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Message  FanMentalist Ven 20 Juin 2014 - 1:41

VLS! !!!!!
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Message  Invité Mar 19 Aoû 2014 - 19:51

coucou Je reviens, enfin, avec la suite!!!! Désolée pour le GROS retard.  Embarassed 
Merci à toutes de votre patience.  merci merci merci 

Chapitre 47

Même si il était vexé par la réflexion de sa soeur, au sujet de Red John, Patrick savait qu'elle avait raison. Si il avait apprit qu'elle et Cho menaient une enquête liée au sérial killer, il aurait tout fait pour s'en mêler, quitte à interférer dans leur travail. De plus, Jane risquait de chercher à attenter à la vie de cet individu et ainsi, ce dernier n'atteindrait jamais les marches du tribunal et par conséquent, ne serait jamais jugé. C'était pourtant le but de Leigh Ann, qu'il soit punis pour ses crimes et jeté en prison, pour le restant de ses jours. Cependant, c'était le cas, jusqu'à ce jour.

A présent, elle avait changé d'optique, en se rangeant à l'opinion de son frère. Elle désirait autant que lui, voir ce monstre mourir, et de sa main, si la chose s'avérait inévitable. Toutefois, cela dépendrait de l'identité de Red John, car si la jeune femme devait avoir la preuve formelle que Bertram était le responsable de toutes ces exactions, elle ne pourrait peut-être pas y mettre un terme aussi expéditif. Peu importe ce qu'elle s'obstinait à prétendre, Jane avait beaucoup de difficultés à la croire capable d'aller jusqu'au bout. Elle avait beau s'évertuer à lui clamer qu'elle ne ferait pas marche arrière, elle-même ne pouvait pas en être certaine.

Leigh Ann avait hâte de se confronter à Bertram, hâte de connaître enfin, la vérité. Néanmoins, si elle espérait avoir mis la main sur Red John, l'idée que Gale Bertram ait assassiné sa famille lui était inconcevable. En fait, elle refusait d'imaginer qu'elle ait pu être aussi intime avec un criminel de son espèce. Voilà pourquoi, des heures avant de le rejoindre, sur le lieu du rendez-vous, la jeune femme semblait assaillit par le doute.

Jane: "Tu n'es pas prête Leigh."
Leigh Ann: "Pourquoi tu dis ça?"
Jane: "Tes mains tremblent et tu respires mal."
Leigh Ann: "Oh ça. J'ai arrêté de fumer, t'as oublié? Ah, je tuerais pour une cigarette."
Jane: "Il n'y a pas que ça, je le vois bien."

Sa cadette marcha jusqu'à la baie vitrée, le visage tendu.

Leigh Ann: "Si on se trompait."
Jane: "Comment ça?"
Leigh Ann: "Si Gale n'était pas Red John. Après tout, je ne l'ai soupçonné qu'en me basant sur les confidences de Brian Mills, sur ce tatouage. Mais, depuis, j'ai découvert qu'il n'était pas le seul à en avoir un."
Jane: "Que fais-tu du témoignage de la prostitué de L.A.? Elle t'a décrit un homme qui correspond à Bertram."
Leigh Ann: "On a pu la payer pour dire ça."
Jane: "Leigh, qu'est-ce qui t'arrive?"
Leigh Ann: "J'ai la conviction que Gale Bertram est mêlé à des trucs pas nets. Mais il n'est en aucun cas, celui que nous recherchons."
Jane: "Ca ne te ressemble pas de faire volte face. Quelqu'un m'a dit, il n'y a pas si longtemps, que tu ne renonçais jamais."
Leigh Ann: "C'est vrai. Du moins, ça l'était... Mais aujourd'hui, c'est différent."
Jane: "Cette fois, tu es impliquée émotionnellement. Ca va bien au-delà du devoir ou de la promesse que tu as faite à Charlotte. J'irais seul à ce rendez-vous."
Leigh Ann: "Non, je dois y aller. J'ai besoin de le voir."
Jane: "Besoin?"
Leigh Ann: "Ce n'est pas ce que tu crois."
Jane, toujours aussi septique: "Ah oui? Et qu'est-ce que je crois?"
Leigh Ann: "Tu le sais parfaitement! Patrick, je ne suis plus une gamine, bon sang!"
Jane: "Dans ce cas, dis-moi pourquoi tu as besoin de le voir?"
Leigh Ann: "Je veux qu'il me dise en face si oui ou non, il les a tuées."
Jane: "Tu espères qu'il ne l'ait pas fait."
Leigh Ann: "Oui... Non, je n'en sais rien. Je veux qu'il me parle."

L'incursion dans la pièce, du jeune chef, interrompu leur échange.

Leigh Ann, soudain livide: "Luther."
Wainwright: "Il y a un problème?"

La jeune femme blêmit de plus belle, car elle ignorait ce que son fiancé avait entendu. Elle chercha quoi dire et jeta un regard, à son frère, dans le but qu'il vienne à son secours. Mais, au lieu de la tirer de ce piège, ce dernier la laissa se débrouiller. Il se dirigea vers la porte.

Jane: "Je vais réparer mon tiroir à chaussettes."
Leigh Ann le rattrapa, dans le couloir, lui chuchotant: "Qu'est-ce que tu fais?"
Jane sur le même ton: "Je vous laisse un peu d'intimité."
Leigh Ann: "Mais, qu'est-ce que je vais lui dire?"
Jane: "Tu trouveras bien."

Il s'engagea dans l'escalier, éludant les supplications de sa cadette.

Leigh Ann: "Patrick. Tu me paiera ce coup-là."

Elle retourna dans le grenier, inspirant profondément pour dissimuler son stress.

Luther: "Alors, qu'est-ce qui se passe? A qui voulais-tu parler?"

Tout sourire, elle s'avança dans la pièce, s'arrêtant à quelques centimètres de lui.

Leigh Ann: "Et bien... A toi. J'ai une question à te poser."

Le jeune homme s'adossa à la table, près de la fenêtre, l'air intrigué.

Luther: "Je t'écoute."
Leigh Ann: "Tu sais que je t'aime."

Elle faisait des allées retours devant lui, jouant frénétiquement avec son bracelet.

Luther: "Moi aussi je t'aime. Tu m'inquiètes Leigh. Qu'est-ce qu'il y a?"

Elle baissa les yeux, en se mordant les lèvres, comme si elle cherchait ses mots. L'angoisse commença à s'emparer de son ami.

Luther: "Tu vas me quitter? C'est ça?"
Leigh Ann sourit, en posant sa main sur la sienne: "Non! Jamais de la vie. C'est tout le contraire. Epouse-moi."

Le visage de l'agent se détendit aussitôt.

Luther: "Encore?"
Leigh Ann: "Pour de bon, cette fois."
Luther: "Ok. Si tu es partante."
Leigh Ann: "C'est un oui?"
Luther: "C'est un oui. Mais tu es sûre que c'est tout ce que voulais me dire?"
Leigh Ann: "Oui."

Soulagée, la jeune femme se blottie dans ses bras. Elle n'était pas uniquement soulagée par sa réponse, mais surtout parce qu'elle avait réussi à éviter de lui dévoiler ses projets, imminents. Bien sûr, elle voulait lui faire cette demande, mais peut-être pas de cette manière. Ceci n'enlevait rien au fait qu'elle était heureuse de sa réponse.
Malgré tout, elle se fourvoyait en pensant qu'elle l'avait berné. En la serrant contre lui, Luther savait qu'elle lui cachait quelque chose. Néanmoins, il la savait sincère sur ses sentiments et ne voulait pas tout gâcher, donc, il ne l'interrogea pas d'avantage. De toutes façons, il comptait s'adresser à Jane, pour cela.

Le portable de la jeune femme vibra dans sa poche. Elle le saisit et lu le nom de l'expéditeur du message, avant de rapidement le ranger.

Leigh Ann: "Il faut que je passe au bureau."
Luther: "On se retrouve à la maison, ce soir."

Elle l'embrassa et s'empressa de quitter le CBI, sans prendre la peine de prévenir Jane. Ce dernier eut tout juste le temps de l'apercevoir entrer dans l'ascenseur. Dès que la porte se referma sur elle, Leigh Ann lut le sms de Bertram: "Dans 10 min, bar du restaurant habituel. Viens seule, c'est important."

Se rendre là-bas était probablement la pire décision qu'elle ait jamais prise, mais elle ne put s'en empêcher. D'ailleurs, ils allaient se rencontrer dans un lieu public, en pleine journée, ce qui éliminait tous risques. Malgré son empressement, elle se demandait pourquoi Bertram avait avancé leur entrevue.

Au CBI, Wainwright aussi voulait obtenir des réponses. Ils rejoignit le consultant, quelques secondes après le départ de sa fiancée.

Jane: "Qu'est-ce que vous avez dit à ma soeur pour la faire fuir si vite?"
Wainwright: "Rassurez-vous Jane, elle ne fuyait pas. Elle a reçu un message du bureau."
Jane: "Pardonnez mes conclusions hâtives, mais à ma décharge, ce ne serait pas la première fois que vous seriez la cause de son départ précipité."
Wainwright: "Je plaide coupable. Mais aujourd'hui, vous faites fausse route, beau frère."
Jane: "Ah. Et bien, félicitations et bienvenu dans la famille. A nouveau."

Le blond allait se rendre dans l'open space, mais son supérieur l'invita à venir, dans son bureau. Il verrouilla la porte.

Jane: "Leigh attendait votre demande, avec impatience."
Luther: "Je n'ai rien fait, c'est elle."
Jane: "Quand je vous disais qu'elle était impatiente."
Luther: "Quelque chose me dérange, pourtant. J'ai l'impression que Leigh voulait me dire autre chose."
Jane: "Qu'allez-vous imaginer?"
Luther: "Jane, j'ai déjà failli la perdre, alors si vous avez prévu un de vos plans, je veux savoir ce que c'est. Je ne veux pas vous court-circuiter, je veux seulement savoir si tout ça est lié à Red John."
Jane acquiesça et devant l'insistance de son interlocuteur, il lui exposa les faits, éludant consciencieusement la relation entre Bertram et sa soeur. Cela ne manqua pas de faire réagir le jeune homme.

Luther: "Je ne suis pas étonné. Leigh a toujours été comme ça, depuis qu'on s'est rencontré. Elle reste fidèle à ses valeurs. Mais là, elle va trop loin. Vous n'allez pas la laisser faire? Jane?"

Le mentaliste tardant à lui répondre favorablement, Luther comprit et entra dans une colère noire.

Luther: "Non. Vous n'allez pas l'arrêter. Jane, vous êtes inconscient! Si vous n'agissez pas, c'est moi qui le ferais!"

Il se mit à respirer difficilement, le front couvert de sueur. Frôlant le mal aise, il se rattrapa au premier meuble, à sa portée.

Jane: "Vous n'êtes pas encore assez solide. Soyez raisonnable et reposez-vous."
Luther: "Me reposer! Comment pouvez-vous être aussi calme! Leigh est sur le point de mettre sa vie en danger! Tout ça pour vous!"

Il avala des comprimés, qu'il gardait sur lui, en permanence.

Jane: "Vous ne devriez pas vous énerver, ce n'est pas bon pour vous."
Luther: "J'ignorais que vous étiez médecin en plus d'être consultant."
Jane: "Des sarcasmes. C'est bon signe."

Le jeune homme avait beaucoup de mal à reprendre le dessus, ce qui mit la puce à l'oreille du blond.

Jane: "Est-ce que Leigh sait que votre santé ne s'améliore pas?"
Luther: "Décidément, on ne peut pas avoir de secret pour Patrick Jane. Je n'ai rien dit à Leigh. Mais je ne pourrais pas garder mon poste, au CBI. On me laisse le choix entre un emploi de gratte-papier ou une retraite anticipée. Retraité à 30 ans, on dirait une mauvaise blague. A moi le travail de bureau et adieu le terrain."
Jane: "Ca ne vous changera pas tellement. Mais ce n'est pas ça le véritable problème. Dans ce cas de figure, vous aurez du mal à accepter que votre femme soit confronté aux dangers de la rue tandis que vous serez à l'abris."
Luther: "Vous l'accepteriez, vous?"
Jane: "Si vous l'aimez réellement, vous l'accepterez."

L'agent se leva et lui tendit la main, en souriant.

Luther: "Merci de votre franchise et pardonnez-moi de m'être emporté contre vous."
Jane: "Ce n'est rien."

Avant qu'il ne parte, Patrick lui posa une dernière question.

Jane: "Luther? Où est Leigh Ann, actuellement?"
Luther: "Je vous l'ai déjà dit. Elle est retournée au poste de police."
Jane: "Ah, c'est exact. Ma mémoire me joue des tours."
Luther: "Je croyais qu'il n'y avait que moi."

Le blond sourit en haussant les épaules et dès qu'il fut seul, il composa le numéro du bureau de sa cadette. Il se doutait qu'elle était entrain de faire quelque chose de stupide. Quand il obtint la communication, il en eu la certitude.

Le standard lui répondit: "Le capitaine Jane n'est pas venu, aujourd'hui. Souhaitez-vous lui transmettre un message?"
Jane: "Je vous remercie, ce n'est pas nécessaire."
Il raccrocha en murmurant: "Tu n'écoutes jamais personne Leigh. Qu'est-ce que tu fais?"

Sa partenaire entra à l'instant où il pestait contre sa soeur.

Lisbon: "Hey. Qu'est-ce que Leigh Ann a fait pour te mettre dans un état pareil?"
Jane: "Tu sais, une dispute fraternelle, rien d'exceptionnel."

Cette fois, c'est l'asiatique qui fit son entrée.

Jane: "Ce n'est plus un grenier, c'est un hall de gare."
Cho, l'air grave: "La voiture de ta soeur a été retrouvée, le moteur en flammes, à la sortie de la ville, près des entrepôts."
Lisbon: "Leigh Ann?"
Cho: "Elle n'était pas à l'intérieur. Mais il y avait du sang et deux séries d'empreintes, sur le volant."

Le mentaliste ne semblait pas surpris, ni même inquiet.

Lisbon, étonné par sa réaction: "Jane? A quoi vous pensez?"

Un appel, sur le portable de l'asiatique provoqua la peur dans le regard de celui-ci. Comme il l'avait prit, dans le couloir, il revint auprès de ses collègues. Lorsque Térésa aperçut son expression, elle paniqua.

Cho: "Le labo a analysé le sang et les empruntes. Ils étaient dans les fichiers du CBI. Jane, c'est le sang de Leigh Ann."
Lisbon: "Elle n'est probablement que blessée, sinon son agresseur l'aurait laissée dans la voiture."
Jane ne prêtait pas attention à ses déductions: "Et pour les empruntes?"
Cho: "Celle de Bertram. Je diffuse un avis de recherche."
Jane: "Ca ne servira à rien."
Lisbon: "Pourquoi?"
Jane: "Nous les retrouverons quand Leigh l'aura décidé et pas avant."
Lisbon: "Qu'est-ce que ça signifie Jane?"
Jane: "Bertram n'a pas enlevé ma soeur."
Lisbon: "Ca n'a aucun sens."
Jane: "Ca en a pour elle."

Les deux agents étaient perplexes quand à la tournure que prenait les derniers événements. Contrairement à eux, Jane était persuadé que sa soeur avait orchestré son enlèvement.

TBC...
Suite


Dernière édition par lilia le Dim 5 Oct 2014 - 20:06, édité 1 fois
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Message  Kat4 Mar 19 Aoû 2014 - 21:16

wow j'ai lu d'une traite... super  super  j'ai envie de savoir la suite^^ pauvre Luther, mais j'ai l'impression de voir chez Leigh un côté protecteur identique à celui de Patrick. J'ai hâte de savoir pourquoi elle a fait ça, ce qu'il va se passer par la suite!
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Message  Invité Dim 28 Sep 2014 - 16:03

Merci Kat4, c'est toujours un plaisir de lire tes commentaires. merci
Et merci aussi Esmée pour ton mp.  bisou

Chapitre 48

L'angoisse moins que l'incompréhension régnait au sein de l'équipe, au CBI. Lisbon, sur le point de questionner son consultant, se ravisa en entendant des pas rapides, dans le couloir.

Lisbon pâli instantanément: "Wainwright."

Elle avait toutes les raisons de s'inquiéter, car le jeune homme fit un scandale, en débarquant, furieux.

Luther: "Jane! Dites-moi que c'est une mauvaise blague! Je savais qu'on ne pouvait pas vous faire confiance! Vous êtes un putain d'égoïste, prêt à tout pour retrouver Red John, même à entraîner votre propre soeur dans cette vendetta. Quitte à... quitte..."

Il perdit l'équilibre et s'affala, inconscient, devant le mentaliste. Lisbon s'agenouilla aussitôt pour vérifier son poux, tandis que Cho prévenait les secours.

Lisbon: "Son poux est très faible, il respire à peine. C'est de ce genre de choc dont parlait sa mère, à Philadelphie."

Le blond restait figé, en observant la scène, laissant sa collègue tenter de le ranimer.

Lisbon: "Ne faites pas ça Luther. Patrick, j'ai besoin de ton aide."

Mais il demeurait immobile, le regard hagard. La jeune femme poursuivi ses efforts jusqu'à l'arrivée des ambulanciers qui prirent le relais. Après plusieurs interminables minutes, Wainwright montra des signes encourageants et fut transporté à l'hôpital, par précaution. Sur le parking, Térésa saisit la main de son ami, encore sonné, pendant que l'ambulance prenait la route.

Jane: "C'est de ma faute. Il a raison."
Lisbon: "Ne dis pas n'importe quoi. Leigh Ann a décidé d'y aller, c'était son choix."
Jane: "Tu ne comprends pas que tout est parti de moi. C'est moi qui lui ai transmis cette obsession pour Red John. Ca a tué ma femme et ma fille. Maintenant, c'est son tour."
Lisbon serra plus fort sa main: "Tu as dis toi-même que c'était un plan de ta soeur. Leigh Ann sait ce qu'elle fait. Elle s'est déjà retrouvée seule avec Bertram et il ne lui a jamais fait de mal. Ca ne sera pas différent cette fois."
Jane: "Si Bertram est Red John, ce sera différent. Il aime jouer avec sa proie, faire tomber ses défenses, avant d'en finir."
Lisbon: "Ta soeur n'a rien d'une proie. D'accord, elle a eu un moment de faiblesse mais elle traversait une épreuve difficile. A présent, elle a remonté la pente."
Jane: "Tu omets un détail. C'était plus qu'un moment de faiblesse."
Lisbon: "Je sais. Mais elle y a mis un terme. C'est fini."
Jane, dans un rire nerveux: "Quand Leigh a rompu avec Danny, elle en était toujours amoureuse et ça a duré des années avant qu'elle ne le remplace."
Lisbon: "Que fais-tu de Wainwright?"
Jane: "Il était mort et ça a altéré son jugement. Même si elle aime sincèrement Luther, une partie d'elle est attirée vers Bertram."

Ces mots eurent toutes les peines du monde à être prononcé par lui. Pourtant, c'était l'exacte vérité.

Lisbon: "Tu penses vraiment que Bertram pourrait la tenir sous son contrôle?"
Jane: "Red John le pourrait, en utilisant son point faible."

L'asiatique les rejoignit, avec des nouvelles du chef.

Lisbon: "Cho, comment va-t-il?"
Cho: "Il a reprit conscience. C'était un malaise du au stress. Les médecins l'ont autorisé à sortir, à condition qu'il se repose."
Lisbon: "Dès qu'il sera dehors, il va revenir ici, c'est évident."
Cho: "Je l'ai raccompagné à son appartement et je me suis assuré qu'il prenne ses tranquillisants. Il ne devrait pas se réveiller avant ce soir."
Lisbon: "Bien joué."

Le blond sentait que l'agent ne leur avait pas tout dit. En effet, les informations qu'il détenait ne concernaient pas uniquement Wainwright.

Jane: "Et Leigh?"
Cho: "On a retrouvé son téléphone, dans une poubelle, à deux blocs de sa voiture. Aucune trace de ta soeur ni de Bertram."
Jane: "Il n'y avait rien d'inhabituel, dans son portable?"
Cho: "La scientifique l'a examiné. Elle n'a passé aucun appel depuis sa disparition. Par contre, il y avait ça, glissé dans la coque."

Il lui tendit le morceau de satin bleu que Jane noua autour de ses doigts en esquissant un sourire. Il n'y avait que la moitié du ruban. Leigh Ann lui envoyait un message.

Lisbon: "C'est le ruban de Charlotte."
Jane: "Leigh veut que je sache qu'elle n'a pas oublié sa promesse."

Son sourire se ternit, en réalisant ce que cela signifiait.

Lisbon: "Elle m'en a parlé."
Jane: "Ah oui? Alors tu sais aussi qu'elle ne reculera devant rien pour honorer sa promesse."
Lisbon: "A l'époque, elle croyait n'avoir rien à perdre. Ce n'est pas le cas, à l'heure actuelle."
Jane: "J'espère que tu as raison. Je l'espère vraiment."

Jusque-là, le mentaliste avait parut serein quand à l'avenir de sa cadette, mais soudain, il affichait ses véritables sentiments. Savoir que Leigh Ann pouvait être n'importe où, avec un homme dont finalement, il ignorait tout, le rendait malade. L'équipe avait cherché la jeune femme, dans chaque endroit susceptible de la cacher, de les cacher tous les deux, sans le moindre résultat. Plus les heures passaient, plus les chances de la retrouver s'amenuisaient. Lisbon avait beau soutenir le mentaliste, ses efforts se révélaient infructueux, car lui, connaissait parfaitement sa soeur. Dans ce genre de situation, Jane savait ce qu'il ferait, à sa place et ce n'était pas ce qui le rassurait.

C'était pourtant le but de Leigh Ann. En lui faisant parvenir ce ruban, elle désirait uniquement lui faire savoir qu'elle allait bien et qu'elle n'oubliait pas ce qu'elle avait et qu'elle comptait retrouver, quand elle aurait obtenu les réponses qui la taraudait, depuis des années.

Dans un théâtre abandonné, non loin du CBI, la jeune entra, à la suite du directeur qui la mena près de la scène.

Leigh Ann: "Maintenant qu'on est à l'abris, tu vas me dire ce que je veux savoir?"
Bertram: "Qu'est-ce que tu veux savoir?"
Leigh Ann: "Il faut vraiment que je te le répète encore?"
Bertram: "Je plaisante. Mais toi, est-ce que tu respecteras ta part du marché?"
Leigh Ann: "Oui, je n'ai qu'une parole. Je te laisserais quitter la ville. Tout ce que je veux ce sont des réponses."
Bertram: "Elles pourraient ne pas te convenir."
Leigh Ann: "Ce sera à moi d'en juger. Pourquoi as-tu avancé notre rendez-vous?"
Bertram: "On me surveille, tu le sais. Je voulais éviter qu'ils nous suivent."
Leign Ann: "Qui ça, NOUS? Ce n'est pas la première fois que tu y fais allusion. Ce n'est peut-être qu'une invention tordue de ta part."
Bertram, un sourire au coin des lèvres: "Le triple meurtre sur lequel tu as enquêté, tu t'en souviens?"

Elle hocha la tête.

Bertram: "Ils en faisaient partie."
Leigh Ann: "De quoi? De ton association? Je ne comprend pas ce qui t'a poussé à les éliminer."
Bertram: "Je n'ai jamais dis que c'était moi."
Leigh Ann: "Oh, je t'en prie. Tu as déposé un iris devant les cadavre, pour que je sache que tu étais le responsable. Pourquoi les avoir supprimés? Les loups ne se tuent pas entre eux, il me semble."
Bertram: "Ils te menaçaient. Je n'ai fais que te protéger. C'était eux ou toi."
Leigh Ann: "Tu m'as protégée? Si ma mémoire est bonne, tu as été le premier à essayer de me tuer."
Bertram: "Le second."
Leigh Ann: "Pardon?"
Bertram: "Le premier c'était Bryan Mills."

A bout de patience, la jeune femme revint à la raison principale de leur entrevue.

Leigh Ann: "Ca suffit! Je n'ai accepté de venir, que pour une seule chose. Dis-moi qui est Red John."

Loin de lui répondre, il continua à gagner du temps, en tournant autour du pot.

Bertram: "Ah, Leigh Ann... Tu es vraiment une jeune femme peu commune. J'avoue avoir été très troublé par toi. N'ayons pas peur des mots, tu m'as plu dès que je t'aie vu et tu me plais encore."
Leigh Ann agacée par son comportement: "Arrête! Est-ce que c'est toi? Gale, est-ce que tu as assassiné ma famille et détruit la vie de mon frère?"
Bertram: "Ce n'est pas si simple."
Leigh Ann: "C'est très simple, au contraire. Oui ou non?"
Bertram: "Quelle différence ça fera, quand tu le sauras? Oubli cette histoire et retourne auprès de ton fiancé."

La jeune femme, des sanglots dans la voix, était entrain de craquer sous la pression.

Leigh Ann: "Je ne peux pas laisser tomber, je n'aie pas le droit."

Il s'approcha d'elle pour essuyer une larme sur sa joue.

Leigh Ann: "Ne joue pas à ça."
Bertram: "Il y a quelques semaines, nous étions plus proches que ça et cela ne te posait pas de problème."
Leigh Ann: "J'avais perdu l'esprit. J'espérais que tu sois innocent. Mais ton attitude, tes secrets tendent à prouver ta culpabilité. Gale, si tu as eu, un jour, de l'affection envers moi, parle."

L'homme en face d'elle paraissait hésitant. Néanmoins, il décida d'accéder à sa requête. Etait-ce la détresse de Leigh Ann qui l'avait touché ou bien estimait-il qu'il n'avait rien à perdre en lui livrant la vérité? Toujours est-il qu'il se laissa aller à la serrer dans ses bras, étonné que la demoiselle ne le repousse pas. Toutefois, bien qu'elle ait accepté ce témoignage d'amitié, Leigh Ann, considérant ce geste comme déplacé, ne le fit pas durer plus que nécessaire. Elle s'écarta de lui, croisant les bras sur sa poitrine. Bertram allait ouvrir la bouche, quand il aperçu un homme dans l'entrée du théâtre. Ce dernier pointait une arme dans leur direction. Ce n'était pas un inconnu pour le directeur du CBI.

Bertram lui cria "Non", avant d'agripper la jeune femme et de la pousser sur le côté. Elle entendit une détonation, juste avant de se voir projetée sur le sol. C'est là qu'elle ressentit une intense brûlure dans l'épaule. En y portant sa main, elle constata une traînée de sang. Elle se releva, s'apprêtant à poursuivre le tireur, mais celui-ci avait déjà fuit. Elle retourna alors vers Bertram. Il s'était assis, le visage durcit par la douleur. Leigh Ann le rejoignit et c'est là qu'elle remarqua qu'il avait une blessure dans le ventre, générant une hémorragie importante. Immédiatement, elle retira sa veste pour la plaquer contre la plaie, comme elle l'avait fait pour Luther. A ceci près que les enjeux n'étaient pas les mêmes.

Leigh Ann: "Ne bouge pas. Reste tranquille."
Bertram: "Tu es blessée?"
Leigh Ann: "La balle n'a fait que m'effleurer."

Un passant attiré par le bruit, entra dans la salle, son portable à l'oreille.

Leigh Ann: "Hey vous! Donnez-moi ce téléphone!"

Il obtempéra, impressionné par le ton autoritaire de la jeune femme ainsi que par le badge, à sa ceinture.

Leigh Ann: "Composez le 911 et tenez-le près de mon oreille."

Le jeune homme détournait le regard, incommodé par le sang qui se répandait sur la chemise de Bertram. Leigh Ann obtint la communication, à l'instant précis où la victime s'enfonçait dans l'inconscience.

Leigh Ann: "Je suis le capitaine Jane, police de Sacramento, envoyez d'urgence une ambulance au cinéma Californien, un agent du CBI a été blessé par balle."

Elle raccrocha pour s'occuper de Bertram, tout en interrogeant le témoin.

Leigh Ann: "Vous avez vu qui a tiré?"
- "Pas vraiment. Il m'a bousculé, en sortant. Je n'ai vu que son flingue en fait."
Leigh Ann: "Quel genre de flingue?"
- "Comme le votre, un glock. J'ai cru que c'était un flic. Mais je me suis trompé. Les flics ne tirent pas sur d'autres flics."
Leigh Ann: "C'est ce que je croyais aussi."

Cette découverte n'en était pas une pour elle. Il était certain que la fameuse association à laquelle Bertram appartenait comptait beaucoup de membres. Et autant de suspects potentiels dans sa recherche de Red John. Le fait que Bertram ait été une cible ne le retirait pas de la liste pour autant. Il fallait absolument qu'il survive à cette agression. Lui seul détenait la clef de l'affaire. Si il venait à mourir, l'énigme Red John mourrait avec lui, si ce n'était Red John lui-même.

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Message  justalittleword Sam 2 Juil 2016 - 18:34

justalittleword(Alias Lilia)  Wink Suite et fin de cette fic. Mieux vaut tard (voire très tard) que jamais.

Chapitre49

De par sa proximité, le CBI fut le premier à être dépêché sur place, suivi de près par le véhicule des secours. Dès que l'annonce des événements fut transmise au bâtiment fédéral, Jane et Lisbon se ruèrent au théâtre, en quelques secondes. Le mentaliste était si pressé qu'il faillit percuter le brancard, en descendant dans la salle. Il ne remarqua même pas le blessé, à l'inverse de sa partenaire.

Lisbon: "C'est Bertram. Qu'est-ce qui c'est passé ici? Tu crois que Leigh aurait pu..."
Jane: "Et comment se serait-elle blessée à l'épaule?"

L'agent se rendit alors compte de l'état de la jeune femme. Assise, au bas des marches, près de la scène, elle était prostrée, pendant qu'un infirmier entourait le haut de son bras d'un bandage. Ses mains étaient couvertes de sang. Elle fixait le sol. Son frère la rejoignit.

Leigh Ann: "Comme tu le vois, mon plan est une réussite... J'ai encore tout fait foirer."
Jane: "Qu'est-ce que tu racontes? Nous avons Bertram et il va nous dire ce qu'il sait."
Leigh Ann: "Je l'tenais. Il allait tout m'avouer. Mais quelqu'un s'est assuré de son silence."

Elle se redressa sur ses pieds, bien décidée à aller retrouver Bertram.

Jane: "Qu'est-ce que tu fais?"
Leigh Ann: "Je dois aller à l'hôpital. On en a pas terminé notre conversation lui et moi."
Jane: "Ce que tu dois faire c'est retourner auprès de Luther."
Leigh Ann: "C'est drôle. Gale m'a donné le même conseil, mot pour mot."
Jane: "Sois raisonnable, rentre chez toi. Luther a besoin de toi, en particulier aujourd'hui."

Il regretta aussitôt ses dernières paroles qui avait éveillées les soupçons de sa soeur.

Leigh Ann: "Pourquoi aujourd'hui? Qu'est-ce qui s'est passé? Quand je suis partie, il allait parfaitement bien. Qu'est-ce que tu lui as encore dit?"
Jane: "Disons qu'il a eu un léger malaise. Mais tout est rentré dans l'ordre.Rassure-toi."

Elle fronçait les sourcils, pinçant ses lèvres.

Jane: "D'accord. Il s'est emporté contre moi."
Leigh Ann: "A quel sujet?"
Jane: "A propos de toi."
Leigh Ann soupira: "Patrick! Quand est-ce que cette rivalité ridicule va s'arrêter? Hein? J'en ai plus qu'assez de devoir arbitrer vos querelles permanentes!"

La façon dont elle le réprimandait n'était pas aussi virulente qu'elle aurait du l'être. Il était évident que ce qui la préoccupait n'avait aucun rapport avec son compagnon.

Jane: "Je te demande pardon pour Luther. J'aurais du me maîtriser."
Leigh Ann: "Oublie ça. Lui aussi, a des tords. De toutes façons, il t'a toujours détesté. Il a cherché ce qui lui est arrivé aujourd'hui."

Son frère était ébahi par ces propos si durs et sans concession. Elle n'avait même pas défendu le jeune homme, comme elle l'aurait fait autrefois. Il était clair que Leigh Ann lui cachait quelque chose. Comme elle lui tournait le dos, il l'agrippa par l'épaule, l'incitant à se retourner.

Jane: "Leigh, regarde-moi."
Leigh Ann, agacée: "Laisse-moi. Je n'ai pas envie d'entendre un sermon."

Elle repoussa violemment la main de son frère, avant de gravir l'escalier, jusqu'à la sortie du cinéma. Il ne la suivrait pas, n'essaierait pas de la rattraper. Rien n'aurait pu la retenir, pas même son attachement pour sa famille ou son mari. Patrick réalisa soudain que sa soeur avait changé et qu'il était incapable de lire en elle. Malgré ce sentiment d'impuissance; il ne se faisait pas de soucis, persuadé de connaître l'endroit où elle se rendait. Il la retrouverait, au chevet de Bertram, à l'hôpital. C'est là qu'il se fourvoyait lourdement.
En effet, la jeune femme avait rejoint le directeur du CBI, en taxi, mais pas dans un hôpital. Après avoir roulé, à travers Sacramento, derrière l'ambulance, Leigh fit se garer le chauffeur, près du véhicule, à l'arrêt, au détours d'une ruelle sombre.
Pendant ce temps, au théâtre, Lisbon, inquiète du départ précipité de Leigh Ann, s'approcha du consultant pour en connaître les raisons. Lorsque Jane lui donna ce qu'il supposait être le motif de sa colère, l'agent fut stupéfaite de son absence de réaction.

Lisbon: "Tu la laisses partir comme ça? Sans chercher à la suivre?"
Jane: "Je doute qu'elle apprécierait ma démarche."
Lisbon: "Depuis quand espionner quelqu'un tu pose un problème?"
Jane: "Je ne tiens pas à ce qu'elle se braque contre moi. Je lui donne de l'espace, elle en a besoin."
Lisbon: "Je ne suis pas de ton avis. Ce n'est pas une mauvaise idée de la laisser respirer, mais elle ne devrait pas se trouver seule avec Bertram, en ce moment."
Jane: "Pourquoi? Il est blessé et inconscient, comment lui ferait-il du mal?"

La brunette lui saisi la main, pour le réconforter.

Lisbon: "Très bien. C'est ta soeur, c'est à toi de décider."
Jane: "Je suis certain qu'elle ne craint rien, là-bas. L'hôpital est l'endroit le plus sûr pour elle."
Lisbon: "Et le tireur?"
Jane: "Il ne visait pas Leigh. Il a touché sa cible et s'est échappé. On ne le retrouvera pas de sitôt."
Lisbon: "Ca ne te ressemble pas de dire ça. Le Jane que je connais mettrait tout en oeuvre pour retrouver ce type."
Jane: "Pure perte de temps. Il n'est personne."
Lisbon: "Personne? C'est vrai, il n'est que le meurtrier de Bertram, après tout."
Jane: "Ce n'est qu'un pion, manipulé par Red John."

Sans le savoir, il avait visé juste.

Au même moment, Leigh Ann montait à l'arrière de l'ambulance. Elle eu la surprise d'y trouver Bertram, seul. Celui-ci était entrain de changer de chemise et elle pu constater qu'il n'avait aucune blessure.

Bertram, dans un large sourire: "Leigh Ann! Quelle ponctualité!"
Leigh Ann, furieuse: "Qu'est-ce que c'est que ce cirque? Il y avait du sang sur toi. Je l'ai vu."

Il lui montra une petite poche contenant du sang de porc, qui était fixée à l'intérieur du vêtement qu'il venait de retirer.

Bertram: "Navré pour cette mise en scène, mais je me doutais que Jane te suivrais et il fallait que je fasse diversion pour m'assurer qu'on soit seul tous les deux."
Leigh Ann: "A quelques millimètres près, nous n'aurions pas cette discussion."

En voyant l'épaule de son interlocutrice, il constata que sa blessure aurait effectivement pu lui être fatale.

Bertram: "La balle n'était pas censée t'atteindre."

La jeune femme le fixait d'un regard noir, le visage fermé, impatiente d'entendre ce qu'il avait de si intéressant à lui révéler, qui ne devait être connu de son frère. Elle appuya son dos contre la porte du véhicule.

Leigh Ann: "Parfait. Je t'écoute. Mais je te préviens, si tu essais de m'embrouiller, je ne te raterais pas."

Elle posa sa main sur l'arme, à sa ceinture, afin d'illustrer ses paroles qui semblaient amuser son interlocuteur.

Bertram: "C'est une menace?"
Leigh Ann: "Non. C'est une promesse."

Devant le ton autoritaire de la jeune femme, il obtempéra et commença son récit.

Bertram: "La vérité c'est que... je suis Red John."

La main de la capitaine se posa sur son révolver, tentant de réfréner son envie de céder à ses pulsions.

Leigh Ann: "Espèce d'ordure. Tu as tué ma famille!"
Bertram: "Non."
Leigh Ann: "Te fou pas de moi! Tu viens de m'avouer que tu es Red John."
Bertram: "Ce n'est pas aussi simple."*
Leigh Ann: "Alors explique-toi!"
Bertram: "A l'époque des meurtres de Charlotte et Angela Jane, c'était un autre qui était à la tête de l'association Blake. Red John n'est pas le nom d'un homme, c'est un rang, dans l'organisation."
Leigh Ann: "Dans ce cas, de qui s'agit-il? Pourquoi n'est-il plus le chef de ta bande de dégénérés?"
Bertram: "Il est mort."
Leigh Ann: "Ah, comme c'est pratique! Laisse-moi deviner, tu l'as tué? Oh non, attend, il s'est suicidé. Je ne suis pas stupide, Gale, alors, quel est son nom? Où est-il?"
Bertram lui coupa la parole: "Timothy Carter!"
Leigh Ann: "Quoi? Impossible. Les meurtres ont continué après sa mort."
Bertram: "Lui est mort mais pas Red John. On a repris le flabeau."

La jeune femme comprit alors que son frère avait accompli sa vengeance, depuis longtemps, sans le savoir. Si elle n'en laissait rien transparaître, elle était bouleversée car Jane avait continué à gâcher sa vie, en recherchant un homme qu'il avait déjà punis. Mais il y avait pire que ça, dans la confession de Bertram. A mot couvert, il avait reconnu sa responsabilité dans la disparition et le massacre de plusieurs innocents.

Leigh Ann: "Tu t'inclus dans ce on?"
Bertram: "Ca m'est arrivé et ça m'arrive encore, à l'occasion."
Leigh Ann: "Tu n'as pas peur de te salir les mains, visiblement."
Bertram: "Est-ce que j'ai tué? Oui. Mais uniquement ceux qui se mettaient en travers de ma route."

Tout en parlant, il glissait sa main droite dans son dos, où une arme était coincée dans sa ceinture. Ce geste n'échappa pas à la jeune femme.

Leigh Ann dégaina et le braqua aussitôt: "Je te déconseille de faire ça."
Bertram la menaça, à son tour: "Je suis désolé Leigh Ann. Je ne peux pas te laisser repartir."
Leigh Ann: "C'est évident. Aujourd'hui c'est moi qui te barre la route. Dis-moi juste une chose. Pourquoi ne pas m'avoir supprimée avant. Tu avais besoin de soulager ta conscience?"
Bertram: "Tu méritais la vérité. Et je crois que j'ai un faible pour toi."

Ils restèrent immobiles, face à face, chacun à la merci de l'arme de l'autre, pendant de longues minutes. Un bruit de moteur mis fin à cette attente.

Bertram: "Tu aurais du rejoindre ton mari."

Il pressa la détente mais la relâcha aussitôt, touché en pleine poitrine.

Leigh Ann baissa son arme: "Je tiens toujours mes promesses Gale."

Alertés par les éclairs de lumières provenant de la ruelle, Jane et Lisbon se précipitèrent, au moment où la jeune femme sortait du véhicule.

Jane: "Leigh, tu vas bien?"

Un peu sonnée, elle hocha la tête, tandis que la brunette montait dans l'ambulance. Elle revint une seconde plus tard.

Jane: "Bertram?"
Lisbon: "C'est terminé."

Le mentaliste interrogea sa soeur qui lui expliqua ce qui venait de se passer.

Lisbon: "C'est de la légitime défense. Vous n'avez rien à craindre Leigh Ann."

L'agent contacta les autorités et s'occupa de régler l'affaire avec les autorités. Evidemment, Leigh Ann avait volontairement omis les détails au sujet de la réelle identité de l'assassin de sa famille, craignant que Jane ne réagisse mal. Elle préféra mentir en faisant endosser la responsabilité de ce crime, à Bertram.

Jane: "Tu as pris de gros risques et je devrais de sermonner... Je te remercie. Je t'aime petite soeur. Demande-moi ce que tu veux."

Il la serrait contre lui, embrassant ses cheveux.

Leigh Ann: "Je crois que j'ai déjà tout ce que je veux. Mais il me manque quelque chose pour que ce soit parfait.

Nul besoin d'en dire plus, le couple la conduisit chez elle. Là-bas, elle retrouverait son mari. Elle entra, craignant qu'il ne la repousse et à juste titre, cette fois. Lisbon et Jane repartirent, persuadés que tout irait bien, à présent. Mais la réalité était moins idyllique pour la jeune femme. Elle avait pris une décision, douloureuse mais nécessaire pour le bien de Luther. Infiniment stressée, elle entra, discrètement, dans le séjour. Lui, dormait, encore grogui par les tranquilisants. Soulagée par son absence, elle rédigea un court message et le déposa sur la table basse, avant de partir. Dès qu'il entendit la porte claquer, il arriva dans le séjour. A demi-éveillé, il s'assit dans le canapé et tomba directement sur le mot. Identifiant l'écriture de Leigh Ann, il s'empressa de le retourner pour le lire.

Luther,
je m'en vais. N'essaie pas de me retrouver. Je ne fais pas ça pour te punir, tu ne le mérite pas. Comme tu ne mérites pas de vivre avec une personne telle que moi, quelqu'un qui agit sans penser aux conséquences que ça aura sur toi. Je t'ai fais trop de mal. J'ai failli causer ta mort et je ne me le pardonnerais jamais. Ta mère avait raison, je ne suis pas celle qu'il te faut. Je te souhaite de trouver le bonheur, mais pas avec moi. Ne t'inquiète pas, tout ira bien pour moi. Prend soin de toi. Leigh.


Assommé par la nouvelle de cette rupture brutale, le jeune homme en resta dépité. Certes, il comprenait les motivations de sa femme, mais ça n'en restait pas moins douloureux pour lui. Malgré son désir de la faire changer d'avis, il la connaissait et savait que c'était inutile. Il n'y était jamais parvenu, depuis leur rencontre. Il ne tenterait donc ni de la retrouver ni de la contacter, respectant sa décision. Parce qu'il l'aimait, il la laissait partir, espérant toutefois, qu'elle reviendrait, un jour, dans sa vie.

Ignorant la peine que sa soeur venait d'infliger à Luther, Jane et Lisbon se dirigeaient vers leur avenir. Les épreuves qu'ils avaient traversées appartenaient au passé et ils étaient libres de vivre leur vie. Bien que le mentaliste ignorait que Leigh Ann avait enjolivé la vérité, il pensait sa vengeance accomplie par sa cadette. Cette dernière avait décidé de quitter la Californie pour ne jamais y revenir et prendre un nouveau départ, à l'autre bout du pays. Elle était heureuse d'avoir réaliser le souhait de son frère, même si, pour cela, elle s'était elle-même privée de son propre bonheur.

FIN.
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