Les liens du sang ^

Voici ma nouvelle fic, j'espère qu'elle vous plaira.  

Titre: Les liens du sang.

Genre: Drame.

Personnages: Lisbon, Jane, l'équipe et d'autres personnages qui apparaîtront au fil de l'histoire.

Résumé: Un évènement va précipiter le retour d'une personne dans la vie du consultant, à un moment où Lisbon aura besoin de son soutien, plus que jamais. Saura-t-il se partager entre ses obligations morales et son amitié? Ou choisira-t-il de favoriser l'une au détriment de l'autre?

Sommaire:

Chapitre 1Chapitre 11Chapitre 21Chapitre 31Chapitre 41
Chapitre 2Chapitre 12Chapitre 22Chapitre 32Chapitre 42
Chapitre 3Chapitre 13Chapitre 23Chapitre 33Chapitre 43
Chapitre 4Chapitre 14chapitre 24Chapitre 34Chapitre 44
Chapitre 5Chapitre 15Chapitre 25Chapitre 35Chapitre 45
Chapitre 6Chapitre 16Chapitre 26Chapitre 36Chapitre 46
Chapitre 7Chapitre 17Chapitre 27Chapitre 37Chapitre 47
Chapitre 8Chapitre 18Chapitre 28Chapitre 38Chapitre 48
Chapitre 9Chapitre 19Chapitre 29Chapitre 39
Chapitre 10Chapitre 20Chapitre 30Chapitre 40


Chapitre 1

Une splendide journée s'annonçait à Malibu. Tout allait bien pour Leigh Ann, depuis deux ans. Elle avait réglé ses problèmes qui lui gâchaient l'existence. Cela avait été une période difficile où elle avait du prendre, seule, une décision des plus pénible. Elle avait quitté une vie confortable à New York pour revenir s'installer en Californie, afin de prendre soin de son père, diminué par la maladie. Elle avait consentie de grands sacrifice, dont celui de décliner une proposition d'avancement. Considérant la gravité de sa pathologie, elle n'avait pas eu d'autres choix que de tout abandonner pour la santé de son père.  

A présent, son père était entre de bonnes mains, dans cet endroit, il serait soigné comme il se doit. Leig Ann ne pouvait plus prendre soin de lui, et avait du se résoudre à le confier à des professionnels. Bien que les dispositions qu'elle avait prises aient été nécessaire, moralement, elle avait encore du mal à l'accepter.  Mais tout ça été derrière elle et elle pouvait se consacrer à son avenir et vivre enfin, pour elle. Du moins c'est ce qu'elle croyait...

Ce matin-là, Leigh Ann se préparait à rejoindre son lieu de travail , équipée de son badge de la police de Los Angeles et de son arme, à la ceinture, elle saisi sa carte mentionnant son titre: "Lieutenant à la brigade criminelle de LA". Elle en était très fière, bien que personne dans son entourage ne l'ait encouragée à s'orienter dans cette voie. Il est vrai que ses proches considéraient la police comme l'Ennemie", depuis toujours.

Mais Leigh Ann n'y prêtait pas attention, elle était déterminée et avait réussi à percer dans cette carrière. Cela lui avait valu les critiques acerbes de la majorité des membres de sa communauté. D'ailleurs, certains l'avaient carrément exclue, et en particulier, ses proches. Un fossé s'était creusé entre eux. Si sa mère avait été là, elle aurait peut-être apaisé les tensions qui régnaient au sein du foyer. Mais ce n'était pas le cas. Leigh Ann l'avait à peine connue, lors de ses six premières années de vie, après quoi, elle avait été élevée par son père. C'est pour ça qu'elle se sentait responsable de lui, même si tout n'avait pas toujours été rose.

Partie pour le Nord Est des Etats-Unis, durant des années, elle n'avait pas eu de nouvelles de sa famille. Jusqu'à ce qu'un évènement tragique ne les réunissent. Le jeune homme endeuillé ne lui avait pas adressé la parole, ni le moindre regard. Elle s'était abstenu de faire un pas vers lui, sachant ce qui motivait son attitude distante. C'était la dernière fois qu'elle l'avait aperçu.

Maintenant, il ne lui restait plus que son père. C'est bien là, le soucis qu'elle allait devoir gérer.

Alors qu'elle passait la porte de son appartement, elle reçut un appel de l'institut psychiatrique.  

Leigh Ann: "Oui, qu'est-ce qui se passe?"
- "Votre père est parti."
Leigh Ann: "Quoi? Comment ça parti? C'est une blague! Dites-moi que je rêve!"
- "Nous sommes désolés..."
Leigh Ann: "Désolé! Je vous paye assez cher pour que ce genre de choses ne se produise pas!"
- "Mais c'est une clinique pas une prison Melle."
Leigh Ann: "Vous êtes des incapables, des irresponsables! Mon père est atteint de Schizophrénie et il est dans la nature."
- "Je vous garantie que nous mettons tout en oeuvre pour le retrouver. Nous avons contacté les hôpitaux et les services de police. Mais je suis sûr qu'il n'a pas pu aller bien loin."
Leigh Ann: "Je l'espère pour vous. Je serais là dans 30 minutes. Je vous conseille d'appeler votre avocat ou bien de l'avoir retrouvé d'ici là."

Elle raccrocha, contrariée par ce contre temps. Elle aurait du être derrière son bureau, au lieu de partir à la recherche de son père. De plus, dans quelques heures, elle devait être en route pour une semaine de vacance, qu'elle n'avait cessé de reporter. Décidément, elle jouait de malchance. La roue tournait pour elle, oui, mais pas favorablement.

Très remontée contre l'administration de la clinique, elle arriva à l'accueil, où l'attendait le directeur de l'établissement.

Leigh Ann: "Vous avez trouvé mon père?"
Le directeur, embarrassé: "En fait, pas encore. Mais si il a réussi à échapper à la vigilance des gardiens, c'est qu'il est dans une période de lucidité."
Leigh Ann: "D'accord, jusqu'à ce que l'effet de son traitement ne se dissipe. Que se passera-t-il ensuite? Il faut que je vois sa chambre."

Le directeur lui permit d'y accéder. Etant donné qu'il était responsable de la fugue de ce patient, il ne pouvait pas s'opposer à sa demande. La jeune femme entra dans la pièce, découvrant un box vide. Il avait emporté toutes ses affaires. Elle interrogea alors, en désespoir de cause, l'occupant du lit attenant. Ce dernier souffrait de la même pathologie que son père et elle savait que ça ne donnerait peut-être rien.

Leigh Ann: "Excusez-moi."
Le vieillard leva les yeux sur elle: "Oui, que puis-je faire pour vous Melle?"
Leigh Ann: "Je suis la fille de votre voisin."
Le vieillard: "Leigh Ann."
Leigh Ann: "C'est ça. Vous savez où il est allé? Il vous a dit quelque chose?"

L'homme répétait son prénom en boucle.

Leigh Ann: "S'il vous plait! Faites un effort! Essayez de vous rappeler!"

Elle devenait agressive sans s'en rendre compte. Si bien que le directeur intervint pour mettre un terme à cet interrogatoire.

Leight Ann: "Désolée. J'oubliais que ces personnes sont aussi fragiles que des enfants."

Elle sortit de la pièce. Soudain, l'homme dit quelque chose qui l'interpella.

Le vieillard: "Mon jeune prodige."

Elle revint sur ses pas.

Leigh Ann: "Comment?"
Le vieillard: "Mon jeune prodige sait tout. Hé hé."

La jeune femme retourna dans le couloir, l'air pensif, talonnée par le directeur.

- "Qu'est-ce que ça signifie?"
Leigh Ann: "Je pense savoir où est mon père."

Elle repartit, son portable à la main, dans l'intention de passer un appel. Toutefois, elle hésitait à appuyer sur la touche. Il avait peut-être changé de numéro, et puis, que lui dirait-elle, alors qu'ils ne s'étaient pas parlé depuis une dizaine d'années? Bloquée devant la portière de son véhicule, elle fini par renoncer. Mais quand elle s'installa au volant, l'appareil sonna dans sa veste. Elle répondit sèchement.

Leigh Ann: "Quoi!"
- "Et bien quel accueil! T'as de la chance que ce soit pas le patron."
Leigh Ann: "Désolée. Ce n'est pas mon jour."
- "Y a pas de mal. Heu, tu vas toujours à Sacramento, ce Week end?"
Leigh Ann: "Oui... Ne me dis pas que je vais devoir annuler. Je dois absolument y aller. C'est impératif."
- "C'est vrai que ça fait un mois que tu ne l'as pas vu..."
Leigh Ann: "Il n'y a pas que ça. J'ai bien peur que ce ne soit plus un voyage d'agrément."
- "Tu as des problèmes? Je peux t'aider?"
Leigh Ann: "J'te remercie mais c'est personnel. Sinon, pourquoi on m'expédie là-bas?"
- "Le CBI a besoin d'un inspecteur de nos services pour les seconder sur un homicide qui pourrait être en rapport avec l'affaire Debra Rivers."
L'eigh Ann: "L'avocate. Mais c'est Cruz qui suit ce cas."
- "Je sais, mais il est souffrant, et puisque tu as bossé sur ce dossier et que tu dois aller à Sacramento, autant que ce soit toi qui t'en charge."
Leigh Ann: "Je te rappelle que je suis censée être en congés dès ce soir."
- "Ce ne sera que pour un jour ou deux maxi, Cruz devrait être sur pied d'ici là. Il prendra le relais."
Leigh Ann: "Ok. Je t'accorde deux jours, pas plus. Je passe prendre quelques affaires et je file à l'aéroport."

Elle arriva à Sacramento, et se rendit directement sur la scène de crime. Son collègue lui avait donné l'adresse avant de raccrocher. Sur place, l'équipe en charge de l'enquête était à pied d'oeuvre. Deux agents inspectaient le cadavre et les alentours. La nouvelle venue franchie le cordon de police, en brandissant son insigne. De loin, l'asiatique l'aperçu et lui fit signe de s'avancer.

Cho: "Agent Cho. C'est vous l'inspecteur de la crim de Los Angeles."
Leigh Ann: "C'est exact, à ceci près que je ne suis pas encore inspecteur. Lieutenant Leigh Ann Jane."
Cho: "Jane? Notre consultant porte le même nom."
Leigh Ann: "Ca arrive. J'ai entendu parlé de lui. Il est là?"
Cho: "Vous ferez sa connaissance plus tard. Il est au bureau."

La jeune femme était surprise mais plutôt rassurée par son absence.

Leigh Ann: "Ne devrait-il pas être ici? Enfin, je veux dire, il est consultant non?"
Cho: "Il est avec l'agent Lisbon."
Leigh Ann: "Ah oui, l'agent Lisbon. C'est à elle qu'on m'a adressée. Votre patron, c'est ça?"
Cho: "Oui, venez, je vais vous faire un topo."

Ils s'approchèrent du corps d'une jeune femme, dont la poitrine était lardée de multiples entailles. Elle portait un tailleur dont la jupe était en lambeau, laissant entrevoir des brûlures de cigarette sur le haut de ses jambes.

La lieutenante se recula pour avoir une vue d'ensemble du corps.

Cho: "Le légiste l'a examinée et a déterminé la cause de la mort..."
Leigh Ann le coupa: "Suffocation. Sa trachée a été écrasée."

L'asiatique esquissa un sourire, tandis qu'elle conservait un sérieux absolu.

Leigh Ann: "Nous avons eu un cas similaire, à Malibu."

La jeune femme s'accroupie près de la victime.

Leigh Ann: "Manucure impeccable, parfum hors de prix, chaussures et tailleur de marque. Cette femme était probablement avocate ou juge. A mon avis juge."
Cho: "Son sac à main était à côté d'elle. Mariska Sanders, juge à la cour suprême de Californie. J'ai l'impression d'entendre Jane."

Elle ne releva pas sa remarque et continua son analyse. En tournant la tête de la victime sur le côté, elle révéla le chiffre 3, gravé sur sa nuque.

Cho: "Vous pensez que c'est le même auteur que pour le meurtre de Malibu?"
Leigh Ann se remettant debout, en retirant ses gants: "Indéniablement."
Cho: "On doit donc s'attendre à retrouver une autre victime."
Leigh Ann: "La victime de Malibu portait le chiffre deux. Et elle n'avait pas été violée."
Cho: "Si on cherche le numéro 1, après tout ce temps, le cadavre a du commencé à se décomposer. Il n'y aura pas d'indice récupérable. Le coupable a aussi pu s'en débarrasser."
Leigh Ann: "Vous devriez envisager une troisième possibilité."
Cho: "Laquelle?"
Leigh Ann: "La victime est peut-être en vie."
Cho: "C'est tout à fait ce que dirais Jane. Vous êtes certaine de ne pas faire partie de la même famille."
Leigh Ann: "C'est mon frère."

Le téléphone de la jeune femme vint interrompre leur conversation, à point nommé. L'asiatique, bien qu'étonné par cette annonce, ne creusa pas la question. Ce n'était pas son problème et il n'était pas du genre à s'ingérer dans la vie privée de ses collègues. Rigsby, lui, aurait posé des tas de questions, plus indiscrètes les unes que les autres.

La jeune femme s'éloigna pour prendre cet appel.

Leigh Ann: "Allo."
- "Leigh..."
Leigh Ann: "Papa! Où est-ce que tu es?"
- "Je vais très bien, ne t'inquiète pas."
Leigh Ann: "Dis-moi où tu es, je viens te chercher."
- "...
Leigh Ann: "Papa?"

Pour toute réponse, une tonalité se fit entendre.

TBC...
Suite

Tout d'abord J'adore ta fic'.

En voyant le nom de Leigh Ann j'ai tout de suite pensé qu'elle faisait partie de la famille de Jane ou d'Angela. Après tout ils ont quand même appelé leur fille Charlotte Ann.

je suis contente de lire une fic' où l'on parle un peu de la famille de Jane. (en même temps dans la série on n'est pas comblé, on ne connait rien de sa mère et presque rien de son père)

Je me demande pourquoi Jane et sa soeur sont en froid !? Et j'ai vraiment hâte de lire les retrouvailles entre ces deux là.

j'ai vraiment hâte de lire la suite de ta fic'

Totalement d'accord avec Ju'
Je sens vraiment que je vais aimé ta fic
J'adore l'idée que sa soeur soit flic avec les memes dons que son frere , je me demande pourquoi ils ne se parlent plus ?
Et puis comme Ju' j'ai hate de lire les retouvailles Jane / Leigh Ann et aussi comment Lisbon va réagir en apprenant que Jane a une soeur.
Hate de connaitre la suite de ton histoire

Une nouvelle fic... Déjà
Et ça commence plutôt bien, on se dirige vers une affaire de famille, tant du sang que du coeur semble t-il.
La soeur de Jane semble avoir du caractère, j'attends de voir ce qui les a séparé
Je doute que le consultant l'ai lâchée par ce qu'elle est devenue flic, lui aussi à quitté le milieu des gens du voyage.
La rencontre risque d'être tendue
On va attendre patiemment la suite

Jane? une soeur? étrange avec le nom un peu asiatique en plus mais j'aime bien l'idée! VLS

C'est un début de fic' comme je les aime : accrocheur, prometteur, qui donne envie de découvrir la suite.

Envie renforcée par le fait que "Mauvaise pioche" s'y intègre....on va découvrir la famille de Jane et découvrir s'il peut être sur tous les fronts en même temps....Et si l'agresseur de Lisbon était le coupable de ces meurtres ? Voilà, ça lui donnerait une bonne raison de ne négliger ni sa famille ni son amie !

J'ai vraiment hâte de découvrir la suite !

Bon début! Bonne idée de fic surtout: on va en apprendre plus sur Jane! Je suis très préssée de voir la réaction de Jane et de Lisbon biensûr! Savoir aussi l'élément déclencheur de cet éloignement entres les deux. Peut-être que Jane aussi reverra son pere...Je suis ravie que tu fasse une fic qui descend de ton OS ''Mauvaise pioche'' ( Je l'ai vraiment adoré) et je suis totalement d'accord avec Jane Doe et si l'agresseur de Lisbon était le meurtrier ? Pleins de questions trotte dans ma tête donc très préssée d'avoir la suite!!

Eh bien, je rejoins la critique positive en disant que ce début de fic est prometteur.

Jane & Jane. Je plains Lisbon d'avance car, gérer un Jane c'est dur alors 2... M'enfin vu ton résumé, elle risque d'avoir d'autres soucis en tête pour s'occuper de ça...

Je vais attendre la suite =)

Tout d'abord je suis ravie (et rassurée) que ce début vous plaise.
J'espère que ça va continuer. En tout cas, je vais tout faire pour.
Ce chapitre est en relation avec un OS, que j'ai posté la semaine dernière, pour celle qui suive cette fic et qui ne l'ont pas lu, voilà le lien: https://the-mentalist.frenchboard.com/t2981-mauvaise-pioche

Voilà la suite...

Chapitre 2

Dans le bureau de Lisbon, Jane la réconfortait de son mieux, comme chaque jour depuis son agression. Les aveux qu'elle lui avait fait, concernant sa douloureuse expérience, étaient si terribles qu'il ne voulait pas la laisser seule. Jamais il ne l'avait vu aussi choquée. Même si elle n'était pas entrée dans les détails, son attitude reflétait ce qu'elle avait subit. Un mois c'était écoulé mais le temps n'avait pas effacé ses cicatrices psychologiques.

Après un long moment engouffrée au creux des bras du mentaliste, elle se redressa pour sécher ses larmes. Lui, continuait de la couver des yeux, avec inquiétude.

Lisbon: "Il faut qu'on y aille. Cho est sur place, mais je dois absolument le rejoindre. Je suis en retard. Et cette inspecteur de Los Angeles qui débarque aujourd'hui..."

Elle s'agitait, tout à coup, cherchant ses clés en s'énervant.

Jane: "Cho peut très bien s'en occuper. Quand à cet inspecteur, il vous verra ici."
Lisbon: "Je ne sais pas. Je suis la responsable de l'équipe. C'est à moi de le faire. Qu'est-ce que Wainwright en pensera si je néglige mon boulot à cause de ma vie privée."
Jane: "Hey, venez par là."

Il la pris de nouveau dans ses bras.

Lisbon: "Je déteste paraître aussi faible."
Jane: "Vous n'êtes pas faible. Vous êtes simplement humaine."

Elle s'écarta de lui.

Lisbon: "Non, ce n'est plus possible! Ca fait un mois maintenant. Il faut que je me reprenne. Je ne peux pas continuer à me morfondre dans ce bureau. Je vais finir par me faire virer."
Jane: "Vous devriez en parler à quelqu'un."'
Lisbon: "C'est ce que je viens de faire, il me semble."
Jane: "A quelqu'un d'impartial, qui ne soit pas émotionnellement impliqué."
Lisbon: "Je n'irais pas voir un psy! Je n'arrive pas à croire que ce conseil vienne de vous."
Jane: "Si vous refusez de porter plainte ou de vous confier, que comptez-vous faire?"
Lisbon: Oublier. Effacer ce type de ma mémoire et avancer. Reprendre le cours de ma vie."
Jane: "Et si vous n'étiez pas sa seule victime? Il a pu recommencer, ou alors, il avait déjà sévit auparavant. Vous devez en parler, non seulement pour vous, mais aussi pour protéger les victimes potentielles."
Lisbon: "Ca va vous paraître égoïste, Jane, mais là tout de suite, je me fiche des autres."

Celle qui prononçait ces mots si durs n'était plus la jeune femme altruiste qu'il connaissait. L'épreuve qu'elle avait traversée l'avait radicalement transformée, mais pas dans le bon sens. Cela l'avait rendu amère et méfiante envers tout le monde. Exception faite de Jane. Il était le seul de qui elle supportait la proximité.

En dehors du travail, elle fuyait tout contact avec le sexe opposé, préférant se cloîtrer dans son appartement. C'était paradoxal, le lieu même où on avait attenté à son intégrité physique, restait malgré tout l'endroit le plus sécurisant pour elle. Peut-être était-ce du au fait qu'elle ait fait changer les serrures ou à l'installation récente d'une alarme? Quoiqu'il en soit, Lisbon redoublait de vigilance, dès qu'elle se retrouvait seule, chez elle ou ailleurs. Inutile de préciser qu'elle avait fait une croix sur ses sorties nocturnes.

Le mentaliste le savait et il était sûr que sa psychose ne s'améliorerait pas, tant que le coupable ne serait pas arrêté. Et il ne le serait pas, tant que Lisbon se bornerait à rester muette. Si Jane n'arrivait pas à la convaincre, alors personne ne le pourrait.

Lisbon: "Ne me regardez pas comme ça."
Jane: "Comment?"
Lisbon: "Comme une victime."
Jane: "C'est ce que cet homme à fait de vous, Lisbon. C'est ce que vous êtes."
Lisbon: "Vous aussi. Et je ne vous ai jamais considéré comme tel. Alors faites la même chose pour moi."
Jane se leva, et avant de sortir il ajouta: "Très bien. Mais je crois toujours que vous taire n'est pas la bonne décision."
Lisbon: "C'est ma décision."

La suggestion de son collaborateur faisait toutefois dans son chemin dans l'esprit de Lisbon. Elle renonça à aller sur le terrain, et se résigna à joindre une psy, avec qui elle convint d'un RDV. Néanmoins, elle avait choisi une praticienne extérieure au service, par soucis de confidentialité totale. Térésa ne tenait pas à ce que cela ne s'ébruite.

Jane était retourné dans l'open space, préoccupé par le déni dans lequel son amie se complaisait. Il s'allongea sur son canapé, très perturbé, essayant de trouver un moyen de la pousser à extérioriser ses angoisses.
Le signal d'ouverture des portes de l'ascenseur lui fit lever la tête, l'arrachant à ses réflexions. Cho en sortit accompagné d'une jeune femme blonde, aux cheveux courts. Ne parvenant pas à la distinguer clairement, il cru qu'il s'agissait de Summer et reposa sa tête sur l'accoudoir.

L'agent la précéda dans la salle et c'est là qu'elle eut un mouvement de recul, en reconnaissant son frère.

Cho: "Vous venez? Le bureau de l'agent Lisbon est dans le fond."
Leigh Ann: "Donnez-moi une minute. Je dois prévenir mon supérieur."
Cho: "Aucun problème."

Une fois seule, elle rangea son portable, sans passer de coup de fil. Elle espionnait Patrick, quelques minutes, le temps de trouver le courage d'aller lui parler. Une personne arriva dans son dos, la faisant sursauter.

Rigsby: "Excusez-moi. Je ne voulais pas vous faire peur. Je suis l'agent Rigsby. Vous cherchez quelqu'un?"
Leigh Ann: "Non. Je l'ai trouvé, merci."
Rigsby regarda dans la même direction qu'elle: "Oh, Jane."

Il esquissa un sourire.

Leigh Ann: "Pourquoi vous souriez?"
Rigsby: "Parce qu'à chaque fois qu'une jolie femme entre ici, c'est pour Jane."
Leigh Ann pensa: "Il y a des choses qui ne changent jamais."

Il la détailla des pieds à la tête avec toute la discrétion qui le caractérisait, ratant, au passage la plaque pourtant visible, à sa ceinture. Il continua son chemin. Avant qu'il ne s'éloigne trop, elle le rappela.

Leigh Ann: "Agent Rigsby!"

Il se retourna et la rejoignit.

Rigsby: "Vous vouliez savoir autre chose?"
Leigh Ann: "Le chef de ce département, l'agent White?"
Rigsby: "Wainwright. Il est en réunion, à l'hôtel de ville. Mais il a été informé de votre venue."

Là, il vit briller l'insigne et vira au rouge.

Rigsby: "Oh. Vous êtes de la crim. Je suis désolé pour ce que j'ai dis. Je ne savais pas qui vous êtiez..."
Leigh Ann: "Hey, on se calme."
Rigsby: "C'est à dire, on attendait un homme, alors je n'imaginais pas..."
Leigh Ann: "Il n'y a rien de grave, agent Rigsby. Respirez."
Rigsby: "Ok, bienvenue. Et encore toutes mes excuses."

Il repartit, gêné par la gaffe qu'il avait commit. A présent, la jeune femme avait assez repoussé l'échéance et se fit violence pour entrer. Plus vite elle se déciderait, moins pénibles serait leurs retrouvailles.
Leigh Ann était accablée par le souvenir des derniers mots qu'il lui avait dit. Des paroles prononcées sur le coup de la colère, au lendemain du drame. Mais, même si Jane les avait regretté, cela avait eu un impact sur la jeune femme, la blessant profondément. Ce sentiment s'était amplifié lors de la cérémonie en mémoire d'Angela et Charlotte, quelques semaines plus tard. Jane avait été autorisé à quitter la clinique, la veille. Lorsqu'il avait aperçu sa soeur, restée en arrière, dans le cimetière, il l'avait rejointe et giflée, sans un mot. Elle était partit aussitôt, pour ne jamais le revoir.

Tout ceci n'était pas fait pour l'encourager à aller vers lui, aujourd'hui. Mais elle était là, donc, elle avança lentement, jusqu'à lui.

Leigh Ann lança, timidement: "Salut p'tit génie!"
Jane ouvrit les yeux brusquement, il se redressa: "Leigh."
Leigh Ann: "Ca fait un bail."
Jane: "On peut dire ça. Tu... Tu vas bien?"

Il ,ne savait plus où il en était, pris au dépourvu par cette réapparition improbable.

Leigh: "Ca va."
Jane: "Toujours dans la police de New York?"
Leigh Ann: "Ouais. Enfin, aujourd'hui, je suis lieutenant à la criminelle de L.A. Ca va faire deux ans."
Jane: "Je ne savais pas que tu avais déménagé."
Leigh Ann: "J'ai été obligée de revenir en Californie."
Jane: "Donc tu es l'inspecteur qu'on nous envoie. Etrange coïncidence."
Leigh Ann: "Ce n'en est pas une. J'avais décidé de venir te voir avant que mon boss me confie cette mission."
Jane: "Qu'est-ce qui t'a amenée ici, après tout ce temps?"

Elle était de plus en plus mal à l'aise en sa présence, surtout devant des inconnus.

Leigh Ann: "Est-ce qu'on pourrait aller ailleurs pour discuter?"

Il la conduisit dans son grenier. Là-bas, ils seraient tranquille, sans crainte d'être dérangés. Le mentaliste la fit entrer. En pénétrant dans la pièce, la jeune femme se sentit légèrement mieux, même si la tension qu'elle avait ressenti, ne tarda pas à revenir. Elle tenta de dissimuler son malaise derrière de l'humour.
Elle passa sa main sur le dossier d'une chaise, en sifflant.

Leigh Ann: "Ta femme de ménage est en prison? Ils ne se sont pas fichu de toi, quand ils t'ont embauché."
Jane: "Arrête Leigh! Je sais que tu n'es pas venu de gaîté de coeur. Alors, pourquoi tu es là?"

Le ton soudain très austère qu'il avait employé décupla le stress de la demoiselle.

Leigh Ann: "D'accord. Tu te rappelle de notre père, Alex?"
Jane: "Malheureusement oui."
Leigh Ann: "Et bien, il a disparu."
Jane: "Et alors, ça fait plus de dix ans qu'il est parti avec notre argent."
Leigh Ann: "Je ne parle pas de cette époque."

Il ne comprenait pas ce qu'elle insinuait.

Jane: "Tu l'as revus?"
Leigh Ann: "Qu'est-ce que tu crois. C'est pour lui que je suis revenu. Parce qu'il était malade."
Jane, incrédule: "Malade?"
Leigh Ann: "Schizophrénie. C'est ce qui se produit quelquefois, quand on abuse de la boisson pendant des années."
Jane: "Où était-il?"
Leigh Ann: "Il m'a appelé d'un hôtel miteux du Bronx. Je l'ai récupéré, et on s'est installé à Malibu. J'ai pensé qu'en le ramenant dans un coin familier, il irait mieux."
Jane: "Tu t'es occupé de lui?"
Leigh Ann: "Jusqu'à ce que ce ne soit plus possible. Il pouvait être un ange et la seconde suivante entrer dans une rage folle. J'ai du me résoudre à le placer."
Jane: "Tu l'as fait interné, lui aussi. C'est une habitude chez toi."

Ils étaient en plein dans le sujet sensible qui les avaient séparés, autrefois.

Leigh Ann: "Nous y voilà. Tu ne l'as toujours pas encaissé."
Jane: A ton avis."
Leigh Ann, au bord des larmes: "J'avais 20 ans, je n'ai pu eu d'autres choix."
Jane: "Si tu en avais un."
Leigh Ann: "Alors c'est ça? J'aurais du te laisser te suicider, une seconde fois!"
Jane: "Est-ce que tu as la moindre idée de ce que je vis depuis... Je ne dors plus. Je suis obsédé par la vision de leurs cadavres."
Leigh Ann: "Tu n'es pas le seul à les pleurer, tu n'as pas le monopole de la souffrance! Ma nièce que j'adorais et ma meilleure amie sont mortes. Et toi, tu choisi d'en finir, de m'abandonner... Tu imagines ce que j'ai ressentis en pensant que mon unique frère n'en avait rien à foutre de me laisser seule! Je ne voulais pas te perdre. Alors libre à toi de me détester, mais je ne regrette pas de t'avoir empêché de te tuer. Même si j'ai du te faire enfermer pour ça."

Elle sortit en pleurs de la pièce, et redescendit à l'étage des bureaux, laissant le mentaliste seul face à sa conscience qui le taraudait. Pourquoi lui avoir tenu un discourt aussi cruel, alors qu'elle avait fait le premier pas vers lui. Il avait compromis la trêve qu'elle avait amorcée.

Il était presque 19 heures, quand la jeune femme quitta le bâtiment, sans avoir eu l'opportunité de rencontrer LIsbon. Celle-ci s'était rendu, plus tôt, en ville, pour un problème personnel, entendez par là qu'elle avait prit la sage résolution d'aller consulter pour résoudre son problème. Mais aussi grand soit l'effort qu'elle avait consenti pour venir dans ce cabinet, elle n'y resta pas assez longtemps pour s'entretenir avec la médecin. Lorsque celle-ci avait ouvert sa porte, en appelant "Melle Lisbon", la salle d'attente était déserte. Elle avait fait marche arrière et était rentrer s'enfermer chez elle.

Cette journée s'acheva sur un constat négatif. Lisbon n'était plus que l'ombre d'elle-même et Jane avait refusé la main tendue par sa soeur. Les deux femmes censées être proches de lui, s'en éloignaient inexorablement. Si pour la première c'était indépendant de sa volonté, pour la deuxième, il était directement responsable.

Même si elle n'en espérait pas moins de lui, Leigh Ann en était bouleversée. Elle était résignée à se débrouillée seule pour retrouver son père.

Epuisée par tout ça, la jeune femme arriva sur le seuil de l'appartement, avec ses valises.

Leigh Ann souffla: "Enfin à la maison."

Elle sonna et lorsqu'il apparût, elle lui tomba dans les bras. Voyant l'état dans lequel elle était, il la serra contre lui.

Leigh Ann: "Tu m'as manqué."
- "Hey, qu'est-ce qui s'est passé? Tu as vu ton frère, c'est ça."
Leigh Ann: "J'ai pas envie d'en parler. Je veux juste être avec toi."

TBC...
Suite

Le premier chapitre !
On en sait un peu plus sur ce qui s'est passé entre le frere et la soeur .
Jane est dur avec elle je trouve , j'aurais était elle j'aurais fait la même chose pour mon frère !
J'espère que ça va s'arrangeait entre eux , et que Jane lui présentera des excuse quand même
Et j'espere aussi que Lisbon ira mieux et qu'elle fera le bon choix la pauvre
Un très bon chapitre j'ai vraiment hate de decouvrir la suite
VLS

Je n'ai pas posté de com sur ton OS car je n'imagine pas un instant Lisbon chercher une aventure dans les bras d'un homme ressemblant à Jane surtout portant son prénom en sus
Maintenant la façon dont elle réagit après cette agression est surprenante. Ce n'est pas dans son caractère.
Le consultant n'a pas tort quand il dit :

"Et si vous n'étiez pas sa seule victime? Il a pu recommencer, ou alors, il avait déjà sévit auparavant. Vous devez en parler, non seulement pour vous, mais aussi pour protéger les victimes potentielles."

L'arrivée de Leigh...Et Rigsby qui met les pieds (et les mains) dans le plat...Egal à lui même

On sait désormais ce qui oppose Jane à sa soeur. C'est donc elle qui l'a fait interner. Il est dur avec elle, bien trop dur.
Maintenant j'espère que la personne chez qui elle se rend n'est pas l'agresseur de Lisbon.
On va attendre la suite.

Merci M.a, et Johel pour votre fidélité dans la lecture et les commentaires.

@Johel: Je savais que tu allais relever la réaction de Lisbon, et tu as peut-être raison quand tu dis que ce n'est pas dans son caractère. Néanmoins, dans la série, on ne l'a jamais vu confrontée à ce type d'agression, alors je ne suis pas sûre qu'elle gérerait son traumatisme aussi bien qu'on pourrait le penser. Enfin, je ne me base que sur les 4 saisons, n'ayant pas vu la cinquième.


La suite sera en ligne dans la semaine, au plus tard ce week end.

Comment ? tu n'as pas vu la saison 5
C'est vrai que Lisbon semble solide mais elle a aussi ses failles, on connait sa principale
On va attendre la suite, prends ton temps

Lisbon va-t-elle chercher l'aide dont elle a besoin ?
Jane va-t-il comprendre que les gens s'opposent parfois à ce qu'il veut dans son intérêt ?
Qui est la personne que Leigh Ann va rejoindre ?

J'imagine qu'on saura tout ça et bien plus dans les chapitres suivants ! J'ai hâte !
J'aime beaucoup la relation qui se dessine entre les deux Jane, la maladresse de Rigsby, les contradictions de Lisbon...J'ai beaucoup aimé ton chapitre !

Lisbon est toujours terrifiée par ce qu'elle a vécue et même si elle essaye d'être forte, elle n'y arrive pas toujours.

Jane quand à lui, tente de l'aider du mieux qu'il peut mais il a aussi ses problèmes à gérer avec sa soeur qui revient dans sa vie (au passage pas mal l'idée de la soeur responsable de son séjour en H.P).

J'ai comme l'impression que l'enfoiré qui a fait du mal à Lisbon est le copain de la soeur de Jane. Comment ça va se finir, je ne sait pas mais pas bien en tout cas.

Merci ô fidèles lectrices et commentatrices.
Comme le dit Jane Doe, les réponses à vos interrogations viendront au fur et à mesure...

Chapitre 3

La nuit avait apporté un certain réconfort à Leigh Ann, blottie contre son ami. En revanche, pour Jane, ce fut tout le contraire. IL avait passé des heures à tourner en rond, dans son motel, à se repasser le film de sa vie, sa famille avec l'arrivée de Leigh, son mariage, sa fille... Il se rappela alors, de la joie de sa soeur, lorsqu'il lui avait proposé de devenir la marraine de Charlotte.

Elle s'occupait de cette fillette comme si s'était la petite soeur qu'elle n'avait pas eu. Et elle passait également de longues heures à discuter avec Angela, à chaque fois qu'elle rentrait de l'académie de police. Ce qui n'arrivait qu'une à deux fois par mois et dès qu'elle avait une permission.

Comment avait-il pu oublier leur complicité et la tristesse sur le visage de Leigh, à l'annonce de leur décès? Elle était aussi dévastée que lui et il ne s'en rendait compte qu'aujourd'hui. Il devait reconnaître que sa réaction était démesurée.

Tout ce que Leigh Ann avait fait, c'était uniquement dans l'intention de préserver sa famille. Elle avait agit dans l'intérêt de Patrick, à cette époque, et elle faisait la même chose pour son père, aujourd'hui. Bien que le mentaliste n'ai pas un attachement profond pour Alex Jane, il admettait que cela puisse être le cas pour sa soeur.
Elle se faisait un devoir de toujours soutenir les siens, quoiqu'il lui en coûte et quels que soient les choses auxquelles elle devrait renoncer, pour ça.

Jane ne se pardonnerait pas de l'avoir traité de la sorte. Il aurait voulu aller lui présenter ses excuses dans la seconde, si seulement il avait su où la trouver. Totalement démoralisé, il téléphona à Lisbon. Mais cette fois, c'est lui qui éprouvait le besoin de sa confier.

Térésa ne dormait pas plus que lui et répondit immédiatement.

Jane: "Je vous réveille?"
Lisbon: "Pas du tout. Vous voulez venir ici?"
Jane: "Vous lisez dans mes pensées. Ca ne vous dérange pas?"
Lisbon: "Je prépare du café. A tout de suite."

Elle savait que le lieutenant de la criminelle était la soeur de Jane. Cho l'en avait informé, avant son départ. Donc, elle se doutait que c'était le sujet qui le perturbait.
Aux premières lueurs du jour, il arriva au domicile de sa collègue. Elle l'attendait, devant la porte, assise sur les marches, une cigarette à la main. Il gara la DS et la rejoignit.

Jane, surpris: "Vous fumez?"
Lisbon: "Je suis à cours de Téquila."
Jane: "Ce n'est pas bon pour la santé."
Lisbon, cynique: "Dénoncez-moi."

Il sourit en s'asseyant à côté d'elle.

Jane: "Je peux."

Elle lui tendit la cigarette. Il en prit une bouffée et la lui rendit.

Lisbon: "Faites ce que je dis mais pas ce que je fais."
Jane: "Quelle importance."
Lisbon: "Vous êtes bien désabusé?"
Jane: "Je détruis tout ce que je touche. Je fais du mal à ceux que j'aime."
Lisbon: "Je suis certaine que vous exagérez."
Jane: "Pas tant que ça."
Lisbon: "Jane, je sais que le lieutenant Jane est votre soeur. C'est elle qui à l'origine de votre déprime? Racontez-moi."
Jane: "On a été séparé pendant presque dix ans."
Lisbon: "A la mort de votre famille?"
Jane: "Plus précisément, après ma dépression. Elle n'a pas eu besoin de dire quoi que ce soit. Je voyais bien ce qu'elle pensait... Que c'était de ma faute."
Lisbon: "Elle n'a pas été la seule. Votre beau frère aussi vous a tenu pour responsable."
Jane: "Oui. Mais lui, je ne l'ai pas giflé."
Lisbon: "C'est à ce point là. Elle a du vous pardonner, c'était il y a longtemps."
Jane: "De l'avoir frappée, oui. Mais aujourd'hui, je lui ai reproché d'avoir signé mon ordre d'internement. Alors qu'elle voulait renouer nos liens. J'ai été odieux et j'ai tout fichu en l'air."
Lisbon: "Pourquoi n'avoir jamais parlé d'elle?"
Jane: "J'avais quinze ans quand Leigh est venu vivre avec nous. Elle en avait cinq."
Lisbon: "Vous n'avez pas la même mère?"
Jane: "Sa mère était striptiseuse de Vegas. Une des nombreuses conquêtes d'Alex. De par son job, j'imagine que sa fille représentait un inconvénient. Elle s'en est débarrassée."

Il marqua une pause, se mordant les lèvres en fixant les réverbèrent qui illuminaient la rue.

Jane: "Je ne vaux pas mieux que cette femme. Leigh Ann est ma seule famille et je l'ai traitée comme une étrangère."
Lisbon: "Votre soeur est affectée à nos services, jusqu'au terme de l'enquête, en cours. Vous aurez plusieurs occasions de vous réconcilier. Ne vous en faites pas."
Jane: "Je le souhaite, vous pouvez me croire."
Lisbon: "Je suis sûre que ça va s'arranger. J'ai hâte de faire sa connaissance. Comment est-elle? Comme vous?"

Par cette question, elle sous-entendait que Leigh Ann était aussi horripilante que lui. Mais elle était très loin du compte.

Jane: "Ne lui dites jamais ça. Leigh refuse d'être assimilée au nom de Jane. Je suis même étonné qu'elle n'ait pas pris un pseudonyme. Elle exècre tout ce que je représente."
Lisbon: "Voilà pourquoi elle s'est engagée dans la police."
Jane: "Leigh Ann est la seule Jane qui n'ai jamais violé la loi. Elle est d'une droiture sans faille."
Lisbon: "Pas de plan foireux? Ca va me changer."
Jane: "C'est parce qu'elle est trop honnête qu'elle s'est toujours senti exclue. Quand Angela est entrée dans ma vie, elle a tout de suite prit Leigh sous son aile. J'aurais du arrêter mes escroqueries. Ma famille n'aurait pas éclatée."
Lisbon: "Les liens du sang sont solides. Rien ne peut les rompre. Laissez-lui du temps, elle reviendra vers vous. J'en ai fait l'expérience avec Tommy."

Il retrouva le sourire grâce à ses encouragements. Toutefois, il ne pouvait pas se permettre d'attendre et devait faire amande honorable, pour que sa soeur lui accorde son pardon. Dans cette optique, il avait pris la décision de l'épauler dans la recherche de leur père. Passer du temps avec elle, contribuerait peut-être à les rapprocher. Mais, dans l'immédiat, Jane allait tenter de renouer le dialogue.

De l'autre côté de la ville, Leigh Ann était dans le même état d'esprit que la veille. Certes, elle était heureuse de se trouver enfin là, mais la perspective de revoir son frère, au CBI, assombrissait son bonheur. Elle boudait le petit déjeuner que son ami avait préparé, tournant machinalement sa cuillère dans son café. Il l'observait depuis l'autre bout du comptoir de la cuisine.

- "Tu sais qu'il n'y a pas de sucre, dans ton café."

Elle ne l'entendait pas, alors il lui saisi la main.

Leigh Ann: "Tu me parlais?"
- "Est-ce que ça va? Tu te comporte bizarrement depuis que tu es arrivée."
Leigh Ann: "Bizarrement? C'est à dire?"
- "Déjà hier, tu débarques en larmes et tu te jettes sur moi, sans aucune explication."
Leigh Ann: "Ca n'a pas eu l'air de te déranger, il me semble."
- "Je ne m'en plains pas. Mais maintenant, je voudrais que tu me parles."
Leigh Ann: "Je me suis engueulée avec Patrick."
- "A quel sujet?"
Leigh Ann: "C'est des histoires de famille, ça ne te concerne pas."

Il se racla la gorge.

Leigh Ann: "Ca ne te concerne, pas encore."
- "A ce propos, il manquait un détail pour rendre la chose officielle."

Il souleva une serviette, qui recouvrait un petit écrin.

Leigh Ann: "Je t'avais dis que je ne voulais pas de ça. Je n'ai pas besoin d'une bague pour me rappeler que je t'aime."
- "Je sais, ouvre-le."

Elle souleva le couvercle et en sortit un bracelet en or gris serti de minuscules éclats de diamants.

Leigh Ann: "T'es dingue, ça a du te coûter une fortune."
- "Il te plait?"
Leigh Ann: "Il est parfait."
- "C'est tout ce qui compte."

Elle fit le tour de la table pour l'embrasser, puis elle se rendit dans la salle de bain, pour terminer de se préparer. Il l'y rejoignit.

- "Tu t'en vas? On pourrais partir ensemble. Je te déposerais en passant."
Leigh Ann: "Je ne tiens pas à ce qu'il nous voit ensemble."
- "Il faudra bien qu'il le sache, un jour."

Elle se retourna, fin prête et lui encercla la nuque de ses mains, pour déposer un baiser sur ses lèvres.

Leigh Ann: "Je te promet que je lui dirais. Mais jusque-là..."
Il leva les yeux au ciel en pinçant les lèvres, avant de dire: "Je sais, on ne se connait pas."

Elle partit en direction du CBI, où une journée d'investigation interminable se profilait. Les résultat d'analyses du laboratoire et le rapport des légistes l'attendaient, sur un bureau qui lui était destiné. Une note écrite de la main de son supérieur hiérarchique trônait au beau milieu des documents: "L'inspecteur Cruz a été hospitalisé, vous êtes désormais en charge du dossier de l'"écorcheur".

La jeune femme positionna ses lunettes sur son nez puis s'assit et commença à ouvrir chaque dossier étalé sur la table. Elle était la première sur place, mais ne tarda pas à être rejointe par le mentaliste.

Jane, timidement: "Je peux te donner un coup de main?"

Elle prenait l'air faussement absorbée par sa lecture.

Jane: "Leigh, je suis désolé. j'ai vraiment été ignoble avec toi. Pardonne-moi. Je t'aiderais à retrouver Alex. Si tu veux toujours de moi."

Sans lui adresser le moindre regard, elle attrapa une pile de dossiers et les avança devant elle.

Leigh: "Tu n'as qu'à prendre ceux-là."

Il sourit en s'installant sur la chaise en face d'elle car il savait que c'était sa façon à elle d'enterrer la hache de guerre.

TBC...
Suite

Lisbon qui fume et Jane qui fait de même...Quelle horrible image
Maintenant le fait que le consultant vienne se confier à elle montre à quel point il lui fait confiance, dans ta fic.
Qui est le compagnon de Leigh pour qu'elle veuille qu'il garde le secret. A l'évidence il s'agit de quelqu'un que Jane connait, mais qui ???
Au final on a un début de réconciliation.
Reste à voir comment tout cela va évoluer.

J'avoue, Lisbon et Jane qui fument c'est étrange mais dans la situation, ils ne sont pas vraiment eux-même donc, on va dire que ça passe.

J'aime les dialogues et la mise en scène, j'ai hâte d'en lire plus et de savoir pourquoi la frangine veut cacher son fiancé à son frère...

Peanut BZH a écrit:
J'ai comme l'impression que l'enfoiré qui a fait du mal à Lisbon est le copain de la soeur de Jane. Comment ça va se finir, je ne sait pas mais pas bien en tout cas.

C'est tordu à souhait, j'adore l'idée !

Visiblement, ce fameux homme fait partie du passé de Jane, au regard du souhait de sa soeur de garder secrète cette relation....pour quelle raison ? Qui est-il ? Affaire à suivre !

lilia a écrit:
Elle se faisait un devoir de toujours soutenir les siens, quoiqu'il lui en coûte et quels que soient les choses auxquelles elle devrait renoncer, pour ça.

Tiens, ce n'est pas sans me rappeler une certaine brunette !

Je commence à vraiment bien aimer Leigh Ann alors je suis ravie du début de réconciliation que tu nous offres entre les deux Jane. Hâte de voir quelle relation ces deux-là peuvent reconstruire après tout ce qui s'est passé dans leurs vies respectives depuis la séparation (et notamment la soif de vengeance de Jane)...

Encore merci à toutes!!!
Concernant le fait qu'ils partagent une cigarette, c'était juste pour montrer leur déprime du moment.

Chapitre 4

A 9h, l'étage se remplis, grouillant d'agents et d'employés du CBI. Toute cette agitation ne déstabilisa pas les deux Jane, concentrés sur leur recherches. Connaissant l'aversion de son frère pour le sang, c'est Leigh Ann qui se chargea de lire les rapports d'autopsie, photos à l'appuis. Lui, étudiait les pédigrees des victimes. A priori rien ne semblait les reliait.

Sur place, depuis deux longues heures, où ils n'avaient échangé que quelques mots, la jeune femme montra des signes de fatigue. Elle retira ses lunettes en s'étirant sur sa chaise.

Jane: "On fait une pause?"
Leigh Ann: "Je ne dirais pas non à un café."

Ils se dirigèrent vers la cuisine, au moment où l'équipe arrivait dans l'open space. Chacun les salua en les croisant. Grace, qui n'avait pas encore vu la nouvelle collaboratrice, interrogea ses collègues.

Van Pelt: "C'est elle la soeur de Jane?"
Rigsby: "Ouais. Ca fait bizarre de se dire qu'ils sont parents. Jane n'en a jamais parlé."
Cho: "Et il n'y a aucune trace d'elle dans son dossier."
Van Pelt: "En tout cas, elle ne lui ressemble pas."
Cho: "Détrompe-toi, ils ont la même façon de réfléchir."
Van Pelt: "Ca va pas être une bonne nouvelle pour le patron, ça."
Rigsby: "T'as raison. Deux Jane, deux fois plus de conneries à réparer et de paperasse. Je plains vraiment Lisbon."
Cho: "Je crois pas qu'elle soit comme lui. Elle raisonne peut-être comme Jane, mais elle ne créera pas de problèmes. Je l'ai observée et elle respecte la procédure à la lettre. Je pense que cette Jane est capable de résoudre une enquête en suivant la méthode classique."
Rigsby: "Tu l'aimes bien."
Cho: "Oui. Sois pas jaloux. Toi aussi j' t'aime bien."

La rouquine s'amusait d'entendre leur taquineries. Ils se mirent au travail, tandis que Lisbon sortait de l'ascenseur, à son tour, avec Wainwright. Visiblement, elle paraissait en meilleure forme que la veille. La petite visite du consultant lui avait été bénéfique. Même si ils n'avaient fait qu'évoquer les soucis de Jane, cela lui avait changé les idées.

Le chef intégra son bureau, pendant que Lisbon bifurquait dans la salle de repos. Derrière la cloison vitrée, elle aperçu son confident, avec une jeune femme. Celle-ci esquissait un sourire en réaction à une réflexion du consultant qui fit de même. Elle remarqua les fossettes similaires qui se creusaient sur leurs visages.

Lisbon s'invitant: "Bonjour Jane. Lieutenant Jane."
Leigh Ann lui serra la main: "Agent Lisbon. Ravie de vous rencontrer. Nous nous sommes ratées hier."
Lisbon: "Oui, j'ai du... m'absenter."
Leigh Ann: "Je vous ferais un rapport sur l'affaire de l'"écorcheur", quand vous aurez un moment."
Lisbon: "L'écorcheur"?"
Leigh Ann: "Oui, les journaux de L.A. l'ont baptisé comme ça. Je pensais que vous le saviez."
Lisbon: "En fait, je ne me suis pas encore penchée sur ce cas."
Leigh Ann: "Oh, une copie du dossier est sur votre bureau."
Lisbon: "Merci, j'y jetterais un oeil. Jane, je compte sur vous pour seconder le lieutenant. Bien sûr, si il vous faut un effectif plus important, n'hésitez pas à faire appel à mon équipe."
Leigh Ann: "Je n'y manquerais pas. L'agent Cho m'a fait une impression très positive."
Lisbon: "Il est très compétent."

Elle versa son café dans une tasse, en tremblant.

Leigh Ann le remarqua mais n'en fit pas état: "Enfin quelqu'un de normal et qui ne boit pas cette insipide eau chaude."
Lisbon: "Il est bien le seul à pouvoir avaler ça."
Leigh Ann: "C'est exactement ce que je lui disais quand on j'étais ados."
Jane: "Vous n'avez aucun goût mesdemoiselles."

L'agent emporta sa boisson en souriant, puis fila rattraper son retard sur l'affaire.

Jane retrouva son sérieux: "Ca me fait plaisir que tu sois là. Bien sûr, j'aurais préféré que ce soit dans d'autres circonstances."
Leigh Ann: "Tu es conscient que sans ce meurtre et la disparition de papa, on n'aurait pas cette conversation."
Jane: "Je sais mais ça ne change rien. Tu es là. Peu importe les raisons."

Elle remonta ses manches pour débarrasser sa tasse et nettoyer la tâche de café répandu par Lisbon.

Jane: "Joli."

Le jeune femme avait omit d'enlever le bracelet qu'elle avait reçu et s'en mordait les doigts, à l'avance.

Jane: "Tu ne le portais hier. J'en déduis que quelqu'un te l'a offert, depuis."
Leigh Ann: "Tu n'as jamais pu t'en empêcher. Toujours à sonder l'esprit des gens."
Jane: "De qui vient ce bijoux? Danny?"
Leigh Ann manquant s'étouffer avec sa boisson: "Tu rigoles!"
Jane: "Vous étiez inséparables, d'après mes souvenirs. Je pensais que vous étiez à nouveau ensemble."
Leigh Ann: "C'était il y a une éternité. Et ça n'a pas duré."
Jane: "Vous aviez pourtant l'air amoureux. Qu'est-ce qui c'est passé?"
Leigh Ann: "Disons, que Danny avait une conception de la fidélité très personnelle et que je ne la partageais pas."
Jane: "Si ce n'est pas lui, qui est-ce?"
Leigh Ann: "C'est moi. J'ai eu envie de m'offrir un cadeau. Bien, la pause est terminée."

Le mentaliste cessa ses suppositions mais il ne déclarait pas forfait. Sa soeur n'avait jamais été attirée par les objets de valeurs. Elle les trouvait inutiles et superficiels. Il était donc impossible qu'elle ait acheté elle-même un bracelet aussi cher. Mais si elle le portait c'est qu'il avait une signification pour elle. Leigh Ann savait qu'il se posait des questions, et que le sujet reviendrait sur la table, tôt ou tard.

En quittant la pièce, Leigh Ann vit l'agent qui entrait dans son bureau. Bien qu'elle joue la comédie de la femme en parfaite santé, la soeur de jane l'avait percé à jour.
Elle saisie le bras de celui-ci, pour lui faire part de ses conclusions.

Leigh Ann: "Ca lui est arrivé quand?"
Jane: "Je ne te suis pas."
Leigh Ann: "Lisbon. Ca crève les yeux qu'elle est à cran."
Jane: "Elle est un peu surmenée."
Leigh Ann: "Patrick, je sais reconnaître une victime quand j'en vois une. Je te rappelle que j'ai passé trois ans aux moeurs, dont un dans l'unité spéciale des victimes, à NY."
Jane: "Laisse tomber! je m'en occupe. Tu as bien assez de problèmes avec cette enquête et Alex."
Leigh Ann: "Merci de me le rappeler."

Il venait de jeter un froid, en évoquant leur père. La jeune femme pensait constamment à ce qui était advenu de lui. Elle espérait un appel. Mais depuis la veille, c'était le silence total.

Jane: "Ecoute, tu ne dois pas écarter une hypothèse."

Elle lui adressa un regard noir, voyant exactement où il voulait en venir.

Jane: "Alex Jane est un manipulateur."
Leigh Ann: "Tu insinues qu'il aurait simulé sa maladie? Pourquoi?"
Jane: "Il n'a aucun scrupules. Il a escroqué de nombreuses personnes, en toute impunité. Et ce, durant des années, sans jamais être inquiété par les autorités. Peut-être que sa chance à tournée."

Elle fronçait les sourcils en se rongeant les ongles frénétiquement, car un élément lui était revenu en tête.

Leigh Ann: "C'est pas vrai. Un peu avant que son état ne se dégrade, il a reçu un courrier du tribunal... Non... Je l'aurais remarqué si il simulait."
Jane: "Tu n'as rien à te reprocher. Alex est un acteur incomparable. Il aurait berné n'importe qui, pour éviter la prison."
Leigh Ann: "Il irait jusqu'à mentir à sa propre fille."
Jane: "Au fond de toi, tu sais qu'il en est capable."

Elle conserva le silence, un instant, ébranlée par cet analyse déplorable mais néanmoins réaliste des évènements. Elle avança, tel un zombie, jusqu'aux toilettes, afin de se rafraîchir, pour rassembler les pièces du puzzle. Mais il n'y avait rien à faire. Bien qu'elle ne comprenne pas le comportement de son père, elle ne pouvait pas admettre qu'il s'était servi d'elle pour échapper à la justice.
L'appel qu'elle avait tant espéré, fini par se produire, à point nommé. Elle sécha son visage et décrocha.

Leigh Ann: "Jane."
- "Bonjour Leigh."
Leigh Ann: "Papa..."
- "Je suis désolé de ne pas t'avoir rappelé avant, j'étais très occupé."

En fond sonore, elle entendait le bruit significatif des machines à sous et elle su que Jane avait raison.

Leigh Ann: "Tu es à Vegas. Patrick avait vu juste. Tu t'es foutu de moi."
- "Je te remercie de m'avoir aidé. Les médecins n'y ont vu que du feu. Je ne pouvais rien te dévoiler de mes projets. Tu comprends ma chérie. Il fallait que tu paraisses sincèrement affectée par ma schizophrénie."
Leigh Ann: "T'es un salaud. Comment tu as osé? J'ai tout laissé tomber pour toi. Tu te rend pas compte de ce que tu as fais."
- "Je savais qu'avoir une fille flic me serait utile, un jour. Personne ne met la parole d'un flic en doute. Ta naïveté m'a été salutaire. Je dois te laisser, une superbe créature s'impatiente."

Jane, ayant ressenti la peine de sa soeur, l'avait attendu, dans le couloir, jusqu'à ce qu'elle ressorte. Son portable à la main, les bras ballants, tout en elle témoignait d'une désillusion flagrante.

Jane: "J'ai entendu ta sonnerie.C'était Alex?"
Leigh Ann: "Tu avais raison sur toute la ligne. Il m'a utilisée, depuis le début."
Jane: "Je suis vraiment désolé."
Leigh Ann: "Ne le sois pas. J'aurais du le savoir. Le mensonge est son gagne pain. Je suis juste déçue qu'il m'ai manipulé comme n'importe quel pigeon. J'ai été idiote."
Jane: "Tu veux prendre un moment. On peut aller marcher un peu."
Leigh Ann: "Non. Ca va. Il faut que je bosse. Tu viens, on a un criminel à attraper."

Elle reprit sa place, dans l'open space, faisant bonne figure, devant les employés. Mais à l'intérieur, toutes ses certitudes, ce qui était important pour elle, venaient de s'effondrer. Son père, le seul de qui elle n'avait jamais douté, celui qu'elle respectait malgré ses activités malhonnêtes passées, pour qui elle avait bouleversé ses projets d'avenir, l'avait grugée, de la pire des manières. En suscitant sa pitié et sa générosité, sur un sujet aussi grave que la maladie. Il l'avait détruite.

TBC...
Suite

Il est super bien ce chapitre! Dis moi, qu'est ce qui est arrivé à Lisbon j'ai du louper un morceau de l'histoire?

@ jisboncrazylovementalist
Si tu veux comprendre il faut lire l'OS de lilia que tu trouveras ICI

Le numéro entre Rigsby er Cho est super
Leigh qui cherche a éviter le sujet du "petit ami" avec son frère. Je me demande vraiment de qui il s'agit
La soeur de Jane qui a remarqué l'état de Lisbon, que va t-il se passer entre elles ?
Que dire d'Alex qui a joué le malade pour échapper à la justice et Leigh qui n'a rien vu
Quand à l'écorcheur, comment va évoluer l'enquête.

Le moment de complicité entre Cho et Rigsby est bien vu, c'est très drôle !

La relation entre le frère et la soeur se resserre, c'est très beau à voir. Alex a berné sa fille pour échapper à la justice....bon, bah au moins Jane sera là pour épauler sa soeur et ces deux-là ne seront pas séparés par une inquiétude non partagée envers leur père. A moins que tu ne nous réserves des surprises sur ce plan-là....

Leigh Ann remarque que Lisbon ne va pas bien, mais va-t-elle lâcher l'affaire, comme le lui suggère Jane ? Les deux femmes pourraient-elles se rapprocher ?

En tout cas, observatrice comme son frère, respectueuse du règlement comme Lisbon, j'aime vraiment de plus en plus Leigh Ann ! Et j'ai de plus en plus de plaisir à lire ton histoire !

Super fic, Illia...
Tes chapitres sont trés prenants. Cette affaire de l'échorcheur est super interréssante, j'ai hâte de voir comment elle évoluer et de lire la suite de cette fic.

La soeur de Jane a vraiment le coup d’œil pour repérer les victimes. Je reste persuadée que c'est son copain qui lui a fait ça (tant que tu n'auras pas apporté la preuve du contraire, ce sera mon suspect n°1)

Cho et Rigsby sont toujours aussi... eux. J'aime bien leurs échanges ^^

J'attends la suite avec impatience =)