La vengeance d'un homme ^
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Re: La vengeance d'un homme ^
Zoé relâchée mais à quel prix? Rien que le fait qu'Anderson ait forcé Lisbon a choisir entre les deux filles est vraiment dég***** ! Peyson est vraiment courageuse, c'est beau ce qu'elle a fait pour sa soeur...Lisbon vulnérable mais qui reste forte pour les enfants...C'est une femme vraiment extraordinaire ! Jane malheureux et perdu sans Lisbon mais qui fait tout pour les retrouver....J'espère qu'il va y arriver très vite. Le fait que Zoé ait été relâchée me laisse penser que tout était déjà prémédité...Le fait que Lisbon et Peyson choisisse de la libérer elle et tout ça...J'ai la sensation qu'Anderson savait d'avance que ça se passerait comme ça....Bref je m'égare là J'ai peur de ce qu'il leur réserve J'espère qu'elles vont tenir le coup et qu'elles seront vite en sécurité auprès de Jane et des autres....
pour ce super chapitre et je te souhaite avec pas mal de retard c'est vrai un joyeux anniversaire J'espère que tu as été gâtée comme tu nous gâte avec tes super chapitres !
pour ce super chapitre et je te souhaite avec pas mal de retard c'est vrai un joyeux anniversaire J'espère que tu as été gâtée comme tu nous gâte avec tes super chapitres !
honeyjane- Agent de circulation
- Personnage préféré : Jane, Lisbon et CHO !!!!
Loisirs : Ecrire, chanter, danser et lire des fanfictions
Localisation : Au CBI, en train de surveiller Jane
Re: La vengeance d'un homme ^
tous le monde pour vos commentaires, je suis contente que ça vous plaise, même si je pense que ce ne soit plus le cas pour Johel
je suis actuellement en train d'écrire la suite, mais elle n'arrivera pas avant la semaine prochaine, il me faut environ une semaine pour écrire un chapitre, et avec le boulot ce n'est pas toujours facile. Je vais faire au mieux pour ne pas trop vous faire attendre
je suis actuellement en train d'écrire la suite, mais elle n'arrivera pas avant la semaine prochaine, il me faut environ une semaine pour écrire un chapitre, et avec le boulot ce n'est pas toujours facile. Je vais faire au mieux pour ne pas trop vous faire attendre
Sweetylove30- Red John
- Personnage préféré : lisbon, jane
Loisirs : lecture, ecriture
Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: La vengeance d'un homme ^
Sweetylove30 a écrit: tous le monde pour vos commentaires, je suis contente que ça vous plaise, même si je pense que ce ne soit plus le cas pour Johel
Dans la mesure où elle est ta béta-lectrice et qu'elle commente toujours fidèlement chacun de tes chapitres, il me paraît plus raisonnable de supposer que Johel n'a pas vu que tu avais posté un nouveau chapitre/n'a pas reçu de notification pour le chapitre, tu ne crois pas ?
Il me semble (elle me contredira si je dis des bêtises) qu'elle n'aurait pas arrêté de commenter ta fic abruptement sans t'alerter préalablement sur ce qui aurait pu, à son sens, être à revoir ou à améliorer....
Bref, ne saute pas trop vite aux conclusions et garde le sourire, ma belle !
Re: La vengeance d'un homme ^
je sais qu'elle donne toujours des raisons lorsqu'elle abandonne une fic et je m'inquiète peut-être pour rien. Après 3 chapitres sans un commentaire de sa part, je pensais qu'elle n'aimait plus. Peut-être n'a-t-elle pas le temps
par contre j'arrête d'écrire pour ce soir, j'ai 14h de travaille qui m'attendent demain, je vais donc aller
par contre j'arrête d'écrire pour ce soir, j'ai 14h de travaille qui m'attendent demain, je vais donc aller
Sweetylove30- Red John
- Personnage préféré : lisbon, jane
Loisirs : lecture, ecriture
Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: La vengeance d'un homme ^
Je suis d'accord avec Jane Doe, je pense que Johel t'aurait donner une raison . Prend ton temps pour écrire la suite, on patiente . Vu la qualité de tes chapitres, pour moi, ça vaut le coup d'attendre
0Camille- Agent de circulation
- Personnage préféré : Lisbon, Jane
Re: La vengeance d'un homme ^
Salut à tous
Un nouveau chapitre ça vous tente? Bien entendu, pas besoin de poser la question
Alors le voici
Bonne lecture
Un nouveau chapitre ça vous tente? Bien entendu, pas besoin de poser la question
Alors le voici
Bonne lecture
¤¤¤¤¤¤
Chapitre 7
Depuis deux jours Zoé était rentrée chez elle, ses parents ne l’avaient pas quittée. Tout le monde était si heureux de son retour parmi eux, même s’ils attendaient tous le retour de Peyson. Marie s’était excusée auprès de Jane pour sa réaction, bien que le consultant ne lui en veuille pas. La femme s’était sentie si mal d’avoir agit de cette façon, de lui avoir reproché l’enlèvement de ses deux filles.
Après le retour de Zoé, Thomas avait conduit la fillette à l’hôpital pour s’assurer que tout allait bien et c’est là que l’équipe du CBI l’avait retrouvée. Il était resté dans le couloir à parler avec Cho tandis que Jane s’était rendu auprès de Marie et Zoé. Il n’oublierait jamais la réaction de l’enfant.
Patrick Jane venait d’entrer dans la salle de consultation et il s’arrêta en voyant la petite Zoé assise sur le grand lit, une chemise d’hôpital bien trop large pour elle sur le dos. Elle ne semblait pas être blessée mais Jane pouvait voir qu’elle n’avait plus ses lunettes, ce qui l’empêchait de voir convenablement. Malgré ça, tout semblait aller bien.
Lorsque Marie le vit, elle vint immédiatement à sa rencontre et le prit dans ses bras. D’abord surpris et gêné, Jane ne sut que faire. Puis, il se détendit et lui rendit sa courte étreinte. Il n’était pas habitué à ce genre de geste d’affection, sauf de la part de Lisbon et Peyson. Elles étaient les seules de qui il acceptait ça et elles n’étaient pas là à cet instant.
Marie s’écarta au bout d’un moment et retourna auprès de sa fille. Jane resta à les observer quelques minutes avant de marcher vers l’enfant à son tour. La fillette leva la tête et sembla le reconnaître dans le brouillard qu’était sa vision pour le moment. Des larmes apparurent à ses yeux et ses épaules se mirent à trembler. Sa mère la serra doucement contre elle tendrement, lui passant une main dans les cheveux.
-“ Je suis désolée” sanglota-t-elle. “ Je voulais pas partir, je voulais pas les laisser.”
-“ Tu n’avais pas le choix mon cœur” tenta de la rassurer Marie.
-“ Mais Peyson est restée là-bas et j’ai rien fait pour l’aider. Je pouvais pas l’aider, j’ai perdu mes lunettes” continua-t-elle.
Jane sentit son cœur se serrer en voyant les larmes de l’enfant et il n’y tint plus. En deux grandes enjambées il fut à ses côtés et la prit dans ses bras. Elle pleura contre son torse, mouillant sa chemise.
-“ Teresa a dit que je devais partir” expliqua-t-elle sans s’écarter de lui. “ Elle voulait me protéger.”
-“ C’est bien elle ça” sourit Jane en caressant les cheveux de Zoé.
-“ L’oncle de Peyson a dit qu’elle devait choisir.”
-“ Choisir ?” S’étonna Jane en s’écartant de Zoé pour voir son visage.
-“ Entre Peyson et moi” souffla l’enfant. “ C’est Peyson qui a choisit. Elle a dit que je devais rentrer à la maison et que Teresa allait la protéger.”
Jane sentit son cœur gonfler d’amour pour cette femme, encore plus que ce n’était déjà le cas. Elle se sacrifiait encore pour le bien des autres, dans ce cas, pour le bien d’une petite fille. Anderson était bien plus cruel que Jane ne l’imaginait. Obliger Lisbon à choisir entre les deux enfants, l’obliger à garder une des petites avec elle et renvoyer l’autre à la maison. Mais elle n’avait pas eut à le faire, grâce à Peyson. Cette enfant était bien plus courageuse qu’il ne l’imaginait. Accepter de rester dans cet endroit, avec celui qui avait brisé sa vie en tuant sa famille, au lieu de partir et rentrer chez elle.
-“ Vous allez les retrouver ?” Demanda Zoé, la voix pleine d’espoir, le sortant de ses pensées. Il baissa les yeux vers elle, souriant doucement.
-“ Je les retrouverai” assura-t-il.
-“ Promis ?” Ses petits yeux brillants de larmes, ses lèvres tremblantes. Il ne pouvait pas lui refuser un peu d’espoir, même s’il n’était pas certain que ce soit la chose à faire.
-“ Je te le promets, je les retrouverai.”
-“ Merci” et elle l’entoura de ses petits bras. “ Teresa m’a sauvé la vie.”
Jane resta un moment ainsi, les bras de Zoé autour de sa taille avant de se dégager doucement et de sortir de la chambre. Il avait eut bien trop d’émotions et il avait besoin de prendre l’air. Revoir Zoé lui rappela ce qui lui manquait le plus : Peyson et Teresa.
A présent, assit derrière le bureau de Lisbon à revoir sur l’ordinateur les différentes propriétés de Logan Anderson, Jane se demandait s’il parviendrait à tenir sa promesse. L’homme avait beaucoup de biens : appartements, maisons, entrepôts. Tous avaient été fouillés, du moins ceux se trouvant dans l’état de Californie. Il y en avait d’autres, mais bien trop loin et en dehors de leur juridiction.
Jane savait qu’il avait certainement choisit un endroit où personne ne pourrait le trouver. Il était encore dans l’état, aucun doute. Mais il n’utilisait aucune de ses propriétés. Il avait des amis, beaucoup d’amis et se cachait certainement chez l’un d’eux. Mais lequel ?
Jane n’aimait pas ne pas savoir. Et dans ce cas précis, ça le rendait fou. Les vies de Teresa et Peyson étaient en danger, elles avaient besoin de lui. Mais il ne parvenait à rien. Il releva les yeux pour voir Grace arriver vers le bureau avec une tasse fumante à la main. Il sourit devant la gentillesse de sa collègue, toujours là pour lui remonter le moral.
Presque trois jours que Lisbon et Peyson avaient disparu et depuis tout ce temps, Grace prenait soin de lui, sous l’œil un peu jaloux de Rigsby. Il était reconnaissant de ce qu’elle faisait pour lui, mais elle n’était pas Teresa. Personne ne pourrait jamais la remplacer.
Van Pelt entra dans le bureau sans frapper, se doutant qu’il l’avait vue arriver. Elle posa la tasse devant lui et l’observa la porter à ses lèvres et grimacer un peu. Le thé n’était pas préparé comme il l’aimait, mais il ne dit rien. Il avala encore quelques gorgées avant de reposer la tasse devant lui.
-“ Tu devrais te reposer un peu Jane” dit gentiment la jeune femme.
-“ Je n’ai pas le temps Grace” répondit-il en se replongeant dans le travail. “ Elles ont besoin de moi, je me reposerai après.”
-“ Elles auront besoin de toi en forme, pas à moitié mort de fatigue” précisa-t-elle.
-“ Mais je ne peux pas les laisser là-bas sans rien faire. Anderson est dangereux, je ne veux pas qui leur arrive quoi que ce soit.”
Grace ne trouva rien à répondre, il avait raison. Elle se souvenait encore de cette affaire dans laquelle l’homme avait commandité les meurtres de tout ces gens, uniquement pour de l’argent et une réputation.
Lisbon était forte, ce n’était un secret pour personne. Mais combien de temps tiendrait-elle aux mains de cet homme ? Et pour Peyson ? Ce n’était qu’une petite fille et elle manquait terriblement à sa famille.
Elle le regarda fixer l’écran de l’ordinateur avec tant d’espoir et de lassitude dans les yeux. Elle-même avait passé un temps infini à chercher dans toutes les propriétés de l’homme sans que rien ne les aide. Elle commençait à croire qu’ils avaient quitté l’état. Mais Jane semblait croire le contraire et il ne se trompait que très rarement.
-“ Nous avons déjà cherché dans toutes ses propriétés mais il n’y a rien Jane” dit-elle pour rompre le silence. “ Il doit avoir quitté l’Etat.”
-“ Non, il est toujours en Californie, je dirais même qu’il se trouve toujours à Sacramento.”
-“ Pourquoi serait-il resté ? Il est recherché par la police, le CBI, et même le FBI.”
Cela attira l’attention du blond qui détourna ses yeux de l’ordinateur pour la fixer de son regard curieux.
-“ L’agent Mancini a appelé pour savoir si l’information concernant l’enlèvement de Lisbon était vraie et a proposé de nous aider.” Devant le regard de son ami, elle ajouta. “ Je sais qu'entre vous ce n'est pas le grand amour, mais nous avons besoin de toute l’aide possible.”
-“ Je sais Grace et j’apprécie son aide” finit-il.
Grace resta encore un moment avant de se lever et de quitter le bureau, le laissant travailler. C’était étrange de le voir penché devant cet ordinateur, lui qui avait l’habitude de dormir sur son canapé. Mais depuis trois jours, depuis que Lisbon avait disparu, il n’était plus le même et ne cessait de les surprendre.
Elle espérait qu’ils retrouveraient Lisbon rapidement, Jane ne tiendrait pas plus longtemps sans elle. Ils avaient toujours été proches l’un de l’autre, mais ces derniers mois leur relation avait changé. La menace de John Le Rouge ne semblait plus être aussi importante que l’attachement qu’ils avaient l’un pour l’autre.
La jeune femme rejoignit ses collègues avant de s’asseoir à son bureau. Rigsby leva la tête vers elle tandis que Cho continuait de travailler. Ils s’inquiétaient aussi pour Jane. Ils étaient bien plus que collègues et amis, ils étaient famille. Aucun d’eux n’aimait voir l’autre souffrir ainsi sans pouvoir rien faire.
-“ Comment va-t-il ?” Demanda Rigsby.
-“ Il continue de chercher” répondit-elle.
-“ Il n’est pas sortit de ce bureau depuis des heures, il a besoin de se reposer.”
-“ Va le lui dire si tu veux, il ne m’écoute pas.”
-“ Il n’écoutera personne tant que Lisbon ne sera pas de retour” affirma Cho, s’attirant les regards de ses collègues. “ Il se sent coupable de ne pas être intervenu pour l’aider et ne se reposera que lorsqu’elle reviendra.”
Les deux agents gardèrent le silence. Il avait raison, Jane refuserait de se reposer tant que Lisbon et Peyson ne seraient pas de retour. Eux-mêmes n’avaient pas vraiment prit de repos ces derniers jours, travaillant sans relâche.
Ils recherchaient actuellement le gardien, Bates, qui semblait avoir disparu de la surface de la Terre. Personne n’avait entendu parler de lui depuis l’évasion d’Anderson. Il n’était pas retourné travailler, mais cela n’avait inquiété personne puisqu’il était en congés. Ce qui inquiétait plus était l’absence de sa fille, Sophia, qui était suivie à l’hôpital depuis des années. Elle n’avait jamais manqué un rendez-vous depuis le diagnostic de sa maladie et les médecins étaient vraiment inquiets.
Le médecin principal, le Dr Scott, avait tenté de joindre Bates et sa femme sans résultats. Il avait tenté ensuite la grand-mère de l’enfant, mais là non plus il n’avait pas eut de chance. De ce fait, il avait contacté la police, craignant qu’il soit arrivé quelque chose à la famille et c’est là que l’équipe avait été informée.
Depuis, ils recherchaient l’homme. La santé de l’enfant leur importait, ils n’étaient pas insensibles. Ils avaient surtout besoin de parler à Bates et savoir ce qu’il savait sur Anderson qui puisse les aider. Pas de chance jusque là. Mais ils ne perdaient pas espoir. Ils ne pouvaient pas se le permettre, pas maintenant.
Ils se remirent donc au travail.
Lisbon était allongée sur le côté, un bras plié sous sa tête en guise d’oreiller et l’autre autour du corps de la petite Peyson. L’enfant était enfin parvenue à s’endormir mais ne cessait de gémir et de pleurer dans son sommeil. Cela fendait le cœur de l’agent, mais elle ne pouvait rien y faire. Anderson ne lui avait rien fait, pour le moment. Lisbon s’était assurée que l’homme ne toucherait pas la fillette et était prête à tout pour la protéger.
La veille, elle avait tenté de fuir avec Peyson, parvenant à fausser compagnie à celui qui surveillait la porte de la cave. Ça n’avait pas été difficile, il n’était pas très futé. Par contre, son collègue l’était plus et les avait rattrapées avant qu’elles n’atteignent la porte qui pouvait les mener vers la liberté. Il les avait rudement ramenées à la cave et avait passé un savon à l’autre avant de les enfermer à double tour. Elles n’avaient pas eut quoi que ce soit à manger jusqu’au matin, pour les punir avait-il dit.
Lorsqu’Anderson était arrivé, il avait été de suite informé et s’était mis dans une colère noire. Il avait crié jusqu’à en faire pleurer Peyson qui s’était réfugiée dans les bras de Lisbon. Il avait ensuite reporté sa colère sur l’agent. Il l’avait frappé, mais elle n’avait pas crié, pas pleuré. Elle s’était montrée forte, du moment qu’il laissait Peyson en paix.
Il avait voulut s’en prendre à la petite aussi, mais elle s’y était opposée et il avait donc continué de la battre.
Elle ne savait toujours pas quelle heure il était mais ça n’avait pas vraiment d’importance. Tout ce qui comptait pour le moment était de garder Peyson en sécurité, reprendre des forces et tenter une nouvelle fuite. Elle ne pouvait pas attendre plus longtemps, elle ne voulait pas risquer une autre crise de colère d’Anderson. Qui sait s’il ne s’en prendrait pas à Peyson la prochaine fois ? Elle savait qu’elle ne pourrait pas s’interposer une nouvelle fois, elle se sentait trop faible.
La petite fille bougea dans les bras de l’agent, attirant son attention et Lisbon baissa le regard pour la voir ouvrir les yeux. Elle sourit, voulant se montrer forte, mais Peyson n’était pas bête. Elle avait bien comprit que son amie n’allait pas bien, néanmoins elle le garda pour elle. Teresa avait reçu des coups hier, dont certains étaient pour elle. Elle n’avait peut-être que huit ans, mais Peyson savait que Teresa n’en supporterait pas d’autres.
-“ Il faut sortir d’ici Teresa” souffla Peyson en se redressant.
-“ Je sais ma puce, et nous le ferons” tenta de la rassurer Lisbon.
-“ On n’y arrivera pas” souffla la petite. “ Oncle Logan t’a fait mal et il le fera encore. J’ai peur Teresa.”
Lisbon planta son regard dans celui de la fillette et put voir à quel point elle était terrifiée. Elle l’attrapa et la serra fort dans ses bras, voulant la rassurer, la calmer. Peyson avait raison, Anderson n’en avait pas finit et elle devait absolument agir avant qu’il ne revienne.
Malheureusement, c’était comme si l’homme avait lut dans ses pensées car la porte s’ouvrit à cet instant, les faisant sursauter toutes les deux. Instinctivement, Lisbon resserra les bras autour de Peyson, serrant les dents pour ne pas laisser la plainte de douleur sortir de sa bouche. Elle devait avoir une côte cassée.
Anderson sourit devant la réaction de l’agent et il fit un pas de plus vers elles. Il se délectait de la peur dans le regard de celle qui avait été si importante pour lui des années plus tôt. Il l’avait aimée, comme si elle était vraiment sa nièce bien qu’elle n’ait été que la fille de son collègue et meilleur ami. La famille Tanner avait été si importante. Et maintenant, il ne restait qu’elle et elle devait les rejoindre.
Peyson Tanner avait gâché sa vie, tout comme son père avant elle. Comment imaginer qu’une si petite fille puisse avoir autant de pouvoir sur un homme tel que lui. Mais c’était pourtant le cas et il devait changer ça.
Depuis le premier jour dans sa cellule il avait tout préparé. Il avait eut tout le temps nécessaire pour mettre en place son plan et maintenant il était temps de le mettre en application. Elle regretterait de ne pas être morte cette nuit là avec sa famille et l’agent Teresa Lisbon regretterait de s’être opposée à lui.
Et par la même occasion, il ferait souffrir une autre personne et cela le réjouissait plus que tout. Patrick Jane. Cet homme arrogant, si sûr de lui. Il se souvenait encore de sa visite à la prison, lorsqu’il était venu avec Lisbon. Ils étaient venus au sujet des menaces contre Peyson et cela l’avait bien fait sourire. Ils étaient persuadé qu’il était derrière tout ça et ils avaient raison. Mais de savoir qu’ils ne pouvaient rien prouver était d’une satisfaction.
Maintenant il allait pouvoir lui donner ce qu’il voulait, la preuve qu’il était derrière tout ça. Et le mieux dans tout ça était que jamais il ne retrouverait ni Teresa ni Peyson vivantes. Il prévoyait de les tuer depuis le début, mais il allait les torturer avant. Il était temps de se lancer.
-“ Je vois que vous allez mieux agent Lisbon” ricana l’homme et il reçu un regard noir de la part de l’agent. “ Et toi Peyson, bien dormi ?”
-“ Laisse-nous partir oncle Logan” supplia la fillette. “ Tu peux pas faire de mal à ta famille ?”
-“ Je suis désolé de te faire de la peine Peyson mais, tu n’es pas de ma famille” dit-il en se penchant pour la regarder droit dans les yeux.
Les yeux de l’enfant se remplirent de larmes, son menton se mit à trembler et elle se réfugia dans les bras de l’agent qui la serra fort. Comment cet homme pouvait-il être aussi cruel avec une petite fille ?
Lisbon ne supportait plus de le voir lui faire tant de mal, même avec de simples mots qui voulaient tant dire pour cette petite qui avait déjà tout perdu.
-“ Je vous interdit de lui parler comme ça” siffla-t-elle entre ses dents. “ Je vous interdit de l’approcher.”
-“ Mais vous ne pouvez pas grand-chose contre moi dans votre état agent” affirma-t-il en faisant un grand geste du bras. “ Vous ne pouvez même pas vous protéger, alors comment comptez-vous la protéger ?”
-“ Ne vous fiez pas aux apparences” prévint-elle. “ Vous pourriez le regretter.”
-“ Oh, mais c’est qu’elle mordrait en plus” il se rapprocha d’elle et lui attrapa le menton rudement. “ Ne jouez pas à ça avec moi Teresa, vous risqueriez d’en souffrir et Peyson aussi. Maintenant levez-vous nous devons y aller.”
-“ Allez où ?” Voulut savoir Lisbon en se levant difficilement, mais elle n’obtint aucune réponse.
Deux hommes entrèrent dans la cave pour placer des bandeaux sur les yeux de Lisbon et Peyson et les dirigèrent dans les couloirs. Peyson s’accrochait à Lisbon, serrant de ses petites mains le bras de l’agent. Lisbon quand à elle avait du mal à avancer, son corps entier la faisait souffrir. Elle sentait le sang couler de son front, le froid l’envahir car bien entendu Anderson ne lui avait pas donné quoi que ce soit pour s’habiller depuis qu’elle était ici.
Si elle ne sortait pas d’ici rapidement, elle savait qu’elle tomberait malade. Mais il n’y avait rien d’autre qu’elle puisse faire à cet instant que de suivre les hommes. Elle espérait juste que, qu’importe l’endroit où ils se rendaient, ce serait moins perdu.
Elle sentit la chaleur du soleil sur sa peau à l’instant où ils se retrouvèrent dehors, mais ne tenta pas quoi que ce soit pour fuir. Elle ne se sentait pas assez forte et ils étaient bien trop nombreux et armés.
Le bruit d’une porte l’informa qu’une voiture, ou un van, les attendait et elle eut confirmation lorsqu’un des hommes la poussa à l’intérieur. Elle tomba en avant, mais ne lâcha pas la main de Peyson qui retomba sur elle lorsqu’Anderson la poussa à son tour.
La porte se referma d’un coup sec avant que les hommes ne montent. L’un d’eux resta à l’arrière, certainement pour la surveiller tandis qu’Anderson s’installait à l’avant avec l’autre.
Ils roulèrent pendant longtemps mais bientôt Lisbon entendit les bruits de la circulation typique du centre de Sacramento. Le van s’arrêta et les voix des passants se firent entendre. Parmi toutes les voix, il lui sembla reconnaître l’une d’elle et elle se redressa instinctivement.
N’était-ce pas Tommy, l’agent de sécurité du CBI ? Ça pouvait être n’importe qui, mais elle était persuadé que c’était lui. Elle sentit alors le canon d’une arme contre sa joue, la prévenant de ce qui lui arriverait si jamais elle faisait le moindre bruit ou mouvement.
-“ Et oui agent Lisbon, vous avez raison” ricana Anderson. “ Nous sommes devant le CBI. Mais personne ne peut rien pour vous.”
Cet homme était cruel au point de venir devant son lieu de travail, un endroit remplit de flics, juste pour la narguer. La liberté était si proche et à la fois si lointaine. Mais bien vite, le van reprit sa route et ils s’éloignèrent. Une larme coula contre son gré le long de sa joue et elle ne la retint pas.
Ils roulèrent encore longtemps, mais elle n’y prêta pas attention. Elle avait eut une chance mais elle ne l’avait pas saisie. Qui sait, peut-être que l’un de ses collègues se trouvait sur le parking à ce moment-là, peut-être que si elle avait fait du bruit quelqu’un aurait put l’entendre et l’aider. Elle ne le saurait jamais.
Alors qu’ils étaient tous plongé dans leur travail, le téléphone de Cho sonna et ce dernier décrocha. Ses collègues stoppèrent ce qu’ils faisaient voyant le sérieux sur le visage de l’homme. Cho était toujours sérieux, mais même ses yeux le trahissaient ces derniers jours.
L’homme écouta son interlocuteur avant de raccrocher et de se lever. Il prit ses affaires, imité par les deux autres et se dirigea vers le bureau de Lisbon où il trouva Jane derrière le bureau.
-“ On a retrouvé Bates” annonça-t-il.
-“ Où ?”
-“ Il vient de rentrer chez lui, mais sa famille n’est pas avec lui” expliqua Cho. “ Il s’est rendu de lui-même.”
Jane leva un sourcil interrogateur mais ne dit rien de plus. Il éteignit l’ordinateur, attrapa sa veste et suivit l’asiatique jusqu’à l’ascenseur puis le parking. Après trois jours, ils avaient enfin quelque chose pour avancer, du moins l’espéraient-ils tous.
Le mentaliste remarqua un van arrêté non loin de la grille, un van noir et il sentit une drôle de sensation au fond de lui, comme un pressentiment. Il n’y prêta toutefois pas trop d’attention, il n’avait pas de temps à perdre.
Le temps qu’il arrive à la voiture, le van était repartit. Cho prit le volant et, lorsque Van Pelt et Rigsby montèrent à leur tour, il démarra.
Ils se rendirent dans un petit poste de police quelques rues plus loin et quand ils sortirent de la voiture, ils furent accueillit par un officier qui les dirigea dans le bâtiment. Jane regarda autour de lui et ne put empêcher une sensation de manque de s’installer en lui.
A chaque fois qu’ils se rendaient dans un autre poste de police, Lisbon était avec lui. Mais pas cette fois et c’était pour elle, et Peyson, qu’ils se trouvaient tous aujourd’hui dans ce poste.
-“ Il s’est rendu tout seul” précisa l’officier lorsqu’ils s’arrêtèrent devant un miroir derrière lequel se trouvait un homme, assit à une table, le visage dans les mains. “ Il a dit qu’il voulait voir Patrick Jane au sujet de l’agent du CBI Teresa Lisbon. C’est pour ça que je vous ai appelé.”
-“ A-t-il dit quelque chose d’autre ?” Demanda Cho.
-“ Rien d’autre” précisa l’homme.
-“ Et sa famille ?” Questionna Rigsby qui repensait à l’inquiétude du médecin de Sophia. “ Il a dit quelque chose à leur sujet ?”
-“ Rien du tout.”
Rigsby baissa la tête. Il ne pouvait s’empêcher de penser à cette petite fille à la santé fragile, quelque part sans ses médicaments. Combien de temps tiendrait-elle sans son traitement ? Dieu seul le savait.
Jane ne cessait de fixer Bates. L’homme avait les épaules voûtées, la tête basse et semblait résigné. Il savait qu’il ne pouvait plus rien pour se défendre, qu’il n’avait d’autre choix que de se rendre. Il savait aussi que l’homme avait mit sa famille en sécurité quelque part sans espoir de revoir ni sa femme ni sa fille.
Le mentaliste savait ce qu’il devait ressentir en ce moment. Ne jamais revoir sa femme et sa fille était difficile mais dans son cas elles étaient mortes. Avec de la chance, Bates pourrait passer un accord avec le procureur et pourrait sortir d’ici quelques années. Même si Jane lui en voulait pour ce qu’il avait fait, il savait ce qu’il ressentait. De savoir que ses actions le privaient de sa famille était un poids difficile à porter.
Il avança vers la porte qu’il ouvrit pour entrer et ne s’étonna pas que personne ne le retienne. L’officier qui les avait accueillit fit un pas dans sa direction, mais Cho l’arrêta d’une main et l’homme obtempéra. Personne n’entra avec lui, mais Rigsby se plaça juste à côté de la porte en cas de besoin. Jane sourit de reconnaissance. Son équipe était unique et il se rendit compte qu’il n’y avait pas qu’avec Lisbon que les mots étaient inutiles pour se comprendre.
Jane avança dans la pièce avant de prendre place sur la chaise en face de l’homme. Ce dernier leva la tête, le regard perdu. Jane savait qu’il y trouverait de la peur, mais il n’y vit que de la culpabilité et de la résignation. Il s’en voulut un peu de ce qu’il s’apprêtait à faire, mais il n’avait pas le choix. S’il voulait retrouver Lisbon et Peyson, il le devait.
-“ Vous savez qui je suis” commença le consultant. “ Vous savez ce que l’agent Lisbon et la petite fille représentent pour moi. Alors vous allez me dire ce que j’ai besoin de savoir.”
-“ Je ne voulais pas faire ça mais je n’avais pas le choix” se défendit l’homme. “ J’avais besoin de cet argent pour ma petite Sophia. Elle est malade et je n’avais pas les moyens de la soigner.”
-“ Alors pour ça vous avez permis à un meurtrier, un homme qui a fait tuer plus de dix personne de fuir” ajouta Jane pour bien se faire comprendre. “ Vous lui avez permis de sortir et de s’en prendre à deux personnes innocentes.”
-“ Ma fille allait mourir, je ne pouvais pas la laisser mourir. Elle est si petite” se lamenta Bates en se prenant le visage dans les mains.
Jane s’en voulut vraiment. Il pouvait voir à quel point Bates regrettait ce qu’il avait fait. Il ne pouvait peut-être pas changer le passé, mais il pouvait toujours faire quelque chose pour l’avenir.
-“ Je sais à quel point il est difficile d’être séparé de sa famille” reprit Jane, la voix plus douce, s’attirant le regard de Bates. “ J’ai moi-même perdu ma famille il y a dix ans. L’agent Lisbon et Peyson sont ma nouvelle famille et je refuse de les perdre elles aussi. Vous seul pouvez m’aider à les retrouver.”
-“ Je ferai ce que vous voudrez, mais promettez-moi de protéger ma famille” supplia l’homme. “ Logan Anderson est un homme dangereux et si jamais il les trouve…”
-“ Dites moi où je peux le trouver et je ferai en sorte qu’il n’arrive rien à votre famille et que Sophia reçoive les soins nécessaires.”
-“ Vous feriez ça ?” Il y avait une pointe d’espoir dans la voix du gardien.
-“ Je le ferai, seulement si vos informations sont bonnes” insista Jane.
-“ Je ne sais pas si ça vous aidera, mais Anderson a dit qu’il voulait finir là où tout à commencé.”
-“ Rien d’autre ?”
-“ Je suis désolé” s’excusa Bates. “ C’est tout ce que j’ai entendu.”
Jane n’insista pas, l’homme ne savait rien de plus.
-“ Où puis-je trouver votre famille ?”
-“ Vous allez vraiment les protéger ? Je ne veux pas vous le dire si c’est pour qu’elles soient tuées.”
-“ Je ne laisserai rien leur arriver” assura Jane. “ Et mes collègues dehors feront en sorte que rien ne leur arrive. Vous pouvez me faire confiance.”
Jane tendit un cahier et un stylo. Bates hésita un instant, regarda le mentaliste droit dans les yeux avant de prendre le stylo et de noter une adresse. Il rendit ensuite le cahier à Jane qui hocha la tête. Il se leva, sortit de la pièce et automatiquement ses collègues vinrent à sa rencontre.
-“ Qu’est-ce que ça veut dire : là où tout à commencé ?” Demanda Grace.
-“ Je ne sais pas encore, mais je vais trouver” assura Jane avant de tendre le cahier à Cho. “ Sa famille se trouve à cette adresse, nous devons les retrouver et les mettre sous protection.”
-“ Je m’en occupe” dit Rigsby qui prit le cahier des mains de Cho avant de s’éloigner dans le couloir.
Jane se passa une main sur le visage en soufflant de frustration. ‘Là où tout à commencé’. Il ne voyait pas ce que cela voulait dire. Là où quoi avait commencé ? Il tenta d’entrer dans la tête d’Anderson afin de comprendre. L’homme en avait après Lisbon. Peut-être était-il retourné là où il avait été arrêté ? Non. Peyson n’aurait pas été enlevée s’il en avait seulement après Lisbon. Il avait fait éliminer la famille Tanner à cause d’une querelle avec Steve. Les bureaux qu’ils occupaient avant ? Non. Ce devait être un endroit qui avait une signification particulière pour Lisbon et Peyson et soudain Jane comprit.
-“ Je sais où ils sont” annonça-t-il avant de partir en courant, suivit du reste de l’équipe.
- oooo -
Anderson sourit en quittant la pièce où il avait installé Lisbon et Peyson. Il était impatient de voir la réaction de la fillette en voyant l’endroit où elle se trouvait, mais il ne pouvait pas rester pour ça. Il avait encore des choses à faire pour son prochain rendez-vous. Il se doutait que Patrick Jane allait arriver. Il connaissait le gardien qui l’avait fait sortir. D’après ses sources, Bates s’était rendu et il se doutait que d’ici peu les flics allaient arriver. Ses hommes étaient déjà au travail.
Il s’approcha d’une étagère où il attrapa un cadre. Les souvenirs d’une époque heureuse et lointaine. Les choses avaient bien changé depuis. Il avait eut une famille pendant un temps, une famille aimante. Mais maintenant il ne restait que Peyson et il se prit à se demander si ce qu’il s’apprêtait à faire était une bonne idée. En y réfléchissant bien, oui, c’était une bonne idée.
L’homme ne prévoyait pas de rester en Californie, ni même dans le pays. Il avait des amis un peu partout, il ne lui serait pas difficile de fuir avant que la police ne le trouve. Mais avant, il voulait profiter du spectacle. Il avait attendu tellement longtemps ce jour qu’il ne le manquerait pour rien au monde. Il descendit à la cave rejoindre ses hommes pour les voir sortir en se frottant les mains.
-“ C’est fait patron” annonça l’un d’eux.
-“ Parfait, amenez-moi l’agent Lisbon et enfermez la gosse là où j’ai dis” ordonna-t-il et les hommes s’exécutèrent.
Il se doutait qu’il ne serait pas facile de les séparer, que l’agent ne se laisserait pas faire comme ça. Elle avait du courage, il n’en doutait pas et il regrettait de devoir se séparer d’elle. Cette femme était une fascination pour lui, mais le jeu devait prendre fin. Il ne pouvait plus attendre, les flics allaient arriver. Il était impatient de voir le bouquet final.
Après le retour de Zoé, Thomas avait conduit la fillette à l’hôpital pour s’assurer que tout allait bien et c’est là que l’équipe du CBI l’avait retrouvée. Il était resté dans le couloir à parler avec Cho tandis que Jane s’était rendu auprès de Marie et Zoé. Il n’oublierait jamais la réaction de l’enfant.
Patrick Jane venait d’entrer dans la salle de consultation et il s’arrêta en voyant la petite Zoé assise sur le grand lit, une chemise d’hôpital bien trop large pour elle sur le dos. Elle ne semblait pas être blessée mais Jane pouvait voir qu’elle n’avait plus ses lunettes, ce qui l’empêchait de voir convenablement. Malgré ça, tout semblait aller bien.
Lorsque Marie le vit, elle vint immédiatement à sa rencontre et le prit dans ses bras. D’abord surpris et gêné, Jane ne sut que faire. Puis, il se détendit et lui rendit sa courte étreinte. Il n’était pas habitué à ce genre de geste d’affection, sauf de la part de Lisbon et Peyson. Elles étaient les seules de qui il acceptait ça et elles n’étaient pas là à cet instant.
Marie s’écarta au bout d’un moment et retourna auprès de sa fille. Jane resta à les observer quelques minutes avant de marcher vers l’enfant à son tour. La fillette leva la tête et sembla le reconnaître dans le brouillard qu’était sa vision pour le moment. Des larmes apparurent à ses yeux et ses épaules se mirent à trembler. Sa mère la serra doucement contre elle tendrement, lui passant une main dans les cheveux.
-“ Je suis désolée” sanglota-t-elle. “ Je voulais pas partir, je voulais pas les laisser.”
-“ Tu n’avais pas le choix mon cœur” tenta de la rassurer Marie.
-“ Mais Peyson est restée là-bas et j’ai rien fait pour l’aider. Je pouvais pas l’aider, j’ai perdu mes lunettes” continua-t-elle.
Jane sentit son cœur se serrer en voyant les larmes de l’enfant et il n’y tint plus. En deux grandes enjambées il fut à ses côtés et la prit dans ses bras. Elle pleura contre son torse, mouillant sa chemise.
-“ Teresa a dit que je devais partir” expliqua-t-elle sans s’écarter de lui. “ Elle voulait me protéger.”
-“ C’est bien elle ça” sourit Jane en caressant les cheveux de Zoé.
-“ L’oncle de Peyson a dit qu’elle devait choisir.”
-“ Choisir ?” S’étonna Jane en s’écartant de Zoé pour voir son visage.
-“ Entre Peyson et moi” souffla l’enfant. “ C’est Peyson qui a choisit. Elle a dit que je devais rentrer à la maison et que Teresa allait la protéger.”
Jane sentit son cœur gonfler d’amour pour cette femme, encore plus que ce n’était déjà le cas. Elle se sacrifiait encore pour le bien des autres, dans ce cas, pour le bien d’une petite fille. Anderson était bien plus cruel que Jane ne l’imaginait. Obliger Lisbon à choisir entre les deux enfants, l’obliger à garder une des petites avec elle et renvoyer l’autre à la maison. Mais elle n’avait pas eut à le faire, grâce à Peyson. Cette enfant était bien plus courageuse qu’il ne l’imaginait. Accepter de rester dans cet endroit, avec celui qui avait brisé sa vie en tuant sa famille, au lieu de partir et rentrer chez elle.
-“ Vous allez les retrouver ?” Demanda Zoé, la voix pleine d’espoir, le sortant de ses pensées. Il baissa les yeux vers elle, souriant doucement.
-“ Je les retrouverai” assura-t-il.
-“ Promis ?” Ses petits yeux brillants de larmes, ses lèvres tremblantes. Il ne pouvait pas lui refuser un peu d’espoir, même s’il n’était pas certain que ce soit la chose à faire.
-“ Je te le promets, je les retrouverai.”
-“ Merci” et elle l’entoura de ses petits bras. “ Teresa m’a sauvé la vie.”
Jane resta un moment ainsi, les bras de Zoé autour de sa taille avant de se dégager doucement et de sortir de la chambre. Il avait eut bien trop d’émotions et il avait besoin de prendre l’air. Revoir Zoé lui rappela ce qui lui manquait le plus : Peyson et Teresa.
A présent, assit derrière le bureau de Lisbon à revoir sur l’ordinateur les différentes propriétés de Logan Anderson, Jane se demandait s’il parviendrait à tenir sa promesse. L’homme avait beaucoup de biens : appartements, maisons, entrepôts. Tous avaient été fouillés, du moins ceux se trouvant dans l’état de Californie. Il y en avait d’autres, mais bien trop loin et en dehors de leur juridiction.
Jane savait qu’il avait certainement choisit un endroit où personne ne pourrait le trouver. Il était encore dans l’état, aucun doute. Mais il n’utilisait aucune de ses propriétés. Il avait des amis, beaucoup d’amis et se cachait certainement chez l’un d’eux. Mais lequel ?
Jane n’aimait pas ne pas savoir. Et dans ce cas précis, ça le rendait fou. Les vies de Teresa et Peyson étaient en danger, elles avaient besoin de lui. Mais il ne parvenait à rien. Il releva les yeux pour voir Grace arriver vers le bureau avec une tasse fumante à la main. Il sourit devant la gentillesse de sa collègue, toujours là pour lui remonter le moral.
Presque trois jours que Lisbon et Peyson avaient disparu et depuis tout ce temps, Grace prenait soin de lui, sous l’œil un peu jaloux de Rigsby. Il était reconnaissant de ce qu’elle faisait pour lui, mais elle n’était pas Teresa. Personne ne pourrait jamais la remplacer.
Van Pelt entra dans le bureau sans frapper, se doutant qu’il l’avait vue arriver. Elle posa la tasse devant lui et l’observa la porter à ses lèvres et grimacer un peu. Le thé n’était pas préparé comme il l’aimait, mais il ne dit rien. Il avala encore quelques gorgées avant de reposer la tasse devant lui.
-“ Tu devrais te reposer un peu Jane” dit gentiment la jeune femme.
-“ Je n’ai pas le temps Grace” répondit-il en se replongeant dans le travail. “ Elles ont besoin de moi, je me reposerai après.”
-“ Elles auront besoin de toi en forme, pas à moitié mort de fatigue” précisa-t-elle.
-“ Mais je ne peux pas les laisser là-bas sans rien faire. Anderson est dangereux, je ne veux pas qui leur arrive quoi que ce soit.”
Grace ne trouva rien à répondre, il avait raison. Elle se souvenait encore de cette affaire dans laquelle l’homme avait commandité les meurtres de tout ces gens, uniquement pour de l’argent et une réputation.
Lisbon était forte, ce n’était un secret pour personne. Mais combien de temps tiendrait-elle aux mains de cet homme ? Et pour Peyson ? Ce n’était qu’une petite fille et elle manquait terriblement à sa famille.
Elle le regarda fixer l’écran de l’ordinateur avec tant d’espoir et de lassitude dans les yeux. Elle-même avait passé un temps infini à chercher dans toutes les propriétés de l’homme sans que rien ne les aide. Elle commençait à croire qu’ils avaient quitté l’état. Mais Jane semblait croire le contraire et il ne se trompait que très rarement.
-“ Nous avons déjà cherché dans toutes ses propriétés mais il n’y a rien Jane” dit-elle pour rompre le silence. “ Il doit avoir quitté l’Etat.”
-“ Non, il est toujours en Californie, je dirais même qu’il se trouve toujours à Sacramento.”
-“ Pourquoi serait-il resté ? Il est recherché par la police, le CBI, et même le FBI.”
Cela attira l’attention du blond qui détourna ses yeux de l’ordinateur pour la fixer de son regard curieux.
-“ L’agent Mancini a appelé pour savoir si l’information concernant l’enlèvement de Lisbon était vraie et a proposé de nous aider.” Devant le regard de son ami, elle ajouta. “ Je sais qu'entre vous ce n'est pas le grand amour, mais nous avons besoin de toute l’aide possible.”
-“ Je sais Grace et j’apprécie son aide” finit-il.
Grace resta encore un moment avant de se lever et de quitter le bureau, le laissant travailler. C’était étrange de le voir penché devant cet ordinateur, lui qui avait l’habitude de dormir sur son canapé. Mais depuis trois jours, depuis que Lisbon avait disparu, il n’était plus le même et ne cessait de les surprendre.
Elle espérait qu’ils retrouveraient Lisbon rapidement, Jane ne tiendrait pas plus longtemps sans elle. Ils avaient toujours été proches l’un de l’autre, mais ces derniers mois leur relation avait changé. La menace de John Le Rouge ne semblait plus être aussi importante que l’attachement qu’ils avaient l’un pour l’autre.
La jeune femme rejoignit ses collègues avant de s’asseoir à son bureau. Rigsby leva la tête vers elle tandis que Cho continuait de travailler. Ils s’inquiétaient aussi pour Jane. Ils étaient bien plus que collègues et amis, ils étaient famille. Aucun d’eux n’aimait voir l’autre souffrir ainsi sans pouvoir rien faire.
-“ Comment va-t-il ?” Demanda Rigsby.
-“ Il continue de chercher” répondit-elle.
-“ Il n’est pas sortit de ce bureau depuis des heures, il a besoin de se reposer.”
-“ Va le lui dire si tu veux, il ne m’écoute pas.”
-“ Il n’écoutera personne tant que Lisbon ne sera pas de retour” affirma Cho, s’attirant les regards de ses collègues. “ Il se sent coupable de ne pas être intervenu pour l’aider et ne se reposera que lorsqu’elle reviendra.”
Les deux agents gardèrent le silence. Il avait raison, Jane refuserait de se reposer tant que Lisbon et Peyson ne seraient pas de retour. Eux-mêmes n’avaient pas vraiment prit de repos ces derniers jours, travaillant sans relâche.
Ils recherchaient actuellement le gardien, Bates, qui semblait avoir disparu de la surface de la Terre. Personne n’avait entendu parler de lui depuis l’évasion d’Anderson. Il n’était pas retourné travailler, mais cela n’avait inquiété personne puisqu’il était en congés. Ce qui inquiétait plus était l’absence de sa fille, Sophia, qui était suivie à l’hôpital depuis des années. Elle n’avait jamais manqué un rendez-vous depuis le diagnostic de sa maladie et les médecins étaient vraiment inquiets.
Le médecin principal, le Dr Scott, avait tenté de joindre Bates et sa femme sans résultats. Il avait tenté ensuite la grand-mère de l’enfant, mais là non plus il n’avait pas eut de chance. De ce fait, il avait contacté la police, craignant qu’il soit arrivé quelque chose à la famille et c’est là que l’équipe avait été informée.
Depuis, ils recherchaient l’homme. La santé de l’enfant leur importait, ils n’étaient pas insensibles. Ils avaient surtout besoin de parler à Bates et savoir ce qu’il savait sur Anderson qui puisse les aider. Pas de chance jusque là. Mais ils ne perdaient pas espoir. Ils ne pouvaient pas se le permettre, pas maintenant.
Ils se remirent donc au travail.
- oooo -
Lisbon était allongée sur le côté, un bras plié sous sa tête en guise d’oreiller et l’autre autour du corps de la petite Peyson. L’enfant était enfin parvenue à s’endormir mais ne cessait de gémir et de pleurer dans son sommeil. Cela fendait le cœur de l’agent, mais elle ne pouvait rien y faire. Anderson ne lui avait rien fait, pour le moment. Lisbon s’était assurée que l’homme ne toucherait pas la fillette et était prête à tout pour la protéger.
La veille, elle avait tenté de fuir avec Peyson, parvenant à fausser compagnie à celui qui surveillait la porte de la cave. Ça n’avait pas été difficile, il n’était pas très futé. Par contre, son collègue l’était plus et les avait rattrapées avant qu’elles n’atteignent la porte qui pouvait les mener vers la liberté. Il les avait rudement ramenées à la cave et avait passé un savon à l’autre avant de les enfermer à double tour. Elles n’avaient pas eut quoi que ce soit à manger jusqu’au matin, pour les punir avait-il dit.
Lorsqu’Anderson était arrivé, il avait été de suite informé et s’était mis dans une colère noire. Il avait crié jusqu’à en faire pleurer Peyson qui s’était réfugiée dans les bras de Lisbon. Il avait ensuite reporté sa colère sur l’agent. Il l’avait frappé, mais elle n’avait pas crié, pas pleuré. Elle s’était montrée forte, du moment qu’il laissait Peyson en paix.
Il avait voulut s’en prendre à la petite aussi, mais elle s’y était opposée et il avait donc continué de la battre.
Elle ne savait toujours pas quelle heure il était mais ça n’avait pas vraiment d’importance. Tout ce qui comptait pour le moment était de garder Peyson en sécurité, reprendre des forces et tenter une nouvelle fuite. Elle ne pouvait pas attendre plus longtemps, elle ne voulait pas risquer une autre crise de colère d’Anderson. Qui sait s’il ne s’en prendrait pas à Peyson la prochaine fois ? Elle savait qu’elle ne pourrait pas s’interposer une nouvelle fois, elle se sentait trop faible.
La petite fille bougea dans les bras de l’agent, attirant son attention et Lisbon baissa le regard pour la voir ouvrir les yeux. Elle sourit, voulant se montrer forte, mais Peyson n’était pas bête. Elle avait bien comprit que son amie n’allait pas bien, néanmoins elle le garda pour elle. Teresa avait reçu des coups hier, dont certains étaient pour elle. Elle n’avait peut-être que huit ans, mais Peyson savait que Teresa n’en supporterait pas d’autres.
-“ Il faut sortir d’ici Teresa” souffla Peyson en se redressant.
-“ Je sais ma puce, et nous le ferons” tenta de la rassurer Lisbon.
-“ On n’y arrivera pas” souffla la petite. “ Oncle Logan t’a fait mal et il le fera encore. J’ai peur Teresa.”
Lisbon planta son regard dans celui de la fillette et put voir à quel point elle était terrifiée. Elle l’attrapa et la serra fort dans ses bras, voulant la rassurer, la calmer. Peyson avait raison, Anderson n’en avait pas finit et elle devait absolument agir avant qu’il ne revienne.
Malheureusement, c’était comme si l’homme avait lut dans ses pensées car la porte s’ouvrit à cet instant, les faisant sursauter toutes les deux. Instinctivement, Lisbon resserra les bras autour de Peyson, serrant les dents pour ne pas laisser la plainte de douleur sortir de sa bouche. Elle devait avoir une côte cassée.
Anderson sourit devant la réaction de l’agent et il fit un pas de plus vers elles. Il se délectait de la peur dans le regard de celle qui avait été si importante pour lui des années plus tôt. Il l’avait aimée, comme si elle était vraiment sa nièce bien qu’elle n’ait été que la fille de son collègue et meilleur ami. La famille Tanner avait été si importante. Et maintenant, il ne restait qu’elle et elle devait les rejoindre.
Peyson Tanner avait gâché sa vie, tout comme son père avant elle. Comment imaginer qu’une si petite fille puisse avoir autant de pouvoir sur un homme tel que lui. Mais c’était pourtant le cas et il devait changer ça.
Depuis le premier jour dans sa cellule il avait tout préparé. Il avait eut tout le temps nécessaire pour mettre en place son plan et maintenant il était temps de le mettre en application. Elle regretterait de ne pas être morte cette nuit là avec sa famille et l’agent Teresa Lisbon regretterait de s’être opposée à lui.
Et par la même occasion, il ferait souffrir une autre personne et cela le réjouissait plus que tout. Patrick Jane. Cet homme arrogant, si sûr de lui. Il se souvenait encore de sa visite à la prison, lorsqu’il était venu avec Lisbon. Ils étaient venus au sujet des menaces contre Peyson et cela l’avait bien fait sourire. Ils étaient persuadé qu’il était derrière tout ça et ils avaient raison. Mais de savoir qu’ils ne pouvaient rien prouver était d’une satisfaction.
Maintenant il allait pouvoir lui donner ce qu’il voulait, la preuve qu’il était derrière tout ça. Et le mieux dans tout ça était que jamais il ne retrouverait ni Teresa ni Peyson vivantes. Il prévoyait de les tuer depuis le début, mais il allait les torturer avant. Il était temps de se lancer.
-“ Je vois que vous allez mieux agent Lisbon” ricana l’homme et il reçu un regard noir de la part de l’agent. “ Et toi Peyson, bien dormi ?”
-“ Laisse-nous partir oncle Logan” supplia la fillette. “ Tu peux pas faire de mal à ta famille ?”
-“ Je suis désolé de te faire de la peine Peyson mais, tu n’es pas de ma famille” dit-il en se penchant pour la regarder droit dans les yeux.
Les yeux de l’enfant se remplirent de larmes, son menton se mit à trembler et elle se réfugia dans les bras de l’agent qui la serra fort. Comment cet homme pouvait-il être aussi cruel avec une petite fille ?
Lisbon ne supportait plus de le voir lui faire tant de mal, même avec de simples mots qui voulaient tant dire pour cette petite qui avait déjà tout perdu.
-“ Je vous interdit de lui parler comme ça” siffla-t-elle entre ses dents. “ Je vous interdit de l’approcher.”
-“ Mais vous ne pouvez pas grand-chose contre moi dans votre état agent” affirma-t-il en faisant un grand geste du bras. “ Vous ne pouvez même pas vous protéger, alors comment comptez-vous la protéger ?”
-“ Ne vous fiez pas aux apparences” prévint-elle. “ Vous pourriez le regretter.”
-“ Oh, mais c’est qu’elle mordrait en plus” il se rapprocha d’elle et lui attrapa le menton rudement. “ Ne jouez pas à ça avec moi Teresa, vous risqueriez d’en souffrir et Peyson aussi. Maintenant levez-vous nous devons y aller.”
-“ Allez où ?” Voulut savoir Lisbon en se levant difficilement, mais elle n’obtint aucune réponse.
Deux hommes entrèrent dans la cave pour placer des bandeaux sur les yeux de Lisbon et Peyson et les dirigèrent dans les couloirs. Peyson s’accrochait à Lisbon, serrant de ses petites mains le bras de l’agent. Lisbon quand à elle avait du mal à avancer, son corps entier la faisait souffrir. Elle sentait le sang couler de son front, le froid l’envahir car bien entendu Anderson ne lui avait pas donné quoi que ce soit pour s’habiller depuis qu’elle était ici.
Si elle ne sortait pas d’ici rapidement, elle savait qu’elle tomberait malade. Mais il n’y avait rien d’autre qu’elle puisse faire à cet instant que de suivre les hommes. Elle espérait juste que, qu’importe l’endroit où ils se rendaient, ce serait moins perdu.
Elle sentit la chaleur du soleil sur sa peau à l’instant où ils se retrouvèrent dehors, mais ne tenta pas quoi que ce soit pour fuir. Elle ne se sentait pas assez forte et ils étaient bien trop nombreux et armés.
Le bruit d’une porte l’informa qu’une voiture, ou un van, les attendait et elle eut confirmation lorsqu’un des hommes la poussa à l’intérieur. Elle tomba en avant, mais ne lâcha pas la main de Peyson qui retomba sur elle lorsqu’Anderson la poussa à son tour.
La porte se referma d’un coup sec avant que les hommes ne montent. L’un d’eux resta à l’arrière, certainement pour la surveiller tandis qu’Anderson s’installait à l’avant avec l’autre.
Ils roulèrent pendant longtemps mais bientôt Lisbon entendit les bruits de la circulation typique du centre de Sacramento. Le van s’arrêta et les voix des passants se firent entendre. Parmi toutes les voix, il lui sembla reconnaître l’une d’elle et elle se redressa instinctivement.
N’était-ce pas Tommy, l’agent de sécurité du CBI ? Ça pouvait être n’importe qui, mais elle était persuadé que c’était lui. Elle sentit alors le canon d’une arme contre sa joue, la prévenant de ce qui lui arriverait si jamais elle faisait le moindre bruit ou mouvement.
-“ Et oui agent Lisbon, vous avez raison” ricana Anderson. “ Nous sommes devant le CBI. Mais personne ne peut rien pour vous.”
Cet homme était cruel au point de venir devant son lieu de travail, un endroit remplit de flics, juste pour la narguer. La liberté était si proche et à la fois si lointaine. Mais bien vite, le van reprit sa route et ils s’éloignèrent. Une larme coula contre son gré le long de sa joue et elle ne la retint pas.
Ils roulèrent encore longtemps, mais elle n’y prêta pas attention. Elle avait eut une chance mais elle ne l’avait pas saisie. Qui sait, peut-être que l’un de ses collègues se trouvait sur le parking à ce moment-là, peut-être que si elle avait fait du bruit quelqu’un aurait put l’entendre et l’aider. Elle ne le saurait jamais.
- oooo -
Alors qu’ils étaient tous plongé dans leur travail, le téléphone de Cho sonna et ce dernier décrocha. Ses collègues stoppèrent ce qu’ils faisaient voyant le sérieux sur le visage de l’homme. Cho était toujours sérieux, mais même ses yeux le trahissaient ces derniers jours.
L’homme écouta son interlocuteur avant de raccrocher et de se lever. Il prit ses affaires, imité par les deux autres et se dirigea vers le bureau de Lisbon où il trouva Jane derrière le bureau.
-“ On a retrouvé Bates” annonça-t-il.
-“ Où ?”
-“ Il vient de rentrer chez lui, mais sa famille n’est pas avec lui” expliqua Cho. “ Il s’est rendu de lui-même.”
Jane leva un sourcil interrogateur mais ne dit rien de plus. Il éteignit l’ordinateur, attrapa sa veste et suivit l’asiatique jusqu’à l’ascenseur puis le parking. Après trois jours, ils avaient enfin quelque chose pour avancer, du moins l’espéraient-ils tous.
Le mentaliste remarqua un van arrêté non loin de la grille, un van noir et il sentit une drôle de sensation au fond de lui, comme un pressentiment. Il n’y prêta toutefois pas trop d’attention, il n’avait pas de temps à perdre.
Le temps qu’il arrive à la voiture, le van était repartit. Cho prit le volant et, lorsque Van Pelt et Rigsby montèrent à leur tour, il démarra.
Ils se rendirent dans un petit poste de police quelques rues plus loin et quand ils sortirent de la voiture, ils furent accueillit par un officier qui les dirigea dans le bâtiment. Jane regarda autour de lui et ne put empêcher une sensation de manque de s’installer en lui.
A chaque fois qu’ils se rendaient dans un autre poste de police, Lisbon était avec lui. Mais pas cette fois et c’était pour elle, et Peyson, qu’ils se trouvaient tous aujourd’hui dans ce poste.
-“ Il s’est rendu tout seul” précisa l’officier lorsqu’ils s’arrêtèrent devant un miroir derrière lequel se trouvait un homme, assit à une table, le visage dans les mains. “ Il a dit qu’il voulait voir Patrick Jane au sujet de l’agent du CBI Teresa Lisbon. C’est pour ça que je vous ai appelé.”
-“ A-t-il dit quelque chose d’autre ?” Demanda Cho.
-“ Rien d’autre” précisa l’homme.
-“ Et sa famille ?” Questionna Rigsby qui repensait à l’inquiétude du médecin de Sophia. “ Il a dit quelque chose à leur sujet ?”
-“ Rien du tout.”
Rigsby baissa la tête. Il ne pouvait s’empêcher de penser à cette petite fille à la santé fragile, quelque part sans ses médicaments. Combien de temps tiendrait-elle sans son traitement ? Dieu seul le savait.
Jane ne cessait de fixer Bates. L’homme avait les épaules voûtées, la tête basse et semblait résigné. Il savait qu’il ne pouvait plus rien pour se défendre, qu’il n’avait d’autre choix que de se rendre. Il savait aussi que l’homme avait mit sa famille en sécurité quelque part sans espoir de revoir ni sa femme ni sa fille.
Le mentaliste savait ce qu’il devait ressentir en ce moment. Ne jamais revoir sa femme et sa fille était difficile mais dans son cas elles étaient mortes. Avec de la chance, Bates pourrait passer un accord avec le procureur et pourrait sortir d’ici quelques années. Même si Jane lui en voulait pour ce qu’il avait fait, il savait ce qu’il ressentait. De savoir que ses actions le privaient de sa famille était un poids difficile à porter.
Il avança vers la porte qu’il ouvrit pour entrer et ne s’étonna pas que personne ne le retienne. L’officier qui les avait accueillit fit un pas dans sa direction, mais Cho l’arrêta d’une main et l’homme obtempéra. Personne n’entra avec lui, mais Rigsby se plaça juste à côté de la porte en cas de besoin. Jane sourit de reconnaissance. Son équipe était unique et il se rendit compte qu’il n’y avait pas qu’avec Lisbon que les mots étaient inutiles pour se comprendre.
Jane avança dans la pièce avant de prendre place sur la chaise en face de l’homme. Ce dernier leva la tête, le regard perdu. Jane savait qu’il y trouverait de la peur, mais il n’y vit que de la culpabilité et de la résignation. Il s’en voulut un peu de ce qu’il s’apprêtait à faire, mais il n’avait pas le choix. S’il voulait retrouver Lisbon et Peyson, il le devait.
-“ Vous savez qui je suis” commença le consultant. “ Vous savez ce que l’agent Lisbon et la petite fille représentent pour moi. Alors vous allez me dire ce que j’ai besoin de savoir.”
-“ Je ne voulais pas faire ça mais je n’avais pas le choix” se défendit l’homme. “ J’avais besoin de cet argent pour ma petite Sophia. Elle est malade et je n’avais pas les moyens de la soigner.”
-“ Alors pour ça vous avez permis à un meurtrier, un homme qui a fait tuer plus de dix personne de fuir” ajouta Jane pour bien se faire comprendre. “ Vous lui avez permis de sortir et de s’en prendre à deux personnes innocentes.”
-“ Ma fille allait mourir, je ne pouvais pas la laisser mourir. Elle est si petite” se lamenta Bates en se prenant le visage dans les mains.
Jane s’en voulut vraiment. Il pouvait voir à quel point Bates regrettait ce qu’il avait fait. Il ne pouvait peut-être pas changer le passé, mais il pouvait toujours faire quelque chose pour l’avenir.
-“ Je sais à quel point il est difficile d’être séparé de sa famille” reprit Jane, la voix plus douce, s’attirant le regard de Bates. “ J’ai moi-même perdu ma famille il y a dix ans. L’agent Lisbon et Peyson sont ma nouvelle famille et je refuse de les perdre elles aussi. Vous seul pouvez m’aider à les retrouver.”
-“ Je ferai ce que vous voudrez, mais promettez-moi de protéger ma famille” supplia l’homme. “ Logan Anderson est un homme dangereux et si jamais il les trouve…”
-“ Dites moi où je peux le trouver et je ferai en sorte qu’il n’arrive rien à votre famille et que Sophia reçoive les soins nécessaires.”
-“ Vous feriez ça ?” Il y avait une pointe d’espoir dans la voix du gardien.
-“ Je le ferai, seulement si vos informations sont bonnes” insista Jane.
-“ Je ne sais pas si ça vous aidera, mais Anderson a dit qu’il voulait finir là où tout à commencé.”
-“ Rien d’autre ?”
-“ Je suis désolé” s’excusa Bates. “ C’est tout ce que j’ai entendu.”
Jane n’insista pas, l’homme ne savait rien de plus.
-“ Où puis-je trouver votre famille ?”
-“ Vous allez vraiment les protéger ? Je ne veux pas vous le dire si c’est pour qu’elles soient tuées.”
-“ Je ne laisserai rien leur arriver” assura Jane. “ Et mes collègues dehors feront en sorte que rien ne leur arrive. Vous pouvez me faire confiance.”
Jane tendit un cahier et un stylo. Bates hésita un instant, regarda le mentaliste droit dans les yeux avant de prendre le stylo et de noter une adresse. Il rendit ensuite le cahier à Jane qui hocha la tête. Il se leva, sortit de la pièce et automatiquement ses collègues vinrent à sa rencontre.
-“ Qu’est-ce que ça veut dire : là où tout à commencé ?” Demanda Grace.
-“ Je ne sais pas encore, mais je vais trouver” assura Jane avant de tendre le cahier à Cho. “ Sa famille se trouve à cette adresse, nous devons les retrouver et les mettre sous protection.”
-“ Je m’en occupe” dit Rigsby qui prit le cahier des mains de Cho avant de s’éloigner dans le couloir.
Jane se passa une main sur le visage en soufflant de frustration. ‘Là où tout à commencé’. Il ne voyait pas ce que cela voulait dire. Là où quoi avait commencé ? Il tenta d’entrer dans la tête d’Anderson afin de comprendre. L’homme en avait après Lisbon. Peut-être était-il retourné là où il avait été arrêté ? Non. Peyson n’aurait pas été enlevée s’il en avait seulement après Lisbon. Il avait fait éliminer la famille Tanner à cause d’une querelle avec Steve. Les bureaux qu’ils occupaient avant ? Non. Ce devait être un endroit qui avait une signification particulière pour Lisbon et Peyson et soudain Jane comprit.
-“ Je sais où ils sont” annonça-t-il avant de partir en courant, suivit du reste de l’équipe.
- oooo -
Anderson sourit en quittant la pièce où il avait installé Lisbon et Peyson. Il était impatient de voir la réaction de la fillette en voyant l’endroit où elle se trouvait, mais il ne pouvait pas rester pour ça. Il avait encore des choses à faire pour son prochain rendez-vous. Il se doutait que Patrick Jane allait arriver. Il connaissait le gardien qui l’avait fait sortir. D’après ses sources, Bates s’était rendu et il se doutait que d’ici peu les flics allaient arriver. Ses hommes étaient déjà au travail.
Il s’approcha d’une étagère où il attrapa un cadre. Les souvenirs d’une époque heureuse et lointaine. Les choses avaient bien changé depuis. Il avait eut une famille pendant un temps, une famille aimante. Mais maintenant il ne restait que Peyson et il se prit à se demander si ce qu’il s’apprêtait à faire était une bonne idée. En y réfléchissant bien, oui, c’était une bonne idée.
L’homme ne prévoyait pas de rester en Californie, ni même dans le pays. Il avait des amis un peu partout, il ne lui serait pas difficile de fuir avant que la police ne le trouve. Mais avant, il voulait profiter du spectacle. Il avait attendu tellement longtemps ce jour qu’il ne le manquerait pour rien au monde. Il descendit à la cave rejoindre ses hommes pour les voir sortir en se frottant les mains.
-“ C’est fait patron” annonça l’un d’eux.
-“ Parfait, amenez-moi l’agent Lisbon et enfermez la gosse là où j’ai dis” ordonna-t-il et les hommes s’exécutèrent.
Il se doutait qu’il ne serait pas facile de les séparer, que l’agent ne se laisserait pas faire comme ça. Elle avait du courage, il n’en doutait pas et il regrettait de devoir se séparer d’elle. Cette femme était une fascination pour lui, mais le jeu devait prendre fin. Il ne pouvait plus attendre, les flics allaient arriver. Il était impatient de voir le bouquet final.
TBC…
Sweetylove30- Red John
- Personnage préféré : lisbon, jane
Loisirs : lecture, ecriture
Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: La vengeance d'un homme ^
sweety
Si je n'aimais pas ta fic je ne la corrigerais pas, tu le sais, tu en a fais l'expérience par le passé.
Non seulement j'ai toujours des problèmes avec la notifications des nouveaux posts (Jane Doe a raison) mais il y a aussi un manque de "motivation" pour venir sur cette partie du forum. De ce fait j'ai manqué plusieurs de tes chapitres et je n'ai pas vu ton message où tu t'étonnais de mon "silence" sinon j'y aurais répondu
Tu sais que j'apprécie cette histoire où tu nous proposes un Jane en pleine "reconstruction" grâce à Lisbon et Peyson. Il est poignant quand il tente de surmonter sa culpabilité pour retrouver celles qui lui ont redonné l'envie d'aimer, l'envie de vivre.
Il a retrouvé une famille et quand je dis famille il y a aussi celle de l'équipe qui fait front avec lui. Une équipe soudée prête à l'épauler jusqu'au bout.
La scène de l'hôpital est touchante, on connait la gêne du consultant face aux démonstrations affectueuses.
Que dire du choix imposé à Lisbon. La petite Peyson est admirable quant à sa réaction.
On peut compter sur l'agent pour protèger l'enfant jusqu'au bout.
Malheureusement il semblerait qu'Anderson en ait décidé autrement.
Il est vraiment malade, on peut tout craindre de cet homme surtout avec le final que tu nous offres.
Quel plan machiavélique a t'il mis au point ?
Promis je ferai un effort pour venir voir quand tu posteras une suite
Si je n'aimais pas ta fic je ne la corrigerais pas, tu le sais, tu en a fais l'expérience par le passé.
Non seulement j'ai toujours des problèmes avec la notifications des nouveaux posts (Jane Doe a raison) mais il y a aussi un manque de "motivation" pour venir sur cette partie du forum. De ce fait j'ai manqué plusieurs de tes chapitres et je n'ai pas vu ton message où tu t'étonnais de mon "silence" sinon j'y aurais répondu
Tu sais que j'apprécie cette histoire où tu nous proposes un Jane en pleine "reconstruction" grâce à Lisbon et Peyson. Il est poignant quand il tente de surmonter sa culpabilité pour retrouver celles qui lui ont redonné l'envie d'aimer, l'envie de vivre.
Il a retrouvé une famille et quand je dis famille il y a aussi celle de l'équipe qui fait front avec lui. Une équipe soudée prête à l'épauler jusqu'au bout.
La scène de l'hôpital est touchante, on connait la gêne du consultant face aux démonstrations affectueuses.
Que dire du choix imposé à Lisbon. La petite Peyson est admirable quant à sa réaction.
On peut compter sur l'agent pour protèger l'enfant jusqu'au bout.
Malheureusement il semblerait qu'Anderson en ait décidé autrement.
Il est vraiment malade, on peut tout craindre de cet homme surtout avec le final que tu nous offres.
Quel plan machiavélique a t'il mis au point ?
Promis je ferai un effort pour venir voir quand tu posteras une suite
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: La vengeance d'un homme ^
Ce chapitre est excellent, comme toujours !
Je déteste Anderson, encore plus si c'est possible. Il a frappé Lisbon, et il voulait s'en prendre à Peyson . Lisbon a évidemment pris les coups à sa place, elle est vraiment remarquable. Anderson est aussi vicieux, s'arrêter juste devant le CBI... Je n'imagine pas le ressenti de Lisbon. On comprend plus que très bien, la larme qu'elle laisse couler.
L'enquête avance, Bates s'est décidé à parler, ce qui a permis à Patrick de savoir où se trouvait Teresa et Peyson. C'est chez la famille de Peyson, non ? En tout cas, j'espère qu'ils arriveront à temps . Anderson qui a prit la décision de les tuer, et il commence par Lisbon... J'espère qu'elle fera gagner du temps, qu'elle n'a pas perdu espoir.
Cet Anderson me fait aussi penser à Red John quand tu dis "Cette femme était une fascination pour lui, mais le jeu devait prendre fin.". Sauf qu'à la place de Lisbon c'est Jane. Red John joue avec Jane, car je pense qu'il est heureux d'avoir un adversaire de taille, et d'une certaine manière, Jane le fascine. Je sais pas si c'est voulu mais c'est intéressant .
Vivement la suite
Je déteste Anderson, encore plus si c'est possible. Il a frappé Lisbon, et il voulait s'en prendre à Peyson . Lisbon a évidemment pris les coups à sa place, elle est vraiment remarquable. Anderson est aussi vicieux, s'arrêter juste devant le CBI... Je n'imagine pas le ressenti de Lisbon. On comprend plus que très bien, la larme qu'elle laisse couler.
L'enquête avance, Bates s'est décidé à parler, ce qui a permis à Patrick de savoir où se trouvait Teresa et Peyson. C'est chez la famille de Peyson, non ? En tout cas, j'espère qu'ils arriveront à temps . Anderson qui a prit la décision de les tuer, et il commence par Lisbon... J'espère qu'elle fera gagner du temps, qu'elle n'a pas perdu espoir.
Cet Anderson me fait aussi penser à Red John quand tu dis "Cette femme était une fascination pour lui, mais le jeu devait prendre fin.". Sauf qu'à la place de Lisbon c'est Jane. Red John joue avec Jane, car je pense qu'il est heureux d'avoir un adversaire de taille, et d'une certaine manière, Jane le fascine. Je sais pas si c'est voulu mais c'est intéressant .
Vivement la suite
0Camille- Agent de circulation
- Personnage préféré : Lisbon, Jane
Re: La vengeance d'un homme ^
J'ai vu que tu avais posté ton chapitre hier avant d'aller me coucher mais vu mon état de fatigue, j'ai décidé d'attendre ce matin pour le lire, pour en profiter pleinement.
Mais je ne sais pas si c'était une bonne idée ! Je veux dire : ce chapitre est parfait, tellement que là maintenant, j'ai juste envie de pleurer.
Je dois avouer que les yeux m'ont sérieusement piqué lors de la scène de l'hôpital, Zoé qui met toute sa confiance en Jane, Jane qui en apprend plus sur ce qui s'est passé dans cette cave...
Lisbon défend à son corps défendant Peyson....ce n'est pas une surprise, c'est une protectrice avant tout. Mais en lisant cette scène, j'ai eu des images de Lisbon défendant ses frères de leur père qui ont fait irruption dans ma tête....il semble que prendre des coups pour protéger ceux qu'elle aime soit malheureusement une triste habitude pour Lisbon. Maintenant qu'elle est blessée, pourra-t-elle encore assurer sa protection et celle de Peyson ?
La "confrontation" entre Jane & Bates est très émouvante...on sent Jane pris entre sa compréhension de la motivation de Bates (préserver sa famille) et sa colère pour ce que ça lui coûte (les vies de Lisbon et Peyson en danger). Mais au prix de la maîtrise de sa colère, il parvient à récolter l'information qui lui permet d'identifier le lieu de la captivité de Lisbon et Peyson.
Il semble que le dernier acte ait débuté....On sent toute la cruauté d'Anderson...rien que dans le fait qu'il l'ait emmené sur le parking du CBI, où Lisbon demeurait impuissante. Qu'a-t-il prévu de lui faire subir ? Jane et l'équipe arriveront-ils à temps ? Jane parviendra-t-il à ne pas céder aux sirènes de la vengeance ?
Comme toujours, tu nous tient en haleine, nous laissant avec un seul souhait : celui de découvrir le prochain chapitre !
Mais je ne sais pas si c'était une bonne idée ! Je veux dire : ce chapitre est parfait, tellement que là maintenant, j'ai juste envie de pleurer.
Je dois avouer que les yeux m'ont sérieusement piqué lors de la scène de l'hôpital, Zoé qui met toute sa confiance en Jane, Jane qui en apprend plus sur ce qui s'est passé dans cette cave...
Lisbon défend à son corps défendant Peyson....ce n'est pas une surprise, c'est une protectrice avant tout. Mais en lisant cette scène, j'ai eu des images de Lisbon défendant ses frères de leur père qui ont fait irruption dans ma tête....il semble que prendre des coups pour protéger ceux qu'elle aime soit malheureusement une triste habitude pour Lisbon. Maintenant qu'elle est blessée, pourra-t-elle encore assurer sa protection et celle de Peyson ?
La "confrontation" entre Jane & Bates est très émouvante...on sent Jane pris entre sa compréhension de la motivation de Bates (préserver sa famille) et sa colère pour ce que ça lui coûte (les vies de Lisbon et Peyson en danger). Mais au prix de la maîtrise de sa colère, il parvient à récolter l'information qui lui permet d'identifier le lieu de la captivité de Lisbon et Peyson.
Il semble que le dernier acte ait débuté....On sent toute la cruauté d'Anderson...rien que dans le fait qu'il l'ait emmené sur le parking du CBI, où Lisbon demeurait impuissante. Qu'a-t-il prévu de lui faire subir ? Jane et l'équipe arriveront-ils à temps ? Jane parviendra-t-il à ne pas céder aux sirènes de la vengeance ?
Comme toujours, tu nous tient en haleine, nous laissant avec un seul souhait : celui de découvrir le prochain chapitre !
Re: La vengeance d'un homme ^
Bonsoir à tous
Je m'excuse de ne pas avoir posté plus tôt et je m'excuse d'avance de devoir vous faire encore plus patienter pour le prochain chapitre. Je ne serais pas de repos avant le 10 Septembre, à moins d'un miracle , et je ne pense donc pas avoir le temps d'écrire. Sauf si je parviens à finir mon chapitre ce soir, puisque pour une fois je ne travail pas tard.
Merci encore à tous pour vos commentaires, ça me fait vraiment plaisir
Johel pour la correction, malgré tes problèmes avec internet.
Je vous laisse à présent découvrir ce nouveau chapitre
Bonne lecture
Je m'excuse de ne pas avoir posté plus tôt et je m'excuse d'avance de devoir vous faire encore plus patienter pour le prochain chapitre. Je ne serais pas de repos avant le 10 Septembre, à moins d'un miracle , et je ne pense donc pas avoir le temps d'écrire. Sauf si je parviens à finir mon chapitre ce soir, puisque pour une fois je ne travail pas tard.
Merci encore à tous pour vos commentaires, ça me fait vraiment plaisir
Johel pour la correction, malgré tes problèmes avec internet.
Je vous laisse à présent découvrir ce nouveau chapitre
Bonne lecture
¤¤¤¤¤¤
Chapitre 8
Le silence était insoutenable. Depuis plus de vingt minutes, assise seule dans cette cave, Lisbon n’en pouvait plus. Personne n’était venu la voir depuis qu’Anderson l’avait laissée sans un mot. Peyson et elle avait été séparées, malgré ses tentatives de rester à l’étage avec l’enfant. L’agent se doutait que la petite devait être terrifiée, surtout depuis qu’elles avaient comprit où elles se trouvaient.
Anderson était encore plus cruel que Lisbon ne le pensait déjà et il n’y avait rien qu’elle puisse faire à cet instant si ce n’est attendre que quelqu’un vienne la sortir de là. Elle aurait bien tenté de le faire elle-même, mais ses mains étaient liées dans son dos avec des menottes et ses yeux aveuglés par un bandeau. Elle avait bien tenté de s’en défaire, mais elle n’y était pas parvenue.
Soudain, le bruit de la porte attira son attention et elle se tendit. Elle reconnut le pas du visiteur, Anderson. Revenait-il pour la narguer ? Avait-il fait du mal à Peyson et voulait-il s’en vanter devant elle ? Lisbon n’allait pas tarder à le savoir et lorsque la main de l’homme caressa sa joue, elle sentit des frissons de dégoût lui parcourir le corps. Elle tenta de se dégager, de le repousser, mais il lui attrapa fermement son visage en se rapprochant d’elle.
Lisbon sentit son haleine chaude sur sa joue, sa main rugueuse contre sa peau. Elle ferma les yeux, bien que cela ne serve à rien avec ce bandeau, et s’imagina ailleurs. N’importe où mais pas ici. Son esprit tentait de la renvoyer vers un endroit où elle se sentait bien, en sécurité. Et contre toute attente, il ne s’agissait pas du CBI, mais des bras de Patrick Jane. Elle aurait tout donné pour se retrouver avec lui de nouveau, pour le prendre dans ses bras et le serrer aussi fort que possible.
Teresa Lisbon n’avait jamais été une de ces femmes à se sentir bien uniquement dans les bras de leur homme. Elle avait toujours été forte seule, et ce depuis sa plus tendre enfance. Ayant été la seule fille de la famille, elle avait vite apprit à se défendre contre ses trois frères lorsqu’ils décidaient de l’embêter. Puis, à la mort de sa mère, elle avait dut grandir plus vite afin de prendre soin d’eux. C’est là qu’elle était devenue la femme forte qu’elle était encore aujourd’hui. Mais à cet instant, c’est comme si la force qu’elle avait toujours eut s’était envolée et elle ne savait pas comment réagir.
Anderson ne lui faisait pas peur, même si elle savait ce qu’il était capable de faire par colère. Non, ce n’était définitivement pas pour elle qu’elle avait peur mais pour Peyson. Si jamais elle faisait quoi que ce soit pour déplaire à cet homme, alors il retournerait sa colère sur la fillette et elle ne le voulait pas. Elle serait prête à endurer les pires sévices si cela pouvait protéger l’enfant qui avait prit une place si importante dans sa vie.
La main de l’homme glissa de sa joue à son cou, puis son épaule. Lisbon frissonna mais garda le silence. Il continua l’exploration de son corps en glissant vers sa poitrine qu’il évita pour descendre sur son ventre. Elle serra les dents, retenant la remarque qu’elle mourrait d’envie de lui envoyer. Tant qu’il s’occupait d’elle, Peyson était en sécurité. Les deux autres hommes ne se risqueraient pas à faire quoi que ce soit, ils avaient bien trop peur des réactions imprévisibles de leur patron.
Mais soudain, alors qu’il se rapprochait de ses jambes, il retira sa main et rapprocha son visage pour lui souffler quelque chose à l’oreille qui la fit frémir de peur. Avant qu’elle ne puisse dire ou faire quoi que ce soit, il attrapa le bandeau de ses yeux pour le placer sur sa bouche, le serrant aussi fort que possible. Elle put enfin voir ses yeux et son sang se glaça dans ses veines. Il avait les pupilles dilatées et un rictus terrifiant ornait ses lèvres.
-“ Il va bientôt être l’heure ma chère Teresa” murmura-t-il en souriant. “ Notre ami commun ne tardera pas à arriver, mais il sera trop tard.”
Lisbon voulut lui répondre, l’envoyer se faire voir, mais le tissu sur ses lèvres l’en empêcha. Il sourit un peu plus devant la haine qui brillait dans les yeux de l’agent. Il resta encore un peu devant elle, savourant ce petit moment de plaisir avant de retrouver son air sévère. Il avait joué un peu avec Teresa, maintenant il allait jouer avec Patrick Jane.
Il attendait l’homme avec impatience, certain qu’il arriverait trop tard pour sauver les deux personnes qui semblaient compter le plus pour lui. Il avait bien entendu eut accès à son dossier, par voie illégale, cela va sans dire. Anderson avait entendu parler de Patrick Jane, l’homme qui avait osé dire du mal du célèbre tueur John Le Rouge, ce qui avait causé la mort de sa femme et de sa fille. Il avait comprit que l’homme ne s’attacherait plus aussi facilement, mais c’est pourtant ce qui était arrivé.
Anderson savait que Bates avait parlé, qu’il avait vidé son sac dans l’espoir de protéger sa famille. Malheureusement, il n’avait pas assez d’information à fournir à la police et de ce fait, il faudrait du temps à l’équipe de Teresa pour les trouver. Il pourrait ainsi préparer sa petite surprise et fuir pour observer de loin le résultat.
Ce qu’il ne savait pas en revanche, c’est que Patrick Jane était assez intelligent pour avoir comprit tout de suite où trouver Teresa et Peyson. Il le sous estimait, mais il ne le savait pas.
Soudain, du bruit dans la rue attira son attention et il regarda à travers la vitre de la cave pour voir une grosse voiture noire se garer dans la rue. Il vit quatre personnes en sortir et reconnu immédiatement l’équipe de Teresa. Avant qu’il ne puisse réagir, il entendit la porte de la maison s’ouvrir et il vit l’un de ses complices sortir en courant.
-“ Imbécile” maugréât-il. “ Tu vas tous nous faire prendre idiot.”
Lisbon tourna les yeux vers la vitre et son regard s’illumina en comprenant que ses collègues étaient arrivés. Mais elle perdit son sourire en voyant le visage d’Anderson se durcir. Il avait prévu quelque chose, elle s’en doutait, mais elle ne savait pas quoi. Son cœur accéléra lorsqu’un petit sourire apparut sur son visage. Il se tourna ensuite vers elle.
-“ Il est plus malin que je ne le pensais” admit-il. “ J’ai moins de temps que prévu, mais ce n’est pas grave. Je dois vous laisser maintenant chère Teresa, j’ai des choses urgentes à faire.”
Il se dirigea vers la porte et disparut dans le couloir, laissant Lisbon seule, la peur au ventre. Même si elle n’était pas du genre à se laisser dominer par la peur, cette fois était différente. Ce n’était pas seulement sa vie qui était en jeu à cet instant, mais aussi celles de Peyson, Jane et de toute l’équipe. S’il leur arrivait quoi que ce soit, elle ne s’en remettrait pas, si elle survivait à tout ça.
Jane n’en pouvait plus. Il voulait se rendre dans cette maison, celle où il avait trouvé Peyson à peine un peu plus de trois mois plus tôt. Il se souvenait encore de cette petite fille terrorisée, couverte de sang dans ce placard. Il se souvenait encore de la façon dont elle s’était accrochée à lui lorsqu’il l’avait prise dans ses bras. Il s’était juré ce jour là qu’il ne laisserait rien de mal lui arriver et voilà où il en était aujourd’hui.
Cho lui avait interdit d’entrer dans la maison tant que l’équipe d’intervention n’était pas arrivée et cela le ramena à cette autre fois où avait dut attendre dans la voiture que Lisbon et Rigsby ressortent de cette maison où ils pensaient trouver l’homme responsable des morts de la famille Tanner et de tout ces autres.
Il ne voulait pas revivre ça, il ne voulait pas de nouveau voir Lisbon arriver, soutenue par l’un de leurs collègues. Il ne supporterait pas de rester là à attendre alors que la femme qu’il aimait se trouvait dans cette maison, devant lui, attendant de l’aide. Il ne pouvait pas attendre plus longtemps, elle avait besoin de lui. Maintenant.
Il fit un pas en avant, aussitôt arrêté par la main de Rigsby. Il s’apprêtait à se retourner pour lui dire d’aller se faire voir lorsque son collègue tendit le doigt devant lui. Jane suivit la direction et son regard se durcit.
Anderson, suivit d’un autre homme, sortait de la maison en courant. Jane se précipita vers lui, n’écoutant pas ses collègues qui lui criaient de ne pas le faire. Il s’en foutait. L’homme qui lui avait enlevé les deux personnes les plus importantes de sa vie se trouvait devant lui et il comptait bien le faire payer.
Jane courait aussi vite que possible et il se maudit de ne pas avoir un peu mieux entretenu son corps. Fini les siestes au milieu de la journée. Dès que Teresa serait de nouveau en sécurité il s’inscrirait dans une salle de sport.
Cho et Rigsby les suivaient de près et bientôt l’asiatique dépassa le blond. En même temps il était plus habitué que lui à ce genre de choses. Jane le vit plaquer Anderson au sol et il entendit le bruit de la tête de l’homme heurter le goudron dans un bruit sourd. Il sourit intérieurement. Il l’avait bien mérité.
Rigsby se chargea de l’autre homme qui fut bien plus facile à rattraper. Il ne se débattit même pas, conscient que de toute façon il était fichu. Les deux agents menottèrent les fugitifs pour les ramener vers la voiture où les attendait Van Pelt avec leur complice.
Jane les regarda passer à côté de lui et dut faire appel à toute sa volonté pour ne pas se jeter sur Anderson et le frapper de toutes ses forces. Anderson avait un sourire mauvais sur le visage, ce qui envoya des frissons dans tout le corps de Jane. Il venait de se faire prendre et il souriait encore. Cela ne présageait rien de bon et instinctivement il se tourna vers la maison avant de s’y précipiter, ne tenant pas compte des appels de ses collègues.
Le mentaliste poussa la porte qui claqua contre le mur et il entra dans le hall. Il se souvenait encore de chaque recoin de cette maison, tout était enregistré dans sa mémoire. Il se demanda un instant où il pourrait trouver Peyson et Lisbon. Si Anderson voulait finir là où tout avait commencé, alors il les trouverait dans la chambre de la fillette. C’est dans cette pièce que la petite Kelly Romero avait passé sa dernière nuit avant de mourir. Peyson devait mourir avec elle cette nuit-là, mais une forte envie de boire lui avait sauvé la vie.
Il partit donc vers l’escalier et monta les marches quatre à quatre. Il traversa le couloir et nota une forte odeur qui le fit tousser.
-“ De l’essence” souffla-t-il pour lui-même.
Et là, il sentit une forte chaleur provenant de la pièce à côté de lui. La chambre des parents de Peyson. Anderson avait mit le feu dans la chambre des parents, les premiers à mourir ce soir là. La porte était brûlante et de la fumée passait dessous. Il devait faire vite, bientôt la maison entière serait la proie des flammes. Il devait encore trouver Peyson et Lisbon et les faire sortir de là.
Il accéléra sa course et arriva vite devant la porte de la chambre de Peyson. Il ne réfléchit même pas et ouvrit la porte et souffla de soulagement en voyant la petite fille allongée sur le lit, un foulard sur la bouche et les mains liées dans le dos. Il se précipita vers elle, la détacha et une fois libre, la fillette se jeta dans ses bras en pleurant.
-“ Ça va aller ma puce” la rassura Jane, puis il regarda autour de la pièce avant de reposer ses yeux sur la petite. “ Où est Teresa ?”
-“ Il l’a emmené ailleurs” répondit Peyson dont les larmes coulaient encore sur ses joues. “ Il m’a enfermeé ici et il l’a emmenée ailleurs.”
-“ Quand ?” Il savait qu’il n’avait pas le temps de discuter, mais il voulait savoir où se trouvait Lisbon, si elle était encore ou non dans la maison.
-“ Je sais pas, je me rappelle pas” souffla-t-elle en culpabilisant. “ Il a dit que tu pourrais pas nous sauver toutes les deux, que c’était elle ou moi.”
Jane sentit son cœur se serrer. Lisbon se trouvait ailleurs et il ne savait même pas où. Il allait faire parler Anderson et il la retrouverait. Mais pour le moment il devait sortir Peyson de là avant que toute la maison ne parte en fumée. Il souleva la fillette dans ses bras qui s’accrocha à lui et il sortir de la chambre. Le feu avait déjà atteint la chambre d’Ethan et l’air n’était presque plus respirable.
Il y avait tellement de fumée qu’il y voyait à peine. Mais ce n’était pas un problème, il connaissait parfaitement la maison. Il se dirigea vers l’escalier et vit une ombre à travers la fumée s’approcher. Il reconnut Cho.
-“ Peyson est avec moi” l’informa-t-il.
-“ Et Lisbon ?”
-“ Il l’a emmenée ailleurs.”
Cho voulut prendre Peyson dans ses bras, mais elle s’accrocha à Jane de toutes ses forces et refusa de le quitter. Cho n’insista pas et les deux hommes descendirent les marches avec quelques difficultés. La fumée avait envahi tout l’étage mais lorsqu’ils arrivèrent en bas, ils remarquèrent que le feu s’était également déclenché dans le salon. Les flammes dansaient dans la pièce avec un effet hypnotique.
Mais le temps était compté et ils ne s’attardèrent pas. Peyson toussait dans les bras de Jane, le visage enfouit dans sa chemise pour se protéger de la fumée. Jane en aurait bien fait autant, mais ses deux bras étaient prit. Qu’importe de toute façon, la porte de sortie se trouvait juste devant eux.
Lorsqu’ils se retrouvèrent dehors, Grace se précipita vers eux pour prendre Peyson dans ses bras et à la surprise de tous elle se laissa faire. Cho et Jane toussaient à cause de la fumée qu’ils avaient inhalée et Rigsby arriva avec de l’eau. Jane but le premier avant de faire passer la bouteille à Cho.
-“ Où est Lisbon ?” Questionna Rigsby.
-“ Il l’a déplacée” répondit Cho en tendant la bouteille à son collègue.
-“ Où ?”
Mais il n’obtint pas de réponse. Il se tourna vers Jane pour voir ce dernier se diriger vers Anderson. L’agent comprit tout de suite ce qu’il s’apprêtait à faire. Une part de lui avait envie de le laisser faire, Anderson le méritait vraiment. Mais l’agent en lui savait qu’il ne devait pas, que ça risquait de lui créer des problèmes. Alors il décida de le suivre et de garder un œil sur lui.
Lisbon avait chaud, la sueur coulait sur son front, dans son dos, le long de ses bras. Elle sentait la fumée se répandre dans la maison et elle pria pour que Peyson ne soit plus là. De la fenêtre de la cave qui donnait sur le côté de la maison, elle avait vu Jane se précipiter à l’intérieur. Elle l’avait entendu courir dans l’escalier et elle avait sut qu’il trouverait Peyson. Mais à cause de la chaleur et de la fumée, elle n’avait plus fait attention à rien et ne savait pas s’il était ressortit.
Elle aurait voulut qu’il la trouve, qu’il pense à chercher dans la cave. Mais personne n’était venu la chercher. Elle puisa au fond d’elle-même et trouva la force de se lever et de marcher jusqu’à la fenêtre. Elle se mit sur la pointe des pieds afin de voir à l’extérieur et se sentit soulagée en voyant Peyson dans les bras de Van Pelt. Au moins la fillette était en sécurité.
L’agent se laissa retomber au sol, se sentant de plus en plus mal. La chaleur était intense, la fumée commençait à passer sous la porte. Bientôt il ne resterait plus rien de la maison, ni d’elle. Jane devrait se faire à l’idée de ne jamais la revoir et elle s’en voulait de lui imposer un autre deuil. Mais quel choix avait-elle ? La fatigue commençait à l’envahir et elle ne résista pas. Elle ferma les yeux et sa dernière pensée avant de sombrer dans l’inconscience fut pour Jane.
Assit à l’arrière de la voiture, Anderson souriait de toutes ses dents. Peyson était sauve, c’était une défaite. Mais lorsqu’il avait vu le visage de Patrick Jane en sortant de la maison. Il l’avait brisé et il en était fier. Peyson avait dut lui dire que Lisbon avait été emmenée ailleurs et personne ne se doutait que cet ailleurs était tout simplement la cave.
L’homme vit Jane arriver à grands pas vers lui et son sourire s’agrandit.
Jane ouvrit la porte de la voiture et attrapa Anderson par le col de sa chemise. Il avait un regard de fou, la colère avait prit possession de lui. Il ne se contrôlait plus, ce qui ne lui ressemblait pas. Derrière lui, Rigsby veillait à ce qu’il ne fasse pas de bêtise.
-“ Où est-elle ?” Cracha Jane entre ses dents. “ Où est Lisbon ?”
-“ Là où vous ne la trouverez pas” sourit Anderson.
-“ Dites-moi où elle est. Où l’avez-vous emmenée ?”
-“ Nulle part” répondit-il simplement. “ Elle n’a jamais quitté la maison.”
-“ Quoi ?”
Le regard de Jane changea. Il passa de la colère à la surprise, puis à la haine. Il se tourna vers la maison pour voir les flammes sortir par les fenêtres. La maison entière était en feu. Il se tourna de nouveau vers Anderson.
-“ Où ?” Cria-t-il cette fois.
-“ La cave.”
Jane relâcha Anderson et se précipita vers la maison. Il pouvait entendre au loin les sirènes des pompiers mais il n’avait pas le temps d’attendre. Lisbon ne tiendrait pas plus longtemps dans cette cave. Il devait y aller et la sortir de là.
-“ Jane attend !” l’appela Rigsby en l’attrapant par le bras. “ C’est trop dangereux.”
-“ Lisbon est là dedans” s’énerva Jane.
-“ Je sais mais tu ne peux plus rien pour elle.”
Rigsby s’en voulut de ses mots, mais il devait faire comprendre à Jane qu’il était trop tard. Ils ne pouvaient plus rien pour Lisbon, ils devaient se faire une raison. L’agent savait que Jane aurait du mal à s’en remettre, mais il aurait du soutien.
-“ Il est trop tard Jane” insista Rigsby et il s’en voulut encore plus en voyant les larmes dans les yeux de son ami. “ Je suis désolé.”
Jane sentit son cœur se serrer. Rigsby avait raison. Si Lisbon était dans la cave, alors il était certainement trop tard. Mais il ne pouvait s’y résoudre. Il ne pourrait pas vivre sans elle, il ne supporterait pas de vivre sans elle.
Il se dégagea brusquement des bras de son collègue et reprit sa course vers la maison. Il entendit Cho et Van Pelt lui crier de ne pas y aller, il entendit également Peyson crier son nom. Mais rien ne pourrait l’empêcher de la retrouver, même s’il devait y laisser sa vie.
Il retira rapidement sa veste qu’il plaça devant son nez et sa bouche et entra dans la maison. Les flammes avaient envahi toute la maison, il faisait très chaud et l’air était étouffant à cause de toute cette fumée. Il avança avec difficultés dans le couloir et trouva la porte de la cave. Elle était ouverte, ce qu’il n’avait même pas remarqué en entrant la première fois. Cette partie n’était pas encore envahie par les flammes, mais la fumée y était abondante.
Jane descendit l’escalier et trouva une autre porte, close celle là. Il tenta de l’ouvrir, mais elle était verrouillée. Il s’acharna sur la poignée, poussant des jurons lorsqu’elle ne céda pas. Il aurait put crocheter la serrure, mais il n’avait rien pour le faire et n’avait pas le temps de partir à la recherche de quelque chose.
-“ Lisbon !” Cria-t-il. “ Lisbon réponds-moi.”
Mais elle ne répondit pas. Il s’inquiéta et craint un instant qu’il ne soit vraiment trop tard. Mais il ne pouvait pas se laisser aller. Lisbon avait besoin de lui, elle était forte et il savait qu’elle n’était pas morte. Elle ne pouvait pas être morte. Alors il fit la seule chose qui pouvait marcher. Il prit une grande inspiration et se jeta contre la porte. Comme elle ne céda pas la première fois, il recommença, encore et encore.
Soudain, la porte s’ouvrit et il partit en avant et se rattrapa de justesse contre un meuble. Son épaule le faisait souffrir, mais il s’en occuperait plus tard. Lorsqu’il se redressa, il réalisa que la pièce entière était envahie de fumée, à tel point qu’il n’y voyait presque rien.
Il chercha des yeux et trouva Lisbon sous la fenêtre, allongée sur le sol, immobile. Son cœur s’emballa et il se précipita vers elle et tomba à genoux. Elle était couverte de marques et de sang. Anderson l’avait frappé, mais il lui ferait payer plus tard.
-“ Lisbon” souffla-t-il en lui donnant de petites tapes sur les joues. “ Je t’en prie ouvres les yeux.”
Il lui retira le foulard puis détacha ses mains pour ensuite la tourner sur le dos convenablement. Il lui caressa la joue en la suppliant de se réveiller. De la voir ainsi lui faisait si peur. Il la vit alors grimacer et ouvrir lentement les yeux.
-“ Jane” souffla-t-elle doucement.
-“ C’est moi, je suis là” répondit-il en riant de joie. “ Accroche-toi à moi, on va sortir d’ici.”
Elle passa ses bras autour de son cou et posa sa tête contre son épaule. Il posa le foulard sur son nez et Lisbon le maintint de son mieux malgré sa fatigue. Jane passa un bras sous ses genoux et l’autre derrière son dos puis la souleva. La fumée était bien plus importante maintenant et il ne voyait plus rien. En avançant vers la porte, il fut obligé de reculer à causes des flammes. Il ne pouvait plus sortir, l’escalier entier était en feu.
Il fit demi tour, tournant la tête de tous les côtés à la recherche d’une issue. Il ne pouvait pas rester là plus longtemps, il devait absolument trouver un moyen de sortir. Dans ses bras, Lisbon avait de nouveau perdu connaissance et le tissu lui permettant de respirer ne la protégeait plus. Elle avait besoin qu’il la sorte de là et tout de suite.
Il réalisa alors qu’il y avait un moyen de sortir et s’en voulut de ne pas y avoir pensé plus tôt. Il s’avança vers le mur du fond, posa Lisbon sur le sol avec délicatesse et se redressa pour ouvrir la fenêtre. A sa grande surprise elle n’était pas verrouillée. L’air frais sur son visage lui fit du bien et il serait bien resté ainsi mais Lisbon en avait plus besoin que lui.
-“ Cho, Rigsby !” Cria-t-il. “ La fenêtre de la cave vite ! " .
Il entendit les bruits de pas de ses collègues et souffla de soulagement en les voyant arriver. Cho se mit à genoux devant la fenêtre.
-“ Lisbon est là, elle va mal” les informa-t-il. “ On ne peut pas sortir par la porte, le feu est déjà là” il se mit à tousser avant de reprendre. “ Je vais vous faire passer Lisbon.”
-“ Dépêche-toi” répondit Cho. “ Van Pelt, préviens les secouristes qu’on va avoir besoin d’oxygène.”
-“ J‘y vais.”
Jane se pencha pour attraper Lisbon et il se redressa avec peine. Sa tête tournait, il toussait de plus en plus et il eut peur de ne pas avoir la force de la faire passer par la fenêtre. Lorsqu’il se redressa, les mains de Rigsby et Cho attrapèrent la femme, toujours inconsciente. Jane les aida en la poussant de son mieux puis, lorsqu’elle fut dehors, il tomba à genoux en toussant. Ses yeux le brûlaient, sa gorge était en feu.
-“ Jane à toi” l’appela Cho. “ Dépêche-toi.”
Il se redressa tant bien que mal et tendit la main à son collègue. Rigsby l’attrapa par un bras, Cho par l’autre et ensemble ils le soulevèrent. Le mentaliste s’aida de ses pieds contre le mur et il se retrouva enfin dehors. Ses collègues le soulevèrent et l’éloignèrent rapidement de la maison.
Les pompiers étaient déjà au travail, mais il n’y avait plus rien à sauver de la maison. Bientôt il ne resterait que des cendres, mais au moins Lisbon et Peyson étaient en vie. Il souleva la tête pour voir que les secouristes s’occupaient déjà de Lisbon, ce qui le soulagea.
L’agent était de nouveau inconsciente, elle avait inhalé beaucoup de fumée et il se doutait que ses poumons étaient pas mal endommagés. Elle avait besoin de soins immédiats et savait qu’elle en aurait. Il en avait lui aussi besoin, mais il se souciait peu de son état. Lisbon était la seule qui importait pour le moment et il serait soulagé que lorsqu’il serait certain qu’elle allait bien.
Cho et Rigsby l’aidèrent à marcher jusqu’à une ambulance et un secouriste vint tout de suite vers lui. Jane se laissa faire, sans jamais quitter Lisbon des yeux. Il savait qu’elle était entre de bonnes mains, mais il l’aimait trop pour faire entièrement confiance à qui que ce soit concernant la jeune femme. Elle était si pâle, si on oubliait les marques de coups qu’elle avait reçu. Il s’en voulait de ne pas l’avoir retrouvée plus tôt, de ne pas avoir été capable de la sortir de là avant qu’Anderson ne s’en prenne à elle.
Un secouriste plaça un masque sur son visage qu’il refusa d’abord, mais finit par accepter. Il allait devoir être en pleine forme pour Teresa et pour Peyson. Il lâcha l’agent des yeux pour chercher Peyson du regard et la vit dans les bras de Grace. Elle allait bien, elle n’était pas blessée. Il avait eut tellement peur pour Lisbon qu’il en avait presque oublié la fillette. Il retira le masque et se tourna vers Cho.
-“ Il faut appeler Thomas et Marie” demanda-t-il. “ Ils seront heureux de la revoir.”
-“ Rigsby l’a déjà fait et ils vont nous retrouver à l’hôpital” le rassura Cho. “ Tu dois maintenant penser à toi et à Lisbon. Elle va avoir besoin de toi.”
-“ Elle va bien n’est-ce pas ?” Demanda-t-il, de l’incertitude dans la voix. “ Elle va s’en sortir ? Elle ne va pas me quitter ?”
-“ Non, elle ne va pas te quitter” répondit Cho. Bien qu’il ne soit pas des plus à l’aise avec ce genre de conversation, Jane avait besoin d’être rassuré et il ne le serait que par lui. Les deux hommes se comprenaient, plus qu’avec Rigsby. Alors Cho décida d’oublier son inconfort pour venir en aide à un ami. “ Lisbon va s’en remettre, elle a juste inhalé trop de fumée. Elle a besoin d’oxygène et de repos. Mais elle va aussi avoir besoin de toi aussi” il reposa le masque sur le visage du blond. “ Reprend des forces. On va te conduire à l’hôpital et je vais faire en sorte que vous soyez dans la même chambre. Et Peyson restera avec vous jusqu’à l’arrivée de ses parents.”
-“ Merci Cho” murmura Jane à travers le masque.
Jamais l’asiatique n’avait autant parlé, mais c’était pour la bonne cause. Grace, qui s’était doucement rapprochée, s’était arrêtée pour écouter ce que son collègue avait à dire. Elle devait bien admettre qu’elle n’aurait pas si bien dit. Jane en avait besoin, surtout après ce qu’il avait vécu ces derniers jours.
Ils avaient tous souffert de la disparition de Lisbon et Peyson, mais Jane avait été le plus touché par ça. C’était de sa famille dont il était question. Ils se considéraient tous comme une famille, mais entre Jane, Lisbon et Peyson c’était autre chose. S’il les avait perdu elles aussi, personne ne doutait qu’il ne s’en serait pas remis.
Et maintenant qu’ils étaient tous réunis, il n’arrivait toujours à croire que c’était fini. Il avait encore besoin d’être rassuré et ce serait le cas jusqu’à ce que Lisbon ouvre les yeux. Même si le médecin assurait à Jane que tout irait bien, il ne le croirait pas. Seule la vue des yeux de Lisbon le convaincrait, et ça Grace pouvait le comprendre.
La jeune rousse s’approcha enfin avec Peyson dans les bras et la fillette gesticula pour descendre. Elle la posa au sol et elle se précipita vers Jane qui tendit un bras vers elle tout en gardant le masque sur son visage. Il suivait les conseils de Cho, chose rare venant de Jane qui n’en faisait toujours qu’à sa tête. Peyson l’enveloppa de ses petit bras en souriant. Pour elle aussi ça avait été difficile. Du haut de ses huit ans elle avait vécu plus de choses que pas mal d’adultes. Et contrairement à ce que pouvait penser Van Pelt, Peyson était plus forte que beaucoup de personnes de sa connaissance.
Le secouriste mit fin à ce petit moment de détente en informant Cho qu’ils devaient partir pour l’hôpital. Les deux agents s’écartèrent pour le laisser fermer les portes et Jane leur sourit une dernière fois avant de s’installer un peu plus confortablement pour le voyage, sans jamais lâcher Peyson.
L’ambulance s’éloigna sous le regard de Cho et Van Pelt. L’asiatique se tourna ensuite vers sa jeune collègue qui comprit tout de suite ce qu’elle avait à faire. Elle s’éloigna pour parler avec les pompiers puis elle se rendrait au CBI avec Rigsby et les trois criminels tandis que Cho se rendrait à l’hôpital rejoindre Jane et Lisbon.
Peyson était assise dans le lit avec Jane, ses petits bras autour du corps de l’homme qui ne la lâchait plus, comme s’il avait peur qu’elle ne disparaisse. Ils avaient été examinés et le médecin les avait rassurés en leur disant que tout irait bien. Maintenant, ils attendaient des nouvelles de Lisbon qui ne s’était toujours pas réveillée. Jane ne le montrait pas, mais il était inquiet. Il voulait se montrer fort pour Peyson, elle n’avait pas besoin de voir à quel point il avait peur. Elle avait déjà tant souffert dans sa si courte vie, elle méritait d’être heureuse maintenant. Bientôt, sa nouvelle famille allait arriver et elle pourrait rentrer chez elle. Mais lui, il resterait là et ne quitterait pas cet hôpital sans Lisbon.
Cho lui avait assuré qu’ils seraient dans la même chambre, mais une fois arrivé, les médecins les avaient séparés et même l’utilisation de son badge n’avait pas aidé l’agent à obtenir gain de cause. Jane ne lui en voulait pas, il savait que Lisbon avait besoin de soins et qu’il pourrait la voir lorsque ce serait fait. Mais il mourrait d’envie de la voir maintenant. Ces quelques jours loin d’elle lui avaient ouvert les yeux. Sans elle il n’était rien et il était temps que les choses changent.
Ils étaient un couple, ils passaient tout leur temps ensemble et il comptait s’installer pour de bon chez elle. Il y passait toutes ses nuits, ou presque. Mais maintenant ça ne lui suffisait plus. Alors lorsqu’elle irait mieux et qu’elle pourrait rentrer chez elle, il lui expliquerait ses intentions. Il savait qu’elle ne refuserait pas, elle l’aimait et il se doutait qu’elle le voulait autant que lui.
Un petit coup sur la porte l’informa qu’ils avaient de la visite et Peyson redressa la tête pour voir de qui il s’agissait. Lorsqu’elle vit les visiteurs, elle sauta du lit sans plus faire attention à Jane et ce dernier ne le lui reprocha pas.
-“ Peyson, ma chérie” s’exclama Marie en attrapant la fillette dans se bras et en la serrant fort. “ J’ai eu si peur pour toi ma puce.”
-“ Moi aussi j’ai eu peur, mais je savais que Patrick me retrouverait” affirma l’enfant avec un grand sourire en s’écartant de Marie. “ Où est Zoé ? Elle va bien ?”
-“ Elle est dans le couloir avec les garçons” répondit Marie. “ Tout le monde est venu pour te voir et te ramener à la maison.”
Le visage de Peyson changea et elle tourna la tête vers Jane avant de se tourner de nouveau vers Marie.
-“ Je peux pas laisser Patrick” dit-elle alors d’une voix qui ne laissait aucune place à la discussion. “ Il a besoin de moi.”
-“ Je vais bien Peyson” intervint Jane. “ Tu peux rentrer chez toi, ta famille t’attend.”
-“ Mais tu vas être tout seul” s’exclama-t-elle en se rapprochant de lui. “ Et je veux voir Teresa.”
-“ Ne t’inquiètes pas pour moi Peyson. Ta famille à besoin de toi. Et Teresa va dormir encore pas mal de temps. Mais ne t’inquiètes pas, je t’appellerai à la minute où elle se réveillera.”
-“ Et je te ramènerai aussitôt” affirma Marie.
-“ C’est vrai ?” Demanda-t-elle d’une petite voix.
-“ Oui c’est vrai. Je sais à quel point tu aimes Teresa et je suis certaine qu’elle sera heureuse de te voir lorsqu’elle se réveillera.”
Peyson sembla réfléchir un moment, ce qui ne surprit pas les deux adultes. Ils savaient tous les deux que depuis la mort de sa famille, Peyson s’était attachée à Lisbon, qu’elle était une part importante de sa vie. Marie savait qu’elle aurait toujours la seconde place dans le cœur de la fillette, mais ça lui importait peu. La seule chose qui importait était le bonheur de Peyson et si cela impliquait la partager avec l’agent, alors elle le ferait. Peyson sourit enfin.
-“ D’accord, on rentre à la maison. Mais on revient quand Teresa se réveillera.”
-“ Oui ma puce, on reviendra.”
-“ Alors je dis au revoir à Patrick et on rentre.”
Marie s’éloigna pour laisser un peu d’intimité à Peyson et Jane, mais elle ne put se résoudre à sortir de la chambre. Elle avait eut si peur de perdre sa fille qu’elle ne supportait pas de ne pas l’avoir dans son champ de vision. Il lui faudrait du temps pour que ça passe, tout comme pour Zoé d’ailleurs. Ces deux petites filles étaient ses filles et elle s’inquiéterait toujours pour elles.
Peyson grimpa sur le lit pour prendre Jane dans ses bras. Il lui rendit son étreinte, la serrant fort contre lui puis l’embrassa sur le front avant de la relâcher et la regarda partir avec Marie. Elle lui manquait déjà, mais elle était en sécurité maintenant. Il ne devait plus s’inquiéter pour elle, tout irait bien maintenant.
Jane attendit, encore et encore. Cette attente était insoutenable mais il ne pouvait rien faire d’autre. Cho était passé le voir, mais il avait dut repartir au CBI. Il avait pas mal de travail, des interrogatoires, de la paperasse. Tout ce que Lisbon faisait en temps normal revenait à Cho tant qu’elle serait à l’hôpital. Il espérait que ça ne durerait pas trop longtemps. Il avait besoin de la voir et de la ramener à la maison.
Il s’occuperait d’elle, il lui préparerait à manger, ferait des soirées télé avec elle et se forcerait même à regarder ces films d’actions qu’elle aimait tant. Tout pour lui faire plaisir et l’aider à se détendre.
Un nouveau coup à la porte le sortit de ses pensées et il vit le médecin entrer dans la chambre. L’homme avait un petit sourire sur le visage, ce qui rassura le mentaliste. Il se redressa comme il put dans son lit pendant que l’homme s’approchait.
-“ Mr Jane, j’ai le plaisir de vous apprendre que votre amie va bien” commença le médecin et Jane souffla de soulagement. “ Elle va avoir besoin de beaucoup de repos et je ne doute pas que vous vous en assurerez.”
-“ Tout pour qu’elle se remette” confirma Jane.
-“ Je vais toutefois devoir la garder ici encore quelques jours, pour aider ses poumons à bien se reposer. Elle a encore besoin d’aide pour respirer” et devant le regard inquiet de Jane, il continua, “ elle va bien, mais elle a inhalé beaucoup de fumée et elle a besoin d’aide pour respirer. Elle peut le faire seule, mais un peu d’aide pendant quelques temps ne peut pas lui faire de mal.”
-“ Alors elle va vraiment bien ?” Le médecin acquiesça. “ Quand pourrais-je la voir ?”
-“ D’ici quelques minutes” assura le médecin.
Le visage de Jane s’illumina et le médecin sourit. Il aimait quand tout se finissait bien et cette fois était l’une de ces rares fois où justement les choses finissaient bien. Il sortit de la chambre en laissant Jane avec ce merveilleux sourire le visage.
Jane s’installa confortablement dans le lit en se disant que bientôt Lisbon serait là, avec lui. Il dut s’endormir sans même s’en rendre compte car lorsqu’il ouvrit les yeux, Lisbon se trouvait dans le lit à côté de lui. Il sourit et repoussa le drap pour se lever. Elle dormait encore, un masque sur le visage, mais cela ne l’inquiéta pas. Le médecin lui avait bien expliqué qu’elle en aurait besoin encore quelques temps et ça le rassura même. Au moins elle se remettrait plus vite et ils pourraient rentrer ensemble à la maison. Il était impatient de la ramener et de s’endormir avec elle dans ses bras.
Il s’avança doucement vers le lit puis passa sa main avec délicatesse sur son visage. Toutes ces marques lui serrèrent le cœur, mais elle n’en restait pas moins magnifique à ses yeux. Pourquoi avait-il attendu si longtemps pour réaliser l’importance qu’elle avait dans sa vie ? La peur de la perdre l’avait toujours retenu, mais aujourd’hui il se rendait compte qu’il pouvait la perdre à chaque instant, et pas seulement à cause de John Le Rouge.
Teresa Lisbon avait un métier dangereux qui la mettait souvent en danger. Il savait qu’il serait bien plus rassuré si elle changeait de travail, mais c’était toute sa vie et c’est au CBI qu’il l’avait rencontrée. Si elle n’avait pas été flic, il ne l’aurait jamais croisée et il ne se serait jamais inquiété pour sa sécurité. Son travail avait des bons et des mauvais côtés et il s’en accommoderait. Du moment qu’elle faisait attention, tout irait bien. Et il savait qu’elle ne prendrait jamais de risques inconsidérés.
Il prit place sur la chaise à côté du lit puis attrapa la main douce de l’agent dans la sienne. Il avait eut envie de faire ça depuis le matin de sa disparition et maintenant qu’il le pouvait, il en profitait. Il sentit du mouvement sous ses doigts et observa la main de Lisbon pour voir ses doigts bouger un peu. Il releva les yeux vers son visage pour voir qu’elle le fixait. Il sentit son cœur s’emballer et sourit à pleines dents. Lisbon lui rendit son sourire et de sa main libre, elle tenta de retirer son masque, mais Jane l’en empêcha.
-“ Tu en as besoin pour encore quelques temps” l’informa-t-il. “ Le médecin a dit que tu t’en remettra, mais tes poumons ont besoin d’aide.”
Lisbon comprit l’importance de ce masque, mais il y avait quelque chose d’encore plus importante à ses yeux pour le moment et ce masque l’empêchait d’atteindre son but. Alors elle le retira tout de même, dégagea sa main de celle de Jane pour la poser sur sa joue et rapprocher son visage du sien.
Le blond sembla comprendre et se pencha vers elle, les yeux brillant de bonheur. Leurs lèvres se touchèrent dans une délicate caresse et Lisbon sourit contre les lèvres de son amant. Elle en rêvait depuis plusieurs jours et elle l’avait enfin. Mais elle voulait autre chose en plus et n’eut même pas besoin de demander.
Jane l’aida à se redresser doucement et la prit dans ses bras, la serrant délicatement contre lui. Elle l’entoura de ses bras, fermant les yeux de bonheur. C’est fou ce que le contact des bras de cet homme lui faisait du bien. Après des années à être seule et à l’aimer en silence, elle pouvait enfin laisser parler son cœur. Lorsqu’il s’écarta, Jane posa son front contre celui de Lisbon.
-“ Tu m’as tellement manqué” souffla-t-il contre elle et son souffle chaud contre ses lèvres fit sourire Lisbon. “ J’ai cru que je t’avais perdu, quand j’ai comprit que tu étais dans la cave et que la maison était en feu.”
-“ Mais je suis là maintenant” murmura-t-elle.
-“ Anderson m’a fait la même chose qu’a toi, il m’a fait choisir entre Peyson et toi sans vraiment me laisser ce choix” expliqua-t-il. “ Il savait que je monterais tout de suite dans la chambre de Peyson et que je la trouverais. Elle ne savait pas où tu étais, elle pensait qu’il t’avait emmenée ailleurs et je suis sortis avec elle.”
Il fit une pause pour reprendre le contrôle de ses émotions.
-“ Et il m’a dit que tu étais dans la cave alors que la maison était en train de brûler. J’ai cru qu’il était trop tard, mais je suis quand même revenu.”
-“ Tu aurais pus mourir” lui dit-elle.
-“ Je ne pouvais pas vivre sans toi” ajouta-t-il. “ Je refusais de rester là sans rien faire et savoir que tu étais seule là dedans. Je devais faire quelque chose, même si ça devait me tuer.”
Lisbon aurait bien répondu quelque chose, elle lui aurait volontiers fait comprendre que sa vie avait de l’importance, avec ou sans elle. Mais elle savait qu’elle aurait fait la même chose à sa place, elle ne pouvait donc rien lui reprocher.
Elle s’écarta un peu de lui et bougea dans le lit. Jane comprit le message et vint se coucher avec elle. Lisbon posa ensuite sa tête sur son torse, souriant lorsqu’il l’entoura de ses bras et ferma les yeux. Tout irait bien maintenant, ils étaient ensemble et plus rien ne pourrait les séparer. C’est ainsi qu’elle s’endormit, dans les bras de Jane, un sourire sur le visage.
Anderson était encore plus cruel que Lisbon ne le pensait déjà et il n’y avait rien qu’elle puisse faire à cet instant si ce n’est attendre que quelqu’un vienne la sortir de là. Elle aurait bien tenté de le faire elle-même, mais ses mains étaient liées dans son dos avec des menottes et ses yeux aveuglés par un bandeau. Elle avait bien tenté de s’en défaire, mais elle n’y était pas parvenue.
Soudain, le bruit de la porte attira son attention et elle se tendit. Elle reconnut le pas du visiteur, Anderson. Revenait-il pour la narguer ? Avait-il fait du mal à Peyson et voulait-il s’en vanter devant elle ? Lisbon n’allait pas tarder à le savoir et lorsque la main de l’homme caressa sa joue, elle sentit des frissons de dégoût lui parcourir le corps. Elle tenta de se dégager, de le repousser, mais il lui attrapa fermement son visage en se rapprochant d’elle.
Lisbon sentit son haleine chaude sur sa joue, sa main rugueuse contre sa peau. Elle ferma les yeux, bien que cela ne serve à rien avec ce bandeau, et s’imagina ailleurs. N’importe où mais pas ici. Son esprit tentait de la renvoyer vers un endroit où elle se sentait bien, en sécurité. Et contre toute attente, il ne s’agissait pas du CBI, mais des bras de Patrick Jane. Elle aurait tout donné pour se retrouver avec lui de nouveau, pour le prendre dans ses bras et le serrer aussi fort que possible.
Teresa Lisbon n’avait jamais été une de ces femmes à se sentir bien uniquement dans les bras de leur homme. Elle avait toujours été forte seule, et ce depuis sa plus tendre enfance. Ayant été la seule fille de la famille, elle avait vite apprit à se défendre contre ses trois frères lorsqu’ils décidaient de l’embêter. Puis, à la mort de sa mère, elle avait dut grandir plus vite afin de prendre soin d’eux. C’est là qu’elle était devenue la femme forte qu’elle était encore aujourd’hui. Mais à cet instant, c’est comme si la force qu’elle avait toujours eut s’était envolée et elle ne savait pas comment réagir.
Anderson ne lui faisait pas peur, même si elle savait ce qu’il était capable de faire par colère. Non, ce n’était définitivement pas pour elle qu’elle avait peur mais pour Peyson. Si jamais elle faisait quoi que ce soit pour déplaire à cet homme, alors il retournerait sa colère sur la fillette et elle ne le voulait pas. Elle serait prête à endurer les pires sévices si cela pouvait protéger l’enfant qui avait prit une place si importante dans sa vie.
La main de l’homme glissa de sa joue à son cou, puis son épaule. Lisbon frissonna mais garda le silence. Il continua l’exploration de son corps en glissant vers sa poitrine qu’il évita pour descendre sur son ventre. Elle serra les dents, retenant la remarque qu’elle mourrait d’envie de lui envoyer. Tant qu’il s’occupait d’elle, Peyson était en sécurité. Les deux autres hommes ne se risqueraient pas à faire quoi que ce soit, ils avaient bien trop peur des réactions imprévisibles de leur patron.
Mais soudain, alors qu’il se rapprochait de ses jambes, il retira sa main et rapprocha son visage pour lui souffler quelque chose à l’oreille qui la fit frémir de peur. Avant qu’elle ne puisse dire ou faire quoi que ce soit, il attrapa le bandeau de ses yeux pour le placer sur sa bouche, le serrant aussi fort que possible. Elle put enfin voir ses yeux et son sang se glaça dans ses veines. Il avait les pupilles dilatées et un rictus terrifiant ornait ses lèvres.
-“ Il va bientôt être l’heure ma chère Teresa” murmura-t-il en souriant. “ Notre ami commun ne tardera pas à arriver, mais il sera trop tard.”
Lisbon voulut lui répondre, l’envoyer se faire voir, mais le tissu sur ses lèvres l’en empêcha. Il sourit un peu plus devant la haine qui brillait dans les yeux de l’agent. Il resta encore un peu devant elle, savourant ce petit moment de plaisir avant de retrouver son air sévère. Il avait joué un peu avec Teresa, maintenant il allait jouer avec Patrick Jane.
Il attendait l’homme avec impatience, certain qu’il arriverait trop tard pour sauver les deux personnes qui semblaient compter le plus pour lui. Il avait bien entendu eut accès à son dossier, par voie illégale, cela va sans dire. Anderson avait entendu parler de Patrick Jane, l’homme qui avait osé dire du mal du célèbre tueur John Le Rouge, ce qui avait causé la mort de sa femme et de sa fille. Il avait comprit que l’homme ne s’attacherait plus aussi facilement, mais c’est pourtant ce qui était arrivé.
Anderson savait que Bates avait parlé, qu’il avait vidé son sac dans l’espoir de protéger sa famille. Malheureusement, il n’avait pas assez d’information à fournir à la police et de ce fait, il faudrait du temps à l’équipe de Teresa pour les trouver. Il pourrait ainsi préparer sa petite surprise et fuir pour observer de loin le résultat.
Ce qu’il ne savait pas en revanche, c’est que Patrick Jane était assez intelligent pour avoir comprit tout de suite où trouver Teresa et Peyson. Il le sous estimait, mais il ne le savait pas.
Soudain, du bruit dans la rue attira son attention et il regarda à travers la vitre de la cave pour voir une grosse voiture noire se garer dans la rue. Il vit quatre personnes en sortir et reconnu immédiatement l’équipe de Teresa. Avant qu’il ne puisse réagir, il entendit la porte de la maison s’ouvrir et il vit l’un de ses complices sortir en courant.
-“ Imbécile” maugréât-il. “ Tu vas tous nous faire prendre idiot.”
Lisbon tourna les yeux vers la vitre et son regard s’illumina en comprenant que ses collègues étaient arrivés. Mais elle perdit son sourire en voyant le visage d’Anderson se durcir. Il avait prévu quelque chose, elle s’en doutait, mais elle ne savait pas quoi. Son cœur accéléra lorsqu’un petit sourire apparut sur son visage. Il se tourna ensuite vers elle.
-“ Il est plus malin que je ne le pensais” admit-il. “ J’ai moins de temps que prévu, mais ce n’est pas grave. Je dois vous laisser maintenant chère Teresa, j’ai des choses urgentes à faire.”
Il se dirigea vers la porte et disparut dans le couloir, laissant Lisbon seule, la peur au ventre. Même si elle n’était pas du genre à se laisser dominer par la peur, cette fois était différente. Ce n’était pas seulement sa vie qui était en jeu à cet instant, mais aussi celles de Peyson, Jane et de toute l’équipe. S’il leur arrivait quoi que ce soit, elle ne s’en remettrait pas, si elle survivait à tout ça.
- oooo -
Jane n’en pouvait plus. Il voulait se rendre dans cette maison, celle où il avait trouvé Peyson à peine un peu plus de trois mois plus tôt. Il se souvenait encore de cette petite fille terrorisée, couverte de sang dans ce placard. Il se souvenait encore de la façon dont elle s’était accrochée à lui lorsqu’il l’avait prise dans ses bras. Il s’était juré ce jour là qu’il ne laisserait rien de mal lui arriver et voilà où il en était aujourd’hui.
Cho lui avait interdit d’entrer dans la maison tant que l’équipe d’intervention n’était pas arrivée et cela le ramena à cette autre fois où avait dut attendre dans la voiture que Lisbon et Rigsby ressortent de cette maison où ils pensaient trouver l’homme responsable des morts de la famille Tanner et de tout ces autres.
Il ne voulait pas revivre ça, il ne voulait pas de nouveau voir Lisbon arriver, soutenue par l’un de leurs collègues. Il ne supporterait pas de rester là à attendre alors que la femme qu’il aimait se trouvait dans cette maison, devant lui, attendant de l’aide. Il ne pouvait pas attendre plus longtemps, elle avait besoin de lui. Maintenant.
Il fit un pas en avant, aussitôt arrêté par la main de Rigsby. Il s’apprêtait à se retourner pour lui dire d’aller se faire voir lorsque son collègue tendit le doigt devant lui. Jane suivit la direction et son regard se durcit.
Anderson, suivit d’un autre homme, sortait de la maison en courant. Jane se précipita vers lui, n’écoutant pas ses collègues qui lui criaient de ne pas le faire. Il s’en foutait. L’homme qui lui avait enlevé les deux personnes les plus importantes de sa vie se trouvait devant lui et il comptait bien le faire payer.
Jane courait aussi vite que possible et il se maudit de ne pas avoir un peu mieux entretenu son corps. Fini les siestes au milieu de la journée. Dès que Teresa serait de nouveau en sécurité il s’inscrirait dans une salle de sport.
Cho et Rigsby les suivaient de près et bientôt l’asiatique dépassa le blond. En même temps il était plus habitué que lui à ce genre de choses. Jane le vit plaquer Anderson au sol et il entendit le bruit de la tête de l’homme heurter le goudron dans un bruit sourd. Il sourit intérieurement. Il l’avait bien mérité.
Rigsby se chargea de l’autre homme qui fut bien plus facile à rattraper. Il ne se débattit même pas, conscient que de toute façon il était fichu. Les deux agents menottèrent les fugitifs pour les ramener vers la voiture où les attendait Van Pelt avec leur complice.
Jane les regarda passer à côté de lui et dut faire appel à toute sa volonté pour ne pas se jeter sur Anderson et le frapper de toutes ses forces. Anderson avait un sourire mauvais sur le visage, ce qui envoya des frissons dans tout le corps de Jane. Il venait de se faire prendre et il souriait encore. Cela ne présageait rien de bon et instinctivement il se tourna vers la maison avant de s’y précipiter, ne tenant pas compte des appels de ses collègues.
Le mentaliste poussa la porte qui claqua contre le mur et il entra dans le hall. Il se souvenait encore de chaque recoin de cette maison, tout était enregistré dans sa mémoire. Il se demanda un instant où il pourrait trouver Peyson et Lisbon. Si Anderson voulait finir là où tout avait commencé, alors il les trouverait dans la chambre de la fillette. C’est dans cette pièce que la petite Kelly Romero avait passé sa dernière nuit avant de mourir. Peyson devait mourir avec elle cette nuit-là, mais une forte envie de boire lui avait sauvé la vie.
Il partit donc vers l’escalier et monta les marches quatre à quatre. Il traversa le couloir et nota une forte odeur qui le fit tousser.
-“ De l’essence” souffla-t-il pour lui-même.
Et là, il sentit une forte chaleur provenant de la pièce à côté de lui. La chambre des parents de Peyson. Anderson avait mit le feu dans la chambre des parents, les premiers à mourir ce soir là. La porte était brûlante et de la fumée passait dessous. Il devait faire vite, bientôt la maison entière serait la proie des flammes. Il devait encore trouver Peyson et Lisbon et les faire sortir de là.
Il accéléra sa course et arriva vite devant la porte de la chambre de Peyson. Il ne réfléchit même pas et ouvrit la porte et souffla de soulagement en voyant la petite fille allongée sur le lit, un foulard sur la bouche et les mains liées dans le dos. Il se précipita vers elle, la détacha et une fois libre, la fillette se jeta dans ses bras en pleurant.
-“ Ça va aller ma puce” la rassura Jane, puis il regarda autour de la pièce avant de reposer ses yeux sur la petite. “ Où est Teresa ?”
-“ Il l’a emmené ailleurs” répondit Peyson dont les larmes coulaient encore sur ses joues. “ Il m’a enfermeé ici et il l’a emmenée ailleurs.”
-“ Quand ?” Il savait qu’il n’avait pas le temps de discuter, mais il voulait savoir où se trouvait Lisbon, si elle était encore ou non dans la maison.
-“ Je sais pas, je me rappelle pas” souffla-t-elle en culpabilisant. “ Il a dit que tu pourrais pas nous sauver toutes les deux, que c’était elle ou moi.”
Jane sentit son cœur se serrer. Lisbon se trouvait ailleurs et il ne savait même pas où. Il allait faire parler Anderson et il la retrouverait. Mais pour le moment il devait sortir Peyson de là avant que toute la maison ne parte en fumée. Il souleva la fillette dans ses bras qui s’accrocha à lui et il sortir de la chambre. Le feu avait déjà atteint la chambre d’Ethan et l’air n’était presque plus respirable.
Il y avait tellement de fumée qu’il y voyait à peine. Mais ce n’était pas un problème, il connaissait parfaitement la maison. Il se dirigea vers l’escalier et vit une ombre à travers la fumée s’approcher. Il reconnut Cho.
-“ Peyson est avec moi” l’informa-t-il.
-“ Et Lisbon ?”
-“ Il l’a emmenée ailleurs.”
Cho voulut prendre Peyson dans ses bras, mais elle s’accrocha à Jane de toutes ses forces et refusa de le quitter. Cho n’insista pas et les deux hommes descendirent les marches avec quelques difficultés. La fumée avait envahi tout l’étage mais lorsqu’ils arrivèrent en bas, ils remarquèrent que le feu s’était également déclenché dans le salon. Les flammes dansaient dans la pièce avec un effet hypnotique.
Mais le temps était compté et ils ne s’attardèrent pas. Peyson toussait dans les bras de Jane, le visage enfouit dans sa chemise pour se protéger de la fumée. Jane en aurait bien fait autant, mais ses deux bras étaient prit. Qu’importe de toute façon, la porte de sortie se trouvait juste devant eux.
Lorsqu’ils se retrouvèrent dehors, Grace se précipita vers eux pour prendre Peyson dans ses bras et à la surprise de tous elle se laissa faire. Cho et Jane toussaient à cause de la fumée qu’ils avaient inhalée et Rigsby arriva avec de l’eau. Jane but le premier avant de faire passer la bouteille à Cho.
-“ Où est Lisbon ?” Questionna Rigsby.
-“ Il l’a déplacée” répondit Cho en tendant la bouteille à son collègue.
-“ Où ?”
Mais il n’obtint pas de réponse. Il se tourna vers Jane pour voir ce dernier se diriger vers Anderson. L’agent comprit tout de suite ce qu’il s’apprêtait à faire. Une part de lui avait envie de le laisser faire, Anderson le méritait vraiment. Mais l’agent en lui savait qu’il ne devait pas, que ça risquait de lui créer des problèmes. Alors il décida de le suivre et de garder un œil sur lui.
- oooo -
Lisbon avait chaud, la sueur coulait sur son front, dans son dos, le long de ses bras. Elle sentait la fumée se répandre dans la maison et elle pria pour que Peyson ne soit plus là. De la fenêtre de la cave qui donnait sur le côté de la maison, elle avait vu Jane se précipiter à l’intérieur. Elle l’avait entendu courir dans l’escalier et elle avait sut qu’il trouverait Peyson. Mais à cause de la chaleur et de la fumée, elle n’avait plus fait attention à rien et ne savait pas s’il était ressortit.
Elle aurait voulut qu’il la trouve, qu’il pense à chercher dans la cave. Mais personne n’était venu la chercher. Elle puisa au fond d’elle-même et trouva la force de se lever et de marcher jusqu’à la fenêtre. Elle se mit sur la pointe des pieds afin de voir à l’extérieur et se sentit soulagée en voyant Peyson dans les bras de Van Pelt. Au moins la fillette était en sécurité.
L’agent se laissa retomber au sol, se sentant de plus en plus mal. La chaleur était intense, la fumée commençait à passer sous la porte. Bientôt il ne resterait plus rien de la maison, ni d’elle. Jane devrait se faire à l’idée de ne jamais la revoir et elle s’en voulait de lui imposer un autre deuil. Mais quel choix avait-elle ? La fatigue commençait à l’envahir et elle ne résista pas. Elle ferma les yeux et sa dernière pensée avant de sombrer dans l’inconscience fut pour Jane.
- oooo -
Assit à l’arrière de la voiture, Anderson souriait de toutes ses dents. Peyson était sauve, c’était une défaite. Mais lorsqu’il avait vu le visage de Patrick Jane en sortant de la maison. Il l’avait brisé et il en était fier. Peyson avait dut lui dire que Lisbon avait été emmenée ailleurs et personne ne se doutait que cet ailleurs était tout simplement la cave.
L’homme vit Jane arriver à grands pas vers lui et son sourire s’agrandit.
Jane ouvrit la porte de la voiture et attrapa Anderson par le col de sa chemise. Il avait un regard de fou, la colère avait prit possession de lui. Il ne se contrôlait plus, ce qui ne lui ressemblait pas. Derrière lui, Rigsby veillait à ce qu’il ne fasse pas de bêtise.
-“ Où est-elle ?” Cracha Jane entre ses dents. “ Où est Lisbon ?”
-“ Là où vous ne la trouverez pas” sourit Anderson.
-“ Dites-moi où elle est. Où l’avez-vous emmenée ?”
-“ Nulle part” répondit-il simplement. “ Elle n’a jamais quitté la maison.”
-“ Quoi ?”
Le regard de Jane changea. Il passa de la colère à la surprise, puis à la haine. Il se tourna vers la maison pour voir les flammes sortir par les fenêtres. La maison entière était en feu. Il se tourna de nouveau vers Anderson.
-“ Où ?” Cria-t-il cette fois.
-“ La cave.”
Jane relâcha Anderson et se précipita vers la maison. Il pouvait entendre au loin les sirènes des pompiers mais il n’avait pas le temps d’attendre. Lisbon ne tiendrait pas plus longtemps dans cette cave. Il devait y aller et la sortir de là.
-“ Jane attend !” l’appela Rigsby en l’attrapant par le bras. “ C’est trop dangereux.”
-“ Lisbon est là dedans” s’énerva Jane.
-“ Je sais mais tu ne peux plus rien pour elle.”
Rigsby s’en voulut de ses mots, mais il devait faire comprendre à Jane qu’il était trop tard. Ils ne pouvaient plus rien pour Lisbon, ils devaient se faire une raison. L’agent savait que Jane aurait du mal à s’en remettre, mais il aurait du soutien.
-“ Il est trop tard Jane” insista Rigsby et il s’en voulut encore plus en voyant les larmes dans les yeux de son ami. “ Je suis désolé.”
Jane sentit son cœur se serrer. Rigsby avait raison. Si Lisbon était dans la cave, alors il était certainement trop tard. Mais il ne pouvait s’y résoudre. Il ne pourrait pas vivre sans elle, il ne supporterait pas de vivre sans elle.
Il se dégagea brusquement des bras de son collègue et reprit sa course vers la maison. Il entendit Cho et Van Pelt lui crier de ne pas y aller, il entendit également Peyson crier son nom. Mais rien ne pourrait l’empêcher de la retrouver, même s’il devait y laisser sa vie.
Il retira rapidement sa veste qu’il plaça devant son nez et sa bouche et entra dans la maison. Les flammes avaient envahi toute la maison, il faisait très chaud et l’air était étouffant à cause de toute cette fumée. Il avança avec difficultés dans le couloir et trouva la porte de la cave. Elle était ouverte, ce qu’il n’avait même pas remarqué en entrant la première fois. Cette partie n’était pas encore envahie par les flammes, mais la fumée y était abondante.
Jane descendit l’escalier et trouva une autre porte, close celle là. Il tenta de l’ouvrir, mais elle était verrouillée. Il s’acharna sur la poignée, poussant des jurons lorsqu’elle ne céda pas. Il aurait put crocheter la serrure, mais il n’avait rien pour le faire et n’avait pas le temps de partir à la recherche de quelque chose.
-“ Lisbon !” Cria-t-il. “ Lisbon réponds-moi.”
Mais elle ne répondit pas. Il s’inquiéta et craint un instant qu’il ne soit vraiment trop tard. Mais il ne pouvait pas se laisser aller. Lisbon avait besoin de lui, elle était forte et il savait qu’elle n’était pas morte. Elle ne pouvait pas être morte. Alors il fit la seule chose qui pouvait marcher. Il prit une grande inspiration et se jeta contre la porte. Comme elle ne céda pas la première fois, il recommença, encore et encore.
Soudain, la porte s’ouvrit et il partit en avant et se rattrapa de justesse contre un meuble. Son épaule le faisait souffrir, mais il s’en occuperait plus tard. Lorsqu’il se redressa, il réalisa que la pièce entière était envahie de fumée, à tel point qu’il n’y voyait presque rien.
Il chercha des yeux et trouva Lisbon sous la fenêtre, allongée sur le sol, immobile. Son cœur s’emballa et il se précipita vers elle et tomba à genoux. Elle était couverte de marques et de sang. Anderson l’avait frappé, mais il lui ferait payer plus tard.
-“ Lisbon” souffla-t-il en lui donnant de petites tapes sur les joues. “ Je t’en prie ouvres les yeux.”
Il lui retira le foulard puis détacha ses mains pour ensuite la tourner sur le dos convenablement. Il lui caressa la joue en la suppliant de se réveiller. De la voir ainsi lui faisait si peur. Il la vit alors grimacer et ouvrir lentement les yeux.
-“ Jane” souffla-t-elle doucement.
-“ C’est moi, je suis là” répondit-il en riant de joie. “ Accroche-toi à moi, on va sortir d’ici.”
Elle passa ses bras autour de son cou et posa sa tête contre son épaule. Il posa le foulard sur son nez et Lisbon le maintint de son mieux malgré sa fatigue. Jane passa un bras sous ses genoux et l’autre derrière son dos puis la souleva. La fumée était bien plus importante maintenant et il ne voyait plus rien. En avançant vers la porte, il fut obligé de reculer à causes des flammes. Il ne pouvait plus sortir, l’escalier entier était en feu.
Il fit demi tour, tournant la tête de tous les côtés à la recherche d’une issue. Il ne pouvait pas rester là plus longtemps, il devait absolument trouver un moyen de sortir. Dans ses bras, Lisbon avait de nouveau perdu connaissance et le tissu lui permettant de respirer ne la protégeait plus. Elle avait besoin qu’il la sorte de là et tout de suite.
Il réalisa alors qu’il y avait un moyen de sortir et s’en voulut de ne pas y avoir pensé plus tôt. Il s’avança vers le mur du fond, posa Lisbon sur le sol avec délicatesse et se redressa pour ouvrir la fenêtre. A sa grande surprise elle n’était pas verrouillée. L’air frais sur son visage lui fit du bien et il serait bien resté ainsi mais Lisbon en avait plus besoin que lui.
-“ Cho, Rigsby !” Cria-t-il. “ La fenêtre de la cave vite ! " .
Il entendit les bruits de pas de ses collègues et souffla de soulagement en les voyant arriver. Cho se mit à genoux devant la fenêtre.
-“ Lisbon est là, elle va mal” les informa-t-il. “ On ne peut pas sortir par la porte, le feu est déjà là” il se mit à tousser avant de reprendre. “ Je vais vous faire passer Lisbon.”
-“ Dépêche-toi” répondit Cho. “ Van Pelt, préviens les secouristes qu’on va avoir besoin d’oxygène.”
-“ J‘y vais.”
Jane se pencha pour attraper Lisbon et il se redressa avec peine. Sa tête tournait, il toussait de plus en plus et il eut peur de ne pas avoir la force de la faire passer par la fenêtre. Lorsqu’il se redressa, les mains de Rigsby et Cho attrapèrent la femme, toujours inconsciente. Jane les aida en la poussant de son mieux puis, lorsqu’elle fut dehors, il tomba à genoux en toussant. Ses yeux le brûlaient, sa gorge était en feu.
-“ Jane à toi” l’appela Cho. “ Dépêche-toi.”
Il se redressa tant bien que mal et tendit la main à son collègue. Rigsby l’attrapa par un bras, Cho par l’autre et ensemble ils le soulevèrent. Le mentaliste s’aida de ses pieds contre le mur et il se retrouva enfin dehors. Ses collègues le soulevèrent et l’éloignèrent rapidement de la maison.
Les pompiers étaient déjà au travail, mais il n’y avait plus rien à sauver de la maison. Bientôt il ne resterait que des cendres, mais au moins Lisbon et Peyson étaient en vie. Il souleva la tête pour voir que les secouristes s’occupaient déjà de Lisbon, ce qui le soulagea.
L’agent était de nouveau inconsciente, elle avait inhalé beaucoup de fumée et il se doutait que ses poumons étaient pas mal endommagés. Elle avait besoin de soins immédiats et savait qu’elle en aurait. Il en avait lui aussi besoin, mais il se souciait peu de son état. Lisbon était la seule qui importait pour le moment et il serait soulagé que lorsqu’il serait certain qu’elle allait bien.
Cho et Rigsby l’aidèrent à marcher jusqu’à une ambulance et un secouriste vint tout de suite vers lui. Jane se laissa faire, sans jamais quitter Lisbon des yeux. Il savait qu’elle était entre de bonnes mains, mais il l’aimait trop pour faire entièrement confiance à qui que ce soit concernant la jeune femme. Elle était si pâle, si on oubliait les marques de coups qu’elle avait reçu. Il s’en voulait de ne pas l’avoir retrouvée plus tôt, de ne pas avoir été capable de la sortir de là avant qu’Anderson ne s’en prenne à elle.
Un secouriste plaça un masque sur son visage qu’il refusa d’abord, mais finit par accepter. Il allait devoir être en pleine forme pour Teresa et pour Peyson. Il lâcha l’agent des yeux pour chercher Peyson du regard et la vit dans les bras de Grace. Elle allait bien, elle n’était pas blessée. Il avait eut tellement peur pour Lisbon qu’il en avait presque oublié la fillette. Il retira le masque et se tourna vers Cho.
-“ Il faut appeler Thomas et Marie” demanda-t-il. “ Ils seront heureux de la revoir.”
-“ Rigsby l’a déjà fait et ils vont nous retrouver à l’hôpital” le rassura Cho. “ Tu dois maintenant penser à toi et à Lisbon. Elle va avoir besoin de toi.”
-“ Elle va bien n’est-ce pas ?” Demanda-t-il, de l’incertitude dans la voix. “ Elle va s’en sortir ? Elle ne va pas me quitter ?”
-“ Non, elle ne va pas te quitter” répondit Cho. Bien qu’il ne soit pas des plus à l’aise avec ce genre de conversation, Jane avait besoin d’être rassuré et il ne le serait que par lui. Les deux hommes se comprenaient, plus qu’avec Rigsby. Alors Cho décida d’oublier son inconfort pour venir en aide à un ami. “ Lisbon va s’en remettre, elle a juste inhalé trop de fumée. Elle a besoin d’oxygène et de repos. Mais elle va aussi avoir besoin de toi aussi” il reposa le masque sur le visage du blond. “ Reprend des forces. On va te conduire à l’hôpital et je vais faire en sorte que vous soyez dans la même chambre. Et Peyson restera avec vous jusqu’à l’arrivée de ses parents.”
-“ Merci Cho” murmura Jane à travers le masque.
Jamais l’asiatique n’avait autant parlé, mais c’était pour la bonne cause. Grace, qui s’était doucement rapprochée, s’était arrêtée pour écouter ce que son collègue avait à dire. Elle devait bien admettre qu’elle n’aurait pas si bien dit. Jane en avait besoin, surtout après ce qu’il avait vécu ces derniers jours.
Ils avaient tous souffert de la disparition de Lisbon et Peyson, mais Jane avait été le plus touché par ça. C’était de sa famille dont il était question. Ils se considéraient tous comme une famille, mais entre Jane, Lisbon et Peyson c’était autre chose. S’il les avait perdu elles aussi, personne ne doutait qu’il ne s’en serait pas remis.
Et maintenant qu’ils étaient tous réunis, il n’arrivait toujours à croire que c’était fini. Il avait encore besoin d’être rassuré et ce serait le cas jusqu’à ce que Lisbon ouvre les yeux. Même si le médecin assurait à Jane que tout irait bien, il ne le croirait pas. Seule la vue des yeux de Lisbon le convaincrait, et ça Grace pouvait le comprendre.
La jeune rousse s’approcha enfin avec Peyson dans les bras et la fillette gesticula pour descendre. Elle la posa au sol et elle se précipita vers Jane qui tendit un bras vers elle tout en gardant le masque sur son visage. Il suivait les conseils de Cho, chose rare venant de Jane qui n’en faisait toujours qu’à sa tête. Peyson l’enveloppa de ses petit bras en souriant. Pour elle aussi ça avait été difficile. Du haut de ses huit ans elle avait vécu plus de choses que pas mal d’adultes. Et contrairement à ce que pouvait penser Van Pelt, Peyson était plus forte que beaucoup de personnes de sa connaissance.
Le secouriste mit fin à ce petit moment de détente en informant Cho qu’ils devaient partir pour l’hôpital. Les deux agents s’écartèrent pour le laisser fermer les portes et Jane leur sourit une dernière fois avant de s’installer un peu plus confortablement pour le voyage, sans jamais lâcher Peyson.
L’ambulance s’éloigna sous le regard de Cho et Van Pelt. L’asiatique se tourna ensuite vers sa jeune collègue qui comprit tout de suite ce qu’elle avait à faire. Elle s’éloigna pour parler avec les pompiers puis elle se rendrait au CBI avec Rigsby et les trois criminels tandis que Cho se rendrait à l’hôpital rejoindre Jane et Lisbon.
- oooo -
Peyson était assise dans le lit avec Jane, ses petits bras autour du corps de l’homme qui ne la lâchait plus, comme s’il avait peur qu’elle ne disparaisse. Ils avaient été examinés et le médecin les avait rassurés en leur disant que tout irait bien. Maintenant, ils attendaient des nouvelles de Lisbon qui ne s’était toujours pas réveillée. Jane ne le montrait pas, mais il était inquiet. Il voulait se montrer fort pour Peyson, elle n’avait pas besoin de voir à quel point il avait peur. Elle avait déjà tant souffert dans sa si courte vie, elle méritait d’être heureuse maintenant. Bientôt, sa nouvelle famille allait arriver et elle pourrait rentrer chez elle. Mais lui, il resterait là et ne quitterait pas cet hôpital sans Lisbon.
Cho lui avait assuré qu’ils seraient dans la même chambre, mais une fois arrivé, les médecins les avaient séparés et même l’utilisation de son badge n’avait pas aidé l’agent à obtenir gain de cause. Jane ne lui en voulait pas, il savait que Lisbon avait besoin de soins et qu’il pourrait la voir lorsque ce serait fait. Mais il mourrait d’envie de la voir maintenant. Ces quelques jours loin d’elle lui avaient ouvert les yeux. Sans elle il n’était rien et il était temps que les choses changent.
Ils étaient un couple, ils passaient tout leur temps ensemble et il comptait s’installer pour de bon chez elle. Il y passait toutes ses nuits, ou presque. Mais maintenant ça ne lui suffisait plus. Alors lorsqu’elle irait mieux et qu’elle pourrait rentrer chez elle, il lui expliquerait ses intentions. Il savait qu’elle ne refuserait pas, elle l’aimait et il se doutait qu’elle le voulait autant que lui.
Un petit coup sur la porte l’informa qu’ils avaient de la visite et Peyson redressa la tête pour voir de qui il s’agissait. Lorsqu’elle vit les visiteurs, elle sauta du lit sans plus faire attention à Jane et ce dernier ne le lui reprocha pas.
-“ Peyson, ma chérie” s’exclama Marie en attrapant la fillette dans se bras et en la serrant fort. “ J’ai eu si peur pour toi ma puce.”
-“ Moi aussi j’ai eu peur, mais je savais que Patrick me retrouverait” affirma l’enfant avec un grand sourire en s’écartant de Marie. “ Où est Zoé ? Elle va bien ?”
-“ Elle est dans le couloir avec les garçons” répondit Marie. “ Tout le monde est venu pour te voir et te ramener à la maison.”
Le visage de Peyson changea et elle tourna la tête vers Jane avant de se tourner de nouveau vers Marie.
-“ Je peux pas laisser Patrick” dit-elle alors d’une voix qui ne laissait aucune place à la discussion. “ Il a besoin de moi.”
-“ Je vais bien Peyson” intervint Jane. “ Tu peux rentrer chez toi, ta famille t’attend.”
-“ Mais tu vas être tout seul” s’exclama-t-elle en se rapprochant de lui. “ Et je veux voir Teresa.”
-“ Ne t’inquiètes pas pour moi Peyson. Ta famille à besoin de toi. Et Teresa va dormir encore pas mal de temps. Mais ne t’inquiètes pas, je t’appellerai à la minute où elle se réveillera.”
-“ Et je te ramènerai aussitôt” affirma Marie.
-“ C’est vrai ?” Demanda-t-elle d’une petite voix.
-“ Oui c’est vrai. Je sais à quel point tu aimes Teresa et je suis certaine qu’elle sera heureuse de te voir lorsqu’elle se réveillera.”
Peyson sembla réfléchir un moment, ce qui ne surprit pas les deux adultes. Ils savaient tous les deux que depuis la mort de sa famille, Peyson s’était attachée à Lisbon, qu’elle était une part importante de sa vie. Marie savait qu’elle aurait toujours la seconde place dans le cœur de la fillette, mais ça lui importait peu. La seule chose qui importait était le bonheur de Peyson et si cela impliquait la partager avec l’agent, alors elle le ferait. Peyson sourit enfin.
-“ D’accord, on rentre à la maison. Mais on revient quand Teresa se réveillera.”
-“ Oui ma puce, on reviendra.”
-“ Alors je dis au revoir à Patrick et on rentre.”
Marie s’éloigna pour laisser un peu d’intimité à Peyson et Jane, mais elle ne put se résoudre à sortir de la chambre. Elle avait eut si peur de perdre sa fille qu’elle ne supportait pas de ne pas l’avoir dans son champ de vision. Il lui faudrait du temps pour que ça passe, tout comme pour Zoé d’ailleurs. Ces deux petites filles étaient ses filles et elle s’inquiéterait toujours pour elles.
Peyson grimpa sur le lit pour prendre Jane dans ses bras. Il lui rendit son étreinte, la serrant fort contre lui puis l’embrassa sur le front avant de la relâcher et la regarda partir avec Marie. Elle lui manquait déjà, mais elle était en sécurité maintenant. Il ne devait plus s’inquiéter pour elle, tout irait bien maintenant.
Jane attendit, encore et encore. Cette attente était insoutenable mais il ne pouvait rien faire d’autre. Cho était passé le voir, mais il avait dut repartir au CBI. Il avait pas mal de travail, des interrogatoires, de la paperasse. Tout ce que Lisbon faisait en temps normal revenait à Cho tant qu’elle serait à l’hôpital. Il espérait que ça ne durerait pas trop longtemps. Il avait besoin de la voir et de la ramener à la maison.
Il s’occuperait d’elle, il lui préparerait à manger, ferait des soirées télé avec elle et se forcerait même à regarder ces films d’actions qu’elle aimait tant. Tout pour lui faire plaisir et l’aider à se détendre.
Un nouveau coup à la porte le sortit de ses pensées et il vit le médecin entrer dans la chambre. L’homme avait un petit sourire sur le visage, ce qui rassura le mentaliste. Il se redressa comme il put dans son lit pendant que l’homme s’approchait.
-“ Mr Jane, j’ai le plaisir de vous apprendre que votre amie va bien” commença le médecin et Jane souffla de soulagement. “ Elle va avoir besoin de beaucoup de repos et je ne doute pas que vous vous en assurerez.”
-“ Tout pour qu’elle se remette” confirma Jane.
-“ Je vais toutefois devoir la garder ici encore quelques jours, pour aider ses poumons à bien se reposer. Elle a encore besoin d’aide pour respirer” et devant le regard inquiet de Jane, il continua, “ elle va bien, mais elle a inhalé beaucoup de fumée et elle a besoin d’aide pour respirer. Elle peut le faire seule, mais un peu d’aide pendant quelques temps ne peut pas lui faire de mal.”
-“ Alors elle va vraiment bien ?” Le médecin acquiesça. “ Quand pourrais-je la voir ?”
-“ D’ici quelques minutes” assura le médecin.
Le visage de Jane s’illumina et le médecin sourit. Il aimait quand tout se finissait bien et cette fois était l’une de ces rares fois où justement les choses finissaient bien. Il sortit de la chambre en laissant Jane avec ce merveilleux sourire le visage.
Jane s’installa confortablement dans le lit en se disant que bientôt Lisbon serait là, avec lui. Il dut s’endormir sans même s’en rendre compte car lorsqu’il ouvrit les yeux, Lisbon se trouvait dans le lit à côté de lui. Il sourit et repoussa le drap pour se lever. Elle dormait encore, un masque sur le visage, mais cela ne l’inquiéta pas. Le médecin lui avait bien expliqué qu’elle en aurait besoin encore quelques temps et ça le rassura même. Au moins elle se remettrait plus vite et ils pourraient rentrer ensemble à la maison. Il était impatient de la ramener et de s’endormir avec elle dans ses bras.
Il s’avança doucement vers le lit puis passa sa main avec délicatesse sur son visage. Toutes ces marques lui serrèrent le cœur, mais elle n’en restait pas moins magnifique à ses yeux. Pourquoi avait-il attendu si longtemps pour réaliser l’importance qu’elle avait dans sa vie ? La peur de la perdre l’avait toujours retenu, mais aujourd’hui il se rendait compte qu’il pouvait la perdre à chaque instant, et pas seulement à cause de John Le Rouge.
Teresa Lisbon avait un métier dangereux qui la mettait souvent en danger. Il savait qu’il serait bien plus rassuré si elle changeait de travail, mais c’était toute sa vie et c’est au CBI qu’il l’avait rencontrée. Si elle n’avait pas été flic, il ne l’aurait jamais croisée et il ne se serait jamais inquiété pour sa sécurité. Son travail avait des bons et des mauvais côtés et il s’en accommoderait. Du moment qu’elle faisait attention, tout irait bien. Et il savait qu’elle ne prendrait jamais de risques inconsidérés.
Il prit place sur la chaise à côté du lit puis attrapa la main douce de l’agent dans la sienne. Il avait eut envie de faire ça depuis le matin de sa disparition et maintenant qu’il le pouvait, il en profitait. Il sentit du mouvement sous ses doigts et observa la main de Lisbon pour voir ses doigts bouger un peu. Il releva les yeux vers son visage pour voir qu’elle le fixait. Il sentit son cœur s’emballer et sourit à pleines dents. Lisbon lui rendit son sourire et de sa main libre, elle tenta de retirer son masque, mais Jane l’en empêcha.
-“ Tu en as besoin pour encore quelques temps” l’informa-t-il. “ Le médecin a dit que tu t’en remettra, mais tes poumons ont besoin d’aide.”
Lisbon comprit l’importance de ce masque, mais il y avait quelque chose d’encore plus importante à ses yeux pour le moment et ce masque l’empêchait d’atteindre son but. Alors elle le retira tout de même, dégagea sa main de celle de Jane pour la poser sur sa joue et rapprocher son visage du sien.
Le blond sembla comprendre et se pencha vers elle, les yeux brillant de bonheur. Leurs lèvres se touchèrent dans une délicate caresse et Lisbon sourit contre les lèvres de son amant. Elle en rêvait depuis plusieurs jours et elle l’avait enfin. Mais elle voulait autre chose en plus et n’eut même pas besoin de demander.
Jane l’aida à se redresser doucement et la prit dans ses bras, la serrant délicatement contre lui. Elle l’entoura de ses bras, fermant les yeux de bonheur. C’est fou ce que le contact des bras de cet homme lui faisait du bien. Après des années à être seule et à l’aimer en silence, elle pouvait enfin laisser parler son cœur. Lorsqu’il s’écarta, Jane posa son front contre celui de Lisbon.
-“ Tu m’as tellement manqué” souffla-t-il contre elle et son souffle chaud contre ses lèvres fit sourire Lisbon. “ J’ai cru que je t’avais perdu, quand j’ai comprit que tu étais dans la cave et que la maison était en feu.”
-“ Mais je suis là maintenant” murmura-t-elle.
-“ Anderson m’a fait la même chose qu’a toi, il m’a fait choisir entre Peyson et toi sans vraiment me laisser ce choix” expliqua-t-il. “ Il savait que je monterais tout de suite dans la chambre de Peyson et que je la trouverais. Elle ne savait pas où tu étais, elle pensait qu’il t’avait emmenée ailleurs et je suis sortis avec elle.”
Il fit une pause pour reprendre le contrôle de ses émotions.
-“ Et il m’a dit que tu étais dans la cave alors que la maison était en train de brûler. J’ai cru qu’il était trop tard, mais je suis quand même revenu.”
-“ Tu aurais pus mourir” lui dit-elle.
-“ Je ne pouvais pas vivre sans toi” ajouta-t-il. “ Je refusais de rester là sans rien faire et savoir que tu étais seule là dedans. Je devais faire quelque chose, même si ça devait me tuer.”
Lisbon aurait bien répondu quelque chose, elle lui aurait volontiers fait comprendre que sa vie avait de l’importance, avec ou sans elle. Mais elle savait qu’elle aurait fait la même chose à sa place, elle ne pouvait donc rien lui reprocher.
Elle s’écarta un peu de lui et bougea dans le lit. Jane comprit le message et vint se coucher avec elle. Lisbon posa ensuite sa tête sur son torse, souriant lorsqu’il l’entoura de ses bras et ferma les yeux. Tout irait bien maintenant, ils étaient ensemble et plus rien ne pourrait les séparer. C’est ainsi qu’elle s’endormit, dans les bras de Jane, un sourire sur le visage.
TBC…
Dernière édition par Sweetylove30 le Mer 7 Aoû 2013 - 22:44, édité 1 fois
Sweetylove30- Red John
- Personnage préféré : lisbon, jane
Loisirs : lecture, ecriture
Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: La vengeance d'un homme ^
Wow très belle retrouvailles et qu'est ce que je ne donnerais pas pour que Jane fasse preuve d'autan de courage ne serais ce même que dans un épisode!! J'adore ta fic bravo et super suite franchement c'était palpitant et j'ai adorer!! VLS
lisbon.jane- Chef d'unité au CBI
- Personnage préféré : Patrick Jane
Loisirs : la danse, cuisiner de la pâtisserie, regarder Mentalist (bien sur!!)
Localisation : Belgique
Re: La vengeance d'un homme ^
Oh mon Dieu, quel chapitre ! Le lire au McDo n'était pas une bonne idée, j'ai dû lutter contre les larmes tout le long !
Lisbon accordant plus d'importance à la vie de Peyson qu'à la sienne, puis pensant à Jane...les mains d'Anderson sur elle, puis l'exécution du plan, Jane qui sauve Peyson et qui ignore où trouver Lisbon, l'inquiétude dévorante puis enfin la révélation et Jane qui se jette dans les flammes....Lisbon sauvée puis les retrouvailles à l'hôpital, qui promettent un bonheur à venir....que d'émotions dans ce chapitre !
Lisbon accordant plus d'importance à la vie de Peyson qu'à la sienne, puis pensant à Jane...les mains d'Anderson sur elle, puis l'exécution du plan, Jane qui sauve Peyson et qui ignore où trouver Lisbon, l'inquiétude dévorante puis enfin la révélation et Jane qui se jette dans les flammes....Lisbon sauvée puis les retrouvailles à l'hôpital, qui promettent un bonheur à venir....que d'émotions dans ce chapitre !
Re: La vengeance d'un homme ^
Superbe chapitre !
Je crois que j'ai recommencé à respirer qu'à la fin, que lorsque j'ai été sûre que Lisbon et la puce étaient bien en sécurité. J'ai vraiment eu peur pour Lisbon, je savais que cela ne serait pas simple de la retrouver mais à ce point là.....
Anderson est vraiment un bel ******, il est sadique ça c'est sûr mais là....J'ai vraiment cru que Lisbon y passerai surtout lorsque Jane arrive à sauver Peyson des flammes et qu'il demande à Anderson où est Teresa et que celui-ci lui répond qu'elle n'a jamais quitté la maison.... Tu as vraiment le don de nous faire avoir des sueurs froides
Leurs retrouvailles ont été vraiment magnifiques, j'espère que rien ne viendra entraver leur bonheur maintenant que tout est quasiment rentrer dans l'ordre
Je ne sais même plus si j'avais commenté ton chapitre précédent et si c'est pas le cas j'en suis désolée
Vivement la suite et merci beaucoup pour ce que tu nous fais partagé et pour toutes les émotions que tu nous donnes !
Je crois que j'ai recommencé à respirer qu'à la fin, que lorsque j'ai été sûre que Lisbon et la puce étaient bien en sécurité. J'ai vraiment eu peur pour Lisbon, je savais que cela ne serait pas simple de la retrouver mais à ce point là.....
Anderson est vraiment un bel ******, il est sadique ça c'est sûr mais là....J'ai vraiment cru que Lisbon y passerai surtout lorsque Jane arrive à sauver Peyson des flammes et qu'il demande à Anderson où est Teresa et que celui-ci lui répond qu'elle n'a jamais quitté la maison.... Tu as vraiment le don de nous faire avoir des sueurs froides
Leurs retrouvailles ont été vraiment magnifiques, j'espère que rien ne viendra entraver leur bonheur maintenant que tout est quasiment rentrer dans l'ordre
Je ne sais même plus si j'avais commenté ton chapitre précédent et si c'est pas le cas j'en suis désolée
Vivement la suite et merci beaucoup pour ce que tu nous fais partagé et pour toutes les émotions que tu nous donnes !
honeyjane- Agent de circulation
- Personnage préféré : Jane, Lisbon et CHO !!!!
Loisirs : Ecrire, chanter, danser et lire des fanfictions
Localisation : Au CBI, en train de surveiller Jane
Re: La vengeance d'un homme ^
je ne sais pas pourquoi je n'avais pas été averti de l'avant dernier chapitre, donc j'en ai eu 2 d'un coup et juste un truc à dire: wow!!! Je susi sous le charme, c'est vraiment bien écrit, cela fait passer des tonnes d'émotions, bref, j'adore! Je suis tellement heureuse que Lisbon et Peyson soient saines et sauves!!! C'est juste magnifique!!
Kat4- Agent de circulation
- Personnage préféré : Jane-Lisbon
Loisirs : Ecrire, lire, regarder Castle et Mentalist
Re: La vengeance d'un homme ^
Anderson arrêté...
Un Jane qui risque sa vie pour sauver celle de Lisbon
Le moment entre Peyson et le consultant...
Finalement tout le monde est sain et sauf
Un Jane qui risque sa vie pour sauver celle de Lisbon
Le moment entre Peyson et le consultant...
Finalement tout le monde est sain et sauf
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: La vengeance d'un homme ^
C'est toujours aussi prenant et tellement bien décrit que j'avais l'impression d'y être
Contente que tout se termine bien, le couple va pouvoir commencer une nouvelle vie.
Bravo et vivement la suite
Contente que tout se termine bien, le couple va pouvoir commencer une nouvelle vie.
Bravo et vivement la suite
MissTeresa- Chef d'unité au CBI
- Personnage préféré : ♥ Lisbon & Jane ♥
Loisirs : lire, fofoter, grapher
Localisation : Boulogne s/mer (62)
Re: La vengeance d'un homme ^
juste un petit message pour m'excuser de l'attente. Je ne sais pas encore quand je pourrais poster le nouveau chapitre, mais je fais de mon mieux pour vous faire attendre le moins longtemps possible
Sweetylove30- Red John
- Personnage préféré : lisbon, jane
Loisirs : lecture, ecriture
Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: La vengeance d'un homme ^
Prends ton temps! Je suis pressée de lire ta suite mais je sais que tu n'es pas bien pour le moment et en plus avec le boulot pas toujours facile de trouver le temps d'écrire courage j'ai hâte de te lireSweetylove30 a écrit:juste un petit message pour m'excuser de l'attente. Je ne sais pas encore quand je pourrais poster le nouveau chapitre, mais je fais de mon mieux pour vous faire attendre le moins longtemps possible
lisbon.jane- Chef d'unité au CBI
- Personnage préféré : Patrick Jane
Loisirs : la danse, cuisiner de la pâtisserie, regarder Mentalist (bien sur!!)
Localisation : Belgique
Re: La vengeance d'un homme ^
Plein d'émotions dans ce chapitre ! Jane qui retrouve enfin Lisbon, il a dû risquer sa vie pour la sauver. C'est magnifique. Les retrouvailles à l'hôpital sont elles aussi très belles. Et Peyson qui va bien, finalement tout s'arrange. Enfin, cette histoire lui laissera encore des séquelles... Mais elle est bien entourée, c'est déjà ça.
Bref, encore un excellent chapitre, il me tarde le prochain !
Bref, encore un excellent chapitre, il me tarde le prochain !
0Camille- Agent de circulation
- Personnage préféré : Lisbon, Jane
Re: La vengeance d'un homme ^
J'ai une bonne nouvelle pour vous, mon chapitre est en correction, il devrait bientôt être en ligne
Sweetylove30- Red John
- Personnage préféré : lisbon, jane
Loisirs : lecture, ecriture
Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: La vengeance d'un homme ^
merci!!! je suis super impatiente!!Sweetylove30 a écrit:J'ai une bonne nouvelle pour vous, mon chapitre est en correction, il devrait bientôt être en ligne
lisbon.jane- Chef d'unité au CBI
- Personnage préféré : Patrick Jane
Loisirs : la danse, cuisiner de la pâtisserie, regarder Mentalist (bien sur!!)
Localisation : Belgique
Re: La vengeance d'un homme ^
Bonsoir à tous
Me voici donc avec le chapitre 9 de cette fic, qui se trouve être l'avant dernier.
Je suis actuellement en train d'écrire l'épilogue, mais ça me demande pas mal de temps, je voudrais qu'il soit parfait.
Merci encore à tous pour vos commentaires
Et Johel pour la correction
Bonne lecture
Lisbon s’écarta un peu de lui et bougea dans le lit. Jane comprit le message et vint se coucher avec elle. Lisbon posa ensuite sa tête sur son torse, souriant lorsqu’il l’entoura de ses bras et ferma les yeux. Tout irait bien maintenant, ils étaient ensemble et plus rien ne pourrait les séparer. C’est ainsi qu’elle s’endormit, dans les bras de Jane, un sourire sur le visage.
Le sommeil agité, Lisbon ne cessait de bouger dans le lit, les bras de Jane toujours autour de sa taille. Ce dernier s’était réveillé quelques minutes plus tôt alors que Lisbon commençait juste à s’agiter. Il ne voulait pas la réveiller, elle avait besoin de beaucoup de repos. Mais ses plaintes et les larmes sur ses joues lui fendaient le cœur. Plus que les larmes, c’était les mots qu’il entendait qui lui faisaient mal. Et le mettait en colère.
Elle ne lui avait encore rien dit de ce qu’elle avait vécu durant ces trois jours avec Anderson. Tout ce qu’il savait était qu’elle avait reçu des coups, il pouvait le voir à chaque fois qu’il posait ses yeux sur elle. Mais ce n’était pas tout, il le savait et il s’en voulait de ne pas avoir été là pour la protéger.
Il était sur le point de la réveiller, ne supportant plus ses plaintes, lorsqu’il sentit sa respiration changer, signe qu’elle ne dormait plus. Il baissa les yeux sur son visage et lui sourit tendrement, elle lui rendit son sourire. Mais il pouvait voir que ce sourire n’allait pas jusqu’à ses yeux, qu’il y avait quelque chose qui l’empêchait d’être pleinement sereine.
Il avait envie de savoir, vraiment envie, mais il ne la pousserait pas à parler. Quand elle serait prête, pas avant. Et connaissant Lisbon, cela prendrait du temps. Malgré leur relation, elle ne s’ouvrait pas encore totalement à lui, il y avait encore des choses qu’elle gardait pour elle.
Lisbon resserra ses bras autour de Jane, prit une profonde inspiration et se mit à tousser. Automatiquement, le mentaliste attrapa le masque à oxygène qu’il plaça sur son visage. Elle posa sa main par-dessus la sienne, plongea ses yeux dans les siens et attendit que sa respiration se stabilise. Quelques minutes plus tard, elle se sentit mieux, bien qu’elle soit encore transpirante et tremblante.
Jane garda néanmoins le masque sur son visage, voulant s’assurer que tout aille vraiment bien. Il ne l’avouerait peut-être pas, mais il avait encore peur que la santé de Lisbon soit en danger, malgré ce que le médecin lui avait dit. Il ne serait pleinement rassuré que lorsqu’elle ne devrait plus porter ce masque et qu’elle rentrerait chez elle.
-“ Ça va,” assura Lisbon en retirant le masque. “ Je t’assure que je vais mieux.”
-“ Tu veux que j’appelle le médecin ?”
-“ Non, ce n’est pas la peine. C’était juste un cauchemar, mais je vais mieux, vraiment.”
Elle pouvait voir dans son regard qu’il la croyait mais qu’il aurait préféré avoir confirmation par un professionnel. Mais il n’appellerait personne si elle ne le voulait pas. Il se doutait déjà de quoi parlait son cauchemar, du moins il se doutait. Il attendait maintenant qu’elle lui parle. La patience était son fort, sauf lorsqu’il était question de Lisbon.
-“ Tu veux en parler ?” S’enquit-il avant de placer un baiser sur son front.
Lisbon frissonna à la simple idée de ce que pourrait être la réaction de Jane s’il apprenait ce que lui avait fait Anderson. Non, elle ne pouvait rien lui dire. Elle l’aimait trop pour lui imposer ça. Il culpabiliserait encore, ce qu’elle ne voulait pas. Il culpabilisait déjà bien trop pour tant de choses dont il n’était même pas responsable.
Elle releva les yeux vers lui pour le voir, presque suppliant. Comme elle aurait aimé pouvoir avoir une relation normale, rentrer du travail le soir, regarder un film confortablement installé sur le canapé avec son compagnon et aller se coucher avec lui ensuite. Une relation qui n’incluait pas de poursuivre des criminels, risquer sa vie chaque jour et parfois être la victime de ces criminels.
Mais elle avait signé pour ça, elle savait à quoi elle s’exposait le jour où elle était devenue agent du CBI. Elle le savait, et Jane le savait aussi. Ils le vivaient chaque jour, mais cela ne rendait pas la chose plus facile à supporter.
-“ Plus tard peut-être” répondit-elle finalement.
L’agent se réinstalla confortablement contre son compagnon et tenta de trouver le sommeil, mais elle n’y parvint pas. A chaque fois qu’elle fermait les yeux, elle le voyait. A genoux devant elle, ses mains sur son corps, son regard froid la fixant avec une telle intensité. Elle savait qu’elle le verrait encore longtemps, même s’il n’avait rien fait d’autre que la toucher.
Elle avait bien souvent eut à faire avec des victimes d’attouchements, de viol. Elle savait comment ces femmes réagissaient, les cauchemars qui les suivaient pendant bien longtemps. Elle savait donc qu’il lui faudrait du temps avant d’aller mieux.
Jane resserra ses bras autour de son corps tout en lui caressant le dos avec des gestes réconfortants. Il n’avait pas besoin qu’elle lui parle pour savoir, mais il aurait quand même voulut qu’elle s’ouvre à lui. Il savait pourquoi elle refusait de lui parler, c’était tellement Lisbon ça. Elle voulait le protéger de la culpabilité qu’il ressentirait. Il la connaissait si bien.
-“ Il m’a emmené dans la cave” dit soudain Lisbon. “ Il avait tout prévu, il savait que tu devinerais où il nous avait emmenées. Il voulait que tu trouves Peyson en premier mais que tu ne puisses pas me sauver”. Elle fit une courte pause pour prendre une profonde inspiration. “ J’avais les mains liées, et un foulard sur les yeux. Quand il est revenu me voir, il a déplacé le foulard sur ma bouche. Je pouvais tout voir mais rien dire” elle se mit à trembler et Jane la serra un peu plus. “ Il a commencé à passer ses mains sur moi, et je ne pouvais rien faire pour me défendre. Il n’a rien fait de plus.”
-“ C’est déjà trop” siffla Jane entre ses dents. “ Si jamais je le revois je…”
-“ Tu ne feras rien” protesta-t-elle en se redressant avec difficulté. Elle plongea son regard dans le sien. “ Tu ne chercheras pas à me venger, je refuse que tu devienne comme lui.”
-“ Il t’a touchée Lisbon” rajouta le blond. “ Il a posé les mains sur toi alors que tu étais incapable de te défendre.”
-“ Et il paiera pour ça, mais pas de ta main.”
Lisbon ne lâcha pas le regard de son compagnon, elle voulait lui faire comprendre qu’il ne devait rien faire, qu’elle ne le permettrait pas. Il le savait, elle avait toujours été contre la vengeance. Il ne ferait rien, il ne voulait pas risquer qu’elle s’énerve contre lui, qu’elle lui reproche plus tard son impulsivité. Elle lui avait pardonné le meurtre de Timothy Carter, sa fausse dépression et son aventure d’une nuit avec Lorelei Martins. Mais elle ne lui pardonnerait certainement pas qu’il s’en prenne à Anderson.
-“ Je ne ferai rien” finit-il par dire. “ Mais je refuse que tu ailles lui parler, que tu l’interroges.” Elle allait protester mais il l’arrêta. “ Je sais que tu voulais le faire, mais je ne veux pas qu’il puisse te faire quoi que ce soit d’autre.”
-“ Jane, je ne serai pas seule avec lui, Cho sera avec moi” tenta-t-elle de lui faire comprendre. “ Anderson ne pourra rien me faire.”
-“ Je ne veux prendre aucun risque.”
-“ Je suis flic Jane” lui rappela-t-elle encore une fois. “ C’est mon travail.”
-“ Et tu es aussi sa victime, tu ne peux donc pas le faire. Laisse donc Cho et Rigsby s’en charger, tu as bien mieux à faire.”
-“ Et qu’y a-t-il de plus important que l’interrogatoire d’Anderson ?” Voulut-elle savoir.
-“ Peyson” se contenta-t-il de répondre.
Peyson...
Lisbon se sentit soudain coupable de ne pas avoir une seule fois pensé à la fillette qui devait certainement être très inquiète. L’enfant était si sensible.
-“ Elle est bien rentrée chez elle ?” S’enquit Lisbon.
-“ Oui, ne t’inquiète pas” la rassura Jane. “ Mais je pense que tu devrais aller la voir assez vite, elle a vraiment eut très peur pour toi.”
-“ J’ai eu peur de la perdre là bas” admit Lisbon. “ Je ne pouvais rien faire pour l’aider, mais il n’y avait que moi pour le faire. Je me sentais si impuissante.”
-“ Vous êtes toutes les deux sauves maintenant, tu n’as plus à avoir peur.”
-“ Je sais, et c’est grâce à toi.”
Elle n’en revenait toujours pas que Jane se soit jeté dans une maison en flammes pour la sauver. Lui qui se cachait toujours derrière elle en cas de danger avait prit des risques pour elle. Il n’avait pas pensé à lui. Elle sentit son cœur se gonfler d’amour pour cet homme. Il aurait put mourir, il aurait put ne jamais sortir de cette maison. Malgré tout ça, il était entré dans la maison, il l’avait retrouvée et ils étaient ressortit ensemble.
Pendant des années elle avait pensé que rien ni personne ne comptait pour lui. La seule chose importante à ses yeux était de retrouver John Le Rouge et de le tuer, venger sa famille. Mais au fil du temps, ils s’étaient rapprochés et maintenant elle savait qu’elle pouvait compter sur lui, qu’importent les circonstances.
Jane avait risqué sa vie pour elle et Peyson et elle savait qu’il le referait encore s’il le devait. Il avait changé depuis l’homme qu’elle avait rencontré plus de dix ans plus tôt. Il avait ouvert son cœur aux autres, à elle et aujourd’hui il était un autre homme.
Et dire qu’elle le trouvait agaçant. La première fois qu’il était venu, elle avait eut pitié de lui, puis elle avait espéré ne jamais le revoir. Maintenant, elle ne regrettait plus son ajout à son équipe, pas plus que le surplus de travail qu’il lui donnait sans cesse. Il avait mit un peu d’animation dans sa vie, bon beaucoup, si elle devait être honnête.
-“ Dors Teresa” lui souffla Jane à l’oreille et elle frissonna à l’entente de son prénom. Il l’appelait si rarement ainsi et son nom sonnait si bien prononcé par lui. “ Tu as encore besoin de repos, et si tu écoutes ce que je dis, tu sortiras plus vite d’ici.”
Elle sourit contre son torse. Il savait exactement comment la faire obéir. Elle détestait les hôpitaux et ne rêvait que d’une chose : rentrer chez elle. Alors elle ferma les yeux, enfouissant son nez dans sa chemise et resserra ses bras autour de lui.
-“ Dors aussi, Patrick.”
Jane posa un dernier baiser sur le front de Lisbon avant de fermer les yeux.
Les couloirs étaient calmes à cette heure matinale. Un homme marchait, seul. Il semblait parfaitement savoir où il allait, ce qui n’inquiéta pas l’infirmière qui le croisa au détour d’un couloir. Il la salua d’un signe de tête et elle lui sourit en baissant les yeux, rougissante. Il arriva bientôt devant une porte. Il se pencha afin de voir au travers de la petite fenêtre rectangulaire et sourit en voyant le couple endormi dans le lit.
-“ Profitez bien de la vie Patrick, on ne sait jamais ce qui peut arriver.”
Puis, il s’éloigna, reprenant le même couloir qu’en arrivant. Il ne comptait pas faire quoi que ce soit pour le moment. Patrick Jane semblait heureux pour la première fois depuis longtemps, il le laisserait donc en profiter un peu.
Il ressortit de l’hôpital et disparu dans la foule.
Lorsque Lisbon se réveilla au petit matin, elle était seule dans le lit, mais ne s’inquiéta pas. La veste de Jane se trouvait toujours sur le dossier de la chaise à côté du lit. De toute façon elle savait qu’il ne partirait pas tant qu’elle ne serait pas prête à rentrer chez elle, ce qui ne devrait pas prendre trop longtemps. Elle allait faire de son mieux pour se remettre rapidement et rentrer chez elle. Les hôpitaux n’avaient jamais été un endroit qu’elle appréciait, encore moins lorsqu’elle y était patiente.
Il y avait aussi une autre chose à laquelle elle avait réfléchi. Ces quelques jours de captivité lui avait fait comprendre que la vie était trop courte et qu’elle devait profiter de chaque instant. Et la première chose dont elle voulait profiter était Jane. Elle ne voulait plus se contenter de quelques nuits par semaines, elle voulait aller plus loin dans leur relation.
Ils avaient eut dix ans d’amitié, plusieurs mois de relation amoureuse. Maintenant, elle se sentait prête à franchir cette étape dans leur relation, à commencer par la cohabitation. Elle savait déjà que ce ne serait pas difficile. Et le convaincre d’accepter le serait encore moins.
La porte s’ouvrit à cet instant, révélant Jane portant un plateau sur lequel se trouvaient deux tasses fumantes. Lisbon sourit en reconnaissant l’odeur du café. Il posa le plateau sur la table de nuit et elle attrapa aussitôt sa main pour l’attirer à elle. Le café avait toujours été sa priorité le matin, mais là encore, les choses avaient changé. Jane comprit ce qu’elle voulait et c’est avec un sourire tendre qu’il posa les lèvres sur les siennes.
Le baiser fut tendre et amoureux. Lisbon passa une main sur la joue de l’homme et savoura ce moment. Il semblait savoir exactement ce qu’elle ressentait, ne cherchant pas à approfondir le baiser. C’était exactement ce dont elle avait besoin pour le moment, juste un simple baiser, un moment simple entre eux. Après ce qu’elle avait vécu ces derniers jours, c’était tout ce qu’elle voulait.
La douceur des lèvres de Jane lui rappela leur premier baiser. Ce baiser n’avait pas vraiment été prévu, mais elle ne l’avait pas regretté. Ça avait été le premier pas dans une relation qui lui avait fait peur depuis des années. Tout ce temps à éprouver ces sentiments pour Patrick Jane, des sentiments qu’elle ne pensait pas être réciproques à l’époque. Jane avait toujours été un homme différent des autres, ne prêtant pas attention aux femmes qui lui faisaient les yeux doux.
Elle avait été à ses côtés depuis le début, l’aidant de son mieux. Elle avait toujours sut que leur relation resterait uniquement professionnelle et leur amitié lui avait toujours suffit. Alors quand les choses avaient changé entre eux, elle s’était rendu compte que cette amitié n’avait fait que renforcer les sentiments qu’elle avait pour lui. Et maintenant, elle avait tout ce dont elle avait toujours rêvé sans jamais vraiment y croire.
Ils se séparèrent au bout de ce qui sembla être une éternité et Jane posa son front contre le sien. Il lui caressa les joues tendrement, avec amour. Ses yeux parlaient pour lui et lui disaient tout ce qu’elle avait besoin de savoir. La peur avait quitté son regard, remplacé par l’amour et la joie. Quelque chose avait changé depuis la nuit dernière et elle mourrait d’envie de savoir quoi.
-“ Qu’est-ce qui te rend si heureux ?” Lui demanda-t-elle finalement.
-“ J’ai vu ton médecin en revenant de la cafétéria” expliqua-t-il. “ Tu vas pouvoir sortir plus tôt que prévu.”
-“ Pourquoi ?” Bien qu’elle soit heureuse de cette nouvelle, elle n’en restait pas moins étonnée. “ Je croyais qu’il voulait me garder au moins deux jours encore.”
-“ C’est vrai, mais un peu plus tôt, une infirmière est passée voir comment tu allais et d’après ce qu’elle a dit, tu te remets plus vite que prévu et tu peux donc sortir. Maintenant, si tu préfères rester ici, je peux le prévenir et il te gardera.”
-“ Certainement pas.” Et en réponse à sa plaisanterie, elle lui donna un coup dans le bras en souriant.
Elle aimait lorsqu’ils se chamaillaient ainsi. C’était leur truc bien à eux et les gens avaient parfois du mal à croire qu’ils s’entendaient. Mais ils se fichaient de ce que pouvaient penser les gens. La seule chose qui comptait pour eux était cette complicité. Ils étaient les seuls à se comprendre et les choses leur plaisaient ainsi.
-“ Mais avant, il va falloir que tu te fasses belle” ajouta-t-il.
-“ Pourquoi, je ne le suis pas en ce moment ?” Rétorqua-t-elle en prenant un air sévère qui ne le dupa pas.
-“ Tu es toujours belle, tu es magnifique, tu es la plus resplendissante des femmes” affirma Jane avec un air sérieux et Lisbon éclata de rire. Il aimait l’entendre rire, son si doux et magique prouvant ainsi qu’elle allait vraiment mieux. Il s’était vraiment inquiété pour elle, mais aujourd’hui il savait que ce n’était plus utile.
-“ Arrête de faire l’idiot et dis-moi plutôt pourquoi je dois ‘me faire belle’.”
-“ Peyson vient te voir aujourd’hui avec Zoé.”
A la simple mention des petites filles, le visage de Lisbon s’illumina et elle se leva rapidement du lit. Trop rapidement car sa tête se mit à tourner et elle serait tombée si Jane ne l’avait pas soutenue par la taille.
-“ Est-ce que ça va ?” S’inquiéta Jane.
-“ Très bien” rassura-t-elle en s’écartant doucement, mais restant tout de même à proximité de lui. Elle savait à quel point il s’inquiétait pour elle. “ Tu m’as ramené des vêtements propres ?”
-“ Van Pelt s’en est chargée, je ne voulais pas te laisser.”
Il lâcha Lisbon pour aller prendre le sac sur le fauteuil et la rejoignit dans la salle de bain. Il lui donna le sac avant de retourner s’asseoir. Bien qu’il ait envie d’aller avec elle, simplement pour s’assurer que rien ne lui arrive, il lui laissa l’intimité dont elle avait besoin. Lisbon était une femme assez secrète, bien qu’elle se soit ouverte à lui depuis le début de leur relation.
Ils ne prenaient que rarement leur douche ensemble et à chaque fois c’était lui qui était allé la rejoindre. Elle ne lui avait jamais rien dit, avait même plutôt apprécié ces quelques minutes d’intimité sans toutefois aller trop loin. Jamais encore ils n’avaient franchit ce cap, mais il commençait à se dire qu’il n’y avait plus aucune raison pour ça.
Jane savait que John Le Rouge les surveillait, qu’il savait pour leur couple. Il en avait eut peur au début, peur de ce que l’homme pourrait faire à la femme qu’il aimait. Mais finalement, leur complicité était leur force et il en avait assez de sacrifier sa vie et celle de Lisbon. Maintenant, il voulait commencer à vivre.
Depuis qu’ils avaient fait la rencontre de Peyson, il avait sentit une partie de son cœur se réveiller. Elle lui avait rappelé sa petite Charlotte, sa fille adorée. Lisbon avait eut raison de s’inquiéter pour lui au début de cette affaire, elle le connaissait si bien. Mais au lieu de le bouleverser, ça lui avait plutôt donné envie de fonder une famille.
L’idée de fonder une famille ne l’avait pas lâché, même s’il n’en avait parlé à personne. Puis, lorsqu’il avait vu Lisbon avec Peyson, il s’était rendu compte qu’elle serait une mère merveilleuse. Et l’idée s’était doucement insinuée en lui. Et maintenant elle était dans sa vie, plus qu’en simple amie mais en amante. Peut-être que finalement il allait avoir ce dont il avait envie : une famille.
L’idée que Lisbon puisse porter son enfant, un petit être qui serait le parfait mélange d’eux deux le fit sourire. Il s’imaginait déjà courir après un petit garçon brun aux yeux bleus, ou blond aux yeux verts. Il sourit encore plus à l’image qui s’imposait à son esprit.
La porte de la salle de bain le sortit de ses rêveries et Lisbon vint vers lui. Il se leva, attrapa son visage de ses mains et l’embrassa avec passion. Surprise, l’agent répondit néanmoins à ce baiser avec autant d’amour. Elle sentit une douce chaleur l’envahir et se repandre dans tout son corps. Ils s’étaient bien souvent embrassés de la sorte, mais jamais encore elle ne s’était sentit aussi bien. C’est comme si quelque chose venait de changer en elle, tout comme en Jane, mais elle ne savait pas quoi. Lorsqu’ils se séparèrent, Jane posa son front contre le sien tout en lui caressant les joues.
-“ Qu’est-ce qui se passe ?” S’enquit-elle avec tendresse.
-“ Rien, je pensais juste à l’avenir” répondit-il.
-“ L’avenir ?” répéta l’agent sans vraiment comprendre.
-“ Oui, notre avenir.”
-“ Et tu vois quoi ?” Voulut-elle savoir.
-“ Je nous vois toi et moi, ainsi que nos enfants” souffla-t-il.
Jane put lire le choc sur le visage de Lisbon à cette annonce. Elle s’attendait à tout sauf à ça. Elle mentirait si elle disait ne jamais y avoir pensé, mais d’entendre Jane mettre des mots sur ses pensées était assez déroutant, mais pas déplaisant.
-“ Tu images...nos enfants ?” répéta Lisbon qui sentait son cœur se gonfler d’amour. “ Et tu les imagines comment ?”
-“ Avec ta beauté et mon intelligence bien sûr” affirma Jane.
-“ Ah oui. Et s’ils avaient ta beauté et mon intelligence ?”
-“ Ça me va aussi.”
Lisbon aurait bien rajouté quelque chose mais la porte de la chambre s’ouvrit et une petite fille se jeta sur eux, les entourant de ses petits bras. Ils reconnurent Peyson et le couple passa chacun un bras autour de la fillette. Zoé arriva à son tour en boitant un peu, un grand sourire sur le visage.
-“ Regardez, j’ai de nouvelles lunettes” dit-elle fièrement.
-“ Et elles sont drôlement jolies” ajouta Lisbon qui se pencha pour serrer l’enfant dans ses bras. “ Tu vas bien ?”
-“ Oui et je voulais vous dire merci de m’avoir sauvée.”
-“ Je suis heureuse que tu ailles bien. C’est le principal.”
Marie arriva derrière ses filles, un grand sourire sur le visage. Lisbon relâcha la fillette et se tourna vers la femme.
-“ Marie, je suis vraiment désolée pour tout ce qu’il s’est passé” s’excusa Lisbon en s’approchant. “ Je m’en veux tellement pour l’enlèvement des filles, je…”
-“ Vous n’avez aucune raison de vous excuser Teresa” l’interrompit Marie. “ J’avoue vous en avoir voulu au début, j’avais si peur pour les filles. Mais je me suis rendu compte que vous n’y étiez pour rien. Vous aussi étiez en danger et je regrette tout ce que j’ai pu dire et faire.”
-“ C’est votre instinct de mère, c’est normal.”
Jane avait suivit l’échange sans un mot, tenant les mains des fillettes dans les siennes. Lorsque Lisbon se retourna et qu’elle le vit, elle ne put empêcher un sourire de naître sur son visage. D’abord les pensées de Jane sur leur avenir, puis cette image de lui avec les deux petites filles. Tout cela lui donnait envie de rendre ce rêve réel.
-“ Dis Teresa, on peut aller manger une glace ?” Demanda alors Peyson.
-“ Peyson, Teresa est fatiguée” la gronda doucement Marie.
-“ Ce n’est rien Marie” la coupa Lisbon. “ Je pense même que c’est une excellente idée et c’est même Jane qui va payer.”
-“ Qui veut une glace ?” Lança Jane en entraînant les fillettes dans le couloir.
-“ Moi !!!” crièrent les deux petites en même temps.
Lisbon et Marie les suivirent dans le couloir, chacune avec un sourire. Tout se terminait bien finalement. Tous le monde était en sécurité, Anderson ne pouvait plus rien contre eux. Ils pouvaient tous reprendre leur vie, mais ils n’oublieraient jamais ce qu’ils avaient vécu.
Le lendemain, derrière la vitre sans teint, Lisbon observait Anderson assit face à Cho et Rigsby. Comme elle l’avait promit à Jane, elle n’avait pas mit les pieds dans la salle d’interrogatoire et ne le ferait pas. Ce n’est pas l’envie qui lui manquait, mais elle tenait toujours ses promesses. Il avait peur pour elle, ce qu’elle comprenait parfaitement. Alors elle se contentait d’observer.
Anderson n’avait pas dit un mot, de toute façon rien de ce qu’il pourrait dire ne l’aiderait à se sortir de là. Il s’était évadé de prison, avait kidnappé un agent du CBI ainsi que deux fillettes. Il en avait libéré une, mais ce qu’il avait fait ensuite était impardonnable. Il avait faillit tuer Lisbon et Peyson. Il n’avait pas atteint son but et n’y arriverait jamais. A présent, il allait retourner en prison, pour de très longues années.
Au bout de plusieurs minutes de silence total, les deux agents du CBI se levèrent et quittèrent la pièce, laissant Anderson seul. Ils rejoignirent Lisbon dans le couloir.
-“ Il n’a rien dit ?” S’enquit-elle.
-“ Absolument rien” confirma Rigsby. “ Et vous, ça va mieux ?”
-“ Beaucoup mieux, merci.” Elle fit une pause avant de continuer. “ Des nouvelles d’Alex ?”
-“ Pas encore, mais un avis de recherches a été lancé” l’informa Cho.
-“ Et la famille de Bates, est-elle en sécurité ?” Elle savait que même si Anderson était derrière les barreaux, il avait encore pas mal d’amis qui chercheraient à le venger. C’était une histoire sans fin.
-“ Elles sont en sécurité et Bates est actuellement en détention” expliqua l’asiatique. “ J’ai vu le procureur et il propose un marché en échange de son témoignage.”
-“ J’espère qu’il va s’en sortir.” Face aux regards interrogateurs de ses collègues, elle ajouta. “ Il voulait juste aider sa famille, je ne peux pas l’en blâmer. C’était sa seule chance de sauver la vie de sa petite fille. Même si je lui en veux d’être indirectement responsable de l’enfer qu’ont vécu Peyson et Zoé.”
Les deux hommes acquiescèrent puis s’éloignèrent dans le couloir. Elle avait une capacité à pardonner comme personne d’autre. Les deux hommes savaient qu’il n’était pas de même pour Jane, mais que pour Lisbon, il ne ferait rien. Cette femme était le cœur de leur équipe, sans aucun doute.
Lisbon retourna dans son bureau où elle trouva Jane assit sur le canapé blanc qu’il lui avait offert des années plus tôt. Il ne se leva pas lorsqu’elle entra, tourna juste la tête vers elle et elle alla s’asseoir à côté de lui. Le silence s’imposa quelques minutes avant que finalement Jane prenne la parole.
-“ Et maintenant ?”
C’était la question qu’elle se posait également : et maintenant ?
Ils venaient de clôturer le dossier, Anderson ne pouvait plus rien contre eux. Et maintenant, qu’allaient-ils faire ? La vie allait reprendre son cours, ils allaient reprendre le travail et tenter d’oublier cette mésaventure. Mais un regard échangé les informa que ce n’était pas ce qu’ils voulaient, ni l’un ni l’autre. Qu’importent les dangers qui rodaient autour d’eux, qu’importe la menace qu’était John Le Rouge. Ils ne voulaient pas revenir à ce qu’était leur vie avant tout ça.
Leur discussion à l’hôpital flottait dans l’air autour d’eux, l’image d’une famille heureuse et épanouie. Un enfant courant dans un jardin, une mère riant aux éclats en le poursuivant et un père reconnaissant pour le cadeau que la vie lui avait accordé. Une image qui resterait à jamais gravé dans leur esprit et qu’ils voulaient tous les deux voir se concrétiser.
Jane se leva, tendit à Lisbon sa main qu’elle prit sans hésitation. Une fois à la porte, il lâcha la main de Lisbon pour placer la sienne dans le bas de son dos. Un geste anodin, effectué si souvent par le passé, mais qui aujourd’hui voulait dire tant de choses. Leurs collègues levèrent les yeux à leur passage mais ne dirent rien lorsqu’ils marchèrent jusqu’à l’ascenseur pour partir. Après tout, Lisbon ne devait pas revenir avant au moins une semaine. Ils savaient qu’elle n’était venue qu’à cause d’Anderson, qu’elle voulait assister à l’interrogatoire.
Maintenant, elle rentrait se reposer, suivie de Jane. Le médecin l’avait autorisée à rentrer chez elle mais pas à venir au bureau. Jane avait été du même avis, mais elle était parvenue à le faire changer d’avis. Elle voulait absolument observer l’interrogatoire.
Jane ne lâchait pas Lisbon, ce qui n’avait rien de bien nouveau. Mais maintenant, il était devenu comme son ombre. Tout le monde savait que tant que l’agent ne reviendrait pas au bureau, il ne reviendrait pas non plus. Il en avait toujours été ainsi, même avant qu’ils ne soient en couple. Pourquoi les choses devaient-elles changer? De plus, la peur de la perdre avait été si forte qu’il refusait de la perdre de vue. Personne ne pouvait le lui reprocher, pas même Bertram qui pourtant était très à cheval sur le règlement. Il avait remarqué depuis qu’il travaillait avec eux que l’agent et le consultant étaient proches l’un de l’autre. Il savait également que ce n’était qu’une question de temps avant qu’ils ne se rapprochent d'avantage. Tant qu’ils continuaient de faire du bon travail, il ne dirait rien.
Le duo se retrouva sur le parking. Ils étaient venus avec la voiture de Lisbon car celle-ci refusait de monter dans l’engin de mort du mentaliste. Par contre, il avait refusé de lui laisser le volant et contre toute attente, elle n’avait pas émit d’objections. Il lui ouvrit la porte avant de monter lui-même dans la voiture, puis ils rentrèrent à l’appartement de Lisbon.
L’agent se sentait un peu fatiguée, elle se laissa aller dans son siège, posant sa tête contre la vitre et ferma les yeux. Elle avait voulut se montrer forte devant ses collègues, mains maintenant elle pouvait se relâcher. Elle n’avait pas peur de se montrer faible devant lui, bien que pour lui cela n’avait rien d’une faiblesse.
Le trajet se fit en silence, Lisbon s’étant endormie. Jane savait qu’elle poussait son corps malgré la fatigue. Il aurait bien dit quelque chose, lui aurait bien fait comprendre qu’elle avait besoin de repos. Mais il savait que c’était inutile, qu’elle ne l’écouterait pas. Elle était têtue, et c’est une des choses qui lui plaisait tant chez elle.
De temps en temps, il lui lançait des regards pour s’assurer qu’elle allait bien. Elle était sortit de l’hôpital la veille, juste après la visite de Peyson et sa famille. Ils étaient tous sortis manger une glace, puis la petite famille était partit. Le médecin avait permit à Lisbon de rentrer chez elle, à condition de ne pas faire trop d’efforts et de se reposer. Elle avait accepté et Jane avait promit de veiller sur elle. Bien entendu, Lisbon ne parvenait pas à ne rien faire, il fallait toujours qu’elle s’occupe. Néanmoins, il faisait attention à ce qu’elle n’en fasse pas trop. Il ne voulait pas la voir retourner à l’hôpital si elle poussait son corps au-delà de ses limites.
La voiture arriva enfin devant l’appartement de l’agent. Jane se gara avant de sortir de la voiture, la contourner et ouvrir la porte du côté passager. Lisbon dormait encore et il n’eut pas le cœur de la réveiller. Alors il retira sa ceinture, l’attrapa dans ses bras et la porta jusqu’à la porte. Avec quelques difficultés, il parvint à ouvrir la porte de l’appartement, puis entra, son fardeau toujours dans les bras.
D’un mouvement du pied, il ferma la porte puis se dirigea vers l’escalier. Il monta jusqu’à la chambre de l’agent où il la déposa sur le lit. Il pensa un instant à la délester de sa veste et ses chaussures mais n’en fit rien. Il s’inquiéta toutefois qu’elle ne se soit pas réveillée alors qu’il la portait. Elle n’avait pas un sommeil aussi lourd en temps normal.
Tout comme lui, Lisbon n’était pas une grosse dormeuse, mais alors qu’il allait quitter la chambre, le mentaliste remarqua sur la table de nuit une petite boite de pilules qu’il prit entre ses doigts. Des calmants. Elle souffrait encore des coups que lui avait infligé Anderson et avait dut prendre les calmants avant de partir. Voilà pourquoi elle était si fatiguée. Il souffla de soulagement. S’il n’avait pas trouvé la boite, il l’aurait certainement conduite à l’hôpital pour la faire examiner.
Il se pencha vers elle et posa un baiser sur son front avant de sortir de la chambre. Il avait encore des choses à faire et il comptait profiter du repos de l’agent pour ça. Il se dirigea vers la cuisine pour voir ce qu’elle avait dans les placards et frigo. Même s’il avait acheté de quoi manger avant toute cette histoire, c’était il y a plusieurs jours. Il avait acheté beaucoup de viande fraîche, des fruits et des légumes. De ce fait, il ne restait plus grand-chose de mangeable.
Il devait donc retourner au magasin et maintenant était le meilleur moment pour le faire. Il attrapa donc un morceau de papier sur lequel il laissa un message à Lisbon. Il ne voulait pas qu’elle s’inquiète si jamais elle se réveillait avant qu’il ne soit de retour. Ce geste éveilla en lui des souvenirs d’une époque passée. Il se souvenait lorsqu’il laissait des petits mots à Angela à chaque fois qu’il devait partir travailler et qu’elle dormait encore. C’était si familier et si bon qu’il sentit ses yeux le brûler un peu. Il ravala ses larmes, il ne devait pas pleurer maintenant. Il attrapa sa veste avant de quitter l’appartement.
La sensation douce des draps sous son visage fit du bien à Lisbon mais l’intrigua à la fois. Elle n’avait aucun souvenir d’être allée se coucher. Elle se souvenait juste de s’être installée dans la voiture après l’interrogatoire d’Anderson. Elle s’était certainement endormie dans la voiture et Jane avait dut la porter jusqu’à son lit. Les calmants qu’elle avait prit ce matin étaient terriblement efficaces.
Elle se leva et sortit de la chambre. Elle tendit l’oreille, mais aucun son ne lui parvint. Où donc pouvait être Jane. En descendant les escaliers, elle fut surprise de ne pas le trouver en train de fouiller dans ses placards et tiroirs. Mais alors qu’elle pensait à l’appeler pour savoir où il était, elle remarqua un bout de papier sur la table de salon. Elle l’attrapa et sourit en reconnaissant l’écriture de son compagnon.
Chère Teresa,
Tu dormais si bien que je n’ai pas voulu te réveiller. Tu as vraiment besoin de repos. Tu aurais du me dire ce matin que tu avais mal, mais comme toujours tu gardes tout pour toi. Je ne t’en veux pas.
Je suis sortis acheter de quoi manger, je me suis rendu compte que ce qui reste dans ton frigo n’est plus mangeable et j’avais envie de nous préparer quelque chose de spécial ce soir.
Continue de te reposer, je n’en ai pas pour longtemps.
Patrick.
Lisbon reposa le bout de papier sur la table et remonta dans sa chambre avec un petit sourire. Comment un simple mot sur un bout de papier pouvait-il faire battre son corps à ce point ? Comment un geste aussi simple pouvait-il provoquer autant de chaleur dans son corps ?
Jamais encore un homme n’avait fait ça pour elle, lui laisser un mot pour qu’elle ne s’inquiète pas. Il faut dire qu’elle n’avait pas été dans une relation sérieuse depuis si longtemps.
Une fois dans sa chambre, elle retira ses vêtements. Elle n’aimait pas dormir habillée, à chaque fois elle se sentait mal à l’aise à son réveille. Elle avait besoin d’une douche bien chaude. Elle marcha jusqu’à la salle de bain tout en retirant ses vêtements. Elle s’arrêta soudain en voyant son reflet dans le miroir. Son corps était couvert d’ecchymoses de différentes couleurs. Elle haïssait ce qu’elle voyait, vraiment. Cela prouvait qu’elle n’avait pas été assez forte pour se protéger. Elle était flic bon sang, elle aurait dut être capable de se défendre.
Elle détourna les yeux et entra dans la cabine de douche. Cela ne servait à rien de culpabiliser sur ce qu’elle ne pouvait pas changer. Elle fit couler l’eau sur son corps, chassant ainsi la culpabilité. Sans qu’elle ne puisse rien y faire, elle sentit les larmes lui monter aux yeux. Elle ne savait même pas pourquoi elle pleurait, ça n’avait pas de sens. Elle n’était pas de ce genre, pas de ces femmes faibles qui pleurent pour si peu de choses.
Malheureusement, les larmes continuaient de couler le long de ses joues sans qu’elle ne puisse rien y faire. Elle les laissa donc quitter ses yeux, le corps secoué de sanglots jusqu’à ce que finalement elle parvienne à se contrôler. Elle finit de se laver, attrapa une serviette et se rendit dans sa chambre pour s’habiller.
Elle se demandait encore pourquoi elle s’était laissée ainsi aller, sans raison apparente. Puis, elle comprit. Ce n’était pas de la faiblesse, c’était juste une réaction plus ou moins normale lorsqu’on échappait de peu à la mort. Toute la peur qu’elle avait ressentit, la haine quand à la situation qu’elle avait vécu. Elle venait de l’évacuer par ces larmes et à présent elle devait bien avouer qu’elle se sentait mieux.
Elle entendit le bruit de la porte d’entrée de son appartement et sourit. Jane venait de rentrer. Elle se hâta de se préparer avant de descendre le rejoindre à la cuisine. Comme elle s’en doutait, il avait dévalisé le supermarché et elle doutait que son frigo soit assez grand pour y ranger tout ce qu’il avait ramené. Il y avait de tout, des fruits, des légumes, de la viande. Mais il avait aussi prit des produits surgelés, ceux qu’elle aimait tant et cela la fit sourire un peu plus.
Elle s’approcha de lui et il lui sourit. Pas un mot ne fut échangé alors qu’ils rangeaient les courses ensemble. Tout ceci était si étrange et si familier à la fois. L’agent s’y habituerait sans problème.
Une fois la cuisine plus présentable, Jane renvoya gentiment Lisbon dans le salon et il s’occupa de leur préparer des boissons. Elle se laissa faire, il était inutile de discuter de toute façon, il ne l’écouterait pas. Alors elle s’installa confortablement sur le canapé, remonta les pieds contre sa poitrine et attendit qu’il arrive, ce qu’il fit rapidement. Il lui tendit une tasse fumante qu’elle prit puis il s’installa à côté d’elle.
-“ Tu t’es bien reposée ?” S’enquit Jane en se tournant vers elle.
-“ Assez oui. Merci de m’avoir monté dans ma chambre.”
-“ De rien. Par contre, pourquoi ne m’as-tu pas dis que tes blessures te faisaient mal ?” Voulut-il savoir.
-“ Ce n’est rien, inutile de t’inquiéter” répondit-elle évasivement.
-“ Ce n’est pas rien Lisbon” insista Jane. “ Si tu as mal, il faut que tu me le dises. Si jamais ça ne passe pas, il faut retourner voir le médecin.”
-“ C’est inutile Jane. J’ai déjà été blessée par le passé, alors je sais de quoi je parle. Et puis j’ai de bons calmants.”
-“ Ça pour être bons ils le sont, à tel point que tu t’es endormie dans la voiture.”
-“ Il y a de ça et il y a aussi que j’étais assez fatiguée.”
-“ C’est un peu normal et je pense que tu devrais te reposer encore un peu. Encore une chance que tu sois en congé pendant une semaine.”
Lisbon posa sa tasse sur la table devant elle et se tourna complètement vers Jane.
-“ Je suppose que tu as des projets pour cette semaine.”
-“ Tu supposes bien” acquiesça-t-il.
-“ Et quels sont-ils ?”
Jane fit une pause, ce qui inquiéta un peu Lisbon. Il semblait avoir tout prévu pour la semaine à venir, mais c’est comme s’il avait peur de lui révéler ses projets. Elle sentit que c’était quelque chose d’important et, pour le rassurer, elle posa une main sur son bras.
-“ Qu’as-tu prévu Jane ?” Insista-t-elle.
Il plongea son regard dans le sien. “ C’est maintenant ou jamais” pensa-t-il.
Il prit une profonde inspiration, comme pour se donner du courage.
-“ J’avais pensé qu’on pourrait passer à mon motel pour prendre mes affaires et les rapporter ici” dit-il si doucement qu’il doutait que Lisbon l’ait entendu.
Mais elle l’avait entendu et resta un moment sans réaction. Avait-elle bien entendu ? Avait-il vraiment suggéré de s’installer chez elle ? Elle sentit son cœur accélérer dans sa poitrine à la simple idée qu’il veuille la même chose qu’elle. Elle scruta attentivement son visage et constata qu’il avait peur de ce qu’elle allait répondre. Alors, pour mettre fin à son calvaire, elle se pencha vers lui et répondit pas des gestes plutôt que par des mots. Elle l’embrassa tendrement, sa main toujours sur le bras de Jane. Il sourit contre ses lèvres, comprenant que la réponse était oui. Ils se séparèrent, mais restèrent front contre front. Jane posa sa main sur la joue de Lisbon qu’il caressa tendrement.
Ils venaient enfin de sauter le pas, de franchir une étape importante de leur relation. Ils devenaient enfin un vrai couple, comme ils en rêvaient depuis si longtemps. A peine quelques mois plus tôt, si on leur avait dit qu’ils finiraient ensemble, aucun d’eux n’y aurait cru. Et maintenant ils étaient ensemble et ni l’un ni l’autre ne le regrettait.
-“ On y va quand tu veux” sourit Lisbon, son front toujours contre celui de Jane. “ J’y pense depuis longtemps moi aussi.” Elle fit une pause et devint plus sérieuse. “ Et à propos de John Le Rouge ?”
Jane ne répondit pas tout de suite, tout simplement parce qu’il ne savait pas quoi répondre. Si le tueur découvrait qu’il s’était installé chez Lisbon, il risquait de s’en prendre à elle. Mais d’un autre côté, elle était déjà une cible pour le tueur. Il ne voulait plus se laisser dicter sa vie, il voulait vivre pour de bon.
-“ Il aura plus de raisons de s’en prendre à toi, mais comme tu le dis si souvent, tu es flic et tu sais te défendre” répondit enfin Jane. “ Mais ça ne veut pas dire que je ne chercherai pas à te protéger, même si tu n’as pas besoin de moi pour ça.”
C’était la réponse qu’attendait Lisbon. Elle devait bien avouer que depuis leur rencontre avec Peyson, Jane avait beaucoup changé. Il s’était ouvert, s’était confié à elle. Au lieu de se renfermer sur lui-même, de s’enfermer dans son grenier comme il en avait l’habitude, il était resté avec elle, travaillant dur pour trouver le coupable. Et il l’avait fait, il avait été celui à comprendre qu’Anderson n’était pas celui qu’il prétendait être. Grâce à lui, Anderson avait été arrêté et Peyson avait été sauvée.
Jane n’était plus le même homme qu’avant, mais il n’était pas non plus celui qu’il était avant la mort de sa famille. Il était un nouvel homme, il semblait se reconstruire. Elle n’irait pas jusqu’à dire que c’était grâce à elle, mais elle devait reconnaître que depuis qu’ils étaient ensemble il allait mieux.
Ce qu’il avait refusé depuis des années semblait lui être devenu indispensable. Vivre avec elle était ce qu’il voulait le plus, tout comme elle. L’agent avait toujours vécu seule, ne vivant que pour son travail. La solitude lui avait souvent pesé, mais sa carrière l’aidait à ne pas y penser. Puis, cette enquête était arrivée et avait bouleversé sa vision de la vie. Elle s’était rendu compte que son travail n’était pas tout, qu’elle voulait une famille elle aussi.
Elle en avait une maintenant, même si elle se composait uniquement d’une personne. Mais qu’importe, elle n’avait pas besoin de plus.
La main de Jane sur sa joue la sortie de ses pensées et elle croisa son regard inquiet par son silence. Elle lui sourit pour le rassurer.
-“ Tu veux manger avant de partir ?” Questionna Jane.
-“ Que me proposes-tu ?” Elle savait que Jane adorait cuisiner pour elle et elle aimait énormément l’observer évoluer dans sa cuisine, comme s’il était chez lui.
-“ Un plat de pâtes en sauce, et je te laisse même choisir la sauce.”
-“ Tu es mentaliste, alors devine.”
Ils se sourirent encore une fois avant que Jane ne se rende dans la cuisine. Lisbon s’installa sur un tabouret pour s’adonner à son activité favorite: observer Jane cuisiner. Une nouvelle vie s’ouvrait à eux et ils comptaient bien en profiter.
Me voici donc avec le chapitre 9 de cette fic, qui se trouve être l'avant dernier.
Je suis actuellement en train d'écrire l'épilogue, mais ça me demande pas mal de temps, je voudrais qu'il soit parfait.
Merci encore à tous pour vos commentaires
Et Johel pour la correction
Bonne lecture
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Chapitre 9
Lisbon s’écarta un peu de lui et bougea dans le lit. Jane comprit le message et vint se coucher avec elle. Lisbon posa ensuite sa tête sur son torse, souriant lorsqu’il l’entoura de ses bras et ferma les yeux. Tout irait bien maintenant, ils étaient ensemble et plus rien ne pourrait les séparer. C’est ainsi qu’elle s’endormit, dans les bras de Jane, un sourire sur le visage.
- o -
Le sommeil agité, Lisbon ne cessait de bouger dans le lit, les bras de Jane toujours autour de sa taille. Ce dernier s’était réveillé quelques minutes plus tôt alors que Lisbon commençait juste à s’agiter. Il ne voulait pas la réveiller, elle avait besoin de beaucoup de repos. Mais ses plaintes et les larmes sur ses joues lui fendaient le cœur. Plus que les larmes, c’était les mots qu’il entendait qui lui faisaient mal. Et le mettait en colère.
Elle ne lui avait encore rien dit de ce qu’elle avait vécu durant ces trois jours avec Anderson. Tout ce qu’il savait était qu’elle avait reçu des coups, il pouvait le voir à chaque fois qu’il posait ses yeux sur elle. Mais ce n’était pas tout, il le savait et il s’en voulait de ne pas avoir été là pour la protéger.
Il était sur le point de la réveiller, ne supportant plus ses plaintes, lorsqu’il sentit sa respiration changer, signe qu’elle ne dormait plus. Il baissa les yeux sur son visage et lui sourit tendrement, elle lui rendit son sourire. Mais il pouvait voir que ce sourire n’allait pas jusqu’à ses yeux, qu’il y avait quelque chose qui l’empêchait d’être pleinement sereine.
Il avait envie de savoir, vraiment envie, mais il ne la pousserait pas à parler. Quand elle serait prête, pas avant. Et connaissant Lisbon, cela prendrait du temps. Malgré leur relation, elle ne s’ouvrait pas encore totalement à lui, il y avait encore des choses qu’elle gardait pour elle.
Lisbon resserra ses bras autour de Jane, prit une profonde inspiration et se mit à tousser. Automatiquement, le mentaliste attrapa le masque à oxygène qu’il plaça sur son visage. Elle posa sa main par-dessus la sienne, plongea ses yeux dans les siens et attendit que sa respiration se stabilise. Quelques minutes plus tard, elle se sentit mieux, bien qu’elle soit encore transpirante et tremblante.
Jane garda néanmoins le masque sur son visage, voulant s’assurer que tout aille vraiment bien. Il ne l’avouerait peut-être pas, mais il avait encore peur que la santé de Lisbon soit en danger, malgré ce que le médecin lui avait dit. Il ne serait pleinement rassuré que lorsqu’elle ne devrait plus porter ce masque et qu’elle rentrerait chez elle.
-“ Ça va,” assura Lisbon en retirant le masque. “ Je t’assure que je vais mieux.”
-“ Tu veux que j’appelle le médecin ?”
-“ Non, ce n’est pas la peine. C’était juste un cauchemar, mais je vais mieux, vraiment.”
Elle pouvait voir dans son regard qu’il la croyait mais qu’il aurait préféré avoir confirmation par un professionnel. Mais il n’appellerait personne si elle ne le voulait pas. Il se doutait déjà de quoi parlait son cauchemar, du moins il se doutait. Il attendait maintenant qu’elle lui parle. La patience était son fort, sauf lorsqu’il était question de Lisbon.
-“ Tu veux en parler ?” S’enquit-il avant de placer un baiser sur son front.
Lisbon frissonna à la simple idée de ce que pourrait être la réaction de Jane s’il apprenait ce que lui avait fait Anderson. Non, elle ne pouvait rien lui dire. Elle l’aimait trop pour lui imposer ça. Il culpabiliserait encore, ce qu’elle ne voulait pas. Il culpabilisait déjà bien trop pour tant de choses dont il n’était même pas responsable.
Elle releva les yeux vers lui pour le voir, presque suppliant. Comme elle aurait aimé pouvoir avoir une relation normale, rentrer du travail le soir, regarder un film confortablement installé sur le canapé avec son compagnon et aller se coucher avec lui ensuite. Une relation qui n’incluait pas de poursuivre des criminels, risquer sa vie chaque jour et parfois être la victime de ces criminels.
Mais elle avait signé pour ça, elle savait à quoi elle s’exposait le jour où elle était devenue agent du CBI. Elle le savait, et Jane le savait aussi. Ils le vivaient chaque jour, mais cela ne rendait pas la chose plus facile à supporter.
-“ Plus tard peut-être” répondit-elle finalement.
L’agent se réinstalla confortablement contre son compagnon et tenta de trouver le sommeil, mais elle n’y parvint pas. A chaque fois qu’elle fermait les yeux, elle le voyait. A genoux devant elle, ses mains sur son corps, son regard froid la fixant avec une telle intensité. Elle savait qu’elle le verrait encore longtemps, même s’il n’avait rien fait d’autre que la toucher.
Elle avait bien souvent eut à faire avec des victimes d’attouchements, de viol. Elle savait comment ces femmes réagissaient, les cauchemars qui les suivaient pendant bien longtemps. Elle savait donc qu’il lui faudrait du temps avant d’aller mieux.
Jane resserra ses bras autour de son corps tout en lui caressant le dos avec des gestes réconfortants. Il n’avait pas besoin qu’elle lui parle pour savoir, mais il aurait quand même voulut qu’elle s’ouvre à lui. Il savait pourquoi elle refusait de lui parler, c’était tellement Lisbon ça. Elle voulait le protéger de la culpabilité qu’il ressentirait. Il la connaissait si bien.
-“ Il m’a emmené dans la cave” dit soudain Lisbon. “ Il avait tout prévu, il savait que tu devinerais où il nous avait emmenées. Il voulait que tu trouves Peyson en premier mais que tu ne puisses pas me sauver”. Elle fit une courte pause pour prendre une profonde inspiration. “ J’avais les mains liées, et un foulard sur les yeux. Quand il est revenu me voir, il a déplacé le foulard sur ma bouche. Je pouvais tout voir mais rien dire” elle se mit à trembler et Jane la serra un peu plus. “ Il a commencé à passer ses mains sur moi, et je ne pouvais rien faire pour me défendre. Il n’a rien fait de plus.”
-“ C’est déjà trop” siffla Jane entre ses dents. “ Si jamais je le revois je…”
-“ Tu ne feras rien” protesta-t-elle en se redressant avec difficulté. Elle plongea son regard dans le sien. “ Tu ne chercheras pas à me venger, je refuse que tu devienne comme lui.”
-“ Il t’a touchée Lisbon” rajouta le blond. “ Il a posé les mains sur toi alors que tu étais incapable de te défendre.”
-“ Et il paiera pour ça, mais pas de ta main.”
Lisbon ne lâcha pas le regard de son compagnon, elle voulait lui faire comprendre qu’il ne devait rien faire, qu’elle ne le permettrait pas. Il le savait, elle avait toujours été contre la vengeance. Il ne ferait rien, il ne voulait pas risquer qu’elle s’énerve contre lui, qu’elle lui reproche plus tard son impulsivité. Elle lui avait pardonné le meurtre de Timothy Carter, sa fausse dépression et son aventure d’une nuit avec Lorelei Martins. Mais elle ne lui pardonnerait certainement pas qu’il s’en prenne à Anderson.
-“ Je ne ferai rien” finit-il par dire. “ Mais je refuse que tu ailles lui parler, que tu l’interroges.” Elle allait protester mais il l’arrêta. “ Je sais que tu voulais le faire, mais je ne veux pas qu’il puisse te faire quoi que ce soit d’autre.”
-“ Jane, je ne serai pas seule avec lui, Cho sera avec moi” tenta-t-elle de lui faire comprendre. “ Anderson ne pourra rien me faire.”
-“ Je ne veux prendre aucun risque.”
-“ Je suis flic Jane” lui rappela-t-elle encore une fois. “ C’est mon travail.”
-“ Et tu es aussi sa victime, tu ne peux donc pas le faire. Laisse donc Cho et Rigsby s’en charger, tu as bien mieux à faire.”
-“ Et qu’y a-t-il de plus important que l’interrogatoire d’Anderson ?” Voulut-elle savoir.
-“ Peyson” se contenta-t-il de répondre.
Peyson...
Lisbon se sentit soudain coupable de ne pas avoir une seule fois pensé à la fillette qui devait certainement être très inquiète. L’enfant était si sensible.
-“ Elle est bien rentrée chez elle ?” S’enquit Lisbon.
-“ Oui, ne t’inquiète pas” la rassura Jane. “ Mais je pense que tu devrais aller la voir assez vite, elle a vraiment eut très peur pour toi.”
-“ J’ai eu peur de la perdre là bas” admit Lisbon. “ Je ne pouvais rien faire pour l’aider, mais il n’y avait que moi pour le faire. Je me sentais si impuissante.”
-“ Vous êtes toutes les deux sauves maintenant, tu n’as plus à avoir peur.”
-“ Je sais, et c’est grâce à toi.”
Elle n’en revenait toujours pas que Jane se soit jeté dans une maison en flammes pour la sauver. Lui qui se cachait toujours derrière elle en cas de danger avait prit des risques pour elle. Il n’avait pas pensé à lui. Elle sentit son cœur se gonfler d’amour pour cet homme. Il aurait put mourir, il aurait put ne jamais sortir de cette maison. Malgré tout ça, il était entré dans la maison, il l’avait retrouvée et ils étaient ressortit ensemble.
Pendant des années elle avait pensé que rien ni personne ne comptait pour lui. La seule chose importante à ses yeux était de retrouver John Le Rouge et de le tuer, venger sa famille. Mais au fil du temps, ils s’étaient rapprochés et maintenant elle savait qu’elle pouvait compter sur lui, qu’importent les circonstances.
Jane avait risqué sa vie pour elle et Peyson et elle savait qu’il le referait encore s’il le devait. Il avait changé depuis l’homme qu’elle avait rencontré plus de dix ans plus tôt. Il avait ouvert son cœur aux autres, à elle et aujourd’hui il était un autre homme.
Et dire qu’elle le trouvait agaçant. La première fois qu’il était venu, elle avait eut pitié de lui, puis elle avait espéré ne jamais le revoir. Maintenant, elle ne regrettait plus son ajout à son équipe, pas plus que le surplus de travail qu’il lui donnait sans cesse. Il avait mit un peu d’animation dans sa vie, bon beaucoup, si elle devait être honnête.
-“ Dors Teresa” lui souffla Jane à l’oreille et elle frissonna à l’entente de son prénom. Il l’appelait si rarement ainsi et son nom sonnait si bien prononcé par lui. “ Tu as encore besoin de repos, et si tu écoutes ce que je dis, tu sortiras plus vite d’ici.”
Elle sourit contre son torse. Il savait exactement comment la faire obéir. Elle détestait les hôpitaux et ne rêvait que d’une chose : rentrer chez elle. Alors elle ferma les yeux, enfouissant son nez dans sa chemise et resserra ses bras autour de lui.
-“ Dors aussi, Patrick.”
Jane posa un dernier baiser sur le front de Lisbon avant de fermer les yeux.
- oooo -
Les couloirs étaient calmes à cette heure matinale. Un homme marchait, seul. Il semblait parfaitement savoir où il allait, ce qui n’inquiéta pas l’infirmière qui le croisa au détour d’un couloir. Il la salua d’un signe de tête et elle lui sourit en baissant les yeux, rougissante. Il arriva bientôt devant une porte. Il se pencha afin de voir au travers de la petite fenêtre rectangulaire et sourit en voyant le couple endormi dans le lit.
-“ Profitez bien de la vie Patrick, on ne sait jamais ce qui peut arriver.”
Puis, il s’éloigna, reprenant le même couloir qu’en arrivant. Il ne comptait pas faire quoi que ce soit pour le moment. Patrick Jane semblait heureux pour la première fois depuis longtemps, il le laisserait donc en profiter un peu.
Il ressortit de l’hôpital et disparu dans la foule.
- oooo -
Lorsque Lisbon se réveilla au petit matin, elle était seule dans le lit, mais ne s’inquiéta pas. La veste de Jane se trouvait toujours sur le dossier de la chaise à côté du lit. De toute façon elle savait qu’il ne partirait pas tant qu’elle ne serait pas prête à rentrer chez elle, ce qui ne devrait pas prendre trop longtemps. Elle allait faire de son mieux pour se remettre rapidement et rentrer chez elle. Les hôpitaux n’avaient jamais été un endroit qu’elle appréciait, encore moins lorsqu’elle y était patiente.
Il y avait aussi une autre chose à laquelle elle avait réfléchi. Ces quelques jours de captivité lui avait fait comprendre que la vie était trop courte et qu’elle devait profiter de chaque instant. Et la première chose dont elle voulait profiter était Jane. Elle ne voulait plus se contenter de quelques nuits par semaines, elle voulait aller plus loin dans leur relation.
Ils avaient eut dix ans d’amitié, plusieurs mois de relation amoureuse. Maintenant, elle se sentait prête à franchir cette étape dans leur relation, à commencer par la cohabitation. Elle savait déjà que ce ne serait pas difficile. Et le convaincre d’accepter le serait encore moins.
La porte s’ouvrit à cet instant, révélant Jane portant un plateau sur lequel se trouvaient deux tasses fumantes. Lisbon sourit en reconnaissant l’odeur du café. Il posa le plateau sur la table de nuit et elle attrapa aussitôt sa main pour l’attirer à elle. Le café avait toujours été sa priorité le matin, mais là encore, les choses avaient changé. Jane comprit ce qu’elle voulait et c’est avec un sourire tendre qu’il posa les lèvres sur les siennes.
Le baiser fut tendre et amoureux. Lisbon passa une main sur la joue de l’homme et savoura ce moment. Il semblait savoir exactement ce qu’elle ressentait, ne cherchant pas à approfondir le baiser. C’était exactement ce dont elle avait besoin pour le moment, juste un simple baiser, un moment simple entre eux. Après ce qu’elle avait vécu ces derniers jours, c’était tout ce qu’elle voulait.
La douceur des lèvres de Jane lui rappela leur premier baiser. Ce baiser n’avait pas vraiment été prévu, mais elle ne l’avait pas regretté. Ça avait été le premier pas dans une relation qui lui avait fait peur depuis des années. Tout ce temps à éprouver ces sentiments pour Patrick Jane, des sentiments qu’elle ne pensait pas être réciproques à l’époque. Jane avait toujours été un homme différent des autres, ne prêtant pas attention aux femmes qui lui faisaient les yeux doux.
Elle avait été à ses côtés depuis le début, l’aidant de son mieux. Elle avait toujours sut que leur relation resterait uniquement professionnelle et leur amitié lui avait toujours suffit. Alors quand les choses avaient changé entre eux, elle s’était rendu compte que cette amitié n’avait fait que renforcer les sentiments qu’elle avait pour lui. Et maintenant, elle avait tout ce dont elle avait toujours rêvé sans jamais vraiment y croire.
Ils se séparèrent au bout de ce qui sembla être une éternité et Jane posa son front contre le sien. Il lui caressa les joues tendrement, avec amour. Ses yeux parlaient pour lui et lui disaient tout ce qu’elle avait besoin de savoir. La peur avait quitté son regard, remplacé par l’amour et la joie. Quelque chose avait changé depuis la nuit dernière et elle mourrait d’envie de savoir quoi.
-“ Qu’est-ce qui te rend si heureux ?” Lui demanda-t-elle finalement.
-“ J’ai vu ton médecin en revenant de la cafétéria” expliqua-t-il. “ Tu vas pouvoir sortir plus tôt que prévu.”
-“ Pourquoi ?” Bien qu’elle soit heureuse de cette nouvelle, elle n’en restait pas moins étonnée. “ Je croyais qu’il voulait me garder au moins deux jours encore.”
-“ C’est vrai, mais un peu plus tôt, une infirmière est passée voir comment tu allais et d’après ce qu’elle a dit, tu te remets plus vite que prévu et tu peux donc sortir. Maintenant, si tu préfères rester ici, je peux le prévenir et il te gardera.”
-“ Certainement pas.” Et en réponse à sa plaisanterie, elle lui donna un coup dans le bras en souriant.
Elle aimait lorsqu’ils se chamaillaient ainsi. C’était leur truc bien à eux et les gens avaient parfois du mal à croire qu’ils s’entendaient. Mais ils se fichaient de ce que pouvaient penser les gens. La seule chose qui comptait pour eux était cette complicité. Ils étaient les seuls à se comprendre et les choses leur plaisaient ainsi.
-“ Mais avant, il va falloir que tu te fasses belle” ajouta-t-il.
-“ Pourquoi, je ne le suis pas en ce moment ?” Rétorqua-t-elle en prenant un air sévère qui ne le dupa pas.
-“ Tu es toujours belle, tu es magnifique, tu es la plus resplendissante des femmes” affirma Jane avec un air sérieux et Lisbon éclata de rire. Il aimait l’entendre rire, son si doux et magique prouvant ainsi qu’elle allait vraiment mieux. Il s’était vraiment inquiété pour elle, mais aujourd’hui il savait que ce n’était plus utile.
-“ Arrête de faire l’idiot et dis-moi plutôt pourquoi je dois ‘me faire belle’.”
-“ Peyson vient te voir aujourd’hui avec Zoé.”
A la simple mention des petites filles, le visage de Lisbon s’illumina et elle se leva rapidement du lit. Trop rapidement car sa tête se mit à tourner et elle serait tombée si Jane ne l’avait pas soutenue par la taille.
-“ Est-ce que ça va ?” S’inquiéta Jane.
-“ Très bien” rassura-t-elle en s’écartant doucement, mais restant tout de même à proximité de lui. Elle savait à quel point il s’inquiétait pour elle. “ Tu m’as ramené des vêtements propres ?”
-“ Van Pelt s’en est chargée, je ne voulais pas te laisser.”
Il lâcha Lisbon pour aller prendre le sac sur le fauteuil et la rejoignit dans la salle de bain. Il lui donna le sac avant de retourner s’asseoir. Bien qu’il ait envie d’aller avec elle, simplement pour s’assurer que rien ne lui arrive, il lui laissa l’intimité dont elle avait besoin. Lisbon était une femme assez secrète, bien qu’elle se soit ouverte à lui depuis le début de leur relation.
Ils ne prenaient que rarement leur douche ensemble et à chaque fois c’était lui qui était allé la rejoindre. Elle ne lui avait jamais rien dit, avait même plutôt apprécié ces quelques minutes d’intimité sans toutefois aller trop loin. Jamais encore ils n’avaient franchit ce cap, mais il commençait à se dire qu’il n’y avait plus aucune raison pour ça.
Jane savait que John Le Rouge les surveillait, qu’il savait pour leur couple. Il en avait eut peur au début, peur de ce que l’homme pourrait faire à la femme qu’il aimait. Mais finalement, leur complicité était leur force et il en avait assez de sacrifier sa vie et celle de Lisbon. Maintenant, il voulait commencer à vivre.
Depuis qu’ils avaient fait la rencontre de Peyson, il avait sentit une partie de son cœur se réveiller. Elle lui avait rappelé sa petite Charlotte, sa fille adorée. Lisbon avait eut raison de s’inquiéter pour lui au début de cette affaire, elle le connaissait si bien. Mais au lieu de le bouleverser, ça lui avait plutôt donné envie de fonder une famille.
L’idée de fonder une famille ne l’avait pas lâché, même s’il n’en avait parlé à personne. Puis, lorsqu’il avait vu Lisbon avec Peyson, il s’était rendu compte qu’elle serait une mère merveilleuse. Et l’idée s’était doucement insinuée en lui. Et maintenant elle était dans sa vie, plus qu’en simple amie mais en amante. Peut-être que finalement il allait avoir ce dont il avait envie : une famille.
L’idée que Lisbon puisse porter son enfant, un petit être qui serait le parfait mélange d’eux deux le fit sourire. Il s’imaginait déjà courir après un petit garçon brun aux yeux bleus, ou blond aux yeux verts. Il sourit encore plus à l’image qui s’imposait à son esprit.
La porte de la salle de bain le sortit de ses rêveries et Lisbon vint vers lui. Il se leva, attrapa son visage de ses mains et l’embrassa avec passion. Surprise, l’agent répondit néanmoins à ce baiser avec autant d’amour. Elle sentit une douce chaleur l’envahir et se repandre dans tout son corps. Ils s’étaient bien souvent embrassés de la sorte, mais jamais encore elle ne s’était sentit aussi bien. C’est comme si quelque chose venait de changer en elle, tout comme en Jane, mais elle ne savait pas quoi. Lorsqu’ils se séparèrent, Jane posa son front contre le sien tout en lui caressant les joues.
-“ Qu’est-ce qui se passe ?” S’enquit-elle avec tendresse.
-“ Rien, je pensais juste à l’avenir” répondit-il.
-“ L’avenir ?” répéta l’agent sans vraiment comprendre.
-“ Oui, notre avenir.”
-“ Et tu vois quoi ?” Voulut-elle savoir.
-“ Je nous vois toi et moi, ainsi que nos enfants” souffla-t-il.
Jane put lire le choc sur le visage de Lisbon à cette annonce. Elle s’attendait à tout sauf à ça. Elle mentirait si elle disait ne jamais y avoir pensé, mais d’entendre Jane mettre des mots sur ses pensées était assez déroutant, mais pas déplaisant.
-“ Tu images...nos enfants ?” répéta Lisbon qui sentait son cœur se gonfler d’amour. “ Et tu les imagines comment ?”
-“ Avec ta beauté et mon intelligence bien sûr” affirma Jane.
-“ Ah oui. Et s’ils avaient ta beauté et mon intelligence ?”
-“ Ça me va aussi.”
Lisbon aurait bien rajouté quelque chose mais la porte de la chambre s’ouvrit et une petite fille se jeta sur eux, les entourant de ses petits bras. Ils reconnurent Peyson et le couple passa chacun un bras autour de la fillette. Zoé arriva à son tour en boitant un peu, un grand sourire sur le visage.
-“ Regardez, j’ai de nouvelles lunettes” dit-elle fièrement.
-“ Et elles sont drôlement jolies” ajouta Lisbon qui se pencha pour serrer l’enfant dans ses bras. “ Tu vas bien ?”
-“ Oui et je voulais vous dire merci de m’avoir sauvée.”
-“ Je suis heureuse que tu ailles bien. C’est le principal.”
Marie arriva derrière ses filles, un grand sourire sur le visage. Lisbon relâcha la fillette et se tourna vers la femme.
-“ Marie, je suis vraiment désolée pour tout ce qu’il s’est passé” s’excusa Lisbon en s’approchant. “ Je m’en veux tellement pour l’enlèvement des filles, je…”
-“ Vous n’avez aucune raison de vous excuser Teresa” l’interrompit Marie. “ J’avoue vous en avoir voulu au début, j’avais si peur pour les filles. Mais je me suis rendu compte que vous n’y étiez pour rien. Vous aussi étiez en danger et je regrette tout ce que j’ai pu dire et faire.”
-“ C’est votre instinct de mère, c’est normal.”
Jane avait suivit l’échange sans un mot, tenant les mains des fillettes dans les siennes. Lorsque Lisbon se retourna et qu’elle le vit, elle ne put empêcher un sourire de naître sur son visage. D’abord les pensées de Jane sur leur avenir, puis cette image de lui avec les deux petites filles. Tout cela lui donnait envie de rendre ce rêve réel.
-“ Dis Teresa, on peut aller manger une glace ?” Demanda alors Peyson.
-“ Peyson, Teresa est fatiguée” la gronda doucement Marie.
-“ Ce n’est rien Marie” la coupa Lisbon. “ Je pense même que c’est une excellente idée et c’est même Jane qui va payer.”
-“ Qui veut une glace ?” Lança Jane en entraînant les fillettes dans le couloir.
-“ Moi !!!” crièrent les deux petites en même temps.
Lisbon et Marie les suivirent dans le couloir, chacune avec un sourire. Tout se terminait bien finalement. Tous le monde était en sécurité, Anderson ne pouvait plus rien contre eux. Ils pouvaient tous reprendre leur vie, mais ils n’oublieraient jamais ce qu’ils avaient vécu.
- oooo -
Le lendemain, derrière la vitre sans teint, Lisbon observait Anderson assit face à Cho et Rigsby. Comme elle l’avait promit à Jane, elle n’avait pas mit les pieds dans la salle d’interrogatoire et ne le ferait pas. Ce n’est pas l’envie qui lui manquait, mais elle tenait toujours ses promesses. Il avait peur pour elle, ce qu’elle comprenait parfaitement. Alors elle se contentait d’observer.
Anderson n’avait pas dit un mot, de toute façon rien de ce qu’il pourrait dire ne l’aiderait à se sortir de là. Il s’était évadé de prison, avait kidnappé un agent du CBI ainsi que deux fillettes. Il en avait libéré une, mais ce qu’il avait fait ensuite était impardonnable. Il avait faillit tuer Lisbon et Peyson. Il n’avait pas atteint son but et n’y arriverait jamais. A présent, il allait retourner en prison, pour de très longues années.
Au bout de plusieurs minutes de silence total, les deux agents du CBI se levèrent et quittèrent la pièce, laissant Anderson seul. Ils rejoignirent Lisbon dans le couloir.
-“ Il n’a rien dit ?” S’enquit-elle.
-“ Absolument rien” confirma Rigsby. “ Et vous, ça va mieux ?”
-“ Beaucoup mieux, merci.” Elle fit une pause avant de continuer. “ Des nouvelles d’Alex ?”
-“ Pas encore, mais un avis de recherches a été lancé” l’informa Cho.
-“ Et la famille de Bates, est-elle en sécurité ?” Elle savait que même si Anderson était derrière les barreaux, il avait encore pas mal d’amis qui chercheraient à le venger. C’était une histoire sans fin.
-“ Elles sont en sécurité et Bates est actuellement en détention” expliqua l’asiatique. “ J’ai vu le procureur et il propose un marché en échange de son témoignage.”
-“ J’espère qu’il va s’en sortir.” Face aux regards interrogateurs de ses collègues, elle ajouta. “ Il voulait juste aider sa famille, je ne peux pas l’en blâmer. C’était sa seule chance de sauver la vie de sa petite fille. Même si je lui en veux d’être indirectement responsable de l’enfer qu’ont vécu Peyson et Zoé.”
Les deux hommes acquiescèrent puis s’éloignèrent dans le couloir. Elle avait une capacité à pardonner comme personne d’autre. Les deux hommes savaient qu’il n’était pas de même pour Jane, mais que pour Lisbon, il ne ferait rien. Cette femme était le cœur de leur équipe, sans aucun doute.
Lisbon retourna dans son bureau où elle trouva Jane assit sur le canapé blanc qu’il lui avait offert des années plus tôt. Il ne se leva pas lorsqu’elle entra, tourna juste la tête vers elle et elle alla s’asseoir à côté de lui. Le silence s’imposa quelques minutes avant que finalement Jane prenne la parole.
-“ Et maintenant ?”
C’était la question qu’elle se posait également : et maintenant ?
Ils venaient de clôturer le dossier, Anderson ne pouvait plus rien contre eux. Et maintenant, qu’allaient-ils faire ? La vie allait reprendre son cours, ils allaient reprendre le travail et tenter d’oublier cette mésaventure. Mais un regard échangé les informa que ce n’était pas ce qu’ils voulaient, ni l’un ni l’autre. Qu’importent les dangers qui rodaient autour d’eux, qu’importe la menace qu’était John Le Rouge. Ils ne voulaient pas revenir à ce qu’était leur vie avant tout ça.
Leur discussion à l’hôpital flottait dans l’air autour d’eux, l’image d’une famille heureuse et épanouie. Un enfant courant dans un jardin, une mère riant aux éclats en le poursuivant et un père reconnaissant pour le cadeau que la vie lui avait accordé. Une image qui resterait à jamais gravé dans leur esprit et qu’ils voulaient tous les deux voir se concrétiser.
Jane se leva, tendit à Lisbon sa main qu’elle prit sans hésitation. Une fois à la porte, il lâcha la main de Lisbon pour placer la sienne dans le bas de son dos. Un geste anodin, effectué si souvent par le passé, mais qui aujourd’hui voulait dire tant de choses. Leurs collègues levèrent les yeux à leur passage mais ne dirent rien lorsqu’ils marchèrent jusqu’à l’ascenseur pour partir. Après tout, Lisbon ne devait pas revenir avant au moins une semaine. Ils savaient qu’elle n’était venue qu’à cause d’Anderson, qu’elle voulait assister à l’interrogatoire.
Maintenant, elle rentrait se reposer, suivie de Jane. Le médecin l’avait autorisée à rentrer chez elle mais pas à venir au bureau. Jane avait été du même avis, mais elle était parvenue à le faire changer d’avis. Elle voulait absolument observer l’interrogatoire.
Jane ne lâchait pas Lisbon, ce qui n’avait rien de bien nouveau. Mais maintenant, il était devenu comme son ombre. Tout le monde savait que tant que l’agent ne reviendrait pas au bureau, il ne reviendrait pas non plus. Il en avait toujours été ainsi, même avant qu’ils ne soient en couple. Pourquoi les choses devaient-elles changer? De plus, la peur de la perdre avait été si forte qu’il refusait de la perdre de vue. Personne ne pouvait le lui reprocher, pas même Bertram qui pourtant était très à cheval sur le règlement. Il avait remarqué depuis qu’il travaillait avec eux que l’agent et le consultant étaient proches l’un de l’autre. Il savait également que ce n’était qu’une question de temps avant qu’ils ne se rapprochent d'avantage. Tant qu’ils continuaient de faire du bon travail, il ne dirait rien.
Le duo se retrouva sur le parking. Ils étaient venus avec la voiture de Lisbon car celle-ci refusait de monter dans l’engin de mort du mentaliste. Par contre, il avait refusé de lui laisser le volant et contre toute attente, elle n’avait pas émit d’objections. Il lui ouvrit la porte avant de monter lui-même dans la voiture, puis ils rentrèrent à l’appartement de Lisbon.
L’agent se sentait un peu fatiguée, elle se laissa aller dans son siège, posant sa tête contre la vitre et ferma les yeux. Elle avait voulut se montrer forte devant ses collègues, mains maintenant elle pouvait se relâcher. Elle n’avait pas peur de se montrer faible devant lui, bien que pour lui cela n’avait rien d’une faiblesse.
Le trajet se fit en silence, Lisbon s’étant endormie. Jane savait qu’elle poussait son corps malgré la fatigue. Il aurait bien dit quelque chose, lui aurait bien fait comprendre qu’elle avait besoin de repos. Mais il savait que c’était inutile, qu’elle ne l’écouterait pas. Elle était têtue, et c’est une des choses qui lui plaisait tant chez elle.
De temps en temps, il lui lançait des regards pour s’assurer qu’elle allait bien. Elle était sortit de l’hôpital la veille, juste après la visite de Peyson et sa famille. Ils étaient tous sortis manger une glace, puis la petite famille était partit. Le médecin avait permit à Lisbon de rentrer chez elle, à condition de ne pas faire trop d’efforts et de se reposer. Elle avait accepté et Jane avait promit de veiller sur elle. Bien entendu, Lisbon ne parvenait pas à ne rien faire, il fallait toujours qu’elle s’occupe. Néanmoins, il faisait attention à ce qu’elle n’en fasse pas trop. Il ne voulait pas la voir retourner à l’hôpital si elle poussait son corps au-delà de ses limites.
La voiture arriva enfin devant l’appartement de l’agent. Jane se gara avant de sortir de la voiture, la contourner et ouvrir la porte du côté passager. Lisbon dormait encore et il n’eut pas le cœur de la réveiller. Alors il retira sa ceinture, l’attrapa dans ses bras et la porta jusqu’à la porte. Avec quelques difficultés, il parvint à ouvrir la porte de l’appartement, puis entra, son fardeau toujours dans les bras.
D’un mouvement du pied, il ferma la porte puis se dirigea vers l’escalier. Il monta jusqu’à la chambre de l’agent où il la déposa sur le lit. Il pensa un instant à la délester de sa veste et ses chaussures mais n’en fit rien. Il s’inquiéta toutefois qu’elle ne se soit pas réveillée alors qu’il la portait. Elle n’avait pas un sommeil aussi lourd en temps normal.
Tout comme lui, Lisbon n’était pas une grosse dormeuse, mais alors qu’il allait quitter la chambre, le mentaliste remarqua sur la table de nuit une petite boite de pilules qu’il prit entre ses doigts. Des calmants. Elle souffrait encore des coups que lui avait infligé Anderson et avait dut prendre les calmants avant de partir. Voilà pourquoi elle était si fatiguée. Il souffla de soulagement. S’il n’avait pas trouvé la boite, il l’aurait certainement conduite à l’hôpital pour la faire examiner.
Il se pencha vers elle et posa un baiser sur son front avant de sortir de la chambre. Il avait encore des choses à faire et il comptait profiter du repos de l’agent pour ça. Il se dirigea vers la cuisine pour voir ce qu’elle avait dans les placards et frigo. Même s’il avait acheté de quoi manger avant toute cette histoire, c’était il y a plusieurs jours. Il avait acheté beaucoup de viande fraîche, des fruits et des légumes. De ce fait, il ne restait plus grand-chose de mangeable.
Il devait donc retourner au magasin et maintenant était le meilleur moment pour le faire. Il attrapa donc un morceau de papier sur lequel il laissa un message à Lisbon. Il ne voulait pas qu’elle s’inquiète si jamais elle se réveillait avant qu’il ne soit de retour. Ce geste éveilla en lui des souvenirs d’une époque passée. Il se souvenait lorsqu’il laissait des petits mots à Angela à chaque fois qu’il devait partir travailler et qu’elle dormait encore. C’était si familier et si bon qu’il sentit ses yeux le brûler un peu. Il ravala ses larmes, il ne devait pas pleurer maintenant. Il attrapa sa veste avant de quitter l’appartement.
- oooo -
La sensation douce des draps sous son visage fit du bien à Lisbon mais l’intrigua à la fois. Elle n’avait aucun souvenir d’être allée se coucher. Elle se souvenait juste de s’être installée dans la voiture après l’interrogatoire d’Anderson. Elle s’était certainement endormie dans la voiture et Jane avait dut la porter jusqu’à son lit. Les calmants qu’elle avait prit ce matin étaient terriblement efficaces.
Elle se leva et sortit de la chambre. Elle tendit l’oreille, mais aucun son ne lui parvint. Où donc pouvait être Jane. En descendant les escaliers, elle fut surprise de ne pas le trouver en train de fouiller dans ses placards et tiroirs. Mais alors qu’elle pensait à l’appeler pour savoir où il était, elle remarqua un bout de papier sur la table de salon. Elle l’attrapa et sourit en reconnaissant l’écriture de son compagnon.
Chère Teresa,
Tu dormais si bien que je n’ai pas voulu te réveiller. Tu as vraiment besoin de repos. Tu aurais du me dire ce matin que tu avais mal, mais comme toujours tu gardes tout pour toi. Je ne t’en veux pas.
Je suis sortis acheter de quoi manger, je me suis rendu compte que ce qui reste dans ton frigo n’est plus mangeable et j’avais envie de nous préparer quelque chose de spécial ce soir.
Continue de te reposer, je n’en ai pas pour longtemps.
Patrick.
Lisbon reposa le bout de papier sur la table et remonta dans sa chambre avec un petit sourire. Comment un simple mot sur un bout de papier pouvait-il faire battre son corps à ce point ? Comment un geste aussi simple pouvait-il provoquer autant de chaleur dans son corps ?
Jamais encore un homme n’avait fait ça pour elle, lui laisser un mot pour qu’elle ne s’inquiète pas. Il faut dire qu’elle n’avait pas été dans une relation sérieuse depuis si longtemps.
Une fois dans sa chambre, elle retira ses vêtements. Elle n’aimait pas dormir habillée, à chaque fois elle se sentait mal à l’aise à son réveille. Elle avait besoin d’une douche bien chaude. Elle marcha jusqu’à la salle de bain tout en retirant ses vêtements. Elle s’arrêta soudain en voyant son reflet dans le miroir. Son corps était couvert d’ecchymoses de différentes couleurs. Elle haïssait ce qu’elle voyait, vraiment. Cela prouvait qu’elle n’avait pas été assez forte pour se protéger. Elle était flic bon sang, elle aurait dut être capable de se défendre.
Elle détourna les yeux et entra dans la cabine de douche. Cela ne servait à rien de culpabiliser sur ce qu’elle ne pouvait pas changer. Elle fit couler l’eau sur son corps, chassant ainsi la culpabilité. Sans qu’elle ne puisse rien y faire, elle sentit les larmes lui monter aux yeux. Elle ne savait même pas pourquoi elle pleurait, ça n’avait pas de sens. Elle n’était pas de ce genre, pas de ces femmes faibles qui pleurent pour si peu de choses.
Malheureusement, les larmes continuaient de couler le long de ses joues sans qu’elle ne puisse rien y faire. Elle les laissa donc quitter ses yeux, le corps secoué de sanglots jusqu’à ce que finalement elle parvienne à se contrôler. Elle finit de se laver, attrapa une serviette et se rendit dans sa chambre pour s’habiller.
Elle se demandait encore pourquoi elle s’était laissée ainsi aller, sans raison apparente. Puis, elle comprit. Ce n’était pas de la faiblesse, c’était juste une réaction plus ou moins normale lorsqu’on échappait de peu à la mort. Toute la peur qu’elle avait ressentit, la haine quand à la situation qu’elle avait vécu. Elle venait de l’évacuer par ces larmes et à présent elle devait bien avouer qu’elle se sentait mieux.
Elle entendit le bruit de la porte d’entrée de son appartement et sourit. Jane venait de rentrer. Elle se hâta de se préparer avant de descendre le rejoindre à la cuisine. Comme elle s’en doutait, il avait dévalisé le supermarché et elle doutait que son frigo soit assez grand pour y ranger tout ce qu’il avait ramené. Il y avait de tout, des fruits, des légumes, de la viande. Mais il avait aussi prit des produits surgelés, ceux qu’elle aimait tant et cela la fit sourire un peu plus.
Elle s’approcha de lui et il lui sourit. Pas un mot ne fut échangé alors qu’ils rangeaient les courses ensemble. Tout ceci était si étrange et si familier à la fois. L’agent s’y habituerait sans problème.
Une fois la cuisine plus présentable, Jane renvoya gentiment Lisbon dans le salon et il s’occupa de leur préparer des boissons. Elle se laissa faire, il était inutile de discuter de toute façon, il ne l’écouterait pas. Alors elle s’installa confortablement sur le canapé, remonta les pieds contre sa poitrine et attendit qu’il arrive, ce qu’il fit rapidement. Il lui tendit une tasse fumante qu’elle prit puis il s’installa à côté d’elle.
-“ Tu t’es bien reposée ?” S’enquit Jane en se tournant vers elle.
-“ Assez oui. Merci de m’avoir monté dans ma chambre.”
-“ De rien. Par contre, pourquoi ne m’as-tu pas dis que tes blessures te faisaient mal ?” Voulut-il savoir.
-“ Ce n’est rien, inutile de t’inquiéter” répondit-elle évasivement.
-“ Ce n’est pas rien Lisbon” insista Jane. “ Si tu as mal, il faut que tu me le dises. Si jamais ça ne passe pas, il faut retourner voir le médecin.”
-“ C’est inutile Jane. J’ai déjà été blessée par le passé, alors je sais de quoi je parle. Et puis j’ai de bons calmants.”
-“ Ça pour être bons ils le sont, à tel point que tu t’es endormie dans la voiture.”
-“ Il y a de ça et il y a aussi que j’étais assez fatiguée.”
-“ C’est un peu normal et je pense que tu devrais te reposer encore un peu. Encore une chance que tu sois en congé pendant une semaine.”
Lisbon posa sa tasse sur la table devant elle et se tourna complètement vers Jane.
-“ Je suppose que tu as des projets pour cette semaine.”
-“ Tu supposes bien” acquiesça-t-il.
-“ Et quels sont-ils ?”
Jane fit une pause, ce qui inquiéta un peu Lisbon. Il semblait avoir tout prévu pour la semaine à venir, mais c’est comme s’il avait peur de lui révéler ses projets. Elle sentit que c’était quelque chose d’important et, pour le rassurer, elle posa une main sur son bras.
-“ Qu’as-tu prévu Jane ?” Insista-t-elle.
Il plongea son regard dans le sien. “ C’est maintenant ou jamais” pensa-t-il.
Il prit une profonde inspiration, comme pour se donner du courage.
-“ J’avais pensé qu’on pourrait passer à mon motel pour prendre mes affaires et les rapporter ici” dit-il si doucement qu’il doutait que Lisbon l’ait entendu.
Mais elle l’avait entendu et resta un moment sans réaction. Avait-elle bien entendu ? Avait-il vraiment suggéré de s’installer chez elle ? Elle sentit son cœur accélérer dans sa poitrine à la simple idée qu’il veuille la même chose qu’elle. Elle scruta attentivement son visage et constata qu’il avait peur de ce qu’elle allait répondre. Alors, pour mettre fin à son calvaire, elle se pencha vers lui et répondit pas des gestes plutôt que par des mots. Elle l’embrassa tendrement, sa main toujours sur le bras de Jane. Il sourit contre ses lèvres, comprenant que la réponse était oui. Ils se séparèrent, mais restèrent front contre front. Jane posa sa main sur la joue de Lisbon qu’il caressa tendrement.
Ils venaient enfin de sauter le pas, de franchir une étape importante de leur relation. Ils devenaient enfin un vrai couple, comme ils en rêvaient depuis si longtemps. A peine quelques mois plus tôt, si on leur avait dit qu’ils finiraient ensemble, aucun d’eux n’y aurait cru. Et maintenant ils étaient ensemble et ni l’un ni l’autre ne le regrettait.
-“ On y va quand tu veux” sourit Lisbon, son front toujours contre celui de Jane. “ J’y pense depuis longtemps moi aussi.” Elle fit une pause et devint plus sérieuse. “ Et à propos de John Le Rouge ?”
Jane ne répondit pas tout de suite, tout simplement parce qu’il ne savait pas quoi répondre. Si le tueur découvrait qu’il s’était installé chez Lisbon, il risquait de s’en prendre à elle. Mais d’un autre côté, elle était déjà une cible pour le tueur. Il ne voulait plus se laisser dicter sa vie, il voulait vivre pour de bon.
-“ Il aura plus de raisons de s’en prendre à toi, mais comme tu le dis si souvent, tu es flic et tu sais te défendre” répondit enfin Jane. “ Mais ça ne veut pas dire que je ne chercherai pas à te protéger, même si tu n’as pas besoin de moi pour ça.”
C’était la réponse qu’attendait Lisbon. Elle devait bien avouer que depuis leur rencontre avec Peyson, Jane avait beaucoup changé. Il s’était ouvert, s’était confié à elle. Au lieu de se renfermer sur lui-même, de s’enfermer dans son grenier comme il en avait l’habitude, il était resté avec elle, travaillant dur pour trouver le coupable. Et il l’avait fait, il avait été celui à comprendre qu’Anderson n’était pas celui qu’il prétendait être. Grâce à lui, Anderson avait été arrêté et Peyson avait été sauvée.
Jane n’était plus le même homme qu’avant, mais il n’était pas non plus celui qu’il était avant la mort de sa famille. Il était un nouvel homme, il semblait se reconstruire. Elle n’irait pas jusqu’à dire que c’était grâce à elle, mais elle devait reconnaître que depuis qu’ils étaient ensemble il allait mieux.
Ce qu’il avait refusé depuis des années semblait lui être devenu indispensable. Vivre avec elle était ce qu’il voulait le plus, tout comme elle. L’agent avait toujours vécu seule, ne vivant que pour son travail. La solitude lui avait souvent pesé, mais sa carrière l’aidait à ne pas y penser. Puis, cette enquête était arrivée et avait bouleversé sa vision de la vie. Elle s’était rendu compte que son travail n’était pas tout, qu’elle voulait une famille elle aussi.
Elle en avait une maintenant, même si elle se composait uniquement d’une personne. Mais qu’importe, elle n’avait pas besoin de plus.
La main de Jane sur sa joue la sortie de ses pensées et elle croisa son regard inquiet par son silence. Elle lui sourit pour le rassurer.
-“ Tu veux manger avant de partir ?” Questionna Jane.
-“ Que me proposes-tu ?” Elle savait que Jane adorait cuisiner pour elle et elle aimait énormément l’observer évoluer dans sa cuisine, comme s’il était chez lui.
-“ Un plat de pâtes en sauce, et je te laisse même choisir la sauce.”
-“ Tu es mentaliste, alors devine.”
Ils se sourirent encore une fois avant que Jane ne se rende dans la cuisine. Lisbon s’installa sur un tabouret pour s’adonner à son activité favorite: observer Jane cuisiner. Une nouvelle vie s’ouvrait à eux et ils comptaient bien en profiter.
TBC…
Sweetylove30- Red John
- Personnage préféré : lisbon, jane
Loisirs : lecture, ecriture
Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: La vengeance d'un homme ^
J'adore!! Voir Jane aussi adorable avec Lisbon j'adore!
Par contre je m'inquiète de voir qu'on les surveilles pas de blague hin??
J'adore ta fic elle est géniale!
Par contre je m'inquiète de voir qu'on les surveilles pas de blague hin??
J'adore ta fic elle est géniale!
lisbon.jane- Chef d'unité au CBI
- Personnage préféré : Patrick Jane
Loisirs : la danse, cuisiner de la pâtisserie, regarder Mentalist (bien sur!!)
Localisation : Belgique
Re: La vengeance d'un homme ^
Désolée je n'avais pas vu que tu avais posté!! J'adore, c'est trop mignon ce passage, Jane aux petits soins pour Lisbon c'est juste ... et la discussion d'avoir des enfants je ne sais pas quoi dire d'autre si ce n'est que j'espère que RJ les laissera tranquille assez longtemps. Mais Jane et Lisbon ensemble réussiront à le choper, c'est obligé!! J'ai vraiment hâte de lire la suite!!!
Kat4- Agent de circulation
- Personnage préféré : Jane-Lisbon
Loisirs : Ecrire, lire, regarder Castle et Mentalist
Re: La vengeance d'un homme ^
Mince....j'avais loupé ton dernier chapitre et ce n'était vraiment pas un chapitre à louper. Tellement de douceur entre Jane & Lisbon....j'adore, c'est très beau.
Leur relation évolue tranquillement mais sûrement, chacun d'eux étant au clair sur ce qu'il veut.
Et les voir aussi attentionnés l'un envers l'autre (Jane attentif à ses cauchemars, à ses blessures ; Lisbon essayant de le préserver de la culpabilité) est très touchant.
Une seule ombre au tableau : ce mystérieux observateur...Le danger n'est pas loin. Mais désormais Jane & Lisbon sont deux pour y faire face.
Leur relation évolue tranquillement mais sûrement, chacun d'eux étant au clair sur ce qu'il veut.
Et les voir aussi attentionnés l'un envers l'autre (Jane attentif à ses cauchemars, à ses blessures ; Lisbon essayant de le préserver de la culpabilité) est très touchant.
Une seule ombre au tableau : ce mystérieux observateur...Le danger n'est pas loin. Mais désormais Jane & Lisbon sont deux pour y faire face.
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