The Mentalist...The Ultimate Season
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The Consultant(s) : Spin-off d'une fanfiction "The Mentalist"

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The Consultant(s) : Spin-off d'une fanfiction "The Mentalist" - Page 5 Empty Re: The Consultant(s) : Spin-off d'une fanfiction "The Mentalist"

Message  Johel Jeu 24 Mai 2012 - 14:25

La suite...et la colère d'Eli face au monde corrompu
"Les lois ne font plus les hommes, mais quelques hommes font la loi" comme aurait dit Daniel Balavoine

J'aime cette phrase :
Le Commissaire Nopera se souvient encore aujourd’hui qu’elle eut alors l’impression d’avoir signé un contrat avec le Diable.

Cela résume assez bien l'association entre Eli et Nopera... hall

Eli qui lance Melissa dans la gueule du loup...avec la protection de Nopera semble t-il...
ça promet :bounce: :bounce: :bounce:
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Message  Linoa Jeu 24 Mai 2012 - 16:28

Oh la suite Wink
Woh c'est officiel la fatigue ne me réussit pas , j'ai lu cette suite hier soir et j'avais rien compris à ce truc de "termes du contrat " boulet

Donc la mort de Galeoni est liée à Torres pourtant ça fait pas très "mafia" comme MO scratch En fait j'en sais rien peut être que si :roll2:

J'ai l'impression qu'au final Eli et Nopera partagent le même avis sur la partialité de la justice sauf que Nopera a encore l'espoir de pouvoir changer les choses.

Melissa (et Nopera ? ) infiltrées ça promet ! :bounce: Espérons que ça ne tourne pas mal car je ne suis pas certaine que Torres apprécie que son cher ami Eli mette le nez dans ses affaires .
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Message  Irajonas Lun 28 Mai 2012 - 17:54

Une fin de chapitre "tranquille", je me trouve d'ailleurs honteux si on tient compte du temps qui sépare de la dernière partie posée. Mais entre le boulot et les deux maisons que j'ai dû gérer ce weekend, je n'ai pas eu le temps >< Du coup, je conclus comme ceci, en promettant que le chapitre 2 de cet épisode ira plus vite, plus fort, plus loin, plus con.

Acte 9
Samedi soir. Olivier et Melissa, bien habillés pour l’occasion, passent les portes du Snow sans problème face aux vigiles. Les accompagne… Sandra Nopera, qui, pour une fois, a su se mettre en valeur en laissant de côté ses vêtements stricts habituels. En revanche, son regard inquiet ne la quitte pas.
- Sandra, vous devriez arrêter de faire la gueule ! crie Melissa à Nopera alors que le bruit assourdissant de la musique les empêche de s’entendre correctement.
- Ca fait un bail que je ne suis pas venue dans ce genre d’endroit, répond Nopera en criant aussi fort. Vous vous attendiez vraiment à ce que je me trémousse en minijupe ?
Melissa fait une grimace, puis jette un regard en direction du bar. Elle tapote l’épaule de Nopera, et lui montre le comptoir.
- Allez prendre une vodka, Sandra, l’encourage Melissa. Vous n’êtes pas au boulot, ce soir, on fait les choses à notre manière !
Bien qu’en grognant, loin d’être à son aise, Nopera s’avance vers le bar, alors que Melissa traîne Olivier au milieu de la piste de danse.
Son verre de vodka à la main, le Commissaire se sent obligée de scruter les lieux. Déformation professionnelle, sans doute. Mais, surtout, elle se demande ce que cherche Eli en les envoyant ici. Galeoni est mort la veille, s’attend-il vraiment à ce que le fils Torrès débarque pour faire la fête dès ce soir ?
Son regard se tourne vers Olivier et Melissa. La scène a quelque chose de comique, lorsqu’elle voit Olivier droit comme un I, presque immobile au milieu de la piste de danse. Visiblement, le jeune homme n’est pas plus à l’aise qu’elle. Ce qui n’est pas le cas de Melissa, qui, si l’on oublie qu’elle se trouve ici pour une enquête, donne l’air de « s’éclater ».
Bien que ce soit faux. Elle reforme juste dans sa tête les souvenirs de son adolescence, de ses castings, des soirées que ses contacts dans « le milieu » lui ont permis de passer. Mais les regards tournés vers elle, qui la dévore non pas des pieds à la tête, mais du cul aux seins ? Non, ça, elle n’aime pas. Elle n’aime pas non plus les mains qui se perdent sur son corps. Elle n’aime pas les regards carnassiers qui s’égarent sur son corps. Ni les pensées des uns et des autres, des pensées toutes si différentes, qui vont de « Cette fille est super sensuelle » à « Je lui prendrai bien le cul sur une table tout de suite. » Si la poésie avec un cadre de vie, ce n’était certainement pas les boîtes de nuit.
Mais elle reste dans son esprit, celui qu’elle a choisi : elle est venue ici parce qu’elle avait envie de passer une bonne soirée. Comme beaucoup de filles présentes au Snow, d’ailleurs, c’était simplement pour ça. Pour certaines, se rappeler qu’elles peuvent encore plaire. D’autres, passer du temps à danser et picoler avec des amis. D’autres, encore, accompagnent leurs amis sans avoir vraiment envie d’être là. Et, d’autres encore, cherchent effectivement à tirer un coup.
Les raisons pour venir en boîte vont vraiment d’une extrême à l’autre. Et la question que se pose Melissa, au fin fond de son esprit, c’est « quelle raison dois-je choisir s’il faut attirer l’attention de Torrès ? »
En même temps que Melissa réfléchit à son « plan d’attaque », Nopera reste au comptoir, guettant l’arrivée de Torrès au milieu de la foule. Et elle pressent que ça sera une longue soirée.

Acte 10
- T’as menti, chef, dit Piotr alors qu’il conduit Eli vers St Marc Jaumegarde.
Eli se tourne vers Piotr avec un air contrarié.
- Je suis au courant, mon pote, répond-il. Mais je n’avais pas le choix. Nopera ou Melissa aurait tout fait pour me convaincre de ne pas faire… ça.
Piotr ne fait pas de reproche. Il ne fait que constater. Dans ses anciens métiers, on ne lui avait jamais demandé son avis. Pourquoi, maintenant, ça devrait changer ?
- D’après toi, est-ce que le fils Torrès peut être responsable de la mort de Galeoni ? demande Eli.
Piotr est alors surpris, mais fait comme s’il n’était pas atteint du tout par la question. C’était comme si Eli se rendait compte de la question qu’il se posait intérieurement, et qu’il voulait le forcer à, pour une fois, donner son avis.
- ‘Bien connu le fils Torrès, dit Piotr. C’est un petit con. Pas de couilles. Pas assez pour faire ça.
- Il doit bien y avoir un lien, affirme Eli. Si ce n’est pas Torrès qui a tué Galeoni, ça veut dire que le message « FALLAIT PAS » était destiné à faire peur à Torrès par son intermédiaire. Est-ce que tu penses qu’il y a des gens, en ville, dont ce serait le mode opératoire ?
- Non. Mais en même temps, je pense pas qu’il y ait des gens en ville qui demande à leur pote de les amener s’incruster chez les maffieux.
Et, alors qu’Eli secoue la tête en disant « Pas faux », Piotr serre le frein à main face à un portail noir derrière laquelle se tient la maison de Jorge Torrès.
- Comment on fait, pour rentrer chez un maffieux ? demande Eli. On toque à la porte, ou on rentre directement ?
Piotr baisse la tête en avant pour observer, au travers des barreaux du portail, quatre silhouettes imposantes s’avançant vers eux en courant.
- Y a pas besoin chef. Mais j’espère que tu sais ce que tu fais.
Eli observe les silhouettes qui se dirigent vers eux, alors que le portail s’ouvre.
- J’espère que je sais ce que je fais, mon pote, dit Eli.
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Message  Johel Lun 28 Mai 2012 - 22:19

j'aime la phrase
cet épisode ira plus vite, plus fort, plus loin, plus con
Perso vu la qualité de tes écrits j'enlèverais le dernier qualificatif Wink (par contre pour les JO il est clair qu'on peut le garder...je viens de voir un doc sur le dopage :shocked: )

Revenons à l'histoire...
Tu résumes bien l'ambiance des boites...et on se demande pourquoi je n'aime pas y aller...
Mais quel était vraiment l'idée d'Eli, veut-il que Melissa entre réellement en contact avec Torrès fils ou était une diversion pour qu'il puisse se rendre chez Jorge Torrès scratch
Je vais attendre la suite hysteriq hysteriq hysteriq
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Message  Linoa Mer 30 Mai 2012 - 18:15

Johel a écrit:j'aime la phrase
cet épisode ira plus vite, plus fort, plus loin, plus con
Perso vu la qualité de tes écrits j'enlèverais le dernier qualificatif Wink (par contre pour les JO il est clair qu'on peut le garder...je viens de voir un doc sur le dopage :shocked: )
Idem Very Happy
J'adore ta description de la boite de nuit bravo .
Olivier au milieu de la piste de danse lol1 d'ailleurs aucun membre de la team n'a vraiment sa place en boite de nuit à part peut être Melissa .
scratch Eli a menti mais sur quoi ? Et il n’était pas censé aller voir des "contacts" de Torres et non pas Torres lui même ? scratch


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Message  Irajonas Ven 1 Juin 2012 - 23:12

Hum... jsais pas si c'est prémonitoire, mais je suis en train de discuter avec des associés potentiels pour ouvrir une brasserie du même type que celle d'Eli (l'appartement de Tess en moins). Ca me fait sourire!

Le rythme ne peut pas être acharné à l'écriture pour moi, en ce moment où un nombre très exact de beaucoup de transitions me tombent dessus dans ma vie privée. Je vous promets d'arriver à bout de la saga complète de "The Consultant(s)". Mais je ne suis pas sûr de parvenir à avancer aussi vite que "Red Vibration" ou "The Scarlett Number".

Chapitre 2 : La nuit devant nous
Acte 1

Les quatre gardes du corps escortent Eli et Piotr jusqu’à l’intérieur de la maison de Jorge Torres. Torres les accueille, assis sur un grand divan en cuir noir, au milieu d’un salon trop vaste.
Tout est dans la démesure, ici. Même la propreté est démesurée, les gorilles qui servent d’agent de sécurité à Torres n’ont même pas l’air à leur place, debout, immobiles, autour d’Eli et Piotr, leur ombre caressant le sol marbré. Eli s’avance d’un pas vers Torres, qui l’observe, silencieux, mais un des agents de sécurité presse sa main velue sur son épaule, empoignant sa veste. Eli se dégage sans effort, puis se tourne vers le colosse.
- Fais gaffe, cette veste, c’est la prunelle de mes gosses et la mère de mes yeux.
- Vous parlez pour dire quelque chose d’utile, parfois, Monsieur Lavoro ? demande Torres d’une voix amusée.
- Seulement pour parler aux gens intéressants. Ce qui n’est pas votre cas du golgot derrière moi.
- Calme, chef, dit Piotr.
Torres croise les jambes, puis lève les yeux vers Piotr.
- Ovascky. Tu l’as bien regardé, ton chef ? Je n’ai qu’à faire un signe de main pour qu’il soit par terre.
-‘Pour éviter ça que j’suis là, grommelle Piotr. On n’est pas venu chercher les problèmes.
- Pas encore, précise Eli.
- On est venu pour parler, dit Piotr.
Torres jauge les deux hommes du regard, ne sachant vers lequel concentrer son attention.
- Très bien. Vous voulez parler, parlons.
Torres leur fait signe de s’asseoir sur les fauteuils qui lui font face. Ce que Piotr et Eli concèdent à faire une fois que les « agents de sécurité » ont fait un pas en arrière.
- David Galeoni, dit Eli.
- Pardon ?
- Il a été retrouvé mort devant le « Snow ». De la cocaïne a été retrouvée dans son système sanguin, et la police a déjà fait le lien avec votre fils, Guillaume.
- Et donc ? Vous venez me menacer pour que je cesse de harceler votre petit troquet ?
Eli secoue la tête.
- Je viens vous prévenir que ce n’est qu’une question de temps avant que la police ne passe le pas de votre porte avec un mandat de perquisition. Presque toutes les pistes les dirigent vers vous. Le meurtre de David Galeoni a fait trop de bruit pour être étouffé, vous serez fichu.
- Et alors ? Vous croyez que c’est la première fois qu’on intente un procès de ce genre à mon égard ? Je ne me fais pas de soucis. Je m’en sortirai.
- Mais votre fils ? demande Eli.
Torres ne répond pas. Il torture entre ses doigts sa chevalière familiale.
- Des photos circulent sur les réseaux sociaux, montrant votre fils et Galeoni, comme deux frères. Ils feront rapidement le lien entre la cocaïne et votre fils, et vu son caractère, et son jeune âge, ça m’étonnerait que le juge fasse preuve de clémence à son égard.
- Vous savez que je n’aime pas les menaces ?
- JE NE VOUS MENACE PAS ! hurle Eli.
Il se lève, et les agents de sécurité s’agitent, prêts à saisir l’américain.
- Je viens vous proposer un marché, Monsieur Torres. Un marché où nous pouvons tous trouver notre compte.
- Et pourquoi vous feriez ça ? demande Torres.
- Parce que je sais que votre fils n’est pas le coupable.
Torres lance un regard surpris à Eli.
- Il y avait une inscription sur la voiture de Galeoni. Le meurtrier allait tuer Galeoni dans tous les cas, ça veut dire que le meurtre couplé à l’inscription… c’est un message, un message qui s’adresse directement à votre fils. Le message disait « Fallait pas ». Si vous acceptez de m’aider, je peux retrouver le coupable du meurtre de Galeoni, et l’empêcher de faire du mal à votre fils.
- Quel générosité ! s’exclame Torres. Vous allez me faire avaler que vous faites ça par bonté de cœur ? Je ne vous connais peut-être pas, Eli Lavoro, mais je vous connais suffisamment pour savoir que vous avez toujours un plan, et une arrière-pensée. Où est caché le couteau que vous allez me planter dans le dos ?
- Le couteau, vous le planterez tout seul si vous refusez de m’écouter. Je sais que votre fils n’est pas coupable, mais tous les éléments tendent à prouver le contraire. Si vous voulez éviter à votre fils des problèmes, vous devrez répondre à mes questions.
- En échange de quoi ?
- En échange de rien du tout, rétorque Eli. Je ne veux qu’une chose : que le meurtrier de Galeoni paye pour sa faute. On a tous à y gagner, est-ce que vous êtes prêt à me croire ?
Torres se lève, et s’avance vers Eli, en signe d’affront. Ils s’apprêtent à émettre un accord. Pas de bon cœur, non, mais pour un but commun. C’est tout. Après, Torres pourra faire à Lavoro ce qu’il veut… de quoi ce petit con peut bien être capable ? Il croit pouvoir venir à bout de ses hommes ? Et même si c’était le cas, il suffirait à Torres d’envoyer des petits cons vandaliser la Brasserie de l’Américain. Ou même casser la gueule à sa femme. Voire même la violer. Histoire de lui faire passer le message, tout simple : on ne se frite pas à Jorge Torres.
Et s’il faut aller plus loin, lorsque Eli Lavoro tentera de se rebeller face à toutes les attaques de Torres, il se heurtera au mur de ses avocats. Et là, Eli sera seul au monde. L’injustice ? On fait tourner le monde sur les injustices ! Depuis la nuit des temps, et ça a toujours fonctionné. Alors, qu’est-ce qu’il pourrait bien…
- Comprenez moi bien, Monsieur Torres. Ca ne fait pas de nous des amis pour autant. Je vous propose une trêve, le temps de découvrir qui a tué Galeoni, et qui menace votre fils. Avec ou sans votre aide, je finirai par y arriver. Mais, dans le cas où vous refuseriez, je ne pourrai pas mettre votre fils à l’abri de la police. Ou pire : je ne pourrai pas le mettre à l’abri du meurtrier. Si vous m’aidez, tout le monde sera content. Mais une fois que j’aurais fini… Je ne vais pas vous mentir, Monsieur Torres : vous et moi sommes en guerre, et je saisirai la moindre occasion de vous empêcher d’entretenir cette injustice que vous vous complaisez à entretenir pour vivre comme vous vivez. Et, quoique vous tentiez face à moi, vous vous heurterez toujours à un mur : celui d’un type plus intelligent que vous. Est-ce que vous m’avez compris ?
Torres évalue du regard Eli, avec la sensation que ce dernier a pu avoir un aperçu de ses pensées. Cela l’inquiète, mais il connaît sa position, et ne doit pas faire montre de cette inquiétude.
Torres tend sa main à Eli, que celui-ci serre d’une poigne ferme.
- Posez vos questions et déguerpissez avant que je vous troue la face, Lavoro de mes couilles, dit Torres.
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Message  Johel Sam 2 Juin 2012 - 21:14

La vie privée passe avant les fics, fais ce que tu as à faire Wink

Il y a des moments où Eli est tout de même flippant
Provoquer un ponte de la mafia comme il le fait, même si c'est pour avoir accès à ses émotions :shocked:
Je sens que la suite risque d'être tendue...
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Message  Irajonas Mar 5 Juin 2012 - 23:24

Je ne sais pas quel est le pire casse-tête: imaginer une affaire à élucider, ou élucider cette affaire? Dans les trois actes qui suivent, je commence à donner (presque) tous les outils pour comprendre le mobile du meurtre, et donner une piste vers l'assassin. Mais je me demande si je ne vais pas plus vous perdre encore !

Acte 2
Guillaume Torres finit par arriver dans le « Snow ». A ses côtés, un type de grande taille, chauve et à la carrure de mastodonte (qui devait considérer Guillaume comme son « meilleur ami », et que Guillaume devait considérer comme « un pauv’ couillon ») et un couple aux pupilles dilatées, qui se tenaient bras dessus bras dessous dans des éclats de rire qui respirait tellement la bêtise que, lorsque Nopera les voit enfin passer devant elle, elle les soupçonne d’avoir consommer autre chose qu’une simple tequila.
Pendant une heure, Melissa danse au milieu du Snow, non sans consommer. Au bout de quatre vodkas, Melissa se déchaîne sur la piste, attirant sur elle les regards de plusieurs hommes, et de certaines femmes. Parmi ces dernières, il y a des regards envieux, quelques uns trahissant l’attirance, et d’autres encore qui signifient « c’est quoi cette pouffe ? » Et Melissa n’en a cure.
Olivier regarde autour de lui, se levant parfois une seconde sur la pointe des pieds pour voir s’il repérait Nopera, ou Torres. Mais il ne faut pas être un génie pour voir qu’Olivier n’attend qu’une chose : partir d’ici. Et cette envie grandit lorsqu’il voit un type correspondant à la photo de Guillaume Torres passer devant lui. Il tapote sur l’épaule de Melissa, et lui montre une direction. Du coin de l’œil, l’américaine repère « la cible. »
S’ensuit une heure. Une heure durant laquelle chacun des trois membres de « L’Equipe Eli » analyse le personnage, et ses habitudes.
Melissa doit attirer son attention plus que n’importe qui d’autre dans le Snow. Attirer l’attention de n’importe qui, ça, Melissa sait le faire. Attirer l’attention d’un type qui a tout ce qu’il désire en un claquement de doigt ? Pour ça, elle a besoin d’informations.
Et elle va très vite les avoir.

Acte 3
Tess concentre l’intégralité de ses recherches sur le seul nom de Jorge Torres. Cet homme semble avoir une influence plus que conséquente sur la ville.
Il a gagné chacun des procès intentés à son égard. Son casier judiciaire ne contient que quelques infractions mineures au code de la route. Le genre de stratégie typique d’un casier corrompu : un casier vierge trahirait une fraude, alors on étouffe tout le plus « gros » et on ajoute quelques infractions pour combler l’évidence. Mais, de nos jours, personne n’est dupe. Surtout pas Tess.
Après tout, les braqueurs qui l’avaient traumatisée, qu’est-ce qu’il leur était arrivé ? Rien. Rien du tout, comme s’il ne s’était jamais rien passé. Et tout ça, pourquoi ?
Parce que le braquage de la station n’avait été qu’une stratégie d’intimidation. C’était juste « des petits cons » que Torres avait envoyé à la station pour faire peur à un de ses « clients ». Et, pour éviter de se faire balancer par ces « petits cons », il les avait couvert. Rien de plus ni de moins. Dans l’histoire, ceux qui auraient dû perdre avaient tout gagné. Et Tess, qui n’avait rien demandé à personne, avait été perdante.
Toute sa haine, elle l’avait tournée vers Torres. Mais, il y avait « le choc ». Elle ne supportait plus la foule, et elle ne parvenait pas à lutter contre. Quoiqu’elle fasse, au-delà de dix neuf personnes, elle craquait à se frapper la tête contre les murs. L’étouffement, les émotions si différentes, les réactions imprévisibles, l’appréhension que « l’un d’eux » puisse être « comme l’un des braqueurs »… Tout ça donnait à son crâne l’impression d’être enfermé dans une boîte trop petite. Comment s’approcher d’un homme tout le temps entouré lorsqu’on vit avec un handicap pareil ?
Alors, elle s’était souvenue qu’Eli l’avait protégée. Par le biais de ce qu’elle sait faire le mieux – espionner virtuellement quelqu’un – elle est parvenue à retrouver l’étrange homme, et à rentrer en contact avec lui. Et ils sont parvenus à un accord. Ce fut ce jour qu’Eli entra en guerre avec Torres, officiellement. Il s’était mis en danger pour elle. Melissa avait suivi Eli avec la même conviction, sans poser de question : elle cautionnait cette guerre. Elle ne le remettait pas en question. Eli et Melissa avaient accueilli Tess parmi eux mieux que ne l’aurait fait sa propre famille. Ils lui avaient promis une vengeance telle que Tess n’aurait jamais pu l’imaginer. Et Tess le savait : Eli tient toujours ses promesses. Il ne lui avait demandé qu’une seule chose en retour : de l’aide. Principalement de l’aide technique.
Ainsi, en s’appuyant sur une théorie toute simple d’Eli (« 73% de la population aixoise s’arrête au distributeur de billet de la Place Jeanne d’Arc pour retirer de l’argent avant d’aller en boîte. Si on pouvait accéder à la vidéosurveillance de ce distributeur, on pourrait avoir des images de ceux qui accompagnent Torres en soirée. »), elle s’introduit dans des fichiers, des dossiers, des systèmes informatiques d’une manière telle que, si quelqu’un la voyait faire, elle se retrouverait avec de très gros problèmes, et finit par accéder à la vidéosurveillance en question.
Et, après plusieurs dizaines de minutes, elle tombe sur les bonnes images. Dont une intéressante :
Deux semaines plus tôt, Guillaume Torres, David Galeoni, et une jeune femme s’étaient tous les trois arrêtés devant le distributeur de billets. Torres y avait retiré trois cent euros. Mais les images les plus « intéressantes » – si on ose employer ce mot – sont celles qui montrent Galeoni et Torres repartir en tripotant la jeune femme de partout… et en même temps.
- Qui parie que ça a quelque chose à voir avec la boucherie d’hier soir ? dit Tess à voix haute pour elle-même. Si j’me plante, je danse la Macarena à l’envers sur la tête.
Tess réoriente ses recherches. Et, encore quelques minutes après, elle envoie un mail à Nopera. Un mail que le Commissaire va s’empresser de lire… et qui va sceller le destin de Guillaume Torres.

Acte 4
- Guillaume a tout pour réussir, affirme Jorge Torres à Eli. Il est plutôt intelligent, et il a une bonne mémoire. Ce n’est pas le genre d’étudiant qui a besoin de rester concentrer pendant ses cours. Il n’a qu’à les relire une fois pour tout comprendre.
- Et c’est supposé nous aider à le disculper ? demande Eli.
- Non. Je suis son père, il me prend comme modèle. Il veut être comme moi… Ou plutôt, il veut « être moi ». C’est plus fort que lui. Il réprimande ma femme plus que je ne la réprimande moi-même. Ceux qui disent être ses amis se trompent : il les considère comme ses laquets.
- Charmant, vot’ bonhomme, dit Piotr.
Jorge Torres sourit.
- Il n’y a que deux types de personnes, affirme le mafioso.
- Ouais, on sait, « les enculeurs et les enculés ». Allez au but ou j’vous enc…
- … Galeoni, je ne l’ai vu que deux ou trois fois, mais je vois bien le genre : un naïf. Pas un brin d’oseille, mais il aime faire croire qu’il a de l’influence. C’était pour ça qu’il s’entendait bien avec Guillaume : mon fils avait trouvé son « chien-chien », et Galeoni avait l’occasion de frimer.
- Est-ce qu’il y avait un sujet de conversation, de la part de Guillaume, qui revenait régulièrement concernant Galeoni ?
Jorge Torres réfléchit un instant, le regard dans le vide.
- Guillaume a dit « il a partagé pas mal de trucs avec moi ». C’est tout ce dont je me rappelle.
Eli sourit nerveusement, toujours assis sagement dans son fauteuil. Enfin… c’est d’abord un rire nerveux. Qui se transforme rapidement en rire léger, à peine moqueur, mais surtout satisfait de découvrir une information dérisoire. Dérisoire au premier abord. Mais, en réalité, cette information est essentielle : si Eli ne voit pas tout de suite qui, exactement, a tué Galeoni, il commence à comprendre pourquoi.
- Vous disiez « il y a les enculeurs et les enculés », Torres ? Que votre fils avaient adopté le même credo ? demande Eli.
- J’ai horreur de me répéter, Lavoro. J’ai dit ça, oui.
- Combien pariez-vous que Guillaume a choisi cette expression au sens propre ? Si j’ose dire que c’est du « propre » ?
Jorge Torres plisse les paupières, fixant Eli du regard. Qu’est-ce que cet énergumène a compris, et qui aurait échappé à Jorge Torres ?
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Message  Johel Mer 6 Juin 2012 - 21:51

Melissa est sur la trace de Guillaume Torres...Comment va t-elle faire pour avoir des infos ? va t-elle se rapprocher de l'homme scratch
C'est à cause de Torres senior de Tess est agoraphobe hall
Quand au final qu'est ce que tu veux nous amener à penser... cross
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Message  Irajonas Mer 27 Juin 2012 - 15:58

Recoucou à tous !

Je marque une pause, comme vous l'avez remarqué, parce qu'en ce moment, un gros projet me tombe entre les bras. Et, c'est là toute l'ironie, par rapport à l'écriture de "The Consultant(s)"... je travaille au projet de monter une brasserie.

Eli, sort de ce corps hall

Du coup, une pause actuelle, mais je reprendrai le plus vite possible, même si, j'en suis désolé, je suis incapable de dire quand, dans l'état actuel des choses .

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Message  Johel Mer 27 Juin 2012 - 21:43

La vie privée passe avant les fics Wink
Une brasserie... ça demande un fameux investissement tant financier que personnel...
On croise les doigts pour que ton projet aboutisse...
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Message  Irajonas Lun 2 Juil 2012 - 1:39

Merci Johel ^^ en attendant, je posterai une suite mercredi soir. Au moins deux actes, directement liés avec les conclusions d'Eli dans l'acte 4.

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The Consultant(s) : Spin-off d'une fanfiction "The Mentalist" - Page 5 Empty Re: The Consultant(s) : Spin-off d'une fanfiction "The Mentalist"

Message  Irajonas Mer 5 Sep 2012 - 0:40

Après une absence de deux mois due à de multiples facteurs, me voici de retour. J'ai peur de vous avoir perdu avec le temps d'absence, et un gros mea culpa pour cela...

Je fais tout de même un résumé de cet épisode 2 :
Dans une boite populaire d'Aix en Provence, le "Snow", David Galeoni est retrouvé égorgé, les parties génitales tranchées, avec, inscrit sur sa voiture "FALLAIT PAS". Eli accompagne Nopera pour sa première affaire "officielle", et découvre que Galeoni avait un lien avec Guillaume Torres, le fils d'un mafioso local. Alors que Melissa, Olivier et Nopera se rendent au "Snow" pour approcher Guillaume Torres, et que Tess fait des recherches sur Galeoni, Eli et Piotr se présentent devant le père de Guillaume, Jorge Torres. Tess découvre des images de surveillance où l'on peut voir Galeoni et Torres avec une jeune femme, tandis qu'Eli semble comprendre dans les paroles de Jorge Torres quelque chose que ce dernier n'avait pas encore vu.

Maintenant, la suite :
Acte 5
Dans le « Snow », Nopera sent son téléphone vibrer. Elle voit que Tess lui a envoyé un mail, et elle s’empresse de sortir du Snow pour le lire, quittant ainsi Melissa et Guillaume Torres des yeux. Une fois à l’extérieur, elle ignore les sifflets et autres commentaires désobligeant qu’elle entend à son égard. Elle est entièrement focalisée sur l’écran de son téléphone, et y voit les photos de Guillaume Torres et de Galeoni, avec cette jeune femme, devant le distributeur de billet de la place Jeanne d’Arc.
Et d’autres photos, devant un guichet du Cour Mirabeau, avec une autre jeune femme.
D’autres, encore, à la caméra de surveillance de la bijouterie faisant l’angle d’une rue, peu connue du grand public, qui abrite un des bars gays d’Aix en Provence. Galeoni et Torres y sont une nouvelle fois en compagnie d’une autre femme.
Nopera compose alors le numéro de Tess, et porte le téléphone à l’oreille. Du coin de l’œil, elle voit le couple qui accompagnait Torres sortir du Snow.
- Ca vous plait, Commissaire ? demande Tess.
- Bredo, expliquez-moi, demande Nopera.
- J’ai créé un algorithme qui cherche dans toutes les vidéo-surveillances d’Aix en Provence les lignes du visage de Torres. Dans les six derniers mois, il est apparu dans 90% des surveillances en compagnie de Galeoni. Vous l’aurez remarqué, ils partageaient plus qu’un café.
- Et donc ?
- J’ai fouillé dans l’ordinateur de Galeoni. J’imagine que vous préférerez ignorer comment j’ai fait ça. Bref, j’ai trouvé des photos d’un genre un peu particulier, j’ai pensé que ça serait déplacé de vous les envoyer. Sauf si c’est votre truc.
- … Et donc ? répète Nopera.
- Oh, merde ! Il faut vous faire un dessin ou quoi ?

Acte 6
- Vous allez très vite retirer ces mots, Lavoro ! s’exclame Jorge Torres d’une voix forte en se levant de son divan.
- Vous faites preuve d’une sacrée fermeture d’esprit, Monsieur Torres ! rétorque Eli avec calme.
- Mon fils n’est pas une tafiole !
- Oh, comme je n’aime pas ce mot. « Tafiole ». Toujours à faire croire que les homosexuels sont des « précieuses ridicules » et des grandes folles. En ce qui concerne votre fils, c’est à peine plus complexe que ça, Monsieur Torres. C’est un hétérosexuel… qui éprouvait une attirance homosexuelle pour Galeoni.
- Ah, parce que ça fait une différence ! fait Torres avec sarcasme.
- Oui ! affirme Eli d’un ton sec. Oui, ça fait toute la différence. Vous voyez, d’après tout ce que vous me dites, et de ce que j’ai vu, Galeoni et votre fils s’aimaient. Mais ils avaient tous les deux le même « problème », si tant est que c’en soit un : ils ne concevaient pas l’idée de coucher ensemble. Il n’y avait donc qu’une solution pour pouvoir assouvir leurs pulsions : partager leur intimité avec une femme. Ils conserveraient leur romance, tout en restant dans les mœurs sexuelles qui leur convenaient. Vous comprenez ?
- Non, répond Torres. En revanche, vous allez comprendre une chose : je ne veux plus voir vos gueules chez moi. Partez d’ici avant que je lâche mes chiens !
Eli sourit de plus belle. Torres refuse de comprendre ? Parfait. CA ne lui laisse que plus de marge de manœuvre.
- Piotr, ramène-moi à la maison, s’il te plaît, demande Eli avec un sourire vainqueur. On en a fini ici.
Une fois dans la voiture, Eli efface le sourire qu’il arborait. Il se tourne vers Piotr avec gravité.
- Tu sais ce que ça veut dire ?
- Non. Mais même si je m’en fous, tu vas me le dire, pas vrai ?
- Cette fois, je suis sûr à cent pour cent que Torres n’a pas tué Galeoni. Mais je suis presque aussi sûr qu’il va très, très mal réagir à sa mort.
- Normal, commente Piotr.
- Non, tu ne m’as pas compris. Un type qui a la mentalité, les moyens, et surtout, l’instabilité de Guillaume Torres, comment ça réagi à la mort de la personne qu’il aimait ?
Piotr prend quelques secondes avant de réponse, alors que celle-ci lui apparaît pourtant évidente.
- Une vendetta. On est dans la merde, chef.

Acte 7
Melissa et Olivier sont tous les deux assis à une table, en sueur, chacun avec un verre à la main.
- Sérieusement, qu’est-ce qui attire les gens dans ce genre de coin ? demande Olivier en hurlant, la voix étouffée par la musique.
- La musique, l’alcool et le cul, répond simplement Melissa.
- Ah, ouais, pas con…
Nopera les rejoint alors, les regardant en soupirant. Elle s’assoit à leurs côtés.
- Vous, vous n’êtes pas du genre à rigoler, pas vrai ? demande Olivier.
- Oh, croyez-moi, Olivier, vous regarder danser, ça me fendait la poire. Melissa, je crois qu’on ne tirera rien de Torres ce soir, on devrait partir.
- Sandra, on n’a même pas encore essayé de l’approcher ! rappelle l’américaine.
Nopera les attrape par les bras, les forçant à se relever.
- Croyez-moi, vous ne voulez pas rester là.
La musique se coupe soudainement, alors que des bruits sourds se font entendre, et que des cris stridents sont poussés. Le silence s’abat soudainement sur le Snow, alors que Guillaume Torres monte sur le bar, un fusil à pompe à la main.
- Oh, merde… grogne Melissa.
- J’ai le droit de dire que je le sens mal ? demande Olivier.
Le regard de Nopera fait le tour de la salle. Elle voit que les vigiles ont disparu, se trouvant à la place des hommes armés, et que le colosse qui accompagnait Torres se trouve devant le comptoir du bar, un UZI dans la main. Dans son regard se lit l’envie irrépressible de s’en servir.
- Maintenant, si on trouvait le fils de pute qui a butté Galeoni, hein ? Qu’est-ce que vous en dites ? crie Torres.

****
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Message  Johel Mer 5 Sep 2012 - 9:22

Quand une fic me plait "je suis toujours là" Wink

C'est ce qui s'appelle un retour en force :shocked:
L'idée de la relation entre Torres et Galeoni...Je n'ai rien vu venir amen
Quand au final hall


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Message  Irajonas Jeu 6 Sep 2012 - 0:08

Spoiler:

Acte 8
Tess fait les cent pas au moment où Eli et Piotr entrent dans son appartement.
- Eli ! C’est pas trop tôt ! s’exclame Tess.
- Quoi, qu’est-ce qu’il y a ? demande le concerné.
- Ce qu’il y a ? Regarde l’écran d’Infos !
Eli s’avance dans la salle en fronçant les sourcils. Piotr le suit sans prononcer le moindre mot, pourtant, Eli ressent les tensions cumulées de Tess et Piotr. Tensions qu’Eli peut aisément discerner l’une de l’autre : Tess sait la nature de ces inquiétudes, et face à ce savoir, elle se sent impuissante. Piotr, lui, ignore complètement pourquoi il doit s’inquiéter, mais il sait qu’il doit s’inquiéter. Dans l’ignorance des raisons, il attend de savoir ce qu’il doit faire. Voilà comment Eli discerne l’inquiétude de Tess de celle de Piotr.
Il n’empêche qu’il sait déjà quoi s’attendre : il va devoir repousser, une nouvelle fois, ses propres limites, et assumer de trouver une solution là où personne n’en trouve. Pas parce qu’il le peut, mais parce qu’il le doit. D’une certaine manière, il trouve ça épuisant. Mais d’une autre…
Tess monte le volume sur l’ordinateur central gérant les écrans. Le grand écran principal accroché au mur affiche une vidéo passant sur BFMTV. En titre principal : « Prise d’Otage à Aix en Provence. »
- Laisse-moi deviner… commence Eli.
- C’est le Snow, confirme Tess, devinant la pensée d’Eli. Melissa, Olivier et Nopera sont toujours là-bas.
- Et c’est Guillaume Torres qui a pris le bâtiment en otage, ajoute Eli dans un soupir exaspéré.
Eli se laisse tomber dans le divan en fixant l’écran. Il croise ses doigts devant lui sans quitter l’écran des yeux.
- C’est la vendetta, chef, dit Piotr.
- Ouaip.
- … Du monde de la nuit. Le « Snow », qui a connu une tragédie hier soir en étant le théâtre d’un meurtre sanglant, se retrouve ce soir confronté à un nouveau chapitre d’une histoire qui ne serait, semblerait-il, pas encore terminée. Un jeune homme exigerait justice pour la mort de David Galeoni…
Eli se rue sur l’ordinateur pour mettre la vidéo en silencieux. Il se tourne vers Tess.
- Bredo, trouve-moi un moyen d’accéder aux vidéosurveillances du Snow. Démerde-toi comme tu veux, mais il me faut ça dans moins d’un quart d’heure.
Bredo se contente de fermer le poing et de lever le pouce, en tendant le bras vers Eli, comme pour lui dire « Ok ».
- Garde ton oreillette branchée, ajoute Eli à l’attention de l’informaticienne. Je vais t’appeler, et je vais avoir besoin de te garder en ligne longtemps. Piotr, conduis-moi aussi vite que tu le peux au Snow.
- Qu’est-ce que tu vas faire, chef ? demande Piotr.
- Eh bien… j’ai un plan, mais celui-là, on ne peut pas vraiment dire qu’il soit bon, répond Eli.
- Tu vas faire quoi ?
- Guillaume Torres empêche tout le monde de sortir du Snow. Moi, je vais y entrer.
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Message  Johel Jeu 6 Sep 2012 - 13:21

Et un nouveau chapitre :thank1:
C'est vrai que dans ce genre de milieu (et dans bien d'autres) l'homosexualité est un sujet tabou.

Eli qui veut rentrer dans la boite, quoi de plus normal hall
Je sens que l'ambiance va être tendue
Quel plan a t-il échafaudé ?
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Message  Irajonas Ven 7 Sep 2012 - 3:01

Acte 9
Dans le « Snow », l’heure n’est plus aux réjouissances, loin de là même. Les hommes de Torres bloquent chacune des portes du bâtiment, et vu le nombre de personnes qui se trouvent sur les lieux ce soir, tout le monde est forcé de rester assis, immobile.
Le Commissaire Nopera, Melissa et Olivier sont toujours à leur table. Nopera observe de loin Torres, qui se saisit d’une bouteille de rhum derrière le bar, l’examine, avant de la reposer. Il n’a pas prononcé un mot depuis le moment où il s’est imposé sur les lieux avec ses gros bras armés.
Le regard de Nopera passe de Torres à son molosse armé d’Uzi. Des armes automatiques prêtes à faire beaucoup – vraiment beaucoup – de dégâts. S’il y a un dérapage, les morts se compteront par dizaine.
Mais les autres hommes de Torres ont des armes plus « classiques ». Des 9mm. Pour Nopera, cela fait toute la différence.
Melissa regarde les lieux d’un autre angle. Elle regarde le visage de Torres. Elle constate une hésitation dans le regard du fils du maffieux: Torres avait prévu de prendre le Snow en otage. Mais il n’avait, et n’a toujours, aucune idée de ce qu’il va faire après. Il cherche la vengeance de manière aveugle et irréfléchie. Il y a peut-être – peut-être – un moyen de calmer Torres, et d’éviter un massacre. Pour l’instant, hormis « faire profil bas », Melissa ne voit pas de solution.
Olivier, lui, regrette simplement d’avoir suivi le plan d’Eli. Parce que, avouons-le, c’était quand même un plan de merde.
- Pourquoi vous faites pas un truc, Sandra ? demande Olivier. Vous êtes Commissaire de Police, merde.
- Justement, je suis Commissaire de Police, répond Nopera dans un murmure. Je ne suis pas en fonction, je n’ai rien à faire. Et même si j’essayais d’agir avec Torres, en tant que fils d’un parrain du crime organisé, je doute qu’il apprécie ma présence.
- Donc… on subit ? en conclut Olivier.
- Non, on témoigne, corrige Melissa.
- Non, on observe, reprend Nopera.
- Ah… donc on se fait chier.
Visiblement, la spiritualité d’Olivier n’est pas ébranlée par les évènements.

Acte 10
Comment s’infiltrer dans une boîte de nuit, ancien entrepôt, alors que des gorilles armés jusqu’aux dents bloquent chacune des portes, et que les flics et les médias commencent déjà – eh oui, déjà – à entourer les lieux ?
Des négociateurs, des stratèges, des forces armées prêtes à foncer dans le tas aveuglement. Pour Eli, le but du jeu est « simple » : passer au travers de tout ça.
- Ton pote, qui bosse encore pour Torres-Père, tu penses qu’il est là-dedans ? demande Eli à Piotr, alors qu’ils attendent en retrait de la foule entourant le Snow.
- ‘Sais pas. Y a d’grandes chances. Pourquoi ?
- Monte dans la voiture, appelle-le et dis-lui de se rendre dans les toilettes du Snow dans…
Eli regarde sa montre.
- Dix minutes.
- Pourquoi tu veux que j’aille dans la voiture pour ça ?
- Parce qu’après ça, je veux que tu attendes le coup de fil de Jorge Torres.
- Qu’est-ce qui te fais dire qu’il va appeler ?
Eli fait une moue amusée.
- Il va appeler, dit-il comme si c’était une évidence.
Piotr prend alors congé, et Eli inspire un grand cou. Il fait craquer ses poignets, puis remue la tête sur les côtés pour faire craquer ses vertèbres cervicales.
- Allez, mon gars. Joue ton rôle… ou le sien, murmure Eli en regardant un agent de police sur le côté.
Eli fixe l’agent et puise dans ses émotions. Dans le sang froid qu’on lui a appris à garder, dans la fierté de l’uniforme de représentant des forces de l’ordre. Dans la fierté d’être le bras armé de la justice… du moins, dans la théorie.
Eli mime alors la confiance en lui, et accroche à sa chemise le badge de consultant que Nopera lui avait préparé. Pour la première fois, il va se servir de son pseudonyme.
- Je m’appelle Aaron Balket, se présente-t-il à un négociateur. Je suis le consultant du Commissaire Nopera. On enquête sur le meurtre de David Galeoni, et elle m’envoie voir comment la situation se présente.
Le négociateur s’appelle Nicolas Verini. D’une taille moyenne, avec un long cou, et une barbe brune légère, il a les cheveux plaqués en arrière et porte un costume complet, jusqu’à la cravate et au gilet, le tout d’une manière trop parfaite et trop mathématique. Visiblement, ce monsieur est un perfectionniste.
- Pourquoi elle n’est pas là elle-même ? demande Verini.
- Oh, d’une certaine manière, elle n’est pas très loin, répond Eli. Vous êtes au courant de l’affaire Galeoni ?
- Pensez-vous que je serais là si je n’étais pas au courant ?
- Moi je ne pense pas, répond Eli. Je ne suis pas assez bien payé pour penser.
Eli sent déjà la colère monter en Verini.
- Admettons, grommelle ce dernier. Vous êtes consultant en quoi ?
- Je suis spécialisé dans les réactions post-traumatiques. Guillaume Torres, à l’intérieur, c’est mon domaine.
- Eh bien, justement : On cherche encore comment rentrer à l’intérieur. Si on envoie les troupes, que ce soit simultanément à tous les points d’accès, ou si on investit les lieux point par point, dans tout les cas, il y aurait de trop grands risques de perte.
Eli croise les bras, les épaules en arrière, la tête haute.
- Hum… Vous avez tenté de rentrer en communication ? demande Eli.
- Personne ne répond au téléphone des bureaux du Snow. On a tenté le mégaphone, mais il n’y a pas de réponse non plus. C’est comme si le Snow Night était en quarantaine.
S’écartant discrètement, Eli met l’oreillette de son téléphone, et compose le numéro de Tess.
- Allô ? demande-t-elle.
- Dis-moi de quel côté se trouvent les toilettes du Snow.
- D’après les plans, les fenêtrons des toilettes donnent sur la façade ouest. Un gars comme toi pourrait y passer, mais je suis presque sûre qu’il y aura un gars qui t’attendra à l’intérieur pour te faire ton compte.
- La question n’est pas là, dit Eli. Le but, c’est d’empêcher, aussi longtemps que possible, les forces de police d’investir les lieux. S’ils essayent quoique ce soit, on court au massacre.
- Tu ne penses pas qu’ils y ont pensé aussi ?
- Je doute qu’ils aient déjà reçu un rapport sur nos dernières découvertes, concernant les « ébats » de Torres et Galeoni. Et ils ne me donneront aucun crédit tant que Nopera ne sera pas avec moi pour m’appuyer.
- Sauf que Nopera est à l’intérieur, rappelle Bredo.
- Conclusion : est-ce qu’il y a un moyen pour détourner l’attention de la police, ne serait-ce que dix minutes ?
Quelques secondes de silence s’ensuivent. Puis une idée germe dans la tête de Tess, et elle en fait part à Eli. Celui-ci acquiesce, et propose même par la même occasion de renforcer les hésitations de Guillaume Torres.
Ainsi, ce soir-là, toute la population d’Aix en Provence reçut – d’un numéro privé et intraçable – le même SMS : «J’ARRIVE. FALLAIT PAS ». Lorsque tous les téléphones se mirent à vibrer et sonner, et que tout le monde se trouver avec son portable à la main, Eli tendit l’oreille :
- Tu as reçu…
- Toi aussi ?
- « Fallait pas »… Fallait pas quoi ? Qui c’est qui envoie ça ?
- Pourquoi tout le monde l’a reçu ?
Eli se saisit alors de son téléphone, et fait semblant d’en consulter l’écran. Il mime alors la surprise, puis se force à écarquiller les yeux, et donner à sa tête ce léger mouvement en avant, qui donne l’impression qu’il vient de faire une découverte.
- Attendez ! crie Eli à l’adresse de Verini. C’est ce qu’il y avait écrit sur le pare-brise de Galeoni, non ?
Verini fronce alors les sourcils, et expire fortement par le nez. Premier signe de crispation.
- Quelqu’un chercherait à se venger de Galeoni et de Torres, alors ? suppose Verini. Si c’est le cas, pourquoi ?
- Ah ben, j’en sais rien, mais apparemment, il est en chemin, affirme Eli en montrant son téléphone.
- Si c’est le cas, on court droit à la fusillade, annonce Verini.
Sur ces mots, le négociateur enjoint les forces de l’ordre à étendre le périmètre de sécurité et à repousser tous les civils le plus loin possible.
Et, pendant que les journalistes sont forcés à reculer, et que les forces de l’ordre ne se préoccupent que d’une chose : éloigner les victimes potentielles de balles perdues, Eli en profite pour se diriger, en toute sérénité, vers la façade Ouest. En prenant appui contre le mur, les fenêtrons des toilettes à peine quelques dizaines de centimètres au dessus de sa tête, Eli jette un dernier regard vers les foules qui s’éloignent.
- Les doigts dans le pif, commente-t-il dans un murmure, en se hissant, et en glissant par la fenêtre des toilettes des hommes.
Alors qu’il atterrit sur un carrelage glissant de pisse, de gerbe et probablement d’autres sécrétions corporelles dont il préfère ignorer la nature, Eli songe, presque amusé, à la tête que Verini va tirer lorsqu’il s’apercevra qu’il a pris la poudre d’escampette.
D’un autre côté, il reste à l’affût. Pour l’instant, tout marche sur des roulettes. Et justement : quand on se dit « c’est trop simple, ça cache quelque chose », la plupart du temps… C’est vrai.
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Message  Irajonas Mar 11 Sep 2012 - 0:11

Quelques rappels à "Red Vibration" et "The Scarlet Number" dans cette partie. Je regrette d'avoir choisi l'alternative de la prise d'otage, c'est un passage long et difficile à écrire! Mais qui peut valoir le coup à terme.

Chapitre 3 : La Négociation
Acte 1

Nopera, Melissa et Olivier regardent leur téléphone en même temps. Lorsqu’elle voit le message, le sang de Nopera ne fait qu’un tour.
- Melissa…
- J’ai vu, Sandra, coupe l’intéressée.
- Est-ce que votre taré de mari est responsable de ça ?
Melissa hausse les épaules. Les trois relèvent leurs yeux vers Torres, qui fixe son téléphone avec horreur.
- Pourquoi Eli aurait fait ça ? demande Olivier à Melissa.
- Pour terrifier Torres, peut-être.
- Oh, oui. Parce que jouer avec les nerfs d’un preneur d’otages, c’est un geste intelligent.
Melissa reste muette. Oui, c’est très certainement une idée d’Eli. C’est bien son style. Mais pourquoi envoyer une « bombe SMS » sur tout le monde comme ça ? Qu’est-ce qu’il cherche à prouver, exactement ?
D’autant qu’il sait qu’elle est là. On ne peut pas vraiment dire qu’elle soit en sécurité. Non, ce n’est pas dans le genre d’Eli de jouer avec la vie de Melissa. Eli doit avoir un plan. Il a forcément un plan. Mais lequel ?
Elle sursaute lorsque Torres envoie voler son téléphone au travers de la salle.
- Est-ce que c’est l’un d’entre vous ? rugit-il devant la salle muette.
Torres s’avance, et attrape le premier homme qu’il trouve. Un type portant une chemise violette. Il l’attrape par le col.
- Est-ce que c’est toi ? Est-ce que tu sais qui c’est ?
- Lâchez-moi !
- Est-ce que c’est toi ?
Torres se tourne vers un deuxième individu, d’origine africaine, et lâche le précédent. Il s’approche de l’homme noir.
- Ou bien c’est toi ? Je vous préviens, je vous prendrai un par un s’il le faut, jusqu’à ce que je trouve le fils de…
- Si on parle du SMS, c’est moi qui ai fait ça, Torres ! s’exclame une voix, coupant soudain le fils du maffieux.
La salle se fige. Suivi d’un des hommes de Torres, Eli s’avance vers le preneur d’otage. Le sang de Melissa ne fait qu’un tour.
« Oh, Eli… qu’est-ce que t’as encore fait ? » pense-t-elle.
Elle voit alors les poignets d’Eli, et réalise qu’il est menotté. Elle soupire :
- Oh non, encore ?

Acte 2, quelques minutes plus tôt

En attendant que Piotr contacte la personne nécessaire, Eli s’appuie sur le lavabo, fixant son reflet dans le miroir. Il réalise alors qu’il a une expression fatiguée, à peine visible, dans le fond des yeux.
« Est-ce que je vais trop loin ? » C’est là la question qu’il se pose, soudainement. Tout son parcours défile dans sa tête, dans les quelques secondes qui suivent.
Il se souvient des Etats-Unis, de l’époque où il vivait en Californie. Il se souvient de ses démêlés avec le CBI, et sa traque de « Numéro 7 », son Némésis.
Il se souvient que, deux fois, il aura dû manipuler une équipe entière d’agents de police pour parvenir à stopper Numéro 7. Suite à quoi, lui et Melissa s’étaient retrouvés seuls. Sans rien qui ne les retienne là-bas. Il leur restait simplement, et enfin, tout le temps de vivre ensemble… mais ailleurs. Alors, ils s’étaient mariés. Sous les yeux de la mère de Melissa, et d’un individu étrange, consultant au CBI, qu’Eli aura fini par considérer comme un ami.
Et, toujours sous leurs yeux, Eli et Melissa avaient pris leur envol. Quittant la Californie, pour quitter les Etats-Unis… et se retrouver en France. Cherchant une nouvelle vie.
« Une vie loin des problèmes que nous causait Numéro 7 ». C’était ça qu’Eli avait promis à Melissa. Il avait espéré vivre enfin en sécurité. Au lieu de cela, qu’avait-il fait ?
Il avait traqué le G Noir. Et maintenant, il réalise qu’il a envoyé Melissa, Nopera et Olivier dans la gueule du loup. Il aurait bien pu rester chez lui et attendre que Nopera répare les dégâts. Sauf que non. C’est l’erreur d’Eli. Donc, c’est à lui de la réparer. Tant pis s’il doit jouer au con, il doit sortir Melissa d’ici. Rien ne doit lui arriver.
Du bruit dans son dos, et une sensation anormale de calme l’envahit. Eli se retourne, et se trouve face à un homme en costume noir, de taille moyenne, et dont les origines asiatiques – probablement japonaises – se lisent sur son visage. Il ne sourit pas, et pour cause, ce n’est pas le but de son métier.
- C’est vous, le pote à Piotr ? demande l’homme en costume.
- Ca dépend si c’est vous, l’autre pote à Piotr, rétorque Eli.
L’homme soupire, puis tend sa main à Eli avec un calme olympien.
- Xavier Jin-Hu, se présente-t-il.
- Eli Lavoro, se présente également l’américain.
- Vous êtes dingue de vous jeter dans ce guêpier, affirme Xavier. Torres a pété les plombs, il ne sait plus ce qu’il fait.
- Et aucun de vous n’a essayé de le raisonner ?
Xavier hausse les épaules.
- Il n’y a rien à raisonner. C’est lui qui nous paye, c’est lui qui commande.
Eli secoue la tête.
- Vous allez perdre votre boss, si vous agissez comme ça. Je peux retrouver l’assassin de David Galeoni, mais pour ça, il faut que je puisse approcher Torres sans qu’il me tire dessus.
Xavier attend silencieusement. Eli fronce les sourcils.
- Vous n’avez rien à dire là-dessus ? demande Eli.
- Vous avez l’allure d’un type qui a l’air de savoir ce qu’il va faire. J’attends que vous me l’expliquiez.
Eli lui explique alors. Sur ces mots, Xavier le menotte.
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Message  Johel Mar 11 Sep 2012 - 21:53

pc_crash je n'ai pas été prévenue pour le chapitre précèdent

Là je nage complètement, je ne vois pas où Eli veut en venir...
Enfin je sais qu'il veut approcher Torres et sauver tous ceux qui sont dans la boite (surtout Melissa, Nopera et Olivier) mais à part ça cross
Le petit flash back sur tes précédentes fics m'a donné envie de les relire, ce que je vais aller faire en attendant la suite...
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Message  Irajonas Sam 15 Sep 2012 - 21:54

Acte 3
Xavier, jouant son rôle de grosse brute, force Eli à s’agenouiller, quelques mètres devant Torres, et dans un silence de mort. Torres le toise, avec un regard mauvais. Eli analyse les lignes de son visage, la profondeur de son regard, la réaction du moindre muscle qui parcourt son visage.
Les muscles de son cou se contractent, et ses épaules reculent. Ses mâchoires crissent, et ses poings se serrent. Torres essaye d’asseoir sa domination. D’impressionner Eli.
Non, pas de l’impressionner. De lui faire peur. Et, l’espace d’une fraction de seconde, un rictus de victoire crispe les lèvres d’Eli.
Torres se saisit d’une bouteille de Tequila, et la débouche sans quitter Eli des yeux. Il boit directement au goulot, bruyamment, laissant une bonne partie de la téquila couler sur son menton.
Comme réponse à ces gestes, Eli se contente de hocher la tête avec une moue compatissante.
- Et ensuite, on jette… commence Eli.
Un bruits de verre brisé se fait entendre. La bouteille de Tequila est en éclat au sol, ladite tequila coulant au sol.
-… la bouteille par terre d’un coup sec. Vous savez, Monsieur Torres – Guillaume, j’ai envie de vous appeler Guillaume. Vous savez… Non, « Tu sais », j’ai envie de vous / te tutoyer.
- ABREGE, DUCON ! hurle Torres. C’est quoi, ton problème ?
Eli soupire.
- Tu sais, Guillaume, beaucoup de gens pensent que jeter sa bouteille par terre, ça fait « cow boy – bad boy ». Ce qu’ils ne savent pas, c’est que dans la réalité, ça fait « gros con – vrai con ».
Eli reçoit alors un coup de poing sec au coin de la mâchoire. La tête secoué, il sent une poigne solide le saisir par les cheveux et lui relever le visage face à Torres. Il n’a même pas le temps de penser à la douleur, qu’une émotion l’envahit :
La colère. Celle de Melissa qui s’apprête à s’élancer vers son mari. Il doit rapidement reprendre le dessus sur Torres avant que Melissa ne soit aveuglée par la colère.
- J’adore, dit Eli. Tu te rends compte qu’en réagissant comme ça, tu donnes à l’assassin de Galeoni exactement ce qu’il veut ?
Torres arme son poing. Xavier Jin-Hu – Eli réalise que c’est lui qui lui tenait le visage – lui fait signe alors d’arrêter son geste.
- Attendez, patron, dit Xavier. Je pense qu’on devrait l’écouter.
- Tu penses ? T’es pas payé pour ça, Xav, répond Torres.
- ‘Pas faux. N’empêche que je suis payé pour votre sécurité, et s’il avait raison et que le type qui a buté Galeoni voulait vous faire péter les plombs ? Alors, dans ce cas, on pourrait dire que vous n’êtes pas en sécurité.
- Comme le dit si bien Xavier : « Pas faux », ajoute Eli.
Torres retient à contre cœur l’élan de son poing crispé, puis abaisse le bras.
- Qu’est-ce que tu peux bien savoir de ce que veut l’assassin, ducon ? demande Torres.
- D’abord, je m’appelle Eli. Ton père me connaît plutôt bien. Ensuite, je peux t’assurer que si tu me laisses faire, je retrouverai le meurtrier de Galeoni.
- Et qu’est-ce qui me l’assure ?
Eli sourit.
- J’ai vu ton père tout à l’heure, dit Eli. Et quand je lui ai serré la main, j’en ai profité pour lui laisser quelque chose dans sa poche. Appelle-le et demande-lui ce qu’il en pense.
- Pourquoi je ferais ça ?
- Pour te montrer jusqu’où je peux aller pour choper l’assassin de ton grand amour.
Le corps entier de Torres se crispe alors. De son côté, Melissa a la sensation d’assister à l’exécution de son mari.
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Message  Johel Jeu 20 Sep 2012 - 13:57

Eli qui se la joue façon Jane avec le mot dans la poche de Torres Senior.
Il prend un gros risque
Il ne reste plus qu'à attendre la suite zen
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Message  Irajonas Jeu 20 Sep 2012 - 23:30

Spoiler:
Acte 4
Dans sa voiture, Piotr attend en fixant du regard le Snow.
Il a l’habitude de rester à attendre, presque immobile. Combien de fois il avait attendu des hommes comme Torres, assis dans leur voiture, pendant qu’ils « réglaient des comptes » ?
Ce temps de sa vie, Piotr ne le regrette pas. Mais il reste dans sa mémoire. Il ne peut pas oublier qu’il a laissé faire. A l’époque, c’était simple pour lui : il se contentait d’attendre, donc il n’était pas vraiment coupable. Oui, mais il vient un jour où on réalise que ne rien faire, c’est peut-être pire encore.
Il repense à quelques fois où il avait servi de chauffeur. Et il se dit que, s’il avait faite autre chose qu’attendre, peut-être que des personnes qui ne sont plus de notre monde aujourd’hui, respireraient encore. Comment chercher la rédemption au milieu de tout ça, lorsqu’on n’a connu que ça ?
Lorsque l’on n’est bon « qu’à ça » ?
Eli avait apporté à Piotr un moyen de se pardonner à lui-même. Pourquoi ce type, si « gentil », avait fait appel à Piotr ? Pourquoi, comment avait-il pu passer outre son passé, et lui donner une chance ? Piotr hésite encore entre une bêtise naïve ou une intelligence supérieure. Parfois, il pense qu’Eli est un génie.
D’autres fois, il se dit qu’Eli est fou. Se jeter tête baissée dans une boîte de nuit prise en otage ? Qui oserait dire que c’est « une idée géniale » ?
Son téléphone portable sonne alors. Il reconnaît le numéro de Jorge Torres, et répond.
- Ovascky, se présente-t-il au téléphone.
- Piotr, dit Jorge, est-ce que tu as conscience que ton boss joue avec sa vie ?
- ‘Suis au courant. Mais pourquoi vous me dites ça maintenant ?
- Je viens de recevoir un coup de téléphone de mon fils, alors que ma télé affirme qu’il joue au con au « Snow Night ». Il m’a demandé de regarder dans ma poche, que Lavoro y avait laissé quelque chose. J’y ai trouvé de la poudre. Tu peux déjà deviner de quel genre de poudre il s’agit.
- De la poudre de perlimpinpin ?
- Fout toi de ma gueule et je décroche la tienne, Russkoff, menace Torres. Pourquoi Lavoro a mis de la coke dans ma poche
Piotr inspire un grand coup.
- Comparez-la avec la votre, M’sieur Torres, et dites-moi si elles sont différentes.

Acte 5

Tout est figé dans le Snow, car tout le monde assiste à l’étrange spectacle de la confrontation entre Guillaume Torres et cet étrange type. Personne ne sait vraiment quoi penser, mais le temps semble s’étendre à l’infini. La nuit ne semble qu’à peine commencer.
- Qu’est-ce qu’il fait, Eli ? demande Olivier à Melissa.
- Je ne suis pas sûre…
Nopera se penche davantage vers Melissa, tout en murmurant :
- Melissa, est-ce qu’il y a une probabilité, même infime, que votre mari ait prévu la prise d’otage ?
Melissa secoue la tête.
- Eli est malin, il ne prévoit pas l’avenir. Non, je pense qu’il est toujours en train d’enquêter sur la mort de Galeoni, en ce moment même.
- Vous me racontez des salades, rétorque le Commissaire.
- Non, Sandra. Je sais quand Eli a confiance en lui, parce que, la plupart du temps, ce n’est pas le cas. Là, il sait ce qu’il fait. Je crois qu’il a un plan, et qu’il imbrique la prise d’otage dans son plan.
- Vous me dites que c’est de l’improvisation ?
- C’est de l’adaptation, corrige Olivier. J’suis pas vraiment sûr que les apparences confirment ce que je vais vous dire, mais j’suis presque sûr qu’Eli a le dessus sur Torres.
Nopera observe attentivement les visages de Guillaume Torres et d’Eli. Et, effectivement, un léger rictus – presque imperceptible – de satisfaction se lit sur les lèvres d’Eli, alors qu’il est à genoux, et menotté. Torres, quant à lui, a l’air bien plus tendu. Le téléphone d’Eli sonne, et toute la salle sursaute. Les hommes de Torres lèvent brutalement leurs armes en direction du manager de Brasserie.
- Y a de fortes chances que ce soit ton père, Guillaume. Tu permets que…
Eli fait un geste des mains vers sa poche. Torres fait un signe de tête à Xavier Jin-Hu, qui tire le téléphone de la poche d’Eli, et lui pose à l’oreille.
- Oui, Papa-Torres, c’est Eli ! s’exclame-t-il de manière à ce que tout le monde l’entende.
Nopera s’inquiète. Elle observe attentivement, espère comprendre ce qu’il se passe… et ce qu’il va se passer.
- Ben, en fait, je vous avais bien dit que la police avait retrouvé de la cocaïne dans le sang de Gal… quoi, j’avais pas précisé que c’était la vôtre ? Attendez un instant…
Eli se tourne vers Xavier, et lui fait signe de tenir le téléphone. Eli se relève alors, et tous les hommes de main de Guillaume Torres se crispent en braquant avec plus de fermeté leurs armes sur Eli. D’autant que celui-ci se dégage alors de ses menottes comme s’il ne s’agissait que de bracelets élastiques.
- Guillaume, tu me tiens ça, s’il te plaît ? demande Eli.
- J’suis pas ton chien, rétorque le fils du maffieux.
- Je sais, mais il faut que cette mascarade s’arrête maintenant.
- C’est pas un jeu, Ducon.
- Je sais, dit Eli en se massant les poignets. Mais il y a un Commissaire dans la salle, et si je lui affirme que tu n’as pas tué Galeoni, elle me croira.
Eli met la main sur l’épaule de Torres Jr.
- Tu veux retrouver celui qui a tué David, c’est ça ? demande Eli.
Dans la tête d’Eli, c’est un plan tordu qui se met en place. En parlant de David Galeoni, Eli oblige Torres à se remémorer les sensations qu’il éprouvait avec le jeune homme. Les sensations les plus fortes, c’était leur intimité. Les sensations physiques qui traversaient Torres au moment où il « partageait » son coup d’un soir avec Galeoni. Seul façon pour eux d’assouvir leur attirance, sans sombrer dans leur dégoût de l’homosexualité. Parce que, c’était ça, le « frein » à leur relation : Torres et Galeoni s’aimaient, et pourtant, se refusaient à assumer toute l’étendue de leur amour.
Des sensations physiques. Le regard de Torres allait se perdre en se dirigeant vers le bas, à gauche. Direction dans laquelle attendait l’index d’Eli, effectuant un mouvement semblable à celui d’un pendule.
- S’il était encore là, il te prendrait par l’épaule pour te faire reculer, Guillaume, insiste Eli. Il te dirait que c’est trop risqué de faire ça. Alors, il te taperait sur l’épaule, te serrerait la main, et puis…
Eli murmure alors.
- Et puis vous iriez serrer une gonzesse tout les deux. Histoire de bien finir la nuit.
Le regard de Torres reste orienté « en bas à gauche ». Et Eli insiste sur le mouvement de son index. De gauche à droite, de droite à gauche.
- Et, à la fin de la soirée, il n’y aurait aucune raison de se mettre en colère. Parce que tu serais juste bien. Apaisé, peut-être même qu’avec un joint, tu planerais. Tu te sentirais quitter le sol, tranquillement. Avec David. Et vous seriez bien. Vous seriez sereins. Apaisés. Calmes.
Guillaume vacille légèrement d’avant en arrière, et d’arrière en avant, les paupières battant. Eli ne cesse toujours pas de balancer son doigt. Gauche, droite. Droite, gauche. En appuyant sur l’épaule droite de Guillaume.
- Tu le sais, Guillaume. Tu dois arrêter cette folie. Tu sais que je peux t’aider à trouver celui qui a tué David.
Guillaume acquiesce.
- Vous pouvez le faire ?
Eli acquiesce.
- Si tu me fais confiance, insiste Eli.
- Je crois que… je crois que je peux…
Xavier Jin-hu s’avance alors. Il aide Guillaume Torres à rester debout, alors que celui-ci semble soudainement épuisé.
- Patron, on devrait peut-être vous ramener chez vous.
- Ce serait… une bonne idée... grommelle Guillaume.
- Ramenez-le dans la propriété familiale, insiste Eli. Et dite à son père que je peux Vraiment découvrir qui a tué Galeoni, et disculper Guillaume.
- On ne pourra pas sortir avec tous les flics dehors, rappelle Xavier.
- Ah, oui, soupire Eli. J’avais oublié ce détail…
Il se tourne alors vers la salle, et cherche du regard quelque chose. Soudain, croisant le regard de Nopera, il paraît satisfait. Il sourit alors, en faisant un grand signe de main.
- Sandra, vous pourriez venir, s’il vous plaît ? Je crois qu’on a besoin de votre aide.
Devant les regards des hommes de main de Torres, Nopera devient blanche. De tout son cœur, de tout son être, elle se met à haïr Eli. A haïr sa façon d’être. Sa façon de penser. À détester le simple fait de le connaître, de travailler avec lui, et – pire encore – d’être dépendante de lui. Elle déteste, entièrement, complètement, cet être qui se prétend intelligent, et qui, en cet instant, en cette seconde, lui donne la sensation, non d’être un loup dans une bergerie, mais d’être une chèvre dans une meute de loups. Des loups qui n’ont pas mangé depuis très longtemps.
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Message  Irajonas Lun 24 Sep 2012 - 22:29

Acte 6
Tess se ronge les ongles devant l’écran de télévision, attendant que les informations lui permettent de savoir ce qu’il advient de son groupe.
« Son groupe ». Elle ne pensait pas un jour penser ça. Les gens qui l’aidaient à traverser les conséquences de son traumatisme… subissaient un évènement du même ordre. Et, en dépit de tout ce qu’elle voulait faire, elle était impuissante. Incapable de franchir les murs de cet appartement, terrifiée par les foules qu’il lui faudrait traverser, les regards qu’il lui faudrait croiser. Les réactions imprévisibles, les actes effroyables que le désespoir peut mener à accomplir, et à faire subir aux autres. Parce que c’était le désespoir, que traversait Guillaume Torres. Quand bien même c’était une relation tordue qu’il partageait avec David Galeoni, c’était une étrange forme d’amour. C’était ça, et probablement uniquement ça, qui avait poussé Torres dans les extrêmes limites.
Mais, au final, ça revenait au même : Quelques soient les raisons, quelques soient les intentions, des gens vont en souffrir. Et ça, Tess ne pouvait pas l’accepter.
Elle n’espérait qu’une chose, qu’Eli parvienne à réussir ce qu’il n’a pas pu faire avec elle.
Et elle lève alors les yeux au ciel, désespérée par ses propres espoirs. Elle se retourne vers ses écrans, à la recherche d’une solution.
- Allez, Tess Bredo, dit-elle à voix haute. A un moment de ta vie, on t’a dit que t’étais douée, alors cherche !
Elle vérifie tous les dossiers qu’elle a déjà lus, les vidéos qu’elle a déjà visionnées, à la recherche d’un détail. D’une clef, quelque part, cachée. N’importe quoi, n’importe quoi quelque part pour parvenir à sortir ses amis de ce guêpier.
Les sortir de ce guêpier… Elles sont où, les solutions ? Qu’est-ce que Torres a pu faire pour en arriver là ?
Elle se frappe alors le front du plat de la main. Elle doit se concentrer. Le problème, il ne vient pas de Torres. Il ne vient pas de Galeoni : il vient de celui qui a osé tuer Galeoni. De cette manière. Cette nuit là…
«Cette nuit là. » Personne n’a eu le temps de voir la personne qui avait tué Galeoni et sa conquête. Donc, à ce moment là, tout le monde était à l’intérieur. Personne ne sortait de la boîte, et personne n’arrivait. Il suffirait à Tess de retrouver l’heure exacte du meurtre, à la minute prêt.
- La zone du Snow… c’est dans le Nord de la ville… murmure-t-elle.
Dans la zone où le trafic est surveillé par vidéo. C’est une piste légère, même infime, mais c’est un point de départ. Et, au moment-même où Tess entrevoit un moyen d’avoir un aperçu du meurtrier, elle entend la présentatrice télévisée annoncer :
- Les portes du Snow s’ouvrent actuellement, et deux hommes et une femme se présentent, les mains en l’air…
La caméra permet de voir clairement une femme de grande taille, les mains en l’air, un objet rectangulaire dans la main gauche. A ses côtés, se trouvent un homme de forte carrure, en « costard-cravate », tandis que l’autre est plus petit, plus fin, moins agité…
- Merde, Eli ! s’exclame Tess en fixant l’écran.

Acte 7

Quand Xavier Jin-Hu, Sandra Nopera, et Eli poussent les portes menant à l’extérieur du Snow, Nopera a la sensation qu’ils vont devoir essuyer une entrée en trombe des forces armées. Elle s’empresse de mettre en évidence tout ce qui lui permettrait de montrer son appartenance aux forces de l’ordre.
- Je suis le Commissaire Nopera ! hurle-t-elle. Je vous en prie, restez immobile !
Elle a la sensation que la foule autour de la boîte n’est qu’un nuage flou, un horizon coloré, perdu au dessus du sol. Un orage au loin qui menace de s’abattre brutalement sur elle.
- Monsieur Torres a accepté de relâcher les otages. Ses « employés » ont donné leur parole qu’ils respecteront la volonté de leur supérieur, ajoute-t-elle.
- Les otages vont sortir dans quelques minutes. Je vous en prie, accueillez-les chaleureusement, ils auront besoin de votre soutien après cette épreuve. Nous resterons avec Monsieur Torres et ses… « troupes » à l’intérieur, et nous les accompagneront dans un lieu dans lequel il ne pourra faire de mal à personne.
- Où est-ce ? demande une voix hurlante au travers d’un mégaphone (qu’Eli reconnaît comme étant celle de Verini).
- Vous le saurez une fois les otages relâchés.
- Et vous êtes qui, vous ? demande une autre voix dans la foule.
Eli sourit.
- Le négociateur, crie-t-il.
- Ca suffit, vous rentrez, Lavoro ! s’exclame Nopera en poussant son Consultant à l’intérieur.
Eli obéit docilement. Xavier Jin-Hu les suit à l’intérieur, refermant les portes derrière lui, non sans s’assurer que les forces armées n’essayent pas de profiter de leur dos tourné.
Une fois à l’intérieur, derrière les portes fermées, sans aucune vue sur les foules, Nopera a une sensation de soulagement. Loin des regards, loin des réactions imprévisibles.
- Ne commencez pas à sombrer là-dedans, Sandra, prévient Eli. Les regards qu’il y a dehors, ce ne sont pas vos ennemis. Ils attendent simplement de comprendre ce qu’il se passe ici. Si vous commencez à les subir, alors vous ne serez en sécurité nulle part d’autre que dans une cage.
Nopera sursaute, puis se souvient des « facultés » d’Eli. Elle acquiesce, avant de se tourner vers Jin-Hu.
- Votre patron, il est dans quel état, là ? demande Nopera.
- Je ne sais pas ce que votre copain a fait, dit Jin Hu en montrant Eli, mais il a l’air de n’avoir envie que d’une chose, c’est de dormir. Dans cet état-là, je dirais qu’il est docile.
- Vous seriez prêt à faire ce qu’on vous dit ?
- Nous, tout ce qu’on veut, c’est être payé. Si les flics tirent sur Torres, on n’a plus de patron. Plus de patron, plus de salaire. Si vous nous garantissez qu’on arrivera dans la propriété de sa famille sans pépin, alors on vous suivra.
- Ok. Je vais nous faire venir un véhicule, et je vais vous conduire chez les Torres, affirme Eli.
- Eli, vous roulez en berline, mais vous ne ferez pas rentrer toute une équipe de videurs dans votre voiture, rappelle Nopera.
Eli sourit.
- J’ai dit que j’avais « un véhicule ». Qui a parlé d’une voiture ?
Jin-Hu soupire – chose qui semble être « son truc ». Il regarde Eli et Nopera.
- J’espère que vous savez ce que vous faites. Moi, j’veux simplement rentrer chez moi la conscience tranquille.
- S’engager auprès d’un gars comme Torres était une excellente idée, alors, rétorque Eli avec sarcasme. Xavier, faites en sorte que vos hommes nous suivent, et tout le monde s’en sortira le mieux du monde.
Jin-Hu acquiesce, puis se dirige vers ses collègues de travail, qui entourent leur patron endormi. Nopera se tourne ensuite vers Eli.
- Et maintenant ? demande Nopera.
Eli regarde le Commissaire, puis les clients du Snow, puis les portes d’entrée. Il ouvre alors les portes, doucement pour ne pas inquiéter la police, et fait face à la foule des forces armées, des journalistes, et des familles des otages, qui attendent le moindre signe d’activité. Il réfléchit quelques secondes. Depuis le début de cette soirée, Jin-Hu, Torres, Nopera, tous ont cru qu’il était détendu. Qu’il savait ce qu’il faisait. Mais, en vérité, il était terrifié. Terrifié d’arriver à cet instant, parce que c’est maintenant, et uniquement maintenant, qu’il va voir s’il est parvenu ou non à protéger ces gens.
- Les otages vont sortir, par pitié, NE TIREZ PAS ! s’exclame-t-il.
Eli se retourne alors vers les otages, alors que lui et Nopera tiennent les portes ouvertes. Le Commissaire lève alors la voix en direction des otages :
- Sortez deux par deux, et dans le calme !
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Message  Irajonas Dim 7 Oct 2012 - 23:43

Acte 8
Un camion de chargement passe à l’arrière du « Snow ». Un homme en sort et fait descendre le haillon, prêt à décharger sa marchandise dans l’entrepôt situé à l’arrière de la boîte de nuit.
En regardant ce simple détail dans un décor devenu beaucoup trop calme, Verini, le négociateur, pense qu’on revient bien vite à la normale après un évènement comme cette prise d’otage. C’est toujours ça, le plus surprenant, et le plus choquant. A quel point le spectaculaire disparaît vite.
- Qu’est-ce qu’il s’est passé là-dedans ? demande Verini à Nopera. Et qu’est-ce que vous foutiez là-dedans, d’ailleurs ?
- J’explorais une piste concernant le meurtre de Galeoni, affirme-t-elle, le regard ailleurs.
- Sans appui, sans renfort, sans couverture… sans prévenir ?
- Si je vous avais prévenu, la prise d’otage se serait passée différemment, et sans doute pas mieux, alors on va dire que c’était une bonne idée.
Nopera tourne cette fois le regard vers Verini.
- Et j’avais un appui.
- Votre « consultant », ce « Balket », qui vous a rejoint je-ne-sais-comment ? Commissaire, vous nous avez habitués à mieux que ça.
- Pourtant, la prise d’otage n’a pas duré. Et il n’y a aucune perte.
- Et Torrès ? Et ses hommes ? Où sont-ils ? demande Verini.
Nopera se retourne vers le camion de chargement, qui s’éloigne sur la route. Puis, elle se retourne vers le Négociateur avec un sourire victorieux. Verini tombe alors des nues.
- C’était pas un camion de livraison, pas vrai ?
- L’entrepôt de derrière est désaffecté depuis quatre ans. Monsieur Verini, là où mon équipe déplace Torres, c’est mon affaire et mon problème. Appelez qui vous voulez, j’ai pris le temps de demander l’autorisation pour chacune des opérations qui suivent les évènements de ce soir.
Verini relève la tête, l’air hautain.
- C’est quoi, le jeu auquel vous jouez, Commissaire ?
- Ce n’est pas un jeu.
- On dirait, pourtant. La réalité n’a rien à voir avec les séries télés, vous balader avec un type pareil… c’est dangereux, inutile, idiot, destructeur, puéril…
- Et volontaire, Verini ! coupe Nopera, frôlant la colère. Je suis au courant des risques !
- On ne dirait pas, Commissaire. On ne dirait vraiment pas.
Nopera se reprend. Il lui faut faire pratiquement autant d’efforts pour contenir sa colère face à Verini, que lorsqu’Eli dépasse les bornes. La différence, c’est qu’Eli a amené plus de résultats à trente ans que Verini à presque cinquante.
Et aussi qu’Eli respecte Nopera. Même s’il a une curieuse façon de le montrer.

Acte 9
Dans le coffre du camion de marchandises, Torres est allongé au sol. Toujours assommé par l’hypnose d’Eli… mais pas que. Ce sont surtout ses hommes qui sont secoués.
Lorsque la Brasserie d’Eli a racheté ce Renault Mascott, c’était surtout pour pouvoir déplacer des meubles, et aller chercher de la marchandise si besoin est. Mais le Mascott a vite pris une autre utilité, et ce soir, le véhicule fait de nouveau ses preuves. Eli a installé des rambardes en haut des parois pour pouvoir rester debout durant un trajet un peu chaotique. Surtout parce qu’Eli est toujours resté à l’arrière avec ceux qu’il transportait d’un endroit à un autre. Il tenait à rassurer ceux qu’ils aider. Parce que, parfois, ceux qu’on aide doutent de l’honnêteté de ceux qui aident.
C’est peut-être le cas à l’heure actuelle, là, maintenant, lorsqu’Eli se tourne vers Olivier, qui conduit le Mascott, tandis que Xavier Jin-Hu et ses collègues regardent l’américain avec incompréhension.
- Hey, Lavoro ! appelle Jin-Hu en se cramponnant à la rambarde murale.
Eli se retourne vers le garde du corps, avec un grand sourire.
- Je connais vos histoires avec le paternel Torres. Pourquoi vous aidez le gosse ?
- Parce que ce n’est pas défendre le gosse qui compte, affirme Eli. Ce qui compte, c’est de coincer le meurtrier.
Comme personne ne réagit, Eli fronce les sourcils.
- Quoi, ça vous surprend tant que ça, qu’un type ait envie de faire quelque chose de bien ?
- Ben… Ouais. Vous savez bien que le père Torres ne vous lâchera pas pour autant.
Eli sourit de plus belle.
- Je ne le lâcherai pas non plus.
Un long silence s’ensuit, durant lequel Eli se confronte au regard de tous les gros bras présents dans le compartiment arrière du Mascott.
- Donc, fait Xavier Jin-Hu, vous nous dites que vous faites tout ça… pas pour aider notre client, et ensuite, vous nous affirmez que vous continuerez les hostilités avec lui.
- Et ?
- On est engagés pour défoncer les types comme toi, dit un des collègues de Jin-Hu.
- Ca serait con de faire ça maintenant que je suis sur le point de trouver qui a tué Galeoni et disculper votre « boss ».
Jin-Hu examine Eli avec attention. D’où sort cet individu ? Et est-ce que Jin-Hu doit le voir comme un ami, un ennemi, ou un emmerdeur ?
Le sourire de ce type bizarre a tendance à heurter les nerfs de Jin-Hu. Il a vu du monde, devant lui. Des bons, des mauvais, des cons, des moins cons. Mais la plupart du temps, les bons n’ont pas autant confiance en eux. Surtout en se montrant aussi désinvolte. Il n’y a que dans les fictions qu’on voit ce genre de type. Dans la réalité, ces gens-là, ce sont simplement des tarés.
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Message  Johel Mar 9 Oct 2012 - 21:42

oups Embarassed pardon de ne pas avoir posté de com plus tôt
D'un autre côté j'ai plus de lecture

Eli se comporte vraiment comme Jane, n'hésitant pas à entraîner bon gré, mal gré ceux qui l'entourent dans ses coups hall
Nopera commence à agir comme Lisbon en faisant fi de ses collègues.
Il est également totalement déroutant, prêt à trouver le coupable du meurtre, même s'il sait que cela ne fera pas cesser les hostilités avec Torrès senior.

Je trouve vraiment dommage que tu ais si peu de coms, surtout quand je vois les "trucs" qui fleurissent en ce moment sur le topic des fics TM...

PS : J'espère que ton accident n'est plus qu'un mauvais souvenir...
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