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Message  Jane Doe Jeu 3 Oct 2013 - 21:02

Jane & Lisbon, Leigh Ann & Jane...des duos que j'aime beaucoup...

C'est très touchant de voir Jane vouloir pour sa soeur autre chose que ce qu'il vit, vouloir d'autre choix....et finalement voir Leigh Ann emprunter le chemin de la culpabilité que l'on connaît si bien...bon sang ne saurait mentir (sans mauvais jeu de mots).

Reste à voir comment l'enquête et l'état de santé de Luther vont évoluer....
Jane Doe
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Agent au CBI
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Message  Invité Ven 11 Oct 2013 - 21:49

Merci Jane Doe et à toi aussi Landraelle, et bienvenue sur cette fic. Je suis ravie qu'elle te plaise!!! smile1
Je n'ai pas encore décidé de ce que j'allais faire de Luther. J'hésite... Wink

Chapitre 26

Le malheur semblait inéluctable pour la famille Jane. C'était une sorte de malédiction à laquelle ils ne pouvaient se soustraire. Patrick aurait donné tout ce qu'il possédait, pour atténuer la peine de sa soeur. Il s'apprêtait à la laisser avec son mari mais elle le retint.

Jane: "Tu ne préfères pas être seule pour lui parler?"
Leigh Ann: "Je veux que tu restes avec moi. S'il te plait. Je n'aurais pas le courage, autrement."

Il accepta mais demeura à distance du couple, gêné de s'imposer, dans leur intimité, même avec l'accord de la jeune femme.

Leigh Ann, chuchota: "Luther... j'espère que tu m'entends. Il faut que tu reviennes. Les médecins s'en cachent bien mais ils ont déjà baissé les bras. Moi je ne renoncerais pas. Je sais que je ne l'ai pas suffisamment dit mais je t'aime. Je t'en supplie, tu dois te battre. On est une famille maintenant. Je n'y arriverais pas sans toi."

Elle se pencha vers lui, soufflant à son oreille: "Ne pars pas, mon amour. Si tu pars, je te suivrais, je le jure. Je sais que ce n'est pas ce que tu veux, alors reviens. On a besoin de toi."

Ces derniers mots, Jane ne les entendit pas, fort heureusement. Car savoir sa soeur susceptible de commettre l'irréparable, serait inconcevable pour lui. Mais c'était le chagrin qui guidait sa pensée. Elle ne ferait pas une erreur aussi lourde de conséquences pour son frère. Les liens familiaux avaient trop d'importance, à ses yeux. La jeune femme, inconsolable, ne cessait de supplier son compagnon, mais celui-ci demeurait sourd à ses appels.

Jane: "Je te laisse, un instant. Je reviens vite. Mais toi, tu devrais aller manger quelque chose. Tu ne tiendras pas le coup sinon."
Leigh Ann: "Non, je veux être là si il se réveille."
Jane: "Très bien. Je te ramène un sandwich."
Leigh Ann: "Je ne pourrais rien avaler."

Il l'embrassa sur le front, l'une de ses mains sur son épaule, puis rejoignit Lisbon, dans le couloir. Elle fronçait les sourcils, cherchant comment faire pour que Leigh Ann se rende au CBI.

Jane remarqua son embarra: "Qu'est-ce qui se passe?"
Lisbon: "On a un problème."
Jane: "Ne me dites rien. Mills refuse de parler. C'est bien ça?"
Lisbon: "Pas exactement. Il ne veut avoir à faire qu'à votre soeur. Je ne peux décemment pas lui demander d'y aller."
Jane: "Elle n'est pas en état, pour le moment. Mais nous ne sommes pas pressés, Mills ne risque pas de sortir de sitôt. Pas après une tentative de meurtre sur un flic."
Lisbon: "Ce n'est pas aussi simple. Il n'a pas avoué."
Jane: "Je ne comprend pas. Il a blessé Wainwright, il doit y avoir des traces sur lui."
Lisbon: "Ses mains étaient couvertes de sang mais pas celui de Wainwright. C'est pour cela qu'on a besoin de Leigh Ann."
Jane: "Hors de question! Je ne lui imposerais pas un tête à tête avec l'assassin de son mari. J'irais à sa place. Il acceptera peut-être de parler à son frère."
Lisbon: "Vous êtes sûr de vouloir le faire?"
Jane: "Je n'ai pas le choix. Il faut que j'essaye."
Lisbon: "Vous devez d'abord vous calmer. Je ne vous laisserais pas y aller tant que vous serez aussi nerveux."
Jane: "Nous n'avons pas le luxe d'attendre. Il ne faut pas que Mills soit libéré, faute de preuves. Je ne le permettrais pas."
Lisbon: "Ne vous inquiétez pas. Cho s'occupe de lui. Vous pouvez lui faire confiance. Prenez le temps qu'il vous faudra."
Jane: "Et vous?"
Lisbon: "Quoi, moi?"
Jane: "Vous ne retournez pas au CBI, pour superviser l'interrogatoire?"
Lisbon, ennuyée: "Je vais laisser une chance à Cho de le convaincre de se mettre à table. Et je veux voir comment la situation évolue avec Wainwright."

Le mentaliste avait comprit ce qui se passait, dans la tête de sa collègue. En d'autres circonstances, elle n'aurait pas perdu une seconde, pour se rendre au bureau et prendre elle-même l'affaire en mains. Elle ne s'en serait pas déchargée sur un collaborateur, si doué soit-il. Mais Térésa était directement concernée et elle n'avait pas le courage de soutenir le regard de cet homme. Elle était en panique, rien qu'à cette idée.

Jane le devina aussitôt: "Vous ne voulez pas y aller. Ca vous fait peur de le revoir. Vous craignez que vos souvenirs ne refassent surface. Je me trompe?"
Lisbon: "Vous me connaissez par coeur. Bravo."
Jane: "Vous ne faites que retarder l'échéance. Il faudra bien que vous dépassiez cette angoisse, tôt ou tard."
Lisbon: "Je suis au courant. Mais tard, ça me conviendrait plutôt bien." Elle esquissa un sourire. "Sérieusement Jane, je ne pourrais pas, c'est impossible."
Jane: "Ne vous en faites pas. C'est à moi de me charger de ça. Qu'il le veuille ou non, Mills sera obligé de se satisfaire de moi. Parce qu'il n'aura pas d'autre interlocuteur. Je l'empêcherais de faire encore du mal, à celles que j'aime."
Lisbon: "Vous parlez de Leigh Ann."
Jane, évasif: "Pas seulement..."

Il avait déclaré cela en la regardant avec insistance, tandis que la jeune femme se concentrait sur son portable. Elle sentait incontestablement ses yeux sur elle et s'évertuait à en faire abstraction avec application. Tout cela devenait de plus en plus incommodant, et elle éprouvait de plus en plus de difficultés à le dissimuler. Ces simples mots, si lourds de sens, suffisaient à affoler ses battements cardiaques. Elle avait honte de penser à des choses pareilles alors que Leigh Ann, elle, voyait son avenir tomber en miettes. Néanmoins, c'est aussi elle qui l'avait incité à dévoiler ses sentiments à Jane. De plus, les événements récents lui faisaient prendre conscience de la fragilité de la vie. Térésa inspira à fond et tenta de se lancer.

Lisbon: "Jane..."

Elle hésita.

Jane: "Qu'est-ce qu'il y a Lisbon? Nous sommes amis, vous pouvez tout me dire. Allez-y."

"Amis", c'est donc ainsi qu'il la considérait. Du moins le croyait-elle.

Lisbon: "Je vais rentrer au bureau. Ca ne sert à rien d'attendre, je dois crever l'abcès. Personne ne peut le faire à ma place."
Jane: "Je ne disais pas ça pour vous obliger à faire quelque chose que vous ne voulez pas. D'ailleurs, moi aussi, il faudra que j'ai une explication avec Bryan Mills. Alors, si vous pouviez me rendre service en veillant sur ma soeur. Le temps que j'aille régler certaines choses avec lui..."
Lisbon: "Evidemment, Jane. Puisqu'on est amis."

Les mots étaient sortis de sa bouche plus sèchement qu'elle ne l'avait escompté et elle le regretta. Mais trop tard, car le consultant était déjà loin.

Au CBI, Cho se trouvait, peut-être pour la première fois de sa carrière, déstabilisé par un suspect. Il y avait forcément une faille chez cet homme, un sujet sensible qu'il pourrait exploiter. Mais lequel? Comment décontenancer un sociopathe? Par définition, ces gens-là n'accordent d'importance à rien, et surtout pas aux êtres humains. Cette idée le fit réfléchir. Il y avait une exception dans l'esprit malade de Mills. Sa famille ou plus particulièrement, sa soeur. Cela était pourtant évident puisqu'il avait réclamé sa présence et surtout, il ne l'avait pas blessée physiquement, que ce soit lors de son enlèvement ou le matin, chez Wainwright. Voilà le point faible de Mills.

Cho s'étonna de ne pas avoir découvert ce lien, plus tôt et il se rendit  alors compte que la jeune soeur du consultant parasitait ses pensées, plus que de raison. Il devait faire l'impasse sur ses sentiments qui de toutes façons n'étaient pas partagés, pour se recentrer sur sa mission. Ayant dissipé ses obsessions, l'asiatique revint dans la pièce où Mills était toujours impassible.

Cho: "Alors, vous avez changé d'avis? Vous allez me raconter ce qui s'est passé avec l'agent Wainwright?"
Mills, jouant les innocents: "Que s'est-il passé?"
Cho: "Je vais vous rafraîchir la mémoire. Vous les avez suivis lui et sa femme, dans un hôtel casino, à la sortie de la ville. Et vous avez poignardé l'agent Wainwright."
Mills: "Il est mort?"
Cho: "C'est un aveu?"
Mills: "Non. Mais j'aimerais rencontrer celui qui en est l'auteur. Pour lui serrer la main."
Cho: "Vous désiriez donc sa mort."
Mills: "Bien sûr. Il était entrain de me voler ma soeur, de l'emmener loin de moi. Ce n'est pas un crime de vouloir la mort de quelqu'un."
Cho: "C'est exact."

Le prisonnier, apparemment au fait de ses droits, vit l'heure au poignet de l'asiatique et sourit.

Mills: "Le délais arrive à son terme, agent Cho. Vous allez bientôt devoir me libérer."
Cho: "Vous ne souhaitez pas voir le lieutenant Jane? C'est la but de votre présence ici."
Mills: "J'irais la voir à l'hôpital. J'irais la soutenir."

Le moment était venu de lui ôter ses chaînes et de le relâcher dans la nature. Il était urgent d'intervenir pour le maintenir en détention. Alors que l'individu allait franchir la porte de la cellule, l'asiatique qui devait absolument le retenir, avait échoué. Mais pas tout à fait, car c'est Mills qui lui tendit une perche par mégarde.

Mills: "Je peux transmettre un message à Leigh Ann, de votre part?"
Cho: "Dites-lui que je la protégerais de vous."
Mills: "De moi? Je ne lui veux aucun mal."
Cho: "Non, vous vous contentez de fantasmer sur elle. Vous ne la considérez pas comme une soeur. Vos sentiments sont d'ordre sexuels."

Il avait visé juste, s'attirant les foudres du jeune homme. Ce dernier le frappa au visage et se jeta sur lui. Il était comme fou,  assenant une pluie de coups à l'agent, au sol. Il fallut l'intervention de trois officiers pour séparer le forcené de sa victime. Cho se releva, arcade ouverte et se tenant les côtes. Il signifia son arrestation, à Mills, pour coups et blessures. Son plan avait fonctionné et il en portait les stigmates. Mais le principal pour lui était le résultat. Mills resterait en détention, dans les locaux, pour une durée minimale d'une semaine. Cela leur donnerait plus de temps, pour  le coincer. Et peut-être que Leigh Ann pourrait les y aider, si tant est que les jours de Wainwright ne soient plus en danger.

Le consultant arriva dans les sous-sols, après l'esclandre. Il remarqua le sang sur le visage de son ami. Appuyant une gaze sur son front, il était assis et paraissait sonné.

Jane: "Où est Mills?"
Cho: "En garde à vue."
Jane: "Il t'a pas raté dis-moi. Ouh, ça doit faire mal. Dans quel état tu as du le mettre."
Cho: "Je l'ai pas touché. C'est pas l'envie qui me manquait."
Jane: "Je te remercie Cho."
Cho: "C'était pas grand chose."
Jane: "Sans toi, Mills serait dehors. Tu peux me demander ce que tu veux."
Cho: "Ouais?
Jane: "Ce que tu veux."
Cho: "Laisse tomber." Il pensa: "Tu peux pas me donner ce que je veux."

Le mouchoir que l'asiatique plaquait sur sa blessure se remplissait de sang.

Jane: "Tu as besoin de points de suture. Je t'aurais conduit moi-même aux urgences, mais j'ai laissé ma voiture au motel. J'ai pris un taxi."
Cho: "Je vais me débrouiller. Fais pas de conneries, Jane."
Jane: "Des conneries? Moi?"
Cho: "J'ai pas fais ça pour rien. Alors fiche pas tout par terre."

Il emprunta le même mode de transport que Jane, pour se rendre à l'hôpital. Là-bas, après avoir reçu les soins nécessaires, il entreprit d'aller prendre des nouvelles de son supérieur. En faisant cela, il voulait surtout savoir comment Leigh Ann supportait cette épreuve. En atteignant la chambre du patient, il aperçut les deux femmes en pleine discussion. Ne voulant pas les déranger, il fit une halte, à la machine à café. Derrière la baie vitrée, la conversation avait prit une tournure très personnelle.

Leigh Ann: "Je peux vous poser une question, Térésa?"
Lisbon: "Tout dépend de la question."
Leigh Ann: "Est-ce que vous êtes vraiment amoureuse de Patrick? Ou bien, n'est-ce qu'une attirance passagère? Soyez honnête."
Lisbon: "Disons que... Jane est quelqu'un de spécial."
Leigh Ann: "Ce n'est pas une réponse. J'ai besoin de savoir ce que vous ressentez réellement. Je ne veux pas que Patrick souffre à cause d'une déception. Comprenez qu'il n'a pas eu de relation suivi depuis Angela."
Lisbon: "C'est à dire que... oui, je ... Je suis troublée par Jane. Mais je ne sais pas si c'est de l'amour. Quoi qu'il en soit, pour lui, il ne s'agit que d'amitié."
Leigh Ann: "Vous êtes bien dépitée. Vous êtes amoureuse, c'est clair. Avez-vous oublié ce que je vous ai dit? C'est à vous de faire le premier pas. Si il vous semble distant, c'est par respect pour sa femme. La vie est courte Térésa." Elle posa les yeux sur Luther. " Et le bonheur plus encore. Vous avez perdu assez de temps vous et lui."
Lisbon: "Et si je me trompais. Si il ne voulait pas être plus qu'un ami?"
Leigh Ann: "Il vous regarde de la même façon dont il regardait Angela. Ecoutez Térésa, on a tous une personne qui nous est destinée quelque part, une âme soeur que peu de gens ont la chance de trouver. J'ai eu cette chance et je vais peut-être perdre l'homme de ma vie. Ne la laissez pas filer."
Lisbon: "Je tâcherais de m'en souvenir."
Leigh Ann, ravalant ses larmes: "Faites mieux que ça. Faites en sorte que mon frère soit heureux, à nouveau."
Lisbon: "D'accord, je vous promet d'essayer."

La jeune femme avait du mal à retenir son chagrin, esquissant un sourire, en essuyant ses yeux.

Lisbon lui saisi la main: "Je ne connais pas Luther depuis longtemps, mais je l'ai vu avec vous. Il vous aime, il faudrait être aveugle pour ne pas s'en apercevoir. Il va tout faire pour revenir vers vous."
Leigh Ann: "J'espère qu'il en aura la force."

Elle était aussi blanche que les murs de la pièce.

Lisbon: "Vous vous sentez bien Leigh Ann?"
Leigh Ann: "J'ai eu un vertige. Je n'ai rien avalé depuis hier soir."
Lisbon: "Allez vous chercher un café et profitez-en pour faire une pause."
Leigh Ann: "Non, si il se réveille..."
Lisbon: "Je vous préviendrais soyez tranquille."

Après un dernier baiser sur le front de Luther, elle quitta cet endroit, pour suivre le conseil de Lisbon. Affaiblie, elle tituba jusqu'au distributeur de boissons, se tenant à la rampe du mur. Un haut le coeur la contraignit à s'asseoir, sur le banc le plus proche. Elle prit sa tête entre ses mains. Une voix lui fit lever les yeux sur l'asiatique qui lui tendait un gobelet de café.

Leigh Ann: "Agent Cho. Qu'est-ce qui vous est arrivé?"
Cho, fraîchement recousu, gratifié d'un oeil au beurre noir, s'assit à côté d'elle: "Les risques du métier."
Leigh Ann trempa ses lèvres dans sa boisson et se leva soudain, une main devant la bouche, se ruant dans les toilettes. A son retour, ils échangèrent un regard, dans un silence qui valait autant qu'un long discours. L'asiatique retourna au distributeur et ramena un autre gobelet à la jeune femme.

Leigh Ann grimaça: "Du thé. Non merci..."
Cho: "Buvez. C'est plus indiqué pour vous."

L'humeur légère de la jeune femme ne dura qu'une fraction de seconde. Elle ne réussi pas à boire une goutte. Se remettant à pleurer, elle posa sa tasse sur le sol. Ne sachant pas quoi faire, Cho lui encercla les épaules et elle se laissa aller contre lui.

Au CBI, Jane se trouvait devant la cellule de l'écorcheur. Il hésita longuement, repensant aux atrocités qu'il avait commit, avant de se décider finalement de se confronter à ce frère dont il ne savait rien ou si peu. Mais était-il prêt à entendre certaines révélations et Mills, serait-il disposé à les lui faire volontairement?

TBC...
Suite


Dernière édition par lilia le Sam 26 Oct 2013 - 20:24, édité 1 fois
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Message  Jane Doe Sam 12 Oct 2013 - 21:06

Jane en protecteur de sa sœur, c'est assez mignon...Une confrontation entre les deux frères s'annonce....que va-t-elle révéler ?

lilia a écrit:
Le mentaliste avait comprit ce qui se passait, dans la tête de sa collègue. En d'autres circonstances, elle n'aurait pas perdu une seconde, pour se rendre au bureau et prendre elle-même l'affaire en mains. Elle ne s'en serait pas déchargée sur un collaborateur, si doué soit-il. Mais Térésa était directement concernée et elle n'avait pas le courage de soutenir le regard de cet homme. Elle était en panique, rien qu'à cette idée.

Jane le devina aussitôt: "Vous ne voulez pas y aller. Ca vous fait peur de le revoir. Vous craignez que vos souvenirs ne refassent surface. Je me trompe?"
Lisbon: "Vous me connaissez par coeur. Bravo."
Jane: "Vous ne faites que retarder l'échéance. Il faudra bien que vous dépassiez cette angoisse, tôt ou tard."
Lisbon: "Je suis au courant. Mais tard, ça me conviendrait plutôt bien." Elle esquissa un sourire. "Sérieusement Jane, je ne pourrais pas, c'est impossible."
J'ai un tout petit peu de mal avec cette séquence. En fait, je vois plus Jane donner son conseil directement sans passer par la case "je montre que j'ai compris"...c'est Lisbon, je veux dire. J'ai un peu de mal qu'il fasse avec elle ce qu'il ferait à n'importe qui.
La belle compréhension dont il faut preuve n'est pas étonnante....mais j'imagine que son étalage agace Lisbon (j'imagine le "bravo" sarcastique)....dommage, Jane  !

lilia a écrit:Jane: "Ne vous en faites pas. C'est à moi de me charger de ça. Qu'il le veuille ou non, Mills sera obligé de se satisfaire de moi. Parce qu'il n'aura pas d'autre interlocuteur. Je l'empêcherais de faire encore du mal, à celles que j'aime."
Lisbon: "Vous parlez de Leigh Ann."
Jane, évasif: "Pas seulement..."
Ha....Lisbon...ta question/constatation sonne comme une déclaration....Vous parliez de Leigh Ann, elle est donc inutile. Il y a donc des attentes cachées là-dessous...:chouchou: 


lilia a écrit:Jane: "Qu'est-ce qu'il y a Lisbon? Nous sommes amis, vous pouvez tout me dire. Allez-y."
[....]
Lisbon: "Evidemment, Jane. Puisqu'on est amis."
Aie, aie, aie....Jolie scène, malgré des sentiments froissés....tellement significative....

lilia a écrit:Les mots étaient sortis de sa bouche plus sèchement qu'elle ne l'avait escompté et elle le regretta. Mais trop tard, car le consultant était déjà loin.
Donc...il ne les a pas entendus ? Il n'en a donc pas tiré de conclusion ? Ça, c'est vraiment dommage !

Cho qui amène Mills à le frapper pour pouvoir le garder en détention, c'était entendu...mais toujours bon à lire. Il sait visiblement appuyer là où ça fait mal....Égal à lui-même, Cho parle peu mais fait mouche.

La conversation Leigh Ann/Teresa est très touchante....Jane & Lisbon ont bien besoin d'un peu de coaching pour que cette histoire avance....
La résolution finale de Lisbon est juste :wub: 

Quant à Leigh Ann....il semblerait qu'une (bonne ?) nouvelle se prépare....enfin, elle sera bonne si son mari est à ses côtés pour la partager. Pour le coup, j'espère vraiment qu'il va s'en sortir. Pour cette nouvelle famille et aussi pour que la "malédiction" soit brisée, que Jane voit qu'il est possible d'être heureux....
Jane Doe
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Message  Invité Sam 26 Oct 2013 - 20:18

Merci Jane Doe! merci

Chapitre 27

C'est avec une certaine réserve que Jane entra dans la salle. Il débrancha la caméra et le micro. Leigh Ann avait dit vrai. La ressemblance était flagrante, entre ces deux-là. A ceci près que Mills portait des vêtements plus décontractés ce jour-là. Il n'avait plus besoin de se cacher derrière l'image de son frère, donc le costume trois pièce était devenu obsolète. Jane avait devant lui, un citoyen lambda, qui aurait pu aisément se fondre dans la masse et disparaître de la ville ou de l'Etat. Le mentaliste savait qu'il était resté pour une raison précise. Le motif de sa reddition devait être d'une importance capitale, pour risquer de perdre sa liberté et peut-être sa vie. Ils se dévisagèrent un instant, en silence. Aucun d'eux ne baissait les yeux.

Jane resta debout tandis que son frère était à nouveau entravé à la table.

Mills se mordait les lèvres.
Jane: "Vous êtes déçu?"
Mills: "Un peu. Mais je ne m'attendais pas à ce que vous satisfassiez à mes exigences. Ce n'est pas grave, tant que ça reste en famille. Alors voilà enfin Patrick Jane, le jeune prodige."
Jane: "On ne m'a pas appelé comme ça depuis des siècles."
Mills: "C'était ton nom de scène, quand tu te produisais dans les foires avec notre père."
Jane: "Comment est-ce que vous pouvez le savoir?"
Mills: 'Je t'ai vu, à l'une de tes représentations. J'étais venu pour rencontrer mon père. Et il m'a claqué la porte au nez. Je n'oublierais jamais ce jour."
Jane: "Je l'ignorais. Il ne me l'a jamais dit."
Mills: "Rien d'étonnant."
Jane: "Expliquez-vous."
Mills: "Des années auparavant, je devais avoir une dizaine d'année. Ma mère l'avait contacté. Elle se savait malade et voulait qu'il me récupère. Il a refusé, prétextant qu'il n'avait pas les moyens d'élever un enfant. Ma mère est morte, ..."
Jane le coupa: "Je sais ce qui vous est arrivé ensuite. Mais ça ne vous donnait pas le droit de vous venger sur des femmes innocentes."
Mills: "C'est entièrement de la faute d'Alex Jane. Quand il m'a renvoyé, j'ai aperçu la plus jolie chose qu'il m'ait été donné de voir. Une merveilleuse petite fille aux cheveux blond. Elle jouait derrière la caravane, elle m'a sourit. J'ai comprit qui elle était. Je n'en ai pas voulu immédiatement à Alex. Après tout, sa situation avait pu s'améliorer entre temps. Et c'est là que j'ai eu la surprise de découvrir un frère qui avait mon âge. Tu revenais chez toi avec un sac de linge, sous le bras. J'ai réalisé que papa aurait pu me recueillir quand ma mère le lui a demandé."
Jane: "C'est pour ça que vous avez agressé le mari de Leigh. Pour la punir d'avoir eu l'enfance que vous auriez du avoir?"
Mills: "Je ne veux pas la punir. Je veux qu'elle revienne vers moi. Qu'elle comprenne que je tiens à elle."
Jane: "Vous tenez à elle! C'est en la rendant malheureuse que vous lui prouvez? Vous ne croyez pas sérieusement que Leigh va faire abstraction de votre responsabilité dans le meurtre de son mari et vous pardonner! C'est absurde."
Mills: "Elle le fera. Nous sommes du même sang. Je connais la valeur qu'elle donne aux liens familiaux. Elle les place au-dessus de toutes choses."
Jane: "Certainement pas au-dessus de la vie de son mari."
Mills: "Elle se remettra de sa mort. Elle finira par l'oublier. J'y veillerais."
Jane: "Vous parlez comme quelqu'un qui sera bientôt libre. Vous semblez éluder un détail. Vous avez tenté de tuer un agent d'Etat."
Mills: "Mais je n'ai pas dis que j'avais fait quoi que ce soit à cet homme. En revanche, ce qui lui est arrivé est une bénédiction. Leigh Ann comprendra que c'est mieux ainsi. Elle sera plus heureuse sans lui. Il ne pourra plus nous séparer. Notre famille sera réuni."

A l'énoncé des délires de son frère, Patrick était ébahi, car Mills paraissait croire à ses inepties.

Mills: "Leigh n'était qu'une enfant. Je ne lui en veux pas. Contrairement à toi."
Jane: "Dans ce cas, vous auriez du tuer Lisbon, comme Wainwright, au lieu de l'épargner."
Mills: "Je n'en avais pas besoin. Je t'avais déjà puni, autrefois. J'ai utilisé ta petite amie pour attirer ton attention."
Jane: "Quoi? Qu'est-ce que ça signifie? Vous m'avez déjà puni?"
Mills: "Tu es tellement sûr de toi, persuadé de tenir le coupable, que tu ne t'es jamais posé de questions."
Jane: "De quoi vous parlez?"
Mills: "Le ruban. Celui que j'ai laissé dans cette cave. J'ai récupéré ce bout de tissus, chez toi. A Malibu. Dans la poche de la robe de ta ravissante fille. Elle ressemblait trait pour trait à Leigh, au même âge."

Le mentaliste n'était pas convaincu par son histoire. Pourquoi évoquer sa famille? Il ne pouvait pas la connaître.

Jane: "Vous essayez de me manipuler. Vous avez lu mon histoire dans la presse. N'espérez pas que je tombe dans le panneau."
Mills: "Oh, mais je ne cherche pas à sortir d'ici, en vous incitant à me passer à tabac. Ce sont vos méthodes, pas les miennes."

Le blond fronça les sourcils.

Mills: "C'était un plan grossier. Je ne te cache pas que j'ai apprécié cogner sur un flic. C'était distrayant. Mais je suis là parce que je l'ai décidé. Je n'ai pas craqué sous la pression de ton collègue."
Jane: "Qu'est-ce que vous voulez exactement?"
Mills: "Je veux une famille, ma famille. Celle dont vous m'avez injustement privé, toi et Alex. Celle à laquelle tu as eu droit et que tu n'as pas su garder."

Patrick avait peur de comprendre et son cerveau fonctionnait à plein régime. Il échafaudait des hypothèses concernant la mort de sa famille. "Mills l'avait déjà puni" Cette phrase trottait dans sa tête, alors qu'il tournait le dos à cet individu malfaisant. Il essayait de réfléchir, de démêler le vrai du faux. Bien qu'il n'ait pas été évoqué, le nom de Red John flottait au-dessus de lui, comme une menace.

Jane se retourna, à bout de nerfs, serrant la chaise devant lui, entre ses mains: "Vous ne vous en tirerez pas aussi facilement! Je veux la vérité! Qu'est-ce que vous avez fait?"
Mills ricana: "Ca te rend dingue n'est-ce pas? Maintenant tu sais ce que j'ai ressenti en voyant ta parfaite petite famille."
Jane, fit le tour de la table et saisi le suspect par le col, l'obligeant à se lever: "Ca suffit! Tu vas tout me raconter et tout de suite!"

La chaise tomba au sol, dans un fracas qui alerta le gardien, en faction, dans le couloir. Le consultant lâcha Mills, avant qu'il n'entre.

- "Qu'est-ce qui se passe? Tout va bien Mr Jane?"
Jane: "Oui, merci."

Ils s'éloignèrent, laissant Mills seul quelques minutes. Celui-ci était penché en avant et faisait des effort, en se tenant le ventre. Il cracha un objet qu'il plaça discrètement, dans sa manche.

- "Vous ne pouvez pas rester. Si on apprend que je vous ai permis d'interroger le prisonnier, sans surveillance..."
Jane lui tapa sur l'épaule: "Ne craignez rien, tout va bien."
- "Je vous accorde cinq minutes."

Le garde sortit et Jane s'approcha de Mills, pour lui murmurer: "Ca n'est pas terminé."
Mills: "Je suis d'accord."

A l'hôpital, Lisbon ne pensait qu'à une chose. Elle espérait que son consultant parvienne à conserver son calme et qu'il ne s'en prenne pas physiquement à leur suspect. Cela anéantirait tout efforts pour le piéger. Elle était encore dans la chambre de son patron, tandis que Leigh Ann trouvait du réconfort dans les bras de l'asiatique. Il était bien le dernier auprès de qui elle se serait tourné, en temps normal, mais contre toute attente, il se prêtait volontier à l'exercice. Evidemment, ce rapprochement imprévu, n'avait pas la même incidence pour lui que pour la jeune femme.

Elle était blottie contre lui, sans arrière pensée. Soudain, elle se décolla de l'épaule du jeune homme, réalisant que ce n'était pas correct, étant donné la teneur des sentiments qu'elle le soupçonnait d'éprouver à son égard.

Leigh Ann: "Excusez-moi."
Cho: "Ne vous excusez pas."
Leigh Ann: "Bien sûr que si. Et on sait tous les deux pourquoi."

Elle s'éloigna instantanément et retourna dans la chambre de Wainwright, où elle reprit sa place, libérant par la même Térésa. Celle-ci rejoignit son collaborateur. Elle remarqua son embarra, mais en premier lieu, ses blessures.

Lisbon: "Vous avez fait preuve d'abnégation, comme toujours, Cho. Ca a marché?"
Cho: "Oui."
Lisbon: "Ca n'a pas l'air de vous réjouir."
Cho, jetant un oeil en direction de la soeur du consultant: "J'ai fais mon boulot."

Il se leva et disparut.

Lisbon ne se demanda pas ce qui pouvait troubler l'imperturbable agent Cho. Inutile d'être médium pour savoir qu'il était attiré par la mauvaise personne. Bien qu'il ait toujours été impassible, la lueur dans ses yeux ne trompait pas. Il était amoureux mais tout comme Lisbon ne se faisait aucune illusion quand à l'avenir. Les relations sentimentales impliquant un Jane n'étaient décidément pas simples. Ils excellaient dans l'art de déstabiliser les autres, parfois involontairement. Sauf, en ce qui concernait Bryan Mills, qui lui, utilisait ce don à son funeste profit.

Lisbon avait réussi à chasser ce monstre de ses pensées et voilà qu'en une fraction de secondes, il les accaparait à nouveau. Afin de s'en débarrasser, elle se rapprocha de la chambre où elle observa la lieutenant, veiller sur son mari. D'une main, elle balayait la mèche de cheveux qui recouvrait son front, en le couvant des yeux. La scène était attendrissante, mais c'est l'autre main de la jeune femme qui attira son attention. Leigh Ann faisait rouler un morceau de satin entre ses doigts, comme un porte bonheur.

Lisbon: "Le ruban... Jane!"

Elle craignait, tout à coup, que Mills ne dévoile à Jane qu'il se trouvait sur les lieux du crime, le soir où Red John avait sévit, à Malibu. Il était susceptible d'en tirer des conclusions erronées. Erronées, selon Leigh Ann... Mais peut-être pas tant que ça.

Soudain, la sonnette d'alarme, alerta les infirmières qui investirent la chambre, ordonnant à la jeune femme de s'éloigner du patient. Loin d'être effondrée, cette dernière écoutait les paroles rassurantes du médecin qui s'entretenait avec elle.

Lisbon vint ensuite aux nouvelles: "Qu'est-ce qui se passe?"

Le personnel était occupé à débrancher l'imposante machine à laquelle le jeune homme était relié.

Leigh Ann, les larmes aux yeux: "Il respire seul, Térésa."
Lisbon: "Il va s'en sortir. C'est génial, je suis heureuse pour vous."
Leigh Ann: "Le Dr m'a dit qu'il était encore dans le coma, mais ses jours ne sont plus en danger."

Derrière son sourire se cachait une réalité plus sombre, car, même si Luther était vivant, le médecin était très pessimiste quand à ses chances de revenir à lui. Mais Leigh Ann, elle, voulait s'accrocher à cet infime espoir.

Lisbon: "Vous pouvez aller dormir, à présent. Rentrez chez vous."
Leigh Ann: "Notre appartement est en centre ville. C'est trop loin."
Lisbon: Ecoutez, j'habite à un bloc d'ici. Vous n'avez qu'à venir avec moi. Vous pourrez prendre une douche et vous reposer quelques heures."
Leigh Ann: "Très bien, mais pas plus d'une heure ou deux. C'est très généreux à vous."
Lisbon: "Vous m'avez aidée, il est normal que j'en fasse autant pour vous."

Les deux femmes se rendirent au domicile de l'agent. Térésa n'y resta que l'espace d'un instant, avant de prendre la route du CBI. Leigh Ann se détendit dans un bain, puis enfila des vêtements prêtés par la propriétaire des lieux. Elle s'installa ensuite dans le sofa, un thé chaud entre les mains. Elle se mit à rêver éveillée de sa vie future avec Luther et celui ou celle qui les rejoindrait dans plusieurs mois. Cette vision idyllique et quelque peu illusoire semblait l'apaiser à tel point qu'elle s'endormit.Elle était tellement exténuée qu'elle n'entendit pas le cliquetis dans la serrure de la porte d'entrée. Seul un murmure contre son oreille lui fit ouvrir les yeux.

Leigh Ann: "Patrick!"

Elle battit des paupières pour s'éclaircir la vue, et se rendit compte de son erreur. Elle voulu crier, mais l'homme lui plaqua une main sur la bouche.

Mills: "Salut Leigh. On va faire une petite ballade, rien que toi et moi. Je vais retirer ma main. Ne crie pas. Je ne veux pas être obligé te faire mal."

Elle reconnut le costume que Patrick portait le jour même ainsi que son alliance.

Leigh: "Qu'est-ce que vous avez fait de Patrick?"

Il ne répondit pas, se contentant de lui lier les poignets et de la soulever pour l'emmener. La jeune femme ne pu qu'imaginer le pire, en voyant cet anneau. Jane ne l'aurait jamais enlevée de son plein gré. Jamais.

TBC...
Suite


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Message  Jane Doe Dim 27 Oct 2013 - 0:47

La confrontation entre les deux frères a sonné !

Bon, pourquoi Patrick parle de Luther comme s'il était déjà mort ? scratch 

lilia a écrit:
Jane: "Dans ce cas, vous auriez du tuer Lisbon, comme Wainwright, au lieu de l'épargner."
Cette phrase m'a fait froid dans le dos...affraid affraid 

lilia a écrit:
Mills: "Tu es tellement sûr de toi, persuadé de tenir le coupable, que tu ne t'es jamais posé de questions."
Qu'est-ce que ça veut dire ? Que RJ n'est pas réellement le responsable de la mort de la famille de Jane ? Dans ce cas, à quoi rime ce jeu du chat et de la souris ? J'ai dû louper quelque chose car là, je suis confuse... scratch 

lilia a écrit: Les relations sentimentales impliquant un Jane n'étaient décidément pas simples.
J'adore ! lol1 

Finalement, Leigh Ann est chez Lisbon où elle reçoit une visite pas très agréable tandis que Teresa est en chemin vers le CBI, inquiète pour Jane. Que va-t-elle y trouver ? Dans quel état Mills a-t-il laissé Jane ?
S'il est parti en se faisant passer pour son frère, celui-ci - à supposer qu'il soit encore en vie - parviendra-t-il à faire reconnaître sa propre identité ?
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Message  Sweetylove30 Dim 27 Oct 2013 - 20:54

je m'excuse de ne pas avoir commenté depuis longtemps Embarassed 
Les choses ont beaucoup avancés et maintenant Jane se retrouve en danger à cause de la jalousie de son frère. Et je pense même que sa rencontre avec Lisbon n'était pas une coïncidence. Il cherche à pourrir la vie de son frère et ça fonctionne plutôt bien.
Comme Jane Doe, je me demande comment Lisbon va retrouver Jane une fois au CBI et ce qui va arriver à Leigh Ann
Il me tarde de lire la suite.
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Message  Invité Sam 9 Nov 2013 - 16:41

Merci Jane Doe et Sweety, vous êtes sympa de suivre cette fic et de la commenter. calin 
Merci aussi à ceux (celles) qui passent incognito, par là. smile1

Chapitre 28

Convaincue de la mort de son frère, Leigh Ann était définitivement au fond du gouffre. En cet instant, elle savait qu'elle venait de tout perdre. Patrick lui avait été enlevé et quand à Luther, il ne sortirait jamais de son coma, d'après le discours des médecins, auquel elle avait finalement adhéré. Elle ignorait ce que cet homme prévoyait pour elle mais elle ne pouvait pas se permettre de tenter de s'échapper, sans mettre la vie de la dernière personne qui comptait pour elle, en danger. Elle devait le protéger, s'accrocher à cette idée, car ce bébé était désormais la seule chose qui lui restait, au monde. Sans lui, son sort lui importerait peu. Mills pourrait la tuer, elle s'en moquerait. Mais pas dans son état.

Piégée dans le coffre de sa voiture, elle était ballottée de droite à gauche. Les chaos de la route, les différents virages, lui indiquaient leur destination. Leigh Ann avait effectué ce trajet des centaines de fois, à l'époque où elle étudiait, à l'école de police. Quand le coffre s'ouvrit enfin, et que Mills l'en extirpa avec précautions, elle ne fut donc pas étonnée de découvrir la villa du mentaliste. Dès qu'elle sentit ses pieds en contact avec le gravier, elle fut prise d'une irrésistible envie de fuir. Mais malheureusement, lui, se douta de ce qu'elle préparait et il agrippa le bras de la jeune femme avec force, l'obligeant à le suivre à l'intérieur de l'habitation.

Le décor avait radicalement changé. Les rares meubles encore présents étaient recouverts de draps blancs. Leigh Ann n'était pas revenu là depuis le drame. Un flot de souvenir la submergea et elle ne put retenir son émotion, laissant couler une larme.

Mills lui posa une main sur l'épaule: "Ca va aller Leigh. Elles sont dans un monde meilleur. Tout comme Alex. Et bientôt nous seront tous réunis."

Il ne parlait pas de Patrick, ce qui lui redonna un peu d'espoir.

Mills s'en aperçut, lui chuchotant: "Et oui, il est vivant. Je ne ferais pas de mal à ma famille, à mon propre sang."
Leigh Ann: "Papa était de ton sang..."
Mills: "Il n'a eu que ce qu'il méritait. Pour Charlotte, c'était un accident."
Leigh Ann: "De quoi tu parles? Qu'est-ce que tu a fais à Charlotte?"

Il ne lui fournit pas d'autres explications quand à cette information qui lui avait échappée. Malgré ce silence, cela avait attisé la curiosité de la jeune femme. Elle savait que Bryan était là, le soir des meurtres et elle était certaine que ce n'était qu'une coïncidence. Du moins jusqu'à maintenant. Elle craignait de plus en plus que Patrick n'ait fait erreur et qu'il n'ait gâché presque dix ans à pourchasser une ombre, alors que le responsable de ses malheurs n'était autre que son propre frère. Tout ceci n'était que spéculations de sa part. Elle voulait que Mills lui dise la vérité sur cette nuit.

Bizarrement, celui-ci ne l'avait pas attachée, la laissant libre de ses mouvements, dans la villa. Toutefois, même si il désirait lui accorder sa confiance, il avait veillé à verrouiller les diverses issues possibles, à double tours. Elle l'avait vu faire et ne tenta pas de lui fausser compagnie. D'une part, parce qu'elle avait besoin de réponses, et d'autre part, parce qu'il l'aurait aisément rattrapée et qui sait le sort qu'il lui réserverait, dans ce cas.

Soudain, Mills sortit un instant. Il ouvrit la porte de la cuisine qui donnait accès, à la plage.

Leigh Ann: "Où tu vas?"
Mills: "C'est une surprise. Reste ici. Je ne serais pas long."

Il referma derrière lui, remettant la clé dans sa poche. Leigh Ann écarta le rideau de la véranda, pour l'espionner. Dans la pénombre, elle le vit transporter ce qui semblait être des bidons d'essence et en asperger les murs de la maison. Son sang se glaça dans ses veines lorsqu'elle comprit ses intentions. Il allait effectivement réunir sa famille.

Au CBI, nul ne semblait inquiet pour la cadette de Jane, persuadés de sa présence au chevet de son mari, dans les murs sécurisés de l'hôpital. Seul Cho ne parvenait pas la chasser de ses pensées. Certes, elle était en sécurité, mais il avait créé un malaise entre eux et il le regrettait. D'autant plus, dans les circonstances actuelles. Il s'en voulait d'avoir profité ainsi de la faiblesse de Leigh Ann, alors même que son époux était entrain de disparaître, à petit feu. L'asiatique espérait que Lisbon réussirait à lui apporter un peu de réconfort. Car il la croyait toujours auprès de la jeune femme. Mais lorsqu'il la vit débouler dans l'open space, son angoisse refit surface.

Lisbon: "Quelqu'un sait ou est Jane?"

Elle ne posait cette question que pour la forme, la réponse lui étant évidente.

Cho: "Il était avec Mills, avant que je parte à l'hôpital."
Lisbon: "Vous l'avez laissé seul! C'est pas vrai."

Elle prit la direction de l'ascenseur pour rejoindre les sous-sols, talonnée pas l'asiatique. Il paraissait avoir des difficultés à tenir sur ses pieds.

Lisbon: "Qu'est-ce que vous faites Cho?"
Cho: "Je viens avec vous."
Lisbon distingua la sueur qui brillait sur son front et y posa furtivement sa main: "Vous êtes brûlant. Un docteur vous a examiné, au moins?"
Cho serra les mâchoire sans rien dire.
Lisbon: "Je vois. Vous vous êtes fait recoudre aux urgences et vous en êtes sortit aussi vite."

Le silence persistant de son collaborateur était elloquant et prévisible.

Lisbon: "Ce n'est pas sérieux Kimball. Je vous fais reconduire là-bas, immédiatement."
Cho: "C'est inutile. Je me sens très bien."
Lisbon: "Pas de discussions. C'est un ordre agent Cho."
Cho: "Bien patron."

Les portes se rouvrirent, au rez-de-chaussée. L'asiatique en sortit, devancé par sa supérieure. Elle chargea un officier de l'escorter à l'hôpital. Alors qu'elle s'apprêtait à descendre, au niveau inférieur, Cho bloqua la fermeture des portes.

Lisbon savait ce qui le tracassait et anticipa son interrogation: "L'inspecteur Jane va bien. Elle se repose chez moi. Wainwright est stabilisé. Allez vous faire soigner, maintenant. Je ne veux pas vous revoir avant. Vous êtes mon meilleur élément. J'ai besoin de vous en bonne santé."

Il esquissa une ébauche de sourire qui ne masquait que légèrement son état d'esprit. Si il avait eu le choix, il aurait fait l'impasse sur l'hôpital pour se rendre directement, au domicile de Lisbon. Mais ses symptomes ne l'y autorisaient pas, de même que son chaperon auquel l'agent avait ordonné de ne pas le lâcher d'une semelle et de veiller à ce qu'il consulte réellement un médecin.

Térésa arriva dans le couloir sombre des cellules de garde à vue. Rien ne paraissait inhabituel ou alarmant. Le gardien était à son poste, devant celle de Mills.

Lisbon s'arrêta à son niveau: "Quelqu'un est avec le détenu?"
L'officier: "Non, plus maintenant. Mr Jane est passé tout à l'heure mais il est reparti. Vous l'avez manqué de peu."
Lisbon: "Vous avez entendu quelque chose?"
L'officier: "En fait, je l'ai fait entré et le ton est vite monté. Je suis allé voir si tout allait bien. Il m'a assuré que oui et comme c'était l'heure de ma pause, mon collègue m'a remplacé. Quand je suis revenu, j'ai croisé Mr Jane qui repartait. J'ai repris mon poste. Mills était allongé dans sa couchette, face au mur."
Lisbon: "Jane ne vous a rien dit, pas un mot?"
L'officier: "Moi aussi ça m'a surprit. D'habitude, il a toujours une petite réflexion, mais je me suis dis que l'altercation avec le prévenu l'avait probablement secoué."
Lisbon: "Et Mills?"
L'officier: "Il n'a pas bougé de sa couchette. Il doit dormir."

Reléguant au second plan ses appréhensions quand à son ancien tortionnaire, la jeune femme regarda par la lucarne. Ne sachant pas pourquoi, elle voulu entrer dans la pièce, poussée par un pressentiment.

Lisbon: "Quelque chose n'est pas normal. Ouvrez la porte."
L'officier s'exécuta et allait refermer derrière elle.
Lisbon: "Non. Laissez ouvert."
L'officier: "Vous êtes sûre? Je ne trouve pas que ce soit une bonne idée. Quand il a tabassé l'agent Cho, on s'y est mit à trois pour le stopper."

Pendant que le jeune femme s'approchait de l'homme, elle nota l'absence de cicatrices sur son bras gauche, qui lui cachait le visage. C'est là qu'elle comprit et se précipita près de lui. Elle prit son poux, avant de s'adresser au gardien.

Lisbon: "Ce n'est pas Mills, c'est Patrick Jane! Faites condamner toutes les sorties et fouiller le bâtiment. Vite! Remuez-vous!"
L'officier: "Ca ne servira à rien. Il est partit depuis plus de vingt minutes. Il est déjà loin, à mon avis."
Lisbon, furieuse: "Je me fiche de votre avis! Faites ce que je dis!"

La tête basse, il obéit aux ordres de la brunette qui n'était pas d'humeur à tergiverser. Elle s'occupait de son consultant, faisant son possible pour qu'il revienne à lui. Le simple son de sa voix eut l'effet immédiat de lui faire ouvrir les yeux.

Lisbon lui sourit: "Jane..."

Il se releva et elle ne put maîtriser un élan d'affection, en le serrant dans ses bras.

Jane: "C'est quoi ces vêtements? Je les connais mais..."

Il se frotta l'arrière du crane, endolori par le coup qu'il avait visiblement reçu. Il peinait à rassembler ses idées.

Lisbon: "Ils sont à Mills."
Jane effrayé: "Quoi? Ou est-il? Et Leigh?"
Lisbon: "Soyez tranquille. Elle est chez moi."
Jane posa les yeux sur sa main gauche.
Lisbon: "Il n'a rien laissé au hasard pour se faire passer pour vous."
Jane: "Il ne veut pas me ressembler, il veut être moi. Mills va vouloir la retrouver et il sait où vous vivez? C'est peut-être trop tard. Allons-y tout de suite."
Lisbon: "Vous devez voir un docteur, Jane. Jane!"

Il était déjà au bout du couloir, poursuivit par sa partenaire. Térésa, tout en courant, composa le numéro de son domicile, en vain. Sur le parking, un livreur se gara à côté de la DS. Il venait déposer un bouquet d'iris jaune.

Jane se figea en voyant ces fleurs et suivit le jeune homme qui avançait vers le bâtiment.

Lisbon: Qu'est-ce qu'il y a? Pourquoi vous faites demi-tour?"

Comme d'habitude, il ne l'écoutait pas et arriva jusqu'au livreur, le tirant par le bras. Elle leva les yeux au ciel avant de les rejoindre.

Le livreur: "Hey, vous avez un problème?"
Jane: "Excusez-moi. Je crois que ceci m'est destiné. Patrick Jane."
Le livreur vérifia son carnet: "Patrick Jane... Oui, c'est bien ça."
Lisbon: "Qui vous a passé cette commande?"
Le livreur: "Ce n'est pas mentionné."

Il fit signer le bon de livraison au consulant qui emporta les fleurs. Il y avait une carte glissée au milieu. Il jeta le bouquet dans la poubelle.

Lisbon: "Des iris, comme les cadeaux que faisait votre père à votre soeur."
Jane: "Délicate attention venant d'un psychopathe."
Lisbon: "Qu'y a-t-il sur la carte?"
Jane: "Home sweet home. Mr le medium."
Lisbon: "Qu'est-ce que ça veut dire?"
Jane: "Ils sont à Malibu."

Sans prendre le temps d'élaborer la moindre stratégie, Patrick prit la décision de foncer sur place. Il monta dans son véhicule, déterminé à y aller seul. Mais Lisbon, qui ne l'entendait pas de cette oreille ouvrit la portière passager et s'assit sur le siège.

Jane: "Vous n'avez pas à m'accompagner. C'est une histoire de famille et c'est à moi de régler ça."
Lisbon attacha sa ceinture: "je viens avec vous. Inutile d'essayer de me dissuader."

Il démarra, sans insister d'avantage. Cette femme à qui il confiait quotidiennement sa vie, était définitivement une amie précieuse. Elle ne lui ferait jamais faux bond et ce, malgré les indélicatesses dont il avait fait preuve envers elle, récemment. Patrick était lucide et savait qu'il l'avait blessée, en lui disant qu'ils étaient des amis. Il réalisait que ce terme n'était pas approprié pour qualifier leur relation. Ils n'étaient pas "QUE" des amis. Il pensa à la réaction de sa soeur si elle l'entendait dire ça. Cela le fit sourire, derrière le volant.

Lisbon: "Quoi?"
Jane: "Rien."

Il mourait d'envie de lui parler, mais pas maintenant. Son objectif restait la libération de sa soeur, saine et sauve. Bien qu'il ne cru pas que Mills lui fasse du mal, physiquement, il n'en était pas complètement sûr.

A la villa, Bryan, posté devant la baie vitrée, scrutait l'allée, sans discontinuer, impatient d'apercevoir la lueur des phares de la DS.

Leigh Ann, assise dans le canapé l'interpella: "Comment connaissais-tu cette adresse? Tu n'as pas hésité sur la route."
Mills se retourna: "Je suis venu ici, autrefois."
Leigh Ann: "Tu veux m'en parler."
Mills: "Je te trouve bien gentille tout d'un coup."
Leigh Ann: "Tu es mon frère, je ne peux pas être ton ennemie. Je voudrais juste en savoir un peu plus sur toi."
Mills: "Je peux te faire confiance?"
Leigh Ann sourit: "Evidemment."

Il s'installa à ses côtés, lui caressa les cheveux. Puis, il soutint son regard pendant quelques secondes, afin d'y détecter le mensonge, mais elle tenait bon, et réussit ce test avec succès. Pourtant, elle avait une furieuse envie de lui arracher le coeur pour tout ce qu'il avait fait. Le contact de cet être contre elle, lui donnait la nausée.

Mills: "Tu ne préfères pas qu'on aborde ce sujet avec Patrick? Ca pourrait l'intéresser."
Leigh Ann: "Il n'a pas besoin d'entendre cette histoire. Mais moi oui."

Il l'embrassa sur le front, tandis qu'elle fermait les yeux en souriant, muselant son dégoût. Devenir son alliée lui ferait gagner du temps et lui permettrait peut-être de le manipuler.

Mills: "D'accord. Je ne peux rien refuser à ma petite soeur."

La jeune femme appréhendait énormément ce moment, même si elle désirait ardemment, connaître enfin, la vérité des faits, si sordides soient-ils.

TBC...
Suite


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Message  Jane Doe Dim 10 Nov 2013 - 2:09

Bon...les choses pourraient finalement être pires : Jane est vivant, et a le soutien de Lisbon. Visiblement, Mills a les pires intentions mais veut "réunir" toute la famille, ce qui signifie qu'il ne tentera rien contre Leigh Ann avant l'arrivée de Jane et Lisbon.
Ce n'est pas brillant mais ça pourrait être pire.
Je crains de ne pas aimer le chapitre suivant si tu l'amènes là où je crois que tu veux aller....affaire à suivre !
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Message  Sweetylove30 Mar 12 Nov 2013 - 0:26

Encore un bon chapitre dans lequel on en apprend un peu plus sur Mills.
Leigh Ann a du courage, car même s'il est son frère, il a tué leur père et s'en est prit à son mari. Mais pour le bien de Patrick, elle veut entendre cette histoire. Je suppose que Mills a l'intention d'en faire part à Patrick et elle veut être préparé pour le soutenir, ayant déjà entendu les horreurs que son frère a commise.
Jane réalise enfin que Lisbon est plus pour lui qu'une simple amie. C'est bien, mais est-il prêt à laisser les choses changer entre eux ou aura-t-il peur de se confronter à ses sentiments?
Il ne me reste qu'à attendre le prochain chapitre pour avoir les réponses à mes questions.
merci  encore pour ce chapitre
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Message  0Camille Mar 12 Nov 2013 - 19:42

Je suis arrivée au bout du dernier chapitre et je peux enfin commenter ^^. Je l'ai malheureusement commencée tard, et comme je manque cruellement de temps j'ai eu du mal à tout rattraper smile1.

Déjà, je trouve que tu as une très belle plume. C'est toujours un plaisir de lire chacun de tes chapitres ! Wink

J'aime bien l'intrigue, le frère de Patrick est complètement fou, mais il est à la fois intelligent, ce qui n'est pas forcément une bonne chose. J'adore le personnage de Leigh Ann, je la trouve très attachante ! Tu nous tiens souvent en haleine, et j'aime ça Wink (comme le dernier chapitre par exemple siffle). J'ai apprécié que Wainwright soit en vie, mais aussi le fiancé de la sœur de Jane. Je trouve qu'ils forment un beau couple :).

Quel est le lien entre Mills et le meurtre de Angela et Charlotte Jane ? Il me tarde la suite hysteriq
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Message  Invité Sam 16 Nov 2013 - 23:18

Merci Jane Doe, Sweety et Camille!!! mercimercimerci
Voici la suite...

Chapitre 29

Mills relata la sombre réalité de la nuit qui avait bouleversé irrémédiablement la vie de Patrick Jane, la faisant basculer dans l'horreur.

"J'avais trouvé l'adresse de Patrick, en feuilletant un simple annuaire. C'était écrit en gros caractères Patrick Jane, Médium, dans le quartier le plus huppé de Malibu, sur une colline, surplombant l'océan. Il faisait chaud, une chaleur lourde, comme avant un orage. J'ai fait un tour sur la plage, pour réfléchir. J'avais attendu tellement longtemps, pour le retrouver. Au début, je voulais juste lui parler et surtout, qu'il m'accepte en tant que frère. A cette époque, j'étais quelqu'un de normal. J'avais un travail, un appart, une vie classique. Mais je n'avais pas d'amis, personne à qui me confier, personne à aimer. J'avais besoin qu'on me considère autrement que comme le souffre douleur de la femme qui m'avait élevé. J'espérais aussi te trouver dans cette maison. La veille, j'avais aperçu une silhouette que j'ai cru être toi."

Leigh Ann: "Ce n'était pas moi. J'aurais du être là, mais j'ai modifié mes projets."
Mills: "Pour sortir avec ton petit ami, Danny Ruskin."
Leigh Ann: "Tu es bien renseigné."
Mills: "J'ai toujours gardé un oeil sur toi. C'était mon devoir de grand frère de vérifier tes fréquentations. Si tu veux mon avis, tu as bien fait de rompre avec cet escroc sans envergure."
Leigh Ann: "Est-ce qu'il est..."
Mills: "Non, je ne lui ai rien fait. Il n'en valait pas la peine. Mais je dois te dire que tes choix en matière d'homme laissent à désirer."
Leigh Ann: "Luther n'est pas comme lui."

Elle sentait sa colère reprendre le dessus. Toutefois, elle su la contenir, fort heureusement. Elle l'écouta se justifier.

Mills: "Peut-être pas aujourd'hui. Mais il aurait fini par le devenir, par te négliger et te rendre malheureuse. Tu le sais."
Leigh Ann abonda dans son sens, même si ses mots ne reflétaient pas ses pensées: "Oui, c'est possible."
Mills: "Ca me fait plaisir que tu le reconnaisses."

Il la serra à nouveau contre lui, mais elle se dégagea de son étreinte rapidement.

Leigh Ann: "Tu étais dehors, sur la plage. Qu'as-tu fais ensuite?"
Mills: "A la tombée de la nuit, Patrick a quitté la villa. Il a embrassé sa petite fille et enlacé sa femme, avant de partir. Si tu l'avais vu, dans son costume en satin bleu et ses chaussures hors de prix... Le portrait craché de son père. Il avait tout et ne semblait pas s'en rendre compte. Moi, je n'avais rien et je ne concevais pas qu'il fasse si peu de cas de sa magnifique famille. Il ne la méritait pas. JE la méritais."

A partir de ce moment, Leigh Ann ne l'interrompit plus, elle buvait ses parole, espérant qu'elles lui apporteraient des explications claires sur le rôle que Bryan Mills avait joué. Ce qu'elle voulait par-dessus tout, c'était les obtenir, avant l'arrivée de Patrick. Elle désirait lui épargner un nouveau choc qui remettrait en cause toutes les certitudes auxquelles il s'accrochait depuis des années.

Mills: "Dès que sa voiture s'est éloignée suffisamment, je me suis engagé sur le sentier qui remontait vers la villa. Je suis resté quelques minutes dissimulé, à admirer la ravissante épouse de Patrick. Elle était si belle, avec ses cheveux bruns qui tombaient en cascade dans son dos. J'étais sous le charme, je n'ai aucun mal à croire que Patrick en soit tombé amoureux. Si je l'avais rencontré avant lui, j'aurais pu avoir cette vie. Cette idée m'a rendu fou."

La suite de son récit fut plus pénible qu'elle ne l'escomptait. C'est dans ce genre d'épreuve que Leigh Ann avait l'habitude de se réfugier dans ses pensées positives. Mais à l'heure actuelle, celles-ci lui faisaient cruellement défaut. La seule chose qui l'aurait apaisée aurait été d'imaginer que Luther était près d'elle. Mais elle ne pouvait pas, sans craindre de fondre en larmes. Elle devait tenir bon, ne rien laisser transparaître de ses émotions, alors que Mills lui racontait la plus terrible des histoires. La jeune femme avait pourtant étudié une multitude de théories différentes à propos de ce crime, mais rien de comparable à celle-ci.

"Subjugué par la beauté de cette femme, Bryan en avait perdu la raison. Il s'imagina qu'il pourrait se substituer à son frère, auprès d'elle. Il sonna et resta de dos à la porte, de façon à ce qu'Angela ne voit pas son visage. Par le judas, elle ne distingua que des cheveux blonds qu'elle confondit avec ceux de son époux. Sans méfiance, elle ouvrit la porte.

Angela: "Tu as oublié quelque chose?" Réalisant son erreur: "Pardon, je vous ai prit pour..."
Bryan se retourna: "Patrick."
Angela: "Oui. Vous êtes un ami de mon mari?"
Bryan avançait insidieusement dans la pièce: "C'est moi Angela."
Angela: "Non! Qui êtes-vous? Qu'est-ce que vous voulez? De l'argent?"
Il la saisie brutalement par le bras: "Qu'est-ce qui te prend, ma chérie? Je ne te veux aucun mal."

Terrifiée, elle entra dans le jeu malsain de cet intrus, malgré elle et priant pour qu'il ne s'en prenne pas à sa petite fille. Elle espérait que celle-ci ne se manifeste pas, car jusqu'ici, il semblait ignorer sa présence. Bryan était comme possédé. Il n'était plus lui-même, essayant de jouer au mari, de goûter l'existence d'un homme ordinaire. Mais ça n'avait pas marché. Angela avait voulu s'enfuir, alors qu'il l'entraînait à l'étage. Elle lui donna un coup de pied dans le tibia, pour le forcer à la lâcher et se mis à courir dans l'escalier. Mais elle rata une marche et dévala les autres, se cognant la tête sur la dernière.

Réveillée par le vacarme, Charlotte apparut dans le couloir de l'étage et se mit à hurler. Elle allait ameuter le voisinage, alors il la rattrapa, à la porte de sa chambre. Il lui plaqua une main sur la bouche si fortement que la fillette manqua rapidement d'air et succomba en quelques secondes. Quand il retira sa main, il vit ses lèvres bleues et ses yeux clos. Pris de panique, Angela gisant sur le sol du salon et Charlotte inanimée dans ses bras, il ne su comment réagir.

C'est là, alors qu'il était prêt à se livrer aux autorités, qu'un individu pénétra dans la maison. En constatant ce massacre, son visage se figea en un rictus inquiétant. Bryan vit sa dernière heure arriver.

Consumé par la culpabilité, il bafouilla: "Je n'ai pas voulu ça."
L'homme s'approcha, lui posa une main glacée sur l'épaule: "Vous m'avez devancé. Partez. Je vais terminer."

Nul besoin de lui dire deux fois. Bryan fila sans demander son reste. Lorsqu'il franchit le seuil de la villa, il croisa furtivement le regard d'Angela. L'individu avançait vers elle,  un poignard à la main. Le jeune homme, surpris qu'elle soit en vie, et également soulagé, ne lui vint pourtant pas aide. Toutefois, il resta dans les parages, et dès que l'étranger quitta les lieux, il retourna, à l'intérieur. Bryan retrouva les deux cadavres ensanglantés, exposés sur le lit, sous ce smiley. Accablé par les remords remords, il s'agenouilla près de Charlotte, des sanglots dans la voix: "Je suis désolé." Il aperçu le ruban qui dépassait de sa poche et le subtilisa. Il voulait garder un souvenir de cette enfant qui ressemblait à s'y méprendre à Leigh Ann, au même âge."


A la fin de son discours, le jeune homme, le regard suppliant, implora sa soeur.

Mills: "Je ne voulais pas faire de mal à Charlotte. C'était un accident. Tu dois me croire. Je ne suis pas un monstre. Je n'aurais pas pu m'attaquer à un enfant innocent."
Leigh Ann: "Qu'est-ce que tu attends de moi?"
Mills: "Je veux que tu me pardonnes. Dis-moi que tu me pardonnes, avant qu'on passe dans l'autre monde."
Leigh Ann: "Tu vas nous tuer? Nous brûler vifs? Tous les trois?"
Mills: "Il n'y aura que toi et moi. Mais ne t'inquiète pas."

Il sortit un pistolet automatique et le rangea dans son dos. Tout de suite après, i craqua une allumette et la lança sur le plancher. Une traînée d'essence s'enflamma, embrasant sur son parcours, les drap qui protégeaient les meubles du séjour. Ils s'enfermèrent dans la cuisine.

Leigh Ann: "Je t'en prie Bryan. Je ne veux pas mourir."
Mills essuya ses larmes: "C'est le seul moyen Leigh."
Leigh Ann: "Je partirais avec toi. On ira n'importe où."
Mills: "Il nous retrouverait."

Il reprit son arme dans sa main.

Leigh Ann, en pleurs, ne sachant plus comment s'en sortir, utilisait tous les arguments en sa possession: "Laisse-moi au moins dire adieux à Patrick."
Mills: "Il essayerait de te laver le cerveau et de te séparer de moi. Ne t'inquiète pas, ce sera rapide et sans douleur."

Il positionna le canon du pistolet sur la tempe de la jeune femme, tandis que les flammes ravageaient lentement le reste de l'habitation. Son doigt sur la gâchette, il s'apprêtait à mettre fin à la vie de Leigh Ann. Elle ferma les yeux mais les rouvrit aussitôt, aveuglée par les phares d'un véhicule entrain de se garer.

Mills: "On a plus de temps à perdre. A tout de suite petite soeur."

Il allait presser la détente, quand elle abattit sa dernière carte.

Leigh Ann: "Ne fais pas ça. Je suis enceinte."

Il sourit.

Devant la maison, Patrick avait sauté de la voiture, se ruant vers la porte de deriière, celle de l'entrée étant devenu inaccessible, à cause du sinistre. Dès leur arrivée, Lisbon avait prévenu les pompiers et les secours, mais ils tardaient à intervenir. Le mentaliste s'acharnait sur la porte, bloquée de l'intérieur. Il devait agir vite, car l'incendie progressait et la fumée risquait d'être fatale aux occupants. Si il cassait une vitre, l'appel d'air empirerait la situation. Pour l'instant, l'unique endroit épargné était la cuisine. Soudain, une détonation résonna, en provenance de cette pièce. Là, Patrick n'hésita pas une seconde. Il prit l'arme de sa partenaire qui l'avait rejoint et tira dans la baie vitrée, la réduisant en milliers d'éclats. Il enjamba les bouts de verre.

Lisbon: "Faites attention, Jane."

Elle ne tenta pas de le dissuader, estimant que si ils attendaient les pompiers il serait trop tard pour Leigh Ann. Si tant est qu'elle soit encore en vie, après ce coup de feu. Le consultant se fraya un chemin et parvint à atteindre la cuisine qui commençait à se remplir de fumée. Il y trouva sa soeur prostrée, à genoux, devant le corps de Bryan Mills. Celui-ci n'était identifiable que d'après ses vêtements, en l'ocurrence, ceux de Jane.

Jane s'accroupi à son niveau: "Leigh. Il faut sortir d'ici."

Elle ne réagissait pas, alors il la prit dans ses bras pour la transporter dehors. Les pompiers avaient finalement circonscrit le sinistre, ce qui facilita leur évacuation. Patrick déposa sa cadette en sécurité, dans l'ambulance dépêchée sur place. Un médecin lui fit un bref examen ne révélant aucune blessure physique.

Jane s'assit près d'elle sur le brancard: "Qu'est-ce qu'il t'a fait? Tu es couvertes de sang."
Leigh Ann gardait sa main droite fermée: "Ce n'est pas le mien. Il s'est tiré une balle dans la tête."
Jane la serra contre lui.
Leigh Ann: "Je l'ai récupérée."

Elle lui rendit l'alliance volée.

Jane: "Merci."
Leigh Ann: "Il n'avait pas le droit de la prendre. Il n'avait pas le droit d'essayer de tout te prendre. Mais aujourd'hui, il a échoué, comme autrefois."
Jane: "Je sais que tu as subit un choc, mais il faut que je sache ce qu'il t'a dit. A quel point est-il impliqué dans la mort d'Angela et Charlotte?"

La jeune femme se redressa, reprenant par la même occasion, la totalité de ses esprits.

Leigh Ann: "Tu veux savoir si elles sont vengées?"
Jane: "C'était lui?"
Leigh Ann: "Je voudrais que ce soit lui. Tu arrêterais enfin de pourchasser Red John. Mais ce n'est pas aussi simple."

Si difficile soit la vérité, Patrick voulait la connaître, alors malgré ses réticences, sa soeur lui relata avec précision les aveux du défunt.

Jane: "Tu le crois? N'oubli pas que ce type était un cinglé, doublé d'un psychopathe."
Leigh Ann: "Je crois qu'il était persuadé d'être coupable du décès de Charlotte, oui. Il est venu à Malibu et s'en est prit à elles, même si ce n'était pas son intention. Il les a agressées, mais il est exclu qu'elles soient mortes de ses mains."
Jane: "C'est pourtant cohérent. Pourquoi tu le défends?"
Leigh Ann: "Je ne le défend pas. Mais souviens-toi des rapports d'autopsie. Ca ne colle pas. Ils ont établis que les morts résultaient d'une exsanguination, pas d'un choc à la tête ni d'une asphyxie. Mills est parti en les croyant mortes, mais c'est bien Red John qui les a assassinées."
Jane pensait tout haut: "Kristina Frye m'avait dit que Charlotte dormait et je n'y ai pas cru."
Leigh Ann: "La médium, je ne l'aurais pas cru non plus. Ca ne change rien au fait qu'elles sont mortes. Patrick, rentrons à Sacramento. Il n'y a plus rien ici, pour nous. C'est terminé. Et j'ai besoin de voir Luther."
Jane: "Nous devrions passer la nuit dans ton appartement et repartir quand il fera jour. Tu le verras demain."
Leigh Ann: "Ne me raconte pas d'histoire. Je sais que son temps est compté. Demain, il sera peut-être trop tard. Il faut que je sois près de mon mari, si... Je ne veux pas qu'il soit seul."

Restée pudiquement en retrait, Lisbon vint la rassurer.

Lisbon: "Le conseil de Jane me paraît sage, pour une fois. Nous avons tous eu notre dose d'émotions, vous en particulier. Une bonne nuit de repos sera bénéfique pour tout le monde. Soyez tranquille, Leigh Ann, Luther est sous surveillance constante. De plus, Cho est retourné à l'hôpital. Si il y a quoi que ce soit, il me préviendra. Je l'ai mis au courant."
Leigh Ann: "Très bien. Mais il y a un léger soucis. Mon appartement est minuscule. Vous devrez aller à l'hôtel."
Jane: "Ce n'est pas grave, on va se serrer. Je dormirais dans la voiture. Toi et Lisbon aurez suffisamment de place."
Leigh Ann: "Je viens de me rappeler. Il y a eu un dégât des eaux, avant mon départ.  C'est inhabitable pour un moment."

Toutes ces excuses fallacieuses sentaient le mensonge à plein nez. A l'évidence, elle refusait que quelqu'un ne pénètre dans cet endroit. Que pouvait-elle bien y cacher?

Jane: "Va pour l'hôtel, dans ce cas. Lisbon, vous enverrais une note de frais à Bertram."
Lisbon: "Ben voyons, il sera ravi de la régler. Je vous interdit de toucher au mini bar."
Jane: "Je ne prendrais que les cacahuètes hors de prix."

Il plaisantait mais il restait intrigué par la vitesse à laquelle le visage de sa soeur s'était détendu après qu'il est adhéré à son offre de dormir à l'hôtel. Néanmoins, il ne lui fit pas part de ses doutes, considérant le traumatisme qu'elle venait de subir.

Ils se rendirent dans le motel le plus proche, où ils prirent trois chambre, situées à la suite les unes des autres. Faute de sommeil, la nuit leur permit de se reposer. Les préoccupations ne manquaient pas pour chacun d'eux.

Au petit matin, leur trêve s'acheva brusquement pour le mentaliste. Un appel de Cho sur son portable allait ternir le soulagement provoqué par la disparition définitive de Bryan Mills.

TBC...
Suite


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Message  Jane Doe Dim 17 Nov 2013 - 0:17

Bon...j'avais vraiment peur pour ce chapitre....peur que tu ne transforme Mills en Red John. Contente de voir que tu as pris une autre voie, contente que Leigh Ann, Jane & Lisbon aillent bien à la fin de ce chapitre.
L'appel de Cho ne me dit toutefois rien qui vaille....j'espère que Luther s'en sortira...
Et le mystère s'épaissit : pourquoi Leigh Ann ne veut-elle pas de son frère et Lisbon chez elle ? Que cache-t-elle ?
Quant à Jane et Lisbon, vont-ils voir leur relation évoluer ?
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Message  0Camille Dim 17 Nov 2013 - 23:23

J'aime bien la version que tu donnes sur meurtre de la famille de Jane... Je suis soulagée que Mills ne soit pas John le Rouge Wink.
Mills est mort, Leigh s'en ai sorti :chaud:. J'ai bien aimé sa réaction, elle a tout tenté pour survivre et heureusement qu'elle l'a fait Wink. Mais je me demande qu'est-ce qu'elle peut cacher dans son appartement ?
lilia a écrit:Jane: "Va pour l'hôtel, dans ce cas. Lisbon, vous enverrais une note de frais à Bertram."
Lisbon: "Ben voyons, il sera ravi de la régler. Je vous interdit de toucher au mini bar."
Jane: "Je ne prendrais que les cacahuètes hors de prix."
Jane, fidèle à lui-même lol1 

L'appel de Cho me laisse aussi inquiète, il ne présage rien de bon... J'espère que Luther va s'en sortir lui aussi.
J'attends la suite avec impatience :clinoeil:
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Message  Invité Jeu 21 Nov 2013 - 19:06

merci  Jane Doe et Camille.

Voici la suite...

Chapitre 30

Patrick ne dormait pas, quand il vit l'écran de son portable s'éclairer. Il prit aussitôt la communication. Il se doutait que Cho ne l'appelait pas sans raison, mais pour quelque chose de sérieux. Il ne se trompait pas, même si, cette fois, il aurait préféré avoir tors. Jane décrocha en gardant le silence.

Cho: "Jane. Wainwright est sortit du coma."

La façon dont la nouvelle (au demeurant, excellente) était annoncée, n'augurait rien de bon.

Jane: "Il ne va pas survivre, c'est ça?"
Cho: "Ils s'apprêtent à le réveiller parce qu'il ne tiendra pas très longtemps. Ils veulent lui permettre de faire ses adieux à ses proches."
Jane: "Mais Leigh?"
Cho: "Je leur ai dit que sa femme n'était pas là, mais ils ne peuvent plus attendre."
Jane: "Ils lui donnent combien de temps?"
Cho: "Une heure. Peut-être moins."
Jane: "On ne sera jamais à Sacramento à temps."
Cho: "Je sais."
Jane: "Leigh ne pourra pas lui dire au revoir."
Cho: "Je sais."
Jane: "Ca va l'anéantir. Cho..."
Cho: "Je le lâche pas. Je serais avec lui, jusqu'au bout."
Jane: "Merci. Dis-lui que sa femme aurait voulu être à ses côtés."

Il raccrocha et sortit sur l'escalier de secours, par besoin d'air. La brunette en avait fait autant et ils se retrouvèrent, là tous les deux.

Lisbon: "On étouffe dans ces chambres. L'air conditionné est en panne. Il fonctionne dans la votre? ... Jane? Tout va bien? Vous repensez à cette affaire? Le dossier sera bouclé dès que j'aurais envoyé mon rapport à Los Angeles. Votre soeur pourrait passer capitaine, très bientôt."
Jane: "Je ne crois que cette promotion sera le dernier de ses soucis."
Lisbon: "C'est un poste qu'elle brigue depuis longtemps, non? Je ne vois pas ce qui pourrait surpasser ça."
Jane: "Wainwright est entrain de mourir. Quand on arrivera à Sacramento, ce sera fini."
Lisbon: "Mon dieu, Jane. Mais les médecins étaient confiants, ils avaient affirmé qu'il était hors de danger."
Jane: "Ce n'est plus le cas."
Lisbon: "Votre soeur doit être au plus mal. Pourquoi n'êtes-vous pas avec elle?"
Jane: "Je ne lui ai rien dit."
Lisbon: "C'est son mari, Jane! Elle a le droit de savoir."
Jane: "A quoi bon. Ca ne servirait qu'à la faire souffrir davantage. Vous pensez qu'elle se porterait mieux si elle savait qu'elle ne pourrait pas à ses côtés, à temps? De toutes façons, ça ne le sauverait pas."
Lisbon: "Vous n'avez pas été présent, à la mort de votre famille et ça vous ronge, depuis ce jour. Mais vous ignoriez ce qui allait se passer, tandis que Leigh Ann s'y est préparée. Elle sait que c'est inévitable et elle est assez forte, pour le supporter. Votre soeur n'est plus une petite fille fragile."

Elle arracha un sourire, au consultant.

Jane: "Elle n'a jamais été une petite fille fragile."

Ils se croyaient hors de portée des oreilles de la concernée et parlaient sans se censurer. Mais elle aussi était en proie à l'insomnie et la minceur des cloisons de l'établissement ne bloqua pas leurs voix. Leigh Ann entendit la totalité de la discussion. Malgré tout, elle ne quitta pas sa chambre. Au contraire, elle retourna sur le lit. Assise en tailleur, elle essayait d'assimiler la triste nouvelle. Tout ce qui avait été dit par son frère était juste. Jamais elle n'aurait la possibilité matérielle de rejoindre Luther, avant qu'il ne succombe et qu'elle ne le perde pour toujours. Il n'y avait plus rien à faire, appart accepter l'évidence. Néanmoins, l'idée de ne pas pouvoir échanger, avec lui, un "je t'aime", une dernière fois, lui infligeait une souffrance insoutenable. Si elle ne pouvait être avec lui, au moins, elle voulait l'entendre. La jeune femme joignit l'hôpital qui refusa catégoriquement de passer la communication dans la chambre du patient. Mais il lui en fallait plus pour la décourager. Alors, elle contacta le seul susceptible de répondre à son attente.

Leigh Ann: "Agent Cho."
Cho: "Leigh Ann?"

Il était décontenancé par son appel, car il ignorait si elle savait, pour son mari.

Leigh Ann: "J'ai un service à vous demander. Je sais que vous êtes auprès de Luther."
Cho: "Donc..."
Leigh Ann: "Oui, je sais également pour le reste. Voilà, est-ce que vous pourriez mettre votre téléphone contre son oreille?"
Cho: "Bien sûr."

Là, elle distingua faiblement l'asiatique dire: "C'est votre femme."
Les larmes qu'elle retenait s'échappèrent, le long de son visage, dès qu'elle entendit les mots de son époux.

Luther: "Leigh."
Leigh Ann: "Je suis là. Je suis désolé de ne pas être avec toi."
Luther: "Ne pleure pas, je t'en prie. On est ensemble, on le sera toujours."
Leigh Ann: "Tu me manques. Je t'aime tellement. Je ne veux pas vivre sans toi."

Soudain, un brouhaha vint parasiter leur échange et le terminer brutalement.

- "Qui êtes-vous? Que faites-vous avec mon fils?! Donnez-moi ce téléphone!"

Luther n'ayant plus la force de parler, ne pu que subir l'assaut de cette furie. Celle-ci s'empara du portable et sortit dans le couloir. L'asiatique voulu le récupérer, mais le jeune homme le retint. Il lui confia un message.

Cho: "Comptez sur moi."

Après cette agitation, Leigh Ann se retrouva avec un nouvel interlocuteur, ou plutôt interlocutrice.

- "Allo, qui est à l'appareil? C'est vous bien sûr. La petite opportuniste qui a mit le grappin sur mon fils."
Leigh Ann: "Mme Wainwright, vous ne comprendrez jamais ce qui nous lie Luther et moi. Rendez-lui le téléphone!"
- "Hors de question! Vous lui avez fait assez de mal. Vous avez son sang sur les mains, c'est vous qui l'avez tué."
Leigh Ann: "Laissez-moi lui parler. Vous n'avez pas le droit de me voler ça!"
- "Vous m'avez volé mon fils unique. J'ai tous les droits. Allez donc brûler en enfer, Melle Jane! C'est là qu'est votre place, ainsi que celle de toute votre pitoyable famille. Les Jane, vous êtes un cancer qui détruit tout ce qu'il touche."
Leigh Ann: "Vous êtes injuste. Ne faîtes pas ça."
- "Ne me donnez pas d'ordre, Melle. Vous ne reverrez plus Luther. Vous ne faîtes pas partie de sa famille. Je me fiche que vous soyez mariés. Ce n'est pas un morceau de papier sans valeur qui m'empêchera de ramener mon enfant à Philadelphie, auprès des siens. Inutile de vous préciser que vous ne serez pas la bienvenue aux funérailles."
Leigh Ann: "Espèce de..."

La tonalité la fit sortir de ses gonds. Elle jeta l'appareil sur la cloison, où il explosa littéralement. La jeune femme descendit de son lit et s'employa à ramasser les morceaux répandus sur le sol, en pestant contre sa pseudo belle-mère.

Leigh Ann: "Pour qui elle se prend! Aucun signe de vie pendant quatre ans et maintenant, elle a une crise de maternité. C'est avec moi qu'il a vécu ces quatre dernières années, pas avec cette garce!"

Derrière la porte, le consultant entendit le bruit dans la chambre et alla voir ce qui l'en était. Avant qu'il ne frappe, à la porte, sa collaboratrice lui fit une remarque.

Lisbon: "Elle a du faire tomber quelque chose pour passer ses nerfs."
Jane: "J'espère qu'elle ne nous a pas entendu."
Lisbon: "Il me semble que ce qui s'est passé ces dernières heures lui donne des raisons suffisantes d'avoir envie de casser quelque chose."
Jane: "C'est vrai. Au moins, elle n'a pas son arme."

Il renonça à la déranger, car il était certain que Lisbon avait raison. En tant qu'homme, il était mal placé pour comprendre la réaction de sa soeur, à l'inverse de sa collègue qui avait eu plusieurs discussions avec elle.

Jane: "Sérieusement Lisbon. J'ai peur qu'elle ne craque. Que lui restera-t-il quand Wainwright sera mort?"
Lisbon: "Elle vous aura vous."
Jane: "Vous pensez que ça lui suffira? J'en doute."
Lisbon: "Moi, ça me suffirait."

Si il avait le regard au loin jusque là, elle avait capté son attention.

Jane: "Quoi?"
Lisbon: "Heu... Je veux dire... Si j'avais un frère comme vous, pour me soutenir, ça me suffirait."
Jane: "Ce n'est pas ce que vous sous-entendiez, Lisbon?"
Lisbon: "Qu'est-ce que vous allez chercher. Je ne sous-entend rien."
Jane, le plus sérieusement du monde: "Vous êtes consciente qu'il va falloir qu'on en parle, un jour ou l'autre."
Jane: "Ce n'est pas le bon moment. Vous feriez mieux d'aller voir votre soeur."

Il passa près d'elle, lui chuchotant à l'oreille: "Vous me suffiriez aussi Térésa."

La jeune femme ne savait plus où se mettre. Elle sentait qu'elle ne maîtrisait plus les réactions de son corps qui frissonnait. Elle resta là, immobile, l'esquisse d'un sourire naissant, au coin de ses lèvres. Toutefois, les mêmes questions lui revenaient. N'était-ce qu'une petite allusion de plus de la part de Jane, ou bien le signe d'une avancée significative dans leur relation? Une fois encore, la voilà plongée dans le doute, une fois encore, rien n'était avoué, uniquement suggéré. Ni l'un ni l'autre ne se jetait à l'eau, s'enfermant dans le jeu du chat et de la souri.

Quand Jane ouvrit la porte, il surprit sa cadette entrain de rassembler ses affaires. Elle semblait pressée de partir.

Il marcha sur un morceau du téléphone qui craqua sous son pied: "Qu'est-ce qui est arrivé à ton portable?"
Leigh Ann, cynique: "Plus de batterie."

Elle s'assit contre le montant du lit, une main sur le front. Il s'invita à côté d'elle.

Jane: "Tu as tout entendu?"
Leigh Ann: "Les murs sont aussi fins que du papier, ici."

Son regard triste était néanmoins, dépourvus de larmes.

Leigh Ann: "Je n'arrive même plus à pleurer. J'ai l'impression d'être complètement vide. Quoiqu'on fasse, chaque jour est pire que le précédent. A quoi bon..."
Jane: "On peut essayer de retourner à Sacramento. Peut-être qu'il ne sera pas trop tard."
Leigh Ann leva les yeux sur lui tout en posant sa tête sur son épaule: "C'est gentil. Mais sa mère fera barrage. Elle me hait. J'ai à peine pu dire à Luther que je l'aimais. Je voulais juste entendre sa voix. Cette garce ne lui a pas permit de me répondre."
Jane: "Je suis sûr qu'il sait ce que tu ressens."

Il fouilla dans sa poche.

Leigh Ann: "Qu'est-ce que tu fais?"
Jane: "J'appelle Cho."
Leigh Ann: "Je l'ai déjà rappelé. Ca n'a rien donné. Cette vieille peau à du s'en débarrasser. Ca ne m'étonnerait pas d'elle."
Jane: "Ca sonne. Cho?"
Cho: "Jane... Il vient de mourir."

Le mentaliste referma le clapé et se retourna vers sa soeur. Son expression valait tous les mots.

Leigh Ann: "Ne dis rien. Je ne veux pas l'entendre."

Elle prit sa veste ainsi que son arme et déserta la chambre. Elle n'adressa pas la parole à Térésa et s'en alla directement sur le parking, entra dans la DS, pour s'avachir sur la banquette arrière. Elle fixait l'extérieur, les yeux dénués de tout espoir.
Jane rejoignit l'agent qui n'osait pas ouvrir la bouche, tant elle était bouleversée pour la jeune femme.

Jane: "Elle pense que sa vie est finie, parce que Luther n'est plus là."
Lisbon: "Ce n'est pas vrai. Votre soeur est jeune, elle refera sa vie avec quelqu'un d'autre. Je suis certaine que c'est aussi votre avis."
Jane: "Elle ne veut personne d'autre. J'ai peur que Leigh n'ait plus de raison de vivre. Je me suis retrouvé à sa place. Je sais ce que je dis."
Lisbon: Vous vous en êtes remis. Ce sera pareil pour Leigh Ann."
Jane: "J'avais un but. Me venger de Red John. Mais elle, s'est différent. L'assassin de son mari est mort."

Elle ne trouva aucun argument à opposer à ça. Ils descendirent l'escalier et montèrent en voiture, direction l'hôpital général de Sacramento. Tout espoir s'était envolé concernant le rétablissement de Wainwright. Il n'était plus de ce monde. En revanche, il restait encore une raison de vivre à Leigh Ann. Ca, personne ne le savait, en dehors de l'agent Cho.

La situation pouvait difficilement être pire. Sauf que... Un malheur avait souvent tendance à chasser le précédent.

Une enveloppe déposée chez Wainwright, la veille, adressée à Melle Jane et portant le logo du laboratoire d'analyse médicale, l'attendait sur le tapis de l'entrée.

TBC...
Suite


Dernière édition par lilia le Jeu 28 Nov 2013 - 20:15, édité 2 fois
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Message  Jane Doe Jeu 21 Nov 2013 - 20:00

Pauvre Luther et pauvre Leigh Ann....Il lui reste au moins le bébé qu'elle porte...en espérant que les résultats d'analyse biologique ne concernent justement pas sa grossesse... affraid 

Joli moment de vérité qui sort de la bouche de Teresa....THE talk s'approche de plus en plus...j'ai hâte !
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Message  0Camille Jeu 21 Nov 2013 - 20:36

Ce chapitre m'a déchiré le cœur triste3 ! Pauvre Leigh... Luther est parti...

lilia a écrit:La situation pouvait difficilement être pire. Sauf que... Un malheur avait souvent tendance à chasser le précédent.
Ça ne présage vraiment rien de bon... No 

Est-ce qu'on va enfin avoir cette discussion entre Jane et Lisbon ? ^^

Vivement la suite Wink merci 
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Message  Invité Jeu 28 Nov 2013 - 20:07

merci  Jane Doe et Camille!

La suite...

Chapitre 31

Partis à l'aube, ils bénéficièrent d'une route dégagée qui leur permit d'arriver tôt, à destination. Le trajet s'était effectué dans un silence religieux et cela ne changea pas, une fois le moteur coupé. Lisbon fut la première à sortir du véhicule, alors que ses deux compagnons de route demeuraient vissés à leurs sièges. Se tenant à la portière, elle regarda furtivement Leigh Ann, puis Jane. Personne n'aurait pu déterminer lequel était le plus atteint par ce malheur. Ils en portaient tous les deux les stigmates, sur leur visage.

Lisbon murmura au consultant: "Je vais aller voir Cho. Prenez le temps qu'il vous faudra."
Jane la remercia du regard.

Elle pénétra dans l'établissement, mais son esprit était resté dans la DS, avec son ami. Ce dernier déboucla sa ceinture et se tourna vers sa soeur. Elle ne quittait pas son alliance des yeux.

Jane: "Tu es prête?"
Leigh Ann: "Non."
Jane: "Tu ne veux pas le voir?"
Leigh Ann: "Ce n'est pas que je ne le veux pas, mais je ne peux pas. De toutes façons, il n'est peut-être déjà plus là."
Jane: "Tu crois que sa mère serait aussi cruelle?"
Leigh Ann: "Fais-moi confiance, elle l'est et elle en a les moyens."
Jane: "Qu'est-ce que tu veux faire?"
Leigh Ann: "Rentrer à la maison."

Devant la détresse de sa soeur, il se sentait impuissant. Il envoya un message à Lisbon, avant de la reconduire à son domicile. Sur le pas de la porte, elle lui demanda de la laisser seule, ce qui effraya considérablement le mentaliste. La jeune femme était d'un calme anormal, presque apathique, depuis leur départ de l'hôpital. Elle lui rappelait quelqu'un. Lui-même, juste avant qu'il ne tente de se suicider. Il n'avait encore rien rétorqué, mais elle savait ce qu'il pensait.

Leigh Ann: "Ne t'inquiète pas. Je ne ferais rien de stupide." Elle termina intérieurement : "Je ne peux plus me permettre de faire n'importe quoi."
Jane fit glisser sa main sur sa joue: "Je t'aime. Ne l'oubli pas."
Leigh Ann: "Je le sais, t'en fais pas."
Jane: "Ca ne me plait pas que tu restes ici toute seule, à broyer du noir."
Leigh Ann: "Je t'arrête tout de suite. Tu ne viendras pas t'installer chez nous... chez moi."

Elle baissa la tête. Lui se mordait les lèvres, souffrant de la voir ainsi.

Leigh Ann: "Ecoute. J'ai besoin de solitude, pour faire mon deuil. Tu comprends, j'en suis sûre."
Jane: "Fais-moi plaisir, ne mélange pas l'alcool et les médicaments."
Leigh Ann: "Pas de médicaments, mais pour l'alcool, je ne te promets rien."
Jane: "Ce n'est pas drôle Leigh."

Elle vint déposer un baiser sur sa joue.

Leigh Ann: "Je t'aime aussi. Tu peux partir tranquille."

Elle referma la porte sur le visage déconfit de son frère qui n'avait jamais ressentit un malaise aussi grand. Qu'allait-elle faire, seule dans cet appartement, empli de souvenirs de Luther. S'enfermer dans le passé n'était pas bon pour elle. Mais l'opinion de la jeune femme était toute autre. Elle estimait devoir en passer par là. Cette période de deuil ne serait pas facile mais nécessaire pour pouvoir avancer, dans sa nouvelle vie. D'ailleurs, à ce sujet, elle avait encore une décision à prendre.

En ramassant les enveloppes empilées sur le sol, sous l'ouverture de la boîte aux lettres, elle en fit l'inventaire. Facture, facture, publicité, facture, et le fameux plis du laboratoire, le plus important pour son avenir. Elle le décacheta et découvrit le résultat de ses analyses. Persuadée qu'il ne s'agissait que de la confirmation de sa grossesse, elle tomba des nus, en lisant: résultat négatif. Le test effectué chez elle s'avérait être un faux positif. Oscillant entre le soulagement et la déception, elle était complètement désorientée. D'un côté, c'était une bonne nouvelle pour elle qui ne voulait pas élever un enfant sans père, mais cela signifiait également que Luther avait définitivement disparu et qu'il ne restait plus rien de lui.

Leigh Ann se rendit compte qu'elle ne possédait plus rien. Son espoir d'avenir s'était envolé, balayé par cette lettre. Elle ne savait plus quoi faire, comment réagir face à sa vie réduite en miettes. Malgré sa promesse, elle céda à ses pulsions, en ouvrant le placard où étaient entreposées les bouteilles de vins et d'alcool plus ou moins forts. Elle en déboucha une de vodka et la porta à ses lèvres. Mais elle ne réussit à en avaler qu'une gorgée, avant d'être interrompue par la sonnette. Sa boisson dans la main, elle déverrouilla la porte. En découvrant l'identité de son visiteur, par le judas, elle soupirait en levant les yeux au ciel.

- "Il n'est pas un peu tôt pour ça?"
Leigh Ann: "Appelez les moeurs."
- "Ce n'est pas bon conseillé dans votre état."
Leigh Ann: "Je vous emmerde agent Cho."

Elle lui tourna le dos, sans l'inviter à entrer.

Cho: "Vous ne devriez pas boire, pensez à votre bébé."
Leigh Ann: "Il n'y a pas de bébé. Il n'y en a jamais eu. Lâchez-moi maintenant. J'en ai marre que vous me tourniez autour."

L'asiatique abandonna son air stoïque pour une expression d'incompréhension totale.

Leigh Ann: "Faîtes pas l'innocent. Que faites-vous ici? Hein? La place est libre et vous venez tenter votre chance? Laissez tomber. En quelle langue faut-il que je vous dise que je ne veux pas de vous. Je ne voudrais pas de vous même si vous étiez le dernier homme sur Terre! Foutez le camp!"

Il encaissa ces attaques tant violentes que gratuites, sans sourciller, ne s'en offusquant pas. La jeune femme ne faisait qu'exprimer sa tristesse par le biais de la colère. Il s'orienta donc vers la sortie, sous le regard haineux de Leigh Ann.

Cho: "Je suis navré pour votre mari."
Leigh Ann: "C'est ça, j'vous crois. Son cadavre n'est pas encore froid et vous êtes là, à vouloir entrer dans ses pantoufles."
Cho: "Je ne suis là que parce que votre mari me l'a demandé. Il m'a chargé d'un message."
Leigh Ann, de plus en plus agressive: "Ah oui? Donnez-le moi et partez!"
Cho: "Il vous aime et il veut que vous continuiez à vivre. Il ne veut pas que vous le rejoigniez encore."
Leigh Ann: "Claquez la porte en sortant!"

Elle était bouleversée par les dernières paroles de Luther. Il l'avait entendu, dans son coma et il l'encourageait à poursuivre son existence. Néanmoins, il ignorait que le bébé qu'ils désiraient n'existait pas. Dans ce cas de figure, comment reprendre goût à la vie, sans son compagnon à ses côtés. Elle ne se résoudrait pas à lui trouver un remplaçant, ni aujourd'hui, ni plus tard. L'homme de sa vie était mort et il serait le dernier qu'elle aimerait. Cet intermède n'avait fait qu'accroître sa déprime et l'inciter à noyer celle-ci dans la vodka. Elle termina affalée, sur le sofa, s'employant à sombrer dans l'ivresse.

A l'autre bout de la ville, Jane n'avait pas eu besoin de recourir à la boisson pour se sentir aussi mal que sa soeur. La dernière fois que cela s'était produit remontait huit ans auparavant, et plus précisément, sept ans et onze mois, avant. Il repensait aux propos de Leigh Ann, lorsqu'elle lui confiait son souhait de les voir heureux, tous les deux. C'était vraiment une belle réussite! Aucun d'eux ne nageait dans le bonheur, c'était plutôt l'exact opposé.

Patrick se rongeait les sangs, incapable de se concentrer sur quoi que ce soit, tellement son esprit était accaparé par sa petite soeur. Elle avait toujours géré sa vie seule et à présent, elle voulait affronter cette épreuve sans l'aide de personne, et sans le soutient de son frère. Il l'acceptait, bien qu'il ait des difficultés à admettre qu'elle le repousse. Il lui accorderait quelques temps, avant de la recontacter. Evidemment, ce temps ne dépasserait pas quelques jours. Au-delà, il deviendrait fou d'inquiétude.

Quand à Lisbon, elle avait transmit le rapport complet du dossier de l'Ecorcheur, à la criminelle de Los Angeles, certaine que le lieutenant Jane en récolterait les lauriers et qu'on lui attribuerait le grade de Capitaine pour la résolution de l'affaire. Mais ce ne fut pas le cas. A la place d'une promotion, Leigh Ann allait être mise à pied pour plusieurs semaines et écoper d'un blâme. Ses supérieurs estimaient qu'en ne mentionnant pas son lien familial avec le suspect, elle s'était rendue coupable de manquement à l'étique ce qui aurait pu compromettre les investigations. Selon son chef, elle aurait du se révoquer dès qu'elle avait apprit pour ce lien.

Une mauvaise nouvelle de plus qui venait s'ajouter aux autres et enfoncer un peu plus la tête de la jeune femme sous l'eau, lorsqu'elle en fut informée par mail, le lendemain. Non seulement, sa vie privée était détruite, mais sa carrière avec. La boisson n'avait aucun effet si ce n'est l'endormir, sans annihiler ses idées noires. Néanmoins, elle parvint à regagner se chambre. Là, elle s'effondra sur le lit, recroquevillée à la place qu'occupait Luther. Elle engouffra sa tête dans l'oreiller, afin de respirer le parfum que le jeune homme y avait laissé.

Au CBI, Cho reprit ses fonctions, un peu précipitamment au goût de sa supérieure qui le lui signifia, sans détour.

Lisbon: "Qu'est-ce que vous faites ici? Je croyais vous avoir dit de vous reposer."
Cho: "Vous m'avez donné l'ordre de me faire soigner. C'est ce que j'ai fais."
Lisbon, estomaquée par le ton autoritaire de l'agent: "Bien. Si vous estimez pouvoir assurer votre travail."
Cho: "J'ai toujours fais mon travail."
Lisbon: "Je n'en ai jamais douté."

Elle retourna dans son bureau. Les collègues de l'asiatique, eux aussi choqués par la tournure de leur échange, s'approchèrent de son bureau.

Van Pelt: "Ca va Cho?"
Avant qu'il ne puisse répondre, Rigsby posa LA vrai question: "Qu'est-ce qui t'a prit de parler comme ça à Lisbon?"

Il spécula aussitôt, convaincu d'en connaître le motif: "C'est pas à cause de Lisbon. Tu es allé chez Wainwright. Alors, tu as vu la soeur de Jane, qu'est-ce qui s'est passé?"
Cho: "Elle m'a foutu dehors."
Van Pelt: "Mais, comment elle va?"
Cho: "Très bien compte tenu des circonstances."
Rigsby: "Tu vas la revoir?"
Cho: "je crois pas non. Je savais déjà qu'elle ne voulait pas me voir."
Van Pelt: "Elle ne voudra voir personne pendant un moment, c'est normal."
Rigsby: "Pourquoi tu y es allé?"
Cho: "A cause de Wainwright. Il m'a envoyé pour lui donner un message personnel. C'est ce que j'ai fais et je suis parti. Elle avait pas besoin de moi."
Rigsby: "Peut-être pas aujourd'hui, te mine pas vieux."
Cho s'emporta: "Ni aujourd'hui, ni jamais. Ce sont ses mots."
Rigsby: "Elle est bouleversée, elle le pensait pas."
Cho: "Si, elle le pensait. Elle m'a rembarré dès qu'elle ma aperçu par le judas. C'est bon, t'a fini! J'ai du boulot."

Le brun ne l'énerva pas davantage, l'ayant déjà trop asticoté. Toutefois, il était son meilleur ami et Rigsby voulait simplement l'aider, mais maladroitement. L'ambiance était terriblement morose dans les bureaux et cela n'allait pas l'améliorer.

Jane ne parlait à personne, préférant la solitude de son grenier. Sur ce point, il ressemblait exactement à sa cadette. A son image, il ne se livrait pas, sauf avec Lisbon. Aujourd'hui, il l'avait exclue, elle aussi. Au lieu de les rapprocher, les derniers événement les avaient éloignés. Tout comme ils avaient éloigné Leigh Ann du reste du monde.

Bien qu'elle ne sorte pas de son appartement, elle gardait un contact avec la réalité, lisant son journal et consultant son courrier chaque jour. Pourtant, elle refusait de répondre au téléphone ou de côtoyer quiconque.

Dix jours s'étaient écoulé depuis le début de son isolement volontaire. Elle reçut une carte de condoléance de la part du directeur du CBI, rédigé de sa main. La lecture de ce nom lui causa un électrochoc. C'était précisément ce qui la fit sortir définitivement de sa réserve. Elle avait presque oublié ses recherches, effectuées durant plusieurs mois, et laissées en suspend, après qu'on lui ait confié le dossier de l'Ecorcheur. Ce dernier mort et enterré, elle avait toute liberté pour se consacrer entièrement à l'autre affaire qui avait une importance particulière pour elle.

Elle s'exprima: "Félicitation Mr Bertram. Vous êtes remonté au sommet de ma liste."

Tout en entourant ses doigts avec le ruban qu'elle conservait toujours sur elle, elle ajouta: "Ne t'en fais pas Charlie, j'ai bien l'intention de tenir ma promesse. C'est la seule chose qui me retienne ici. Je trouverais celui qui vous a fait ça. Pour vous deux et pour Patrick."

TBC...
Suite


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Message  Jane Doe Jeu 28 Nov 2013 - 21:42

Attends....Leigh Ann veut retrouver Red John ? :shocked: 
Mon Dieu.....dans l'état dans lequel elle est, sans rien à perdre, pourvu qu'elle ne se mette pas en danger !
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Message  0Camille Jeu 28 Nov 2013 - 21:52

J'ai la même impression que Jane Doe... J'espère que Jane saura la "raisonner" !
Sinon, très bon chapitre Wink. J'ai eu mal au coeur pour Cho même si je comprends la douleur de Leigh Ann.
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Message  Kat4 Ven 29 Nov 2013 - 15:30

je viens de lire ta fic, je suis... pfiou.... j'ai les larmes aux yeux j'ai tellement cru que Luther s'en sortirait, et que Leigh était enceinte de lui... Crying or Very sad  comme un château de cartes, tu construis, montres qu'il y a une possibilité d'avenir et tout s'écroule d'un coup de vent. triste1  C'est tellement bien écrit en plus !
Maintenant, les 2 Jane vont se mettre à la recherche de RJ, j'ai l'impression. J'espère que Cho et Lisbon seront là pour les empêcher de faire des bêtises!
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Message  Invité Sam 7 Déc 2013 - 14:39

merci  Jane Doe, Camille et Kat4!!

Voilà la suite...

Chapitre 32

Malgré son impatience, Leigh Ann préféra attendre quelques temps, avant de revenir dans la société. Elle devait au préalable, recadrer certaines idées, afin de préparer un plan. Agir dans la précipitation ou sur le coup de l'émotion, n'était jamais judicieux. Elle choisit de réapparaître deux semaines plus tard, dans les locaux du CBI.

Dès son entrée, elle chercha du regard, son frère. Il n'était pas dans la cuisine, alors elle vérifia l'open space, depuis la porte. Elle se rappelait parfaitement de la façon dont elle avait vivement rejeté l'agent Cho, lors de sa visite et ne voulait pas avoir à s'excuser de son comportement. Car oui, elle n'en était pas fière. L'asiatique ne l'avait pas vu, le nez dans la paperasse. Par contre, Lisbon, elle, l'avait remarquée immédiatement. Elle vint prendre de ses nouvelles mais paraissait embarrassée par sa présence, spécialement ce jour-là.

Lisbon: "Bonjour Leigh Ann. Ca me fait plaisir de vous revoir. Comment allez-vous?"
Leigh Ann: "Si on faisait l'impasse sur cette question."
Lisbon: "Oui, excusez-moi, c'était idiot."
Leigh Ann: "Oublions ça. Vous m'offrez un café?"

Elles allèrent dans la cuisine et s'installèrent autour d'une table.

Lisbon: "Je suis désolée pour votre promotion, c'est injuste qu'on vous l'ai refusée et que vous ayez été sanctionnée."
Leigh Ann: "C'est comme ça, je ne peux rien y changer. Je n'ai pas respecté le règlement, en ne signalant pas que Mills était mon frère. Je suis la seule responsable."
Lisbon: "Si vous voulez, je pourrais en parler à Bertram. Il ferait jouer ses relations et vous auriez une chance d'obtenir votre grade de capitaine."
Leigh Ann esquissa un sourire: "Et à quel titre ferait-il ça? Je ne suis que la soeur de votre consultant. Patrick n'est même pas de la police. C'est très gentil mais laissez tomber. D'ailleurs où est-il? A l'étage?"

La jeune femme eut un blanc et ne répondit qu'après un bref instant, comme si elle cherchait un alibi.

Lisbon: "Jane s'est absenté... jusqu'à demain."
Leigh Ann, méfiante: "Et..."
Lisbon: "L'anniversaire de la mort de sa famille est dans quelques jours. Mais vous le savez déjà."
Leigh Ann: "Malheureusement... Il est à Malibu, au cimetière."
Lisbon: "Oui. Il est vraiment bouleversé. Plus que les années précédentes. Peut-être à cause de ce qui vous est arrivé, je suppose. Il n'a pas dit grand chose, si ce n'est qu'il voulait être seul."

Tout dasn les gestes et l'intonation de sa voix indiquait qu'elle dissimulait des informations.

Leigh Ann: "Rien d'autre? Il n'avait pas de projets précis?"
Lisbon: "Pas à ma connaissance."
Leigh Ann: "Dommage. Je comptais passer la soirée avec lui. C'est de plus en plus pénible de rester dans cet appartement, sans Luther. Il me manque et ça empire chaque jour. Merci de m'avoir accordé un peu de votre temps."

Elle se leva, avec l'énergie du désespoir.

Lisbon: "Attendez Leigh Ann. Vous n'allez pas retourner vous morfondre au fond de votre lit. Vous jouez au poker?"
Leigh Ann: "Oui. Pourquoi?"
Lisbon: "Ce soir, je participe à la partie hebdomadaire, en ville, avec quelques hauts pontes de Sacramento. Ca vous dit de m'y accompagner?"
Leigh Ann: "Ca dépend. Quels hauts pontes?"
Lisbon: "Juge, procureur... Il y a aussi Bertram qui vient régulièrement."
Leigh Ann: "Ca peut être intéressant. D'accord, je viendrais."
Lisbon: "Voilà l'adresse."

Elle lui tendit une carte de visite avec le nom d'un bar, restaurant. La jeune femme le glissa dans sa poche et ressortit de la pièce. Mais elle n'était pas venu uniquement pour son frère. Leigh Ann avait prévu de s'entretenir avec le patron de CBI. Elle frappa donc à sa porte et entra. L'apercevant de loin, Lisbon s'interrogea sur ce qu'elle allait faire dans cet endroit. Elle était attentive à ses faits et gestes car Jane lui avait demandé de veiller sur elle dès son  retour au CBI, si il était absent.

La porte claqua derrière la jeune femme. Celle-ci avança dans le bureau de Bertram. Occupé au téléphone, son fauteuil à demi-tourné, il ne vit pas à qui il avait à faire. Ce n'est qu'en raccrochant qu'il s'en rendit compte et se leva pour lui serrer la main.

Bertram: "Melle Jane, pardonnez-moi, Mme Wainwright."
Leigh Ann: "Je n'ai pas eu le temps de m'habituer à ce nom. De plus, je vous épargne les détails sordides, mais le mariage a été annulé par la seule Mme Wainwright. Ce sera Melle Jane."
Bertram: "Je vois. J'ai été choqué d'apprendre le décès de L'agent Wianwright."
Leigh Ann: "Si je suis ici, c'est pour vous remercier. J'ai reçu votre carte de condoléances. J'ai été un peu longue à y répondre."
Bertram: "C'est on ne peut plus compréhensible. Mais vous n'étiez pas obligée de venir. Je n'attendais pas de retour."
Leigh Ann: "J'y tenais. Vous avez prit la peine d'écrire ce mot. J'ai été surprise. Généralement, c'est votre secrétaire qui s'en charge, dans ces cas-là. Je me trompe?"
Bertram: "Luther était un collaborateur et également un ami. C'était le moins que je pouvais faire."
Leigh Ann: "Ca me touche vraiment."

Il relâcha ses mains qu'il tenait depuis le début de leur conversation et retourna dans son fauteuil, l'invitant à prendre un siège.

Leigh Ann: "Je ne veux pas vous déranger, vous êtes un homme occupé. Je m'en voudrais d'affecter votre travail."
Bertram: "Vous ne me dérangez pas."

Le téléphone se remit à sonner, sitôt avait-il dit cela.

Leigh Ann se mit debout: "Vous voyez. Je vous laisse."
Bertram: "Le devoir m'appelle. A bientôt. Accepteriez-vous de prendre un verre, un de ces jours? Ca nous donnerait l'occasion de discuter plus sereinement."
Leigh Ann: "Avec plaisir. Quand vous voudrez."

En repartant, elle ne s'arrêta pas dans l'open space, mais ne pu s'empêcher de lancer un regard à l'asiatique. Elle voyait qu'il faisait de gros efforts pour ne pas quitter son écran des yeux. leigh Ann savait qu'il l'avait vu. Sa rancoeur n'était apparemment pas retombée, alors elle ne se risquerait pas à tenter d'apaiser les tentions entre eux. Elle ne pouvait s'en prendre qu'à elle, car c'est son agressivité qui avait créé cette ambiance détestable. Quoiqu'il en soit, Leigh Ann avait des préoccupations plus importantes, pour l'instant. Elle avait des projets pour la soirée. Elle espérait y rencontrer celui qui était devenu sa cible principale. La photo de ce dernier trônait au centre d'une toile d'araignée, élaborée par la jeune femme, dans son appartement de Malibu. C'est là que Jane se trouvait, au moment où sa soeur quittait le bâtiment fédéral.

Le mentaliste était effectivement allé se recueillir sur les tombes de sa famille et ensuite, intrigué par les cachotteries de sa cadette, il avait décidé d'inspecter son domicile, avec le consentement de Lisbon. Il en crocheta la serrure et pénétra dans le séjour, où il découvrit un tableau qui tapissait le mur du salon. Les renseignements qu'il contenait étaient similaires (à quelques différences près) à celui de Jane. Il était admiratif de la minutie du travail effectué. Elle y avait consacré des mois. Mais sa fascination se mua rapidement en frayeur. Il réalisa que sa petite soeur était entrain de devenir comme lui et depuis plus longtemps qu'il ne le pensait. Ce qu'il craignait depuis des années, s'était produit sans qu'il ne s'en doute.

Pourtant, tout avait si bien démarré pour sa soeur. Leigh Ann était enfin heureuse, elle avait trouvé un équilibre auprès de Luther. Pourquoi fallait-il qu'il disparaisse et dans de si tragiques conditions? Ce drame avait achevé de détruire la jeune femme déjà fragilisée par le décès de son père. Patrick aurait voulu prendre la place de son défunt mari si cela avait été possible. Ainsi, Leigh Ann se serrait consacrée à son couple plutôt que de se lancer sur les traces d'un psychopathe de plus. Bryan Mills était amplement suffisant, à son sens.

Mais voilà, la perte de Luther avant réveillé son désir de vengeance. Elle avait fait le choix de sacrifié sa sécurité au profit de sa seule famille. C'était encore et toujours son life motive et bien malin serait celui qui réussirait à l'en faire dévier. C'était ainsi depuis qu'il la connaissait et elle ne changerait pas. Malgré tout, il voulait à tout prix, la dissuader de commettre cette erreur ou au moins, essayer de l'en convaincre, avant qu'elle ne fasse quoi que ce soit de potentiellement dangereux.

Pour ça, Jane l'ignorait mais il était trop tard. Leigh Ann avait déjà enclenché son plan qui débutait ce soir. Lui ne reviendrait à Sacramento que le lendemain. Il ne pourrait donc pas la court-circuiter avant. Inutile de préciser que cette nuit fut la plus longue de son existence. Evidemment, il n'avait pas pu la joindre, son portable étant éteint, de même que celui de l'agent. Il se souvint alors que ce soir, Lisbon jouait au poker et qu'elle ne répondrait pas pendant la partie. Il réessaya et obtint sa correspondante.

Lisbon: "Tout va bien Jane? Vous avez pu trouvé un hôtel?"
Jane: "Non, je n'ai pas encore terminé, ici. Est-ce que vous avez des nouvelles de Leigh?"
Lisbon: "Elle est avec moi. Elle est passé au CBI pour vous voir. Comme vous n'étiez pas là, je l'ai invité à se joindre à moi."
Jane: "Ne la quittez pas d'une semelle, vous avez comprit Lisbon?"
Lisbon: "Il y a un problème Jane? Qu'avez-vous trouvé?"
Jane: "Je n'en suis pas sûr. Ce n'est peut-être rien. Dites-moi, quand vous lui avez proposer de venir à cette soirée, a-t-elle hésité ou trouvé une excuse pour ne pas y aller?"
Lisbon: "Non, elle a accepté tout de suite."
Jane: "Hum... Qui est là ce soir?"
Lisbon balaya la salle du regard: "Le juge, le procureur de Sacramento, votre soeur et moi. Pourquoi?"
Jane, soulagé qu'elle n'ait pas nommé Bertram: "Bien. Passez une bonne soirée. Je serais là dans la matinée."
Lisbon: "Allez dormir, à demain Jane."

Elle coupa son téléphone et le rangea, au moment où le directeur du CBI se présenta à la porte.

Leigh Ann murmura: "Parfait. C'est partit."

Il la reconnu de loin et vint à sa rencontre.

Bertram: "Melle Jane. Quelle surprise. Je ne m'attendais à vous revoir aussi tôt. Vous jouez au poker?"
Leigh Ann: "A l'occasion. Pour être honnête, c'est assez rare."
Bertram: "C'est votre idée Térésa?"
Lisbon: "Je me suis dit qu'un nouvel adversaire serait le bienvenu."
Bertram tout sourire: "Et vous aviez raison. Une Jane c'est un défit à relever."

Ils prirent place et la partie commença. Dès les premières donnes, la petite nouvelle se révéla redoutable et remporta mise sur mise.

Bertram irrité par cette chance indécente: "Vous ne jouez qu'à l'occasion?"
Leigh Ann d'un air innocent: "Oui. En fait je ne joue pas au poker, je gagne au poker. J'aurais du vous prévenir."

Il sourit, bien que la demoiselle l'ai délesté d'une somme conséquente.

Bertram: "Et moi, j'aurais du prendre des cours avec vous, pas avec votre frère. Je me suis trompé de Jane."

Tous les participants libérèrent la table. La jeune femme s'attarda quelques secondes pour ramasser ses gains. Il n'y avait plus qu'elle, Lisbon qui repoussait sa chaise et Bertram.

Leigh Ann soutenant son regard: "Il n'est pas trop tard. Je vous donnerais des cours particuliers, si vous voulez. Je suis très doué, et pas qu'avec les cartes."
Bertram: "Je m'en souviendrais."
Leigh Ann: "J'espère bien."

Là, Lisbon intervint et entraîna la jeune femme à l'écart, alors que les autres joueurs s'accoudaient au bar.

Leigh Ann: "Qu'est-ce qui vous prend?"
Lisbon: "C'est à moi de vous poser la question. C'était quoi ça?"
Leigh Ann hilare: "Quoi?"
Lisbon: "Vous flirtiez avec Bertram, ou j'ai rêvé?"
Leigh Ann: "Je ne savais pas que vous étiez mon chaperon."
Lisbon: Ce n'est pas une plaisanterie! Jane..."
Leigh Ann: "Ah! Nous y voilà. Patrick vous a chargé non pas de me distraire mais de me surveiller. Détendez-vous, je m'amuse c'est tout. J'ai besoin de me vider la tête. Et je suis une adulte, je fais ce que je veux."
Lisbon: "Oui, je le conçois. C'est votre droit. Mais Bertram..."
Leigh Ann: "Ne me regardez pas comme si j'avais totalement perdu l'esprit."

L'intéressé les rejoignit.

Bertram: "Mesdames, puis-je vous offrir quelque chose?"
Lisbon leva sa bière, à peine entamée: "Je vous remercie, mais nous n'allons pas tardé à rentrer."
Leigh Ann: "Moi je veux bien un scotch sans glace."

Il récupéra le verre et alla passer commande.

Lisbon: "Vous avez décidé de ne pas m'écouter."
Leigh Ann: "Rentrez chez vous Lisbon. Vous vous levez tôt demain. Moi je n'ai pas ce problème, grâce à Mills. Ne vous en faites pas, je trouverais un taxi ou une âme charitable pour me raccompagner. Si tant est que je dorme chez moi.
Lisbon: "Vous n'allez pas faire ça!"
Leigh Ann: "Du calme Térésa, je rigolais. Quoique..."

Effarée par la désinvolture inexplicable de la jeune femme, elle l'observa en compagnie de Bertram. Leigh Ann ne ressemblait plus à la jeune veuve dévastée qu'elle était il y a quelques semaines. Son désarroi semblait dissipé, alors qu'elle avait été au bord du suicide. C'était le jour et la nuit. Qu'est-ce qui avait pu motiver un changement si soudain?

Lisbon contacta aussitôt le consultant: "Jane, votre soeur m'inquiète."
Jane: "Qu'est-ce qu'elle a fait?"
Lisbon: "Ce n'est pas ce qu'elle a fait, c'est ce qu'elle pourrait faire."
Jane: "Passez la moi."

L'agent la rechercha sans la trouver.

Lisbon: "Elle est partie."
Jane: "Seule?"
Lisbon resta silencieuse.
Jane: "Lisbon? Avec qui est-elle partie?"
Lisbon: "Bertram n'est plus là non plus."
Jane: "Elle a déjà commencé."
Lisbon: "Jane, expliquez-moi."

Elle n'obtint pas de réponse. Il avait raccroché, pour examiner le mur avec une attention proche de la transe. Il y cherchait des indices susceptibles de l'aider à anticiper les actions de sa soeur et aussi à comprendre ce qui l'avait amenée à soupçonner cet homme.

TBC...
Suite


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Message  Jane Doe Sam 7 Déc 2013 - 14:58

Donc Leigh Ann suspecte Bertram....et semble ne recule devant rien pour mettre son plan à execution....l'appartement de Leigh Ann semble être le double du grenier de son frère....creepy ! :shocked:  Leigh Ann va-t-elle se sortir de tout ça saine et sauve ? Lisbon et Jane seront-ils d'un quelconque secours ?
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Message  Kat4 Sam 7 Déc 2013 - 20:42

ah non mais ne t'arrête pas là!!! Mais qu'est-ce qu'elle a commencé? Et pourquoi Bertram? J'adore! J'ai trop hâte de lire la suite !! :)
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Message  0Camille Sam 7 Déc 2013 - 20:47

J'adore Lisbon ^^ ! Elle est tellement... Lisbon :).

Apparemment Leigh soupçonne Bertram... Et on ne sait pas ce qu'elle a prévu de faire... J'espère que Lisbon et Jane pourront l'aider si elle se met en danger. Au moins ils sont sur le coup.

J'attends la suite red_smile 
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Message  Invité Ven 13 Déc 2013 - 18:11

merci Jane Doe, Kat4 et Camille.

Voilà la suite...

Chapitre 33

Suite à ce coup de fil, l'agent, très inquiète pour Leigh Ann, tenta de la trouver. Elle sortit sur le trottoir, devant le restaurant. Elle l'aperçut monter dans la voiture du directeur du CBI. La demoiselle avait visiblement décidé de ne pas tenir compte des mises en garde de Lisbon et n'en faisait qu'à sa tête. Térésa la pensait inconsciente mais c'était tout le contraire. Elle savait où elle allait et pourquoi. Ce soir n'était qu'une étape, une première prise de contact pour juger son adversaire. Certes, la culpabilité de cet homme n'était pas encore avérée et il lui faudrait déterminer son réel degrés d'implication, mais une chose ne faisait aucun doute, Bertram n'était pas d'une blancheur irréprochable. Ses soupçons, à l'égard de cet homme n'étaient pas le fruit du hasard ni de son imagination, mais ils résultaient de l'analyse de faits établis. L'incident dont il était question remontait à quelques années.

Bien sûr le nom de Bertram n'apparaissait nulle part et le témoignage que Leigh Ann avait recueilli à cette époque, s'était miraculeusement volatilisé des archives, du jour au lendemain. On lui avait ordonné d'oublier cette histoire qui n'était, selon ses supérieurs, que l'invention d'une prostituée délirante. Pourtant, Leigh avait vu les photos prises à l'hôpital, attestant des marques de coups qui recouvraient la totalité de son corps. La pauvre fille avait séjourné trois semaines aux soins intensif, à cause d'une pommette fracturée et de plusieurs côtes cassées, pour finir par décéder des suites d'un traumatisme crânien non décelé aux examens. Mais tout ça semblait destiné aux oubliettes, comme si ça n'était pas arrivé. Même si elle n'était pas d'accord avec cette décision, la lieutenant se rangea du côté de ses supérieurs. Il faut dire que ceux-ci l'y avait fortement encouragée car le fait qu'elle ait tiré sur un collègue jouait en sa défaveur. Ce n'était pas pas le moment de faire de vagues, si elle voulait conserver sa plaque. Leigh Ann avait donc obtempéré mais en gardant toutefois cette affaire dans un coin de sa mémoire.

La suspension dont elle avait écopé lui serait finalement utile. Elle mettrait à profit ce temps libre pour se consacrer entièrement à faire tomber le masque de cet individu, à priori hors d'atteinte. Leigh Ann se replongea dans ce vieux dossier, dès qu'elle rentra chez elle. Elle éplucha le témoignage de la victime et particulièrement la description qu'elle avait faite de son agresseur. C'était un homme grand, élégant, en costume gris, la petite cinquantaine. Au demeurant, ce portrait correspondait à la moitié des habitants de Californie. En revanche, un détail réduisait les possibilités. Il portait une arme rangée dans un étui, attaché à sa ceinture, en évidence. Seul un membre des forces de l'ordre ne chercherait pas à la dissimuler.

Mais ce n'était pas tout. Il y avait un élément qui le détachait définitivement du lot et que la jeune lieutenant était la seule à connaître, la seule à qui la victime s'était confiée. Le coupable avait un signe distinctif, un tatouage. D'après la description, elle savait qu'elle avait vu la même marque sur quelqu'un d'autre, sur l'épaule du lieutenant Bradley, avant qu'elle ne l'abatte. Un signe d'appartenance à un groupe? Quoiqu'il en soit, ça ne pouvait pas être une simple coïncidence. Ajouté à cela le fait que Red John ait sévit à la même époque et dans la même ville. Bertram avait le physique, l'âge et il était à Los Angeles pour assister à une conférence exactement, à cette période. Il était le candidat idéal. Et même si il n'était pas Red John; il était mêlé d'une façon ou d'une autre aux exactions du sérial killer. Elle en avait l'intuition.

La jeune femme savait ce qu'elle devait faire mais cela risquait de déplaire à son frère. Malgré tout, Leigh Ann ne le lui cacherait pas, car elle en avait assez de mentir. Alors, si Jane l'interrogeait, elle lui répondrait sans toutefois trop s'étendre sur ses intentions. De toutes façons, il ne cautionnerait pas ses actes, quels qu'en soit les aboutissants. Encore une nuit blanche pour elle et pour Patrick. Sans parler de Lisbon. L'agent n'avait pas pu retenir la soeur de Jane comme il le lui avait demandé. Si bien qu'elle n'osa pas le rappeler. Elle passa toute la nuit à ruminer, à imaginer ce qu'elle était entrain de faire, à espérer qu'elle ne franchise pas certaines limites.

Au petit matin, Jane vint frapper à la porte de Leigh Ann. La jeune femme rassembla les divers documents et photos qu'elle avait dispersé, un peu partout, sur le sol du salon. Elle en fit un tas qu'elle jeta rapidement dans un placard, à l'abris du regard affûté de son frère, avant d'ouvrir.

Jane, loin d'être aussi jovial que d'ordinaire, entra en lui faisant part de son assentiment: "Avec qui étais-tu cette nuit?"
Leigh Ann: "Hey là, doucement. Tu pourrais commencer par bonjour, comment ça va petite soeur, tu m'as manqué..."
Jane se calma: "Oui pardon. Je ne voulais pas être si agressif."
Leigh Ann: "C'est raté. Pour te répondre, je n'ai pas bougé d'ici. J'ai dormi sur le canapé."

La couverture en désordre, de même que les cigarettes écrasées dans le cendrier, sur la table, corroboraient ses dires.

Jane: "Et avant?"
Leigh Ann: "J'étais avec Lisbon, à la partie de poker. Mais je suppose que cette question était purement formelle. Elle t'a déjà fait son rapport. Donc je n'ai plus rien à ajouter. Tu sais tout."
Jane: "En effet. Tout, sauf ce que tu as fait après être montée dans la voiture de Bertram."
Leigh Ann: "Il a gentiment proposé de me raccompagner pour m'économiser le prix du taxi."
Jane, septique: "C'est tout? Tu es revenu directement?"
Leigh Ann: "Il m'a déposé devant l'immeuble et il est repartit."
Jane: "Le bar est situé à vingt minutes de ton immeuble. Vingt minutes où vous étiez seuls tous les deux."
Leigh Ann: "Et alors? De quoi tu as peur? Que ton patron m'ait sauté dessus, dans une ruelle sombre? Tu délires mon pauvre vieux."
Jane: "Tu ne le connais pas et je ne lui fais pas confiance."
Leigh Ann: "Patrick, si tu me parlais franchement? Qu'est-ce que tu as? Pourquoi tu t'inquiètes du fait que j'ai passé du temps avec Bertram? Et ne me ment pas. N'oubli pas que je suis ta soeur, je connais tous tes trucs."

Le mentaliste était embarrassé car il se trouvait dans une position délicate. Il avait pénétré par effraction chez elle et n'osait pas le lui avouer, de crainte qu'elle ne s'énerve contre lui.

Devant ce silence, c'est elle qui devina son forfait: "J'espère que tu n'as pas renversé la statuette en cristal, dans l'entrée. C'est un cadeau de Luther, j'y tiens beaucoup."
Jane: "Sois tranquille. J'ai fais très attention. Mais comment sais-tu que j'étais là-bas."
Leigh Ann: "Ton air coupable ne fait aucun doute et Lisbon m'a dit que tu étais à Malibu."
Jane: "Je suis désolé, j'aurais du te le dire. Mais tu ne voulais pas qu'on te dérange, alors..."
Leigh Ann: "C'est pas grave. J'aurais fait la même chose."

Ils s'assirent finalement, dans le salon et là, ils en vinrent au vif du sujet.

Leigh Ann: "Voilà qui explique ton intérêt soudain pour Bertram. Tu as vu le tableau."
Jane: "Je n'ai pas vu que ça. Tu peux m'expliquer ce que ça signifie? Pourquoi as-tu les copies du dossier Red John?"
Leigh Ann se mordant les lèvres: "Je n'avais pas prévu que tu t'introduises chez moi. Tu n'étais pas censé voir ça."
Jane: "Qu'est-ce que tu fais Leigh? Tu veux te lancer à la poursuite de Red John?"
Leigh Ann: "Ca me regarde. Ne t'en mêle pas."

Elle quitta le fauteuil pour s'accouder au meuble, face à son frère.

Jane haussa le ton: "Tu ne peux pas exiger que je reste en retrait. Red John m'appartient!"
Leigh Ann: "Encore ce refrain. Red John n'appartient à personne. Ni à toi, ni à moi. En tout cas, pas encore."

Patrick n'en croyait pas ses oreilles. Il se leva à son tour, le regard empli d'angoisse et de colère.

Jane: "Comment ça, pas encore?"
Leigh Ann: "Patrick, tu as une vie qui te tend les bras. Ne gâche pas tout. Laisse-moi faire et profite du temps qu'il te reste. Pour moi, c'est trop tard."
Jane: "Ne dis pas n'importe quoi. Il n'est pas trop tard et je refuse que tu te sacrifie. C'est à moi de le retrouver et de lui faire payer."
Leihg Ann: "Pourquoi tu insistes? Tu me connais assez. Je m'occupe de Red John. Toi, occupe-toi de Lisbon."
Jane: "Lisbon?"
Leigh Ann, les yeux aux ciel s'exclama: "C'est pas vrai. Tu es tellement aveuglé par ta vendetta que tu ne vois pas qu'elle est amoureuse de toi! Et abstiens-toi de me dire que ce n'est pas réciproque. Réagi, ou elle aussi tu la perdras."

Pendant un long moment, il ne sut quoi dire, tant ces propos sonnaient juste. Afin de couper court à ces divagations, il préféra changer de sujet.

Jane: "Dis-moi quels sont tes projets?"
Leigh Ann: "Tu vas me laisser faire?"
Jane: "Est-ce que j'ai le choix?"
Leigh Ann: "Et bien, je vais me rapprocher de Bertram. Devenir une amie."
Jane: "Vous n'avez pas franchement de points communs. Comment comptes-tu t'y prendre?"
Leigh Ann: "Ce n'est pas un problème. Le célèbre charme des Jane a déjà opéré. On déjeune ensemble aujourd'hui, dans le petit resto italien, en face du CBI."

Patrick retrouva des couleurs en sachant qu'ils seraient dans un lieu public et en plein jour. Mais quand il entendit la suite, il blêmit aussitôt.

Leigh Ann: "Pour le dîner, j'attend de voir comment se déroulera notre tête à tête."
Jane: "Ne t'engage pas sur ce terrain. C'est beaucoup trop risqué. Si il veut prolongé la soirée, qu'est-ce que tu feras?"
Leigh Ann: "J'espère que je pourrais me retrouver suffisamment proche de lui, physiquement, pour vérifier quelque chose."
Jane: "Quoi?"
Leigh Ann: "Une théorie. Je ne peux pas t'en dire plus, tant que je ne l'aurais pas vérifier par moi-même."
Jane: "Leigh! Je veux savoir de quoi il s'agit et je veux le savoir immédiatement!"

Il était en panique totale. Elle du se résoudre à tout lui avouer. Elle lui raconta précisément ce qu'elle avait découvert, à condition qu'il lui promette de ne pas intervenir ni de l'inciter à abandonner.

Jane: "Tu es consciente que pour trouver ce tatouage sur lui, sans éveiller ses soupçons, tu seras peut-être obligée de... Ca me rend malade."
Leigh Ann: "Je sais, j'ai bien réfléchi à cette éventualité."
Jane: "Admettons que Bertram porte ce tatouage. Ca ne signifie pas qu'il est celui que tu crois."
Leigh Ann: "Si ce n'est pas Red John, je m'arrangerais pour qu'il me conduise à lui."
Jane: "Si c'est lui, il pourrait te tuer."
Leigh Ann: "Ca en vaut la peine."
Jane: "C'est du suicide."

Il avait des yeux désespérés, alors que la jeune femme restait imperturbable. Elle se serra contre son coeur.

Jane: "Qu'est-il arrivé à cette fille, ensuite?"
Leigh Ann: "Je ne sais pas."
Jane: "Tu mens."
Leigh Ann: "Elle est morte. Mais je ne sais pas si ça a un rapport avec son agression. C'était une toxicomane."

Il la prit par les épaules.

Jane: "Non, c'est lui qui l'a tuée."
Leigh Ann: "Il l'a blessée grièvement mais pas dans l'intention de la tuer."
Jane: "Tu joues sur les mots. Pourquoi tu fais ça? Pourquoi tu ne veux pas simplement rester en vie? J'ai besoin que tu restes en vie. Tu es tout ce que j'ai."
Leigh Ann: "Je tâcherais de rester en vie. Et si... tu as Lisbon, elle ne t'abandonnera jamais."
Jane: "Elle ne remplacera pas ma soeur
Leigh Ann: "Je savais bien que ne la considérais pas comme tel."
Jane: "Tu as toujours su lire en moi."

Il la fixa un instant, avec une tristesse qui déchira la coeur de la jeune femme.

Leigh Ann: "Ca me fait mal de te voir dans cet état, par ma faute."
Jane: "Alors renonce. Je t'en prie. Tu n'as rien à prouver."
Leigh Ann: "Je ne peux pas, désolée. Je dois le faire."
Jane: "Je ne comprend pas."
Leigh Ann: "Un jour où je bordais Charlotte dans son lit, elle m'a dit qu'elle n'avait plus besoin de sa veilleuse parce que j'étais policier et que je la protégerais toujours des méchants. Elle me faisait confiance et je l'ai laissé mourir, comme Luther."

La jeune femme ne s'effondra pas, elle inspira à fond, l'embrassant sur la joue.

Leigh Ann: "Il faut que je me prépare. Je ne voudrais pas arriver en retard à mon premier rendez-vous."

Il s'avança vers la porte, à contre coeur. Avant de sortir, il se retourna.

Jane: "Sois-prudente. Je t'aime petite soeur."
Leigh Ann: "Tout ira bien. On se voit plus tard."

Il claqua la porte derrière lui, bouleversé. Sa cadette, cette petite fille qu'il avait vu grandir était devenu une femme courageuse et d'une générosité sans limites. C'est ça qui le terrorisait. Elle était capable de tout. Luther le lui avait confirmé.

TBC...
Suite


Dernière édition par lilia le Mer 18 Déc 2013 - 2:09, édité 1 fois
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