Les liens du sang ^
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Re: Les liens du sang ^
Je te rassure lilia je te suis toujours mais sans avoir le temps de laisser des commentaires constructifs à cause de mes révisions. Néanmoins ta fiction est toujours aussi bien, un gros suspense suite à l'enlèvement de Leigh Ann et la réaction de Jane ...
VLS !!
VLS !!
Vowel- Livreur de Pizza
Re: Les liens du sang ^
Je viens de rattraper tout mon retard et je te laisse un petit commentaire vite fait car je dois tout relire. Pas facile avec mon neveu qui court et crit autour de moi.
Donc, je tiens a te dire que j'aime toujours ta fic, n'en doute surtout pas
Donc, je tiens a te dire que j'aime toujours ta fic, n'en doute surtout pas
Sweetylove30- Red John
- Personnage préféré : lisbon, jane
Loisirs : lecture, ecriture
Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: Les liens du sang ^
Un grand merci, pour ces commentaires qui me rassurent et me font énormément plaisir.
@Vowel: je sais que c'est la période des exams, et je comprend tout à fait que tu ais d'autres priorité. Donc je te remercie pour ce petit mot et je souhaite du courage pour tes épreuves.
@Sweety: je suis super contente de savoir que tu continus à me lire. J'admire ta patience avec ton neveu, parce que moi, je suis incapable de conserver mon calme avec les enfants.
Je posterais le prochain chapitre samedi, parce que là, j'ai une migraine qui risque de durer jusqu'à demain soir. J'ai l'habitude.
@Vowel: je sais que c'est la période des exams, et je comprend tout à fait que tu ais d'autres priorité. Donc je te remercie pour ce petit mot et je souhaite du courage pour tes épreuves.
@Sweety: je suis super contente de savoir que tu continus à me lire. J'admire ta patience avec ton neveu, parce que moi, je suis incapable de conserver mon calme avec les enfants.
Je posterais le prochain chapitre samedi, parce que là, j'ai une migraine qui risque de durer jusqu'à demain soir. J'ai l'habitude.
Invité- Invité
Re: Les liens du sang ^
Désolé pour le double post.
Chapitre 16
A bout de patience, Luther se résolu à aller parler à sa fiancée, en face. Il ne supportait pas de s'être emporté de la sorte. En quatre année, il n'avait jamais perdu son sang froid, à aucun moment. Mais voilà, c'était arrivé et il s'en voulait terriblement de sa stupidité. La générosité de Leigh Ann la poussait parfois à se montrer impulsive. C'est ce qui faisait d'elle une femme spéciale et c'est aussi pour cela qu'il en était amoureux. Alors, pourquoi avait-il fallu qu'il lui reproche cet aspect de sa personnalité?
Sans plus d'interrogations, le jeune homme, qui était resté prostré sur une chaise de la cuisine, se leva et quitta rapidement son domicile. Il prit le chemin du motel, certain d'y trouver son amie. Mais dès son arrivée, sur le parking, une désagréable sensation l'envahie. En fait, il appréhendait de devoir s'expliquer, en présence de Jane. Il ne doutait pas que Leigh Ann se soit confié à lui et il craignait d'affronter ce grand frère.
Bien qu'au CBI, Patrick Jane soit sous ses ordres, à l'extérieur, Luther n'était plus que le jeune prétendant de la petite soeur du mentaliste. Il perdait peu à peu sa contenance, à chaque pas qui le rapprochait des appartements de Jane. Il n'était plus en position d'autorité.
Devant la fenêtre, il ne distingua pas de mouvements, dans la pièce. Il frappa à la porte et attendit... Il recommença, plus vivement. Au bout de quelques minutes, une silhouette tituba jusqu'à l'entrée, écartant les lames du store pour voir qui le dérangeait à une heure aussi matinale. Ses yeux étaient bouffis de sommeil et sa voix éraillée.
Jane: "Luther? Qu'est-ce qu'il y a?"
Luther: "Je peux entrer. Il faut que je parle à Leigh."
Le blond avait toute les peines à comprendre un traître mot qui sortait de sa bouche.
Jane: "Quoi? Leigh?"
Le jeune agent entra et voyant la couverture en désordre, sur le canapé, en tira la conclusion la plus logique.
Luther: "Elle dort dans votre chambre, je suppose. Je ferais mieux de revenir quand elle sera réveillée."
Jane: "Mais, elle n'est pas ici."
Luther: "Comment ça? Vous lui avez envoyé un message et elle est partie aussitôt vous rejoindre."
Jane: "C'est impossible. Je ne lui ai pas parlé depuis hier soir."
Le jeune homme devenait de plus en plus inquiet.
Luther: "Elle a pourtant bien reçu un sms de votre portable."
Jane: "Je l'ai égaré."
Luther: "On vous l'a volé. Vous croyez que quelqu'un de malintentionné aurait pu l'envoyer à votre place. Ca pourrait être un piège de..."
Jane: "Ne vous emballez pas. Inutile de s'alarmer."
Luther: "Vous ne comprenez pas, avant qu'elle parte, on a eu une dispute."
Jane: "Je vois. Dans ce cas, Leigh aura voulu se retrouver seule et ce message n'était qu'un alibi."
Luther: "Ce message est arrivé avant. Et d'ailleurs, ce que vous dite ne tient pas debout. Elle n'est pas comme ça. Leigh ne me cache rien, jamais."
Jane: "Tout le monde ment."
Luther: "Pas elle."
Jane: "Vous êtes sûr de vous?"
Luther: "Nous avons toujours été honnêtes, l'un envers l'autre. Du moins, jusqu'à ce qu'elle revienne à Sacramento, et surtout... jusqu'à ce qu'elle renoue avec vous."
Jane: "Que suis-je censé comprendre?"
Luther: "Vous exercez une mauvaise influence sur Leigh. Je n'aime pas ce qu'elle est entrain de devenir, à cause de vous."
Le mentaliste ne pouvait pas le laisser proférer de telles accusations. Il avait une furieuse envie de lui faire ravaler ses paroles et de le jeter dehors. Mais il se retint en constatant que l'homme qui se tenait devant lui, était rongé par l'angoisse. Il la manifestait sous forme d'agressivité à l'encontre de Jane, mais c'était uniquement pour ne pas s'effondrer devant lui.
Jane: "Ecoutez Luther, vous tenez à elle, c'est indéniable. De plus, vous la connaissez peut-être mieux que moi. Alors, est-ce que se serait son style de disparaître comme ça ou d'agir de manière inconsidérée, en se mettant volontairement en danger, pour faire progresser une enquête, par exemple?"
Le jeune homme avait l'attitude de quelqu'un qui désirait se confier mais n'osait pas. Evidemment, son interlocuteur le comprit aussitôt. Il le regardait en silence.
Luther: "Il y a eu quelque chose, au début de notre relation... Je ne sais pas si j'ai le droit de vous en parler. C'est très personnel."
Jane: "Ce que vous me direz ne sortira pas de cette pièce. Leigh a déjà présenté un comportement inhabituel, avant, c'est ça?"
Luther: "A cette époque, je savait qu'elle s'impliquait au maximum, dans chaque enquête. Mais j'avoue qu'elle m'a vraiment fait peur."
Jane: "C'était lié à une affaire?"
Il hocha la tête.
Jane: "Elle travaillait aux moeurs, à New York, si je ne m'abuse. Sur un viol?"
Luther: "Oui. Je n'ai pas eu plus de détails. Elle restait toujours évasive quand à son travail, par soucis de confidentialité. Mais, ce soir-là, nous étions chez elle, dans son appartement. Tout se passait bien, jusqu'à ce que..."
Il paraissait embarrassé par ce qu'il allait dire.
Jane: "Vous n'avez pas à être impressionné par moi, allez-y."
Luther: "Elle a voulu que je la menotte... Que je sois brutal."
Le visage du consultant devint instantanément grave, presque accusateur envers le jeune homme.
Luther: "Je ne l'ai pas fais. J'ai refusé. Je n'arrivais pas à croire qu'elle me demande une telle chose. J'en étais malade rien qu'à l'idée de lui faire du mal."
Jane: "Comment a-t-elle justifié ça?"
Luther: "Quand elle a réalisé ce qu'elle me demandait, elle s'est excusée. Elle n'avait pas l'intention de m'effrayer, mais elle voulait seulement se mettre à la place des victimes... Jane, vous croyez qu'elle aurait pu vouloir servir d'appât à l'Ecorcheur?"
Jane: "J'aimerais vous dire non. Mais elle en est tout à fait capable."
Luther: "Il faut la retrouver. Je ne veux pas que notre dernière conversation soit une dispute."
Jane: "Je vous le répète, il est possible qu'elle soit dans un café ou au bord de la plage."
Luther: "Vous pouvez me le garantir?"
Il n'avait pas de réponse encourageante à lui fournir, n'étant lui-même pas convaincu par son discours.
Jane: "Je préviens les autres."
Luther: "Laissez. C'est mon rôle."
Le jour se levait à peine, lorsqu'ils se rassemblèrent dans l'open space, sous l'insistance de leur supérieur. A 6 heures, les trois agents étaient présents, ignorant encore à quel propos le chef les avait tous convoqué. Ils furent rapidement fixés. Ce dernier les rejoignit, précédé du mentaliste. L'un comme l'autre affichaient une mine préoccupée.
Quelques instants plus tôt...
Lorsqu'elle reprit ses esprits, Leigh Ann était seule, étendue sur un lit, un seul de ses bras attaché au-dessus d'elle. Elle était surprise d'être encore en vie. Ne ressentant aucune douleur, possédant ses vêtements intacts, elle en déduisit que son agresseur ne l'avait pas touchée. Néanmoins, la jeune femme se sentait faible, sous l'effet des drogues qu'elle avait absorbé, à son insu. Elle n'avait pas de souvenir clair de ce qui s'était passé ni de la façon dont elle était arrivée dans ce sordide endroit.
Incapable de se libérer par ses propres moyens, elle voulu appeler à l'aide, mais les sons refusaient de sortir de sa gorge, anesthésiée. L'odeur de cuivre qui emplissait l'air, lui soulevait le coeur. Elle parvint à décoller la tête du matelas, mais pas plus d'une seconde. Tout se mit à tourner autour d'elle. Elle savait que c'était l'Ecorcheur qui l'avait enlevée et qu'il allait très probablement revenir pour achever son oeuvre. La jeune femme fit de gros efforts pour faire remonter des bribes de souvenirs qu'elle était incapable d'interpréter correctement. Elle avait la vague impression qu'ils avaient eu une discussion dont malheureusement, elle ne connaissait pas le contenu. Alors qu'elle tentait de faire glisser sa main hors du bracelet de métal qui l'entravait, elle entendit le grincement de la porte. Ce fut le dernier bruit qu'elle distingua avant de reperdre conscience.
Au CBI, les agents se demandaient pour quelles raisons, le chef leur avait ordonné de se présenter au bureau, en urgence. Ils étaient dans l'expectative. Et encore plus, lorsque Wainwright et Jane apparurent. Pour Cho, l'explication était indéniable. Il n'y avait qu'une seule chose qui pouvait atteindre les deux hommes.
Avant qu'ils n'aient pu ouvrir la bouche, l'asiatique les devança.
Cho: "Il est arrivé quelque chose au lieutenant Jane."
Wainwright, bouleversé: "Je..."
Il ne parvenait pas à continuer, et laissa au consultant le soin de leur exposer la situation, tandis qu'il tentait de se ressaisir, dans son bureau. Mis à part Jane et Cho, personne n'était au fait du lien existant entre l'agent et la soeur du mentaliste. Cela parut très étrange aux autres membres de l'équipe qu'ils en soient autant affectés l'un que l'autre.
Rigsby: "Hey, c'est quoi le problème avec le patron? Que toi, tu sois inquiet, c'est normal, c'est ta soeur. Mais Wainwright?"
Cho: "Ils sont ensemble."
Si le grand brun en perdait son latin, ce n'était pas le cas de Van Pelt qui ne semblait pas aussi surprise que son collègue. Elle était bien plus concernée par l'aide qu'elle pouvait apporter à Jane.
Grace: "Ca ne nous regarde pas. Qu'est-ce qu'on peut faire, Jane?"
Jane: "Je voudrais que tu traces le signal du portable de ma soeur."
Grace: "Tout de suite."
Bien qu'il le dissimule habilement, Jane était aussi effondré que Luther. Malgré ce qu'il lui avait dit afin de minimiser la gravité de la disparition de Leigh, Jane craignait de ne pas la revoir en vie. Si elle s'était effectivement retrouvée entre les griffes de ce psychopathe, ce serait déjà trop tard.
Le mentaliste éprouva le besoin de s'isoler. Il s'enferma dans la salle d'interrogatoire la plus proche. Là, il s'adossa à la cloison, face au miroir sans teint. Il se laissa glisser sur le sol, en pleurant. Au fond du couloir, Luther partageait un désarroi similaire. Il tenait entre ses mains la photo de sa fiancée, ses yeux baignés de larmes. Il était conscient qu'envisager le pire était prématuré, mais à l'instar de Jane, il connaissait les méthodes du supposé ravisseur. Leur réaction en était incontestablement légitime.
Van Pelt, devant son écran, fini par toucher au but. Elle obtint l'adresse d'où le signal du mobile émettait. Elle donna l'information à Cho. Celui-ci alla la transmettre au consultant qui venait de rejoindre l'open space.
Cho: "Jane, on l'a trouvé."
Jane, loin de se réjouir: "On a trouvé son portable. Ca ne signifie pas qu'elle soit vivante."
Sans s'arrêter il bifurqua en direction du bureau de Wainwright, rattrapé par son collègue.
Cho: "Jane! Si on arrive trop tard, tu peux compter sur moi."
Le blond saisi immédiatement son allusion sérieuse, à une vengeance, et il le remercia du regard. Il poursuivit son chemin pour annoncer la nouvelle au principal concerné. En entrant, il trouva le jeune homme, avachi dans son fauteuil, le regard perdu sur un cliché de sa fiancé sur le bureau, au milieu des papiers. Cette scène le renvoyait dix ans en arrière, quand il avait découvert sa famille assassinée.
Jane: "Van Pelt a une adresse."
Luther: "Elle est morte, comme les autres. Je l'ai perdu."
Jane: "Nous ne sommes sûr de rien."
Luther: "Vous n'y croyez pas vous-même."
Jane: "Il n'y a qu'un moyen d'en avoir le coeur net."
Luther: "Elle n'arrêtait pas de me répéter de faire attention à moi et c'est elle qui... J'aurais du la rattraper."
Jane: "Ne parlez pas d'elle au passé, Luther! Pas encore."
Luther: "J'ai lu le dossier de l'écorcheur. Il tue ses victimes dans les trois heures qui suivent leur enlèvement. On a largement dépassé le délais. Je sais à quoi m'attendre. Je ne suis pas prêt. On devait se marier, je devais l'épouser... pas l'enterrer."
Le consultant posa sa main sur son épaule en signe de soutien. A ce moment-là, il en avait autant besoin que lui, si ce n'est d'avantage. Jane n'agissait pas en qualité que collaborateur, par ce geste, mais comme un ami. "Leigh ne voudrait pas qu'il en soit autrement", pensa-t-il. Mais malgré son espoir, il savait que le pire avait de grandes chances de s'être produit et il rectifia mentalement: "Elle n'aurait pas voulu qu'il en soit autrement".
TBC...
Suite
Chapitre 16
A bout de patience, Luther se résolu à aller parler à sa fiancée, en face. Il ne supportait pas de s'être emporté de la sorte. En quatre année, il n'avait jamais perdu son sang froid, à aucun moment. Mais voilà, c'était arrivé et il s'en voulait terriblement de sa stupidité. La générosité de Leigh Ann la poussait parfois à se montrer impulsive. C'est ce qui faisait d'elle une femme spéciale et c'est aussi pour cela qu'il en était amoureux. Alors, pourquoi avait-il fallu qu'il lui reproche cet aspect de sa personnalité?
Sans plus d'interrogations, le jeune homme, qui était resté prostré sur une chaise de la cuisine, se leva et quitta rapidement son domicile. Il prit le chemin du motel, certain d'y trouver son amie. Mais dès son arrivée, sur le parking, une désagréable sensation l'envahie. En fait, il appréhendait de devoir s'expliquer, en présence de Jane. Il ne doutait pas que Leigh Ann se soit confié à lui et il craignait d'affronter ce grand frère.
Bien qu'au CBI, Patrick Jane soit sous ses ordres, à l'extérieur, Luther n'était plus que le jeune prétendant de la petite soeur du mentaliste. Il perdait peu à peu sa contenance, à chaque pas qui le rapprochait des appartements de Jane. Il n'était plus en position d'autorité.
Devant la fenêtre, il ne distingua pas de mouvements, dans la pièce. Il frappa à la porte et attendit... Il recommença, plus vivement. Au bout de quelques minutes, une silhouette tituba jusqu'à l'entrée, écartant les lames du store pour voir qui le dérangeait à une heure aussi matinale. Ses yeux étaient bouffis de sommeil et sa voix éraillée.
Jane: "Luther? Qu'est-ce qu'il y a?"
Luther: "Je peux entrer. Il faut que je parle à Leigh."
Le blond avait toute les peines à comprendre un traître mot qui sortait de sa bouche.
Jane: "Quoi? Leigh?"
Le jeune agent entra et voyant la couverture en désordre, sur le canapé, en tira la conclusion la plus logique.
Luther: "Elle dort dans votre chambre, je suppose. Je ferais mieux de revenir quand elle sera réveillée."
Jane: "Mais, elle n'est pas ici."
Luther: "Comment ça? Vous lui avez envoyé un message et elle est partie aussitôt vous rejoindre."
Jane: "C'est impossible. Je ne lui ai pas parlé depuis hier soir."
Le jeune homme devenait de plus en plus inquiet.
Luther: "Elle a pourtant bien reçu un sms de votre portable."
Jane: "Je l'ai égaré."
Luther: "On vous l'a volé. Vous croyez que quelqu'un de malintentionné aurait pu l'envoyer à votre place. Ca pourrait être un piège de..."
Jane: "Ne vous emballez pas. Inutile de s'alarmer."
Luther: "Vous ne comprenez pas, avant qu'elle parte, on a eu une dispute."
Jane: "Je vois. Dans ce cas, Leigh aura voulu se retrouver seule et ce message n'était qu'un alibi."
Luther: "Ce message est arrivé avant. Et d'ailleurs, ce que vous dite ne tient pas debout. Elle n'est pas comme ça. Leigh ne me cache rien, jamais."
Jane: "Tout le monde ment."
Luther: "Pas elle."
Jane: "Vous êtes sûr de vous?"
Luther: "Nous avons toujours été honnêtes, l'un envers l'autre. Du moins, jusqu'à ce qu'elle revienne à Sacramento, et surtout... jusqu'à ce qu'elle renoue avec vous."
Jane: "Que suis-je censé comprendre?"
Luther: "Vous exercez une mauvaise influence sur Leigh. Je n'aime pas ce qu'elle est entrain de devenir, à cause de vous."
Le mentaliste ne pouvait pas le laisser proférer de telles accusations. Il avait une furieuse envie de lui faire ravaler ses paroles et de le jeter dehors. Mais il se retint en constatant que l'homme qui se tenait devant lui, était rongé par l'angoisse. Il la manifestait sous forme d'agressivité à l'encontre de Jane, mais c'était uniquement pour ne pas s'effondrer devant lui.
Jane: "Ecoutez Luther, vous tenez à elle, c'est indéniable. De plus, vous la connaissez peut-être mieux que moi. Alors, est-ce que se serait son style de disparaître comme ça ou d'agir de manière inconsidérée, en se mettant volontairement en danger, pour faire progresser une enquête, par exemple?"
Le jeune homme avait l'attitude de quelqu'un qui désirait se confier mais n'osait pas. Evidemment, son interlocuteur le comprit aussitôt. Il le regardait en silence.
Luther: "Il y a eu quelque chose, au début de notre relation... Je ne sais pas si j'ai le droit de vous en parler. C'est très personnel."
Jane: "Ce que vous me direz ne sortira pas de cette pièce. Leigh a déjà présenté un comportement inhabituel, avant, c'est ça?"
Luther: "A cette époque, je savait qu'elle s'impliquait au maximum, dans chaque enquête. Mais j'avoue qu'elle m'a vraiment fait peur."
Jane: "C'était lié à une affaire?"
Il hocha la tête.
Jane: "Elle travaillait aux moeurs, à New York, si je ne m'abuse. Sur un viol?"
Luther: "Oui. Je n'ai pas eu plus de détails. Elle restait toujours évasive quand à son travail, par soucis de confidentialité. Mais, ce soir-là, nous étions chez elle, dans son appartement. Tout se passait bien, jusqu'à ce que..."
Il paraissait embarrassé par ce qu'il allait dire.
Jane: "Vous n'avez pas à être impressionné par moi, allez-y."
Luther: "Elle a voulu que je la menotte... Que je sois brutal."
Le visage du consultant devint instantanément grave, presque accusateur envers le jeune homme.
Luther: "Je ne l'ai pas fais. J'ai refusé. Je n'arrivais pas à croire qu'elle me demande une telle chose. J'en étais malade rien qu'à l'idée de lui faire du mal."
Jane: "Comment a-t-elle justifié ça?"
Luther: "Quand elle a réalisé ce qu'elle me demandait, elle s'est excusée. Elle n'avait pas l'intention de m'effrayer, mais elle voulait seulement se mettre à la place des victimes... Jane, vous croyez qu'elle aurait pu vouloir servir d'appât à l'Ecorcheur?"
Jane: "J'aimerais vous dire non. Mais elle en est tout à fait capable."
Luther: "Il faut la retrouver. Je ne veux pas que notre dernière conversation soit une dispute."
Jane: "Je vous le répète, il est possible qu'elle soit dans un café ou au bord de la plage."
Luther: "Vous pouvez me le garantir?"
Il n'avait pas de réponse encourageante à lui fournir, n'étant lui-même pas convaincu par son discours.
Jane: "Je préviens les autres."
Luther: "Laissez. C'est mon rôle."
Le jour se levait à peine, lorsqu'ils se rassemblèrent dans l'open space, sous l'insistance de leur supérieur. A 6 heures, les trois agents étaient présents, ignorant encore à quel propos le chef les avait tous convoqué. Ils furent rapidement fixés. Ce dernier les rejoignit, précédé du mentaliste. L'un comme l'autre affichaient une mine préoccupée.
Quelques instants plus tôt...
Lorsqu'elle reprit ses esprits, Leigh Ann était seule, étendue sur un lit, un seul de ses bras attaché au-dessus d'elle. Elle était surprise d'être encore en vie. Ne ressentant aucune douleur, possédant ses vêtements intacts, elle en déduisit que son agresseur ne l'avait pas touchée. Néanmoins, la jeune femme se sentait faible, sous l'effet des drogues qu'elle avait absorbé, à son insu. Elle n'avait pas de souvenir clair de ce qui s'était passé ni de la façon dont elle était arrivée dans ce sordide endroit.
Incapable de se libérer par ses propres moyens, elle voulu appeler à l'aide, mais les sons refusaient de sortir de sa gorge, anesthésiée. L'odeur de cuivre qui emplissait l'air, lui soulevait le coeur. Elle parvint à décoller la tête du matelas, mais pas plus d'une seconde. Tout se mit à tourner autour d'elle. Elle savait que c'était l'Ecorcheur qui l'avait enlevée et qu'il allait très probablement revenir pour achever son oeuvre. La jeune femme fit de gros efforts pour faire remonter des bribes de souvenirs qu'elle était incapable d'interpréter correctement. Elle avait la vague impression qu'ils avaient eu une discussion dont malheureusement, elle ne connaissait pas le contenu. Alors qu'elle tentait de faire glisser sa main hors du bracelet de métal qui l'entravait, elle entendit le grincement de la porte. Ce fut le dernier bruit qu'elle distingua avant de reperdre conscience.
Au CBI, les agents se demandaient pour quelles raisons, le chef leur avait ordonné de se présenter au bureau, en urgence. Ils étaient dans l'expectative. Et encore plus, lorsque Wainwright et Jane apparurent. Pour Cho, l'explication était indéniable. Il n'y avait qu'une seule chose qui pouvait atteindre les deux hommes.
Avant qu'ils n'aient pu ouvrir la bouche, l'asiatique les devança.
Cho: "Il est arrivé quelque chose au lieutenant Jane."
Wainwright, bouleversé: "Je..."
Il ne parvenait pas à continuer, et laissa au consultant le soin de leur exposer la situation, tandis qu'il tentait de se ressaisir, dans son bureau. Mis à part Jane et Cho, personne n'était au fait du lien existant entre l'agent et la soeur du mentaliste. Cela parut très étrange aux autres membres de l'équipe qu'ils en soient autant affectés l'un que l'autre.
Rigsby: "Hey, c'est quoi le problème avec le patron? Que toi, tu sois inquiet, c'est normal, c'est ta soeur. Mais Wainwright?"
Cho: "Ils sont ensemble."
Si le grand brun en perdait son latin, ce n'était pas le cas de Van Pelt qui ne semblait pas aussi surprise que son collègue. Elle était bien plus concernée par l'aide qu'elle pouvait apporter à Jane.
Grace: "Ca ne nous regarde pas. Qu'est-ce qu'on peut faire, Jane?"
Jane: "Je voudrais que tu traces le signal du portable de ma soeur."
Grace: "Tout de suite."
Bien qu'il le dissimule habilement, Jane était aussi effondré que Luther. Malgré ce qu'il lui avait dit afin de minimiser la gravité de la disparition de Leigh, Jane craignait de ne pas la revoir en vie. Si elle s'était effectivement retrouvée entre les griffes de ce psychopathe, ce serait déjà trop tard.
Le mentaliste éprouva le besoin de s'isoler. Il s'enferma dans la salle d'interrogatoire la plus proche. Là, il s'adossa à la cloison, face au miroir sans teint. Il se laissa glisser sur le sol, en pleurant. Au fond du couloir, Luther partageait un désarroi similaire. Il tenait entre ses mains la photo de sa fiancée, ses yeux baignés de larmes. Il était conscient qu'envisager le pire était prématuré, mais à l'instar de Jane, il connaissait les méthodes du supposé ravisseur. Leur réaction en était incontestablement légitime.
Van Pelt, devant son écran, fini par toucher au but. Elle obtint l'adresse d'où le signal du mobile émettait. Elle donna l'information à Cho. Celui-ci alla la transmettre au consultant qui venait de rejoindre l'open space.
Cho: "Jane, on l'a trouvé."
Jane, loin de se réjouir: "On a trouvé son portable. Ca ne signifie pas qu'elle soit vivante."
Sans s'arrêter il bifurqua en direction du bureau de Wainwright, rattrapé par son collègue.
Cho: "Jane! Si on arrive trop tard, tu peux compter sur moi."
Le blond saisi immédiatement son allusion sérieuse, à une vengeance, et il le remercia du regard. Il poursuivit son chemin pour annoncer la nouvelle au principal concerné. En entrant, il trouva le jeune homme, avachi dans son fauteuil, le regard perdu sur un cliché de sa fiancé sur le bureau, au milieu des papiers. Cette scène le renvoyait dix ans en arrière, quand il avait découvert sa famille assassinée.
Jane: "Van Pelt a une adresse."
Luther: "Elle est morte, comme les autres. Je l'ai perdu."
Jane: "Nous ne sommes sûr de rien."
Luther: "Vous n'y croyez pas vous-même."
Jane: "Il n'y a qu'un moyen d'en avoir le coeur net."
Luther: "Elle n'arrêtait pas de me répéter de faire attention à moi et c'est elle qui... J'aurais du la rattraper."
Jane: "Ne parlez pas d'elle au passé, Luther! Pas encore."
Luther: "J'ai lu le dossier de l'écorcheur. Il tue ses victimes dans les trois heures qui suivent leur enlèvement. On a largement dépassé le délais. Je sais à quoi m'attendre. Je ne suis pas prêt. On devait se marier, je devais l'épouser... pas l'enterrer."
Le consultant posa sa main sur son épaule en signe de soutien. A ce moment-là, il en avait autant besoin que lui, si ce n'est d'avantage. Jane n'agissait pas en qualité que collaborateur, par ce geste, mais comme un ami. "Leigh ne voudrait pas qu'il en soit autrement", pensa-t-il. Mais malgré son espoir, il savait que le pire avait de grandes chances de s'être produit et il rectifia mentalement: "Elle n'aurait pas voulu qu'il en soit autrement".
TBC...
Suite
Dernière édition par lilia le Sam 6 Juil 2013 - 18:03, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Les liens du sang ^
Les remords de Luther lui permettent de bien vite comprendre ce qui est arrivé à Leigh Ann. Partant de là, l'enquête démarre vite. Reste à voir si elle sera concluante....Leigh Ann sera-t-elle la victime de trop qui permettra une arrestation ou bien sera-t-elle retrouvée trop tard ? Quid de Lisbon ? Au moment où Luther et Jane sont tous deux trop affectés pour être réellement efficace, n'est-ce pas le moment où l'aide de l'agent senior pourrait être utile ? Utile à l'enquête et utile à elle-même, lui permettant de sortir du rôle de victime....
Bref, que va-t-il se passer ensuite ?
Bref, que va-t-il se passer ensuite ?
Re: Les liens du sang ^
Jane Doe a écrit:Les remords de Luther lui permettent de bien vite comprendre ce qui est arrivé à Leigh Ann. Partant de là, l'enquête démarre vite. Reste à voir si elle sera concluante....Leigh Ann sera-t-elle la victime de trop qui permettra une arrestation ou bien sera-t-elle retrouvée trop tard ? Quid de Lisbon ? Au moment où Luther et Jane sont tous deux trop affectés pour être réellement efficace, n'est-ce pas le moment où l'aide de l'agent senior pourrait être utile ? Utile à l'enquête et utile à elle-même, lui permettant de sortir du rôle de victime....
Bref, que va-t-il se passer ensuite ?
je plussois, je pense que si Lisbon venait les aider, ça l'aiderait beaucoup à se remettre
pauvres Luther et Jane, j'espère que Leigh Anne est toujours vivante
Sweetylove30- Red John
- Personnage préféré : lisbon, jane
Loisirs : lecture, ecriture
Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: Les liens du sang ^
Merci Jane Doe & Sweety!!!
Je posterais la suite samedi, si tout va bien. Concernant Lisbon, elle n'a pas disparue de ma fic, ne vous en faites pas, son retour est prévu...
Je posterais la suite samedi, si tout va bien. Concernant Lisbon, elle n'a pas disparue de ma fic, ne vous en faites pas, son retour est prévu...
Invité- Invité
Re: Les liens du sang ^
Voilà la suite, comme promis. Le chapitre suivant est déjà bien avancé, j'espère pouvoir le poster samedi prochain.
Chapitre 17
A 6h30, l'équipe s'apprêtait à se rendre sur place. Pour une fois, la personne réquisitionnée pour assurer la permanence téléphonique ne serait pas Van Pelt. Elle allait l'apprendre pendant que tous se préparaient à partir.
Wayne: "Grace, il faut que quelqu'un reste ici, au cas où le ravisseur nous contacterait."
Van Pelt: "Tu crois?"
Wainwright: "Vous avez raison Rigsby. Mais Van Pelt vient avec nous. C'est vous qui vous chargez du standard."
Wayne: "Mais monsieur... Sauf votre respect, j'ai plus d'expérience que Grace."
Wainwright: "Je sais. Je ne remets pas en cause votre expérience. J'espère vraiment que Leigh n'a rien. Néanmoins, je ne peux pas négliger l'éventualité que... Et dans ce cas, il nous faudra une femme. Vous comprenez?"
Wayne: "Bien sûr, ce sera mieux. Vous avez raison."
Ils prirent donc l'ascenseur et descendirent dans le parking, où ils se répartirent dans deux véhicules. malgré la volonté de Wainwright de faire le trajet seul, il se vit contraint de transporter le mentaliste. En effet, Jane ne pouvait pas se permettre de le laisser conduire sans un passager, à ses côtés. Pas dans son état.
Wainwright: "Ne vous sentez pas obligé de me chaperonner."
Jane: "Si il vous arrive quoi que ce soit, Leigh me tuera."
Wainwright: "Merci."
Jane: "De quoi?"
Wainwright: "De continuer de croire que Leigh est saine et sauve."
Jane: "Vous êtes pratiquement de la famille. C'est la moindre des choses."
La vérité était que Jane espérait qu'elle ait été épargné, tout comme Lisbon. L'une et l'autre ne ressemblant pas aux autres victimes de l'écorcheur.
Dès leur arrivée, ils étaient sur leurs gardes. Ils se trouvaient dans un des quartiers les plus malfamés de la ville. Le signal du portable de la jeune femme venait d'un mobile home, stationné au milieu d'un terrain vague. Par sécurité, les agents stoppèrent leurs véhicules à quelques mètres. Ils se regroupèrent dans le plus grand silence, derrière le SUV. Là, chacun enfila un gilet pare balles. Enfin tous sauf un.
Jane: "Vous n'oubliez pas quelqu'un?"
Wainwright: "Vous êtes un civil, restez en retrait, Jane."
Jane: "Pas question! C'est ma soeur qui est là-dedans."
Malgré sa colère, il évitait de lever la voix, afin de ne pas attirer l'attention des habitants du secteur. C'était le territoire des gangs de Sacramento.
Cho: "Si Lisbon était là, elle te bouclerait dans la bagnole. Fais ce que te dit le patron. Tu es trop impliqué."
Jane: "Wainwright aussi."
Cho: "Ouais. Mais c'est un flic. Et c'est le patron."
Le blond, furieux, savait, néanmoins, que sa présence ne leur apporterait que des inconvénients. Il en allait de la vie de sa soeur, alors, il obtempéra.
Cho, lui souffla, en aparté: "Je gère la situation. T'inquiète pas."
Ils se rapprochèrent de l'habitation de fortune, armes en main. Cho se plaça devant la porte, tandis que les deux autres couvraient les différentes issues possibles.
L'asiatique frappa une fois, en annonçant: "CBI! Ouvrez!"
En moins d'une seconde, l'occupant du lieu surgit, en sautant par une fenêtre de derrière. Van Pelt lui couru après et le plaqua au sol. Spectateur de la scène, au début, le mentaliste ne tarda pas à rejoindre tout le monde. Sa première réaction fut naturellement d'inspecter le mobile home. Et il n'était pas seul. Wainwright non plus, ne tenait pas en place. Ils n'avaient que faire du suspect, duquel ils s'occuperaient ensuite. Leur unique préoccupation était de récupérer Leigh Ann. Mais la déception eut vite fait de les assaillir. Le logement était si exigu qu'un simple coup d'oeil suffit pour constater qu'ils n'étaient pas au bon endroit. Ils en ressortirent bredouilles et incrédules. Ils ne s'expliquaient pas comment ils avaient pu se fourvoyer à ce point. Pourtant, le portable de Leigh Ann était là. Et aucune trace d'elle.
Le suspect, menotté était assis sur le sol, devant l'habitation, sous la surveillance des deux agents. En arrivant, face à lui, le mentaliste su que cet individu n'était pas l'écorcheur. Il n'avait rien à voir avec la description faite par les victimes. Autant dire qu'il n'avait aucune ressemblance avec Jane. C'était un homme petit, brun avec un embonpoint prononcé. Peut-être un complice? Il en doutait.
Jane: "Où est-elle?"
- "Où est qui? De quoi vous me parlez?"
Cho: "Fais pas l'innocent, dis-nous ce que tu en as fait. L'enlèvement d'un flic tu sais ce que ça te coûtera?"
- " Hey! Moi je sais rien ok. Je trempe pas dans ce genre d'embrouilles."
Cho: "Ouais, toi c'est plus les trafics en tous genre."
- "Et il faut bien que je gagne ma vie."
Wainwright: "Alors, comment ce portable s'est-il retrouvé en votre possession?"
- "Il est pas à moi, ce machin. Je l'ai trouvé. Je l'ai pas volé, il était par terre dans la rue. Je le jure, les mecs."
Il paraissait sincère, si on mettait de côté ses activités illicites.
Jane: "Parfait, dans ce cas, où l'avez vous trouvé exactement?"
- "C'était dans la rue, je sais plus moi. Je l'ai vu, dans un caniveau et je l'ai ramassé. Un engin comme celui-là, ça vaut un paquet de blé."
Van Pelt: "Ca ne vous a pas effleuré que quelqu'un ait pu l'égarer et de le rapporter au poste de police, j'imagine."
- "J'suis pas débile, avec mon casier, ils auraient débarqué chez moi et avec ce que je planque ici, ils m'auraient coffré pour violation de conditionnelle. J'suis pas suicidaire ma jolie."
Elle répondit à cette dernière réplique par une claque derrière la tête du suspect.
- "Hey! Je pourrais vous attaquer pour brutalité policière. Vous êtes témoins."
Cho: "Moi j'ai rien vu."
Luther rongeait son frein, exaspéré par l'absence totale de collaboration de cet homme. Il le prit à partie violemment, ne laissant pas à Cho le temps de le retenir.
Wainwright le saisi au col, l'étouffant à moitié: "Tu vas nous dire où tu as trouvé ce téléphone ou je vais te donner une bonne raison de porter plainte."
- "Ca va... c'était à deux bloc d'ici, vers l'Est."
Il le relâcha et s'éloigna, afin de calmer ses nerfs. Puis il se dirigea, à nouveau, vers le délinquant. Ce dernier, encore entravé, attendait son sort.
Van Pelt: "Qu'est-ce qu'on fait de lui? On l'embarque pour l'interroger, au poste?"
Wainwright: "Bien sûr."
Jane intervint: "Laisse-le s'en aller, Grace."
Wainwright: "Quoi! Mais Jane, qu'est-ce qui vous prend? Il en sait peut-être plus qu'il ne le dit."
Jane: "Ce n'est qu'un petit receleur sans intérêt. Il ne nous sert à rien."
Wainwright: "C'est moi qui donne les ordres!"
Jane: "Réveillez-vous Luther! Personne ne donne d'ordres. Ce n'est pas une enquête officielle. C'est une affaire personnelle. Nous ne sommes pas là pour perdre notre temps avec n'importe quel minable, mais pour retrouver Leigh."
Wainwright: "Vous avez raison. Il faut que je me ressaisisse."
Sans s'attarder plus, ils se rendirent directement à l'adresse indiquée par l'homme qu'ils avaient libéré. Sur place, ils n'eurent aucun mal à identifier l'habitation qu'ils recherchaient. En effet, il n'y avait qu'une seule maison, entourée d'un terrain de basket et d'un immeuble désaffecté. Considérant le mode opératoire du tueur, il n'y avait qu'un choix possible. Ils entrèrent, se dispersèrent et fouillèrent chaque pièce, du rez-de chaussé à l'étage.
Cho: "Rien là-haut!"
Van Pelt: "Ici non plus."
Le mentaliste eut une idée. Puisque les victimes avaient toutes été abandonnées, à l'abris des regards, au fond d'une ruelle, dans une benne à ordures et dans un sous-sol, il lui semblait évident qu'il en était de même dans ce cas de figure. Ne s'embarrassant pas de prévenir ses collègues, il sortit, dans le jardin et emprunta l'accès extérieur à la cave. En ouvrant les volets en bois, il remarqua une traînée de sang sur les marches et toujours cette odeur nauséabonde significative. Délaissant sa panique, il s'aventura dans la cave, dépourvue de lumière, si ce n'était celle d'un néon qui l'éclairait faiblement.
Au bout d'un moment, Van Pelt s'inquiéta de la disparition du consultant.
Grace: "Où est Jane?"
Cho: "Il était là, il y a une minute. Il a du sortir."
Grace: "Le pauvre, ça doit être dur pour lui. D'abord sa femme et sa fille, et maintenant sa soeur."
Elle se reprit en voyant le désarroi de son supérieur, planté devant la fenêtre du séjour."
Grace: "Est-ce que ça va aller patron?"
Il ne répondit pas, trop absorbé par ses pensées, toutes plus défaitistes les unes que les autres. Tout à coup, un appel raisonna sous leurs pieds.
Wainwright: "C'est Jane."
Il se précipita dans la cave, horrifié.
Wainwright: "Mon dieu non. Pas ça."
TBC...
Suite
Chapitre 17
A 6h30, l'équipe s'apprêtait à se rendre sur place. Pour une fois, la personne réquisitionnée pour assurer la permanence téléphonique ne serait pas Van Pelt. Elle allait l'apprendre pendant que tous se préparaient à partir.
Wayne: "Grace, il faut que quelqu'un reste ici, au cas où le ravisseur nous contacterait."
Van Pelt: "Tu crois?"
Wainwright: "Vous avez raison Rigsby. Mais Van Pelt vient avec nous. C'est vous qui vous chargez du standard."
Wayne: "Mais monsieur... Sauf votre respect, j'ai plus d'expérience que Grace."
Wainwright: "Je sais. Je ne remets pas en cause votre expérience. J'espère vraiment que Leigh n'a rien. Néanmoins, je ne peux pas négliger l'éventualité que... Et dans ce cas, il nous faudra une femme. Vous comprenez?"
Wayne: "Bien sûr, ce sera mieux. Vous avez raison."
Ils prirent donc l'ascenseur et descendirent dans le parking, où ils se répartirent dans deux véhicules. malgré la volonté de Wainwright de faire le trajet seul, il se vit contraint de transporter le mentaliste. En effet, Jane ne pouvait pas se permettre de le laisser conduire sans un passager, à ses côtés. Pas dans son état.
Wainwright: "Ne vous sentez pas obligé de me chaperonner."
Jane: "Si il vous arrive quoi que ce soit, Leigh me tuera."
Wainwright: "Merci."
Jane: "De quoi?"
Wainwright: "De continuer de croire que Leigh est saine et sauve."
Jane: "Vous êtes pratiquement de la famille. C'est la moindre des choses."
La vérité était que Jane espérait qu'elle ait été épargné, tout comme Lisbon. L'une et l'autre ne ressemblant pas aux autres victimes de l'écorcheur.
Dès leur arrivée, ils étaient sur leurs gardes. Ils se trouvaient dans un des quartiers les plus malfamés de la ville. Le signal du portable de la jeune femme venait d'un mobile home, stationné au milieu d'un terrain vague. Par sécurité, les agents stoppèrent leurs véhicules à quelques mètres. Ils se regroupèrent dans le plus grand silence, derrière le SUV. Là, chacun enfila un gilet pare balles. Enfin tous sauf un.
Jane: "Vous n'oubliez pas quelqu'un?"
Wainwright: "Vous êtes un civil, restez en retrait, Jane."
Jane: "Pas question! C'est ma soeur qui est là-dedans."
Malgré sa colère, il évitait de lever la voix, afin de ne pas attirer l'attention des habitants du secteur. C'était le territoire des gangs de Sacramento.
Cho: "Si Lisbon était là, elle te bouclerait dans la bagnole. Fais ce que te dit le patron. Tu es trop impliqué."
Jane: "Wainwright aussi."
Cho: "Ouais. Mais c'est un flic. Et c'est le patron."
Le blond, furieux, savait, néanmoins, que sa présence ne leur apporterait que des inconvénients. Il en allait de la vie de sa soeur, alors, il obtempéra.
Cho, lui souffla, en aparté: "Je gère la situation. T'inquiète pas."
Ils se rapprochèrent de l'habitation de fortune, armes en main. Cho se plaça devant la porte, tandis que les deux autres couvraient les différentes issues possibles.
L'asiatique frappa une fois, en annonçant: "CBI! Ouvrez!"
En moins d'une seconde, l'occupant du lieu surgit, en sautant par une fenêtre de derrière. Van Pelt lui couru après et le plaqua au sol. Spectateur de la scène, au début, le mentaliste ne tarda pas à rejoindre tout le monde. Sa première réaction fut naturellement d'inspecter le mobile home. Et il n'était pas seul. Wainwright non plus, ne tenait pas en place. Ils n'avaient que faire du suspect, duquel ils s'occuperaient ensuite. Leur unique préoccupation était de récupérer Leigh Ann. Mais la déception eut vite fait de les assaillir. Le logement était si exigu qu'un simple coup d'oeil suffit pour constater qu'ils n'étaient pas au bon endroit. Ils en ressortirent bredouilles et incrédules. Ils ne s'expliquaient pas comment ils avaient pu se fourvoyer à ce point. Pourtant, le portable de Leigh Ann était là. Et aucune trace d'elle.
Le suspect, menotté était assis sur le sol, devant l'habitation, sous la surveillance des deux agents. En arrivant, face à lui, le mentaliste su que cet individu n'était pas l'écorcheur. Il n'avait rien à voir avec la description faite par les victimes. Autant dire qu'il n'avait aucune ressemblance avec Jane. C'était un homme petit, brun avec un embonpoint prononcé. Peut-être un complice? Il en doutait.
Jane: "Où est-elle?"
- "Où est qui? De quoi vous me parlez?"
Cho: "Fais pas l'innocent, dis-nous ce que tu en as fait. L'enlèvement d'un flic tu sais ce que ça te coûtera?"
- " Hey! Moi je sais rien ok. Je trempe pas dans ce genre d'embrouilles."
Cho: "Ouais, toi c'est plus les trafics en tous genre."
- "Et il faut bien que je gagne ma vie."
Wainwright: "Alors, comment ce portable s'est-il retrouvé en votre possession?"
- "Il est pas à moi, ce machin. Je l'ai trouvé. Je l'ai pas volé, il était par terre dans la rue. Je le jure, les mecs."
Il paraissait sincère, si on mettait de côté ses activités illicites.
Jane: "Parfait, dans ce cas, où l'avez vous trouvé exactement?"
- "C'était dans la rue, je sais plus moi. Je l'ai vu, dans un caniveau et je l'ai ramassé. Un engin comme celui-là, ça vaut un paquet de blé."
Van Pelt: "Ca ne vous a pas effleuré que quelqu'un ait pu l'égarer et de le rapporter au poste de police, j'imagine."
- "J'suis pas débile, avec mon casier, ils auraient débarqué chez moi et avec ce que je planque ici, ils m'auraient coffré pour violation de conditionnelle. J'suis pas suicidaire ma jolie."
Elle répondit à cette dernière réplique par une claque derrière la tête du suspect.
- "Hey! Je pourrais vous attaquer pour brutalité policière. Vous êtes témoins."
Cho: "Moi j'ai rien vu."
Luther rongeait son frein, exaspéré par l'absence totale de collaboration de cet homme. Il le prit à partie violemment, ne laissant pas à Cho le temps de le retenir.
Wainwright le saisi au col, l'étouffant à moitié: "Tu vas nous dire où tu as trouvé ce téléphone ou je vais te donner une bonne raison de porter plainte."
- "Ca va... c'était à deux bloc d'ici, vers l'Est."
Il le relâcha et s'éloigna, afin de calmer ses nerfs. Puis il se dirigea, à nouveau, vers le délinquant. Ce dernier, encore entravé, attendait son sort.
Van Pelt: "Qu'est-ce qu'on fait de lui? On l'embarque pour l'interroger, au poste?"
Wainwright: "Bien sûr."
Jane intervint: "Laisse-le s'en aller, Grace."
Wainwright: "Quoi! Mais Jane, qu'est-ce qui vous prend? Il en sait peut-être plus qu'il ne le dit."
Jane: "Ce n'est qu'un petit receleur sans intérêt. Il ne nous sert à rien."
Wainwright: "C'est moi qui donne les ordres!"
Jane: "Réveillez-vous Luther! Personne ne donne d'ordres. Ce n'est pas une enquête officielle. C'est une affaire personnelle. Nous ne sommes pas là pour perdre notre temps avec n'importe quel minable, mais pour retrouver Leigh."
Wainwright: "Vous avez raison. Il faut que je me ressaisisse."
Sans s'attarder plus, ils se rendirent directement à l'adresse indiquée par l'homme qu'ils avaient libéré. Sur place, ils n'eurent aucun mal à identifier l'habitation qu'ils recherchaient. En effet, il n'y avait qu'une seule maison, entourée d'un terrain de basket et d'un immeuble désaffecté. Considérant le mode opératoire du tueur, il n'y avait qu'un choix possible. Ils entrèrent, se dispersèrent et fouillèrent chaque pièce, du rez-de chaussé à l'étage.
Cho: "Rien là-haut!"
Van Pelt: "Ici non plus."
Le mentaliste eut une idée. Puisque les victimes avaient toutes été abandonnées, à l'abris des regards, au fond d'une ruelle, dans une benne à ordures et dans un sous-sol, il lui semblait évident qu'il en était de même dans ce cas de figure. Ne s'embarrassant pas de prévenir ses collègues, il sortit, dans le jardin et emprunta l'accès extérieur à la cave. En ouvrant les volets en bois, il remarqua une traînée de sang sur les marches et toujours cette odeur nauséabonde significative. Délaissant sa panique, il s'aventura dans la cave, dépourvue de lumière, si ce n'était celle d'un néon qui l'éclairait faiblement.
Au bout d'un moment, Van Pelt s'inquiéta de la disparition du consultant.
Grace: "Où est Jane?"
Cho: "Il était là, il y a une minute. Il a du sortir."
Grace: "Le pauvre, ça doit être dur pour lui. D'abord sa femme et sa fille, et maintenant sa soeur."
Elle se reprit en voyant le désarroi de son supérieur, planté devant la fenêtre du séjour."
Grace: "Est-ce que ça va aller patron?"
Il ne répondit pas, trop absorbé par ses pensées, toutes plus défaitistes les unes que les autres. Tout à coup, un appel raisonna sous leurs pieds.
Wainwright: "C'est Jane."
Il se précipita dans la cave, horrifié.
Wainwright: "Mon dieu non. Pas ça."
TBC...
Suite
Dernière édition par lilia le Sam 13 Juil 2013 - 15:45, édité 2 fois
Invité- Invité
Re: Les liens du sang ^
lilia a écrit:
Wainwright: "Je sais. Je ne remets pas en cause votre expérience. J'espère vraiment que Leigh n'a rien. Néanmoins, je ne peux pas négliger l'éventualité que... Et dans ce cas, il nous faudra une femme. Vous comprenez?"
C'est terrible de devoir envisager cette éventualité....si terrible que l'indicible est davantage suggéré que formulé
lilia a écrit:Wainwright: "Merci."
Jane: "De quoi?"
Wainwright: "De continuer de croire que Leigh est saine et sauve."
Il parait évident que Jane a lui aussi besoin de continuer à le croire....
J'aime bien Cho, qui sait être la voix de la raison tout en comprenant le tourment de son ami et en veillant au grain !
lilia a écrit:Jane: "Réveillez-vous Luther! Personne ne donne d'ordres. Ce n'est pas une enquête officielle. C'est une affaire personnelle. Nous ne sommes pas là pour perdre notre temps avec n'importe quel minable, mais pour retrouver Leigh."
Une affaire ô combien personnelle, et à plus d'un titre ! Maintenant, Jane ne prendrait pas le moindre risque concernant ceux qu'il aime....donc s'il dit de libérer le receleur, c'est qu'il ne sera d'aucune utilité dans le reste de l'enquête....on peut lui faire confiance pour ça !
Néanmoins, son témoignage leur donne une piste, qui pourrait être le lieu où Leigh Ann est retenue....
Néanmoins, son témoignage leur donne une piste, qui pourrait être le lieu où Leigh Ann est retenue....
lilia a écrit:Grace: "Le pauvre, ça doit être dur pour lui. D'abord sa femme et sa fille, et maintenant sa soeur."
Et Lisbon ! Lisbon qui a été victime à son tour (et tu nous a montré un Jane qui essaie d'être présent pour son amie mais on peut supposer que de voir Lisbon, l'Agent Lisbon, dans ce "rôle", n'a pas dû être facile pour Jane, qui a toujours pu se reposer sur elle pour assurer sa sécurité), Lisbon qui a été contrainte de s'éloigner de lui, Lisbon qui n'est plus là pour veiller sur lui, pour lui permettre de garder un sens des réalités certes relatif....mais tout de même.
Bon, tu sais que j'ai hâte qu'elle revienne dans le tableau....c'est vrai que depuis qu'elle est partie se mettre au vert, Jane a été occupé avec l'enquête, avec sa soeur.....mais je pense qu'elle lui manque à plus d'un titre. Et il me semble que Van Pelt oublie un peu vite que ce qui est arrivé à Lisbon touche forcément Jane. Et ce pourrait être pire quand le coupable sera révélé (rapport à la culpabilité....Lisbon a été abusée par la ressemblance entre Jane et le coupable, donc indirectement par ses sentiments envers Jane....cette affaire prouve aussi qu'il n'y a pas que de RJ que Jane doit protéger ceux qu'il aime....pas sûr que Jane vive bien toutes les révélations qui seront faites).....mais ça, Grace l'ignore encore !
Bon, tu sais que j'ai hâte qu'elle revienne dans le tableau....c'est vrai que depuis qu'elle est partie se mettre au vert, Jane a été occupé avec l'enquête, avec sa soeur.....mais je pense qu'elle lui manque à plus d'un titre. Et il me semble que Van Pelt oublie un peu vite que ce qui est arrivé à Lisbon touche forcément Jane. Et ce pourrait être pire quand le coupable sera révélé (rapport à la culpabilité....Lisbon a été abusée par la ressemblance entre Jane et le coupable, donc indirectement par ses sentiments envers Jane....cette affaire prouve aussi qu'il n'y a pas que de RJ que Jane doit protéger ceux qu'il aime....pas sûr que Jane vive bien toutes les révélations qui seront faites).....mais ça, Grace l'ignore encore !
lilia a écrit: Tout à coup, un appel raisonna sous leurs pieds.
Wainwright: "C'est Jane."
Il se précipita dans la cave, horrifié.
Wainwright: "Mon dieu non. Pas ça."
Quelle vision d'horreur s'offre à eux ? S'agit-il de Leigh Ann ? Dans l'affirmative, est-elle blessée ou arrivent-ils bien trop tard ?
Vivement le prochain chapitre....pour être rassurée....ou pas !
Vivement le prochain chapitre....pour être rassurée....ou pas !
Re: Les liens du sang ^
Merci Jane Doe, de tes commentaires et de ta fidélité. Ca me fait vraiment plaisir.
Chapitre 18
L'univers de l'agent Wainwright s'était écroulé dès qu'il avait pénétré dans ce lieu. Son pire cauchemar prenait vie. Paralysé par le désespoir, au pied de l'escalier, il n'osait pas faire un pas de plus. Il refusait de la voir, de voir ce que l'écorcheur avait fait d'elle. De là où il se trouvait, il ne distinguait que le mentaliste penché au-dessus du lit. Soudain, Jane renouvela son appel, ce qui eut pour effet immédiat de faire accourir le jeune homme.
Jane: "Vite, Luther. Appelez une ambulance!"
Wainwright: "Elle est vivante?"
Il s'approcha de la jeune femme pour s'assurer qu'il ne rêvait pas. Ses yeux étaient clos, mais ses paupières bougeaient et surtout, elle respirait.
Jane: "Trouvez-moi quelque chose pour la détacher."
L'agent balaya rapidement la pièce du regard, et il aperçu la clé, suspendu à un clou, sur le mur, par un ruban bleu. Il s'en saisi et la remis à Jane. Ce dernier s'empressa de libérer sa soeur qui commençait à revenir doucement à elle.
Wainwright, agenouillé près d'elle, lui prit la main en lui caressant le visage: "Hey."
Leigh Ann: "Est-ce que je suis morte?"
Wainwright, les larmes aux yeux: "Non. Tu es vivante."
Elle se redressa en position assise, si brusquement qu'elle fut prise d'un vertige et faillit retomber en arrière.
Wainwright: "J'appelle une ambulance."
Leigh Ann: "Pas d'ambulance. Je vais bien."
Wainwright: "Tu es restée inconsciente, ce n'est pas anodin. Et on ne sait pas ce que ce malade a pu te faire."
Elle massait sa nuque endolorie, et c'est là que les deux hommes remarquèrent les marques laissées par les mains de l'agresseur. Se sentant dévisagée, elle les interrogea.
Leigh Ann: "Quoi? Pourquoi vous me regardez comme ça?"
Wainwright: "Ce type a essayé de te tuer. En t'étranglant comme les autres."
Mais la position des ecchymoses indiquait un tout autre scénario.
Jane: "Je pense que vous faites fausse route Luther. Il ne voulait pas la tuer. Seulement l'endormir."
Wainwright: "Pourquoi? Pourquoi s'en prendre à elle? Leigh ne s'inscrit pas dans son schéma."
A cet instant précis, la concernée avait cessé de les écouter, elle tenait le ruban dans sa main.
Jane: "Leigh? Est-ce que ça va?"
Il posa les yeux sur ce morceau de satin et son sang ne fit qu'un tour car il le reconnu.
Leigh Ann: "C'est pas possible Patrick."
Wainwright: "Qu'est-ce qu'il y a?
Aucun d'eux ne soufflaient mot, extrêmement perturbés par la présence de cet objet, surgit de leur passé commun.
Wainwright: "Ca vous dérangerait de me répondre."
Il n'obtint pas satisfaction, car le reste de l'équipe entra dans la cave.
Cho: "L'ambulance est en route."
Sa collègue était horrifiée par la marre de sang qui recouvrait la majeure partie du sol.
Grace: "C'est affreux. Vous allez bien Lieutenant?"
Leigh Ann: "J'irais mieux si on arrêtait de me poser cette question. Vous feriez bien de décommander l'ambulance et de contacter la scientifique."
Si tôt dit, si tôt fait. La rouquine accéda à sa demande, dans la seconde.
Wainwright: "Tu es sûre. Ce n'est pas raisonnable. Il faut qu'on t'examine."
Leigh Ann: "Inutile. Je suis certaine que je n'ai rien."
Wainwright: "Tu ne peux pas le savoir. Il a très bien pu te torturer et te rhabiller ensuite."
Il avait beaucoup de mal à rester impassible face à la situation, alors elle le fixa droit dans les yeux, entourant son visage de ses mains.
Leigh Ann: "Arrête. C'est terminé, je suis là, ok. Je te jure que je suis en pleine forme."
Wainwright: "Si tu savais comme je regrette de t'avoir parlé de cette façon."
Le consultant ne parvenait pas à détacher son attention du ruban. Tout comme sa soeur qui, elle, ne tenait plus cas de son fiancé. Elle regardait Jane, tandis que le jeune homme s'évertuait à lui présenter des excuses. Elle n'y était pas réceptive et l'interrompit sans ménagement.
Leigh Ann: "Luther."
Wainwright: "Pardon, je te soûle de paroles alors que tu es certainement épuisée."
Leigh Ann: "Tu veux bien me laisser seule avec Patrick. S'il te plait."
Wainwright: "Bien sûr."
Il était un peu blasé par sa réaction. Il espérait qu'elle voudrait rester avec lui, car c'est ce que lui aurait voulu. Mais même si il se sentait rejeté, il ne laissait rien filtrer et alla s'entretenir avec les experts de la police scientifique, qui venaient d'arriver.
Jane rejoignit sa cadette, tout en suivant Wainwright des yeux: "Tu ne devrais pas le mettre à l'écart, comme tu le fais. Ta disparition l'a vraiment bouleversé."
Leigh Ann: "Il y a certaines choses que je ne souhaite pas qu'il sache."
Jane: "Donc j'avais raison. Tout le monde ment."
Leigh Ann: "Par omission uniquement. Ce n'est pas un véritable mensonge. Je ne fais qu'obéir aux ordres."
Il fronçait les sourcils.
Jane: "Aux ordres?"
Leigh Ann: "C'est une vieille histoire que mes supérieurs m'ont disons, vivement conseillé d'oublier."
Jane: "Quel rapport avec ce qui t'aies arrivé aujourd'hui?"
Leigh Ann: "Lui, l'écorcheur, il savait tout, dans les moindres détails."
Jane: "Il l'a lu dans la presse."
Leigh Ann: "Ca n'a pas été divulgué. Enfin, si, mais ce n'était pas l'exacte vérité."
Jane: "Je vois. Les grands patrons ont donné leur version politiquement correcte à la presse. Qu'est-ce qui s'est passé réellement. Je sais que tu as du tirer sur un collègue, en légitime défense."
Leigh Ann: "Laisse tomber. Tout ça c'est loin, ça n'est pas pertinent. Ce qu'il faut retenir c'est que l'écorcheur m'a espionné, depuis des années."
Jane: "C'est pour ça qu'il t'a laissé ce ruban. Tu en portais un identique quand tu es venu vivre avec nous."
Leigh Ann: "On s'est trompé, depuis le début. On a cherché un lien entre les victimes, mais ce liens c'est nous. Toi et moi, Patrick. Son but était de nous réunir à Sacramento."
Jane: "Il n'avait aucun moyen d'être parfaitement sûr que tu sois chargée de ce dossier."
Leigh Ann: "C'est vrai. C'était Cruz."
Jane: "Le lieutenant inspecteur Cruz. Hospitalisé après une intoxication alimentaire sévère. Intoxication qui s'est produite après un repas dans son restaurant habituel, celui où il prenait son déjeuner quotidien depuis plus de dix ans."
Leigh Ann: "Tu penses qu'on l'a empoisonné. C'est logique. Et en s'en prenant à Lisbon, il t'impliquait toi aussi."
Elle agissait étrangement, comme quelqu'un qui n'a pas l'esprit tranquille.
Jane: "Leigh, tu me caches quelque chose, je le sens."
Leigh Ann: "Pas ici. Allons dehors, tu veux bien."
Il l'aida à se mettre debout, la soutenant, car ses jambes flageolaient légèrement. Ils sortirent à l'air libre, pendant que les experts s'affairaient à débusquer des indices. Ils firent quelques pas, jusqu'à une vieille balancelle, où la jeune femme s'assit.
Leigh Ann: "Peut-être que je mérite ce qui m'est arrivé."
Jane: "Qu'est-ce que tu racontes, tu n'as jamais rien fait de mal."
Leigh Ann: "Détrompe-toi. Je ne suis pas si parfaite que tu semble le croire."
Jane: "Si quelqu'un mérite de souffrir, ce n'est certainement pas toi."
Leigh Ann: "Mais j'ai tué un homme."
Jane: "Ca fait partie de ton boulot. Parfois on ne peut pas l'éviter."
Leigh Ann: "Tu parles en tant que connaisseur."
Jane: "C'était complètement différent pour moi. J'ai voulu tuer Red John et je l'ai fait, de sang froid."
Leigh Ann: "Sauf que ce n'était pas Red John."
Jane: "J'ai tué un meurtrier. J'avais prémédité mon geste. Toi, tu n'as fait que te défendre."
Leigh Ann: "Ca, c'est ce que tout le monde a cru. Je ne suis pas meilleure que toi."
Le mentaliste, encore debout, s'installa à ses côtés, pour écouter ses explications. Elle commença son récit, ne lui dissimulant aucun détail, aucune de ses impressions.
A cette époque, Leigh Ann sortait d'une histoire tumultueuse avec Danny Ruskin et peinait à remonter la pente, suite à cette rupture.
Après des semaines à se morfondre, elle avait décidé de reprendre sa vie en main. Sur les conseils d'une amie, elle avait accepté l'invitation d'un collègue, à aller boire un verre. Il l'avait raccompagnée chez elle. Leigh Ann ne se méfiait pas, puisqu'il s'était montré charmant jusque là. Mais ça avait dégénéré rapidement.
Il en voulait plus et l'embrassa, elle le repoussa avec force, ce qui déclencha la colère de cet homme. "On ne dit pas non à Jim Bradley", avait-il dit on la frappant. Sonnée, elle avait conservé ses réflexes, elle lui asséna un coup de genou bien placé et s'éloigna pour prendre son arme dans un tiroir. Il se redressa et avança vers elle, en proférant des insanités.
Jane: "Il n'était pas armé?"
Elle secoua la tête de droite à gauche et continua.
Leigh Ann: "J'ai visé et j'ai tiré, comme à l'entraînement. Une balle dans sa jambe, pour l'immobiliser."
Jane: "Tu as fais feu une seconde fois? Une blessure à la jambe n'est pas mortelle."
Leigh Ann: "Sauf quand elle sectionne une artère. Mon tir était trop haut. Il s'est vidé de son sang en quelques secondes. Les affaires internes n'ont rien retenu contre moi."
Jane se mordait les lèvres: "Tir trop haut? Tu étais toujours classée parmi les premiers, lors des contrôles de tirs, à l'académie."
Il sous-entendait que ça n'avait rien d'un accident, mais qu'elle avait volontairement abattu un collègue. Elle le comprit et ne démentit pas. Au contraire, elle lui fournit même le motif de cet acte.
Leigh Ann: "J'avais eu des échos concernant certaines pratiques du lieutenant Bradley, avec ses informatrices. Quelques jours après cet "accident", j'ai reçu la visite de deux femmes, des prostituées qui renseignaient Bradley. Elles m'ont remercié. Il abusait d'elles, depuis des années, en les menaçant de les expédier en prison si elle ne lui cédaient pas. Alors tu vois, frangin, on est exactement pareil, toi et moi. J'ai simplement un badge pour justifier mes actes."
Jane: "Tu en as parlé à quelqu'un d'autre?"
Leigh: "Non, tu es le seul. Luther ne sait rien de tout ça. Je ne voulais pas compromettre notre relation. Je n'avais eu personne depuis cet incident. Je n'avais plus confiance en personne."
Elle sourit, admettant qu'elle était mal placée pour lui donner des leçons en matière de sentiments amoureux, s'en étant elle-même privée pendant une éternité. Le voile étant levé, sur cet épisode trouble du passé de sa cadette, le mentaliste revint à leur problème présent.
Jane: "Qu'est-ce que tu es venu faire ici? Sans renforts et sans arme? Tu cherches à te punir? C'était suicidaire."
Leigh Ann: "Je ne voulais pas rameuter la cavalerie pour rien. Et d'ailleurs, je n'avais aucune raison de le faire. Parce que c'est toi qui m'avais donné rendez-vous."
Jane: "C'est lui qui m'a volé mon portable et qui t'a attiré dans un piège. Est-ce que tu te rappelle de quelque chose?"
Leigh Ann: "Tu vas m'interroger comme je l'ai fais avec Lisbon? Ok."
Elle ferma les yeux pour favoriser le retour de sa mémoire visuelle.
Leigh Ann: "C'est incroyable comme il te ressemble. Le même sourire, la même façon de bouger. Sa voix était plus grave que la tienne. Je n'arrive pas à me rappeler ce qu'il a dit, mais j'avais l'impression d'entendre... papa."
Elle ouvrit les yeux, les blond la fixait, interloqué par son récit. Bien qu'il ait confiance en elle, surtout, après sa confession, il avait le sentiment que sa soeur ne lui avait pas tout raconté de son entrevue avec le psychopathe. Il serra ses mains. Elle se leva, brusquement, comme si une idée ou plutôt un élément lui était revenu.
Leigh Ann: "Tu as mon portable, je crois."
Jane: "Oui, pourquoi?"
Leigh Ann: "Je dois passer un coup de fil. Ca ne peut pas attendre."
Elle tendit sa main tremblante, ouverte vers lui, en signe d'impatience.
Jane: "Ne le fais pas tomber."
Leigh Ann: "C'est la drogue qu'il m'a donné, ça va passer."
Sans poser de question il lui restitua l'appareil. Elle alla s'isoler plus loin et composa un numéro.
Leigh Ann: "Térésa. C'est Leigh Ann. Il faut qu'on parle."
Lisbon: "Je ne vois pas très bien de quoi. Je vous ai tout dis."
Leigh Ann: "Moi j'ai quelque chose à vous dire, quelque chose que je ne peux pas dire à Patrick."
Il y eut un silence.
Lisbon: "Je ne me sens pas encore prête, désolée."
Leigh Ann: "Ce n'est pas tout. Lisbon. Lisbon, ne raccrochez pas.
Lisbon: "Donnez-moi une bonne raison."
Leigh Ann: "Je connais son nom. Il me l'a dit."
Lisbon: "Qui est-ce?"
Leigh Ann: "Je préfère vous en parler de vive voix. Je passe chez vous, dans la soirée."
Lisbon: "Comment savez-vous que je suis revenu à Sacramento?"
Leigh Ann: "Vous n'en n'êtes jamais partie, je me trompe?"
Lisbon: "Vous êtes pire que Jane. 19h, ça vous ira?"
Leigh Ann: "19h."
Elle raccrocha, effaça l'appel en observant le consultant qui était en grande conversation avec Wainwright.
Wainwright: "Elle va mieux?"
Jane: "Oui. Rendez-moi service, Luther. Ramenez-là chez vous et prenez soin d'elle. Elle a besoin de vous, même si elle a du mal à l'exprimer."
Wainwright: "J'ai toujours pris soin d'elle et je ne compte pas m'arrêter aujourd'hui."
Jane: "Je suis heureux de l'entendre."
La jeune femme revint à leur hauteur, le visage détendu. Rien ne permettait de deviner ses pensées.
Leigh Ann: "Aïe... Pourquoi, à chaque fois que vous êtes ensemble, j'ai l'impression que vous parlez de moi?"
Jane: "Peut-être parce que c'est le cas."
Wainwright passa un bras autour de la taille de son amie. Elle posa sa main sur la sienne, furtivement, car un expert de la scientifique y mit un terme en interpellant l'agent. Celui-ci s'écarta de la jeune femme pour écouter le résultat des premiers relevés de la scène de crime. Puis, il reprit sa place.
Wainwright: "Le sang retrouvé sur le sol..."
Leigh le coupa: "Du sang de porc, comme la dernière fois."
Wainwright: "Humain. Les échantillons sont en cours d'analyse."
Leigh Ann: "Il y a une autre victime quelque part."
Wainwright: "Laissons la scientifique faire son boulot. Tu dois te reposer."
La jeune femme accepta, à contre coeur. Son frère la prit dans ses bras, en profitant pour lui glisser un mot à l'oreille.
Jane: "N'oublie pas ce que je t'ai dis. Tu comptes beaucoup pour moi et encore plus pour Luther. Sois honnête avec lui et ne met plus ta vie en danger."
TBC...
Suite
Chapitre 18
L'univers de l'agent Wainwright s'était écroulé dès qu'il avait pénétré dans ce lieu. Son pire cauchemar prenait vie. Paralysé par le désespoir, au pied de l'escalier, il n'osait pas faire un pas de plus. Il refusait de la voir, de voir ce que l'écorcheur avait fait d'elle. De là où il se trouvait, il ne distinguait que le mentaliste penché au-dessus du lit. Soudain, Jane renouvela son appel, ce qui eut pour effet immédiat de faire accourir le jeune homme.
Jane: "Vite, Luther. Appelez une ambulance!"
Wainwright: "Elle est vivante?"
Il s'approcha de la jeune femme pour s'assurer qu'il ne rêvait pas. Ses yeux étaient clos, mais ses paupières bougeaient et surtout, elle respirait.
Jane: "Trouvez-moi quelque chose pour la détacher."
L'agent balaya rapidement la pièce du regard, et il aperçu la clé, suspendu à un clou, sur le mur, par un ruban bleu. Il s'en saisi et la remis à Jane. Ce dernier s'empressa de libérer sa soeur qui commençait à revenir doucement à elle.
Wainwright, agenouillé près d'elle, lui prit la main en lui caressant le visage: "Hey."
Leigh Ann: "Est-ce que je suis morte?"
Wainwright, les larmes aux yeux: "Non. Tu es vivante."
Elle se redressa en position assise, si brusquement qu'elle fut prise d'un vertige et faillit retomber en arrière.
Wainwright: "J'appelle une ambulance."
Leigh Ann: "Pas d'ambulance. Je vais bien."
Wainwright: "Tu es restée inconsciente, ce n'est pas anodin. Et on ne sait pas ce que ce malade a pu te faire."
Elle massait sa nuque endolorie, et c'est là que les deux hommes remarquèrent les marques laissées par les mains de l'agresseur. Se sentant dévisagée, elle les interrogea.
Leigh Ann: "Quoi? Pourquoi vous me regardez comme ça?"
Wainwright: "Ce type a essayé de te tuer. En t'étranglant comme les autres."
Mais la position des ecchymoses indiquait un tout autre scénario.
Jane: "Je pense que vous faites fausse route Luther. Il ne voulait pas la tuer. Seulement l'endormir."
Wainwright: "Pourquoi? Pourquoi s'en prendre à elle? Leigh ne s'inscrit pas dans son schéma."
A cet instant précis, la concernée avait cessé de les écouter, elle tenait le ruban dans sa main.
Jane: "Leigh? Est-ce que ça va?"
Il posa les yeux sur ce morceau de satin et son sang ne fit qu'un tour car il le reconnu.
Leigh Ann: "C'est pas possible Patrick."
Wainwright: "Qu'est-ce qu'il y a?
Aucun d'eux ne soufflaient mot, extrêmement perturbés par la présence de cet objet, surgit de leur passé commun.
Wainwright: "Ca vous dérangerait de me répondre."
Il n'obtint pas satisfaction, car le reste de l'équipe entra dans la cave.
Cho: "L'ambulance est en route."
Sa collègue était horrifiée par la marre de sang qui recouvrait la majeure partie du sol.
Grace: "C'est affreux. Vous allez bien Lieutenant?"
Leigh Ann: "J'irais mieux si on arrêtait de me poser cette question. Vous feriez bien de décommander l'ambulance et de contacter la scientifique."
Si tôt dit, si tôt fait. La rouquine accéda à sa demande, dans la seconde.
Wainwright: "Tu es sûre. Ce n'est pas raisonnable. Il faut qu'on t'examine."
Leigh Ann: "Inutile. Je suis certaine que je n'ai rien."
Wainwright: "Tu ne peux pas le savoir. Il a très bien pu te torturer et te rhabiller ensuite."
Il avait beaucoup de mal à rester impassible face à la situation, alors elle le fixa droit dans les yeux, entourant son visage de ses mains.
Leigh Ann: "Arrête. C'est terminé, je suis là, ok. Je te jure que je suis en pleine forme."
Wainwright: "Si tu savais comme je regrette de t'avoir parlé de cette façon."
Le consultant ne parvenait pas à détacher son attention du ruban. Tout comme sa soeur qui, elle, ne tenait plus cas de son fiancé. Elle regardait Jane, tandis que le jeune homme s'évertuait à lui présenter des excuses. Elle n'y était pas réceptive et l'interrompit sans ménagement.
Leigh Ann: "Luther."
Wainwright: "Pardon, je te soûle de paroles alors que tu es certainement épuisée."
Leigh Ann: "Tu veux bien me laisser seule avec Patrick. S'il te plait."
Wainwright: "Bien sûr."
Il était un peu blasé par sa réaction. Il espérait qu'elle voudrait rester avec lui, car c'est ce que lui aurait voulu. Mais même si il se sentait rejeté, il ne laissait rien filtrer et alla s'entretenir avec les experts de la police scientifique, qui venaient d'arriver.
Jane rejoignit sa cadette, tout en suivant Wainwright des yeux: "Tu ne devrais pas le mettre à l'écart, comme tu le fais. Ta disparition l'a vraiment bouleversé."
Leigh Ann: "Il y a certaines choses que je ne souhaite pas qu'il sache."
Jane: "Donc j'avais raison. Tout le monde ment."
Leigh Ann: "Par omission uniquement. Ce n'est pas un véritable mensonge. Je ne fais qu'obéir aux ordres."
Il fronçait les sourcils.
Jane: "Aux ordres?"
Leigh Ann: "C'est une vieille histoire que mes supérieurs m'ont disons, vivement conseillé d'oublier."
Jane: "Quel rapport avec ce qui t'aies arrivé aujourd'hui?"
Leigh Ann: "Lui, l'écorcheur, il savait tout, dans les moindres détails."
Jane: "Il l'a lu dans la presse."
Leigh Ann: "Ca n'a pas été divulgué. Enfin, si, mais ce n'était pas l'exacte vérité."
Jane: "Je vois. Les grands patrons ont donné leur version politiquement correcte à la presse. Qu'est-ce qui s'est passé réellement. Je sais que tu as du tirer sur un collègue, en légitime défense."
Leigh Ann: "Laisse tomber. Tout ça c'est loin, ça n'est pas pertinent. Ce qu'il faut retenir c'est que l'écorcheur m'a espionné, depuis des années."
Jane: "C'est pour ça qu'il t'a laissé ce ruban. Tu en portais un identique quand tu es venu vivre avec nous."
Leigh Ann: "On s'est trompé, depuis le début. On a cherché un lien entre les victimes, mais ce liens c'est nous. Toi et moi, Patrick. Son but était de nous réunir à Sacramento."
Jane: "Il n'avait aucun moyen d'être parfaitement sûr que tu sois chargée de ce dossier."
Leigh Ann: "C'est vrai. C'était Cruz."
Jane: "Le lieutenant inspecteur Cruz. Hospitalisé après une intoxication alimentaire sévère. Intoxication qui s'est produite après un repas dans son restaurant habituel, celui où il prenait son déjeuner quotidien depuis plus de dix ans."
Leigh Ann: "Tu penses qu'on l'a empoisonné. C'est logique. Et en s'en prenant à Lisbon, il t'impliquait toi aussi."
Elle agissait étrangement, comme quelqu'un qui n'a pas l'esprit tranquille.
Jane: "Leigh, tu me caches quelque chose, je le sens."
Leigh Ann: "Pas ici. Allons dehors, tu veux bien."
Il l'aida à se mettre debout, la soutenant, car ses jambes flageolaient légèrement. Ils sortirent à l'air libre, pendant que les experts s'affairaient à débusquer des indices. Ils firent quelques pas, jusqu'à une vieille balancelle, où la jeune femme s'assit.
Leigh Ann: "Peut-être que je mérite ce qui m'est arrivé."
Jane: "Qu'est-ce que tu racontes, tu n'as jamais rien fait de mal."
Leigh Ann: "Détrompe-toi. Je ne suis pas si parfaite que tu semble le croire."
Jane: "Si quelqu'un mérite de souffrir, ce n'est certainement pas toi."
Leigh Ann: "Mais j'ai tué un homme."
Jane: "Ca fait partie de ton boulot. Parfois on ne peut pas l'éviter."
Leigh Ann: "Tu parles en tant que connaisseur."
Jane: "C'était complètement différent pour moi. J'ai voulu tuer Red John et je l'ai fait, de sang froid."
Leigh Ann: "Sauf que ce n'était pas Red John."
Jane: "J'ai tué un meurtrier. J'avais prémédité mon geste. Toi, tu n'as fait que te défendre."
Leigh Ann: "Ca, c'est ce que tout le monde a cru. Je ne suis pas meilleure que toi."
Le mentaliste, encore debout, s'installa à ses côtés, pour écouter ses explications. Elle commença son récit, ne lui dissimulant aucun détail, aucune de ses impressions.
A cette époque, Leigh Ann sortait d'une histoire tumultueuse avec Danny Ruskin et peinait à remonter la pente, suite à cette rupture.
Après des semaines à se morfondre, elle avait décidé de reprendre sa vie en main. Sur les conseils d'une amie, elle avait accepté l'invitation d'un collègue, à aller boire un verre. Il l'avait raccompagnée chez elle. Leigh Ann ne se méfiait pas, puisqu'il s'était montré charmant jusque là. Mais ça avait dégénéré rapidement.
Il en voulait plus et l'embrassa, elle le repoussa avec force, ce qui déclencha la colère de cet homme. "On ne dit pas non à Jim Bradley", avait-il dit on la frappant. Sonnée, elle avait conservé ses réflexes, elle lui asséna un coup de genou bien placé et s'éloigna pour prendre son arme dans un tiroir. Il se redressa et avança vers elle, en proférant des insanités.
Jane: "Il n'était pas armé?"
Elle secoua la tête de droite à gauche et continua.
Leigh Ann: "J'ai visé et j'ai tiré, comme à l'entraînement. Une balle dans sa jambe, pour l'immobiliser."
Jane: "Tu as fais feu une seconde fois? Une blessure à la jambe n'est pas mortelle."
Leigh Ann: "Sauf quand elle sectionne une artère. Mon tir était trop haut. Il s'est vidé de son sang en quelques secondes. Les affaires internes n'ont rien retenu contre moi."
Jane se mordait les lèvres: "Tir trop haut? Tu étais toujours classée parmi les premiers, lors des contrôles de tirs, à l'académie."
Il sous-entendait que ça n'avait rien d'un accident, mais qu'elle avait volontairement abattu un collègue. Elle le comprit et ne démentit pas. Au contraire, elle lui fournit même le motif de cet acte.
Leigh Ann: "J'avais eu des échos concernant certaines pratiques du lieutenant Bradley, avec ses informatrices. Quelques jours après cet "accident", j'ai reçu la visite de deux femmes, des prostituées qui renseignaient Bradley. Elles m'ont remercié. Il abusait d'elles, depuis des années, en les menaçant de les expédier en prison si elle ne lui cédaient pas. Alors tu vois, frangin, on est exactement pareil, toi et moi. J'ai simplement un badge pour justifier mes actes."
Jane: "Tu en as parlé à quelqu'un d'autre?"
Leigh: "Non, tu es le seul. Luther ne sait rien de tout ça. Je ne voulais pas compromettre notre relation. Je n'avais eu personne depuis cet incident. Je n'avais plus confiance en personne."
Elle sourit, admettant qu'elle était mal placée pour lui donner des leçons en matière de sentiments amoureux, s'en étant elle-même privée pendant une éternité. Le voile étant levé, sur cet épisode trouble du passé de sa cadette, le mentaliste revint à leur problème présent.
Jane: "Qu'est-ce que tu es venu faire ici? Sans renforts et sans arme? Tu cherches à te punir? C'était suicidaire."
Leigh Ann: "Je ne voulais pas rameuter la cavalerie pour rien. Et d'ailleurs, je n'avais aucune raison de le faire. Parce que c'est toi qui m'avais donné rendez-vous."
Jane: "C'est lui qui m'a volé mon portable et qui t'a attiré dans un piège. Est-ce que tu te rappelle de quelque chose?"
Leigh Ann: "Tu vas m'interroger comme je l'ai fais avec Lisbon? Ok."
Elle ferma les yeux pour favoriser le retour de sa mémoire visuelle.
Leigh Ann: "C'est incroyable comme il te ressemble. Le même sourire, la même façon de bouger. Sa voix était plus grave que la tienne. Je n'arrive pas à me rappeler ce qu'il a dit, mais j'avais l'impression d'entendre... papa."
Elle ouvrit les yeux, les blond la fixait, interloqué par son récit. Bien qu'il ait confiance en elle, surtout, après sa confession, il avait le sentiment que sa soeur ne lui avait pas tout raconté de son entrevue avec le psychopathe. Il serra ses mains. Elle se leva, brusquement, comme si une idée ou plutôt un élément lui était revenu.
Leigh Ann: "Tu as mon portable, je crois."
Jane: "Oui, pourquoi?"
Leigh Ann: "Je dois passer un coup de fil. Ca ne peut pas attendre."
Elle tendit sa main tremblante, ouverte vers lui, en signe d'impatience.
Jane: "Ne le fais pas tomber."
Leigh Ann: "C'est la drogue qu'il m'a donné, ça va passer."
Sans poser de question il lui restitua l'appareil. Elle alla s'isoler plus loin et composa un numéro.
Leigh Ann: "Térésa. C'est Leigh Ann. Il faut qu'on parle."
Lisbon: "Je ne vois pas très bien de quoi. Je vous ai tout dis."
Leigh Ann: "Moi j'ai quelque chose à vous dire, quelque chose que je ne peux pas dire à Patrick."
Il y eut un silence.
Lisbon: "Je ne me sens pas encore prête, désolée."
Leigh Ann: "Ce n'est pas tout. Lisbon. Lisbon, ne raccrochez pas.
Lisbon: "Donnez-moi une bonne raison."
Leigh Ann: "Je connais son nom. Il me l'a dit."
Lisbon: "Qui est-ce?"
Leigh Ann: "Je préfère vous en parler de vive voix. Je passe chez vous, dans la soirée."
Lisbon: "Comment savez-vous que je suis revenu à Sacramento?"
Leigh Ann: "Vous n'en n'êtes jamais partie, je me trompe?"
Lisbon: "Vous êtes pire que Jane. 19h, ça vous ira?"
Leigh Ann: "19h."
Elle raccrocha, effaça l'appel en observant le consultant qui était en grande conversation avec Wainwright.
Wainwright: "Elle va mieux?"
Jane: "Oui. Rendez-moi service, Luther. Ramenez-là chez vous et prenez soin d'elle. Elle a besoin de vous, même si elle a du mal à l'exprimer."
Wainwright: "J'ai toujours pris soin d'elle et je ne compte pas m'arrêter aujourd'hui."
Jane: "Je suis heureux de l'entendre."
La jeune femme revint à leur hauteur, le visage détendu. Rien ne permettait de deviner ses pensées.
Leigh Ann: "Aïe... Pourquoi, à chaque fois que vous êtes ensemble, j'ai l'impression que vous parlez de moi?"
Jane: "Peut-être parce que c'est le cas."
Wainwright passa un bras autour de la taille de son amie. Elle posa sa main sur la sienne, furtivement, car un expert de la scientifique y mit un terme en interpellant l'agent. Celui-ci s'écarta de la jeune femme pour écouter le résultat des premiers relevés de la scène de crime. Puis, il reprit sa place.
Wainwright: "Le sang retrouvé sur le sol..."
Leigh le coupa: "Du sang de porc, comme la dernière fois."
Wainwright: "Humain. Les échantillons sont en cours d'analyse."
Leigh Ann: "Il y a une autre victime quelque part."
Wainwright: "Laissons la scientifique faire son boulot. Tu dois te reposer."
La jeune femme accepta, à contre coeur. Son frère la prit dans ses bras, en profitant pour lui glisser un mot à l'oreille.
Jane: "N'oublie pas ce que je t'ai dis. Tu comptes beaucoup pour moi et encore plus pour Luther. Sois honnête avec lui et ne met plus ta vie en danger."
TBC...
Suite
Dernière édition par lilia le Sam 20 Juil 2013 - 1:00, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Les liens du sang ^
Bon finalement Leigh Ann est retrouvée vivante et il apparaît que le tueur n'a jamais eu l'intention de la blesser physiquement.
Luther est, de fait, exclu de la complicité et des confidences de Leigh Ann et Patrick mais il semble avoir un allié solide en la personne de son beau-frère qui mesure bien à quel point un compagnon de vie solide est primordial.
Luther est, de fait, exclu de la complicité et des confidences de Leigh Ann et Patrick mais il semble avoir un allié solide en la personne de son beau-frère qui mesure bien à quel point un compagnon de vie solide est primordial.
lilia a écrit:
Jane rejoignit sa cadette, tout en suivant Wainwright des yeux: "Tu ne devrais pas le mettre à l'écart, comme tu le fais. Ta disparition l'a vraiment bouleversé."
Ça lui va bien, à Jane, de dire ça ! Lui qui met à l'écart Lisbon bien plus souvent qu'à son tour....jolie ironie du sort !
Bon, Leigh Ann a un cadavre dans son placard....un secret pas si bien gardé puisque l'Ecorcheur semble le connaître....Un plan qui visait à réunir le frère et la sœur à Sacramento, leur co-équipiers respectifs étant des dommages collatéraux Maintenant, quel est son but ultime ? Que réserve l'assassin ?
Bon, Leigh Ann a un cadavre dans son placard....un secret pas si bien gardé puisque l'Ecorcheur semble le connaître....Un plan qui visait à réunir le frère et la sœur à Sacramento, leur co-équipiers respectifs étant des dommages collatéraux Maintenant, quel est son but ultime ? Que réserve l'assassin ?
lilia a écrit:Leigh Ann: "C'est incroyable comme il te ressemble. Le même sourire, la même façon de bouger. Sa voix était plus grave que la tienne. Je n'arrive pas à me rappeler ce qu'il a dit, mais j'avais l'impression d'entendre... papa."
Un témoignage concordant avec celui des victimes qui ont pu témoigner (la ressemblance physique entre l’Écorcheur et Patrick) et qui va même plus loin en évoquant une ressemblance dans la tonalité de la voix de leur père....S'agit-il là d'un indice qu'ils sauront exploiter ?
Elle ouvrit les yeux, les blond la fixait, interloqué par son récit. Bien qu'il ait confiance en elle, surtout, après sa confession, il avait le sentiment que sa soeur ne lui avait pas tout raconté de son entrevue avec le psychopathe. Il serra ses mains. Elle se leva, brusquement, comme si une idée ou plutôt un élément lui était revenu.
Et enfin, ENFIN, le retour annoncé de Lisbon ! Parce qu'il y a quelque chose que Leigh Ann ne peut dire qu'à elle....tu piques ma curiosité....est-ce le nom de l’Écorcheur ou il y a-t-il autre chose ? Comment Lisbon accueillera-t-elle cette confidence et pourquoi Leigh Ann estime-t-elle qu'elle ne peut en faire part à Patrick ? Lisbon parviendra-t-elle à reprendre sa place au CBI, parmi ses amis, au côté de Jane ? Pourra-t-elle faire une différence dans l'enquête ?
Bref....vivement la suite !
Elle ouvrit les yeux, les blond la fixait, interloqué par son récit. Bien qu'il ait confiance en elle, surtout, après sa confession, il avait le sentiment que sa soeur ne lui avait pas tout raconté de son entrevue avec le psychopathe. Il serra ses mains. Elle se leva, brusquement, comme si une idée ou plutôt un élément lui était revenu.
Et enfin, ENFIN, le retour annoncé de Lisbon ! Parce qu'il y a quelque chose que Leigh Ann ne peut dire qu'à elle....tu piques ma curiosité....est-ce le nom de l’Écorcheur ou il y a-t-il autre chose ? Comment Lisbon accueillera-t-elle cette confidence et pourquoi Leigh Ann estime-t-elle qu'elle ne peut en faire part à Patrick ? Lisbon parviendra-t-elle à reprendre sa place au CBI, parmi ses amis, au côté de Jane ? Pourra-t-elle faire une différence dans l'enquête ?
Bref....vivement la suite !
Re: Les liens du sang ^
Merci encore Jane Doe, de prendre le temps de lire et de commenter ma fic.
Chapitre 19
Pendant la totalité du trajet, il ne décrocha pas un mot. Et ce ne fut pas différent, en entrant dans l'appartement.
Leigh Ann: "Qu'est-ce que tu as? Pourquoi tu ne dis rien?"
Il tournait la tête du côté opposé, en pinçant les lèvres.
Leigh Ann se rapprocha de lui: "Dis-moi ce qui se passe. Tu m'en veux?"
Luther, esquivant son regard: "Ce n'est rien."
Leigh Ann: "Tu dois penser que je suis vraiment la pire fiancée du monde."
Luther: "Non. J'ai eu peur c'est tout."
Leigh Ann: "Moi aussi. Tu sais à qui j'ai pensé quand j'ai réalisé que ce chauffeur de taxi était notre homme?"
Luther: "A ton frère, je suppose."
Leigh Ann: "A toi. A ce que tu ressentirais si je mourais. J'espérais qu'une fois qu'il m'aurait tuée, il ferait disparaître mon corps. T'imaginer devant mon cadavre, m'était insupportable. Luther, il faut que tu cesses de te comparer à Patrick. Cette rivalité est insensée."
Luther: "Pourtant, je n'ai pas réussi à rester détaché, j'ai paniqué. Alors que ton frère n'a pas craqué."
Leigh esquissa un sourire: "Ne crois pas ça. Il a craqué, j'en suis convaincue."
Luther: "Il l'a bien caché, dans ce cas."
Leigh Ann: "Patrick est très pudique quand il s'agit d'émotions."
Luther: "J'aimerais être un homme moins faible."
Leigh Ann: "Ne dis pas n'importe quoi. Tu n'es pas faible. Sinon, je ne serais pas avec toi."
Il sourit.
Leigh Ann: "D'ailleurs, si tu n'avais pas réagi à mon enlèvement, j'avoue que je me serais posé des questions."
Luther: "C'est évident que je me suis fais un sang d'encre. J'ai cru avoir perdu la femme de ma vie."
Elle posa sa main sur sa joue.
Leigh Ann: "Je t'aime trop pour laisser quiconque nous séparer."
Elle lui encercla la taille et vint caler son visage sur le torse du jeune homme, encore en proie à l'émotion. Bien sûr, elle le sentait fébrile et elle n'y était pas indifférente, étant la responsable directe de son état. Malgré tout, elle était très loin d'en être autant touchée. Non pas qu'elle s'en fichait, mais elle avait autre chose en tête.
Alors que Luther resserrait son étreinte, la demoiselle n'avait d'yeux que pour l'horloge, derrière eux. Au bout de quelques minutes, il s'en aperçu et la libéra de ses bras.
Luther: "Tu recommences. Tu n'es plus là."
Leigh Ann: "Mais si. Je t'assure."
Afin de lui prouver sa sincérité (plus que relative), elle lui vola un baiser, auquel il ne participa pas.
Luther: "Leigh, la vérité..."
Leigh Ann: "Très bien, d'accord. Tu veux la vérité. Il faut que j'aille voir quelqu'un, à 19h. Pour l'enquête."
Luther, agacé: "Oh, Leigh..."
Leigh Ann: "Je sais qu'on a établi des règles. Pas de boulot à la maison. Mais ce qui s'est passé change la donne, tu ne crois pas?"
Luther: "Tu ne changeras jamais."
Leigh Ann: "Cette fois c'est crucial. Je sens que je suis à deux doigts de coincer l'écorcheur."
Luther: "Ce rendez-vous, c'est avec un informateur?"
Leigh Ann: "En quelques sortes."
Luther: "Quel est son nom?"
Leigh Ann: "Je ne peux pas te le dire."
Il esquissa un sourire vexé, avant de lui tourner le dos pour s'adosser au plan de travail de la cuisine. La jeune femme se retrouva seule face à un choix délicat. Si elle persistait à trop tirer sur la corde, il finirait par se lasser et la quitter, pour de bon. C'était inenvisageable pour elle. Elle le rejoignit.
Luther: "Je suis fatigué de tes cachotteries."
A son regard noir, elle devina qu'il était des plus sérieux. Elle décida de lui révéler l'identité de la personne en question, au risque de trahir la fragile confiance de celle-ci. Néanmoins, elle prenait conscience que la préservation de son couple passait en priorité, par rapport à la protection de l'anonymat de Lisbon.
Leigh Ann: "Térésa... Lisbon. Elle a été la première victime de l'écorcheur."
Luther: "Lisbon? Je comprend mieux ton insistance pour lui obtenir un congés. Mais ça ne suffira pas, elle a besoin d'un suivi psychologique. C'est la règle pour tous les agents, dans ce type de situation."
Leigh Ann: "Ca vaut aussi pour moi?"
Luther: "A toi de me le dire."
Leigh Ann: "Je ne crois pas. Je suis très loin d'avoir subi un traumatisme aussi grave que Lisbon."
Luther: "Jusqu'où est-il allé avec elle?"
Leigh Ann: "Tu as lu les rapports du légiste. Et bien, Lisbon a été torturée comme les autres victimes."
Luther: "Pourquoi vous avoir épargnées, toutes les deux?"
Leigh Ann: "C'est ce que j'essaie de découvrir."
Luther: "Jane va t'accompagner, évidemment."
Leigh Ann: "C'est impossible. Il la croit, à l'autre bout du pays, chez son frère."
Luther: "Tu ne comptes pas conduire dans cet état, rassure-moi. Tu tiens à peine debout."
Leigh Ann: "En fait, j'avais dans l'idée que tu m'y conduirais. Mais avant, j'ai besoin d'une douche. Tu la prends avec moi. Au cas où j'aurais un malaise..."
Luther: "Tu me proposes une variante de la réconciliation sur l'oreiller."
Leigh Ann lui prit la main pour l'entraîner avec elle: "Ce sera une réconciliation sous la douche..."
Il se rendirent dans la salle de bain, claquant la porte derrière eux.
Au CBI, l'ambiance n'était pas à la détente. Les agents et Patrick étaient revenus dans les locaux. Ils y attendaient les résultats des analyses effectués sur le sang de la scène de crime. Van Pelt et Cho campaient près du téléphone, tandis que Rigsby se réconfortait avec son meilleur ami, le réfrigérateur.
Jane, lui, luttait contre l'envie de décrocher son téléphone et appeler son amie, sa confidente, pour s'épancher mais plus particulièrement par besoin d'avoir des nouvelles de l'évolution de sa convalescence. Toutefois, il s'abstint, se remémorant les mots de sa soeur, qui lui conseillait de couper les ponts avec Térésa, le temps qu'elle se remette de son agression. Néanmoins, si cela était bénéfique à la jeune femme, la réciprocité ne s'appliquait pas. Le consultant tournait en rond, comme une âme en peine, dans le bureau de sa patronne, cultivant sa morosité. Ces quelques jours sans elle lui paraissaient interminables et plus encore aujourd'hui, car il avait failli perdre sa soeur et n'avait personne à qui parler de ce choc. Certes, l'histoire s'était bien terminée, mais cette expérience avait laissé des traces indélébiles dans son esprit.
Leigh Ann, elle, s'en sortait mieux que son aîné. En dehors d'une fatigue physique, elle ne gardait aucune séquelle psychologiques. De ce point de vue, la jeune femme était la plus résistante des deux Jane. Patrick était admiratif et envieux de sa faculté à toujours avancer, quelles que soient les épreuves qui s'imposaient à elle. Jamais elle ne s'était laissée aller à s'apitoyer sur son sort et ce, depuis sa plus tendre enfance. L'abandon dont elle avait fait l'objet, de la part de sa mère, elle ne l'avait pas vécu comme un événement douloureux mais comme une chance d'avoir un vrai famille. A cinq ans, elle possédait déjà une grande maturité. Elle avait grandi trop vite, par obligation. Mais cela n'avait en rien entamé sa détermination à atteindre les buts qu'elle se fixait.
Décidément, ce n'était pas Jane qui avait été son modèle. Personne ne l'avait été. Mais il comprenait qu'il avait beaucoup à apprendre de cette jeune femme. Exception faite de sa vie sentimentale, pour laquelle, ni l'un ni l'autre ne semblait réellement doué.Cela dit, Leigh Ann avait su réparer ses erreurs, vis à vis de son compagnon en faisant des concessions. Chose que Patrick n'était pas prêt à faire.
Alors qu'il s'était assoupi, dans le canapé de Lisbon, il fit un bond, surpris par un classeur tombé au sol, dans l'open space. Il émergea difficilement et changea de position pour retourner dans ses songes. Mais un intrus l'en empêcha, en pénétrant dans le bureau. C'était la rouquine qui se pencha au-dessus de lui.
Van Pelt murmura: "Jane, réveille-toi."
Il se tourna sans ouvrir les yeux: "Lisbon..."
Elle n'eut pas le temps de rectifier, que Jane se releva et posa ses lèvres sur les siennes. Sa réaction ne se fit pas attendre. Elle s'écarta de lui aussitôt.
Van Pelt: "Jane! Qu'est-ce qui te prend?"
Il s'assit, passa une main sur son visage pour chasser le sommeil.
Jane: "Qu'est-ce qui se passe? Pourquoi tu me regardes comme ça?"
Van Pelt: "Tu... tu m'as embrassé."
Jane: "Oh... Je suis désolé. Je... je rêvais...d'Angela."
Van Pelt: "C'est pas grave."
Elle avait parfaitement entendu le nom de Lisbon mais se garda bien de le lui dire.
Jane: "Est-ce que j'ai parlé en dormant?"
Van Pelt: "Heu, peut-être, mais je n'ai rien compris. Tu nous rejoins, les résultats ADN sont arrivés."
Jane: "Vous m'attendez pour ouvrir l'enveloppe."
Van pelt: "Non, mais tu devrais venir lire ce qui est écrit."
Jane: "Tu as l'air bizarre Grace. Il y a un problème?"
Van Pelt: "Tu ferais mieux de venir."
En effet, les yeux de la jeune femme reflétaient son inquiétude qui atteignit son paroxysme en tendant le document à son collègue. Il le saisit et avant de le parcourir, observa ses collaborateurs qui semblaient tous au courant, de par la gravité de leurs visages. Son regard descendit sur la feuille de papier qu'il laissa glisser à ses pieds, à la lecture du nom du donneur, en lettre rouge: "ALEXANDER JANE"
Van Pelt: "Je suis désolée Jane."
Jane: "Après toutes ses arnaques, il l'a cherché."
Il était 15h, quand la triste nouvelle tomba comme un couperet, assommant un Jane déjà KO. Il ne s'y attendait pas. Le choc dissipé, il savait que le plus dur restait à venir. Il devait l'annoncer à sa soeur. Cela allait l'anéantir.
La jeune femme, se réveilla d'une sieste réparatrice. Elle se sentait en pleine forme mais pas suffisamment pour prendre le volant.
Luther: "Déjà réveillée?"
Leigh Ann: "J'ai dormi longtemps?"
Elle regarda le réveil, avec anxiété.
Luther: "Quelques heures. Tu n'es pas en retard."
Leigh Ann: "Ca t'ennuis si on part maintenant. Je voudrais éviter que Lisbon ne cogite trop et change d'avis."
Luther, en déposant un baiser sur ses lèvres: "A vos ordres lieutenant."
Ils arrivèrent devant le domicile de Lisbon, vingt minutes après.
Luther: "Tu veux que je t'accompagne?"
Leigh Ann: "Non, elle a eu du mal à se confier, la dernière fois et j'étais seule. Donc, tu imagines ce que ça peut donner avec son patron."
Luther: "Je t'attend ici."
Elle l'embrassa en ajoutant: "Merci d'être aussi patient avec moi et de me soutenir. Je sais que ce n'est pas toujours évident."
Luther: "Je serais toujours là pour toi. On forme une équipe."
Elle sourit, en sortant du véhicule, puis avança jusqu'à l'entrée, où elle s'apprêta à sonner. Mais la porte s'ouvrit avant qu'elle n'ai pu faire quoi que ce soit. Lorsqu'elle se retrouva face à une jeune fille d'une quinzaine d'années, elle cru s'être trompée de bâtiment.
Leigh Ann: "Bonsoir. Je suis chez Térésa Lisbon?"
La jeune fille la détailla des pieds à la tête, s'arrêtant sur sa plaque et son arme, à sa ceinture.
Elle répondit: "C'est ma tante. Vous êtes flic?"
Leigh Ann: "Oui. Tu dois être Annabelle. Patrick m'a parlé de toi."
Annie: "Et vous, comment connaissez-vous Patrick? Vous êtes sa petite amie?"
Leigh Ann, dans un large sourire: "Ah! Non. Je suis sa petite soeur."
L'agent fit son entrée, dans le séjour, les yeux rivés sur le plateau qu'elle portait, suivie par son frère.
Lisbon: "Annie! A qui est-ce que tu parles? Oh, Leigh Ann. Vous ne deviez pas venir avant plusieurs heures."
Leigh Ann: "J'ai eu un petit accident qui m'a contrainte à terminer ma journée plus tôt que prévu. J'ai décidé de passer."
Lisbon: "Aucun problème."
La brunette qui n'appréciait pas d'être prise au dépourvu, passa outre son ressentiment et présenta sa famille à la lieutenant.
Leigh Ann: "Vous avez adapté mes conseils visiblement."
Tommy: "Térésa n'a pas voulu venir chez nous, alors..."
Leigh Ann: "C'est vous qui êtes venu."
Tommy: "Mais on ne va pas vous déranger. Nous devions repartir à 18h mais on va y aller. Annie prend tes affaires."
Leigh Ann: "Je ne vous chasse pas, j'espère."
Tommy: "Pas du tout. C'était un plaisir de vous rencontrer. A bientôt peut-être."
Il prit sa soeur dans ses bras et s'éclipsa avec sa fille. Lisbon les escorta sur le seuil, pour leur faire ses adieux. Avant de rentrer dans la maison, elle aperçu Luther, assis dans sa voiture, de l'autre côté de la rue. Furieuse, elle claqua la porte et s'en prit verbalement à sa visiteuse.
Lisbon: "Qu'est-ce que Wainwright fait ici? Vous m'aviez promis de ne rien dire! Je vous ai fais confiance!"
Leigh Ann: "Calmez-vous Térésa. Je vais vous expliquer. J'ai été enlevée par l'écorcheur, cette nuit."
Lisbon: "Quoi! Mais, il vous a blessé?"
Leigh Ann: "Il m'a droguée mais non, il ne m'a pas touchée. Luther m'a escortée jusqu'ici, parce que je ne suis pas en mesure de conduire."
Lisbon: "Vous lui avez raconté ce qui m'est arrivé?"
Leigh Ann: "Je suis navrée, je sais que je vous avais donné ma parole."
Lisbon: "Mais vous n'avez pas été fichue de tenir votre langue."
Leigh Ann: "J'ai fais ce qui m'a paru le plus convenable, compte tenu des circonstances."
Lisbon: "Vous vous fichez de moi! Wainwright n'est pas votre patron, vous n'étiez pas obligée de lui faire un rapport."
Leigh Ann: "C'est vrai, je pouvais mentir à votre patron, mais pas à mon fiancé."
Lisbon, déconcertée, se radoucit soudain: "Oh... Je ne savais pas."
Leigh Ann: "Ne vous inquiétez pas, je l'ai évoqué à titre privé et dans les grandes lignes. Ca restera entre nous."
Lisbon: "Excusez-moi de m'être emportée. Asseyez-vous, je viens de faire du café."
En parfaite hôtesse, elle leur servit deux tasses et se rassit dans le fauteuil en face.
Lisbon: "Vous aviez quelque chose d'urgent à me dire, quand vous m'avez appelée, ce matin. Vous disiez connaître son nom."
Leigh Ann: "Bryan Mills. Ca vous évoque quelque chose?"
Lisbon: "Ca ne me dis rien. Peut-être que Jane le connait."
Leigh Ann: "En fait, j'ai prétendu n'avoir aucun souvenir de cette nuit. Ce qui était vrai, au début. Et ça m'est revenu d'un coup, mais je n'ai rien dit. Ca m'aurait obligée à lui exposer la totalité de ma conversation avec Mills. Il ne l'aurait pas supporté."
Elles s'installèrent plus confortablement, afin que Leigh Ann lui dévoile les détails qu'elle n'osait pas révéler à son frère.
Quand son kidnappeur était revenu dans ce qui faisait office de chambre, elle était consciente, incapable de faire un mouvement, mais en pleine possession de ses facultés mentales. Il s'était assis, sur une chaise, à côté d'elle.
- "Ah, tu es réveillée."
Leigh: "Ca vous étonne."
Il lui caressa les cheveux.
-"Quel dommage que tu les aies coupé. Tu étais tellement belle lorsqu'ils tombaient en cascade dans ton dos. Comme notre nièce, à Malibu."
Leigh Ann interrompit son récit, un instant.
Lisbon: "Il parlait de Charlotte?"
Leigh Ann: "J'en ai douté, sur le moment, mais quand Patrick et Luther m'ont secouru et libérée, j'ai reconnu le ruban auquel la clé était attachée. Je l'avais offert à Charlotte, en guise de porte bonheur."
Lisbon: "C'est certainement une coïncidence."
Leigh Ann plongea sa main dans sa poche et en ressortit deux morceaux de tissu identique, qu'elle colla ensemble: "Ce n'est pas une coïncidence. Je l'avais partagé en deux. Chacune de nous devait le conserver avec elle, en permanence. C'était un truc entre nous."
Lisbon: "Vous croyez que ça pourrait être lui et pas Red John, qui l'aurait assassinée?"
Leigh Ann: "Je ne crois pas. Il ne l'aurait pas appelée notre nièce. Je pense qu'il est arrivé après. J'ai l'intime conviction que cet homme ne cherche pas à nous faire du mal. Il m'a parut très affecté quand il a évoqué Charlotte. C'était comme si, lui aussi, souffrait de cette disparition."
Lisbon: "C'est pas vrai. Vous avez pitié de ce type. Après ce qu'il a fait à toutes ces femmes, à moi."
Leigh Ann: "Ce n'est pas de la pitié. Il est possible que ce "type" soit mon frère et celui de Patrick."
Lisbon: "D'où la ressemblance troublante."
L'agent prenait très mal cette déclaration et surtout l'empathie que paraissait témoigner Leigh Ann, à l'encontre de Bryan Mills. Mais cette dernière savait qu'il était naturel que Lisbon éprouve ce sentiment.
Lisbon: "Comment deux êtres si semblables, peuvent-ils être, à la fois si différents. Ce Bryan est un monstre! Il ne mérite pas votre compassion."
Leigh Ann: "Ce n'est pas aussi simple. J'ai aperçu des cicatrices très anciennes sur ses avants bras, quand il a relevé ses manches. Il a subit des sévices, dans sa jeunesse, c'est évident. Quelqu'un lui a fait du mal. Une femme. Peut-être même sa mère. Il faut que je sache si c'est ce qui a déclenché sa folie."
Lisbon: "Selon vous, il punirait sa mère à travers des femmes qui la lui rappelle? Ca signifie que moi aussi, j'aurais des points communs avec elle?"
Leigh Ann: "Pas plus que moi. Nous faisons partie des dégâts collatéraux, destinés à ce qu'on le remarque, Patrick et moi."
Lisbon: "Et maintenant? Comment comptez-vous l'arrêter? Je devrais plutôt vous demander, est-ce que vous en avez l'intention? Si c'est effectivement votre frère."
Leigh Ann: "Frère ou non, je suis flic. Je ne peux pas le laisser continuer à tuer. Je dois oublier notre lien de parenté et ne le considérer que comme un coupable. Je vous garantie qu'il sera jugé pour ses crimes."
Malgré son apparente volonté sans faille, la jeune lieutenant ne pouvait pas occulter le fait que Bryan Mills était peut-être une victime. Afin d'en avoir le coeur net, elle n'avait qu'une alternative, celle de joindre le seul en mesure de lui apporter des réponses sur les origines de cet homme, celui qui faisait le lien entre elle, Patrick et le tueur.
Des bruits de pneus, crissèrent devant le domicile de l'agent, près de la voiture de Wainwright.
Leigh Ann: "Vous attendez quelqu'un?"
Elle écarta le rideau de la baie vitrée et aperçu Luther en compagnie du consultant, fraîchement débarqué de sa DS. Ils échangèrent quelques mots, suite à quoi, le jeune homme jeta un oeil inquiet en direction du logement. Leigh Ann en éprouva un mauvais pressentiment, qui se confirma en voyant leur visage défaits.
Lisbon: "Qu'est-ce que c'est?"
Leigh Ann: "Rien de bon."
TBC...
Suite
Chapitre 19
Pendant la totalité du trajet, il ne décrocha pas un mot. Et ce ne fut pas différent, en entrant dans l'appartement.
Leigh Ann: "Qu'est-ce que tu as? Pourquoi tu ne dis rien?"
Il tournait la tête du côté opposé, en pinçant les lèvres.
Leigh Ann se rapprocha de lui: "Dis-moi ce qui se passe. Tu m'en veux?"
Luther, esquivant son regard: "Ce n'est rien."
Leigh Ann: "Tu dois penser que je suis vraiment la pire fiancée du monde."
Luther: "Non. J'ai eu peur c'est tout."
Leigh Ann: "Moi aussi. Tu sais à qui j'ai pensé quand j'ai réalisé que ce chauffeur de taxi était notre homme?"
Luther: "A ton frère, je suppose."
Leigh Ann: "A toi. A ce que tu ressentirais si je mourais. J'espérais qu'une fois qu'il m'aurait tuée, il ferait disparaître mon corps. T'imaginer devant mon cadavre, m'était insupportable. Luther, il faut que tu cesses de te comparer à Patrick. Cette rivalité est insensée."
Luther: "Pourtant, je n'ai pas réussi à rester détaché, j'ai paniqué. Alors que ton frère n'a pas craqué."
Leigh esquissa un sourire: "Ne crois pas ça. Il a craqué, j'en suis convaincue."
Luther: "Il l'a bien caché, dans ce cas."
Leigh Ann: "Patrick est très pudique quand il s'agit d'émotions."
Luther: "J'aimerais être un homme moins faible."
Leigh Ann: "Ne dis pas n'importe quoi. Tu n'es pas faible. Sinon, je ne serais pas avec toi."
Il sourit.
Leigh Ann: "D'ailleurs, si tu n'avais pas réagi à mon enlèvement, j'avoue que je me serais posé des questions."
Luther: "C'est évident que je me suis fais un sang d'encre. J'ai cru avoir perdu la femme de ma vie."
Elle posa sa main sur sa joue.
Leigh Ann: "Je t'aime trop pour laisser quiconque nous séparer."
Elle lui encercla la taille et vint caler son visage sur le torse du jeune homme, encore en proie à l'émotion. Bien sûr, elle le sentait fébrile et elle n'y était pas indifférente, étant la responsable directe de son état. Malgré tout, elle était très loin d'en être autant touchée. Non pas qu'elle s'en fichait, mais elle avait autre chose en tête.
Alors que Luther resserrait son étreinte, la demoiselle n'avait d'yeux que pour l'horloge, derrière eux. Au bout de quelques minutes, il s'en aperçu et la libéra de ses bras.
Luther: "Tu recommences. Tu n'es plus là."
Leigh Ann: "Mais si. Je t'assure."
Afin de lui prouver sa sincérité (plus que relative), elle lui vola un baiser, auquel il ne participa pas.
Luther: "Leigh, la vérité..."
Leigh Ann: "Très bien, d'accord. Tu veux la vérité. Il faut que j'aille voir quelqu'un, à 19h. Pour l'enquête."
Luther, agacé: "Oh, Leigh..."
Leigh Ann: "Je sais qu'on a établi des règles. Pas de boulot à la maison. Mais ce qui s'est passé change la donne, tu ne crois pas?"
Luther: "Tu ne changeras jamais."
Leigh Ann: "Cette fois c'est crucial. Je sens que je suis à deux doigts de coincer l'écorcheur."
Luther: "Ce rendez-vous, c'est avec un informateur?"
Leigh Ann: "En quelques sortes."
Luther: "Quel est son nom?"
Leigh Ann: "Je ne peux pas te le dire."
Il esquissa un sourire vexé, avant de lui tourner le dos pour s'adosser au plan de travail de la cuisine. La jeune femme se retrouva seule face à un choix délicat. Si elle persistait à trop tirer sur la corde, il finirait par se lasser et la quitter, pour de bon. C'était inenvisageable pour elle. Elle le rejoignit.
Luther: "Je suis fatigué de tes cachotteries."
A son regard noir, elle devina qu'il était des plus sérieux. Elle décida de lui révéler l'identité de la personne en question, au risque de trahir la fragile confiance de celle-ci. Néanmoins, elle prenait conscience que la préservation de son couple passait en priorité, par rapport à la protection de l'anonymat de Lisbon.
Leigh Ann: "Térésa... Lisbon. Elle a été la première victime de l'écorcheur."
Luther: "Lisbon? Je comprend mieux ton insistance pour lui obtenir un congés. Mais ça ne suffira pas, elle a besoin d'un suivi psychologique. C'est la règle pour tous les agents, dans ce type de situation."
Leigh Ann: "Ca vaut aussi pour moi?"
Luther: "A toi de me le dire."
Leigh Ann: "Je ne crois pas. Je suis très loin d'avoir subi un traumatisme aussi grave que Lisbon."
Luther: "Jusqu'où est-il allé avec elle?"
Leigh Ann: "Tu as lu les rapports du légiste. Et bien, Lisbon a été torturée comme les autres victimes."
Luther: "Pourquoi vous avoir épargnées, toutes les deux?"
Leigh Ann: "C'est ce que j'essaie de découvrir."
Luther: "Jane va t'accompagner, évidemment."
Leigh Ann: "C'est impossible. Il la croit, à l'autre bout du pays, chez son frère."
Luther: "Tu ne comptes pas conduire dans cet état, rassure-moi. Tu tiens à peine debout."
Leigh Ann: "En fait, j'avais dans l'idée que tu m'y conduirais. Mais avant, j'ai besoin d'une douche. Tu la prends avec moi. Au cas où j'aurais un malaise..."
Luther: "Tu me proposes une variante de la réconciliation sur l'oreiller."
Leigh Ann lui prit la main pour l'entraîner avec elle: "Ce sera une réconciliation sous la douche..."
Il se rendirent dans la salle de bain, claquant la porte derrière eux.
Au CBI, l'ambiance n'était pas à la détente. Les agents et Patrick étaient revenus dans les locaux. Ils y attendaient les résultats des analyses effectués sur le sang de la scène de crime. Van Pelt et Cho campaient près du téléphone, tandis que Rigsby se réconfortait avec son meilleur ami, le réfrigérateur.
Jane, lui, luttait contre l'envie de décrocher son téléphone et appeler son amie, sa confidente, pour s'épancher mais plus particulièrement par besoin d'avoir des nouvelles de l'évolution de sa convalescence. Toutefois, il s'abstint, se remémorant les mots de sa soeur, qui lui conseillait de couper les ponts avec Térésa, le temps qu'elle se remette de son agression. Néanmoins, si cela était bénéfique à la jeune femme, la réciprocité ne s'appliquait pas. Le consultant tournait en rond, comme une âme en peine, dans le bureau de sa patronne, cultivant sa morosité. Ces quelques jours sans elle lui paraissaient interminables et plus encore aujourd'hui, car il avait failli perdre sa soeur et n'avait personne à qui parler de ce choc. Certes, l'histoire s'était bien terminée, mais cette expérience avait laissé des traces indélébiles dans son esprit.
Leigh Ann, elle, s'en sortait mieux que son aîné. En dehors d'une fatigue physique, elle ne gardait aucune séquelle psychologiques. De ce point de vue, la jeune femme était la plus résistante des deux Jane. Patrick était admiratif et envieux de sa faculté à toujours avancer, quelles que soient les épreuves qui s'imposaient à elle. Jamais elle ne s'était laissée aller à s'apitoyer sur son sort et ce, depuis sa plus tendre enfance. L'abandon dont elle avait fait l'objet, de la part de sa mère, elle ne l'avait pas vécu comme un événement douloureux mais comme une chance d'avoir un vrai famille. A cinq ans, elle possédait déjà une grande maturité. Elle avait grandi trop vite, par obligation. Mais cela n'avait en rien entamé sa détermination à atteindre les buts qu'elle se fixait.
Décidément, ce n'était pas Jane qui avait été son modèle. Personne ne l'avait été. Mais il comprenait qu'il avait beaucoup à apprendre de cette jeune femme. Exception faite de sa vie sentimentale, pour laquelle, ni l'un ni l'autre ne semblait réellement doué.Cela dit, Leigh Ann avait su réparer ses erreurs, vis à vis de son compagnon en faisant des concessions. Chose que Patrick n'était pas prêt à faire.
Alors qu'il s'était assoupi, dans le canapé de Lisbon, il fit un bond, surpris par un classeur tombé au sol, dans l'open space. Il émergea difficilement et changea de position pour retourner dans ses songes. Mais un intrus l'en empêcha, en pénétrant dans le bureau. C'était la rouquine qui se pencha au-dessus de lui.
Van Pelt murmura: "Jane, réveille-toi."
Il se tourna sans ouvrir les yeux: "Lisbon..."
Elle n'eut pas le temps de rectifier, que Jane se releva et posa ses lèvres sur les siennes. Sa réaction ne se fit pas attendre. Elle s'écarta de lui aussitôt.
Van Pelt: "Jane! Qu'est-ce qui te prend?"
Il s'assit, passa une main sur son visage pour chasser le sommeil.
Jane: "Qu'est-ce qui se passe? Pourquoi tu me regardes comme ça?"
Van Pelt: "Tu... tu m'as embrassé."
Jane: "Oh... Je suis désolé. Je... je rêvais...d'Angela."
Van Pelt: "C'est pas grave."
Elle avait parfaitement entendu le nom de Lisbon mais se garda bien de le lui dire.
Jane: "Est-ce que j'ai parlé en dormant?"
Van Pelt: "Heu, peut-être, mais je n'ai rien compris. Tu nous rejoins, les résultats ADN sont arrivés."
Jane: "Vous m'attendez pour ouvrir l'enveloppe."
Van pelt: "Non, mais tu devrais venir lire ce qui est écrit."
Jane: "Tu as l'air bizarre Grace. Il y a un problème?"
Van Pelt: "Tu ferais mieux de venir."
En effet, les yeux de la jeune femme reflétaient son inquiétude qui atteignit son paroxysme en tendant le document à son collègue. Il le saisit et avant de le parcourir, observa ses collaborateurs qui semblaient tous au courant, de par la gravité de leurs visages. Son regard descendit sur la feuille de papier qu'il laissa glisser à ses pieds, à la lecture du nom du donneur, en lettre rouge: "ALEXANDER JANE"
Van Pelt: "Je suis désolée Jane."
Jane: "Après toutes ses arnaques, il l'a cherché."
Il était 15h, quand la triste nouvelle tomba comme un couperet, assommant un Jane déjà KO. Il ne s'y attendait pas. Le choc dissipé, il savait que le plus dur restait à venir. Il devait l'annoncer à sa soeur. Cela allait l'anéantir.
La jeune femme, se réveilla d'une sieste réparatrice. Elle se sentait en pleine forme mais pas suffisamment pour prendre le volant.
Luther: "Déjà réveillée?"
Leigh Ann: "J'ai dormi longtemps?"
Elle regarda le réveil, avec anxiété.
Luther: "Quelques heures. Tu n'es pas en retard."
Leigh Ann: "Ca t'ennuis si on part maintenant. Je voudrais éviter que Lisbon ne cogite trop et change d'avis."
Luther, en déposant un baiser sur ses lèvres: "A vos ordres lieutenant."
Ils arrivèrent devant le domicile de Lisbon, vingt minutes après.
Luther: "Tu veux que je t'accompagne?"
Leigh Ann: "Non, elle a eu du mal à se confier, la dernière fois et j'étais seule. Donc, tu imagines ce que ça peut donner avec son patron."
Luther: "Je t'attend ici."
Elle l'embrassa en ajoutant: "Merci d'être aussi patient avec moi et de me soutenir. Je sais que ce n'est pas toujours évident."
Luther: "Je serais toujours là pour toi. On forme une équipe."
Elle sourit, en sortant du véhicule, puis avança jusqu'à l'entrée, où elle s'apprêta à sonner. Mais la porte s'ouvrit avant qu'elle n'ai pu faire quoi que ce soit. Lorsqu'elle se retrouva face à une jeune fille d'une quinzaine d'années, elle cru s'être trompée de bâtiment.
Leigh Ann: "Bonsoir. Je suis chez Térésa Lisbon?"
La jeune fille la détailla des pieds à la tête, s'arrêtant sur sa plaque et son arme, à sa ceinture.
Elle répondit: "C'est ma tante. Vous êtes flic?"
Leigh Ann: "Oui. Tu dois être Annabelle. Patrick m'a parlé de toi."
Annie: "Et vous, comment connaissez-vous Patrick? Vous êtes sa petite amie?"
Leigh Ann, dans un large sourire: "Ah! Non. Je suis sa petite soeur."
L'agent fit son entrée, dans le séjour, les yeux rivés sur le plateau qu'elle portait, suivie par son frère.
Lisbon: "Annie! A qui est-ce que tu parles? Oh, Leigh Ann. Vous ne deviez pas venir avant plusieurs heures."
Leigh Ann: "J'ai eu un petit accident qui m'a contrainte à terminer ma journée plus tôt que prévu. J'ai décidé de passer."
Lisbon: "Aucun problème."
La brunette qui n'appréciait pas d'être prise au dépourvu, passa outre son ressentiment et présenta sa famille à la lieutenant.
Leigh Ann: "Vous avez adapté mes conseils visiblement."
Tommy: "Térésa n'a pas voulu venir chez nous, alors..."
Leigh Ann: "C'est vous qui êtes venu."
Tommy: "Mais on ne va pas vous déranger. Nous devions repartir à 18h mais on va y aller. Annie prend tes affaires."
Leigh Ann: "Je ne vous chasse pas, j'espère."
Tommy: "Pas du tout. C'était un plaisir de vous rencontrer. A bientôt peut-être."
Il prit sa soeur dans ses bras et s'éclipsa avec sa fille. Lisbon les escorta sur le seuil, pour leur faire ses adieux. Avant de rentrer dans la maison, elle aperçu Luther, assis dans sa voiture, de l'autre côté de la rue. Furieuse, elle claqua la porte et s'en prit verbalement à sa visiteuse.
Lisbon: "Qu'est-ce que Wainwright fait ici? Vous m'aviez promis de ne rien dire! Je vous ai fais confiance!"
Leigh Ann: "Calmez-vous Térésa. Je vais vous expliquer. J'ai été enlevée par l'écorcheur, cette nuit."
Lisbon: "Quoi! Mais, il vous a blessé?"
Leigh Ann: "Il m'a droguée mais non, il ne m'a pas touchée. Luther m'a escortée jusqu'ici, parce que je ne suis pas en mesure de conduire."
Lisbon: "Vous lui avez raconté ce qui m'est arrivé?"
Leigh Ann: "Je suis navrée, je sais que je vous avais donné ma parole."
Lisbon: "Mais vous n'avez pas été fichue de tenir votre langue."
Leigh Ann: "J'ai fais ce qui m'a paru le plus convenable, compte tenu des circonstances."
Lisbon: "Vous vous fichez de moi! Wainwright n'est pas votre patron, vous n'étiez pas obligée de lui faire un rapport."
Leigh Ann: "C'est vrai, je pouvais mentir à votre patron, mais pas à mon fiancé."
Lisbon, déconcertée, se radoucit soudain: "Oh... Je ne savais pas."
Leigh Ann: "Ne vous inquiétez pas, je l'ai évoqué à titre privé et dans les grandes lignes. Ca restera entre nous."
Lisbon: "Excusez-moi de m'être emportée. Asseyez-vous, je viens de faire du café."
En parfaite hôtesse, elle leur servit deux tasses et se rassit dans le fauteuil en face.
Lisbon: "Vous aviez quelque chose d'urgent à me dire, quand vous m'avez appelée, ce matin. Vous disiez connaître son nom."
Leigh Ann: "Bryan Mills. Ca vous évoque quelque chose?"
Lisbon: "Ca ne me dis rien. Peut-être que Jane le connait."
Leigh Ann: "En fait, j'ai prétendu n'avoir aucun souvenir de cette nuit. Ce qui était vrai, au début. Et ça m'est revenu d'un coup, mais je n'ai rien dit. Ca m'aurait obligée à lui exposer la totalité de ma conversation avec Mills. Il ne l'aurait pas supporté."
Elles s'installèrent plus confortablement, afin que Leigh Ann lui dévoile les détails qu'elle n'osait pas révéler à son frère.
Quand son kidnappeur était revenu dans ce qui faisait office de chambre, elle était consciente, incapable de faire un mouvement, mais en pleine possession de ses facultés mentales. Il s'était assis, sur une chaise, à côté d'elle.
- "Ah, tu es réveillée."
Leigh: "Ca vous étonne."
Il lui caressa les cheveux.
-"Quel dommage que tu les aies coupé. Tu étais tellement belle lorsqu'ils tombaient en cascade dans ton dos. Comme notre nièce, à Malibu."
Leigh Ann interrompit son récit, un instant.
Lisbon: "Il parlait de Charlotte?"
Leigh Ann: "J'en ai douté, sur le moment, mais quand Patrick et Luther m'ont secouru et libérée, j'ai reconnu le ruban auquel la clé était attachée. Je l'avais offert à Charlotte, en guise de porte bonheur."
Lisbon: "C'est certainement une coïncidence."
Leigh Ann plongea sa main dans sa poche et en ressortit deux morceaux de tissu identique, qu'elle colla ensemble: "Ce n'est pas une coïncidence. Je l'avais partagé en deux. Chacune de nous devait le conserver avec elle, en permanence. C'était un truc entre nous."
Lisbon: "Vous croyez que ça pourrait être lui et pas Red John, qui l'aurait assassinée?"
Leigh Ann: "Je ne crois pas. Il ne l'aurait pas appelée notre nièce. Je pense qu'il est arrivé après. J'ai l'intime conviction que cet homme ne cherche pas à nous faire du mal. Il m'a parut très affecté quand il a évoqué Charlotte. C'était comme si, lui aussi, souffrait de cette disparition."
Lisbon: "C'est pas vrai. Vous avez pitié de ce type. Après ce qu'il a fait à toutes ces femmes, à moi."
Leigh Ann: "Ce n'est pas de la pitié. Il est possible que ce "type" soit mon frère et celui de Patrick."
Lisbon: "D'où la ressemblance troublante."
L'agent prenait très mal cette déclaration et surtout l'empathie que paraissait témoigner Leigh Ann, à l'encontre de Bryan Mills. Mais cette dernière savait qu'il était naturel que Lisbon éprouve ce sentiment.
Lisbon: "Comment deux êtres si semblables, peuvent-ils être, à la fois si différents. Ce Bryan est un monstre! Il ne mérite pas votre compassion."
Leigh Ann: "Ce n'est pas aussi simple. J'ai aperçu des cicatrices très anciennes sur ses avants bras, quand il a relevé ses manches. Il a subit des sévices, dans sa jeunesse, c'est évident. Quelqu'un lui a fait du mal. Une femme. Peut-être même sa mère. Il faut que je sache si c'est ce qui a déclenché sa folie."
Lisbon: "Selon vous, il punirait sa mère à travers des femmes qui la lui rappelle? Ca signifie que moi aussi, j'aurais des points communs avec elle?"
Leigh Ann: "Pas plus que moi. Nous faisons partie des dégâts collatéraux, destinés à ce qu'on le remarque, Patrick et moi."
Lisbon: "Et maintenant? Comment comptez-vous l'arrêter? Je devrais plutôt vous demander, est-ce que vous en avez l'intention? Si c'est effectivement votre frère."
Leigh Ann: "Frère ou non, je suis flic. Je ne peux pas le laisser continuer à tuer. Je dois oublier notre lien de parenté et ne le considérer que comme un coupable. Je vous garantie qu'il sera jugé pour ses crimes."
Malgré son apparente volonté sans faille, la jeune lieutenant ne pouvait pas occulter le fait que Bryan Mills était peut-être une victime. Afin d'en avoir le coeur net, elle n'avait qu'une alternative, celle de joindre le seul en mesure de lui apporter des réponses sur les origines de cet homme, celui qui faisait le lien entre elle, Patrick et le tueur.
Des bruits de pneus, crissèrent devant le domicile de l'agent, près de la voiture de Wainwright.
Leigh Ann: "Vous attendez quelqu'un?"
Elle écarta le rideau de la baie vitrée et aperçu Luther en compagnie du consultant, fraîchement débarqué de sa DS. Ils échangèrent quelques mots, suite à quoi, le jeune homme jeta un oeil inquiet en direction du logement. Leigh Ann en éprouva un mauvais pressentiment, qui se confirma en voyant leur visage défaits.
Lisbon: "Qu'est-ce que c'est?"
Leigh Ann: "Rien de bon."
TBC...
Suite
Dernière édition par lilia le Mer 31 Juil 2013 - 18:54, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Les liens du sang ^
lilia a écrit:
Leigh Ann: "Moi aussi. Tu sais à qui j'ai pensé quand j'ai réalisé que ce chauffeur de taxi était notre homme?"
Luther: "A ton frère, je suppose."
Encore cette foutue rivalité avec Jane ? Sérieusement, Luther ? Pfffff, grandis !
lilia a écrit:Leigh Ann: "A toi. A ce que tu ressentirais si je mourais. J'espérais qu'une fois qu'il m'aurait tuée, il ferait disparaître mon corps. T'imaginer devant mon cadavre, m'était insupportable.
Retrouver le corps sans vie de la personne aimée est horrible, ça ne se discute pas. Mais n'avoir jamais de réponse sur le fait qu'elle puisse être ou non encore en vie, réduit aux hypothèses et à l'espoir qui entretient la douleur, ne m'apparaît pas réellement comme une alternative enviable...
lilia a écrit:Elle décida de lui révéler l'identité de la personne en question, au risque de trahir la fragile confiance de celle-ci. Néanmoins, elle prenait conscience que la préservation de son couple passait en priorité, par rapport à la protection de l'anonymat de Lisbon.
La décision de Leigh Ann me déçoit. Elle avait donné sa parole. A Lisbon, une femme de parole et d'honneur, s'il en est. Cette promesse qu'elle lui a faite devrait signifier quelque chose et finalement, il suffit de la puérilité de Luther pour la remettre en question ? D'autant qu'en l'occurrence, était-elle réellement obligée de dévoiler la raison de cette rencontre ?
lilia a écrit:Leigh Ann: "Térésa... Lisbon. Elle a été la première victime de l'écorcheur."
Luther: "Lisbon? Je comprend mieux ton insistance pour lui obtenir un congés. Mais ça ne suffira pas, elle a besoin d'un suivi psychologique. C'est la règle pour tous les agents, dans ce type de situation."
Leigh Ann: "Ca vaut aussi pour moi?"
Luther: "A toi de me le dire."
Leigh Ann: "Je ne crois pas. Je suis très loin d'avoir subi un traumatisme aussi grave que Lisbon."
Luther: "Jusqu'où est-il allé avec elle?"
Leigh Ann: "Tu as lu les rapports du légiste. Et bien, Lisbon a été torturée comme les autres victimes."
Quand Leigh Ann se décide à parler, elle n'y va pas par 4 chemins...
Luther réagit finalement bien à l'annonce, il n'a pas l'air si surpris.... Il passe immédiatement en mode Special Agent in Charge, revenant au protocole. Si la réponse de Luther à sa fiancée m'avait étonné de prime abord (le, protocole devant être le même pour tous, sinon....ce n'est plus un protocole), c'est en réalité la question de Leigh Ann qui est surprenante : elle n'est pas un agent du CBI, ce n'est pas à Luther de lui indiquer la procédure dont elle relève.
lilia a écrit:Luther: "Jane va t'accompagner, évidemment."
Luther :
lilia a écrit:Leigh Ann: "En fait, j'avais dans l'idée que tu m'y conduirais.
Donc....elle comptait le lui dire, quoiqu'il en soit ?
lilia a écrit:tandis que Rigsby se réconfortait avec son meilleur ami, le réfrigérateur.
lilia a écrit:Jane, lui, luttait contre l'envie de décrocher son téléphone et appeler son amie, sa confidente, pour s'épancher mais plus particulièrement par besoin d'avoir des nouvelles de l'évolution de sa convalescence. Toutefois, il s'abstint [...]Ces quelques jours sans elle lui paraissaient interminables
Pauvre Jane ! Tu m'étonnes que ces quelques jours sans Lisbon soient insurmontables...
lilia a écrit:Cela dit, Leigh Ann avait su réparer ses erreurs, vis à vis de son compagnon en faisant des concessions. Chose que Patrick n'était pas prêt à faire.
Trahir une parole donnée, ce n'est pas une concession, mais une trahison ! Surtout quand ladite parole a été donnée à titre professionnel et rompue a titre personnel, pour son propre avantage.
lilia a écrit:Il se tourna sans ouvrir les yeux: "Lisbon..."
Elle n'eut pas le temps de rectifier, que Jane se releva et posa ses lèvres sur les siennes. Sa réaction ne se fit pas attendre. Elle s'écarta de lui aussitôt.
Van Pelt: "Jane! Qu'est-ce qui te prend?"
[...]
Van Pelt: "Tu... tu m'as embrassé."
Jane: "Oh... Je suis désolé. Je... je rêvais...d'Angela."
D'Angela, mais bien sûr !
Bien tenté....malgré la crédibilité zéro !
Mais voilà qui en dit long sur les sentiments de Jane. Des sentiments que l'on sait partagés, mais dont, compte tenu des circonstances, on voit mal comment Jane pourrait faire quelque chose. Il serait terriblement maladroit de sa part de "tenter un rapprochement"....J'imagine de toutes façons que ces deux-là ont des choses à se dire avant toute chose....
L'identité de la victime est finalement révélée, c'est le père de Jane et Leigh Ann.
Lisbon est en colère en comprenant la trahison de Leigh Ann, mais finalement elle est conciliante, laissant la colère retomber en apprenant la relation intime entre Luther et Leigh Ann.....Leigh Ann a de la chance car je trouve que le fait qu'elle l'ait évoqué à titre privé, pour des raisons personnelles, rend la chose plus grave.
lilia a écrit:-"Quel dommage que tu les aies coupé. Tu étais tellement belle lorsqu'ils tombaient en cascade dans ton dos. Comme notre nièce, à Malibu."
La parenté du coupable est donc confirmée de sa propre initiative....
lilia a écrit:Leigh Ann: [....] J'ai l'intime conviction que cet homme ne cherche pas à nous faire du mal. Il m'a parut très affecté quand il a évoqué Charlotte. C'était comme si, lui aussi, souffrait de cette disparition."
Alors quelles sont ses motivations ? Parce que là, on dirait juste qu'elle lui cherche des excuses...
lilia a écrit:Afin d'en avoir le coeur net, elle n'avait qu'une alternative, celle de joindre le seul en mesure de lui apporter des réponses sur les origines de cet homme, celui qui faisait le lien entre elle, Patrick et le tueur.
Son père, dont elle ignore encore la mort....mais plus pour très longtemps...
lilia a écrit:Elle écarta le rideau de la baie vitrée et aperçu Luther en compagnie du consultant, fraîchement débarqué de sa DS. Ils échangèrent quelques mots, suite à quoi, le jeune homme jeta un oeil inquiet en direction du logement. Leigh Ann en éprouva un mauvais pressentiment, qui se confirma en voyant leur visage défaits.
Lisbon: "Qu'est-ce que c'est?"
Leigh Ann: "Rien de bon.".
Comment Jane savait-il où trouver sa sœur ?
L'heure des révélations a sonné....J'imagine qu'il va être temps de mettre carte sur table : la mort de leur père, l'implication de leur frère....
Jane sera-t-il autorisé à enfin revoir Lisbon ? Si oui, comment les retrouvailles vont-ils se passer ?
Re: Les liens du sang ^
Merci Jane Doe!! J'apprécie énormément tes commentaires détaillés. Ca me permet de savoir ce qui va ou pas dans ma fic.
Je sais que tu es impatiente de retrouver Lisbon et je t'annonce que c'est pour le prochain chapitre, que j'essaierais de poster dès que possible. Demain ou dans la semaine.
Encore merci!!!!!
Je sais que tu es impatiente de retrouver Lisbon et je t'annonce que c'est pour le prochain chapitre, que j'essaierais de poster dès que possible. Demain ou dans la semaine.
Encore merci!!!!!
Invité- Invité
Re: Les liens du sang ^
lilia a écrit:
Je sais que tu es impatiente de retrouver Lisbon et je t'annonce que c'est pour le prochain chapitre, que j'essaierais de poster dès que possible. Demain ou dans la semaine.
Impatiente, moi ? Oh....si peu !!!
Je plaisante : j'ai effectivement hâte de la retrouver et cette nouvelle est une sacrée bonne nouvelle ! Son retour ouvre tant de possibilités !
Mais je sais être patiente ! Le prochain chapitre sera là....quand il sera là ! Et moi, je serai au rendez-vous !
Re: Les liens du sang ^
Chose promise, chose due, voici la suite...
Chapitre 20
Lisbon regarda, à son tour, à l'extérieur. Le fait que Jane soit également présent acheva de décupler sa colère.
Lisbon: "Jane! C'est vous qui lui avez dit de venir, bien sûr!"
Leigh Ann: "Je vous jure que non. Je ne sais pas ce qu'il fait là."
Lisbon: "N'espérez pas que je vais vous croire."
Leigh Ann: "Ecoutez Térésa, détestez-moi autant que vous voudrez, pour avoir parlé à Luther. J'ai commis une faute. J'en suis consciente, mais je n'imaginais pas que cela puisse avoir des conséquences sur vous. Luther n'ébruiterais jamais cette histoire."
Lisbon: "Ce sont des excuses?"
Leigh Ann: "Absolument."
Lisbon: "Dans ce cas, repartons sur de nouvelles bases."
Leigh Ann: "Je vous aurais cru plus rancunière. En particulier envers une inconnue comme moi."
Lisbon: "Vous n'êtes pas une inconnue. Vous êtes la soeur de Jane. J'ai confiance en lui donc, j'ai confiance en vous. Vous n'auriez pas divulgué des informations confidentielles à Wainwright, si ce n'était pas pour de bonnes raisons."
Leigh Ann: "De bonnes raisons... J'ai agit égoïstement, pour préserver mon couple. Ce n'était ni professionnel ni correct. J'ai franchi la ligne, pour mon propre profit. Je n'en suis pas fière, croyez-moi."
Lisbon se contenta de sourire. Quel argument aurait-elle pu avancer pour rétorquer? Elle qui avait suivit un parfait étranger, uniquement parce qu'il lui rappelait l'homme dont elle était amoureuse, depuis des années et avec qui elle s'interdisait tout rapprochement.
Leigh Ann: "Je n'aurais pas du. Je ne sais pas ce qui m'a prit. J'ai enfreins toutes mes règles."
Lisbon: "Lorsqu'on tient à quelqu'un, ça nous pousse à prendre de mauvaises décisions. Des décisions qui nous semblent les meilleures sur le moment et qui s'avèrent catastrophiques, au final."
Là, elle parlait seulement de son expérience et c'était évident pour son interlocutrice. Celle-ci constata que les deux hommes s'approchaient de la maison, d'un pas hésitant.
Leigh Ann: "Vous comptez le lui dire, un jour?"
Lisbon: "C'est trop compliqué."
Leigh Ann: "Vous devriez. Parce que je connais Patrick, et il ne fera jamais le premier pas."
La sonnette coupa court à cette discussion qui déviait dangereusement dans la domaine privé. La jeune femme qui était à côté de la porte, s'en écarta, afin de laisser la maîtresse des lieux, ouvrir. Mais Lisbon, sentait son coeur s'affoler, à l'idée de se retrouver face Jane. Elle craignait d'avoir une réaction involontaire et préféra se reculer. Leigh Ann prit aussitôt l'initiative de la remplacer, en comprenant qu'elle n'était pas complètement rétablie. Elle tourna la poignée.
Leigh Ann: "Patrick. Comment tu as su que Lisbon était là?"
Jane: "Ce n'est pas pour Lisbon que je suis venu, c'est pour toi. J'ai appelé Luther, il m'a dit où te trouver."
Ce fut son tour de sentir l'angoisse monter.
Leigh Ann: "Pourquoi tu voulais me voir moi? Explique-toi."
Wainwright entra, lui intimant de s'asseoir, ce qu'elle refusa sèchement.
Leigh Ann: Qu'est-ce qui se passe? Crachez le morceau!"
Jane: "C'est Alex. Le sang est le sien."
La jeune femme encaissa la nouvelle sans manifester d'émotions. Et pour cause, elle ne parvenait à réaliser ce que cela signifiait.
Leigh Ann: "Il serait avec l'écorcheur?"
Jane: "Tu ne comprends pas Leigh."
Leigh Ann: "Quoi! Ce n'est qu'un peu de sang. Papa est blessé quelque part. On doit le retrouver."
Jane: "La scientifique a récupéré 6 litres de sang. Alex n'y aura pas survécu."
Sa cadette serrait les dents, bouleversée. Mais elle ne versait aucune larme, ce qui surprit et plus encore, inquiéta le mentaliste. Elle retenait sa tristesse, pour ne pas paraître faible. Son compagnon se méfiait de cette attitude détachée, car elle ce n'était qu'une apparence. Elle sortit de l'appartement, aussitôt suivie par Wainwright. Mais celui-ci fut retenu par le consultant.
Jane: "Laissez-la. Elle a besoin d'être seule. Il faut qu'elle accepte la réalité."
Luther: "Comment pouvez-vous rester aussi impassible?"
Jane: "J'ai de l'expérience dans ce domaine."
Luther: "Je le sais. Mais, je ne peux pas la regarder souffrir, je dois y aller."
Il bouscula le mentaliste et passa la porte, pour rejoindre la jeune femme, assise sur les marches du perron. Il s'installa à côté d'elle.
Luther: "Je ne sais pas quoi dire."
Elle regardait au loin, lui donnant l'impression de ne pas l'écouter.
Luther: "Bien. Je ne vais pas t'ennuyer."
Il commença à se lever, quand elle lui saisi le poignet.
Leigh Ann: "Reste avec moi, s'il te plait."
Il la serra contre lui. Jane assistait à la scène, en les épiant, derrière la baie vitrée.
Lisbon: "Comment il s'en sort?"
Jane: "Mieux que moi, sans conteste. Je dois admettre que j'avais tord. Leigh a besoin d'être entourée. Je ne dois pas être aussi bon psychologue avec les personnes qui me sont proche qu'avec des inconnus."
Lisbon: "Vous dites ça parce que vous n'êtes pas autant touché par la mort de votre père?"
Jane: "Qu'est-ce qui vous permet de l'affirmer?"
Lisbon: "Votre soeur l'appelle papa, alors que pour vous c'est Alex."
Jane, esquissant un sourire: "C'est parce qu'Alex a plus été un père pour elle. Ma relation avec lui s'apparentait plus à une association."
Lisbon: "J'ai du mal à imaginer l'homme que vous m'avez décrit comme un manipulateur, en père modèle."
Jane: "N'exagérons rien. Il n'a jamais été un père idéal. Néanmoins, il était présent à chaque événement important. Il n'a pas manqué une seule remise de diplôme de sa fille et même quand elle est sorti de l'école de police, major de promotion."
Lisbon: "Je croyais que votre père vous avait abandonnés, depuis des années?"
Jane: "C'est exact. Mais il s'est arrangé pour assister à ces cérémonies, puis il disparaissait, sans qu'on le remarque. Il laissait toujours un bouquet d'iris accompagné d'une carte, à l'attention de Leigh."
L'agent se débrouillait pour ne pas orienter la discussion sur elle, en creusant le sujet enclenché par Jane.
Lisbon: "Je comprend pourquoi votre soeur est bouleversée. Vous, vous êtes sûr que ça va aller?"
Jane: "Je viens de découvrir que j'ai un frère et qu'il est certainement le meurtrier de mon père et de toutes ces femmes. Mais le plus grave, pour moi, c'est qu'il vous a ... C'est à cause de moi. Si il s'en est pris à vous, c'était pour obtenir toute mon attention. Alors non. Ca ne va pas aller."
Il se tourna vers la fenêtre. Lisbon lui posa une main sur l'épaule, l'incitant à se retourner. Elle se blottie contre lui.
Lisbon: "Vous n'êtes pas responsable des actes de cet individu. Vous n'êtes pas lui, vous êtes un homme bien, Patrick Jane."
Jane: "Je ne suis pas sûr de l'être? Il existe une part d'ombre en chacun de nous, et je ne fais pas exception. Alex nous a laissé cet héritage."
Lisbon: "Alors c'est que votre soeur et vous avez plus de ressemblances avec votre mère."
Jane: "Je ne l'ai pas connue. Quand à Leigh, c'est tout juste si elle se rappelle la sienne."
Lisbon, surprise: "J'étais persuadée que vous aviez tout les deux les mêmes parents."
Jane: "Et bien non. Alex a collectionné les conquêtes, apparemment."
Soudain, en parlant, il eut une révélation.
Jane: "C'est ça! Vous êtes géniale Lisbon!"
Il l'agrippa par les épaules, lui donna un baiser et sortit. La brunette resta là, hébétée. Elle était à la fois, sous le choc et incrédule, mais ne pouvait pas réfréner l'esquisse d'un sourire.
Dehors, le couple avait également eu un échange concernant Alex Jane, à un détail près, puisque la jeune femme connaissait le nom de son ravisseur. Et c'est la raison pour laquelle son frère les interrompit en déboulant sans crier gare.
Jane: "Leigh!"
Elle leva des yeux rougis sur lui, encore calée dans les bras de son compagnon. Ce dernier se mit debout.
Luther: "Pas maintenant Jane."
Il allait insister, mais se ravisa en voyant la détresse de sa cadette. Il se doutait qu'elle en serait affectée, mais pas un degrés aussi grand.
Luther: "Fichez-lui la paix."
Le consultant embrassa la jeune femme sur le front et les laissa donc, s'abstenant de tout harcèlement. Toutefois, il ne renonçait pas et était même frustré de devoir attendre pour obtenir l'information qu'il désirait. Ce n'est qu'en retournant auprès de Lisbon, qu'il réalisait que sa réaction était vraiment inappropriée. La peine de sa soeur lui brisait littéralement le coeur.
Jane: "Qu'est-ce qui me prend? Ma soeur est anéantie et moi, je ne pense qu'à lui soutirer le nom de ce type. Qu'est-ce qui ne va pas chez moi?"
Lisbon: "Bryan Mills. C'est pour me donner ce nom qu'elle m'a rendu visite."
Jane: "Pourquoi elle ne me l'a pas dit, quand on l'a retrouvée? Pourquoi vous le dire à vous?"
Lisbon: "Ca lui est revenu, il y a quelques heures et elle voulait savoir si ce nom m'était familier, avant de vous le communiquer."
Il la fixait, afin de détecter des signes de tromperie.
Jane: "Vous mentez."
Lisbon: "Ecoutez Jane, votre soeur ne connait personne en ville et elle avait besoin
de parler à quelqu'un qui ne soit ni son frère ni son fiancé."
Jane: "D'accord. Je suis heureux que vous soyez amies."
Elle était mal à l'aise, par rapport à ce baiser dont il semblait faire abstraction. Toutefois, elle n'eut pas le courage nécessaire pour aborder ce sujet délicat, surtout que cela s'était produit sous le coup de l'euphorie. Mais elle n'arriverait pas à l'effacer aussi facilement de sa mémoire. Ce "problème" devrait pourtant être soulevé, un jour ou l'autre et Térésa en avait conscience. Sa réaction, en le voyant, l'accélération de son pouls, son souffle court, tout ça n'était pas de la peur mais les manifestations physiques des sentiment qu'elle éprouvait pour Jane. Leigh Ann n'avait pas fait erreur. Néanmoins, ces préoccupations personnelles n'avaient pas encore droit de citer, pas pour le moment. Peut-être que lorsque cette affaire serait réglée, Lisbon réussirait à se livrer. Peut-être...
Mais d'ici là, l'agent décida de reprendre sa vie en main, en réintégrant son poste, afin d'aider son partenaire à lever le voile sur le mystère qui entourait l'écorcheur.
Elle se prépara à quitter son domicile, récupérant son badge, son arme et ses clés de voiture.
Jane: "Où allez-vous?"
Lisbon: "Il est temps que je reprenne le travail."
Elle prit son portable et appela le bureau.
Van Pelt pris la communication: "Patron! Ca me fait plaisir de vous entendre."
Lisbon: "Trouvez-moi tout ce qui se rattache au nom de Bryan Mills. Je veux savoir si il a des parents en vie. Le cas échéant, je veux leur adresse et profession. Ciblez vos recherches sur la Californie et le Névada."
Van Pelt: "Bryan Mills, Californie et Névada. C'est parti."
Elle raccrocha avec un large sourire qui illuminait son visage, en se tournant vers ses deux collègues.
Van Pelt: "Les gars, le patron est de retour."
A cette annonce, ils ne cachèrent pas leur soulagement. Même Cho laissa échapper un léger rictus.
TBC...
Suite
Chapitre 20
Lisbon regarda, à son tour, à l'extérieur. Le fait que Jane soit également présent acheva de décupler sa colère.
Lisbon: "Jane! C'est vous qui lui avez dit de venir, bien sûr!"
Leigh Ann: "Je vous jure que non. Je ne sais pas ce qu'il fait là."
Lisbon: "N'espérez pas que je vais vous croire."
Leigh Ann: "Ecoutez Térésa, détestez-moi autant que vous voudrez, pour avoir parlé à Luther. J'ai commis une faute. J'en suis consciente, mais je n'imaginais pas que cela puisse avoir des conséquences sur vous. Luther n'ébruiterais jamais cette histoire."
Lisbon: "Ce sont des excuses?"
Leigh Ann: "Absolument."
Lisbon: "Dans ce cas, repartons sur de nouvelles bases."
Leigh Ann: "Je vous aurais cru plus rancunière. En particulier envers une inconnue comme moi."
Lisbon: "Vous n'êtes pas une inconnue. Vous êtes la soeur de Jane. J'ai confiance en lui donc, j'ai confiance en vous. Vous n'auriez pas divulgué des informations confidentielles à Wainwright, si ce n'était pas pour de bonnes raisons."
Leigh Ann: "De bonnes raisons... J'ai agit égoïstement, pour préserver mon couple. Ce n'était ni professionnel ni correct. J'ai franchi la ligne, pour mon propre profit. Je n'en suis pas fière, croyez-moi."
Lisbon se contenta de sourire. Quel argument aurait-elle pu avancer pour rétorquer? Elle qui avait suivit un parfait étranger, uniquement parce qu'il lui rappelait l'homme dont elle était amoureuse, depuis des années et avec qui elle s'interdisait tout rapprochement.
Leigh Ann: "Je n'aurais pas du. Je ne sais pas ce qui m'a prit. J'ai enfreins toutes mes règles."
Lisbon: "Lorsqu'on tient à quelqu'un, ça nous pousse à prendre de mauvaises décisions. Des décisions qui nous semblent les meilleures sur le moment et qui s'avèrent catastrophiques, au final."
Là, elle parlait seulement de son expérience et c'était évident pour son interlocutrice. Celle-ci constata que les deux hommes s'approchaient de la maison, d'un pas hésitant.
Leigh Ann: "Vous comptez le lui dire, un jour?"
Lisbon: "C'est trop compliqué."
Leigh Ann: "Vous devriez. Parce que je connais Patrick, et il ne fera jamais le premier pas."
La sonnette coupa court à cette discussion qui déviait dangereusement dans la domaine privé. La jeune femme qui était à côté de la porte, s'en écarta, afin de laisser la maîtresse des lieux, ouvrir. Mais Lisbon, sentait son coeur s'affoler, à l'idée de se retrouver face Jane. Elle craignait d'avoir une réaction involontaire et préféra se reculer. Leigh Ann prit aussitôt l'initiative de la remplacer, en comprenant qu'elle n'était pas complètement rétablie. Elle tourna la poignée.
Leigh Ann: "Patrick. Comment tu as su que Lisbon était là?"
Jane: "Ce n'est pas pour Lisbon que je suis venu, c'est pour toi. J'ai appelé Luther, il m'a dit où te trouver."
Ce fut son tour de sentir l'angoisse monter.
Leigh Ann: "Pourquoi tu voulais me voir moi? Explique-toi."
Wainwright entra, lui intimant de s'asseoir, ce qu'elle refusa sèchement.
Leigh Ann: Qu'est-ce qui se passe? Crachez le morceau!"
Jane: "C'est Alex. Le sang est le sien."
La jeune femme encaissa la nouvelle sans manifester d'émotions. Et pour cause, elle ne parvenait à réaliser ce que cela signifiait.
Leigh Ann: "Il serait avec l'écorcheur?"
Jane: "Tu ne comprends pas Leigh."
Leigh Ann: "Quoi! Ce n'est qu'un peu de sang. Papa est blessé quelque part. On doit le retrouver."
Jane: "La scientifique a récupéré 6 litres de sang. Alex n'y aura pas survécu."
Sa cadette serrait les dents, bouleversée. Mais elle ne versait aucune larme, ce qui surprit et plus encore, inquiéta le mentaliste. Elle retenait sa tristesse, pour ne pas paraître faible. Son compagnon se méfiait de cette attitude détachée, car elle ce n'était qu'une apparence. Elle sortit de l'appartement, aussitôt suivie par Wainwright. Mais celui-ci fut retenu par le consultant.
Jane: "Laissez-la. Elle a besoin d'être seule. Il faut qu'elle accepte la réalité."
Luther: "Comment pouvez-vous rester aussi impassible?"
Jane: "J'ai de l'expérience dans ce domaine."
Luther: "Je le sais. Mais, je ne peux pas la regarder souffrir, je dois y aller."
Il bouscula le mentaliste et passa la porte, pour rejoindre la jeune femme, assise sur les marches du perron. Il s'installa à côté d'elle.
Luther: "Je ne sais pas quoi dire."
Elle regardait au loin, lui donnant l'impression de ne pas l'écouter.
Luther: "Bien. Je ne vais pas t'ennuyer."
Il commença à se lever, quand elle lui saisi le poignet.
Leigh Ann: "Reste avec moi, s'il te plait."
Il la serra contre lui. Jane assistait à la scène, en les épiant, derrière la baie vitrée.
Lisbon: "Comment il s'en sort?"
Jane: "Mieux que moi, sans conteste. Je dois admettre que j'avais tord. Leigh a besoin d'être entourée. Je ne dois pas être aussi bon psychologue avec les personnes qui me sont proche qu'avec des inconnus."
Lisbon: "Vous dites ça parce que vous n'êtes pas autant touché par la mort de votre père?"
Jane: "Qu'est-ce qui vous permet de l'affirmer?"
Lisbon: "Votre soeur l'appelle papa, alors que pour vous c'est Alex."
Jane, esquissant un sourire: "C'est parce qu'Alex a plus été un père pour elle. Ma relation avec lui s'apparentait plus à une association."
Lisbon: "J'ai du mal à imaginer l'homme que vous m'avez décrit comme un manipulateur, en père modèle."
Jane: "N'exagérons rien. Il n'a jamais été un père idéal. Néanmoins, il était présent à chaque événement important. Il n'a pas manqué une seule remise de diplôme de sa fille et même quand elle est sorti de l'école de police, major de promotion."
Lisbon: "Je croyais que votre père vous avait abandonnés, depuis des années?"
Jane: "C'est exact. Mais il s'est arrangé pour assister à ces cérémonies, puis il disparaissait, sans qu'on le remarque. Il laissait toujours un bouquet d'iris accompagné d'une carte, à l'attention de Leigh."
L'agent se débrouillait pour ne pas orienter la discussion sur elle, en creusant le sujet enclenché par Jane.
Lisbon: "Je comprend pourquoi votre soeur est bouleversée. Vous, vous êtes sûr que ça va aller?"
Jane: "Je viens de découvrir que j'ai un frère et qu'il est certainement le meurtrier de mon père et de toutes ces femmes. Mais le plus grave, pour moi, c'est qu'il vous a ... C'est à cause de moi. Si il s'en est pris à vous, c'était pour obtenir toute mon attention. Alors non. Ca ne va pas aller."
Il se tourna vers la fenêtre. Lisbon lui posa une main sur l'épaule, l'incitant à se retourner. Elle se blottie contre lui.
Lisbon: "Vous n'êtes pas responsable des actes de cet individu. Vous n'êtes pas lui, vous êtes un homme bien, Patrick Jane."
Jane: "Je ne suis pas sûr de l'être? Il existe une part d'ombre en chacun de nous, et je ne fais pas exception. Alex nous a laissé cet héritage."
Lisbon: "Alors c'est que votre soeur et vous avez plus de ressemblances avec votre mère."
Jane: "Je ne l'ai pas connue. Quand à Leigh, c'est tout juste si elle se rappelle la sienne."
Lisbon, surprise: "J'étais persuadée que vous aviez tout les deux les mêmes parents."
Jane: "Et bien non. Alex a collectionné les conquêtes, apparemment."
Soudain, en parlant, il eut une révélation.
Jane: "C'est ça! Vous êtes géniale Lisbon!"
Il l'agrippa par les épaules, lui donna un baiser et sortit. La brunette resta là, hébétée. Elle était à la fois, sous le choc et incrédule, mais ne pouvait pas réfréner l'esquisse d'un sourire.
Dehors, le couple avait également eu un échange concernant Alex Jane, à un détail près, puisque la jeune femme connaissait le nom de son ravisseur. Et c'est la raison pour laquelle son frère les interrompit en déboulant sans crier gare.
Jane: "Leigh!"
Elle leva des yeux rougis sur lui, encore calée dans les bras de son compagnon. Ce dernier se mit debout.
Luther: "Pas maintenant Jane."
Il allait insister, mais se ravisa en voyant la détresse de sa cadette. Il se doutait qu'elle en serait affectée, mais pas un degrés aussi grand.
Luther: "Fichez-lui la paix."
Le consultant embrassa la jeune femme sur le front et les laissa donc, s'abstenant de tout harcèlement. Toutefois, il ne renonçait pas et était même frustré de devoir attendre pour obtenir l'information qu'il désirait. Ce n'est qu'en retournant auprès de Lisbon, qu'il réalisait que sa réaction était vraiment inappropriée. La peine de sa soeur lui brisait littéralement le coeur.
Jane: "Qu'est-ce qui me prend? Ma soeur est anéantie et moi, je ne pense qu'à lui soutirer le nom de ce type. Qu'est-ce qui ne va pas chez moi?"
Lisbon: "Bryan Mills. C'est pour me donner ce nom qu'elle m'a rendu visite."
Jane: "Pourquoi elle ne me l'a pas dit, quand on l'a retrouvée? Pourquoi vous le dire à vous?"
Lisbon: "Ca lui est revenu, il y a quelques heures et elle voulait savoir si ce nom m'était familier, avant de vous le communiquer."
Il la fixait, afin de détecter des signes de tromperie.
Jane: "Vous mentez."
Lisbon: "Ecoutez Jane, votre soeur ne connait personne en ville et elle avait besoin
de parler à quelqu'un qui ne soit ni son frère ni son fiancé."
Jane: "D'accord. Je suis heureux que vous soyez amies."
Elle était mal à l'aise, par rapport à ce baiser dont il semblait faire abstraction. Toutefois, elle n'eut pas le courage nécessaire pour aborder ce sujet délicat, surtout que cela s'était produit sous le coup de l'euphorie. Mais elle n'arriverait pas à l'effacer aussi facilement de sa mémoire. Ce "problème" devrait pourtant être soulevé, un jour ou l'autre et Térésa en avait conscience. Sa réaction, en le voyant, l'accélération de son pouls, son souffle court, tout ça n'était pas de la peur mais les manifestations physiques des sentiment qu'elle éprouvait pour Jane. Leigh Ann n'avait pas fait erreur. Néanmoins, ces préoccupations personnelles n'avaient pas encore droit de citer, pas pour le moment. Peut-être que lorsque cette affaire serait réglée, Lisbon réussirait à se livrer. Peut-être...
Mais d'ici là, l'agent décida de reprendre sa vie en main, en réintégrant son poste, afin d'aider son partenaire à lever le voile sur le mystère qui entourait l'écorcheur.
Elle se prépara à quitter son domicile, récupérant son badge, son arme et ses clés de voiture.
Jane: "Où allez-vous?"
Lisbon: "Il est temps que je reprenne le travail."
Elle prit son portable et appela le bureau.
Van Pelt pris la communication: "Patron! Ca me fait plaisir de vous entendre."
Lisbon: "Trouvez-moi tout ce qui se rattache au nom de Bryan Mills. Je veux savoir si il a des parents en vie. Le cas échéant, je veux leur adresse et profession. Ciblez vos recherches sur la Californie et le Névada."
Van Pelt: "Bryan Mills, Californie et Névada. C'est parti."
Elle raccrocha avec un large sourire qui illuminait son visage, en se tournant vers ses deux collègues.
Van Pelt: "Les gars, le patron est de retour."
A cette annonce, ils ne cachèrent pas leur soulagement. Même Cho laissa échapper un léger rictus.
TBC...
Suite
Dernière édition par lilia le Ven 23 Aoû 2013 - 16:22, édité 2 fois
Invité- Invité
Re: Les liens du sang ^
lilia a écrit:
Leigh Ann: "De bonnes raisons... J'ai agit égoïstement, pour préserver mon couple. Ce n'était ni professionnel ni correct. J'ai franchi la ligne, pour mon propre profit. Je n'en suis pas fière, croyez-moi."
La lucidité de Leigh Ann et les regrets qu'elle exprime la rachète en partie à mes yeux.
lilia a écrit:Leigh Ann: "Vous comptez le lui dire, un jour?"
Lisbon: "C'est trop compliqué."
Leigh Ann: "Vous devriez. Parce que je connais Patrick, et il ne fera jamais le premier pas."
J'adore ! Lisbon sait de quoi Leigh Ann parle, ne fait pas l'effort de nier qu'il y aurait quelque chose à cacher et Leigh Ann sous-entendre qu'il y a un premier pas à faire....encourageant !
lilia a écrit:Leigh Ann: "Il serait avec l'écorcheur?"
Jane: "Tu ne comprends pas Leigh."
Leigh Ann: "Quoi! Ce n'est qu'un peu de sang. Papa est blessé quelque part. On doit le retrouver."
Jane: "La scientifique a récupéré 6 litres de sang. Alex n'y aura pas survécu."
Le déni de Leigh Ann nous permet d'appréhender que, malgré les torts de son père, elle lui était très attaché.
lilia a écrit:Luther: "Je ne sais pas quoi dire."
Elle regardait au loin, lui donnant l'impression de ne pas l'écouter.
Luther: "Bien. Je ne vais pas t'ennuyer."
Il commença à se lever, quand elle lui saisi le poignet.
Leigh Ann: "Reste avec moi, s'il te plait."
Très jolie scène....parfois il n'y a rien à dire, juste à être là....
lilia a écrit:Lisbon: "Je comprend pourquoi votre soeur est bouleversée. Vous, vous êtes sûr que ça va aller?"
Jane: "Je viens de découvrir que j'ai un frère et qu'il est certainement le meurtrier de mon père et de toutes ces femmes. Mais le plus grave, pour moi, c'est qu'il vous a ... C'est à cause de moi. Si il s'en est pris à vous, c'était pour obtenir toute mon attention. Alors non. Ca ne va pas aller."
La réaction de culpabilité de Jane est attendue mais c'est tout de même très
lilia a écrit:Jane: "C'est ça! Vous êtes géniale Lisbon!"
Il l'agrippa par les épaules, lui donna un baiser et sortit. La brunette resta là, hébétée. Elle était à la fois, sous le choc et incrédule, mais ne pouvait pas réfréner l'esquisse d'un sourire.
J'ai un peu de mal à adhérer à l'idée de Jane embrassant sans même y réfléchir une Lisbon traumatisée, j'ai surtout du mal avec le déclencheur dudit baiser : une piste. Mais qu'est-il donc passé dans la tête de Jane ? Il pouvait pas commencer par lui dire qu'elle lui avait manqué ?
lilia a écrit:Jane: "Qu'est-ce qui me prend? Ma soeur est anéantie et moi, je ne pense qu'à lui soutirer le nom de ce type. Qu'est-ce qui ne va pas chez moi?"
Lisbon: "Bryan Mills. C'est pour me donner ce nom qu'elle m'a rendu visite."
Lisbon ne prend même pas le temps de rassurer Jane, elle est vraiment repassée en mode flic !
lilia a écrit:Elle était mal à l'aise, par rapport à ce baiser dont il semblait faire abstraction.
...ou alors elle a d'autres choses en tête !
lilia a écrit:Sa réaction, en le voyant, l'accélération de son poux, son souffle court, tout ça n'était pas de la peur mais les manifestations physiques des sentiment qu'elle éprouvait pour Jane.
Pardon, mais j'ai ri ! Je suppose que tu voulais parler de "son pouls" !
Bon, en tout cas, pas de déni chez Lisbon quant à ce qu'elle ressent, c'est bien !
lilia a écrit:Van Pelt: "Les gars, le patron est de retour."
Yeah, Senior Agent Teresa Lisbon is back !!!
Re: Les liens du sang ^
Je vien de tous lire d'un seul coup et j'adore Jane qui a une sœur est une excellente idée! Et bientôt j'espère un peu de jisbon <3 je peut seulement dire VLS
c@mil@- Gardien du parking
- Personnage préféré : Lisbon et Jane
Loisirs : écouter The Mentalist et lire des fiction sur du Jisbon
Localisation : Montreal
Re: Les liens du sang ^
Merci Jane Doe pour ton commentaire et en particulier pour la correction de ma faute d'orthographe.
@ C@mill@, bienvenue sur cette fic. Je suis ravie qu'elle te plaise et j'espère que ça continuera.
La suite est en cours d'écriture. J'ai pris pas mal de retard, avec les vacances et je n'ai pas eu de temps pour la rédiger. J'avais mon petit frère à la maison et comme je n'ai beaucoup d'occasions de le voir, j'ai préféré réduire ma présence sur le forum.
Mais je vais me replonger dans l'écriture et j'essayerais de vous poster le chapitre suivant, dès que possible. Merci de votre patience.
@ C@mill@, bienvenue sur cette fic. Je suis ravie qu'elle te plaise et j'espère que ça continuera.
La suite est en cours d'écriture. J'ai pris pas mal de retard, avec les vacances et je n'ai pas eu de temps pour la rédiger. J'avais mon petit frère à la maison et comme je n'ai beaucoup d'occasions de le voir, j'ai préféré réduire ma présence sur le forum.
Mais je vais me replonger dans l'écriture et j'essayerais de vous poster le chapitre suivant, dès que possible. Merci de votre patience.
Invité- Invité
Re: Les liens du sang ^
Pardon pour le double post...
Ouff!!!! Ca y est, je peux enfin vous poster la suite. Désolée pour le retard.
Chapitre 21
L'agent se hâtait vers la porte, pressée de reprendre du service et de sortir de cet appartement. Bien sûr, son travail lui manquait, mais elle voulait également essayer de relativiser ce qui venait de se passer entre elle et Jane. Même si ce n'était que quelque chose d'insignifiant, le fait est qu'elle ne le regrettait pas. Elle aurait juste préféré que cela se produise en d'autres circonstances. Mais, quoiqu'il en soit, le plus important pour Lisbon était de retrouver ses marques, au sein du CBI. Elle achevait ses préparatifs, sous le regard incrédule du consultant.
Jane: "Vous êtes sûre que vous êtes prête? Lisbon, rappelez-vous ce qui s'est passé, il y a quelques jours. Vous pensiez pouvoir gérer vos émotions..."
Lisbon: "J'ai perdu pied, je ne vais pas le nier. Mais ce congés m'a permis d'y voir plus clair. Ne vous inquiétez pas. Tout ça est derrière moi."
Jane: "J'admet que vous avez l'air plus sereine. J'espère que vous ne faites pas semblant."
Lisbon: "Vous êtes un grand septique, vous le savez ça?"
Jane, le plus sérieusement du monde: "Vous comptez beaucoup pour moi. Et il en sera toujours ainsi, Lisbon."
Elle sentait qu'elle devait quitter cet endroit, sans attendre, avant que les choses ne deviennent inconvenantes.
Lisbon: "Vous me suivez en voiture?"
Jane: "Il serait plus sage que je vous conduise."
Lisbon: "Hors de question. Je n'ai pas oublié votre façon désastreuse de piloter ma voiture."
Il souriait, à la pensée que la Térésa de ses souvenirs était enfin revenu. Elle aussi ressentait la même chose, même si elle n'en laissait rien transparaître. Ils sortirent du domicile de l'agent. Ils en avaient presque oublié leurs préoccupations, jusqu'à ce qu'ils passent à côté du jeune couple. Ces derniers s'apprêtaient à rejoindre leur véhicule.
Jane les interpella, avant de prendre à part, le jeune homme: "Vous ne retournez pas au CBI, rassurez-moi."
Wainwright: "N'ayez crainte. Je la ramène chez nous. Je passerais ensuite, au bureau. Cette annonce l'a vraiment secouée. Je ne l'ai jamais vu dans un tel état."
Il paraissait très inquiet pour sa fiancée.
Jane: "Ce serait mieux que vous restiez auprès d'elle."
Wainwright: "Je le voudrais, croyez-moi. Cela dit, Leigh a parfois une fierté démesurée et elle est susceptible de ne pas me laisser l'aider."
Jane: "Je reconnais bien là son caractère. Et malgré mes réticences à votre sujet, j'ai eu l'occasion de constater que vous savez y faire avec ma soeur."
Wainwright jeta un oeil en direction de la véranda, esquissant un sourire: "Vous nous observiez."
Jane, souriant, lui aussi, lui tapa dans le dos: "Veillez bien sur elle. Je vous fais confiance."
En s'éloignant, le consultant lança un regard à sa cadette, se demandant ce qui trottait dans sa tête. Oui elle était bouleversée, mais même à la mort d'Angela et Charlotte, elle ne l'avait pas affiché ouvertement. Pourtant, cet horrible événement l'avait tout autant dévastée. Patrick était persuadé que la jeune femme mijotait quelque chose, qu'elle se servait de son chagrin. Mais il ignorait dans quel but. Et ses soupçons étaient fondés.
Dès qu'ils furent sur la route, Wainwright eut bien du mal à cacher son ennui grandissant. Sa compagne, qui le connaissait par coeur, ne pu que constater son embarras. Toutefois, c'est lui qui aborda le sujet, le premier.
Luther: "Leigh. Je te soutiendrais toujours, tu le sais. Mais je ne cautionne pas la manière dont tu exclus ton frère de tes projets. Ca ne me plait pas que tu lui joues la comédie."
Leigh Ann: "Tu m'as promis Luther. Je sais ce que je fais."
Luther: "Ca tu vois, j'en doute. Tu espères provoquer une rencontre avec l'écorcheur, sans être certaine qu'il ne te tuera pas. Si c'est vraiment ce que tu crois, tu es cinglée."
Leigh Ann: "Je ne cours aucun risque."
Luther: "Qu'est-ce que tu en sais?"
Leigh Ann: "J'en ai l'intuition, c'est tout. Je ne peux pas l'expliquer mais pour lui, s'attaquer à moi ce serait comme si il me manquait de courtoisie."
Luther: "L'intuition des Jane..."
Leigh Ann: "Qu'est-ce que c'est supposé vouloir dire?"
Luther: "Rien, laisse tomber."
Leigh Ann: "Non, non. Ce serait trop facile. Développe, je suis curieuse de connaître ton opinion."
Luther: "On est arrivé."
Il gara le véhicule, devant l'immeuble, sans donner de réponse à sa fiancée. Celle-ci n'insista pas. Du moins, jusqu'à ce qu'ils soient à l'intérieur de leur appartement.
Luther: "Je vais nous préparer quelque chose à manger."
Elle le suivit dans la cuisine.
Leigh Ann: "Je n'ai pas faim. On a une discussion à terminer."
Luther: "A quoi bon. Quoi que je dise, tu fera ce que tu voudras."
Leigh Ann leva les yeux au ciel en soupirant.
La sonnette l'empêcha de provoquer une nouvelle dispute. La jeune femme retourna dans le salon. Elle ouvrit, son arme à la main, dissimulée dans son dos. Mais il n'y avait personne, seulement un paquet, déposé sur le paillasson. Elle inspecta le couloir, puis récupéra l'objet. Lorsqu'elle referma la porte, son compagnon la rejoignit, tandis qu'elle ouvrait le coffret.
Luther: "Qui était-ce?"
Elle ne rétorquait pas, occupée à lire le mot plié dans le couvercle. A la fin de sa lecture, elle lui remit le contenu de la boîte.
Luther: "C'est ma montre. Qu'est-ce qu'il dit dans ce message?"
Leigh Ann lui lu ces quelques lignes:
"Je ne voulais pas te faire souffrir. Je sais que tu dois me détester, mais je devais le faire. Il le méritait.
Je ne désire que ton bonheur. J'espère que tu comprendras et que tu m'accorderas ton pardon.
Ton frère qui t'aime. Bryan."
Luther: "Tu ne crois pas sérieusement que ce type est sincère?"
Leigh Ann: "Je n'en sais rien."
Luther: "Leigh, c'est un malade! Il joue avec tes nerfs. De plus, rien ne prouve qu'il soit ton frère."'
Leigh Ann: "Je ne sais plus où j'en suis, Luther. Je suis complètement perdue."
Il l'a prit dans ses bras.
Luther: "Il faut que tu t'éloignes d'ici. Ce Mills sait où tu vis. Tu n'es plus en sécurité."
Leigh Ann: "Je t'ai dis qu'il n'a pas l'intention de me faire du mal. C'est ce qu'il écrit et je suis convaincue que c'est la vérité."
Luther: "Je ne prendrais pas ce risque."
Leigh Ann: "Tu veux m'expédier à l'autre bout du pays? Pour que je n'essaie pas de le rencontrer."
Luther: "Ce ne serait pas une mauvaise idée. Tu pourrais aller chez mes parents?"
Leigh Ann, le fusillant du regard: "Ca ne me fait pas rire."
Luther: "Plus sérieusement. Mon offre de week end tient toujours. Ca me semble être le moment idéal."
Leigh Ann: "D'accord, mais à une condition. On ne part pas trop loin de Sacramento."
Elle reprit la lettre de Bryan Mills, la parcourant à nouveau. C'était le motif qui l'empêchait de s'éloigner de la ville.
Luther: "Oubli ce type."
Leigh Ann: Tu as raison."
Elle forma une boule avec ce papier et la lança dans la corbeille.
Au CBI, l'équipe au complet était là, malgré l'heure tardive, pour accueillir leur patronne. Van Pelt n'avait pas perdu de temps. Elle avait déniché les informations lui permettant d'établir le profil de Bryan Mills. Lorsque Lisbon arriva, elle se dirigea directement vers son bureau.
Jane était parti un instant après elle et il était normal qu'il ne soit pas encore là. Toutefois, il apparut dans la salle, une minute plus tard, surprenant les deux femmes devant l'écran d'ordinateur de la patronne.
Jane: "Qu'est-ce que vous avez trouvé, sur Mills?"
Elles levèrent les yeux dans sa direction.
Lisbon: "Venez voir par vous-même."
Il les rejoignit en ajoutant: "Vous avez le nom de sa mère?"
Lisbon: "Oui, mais ça ne nous sert pas à grand chose. Voilà son avis de décès. Sondra Mills, célibataire, pas de parents. Elle travaillait comme serveuse au Tangiers. Morte à l'âge de 28 ans, des suites d'une sclérose en plaque. Elle laisse un fils de 8 ans."
Jane: "Bryan."
Van Pelt: "Ce n'est pas précisé. De même que ce qui lui est arrivé, par la suite."
Jane: "Encore une voie sans issue."
Il avança jusqu'à la fenêtre, une main sur le visage, dépité de s'être emballé pour rien. Soudain, Van Pelt, qui avait poursuivi ses recherches, lança un "Eurêka" qui le fit se retourner.
Van Pelt: "Sondra Mills avait une colocataire. Wendy Moore. Elle vit à Réno. Employée au Siena Hotel."
Lisbon remarqua la mine préoccupée de son collaborateur: "Jane, quelque chose ne va pas?"
Jane: "Non. Je pensais à ma soeur, c'est tout."
Lisbon: "C'est tout?"
Jane: "Nous devrions aller interroger cette femme. Elle détient certainement des renseignements utiles sur Mills."
Lisbon: "Très bien. Grace, dites à Cho qu'il est en charge de l'équipe jusqu'à notre retour."
Van Pelt: "Patron? Et l'agent Wainwright?"
Lisbon: "Ne vous inquiétez pas. Nous serons revenus avant qu'il ne reprenne son poste."
La rouquine quitta la pièce. Lisbon se doutait que quelque chose avait interloqué le consultant, au moment où le nom de Wendy Moore avait été prononcé. Même si cela la taraudait, elle s'abstint de toutes questions, pour l'heure. Mais sa curiosité refit rapidement surface. Alors qu'elle se trouvait dans le parking, en compagnie de Jane, la jeune femme ne pu occulter cet élément, plus longtemps.
Lisbon: "Patrick?"
Jane: "Vous ne m'aviez jamais appelé par mon prénom. Ca doit être sérieux."
Lisbon: "Qui est Wendy Moore? Vous connaissez cette femme? Votre expression a changé quand Van Pelt a prononcé ce nom."
Jane: "Je ne la connais pas. En fait, je ne l'ai vu qu'une fois. Le jour où elle a amenée Leigh Ann chez nous. C'était sa mère."
L'agent était tellement ébahie qu'elle en restait muette. La mère du lieutenant Jane et celle de ce criminel avaient cohabité pendant plusieurs mois, des années auparavant. Cette coïncidence était incroyable et pourtant réelle.
Jane: "Ca n'a rien de très étonnant, vous savez. Alex convoitait le même type de femme, dans les mêmes milieux. C'est finalement logique que deux de ses conquêtes se soient croisées."
Lisbon: "Je crois, en effet."
Sur ces dernières paroles, ils prirent le SUV, direction Réno, Névada. Il était tard et Lisbon savait qu'ils seraient contraints de passer la nuit sur place. Cela ne faisait que renforcer son malaise quand au fait de se retrouver à des centaines kilomètres, seule avec Jane. Si elle était parvenue à éliminer toutes traces de son agression de sa mémoire, il n'en était rien, concernant le baiser que son partenaire lui avait donné. Ce n'était qu'une innocente marque de gratitude, qu'elle aurait du oublier. Alors pourquoi se souvenir refusait de disparaître. C'était de plus en plus handicapant pour la jeune femme qui peinait à conserver son sang froid en sa présence. Mais aussi tentant que cela puisse être, elle n'avait pas le droit de faire part de ce trouble à son équipier.
De son côté, le jeune couple était lui aussi, en passe de quitter la ville pour le week end. Leurs valises bouclées, Leigh Ann, d'un naturel quelque peu maniaque, déversa la poubelle dans le vide ordure, du couloir. Elle ne se rendit pas compte qu'une boule de papier était tombée à côté. Après leur départ, l'homme qui avait livré le colis, devant leur porte, entra par l'issue de secours. Il aperçu la feuille, sur le sol et la ramassa. Il serra les poings de rage, contrarié par le peu d'intérêt que sa soeur avait porté à ses excuses. Il avança vers la baie vitrée qui donnait sur la rue et là, il la vit, souriante, au bras de son fiancé.
Bryan: "Tu n'es qu'une ingrate Leigh Ann. De quel droit tu me traites ainsi, de quel droit tu me tournes le dos. C'est lui, bien sûr. Il a réussi à te monter contre moi. Je te récupérerais, je réunirais ma famille. Coûte que coûte."
TBC...
Suite
Ouff!!!! Ca y est, je peux enfin vous poster la suite. Désolée pour le retard.
Chapitre 21
L'agent se hâtait vers la porte, pressée de reprendre du service et de sortir de cet appartement. Bien sûr, son travail lui manquait, mais elle voulait également essayer de relativiser ce qui venait de se passer entre elle et Jane. Même si ce n'était que quelque chose d'insignifiant, le fait est qu'elle ne le regrettait pas. Elle aurait juste préféré que cela se produise en d'autres circonstances. Mais, quoiqu'il en soit, le plus important pour Lisbon était de retrouver ses marques, au sein du CBI. Elle achevait ses préparatifs, sous le regard incrédule du consultant.
Jane: "Vous êtes sûre que vous êtes prête? Lisbon, rappelez-vous ce qui s'est passé, il y a quelques jours. Vous pensiez pouvoir gérer vos émotions..."
Lisbon: "J'ai perdu pied, je ne vais pas le nier. Mais ce congés m'a permis d'y voir plus clair. Ne vous inquiétez pas. Tout ça est derrière moi."
Jane: "J'admet que vous avez l'air plus sereine. J'espère que vous ne faites pas semblant."
Lisbon: "Vous êtes un grand septique, vous le savez ça?"
Jane, le plus sérieusement du monde: "Vous comptez beaucoup pour moi. Et il en sera toujours ainsi, Lisbon."
Elle sentait qu'elle devait quitter cet endroit, sans attendre, avant que les choses ne deviennent inconvenantes.
Lisbon: "Vous me suivez en voiture?"
Jane: "Il serait plus sage que je vous conduise."
Lisbon: "Hors de question. Je n'ai pas oublié votre façon désastreuse de piloter ma voiture."
Il souriait, à la pensée que la Térésa de ses souvenirs était enfin revenu. Elle aussi ressentait la même chose, même si elle n'en laissait rien transparaître. Ils sortirent du domicile de l'agent. Ils en avaient presque oublié leurs préoccupations, jusqu'à ce qu'ils passent à côté du jeune couple. Ces derniers s'apprêtaient à rejoindre leur véhicule.
Jane les interpella, avant de prendre à part, le jeune homme: "Vous ne retournez pas au CBI, rassurez-moi."
Wainwright: "N'ayez crainte. Je la ramène chez nous. Je passerais ensuite, au bureau. Cette annonce l'a vraiment secouée. Je ne l'ai jamais vu dans un tel état."
Il paraissait très inquiet pour sa fiancée.
Jane: "Ce serait mieux que vous restiez auprès d'elle."
Wainwright: "Je le voudrais, croyez-moi. Cela dit, Leigh a parfois une fierté démesurée et elle est susceptible de ne pas me laisser l'aider."
Jane: "Je reconnais bien là son caractère. Et malgré mes réticences à votre sujet, j'ai eu l'occasion de constater que vous savez y faire avec ma soeur."
Wainwright jeta un oeil en direction de la véranda, esquissant un sourire: "Vous nous observiez."
Jane, souriant, lui aussi, lui tapa dans le dos: "Veillez bien sur elle. Je vous fais confiance."
En s'éloignant, le consultant lança un regard à sa cadette, se demandant ce qui trottait dans sa tête. Oui elle était bouleversée, mais même à la mort d'Angela et Charlotte, elle ne l'avait pas affiché ouvertement. Pourtant, cet horrible événement l'avait tout autant dévastée. Patrick était persuadé que la jeune femme mijotait quelque chose, qu'elle se servait de son chagrin. Mais il ignorait dans quel but. Et ses soupçons étaient fondés.
Dès qu'ils furent sur la route, Wainwright eut bien du mal à cacher son ennui grandissant. Sa compagne, qui le connaissait par coeur, ne pu que constater son embarras. Toutefois, c'est lui qui aborda le sujet, le premier.
Luther: "Leigh. Je te soutiendrais toujours, tu le sais. Mais je ne cautionne pas la manière dont tu exclus ton frère de tes projets. Ca ne me plait pas que tu lui joues la comédie."
Leigh Ann: "Tu m'as promis Luther. Je sais ce que je fais."
Luther: "Ca tu vois, j'en doute. Tu espères provoquer une rencontre avec l'écorcheur, sans être certaine qu'il ne te tuera pas. Si c'est vraiment ce que tu crois, tu es cinglée."
Leigh Ann: "Je ne cours aucun risque."
Luther: "Qu'est-ce que tu en sais?"
Leigh Ann: "J'en ai l'intuition, c'est tout. Je ne peux pas l'expliquer mais pour lui, s'attaquer à moi ce serait comme si il me manquait de courtoisie."
Luther: "L'intuition des Jane..."
Leigh Ann: "Qu'est-ce que c'est supposé vouloir dire?"
Luther: "Rien, laisse tomber."
Leigh Ann: "Non, non. Ce serait trop facile. Développe, je suis curieuse de connaître ton opinion."
Luther: "On est arrivé."
Il gara le véhicule, devant l'immeuble, sans donner de réponse à sa fiancée. Celle-ci n'insista pas. Du moins, jusqu'à ce qu'ils soient à l'intérieur de leur appartement.
Luther: "Je vais nous préparer quelque chose à manger."
Elle le suivit dans la cuisine.
Leigh Ann: "Je n'ai pas faim. On a une discussion à terminer."
Luther: "A quoi bon. Quoi que je dise, tu fera ce que tu voudras."
Leigh Ann leva les yeux au ciel en soupirant.
La sonnette l'empêcha de provoquer une nouvelle dispute. La jeune femme retourna dans le salon. Elle ouvrit, son arme à la main, dissimulée dans son dos. Mais il n'y avait personne, seulement un paquet, déposé sur le paillasson. Elle inspecta le couloir, puis récupéra l'objet. Lorsqu'elle referma la porte, son compagnon la rejoignit, tandis qu'elle ouvrait le coffret.
Luther: "Qui était-ce?"
Elle ne rétorquait pas, occupée à lire le mot plié dans le couvercle. A la fin de sa lecture, elle lui remit le contenu de la boîte.
Luther: "C'est ma montre. Qu'est-ce qu'il dit dans ce message?"
Leigh Ann lui lu ces quelques lignes:
"Je ne voulais pas te faire souffrir. Je sais que tu dois me détester, mais je devais le faire. Il le méritait.
Je ne désire que ton bonheur. J'espère que tu comprendras et que tu m'accorderas ton pardon.
Ton frère qui t'aime. Bryan."
Luther: "Tu ne crois pas sérieusement que ce type est sincère?"
Leigh Ann: "Je n'en sais rien."
Luther: "Leigh, c'est un malade! Il joue avec tes nerfs. De plus, rien ne prouve qu'il soit ton frère."'
Leigh Ann: "Je ne sais plus où j'en suis, Luther. Je suis complètement perdue."
Il l'a prit dans ses bras.
Luther: "Il faut que tu t'éloignes d'ici. Ce Mills sait où tu vis. Tu n'es plus en sécurité."
Leigh Ann: "Je t'ai dis qu'il n'a pas l'intention de me faire du mal. C'est ce qu'il écrit et je suis convaincue que c'est la vérité."
Luther: "Je ne prendrais pas ce risque."
Leigh Ann: "Tu veux m'expédier à l'autre bout du pays? Pour que je n'essaie pas de le rencontrer."
Luther: "Ce ne serait pas une mauvaise idée. Tu pourrais aller chez mes parents?"
Leigh Ann, le fusillant du regard: "Ca ne me fait pas rire."
Luther: "Plus sérieusement. Mon offre de week end tient toujours. Ca me semble être le moment idéal."
Leigh Ann: "D'accord, mais à une condition. On ne part pas trop loin de Sacramento."
Elle reprit la lettre de Bryan Mills, la parcourant à nouveau. C'était le motif qui l'empêchait de s'éloigner de la ville.
Luther: "Oubli ce type."
Leigh Ann: Tu as raison."
Elle forma une boule avec ce papier et la lança dans la corbeille.
Au CBI, l'équipe au complet était là, malgré l'heure tardive, pour accueillir leur patronne. Van Pelt n'avait pas perdu de temps. Elle avait déniché les informations lui permettant d'établir le profil de Bryan Mills. Lorsque Lisbon arriva, elle se dirigea directement vers son bureau.
Jane était parti un instant après elle et il était normal qu'il ne soit pas encore là. Toutefois, il apparut dans la salle, une minute plus tard, surprenant les deux femmes devant l'écran d'ordinateur de la patronne.
Jane: "Qu'est-ce que vous avez trouvé, sur Mills?"
Elles levèrent les yeux dans sa direction.
Lisbon: "Venez voir par vous-même."
Il les rejoignit en ajoutant: "Vous avez le nom de sa mère?"
Lisbon: "Oui, mais ça ne nous sert pas à grand chose. Voilà son avis de décès. Sondra Mills, célibataire, pas de parents. Elle travaillait comme serveuse au Tangiers. Morte à l'âge de 28 ans, des suites d'une sclérose en plaque. Elle laisse un fils de 8 ans."
Jane: "Bryan."
Van Pelt: "Ce n'est pas précisé. De même que ce qui lui est arrivé, par la suite."
Jane: "Encore une voie sans issue."
Il avança jusqu'à la fenêtre, une main sur le visage, dépité de s'être emballé pour rien. Soudain, Van Pelt, qui avait poursuivi ses recherches, lança un "Eurêka" qui le fit se retourner.
Van Pelt: "Sondra Mills avait une colocataire. Wendy Moore. Elle vit à Réno. Employée au Siena Hotel."
Lisbon remarqua la mine préoccupée de son collaborateur: "Jane, quelque chose ne va pas?"
Jane: "Non. Je pensais à ma soeur, c'est tout."
Lisbon: "C'est tout?"
Jane: "Nous devrions aller interroger cette femme. Elle détient certainement des renseignements utiles sur Mills."
Lisbon: "Très bien. Grace, dites à Cho qu'il est en charge de l'équipe jusqu'à notre retour."
Van Pelt: "Patron? Et l'agent Wainwright?"
Lisbon: "Ne vous inquiétez pas. Nous serons revenus avant qu'il ne reprenne son poste."
La rouquine quitta la pièce. Lisbon se doutait que quelque chose avait interloqué le consultant, au moment où le nom de Wendy Moore avait été prononcé. Même si cela la taraudait, elle s'abstint de toutes questions, pour l'heure. Mais sa curiosité refit rapidement surface. Alors qu'elle se trouvait dans le parking, en compagnie de Jane, la jeune femme ne pu occulter cet élément, plus longtemps.
Lisbon: "Patrick?"
Jane: "Vous ne m'aviez jamais appelé par mon prénom. Ca doit être sérieux."
Lisbon: "Qui est Wendy Moore? Vous connaissez cette femme? Votre expression a changé quand Van Pelt a prononcé ce nom."
Jane: "Je ne la connais pas. En fait, je ne l'ai vu qu'une fois. Le jour où elle a amenée Leigh Ann chez nous. C'était sa mère."
L'agent était tellement ébahie qu'elle en restait muette. La mère du lieutenant Jane et celle de ce criminel avaient cohabité pendant plusieurs mois, des années auparavant. Cette coïncidence était incroyable et pourtant réelle.
Jane: "Ca n'a rien de très étonnant, vous savez. Alex convoitait le même type de femme, dans les mêmes milieux. C'est finalement logique que deux de ses conquêtes se soient croisées."
Lisbon: "Je crois, en effet."
Sur ces dernières paroles, ils prirent le SUV, direction Réno, Névada. Il était tard et Lisbon savait qu'ils seraient contraints de passer la nuit sur place. Cela ne faisait que renforcer son malaise quand au fait de se retrouver à des centaines kilomètres, seule avec Jane. Si elle était parvenue à éliminer toutes traces de son agression de sa mémoire, il n'en était rien, concernant le baiser que son partenaire lui avait donné. Ce n'était qu'une innocente marque de gratitude, qu'elle aurait du oublier. Alors pourquoi se souvenir refusait de disparaître. C'était de plus en plus handicapant pour la jeune femme qui peinait à conserver son sang froid en sa présence. Mais aussi tentant que cela puisse être, elle n'avait pas le droit de faire part de ce trouble à son équipier.
De son côté, le jeune couple était lui aussi, en passe de quitter la ville pour le week end. Leurs valises bouclées, Leigh Ann, d'un naturel quelque peu maniaque, déversa la poubelle dans le vide ordure, du couloir. Elle ne se rendit pas compte qu'une boule de papier était tombée à côté. Après leur départ, l'homme qui avait livré le colis, devant leur porte, entra par l'issue de secours. Il aperçu la feuille, sur le sol et la ramassa. Il serra les poings de rage, contrarié par le peu d'intérêt que sa soeur avait porté à ses excuses. Il avança vers la baie vitrée qui donnait sur la rue et là, il la vit, souriante, au bras de son fiancé.
Bryan: "Tu n'es qu'une ingrate Leigh Ann. De quel droit tu me traites ainsi, de quel droit tu me tournes le dos. C'est lui, bien sûr. Il a réussi à te monter contre moi. Je te récupérerais, je réunirais ma famille. Coûte que coûte."
TBC...
Suite
Dernière édition par lilia le Sam 7 Sep 2013 - 16:19, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Les liens du sang ^
Lisbon est de bel et bien de retour ! Les inquiétudes de Jane sont légitimes et touchantes....mais je les espère infondées.
Ce baiser....il est encore dans les esprits...
Leigh Ann a une idée derrière la tête....pas très rassurant, tout ça...Suffisamment inquiétant pour que Luther soit du côté de Jane cette fois...
Le lien entre Leigh Ann et Mills est mis à jour par l'équipe....enfin, l'enquête avance !
Bon, au moins l'équipe sait qui chercher. J'imagine que Mills va passer à l'acte prochainement. Leigh Ann pourra-t-elle rester saine et sauve ? L'aide de Lisbon sera-t-elle déterminante ? Sa relation avec Jane va-t-elle évoluer ?
Ce baiser....il est encore dans les esprits...
Haha ! Le simple fait qu'elle puisse penser à d'autres circonstances montre que ce baiser est tout sauf insignifiant !lilia a écrit:Même si ce n'était que quelque chose d'insignifiant, le fait est qu'elle ne le regrettait pas. Elle aurait juste préféré que cela se produise en d'autres circonstances.
J'espère pour Jane qu'il est plutôt sceptique !lilia a écrit:Lisbon: "Vous êtes un grand septique, vous le savez ça?"
lilia a écrit:Jane, le plus sérieusement du monde: "Vous comptez beaucoup pour moi. Et il en sera toujours ainsi, Lisbon."
Lisbon semble tout à fait comme elle-même !lilia a écrit:Lisbon: "Hors de question. Je n'ai pas oublié votre façon désastreuse de piloter ma voiture."
Leigh Ann a une idée derrière la tête....pas très rassurant, tout ça...Suffisamment inquiétant pour que Luther soit du côté de Jane cette fois...
Elle pense ne rien risquer mais est-ce si sûr ? Le mot de son frère, qui se veut touchant, est plutôt flippant..."il devait le faire" ? Pourquoi ? Parce que leur père s'était joué de Leigh Ann et qu'il estimait devoir la protéger ? Avec son projet de réunir toute la famille, risque-t-il de s'en prendre à toute personne se mettant sur leur chemin ?lilia a écrit:Luther: "Leigh. Je te soutiendrais toujours, tu le sais. Mais je ne cautionne pas la manière dont tu exclus ton frère de tes projets. Ca ne me plait pas que tu lui joues la comédie."
Le lien entre Leigh Ann et Mills est mis à jour par l'équipe....enfin, l'enquête avance !
Définitivement un baiser insignifiant !....Ou pas !lilia a écrit:Si elle était parvenue à éliminer toutes traces de son agression de sa mémoire, il n'en était rien, concernant le baiser que son partenaire lui avait donné. Ce n'était qu'une innocente marque de gratitude, qu'elle aurait du oublier. Alors pourquoi se souvenir refusait de disparaître. C'était de plus en plus handicapant pour la jeune femme qui peinait à conserver son sang froid en sa présence. Mais aussi tentant que cela puisse être, elle n'avait pas le droit de faire part de ce trouble à son équipier.
Hé ben....ça promet !lilia a écrit:Bryan: "Tu n'es qu'une ingrate Leigh Ann. De quel droit tu me traites ainsi, de quel droit tu me tournes le dos. C'est lui, bien sûr. Il a réussi à te monter contre moi. Je te récupérerais, je réunirais ma famille. Coûte que coûte.".
Bon, au moins l'équipe sait qui chercher. J'imagine que Mills va passer à l'acte prochainement. Leigh Ann pourra-t-elle rester saine et sauve ? L'aide de Lisbon sera-t-elle déterminante ? Sa relation avec Jane va-t-elle évoluer ?
Re: Les liens du sang ^
Merci Jane Doe!!!!
Le prochain chapitre arrivera probablement en fin de semaine prochaine (peut-être avant, ça dépendra de mon emploi du temps au boulot ).
Mais je peux te dire que Lisbon y sera bien présente.
Le prochain chapitre arrivera probablement en fin de semaine prochaine (peut-être avant, ça dépendra de mon emploi du temps au boulot ).
Mais je peux te dire que Lisbon y sera bien présente.
Invité- Invité
Re: Les liens du sang ^
Désolé pour le double post.
Voici la suite...
Chapitre 22
La nuit était tombée sur la ville, quand Lisbon franchis le panneau indiquant "Réno, la plus grande ville du Monde". Elle se gara devant le seul motel dont l'enseigne "vacancy" était allumée. Ce qui n'était pas le cas de tous les autres, en raison d'un afflux de clients, causé par une convention médicale. La jeune femme tourna la tête vers son passager, endormi.
Lisbon: "Jane... Debout! On est arrivé. Aller, réveillez-vous!"
Elle lui donna un léger coup dans l'épaule qui n'eut pas l'effet escompté. Il grommela en se recroquevillant un peu plus, dans son siège.
Lisbon: "Jane! Faites un effort, bon sang!"
Il fini par ouvrir les yeux, sur sa partenaire à l'air renfrogné.
Lisbon: "Et bien, ce n'est pas trop tôt."
Jane: "Quelle heure est-il?"
Lisbon: "Presque 22h. J'espère qu'ils auront des chambres disponibles."
Le mentaliste lui fit un signe de la main, tandis qu'elle descendait du véhicule.
Lisbon: "J'ai compris. Restez-là. Et ne vous rendormez pas. Ce n'est pas une suggestion."
Il sourit et dès qu'elle eut tourné les talons, il replongea dans les bras de Morphèe. Une dizaine de minutes plus tard, Térésa sortit de l'accueil de l'établissement, les sourcils froncés. Elle toqua à la portière, se doutant parfaitement que son partenaire ne l'avait pas écouté. Il baissa la vitre, en se redressant sur son fauteuil, comme si de rien n'était.
Lisbon: "Bien dormi?"
Jane: "Comme un bébé."
Lisbon: "Tant mieux, parce qu'il ne leur reste qu'une seule chambre de libre."
Jane: "Vous n'avez qu'à la prendre. Je suis très bien ici."
Il se réinstalla pour poursuivre sa nuit, dans la voiture. Mais la jeune femme ouvrit vivement la portière.
Lisbon: "Ne soyez pas stupide Jane! On peut la partager."
Jane: "La partager?"
Lisbon, levant les yeux au ciel: "Jane!! Il y a un canapé."
Jane: "Dans ce cas, j'arrive tout de suite."
Le mentaliste s'extirpa du véhicule, sa veste entourée autour de son bras et ils se rendirent dans leur hébergement. Même si elle donnait le change avec talent, Lisbon n'était pas si tranquille. Elle angoissait considérablement, à la perspective de dormir, à seulement quelques mètres de Jane. Il pouvait le ressentir, sans qu'elle ait besoin de le manifester verbalement.
Sitôt entrés, le blond sauta directement dans le canapé, tel un enfant sur son matelas, pendant que la jeune femme se délestait de ses armes, insigne, et portable. Elle regarda Jane, paraissant amusée par ses simagrées, du moins, en apparence. Lui n'était pas dupe et tenta de détendre l'atmosphère.
Jane: "N'ayez crainte, je vous promet de ne pas ronfler."
Esquissant un sourire, Lisbon retira ses chaussures et s'allongea sur le lit. Elle se concentra sur les lumières de la ville, qui brillaient à travers la fenêtre, afin de trouver rapidement le sommeil. Ce qui fonctionna pour elle, mais pas pour un Jane trop préoccupé par leur entrevue imminente avec la mère de Leigh Ann. Il s'apprêtait à remuer un passé qui pourrait se révéler douloureux pour sa soeur, sans garantie que ce ne soit pas une piste stérile. De plus, rencontrer cette femme sans en aviser sa soeur auparavant, ne lui plaisait pas vraiment. Il craignait qu'elle ne lui en tienne rancune. Néanmoins, si il faisait cela, ce n'était que pour les besoins de leurs investigations. La lieutenant le comprendrait certainement, mais pour ce qui est de la soeur, ce n'était pas aussi sûr.
A la seconde où il ferma enfin les paupières, des gémissements le firent sursauter. Il se leva et se hâta vers la source de ce bruit. La jeune femme agitait sa tête, de droite à gauche, en marmonnant des "non" presque inaudibles. Des larmes coulaient sur ses joues.
Jane entreprit de la libérer de ses cauchemars, mais il se retint, en pensant que Térésa était entrain de rêver de son agresseur. Si il la sortait, trop brutalement, de ses songes, elle risquait de paniquer, à la vue du visage de Patrick. Il hésita. Mais la regarder se débattre ainsi lui était insupportable. Tant pis. Il prit sur lui de la réveiller. Lui posant délicatement une main sur le front, il lui souffla des paroles rassurantes.
Jane: "Lisbon... C'est Patrick. Vous faites un mauvais rêve. Ce n'est pas réel. Je ne vous veux aucun mal. Ouvrez les yeux mais n'ayez pas peur."
Ses convulsions cessèrent et sa respiration redevint plus lente. Elle émergea doucement, au son de la voix du consultant.
Jane: "Tout va bien Lisbon. Vous êtes en sécurité avec moi."
Elle se redressa et se jeta dans les bras de son collègue, s'agrippant à lui, comme si sa vie en dépendait. Il était évident qu'elle n'était pas entièrement guérie.
Lisbon: "Pardonnez-moi de vous avoir rejeté. J'ai besoin de vous Jane."
Il la gardait contre lui, en caressant ses cheveux.
Jane: "Quand est-ce que ces cauchemars ont recommencé?"
Lisbon: "Ils n'ont jamais cessé. Chaque nuit, je lutte contre le sommeil et chaque fois j'échoue. Je le revois et je sens tout ce qu'il m'a fait. Les brûlures, les entailles. Je n'en peux plus. Je veux que ça s'arrête. Je veux que ce type sorte de ma tête."
Jane: "Nous allons le trouver et il ne fera plus de mal, à personne. Je ferais tout pour que vous n'ayez plus jamais peur Lisbon. Vous pouvez dormir tranquille, je veille sur vous."
Elle le relâcha et se recoucha. Il remonta le couvre lit sur elle, avant de l'embrasser sur la joue et de repartir vers le sofa.
Lisbon: "Jane."
Jane revint sur ses pas: "Qu'est-ce qu'il y a?"
Lisbon: "Est-ce que vous... Vous voulez bien dormir avec moi?"
D'abord surpris par sa demande, il accepta et se glissa près d'elle, dans le lit. Elle roula sur le côté, attrapant son bras. Jane comprit qu'elle avait besoin de réconfort et lui encercla la taille. Ils s'endormirent dans cette position, jusqu'au lever du jour. Rasséréné par le contact de cet homme, pour la première fois, depuis des semaines, Térésa ne fut pas assaillie par des flots d'images atroces.
A l'aube, Lisbon se trouva nez à nez avec un homme qui la troublait de plus en plus. Ce dernier s'éveilla peu après elle. Tous deux restèrent ainsi, à se dévisager en silence, un bref instant. Assez longtemps pour que la jeune femme ne commence à rougir.
Jane: "Bonjour."
Lisbon, très embarrassée, abandonna ce lit: "Bonjour Jane."
Jane: "Il est encore tôt. On a le temps de prendre un petit déjeuner. Qu'est-ce que vous en dites?"
Lisbon: "Vous fonctionnez toujours avec votre estomac."
Jane: "Et oui, que voulez-vous? Si je n'ai pas mes oeufs et mon thé, je ne suis bon à rien."
Chacun rassembla ses effets personnels respectifs et ils allèrent dans un snack, proche du motel. Aucun d'eux n'osa évoquer l'incident de la nuit, durant le repas. La conversation s'orienta vers l'autre sujet qui les intéressait actuellement.
Lisbon: "Vous vous souvenez de la première fois où vous avez rencontré Wendy Moore?"
Jane: "Vous savez, c'était il y a longtemps."
Lisbon: "Vous ne voulez pas en parler. Elle vous a laissé une si mauvaise impression?"
Jane: "C'est un euphémisme. En une fraction de seconde, j'ai su que cette femme était une mère déplorable. Lorsqu'elle a confié sa fille à Alex, elle n'a pas eu le moindre geste affectueux pour elle. Elle s'est débarrassée de Leigh comme d'un vulgaire paquet."
Lisbon: "Votre père n'a rien dit?"
Jane: "Je me souviens que le ton est monté très vite. Alors, j'ai pris Leigh par la main, et on s'est éloigné. Je ne sais pas ce qu'ils se sont dit."
Lisbon: "Vous pensez que Leigh Ann a pu être maltraitée dans sa petite enfance?"
Jane: "Pas maltraitée, mais négligée, sans conteste. Alex n'était pas un saint, mais je dois reconnaître qu'il lui a offert une meilleure enfance que celle qui l'attendait, à Végas."
Lisbon: "Je devrais peut-être l'interroger seule."
En effet, le mentaliste était sans nuls doutes, extrêmement remonté contre Wendy Moore et Térésa voulait éviter qu'un esclandre ne vienne parasiter leurs investigations.
Jane: "Je saurais me maîtriser, ne vous inquiétez pas. De toutes façons, elle est la seule à pouvoir nous éclairer sur Bryan Mills. Et puis, elle était très jeune, à cette époque. Elle a probablement changé."
Le ton sur lequel il prononça cette phrase, indiquait qu'il n'était pas sincère. Il n'était absolument pas enclin à accorder le bénéfice du doute, à cette femme. Jane se bornait à croire qu'elle était resté la même personne, froide et dépourvue de compassion et qu'elle avait du occulter totalement l'existence de son enfant.
Ne disposant pas de l'adresse du domicile de la mère de Leigh Ann, ils se présentèrent sur son lieu de travail. Dans le hall de l'établissement, Lisbon chercha du regard, la réception de l'hôtel. Mais elle fut devancée par le blond qui partit, d'un pas assuré, vers un couloir.
Lisbon, sur ses talons: "Jane! Attendez-moi! Où allez-vous? La réception est de l'autre côté."
Jane: "Je nous fais gagner du temps."
Lisbon: "Oh, mais bien sûr. Fouiller ce casino, au lieu de demander la liste des employés, c'est vraiment plus rapide, suis-je bête."
Il s'arrêta net, devant une affiche.
Jane: "La voilà."
Lisbon: "Comment avez-vous..."
Jane: "C'est très simple. Leigh Ann."
Lisbon: "Je ne vous suis pas du tout.
Jane: "Alex avait un faible pour les serveuses ET les stripteaseuses."
Lisbon: "Quoi de plus encombrant qu'un enfant, dans ce genre de profession."
Jane: "Vous avez tout comprit."
Lisbon scrutait attentivement l'affiche: "Vous êtes sûr que c'est elle? Elle paraît très jeune."
Jane: "On peut trafiquer n'importe quel cliché, de nos jours. Mais je suis formel, c'est elle."
Lisbon: "Il ne nous reste qu'à la trouver."
Ils s'engagèrent dans la salle de spectacle. Ils traversèrent, bifurquant entre les tables. Une femme les stoppa.
- "Excusez-moi? Vous n'avez pas les droit d'entrer ici, avant le début de la représentation."
Lisbon exhiba son badge: "On est des VIP."
- "Oh, je vois."
Lisbon: "Nous recherchons une femme qui travaille ici. Wendy Moore."
- "Wendy? Qu'est-ce que vous lui voulez?"
La jeune femme, soudain nerveuse, tentait d'abréger leur discussion.
- "Je ne sais pas ce qu'elle fait de son temps libre et ça ne me concerne pas. Je l'ai déjà dit à vos collègues."
Lisbon: "De quoi vous parlez?"
- "De cette histoire de racolage."
Jane: "Nous ne sommes pas des moeurs. Nous voulons seulement lui parler. C'est impératif. Vous n'aurez pas de problème."
- "Elle doit être chez elle, je suppose. Le directeur l'a virée hier."
Elle leur fourni l'adresse à laquelle ils se rendirent, aussitôt. C'était un appartement situé à l'entrée de la ville, près des motels. Ils sonnèrent à la porte. Le mentaliste ne tenait pas en place.
Lisbon: "Vous êtes nerveux?"
Jane: "Ca ira. J'ai hâte qu'on en finisse."
La porte s'entrouvrit, sur celle qu'ils cherchaient.
Wendy, d'une voix suave: "Salut."
Elle retira la chaînette et la brunette apparut dans son champ de vision.
Lisbon: "Melle Moore?"
Wendy, s'adressant à Jane: "Ah, mon joli, pour toi ce sera 50 mais si elle regarde c'est le double."
L'agent était ébahie par la proposition de cette femme, tandis que Jane, lui, constatait qu'il ne s'était pas trompé. La Wendy qu'il avait entraperçu, dans sa jeunesse ne s'était pas améliorée.
TBC...
Suite
Voici la suite...
Chapitre 22
La nuit était tombée sur la ville, quand Lisbon franchis le panneau indiquant "Réno, la plus grande ville du Monde". Elle se gara devant le seul motel dont l'enseigne "vacancy" était allumée. Ce qui n'était pas le cas de tous les autres, en raison d'un afflux de clients, causé par une convention médicale. La jeune femme tourna la tête vers son passager, endormi.
Lisbon: "Jane... Debout! On est arrivé. Aller, réveillez-vous!"
Elle lui donna un léger coup dans l'épaule qui n'eut pas l'effet escompté. Il grommela en se recroquevillant un peu plus, dans son siège.
Lisbon: "Jane! Faites un effort, bon sang!"
Il fini par ouvrir les yeux, sur sa partenaire à l'air renfrogné.
Lisbon: "Et bien, ce n'est pas trop tôt."
Jane: "Quelle heure est-il?"
Lisbon: "Presque 22h. J'espère qu'ils auront des chambres disponibles."
Le mentaliste lui fit un signe de la main, tandis qu'elle descendait du véhicule.
Lisbon: "J'ai compris. Restez-là. Et ne vous rendormez pas. Ce n'est pas une suggestion."
Il sourit et dès qu'elle eut tourné les talons, il replongea dans les bras de Morphèe. Une dizaine de minutes plus tard, Térésa sortit de l'accueil de l'établissement, les sourcils froncés. Elle toqua à la portière, se doutant parfaitement que son partenaire ne l'avait pas écouté. Il baissa la vitre, en se redressant sur son fauteuil, comme si de rien n'était.
Lisbon: "Bien dormi?"
Jane: "Comme un bébé."
Lisbon: "Tant mieux, parce qu'il ne leur reste qu'une seule chambre de libre."
Jane: "Vous n'avez qu'à la prendre. Je suis très bien ici."
Il se réinstalla pour poursuivre sa nuit, dans la voiture. Mais la jeune femme ouvrit vivement la portière.
Lisbon: "Ne soyez pas stupide Jane! On peut la partager."
Jane: "La partager?"
Lisbon, levant les yeux au ciel: "Jane!! Il y a un canapé."
Jane: "Dans ce cas, j'arrive tout de suite."
Le mentaliste s'extirpa du véhicule, sa veste entourée autour de son bras et ils se rendirent dans leur hébergement. Même si elle donnait le change avec talent, Lisbon n'était pas si tranquille. Elle angoissait considérablement, à la perspective de dormir, à seulement quelques mètres de Jane. Il pouvait le ressentir, sans qu'elle ait besoin de le manifester verbalement.
Sitôt entrés, le blond sauta directement dans le canapé, tel un enfant sur son matelas, pendant que la jeune femme se délestait de ses armes, insigne, et portable. Elle regarda Jane, paraissant amusée par ses simagrées, du moins, en apparence. Lui n'était pas dupe et tenta de détendre l'atmosphère.
Jane: "N'ayez crainte, je vous promet de ne pas ronfler."
Esquissant un sourire, Lisbon retira ses chaussures et s'allongea sur le lit. Elle se concentra sur les lumières de la ville, qui brillaient à travers la fenêtre, afin de trouver rapidement le sommeil. Ce qui fonctionna pour elle, mais pas pour un Jane trop préoccupé par leur entrevue imminente avec la mère de Leigh Ann. Il s'apprêtait à remuer un passé qui pourrait se révéler douloureux pour sa soeur, sans garantie que ce ne soit pas une piste stérile. De plus, rencontrer cette femme sans en aviser sa soeur auparavant, ne lui plaisait pas vraiment. Il craignait qu'elle ne lui en tienne rancune. Néanmoins, si il faisait cela, ce n'était que pour les besoins de leurs investigations. La lieutenant le comprendrait certainement, mais pour ce qui est de la soeur, ce n'était pas aussi sûr.
A la seconde où il ferma enfin les paupières, des gémissements le firent sursauter. Il se leva et se hâta vers la source de ce bruit. La jeune femme agitait sa tête, de droite à gauche, en marmonnant des "non" presque inaudibles. Des larmes coulaient sur ses joues.
Jane entreprit de la libérer de ses cauchemars, mais il se retint, en pensant que Térésa était entrain de rêver de son agresseur. Si il la sortait, trop brutalement, de ses songes, elle risquait de paniquer, à la vue du visage de Patrick. Il hésita. Mais la regarder se débattre ainsi lui était insupportable. Tant pis. Il prit sur lui de la réveiller. Lui posant délicatement une main sur le front, il lui souffla des paroles rassurantes.
Jane: "Lisbon... C'est Patrick. Vous faites un mauvais rêve. Ce n'est pas réel. Je ne vous veux aucun mal. Ouvrez les yeux mais n'ayez pas peur."
Ses convulsions cessèrent et sa respiration redevint plus lente. Elle émergea doucement, au son de la voix du consultant.
Jane: "Tout va bien Lisbon. Vous êtes en sécurité avec moi."
Elle se redressa et se jeta dans les bras de son collègue, s'agrippant à lui, comme si sa vie en dépendait. Il était évident qu'elle n'était pas entièrement guérie.
Lisbon: "Pardonnez-moi de vous avoir rejeté. J'ai besoin de vous Jane."
Il la gardait contre lui, en caressant ses cheveux.
Jane: "Quand est-ce que ces cauchemars ont recommencé?"
Lisbon: "Ils n'ont jamais cessé. Chaque nuit, je lutte contre le sommeil et chaque fois j'échoue. Je le revois et je sens tout ce qu'il m'a fait. Les brûlures, les entailles. Je n'en peux plus. Je veux que ça s'arrête. Je veux que ce type sorte de ma tête."
Jane: "Nous allons le trouver et il ne fera plus de mal, à personne. Je ferais tout pour que vous n'ayez plus jamais peur Lisbon. Vous pouvez dormir tranquille, je veille sur vous."
Elle le relâcha et se recoucha. Il remonta le couvre lit sur elle, avant de l'embrasser sur la joue et de repartir vers le sofa.
Lisbon: "Jane."
Jane revint sur ses pas: "Qu'est-ce qu'il y a?"
Lisbon: "Est-ce que vous... Vous voulez bien dormir avec moi?"
D'abord surpris par sa demande, il accepta et se glissa près d'elle, dans le lit. Elle roula sur le côté, attrapant son bras. Jane comprit qu'elle avait besoin de réconfort et lui encercla la taille. Ils s'endormirent dans cette position, jusqu'au lever du jour. Rasséréné par le contact de cet homme, pour la première fois, depuis des semaines, Térésa ne fut pas assaillie par des flots d'images atroces.
A l'aube, Lisbon se trouva nez à nez avec un homme qui la troublait de plus en plus. Ce dernier s'éveilla peu après elle. Tous deux restèrent ainsi, à se dévisager en silence, un bref instant. Assez longtemps pour que la jeune femme ne commence à rougir.
Jane: "Bonjour."
Lisbon, très embarrassée, abandonna ce lit: "Bonjour Jane."
Jane: "Il est encore tôt. On a le temps de prendre un petit déjeuner. Qu'est-ce que vous en dites?"
Lisbon: "Vous fonctionnez toujours avec votre estomac."
Jane: "Et oui, que voulez-vous? Si je n'ai pas mes oeufs et mon thé, je ne suis bon à rien."
Chacun rassembla ses effets personnels respectifs et ils allèrent dans un snack, proche du motel. Aucun d'eux n'osa évoquer l'incident de la nuit, durant le repas. La conversation s'orienta vers l'autre sujet qui les intéressait actuellement.
Lisbon: "Vous vous souvenez de la première fois où vous avez rencontré Wendy Moore?"
Jane: "Vous savez, c'était il y a longtemps."
Lisbon: "Vous ne voulez pas en parler. Elle vous a laissé une si mauvaise impression?"
Jane: "C'est un euphémisme. En une fraction de seconde, j'ai su que cette femme était une mère déplorable. Lorsqu'elle a confié sa fille à Alex, elle n'a pas eu le moindre geste affectueux pour elle. Elle s'est débarrassée de Leigh comme d'un vulgaire paquet."
Lisbon: "Votre père n'a rien dit?"
Jane: "Je me souviens que le ton est monté très vite. Alors, j'ai pris Leigh par la main, et on s'est éloigné. Je ne sais pas ce qu'ils se sont dit."
Lisbon: "Vous pensez que Leigh Ann a pu être maltraitée dans sa petite enfance?"
Jane: "Pas maltraitée, mais négligée, sans conteste. Alex n'était pas un saint, mais je dois reconnaître qu'il lui a offert une meilleure enfance que celle qui l'attendait, à Végas."
Lisbon: "Je devrais peut-être l'interroger seule."
En effet, le mentaliste était sans nuls doutes, extrêmement remonté contre Wendy Moore et Térésa voulait éviter qu'un esclandre ne vienne parasiter leurs investigations.
Jane: "Je saurais me maîtriser, ne vous inquiétez pas. De toutes façons, elle est la seule à pouvoir nous éclairer sur Bryan Mills. Et puis, elle était très jeune, à cette époque. Elle a probablement changé."
Le ton sur lequel il prononça cette phrase, indiquait qu'il n'était pas sincère. Il n'était absolument pas enclin à accorder le bénéfice du doute, à cette femme. Jane se bornait à croire qu'elle était resté la même personne, froide et dépourvue de compassion et qu'elle avait du occulter totalement l'existence de son enfant.
Ne disposant pas de l'adresse du domicile de la mère de Leigh Ann, ils se présentèrent sur son lieu de travail. Dans le hall de l'établissement, Lisbon chercha du regard, la réception de l'hôtel. Mais elle fut devancée par le blond qui partit, d'un pas assuré, vers un couloir.
Lisbon, sur ses talons: "Jane! Attendez-moi! Où allez-vous? La réception est de l'autre côté."
Jane: "Je nous fais gagner du temps."
Lisbon: "Oh, mais bien sûr. Fouiller ce casino, au lieu de demander la liste des employés, c'est vraiment plus rapide, suis-je bête."
Il s'arrêta net, devant une affiche.
Jane: "La voilà."
Lisbon: "Comment avez-vous..."
Jane: "C'est très simple. Leigh Ann."
Lisbon: "Je ne vous suis pas du tout.
Jane: "Alex avait un faible pour les serveuses ET les stripteaseuses."
Lisbon: "Quoi de plus encombrant qu'un enfant, dans ce genre de profession."
Jane: "Vous avez tout comprit."
Lisbon scrutait attentivement l'affiche: "Vous êtes sûr que c'est elle? Elle paraît très jeune."
Jane: "On peut trafiquer n'importe quel cliché, de nos jours. Mais je suis formel, c'est elle."
Lisbon: "Il ne nous reste qu'à la trouver."
Ils s'engagèrent dans la salle de spectacle. Ils traversèrent, bifurquant entre les tables. Une femme les stoppa.
- "Excusez-moi? Vous n'avez pas les droit d'entrer ici, avant le début de la représentation."
Lisbon exhiba son badge: "On est des VIP."
- "Oh, je vois."
Lisbon: "Nous recherchons une femme qui travaille ici. Wendy Moore."
- "Wendy? Qu'est-ce que vous lui voulez?"
La jeune femme, soudain nerveuse, tentait d'abréger leur discussion.
- "Je ne sais pas ce qu'elle fait de son temps libre et ça ne me concerne pas. Je l'ai déjà dit à vos collègues."
Lisbon: "De quoi vous parlez?"
- "De cette histoire de racolage."
Jane: "Nous ne sommes pas des moeurs. Nous voulons seulement lui parler. C'est impératif. Vous n'aurez pas de problème."
- "Elle doit être chez elle, je suppose. Le directeur l'a virée hier."
Elle leur fourni l'adresse à laquelle ils se rendirent, aussitôt. C'était un appartement situé à l'entrée de la ville, près des motels. Ils sonnèrent à la porte. Le mentaliste ne tenait pas en place.
Lisbon: "Vous êtes nerveux?"
Jane: "Ca ira. J'ai hâte qu'on en finisse."
La porte s'entrouvrit, sur celle qu'ils cherchaient.
Wendy, d'une voix suave: "Salut."
Elle retira la chaînette et la brunette apparut dans son champ de vision.
Lisbon: "Melle Moore?"
Wendy, s'adressant à Jane: "Ah, mon joli, pour toi ce sera 50 mais si elle regarde c'est le double."
L'agent était ébahie par la proposition de cette femme, tandis que Jane, lui, constatait qu'il ne s'était pas trompé. La Wendy qu'il avait entraperçu, dans sa jeunesse ne s'était pas améliorée.
TBC...
Suite
Dernière édition par lilia le Sam 14 Sep 2013 - 17:37, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Les liens du sang ^
Un chapitre plein de Jane et Lisbon !
On retrouve nos deux héros sur la route...
Pourtant, partager sa chambre est ce qui lui permet de prendre conscience que des cauchemars troublent toujours les nuits de Lisbon :
Dans les bras de Jane, elle trouve suffisamment de sécurité pour s'abandonner au sommeil....mais il semble que la sécurité ne soit pas tout ce qu'elle trouve :
Et encore plus cette "proposition" :
ça aurait pu être pire, ceci dit....Moore aurait pu penser que Lisbon ferait plus que regarder...
On retrouve nos deux héros sur la route...
Pourquoi cette réticence chez Jane à partager une chambre avec Lisbon ? Aurait-il peur d'un élan de sincérité mal contrôlé, comme le baiser qu'il lui a donné ?lilia a écrit:
Lisbon: "Tant mieux, parce qu'il ne leur reste qu'une seule chambre de libre."
Jane: "Vous n'avez qu'à la prendre. Je suis très bien ici."
Il se réinstalla pour poursuivre sa nuit, dans la voiture. Mais la jeune femme ouvrit vivement la portière.
Lisbon: "Ne soyez pas stupide Jane! On peut la partager."
Jane: "La partager?"
Pourtant, partager sa chambre est ce qui lui permet de prendre conscience que des cauchemars troublent toujours les nuits de Lisbon :
Et puis finalement, Jane peut reprendre sa place d'ami bienveillant qui veille sur elle, et des confidences sont faites :lilia a écrit:A la seconde où il ferma enfin les paupières, des gémissements le firent sursauter. Il se leva et se hâta vers la source de ce bruit. La jeune femme agitait sa tête, de droite à gauche, en marmonnant des "non" presque inaudibles. Des larmes coulaient sur ses joues.
C'est moi ou c'est la première chose fois que Lisbon reconnaît que tout ne va pas bien ? C'est peut-être le premier pas vers un "mieux aller"....lilia a écrit:Lisbon: "Ils n'ont jamais cessé. Chaque nuit, je lutte contre le sommeil et chaque fois j'échoue. Je le revois et je sens tout ce qu'il m'a fait. Les brûlures, les entailles. Je n'en peux plus. Je veux que ça s'arrête. Je veux que ce type sorte de ma tête."
Dans les bras de Jane, elle trouve suffisamment de sécurité pour s'abandonner au sommeil....mais il semble que la sécurité ne soit pas tout ce qu'elle trouve :
Le trouble semble partagé....où cela va-t-il les mener ?lilia a écrit:A l'aube, Lisbon se trouva nez à nez avec un homme qui la troublait de plus en plus. Ce dernier s'éveilla peu après elle. Tous deux restèrent ainsi, à se dévisager en silence, un bref instant. Assez longtemps pour que la jeune femme ne commence à rougir.
J'adore cette répartie !lilia a écrit:- "Excusez-moi? Vous n'avez pas les droit d'entrer ici, avant le début de la représentation."
Lisbon exhiba son badge: "On est des VIP."
Et encore plus cette "proposition" :
lilia a écrit:Lisbon: "Melle Moore?"
Wendy, s'adressant à Jane: "Ah, mon joli, pour toi ce sera 50 mais si elle regarde c'est le double."
ça aurait pu être pire, ceci dit....Moore aurait pu penser que Lisbon ferait plus que regarder...
Re: Les liens du sang ^
Jane Doe!!!
Voici la suite...
Chapitre 23
Malgré cet accueil surprenant, Lisbon ne fut pas déstabilisée outre mesure. Elle fit les présentations.
Lisbon: "Ce ne sera pas nécessaire. Je suis l'agent Lisbon et voici Patrick Jane, mon consultant, au CBI."
Wendy: "Des flics. C'est pas ce que vous croyez. J'organise des rendez-vous entre adultes consentants. Ce n'est pas illégal à Névada."
Jane: "Nous sommes là pour autre chose."
Elle leva les yeux sur lui, plus attentivement, étudiant les traits de ce visage qui lui paraissaient familiers.
Wendy: "Jane... Ce nom ne m'est pas inconnu."
Jane: "Vous ne me reconnaissez pas, n'est-ce pas?"
Elle noua son peignoir, tout en leur permettant d'entrer, afin de gagner du temps, pour préparer sa réponse.
Wendy: "Je le devrais?"
Jane: "Je suis le fils d'Alex. Souvenez-vous. C'est l'homme à qui vous avez donné votre fille."
Wendy: "Vous devez faire erreur. Je n'ai pas d'enfant."
Jane: "Bien sûr. Vous n'en avez plus, puisque vous l'avez lâchement abandonnée, il y a 25 ans."
Ce que Lisbon avait pressenti était entrain de se produire. Son consultant n'était pas parvenu à rester impassible devant cette femme. Il ressentait une telle colère qu'il ne pouvait pas la contenir. Bien que son animosité soit amplement justifiée, elle risquait de compromettre leurs recherches. Afin de s'entretenir avec Patrick, la jeune femme simula une quinte de toux.
Lisbon: "Vous auriez un verre d'eau s'il vous plait?"
Leur hôtesse fila dans la cuisine attenante.
Lisbon, chuchota: "A quoi est-ce que vous jouez Jane! Si vous la braquez, vous allez tout ficher en l'air."
Jane: "Je n'y peux rien. Cette femme est..."
Il serrait les mâchoires.
Lisbon: "Notre seule piste."
Jane: "Il n'y a pas de mot assez fort pour la qualifier."
Lisbon: "Je sais. Mais mettez vos reproches de côté ou attendez dehors."
Il inspira à fond, pour réduire son agressivité.
Jane: "Je vais y arriver."
Lisbon: "Bien. Tenez-vous à carreau."
La maîtresse des lieux revint avec un verre d'eau, dans les mains. Elle le donna à Lisbon, sans un regard pour l'homme qui l'accompagnait. Elle était autant, si n'est plus, dérangée par sa présence, que lui.
Lisbon: "Merci. Pouvons-nous discuter un instant?"
Wendy: "Qu'est-ce le CBI peut bien avoir à me demander?"
Elle s'assirent dans le salon, tandis que le consultant les observait, en arrière. Il laissait Lisbon diriger l'interrogatoire, conscient qu'il était susceptible de perdre rapidement son sang froid.
Lisbon: "Vous avez partagé un appartement avec Sondra Mills, à Las Vegas?"
Wendy: "Whow! Attendez! Qu'est-ce que ça me rapporte à moi?"
Jane: "Eviter l'incarcération pour raccollage, par exemple."
Wendy soupira: "Ok. Je vais répondre à vos questions, puisque je n'ai pas le choix."
Lisbon: "Donc vous viviez avec elle?"
Wendy: "J'étais dans la galère et Sondra m'a hébergée quelques temps."
Lisbon: "Vous connaissiez son fils?"
Wendy: "Bryan? Un gosse génial. Il a prit soin de sa mère quand elle est tombée malade. Moi je suis partie quelques mois avant qu'elle meure."
Lisbon: "Vous savez ce qu'il est devenu?"
Wendy: "Oh, vous savez, comment ça se passe. On l'a envoyé dans un foyer, puis trimbalé de famille d'accueil en famille d'accueil. Jusqu'à qu'il soit adopté à 11 ans."
Lisbon: "Comment êtes-vous au courant de ces détails? Ce sont des informations confidentielles."
Wendy: "Bryan m'a rendu visite. Il avait 14 ou 15 ans. Il venait de fuguer. C'est là qu'il m'a raconté."
Intéressé par la tournure que prenait son discours, Jane s'approcha, posant les mains sur le dossier du fauteuil où sa collègue se trouvait.
Lisbon: "Pour quelle raison s'était-il enfui?"
Wendy: "Enfui. C'est exactement le mot. Sa mère adoptive, un femme pleine aux as, juge aux affaires familiales ou un truc dans le genre. Elle le maltraitait depuis des années. Il est allé voir les flics mais ils n'ont pas donné suite, à sa plainte. Ce n'était qu'un gamin qui essayait d'attirer l'attention sur lui, d'après eux. Donc il a essayé auprès de son père. Il l'a renvoyé sans lui parler. C'est comme ça que Bryan a atterri chez moi. Il m'a supplié de le garder mais je ne pouvais pas."
Lisbon: "Si il est allé voir la police, il devrait y avoir un rapport qui le mentionne. Pourtant, nous n'avons rien découvert à ce propos."
Wendy: "Je n'aime pas votre ton, agent Lisbon. Il n'a pas menti. Il m'a montré ses cicatrices sur ses bras et sa poitrine."
L'agent éprouva un léger malaise, en entendant ces faits. Tout cela lui rappelait son calvaire. Néanmoins, elle géra habilement sa crise, et se reprit. De plus, si cette évocation lui était pénible à supporter, elle venait étayer le témoignage de Leigh Ann. Elle avait vu juste quand au passé tourmenté de l'écorcheur. Cela ne minimisait en aucun cas les actes horribles de cet individu, mais ça les expliquait.
Lisbon: "Il n'a pas cherché à vous recontacter de quelques manières que ce soit?"
Wendy: "Non. Qu'est-ce qui se passe, à la fin! Vous débarquez chez moi et me posez des questions sur un gosse que je n'ai pas vu depuis des siècles."
Jane: "Vous avez entendu parlé du tueur qu'on appelle l'écorcheur?"
Wendy: "Ouais, ça fait la une des journaux."
Elle marqua une pause, incrédule, avant de se lever d'un bond.
Wendy: "Vous vous foutez de moi, là. Vous pensez que c'est Bryan?"
Lisbon: "Il est notre suspect numéro un."
Wendy: "Vous n'avez pas de preuves."
Lisbon: "Si, nous avons un dossier complet contre lui."
Wendy: "Tu parles! Vous êtes des flics. Vous n'êtes pas foutu de choper le coupable alors vous fabriquez des preuves pour accuser un parfait innocent."
Cette provocation fit exploser le mentaliste.
Jane: "Vous voulez des preuves! Ce si gentil garçon que vous défendez a torturé et massacré plusieurs femmes. Il a menacé la vie de mon amie ainsi que celle de ma soeur. Et il a tué son père."
Elle devint pâle et se rassit.
Wendy: "Alex est mort? Comment?"
Jane: "On n'a pas retrouvé son corps. Mais il a été littéralement vidé de son sang."
Wendy, le regard dans le vague: "Son père n'a pas voulu de lui et il l'a tué. Est-ce que ça signifie que je suis la prochaine? Vous devez me protéger!"
Jane cynique: "Comme vous avez protégé Liegh Ann."
Wendy: "De la part de l'homme qui n'a pas été fichu de protéger sa propre famille, c'est plutôt drôle."
Jane: "Je vous interdit de parler de ma famille. Vous ignorez la signification de ce mot."
Wendy: "Vous ne comprenez rien."
Jane: "Au contraire. Vous auriez du changer de vie pour veiller sur votre fille. Quand à Bryan, si vous l'aviez aidé, il n'aurait pas reporté sa souffrance sur des innocentes. Vous avez contribué à créer le monstre qu'il est devenu."
Térésa, sentant la conversation s'envenimer dangereusement, préféra s'abstenir de s'en mêler. Elle assistait à ce règlement de compte, en silence.
Wendy: "J'étais trop jeune pour assumer une gamine. Je n'ai jamais désiré avoir ce bébé. C'était un accident. Et Bryan n'était pas mon fils. Ce n'était pas mon rôle de l'aider. Je n'ai rien à me reprocher."
Patrick ne rétorqua pas, dégoutté par le comportement odieux de cette femme. Il n e s'attendait à rien d'autre de sa part, mais il avait espéré, sans trop d'illusions, qu'elle manifesterais au moins des remords. Il se dirigea vers la sortie.
Lisbon se mit debout: "Merci pour votre contribution, Melle Moore. Voici ma carte, au cas où il vous contacterait."
Wendy: "Vous partez! Si jamais il vient ici... Hey, vous n'avez pas le droit de me laisser comme ça!"
Jane, sur le pas de la porte: "On ne récolte que ce que l'on sème."
Il sortit, suivi de sa coéquipière. A l'extérieur, le blond se hâta vers leur véhicule, obligeant Lisbon à presser le pas, pour le rejoindre.
Jane: "Je suis désolé Lisbon. Je n'ai pas réussi à honorer ma promesse."
Lisbon: "Personne ne peut vous en vouloir. Cette femme n'est pas un cadeau. Mais elle a raison. Nous devons assurer sa protection."
Jane: "Je me fiche de ce qui peut lui arriver."
Ils montèrent en voiture, firent quelques mètres, puis la conductrice se gara et coupa le contact.
Jane: "Qu'est-ce que vous faites?"
Lisbon: "Je sais que le sort de Wendy Moore vous importe peu mais elle peut nous être utile. Si Mills a renoncé à ses proies habituelles pour s'attaquer aux personnes qui l'ont rejeté..."
Jane compléta: "Il viendra s'occuper d'elle."
A peine avait-t-il terminé sa phrase qu'il saisi son téléphone.
Lisbon: "C'est à moi de vous demander ce que vous faites."
Jane:"Si nous suivons votre plan, je veux d'abord m'assurer que Leigh est bien à l'abris."
Il appela, non pas sa soeur, mais le fiancé de celle-ci, car elle, s'offusquerait du fait que Patrick la surprotège.
Jane: "Luther!"
Wainwright: "Jane?"
Jane: "Vous êtes seul?"
Wainwright: "Leigh est sous la douche, vous voulez qu'elle vous rappelle?"
Jane: "Non. Je voulais juste savoir si tout allait bien, à Sacramento."
Wainwright: "Oui. Heu... A vrai dire, nous avons quitté la ville pour un week end."
Jane: "Tant mieux. Ca lui sera bénéfique de s'éloigner un moment."
Wainwright: "Votre voix est lointaine. Où êtes-vous?"
Jane: "Peu importe. Sachez simplement que je fais en sorte que Leigh se consacre à son avenir sans craindre pour sa sécurité."
Wainwright: "Elle le fait déjà."
Jane: "Comment ça?"
Wainwright: "Leigh vous le dira elle-même. Jane! Ne faites rien d'illégal."
Jane: "Lisbon est avec moi."
Wainwright: "Dans ce cas, je suis rassuré."
Un coup à la porte de la chambre coupa court à cet appel.
Wainwright: "Excusez-moi, je dois raccrocher. Bonne chance Jane."
Il alla ouvrir sans prendre la moindre précaution et se retrouva face au garçon d'étage. Soudain, il se plia en deux, une flaque de sang se formant à ses pieds. L'homme retira la lame de sa victime, lentement. Ce dernier, les mains sur sa blessure, glissa sur le sol. L'homme lui souffla alors à l'oreille: "Personne ne me privera de ma soeur." Il se releva en ajoutant: "Laissez-vous aller, ça ne servira à rien de résister, cette blessure est mortelle." Avant que Luther n'ait le temps de réaliser, son meurtrier s'était évaporé.
TBC...
Suite
Voici la suite...
Chapitre 23
Malgré cet accueil surprenant, Lisbon ne fut pas déstabilisée outre mesure. Elle fit les présentations.
Lisbon: "Ce ne sera pas nécessaire. Je suis l'agent Lisbon et voici Patrick Jane, mon consultant, au CBI."
Wendy: "Des flics. C'est pas ce que vous croyez. J'organise des rendez-vous entre adultes consentants. Ce n'est pas illégal à Névada."
Jane: "Nous sommes là pour autre chose."
Elle leva les yeux sur lui, plus attentivement, étudiant les traits de ce visage qui lui paraissaient familiers.
Wendy: "Jane... Ce nom ne m'est pas inconnu."
Jane: "Vous ne me reconnaissez pas, n'est-ce pas?"
Elle noua son peignoir, tout en leur permettant d'entrer, afin de gagner du temps, pour préparer sa réponse.
Wendy: "Je le devrais?"
Jane: "Je suis le fils d'Alex. Souvenez-vous. C'est l'homme à qui vous avez donné votre fille."
Wendy: "Vous devez faire erreur. Je n'ai pas d'enfant."
Jane: "Bien sûr. Vous n'en avez plus, puisque vous l'avez lâchement abandonnée, il y a 25 ans."
Ce que Lisbon avait pressenti était entrain de se produire. Son consultant n'était pas parvenu à rester impassible devant cette femme. Il ressentait une telle colère qu'il ne pouvait pas la contenir. Bien que son animosité soit amplement justifiée, elle risquait de compromettre leurs recherches. Afin de s'entretenir avec Patrick, la jeune femme simula une quinte de toux.
Lisbon: "Vous auriez un verre d'eau s'il vous plait?"
Leur hôtesse fila dans la cuisine attenante.
Lisbon, chuchota: "A quoi est-ce que vous jouez Jane! Si vous la braquez, vous allez tout ficher en l'air."
Jane: "Je n'y peux rien. Cette femme est..."
Il serrait les mâchoires.
Lisbon: "Notre seule piste."
Jane: "Il n'y a pas de mot assez fort pour la qualifier."
Lisbon: "Je sais. Mais mettez vos reproches de côté ou attendez dehors."
Il inspira à fond, pour réduire son agressivité.
Jane: "Je vais y arriver."
Lisbon: "Bien. Tenez-vous à carreau."
La maîtresse des lieux revint avec un verre d'eau, dans les mains. Elle le donna à Lisbon, sans un regard pour l'homme qui l'accompagnait. Elle était autant, si n'est plus, dérangée par sa présence, que lui.
Lisbon: "Merci. Pouvons-nous discuter un instant?"
Wendy: "Qu'est-ce le CBI peut bien avoir à me demander?"
Elle s'assirent dans le salon, tandis que le consultant les observait, en arrière. Il laissait Lisbon diriger l'interrogatoire, conscient qu'il était susceptible de perdre rapidement son sang froid.
Lisbon: "Vous avez partagé un appartement avec Sondra Mills, à Las Vegas?"
Wendy: "Whow! Attendez! Qu'est-ce que ça me rapporte à moi?"
Jane: "Eviter l'incarcération pour raccollage, par exemple."
Wendy soupira: "Ok. Je vais répondre à vos questions, puisque je n'ai pas le choix."
Lisbon: "Donc vous viviez avec elle?"
Wendy: "J'étais dans la galère et Sondra m'a hébergée quelques temps."
Lisbon: "Vous connaissiez son fils?"
Wendy: "Bryan? Un gosse génial. Il a prit soin de sa mère quand elle est tombée malade. Moi je suis partie quelques mois avant qu'elle meure."
Lisbon: "Vous savez ce qu'il est devenu?"
Wendy: "Oh, vous savez, comment ça se passe. On l'a envoyé dans un foyer, puis trimbalé de famille d'accueil en famille d'accueil. Jusqu'à qu'il soit adopté à 11 ans."
Lisbon: "Comment êtes-vous au courant de ces détails? Ce sont des informations confidentielles."
Wendy: "Bryan m'a rendu visite. Il avait 14 ou 15 ans. Il venait de fuguer. C'est là qu'il m'a raconté."
Intéressé par la tournure que prenait son discours, Jane s'approcha, posant les mains sur le dossier du fauteuil où sa collègue se trouvait.
Lisbon: "Pour quelle raison s'était-il enfui?"
Wendy: "Enfui. C'est exactement le mot. Sa mère adoptive, un femme pleine aux as, juge aux affaires familiales ou un truc dans le genre. Elle le maltraitait depuis des années. Il est allé voir les flics mais ils n'ont pas donné suite, à sa plainte. Ce n'était qu'un gamin qui essayait d'attirer l'attention sur lui, d'après eux. Donc il a essayé auprès de son père. Il l'a renvoyé sans lui parler. C'est comme ça que Bryan a atterri chez moi. Il m'a supplié de le garder mais je ne pouvais pas."
Lisbon: "Si il est allé voir la police, il devrait y avoir un rapport qui le mentionne. Pourtant, nous n'avons rien découvert à ce propos."
Wendy: "Je n'aime pas votre ton, agent Lisbon. Il n'a pas menti. Il m'a montré ses cicatrices sur ses bras et sa poitrine."
L'agent éprouva un léger malaise, en entendant ces faits. Tout cela lui rappelait son calvaire. Néanmoins, elle géra habilement sa crise, et se reprit. De plus, si cette évocation lui était pénible à supporter, elle venait étayer le témoignage de Leigh Ann. Elle avait vu juste quand au passé tourmenté de l'écorcheur. Cela ne minimisait en aucun cas les actes horribles de cet individu, mais ça les expliquait.
Lisbon: "Il n'a pas cherché à vous recontacter de quelques manières que ce soit?"
Wendy: "Non. Qu'est-ce qui se passe, à la fin! Vous débarquez chez moi et me posez des questions sur un gosse que je n'ai pas vu depuis des siècles."
Jane: "Vous avez entendu parlé du tueur qu'on appelle l'écorcheur?"
Wendy: "Ouais, ça fait la une des journaux."
Elle marqua une pause, incrédule, avant de se lever d'un bond.
Wendy: "Vous vous foutez de moi, là. Vous pensez que c'est Bryan?"
Lisbon: "Il est notre suspect numéro un."
Wendy: "Vous n'avez pas de preuves."
Lisbon: "Si, nous avons un dossier complet contre lui."
Wendy: "Tu parles! Vous êtes des flics. Vous n'êtes pas foutu de choper le coupable alors vous fabriquez des preuves pour accuser un parfait innocent."
Cette provocation fit exploser le mentaliste.
Jane: "Vous voulez des preuves! Ce si gentil garçon que vous défendez a torturé et massacré plusieurs femmes. Il a menacé la vie de mon amie ainsi que celle de ma soeur. Et il a tué son père."
Elle devint pâle et se rassit.
Wendy: "Alex est mort? Comment?"
Jane: "On n'a pas retrouvé son corps. Mais il a été littéralement vidé de son sang."
Wendy, le regard dans le vague: "Son père n'a pas voulu de lui et il l'a tué. Est-ce que ça signifie que je suis la prochaine? Vous devez me protéger!"
Jane cynique: "Comme vous avez protégé Liegh Ann."
Wendy: "De la part de l'homme qui n'a pas été fichu de protéger sa propre famille, c'est plutôt drôle."
Jane: "Je vous interdit de parler de ma famille. Vous ignorez la signification de ce mot."
Wendy: "Vous ne comprenez rien."
Jane: "Au contraire. Vous auriez du changer de vie pour veiller sur votre fille. Quand à Bryan, si vous l'aviez aidé, il n'aurait pas reporté sa souffrance sur des innocentes. Vous avez contribué à créer le monstre qu'il est devenu."
Térésa, sentant la conversation s'envenimer dangereusement, préféra s'abstenir de s'en mêler. Elle assistait à ce règlement de compte, en silence.
Wendy: "J'étais trop jeune pour assumer une gamine. Je n'ai jamais désiré avoir ce bébé. C'était un accident. Et Bryan n'était pas mon fils. Ce n'était pas mon rôle de l'aider. Je n'ai rien à me reprocher."
Patrick ne rétorqua pas, dégoutté par le comportement odieux de cette femme. Il n e s'attendait à rien d'autre de sa part, mais il avait espéré, sans trop d'illusions, qu'elle manifesterais au moins des remords. Il se dirigea vers la sortie.
Lisbon se mit debout: "Merci pour votre contribution, Melle Moore. Voici ma carte, au cas où il vous contacterait."
Wendy: "Vous partez! Si jamais il vient ici... Hey, vous n'avez pas le droit de me laisser comme ça!"
Jane, sur le pas de la porte: "On ne récolte que ce que l'on sème."
Il sortit, suivi de sa coéquipière. A l'extérieur, le blond se hâta vers leur véhicule, obligeant Lisbon à presser le pas, pour le rejoindre.
Jane: "Je suis désolé Lisbon. Je n'ai pas réussi à honorer ma promesse."
Lisbon: "Personne ne peut vous en vouloir. Cette femme n'est pas un cadeau. Mais elle a raison. Nous devons assurer sa protection."
Jane: "Je me fiche de ce qui peut lui arriver."
Ils montèrent en voiture, firent quelques mètres, puis la conductrice se gara et coupa le contact.
Jane: "Qu'est-ce que vous faites?"
Lisbon: "Je sais que le sort de Wendy Moore vous importe peu mais elle peut nous être utile. Si Mills a renoncé à ses proies habituelles pour s'attaquer aux personnes qui l'ont rejeté..."
Jane compléta: "Il viendra s'occuper d'elle."
A peine avait-t-il terminé sa phrase qu'il saisi son téléphone.
Lisbon: "C'est à moi de vous demander ce que vous faites."
Jane:"Si nous suivons votre plan, je veux d'abord m'assurer que Leigh est bien à l'abris."
Il appela, non pas sa soeur, mais le fiancé de celle-ci, car elle, s'offusquerait du fait que Patrick la surprotège.
Jane: "Luther!"
Wainwright: "Jane?"
Jane: "Vous êtes seul?"
Wainwright: "Leigh est sous la douche, vous voulez qu'elle vous rappelle?"
Jane: "Non. Je voulais juste savoir si tout allait bien, à Sacramento."
Wainwright: "Oui. Heu... A vrai dire, nous avons quitté la ville pour un week end."
Jane: "Tant mieux. Ca lui sera bénéfique de s'éloigner un moment."
Wainwright: "Votre voix est lointaine. Où êtes-vous?"
Jane: "Peu importe. Sachez simplement que je fais en sorte que Leigh se consacre à son avenir sans craindre pour sa sécurité."
Wainwright: "Elle le fait déjà."
Jane: "Comment ça?"
Wainwright: "Leigh vous le dira elle-même. Jane! Ne faites rien d'illégal."
Jane: "Lisbon est avec moi."
Wainwright: "Dans ce cas, je suis rassuré."
Un coup à la porte de la chambre coupa court à cet appel.
Wainwright: "Excusez-moi, je dois raccrocher. Bonne chance Jane."
Il alla ouvrir sans prendre la moindre précaution et se retrouva face au garçon d'étage. Soudain, il se plia en deux, une flaque de sang se formant à ses pieds. L'homme retira la lame de sa victime, lentement. Ce dernier, les mains sur sa blessure, glissa sur le sol. L'homme lui souffla alors à l'oreille: "Personne ne me privera de ma soeur." Il se releva en ajoutant: "Laissez-vous aller, ça ne servira à rien de résister, cette blessure est mortelle." Avant que Luther n'ait le temps de réaliser, son meurtrier s'était évaporé.
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Dernière édition par lilia le Jeu 26 Sep 2013 - 18:12, édité 1 fois
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