérénité, vers la façade Ouest. En prenant appui contre le mur, les fenêtrons des toilettes à peine quelques dizaines de centimètres au dessus de sa tête, Eli jette un dernier regard vers les foules qui s’éloignent.
- Les doigts dans le pif, commente-t-il dans un murmure, en se hissant, et en glissant par la fenêtre des toilettes des hommes.
Alors qu’il atterrit sur un carrelage glissant de pisse, de gerbe et probablement d’autres sécrétions corporelles dont il préfère ignorer la nature, Eli songe, presque amusé, à la tête que Verini va tirer lorsqu’il s’apercevra qu’il a pris la poudre d’escampette.
D’un autre côté, il reste à l’affût. Pour l’instant, tout marche sur des roulettes. Et justement : quand on se dit « c’est trop simple, ça cache quelque chose », la plupart du temps… C’est vrai.
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I'J'
Irajonas- Gardien du parking
- Personnage préféré : Patrick Jane et Grace Van Pelt
Loisirs : Ecriture, arts martiaux
Localisation : Aix en Provence
Re: The Consultant(s) : Spin-off d'une fanfiction "The Mentalist"
Quelques rappels à "Red Vibration" et "The Scarlet Number" dans cette partie. Je regrette d'avoir choisi l'alternative de la prise d'otage, c'est un passage long et difficile à écrire! Mais qui peut valoir le coup à terme.
Chapitre 3 : La Négociation
Acte 1
Nopera, Melissa et Olivier regardent leur téléphone en même temps. Lorsqu’elle voit le message, le sang de Nopera ne fait qu’un tour.
- Melissa…
- J’ai vu, Sandra, coupe l’intéressée.
- Est-ce que votre taré de mari est responsable de ça ?
Melissa hausse les épaules. Les trois relèvent leurs yeux vers Torres, qui fixe son téléphone avec horreur.
- Pourquoi Eli aurait fait ça ? demande Olivier à Melissa.
- Pour terrifier Torres, peut-être.
- Oh, oui. Parce que jouer avec les nerfs d’un preneur d’otages, c’est un geste intelligent.
Melissa reste muette. Oui, c’est très certainement une idée d’Eli. C’est bien son style. Mais pourquoi envoyer une « bombe SMS » sur tout le monde comme ça ? Qu’est-ce qu’il cherche à prouver, exactement ?
D’autant qu’il sait qu’elle est là. On ne peut pas vraiment dire qu’elle soit en sécurité. Non, ce n’est pas dans le genre d’Eli de jouer avec la vie de Melissa. Eli doit avoir un plan. Il a forcément un plan. Mais lequel ?
Elle sursaute lorsque Torres envoie voler son téléphone au travers de la salle.
- Est-ce que c’est l’un d’entre vous ? rugit-il devant la salle muette.
Torres s’avance, et attrape le premier homme qu’il trouve. Un type portant une chemise violette. Il l’attrape par le col.
- Est-ce que c’est toi ? Est-ce que tu sais qui c’est ?
- Lâchez-moi !
- Est-ce que c’est toi ?
Torres se tourne vers un deuxième individu, d’origine africaine, et lâche le précédent. Il s’approche de l’homme noir.
- Ou bien c’est toi ? Je vous préviens, je vous prendrai un par un s’il le faut, jusqu’à ce que je trouve le fils de…
- Si on parle du SMS, c’est moi qui ai fait ça, Torres ! s’exclame une voix, coupant soudain le fils du maffieux.
La salle se fige. Suivi d’un des hommes de Torres, Eli s’avance vers le preneur d’otage. Le sang de Melissa ne fait qu’un tour.
« Oh, Eli… qu’est-ce que t’as encore fait ? » pense-t-elle.
Elle voit alors les poignets d’Eli, et réalise qu’il est menotté. Elle soupire :
- Oh non, encore ?
Acte 2, quelques minutes plus tôt
En attendant que Piotr contacte la personne nécessaire, Eli s’appuie sur le lavabo, fixant son reflet dans le miroir. Il réalise alors qu’il a une expression fatiguée, à peine visible, dans le fond des yeux.
« Est-ce que je vais trop loin ? » C’est là la question qu’il se pose, soudainement. Tout son parcours défile dans sa tête, dans les quelques secondes qui suivent.
Il se souvient des Etats-Unis, de l’époque où il vivait en Californie. Il se souvient de ses démêlés avec le CBI, et sa traque de « Numéro 7 », son Némésis.
Il se souvient que, deux fois, il aura dû manipuler une équipe entière d’agents de police pour parvenir à stopper Numéro 7. Suite à quoi, lui et Melissa s’étaient retrouvés seuls. Sans rien qui ne les retienne là-bas. Il leur restait simplement, et enfin, tout le temps de vivre ensemble… mais ailleurs. Alors, ils s’étaient mariés. Sous les yeux de la mère de Melissa, et d’un individu étrange, consultant au CBI, qu’Eli aura fini par considérer comme un ami.
Et, toujours sous leurs yeux, Eli et Melissa avaient pris leur envol. Quittant la Californie, pour quitter les Etats-Unis… et se retrouver en France. Cherchant une nouvelle vie.
« Une vie loin des problèmes que nous causait Numéro 7 ». C’était ça qu’Eli avait promis à Melissa. Il avait espéré vivre enfin en sécurité. Au lieu de cela, qu’avait-il fait ?
Il avait traqué le G Noir. Et maintenant, il réalise qu’il a envoyé Melissa, Nopera et Olivier dans la gueule du loup. Il aurait bien pu rester chez lui et attendre que Nopera répare les dégâts. Sauf que non. C’est l’erreur d’Eli. Donc, c’est à lui de la réparer. Tant pis s’il doit jouer au con, il doit sortir Melissa d’ici. Rien ne doit lui arriver.
Du bruit dans son dos, et une sensation anormale de calme l’envahit. Eli se retourne, et se trouve face à un homme en costume noir, de taille moyenne, et dont les origines asiatiques – probablement japonaises – se lisent sur son visage. Il ne sourit pas, et pour cause, ce n’est pas le but de son métier.
- C’est vous, le pote à Piotr ? demande l’homme en costume.
- Ca dépend si c’est vous, l’autre pote à Piotr, rétorque Eli.
L’homme soupire, puis tend sa main à Eli avec un calme olympien.
- Xavier Jin-Hu, se présente-t-il.
- Eli Lavoro, se présente également l’américain.
- Vous êtes dingue de vous jeter dans ce guêpier, affirme Xavier. Torres a pété les plombs, il ne sait plus ce qu’il fait.
- Et aucun de vous n’a essayé de le raisonner ?
Xavier hausse les épaules.
- Il n’y a rien à raisonner. C’est lui qui nous paye, c’est lui qui commande.
Eli secoue la tête.
- Vous allez perdre votre boss, si vous agissez comme ça. Je peux retrouver l’assassin de David Galeoni, mais pour ça, il faut que je puisse approcher Torres sans qu’il me tire dessus.
Xavier attend silencieusement. Eli fronce les sourcils.
- Vous n’avez rien à dire là-dessus ? demande Eli.
- Vous avez l’allure d’un type qui a l’air de savoir ce qu’il va faire. J’attends que vous me l’expliquiez.
Eli lui explique alors. Sur ces mots, Xavier le menotte.
****
I'J'
Chapitre 3 : La Négociation
Acte 1
Nopera, Melissa et Olivier regardent leur téléphone en même temps. Lorsqu’elle voit le message, le sang de Nopera ne fait qu’un tour.
- Melissa…
- J’ai vu, Sandra, coupe l’intéressée.
- Est-ce que votre taré de mari est responsable de ça ?
Melissa hausse les épaules. Les trois relèvent leurs yeux vers Torres, qui fixe son téléphone avec horreur.
- Pourquoi Eli aurait fait ça ? demande Olivier à Melissa.
- Pour terrifier Torres, peut-être.
- Oh, oui. Parce que jouer avec les nerfs d’un preneur d’otages, c’est un geste intelligent.
Melissa reste muette. Oui, c’est très certainement une idée d’Eli. C’est bien son style. Mais pourquoi envoyer une « bombe SMS » sur tout le monde comme ça ? Qu’est-ce qu’il cherche à prouver, exactement ?
D’autant qu’il sait qu’elle est là. On ne peut pas vraiment dire qu’elle soit en sécurité. Non, ce n’est pas dans le genre d’Eli de jouer avec la vie de Melissa. Eli doit avoir un plan. Il a forcément un plan. Mais lequel ?
Elle sursaute lorsque Torres envoie voler son téléphone au travers de la salle.
- Est-ce que c’est l’un d’entre vous ? rugit-il devant la salle muette.
Torres s’avance, et attrape le premier homme qu’il trouve. Un type portant une chemise violette. Il l’attrape par le col.
- Est-ce que c’est toi ? Est-ce que tu sais qui c’est ?
- Lâchez-moi !
- Est-ce que c’est toi ?
Torres se tourne vers un deuxième individu, d’origine africaine, et lâche le précédent. Il s’approche de l’homme noir.
- Ou bien c’est toi ? Je vous préviens, je vous prendrai un par un s’il le faut, jusqu’à ce que je trouve le fils de…
- Si on parle du SMS, c’est moi qui ai fait ça, Torres ! s’exclame une voix, coupant soudain le fils du maffieux.
La salle se fige. Suivi d’un des hommes de Torres, Eli s’avance vers le preneur d’otage. Le sang de Melissa ne fait qu’un tour.
« Oh, Eli… qu’est-ce que t’as encore fait ? » pense-t-elle.
Elle voit alors les poignets d’Eli, et réalise qu’il est menotté. Elle soupire :
- Oh non, encore ?
Acte 2, quelques minutes plus tôt
En attendant que Piotr contacte la personne nécessaire, Eli s’appuie sur le lavabo, fixant son reflet dans le miroir. Il réalise alors qu’il a une expression fatiguée, à peine visible, dans le fond des yeux.
« Est-ce que je vais trop loin ? » C’est là la question qu’il se pose, soudainement. Tout son parcours défile dans sa tête, dans les quelques secondes qui suivent.
Il se souvient des Etats-Unis, de l’époque où il vivait en Californie. Il se souvient de ses démêlés avec le CBI, et sa traque de « Numéro 7 », son Némésis.
Il se souvient que, deux fois, il aura dû manipuler une équipe entière d’agents de police pour parvenir à stopper Numéro 7. Suite à quoi, lui et Melissa s’étaient retrouvés seuls. Sans rien qui ne les retienne là-bas. Il leur restait simplement, et enfin, tout le temps de vivre ensemble… mais ailleurs. Alors, ils s’étaient mariés. Sous les yeux de la mère de Melissa, et d’un individu étrange, consultant au CBI, qu’Eli aura fini par considérer comme un ami.
Et, toujours sous leurs yeux, Eli et Melissa avaient pris leur envol. Quittant la Californie, pour quitter les Etats-Unis… et se retrouver en France. Cherchant une nouvelle vie.
« Une vie loin des problèmes que nous causait Numéro 7 ». C’était ça qu’Eli avait promis à Melissa. Il avait espéré vivre enfin en sécurité. Au lieu de cela, qu’avait-il fait ?
Il avait traqué le G Noir. Et maintenant, il réalise qu’il a envoyé Melissa, Nopera et Olivier dans la gueule du loup. Il aurait bien pu rester chez lui et attendre que Nopera répare les dégâts. Sauf que non. C’est l’erreur d’Eli. Donc, c’est à lui de la réparer. Tant pis s’il doit jouer au con, il doit sortir Melissa d’ici. Rien ne doit lui arriver.
Du bruit dans son dos, et une sensation anormale de calme l’envahit. Eli se retourne, et se trouve face à un homme en costume noir, de taille moyenne, et dont les origines asiatiques – probablement japonaises – se lisent sur son visage. Il ne sourit pas, et pour cause, ce n’est pas le but de son métier.
- C’est vous, le pote à Piotr ? demande l’homme en costume.
- Ca dépend si c’est vous, l’autre pote à Piotr, rétorque Eli.
L’homme soupire, puis tend sa main à Eli avec un calme olympien.
- Xavier Jin-Hu, se présente-t-il.
- Eli Lavoro, se présente également l’américain.
- Vous êtes dingue de vous jeter dans ce guêpier, affirme Xavier. Torres a pété les plombs, il ne sait plus ce qu’il fait.
- Et aucun de vous n’a essayé de le raisonner ?
Xavier hausse les épaules.
- Il n’y a rien à raisonner. C’est lui qui nous paye, c’est lui qui commande.
Eli secoue la tête.
- Vous allez perdre votre boss, si vous agissez comme ça. Je peux retrouver l’assassin de David Galeoni, mais pour ça, il faut que je puisse approcher Torres sans qu’il me tire dessus.
Xavier attend silencieusement. Eli fronce les sourcils.
- Vous n’avez rien à dire là-dessus ? demande Eli.
- Vous avez l’allure d’un type qui a l’air de savoir ce qu’il va faire. J’attends que vous me l’expliquiez.
Eli lui explique alors. Sur ces mots, Xavier le menotte.
****
I'J'
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Re: The Consultant(s) : Spin-off d'une fanfiction "The Mentalist"
je n'ai pas été prévenue pour le chapitre précèdent
Là je nage complètement, je ne vois pas où Eli veut en venir...
Enfin je sais qu'il veut approcher Torres et sauver tous ceux qui sont dans la boite (surtout Melissa, Nopera et Olivier) mais à part ça
Le petit flash back sur tes précédentes fics m'a donné envie de les relire, ce que je vais aller faire en attendant la suite...
Là je nage complètement, je ne vois pas où Eli veut en venir...
Enfin je sais qu'il veut approcher Torres et sauver tous ceux qui sont dans la boite (surtout Melissa, Nopera et Olivier) mais à part ça
Le petit flash back sur tes précédentes fics m'a donné envie de les relire, ce que je vais aller faire en attendant la suite...
Johel- In Jane we trust
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Re: The Consultant(s) : Spin-off d'une fanfiction "The Mentalist"
Acte 3
Xavier, jouant son rôle de grosse brute, force Eli à s’agenouiller, quelques mètres devant Torres, et dans un silence de mort. Torres le toise, avec un regard mauvais. Eli analyse les lignes de son visage, la profondeur de son regard, la réaction du moindre muscle qui parcourt son visage.
Les muscles de son cou se contractent, et ses épaules reculent. Ses mâchoires crissent, et ses poings se serrent. Torres essaye d’asseoir sa domination. D’impressionner Eli.
Non, pas de l’impressionner. De lui faire peur. Et, l’espace d’une fraction de seconde, un rictus de victoire crispe les lèvres d’Eli.
Torres se saisit d’une bouteille de Tequila, et la débouche sans quitter Eli des yeux. Il boit directement au goulot, bruyamment, laissant une bonne partie de la téquila couler sur son menton.
Comme réponse à ces gestes, Eli se contente de hocher la tête avec une moue compatissante.
- Et ensuite, on jette… commence Eli.
Un bruits de verre brisé se fait entendre. La bouteille de Tequila est en éclat au sol, ladite tequila coulant au sol.
-… la bouteille par terre d’un coup sec. Vous savez, Monsieur Torres – Guillaume, j’ai envie de vous appeler Guillaume. Vous savez… Non, « Tu sais », j’ai envie de vous / te tutoyer.
- ABREGE, DUCON ! hurle Torres. C’est quoi, ton problème ?
Eli soupire.
- Tu sais, Guillaume, beaucoup de gens pensent que jeter sa bouteille par terre, ça fait « cow boy – bad boy ». Ce qu’ils ne savent pas, c’est que dans la réalité, ça fait « gros con – vrai con ».
Eli reçoit alors un coup de poing sec au coin de la mâchoire. La tête secoué, il sent une poigne solide le saisir par les cheveux et lui relever le visage face à Torres. Il n’a même pas le temps de penser à la douleur, qu’une émotion l’envahit :
La colère. Celle de Melissa qui s’apprête à s’élancer vers son mari. Il doit rapidement reprendre le dessus sur Torres avant que Melissa ne soit aveuglée par la colère.
- J’adore, dit Eli. Tu te rends compte qu’en réagissant comme ça, tu donnes à l’assassin de Galeoni exactement ce qu’il veut ?
Torres arme son poing. Xavier Jin-Hu – Eli réalise que c’est lui qui lui tenait le visage – lui fait signe alors d’arrêter son geste.
- Attendez, patron, dit Xavier. Je pense qu’on devrait l’écouter.
- Tu penses ? T’es pas payé pour ça, Xav, répond Torres.
- ‘Pas faux. N’empêche que je suis payé pour votre sécurité, et s’il avait raison et que le type qui a buté Galeoni voulait vous faire péter les plombs ? Alors, dans ce cas, on pourrait dire que vous n’êtes pas en sécurité.
- Comme le dit si bien Xavier : « Pas faux », ajoute Eli.
Torres retient à contre cœur l’élan de son poing crispé, puis abaisse le bras.
- Qu’est-ce que tu peux bien savoir de ce que veut l’assassin, ducon ? demande Torres.
- D’abord, je m’appelle Eli. Ton père me connaît plutôt bien. Ensuite, je peux t’assurer que si tu me laisses faire, je retrouverai le meurtrier de Galeoni.
- Et qu’est-ce qui me l’assure ?
Eli sourit.
- J’ai vu ton père tout à l’heure, dit Eli. Et quand je lui ai serré la main, j’en ai profité pour lui laisser quelque chose dans sa poche. Appelle-le et demande-lui ce qu’il en pense.
- Pourquoi je ferais ça ?
- Pour te montrer jusqu’où je peux aller pour choper l’assassin de ton grand amour.
Le corps entier de Torres se crispe alors. De son côté, Melissa a la sensation d’assister à l’exécution de son mari.
****
I'J'
Xavier, jouant son rôle de grosse brute, force Eli à s’agenouiller, quelques mètres devant Torres, et dans un silence de mort. Torres le toise, avec un regard mauvais. Eli analyse les lignes de son visage, la profondeur de son regard, la réaction du moindre muscle qui parcourt son visage.
Les muscles de son cou se contractent, et ses épaules reculent. Ses mâchoires crissent, et ses poings se serrent. Torres essaye d’asseoir sa domination. D’impressionner Eli.
Non, pas de l’impressionner. De lui faire peur. Et, l’espace d’une fraction de seconde, un rictus de victoire crispe les lèvres d’Eli.
Torres se saisit d’une bouteille de Tequila, et la débouche sans quitter Eli des yeux. Il boit directement au goulot, bruyamment, laissant une bonne partie de la téquila couler sur son menton.
Comme réponse à ces gestes, Eli se contente de hocher la tête avec une moue compatissante.
- Et ensuite, on jette… commence Eli.
Un bruits de verre brisé se fait entendre. La bouteille de Tequila est en éclat au sol, ladite tequila coulant au sol.
-… la bouteille par terre d’un coup sec. Vous savez, Monsieur Torres – Guillaume, j’ai envie de vous appeler Guillaume. Vous savez… Non, « Tu sais », j’ai envie de vous / te tutoyer.
- ABREGE, DUCON ! hurle Torres. C’est quoi, ton problème ?
Eli soupire.
- Tu sais, Guillaume, beaucoup de gens pensent que jeter sa bouteille par terre, ça fait « cow boy – bad boy ». Ce qu’ils ne savent pas, c’est que dans la réalité, ça fait « gros con – vrai con ».
Eli reçoit alors un coup de poing sec au coin de la mâchoire. La tête secoué, il sent une poigne solide le saisir par les cheveux et lui relever le visage face à Torres. Il n’a même pas le temps de penser à la douleur, qu’une émotion l’envahit :
La colère. Celle de Melissa qui s’apprête à s’élancer vers son mari. Il doit rapidement reprendre le dessus sur Torres avant que Melissa ne soit aveuglée par la colère.
- J’adore, dit Eli. Tu te rends compte qu’en réagissant comme ça, tu donnes à l’assassin de Galeoni exactement ce qu’il veut ?
Torres arme son poing. Xavier Jin-Hu – Eli réalise que c’est lui qui lui tenait le visage – lui fait signe alors d’arrêter son geste.
- Attendez, patron, dit Xavier. Je pense qu’on devrait l’écouter.
- Tu penses ? T’es pas payé pour ça, Xav, répond Torres.
- ‘Pas faux. N’empêche que je suis payé pour votre sécurité, et s’il avait raison et que le type qui a buté Galeoni voulait vous faire péter les plombs ? Alors, dans ce cas, on pourrait dire que vous n’êtes pas en sécurité.
- Comme le dit si bien Xavier : « Pas faux », ajoute Eli.
Torres retient à contre cœur l’élan de son poing crispé, puis abaisse le bras.
- Qu’est-ce que tu peux bien savoir de ce que veut l’assassin, ducon ? demande Torres.
- D’abord, je m’appelle Eli. Ton père me connaît plutôt bien. Ensuite, je peux t’assurer que si tu me laisses faire, je retrouverai le meurtrier de Galeoni.
- Et qu’est-ce qui me l’assure ?
Eli sourit.
- J’ai vu ton père tout à l’heure, dit Eli. Et quand je lui ai serré la main, j’en ai profité pour lui laisser quelque chose dans sa poche. Appelle-le et demande-lui ce qu’il en pense.
- Pourquoi je ferais ça ?
- Pour te montrer jusqu’où je peux aller pour choper l’assassin de ton grand amour.
Le corps entier de Torres se crispe alors. De son côté, Melissa a la sensation d’assister à l’exécution de son mari.
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Re: The Consultant(s) : Spin-off d'une fanfiction "The Mentalist"
Eli qui se la joue façon Jane avec le mot dans la poche de Torres Senior.
Il prend un gros risque
Il ne reste plus qu'à attendre la suite
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Re: The Consultant(s) : Spin-off d'une fanfiction "The Mentalist"
- Spoiler:
- Ce passage de la prise d'otage me donne du fil à retorde, mais ça va vite prendre fin. Je voulais mettre Eli face à un personnage en apparence instable et incontrôlable, qu'il parviendrait pourtant à "apaiser". Les passages suivants devraient répondre à ces attentes.
Mais on effleure à peine le début de l'affaire. Malgré tout, j'espère ne pas me perdre davantage en longueur par la suite.
Dans sa voiture, Piotr attend en fixant du regard le Snow.
Il a l’habitude de rester à attendre, presque immobile. Combien de fois il avait attendu des hommes comme Torres, assis dans leur voiture, pendant qu’ils « réglaient des comptes » ?
Ce temps de sa vie, Piotr ne le regrette pas. Mais il reste dans sa mémoire. Il ne peut pas oublier qu’il a laissé faire. A l’époque, c’était simple pour lui : il se contentait d’attendre, donc il n’était pas vraiment coupable. Oui, mais il vient un jour où on réalise que ne rien faire, c’est peut-être pire encore.
Il repense à quelques fois où il avait servi de chauffeur. Et il se dit que, s’il avait faite autre chose qu’attendre, peut-être que des personnes qui ne sont plus de notre monde aujourd’hui, respireraient encore. Comment chercher la rédemption au milieu de tout ça, lorsqu’on n’a connu que ça ?
Lorsque l’on n’est bon « qu’à ça » ?
Eli avait apporté à Piotr un moyen de se pardonner à lui-même. Pourquoi ce type, si « gentil », avait fait appel à Piotr ? Pourquoi, comment avait-il pu passer outre son passé, et lui donner une chance ? Piotr hésite encore entre une bêtise naïve ou une intelligence supérieure. Parfois, il pense qu’Eli est un génie.
D’autres fois, il se dit qu’Eli est fou. Se jeter tête baissée dans une boîte de nuit prise en otage ? Qui oserait dire que c’est « une idée géniale » ?
Son téléphone portable sonne alors. Il reconnaît le numéro de Jorge Torres, et répond.
- Ovascky, se présente-t-il au téléphone.
- Piotr, dit Jorge, est-ce que tu as conscience que ton boss joue avec sa vie ?
- ‘Suis au courant. Mais pourquoi vous me dites ça maintenant ?
- Je viens de recevoir un coup de téléphone de mon fils, alors que ma télé affirme qu’il joue au con au « Snow Night ». Il m’a demandé de regarder dans ma poche, que Lavoro y avait laissé quelque chose. J’y ai trouvé de la poudre. Tu peux déjà deviner de quel genre de poudre il s’agit.
- De la poudre de perlimpinpin ?
- Fout toi de ma gueule et je décroche la tienne, Russkoff, menace Torres. Pourquoi Lavoro a mis de la coke dans ma poche
Piotr inspire un grand coup.
- Comparez-la avec la votre, M’sieur Torres, et dites-moi si elles sont différentes.
Acte 5
Tout est figé dans le Snow, car tout le monde assiste à l’étrange spectacle de la confrontation entre Guillaume Torres et cet étrange type. Personne ne sait vraiment quoi penser, mais le temps semble s’étendre à l’infini. La nuit ne semble qu’à peine commencer.
- Qu’est-ce qu’il fait, Eli ? demande Olivier à Melissa.
- Je ne suis pas sûre…
Nopera se penche davantage vers Melissa, tout en murmurant :
- Melissa, est-ce qu’il y a une probabilité, même infime, que votre mari ait prévu la prise d’otage ?
Melissa secoue la tête.
- Eli est malin, il ne prévoit pas l’avenir. Non, je pense qu’il est toujours en train d’enquêter sur la mort de Galeoni, en ce moment même.
- Vous me racontez des salades, rétorque le Commissaire.
- Non, Sandra. Je sais quand Eli a confiance en lui, parce que, la plupart du temps, ce n’est pas le cas. Là, il sait ce qu’il fait. Je crois qu’il a un plan, et qu’il imbrique la prise d’otage dans son plan.
- Vous me dites que c’est de l’improvisation ?
- C’est de l’adaptation, corrige Olivier. J’suis pas vraiment sûr que les apparences confirment ce que je vais vous dire, mais j’suis presque sûr qu’Eli a le dessus sur Torres.
Nopera observe attentivement les visages de Guillaume Torres et d’Eli. Et, effectivement, un léger rictus – presque imperceptible – de satisfaction se lit sur les lèvres d’Eli, alors qu’il est à genoux, et menotté. Torres, quant à lui, a l’air bien plus tendu. Le téléphone d’Eli sonne, et toute la salle sursaute. Les hommes de Torres lèvent brutalement leurs armes en direction du manager de Brasserie.
- Y a de fortes chances que ce soit ton père, Guillaume. Tu permets que…
Eli fait un geste des mains vers sa poche. Torres fait un signe de tête à Xavier Jin-Hu, qui tire le téléphone de la poche d’Eli, et lui pose à l’oreille.
- Oui, Papa-Torres, c’est Eli ! s’exclame-t-il de manière à ce que tout le monde l’entende.
Nopera s’inquiète. Elle observe attentivement, espère comprendre ce qu’il se passe… et ce qu’il va se passer.
- Ben, en fait, je vous avais bien dit que la police avait retrouvé de la cocaïne dans le sang de Gal… quoi, j’avais pas précisé que c’était la vôtre ? Attendez un instant…
Eli se tourne vers Xavier, et lui fait signe de tenir le téléphone. Eli se relève alors, et tous les hommes de main de Guillaume Torres se crispent en braquant avec plus de fermeté leurs armes sur Eli. D’autant que celui-ci se dégage alors de ses menottes comme s’il ne s’agissait que de bracelets élastiques.
- Guillaume, tu me tiens ça, s’il te plaît ? demande Eli.
- J’suis pas ton chien, rétorque le fils du maffieux.
- Je sais, mais il faut que cette mascarade s’arrête maintenant.
- C’est pas un jeu, Ducon.
- Je sais, dit Eli en se massant les poignets. Mais il y a un Commissaire dans la salle, et si je lui affirme que tu n’as pas tué Galeoni, elle me croira.
Eli met la main sur l’épaule de Torres Jr.
- Tu veux retrouver celui qui a tué David, c’est ça ? demande Eli.
Dans la tête d’Eli, c’est un plan tordu qui se met en place. En parlant de David Galeoni, Eli oblige Torres à se remémorer les sensations qu’il éprouvait avec le jeune homme. Les sensations les plus fortes, c’était leur intimité. Les sensations physiques qui traversaient Torres au moment où il « partageait » son coup d’un soir avec Galeoni. Seul façon pour eux d’assouvir leur attirance, sans sombrer dans leur dégoût de l’homosexualité. Parce que, c’était ça, le « frein » à leur relation : Torres et Galeoni s’aimaient, et pourtant, se refusaient à assumer toute l’étendue de leur amour.
Des sensations physiques. Le regard de Torres allait se perdre en se dirigeant vers le bas, à gauche. Direction dans laquelle attendait l’index d’Eli, effectuant un mouvement semblable à celui d’un pendule.
- S’il était encore là, il te prendrait par l’épaule pour te faire reculer, Guillaume, insiste Eli. Il te dirait que c’est trop risqué de faire ça. Alors, il te taperait sur l’épaule, te serrerait la main, et puis…
Eli murmure alors.
- Et puis vous iriez serrer une gonzesse tout les deux. Histoire de bien finir la nuit.
Le regard de Torres reste orienté « en bas à gauche ». Et Eli insiste sur le mouvement de son index. De gauche à droite, de droite à gauche.
- Et, à la fin de la soirée, il n’y aurait aucune raison de se mettre en colère. Parce que tu serais juste bien. Apaisé, peut-être même qu’avec un joint, tu planerais. Tu te sentirais quitter le sol, tranquillement. Avec David. Et vous seriez bien. Vous seriez sereins. Apaisés. Calmes.
Guillaume vacille légèrement d’avant en arrière, et d’arrière en avant, les paupières battant. Eli ne cesse toujours pas de balancer son doigt. Gauche, droite. Droite, gauche. En appuyant sur l’épaule droite de Guillaume.
- Tu le sais, Guillaume. Tu dois arrêter cette folie. Tu sais que je peux t’aider à trouver celui qui a tué David.
Guillaume acquiesce.
- Vous pouvez le faire ?
Eli acquiesce.
- Si tu me fais confiance, insiste Eli.
- Je crois que… je crois que je peux…
Xavier Jin-hu s’avance alors. Il aide Guillaume Torres à rester debout, alors que celui-ci semble soudainement épuisé.
- Patron, on devrait peut-être vous ramener chez vous.
- Ce serait… une bonne idée... grommelle Guillaume.
- Ramenez-le dans la propriété familiale, insiste Eli. Et dite à son père que je peux Vraiment découvrir qui a tué Galeoni, et disculper Guillaume.
- On ne pourra pas sortir avec tous les flics dehors, rappelle Xavier.
- Ah, oui, soupire Eli. J’avais oublié ce détail…
Il se tourne alors vers la salle, et cherche du regard quelque chose. Soudain, croisant le regard de Nopera, il paraît satisfait. Il sourit alors, en faisant un grand signe de main.
- Sandra, vous pourriez venir, s’il vous plaît ? Je crois qu’on a besoin de votre aide.
Devant les regards des hommes de main de Torres, Nopera devient blanche. De tout son cœur, de tout son être, elle se met à haïr Eli. A haïr sa façon d’être. Sa façon de penser. À détester le simple fait de le connaître, de travailler avec lui, et – pire encore – d’être dépendante de lui. Elle déteste, entièrement, complètement, cet être qui se prétend intelligent, et qui, en cet instant, en cette seconde, lui donne la sensation, non d’être un loup dans une bergerie, mais d’être une chèvre dans une meute de loups. Des loups qui n’ont pas mangé depuis très longtemps.
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Re: The Consultant(s) : Spin-off d'une fanfiction "The Mentalist"
Acte 6
Tess se ronge les ongles devant l’écran de télévision, attendant que les informations lui permettent de savoir ce qu’il advient de son groupe.
« Son groupe ». Elle ne pensait pas un jour penser ça. Les gens qui l’aidaient à traverser les conséquences de son traumatisme… subissaient un évènement du même ordre. Et, en dépit de tout ce qu’elle voulait faire, elle était impuissante. Incapable de franchir les murs de cet appartement, terrifiée par les foules qu’il lui faudrait traverser, les regards qu’il lui faudrait croiser. Les réactions imprévisibles, les actes effroyables que le désespoir peut mener à accomplir, et à faire subir aux autres. Parce que c’était le désespoir, que traversait Guillaume Torres. Quand bien même c’était une relation tordue qu’il partageait avec David Galeoni, c’était une étrange forme d’amour. C’était ça, et probablement uniquement ça, qui avait poussé Torres dans les extrêmes limites.
Mais, au final, ça revenait au même : Quelques soient les raisons, quelques soient les intentions, des gens vont en souffrir. Et ça, Tess ne pouvait pas l’accepter.
Elle n’espérait qu’une chose, qu’Eli parvienne à réussir ce qu’il n’a pas pu faire avec elle.
Et elle lève alors les yeux au ciel, désespérée par ses propres espoirs. Elle se retourne vers ses écrans, à la recherche d’une solution.
- Allez, Tess Bredo, dit-elle à voix haute. A un moment de ta vie, on t’a dit que t’étais douée, alors cherche !
Elle vérifie tous les dossiers qu’elle a déjà lus, les vidéos qu’elle a déjà visionnées, à la recherche d’un détail. D’une clef, quelque part, cachée. N’importe quoi, n’importe quoi quelque part pour parvenir à sortir ses amis de ce guêpier.
Les sortir de ce guêpier… Elles sont où, les solutions ? Qu’est-ce que Torres a pu faire pour en arriver là ?
Elle se frappe alors le front du plat de la main. Elle doit se concentrer. Le problème, il ne vient pas de Torres. Il ne vient pas de Galeoni : il vient de celui qui a osé tuer Galeoni. De cette manière. Cette nuit là…
«Cette nuit là. » Personne n’a eu le temps de voir la personne qui avait tué Galeoni et sa conquête. Donc, à ce moment là, tout le monde était à l’intérieur. Personne ne sortait de la boîte, et personne n’arrivait. Il suffirait à Tess de retrouver l’heure exacte du meurtre, à la minute prêt.
- La zone du Snow… c’est dans le Nord de la ville… murmure-t-elle.
Dans la zone où le trafic est surveillé par vidéo. C’est une piste légère, même infime, mais c’est un point de départ. Et, au moment-même où Tess entrevoit un moyen d’avoir un aperçu du meurtrier, elle entend la présentatrice télévisée annoncer :
- Les portes du Snow s’ouvrent actuellement, et deux hommes et une femme se présentent, les mains en l’air…
La caméra permet de voir clairement une femme de grande taille, les mains en l’air, un objet rectangulaire dans la main gauche. A ses côtés, se trouvent un homme de forte carrure, en « costard-cravate », tandis que l’autre est plus petit, plus fin, moins agité…
- Merde, Eli ! s’exclame Tess en fixant l’écran.
Acte 7
Quand Xavier Jin-Hu, Sandra Nopera, et Eli poussent les portes menant à l’extérieur du Snow, Nopera a la sensation qu’ils vont devoir essuyer une entrée en trombe des forces armées. Elle s’empresse de mettre en évidence tout ce qui lui permettrait de montrer son appartenance aux forces de l’ordre.
- Je suis le Commissaire Nopera ! hurle-t-elle. Je vous en prie, restez immobile !
Elle a la sensation que la foule autour de la boîte n’est qu’un nuage flou, un horizon coloré, perdu au dessus du sol. Un orage au loin qui menace de s’abattre brutalement sur elle.
- Monsieur Torres a accepté de relâcher les otages. Ses « employés » ont donné leur parole qu’ils respecteront la volonté de leur supérieur, ajoute-t-elle.
- Les otages vont sortir dans quelques minutes. Je vous en prie, accueillez-les chaleureusement, ils auront besoin de votre soutien après cette épreuve. Nous resterons avec Monsieur Torres et ses… « troupes » à l’intérieur, et nous les accompagneront dans un lieu dans lequel il ne pourra faire de mal à personne.
- Où est-ce ? demande une voix hurlante au travers d’un mégaphone (qu’Eli reconnaît comme étant celle de Verini).
- Vous le saurez une fois les otages relâchés.
- Et vous êtes qui, vous ? demande une autre voix dans la foule.
Eli sourit.
- Le négociateur, crie-t-il.
- Ca suffit, vous rentrez, Lavoro ! s’exclame Nopera en poussant son Consultant à l’intérieur.
Eli obéit docilement. Xavier Jin-Hu les suit à l’intérieur, refermant les portes derrière lui, non sans s’assurer que les forces armées n’essayent pas de profiter de leur dos tourné.
Une fois à l’intérieur, derrière les portes fermées, sans aucune vue sur les foules, Nopera a une sensation de soulagement. Loin des regards, loin des réactions imprévisibles.
- Ne commencez pas à sombrer là-dedans, Sandra, prévient Eli. Les regards qu’il y a dehors, ce ne sont pas vos ennemis. Ils attendent simplement de comprendre ce qu’il se passe ici. Si vous commencez à les subir, alors vous ne serez en sécurité nulle part d’autre que dans une cage.
Nopera sursaute, puis se souvient des « facultés » d’Eli. Elle acquiesce, avant de se tourner vers Jin-Hu.
- Votre patron, il est dans quel état, là ? demande Nopera.
- Je ne sais pas ce que votre copain a fait, dit Jin Hu en montrant Eli, mais il a l’air de n’avoir envie que d’une chose, c’est de dormir. Dans cet état-là, je dirais qu’il est docile.
- Vous seriez prêt à faire ce qu’on vous dit ?
- Nous, tout ce qu’on veut, c’est être payé. Si les flics tirent sur Torres, on n’a plus de patron. Plus de patron, plus de salaire. Si vous nous garantissez qu’on arrivera dans la propriété de sa famille sans pépin, alors on vous suivra.
- Ok. Je vais nous faire venir un véhicule, et je vais vous conduire chez les Torres, affirme Eli.
- Eli, vous roulez en berline, mais vous ne ferez pas rentrer toute une équipe de videurs dans votre voiture, rappelle Nopera.
Eli sourit.
- J’ai dit que j’avais « un véhicule ». Qui a parlé d’une voiture ?
Jin-Hu soupire – chose qui semble être « son truc ». Il regarde Eli et Nopera.
- J’espère que vous savez ce que vous faites. Moi, j’veux simplement rentrer chez moi la conscience tranquille.
- S’engager auprès d’un gars comme Torres était une excellente idée, alors, rétorque Eli avec sarcasme. Xavier, faites en sorte que vos hommes nous suivent, et tout le monde s’en sortira le mieux du monde.
Jin-Hu acquiesce, puis se dirige vers ses collègues de travail, qui entourent leur patron endormi. Nopera se tourne ensuite vers Eli.
- Et maintenant ? demande Nopera.
Eli regarde le Commissaire, puis les clients du Snow, puis les portes d’entrée. Il ouvre alors les portes, doucement pour ne pas inquiéter la police, et fait face à la foule des forces armées, des journalistes, et des familles des otages, qui attendent le moindre signe d’activité. Il réfléchit quelques secondes. Depuis le début de cette soirée, Jin-Hu, Torres, Nopera, tous ont cru qu’il était détendu. Qu’il savait ce qu’il faisait. Mais, en vérité, il était terrifié. Terrifié d’arriver à cet instant, parce que c’est maintenant, et uniquement maintenant, qu’il va voir s’il est parvenu ou non à protéger ces gens.
- Les otages vont sortir, par pitié, NE TIREZ PAS ! s’exclame-t-il.
Eli se retourne alors vers les otages, alors que lui et Nopera tiennent les portes ouvertes. Le Commissaire lève alors la voix en direction des otages :
- Sortez deux par deux, et dans le calme !
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I'J'
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« Son groupe ». Elle ne pensait pas un jour penser ça. Les gens qui l’aidaient à traverser les conséquences de son traumatisme… subissaient un évènement du même ordre. Et, en dépit de tout ce qu’elle voulait faire, elle était impuissante. Incapable de franchir les murs de cet appartement, terrifiée par les foules qu’il lui faudrait traverser, les regards qu’il lui faudrait croiser. Les réactions imprévisibles, les actes effroyables que le désespoir peut mener à accomplir, et à faire subir aux autres. Parce que c’était le désespoir, que traversait Guillaume Torres. Quand bien même c’était une relation tordue qu’il partageait avec David Galeoni, c’était une étrange forme d’amour. C’était ça, et probablement uniquement ça, qui avait poussé Torres dans les extrêmes limites.
Mais, au final, ça revenait au même : Quelques soient les raisons, quelques soient les intentions, des gens vont en souffrir. Et ça, Tess ne pouvait pas l’accepter.
Elle n’espérait qu’une chose, qu’Eli parvienne à réussir ce qu’il n’a pas pu faire avec elle.
Et elle lève alors les yeux au ciel, désespérée par ses propres espoirs. Elle se retourne vers ses écrans, à la recherche d’une solution.
- Allez, Tess Bredo, dit-elle à voix haute. A un moment de ta vie, on t’a dit que t’étais douée, alors cherche !
Elle vérifie tous les dossiers qu’elle a déjà lus, les vidéos qu’elle a déjà visionnées, à la recherche d’un détail. D’une clef, quelque part, cachée. N’importe quoi, n’importe quoi quelque part pour parvenir à sortir ses amis de ce guêpier.
Les sortir de ce guêpier… Elles sont où, les solutions ? Qu’est-ce que Torres a pu faire pour en arriver là ?
Elle se frappe alors le front du plat de la main. Elle doit se concentrer. Le problème, il ne vient pas de Torres. Il ne vient pas de Galeoni : il vient de celui qui a osé tuer Galeoni. De cette manière. Cette nuit là…
«Cette nuit là. » Personne n’a eu le temps de voir la personne qui avait tué Galeoni et sa conquête. Donc, à ce moment là, tout le monde était à l’intérieur. Personne ne sortait de la boîte, et personne n’arrivait. Il suffirait à Tess de retrouver l’heure exacte du meurtre, à la minute prêt.
- La zone du Snow… c’est dans le Nord de la ville… murmure-t-elle.
Dans la zone où le trafic est surveillé par vidéo. C’est une piste légère, même infime, mais c’est un point de départ. Et, au moment-même où Tess entrevoit un moyen d’avoir un aperçu du meurtrier, elle entend la présentatrice télévisée annoncer :
- Les portes du Snow s’ouvrent actuellement, et deux hommes et une femme se présentent, les mains en l’air…
La caméra permet de voir clairement une femme de grande taille, les mains en l’air, un objet rectangulaire dans la main gauche. A ses côtés, se trouvent un homme de forte carrure, en « costard-cravate », tandis que l’autre est plus petit, plus fin, moins agité…
- Merde, Eli ! s’exclame Tess en fixant l’écran.
Acte 7
Quand Xavier Jin-Hu, Sandra Nopera, et Eli poussent les portes menant à l’extérieur du Snow, Nopera a la sensation qu’ils vont devoir essuyer une entrée en trombe des forces armées. Elle s’empresse de mettre en évidence tout ce qui lui permettrait de montrer son appartenance aux forces de l’ordre.
- Je suis le Commissaire Nopera ! hurle-t-elle. Je vous en prie, restez immobile !
Elle a la sensation que la foule autour de la boîte n’est qu’un nuage flou, un horizon coloré, perdu au dessus du sol. Un orage au loin qui menace de s’abattre brutalement sur elle.
- Monsieur Torres a accepté de relâcher les otages. Ses « employés » ont donné leur parole qu’ils respecteront la volonté de leur supérieur, ajoute-t-elle.
- Les otages vont sortir dans quelques minutes. Je vous en prie, accueillez-les chaleureusement, ils auront besoin de votre soutien après cette épreuve. Nous resterons avec Monsieur Torres et ses… « troupes » à l’intérieur, et nous les accompagneront dans un lieu dans lequel il ne pourra faire de mal à personne.
- Où est-ce ? demande une voix hurlante au travers d’un mégaphone (qu’Eli reconnaît comme étant celle de Verini).
- Vous le saurez une fois les otages relâchés.
- Et vous êtes qui, vous ? demande une autre voix dans la foule.
Eli sourit.
- Le négociateur, crie-t-il.
- Ca suffit, vous rentrez, Lavoro ! s’exclame Nopera en poussant son Consultant à l’intérieur.
Eli obéit docilement. Xavier Jin-Hu les suit à l’intérieur, refermant les portes derrière lui, non sans s’assurer que les forces armées n’essayent pas de profiter de leur dos tourné.
Une fois à l’intérieur, derrière les portes fermées, sans aucune vue sur les foules, Nopera a une sensation de soulagement. Loin des regards, loin des réactions imprévisibles.
- Ne commencez pas à sombrer là-dedans, Sandra, prévient Eli. Les regards qu’il y a dehors, ce ne sont pas vos ennemis. Ils attendent simplement de comprendre ce qu’il se passe ici. Si vous commencez à les subir, alors vous ne serez en sécurité nulle part d’autre que dans une cage.
Nopera sursaute, puis se souvient des « facultés » d’Eli. Elle acquiesce, avant de se tourner vers Jin-Hu.
- Votre patron, il est dans quel état, là ? demande Nopera.
- Je ne sais pas ce que votre copain a fait, dit Jin Hu en montrant Eli, mais il a l’air de n’avoir envie que d’une chose, c’est de dormir. Dans cet état-là, je dirais qu’il est docile.
- Vous seriez prêt à faire ce qu’on vous dit ?
- Nous, tout ce qu’on veut, c’est être payé. Si les flics tirent sur Torres, on n’a plus de patron. Plus de patron, plus de salaire. Si vous nous garantissez qu’on arrivera dans la propriété de sa famille sans pépin, alors on vous suivra.
- Ok. Je vais nous faire venir un véhicule, et je vais vous conduire chez les Torres, affirme Eli.
- Eli, vous roulez en berline, mais vous ne ferez pas rentrer toute une équipe de videurs dans votre voiture, rappelle Nopera.
Eli sourit.
- J’ai dit que j’avais « un véhicule ». Qui a parlé d’une voiture ?
Jin-Hu soupire – chose qui semble être « son truc ». Il regarde Eli et Nopera.
- J’espère que vous savez ce que vous faites. Moi, j’veux simplement rentrer chez moi la conscience tranquille.
- S’engager auprès d’un gars comme Torres était une excellente idée, alors, rétorque Eli avec sarcasme. Xavier, faites en sorte que vos hommes nous suivent, et tout le monde s’en sortira le mieux du monde.
Jin-Hu acquiesce, puis se dirige vers ses collègues de travail, qui entourent leur patron endormi. Nopera se tourne ensuite vers Eli.
- Et maintenant ? demande Nopera.
Eli regarde le Commissaire, puis les clients du Snow, puis les portes d’entrée. Il ouvre alors les portes, doucement pour ne pas inquiéter la police, et fait face à la foule des forces armées, des journalistes, et des familles des otages, qui attendent le moindre signe d’activité. Il réfléchit quelques secondes. Depuis le début de cette soirée, Jin-Hu, Torres, Nopera, tous ont cru qu’il était détendu. Qu’il savait ce qu’il faisait. Mais, en vérité, il était terrifié. Terrifié d’arriver à cet instant, parce que c’est maintenant, et uniquement maintenant, qu’il va voir s’il est parvenu ou non à protéger ces gens.
- Les otages vont sortir, par pitié, NE TIREZ PAS ! s’exclame-t-il.
Eli se retourne alors vers les otages, alors que lui et Nopera tiennent les portes ouvertes. Le Commissaire lève alors la voix en direction des otages :
- Sortez deux par deux, et dans le calme !
******
I'J'
Irajonas- Gardien du parking
- Personnage préféré : Patrick Jane et Grace Van Pelt
Loisirs : Ecriture, arts martiaux
Localisation : Aix en Provence
Re: The Consultant(s) : Spin-off d'une fanfiction "The Mentalist"
Acte 8
Un camion de chargement passe à l’arrière du « Snow ». Un homme en sort et fait descendre le haillon, prêt à décharger sa marchandise dans l’entrepôt situé à l’arrière de la boîte de nuit.
En regardant ce simple détail dans un décor devenu beaucoup trop calme, Verini, le négociateur, pense qu’on revient bien vite à la normale après un évènement comme cette prise d’otage. C’est toujours ça, le plus surprenant, et le plus choquant. A quel point le spectaculaire disparaît vite.
- Qu’est-ce qu’il s’est passé là-dedans ? demande Verini à Nopera. Et qu’est-ce que vous foutiez là-dedans, d’ailleurs ?
- J’explorais une piste concernant le meurtre de Galeoni, affirme-t-elle, le regard ailleurs.
- Sans appui, sans renfort, sans couverture… sans prévenir ?
- Si je vous avais prévenu, la prise d’otage se serait passée différemment, et sans doute pas mieux, alors on va dire que c’était une bonne idée.
Nopera tourne cette fois le regard vers Verini.
- Et j’avais un appui.
- Votre « consultant », ce « Balket », qui vous a rejoint je-ne-sais-comment ? Commissaire, vous nous avez habitués à mieux que ça.
- Pourtant, la prise d’otage n’a pas duré. Et il n’y a aucune perte.
- Et Torrès ? Et ses hommes ? Où sont-ils ? demande Verini.
Nopera se retourne vers le camion de chargement, qui s’éloigne sur la route. Puis, elle se retourne vers le Négociateur avec un sourire victorieux. Verini tombe alors des nues.
- C’était pas un camion de livraison, pas vrai ?
- L’entrepôt de derrière est désaffecté depuis quatre ans. Monsieur Verini, là où mon équipe déplace Torres, c’est mon affaire et mon problème. Appelez qui vous voulez, j’ai pris le temps de demander l’autorisation pour chacune des opérations qui suivent les évènements de ce soir.
Verini relève la tête, l’air hautain.
- C’est quoi, le jeu auquel vous jouez, Commissaire ?
- Ce n’est pas un jeu.
- On dirait, pourtant. La réalité n’a rien à voir avec les séries télés, vous balader avec un type pareil… c’est dangereux, inutile, idiot, destructeur, puéril…
- Et volontaire, Verini ! coupe Nopera, frôlant la colère. Je suis au courant des risques !
- On ne dirait pas, Commissaire. On ne dirait vraiment pas.
Nopera se reprend. Il lui faut faire pratiquement autant d’efforts pour contenir sa colère face à Verini, que lorsqu’Eli dépasse les bornes. La différence, c’est qu’Eli a amené plus de résultats à trente ans que Verini à presque cinquante.
Et aussi qu’Eli respecte Nopera. Même s’il a une curieuse façon de le montrer.
Acte 9
Dans le coffre du camion de marchandises, Torres est allongé au sol. Toujours assommé par l’hypnose d’Eli… mais pas que. Ce sont surtout ses hommes qui sont secoués.
Lorsque la Brasserie d’Eli a racheté ce Renault Mascott, c’était surtout pour pouvoir déplacer des meubles, et aller chercher de la marchandise si besoin est. Mais le Mascott a vite pris une autre utilité, et ce soir, le véhicule fait de nouveau ses preuves. Eli a installé des rambardes en haut des parois pour pouvoir rester debout durant un trajet un peu chaotique. Surtout parce qu’Eli est toujours resté à l’arrière avec ceux qu’il transportait d’un endroit à un autre. Il tenait à rassurer ceux qu’ils aider. Parce que, parfois, ceux qu’on aide doutent de l’honnêteté de ceux qui aident.
C’est peut-être le cas à l’heure actuelle, là, maintenant, lorsqu’Eli se tourne vers Olivier, qui conduit le Mascott, tandis que Xavier Jin-Hu et ses collègues regardent l’américain avec incompréhension.
- Hey, Lavoro ! appelle Jin-Hu en se cramponnant à la rambarde murale.
Eli se retourne vers le garde du corps, avec un grand sourire.
- Je connais vos histoires avec le paternel Torres. Pourquoi vous aidez le gosse ?
- Parce que ce n’est pas défendre le gosse qui compte, affirme Eli. Ce qui compte, c’est de coincer le meurtrier.
Comme personne ne réagit, Eli fronce les sourcils.
- Quoi, ça vous surprend tant que ça, qu’un type ait envie de faire quelque chose de bien ?
- Ben… Ouais. Vous savez bien que le père Torres ne vous lâchera pas pour autant.
Eli sourit de plus belle.
- Je ne le lâcherai pas non plus.
Un long silence s’ensuit, durant lequel Eli se confronte au regard de tous les gros bras présents dans le compartiment arrière du Mascott.
- Donc, fait Xavier Jin-Hu, vous nous dites que vous faites tout ça… pas pour aider notre client, et ensuite, vous nous affirmez que vous continuerez les hostilités avec lui.
- Et ?
- On est engagés pour défoncer les types comme toi, dit un des collègues de Jin-Hu.
- Ca serait con de faire ça maintenant que je suis sur le point de trouver qui a tué Galeoni et disculper votre « boss ».
Jin-Hu examine Eli avec attention. D’où sort cet individu ? Et est-ce que Jin-Hu doit le voir comme un ami, un ennemi, ou un emmerdeur ?
Le sourire de ce type bizarre a tendance à heurter les nerfs de Jin-Hu. Il a vu du monde, devant lui. Des bons, des mauvais, des cons, des moins cons. Mais la plupart du temps, les bons n’ont pas autant confiance en eux. Surtout en se montrant aussi désinvolte. Il n’y a que dans les fictions qu’on voit ce genre de type. Dans la réalité, ces gens-là, ce sont simplement des tarés.
****
I'J'
Un camion de chargement passe à l’arrière du « Snow ». Un homme en sort et fait descendre le haillon, prêt à décharger sa marchandise dans l’entrepôt situé à l’arrière de la boîte de nuit.
En regardant ce simple détail dans un décor devenu beaucoup trop calme, Verini, le négociateur, pense qu’on revient bien vite à la normale après un évènement comme cette prise d’otage. C’est toujours ça, le plus surprenant, et le plus choquant. A quel point le spectaculaire disparaît vite.
- Qu’est-ce qu’il s’est passé là-dedans ? demande Verini à Nopera. Et qu’est-ce que vous foutiez là-dedans, d’ailleurs ?
- J’explorais une piste concernant le meurtre de Galeoni, affirme-t-elle, le regard ailleurs.
- Sans appui, sans renfort, sans couverture… sans prévenir ?
- Si je vous avais prévenu, la prise d’otage se serait passée différemment, et sans doute pas mieux, alors on va dire que c’était une bonne idée.
Nopera tourne cette fois le regard vers Verini.
- Et j’avais un appui.
- Votre « consultant », ce « Balket », qui vous a rejoint je-ne-sais-comment ? Commissaire, vous nous avez habitués à mieux que ça.
- Pourtant, la prise d’otage n’a pas duré. Et il n’y a aucune perte.
- Et Torrès ? Et ses hommes ? Où sont-ils ? demande Verini.
Nopera se retourne vers le camion de chargement, qui s’éloigne sur la route. Puis, elle se retourne vers le Négociateur avec un sourire victorieux. Verini tombe alors des nues.
- C’était pas un camion de livraison, pas vrai ?
- L’entrepôt de derrière est désaffecté depuis quatre ans. Monsieur Verini, là où mon équipe déplace Torres, c’est mon affaire et mon problème. Appelez qui vous voulez, j’ai pris le temps de demander l’autorisation pour chacune des opérations qui suivent les évènements de ce soir.
Verini relève la tête, l’air hautain.
- C’est quoi, le jeu auquel vous jouez, Commissaire ?
- Ce n’est pas un jeu.
- On dirait, pourtant. La réalité n’a rien à voir avec les séries télés, vous balader avec un type pareil… c’est dangereux, inutile, idiot, destructeur, puéril…
- Et volontaire, Verini ! coupe Nopera, frôlant la colère. Je suis au courant des risques !
- On ne dirait pas, Commissaire. On ne dirait vraiment pas.
Nopera se reprend. Il lui faut faire pratiquement autant d’efforts pour contenir sa colère face à Verini, que lorsqu’Eli dépasse les bornes. La différence, c’est qu’Eli a amené plus de résultats à trente ans que Verini à presque cinquante.
Et aussi qu’Eli respecte Nopera. Même s’il a une curieuse façon de le montrer.
Acte 9
Dans le coffre du camion de marchandises, Torres est allongé au sol. Toujours assommé par l’hypnose d’Eli… mais pas que. Ce sont surtout ses hommes qui sont secoués.
Lorsque la Brasserie d’Eli a racheté ce Renault Mascott, c’était surtout pour pouvoir déplacer des meubles, et aller chercher de la marchandise si besoin est. Mais le Mascott a vite pris une autre utilité, et ce soir, le véhicule fait de nouveau ses preuves. Eli a installé des rambardes en haut des parois pour pouvoir rester debout durant un trajet un peu chaotique. Surtout parce qu’Eli est toujours resté à l’arrière avec ceux qu’il transportait d’un endroit à un autre. Il tenait à rassurer ceux qu’ils aider. Parce que, parfois, ceux qu’on aide doutent de l’honnêteté de ceux qui aident.
C’est peut-être le cas à l’heure actuelle, là, maintenant, lorsqu’Eli se tourne vers Olivier, qui conduit le Mascott, tandis que Xavier Jin-Hu et ses collègues regardent l’américain avec incompréhension.
- Hey, Lavoro ! appelle Jin-Hu en se cramponnant à la rambarde murale.
Eli se retourne vers le garde du corps, avec un grand sourire.
- Je connais vos histoires avec le paternel Torres. Pourquoi vous aidez le gosse ?
- Parce que ce n’est pas défendre le gosse qui compte, affirme Eli. Ce qui compte, c’est de coincer le meurtrier.
Comme personne ne réagit, Eli fronce les sourcils.
- Quoi, ça vous surprend tant que ça, qu’un type ait envie de faire quelque chose de bien ?
- Ben… Ouais. Vous savez bien que le père Torres ne vous lâchera pas pour autant.
Eli sourit de plus belle.
- Je ne le lâcherai pas non plus.
Un long silence s’ensuit, durant lequel Eli se confronte au regard de tous les gros bras présents dans le compartiment arrière du Mascott.
- Donc, fait Xavier Jin-Hu, vous nous dites que vous faites tout ça… pas pour aider notre client, et ensuite, vous nous affirmez que vous continuerez les hostilités avec lui.
- Et ?
- On est engagés pour défoncer les types comme toi, dit un des collègues de Jin-Hu.
- Ca serait con de faire ça maintenant que je suis sur le point de trouver qui a tué Galeoni et disculper votre « boss ».
Jin-Hu examine Eli avec attention. D’où sort cet individu ? Et est-ce que Jin-Hu doit le voir comme un ami, un ennemi, ou un emmerdeur ?
Le sourire de ce type bizarre a tendance à heurter les nerfs de Jin-Hu. Il a vu du monde, devant lui. Des bons, des mauvais, des cons, des moins cons. Mais la plupart du temps, les bons n’ont pas autant confiance en eux. Surtout en se montrant aussi désinvolte. Il n’y a que dans les fictions qu’on voit ce genre de type. Dans la réalité, ces gens-là, ce sont simplement des tarés.
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I'J'
Irajonas- Gardien du parking
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Localisation : Aix en Provence
Re: The Consultant(s) : Spin-off d'une fanfiction "The Mentalist"
pardon de ne pas avoir posté de com plus tôt
D'un autre côté j'ai plus de lecture
Eli se comporte vraiment comme Jane, n'hésitant pas à entraîner bon gré, mal gré ceux qui l'entourent dans ses coups
Nopera commence à agir comme Lisbon en faisant fi de ses collègues.
Il est également totalement déroutant, prêt à trouver le coupable du meurtre, même s'il sait que cela ne fera pas cesser les hostilités avec Torrès senior.
Je trouve vraiment dommage que tu ais si peu de coms, surtout quand je vois les "trucs" qui fleurissent en ce moment sur le topic des fics TM...
PS : J'espère que ton accident n'est plus qu'un mauvais souvenir...
D'un autre côté j'ai plus de lecture
Eli se comporte vraiment comme Jane, n'hésitant pas à entraîner bon gré, mal gré ceux qui l'entourent dans ses coups
Nopera commence à agir comme Lisbon en faisant fi de ses collègues.
Il est également totalement déroutant, prêt à trouver le coupable du meurtre, même s'il sait que cela ne fera pas cesser les hostilités avec Torrès senior.
Je trouve vraiment dommage que tu ais si peu de coms, surtout quand je vois les "trucs" qui fleurissent en ce moment sur le topic des fics TM...
PS : J'espère que ton accident n'est plus qu'un mauvais souvenir...
Johel- In Jane we trust
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Re: The Consultant(s) : Spin-off d'une fanfiction "The Mentalist"
- Spoiler:
C'est un souvenir. Ca m'apprendra à faire attention aux flaques d'huile qui flottent sur les flaques d'eaux sur l'autoroute.PS : J'espère que ton accident n'est plus qu'un mauvais souvenir...
Cela dit, comme toute expérience "renversante", ça me servira à terme pour une idée de bouquin.
Voilà la fin de ce chapitre, le suivant va vraiment s'attarder sur la liste des suspects, maintenant que j'ai pu mettre en avance l'étrange relation entre Torres Jr. Et Galeoni (mes excuses pour la longueur de ce chapitre 3)
Acte 10
Piotr ouvre les portes de chez Torres, pour laisser entrer l’étrange cortège des hommes de main de la famille, le jeune Guillaume Torres, et Eli.
- Où sont les autres ? demande Piotr à son manager.
- A l’abri, qu’est-ce que tu crois ? rétorque Eli. Tu as vu dans quel guêpier je nous ai foutus.
- Commence pas, chef. On a déjà eu cette discussion.
Eli baisse les yeux, avant d’acquiescer d’un signe de tête, non sans un regard de remords.
- QU’EST-CE QU’IL SE PASSE, A LA FIN ?
Eli soupire.
- Et voilà le grand méchant loup…
Jorge Torres surgit alors dans le hall d’entrée, saisit Eli par le col, et le plaque contre le mur en le soulevant. Les pieds du manager ne touchent même plus le sol.
- Vous débarquez chez moi, vous accusez mon fils d’être une saleté de tafiole…
- Techniquement, c’est un hétérosexuel qui aime un homme, corrige Eli.
Torres s’apprête à frapper Eli de son poing, mais Piotr lui saisit le bras. Ce dernier et le mafioso s’affrontent du regard, jusqu’à ce que Torres relâche enfin la pression.
- De quel droit vous ramenez votre sale gueule chez moi, Lavoro ?
- Vous croyez que c’est une question de droit ? demande Eli en se massant le cou. N’importe qui à ma place profiterait du « pétage de plomb » de votre fils pour le faire croupir en prison. Je vous le ramène sain et sauf.
- Bordel de dieu, vous allez peut-être enfin me dire à quel jeu vous jouez !
Eli donne un coup de poing dans le mur. Dans la violence de l’impact, Piotr déduit qu’Eli commence à ressentir la colère haineuse de Torres.
- Tout le monde croit que je joue ! Vous allez comprendre ceci, Torres : viendra un jour où je vous mettrai derrière les barreaux, et s’il ne s’améliore pas, je ferai de même avec votre fils ! Mais pour l’instant, je suis sûr d’une chose : Guillaume est coupable de bien des choses, mais il n’est pas coupable du meurtre de Galeoni. Par conséquent, je refuse – CATEGORIQUEMENT – qu’il soit arrêté pour cette faute, et qu’on laisse le vrai coupable est encore en liberté. Car vous savez ce que c’est, le plus gros problème avec les meurtriers de ce genre ?
Eli ne laisse pas le temps à Torres de répondre. Il enchaîne :
- Ils recommencent. Vous pouvez tenter de négocier tant que vous voulez, ils recommencent, sans le moindre doute. Vous ne pouvez pas les contrôler, ou les diriger, ils se contentent de recommencer. En clair : le tueur va faire d’autres morts, et que cette victime soit votre fils ou une autre personne – probablement bien moins pourrie – je refuse qu’il y ait d’autres morts. Voilà le jeu auquel je joue.
Torres semble résister difficilement à l’envie de véritablement frapper Eli. Mais il parvient à se contenir.
- Donc : qu’est-ce que vous fichez là ? demande Torres en insistant sur la moindre syllabe.
- Je vous ramène votre fils en attendant que mon amie Commissaire vienne l’interroger.
- Vous ramenez les flics chez moi, en plus de cela ?
- J’en ramène une seule, et dans le but de blanchir votre fils… Pour l’amour de tout ce qui est beau et juste sur cette Terre, vous allez finir par comprendre que si vous me laissez faire, tout ira bien ?
Torres ne répond pas. C’est Piotr qui en vient à insister.
- M’sieur Torres. Je vais dire simplement ce qu’Eli dit bizarrement : si on trouve celui qui a tué Galeoni, personne viendra vous faire chier, ni faire chier Guillaume. Ca vous va ?
Après quelques secondes de réflexion, Torres secoue le bras devant lui.
- Y a des gangrènes moins pourries que vous, Lavoro, dit-il.
Eli lève les sourcils, surpris par cette phrase.
- On ne vit vraiment pas dans le même monde, vous et moi. Et maintenant, il me faut tous ceux qui bossent pour vous dans votre salon dans l’heure qui suit.
- Il est quatre heures du matin, Lavoro. Comment voulez-vous que je les fasse venir aussi tôt ?
Eli se penche en avant, les mains dans le dos.
- Vous les rassemblez, et moi, je vous dégote le coupable. Ca s’appelle « la répartition des tâches ».
Et Eli de penser « encore que… la plus grosse tâche, c’est quand même le type avec qui je parle en ce moment même. »
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I'J'
Irajonas- Gardien du parking
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Re: The Consultant(s) : Spin-off d'une fanfiction "The Mentalist"
I'm back et après avoir rattrapé tout mon retard sur ta fic je ne regrette pas d'être passer par là
Honte à moi , j'avais oublié que tu étais aussi doué pour l'écriture
Comme l'a dit Johel c'est vrai que les méthodes peu conventionnelles d'Eli rappellent un peu celles d'un petit blondinet et le caractère de Nopera celui d'une petite brune plutôt coriace
Bien que ces méthodes soient peu conventionnelles elles marchent plutôt bien et ce même quand Eli part en totale improvisation comme pour la prise d'otage .
D'ailleurs pour ce passage que tu redoutais d'écrire à cause de la longueur , c’était très plaisant à lire et bien conçu
Bon revenons au "direct" c'est à dire l'acte 10
Déjà je trouve ce Torres (le père) irritant , aucune reconnaissance pour ce pauvre petit Eli qui a "sauvé" son fils , bon ok c’était pas le but premier mais quand même Et puis il n"a pas l'air très futé pour un chef
Juste une chose & see
et Pour cette fic c'est un vrai plaisir de retrouver ton écriture !
Honte à moi , j'avais oublié que tu étais aussi doué pour l'écriture
Comme l'a dit Johel c'est vrai que les méthodes peu conventionnelles d'Eli rappellent un peu celles d'un petit blondinet et le caractère de Nopera celui d'une petite brune plutôt coriace
Bien que ces méthodes soient peu conventionnelles elles marchent plutôt bien et ce même quand Eli part en totale improvisation comme pour la prise d'otage .
D'ailleurs pour ce passage que tu redoutais d'écrire à cause de la longueur , c’était très plaisant à lire et bien conçu
Bon revenons au "direct" c'est à dire l'acte 10
Déjà je trouve ce Torres (le père) irritant , aucune reconnaissance pour ce pauvre petit Eli qui a "sauvé" son fils , bon ok c’était pas le but premier mais quand même Et puis il n"a pas l'air très futé pour un chef
Le coupable ferait partie des hommes de Torres ou bien Eli veut juste leur demander de l aide pour coincer le meurtrier ?Vous les rassemblez, et moi, je vous dégote le coupable. Ca s’appelle « la répartition des tâches ».
Juste une chose & see
et Pour cette fic c'est un vrai plaisir de retrouver ton écriture !
Linoa- Gardien du parking
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Re: The Consultant(s) : Spin-off d'une fanfiction "The Mentalist"
Cette affaire se règlera au milieu d'une foule, et je doute que tous s'en sortent sains et saufs. Quoiqu'il en soit, je veux confronter Eli aux risques, qu'il se rende compte qu'il "joue trop haut".
Désolé pour la fréquence espacée. Tout est trop compliqué dernièrement autour de moi
Cette partie est courte mais marque le "step number 1" dans le plan d'Eli.
Chapitre 5 : La terre hostile
Acte 1
Eli préfère rester debout. Quand bien même il ne veut pas que Torres le considère comme un sous-fifre, il ne veut pas non plus le provoquer outre mesure en prenant trop d’aise. Cela étant, à sa grande satisfaction, Torres accède à sa requête et rassemble son personnel en dépit de l’heure tardive.
Alors qu’il voit défiler dans la gigantesque maison des Torres un cortège de femmes de chambre, cuisiniers, gardes du corps et autre personnel rapproché, il rappelle à Torres :
- J’ai dit « tous ceux qui bossent pour vous ».
- Et alors ?
- Vos revendeurs, vos dealers, vos putes, et les plus sales de tous : vos avocats.
- Hilarant, commente Torres avec mépris.
Et pourtant, le mafioso s’exécute. Eli se doit de reconnaître que ce statut criminel n’empêche pas Torres d’aimer son fils. Le visage du Mal, contrairement aux idées reçues, n’est pas mauvais à l’égard de tous.
Lorsqu’Eli voit Torres, cet homme qui répand « le mal » sur la ville et qui veille sur sa famille, il se demande si le mafioso est vraiment pire que lui-même, qui veille sur la ville au détriment de sa famille.
Eli a un brutal pincement au cœur, emprunt de doutes. Il s’empresse d’écrire un SMS à Melissa. Auquel elle répond, dans la minute : « Moi aussi, gros crétin ».
I'J'
Désolé pour la fréquence espacée. Tout est trop compliqué dernièrement autour de moi
Cette partie est courte mais marque le "step number 1" dans le plan d'Eli.
Chapitre 5 : La terre hostile
Acte 1
Eli préfère rester debout. Quand bien même il ne veut pas que Torres le considère comme un sous-fifre, il ne veut pas non plus le provoquer outre mesure en prenant trop d’aise. Cela étant, à sa grande satisfaction, Torres accède à sa requête et rassemble son personnel en dépit de l’heure tardive.
Alors qu’il voit défiler dans la gigantesque maison des Torres un cortège de femmes de chambre, cuisiniers, gardes du corps et autre personnel rapproché, il rappelle à Torres :
- J’ai dit « tous ceux qui bossent pour vous ».
- Et alors ?
- Vos revendeurs, vos dealers, vos putes, et les plus sales de tous : vos avocats.
- Hilarant, commente Torres avec mépris.
Et pourtant, le mafioso s’exécute. Eli se doit de reconnaître que ce statut criminel n’empêche pas Torres d’aimer son fils. Le visage du Mal, contrairement aux idées reçues, n’est pas mauvais à l’égard de tous.
Lorsqu’Eli voit Torres, cet homme qui répand « le mal » sur la ville et qui veille sur sa famille, il se demande si le mafioso est vraiment pire que lui-même, qui veille sur la ville au détriment de sa famille.
Eli a un brutal pincement au cœur, emprunt de doutes. Il s’empresse d’écrire un SMS à Melissa. Auquel elle répond, dans la minute : « Moi aussi, gros crétin ».
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Re: The Consultant(s) : Spin-off d'une fanfiction "The Mentalist"
Euuuh !
Et le "comparatif" (à cette heure je n'arrive pas à trouver le terme exact ) que fait Eli avant d'envoyer un SMS à Melissa pour se rassurer.
j'espère que je serai prévenue pour le prochain chapitre
C'est le genre de phrase que je n'aime pas, mais si l'histoire le justifie...et je doute que tous s'en sortent sains et saufs...
Curieux cette réputation qu'ont les avocats, on se demande bien pourquoi...Vos revendeurs, vos dealers, vos putes, et les plus sales de tous : vos avocats.
Et le "comparatif" (à cette heure je n'arrive pas à trouver le terme exact ) que fait Eli avant d'envoyer un SMS à Melissa pour se rassurer.
j'espère que je serai prévenue pour le prochain chapitre
Johel- In Jane we trust
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Re: The Consultant(s) : Spin-off d'une fanfiction "The Mentalist"
Eli tête à claque mais faut avouer qu'il a du cran pour se frotter a un mafieux comme il le fait :) Melissa a bien du courage :)
Et maintenant place à l'action ? :)
Linoa- Gardien du parking
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Re: The Consultant(s) : Spin-off d'une fanfiction "The Mentalist"
Acte 2
Melissa entre en trombe dans l’appartement de Tess, en oubliant même de frapper à la porte.
- Je t’adore, Melissa, mais ça reste mon territoire ici.
- Je ressors d’une prise d’otage, Tess, où mon mari a joué au con avec le grand méchant loup, rappelle Melissa d’un ton sec. Alors je crois que j’ai gagné le droit d’être un peu nerveuse.
- Tiens, c’est drôle. J’ai été dans un braquage, et ton mari a joué au con avec le grand méchant loup. Tu m’as dit quoi, quand tu m’as vue, ce jour-là ?
-… Qu’en se mettant en colère, on laissait gagner les coupables.
C’est d’autant plus frustrant pour Melissa que c’était elle la première qui avait prononcé cette phrase, quelques temps auparavant, à Tess.
- On en est où, maintenant ? demande Tess.
- Eli est retourné rejoindre Piotr chez Torres. Il est convaincu que le tueur de Galeoni est un des hommes de ce troufion.
- Et Olivier ?
- Il est sur la route. T’inquiètes pas pour lui, tu le connais, même une invasion de zombies ne le choquerait pas.
- Il est sur la route jusqu’où ? insiste Tess.
Melissa soupire.
- J’aurais vraiment préféré que tu ne me poses pas la question.
Acte 3
- Voilà, Lavoro. Tous les gens que vous vouliez sont là, annonce Torres.
- Non, répond Eli. Il manque juste une personne, et le compte sera bon.
Trois bruits sourds à la porte d’entrée. Le visage d’Eli affiche alors un sourire réjoui.
- Ah si, tous le monde est là ! s’exclame-t-il.
Torres grommelle, puis envoie un de ses hommes ouvrir la porte. Quelques secondes après, ils reviennent accompagnés du Commissaire Nopera, qui a changé sa tenue de soirée contre ses habits de tous les jours. Elle paraît déterminée à montrer à tous qu’elle est Commissaire, mais son air inquiet tendrait plutôt à jouer en sa défaveur. Eli redoute que le manque de confiance de Nopera ne cause leur perte. Ouvrant les bras, il lève alors la voix devant l’assemblée.
- Bien ! Maintenant que tous le monde est là, nous pouvons commencer. Premièrement, je m’appelle Eli Lavoro…
D’un coup d’œil furtif, Eli sonde les visages de l’assemblée. Aucun changement d’émotion ne semble s’opérer. Il sourit.
- … Mais visiblement, tout le monde s’en fout, continue-t-il. Si je suis là, avec le Commissaire Nopera ici présente…
Alors qu’il prononce le mot « Commissaire », Eli sent une quantité d’émotions différentes le traverser. Principalement de la colère… et de la peur. Ce sont les émotions qu’Eli attendait.
-… c’est pour découvrir qui a tué le copain de Guillaume Torres. Parce que, oui, Guillaume entretenait une relation amoureuse avec un autre homme, et…
Des rumeurs et des murmures se lèvent dans l’assemblée, mais Eli n’en a cure. Ce qu’il écoute, ce ne sont pas les flots de sons sourds et de « pshht pshht » incompréhensibles propre à une foule qui parle dans une symphonie dénuée de toute harmonie, mais plutôt les pulsations vives et rapides de la surprise, qui monte en crescendo brutal. C’est à ce moment-là que tout va commencer. Car, au milieu de cette marée humaine de gens, plus ou moins louables, surpris d’apprendre que Guillaume Torres et David Galeoni étaient amants, il y en a certains – peu, mais pourtant présents – qui ne sont pas surpris. Parce qu’ils savaient. Et, par le simple fait de le savoir, cela changeait tout à leur situation.
- et cet autre homme a été abattu il y a un peu plus de vingt-quatre heures. Si nous sommes ici, c’est pour découvrir qui est le meurtrier de David Galeoni.
Dans l’esprit d’Eli, c’est comme si le temps s’était arrêté, et que son cerveau passait au travers de la foule pour en récolter les émotions. La moindre petite variation, de l’appréhension à la crainte, de la surprise à la stupeur, du dédain à la colère, chaque nuance d’émotion passe au travers de son crâne, pour en arriver à une conclusion :
Il y a, parmi ces gens, une personne qui connaissait la nature des relations de David Galeoni et de Guillaume Torres. Cette même personne, au moment où Eli a prononcé le nom de Galeoni, a ressenti du dégoût.
Le plus gros défaut aux facultés d’Eli, c’est que, face à une foule pareille, même s’il peut sonder leurs émotions, dans cette foule dense, il ne peut discerner laquelle appartient à qui. Il ne peut que s’en remettre à son intelligence pour parvenir à trouver cette personne. Aussi s’empresse-t-il de faire ce qu’il appelle « un Amalgame ». Donner un nom à un bouquet d’émotion. Son esprit choisit dans l’instant l’expression « Choc Pourpre ».
Il élimine déjà les prostituées qui travaillent pour Torres. Elles ont connu, vu et subi les fantasmes les plus étranges qui peuvent traverser l’esprit d’un homme – ou d’une femme. Par extension, elles n’auraient pas éprouvé du dégoût pour la relation homosexuelle de Torres. Chacune d’elle est dans la seconde blanchie de tout soupçon aux yeux d’Eli.
Son regard se dirige vers les dealers. Vers les avocats. Vers les hommes de main. Vers le personnel de maison. Vers la famille.
- Toi ! s’exclame Eli en pointant du doigt un avocat.
De la surprise, brutalement. Mais pas d’inquiétude quelconque. Il s’agirait plutôt d’une surprise ingénue.
Cela étant, il ressent la proximité du Choc Pourpre. À l’instant où Eli a pointé du doigt cet avocat au hasard, il a ressenti une montée d’inquiétude se muant en peur. Celui qui ressent le Choc Pourpre est semblable à cet avocat… mais ce n’est pas lui.
- Ah non, pas toi, se corrige Eli. Mais on se rapproche. D’ici une heure, je peux vous le garantir, j’aurai trouvé le meurtrier de Galeoni. Pour l’instant…
Eli se tourne vers Nopera, et lui parle en murmure :
- Commissaire, le meurtrier, c’est un des avocats de Torres.
- Quelle surprise… et quelle merde, ajoute-t-elle, toujours en murmurant.
- Je suis déjà certain que ce n’est pas celui que j’ai pointé du doigt, mais c’est un de ses compères. Il y a de l’inquiétude qui s’est levée au moment où je l’ai pointé, donc, c’est forcément un type comme lui.
- Ce sont des intuitions, Eli. Il me faut le mobile le plus rapidement possible, sans quoi, nous serons au pied du mur.
- Vous l’aurez. Mais, pour le moment…
Eli se retourne vers Torres, conscient du ridicule qu’il déploie dans ses déplacements amples entre la foule, Nopera et Torres.
- Renvoyez tous ces gens chez eux, sauf vos avocats.
- Ils sont restés cinq minutes ! s’exclame Torres.
- Ca m’a largement suffit pour réduire mon champ de recherche. Monsieur Torres, je suis ravi de vous apprendre que l’homme qui vous fout dans la merde fait partie de ceux qui vous défendent !
- Et qu’est-ce que je vais leur dire, lorsqu’ils me demanderont pourquoi je les ai réveillés à quatre heures du matin, pour repartir au bout de cinq minutes ?
Eli hausse les épaules.
- Navré, Monsieur Torres, mais je ne suis là que pour trouver l’assassin de Galeoni et blanchir votre fils.
- Vous êtes une tête à claques, Lavoro.
Nopera observe la scène. Jamais elle n’aurait pensé qu’Eli jouerait autant avec le feu. Qu’est-ce qu’il lui prend, brutalement, d’agir avec autant d’arrogance et de confiance en lui ? Quand bien même il a souvent été un emmerdeur de première, jamais il n’a pris autant de risque à jouer avec le caractère d’un type aussi dangereux. Même sa confrontation avec le G Noir n’était pas aussi risquée.
Et puis, pourquoi a-t-il fait appel à elle, si elle n’est là que pour faire acte de présence ? Ca n’a pas de sens. Ca n’a pas de…
- Oh… fait-elle dans un murmure.
Alors que Torres congédie son personnel, à l’exception de ses avocats, Nopera réalise qu’au plus profond de lui-même, Eli n’a pas confiance en lui. Au contraire, il est terrorisé. Elle comprend maintenant. Elle réalise à quel point le « don » d’Eli peut s’avérer dangereux.
Cette arrogance, cette confiance… Eli s’en est imprégné de Torres contre sa volonté. Il est allé trop loin dans les émotions du mafioso pour pouvoir faire marche arrière tout seul. Mais, quelque part dans sa psyché, il a encore eu la présence d’esprit de demander à Nopera de venir. En d’autres circonstances, il aurait requis l’aide de Melissa pour garder une « accroche vers lui-même ». Mais, dans ces lieux, en territoire ennemi, il lui fallait à ses côtés quelqu’un qui puisse se défendre. A l’exception de Piotr. Eli ne pouvait pas s’aider des émotions du colosse, ce dernier étant beaucoup trop hanté par la culpabilité de son passé.
Pour parvenir vivant au bout de cette nuit, il fallait qu’Eli garde à ses côtés le flegme de Nopera, son pragmatisme, et son inquiétude constante, pour contrer cette arrogance trop présente.
« Ressentir les émotions des autres ». Tel est donc le talent d’Eli. Cela lui a toujours permis de retrouver son chemin au travers des gens. Mais ce soir, au fond du regard d’Eli, Nopera perçoit un message. Un appel à l’aide.
****
I'J'
Melissa entre en trombe dans l’appartement de Tess, en oubliant même de frapper à la porte.
- Je t’adore, Melissa, mais ça reste mon territoire ici.
- Je ressors d’une prise d’otage, Tess, où mon mari a joué au con avec le grand méchant loup, rappelle Melissa d’un ton sec. Alors je crois que j’ai gagné le droit d’être un peu nerveuse.
- Tiens, c’est drôle. J’ai été dans un braquage, et ton mari a joué au con avec le grand méchant loup. Tu m’as dit quoi, quand tu m’as vue, ce jour-là ?
-… Qu’en se mettant en colère, on laissait gagner les coupables.
C’est d’autant plus frustrant pour Melissa que c’était elle la première qui avait prononcé cette phrase, quelques temps auparavant, à Tess.
- On en est où, maintenant ? demande Tess.
- Eli est retourné rejoindre Piotr chez Torres. Il est convaincu que le tueur de Galeoni est un des hommes de ce troufion.
- Et Olivier ?
- Il est sur la route. T’inquiètes pas pour lui, tu le connais, même une invasion de zombies ne le choquerait pas.
- Il est sur la route jusqu’où ? insiste Tess.
Melissa soupire.
- J’aurais vraiment préféré que tu ne me poses pas la question.
Acte 3
- Voilà, Lavoro. Tous les gens que vous vouliez sont là, annonce Torres.
- Non, répond Eli. Il manque juste une personne, et le compte sera bon.
Trois bruits sourds à la porte d’entrée. Le visage d’Eli affiche alors un sourire réjoui.
- Ah si, tous le monde est là ! s’exclame-t-il.
Torres grommelle, puis envoie un de ses hommes ouvrir la porte. Quelques secondes après, ils reviennent accompagnés du Commissaire Nopera, qui a changé sa tenue de soirée contre ses habits de tous les jours. Elle paraît déterminée à montrer à tous qu’elle est Commissaire, mais son air inquiet tendrait plutôt à jouer en sa défaveur. Eli redoute que le manque de confiance de Nopera ne cause leur perte. Ouvrant les bras, il lève alors la voix devant l’assemblée.
- Bien ! Maintenant que tous le monde est là, nous pouvons commencer. Premièrement, je m’appelle Eli Lavoro…
D’un coup d’œil furtif, Eli sonde les visages de l’assemblée. Aucun changement d’émotion ne semble s’opérer. Il sourit.
- … Mais visiblement, tout le monde s’en fout, continue-t-il. Si je suis là, avec le Commissaire Nopera ici présente…
Alors qu’il prononce le mot « Commissaire », Eli sent une quantité d’émotions différentes le traverser. Principalement de la colère… et de la peur. Ce sont les émotions qu’Eli attendait.
-… c’est pour découvrir qui a tué le copain de Guillaume Torres. Parce que, oui, Guillaume entretenait une relation amoureuse avec un autre homme, et…
Des rumeurs et des murmures se lèvent dans l’assemblée, mais Eli n’en a cure. Ce qu’il écoute, ce ne sont pas les flots de sons sourds et de « pshht pshht » incompréhensibles propre à une foule qui parle dans une symphonie dénuée de toute harmonie, mais plutôt les pulsations vives et rapides de la surprise, qui monte en crescendo brutal. C’est à ce moment-là que tout va commencer. Car, au milieu de cette marée humaine de gens, plus ou moins louables, surpris d’apprendre que Guillaume Torres et David Galeoni étaient amants, il y en a certains – peu, mais pourtant présents – qui ne sont pas surpris. Parce qu’ils savaient. Et, par le simple fait de le savoir, cela changeait tout à leur situation.
- et cet autre homme a été abattu il y a un peu plus de vingt-quatre heures. Si nous sommes ici, c’est pour découvrir qui est le meurtrier de David Galeoni.
Dans l’esprit d’Eli, c’est comme si le temps s’était arrêté, et que son cerveau passait au travers de la foule pour en récolter les émotions. La moindre petite variation, de l’appréhension à la crainte, de la surprise à la stupeur, du dédain à la colère, chaque nuance d’émotion passe au travers de son crâne, pour en arriver à une conclusion :
Il y a, parmi ces gens, une personne qui connaissait la nature des relations de David Galeoni et de Guillaume Torres. Cette même personne, au moment où Eli a prononcé le nom de Galeoni, a ressenti du dégoût.
Le plus gros défaut aux facultés d’Eli, c’est que, face à une foule pareille, même s’il peut sonder leurs émotions, dans cette foule dense, il ne peut discerner laquelle appartient à qui. Il ne peut que s’en remettre à son intelligence pour parvenir à trouver cette personne. Aussi s’empresse-t-il de faire ce qu’il appelle « un Amalgame ». Donner un nom à un bouquet d’émotion. Son esprit choisit dans l’instant l’expression « Choc Pourpre ».
Il élimine déjà les prostituées qui travaillent pour Torres. Elles ont connu, vu et subi les fantasmes les plus étranges qui peuvent traverser l’esprit d’un homme – ou d’une femme. Par extension, elles n’auraient pas éprouvé du dégoût pour la relation homosexuelle de Torres. Chacune d’elle est dans la seconde blanchie de tout soupçon aux yeux d’Eli.
Son regard se dirige vers les dealers. Vers les avocats. Vers les hommes de main. Vers le personnel de maison. Vers la famille.
- Toi ! s’exclame Eli en pointant du doigt un avocat.
De la surprise, brutalement. Mais pas d’inquiétude quelconque. Il s’agirait plutôt d’une surprise ingénue.
Cela étant, il ressent la proximité du Choc Pourpre. À l’instant où Eli a pointé du doigt cet avocat au hasard, il a ressenti une montée d’inquiétude se muant en peur. Celui qui ressent le Choc Pourpre est semblable à cet avocat… mais ce n’est pas lui.
- Ah non, pas toi, se corrige Eli. Mais on se rapproche. D’ici une heure, je peux vous le garantir, j’aurai trouvé le meurtrier de Galeoni. Pour l’instant…
Eli se tourne vers Nopera, et lui parle en murmure :
- Commissaire, le meurtrier, c’est un des avocats de Torres.
- Quelle surprise… et quelle merde, ajoute-t-elle, toujours en murmurant.
- Je suis déjà certain que ce n’est pas celui que j’ai pointé du doigt, mais c’est un de ses compères. Il y a de l’inquiétude qui s’est levée au moment où je l’ai pointé, donc, c’est forcément un type comme lui.
- Ce sont des intuitions, Eli. Il me faut le mobile le plus rapidement possible, sans quoi, nous serons au pied du mur.
- Vous l’aurez. Mais, pour le moment…
Eli se retourne vers Torres, conscient du ridicule qu’il déploie dans ses déplacements amples entre la foule, Nopera et Torres.
- Renvoyez tous ces gens chez eux, sauf vos avocats.
- Ils sont restés cinq minutes ! s’exclame Torres.
- Ca m’a largement suffit pour réduire mon champ de recherche. Monsieur Torres, je suis ravi de vous apprendre que l’homme qui vous fout dans la merde fait partie de ceux qui vous défendent !
- Et qu’est-ce que je vais leur dire, lorsqu’ils me demanderont pourquoi je les ai réveillés à quatre heures du matin, pour repartir au bout de cinq minutes ?
Eli hausse les épaules.
- Navré, Monsieur Torres, mais je ne suis là que pour trouver l’assassin de Galeoni et blanchir votre fils.
- Vous êtes une tête à claques, Lavoro.
Nopera observe la scène. Jamais elle n’aurait pensé qu’Eli jouerait autant avec le feu. Qu’est-ce qu’il lui prend, brutalement, d’agir avec autant d’arrogance et de confiance en lui ? Quand bien même il a souvent été un emmerdeur de première, jamais il n’a pris autant de risque à jouer avec le caractère d’un type aussi dangereux. Même sa confrontation avec le G Noir n’était pas aussi risquée.
Et puis, pourquoi a-t-il fait appel à elle, si elle n’est là que pour faire acte de présence ? Ca n’a pas de sens. Ca n’a pas de…
- Oh… fait-elle dans un murmure.
Alors que Torres congédie son personnel, à l’exception de ses avocats, Nopera réalise qu’au plus profond de lui-même, Eli n’a pas confiance en lui. Au contraire, il est terrorisé. Elle comprend maintenant. Elle réalise à quel point le « don » d’Eli peut s’avérer dangereux.
Cette arrogance, cette confiance… Eli s’en est imprégné de Torres contre sa volonté. Il est allé trop loin dans les émotions du mafioso pour pouvoir faire marche arrière tout seul. Mais, quelque part dans sa psyché, il a encore eu la présence d’esprit de demander à Nopera de venir. En d’autres circonstances, il aurait requis l’aide de Melissa pour garder une « accroche vers lui-même ». Mais, dans ces lieux, en territoire ennemi, il lui fallait à ses côtés quelqu’un qui puisse se défendre. A l’exception de Piotr. Eli ne pouvait pas s’aider des émotions du colosse, ce dernier étant beaucoup trop hanté par la culpabilité de son passé.
Pour parvenir vivant au bout de cette nuit, il fallait qu’Eli garde à ses côtés le flegme de Nopera, son pragmatisme, et son inquiétude constante, pour contrer cette arrogance trop présente.
« Ressentir les émotions des autres ». Tel est donc le talent d’Eli. Cela lui a toujours permis de retrouver son chemin au travers des gens. Mais ce soir, au fond du regard d’Eli, Nopera perçoit un message. Un appel à l’aide.
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I'J'
Irajonas- Gardien du parking
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Localisation : Aix en Provence
Re: The Consultant(s) : Spin-off d'une fanfiction "The Mentalist"
Mais où Eli a envoyé Olivier ? Vu la réaction de Melissa ça sent mauvais Lui fais pas de mal je l'aime bien ce personnage
Bon maintenant on sait que c'est un avocat qui a tué Galeoni , par jalousie , par dégoût ou pour des raisons plus complexes ? Mais comment Eli a su que c'était quelqu'un qui travaillaient pou Torres ?
On apprend aussi que le don d'Eli est plus un fardeau qu'autre chose et qu'il ne le contrôle pas si bien que ça . Espérons que les émotions de Nopera lui permettent de garder le contrôle pare que seule Melissa semblait avoir ce "pouvoir"
& See
J'ai oublié pour cette suite
Linoa- Gardien du parking
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Re: The Consultant(s) : Spin-off d'une fanfiction "The Mentalist"
Eli est suffisamment conscient du danger que représente son don pour avoir demandé à Nopera de venir et lui servir de "garde-fou", c'est déjà ça.
Maintenant va t-il être capable de contrôler la situation jusqu'au bout ?
On sait que le meurtrier est dans la salle, que va t-il se passer ?
Maintenant va t-il être capable de contrôler la situation jusqu'au bout ?
On sait que le meurtrier est dans la salle, que va t-il se passer ?
Johel- In Jane we trust
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Re: The Consultant(s) : Spin-off d'une fanfiction "The Mentalist"
En 3e épisode, dès lors que j'aurai terminé ce second, Eli fera un voyage rapide aux Etats-Unis. Un petit cross-over que je prépare.
Acte 5
Cinq avocats. C’est tout ce qui reste. Dans le salon, les Torres père et fils sont présents. Le fils est encore assoupi dans un fauteuil, pendant que le père juge Eli du regard. Piotr reste à assis à droite d’Eli, et Nopera, à sa gauche. A chaque porte du salon, un homme de main de Torres se tient figé, dont Xavier Jin-Hu.
Et, face au trio accompagné de Torres, sont assis les cinq avocats.
- C’est ridicule, annonce l’un d’eux. Cette réunion n’a pas lieu d’être. Vous n’avez aucun droit de faire ça.
Visiblement, l’homme de loi pensait s’adresser à Nopera. Mais celui qui répond s’avère être Torres :
- On va être clair sur une chose : A moins que j’obtienne une réponse, cette réunion n’existe pas. Si personne n’avoue quoique ce soit, je suis sûr que le Commissaire Nopera considèrera que cette nuit n’a jamais existé.
- J’approuve. J’aime pas, mais j’approuve, confirme l’intéressée.
- Donc, je vais laisser ce monsieur… faire son truc, dit Torres en montrant Eli d’un signe de main, afin de trouver qui a tué l’ami…
- … Amant, corrige Eli.
-… de mon fils, qu’il soit dégagé de tout soupçon, et que cette mascarade se termine enfin. Faites votre manège, invite Torres pour conclure en faisant un geste de main à Eli.
Eli se lève, et époussette inutilement sa veste. Il a conscience que, face à ces hommes de loi bardés de diplômes, et avec l’expérience de deux fois sa propre vie, alors, il doit trouver un moyen de les désarçonner.
- Je suis un crétin, annonce-t-il en se mettant les mains dans les poches, et en levant les épaules. Mais je ne vous apprends rien.
Les avocats soufflent avec un rictus de dédain. Cela fait sourire Eli.
- Vous savez, il y a un truc rigolo que vous devriez savoir. C’est que si je réveille Guillaume, et que l’un de vous lui a causé du tort à un moment ou à un autre, on va le voir sur son visage. Et moi, je saurai qui c’est. Alors, on va jouer à un jeu. Ca s’appelle « Réveille pas Guillaume ».
- Effectivement, vous prouvez une chose : vous êtes un sacré crétin, affirme un avocat blond.
Eli change alors de posture. Il passe ses mains dans les poches arrière de son jean, et rabaisse les épaules. Il bascule la tête sur le côté.
- Oui, mais un crétin pas trop con, heureusement.
Eli donne un coup de pied dans le siège de Guillaume, et lui donne une tape derrière la tête. Guillaume se réveille alors en sursaut.
- Bonjour, Guillaume.
- Qu’est-ce qu’il… quoi que…
- David Galeoni, dit simplement Eli.
Le visage de Guillaume, pendant une fraction de seconde, se déforme avec la colère. Puis cela disparaît dans la surprise.
- Rassure-toi, je sais tout, dit Eli.
- Tu ne sais rien, ducon, affirme Guillaume.
- Si, et ton père aussi, parce que je lui ai dit. Et, surprise ! Sa priorité, c’est pas de vous répudier, mais de vous disculper.
Guillaume passe sa main dans ses cheveux, puis relève les yeux vers les cinq avocats. Eli ressent alors du dégout.
- Hop hop hop ! Tout se confirme, à ce que je vois ! Je ressens du dégoût.
- Normal, dit l’un des avocats. Vous n’avez pas l’habitude de voir le genre de personne qu’est Guillaume.
Eli se tourne vers l’avocat. L’homme est petit, à peu près un mètre soixante. Il a les cheveux plaqués en arrière, et les yeux gris. Il a un visage squelettique.
- Voilà autre chose de rigolo : le dégoût que j’ai ressenti, ce n’était pas le mien, ni celui de Guillaume, mais le vôtre.
Eli se tourne vers Jorge Torres.
- C’est Maître quoi, celui-là ?
- Maître Cosserre.
- Maître Cosserre, vous et moi, on va discuter. Les autres, ils vont rester là.
- Lavoro, vous allez faire quoi, au juste ? demande Nopera, avec l’extrême sensation de se sentir impuissante.
Lavoro se tourne vers Nopera.
- Vous et moi, on va arrêter ensemble Maître Cosserre.
Celui-ci se met à rire.
- C’est n’importe quoi. Cette mascarade ne veut rien dire.
- Le point le plus important des mascarades, c’est quand les masques tombent. Et le votre vient de s’effondrer d’un coup. Vous avez tué David Galeoni, et vous allez me dire pourquoi.
- Même si j’étais le meurtrier, je ne vous pas pourquoi je vous le dirai.
Eli se met à rire à son tour.
- Tout le monde ment de la même manière. Faut pas, Maître Cosserre. Mal mentir, ça fait de vous un mauvais avocat.
Acte 6
Tess regarde Melissa dans les yeux.
- Qu’est-ce qu’il fait, Olivier ? demande Tess.
- Je ne sais pas, je ne suis pas dans la tête d’Eli.
- Où est-ce que ton mari a envoyé Olivier ? insiste l’informaticienne.
- Je ne sais pas, Tess ! Je te le jure ! J’ai trop de respect pour toi pour te mentir !
Tess finit par croire Melissa. Elle prend alors son téléphone, et compose le numéro d’Olivier.
- Oli pour Tess ? On s’inquiète pour le grand dadais ?
- Où est-ce qu’il t’a envoyé ? Ne me dis pas qu’il y a un rapport avec les sans-abris qui…
- Ben, si, justement. En fait, c’était mon idée.
- QUOI ? rugit Tess.
- Non, je déconne. C’était l’idée de Piotr et moi.
- T’es vraiment malade. Si jamais les flics te tombent dessus…
- C’est pour ça que ça tombe bien que tu m’appelles, ma belle. J’aurais besoin que tu me guides au travers de la ville jusqu’au Buy Night.
- Le restaurant principal de Torres ? s’étonne Tess.
- Oui, j’ai besoin du trajet le plus discret, et que tu me trouves un endroit où aucune caméra de surveillance ne peut me voir.
- « S’il te plaît », mon chou, gromelle Tess.
- T’es pas en colère, alors ?
- Tu le verras demain soir, ça. Je vais te trouver l’itinéraire, mais je veux savoir pourquoi tu veux aller là-bas.
- Oh, c’est pas compliqué, assure Olivier. C’est pour qu’Eli…
****
I'J'
Acte 5
Cinq avocats. C’est tout ce qui reste. Dans le salon, les Torres père et fils sont présents. Le fils est encore assoupi dans un fauteuil, pendant que le père juge Eli du regard. Piotr reste à assis à droite d’Eli, et Nopera, à sa gauche. A chaque porte du salon, un homme de main de Torres se tient figé, dont Xavier Jin-Hu.
Et, face au trio accompagné de Torres, sont assis les cinq avocats.
- C’est ridicule, annonce l’un d’eux. Cette réunion n’a pas lieu d’être. Vous n’avez aucun droit de faire ça.
Visiblement, l’homme de loi pensait s’adresser à Nopera. Mais celui qui répond s’avère être Torres :
- On va être clair sur une chose : A moins que j’obtienne une réponse, cette réunion n’existe pas. Si personne n’avoue quoique ce soit, je suis sûr que le Commissaire Nopera considèrera que cette nuit n’a jamais existé.
- J’approuve. J’aime pas, mais j’approuve, confirme l’intéressée.
- Donc, je vais laisser ce monsieur… faire son truc, dit Torres en montrant Eli d’un signe de main, afin de trouver qui a tué l’ami…
- … Amant, corrige Eli.
-… de mon fils, qu’il soit dégagé de tout soupçon, et que cette mascarade se termine enfin. Faites votre manège, invite Torres pour conclure en faisant un geste de main à Eli.
Eli se lève, et époussette inutilement sa veste. Il a conscience que, face à ces hommes de loi bardés de diplômes, et avec l’expérience de deux fois sa propre vie, alors, il doit trouver un moyen de les désarçonner.
- Je suis un crétin, annonce-t-il en se mettant les mains dans les poches, et en levant les épaules. Mais je ne vous apprends rien.
Les avocats soufflent avec un rictus de dédain. Cela fait sourire Eli.
- Vous savez, il y a un truc rigolo que vous devriez savoir. C’est que si je réveille Guillaume, et que l’un de vous lui a causé du tort à un moment ou à un autre, on va le voir sur son visage. Et moi, je saurai qui c’est. Alors, on va jouer à un jeu. Ca s’appelle « Réveille pas Guillaume ».
- Effectivement, vous prouvez une chose : vous êtes un sacré crétin, affirme un avocat blond.
Eli change alors de posture. Il passe ses mains dans les poches arrière de son jean, et rabaisse les épaules. Il bascule la tête sur le côté.
- Oui, mais un crétin pas trop con, heureusement.
Eli donne un coup de pied dans le siège de Guillaume, et lui donne une tape derrière la tête. Guillaume se réveille alors en sursaut.
- Bonjour, Guillaume.
- Qu’est-ce qu’il… quoi que…
- David Galeoni, dit simplement Eli.
Le visage de Guillaume, pendant une fraction de seconde, se déforme avec la colère. Puis cela disparaît dans la surprise.
- Rassure-toi, je sais tout, dit Eli.
- Tu ne sais rien, ducon, affirme Guillaume.
- Si, et ton père aussi, parce que je lui ai dit. Et, surprise ! Sa priorité, c’est pas de vous répudier, mais de vous disculper.
Guillaume passe sa main dans ses cheveux, puis relève les yeux vers les cinq avocats. Eli ressent alors du dégout.
- Hop hop hop ! Tout se confirme, à ce que je vois ! Je ressens du dégoût.
- Normal, dit l’un des avocats. Vous n’avez pas l’habitude de voir le genre de personne qu’est Guillaume.
Eli se tourne vers l’avocat. L’homme est petit, à peu près un mètre soixante. Il a les cheveux plaqués en arrière, et les yeux gris. Il a un visage squelettique.
- Voilà autre chose de rigolo : le dégoût que j’ai ressenti, ce n’était pas le mien, ni celui de Guillaume, mais le vôtre.
Eli se tourne vers Jorge Torres.
- C’est Maître quoi, celui-là ?
- Maître Cosserre.
- Maître Cosserre, vous et moi, on va discuter. Les autres, ils vont rester là.
- Lavoro, vous allez faire quoi, au juste ? demande Nopera, avec l’extrême sensation de se sentir impuissante.
Lavoro se tourne vers Nopera.
- Vous et moi, on va arrêter ensemble Maître Cosserre.
Celui-ci se met à rire.
- C’est n’importe quoi. Cette mascarade ne veut rien dire.
- Le point le plus important des mascarades, c’est quand les masques tombent. Et le votre vient de s’effondrer d’un coup. Vous avez tué David Galeoni, et vous allez me dire pourquoi.
- Même si j’étais le meurtrier, je ne vous pas pourquoi je vous le dirai.
Eli se met à rire à son tour.
- Tout le monde ment de la même manière. Faut pas, Maître Cosserre. Mal mentir, ça fait de vous un mauvais avocat.
Acte 6
Tess regarde Melissa dans les yeux.
- Qu’est-ce qu’il fait, Olivier ? demande Tess.
- Je ne sais pas, je ne suis pas dans la tête d’Eli.
- Où est-ce que ton mari a envoyé Olivier ? insiste l’informaticienne.
- Je ne sais pas, Tess ! Je te le jure ! J’ai trop de respect pour toi pour te mentir !
Tess finit par croire Melissa. Elle prend alors son téléphone, et compose le numéro d’Olivier.
- Oli pour Tess ? On s’inquiète pour le grand dadais ?
- Où est-ce qu’il t’a envoyé ? Ne me dis pas qu’il y a un rapport avec les sans-abris qui…
- Ben, si, justement. En fait, c’était mon idée.
- QUOI ? rugit Tess.
- Non, je déconne. C’était l’idée de Piotr et moi.
- T’es vraiment malade. Si jamais les flics te tombent dessus…
- C’est pour ça que ça tombe bien que tu m’appelles, ma belle. J’aurais besoin que tu me guides au travers de la ville jusqu’au Buy Night.
- Le restaurant principal de Torres ? s’étonne Tess.
- Oui, j’ai besoin du trajet le plus discret, et que tu me trouves un endroit où aucune caméra de surveillance ne peut me voir.
- « S’il te plaît », mon chou, gromelle Tess.
- T’es pas en colère, alors ?
- Tu le verras demain soir, ça. Je vais te trouver l’itinéraire, mais je veux savoir pourquoi tu veux aller là-bas.
- Oh, c’est pas compliqué, assure Olivier. C’est pour qu’Eli…
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I'J'
Irajonas- Gardien du parking
- Personnage préféré : Patrick Jane et Grace Van Pelt
Loisirs : Ecriture, arts martiaux
Localisation : Aix en Provence
Re: The Consultant(s) : Spin-off d'une fanfiction "The Mentalist"
je n'ai encore pas été prévenue de ton nouveau chapitre
La façon d'Eli de trouver le coupable me fait penser à celle de Jane même si lui se base sur les émotions ressenties quand Jane utilise le langage du corps
C'est curieux la façon dont la plupart des auteurs perçoivent les avocats
Qu'est ce qu'Eli a demandé à Olivier ?
La façon d'Eli de trouver le coupable me fait penser à celle de Jane même si lui se base sur les émotions ressenties quand Jane utilise le langage du corps
C'est curieux la façon dont la plupart des auteurs perçoivent les avocats
Qu'est ce qu'Eli a demandé à Olivier ?
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: The Consultant(s) : Spin-off d'une fanfiction "The Mentalist"
Après quatre mois de retard, un harcèlement moral, et la perte de mon travail, je me remets à l'écriture.
En espérant avoir encore quelques lecteurs malgré ma disparition, je vous propose la suite de l'étrange idée de "The Consultant(s)" :
Voici un résumé de tout ce que j'ai écrit avant :
Eli Lavoro est nommé par le Commissaire Nopera pour être son consultant attitré, ainsi que son équipe. Après l'arrestation du tueur en série dénommé "le G Noir", Eli et Nopera enquêtent sur la mort de David Galeoni, un jeune homme, et sa compagne d'un soir, sur le parking d'une boîte de nuit : le Snow. Sur le pare-brise de Galeoni est écrit en lettre de sang "FALLAIT PAS".
En menant l'enquête, Eli découvre un lien, via les trafics de cocaïne, entre Galeoni et le fils de Jorge Torres, le mafioso qui menace Eli. Pendant que Nopera, accompagnée de Melissa et d'Olivier, tentent d'approcher le fils Torres dans une boîte de nuit, Eli essaye de se rapprocher des Torres.
La boîte de nuit où se trouvent Nopera, Olivier et Melissa est prise d'otage par le fils Torres, Guillaume, qui recherche le meurtrier de Galeoni, en même temps qu'Eli comprend que Galeoni et Guillaume Torres étaient deux hommes amoureux l'un de l'autre, mais incapable d'assouvir leur attirance sexuelle autrement qu'en organisant des "plans à trois" avec des femmes d'un soir.
Eli, au nez et à la barbe de Verini, un négociateur des forces de l'ordre, parvient à faire cesser la prise d'otage, en libérant toutes les victimes... et en embarquant Guillaume Torres dans la résidence familiale, afin de déterminer une bonne fois pour toute qui est le meurtrier de Galeoni.
Après un court stratagème qui a raison de la patience de Torres, Eli parvient à affirmer que le coupable se trouve être Maître Cosserre, un avocat de Torres. Lui reste encore à découvrir le mobile, et des preuves.
Acte 7
Eli reste assis dans un fauteuil, face à Maître Cosserre, le fixant du regard. Nopera et Torres restent debout, les bras croisés, à observer la scène, tandis que Guillaume est derrière son père, qui lui a fermement ordonné de rester, et de ne rien dire.
Quant à Piotr, il reste silencieux. Il reste fidèle à lui-même.
- Ils font quoi, là ? demande Torres à Nopera.
- Mon consultant est cinglé, alors ne me demandez pas, rétorque le Commissaire.
Eli reste silencieux un long moment. Pour commencer, doucement, à gangréner la patience de l’homme de loi.
Lorsque les premiers signes d’impatience commencent à émerger, - les pieds qui gigotent, les mains qui se croisent et se décroisent, par exemple – Eli commence à tapoter du doigt son accoudoir. Il bascule la tête sur le côté, donnant l’air de juger l’homme avec nonchalance.
Maître Cosserre soupire alors. Légèrement, mais ça suffit à Eli comme signal.
- Pélican, dit alors Eli.
Maître Cosserre sursaute, et ouvre de grands yeux surpris.
- Pardon ? s’exclame-t-il.
- J’essaie un truc, affirme Eli.
Puis, il ajoute :
- Poutrelle.
- Ca ne va pas bien ?
Nopera fixe Eli avec stupeur. Qu’est-ce que c’est encore que ce jeu-là ?
- Croyez-moi, je vais très bien, Maître Cosserre. Pastèque.
- Vous devriez vous faire soigner, commente l’avocat.
- J’y songerai. Homophobe.
Le regard de l’avocat se fait fuyant une seconde. Il se passe la main devant la bouche avec un rictus étrange.
- Donc, vous êtes homophobe. Intéressant… Mais vous ne l’êtes qu’à peine. L’idée vous répugne, mais vous n’en êtes pas au point de faire la guerre à l’homosexualité. Sur une échelle de 1 à 10, il y a pire que vous.
Eli se penche en avant.
- Quand bien même les penchants « triolistes » de Guillaume ont un côté homosexuel, ce n’est pas ça qui vous a poussé à agir. J’imagine qu’il y a plutôt un rapport avec la fille.
- Vous jouez à quoi, Lavoro ? demande l’avocat avec un dégoût toujours plus prononcé.
- Au plus con, rétorque l’intéressé. Vous connaissiez la fille…
Eli sonde l’esprit de Maître Cosserre. Il y a le Choc Pourpre. Il y a du dégoût. Mais pas de haine. Pas de honte par empathie.
- Cette fille, ce n’est pas la votre… Elle n’est pas de votre famille. Alors c’est quoi ?
Le dégoût grandit encore, et il n’est pas tourné vers Eli, ça, le manager de brasserie le ressent avec clarté. Tout le dégoût, toute la haine, est dirigée vers Guillaume. C’est là la piste qu’il faut explorer.
Eli penche la tête sur le côté.
- Partousard, prononce Eli.
Pas de réaction de la part de l’avocat, si ce n’est de l’impatience. Selon les réactions de Maître Cosserre, ce n’est pas l’aspect sexuel de l’affaire qui a poussé l’avocat à agir. Il tente alors une nouvelle piste :
- Cocaïne.
Le visage de l’avocat se déforme alors. Ce n’est plus un rictus, c’est une grimace. C’est toute la haine d’un homme qui s’exprime par la crispation des muscles, et lorsqu’Eli voit les poings de Cosserre se resserrait, ne serait-ce que légèrement, sur les accoudoirs du fauteuil, il constate qu’il a vu juste.
Et, au milieu de toute cette haine, il y a une pointe de culpabilité. Juste une pointe. Mais ça suffit.
Eli se lève, passant furtivement sa main dans sa poche. Il marche de gauche à droite, puis de droite à gauche face à l’avocat.
- C’est assez extraordinaire. Toute l’histoire tendait à faire croire que la relation trioliste de Guillaume, Galeoni et « cette fille », était le mobile du meurtre, mais en fait… C’est la cocaïne. C’est la cocaïne qui vous dégoûte.
Eli tourne la tête un instant vers Guillaume, qui a l’air dépité. Puis, il se retourne vers Cosserre.
- Vous jugez Guillaume et David coupables d’avoir soumis cette fille avec la drogue. Et il y a une partie de vous qui vous dégoûte vous-même, parce qu’en tant qu’avocat de la famille Torres, vous couvrez ces habitudes. Par conséquent, vous cautionnez cette attitude.
- Non, c’est faux, répond l’avocat.
- Qu’est-ce qui est faux, maître Cosserre ? Vous ne couvrez pas les actes des Torres, ou vous ne les cautionnez pas ?
Torres s’apprête à avancer, mais Piotr le retient, et lui fait, d’un signe de tête, comprendre qu’il doit encore attendre.
- Arrêtez ça, grogne l’avocat.
- Non, je n’arrêterai pas. Vous voyez, quand bien même vous avez plus de mérite que les Torres – parce que vous vous croyez mus de bonnes intentions – vous en restez tout aussi pourri. Parce que vous avez tué.
- David Galeoni méritait son sort, dit alors Cosserre.
- Vous admettez l’avoir tué ?
L’avocat ne répond pas à la question d’Eli. Ce dernier change donc d’angle d’attaque :
- Et la jeune femme qui est morte avec lui, vous en faites quoi ?
- C’était une junkie elle aussi, sans doute.
- « Sans doute » ? Vous allez encourager son meurtre, son assassinat, pour l’ombre d’un doute ?
L’avocat reste de nouveau silencieux.
- Ce que vous me dites là, Monsieur Cosserre – et je refuse de vous appeler Maître maintenant que j’ai la certitude que vous êtes le meurtrier, précise Eli en voyant l’air offusqué de Cosserre – c’est qu’à vos yeux, cette femme, ce « dégât collatéral », était justifié parce qu’elle était « peut-être » mauvaise ?
Cosserre sert les poings.
- Quel homme se contente d’un doute pour tuer quelqu’un ?
- Un homme qui en a marre de couvrir des hommes comme les Torres, qui se croient sur un piédestal !
« Bingo ! » pense Eli. Nopera amène doucement sa main vers son arme.
- Vous reconnaissez donc être le meurtrier de David Galeoni, affirme Eli avec un rictus.
- Oui, je le reconnais ! s’exclame Cosserre. Mais Monsieur Torres ne vous laissera pas m’arrêter.
- Et pourquoi donc ? demande le mafioso.
Cosserre tourne son regard vers Torres, le visage haineux. Vraiment, totalement, pleinement haineux.
- Parce que si vous les laissez m’arrêter, je dirai tout. Je vous ferai exposer au grand jour, « Monsieur le grand Torres ». Et si je tombe, alors tombez donc avec moi.
La menace de Cosserre, Torres la prend au mot. Il jette un regard vers Nopera, puis vers Eli.
Piotr se crispe. Xavier se tend. Nopera a un geste de recul. Seul Eli se retourne avec calme.
Il regarde Torres droit dans les yeux. Le père Torres, qui va réagir maintenant exactement comme Eli s’y attendait.
- Avouons que ça peut faire changer de perspective, Monsieur Lavoro, affirme Torres.
- Certes, Monsieur Torres, conçoit Eli. En revanche, si vous êtes à l’écoute des menaces de votre avocat, daignez entendre la gravité des miennes.
Eli se dresse en faisant un pas vers Torres. Nopera a la sensation de faire face au choc des Titans.
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Voici un résumé de tout ce que j'ai écrit avant :
Eli Lavoro est nommé par le Commissaire Nopera pour être son consultant attitré, ainsi que son équipe. Après l'arrestation du tueur en série dénommé "le G Noir", Eli et Nopera enquêtent sur la mort de David Galeoni, un jeune homme, et sa compagne d'un soir, sur le parking d'une boîte de nuit : le Snow. Sur le pare-brise de Galeoni est écrit en lettre de sang "FALLAIT PAS".
En menant l'enquête, Eli découvre un lien, via les trafics de cocaïne, entre Galeoni et le fils de Jorge Torres, le mafioso qui menace Eli. Pendant que Nopera, accompagnée de Melissa et d'Olivier, tentent d'approcher le fils Torres dans une boîte de nuit, Eli essaye de se rapprocher des Torres.
La boîte de nuit où se trouvent Nopera, Olivier et Melissa est prise d'otage par le fils Torres, Guillaume, qui recherche le meurtrier de Galeoni, en même temps qu'Eli comprend que Galeoni et Guillaume Torres étaient deux hommes amoureux l'un de l'autre, mais incapable d'assouvir leur attirance sexuelle autrement qu'en organisant des "plans à trois" avec des femmes d'un soir.
Eli, au nez et à la barbe de Verini, un négociateur des forces de l'ordre, parvient à faire cesser la prise d'otage, en libérant toutes les victimes... et en embarquant Guillaume Torres dans la résidence familiale, afin de déterminer une bonne fois pour toute qui est le meurtrier de Galeoni.
Après un court stratagème qui a raison de la patience de Torres, Eli parvient à affirmer que le coupable se trouve être Maître Cosserre, un avocat de Torres. Lui reste encore à découvrir le mobile, et des preuves.
Acte 7
Eli reste assis dans un fauteuil, face à Maître Cosserre, le fixant du regard. Nopera et Torres restent debout, les bras croisés, à observer la scène, tandis que Guillaume est derrière son père, qui lui a fermement ordonné de rester, et de ne rien dire.
Quant à Piotr, il reste silencieux. Il reste fidèle à lui-même.
- Ils font quoi, là ? demande Torres à Nopera.
- Mon consultant est cinglé, alors ne me demandez pas, rétorque le Commissaire.
Eli reste silencieux un long moment. Pour commencer, doucement, à gangréner la patience de l’homme de loi.
Lorsque les premiers signes d’impatience commencent à émerger, - les pieds qui gigotent, les mains qui se croisent et se décroisent, par exemple – Eli commence à tapoter du doigt son accoudoir. Il bascule la tête sur le côté, donnant l’air de juger l’homme avec nonchalance.
Maître Cosserre soupire alors. Légèrement, mais ça suffit à Eli comme signal.
- Pélican, dit alors Eli.
Maître Cosserre sursaute, et ouvre de grands yeux surpris.
- Pardon ? s’exclame-t-il.
- J’essaie un truc, affirme Eli.
Puis, il ajoute :
- Poutrelle.
- Ca ne va pas bien ?
Nopera fixe Eli avec stupeur. Qu’est-ce que c’est encore que ce jeu-là ?
- Croyez-moi, je vais très bien, Maître Cosserre. Pastèque.
- Vous devriez vous faire soigner, commente l’avocat.
- J’y songerai. Homophobe.
Le regard de l’avocat se fait fuyant une seconde. Il se passe la main devant la bouche avec un rictus étrange.
- Donc, vous êtes homophobe. Intéressant… Mais vous ne l’êtes qu’à peine. L’idée vous répugne, mais vous n’en êtes pas au point de faire la guerre à l’homosexualité. Sur une échelle de 1 à 10, il y a pire que vous.
Eli se penche en avant.
- Quand bien même les penchants « triolistes » de Guillaume ont un côté homosexuel, ce n’est pas ça qui vous a poussé à agir. J’imagine qu’il y a plutôt un rapport avec la fille.
- Vous jouez à quoi, Lavoro ? demande l’avocat avec un dégoût toujours plus prononcé.
- Au plus con, rétorque l’intéressé. Vous connaissiez la fille…
Eli sonde l’esprit de Maître Cosserre. Il y a le Choc Pourpre. Il y a du dégoût. Mais pas de haine. Pas de honte par empathie.
- Cette fille, ce n’est pas la votre… Elle n’est pas de votre famille. Alors c’est quoi ?
Le dégoût grandit encore, et il n’est pas tourné vers Eli, ça, le manager de brasserie le ressent avec clarté. Tout le dégoût, toute la haine, est dirigée vers Guillaume. C’est là la piste qu’il faut explorer.
Eli penche la tête sur le côté.
- Partousard, prononce Eli.
Pas de réaction de la part de l’avocat, si ce n’est de l’impatience. Selon les réactions de Maître Cosserre, ce n’est pas l’aspect sexuel de l’affaire qui a poussé l’avocat à agir. Il tente alors une nouvelle piste :
- Cocaïne.
Le visage de l’avocat se déforme alors. Ce n’est plus un rictus, c’est une grimace. C’est toute la haine d’un homme qui s’exprime par la crispation des muscles, et lorsqu’Eli voit les poings de Cosserre se resserrait, ne serait-ce que légèrement, sur les accoudoirs du fauteuil, il constate qu’il a vu juste.
Et, au milieu de toute cette haine, il y a une pointe de culpabilité. Juste une pointe. Mais ça suffit.
Eli se lève, passant furtivement sa main dans sa poche. Il marche de gauche à droite, puis de droite à gauche face à l’avocat.
- C’est assez extraordinaire. Toute l’histoire tendait à faire croire que la relation trioliste de Guillaume, Galeoni et « cette fille », était le mobile du meurtre, mais en fait… C’est la cocaïne. C’est la cocaïne qui vous dégoûte.
Eli tourne la tête un instant vers Guillaume, qui a l’air dépité. Puis, il se retourne vers Cosserre.
- Vous jugez Guillaume et David coupables d’avoir soumis cette fille avec la drogue. Et il y a une partie de vous qui vous dégoûte vous-même, parce qu’en tant qu’avocat de la famille Torres, vous couvrez ces habitudes. Par conséquent, vous cautionnez cette attitude.
- Non, c’est faux, répond l’avocat.
- Qu’est-ce qui est faux, maître Cosserre ? Vous ne couvrez pas les actes des Torres, ou vous ne les cautionnez pas ?
Torres s’apprête à avancer, mais Piotr le retient, et lui fait, d’un signe de tête, comprendre qu’il doit encore attendre.
- Arrêtez ça, grogne l’avocat.
- Non, je n’arrêterai pas. Vous voyez, quand bien même vous avez plus de mérite que les Torres – parce que vous vous croyez mus de bonnes intentions – vous en restez tout aussi pourri. Parce que vous avez tué.
- David Galeoni méritait son sort, dit alors Cosserre.
- Vous admettez l’avoir tué ?
L’avocat ne répond pas à la question d’Eli. Ce dernier change donc d’angle d’attaque :
- Et la jeune femme qui est morte avec lui, vous en faites quoi ?
- C’était une junkie elle aussi, sans doute.
- « Sans doute » ? Vous allez encourager son meurtre, son assassinat, pour l’ombre d’un doute ?
L’avocat reste de nouveau silencieux.
- Ce que vous me dites là, Monsieur Cosserre – et je refuse de vous appeler Maître maintenant que j’ai la certitude que vous êtes le meurtrier, précise Eli en voyant l’air offusqué de Cosserre – c’est qu’à vos yeux, cette femme, ce « dégât collatéral », était justifié parce qu’elle était « peut-être » mauvaise ?
Cosserre sert les poings.
- Quel homme se contente d’un doute pour tuer quelqu’un ?
- Un homme qui en a marre de couvrir des hommes comme les Torres, qui se croient sur un piédestal !
« Bingo ! » pense Eli. Nopera amène doucement sa main vers son arme.
- Vous reconnaissez donc être le meurtrier de David Galeoni, affirme Eli avec un rictus.
- Oui, je le reconnais ! s’exclame Cosserre. Mais Monsieur Torres ne vous laissera pas m’arrêter.
- Et pourquoi donc ? demande le mafioso.
Cosserre tourne son regard vers Torres, le visage haineux. Vraiment, totalement, pleinement haineux.
- Parce que si vous les laissez m’arrêter, je dirai tout. Je vous ferai exposer au grand jour, « Monsieur le grand Torres ». Et si je tombe, alors tombez donc avec moi.
La menace de Cosserre, Torres la prend au mot. Il jette un regard vers Nopera, puis vers Eli.
Piotr se crispe. Xavier se tend. Nopera a un geste de recul. Seul Eli se retourne avec calme.
Il regarde Torres droit dans les yeux. Le père Torres, qui va réagir maintenant exactement comme Eli s’y attendait.
- Avouons que ça peut faire changer de perspective, Monsieur Lavoro, affirme Torres.
- Certes, Monsieur Torres, conçoit Eli. En revanche, si vous êtes à l’écoute des menaces de votre avocat, daignez entendre la gravité des miennes.
Eli se dresse en faisant un pas vers Torres. Nopera a la sensation de faire face au choc des Titans.
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Irajonas- Gardien du parking
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Re: The Consultant(s) : Spin-off d'une fanfiction "The Mentalist"
Que dire à propos de tes problèmes perso si ce n'est bonne chance pour retrouver un travail.
On ne peut pas oublier quelqu'un qui propose des textes de cette qualité
La méthode d'Eli pour faire avouer Cosserre est surprenante à l'image du personnage.
Et tu nous offres un regard nouveau sur le meurtre qui n'a rien de sexuel. Je dois reconnaître que je suis bluffée
Par contre je me demande quel "stratagème" va utiliser Eli pour sortir vivant de chez Torres
Je vais attendre la suite, prends ton temps.
PS : compte tenu de tes problèmes actuels j'ose tout de même demander si on peut espérer une suite à Red Lies Run ?
On ne peut pas oublier quelqu'un qui propose des textes de cette qualité
La méthode d'Eli pour faire avouer Cosserre est surprenante à l'image du personnage.
Et tu nous offres un regard nouveau sur le meurtre qui n'a rien de sexuel. Je dois reconnaître que je suis bluffée
Par contre je me demande quel "stratagème" va utiliser Eli pour sortir vivant de chez Torres
Je vais attendre la suite, prends ton temps.
PS : compte tenu de tes problèmes actuels j'ose tout de même demander si on peut espérer une suite à Red Lies Run ?
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Re: The Consultant(s) : Spin-off d'une fanfiction "The Mentalist"
Les problemes dernièrement m'avaient plongé dans la page blanche, et aujourd'hui que j'en suis sorti et que j'ai l'occasion de me recontruire, je sors enfin de cette foutue page blanche!
Pour Red Lies Run, il,fera office de troisieme episode. Tres bientot!
Et merci de ta fidelité Johel malgré ma longue absence!
i'j'
Pour Red Lies Run, il,fera office de troisieme episode. Tres bientot!
Et merci de ta fidelité Johel malgré ma longue absence!
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Irajonas- Gardien du parking
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Re: The Consultant(s) : Spin-off d'une fanfiction "The Mentalist"
Acte 8
Tess garde l’oreillette de son téléphone alors qu’elle fait face à la table-écran. Dans le même temps, Melissa consulte les tableaux avec attention.
- La Gare Routière est bloquée par des travaux depuis un mois, affirme Melissa. Dis à Olivier de faire le détour par le Pigonnet.
- Et les flics ? demande Tess.
- Justement, il n’y a que des résidences là-bas, les flics n’y passent jamais. Olivier passera inaperçu.
Tess acquiesce, consulte de nouveau la table-écran, qui affiche la carte de la ville, puis dit à l’oreillette :
- Alors, Oli, coupe par le Pigonnet, récupère l’avenue de l’Europe après le Commissariat, et trace au Snow pour déposer le deuxième groupe. Maintenant, dis-moi, pour l’amour de tout ce qui est beau et juste sur cette Terre, pourquoi Eli veut envoyer les SDF dans les boîtes de Torres ? Il a l’intention de tout détruire, ou quoi ?
- J’en sais rien, Bredo, répond Olivier. Je ne sais même pas comment il les a tous mis au courant. À croire qu’il savait tout depuis le départ.
Tess n’ose pas répondre.
- Quand même pas, si ? fait Olivier.
- Melissa, dit Tess en se tournant vers sa camarade, tu crois qu’Eli aurait pu tout prévoir depuis le meurtre de Galeoni ?
Melissa se détourne des tableaux, avec l’air fatigué. Elle hausse les épaules, comme si elle disait « je n’y peux rien ».
- En Californie, quand on fuyait Numéro 7, Eli a détourné l’attention du CBI le temps de faire arrêter un agent fédéral pour le meurtre d’un étudiant. Ce jour-là, Eli a mis hors d’état de nuire l’agent fédéral et Numéro 7. Et son arme, c’était un CD avec des chansons gravées dessus.
Tess lève les sourcils avec stupeur.
- Un CD ? répète-t-elle.
- Oui, un CD, confirme Melissa avec un signe de tête. Alors, si tu veux mon avis, si Eli a des limites, même lui ne sait pas où elles sont.
Acte 9
Eli reste droit, et d’un calme absolu. Un calme tel qu’il n’est pas naturel. Il fixe Torres droit dans les yeux, et refuse de laisser paraître une quelconque faiblesse.
Nopera, elle, tente simplement de ne pas laisser paraître la peur.
En même temps… elle est dans la maison d’un mafioso connu pour régler ses problèmes par le sang, et elle est entourée des hommes de main de ce mafioso. Et ce dernier est maintenant menacé par son propre avocat, de voir tous ses secrets sordides dévoilés au grand jour.
Les chansons de ressortir vivants de cet endroit se rapprochent alors doucement du zéro absolu.
- Vous devriez me laisser m’occuper de Corresse, Lavoro, dit Torres d’un ton impérieux.
- Sans déconner. Vous faites votre propre justice, pas vrai ? Et puis, quoi, je vous laisse croire que la police ne vous atteindra jamais ? Vous n’êtes pas au dessus des lois, Monsieur Torres. Vous n’êtes pas au dessus des autres.
- Lavoro, je ne crois pas qu’il soit judicieux de réagir ainsi, affirme Nopera.
Eli tourne la tête vers elle, et détecte la panique du Commissaire. Il voit Piotr faire un pas en avant.
Eli redoute alors que la peur de Nopera ne déteigne sur lui. Il regarde alors son ami ancien homme de main, et lui dit :
- Piotr, fais sortir notre ami le Commissaire, s’il te plaît.
- Non, Lavoro, je refuse, rétorque l’intéressée.
- Piotr ! crie Eli.
- Oui chef.
Le colosse conduit alors le commissaire outrée en dehors de la salle. Le calme revient dans l’esprit d’Eli.
- Monsieur Torres, il n’y a plus aucun sans-abri dans les rues.
- Et alors ?
- S’il n’y en a plus dans les rues, c’est parce qu’ils s’apprêtent tous à prendre d’assaut vos boîtes de nuit. Et pas les unes après les autres : toutes en même temps.
- Et je remercierai mes assurances pour me dédommager grassement. Et puis je te tuerai, Lavoro.
- Bien sûr, je n’en doute pas. Seulement, après avoir foutu le feu à vos boîtes, ils viendront tous faire l’ultime assaut : votre maison. Combien d’entre eux rêvent de vous voir crever la gueule ouverte ?
Eli fait un pas en avant.
- Aurez-vous suffisamment d’hommes pour empêcher que l’un d’eux ne vienne vous trancher la gorge ? On n’est pas obligé d’en arriver là. Livrez-moi Corresse, et vous resterez en vie. Et votre fils ira bien, promet Eli.
- Vous ne pouvez pas me menacer ainsi. Vous allez perdre.
Eli brandit son téléphone.
- Un coup de fil, c’est tout ce que j’aurai besoin de faire pour provoquer l’attaque, affirme-t-il.
- Je vais lâcher mes chiens, Lavoro ! beugle Torres en montrant ses gardes du corps.
- Vos « chiens », votre fils les a foutus dans la merde en les rendant complices d’une prise d’otage. Et ni vous ni votre fils ne les en a fait sortir, c’est moi qui m’en suis chargé. S’ils s’en prennent à moi, ils seront dans la même merde que vous. S’ils ne bougent pas, en revanche, je les en sortirai. Je leur ai prouvé que j’en étais capable. Qu’est-ce qu’il va se passer, dès lors ?
Torres respire avec hargne, comme s’il s’apprêtait à se jeter au cou d’Eli.
- Je vais vous tuer, Lavoro. De mes propres mains.
- Papa, tu devrais le laisser prendre Corresse.
L’avocat regarde toute la scène, impuissant. Il sursaute à l’annonce de son nom.
- Et finir en prison ? Perdre contre ce mioche ? s’exclame Torres en regardant Eli d’un air méprisant. Plutôt mourir.
- Avec un père mort, c’est moi qui perdrais tout, dit Guillaume.
Eli est surpris. Finalement, Guillaume Torres a peut-être – peut-être ! – un dessous de jugeote.
Jorge Torres perd son regard dans le vide. Eli sait déjà qu’il a gagné. Il se tourne vers Xavier Jin-Hu, qui lui fait un signe de tête.
Eli fait alors rappeler Nopera. Et un Maître Corresse vociférant quitte la salle, menotté, aux mains du commissaire.
- Ce n’est pas fini, Lavoro, menace Torres.
- Mais si, Jorge, rétorque Eli. Si j’étais vous, je fuirai.
Torres lui crache aux pieds, puis quitte la salle en trombe. Bientôt, ne restent plus qu’Eli et Guillaume Torres.
- Vous avez arrêté le meurtrier de David, dit simplement le fils du mafioso.
- Ouaip.
- Je n’ai même pas compris comment.
Eli lève les yeux vers Guillaume. Puis il sort un dictaphone de sa poche. Il le rembobine, puis l’on entend le passage suivant :
-… Quel homme se contente d’un doute pour tuer quelqu’un ? demande la voix d’Eli.
- Un homme qui en a marre de couvrir des hommes comme les Torres, qui se croient sur un piédestal ! crie la voix de Corresse.
- Vous reconnaissez donc être le meurtrier de David Galeoni.
- Oui, je le reconnais ! crie la voix de Cosserre. Mais Monsieur Torres ne vous laissera pas m’arrêter.
Eli arrête le dictaphone.
- Indirectement, votre père est aussi coupable.
- Comment ça ? demande Guillaume.
- Il a poussé Corresse au dégoût. Je pense que cette fille que vous vous êtes tapée, avec David Galeoni, est la fille d’un proche à Corresse. Quand votre petite merde de cocaïne a commencé à déteindre sur son entourage, Corresse vous a tenu responsables, vous et David, de soumettre vos victimes par la drogue.
- Alors, il n’y avait rien à voir avec…
- Avec vos histoires de cul ? Ca le dégoûtait, affirme Eli. Mais non, ça n’a rien à voir avec ses motivations. Corresse a voulu faire comme votre père : faire justice lui-même.
Eli prend alors le chemin de la sortie.
- Vous êtes un type bizarre, Monsieur Lavoro.
- Et je vais faire mettre votre père en taule, Monsieur Torres, rétorque Eli sans se retourner. Si j’étais vous, je tenterai de ne pas marcher sur ses pas.
Eli quitte alors la résidence Torres. Dans sa main, il regarde le dictaphone. Puis il le remet à Nopera.
- Et maintenant, je vais me coucher, affirme-t-il. Des nuits comme ça, je m’en passerai volontiers.
- Des gars comme vous, je m’en passerais volontiers, rétorque Nopera.
Eli sourit faiblement.
- Bonne nuit, Commissaire. Passez me voir demain. Je crois vous devoir des explications.
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I'J'
Tess garde l’oreillette de son téléphone alors qu’elle fait face à la table-écran. Dans le même temps, Melissa consulte les tableaux avec attention.
- La Gare Routière est bloquée par des travaux depuis un mois, affirme Melissa. Dis à Olivier de faire le détour par le Pigonnet.
- Et les flics ? demande Tess.
- Justement, il n’y a que des résidences là-bas, les flics n’y passent jamais. Olivier passera inaperçu.
Tess acquiesce, consulte de nouveau la table-écran, qui affiche la carte de la ville, puis dit à l’oreillette :
- Alors, Oli, coupe par le Pigonnet, récupère l’avenue de l’Europe après le Commissariat, et trace au Snow pour déposer le deuxième groupe. Maintenant, dis-moi, pour l’amour de tout ce qui est beau et juste sur cette Terre, pourquoi Eli veut envoyer les SDF dans les boîtes de Torres ? Il a l’intention de tout détruire, ou quoi ?
- J’en sais rien, Bredo, répond Olivier. Je ne sais même pas comment il les a tous mis au courant. À croire qu’il savait tout depuis le départ.
Tess n’ose pas répondre.
- Quand même pas, si ? fait Olivier.
- Melissa, dit Tess en se tournant vers sa camarade, tu crois qu’Eli aurait pu tout prévoir depuis le meurtre de Galeoni ?
Melissa se détourne des tableaux, avec l’air fatigué. Elle hausse les épaules, comme si elle disait « je n’y peux rien ».
- En Californie, quand on fuyait Numéro 7, Eli a détourné l’attention du CBI le temps de faire arrêter un agent fédéral pour le meurtre d’un étudiant. Ce jour-là, Eli a mis hors d’état de nuire l’agent fédéral et Numéro 7. Et son arme, c’était un CD avec des chansons gravées dessus.
Tess lève les sourcils avec stupeur.
- Un CD ? répète-t-elle.
- Oui, un CD, confirme Melissa avec un signe de tête. Alors, si tu veux mon avis, si Eli a des limites, même lui ne sait pas où elles sont.
Acte 9
Eli reste droit, et d’un calme absolu. Un calme tel qu’il n’est pas naturel. Il fixe Torres droit dans les yeux, et refuse de laisser paraître une quelconque faiblesse.
Nopera, elle, tente simplement de ne pas laisser paraître la peur.
En même temps… elle est dans la maison d’un mafioso connu pour régler ses problèmes par le sang, et elle est entourée des hommes de main de ce mafioso. Et ce dernier est maintenant menacé par son propre avocat, de voir tous ses secrets sordides dévoilés au grand jour.
Les chansons de ressortir vivants de cet endroit se rapprochent alors doucement du zéro absolu.
- Vous devriez me laisser m’occuper de Corresse, Lavoro, dit Torres d’un ton impérieux.
- Sans déconner. Vous faites votre propre justice, pas vrai ? Et puis, quoi, je vous laisse croire que la police ne vous atteindra jamais ? Vous n’êtes pas au dessus des lois, Monsieur Torres. Vous n’êtes pas au dessus des autres.
- Lavoro, je ne crois pas qu’il soit judicieux de réagir ainsi, affirme Nopera.
Eli tourne la tête vers elle, et détecte la panique du Commissaire. Il voit Piotr faire un pas en avant.
Eli redoute alors que la peur de Nopera ne déteigne sur lui. Il regarde alors son ami ancien homme de main, et lui dit :
- Piotr, fais sortir notre ami le Commissaire, s’il te plaît.
- Non, Lavoro, je refuse, rétorque l’intéressée.
- Piotr ! crie Eli.
- Oui chef.
Le colosse conduit alors le commissaire outrée en dehors de la salle. Le calme revient dans l’esprit d’Eli.
- Monsieur Torres, il n’y a plus aucun sans-abri dans les rues.
- Et alors ?
- S’il n’y en a plus dans les rues, c’est parce qu’ils s’apprêtent tous à prendre d’assaut vos boîtes de nuit. Et pas les unes après les autres : toutes en même temps.
- Et je remercierai mes assurances pour me dédommager grassement. Et puis je te tuerai, Lavoro.
- Bien sûr, je n’en doute pas. Seulement, après avoir foutu le feu à vos boîtes, ils viendront tous faire l’ultime assaut : votre maison. Combien d’entre eux rêvent de vous voir crever la gueule ouverte ?
Eli fait un pas en avant.
- Aurez-vous suffisamment d’hommes pour empêcher que l’un d’eux ne vienne vous trancher la gorge ? On n’est pas obligé d’en arriver là. Livrez-moi Corresse, et vous resterez en vie. Et votre fils ira bien, promet Eli.
- Vous ne pouvez pas me menacer ainsi. Vous allez perdre.
Eli brandit son téléphone.
- Un coup de fil, c’est tout ce que j’aurai besoin de faire pour provoquer l’attaque, affirme-t-il.
- Je vais lâcher mes chiens, Lavoro ! beugle Torres en montrant ses gardes du corps.
- Vos « chiens », votre fils les a foutus dans la merde en les rendant complices d’une prise d’otage. Et ni vous ni votre fils ne les en a fait sortir, c’est moi qui m’en suis chargé. S’ils s’en prennent à moi, ils seront dans la même merde que vous. S’ils ne bougent pas, en revanche, je les en sortirai. Je leur ai prouvé que j’en étais capable. Qu’est-ce qu’il va se passer, dès lors ?
Torres respire avec hargne, comme s’il s’apprêtait à se jeter au cou d’Eli.
- Je vais vous tuer, Lavoro. De mes propres mains.
- Papa, tu devrais le laisser prendre Corresse.
L’avocat regarde toute la scène, impuissant. Il sursaute à l’annonce de son nom.
- Et finir en prison ? Perdre contre ce mioche ? s’exclame Torres en regardant Eli d’un air méprisant. Plutôt mourir.
- Avec un père mort, c’est moi qui perdrais tout, dit Guillaume.
Eli est surpris. Finalement, Guillaume Torres a peut-être – peut-être ! – un dessous de jugeote.
Jorge Torres perd son regard dans le vide. Eli sait déjà qu’il a gagné. Il se tourne vers Xavier Jin-Hu, qui lui fait un signe de tête.
Eli fait alors rappeler Nopera. Et un Maître Corresse vociférant quitte la salle, menotté, aux mains du commissaire.
- Ce n’est pas fini, Lavoro, menace Torres.
- Mais si, Jorge, rétorque Eli. Si j’étais vous, je fuirai.
Torres lui crache aux pieds, puis quitte la salle en trombe. Bientôt, ne restent plus qu’Eli et Guillaume Torres.
- Vous avez arrêté le meurtrier de David, dit simplement le fils du mafioso.
- Ouaip.
- Je n’ai même pas compris comment.
Eli lève les yeux vers Guillaume. Puis il sort un dictaphone de sa poche. Il le rembobine, puis l’on entend le passage suivant :
-… Quel homme se contente d’un doute pour tuer quelqu’un ? demande la voix d’Eli.
- Un homme qui en a marre de couvrir des hommes comme les Torres, qui se croient sur un piédestal ! crie la voix de Corresse.
- Vous reconnaissez donc être le meurtrier de David Galeoni.
- Oui, je le reconnais ! crie la voix de Cosserre. Mais Monsieur Torres ne vous laissera pas m’arrêter.
Eli arrête le dictaphone.
- Indirectement, votre père est aussi coupable.
- Comment ça ? demande Guillaume.
- Il a poussé Corresse au dégoût. Je pense que cette fille que vous vous êtes tapée, avec David Galeoni, est la fille d’un proche à Corresse. Quand votre petite merde de cocaïne a commencé à déteindre sur son entourage, Corresse vous a tenu responsables, vous et David, de soumettre vos victimes par la drogue.
- Alors, il n’y avait rien à voir avec…
- Avec vos histoires de cul ? Ca le dégoûtait, affirme Eli. Mais non, ça n’a rien à voir avec ses motivations. Corresse a voulu faire comme votre père : faire justice lui-même.
Eli prend alors le chemin de la sortie.
- Vous êtes un type bizarre, Monsieur Lavoro.
- Et je vais faire mettre votre père en taule, Monsieur Torres, rétorque Eli sans se retourner. Si j’étais vous, je tenterai de ne pas marcher sur ses pas.
Eli quitte alors la résidence Torres. Dans sa main, il regarde le dictaphone. Puis il le remet à Nopera.
- Et maintenant, je vais me coucher, affirme-t-il. Des nuits comme ça, je m’en passerai volontiers.
- Des gars comme vous, je m’en passerais volontiers, rétorque Nopera.
Eli sourit faiblement.
- Bonne nuit, Commissaire. Passez me voir demain. Je crois vous devoir des explications.
****
I'J'
Irajonas- Gardien du parking
- Personnage préféré : Patrick Jane et Grace Van Pelt
Loisirs : Ecriture, arts martiaux
Localisation : Aix en Provence
Re: The Consultant(s) : Spin-off d'une fanfiction "The Mentalist"
Je n'oublie pas les auteurs qui me font passer de bons moments devant mon écran
Il n'y a vraiment que Eli pour monter des plans aussi tordus, des SDF mettant l'empire de Torres à feu et à sang
Quand à faire chanter un parrain de la mafia ce serait suicidaire pour n'importe qui sauf Eli (et Jane)
Cosserre va finir en prison, Torres père a pris la poudre d'escampette, quand on fils on peut imaginer qu'il va faire de même.
J'aime beaucoup l'échange final entre Nopera et Eli
Il n'y a vraiment que Eli pour monter des plans aussi tordus, des SDF mettant l'empire de Torres à feu et à sang
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Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
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