La vengeance d'un homme ^
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Re: La vengeance d'un homme ^
Un chapitre tout en inquiétude....et en douceur.
En inquiétude face à la fascination du criminel pour Lisbon et devant les menaces qui s'accumulent. Le message est clair : même dans les murs du CBI, Lisbon n'est pas en sécurité. Cette fois, il ne s'agissait que de prendre et déposer des photos...mais que se passera-t-il quand le coupable décidera de s'en prendre physiquement à elle ?
En douceur avec la relation Jane/Lisbon qui grandit. L'amour et la tendresse sont omniprésents. En attendant de se dire ce qu'il y à dire, il y a des choses qui se vivent, avec beaucoup de pudeur et de subtilité, trahissant néanmoins une grande intimité....c'est de toute beauté !
Un excellent chapitre ! Bravo, Sweety !
En inquiétude face à la fascination du criminel pour Lisbon et devant les menaces qui s'accumulent. Le message est clair : même dans les murs du CBI, Lisbon n'est pas en sécurité. Cette fois, il ne s'agissait que de prendre et déposer des photos...mais que se passera-t-il quand le coupable décidera de s'en prendre physiquement à elle ?
En douceur avec la relation Jane/Lisbon qui grandit. L'amour et la tendresse sont omniprésents. En attendant de se dire ce qu'il y à dire, il y a des choses qui se vivent, avec beaucoup de pudeur et de subtilité, trahissant néanmoins une grande intimité....c'est de toute beauté !
Un excellent chapitre ! Bravo, Sweety !
Re: La vengeance d'un homme ^
Super, un nouveau chapitre de Sweety
Il est très réussit, devant la relation entre Jane & Lisbon je suis toute
On comprend enfin pourquoi Lisbon fascine tant notre tueur...
J'attendrais la suite avec patience
Il est très réussit, devant la relation entre Jane & Lisbon je suis toute
On comprend enfin pourquoi Lisbon fascine tant notre tueur...
J'attendrais la suite avec patience
0Camille- Agent de circulation
- Personnage préféré : Lisbon, Jane
Re: La vengeance d'un homme ^
Très bon chapitre !
Donc la vraie cible d'Anderson est Lisbon c'est confirmé...Ce type est vraiment cinglé et bien renseigné qui sait combien il peut avoir d'indics ou de types qui peuvent "travailler" pour lui dehors....Ils ont tous raison le fait qu'il soit en prison ne le rend pas moins dangereux surtout quand on lit tout ce qu'il sait.....J'ai l'impression que Lisbon ne sera en securité nulle part et que quelque chose va mal tourner
Jane inquiet pour elle ainsi que l'équipe, tous prêt a tout pour la protéger et assurer sa sécurité. Lisbon est vraiment importante pour eux et on sent leur peur qui lui arrive quelque chose...
J'ai beaucoup aimé la tendresse et la douceur de Jane envers Lisbon et inversement, ils sont de plus en plus proche et on voit que Jane ne laissera rien lui arriver et sera pret à tout pour ça...
Je n'ai qu'une chose a dire vivement la suite et merci pour ce super chapitre !
Donc la vraie cible d'Anderson est Lisbon c'est confirmé...Ce type est vraiment cinglé et bien renseigné qui sait combien il peut avoir d'indics ou de types qui peuvent "travailler" pour lui dehors....Ils ont tous raison le fait qu'il soit en prison ne le rend pas moins dangereux surtout quand on lit tout ce qu'il sait.....J'ai l'impression que Lisbon ne sera en securité nulle part et que quelque chose va mal tourner
Jane inquiet pour elle ainsi que l'équipe, tous prêt a tout pour la protéger et assurer sa sécurité. Lisbon est vraiment importante pour eux et on sent leur peur qui lui arrive quelque chose...
J'ai beaucoup aimé la tendresse et la douceur de Jane envers Lisbon et inversement, ils sont de plus en plus proche et on voit que Jane ne laissera rien lui arriver et sera pret à tout pour ça...
Je n'ai qu'une chose a dire vivement la suite et merci pour ce super chapitre !
honeyjane- Agent de circulation
- Personnage préféré : Jane, Lisbon et CHO !!!!
Loisirs : Ecrire, chanter, danser et lire des fanfictions
Localisation : Au CBI, en train de surveiller Jane
Re: La vengeance d'un homme ^
Bonsoir à touts et à toutes
Je rentre de vacances aujourd'hui après avoir manqué mon avion hier à cause des intempéries et je vous offre un nouveau chapitres.
Je m'excuse de vous avoir fait attendre si longtemps, mais je dois bien avouer que je n'ai pas trop pensé à ma fic durant mes vacances, j'avais d'autres préoccupations
Encore merci à tous pour vos commentaires et Johel pour la correction
Bonne lecture
Je rentre de vacances aujourd'hui après avoir manqué mon avion hier à cause des intempéries et je vous offre un nouveau chapitres.
Je m'excuse de vous avoir fait attendre si longtemps, mais je dois bien avouer que je n'ai pas trop pensé à ma fic durant mes vacances, j'avais d'autres préoccupations
Encore merci à tous pour vos commentaires et Johel pour la correction
Bonne lecture
¤¤¤¤¤¤
Chapitre 4
Assis au comptoir de la cuisine, une tasse de thé à la main, Jane se posait des questions sur Logan Anderson. Il comprenait sa fascination envers Lisbon, lui-même était fasciné par cette femme. Qui ne le serait pas. Elle était forte, courageuse, travailleuse et pensait toujours aux autres avant elle. Il ne l’en aimait que plus pour toutes ces raisons et bien d’autres encore. Et c’était justement pour ça qu’il se trouvait assis là, dans cette cuisine tandis qu’elle se trouvait à l’étage à prendre sa douche.
Il devait réfléchir et trouver comment la protéger de Logan Anderson. Depuis le début de cette affaire, il avait souvent eut des regrets. Il avait fait en sorte de ne plus aimer personne après la mort de sa femme pour une bonne raison, deux en réalité. Il pensait qu’il ne pourrait pas aimer une autre femme qu’Angela, l’amour de sa vie. Puis, il s’était rendu compte qu’il pouvait et il avait donc voulut se protéger de la peine de perdre une autre femme. Et il se retrouvait dans la même situation, bien que Teresa soit encore en vie.
Jane ne voulait devoir de nouveau faire le deuil d’une femme, il ne voulait pas pleurer une nouvelle fois la perte d’une personne chère à son cœur. Il avait toujours cru que s’il aimait de nouveau, John Le Rouge lui volerait cet amour. Et finalement le tueur au smiley n’y était pour rien. Il se rendait à présent compte à quoi il avait exposé son cœur en aimant Teresa Lisbon. Mais il ne reviendrait en arrière pour rien au monde.
Il entendit un coup à la porte et se leva en posant sa tasse sur le comptoir devant lui. Il savait qui c’était, il ne s’inquiétait donc pas. Cho venait juste s’assurer que tout allait bien avant de prendre son poste dans la voiture devant l’appartement. Cette équipe était formidable et il était fier de pouvoir les compter dans ses amis proches. Plus que ça même, sa famille de cœur. Avec eux, il savait qu’il ne serait jamais seul, qu’ils seraient toujours là pour lui s’il en avait besoin.
Lorsqu’il ouvrit la porte, Cho se trouvait de l’autre côté, comme il l’avait prévu. Il s’écarta pour laisser entrer son collègue et referma derrière lui. Ils avancèrent dans la pièce et Cho se tourna enfin vers lui.
-“ Où est-elle ?” Demanda l’asiatique.
-“ Salle de bain, elle prend une douche” répondit Jane. “ Du nouveau concernant Anderson ?”
-“ Rien pour le moment. Aucune visite depuis toi et Lisbon, pas de courrier, rien.”
-“ Et parmi les autres prisonniers, personne qui sorte du lot ?”
-“ Pas pour le moment.”
Les deux hommes gardèrent le silence quelques minutes avant que finalement, l’agent se dirige vers la porte pour rejoindre son poste. Jane le suivit, le salua une dernière fois et ferma la porte. Il se tourna vers l’escalier, l’observa un moment puis s’y dirigea pour rejoindre l’étage. En montant, il entendit l’eau de la douche qui coulait toujours et il alla donc dans la chambre d’ami. Il savait qu’il pouvait parfaitement aller dans celle de Lisbon, après tout ils étaient un couple. Mais il préférait lui laisser un peu d’intimité, lui laisser un peu de temps pour elle.
Il s’allongea sur le lit, les mains derrière la tête et il ferma les yeux. Aussi étrange que cela puisse paraître, il s’endormit sans même s’en rendre compte. Cela lui arrivait si rarement. Mais après les événements des derniers jours et les nuits sans sommeil, il ne fallait pas s’étonner.
Lisbon arrêta l’eau et s’enroula rapidement dans une serviette. Elle ne cessait de repenser à ce que Rigsby leur avait dit, ce qui l’unissait à Logan Anderson. Il la connaissait depuis longtemps, était fasciné par elle et cela la fit frissonner. Elle ne se sentait pas à l’aise avec l’idée que cet homme puisse avoir fait des recherches sur elle ainsi. Jusqu’où était-il allé dans ses recherches ? Que savait-il sur elle encore ? Elle n’en savait rien et s’inquiétait de ce qu’elle apprendrait.
L’agent marcha jusqu’à sa chambre, sans même prendre la peine de s’habiller et lorsqu’elle entra dans la pièce, elle ne s’attendait pas à trouver le lit vide. Peut-être Jane se trouvait-il encore en bas, alors elle enfila rapidement son T-shirt, laissa tomber la serviette au sol et sortit de la chambre pour aller le chercher. Elle avait besoin de lui ce soir, de se retrouver dans ses bras, entourée de sa chaleur. Elle trouva étrange qu’il n’y ait pas de lumière en bas et elle vérifia la cuisine sans le trouver. Elle se dirigea vers la fenêtre pour voir que Cho se trouvait à son poste: dans sa voiture devant son appartement.
Elle remonta donc l’escalier et vit de la lumière passer sous la porte de la chambre d’ami. Voilà donc où se trouvait Jane. Mais pourquoi n’était-il pas venu la rejoindre ? Pourquoi préférer dormir loin d’elle ? Sans plus réfléchir, Lisbon ouvrit la porte de la chambre et sourit en le voyant. Il était sur le côté, une main sous sa joue et l’autre posée devant lui sur le drap. Elle ne résista pas et s’approcha du lit. Doucement, elle se glissa sur le lit avec lui, soulevant son bras pour le reposer sur elle et elle posa sa joue contre son torse, soupirant de bien être.
Jane bougea et resserra son bras autour de Lisbon. Il déposa un baiser sur le haut de sa tête et elle leva les yeux vers lui. Ils se sourirent avant que Lisbon ne repose sa tête contre lui. Elle s’endormit presque aussitôt, mais pour lui ce fut bien plus difficile. D’avoir Lisbon dans ses bras lui fit tellement de bien que tous les soucis et regrets qu’il avait put avoir s’envolèrent dans les airs. Il avait besoin d’elle dans sa vie bien plus qu’il ne l’avait imaginé et il ne pourrait plus se passer d’elle.
La femme bougea dans ses bras et il baissa les yeux vers elle pour voir qu’elle le fixait de ses grands yeux verts. Elle se redressa doucement pour poser ses lèvres sur les siennes dans un tendre baiser avant de s’asseoir, le dos contre le dossier du lit. Jane posa sa tête sur son ventre et l’entoura de ses bras. Elle passa délicatement et avec amour ses doigts dans les cheveux doux de son compagnon.
Lisbon aimait cette simplicité entre eux, ces moments où ils pouvaient simplement se retrouver tous les deux. Ils vivaient une situation stressante et dangereuse, alors ils avaient besoin de ça. Lisbon ferma les yeux et laissa sa tête retomber en arrière. Elle se demandait parfois si tout cela valait la peine, si leur relation méritait vraiment de rester secrète. Oh elle n’était pas vraiment secrète, elle se doutait que John LeRouge savait déjà pour eux, mais jusqu’à présent ils avaient fait attention à ne pas trop se montrer trop familier en public. Elle savait que Jane avait peur de ce qu‘il pourrait faire, qu’il puisse s’en prendre à elle à cause de ça. Mais elle avait besoin de lui, plus que tout.
Rester toujours dans l’ombre, faire comme si de rien n’était ne lui plaisait pas. Lorsqu’elle rouvrit les yeux et tomba sur Jane, elle se rendit compte que c’était ce qu’elle voulait, vivre au grand jour, qu’importe les conséquences. Anderson pouvait s’en prendre à elle à chaque instant, il pouvait envoyer quelqu’un qui ferait exactement ce qu’il voudrait d’elle. Sa vie n’avait jamais été facile et encore aujourd’hui, alors qu’elle venait de trouver l’homme avec qui elle voulait passer le reste de sa vie, elle se compliquait encore. Elle devait profiter de tous les moments de bonheur que lui offrait la vie.
Jane dut sentir que quelque chose n’allait pas car il se redressa, vint s’installer à côté d’elle et lui entoura les épaules de son bras, l’attirant à lui. Il se doutait déjà de quoi il s’agissait, mais il préférait la laisser parler d’elle-même. Le silence s’imposa durant plusieurs minutes avant que finalement, elle se dégage de ses bras et vienne se placer devant lui, sur ses genoux, une jambe de chaque côté de son corps. Jane comprit à cet instant le sérieux de la situation.
-“ J’en ai assez Jane” dit-elle simplement.
-“ Je sais, mais nous ne pouvons faire autrement, du moins pour le moment.”
-“ Qui te dit qu’il s’en prendra vraiment à moi ?”
-“ Je le sais parce qu’il s’en prend toujours à mes proches. Je ne veux pas te perdre comme je les ai perdu.”
Inutile d’en rajouter plus, elle comprenait ce qui l’effrayait. Elle se pencha pour l’embrasser sur les lèvres avant de poser sa tête sur son épaule.
-“ Je suis désolé Teresa, mais c’est pour le mieux” s’excusa Jane. “ Je sais qu’il est déjà au courant, mais je ne veux pas qu’il nous voit trop ensemble, je ne veux pas qu’il voit à quel point je suis heureux avec toi sinon il risque de s’en prendre à toi.”
-“ Il ne pourra pas toujours diriger nos vies, un jour il faudra bien qu’on la vive vraiment, sans peur.”
-“ Et nous le ferons, mais pas tout de suite” promit-il. “ Et nous avons toujours la menace Anderson.”
-“ Oui, lui aussi” on pouvait sentir dans le ton de sa voix à quel point elle était en colère. “ Il va falloir trouver qui il a engagé et comment se débarrasser de cette menace.”
-“ Cho est passé tout à l’heure, mais Anderson n’a reçu aucune visite, aucune lettre, rien.”
-“ Et pour les autres prisonniers ?”
-“ Rien pour le moment, mais il finira par parler à quelqu’un. C’est à ce moment là qu’on le coincera.”
Lisbon se redressa subitement et planta son regard dans celui de Jane.
-“ Ne fais rien de stupide pour le coincer tu m’entends, je refuse que tu te mettes en danger pour moi comme je sais que tu risques de le faire.”
-“ Je n’ai pas encore d’idée donc tu n’as pas à t’inquiéter pour le moment, mais je te le dirais lorsque ce sera le cas” tenta-t-il de la rassurer.
-“ C’est bien ce qui m’inquiète” dit-elle en roulant des yeux.
Ils se sourirent avant que Lisbon se lève. Elle lui attrapa la main pour le forcer à se lever, ce qu’il fit avec un sourire et ils sortirent de la chambre pour se rendre dans la seconde afin de dormir dans le grand lit de Lisbon. Ils se réinstallèrent comme plus tôt et finirent par s’endormir.
Les couloirs de la prison étaient calmes, tout le monde dormait. Le gardien passa devant chaque cellule, s’assurant que tout le monde était bien là. Lorsqu’il passa devant la cellule de Logan Anderson, une main se présenta à travers les barreaux et il attrapa le bout de papier que lui tendait l’homme. Il le cacha rapidement dans sa poche et continua sa ronde sans un mot. Il le lirait plus tard, lorsqu’il serait dans l’intimité de son appartement.
Il savait ce qu’il avait à faire et il le ferait. Il savait aussi que c’était risqué, qu’il pouvait perdre son travail s’il se faisait prendre. Mais qu’importe, il le devait. Il avait besoin de l’argent qu’il recevait en échange de ce qu’il faisait et il était plutôt bien payé pour ça. Remettre des lettres n’était pas compliqué et l’argent qu’il recevait lui permettait de nourrir sa famille.
Lorsqu’il arriva au poste de garde, il déposa ses affaires et s’installa devant les moniteurs. Encore deux heures avant que la relève arrive et il irait remettre la lettre avant de rentrer chez lui. Il était impatient de revoir sa femme et surtout sa fille. Il venait de travailler presque une semaine de nuit et la semaine à venir il ne travaillait pas. Il pourrait ainsi profiter de sa famille. Et si tout se passait bien, ses problèmes financiers seraient bientôt réglés.
Cho avait passé la nuit à surveiller l’appartement de Lisbon et il n’avait rien vu. Personne n’était entré dans le bâtiment sauf l’homme du troisième qui était rentré aux alentours de cinq heures. Bientôt Rigsby allait prendre la relève et il pourrait aller dormir un peu avant de retourner au CBI. Ils avaient encore beaucoup de travail, il fallait encore trouver qui avait remit ces lettres à Peyson et Zoé et qui était entré au CBI pour prendre Lisbon en photo.
Il n’aimait qu’on s’en prenne à ses collègues et Lisbon était même plus qu’une collègue. Il travaillait avec elle depuis bien plus de dix ans, ils avaient vécu beaucoup de choses ensemble. Elle était devenue une amie pour lui et la savoir en danger le mettait en colère. Personne n’avait le droit de toucher à ses amis.
Un coup sur la vitre côté passager l’informa de l’arrivée de Rigsby et l’homme entra dans la voiture, une boite dans une main et deux tasses en carton dans l’autre. Il en tendit une à son collègue qui la prit en faisait un signe de tête de remerciement. Il prit un beignet dans la boite qu’il mangea doucement.
-“ Quelque chose ?” Demanda Rigsby.
-“ Rien d’autre que son voisin du troisième qui est rentré vers cinq heures.”
-“ Okay. Bon, tu peux y aller. On se voit plus tard.”
Cho avala rapidement son café, prit les clés que lui tendait Rigsby et sortit de la voiture. Wayne se tourna vers l’appartement de Lisbon, se demandant ce qu’il pouvait bien se passer à l’intérieur. Il n’était pas si bête que ça, il se doutait qu’il se passait quelque chose entre Jane et Lisbon. Il les avait parfois vu se tenir la main ou se lancer des regards lorsqu’ils pensaient que personne ne les voyait. Il était heureux pour eux, ils le méritaient. Mais il était également triste car ils devaient faire très attention, ils ne pouvaient pas vraiment profiter de leur couple. Il savait parfaitement ce qu’ils ressentaient car ça avait été de même pour Van Pelt et lui.
Se cacher sans cesse, faire attention à ce que personne ne vous voit. Ce n’était pas facile. Il aurait aimé qu’ils puissent profiter de leur toute nouvelle complicité comme un couple normal.
Du mouvement à l’une des fenêtres de l’appartement de Lisbon et il se concentra. Il vit le visage de sa patronne et il lui rendit le signe de tête qu’elle lui donna. Elle semblait plus relaxée que la veille, ce qui le rassura un peu. Il n’aimait pas lorsqu’elle était stressée, elle se montrait dans ces moments là un peu trop dure avec eux. La porte du bâtiment s’ouvrit pour laisser passer Mme Wells, la vieille dame habitant l’appartement à côté de celui de Lisbon. Rigsby la regarda passer et s’étonna qu’une vieille dame sorte aussi tôt le matin. Elle avait vraiment la forme cette femme.
Dans environ une heure Jane et Lisbon partiraient pour le CBI et à ce moment là il serait plus facile de veiller sur elle. L’agent savait qu’elle n’aimait pas être sous surveillance, qu’on la protège. Mais qu’importe ce qu’elle pourrait leur dire ou faire, il veillerait sur elle. Il n’avait jamais travaillé avec un patron comme elle avant, qui leur fasse confiance comme elle. Il ne laisserait rien lui arriver.
Une tasse de café à la main, Lisbon traversa le salon et remonta jusqu’à sa chambre. Elle avait voulut s’assurer que tout s’était bien passé pour son collègue au cours de la nuit et maintenant que c’était fait, elle n’avait plus rien à faire en bas. Il était encore tôt, elle avait encore le temps de se glisser de nouveau dans le lit avec Jane. Elle sourit à cette pensée. Ils étaient devenus si familier l’un envers l’autre, agissaient comme un vrai couple entre les murs de son appartement, loin de la vue des autres. Si seulement il pouvait en être autant à l’extérieur.
Lisbon n’était pas du genre à s’exposer en couple à la vue de tous, mais parfois, elle aimait pouvoir sortir manger dehors, ou simplement marcher sur la plage en tenant la main de son compagnon. Elle n’avait jamais pensé avant qu’elle puisse vouloir de ce genre de choses, mais c’était ainsi. Jane l’avait changé sans même qu’elle ne s’en rende compte et finalement, elle aimait celle qu’elle était devenue. Elle était plus femme qu’elle ne l’avait jamais été, ce qui lui paraissait étrange parfois. Mais lorsqu’elle voyait le regard brillant de bonheur et d’amour de Jane, elle ne pouvait pas regretter ces changements.
L’agent arriva dans la chambre et trouva son compagnon profondément endormi. Elle posa sa tasse sur sa table de chevet, souleva le drap et se glissa dans le lit contre lui. Elle sentit ses bras venir lui entourer la taille et ses lèvres sur son front. Elle sourit en fermant les yeux. Elle lui rendit son étreinte, profitant de quelques minutes supplémentaires rien qu’eux deux avant de se préparer pour allé travailler.
-“ Il va falloir se lever bientôt” souffla-t-elle contre le torse de Jane.
-“ Je sais, et je voudrais aller voir Peyson, savoir s’il s’est passé autre chose.”
-“ L’agent Scanlon nous aurait prévenus si c’était le cas, mais j’ai bien envie moi aussi d’y aller, juste pour être sûre.”
Lisbon s’installa confortablement contre Jane et ce dernier la serra un peu plus dans ses bras. Il se serrait bien rendormi si un coup à la porte d’entrée n’avait pas attiré l’attention de la jeune femme qui se leva. Jane tenta de la retenir par la main, mais elle s’extirpa de son emprise avec un sourire. Elle se retourna néanmoins et se pencha pour lui donner un baiser.
-“ Je reviens vite” souffla-t-elle contre ses lèvres.
Puis elle s’éloigna, attrapa un pantalon et sortit de la chambre. Elle descendit rapidement l’escalier après avoir enfilé son pantalon et se dirigea vers la porte. Elle vérifia qui se trouvait de l’autre côté avant d’ouvrir et se relaxa lorsqu’elle reconnu son voisin. Elle lui ouvrit donc la porte avec un sourire.
-“ Bonjour Teresa” salua-t-il. “ Je suis désolé de vous déranger si tôt, mais j’ai un petit service à vous demander.”
-“ Si je peux vous aider Alex.”
-“ Je l’espère en tout cas. Voilà, j’ai reçu une lettre hier mais comme je suis rentré vers cinq heures ce matin je n’ai pas pus passer vous voir. Vous pourriez peut-être m’aider, c’est la banque.”
-“ Oh, je vois” compatit l’agent. “ J’arrive alors, mais très vite car je dois aller travailler dans pas longtemps.”
-“ Ne vous en faite pas, ce ne sera pas long” assura-t-il.
Lisbon prit ses clés avant de suivre son voisin dans le couloir. Elle ressentit une étrange sensation dans le ventre, comme un mauvais pressentiment. Mais elle l’ignora et continua son chemin. Alex ouvrit la porte de son appartement et s’écarta pour la laisser entrer. Mais alors qu’elle se dirigeait vers le salon, elle sentit quelque chose la piquer dans le coup et elle se sentit soudain très faible. Sa vision se troubla et sa dernière pensée avant de sombrer dans l’inconscient fut pour Jane.
Cela faisait presque une demi heure que Lisbon était partie répondre à la porte et Jane commençait à s’inquiéter. Elle aurait dut être revenue maintenant, alors pourquoi n’était-elle toujours pas là ? Il sortit de la chambre et fit les cents pas dans le salon. Il savait qu’elle n’aurait pas ouvert la porte à un inconnu, ce qui voulait dire que la personne qui les avait dérangés plus tôt devait être un voisin. Il savait qu’elle rendait souvent service à son voisin du troisième avec la banque ou autre, l’homme ayant eut quelques problèmes par le passé.
Son inquiétude grandissant encore, il décida d’aller voir l’homme. Il sortit donc de l’appartement et monta rapidement les quelques marches. Il frappa à la porte, attendit un peu avant que l’homme ouvre la porte, les cheveux en bataille.
-“ Je peux vous aider Mr Jane ?” Demanda Alex.
-“ Oui, vous n’auriez pas vu Teresa par hasard ?”
-“ Non, pas depuis plusieurs jours” s’excusa-t-il. “ Pourquoi, il y a un problème ?”
-“ Ce n’est pas vous qui êtes venu plus tôt ?”
-“ Je me lève juste, je suis rentré tard.”
-“ Bien, merci quand même.”
Jane resta un moment devant la porte après qu’Alex eut refermé. Mais où pouvait-elle bien être ? Il n’aimait pas, il avait un mauvais pressentiment. Elle ne pouvait pas être partie comme ça sans le prévenir, elle n’était même pas habillée. Et avec la menace qui pesait sur elle, elle n’aurait pas prit le risque de partir sans avoir quelqu’un avec elle, même si elle se disait capable de se défendre seule.
Finalement, il redescendit et sortit de l’immeuble, se rendant à la voiture où il trouva Rigsby qui ouvrit la vitre. L’agent le regarda arriver avec un regard interrogateur.
-“ Un problème Jane ?” S’enquit-il.
-“ Tu as vu Lisbon sortir de l’immeuble ?” Demanda-t-il, bien qu’il connaisse déjà la réponse.
-“ Non, personne n’est sortit à part sa vieille voisine.” Voyant la peur sur le visage de son collègue, Rigsby sortit de la voiture. “ Quand l’as-tu vu pour la dernière fois ?”
-“ Il y a une demie heure, quelqu’un a frappé à la porte et elle est allée répondre. Elle aurait dut être revenue depuis longtemps. Elle n’a même pas prit son téléphone avec elle.”
-“ Ça va aller Jane, on va la retrouver,” tenta de le rassurer Rigsby. “ Elle doit encore être dans l’immeuble, personne n’est sortit.”
Jane tenta de se calmer, mais de savoir Lisbon en danger ne l’aidait pas vraiment. Il ne pouvait cesser de penser à ce qu’elle devait vivre en ce moment. Il avait besoin de la voir, de s’assurer de son bien être. Sa plus grande peur venait de se réaliser, on venait de lui enlever la seule chose qui le retenait encore à la vie. Il ne pourrait pas continuer sans elle, il ne le supporterait pas.
Il repensa à leur discussion de la veille. Il se promit que lorsqu’il la retrouverait, il l’emmènerait où elle voudrait, il ferait exactement ce qu’elle voudrait. Il ferait absolument tout pour la rendre heureuse. Lorsqu’il la retrouverait.
Il était tellement prit dans ses pensées qu’il n’entendit pas quand Rigsby l’appela. Il fallut que l’agent lui pose une main sur l’épaule et le secoue un peu pour qu’il revienne à la réalité. Il sentait son cœur battre la chamade dans sa poitrine, des bourdonnements dans ses oreilles. Il devait vraiment se calmer et il utilisa tout ce qu’il savait pour ça. Il prit une profonde inspiration, compta jusqu’à deux et expira avant de recommencer.
-“ Cho et Van Pelt arrivent Jane” lui dit Rigsby. “ Ne t’inquiète pas, on va la retrouver.”
Il ne répondit pas. Il avait confiance en l’équipe, mais il ne pouvait s’empêcher d’imaginer le pire. Il s’agissait de Lisbon, la femme qu’il aimait. Il pria un Dieu en qui il ne croyait pas de lui rendre la jeune femme. Il décida de faire quelque chose en attendant ses collègues, il ne pouvait pas les attendre sans rien faire. Teresa avait besoin de lui en ce moment et il allait l’aider. Elle n’avait pas quitté l’immeuble, sinon Rigsby l’aurait vu.
-“ Le local à poubelle en bas de l’immeuble” dit-il alors.
-“ Quoi ?” Interrogea Rigsby.
-“ En bas, le local à poubelle” expliqua Jane. “ Il y a une porte qui donne sur l’arrière pour les éboueurs. Elle doit être là-bas.”
Le mentaliste se précipita vers l’escalier sans même attendre son collègue. Il n’avait pas de temps à perdre, peut-être que Lisbon se trouvait encore là.
Lisbon ouvrit doucement les yeux et tenta de bouger, mais ses mains étaient liées dans son dos. Elle tenta de se redresser à l’aide de ses épaules contre le mur derrière elle et se retrouva assise. Elle était dans une sorte de cave, non pas une cave, le local à poubelles de son immeuble. Elle tenta de se souvenir de ce qu’il s’était passé pour qu’elle arrive ici.
Alex était venu lui demander de l’aide et elle l’avait suivit dans son appartement. Elle avait ensuite sentit quelque chose dans son cou, il l’avait drogué. Mais pourquoi lui aurait-il fait ça ? Elle le connaissait depuis deux ans et il avait toujours été gentil et serviable. Elle se posa une autre question. Pour qui travaillait-il? Logan Anderson ou John Le Rouge?
La porte s’ouvrit et elle espéra que ce soit Jane qui venait jeter les poubelles. Cet homme était toujours en train de nettoyer chez elle et pour une fois elle ne le disputerait pas. Pas qu’elle n’apprécie pas tout ce qu’il faisait, mais elle trouvait qu’il en faisait parfois trop. Mais ce n’est pas Jane qui apparut devant elle, mais un homme qu’elle ne connaissait pas. Il était grand, brun, avec une cicatrice lui traversant la joue. Elle avait l’impression de l’avoir déjà vu.
-“ Vous souvenez-vous de moi agent Lisbon ?” Demanda l’homme en s’approchant d’elle. “ Mon visage vous dit-il quelque chose ?”
Lisbon le regarda un moment, cherchant dans sa mémoire. Elle aurait aimé avoir la mémoire de Jane et se souvenir de qui se trouvait devant elle. Lui la connaissait, aucun doute. Certainement un homme qu’elle avait croisé par le passé, un homme qu’elle avait arrêté. Cette cicatrice sur son visage lui était familière, mais elle ne parvenait pas à mettre un nom sur ce visage. Cela la frustrait beaucoup, d’autant qu’elle était seule avec lui et qu’elle n’avait aucune idée de comment se défendre en cas de besoin.
L’homme se rapprocha encore d’elle, se pencha pour se trouver directement à sa hauteur et passa une main le long de sa joue. Elle tenta de le repousser, mais il lui attrapa le visage d’une poigne rude et la força à le regarder. Il planta son regard haineux dans le sien et là elle se souvint. Mark Lynch, un homme qu’elle avait arrêté plus de dix ans plus tôt. Elle pensait ne jamais le revoir, mais elle s’était trompée. Il se tenait là devant elle et sa vie se trouvait entre ses mains.
Elle entendit le bruit d’un moteur de l’autre côté de la porte donnant sur l’arrière de l’immeuble et elle comprit qu’il allait la conduire ailleurs. Elle tenta encore de se défaire de ses liens, elle ne pouvait pas le laisser l’emmener. Lynch se redressa pour aller ouvrir la porte et l’agent en profita pour se déplacer silencieusement vers l’autre porte. C’est là qu’elle entendit du bruit provenant du couloir et elle reconnut la voix de Jane et elle sentit son cœur battre la chamade dans sa poitrine.
-“ Lisbon” Hurla le blond.
-“ Jane” hurla-t-elle en retour.
-“ J’arrive Lisbon.”
Au moment où la porte s’ouvrait et que le visage de Jane apparaissait enfin, Lynch l’attrapa sous le bras et la redressa vivement, la traînant vers la sortie. Elle se débattit de son mieux, tentant de se défaire de son emprise ou de gagner du temps. Elle se doutait que Jane n’était pas seul, que Rigsby devait être avec lui. Et elle eut confirmation en voyant le grand brun arriver derrière son compagnon, arme au poing.
-“ Lâchez-la” cria-t-il à l’homme en le pointant de son arme.
-“ Trop tard” ricana Lynch en soulevant Lisbon dans ses bras pour la porter dans la rue où les attendait un autre homme. “ Dites au revoir Teresa.”
-“ Lisbon” hurla une fois de plus Jane alors que Lynch forçait Lisbon à entrer dans le van.
Lynch se retourna ensuite vers lui et sortit une arme qu’il pointa sur lui. Mais Jane n’y prêta pas attention, il ne voyait que Lisbon qui le suppliait du regard de ne pas faire de bêtise. Rigsby le poussa juste à temps pour éviter la balle qui venait dans sa direction et les deux hommes se retrouva au sol tandis que Lynch courrait vers le van. Il sauta à l’arrière pour empêcher Lisbon de sortir et l’autre homme démarra. Le van disparut au coin de la rue, emmenant Lisbon avec lui.
Jane se redressa vivement, repoussant Rigsby qui le tenait toujours et il partit en courant dans la rue dans l’espoir de rattraper le van. Il ne s’arrêta que bien cinq minutes après, essoufflé, en sueur. Rigsby le rejoignit et le retint alors qu’il tombait au sol. Jane se laissa faire et se retrouva à genoux dans la rue.
-“ Il l’a emmené Rigsby” murmura-t-il.
-“ On va la retrouver Jane” tenta l’agent.
-“ Comment ?”
Rigsby ne sut quoi répondre. Jane, qui d’habitude connaissait toutes les réponses, était perdu. L’agent comprenait que sans Lisbon, il n’était plus lui-même. Mais ils allaient avoir besoin de lui en forme pour retrouver la jeune femme. L’agent pria pour qu’ils la retrouvent vite. Il ne savait pas s’il pourrait aider Jane si jamais Lisbon ne s’en sortait pas.
Il devait réfléchir et trouver comment la protéger de Logan Anderson. Depuis le début de cette affaire, il avait souvent eut des regrets. Il avait fait en sorte de ne plus aimer personne après la mort de sa femme pour une bonne raison, deux en réalité. Il pensait qu’il ne pourrait pas aimer une autre femme qu’Angela, l’amour de sa vie. Puis, il s’était rendu compte qu’il pouvait et il avait donc voulut se protéger de la peine de perdre une autre femme. Et il se retrouvait dans la même situation, bien que Teresa soit encore en vie.
Jane ne voulait devoir de nouveau faire le deuil d’une femme, il ne voulait pas pleurer une nouvelle fois la perte d’une personne chère à son cœur. Il avait toujours cru que s’il aimait de nouveau, John Le Rouge lui volerait cet amour. Et finalement le tueur au smiley n’y était pour rien. Il se rendait à présent compte à quoi il avait exposé son cœur en aimant Teresa Lisbon. Mais il ne reviendrait en arrière pour rien au monde.
Il entendit un coup à la porte et se leva en posant sa tasse sur le comptoir devant lui. Il savait qui c’était, il ne s’inquiétait donc pas. Cho venait juste s’assurer que tout allait bien avant de prendre son poste dans la voiture devant l’appartement. Cette équipe était formidable et il était fier de pouvoir les compter dans ses amis proches. Plus que ça même, sa famille de cœur. Avec eux, il savait qu’il ne serait jamais seul, qu’ils seraient toujours là pour lui s’il en avait besoin.
Lorsqu’il ouvrit la porte, Cho se trouvait de l’autre côté, comme il l’avait prévu. Il s’écarta pour laisser entrer son collègue et referma derrière lui. Ils avancèrent dans la pièce et Cho se tourna enfin vers lui.
-“ Où est-elle ?” Demanda l’asiatique.
-“ Salle de bain, elle prend une douche” répondit Jane. “ Du nouveau concernant Anderson ?”
-“ Rien pour le moment. Aucune visite depuis toi et Lisbon, pas de courrier, rien.”
-“ Et parmi les autres prisonniers, personne qui sorte du lot ?”
-“ Pas pour le moment.”
Les deux hommes gardèrent le silence quelques minutes avant que finalement, l’agent se dirige vers la porte pour rejoindre son poste. Jane le suivit, le salua une dernière fois et ferma la porte. Il se tourna vers l’escalier, l’observa un moment puis s’y dirigea pour rejoindre l’étage. En montant, il entendit l’eau de la douche qui coulait toujours et il alla donc dans la chambre d’ami. Il savait qu’il pouvait parfaitement aller dans celle de Lisbon, après tout ils étaient un couple. Mais il préférait lui laisser un peu d’intimité, lui laisser un peu de temps pour elle.
Il s’allongea sur le lit, les mains derrière la tête et il ferma les yeux. Aussi étrange que cela puisse paraître, il s’endormit sans même s’en rendre compte. Cela lui arrivait si rarement. Mais après les événements des derniers jours et les nuits sans sommeil, il ne fallait pas s’étonner.
- o -
Lisbon arrêta l’eau et s’enroula rapidement dans une serviette. Elle ne cessait de repenser à ce que Rigsby leur avait dit, ce qui l’unissait à Logan Anderson. Il la connaissait depuis longtemps, était fasciné par elle et cela la fit frissonner. Elle ne se sentait pas à l’aise avec l’idée que cet homme puisse avoir fait des recherches sur elle ainsi. Jusqu’où était-il allé dans ses recherches ? Que savait-il sur elle encore ? Elle n’en savait rien et s’inquiétait de ce qu’elle apprendrait.
L’agent marcha jusqu’à sa chambre, sans même prendre la peine de s’habiller et lorsqu’elle entra dans la pièce, elle ne s’attendait pas à trouver le lit vide. Peut-être Jane se trouvait-il encore en bas, alors elle enfila rapidement son T-shirt, laissa tomber la serviette au sol et sortit de la chambre pour aller le chercher. Elle avait besoin de lui ce soir, de se retrouver dans ses bras, entourée de sa chaleur. Elle trouva étrange qu’il n’y ait pas de lumière en bas et elle vérifia la cuisine sans le trouver. Elle se dirigea vers la fenêtre pour voir que Cho se trouvait à son poste: dans sa voiture devant son appartement.
Elle remonta donc l’escalier et vit de la lumière passer sous la porte de la chambre d’ami. Voilà donc où se trouvait Jane. Mais pourquoi n’était-il pas venu la rejoindre ? Pourquoi préférer dormir loin d’elle ? Sans plus réfléchir, Lisbon ouvrit la porte de la chambre et sourit en le voyant. Il était sur le côté, une main sous sa joue et l’autre posée devant lui sur le drap. Elle ne résista pas et s’approcha du lit. Doucement, elle se glissa sur le lit avec lui, soulevant son bras pour le reposer sur elle et elle posa sa joue contre son torse, soupirant de bien être.
Jane bougea et resserra son bras autour de Lisbon. Il déposa un baiser sur le haut de sa tête et elle leva les yeux vers lui. Ils se sourirent avant que Lisbon ne repose sa tête contre lui. Elle s’endormit presque aussitôt, mais pour lui ce fut bien plus difficile. D’avoir Lisbon dans ses bras lui fit tellement de bien que tous les soucis et regrets qu’il avait put avoir s’envolèrent dans les airs. Il avait besoin d’elle dans sa vie bien plus qu’il ne l’avait imaginé et il ne pourrait plus se passer d’elle.
La femme bougea dans ses bras et il baissa les yeux vers elle pour voir qu’elle le fixait de ses grands yeux verts. Elle se redressa doucement pour poser ses lèvres sur les siennes dans un tendre baiser avant de s’asseoir, le dos contre le dossier du lit. Jane posa sa tête sur son ventre et l’entoura de ses bras. Elle passa délicatement et avec amour ses doigts dans les cheveux doux de son compagnon.
Lisbon aimait cette simplicité entre eux, ces moments où ils pouvaient simplement se retrouver tous les deux. Ils vivaient une situation stressante et dangereuse, alors ils avaient besoin de ça. Lisbon ferma les yeux et laissa sa tête retomber en arrière. Elle se demandait parfois si tout cela valait la peine, si leur relation méritait vraiment de rester secrète. Oh elle n’était pas vraiment secrète, elle se doutait que John LeRouge savait déjà pour eux, mais jusqu’à présent ils avaient fait attention à ne pas trop se montrer trop familier en public. Elle savait que Jane avait peur de ce qu‘il pourrait faire, qu’il puisse s’en prendre à elle à cause de ça. Mais elle avait besoin de lui, plus que tout.
Rester toujours dans l’ombre, faire comme si de rien n’était ne lui plaisait pas. Lorsqu’elle rouvrit les yeux et tomba sur Jane, elle se rendit compte que c’était ce qu’elle voulait, vivre au grand jour, qu’importe les conséquences. Anderson pouvait s’en prendre à elle à chaque instant, il pouvait envoyer quelqu’un qui ferait exactement ce qu’il voudrait d’elle. Sa vie n’avait jamais été facile et encore aujourd’hui, alors qu’elle venait de trouver l’homme avec qui elle voulait passer le reste de sa vie, elle se compliquait encore. Elle devait profiter de tous les moments de bonheur que lui offrait la vie.
Jane dut sentir que quelque chose n’allait pas car il se redressa, vint s’installer à côté d’elle et lui entoura les épaules de son bras, l’attirant à lui. Il se doutait déjà de quoi il s’agissait, mais il préférait la laisser parler d’elle-même. Le silence s’imposa durant plusieurs minutes avant que finalement, elle se dégage de ses bras et vienne se placer devant lui, sur ses genoux, une jambe de chaque côté de son corps. Jane comprit à cet instant le sérieux de la situation.
-“ J’en ai assez Jane” dit-elle simplement.
-“ Je sais, mais nous ne pouvons faire autrement, du moins pour le moment.”
-“ Qui te dit qu’il s’en prendra vraiment à moi ?”
-“ Je le sais parce qu’il s’en prend toujours à mes proches. Je ne veux pas te perdre comme je les ai perdu.”
Inutile d’en rajouter plus, elle comprenait ce qui l’effrayait. Elle se pencha pour l’embrasser sur les lèvres avant de poser sa tête sur son épaule.
-“ Je suis désolé Teresa, mais c’est pour le mieux” s’excusa Jane. “ Je sais qu’il est déjà au courant, mais je ne veux pas qu’il nous voit trop ensemble, je ne veux pas qu’il voit à quel point je suis heureux avec toi sinon il risque de s’en prendre à toi.”
-“ Il ne pourra pas toujours diriger nos vies, un jour il faudra bien qu’on la vive vraiment, sans peur.”
-“ Et nous le ferons, mais pas tout de suite” promit-il. “ Et nous avons toujours la menace Anderson.”
-“ Oui, lui aussi” on pouvait sentir dans le ton de sa voix à quel point elle était en colère. “ Il va falloir trouver qui il a engagé et comment se débarrasser de cette menace.”
-“ Cho est passé tout à l’heure, mais Anderson n’a reçu aucune visite, aucune lettre, rien.”
-“ Et pour les autres prisonniers ?”
-“ Rien pour le moment, mais il finira par parler à quelqu’un. C’est à ce moment là qu’on le coincera.”
Lisbon se redressa subitement et planta son regard dans celui de Jane.
-“ Ne fais rien de stupide pour le coincer tu m’entends, je refuse que tu te mettes en danger pour moi comme je sais que tu risques de le faire.”
-“ Je n’ai pas encore d’idée donc tu n’as pas à t’inquiéter pour le moment, mais je te le dirais lorsque ce sera le cas” tenta-t-il de la rassurer.
-“ C’est bien ce qui m’inquiète” dit-elle en roulant des yeux.
Ils se sourirent avant que Lisbon se lève. Elle lui attrapa la main pour le forcer à se lever, ce qu’il fit avec un sourire et ils sortirent de la chambre pour se rendre dans la seconde afin de dormir dans le grand lit de Lisbon. Ils se réinstallèrent comme plus tôt et finirent par s’endormir.
- oooo -
Les couloirs de la prison étaient calmes, tout le monde dormait. Le gardien passa devant chaque cellule, s’assurant que tout le monde était bien là. Lorsqu’il passa devant la cellule de Logan Anderson, une main se présenta à travers les barreaux et il attrapa le bout de papier que lui tendait l’homme. Il le cacha rapidement dans sa poche et continua sa ronde sans un mot. Il le lirait plus tard, lorsqu’il serait dans l’intimité de son appartement.
Il savait ce qu’il avait à faire et il le ferait. Il savait aussi que c’était risqué, qu’il pouvait perdre son travail s’il se faisait prendre. Mais qu’importe, il le devait. Il avait besoin de l’argent qu’il recevait en échange de ce qu’il faisait et il était plutôt bien payé pour ça. Remettre des lettres n’était pas compliqué et l’argent qu’il recevait lui permettait de nourrir sa famille.
Lorsqu’il arriva au poste de garde, il déposa ses affaires et s’installa devant les moniteurs. Encore deux heures avant que la relève arrive et il irait remettre la lettre avant de rentrer chez lui. Il était impatient de revoir sa femme et surtout sa fille. Il venait de travailler presque une semaine de nuit et la semaine à venir il ne travaillait pas. Il pourrait ainsi profiter de sa famille. Et si tout se passait bien, ses problèmes financiers seraient bientôt réglés.
- oooo -
Cho avait passé la nuit à surveiller l’appartement de Lisbon et il n’avait rien vu. Personne n’était entré dans le bâtiment sauf l’homme du troisième qui était rentré aux alentours de cinq heures. Bientôt Rigsby allait prendre la relève et il pourrait aller dormir un peu avant de retourner au CBI. Ils avaient encore beaucoup de travail, il fallait encore trouver qui avait remit ces lettres à Peyson et Zoé et qui était entré au CBI pour prendre Lisbon en photo.
Il n’aimait qu’on s’en prenne à ses collègues et Lisbon était même plus qu’une collègue. Il travaillait avec elle depuis bien plus de dix ans, ils avaient vécu beaucoup de choses ensemble. Elle était devenue une amie pour lui et la savoir en danger le mettait en colère. Personne n’avait le droit de toucher à ses amis.
Un coup sur la vitre côté passager l’informa de l’arrivée de Rigsby et l’homme entra dans la voiture, une boite dans une main et deux tasses en carton dans l’autre. Il en tendit une à son collègue qui la prit en faisait un signe de tête de remerciement. Il prit un beignet dans la boite qu’il mangea doucement.
-“ Quelque chose ?” Demanda Rigsby.
-“ Rien d’autre que son voisin du troisième qui est rentré vers cinq heures.”
-“ Okay. Bon, tu peux y aller. On se voit plus tard.”
Cho avala rapidement son café, prit les clés que lui tendait Rigsby et sortit de la voiture. Wayne se tourna vers l’appartement de Lisbon, se demandant ce qu’il pouvait bien se passer à l’intérieur. Il n’était pas si bête que ça, il se doutait qu’il se passait quelque chose entre Jane et Lisbon. Il les avait parfois vu se tenir la main ou se lancer des regards lorsqu’ils pensaient que personne ne les voyait. Il était heureux pour eux, ils le méritaient. Mais il était également triste car ils devaient faire très attention, ils ne pouvaient pas vraiment profiter de leur couple. Il savait parfaitement ce qu’ils ressentaient car ça avait été de même pour Van Pelt et lui.
Se cacher sans cesse, faire attention à ce que personne ne vous voit. Ce n’était pas facile. Il aurait aimé qu’ils puissent profiter de leur toute nouvelle complicité comme un couple normal.
Du mouvement à l’une des fenêtres de l’appartement de Lisbon et il se concentra. Il vit le visage de sa patronne et il lui rendit le signe de tête qu’elle lui donna. Elle semblait plus relaxée que la veille, ce qui le rassura un peu. Il n’aimait pas lorsqu’elle était stressée, elle se montrait dans ces moments là un peu trop dure avec eux. La porte du bâtiment s’ouvrit pour laisser passer Mme Wells, la vieille dame habitant l’appartement à côté de celui de Lisbon. Rigsby la regarda passer et s’étonna qu’une vieille dame sorte aussi tôt le matin. Elle avait vraiment la forme cette femme.
Dans environ une heure Jane et Lisbon partiraient pour le CBI et à ce moment là il serait plus facile de veiller sur elle. L’agent savait qu’elle n’aimait pas être sous surveillance, qu’on la protège. Mais qu’importe ce qu’elle pourrait leur dire ou faire, il veillerait sur elle. Il n’avait jamais travaillé avec un patron comme elle avant, qui leur fasse confiance comme elle. Il ne laisserait rien lui arriver.
- oooo -
Une tasse de café à la main, Lisbon traversa le salon et remonta jusqu’à sa chambre. Elle avait voulut s’assurer que tout s’était bien passé pour son collègue au cours de la nuit et maintenant que c’était fait, elle n’avait plus rien à faire en bas. Il était encore tôt, elle avait encore le temps de se glisser de nouveau dans le lit avec Jane. Elle sourit à cette pensée. Ils étaient devenus si familier l’un envers l’autre, agissaient comme un vrai couple entre les murs de son appartement, loin de la vue des autres. Si seulement il pouvait en être autant à l’extérieur.
Lisbon n’était pas du genre à s’exposer en couple à la vue de tous, mais parfois, elle aimait pouvoir sortir manger dehors, ou simplement marcher sur la plage en tenant la main de son compagnon. Elle n’avait jamais pensé avant qu’elle puisse vouloir de ce genre de choses, mais c’était ainsi. Jane l’avait changé sans même qu’elle ne s’en rende compte et finalement, elle aimait celle qu’elle était devenue. Elle était plus femme qu’elle ne l’avait jamais été, ce qui lui paraissait étrange parfois. Mais lorsqu’elle voyait le regard brillant de bonheur et d’amour de Jane, elle ne pouvait pas regretter ces changements.
L’agent arriva dans la chambre et trouva son compagnon profondément endormi. Elle posa sa tasse sur sa table de chevet, souleva le drap et se glissa dans le lit contre lui. Elle sentit ses bras venir lui entourer la taille et ses lèvres sur son front. Elle sourit en fermant les yeux. Elle lui rendit son étreinte, profitant de quelques minutes supplémentaires rien qu’eux deux avant de se préparer pour allé travailler.
-“ Il va falloir se lever bientôt” souffla-t-elle contre le torse de Jane.
-“ Je sais, et je voudrais aller voir Peyson, savoir s’il s’est passé autre chose.”
-“ L’agent Scanlon nous aurait prévenus si c’était le cas, mais j’ai bien envie moi aussi d’y aller, juste pour être sûre.”
Lisbon s’installa confortablement contre Jane et ce dernier la serra un peu plus dans ses bras. Il se serrait bien rendormi si un coup à la porte d’entrée n’avait pas attiré l’attention de la jeune femme qui se leva. Jane tenta de la retenir par la main, mais elle s’extirpa de son emprise avec un sourire. Elle se retourna néanmoins et se pencha pour lui donner un baiser.
-“ Je reviens vite” souffla-t-elle contre ses lèvres.
Puis elle s’éloigna, attrapa un pantalon et sortit de la chambre. Elle descendit rapidement l’escalier après avoir enfilé son pantalon et se dirigea vers la porte. Elle vérifia qui se trouvait de l’autre côté avant d’ouvrir et se relaxa lorsqu’elle reconnu son voisin. Elle lui ouvrit donc la porte avec un sourire.
-“ Bonjour Teresa” salua-t-il. “ Je suis désolé de vous déranger si tôt, mais j’ai un petit service à vous demander.”
-“ Si je peux vous aider Alex.”
-“ Je l’espère en tout cas. Voilà, j’ai reçu une lettre hier mais comme je suis rentré vers cinq heures ce matin je n’ai pas pus passer vous voir. Vous pourriez peut-être m’aider, c’est la banque.”
-“ Oh, je vois” compatit l’agent. “ J’arrive alors, mais très vite car je dois aller travailler dans pas longtemps.”
-“ Ne vous en faite pas, ce ne sera pas long” assura-t-il.
Lisbon prit ses clés avant de suivre son voisin dans le couloir. Elle ressentit une étrange sensation dans le ventre, comme un mauvais pressentiment. Mais elle l’ignora et continua son chemin. Alex ouvrit la porte de son appartement et s’écarta pour la laisser entrer. Mais alors qu’elle se dirigeait vers le salon, elle sentit quelque chose la piquer dans le coup et elle se sentit soudain très faible. Sa vision se troubla et sa dernière pensée avant de sombrer dans l’inconscient fut pour Jane.
- o -
Cela faisait presque une demi heure que Lisbon était partie répondre à la porte et Jane commençait à s’inquiéter. Elle aurait dut être revenue maintenant, alors pourquoi n’était-elle toujours pas là ? Il sortit de la chambre et fit les cents pas dans le salon. Il savait qu’elle n’aurait pas ouvert la porte à un inconnu, ce qui voulait dire que la personne qui les avait dérangés plus tôt devait être un voisin. Il savait qu’elle rendait souvent service à son voisin du troisième avec la banque ou autre, l’homme ayant eut quelques problèmes par le passé.
Son inquiétude grandissant encore, il décida d’aller voir l’homme. Il sortit donc de l’appartement et monta rapidement les quelques marches. Il frappa à la porte, attendit un peu avant que l’homme ouvre la porte, les cheveux en bataille.
-“ Je peux vous aider Mr Jane ?” Demanda Alex.
-“ Oui, vous n’auriez pas vu Teresa par hasard ?”
-“ Non, pas depuis plusieurs jours” s’excusa-t-il. “ Pourquoi, il y a un problème ?”
-“ Ce n’est pas vous qui êtes venu plus tôt ?”
-“ Je me lève juste, je suis rentré tard.”
-“ Bien, merci quand même.”
Jane resta un moment devant la porte après qu’Alex eut refermé. Mais où pouvait-elle bien être ? Il n’aimait pas, il avait un mauvais pressentiment. Elle ne pouvait pas être partie comme ça sans le prévenir, elle n’était même pas habillée. Et avec la menace qui pesait sur elle, elle n’aurait pas prit le risque de partir sans avoir quelqu’un avec elle, même si elle se disait capable de se défendre seule.
Finalement, il redescendit et sortit de l’immeuble, se rendant à la voiture où il trouva Rigsby qui ouvrit la vitre. L’agent le regarda arriver avec un regard interrogateur.
-“ Un problème Jane ?” S’enquit-il.
-“ Tu as vu Lisbon sortir de l’immeuble ?” Demanda-t-il, bien qu’il connaisse déjà la réponse.
-“ Non, personne n’est sortit à part sa vieille voisine.” Voyant la peur sur le visage de son collègue, Rigsby sortit de la voiture. “ Quand l’as-tu vu pour la dernière fois ?”
-“ Il y a une demie heure, quelqu’un a frappé à la porte et elle est allée répondre. Elle aurait dut être revenue depuis longtemps. Elle n’a même pas prit son téléphone avec elle.”
-“ Ça va aller Jane, on va la retrouver,” tenta de le rassurer Rigsby. “ Elle doit encore être dans l’immeuble, personne n’est sortit.”
Jane tenta de se calmer, mais de savoir Lisbon en danger ne l’aidait pas vraiment. Il ne pouvait cesser de penser à ce qu’elle devait vivre en ce moment. Il avait besoin de la voir, de s’assurer de son bien être. Sa plus grande peur venait de se réaliser, on venait de lui enlever la seule chose qui le retenait encore à la vie. Il ne pourrait pas continuer sans elle, il ne le supporterait pas.
Il repensa à leur discussion de la veille. Il se promit que lorsqu’il la retrouverait, il l’emmènerait où elle voudrait, il ferait exactement ce qu’elle voudrait. Il ferait absolument tout pour la rendre heureuse. Lorsqu’il la retrouverait.
Il était tellement prit dans ses pensées qu’il n’entendit pas quand Rigsby l’appela. Il fallut que l’agent lui pose une main sur l’épaule et le secoue un peu pour qu’il revienne à la réalité. Il sentait son cœur battre la chamade dans sa poitrine, des bourdonnements dans ses oreilles. Il devait vraiment se calmer et il utilisa tout ce qu’il savait pour ça. Il prit une profonde inspiration, compta jusqu’à deux et expira avant de recommencer.
-“ Cho et Van Pelt arrivent Jane” lui dit Rigsby. “ Ne t’inquiète pas, on va la retrouver.”
Il ne répondit pas. Il avait confiance en l’équipe, mais il ne pouvait s’empêcher d’imaginer le pire. Il s’agissait de Lisbon, la femme qu’il aimait. Il pria un Dieu en qui il ne croyait pas de lui rendre la jeune femme. Il décida de faire quelque chose en attendant ses collègues, il ne pouvait pas les attendre sans rien faire. Teresa avait besoin de lui en ce moment et il allait l’aider. Elle n’avait pas quitté l’immeuble, sinon Rigsby l’aurait vu.
-“ Le local à poubelle en bas de l’immeuble” dit-il alors.
-“ Quoi ?” Interrogea Rigsby.
-“ En bas, le local à poubelle” expliqua Jane. “ Il y a une porte qui donne sur l’arrière pour les éboueurs. Elle doit être là-bas.”
Le mentaliste se précipita vers l’escalier sans même attendre son collègue. Il n’avait pas de temps à perdre, peut-être que Lisbon se trouvait encore là.
- oooo -
Lisbon ouvrit doucement les yeux et tenta de bouger, mais ses mains étaient liées dans son dos. Elle tenta de se redresser à l’aide de ses épaules contre le mur derrière elle et se retrouva assise. Elle était dans une sorte de cave, non pas une cave, le local à poubelles de son immeuble. Elle tenta de se souvenir de ce qu’il s’était passé pour qu’elle arrive ici.
Alex était venu lui demander de l’aide et elle l’avait suivit dans son appartement. Elle avait ensuite sentit quelque chose dans son cou, il l’avait drogué. Mais pourquoi lui aurait-il fait ça ? Elle le connaissait depuis deux ans et il avait toujours été gentil et serviable. Elle se posa une autre question. Pour qui travaillait-il? Logan Anderson ou John Le Rouge?
La porte s’ouvrit et elle espéra que ce soit Jane qui venait jeter les poubelles. Cet homme était toujours en train de nettoyer chez elle et pour une fois elle ne le disputerait pas. Pas qu’elle n’apprécie pas tout ce qu’il faisait, mais elle trouvait qu’il en faisait parfois trop. Mais ce n’est pas Jane qui apparut devant elle, mais un homme qu’elle ne connaissait pas. Il était grand, brun, avec une cicatrice lui traversant la joue. Elle avait l’impression de l’avoir déjà vu.
-“ Vous souvenez-vous de moi agent Lisbon ?” Demanda l’homme en s’approchant d’elle. “ Mon visage vous dit-il quelque chose ?”
Lisbon le regarda un moment, cherchant dans sa mémoire. Elle aurait aimé avoir la mémoire de Jane et se souvenir de qui se trouvait devant elle. Lui la connaissait, aucun doute. Certainement un homme qu’elle avait croisé par le passé, un homme qu’elle avait arrêté. Cette cicatrice sur son visage lui était familière, mais elle ne parvenait pas à mettre un nom sur ce visage. Cela la frustrait beaucoup, d’autant qu’elle était seule avec lui et qu’elle n’avait aucune idée de comment se défendre en cas de besoin.
L’homme se rapprocha encore d’elle, se pencha pour se trouver directement à sa hauteur et passa une main le long de sa joue. Elle tenta de le repousser, mais il lui attrapa le visage d’une poigne rude et la força à le regarder. Il planta son regard haineux dans le sien et là elle se souvint. Mark Lynch, un homme qu’elle avait arrêté plus de dix ans plus tôt. Elle pensait ne jamais le revoir, mais elle s’était trompée. Il se tenait là devant elle et sa vie se trouvait entre ses mains.
Elle entendit le bruit d’un moteur de l’autre côté de la porte donnant sur l’arrière de l’immeuble et elle comprit qu’il allait la conduire ailleurs. Elle tenta encore de se défaire de ses liens, elle ne pouvait pas le laisser l’emmener. Lynch se redressa pour aller ouvrir la porte et l’agent en profita pour se déplacer silencieusement vers l’autre porte. C’est là qu’elle entendit du bruit provenant du couloir et elle reconnut la voix de Jane et elle sentit son cœur battre la chamade dans sa poitrine.
-“ Lisbon” Hurla le blond.
-“ Jane” hurla-t-elle en retour.
-“ J’arrive Lisbon.”
Au moment où la porte s’ouvrait et que le visage de Jane apparaissait enfin, Lynch l’attrapa sous le bras et la redressa vivement, la traînant vers la sortie. Elle se débattit de son mieux, tentant de se défaire de son emprise ou de gagner du temps. Elle se doutait que Jane n’était pas seul, que Rigsby devait être avec lui. Et elle eut confirmation en voyant le grand brun arriver derrière son compagnon, arme au poing.
-“ Lâchez-la” cria-t-il à l’homme en le pointant de son arme.
-“ Trop tard” ricana Lynch en soulevant Lisbon dans ses bras pour la porter dans la rue où les attendait un autre homme. “ Dites au revoir Teresa.”
-“ Lisbon” hurla une fois de plus Jane alors que Lynch forçait Lisbon à entrer dans le van.
Lynch se retourna ensuite vers lui et sortit une arme qu’il pointa sur lui. Mais Jane n’y prêta pas attention, il ne voyait que Lisbon qui le suppliait du regard de ne pas faire de bêtise. Rigsby le poussa juste à temps pour éviter la balle qui venait dans sa direction et les deux hommes se retrouva au sol tandis que Lynch courrait vers le van. Il sauta à l’arrière pour empêcher Lisbon de sortir et l’autre homme démarra. Le van disparut au coin de la rue, emmenant Lisbon avec lui.
Jane se redressa vivement, repoussant Rigsby qui le tenait toujours et il partit en courant dans la rue dans l’espoir de rattraper le van. Il ne s’arrêta que bien cinq minutes après, essoufflé, en sueur. Rigsby le rejoignit et le retint alors qu’il tombait au sol. Jane se laissa faire et se retrouva à genoux dans la rue.
-“ Il l’a emmené Rigsby” murmura-t-il.
-“ On va la retrouver Jane” tenta l’agent.
-“ Comment ?”
Rigsby ne sut quoi répondre. Jane, qui d’habitude connaissait toutes les réponses, était perdu. L’agent comprenait que sans Lisbon, il n’était plus lui-même. Mais ils allaient avoir besoin de lui en forme pour retrouver la jeune femme. L’agent pria pour qu’ils la retrouvent vite. Il ne savait pas s’il pourrait aider Jane si jamais Lisbon ne s’en sortait pas.
TBC…
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Et maintenant je cours me cacher
Sweetylove30- Red John
- Personnage préféré : lisbon, jane
Loisirs : lecture, ecriture
Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: La vengeance d'un homme ^
Le moment que l'on redoutait est enfin arrivé : Lisbon a été enlevée. Toutes les précautions de l'équipe, toute l'inquiétude de Jane, n'auront servi à rien. C'est maintenant leur professionnalisme qui sera utile, pour retrouver l'agent senior. Quel sort lui réserve ces malfaiteurs ? L'équipe parviendra-t-elle à la localiser à temps ?
Ta description de la relation Jane/Lisbon est toujours très émouvante, toute en nuance et en pudeur. Comment cette mésaventure la fera-t-elle évoluer ? Comment Jane parviendra-t-il à tenir le coup sans sa belle ?
Je suis accrochée à ton histoire ! Vivement le prochain chapitre !
Re: La vengeance d'un homme ^
Hellooo
Voilà je t'avais dit que je viendrais lire ta fic et c'est chose faite, j'ai mis plus de 3h à tout lire mais je n'ai pas vu le temps passer tellement je suis embarquée dans l'histoire.
"L'enfant qui en savait trop" était très bien écrit (mais ça je n'en doutais pas ), l'histoire était bien ficelée, et cette suite semble aussi très bien partie.
Et puis le développement de la relation entre Jane et Lisbon est parfaitement maîtrisé, tout en douceur et c'est comme ça qu'on les aime
Bravo Sweety J'attends la suite avec impatience
(trop cool de retrouver tous ces smileys )
Voilà je t'avais dit que je viendrais lire ta fic et c'est chose faite, j'ai mis plus de 3h à tout lire mais je n'ai pas vu le temps passer tellement je suis embarquée dans l'histoire.
"L'enfant qui en savait trop" était très bien écrit (mais ça je n'en doutais pas ), l'histoire était bien ficelée, et cette suite semble aussi très bien partie.
Et puis le développement de la relation entre Jane et Lisbon est parfaitement maîtrisé, tout en douceur et c'est comme ça qu'on les aime
Bravo Sweety J'attends la suite avec impatience
(trop cool de retrouver tous ces smileys )
MissTeresa- Chef d'unité au CBI
- Personnage préféré : ♥ Lisbon & Jane ♥
Loisirs : lire, fofoter, grapher
Localisation : Boulogne s/mer (62)
Re: La vengeance d'un homme ^
beaucoup Tea, je suis contente de voir que tu aime ma fic, et d'autant plus que tu as pris le temps de lire les deux. Encore une chance qu'il n'y ait pas trop de chapitres
La suite devrait arriver dans la semaine, en fonction du boulot.
PS: j'adore ta ban' et ton avatar fait remonter de merveilleux souvenirs d'une superbe journée et d'une rencontre inoubliable. Robin est vraiment adorable
La suite devrait arriver dans la semaine, en fonction du boulot.
PS: j'adore ta ban' et ton avatar fait remonter de merveilleux souvenirs d'une superbe journée et d'une rencontre inoubliable. Robin est vraiment adorable
Sweetylove30- Red John
- Personnage préféré : lisbon, jane
Loisirs : lecture, ecriture
Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: La vengeance d'un homme ^
Ce commentaire est le premier que je poste et pourtant, je peux te promettre que je n'ai jamais raté un seul de tes chapitres depuis le début de L'enfant qui en savait trop (qui d'ailleurs au passage était tout aussi génial que sa suite)
Je me suis attachée à ton histoire et aux personnages bien évidemment, et je suis désolée de ne poster pour la premiere fois que maintenant mais étant en terminale, les derniers mois de l'année scolaire étaient difficiles et pourtant, je venais sur le forum plusieurs fois par semaine pour vérifier si tu avais posté une suite, donc je pense que ça résume vite et bien le fait que j'adore ton histoire
Donc, vivement le prochain chapitre et à bientôt Sweety
Je me suis attachée à ton histoire et aux personnages bien évidemment, et je suis désolée de ne poster pour la premiere fois que maintenant mais étant en terminale, les derniers mois de l'année scolaire étaient difficiles et pourtant, je venais sur le forum plusieurs fois par semaine pour vérifier si tu avais posté une suite, donc je pense que ça résume vite et bien le fait que j'adore ton histoire
Donc, vivement le prochain chapitre et à bientôt Sweety
Caroline18121995- Distributeur de café
- Personnage préféré : Patrick Jane & Teresa Lisbon
Re: La vengeance d'un homme ^
ne t'inquiète pas Caroline, le fait de savoir que tu aime ma fic me suffit, même un seul commentaire est suffisant :calin:n'ayant jamais été en terminal, et oui je n'ai pas fait d'études, je ne sais pas ce que c'est, mais en lisant les messages sur le forum, je me dis que ça ne doit pas être facile et je te souhaite donc bonne chance pour les exams, si c'est pas encore finit, je ne sais pas.
Je n'ai pas encore commencé le chapitre 5, donc rassure toi, tu as un peu de temps pour souffler avant que je le poste.
Je viens de reprendre le travail et ce n'est pas de tout repos, je ne vais donc pas avoir beaucoup de temps dans les jours à venir, mais je pense que durant la semaine, certainement vers la fin, il y en aura un
Je n'ai pas encore commencé le chapitre 5, donc rassure toi, tu as un peu de temps pour souffler avant que je le poste.
Je viens de reprendre le travail et ce n'est pas de tout repos, je ne vais donc pas avoir beaucoup de temps dans les jours à venir, mais je pense que durant la semaine, certainement vers la fin, il y en aura un
Sweetylove30- Red John
- Personnage préféré : lisbon, jane
Loisirs : lecture, ecriture
Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: La vengeance d'un homme ^
Lisbon a été enlevée
Je me doutais qu'il arriverait quelque chose mais je pensais pas que cela serait aussi vite et encore moins avec toutes les précautions que Jane et l'équipe avaient justement prises pour que ça n'arrive pas....
Anderson a vraiment des "ficelles" partout et surtout le bras très long....Comme quoi il faut toujours se méfier de tout le monde....
J'espère que Jane et l'équipe vont le retrouver avant qu'il ne soit trop tard...J'ose pas imaginer l'état de Jane si il arrivait malheur à Lisbon aussi...
Merci pour ce super chapitre ! Toujours aussi bien écrit et je suis toujours aussi fan de ta façon de nous raconter cette histoire
Encore merci et vivement la suite !!
Je me doutais qu'il arriverait quelque chose mais je pensais pas que cela serait aussi vite et encore moins avec toutes les précautions que Jane et l'équipe avaient justement prises pour que ça n'arrive pas....
Anderson a vraiment des "ficelles" partout et surtout le bras très long....Comme quoi il faut toujours se méfier de tout le monde....
J'espère que Jane et l'équipe vont le retrouver avant qu'il ne soit trop tard...J'ose pas imaginer l'état de Jane si il arrivait malheur à Lisbon aussi...
Merci pour ce super chapitre ! Toujours aussi bien écrit et je suis toujours aussi fan de ta façon de nous raconter cette histoire
Encore merci et vivement la suite !!
honeyjane- Agent de circulation
- Personnage préféré : Jane, Lisbon et CHO !!!!
Loisirs : Ecrire, chanter, danser et lire des fanfictions
Localisation : Au CBI, en train de surveiller Jane
Re: La vengeance d'un homme ^
Je n'ai pas été prévenue pour ton chapitre .
Super chapitre, toujours aussi bien écrit . Je deviens accro à la relation de Lisbon et Jane .
On comprend mieux comment Anderson peut agir tout en étant enfermé. Comme quoi, il est facile de corrompre un homme avec de l'argent.
Lisbon est finalement enlevée... Et comme elle, on peut se poser la question, qui de Red John ou Anderson est à l'origine de son enlèvement même si je pense que le vrai coupable est Anderson. Jane et Rigsby sont arrivés trop tard, pourtant c'était une question de secondes...
Vivement la suite
Super chapitre, toujours aussi bien écrit . Je deviens accro à la relation de Lisbon et Jane .
On comprend mieux comment Anderson peut agir tout en étant enfermé. Comme quoi, il est facile de corrompre un homme avec de l'argent.
Lisbon est finalement enlevée... Et comme elle, on peut se poser la question, qui de Red John ou Anderson est à l'origine de son enlèvement même si je pense que le vrai coupable est Anderson. Jane et Rigsby sont arrivés trop tard, pourtant c'était une question de secondes...
Vivement la suite
0Camille- Agent de circulation
- Personnage préféré : Lisbon, Jane
Re: La vengeance d'un homme ^
Bonjour à tous chers lecteurs
J'ai un nouveau chapitre pour vous et le suivant est presque finit également.
Je voulais tous vous remercier pour vos commentaires et votre patience
Et Johel pour la correction
Bonne lecture
J'ai un nouveau chapitre pour vous et le suivant est presque finit également.
Je voulais tous vous remercier pour vos commentaires et votre patience
Et Johel pour la correction
Bonne lecture
¤¤¤¤¤¤
Chapitre 5
Les officier de polices étaient tous repartis ainsi que la scientifique. Ne restaient plus que l’équipe et Jane qui se trouvaient à présent dans l’appartement de Lisbon. Le mentaliste avait tenté de faire ce qu’il faisait toujours : voir ce que les autres ne voyaient pas. Mais malgré toute sa bonne volonté, il n’y était pas parvenu. Il n’avait rien vu qui puisse l’aider à retrouver Lisbon. Il ne cessait de revoir son visage, de l’entendre l’appeler. Mais il était arrivé trop tard, il n’avait pas été capable de la protéger. Et maintenant, elle était seule avec ces hommes et il ne savait même pas où.
Ce matin encore il s’était éveillé avec elle dans ses bras, la serrant contre lui. Jamais il n’aurait imaginé que quelques heures plus tard il tenterait de la retrouver. Il savait qu’elle était en danger, qu’Anderson chercherait à s’en prendre à elle. Mais il n’avait pas pensé que ce serait aussi tôt. Il ressentait encore la chaleur de son corps contre le sien, le mouvement de sa poitrine à chacune de ses inspirations, le battement de son cœur.
Il sentit ses yeux le brûler, les larmes se formant sans qu’il ne puisse rien y faire. Il ne pouvait pas les laisser passer la barrière de ses yeux, il ne pouvait pas montrer à quel point tout ça le touchait. Ce n’était un secret pour personne dans l’équipe, Lisbon et lui étaient ensemble. Et même sans ça, ils avaient toujours été proches.
Il ne supporterait pas de la perdre, encore moins maintenant qu’avant. Sans elle il n’était rien, même sa vengeance ne pourrait pas le retenir dans ce monde. Il avait toujours pensé que sa quête passerait en premier, mais les choses avaient changé maintenant. Lisbon passait avant tout pour lui. Il devait absolument la retrouver.
Il leva les yeux pour voir ses trois collègues discutant un peu plus loin, lui laissant un peu d’intimité. Il leur en était reconnaissant, c’était gentil de leur part. Mais il avait eut assez de temps pour lui, il devait se mettre au travail.
Jane se leva et se dirigea vers le petit groupe qui tourna les yeux vers lui. Van Pelt le regarda avec un pauvre regard attendri et triste. Elle lui posa une main sur l’épaule en signe de soutien, lui assurant qu’elle serait là pour lui. Il lui en était reconnaissant, mais il ne voulait pas de sa pitié. Il voulait de ses compétences, de son aide et de celle des autres. Ils devaient s’y mettre ensemble.
-“ Nous devons parler de nouveau au voisin, Alex” annonça Jane. “ Il doit savoir quelque chose, même s’il dit le contraire.”
-“ Il a assuré ne pas l’avoir vue depuis plusieurs jours,” intervint Grace.
-“ Quelqu’un a frappé à la porte ce matin, et d’après ce que Cho a dit, Alex est rentré tôt ce matin. Il doit savoir quelque chose, avoir vu quelqu’un.”
-“ Je m’en occupe” proposa Rigsby.
-“ Cho, tu peux m’accompagner à la prison ?” Demanda le blond en se tournant vers son collègue. “ Je veux voir Anderson.”
-“ Je ne sais pas si c’est une bonne idée” intervint encore une fois Grace.
-“ Il sait quelque chose” s’énerva Jane en se tournant vers la jeune femme. “ Il a menacé Lisbon, il est derrière son enlèvement et je le ferai parler.”
-“ Calme-toi vieux” dit Rigsby en posant une main sur son bras.
Jane tenta de calmer sa respiration et s’éloigna, se sentant mal de son comportement envers sa jeune collègue. Il s’était emporté, chose qui ne lui arrivait jamais. Il devrait s’excuser. Il le ferait plus tard, pour le moment il devait penser à Lisbon et seul Logan Anderson pourrait lui donner les informations dont il avait besoin. Il le ferait parler, il apprendrait ce qu’il faut et il retrouverait Lisbon. Il se tourna vers Cho et lui fit comprendre qu’il était temps d’y aller.
Cho gara la voiture devant la prison et se tourna vers Jane. Il voulait s’assurer que l’homme était certain de ce qu’il s’apprêtait à faire. Jane regardait fixement devant lui, l’air déterminé. Cela donna à l’agent la réponse dont il avait besoin et ils sortirent de la voiture. Ils marchèrent en silence jusqu’à l’entrée où un gardien leur ouvrit après que Cho eut présenté son badge. Ils avancèrent silencieusement dans les couloirs et arrivèrent au poste de garde où un autre gardien vint à leur rencontre.
-“ Puis-je vous aider messieurs ?” Demanda-t-il en se levant.
-“ Nous voudrions voir Logan Anderson” dit Cho en montrant une fois de plus son badge à l’homme.
-“ Il est dans sa cellule et dort.”
-“ Alors réveillez-le” ordonna l’agent.
-“ Je ne peux pas…”
-“ Faite-le tout de suite” intervint Jane d’une voix dure.
Le gardien les regarda un instant avant de s’accomplir. Il attrapa les clés, fit signe aux deux hommes de le suivre et ils partirent en direction des cellules. Tous les prisonniers dormaient encore, sauf certains qui faisaient un peu de sport. Les trois hommes arrivèrent enfin devant la cellule d’Anderson.
-“ Anderson, réveille-toi” appela le gardien. Aucune réponse, même après deux nouvelles tentatives, alors il ouvrit la cellule. “ Anderson lève-toi.”
Le gardien tira sur la couverture pour découvrir que le prisonnier ne se trouvait pas ici et que l’oreiller avait servit à tromper son absence. Il se tourna vers l’agent du CBI, un air horrifié sur le visage. Cho sortit son téléphone tandis que Jane partait en courant de la cellule.
-“ Je ne comprends pas, il était encore là lorsque j’ai pris mon poste” tenta de se justifier le gardien. “ Lorsque Bates m’a fait son rapport de la nuit, il ne manquait personne, il n’y avait rien qui…”
-“ Où est ce Bates en ce moment ?” Questionna Cho.
-“ Il est partit en congé, cette nuit était sa dernière.”
-“ Quand reviendra-t-il et où est-il partit ?”
-“ Je ne sais pas, il a juste dit qu’il partait voir de la famille.”
-“ Avez-vous son adresse ?”
-“ Oui, dans le bureau, suivez-moi.”
Le gardien sortit de la cellule et entraînant l’agent à sa suite. Ils y retrouvèrent Jane qui demandait déjà à l’autre gardien de lui donner les coordonnées de son collègue. L’homme, bien entendu, ne voulait pas donner de telles informations.
-“ Donne-lui ce qu’il demande ,” ordonna le premier gardien, et l’autre s’exécuta.
Cho et Jane ne s’attardèrent pas et quittèrent la prison pour se rendre à l’adresse qu’ils venaient d’obtenir. Jane garda le silence, serrant entre ses doigts le bout de papier qui pourrait l’aider à retrouver Teresa. Bates était le complice d’Anderson, il n’y avait aucun doute. Jane voulait le voir, le faire parler, comprendre pourquoi il avait aidé l’homme à s’évader.
Il ne voulait pas savoir comment il avait fait, cela n’avait aucune importance. Tout ce qu’il voulait était savoir pourquoi il avait fait ça et où le retrouver. Seul ce gardien pourrait lui dire où se cachait Anderson, ce qui l’aiderait à savoir où se trouvait Lisbon.
Cho roula droit devant lui, avec la même détermination sur le visage. L’homme était responsable de l’évasion d’Anderson et par la même, complice de l’enlèvement de Lisbon. Il avait juré de la protéger, de veiller sur elle. Mais malgré ça, elle n’était plus là et il se sentait fautif. Personne n’aurait put prévoir qu’Anderson s’en prendrait à elle maintenant, ils pensaient tous qu’il prendrait le temps de lui faire peur avant, de la faire angoisser.
Mais l’homme avait déjà tout prévu et maintenant ils devaient faire vite pour la retrouver. Si Anderson était dans la nature et si Lisbon se trouvait avec lui, elle était en plus grand danger.
L’heure matinale leur permit d’arriver rapidement chez Bates et Cho se gara devant la maison. Jane n’attendit pas et sortit de la voiture avant même qu’elle soit à l’arrêt. Il se précipita vers la porte et Cho courut derrière lui, connaissant assez Jane et son attachement pour Lisbon pour savoir qu’il risquait de faire une bêtise. Il l’arrêta à temps, l’empêchant de passer la porte. Il frappa, attendit une réponse qui ne vint pas et frappa encore. Comme il n’obtenait toujours rien, il sortit son arme et ouvrit pour entrer.
Les deux hommes avancèrent prudemment dans le hall et jusqu’au salon. Personne, Bates n’était pas là. Sa femme et sa fille ne se trouvaient pas là non plus. Les lieux laissaient penser qu’ils étaient partis précipitamment, comme s’ils avaient peur pour leurs vies. Jane attrapa un cadre sur un meuble pour voir une photo de famille. Robert Bates tenait par l’épaule sa femme et de son autre bras, sa fille, à peine âgée de sept ans d’après le mentaliste. Elle avait un foulard sur la tête, était maigre et son teint pâle laissait penser qu’elle devait être malade.
Jane comprit alors pourquoi Bates avait accepté d’aider Anderson et s’il n’était pas tellement en colère, il pourrait peut-être lui pardonner. Mais il avait contribué à l’enlèvement de Lisbon, il ne pourrait jamais lui pardonner une telle chose.
-“ Retournons au CBI” dit alors Cho. “ Je demanderai à Van Pelt de chercher à en apprendre plus sur lui pour le retrouver.”
-“ Sa fille est malade” annonça Jane. “ C’est pour ça qu’il a accepté d’aider Anderson, pour payer les frais médicaux.”
-“ Une idée sur sa maladie ?”
-“ Je ne sais pas, peut-être une leucémie à en juger par la photo” il tendit le cadre à l’agent qui le prit. “ Elle doit avoir besoin de surveillance constante, ils ne peuvent donc pas être partis trop loin. Elle ne supporterait pas le voyage.”
-“ Van Pelt cherchera dans son dossier médical, peut-être y a-t-il une adresse où nous pourrons les trouver.”
Les deux hommes quittèrent la maison de Bates et retournèrent au CBI. Ils n’apprendraient rien de plus ici.
- oooo -
Van Pelt attendait dans le salon tandis qu’Alex, le voisin de Lisbon, enfilait quelque chose de plus convenable. L’homme semblait mal à l’aise de la voir débarquer ainsi, surtout après que Jane soit venu un peu plus tôt. L’agent profita de l’absence du jeune homme pour observer les lieux. Il n’y avait pas grand-chose, aucune photo, rien montrant une quelconque famille. Il semblait vivre simplement, rien de luxueux.
Alex arriva, sortant ainsi la jeune femme de ses contemplation. Il se rendit dans la cuisine où il servit deux tasses de cafés et revint, en présentant une à la jeune femme qui la prit avec un sourire. Il s’installa sur un fauteuil tandis que Van Pelt prenait place sur le canapé.
-“ Je suis désolée de vous déranger si tôt, mais j’ai encore des questions à vous poser.”
-“ Si je peux y répondre, je suis prêt à vous aider” affirma le jeune homme.
-“ Comme vous le savez, ma patronne, l’agent Lisbon, à été enlevée ce matin” commença-t-elle. “ Mon collègue, l’agent Cho, a dit vous avoir vu rentrer de bonne heure ce matin.”
-“ Je travaille de nuit et je rentre toujours tôt le matin” précisa-t-il.
-“ Je voudrais savoir si vous avez vu quelque chose d’inhabituel, quelqu’un qui n’aurait pas dut se trouver là.”
-“ Je n’ai vu personne, désolé.”
Van Pelt pouvait dire qu’il lui cachait quelque chose, bien qu’elle ne parvienne pas à dire quoi. Il semblait bien plus mal à l’aise qu’à son arrivée, il ne cessait de bouger sur son fauteuil.
-“ Auriez vous vu l’agent Lisbon ce matin ?” Demanda-t-elle et elle le vit pâlir.
-“ N.. Non, je ne l’ai pas vue depuis plusieurs jours” répondit-il.
-“ Êtes-vous sûr ? Peut-être l’auriez vous croisée lorsqu’elle sortait faire son jogging matinal ?”
-“ Maintenant que vous le dites, il se pourrait que oui” sauta-t-il sur l’occasion. “ Mais je ne me suis pas attardé. Désolé de ne pouvoir vous aider plus.”
-“ Ce n’est rien. Je vais vous laisser maintenant.”
Van Pelt se leva, remercia le jeune homme et quitta son appartement. Maintenant elle en était sûre, il mentait. Elle savait qu’il avait vu Lisbon ce matin et pas pour son jogging. Il n’avait pas mentit à ce sujet, il l’avait vraiment vue. Elle avait inventé l’histoire du jogging pour le tester, pour voir la lueur dans ses yeux lorsqu’il disait la vérité au moins une fois.
Maintenant qu’elle avait sa réponse, elle devait faire une enquête sur sa vie privée, son passé. Elle trouverait sûrement quelque chose sur lui et elle pourrait ainsi avoir une bonne raison de le faire venir au CBI pour l’interroger.
Dans l’ombre d’une cave, allongée sur une couverture à même le sol, les mains liées dans le dos, Lisbon reprenait peu à peu conscience. Elle ouvrit doucement les yeux, grimaçant lorsque sa tête se mit à tambouriner. Elle resta immobile un moment, tentant de calmer son tournis et lorsque ce fut le cas, elle tourna les yeux à travers la pièce afin de savoir où elle se trouvait et comment sortir d’ici. Mais rien ne pouvait lui donner le moindre indice, il n’y avait rien ici. Pas de fenêtre, pas de meuble, juste une porte qu’elle ne pourrait pas franchir, certainement close de l’extérieur.
Elle se redressa comme elle le put, s’aidant du mur et se retrouva en position assise. Elle se demanda un instant depuis combien de temps elle se trouvait là, mais elle n’en avait aucune idée. Elle avait reçu un coup sur la tête lorsqu’elle se trouvait à l’arrière du van. Etant ce qu’elle était, elle ne s’était pas laissée faire, elle s’était débattu, avait tenté de se libérer. Mais l’homme était bien plus fort qu’elle et ses mains liées ne l’aidaient pas du tout. Maintenant, elle se trouvait là sans savoir comment en sortir.
Ses pensées dérivèrent vers Jane. Elle revoyait encore son regard désespéré en arrivant en bas, en la voyant passer la porte sans rien pouvoir faire pour l’aider. Elle pouvait parfaitement imaginer sa peur, sa haine et sa culpabilité, bien qu’il n’ait rien à se reprocher. Personne n’aurait put prévoir qu’on s’en prendrait à elle aussi tôt, et chez elle en plus. Enfin pas vraiment chez elle, mais chez son voisin. Elle se demanda alors si Alex allait bien, si l’homme qui s’en était prit à elle s’en était également prit au jeune homme.
Du bruit dans le couloir attira son attention et elle se redressa convenablement, dressant la tête pour se montrer forte. Elle ne voulait pas faire le plaisir à son kidnappeur de voir à quel point elle avait peur de ce qui pourrait arriver. Bien que ce ne soit pas pour elle qu’elle ait peur, mais pour Jane. Si jamais il devait lui arriver quelque chose, elle savait qu’il ne s’en remettrait pas. Et c’était précisément pour cette raison qu’il n’avait jamais voulut se rapprocher d’elle, il ne voulait pas souffrir d’avantage. Elle l’avait toujours sut, et elle s’en voulut de lui imposer ça maintenant.
La porte s’ouvrit enfin, révélant un homme qu’elle n’avait jamais vu avant. Il referma derrière lui avant de s’approcher d’elle. Il avait à la main un plateau contenant de la nourriture. Au moins il ne cherchait pas à l’affamer, c’était déjà ça. Il posa le plateau devant elle puis s’éloigna un peu.
-“ Si vous voulez que je mange, vous pourriez au moins me délier les mains” lança-t-elle en levant le menton.
L’homme ne dit rien mais s’approcha d’elle, sortit un couteau qu’il pointa vers elle et Lisbon sentit son sang se glacer dans ses veines. Il la retourna brusquement et coupa les liens qui retenaient ses mains. Instinctivement, Lisbon se massa les poignets mais avant qu’elle ne puisse faire quoi que ce soit, il les lui liait de nouveau devant elle. Il serait plus facile de manger ainsi, même si l’agent aurait préféré être libre.
Elle se pencha pour voir ce que contenait le plateau et sentit son estomac faire des bonds à la vision qui s’offrait à elle. Une sorte de pâte jaune dans un bol, un morceau de pain et un verre d’eau un peu jaune. Tout cela n’avait rien d’appétissant, mais elle devrait se forcer afin de ne pas perdre ses forces. Elle allait en avoir besoin pour sortir d’ici.
Elle attrapa la cuillère, la plongea dans le bol et la remonta jusqu’à ses lèvres. Elle prit une profonde inspiration avant de la prendre en bouche et grimaça de dégoût. Elle se força néanmoins à manger, même si tout ce qu’elle voulait à cet instant était de recracher cette mixture. En levant les yeux vers son ravisseur, elle put voir un petit sourire fendre ses lèvres.
L’homme attendit qu’elle ait fini puis ramassa le plateau avant de quitter la cave. Il ne lui parla pas une seule fois, ne lui porta même pas un regard lorsqu’il referma la porte derrière lui. Elle se retrouva de nouveau seule et laissa une larme couler sur sa joue. Elle ne voulait pas se montrer faible, mais elle ne pouvait pas non plus prétendre que tout allait bien. Elle était assez réaliste pour savoir que ses chances de sortir d’ici étaient minces. Elle avait confiance en son équipe, en Jane. Mais elle doutait qu’ils arrivent à temps pour la sortir d’ici.
Lisbon laissa sa tête reposer contre le mur derrière elle. Il était encore tôt, de ça elle n’en doutait pas. Elle s’était levée vers six heures trente ce matin, avait profité des bras de Jane quelques minutes avant qu’Alex ne vienne frapper à sa porte. Elle avait été inconsciente pendant quelques temps, mais pas assez quand même. Elle portait toujours sa tenue de nuit et la fraîcheur de l’air dans cette cave lui donna des frissons. Elle rêvait de pouvoir se glisser dans les bras chauds de Jane, pouvoir le sentir autour d’elle. Il lui faudrait de la patience, mais elle savait qu’il la retrouverait.
Marie aida Zoé à enfiler sa veste tandis que l’agent Scanlon s’occupait de Peyson. Cela lui était étrange de voir l’agent du CBI s’occuper de la fillette comme si c’était sa fille, l’aider pour le petit déjeuner, à s’habiller. Elle était un agent et pourtant elle aidait dans la maison comme si c’était son devoir et Marie lui en était reconnaissante. Les deux petites filles se laissaient faire et Zoé jetait sans cesse des regards vers l’agent. Elle la prenait pour une héroïne, Peyson lui en avait dit tellement de bien.
Les garçons étaient déjà partis pour l’école un peu plus tôt sous l’œil bienveillant de Michael et d’agents de police qui étaient chargés de leur protection. Thomas était partit travailler la veille, il était de garde la nuit passée et devrait rentrer dans peu de temps. Marie ne serait plus à la maison à ce moment là, mais elle le verrait plus tard. Son mari était un homme bon qui travaillait dur pour aider sa famille. Il était pompier et se donnait à fond dans ce qu’il faisait, tout comme avec sa famille.
Marie attrapa les sacs des fillettes et sortit de la maison, suivit par l’agent Scanlon, Zoé et Peyson. Elle ne voulait pas qu’elles soient en retard pour l’école et ensuite, elle avait des excuses à présenter. Elle s’en voulait encore de la façon dont elle avait traité l’agent Lisbon. Elle connaissait assez Teresa pour savoir qu’elle ne laisserait rien arriver à sa famille. Mais de savoir que quelqu’un avait put approcher Peyson, puis Zoé lui avait fait si peur qu’elle s’était emportée. Après avoir parlé avec Thomas, elle avait comprit le mal qu’elle avait fait par de simples paroles, chose qui ne lui arrivait jamais.
En tant que mère, elle s’inquiétait toujours de ce qui pourrait arriver à ses enfants, même s’ils ne l’étaient pas vraiment. Elle les avait adoptés, elle les aimait de tout son cœur. Elle ne les avait peut-être pas mis au monde, mais elle leur avait donné tellement d’amour. Ils étaient toute sa vie. Même Peyson qui n’était là que depuis trois mois était comme sa fille et elle avait bien l’intention de l’adopter elle aussi. Elle l’aimait déjà comme sa fille et comme l’enfant n’avait plus de famille, il ne serait pas difficile de faire d’elle le nouveau membre de leur petite famille unie.
Tout le monde monta dans la voiture et Marie partit en direction de l’école. Elle jeta un coup d’œil dans le rétroviseur pour voir ses deux filles s’amuser en riant. Elle sourit tendrement. Elle avait toujours eut peur pour Zoé, peur de ce que les autres enfants pourraient lui faire à cause de son handicap. Michael avait toujours fait en sorte que personne ne l’embête et Peyson faisait de même. Les deux petites filles étaient déjà comme des sœurs et rien ne pourrait changer ça.
Elles arrivèrent rapidement devant l’école et Marie prit les sacs pendant que Peyson aidait sa sœur à sortir de l’auto. Elles avaient le même âge, mais Peyson semblait parfois bien plus mure que Zoé. Peut-être qu’avoir été témoin de la mort de sa famille l’avait poussée à grandir plus vite. Quoi qu’il en soit, elle prenait soin de sa sœur comme si c’était son devoir et elle le faisait bien.
L’agent Scanlon suivit les fillettes dans le bâtiment pendant que Marie les regardait s’éloigner. L’agent resterait à l’école pour assurer la protection des deux enfants avec l’accord du directeur. Il avait comprit le sérieux de la situation et avait accepté la présence de l’agent, du moment que cela ne gênait pas au bon fonctionnement de la classe. Il avait expliqué la situation au professeur de Peyson et Zoé et la jeune femme avait bien tout comprit.
Marie s’éloigna ensuite et partit en direction du CBI. Elle devait absolument s’excuser, elle n’aimait pas ce qu’elle avait dit et elle ne voulait pas que Teresa pense qu’elle était encore en colère contre elle. Son cœur de mère avait parlé bien trop vite et elle était assez intelligente pour savoir qu’elle avait eut tort. A cette heure-ci elle était certaine de trouver l’agent.
Il ne lui fallut que quelques minutes pour arriver devant le grand bâtiment et elle trouva une place sans mal. Elle se présenta à l’accueil où on lui donna un pass. Elle monta à l’étage et y trouva l’équipe en plein travail. En jetant un œil curieux sur le tableau, elle y vit la photo de Teresa et elle retint difficilement un petit cri de surprise, ce qui attira l’attention des trois agents et du consultant. Ce dernier se leva et vint à sa rencontre.
-“ Marie, est-il arrivé quelque chose à Peyson ?” S’inquiéta-t-il.
-“ Non je… Je venais pour m’excuser auprès de Teresa” expliqua-t-elle sans pouvoir éloigner son regard de la photo. “ Qu’est-il arrivé à Teresa ?”
-“ Elle a été enlevée” souffla Jane douloureusement.
Marie ne savait pas quoi dire. Elle se tourna vers Jane et posa une main sur son bras. Elle le connaissait assez pour savoir qu’il n’aimait pas ce genre de geste d’affection, que seules Teresa et Peyson y étaient autorisées. Mais dans un moment pareil, elle ne put se retenir. Elle savait à quel point Teresa était importante pour lui, elle savait ce qu’il avait vécu et comprenait la difficulté de la situation pour lui.
-“ Que… Comment est-ce arrivé ?” Voulut-elle savoir, mais en voyant la douleur dans ses yeux, elle décida de ne pas pousser de sujet. “ Dois-je le dire à Peyson ?”
-“ Pas tout de suite, on la retrouvera” assura Jane.
-“ Je n’en doute pas Patrick” sourit-elle. “ Je… Je crois que je vais rentrer maintenant. Mais tenez moi au courant et sachez que je suis là si vous avez besoin de moi.”
Puis, elle s’éloigna, le cœur lourd. Elle pria de toutes ses forces pour qu’ils retrouvent Teresa, et surtout pour qu’elle aille bien. Elle savait que Peyson ne s’en remettrait pas si elle devait la perdre aussi, pas après avoir perdu sa famille entière.
Les enfants étaient attentifs à ce que disait l’institutrice, ce qui était plutôt rare. Madame Branson avait bien comprit que la présence de l’agent Scanlon au fond de la salle y était pour beaucoup. Ils étaient impressionnés par sa présence, se posant tout un tas de question. Mais personne n’osait rien dire et Mme Branson ne le ferait pas. Lorsque Peyson était arrivée dans sa classe, le directeur lui avait fait part de sa situation et elle avait été triste pour elle. La petite fille avait été calme au début, ne parlant à personne d’autre que Zoé. Mais maintenant elle allait mieux, elle était plus ouverte.
Alors que l’institutrice pensait que tout allait mieux, voilà qu’elle était de nouveau menacée. Malgré son jeune âge, elle avait déjà vécu tellement de chose. Elle espérait que tout se passerait bien pour l’enfant, qu’il ne lui arrive aucun mal. Pour le moment, elle ne semblait pas perturbée mais plutôt attentive.
Tandis qu’elle inscrivait un nouveau problème de mathématique au tableau, l’alarme à incendie retentit, obligeant tout le monde à lever la tête. Mme Branson vit du coin de l’œil l’agent Scanlon se lever brusquement et se diriger vers la porte pour voir ce qu’il se passait. Du bruit parvenant du couloir informa l’institutrice que déjà les autres classes évacuaient. Elle se tourna vers ses élèves et tout le monde comprit ce qu’il avait à faire.
-“ Tout le monde se lève et se dirige vers la porte” demanda-t-elle. “ Prenez la main d’un camarade et ne la lâchez pas. Marchez dans le calme et suivez les autres. Si jamais vous êtes séparés, ne retournez pas en arrière et rendez vous dehors pour l’appel.”
Tous les enfants se levèrent, attrapèrent la main d’un camarade et ils sortirent de la salle de classe. Mme Branson resta à la porte pour s’assurer que personne ne restait derrière et elle vit l’agent Scanlon surveiller que tout se passe bien. Déjà de la fumée entrait dans la pièce, rendant difficile la possibilité de voir quoi que ce soit. Quelques enfants se mirent à tousser, mais ils continuèrent néanmoins.
Dans le couloir, les enfants se mélangèrent aux autres, rendant pour l’institutrice impossible de dissocier ses élèves des autres. Mais ils étaient bien formés, elle leur avait assez souvent expliqué ce qu’ils devaient faire dans une telle situation. Elle se retourna pour s’assurer que Zoé parvenait à suivre malgré son handicap, mais elle ne la trouva pas. Peyson et elles étaient sorties dans les premières, elles devaient donc être déjà dans le couloir ou dehors.
Un peu plus loin dans le couloir, Peyson tenait la main de Zoé, l’empêchant de tomber avec tous les enfants qui se précipitaient vers la sortie. Malheureusement, une enfant plus grand bouscula la petite et Zoé s’étala au sol. Peyson se jeta à genoux pour voir si elle allait bien et elle sentit une main se poser sur son épaule, la faisant sursauter. Elle se retourna pour voir un pompier, penché vers elle.
-“ Je vais t’aider” lui dit l’homme et Peyson se leva pour le laisser porter Zoé. “ Suis-moi, je vais vous conduire dehors.”
-“ Merci monsieur” souffla la fillette en suivant l’homme.
-“ De rien Peyson.”
Peyson se figea à l’entente de son prénom. Comment cet homme savait-il comment elle s’appelait ? Comment pouvait-il la connaître? Elle regarda devant elle pour voir qu’ils ne prenaient pas la direction de la sortie principale et elle tenta de faire demi-tour, mais il lui attrapa le bras et la tira à lui brusquement.
-“ Suis-moi sans histoire” ordonna-t-il.
-“ Non” se débattit-elle.
-“ Suis-moi si tu ne veux pas que je fasse de mal à Zoé.”
Peyson vit Zoé se débattre dans les bras de l’homme, mais il la tenait fermement. La fillette comprit alors que cet homme ne leur voulait pas de bien, mais que si elle tentait quoi que ce soit, il pourrait s’en prendre à Zoé. Elle ne laisserait rien lui arriver, elle était sa famille, sa nouvelle famille. Elle avait déjà perdu tous ceux qui comptaient pour elle, il était hors de question qu’elle perde aussi Zoé.
Ils arrivèrent devant une porte de service et l’homme lâcha Peyson pour l’ouvrir. La fillette aurait put en profiter pour se sauver, mais elle ne voulait pas laisser sa sœur. A l’extérieur les attendait une voiture et un autre homme en sortit. Il attrapa Peyson et la força à entrer dans la voiture tandis que l’autre faisait de même avec Zoé. Les deux fillettes se prirent dans les bras l’une de l’autre, se serrant pour se rassurer. Ni l’une ni l’autre ne savait ce qui les attendait, mais elles ne se laisseraient pas faire.
-“ T’inquiète pas Zoé, Patrick et Teresa vont nous retrouver” assura Peyson.
Zoé hocha la tête et se serra un peu plus contre elle. Maintenant, la seule chose qu’elles puissent faire été attendre que quelqu’un vienne les chercher et les sorte de là. Peyson avait confiance, jamais Patrick ou Lisbon ne la laisseraient, jamais ils ne l’abandonneraient.
Ce matin encore il s’était éveillé avec elle dans ses bras, la serrant contre lui. Jamais il n’aurait imaginé que quelques heures plus tard il tenterait de la retrouver. Il savait qu’elle était en danger, qu’Anderson chercherait à s’en prendre à elle. Mais il n’avait pas pensé que ce serait aussi tôt. Il ressentait encore la chaleur de son corps contre le sien, le mouvement de sa poitrine à chacune de ses inspirations, le battement de son cœur.
Il sentit ses yeux le brûler, les larmes se formant sans qu’il ne puisse rien y faire. Il ne pouvait pas les laisser passer la barrière de ses yeux, il ne pouvait pas montrer à quel point tout ça le touchait. Ce n’était un secret pour personne dans l’équipe, Lisbon et lui étaient ensemble. Et même sans ça, ils avaient toujours été proches.
Il ne supporterait pas de la perdre, encore moins maintenant qu’avant. Sans elle il n’était rien, même sa vengeance ne pourrait pas le retenir dans ce monde. Il avait toujours pensé que sa quête passerait en premier, mais les choses avaient changé maintenant. Lisbon passait avant tout pour lui. Il devait absolument la retrouver.
Il leva les yeux pour voir ses trois collègues discutant un peu plus loin, lui laissant un peu d’intimité. Il leur en était reconnaissant, c’était gentil de leur part. Mais il avait eut assez de temps pour lui, il devait se mettre au travail.
Jane se leva et se dirigea vers le petit groupe qui tourna les yeux vers lui. Van Pelt le regarda avec un pauvre regard attendri et triste. Elle lui posa une main sur l’épaule en signe de soutien, lui assurant qu’elle serait là pour lui. Il lui en était reconnaissant, mais il ne voulait pas de sa pitié. Il voulait de ses compétences, de son aide et de celle des autres. Ils devaient s’y mettre ensemble.
-“ Nous devons parler de nouveau au voisin, Alex” annonça Jane. “ Il doit savoir quelque chose, même s’il dit le contraire.”
-“ Il a assuré ne pas l’avoir vue depuis plusieurs jours,” intervint Grace.
-“ Quelqu’un a frappé à la porte ce matin, et d’après ce que Cho a dit, Alex est rentré tôt ce matin. Il doit savoir quelque chose, avoir vu quelqu’un.”
-“ Je m’en occupe” proposa Rigsby.
-“ Cho, tu peux m’accompagner à la prison ?” Demanda le blond en se tournant vers son collègue. “ Je veux voir Anderson.”
-“ Je ne sais pas si c’est une bonne idée” intervint encore une fois Grace.
-“ Il sait quelque chose” s’énerva Jane en se tournant vers la jeune femme. “ Il a menacé Lisbon, il est derrière son enlèvement et je le ferai parler.”
-“ Calme-toi vieux” dit Rigsby en posant une main sur son bras.
Jane tenta de calmer sa respiration et s’éloigna, se sentant mal de son comportement envers sa jeune collègue. Il s’était emporté, chose qui ne lui arrivait jamais. Il devrait s’excuser. Il le ferait plus tard, pour le moment il devait penser à Lisbon et seul Logan Anderson pourrait lui donner les informations dont il avait besoin. Il le ferait parler, il apprendrait ce qu’il faut et il retrouverait Lisbon. Il se tourna vers Cho et lui fit comprendre qu’il était temps d’y aller.
- oooo -
Cho gara la voiture devant la prison et se tourna vers Jane. Il voulait s’assurer que l’homme était certain de ce qu’il s’apprêtait à faire. Jane regardait fixement devant lui, l’air déterminé. Cela donna à l’agent la réponse dont il avait besoin et ils sortirent de la voiture. Ils marchèrent en silence jusqu’à l’entrée où un gardien leur ouvrit après que Cho eut présenté son badge. Ils avancèrent silencieusement dans les couloirs et arrivèrent au poste de garde où un autre gardien vint à leur rencontre.
-“ Puis-je vous aider messieurs ?” Demanda-t-il en se levant.
-“ Nous voudrions voir Logan Anderson” dit Cho en montrant une fois de plus son badge à l’homme.
-“ Il est dans sa cellule et dort.”
-“ Alors réveillez-le” ordonna l’agent.
-“ Je ne peux pas…”
-“ Faite-le tout de suite” intervint Jane d’une voix dure.
Le gardien les regarda un instant avant de s’accomplir. Il attrapa les clés, fit signe aux deux hommes de le suivre et ils partirent en direction des cellules. Tous les prisonniers dormaient encore, sauf certains qui faisaient un peu de sport. Les trois hommes arrivèrent enfin devant la cellule d’Anderson.
-“ Anderson, réveille-toi” appela le gardien. Aucune réponse, même après deux nouvelles tentatives, alors il ouvrit la cellule. “ Anderson lève-toi.”
Le gardien tira sur la couverture pour découvrir que le prisonnier ne se trouvait pas ici et que l’oreiller avait servit à tromper son absence. Il se tourna vers l’agent du CBI, un air horrifié sur le visage. Cho sortit son téléphone tandis que Jane partait en courant de la cellule.
-“ Je ne comprends pas, il était encore là lorsque j’ai pris mon poste” tenta de se justifier le gardien. “ Lorsque Bates m’a fait son rapport de la nuit, il ne manquait personne, il n’y avait rien qui…”
-“ Où est ce Bates en ce moment ?” Questionna Cho.
-“ Il est partit en congé, cette nuit était sa dernière.”
-“ Quand reviendra-t-il et où est-il partit ?”
-“ Je ne sais pas, il a juste dit qu’il partait voir de la famille.”
-“ Avez-vous son adresse ?”
-“ Oui, dans le bureau, suivez-moi.”
Le gardien sortit de la cellule et entraînant l’agent à sa suite. Ils y retrouvèrent Jane qui demandait déjà à l’autre gardien de lui donner les coordonnées de son collègue. L’homme, bien entendu, ne voulait pas donner de telles informations.
-“ Donne-lui ce qu’il demande ,” ordonna le premier gardien, et l’autre s’exécuta.
Cho et Jane ne s’attardèrent pas et quittèrent la prison pour se rendre à l’adresse qu’ils venaient d’obtenir. Jane garda le silence, serrant entre ses doigts le bout de papier qui pourrait l’aider à retrouver Teresa. Bates était le complice d’Anderson, il n’y avait aucun doute. Jane voulait le voir, le faire parler, comprendre pourquoi il avait aidé l’homme à s’évader.
Il ne voulait pas savoir comment il avait fait, cela n’avait aucune importance. Tout ce qu’il voulait était savoir pourquoi il avait fait ça et où le retrouver. Seul ce gardien pourrait lui dire où se cachait Anderson, ce qui l’aiderait à savoir où se trouvait Lisbon.
Cho roula droit devant lui, avec la même détermination sur le visage. L’homme était responsable de l’évasion d’Anderson et par la même, complice de l’enlèvement de Lisbon. Il avait juré de la protéger, de veiller sur elle. Mais malgré ça, elle n’était plus là et il se sentait fautif. Personne n’aurait put prévoir qu’Anderson s’en prendrait à elle maintenant, ils pensaient tous qu’il prendrait le temps de lui faire peur avant, de la faire angoisser.
Mais l’homme avait déjà tout prévu et maintenant ils devaient faire vite pour la retrouver. Si Anderson était dans la nature et si Lisbon se trouvait avec lui, elle était en plus grand danger.
L’heure matinale leur permit d’arriver rapidement chez Bates et Cho se gara devant la maison. Jane n’attendit pas et sortit de la voiture avant même qu’elle soit à l’arrêt. Il se précipita vers la porte et Cho courut derrière lui, connaissant assez Jane et son attachement pour Lisbon pour savoir qu’il risquait de faire une bêtise. Il l’arrêta à temps, l’empêchant de passer la porte. Il frappa, attendit une réponse qui ne vint pas et frappa encore. Comme il n’obtenait toujours rien, il sortit son arme et ouvrit pour entrer.
Les deux hommes avancèrent prudemment dans le hall et jusqu’au salon. Personne, Bates n’était pas là. Sa femme et sa fille ne se trouvaient pas là non plus. Les lieux laissaient penser qu’ils étaient partis précipitamment, comme s’ils avaient peur pour leurs vies. Jane attrapa un cadre sur un meuble pour voir une photo de famille. Robert Bates tenait par l’épaule sa femme et de son autre bras, sa fille, à peine âgée de sept ans d’après le mentaliste. Elle avait un foulard sur la tête, était maigre et son teint pâle laissait penser qu’elle devait être malade.
Jane comprit alors pourquoi Bates avait accepté d’aider Anderson et s’il n’était pas tellement en colère, il pourrait peut-être lui pardonner. Mais il avait contribué à l’enlèvement de Lisbon, il ne pourrait jamais lui pardonner une telle chose.
-“ Retournons au CBI” dit alors Cho. “ Je demanderai à Van Pelt de chercher à en apprendre plus sur lui pour le retrouver.”
-“ Sa fille est malade” annonça Jane. “ C’est pour ça qu’il a accepté d’aider Anderson, pour payer les frais médicaux.”
-“ Une idée sur sa maladie ?”
-“ Je ne sais pas, peut-être une leucémie à en juger par la photo” il tendit le cadre à l’agent qui le prit. “ Elle doit avoir besoin de surveillance constante, ils ne peuvent donc pas être partis trop loin. Elle ne supporterait pas le voyage.”
-“ Van Pelt cherchera dans son dossier médical, peut-être y a-t-il une adresse où nous pourrons les trouver.”
Les deux hommes quittèrent la maison de Bates et retournèrent au CBI. Ils n’apprendraient rien de plus ici.
- oooo -
Van Pelt attendait dans le salon tandis qu’Alex, le voisin de Lisbon, enfilait quelque chose de plus convenable. L’homme semblait mal à l’aise de la voir débarquer ainsi, surtout après que Jane soit venu un peu plus tôt. L’agent profita de l’absence du jeune homme pour observer les lieux. Il n’y avait pas grand-chose, aucune photo, rien montrant une quelconque famille. Il semblait vivre simplement, rien de luxueux.
Alex arriva, sortant ainsi la jeune femme de ses contemplation. Il se rendit dans la cuisine où il servit deux tasses de cafés et revint, en présentant une à la jeune femme qui la prit avec un sourire. Il s’installa sur un fauteuil tandis que Van Pelt prenait place sur le canapé.
-“ Je suis désolée de vous déranger si tôt, mais j’ai encore des questions à vous poser.”
-“ Si je peux y répondre, je suis prêt à vous aider” affirma le jeune homme.
-“ Comme vous le savez, ma patronne, l’agent Lisbon, à été enlevée ce matin” commença-t-elle. “ Mon collègue, l’agent Cho, a dit vous avoir vu rentrer de bonne heure ce matin.”
-“ Je travaille de nuit et je rentre toujours tôt le matin” précisa-t-il.
-“ Je voudrais savoir si vous avez vu quelque chose d’inhabituel, quelqu’un qui n’aurait pas dut se trouver là.”
-“ Je n’ai vu personne, désolé.”
Van Pelt pouvait dire qu’il lui cachait quelque chose, bien qu’elle ne parvienne pas à dire quoi. Il semblait bien plus mal à l’aise qu’à son arrivée, il ne cessait de bouger sur son fauteuil.
-“ Auriez vous vu l’agent Lisbon ce matin ?” Demanda-t-elle et elle le vit pâlir.
-“ N.. Non, je ne l’ai pas vue depuis plusieurs jours” répondit-il.
-“ Êtes-vous sûr ? Peut-être l’auriez vous croisée lorsqu’elle sortait faire son jogging matinal ?”
-“ Maintenant que vous le dites, il se pourrait que oui” sauta-t-il sur l’occasion. “ Mais je ne me suis pas attardé. Désolé de ne pouvoir vous aider plus.”
-“ Ce n’est rien. Je vais vous laisser maintenant.”
Van Pelt se leva, remercia le jeune homme et quitta son appartement. Maintenant elle en était sûre, il mentait. Elle savait qu’il avait vu Lisbon ce matin et pas pour son jogging. Il n’avait pas mentit à ce sujet, il l’avait vraiment vue. Elle avait inventé l’histoire du jogging pour le tester, pour voir la lueur dans ses yeux lorsqu’il disait la vérité au moins une fois.
Maintenant qu’elle avait sa réponse, elle devait faire une enquête sur sa vie privée, son passé. Elle trouverait sûrement quelque chose sur lui et elle pourrait ainsi avoir une bonne raison de le faire venir au CBI pour l’interroger.
- oooo -
Dans l’ombre d’une cave, allongée sur une couverture à même le sol, les mains liées dans le dos, Lisbon reprenait peu à peu conscience. Elle ouvrit doucement les yeux, grimaçant lorsque sa tête se mit à tambouriner. Elle resta immobile un moment, tentant de calmer son tournis et lorsque ce fut le cas, elle tourna les yeux à travers la pièce afin de savoir où elle se trouvait et comment sortir d’ici. Mais rien ne pouvait lui donner le moindre indice, il n’y avait rien ici. Pas de fenêtre, pas de meuble, juste une porte qu’elle ne pourrait pas franchir, certainement close de l’extérieur.
Elle se redressa comme elle le put, s’aidant du mur et se retrouva en position assise. Elle se demanda un instant depuis combien de temps elle se trouvait là, mais elle n’en avait aucune idée. Elle avait reçu un coup sur la tête lorsqu’elle se trouvait à l’arrière du van. Etant ce qu’elle était, elle ne s’était pas laissée faire, elle s’était débattu, avait tenté de se libérer. Mais l’homme était bien plus fort qu’elle et ses mains liées ne l’aidaient pas du tout. Maintenant, elle se trouvait là sans savoir comment en sortir.
Ses pensées dérivèrent vers Jane. Elle revoyait encore son regard désespéré en arrivant en bas, en la voyant passer la porte sans rien pouvoir faire pour l’aider. Elle pouvait parfaitement imaginer sa peur, sa haine et sa culpabilité, bien qu’il n’ait rien à se reprocher. Personne n’aurait put prévoir qu’on s’en prendrait à elle aussi tôt, et chez elle en plus. Enfin pas vraiment chez elle, mais chez son voisin. Elle se demanda alors si Alex allait bien, si l’homme qui s’en était prit à elle s’en était également prit au jeune homme.
Du bruit dans le couloir attira son attention et elle se redressa convenablement, dressant la tête pour se montrer forte. Elle ne voulait pas faire le plaisir à son kidnappeur de voir à quel point elle avait peur de ce qui pourrait arriver. Bien que ce ne soit pas pour elle qu’elle ait peur, mais pour Jane. Si jamais il devait lui arriver quelque chose, elle savait qu’il ne s’en remettrait pas. Et c’était précisément pour cette raison qu’il n’avait jamais voulut se rapprocher d’elle, il ne voulait pas souffrir d’avantage. Elle l’avait toujours sut, et elle s’en voulut de lui imposer ça maintenant.
La porte s’ouvrit enfin, révélant un homme qu’elle n’avait jamais vu avant. Il referma derrière lui avant de s’approcher d’elle. Il avait à la main un plateau contenant de la nourriture. Au moins il ne cherchait pas à l’affamer, c’était déjà ça. Il posa le plateau devant elle puis s’éloigna un peu.
-“ Si vous voulez que je mange, vous pourriez au moins me délier les mains” lança-t-elle en levant le menton.
L’homme ne dit rien mais s’approcha d’elle, sortit un couteau qu’il pointa vers elle et Lisbon sentit son sang se glacer dans ses veines. Il la retourna brusquement et coupa les liens qui retenaient ses mains. Instinctivement, Lisbon se massa les poignets mais avant qu’elle ne puisse faire quoi que ce soit, il les lui liait de nouveau devant elle. Il serait plus facile de manger ainsi, même si l’agent aurait préféré être libre.
Elle se pencha pour voir ce que contenait le plateau et sentit son estomac faire des bonds à la vision qui s’offrait à elle. Une sorte de pâte jaune dans un bol, un morceau de pain et un verre d’eau un peu jaune. Tout cela n’avait rien d’appétissant, mais elle devrait se forcer afin de ne pas perdre ses forces. Elle allait en avoir besoin pour sortir d’ici.
Elle attrapa la cuillère, la plongea dans le bol et la remonta jusqu’à ses lèvres. Elle prit une profonde inspiration avant de la prendre en bouche et grimaça de dégoût. Elle se força néanmoins à manger, même si tout ce qu’elle voulait à cet instant était de recracher cette mixture. En levant les yeux vers son ravisseur, elle put voir un petit sourire fendre ses lèvres.
L’homme attendit qu’elle ait fini puis ramassa le plateau avant de quitter la cave. Il ne lui parla pas une seule fois, ne lui porta même pas un regard lorsqu’il referma la porte derrière lui. Elle se retrouva de nouveau seule et laissa une larme couler sur sa joue. Elle ne voulait pas se montrer faible, mais elle ne pouvait pas non plus prétendre que tout allait bien. Elle était assez réaliste pour savoir que ses chances de sortir d’ici étaient minces. Elle avait confiance en son équipe, en Jane. Mais elle doutait qu’ils arrivent à temps pour la sortir d’ici.
Lisbon laissa sa tête reposer contre le mur derrière elle. Il était encore tôt, de ça elle n’en doutait pas. Elle s’était levée vers six heures trente ce matin, avait profité des bras de Jane quelques minutes avant qu’Alex ne vienne frapper à sa porte. Elle avait été inconsciente pendant quelques temps, mais pas assez quand même. Elle portait toujours sa tenue de nuit et la fraîcheur de l’air dans cette cave lui donna des frissons. Elle rêvait de pouvoir se glisser dans les bras chauds de Jane, pouvoir le sentir autour d’elle. Il lui faudrait de la patience, mais elle savait qu’il la retrouverait.
- oooo -
Marie aida Zoé à enfiler sa veste tandis que l’agent Scanlon s’occupait de Peyson. Cela lui était étrange de voir l’agent du CBI s’occuper de la fillette comme si c’était sa fille, l’aider pour le petit déjeuner, à s’habiller. Elle était un agent et pourtant elle aidait dans la maison comme si c’était son devoir et Marie lui en était reconnaissante. Les deux petites filles se laissaient faire et Zoé jetait sans cesse des regards vers l’agent. Elle la prenait pour une héroïne, Peyson lui en avait dit tellement de bien.
Les garçons étaient déjà partis pour l’école un peu plus tôt sous l’œil bienveillant de Michael et d’agents de police qui étaient chargés de leur protection. Thomas était partit travailler la veille, il était de garde la nuit passée et devrait rentrer dans peu de temps. Marie ne serait plus à la maison à ce moment là, mais elle le verrait plus tard. Son mari était un homme bon qui travaillait dur pour aider sa famille. Il était pompier et se donnait à fond dans ce qu’il faisait, tout comme avec sa famille.
Marie attrapa les sacs des fillettes et sortit de la maison, suivit par l’agent Scanlon, Zoé et Peyson. Elle ne voulait pas qu’elles soient en retard pour l’école et ensuite, elle avait des excuses à présenter. Elle s’en voulait encore de la façon dont elle avait traité l’agent Lisbon. Elle connaissait assez Teresa pour savoir qu’elle ne laisserait rien arriver à sa famille. Mais de savoir que quelqu’un avait put approcher Peyson, puis Zoé lui avait fait si peur qu’elle s’était emportée. Après avoir parlé avec Thomas, elle avait comprit le mal qu’elle avait fait par de simples paroles, chose qui ne lui arrivait jamais.
En tant que mère, elle s’inquiétait toujours de ce qui pourrait arriver à ses enfants, même s’ils ne l’étaient pas vraiment. Elle les avait adoptés, elle les aimait de tout son cœur. Elle ne les avait peut-être pas mis au monde, mais elle leur avait donné tellement d’amour. Ils étaient toute sa vie. Même Peyson qui n’était là que depuis trois mois était comme sa fille et elle avait bien l’intention de l’adopter elle aussi. Elle l’aimait déjà comme sa fille et comme l’enfant n’avait plus de famille, il ne serait pas difficile de faire d’elle le nouveau membre de leur petite famille unie.
Tout le monde monta dans la voiture et Marie partit en direction de l’école. Elle jeta un coup d’œil dans le rétroviseur pour voir ses deux filles s’amuser en riant. Elle sourit tendrement. Elle avait toujours eut peur pour Zoé, peur de ce que les autres enfants pourraient lui faire à cause de son handicap. Michael avait toujours fait en sorte que personne ne l’embête et Peyson faisait de même. Les deux petites filles étaient déjà comme des sœurs et rien ne pourrait changer ça.
Elles arrivèrent rapidement devant l’école et Marie prit les sacs pendant que Peyson aidait sa sœur à sortir de l’auto. Elles avaient le même âge, mais Peyson semblait parfois bien plus mure que Zoé. Peut-être qu’avoir été témoin de la mort de sa famille l’avait poussée à grandir plus vite. Quoi qu’il en soit, elle prenait soin de sa sœur comme si c’était son devoir et elle le faisait bien.
L’agent Scanlon suivit les fillettes dans le bâtiment pendant que Marie les regardait s’éloigner. L’agent resterait à l’école pour assurer la protection des deux enfants avec l’accord du directeur. Il avait comprit le sérieux de la situation et avait accepté la présence de l’agent, du moment que cela ne gênait pas au bon fonctionnement de la classe. Il avait expliqué la situation au professeur de Peyson et Zoé et la jeune femme avait bien tout comprit.
Marie s’éloigna ensuite et partit en direction du CBI. Elle devait absolument s’excuser, elle n’aimait pas ce qu’elle avait dit et elle ne voulait pas que Teresa pense qu’elle était encore en colère contre elle. Son cœur de mère avait parlé bien trop vite et elle était assez intelligente pour savoir qu’elle avait eut tort. A cette heure-ci elle était certaine de trouver l’agent.
Il ne lui fallut que quelques minutes pour arriver devant le grand bâtiment et elle trouva une place sans mal. Elle se présenta à l’accueil où on lui donna un pass. Elle monta à l’étage et y trouva l’équipe en plein travail. En jetant un œil curieux sur le tableau, elle y vit la photo de Teresa et elle retint difficilement un petit cri de surprise, ce qui attira l’attention des trois agents et du consultant. Ce dernier se leva et vint à sa rencontre.
-“ Marie, est-il arrivé quelque chose à Peyson ?” S’inquiéta-t-il.
-“ Non je… Je venais pour m’excuser auprès de Teresa” expliqua-t-elle sans pouvoir éloigner son regard de la photo. “ Qu’est-il arrivé à Teresa ?”
-“ Elle a été enlevée” souffla Jane douloureusement.
Marie ne savait pas quoi dire. Elle se tourna vers Jane et posa une main sur son bras. Elle le connaissait assez pour savoir qu’il n’aimait pas ce genre de geste d’affection, que seules Teresa et Peyson y étaient autorisées. Mais dans un moment pareil, elle ne put se retenir. Elle savait à quel point Teresa était importante pour lui, elle savait ce qu’il avait vécu et comprenait la difficulté de la situation pour lui.
-“ Que… Comment est-ce arrivé ?” Voulut-elle savoir, mais en voyant la douleur dans ses yeux, elle décida de ne pas pousser de sujet. “ Dois-je le dire à Peyson ?”
-“ Pas tout de suite, on la retrouvera” assura Jane.
-“ Je n’en doute pas Patrick” sourit-elle. “ Je… Je crois que je vais rentrer maintenant. Mais tenez moi au courant et sachez que je suis là si vous avez besoin de moi.”
Puis, elle s’éloigna, le cœur lourd. Elle pria de toutes ses forces pour qu’ils retrouvent Teresa, et surtout pour qu’elle aille bien. Elle savait que Peyson ne s’en remettrait pas si elle devait la perdre aussi, pas après avoir perdu sa famille entière.
- oooo -
Les enfants étaient attentifs à ce que disait l’institutrice, ce qui était plutôt rare. Madame Branson avait bien comprit que la présence de l’agent Scanlon au fond de la salle y était pour beaucoup. Ils étaient impressionnés par sa présence, se posant tout un tas de question. Mais personne n’osait rien dire et Mme Branson ne le ferait pas. Lorsque Peyson était arrivée dans sa classe, le directeur lui avait fait part de sa situation et elle avait été triste pour elle. La petite fille avait été calme au début, ne parlant à personne d’autre que Zoé. Mais maintenant elle allait mieux, elle était plus ouverte.
Alors que l’institutrice pensait que tout allait mieux, voilà qu’elle était de nouveau menacée. Malgré son jeune âge, elle avait déjà vécu tellement de chose. Elle espérait que tout se passerait bien pour l’enfant, qu’il ne lui arrive aucun mal. Pour le moment, elle ne semblait pas perturbée mais plutôt attentive.
Tandis qu’elle inscrivait un nouveau problème de mathématique au tableau, l’alarme à incendie retentit, obligeant tout le monde à lever la tête. Mme Branson vit du coin de l’œil l’agent Scanlon se lever brusquement et se diriger vers la porte pour voir ce qu’il se passait. Du bruit parvenant du couloir informa l’institutrice que déjà les autres classes évacuaient. Elle se tourna vers ses élèves et tout le monde comprit ce qu’il avait à faire.
-“ Tout le monde se lève et se dirige vers la porte” demanda-t-elle. “ Prenez la main d’un camarade et ne la lâchez pas. Marchez dans le calme et suivez les autres. Si jamais vous êtes séparés, ne retournez pas en arrière et rendez vous dehors pour l’appel.”
Tous les enfants se levèrent, attrapèrent la main d’un camarade et ils sortirent de la salle de classe. Mme Branson resta à la porte pour s’assurer que personne ne restait derrière et elle vit l’agent Scanlon surveiller que tout se passe bien. Déjà de la fumée entrait dans la pièce, rendant difficile la possibilité de voir quoi que ce soit. Quelques enfants se mirent à tousser, mais ils continuèrent néanmoins.
Dans le couloir, les enfants se mélangèrent aux autres, rendant pour l’institutrice impossible de dissocier ses élèves des autres. Mais ils étaient bien formés, elle leur avait assez souvent expliqué ce qu’ils devaient faire dans une telle situation. Elle se retourna pour s’assurer que Zoé parvenait à suivre malgré son handicap, mais elle ne la trouva pas. Peyson et elles étaient sorties dans les premières, elles devaient donc être déjà dans le couloir ou dehors.
Un peu plus loin dans le couloir, Peyson tenait la main de Zoé, l’empêchant de tomber avec tous les enfants qui se précipitaient vers la sortie. Malheureusement, une enfant plus grand bouscula la petite et Zoé s’étala au sol. Peyson se jeta à genoux pour voir si elle allait bien et elle sentit une main se poser sur son épaule, la faisant sursauter. Elle se retourna pour voir un pompier, penché vers elle.
-“ Je vais t’aider” lui dit l’homme et Peyson se leva pour le laisser porter Zoé. “ Suis-moi, je vais vous conduire dehors.”
-“ Merci monsieur” souffla la fillette en suivant l’homme.
-“ De rien Peyson.”
Peyson se figea à l’entente de son prénom. Comment cet homme savait-il comment elle s’appelait ? Comment pouvait-il la connaître? Elle regarda devant elle pour voir qu’ils ne prenaient pas la direction de la sortie principale et elle tenta de faire demi-tour, mais il lui attrapa le bras et la tira à lui brusquement.
-“ Suis-moi sans histoire” ordonna-t-il.
-“ Non” se débattit-elle.
-“ Suis-moi si tu ne veux pas que je fasse de mal à Zoé.”
Peyson vit Zoé se débattre dans les bras de l’homme, mais il la tenait fermement. La fillette comprit alors que cet homme ne leur voulait pas de bien, mais que si elle tentait quoi que ce soit, il pourrait s’en prendre à Zoé. Elle ne laisserait rien lui arriver, elle était sa famille, sa nouvelle famille. Elle avait déjà perdu tous ceux qui comptaient pour elle, il était hors de question qu’elle perde aussi Zoé.
Ils arrivèrent devant une porte de service et l’homme lâcha Peyson pour l’ouvrir. La fillette aurait put en profiter pour se sauver, mais elle ne voulait pas laisser sa sœur. A l’extérieur les attendait une voiture et un autre homme en sortit. Il attrapa Peyson et la força à entrer dans la voiture tandis que l’autre faisait de même avec Zoé. Les deux fillettes se prirent dans les bras l’une de l’autre, se serrant pour se rassurer. Ni l’une ni l’autre ne savait ce qui les attendait, mais elles ne se laisseraient pas faire.
-“ T’inquiète pas Zoé, Patrick et Teresa vont nous retrouver” assura Peyson.
Zoé hocha la tête et se serra un peu plus contre elle. Maintenant, la seule chose qu’elles puissent faire été attendre que quelqu’un vienne les chercher et les sorte de là. Peyson avait confiance, jamais Patrick ou Lisbon ne la laisseraient, jamais ils ne l’abandonneraient.
TBC…
Sweetylove30- Red John
- Personnage préféré : lisbon, jane
Loisirs : lecture, ecriture
Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: La vengeance d'un homme ^
Super un nouveau chapitre et ça valait le coup d'attendre, il est très réussi .
Pauvre Jane... J'espère qu'il retrouvera vite Lisbon. Au moins, pour l'instant on sait qu'elle va bien (enfin façon de parler). Et Anderson s'est échappé, ce qui laisse rien présager de bon...
Et c'est au tour de Peyson et Zoé d'être enlevées, je n'imagine pas la réaction de Jane, après Lisbon c'est Peyson ! Tu ne l'épargnes pas ^^.
J'aime bien Marie, je trouve qu'elle est excellente dans son rôle de mère. Et je crains aussi sa réaction, ça va être dur pour elle aussi, ainsi que toute la famille.
Bref, encore un bon chapitre, vivement la suite
Pauvre Jane... J'espère qu'il retrouvera vite Lisbon. Au moins, pour l'instant on sait qu'elle va bien (enfin façon de parler). Et Anderson s'est échappé, ce qui laisse rien présager de bon...
Et c'est au tour de Peyson et Zoé d'être enlevées, je n'imagine pas la réaction de Jane, après Lisbon c'est Peyson ! Tu ne l'épargnes pas ^^.
J'aime bien Marie, je trouve qu'elle est excellente dans son rôle de mère. Et je crains aussi sa réaction, ça va être dur pour elle aussi, ainsi que toute la famille.
Bref, encore un bon chapitre, vivement la suite
0Camille- Agent de circulation
- Personnage préféré : Lisbon, Jane
Re: La vengeance d'un homme ^
Le complice d'Anderson est identifié, mais pas retrouvé. Van Pelt acquiert la certitude qu'Alex ment....Reste maintenant à découvrir la vérité...
Jane est aussi perturbé qu'on peut l'imaginer par l’enlèvement de Lisbon et c'est un vrai crève-cœur. La description de ses sentiments est très poignante, ainsi que ceux de Lisbon. Cette culpabilité qu'ils partagent, parce qu'ils s'aiment...c'est très beau.
Peyson et Zoé sont également enlevées....vont-elles être conduites auprès de Lisbon ? Vont-elles s'en sortir ? Comment vont réagir Marie et Jane quand ils apprendront la disparition des fillettes ?
Comme toujours avec toi, Sweety, on est accroché jusqu'à la fin ! Vivement le prochain chapitre !
Jane est aussi perturbé qu'on peut l'imaginer par l’enlèvement de Lisbon et c'est un vrai crève-cœur. La description de ses sentiments est très poignante, ainsi que ceux de Lisbon. Cette culpabilité qu'ils partagent, parce qu'ils s'aiment...c'est très beau.
Peyson et Zoé sont également enlevées....vont-elles être conduites auprès de Lisbon ? Vont-elles s'en sortir ? Comment vont réagir Marie et Jane quand ils apprendront la disparition des fillettes ?
Comme toujours avec toi, Sweety, on est accroché jusqu'à la fin ! Vivement le prochain chapitre !
Re: La vengeance d'un homme ^
Je viens de découvrir cette fic, elle est vraiment super!!! J'avais déjà lu pas mal de tes écrits (que j'avais commenté pour certains ) et là, c'est un plaisir de te lire ! J'ai hâte de voir comment cela va évoluer. Je n'aime pas que Jane et Lisbon se sentent coupables, rien n'est leur faute, et tu décris tellement bien els sentiments de chacun que ca semblerait reel!! vivement le prochain chapitre!!
Kat4- Agent de circulation
- Personnage préféré : Jane-Lisbon
Loisirs : Ecrire, lire, regarder Castle et Mentalist
Re: La vengeance d'un homme ^
Honte à moi, frappes moi, lynches moi ! Comment ais-je pu louper ta fiction ma chère Sweety ?!
Ahhh j'ai dévoré ta fiction en 20 minutes ! Je me sens honteuse de ne pas avoir commenter avant !
L'histoire est prenante, intéressante. Et là, Arrrrh pourquoi t'as fais ça !
J'adore, tu arrives à nous retranscrire du Jisbon sans tomber dans le guimauvisant, c'est parfaitement bien dosé ! Mais bon, ça ne m'étonne pas, tes fics sont toujours parfaites Sweety
Maintenant, je vais prendre mon mal en patience et attendre ta suite !
Ahhh j'ai dévoré ta fiction en 20 minutes ! Je me sens honteuse de ne pas avoir commenter avant !
L'histoire est prenante, intéressante. Et là, Arrrrh pourquoi t'as fais ça !
J'adore, tu arrives à nous retranscrire du Jisbon sans tomber dans le guimauvisant, c'est parfaitement bien dosé ! Mais bon, ça ne m'étonne pas, tes fics sont toujours parfaites Sweety
Maintenant, je vais prendre mon mal en patience et attendre ta suite !
Jane Addict- Stagiaire au CBI
- Personnage préféré : Jane
Re: La vengeance d'un homme ^
J'ai eu l'occasion de lire tes écrits sur FF.net et ici, et je dois avouer, que tu fais partie des auteurs que je préfère.
Cette fiction est très intriguante et prenante. L’enlèvement de Lisbon est une épreuve difficile pour ce pauvre Jane.
J'attendrais donc la suite, impatiemment.
Cette fiction est très intriguante et prenante. L’enlèvement de Lisbon est une épreuve difficile pour ce pauvre Jane.
J'attendrais donc la suite, impatiemment.
Invité- Invité
Re: La vengeance d'un homme ^
Après Lisbon voila que Peyson et Zoé ont été enlevées aussi...Sans oublier la "disparition" d'Anderson......Le fait qu'il se soit échappé, l'enlèvement des petites en comptant celui de Lisbon n'annoncent rien de bon...Je me demande ce que tu leur réserve pour la suite..
Quant à Jane on voit bien qu'il est vraiment mal, on sent son besoin de retrouver Lisbon c'est quasi vital pour lui. Encore une fois j'admire vraiment ta façon de décrire les actions, ce que Jane et Lisbon ressentent l'un pour l'autre, les sentiments et doutes des personnages..c'est vraiment écrit d'une manière magnifique même si le sujet est loin d'être joyeux...
J'ai vraiment hâte de lire la suite et de voir ce que tu nous prépare...J'ai la sensation que l'enlèvement des petites va être la goutte d'eau qui fait déborder le vase pour Jane....J'ai un peu peur de sa réaction...
Merci pour ce super chapitre vraiment ! VLS !!
( désolée pour l'absence de smileys mais en ce moment sur mon téléphone ils fonctionnent une fois sur deux...)
Quant à Jane on voit bien qu'il est vraiment mal, on sent son besoin de retrouver Lisbon c'est quasi vital pour lui. Encore une fois j'admire vraiment ta façon de décrire les actions, ce que Jane et Lisbon ressentent l'un pour l'autre, les sentiments et doutes des personnages..c'est vraiment écrit d'une manière magnifique même si le sujet est loin d'être joyeux...
J'ai vraiment hâte de lire la suite et de voir ce que tu nous prépare...J'ai la sensation que l'enlèvement des petites va être la goutte d'eau qui fait déborder le vase pour Jane....J'ai un peu peur de sa réaction...
Merci pour ce super chapitre vraiment ! VLS !!
( désolée pour l'absence de smileys mais en ce moment sur mon téléphone ils fonctionnent une fois sur deux...)
honeyjane- Agent de circulation
- Personnage préféré : Jane, Lisbon et CHO !!!!
Loisirs : Ecrire, chanter, danser et lire des fanfictions
Localisation : Au CBI, en train de surveiller Jane
Re: La vengeance d'un homme ^
à tous pour vos commentaires.
Sachez que le prochain chapitre est presque finit, vous l'aurez donc dans quelques jours, mais je ne sais pas encore quand
Sachez que le prochain chapitre est presque finit, vous l'aurez donc dans quelques jours, mais je ne sais pas encore quand
Sweetylove30- Red John
- Personnage préféré : lisbon, jane
Loisirs : lecture, ecriture
Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: La vengeance d'un homme ^
Bonsoir à tous
Cette fois si je poste tard c'est parce que je suis sortie avec des amies pour mon anniversaire et non parce que je travaillais, pour une fois
Voici donc un nouveau chapitre, un peu plus long que les autres
J'espère qu'il vous plaira
Johel pour la correction
Bonne lecture
Cette fois si je poste tard c'est parce que je suis sortie avec des amies pour mon anniversaire et non parce que je travaillais, pour une fois
Voici donc un nouveau chapitre, un peu plus long que les autres
J'espère qu'il vous plaira
Johel pour la correction
Bonne lecture
¤¤¤¤¤¤
Chapitre 6
Jane avait suivit Marie des yeux lorsqu’elle était partit. Il s’en voulait de ne pas avoir été plus tendre avec elle, mais son inquiétude pour Lisbon l’empêchait de se conduire normalement avec les autres. A présent assis dans le bureau de Lisbon, sur le canapé qu’il lui avait offert des années plus tôt, il pensait à la nuit passée. Ils avaient profité l’un de l’autre sans se douter que ce serait la dernière fois. Il ne voulait pas que ce soit la dernière fois, il voulait la retrouver et la prendre dans ses bras.
Il posa ses yeux sur le grand bureau au fond de la pièce et vit un cadre qui l’intrigua. Il n’y avait jamais prêté attention, alors il se leva. Il l’attrapa délicatement et sourit en voyant qu’il s’agissait d’une photo de lui et Peyson prise un peu plus de deux semaines plus tôt. Il tenait la fillette dans ses bras tandis que Peyson lui embrassait la joue. Il se souvenait encore des éclats de rire de l’enfant et de la joie brillant dans les yeux de Lisbon.
Il avait aimé cet après-midi, le temps qu’il avait passé avec les deux femmes de sa vie. S’il avait sut ce jour-là qu’il allait perdre Lisbon. Non, il se gifla mentalement. Il ne la perdrait pas, il allait la retrouver. Il ne pouvait pas penser comme ça.
La porte du bureau s’ouvrit et il vit Cho entrer, la mine sombre mais sérieuse, ce qui alerta immédiatement le mentaliste qui se redressa sur le siège de Lisbon où avait prit place avec le cadre toujours en mains.
-“ Il y a eut un incendie à l’école de Peyson” annonça directement l’agent.
-“ Peyson et Zoé vont bien ?” S’inquiéta Jane.
-“ Je ne sais pas encore” répondit-il honnêtement. “ Allons sur place.”
Cho sortit du bureau, suivit de Jane qui posa le cadre sur le bureau de Lisbon. Si elle savait qu’il avait fouillé dans ses affaires elle lui en voudrait et il ne voulait pas la mettre en colère. Qu’importe qu’elle soit là ou pas, lorsqu’elle reviendrait, il ne voulait pas qu’elle s’en prenne à lui.
Il referma bien la porte, mais de toute façon elle saurait qu’il était entré. Elle le connaissait bien, elle devait déjà se douter qu’il avait pénétré dans son antre. Qu’importe l’endroit où elle se trouvait actuellement, il savait qu’elle pensait à lui tout comme il pensait à elle.
Les deux hommes rejoignirent leurs collègues en bas et c’est ensemble qu’ils partirent pour l’école de Peyson et Zoé. Jane, assis à l’arrière, jeta un coup d’œil à Van Pelt. La jeune femme n’avait rien dit jusque là, mais il pouvait voir dans ses yeux son inquiétude. Elle était très sensible et la disparition de Lisbon l’avait profondément touchée. Si prit dans sa propre inquiétude il n’en avait même pas vu celle de ses collègues.
Il tendit la main pour y envelopper celle de la rousse qui leva les yeux vers lui. Il put voir qu’ils brillaient, mais qu’elle retenait bravement ses larmes. Elle avait toujours été en admiration devant sa patronne, depuis le premier jour. Elle voulait devenir comme elle un jour, ce n’était un secret pour personne et Jane espérait vraiment qu’elle le devienne.
Ils arrivèrent enfin en vue de l’école et Jane lâcha la main de Grace pour se redresser un peu sur son siège, ses yeux se perdant à l’extérieur de la voiture. Il y avait beaucoup de monde, des pompiers, la police, des professeurs et beaucoup d’enfants. L’homme tenta de trouver Peyson et Zoé dans la foule, mais il y avait bien trop de monde. A peine Cho avait-il arrêté la voiture que Jane en sauta et partit en courant vers le bâtiment. Il ne tenta pas d’y entrer, il n’aurait pas prit ce risque. Mais il voulait parler à quelqu’un afin de savoir si tous les enfants allaient bien. Un agent de police vint vers lui.
-“ N’approchez pas monsieur” lui dit-il en mettant ses mains sur son épaule.
-“ Je n’en avais pas l’intention” le rassura Jane. “ Je cherche deux enfants, deux petites filles dont une a un handicap.”
-“ Vous devriez aller voir le directeur, il devrait pouvoir vous renseigner.”
Jane s’éloigna donc pour rejoindre le directeur un peu plus loin qui tentait de calmer certains enfants tandis que les professeurs s’occupaient des autres. Il s’approcha de l’homme qui leva la tête vers lui, le reconnaissant.
-“ Monsieur Jane” l’accueillit-il.
-“ Monsieur Nelson, où sont Peyson et Zoé ?” Demanda Jane, direct.
-“ Je ne sais pas, je suis désolé” avoua l’homme.
-“ Comment ça vous ne savez pas ?” S’emporta Jane. “ Où est l’agent Scanlon ?”
-“ En route pour l’hôpital, nous l’avons trouvé dans un couloir dans un sale état.”
Jane enregistra l’information difficilement. Si l’agent Scanlon était à l’hôpital et si son état était aussi préoccupant que le laissait entendre le directeur, alors ça ne pouvait vouloir dire qu’une chose : Peyson avait été elle aussi emmenée. Mais si Zoé était introuvable, alors elles devaient être ensemble.
Jane avala difficilement sa salive et se tourna vers ses collègues qui venaient de le rejoindre. Cho se rapprocha de lui en premier, porteur de mauvaise nouvelle, mais Jane le savait déjà.
-“ On va les retrouver Jane” assura l’agent. “ Et quand on les retrouvera, Lisbon sera avec eux. On les retrouvera toutes les trois.”
-“ Je sais” dit-il simplement, “ mais il va falloir prévenir les Hayes.”
-“ Dès que les enfants seront regroupés dans le gymnase, on contactera tout les parents” intervint alors Mr Nelson. “ Mais pour ce qui est des Hayes, je…”
-“ On va s’en occuper” certifia Van Pelt qui prenait la parole pour la première fois. “ On les connaît bien et ce sera plus facile pour nous.”
Ils savaient tous que ce n’était pas vrai, que ce serait même plus difficile. Mais c’était leur travail et Mr Nelson se sentait bien trop coupable. Jane savait déjà quelle réaction aurait Marie, mais il devait le faire. Il se doutait que ses collègues voudraient le faire à sa place, mais c’était à lui de le faire et personne d’autre.
Il avait promis de veiller sur la fillette, qu’il ne lui arriverait rien et que personne ne ferait de mal aux enfants Hayes. Et maintenant, Lisbon, Peyson et Zoé étaient entre les mains de ce monstre qui n’aurait jamais dut pouvoir sortir de prison.
Van Pelt décida d’entraîner Mr Nelson plus loin et de l’aider à regrouper tous les enfants et professeurs et de les conduire vers le gymnase. Ils ne devaient pas perdre de temps, les enfants avaient besoin de rentrer chez eux et retrouver leurs parents. Tous pouvaient voir le choc sur les visages des plus jeunes et les plus grands tenter de les rassurer. Ils se montraient forts et les agents en étaient reconnaissants. Ça les aiderait beaucoup.
Une fois tous les enfants éloignés, Rigsby alla parler avec la police locale afin de savoir comment avait commencé l’incendie. Il se doutait que c’était criminel, mais il avait besoin de savoir. Anderson avait des complices, il n’avait pas put agir seul. Une fois qu’il saurait comment l’incendie s’était déclenché, il aurait peut-être une idée sur qui chercher. Chaque incendiaire avait sa façon de faire et si l’homme avait été arrêté ne serait-ce qu’une fois, alors il trouverait certainement un dossier avec un nom. C’était peu, mais c’était un début.
Peyson faisait les cent pas dans la cave où elle se trouvait avec Zoé. Elles étaient là depuis peu de temps, mais elle en avait déjà marre. Elle ne supportait pas de rester ainsi et ne rien pouvoir faire. Zoé avait peur mais elle ne pouvait pas la rassurer ayant peur elle aussi. Elle dormait pour le moment, elle se fatiguait vite et Peyson pensa que c’était mieux ainsi.
Elle savait que Teresa allait la retrouver, elle lui avait promit de toujours être là pour elle. Jamais elle ne lui mentirait, jamais elle ne l’abandonnerait. Peyson avait confiance.
Elle n’avait vu personne depuis qu’elles étaient là, mais elle avait entendu du bruit, une résonance dans les tuyaux. Elle ne savait pas ce que c’était, si c’était juste parce que le bâtiment était vieux ou si c’était quelqu’un. Elle ne savait pas non si elle devait espérer que ce soit une personne ou non. Elle avait peur, mais elle devait se montrer forte. Elle n’avait pas le droit de flancher maintenant, elle devait prendre soin de Zoé.
Du bruit dans le couloir l’alerta et Peyson se précipita vers Zoé pour la réveiller. La fillette ouvrit doucement les yeux, regarda autour d’elle et finit par poser son regard sur sa sœur. Elle ne voyait pas grand-chose, ayant perdu ses lunettes à l’école. Mais elle comprit tout de suite en entendant le bruit d’une clé dans la serrure et elle se leva difficilement pour s’accrocher à Peyson qui passa ses bras autour d’elle. Les fillettes se serrèrent l’une contre l’autre comme pour se protéger de l’ennemi. C’était peu mais elles n’avaient rien d’autre.
Un homme entra dans la cave, grand, impressionnant. Il avait une arme à la main, mais c’était inutile, les fillettes auraient eut peur de lui même désarmé. Il s’approcha lentement, et Peyson serra un peu plus Zoé dans ses bras. Elle tremblait de tout son petit corps, mais elle se montra forte en redressant la tête, comme le lui avait apprit Teresa. Elle ne voulait pas montrer sa peur, elle ne pouvait pas.
-“ Venez avec moi” ordonna-t-il, mais les fillettes ne bougèrent pas. “ J’ai dis venez avec moi tout de suite” s’énerva-t-il.
Les fillettes sursautèrent et s’exécutèrent, ne voulant pas plus l’énerver. Se tenant toujours la main, elles avancèrent devant l’homme, ne sachant pas du tout où il les emmenait.
-“ Teresa va nous retrouver” souffla Peyson à l’oreille de Zoé.
-“ Je n’y compterais pas trop à ta place” ricana l’homme.
-“ Si, elle va nous retrouver” dit-elle en se retournant vers lui. “ Elle m’abandonnera pas, elle ne ferait jamais ça.”
-“ Mais là où elle est ma petite, elle ne pourra rien pour toi” se moqua l’homme en se penchant vers elle.
-“ Pourquoi vous dites ça ?” S’inquiéta-t-elle, mais il ne dit plus rien et la poussa pour qu’elle reprenne la marche.
Zoé attrapa la main de Peyson et la serra fort dans la sienne, comme pour la réconforter. Elle savait ce que Teresa représentait pour sa nouvelle sœur, elle savait l’importance qu’elle avait dans sa vie. Teresa l’avait sortit de sa maison après la mort de sa famille, elle et Patrick. Zoé ne les connaissait pas trop, mais le peu de fois où elle les avait vu, elle avait comprit l’attachement de sa sœur pour eux. Elle voulait avoir la même certitude que Peyson, elle voulait croire que Teresa les retrouverait et les sortirait de là.
Mais Zoé savait que ce ne serait pas facile. Personne ne savait où elles étaient, personne ne savait où les chercher. Même si Teresa était un très bon flic, elle ne saurait même pas où les trouver. Zoé n’avait pas beaucoup d’espoir, elle l’avait perdu alors qu’elle était toute petite et que sa mère l’avait battue presque jusqu’à la mort. Pendant des années elle avait reçu des coups et jamais personne n’était venu l’aider. Alors qu’est-ce qui était différent aujourd’hui ? Rien, sauf qu’elle avait Peyson avec elle. Au moins elle n’était pas seule.
L’homme les fit s’arrêter devant une porte qu’il ouvrit puis les poussa à l’intérieur avant de refermer. Peyson se mit alors à tambouriner sur la porte, criant à l’homme de les laisser sortir. Zoé se laissa tomber au sol et se mit à sangloter. Elle le savait, personne ne viendrait les sauver.
Soudain, des mouvements dans l’ombre la firent sursauter et elle rampa pour se rapprocher de Peyson qui s’arrêta de frapper sur la porte. Elle posa une main sur son épaule pour la rassurer puis, prenant son courage à deux mains, avança dans la pénombre. Elle ne savait pas ce qui l’attendait là-bas, mais elle ne voulait pas rester dans son coin et attendre que la personne lui saute dessus.
Doucement, avec toutes les précautions possibles, elle fit un pas après l’autre. La cave n’était pas très grande et il y avait peu de lumière dut au fait qu’il n’y avait pas de fenêtre. Seul un faible rayon passait sous la porte, lui permettant à peine de voir ses pieds. Peyson tourna la tête vers Zoé qui tremblait toujours de peur. Pour le bien de sa sœur, elle devait être forte.
Finalement, elle arriva de l’autre côté de la pièce. Tremblante de la tête aux pieds, elle tendit une main devant elle pour savoir ce qui s’y trouvait. Ses doigts entrèrent en contact avec un tissu et elle recula d’un bond quand la personne bougea et grogna. Prenant son courage à deux mains, elle s’approcha de nouveau et posa sa main sur la personne qui bougea encore un peu.
-“ Laissez-moi bande de pourris” menaça la personne et Peyson sentit son cœur s’emballer subitement en reconnaissant la voix.
-“ Teresa ? ” souffla la fillette.
-“ Peyson ?” Répondit la voix surprise de Lisbon en se redressant.
Lisbon bougea encore un peu et ses yeux s’adaptèrent à l’obscurité jusqu’à voir le visage de la petite fille qui la regardait, les larmes aux yeux.
-“ Oh non” souffla-t-elle en se levant pour prendre l’enfant dans ses bras.
-“ Teresa” sanglota Peyson en resserrant ses bras autour de l’agent.
-“ Qu’est-ce que tu fais là Peyson ? Ils ne t’ont pas fait de mal au moins ?” Questionna-t-elle tout en passant ses mains sur le corps de la petite fille à la recherche de la moindre blessure.
-“ Je vais bien et Zoé aussi” répondit Peyson.
-“ Zoé aussi est là ?” S’inquiéta un peu plus Lisbon.
Peyson hocha la tête, retenant bravement ses larmes. Lisbon tenta de s’éloigner des couvertures sur lesquelles elle était allongée, mais la chaîne que l’homme lui avait mise à la cheville quelques heures plus tôt l’en empêcha. Peyson comprit tout de suite et s’éloigna pour revenir quelques instants plus tard avec Zoé. La petite fille tremblait encore et quand elle vit Lisbon, elle se jeta dans ses bras, pleurant toutes les larmes de son petits corps.
Lisbon la serra contre elle, passant une main dans ses cheveux et une autre dans son dos pour la calmer. Ses pleurs se tarirent doucement et elle leva la tête pour la regarder dans les yeux.
-“ Peyson dit que vous allez nous sortir d’ici, mais comment vous allez faire ? Vous êtes prisonnière comme nous” hoqueta-t-elle.
-“ Je ne sais pas encore ma puce” avoua Lisbon. “ Mais je trouverai une solution et mes collègues vont nous trouver, ils ne nous laisseront pas ici.”
-“ Patrick est le meilleur” rajouta Peyson avec confiance.
Zoé tourna la tête vers Peyson qui lui sourit, lui montrant ainsi qu’elle croyait en ce qu’elle disait. Zoé voulait y croire elle aussi, mais elle avait du mal. Son enfance malheureuse avec sa mère lui revint en mémoire et elle enfouit son visage contre Teresa qui la lui rendit affectueusement.
L’agent savait que ce ne serait pas aussi facile qu’elle voulait le laisser entendre, mais que pouvait-elle faire d’autre ? Zoé avait besoin d’être rassurée, tout comme Peyson. Elle devait leur montrer son assurance, même si elle n’en avait pas tant que ça. Elle avait toujours été forte, mais aujourd’hui sa force commençait à l’abandonner.
Tant qu’elle était seule ici, elle savait qu’elle n’aurait à se soucier que de sa propre sécurité. Maintenant que les fillettes étaient là, elle devait penser à elle. Ces fillettes avaient déjà bien assez souffert dans leurs si jeunes vies, elles ne méritaient pas de mourir ici. Lisbon ne laisserait rien leur arriver, elle risquerait sa vie pour elles.
-“ Mais j’ai perdu mes lunettes” sanglota la fillette.
-“ C’est pas grave, on t’aidera” assura Lisbon en attrapant Peyson et la serrant elle aussi dans ses bras.
Le directeur Nelson laissa ses yeux passer sur chaque enfant se trouvant dans le gymnase. Certains étaient déjà partit, leurs parents étant venus les chercher. Il n’en restait pas beaucoup et il savait que le plus dur était à venir. Les Hayes avaient été appelés et ne devraient pas tarder à arriver avec leurs autres enfants. Nelson était content de ne pas être celui à annoncer la mauvaise nouvelle, heureusement que le CBI était là pour le faire. D’ailleurs, il vit Patrick Jane venir vers lui et se prépara aux réprimandes qu’il risquait de recevoir.
L’homme savait que le consultant aimait la petite Peyson comme sa propre fille et qu’il allait certainement lui reprocher de ne pas avoir veillé sur elle. Il s’en voulait déjà bien assez, il était le directeur, il était responsable de tous ces enfants.
Lorsque Jane arriva à hauteur de Mr Nelson, il sentit toute sa colère se dissiper en voyant l’air coupable sur son visage. Comment pourrait-il lui reprocher un incendie, criminel qui plus est. Il avait tant d’enfants à sa charge, il ne pouvait pas les avoir tous à l’œil. Il lui en avait voulut de ne pas avoir veillé sur Peyson et Zoé, mais il ne le pouvait plus.
-“ Ne vous sentez pas coupable Mr Nelson” dit alors Jane. “ Personne n’aurait put prévoir ce qui allait arriver.”
-“ Elles étaient sous ma responsabilité” souffla l’homme.
-“ Et vous aviez également tout les autres enfants à sauver” continua Jane. “ Vous les avez tous sauvé. Maintenant, c’est à nous de sauver Peyson et Zoé.”
Le directeur hocha la tête et retourna auprès des professeurs qui tentaient de calmer quelques petits en pleurs. Bientôt il n’y aurait plus personne dans le gymnase, bientôt les pompiers et la police partiraient et l’école fermerait. Il ne pourrait pas la rouvrir avant plusieurs semaines, mais il ferait en sorte qu’elle soit plus belle encore qu’avant.
Une voiture qui dérape sur le parking attira son attention et il vit Marie Hayes en sortir en courant et se diriger vers Jane. Il eut pitié pour l’homme, mais il n’alla pas lui prêter main forte. Il savait que le CBI gérerait mieux la situation que lui.
-“ Où sont mes filles” hurla Marie en arrivant vers Jane.
-“ Marie” tenta ce dernier, mais elle ne lui laissa pas le temps de dire quoi que ce soit.
-“ Zoé, Peyson !” cria-t-elle en se dirigeant vers le gymnase. “ Les filles où êtes vous ? Peyson, Zoé ? Montrez-vous !”
Thomas rejoignit sa femme, posa une main sur son épaule pour la calmer, mais elle le repoussa. Jane pouvait voir dans ses yeux qu’il avait comprit. L’homme lança un regard au mentaliste et ce dernier fut surprit de ne pas y voir de colère. Thomas savait que personne n’était à blâmer, sauf Anderson. Il se doutait déjà qu’il était derrière tout ça, qu’il accomplissait sa vengeance. Il aurait voulut pouvoir protéger ses enfants de tout les malheurs de ce monde, mais il ne pouvait pas toujours être derrière eux.
-“ Marie, calme-toi” tenta-t-il.
-“ Non Thomas, mes filles se cachent et je dois les trouver !” cria-t-elle à son mari en le repoussant.
-“ Non elles ne se cachent pas” reprit-il en lui attrapant les épaules. “ Marie écoute-moi, les filles ne se cachent pas, elles ne sont pas là.”
-“ Si, elles doivent être là, elles le doivent” souffla Marie en se laissant tomber au sol, les larmes aux yeux. “ Mes filles sont là, mes filles sont là.”
Jane observa Thomas envelopper sa femme dans ses bras, la bercer contre lui en passant une main dans ses cheveux. Comme il aimerait pouvoir en faire autant avec Lisbon, même si elle n’était pas le genre de femme à pleurer ainsi. Il ne l’avait que peu de fois vu pleurer, elle cachait trop bien ses émotions. Parfois il aurait aimé qu’elle s’ouvre plus, qu’elle laisse tomber ses barrières. Mais c’est tel qu’elle était qu’il l’aimait et il ne la changerait pour rien au monde.
Marie pleurait toujours, les bras autour de la taille de Thomas, enregistrant lentement les mots qu’il avait prononcé. Ses filles n’étaient pas là, elles n’étaient pas à l’école. Étaient-elles mortes dans l’incendie ? Elle se redressa soudainement.
-“ Elles sont mortes ? Mes filles sont mortes ?” S’affola-t-elle, tentant de se dégager des bras de son mari.
-“ Non Marie, elles ne sont pas mortes, elles ne sont juste pas ici” répéta Thomas. “ Mais on va les retrouver, je te le promets. Patrick et ses amis vont nous aider à les retrouver.”
-“ Ils devaient les protéger, ils ont dit qu’ils veilleraient à ce que rien ne leur arrive. Ils ont mentit, il m’a mentit.”
Marie repoussa Thomas et se précipita vers Jane. Il ne tenta même pas de se défendre lorsqu’elle le gifla, il la laissa faire. Il savait qu’elle était en colère, qu’elle lui reprochait la disparition de ses deux petites filles et elle avait raison. Alors il la laissa se défouler sur lui jusqu’à ce qu’elle en ait assez. Mais les mains de Thomas attrapèrent les poignets de sa femme et il l’attira dans ses bras une fois de plus.
Elle se débattit sans grande conviction avant de finalement se laisser retomber au sol, guidé par les bras de son mari. Elle pleura, encore et encore mais Thomas ne la lâcha jamais. Il ne versa pas une larme, bien qu’il en ait envie. Lui aussi était inquiet pour ses filles, mais il devait se montrer fort pour sa famille. Ils allaient tous avoir besoin de lui.
Un peu plus loin, Michael observait ses parents. Il mourrait d’envie de prendre sa mère dans ses bras, la serrer contre lui et lui dire que tout irait bien. C’était le travail de son père. Il avait ses petits frères, il devait veiller sur eux. Ils comptaient sur lui, il était l’aîné et se devait d’être fort. Son père aussi allait avoir besoin de lui et il se montrerait digne d’être un membre de la famille.
-“ Elles sont où Peyson et Zoé ?” Demanda Ulrich.
-“ Je ne sais pas, mais on va les retrouver” assura-t-il.
-“ Mais si jamais elles sont déjà mortes ?” S’inquiéta Frantz.
-“ Elles ne sont pas mortes !” le ton de Michael était ferme et il lâcha les garçons pour leur faire face. “ Elles sont en vie quelque part. Je ne sais pas où, mais on va les retrouver.”
-“ Qu’est-ce que t’en sais ?” Lança Nick.
-“ Si je pense qu’elles sont mortes, alors c’est fini. Je veux croire qu’elles sont vivantes et maman aussi a besoin d’y croire. On doit être là pour elle, maintenant plus que jamais. Et quand elles seront de retour à la maison, on sera là pour elles. Est-ce que je suis assez clair ?”
-“ Oui Michael” acquiescèrent en chœur les trois garçons.
Michael fit entrer ses frères dans la voiture en attendant que ses parents arrivent. Lui aussi avait peur pour ses sœurs mais il ne pouvait rien faire d’autre que de veiller sur les garçons. Il espérait vraiment que les filles aillent bien, que rien de grave ne leur soit arrivé. D’après ce qu’il avait comprit, Teresa aussi avait disparu et elle devait certainement se trouver avec ses sœurs. Il l’espérait en tout cas, au moins elles seraient plus ou moins en sécurité.
Du coin de l’œil, il vit Patrick s’éloigner de ses parents pour rejoindre les agents. Il savait qu’ils feraient tout pour retrouver Peyson et Zoé, il avait confiance.
Cho se tourna lorsqu’il entendit Jane approcher. La plupart des enfants étaient partit maintenant, il n’en restait qu’une dizaine dont les parents n’avaient pas put se libérer tout de suite. Pour Cho c’était inconcevable. Laisser ses enfants à l’école alors qu’elle venait d’être incendiée était inconcevable. Mais il ne pouvait rien y faire, qu’importe ce qu’il puisse penser.
-“ Marie est bouleversée” dit Jane.
-“ Ça se comprend” compatit Van Pelt. “ Elle vient de perdre ses deux filles.”
-“ Elles ne sont pas mortes” coupa sèchement Jane.
-“ Pardon” souffla la jeune femme, consciente d’avoir utilisé les mauvais mots.
-“ C’est un coup d’Anderson” continua le mentaliste. “ Zoé ne devait pas être emmenée mais elle était là et il ne pouvait pas la laisser.”
-“ Il a dut les conduire au même endroit que Lisbon” ajouta Rigsby. “ Si on trouve où alors on les retrouvera toutes les trois.”
-“ Encore faut-il savoir où chercher. J’ai fais des recherches du côté de ses possessions mais je doute qu’il utilise ses propriétés.”
-“ Il a des relations” intervint Cho. “ L’un de ses amis a dut l’héberger quelque part. Il faut juste trouver lequel et où.”
-“ On trouvera” les coupa Jane. “ On doit les trouver, j’ai besoin de les retrouver. Je ne pourrai pas vivre sans Teresa, ni Peyson, ni Zoé. Je dois les retrouver.”
Rigsby posa une main réconfortante sur son épaule, même s’il savait que son ami n’aimait pas forcement les contacts physiques. Mais Jane lui sourit de reconnaissance avant de s’éloigner pour rejoindre la voiture.
Ses collègues le regardèrent s’éloigner sans un mot. Tous respectaient son besoin de solitude, mais jamais ils ne le laisseraient complètement seul. Il allait avoir besoin d’eux. Aucun ne doutait de retrouver Lisbon et les fillettes, mais dans le cas contraire, ils devraient être là pour Jane. Ils le soutiendraient, quelle que soit l’issue.
Cela faisait plusieurs heures que les fillettes avaient rejoint Lisbon et l’agent avait veillé sur elles pendant qu’elles dormaient un peu. Jusque là elle avait été forte, gardant sa peur et ses larmes pour elle. Mais elle ne savait pas si elle pourrait le rester encore longtemps. Elle se sentait si mal et si coupable. Qu’Anderson s’en prenne à elle était une chose, elle était agent, elle pouvait le gérer. Mais de s’en prendre à deux petites filles sans défenses, elle ne l’admettait pas.
Elle baissa les yeux vers les enfants contre elle et sourit. Même endormies, les petites ne se lâchaient pas. Elles avaient chacune un bras autour de sa taille, comme pour s’assurer qu’elle ne les laisserait pas. Mais où pourrait-elle allait avec cette chaîne autour de la cheville. Si seulement elle avait écouté Jane lorsqu’il voulait lui apprendre à crocheter les serrures. Mais non, elle avait toujours refusé et aujourd’hui elle le regrettait.
La seconde main de chaque fillette tenait celle de l’autre et Lisbon était attendrie. Elle aurait toutefois aimé qu’elles ne soient pas là. Elles étaient trop jeunes pour vivre une chose pareille, bien trop jeune.
Lisbon laissa sa tête tomber en arrière dans l’intention de dormir mais elle entendit un bruit qui la réveilla instantanément. Elle se redressa aussi doucement que possible afin de ne pas réveiller les fillettes, elles avaient besoin de se reposer. Mais elle ne le pouvait pas, du moins pas encore. Elle devait protéger les enfants, au péril de sa vie si nécessaire.
Elle redirigea ses pensées vers l’instant présent en entendant des bruits de pas se rapprocher de la cave. Il devait y avoir au moins deux personnes, peut-être même trois, elle ne saurait dire. L’endroit était tellement vide que chaque son résonnait, l’amplifiant. Elle était sur ses gardes, c’était une habitude dur à son métier.
Les pas s’arrêtèrent juste devant la porte et Lisbon s’extirpa le plus doucement possible des fillettes afin de ne pas les réveiller. Mais Peyson avait le sommeil léger et elle se frotta les yeux en se redressant. Elle entendit les pas, puis le bruit d’une clé qui tourne dans la serrure et elle comprit. Elle se plaça derrière Lisbon tout en gardant une main sur Zoé.
Elle leva les yeux vers Lisbon pour la voir plus concentrée que jamais. Elle savait qu’avec elle, rien de mal ne lui arriverait. Bien sûr elle ne pourrait pas toujours veiller sur elle, mais elle savait qu’elle ferait de son mieux. Elle voulait l’aider et le mieux pour le faire était de se tenir prête en cas de besoin. Elle devrait protéger Zoé si Teresa n’était plus en mesure de le faire.
La porte s’ouvrit finalement, révélant les visiteurs. Pour Lisbon, ce ne fut pas une surprise, mais pour Peyson oui. Elle ouvrit grand les yeux, n’arrivant pas à croire qui se trouvait devant elles. Il était là, celui qui lui avait fait tant de mal dans sa vie. Elle sentit la colère envahir son cœur de petite fille, mais elle la retint. Elle ne pouvait pas faire n’importe quoi, elle devait écouter ce qui allait se passer.
-“ Agent Lisbon, quel bonheur de vous revoir” sourit Logan Anderson en approchant doucement, deux hommes se postant à côté de la porte. “ Je vois que vous vous attendiez à ma visite.”
-“ Je me doutais que vous étiez derrière tout ça” répondit-elle sèchement.
-“ Oh mais je le sais chère Teresa, je n’en espérais pas moins de vous” approuva-t-il. “ Etes vous satisfaite de la compagnie ?”
-“ J’aurais préféré qu’elles ne soient pas ici, ce n’est pas une place pour des enfants” cracha-t-elle à l’homme. “ Laissez les partir, et je resterai avec vous.”
-“ Mais vous êtes déjà avec moi Teresa, alors je ne vois pas pourquoi je les laisserais partir” sourit-il un peu plus. “ Toutefois, je peux faire quelque chose pour soulager votre conscience.”
-“ Je ne vois pas ce que vous pourriez faire.”
-“ Je peux libérer une des filles” annonça-t-il et Lisbon sentit que le choix serait le sien. “ Vous aurez la chance de choisir laquelle partira et laquelle restera.”
Peyson s’accrocha à Teresa, sans lâcher la main de Zoé. Lisbon glissa une main dans son dos pour attraper celle de Peyson et la serrer doucement. Elle comprenait la peur de la petite fille, elle-même avait peur. Comment pourrait-elle choisir ? De quel droit pouvait-elle décider qui serait libre ? Elle aurait voulut que les deux partent, qu’elles retrouvent leurs parents.
Peyson lâcha la main de Zoé et se rapprocha de Lisbon, Elle s’agenouilla derrière elle, posa sa tête sur son épaule et lui entoura la taille de ses bras. Elle voulait se montrer forte, mais les larmes coulèrent tout de même le long de ses joues.
Lisbon ne lâchait pas Anderson des yeux et elle put voir à quel point il jouissait de la situation. Comment pouvait-il être aussi cruel ? Elle avait envie de l’insulter, de lui faire comprendre le fond de sa pensée. Mais elle savait qu’au moindre faux pas, elle pourrait le regretter, ainsi que les filles. Elle ne pouvait pas faire ça.
-“ Laisse partir Zoé” souffla Peyson à son oreille et elle tourna la tête vers elle. “ Je peux rester avec toi, je veux rester avec toi” continua la fillette. “ Mais Zoé a besoin de rentrer à la maison. Elle ne doit pas rester ici.”
-“ Peyson…” tenta Lisbon, sans vraiment savoir ce qu’elle pourrait dire. Elle avait raison, Zoé devait absolument rentrer chez elle. Mais cela voulait aussi dire que Peyson resterait et l’agent savait la haine qu’avait Anderson envers la fillette. Elle ne pouvait pas prendre le risque de laisser Peyson entre les mains d’Anderson, mais elle ne pouvait pas non plus l’imposer à Zoé.
-“ Teresa, tu sais qu’il faut le faire” insista la petite et Lisbon put voir la détermination dans ses yeux. Elle avait raison et l’agent le savait.
-“ Peyson est d’une telle maturité” commenta Anderson. “ Elle a fait le choix que vous vous refusiez de faire, bravo ma petite.”
-“ La ferme” cria Peyson en laissant libre court à sa peine et sa colère.
-“ Est-ce une façon de parler à son oncle Peyson ?” Fit-il semblant d’être blessé.
-“ T’es plus mon oncle !” continua l’enfant. “ T’as tué ma famille, tu m’as fait mentir à maman alors que je voulais pas. T’es pas mon oncle, t’es un monstre !”
Anderson ricana mais ne répondit pas. Il aimait voir la colère dans le regard de Peyson, mais aussi la peur et il en jouissait au plus au point. D’avoir Teresa et Peyson avec lui, ici dans cette cave, lui plaisait, oh ça oui. Mais il n’était pas encore satisfait. Il manquait quelque chose, ou plutôt quelqu’un. Le groupe n’était pas complet mais le serait bientôt.
Ce ne serait pas facile, maintenant qu’il était parvenu à prendre Teresa Lisbon, les autres allaient faire bien plus attention. Il ne s’attendait pas à ce que ce soit si facile, mais Alex avait fait du bon travail. Le jeune homme avait fait son travail à la perfection, mais il avait aussi une bonne motivation. Tout le monde pouvait être acheté, il suffisait juste de trouver le prix. Pour Alex ça avait été simple, payer les études de sa sœur avait suffit.
Anderson était satisfait également de la participation du gardien de prison, Bates. L’homme aussi avait été facile à acheter. En manque d’argent, il avait accepté assez facilement de l’aider. Il faut dire que les deux hommes parlaient souvent en prison, Anderson sachant être attentif aux problèmes des autres afin de mieux pouvoir les manipuler par la suite. Bien entendu il restait toujours le problème de la mauvaise conscience, mais il avait tout prévu. Aucun des deux hommes ne parleraient, il s’en était assuré, du moins pour Bates. Pour ce qui était du jeune Alex, ce serait un peu plus difficile étant donné qu’il devait se trouver au CBI actuellement. Mais il s’en occuperait bien assez tôt. De toute façon les agents se doutaient déjà qu’il était derrière tout ça.
L’homme continua d’observer l’agent tenter de calmer la fillette mais sans succès. Il vit du coin de l’œil l’autre petite ouvrir les yeux et tenter de comprendre ce qu’il se passait. Il sourit intérieurement. Il aimait être la source de tant de haine et de peur mélangées. Mais le tableau ne serait parfait que lorsqu’il aurait Patrick Jane avec lui. Là seulement il pourrait en finir avec cette vengeance.
-“ Mon choix est fait” entendit-il Lisbon dire.
-“ Et quel est-il ma chère ?” Demanda Anderson, bien qu’il connaisse déjà la réponse.
-“ Laissez partir Zoé” souffla-t-elle douloureusement.
Anderson vit la petite Zoé s’accrocher à Peyson et il ne put empêcher un sourire de naître sur ses lèvres en voyant la détresse sur le visage de l’enfant.
-“ Promettez-moi de la ramener chez elle et de ne pas la laisser seule quelque part sur la route” ajouta Lisbon, connaissant parfaitement ce genre d’homme. “ Elle doit rentrer chez elle.”
Lisbon savait qu’elle devait sembler suppliante, désespérée, mais qu’importe. Elle venait de prendre la décision la plus difficile de sa vie en choisissant laquelle des fillettes pourrait partir. Elle se sentait si mal de ce choix, sachant parfaitement qu’elle ne pourrait peut-être pas protéger Peyson d’Anderson. Mais que pouvait-elle faire d’autre ? Rien, il n’y avait rien qu’elle puisse faire dans cette situation. Alors elle voulait s’assurer que Zoé rentre bien chez elle.
-“ Je ne suis pas un monstre tout de même” ricana de nouveau Anderson en faisant un signe de la tête à l’un de ses hommes. “ Je vous assure que Juan la ramènera directement chez elle, soyez-en sûre.”
Le prénommé Juan attrapa Zoé par le bras et la traîna derrière lui alors que l’enfant gesticulait et hurlait.
-“ Non, lâchez-moi. Teresa ! Teresa aide-moi !”
-“ Ça va aller Zoé” tenta de la rassurer Lisbon. “ Tu rentres à la maison.”
-“ Pas sans Peyson,” s’énerva encore Zoé. “ Peyson !”
Juan passa la porte, Zoé hurlant sous son bras et bientôt, elle disparu dans le couloir. Peyson pleurait contre Lisbon, la tête enfouie contre son cou. L’agent ne retenait même plus ses larmes, mais au moins elle savait que Zoé serait en sécurité. Elle espérait vraiment qu’Anderson tiendrait parole, pour le bien de l’enfant.
Thomas avait ramené sa famille à la maison après que sa femme se soit finalement calmée. Elle était à présent dans leur chambre, dormant profondément tandis que Thomas s’occupait de faire à manger. Michael pour sa part, essayait d’occuper ses frères, ce qui n’était pas simple. Les garçons avaient bien comprit la situation, ainsi que le fait d’être calme aiderait leur mère. Mais leurs petites sœurs avaient disparu et ils étaient inquiets. Les agents de police montant la garde devant la maison n’étaient plus là, mais ils s’en fichaient. Ils n’avaient plus besoin de protection de toute façon.
Nick, ne supportant plus de rester sans rien faire dans la maison, décida de sortir prendre l’air dans le jardin. Toute cette tension le rendait fou. Il était impossible pour lui de rester calme alors que ses sœurs risquaient de mourir et il voulait faire quelque chose pour les aider. Mais quoi ?
Alors qu’il s’acharnait sur la balançoire avec un bâton, il entendit une voiture passer devant la maison. Il n’y prêta pas plus attention, pas plus que pour le bruit d’une portière qu’on ouvre et referme avec fracas. Mais alors qu’il allait encore frapper sur la corde de la balançoire, il entendit des pleurs. Intrigué, il laissa tomber le bâton au sol et s’approcha de la barrière pour voir Zoé, à genoux sur le trottoir. Sans plus réfléchir, il se précipita dans la rue et se jeta au sol à côté de sa sœur.
-“ Zoé” appela-t-il doucement en passant une main dans ses cheveux, mais elle recula brusquement, criant de terreur. “ Zoé c’est moi, calme-toi.”
-“ N… Nick ?” Demanda-t-elle d’une voix tremblante en levant une main qu’il attrapa et qu’il porta ensuite à son visage. “ C’est bien moi, tu es à la maison.”
-“ A la maison” souffla-t-elle en laissant de nouvelles larmes couler sur ses joues. “ Teresa avait raison, elle a pas mentit.”
Nick réagit à l’entente du prénom de l’agent du CBI, mais ne dit rien. Il n’était pas sûr que Zoé soit dans son état normal, peut-être délirait-elle. Il n’en savait rien mais pour le moment ce n’est pas ce qui importait le plus. Il devait avant tout ramener sa sœur dans la maison, et prévenir Patrick. Peut-être Zoé pourrait-elle leur dire où trouver Peyson.
Le jeune garçon espérait vraiment que sa sœur les aiderait à retrouver sa nouvelle petite sœur. Il l’aimait déjà tellement, il ne voulait pas la perdre maintenant. Elle était un membre de sa famille, il avait besoin d’elle pour que sa famille soit complète.
Gentiment, sans geste brusque, il se releva en entraînant Zoé avec lui. Il se doutait qu’elle ne voyait pas grand-chose, alors il la guida jusqu’à la porte d’entrée, lui indiquant où poser les pieds. Une fois devant la porte, il la vit s’ouvrir et apparaître Michael.
-“ Zoé” souffla-t-il, ne parvenant pas à croire que sa petite sœur se trouvait devant lui.
La gamine reconnut aussitôt la voix de son frère aîné et elle se jeta dans ses bras, sachant qu’il la rattraperait. Et elle ne se trompa pas. Il l’attrapa et la serra fort contre lui, si heureux de la revoir. Mais il se recula rapidement, la souleva dans ses bras et monta l’escalier en courant pour rejoindre la chambre de ses parents. Zoé se laissa faire sans un mot, elle se sentait en sécurité, elle se savait en sécurité.
Michael frappa doucement à la porte de la chambre et entra sans même attendre d’obtenir l’autorisation. Sa mère ne réagit même pas alors qu’elle était parfaitement éveillée. Par contre, le jeune homme entendit son père arriver dans le couloir et il se tourna juste au moment où l’homme franchissait la porte.
-“ Zoé” souffla Thomas en s’approchant de ses enfants.
-“ Papa ?” Zoé tourna la tête vers la voix de son père.
-“ Oh ma Zoé” murmura-t-il en attrapant sa fille dans ses bras.
-“ Papa c’est toi ?” pleura la fillette, entourant le cou de son père de ses petits bras.
-“ Zoé ?” Appela la voix incertaine de Marie.
Thomas se tourna vers sa femme et s’approcha rapidement du lit, sa fille dans les bras. Marie se redressa et, lorsqu’elle vit la petite fille dans les bras de son mari, elle laissa les larmes couler sur ses joues en tendant les bras en avant. Zoé se jeta au cou de sa mère, pleurant de joie de retrouver sa famille. Marie la serra si fort dans ses bras, sentant son cœur battre la chamade.
Puis, elle se recula doucement et chercha des yeux dans la chambre. Thomas fit la même chose. Ils cherchaient leur autre fille, ils cherchaient Peyson. L’homme se tourna ensuite vers son fils, une question muette dans les yeux. Michael baissa la tête et son père comprit.
-“ Où est Peyson ?” Demanda Marie.
-“ Elle est avec Teresa” lui répondit Zoé, attirant l’attention de tous. “ L’oncle de Peyson a dit qu’il laisserait partir elle ou moi et Peyson a dit que je devais rentrer à la maison” sa voix se brisa et Marie ravala un sanglot. “ Je voulais pas partir” se justifia la petite. “ Je voulais pas la laisser, mais elle a dit que je devais rentrer. Teresa a dit qu’elles partiraient de là-bas.”
-“ Et elles en sortiront” affirma Thomas avant de se tourner vers son fils.
-“ J’y vais” acquiesça le jeune homme en quittant la chambre.
Le couple s’assit confortablement sur le lit sans jamais lâcher leur fille. Ils venaient de retrouver une de leurs filles et ne voulaient plus la perdre de vue. Ils ne savaient pas quand ils retrouveraient Peyson, mais ils la retrouveraient.
Jane était assit sur son canapé, réfléchissant à la situation. Teresa n’était plus là, ni Peyson, ni Zoé. Il avait juré qu’il les protégerait, mais il ne l’avait pas fait. Il avait déjà perdu sa famille, Angela et Charlotte. Il n’avait jamais voulut aimer de nouveau, mais voilà, c’était arrivé. Il avait ouvert son cœur à Lisbon, il s’était laissé aller à aimer quelqu’un et maintenant il était seul.
Une journée, Lisbon avait disparut depuis une journée et il était déjà perdu. Comment pourrait-il survivre sans elle ? Il l’avait fait avant, il avait voué sa vie à sa quête de vengeance. Mais maintenant, la vengeance ne voulait plus rien dire s’il était seul dans cette quête. Il avait besoin de Lisbon, c’était vital.
Il leva les yeux pour voir ses collègues assit à leur bureau, travaillant. Il était fier de les avoir pour amis, il savait qu’il pouvait compter sur eux. Ils feraient tout pour les retrouver Peyson, Zoé et Teresa. Mais quand et dans quel état ? Il se souvenait encore du regard d’Anderson lorsqu’il était allé à la prison avec Lisbon. Il avait vu l’envie dans le regard de cet homme et il sentit des frissons lui parcourir le corps à l’idée de ce qu’il pourrait lui faire.
Il ne pouvait pas rester assit sur ce canapé pendant que les autres continuaient de travailler. Il devait se rendre utile, il devait les aider et ramener les fillettes chez elles et Teresa dans ses bras. Il ne pouvait pas rester assit là et se laissé sombrer comme plus de dix ans plus tôt après la mort de sa famille.
Un téléphone sonna et Jane se redressa en voyant Cho décrocher. L’expression de l’homme ne changea pas, impossible de dire s’il recevait des bonnes ou mauvaises nouvelles. Même ses yeux ne laissèrent rien paraître et Jane se dit qu’il ne voudrait pas jouer au poker contre lui. Même s’il était doué, Cho savait garder son sang froid.
Il secoua la tête pour chasser ces pensées inutiles et se concentra sur la conversation téléphonique.
-“ Quand ?” Demanda l’agent à son interlocuteur. “ Elle va bien ?”… “ Très bien, on arrive.” Il raccrocha et se leva, prenant sa veste. “ C’était Michael, Zoé vient d’être déposée devant chez elle.”
-“ Elle va bien ?” S’inquiéta aussitôt Van Pelt.
-“ Aucune blessure,” répondit simplement l’asiatique. “ Il nous attend.”
-“ Et Peyson ?”
Tout le monde se tourna vers Jane qui s’était levé de son canapé.
-“ Il n’y avait que Zoé” et cette fois, Jane put voir à quel point son collègue était désolé. “ Mais on va retrouver Peyson et le patron” assura-t-il.
Rigsby prit ses affaires et suivit Cho jusqu’à l’ascenseur. Jane fit de même et il sentit la main de Grace sur son épaule, la serrant affectueusement. Il tourna les yeux vers elle, croisant son regard et hocha la tête.
Ils allaient les retrouver, tous ensemble. Ils étaient une équipe, plus que ça une famille. On ne laissait jamais tomber sa famille.
Jane entra dans l’ascenseur avec les autres et, lorsque les portes se refermèrent, il y avait une nouvelle lueur dans ses yeux. Il ne laisserait plus abattre. Il allait redevenir celui qu’il était la veille en allant se coucher et grâce à son sens de la logique et à sa famille, il retrouverait Peyson et Lisbon.
Il posa ses yeux sur le grand bureau au fond de la pièce et vit un cadre qui l’intrigua. Il n’y avait jamais prêté attention, alors il se leva. Il l’attrapa délicatement et sourit en voyant qu’il s’agissait d’une photo de lui et Peyson prise un peu plus de deux semaines plus tôt. Il tenait la fillette dans ses bras tandis que Peyson lui embrassait la joue. Il se souvenait encore des éclats de rire de l’enfant et de la joie brillant dans les yeux de Lisbon.
Il avait aimé cet après-midi, le temps qu’il avait passé avec les deux femmes de sa vie. S’il avait sut ce jour-là qu’il allait perdre Lisbon. Non, il se gifla mentalement. Il ne la perdrait pas, il allait la retrouver. Il ne pouvait pas penser comme ça.
La porte du bureau s’ouvrit et il vit Cho entrer, la mine sombre mais sérieuse, ce qui alerta immédiatement le mentaliste qui se redressa sur le siège de Lisbon où avait prit place avec le cadre toujours en mains.
-“ Il y a eut un incendie à l’école de Peyson” annonça directement l’agent.
-“ Peyson et Zoé vont bien ?” S’inquiéta Jane.
-“ Je ne sais pas encore” répondit-il honnêtement. “ Allons sur place.”
Cho sortit du bureau, suivit de Jane qui posa le cadre sur le bureau de Lisbon. Si elle savait qu’il avait fouillé dans ses affaires elle lui en voudrait et il ne voulait pas la mettre en colère. Qu’importe qu’elle soit là ou pas, lorsqu’elle reviendrait, il ne voulait pas qu’elle s’en prenne à lui.
Il referma bien la porte, mais de toute façon elle saurait qu’il était entré. Elle le connaissait bien, elle devait déjà se douter qu’il avait pénétré dans son antre. Qu’importe l’endroit où elle se trouvait actuellement, il savait qu’elle pensait à lui tout comme il pensait à elle.
Les deux hommes rejoignirent leurs collègues en bas et c’est ensemble qu’ils partirent pour l’école de Peyson et Zoé. Jane, assis à l’arrière, jeta un coup d’œil à Van Pelt. La jeune femme n’avait rien dit jusque là, mais il pouvait voir dans ses yeux son inquiétude. Elle était très sensible et la disparition de Lisbon l’avait profondément touchée. Si prit dans sa propre inquiétude il n’en avait même pas vu celle de ses collègues.
Il tendit la main pour y envelopper celle de la rousse qui leva les yeux vers lui. Il put voir qu’ils brillaient, mais qu’elle retenait bravement ses larmes. Elle avait toujours été en admiration devant sa patronne, depuis le premier jour. Elle voulait devenir comme elle un jour, ce n’était un secret pour personne et Jane espérait vraiment qu’elle le devienne.
Ils arrivèrent enfin en vue de l’école et Jane lâcha la main de Grace pour se redresser un peu sur son siège, ses yeux se perdant à l’extérieur de la voiture. Il y avait beaucoup de monde, des pompiers, la police, des professeurs et beaucoup d’enfants. L’homme tenta de trouver Peyson et Zoé dans la foule, mais il y avait bien trop de monde. A peine Cho avait-il arrêté la voiture que Jane en sauta et partit en courant vers le bâtiment. Il ne tenta pas d’y entrer, il n’aurait pas prit ce risque. Mais il voulait parler à quelqu’un afin de savoir si tous les enfants allaient bien. Un agent de police vint vers lui.
-“ N’approchez pas monsieur” lui dit-il en mettant ses mains sur son épaule.
-“ Je n’en avais pas l’intention” le rassura Jane. “ Je cherche deux enfants, deux petites filles dont une a un handicap.”
-“ Vous devriez aller voir le directeur, il devrait pouvoir vous renseigner.”
Jane s’éloigna donc pour rejoindre le directeur un peu plus loin qui tentait de calmer certains enfants tandis que les professeurs s’occupaient des autres. Il s’approcha de l’homme qui leva la tête vers lui, le reconnaissant.
-“ Monsieur Jane” l’accueillit-il.
-“ Monsieur Nelson, où sont Peyson et Zoé ?” Demanda Jane, direct.
-“ Je ne sais pas, je suis désolé” avoua l’homme.
-“ Comment ça vous ne savez pas ?” S’emporta Jane. “ Où est l’agent Scanlon ?”
-“ En route pour l’hôpital, nous l’avons trouvé dans un couloir dans un sale état.”
Jane enregistra l’information difficilement. Si l’agent Scanlon était à l’hôpital et si son état était aussi préoccupant que le laissait entendre le directeur, alors ça ne pouvait vouloir dire qu’une chose : Peyson avait été elle aussi emmenée. Mais si Zoé était introuvable, alors elles devaient être ensemble.
Jane avala difficilement sa salive et se tourna vers ses collègues qui venaient de le rejoindre. Cho se rapprocha de lui en premier, porteur de mauvaise nouvelle, mais Jane le savait déjà.
-“ On va les retrouver Jane” assura l’agent. “ Et quand on les retrouvera, Lisbon sera avec eux. On les retrouvera toutes les trois.”
-“ Je sais” dit-il simplement, “ mais il va falloir prévenir les Hayes.”
-“ Dès que les enfants seront regroupés dans le gymnase, on contactera tout les parents” intervint alors Mr Nelson. “ Mais pour ce qui est des Hayes, je…”
-“ On va s’en occuper” certifia Van Pelt qui prenait la parole pour la première fois. “ On les connaît bien et ce sera plus facile pour nous.”
Ils savaient tous que ce n’était pas vrai, que ce serait même plus difficile. Mais c’était leur travail et Mr Nelson se sentait bien trop coupable. Jane savait déjà quelle réaction aurait Marie, mais il devait le faire. Il se doutait que ses collègues voudraient le faire à sa place, mais c’était à lui de le faire et personne d’autre.
Il avait promis de veiller sur la fillette, qu’il ne lui arriverait rien et que personne ne ferait de mal aux enfants Hayes. Et maintenant, Lisbon, Peyson et Zoé étaient entre les mains de ce monstre qui n’aurait jamais dut pouvoir sortir de prison.
Van Pelt décida d’entraîner Mr Nelson plus loin et de l’aider à regrouper tous les enfants et professeurs et de les conduire vers le gymnase. Ils ne devaient pas perdre de temps, les enfants avaient besoin de rentrer chez eux et retrouver leurs parents. Tous pouvaient voir le choc sur les visages des plus jeunes et les plus grands tenter de les rassurer. Ils se montraient forts et les agents en étaient reconnaissants. Ça les aiderait beaucoup.
Une fois tous les enfants éloignés, Rigsby alla parler avec la police locale afin de savoir comment avait commencé l’incendie. Il se doutait que c’était criminel, mais il avait besoin de savoir. Anderson avait des complices, il n’avait pas put agir seul. Une fois qu’il saurait comment l’incendie s’était déclenché, il aurait peut-être une idée sur qui chercher. Chaque incendiaire avait sa façon de faire et si l’homme avait été arrêté ne serait-ce qu’une fois, alors il trouverait certainement un dossier avec un nom. C’était peu, mais c’était un début.
- oooo -
Peyson faisait les cent pas dans la cave où elle se trouvait avec Zoé. Elles étaient là depuis peu de temps, mais elle en avait déjà marre. Elle ne supportait pas de rester ainsi et ne rien pouvoir faire. Zoé avait peur mais elle ne pouvait pas la rassurer ayant peur elle aussi. Elle dormait pour le moment, elle se fatiguait vite et Peyson pensa que c’était mieux ainsi.
Elle savait que Teresa allait la retrouver, elle lui avait promit de toujours être là pour elle. Jamais elle ne lui mentirait, jamais elle ne l’abandonnerait. Peyson avait confiance.
Elle n’avait vu personne depuis qu’elles étaient là, mais elle avait entendu du bruit, une résonance dans les tuyaux. Elle ne savait pas ce que c’était, si c’était juste parce que le bâtiment était vieux ou si c’était quelqu’un. Elle ne savait pas non si elle devait espérer que ce soit une personne ou non. Elle avait peur, mais elle devait se montrer forte. Elle n’avait pas le droit de flancher maintenant, elle devait prendre soin de Zoé.
Du bruit dans le couloir l’alerta et Peyson se précipita vers Zoé pour la réveiller. La fillette ouvrit doucement les yeux, regarda autour d’elle et finit par poser son regard sur sa sœur. Elle ne voyait pas grand-chose, ayant perdu ses lunettes à l’école. Mais elle comprit tout de suite en entendant le bruit d’une clé dans la serrure et elle se leva difficilement pour s’accrocher à Peyson qui passa ses bras autour d’elle. Les fillettes se serrèrent l’une contre l’autre comme pour se protéger de l’ennemi. C’était peu mais elles n’avaient rien d’autre.
Un homme entra dans la cave, grand, impressionnant. Il avait une arme à la main, mais c’était inutile, les fillettes auraient eut peur de lui même désarmé. Il s’approcha lentement, et Peyson serra un peu plus Zoé dans ses bras. Elle tremblait de tout son petit corps, mais elle se montra forte en redressant la tête, comme le lui avait apprit Teresa. Elle ne voulait pas montrer sa peur, elle ne pouvait pas.
-“ Venez avec moi” ordonna-t-il, mais les fillettes ne bougèrent pas. “ J’ai dis venez avec moi tout de suite” s’énerva-t-il.
Les fillettes sursautèrent et s’exécutèrent, ne voulant pas plus l’énerver. Se tenant toujours la main, elles avancèrent devant l’homme, ne sachant pas du tout où il les emmenait.
-“ Teresa va nous retrouver” souffla Peyson à l’oreille de Zoé.
-“ Je n’y compterais pas trop à ta place” ricana l’homme.
-“ Si, elle va nous retrouver” dit-elle en se retournant vers lui. “ Elle m’abandonnera pas, elle ne ferait jamais ça.”
-“ Mais là où elle est ma petite, elle ne pourra rien pour toi” se moqua l’homme en se penchant vers elle.
-“ Pourquoi vous dites ça ?” S’inquiéta-t-elle, mais il ne dit plus rien et la poussa pour qu’elle reprenne la marche.
Zoé attrapa la main de Peyson et la serra fort dans la sienne, comme pour la réconforter. Elle savait ce que Teresa représentait pour sa nouvelle sœur, elle savait l’importance qu’elle avait dans sa vie. Teresa l’avait sortit de sa maison après la mort de sa famille, elle et Patrick. Zoé ne les connaissait pas trop, mais le peu de fois où elle les avait vu, elle avait comprit l’attachement de sa sœur pour eux. Elle voulait avoir la même certitude que Peyson, elle voulait croire que Teresa les retrouverait et les sortirait de là.
Mais Zoé savait que ce ne serait pas facile. Personne ne savait où elles étaient, personne ne savait où les chercher. Même si Teresa était un très bon flic, elle ne saurait même pas où les trouver. Zoé n’avait pas beaucoup d’espoir, elle l’avait perdu alors qu’elle était toute petite et que sa mère l’avait battue presque jusqu’à la mort. Pendant des années elle avait reçu des coups et jamais personne n’était venu l’aider. Alors qu’est-ce qui était différent aujourd’hui ? Rien, sauf qu’elle avait Peyson avec elle. Au moins elle n’était pas seule.
L’homme les fit s’arrêter devant une porte qu’il ouvrit puis les poussa à l’intérieur avant de refermer. Peyson se mit alors à tambouriner sur la porte, criant à l’homme de les laisser sortir. Zoé se laissa tomber au sol et se mit à sangloter. Elle le savait, personne ne viendrait les sauver.
Soudain, des mouvements dans l’ombre la firent sursauter et elle rampa pour se rapprocher de Peyson qui s’arrêta de frapper sur la porte. Elle posa une main sur son épaule pour la rassurer puis, prenant son courage à deux mains, avança dans la pénombre. Elle ne savait pas ce qui l’attendait là-bas, mais elle ne voulait pas rester dans son coin et attendre que la personne lui saute dessus.
Doucement, avec toutes les précautions possibles, elle fit un pas après l’autre. La cave n’était pas très grande et il y avait peu de lumière dut au fait qu’il n’y avait pas de fenêtre. Seul un faible rayon passait sous la porte, lui permettant à peine de voir ses pieds. Peyson tourna la tête vers Zoé qui tremblait toujours de peur. Pour le bien de sa sœur, elle devait être forte.
Finalement, elle arriva de l’autre côté de la pièce. Tremblante de la tête aux pieds, elle tendit une main devant elle pour savoir ce qui s’y trouvait. Ses doigts entrèrent en contact avec un tissu et elle recula d’un bond quand la personne bougea et grogna. Prenant son courage à deux mains, elle s’approcha de nouveau et posa sa main sur la personne qui bougea encore un peu.
-“ Laissez-moi bande de pourris” menaça la personne et Peyson sentit son cœur s’emballer subitement en reconnaissant la voix.
-“ Teresa ? ” souffla la fillette.
-“ Peyson ?” Répondit la voix surprise de Lisbon en se redressant.
Lisbon bougea encore un peu et ses yeux s’adaptèrent à l’obscurité jusqu’à voir le visage de la petite fille qui la regardait, les larmes aux yeux.
-“ Oh non” souffla-t-elle en se levant pour prendre l’enfant dans ses bras.
-“ Teresa” sanglota Peyson en resserrant ses bras autour de l’agent.
-“ Qu’est-ce que tu fais là Peyson ? Ils ne t’ont pas fait de mal au moins ?” Questionna-t-elle tout en passant ses mains sur le corps de la petite fille à la recherche de la moindre blessure.
-“ Je vais bien et Zoé aussi” répondit Peyson.
-“ Zoé aussi est là ?” S’inquiéta un peu plus Lisbon.
Peyson hocha la tête, retenant bravement ses larmes. Lisbon tenta de s’éloigner des couvertures sur lesquelles elle était allongée, mais la chaîne que l’homme lui avait mise à la cheville quelques heures plus tôt l’en empêcha. Peyson comprit tout de suite et s’éloigna pour revenir quelques instants plus tard avec Zoé. La petite fille tremblait encore et quand elle vit Lisbon, elle se jeta dans ses bras, pleurant toutes les larmes de son petits corps.
Lisbon la serra contre elle, passant une main dans ses cheveux et une autre dans son dos pour la calmer. Ses pleurs se tarirent doucement et elle leva la tête pour la regarder dans les yeux.
-“ Peyson dit que vous allez nous sortir d’ici, mais comment vous allez faire ? Vous êtes prisonnière comme nous” hoqueta-t-elle.
-“ Je ne sais pas encore ma puce” avoua Lisbon. “ Mais je trouverai une solution et mes collègues vont nous trouver, ils ne nous laisseront pas ici.”
-“ Patrick est le meilleur” rajouta Peyson avec confiance.
Zoé tourna la tête vers Peyson qui lui sourit, lui montrant ainsi qu’elle croyait en ce qu’elle disait. Zoé voulait y croire elle aussi, mais elle avait du mal. Son enfance malheureuse avec sa mère lui revint en mémoire et elle enfouit son visage contre Teresa qui la lui rendit affectueusement.
L’agent savait que ce ne serait pas aussi facile qu’elle voulait le laisser entendre, mais que pouvait-elle faire d’autre ? Zoé avait besoin d’être rassurée, tout comme Peyson. Elle devait leur montrer son assurance, même si elle n’en avait pas tant que ça. Elle avait toujours été forte, mais aujourd’hui sa force commençait à l’abandonner.
Tant qu’elle était seule ici, elle savait qu’elle n’aurait à se soucier que de sa propre sécurité. Maintenant que les fillettes étaient là, elle devait penser à elle. Ces fillettes avaient déjà bien assez souffert dans leurs si jeunes vies, elles ne méritaient pas de mourir ici. Lisbon ne laisserait rien leur arriver, elle risquerait sa vie pour elles.
-“ Mais j’ai perdu mes lunettes” sanglota la fillette.
-“ C’est pas grave, on t’aidera” assura Lisbon en attrapant Peyson et la serrant elle aussi dans ses bras.
- oooo -
Le directeur Nelson laissa ses yeux passer sur chaque enfant se trouvant dans le gymnase. Certains étaient déjà partit, leurs parents étant venus les chercher. Il n’en restait pas beaucoup et il savait que le plus dur était à venir. Les Hayes avaient été appelés et ne devraient pas tarder à arriver avec leurs autres enfants. Nelson était content de ne pas être celui à annoncer la mauvaise nouvelle, heureusement que le CBI était là pour le faire. D’ailleurs, il vit Patrick Jane venir vers lui et se prépara aux réprimandes qu’il risquait de recevoir.
L’homme savait que le consultant aimait la petite Peyson comme sa propre fille et qu’il allait certainement lui reprocher de ne pas avoir veillé sur elle. Il s’en voulait déjà bien assez, il était le directeur, il était responsable de tous ces enfants.
Lorsque Jane arriva à hauteur de Mr Nelson, il sentit toute sa colère se dissiper en voyant l’air coupable sur son visage. Comment pourrait-il lui reprocher un incendie, criminel qui plus est. Il avait tant d’enfants à sa charge, il ne pouvait pas les avoir tous à l’œil. Il lui en avait voulut de ne pas avoir veillé sur Peyson et Zoé, mais il ne le pouvait plus.
-“ Ne vous sentez pas coupable Mr Nelson” dit alors Jane. “ Personne n’aurait put prévoir ce qui allait arriver.”
-“ Elles étaient sous ma responsabilité” souffla l’homme.
-“ Et vous aviez également tout les autres enfants à sauver” continua Jane. “ Vous les avez tous sauvé. Maintenant, c’est à nous de sauver Peyson et Zoé.”
Le directeur hocha la tête et retourna auprès des professeurs qui tentaient de calmer quelques petits en pleurs. Bientôt il n’y aurait plus personne dans le gymnase, bientôt les pompiers et la police partiraient et l’école fermerait. Il ne pourrait pas la rouvrir avant plusieurs semaines, mais il ferait en sorte qu’elle soit plus belle encore qu’avant.
Une voiture qui dérape sur le parking attira son attention et il vit Marie Hayes en sortir en courant et se diriger vers Jane. Il eut pitié pour l’homme, mais il n’alla pas lui prêter main forte. Il savait que le CBI gérerait mieux la situation que lui.
-“ Où sont mes filles” hurla Marie en arrivant vers Jane.
-“ Marie” tenta ce dernier, mais elle ne lui laissa pas le temps de dire quoi que ce soit.
-“ Zoé, Peyson !” cria-t-elle en se dirigeant vers le gymnase. “ Les filles où êtes vous ? Peyson, Zoé ? Montrez-vous !”
Thomas rejoignit sa femme, posa une main sur son épaule pour la calmer, mais elle le repoussa. Jane pouvait voir dans ses yeux qu’il avait comprit. L’homme lança un regard au mentaliste et ce dernier fut surprit de ne pas y voir de colère. Thomas savait que personne n’était à blâmer, sauf Anderson. Il se doutait déjà qu’il était derrière tout ça, qu’il accomplissait sa vengeance. Il aurait voulut pouvoir protéger ses enfants de tout les malheurs de ce monde, mais il ne pouvait pas toujours être derrière eux.
-“ Marie, calme-toi” tenta-t-il.
-“ Non Thomas, mes filles se cachent et je dois les trouver !” cria-t-elle à son mari en le repoussant.
-“ Non elles ne se cachent pas” reprit-il en lui attrapant les épaules. “ Marie écoute-moi, les filles ne se cachent pas, elles ne sont pas là.”
-“ Si, elles doivent être là, elles le doivent” souffla Marie en se laissant tomber au sol, les larmes aux yeux. “ Mes filles sont là, mes filles sont là.”
Jane observa Thomas envelopper sa femme dans ses bras, la bercer contre lui en passant une main dans ses cheveux. Comme il aimerait pouvoir en faire autant avec Lisbon, même si elle n’était pas le genre de femme à pleurer ainsi. Il ne l’avait que peu de fois vu pleurer, elle cachait trop bien ses émotions. Parfois il aurait aimé qu’elle s’ouvre plus, qu’elle laisse tomber ses barrières. Mais c’est tel qu’elle était qu’il l’aimait et il ne la changerait pour rien au monde.
Marie pleurait toujours, les bras autour de la taille de Thomas, enregistrant lentement les mots qu’il avait prononcé. Ses filles n’étaient pas là, elles n’étaient pas à l’école. Étaient-elles mortes dans l’incendie ? Elle se redressa soudainement.
-“ Elles sont mortes ? Mes filles sont mortes ?” S’affola-t-elle, tentant de se dégager des bras de son mari.
-“ Non Marie, elles ne sont pas mortes, elles ne sont juste pas ici” répéta Thomas. “ Mais on va les retrouver, je te le promets. Patrick et ses amis vont nous aider à les retrouver.”
-“ Ils devaient les protéger, ils ont dit qu’ils veilleraient à ce que rien ne leur arrive. Ils ont mentit, il m’a mentit.”
Marie repoussa Thomas et se précipita vers Jane. Il ne tenta même pas de se défendre lorsqu’elle le gifla, il la laissa faire. Il savait qu’elle était en colère, qu’elle lui reprochait la disparition de ses deux petites filles et elle avait raison. Alors il la laissa se défouler sur lui jusqu’à ce qu’elle en ait assez. Mais les mains de Thomas attrapèrent les poignets de sa femme et il l’attira dans ses bras une fois de plus.
Elle se débattit sans grande conviction avant de finalement se laisser retomber au sol, guidé par les bras de son mari. Elle pleura, encore et encore mais Thomas ne la lâcha jamais. Il ne versa pas une larme, bien qu’il en ait envie. Lui aussi était inquiet pour ses filles, mais il devait se montrer fort pour sa famille. Ils allaient tous avoir besoin de lui.
Un peu plus loin, Michael observait ses parents. Il mourrait d’envie de prendre sa mère dans ses bras, la serrer contre lui et lui dire que tout irait bien. C’était le travail de son père. Il avait ses petits frères, il devait veiller sur eux. Ils comptaient sur lui, il était l’aîné et se devait d’être fort. Son père aussi allait avoir besoin de lui et il se montrerait digne d’être un membre de la famille.
-“ Elles sont où Peyson et Zoé ?” Demanda Ulrich.
-“ Je ne sais pas, mais on va les retrouver” assura-t-il.
-“ Mais si jamais elles sont déjà mortes ?” S’inquiéta Frantz.
-“ Elles ne sont pas mortes !” le ton de Michael était ferme et il lâcha les garçons pour leur faire face. “ Elles sont en vie quelque part. Je ne sais pas où, mais on va les retrouver.”
-“ Qu’est-ce que t’en sais ?” Lança Nick.
-“ Si je pense qu’elles sont mortes, alors c’est fini. Je veux croire qu’elles sont vivantes et maman aussi a besoin d’y croire. On doit être là pour elle, maintenant plus que jamais. Et quand elles seront de retour à la maison, on sera là pour elles. Est-ce que je suis assez clair ?”
-“ Oui Michael” acquiescèrent en chœur les trois garçons.
Michael fit entrer ses frères dans la voiture en attendant que ses parents arrivent. Lui aussi avait peur pour ses sœurs mais il ne pouvait rien faire d’autre que de veiller sur les garçons. Il espérait vraiment que les filles aillent bien, que rien de grave ne leur soit arrivé. D’après ce qu’il avait comprit, Teresa aussi avait disparu et elle devait certainement se trouver avec ses sœurs. Il l’espérait en tout cas, au moins elles seraient plus ou moins en sécurité.
Du coin de l’œil, il vit Patrick s’éloigner de ses parents pour rejoindre les agents. Il savait qu’ils feraient tout pour retrouver Peyson et Zoé, il avait confiance.
Cho se tourna lorsqu’il entendit Jane approcher. La plupart des enfants étaient partit maintenant, il n’en restait qu’une dizaine dont les parents n’avaient pas put se libérer tout de suite. Pour Cho c’était inconcevable. Laisser ses enfants à l’école alors qu’elle venait d’être incendiée était inconcevable. Mais il ne pouvait rien y faire, qu’importe ce qu’il puisse penser.
-“ Marie est bouleversée” dit Jane.
-“ Ça se comprend” compatit Van Pelt. “ Elle vient de perdre ses deux filles.”
-“ Elles ne sont pas mortes” coupa sèchement Jane.
-“ Pardon” souffla la jeune femme, consciente d’avoir utilisé les mauvais mots.
-“ C’est un coup d’Anderson” continua le mentaliste. “ Zoé ne devait pas être emmenée mais elle était là et il ne pouvait pas la laisser.”
-“ Il a dut les conduire au même endroit que Lisbon” ajouta Rigsby. “ Si on trouve où alors on les retrouvera toutes les trois.”
-“ Encore faut-il savoir où chercher. J’ai fais des recherches du côté de ses possessions mais je doute qu’il utilise ses propriétés.”
-“ Il a des relations” intervint Cho. “ L’un de ses amis a dut l’héberger quelque part. Il faut juste trouver lequel et où.”
-“ On trouvera” les coupa Jane. “ On doit les trouver, j’ai besoin de les retrouver. Je ne pourrai pas vivre sans Teresa, ni Peyson, ni Zoé. Je dois les retrouver.”
Rigsby posa une main réconfortante sur son épaule, même s’il savait que son ami n’aimait pas forcement les contacts physiques. Mais Jane lui sourit de reconnaissance avant de s’éloigner pour rejoindre la voiture.
Ses collègues le regardèrent s’éloigner sans un mot. Tous respectaient son besoin de solitude, mais jamais ils ne le laisseraient complètement seul. Il allait avoir besoin d’eux. Aucun ne doutait de retrouver Lisbon et les fillettes, mais dans le cas contraire, ils devraient être là pour Jane. Ils le soutiendraient, quelle que soit l’issue.
- oooo -
Cela faisait plusieurs heures que les fillettes avaient rejoint Lisbon et l’agent avait veillé sur elles pendant qu’elles dormaient un peu. Jusque là elle avait été forte, gardant sa peur et ses larmes pour elle. Mais elle ne savait pas si elle pourrait le rester encore longtemps. Elle se sentait si mal et si coupable. Qu’Anderson s’en prenne à elle était une chose, elle était agent, elle pouvait le gérer. Mais de s’en prendre à deux petites filles sans défenses, elle ne l’admettait pas.
Elle baissa les yeux vers les enfants contre elle et sourit. Même endormies, les petites ne se lâchaient pas. Elles avaient chacune un bras autour de sa taille, comme pour s’assurer qu’elle ne les laisserait pas. Mais où pourrait-elle allait avec cette chaîne autour de la cheville. Si seulement elle avait écouté Jane lorsqu’il voulait lui apprendre à crocheter les serrures. Mais non, elle avait toujours refusé et aujourd’hui elle le regrettait.
La seconde main de chaque fillette tenait celle de l’autre et Lisbon était attendrie. Elle aurait toutefois aimé qu’elles ne soient pas là. Elles étaient trop jeunes pour vivre une chose pareille, bien trop jeune.
Lisbon laissa sa tête tomber en arrière dans l’intention de dormir mais elle entendit un bruit qui la réveilla instantanément. Elle se redressa aussi doucement que possible afin de ne pas réveiller les fillettes, elles avaient besoin de se reposer. Mais elle ne le pouvait pas, du moins pas encore. Elle devait protéger les enfants, au péril de sa vie si nécessaire.
Elle redirigea ses pensées vers l’instant présent en entendant des bruits de pas se rapprocher de la cave. Il devait y avoir au moins deux personnes, peut-être même trois, elle ne saurait dire. L’endroit était tellement vide que chaque son résonnait, l’amplifiant. Elle était sur ses gardes, c’était une habitude dur à son métier.
Les pas s’arrêtèrent juste devant la porte et Lisbon s’extirpa le plus doucement possible des fillettes afin de ne pas les réveiller. Mais Peyson avait le sommeil léger et elle se frotta les yeux en se redressant. Elle entendit les pas, puis le bruit d’une clé qui tourne dans la serrure et elle comprit. Elle se plaça derrière Lisbon tout en gardant une main sur Zoé.
Elle leva les yeux vers Lisbon pour la voir plus concentrée que jamais. Elle savait qu’avec elle, rien de mal ne lui arriverait. Bien sûr elle ne pourrait pas toujours veiller sur elle, mais elle savait qu’elle ferait de son mieux. Elle voulait l’aider et le mieux pour le faire était de se tenir prête en cas de besoin. Elle devrait protéger Zoé si Teresa n’était plus en mesure de le faire.
La porte s’ouvrit finalement, révélant les visiteurs. Pour Lisbon, ce ne fut pas une surprise, mais pour Peyson oui. Elle ouvrit grand les yeux, n’arrivant pas à croire qui se trouvait devant elles. Il était là, celui qui lui avait fait tant de mal dans sa vie. Elle sentit la colère envahir son cœur de petite fille, mais elle la retint. Elle ne pouvait pas faire n’importe quoi, elle devait écouter ce qui allait se passer.
-“ Agent Lisbon, quel bonheur de vous revoir” sourit Logan Anderson en approchant doucement, deux hommes se postant à côté de la porte. “ Je vois que vous vous attendiez à ma visite.”
-“ Je me doutais que vous étiez derrière tout ça” répondit-elle sèchement.
-“ Oh mais je le sais chère Teresa, je n’en espérais pas moins de vous” approuva-t-il. “ Etes vous satisfaite de la compagnie ?”
-“ J’aurais préféré qu’elles ne soient pas ici, ce n’est pas une place pour des enfants” cracha-t-elle à l’homme. “ Laissez les partir, et je resterai avec vous.”
-“ Mais vous êtes déjà avec moi Teresa, alors je ne vois pas pourquoi je les laisserais partir” sourit-il un peu plus. “ Toutefois, je peux faire quelque chose pour soulager votre conscience.”
-“ Je ne vois pas ce que vous pourriez faire.”
-“ Je peux libérer une des filles” annonça-t-il et Lisbon sentit que le choix serait le sien. “ Vous aurez la chance de choisir laquelle partira et laquelle restera.”
Peyson s’accrocha à Teresa, sans lâcher la main de Zoé. Lisbon glissa une main dans son dos pour attraper celle de Peyson et la serrer doucement. Elle comprenait la peur de la petite fille, elle-même avait peur. Comment pourrait-elle choisir ? De quel droit pouvait-elle décider qui serait libre ? Elle aurait voulut que les deux partent, qu’elles retrouvent leurs parents.
Peyson lâcha la main de Zoé et se rapprocha de Lisbon, Elle s’agenouilla derrière elle, posa sa tête sur son épaule et lui entoura la taille de ses bras. Elle voulait se montrer forte, mais les larmes coulèrent tout de même le long de ses joues.
Lisbon ne lâchait pas Anderson des yeux et elle put voir à quel point il jouissait de la situation. Comment pouvait-il être aussi cruel ? Elle avait envie de l’insulter, de lui faire comprendre le fond de sa pensée. Mais elle savait qu’au moindre faux pas, elle pourrait le regretter, ainsi que les filles. Elle ne pouvait pas faire ça.
-“ Laisse partir Zoé” souffla Peyson à son oreille et elle tourna la tête vers elle. “ Je peux rester avec toi, je veux rester avec toi” continua la fillette. “ Mais Zoé a besoin de rentrer à la maison. Elle ne doit pas rester ici.”
-“ Peyson…” tenta Lisbon, sans vraiment savoir ce qu’elle pourrait dire. Elle avait raison, Zoé devait absolument rentrer chez elle. Mais cela voulait aussi dire que Peyson resterait et l’agent savait la haine qu’avait Anderson envers la fillette. Elle ne pouvait pas prendre le risque de laisser Peyson entre les mains d’Anderson, mais elle ne pouvait pas non plus l’imposer à Zoé.
-“ Teresa, tu sais qu’il faut le faire” insista la petite et Lisbon put voir la détermination dans ses yeux. Elle avait raison et l’agent le savait.
-“ Peyson est d’une telle maturité” commenta Anderson. “ Elle a fait le choix que vous vous refusiez de faire, bravo ma petite.”
-“ La ferme” cria Peyson en laissant libre court à sa peine et sa colère.
-“ Est-ce une façon de parler à son oncle Peyson ?” Fit-il semblant d’être blessé.
-“ T’es plus mon oncle !” continua l’enfant. “ T’as tué ma famille, tu m’as fait mentir à maman alors que je voulais pas. T’es pas mon oncle, t’es un monstre !”
Anderson ricana mais ne répondit pas. Il aimait voir la colère dans le regard de Peyson, mais aussi la peur et il en jouissait au plus au point. D’avoir Teresa et Peyson avec lui, ici dans cette cave, lui plaisait, oh ça oui. Mais il n’était pas encore satisfait. Il manquait quelque chose, ou plutôt quelqu’un. Le groupe n’était pas complet mais le serait bientôt.
Ce ne serait pas facile, maintenant qu’il était parvenu à prendre Teresa Lisbon, les autres allaient faire bien plus attention. Il ne s’attendait pas à ce que ce soit si facile, mais Alex avait fait du bon travail. Le jeune homme avait fait son travail à la perfection, mais il avait aussi une bonne motivation. Tout le monde pouvait être acheté, il suffisait juste de trouver le prix. Pour Alex ça avait été simple, payer les études de sa sœur avait suffit.
Anderson était satisfait également de la participation du gardien de prison, Bates. L’homme aussi avait été facile à acheter. En manque d’argent, il avait accepté assez facilement de l’aider. Il faut dire que les deux hommes parlaient souvent en prison, Anderson sachant être attentif aux problèmes des autres afin de mieux pouvoir les manipuler par la suite. Bien entendu il restait toujours le problème de la mauvaise conscience, mais il avait tout prévu. Aucun des deux hommes ne parleraient, il s’en était assuré, du moins pour Bates. Pour ce qui était du jeune Alex, ce serait un peu plus difficile étant donné qu’il devait se trouver au CBI actuellement. Mais il s’en occuperait bien assez tôt. De toute façon les agents se doutaient déjà qu’il était derrière tout ça.
L’homme continua d’observer l’agent tenter de calmer la fillette mais sans succès. Il vit du coin de l’œil l’autre petite ouvrir les yeux et tenter de comprendre ce qu’il se passait. Il sourit intérieurement. Il aimait être la source de tant de haine et de peur mélangées. Mais le tableau ne serait parfait que lorsqu’il aurait Patrick Jane avec lui. Là seulement il pourrait en finir avec cette vengeance.
-“ Mon choix est fait” entendit-il Lisbon dire.
-“ Et quel est-il ma chère ?” Demanda Anderson, bien qu’il connaisse déjà la réponse.
-“ Laissez partir Zoé” souffla-t-elle douloureusement.
Anderson vit la petite Zoé s’accrocher à Peyson et il ne put empêcher un sourire de naître sur ses lèvres en voyant la détresse sur le visage de l’enfant.
-“ Promettez-moi de la ramener chez elle et de ne pas la laisser seule quelque part sur la route” ajouta Lisbon, connaissant parfaitement ce genre d’homme. “ Elle doit rentrer chez elle.”
Lisbon savait qu’elle devait sembler suppliante, désespérée, mais qu’importe. Elle venait de prendre la décision la plus difficile de sa vie en choisissant laquelle des fillettes pourrait partir. Elle se sentait si mal de ce choix, sachant parfaitement qu’elle ne pourrait peut-être pas protéger Peyson d’Anderson. Mais que pouvait-elle faire d’autre ? Rien, il n’y avait rien qu’elle puisse faire dans cette situation. Alors elle voulait s’assurer que Zoé rentre bien chez elle.
-“ Je ne suis pas un monstre tout de même” ricana de nouveau Anderson en faisant un signe de la tête à l’un de ses hommes. “ Je vous assure que Juan la ramènera directement chez elle, soyez-en sûre.”
Le prénommé Juan attrapa Zoé par le bras et la traîna derrière lui alors que l’enfant gesticulait et hurlait.
-“ Non, lâchez-moi. Teresa ! Teresa aide-moi !”
-“ Ça va aller Zoé” tenta de la rassurer Lisbon. “ Tu rentres à la maison.”
-“ Pas sans Peyson,” s’énerva encore Zoé. “ Peyson !”
Juan passa la porte, Zoé hurlant sous son bras et bientôt, elle disparu dans le couloir. Peyson pleurait contre Lisbon, la tête enfouie contre son cou. L’agent ne retenait même plus ses larmes, mais au moins elle savait que Zoé serait en sécurité. Elle espérait vraiment qu’Anderson tiendrait parole, pour le bien de l’enfant.
- oooo -
Thomas avait ramené sa famille à la maison après que sa femme se soit finalement calmée. Elle était à présent dans leur chambre, dormant profondément tandis que Thomas s’occupait de faire à manger. Michael pour sa part, essayait d’occuper ses frères, ce qui n’était pas simple. Les garçons avaient bien comprit la situation, ainsi que le fait d’être calme aiderait leur mère. Mais leurs petites sœurs avaient disparu et ils étaient inquiets. Les agents de police montant la garde devant la maison n’étaient plus là, mais ils s’en fichaient. Ils n’avaient plus besoin de protection de toute façon.
Nick, ne supportant plus de rester sans rien faire dans la maison, décida de sortir prendre l’air dans le jardin. Toute cette tension le rendait fou. Il était impossible pour lui de rester calme alors que ses sœurs risquaient de mourir et il voulait faire quelque chose pour les aider. Mais quoi ?
Alors qu’il s’acharnait sur la balançoire avec un bâton, il entendit une voiture passer devant la maison. Il n’y prêta pas plus attention, pas plus que pour le bruit d’une portière qu’on ouvre et referme avec fracas. Mais alors qu’il allait encore frapper sur la corde de la balançoire, il entendit des pleurs. Intrigué, il laissa tomber le bâton au sol et s’approcha de la barrière pour voir Zoé, à genoux sur le trottoir. Sans plus réfléchir, il se précipita dans la rue et se jeta au sol à côté de sa sœur.
-“ Zoé” appela-t-il doucement en passant une main dans ses cheveux, mais elle recula brusquement, criant de terreur. “ Zoé c’est moi, calme-toi.”
-“ N… Nick ?” Demanda-t-elle d’une voix tremblante en levant une main qu’il attrapa et qu’il porta ensuite à son visage. “ C’est bien moi, tu es à la maison.”
-“ A la maison” souffla-t-elle en laissant de nouvelles larmes couler sur ses joues. “ Teresa avait raison, elle a pas mentit.”
Nick réagit à l’entente du prénom de l’agent du CBI, mais ne dit rien. Il n’était pas sûr que Zoé soit dans son état normal, peut-être délirait-elle. Il n’en savait rien mais pour le moment ce n’est pas ce qui importait le plus. Il devait avant tout ramener sa sœur dans la maison, et prévenir Patrick. Peut-être Zoé pourrait-elle leur dire où trouver Peyson.
Le jeune garçon espérait vraiment que sa sœur les aiderait à retrouver sa nouvelle petite sœur. Il l’aimait déjà tellement, il ne voulait pas la perdre maintenant. Elle était un membre de sa famille, il avait besoin d’elle pour que sa famille soit complète.
Gentiment, sans geste brusque, il se releva en entraînant Zoé avec lui. Il se doutait qu’elle ne voyait pas grand-chose, alors il la guida jusqu’à la porte d’entrée, lui indiquant où poser les pieds. Une fois devant la porte, il la vit s’ouvrir et apparaître Michael.
-“ Zoé” souffla-t-il, ne parvenant pas à croire que sa petite sœur se trouvait devant lui.
La gamine reconnut aussitôt la voix de son frère aîné et elle se jeta dans ses bras, sachant qu’il la rattraperait. Et elle ne se trompa pas. Il l’attrapa et la serra fort contre lui, si heureux de la revoir. Mais il se recula rapidement, la souleva dans ses bras et monta l’escalier en courant pour rejoindre la chambre de ses parents. Zoé se laissa faire sans un mot, elle se sentait en sécurité, elle se savait en sécurité.
Michael frappa doucement à la porte de la chambre et entra sans même attendre d’obtenir l’autorisation. Sa mère ne réagit même pas alors qu’elle était parfaitement éveillée. Par contre, le jeune homme entendit son père arriver dans le couloir et il se tourna juste au moment où l’homme franchissait la porte.
-“ Zoé” souffla Thomas en s’approchant de ses enfants.
-“ Papa ?” Zoé tourna la tête vers la voix de son père.
-“ Oh ma Zoé” murmura-t-il en attrapant sa fille dans ses bras.
-“ Papa c’est toi ?” pleura la fillette, entourant le cou de son père de ses petits bras.
-“ Zoé ?” Appela la voix incertaine de Marie.
Thomas se tourna vers sa femme et s’approcha rapidement du lit, sa fille dans les bras. Marie se redressa et, lorsqu’elle vit la petite fille dans les bras de son mari, elle laissa les larmes couler sur ses joues en tendant les bras en avant. Zoé se jeta au cou de sa mère, pleurant de joie de retrouver sa famille. Marie la serra si fort dans ses bras, sentant son cœur battre la chamade.
Puis, elle se recula doucement et chercha des yeux dans la chambre. Thomas fit la même chose. Ils cherchaient leur autre fille, ils cherchaient Peyson. L’homme se tourna ensuite vers son fils, une question muette dans les yeux. Michael baissa la tête et son père comprit.
-“ Où est Peyson ?” Demanda Marie.
-“ Elle est avec Teresa” lui répondit Zoé, attirant l’attention de tous. “ L’oncle de Peyson a dit qu’il laisserait partir elle ou moi et Peyson a dit que je devais rentrer à la maison” sa voix se brisa et Marie ravala un sanglot. “ Je voulais pas partir” se justifia la petite. “ Je voulais pas la laisser, mais elle a dit que je devais rentrer. Teresa a dit qu’elles partiraient de là-bas.”
-“ Et elles en sortiront” affirma Thomas avant de se tourner vers son fils.
-“ J’y vais” acquiesça le jeune homme en quittant la chambre.
Le couple s’assit confortablement sur le lit sans jamais lâcher leur fille. Ils venaient de retrouver une de leurs filles et ne voulaient plus la perdre de vue. Ils ne savaient pas quand ils retrouveraient Peyson, mais ils la retrouveraient.
- oooo -
Jane était assit sur son canapé, réfléchissant à la situation. Teresa n’était plus là, ni Peyson, ni Zoé. Il avait juré qu’il les protégerait, mais il ne l’avait pas fait. Il avait déjà perdu sa famille, Angela et Charlotte. Il n’avait jamais voulut aimer de nouveau, mais voilà, c’était arrivé. Il avait ouvert son cœur à Lisbon, il s’était laissé aller à aimer quelqu’un et maintenant il était seul.
Une journée, Lisbon avait disparut depuis une journée et il était déjà perdu. Comment pourrait-il survivre sans elle ? Il l’avait fait avant, il avait voué sa vie à sa quête de vengeance. Mais maintenant, la vengeance ne voulait plus rien dire s’il était seul dans cette quête. Il avait besoin de Lisbon, c’était vital.
Il leva les yeux pour voir ses collègues assit à leur bureau, travaillant. Il était fier de les avoir pour amis, il savait qu’il pouvait compter sur eux. Ils feraient tout pour les retrouver Peyson, Zoé et Teresa. Mais quand et dans quel état ? Il se souvenait encore du regard d’Anderson lorsqu’il était allé à la prison avec Lisbon. Il avait vu l’envie dans le regard de cet homme et il sentit des frissons lui parcourir le corps à l’idée de ce qu’il pourrait lui faire.
Il ne pouvait pas rester assit sur ce canapé pendant que les autres continuaient de travailler. Il devait se rendre utile, il devait les aider et ramener les fillettes chez elles et Teresa dans ses bras. Il ne pouvait pas rester assit là et se laissé sombrer comme plus de dix ans plus tôt après la mort de sa famille.
Un téléphone sonna et Jane se redressa en voyant Cho décrocher. L’expression de l’homme ne changea pas, impossible de dire s’il recevait des bonnes ou mauvaises nouvelles. Même ses yeux ne laissèrent rien paraître et Jane se dit qu’il ne voudrait pas jouer au poker contre lui. Même s’il était doué, Cho savait garder son sang froid.
Il secoua la tête pour chasser ces pensées inutiles et se concentra sur la conversation téléphonique.
-“ Quand ?” Demanda l’agent à son interlocuteur. “ Elle va bien ?”… “ Très bien, on arrive.” Il raccrocha et se leva, prenant sa veste. “ C’était Michael, Zoé vient d’être déposée devant chez elle.”
-“ Elle va bien ?” S’inquiéta aussitôt Van Pelt.
-“ Aucune blessure,” répondit simplement l’asiatique. “ Il nous attend.”
-“ Et Peyson ?”
Tout le monde se tourna vers Jane qui s’était levé de son canapé.
-“ Il n’y avait que Zoé” et cette fois, Jane put voir à quel point son collègue était désolé. “ Mais on va retrouver Peyson et le patron” assura-t-il.
Rigsby prit ses affaires et suivit Cho jusqu’à l’ascenseur. Jane fit de même et il sentit la main de Grace sur son épaule, la serrant affectueusement. Il tourna les yeux vers elle, croisant son regard et hocha la tête.
Ils allaient les retrouver, tous ensemble. Ils étaient une équipe, plus que ça une famille. On ne laissait jamais tomber sa famille.
Jane entra dans l’ascenseur avec les autres et, lorsque les portes se refermèrent, il y avait une nouvelle lueur dans ses yeux. Il ne laisserait plus abattre. Il allait redevenir celui qu’il était la veille en allant se coucher et grâce à son sens de la logique et à sa famille, il retrouverait Peyson et Lisbon.
TBC…
Sweetylove30- Red John
- Personnage préféré : lisbon, jane
Loisirs : lecture, ecriture
Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: La vengeance d'un homme ^
Tout d'abord bon anniversaire sweety
Cette suite est juste super bien écrit!!!! J'ai trop trop hâte de lire la suite! Lisbon a l'instinct maternel, ca se sent, et Peyson est une fillette très forte pour son âge. Jane me fait de la peine, je n'aime pas le savoir triste. Bref, je n'ai qu'une chose à dire: VLS
Cette suite est juste super bien écrit!!!! J'ai trop trop hâte de lire la suite! Lisbon a l'instinct maternel, ca se sent, et Peyson est une fillette très forte pour son âge. Jane me fait de la peine, je n'aime pas le savoir triste. Bref, je n'ai qu'une chose à dire: VLS
Kat4- Agent de circulation
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Re: La vengeance d'un homme ^
Purée! Quel chapitre!!!! MAGNIFIQUE je crois que je vais le lire, relire... je veux la suite!!! Il faut qu'ils retrouvent Teresa et Peyson! (sinon je te fais un procès...)
Bon Anniversaire au fait!!
Bon Anniversaire au fait!!
Jisboncrazylovementalist- Gardien du parking
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Localisation : Sur une plage de Sacramento dans les bras de Patrick Jane...
Re: La vengeance d'un homme ^
Donc si je comprends bien, pour ton anniversaire, c'est nous qui recevons ce chapitre en cadeau ? Et quel chapitre !
J'ai adoré ! J'ai eu les larmes aux yeux, du début à la fin. La vulnérabilité de Jane, perdu sans Lisbon...luttant contre sa culpabilité dévastatrice, poussant de côté les pensées trop douloureuses, tentant de rester du côté de l'action, de la détermination....
L'équipe, cette famille à laquelle un membre a été arraché, mais qui demeure soudée, envers et contre tout...
Peyson et Zoé, que l'on sent proches....leur foi aveugle en Lisbon...auprès de qui elles sont menées, ce qui s'avère aussi inquiétant que rassurant
ce choix horrible auquel Lisbon est confrontée, cette décision qu'elle ne peut pas prendre mais que Peyson l'aide à formuler : protéger la plus fragile des deux enfants
le couple solide que semblent former Marie et Thomas...cet époux suffisamment solide pour "contenir" la douleur de sa femme, dévastée par l'absence de deux de leurs enfants
cette autre famille, les Hayes, qui n'est pas liée que par le sang et dont les membres se soucient les uns des autres....
le retour à la maison de Zoé,
celui que l'on espère de Peyson et Teresa
les interrogations avec lesquelles tu nous laisses (que va-t-il se passer ensuite ? Jane parviendra-t-il à localiser celles qui comptent tant pour lui et à les sauver ? Teresa sera-t-elle à même de protéger Peyson en attendant ?)
....il y a tellement de raisons d'aimer ce chapitre ! Bravo et merci !
J'ai adoré ! J'ai eu les larmes aux yeux, du début à la fin. La vulnérabilité de Jane, perdu sans Lisbon...luttant contre sa culpabilité dévastatrice, poussant de côté les pensées trop douloureuses, tentant de rester du côté de l'action, de la détermination....
L'équipe, cette famille à laquelle un membre a été arraché, mais qui demeure soudée, envers et contre tout...
Peyson et Zoé, que l'on sent proches....leur foi aveugle en Lisbon...auprès de qui elles sont menées, ce qui s'avère aussi inquiétant que rassurant
ce choix horrible auquel Lisbon est confrontée, cette décision qu'elle ne peut pas prendre mais que Peyson l'aide à formuler : protéger la plus fragile des deux enfants
le couple solide que semblent former Marie et Thomas...cet époux suffisamment solide pour "contenir" la douleur de sa femme, dévastée par l'absence de deux de leurs enfants
cette autre famille, les Hayes, qui n'est pas liée que par le sang et dont les membres se soucient les uns des autres....
le retour à la maison de Zoé,
celui que l'on espère de Peyson et Teresa
les interrogations avec lesquelles tu nous laisses (que va-t-il se passer ensuite ? Jane parviendra-t-il à localiser celles qui comptent tant pour lui et à les sauver ? Teresa sera-t-elle à même de protéger Peyson en attendant ?)
....il y a tellement de raisons d'aimer ce chapitre ! Bravo et merci !
Re: La vengeance d'un homme ^
Je plussois !Jane Doe a écrit:Donc si je comprends bien, pour ton anniversaire, c'est nous qui recevons ce chapitre en cadeau ? Et quel chapitre !
J'ai adoré ! J'ai eu les larmes aux yeux, du début à la fin. La vulnérabilité de Jane, perdu sans Lisbon...luttant contre sa culpabilité dévastatrice, poussant de côté les pensées trop douloureuses, tentant de rester du côté de l'action, de la détermination....
L'équipe, cette famille à laquelle un membre a été arraché, mais qui demeure soudée, envers et contre tout...
Peyson et Zoé, que l'on sent proches....leur foi aveugle en Lisbon...auprès de qui elles sont menées, ce qui s'avère aussi inquiétant que rassurant
ce choix horrible auquel Lisbon est confrontée, cette décision qu'elle ne peut pas prendre mais que Peyson l'aide à formuler : protéger la plus fragile des deux enfants
le couple solide que semblent former Marie et Thomas...cet époux suffisamment solide pour "contenir" la douleur de sa femme, dévastée par l'absence de deux de leurs enfants
cette autre famille, les Hayes, qui n'est pas liée que par le sang et dont les membres se soucient les uns des autres....
le retour à la maison de Zoé,
celui que l'on espère de Peyson et Teresa
les interrogations avec lesquelles tu nous laisses (que va-t-il se passer ensuite ? Jane parviendra-t-il à localiser celles qui comptent tant pour lui et à les sauver ? Teresa sera-t-elle à même de protéger Peyson en attendant ?)
....il y a tellement de raisons d'aimer ce chapitre ! Bravo et merci !
Ce chapitre est plein d'émotions, la tristesse et l'inquiètude pour les enlèvements de Lisbon & Peyson, et la joie de voir que Zoé est bien rentrée chez elle.
Merci pour ce chapitre Sweety . Et encore, bon anniversaire
0Camille- Agent de circulation
- Personnage préféré : Lisbon, Jane
Re: La vengeance d'un homme ^
J'ai enfin rattrapé les deux derniers chapitres et quels chapitres! Le dernier était vraiment fort en émotions J'ai hâte de lire la suite et de savoir si Jane sera enlevé lui aussi, et comment vont-ils réussir à s'en sortir ?
Encore bravo
Encore bravo
MissTeresa- Chef d'unité au CBI
- Personnage préféré : ♥ Lisbon & Jane ♥
Loisirs : lire, fofoter, grapher
Localisation : Boulogne s/mer (62)
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