Les liens du sang ^
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Re: Les liens du sang ^
Merci ô fidèles lectrices et commentatrices.
Comme le dit Jane Doe, les réponses à vos interrogations viendront au fur et à mesure...
Chapitre 3
La nuit avait apporté un certain réconfort à Leigh Ann, blottie contre son ami. En revanche, pour Jane, ce fut tout le contraire. IL avait passé des heures à tourner en rond, dans son motel, à se repasser le film de sa vie, sa famille avec l'arrivée de Leigh, son mariage, sa fille... Il se rappela alors, de la joie de sa soeur, lorsqu'il lui avait proposé de devenir la marraine de Charlotte.
Elle s'occupait de cette fillette comme si s'était la petite soeur qu'elle n'avait pas eu. Et elle passait également de longues heures à discuter avec Angela, à chaque fois qu'elle rentrait de l'académie de police. Ce qui n'arrivait qu'une à deux fois par mois et dès qu'elle avait une permission.
Comment avait-il pu oublier leur complicité et la tristesse sur le visage de Leigh, à l'annonce de leur décès? Elle était aussi dévastée que lui et il ne s'en rendait compte qu'aujourd'hui. Il devait reconnaître que sa réaction était démesurée.
Tout ce que Leigh Ann avait fait, c'était uniquement dans l'intention de préserver sa famille. Elle avait agit dans l'intérêt de Patrick, à cette époque, et elle faisait la même chose pour son père, aujourd'hui. Bien que le mentaliste n'ai pas un attachement profond pour Alex Jane, il admettait que cela puisse être le cas pour sa soeur.
Elle se faisait un devoir de toujours soutenir les siens, quoiqu'il lui en coûte et quels que soient les choses auxquelles elle devrait renoncer, pour ça.
Jane ne se pardonnerait pas de l'avoir traité de la sorte. Il aurait voulu aller lui présenter ses excuses dans la seconde, si seulement il avait su où la trouver. Totalement démoralisé, il téléphona à Lisbon. Mais cette fois, c'est lui qui éprouvait le besoin de sa confier.
Térésa ne dormait pas plus que lui et répondit immédiatement.
Jane: "Je vous réveille?"
Lisbon: "Pas du tout. Vous voulez venir ici?"
Jane: "Vous lisez dans mes pensées. Ca ne vous dérange pas?"
Lisbon: "Je prépare du café. A tout de suite."
Elle savait que le lieutenant de la criminelle était la soeur de Jane. Cho l'en avait informé, avant son départ. Donc, elle se doutait que c'était le sujet qui le perturbait.
Aux premières lueurs du jour, il arriva au domicile de sa collègue. Elle l'attendait, devant la porte, assise sur les marches, une cigarette à la main. Il gara la DS et la rejoignit.
Jane, surpris: "Vous fumez?"
Lisbon: "Je suis à cours de Téquila."
Jane: "Ce n'est pas bon pour la santé."
Lisbon, cynique: "Dénoncez-moi."
Il sourit en s'asseyant à côté d'elle.
Jane: "Je peux."
Elle lui tendit la cigarette. Il en prit une bouffée et la lui rendit.
Lisbon: "Faites ce que je dis mais pas ce que je fais."
Jane: "Quelle importance."
Lisbon: "Vous êtes bien désabusé?"
Jane: "Je détruis tout ce que je touche. Je fais du mal à ceux que j'aime."
Lisbon: "Je suis certaine que vous exagérez."
Jane: "Pas tant que ça."
Lisbon: "Jane, je sais que le lieutenant Jane est votre soeur. C'est elle qui à l'origine de votre déprime? Racontez-moi."
Jane: "On a été séparé pendant presque dix ans."
Lisbon: "A la mort de votre famille?"
Jane: "Plus précisément, après ma dépression. Elle n'a pas eu besoin de dire quoi que ce soit. Je voyais bien ce qu'elle pensait... Que c'était de ma faute."
Lisbon: "Elle n'a pas été la seule. Votre beau frère aussi vous a tenu pour responsable."
Jane: "Oui. Mais lui, je ne l'ai pas giflé."
Lisbon: "C'est à ce point là. Elle a du vous pardonner, c'était il y a longtemps."
Jane: "De l'avoir frappée, oui. Mais aujourd'hui, je lui ai reproché d'avoir signé mon ordre d'internement. Alors qu'elle voulait renouer nos liens. J'ai été odieux et j'ai tout fichu en l'air."
Lisbon: "Pourquoi n'avoir jamais parlé d'elle?"
Jane: "J'avais quinze ans quand Leigh est venu vivre avec nous. Elle en avait cinq."
Lisbon: "Vous n'avez pas la même mère?"
Jane: "Sa mère était striptiseuse de Vegas. Une des nombreuses conquêtes d'Alex. De par son job, j'imagine que sa fille représentait un inconvénient. Elle s'en est débarrassée."
Il marqua une pause, se mordant les lèvres en fixant les réverbèrent qui illuminaient la rue.
Jane: "Je ne vaux pas mieux que cette femme. Leigh Ann est ma seule famille et je l'ai traitée comme une étrangère."
Lisbon: "Votre soeur est affectée à nos services, jusqu'au terme de l'enquête, en cours. Vous aurez plusieurs occasions de vous réconcilier. Ne vous en faites pas."
Jane: "Je le souhaite, vous pouvez me croire."
Lisbon: "Je suis sûre que ça va s'arranger. J'ai hâte de faire sa connaissance. Comment est-elle? Comme vous?"
Par cette question, elle sous-entendait que Leigh Ann était aussi horripilante que lui. Mais elle était très loin du compte.
Jane: "Ne lui dites jamais ça. Leigh refuse d'être assimilée au nom de Jane. Je suis même étonné qu'elle n'ait pas pris un pseudonyme. Elle exècre tout ce que je représente."
Lisbon: "Voilà pourquoi elle s'est engagée dans la police."
Jane: "Leigh Ann est la seule Jane qui n'ai jamais violé la loi. Elle est d'une droiture sans faille."
Lisbon: "Pas de plan foireux? Ca va me changer."
Jane: "C'est parce qu'elle est trop honnête qu'elle s'est toujours senti exclue. Quand Angela est entrée dans ma vie, elle a tout de suite prit Leigh sous son aile. J'aurais du arrêter mes escroqueries. Ma famille n'aurait pas éclatée."
Lisbon: "Les liens du sang sont solides. Rien ne peut les rompre. Laissez-lui du temps, elle reviendra vers vous. J'en ai fait l'expérience avec Tommy."
Il retrouva le sourire grâce à ses encouragements. Toutefois, il ne pouvait pas se permettre d'attendre et devait faire amande honorable, pour que sa soeur lui accorde son pardon. Dans cette optique, il avait pris la décision de l'épauler dans la recherche de leur père. Passer du temps avec elle, contribuerait peut-être à les rapprocher. Mais, dans l'immédiat, Jane allait tenter de renouer le dialogue.
De l'autre côté de la ville, Leigh Ann était dans le même état d'esprit que la veille. Certes, elle était heureuse de se trouver enfin là, mais la perspective de revoir son frère, au CBI, assombrissait son bonheur. Elle boudait le petit déjeuner que son ami avait préparé, tournant machinalement sa cuillère dans son café. Il l'observait depuis l'autre bout du comptoir de la cuisine.
- "Tu sais qu'il n'y a pas de sucre, dans ton café."
Elle ne l'entendait pas, alors il lui saisi la main.
Leigh Ann: "Tu me parlais?"
- "Est-ce que ça va? Tu te comporte bizarrement depuis que tu es arrivée."
Leigh Ann: "Bizarrement? C'est à dire?"
- "Déjà hier, tu débarques en larmes et tu te jettes sur moi, sans aucune explication."
Leigh Ann: "Ca n'a pas eu l'air de te déranger, il me semble."
- "Je ne m'en plains pas. Mais maintenant, je voudrais que tu me parles."
Leigh Ann: "Je me suis engueulée avec Patrick."
- "A quel sujet?"
Leigh Ann: "C'est des histoires de famille, ça ne te concerne pas."
Il se racla la gorge.
Leigh Ann: "Ca ne te concerne, pas encore."
- "A ce propos, il manquait un détail pour rendre la chose officielle."
Il souleva une serviette, qui recouvrait un petit écrin.
Leigh Ann: "Je t'avais dis que je ne voulais pas de ça. Je n'ai pas besoin d'une bague pour me rappeler que je t'aime."
- "Je sais, ouvre-le."
Elle souleva le couvercle et en sortit un bracelet en or gris serti de minuscules éclats de diamants.
Leigh Ann: "T'es dingue, ça a du te coûter une fortune."
- "Il te plait?"
Leigh Ann: "Il est parfait."
- "C'est tout ce qui compte."
Elle fit le tour de la table pour l'embrasser, puis elle se rendit dans la salle de bain, pour terminer de se préparer. Il l'y rejoignit.
- "Tu t'en vas? On pourrais partir ensemble. Je te déposerais en passant."
Leigh Ann: "Je ne tiens pas à ce qu'il nous voit ensemble."
- "Il faudra bien qu'il le sache, un jour."
Elle se retourna, fin prête et lui encercla la nuque de ses mains, pour déposer un baiser sur ses lèvres.
Leigh Ann: "Je te promet que je lui dirais. Mais jusque-là..."
Il leva les yeux au ciel en pinçant les lèvres, avant de dire: "Je sais, on ne se connait pas."
Elle partit en direction du CBI, où une journée d'investigation interminable se profilait. Les résultat d'analyses du laboratoire et le rapport des légistes l'attendaient, sur un bureau qui lui était destiné. Une note écrite de la main de son supérieur hiérarchique trônait au beau milieu des documents: "L'inspecteur Cruz a été hospitalisé, vous êtes désormais en charge du dossier de l'"écorcheur".
La jeune femme positionna ses lunettes sur son nez puis s'assit et commença à ouvrir chaque dossier étalé sur la table. Elle était la première sur place, mais ne tarda pas à être rejointe par le mentaliste.
Jane, timidement: "Je peux te donner un coup de main?"
Elle prenait l'air faussement absorbée par sa lecture.
Jane: "Leigh, je suis désolé. j'ai vraiment été ignoble avec toi. Pardonne-moi. Je t'aiderais à retrouver Alex. Si tu veux toujours de moi."
Sans lui adresser le moindre regard, elle attrapa une pile de dossiers et les avança devant elle.
Leigh: "Tu n'as qu'à prendre ceux-là."
Il sourit en s'installant sur la chaise en face d'elle car il savait que c'était sa façon à elle d'enterrer la hache de guerre.
TBC...
Suite
Comme le dit Jane Doe, les réponses à vos interrogations viendront au fur et à mesure...
Chapitre 3
La nuit avait apporté un certain réconfort à Leigh Ann, blottie contre son ami. En revanche, pour Jane, ce fut tout le contraire. IL avait passé des heures à tourner en rond, dans son motel, à se repasser le film de sa vie, sa famille avec l'arrivée de Leigh, son mariage, sa fille... Il se rappela alors, de la joie de sa soeur, lorsqu'il lui avait proposé de devenir la marraine de Charlotte.
Elle s'occupait de cette fillette comme si s'était la petite soeur qu'elle n'avait pas eu. Et elle passait également de longues heures à discuter avec Angela, à chaque fois qu'elle rentrait de l'académie de police. Ce qui n'arrivait qu'une à deux fois par mois et dès qu'elle avait une permission.
Comment avait-il pu oublier leur complicité et la tristesse sur le visage de Leigh, à l'annonce de leur décès? Elle était aussi dévastée que lui et il ne s'en rendait compte qu'aujourd'hui. Il devait reconnaître que sa réaction était démesurée.
Tout ce que Leigh Ann avait fait, c'était uniquement dans l'intention de préserver sa famille. Elle avait agit dans l'intérêt de Patrick, à cette époque, et elle faisait la même chose pour son père, aujourd'hui. Bien que le mentaliste n'ai pas un attachement profond pour Alex Jane, il admettait que cela puisse être le cas pour sa soeur.
Elle se faisait un devoir de toujours soutenir les siens, quoiqu'il lui en coûte et quels que soient les choses auxquelles elle devrait renoncer, pour ça.
Jane ne se pardonnerait pas de l'avoir traité de la sorte. Il aurait voulu aller lui présenter ses excuses dans la seconde, si seulement il avait su où la trouver. Totalement démoralisé, il téléphona à Lisbon. Mais cette fois, c'est lui qui éprouvait le besoin de sa confier.
Térésa ne dormait pas plus que lui et répondit immédiatement.
Jane: "Je vous réveille?"
Lisbon: "Pas du tout. Vous voulez venir ici?"
Jane: "Vous lisez dans mes pensées. Ca ne vous dérange pas?"
Lisbon: "Je prépare du café. A tout de suite."
Elle savait que le lieutenant de la criminelle était la soeur de Jane. Cho l'en avait informé, avant son départ. Donc, elle se doutait que c'était le sujet qui le perturbait.
Aux premières lueurs du jour, il arriva au domicile de sa collègue. Elle l'attendait, devant la porte, assise sur les marches, une cigarette à la main. Il gara la DS et la rejoignit.
Jane, surpris: "Vous fumez?"
Lisbon: "Je suis à cours de Téquila."
Jane: "Ce n'est pas bon pour la santé."
Lisbon, cynique: "Dénoncez-moi."
Il sourit en s'asseyant à côté d'elle.
Jane: "Je peux."
Elle lui tendit la cigarette. Il en prit une bouffée et la lui rendit.
Lisbon: "Faites ce que je dis mais pas ce que je fais."
Jane: "Quelle importance."
Lisbon: "Vous êtes bien désabusé?"
Jane: "Je détruis tout ce que je touche. Je fais du mal à ceux que j'aime."
Lisbon: "Je suis certaine que vous exagérez."
Jane: "Pas tant que ça."
Lisbon: "Jane, je sais que le lieutenant Jane est votre soeur. C'est elle qui à l'origine de votre déprime? Racontez-moi."
Jane: "On a été séparé pendant presque dix ans."
Lisbon: "A la mort de votre famille?"
Jane: "Plus précisément, après ma dépression. Elle n'a pas eu besoin de dire quoi que ce soit. Je voyais bien ce qu'elle pensait... Que c'était de ma faute."
Lisbon: "Elle n'a pas été la seule. Votre beau frère aussi vous a tenu pour responsable."
Jane: "Oui. Mais lui, je ne l'ai pas giflé."
Lisbon: "C'est à ce point là. Elle a du vous pardonner, c'était il y a longtemps."
Jane: "De l'avoir frappée, oui. Mais aujourd'hui, je lui ai reproché d'avoir signé mon ordre d'internement. Alors qu'elle voulait renouer nos liens. J'ai été odieux et j'ai tout fichu en l'air."
Lisbon: "Pourquoi n'avoir jamais parlé d'elle?"
Jane: "J'avais quinze ans quand Leigh est venu vivre avec nous. Elle en avait cinq."
Lisbon: "Vous n'avez pas la même mère?"
Jane: "Sa mère était striptiseuse de Vegas. Une des nombreuses conquêtes d'Alex. De par son job, j'imagine que sa fille représentait un inconvénient. Elle s'en est débarrassée."
Il marqua une pause, se mordant les lèvres en fixant les réverbèrent qui illuminaient la rue.
Jane: "Je ne vaux pas mieux que cette femme. Leigh Ann est ma seule famille et je l'ai traitée comme une étrangère."
Lisbon: "Votre soeur est affectée à nos services, jusqu'au terme de l'enquête, en cours. Vous aurez plusieurs occasions de vous réconcilier. Ne vous en faites pas."
Jane: "Je le souhaite, vous pouvez me croire."
Lisbon: "Je suis sûre que ça va s'arranger. J'ai hâte de faire sa connaissance. Comment est-elle? Comme vous?"
Par cette question, elle sous-entendait que Leigh Ann était aussi horripilante que lui. Mais elle était très loin du compte.
Jane: "Ne lui dites jamais ça. Leigh refuse d'être assimilée au nom de Jane. Je suis même étonné qu'elle n'ait pas pris un pseudonyme. Elle exècre tout ce que je représente."
Lisbon: "Voilà pourquoi elle s'est engagée dans la police."
Jane: "Leigh Ann est la seule Jane qui n'ai jamais violé la loi. Elle est d'une droiture sans faille."
Lisbon: "Pas de plan foireux? Ca va me changer."
Jane: "C'est parce qu'elle est trop honnête qu'elle s'est toujours senti exclue. Quand Angela est entrée dans ma vie, elle a tout de suite prit Leigh sous son aile. J'aurais du arrêter mes escroqueries. Ma famille n'aurait pas éclatée."
Lisbon: "Les liens du sang sont solides. Rien ne peut les rompre. Laissez-lui du temps, elle reviendra vers vous. J'en ai fait l'expérience avec Tommy."
Il retrouva le sourire grâce à ses encouragements. Toutefois, il ne pouvait pas se permettre d'attendre et devait faire amande honorable, pour que sa soeur lui accorde son pardon. Dans cette optique, il avait pris la décision de l'épauler dans la recherche de leur père. Passer du temps avec elle, contribuerait peut-être à les rapprocher. Mais, dans l'immédiat, Jane allait tenter de renouer le dialogue.
De l'autre côté de la ville, Leigh Ann était dans le même état d'esprit que la veille. Certes, elle était heureuse de se trouver enfin là, mais la perspective de revoir son frère, au CBI, assombrissait son bonheur. Elle boudait le petit déjeuner que son ami avait préparé, tournant machinalement sa cuillère dans son café. Il l'observait depuis l'autre bout du comptoir de la cuisine.
- "Tu sais qu'il n'y a pas de sucre, dans ton café."
Elle ne l'entendait pas, alors il lui saisi la main.
Leigh Ann: "Tu me parlais?"
- "Est-ce que ça va? Tu te comporte bizarrement depuis que tu es arrivée."
Leigh Ann: "Bizarrement? C'est à dire?"
- "Déjà hier, tu débarques en larmes et tu te jettes sur moi, sans aucune explication."
Leigh Ann: "Ca n'a pas eu l'air de te déranger, il me semble."
- "Je ne m'en plains pas. Mais maintenant, je voudrais que tu me parles."
Leigh Ann: "Je me suis engueulée avec Patrick."
- "A quel sujet?"
Leigh Ann: "C'est des histoires de famille, ça ne te concerne pas."
Il se racla la gorge.
Leigh Ann: "Ca ne te concerne, pas encore."
- "A ce propos, il manquait un détail pour rendre la chose officielle."
Il souleva une serviette, qui recouvrait un petit écrin.
Leigh Ann: "Je t'avais dis que je ne voulais pas de ça. Je n'ai pas besoin d'une bague pour me rappeler que je t'aime."
- "Je sais, ouvre-le."
Elle souleva le couvercle et en sortit un bracelet en or gris serti de minuscules éclats de diamants.
Leigh Ann: "T'es dingue, ça a du te coûter une fortune."
- "Il te plait?"
Leigh Ann: "Il est parfait."
- "C'est tout ce qui compte."
Elle fit le tour de la table pour l'embrasser, puis elle se rendit dans la salle de bain, pour terminer de se préparer. Il l'y rejoignit.
- "Tu t'en vas? On pourrais partir ensemble. Je te déposerais en passant."
Leigh Ann: "Je ne tiens pas à ce qu'il nous voit ensemble."
- "Il faudra bien qu'il le sache, un jour."
Elle se retourna, fin prête et lui encercla la nuque de ses mains, pour déposer un baiser sur ses lèvres.
Leigh Ann: "Je te promet que je lui dirais. Mais jusque-là..."
Il leva les yeux au ciel en pinçant les lèvres, avant de dire: "Je sais, on ne se connait pas."
Elle partit en direction du CBI, où une journée d'investigation interminable se profilait. Les résultat d'analyses du laboratoire et le rapport des légistes l'attendaient, sur un bureau qui lui était destiné. Une note écrite de la main de son supérieur hiérarchique trônait au beau milieu des documents: "L'inspecteur Cruz a été hospitalisé, vous êtes désormais en charge du dossier de l'"écorcheur".
La jeune femme positionna ses lunettes sur son nez puis s'assit et commença à ouvrir chaque dossier étalé sur la table. Elle était la première sur place, mais ne tarda pas à être rejointe par le mentaliste.
Jane, timidement: "Je peux te donner un coup de main?"
Elle prenait l'air faussement absorbée par sa lecture.
Jane: "Leigh, je suis désolé. j'ai vraiment été ignoble avec toi. Pardonne-moi. Je t'aiderais à retrouver Alex. Si tu veux toujours de moi."
Sans lui adresser le moindre regard, elle attrapa une pile de dossiers et les avança devant elle.
Leigh: "Tu n'as qu'à prendre ceux-là."
Il sourit en s'installant sur la chaise en face d'elle car il savait que c'était sa façon à elle d'enterrer la hache de guerre.
TBC...
Suite
Dernière édition par lilia le Sam 16 Mar 2013 - 14:33, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Les liens du sang ^
Lisbon qui fume et Jane qui fait de même...Quelle horrible image
Maintenant le fait que le consultant vienne se confier à elle montre à quel point il lui fait confiance, dans ta fic.
Qui est le compagnon de Leigh pour qu'elle veuille qu'il garde le secret. A l'évidence il s'agit de quelqu'un que Jane connait, mais qui ???
Au final on a un début de réconciliation.
Reste à voir comment tout cela va évoluer.
Maintenant le fait que le consultant vienne se confier à elle montre à quel point il lui fait confiance, dans ta fic.
Qui est le compagnon de Leigh pour qu'elle veuille qu'il garde le secret. A l'évidence il s'agit de quelqu'un que Jane connait, mais qui ???
Au final on a un début de réconciliation.
Reste à voir comment tout cela va évoluer.
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: Les liens du sang ^
J'avoue, Lisbon et Jane qui fument c'est étrange mais dans la situation, ils ne sont pas vraiment eux-même donc, on va dire que ça passe.
J'aime les dialogues et la mise en scène, j'ai hâte d'en lire plus et de savoir pourquoi la frangine veut cacher son fiancé à son frère...
J'aime les dialogues et la mise en scène, j'ai hâte d'en lire plus et de savoir pourquoi la frangine veut cacher son fiancé à son frère...
Re: Les liens du sang ^
Peanut BZH a écrit:
J'ai comme l'impression que l'enfoiré qui a fait du mal à Lisbon est le copain de la soeur de Jane. Comment ça va se finir, je ne sait pas mais pas bien en tout cas.
C'est tordu à souhait, j'adore l'idée !
Visiblement, ce fameux homme fait partie du passé de Jane, au regard du souhait de sa soeur de garder secrète cette relation....pour quelle raison ? Qui est-il ? Affaire à suivre !
lilia a écrit:
Elle se faisait un devoir de toujours soutenir les siens, quoiqu'il lui en coûte et quels que soient les choses auxquelles elle devrait renoncer, pour ça.
Tiens, ce n'est pas sans me rappeler une certaine brunette !
Je commence à vraiment bien aimer Leigh Ann alors je suis ravie du début de réconciliation que tu nous offres entre les deux Jane. Hâte de voir quelle relation ces deux-là peuvent reconstruire après tout ce qui s'est passé dans leurs vies respectives depuis la séparation (et notamment la soif de vengeance de Jane)...
Re: Les liens du sang ^
Encore merci à toutes!!!
Concernant le fait qu'ils partagent une cigarette, c'était juste pour montrer leur déprime du moment.
Chapitre 4
A 9h, l'étage se remplis, grouillant d'agents et d'employés du CBI. Toute cette agitation ne déstabilisa pas les deux Jane, concentrés sur leur recherches. Connaissant l'aversion de son frère pour le sang, c'est Leigh Ann qui se chargea de lire les rapports d'autopsie, photos à l'appuis. Lui, étudiait les pédigrees des victimes. A priori rien ne semblait les reliait.
Sur place, depuis deux longues heures, où ils n'avaient échangé que quelques mots, la jeune femme montra des signes de fatigue. Elle retira ses lunettes en s'étirant sur sa chaise.
Jane: "On fait une pause?"
Leigh Ann: "Je ne dirais pas non à un café."
Ils se dirigèrent vers la cuisine, au moment où l'équipe arrivait dans l'open space. Chacun les salua en les croisant. Grace, qui n'avait pas encore vu la nouvelle collaboratrice, interrogea ses collègues.
Van Pelt: "C'est elle la soeur de Jane?"
Rigsby: "Ouais. Ca fait bizarre de se dire qu'ils sont parents. Jane n'en a jamais parlé."
Cho: "Et il n'y a aucune trace d'elle dans son dossier."
Van Pelt: "En tout cas, elle ne lui ressemble pas."
Cho: "Détrompe-toi, ils ont la même façon de réfléchir."
Van Pelt: "Ca va pas être une bonne nouvelle pour le patron, ça."
Rigsby: "T'as raison. Deux Jane, deux fois plus de conneries à réparer et de paperasse. Je plains vraiment Lisbon."
Cho: "Je crois pas qu'elle soit comme lui. Elle raisonne peut-être comme Jane, mais elle ne créera pas de problèmes. Je l'ai observée et elle respecte la procédure à la lettre. Je pense que cette Jane est capable de résoudre une enquête en suivant la méthode classique."
Rigsby: "Tu l'aimes bien."
Cho: "Oui. Sois pas jaloux. Toi aussi j' t'aime bien."
La rouquine s'amusait d'entendre leur taquineries. Ils se mirent au travail, tandis que Lisbon sortait de l'ascenseur, à son tour, avec Wainwright. Visiblement, elle paraissait en meilleure forme que la veille. La petite visite du consultant lui avait été bénéfique. Même si ils n'avaient fait qu'évoquer les soucis de Jane, cela lui avait changé les idées.
Le chef intégra son bureau, pendant que Lisbon bifurquait dans la salle de repos. Derrière la cloison vitrée, elle aperçu son confident, avec une jeune femme. Celle-ci esquissait un sourire en réaction à une réflexion du consultant qui fit de même. Elle remarqua les fossettes similaires qui se creusaient sur leurs visages.
Lisbon s'invitant: "Bonjour Jane. Lieutenant Jane."
Leigh Ann lui serra la main: "Agent Lisbon. Ravie de vous rencontrer. Nous nous sommes ratées hier."
Lisbon: "Oui, j'ai du... m'absenter."
Leigh Ann: "Je vous ferais un rapport sur l'affaire de l'"écorcheur", quand vous aurez un moment."
Lisbon: "L'écorcheur"?"
Leigh Ann: "Oui, les journaux de L.A. l'ont baptisé comme ça. Je pensais que vous le saviez."
Lisbon: "En fait, je ne me suis pas encore penchée sur ce cas."
Leigh Ann: "Oh, une copie du dossier est sur votre bureau."
Lisbon: "Merci, j'y jetterais un oeil. Jane, je compte sur vous pour seconder le lieutenant. Bien sûr, si il vous faut un effectif plus important, n'hésitez pas à faire appel à mon équipe."
Leigh Ann: "Je n'y manquerais pas. L'agent Cho m'a fait une impression très positive."
Lisbon: "Il est très compétent."
Elle versa son café dans une tasse, en tremblant.
Leigh Ann le remarqua mais n'en fit pas état: "Enfin quelqu'un de normal et qui ne boit pas cette insipide eau chaude."
Lisbon: "Il est bien le seul à pouvoir avaler ça."
Leigh Ann: "C'est exactement ce que je lui disais quand on j'étais ados."
Jane: "Vous n'avez aucun goût mesdemoiselles."
L'agent emporta sa boisson en souriant, puis fila rattraper son retard sur l'affaire.
Jane retrouva son sérieux: "Ca me fait plaisir que tu sois là. Bien sûr, j'aurais préféré que ce soit dans d'autres circonstances."
Leigh Ann: "Tu es conscient que sans ce meurtre et la disparition de papa, on n'aurait pas cette conversation."
Jane: "Je sais mais ça ne change rien. Tu es là. Peu importe les raisons."
Elle remonta ses manches pour débarrasser sa tasse et nettoyer la tâche de café répandu par Lisbon.
Jane: "Joli."
Le jeune femme avait omit d'enlever le bracelet qu'elle avait reçu et s'en mordait les doigts, à l'avance.
Jane: "Tu ne le portais hier. J'en déduis que quelqu'un te l'a offert, depuis."
Leigh Ann: "Tu n'as jamais pu t'en empêcher. Toujours à sonder l'esprit des gens."
Jane: "De qui vient ce bijoux? Danny?"
Leigh Ann manquant s'étouffer avec sa boisson: "Tu rigoles!"
Jane: "Vous étiez inséparables, d'après mes souvenirs. Je pensais que vous étiez à nouveau ensemble."
Leigh Ann: "C'était il y a une éternité. Et ça n'a pas duré."
Jane: "Vous aviez pourtant l'air amoureux. Qu'est-ce qui c'est passé?"
Leigh Ann: "Disons, que Danny avait une conception de la fidélité très personnelle et que je ne la partageais pas."
Jane: "Si ce n'est pas lui, qui est-ce?"
Leigh Ann: "C'est moi. J'ai eu envie de m'offrir un cadeau. Bien, la pause est terminée."
Le mentaliste cessa ses suppositions mais il ne déclarait pas forfait. Sa soeur n'avait jamais été attirée par les objets de valeurs. Elle les trouvait inutiles et superficiels. Il était donc impossible qu'elle ait acheté elle-même un bracelet aussi cher. Mais si elle le portait c'est qu'il avait une signification pour elle. Leigh Ann savait qu'il se posait des questions, et que le sujet reviendrait sur la table, tôt ou tard.
En quittant la pièce, Leigh Ann vit l'agent qui entrait dans son bureau. Bien qu'elle joue la comédie de la femme en parfaite santé, la soeur de jane l'avait percé à jour.
Elle saisie le bras de celui-ci, pour lui faire part de ses conclusions.
Leigh Ann: "Ca lui est arrivé quand?"
Jane: "Je ne te suis pas."
Leigh Ann: "Lisbon. Ca crève les yeux qu'elle est à cran."
Jane: "Elle est un peu surmenée."
Leigh Ann: "Patrick, je sais reconnaître une victime quand j'en vois une. Je te rappelle que j'ai passé trois ans aux moeurs, dont un dans l'unité spéciale des victimes, à NY."
Jane: "Laisse tomber! je m'en occupe. Tu as bien assez de problèmes avec cette enquête et Alex."
Leigh Ann: "Merci de me le rappeler."
Il venait de jeter un froid, en évoquant leur père. La jeune femme pensait constamment à ce qui était advenu de lui. Elle espérait un appel. Mais depuis la veille, c'était le silence total.
Jane: "Ecoute, tu ne dois pas écarter une hypothèse."
Elle lui adressa un regard noir, voyant exactement où il voulait en venir.
Jane: "Alex Jane est un manipulateur."
Leigh Ann: "Tu insinues qu'il aurait simulé sa maladie? Pourquoi?"
Jane: "Il n'a aucun scrupules. Il a escroqué de nombreuses personnes, en toute impunité. Et ce, durant des années, sans jamais être inquiété par les autorités. Peut-être que sa chance à tournée."
Elle fronçait les sourcils en se rongeant les ongles frénétiquement, car un élément lui était revenu en tête.
Leigh Ann: "C'est pas vrai. Un peu avant que son état ne se dégrade, il a reçu un courrier du tribunal... Non... Je l'aurais remarqué si il simulait."
Jane: "Tu n'as rien à te reprocher. Alex est un acteur incomparable. Il aurait berné n'importe qui, pour éviter la prison."
Leigh Ann: "Il irait jusqu'à mentir à sa propre fille."
Jane: "Au fond de toi, tu sais qu'il en est capable."
Elle conserva le silence, un instant, ébranlée par cet analyse déplorable mais néanmoins réaliste des évènements. Elle avança, tel un zombie, jusqu'aux toilettes, afin de se rafraîchir, pour rassembler les pièces du puzzle. Mais il n'y avait rien à faire. Bien qu'elle ne comprenne pas le comportement de son père, elle ne pouvait pas admettre qu'il s'était servi d'elle pour échapper à la justice.
L'appel qu'elle avait tant espéré, fini par se produire, à point nommé. Elle sécha son visage et décrocha.
Leigh Ann: "Jane."
- "Bonjour Leigh."
Leigh Ann: "Papa..."
- "Je suis désolé de ne pas t'avoir rappelé avant, j'étais très occupé."
En fond sonore, elle entendait le bruit significatif des machines à sous et elle su que Jane avait raison.
Leigh Ann: "Tu es à Vegas. Patrick avait vu juste. Tu t'es foutu de moi."
- "Je te remercie de m'avoir aidé. Les médecins n'y ont vu que du feu. Je ne pouvais rien te dévoiler de mes projets. Tu comprends ma chérie. Il fallait que tu paraisses sincèrement affectée par ma schizophrénie."
Leigh Ann: "T'es un salaud. Comment tu as osé? J'ai tout laissé tomber pour toi. Tu te rend pas compte de ce que tu as fais."
- "Je savais qu'avoir une fille flic me serait utile, un jour. Personne ne met la parole d'un flic en doute. Ta naïveté m'a été salutaire. Je dois te laisser, une superbe créature s'impatiente."
Jane, ayant ressenti la peine de sa soeur, l'avait attendu, dans le couloir, jusqu'à ce qu'elle ressorte. Son portable à la main, les bras ballants, tout en elle témoignait d'une désillusion flagrante.
Jane: "J'ai entendu ta sonnerie.C'était Alex?"
Leigh Ann: "Tu avais raison sur toute la ligne. Il m'a utilisée, depuis le début."
Jane: "Je suis vraiment désolé."
Leigh Ann: "Ne le sois pas. J'aurais du le savoir. Le mensonge est son gagne pain. Je suis juste déçue qu'il m'ai manipulé comme n'importe quel pigeon. J'ai été idiote."
Jane: "Tu veux prendre un moment. On peut aller marcher un peu."
Leigh Ann: "Non. Ca va. Il faut que je bosse. Tu viens, on a un criminel à attraper."
Elle reprit sa place, dans l'open space, faisant bonne figure, devant les employés. Mais à l'intérieur, toutes ses certitudes, ce qui était important pour elle, venaient de s'effondrer. Son père, le seul de qui elle n'avait jamais douté, celui qu'elle respectait malgré ses activités malhonnêtes passées, pour qui elle avait bouleversé ses projets d'avenir, l'avait grugée, de la pire des manières. En suscitant sa pitié et sa générosité, sur un sujet aussi grave que la maladie. Il l'avait détruite.
TBC...
Suite
Concernant le fait qu'ils partagent une cigarette, c'était juste pour montrer leur déprime du moment.
Chapitre 4
A 9h, l'étage se remplis, grouillant d'agents et d'employés du CBI. Toute cette agitation ne déstabilisa pas les deux Jane, concentrés sur leur recherches. Connaissant l'aversion de son frère pour le sang, c'est Leigh Ann qui se chargea de lire les rapports d'autopsie, photos à l'appuis. Lui, étudiait les pédigrees des victimes. A priori rien ne semblait les reliait.
Sur place, depuis deux longues heures, où ils n'avaient échangé que quelques mots, la jeune femme montra des signes de fatigue. Elle retira ses lunettes en s'étirant sur sa chaise.
Jane: "On fait une pause?"
Leigh Ann: "Je ne dirais pas non à un café."
Ils se dirigèrent vers la cuisine, au moment où l'équipe arrivait dans l'open space. Chacun les salua en les croisant. Grace, qui n'avait pas encore vu la nouvelle collaboratrice, interrogea ses collègues.
Van Pelt: "C'est elle la soeur de Jane?"
Rigsby: "Ouais. Ca fait bizarre de se dire qu'ils sont parents. Jane n'en a jamais parlé."
Cho: "Et il n'y a aucune trace d'elle dans son dossier."
Van Pelt: "En tout cas, elle ne lui ressemble pas."
Cho: "Détrompe-toi, ils ont la même façon de réfléchir."
Van Pelt: "Ca va pas être une bonne nouvelle pour le patron, ça."
Rigsby: "T'as raison. Deux Jane, deux fois plus de conneries à réparer et de paperasse. Je plains vraiment Lisbon."
Cho: "Je crois pas qu'elle soit comme lui. Elle raisonne peut-être comme Jane, mais elle ne créera pas de problèmes. Je l'ai observée et elle respecte la procédure à la lettre. Je pense que cette Jane est capable de résoudre une enquête en suivant la méthode classique."
Rigsby: "Tu l'aimes bien."
Cho: "Oui. Sois pas jaloux. Toi aussi j' t'aime bien."
La rouquine s'amusait d'entendre leur taquineries. Ils se mirent au travail, tandis que Lisbon sortait de l'ascenseur, à son tour, avec Wainwright. Visiblement, elle paraissait en meilleure forme que la veille. La petite visite du consultant lui avait été bénéfique. Même si ils n'avaient fait qu'évoquer les soucis de Jane, cela lui avait changé les idées.
Le chef intégra son bureau, pendant que Lisbon bifurquait dans la salle de repos. Derrière la cloison vitrée, elle aperçu son confident, avec une jeune femme. Celle-ci esquissait un sourire en réaction à une réflexion du consultant qui fit de même. Elle remarqua les fossettes similaires qui se creusaient sur leurs visages.
Lisbon s'invitant: "Bonjour Jane. Lieutenant Jane."
Leigh Ann lui serra la main: "Agent Lisbon. Ravie de vous rencontrer. Nous nous sommes ratées hier."
Lisbon: "Oui, j'ai du... m'absenter."
Leigh Ann: "Je vous ferais un rapport sur l'affaire de l'"écorcheur", quand vous aurez un moment."
Lisbon: "L'écorcheur"?"
Leigh Ann: "Oui, les journaux de L.A. l'ont baptisé comme ça. Je pensais que vous le saviez."
Lisbon: "En fait, je ne me suis pas encore penchée sur ce cas."
Leigh Ann: "Oh, une copie du dossier est sur votre bureau."
Lisbon: "Merci, j'y jetterais un oeil. Jane, je compte sur vous pour seconder le lieutenant. Bien sûr, si il vous faut un effectif plus important, n'hésitez pas à faire appel à mon équipe."
Leigh Ann: "Je n'y manquerais pas. L'agent Cho m'a fait une impression très positive."
Lisbon: "Il est très compétent."
Elle versa son café dans une tasse, en tremblant.
Leigh Ann le remarqua mais n'en fit pas état: "Enfin quelqu'un de normal et qui ne boit pas cette insipide eau chaude."
Lisbon: "Il est bien le seul à pouvoir avaler ça."
Leigh Ann: "C'est exactement ce que je lui disais quand on j'étais ados."
Jane: "Vous n'avez aucun goût mesdemoiselles."
L'agent emporta sa boisson en souriant, puis fila rattraper son retard sur l'affaire.
Jane retrouva son sérieux: "Ca me fait plaisir que tu sois là. Bien sûr, j'aurais préféré que ce soit dans d'autres circonstances."
Leigh Ann: "Tu es conscient que sans ce meurtre et la disparition de papa, on n'aurait pas cette conversation."
Jane: "Je sais mais ça ne change rien. Tu es là. Peu importe les raisons."
Elle remonta ses manches pour débarrasser sa tasse et nettoyer la tâche de café répandu par Lisbon.
Jane: "Joli."
Le jeune femme avait omit d'enlever le bracelet qu'elle avait reçu et s'en mordait les doigts, à l'avance.
Jane: "Tu ne le portais hier. J'en déduis que quelqu'un te l'a offert, depuis."
Leigh Ann: "Tu n'as jamais pu t'en empêcher. Toujours à sonder l'esprit des gens."
Jane: "De qui vient ce bijoux? Danny?"
Leigh Ann manquant s'étouffer avec sa boisson: "Tu rigoles!"
Jane: "Vous étiez inséparables, d'après mes souvenirs. Je pensais que vous étiez à nouveau ensemble."
Leigh Ann: "C'était il y a une éternité. Et ça n'a pas duré."
Jane: "Vous aviez pourtant l'air amoureux. Qu'est-ce qui c'est passé?"
Leigh Ann: "Disons, que Danny avait une conception de la fidélité très personnelle et que je ne la partageais pas."
Jane: "Si ce n'est pas lui, qui est-ce?"
Leigh Ann: "C'est moi. J'ai eu envie de m'offrir un cadeau. Bien, la pause est terminée."
Le mentaliste cessa ses suppositions mais il ne déclarait pas forfait. Sa soeur n'avait jamais été attirée par les objets de valeurs. Elle les trouvait inutiles et superficiels. Il était donc impossible qu'elle ait acheté elle-même un bracelet aussi cher. Mais si elle le portait c'est qu'il avait une signification pour elle. Leigh Ann savait qu'il se posait des questions, et que le sujet reviendrait sur la table, tôt ou tard.
En quittant la pièce, Leigh Ann vit l'agent qui entrait dans son bureau. Bien qu'elle joue la comédie de la femme en parfaite santé, la soeur de jane l'avait percé à jour.
Elle saisie le bras de celui-ci, pour lui faire part de ses conclusions.
Leigh Ann: "Ca lui est arrivé quand?"
Jane: "Je ne te suis pas."
Leigh Ann: "Lisbon. Ca crève les yeux qu'elle est à cran."
Jane: "Elle est un peu surmenée."
Leigh Ann: "Patrick, je sais reconnaître une victime quand j'en vois une. Je te rappelle que j'ai passé trois ans aux moeurs, dont un dans l'unité spéciale des victimes, à NY."
Jane: "Laisse tomber! je m'en occupe. Tu as bien assez de problèmes avec cette enquête et Alex."
Leigh Ann: "Merci de me le rappeler."
Il venait de jeter un froid, en évoquant leur père. La jeune femme pensait constamment à ce qui était advenu de lui. Elle espérait un appel. Mais depuis la veille, c'était le silence total.
Jane: "Ecoute, tu ne dois pas écarter une hypothèse."
Elle lui adressa un regard noir, voyant exactement où il voulait en venir.
Jane: "Alex Jane est un manipulateur."
Leigh Ann: "Tu insinues qu'il aurait simulé sa maladie? Pourquoi?"
Jane: "Il n'a aucun scrupules. Il a escroqué de nombreuses personnes, en toute impunité. Et ce, durant des années, sans jamais être inquiété par les autorités. Peut-être que sa chance à tournée."
Elle fronçait les sourcils en se rongeant les ongles frénétiquement, car un élément lui était revenu en tête.
Leigh Ann: "C'est pas vrai. Un peu avant que son état ne se dégrade, il a reçu un courrier du tribunal... Non... Je l'aurais remarqué si il simulait."
Jane: "Tu n'as rien à te reprocher. Alex est un acteur incomparable. Il aurait berné n'importe qui, pour éviter la prison."
Leigh Ann: "Il irait jusqu'à mentir à sa propre fille."
Jane: "Au fond de toi, tu sais qu'il en est capable."
Elle conserva le silence, un instant, ébranlée par cet analyse déplorable mais néanmoins réaliste des évènements. Elle avança, tel un zombie, jusqu'aux toilettes, afin de se rafraîchir, pour rassembler les pièces du puzzle. Mais il n'y avait rien à faire. Bien qu'elle ne comprenne pas le comportement de son père, elle ne pouvait pas admettre qu'il s'était servi d'elle pour échapper à la justice.
L'appel qu'elle avait tant espéré, fini par se produire, à point nommé. Elle sécha son visage et décrocha.
Leigh Ann: "Jane."
- "Bonjour Leigh."
Leigh Ann: "Papa..."
- "Je suis désolé de ne pas t'avoir rappelé avant, j'étais très occupé."
En fond sonore, elle entendait le bruit significatif des machines à sous et elle su que Jane avait raison.
Leigh Ann: "Tu es à Vegas. Patrick avait vu juste. Tu t'es foutu de moi."
- "Je te remercie de m'avoir aidé. Les médecins n'y ont vu que du feu. Je ne pouvais rien te dévoiler de mes projets. Tu comprends ma chérie. Il fallait que tu paraisses sincèrement affectée par ma schizophrénie."
Leigh Ann: "T'es un salaud. Comment tu as osé? J'ai tout laissé tomber pour toi. Tu te rend pas compte de ce que tu as fais."
- "Je savais qu'avoir une fille flic me serait utile, un jour. Personne ne met la parole d'un flic en doute. Ta naïveté m'a été salutaire. Je dois te laisser, une superbe créature s'impatiente."
Jane, ayant ressenti la peine de sa soeur, l'avait attendu, dans le couloir, jusqu'à ce qu'elle ressorte. Son portable à la main, les bras ballants, tout en elle témoignait d'une désillusion flagrante.
Jane: "J'ai entendu ta sonnerie.C'était Alex?"
Leigh Ann: "Tu avais raison sur toute la ligne. Il m'a utilisée, depuis le début."
Jane: "Je suis vraiment désolé."
Leigh Ann: "Ne le sois pas. J'aurais du le savoir. Le mensonge est son gagne pain. Je suis juste déçue qu'il m'ai manipulé comme n'importe quel pigeon. J'ai été idiote."
Jane: "Tu veux prendre un moment. On peut aller marcher un peu."
Leigh Ann: "Non. Ca va. Il faut que je bosse. Tu viens, on a un criminel à attraper."
Elle reprit sa place, dans l'open space, faisant bonne figure, devant les employés. Mais à l'intérieur, toutes ses certitudes, ce qui était important pour elle, venaient de s'effondrer. Son père, le seul de qui elle n'avait jamais douté, celui qu'elle respectait malgré ses activités malhonnêtes passées, pour qui elle avait bouleversé ses projets d'avenir, l'avait grugée, de la pire des manières. En suscitant sa pitié et sa générosité, sur un sujet aussi grave que la maladie. Il l'avait détruite.
TBC...
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Dernière édition par lilia le Jeu 21 Mar 2013 - 21:45, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Les liens du sang ^
Il est super bien ce chapitre! Dis moi, qu'est ce qui est arrivé à Lisbon j'ai du louper un morceau de l'histoire?
Jisboncrazylovementalist- Gardien du parking
- Personnage préféré : Lisbon&Jane
Loisirs : Rever du jisbon
Localisation : Sur une plage de Sacramento dans les bras de Patrick Jane...
Re: Les liens du sang ^
@ jisboncrazylovementalist
Si tu veux comprendre il faut lire l'OS de lilia que tu trouveras ICI
Le numéro entre Rigsby er Cho est super
Leigh qui cherche a éviter le sujet du "petit ami" avec son frère. Je me demande vraiment de qui il s'agit
La soeur de Jane qui a remarqué l'état de Lisbon, que va t-il se passer entre elles ?
Que dire d'Alex qui a joué le malade pour échapper à la justice et Leigh qui n'a rien vu
Quand à l'écorcheur, comment va évoluer l'enquête.
Si tu veux comprendre il faut lire l'OS de lilia que tu trouveras ICI
Le numéro entre Rigsby er Cho est super
Leigh qui cherche a éviter le sujet du "petit ami" avec son frère. Je me demande vraiment de qui il s'agit
La soeur de Jane qui a remarqué l'état de Lisbon, que va t-il se passer entre elles ?
Que dire d'Alex qui a joué le malade pour échapper à la justice et Leigh qui n'a rien vu
Quand à l'écorcheur, comment va évoluer l'enquête.
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: Les liens du sang ^
Le moment de complicité entre Cho et Rigsby est bien vu, c'est très drôle !
La relation entre le frère et la soeur se resserre, c'est très beau à voir. Alex a berné sa fille pour échapper à la justice....bon, bah au moins Jane sera là pour épauler sa soeur et ces deux-là ne seront pas séparés par une inquiétude non partagée envers leur père. A moins que tu ne nous réserves des surprises sur ce plan-là....
Leigh Ann remarque que Lisbon ne va pas bien, mais va-t-elle lâcher l'affaire, comme le lui suggère Jane ? Les deux femmes pourraient-elles se rapprocher ?
En tout cas, observatrice comme son frère, respectueuse du règlement comme Lisbon, j'aime vraiment de plus en plus Leigh Ann ! Et j'ai de plus en plus de plaisir à lire ton histoire !
La relation entre le frère et la soeur se resserre, c'est très beau à voir. Alex a berné sa fille pour échapper à la justice....bon, bah au moins Jane sera là pour épauler sa soeur et ces deux-là ne seront pas séparés par une inquiétude non partagée envers leur père. A moins que tu ne nous réserves des surprises sur ce plan-là....
Leigh Ann remarque que Lisbon ne va pas bien, mais va-t-elle lâcher l'affaire, comme le lui suggère Jane ? Les deux femmes pourraient-elles se rapprocher ?
En tout cas, observatrice comme son frère, respectueuse du règlement comme Lisbon, j'aime vraiment de plus en plus Leigh Ann ! Et j'ai de plus en plus de plaisir à lire ton histoire !
Re: Les liens du sang ^
Super fic, Illia...
Tes chapitres sont trés prenants. Cette affaire de l'échorcheur est super interréssante, j'ai hâte de voir comment elle évoluer et de lire la suite de cette fic.
Tes chapitres sont trés prenants. Cette affaire de l'échorcheur est super interréssante, j'ai hâte de voir comment elle évoluer et de lire la suite de cette fic.
Teresa Lisbon- Stagiaire au CBI
- Personnage préféré : Ma Lis' , si magistralement interprêtée par ma sublissisme Roby!
Loisirs : écrire, lire, regarder Castle et Mentalist, rêver du Jisbon...
Localisation : Sur une scène de crime avec l'Agent Spécial Lisbon
Re: Les liens du sang ^
La soeur de Jane a vraiment le coup d’œil pour repérer les victimes. Je reste persuadée que c'est son copain qui lui a fait ça (tant que tu n'auras pas apporté la preuve du contraire, ce sera mon suspect n°1)
Cho et Rigsby sont toujours aussi... eux. J'aime bien leurs échanges ^^
J'attends la suite avec impatience =)
Cho et Rigsby sont toujours aussi... eux. J'aime bien leurs échanges ^^
J'attends la suite avec impatience =)
Re: Les liens du sang ^
Vraiment j'adore ! Je suis moi aussi persuadée que l'ami de la soeur de Jane est mêlé à l'agression de Lisbon. Reste la grosse question : Qui est-il ?
Par contre Alex Jane est vraiment horrible avec sa fille ...
VLS
Par contre Alex Jane est vraiment horrible avec sa fille ...
VLS
Vowel- Livreur de Pizza
Re: Les liens du sang ^
Merci Johel, JD, TL, Peanut et Vowel!!!
Je vais faire de mon mieux pour garder votre intérêt.
Chapitre 5
Jane ne portait pas son père dans son coeur, mais ce qu'il avait fait à sa petite soeur attisait son dégoût envers lui. Utiliser ses enfants pour son profit était une pratique courante pour un homme tel qu'Alex Jane. Il était extrêmement doué dans ce domaine. Il mentait et manipulait sans vergogne. C'était un talent inné qu'il avait transmit à son fils, en espérant qu'il marcherait dans ses pas. Chose que Jane avait fait, pendant des années, avant de prendre son indépendance et de finir par retomber dans les travers de l'escroc qui l'avait élevé.
Mais Leigh Ann, elle, ne s'était pas laissé inculquer ces valeurs malhonnêtes, qui étaient celles de la famille Jane. Non, elle lui tenait tête, en s'obstinant à vouloir devenir représentant de la loi. Une gageure pour son père qui avait l'arnaque dans le sang et était bêtement persuadé que cette "qualité" était inscrite dans son patrimoine génétique et donc héréditaire.
Alex avait vite compris qu'il ne servait à rien d'insister, la demoiselle étant d'un naturel buté. Il avait fini par lâcher prise, voyant qu'elle restait hermétique à ses apprentissages, dans lesquels Patrick, lui, semblait exceller. Ce fils talentueux, le rendait très fier. Non pas qu'il ait eu honte de sa fille, mais il avait préféré se concentrer sur son autre enfant qui présentait de solides atouts pour contribuer à son enrichissement.
Ainsi, Alex avait laissé toute liberté à sa fille, lui permettant d'étudier si tel était son choix. De toutes façons, il ne perdait pas au change, puisque Patrick faisait sa fortune, du moins, un temps, jusqu'au jour où lui-aussi lui tourna le dos.
Il avait gâché l'enfance du futur consultant et des années plus tard, chamboulé l'avenir tout tracé de Leigh Ann. Elle qui se destinait à une carrière à la brigade des moeurs de New York, où elle allait être promue capitaine, stagnait au grade inférieur. Pourquoi? Pour avoir fait confiance à un escroc de la pire espèce. Sans elle, il aurait été incarcéré pour une longue peine, au lieu de dilapider de l'argent probablement sale, obtenu illégalement, à Vegas.
Autant Jane que Leigh Ann ne supportaient pas l'idée d'être liés par le sang à cet individu. Aucun des deux ne voulait de cet héritage véreux. Ils étaient ses enfants mais ce n'est pas ce qui faisait d'eux des copies conformes de leur père. Il n'y avait rien de positif en lui, tout n'était que mensonge et tromperie.
Patrick en avait eu conscience à l'adolescence et ne s'étonnait pas de l'intolérable tour qu'il avait joué à sa soeur. Mais la jeune femme ne s'en remettrait pas si facilement, car sa désillusion était trop grande. Elle avait besoin d'employer toute son énergie à résoudre cette affaire. C'est pourquoi, elle se plongea dans son travail, ne pensant plus qu'à mettre la main sur l'"écorcheur". C'était sa façon d'évacuer sa colère de manière constructive.
Jane, par contre, ne parvenait pas à museler son ressentiment. C'est d'ailleurs ce qui forçait son admiration pour la jeune femme. Elle venait de découvrir la sordide vérité mais elle affichait un étonnant détachement, face à ce coup de poignard dans le dos. Comment arrivait-elle à tourner la page si vite?
Il la rejoignit.
Jane, à voix basse: "Tu devrais vraiment faire une pause."
Leigh: "Pourquoi? Parce que mon père est un salopard d'égoïste doublé d'un ingrat? Je m'en remettrais. Je suis une grande fille."
Il lui attrapa le poignet. Son poux s'affolait.
Leigh: "A quoi tu joues? Je ne suis pas un de tes cobaye. Et oui, je suis sur les nerfs."
Jane: "Passe-lui un coup de fil. Je crois que tu te sentiras mieux après."
Leigh: "A qui? Papa?"
Jane: "Non. Tu sais très bien à qui."
Leigh: "Tu ne lâches pas l'affaire, toi."
Le blond inclina la tête sur le côté en souriant.
Leigh: "Peut-être plus tard."
Jane: "Tu devrais le faire tout de suite. Pour chasser tes idées noires. Sans ça tu ne pourras pas travailler. C'est ce que je fais quand ça ne va pas. Je pense à Angela, à ce qu'elle me dirait."
Leigh: "Elle avait un don pour réconforter les gens."
Jane: "Toi tu as la chance d'avoir quelqu'un, alors n'hésite pas."
Leigh: "Tu as l'agent Lisbon."
Jane: "Tu sais bien ce que je veux dire."
Elle chercha son portable dans son sac.
Leigh: "La batterie est déchargée."
Jane: "Prend le mien."
Leigh, dans un large sourire: "C'est ça. Pour que tu puisses enregistrer son numéro et le rappeler. Non, même pas en rêve. Je vais le recharger en salle d'interrogatoire. Bien tenté, frangin."
Elle s'y rendit, au moment précis qu'avait choisi un homme en costume noir pour apparaître.
Jane: "Tiens, Maître Ardiles. Quel mauvais vent vous amène?"
Ardiles: "Très spirituel, Jane. Vous n'avez rien perdu de votre verbe à ce que je vois."
Jane: "Et qu'est-ce qui nous vaut votre visite?"
Ardiles: "Mariska Sanders. Je suis venu faire ma déposition. Je représentais le ministère public dans une affaire qu'elle a jugé.
Jane: "Vous pensez que c'est l'oeuvre de quelqu'un qu'elle aurait fait condamné?"
Ardiles: "Je sens à votre ton sarcastique, que c'est probablement une fausse piste, Jane. Mais nous ne pouvons pas la négliger. C'est la procédure normale. Enfin, je suppose que vous ignorez la signification de ce mot."
Jane: "La procédure, quelle perte de temps."
La jeune femme avait passé quelques minutes dans la salle d'interrogatoire, à faire semblant de téléphoner. Estimant avoir suffisamment attendu, pour donner le change, vis à vis de son frère, elle revint dans l'open space. Les deux hommes de dos, lui barrant le passage, elle ne pu se soustraire aux mondanités d'usage.
Jane: "Maître Ardiles, laissez-moi vous présenter le lieutenant Leigh Ann Jane, qui se trouve être également ma jeune soeur."
Ardiles: "Enchanté Lieutenant."
Il paraissait surpris d'entendre le nom de Jane associé à un titre de policier, ce qui était pour le moins inhabituel.
Leigh Ann: "Et oui, il n'y a pas que des voleurs dans cette famille."
Etrangement embarrassé, le magistrat préféra se défiler, avant que le mentaliste ne contre-attaque avec une réplique cinglante.
Ardiles: "Ce fut un plaisir Melle."
Il lui serra la main et partit accomplir son devoir. Mais il fut immédiatement relayé par le patron du service.
Jane: "Et bien, c'est le défilé! Bonjour Luther. Vous nous faites l'honneur de votre présence aujourd'hui?"
Wainwright: "Jane! J'ai été pas mal pris, à l'extérieur ces derniers jours. Les relations publiques." Il se tourna vers la jeune femme: "Et vous n'êtes pas l'inspecteur Cruz, si je ne m'abuse."
Leigh: "Il est souffrant. Je suis le lieutenant Jane."
Il lui sourit en lui donnant une poignée de main assez longue.
Wainwright: "Votre supérieur m'a prévenu que Cruz avait une coéquipière."
Il ne s'attarda pas plus que le précédent visiteur.
Wainwright: "Bien, je vois que vous faites équipe sur cette enquête. Où en êtes-vous?"
Leigh Ann: "Nous venons de commencer. D'ailleurs il est temps de nous y remettre."
Wainwright: "Je ne vous dérange pas plus. Jane, Lieutenant."
Il repartit aussi vite qu'il était arrivé. Il ne faisait que passer en coup de vent. Des obligations professionnelles l'attendaient, en ville. Après son départ, la jeune femme en oublia le conseil de son frère, qui se fit un devoir de le lui rappeler.
Jane: "Tu as pu parler à ton ami?"
Leigh: "Heu, oui. Tu avais raison, ça m'a fait du bien."
Jane: "Tant mieux."
Alors qu'elle rassemblait les documents sur la table, elle ne réalisait pas que son portable était posé près du canapé de son frère. Lui, l'avait évidemment repéré et comme il n'avait pas cru un mot de ce qu'elle lui avait dit, il le subtilisa, discrètement. En interrogeant l'historique des appels, il s'aperçut que Leigh n'avait composé aucun numéro. Il reposa l'appareil, en esquissant un sourire, à la pensée que sa soeur fasse un mystère de cette relation.
La rouquine reçut un appel de la police locale de Sacramento. Une femme mutilée venait d'être découverte agonisante, dans une benne à ordure, derrière un bar, en centre ville. Elle s'empressa d'aller prévenir sa supérieure, mais elle n'était pas dans son bureau. Elle s'adressa alors à un de ses collègue.
Van Pelt: "Cho, tu sais où est Lisbon?"
Cho: "J'en sais rien. Pourquoi?"
Van Pelt: "La police de Sacramento a signalé une autre victime qui présente les mêmes cicatrices que Mariska Sanders. Elle s'appelle Charline Patterson."
Cho: "Où est le corps?"
Van Pelt: "A l'hôpital."
Cho: "Ils l'ont pas laissé sur la scène de crime? Quelle bande d'incompétents."
Van Pelt: "Elle a été transportée aux soins intensifs."
Il enfila sa veste et alla directement à la table commune.
Cho: "Jane!"
Les deux levèrent la tête, alors il précisa.
Cho: "Lieutenant Jane. On l'a notre victime vivante."
Elle regarda son frère et bondit de sa chaise. Le souvenir de son père était loin, relégué au second plan par l'attrait de l'enquête.
Leigh Ann: "Tu viens avec nous Patrick?"
Il les escorta, heureux de la voir aussi motivée par quelque chose et surtout que sa tristesse se soit dissipée. Si seulement il avait pu en être ainsi pour Lisbon. La jeune femme continuait son inexorable descente aux enfers. Elle se noyait dans ses névroses. Et plus encore, après avoir parcouru la copie des rapports de l'enquête concernant "l'écorcheur".
La vision des photos des cadavres avait achevée de la replonger des semaines en arrière, lui faisant revivre cette horrible nuit. Elle se déconnectait peu à peu de ce qui constituait son quotidien. Elle se coupait doucement du monde, de ses amis, de son travail, de sa vie.
Assise sur le carrelage de sa cabine de douche, elle était en proie à une obsession. Les marques, les brûlures sur la peau de ces femmes, elle les avait portées dans sa chair. Les cicatrices atténuées, de sa poitrine lui rappelaient, chaque seconde, son calvaire. Et il y avait ces chiffres, gravés sur chaque victime. Elle ne voulait pas en faire partie, elle voulait, de toutes ses forces, que son agression soit un cas isolé et ne pas s'inscrire dans le parcours d'un déséquilibré. Il fallait qu'elle en ait le coeur net.
Lisbon se plaça devant le miroir. De dos, elle se munit d'une petite glace et releva fébrilement ses cheveux en gardant les yeux fermé. Elle priait en silence. Lorsqu'elle les ouvrit, la terreur lui fit lâcher brutalement l'objet qui se brisa, sur le sol. Elle savait, à présent, qu'elle appartenait à la liste des proies d'un tueur en série.
TBC...
Suite
Je vais faire de mon mieux pour garder votre intérêt.
Chapitre 5
Jane ne portait pas son père dans son coeur, mais ce qu'il avait fait à sa petite soeur attisait son dégoût envers lui. Utiliser ses enfants pour son profit était une pratique courante pour un homme tel qu'Alex Jane. Il était extrêmement doué dans ce domaine. Il mentait et manipulait sans vergogne. C'était un talent inné qu'il avait transmit à son fils, en espérant qu'il marcherait dans ses pas. Chose que Jane avait fait, pendant des années, avant de prendre son indépendance et de finir par retomber dans les travers de l'escroc qui l'avait élevé.
Mais Leigh Ann, elle, ne s'était pas laissé inculquer ces valeurs malhonnêtes, qui étaient celles de la famille Jane. Non, elle lui tenait tête, en s'obstinant à vouloir devenir représentant de la loi. Une gageure pour son père qui avait l'arnaque dans le sang et était bêtement persuadé que cette "qualité" était inscrite dans son patrimoine génétique et donc héréditaire.
Alex avait vite compris qu'il ne servait à rien d'insister, la demoiselle étant d'un naturel buté. Il avait fini par lâcher prise, voyant qu'elle restait hermétique à ses apprentissages, dans lesquels Patrick, lui, semblait exceller. Ce fils talentueux, le rendait très fier. Non pas qu'il ait eu honte de sa fille, mais il avait préféré se concentrer sur son autre enfant qui présentait de solides atouts pour contribuer à son enrichissement.
Ainsi, Alex avait laissé toute liberté à sa fille, lui permettant d'étudier si tel était son choix. De toutes façons, il ne perdait pas au change, puisque Patrick faisait sa fortune, du moins, un temps, jusqu'au jour où lui-aussi lui tourna le dos.
Il avait gâché l'enfance du futur consultant et des années plus tard, chamboulé l'avenir tout tracé de Leigh Ann. Elle qui se destinait à une carrière à la brigade des moeurs de New York, où elle allait être promue capitaine, stagnait au grade inférieur. Pourquoi? Pour avoir fait confiance à un escroc de la pire espèce. Sans elle, il aurait été incarcéré pour une longue peine, au lieu de dilapider de l'argent probablement sale, obtenu illégalement, à Vegas.
Autant Jane que Leigh Ann ne supportaient pas l'idée d'être liés par le sang à cet individu. Aucun des deux ne voulait de cet héritage véreux. Ils étaient ses enfants mais ce n'est pas ce qui faisait d'eux des copies conformes de leur père. Il n'y avait rien de positif en lui, tout n'était que mensonge et tromperie.
Patrick en avait eu conscience à l'adolescence et ne s'étonnait pas de l'intolérable tour qu'il avait joué à sa soeur. Mais la jeune femme ne s'en remettrait pas si facilement, car sa désillusion était trop grande. Elle avait besoin d'employer toute son énergie à résoudre cette affaire. C'est pourquoi, elle se plongea dans son travail, ne pensant plus qu'à mettre la main sur l'"écorcheur". C'était sa façon d'évacuer sa colère de manière constructive.
Jane, par contre, ne parvenait pas à museler son ressentiment. C'est d'ailleurs ce qui forçait son admiration pour la jeune femme. Elle venait de découvrir la sordide vérité mais elle affichait un étonnant détachement, face à ce coup de poignard dans le dos. Comment arrivait-elle à tourner la page si vite?
Il la rejoignit.
Jane, à voix basse: "Tu devrais vraiment faire une pause."
Leigh: "Pourquoi? Parce que mon père est un salopard d'égoïste doublé d'un ingrat? Je m'en remettrais. Je suis une grande fille."
Il lui attrapa le poignet. Son poux s'affolait.
Leigh: "A quoi tu joues? Je ne suis pas un de tes cobaye. Et oui, je suis sur les nerfs."
Jane: "Passe-lui un coup de fil. Je crois que tu te sentiras mieux après."
Leigh: "A qui? Papa?"
Jane: "Non. Tu sais très bien à qui."
Leigh: "Tu ne lâches pas l'affaire, toi."
Le blond inclina la tête sur le côté en souriant.
Leigh: "Peut-être plus tard."
Jane: "Tu devrais le faire tout de suite. Pour chasser tes idées noires. Sans ça tu ne pourras pas travailler. C'est ce que je fais quand ça ne va pas. Je pense à Angela, à ce qu'elle me dirait."
Leigh: "Elle avait un don pour réconforter les gens."
Jane: "Toi tu as la chance d'avoir quelqu'un, alors n'hésite pas."
Leigh: "Tu as l'agent Lisbon."
Jane: "Tu sais bien ce que je veux dire."
Elle chercha son portable dans son sac.
Leigh: "La batterie est déchargée."
Jane: "Prend le mien."
Leigh, dans un large sourire: "C'est ça. Pour que tu puisses enregistrer son numéro et le rappeler. Non, même pas en rêve. Je vais le recharger en salle d'interrogatoire. Bien tenté, frangin."
Elle s'y rendit, au moment précis qu'avait choisi un homme en costume noir pour apparaître.
Jane: "Tiens, Maître Ardiles. Quel mauvais vent vous amène?"
Ardiles: "Très spirituel, Jane. Vous n'avez rien perdu de votre verbe à ce que je vois."
Jane: "Et qu'est-ce qui nous vaut votre visite?"
Ardiles: "Mariska Sanders. Je suis venu faire ma déposition. Je représentais le ministère public dans une affaire qu'elle a jugé.
Jane: "Vous pensez que c'est l'oeuvre de quelqu'un qu'elle aurait fait condamné?"
Ardiles: "Je sens à votre ton sarcastique, que c'est probablement une fausse piste, Jane. Mais nous ne pouvons pas la négliger. C'est la procédure normale. Enfin, je suppose que vous ignorez la signification de ce mot."
Jane: "La procédure, quelle perte de temps."
La jeune femme avait passé quelques minutes dans la salle d'interrogatoire, à faire semblant de téléphoner. Estimant avoir suffisamment attendu, pour donner le change, vis à vis de son frère, elle revint dans l'open space. Les deux hommes de dos, lui barrant le passage, elle ne pu se soustraire aux mondanités d'usage.
Jane: "Maître Ardiles, laissez-moi vous présenter le lieutenant Leigh Ann Jane, qui se trouve être également ma jeune soeur."
Ardiles: "Enchanté Lieutenant."
Il paraissait surpris d'entendre le nom de Jane associé à un titre de policier, ce qui était pour le moins inhabituel.
Leigh Ann: "Et oui, il n'y a pas que des voleurs dans cette famille."
Etrangement embarrassé, le magistrat préféra se défiler, avant que le mentaliste ne contre-attaque avec une réplique cinglante.
Ardiles: "Ce fut un plaisir Melle."
Il lui serra la main et partit accomplir son devoir. Mais il fut immédiatement relayé par le patron du service.
Jane: "Et bien, c'est le défilé! Bonjour Luther. Vous nous faites l'honneur de votre présence aujourd'hui?"
Wainwright: "Jane! J'ai été pas mal pris, à l'extérieur ces derniers jours. Les relations publiques." Il se tourna vers la jeune femme: "Et vous n'êtes pas l'inspecteur Cruz, si je ne m'abuse."
Leigh: "Il est souffrant. Je suis le lieutenant Jane."
Il lui sourit en lui donnant une poignée de main assez longue.
Wainwright: "Votre supérieur m'a prévenu que Cruz avait une coéquipière."
Il ne s'attarda pas plus que le précédent visiteur.
Wainwright: "Bien, je vois que vous faites équipe sur cette enquête. Où en êtes-vous?"
Leigh Ann: "Nous venons de commencer. D'ailleurs il est temps de nous y remettre."
Wainwright: "Je ne vous dérange pas plus. Jane, Lieutenant."
Il repartit aussi vite qu'il était arrivé. Il ne faisait que passer en coup de vent. Des obligations professionnelles l'attendaient, en ville. Après son départ, la jeune femme en oublia le conseil de son frère, qui se fit un devoir de le lui rappeler.
Jane: "Tu as pu parler à ton ami?"
Leigh: "Heu, oui. Tu avais raison, ça m'a fait du bien."
Jane: "Tant mieux."
Alors qu'elle rassemblait les documents sur la table, elle ne réalisait pas que son portable était posé près du canapé de son frère. Lui, l'avait évidemment repéré et comme il n'avait pas cru un mot de ce qu'elle lui avait dit, il le subtilisa, discrètement. En interrogeant l'historique des appels, il s'aperçut que Leigh n'avait composé aucun numéro. Il reposa l'appareil, en esquissant un sourire, à la pensée que sa soeur fasse un mystère de cette relation.
La rouquine reçut un appel de la police locale de Sacramento. Une femme mutilée venait d'être découverte agonisante, dans une benne à ordure, derrière un bar, en centre ville. Elle s'empressa d'aller prévenir sa supérieure, mais elle n'était pas dans son bureau. Elle s'adressa alors à un de ses collègue.
Van Pelt: "Cho, tu sais où est Lisbon?"
Cho: "J'en sais rien. Pourquoi?"
Van Pelt: "La police de Sacramento a signalé une autre victime qui présente les mêmes cicatrices que Mariska Sanders. Elle s'appelle Charline Patterson."
Cho: "Où est le corps?"
Van Pelt: "A l'hôpital."
Cho: "Ils l'ont pas laissé sur la scène de crime? Quelle bande d'incompétents."
Van Pelt: "Elle a été transportée aux soins intensifs."
Il enfila sa veste et alla directement à la table commune.
Cho: "Jane!"
Les deux levèrent la tête, alors il précisa.
Cho: "Lieutenant Jane. On l'a notre victime vivante."
Elle regarda son frère et bondit de sa chaise. Le souvenir de son père était loin, relégué au second plan par l'attrait de l'enquête.
Leigh Ann: "Tu viens avec nous Patrick?"
Il les escorta, heureux de la voir aussi motivée par quelque chose et surtout que sa tristesse se soit dissipée. Si seulement il avait pu en être ainsi pour Lisbon. La jeune femme continuait son inexorable descente aux enfers. Elle se noyait dans ses névroses. Et plus encore, après avoir parcouru la copie des rapports de l'enquête concernant "l'écorcheur".
La vision des photos des cadavres avait achevée de la replonger des semaines en arrière, lui faisant revivre cette horrible nuit. Elle se déconnectait peu à peu de ce qui constituait son quotidien. Elle se coupait doucement du monde, de ses amis, de son travail, de sa vie.
Assise sur le carrelage de sa cabine de douche, elle était en proie à une obsession. Les marques, les brûlures sur la peau de ces femmes, elle les avait portées dans sa chair. Les cicatrices atténuées, de sa poitrine lui rappelaient, chaque seconde, son calvaire. Et il y avait ces chiffres, gravés sur chaque victime. Elle ne voulait pas en faire partie, elle voulait, de toutes ses forces, que son agression soit un cas isolé et ne pas s'inscrire dans le parcours d'un déséquilibré. Il fallait qu'elle en ait le coeur net.
Lisbon se plaça devant le miroir. De dos, elle se munit d'une petite glace et releva fébrilement ses cheveux en gardant les yeux fermé. Elle priait en silence. Lorsqu'elle les ouvrit, la terreur lui fit lâcher brutalement l'objet qui se brisa, sur le sol. Elle savait, à présent, qu'elle appartenait à la liste des proies d'un tueur en série.
TBC...
Suite
Dernière édition par lilia le Sam 23 Mar 2013 - 20:39, édité 2 fois
Invité- Invité
Re: Les liens du sang ^
Lisbon victime de "l'écorcheur" ... L'équipe qui avance sur la piste du tueur ...
Toujours intriguée par qui peut bien être le mystérieux petit ami de la soeur de Jane.
VLS !!!!!
Toujours intriguée par qui peut bien être le mystérieux petit ami de la soeur de Jane.
VLS !!!!!
Vowel- Livreur de Pizza
Re: Les liens du sang ^
Autant j'aime l'histoire entre Jane et Leigh, elle qui essaie de dissimuler l'identité de son compagnon (je verrais bien un Wainwright par exemple), et Jane qui essaie de fouiner pour savoir...Nul doute qu'il y parviendra et je pense que ça risque de faire des étincelles.
Autant je n'adhère pas à l'histoire de Lisbon. Sortir avec un "sosie" de Jane c'est vraiment une idée malsaine qui ne correspond pas à l'image qu'offre l'agent dans la série, sans parler de son état. Perso je trouve ça vraiment OOC.
Maintenant je vais continuer à te suivre pour voir comment va évoluer la relation des Jane et ce qui va se passer avec "l'écorcheur".
Autant je n'adhère pas à l'histoire de Lisbon. Sortir avec un "sosie" de Jane c'est vraiment une idée malsaine qui ne correspond pas à l'image qu'offre l'agent dans la série, sans parler de son état. Perso je trouve ça vraiment OOC.
Maintenant je vais continuer à te suivre pour voir comment va évoluer la relation des Jane et ce qui va se passer avec "l'écorcheur".
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: Les liens du sang ^
Merci Vowel et Johel!!!
@Johel: je sais que tu as du mal avec l'histoire de Lisbon et son comportement, mais comme je l'ai déjà expliqué, elle a totalement disjoncté après son agression. Pour ce qui est du tueur, tu comprendras plus tard. Je peux juste dire que tous les évènements sont liés...
Chapitre 6
A l'hôpital, Cho et Jane frère et soeur, n'eurent aucun mal à trouver la victime, ou plutôt le témoin qu'ils espéraient. Il leur avait suffit de suivre les policier en uniformes qui assuraient la surveillance de la malheureuse. En atteignant la chambre, la lieutenant se retourna vers les deux hommes.
Leigh Ann: "Je vais entrer la première."
Cho: "Vous devriez y aller avec Jane. Il pourra voir des détails que vous risqueriez de manquer."
Leigh Ann: "Agent Cho, cette femme a subit des violences extrêmes de la part d'un homme. Il l'a torturée pendant des heures et l'a laissée pour morte. Alors je ne crois pas que cette idée soit judicieuse."
Ils admirent la véracité de ses propos et la laissèrent interroger le témoin. Elle entra, interrompant la médecin qui était entrain de finir de l'examiner.
Leigh Ann: "Je suis désolée. Je vais attendre dehors."
- "Non, restez. Je viens de terminer."
Leigh Ann la pris à part, en chuchotant: "Comment va-t-elle?"
- "Ses constantes sont stables. Pour le moment."
Leigh Ann: "Sa famille n'est pas venue?"
- "Elle n'a pas de parents, ni de mari."
Leigh Ann: "Est-elle en état de répondre à des questions?"
- "Ca va poser un problème. Ses fonctions cérébrales sont intactes mais elle a des difficultés à s'exprimer. Son agresseur l'a étranglée et elle n'a pas dit un mot depuis qu'on nous l'a amenée. Toutefois, les examens ont révélés qu'elle peut murmurer. Encore faut-il qu'elle le veuille."
Leigh Ann: "D'accord. Je vais essayer."
La médecin s'apprêta à retourner dans le couloir.
Leigh Ann: "Docteur? Est-ce quelle va s'en sortir?"
La médecin fit non de la tête, avant de quitter la pièce. Leigh rapprocha une chaise du lit et s'assit à côté de la patiente. Elle lu rapidement sa fiche d'admission, le temps qu'elle émerge de sa léthargie.
Leigh Ann: "Bonjour Charline. Je suis le lieutenant Jane."
La jeune femme essaya d'articuler quelque chose, mais ne parvint qu'à émettre un son si faible, que Leigh du se pencher au-dessus d'elle pour le comprendre distinctement: "Charlie."
Leigh: "C'est très joli. J'avais une nièce, Charlotte que j'appelais Charlie."
Charline: "Vous aviez?"
Leigh: "Elle et sa mère ont été assassinées, il y a une dizaine d'années."
Charline: "Je suis navrée."
Leigh: "Charlie. Je sais que ça risque d'être pénible pour vous. Mais je voudrais que vous essayiez de me décrire votre agresseur."
Elle laissa couler une larme, tournant la tête vers le mur.
Leigh lui prit la main: "Je conçois que ce souvenir soit douloureux. Mais ne le laissez pas gagner, ce salaud doit payer pour ce qu'il vous a fait. Aidez-moi..."
Charline: "Le tueur de votre nièce... Il est en prison?"
Leigh: "Il court toujours. Il a tué d'autres femmes, depuis. Charlie, ce sera différent avec celui qui vous a fait ça, mais j'ai besoin de votre témoignage. Je vous promet qu'on l'aura."
Elle prit une profonde inspiration.
Charline: "Je ne me souviens pas de grand choses."
Leigh: "Tout ce que vous me direz est important."
Charline: "Il était poli, séduisant. Ca faisait longtemps qu'un homme n'avait pas été aussi gentil avec moi. Je n'aurais jamais du l'inviter chez moi."
Leigh: "De quoi avait-il l'air?"
Charline: "C'était un blanc. Je ne suis pas certaine. Tout est flou."
Leigh: "Ce n'est rien. Accepteriez-vous d'être hypnotisée pour raviver votre mémoire?"
Charline: "Vous savez faire ça?"
Leigh: "Pas moi, non. Mais je connais quelqu'un qui en est capable. Il est venu avec moi."
Charline: "Non, je ne veux pas."
Leigh: "Ne craignez rien Charlie. C'est mon frère. C'est lui qui a perdu sa famille. Faites-moi confiance. Je resterais avec vous."
Après une longue hésitation, la jeune femme accepta de se soumettre à l'expérience. Leigh Ann fit donc entrer le mentaliste. Mais, à la seconde où il posa un pied dans la chambre, la patiente se mit à convulser. L'alarme du moniteur cardiaque se déclencha et le tracé devint plat. Les infirmières expulsèrent les visiteurs sans ménagement. Le médecin les bouscula en pénétrant dans la chambre, en trombe. Le personnel soignant employa ses ressources à tenter de ranimer la malade.
Dans le couloir, la lieutenant était incrédule, elle ne comprenait pas ce qui avait provoqué ce malaise soudain. Quelques instants plus tard, l'équipe de réanimation ressortait avec leurs équipements.
Le médecin s'arrêta près d'elle et de ses collègues: "C'est terminé."
Leigh Ann: "Quoi? Qu'est-ce qui c'est passé?"
- "Elle a fait une crise cardiaque foudroyante. Il n'y avait rien à faire."
C'était la pire nouvelle qu'elle pouvait recevoir. Evidemment, elle savait que Charline Patterson ne survivrait pas, mais elle avait espéré qu'elle vive assez longtemps, pour obtenir un signalement du coupable. Leur seul témoin disparu, les voilà de retour, à la case départ.
Des trois, c'était sans conteste Leigh Ann, qui en était la plus affectée. Elle se mit à marcher dans le couloir. Les mains croisées derrière la tête, elle donna un violent coup de pied dans le distributeur de boissons.
Leigh: "Putain!!!"
L'asiatique, la voyant perdre son sang froid, pour la première fois, restait stoïque mais compatissant.
Cho: "Elle avait tout misé sur ce témoin."
Jane ne rétorqua rien. Il savait exactement ce que sa soeur ressentait, pour connaître ce sentiment d'échec par coeur. Cette impression s'emparait de lui, dès qu'un témoin susceptible de le mener à Red John mourait, anéantissant chaque piste.
Ayant retrouvé un calme relatif, leigh Ann revint sur ses pas.
Jane: "Leigh, est-ce qu'elle a eu le temps de te dire quelque chose?"
Leigh: "C'est un homme blanc, poli et séduisant. On va aller loin avec ça. C'est foutu."
Jane: "Pas encore. L'enquête de voisinage donnera peut-être quelque chose."
Leigh: "Tu parles. Tu sais comme moi que ça n'apporte jamais rien. On va sonner aux portes et personne n'aura rien vu ni entendu. Tout ce qu'elle a pu affirmer c'est qu'elle l'a ramené chez elle. Je suppose que c'est là-bas qu'il l'a torturée avant de l'abandonner dans cette rue. C'est ce qu'il a fait pour les deux autres."
Cette histoire semblait familière au mentaliste qui fit le parallèle avec le récit de Lisbon, enfin, avec le peu qu'elle lui avait confié.
Leigh: "Si on savait comment il choisit ses proies. Sur quel critère il les sélectionne. Ou bien, et j'espère que ce n'est pas le cas, si il les tues au hasard."
Cho: "Il nous manque toujours la première victime."
Leigh: "C'est la seule option qu'il nous reste."
Cho: "Ou bien, on attend qu'il remette ça pour établir un profil solide."
Leigh: "Merci Cho. C'est très constructif. J'avais bien besoin d'entendre ça! Non, il faut absolument qu'on trouve le point commun aux trois victimes. On a du omettre un détail. Inutile de perdre notre temps ici."
Ils retournèrent au CBI, sans le plus petit indice supplémentaire. Aussitôt dans l'open space, la jeune femme reprit un à un chaque élément du dossier. Elle trouverait quelque chose pour les faire avancer et ça, même si elle devait y consacrer toute son énergie.
Impressionné par son acharnement, Jane en était tout autant inquiet. Cette fille était capable d'oublier de se nourrir ou de dormir, lorsqu'une chose l'obsédait. En cela, ils se ressemblaient parfaitement. Et c'est exactement ce qui effrayait le mentaliste. Il ne voulait pas qu'elle devienne comme lui, en ne vivant que dans un seul but, mettre un tueur derrière les barreaux.
Il la rejoignit, alors qu'elle était absorbée par le profil des trois femmes.
Jane: "Il est tard. Rentre chez toi, te reposer."
Leigh Ann: "Je suis sûre que c'est là, sous nos yeux."
Elle ne levait pas la tête de ses documents.
Jane: "Leigh! Ca suffit. Tu vas te rendre malade."
Leigh Ann: "Non, je reste."
Jane s'empara des papiers éparpillés sur la table.
Leigh Ann: "Hey! Arrête ça! Qu'est-ce que tu fais? J'en ai besoin."
Jane: "Ce dont tu as besoin, c'est de repos."
Leigh Ann: "Tu ne comprends pas? J'aurais du l'arrêter avant qu'il ne recommence, qu'il n'attaque cette pauvre fille. Tu n'as pas vu son regard, sa peur de mourir... J'aurais du être là, pour l'empêcher de les tuer."
Les larmes dans sa voix, traduisaient un autre traumatisme, plus ancien. Une chose la faisait souffrir, bien plus encore que la perte tragique de la famille de Patrick.
Leigh Ann: "J'ai reporté ma haine sur toi, mais c'était ma faute."
Là, il était indéniable que son discours ne concernait plus l'affaire.
Jane: "Qu'est-ce que tu veux dire? Tu étais à l'académie de police à cette époque. Tu n'es pas responsable."
Leigh Ann: "Si, c'est ma faute, Patrick. Je n'étais pas à l'académie ce soir-là. J'avais fait le mur pour passer le Week end avec Angela et Charlie, mais finalement, je suis allée à une soirée avec Danny."
Jane, très bouleversé, pris ses mains tremblantes dans les siennes: "Si tu n'avais pas modifié tes projets, Red John t'aurais tuée, toi aussi."
Leigh Ann: "Peut-être. Mais j'aurais pu essayer de les défendre. J'aurais pu sauver Charlie et tu n'aurais pas à les pleurer, toutes les deux... Pardon Patrick."
Elle s'effondra, dans les bras de son frère. Il n'avait pas imaginé un tel scénario. Et pourtant, sa soeur portait elle-aussi, sur ses épaules, le poids de la culpabilité. Le décès de Charline Patterson avait fait remonter cet insupportable souvenir à la surface. C'est ce drame qui expliquait son dévouement pour les autres et sa motivations à punir les auteurs de ces actes odieux.
Elle s'agrippait à lui, en ne cessant d'implorer son pardon. Mais il n'avait rien à lui pardonner et surtout pas le fait qu'elle soit en vie, car c'est ce qui la faisait le plus souffrir.
Le téléphone de Jane, posé sur la table avec celui de Leigh Ann, s'éclaira et la photo de Lisbon se mit à clignoter sur l'écran. Il ne répondrait pas cette fois. Sa soeur avait besoin de lui, alors il lui donna la priorité.
Une minute, après, le portable de Leigh Ann, lui fit écho et un message apparut sous le nom d'un homme. Bien que fortement émue, la jeune femme eut le réflexe de l'éteindre, avant que Jane ne voit de qui il s'agissait.
TBC...
Suite
@Johel: je sais que tu as du mal avec l'histoire de Lisbon et son comportement, mais comme je l'ai déjà expliqué, elle a totalement disjoncté après son agression. Pour ce qui est du tueur, tu comprendras plus tard. Je peux juste dire que tous les évènements sont liés...
Chapitre 6
A l'hôpital, Cho et Jane frère et soeur, n'eurent aucun mal à trouver la victime, ou plutôt le témoin qu'ils espéraient. Il leur avait suffit de suivre les policier en uniformes qui assuraient la surveillance de la malheureuse. En atteignant la chambre, la lieutenant se retourna vers les deux hommes.
Leigh Ann: "Je vais entrer la première."
Cho: "Vous devriez y aller avec Jane. Il pourra voir des détails que vous risqueriez de manquer."
Leigh Ann: "Agent Cho, cette femme a subit des violences extrêmes de la part d'un homme. Il l'a torturée pendant des heures et l'a laissée pour morte. Alors je ne crois pas que cette idée soit judicieuse."
Ils admirent la véracité de ses propos et la laissèrent interroger le témoin. Elle entra, interrompant la médecin qui était entrain de finir de l'examiner.
Leigh Ann: "Je suis désolée. Je vais attendre dehors."
- "Non, restez. Je viens de terminer."
Leigh Ann la pris à part, en chuchotant: "Comment va-t-elle?"
- "Ses constantes sont stables. Pour le moment."
Leigh Ann: "Sa famille n'est pas venue?"
- "Elle n'a pas de parents, ni de mari."
Leigh Ann: "Est-elle en état de répondre à des questions?"
- "Ca va poser un problème. Ses fonctions cérébrales sont intactes mais elle a des difficultés à s'exprimer. Son agresseur l'a étranglée et elle n'a pas dit un mot depuis qu'on nous l'a amenée. Toutefois, les examens ont révélés qu'elle peut murmurer. Encore faut-il qu'elle le veuille."
Leigh Ann: "D'accord. Je vais essayer."
La médecin s'apprêta à retourner dans le couloir.
Leigh Ann: "Docteur? Est-ce quelle va s'en sortir?"
La médecin fit non de la tête, avant de quitter la pièce. Leigh rapprocha une chaise du lit et s'assit à côté de la patiente. Elle lu rapidement sa fiche d'admission, le temps qu'elle émerge de sa léthargie.
Leigh Ann: "Bonjour Charline. Je suis le lieutenant Jane."
La jeune femme essaya d'articuler quelque chose, mais ne parvint qu'à émettre un son si faible, que Leigh du se pencher au-dessus d'elle pour le comprendre distinctement: "Charlie."
Leigh: "C'est très joli. J'avais une nièce, Charlotte que j'appelais Charlie."
Charline: "Vous aviez?"
Leigh: "Elle et sa mère ont été assassinées, il y a une dizaine d'années."
Charline: "Je suis navrée."
Leigh: "Charlie. Je sais que ça risque d'être pénible pour vous. Mais je voudrais que vous essayiez de me décrire votre agresseur."
Elle laissa couler une larme, tournant la tête vers le mur.
Leigh lui prit la main: "Je conçois que ce souvenir soit douloureux. Mais ne le laissez pas gagner, ce salaud doit payer pour ce qu'il vous a fait. Aidez-moi..."
Charline: "Le tueur de votre nièce... Il est en prison?"
Leigh: "Il court toujours. Il a tué d'autres femmes, depuis. Charlie, ce sera différent avec celui qui vous a fait ça, mais j'ai besoin de votre témoignage. Je vous promet qu'on l'aura."
Elle prit une profonde inspiration.
Charline: "Je ne me souviens pas de grand choses."
Leigh: "Tout ce que vous me direz est important."
Charline: "Il était poli, séduisant. Ca faisait longtemps qu'un homme n'avait pas été aussi gentil avec moi. Je n'aurais jamais du l'inviter chez moi."
Leigh: "De quoi avait-il l'air?"
Charline: "C'était un blanc. Je ne suis pas certaine. Tout est flou."
Leigh: "Ce n'est rien. Accepteriez-vous d'être hypnotisée pour raviver votre mémoire?"
Charline: "Vous savez faire ça?"
Leigh: "Pas moi, non. Mais je connais quelqu'un qui en est capable. Il est venu avec moi."
Charline: "Non, je ne veux pas."
Leigh: "Ne craignez rien Charlie. C'est mon frère. C'est lui qui a perdu sa famille. Faites-moi confiance. Je resterais avec vous."
Après une longue hésitation, la jeune femme accepta de se soumettre à l'expérience. Leigh Ann fit donc entrer le mentaliste. Mais, à la seconde où il posa un pied dans la chambre, la patiente se mit à convulser. L'alarme du moniteur cardiaque se déclencha et le tracé devint plat. Les infirmières expulsèrent les visiteurs sans ménagement. Le médecin les bouscula en pénétrant dans la chambre, en trombe. Le personnel soignant employa ses ressources à tenter de ranimer la malade.
Dans le couloir, la lieutenant était incrédule, elle ne comprenait pas ce qui avait provoqué ce malaise soudain. Quelques instants plus tard, l'équipe de réanimation ressortait avec leurs équipements.
Le médecin s'arrêta près d'elle et de ses collègues: "C'est terminé."
Leigh Ann: "Quoi? Qu'est-ce qui c'est passé?"
- "Elle a fait une crise cardiaque foudroyante. Il n'y avait rien à faire."
C'était la pire nouvelle qu'elle pouvait recevoir. Evidemment, elle savait que Charline Patterson ne survivrait pas, mais elle avait espéré qu'elle vive assez longtemps, pour obtenir un signalement du coupable. Leur seul témoin disparu, les voilà de retour, à la case départ.
Des trois, c'était sans conteste Leigh Ann, qui en était la plus affectée. Elle se mit à marcher dans le couloir. Les mains croisées derrière la tête, elle donna un violent coup de pied dans le distributeur de boissons.
Leigh: "Putain!!!"
L'asiatique, la voyant perdre son sang froid, pour la première fois, restait stoïque mais compatissant.
Cho: "Elle avait tout misé sur ce témoin."
Jane ne rétorqua rien. Il savait exactement ce que sa soeur ressentait, pour connaître ce sentiment d'échec par coeur. Cette impression s'emparait de lui, dès qu'un témoin susceptible de le mener à Red John mourait, anéantissant chaque piste.
Ayant retrouvé un calme relatif, leigh Ann revint sur ses pas.
Jane: "Leigh, est-ce qu'elle a eu le temps de te dire quelque chose?"
Leigh: "C'est un homme blanc, poli et séduisant. On va aller loin avec ça. C'est foutu."
Jane: "Pas encore. L'enquête de voisinage donnera peut-être quelque chose."
Leigh: "Tu parles. Tu sais comme moi que ça n'apporte jamais rien. On va sonner aux portes et personne n'aura rien vu ni entendu. Tout ce qu'elle a pu affirmer c'est qu'elle l'a ramené chez elle. Je suppose que c'est là-bas qu'il l'a torturée avant de l'abandonner dans cette rue. C'est ce qu'il a fait pour les deux autres."
Cette histoire semblait familière au mentaliste qui fit le parallèle avec le récit de Lisbon, enfin, avec le peu qu'elle lui avait confié.
Leigh: "Si on savait comment il choisit ses proies. Sur quel critère il les sélectionne. Ou bien, et j'espère que ce n'est pas le cas, si il les tues au hasard."
Cho: "Il nous manque toujours la première victime."
Leigh: "C'est la seule option qu'il nous reste."
Cho: "Ou bien, on attend qu'il remette ça pour établir un profil solide."
Leigh: "Merci Cho. C'est très constructif. J'avais bien besoin d'entendre ça! Non, il faut absolument qu'on trouve le point commun aux trois victimes. On a du omettre un détail. Inutile de perdre notre temps ici."
Ils retournèrent au CBI, sans le plus petit indice supplémentaire. Aussitôt dans l'open space, la jeune femme reprit un à un chaque élément du dossier. Elle trouverait quelque chose pour les faire avancer et ça, même si elle devait y consacrer toute son énergie.
Impressionné par son acharnement, Jane en était tout autant inquiet. Cette fille était capable d'oublier de se nourrir ou de dormir, lorsqu'une chose l'obsédait. En cela, ils se ressemblaient parfaitement. Et c'est exactement ce qui effrayait le mentaliste. Il ne voulait pas qu'elle devienne comme lui, en ne vivant que dans un seul but, mettre un tueur derrière les barreaux.
Il la rejoignit, alors qu'elle était absorbée par le profil des trois femmes.
Jane: "Il est tard. Rentre chez toi, te reposer."
Leigh Ann: "Je suis sûre que c'est là, sous nos yeux."
Elle ne levait pas la tête de ses documents.
Jane: "Leigh! Ca suffit. Tu vas te rendre malade."
Leigh Ann: "Non, je reste."
Jane s'empara des papiers éparpillés sur la table.
Leigh Ann: "Hey! Arrête ça! Qu'est-ce que tu fais? J'en ai besoin."
Jane: "Ce dont tu as besoin, c'est de repos."
Leigh Ann: "Tu ne comprends pas? J'aurais du l'arrêter avant qu'il ne recommence, qu'il n'attaque cette pauvre fille. Tu n'as pas vu son regard, sa peur de mourir... J'aurais du être là, pour l'empêcher de les tuer."
Les larmes dans sa voix, traduisaient un autre traumatisme, plus ancien. Une chose la faisait souffrir, bien plus encore que la perte tragique de la famille de Patrick.
Leigh Ann: "J'ai reporté ma haine sur toi, mais c'était ma faute."
Là, il était indéniable que son discours ne concernait plus l'affaire.
Jane: "Qu'est-ce que tu veux dire? Tu étais à l'académie de police à cette époque. Tu n'es pas responsable."
Leigh Ann: "Si, c'est ma faute, Patrick. Je n'étais pas à l'académie ce soir-là. J'avais fait le mur pour passer le Week end avec Angela et Charlie, mais finalement, je suis allée à une soirée avec Danny."
Jane, très bouleversé, pris ses mains tremblantes dans les siennes: "Si tu n'avais pas modifié tes projets, Red John t'aurais tuée, toi aussi."
Leigh Ann: "Peut-être. Mais j'aurais pu essayer de les défendre. J'aurais pu sauver Charlie et tu n'aurais pas à les pleurer, toutes les deux... Pardon Patrick."
Elle s'effondra, dans les bras de son frère. Il n'avait pas imaginé un tel scénario. Et pourtant, sa soeur portait elle-aussi, sur ses épaules, le poids de la culpabilité. Le décès de Charline Patterson avait fait remonter cet insupportable souvenir à la surface. C'est ce drame qui expliquait son dévouement pour les autres et sa motivations à punir les auteurs de ces actes odieux.
Elle s'agrippait à lui, en ne cessant d'implorer son pardon. Mais il n'avait rien à lui pardonner et surtout pas le fait qu'elle soit en vie, car c'est ce qui la faisait le plus souffrir.
Le téléphone de Jane, posé sur la table avec celui de Leigh Ann, s'éclaira et la photo de Lisbon se mit à clignoter sur l'écran. Il ne répondrait pas cette fois. Sa soeur avait besoin de lui, alors il lui donna la priorité.
Une minute, après, le portable de Leigh Ann, lui fit écho et un message apparut sous le nom d'un homme. Bien que fortement émue, la jeune femme eut le réflexe de l'éteindre, avant que Jane ne voit de qui il s'agissait.
TBC...
Suite
Dernière édition par lilia le Jeu 28 Mar 2013 - 18:58, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Les liens du sang ^
Ce que je ne trouve pas crédible c'est surtout le fait qu'elle se soit "jetée" dans les bras dans type ressemblant à Jane. Tu nous fais de Lisbon une "neuneu" enamourée de son consultant au point de coucher avec un sosie, qui pleure sur son sort à l'image de dizaine de femmes dans les séries, alors que c'est, sous un aspect fragile, une femme forte au caractère bien trempé.
Maintenant on peut comprendre la réaction de la victime en voyant Jane entrer dans sa chambre, elle a probablement pensé qu'elle avait à faire au tueur. D'ailleurs j'ai dans l'idée que ce type joue de cette ressemblance, histoire de faire retomber les soupçons sur Jane si des témoins venaient à apparaître.
Le final entre le frère et la soeur est bien amené, la culpabilité partagée. reste à voir ce que voulait Lisbon et qui est le compagnon de Leigh.
Maintenant on peut comprendre la réaction de la victime en voyant Jane entrer dans sa chambre, elle a probablement pensé qu'elle avait à faire au tueur. D'ailleurs j'ai dans l'idée que ce type joue de cette ressemblance, histoire de faire retomber les soupçons sur Jane si des témoins venaient à apparaître.
Le final entre le frère et la soeur est bien amené, la culpabilité partagée. reste à voir ce que voulait Lisbon et qui est le compagnon de Leigh.
Johel- In Jane we trust
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Localisation : près de l'océan
Re: Les liens du sang ^
Un beau moment entre les deux Jane qui se retrouvent ...
J'accroche toujours autant à ta fiction !
VLS !!
J'accroche toujours autant à ta fiction !
VLS !!
Vowel- Livreur de Pizza
Re: Les liens du sang ^
Teresa qui s'identifie aux autres victimes mais Jane qui ne la soutien ps!!!!! Il est amoureux d'elle mais en même temps il aime encore plus sa soeur... VLS très belle histoire
Jisboncrazylovementalist- Gardien du parking
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Localisation : Sur une plage de Sacramento dans les bras de Patrick Jane...
Re: Les liens du sang ^
Super chapitre
C'est vrai que Lisbon est pas la " meme " dans cette fic , mais je pense que dans une situation comme celle là meme les femmes fortes " peterais son cable " donc du coup je trouve ça crédible ^^Le truc que je trouve etrange c'est que se soit un sosie de Jane Qui sa peut etre ? Là j'avoue je suis dans le noir totale . Un frere Jumeau ? Ah ah les réponses dans tes prochains chapitres
La fin du chapitre de Jane et Leigh Ann est tres belle et émouvante je trouve
Puis celui qui m'intrique c'est le copain de Leigh , au début je sais pas pourquoi mais j'ai pensé que sa pourrait etre Luther
Juste une derniere chose a dire VLS VLS VLS VLS VLS VLS VLS
C'est vrai que Lisbon est pas la " meme " dans cette fic , mais je pense que dans une situation comme celle là meme les femmes fortes " peterais son cable " donc du coup je trouve ça crédible ^^Le truc que je trouve etrange c'est que se soit un sosie de Jane Qui sa peut etre ? Là j'avoue je suis dans le noir totale . Un frere Jumeau ? Ah ah les réponses dans tes prochains chapitres
La fin du chapitre de Jane et Leigh Ann est tres belle et émouvante je trouve
Puis celui qui m'intrique c'est le copain de Leigh , au début je sais pas pourquoi mais j'ai pensé que sa pourrait etre Luther
Juste une derniere chose a dire VLS VLS VLS VLS VLS VLS VLS
Mentalist-axelle- Agent de circulation
- Personnage préféré : Jane and Lisbon
Loisirs : Lire des fics , déssiner , regarder mentalist
Localisation : Sur le canapé , a boire une tasse de thé a coté de Jane
Re: Les liens du sang ^
Mince, je n'avais pas vu que tu avais posté le chapitre 5 !
Je me suis faite la même réflexion en lisant le chapitre 5...c'est bizarre qu'il ne relève pas que la jeune lieutenant porte le même nom que son consultant !
Bon, on sait maintenant que l'agresseur de Lisbon est le fameux Écorcheur....il y a de quoi être terrifiée rétrospectivement. Jane va-t-il pouvoir l'aider à remonter la pente ? Va-t-il comprendre qu'ils n'ont pas une, mais deux, victimes vivantes ? Le témoignage de Lisbon, si elle consent à le donner, pourrait être déterminant dans l'identification du criminel.
Bon, finalement, le chapitre 6 ne nous laisse plus qu'avec une victime vivante. Jane fait le lien....pourra-t-il convaincre Lisbon de parler ?
Ann Leigh partage avec son frère le poids de la culpabilité...C'est triste.
j'aime toujours autant la relation entre les deux Jane...
Hâte de voir ce que tu nous réserves pour la suite !
Johel a écrit:Autant j'aime l'histoire entre Jane et Leigh, elle qui essaie de dissimuler l'identité de son compagnon (je verrais bien un Wainwright par exemple),
Je me suis faite la même réflexion en lisant le chapitre 5...c'est bizarre qu'il ne relève pas que la jeune lieutenant porte le même nom que son consultant !
Bon, on sait maintenant que l'agresseur de Lisbon est le fameux Écorcheur....il y a de quoi être terrifiée rétrospectivement. Jane va-t-il pouvoir l'aider à remonter la pente ? Va-t-il comprendre qu'ils n'ont pas une, mais deux, victimes vivantes ? Le témoignage de Lisbon, si elle consent à le donner, pourrait être déterminant dans l'identification du criminel.
Bon, finalement, le chapitre 6 ne nous laisse plus qu'avec une victime vivante. Jane fait le lien....pourra-t-il convaincre Lisbon de parler ?
Ann Leigh partage avec son frère le poids de la culpabilité...C'est triste.
j'aime toujours autant la relation entre les deux Jane...
Hâte de voir ce que tu nous réserves pour la suite !
Re: Les liens du sang ^
Pardon de ne pas avoir posté plus tôt mais j'ai eu un petit problème d'ordinateur...Bref, ta fic est super!! J'adore la soeur de Jane et je trouve que les scènes qu'ils ont ensemble, surtout la dernière et émouvant...Pour Lisbon, OK, c'est pas trop crédible qu'elle ''se jette sur un homme qui ressemble à Jane'' mais parès c'est une fiction donc...Ca me dérange pas tant que ça. Après pour les réactions, c'est normal qu'elle soit comme ça... Tu nous écrit de très bon chapitre, je ne commente pas le tout le temps car j'ai soit pas le temp, et l'ordinateur...mais je lis tous tes chapitres!! J'aime vraiment ton histoire!!!!! Vive la suite!!!!!!
lele8133- Agent de circulation
- Personnage préféré : Lisbon et Jane
Loisirs : Regarder mentalist, écrire des fics, lire...
Re: Les liens du sang ^
J'aime beaucoup cette fic, même si ça fait longtemps que je n'ai pas commenté
La relation entre Jane et sa soeur, au début tendue et maintenant bien plus joviale, malgré la situation.
Alex Jane a manipulé sa propre fille et même si elle ne veut pas en parler, on sent qu'elle culpabilise de n'avoir rien vu. Mais avec l'aide de son frère ça ira mieux.
Par contre Lisbon. Même si on sent bien qu'elle a des sentiments pour Jane, que ce soit amoureux et amicaux, je ne la vois pas se jeter sur un parfait sosie de son consultant. Mais c'est ta fic et si ça te permets de faire évoluer l'histoire d'une certaine façon que toi seule connais, alors j'accepte.
C'est dommage qu'elle ne veuille pas en parler, elle pourrait faire arrêter cet homme. Je comprends son dilemme: d'un coté nous avons la victime qui a honte et a peur du regard des autres, et de l'autre nous avons l'agent qui culpabilise de ne pas avoir été assez forte pour se défendre.
J'espère que Jane parviendra à lui faire comprendre qu'elle n'est en rien responsable et que personne ne la jugera pour ce qui lui est arrivé.
Il me tarde de lire la suite
La relation entre Jane et sa soeur, au début tendue et maintenant bien plus joviale, malgré la situation.
Alex Jane a manipulé sa propre fille et même si elle ne veut pas en parler, on sent qu'elle culpabilise de n'avoir rien vu. Mais avec l'aide de son frère ça ira mieux.
Par contre Lisbon. Même si on sent bien qu'elle a des sentiments pour Jane, que ce soit amoureux et amicaux, je ne la vois pas se jeter sur un parfait sosie de son consultant. Mais c'est ta fic et si ça te permets de faire évoluer l'histoire d'une certaine façon que toi seule connais, alors j'accepte.
C'est dommage qu'elle ne veuille pas en parler, elle pourrait faire arrêter cet homme. Je comprends son dilemme: d'un coté nous avons la victime qui a honte et a peur du regard des autres, et de l'autre nous avons l'agent qui culpabilise de ne pas avoir été assez forte pour se défendre.
J'espère que Jane parviendra à lui faire comprendre qu'elle n'est en rien responsable et que personne ne la jugera pour ce qui lui est arrivé.
Il me tarde de lire la suite
Sweetylove30- Red John
- Personnage préféré : lisbon, jane
Loisirs : lecture, ecriture
Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: Les liens du sang ^
Retard rattrapé !
Il semblerait que Jane ne soit pas très apprécié auprès des victimes car il semble avoir une ressemblance troublante avec le tueur.
Lisbon elle, s'enfonce doucement dans la folie et se rend compte qu'elle est la victime n°1 (si le CBI n'a pas retrouvé la victime 1, c'est parce que c'est elle, pas vrai?)
Reste à voir pourquoi il n'a pas achevé sa dernière victime et pourquoi il n'a pas tué Lisbon alors qu'il le pouvait pendant son petit jeu de sadique.
Il semblerait que Jane ne soit pas très apprécié auprès des victimes car il semble avoir une ressemblance troublante avec le tueur.
Lisbon elle, s'enfonce doucement dans la folie et se rend compte qu'elle est la victime n°1 (si le CBI n'a pas retrouvé la victime 1, c'est parce que c'est elle, pas vrai?)
Reste à voir pourquoi il n'a pas achevé sa dernière victime et pourquoi il n'a pas tué Lisbon alors qu'il le pouvait pendant son petit jeu de sadique.
Re: Les liens du sang ^
Sweetylove30 a écrit:
Par contre Lisbon. Même si on sent bien qu'elle a des sentiments pour Jane, que ce soit amoureux et amicaux, je ne la vois pas se jeter sur un parfait sosie de son consultant. Mais c'est ta fic et si ça te permets de faire évoluer l'histoire d'une certaine façon que toi seule connais, alors j'accepte.
C'est dommage qu'elle ne veuille pas en parler, elle pourrait faire arrêter cet homme. Je comprends son dilemme: d'un coté nous avons la victime qui a honte et a peur du regard des autres, et de l'autre nous avons l'agent qui culpabilise de ne pas avoir été assez forte pour se défendre.
J'espère que Jane parviendra à lui faire comprendre qu'elle n'est en rien responsable et que personne ne la jugera pour ce qui lui est arrivé.
Moi non plus, je ne crois pas que Lisbon se jetterait sur le parfait sosie de Jane (qu'elle puisse être attirée par quelqu'un qui le lui rappellerait de manière inconsciente, je veux bien ; en revanche, un homme qui lui ressemble explicitement...non) mais je mets cette réserve de côté car la ressemblance entre Jane et le coupable semble jouer un rôle essentiel (ne serait-ce que dans les réactions qu'être confrontées à Jane provoque chez les victimes).
Et par rapport au silence de Lisbon, je suis en train de me demander si cette ressemblance avec Jane ne l'explique pas, au moins en partie. Vous l'imaginez faire un portrait-robot d'un mec qui ressemble comme deux gouttes d'eau à Jane ? Vous imaginez les réactions de Jane et de l'équipe ? Voilà qui annonce une conversation Jane/Lisbon pour le moins intéressante....
Re: Les liens du sang ^
Merci à toutes de me lire et de laisser un commentaire, positif ou négatif, ce n'est pas grave. Le principal c'est que je sache ce que vous en pensez pour améliorer ma fic et ne pas m'égarer comme à mon habitude ( Johel, )
Je vous rassure ce n'est pas encore le cas, ce n'est pas toujours évident, mais je sais où je vais.
Sur ce voilà la suite...
Chapitre 7
Apaisée par le contact inespéré de ce frère qui lui avait tant manqué, Leigh Ann retrouva sa sérénité. La nuit commençait à assombrir la ville, quand elle s'aperçu qu'ils étaient resté dans cette position, un long moment. La jeune femme, reprenant le contrôle de ses émotions, s'écarta doucement de Jane pour regarder sa montre.
Leigh Ann: "Il faut que je rentre."
Jane: "Je te dépose, si tu veux."
Leigh Ann: "C'est gentil mais j'ai ma voiture."
Elle rassembla ses affaires et se dirigea vers l'ascenseur, avec son frère. Sur le parking, il était encore à ses côtés, jusqu'à qu'elle entre dans son véhicule. Ils ne se disaient rien, mais appréciaient le simple fait d'être en famille.
Jane posa ses mains sur la vitre ouverte: "Sois prudente sur la route."
Leigh Ann: "Ca marche, on se voit demain."
Il la regarda s'en aller, rejoignant sa DS, dès que la jeune femme fut hors de sa vue. Lui aussi était heureux qu'ils aient enfin fait table rase d'un passé commun des plus pénible. La souffrance qu'ils avaient partagé, sans le savoir, avait fini par s'estomper.
Leigh Ann rentra dans son appartement, où l'attendait son ami, portable collé à l'oreille. En la voyant, il reposa l'appareil.
- "Où étais-tu? Je t'ai laissé une douzaine de messages!"
Leigh Ann: "S'il te plait. La journée a été éprouvante."
Ses yeux humides et rouges illustraient ce qu'elle avançait.
- "Je sais. J'ai appris pour ton témoin. Excuse-moi d'avoir crié. Je me suis inquiété, à cause de ça."
Leigh Ann: "Tu as eu peur que je perde la raison et que je fasse une bêtise?"
- "Bien sûr que non. Mais ça t'a affectée, je le vois. Tu aurais pu avoir un accident."
Elle sourit en déposant son badge sur le buffet de l'entrée et remisa son arme dans le tiroir en dessous.
- "Tu veux m'en parler?"
Leigh Ann: "J'étais avec elle. Quand elle est morte. Peut-être que c'est de ma faute. Si je ne l'avais pas brusquée, si je l'avais laissée tranquille... Mais il a fallu que je m'acharne pour obtenir une stupide info. Ah! Je ressemble plus à Alex que je ne le croyais."
- "Je ne peux pas te laisser penser une chose pareille. Je t'ai vu, à Los Angeles, avec les victimes d'abus. Ces femmes et ces enfants maltraités. Tu étais patiente, à leur écoute. Cette fille n'aurait pas survécu. Tu n'y es pour rein."
Il la tenait contre sa poitrine.
Leigh Ann: "Je ne sais pas ce que je deviendrais sans toi."
Il ajouta: - "Et tu n'as vraiment rien à voir avec ton père."
Elle quitta ses bras.
Leigh Ann: "Tiens, en parlant de lui, tu ne devineras jamais sa dernière escroquerie en date."
- "Attend, il est interné à L.A., je ne comprend pas."
Leigh Ann: "Figure-toi qu'il a réussi à leur fausser compagnie."
- "Comment? Un schizophrène est capable de s'échapper d'un asile?"
Leigh Ann: "Tu parles d'un asile. Un vrai moulin, oui. Quoiqu'il en soit, mon cher père n'était pas malade, il jouait la comédie. Et moi, je suis tombée dans le panneau comme une gentille fille."
- "Quelle ordure! Je sais tout ce que tu as fais pour lui."
Leigh Ann: "Ca va. J'arriverais à m'y faire."
- "Et avec ton frère? Ca avait l'air de s'être arrangé."
Leigh Ann: "On a crevé l'abcès. Il y a encore du chemin à faire, mais s'est en bonne voie."
- "Je suppose que tu ne lui as toujours pas dis."
Leigh Ann les yeux aux ciel, soupira: "Et c'est reparti."
- "Je ne veux pas te harceler mais c'est important pour moi et j'aime à croire que ça l'est aussi pour toi. Plus le temps passe, plus je suis persuadé que tu ne le feras jamais."
Leigh Ann: "Il sait qu'il y a quelqu'un, mais pas que c'est toi. Au fait, très réussi ton numéro, il ne s'est douté de rien."
La situation paraissait l'amuser, mais ce n'était pas le cas de son ami, dont le visage s'endurcissait soudain.
- "Je ne comprend pas pourquoi tu t'obstines à garder ça secret."
Leigh Ann: "J'ai un peu peur de sa réaction."
- "D'accord, nous ne sommes pas les meilleurs amis du monde, nos opinions divergent souvent. Mais rien d'insurmontable."
Leigh Ann: "Ok, ce n'est pas la seule raison qui me fait reculer. Il y a aussi le boulot. Si la rumeur qu'on entretient une liaison arrive aux oreilles de mon patron, tu peux être certain qu'on me retirera le dossier de l'écorcheur pour manquement à l'éthique."
- "C'est une fausse excuse."
Il prenait de plus en plus mal le fait que son amie refuse d'avouer à Jane qu'il faisait partie intégrante de sa vie et qu'ils projetaient de s'unir dans les semaines qui suivaient. Mais Leigh Ann avait une autre angoisse qui l'empêchait de dévoiler cette relation au grand jour. Le fait d'être une Jane et de ce fait sous la menace potentielle de Red John. Cette peur lui semblait déraisonnable et elle ne lui en fit pas part. Elle essaya de minimiser la déception de son fiancé.
Leigh Ann: "Aller, ne te fâche pas. On a le temps. Il n'y a rien qui presse."
- "Tu répètes ça depuis des semaines."
Leigh Ann: "Je lui dirais."
- "Quand? Dans combien de temps? Je te préviens Leigh, je t'aime et je n'attendrais pas encore des mois pour t'épouser. Alors si tu ne te décides pas, c'est moi qui le ferais."
Il était fatigué des constantes hésitations de la jeune femme et se montrait franc avec elle. C'est d'ailleurs ce qui faisait leur force et contribuait à la longévité de leur couple. Ils étaient honnêtes l'un envers l'autre. Leigh Ann lui avait tout raconté de sa vie, de sa famille, jusqu'à ce détail révélé à Jane, le jour-même et dont lui, avait eu connaissance depuis longtemps. Elle ne lui avait rien dissimulé, parce qu'elle tenait à lui.
Devant la lassitude flagrante de son ami, elle consentie un compromis.
Leigh Ann: "Bientôt, je te le jure."
Elle dessina une croix sur sa poitrine, ce qui le dérida et ses yeux noirs prirent une expression plus douce.
Le jeune homme soupira: "Je te cède à chaque fois."
Leigh Ann entoura sa nuque de ses mains: "Je n'ai aucun mérite. Je suis issue d'une longue lignée de manipulateurs."
La nuit passa, sans incident notable. Si ce n'est que le sommeil de Leigh Ann fut troublé par les dernières images de Charline Patterson. Son regard terrifié, à l'ouverture de la porte de sa chambre, l'obsédait. Qu'est-ce qui avait pu l'effrayer au point de l'achever?
Il n'y avait pas à tergiverser. Une description du tueur était indispensable. Une chose l'obnubilait depuis la découverte de la signature employée par ce psychopathe, l'identité de la première femme qui s'était retrouvée entre ses griffes. Leigh Ann n'avait pas hérité les dons de mentaliste de Jane mais elle avait une intuition extrêmement fiable. Elle savait que cette femme était en vie.
C'est ce qui la tenait éveillée, alors qu'elle était éreintée. Son compagnon sentant son énervement, se tourna vers elle pour lui encercler la taille. Elle se prêta volontiers à cette réconfortante étreinte, en posant sa main sur son bras et s'endormie.
Jane avait sacrifié sa nuit à décortiquer les documents, en espérant avoir un indice à donner à sa soeur, le lendemain. Il était tellement accaparé par ce qu'il lisait, qu'il en occulta le coup de téléphone de sa collègue.
Celle-ci, par contre, ne l'avait pas oublié et son absence de réponse l'avait désespérée. Elle s'était réfugiée dans une bouteille de Téquila. Encore une nuit de beuverie qui ne lui apporterait qu'une atroce migraine, dès le lever du jour. Mais elle n'en avait que faire, elle n'avait plus de volonté. Elle avait touché le fond et remonter à la surface, lui paraissait une tâche insurmontable. Même son poste d'agent sénior du CBI ne représentait plus rien.
Lisbon pensait que le soit-disant ami qui lui avait assuré qu'il serait toujours là pour la sauver, venait de trahir sa parole. Peu importe où il se trouvait, il n'était pas avec elle et Térésa ne le supportait pas. Alors, elle bu, verre après verre, jusqu'à ce que l'ivresse l'emporte sur sa peine.
Un peu avant l'aube, le mentaliste, à force de parcourir les pages noircies par le coroner, décrivant les stigmates des défuntes, se mit à imaginer que Lisbon avait été recouverte de cicatrices similaires. Le récit de Charline Patterson était bien trop identique à celui de l'agent, pour que ce ne soit qu'une coïncidence. Il abandonna ses recherches pour aller vérifier sa théorie.
En frappant à la porte de son appartement, Jane espérait ne pas obtenir de réponse, car cela signifierait que Lisbon dormait. Chose qui lui était devenu très difficile depuis que c'était arrivé. Les lumières s'allumèrent, éclairant le rez de chaussée. Lorsqu'elle ouvrit, Lisbon lui offrit un triste spectacle. Ses cheveux étaient emmêlés et recouvraient, partiellement, son visage creusé par les insomnies et l'alcool. Le regardant à peine, elle lui tourna tout de suite le dos. Il entra et referma derrière lui. Saoule à ne pas mettre un pied devant l'autre, sa collègue et amie titubait à chaque pas.
Lisbon: "Vous aviez disparu? Je pensais que vous m'aviez oublié."
Jane: "J'étais occupé. Mais je suis là, maintenant."
Lisbon: "J'avais besoin de vous et ne répondez pas à mes appels."
Elle lui en voulait de ne pas avoir tout lâcher pour elle, alors qu'elle était au plus mal.
Jane: "J'étais avec Leigh, elle a eu une rude journée."
Lisbon: "Vous aviez promis d'être là pour moi. Jane, je vis un vrai cauchemar. Vous m'avez menti."
Elle se mit à vaciller et s'écroula au sol, lourdement. Le mentaliste se précipita, évitant de justesse que sa tête ne heurte l'angle saillant de la table basse.
Jane: "Lisbon! Lisbon, répondez-moi!"
Elle peinait à ouvrir les yeux, alors il continuait de l'appeler. Echouant à la garder consciente, il maintenait sa tête droite. En balayant la pièce du regard, il découvrit rapidement la cause de sa syncope. Un flacon d'antidépresseur vide avait roulé, sous le sofa.
Jane: "Térésa! Aller, réveillez-vous!"
Elle gémit en clignant des paupières.
Jane: "Combien en avez-vous avalé?"
Il n'obtint qu'un bafouillement inaudible. Sans plus attendre, il la souleva pour la transporter dans la salle de bain. Là-bas, il la déposa dans la douche, puis il ouvrit l'eau froide. La jeune femme émergea violemment et fut prise de nausée. Jane l'aida à atteindre les toilettes. Il lui dégagea le visage, en tenant ses cheveux en arrière, pendant qu'elle évacuait le poison qu'elle avait ingéré volontairement. C'est là qu'il comprit ce qui l'avait poussée à de telles extrémités. Une boursouflure en forme de 1 était dissimulé par ses cheveux.
TBC...
Suite
Je vous rassure ce n'est pas encore le cas, ce n'est pas toujours évident, mais je sais où je vais.
Sur ce voilà la suite...
Chapitre 7
Apaisée par le contact inespéré de ce frère qui lui avait tant manqué, Leigh Ann retrouva sa sérénité. La nuit commençait à assombrir la ville, quand elle s'aperçu qu'ils étaient resté dans cette position, un long moment. La jeune femme, reprenant le contrôle de ses émotions, s'écarta doucement de Jane pour regarder sa montre.
Leigh Ann: "Il faut que je rentre."
Jane: "Je te dépose, si tu veux."
Leigh Ann: "C'est gentil mais j'ai ma voiture."
Elle rassembla ses affaires et se dirigea vers l'ascenseur, avec son frère. Sur le parking, il était encore à ses côtés, jusqu'à qu'elle entre dans son véhicule. Ils ne se disaient rien, mais appréciaient le simple fait d'être en famille.
Jane posa ses mains sur la vitre ouverte: "Sois prudente sur la route."
Leigh Ann: "Ca marche, on se voit demain."
Il la regarda s'en aller, rejoignant sa DS, dès que la jeune femme fut hors de sa vue. Lui aussi était heureux qu'ils aient enfin fait table rase d'un passé commun des plus pénible. La souffrance qu'ils avaient partagé, sans le savoir, avait fini par s'estomper.
Leigh Ann rentra dans son appartement, où l'attendait son ami, portable collé à l'oreille. En la voyant, il reposa l'appareil.
- "Où étais-tu? Je t'ai laissé une douzaine de messages!"
Leigh Ann: "S'il te plait. La journée a été éprouvante."
Ses yeux humides et rouges illustraient ce qu'elle avançait.
- "Je sais. J'ai appris pour ton témoin. Excuse-moi d'avoir crié. Je me suis inquiété, à cause de ça."
Leigh Ann: "Tu as eu peur que je perde la raison et que je fasse une bêtise?"
- "Bien sûr que non. Mais ça t'a affectée, je le vois. Tu aurais pu avoir un accident."
Elle sourit en déposant son badge sur le buffet de l'entrée et remisa son arme dans le tiroir en dessous.
- "Tu veux m'en parler?"
Leigh Ann: "J'étais avec elle. Quand elle est morte. Peut-être que c'est de ma faute. Si je ne l'avais pas brusquée, si je l'avais laissée tranquille... Mais il a fallu que je m'acharne pour obtenir une stupide info. Ah! Je ressemble plus à Alex que je ne le croyais."
- "Je ne peux pas te laisser penser une chose pareille. Je t'ai vu, à Los Angeles, avec les victimes d'abus. Ces femmes et ces enfants maltraités. Tu étais patiente, à leur écoute. Cette fille n'aurait pas survécu. Tu n'y es pour rein."
Il la tenait contre sa poitrine.
Leigh Ann: "Je ne sais pas ce que je deviendrais sans toi."
Il ajouta: - "Et tu n'as vraiment rien à voir avec ton père."
Elle quitta ses bras.
Leigh Ann: "Tiens, en parlant de lui, tu ne devineras jamais sa dernière escroquerie en date."
- "Attend, il est interné à L.A., je ne comprend pas."
Leigh Ann: "Figure-toi qu'il a réussi à leur fausser compagnie."
- "Comment? Un schizophrène est capable de s'échapper d'un asile?"
Leigh Ann: "Tu parles d'un asile. Un vrai moulin, oui. Quoiqu'il en soit, mon cher père n'était pas malade, il jouait la comédie. Et moi, je suis tombée dans le panneau comme une gentille fille."
- "Quelle ordure! Je sais tout ce que tu as fais pour lui."
Leigh Ann: "Ca va. J'arriverais à m'y faire."
- "Et avec ton frère? Ca avait l'air de s'être arrangé."
Leigh Ann: "On a crevé l'abcès. Il y a encore du chemin à faire, mais s'est en bonne voie."
- "Je suppose que tu ne lui as toujours pas dis."
Leigh Ann les yeux aux ciel, soupira: "Et c'est reparti."
- "Je ne veux pas te harceler mais c'est important pour moi et j'aime à croire que ça l'est aussi pour toi. Plus le temps passe, plus je suis persuadé que tu ne le feras jamais."
Leigh Ann: "Il sait qu'il y a quelqu'un, mais pas que c'est toi. Au fait, très réussi ton numéro, il ne s'est douté de rien."
La situation paraissait l'amuser, mais ce n'était pas le cas de son ami, dont le visage s'endurcissait soudain.
- "Je ne comprend pas pourquoi tu t'obstines à garder ça secret."
Leigh Ann: "J'ai un peu peur de sa réaction."
- "D'accord, nous ne sommes pas les meilleurs amis du monde, nos opinions divergent souvent. Mais rien d'insurmontable."
Leigh Ann: "Ok, ce n'est pas la seule raison qui me fait reculer. Il y a aussi le boulot. Si la rumeur qu'on entretient une liaison arrive aux oreilles de mon patron, tu peux être certain qu'on me retirera le dossier de l'écorcheur pour manquement à l'éthique."
- "C'est une fausse excuse."
Il prenait de plus en plus mal le fait que son amie refuse d'avouer à Jane qu'il faisait partie intégrante de sa vie et qu'ils projetaient de s'unir dans les semaines qui suivaient. Mais Leigh Ann avait une autre angoisse qui l'empêchait de dévoiler cette relation au grand jour. Le fait d'être une Jane et de ce fait sous la menace potentielle de Red John. Cette peur lui semblait déraisonnable et elle ne lui en fit pas part. Elle essaya de minimiser la déception de son fiancé.
Leigh Ann: "Aller, ne te fâche pas. On a le temps. Il n'y a rien qui presse."
- "Tu répètes ça depuis des semaines."
Leigh Ann: "Je lui dirais."
- "Quand? Dans combien de temps? Je te préviens Leigh, je t'aime et je n'attendrais pas encore des mois pour t'épouser. Alors si tu ne te décides pas, c'est moi qui le ferais."
Il était fatigué des constantes hésitations de la jeune femme et se montrait franc avec elle. C'est d'ailleurs ce qui faisait leur force et contribuait à la longévité de leur couple. Ils étaient honnêtes l'un envers l'autre. Leigh Ann lui avait tout raconté de sa vie, de sa famille, jusqu'à ce détail révélé à Jane, le jour-même et dont lui, avait eu connaissance depuis longtemps. Elle ne lui avait rien dissimulé, parce qu'elle tenait à lui.
Devant la lassitude flagrante de son ami, elle consentie un compromis.
Leigh Ann: "Bientôt, je te le jure."
Elle dessina une croix sur sa poitrine, ce qui le dérida et ses yeux noirs prirent une expression plus douce.
Le jeune homme soupira: "Je te cède à chaque fois."
Leigh Ann entoura sa nuque de ses mains: "Je n'ai aucun mérite. Je suis issue d'une longue lignée de manipulateurs."
La nuit passa, sans incident notable. Si ce n'est que le sommeil de Leigh Ann fut troublé par les dernières images de Charline Patterson. Son regard terrifié, à l'ouverture de la porte de sa chambre, l'obsédait. Qu'est-ce qui avait pu l'effrayer au point de l'achever?
Il n'y avait pas à tergiverser. Une description du tueur était indispensable. Une chose l'obnubilait depuis la découverte de la signature employée par ce psychopathe, l'identité de la première femme qui s'était retrouvée entre ses griffes. Leigh Ann n'avait pas hérité les dons de mentaliste de Jane mais elle avait une intuition extrêmement fiable. Elle savait que cette femme était en vie.
C'est ce qui la tenait éveillée, alors qu'elle était éreintée. Son compagnon sentant son énervement, se tourna vers elle pour lui encercler la taille. Elle se prêta volontiers à cette réconfortante étreinte, en posant sa main sur son bras et s'endormie.
Jane avait sacrifié sa nuit à décortiquer les documents, en espérant avoir un indice à donner à sa soeur, le lendemain. Il était tellement accaparé par ce qu'il lisait, qu'il en occulta le coup de téléphone de sa collègue.
Celle-ci, par contre, ne l'avait pas oublié et son absence de réponse l'avait désespérée. Elle s'était réfugiée dans une bouteille de Téquila. Encore une nuit de beuverie qui ne lui apporterait qu'une atroce migraine, dès le lever du jour. Mais elle n'en avait que faire, elle n'avait plus de volonté. Elle avait touché le fond et remonter à la surface, lui paraissait une tâche insurmontable. Même son poste d'agent sénior du CBI ne représentait plus rien.
Lisbon pensait que le soit-disant ami qui lui avait assuré qu'il serait toujours là pour la sauver, venait de trahir sa parole. Peu importe où il se trouvait, il n'était pas avec elle et Térésa ne le supportait pas. Alors, elle bu, verre après verre, jusqu'à ce que l'ivresse l'emporte sur sa peine.
Un peu avant l'aube, le mentaliste, à force de parcourir les pages noircies par le coroner, décrivant les stigmates des défuntes, se mit à imaginer que Lisbon avait été recouverte de cicatrices similaires. Le récit de Charline Patterson était bien trop identique à celui de l'agent, pour que ce ne soit qu'une coïncidence. Il abandonna ses recherches pour aller vérifier sa théorie.
En frappant à la porte de son appartement, Jane espérait ne pas obtenir de réponse, car cela signifierait que Lisbon dormait. Chose qui lui était devenu très difficile depuis que c'était arrivé. Les lumières s'allumèrent, éclairant le rez de chaussée. Lorsqu'elle ouvrit, Lisbon lui offrit un triste spectacle. Ses cheveux étaient emmêlés et recouvraient, partiellement, son visage creusé par les insomnies et l'alcool. Le regardant à peine, elle lui tourna tout de suite le dos. Il entra et referma derrière lui. Saoule à ne pas mettre un pied devant l'autre, sa collègue et amie titubait à chaque pas.
Lisbon: "Vous aviez disparu? Je pensais que vous m'aviez oublié."
Jane: "J'étais occupé. Mais je suis là, maintenant."
Lisbon: "J'avais besoin de vous et ne répondez pas à mes appels."
Elle lui en voulait de ne pas avoir tout lâcher pour elle, alors qu'elle était au plus mal.
Jane: "J'étais avec Leigh, elle a eu une rude journée."
Lisbon: "Vous aviez promis d'être là pour moi. Jane, je vis un vrai cauchemar. Vous m'avez menti."
Elle se mit à vaciller et s'écroula au sol, lourdement. Le mentaliste se précipita, évitant de justesse que sa tête ne heurte l'angle saillant de la table basse.
Jane: "Lisbon! Lisbon, répondez-moi!"
Elle peinait à ouvrir les yeux, alors il continuait de l'appeler. Echouant à la garder consciente, il maintenait sa tête droite. En balayant la pièce du regard, il découvrit rapidement la cause de sa syncope. Un flacon d'antidépresseur vide avait roulé, sous le sofa.
Jane: "Térésa! Aller, réveillez-vous!"
Elle gémit en clignant des paupières.
Jane: "Combien en avez-vous avalé?"
Il n'obtint qu'un bafouillement inaudible. Sans plus attendre, il la souleva pour la transporter dans la salle de bain. Là-bas, il la déposa dans la douche, puis il ouvrit l'eau froide. La jeune femme émergea violemment et fut prise de nausée. Jane l'aida à atteindre les toilettes. Il lui dégagea le visage, en tenant ses cheveux en arrière, pendant qu'elle évacuait le poison qu'elle avait ingéré volontairement. C'est là qu'il comprit ce qui l'avait poussée à de telles extrémités. Une boursouflure en forme de 1 était dissimulé par ses cheveux.
TBC...
Suite
Dernière édition par lilia le Sam 6 Avr 2013 - 14:27, édité 2 fois
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