Les liens du sang ^
+13
Kat4
Landraelle
c@mil@
Sweetylove30
Vowel
Jane Doe
Jisboncrazylovementalist
Johel
Teresa Lisbon
Peanut
lele8133
Mentalist-axelle
Ju3993
17 participants
Page 4 sur 7
Page 4 sur 7 • 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7
Re: Les liens du sang ^
Chose promise, chose due, voici la suite...
Chapitre 20
Lisbon regarda, à son tour, à l'extérieur. Le fait que Jane soit également présent acheva de décupler sa colère.
Lisbon: "Jane! C'est vous qui lui avez dit de venir, bien sûr!"
Leigh Ann: "Je vous jure que non. Je ne sais pas ce qu'il fait là."
Lisbon: "N'espérez pas que je vais vous croire."
Leigh Ann: "Ecoutez Térésa, détestez-moi autant que vous voudrez, pour avoir parlé à Luther. J'ai commis une faute. J'en suis consciente, mais je n'imaginais pas que cela puisse avoir des conséquences sur vous. Luther n'ébruiterais jamais cette histoire."
Lisbon: "Ce sont des excuses?"
Leigh Ann: "Absolument."
Lisbon: "Dans ce cas, repartons sur de nouvelles bases."
Leigh Ann: "Je vous aurais cru plus rancunière. En particulier envers une inconnue comme moi."
Lisbon: "Vous n'êtes pas une inconnue. Vous êtes la soeur de Jane. J'ai confiance en lui donc, j'ai confiance en vous. Vous n'auriez pas divulgué des informations confidentielles à Wainwright, si ce n'était pas pour de bonnes raisons."
Leigh Ann: "De bonnes raisons... J'ai agit égoïstement, pour préserver mon couple. Ce n'était ni professionnel ni correct. J'ai franchi la ligne, pour mon propre profit. Je n'en suis pas fière, croyez-moi."
Lisbon se contenta de sourire. Quel argument aurait-elle pu avancer pour rétorquer? Elle qui avait suivit un parfait étranger, uniquement parce qu'il lui rappelait l'homme dont elle était amoureuse, depuis des années et avec qui elle s'interdisait tout rapprochement.
Leigh Ann: "Je n'aurais pas du. Je ne sais pas ce qui m'a prit. J'ai enfreins toutes mes règles."
Lisbon: "Lorsqu'on tient à quelqu'un, ça nous pousse à prendre de mauvaises décisions. Des décisions qui nous semblent les meilleures sur le moment et qui s'avèrent catastrophiques, au final."
Là, elle parlait seulement de son expérience et c'était évident pour son interlocutrice. Celle-ci constata que les deux hommes s'approchaient de la maison, d'un pas hésitant.
Leigh Ann: "Vous comptez le lui dire, un jour?"
Lisbon: "C'est trop compliqué."
Leigh Ann: "Vous devriez. Parce que je connais Patrick, et il ne fera jamais le premier pas."
La sonnette coupa court à cette discussion qui déviait dangereusement dans la domaine privé. La jeune femme qui était à côté de la porte, s'en écarta, afin de laisser la maîtresse des lieux, ouvrir. Mais Lisbon, sentait son coeur s'affoler, à l'idée de se retrouver face Jane. Elle craignait d'avoir une réaction involontaire et préféra se reculer. Leigh Ann prit aussitôt l'initiative de la remplacer, en comprenant qu'elle n'était pas complètement rétablie. Elle tourna la poignée.
Leigh Ann: "Patrick. Comment tu as su que Lisbon était là?"
Jane: "Ce n'est pas pour Lisbon que je suis venu, c'est pour toi. J'ai appelé Luther, il m'a dit où te trouver."
Ce fut son tour de sentir l'angoisse monter.
Leigh Ann: "Pourquoi tu voulais me voir moi? Explique-toi."
Wainwright entra, lui intimant de s'asseoir, ce qu'elle refusa sèchement.
Leigh Ann: Qu'est-ce qui se passe? Crachez le morceau!"
Jane: "C'est Alex. Le sang est le sien."
La jeune femme encaissa la nouvelle sans manifester d'émotions. Et pour cause, elle ne parvenait à réaliser ce que cela signifiait.
Leigh Ann: "Il serait avec l'écorcheur?"
Jane: "Tu ne comprends pas Leigh."
Leigh Ann: "Quoi! Ce n'est qu'un peu de sang. Papa est blessé quelque part. On doit le retrouver."
Jane: "La scientifique a récupéré 6 litres de sang. Alex n'y aura pas survécu."
Sa cadette serrait les dents, bouleversée. Mais elle ne versait aucune larme, ce qui surprit et plus encore, inquiéta le mentaliste. Elle retenait sa tristesse, pour ne pas paraître faible. Son compagnon se méfiait de cette attitude détachée, car elle ce n'était qu'une apparence. Elle sortit de l'appartement, aussitôt suivie par Wainwright. Mais celui-ci fut retenu par le consultant.
Jane: "Laissez-la. Elle a besoin d'être seule. Il faut qu'elle accepte la réalité."
Luther: "Comment pouvez-vous rester aussi impassible?"
Jane: "J'ai de l'expérience dans ce domaine."
Luther: "Je le sais. Mais, je ne peux pas la regarder souffrir, je dois y aller."
Il bouscula le mentaliste et passa la porte, pour rejoindre la jeune femme, assise sur les marches du perron. Il s'installa à côté d'elle.
Luther: "Je ne sais pas quoi dire."
Elle regardait au loin, lui donnant l'impression de ne pas l'écouter.
Luther: "Bien. Je ne vais pas t'ennuyer."
Il commença à se lever, quand elle lui saisi le poignet.
Leigh Ann: "Reste avec moi, s'il te plait."
Il la serra contre lui. Jane assistait à la scène, en les épiant, derrière la baie vitrée.
Lisbon: "Comment il s'en sort?"
Jane: "Mieux que moi, sans conteste. Je dois admettre que j'avais tord. Leigh a besoin d'être entourée. Je ne dois pas être aussi bon psychologue avec les personnes qui me sont proche qu'avec des inconnus."
Lisbon: "Vous dites ça parce que vous n'êtes pas autant touché par la mort de votre père?"
Jane: "Qu'est-ce qui vous permet de l'affirmer?"
Lisbon: "Votre soeur l'appelle papa, alors que pour vous c'est Alex."
Jane, esquissant un sourire: "C'est parce qu'Alex a plus été un père pour elle. Ma relation avec lui s'apparentait plus à une association."
Lisbon: "J'ai du mal à imaginer l'homme que vous m'avez décrit comme un manipulateur, en père modèle."
Jane: "N'exagérons rien. Il n'a jamais été un père idéal. Néanmoins, il était présent à chaque événement important. Il n'a pas manqué une seule remise de diplôme de sa fille et même quand elle est sorti de l'école de police, major de promotion."
Lisbon: "Je croyais que votre père vous avait abandonnés, depuis des années?"
Jane: "C'est exact. Mais il s'est arrangé pour assister à ces cérémonies, puis il disparaissait, sans qu'on le remarque. Il laissait toujours un bouquet d'iris accompagné d'une carte, à l'attention de Leigh."
L'agent se débrouillait pour ne pas orienter la discussion sur elle, en creusant le sujet enclenché par Jane.
Lisbon: "Je comprend pourquoi votre soeur est bouleversée. Vous, vous êtes sûr que ça va aller?"
Jane: "Je viens de découvrir que j'ai un frère et qu'il est certainement le meurtrier de mon père et de toutes ces femmes. Mais le plus grave, pour moi, c'est qu'il vous a ... C'est à cause de moi. Si il s'en est pris à vous, c'était pour obtenir toute mon attention. Alors non. Ca ne va pas aller."
Il se tourna vers la fenêtre. Lisbon lui posa une main sur l'épaule, l'incitant à se retourner. Elle se blottie contre lui.
Lisbon: "Vous n'êtes pas responsable des actes de cet individu. Vous n'êtes pas lui, vous êtes un homme bien, Patrick Jane."
Jane: "Je ne suis pas sûr de l'être? Il existe une part d'ombre en chacun de nous, et je ne fais pas exception. Alex nous a laissé cet héritage."
Lisbon: "Alors c'est que votre soeur et vous avez plus de ressemblances avec votre mère."
Jane: "Je ne l'ai pas connue. Quand à Leigh, c'est tout juste si elle se rappelle la sienne."
Lisbon, surprise: "J'étais persuadée que vous aviez tout les deux les mêmes parents."
Jane: "Et bien non. Alex a collectionné les conquêtes, apparemment."
Soudain, en parlant, il eut une révélation.
Jane: "C'est ça! Vous êtes géniale Lisbon!"
Il l'agrippa par les épaules, lui donna un baiser et sortit. La brunette resta là, hébétée. Elle était à la fois, sous le choc et incrédule, mais ne pouvait pas réfréner l'esquisse d'un sourire.
Dehors, le couple avait également eu un échange concernant Alex Jane, à un détail près, puisque la jeune femme connaissait le nom de son ravisseur. Et c'est la raison pour laquelle son frère les interrompit en déboulant sans crier gare.
Jane: "Leigh!"
Elle leva des yeux rougis sur lui, encore calée dans les bras de son compagnon. Ce dernier se mit debout.
Luther: "Pas maintenant Jane."
Il allait insister, mais se ravisa en voyant la détresse de sa cadette. Il se doutait qu'elle en serait affectée, mais pas un degrés aussi grand.
Luther: "Fichez-lui la paix."
Le consultant embrassa la jeune femme sur le front et les laissa donc, s'abstenant de tout harcèlement. Toutefois, il ne renonçait pas et était même frustré de devoir attendre pour obtenir l'information qu'il désirait. Ce n'est qu'en retournant auprès de Lisbon, qu'il réalisait que sa réaction était vraiment inappropriée. La peine de sa soeur lui brisait littéralement le coeur.
Jane: "Qu'est-ce qui me prend? Ma soeur est anéantie et moi, je ne pense qu'à lui soutirer le nom de ce type. Qu'est-ce qui ne va pas chez moi?"
Lisbon: "Bryan Mills. C'est pour me donner ce nom qu'elle m'a rendu visite."
Jane: "Pourquoi elle ne me l'a pas dit, quand on l'a retrouvée? Pourquoi vous le dire à vous?"
Lisbon: "Ca lui est revenu, il y a quelques heures et elle voulait savoir si ce nom m'était familier, avant de vous le communiquer."
Il la fixait, afin de détecter des signes de tromperie.
Jane: "Vous mentez."
Lisbon: "Ecoutez Jane, votre soeur ne connait personne en ville et elle avait besoin
de parler à quelqu'un qui ne soit ni son frère ni son fiancé."
Jane: "D'accord. Je suis heureux que vous soyez amies."
Elle était mal à l'aise, par rapport à ce baiser dont il semblait faire abstraction. Toutefois, elle n'eut pas le courage nécessaire pour aborder ce sujet délicat, surtout que cela s'était produit sous le coup de l'euphorie. Mais elle n'arriverait pas à l'effacer aussi facilement de sa mémoire. Ce "problème" devrait pourtant être soulevé, un jour ou l'autre et Térésa en avait conscience. Sa réaction, en le voyant, l'accélération de son pouls, son souffle court, tout ça n'était pas de la peur mais les manifestations physiques des sentiment qu'elle éprouvait pour Jane. Leigh Ann n'avait pas fait erreur. Néanmoins, ces préoccupations personnelles n'avaient pas encore droit de citer, pas pour le moment. Peut-être que lorsque cette affaire serait réglée, Lisbon réussirait à se livrer. Peut-être...
Mais d'ici là, l'agent décida de reprendre sa vie en main, en réintégrant son poste, afin d'aider son partenaire à lever le voile sur le mystère qui entourait l'écorcheur.
Elle se prépara à quitter son domicile, récupérant son badge, son arme et ses clés de voiture.
Jane: "Où allez-vous?"
Lisbon: "Il est temps que je reprenne le travail."
Elle prit son portable et appela le bureau.
Van Pelt pris la communication: "Patron! Ca me fait plaisir de vous entendre."
Lisbon: "Trouvez-moi tout ce qui se rattache au nom de Bryan Mills. Je veux savoir si il a des parents en vie. Le cas échéant, je veux leur adresse et profession. Ciblez vos recherches sur la Californie et le Névada."
Van Pelt: "Bryan Mills, Californie et Névada. C'est parti."
Elle raccrocha avec un large sourire qui illuminait son visage, en se tournant vers ses deux collègues.
Van Pelt: "Les gars, le patron est de retour."
A cette annonce, ils ne cachèrent pas leur soulagement. Même Cho laissa échapper un léger rictus.
TBC...
Suite
Chapitre 20
Lisbon regarda, à son tour, à l'extérieur. Le fait que Jane soit également présent acheva de décupler sa colère.
Lisbon: "Jane! C'est vous qui lui avez dit de venir, bien sûr!"
Leigh Ann: "Je vous jure que non. Je ne sais pas ce qu'il fait là."
Lisbon: "N'espérez pas que je vais vous croire."
Leigh Ann: "Ecoutez Térésa, détestez-moi autant que vous voudrez, pour avoir parlé à Luther. J'ai commis une faute. J'en suis consciente, mais je n'imaginais pas que cela puisse avoir des conséquences sur vous. Luther n'ébruiterais jamais cette histoire."
Lisbon: "Ce sont des excuses?"
Leigh Ann: "Absolument."
Lisbon: "Dans ce cas, repartons sur de nouvelles bases."
Leigh Ann: "Je vous aurais cru plus rancunière. En particulier envers une inconnue comme moi."
Lisbon: "Vous n'êtes pas une inconnue. Vous êtes la soeur de Jane. J'ai confiance en lui donc, j'ai confiance en vous. Vous n'auriez pas divulgué des informations confidentielles à Wainwright, si ce n'était pas pour de bonnes raisons."
Leigh Ann: "De bonnes raisons... J'ai agit égoïstement, pour préserver mon couple. Ce n'était ni professionnel ni correct. J'ai franchi la ligne, pour mon propre profit. Je n'en suis pas fière, croyez-moi."
Lisbon se contenta de sourire. Quel argument aurait-elle pu avancer pour rétorquer? Elle qui avait suivit un parfait étranger, uniquement parce qu'il lui rappelait l'homme dont elle était amoureuse, depuis des années et avec qui elle s'interdisait tout rapprochement.
Leigh Ann: "Je n'aurais pas du. Je ne sais pas ce qui m'a prit. J'ai enfreins toutes mes règles."
Lisbon: "Lorsqu'on tient à quelqu'un, ça nous pousse à prendre de mauvaises décisions. Des décisions qui nous semblent les meilleures sur le moment et qui s'avèrent catastrophiques, au final."
Là, elle parlait seulement de son expérience et c'était évident pour son interlocutrice. Celle-ci constata que les deux hommes s'approchaient de la maison, d'un pas hésitant.
Leigh Ann: "Vous comptez le lui dire, un jour?"
Lisbon: "C'est trop compliqué."
Leigh Ann: "Vous devriez. Parce que je connais Patrick, et il ne fera jamais le premier pas."
La sonnette coupa court à cette discussion qui déviait dangereusement dans la domaine privé. La jeune femme qui était à côté de la porte, s'en écarta, afin de laisser la maîtresse des lieux, ouvrir. Mais Lisbon, sentait son coeur s'affoler, à l'idée de se retrouver face Jane. Elle craignait d'avoir une réaction involontaire et préféra se reculer. Leigh Ann prit aussitôt l'initiative de la remplacer, en comprenant qu'elle n'était pas complètement rétablie. Elle tourna la poignée.
Leigh Ann: "Patrick. Comment tu as su que Lisbon était là?"
Jane: "Ce n'est pas pour Lisbon que je suis venu, c'est pour toi. J'ai appelé Luther, il m'a dit où te trouver."
Ce fut son tour de sentir l'angoisse monter.
Leigh Ann: "Pourquoi tu voulais me voir moi? Explique-toi."
Wainwright entra, lui intimant de s'asseoir, ce qu'elle refusa sèchement.
Leigh Ann: Qu'est-ce qui se passe? Crachez le morceau!"
Jane: "C'est Alex. Le sang est le sien."
La jeune femme encaissa la nouvelle sans manifester d'émotions. Et pour cause, elle ne parvenait à réaliser ce que cela signifiait.
Leigh Ann: "Il serait avec l'écorcheur?"
Jane: "Tu ne comprends pas Leigh."
Leigh Ann: "Quoi! Ce n'est qu'un peu de sang. Papa est blessé quelque part. On doit le retrouver."
Jane: "La scientifique a récupéré 6 litres de sang. Alex n'y aura pas survécu."
Sa cadette serrait les dents, bouleversée. Mais elle ne versait aucune larme, ce qui surprit et plus encore, inquiéta le mentaliste. Elle retenait sa tristesse, pour ne pas paraître faible. Son compagnon se méfiait de cette attitude détachée, car elle ce n'était qu'une apparence. Elle sortit de l'appartement, aussitôt suivie par Wainwright. Mais celui-ci fut retenu par le consultant.
Jane: "Laissez-la. Elle a besoin d'être seule. Il faut qu'elle accepte la réalité."
Luther: "Comment pouvez-vous rester aussi impassible?"
Jane: "J'ai de l'expérience dans ce domaine."
Luther: "Je le sais. Mais, je ne peux pas la regarder souffrir, je dois y aller."
Il bouscula le mentaliste et passa la porte, pour rejoindre la jeune femme, assise sur les marches du perron. Il s'installa à côté d'elle.
Luther: "Je ne sais pas quoi dire."
Elle regardait au loin, lui donnant l'impression de ne pas l'écouter.
Luther: "Bien. Je ne vais pas t'ennuyer."
Il commença à se lever, quand elle lui saisi le poignet.
Leigh Ann: "Reste avec moi, s'il te plait."
Il la serra contre lui. Jane assistait à la scène, en les épiant, derrière la baie vitrée.
Lisbon: "Comment il s'en sort?"
Jane: "Mieux que moi, sans conteste. Je dois admettre que j'avais tord. Leigh a besoin d'être entourée. Je ne dois pas être aussi bon psychologue avec les personnes qui me sont proche qu'avec des inconnus."
Lisbon: "Vous dites ça parce que vous n'êtes pas autant touché par la mort de votre père?"
Jane: "Qu'est-ce qui vous permet de l'affirmer?"
Lisbon: "Votre soeur l'appelle papa, alors que pour vous c'est Alex."
Jane, esquissant un sourire: "C'est parce qu'Alex a plus été un père pour elle. Ma relation avec lui s'apparentait plus à une association."
Lisbon: "J'ai du mal à imaginer l'homme que vous m'avez décrit comme un manipulateur, en père modèle."
Jane: "N'exagérons rien. Il n'a jamais été un père idéal. Néanmoins, il était présent à chaque événement important. Il n'a pas manqué une seule remise de diplôme de sa fille et même quand elle est sorti de l'école de police, major de promotion."
Lisbon: "Je croyais que votre père vous avait abandonnés, depuis des années?"
Jane: "C'est exact. Mais il s'est arrangé pour assister à ces cérémonies, puis il disparaissait, sans qu'on le remarque. Il laissait toujours un bouquet d'iris accompagné d'une carte, à l'attention de Leigh."
L'agent se débrouillait pour ne pas orienter la discussion sur elle, en creusant le sujet enclenché par Jane.
Lisbon: "Je comprend pourquoi votre soeur est bouleversée. Vous, vous êtes sûr que ça va aller?"
Jane: "Je viens de découvrir que j'ai un frère et qu'il est certainement le meurtrier de mon père et de toutes ces femmes. Mais le plus grave, pour moi, c'est qu'il vous a ... C'est à cause de moi. Si il s'en est pris à vous, c'était pour obtenir toute mon attention. Alors non. Ca ne va pas aller."
Il se tourna vers la fenêtre. Lisbon lui posa une main sur l'épaule, l'incitant à se retourner. Elle se blottie contre lui.
Lisbon: "Vous n'êtes pas responsable des actes de cet individu. Vous n'êtes pas lui, vous êtes un homme bien, Patrick Jane."
Jane: "Je ne suis pas sûr de l'être? Il existe une part d'ombre en chacun de nous, et je ne fais pas exception. Alex nous a laissé cet héritage."
Lisbon: "Alors c'est que votre soeur et vous avez plus de ressemblances avec votre mère."
Jane: "Je ne l'ai pas connue. Quand à Leigh, c'est tout juste si elle se rappelle la sienne."
Lisbon, surprise: "J'étais persuadée que vous aviez tout les deux les mêmes parents."
Jane: "Et bien non. Alex a collectionné les conquêtes, apparemment."
Soudain, en parlant, il eut une révélation.
Jane: "C'est ça! Vous êtes géniale Lisbon!"
Il l'agrippa par les épaules, lui donna un baiser et sortit. La brunette resta là, hébétée. Elle était à la fois, sous le choc et incrédule, mais ne pouvait pas réfréner l'esquisse d'un sourire.
Dehors, le couple avait également eu un échange concernant Alex Jane, à un détail près, puisque la jeune femme connaissait le nom de son ravisseur. Et c'est la raison pour laquelle son frère les interrompit en déboulant sans crier gare.
Jane: "Leigh!"
Elle leva des yeux rougis sur lui, encore calée dans les bras de son compagnon. Ce dernier se mit debout.
Luther: "Pas maintenant Jane."
Il allait insister, mais se ravisa en voyant la détresse de sa cadette. Il se doutait qu'elle en serait affectée, mais pas un degrés aussi grand.
Luther: "Fichez-lui la paix."
Le consultant embrassa la jeune femme sur le front et les laissa donc, s'abstenant de tout harcèlement. Toutefois, il ne renonçait pas et était même frustré de devoir attendre pour obtenir l'information qu'il désirait. Ce n'est qu'en retournant auprès de Lisbon, qu'il réalisait que sa réaction était vraiment inappropriée. La peine de sa soeur lui brisait littéralement le coeur.
Jane: "Qu'est-ce qui me prend? Ma soeur est anéantie et moi, je ne pense qu'à lui soutirer le nom de ce type. Qu'est-ce qui ne va pas chez moi?"
Lisbon: "Bryan Mills. C'est pour me donner ce nom qu'elle m'a rendu visite."
Jane: "Pourquoi elle ne me l'a pas dit, quand on l'a retrouvée? Pourquoi vous le dire à vous?"
Lisbon: "Ca lui est revenu, il y a quelques heures et elle voulait savoir si ce nom m'était familier, avant de vous le communiquer."
Il la fixait, afin de détecter des signes de tromperie.
Jane: "Vous mentez."
Lisbon: "Ecoutez Jane, votre soeur ne connait personne en ville et elle avait besoin
de parler à quelqu'un qui ne soit ni son frère ni son fiancé."
Jane: "D'accord. Je suis heureux que vous soyez amies."
Elle était mal à l'aise, par rapport à ce baiser dont il semblait faire abstraction. Toutefois, elle n'eut pas le courage nécessaire pour aborder ce sujet délicat, surtout que cela s'était produit sous le coup de l'euphorie. Mais elle n'arriverait pas à l'effacer aussi facilement de sa mémoire. Ce "problème" devrait pourtant être soulevé, un jour ou l'autre et Térésa en avait conscience. Sa réaction, en le voyant, l'accélération de son pouls, son souffle court, tout ça n'était pas de la peur mais les manifestations physiques des sentiment qu'elle éprouvait pour Jane. Leigh Ann n'avait pas fait erreur. Néanmoins, ces préoccupations personnelles n'avaient pas encore droit de citer, pas pour le moment. Peut-être que lorsque cette affaire serait réglée, Lisbon réussirait à se livrer. Peut-être...
Mais d'ici là, l'agent décida de reprendre sa vie en main, en réintégrant son poste, afin d'aider son partenaire à lever le voile sur le mystère qui entourait l'écorcheur.
Elle se prépara à quitter son domicile, récupérant son badge, son arme et ses clés de voiture.
Jane: "Où allez-vous?"
Lisbon: "Il est temps que je reprenne le travail."
Elle prit son portable et appela le bureau.
Van Pelt pris la communication: "Patron! Ca me fait plaisir de vous entendre."
Lisbon: "Trouvez-moi tout ce qui se rattache au nom de Bryan Mills. Je veux savoir si il a des parents en vie. Le cas échéant, je veux leur adresse et profession. Ciblez vos recherches sur la Californie et le Névada."
Van Pelt: "Bryan Mills, Californie et Névada. C'est parti."
Elle raccrocha avec un large sourire qui illuminait son visage, en se tournant vers ses deux collègues.
Van Pelt: "Les gars, le patron est de retour."
A cette annonce, ils ne cachèrent pas leur soulagement. Même Cho laissa échapper un léger rictus.
TBC...
Suite
Dernière édition par lilia le Ven 23 Aoû 2013 - 16:22, édité 2 fois
Invité- Invité
Re: Les liens du sang ^
lilia a écrit:
Leigh Ann: "De bonnes raisons... J'ai agit égoïstement, pour préserver mon couple. Ce n'était ni professionnel ni correct. J'ai franchi la ligne, pour mon propre profit. Je n'en suis pas fière, croyez-moi."
La lucidité de Leigh Ann et les regrets qu'elle exprime la rachète en partie à mes yeux.
lilia a écrit:Leigh Ann: "Vous comptez le lui dire, un jour?"
Lisbon: "C'est trop compliqué."
Leigh Ann: "Vous devriez. Parce que je connais Patrick, et il ne fera jamais le premier pas."
J'adore ! Lisbon sait de quoi Leigh Ann parle, ne fait pas l'effort de nier qu'il y aurait quelque chose à cacher et Leigh Ann sous-entendre qu'il y a un premier pas à faire....encourageant !
lilia a écrit:Leigh Ann: "Il serait avec l'écorcheur?"
Jane: "Tu ne comprends pas Leigh."
Leigh Ann: "Quoi! Ce n'est qu'un peu de sang. Papa est blessé quelque part. On doit le retrouver."
Jane: "La scientifique a récupéré 6 litres de sang. Alex n'y aura pas survécu."
Le déni de Leigh Ann nous permet d'appréhender que, malgré les torts de son père, elle lui était très attaché.
lilia a écrit:Luther: "Je ne sais pas quoi dire."
Elle regardait au loin, lui donnant l'impression de ne pas l'écouter.
Luther: "Bien. Je ne vais pas t'ennuyer."
Il commença à se lever, quand elle lui saisi le poignet.
Leigh Ann: "Reste avec moi, s'il te plait."
Très jolie scène....parfois il n'y a rien à dire, juste à être là....
lilia a écrit:Lisbon: "Je comprend pourquoi votre soeur est bouleversée. Vous, vous êtes sûr que ça va aller?"
Jane: "Je viens de découvrir que j'ai un frère et qu'il est certainement le meurtrier de mon père et de toutes ces femmes. Mais le plus grave, pour moi, c'est qu'il vous a ... C'est à cause de moi. Si il s'en est pris à vous, c'était pour obtenir toute mon attention. Alors non. Ca ne va pas aller."
La réaction de culpabilité de Jane est attendue mais c'est tout de même très
lilia a écrit:Jane: "C'est ça! Vous êtes géniale Lisbon!"
Il l'agrippa par les épaules, lui donna un baiser et sortit. La brunette resta là, hébétée. Elle était à la fois, sous le choc et incrédule, mais ne pouvait pas réfréner l'esquisse d'un sourire.
J'ai un peu de mal à adhérer à l'idée de Jane embrassant sans même y réfléchir une Lisbon traumatisée, j'ai surtout du mal avec le déclencheur dudit baiser : une piste. Mais qu'est-il donc passé dans la tête de Jane ? Il pouvait pas commencer par lui dire qu'elle lui avait manqué ?
lilia a écrit:Jane: "Qu'est-ce qui me prend? Ma soeur est anéantie et moi, je ne pense qu'à lui soutirer le nom de ce type. Qu'est-ce qui ne va pas chez moi?"
Lisbon: "Bryan Mills. C'est pour me donner ce nom qu'elle m'a rendu visite."
Lisbon ne prend même pas le temps de rassurer Jane, elle est vraiment repassée en mode flic !
lilia a écrit:Elle était mal à l'aise, par rapport à ce baiser dont il semblait faire abstraction.
...ou alors elle a d'autres choses en tête !
lilia a écrit:Sa réaction, en le voyant, l'accélération de son poux, son souffle court, tout ça n'était pas de la peur mais les manifestations physiques des sentiment qu'elle éprouvait pour Jane.
Pardon, mais j'ai ri ! Je suppose que tu voulais parler de "son pouls" !
Bon, en tout cas, pas de déni chez Lisbon quant à ce qu'elle ressent, c'est bien !
lilia a écrit:Van Pelt: "Les gars, le patron est de retour."
Yeah, Senior Agent Teresa Lisbon is back !!!
Re: Les liens du sang ^
Je vien de tous lire d'un seul coup et j'adore Jane qui a une sœur est une excellente idée! Et bientôt j'espère un peu de jisbon <3 je peut seulement dire VLS
c@mil@- Gardien du parking
- Personnage préféré : Lisbon et Jane
Loisirs : écouter The Mentalist et lire des fiction sur du Jisbon
Localisation : Montreal
Re: Les liens du sang ^
Merci Jane Doe pour ton commentaire et en particulier pour la correction de ma faute d'orthographe.
@ C@mill@, bienvenue sur cette fic. Je suis ravie qu'elle te plaise et j'espère que ça continuera.
La suite est en cours d'écriture. J'ai pris pas mal de retard, avec les vacances et je n'ai pas eu de temps pour la rédiger. J'avais mon petit frère à la maison et comme je n'ai beaucoup d'occasions de le voir, j'ai préféré réduire ma présence sur le forum.
Mais je vais me replonger dans l'écriture et j'essayerais de vous poster le chapitre suivant, dès que possible. Merci de votre patience.
@ C@mill@, bienvenue sur cette fic. Je suis ravie qu'elle te plaise et j'espère que ça continuera.
La suite est en cours d'écriture. J'ai pris pas mal de retard, avec les vacances et je n'ai pas eu de temps pour la rédiger. J'avais mon petit frère à la maison et comme je n'ai beaucoup d'occasions de le voir, j'ai préféré réduire ma présence sur le forum.
Mais je vais me replonger dans l'écriture et j'essayerais de vous poster le chapitre suivant, dès que possible. Merci de votre patience.
Invité- Invité
Re: Les liens du sang ^
Pardon pour le double post...
Ouff!!!! Ca y est, je peux enfin vous poster la suite. Désolée pour le retard.
Chapitre 21
L'agent se hâtait vers la porte, pressée de reprendre du service et de sortir de cet appartement. Bien sûr, son travail lui manquait, mais elle voulait également essayer de relativiser ce qui venait de se passer entre elle et Jane. Même si ce n'était que quelque chose d'insignifiant, le fait est qu'elle ne le regrettait pas. Elle aurait juste préféré que cela se produise en d'autres circonstances. Mais, quoiqu'il en soit, le plus important pour Lisbon était de retrouver ses marques, au sein du CBI. Elle achevait ses préparatifs, sous le regard incrédule du consultant.
Jane: "Vous êtes sûre que vous êtes prête? Lisbon, rappelez-vous ce qui s'est passé, il y a quelques jours. Vous pensiez pouvoir gérer vos émotions..."
Lisbon: "J'ai perdu pied, je ne vais pas le nier. Mais ce congés m'a permis d'y voir plus clair. Ne vous inquiétez pas. Tout ça est derrière moi."
Jane: "J'admet que vous avez l'air plus sereine. J'espère que vous ne faites pas semblant."
Lisbon: "Vous êtes un grand septique, vous le savez ça?"
Jane, le plus sérieusement du monde: "Vous comptez beaucoup pour moi. Et il en sera toujours ainsi, Lisbon."
Elle sentait qu'elle devait quitter cet endroit, sans attendre, avant que les choses ne deviennent inconvenantes.
Lisbon: "Vous me suivez en voiture?"
Jane: "Il serait plus sage que je vous conduise."
Lisbon: "Hors de question. Je n'ai pas oublié votre façon désastreuse de piloter ma voiture."
Il souriait, à la pensée que la Térésa de ses souvenirs était enfin revenu. Elle aussi ressentait la même chose, même si elle n'en laissait rien transparaître. Ils sortirent du domicile de l'agent. Ils en avaient presque oublié leurs préoccupations, jusqu'à ce qu'ils passent à côté du jeune couple. Ces derniers s'apprêtaient à rejoindre leur véhicule.
Jane les interpella, avant de prendre à part, le jeune homme: "Vous ne retournez pas au CBI, rassurez-moi."
Wainwright: "N'ayez crainte. Je la ramène chez nous. Je passerais ensuite, au bureau. Cette annonce l'a vraiment secouée. Je ne l'ai jamais vu dans un tel état."
Il paraissait très inquiet pour sa fiancée.
Jane: "Ce serait mieux que vous restiez auprès d'elle."
Wainwright: "Je le voudrais, croyez-moi. Cela dit, Leigh a parfois une fierté démesurée et elle est susceptible de ne pas me laisser l'aider."
Jane: "Je reconnais bien là son caractère. Et malgré mes réticences à votre sujet, j'ai eu l'occasion de constater que vous savez y faire avec ma soeur."
Wainwright jeta un oeil en direction de la véranda, esquissant un sourire: "Vous nous observiez."
Jane, souriant, lui aussi, lui tapa dans le dos: "Veillez bien sur elle. Je vous fais confiance."
En s'éloignant, le consultant lança un regard à sa cadette, se demandant ce qui trottait dans sa tête. Oui elle était bouleversée, mais même à la mort d'Angela et Charlotte, elle ne l'avait pas affiché ouvertement. Pourtant, cet horrible événement l'avait tout autant dévastée. Patrick était persuadé que la jeune femme mijotait quelque chose, qu'elle se servait de son chagrin. Mais il ignorait dans quel but. Et ses soupçons étaient fondés.
Dès qu'ils furent sur la route, Wainwright eut bien du mal à cacher son ennui grandissant. Sa compagne, qui le connaissait par coeur, ne pu que constater son embarras. Toutefois, c'est lui qui aborda le sujet, le premier.
Luther: "Leigh. Je te soutiendrais toujours, tu le sais. Mais je ne cautionne pas la manière dont tu exclus ton frère de tes projets. Ca ne me plait pas que tu lui joues la comédie."
Leigh Ann: "Tu m'as promis Luther. Je sais ce que je fais."
Luther: "Ca tu vois, j'en doute. Tu espères provoquer une rencontre avec l'écorcheur, sans être certaine qu'il ne te tuera pas. Si c'est vraiment ce que tu crois, tu es cinglée."
Leigh Ann: "Je ne cours aucun risque."
Luther: "Qu'est-ce que tu en sais?"
Leigh Ann: "J'en ai l'intuition, c'est tout. Je ne peux pas l'expliquer mais pour lui, s'attaquer à moi ce serait comme si il me manquait de courtoisie."
Luther: "L'intuition des Jane..."
Leigh Ann: "Qu'est-ce que c'est supposé vouloir dire?"
Luther: "Rien, laisse tomber."
Leigh Ann: "Non, non. Ce serait trop facile. Développe, je suis curieuse de connaître ton opinion."
Luther: "On est arrivé."
Il gara le véhicule, devant l'immeuble, sans donner de réponse à sa fiancée. Celle-ci n'insista pas. Du moins, jusqu'à ce qu'ils soient à l'intérieur de leur appartement.
Luther: "Je vais nous préparer quelque chose à manger."
Elle le suivit dans la cuisine.
Leigh Ann: "Je n'ai pas faim. On a une discussion à terminer."
Luther: "A quoi bon. Quoi que je dise, tu fera ce que tu voudras."
Leigh Ann leva les yeux au ciel en soupirant.
La sonnette l'empêcha de provoquer une nouvelle dispute. La jeune femme retourna dans le salon. Elle ouvrit, son arme à la main, dissimulée dans son dos. Mais il n'y avait personne, seulement un paquet, déposé sur le paillasson. Elle inspecta le couloir, puis récupéra l'objet. Lorsqu'elle referma la porte, son compagnon la rejoignit, tandis qu'elle ouvrait le coffret.
Luther: "Qui était-ce?"
Elle ne rétorquait pas, occupée à lire le mot plié dans le couvercle. A la fin de sa lecture, elle lui remit le contenu de la boîte.
Luther: "C'est ma montre. Qu'est-ce qu'il dit dans ce message?"
Leigh Ann lui lu ces quelques lignes:
"Je ne voulais pas te faire souffrir. Je sais que tu dois me détester, mais je devais le faire. Il le méritait.
Je ne désire que ton bonheur. J'espère que tu comprendras et que tu m'accorderas ton pardon.
Ton frère qui t'aime. Bryan."
Luther: "Tu ne crois pas sérieusement que ce type est sincère?"
Leigh Ann: "Je n'en sais rien."
Luther: "Leigh, c'est un malade! Il joue avec tes nerfs. De plus, rien ne prouve qu'il soit ton frère."'
Leigh Ann: "Je ne sais plus où j'en suis, Luther. Je suis complètement perdue."
Il l'a prit dans ses bras.
Luther: "Il faut que tu t'éloignes d'ici. Ce Mills sait où tu vis. Tu n'es plus en sécurité."
Leigh Ann: "Je t'ai dis qu'il n'a pas l'intention de me faire du mal. C'est ce qu'il écrit et je suis convaincue que c'est la vérité."
Luther: "Je ne prendrais pas ce risque."
Leigh Ann: "Tu veux m'expédier à l'autre bout du pays? Pour que je n'essaie pas de le rencontrer."
Luther: "Ce ne serait pas une mauvaise idée. Tu pourrais aller chez mes parents?"
Leigh Ann, le fusillant du regard: "Ca ne me fait pas rire."
Luther: "Plus sérieusement. Mon offre de week end tient toujours. Ca me semble être le moment idéal."
Leigh Ann: "D'accord, mais à une condition. On ne part pas trop loin de Sacramento."
Elle reprit la lettre de Bryan Mills, la parcourant à nouveau. C'était le motif qui l'empêchait de s'éloigner de la ville.
Luther: "Oubli ce type."
Leigh Ann: Tu as raison."
Elle forma une boule avec ce papier et la lança dans la corbeille.
Au CBI, l'équipe au complet était là, malgré l'heure tardive, pour accueillir leur patronne. Van Pelt n'avait pas perdu de temps. Elle avait déniché les informations lui permettant d'établir le profil de Bryan Mills. Lorsque Lisbon arriva, elle se dirigea directement vers son bureau.
Jane était parti un instant après elle et il était normal qu'il ne soit pas encore là. Toutefois, il apparut dans la salle, une minute plus tard, surprenant les deux femmes devant l'écran d'ordinateur de la patronne.
Jane: "Qu'est-ce que vous avez trouvé, sur Mills?"
Elles levèrent les yeux dans sa direction.
Lisbon: "Venez voir par vous-même."
Il les rejoignit en ajoutant: "Vous avez le nom de sa mère?"
Lisbon: "Oui, mais ça ne nous sert pas à grand chose. Voilà son avis de décès. Sondra Mills, célibataire, pas de parents. Elle travaillait comme serveuse au Tangiers. Morte à l'âge de 28 ans, des suites d'une sclérose en plaque. Elle laisse un fils de 8 ans."
Jane: "Bryan."
Van Pelt: "Ce n'est pas précisé. De même que ce qui lui est arrivé, par la suite."
Jane: "Encore une voie sans issue."
Il avança jusqu'à la fenêtre, une main sur le visage, dépité de s'être emballé pour rien. Soudain, Van Pelt, qui avait poursuivi ses recherches, lança un "Eurêka" qui le fit se retourner.
Van Pelt: "Sondra Mills avait une colocataire. Wendy Moore. Elle vit à Réno. Employée au Siena Hotel."
Lisbon remarqua la mine préoccupée de son collaborateur: "Jane, quelque chose ne va pas?"
Jane: "Non. Je pensais à ma soeur, c'est tout."
Lisbon: "C'est tout?"
Jane: "Nous devrions aller interroger cette femme. Elle détient certainement des renseignements utiles sur Mills."
Lisbon: "Très bien. Grace, dites à Cho qu'il est en charge de l'équipe jusqu'à notre retour."
Van Pelt: "Patron? Et l'agent Wainwright?"
Lisbon: "Ne vous inquiétez pas. Nous serons revenus avant qu'il ne reprenne son poste."
La rouquine quitta la pièce. Lisbon se doutait que quelque chose avait interloqué le consultant, au moment où le nom de Wendy Moore avait été prononcé. Même si cela la taraudait, elle s'abstint de toutes questions, pour l'heure. Mais sa curiosité refit rapidement surface. Alors qu'elle se trouvait dans le parking, en compagnie de Jane, la jeune femme ne pu occulter cet élément, plus longtemps.
Lisbon: "Patrick?"
Jane: "Vous ne m'aviez jamais appelé par mon prénom. Ca doit être sérieux."
Lisbon: "Qui est Wendy Moore? Vous connaissez cette femme? Votre expression a changé quand Van Pelt a prononcé ce nom."
Jane: "Je ne la connais pas. En fait, je ne l'ai vu qu'une fois. Le jour où elle a amenée Leigh Ann chez nous. C'était sa mère."
L'agent était tellement ébahie qu'elle en restait muette. La mère du lieutenant Jane et celle de ce criminel avaient cohabité pendant plusieurs mois, des années auparavant. Cette coïncidence était incroyable et pourtant réelle.
Jane: "Ca n'a rien de très étonnant, vous savez. Alex convoitait le même type de femme, dans les mêmes milieux. C'est finalement logique que deux de ses conquêtes se soient croisées."
Lisbon: "Je crois, en effet."
Sur ces dernières paroles, ils prirent le SUV, direction Réno, Névada. Il était tard et Lisbon savait qu'ils seraient contraints de passer la nuit sur place. Cela ne faisait que renforcer son malaise quand au fait de se retrouver à des centaines kilomètres, seule avec Jane. Si elle était parvenue à éliminer toutes traces de son agression de sa mémoire, il n'en était rien, concernant le baiser que son partenaire lui avait donné. Ce n'était qu'une innocente marque de gratitude, qu'elle aurait du oublier. Alors pourquoi se souvenir refusait de disparaître. C'était de plus en plus handicapant pour la jeune femme qui peinait à conserver son sang froid en sa présence. Mais aussi tentant que cela puisse être, elle n'avait pas le droit de faire part de ce trouble à son équipier.
De son côté, le jeune couple était lui aussi, en passe de quitter la ville pour le week end. Leurs valises bouclées, Leigh Ann, d'un naturel quelque peu maniaque, déversa la poubelle dans le vide ordure, du couloir. Elle ne se rendit pas compte qu'une boule de papier était tombée à côté. Après leur départ, l'homme qui avait livré le colis, devant leur porte, entra par l'issue de secours. Il aperçu la feuille, sur le sol et la ramassa. Il serra les poings de rage, contrarié par le peu d'intérêt que sa soeur avait porté à ses excuses. Il avança vers la baie vitrée qui donnait sur la rue et là, il la vit, souriante, au bras de son fiancé.
Bryan: "Tu n'es qu'une ingrate Leigh Ann. De quel droit tu me traites ainsi, de quel droit tu me tournes le dos. C'est lui, bien sûr. Il a réussi à te monter contre moi. Je te récupérerais, je réunirais ma famille. Coûte que coûte."
TBC...
Suite
Ouff!!!! Ca y est, je peux enfin vous poster la suite. Désolée pour le retard.
Chapitre 21
L'agent se hâtait vers la porte, pressée de reprendre du service et de sortir de cet appartement. Bien sûr, son travail lui manquait, mais elle voulait également essayer de relativiser ce qui venait de se passer entre elle et Jane. Même si ce n'était que quelque chose d'insignifiant, le fait est qu'elle ne le regrettait pas. Elle aurait juste préféré que cela se produise en d'autres circonstances. Mais, quoiqu'il en soit, le plus important pour Lisbon était de retrouver ses marques, au sein du CBI. Elle achevait ses préparatifs, sous le regard incrédule du consultant.
Jane: "Vous êtes sûre que vous êtes prête? Lisbon, rappelez-vous ce qui s'est passé, il y a quelques jours. Vous pensiez pouvoir gérer vos émotions..."
Lisbon: "J'ai perdu pied, je ne vais pas le nier. Mais ce congés m'a permis d'y voir plus clair. Ne vous inquiétez pas. Tout ça est derrière moi."
Jane: "J'admet que vous avez l'air plus sereine. J'espère que vous ne faites pas semblant."
Lisbon: "Vous êtes un grand septique, vous le savez ça?"
Jane, le plus sérieusement du monde: "Vous comptez beaucoup pour moi. Et il en sera toujours ainsi, Lisbon."
Elle sentait qu'elle devait quitter cet endroit, sans attendre, avant que les choses ne deviennent inconvenantes.
Lisbon: "Vous me suivez en voiture?"
Jane: "Il serait plus sage que je vous conduise."
Lisbon: "Hors de question. Je n'ai pas oublié votre façon désastreuse de piloter ma voiture."
Il souriait, à la pensée que la Térésa de ses souvenirs était enfin revenu. Elle aussi ressentait la même chose, même si elle n'en laissait rien transparaître. Ils sortirent du domicile de l'agent. Ils en avaient presque oublié leurs préoccupations, jusqu'à ce qu'ils passent à côté du jeune couple. Ces derniers s'apprêtaient à rejoindre leur véhicule.
Jane les interpella, avant de prendre à part, le jeune homme: "Vous ne retournez pas au CBI, rassurez-moi."
Wainwright: "N'ayez crainte. Je la ramène chez nous. Je passerais ensuite, au bureau. Cette annonce l'a vraiment secouée. Je ne l'ai jamais vu dans un tel état."
Il paraissait très inquiet pour sa fiancée.
Jane: "Ce serait mieux que vous restiez auprès d'elle."
Wainwright: "Je le voudrais, croyez-moi. Cela dit, Leigh a parfois une fierté démesurée et elle est susceptible de ne pas me laisser l'aider."
Jane: "Je reconnais bien là son caractère. Et malgré mes réticences à votre sujet, j'ai eu l'occasion de constater que vous savez y faire avec ma soeur."
Wainwright jeta un oeil en direction de la véranda, esquissant un sourire: "Vous nous observiez."
Jane, souriant, lui aussi, lui tapa dans le dos: "Veillez bien sur elle. Je vous fais confiance."
En s'éloignant, le consultant lança un regard à sa cadette, se demandant ce qui trottait dans sa tête. Oui elle était bouleversée, mais même à la mort d'Angela et Charlotte, elle ne l'avait pas affiché ouvertement. Pourtant, cet horrible événement l'avait tout autant dévastée. Patrick était persuadé que la jeune femme mijotait quelque chose, qu'elle se servait de son chagrin. Mais il ignorait dans quel but. Et ses soupçons étaient fondés.
Dès qu'ils furent sur la route, Wainwright eut bien du mal à cacher son ennui grandissant. Sa compagne, qui le connaissait par coeur, ne pu que constater son embarras. Toutefois, c'est lui qui aborda le sujet, le premier.
Luther: "Leigh. Je te soutiendrais toujours, tu le sais. Mais je ne cautionne pas la manière dont tu exclus ton frère de tes projets. Ca ne me plait pas que tu lui joues la comédie."
Leigh Ann: "Tu m'as promis Luther. Je sais ce que je fais."
Luther: "Ca tu vois, j'en doute. Tu espères provoquer une rencontre avec l'écorcheur, sans être certaine qu'il ne te tuera pas. Si c'est vraiment ce que tu crois, tu es cinglée."
Leigh Ann: "Je ne cours aucun risque."
Luther: "Qu'est-ce que tu en sais?"
Leigh Ann: "J'en ai l'intuition, c'est tout. Je ne peux pas l'expliquer mais pour lui, s'attaquer à moi ce serait comme si il me manquait de courtoisie."
Luther: "L'intuition des Jane..."
Leigh Ann: "Qu'est-ce que c'est supposé vouloir dire?"
Luther: "Rien, laisse tomber."
Leigh Ann: "Non, non. Ce serait trop facile. Développe, je suis curieuse de connaître ton opinion."
Luther: "On est arrivé."
Il gara le véhicule, devant l'immeuble, sans donner de réponse à sa fiancée. Celle-ci n'insista pas. Du moins, jusqu'à ce qu'ils soient à l'intérieur de leur appartement.
Luther: "Je vais nous préparer quelque chose à manger."
Elle le suivit dans la cuisine.
Leigh Ann: "Je n'ai pas faim. On a une discussion à terminer."
Luther: "A quoi bon. Quoi que je dise, tu fera ce que tu voudras."
Leigh Ann leva les yeux au ciel en soupirant.
La sonnette l'empêcha de provoquer une nouvelle dispute. La jeune femme retourna dans le salon. Elle ouvrit, son arme à la main, dissimulée dans son dos. Mais il n'y avait personne, seulement un paquet, déposé sur le paillasson. Elle inspecta le couloir, puis récupéra l'objet. Lorsqu'elle referma la porte, son compagnon la rejoignit, tandis qu'elle ouvrait le coffret.
Luther: "Qui était-ce?"
Elle ne rétorquait pas, occupée à lire le mot plié dans le couvercle. A la fin de sa lecture, elle lui remit le contenu de la boîte.
Luther: "C'est ma montre. Qu'est-ce qu'il dit dans ce message?"
Leigh Ann lui lu ces quelques lignes:
"Je ne voulais pas te faire souffrir. Je sais que tu dois me détester, mais je devais le faire. Il le méritait.
Je ne désire que ton bonheur. J'espère que tu comprendras et que tu m'accorderas ton pardon.
Ton frère qui t'aime. Bryan."
Luther: "Tu ne crois pas sérieusement que ce type est sincère?"
Leigh Ann: "Je n'en sais rien."
Luther: "Leigh, c'est un malade! Il joue avec tes nerfs. De plus, rien ne prouve qu'il soit ton frère."'
Leigh Ann: "Je ne sais plus où j'en suis, Luther. Je suis complètement perdue."
Il l'a prit dans ses bras.
Luther: "Il faut que tu t'éloignes d'ici. Ce Mills sait où tu vis. Tu n'es plus en sécurité."
Leigh Ann: "Je t'ai dis qu'il n'a pas l'intention de me faire du mal. C'est ce qu'il écrit et je suis convaincue que c'est la vérité."
Luther: "Je ne prendrais pas ce risque."
Leigh Ann: "Tu veux m'expédier à l'autre bout du pays? Pour que je n'essaie pas de le rencontrer."
Luther: "Ce ne serait pas une mauvaise idée. Tu pourrais aller chez mes parents?"
Leigh Ann, le fusillant du regard: "Ca ne me fait pas rire."
Luther: "Plus sérieusement. Mon offre de week end tient toujours. Ca me semble être le moment idéal."
Leigh Ann: "D'accord, mais à une condition. On ne part pas trop loin de Sacramento."
Elle reprit la lettre de Bryan Mills, la parcourant à nouveau. C'était le motif qui l'empêchait de s'éloigner de la ville.
Luther: "Oubli ce type."
Leigh Ann: Tu as raison."
Elle forma une boule avec ce papier et la lança dans la corbeille.
Au CBI, l'équipe au complet était là, malgré l'heure tardive, pour accueillir leur patronne. Van Pelt n'avait pas perdu de temps. Elle avait déniché les informations lui permettant d'établir le profil de Bryan Mills. Lorsque Lisbon arriva, elle se dirigea directement vers son bureau.
Jane était parti un instant après elle et il était normal qu'il ne soit pas encore là. Toutefois, il apparut dans la salle, une minute plus tard, surprenant les deux femmes devant l'écran d'ordinateur de la patronne.
Jane: "Qu'est-ce que vous avez trouvé, sur Mills?"
Elles levèrent les yeux dans sa direction.
Lisbon: "Venez voir par vous-même."
Il les rejoignit en ajoutant: "Vous avez le nom de sa mère?"
Lisbon: "Oui, mais ça ne nous sert pas à grand chose. Voilà son avis de décès. Sondra Mills, célibataire, pas de parents. Elle travaillait comme serveuse au Tangiers. Morte à l'âge de 28 ans, des suites d'une sclérose en plaque. Elle laisse un fils de 8 ans."
Jane: "Bryan."
Van Pelt: "Ce n'est pas précisé. De même que ce qui lui est arrivé, par la suite."
Jane: "Encore une voie sans issue."
Il avança jusqu'à la fenêtre, une main sur le visage, dépité de s'être emballé pour rien. Soudain, Van Pelt, qui avait poursuivi ses recherches, lança un "Eurêka" qui le fit se retourner.
Van Pelt: "Sondra Mills avait une colocataire. Wendy Moore. Elle vit à Réno. Employée au Siena Hotel."
Lisbon remarqua la mine préoccupée de son collaborateur: "Jane, quelque chose ne va pas?"
Jane: "Non. Je pensais à ma soeur, c'est tout."
Lisbon: "C'est tout?"
Jane: "Nous devrions aller interroger cette femme. Elle détient certainement des renseignements utiles sur Mills."
Lisbon: "Très bien. Grace, dites à Cho qu'il est en charge de l'équipe jusqu'à notre retour."
Van Pelt: "Patron? Et l'agent Wainwright?"
Lisbon: "Ne vous inquiétez pas. Nous serons revenus avant qu'il ne reprenne son poste."
La rouquine quitta la pièce. Lisbon se doutait que quelque chose avait interloqué le consultant, au moment où le nom de Wendy Moore avait été prononcé. Même si cela la taraudait, elle s'abstint de toutes questions, pour l'heure. Mais sa curiosité refit rapidement surface. Alors qu'elle se trouvait dans le parking, en compagnie de Jane, la jeune femme ne pu occulter cet élément, plus longtemps.
Lisbon: "Patrick?"
Jane: "Vous ne m'aviez jamais appelé par mon prénom. Ca doit être sérieux."
Lisbon: "Qui est Wendy Moore? Vous connaissez cette femme? Votre expression a changé quand Van Pelt a prononcé ce nom."
Jane: "Je ne la connais pas. En fait, je ne l'ai vu qu'une fois. Le jour où elle a amenée Leigh Ann chez nous. C'était sa mère."
L'agent était tellement ébahie qu'elle en restait muette. La mère du lieutenant Jane et celle de ce criminel avaient cohabité pendant plusieurs mois, des années auparavant. Cette coïncidence était incroyable et pourtant réelle.
Jane: "Ca n'a rien de très étonnant, vous savez. Alex convoitait le même type de femme, dans les mêmes milieux. C'est finalement logique que deux de ses conquêtes se soient croisées."
Lisbon: "Je crois, en effet."
Sur ces dernières paroles, ils prirent le SUV, direction Réno, Névada. Il était tard et Lisbon savait qu'ils seraient contraints de passer la nuit sur place. Cela ne faisait que renforcer son malaise quand au fait de se retrouver à des centaines kilomètres, seule avec Jane. Si elle était parvenue à éliminer toutes traces de son agression de sa mémoire, il n'en était rien, concernant le baiser que son partenaire lui avait donné. Ce n'était qu'une innocente marque de gratitude, qu'elle aurait du oublier. Alors pourquoi se souvenir refusait de disparaître. C'était de plus en plus handicapant pour la jeune femme qui peinait à conserver son sang froid en sa présence. Mais aussi tentant que cela puisse être, elle n'avait pas le droit de faire part de ce trouble à son équipier.
De son côté, le jeune couple était lui aussi, en passe de quitter la ville pour le week end. Leurs valises bouclées, Leigh Ann, d'un naturel quelque peu maniaque, déversa la poubelle dans le vide ordure, du couloir. Elle ne se rendit pas compte qu'une boule de papier était tombée à côté. Après leur départ, l'homme qui avait livré le colis, devant leur porte, entra par l'issue de secours. Il aperçu la feuille, sur le sol et la ramassa. Il serra les poings de rage, contrarié par le peu d'intérêt que sa soeur avait porté à ses excuses. Il avança vers la baie vitrée qui donnait sur la rue et là, il la vit, souriante, au bras de son fiancé.
Bryan: "Tu n'es qu'une ingrate Leigh Ann. De quel droit tu me traites ainsi, de quel droit tu me tournes le dos. C'est lui, bien sûr. Il a réussi à te monter contre moi. Je te récupérerais, je réunirais ma famille. Coûte que coûte."
TBC...
Suite
Dernière édition par lilia le Sam 7 Sep 2013 - 16:19, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Les liens du sang ^
Lisbon est de bel et bien de retour ! Les inquiétudes de Jane sont légitimes et touchantes....mais je les espère infondées.
Ce baiser....il est encore dans les esprits...
Leigh Ann a une idée derrière la tête....pas très rassurant, tout ça...Suffisamment inquiétant pour que Luther soit du côté de Jane cette fois...
Le lien entre Leigh Ann et Mills est mis à jour par l'équipe....enfin, l'enquête avance !
Bon, au moins l'équipe sait qui chercher. J'imagine que Mills va passer à l'acte prochainement. Leigh Ann pourra-t-elle rester saine et sauve ? L'aide de Lisbon sera-t-elle déterminante ? Sa relation avec Jane va-t-elle évoluer ?
Ce baiser....il est encore dans les esprits...
Haha ! Le simple fait qu'elle puisse penser à d'autres circonstances montre que ce baiser est tout sauf insignifiant !lilia a écrit:Même si ce n'était que quelque chose d'insignifiant, le fait est qu'elle ne le regrettait pas. Elle aurait juste préféré que cela se produise en d'autres circonstances.
J'espère pour Jane qu'il est plutôt sceptique !lilia a écrit:Lisbon: "Vous êtes un grand septique, vous le savez ça?"
lilia a écrit:Jane, le plus sérieusement du monde: "Vous comptez beaucoup pour moi. Et il en sera toujours ainsi, Lisbon."
Lisbon semble tout à fait comme elle-même !lilia a écrit:Lisbon: "Hors de question. Je n'ai pas oublié votre façon désastreuse de piloter ma voiture."
Leigh Ann a une idée derrière la tête....pas très rassurant, tout ça...Suffisamment inquiétant pour que Luther soit du côté de Jane cette fois...
Elle pense ne rien risquer mais est-ce si sûr ? Le mot de son frère, qui se veut touchant, est plutôt flippant..."il devait le faire" ? Pourquoi ? Parce que leur père s'était joué de Leigh Ann et qu'il estimait devoir la protéger ? Avec son projet de réunir toute la famille, risque-t-il de s'en prendre à toute personne se mettant sur leur chemin ?lilia a écrit:Luther: "Leigh. Je te soutiendrais toujours, tu le sais. Mais je ne cautionne pas la manière dont tu exclus ton frère de tes projets. Ca ne me plait pas que tu lui joues la comédie."
Le lien entre Leigh Ann et Mills est mis à jour par l'équipe....enfin, l'enquête avance !
Définitivement un baiser insignifiant !....Ou pas !lilia a écrit:Si elle était parvenue à éliminer toutes traces de son agression de sa mémoire, il n'en était rien, concernant le baiser que son partenaire lui avait donné. Ce n'était qu'une innocente marque de gratitude, qu'elle aurait du oublier. Alors pourquoi se souvenir refusait de disparaître. C'était de plus en plus handicapant pour la jeune femme qui peinait à conserver son sang froid en sa présence. Mais aussi tentant que cela puisse être, elle n'avait pas le droit de faire part de ce trouble à son équipier.
Hé ben....ça promet !lilia a écrit:Bryan: "Tu n'es qu'une ingrate Leigh Ann. De quel droit tu me traites ainsi, de quel droit tu me tournes le dos. C'est lui, bien sûr. Il a réussi à te monter contre moi. Je te récupérerais, je réunirais ma famille. Coûte que coûte.".
Bon, au moins l'équipe sait qui chercher. J'imagine que Mills va passer à l'acte prochainement. Leigh Ann pourra-t-elle rester saine et sauve ? L'aide de Lisbon sera-t-elle déterminante ? Sa relation avec Jane va-t-elle évoluer ?
Re: Les liens du sang ^
Merci Jane Doe!!!!
Le prochain chapitre arrivera probablement en fin de semaine prochaine (peut-être avant, ça dépendra de mon emploi du temps au boulot ).
Mais je peux te dire que Lisbon y sera bien présente.
Le prochain chapitre arrivera probablement en fin de semaine prochaine (peut-être avant, ça dépendra de mon emploi du temps au boulot ).
Mais je peux te dire que Lisbon y sera bien présente.
Invité- Invité
Re: Les liens du sang ^
Désolé pour le double post.
Voici la suite...
Chapitre 22
La nuit était tombée sur la ville, quand Lisbon franchis le panneau indiquant "Réno, la plus grande ville du Monde". Elle se gara devant le seul motel dont l'enseigne "vacancy" était allumée. Ce qui n'était pas le cas de tous les autres, en raison d'un afflux de clients, causé par une convention médicale. La jeune femme tourna la tête vers son passager, endormi.
Lisbon: "Jane... Debout! On est arrivé. Aller, réveillez-vous!"
Elle lui donna un léger coup dans l'épaule qui n'eut pas l'effet escompté. Il grommela en se recroquevillant un peu plus, dans son siège.
Lisbon: "Jane! Faites un effort, bon sang!"
Il fini par ouvrir les yeux, sur sa partenaire à l'air renfrogné.
Lisbon: "Et bien, ce n'est pas trop tôt."
Jane: "Quelle heure est-il?"
Lisbon: "Presque 22h. J'espère qu'ils auront des chambres disponibles."
Le mentaliste lui fit un signe de la main, tandis qu'elle descendait du véhicule.
Lisbon: "J'ai compris. Restez-là. Et ne vous rendormez pas. Ce n'est pas une suggestion."
Il sourit et dès qu'elle eut tourné les talons, il replongea dans les bras de Morphèe. Une dizaine de minutes plus tard, Térésa sortit de l'accueil de l'établissement, les sourcils froncés. Elle toqua à la portière, se doutant parfaitement que son partenaire ne l'avait pas écouté. Il baissa la vitre, en se redressant sur son fauteuil, comme si de rien n'était.
Lisbon: "Bien dormi?"
Jane: "Comme un bébé."
Lisbon: "Tant mieux, parce qu'il ne leur reste qu'une seule chambre de libre."
Jane: "Vous n'avez qu'à la prendre. Je suis très bien ici."
Il se réinstalla pour poursuivre sa nuit, dans la voiture. Mais la jeune femme ouvrit vivement la portière.
Lisbon: "Ne soyez pas stupide Jane! On peut la partager."
Jane: "La partager?"
Lisbon, levant les yeux au ciel: "Jane!! Il y a un canapé."
Jane: "Dans ce cas, j'arrive tout de suite."
Le mentaliste s'extirpa du véhicule, sa veste entourée autour de son bras et ils se rendirent dans leur hébergement. Même si elle donnait le change avec talent, Lisbon n'était pas si tranquille. Elle angoissait considérablement, à la perspective de dormir, à seulement quelques mètres de Jane. Il pouvait le ressentir, sans qu'elle ait besoin de le manifester verbalement.
Sitôt entrés, le blond sauta directement dans le canapé, tel un enfant sur son matelas, pendant que la jeune femme se délestait de ses armes, insigne, et portable. Elle regarda Jane, paraissant amusée par ses simagrées, du moins, en apparence. Lui n'était pas dupe et tenta de détendre l'atmosphère.
Jane: "N'ayez crainte, je vous promet de ne pas ronfler."
Esquissant un sourire, Lisbon retira ses chaussures et s'allongea sur le lit. Elle se concentra sur les lumières de la ville, qui brillaient à travers la fenêtre, afin de trouver rapidement le sommeil. Ce qui fonctionna pour elle, mais pas pour un Jane trop préoccupé par leur entrevue imminente avec la mère de Leigh Ann. Il s'apprêtait à remuer un passé qui pourrait se révéler douloureux pour sa soeur, sans garantie que ce ne soit pas une piste stérile. De plus, rencontrer cette femme sans en aviser sa soeur auparavant, ne lui plaisait pas vraiment. Il craignait qu'elle ne lui en tienne rancune. Néanmoins, si il faisait cela, ce n'était que pour les besoins de leurs investigations. La lieutenant le comprendrait certainement, mais pour ce qui est de la soeur, ce n'était pas aussi sûr.
A la seconde où il ferma enfin les paupières, des gémissements le firent sursauter. Il se leva et se hâta vers la source de ce bruit. La jeune femme agitait sa tête, de droite à gauche, en marmonnant des "non" presque inaudibles. Des larmes coulaient sur ses joues.
Jane entreprit de la libérer de ses cauchemars, mais il se retint, en pensant que Térésa était entrain de rêver de son agresseur. Si il la sortait, trop brutalement, de ses songes, elle risquait de paniquer, à la vue du visage de Patrick. Il hésita. Mais la regarder se débattre ainsi lui était insupportable. Tant pis. Il prit sur lui de la réveiller. Lui posant délicatement une main sur le front, il lui souffla des paroles rassurantes.
Jane: "Lisbon... C'est Patrick. Vous faites un mauvais rêve. Ce n'est pas réel. Je ne vous veux aucun mal. Ouvrez les yeux mais n'ayez pas peur."
Ses convulsions cessèrent et sa respiration redevint plus lente. Elle émergea doucement, au son de la voix du consultant.
Jane: "Tout va bien Lisbon. Vous êtes en sécurité avec moi."
Elle se redressa et se jeta dans les bras de son collègue, s'agrippant à lui, comme si sa vie en dépendait. Il était évident qu'elle n'était pas entièrement guérie.
Lisbon: "Pardonnez-moi de vous avoir rejeté. J'ai besoin de vous Jane."
Il la gardait contre lui, en caressant ses cheveux.
Jane: "Quand est-ce que ces cauchemars ont recommencé?"
Lisbon: "Ils n'ont jamais cessé. Chaque nuit, je lutte contre le sommeil et chaque fois j'échoue. Je le revois et je sens tout ce qu'il m'a fait. Les brûlures, les entailles. Je n'en peux plus. Je veux que ça s'arrête. Je veux que ce type sorte de ma tête."
Jane: "Nous allons le trouver et il ne fera plus de mal, à personne. Je ferais tout pour que vous n'ayez plus jamais peur Lisbon. Vous pouvez dormir tranquille, je veille sur vous."
Elle le relâcha et se recoucha. Il remonta le couvre lit sur elle, avant de l'embrasser sur la joue et de repartir vers le sofa.
Lisbon: "Jane."
Jane revint sur ses pas: "Qu'est-ce qu'il y a?"
Lisbon: "Est-ce que vous... Vous voulez bien dormir avec moi?"
D'abord surpris par sa demande, il accepta et se glissa près d'elle, dans le lit. Elle roula sur le côté, attrapant son bras. Jane comprit qu'elle avait besoin de réconfort et lui encercla la taille. Ils s'endormirent dans cette position, jusqu'au lever du jour. Rasséréné par le contact de cet homme, pour la première fois, depuis des semaines, Térésa ne fut pas assaillie par des flots d'images atroces.
A l'aube, Lisbon se trouva nez à nez avec un homme qui la troublait de plus en plus. Ce dernier s'éveilla peu après elle. Tous deux restèrent ainsi, à se dévisager en silence, un bref instant. Assez longtemps pour que la jeune femme ne commence à rougir.
Jane: "Bonjour."
Lisbon, très embarrassée, abandonna ce lit: "Bonjour Jane."
Jane: "Il est encore tôt. On a le temps de prendre un petit déjeuner. Qu'est-ce que vous en dites?"
Lisbon: "Vous fonctionnez toujours avec votre estomac."
Jane: "Et oui, que voulez-vous? Si je n'ai pas mes oeufs et mon thé, je ne suis bon à rien."
Chacun rassembla ses effets personnels respectifs et ils allèrent dans un snack, proche du motel. Aucun d'eux n'osa évoquer l'incident de la nuit, durant le repas. La conversation s'orienta vers l'autre sujet qui les intéressait actuellement.
Lisbon: "Vous vous souvenez de la première fois où vous avez rencontré Wendy Moore?"
Jane: "Vous savez, c'était il y a longtemps."
Lisbon: "Vous ne voulez pas en parler. Elle vous a laissé une si mauvaise impression?"
Jane: "C'est un euphémisme. En une fraction de seconde, j'ai su que cette femme était une mère déplorable. Lorsqu'elle a confié sa fille à Alex, elle n'a pas eu le moindre geste affectueux pour elle. Elle s'est débarrassée de Leigh comme d'un vulgaire paquet."
Lisbon: "Votre père n'a rien dit?"
Jane: "Je me souviens que le ton est monté très vite. Alors, j'ai pris Leigh par la main, et on s'est éloigné. Je ne sais pas ce qu'ils se sont dit."
Lisbon: "Vous pensez que Leigh Ann a pu être maltraitée dans sa petite enfance?"
Jane: "Pas maltraitée, mais négligée, sans conteste. Alex n'était pas un saint, mais je dois reconnaître qu'il lui a offert une meilleure enfance que celle qui l'attendait, à Végas."
Lisbon: "Je devrais peut-être l'interroger seule."
En effet, le mentaliste était sans nuls doutes, extrêmement remonté contre Wendy Moore et Térésa voulait éviter qu'un esclandre ne vienne parasiter leurs investigations.
Jane: "Je saurais me maîtriser, ne vous inquiétez pas. De toutes façons, elle est la seule à pouvoir nous éclairer sur Bryan Mills. Et puis, elle était très jeune, à cette époque. Elle a probablement changé."
Le ton sur lequel il prononça cette phrase, indiquait qu'il n'était pas sincère. Il n'était absolument pas enclin à accorder le bénéfice du doute, à cette femme. Jane se bornait à croire qu'elle était resté la même personne, froide et dépourvue de compassion et qu'elle avait du occulter totalement l'existence de son enfant.
Ne disposant pas de l'adresse du domicile de la mère de Leigh Ann, ils se présentèrent sur son lieu de travail. Dans le hall de l'établissement, Lisbon chercha du regard, la réception de l'hôtel. Mais elle fut devancée par le blond qui partit, d'un pas assuré, vers un couloir.
Lisbon, sur ses talons: "Jane! Attendez-moi! Où allez-vous? La réception est de l'autre côté."
Jane: "Je nous fais gagner du temps."
Lisbon: "Oh, mais bien sûr. Fouiller ce casino, au lieu de demander la liste des employés, c'est vraiment plus rapide, suis-je bête."
Il s'arrêta net, devant une affiche.
Jane: "La voilà."
Lisbon: "Comment avez-vous..."
Jane: "C'est très simple. Leigh Ann."
Lisbon: "Je ne vous suis pas du tout.
Jane: "Alex avait un faible pour les serveuses ET les stripteaseuses."
Lisbon: "Quoi de plus encombrant qu'un enfant, dans ce genre de profession."
Jane: "Vous avez tout comprit."
Lisbon scrutait attentivement l'affiche: "Vous êtes sûr que c'est elle? Elle paraît très jeune."
Jane: "On peut trafiquer n'importe quel cliché, de nos jours. Mais je suis formel, c'est elle."
Lisbon: "Il ne nous reste qu'à la trouver."
Ils s'engagèrent dans la salle de spectacle. Ils traversèrent, bifurquant entre les tables. Une femme les stoppa.
- "Excusez-moi? Vous n'avez pas les droit d'entrer ici, avant le début de la représentation."
Lisbon exhiba son badge: "On est des VIP."
- "Oh, je vois."
Lisbon: "Nous recherchons une femme qui travaille ici. Wendy Moore."
- "Wendy? Qu'est-ce que vous lui voulez?"
La jeune femme, soudain nerveuse, tentait d'abréger leur discussion.
- "Je ne sais pas ce qu'elle fait de son temps libre et ça ne me concerne pas. Je l'ai déjà dit à vos collègues."
Lisbon: "De quoi vous parlez?"
- "De cette histoire de racolage."
Jane: "Nous ne sommes pas des moeurs. Nous voulons seulement lui parler. C'est impératif. Vous n'aurez pas de problème."
- "Elle doit être chez elle, je suppose. Le directeur l'a virée hier."
Elle leur fourni l'adresse à laquelle ils se rendirent, aussitôt. C'était un appartement situé à l'entrée de la ville, près des motels. Ils sonnèrent à la porte. Le mentaliste ne tenait pas en place.
Lisbon: "Vous êtes nerveux?"
Jane: "Ca ira. J'ai hâte qu'on en finisse."
La porte s'entrouvrit, sur celle qu'ils cherchaient.
Wendy, d'une voix suave: "Salut."
Elle retira la chaînette et la brunette apparut dans son champ de vision.
Lisbon: "Melle Moore?"
Wendy, s'adressant à Jane: "Ah, mon joli, pour toi ce sera 50 mais si elle regarde c'est le double."
L'agent était ébahie par la proposition de cette femme, tandis que Jane, lui, constatait qu'il ne s'était pas trompé. La Wendy qu'il avait entraperçu, dans sa jeunesse ne s'était pas améliorée.
TBC...
Suite
Voici la suite...
Chapitre 22
La nuit était tombée sur la ville, quand Lisbon franchis le panneau indiquant "Réno, la plus grande ville du Monde". Elle se gara devant le seul motel dont l'enseigne "vacancy" était allumée. Ce qui n'était pas le cas de tous les autres, en raison d'un afflux de clients, causé par une convention médicale. La jeune femme tourna la tête vers son passager, endormi.
Lisbon: "Jane... Debout! On est arrivé. Aller, réveillez-vous!"
Elle lui donna un léger coup dans l'épaule qui n'eut pas l'effet escompté. Il grommela en se recroquevillant un peu plus, dans son siège.
Lisbon: "Jane! Faites un effort, bon sang!"
Il fini par ouvrir les yeux, sur sa partenaire à l'air renfrogné.
Lisbon: "Et bien, ce n'est pas trop tôt."
Jane: "Quelle heure est-il?"
Lisbon: "Presque 22h. J'espère qu'ils auront des chambres disponibles."
Le mentaliste lui fit un signe de la main, tandis qu'elle descendait du véhicule.
Lisbon: "J'ai compris. Restez-là. Et ne vous rendormez pas. Ce n'est pas une suggestion."
Il sourit et dès qu'elle eut tourné les talons, il replongea dans les bras de Morphèe. Une dizaine de minutes plus tard, Térésa sortit de l'accueil de l'établissement, les sourcils froncés. Elle toqua à la portière, se doutant parfaitement que son partenaire ne l'avait pas écouté. Il baissa la vitre, en se redressant sur son fauteuil, comme si de rien n'était.
Lisbon: "Bien dormi?"
Jane: "Comme un bébé."
Lisbon: "Tant mieux, parce qu'il ne leur reste qu'une seule chambre de libre."
Jane: "Vous n'avez qu'à la prendre. Je suis très bien ici."
Il se réinstalla pour poursuivre sa nuit, dans la voiture. Mais la jeune femme ouvrit vivement la portière.
Lisbon: "Ne soyez pas stupide Jane! On peut la partager."
Jane: "La partager?"
Lisbon, levant les yeux au ciel: "Jane!! Il y a un canapé."
Jane: "Dans ce cas, j'arrive tout de suite."
Le mentaliste s'extirpa du véhicule, sa veste entourée autour de son bras et ils se rendirent dans leur hébergement. Même si elle donnait le change avec talent, Lisbon n'était pas si tranquille. Elle angoissait considérablement, à la perspective de dormir, à seulement quelques mètres de Jane. Il pouvait le ressentir, sans qu'elle ait besoin de le manifester verbalement.
Sitôt entrés, le blond sauta directement dans le canapé, tel un enfant sur son matelas, pendant que la jeune femme se délestait de ses armes, insigne, et portable. Elle regarda Jane, paraissant amusée par ses simagrées, du moins, en apparence. Lui n'était pas dupe et tenta de détendre l'atmosphère.
Jane: "N'ayez crainte, je vous promet de ne pas ronfler."
Esquissant un sourire, Lisbon retira ses chaussures et s'allongea sur le lit. Elle se concentra sur les lumières de la ville, qui brillaient à travers la fenêtre, afin de trouver rapidement le sommeil. Ce qui fonctionna pour elle, mais pas pour un Jane trop préoccupé par leur entrevue imminente avec la mère de Leigh Ann. Il s'apprêtait à remuer un passé qui pourrait se révéler douloureux pour sa soeur, sans garantie que ce ne soit pas une piste stérile. De plus, rencontrer cette femme sans en aviser sa soeur auparavant, ne lui plaisait pas vraiment. Il craignait qu'elle ne lui en tienne rancune. Néanmoins, si il faisait cela, ce n'était que pour les besoins de leurs investigations. La lieutenant le comprendrait certainement, mais pour ce qui est de la soeur, ce n'était pas aussi sûr.
A la seconde où il ferma enfin les paupières, des gémissements le firent sursauter. Il se leva et se hâta vers la source de ce bruit. La jeune femme agitait sa tête, de droite à gauche, en marmonnant des "non" presque inaudibles. Des larmes coulaient sur ses joues.
Jane entreprit de la libérer de ses cauchemars, mais il se retint, en pensant que Térésa était entrain de rêver de son agresseur. Si il la sortait, trop brutalement, de ses songes, elle risquait de paniquer, à la vue du visage de Patrick. Il hésita. Mais la regarder se débattre ainsi lui était insupportable. Tant pis. Il prit sur lui de la réveiller. Lui posant délicatement une main sur le front, il lui souffla des paroles rassurantes.
Jane: "Lisbon... C'est Patrick. Vous faites un mauvais rêve. Ce n'est pas réel. Je ne vous veux aucun mal. Ouvrez les yeux mais n'ayez pas peur."
Ses convulsions cessèrent et sa respiration redevint plus lente. Elle émergea doucement, au son de la voix du consultant.
Jane: "Tout va bien Lisbon. Vous êtes en sécurité avec moi."
Elle se redressa et se jeta dans les bras de son collègue, s'agrippant à lui, comme si sa vie en dépendait. Il était évident qu'elle n'était pas entièrement guérie.
Lisbon: "Pardonnez-moi de vous avoir rejeté. J'ai besoin de vous Jane."
Il la gardait contre lui, en caressant ses cheveux.
Jane: "Quand est-ce que ces cauchemars ont recommencé?"
Lisbon: "Ils n'ont jamais cessé. Chaque nuit, je lutte contre le sommeil et chaque fois j'échoue. Je le revois et je sens tout ce qu'il m'a fait. Les brûlures, les entailles. Je n'en peux plus. Je veux que ça s'arrête. Je veux que ce type sorte de ma tête."
Jane: "Nous allons le trouver et il ne fera plus de mal, à personne. Je ferais tout pour que vous n'ayez plus jamais peur Lisbon. Vous pouvez dormir tranquille, je veille sur vous."
Elle le relâcha et se recoucha. Il remonta le couvre lit sur elle, avant de l'embrasser sur la joue et de repartir vers le sofa.
Lisbon: "Jane."
Jane revint sur ses pas: "Qu'est-ce qu'il y a?"
Lisbon: "Est-ce que vous... Vous voulez bien dormir avec moi?"
D'abord surpris par sa demande, il accepta et se glissa près d'elle, dans le lit. Elle roula sur le côté, attrapant son bras. Jane comprit qu'elle avait besoin de réconfort et lui encercla la taille. Ils s'endormirent dans cette position, jusqu'au lever du jour. Rasséréné par le contact de cet homme, pour la première fois, depuis des semaines, Térésa ne fut pas assaillie par des flots d'images atroces.
A l'aube, Lisbon se trouva nez à nez avec un homme qui la troublait de plus en plus. Ce dernier s'éveilla peu après elle. Tous deux restèrent ainsi, à se dévisager en silence, un bref instant. Assez longtemps pour que la jeune femme ne commence à rougir.
Jane: "Bonjour."
Lisbon, très embarrassée, abandonna ce lit: "Bonjour Jane."
Jane: "Il est encore tôt. On a le temps de prendre un petit déjeuner. Qu'est-ce que vous en dites?"
Lisbon: "Vous fonctionnez toujours avec votre estomac."
Jane: "Et oui, que voulez-vous? Si je n'ai pas mes oeufs et mon thé, je ne suis bon à rien."
Chacun rassembla ses effets personnels respectifs et ils allèrent dans un snack, proche du motel. Aucun d'eux n'osa évoquer l'incident de la nuit, durant le repas. La conversation s'orienta vers l'autre sujet qui les intéressait actuellement.
Lisbon: "Vous vous souvenez de la première fois où vous avez rencontré Wendy Moore?"
Jane: "Vous savez, c'était il y a longtemps."
Lisbon: "Vous ne voulez pas en parler. Elle vous a laissé une si mauvaise impression?"
Jane: "C'est un euphémisme. En une fraction de seconde, j'ai su que cette femme était une mère déplorable. Lorsqu'elle a confié sa fille à Alex, elle n'a pas eu le moindre geste affectueux pour elle. Elle s'est débarrassée de Leigh comme d'un vulgaire paquet."
Lisbon: "Votre père n'a rien dit?"
Jane: "Je me souviens que le ton est monté très vite. Alors, j'ai pris Leigh par la main, et on s'est éloigné. Je ne sais pas ce qu'ils se sont dit."
Lisbon: "Vous pensez que Leigh Ann a pu être maltraitée dans sa petite enfance?"
Jane: "Pas maltraitée, mais négligée, sans conteste. Alex n'était pas un saint, mais je dois reconnaître qu'il lui a offert une meilleure enfance que celle qui l'attendait, à Végas."
Lisbon: "Je devrais peut-être l'interroger seule."
En effet, le mentaliste était sans nuls doutes, extrêmement remonté contre Wendy Moore et Térésa voulait éviter qu'un esclandre ne vienne parasiter leurs investigations.
Jane: "Je saurais me maîtriser, ne vous inquiétez pas. De toutes façons, elle est la seule à pouvoir nous éclairer sur Bryan Mills. Et puis, elle était très jeune, à cette époque. Elle a probablement changé."
Le ton sur lequel il prononça cette phrase, indiquait qu'il n'était pas sincère. Il n'était absolument pas enclin à accorder le bénéfice du doute, à cette femme. Jane se bornait à croire qu'elle était resté la même personne, froide et dépourvue de compassion et qu'elle avait du occulter totalement l'existence de son enfant.
Ne disposant pas de l'adresse du domicile de la mère de Leigh Ann, ils se présentèrent sur son lieu de travail. Dans le hall de l'établissement, Lisbon chercha du regard, la réception de l'hôtel. Mais elle fut devancée par le blond qui partit, d'un pas assuré, vers un couloir.
Lisbon, sur ses talons: "Jane! Attendez-moi! Où allez-vous? La réception est de l'autre côté."
Jane: "Je nous fais gagner du temps."
Lisbon: "Oh, mais bien sûr. Fouiller ce casino, au lieu de demander la liste des employés, c'est vraiment plus rapide, suis-je bête."
Il s'arrêta net, devant une affiche.
Jane: "La voilà."
Lisbon: "Comment avez-vous..."
Jane: "C'est très simple. Leigh Ann."
Lisbon: "Je ne vous suis pas du tout.
Jane: "Alex avait un faible pour les serveuses ET les stripteaseuses."
Lisbon: "Quoi de plus encombrant qu'un enfant, dans ce genre de profession."
Jane: "Vous avez tout comprit."
Lisbon scrutait attentivement l'affiche: "Vous êtes sûr que c'est elle? Elle paraît très jeune."
Jane: "On peut trafiquer n'importe quel cliché, de nos jours. Mais je suis formel, c'est elle."
Lisbon: "Il ne nous reste qu'à la trouver."
Ils s'engagèrent dans la salle de spectacle. Ils traversèrent, bifurquant entre les tables. Une femme les stoppa.
- "Excusez-moi? Vous n'avez pas les droit d'entrer ici, avant le début de la représentation."
Lisbon exhiba son badge: "On est des VIP."
- "Oh, je vois."
Lisbon: "Nous recherchons une femme qui travaille ici. Wendy Moore."
- "Wendy? Qu'est-ce que vous lui voulez?"
La jeune femme, soudain nerveuse, tentait d'abréger leur discussion.
- "Je ne sais pas ce qu'elle fait de son temps libre et ça ne me concerne pas. Je l'ai déjà dit à vos collègues."
Lisbon: "De quoi vous parlez?"
- "De cette histoire de racolage."
Jane: "Nous ne sommes pas des moeurs. Nous voulons seulement lui parler. C'est impératif. Vous n'aurez pas de problème."
- "Elle doit être chez elle, je suppose. Le directeur l'a virée hier."
Elle leur fourni l'adresse à laquelle ils se rendirent, aussitôt. C'était un appartement situé à l'entrée de la ville, près des motels. Ils sonnèrent à la porte. Le mentaliste ne tenait pas en place.
Lisbon: "Vous êtes nerveux?"
Jane: "Ca ira. J'ai hâte qu'on en finisse."
La porte s'entrouvrit, sur celle qu'ils cherchaient.
Wendy, d'une voix suave: "Salut."
Elle retira la chaînette et la brunette apparut dans son champ de vision.
Lisbon: "Melle Moore?"
Wendy, s'adressant à Jane: "Ah, mon joli, pour toi ce sera 50 mais si elle regarde c'est le double."
L'agent était ébahie par la proposition de cette femme, tandis que Jane, lui, constatait qu'il ne s'était pas trompé. La Wendy qu'il avait entraperçu, dans sa jeunesse ne s'était pas améliorée.
TBC...
Suite
Dernière édition par lilia le Sam 14 Sep 2013 - 17:37, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Les liens du sang ^
Un chapitre plein de Jane et Lisbon !
On retrouve nos deux héros sur la route...
Pourtant, partager sa chambre est ce qui lui permet de prendre conscience que des cauchemars troublent toujours les nuits de Lisbon :
Dans les bras de Jane, elle trouve suffisamment de sécurité pour s'abandonner au sommeil....mais il semble que la sécurité ne soit pas tout ce qu'elle trouve :
Et encore plus cette "proposition" :
ça aurait pu être pire, ceci dit....Moore aurait pu penser que Lisbon ferait plus que regarder...
On retrouve nos deux héros sur la route...
Pourquoi cette réticence chez Jane à partager une chambre avec Lisbon ? Aurait-il peur d'un élan de sincérité mal contrôlé, comme le baiser qu'il lui a donné ?lilia a écrit:
Lisbon: "Tant mieux, parce qu'il ne leur reste qu'une seule chambre de libre."
Jane: "Vous n'avez qu'à la prendre. Je suis très bien ici."
Il se réinstalla pour poursuivre sa nuit, dans la voiture. Mais la jeune femme ouvrit vivement la portière.
Lisbon: "Ne soyez pas stupide Jane! On peut la partager."
Jane: "La partager?"
Pourtant, partager sa chambre est ce qui lui permet de prendre conscience que des cauchemars troublent toujours les nuits de Lisbon :
Et puis finalement, Jane peut reprendre sa place d'ami bienveillant qui veille sur elle, et des confidences sont faites :lilia a écrit:A la seconde où il ferma enfin les paupières, des gémissements le firent sursauter. Il se leva et se hâta vers la source de ce bruit. La jeune femme agitait sa tête, de droite à gauche, en marmonnant des "non" presque inaudibles. Des larmes coulaient sur ses joues.
C'est moi ou c'est la première chose fois que Lisbon reconnaît que tout ne va pas bien ? C'est peut-être le premier pas vers un "mieux aller"....lilia a écrit:Lisbon: "Ils n'ont jamais cessé. Chaque nuit, je lutte contre le sommeil et chaque fois j'échoue. Je le revois et je sens tout ce qu'il m'a fait. Les brûlures, les entailles. Je n'en peux plus. Je veux que ça s'arrête. Je veux que ce type sorte de ma tête."
Dans les bras de Jane, elle trouve suffisamment de sécurité pour s'abandonner au sommeil....mais il semble que la sécurité ne soit pas tout ce qu'elle trouve :
Le trouble semble partagé....où cela va-t-il les mener ?lilia a écrit:A l'aube, Lisbon se trouva nez à nez avec un homme qui la troublait de plus en plus. Ce dernier s'éveilla peu après elle. Tous deux restèrent ainsi, à se dévisager en silence, un bref instant. Assez longtemps pour que la jeune femme ne commence à rougir.
J'adore cette répartie !lilia a écrit:- "Excusez-moi? Vous n'avez pas les droit d'entrer ici, avant le début de la représentation."
Lisbon exhiba son badge: "On est des VIP."
Et encore plus cette "proposition" :
lilia a écrit:Lisbon: "Melle Moore?"
Wendy, s'adressant à Jane: "Ah, mon joli, pour toi ce sera 50 mais si elle regarde c'est le double."
ça aurait pu être pire, ceci dit....Moore aurait pu penser que Lisbon ferait plus que regarder...
Re: Les liens du sang ^
Jane Doe!!!
Voici la suite...
Chapitre 23
Malgré cet accueil surprenant, Lisbon ne fut pas déstabilisée outre mesure. Elle fit les présentations.
Lisbon: "Ce ne sera pas nécessaire. Je suis l'agent Lisbon et voici Patrick Jane, mon consultant, au CBI."
Wendy: "Des flics. C'est pas ce que vous croyez. J'organise des rendez-vous entre adultes consentants. Ce n'est pas illégal à Névada."
Jane: "Nous sommes là pour autre chose."
Elle leva les yeux sur lui, plus attentivement, étudiant les traits de ce visage qui lui paraissaient familiers.
Wendy: "Jane... Ce nom ne m'est pas inconnu."
Jane: "Vous ne me reconnaissez pas, n'est-ce pas?"
Elle noua son peignoir, tout en leur permettant d'entrer, afin de gagner du temps, pour préparer sa réponse.
Wendy: "Je le devrais?"
Jane: "Je suis le fils d'Alex. Souvenez-vous. C'est l'homme à qui vous avez donné votre fille."
Wendy: "Vous devez faire erreur. Je n'ai pas d'enfant."
Jane: "Bien sûr. Vous n'en avez plus, puisque vous l'avez lâchement abandonnée, il y a 25 ans."
Ce que Lisbon avait pressenti était entrain de se produire. Son consultant n'était pas parvenu à rester impassible devant cette femme. Il ressentait une telle colère qu'il ne pouvait pas la contenir. Bien que son animosité soit amplement justifiée, elle risquait de compromettre leurs recherches. Afin de s'entretenir avec Patrick, la jeune femme simula une quinte de toux.
Lisbon: "Vous auriez un verre d'eau s'il vous plait?"
Leur hôtesse fila dans la cuisine attenante.
Lisbon, chuchota: "A quoi est-ce que vous jouez Jane! Si vous la braquez, vous allez tout ficher en l'air."
Jane: "Je n'y peux rien. Cette femme est..."
Il serrait les mâchoires.
Lisbon: "Notre seule piste."
Jane: "Il n'y a pas de mot assez fort pour la qualifier."
Lisbon: "Je sais. Mais mettez vos reproches de côté ou attendez dehors."
Il inspira à fond, pour réduire son agressivité.
Jane: "Je vais y arriver."
Lisbon: "Bien. Tenez-vous à carreau."
La maîtresse des lieux revint avec un verre d'eau, dans les mains. Elle le donna à Lisbon, sans un regard pour l'homme qui l'accompagnait. Elle était autant, si n'est plus, dérangée par sa présence, que lui.
Lisbon: "Merci. Pouvons-nous discuter un instant?"
Wendy: "Qu'est-ce le CBI peut bien avoir à me demander?"
Elle s'assirent dans le salon, tandis que le consultant les observait, en arrière. Il laissait Lisbon diriger l'interrogatoire, conscient qu'il était susceptible de perdre rapidement son sang froid.
Lisbon: "Vous avez partagé un appartement avec Sondra Mills, à Las Vegas?"
Wendy: "Whow! Attendez! Qu'est-ce que ça me rapporte à moi?"
Jane: "Eviter l'incarcération pour raccollage, par exemple."
Wendy soupira: "Ok. Je vais répondre à vos questions, puisque je n'ai pas le choix."
Lisbon: "Donc vous viviez avec elle?"
Wendy: "J'étais dans la galère et Sondra m'a hébergée quelques temps."
Lisbon: "Vous connaissiez son fils?"
Wendy: "Bryan? Un gosse génial. Il a prit soin de sa mère quand elle est tombée malade. Moi je suis partie quelques mois avant qu'elle meure."
Lisbon: "Vous savez ce qu'il est devenu?"
Wendy: "Oh, vous savez, comment ça se passe. On l'a envoyé dans un foyer, puis trimbalé de famille d'accueil en famille d'accueil. Jusqu'à qu'il soit adopté à 11 ans."
Lisbon: "Comment êtes-vous au courant de ces détails? Ce sont des informations confidentielles."
Wendy: "Bryan m'a rendu visite. Il avait 14 ou 15 ans. Il venait de fuguer. C'est là qu'il m'a raconté."
Intéressé par la tournure que prenait son discours, Jane s'approcha, posant les mains sur le dossier du fauteuil où sa collègue se trouvait.
Lisbon: "Pour quelle raison s'était-il enfui?"
Wendy: "Enfui. C'est exactement le mot. Sa mère adoptive, un femme pleine aux as, juge aux affaires familiales ou un truc dans le genre. Elle le maltraitait depuis des années. Il est allé voir les flics mais ils n'ont pas donné suite, à sa plainte. Ce n'était qu'un gamin qui essayait d'attirer l'attention sur lui, d'après eux. Donc il a essayé auprès de son père. Il l'a renvoyé sans lui parler. C'est comme ça que Bryan a atterri chez moi. Il m'a supplié de le garder mais je ne pouvais pas."
Lisbon: "Si il est allé voir la police, il devrait y avoir un rapport qui le mentionne. Pourtant, nous n'avons rien découvert à ce propos."
Wendy: "Je n'aime pas votre ton, agent Lisbon. Il n'a pas menti. Il m'a montré ses cicatrices sur ses bras et sa poitrine."
L'agent éprouva un léger malaise, en entendant ces faits. Tout cela lui rappelait son calvaire. Néanmoins, elle géra habilement sa crise, et se reprit. De plus, si cette évocation lui était pénible à supporter, elle venait étayer le témoignage de Leigh Ann. Elle avait vu juste quand au passé tourmenté de l'écorcheur. Cela ne minimisait en aucun cas les actes horribles de cet individu, mais ça les expliquait.
Lisbon: "Il n'a pas cherché à vous recontacter de quelques manières que ce soit?"
Wendy: "Non. Qu'est-ce qui se passe, à la fin! Vous débarquez chez moi et me posez des questions sur un gosse que je n'ai pas vu depuis des siècles."
Jane: "Vous avez entendu parlé du tueur qu'on appelle l'écorcheur?"
Wendy: "Ouais, ça fait la une des journaux."
Elle marqua une pause, incrédule, avant de se lever d'un bond.
Wendy: "Vous vous foutez de moi, là. Vous pensez que c'est Bryan?"
Lisbon: "Il est notre suspect numéro un."
Wendy: "Vous n'avez pas de preuves."
Lisbon: "Si, nous avons un dossier complet contre lui."
Wendy: "Tu parles! Vous êtes des flics. Vous n'êtes pas foutu de choper le coupable alors vous fabriquez des preuves pour accuser un parfait innocent."
Cette provocation fit exploser le mentaliste.
Jane: "Vous voulez des preuves! Ce si gentil garçon que vous défendez a torturé et massacré plusieurs femmes. Il a menacé la vie de mon amie ainsi que celle de ma soeur. Et il a tué son père."
Elle devint pâle et se rassit.
Wendy: "Alex est mort? Comment?"
Jane: "On n'a pas retrouvé son corps. Mais il a été littéralement vidé de son sang."
Wendy, le regard dans le vague: "Son père n'a pas voulu de lui et il l'a tué. Est-ce que ça signifie que je suis la prochaine? Vous devez me protéger!"
Jane cynique: "Comme vous avez protégé Liegh Ann."
Wendy: "De la part de l'homme qui n'a pas été fichu de protéger sa propre famille, c'est plutôt drôle."
Jane: "Je vous interdit de parler de ma famille. Vous ignorez la signification de ce mot."
Wendy: "Vous ne comprenez rien."
Jane: "Au contraire. Vous auriez du changer de vie pour veiller sur votre fille. Quand à Bryan, si vous l'aviez aidé, il n'aurait pas reporté sa souffrance sur des innocentes. Vous avez contribué à créer le monstre qu'il est devenu."
Térésa, sentant la conversation s'envenimer dangereusement, préféra s'abstenir de s'en mêler. Elle assistait à ce règlement de compte, en silence.
Wendy: "J'étais trop jeune pour assumer une gamine. Je n'ai jamais désiré avoir ce bébé. C'était un accident. Et Bryan n'était pas mon fils. Ce n'était pas mon rôle de l'aider. Je n'ai rien à me reprocher."
Patrick ne rétorqua pas, dégoutté par le comportement odieux de cette femme. Il n e s'attendait à rien d'autre de sa part, mais il avait espéré, sans trop d'illusions, qu'elle manifesterais au moins des remords. Il se dirigea vers la sortie.
Lisbon se mit debout: "Merci pour votre contribution, Melle Moore. Voici ma carte, au cas où il vous contacterait."
Wendy: "Vous partez! Si jamais il vient ici... Hey, vous n'avez pas le droit de me laisser comme ça!"
Jane, sur le pas de la porte: "On ne récolte que ce que l'on sème."
Il sortit, suivi de sa coéquipière. A l'extérieur, le blond se hâta vers leur véhicule, obligeant Lisbon à presser le pas, pour le rejoindre.
Jane: "Je suis désolé Lisbon. Je n'ai pas réussi à honorer ma promesse."
Lisbon: "Personne ne peut vous en vouloir. Cette femme n'est pas un cadeau. Mais elle a raison. Nous devons assurer sa protection."
Jane: "Je me fiche de ce qui peut lui arriver."
Ils montèrent en voiture, firent quelques mètres, puis la conductrice se gara et coupa le contact.
Jane: "Qu'est-ce que vous faites?"
Lisbon: "Je sais que le sort de Wendy Moore vous importe peu mais elle peut nous être utile. Si Mills a renoncé à ses proies habituelles pour s'attaquer aux personnes qui l'ont rejeté..."
Jane compléta: "Il viendra s'occuper d'elle."
A peine avait-t-il terminé sa phrase qu'il saisi son téléphone.
Lisbon: "C'est à moi de vous demander ce que vous faites."
Jane:"Si nous suivons votre plan, je veux d'abord m'assurer que Leigh est bien à l'abris."
Il appela, non pas sa soeur, mais le fiancé de celle-ci, car elle, s'offusquerait du fait que Patrick la surprotège.
Jane: "Luther!"
Wainwright: "Jane?"
Jane: "Vous êtes seul?"
Wainwright: "Leigh est sous la douche, vous voulez qu'elle vous rappelle?"
Jane: "Non. Je voulais juste savoir si tout allait bien, à Sacramento."
Wainwright: "Oui. Heu... A vrai dire, nous avons quitté la ville pour un week end."
Jane: "Tant mieux. Ca lui sera bénéfique de s'éloigner un moment."
Wainwright: "Votre voix est lointaine. Où êtes-vous?"
Jane: "Peu importe. Sachez simplement que je fais en sorte que Leigh se consacre à son avenir sans craindre pour sa sécurité."
Wainwright: "Elle le fait déjà."
Jane: "Comment ça?"
Wainwright: "Leigh vous le dira elle-même. Jane! Ne faites rien d'illégal."
Jane: "Lisbon est avec moi."
Wainwright: "Dans ce cas, je suis rassuré."
Un coup à la porte de la chambre coupa court à cet appel.
Wainwright: "Excusez-moi, je dois raccrocher. Bonne chance Jane."
Il alla ouvrir sans prendre la moindre précaution et se retrouva face au garçon d'étage. Soudain, il se plia en deux, une flaque de sang se formant à ses pieds. L'homme retira la lame de sa victime, lentement. Ce dernier, les mains sur sa blessure, glissa sur le sol. L'homme lui souffla alors à l'oreille: "Personne ne me privera de ma soeur." Il se releva en ajoutant: "Laissez-vous aller, ça ne servira à rien de résister, cette blessure est mortelle." Avant que Luther n'ait le temps de réaliser, son meurtrier s'était évaporé.
TBC...
Suite
Voici la suite...
Chapitre 23
Malgré cet accueil surprenant, Lisbon ne fut pas déstabilisée outre mesure. Elle fit les présentations.
Lisbon: "Ce ne sera pas nécessaire. Je suis l'agent Lisbon et voici Patrick Jane, mon consultant, au CBI."
Wendy: "Des flics. C'est pas ce que vous croyez. J'organise des rendez-vous entre adultes consentants. Ce n'est pas illégal à Névada."
Jane: "Nous sommes là pour autre chose."
Elle leva les yeux sur lui, plus attentivement, étudiant les traits de ce visage qui lui paraissaient familiers.
Wendy: "Jane... Ce nom ne m'est pas inconnu."
Jane: "Vous ne me reconnaissez pas, n'est-ce pas?"
Elle noua son peignoir, tout en leur permettant d'entrer, afin de gagner du temps, pour préparer sa réponse.
Wendy: "Je le devrais?"
Jane: "Je suis le fils d'Alex. Souvenez-vous. C'est l'homme à qui vous avez donné votre fille."
Wendy: "Vous devez faire erreur. Je n'ai pas d'enfant."
Jane: "Bien sûr. Vous n'en avez plus, puisque vous l'avez lâchement abandonnée, il y a 25 ans."
Ce que Lisbon avait pressenti était entrain de se produire. Son consultant n'était pas parvenu à rester impassible devant cette femme. Il ressentait une telle colère qu'il ne pouvait pas la contenir. Bien que son animosité soit amplement justifiée, elle risquait de compromettre leurs recherches. Afin de s'entretenir avec Patrick, la jeune femme simula une quinte de toux.
Lisbon: "Vous auriez un verre d'eau s'il vous plait?"
Leur hôtesse fila dans la cuisine attenante.
Lisbon, chuchota: "A quoi est-ce que vous jouez Jane! Si vous la braquez, vous allez tout ficher en l'air."
Jane: "Je n'y peux rien. Cette femme est..."
Il serrait les mâchoires.
Lisbon: "Notre seule piste."
Jane: "Il n'y a pas de mot assez fort pour la qualifier."
Lisbon: "Je sais. Mais mettez vos reproches de côté ou attendez dehors."
Il inspira à fond, pour réduire son agressivité.
Jane: "Je vais y arriver."
Lisbon: "Bien. Tenez-vous à carreau."
La maîtresse des lieux revint avec un verre d'eau, dans les mains. Elle le donna à Lisbon, sans un regard pour l'homme qui l'accompagnait. Elle était autant, si n'est plus, dérangée par sa présence, que lui.
Lisbon: "Merci. Pouvons-nous discuter un instant?"
Wendy: "Qu'est-ce le CBI peut bien avoir à me demander?"
Elle s'assirent dans le salon, tandis que le consultant les observait, en arrière. Il laissait Lisbon diriger l'interrogatoire, conscient qu'il était susceptible de perdre rapidement son sang froid.
Lisbon: "Vous avez partagé un appartement avec Sondra Mills, à Las Vegas?"
Wendy: "Whow! Attendez! Qu'est-ce que ça me rapporte à moi?"
Jane: "Eviter l'incarcération pour raccollage, par exemple."
Wendy soupira: "Ok. Je vais répondre à vos questions, puisque je n'ai pas le choix."
Lisbon: "Donc vous viviez avec elle?"
Wendy: "J'étais dans la galère et Sondra m'a hébergée quelques temps."
Lisbon: "Vous connaissiez son fils?"
Wendy: "Bryan? Un gosse génial. Il a prit soin de sa mère quand elle est tombée malade. Moi je suis partie quelques mois avant qu'elle meure."
Lisbon: "Vous savez ce qu'il est devenu?"
Wendy: "Oh, vous savez, comment ça se passe. On l'a envoyé dans un foyer, puis trimbalé de famille d'accueil en famille d'accueil. Jusqu'à qu'il soit adopté à 11 ans."
Lisbon: "Comment êtes-vous au courant de ces détails? Ce sont des informations confidentielles."
Wendy: "Bryan m'a rendu visite. Il avait 14 ou 15 ans. Il venait de fuguer. C'est là qu'il m'a raconté."
Intéressé par la tournure que prenait son discours, Jane s'approcha, posant les mains sur le dossier du fauteuil où sa collègue se trouvait.
Lisbon: "Pour quelle raison s'était-il enfui?"
Wendy: "Enfui. C'est exactement le mot. Sa mère adoptive, un femme pleine aux as, juge aux affaires familiales ou un truc dans le genre. Elle le maltraitait depuis des années. Il est allé voir les flics mais ils n'ont pas donné suite, à sa plainte. Ce n'était qu'un gamin qui essayait d'attirer l'attention sur lui, d'après eux. Donc il a essayé auprès de son père. Il l'a renvoyé sans lui parler. C'est comme ça que Bryan a atterri chez moi. Il m'a supplié de le garder mais je ne pouvais pas."
Lisbon: "Si il est allé voir la police, il devrait y avoir un rapport qui le mentionne. Pourtant, nous n'avons rien découvert à ce propos."
Wendy: "Je n'aime pas votre ton, agent Lisbon. Il n'a pas menti. Il m'a montré ses cicatrices sur ses bras et sa poitrine."
L'agent éprouva un léger malaise, en entendant ces faits. Tout cela lui rappelait son calvaire. Néanmoins, elle géra habilement sa crise, et se reprit. De plus, si cette évocation lui était pénible à supporter, elle venait étayer le témoignage de Leigh Ann. Elle avait vu juste quand au passé tourmenté de l'écorcheur. Cela ne minimisait en aucun cas les actes horribles de cet individu, mais ça les expliquait.
Lisbon: "Il n'a pas cherché à vous recontacter de quelques manières que ce soit?"
Wendy: "Non. Qu'est-ce qui se passe, à la fin! Vous débarquez chez moi et me posez des questions sur un gosse que je n'ai pas vu depuis des siècles."
Jane: "Vous avez entendu parlé du tueur qu'on appelle l'écorcheur?"
Wendy: "Ouais, ça fait la une des journaux."
Elle marqua une pause, incrédule, avant de se lever d'un bond.
Wendy: "Vous vous foutez de moi, là. Vous pensez que c'est Bryan?"
Lisbon: "Il est notre suspect numéro un."
Wendy: "Vous n'avez pas de preuves."
Lisbon: "Si, nous avons un dossier complet contre lui."
Wendy: "Tu parles! Vous êtes des flics. Vous n'êtes pas foutu de choper le coupable alors vous fabriquez des preuves pour accuser un parfait innocent."
Cette provocation fit exploser le mentaliste.
Jane: "Vous voulez des preuves! Ce si gentil garçon que vous défendez a torturé et massacré plusieurs femmes. Il a menacé la vie de mon amie ainsi que celle de ma soeur. Et il a tué son père."
Elle devint pâle et se rassit.
Wendy: "Alex est mort? Comment?"
Jane: "On n'a pas retrouvé son corps. Mais il a été littéralement vidé de son sang."
Wendy, le regard dans le vague: "Son père n'a pas voulu de lui et il l'a tué. Est-ce que ça signifie que je suis la prochaine? Vous devez me protéger!"
Jane cynique: "Comme vous avez protégé Liegh Ann."
Wendy: "De la part de l'homme qui n'a pas été fichu de protéger sa propre famille, c'est plutôt drôle."
Jane: "Je vous interdit de parler de ma famille. Vous ignorez la signification de ce mot."
Wendy: "Vous ne comprenez rien."
Jane: "Au contraire. Vous auriez du changer de vie pour veiller sur votre fille. Quand à Bryan, si vous l'aviez aidé, il n'aurait pas reporté sa souffrance sur des innocentes. Vous avez contribué à créer le monstre qu'il est devenu."
Térésa, sentant la conversation s'envenimer dangereusement, préféra s'abstenir de s'en mêler. Elle assistait à ce règlement de compte, en silence.
Wendy: "J'étais trop jeune pour assumer une gamine. Je n'ai jamais désiré avoir ce bébé. C'était un accident. Et Bryan n'était pas mon fils. Ce n'était pas mon rôle de l'aider. Je n'ai rien à me reprocher."
Patrick ne rétorqua pas, dégoutté par le comportement odieux de cette femme. Il n e s'attendait à rien d'autre de sa part, mais il avait espéré, sans trop d'illusions, qu'elle manifesterais au moins des remords. Il se dirigea vers la sortie.
Lisbon se mit debout: "Merci pour votre contribution, Melle Moore. Voici ma carte, au cas où il vous contacterait."
Wendy: "Vous partez! Si jamais il vient ici... Hey, vous n'avez pas le droit de me laisser comme ça!"
Jane, sur le pas de la porte: "On ne récolte que ce que l'on sème."
Il sortit, suivi de sa coéquipière. A l'extérieur, le blond se hâta vers leur véhicule, obligeant Lisbon à presser le pas, pour le rejoindre.
Jane: "Je suis désolé Lisbon. Je n'ai pas réussi à honorer ma promesse."
Lisbon: "Personne ne peut vous en vouloir. Cette femme n'est pas un cadeau. Mais elle a raison. Nous devons assurer sa protection."
Jane: "Je me fiche de ce qui peut lui arriver."
Ils montèrent en voiture, firent quelques mètres, puis la conductrice se gara et coupa le contact.
Jane: "Qu'est-ce que vous faites?"
Lisbon: "Je sais que le sort de Wendy Moore vous importe peu mais elle peut nous être utile. Si Mills a renoncé à ses proies habituelles pour s'attaquer aux personnes qui l'ont rejeté..."
Jane compléta: "Il viendra s'occuper d'elle."
A peine avait-t-il terminé sa phrase qu'il saisi son téléphone.
Lisbon: "C'est à moi de vous demander ce que vous faites."
Jane:"Si nous suivons votre plan, je veux d'abord m'assurer que Leigh est bien à l'abris."
Il appela, non pas sa soeur, mais le fiancé de celle-ci, car elle, s'offusquerait du fait que Patrick la surprotège.
Jane: "Luther!"
Wainwright: "Jane?"
Jane: "Vous êtes seul?"
Wainwright: "Leigh est sous la douche, vous voulez qu'elle vous rappelle?"
Jane: "Non. Je voulais juste savoir si tout allait bien, à Sacramento."
Wainwright: "Oui. Heu... A vrai dire, nous avons quitté la ville pour un week end."
Jane: "Tant mieux. Ca lui sera bénéfique de s'éloigner un moment."
Wainwright: "Votre voix est lointaine. Où êtes-vous?"
Jane: "Peu importe. Sachez simplement que je fais en sorte que Leigh se consacre à son avenir sans craindre pour sa sécurité."
Wainwright: "Elle le fait déjà."
Jane: "Comment ça?"
Wainwright: "Leigh vous le dira elle-même. Jane! Ne faites rien d'illégal."
Jane: "Lisbon est avec moi."
Wainwright: "Dans ce cas, je suis rassuré."
Un coup à la porte de la chambre coupa court à cet appel.
Wainwright: "Excusez-moi, je dois raccrocher. Bonne chance Jane."
Il alla ouvrir sans prendre la moindre précaution et se retrouva face au garçon d'étage. Soudain, il se plia en deux, une flaque de sang se formant à ses pieds. L'homme retira la lame de sa victime, lentement. Ce dernier, les mains sur sa blessure, glissa sur le sol. L'homme lui souffla alors à l'oreille: "Personne ne me privera de ma soeur." Il se releva en ajoutant: "Laissez-vous aller, ça ne servira à rien de résister, cette blessure est mortelle." Avant que Luther n'ait le temps de réaliser, son meurtrier s'était évaporé.
TBC...
Suite
Dernière édition par lilia le Jeu 26 Sep 2013 - 18:12, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Les liens du sang ^
Haha ! Il semble que Lisbon soit en mesure d'être imaginative !lilia a écrit:
Afin de s'entretenir avec Patrick, la jeune femme simula une quinte de toux.
Lisbon: "Vous auriez un verre d'eau s'il vous plait?"
Notre duo est pleinement de retour, avec une Lisbon qui tente de limiter les dégâts occasionnés par Jane.lilia a écrit:Lisbon, chuchota: "A quoi est-ce que vous jouez Jane! Si vous la braquez, vous allez tout ficher en l'air."
Jane: "Je n'y peux rien. Cette femme est..."
Il serrait les mâchoires.
Lisbon: "Notre seule piste."
Il semble que c'est ce dont l'agent avait besoin pour retomber sur ses pieds, puisqu'elle est désormais en capacité de maîtriser ses réactions liées à l'agression qu'elle a subie.
"son père". C'est "drôle" comme Jane semble considérer que la mort d'Alex est une violence faite à Leigh Ann plus qu'à lui ou à Alex lui-même...Ses priorités sont claires.lilia a écrit:Jane: "Vous voulez des preuves! Ce si gentil garçon que vous défendez a torturé et massacré plusieurs femmes. Il a menacé la vie de mon amie ainsi que celle de ma soeur. Et il a tué son père."
Comment est-elle au courant ?lilia a écrit:Wendy: "De la part de l'homme qui n'a pas été fichu de protéger sa propre famille, c'est plutôt drôle."
Quant à la fin....
Juste après avoir rassuré Jane sur le fait que Leigh Ann était, avec lui, en sécurité....voilà que Luther est sauvagement attaqué...
La blessure est-elle réellement mortelle ? Leigh Ann sortira-t-elle vivante de cette confrontation ?
Jane & Lisbon vont-ils comprendre le plan de l’Écorcheur ?
Re: Les liens du sang ^
Merci Jane Doe!!!!
Voilà la suite...
Chapitre 24
Le jeune couple avait choisi de séjourner, dans un hôtel casino, à la sortie de Sacramento. L'établissement nommé "aux portes du désert" convenait à Leigh Ann, qui, bien qu'elle ait accepté de faire un break, préférait rester dans les parages, juste au cas où. Si elle avait imaginé une seule seconde que ce choix serait le pire qu'elle ait jamais fait...
Lorsqu'elle retourna dans la chambre, elle était enthousiaste, heureuse. Tous ses soucis semblaient s'être envolés. Elle ignorait encore ce qui venait de se produire.
Leigh Ann: "Luther! J'ai une idée pour le déjeuner. Si on allait dans ce petit resto. Tu sais, celui devant lequel on est passé, en arrivant? Luther?"
Le silence régnait dans la pièce. Un silence anormal, angoissant. Elle avança vers la porte. Pour l'instant, sa vision était obstruée par le canapé, devant elle. En s'en approchant, elle distingua une traînée de sang. Là, elle senti son coeur battre à tout rompre. Elle respira à fond, tremblant de tous ses membre, à mesure qu'elle avançait, vers ce qu'elle pensait être le cadavre de son fiancé. Mais, dès qu'elle l'atteignit, la première chose qu'elle vit fut sa poitrine se soulever régulièrement. Il était encore en vie, le téléphone posé à côté de lui. Celui-ci affichait le dernier numéro composé: 911. Il avait eu le réflexe de faire pression sur sa blessure, mais ses forces déclinaient, à vue d'oeil. Conservant son calme, Leigh Ann plaça alors la serviette qui lui entourait les cheveux sur la source de l'hémorragie et appuya fortement.
Leigh Ann: "Tu les as appelés?"
Luther hocha la tête: "Leigh... c'était lui... Il nous a trouvé..."
Leigh Ann: "Ne dis rien. Garde tes forces, ça va aller."
Elle faisait de gros efforts pour ne pas s'effondrer, car la quantité de sang qui s'échappait de sa plaie indiquait la gravité de son état.
Luther: "Excuse-moi. J'aurais du me méfier."
Leigh Ann: "Chut. Je t'en prie tais-toi."
Luther: "Je t'avais promis de ne jamais t'abandonner."
La jeune femme accentuait la pression, sans relâche, mais le linge rougissait inexorablement.
Leigh Ann: "Ecoute-moi bien, Luther. Tu ne vas pas mourir. Je te l'interdis."
Luther: "Je ne sens plus rien..."
Il perdit connaissance, sous les yeux de sa compagne, impuissante. Les secouristes la rejoignirent, alors que Luther respirait à peine. Ils prirent le relais et elle les accompagna, dans l'ambulance. Sur la route, les infirmiers firent tout leur possible pour le maintenir, en vie, jusqu'à l'hôpital. Là-bas, Leigh Ann fut contrainte de patienter, dans le couloir du service de réanimation. Bouleversée, elle ne pensa à prévenir personne, pas même Patrick. Elle se surprit à jouer avec la bague à son doigt, exactement comme le ferait son frère, dans un moment aussi pénible. Elle priait pour ne pas connaître la même douleur.
Au CBI, un individu pénétra dans les locaux. C'était un dimanche et le bâtiment était quasiment vide. Donc, il n'eut aucune difficulté à s'introduire à l'intérieur, par l'escalier de service. Il monta au département des crimes majeurs. Il passa le seuil, ses mains, couvertes de sang, ouvertes devant lui. Personne ne le remarqua jusqu'à ce qu'il ne commence à annoncer d'une voix qui allait crescendo: "Vous me cherchez, je crois, messieurs les agents!"
Il se retrouva menacé par les armes de tous les effectifs présents. L'équipe de Lisbon en tête.
Cho: "A genoux, mains sur la tête!"
Rigsby se chargea de le menotter et de le conduire en cellule, au sous-sol. Le prisonnier fut enchaîné à une table, en attendant d'être interrogé. Un garde, placé devant la porte, assurait la surveillance. Les deux agents restèrent un instant, dans le couloir, incrédules. Celui qu'ils cherchaient depuis des semaines, qui avait causé tant de souffrance, sans jamais se faire prendre, s'était lui même constitué prisonnier.
Rigsby: "J'ai du mal à croire qu'on l'ai eu. On a chopé l'écorcheur."
Cho: "On l'a pas chopé. C'est lui qui s'est rendu."
Rigsby: "Et alors? Le résultat est le même non? Il va être enfermé."
Cho: "Sauf si un avocat le fait sortir avant."
Rigsby: "Il faut toujours que tu sois pessimiste."
Cho: "Je suis réaliste. On a pas de preuve directe, contre lui. Si il n'avoue pas, on aura plus qu'à le libérer."
Rigsby: "Qu'est-ce que tu racontes?"
Cho: "On a des preuves contre l'écorcheur. Pas contre Mills."
Rigsby, dépité: "Ouais, c'est vrai."
Alors qu'ils doutaient de parvenir à l'inculper, un expert était occupé à prélever des échantillons du sang qui recouvrait les mains du suspect.
Cho: "Il faut qu'on sache qui est sa dernière victime."
Rigsby: "Si ça se trouve, c'est encore une mise en scène, avec du sang de porc."
Cho: "Ca m'étonnerait. j'ai un mauvais pressentiment. Si il s'est rendu, il a du commettre un dernier meurtre. Et sachant qu'il ne pourrait peut-être pas recommencer, sa victime doit être spéciale pour lui, avoir une signification."
Rigsby lui tapa dans le dos: "T'en fais pas vieux. Tu traînes trop avec Jane. tiens, il faut le prévenir. Il va être soulagé."
Il remonta dans les bureaux, où il ne tarda pas à recevoir une nouvelle alarmante. Avant qu'il ait eu l'occasion de contacter le mentaliste, la rouquine vint à sa rencontre. Elle venait de raccrocher son téléphone et paraissait pertubée par ce qu'elle avait entendu.
Van Pelt: "L'hôpital général a appelé pour signaler une agression à l'arme blanche."
Rigsby: "Un règlement de compte entre gangs. C'est classique à Sacramento."
Van Pelt: "Tu peux me laisser terminer!"
Rigsby: "Whow! T'énerve pas."
Van Pelt: "Désolée. Mais c'est Wainwright. Il a été poignardé. Leigh Ann est avec lui."
Rigsby: "Qu'est-ce qui s'est passé?"
Van Pelt: "Ils n'en savent rien. Leigh Ann n'a pas donné d'explication à l'officier qui l'a interrogée."
Rigsby murmura: "Le sang..."
Van Pelt: "Tu crois que ça pourrait être..."
Rigsby: "Mills. Qui d'autre? Il a certainement poignardé Wainwright, avant de venir ici. Cho avait raison. Mais pourquoi se constituer prisonnier?"
Van Pelt: "Il a des remords?"
Rigsby: "Un tueur en série ne peut pas avoir de remords pour sa victime."
Van Pelt: "Sauf quand c'est une affaire personnelle."
Rigsby: "Tu en sais plus que moi?"
Van Pelt: "Ce serait trop long à t'expliquer, mais Mills est le fils d'Alex Jane et d'une serveuse qui vit à Reno."
Rigsby: "C'est là que sont allés Jane et le patron. Et pour Mills, Cho est au courant?"
Van Pelt: "Oui."
Rigsby: "Merde. Il est toujours avec Mills."
Il redescendit, en trombe, afin de s'assurer que l'asiatique n'agisse pas sous le coups de l'émotion. En effet, son collègue était très proche de Patrick qu'il considérait comme son meilleur ami et il en était de même concernant Leigh Ann. Donc, il se ferait un devoir de tout mettre en oeuvre pour que le présumé coupable reçoive le châtiment auquel il avait droit. Néanmoins, il aurait pu avoir envie de lui donner une leçon, en avance.
Pour l'instant, il ignorait tout de la tentative de meurtre dont avait fait l'objet son patron. Mais l'information avait fait le tour du bâtiment, et bien évidemment, lui parvint avant qu'il n'entre dans la cellule.
A l'hôpital, le jeune chef était au bloc, où les chirurgiens employaient leurs ressources à lui sauver la vie. Quand à Leigh Ann, elle gardait espoir que les choses finissent de manière favorables. Elle ne pensait pas à Bryan Mills, ni à Patrick. Seul Luther occupait son esprit. Aucune autre préoccupation ne pourrait la distraire. Elle avait coupé son portable, car elle n'avait pas de temps à perdre avec des conversations, quelles qu'elles soient. Malgré son angoisse, elle refusait de se laisser submerger par la tristesse ou la colère.
En fait, elle se voilait la face, en se persuadant que les médecins lui annonceraient que la blessure était sérieuse sans être fatale et que Luther se remettrait très vite. Mais plus les minutes passaient, plus elle imaginait le pire. Que deviendrait-elle sans lui? Aurait-elle la volonté de continuer à vivre? Si on lui posait la question là, tout de suite, sa réponse serait négative.
Elle qui n'avait pas encore versé une larme, craqua soudain, assise seule, dans ce couloir blanc, aseptisé et froid. Son visage dans ses mains, elle ne pouvait plus retenir son chagrin. Bien qu'elle ait cru être capable de gérer cette situation seule, elle fini par admettre qu'elle avait besoin de son frère. La jeune femme alluma son mobile et s'aperçu qu'elle avait manqué plusieurs appels de Patrick. Elle tenta de le joindre mais tomba sur sa boîte vocale. Au moment de délivrer son message, elle ne trouva pas ses mots et raccrocha. Pourtant, il était clair qu'elle voulait l'entendre et mieux encore, l'avoir auprès d'elle.
Son frère était encore à Reno, avec sa collègue, certain de la venue imminente de l'écorcheur. Jane n'en démordait pas, c'était la suite logique du cheminement du tueur. Mills allait se débarrasser de Wendy Moore, comme de son père et pour les mêmes motifs, le rejet. Toutefois, dans son analyse exacte, il avait négligé un élément. A sa manière, Leigh Ann aussi, avait ignoré cet homme, en quittant la ville avec son fiancé. Et cette erreur venait de lui coûter très cher.
Derrière le miroir sans teint, l'asiatique, à présent informé de l'agression de son supérieur, observait le suspect. Celui-ci attendait sans manifester d'impatience ou d'inquiétude.
Rigsby arrivé essoufflé et soulagé: "Tu es encore là. Tu sais pour Wainwright?"
Cho: "Ron vient de me le dire. Qu'est-ce que t'as? T'as eu peur que je fasse une connerie?"
Rigsby: "Non. Heu, si... Ca m'a traversé l'esprit."
Cho: "Pourquoi j'aurais fait ça?"
Rigsby: "Et bien... Il a peut-être tué Wainwright et comme c'est le fiancé du lieutenant Jane. enfin tu vois."
Cho, bras croisés: "Non, je vois pas."
Rigsby: "Tu sais bien... Tu es ami avec elle. T'avais des vues sur elle."
Cho: "Je suis ami avec toi et c'est pas pour ça que j' t'inviterais à sortir."
Ses sarcasmes suffirent à faire cesser les digressions du grand brun.
Rigsby: "Ok... Tu vas l'interroger? Ou tu veux que je le fasse?"
Cho: "Je m'en occupe. Toi, appelle Jane et va à l'hôpital."
Rigsby: "T'es sûr? Tu devrais y aller. Le lieutenant serait plus à l'aise avec toi."
Cho: "Arrête avec ça."
Il rejoignit le suspect, alors que le Rigsby s'exécutait. Il réussi à contacter le consultant, depuis sa voiture.
Jane: "Hey Rigsby! Quoi de neuf?"
Rigsby: "Il faut que tu rentres à Sacramento, immédiatement."
Jane, alerté par la voix inhabituellement sérieuse de l'agent: "Qu'est-ce qu'il y a?"
Rigsby: "Wainwright s'est fait poignarder. On pense que c'est Mills. Il est en garde à vue, au CBI. Cho va l'interroger."
Jane: "Et Leigh? "
Rigsby: "Elle n'a rien. Je suis en route pour la retrouver, à l'hôpital."
Jane: "Rigsby. Dis-lui que je serais bientôt là et surtout, ne laisse pas seule."
Rigsby: "Tu peux compter sur moi."
Le blond raccrocha et remonta dans le SUV, qu'il avait quitté pour répondre. Il avait l'air tellement perdu que sa coéquipière s'en inquiéta.
Lisbon: "Jane?"
Jane, les yeux dans le vague: "Inutile de rester ici, plus longtemps."
Lisbon: "Et Mills? On laisse tomber?"
Jane: "Il ne viendra pas."
Lisbon: "Comment en êtes-vous si sûr?"
Jane: "Mills est sous les verrous, au CBI. Cho se charge de lui."
Lisbon: "C'est une bonne nouvelle. Pourquoi faites-vous cette tête?"
Jane: "Il a fait une dernière victime, avant de se livrer."
Lisbon: "Mon dieu Jane. Votre soeur..."
Jane: "Non, ce n'est pas elle."
Quand il lui révéla l'identité de la dite victime, Térésa comprit sa réaction. Si Wainwright ne survivait pas, cela affecterait non seulement Leigh Ann mais par voix de conséquences Jane, lui-même. Cela allait à l'encontre des projets du tueur. Ca n'avait pas de sens. Jane et elle avaient longtemps cru que le but de Mills était de se venger de ceux qui étaient à l'origine de ses malheurs. Dans ce cas, pourquoi s'en prendre à sa soeur de cette façon, pourquoi faire souffrir la seule famille qu'il ait? Après tout, Patrick et Leigh Ann ne lui avaient jamais fait de mal, de près ou de loin.
TBC...
Suite
Voilà la suite...
Chapitre 24
Le jeune couple avait choisi de séjourner, dans un hôtel casino, à la sortie de Sacramento. L'établissement nommé "aux portes du désert" convenait à Leigh Ann, qui, bien qu'elle ait accepté de faire un break, préférait rester dans les parages, juste au cas où. Si elle avait imaginé une seule seconde que ce choix serait le pire qu'elle ait jamais fait...
Lorsqu'elle retourna dans la chambre, elle était enthousiaste, heureuse. Tous ses soucis semblaient s'être envolés. Elle ignorait encore ce qui venait de se produire.
Leigh Ann: "Luther! J'ai une idée pour le déjeuner. Si on allait dans ce petit resto. Tu sais, celui devant lequel on est passé, en arrivant? Luther?"
Le silence régnait dans la pièce. Un silence anormal, angoissant. Elle avança vers la porte. Pour l'instant, sa vision était obstruée par le canapé, devant elle. En s'en approchant, elle distingua une traînée de sang. Là, elle senti son coeur battre à tout rompre. Elle respira à fond, tremblant de tous ses membre, à mesure qu'elle avançait, vers ce qu'elle pensait être le cadavre de son fiancé. Mais, dès qu'elle l'atteignit, la première chose qu'elle vit fut sa poitrine se soulever régulièrement. Il était encore en vie, le téléphone posé à côté de lui. Celui-ci affichait le dernier numéro composé: 911. Il avait eu le réflexe de faire pression sur sa blessure, mais ses forces déclinaient, à vue d'oeil. Conservant son calme, Leigh Ann plaça alors la serviette qui lui entourait les cheveux sur la source de l'hémorragie et appuya fortement.
Leigh Ann: "Tu les as appelés?"
Luther hocha la tête: "Leigh... c'était lui... Il nous a trouvé..."
Leigh Ann: "Ne dis rien. Garde tes forces, ça va aller."
Elle faisait de gros efforts pour ne pas s'effondrer, car la quantité de sang qui s'échappait de sa plaie indiquait la gravité de son état.
Luther: "Excuse-moi. J'aurais du me méfier."
Leigh Ann: "Chut. Je t'en prie tais-toi."
Luther: "Je t'avais promis de ne jamais t'abandonner."
La jeune femme accentuait la pression, sans relâche, mais le linge rougissait inexorablement.
Leigh Ann: "Ecoute-moi bien, Luther. Tu ne vas pas mourir. Je te l'interdis."
Luther: "Je ne sens plus rien..."
Il perdit connaissance, sous les yeux de sa compagne, impuissante. Les secouristes la rejoignirent, alors que Luther respirait à peine. Ils prirent le relais et elle les accompagna, dans l'ambulance. Sur la route, les infirmiers firent tout leur possible pour le maintenir, en vie, jusqu'à l'hôpital. Là-bas, Leigh Ann fut contrainte de patienter, dans le couloir du service de réanimation. Bouleversée, elle ne pensa à prévenir personne, pas même Patrick. Elle se surprit à jouer avec la bague à son doigt, exactement comme le ferait son frère, dans un moment aussi pénible. Elle priait pour ne pas connaître la même douleur.
Au CBI, un individu pénétra dans les locaux. C'était un dimanche et le bâtiment était quasiment vide. Donc, il n'eut aucune difficulté à s'introduire à l'intérieur, par l'escalier de service. Il monta au département des crimes majeurs. Il passa le seuil, ses mains, couvertes de sang, ouvertes devant lui. Personne ne le remarqua jusqu'à ce qu'il ne commence à annoncer d'une voix qui allait crescendo: "Vous me cherchez, je crois, messieurs les agents!"
Il se retrouva menacé par les armes de tous les effectifs présents. L'équipe de Lisbon en tête.
Cho: "A genoux, mains sur la tête!"
Rigsby se chargea de le menotter et de le conduire en cellule, au sous-sol. Le prisonnier fut enchaîné à une table, en attendant d'être interrogé. Un garde, placé devant la porte, assurait la surveillance. Les deux agents restèrent un instant, dans le couloir, incrédules. Celui qu'ils cherchaient depuis des semaines, qui avait causé tant de souffrance, sans jamais se faire prendre, s'était lui même constitué prisonnier.
Rigsby: "J'ai du mal à croire qu'on l'ai eu. On a chopé l'écorcheur."
Cho: "On l'a pas chopé. C'est lui qui s'est rendu."
Rigsby: "Et alors? Le résultat est le même non? Il va être enfermé."
Cho: "Sauf si un avocat le fait sortir avant."
Rigsby: "Il faut toujours que tu sois pessimiste."
Cho: "Je suis réaliste. On a pas de preuve directe, contre lui. Si il n'avoue pas, on aura plus qu'à le libérer."
Rigsby: "Qu'est-ce que tu racontes?"
Cho: "On a des preuves contre l'écorcheur. Pas contre Mills."
Rigsby, dépité: "Ouais, c'est vrai."
Alors qu'ils doutaient de parvenir à l'inculper, un expert était occupé à prélever des échantillons du sang qui recouvrait les mains du suspect.
Cho: "Il faut qu'on sache qui est sa dernière victime."
Rigsby: "Si ça se trouve, c'est encore une mise en scène, avec du sang de porc."
Cho: "Ca m'étonnerait. j'ai un mauvais pressentiment. Si il s'est rendu, il a du commettre un dernier meurtre. Et sachant qu'il ne pourrait peut-être pas recommencer, sa victime doit être spéciale pour lui, avoir une signification."
Rigsby lui tapa dans le dos: "T'en fais pas vieux. Tu traînes trop avec Jane. tiens, il faut le prévenir. Il va être soulagé."
Il remonta dans les bureaux, où il ne tarda pas à recevoir une nouvelle alarmante. Avant qu'il ait eu l'occasion de contacter le mentaliste, la rouquine vint à sa rencontre. Elle venait de raccrocher son téléphone et paraissait pertubée par ce qu'elle avait entendu.
Van Pelt: "L'hôpital général a appelé pour signaler une agression à l'arme blanche."
Rigsby: "Un règlement de compte entre gangs. C'est classique à Sacramento."
Van Pelt: "Tu peux me laisser terminer!"
Rigsby: "Whow! T'énerve pas."
Van Pelt: "Désolée. Mais c'est Wainwright. Il a été poignardé. Leigh Ann est avec lui."
Rigsby: "Qu'est-ce qui s'est passé?"
Van Pelt: "Ils n'en savent rien. Leigh Ann n'a pas donné d'explication à l'officier qui l'a interrogée."
Rigsby murmura: "Le sang..."
Van Pelt: "Tu crois que ça pourrait être..."
Rigsby: "Mills. Qui d'autre? Il a certainement poignardé Wainwright, avant de venir ici. Cho avait raison. Mais pourquoi se constituer prisonnier?"
Van Pelt: "Il a des remords?"
Rigsby: "Un tueur en série ne peut pas avoir de remords pour sa victime."
Van Pelt: "Sauf quand c'est une affaire personnelle."
Rigsby: "Tu en sais plus que moi?"
Van Pelt: "Ce serait trop long à t'expliquer, mais Mills est le fils d'Alex Jane et d'une serveuse qui vit à Reno."
Rigsby: "C'est là que sont allés Jane et le patron. Et pour Mills, Cho est au courant?"
Van Pelt: "Oui."
Rigsby: "Merde. Il est toujours avec Mills."
Il redescendit, en trombe, afin de s'assurer que l'asiatique n'agisse pas sous le coups de l'émotion. En effet, son collègue était très proche de Patrick qu'il considérait comme son meilleur ami et il en était de même concernant Leigh Ann. Donc, il se ferait un devoir de tout mettre en oeuvre pour que le présumé coupable reçoive le châtiment auquel il avait droit. Néanmoins, il aurait pu avoir envie de lui donner une leçon, en avance.
Pour l'instant, il ignorait tout de la tentative de meurtre dont avait fait l'objet son patron. Mais l'information avait fait le tour du bâtiment, et bien évidemment, lui parvint avant qu'il n'entre dans la cellule.
A l'hôpital, le jeune chef était au bloc, où les chirurgiens employaient leurs ressources à lui sauver la vie. Quand à Leigh Ann, elle gardait espoir que les choses finissent de manière favorables. Elle ne pensait pas à Bryan Mills, ni à Patrick. Seul Luther occupait son esprit. Aucune autre préoccupation ne pourrait la distraire. Elle avait coupé son portable, car elle n'avait pas de temps à perdre avec des conversations, quelles qu'elles soient. Malgré son angoisse, elle refusait de se laisser submerger par la tristesse ou la colère.
En fait, elle se voilait la face, en se persuadant que les médecins lui annonceraient que la blessure était sérieuse sans être fatale et que Luther se remettrait très vite. Mais plus les minutes passaient, plus elle imaginait le pire. Que deviendrait-elle sans lui? Aurait-elle la volonté de continuer à vivre? Si on lui posait la question là, tout de suite, sa réponse serait négative.
Elle qui n'avait pas encore versé une larme, craqua soudain, assise seule, dans ce couloir blanc, aseptisé et froid. Son visage dans ses mains, elle ne pouvait plus retenir son chagrin. Bien qu'elle ait cru être capable de gérer cette situation seule, elle fini par admettre qu'elle avait besoin de son frère. La jeune femme alluma son mobile et s'aperçu qu'elle avait manqué plusieurs appels de Patrick. Elle tenta de le joindre mais tomba sur sa boîte vocale. Au moment de délivrer son message, elle ne trouva pas ses mots et raccrocha. Pourtant, il était clair qu'elle voulait l'entendre et mieux encore, l'avoir auprès d'elle.
Son frère était encore à Reno, avec sa collègue, certain de la venue imminente de l'écorcheur. Jane n'en démordait pas, c'était la suite logique du cheminement du tueur. Mills allait se débarrasser de Wendy Moore, comme de son père et pour les mêmes motifs, le rejet. Toutefois, dans son analyse exacte, il avait négligé un élément. A sa manière, Leigh Ann aussi, avait ignoré cet homme, en quittant la ville avec son fiancé. Et cette erreur venait de lui coûter très cher.
Derrière le miroir sans teint, l'asiatique, à présent informé de l'agression de son supérieur, observait le suspect. Celui-ci attendait sans manifester d'impatience ou d'inquiétude.
Rigsby arrivé essoufflé et soulagé: "Tu es encore là. Tu sais pour Wainwright?"
Cho: "Ron vient de me le dire. Qu'est-ce que t'as? T'as eu peur que je fasse une connerie?"
Rigsby: "Non. Heu, si... Ca m'a traversé l'esprit."
Cho: "Pourquoi j'aurais fait ça?"
Rigsby: "Et bien... Il a peut-être tué Wainwright et comme c'est le fiancé du lieutenant Jane. enfin tu vois."
Cho, bras croisés: "Non, je vois pas."
Rigsby: "Tu sais bien... Tu es ami avec elle. T'avais des vues sur elle."
Cho: "Je suis ami avec toi et c'est pas pour ça que j' t'inviterais à sortir."
Ses sarcasmes suffirent à faire cesser les digressions du grand brun.
Rigsby: "Ok... Tu vas l'interroger? Ou tu veux que je le fasse?"
Cho: "Je m'en occupe. Toi, appelle Jane et va à l'hôpital."
Rigsby: "T'es sûr? Tu devrais y aller. Le lieutenant serait plus à l'aise avec toi."
Cho: "Arrête avec ça."
Il rejoignit le suspect, alors que le Rigsby s'exécutait. Il réussi à contacter le consultant, depuis sa voiture.
Jane: "Hey Rigsby! Quoi de neuf?"
Rigsby: "Il faut que tu rentres à Sacramento, immédiatement."
Jane, alerté par la voix inhabituellement sérieuse de l'agent: "Qu'est-ce qu'il y a?"
Rigsby: "Wainwright s'est fait poignarder. On pense que c'est Mills. Il est en garde à vue, au CBI. Cho va l'interroger."
Jane: "Et Leigh? "
Rigsby: "Elle n'a rien. Je suis en route pour la retrouver, à l'hôpital."
Jane: "Rigsby. Dis-lui que je serais bientôt là et surtout, ne laisse pas seule."
Rigsby: "Tu peux compter sur moi."
Le blond raccrocha et remonta dans le SUV, qu'il avait quitté pour répondre. Il avait l'air tellement perdu que sa coéquipière s'en inquiéta.
Lisbon: "Jane?"
Jane, les yeux dans le vague: "Inutile de rester ici, plus longtemps."
Lisbon: "Et Mills? On laisse tomber?"
Jane: "Il ne viendra pas."
Lisbon: "Comment en êtes-vous si sûr?"
Jane: "Mills est sous les verrous, au CBI. Cho se charge de lui."
Lisbon: "C'est une bonne nouvelle. Pourquoi faites-vous cette tête?"
Jane: "Il a fait une dernière victime, avant de se livrer."
Lisbon: "Mon dieu Jane. Votre soeur..."
Jane: "Non, ce n'est pas elle."
Quand il lui révéla l'identité de la dite victime, Térésa comprit sa réaction. Si Wainwright ne survivait pas, cela affecterait non seulement Leigh Ann mais par voix de conséquences Jane, lui-même. Cela allait à l'encontre des projets du tueur. Ca n'avait pas de sens. Jane et elle avaient longtemps cru que le but de Mills était de se venger de ceux qui étaient à l'origine de ses malheurs. Dans ce cas, pourquoi s'en prendre à sa soeur de cette façon, pourquoi faire souffrir la seule famille qu'il ait? Après tout, Patrick et Leigh Ann ne lui avaient jamais fait de mal, de près ou de loin.
TBC...
Suite
Dernière édition par lilia le Jeu 3 Oct 2013 - 18:26, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Les liens du sang ^
lilia a écrit:
Cho: "Je suis ami avec toi et c'est pas pour ça que j' t'inviterais à sortir."
Bon, l’Écorcheur est sous les verrous après s'être rendu...qu'est-ce qui a motivé cette décision ?
Wanwright survivra-t-il à ses blessures ?
Comment Leigh Ann et Lisbon vont-elles réagir face au coupable ?
Et Jane, quel sera son rôle dans tout ça ?
Encore des questions en suspens....
Re: Les liens du sang ^
Merci Jane Doe!! Voici quelques réponses à tes questions.
Chapitre 25
Lisbon avait toujours eu la qualité principale d'être une excellente conductrice, extrêmement prudente. Mais cette fois, elle ne respectait aucune limitations et grilla plusieurs stop, pour arriver le plus rapidement, à Sacramento. Ce fut peine perdue, car ils se retrouvèrent bloqués par des travaux, à l'entrée de la ville. Le mentaliste s'énerva exagérément.
Jane: "Ils ont bien choisi leur moment ceux-là!"
Il détacha sa ceinture et commença à ouvrir la portière.
Lisbon: "Jane!! Restez ici! Ca ne sert à rien de vous emporter."
Il se calma et referma la portière.
Lisbon: "Détendez-vous. Rigsby doit être avec votre soeur, en ce moment. Elle n'est pas seule."
Jane, regardant à l'extérieur: "J'ai peur Lisbon. J'ai peur que Wainwright ne s'en sorte pas. Leigh ne le supportera pas."
Térésa posa sa main droite sur celle de son passager.
Lisbon: "Elle est plus forte que ce que vous croyez. Et si elle perd son fiancé, elle vous aura vous."
Jane: "Ca ne sera pas suffisant. Elle est vraiment amoureuse de cet homme. Plus que je ne le pensais. Peut-être même plus que je ne l'ai jamais été de ma femme."
Lisbon: "Ca me paraît impossible. Quel homme consacrerait le reste de sa vie à retrouver le meurtrier de son épouse, s'il n'en avait été fou amoureux."
Jane: "C'est justement ce qui m'effraie. Je refuse que ma soeur gâche sa vie comme je l'ai fais et comme je continu à le faire."
Il adressa un regard furtif à la jeune femme, en prononçant ces mots. Elle fit comme si de rien n'était, mais elle s'en était aperçu.
Lisbon: "Ne pensez pas à ça. Je suis sûre que ça va aller pour elle et pour Wainwright."
Jane: "Non. J'en doute. Il n'y aura pas de happy end, pour nous. Leigh a poursuivi l'écorcheur comme je poursuis Red John et ils nous l'ont fait payé, chacun à sa façon."
Le mentaliste était complètement démoralisé. Pourtant, ses propos défaitistes étaient malheureusement censés et vérifiables.
Lisbon: "Essayez de l'appeler. Ca vous permettra de vous rassurer."
Il s'empressa de suivre son conseil.
Jane: "Leigh, rappelle-moi, dès que tu auras ce message."
Il referma le clapet de son mobile et tourna la tête vers la vitre, pour dissimuler son angoisse grandissante. Térésa lui lança un regard compatissant, sans un mot. Il était inutile de parler, car ça n'aurait rien changé.
Quelques minutes après l'appel de son collègue, Rigsby arriva dans le hall de l'hôpital. Il se dirigea vers l'aile des soins intensifs, où il retrouva le lieutenant, entrain de faire les cents pas, en se rongeant les ongles nerveusement.
Rigsby: "Lieutenant. Comment va-t-il?"
Leigh Ann: "Ils l'ont transporté au bloc pour stopper l'hémorragie. Ca fait presque trois heures et personne ne me dit quoi que ce soit. Je deviens dingue!"
Rigsby: "Vous devriez vous asseoir. Vous voulez un café?"
Leigh Ann: "Une minute. Pourquoi êtes-vous ici?"
Rigsby: "Jane me l'a demandé."
Leigh Ann: "Et lui, où est-il?"
Rigsby, gêné: "... Il avait... une réunion avec Lisbon et Bertram."
Leigh Ann: "Vous mentez mal. Enfin, je suppose qu'il ne veut pas que je sache où il se trouve. Aucune importance."
Le brun commença à s'éloigner dans le couloir.
Leigh Ann: "Wayne!"
Interloqué par l'emploi de son prénom, il se figea immédiatement.
Leigh Ann: "Je peux savoir où est l'agent Cho? Il me semble étrange que mon frère vous ai mandaté vous plutôt que celui avec qui j'ai fais équipe, au CBI."
Ne voyant pas l'intérêt de lui cacher plus longtemps l'information, il la lui donna.
Rigsby: "Cho interroge un suspect."
Leigh Ann: "C'est pas vrai... Vous avez arrêté Bryan Mills?"
Il lui relata les conditions de sa reddition. Mais la jeune femme ne l'écoutait pas réellement. Même si ce sujet était, depuis des mois, le seul qui l'interpellait, aujourd'hui, sa priorité avait changé et allait entièrement, à l'homme étendu sur la table d'opération.
Leigh Ann l'interrompit dans son récit: "Je suis désolée, mais je ne peux pas me disperser. Je ne veux pas continuer à suivre l'enquête. Pas tant que Luther ne sera pas hors de danger. Il a besoin de moi."
Rigsby: "Je comprend très bien."
Il se rappelait du jour où Van Pelt avait reçu une balle. Lui aussi avait eu la frayeur de sa vie.
Leigh Ann: "Vous n'êtes pas obligé de rester. Vous n'êtes pas un ami de Luther."
Rigsby: "J'ai promis à Jane de ne pas vous laisser seule."
Leigh Ann: "C'est très généreux de votre part. Mais vous feriez mieux de rentrer vous occuper de votre fils."
Rigsby: "Comment savez-vous que j'ai un enfant? C'est Jane qui vous l'a dit?"
Leigh Ann: "Simple question d'observation. La tâche sur votre veste. Et vous l'élevez seul, n'est-ce pas?"
Le brun était subjugué par les conclusions de la jeune femme et non moins surpris qu'elle aborde ce sujet futile, en de si graves circonstances.
Leigh Ann: "Je sais ce que vous vous dites. Mais j'ai besoin de penser à autre chose, de croire que tout va bien, même si ce n'est que pour quelques instants."
Rigsby: "Sa mère et moi sommes séparés. Elle m'a laissé sa garde. Qu'est-ce qui vous a mis sur la voie?"
Leigh Ann: "Votre chemise est mal repassée."
Rigsby: "Je ne suis pas très doué."
Leigh Ann: "Ce n'est pas trop dur d'élever votre fils sans sa mère?"
Rigsby: "Vous savez, elle n'a pas disparue, il la voit régulièrement."
Leigh Ann: "Je suppose que c'est différent quand un des parent n'est plus là."
Elle avait des sanglots dans la voix.
Rigsby: "J'ai dis quelque chose de mal? Je suis maladroit, désolé."
Leigh Ann: "Vous n'y êtes pour rien. Je vous assure que ça va. Mais vous pouvez partir. Patrick ne va certainement pas tarder."
Rigsby: "Je préfère rester jusqu'à ce que Jane soit là."
Elle se tourna, en direction du bloc opératoire.
Leigh Ann: "Qu'est-ce qu'ils font? Pourquoi c'est aussi long? Ce n'est pas normal."
Rigsby: "Je vais me renseigner."
Elle le suivit du regard, essayant d'interpréter les attitudes des infirmières à qui il parlait. Leurs visages n'auguraient pas de bonnes nouvelles. Les yeux de la jeune femme s'emplirent de larmes et elle se rassit sur le banc. Cinq minutes passèrent avant que le mentaliste n'apparaisse dans l'entrée du service. Dès qu'elle l'aperçu, Leigh Ann se jeta dans ses bras. Ce comportement était inhabituel de sa part. D'ordinaire, elle était pudique et ne faisait pas étalage de ses sentiments. Mais là, elle n'en pouvait plus de se montrer forte, devant les autres, alors qu'en fait, elle ne ne supportait plus toute cette tension. Elle ne pouvait pas affronter une telle épreuve seule.
Jane: "Je suis là. Ca va aller."
Leigh Ann: "Je suis terrifiée Patrick. J'ai peur de le perdre."
Jane: "Les médecins font tout pour le sauver. Il s'en sortira. Jamais il ne te laisserait."
Leigh Ann: "Je sais. Mais il est trop faible, il a perdu trop de sang."
Jane: "Pour toi, il trouvera les ressources nécessaires."
Leigh Ann: "J'aimerais te croire. Mais c'est irréaliste. Il va mourir, je le sens."
Elle engouffra son visage contre le torse du blond. Lui aussi souffrait, parce qu'il ne pouvait pas l'aider. Il aurait voulu l'arracher à ce malheur. Il avait espéré qu'elle n'aurait pas à l'expérimenter. Mais le destin en avait décidé autrement.
Lisbon, qui accompagnait le mentaliste, restait en retrait avec Rigsby. Elle sentait son coeur se serrer devant le désarroi de cette famille. Voir Patrick Jane avoir des gestes aussi tendres pour une personne était rare et émouvant. Il embrassait sa jeune soeur sur le front en lui caressant doucement les cheveux. Touchée par cette scène, l'agent senior laissa échapper une larme.
Rigsby: "Ca va patron?"
Lisbon reprit vite contenance: "Bien sûr. Pourquoi ça n'irait pas. Ce n'est pas moi qui suis sur le billard."
Elle devenait agressive pour masquer son émotion.
Lisbon: "Les infirmières vous ont dit quoi?"
Rigsby: "Rien du tout. Je ne suis pas de sa famille."
Lisbon: "Jane ne vous a donc rien apprit après toutes ces années? Vous ne pouviez pas mentir."
Elle partit elle-même à la pèche aux infos. Se faisant passer pour la cousine du patient, elle obtint des réponses, sans difficultés et revint près de son collaborateur.
Rigsby: "Vous avez fait mieux que moi, patron? Patron?"
Elle ne réagit pas immédiatement, il lui fallait d'abord encaisser la triste nouvelle.
Rigsby: "C'est si mauvais que ça?"
Lisbon: "Ils ont arrêté l'hémorragie."
Rigsby: "C'est bien non?"
Lisbon: "Pas vraiment."
Un chirurgien sortit du bloc et se dirigea droit sur Leigh Ann et Patrick. Il leur exposa la gravité de l'état de Luther et ce à quoi ils devaient s'attendre, par la suite. La jeune femme n'acceptait pas la vérité et s'écarta des deux hommes.
Leigh Ann: "Non. Vous dites n'importe quoi!"
Elle suivit le chariot qui ramenait le patient à sa chambre, s'obstinant à croire que le docteur se trompait. Il est vrai que la situation était délicate voire désespérée. Comme elle l'avait craint Luther avait perdu une grande quantité de sang, ce qui avait fragilisé son coeur et menaçait de léser d'autres organes. Afin de minimiser les dégâts, il avait été placé, sous assistance respiratoire et plongé dans un coma artificiel. Les prochaines heures allaient être décisives. Mais lorsque Jane demanda qu'elles étaient ses chances, il apprit qu'elles ne dépassaient pas les 10% et qu'ils devaient se préparer. Ce n'était pas étonnant que Leigh Ann ait réagi si mal. D'ailleurs, même Lisbon était sous le choc. Elle n'était que son employée et ne pouvait qu'imaginer ce que ressentait sa fiancée.
L'agent la regarda passer devant elle, tenant la main de Luther dans la sienne. Le matériel auquel il était relié était impressionnant mais indispensable, à sa survie, bien que temporaire, hélas...
Le mentaliste rejoignit le cortège. Lisbon l'appela mais il ne l'entendit pas et continua son chemin. Elle se rendit compte qu'il était bouleversé.
Rigsby: "Qu'est-ce qu'on fait, maintenant patron? Mills est au CBI, je vous rappelle."
Lisbon: "C'est vrai. Heu... Retournez là-bas et tenez-moi au courant. Je vous rejoindrais plus tard."
Il partit aussitôt et Lisbon retrouva le mentaliste. Celui-ci était debout devant la porte vitrée, observant sa soeur qui ne quittait pas son fiancé des yeux, assise près de lui. Elle tenait encore sa main.
Jane: "Regardez-la Lisbon. Pourquoi elle? Elle n'a jamais fait de mal à personne. Elle m'a sauvé quand je croyais ne plus avoir le droit de vivre."
Lisbon: "Votre séjour en HP."
Jane: "Je lui dois la vie et le jour où c'est à moi de l'aider, j'en suis incapable."
Lisbon: "Vous l'aidez en étant présent."
Jane: "Tout aurait pu être évité... Si nous n'avions pas suivi cette piste, si nous n'étions pas allé à Reno."
Lisbon: "C'était imprévisible. Ce n'est pas votre faute."
Jane: "Bien sûr que si. J'aurais du savoir que Leigh Ann était une cible potentielle. J'aurais du la protéger. Je suis responsable."
Lisbon: "Je ne peux pas vous laisser dire ça. Le responsable est sous bonne garde, au CBI."
Jane: "Je lui ai conseillé de vivre sa vie et voilà le résultat. Elle risque d'être veuve avant l'heure."
Lisbon: "Veuve?"
Elle se concentra sur les mains du couple et remarqua les alliances.
Jane: "L'histoire se répète."
Au CBI, l'asiatique s'assit face au suspect, sans dire un mot. Il attendait que ce soit lui qui démarre les hostilités. Mais malgré le temps qui filait, Mills ne cédait pas, à la pression de l'agent. Il n'allait pas être facile de le faire craquer.
Cho: "Mr Mills, vous êtes soupçonné d'avoir torturé et tué quatre femmes à Sacramento et Malibu."
Le suspect ne cessait pas de sourire à l'ennoncé des faits.
Cho: "Vous êtes fier de votre oeuvre, à ce que je vois. Avouez. Vous nous ferez gagner du temps. Le procureur pourrait se montrer clément et alléger votre peine. Je dois vous préciser que la peine capitale fait partie de l'équation."
Les menaces ne semblaient pas plus efficaces et il persistait à se murer dans le silence. Les résultats des analyses du labo arrivèrent et furent transmis à l'asiatique.
Cho les emporta et ouvrit le dossier sur la table: "Il semblerait que nous allions ajouter tentative de meurtre à votre crédit. Vous connaissez la sentence pour le meurtre d'un flic?"
Mills ouvrit la bouche pour la première fois: "Vous bluffez. Je le lis dans vos yeux. Je ne parlerais qu'au lieutenant Jane."
Il referma son dossier et sortit de la pièce. Il donna un coup de poing, de rage, contre le mur. Le sang n'avait effectivement rien révélé car il n'était pas humain. Ils n'avaient donc aucune preuve permettant d'incriminer Bryan Mills, que ce soit pour la série d'assassinats ou l'agression d'un agent de l'Etat. Ne sachant plus quelle stratégie adopter, Cho demanda conseil à sa supérieure.
Lisbon décrocha son portable: "Oui, Cho."
Cho: "J'ai interrogé Mills, mais ça n'a rien donné."
Lisbon: "Ne me dites pas qu'il a réclamé un avocat?"
Cho: "Pas d'avocat. En revanche, il ne veut parler qu'au lieutenant Jane."
Lisbon: "Ce n'est pas le meilleur moment. Je vais voir ce que je peux faire."
Cho: "Sans élément solide, on ne va pas pouvoir le retenir très longtemps."
Lisbon: "Je sais. Faites au mieux. Trouvez une solution pour le garder en cellule. Poussez-le à bout s'il le faut. Vous avez carte blanche."
Cho: "Il est coriace. Mais je vais essayer."
Lisbon: "J'en suis persuadée."
Cho: "Patron! Comment va Leigh... Le lieutenant Jane?"
Lisbon: "Honnêtement, elle ne va pas bien."
Cho: "Mills sera toujours là, à votre retour. Je vous le garanti"
Il raccrocha, mais ne retourna pas immédiatement avec le suspect. Il avait besoin de faire une pause, afin d'élaborer un plan. Lisbon avait sous-entendu qu'il devait l'inciter à le frapper, afin de l'arrêter pour agression sur agent. Il devait trouver le déclencheur de sa colère.
Dans la chambre de Wainwright, Leigh Ann était à présent, en compagnie de son frère. Il n'osait pas aller jusqu'à elle, craignant de ne pas être d'un grand secours.
Leigh Ann: "Il parait que les personnes dans le coma peuvent entendre ce qu'on leur dit. Je n'y crois pas."
Jane: "Ca ne coûte rien d'essayer. C'est possible."
Leigh Ann: "Tu n'es pas convaincant. De toutes façons, ça me ferait bizarre de lui parler et de ne pas entendre sa voix... On discutait beaucoup tous les deux. A chaque fois que j'avais le cafard, que je ne dormais pas, il passait des nuits blanches avec moi, à parler de tout et de rien. Juste pour me réconforter et qu'on soit ensemble."
Jane: "Vous le referez."
Leigh Ann: "Oui, tu as raison. Mais pas dans cette vie."
Elle essuya une larme, au coin de ses yeux, faisant briller sa bague.
Jane: "Je lui ai parlé au téléphone, ce matin. Il m'a dit que tu avais quelque chose à m'annoncer..."
Leigh Ann esquissa un léger sourire, malgré sa tristesse: "On s'est marié hier, dans la chapelle du casino. C'était mon idée... Tu parles d'une idée brillante. C'était le meilleur moyen d'attirer l'attention de Mills. Le pire c'est que je sais pourquoi il a fait ça. Il m'a envoyé un mot que j'ai jeté. Il a du me voir et penser que je me fichais de ses excuses... C'est comme si j'avais moi-même poignardé Luther."
Elle serrait un peu plus la main du jeune homme inconscient.
Leigh Ann: "J'ai entendu le chirurgien, tout à l'heure. Il disait que si son état s'aggravait, il serrait placé sous circulation extra corporelle. Tu sais ce que ça signifie."
Jane s'approcha, exerça une pression sur l'épaule de sa soeur: "Ne te sens pas coupable. Parle-lui. Dis-lui tout ce que tu n'as pas pu lui dire avant. J'aurais aimé avoir cette chance avec Angela."
TBC...
Suite
Chapitre 25
Lisbon avait toujours eu la qualité principale d'être une excellente conductrice, extrêmement prudente. Mais cette fois, elle ne respectait aucune limitations et grilla plusieurs stop, pour arriver le plus rapidement, à Sacramento. Ce fut peine perdue, car ils se retrouvèrent bloqués par des travaux, à l'entrée de la ville. Le mentaliste s'énerva exagérément.
Jane: "Ils ont bien choisi leur moment ceux-là!"
Il détacha sa ceinture et commença à ouvrir la portière.
Lisbon: "Jane!! Restez ici! Ca ne sert à rien de vous emporter."
Il se calma et referma la portière.
Lisbon: "Détendez-vous. Rigsby doit être avec votre soeur, en ce moment. Elle n'est pas seule."
Jane, regardant à l'extérieur: "J'ai peur Lisbon. J'ai peur que Wainwright ne s'en sorte pas. Leigh ne le supportera pas."
Térésa posa sa main droite sur celle de son passager.
Lisbon: "Elle est plus forte que ce que vous croyez. Et si elle perd son fiancé, elle vous aura vous."
Jane: "Ca ne sera pas suffisant. Elle est vraiment amoureuse de cet homme. Plus que je ne le pensais. Peut-être même plus que je ne l'ai jamais été de ma femme."
Lisbon: "Ca me paraît impossible. Quel homme consacrerait le reste de sa vie à retrouver le meurtrier de son épouse, s'il n'en avait été fou amoureux."
Jane: "C'est justement ce qui m'effraie. Je refuse que ma soeur gâche sa vie comme je l'ai fais et comme je continu à le faire."
Il adressa un regard furtif à la jeune femme, en prononçant ces mots. Elle fit comme si de rien n'était, mais elle s'en était aperçu.
Lisbon: "Ne pensez pas à ça. Je suis sûre que ça va aller pour elle et pour Wainwright."
Jane: "Non. J'en doute. Il n'y aura pas de happy end, pour nous. Leigh a poursuivi l'écorcheur comme je poursuis Red John et ils nous l'ont fait payé, chacun à sa façon."
Le mentaliste était complètement démoralisé. Pourtant, ses propos défaitistes étaient malheureusement censés et vérifiables.
Lisbon: "Essayez de l'appeler. Ca vous permettra de vous rassurer."
Il s'empressa de suivre son conseil.
Jane: "Leigh, rappelle-moi, dès que tu auras ce message."
Il referma le clapet de son mobile et tourna la tête vers la vitre, pour dissimuler son angoisse grandissante. Térésa lui lança un regard compatissant, sans un mot. Il était inutile de parler, car ça n'aurait rien changé.
Quelques minutes après l'appel de son collègue, Rigsby arriva dans le hall de l'hôpital. Il se dirigea vers l'aile des soins intensifs, où il retrouva le lieutenant, entrain de faire les cents pas, en se rongeant les ongles nerveusement.
Rigsby: "Lieutenant. Comment va-t-il?"
Leigh Ann: "Ils l'ont transporté au bloc pour stopper l'hémorragie. Ca fait presque trois heures et personne ne me dit quoi que ce soit. Je deviens dingue!"
Rigsby: "Vous devriez vous asseoir. Vous voulez un café?"
Leigh Ann: "Une minute. Pourquoi êtes-vous ici?"
Rigsby: "Jane me l'a demandé."
Leigh Ann: "Et lui, où est-il?"
Rigsby, gêné: "... Il avait... une réunion avec Lisbon et Bertram."
Leigh Ann: "Vous mentez mal. Enfin, je suppose qu'il ne veut pas que je sache où il se trouve. Aucune importance."
Le brun commença à s'éloigner dans le couloir.
Leigh Ann: "Wayne!"
Interloqué par l'emploi de son prénom, il se figea immédiatement.
Leigh Ann: "Je peux savoir où est l'agent Cho? Il me semble étrange que mon frère vous ai mandaté vous plutôt que celui avec qui j'ai fais équipe, au CBI."
Ne voyant pas l'intérêt de lui cacher plus longtemps l'information, il la lui donna.
Rigsby: "Cho interroge un suspect."
Leigh Ann: "C'est pas vrai... Vous avez arrêté Bryan Mills?"
Il lui relata les conditions de sa reddition. Mais la jeune femme ne l'écoutait pas réellement. Même si ce sujet était, depuis des mois, le seul qui l'interpellait, aujourd'hui, sa priorité avait changé et allait entièrement, à l'homme étendu sur la table d'opération.
Leigh Ann l'interrompit dans son récit: "Je suis désolée, mais je ne peux pas me disperser. Je ne veux pas continuer à suivre l'enquête. Pas tant que Luther ne sera pas hors de danger. Il a besoin de moi."
Rigsby: "Je comprend très bien."
Il se rappelait du jour où Van Pelt avait reçu une balle. Lui aussi avait eu la frayeur de sa vie.
Leigh Ann: "Vous n'êtes pas obligé de rester. Vous n'êtes pas un ami de Luther."
Rigsby: "J'ai promis à Jane de ne pas vous laisser seule."
Leigh Ann: "C'est très généreux de votre part. Mais vous feriez mieux de rentrer vous occuper de votre fils."
Rigsby: "Comment savez-vous que j'ai un enfant? C'est Jane qui vous l'a dit?"
Leigh Ann: "Simple question d'observation. La tâche sur votre veste. Et vous l'élevez seul, n'est-ce pas?"
Le brun était subjugué par les conclusions de la jeune femme et non moins surpris qu'elle aborde ce sujet futile, en de si graves circonstances.
Leigh Ann: "Je sais ce que vous vous dites. Mais j'ai besoin de penser à autre chose, de croire que tout va bien, même si ce n'est que pour quelques instants."
Rigsby: "Sa mère et moi sommes séparés. Elle m'a laissé sa garde. Qu'est-ce qui vous a mis sur la voie?"
Leigh Ann: "Votre chemise est mal repassée."
Rigsby: "Je ne suis pas très doué."
Leigh Ann: "Ce n'est pas trop dur d'élever votre fils sans sa mère?"
Rigsby: "Vous savez, elle n'a pas disparue, il la voit régulièrement."
Leigh Ann: "Je suppose que c'est différent quand un des parent n'est plus là."
Elle avait des sanglots dans la voix.
Rigsby: "J'ai dis quelque chose de mal? Je suis maladroit, désolé."
Leigh Ann: "Vous n'y êtes pour rien. Je vous assure que ça va. Mais vous pouvez partir. Patrick ne va certainement pas tarder."
Rigsby: "Je préfère rester jusqu'à ce que Jane soit là."
Elle se tourna, en direction du bloc opératoire.
Leigh Ann: "Qu'est-ce qu'ils font? Pourquoi c'est aussi long? Ce n'est pas normal."
Rigsby: "Je vais me renseigner."
Elle le suivit du regard, essayant d'interpréter les attitudes des infirmières à qui il parlait. Leurs visages n'auguraient pas de bonnes nouvelles. Les yeux de la jeune femme s'emplirent de larmes et elle se rassit sur le banc. Cinq minutes passèrent avant que le mentaliste n'apparaisse dans l'entrée du service. Dès qu'elle l'aperçu, Leigh Ann se jeta dans ses bras. Ce comportement était inhabituel de sa part. D'ordinaire, elle était pudique et ne faisait pas étalage de ses sentiments. Mais là, elle n'en pouvait plus de se montrer forte, devant les autres, alors qu'en fait, elle ne ne supportait plus toute cette tension. Elle ne pouvait pas affronter une telle épreuve seule.
Jane: "Je suis là. Ca va aller."
Leigh Ann: "Je suis terrifiée Patrick. J'ai peur de le perdre."
Jane: "Les médecins font tout pour le sauver. Il s'en sortira. Jamais il ne te laisserait."
Leigh Ann: "Je sais. Mais il est trop faible, il a perdu trop de sang."
Jane: "Pour toi, il trouvera les ressources nécessaires."
Leigh Ann: "J'aimerais te croire. Mais c'est irréaliste. Il va mourir, je le sens."
Elle engouffra son visage contre le torse du blond. Lui aussi souffrait, parce qu'il ne pouvait pas l'aider. Il aurait voulu l'arracher à ce malheur. Il avait espéré qu'elle n'aurait pas à l'expérimenter. Mais le destin en avait décidé autrement.
Lisbon, qui accompagnait le mentaliste, restait en retrait avec Rigsby. Elle sentait son coeur se serrer devant le désarroi de cette famille. Voir Patrick Jane avoir des gestes aussi tendres pour une personne était rare et émouvant. Il embrassait sa jeune soeur sur le front en lui caressant doucement les cheveux. Touchée par cette scène, l'agent senior laissa échapper une larme.
Rigsby: "Ca va patron?"
Lisbon reprit vite contenance: "Bien sûr. Pourquoi ça n'irait pas. Ce n'est pas moi qui suis sur le billard."
Elle devenait agressive pour masquer son émotion.
Lisbon: "Les infirmières vous ont dit quoi?"
Rigsby: "Rien du tout. Je ne suis pas de sa famille."
Lisbon: "Jane ne vous a donc rien apprit après toutes ces années? Vous ne pouviez pas mentir."
Elle partit elle-même à la pèche aux infos. Se faisant passer pour la cousine du patient, elle obtint des réponses, sans difficultés et revint près de son collaborateur.
Rigsby: "Vous avez fait mieux que moi, patron? Patron?"
Elle ne réagit pas immédiatement, il lui fallait d'abord encaisser la triste nouvelle.
Rigsby: "C'est si mauvais que ça?"
Lisbon: "Ils ont arrêté l'hémorragie."
Rigsby: "C'est bien non?"
Lisbon: "Pas vraiment."
Un chirurgien sortit du bloc et se dirigea droit sur Leigh Ann et Patrick. Il leur exposa la gravité de l'état de Luther et ce à quoi ils devaient s'attendre, par la suite. La jeune femme n'acceptait pas la vérité et s'écarta des deux hommes.
Leigh Ann: "Non. Vous dites n'importe quoi!"
Elle suivit le chariot qui ramenait le patient à sa chambre, s'obstinant à croire que le docteur se trompait. Il est vrai que la situation était délicate voire désespérée. Comme elle l'avait craint Luther avait perdu une grande quantité de sang, ce qui avait fragilisé son coeur et menaçait de léser d'autres organes. Afin de minimiser les dégâts, il avait été placé, sous assistance respiratoire et plongé dans un coma artificiel. Les prochaines heures allaient être décisives. Mais lorsque Jane demanda qu'elles étaient ses chances, il apprit qu'elles ne dépassaient pas les 10% et qu'ils devaient se préparer. Ce n'était pas étonnant que Leigh Ann ait réagi si mal. D'ailleurs, même Lisbon était sous le choc. Elle n'était que son employée et ne pouvait qu'imaginer ce que ressentait sa fiancée.
L'agent la regarda passer devant elle, tenant la main de Luther dans la sienne. Le matériel auquel il était relié était impressionnant mais indispensable, à sa survie, bien que temporaire, hélas...
Le mentaliste rejoignit le cortège. Lisbon l'appela mais il ne l'entendit pas et continua son chemin. Elle se rendit compte qu'il était bouleversé.
Rigsby: "Qu'est-ce qu'on fait, maintenant patron? Mills est au CBI, je vous rappelle."
Lisbon: "C'est vrai. Heu... Retournez là-bas et tenez-moi au courant. Je vous rejoindrais plus tard."
Il partit aussitôt et Lisbon retrouva le mentaliste. Celui-ci était debout devant la porte vitrée, observant sa soeur qui ne quittait pas son fiancé des yeux, assise près de lui. Elle tenait encore sa main.
Jane: "Regardez-la Lisbon. Pourquoi elle? Elle n'a jamais fait de mal à personne. Elle m'a sauvé quand je croyais ne plus avoir le droit de vivre."
Lisbon: "Votre séjour en HP."
Jane: "Je lui dois la vie et le jour où c'est à moi de l'aider, j'en suis incapable."
Lisbon: "Vous l'aidez en étant présent."
Jane: "Tout aurait pu être évité... Si nous n'avions pas suivi cette piste, si nous n'étions pas allé à Reno."
Lisbon: "C'était imprévisible. Ce n'est pas votre faute."
Jane: "Bien sûr que si. J'aurais du savoir que Leigh Ann était une cible potentielle. J'aurais du la protéger. Je suis responsable."
Lisbon: "Je ne peux pas vous laisser dire ça. Le responsable est sous bonne garde, au CBI."
Jane: "Je lui ai conseillé de vivre sa vie et voilà le résultat. Elle risque d'être veuve avant l'heure."
Lisbon: "Veuve?"
Elle se concentra sur les mains du couple et remarqua les alliances.
Jane: "L'histoire se répète."
Au CBI, l'asiatique s'assit face au suspect, sans dire un mot. Il attendait que ce soit lui qui démarre les hostilités. Mais malgré le temps qui filait, Mills ne cédait pas, à la pression de l'agent. Il n'allait pas être facile de le faire craquer.
Cho: "Mr Mills, vous êtes soupçonné d'avoir torturé et tué quatre femmes à Sacramento et Malibu."
Le suspect ne cessait pas de sourire à l'ennoncé des faits.
Cho: "Vous êtes fier de votre oeuvre, à ce que je vois. Avouez. Vous nous ferez gagner du temps. Le procureur pourrait se montrer clément et alléger votre peine. Je dois vous préciser que la peine capitale fait partie de l'équation."
Les menaces ne semblaient pas plus efficaces et il persistait à se murer dans le silence. Les résultats des analyses du labo arrivèrent et furent transmis à l'asiatique.
Cho les emporta et ouvrit le dossier sur la table: "Il semblerait que nous allions ajouter tentative de meurtre à votre crédit. Vous connaissez la sentence pour le meurtre d'un flic?"
Mills ouvrit la bouche pour la première fois: "Vous bluffez. Je le lis dans vos yeux. Je ne parlerais qu'au lieutenant Jane."
Il referma son dossier et sortit de la pièce. Il donna un coup de poing, de rage, contre le mur. Le sang n'avait effectivement rien révélé car il n'était pas humain. Ils n'avaient donc aucune preuve permettant d'incriminer Bryan Mills, que ce soit pour la série d'assassinats ou l'agression d'un agent de l'Etat. Ne sachant plus quelle stratégie adopter, Cho demanda conseil à sa supérieure.
Lisbon décrocha son portable: "Oui, Cho."
Cho: "J'ai interrogé Mills, mais ça n'a rien donné."
Lisbon: "Ne me dites pas qu'il a réclamé un avocat?"
Cho: "Pas d'avocat. En revanche, il ne veut parler qu'au lieutenant Jane."
Lisbon: "Ce n'est pas le meilleur moment. Je vais voir ce que je peux faire."
Cho: "Sans élément solide, on ne va pas pouvoir le retenir très longtemps."
Lisbon: "Je sais. Faites au mieux. Trouvez une solution pour le garder en cellule. Poussez-le à bout s'il le faut. Vous avez carte blanche."
Cho: "Il est coriace. Mais je vais essayer."
Lisbon: "J'en suis persuadée."
Cho: "Patron! Comment va Leigh... Le lieutenant Jane?"
Lisbon: "Honnêtement, elle ne va pas bien."
Cho: "Mills sera toujours là, à votre retour. Je vous le garanti"
Il raccrocha, mais ne retourna pas immédiatement avec le suspect. Il avait besoin de faire une pause, afin d'élaborer un plan. Lisbon avait sous-entendu qu'il devait l'inciter à le frapper, afin de l'arrêter pour agression sur agent. Il devait trouver le déclencheur de sa colère.
Dans la chambre de Wainwright, Leigh Ann était à présent, en compagnie de son frère. Il n'osait pas aller jusqu'à elle, craignant de ne pas être d'un grand secours.
Leigh Ann: "Il parait que les personnes dans le coma peuvent entendre ce qu'on leur dit. Je n'y crois pas."
Jane: "Ca ne coûte rien d'essayer. C'est possible."
Leigh Ann: "Tu n'es pas convaincant. De toutes façons, ça me ferait bizarre de lui parler et de ne pas entendre sa voix... On discutait beaucoup tous les deux. A chaque fois que j'avais le cafard, que je ne dormais pas, il passait des nuits blanches avec moi, à parler de tout et de rien. Juste pour me réconforter et qu'on soit ensemble."
Jane: "Vous le referez."
Leigh Ann: "Oui, tu as raison. Mais pas dans cette vie."
Elle essuya une larme, au coin de ses yeux, faisant briller sa bague.
Jane: "Je lui ai parlé au téléphone, ce matin. Il m'a dit que tu avais quelque chose à m'annoncer..."
Leigh Ann esquissa un léger sourire, malgré sa tristesse: "On s'est marié hier, dans la chapelle du casino. C'était mon idée... Tu parles d'une idée brillante. C'était le meilleur moyen d'attirer l'attention de Mills. Le pire c'est que je sais pourquoi il a fait ça. Il m'a envoyé un mot que j'ai jeté. Il a du me voir et penser que je me fichais de ses excuses... C'est comme si j'avais moi-même poignardé Luther."
Elle serrait un peu plus la main du jeune homme inconscient.
Leigh Ann: "J'ai entendu le chirurgien, tout à l'heure. Il disait que si son état s'aggravait, il serrait placé sous circulation extra corporelle. Tu sais ce que ça signifie."
Jane s'approcha, exerça une pression sur l'épaule de sa soeur: "Ne te sens pas coupable. Parle-lui. Dis-lui tout ce que tu n'as pas pu lui dire avant. J'aurais aimé avoir cette chance avec Angela."
TBC...
Suite
Dernière édition par lilia le Ven 11 Oct 2013 - 21:56, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Les liens du sang ^
Ta fic est géniale, j'adore ^^
Je n'ai pas pu m'empêcher de me dire que la famille Jane passe du tout forains au tout flics, c'est marrant :)
J'espère que Luther va vivre (je l'aimais bien moi Luther dans la série, j'étais un peu dégoûtée qu'il soit tué...), et qu'ils auront droit à un happy end!
Je n'ai pas pu m'empêcher de me dire que la famille Jane passe du tout forains au tout flics, c'est marrant :)
J'espère que Luther va vivre (je l'aimais bien moi Luther dans la série, j'étais un peu dégoûtée qu'il soit tué...), et qu'ils auront droit à un happy end!
Landraelle- Livreur de Pizza
- Loisirs : Lecture, thêatre
Localisation : Paris
Re: Les liens du sang ^
Jane & Lisbon, Leigh Ann & Jane...des duos que j'aime beaucoup...
C'est très touchant de voir Jane vouloir pour sa soeur autre chose que ce qu'il vit, vouloir d'autre choix....et finalement voir Leigh Ann emprunter le chemin de la culpabilité que l'on connaît si bien...bon sang ne saurait mentir (sans mauvais jeu de mots).
Reste à voir comment l'enquête et l'état de santé de Luther vont évoluer....
C'est très touchant de voir Jane vouloir pour sa soeur autre chose que ce qu'il vit, vouloir d'autre choix....et finalement voir Leigh Ann emprunter le chemin de la culpabilité que l'on connaît si bien...bon sang ne saurait mentir (sans mauvais jeu de mots).
Reste à voir comment l'enquête et l'état de santé de Luther vont évoluer....
Re: Les liens du sang ^
Merci Jane Doe et à toi aussi Landraelle, et bienvenue sur cette fic. Je suis ravie qu'elle te plaise!!!
Je n'ai pas encore décidé de ce que j'allais faire de Luther. J'hésite...
Chapitre 26
Le malheur semblait inéluctable pour la famille Jane. C'était une sorte de malédiction à laquelle ils ne pouvaient se soustraire. Patrick aurait donné tout ce qu'il possédait, pour atténuer la peine de sa soeur. Il s'apprêtait à la laisser avec son mari mais elle le retint.
Jane: "Tu ne préfères pas être seule pour lui parler?"
Leigh Ann: "Je veux que tu restes avec moi. S'il te plait. Je n'aurais pas le courage, autrement."
Il accepta mais demeura à distance du couple, gêné de s'imposer, dans leur intimité, même avec l'accord de la jeune femme.
Leigh Ann, chuchota: "Luther... j'espère que tu m'entends. Il faut que tu reviennes. Les médecins s'en cachent bien mais ils ont déjà baissé les bras. Moi je ne renoncerais pas. Je sais que je ne l'ai pas suffisamment dit mais je t'aime. Je t'en supplie, tu dois te battre. On est une famille maintenant. Je n'y arriverais pas sans toi."
Elle se pencha vers lui, soufflant à son oreille: "Ne pars pas, mon amour. Si tu pars, je te suivrais, je le jure. Je sais que ce n'est pas ce que tu veux, alors reviens. On a besoin de toi."
Ces derniers mots, Jane ne les entendit pas, fort heureusement. Car savoir sa soeur susceptible de commettre l'irréparable, serait inconcevable pour lui. Mais c'était le chagrin qui guidait sa pensée. Elle ne ferait pas une erreur aussi lourde de conséquences pour son frère. Les liens familiaux avaient trop d'importance, à ses yeux. La jeune femme, inconsolable, ne cessait de supplier son compagnon, mais celui-ci demeurait sourd à ses appels.
Jane: "Je te laisse, un instant. Je reviens vite. Mais toi, tu devrais aller manger quelque chose. Tu ne tiendras pas le coup sinon."
Leigh Ann: "Non, je veux être là si il se réveille."
Jane: "Très bien. Je te ramène un sandwich."
Leigh Ann: "Je ne pourrais rien avaler."
Il l'embrassa sur le front, l'une de ses mains sur son épaule, puis rejoignit Lisbon, dans le couloir. Elle fronçait les sourcils, cherchant comment faire pour que Leigh Ann se rende au CBI.
Jane remarqua son embarra: "Qu'est-ce qui se passe?"
Lisbon: "On a un problème."
Jane: "Ne me dites rien. Mills refuse de parler. C'est bien ça?"
Lisbon: "Pas exactement. Il ne veut avoir à faire qu'à votre soeur. Je ne peux décemment pas lui demander d'y aller."
Jane: "Elle n'est pas en état, pour le moment. Mais nous ne sommes pas pressés, Mills ne risque pas de sortir de sitôt. Pas après une tentative de meurtre sur un flic."
Lisbon: "Ce n'est pas aussi simple. Il n'a pas avoué."
Jane: "Je ne comprend pas. Il a blessé Wainwright, il doit y avoir des traces sur lui."
Lisbon: "Ses mains étaient couvertes de sang mais pas celui de Wainwright. C'est pour cela qu'on a besoin de Leigh Ann."
Jane: "Hors de question! Je ne lui imposerais pas un tête à tête avec l'assassin de son mari. J'irais à sa place. Il acceptera peut-être de parler à son frère."
Lisbon: "Vous êtes sûr de vouloir le faire?"
Jane: "Je n'ai pas le choix. Il faut que j'essaye."
Lisbon: "Vous devez d'abord vous calmer. Je ne vous laisserais pas y aller tant que vous serez aussi nerveux."
Jane: "Nous n'avons pas le luxe d'attendre. Il ne faut pas que Mills soit libéré, faute de preuves. Je ne le permettrais pas."
Lisbon: "Ne vous inquiétez pas. Cho s'occupe de lui. Vous pouvez lui faire confiance. Prenez le temps qu'il vous faudra."
Jane: "Et vous?"
Lisbon: "Quoi, moi?"
Jane: "Vous ne retournez pas au CBI, pour superviser l'interrogatoire?"
Lisbon, ennuyée: "Je vais laisser une chance à Cho de le convaincre de se mettre à table. Et je veux voir comment la situation évolue avec Wainwright."
Le mentaliste avait comprit ce qui se passait, dans la tête de sa collègue. En d'autres circonstances, elle n'aurait pas perdu une seconde, pour se rendre au bureau et prendre elle-même l'affaire en mains. Elle ne s'en serait pas déchargée sur un collaborateur, si doué soit-il. Mais Térésa était directement concernée et elle n'avait pas le courage de soutenir le regard de cet homme. Elle était en panique, rien qu'à cette idée.
Jane le devina aussitôt: "Vous ne voulez pas y aller. Ca vous fait peur de le revoir. Vous craignez que vos souvenirs ne refassent surface. Je me trompe?"
Lisbon: "Vous me connaissez par coeur. Bravo."
Jane: "Vous ne faites que retarder l'échéance. Il faudra bien que vous dépassiez cette angoisse, tôt ou tard."
Lisbon: "Je suis au courant. Mais tard, ça me conviendrait plutôt bien." Elle esquissa un sourire. "Sérieusement Jane, je ne pourrais pas, c'est impossible."
Jane: "Ne vous en faites pas. C'est à moi de me charger de ça. Qu'il le veuille ou non, Mills sera obligé de se satisfaire de moi. Parce qu'il n'aura pas d'autre interlocuteur. Je l'empêcherais de faire encore du mal, à celles que j'aime."
Lisbon: "Vous parlez de Leigh Ann."
Jane, évasif: "Pas seulement..."
Il avait déclaré cela en la regardant avec insistance, tandis que la jeune femme se concentrait sur son portable. Elle sentait incontestablement ses yeux sur elle et s'évertuait à en faire abstraction avec application. Tout cela devenait de plus en plus incommodant, et elle éprouvait de plus en plus de difficultés à le dissimuler. Ces simples mots, si lourds de sens, suffisaient à affoler ses battements cardiaques. Elle avait honte de penser à des choses pareilles alors que Leigh Ann, elle, voyait son avenir tomber en miettes. Néanmoins, c'est aussi elle qui l'avait incité à dévoiler ses sentiments à Jane. De plus, les événements récents lui faisaient prendre conscience de la fragilité de la vie. Térésa inspira à fond et tenta de se lancer.
Lisbon: "Jane..."
Elle hésita.
Jane: "Qu'est-ce qu'il y a Lisbon? Nous sommes amis, vous pouvez tout me dire. Allez-y."
"Amis", c'est donc ainsi qu'il la considérait. Du moins le croyait-elle.
Lisbon: "Je vais rentrer au bureau. Ca ne sert à rien d'attendre, je dois crever l'abcès. Personne ne peut le faire à ma place."
Jane: "Je ne disais pas ça pour vous obliger à faire quelque chose que vous ne voulez pas. D'ailleurs, moi aussi, il faudra que j'ai une explication avec Bryan Mills. Alors, si vous pouviez me rendre service en veillant sur ma soeur. Le temps que j'aille régler certaines choses avec lui..."
Lisbon: "Evidemment, Jane. Puisqu'on est amis."
Les mots étaient sortis de sa bouche plus sèchement qu'elle ne l'avait escompté et elle le regretta. Mais trop tard, car le consultant était déjà loin.
Au CBI, Cho se trouvait, peut-être pour la première fois de sa carrière, déstabilisé par un suspect. Il y avait forcément une faille chez cet homme, un sujet sensible qu'il pourrait exploiter. Mais lequel? Comment décontenancer un sociopathe? Par définition, ces gens-là n'accordent d'importance à rien, et surtout pas aux êtres humains. Cette idée le fit réfléchir. Il y avait une exception dans l'esprit malade de Mills. Sa famille ou plus particulièrement, sa soeur. Cela était pourtant évident puisqu'il avait réclamé sa présence et surtout, il ne l'avait pas blessée physiquement, que ce soit lors de son enlèvement ou le matin, chez Wainwright. Voilà le point faible de Mills.
Cho s'étonna de ne pas avoir découvert ce lien, plus tôt et il se rendit alors compte que la jeune soeur du consultant parasitait ses pensées, plus que de raison. Il devait faire l'impasse sur ses sentiments qui de toutes façons n'étaient pas partagés, pour se recentrer sur sa mission. Ayant dissipé ses obsessions, l'asiatique revint dans la pièce où Mills était toujours impassible.
Cho: "Alors, vous avez changé d'avis? Vous allez me raconter ce qui s'est passé avec l'agent Wainwright?"
Mills, jouant les innocents: "Que s'est-il passé?"
Cho: "Je vais vous rafraîchir la mémoire. Vous les avez suivis lui et sa femme, dans un hôtel casino, à la sortie de la ville. Et vous avez poignardé l'agent Wainwright."
Mills: "Il est mort?"
Cho: "C'est un aveu?"
Mills: "Non. Mais j'aimerais rencontrer celui qui en est l'auteur. Pour lui serrer la main."
Cho: "Vous désiriez donc sa mort."
Mills: "Bien sûr. Il était entrain de me voler ma soeur, de l'emmener loin de moi. Ce n'est pas un crime de vouloir la mort de quelqu'un."
Cho: "C'est exact."
Le prisonnier, apparemment au fait de ses droits, vit l'heure au poignet de l'asiatique et sourit.
Mills: "Le délais arrive à son terme, agent Cho. Vous allez bientôt devoir me libérer."
Cho: "Vous ne souhaitez pas voir le lieutenant Jane? C'est la but de votre présence ici."
Mills: "J'irais la voir à l'hôpital. J'irais la soutenir."
Le moment était venu de lui ôter ses chaînes et de le relâcher dans la nature. Il était urgent d'intervenir pour le maintenir en détention. Alors que l'individu allait franchir la porte de la cellule, l'asiatique qui devait absolument le retenir, avait échoué. Mais pas tout à fait, car c'est Mills qui lui tendit une perche par mégarde.
Mills: "Je peux transmettre un message à Leigh Ann, de votre part?"
Cho: "Dites-lui que je la protégerais de vous."
Mills: "De moi? Je ne lui veux aucun mal."
Cho: "Non, vous vous contentez de fantasmer sur elle. Vous ne la considérez pas comme une soeur. Vos sentiments sont d'ordre sexuels."
Il avait visé juste, s'attirant les foudres du jeune homme. Ce dernier le frappa au visage et se jeta sur lui. Il était comme fou, assenant une pluie de coups à l'agent, au sol. Il fallut l'intervention de trois officiers pour séparer le forcené de sa victime. Cho se releva, arcade ouverte et se tenant les côtes. Il signifia son arrestation, à Mills, pour coups et blessures. Son plan avait fonctionné et il en portait les stigmates. Mais le principal pour lui était le résultat. Mills resterait en détention, dans les locaux, pour une durée minimale d'une semaine. Cela leur donnerait plus de temps, pour le coincer. Et peut-être que Leigh Ann pourrait les y aider, si tant est que les jours de Wainwright ne soient plus en danger.
Le consultant arriva dans les sous-sols, après l'esclandre. Il remarqua le sang sur le visage de son ami. Appuyant une gaze sur son front, il était assis et paraissait sonné.
Jane: "Où est Mills?"
Cho: "En garde à vue."
Jane: "Il t'a pas raté dis-moi. Ouh, ça doit faire mal. Dans quel état tu as du le mettre."
Cho: "Je l'ai pas touché. C'est pas l'envie qui me manquait."
Jane: "Je te remercie Cho."
Cho: "C'était pas grand chose."
Jane: "Sans toi, Mills serait dehors. Tu peux me demander ce que tu veux."
Cho: "Ouais?
Jane: "Ce que tu veux."
Cho: "Laisse tomber." Il pensa: "Tu peux pas me donner ce que je veux."
Le mouchoir que l'asiatique plaquait sur sa blessure se remplissait de sang.
Jane: "Tu as besoin de points de suture. Je t'aurais conduit moi-même aux urgences, mais j'ai laissé ma voiture au motel. J'ai pris un taxi."
Cho: "Je vais me débrouiller. Fais pas de conneries, Jane."
Jane: "Des conneries? Moi?"
Cho: "J'ai pas fais ça pour rien. Alors fiche pas tout par terre."
Il emprunta le même mode de transport que Jane, pour se rendre à l'hôpital. Là-bas, après avoir reçu les soins nécessaires, il entreprit d'aller prendre des nouvelles de son supérieur. En faisant cela, il voulait surtout savoir comment Leigh Ann supportait cette épreuve. En atteignant la chambre du patient, il aperçut les deux femmes en pleine discussion. Ne voulant pas les déranger, il fit une halte, à la machine à café. Derrière la baie vitrée, la conversation avait prit une tournure très personnelle.
Leigh Ann: "Je peux vous poser une question, Térésa?"
Lisbon: "Tout dépend de la question."
Leigh Ann: "Est-ce que vous êtes vraiment amoureuse de Patrick? Ou bien, n'est-ce qu'une attirance passagère? Soyez honnête."
Lisbon: "Disons que... Jane est quelqu'un de spécial."
Leigh Ann: "Ce n'est pas une réponse. J'ai besoin de savoir ce que vous ressentez réellement. Je ne veux pas que Patrick souffre à cause d'une déception. Comprenez qu'il n'a pas eu de relation suivi depuis Angela."
Lisbon: "C'est à dire que... oui, je ... Je suis troublée par Jane. Mais je ne sais pas si c'est de l'amour. Quoi qu'il en soit, pour lui, il ne s'agit que d'amitié."
Leigh Ann: "Vous êtes bien dépitée. Vous êtes amoureuse, c'est clair. Avez-vous oublié ce que je vous ai dit? C'est à vous de faire le premier pas. Si il vous semble distant, c'est par respect pour sa femme. La vie est courte Térésa." Elle posa les yeux sur Luther. " Et le bonheur plus encore. Vous avez perdu assez de temps vous et lui."
Lisbon: "Et si je me trompais. Si il ne voulait pas être plus qu'un ami?"
Leigh Ann: "Il vous regarde de la même façon dont il regardait Angela. Ecoutez Térésa, on a tous une personne qui nous est destinée quelque part, une âme soeur que peu de gens ont la chance de trouver. J'ai eu cette chance et je vais peut-être perdre l'homme de ma vie. Ne la laissez pas filer."
Lisbon: "Je tâcherais de m'en souvenir."
Leigh Ann, ravalant ses larmes: "Faites mieux que ça. Faites en sorte que mon frère soit heureux, à nouveau."
Lisbon: "D'accord, je vous promet d'essayer."
La jeune femme avait du mal à retenir son chagrin, esquissant un sourire, en essuyant ses yeux.
Lisbon lui saisi la main: "Je ne connais pas Luther depuis longtemps, mais je l'ai vu avec vous. Il vous aime, il faudrait être aveugle pour ne pas s'en apercevoir. Il va tout faire pour revenir vers vous."
Leigh Ann: "J'espère qu'il en aura la force."
Elle était aussi blanche que les murs de la pièce.
Lisbon: "Vous vous sentez bien Leigh Ann?"
Leigh Ann: "J'ai eu un vertige. Je n'ai rien avalé depuis hier soir."
Lisbon: "Allez vous chercher un café et profitez-en pour faire une pause."
Leigh Ann: "Non, si il se réveille..."
Lisbon: "Je vous préviendrais soyez tranquille."
Après un dernier baiser sur le front de Luther, elle quitta cet endroit, pour suivre le conseil de Lisbon. Affaiblie, elle tituba jusqu'au distributeur de boissons, se tenant à la rampe du mur. Un haut le coeur la contraignit à s'asseoir, sur le banc le plus proche. Elle prit sa tête entre ses mains. Une voix lui fit lever les yeux sur l'asiatique qui lui tendait un gobelet de café.
Leigh Ann: "Agent Cho. Qu'est-ce qui vous est arrivé?"
Cho, fraîchement recousu, gratifié d'un oeil au beurre noir, s'assit à côté d'elle: "Les risques du métier."
Leigh Ann trempa ses lèvres dans sa boisson et se leva soudain, une main devant la bouche, se ruant dans les toilettes. A son retour, ils échangèrent un regard, dans un silence qui valait autant qu'un long discours. L'asiatique retourna au distributeur et ramena un autre gobelet à la jeune femme.
Leigh Ann grimaça: "Du thé. Non merci..."
Cho: "Buvez. C'est plus indiqué pour vous."
L'humeur légère de la jeune femme ne dura qu'une fraction de seconde. Elle ne réussi pas à boire une goutte. Se remettant à pleurer, elle posa sa tasse sur le sol. Ne sachant pas quoi faire, Cho lui encercla les épaules et elle se laissa aller contre lui.
Au CBI, Jane se trouvait devant la cellule de l'écorcheur. Il hésita longuement, repensant aux atrocités qu'il avait commit, avant de se décider finalement de se confronter à ce frère dont il ne savait rien ou si peu. Mais était-il prêt à entendre certaines révélations et Mills, serait-il disposé à les lui faire volontairement?
TBC...
Suite
Je n'ai pas encore décidé de ce que j'allais faire de Luther. J'hésite...
Chapitre 26
Le malheur semblait inéluctable pour la famille Jane. C'était une sorte de malédiction à laquelle ils ne pouvaient se soustraire. Patrick aurait donné tout ce qu'il possédait, pour atténuer la peine de sa soeur. Il s'apprêtait à la laisser avec son mari mais elle le retint.
Jane: "Tu ne préfères pas être seule pour lui parler?"
Leigh Ann: "Je veux que tu restes avec moi. S'il te plait. Je n'aurais pas le courage, autrement."
Il accepta mais demeura à distance du couple, gêné de s'imposer, dans leur intimité, même avec l'accord de la jeune femme.
Leigh Ann, chuchota: "Luther... j'espère que tu m'entends. Il faut que tu reviennes. Les médecins s'en cachent bien mais ils ont déjà baissé les bras. Moi je ne renoncerais pas. Je sais que je ne l'ai pas suffisamment dit mais je t'aime. Je t'en supplie, tu dois te battre. On est une famille maintenant. Je n'y arriverais pas sans toi."
Elle se pencha vers lui, soufflant à son oreille: "Ne pars pas, mon amour. Si tu pars, je te suivrais, je le jure. Je sais que ce n'est pas ce que tu veux, alors reviens. On a besoin de toi."
Ces derniers mots, Jane ne les entendit pas, fort heureusement. Car savoir sa soeur susceptible de commettre l'irréparable, serait inconcevable pour lui. Mais c'était le chagrin qui guidait sa pensée. Elle ne ferait pas une erreur aussi lourde de conséquences pour son frère. Les liens familiaux avaient trop d'importance, à ses yeux. La jeune femme, inconsolable, ne cessait de supplier son compagnon, mais celui-ci demeurait sourd à ses appels.
Jane: "Je te laisse, un instant. Je reviens vite. Mais toi, tu devrais aller manger quelque chose. Tu ne tiendras pas le coup sinon."
Leigh Ann: "Non, je veux être là si il se réveille."
Jane: "Très bien. Je te ramène un sandwich."
Leigh Ann: "Je ne pourrais rien avaler."
Il l'embrassa sur le front, l'une de ses mains sur son épaule, puis rejoignit Lisbon, dans le couloir. Elle fronçait les sourcils, cherchant comment faire pour que Leigh Ann se rende au CBI.
Jane remarqua son embarra: "Qu'est-ce qui se passe?"
Lisbon: "On a un problème."
Jane: "Ne me dites rien. Mills refuse de parler. C'est bien ça?"
Lisbon: "Pas exactement. Il ne veut avoir à faire qu'à votre soeur. Je ne peux décemment pas lui demander d'y aller."
Jane: "Elle n'est pas en état, pour le moment. Mais nous ne sommes pas pressés, Mills ne risque pas de sortir de sitôt. Pas après une tentative de meurtre sur un flic."
Lisbon: "Ce n'est pas aussi simple. Il n'a pas avoué."
Jane: "Je ne comprend pas. Il a blessé Wainwright, il doit y avoir des traces sur lui."
Lisbon: "Ses mains étaient couvertes de sang mais pas celui de Wainwright. C'est pour cela qu'on a besoin de Leigh Ann."
Jane: "Hors de question! Je ne lui imposerais pas un tête à tête avec l'assassin de son mari. J'irais à sa place. Il acceptera peut-être de parler à son frère."
Lisbon: "Vous êtes sûr de vouloir le faire?"
Jane: "Je n'ai pas le choix. Il faut que j'essaye."
Lisbon: "Vous devez d'abord vous calmer. Je ne vous laisserais pas y aller tant que vous serez aussi nerveux."
Jane: "Nous n'avons pas le luxe d'attendre. Il ne faut pas que Mills soit libéré, faute de preuves. Je ne le permettrais pas."
Lisbon: "Ne vous inquiétez pas. Cho s'occupe de lui. Vous pouvez lui faire confiance. Prenez le temps qu'il vous faudra."
Jane: "Et vous?"
Lisbon: "Quoi, moi?"
Jane: "Vous ne retournez pas au CBI, pour superviser l'interrogatoire?"
Lisbon, ennuyée: "Je vais laisser une chance à Cho de le convaincre de se mettre à table. Et je veux voir comment la situation évolue avec Wainwright."
Le mentaliste avait comprit ce qui se passait, dans la tête de sa collègue. En d'autres circonstances, elle n'aurait pas perdu une seconde, pour se rendre au bureau et prendre elle-même l'affaire en mains. Elle ne s'en serait pas déchargée sur un collaborateur, si doué soit-il. Mais Térésa était directement concernée et elle n'avait pas le courage de soutenir le regard de cet homme. Elle était en panique, rien qu'à cette idée.
Jane le devina aussitôt: "Vous ne voulez pas y aller. Ca vous fait peur de le revoir. Vous craignez que vos souvenirs ne refassent surface. Je me trompe?"
Lisbon: "Vous me connaissez par coeur. Bravo."
Jane: "Vous ne faites que retarder l'échéance. Il faudra bien que vous dépassiez cette angoisse, tôt ou tard."
Lisbon: "Je suis au courant. Mais tard, ça me conviendrait plutôt bien." Elle esquissa un sourire. "Sérieusement Jane, je ne pourrais pas, c'est impossible."
Jane: "Ne vous en faites pas. C'est à moi de me charger de ça. Qu'il le veuille ou non, Mills sera obligé de se satisfaire de moi. Parce qu'il n'aura pas d'autre interlocuteur. Je l'empêcherais de faire encore du mal, à celles que j'aime."
Lisbon: "Vous parlez de Leigh Ann."
Jane, évasif: "Pas seulement..."
Il avait déclaré cela en la regardant avec insistance, tandis que la jeune femme se concentrait sur son portable. Elle sentait incontestablement ses yeux sur elle et s'évertuait à en faire abstraction avec application. Tout cela devenait de plus en plus incommodant, et elle éprouvait de plus en plus de difficultés à le dissimuler. Ces simples mots, si lourds de sens, suffisaient à affoler ses battements cardiaques. Elle avait honte de penser à des choses pareilles alors que Leigh Ann, elle, voyait son avenir tomber en miettes. Néanmoins, c'est aussi elle qui l'avait incité à dévoiler ses sentiments à Jane. De plus, les événements récents lui faisaient prendre conscience de la fragilité de la vie. Térésa inspira à fond et tenta de se lancer.
Lisbon: "Jane..."
Elle hésita.
Jane: "Qu'est-ce qu'il y a Lisbon? Nous sommes amis, vous pouvez tout me dire. Allez-y."
"Amis", c'est donc ainsi qu'il la considérait. Du moins le croyait-elle.
Lisbon: "Je vais rentrer au bureau. Ca ne sert à rien d'attendre, je dois crever l'abcès. Personne ne peut le faire à ma place."
Jane: "Je ne disais pas ça pour vous obliger à faire quelque chose que vous ne voulez pas. D'ailleurs, moi aussi, il faudra que j'ai une explication avec Bryan Mills. Alors, si vous pouviez me rendre service en veillant sur ma soeur. Le temps que j'aille régler certaines choses avec lui..."
Lisbon: "Evidemment, Jane. Puisqu'on est amis."
Les mots étaient sortis de sa bouche plus sèchement qu'elle ne l'avait escompté et elle le regretta. Mais trop tard, car le consultant était déjà loin.
Au CBI, Cho se trouvait, peut-être pour la première fois de sa carrière, déstabilisé par un suspect. Il y avait forcément une faille chez cet homme, un sujet sensible qu'il pourrait exploiter. Mais lequel? Comment décontenancer un sociopathe? Par définition, ces gens-là n'accordent d'importance à rien, et surtout pas aux êtres humains. Cette idée le fit réfléchir. Il y avait une exception dans l'esprit malade de Mills. Sa famille ou plus particulièrement, sa soeur. Cela était pourtant évident puisqu'il avait réclamé sa présence et surtout, il ne l'avait pas blessée physiquement, que ce soit lors de son enlèvement ou le matin, chez Wainwright. Voilà le point faible de Mills.
Cho s'étonna de ne pas avoir découvert ce lien, plus tôt et il se rendit alors compte que la jeune soeur du consultant parasitait ses pensées, plus que de raison. Il devait faire l'impasse sur ses sentiments qui de toutes façons n'étaient pas partagés, pour se recentrer sur sa mission. Ayant dissipé ses obsessions, l'asiatique revint dans la pièce où Mills était toujours impassible.
Cho: "Alors, vous avez changé d'avis? Vous allez me raconter ce qui s'est passé avec l'agent Wainwright?"
Mills, jouant les innocents: "Que s'est-il passé?"
Cho: "Je vais vous rafraîchir la mémoire. Vous les avez suivis lui et sa femme, dans un hôtel casino, à la sortie de la ville. Et vous avez poignardé l'agent Wainwright."
Mills: "Il est mort?"
Cho: "C'est un aveu?"
Mills: "Non. Mais j'aimerais rencontrer celui qui en est l'auteur. Pour lui serrer la main."
Cho: "Vous désiriez donc sa mort."
Mills: "Bien sûr. Il était entrain de me voler ma soeur, de l'emmener loin de moi. Ce n'est pas un crime de vouloir la mort de quelqu'un."
Cho: "C'est exact."
Le prisonnier, apparemment au fait de ses droits, vit l'heure au poignet de l'asiatique et sourit.
Mills: "Le délais arrive à son terme, agent Cho. Vous allez bientôt devoir me libérer."
Cho: "Vous ne souhaitez pas voir le lieutenant Jane? C'est la but de votre présence ici."
Mills: "J'irais la voir à l'hôpital. J'irais la soutenir."
Le moment était venu de lui ôter ses chaînes et de le relâcher dans la nature. Il était urgent d'intervenir pour le maintenir en détention. Alors que l'individu allait franchir la porte de la cellule, l'asiatique qui devait absolument le retenir, avait échoué. Mais pas tout à fait, car c'est Mills qui lui tendit une perche par mégarde.
Mills: "Je peux transmettre un message à Leigh Ann, de votre part?"
Cho: "Dites-lui que je la protégerais de vous."
Mills: "De moi? Je ne lui veux aucun mal."
Cho: "Non, vous vous contentez de fantasmer sur elle. Vous ne la considérez pas comme une soeur. Vos sentiments sont d'ordre sexuels."
Il avait visé juste, s'attirant les foudres du jeune homme. Ce dernier le frappa au visage et se jeta sur lui. Il était comme fou, assenant une pluie de coups à l'agent, au sol. Il fallut l'intervention de trois officiers pour séparer le forcené de sa victime. Cho se releva, arcade ouverte et se tenant les côtes. Il signifia son arrestation, à Mills, pour coups et blessures. Son plan avait fonctionné et il en portait les stigmates. Mais le principal pour lui était le résultat. Mills resterait en détention, dans les locaux, pour une durée minimale d'une semaine. Cela leur donnerait plus de temps, pour le coincer. Et peut-être que Leigh Ann pourrait les y aider, si tant est que les jours de Wainwright ne soient plus en danger.
Le consultant arriva dans les sous-sols, après l'esclandre. Il remarqua le sang sur le visage de son ami. Appuyant une gaze sur son front, il était assis et paraissait sonné.
Jane: "Où est Mills?"
Cho: "En garde à vue."
Jane: "Il t'a pas raté dis-moi. Ouh, ça doit faire mal. Dans quel état tu as du le mettre."
Cho: "Je l'ai pas touché. C'est pas l'envie qui me manquait."
Jane: "Je te remercie Cho."
Cho: "C'était pas grand chose."
Jane: "Sans toi, Mills serait dehors. Tu peux me demander ce que tu veux."
Cho: "Ouais?
Jane: "Ce que tu veux."
Cho: "Laisse tomber." Il pensa: "Tu peux pas me donner ce que je veux."
Le mouchoir que l'asiatique plaquait sur sa blessure se remplissait de sang.
Jane: "Tu as besoin de points de suture. Je t'aurais conduit moi-même aux urgences, mais j'ai laissé ma voiture au motel. J'ai pris un taxi."
Cho: "Je vais me débrouiller. Fais pas de conneries, Jane."
Jane: "Des conneries? Moi?"
Cho: "J'ai pas fais ça pour rien. Alors fiche pas tout par terre."
Il emprunta le même mode de transport que Jane, pour se rendre à l'hôpital. Là-bas, après avoir reçu les soins nécessaires, il entreprit d'aller prendre des nouvelles de son supérieur. En faisant cela, il voulait surtout savoir comment Leigh Ann supportait cette épreuve. En atteignant la chambre du patient, il aperçut les deux femmes en pleine discussion. Ne voulant pas les déranger, il fit une halte, à la machine à café. Derrière la baie vitrée, la conversation avait prit une tournure très personnelle.
Leigh Ann: "Je peux vous poser une question, Térésa?"
Lisbon: "Tout dépend de la question."
Leigh Ann: "Est-ce que vous êtes vraiment amoureuse de Patrick? Ou bien, n'est-ce qu'une attirance passagère? Soyez honnête."
Lisbon: "Disons que... Jane est quelqu'un de spécial."
Leigh Ann: "Ce n'est pas une réponse. J'ai besoin de savoir ce que vous ressentez réellement. Je ne veux pas que Patrick souffre à cause d'une déception. Comprenez qu'il n'a pas eu de relation suivi depuis Angela."
Lisbon: "C'est à dire que... oui, je ... Je suis troublée par Jane. Mais je ne sais pas si c'est de l'amour. Quoi qu'il en soit, pour lui, il ne s'agit que d'amitié."
Leigh Ann: "Vous êtes bien dépitée. Vous êtes amoureuse, c'est clair. Avez-vous oublié ce que je vous ai dit? C'est à vous de faire le premier pas. Si il vous semble distant, c'est par respect pour sa femme. La vie est courte Térésa." Elle posa les yeux sur Luther. " Et le bonheur plus encore. Vous avez perdu assez de temps vous et lui."
Lisbon: "Et si je me trompais. Si il ne voulait pas être plus qu'un ami?"
Leigh Ann: "Il vous regarde de la même façon dont il regardait Angela. Ecoutez Térésa, on a tous une personne qui nous est destinée quelque part, une âme soeur que peu de gens ont la chance de trouver. J'ai eu cette chance et je vais peut-être perdre l'homme de ma vie. Ne la laissez pas filer."
Lisbon: "Je tâcherais de m'en souvenir."
Leigh Ann, ravalant ses larmes: "Faites mieux que ça. Faites en sorte que mon frère soit heureux, à nouveau."
Lisbon: "D'accord, je vous promet d'essayer."
La jeune femme avait du mal à retenir son chagrin, esquissant un sourire, en essuyant ses yeux.
Lisbon lui saisi la main: "Je ne connais pas Luther depuis longtemps, mais je l'ai vu avec vous. Il vous aime, il faudrait être aveugle pour ne pas s'en apercevoir. Il va tout faire pour revenir vers vous."
Leigh Ann: "J'espère qu'il en aura la force."
Elle était aussi blanche que les murs de la pièce.
Lisbon: "Vous vous sentez bien Leigh Ann?"
Leigh Ann: "J'ai eu un vertige. Je n'ai rien avalé depuis hier soir."
Lisbon: "Allez vous chercher un café et profitez-en pour faire une pause."
Leigh Ann: "Non, si il se réveille..."
Lisbon: "Je vous préviendrais soyez tranquille."
Après un dernier baiser sur le front de Luther, elle quitta cet endroit, pour suivre le conseil de Lisbon. Affaiblie, elle tituba jusqu'au distributeur de boissons, se tenant à la rampe du mur. Un haut le coeur la contraignit à s'asseoir, sur le banc le plus proche. Elle prit sa tête entre ses mains. Une voix lui fit lever les yeux sur l'asiatique qui lui tendait un gobelet de café.
Leigh Ann: "Agent Cho. Qu'est-ce qui vous est arrivé?"
Cho, fraîchement recousu, gratifié d'un oeil au beurre noir, s'assit à côté d'elle: "Les risques du métier."
Leigh Ann trempa ses lèvres dans sa boisson et se leva soudain, une main devant la bouche, se ruant dans les toilettes. A son retour, ils échangèrent un regard, dans un silence qui valait autant qu'un long discours. L'asiatique retourna au distributeur et ramena un autre gobelet à la jeune femme.
Leigh Ann grimaça: "Du thé. Non merci..."
Cho: "Buvez. C'est plus indiqué pour vous."
L'humeur légère de la jeune femme ne dura qu'une fraction de seconde. Elle ne réussi pas à boire une goutte. Se remettant à pleurer, elle posa sa tasse sur le sol. Ne sachant pas quoi faire, Cho lui encercla les épaules et elle se laissa aller contre lui.
Au CBI, Jane se trouvait devant la cellule de l'écorcheur. Il hésita longuement, repensant aux atrocités qu'il avait commit, avant de se décider finalement de se confronter à ce frère dont il ne savait rien ou si peu. Mais était-il prêt à entendre certaines révélations et Mills, serait-il disposé à les lui faire volontairement?
TBC...
Suite
Dernière édition par lilia le Sam 26 Oct 2013 - 20:24, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Les liens du sang ^
Jane en protecteur de sa sœur, c'est assez mignon...Une confrontation entre les deux frères s'annonce....que va-t-elle révéler ?
lilia a écrit:
Le mentaliste avait comprit ce qui se passait, dans la tête de sa collègue. En d'autres circonstances, elle n'aurait pas perdu une seconde, pour se rendre au bureau et prendre elle-même l'affaire en mains. Elle ne s'en serait pas déchargée sur un collaborateur, si doué soit-il. Mais Térésa était directement concernée et elle n'avait pas le courage de soutenir le regard de cet homme. Elle était en panique, rien qu'à cette idée.
Jane le devina aussitôt: "Vous ne voulez pas y aller. Ca vous fait peur de le revoir. Vous craignez que vos souvenirs ne refassent surface. Je me trompe?"
Lisbon: "Vous me connaissez par coeur. Bravo."
Jane: "Vous ne faites que retarder l'échéance. Il faudra bien que vous dépassiez cette angoisse, tôt ou tard."
Lisbon: "Je suis au courant. Mais tard, ça me conviendrait plutôt bien." Elle esquissa un sourire. "Sérieusement Jane, je ne pourrais pas, c'est impossible."
J'ai un tout petit peu de mal avec cette séquence. En fait, je vois plus Jane donner son conseil directement sans passer par la case "je montre que j'ai compris"...c'est Lisbon, je veux dire. J'ai un peu de mal qu'il fasse avec elle ce qu'il ferait à n'importe qui.
La belle compréhension dont il faut preuve n'est pas étonnante....mais j'imagine que son étalage agace Lisbon (j'imagine le "bravo" sarcastique)....dommage, Jane !
La belle compréhension dont il faut preuve n'est pas étonnante....mais j'imagine que son étalage agace Lisbon (j'imagine le "bravo" sarcastique)....dommage, Jane !
Ha....Lisbon...ta question/constatation sonne comme une déclaration....Vous parliez de Leigh Ann, elle est donc inutile. Il y a donc des attentes cachées là-dessous...lilia a écrit:Jane: "Ne vous en faites pas. C'est à moi de me charger de ça. Qu'il le veuille ou non, Mills sera obligé de se satisfaire de moi. Parce qu'il n'aura pas d'autre interlocuteur. Je l'empêcherais de faire encore du mal, à celles que j'aime."
Lisbon: "Vous parlez de Leigh Ann."
Jane, évasif: "Pas seulement..."
Aie, aie, aie....Jolie scène, malgré des sentiments froissés....tellement significative....lilia a écrit:Jane: "Qu'est-ce qu'il y a Lisbon? Nous sommes amis, vous pouvez tout me dire. Allez-y."
[....]
Lisbon: "Evidemment, Jane. Puisqu'on est amis."
lilia a écrit:Les mots étaient sortis de sa bouche plus sèchement qu'elle ne l'avait escompté et elle le regretta. Mais trop tard, car le consultant était déjà loin.
Donc...il ne les a pas entendus ? Il n'en a donc pas tiré de conclusion ? Ça, c'est vraiment dommage !
Cho qui amène Mills à le frapper pour pouvoir le garder en détention, c'était entendu...mais toujours bon à lire. Il sait visiblement appuyer là où ça fait mal....Égal à lui-même, Cho parle peu mais fait mouche.
La conversation Leigh Ann/Teresa est très touchante....Jane & Lisbon ont bien besoin d'un peu de coaching pour que cette histoire avance....
La résolution finale de Lisbon est juste
Quant à Leigh Ann....il semblerait qu'une (bonne ?) nouvelle se prépare....enfin, elle sera bonne si son mari est à ses côtés pour la partager. Pour le coup, j'espère vraiment qu'il va s'en sortir. Pour cette nouvelle famille et aussi pour que la "malédiction" soit brisée, que Jane voit qu'il est possible d'être heureux....
Cho qui amène Mills à le frapper pour pouvoir le garder en détention, c'était entendu...mais toujours bon à lire. Il sait visiblement appuyer là où ça fait mal....Égal à lui-même, Cho parle peu mais fait mouche.
La conversation Leigh Ann/Teresa est très touchante....Jane & Lisbon ont bien besoin d'un peu de coaching pour que cette histoire avance....
La résolution finale de Lisbon est juste
Quant à Leigh Ann....il semblerait qu'une (bonne ?) nouvelle se prépare....enfin, elle sera bonne si son mari est à ses côtés pour la partager. Pour le coup, j'espère vraiment qu'il va s'en sortir. Pour cette nouvelle famille et aussi pour que la "malédiction" soit brisée, que Jane voit qu'il est possible d'être heureux....
Re: Les liens du sang ^
Merci Jane Doe!
Chapitre 27
C'est avec une certaine réserve que Jane entra dans la salle. Il débrancha la caméra et le micro. Leigh Ann avait dit vrai. La ressemblance était flagrante, entre ces deux-là. A ceci près que Mills portait des vêtements plus décontractés ce jour-là. Il n'avait plus besoin de se cacher derrière l'image de son frère, donc le costume trois pièce était devenu obsolète. Jane avait devant lui, un citoyen lambda, qui aurait pu aisément se fondre dans la masse et disparaître de la ville ou de l'Etat. Le mentaliste savait qu'il était resté pour une raison précise. Le motif de sa reddition devait être d'une importance capitale, pour risquer de perdre sa liberté et peut-être sa vie. Ils se dévisagèrent un instant, en silence. Aucun d'eux ne baissait les yeux.
Jane resta debout tandis que son frère était à nouveau entravé à la table.
Mills se mordait les lèvres.
Jane: "Vous êtes déçu?"
Mills: "Un peu. Mais je ne m'attendais pas à ce que vous satisfassiez à mes exigences. Ce n'est pas grave, tant que ça reste en famille. Alors voilà enfin Patrick Jane, le jeune prodige."
Jane: "On ne m'a pas appelé comme ça depuis des siècles."
Mills: "C'était ton nom de scène, quand tu te produisais dans les foires avec notre père."
Jane: "Comment est-ce que vous pouvez le savoir?"
Mills: 'Je t'ai vu, à l'une de tes représentations. J'étais venu pour rencontrer mon père. Et il m'a claqué la porte au nez. Je n'oublierais jamais ce jour."
Jane: "Je l'ignorais. Il ne me l'a jamais dit."
Mills: "Rien d'étonnant."
Jane: "Expliquez-vous."
Mills: "Des années auparavant, je devais avoir une dizaine d'année. Ma mère l'avait contacté. Elle se savait malade et voulait qu'il me récupère. Il a refusé, prétextant qu'il n'avait pas les moyens d'élever un enfant. Ma mère est morte, ..."
Jane le coupa: "Je sais ce qui vous est arrivé ensuite. Mais ça ne vous donnait pas le droit de vous venger sur des femmes innocentes."
Mills: "C'est entièrement de la faute d'Alex Jane. Quand il m'a renvoyé, j'ai aperçu la plus jolie chose qu'il m'ait été donné de voir. Une merveilleuse petite fille aux cheveux blond. Elle jouait derrière la caravane, elle m'a sourit. J'ai comprit qui elle était. Je n'en ai pas voulu immédiatement à Alex. Après tout, sa situation avait pu s'améliorer entre temps. Et c'est là que j'ai eu la surprise de découvrir un frère qui avait mon âge. Tu revenais chez toi avec un sac de linge, sous le bras. J'ai réalisé que papa aurait pu me recueillir quand ma mère le lui a demandé."
Jane: "C'est pour ça que vous avez agressé le mari de Leigh. Pour la punir d'avoir eu l'enfance que vous auriez du avoir?"
Mills: "Je ne veux pas la punir. Je veux qu'elle revienne vers moi. Qu'elle comprenne que je tiens à elle."
Jane: "Vous tenez à elle! C'est en la rendant malheureuse que vous lui prouvez? Vous ne croyez pas sérieusement que Leigh va faire abstraction de votre responsabilité dans le meurtre de son mari et vous pardonner! C'est absurde."
Mills: "Elle le fera. Nous sommes du même sang. Je connais la valeur qu'elle donne aux liens familiaux. Elle les place au-dessus de toutes choses."
Jane: "Certainement pas au-dessus de la vie de son mari."
Mills: "Elle se remettra de sa mort. Elle finira par l'oublier. J'y veillerais."
Jane: "Vous parlez comme quelqu'un qui sera bientôt libre. Vous semblez éluder un détail. Vous avez tenté de tuer un agent d'Etat."
Mills: "Mais je n'ai pas dis que j'avais fait quoi que ce soit à cet homme. En revanche, ce qui lui est arrivé est une bénédiction. Leigh Ann comprendra que c'est mieux ainsi. Elle sera plus heureuse sans lui. Il ne pourra plus nous séparer. Notre famille sera réuni."
A l'énoncé des délires de son frère, Patrick était ébahi, car Mills paraissait croire à ses inepties.
Mills: "Leigh n'était qu'une enfant. Je ne lui en veux pas. Contrairement à toi."
Jane: "Dans ce cas, vous auriez du tuer Lisbon, comme Wainwright, au lieu de l'épargner."
Mills: "Je n'en avais pas besoin. Je t'avais déjà puni, autrefois. J'ai utilisé ta petite amie pour attirer ton attention."
Jane: "Quoi? Qu'est-ce que ça signifie? Vous m'avez déjà puni?"
Mills: "Tu es tellement sûr de toi, persuadé de tenir le coupable, que tu ne t'es jamais posé de questions."
Jane: "De quoi vous parlez?"
Mills: "Le ruban. Celui que j'ai laissé dans cette cave. J'ai récupéré ce bout de tissus, chez toi. A Malibu. Dans la poche de la robe de ta ravissante fille. Elle ressemblait trait pour trait à Leigh, au même âge."
Le mentaliste n'était pas convaincu par son histoire. Pourquoi évoquer sa famille? Il ne pouvait pas la connaître.
Jane: "Vous essayez de me manipuler. Vous avez lu mon histoire dans la presse. N'espérez pas que je tombe dans le panneau."
Mills: "Oh, mais je ne cherche pas à sortir d'ici, en vous incitant à me passer à tabac. Ce sont vos méthodes, pas les miennes."
Le blond fronça les sourcils.
Mills: "C'était un plan grossier. Je ne te cache pas que j'ai apprécié cogner sur un flic. C'était distrayant. Mais je suis là parce que je l'ai décidé. Je n'ai pas craqué sous la pression de ton collègue."
Jane: "Qu'est-ce que vous voulez exactement?"
Mills: "Je veux une famille, ma famille. Celle dont vous m'avez injustement privé, toi et Alex. Celle à laquelle tu as eu droit et que tu n'as pas su garder."
Patrick avait peur de comprendre et son cerveau fonctionnait à plein régime. Il échafaudait des hypothèses concernant la mort de sa famille. "Mills l'avait déjà puni" Cette phrase trottait dans sa tête, alors qu'il tournait le dos à cet individu malfaisant. Il essayait de réfléchir, de démêler le vrai du faux. Bien qu'il n'ait pas été évoqué, le nom de Red John flottait au-dessus de lui, comme une menace.
Jane se retourna, à bout de nerfs, serrant la chaise devant lui, entre ses mains: "Vous ne vous en tirerez pas aussi facilement! Je veux la vérité! Qu'est-ce que vous avez fait?"
Mills ricana: "Ca te rend dingue n'est-ce pas? Maintenant tu sais ce que j'ai ressenti en voyant ta parfaite petite famille."
Jane, fit le tour de la table et saisi le suspect par le col, l'obligeant à se lever: "Ca suffit! Tu vas tout me raconter et tout de suite!"
La chaise tomba au sol, dans un fracas qui alerta le gardien, en faction, dans le couloir. Le consultant lâcha Mills, avant qu'il n'entre.
- "Qu'est-ce qui se passe? Tout va bien Mr Jane?"
Jane: "Oui, merci."
Ils s'éloignèrent, laissant Mills seul quelques minutes. Celui-ci était penché en avant et faisait des effort, en se tenant le ventre. Il cracha un objet qu'il plaça discrètement, dans sa manche.
- "Vous ne pouvez pas rester. Si on apprend que je vous ai permis d'interroger le prisonnier, sans surveillance..."
Jane lui tapa sur l'épaule: "Ne craignez rien, tout va bien."
- "Je vous accorde cinq minutes."
Le garde sortit et Jane s'approcha de Mills, pour lui murmurer: "Ca n'est pas terminé."
Mills: "Je suis d'accord."
A l'hôpital, Lisbon ne pensait qu'à une chose. Elle espérait que son consultant parvienne à conserver son calme et qu'il ne s'en prenne pas physiquement à leur suspect. Cela anéantirait tout efforts pour le piéger. Elle était encore dans la chambre de son patron, tandis que Leigh Ann trouvait du réconfort dans les bras de l'asiatique. Il était bien le dernier auprès de qui elle se serait tourné, en temps normal, mais contre toute attente, il se prêtait volontier à l'exercice. Evidemment, ce rapprochement imprévu, n'avait pas la même incidence pour lui que pour la jeune femme.
Elle était blottie contre lui, sans arrière pensée. Soudain, elle se décolla de l'épaule du jeune homme, réalisant que ce n'était pas correct, étant donné la teneur des sentiments qu'elle le soupçonnait d'éprouver à son égard.
Leigh Ann: "Excusez-moi."
Cho: "Ne vous excusez pas."
Leigh Ann: "Bien sûr que si. Et on sait tous les deux pourquoi."
Elle s'éloigna instantanément et retourna dans la chambre de Wainwright, où elle reprit sa place, libérant par la même Térésa. Celle-ci rejoignit son collaborateur. Elle remarqua son embarra, mais en premier lieu, ses blessures.
Lisbon: "Vous avez fait preuve d'abnégation, comme toujours, Cho. Ca a marché?"
Cho: "Oui."
Lisbon: "Ca n'a pas l'air de vous réjouir."
Cho, jetant un oeil en direction de la soeur du consultant: "J'ai fais mon boulot."
Il se leva et disparut.
Lisbon ne se demanda pas ce qui pouvait troubler l'imperturbable agent Cho. Inutile d'être médium pour savoir qu'il était attiré par la mauvaise personne. Bien qu'il ait toujours été impassible, la lueur dans ses yeux ne trompait pas. Il était amoureux mais tout comme Lisbon ne se faisait aucune illusion quand à l'avenir. Les relations sentimentales impliquant un Jane n'étaient décidément pas simples. Ils excellaient dans l'art de déstabiliser les autres, parfois involontairement. Sauf, en ce qui concernait Bryan Mills, qui lui, utilisait ce don à son funeste profit.
Lisbon avait réussi à chasser ce monstre de ses pensées et voilà qu'en une fraction de secondes, il les accaparait à nouveau. Afin de s'en débarrasser, elle se rapprocha de la chambre où elle observa la lieutenant, veiller sur son mari. D'une main, elle balayait la mèche de cheveux qui recouvrait son front, en le couvant des yeux. La scène était attendrissante, mais c'est l'autre main de la jeune femme qui attira son attention. Leigh Ann faisait rouler un morceau de satin entre ses doigts, comme un porte bonheur.
Lisbon: "Le ruban... Jane!"
Elle craignait, tout à coup, que Mills ne dévoile à Jane qu'il se trouvait sur les lieux du crime, le soir où Red John avait sévit, à Malibu. Il était susceptible d'en tirer des conclusions erronées. Erronées, selon Leigh Ann... Mais peut-être pas tant que ça.
Soudain, la sonnette d'alarme, alerta les infirmières qui investirent la chambre, ordonnant à la jeune femme de s'éloigner du patient. Loin d'être effondrée, cette dernière écoutait les paroles rassurantes du médecin qui s'entretenait avec elle.
Lisbon vint ensuite aux nouvelles: "Qu'est-ce qui se passe?"
Le personnel était occupé à débrancher l'imposante machine à laquelle le jeune homme était relié.
Leigh Ann, les larmes aux yeux: "Il respire seul, Térésa."
Lisbon: "Il va s'en sortir. C'est génial, je suis heureuse pour vous."
Leigh Ann: "Le Dr m'a dit qu'il était encore dans le coma, mais ses jours ne sont plus en danger."
Derrière son sourire se cachait une réalité plus sombre, car, même si Luther était vivant, le médecin était très pessimiste quand à ses chances de revenir à lui. Mais Leigh Ann, elle, voulait s'accrocher à cet infime espoir.
Lisbon: "Vous pouvez aller dormir, à présent. Rentrez chez vous."
Leigh Ann: "Notre appartement est en centre ville. C'est trop loin."
Lisbon: Ecoutez, j'habite à un bloc d'ici. Vous n'avez qu'à venir avec moi. Vous pourrez prendre une douche et vous reposer quelques heures."
Leigh Ann: "Très bien, mais pas plus d'une heure ou deux. C'est très généreux à vous."
Lisbon: "Vous m'avez aidée, il est normal que j'en fasse autant pour vous."
Les deux femmes se rendirent au domicile de l'agent. Térésa n'y resta que l'espace d'un instant, avant de prendre la route du CBI. Leigh Ann se détendit dans un bain, puis enfila des vêtements prêtés par la propriétaire des lieux. Elle s'installa ensuite dans le sofa, un thé chaud entre les mains. Elle se mit à rêver éveillée de sa vie future avec Luther et celui ou celle qui les rejoindrait dans plusieurs mois. Cette vision idyllique et quelque peu illusoire semblait l'apaiser à tel point qu'elle s'endormit.Elle était tellement exténuée qu'elle n'entendit pas le cliquetis dans la serrure de la porte d'entrée. Seul un murmure contre son oreille lui fit ouvrir les yeux.
Leigh Ann: "Patrick!"
Elle battit des paupières pour s'éclaircir la vue, et se rendit compte de son erreur. Elle voulu crier, mais l'homme lui plaqua une main sur la bouche.
Mills: "Salut Leigh. On va faire une petite ballade, rien que toi et moi. Je vais retirer ma main. Ne crie pas. Je ne veux pas être obligé te faire mal."
Elle reconnut le costume que Patrick portait le jour même ainsi que son alliance.
Leigh: "Qu'est-ce que vous avez fait de Patrick?"
Il ne répondit pas, se contentant de lui lier les poignets et de la soulever pour l'emmener. La jeune femme ne pu qu'imaginer le pire, en voyant cet anneau. Jane ne l'aurait jamais enlevée de son plein gré. Jamais.
TBC...
Suite
Chapitre 27
C'est avec une certaine réserve que Jane entra dans la salle. Il débrancha la caméra et le micro. Leigh Ann avait dit vrai. La ressemblance était flagrante, entre ces deux-là. A ceci près que Mills portait des vêtements plus décontractés ce jour-là. Il n'avait plus besoin de se cacher derrière l'image de son frère, donc le costume trois pièce était devenu obsolète. Jane avait devant lui, un citoyen lambda, qui aurait pu aisément se fondre dans la masse et disparaître de la ville ou de l'Etat. Le mentaliste savait qu'il était resté pour une raison précise. Le motif de sa reddition devait être d'une importance capitale, pour risquer de perdre sa liberté et peut-être sa vie. Ils se dévisagèrent un instant, en silence. Aucun d'eux ne baissait les yeux.
Jane resta debout tandis que son frère était à nouveau entravé à la table.
Mills se mordait les lèvres.
Jane: "Vous êtes déçu?"
Mills: "Un peu. Mais je ne m'attendais pas à ce que vous satisfassiez à mes exigences. Ce n'est pas grave, tant que ça reste en famille. Alors voilà enfin Patrick Jane, le jeune prodige."
Jane: "On ne m'a pas appelé comme ça depuis des siècles."
Mills: "C'était ton nom de scène, quand tu te produisais dans les foires avec notre père."
Jane: "Comment est-ce que vous pouvez le savoir?"
Mills: 'Je t'ai vu, à l'une de tes représentations. J'étais venu pour rencontrer mon père. Et il m'a claqué la porte au nez. Je n'oublierais jamais ce jour."
Jane: "Je l'ignorais. Il ne me l'a jamais dit."
Mills: "Rien d'étonnant."
Jane: "Expliquez-vous."
Mills: "Des années auparavant, je devais avoir une dizaine d'année. Ma mère l'avait contacté. Elle se savait malade et voulait qu'il me récupère. Il a refusé, prétextant qu'il n'avait pas les moyens d'élever un enfant. Ma mère est morte, ..."
Jane le coupa: "Je sais ce qui vous est arrivé ensuite. Mais ça ne vous donnait pas le droit de vous venger sur des femmes innocentes."
Mills: "C'est entièrement de la faute d'Alex Jane. Quand il m'a renvoyé, j'ai aperçu la plus jolie chose qu'il m'ait été donné de voir. Une merveilleuse petite fille aux cheveux blond. Elle jouait derrière la caravane, elle m'a sourit. J'ai comprit qui elle était. Je n'en ai pas voulu immédiatement à Alex. Après tout, sa situation avait pu s'améliorer entre temps. Et c'est là que j'ai eu la surprise de découvrir un frère qui avait mon âge. Tu revenais chez toi avec un sac de linge, sous le bras. J'ai réalisé que papa aurait pu me recueillir quand ma mère le lui a demandé."
Jane: "C'est pour ça que vous avez agressé le mari de Leigh. Pour la punir d'avoir eu l'enfance que vous auriez du avoir?"
Mills: "Je ne veux pas la punir. Je veux qu'elle revienne vers moi. Qu'elle comprenne que je tiens à elle."
Jane: "Vous tenez à elle! C'est en la rendant malheureuse que vous lui prouvez? Vous ne croyez pas sérieusement que Leigh va faire abstraction de votre responsabilité dans le meurtre de son mari et vous pardonner! C'est absurde."
Mills: "Elle le fera. Nous sommes du même sang. Je connais la valeur qu'elle donne aux liens familiaux. Elle les place au-dessus de toutes choses."
Jane: "Certainement pas au-dessus de la vie de son mari."
Mills: "Elle se remettra de sa mort. Elle finira par l'oublier. J'y veillerais."
Jane: "Vous parlez comme quelqu'un qui sera bientôt libre. Vous semblez éluder un détail. Vous avez tenté de tuer un agent d'Etat."
Mills: "Mais je n'ai pas dis que j'avais fait quoi que ce soit à cet homme. En revanche, ce qui lui est arrivé est une bénédiction. Leigh Ann comprendra que c'est mieux ainsi. Elle sera plus heureuse sans lui. Il ne pourra plus nous séparer. Notre famille sera réuni."
A l'énoncé des délires de son frère, Patrick était ébahi, car Mills paraissait croire à ses inepties.
Mills: "Leigh n'était qu'une enfant. Je ne lui en veux pas. Contrairement à toi."
Jane: "Dans ce cas, vous auriez du tuer Lisbon, comme Wainwright, au lieu de l'épargner."
Mills: "Je n'en avais pas besoin. Je t'avais déjà puni, autrefois. J'ai utilisé ta petite amie pour attirer ton attention."
Jane: "Quoi? Qu'est-ce que ça signifie? Vous m'avez déjà puni?"
Mills: "Tu es tellement sûr de toi, persuadé de tenir le coupable, que tu ne t'es jamais posé de questions."
Jane: "De quoi vous parlez?"
Mills: "Le ruban. Celui que j'ai laissé dans cette cave. J'ai récupéré ce bout de tissus, chez toi. A Malibu. Dans la poche de la robe de ta ravissante fille. Elle ressemblait trait pour trait à Leigh, au même âge."
Le mentaliste n'était pas convaincu par son histoire. Pourquoi évoquer sa famille? Il ne pouvait pas la connaître.
Jane: "Vous essayez de me manipuler. Vous avez lu mon histoire dans la presse. N'espérez pas que je tombe dans le panneau."
Mills: "Oh, mais je ne cherche pas à sortir d'ici, en vous incitant à me passer à tabac. Ce sont vos méthodes, pas les miennes."
Le blond fronça les sourcils.
Mills: "C'était un plan grossier. Je ne te cache pas que j'ai apprécié cogner sur un flic. C'était distrayant. Mais je suis là parce que je l'ai décidé. Je n'ai pas craqué sous la pression de ton collègue."
Jane: "Qu'est-ce que vous voulez exactement?"
Mills: "Je veux une famille, ma famille. Celle dont vous m'avez injustement privé, toi et Alex. Celle à laquelle tu as eu droit et que tu n'as pas su garder."
Patrick avait peur de comprendre et son cerveau fonctionnait à plein régime. Il échafaudait des hypothèses concernant la mort de sa famille. "Mills l'avait déjà puni" Cette phrase trottait dans sa tête, alors qu'il tournait le dos à cet individu malfaisant. Il essayait de réfléchir, de démêler le vrai du faux. Bien qu'il n'ait pas été évoqué, le nom de Red John flottait au-dessus de lui, comme une menace.
Jane se retourna, à bout de nerfs, serrant la chaise devant lui, entre ses mains: "Vous ne vous en tirerez pas aussi facilement! Je veux la vérité! Qu'est-ce que vous avez fait?"
Mills ricana: "Ca te rend dingue n'est-ce pas? Maintenant tu sais ce que j'ai ressenti en voyant ta parfaite petite famille."
Jane, fit le tour de la table et saisi le suspect par le col, l'obligeant à se lever: "Ca suffit! Tu vas tout me raconter et tout de suite!"
La chaise tomba au sol, dans un fracas qui alerta le gardien, en faction, dans le couloir. Le consultant lâcha Mills, avant qu'il n'entre.
- "Qu'est-ce qui se passe? Tout va bien Mr Jane?"
Jane: "Oui, merci."
Ils s'éloignèrent, laissant Mills seul quelques minutes. Celui-ci était penché en avant et faisait des effort, en se tenant le ventre. Il cracha un objet qu'il plaça discrètement, dans sa manche.
- "Vous ne pouvez pas rester. Si on apprend que je vous ai permis d'interroger le prisonnier, sans surveillance..."
Jane lui tapa sur l'épaule: "Ne craignez rien, tout va bien."
- "Je vous accorde cinq minutes."
Le garde sortit et Jane s'approcha de Mills, pour lui murmurer: "Ca n'est pas terminé."
Mills: "Je suis d'accord."
A l'hôpital, Lisbon ne pensait qu'à une chose. Elle espérait que son consultant parvienne à conserver son calme et qu'il ne s'en prenne pas physiquement à leur suspect. Cela anéantirait tout efforts pour le piéger. Elle était encore dans la chambre de son patron, tandis que Leigh Ann trouvait du réconfort dans les bras de l'asiatique. Il était bien le dernier auprès de qui elle se serait tourné, en temps normal, mais contre toute attente, il se prêtait volontier à l'exercice. Evidemment, ce rapprochement imprévu, n'avait pas la même incidence pour lui que pour la jeune femme.
Elle était blottie contre lui, sans arrière pensée. Soudain, elle se décolla de l'épaule du jeune homme, réalisant que ce n'était pas correct, étant donné la teneur des sentiments qu'elle le soupçonnait d'éprouver à son égard.
Leigh Ann: "Excusez-moi."
Cho: "Ne vous excusez pas."
Leigh Ann: "Bien sûr que si. Et on sait tous les deux pourquoi."
Elle s'éloigna instantanément et retourna dans la chambre de Wainwright, où elle reprit sa place, libérant par la même Térésa. Celle-ci rejoignit son collaborateur. Elle remarqua son embarra, mais en premier lieu, ses blessures.
Lisbon: "Vous avez fait preuve d'abnégation, comme toujours, Cho. Ca a marché?"
Cho: "Oui."
Lisbon: "Ca n'a pas l'air de vous réjouir."
Cho, jetant un oeil en direction de la soeur du consultant: "J'ai fais mon boulot."
Il se leva et disparut.
Lisbon ne se demanda pas ce qui pouvait troubler l'imperturbable agent Cho. Inutile d'être médium pour savoir qu'il était attiré par la mauvaise personne. Bien qu'il ait toujours été impassible, la lueur dans ses yeux ne trompait pas. Il était amoureux mais tout comme Lisbon ne se faisait aucune illusion quand à l'avenir. Les relations sentimentales impliquant un Jane n'étaient décidément pas simples. Ils excellaient dans l'art de déstabiliser les autres, parfois involontairement. Sauf, en ce qui concernait Bryan Mills, qui lui, utilisait ce don à son funeste profit.
Lisbon avait réussi à chasser ce monstre de ses pensées et voilà qu'en une fraction de secondes, il les accaparait à nouveau. Afin de s'en débarrasser, elle se rapprocha de la chambre où elle observa la lieutenant, veiller sur son mari. D'une main, elle balayait la mèche de cheveux qui recouvrait son front, en le couvant des yeux. La scène était attendrissante, mais c'est l'autre main de la jeune femme qui attira son attention. Leigh Ann faisait rouler un morceau de satin entre ses doigts, comme un porte bonheur.
Lisbon: "Le ruban... Jane!"
Elle craignait, tout à coup, que Mills ne dévoile à Jane qu'il se trouvait sur les lieux du crime, le soir où Red John avait sévit, à Malibu. Il était susceptible d'en tirer des conclusions erronées. Erronées, selon Leigh Ann... Mais peut-être pas tant que ça.
Soudain, la sonnette d'alarme, alerta les infirmières qui investirent la chambre, ordonnant à la jeune femme de s'éloigner du patient. Loin d'être effondrée, cette dernière écoutait les paroles rassurantes du médecin qui s'entretenait avec elle.
Lisbon vint ensuite aux nouvelles: "Qu'est-ce qui se passe?"
Le personnel était occupé à débrancher l'imposante machine à laquelle le jeune homme était relié.
Leigh Ann, les larmes aux yeux: "Il respire seul, Térésa."
Lisbon: "Il va s'en sortir. C'est génial, je suis heureuse pour vous."
Leigh Ann: "Le Dr m'a dit qu'il était encore dans le coma, mais ses jours ne sont plus en danger."
Derrière son sourire se cachait une réalité plus sombre, car, même si Luther était vivant, le médecin était très pessimiste quand à ses chances de revenir à lui. Mais Leigh Ann, elle, voulait s'accrocher à cet infime espoir.
Lisbon: "Vous pouvez aller dormir, à présent. Rentrez chez vous."
Leigh Ann: "Notre appartement est en centre ville. C'est trop loin."
Lisbon: Ecoutez, j'habite à un bloc d'ici. Vous n'avez qu'à venir avec moi. Vous pourrez prendre une douche et vous reposer quelques heures."
Leigh Ann: "Très bien, mais pas plus d'une heure ou deux. C'est très généreux à vous."
Lisbon: "Vous m'avez aidée, il est normal que j'en fasse autant pour vous."
Les deux femmes se rendirent au domicile de l'agent. Térésa n'y resta que l'espace d'un instant, avant de prendre la route du CBI. Leigh Ann se détendit dans un bain, puis enfila des vêtements prêtés par la propriétaire des lieux. Elle s'installa ensuite dans le sofa, un thé chaud entre les mains. Elle se mit à rêver éveillée de sa vie future avec Luther et celui ou celle qui les rejoindrait dans plusieurs mois. Cette vision idyllique et quelque peu illusoire semblait l'apaiser à tel point qu'elle s'endormit.Elle était tellement exténuée qu'elle n'entendit pas le cliquetis dans la serrure de la porte d'entrée. Seul un murmure contre son oreille lui fit ouvrir les yeux.
Leigh Ann: "Patrick!"
Elle battit des paupières pour s'éclaircir la vue, et se rendit compte de son erreur. Elle voulu crier, mais l'homme lui plaqua une main sur la bouche.
Mills: "Salut Leigh. On va faire une petite ballade, rien que toi et moi. Je vais retirer ma main. Ne crie pas. Je ne veux pas être obligé te faire mal."
Elle reconnut le costume que Patrick portait le jour même ainsi que son alliance.
Leigh: "Qu'est-ce que vous avez fait de Patrick?"
Il ne répondit pas, se contentant de lui lier les poignets et de la soulever pour l'emmener. La jeune femme ne pu qu'imaginer le pire, en voyant cet anneau. Jane ne l'aurait jamais enlevée de son plein gré. Jamais.
TBC...
Suite
Dernière édition par lilia le Sam 9 Nov 2013 - 16:44, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Les liens du sang ^
La confrontation entre les deux frères a sonné !
Bon, pourquoi Patrick parle de Luther comme s'il était déjà mort ?
Finalement, Leigh Ann est chez Lisbon où elle reçoit une visite pas très agréable tandis que Teresa est en chemin vers le CBI, inquiète pour Jane. Que va-t-elle y trouver ? Dans quel état Mills a-t-il laissé Jane ?
S'il est parti en se faisant passer pour son frère, celui-ci - à supposer qu'il soit encore en vie - parviendra-t-il à faire reconnaître sa propre identité ?
Bon, pourquoi Patrick parle de Luther comme s'il était déjà mort ?
Cette phrase m'a fait froid dans le dos...lilia a écrit:
Jane: "Dans ce cas, vous auriez du tuer Lisbon, comme Wainwright, au lieu de l'épargner."
Qu'est-ce que ça veut dire ? Que RJ n'est pas réellement le responsable de la mort de la famille de Jane ? Dans ce cas, à quoi rime ce jeu du chat et de la souris ? J'ai dû louper quelque chose car là, je suis confuse...lilia a écrit:
Mills: "Tu es tellement sûr de toi, persuadé de tenir le coupable, que tu ne t'es jamais posé de questions."
J'adore !lilia a écrit: Les relations sentimentales impliquant un Jane n'étaient décidément pas simples.
Finalement, Leigh Ann est chez Lisbon où elle reçoit une visite pas très agréable tandis que Teresa est en chemin vers le CBI, inquiète pour Jane. Que va-t-elle y trouver ? Dans quel état Mills a-t-il laissé Jane ?
S'il est parti en se faisant passer pour son frère, celui-ci - à supposer qu'il soit encore en vie - parviendra-t-il à faire reconnaître sa propre identité ?
Re: Les liens du sang ^
je m'excuse de ne pas avoir commenté depuis longtemps
Les choses ont beaucoup avancés et maintenant Jane se retrouve en danger à cause de la jalousie de son frère. Et je pense même que sa rencontre avec Lisbon n'était pas une coïncidence. Il cherche à pourrir la vie de son frère et ça fonctionne plutôt bien.
Comme Jane Doe, je me demande comment Lisbon va retrouver Jane une fois au CBI et ce qui va arriver à Leigh Ann
Il me tarde de lire la suite.
Les choses ont beaucoup avancés et maintenant Jane se retrouve en danger à cause de la jalousie de son frère. Et je pense même que sa rencontre avec Lisbon n'était pas une coïncidence. Il cherche à pourrir la vie de son frère et ça fonctionne plutôt bien.
Comme Jane Doe, je me demande comment Lisbon va retrouver Jane une fois au CBI et ce qui va arriver à Leigh Ann
Il me tarde de lire la suite.
Sweetylove30- Red John
- Personnage préféré : lisbon, jane
Loisirs : lecture, ecriture
Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: Les liens du sang ^
Merci Jane Doe et Sweety, vous êtes sympa de suivre cette fic et de la commenter.
Merci aussi à ceux (celles) qui passent incognito, par là.
Chapitre 28
Convaincue de la mort de son frère, Leigh Ann était définitivement au fond du gouffre. En cet instant, elle savait qu'elle venait de tout perdre. Patrick lui avait été enlevé et quand à Luther, il ne sortirait jamais de son coma, d'après le discours des médecins, auquel elle avait finalement adhéré. Elle ignorait ce que cet homme prévoyait pour elle mais elle ne pouvait pas se permettre de tenter de s'échapper, sans mettre la vie de la dernière personne qui comptait pour elle, en danger. Elle devait le protéger, s'accrocher à cette idée, car ce bébé était désormais la seule chose qui lui restait, au monde. Sans lui, son sort lui importerait peu. Mills pourrait la tuer, elle s'en moquerait. Mais pas dans son état.
Piégée dans le coffre de sa voiture, elle était ballottée de droite à gauche. Les chaos de la route, les différents virages, lui indiquaient leur destination. Leigh Ann avait effectué ce trajet des centaines de fois, à l'époque où elle étudiait, à l'école de police. Quand le coffre s'ouvrit enfin, et que Mills l'en extirpa avec précautions, elle ne fut donc pas étonnée de découvrir la villa du mentaliste. Dès qu'elle sentit ses pieds en contact avec le gravier, elle fut prise d'une irrésistible envie de fuir. Mais malheureusement, lui, se douta de ce qu'elle préparait et il agrippa le bras de la jeune femme avec force, l'obligeant à le suivre à l'intérieur de l'habitation.
Le décor avait radicalement changé. Les rares meubles encore présents étaient recouverts de draps blancs. Leigh Ann n'était pas revenu là depuis le drame. Un flot de souvenir la submergea et elle ne put retenir son émotion, laissant couler une larme.
Mills lui posa une main sur l'épaule: "Ca va aller Leigh. Elles sont dans un monde meilleur. Tout comme Alex. Et bientôt nous seront tous réunis."
Il ne parlait pas de Patrick, ce qui lui redonna un peu d'espoir.
Mills s'en aperçut, lui chuchotant: "Et oui, il est vivant. Je ne ferais pas de mal à ma famille, à mon propre sang."
Leigh Ann: "Papa était de ton sang..."
Mills: "Il n'a eu que ce qu'il méritait. Pour Charlotte, c'était un accident."
Leigh Ann: "De quoi tu parles? Qu'est-ce que tu a fais à Charlotte?"
Il ne lui fournit pas d'autres explications quand à cette information qui lui avait échappée. Malgré ce silence, cela avait attisé la curiosité de la jeune femme. Elle savait que Bryan était là, le soir des meurtres et elle était certaine que ce n'était qu'une coïncidence. Du moins jusqu'à maintenant. Elle craignait de plus en plus que Patrick n'ait fait erreur et qu'il n'ait gâché presque dix ans à pourchasser une ombre, alors que le responsable de ses malheurs n'était autre que son propre frère. Tout ceci n'était que spéculations de sa part. Elle voulait que Mills lui dise la vérité sur cette nuit.
Bizarrement, celui-ci ne l'avait pas attachée, la laissant libre de ses mouvements, dans la villa. Toutefois, même si il désirait lui accorder sa confiance, il avait veillé à verrouiller les diverses issues possibles, à double tours. Elle l'avait vu faire et ne tenta pas de lui fausser compagnie. D'une part, parce qu'elle avait besoin de réponses, et d'autre part, parce qu'il l'aurait aisément rattrapée et qui sait le sort qu'il lui réserverait, dans ce cas.
Soudain, Mills sortit un instant. Il ouvrit la porte de la cuisine qui donnait accès, à la plage.
Leigh Ann: "Où tu vas?"
Mills: "C'est une surprise. Reste ici. Je ne serais pas long."
Il referma derrière lui, remettant la clé dans sa poche. Leigh Ann écarta le rideau de la véranda, pour l'espionner. Dans la pénombre, elle le vit transporter ce qui semblait être des bidons d'essence et en asperger les murs de la maison. Son sang se glaça dans ses veines lorsqu'elle comprit ses intentions. Il allait effectivement réunir sa famille.
Au CBI, nul ne semblait inquiet pour la cadette de Jane, persuadés de sa présence au chevet de son mari, dans les murs sécurisés de l'hôpital. Seul Cho ne parvenait pas la chasser de ses pensées. Certes, elle était en sécurité, mais il avait créé un malaise entre eux et il le regrettait. D'autant plus, dans les circonstances actuelles. Il s'en voulait d'avoir profité ainsi de la faiblesse de Leigh Ann, alors même que son époux était entrain de disparaître, à petit feu. L'asiatique espérait que Lisbon réussirait à lui apporter un peu de réconfort. Car il la croyait toujours auprès de la jeune femme. Mais lorsqu'il la vit débouler dans l'open space, son angoisse refit surface.
Lisbon: "Quelqu'un sait ou est Jane?"
Elle ne posait cette question que pour la forme, la réponse lui étant évidente.
Cho: "Il était avec Mills, avant que je parte à l'hôpital."
Lisbon: "Vous l'avez laissé seul! C'est pas vrai."
Elle prit la direction de l'ascenseur pour rejoindre les sous-sols, talonnée pas l'asiatique. Il paraissait avoir des difficultés à tenir sur ses pieds.
Lisbon: "Qu'est-ce que vous faites Cho?"
Cho: "Je viens avec vous."
Lisbon distingua la sueur qui brillait sur son front et y posa furtivement sa main: "Vous êtes brûlant. Un docteur vous a examiné, au moins?"
Cho serra les mâchoire sans rien dire.
Lisbon: "Je vois. Vous vous êtes fait recoudre aux urgences et vous en êtes sortit aussi vite."
Le silence persistant de son collaborateur était elloquant et prévisible.
Lisbon: "Ce n'est pas sérieux Kimball. Je vous fais reconduire là-bas, immédiatement."
Cho: "C'est inutile. Je me sens très bien."
Lisbon: "Pas de discussions. C'est un ordre agent Cho."
Cho: "Bien patron."
Les portes se rouvrirent, au rez-de-chaussée. L'asiatique en sortit, devancé par sa supérieure. Elle chargea un officier de l'escorter à l'hôpital. Alors qu'elle s'apprêtait à descendre, au niveau inférieur, Cho bloqua la fermeture des portes.
Lisbon savait ce qui le tracassait et anticipa son interrogation: "L'inspecteur Jane va bien. Elle se repose chez moi. Wainwright est stabilisé. Allez vous faire soigner, maintenant. Je ne veux pas vous revoir avant. Vous êtes mon meilleur élément. J'ai besoin de vous en bonne santé."
Il esquissa une ébauche de sourire qui ne masquait que légèrement son état d'esprit. Si il avait eu le choix, il aurait fait l'impasse sur l'hôpital pour se rendre directement, au domicile de Lisbon. Mais ses symptomes ne l'y autorisaient pas, de même que son chaperon auquel l'agent avait ordonné de ne pas le lâcher d'une semelle et de veiller à ce qu'il consulte réellement un médecin.
Térésa arriva dans le couloir sombre des cellules de garde à vue. Rien ne paraissait inhabituel ou alarmant. Le gardien était à son poste, devant celle de Mills.
Lisbon s'arrêta à son niveau: "Quelqu'un est avec le détenu?"
L'officier: "Non, plus maintenant. Mr Jane est passé tout à l'heure mais il est reparti. Vous l'avez manqué de peu."
Lisbon: "Vous avez entendu quelque chose?"
L'officier: "En fait, je l'ai fait entré et le ton est vite monté. Je suis allé voir si tout allait bien. Il m'a assuré que oui et comme c'était l'heure de ma pause, mon collègue m'a remplacé. Quand je suis revenu, j'ai croisé Mr Jane qui repartait. J'ai repris mon poste. Mills était allongé dans sa couchette, face au mur."
Lisbon: "Jane ne vous a rien dit, pas un mot?"
L'officier: "Moi aussi ça m'a surprit. D'habitude, il a toujours une petite réflexion, mais je me suis dis que l'altercation avec le prévenu l'avait probablement secoué."
Lisbon: "Et Mills?"
L'officier: "Il n'a pas bougé de sa couchette. Il doit dormir."
Reléguant au second plan ses appréhensions quand à son ancien tortionnaire, la jeune femme regarda par la lucarne. Ne sachant pas pourquoi, elle voulu entrer dans la pièce, poussée par un pressentiment.
Lisbon: "Quelque chose n'est pas normal. Ouvrez la porte."
L'officier s'exécuta et allait refermer derrière elle.
Lisbon: "Non. Laissez ouvert."
L'officier: "Vous êtes sûre? Je ne trouve pas que ce soit une bonne idée. Quand il a tabassé l'agent Cho, on s'y est mit à trois pour le stopper."
Pendant que le jeune femme s'approchait de l'homme, elle nota l'absence de cicatrices sur son bras gauche, qui lui cachait le visage. C'est là qu'elle comprit et se précipita près de lui. Elle prit son poux, avant de s'adresser au gardien.
Lisbon: "Ce n'est pas Mills, c'est Patrick Jane! Faites condamner toutes les sorties et fouiller le bâtiment. Vite! Remuez-vous!"
L'officier: "Ca ne servira à rien. Il est partit depuis plus de vingt minutes. Il est déjà loin, à mon avis."
Lisbon, furieuse: "Je me fiche de votre avis! Faites ce que je dis!"
La tête basse, il obéit aux ordres de la brunette qui n'était pas d'humeur à tergiverser. Elle s'occupait de son consultant, faisant son possible pour qu'il revienne à lui. Le simple son de sa voix eut l'effet immédiat de lui faire ouvrir les yeux.
Lisbon lui sourit: "Jane..."
Il se releva et elle ne put maîtriser un élan d'affection, en le serrant dans ses bras.
Jane: "C'est quoi ces vêtements? Je les connais mais..."
Il se frotta l'arrière du crane, endolori par le coup qu'il avait visiblement reçu. Il peinait à rassembler ses idées.
Lisbon: "Ils sont à Mills."
Jane effrayé: "Quoi? Ou est-il? Et Leigh?"
Lisbon: "Soyez tranquille. Elle est chez moi."
Jane posa les yeux sur sa main gauche.
Lisbon: "Il n'a rien laissé au hasard pour se faire passer pour vous."
Jane: "Il ne veut pas me ressembler, il veut être moi. Mills va vouloir la retrouver et il sait où vous vivez? C'est peut-être trop tard. Allons-y tout de suite."
Lisbon: "Vous devez voir un docteur, Jane. Jane!"
Il était déjà au bout du couloir, poursuivit par sa partenaire. Térésa, tout en courant, composa le numéro de son domicile, en vain. Sur le parking, un livreur se gara à côté de la DS. Il venait déposer un bouquet d'iris jaune.
Jane se figea en voyant ces fleurs et suivit le jeune homme qui avançait vers le bâtiment.
Lisbon: Qu'est-ce qu'il y a? Pourquoi vous faites demi-tour?"
Comme d'habitude, il ne l'écoutait pas et arriva jusqu'au livreur, le tirant par le bras. Elle leva les yeux au ciel avant de les rejoindre.
Le livreur: "Hey, vous avez un problème?"
Jane: "Excusez-moi. Je crois que ceci m'est destiné. Patrick Jane."
Le livreur vérifia son carnet: "Patrick Jane... Oui, c'est bien ça."
Lisbon: "Qui vous a passé cette commande?"
Le livreur: "Ce n'est pas mentionné."
Il fit signer le bon de livraison au consulant qui emporta les fleurs. Il y avait une carte glissée au milieu. Il jeta le bouquet dans la poubelle.
Lisbon: "Des iris, comme les cadeaux que faisait votre père à votre soeur."
Jane: "Délicate attention venant d'un psychopathe."
Lisbon: "Qu'y a-t-il sur la carte?"
Jane: "Home sweet home. Mr le medium."
Lisbon: "Qu'est-ce que ça veut dire?"
Jane: "Ils sont à Malibu."
Sans prendre le temps d'élaborer la moindre stratégie, Patrick prit la décision de foncer sur place. Il monta dans son véhicule, déterminé à y aller seul. Mais Lisbon, qui ne l'entendait pas de cette oreille ouvrit la portière passager et s'assit sur le siège.
Jane: "Vous n'avez pas à m'accompagner. C'est une histoire de famille et c'est à moi de régler ça."
Lisbon attacha sa ceinture: "je viens avec vous. Inutile d'essayer de me dissuader."
Il démarra, sans insister d'avantage. Cette femme à qui il confiait quotidiennement sa vie, était définitivement une amie précieuse. Elle ne lui ferait jamais faux bond et ce, malgré les indélicatesses dont il avait fait preuve envers elle, récemment. Patrick était lucide et savait qu'il l'avait blessée, en lui disant qu'ils étaient des amis. Il réalisait que ce terme n'était pas approprié pour qualifier leur relation. Ils n'étaient pas "QUE" des amis. Il pensa à la réaction de sa soeur si elle l'entendait dire ça. Cela le fit sourire, derrière le volant.
Lisbon: "Quoi?"
Jane: "Rien."
Il mourait d'envie de lui parler, mais pas maintenant. Son objectif restait la libération de sa soeur, saine et sauve. Bien qu'il ne cru pas que Mills lui fasse du mal, physiquement, il n'en était pas complètement sûr.
A la villa, Bryan, posté devant la baie vitrée, scrutait l'allée, sans discontinuer, impatient d'apercevoir la lueur des phares de la DS.
Leigh Ann, assise dans le canapé l'interpella: "Comment connaissais-tu cette adresse? Tu n'as pas hésité sur la route."
Mills se retourna: "Je suis venu ici, autrefois."
Leigh Ann: "Tu veux m'en parler."
Mills: "Je te trouve bien gentille tout d'un coup."
Leigh Ann: "Tu es mon frère, je ne peux pas être ton ennemie. Je voudrais juste en savoir un peu plus sur toi."
Mills: "Je peux te faire confiance?"
Leigh Ann sourit: "Evidemment."
Il s'installa à ses côtés, lui caressa les cheveux. Puis, il soutint son regard pendant quelques secondes, afin d'y détecter le mensonge, mais elle tenait bon, et réussit ce test avec succès. Pourtant, elle avait une furieuse envie de lui arracher le coeur pour tout ce qu'il avait fait. Le contact de cet être contre elle, lui donnait la nausée.
Mills: "Tu ne préfères pas qu'on aborde ce sujet avec Patrick? Ca pourrait l'intéresser."
Leigh Ann: "Il n'a pas besoin d'entendre cette histoire. Mais moi oui."
Il l'embrassa sur le front, tandis qu'elle fermait les yeux en souriant, muselant son dégoût. Devenir son alliée lui ferait gagner du temps et lui permettrait peut-être de le manipuler.
Mills: "D'accord. Je ne peux rien refuser à ma petite soeur."
La jeune femme appréhendait énormément ce moment, même si elle désirait ardemment, connaître enfin, la vérité des faits, si sordides soient-ils.
TBC...
Suite
Merci aussi à ceux (celles) qui passent incognito, par là.
Chapitre 28
Convaincue de la mort de son frère, Leigh Ann était définitivement au fond du gouffre. En cet instant, elle savait qu'elle venait de tout perdre. Patrick lui avait été enlevé et quand à Luther, il ne sortirait jamais de son coma, d'après le discours des médecins, auquel elle avait finalement adhéré. Elle ignorait ce que cet homme prévoyait pour elle mais elle ne pouvait pas se permettre de tenter de s'échapper, sans mettre la vie de la dernière personne qui comptait pour elle, en danger. Elle devait le protéger, s'accrocher à cette idée, car ce bébé était désormais la seule chose qui lui restait, au monde. Sans lui, son sort lui importerait peu. Mills pourrait la tuer, elle s'en moquerait. Mais pas dans son état.
Piégée dans le coffre de sa voiture, elle était ballottée de droite à gauche. Les chaos de la route, les différents virages, lui indiquaient leur destination. Leigh Ann avait effectué ce trajet des centaines de fois, à l'époque où elle étudiait, à l'école de police. Quand le coffre s'ouvrit enfin, et que Mills l'en extirpa avec précautions, elle ne fut donc pas étonnée de découvrir la villa du mentaliste. Dès qu'elle sentit ses pieds en contact avec le gravier, elle fut prise d'une irrésistible envie de fuir. Mais malheureusement, lui, se douta de ce qu'elle préparait et il agrippa le bras de la jeune femme avec force, l'obligeant à le suivre à l'intérieur de l'habitation.
Le décor avait radicalement changé. Les rares meubles encore présents étaient recouverts de draps blancs. Leigh Ann n'était pas revenu là depuis le drame. Un flot de souvenir la submergea et elle ne put retenir son émotion, laissant couler une larme.
Mills lui posa une main sur l'épaule: "Ca va aller Leigh. Elles sont dans un monde meilleur. Tout comme Alex. Et bientôt nous seront tous réunis."
Il ne parlait pas de Patrick, ce qui lui redonna un peu d'espoir.
Mills s'en aperçut, lui chuchotant: "Et oui, il est vivant. Je ne ferais pas de mal à ma famille, à mon propre sang."
Leigh Ann: "Papa était de ton sang..."
Mills: "Il n'a eu que ce qu'il méritait. Pour Charlotte, c'était un accident."
Leigh Ann: "De quoi tu parles? Qu'est-ce que tu a fais à Charlotte?"
Il ne lui fournit pas d'autres explications quand à cette information qui lui avait échappée. Malgré ce silence, cela avait attisé la curiosité de la jeune femme. Elle savait que Bryan était là, le soir des meurtres et elle était certaine que ce n'était qu'une coïncidence. Du moins jusqu'à maintenant. Elle craignait de plus en plus que Patrick n'ait fait erreur et qu'il n'ait gâché presque dix ans à pourchasser une ombre, alors que le responsable de ses malheurs n'était autre que son propre frère. Tout ceci n'était que spéculations de sa part. Elle voulait que Mills lui dise la vérité sur cette nuit.
Bizarrement, celui-ci ne l'avait pas attachée, la laissant libre de ses mouvements, dans la villa. Toutefois, même si il désirait lui accorder sa confiance, il avait veillé à verrouiller les diverses issues possibles, à double tours. Elle l'avait vu faire et ne tenta pas de lui fausser compagnie. D'une part, parce qu'elle avait besoin de réponses, et d'autre part, parce qu'il l'aurait aisément rattrapée et qui sait le sort qu'il lui réserverait, dans ce cas.
Soudain, Mills sortit un instant. Il ouvrit la porte de la cuisine qui donnait accès, à la plage.
Leigh Ann: "Où tu vas?"
Mills: "C'est une surprise. Reste ici. Je ne serais pas long."
Il referma derrière lui, remettant la clé dans sa poche. Leigh Ann écarta le rideau de la véranda, pour l'espionner. Dans la pénombre, elle le vit transporter ce qui semblait être des bidons d'essence et en asperger les murs de la maison. Son sang se glaça dans ses veines lorsqu'elle comprit ses intentions. Il allait effectivement réunir sa famille.
Au CBI, nul ne semblait inquiet pour la cadette de Jane, persuadés de sa présence au chevet de son mari, dans les murs sécurisés de l'hôpital. Seul Cho ne parvenait pas la chasser de ses pensées. Certes, elle était en sécurité, mais il avait créé un malaise entre eux et il le regrettait. D'autant plus, dans les circonstances actuelles. Il s'en voulait d'avoir profité ainsi de la faiblesse de Leigh Ann, alors même que son époux était entrain de disparaître, à petit feu. L'asiatique espérait que Lisbon réussirait à lui apporter un peu de réconfort. Car il la croyait toujours auprès de la jeune femme. Mais lorsqu'il la vit débouler dans l'open space, son angoisse refit surface.
Lisbon: "Quelqu'un sait ou est Jane?"
Elle ne posait cette question que pour la forme, la réponse lui étant évidente.
Cho: "Il était avec Mills, avant que je parte à l'hôpital."
Lisbon: "Vous l'avez laissé seul! C'est pas vrai."
Elle prit la direction de l'ascenseur pour rejoindre les sous-sols, talonnée pas l'asiatique. Il paraissait avoir des difficultés à tenir sur ses pieds.
Lisbon: "Qu'est-ce que vous faites Cho?"
Cho: "Je viens avec vous."
Lisbon distingua la sueur qui brillait sur son front et y posa furtivement sa main: "Vous êtes brûlant. Un docteur vous a examiné, au moins?"
Cho serra les mâchoire sans rien dire.
Lisbon: "Je vois. Vous vous êtes fait recoudre aux urgences et vous en êtes sortit aussi vite."
Le silence persistant de son collaborateur était elloquant et prévisible.
Lisbon: "Ce n'est pas sérieux Kimball. Je vous fais reconduire là-bas, immédiatement."
Cho: "C'est inutile. Je me sens très bien."
Lisbon: "Pas de discussions. C'est un ordre agent Cho."
Cho: "Bien patron."
Les portes se rouvrirent, au rez-de-chaussée. L'asiatique en sortit, devancé par sa supérieure. Elle chargea un officier de l'escorter à l'hôpital. Alors qu'elle s'apprêtait à descendre, au niveau inférieur, Cho bloqua la fermeture des portes.
Lisbon savait ce qui le tracassait et anticipa son interrogation: "L'inspecteur Jane va bien. Elle se repose chez moi. Wainwright est stabilisé. Allez vous faire soigner, maintenant. Je ne veux pas vous revoir avant. Vous êtes mon meilleur élément. J'ai besoin de vous en bonne santé."
Il esquissa une ébauche de sourire qui ne masquait que légèrement son état d'esprit. Si il avait eu le choix, il aurait fait l'impasse sur l'hôpital pour se rendre directement, au domicile de Lisbon. Mais ses symptomes ne l'y autorisaient pas, de même que son chaperon auquel l'agent avait ordonné de ne pas le lâcher d'une semelle et de veiller à ce qu'il consulte réellement un médecin.
Térésa arriva dans le couloir sombre des cellules de garde à vue. Rien ne paraissait inhabituel ou alarmant. Le gardien était à son poste, devant celle de Mills.
Lisbon s'arrêta à son niveau: "Quelqu'un est avec le détenu?"
L'officier: "Non, plus maintenant. Mr Jane est passé tout à l'heure mais il est reparti. Vous l'avez manqué de peu."
Lisbon: "Vous avez entendu quelque chose?"
L'officier: "En fait, je l'ai fait entré et le ton est vite monté. Je suis allé voir si tout allait bien. Il m'a assuré que oui et comme c'était l'heure de ma pause, mon collègue m'a remplacé. Quand je suis revenu, j'ai croisé Mr Jane qui repartait. J'ai repris mon poste. Mills était allongé dans sa couchette, face au mur."
Lisbon: "Jane ne vous a rien dit, pas un mot?"
L'officier: "Moi aussi ça m'a surprit. D'habitude, il a toujours une petite réflexion, mais je me suis dis que l'altercation avec le prévenu l'avait probablement secoué."
Lisbon: "Et Mills?"
L'officier: "Il n'a pas bougé de sa couchette. Il doit dormir."
Reléguant au second plan ses appréhensions quand à son ancien tortionnaire, la jeune femme regarda par la lucarne. Ne sachant pas pourquoi, elle voulu entrer dans la pièce, poussée par un pressentiment.
Lisbon: "Quelque chose n'est pas normal. Ouvrez la porte."
L'officier s'exécuta et allait refermer derrière elle.
Lisbon: "Non. Laissez ouvert."
L'officier: "Vous êtes sûre? Je ne trouve pas que ce soit une bonne idée. Quand il a tabassé l'agent Cho, on s'y est mit à trois pour le stopper."
Pendant que le jeune femme s'approchait de l'homme, elle nota l'absence de cicatrices sur son bras gauche, qui lui cachait le visage. C'est là qu'elle comprit et se précipita près de lui. Elle prit son poux, avant de s'adresser au gardien.
Lisbon: "Ce n'est pas Mills, c'est Patrick Jane! Faites condamner toutes les sorties et fouiller le bâtiment. Vite! Remuez-vous!"
L'officier: "Ca ne servira à rien. Il est partit depuis plus de vingt minutes. Il est déjà loin, à mon avis."
Lisbon, furieuse: "Je me fiche de votre avis! Faites ce que je dis!"
La tête basse, il obéit aux ordres de la brunette qui n'était pas d'humeur à tergiverser. Elle s'occupait de son consultant, faisant son possible pour qu'il revienne à lui. Le simple son de sa voix eut l'effet immédiat de lui faire ouvrir les yeux.
Lisbon lui sourit: "Jane..."
Il se releva et elle ne put maîtriser un élan d'affection, en le serrant dans ses bras.
Jane: "C'est quoi ces vêtements? Je les connais mais..."
Il se frotta l'arrière du crane, endolori par le coup qu'il avait visiblement reçu. Il peinait à rassembler ses idées.
Lisbon: "Ils sont à Mills."
Jane effrayé: "Quoi? Ou est-il? Et Leigh?"
Lisbon: "Soyez tranquille. Elle est chez moi."
Jane posa les yeux sur sa main gauche.
Lisbon: "Il n'a rien laissé au hasard pour se faire passer pour vous."
Jane: "Il ne veut pas me ressembler, il veut être moi. Mills va vouloir la retrouver et il sait où vous vivez? C'est peut-être trop tard. Allons-y tout de suite."
Lisbon: "Vous devez voir un docteur, Jane. Jane!"
Il était déjà au bout du couloir, poursuivit par sa partenaire. Térésa, tout en courant, composa le numéro de son domicile, en vain. Sur le parking, un livreur se gara à côté de la DS. Il venait déposer un bouquet d'iris jaune.
Jane se figea en voyant ces fleurs et suivit le jeune homme qui avançait vers le bâtiment.
Lisbon: Qu'est-ce qu'il y a? Pourquoi vous faites demi-tour?"
Comme d'habitude, il ne l'écoutait pas et arriva jusqu'au livreur, le tirant par le bras. Elle leva les yeux au ciel avant de les rejoindre.
Le livreur: "Hey, vous avez un problème?"
Jane: "Excusez-moi. Je crois que ceci m'est destiné. Patrick Jane."
Le livreur vérifia son carnet: "Patrick Jane... Oui, c'est bien ça."
Lisbon: "Qui vous a passé cette commande?"
Le livreur: "Ce n'est pas mentionné."
Il fit signer le bon de livraison au consulant qui emporta les fleurs. Il y avait une carte glissée au milieu. Il jeta le bouquet dans la poubelle.
Lisbon: "Des iris, comme les cadeaux que faisait votre père à votre soeur."
Jane: "Délicate attention venant d'un psychopathe."
Lisbon: "Qu'y a-t-il sur la carte?"
Jane: "Home sweet home. Mr le medium."
Lisbon: "Qu'est-ce que ça veut dire?"
Jane: "Ils sont à Malibu."
Sans prendre le temps d'élaborer la moindre stratégie, Patrick prit la décision de foncer sur place. Il monta dans son véhicule, déterminé à y aller seul. Mais Lisbon, qui ne l'entendait pas de cette oreille ouvrit la portière passager et s'assit sur le siège.
Jane: "Vous n'avez pas à m'accompagner. C'est une histoire de famille et c'est à moi de régler ça."
Lisbon attacha sa ceinture: "je viens avec vous. Inutile d'essayer de me dissuader."
Il démarra, sans insister d'avantage. Cette femme à qui il confiait quotidiennement sa vie, était définitivement une amie précieuse. Elle ne lui ferait jamais faux bond et ce, malgré les indélicatesses dont il avait fait preuve envers elle, récemment. Patrick était lucide et savait qu'il l'avait blessée, en lui disant qu'ils étaient des amis. Il réalisait que ce terme n'était pas approprié pour qualifier leur relation. Ils n'étaient pas "QUE" des amis. Il pensa à la réaction de sa soeur si elle l'entendait dire ça. Cela le fit sourire, derrière le volant.
Lisbon: "Quoi?"
Jane: "Rien."
Il mourait d'envie de lui parler, mais pas maintenant. Son objectif restait la libération de sa soeur, saine et sauve. Bien qu'il ne cru pas que Mills lui fasse du mal, physiquement, il n'en était pas complètement sûr.
A la villa, Bryan, posté devant la baie vitrée, scrutait l'allée, sans discontinuer, impatient d'apercevoir la lueur des phares de la DS.
Leigh Ann, assise dans le canapé l'interpella: "Comment connaissais-tu cette adresse? Tu n'as pas hésité sur la route."
Mills se retourna: "Je suis venu ici, autrefois."
Leigh Ann: "Tu veux m'en parler."
Mills: "Je te trouve bien gentille tout d'un coup."
Leigh Ann: "Tu es mon frère, je ne peux pas être ton ennemie. Je voudrais juste en savoir un peu plus sur toi."
Mills: "Je peux te faire confiance?"
Leigh Ann sourit: "Evidemment."
Il s'installa à ses côtés, lui caressa les cheveux. Puis, il soutint son regard pendant quelques secondes, afin d'y détecter le mensonge, mais elle tenait bon, et réussit ce test avec succès. Pourtant, elle avait une furieuse envie de lui arracher le coeur pour tout ce qu'il avait fait. Le contact de cet être contre elle, lui donnait la nausée.
Mills: "Tu ne préfères pas qu'on aborde ce sujet avec Patrick? Ca pourrait l'intéresser."
Leigh Ann: "Il n'a pas besoin d'entendre cette histoire. Mais moi oui."
Il l'embrassa sur le front, tandis qu'elle fermait les yeux en souriant, muselant son dégoût. Devenir son alliée lui ferait gagner du temps et lui permettrait peut-être de le manipuler.
Mills: "D'accord. Je ne peux rien refuser à ma petite soeur."
La jeune femme appréhendait énormément ce moment, même si elle désirait ardemment, connaître enfin, la vérité des faits, si sordides soient-ils.
TBC...
Suite
Dernière édition par lilia le Sam 16 Nov 2013 - 23:23, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Les liens du sang ^
Bon...les choses pourraient finalement être pires : Jane est vivant, et a le soutien de Lisbon. Visiblement, Mills a les pires intentions mais veut "réunir" toute la famille, ce qui signifie qu'il ne tentera rien contre Leigh Ann avant l'arrivée de Jane et Lisbon.
Ce n'est pas brillant mais ça pourrait être pire.
Je crains de ne pas aimer le chapitre suivant si tu l'amènes là où je crois que tu veux aller....affaire à suivre !
Ce n'est pas brillant mais ça pourrait être pire.
Je crains de ne pas aimer le chapitre suivant si tu l'amènes là où je crois que tu veux aller....affaire à suivre !
Re: Les liens du sang ^
Encore un bon chapitre dans lequel on en apprend un peu plus sur Mills.
Leigh Ann a du courage, car même s'il est son frère, il a tué leur père et s'en est prit à son mari. Mais pour le bien de Patrick, elle veut entendre cette histoire. Je suppose que Mills a l'intention d'en faire part à Patrick et elle veut être préparé pour le soutenir, ayant déjà entendu les horreurs que son frère a commise.
Jane réalise enfin que Lisbon est plus pour lui qu'une simple amie. C'est bien, mais est-il prêt à laisser les choses changer entre eux ou aura-t-il peur de se confronter à ses sentiments?
Il ne me reste qu'à attendre le prochain chapitre pour avoir les réponses à mes questions.
encore pour ce chapitre
Leigh Ann a du courage, car même s'il est son frère, il a tué leur père et s'en est prit à son mari. Mais pour le bien de Patrick, elle veut entendre cette histoire. Je suppose que Mills a l'intention d'en faire part à Patrick et elle veut être préparé pour le soutenir, ayant déjà entendu les horreurs que son frère a commise.
Jane réalise enfin que Lisbon est plus pour lui qu'une simple amie. C'est bien, mais est-il prêt à laisser les choses changer entre eux ou aura-t-il peur de se confronter à ses sentiments?
Il ne me reste qu'à attendre le prochain chapitre pour avoir les réponses à mes questions.
encore pour ce chapitre
Sweetylove30- Red John
- Personnage préféré : lisbon, jane
Loisirs : lecture, ecriture
Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: Les liens du sang ^
Je suis arrivée au bout du dernier chapitre et je peux enfin commenter ^^. Je l'ai malheureusement commencée tard, et comme je manque cruellement de temps j'ai eu du mal à tout rattraper .
Déjà, je trouve que tu as une très belle plume. C'est toujours un plaisir de lire chacun de tes chapitres !
J'aime bien l'intrigue, le frère de Patrick est complètement fou, mais il est à la fois intelligent, ce qui n'est pas forcément une bonne chose. J'adore le personnage de Leigh Ann, je la trouve très attachante ! Tu nous tiens souvent en haleine, et j'aime ça (comme le dernier chapitre par exemple ). J'ai apprécié que Wainwright soit en vie, mais aussi le fiancé de la sœur de Jane. Je trouve qu'ils forment un beau couple :).
Quel est le lien entre Mills et le meurtre de Angela et Charlotte Jane ? Il me tarde la suite
Déjà, je trouve que tu as une très belle plume. C'est toujours un plaisir de lire chacun de tes chapitres !
J'aime bien l'intrigue, le frère de Patrick est complètement fou, mais il est à la fois intelligent, ce qui n'est pas forcément une bonne chose. J'adore le personnage de Leigh Ann, je la trouve très attachante ! Tu nous tiens souvent en haleine, et j'aime ça (comme le dernier chapitre par exemple ). J'ai apprécié que Wainwright soit en vie, mais aussi le fiancé de la sœur de Jane. Je trouve qu'ils forment un beau couple :).
Quel est le lien entre Mills et le meurtre de Angela et Charlotte Jane ? Il me tarde la suite
0Camille- Agent de circulation
- Personnage préféré : Lisbon, Jane
Page 4 sur 7 • 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7
Sujets similaires
» Liens en apesanteur (recueil d'OS) ^
» La Croix de Sang ^
» Les OS de Jeynna ^
» De sang froid ^
» Le sang n'est pas toujours rouge. ^
» La Croix de Sang ^
» Les OS de Jeynna ^
» De sang froid ^
» Le sang n'est pas toujours rouge. ^
Page 4 sur 7
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum