729 jours (Spoilers saison 6) ^
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Re: 729 jours (Spoilers saison 6) ^
Bonjour !
J'espère que vous passez toutes et tous un agréable dimanche. Voici le chapitre suivant , le 12.
Petit à petit, on se rapproche... J'espère que ça vous plaira encore.
Je vous souhaite une belle après-midi et une bonne lecture!
Chapitre 12 : Hinnom
Abbott avait convoqué toute son équipe dans la salle de conférence pour un débriefing. Il était inquiet. Il leur restait un peu moins de dix-sept heures pour trouver Lisbon et il lui semblait qu’ils n’avaient pas l’ombre d’une piste. Il avait passé plusieurs heures à éplucher lui-même l’agenda de Lisbon, avait pris contact avec ses amis, ses frères, ses anciens co-équipiers, s’était rendu dans les endroits qu’elle fréquentait depuis son arrivée à San Francisco et il n’avait rien. Il espérait vraiment que la piste des trois suspects allait donner quelque chose : sans ça, ils étaient foutus. Il avait l’intuition que Lisbon n’était pas la cible. Ou pas la seule cible. Après s’être immergé dans tous les rapports et les entretiens concernant le CBI durant deux longues années, il en était arrivé à une seule conclusion : Jane et Lisbon étaient indéniablement et irrévocablement liés l’un à l’autre. Ce n’était même plus un lien qu’ils pouvaient maîtriser. C’était un fait : leur collaboration, les différentes affaires, la quête de Jane, leur amitié ; toutes ces choses avaient créé un lien invisible et indestructible. Même les deux principaux protagonistes ne pouvaient le défaire, ne pouvaient le contrôler. Jane avait beau être le plus grand manipulateur du monde, il ne pouvait agir sur cet état de fait. Sa relation avec Lisbon était une force mais était aussi devenu sa plus grande faiblesse. Et ça, il était persuadé que le ravisseur l’avait compris aussi bien que lui. Indirectement, en ramenant Jane d’Amérique du Sud, il lui avait offert le mentaliste et Lisbon sur un plateau d’argent.
Bien qu’il soit persuadé que l’ex-consultant pouvait se montrer efficace et d’une grande utilité, sa manière de travailler et sa propension à garder tout pour lui l’exaspérait au plus haut point. Il ne comprenait pas vraiment comment Lisbon et son équipe avait pu fonctionner avec lui pendant près de dix ans : s’il avait été à leur place, ça fait longtemps qu’il lui aurait tiré dessus. Peut-être était-ce du à sa manie de vouloir tout contrôler : Jane était incontrôlable, à l’antipode de ce que lui-même pouvait être. Heureusement, Fisher semblait s’en sortir à peu près correctement : il avait bien fait d’aller la chercher à Dallas et de lui confier Patrick Jane.
Abbott en était là de ses réflexions lorsque l’intéressé fit son entrée dans la salle. L’homme s’approcha de la table et s’installa en face de l’agent du FBI qui se tenait coi, les mains croisées sur la table.
-« Agent Abbott » salua le mentaliste.
-« Monsieur Jane. »
L’échange était des plus brefs, l’ambiance tendue. Les hommes se toisaient du regard, ça suintait l’animosité. Jane baissa les épaules le premier.
-« Écoutez Agent Abbott, je sais ce que vous pensez de moi. Je ne peux pas vous en vouloir. Je pense que je n’ai pas vraiment donné une belle image de moi lors de nos quelques rencontres. Je dois avouer que vos sentiments à mon égard ne me font ni chaud ni froid mais… Il ne s’agit pas de moi dans le cas présent…»
-« Monsieur Jane, vous êtes arrogant, suffisant, égocentrique. Vous entraînez tout le monde dans un jeu dont vous êtes le seul à connaître les règles. Vous ne pouvez imaginer qu’une personne qui n’est pas d’accord avec vous puisse tout de même avoir une théorie ou une idée valable. Vous êtes incontrôlable. Et croyez moi, ce n’est pas un compliment. Sachez que si ça n’avait tenu qu’à moi, vous ne seriez pas ici : vous êtes un assassin, votre place est dans une prison fédérale. Ceci dit… Vous êtes aussi quelqu’un de perspicace, un excellent observateur. Vous allez à l’essentiel et pouvez percevoir des choses que la plupart des gens ne soupçonnent même pas. Vous avez un don, c’est indéniable et précieux. Que ce don soit inné ou obtenu à force de travail m’importe peu… Teresa Lisbon a toujours été à vos côtés. C’est une femme de caractère, un excellent flic, intègre, qui avait une foi inébranlable en la justice et pourtant… Elle a encaissé, remis en question ses perceptions et ses croyances, vous a protégé, vous a couvert, vous a fait confiance. Sa vie a éclaté en morceaux alors que vous vous doriez la pilule au soleil. Elle a assumé vos actes, chose que vous avez été incapable de faire. La moindre des choses aujourd’hui, c’est de la sortir du pétrin dans lequel VOUS l’avez mise. Parce que, s’il y a une chose sur laquelle on est d’accord, c’est qu’elle a disparu à cause de vous. Quand on la retrouvera, parce que vous n’avez pas le choix, vous allez nous donner le moyen de le faire, vous assumerez vos actes et vous prouverez à Lisbon qu’elle a eu raison de croire en vous : vous assumerez ce que vous avez fait et vous prendrez vos décisions non plus uniquement en prenant en compte votre petite personne mais en pensant à tous les gens pour qui vous comptez. A ce moment-là, Monsieur Jane, je pourrai peut-être envisager d’enterrer la hache de guerre et vous considérer comme un homme de valeur. En attendant, nous travaillerons ensemble pour la sortir de là. Rien de plus. »
Abbott avait débité sa tirade sans quitter le mentaliste des yeux. Son interlocuteur était resté de marbre, soutenant le regard accusateur de l’agent.
-« Au moins, nous sommes d’accord sur plusieurs points » commenta Jane « Lisbon est la personne la plus honnête et intègre que j’ai jamais rencontré. C’est toujours un excellent flic.... Et je la ramènerai. »
-« NOUS la ramenerons » corrigea Abbott.
-« Question de sémantique » ponctua l’autre.
C’est le moment que Cho et Fisher choisirent pour faire leur entrée dans la salle. Kimball perçut tout de suite l’ambiance tendue. Il jeta un regard vers Abbott puis vers Jane.
-« Qu’as-tu encore fait ? » demanda-t-il au mentaliste en s’asseyant à ses côtés.
-« Pourquoi est-ce moi qui devrait avoir fait quelque chose ?! » interrogea son ami innocemment.
-« Vraiment ? C’est ça, ta réponse ??? »
Jane haussa les épaules.
Fisher avait fait le tour de la table et venait de s’installer au côté de son nouveau patron. Ce dernier se tourna vers elle et lui signifia qu’elle pouvait commencer.
-« Bien. L’agent Cho et moi-même venons de rencontrer les trois suspects restants. Comme nous le savons tous, le message de Lisbon nous a permis d’éliminer Madame Freebourgh de la liste. Nick Carter voue un certain culte au commissaire : il lui est très reconnaissant d’avoir arrêté le meurtrier de sa femme. Je pense qu’il est impressionné par la qualité de son travail et n’a, d’après l’enquête faite sur lui et l’interrogatoire, aucune raison de lui en vouloir. De plus, il n’a pas eu l’air de connaître Monsieur Jane quand ce dernier a fait irruption dans la salle d’une manière des plus inappropriées et il a un alibi pour la nuit dernière : il était chez sa fille pour garder ses petits-enfants. Il a préféré rester dormir là-bas et n’est rentré que ce matin. A mon sens, nous pouvons écarter Carter de la liste des suspects. »
-« Autre chose le concernant ? » interrogea le chef d’équipe.
-« Oui, il a formellement reconnu Hanigan et Warren. Il a entendu Hanigan se disputer avec Lisbon tandis que Warren écoutait à la porte. »
-« Avez-vous questionné Hanigan et Warren à ce sujet ? »
-« Oui Patron. Hanigan nous a expliqué qu’il, je cite, discutait vivement avec Lisbon sur une divergence d’opinion concernant une affaire en cours. Rien de personnel d’après lui. Mais d’après Carter, il avait l’air vraiment en rogne. Nous l’avons interrogé concernant son alibi pour cette nuit. Il nous affirme qu’il était chez lui, seul. Depuis son divorce, il a sa fille chaque week-end et est donc seul la semaine. Personne pour confirmer ses dires. » termina Fisher en invitant Cho a poursuivre.
-« Lorsqu’il était étudiant, il travaillait comme bénévole chez les pompiers. Il a donc les compétences et connaissances nécessaires pour placer un cathéter et pour, éventuellement, administrer certaines drogues. On peut imaginer qu’il a gardé des contacts dans ce milieu pour se procurer le matériel ad hoc. » compléta Kimball.
-« Il déteste Lisbon. Il a promis de la faire tomber. Il pense qu’après l’affaire de Sacramento, elle ne devrait plus pouvoir faire partie de la police. » interrompit Jane.
-« Et comment savez-vous cela ? » voulut savoir Abbott.
-« Lorsque l’agent Fisher m’a signifié que ma présence n’était pas souhaitée pour l’interrogatoire, je suis allé faire un tour. Hanigan a un chauffeur, le saviez-vous ? Karl. Charmant personnage. Bref. Je l’ai rencontré juste avant de venir ici, il attendait son patron. On a papoté. C’est de lui que je tiens ces informations. » expliqua Jane.
-« Bien. Il a donc un mobile, pas d’alibi et les moyens de mettre sur pied un tel plan. Vous l’avez relâché ? » demanda Abbott.
-« Nous n’avions rien pour le garder mais on lui a demandé de rester en ville et de se tenir à disposition. On a désigné deux agents pour le garder à l’œil. » conclut Cho.
-« Très bien. Fisher ? Qu’en est-il de Warren ? »
-« L’officier Warren nous a donné l’impression d’apprécier Lisbon. Il est sous ses ordres depuis un peu plus de 19 mois. Il lui est reconnaissant du soutien dont elle a fait preuve suite au suicide de sa mère. Il l’a vue plusieurs fois durant la période qui nous intéresse mais rien que de très normal compte tenu de leur collaboration. Il a mentionné le fait que Lisbon lui avait conseillé de voir un psy pour surmonter cette épreuve. »
-« Et il y est allé ? » demanda Jane.
Cho se plongea dans ses notes : « Non. Pas encore. Il nous a dit avoir du annuler plusieurs rendez-vous à cause du boulot. »
-« Qu’en penses-tu, Cho ? » questionna à nouveau son ami.
-« Je dirais que de prime à bord, on ne peut rien lui reprocher mais… il n’a pas d’alibi pour la nuit dernière et il semble enjoliver un peu sa vie ici. Nous savons tout les deux que Lisbon peut se montrer inflexible (tant qu’il ne s’agit pas de toi) et stricte. Elle va droit au but malgré son côté très humain. Son boulot, c’est sa vie. Je n’ai pas ressenti cette facette de sa personnalité dans l’exposé de Warren. Tout ça me semble trop beau pour être parfaitement honnête. A croire que le mec, c’est Dorothée au pays d’Oz. Je n’ai aucune preuve et il faudrait fouiller plus profondément, mais pour moi, ce type a quelque chose à cacher. »
-« Mmmm. Peut-être. » acquiesça le mentaliste en réfléchissant « je pourrai revoir son dossier s’il vous plait ? »
Abbott fouilla un instant dans la pile de papiers posée à ses côtés et lui tendit le dossier de Warren : « Je suppose que vous l’avez relâché et mis sous surveillance également ? ».
Cho acquiesça.
Jane ouvrit immédiatement les feuillets et se plongea dedans. Concentré dans sa tâche, il n’entendit que vaguement la fin du débriefing. Il y était question de l’origine des mails reçus dont on n’arrivait pas à trouver la provenance, des mises en place de rondes pour les surveillances, de rapports à rédiger pour les interrogatoires et de toutes sortes de choses inintéressantes pour lui. Il referma l’enveloppe cartonnée et la posa sur la table.
-« Quelque chose ? » questionna l’agent principal.
-« Rien de certain pour l’instant. »
Fisher leva les yeux au ciel : Jane leur faisait, à nouveau, le coup du type mystérieux. Ca l’exaspérait.
-« Et maintenant ? » demanda-t-elle à son patron.
-« Maintenant, on se concentre sur les images vidéo, on essaye de trouver des indices concernant la pièce dans laquelle elle se trouve. Il doit bien y avoir quelque chose pour nous mettre sur la piste. Nos experts vont bosser sur les images. Cho, vous fouillez la vie de Warren : vous avez une intuition, autant la suivre. Fisher, vous ramenez Jane à l’hôtel et vous le gardez à l’œil. S’il y a du nouveau, on se tient au courant. Il nous reste quatorze heures avant la fin du compte à rebours. Il est temps de se secouer et de trouver quelque chose de vraiment concret. Merci à tous, ce sera tout. »
Il était près de 20h et la circulation était dense. Fisher savait que ça n’irait pas en s’améliorant à l’approche du centre ville mais elle ne connaissait pas suffisamment le coin pour oser prendre les chemins de traverse. Elle avait été surprise de ne pas voir Jane se rebeller lorsqu’Abbott lui avait demandé de le ramener à l’hôtel. Elle n’avait pas moufeté, trop contente de ne pas devoir croiser le fer avec le mentaliste, mais elle avait comme un nœud à l’estomac qu’elle ne s’expliquait pas. Son passager était étrangement silencieux : en général, c’était synonyme d’ennuis à venir pour elle. Kim vit les voitures ralentirent devant elle et soupira. Ils furent bientôt complètement à l’arrêt, engorgé dans les embouteillages de fin de journée. Elle en profita pour se tourner vers l’homme.
-« Vous avez trouvé quelque chose, n’est-ce pas ? Vous savez qui c’est ? »
-« Qu’est-ce qui vous fait dire que j’ai quelque chose ? » demanda-t-il en continuant de regarder droit devant lui, sa main droite accrochée à la poignée de la portière.
-« Votre regard, pour commencer : il est moins grave, moins… désespéré peut-être. Vous donnez l’impression d’être en train de calculer, de monter un plan ou je ne sais quoi. Puis vous ne cessez pas de jouez avec votre alliance : vous la faites tourner autour de votre annulaire, dans un sens, dans l’autre. Ensuite, vous n’avez pas dit un mot lorsqu’Abbott a décrété que je devais vous ramener. Tout ça n’augure rien de bon. Enfin, pour moi. » expliqua Fisher.
-« Très bonne analyse agent Fisher. Vous ne serez donc pas surprise. Ou moins que ce que j’imaginais. Oh et… si je vous attire des ennuis, j’en suis vraiment désolé… » dit-il en la regardant dans les yeux une seconde puis en se tournant vers la vitre.
Fisher le regardait sans comprendre de quoi il parlait quand elle se rendit compte qu’il avait débouclé sa ceinture et ouvert la portière. Avant qu’elle n’ait pu faire un geste, il était sorti de la Ford, s’était faufilé entre les voitures et avait disparu. Elle sorti précipitamment du véhicule et inspecta les environs. C’est ce moment précis que choisit la file de voiture pour se remettre en mouvement. Il l’avait prévu ! Il savait que les véhicules allaient bouger et l’empêcher de le poursuivre. Elle fut tirée de ses réflexions par le bruit assourdissant des klaxons des conducteurs mécontents. Elle remonta dans le véhicule et avança. Elle frappa de toutes ses forces sur le volant : « Et merde ! » Elle allait se faire incendier. Elle empoigna son portable et composa le numéro d’Abbott.
A suivre...
Chapitre 13
J'espère que vous passez toutes et tous un agréable dimanche. Voici le chapitre suivant , le 12.
Petit à petit, on se rapproche... J'espère que ça vous plaira encore.
Je vous souhaite une belle après-midi et une bonne lecture!
- Spoiler:
MathouMentalist, lisbon.jane, ilovementalist, clem33, Sssssy, 0Camille et Johel, quelle assiduité... MERCI !
Je me surprends maintenant à attendre impatiemment vos commentaires pour savoir si ça vous a plu ou non, ce qui a fonctionné ou pas, ce que vous en avez pensé... Merci, merci, merci !
En vrac :
- Petite précision : Jane n'a pas quitté la cuisine parce qu'il venait de faire une découverte majeure, il a simplement pris la tangente en entendant l'agent Fisher arriver... Comme l'a fait remarquer Johel, il n'avait, effectivement, pas le droit d'interroger Warren...
- Fisher et Lisbon... Unies dans le même combat sans vraiment se connaître : gérer l'autre coco !
- Les choses ne vont pas aller en s'arrangeant pour Lisbon, je le crains.
Je vais t'avouer quelque chose : c'est l'un des des deux...0Camille a écrit:On dirait bien que Warren est le coupable... [...] Mais je sais pas si c'est une véritable piste ou si ce n'est qu'une manipulation de l'auteur
Chapitre 12 : Hinnom
Abbott avait convoqué toute son équipe dans la salle de conférence pour un débriefing. Il était inquiet. Il leur restait un peu moins de dix-sept heures pour trouver Lisbon et il lui semblait qu’ils n’avaient pas l’ombre d’une piste. Il avait passé plusieurs heures à éplucher lui-même l’agenda de Lisbon, avait pris contact avec ses amis, ses frères, ses anciens co-équipiers, s’était rendu dans les endroits qu’elle fréquentait depuis son arrivée à San Francisco et il n’avait rien. Il espérait vraiment que la piste des trois suspects allait donner quelque chose : sans ça, ils étaient foutus. Il avait l’intuition que Lisbon n’était pas la cible. Ou pas la seule cible. Après s’être immergé dans tous les rapports et les entretiens concernant le CBI durant deux longues années, il en était arrivé à une seule conclusion : Jane et Lisbon étaient indéniablement et irrévocablement liés l’un à l’autre. Ce n’était même plus un lien qu’ils pouvaient maîtriser. C’était un fait : leur collaboration, les différentes affaires, la quête de Jane, leur amitié ; toutes ces choses avaient créé un lien invisible et indestructible. Même les deux principaux protagonistes ne pouvaient le défaire, ne pouvaient le contrôler. Jane avait beau être le plus grand manipulateur du monde, il ne pouvait agir sur cet état de fait. Sa relation avec Lisbon était une force mais était aussi devenu sa plus grande faiblesse. Et ça, il était persuadé que le ravisseur l’avait compris aussi bien que lui. Indirectement, en ramenant Jane d’Amérique du Sud, il lui avait offert le mentaliste et Lisbon sur un plateau d’argent.
Bien qu’il soit persuadé que l’ex-consultant pouvait se montrer efficace et d’une grande utilité, sa manière de travailler et sa propension à garder tout pour lui l’exaspérait au plus haut point. Il ne comprenait pas vraiment comment Lisbon et son équipe avait pu fonctionner avec lui pendant près de dix ans : s’il avait été à leur place, ça fait longtemps qu’il lui aurait tiré dessus. Peut-être était-ce du à sa manie de vouloir tout contrôler : Jane était incontrôlable, à l’antipode de ce que lui-même pouvait être. Heureusement, Fisher semblait s’en sortir à peu près correctement : il avait bien fait d’aller la chercher à Dallas et de lui confier Patrick Jane.
Abbott en était là de ses réflexions lorsque l’intéressé fit son entrée dans la salle. L’homme s’approcha de la table et s’installa en face de l’agent du FBI qui se tenait coi, les mains croisées sur la table.
-« Agent Abbott » salua le mentaliste.
-« Monsieur Jane. »
L’échange était des plus brefs, l’ambiance tendue. Les hommes se toisaient du regard, ça suintait l’animosité. Jane baissa les épaules le premier.
-« Écoutez Agent Abbott, je sais ce que vous pensez de moi. Je ne peux pas vous en vouloir. Je pense que je n’ai pas vraiment donné une belle image de moi lors de nos quelques rencontres. Je dois avouer que vos sentiments à mon égard ne me font ni chaud ni froid mais… Il ne s’agit pas de moi dans le cas présent…»
-« Monsieur Jane, vous êtes arrogant, suffisant, égocentrique. Vous entraînez tout le monde dans un jeu dont vous êtes le seul à connaître les règles. Vous ne pouvez imaginer qu’une personne qui n’est pas d’accord avec vous puisse tout de même avoir une théorie ou une idée valable. Vous êtes incontrôlable. Et croyez moi, ce n’est pas un compliment. Sachez que si ça n’avait tenu qu’à moi, vous ne seriez pas ici : vous êtes un assassin, votre place est dans une prison fédérale. Ceci dit… Vous êtes aussi quelqu’un de perspicace, un excellent observateur. Vous allez à l’essentiel et pouvez percevoir des choses que la plupart des gens ne soupçonnent même pas. Vous avez un don, c’est indéniable et précieux. Que ce don soit inné ou obtenu à force de travail m’importe peu… Teresa Lisbon a toujours été à vos côtés. C’est une femme de caractère, un excellent flic, intègre, qui avait une foi inébranlable en la justice et pourtant… Elle a encaissé, remis en question ses perceptions et ses croyances, vous a protégé, vous a couvert, vous a fait confiance. Sa vie a éclaté en morceaux alors que vous vous doriez la pilule au soleil. Elle a assumé vos actes, chose que vous avez été incapable de faire. La moindre des choses aujourd’hui, c’est de la sortir du pétrin dans lequel VOUS l’avez mise. Parce que, s’il y a une chose sur laquelle on est d’accord, c’est qu’elle a disparu à cause de vous. Quand on la retrouvera, parce que vous n’avez pas le choix, vous allez nous donner le moyen de le faire, vous assumerez vos actes et vous prouverez à Lisbon qu’elle a eu raison de croire en vous : vous assumerez ce que vous avez fait et vous prendrez vos décisions non plus uniquement en prenant en compte votre petite personne mais en pensant à tous les gens pour qui vous comptez. A ce moment-là, Monsieur Jane, je pourrai peut-être envisager d’enterrer la hache de guerre et vous considérer comme un homme de valeur. En attendant, nous travaillerons ensemble pour la sortir de là. Rien de plus. »
Abbott avait débité sa tirade sans quitter le mentaliste des yeux. Son interlocuteur était resté de marbre, soutenant le regard accusateur de l’agent.
-« Au moins, nous sommes d’accord sur plusieurs points » commenta Jane « Lisbon est la personne la plus honnête et intègre que j’ai jamais rencontré. C’est toujours un excellent flic.... Et je la ramènerai. »
-« NOUS la ramenerons » corrigea Abbott.
-« Question de sémantique » ponctua l’autre.
C’est le moment que Cho et Fisher choisirent pour faire leur entrée dans la salle. Kimball perçut tout de suite l’ambiance tendue. Il jeta un regard vers Abbott puis vers Jane.
-« Qu’as-tu encore fait ? » demanda-t-il au mentaliste en s’asseyant à ses côtés.
-« Pourquoi est-ce moi qui devrait avoir fait quelque chose ?! » interrogea son ami innocemment.
-« Vraiment ? C’est ça, ta réponse ??? »
Jane haussa les épaules.
Fisher avait fait le tour de la table et venait de s’installer au côté de son nouveau patron. Ce dernier se tourna vers elle et lui signifia qu’elle pouvait commencer.
-« Bien. L’agent Cho et moi-même venons de rencontrer les trois suspects restants. Comme nous le savons tous, le message de Lisbon nous a permis d’éliminer Madame Freebourgh de la liste. Nick Carter voue un certain culte au commissaire : il lui est très reconnaissant d’avoir arrêté le meurtrier de sa femme. Je pense qu’il est impressionné par la qualité de son travail et n’a, d’après l’enquête faite sur lui et l’interrogatoire, aucune raison de lui en vouloir. De plus, il n’a pas eu l’air de connaître Monsieur Jane quand ce dernier a fait irruption dans la salle d’une manière des plus inappropriées et il a un alibi pour la nuit dernière : il était chez sa fille pour garder ses petits-enfants. Il a préféré rester dormir là-bas et n’est rentré que ce matin. A mon sens, nous pouvons écarter Carter de la liste des suspects. »
-« Autre chose le concernant ? » interrogea le chef d’équipe.
-« Oui, il a formellement reconnu Hanigan et Warren. Il a entendu Hanigan se disputer avec Lisbon tandis que Warren écoutait à la porte. »
-« Avez-vous questionné Hanigan et Warren à ce sujet ? »
-« Oui Patron. Hanigan nous a expliqué qu’il, je cite, discutait vivement avec Lisbon sur une divergence d’opinion concernant une affaire en cours. Rien de personnel d’après lui. Mais d’après Carter, il avait l’air vraiment en rogne. Nous l’avons interrogé concernant son alibi pour cette nuit. Il nous affirme qu’il était chez lui, seul. Depuis son divorce, il a sa fille chaque week-end et est donc seul la semaine. Personne pour confirmer ses dires. » termina Fisher en invitant Cho a poursuivre.
-« Lorsqu’il était étudiant, il travaillait comme bénévole chez les pompiers. Il a donc les compétences et connaissances nécessaires pour placer un cathéter et pour, éventuellement, administrer certaines drogues. On peut imaginer qu’il a gardé des contacts dans ce milieu pour se procurer le matériel ad hoc. » compléta Kimball.
-« Il déteste Lisbon. Il a promis de la faire tomber. Il pense qu’après l’affaire de Sacramento, elle ne devrait plus pouvoir faire partie de la police. » interrompit Jane.
-« Et comment savez-vous cela ? » voulut savoir Abbott.
-« Lorsque l’agent Fisher m’a signifié que ma présence n’était pas souhaitée pour l’interrogatoire, je suis allé faire un tour. Hanigan a un chauffeur, le saviez-vous ? Karl. Charmant personnage. Bref. Je l’ai rencontré juste avant de venir ici, il attendait son patron. On a papoté. C’est de lui que je tiens ces informations. » expliqua Jane.
-« Bien. Il a donc un mobile, pas d’alibi et les moyens de mettre sur pied un tel plan. Vous l’avez relâché ? » demanda Abbott.
-« Nous n’avions rien pour le garder mais on lui a demandé de rester en ville et de se tenir à disposition. On a désigné deux agents pour le garder à l’œil. » conclut Cho.
-« Très bien. Fisher ? Qu’en est-il de Warren ? »
-« L’officier Warren nous a donné l’impression d’apprécier Lisbon. Il est sous ses ordres depuis un peu plus de 19 mois. Il lui est reconnaissant du soutien dont elle a fait preuve suite au suicide de sa mère. Il l’a vue plusieurs fois durant la période qui nous intéresse mais rien que de très normal compte tenu de leur collaboration. Il a mentionné le fait que Lisbon lui avait conseillé de voir un psy pour surmonter cette épreuve. »
-« Et il y est allé ? » demanda Jane.
Cho se plongea dans ses notes : « Non. Pas encore. Il nous a dit avoir du annuler plusieurs rendez-vous à cause du boulot. »
-« Qu’en penses-tu, Cho ? » questionna à nouveau son ami.
-« Je dirais que de prime à bord, on ne peut rien lui reprocher mais… il n’a pas d’alibi pour la nuit dernière et il semble enjoliver un peu sa vie ici. Nous savons tout les deux que Lisbon peut se montrer inflexible (tant qu’il ne s’agit pas de toi) et stricte. Elle va droit au but malgré son côté très humain. Son boulot, c’est sa vie. Je n’ai pas ressenti cette facette de sa personnalité dans l’exposé de Warren. Tout ça me semble trop beau pour être parfaitement honnête. A croire que le mec, c’est Dorothée au pays d’Oz. Je n’ai aucune preuve et il faudrait fouiller plus profondément, mais pour moi, ce type a quelque chose à cacher. »
-« Mmmm. Peut-être. » acquiesça le mentaliste en réfléchissant « je pourrai revoir son dossier s’il vous plait ? »
Abbott fouilla un instant dans la pile de papiers posée à ses côtés et lui tendit le dossier de Warren : « Je suppose que vous l’avez relâché et mis sous surveillance également ? ».
Cho acquiesça.
Jane ouvrit immédiatement les feuillets et se plongea dedans. Concentré dans sa tâche, il n’entendit que vaguement la fin du débriefing. Il y était question de l’origine des mails reçus dont on n’arrivait pas à trouver la provenance, des mises en place de rondes pour les surveillances, de rapports à rédiger pour les interrogatoires et de toutes sortes de choses inintéressantes pour lui. Il referma l’enveloppe cartonnée et la posa sur la table.
-« Quelque chose ? » questionna l’agent principal.
-« Rien de certain pour l’instant. »
Fisher leva les yeux au ciel : Jane leur faisait, à nouveau, le coup du type mystérieux. Ca l’exaspérait.
-« Et maintenant ? » demanda-t-elle à son patron.
-« Maintenant, on se concentre sur les images vidéo, on essaye de trouver des indices concernant la pièce dans laquelle elle se trouve. Il doit bien y avoir quelque chose pour nous mettre sur la piste. Nos experts vont bosser sur les images. Cho, vous fouillez la vie de Warren : vous avez une intuition, autant la suivre. Fisher, vous ramenez Jane à l’hôtel et vous le gardez à l’œil. S’il y a du nouveau, on se tient au courant. Il nous reste quatorze heures avant la fin du compte à rebours. Il est temps de se secouer et de trouver quelque chose de vraiment concret. Merci à tous, ce sera tout. »
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Il était près de 20h et la circulation était dense. Fisher savait que ça n’irait pas en s’améliorant à l’approche du centre ville mais elle ne connaissait pas suffisamment le coin pour oser prendre les chemins de traverse. Elle avait été surprise de ne pas voir Jane se rebeller lorsqu’Abbott lui avait demandé de le ramener à l’hôtel. Elle n’avait pas moufeté, trop contente de ne pas devoir croiser le fer avec le mentaliste, mais elle avait comme un nœud à l’estomac qu’elle ne s’expliquait pas. Son passager était étrangement silencieux : en général, c’était synonyme d’ennuis à venir pour elle. Kim vit les voitures ralentirent devant elle et soupira. Ils furent bientôt complètement à l’arrêt, engorgé dans les embouteillages de fin de journée. Elle en profita pour se tourner vers l’homme.
-« Vous avez trouvé quelque chose, n’est-ce pas ? Vous savez qui c’est ? »
-« Qu’est-ce qui vous fait dire que j’ai quelque chose ? » demanda-t-il en continuant de regarder droit devant lui, sa main droite accrochée à la poignée de la portière.
-« Votre regard, pour commencer : il est moins grave, moins… désespéré peut-être. Vous donnez l’impression d’être en train de calculer, de monter un plan ou je ne sais quoi. Puis vous ne cessez pas de jouez avec votre alliance : vous la faites tourner autour de votre annulaire, dans un sens, dans l’autre. Ensuite, vous n’avez pas dit un mot lorsqu’Abbott a décrété que je devais vous ramener. Tout ça n’augure rien de bon. Enfin, pour moi. » expliqua Fisher.
-« Très bonne analyse agent Fisher. Vous ne serez donc pas surprise. Ou moins que ce que j’imaginais. Oh et… si je vous attire des ennuis, j’en suis vraiment désolé… » dit-il en la regardant dans les yeux une seconde puis en se tournant vers la vitre.
Fisher le regardait sans comprendre de quoi il parlait quand elle se rendit compte qu’il avait débouclé sa ceinture et ouvert la portière. Avant qu’elle n’ait pu faire un geste, il était sorti de la Ford, s’était faufilé entre les voitures et avait disparu. Elle sorti précipitamment du véhicule et inspecta les environs. C’est ce moment précis que choisit la file de voiture pour se remettre en mouvement. Il l’avait prévu ! Il savait que les véhicules allaient bouger et l’empêcher de le poursuivre. Elle fut tirée de ses réflexions par le bruit assourdissant des klaxons des conducteurs mécontents. Elle remonta dans le véhicule et avança. Elle frappa de toutes ses forces sur le volant : « Et merde ! » Elle allait se faire incendier. Elle empoigna son portable et composa le numéro d’Abbott.
A suivre...
Chapitre 13
Dernière édition par Béliette le Lun 9 Déc 2013 - 20:50, édité 1 fois
Béliette- Distributeur de café
- Personnage préféré : Jane & Lisbon
Localisation : Belgique
Re: 729 jours (Spoilers saison 6) ^
Ouiiiiii la suite elle est trop bien
Jane sait qui a enlever Lisbon (enfin il pense savoir) et il veut faire cavalier seul (comme d’habitude) et il va foncé tête baisser dans le piège (quel idiot ) mais c'est pour sauver SA Lisbon (c'est beau l'amour )
Vivement la suite
Jane sait qui a enlever Lisbon (enfin il pense savoir) et il veut faire cavalier seul (comme d’habitude) et il va foncé tête baisser dans le piège (quel idiot ) mais c'est pour sauver SA Lisbon (c'est beau l'amour )
Vivement la suite
MathouMentalist- Flic en uniforme
- Personnage préféré : Teresa Lisbon et Patrick Jane ♥
Loisirs : Danser,Chanter,regarder Mentalist ...
Localisation : Chez moi :)
Re: 729 jours (Spoilers saison 6) ^
Coucou ! Je viens de rattraper mon retard et c'est juste Wouahh ! *-*J'ai vraiment l'impréssion de suivre une épisode de Mentalist, c'est tellement bien écrit . L'histoire du carnet est magnifique ! J'espère que Lisbon aura l'opportunitée de lire la suite :) . C'est super ! Hâte de lire la suite :)
Dream0fJisb0n- Distributeur de café
- Personnage préféré : Patrick Jane et Teresa Lisbon .
Loisirs : Lire, regarder Mentalist, écrire sur le Jisbon .
Localisation : Sacramento à jouer les Cupidons dans les locaux du CBI .
Re: 729 jours (Spoilers saison 6) ^
Encore un excellent chapitre. Déjà, j'ai eu la gorge serrée, le nez qui pique quand j'ai lu :
Bon, tout me laisse croire que Warren est le coupable... Mais rien ne me dis que c'est une manipulation ou non
Ou alors Warren n'est qu'un pion dans tout ça et que le vrai coupable est Hanigan ou quelqu'un d'autre... Enfin je ne pense pas que Hanigan soit le coupable car il en veut à Lisbon uniquement à ce qu'il paraît, mais comme il est au courant de l' "affaire de Sacramento" ça veut dire qu'il connaît aussi Jane !
Il faut savoir aussi que le ravisseur veut attirer Jane dans son piège, donc il faut que ça soit assez compliqué pour que les agents ne devinent rien mais laissez assez d'indices pour que Jane comprenne. Ça m'avance pas beaucoup . Mes soupçons restent sur Warren, soit c'est le coupable soit c'est il à été engagé par le vrai coupable.
Comme tu le vois, ton histoire me fait beaucoup réfléchir et spéculer !
Jane a un plan, et j'adore le raisonnement de Fisher qui comprend que Jane en a un. Tiens, il fait cavalier seul. Jane ?! Comme c'est étonnant . J'espère qu'il va pas encore se mettre en danger... Je crois que j'ai trop d'espoir là ^^. Il n'apprend donc rien de ces erreurs passées ?
Vivement la suite ! Et un immense bravo
C'est juste... trop beau ! Tu as réussi à décrire le relation entre Jane et Lisbon parfaitement ! Et sans tomber dans la guimauve tout en montrant la force de cette relationBéliette a écrit:Après s’être immergé dans tous les rapports et les entretiens concernant le CBI durant deux longues années, il en était arrivé à une seule conclusion : Jane et Lisbon étaient indéniablement et irrévocablement liés l’un à l’autre. Ce n’était même plus un lien qu’ils pouvaient maîtriser. C’était un fait : leur collaboration, les différentes affaires, la quête de Jane, leur amitié ; toutes ces choses avaient créé un lien invisible et indestructible. Même les deux principaux protagonistes ne pouvaient le défaire, ne pouvaient le contrôler. Jane avait beau être le plus grand manipulateur du monde, il ne pouvait agir sur cet état de fait. Sa relation avec Lisbon était une force mais était aussi devenu sa plus grande faiblesse.
J'aime beaucoup l'analyse de Jane par Abbott ainsi que sa manière de travailler. Elle est malheureusement très juste... Mais Abbott ne sait pas tout de Jane .Béliette a écrit:-« Monsieur Jane, vous êtes arrogant, suffisant, égocentrique. Vous entraînez tout le monde dans un jeu dont vous êtes le seul à connaître les règles. Vous ne pouvez imaginer qu’une personne qui n’est pas d’accord avec vous puisse tout de même avoir une théorie ou une idée valable. Vous êtes incontrôlable. Et croyez moi, ce n’est pas un compliment. Sachez que si ça n’avait tenu qu’à moi, vous ne seriez pas ici : vous êtes un assassin, votre place est dans une prison fédérale. Ceci dit… Vous êtes aussi quelqu’un de perspicace, un excellent observateur. Vous allez à l’essentiel et pouvez percevoir des choses que la plupart des gens ne soupçonnent même pas. Vous avez un don, c’est indéniable et précieux. Que ce don soit inné ou obtenu à force de travail m’importe peu… Teresa Lisbon a toujours été à vos côtés. C’est une femme de caractère, un excellent flic, intègre, qui avait une foi inébranlable en la justice et pourtant… Elle a encaissé, remis en question ses perceptions et ses croyances, vous a protégé, vous a couvert, vous a fait confiance. Sa vie a éclaté en morceaux alors que vous vous doriez la pilule au soleil. Elle a assumé vos actes, chose que vous avez été incapable de faire. La moindre des choses aujourd’hui, c’est de la sortir du pétrin dans lequel VOUS l’avez mise. Parce que, s’il y a une chose sur laquelle on est d’accord, c’est qu’elle a disparu à cause de vous. Quand on la retrouvera, parce que vous n’avez pas le choix, vous allez nous donner le moyen de le faire, vous assumerez vos actes et vous prouverez à Lisbon qu’elle a eu raison de croire en vous : vous assumerez ce que vous avez fait et vous prendrez vos décisions non plus uniquement en prenant en compte votre petite personne mais en pensant à tous les gens pour qui vous comptez.
Bon, tout me laisse croire que Warren est le coupable... Mais rien ne me dis que c'est une manipulation ou non
Ou alors Warren n'est qu'un pion dans tout ça et que le vrai coupable est Hanigan ou quelqu'un d'autre... Enfin je ne pense pas que Hanigan soit le coupable car il en veut à Lisbon uniquement à ce qu'il paraît, mais comme il est au courant de l' "affaire de Sacramento" ça veut dire qu'il connaît aussi Jane !
Il faut savoir aussi que le ravisseur veut attirer Jane dans son piège, donc il faut que ça soit assez compliqué pour que les agents ne devinent rien mais laissez assez d'indices pour que Jane comprenne. Ça m'avance pas beaucoup . Mes soupçons restent sur Warren, soit c'est le coupable soit c'est il à été engagé par le vrai coupable.
Comme tu le vois, ton histoire me fait beaucoup réfléchir et spéculer !
Jane a un plan, et j'adore le raisonnement de Fisher qui comprend que Jane en a un. Tiens, il fait cavalier seul. Jane ?! Comme c'est étonnant . J'espère qu'il va pas encore se mettre en danger... Je crois que j'ai trop d'espoir là ^^. Il n'apprend donc rien de ces erreurs passées ?
Vivement la suite ! Et un immense bravo
0Camille- Agent de circulation
- Personnage préféré : Lisbon, Jane
Re: 729 jours (Spoilers saison 6) ^
J'aime beaucoup l'analyse d'Abbott quand aux liens qui unissent Jane et Lisbon : elle est sa force...Mais aussi son point faible.
Il a choisi Fisher pour canaliser l'ex-consultant, a ce niveau il a commis une erreur mais elle est excusable : personne ne peut contrôler Jane.
La façon dont il met Jane face à ses responsabilités
L'ex consultant a trouvé quelque chose, mais comme à son habitude il va faire cavalier seul.
Il ne reste plus qu'à espérer qu'il ne va pas se jeter dans la gueule du loup et se retrouver piégé avec Lisbon.
C'est toujours aussi palpitant, et à ce stade de l'enquête je me demande toujours qui en veut à Jane et pourquoi.
Il a choisi Fisher pour canaliser l'ex-consultant, a ce niveau il a commis une erreur mais elle est excusable : personne ne peut contrôler Jane.
La façon dont il met Jane face à ses responsabilités
L'ex consultant a trouvé quelque chose, mais comme à son habitude il va faire cavalier seul.
Il ne reste plus qu'à espérer qu'il ne va pas se jeter dans la gueule du loup et se retrouver piégé avec Lisbon.
C'est toujours aussi palpitant, et à ce stade de l'enquête je me demande toujours qui en veut à Jane et pourquoi.
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: 729 jours (Spoilers saison 6) ^
Je suis impressionnée: tu nous tiens en haleine chapitre après chapitre... On se demande encore qui est le meurtrier (bien que l'étau se resserre) pourquoi en veut il à Jane?
L'analyse de la relation jane/lisbon faite par abbott est parfaite: tu manies bien les mots, ... Tu exprimes tout haut ce que beaucoup pourrait tout juste entrevoir à travers ton histoire.
Puis l'entretien Abbott /Jane est géniale... Enfin quelqu' un qui ose dire à mr l'égoïste tout ce qu'elle sacrifie et assume sans se plaindre pendant " qu'il se dore la pilule au soleil" (j'adore).
Mais jane ne serait pas jane s'il ne faussait pas compagnie car il est celui qui voit les détails, insignifiants pour la grande majorité.... Ça le fait d'être intelligent!!!!
Bref un chapitre comme tu sais bien les faire depuis le début: intrigant, intéressant , passionnant.... Bref j'ose le dire: Vite la suite!!!!!!.......
L'analyse de la relation jane/lisbon faite par abbott est parfaite: tu manies bien les mots, ... Tu exprimes tout haut ce que beaucoup pourrait tout juste entrevoir à travers ton histoire.
Puis l'entretien Abbott /Jane est géniale... Enfin quelqu' un qui ose dire à mr l'égoïste tout ce qu'elle sacrifie et assume sans se plaindre pendant " qu'il se dore la pilule au soleil" (j'adore).
Mais jane ne serait pas jane s'il ne faussait pas compagnie car il est celui qui voit les détails, insignifiants pour la grande majorité.... Ça le fait d'être intelligent!!!!
Bref un chapitre comme tu sais bien les faire depuis le début: intrigant, intéressant , passionnant.... Bref j'ose le dire: Vite la suite!!!!!!.......
Sssssy- Distributeur de café
- Personnage préféré : Lisbon puis Jane puis Cho puis Abbott puis...
Loisirs : Lire voyager et les séries !!!
Localisation : Y a la vraie et celle que j'aimerai ;-)
Re: 729 jours (Spoilers saison 6) ^
Tout à était dit, on a encore eu droit à un chapitre haut en émotion et en très belle nuance. Tu manies la plume parfaitement bien. Nous entrons un peu dans la tête des personnages, et tes descriptions apportent beaucoup de réalisme à l'histoire.
Jane mise à nue par Abbott, face à sa relation avec Lisbon, c'était vraiment très bien analyser.
A mes yeux, pour le moment, ta fic n'a aucun défaut. Bravo encore une fois pour ton talent.
Jane mise à nue par Abbott, face à sa relation avec Lisbon, c'était vraiment très bien analyser.
A mes yeux, pour le moment, ta fic n'a aucun défaut. Bravo encore une fois pour ton talent.
ilovementalist- Agent de circulation
- Personnage préféré : Jane
Loisirs : Ma fille <3 La photo <3
Localisation : Caen
Re: 729 jours (Spoilers saison 6) ^
Vraiment bien cette suite. J'adore l'echange entre Jane et Abbot. Vls
Tournesol- Distributeur de café
Re: 729 jours (Spoilers saison 6) ^
Je suis désolée de ne pas avoir commentée tes précédents chapitres mais je me suis quelque peu "calmer" dans ma lecture de fictions.
La suite de ta fanfiction est juste super !
Comme l'a dit Johel, Abbott a très bien serné le lien unissant Jane et Lisbon. C'est super bien décrit.
J'attend la suite avec impatiente, tu écris toujours aussi bien. Ton écriture est très sympa et très fluide. Vivement la suite !
Bravo pour tes nouveaux chapitre juste super .
La suite de ta fanfiction est juste super !
Comme l'a dit Johel, Abbott a très bien serné le lien unissant Jane et Lisbon. C'est super bien décrit.
J'attend la suite avec impatiente, tu écris toujours aussi bien. Ton écriture est très sympa et très fluide. Vivement la suite !
Bravo pour tes nouveaux chapitre juste super .
Re: 729 jours (Spoilers saison 6) ^
Bonsoir tout le monde !
Le temps du chapitre 13 est arrivé !
Bonne soirée à tous et bonne lecture
Chapitre 13 : Gehenna fire
A suivre...
Chapitre 14
Le temps du chapitre 13 est arrivé !
- Spoiler:
Encore un grand merci à vous pour vos retours, c'est toujours intéressant et motivant ! Surtout que je peine avec la fin de l'histoire (pas pour savoir ce qu'il va se passer, juste pour arriver à le mettre en forme ^^)
@MathouMentalist :
Foncer tête baissée ? Jane ? Nooooon
@Dream0fJisb0n :
Ce fameux carnet... On en reparlera, c'est certain...
@0Camille :
Un merci tout particulier à toi Camille... J'attends toujours ton commentaire avec impatience. Tu décortiques et mets en exergue ce que tu as aimé (ou non) ainsi que tes réflexions : c'est intéressant pour moi et motivant à moooort ! Merciiii !
@Johel :
Merci de prendre le temps de me donner ton avis, ici aussi. J'imagine que ce n'est pas toujours facile de me fournir un deuxième commentaire, puisque tu as déjà la gentillesse de le faire lorsque tu me relis. Merci merci merci !
@Sssssy :
Waouh... Je fais tout ça moi ?
Merci beaucoup beaucoup. Je suis réellement heureuse que ça te plaise...
@ilovementalist :
Merci pour tout ces compliments ! Mon histoire a certainement quelques défauts (comme des erreurs d'accords qui passent par le trou de la souris) mais si elle te plait, c'est le principal ! Merci de prendre le temps de commenter, à chaque fois !
@Tournesol :
Ce petit échange a fait mouche dirait-on ! J'ai bien aimé l'écrire... Abbott n'est pas (encore) atteint par le syndrome Jane et j'estimais qu'il était temps que quelqu'un lui mette le nez dans son c*** comme on dit chez moi.
@LOjisbonVE :
Ravie que tu aies pris le temps de lire la mienne ! Et de la commenter ! C'est très gentil !
J'espère que, quand tu auras l'occasion de la lire, la fin te plaira tout autant...
Bonne soirée à tous et bonne lecture
Chapitre 13 : Gehenna fire
Jane s’en voulait d’avoir planté Fisher au milieu des embouteillages. Elle ne méritait pas ça. Elle ne méritait pas de payer les pots cassés pour lui. Abbott avait raison : il avait longtemps été un égocentrique fini, aveuglé par son désir de vengeance. Il voulait changer, évoluer. S’il ne le faisait pas pour lui-même, il le ferait pour les autres, pour ses amis. Pour Elle. Mais dans le cas présent, nécessité faisait loi. Il se sentait épié lorsqu’il était parmi eux, bridé et il avait besoin de toute sa concentration pour retrouver Lisbon. Il ne lui restait pas beaucoup de temps, un peu moins de treize heures exactement. Tout prenait tellement de temps lorsqu’on passait par la voie officielle qu’il avait décidé d’employer ses propres méthodes.
Après s’être arrêté dans un pub, avoir consulté un annuaire et passé un coup de fil, Jane héla un taxi et se rendit dans la banlieue de San Francisco. Le véhicule s’arrêta dans un coin résidentiel plutôt calme, devant une maison datant des années 50 fraîchement repeinte en bleu turquoise. Il paya la course et gravit les quelques marches qui le séparait de l’entrée. Il appuya sur la sonnette et attendit quelques instants. Une femme d’une soixantaine d’années vint lui ouvrir une poignée de secondes plus tard.
-« Madame Fairfax ? Patrick Jane. Je viens de vous téléphoner… »
-« Monsieur Jane ! Oui, bien sûr ! Vous vouliez savoir si je pouvais vous parlez de Clarice ! Mais entrez donc, je vous en prie ! »
La dame s’effaça pour laisser passer son visiteur et le guida jusqu’au salon. La pièce était chaleureuse bien que de modeste dimension. De lourdes tentures de taffetas d’une autre époque encadraient les deux fenêtres qui donnaient sur la rue. Une moquette sable recouvrait le plancher. Un large canapé et deux fauteuils dépareillés avaient été disposés au centre de la pièce : ils engloutissaient tout l’espace. Une vieille horloge sur pied égrenait inlassablement les secondes, surveillée de près par des dizaines de figurines en porcelaine. Un plateau avec une théière et deux tasses attendait sur la table basse. Jane choisit le fauteuil tapissé de motifs fleuris et s’y installa. Madame Fairfax prit place en face de lui et leva la théière :
-« Je vous sers Monsieur Jane ? Il y a quelques biscuits aussi, si le cœur vous en dit. Il est tellement plus agréable de discuter autour d’une bonne tasse de thé ! »
-« Vous prêchez un convaincu ! Avec grand plaisir, merci. » accepta Jane tout en levant la soucoupe et la tasse. Madame Fairfax sourit et fit délicatement couler le liquide ambré dans la porcelaine.
-« Dites-moi Monsieur Jane, en quoi puis-je vous être utile ? Ce n’est pas tous les jours que j’ai un consultant du FBI qui me contacte !»
-« Je crois savoir que vous avez travaillé pendant des années avec Clarice au Mercy General Hospital. Je me demandais quel genre de personne elle était… »
-« Ah, Clarice… Je l’ai effectivement bien connue. Elle travaillait toujours là-bas quand j’ai du prendre une retraite anticipée il y a quatre ans. J’aurais voulu continuer à travailler, mais ma santé ne me l’a pas permis, malheureusement… Clarice était plus jeune que moi et, voyez-vous, j’ai tout de suite été attirée par cette charmante jeune femme. Nous avons travaillé plus de 25 ans ensemble ! Elle était un peu comme une petite sœur si je puis dire. C’était une excellente infirmière, très humaine. La vie ne l’a pas épargnée vous savez… Elle était enceinte de six mois quand son compagnon a disparu. Un drame. Elle lui vouait un tel amour… C’en était touchant, vraiment… »
Madame Fairfax se perdit quelques instants dans ses souvenirs. Jane toussota, ce qui sembla ramener l’ancienne infirmière dans le présent.
-« Quand son petit garçon est né, elle était partagée entre la folle joie d’être mère et le désespoir de le voir grandir sans père. Mais elle savait qu’elle n’avait pas le choix. C’était comme ça. Elle est restée forte pour son bébé… »
-« Savez-vous ce qui est arrivé à son compagnon ? » demanda l’homme.
-« Et bien… En réalité non. Elle est arrivée un matin, livide, et m’a simplement dit qu’il avait disparu. Je lui ai demandé ce qu’il s’était passé, s’il l’avait quitté, s’il avait eu un accident, s’il était décédé. Elle m’a juste répété laconiquement qu’il avait disparu. Qu’elle comprenait, qu’il n’avait pas le choix, qu’il avait de plus grandes tâches qui l’attendaient et qu’il avait du disparaitre. Et malgré cela, elle est restée éternellement fidèle. Je ne l’ai jamais vue tourner le regard vers un autre homme, elle n’en a jamais fréquenté aucun. Jamais. Elle vivait dans le souvenir de cet amour. Et puis elle vivait pour son fils. Elle disait qu’il ressemblait trait pour trait à Tom : même caractère, même détermination… Pour ma part, je trouvais qu’il lui ressemblait beaucoup, à elle. Mais il est vrai que je n’ai jamais rencontré Tom…» réfléchit un instant Madame Fairfax. « Monsieur Jane ? Vous allez bien ? Vous semblez un peu pâle… »
-« Je… Oui, merci, je vais bien. Parlait-elle souvent de Tom ? Vous a-t-elle raconté des choses à son sujet ? »
-« Oh non. Pas grand-chose. Je sais juste qu’ils se sont rencontrés à Fairfield dont elle était originaire. Vous connaissez ? C’est une ville entre Sacramento et Napa ? Un joli endroit pour vivre… Elle était très secrète par rapport à sa vie privée. Très secrète, oui… Elle ne parlait jamais de ce qu’elle faisait en dehors du travail. Son seul sujet de conversation, en dehors des patients dont nous avions la charge, c’était son fils. Elle lui vouait un véritable culte si vous voulez mon avis. Je me demandais parfois si c’était bien sain. Mais que voulez-vous : elle n’avait plus que lui. »
-« Et son fils, vous l’avez rencontré ? Comment était-il ? »
-« Le petit Derek ? Oh oui ! Je l’ai rencontré et souvent ! A chaque vacances scolaires, il était dans les jupes de sa mère. Ce n’était pas très réglementaire de l’amener à l’hôpital, mais on fermait les yeux. Il était adorable ! Il voulait toujours en savoir plus… Tellement intelligent… Quand il a été plus grand, je lui ai même appris quelques ficelles du métier comme faire une prise de sang, faire un pansement, placer un bandage, placer un cathéter, vous voyez, ce genre de chose… Un adorable enfant et un jeune homme charmant à l’heure actuelle… La mort de sa mère a été un vrai coup dur pour lui… Personne ne s’attendait à ce que Clarice mette fin à ses jours. Je veux dire, après avoir eu la force d’élever son fils seul, elle a fini par sombrer. Après tant d’années ! Son état a commencé à se détériorer il y a deux ans environ. J’étais toujours en contact avec elle vous savez. J’ai bien vu que ça n’allait pas. Mais elle n’a jamais voulu en parler. Et puis un matin… Oh… Quel affreux souvenir… Pauvre, pauvre Derek. Grandir sans père et perdre sa mère si tôt… » termina la veille dame en secouant la tête de droite à gauche.
Jane reposa sa tasse le plus délicatement possible, il sentait ses mains trembler. Il inspira calmement et posa une dernière question :
-« Ma question va vous paraitre étrange mais… avec tout ce que vous lui avez appris, savez-vous si Derek a mis à profit ses connaissances ? A-t-il travaillé dans un hôpital, chez un médecin ou quelque chose d’approchant ? »
-« Maintenant que vous le dites… Lorsqu’il était à l’école de police, il travaillait comme bénévole dans un centre médical pour personnes nécessiteuses. Il est maintenant fermé si je ne me trompe, mais il a donné un coup de main là-bas pendant un long moment. Un brave garçon, je vous le dis ! » se remémora Madame Fairfax.
-« Et, à tout hasard, sauriez-vous où se situe ce centre ? » Jane entendait son cœur battre dans ses tempes. Il savait qu’il était à deux doigts de retrouver Lisbon. A deux doigts.
-« Oui oui, je dois avoir l’adresse quelque part si vous permettez… » répondit la veille dame en se levant de son fauteuil et en se dirigeant vers un petit secrétaire situé dans le coin du salon. « Mais il est fermé à présent. Vous ne trouverez rien là-bas… Tenez ! Voilà, je l’ai ! »
Elle revint vers Jane et lui tendit un bout de papier jauni. Il prit délicatement le sésame entre ses doigts et lu l’adresse.
-« Vous voyez où c’est ? Ce n’est pas très loin du commissariat de la Golden Gate Division si je ne me trompe. Mais dites-moi… Pourquoi vous intéressez-vous à Clarice et à Derek ? Rien de grave, j’espère ? » questionna l’hôtesse, toujours debout à côté du mentaliste.
-« Derek travaille avec une de mes bonnes amies et… ils sont tout les deux dans le pétrin. Je suis là pour les aider. » Jane n’avait ni le courage, ni l’envie d’ôter à cette gentille grand-mère les souvenirs heureux qu’elle possédait de Warren et de sa mère. Une semi-vérité, dans ce cas, était bien mieux appropriée. Il remercia Madame Fairfax pour son aide et lui demanda l’autorisation d’appeler un taxi. Il quitta la maison accueillante d’une démarche assurée. La nuit était tombée depuis un moment. Il grimpa dans le véhicule qui venait d’arriver et donna l’adresse au chauffeur. Les ténèbres l’engloutirent alors qu’il se dirigeait vers Teresa, une seule pensée en tête :
Cho était avec Abbott lorsque ce dernier avait reçu le coup de téléphone de l’agent Fisher. A voir la tête de son patron, nul besoin d’explication : Jane lui avait fait le coup de la fille de l’air. Mais si Jane avait fuit, c’est qu’il avait quelque chose. Il y avait quelque chose dans le dossier. Il le savait. Il en avait eu l’intuition et Jane venait de le lui confirmer en prenant la poudre d’escampette. Il avait décidé de s’isoler dans le bureau de Lisbon pour démêler tout ça.
Le nouvel agent du FBI n’avait pu se départir d’une sensation étrange lors de l’interrogatoire de Warren. Il était réputé pour son flegme et sa propension à suivre le protocole, mais passer dix ans aux côtés de Jane lui avait ouvert l’esprit. Il était devenu plus observateur, alliant l’écoute et la vue : le verbal et le non verbal. Cho était convaincu que, chez Derek Warren, la communication orale ne correspondait pas à tout ce que ses postures criaient. L’homme était resté courtois mais il semblait avoir le regard vide, comme éteint. Il avait souri et plaisanté mais ses yeux étaient restés inexpressifs. Il avait à peine bougé : pas de mouvement de mains ou de balancement sur sa chaise. Cet homme était bien trop immobile. Ce n’était pas normal. Il cachait quelque chose. La question était de savoir quoi.
Il avait décidé de reprendre le dossier et de l’éplucher, point par point. Il était passé à côté d’un élément important. Aux premiers abords, la vie de l’officier était des plus banales. Élevé par une mère célibataire et infirmière, scolarité sans accro, il avait entamé des études d’ingénieur avant de changer de voie et de rejoindre l’école de police. Très volontaire et d’une intelligence supérieure à la normale, il avait bouclé sa formation en à peine quatre mois. Il avait bossé un mois en tant qu’agent à la circulation puis avait demandé rapidement sa mutation à la SFPD. Il était arrivé presque 19 mois plus tôt : deux mois après Lisbon.
Cho tiqua sur ce changement d’orientation. Tout ça avait été très rapide… Il sentait qu’il avait quelque chose. Il reprit l’acte de naissance de Derek, puis fit de rapides recherches sur sa mère : d’où elle venait, son emploi, ses amis, sa descente aux enfers deux ans auparavant et enfin son suicide. Il descendit aux archives afin de trouver le dossier concernant la mort de Mme Warren : toutes les morts violentes étaient suivies d’une enquête et d’un rapport du légiste. Il compila toutes ces données et l’horrible vérité s’imposa. Il rassembla toutes ses notes et se rua vers la salle de conférence. Il frappa un coup discret à la porte et entra avant qu’on ne l’y invite.
-« C’est Warren. C’est Warren qui détient Lisbon ! »
Fisher (qui était revenue après avoir sillonné les rues de San Francisco) et Abbott étaient penchés sur les images de la vidéo avec un technicien. Abbott bondit de son siège et rejoignit Kimball qui étalait déjà ses notes sur l’immense table de bois.
-« Qu’avez-vous trouvé ? »
-« Warren ne travaille pas ici par hasard. Il n’est pas officier de police par hasard. Il a commencé sa formation il y a deux ans et, lorsqu’il a été en mesure de le faire, il a demandé à être assigné à ce poste, ici, avec Lisbon. »
-« Mais pourquoi ? »
-« Derek Warren est le fils de Clarice Warren et de Thomas McAllister… »
Après s’être arrêté dans un pub, avoir consulté un annuaire et passé un coup de fil, Jane héla un taxi et se rendit dans la banlieue de San Francisco. Le véhicule s’arrêta dans un coin résidentiel plutôt calme, devant une maison datant des années 50 fraîchement repeinte en bleu turquoise. Il paya la course et gravit les quelques marches qui le séparait de l’entrée. Il appuya sur la sonnette et attendit quelques instants. Une femme d’une soixantaine d’années vint lui ouvrir une poignée de secondes plus tard.
-« Madame Fairfax ? Patrick Jane. Je viens de vous téléphoner… »
-« Monsieur Jane ! Oui, bien sûr ! Vous vouliez savoir si je pouvais vous parlez de Clarice ! Mais entrez donc, je vous en prie ! »
La dame s’effaça pour laisser passer son visiteur et le guida jusqu’au salon. La pièce était chaleureuse bien que de modeste dimension. De lourdes tentures de taffetas d’une autre époque encadraient les deux fenêtres qui donnaient sur la rue. Une moquette sable recouvrait le plancher. Un large canapé et deux fauteuils dépareillés avaient été disposés au centre de la pièce : ils engloutissaient tout l’espace. Une vieille horloge sur pied égrenait inlassablement les secondes, surveillée de près par des dizaines de figurines en porcelaine. Un plateau avec une théière et deux tasses attendait sur la table basse. Jane choisit le fauteuil tapissé de motifs fleuris et s’y installa. Madame Fairfax prit place en face de lui et leva la théière :
-« Je vous sers Monsieur Jane ? Il y a quelques biscuits aussi, si le cœur vous en dit. Il est tellement plus agréable de discuter autour d’une bonne tasse de thé ! »
-« Vous prêchez un convaincu ! Avec grand plaisir, merci. » accepta Jane tout en levant la soucoupe et la tasse. Madame Fairfax sourit et fit délicatement couler le liquide ambré dans la porcelaine.
-« Dites-moi Monsieur Jane, en quoi puis-je vous être utile ? Ce n’est pas tous les jours que j’ai un consultant du FBI qui me contacte !»
-« Je crois savoir que vous avez travaillé pendant des années avec Clarice au Mercy General Hospital. Je me demandais quel genre de personne elle était… »
-« Ah, Clarice… Je l’ai effectivement bien connue. Elle travaillait toujours là-bas quand j’ai du prendre une retraite anticipée il y a quatre ans. J’aurais voulu continuer à travailler, mais ma santé ne me l’a pas permis, malheureusement… Clarice était plus jeune que moi et, voyez-vous, j’ai tout de suite été attirée par cette charmante jeune femme. Nous avons travaillé plus de 25 ans ensemble ! Elle était un peu comme une petite sœur si je puis dire. C’était une excellente infirmière, très humaine. La vie ne l’a pas épargnée vous savez… Elle était enceinte de six mois quand son compagnon a disparu. Un drame. Elle lui vouait un tel amour… C’en était touchant, vraiment… »
Madame Fairfax se perdit quelques instants dans ses souvenirs. Jane toussota, ce qui sembla ramener l’ancienne infirmière dans le présent.
-« Quand son petit garçon est né, elle était partagée entre la folle joie d’être mère et le désespoir de le voir grandir sans père. Mais elle savait qu’elle n’avait pas le choix. C’était comme ça. Elle est restée forte pour son bébé… »
-« Savez-vous ce qui est arrivé à son compagnon ? » demanda l’homme.
-« Et bien… En réalité non. Elle est arrivée un matin, livide, et m’a simplement dit qu’il avait disparu. Je lui ai demandé ce qu’il s’était passé, s’il l’avait quitté, s’il avait eu un accident, s’il était décédé. Elle m’a juste répété laconiquement qu’il avait disparu. Qu’elle comprenait, qu’il n’avait pas le choix, qu’il avait de plus grandes tâches qui l’attendaient et qu’il avait du disparaitre. Et malgré cela, elle est restée éternellement fidèle. Je ne l’ai jamais vue tourner le regard vers un autre homme, elle n’en a jamais fréquenté aucun. Jamais. Elle vivait dans le souvenir de cet amour. Et puis elle vivait pour son fils. Elle disait qu’il ressemblait trait pour trait à Tom : même caractère, même détermination… Pour ma part, je trouvais qu’il lui ressemblait beaucoup, à elle. Mais il est vrai que je n’ai jamais rencontré Tom…» réfléchit un instant Madame Fairfax. « Monsieur Jane ? Vous allez bien ? Vous semblez un peu pâle… »
-« Je… Oui, merci, je vais bien. Parlait-elle souvent de Tom ? Vous a-t-elle raconté des choses à son sujet ? »
-« Oh non. Pas grand-chose. Je sais juste qu’ils se sont rencontrés à Fairfield dont elle était originaire. Vous connaissez ? C’est une ville entre Sacramento et Napa ? Un joli endroit pour vivre… Elle était très secrète par rapport à sa vie privée. Très secrète, oui… Elle ne parlait jamais de ce qu’elle faisait en dehors du travail. Son seul sujet de conversation, en dehors des patients dont nous avions la charge, c’était son fils. Elle lui vouait un véritable culte si vous voulez mon avis. Je me demandais parfois si c’était bien sain. Mais que voulez-vous : elle n’avait plus que lui. »
-« Et son fils, vous l’avez rencontré ? Comment était-il ? »
-« Le petit Derek ? Oh oui ! Je l’ai rencontré et souvent ! A chaque vacances scolaires, il était dans les jupes de sa mère. Ce n’était pas très réglementaire de l’amener à l’hôpital, mais on fermait les yeux. Il était adorable ! Il voulait toujours en savoir plus… Tellement intelligent… Quand il a été plus grand, je lui ai même appris quelques ficelles du métier comme faire une prise de sang, faire un pansement, placer un bandage, placer un cathéter, vous voyez, ce genre de chose… Un adorable enfant et un jeune homme charmant à l’heure actuelle… La mort de sa mère a été un vrai coup dur pour lui… Personne ne s’attendait à ce que Clarice mette fin à ses jours. Je veux dire, après avoir eu la force d’élever son fils seul, elle a fini par sombrer. Après tant d’années ! Son état a commencé à se détériorer il y a deux ans environ. J’étais toujours en contact avec elle vous savez. J’ai bien vu que ça n’allait pas. Mais elle n’a jamais voulu en parler. Et puis un matin… Oh… Quel affreux souvenir… Pauvre, pauvre Derek. Grandir sans père et perdre sa mère si tôt… » termina la veille dame en secouant la tête de droite à gauche.
Jane reposa sa tasse le plus délicatement possible, il sentait ses mains trembler. Il inspira calmement et posa une dernière question :
-« Ma question va vous paraitre étrange mais… avec tout ce que vous lui avez appris, savez-vous si Derek a mis à profit ses connaissances ? A-t-il travaillé dans un hôpital, chez un médecin ou quelque chose d’approchant ? »
-« Maintenant que vous le dites… Lorsqu’il était à l’école de police, il travaillait comme bénévole dans un centre médical pour personnes nécessiteuses. Il est maintenant fermé si je ne me trompe, mais il a donné un coup de main là-bas pendant un long moment. Un brave garçon, je vous le dis ! » se remémora Madame Fairfax.
-« Et, à tout hasard, sauriez-vous où se situe ce centre ? » Jane entendait son cœur battre dans ses tempes. Il savait qu’il était à deux doigts de retrouver Lisbon. A deux doigts.
-« Oui oui, je dois avoir l’adresse quelque part si vous permettez… » répondit la veille dame en se levant de son fauteuil et en se dirigeant vers un petit secrétaire situé dans le coin du salon. « Mais il est fermé à présent. Vous ne trouverez rien là-bas… Tenez ! Voilà, je l’ai ! »
Elle revint vers Jane et lui tendit un bout de papier jauni. Il prit délicatement le sésame entre ses doigts et lu l’adresse.
-« Vous voyez où c’est ? Ce n’est pas très loin du commissariat de la Golden Gate Division si je ne me trompe. Mais dites-moi… Pourquoi vous intéressez-vous à Clarice et à Derek ? Rien de grave, j’espère ? » questionna l’hôtesse, toujours debout à côté du mentaliste.
-« Derek travaille avec une de mes bonnes amies et… ils sont tout les deux dans le pétrin. Je suis là pour les aider. » Jane n’avait ni le courage, ni l’envie d’ôter à cette gentille grand-mère les souvenirs heureux qu’elle possédait de Warren et de sa mère. Une semi-vérité, dans ce cas, était bien mieux appropriée. Il remercia Madame Fairfax pour son aide et lui demanda l’autorisation d’appeler un taxi. Il quitta la maison accueillante d’une démarche assurée. La nuit était tombée depuis un moment. Il grimpa dans le véhicule qui venait d’arriver et donna l’adresse au chauffeur. Les ténèbres l’engloutirent alors qu’il se dirigeait vers Teresa, une seule pensée en tête :
Et bien Derek Warren, puisque vous n’attendez plus que moi, me voici !
*******************************
Cho était avec Abbott lorsque ce dernier avait reçu le coup de téléphone de l’agent Fisher. A voir la tête de son patron, nul besoin d’explication : Jane lui avait fait le coup de la fille de l’air. Mais si Jane avait fuit, c’est qu’il avait quelque chose. Il y avait quelque chose dans le dossier. Il le savait. Il en avait eu l’intuition et Jane venait de le lui confirmer en prenant la poudre d’escampette. Il avait décidé de s’isoler dans le bureau de Lisbon pour démêler tout ça.
Le nouvel agent du FBI n’avait pu se départir d’une sensation étrange lors de l’interrogatoire de Warren. Il était réputé pour son flegme et sa propension à suivre le protocole, mais passer dix ans aux côtés de Jane lui avait ouvert l’esprit. Il était devenu plus observateur, alliant l’écoute et la vue : le verbal et le non verbal. Cho était convaincu que, chez Derek Warren, la communication orale ne correspondait pas à tout ce que ses postures criaient. L’homme était resté courtois mais il semblait avoir le regard vide, comme éteint. Il avait souri et plaisanté mais ses yeux étaient restés inexpressifs. Il avait à peine bougé : pas de mouvement de mains ou de balancement sur sa chaise. Cet homme était bien trop immobile. Ce n’était pas normal. Il cachait quelque chose. La question était de savoir quoi.
Il avait décidé de reprendre le dossier et de l’éplucher, point par point. Il était passé à côté d’un élément important. Aux premiers abords, la vie de l’officier était des plus banales. Élevé par une mère célibataire et infirmière, scolarité sans accro, il avait entamé des études d’ingénieur avant de changer de voie et de rejoindre l’école de police. Très volontaire et d’une intelligence supérieure à la normale, il avait bouclé sa formation en à peine quatre mois. Il avait bossé un mois en tant qu’agent à la circulation puis avait demandé rapidement sa mutation à la SFPD. Il était arrivé presque 19 mois plus tôt : deux mois après Lisbon.
Cho tiqua sur ce changement d’orientation. Tout ça avait été très rapide… Il sentait qu’il avait quelque chose. Il reprit l’acte de naissance de Derek, puis fit de rapides recherches sur sa mère : d’où elle venait, son emploi, ses amis, sa descente aux enfers deux ans auparavant et enfin son suicide. Il descendit aux archives afin de trouver le dossier concernant la mort de Mme Warren : toutes les morts violentes étaient suivies d’une enquête et d’un rapport du légiste. Il compila toutes ces données et l’horrible vérité s’imposa. Il rassembla toutes ses notes et se rua vers la salle de conférence. Il frappa un coup discret à la porte et entra avant qu’on ne l’y invite.
-« C’est Warren. C’est Warren qui détient Lisbon ! »
Fisher (qui était revenue après avoir sillonné les rues de San Francisco) et Abbott étaient penchés sur les images de la vidéo avec un technicien. Abbott bondit de son siège et rejoignit Kimball qui étalait déjà ses notes sur l’immense table de bois.
-« Qu’avez-vous trouvé ? »
-« Warren ne travaille pas ici par hasard. Il n’est pas officier de police par hasard. Il a commencé sa formation il y a deux ans et, lorsqu’il a été en mesure de le faire, il a demandé à être assigné à ce poste, ici, avec Lisbon. »
-« Mais pourquoi ? »
-« Derek Warren est le fils de Clarice Warren et de Thomas McAllister… »
A suivre...
- @Camille:
- Je ne suis pas si manipulatrice que ça (ou pas encore...) Tu avais bien vu, bravo !
Chapitre 14
Dernière édition par Béliette le Mar 10 Déc 2013 - 19:23, édité 1 fois
Béliette- Distributeur de café
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Localisation : Belgique
Re: 729 jours (Spoilers saison 6) ^
Je dois avouer qu'avec ce chapitre tu m'as totalement bluffée .
J'avais soupçonné Warren, mais je ne voyais pas ce qui pouvait le motiver.
Et puis il y a cette visite à Madame Fairfax. Comment n'ai je pas compris quand le prénom du père de Warren est apparu
Arrive Cho qui, suite à la fuite de Jane, reprend le dossier en réfléchissant comme l'ex consultant le lui a appris.
Et là LA révélation...Je te le redis c'est brillantissime comme idée !
A aucun moment je n'avais envisagé cette possibilité.
Maintenant je crains la rencontre. Jane ou Lisbon, voir les deux risque de souffrir (voir pire) face à Warren.
J'avais soupçonné Warren, mais je ne voyais pas ce qui pouvait le motiver.
Et puis il y a cette visite à Madame Fairfax. Comment n'ai je pas compris quand le prénom du père de Warren est apparu
Arrive Cho qui, suite à la fuite de Jane, reprend le dossier en réfléchissant comme l'ex consultant le lui a appris.
Et là LA révélation...Je te le redis c'est brillantissime comme idée !
A aucun moment je n'avais envisagé cette possibilité.
Maintenant je crains la rencontre. Jane ou Lisbon, voir les deux risque de souffrir (voir pire) face à Warren.
Johel- In Jane we trust
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Re: 729 jours (Spoilers saison 6) ^
Alors si je m'attendais à ça
Je n'ai qu'un mot à dire
J'étais penché sur le récit, accroché serait même plus exacte. On sent au fur et à mesure de la visite de Jane à la vieille dame qu'il a une idée dernière la tête. On sent bien que la révélation est proche...Et pourtant, je ne m'attendais pas à ça. Ton histoire est vraiment ficelé, le profil du kidnappeur de Lisbon est vraiment bien choisi. Toutes les briques du puzzle se mettent en place. Et on a encore plus envie de connaître le fin mot de cette histoire. A un rythme aussi soutenu, ta fin promet d'être époustouflante.
Je n'ai qu'un mot à dire
J'étais penché sur le récit, accroché serait même plus exacte. On sent au fur et à mesure de la visite de Jane à la vieille dame qu'il a une idée dernière la tête. On sent bien que la révélation est proche...Et pourtant, je ne m'attendais pas à ça. Ton histoire est vraiment ficelé, le profil du kidnappeur de Lisbon est vraiment bien choisi. Toutes les briques du puzzle se mettent en place. Et on a encore plus envie de connaître le fin mot de cette histoire. A un rythme aussi soutenu, ta fin promet d'être époustouflante.
ilovementalist- Agent de circulation
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Re: 729 jours (Spoilers saison 6) ^
Aaaah je suis contente d'avoir eu raison . Mon suspect était donc le coupable. Mais jamais je n'aurais pensé qu'il était le fils de Red John ! Je te dis chapeau
J'aime bien les pensées de Jane concernant l'agent Fisher. Je suis contente de voir qu'il regrette sa fuite, qu'il a conscience que les décisions qu'il prend ont toujours des conséquences sur d'autres personnes que lui.
Et voici la rencontre avec une certaine madame Fairfax qui nous éclaire sur toute l'histoire . Je me suis doutée que la visite avait en rapport avec Warren car Jane parcourt seulement son dossier avant de faire faux-bond à Fisher. J'ai compris quand Mme Fairfax a dit que Clarice avait un compagnon Tom & que celui-ci devait disparaître. Olala j'adore la façon dont c'est amené ! On comprend petit à petit les choses et on a plus de doutes à la fin
J'ai beaucoup aimé Cho, il a su trouver le coupable ainsi que son mobile . Grâce à lui on a une chance de voir Jane et Lisbon s'en sortir si le FBI intervient avant qu'il ne soit trop tard .
Jane arrive là où Lisbon est retenue. J'ai hâte de voir comment va se dérouler le face à face mais surtout j'attends de voir ce qu'à préparer Warren pour Jane....
On est plongé dans ton texte... Tu manies les mots avec brillance !
Tu as réussi à me faire douter, tes méthodes sont bonnes . Inutile de te dire qu'il me tarde de lire la suite
J'aime bien les pensées de Jane concernant l'agent Fisher. Je suis contente de voir qu'il regrette sa fuite, qu'il a conscience que les décisions qu'il prend ont toujours des conséquences sur d'autres personnes que lui.
Et voici la rencontre avec une certaine madame Fairfax qui nous éclaire sur toute l'histoire . Je me suis doutée que la visite avait en rapport avec Warren car Jane parcourt seulement son dossier avant de faire faux-bond à Fisher. J'ai compris quand Mme Fairfax a dit que Clarice avait un compagnon Tom & que celui-ci devait disparaître. Olala j'adore la façon dont c'est amené ! On comprend petit à petit les choses et on a plus de doutes à la fin
J'ai beaucoup aimé Cho, il a su trouver le coupable ainsi que son mobile . Grâce à lui on a une chance de voir Jane et Lisbon s'en sortir si le FBI intervient avant qu'il ne soit trop tard .
Jane arrive là où Lisbon est retenue. J'ai hâte de voir comment va se dérouler le face à face mais surtout j'attends de voir ce qu'à préparer Warren pour Jane....
On est plongé dans ton texte... Tu manies les mots avec brillance !
Tu as réussi à me faire douter, tes méthodes sont bonnes . Inutile de te dire qu'il me tarde de lire la suite
0Camille- Agent de circulation
- Personnage préféré : Lisbon, Jane
Re: 729 jours (Spoilers saison 6) ^
Et bien que dire.... Vite la suite !!!!
J'avoue avoir tilté sur le prénom Tom des le départ.... Mais j'avoue également avoir été tellement prise dans l'histoire.... Que je l'avais oublié celui la!!!!!!
Ah me voilà devant une dure réalité: je ne serai pas une bonne flic et encore moins une mentalist :)))))
Je me hâte le face à face Warren / Jane ...
J'avoue avoir tilté sur le prénom Tom des le départ.... Mais j'avoue également avoir été tellement prise dans l'histoire.... Que je l'avais oublié celui la!!!!!!
Ah me voilà devant une dure réalité: je ne serai pas une bonne flic et encore moins une mentalist :)))))
Je me hâte le face à face Warren / Jane ...
Sssssy- Distributeur de café
- Personnage préféré : Lisbon puis Jane puis Cho puis Abbott puis...
Loisirs : Lire voyager et les séries !!!
Localisation : Y a la vraie et celle que j'aimerai ;-)
Re: 729 jours (Spoilers saison 6) ^
on y arrive .... on y arrive..... comment va se passer se face à face ???
il me tarde de voir la suite
il me tarde de voir la suite
flox2408- Livreur de Pizza
Re: 729 jours (Spoilers saison 6) ^
Jolie chute : je ne l'avait pas vu venir! Et j'aime bien l'intelligence de Cho qui arrive a demasquer le coupable. Reste le face a face...vls
Tournesol- Distributeur de café
Re: 729 jours (Spoilers saison 6) ^
.
Wahoo... Je ne m'y attendais pas du tout ! La suite est vraiment top !!
Jane est à deux doigts de retrouver Warren mais le FBI aussi, j'espère qu'ils ne le feront pas trop top car je meurs d'envie de voir le face à face Warren/Jane et Lisbon/Jane (sans le FBI dans les pattes :)).
Après 1O ans de collaboration, Cho a réussi à trouver "la clé du mystère". C'est bien plus intéressant que si ça avait était Fisher ou Abbott.
Vivement la suite en tout cas !!! .
Wahoo... Je ne m'y attendais pas du tout ! La suite est vraiment top !!
Jane est à deux doigts de retrouver Warren mais le FBI aussi, j'espère qu'ils ne le feront pas trop top car je meurs d'envie de voir le face à face Warren/Jane et Lisbon/Jane (sans le FBI dans les pattes :)).
Après 1O ans de collaboration, Cho a réussi à trouver "la clé du mystère". C'est bien plus intéressant que si ça avait était Fisher ou Abbott.
Vivement la suite en tout cas !!! .
Re: 729 jours (Spoilers saison 6) ^
Quelle Surprise la personne qui a enlever Lisbon c'est le fils de je comprends mieux pourquoi il en veux à Jane maintenant, Lisbon est juste un appât car il sait que Jane tient énormément à elle
Vite la suite
Vite la suite
MathouMentalist- Flic en uniforme
- Personnage préféré : Teresa Lisbon et Patrick Jane ♥
Loisirs : Danser,Chanter,regarder Mentalist ...
Localisation : Chez moi :)
Re: 729 jours (Spoilers saison 6) ^
Bonsoir !
Un petit chapitre pour aujourd'hui. Le quatorzième... Je ne pensais pas arriver si loin. Je peux aujourd'hui vous dire qu'il reste deux chapitres et l'épilogue avant de conclure définitivement cette histoire...
Je voulais encore vous remercier, vraiment, de m’accorder du temps. Je suis vraiment heureuse de lire tous vos commentaires, de voir des soupçons se confirmer, des surprises émerger, des envies énoncées... Tout ça donne un plus au plaisir que je prends à écrire ce récit...
Vous êtes formidables !
Merveilleuse soirée à vous tous et toutes et bonne lecture...
Chapitre 14 : The blaze
A suivre...
Chapitre 15
Un petit chapitre pour aujourd'hui. Le quatorzième... Je ne pensais pas arriver si loin. Je peux aujourd'hui vous dire qu'il reste deux chapitres et l'épilogue avant de conclure définitivement cette histoire...
Je voulais encore vous remercier, vraiment, de m’accorder du temps. Je suis vraiment heureuse de lire tous vos commentaires, de voir des soupçons se confirmer, des surprises émerger, des envies énoncées... Tout ça donne un plus au plaisir que je prends à écrire ce récit...
Vous êtes formidables !
Merveilleuse soirée à vous tous et toutes et bonne lecture...
Chapitre 14 : The blaze
Warren entra dans la pièce sombre et froide. Il actionna l’interrupteur. Dans un grésillement, le seul tube néon encore entier clignota puis répandit sa lumière blafarde aux quatre coins de la chambre. Lisbon gémissait dans son sommeil, groggy par le propofol qu’il lui administrait régulièrement depuis plusieurs heures. Il savait qu’elle était déshydratée : son teint blafard, sa peau sèche, froide et pâle ainsi que les suées dues à sa fièvre étaient autant de signes qui ne trompaient pas. Il savait qu’une dose massive de cet anesthésiant provoquaient, dans certains cas, l’arrêt respiratoire. Encore quelques heures et elle serait morte. Tout comme sa mère et son père étaient morts. Quelques instants et il atteindrait son but. Il espérait juste que Jane puisse assister, impuissant, à cette merveilleuse scène. Il estimait avoir laissé suffisamment d’indices derrière lui que pour attiser la curiosité de l’homme. S’il était aussi intelligent qu’il le prétendait, il serait bientôt là. Ils auraient le temps de discuter un peu avant l’acte final. Il ne voulait pas la mort de Jane. Non. La mort serait un cadeau bien trop doux, presqu’une récompense. Il voulait voir Jane se tordre de douleur, il voulait voir l’espoir à nouveau quitter ses yeux, il voulait le replonger en enfer, une bonne fois pour toute.
La jeune femme ouvrit les yeux, papillonnant des paupières, et les fixa vers le visage de son bourreau, sans le voir. Il l’observait d’un regard éteint, sans ressentir aucune émotion. La femme étendue devant lui n’était plus une personne. Elle était comme déshumanisée. Elle n’était plus qu’un outil : celui de sa vengeance.
-« Alors Patron, on a bien dormi ? »
-« … Jane… »
-« Ah, mais moi aussi je l’attends impatiemment, Teresa, moi aussi… »
Lisbon referma les yeux et sombra, une fois de plus, dans un sommeil sans rêve.
Warren souleva délicatement la seringue et l’ampoule placée au chevet de Lisbon. Il retourna le flacon et inséra lentement l’aiguille dans l’opercule, aspirant le liquide transparent. Il reposa la fiole, à présent vide, et se dirigea vers la poche suspendue au-dessus de la jeune femme. Il fit glisser l’aiguille dans le site d’injection du perfuseur et vida la seringue entièrement. Il régla ensuite le goutte-à-goutte au minimum : il ne fallait pas que la quantité mortelle de morphine qu’il venait de lui administrer fasse son travail avant que son public n’arrive !
Fisher et Abbott étaient encore sous le choc de la révélation que venait de leur faire Cho. Toutes les preuves étaient sous leurs yeux : l’abandon des études d’ingénieur de Warren, sa formation accélérée à l’école de police, sa mutation dans le service de Lisbon, la dépression de sa mère (infirmière de son état), son suicide et la lettre qu’elle avait laissée. Lettre qui s’était retrouvée classée dans un dossier sans que personne ne puisse faire le lien entre Tom, l’amour de sa vie et père de son unique enfant, mort assassiné par un fou, et le tueur en série tristement célèbre.
Abbott décrocha le téléphone et composa un numéro. Les deux agents observaient leur patron, l’oreille collée au combiné, la sonnerie retentissant dans le vide. Il raccrocha et passa un second appel. Un homme lui répondit quelques secondes plus tard. Abbott ne laissa pas le temps à son correspondant de parler :
-« Rendez-vous tout de suite avec William chez Warren : la patrouille de surveillance ne répond pas. Contactez-moi dès que vous serez sur place. »
Abbott raccrocha et se repencha sur les notes collectées par Cho.
Un coup discret frappé à la porte l’obligea à relever la tête.
-« Entrez ! »
-« Désolé de vous déranger patron, mais il y a une certaine Madame Fairfax à l’accueil qui demande à voir Jane. Elle semble paniquée et veut lui parler. Ca concerne l’officier Warren… »
-« Faites-là monter immédiatement ! Escortez-là jusqu’ici et pas à mot à qui que ce soit. » ordonna Abbott au jeune homme qui fila sans demander son reste.
Cho parcourut les feuillets étalés : il avait déjà entendu ce nom. Il retrouva rapidement la partie du dossier concernant la mère de l’officier.
-« C’est une ancienne collègue de Clarice Warren. Jane a du aller la voir quand il vous a faussé compagnie. » expliqua-t-il en se tournant vers Fisher.
Abbott opina : « Reste à savoir ce que cette brave Madame Fairfax a raconté à Jane… »
Quelques minutes plus tard, l’agent était de retour avec la dame âgée. Fisher se leva et se dirigea vers le seuil pour accueillir la visiteuse qui n’avait pas l’air vraiment rassurée.
-« Madame Fairfax, bonsoir. Je suis l’agent Fisher. Je vous en prie, prenez un siège. Désirez-vous un café ou un verre d’eau ? »
-« Je… Non merci. Vous êtes bien aimable » sourit-elle tristement « Monsieur Jane est-il présent ? Je sais qu’il est très tard mais, je ne peux m’empêcher de m’inquiéter depuis sa visite… » questionna la dame tout en prenant place sur le siège que Kim lui avait avancé.
-« Monsieur Jane n’est pas ici, j’en suis navrée. Peut-être pouvons-nous vous aider ? »
-« Et bien… Il m’a dit qu’il était consultant pour le FBI. Je ne savais pas très bien où aller, alors, je me suis dis que le commissariat était encore la meilleure solution… Il m’a dit que Derek et une de ses amies avaient de soucis. Derek est un si charmant garçon… »
Madame Fairfax avait l’air vraiment peinée et anxieuse, cela ne faisait aucun doute. Et elle semblait parfaitement connaître l’officier. Abbott rapprocha son siège de celui de la dame et s’adressa à elle doucement, sans la brusquer :
-« Madame Fairfax, nous comprenons parfaitement que vous soyez inquiète pour l’officier Warren. Vous avez travaillé avec sa mère me semble-t-il. Je suppose que Monsieur Jane est venu discuter de cela avec vous… Pouvez-vous nous dire ce que vous lui avez raconté ? Ca nous aiderait grandement à secourir Derek… »
-« Ma foi, rien que des choses parfaitement banales. Je lui ai dit combien Derek était charmant, aimé follement par sa mère jusqu’à… » elle fit un geste évasif de la main « enfin, vous savez. Jusqu’à la fin. Monsieur Jane semblait intéressé par ce que j’avais appris à Derek lorsqu’il était adolescent... Ah, ce jeune garçon était brillant, vraiment. J’ai longtemps pensé qu’il serait infirmier ou docteur peut-être : il retenait tellement facilement tous les gestes de base… Et puis, il était très apprécié dans le centre où il travaillait comme bénévole… A bien y réfléchir, je ne pense pas avoir été d’une grande aide… Je ne sais même pas quels soucis pourraient avoir Derek. C’est pour ça que je suis ici : je n’ai pas pu trouver le sommeil. Je serais tellement peinée qu’il arrive quelque chose au petit. Il a déjà tant souffert… » termina la dame en se tamponnant les yeux d’un mouchoir en coton blanc qu’elle avait sorti de son sac.
Abbott jeta un regard entendu à Cho et Fisher avant de se tourner à nouveau vers la dame assise à ses côtés.
-« Madame, vous souviendriez-vous, par hasard, de l’adresse du centre dans lequel Derek travaillait ? »
-« C’est bizarre, Monsieur Jane m’a posé la même question… Pourtant, vous savez, Derek ne travaille plus là. Il a arrêté d’y aller il y a plus de deux ans à présent, lorsque l’endroit a fermé ses portes. Ils manquaient de moyens voyez-vous. Pourtant, Dieu sait si la ville a besoin d’endroits comme celui-là ! »
-« Et vous l’avez, cette adresse ? »
-« Et bien, plus maintenant, je l’ai donnée à votre consultant. » répondit-elle, de bonne foi.
-« Peut-être vous souvenez-vous du lieu où il se situe ? »
-« Bien sûr ! C’est à quelques blocs d’ici. C’était le centre Raymond Duncan. Vous savez, comme le philosophe. Je pense que le bâtiment est abandonné maintenant. Il appartient à la ville mais ils n’en ont jamais rien fait. »
Fisher était déjà en train de taper frénétiquement sur les touches de l’ordinateur qui lui faisait face pour y entrer les renseignements donnés par Madame Fairfax.
Le téléphone d’Abbott se mit à vibrer dans sa poche.
-« Excusez-moi, je dois prendre cet appel » s’excusa-t-il tout en faisant glisser son doigt sur le bas de l’écran de son portable, « Abbott ! ». L’homme écouta quelques instants sans émettre le moindre son. Il soupira : « Il y a combien de temps d’après vous ? ….. Même mode opératoire ?.... Et l’arme ?.... Bien. Merci. » Il raccrocha l’appareil et le posa sur la table. Il se tourna vers ses collègues : « Plus de patrouille de surveillance. Même mode opératoire que chez Lisbon. C’est la même arme. Le même homme certainement. Envolé. » Il n’ajouta rien, sachant pertinemment qu’ils avaient compris.
-« Madame Fairfax, nous vous remercions pour votre aide, elle a été précieuse. L’agent Cho va vous raccompagner dans le hall si vous voulez bien. » Cho était déjà debout, un bras tendu pour aider la dame à se lever, mais elle ne semblait pas vouloir bouger.
-« Monsieur Abbott, seriez-vous assez aimable pour me dire ce qui est arrivé à Derek ? Je sais que je n’ai aucunement le droit de vous demandez ça, mais, sous vos airs un peu rudes, vous avez l’air d’être quelqu’un de profondément bon. Ne laissez pas une vieille dame dans l’ignorance. Vous savez, à mon âge, on a déjà suffisamment de mal à trouver le sommeil sans ajouter en plus des contrariétés… Je vous en prie… »
Abbott soupira et jeta un regard vers Cho. Ce dernier ne bougeait pas, imperturbable, attendant les ordres de son patron.
-« Madame… Je serais ravi de vous rassurer, mais je ne peux rien dire pour l’instant. Sachez juste que nous ferons tout notre possible pour qu’il n’arrive rien de fâcheux à l’officier Warren. Il semblerait qu’il se soit attiré des ennuis, mais nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour l’en sortir. Vous avez ma parole. »
La dame se leva de son siège, s’approcha de l’agent en charge et lui prit les deux mains qu’elle serra dans ses paumes douces et ridées. Elle n’ajouta pas un mot, et se tourna vers Cho : « Nous pouvons y aller mon garçon. Il est temps que je me mette au lit. »
Le temps que Cho raccompagne la dame âgée, Fisher avait trouvé l’adresse du centre Raymond Duncan. Il n’était plus en activité depuis deux ans et demi, mais le bâtiment était toujours debout et inhabité. C’était la meilleure piste qu’ils avaient. Il suffisait d’aller vérifier.
Le taxi venait de le déposer devant un grand bâtiment en briques ocre. Plusieurs fenêtres étaient cassées, laissant le vent souffler au travers. On apercevait des tubes néons pendre par quelques restes de câble : ils vacillaient, balayés par le courant d’air permanent. Une large partie de la façade était recouverte de graffitis bigarrés. Au premier étage, deux fenêtres contigües étaient éclairées. L’une d’elle était légèrement brisée et cintrée par de larges barreaux. Il fit le tour de l’édifice, cherchant une entrée praticable. Il fut attiré par un rai de lumière sous une porte entrouverte. Il poussa le battant qui gémit sur ses gonds. Une lampe torche était posée à même le sol, allumée : elle pointait un escalier de bois vétuste. Jane s’empara de la lampe et gravit les marches prudemment. Il posa le pied sur le plancher du premier étage et observa les alentours. Il faisait froid et humide. Le couloir sur sa droite était plongé dans l’obscurité la plus complète. A gauche, au fond de la galerie, une porte était entrebâillée. Il pointa le faisceau lumineux vers le corridor et fit quelques pas.
-« Monsieur Jane ! Enfin ! Pile à l’heure ! »
Le mentaliste se figea.
-« Ne soyez pas timide mon cher. Nous vous attendions. Le thé est justement prêt ! »
Jane se remit en mouvement et s’arrêta à l’entrée de la pièce. Il leva la main gauche, la posa sur le panneau de bois et poussa la porte.
La jeune femme ouvrit les yeux, papillonnant des paupières, et les fixa vers le visage de son bourreau, sans le voir. Il l’observait d’un regard éteint, sans ressentir aucune émotion. La femme étendue devant lui n’était plus une personne. Elle était comme déshumanisée. Elle n’était plus qu’un outil : celui de sa vengeance.
-« Alors Patron, on a bien dormi ? »
-« … Jane… »
-« Ah, mais moi aussi je l’attends impatiemment, Teresa, moi aussi… »
Lisbon referma les yeux et sombra, une fois de plus, dans un sommeil sans rêve.
Warren souleva délicatement la seringue et l’ampoule placée au chevet de Lisbon. Il retourna le flacon et inséra lentement l’aiguille dans l’opercule, aspirant le liquide transparent. Il reposa la fiole, à présent vide, et se dirigea vers la poche suspendue au-dessus de la jeune femme. Il fit glisser l’aiguille dans le site d’injection du perfuseur et vida la seringue entièrement. Il régla ensuite le goutte-à-goutte au minimum : il ne fallait pas que la quantité mortelle de morphine qu’il venait de lui administrer fasse son travail avant que son public n’arrive !
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Fisher et Abbott étaient encore sous le choc de la révélation que venait de leur faire Cho. Toutes les preuves étaient sous leurs yeux : l’abandon des études d’ingénieur de Warren, sa formation accélérée à l’école de police, sa mutation dans le service de Lisbon, la dépression de sa mère (infirmière de son état), son suicide et la lettre qu’elle avait laissée. Lettre qui s’était retrouvée classée dans un dossier sans que personne ne puisse faire le lien entre Tom, l’amour de sa vie et père de son unique enfant, mort assassiné par un fou, et le tueur en série tristement célèbre.
Abbott décrocha le téléphone et composa un numéro. Les deux agents observaient leur patron, l’oreille collée au combiné, la sonnerie retentissant dans le vide. Il raccrocha et passa un second appel. Un homme lui répondit quelques secondes plus tard. Abbott ne laissa pas le temps à son correspondant de parler :
-« Rendez-vous tout de suite avec William chez Warren : la patrouille de surveillance ne répond pas. Contactez-moi dès que vous serez sur place. »
Abbott raccrocha et se repencha sur les notes collectées par Cho.
Un coup discret frappé à la porte l’obligea à relever la tête.
-« Entrez ! »
-« Désolé de vous déranger patron, mais il y a une certaine Madame Fairfax à l’accueil qui demande à voir Jane. Elle semble paniquée et veut lui parler. Ca concerne l’officier Warren… »
-« Faites-là monter immédiatement ! Escortez-là jusqu’ici et pas à mot à qui que ce soit. » ordonna Abbott au jeune homme qui fila sans demander son reste.
Cho parcourut les feuillets étalés : il avait déjà entendu ce nom. Il retrouva rapidement la partie du dossier concernant la mère de l’officier.
-« C’est une ancienne collègue de Clarice Warren. Jane a du aller la voir quand il vous a faussé compagnie. » expliqua-t-il en se tournant vers Fisher.
Abbott opina : « Reste à savoir ce que cette brave Madame Fairfax a raconté à Jane… »
Quelques minutes plus tard, l’agent était de retour avec la dame âgée. Fisher se leva et se dirigea vers le seuil pour accueillir la visiteuse qui n’avait pas l’air vraiment rassurée.
-« Madame Fairfax, bonsoir. Je suis l’agent Fisher. Je vous en prie, prenez un siège. Désirez-vous un café ou un verre d’eau ? »
-« Je… Non merci. Vous êtes bien aimable » sourit-elle tristement « Monsieur Jane est-il présent ? Je sais qu’il est très tard mais, je ne peux m’empêcher de m’inquiéter depuis sa visite… » questionna la dame tout en prenant place sur le siège que Kim lui avait avancé.
-« Monsieur Jane n’est pas ici, j’en suis navrée. Peut-être pouvons-nous vous aider ? »
-« Et bien… Il m’a dit qu’il était consultant pour le FBI. Je ne savais pas très bien où aller, alors, je me suis dis que le commissariat était encore la meilleure solution… Il m’a dit que Derek et une de ses amies avaient de soucis. Derek est un si charmant garçon… »
Madame Fairfax avait l’air vraiment peinée et anxieuse, cela ne faisait aucun doute. Et elle semblait parfaitement connaître l’officier. Abbott rapprocha son siège de celui de la dame et s’adressa à elle doucement, sans la brusquer :
-« Madame Fairfax, nous comprenons parfaitement que vous soyez inquiète pour l’officier Warren. Vous avez travaillé avec sa mère me semble-t-il. Je suppose que Monsieur Jane est venu discuter de cela avec vous… Pouvez-vous nous dire ce que vous lui avez raconté ? Ca nous aiderait grandement à secourir Derek… »
-« Ma foi, rien que des choses parfaitement banales. Je lui ai dit combien Derek était charmant, aimé follement par sa mère jusqu’à… » elle fit un geste évasif de la main « enfin, vous savez. Jusqu’à la fin. Monsieur Jane semblait intéressé par ce que j’avais appris à Derek lorsqu’il était adolescent... Ah, ce jeune garçon était brillant, vraiment. J’ai longtemps pensé qu’il serait infirmier ou docteur peut-être : il retenait tellement facilement tous les gestes de base… Et puis, il était très apprécié dans le centre où il travaillait comme bénévole… A bien y réfléchir, je ne pense pas avoir été d’une grande aide… Je ne sais même pas quels soucis pourraient avoir Derek. C’est pour ça que je suis ici : je n’ai pas pu trouver le sommeil. Je serais tellement peinée qu’il arrive quelque chose au petit. Il a déjà tant souffert… » termina la dame en se tamponnant les yeux d’un mouchoir en coton blanc qu’elle avait sorti de son sac.
Abbott jeta un regard entendu à Cho et Fisher avant de se tourner à nouveau vers la dame assise à ses côtés.
-« Madame, vous souviendriez-vous, par hasard, de l’adresse du centre dans lequel Derek travaillait ? »
-« C’est bizarre, Monsieur Jane m’a posé la même question… Pourtant, vous savez, Derek ne travaille plus là. Il a arrêté d’y aller il y a plus de deux ans à présent, lorsque l’endroit a fermé ses portes. Ils manquaient de moyens voyez-vous. Pourtant, Dieu sait si la ville a besoin d’endroits comme celui-là ! »
-« Et vous l’avez, cette adresse ? »
-« Et bien, plus maintenant, je l’ai donnée à votre consultant. » répondit-elle, de bonne foi.
-« Peut-être vous souvenez-vous du lieu où il se situe ? »
-« Bien sûr ! C’est à quelques blocs d’ici. C’était le centre Raymond Duncan. Vous savez, comme le philosophe. Je pense que le bâtiment est abandonné maintenant. Il appartient à la ville mais ils n’en ont jamais rien fait. »
Fisher était déjà en train de taper frénétiquement sur les touches de l’ordinateur qui lui faisait face pour y entrer les renseignements donnés par Madame Fairfax.
Le téléphone d’Abbott se mit à vibrer dans sa poche.
-« Excusez-moi, je dois prendre cet appel » s’excusa-t-il tout en faisant glisser son doigt sur le bas de l’écran de son portable, « Abbott ! ». L’homme écouta quelques instants sans émettre le moindre son. Il soupira : « Il y a combien de temps d’après vous ? ….. Même mode opératoire ?.... Et l’arme ?.... Bien. Merci. » Il raccrocha l’appareil et le posa sur la table. Il se tourna vers ses collègues : « Plus de patrouille de surveillance. Même mode opératoire que chez Lisbon. C’est la même arme. Le même homme certainement. Envolé. » Il n’ajouta rien, sachant pertinemment qu’ils avaient compris.
-« Madame Fairfax, nous vous remercions pour votre aide, elle a été précieuse. L’agent Cho va vous raccompagner dans le hall si vous voulez bien. » Cho était déjà debout, un bras tendu pour aider la dame à se lever, mais elle ne semblait pas vouloir bouger.
-« Monsieur Abbott, seriez-vous assez aimable pour me dire ce qui est arrivé à Derek ? Je sais que je n’ai aucunement le droit de vous demandez ça, mais, sous vos airs un peu rudes, vous avez l’air d’être quelqu’un de profondément bon. Ne laissez pas une vieille dame dans l’ignorance. Vous savez, à mon âge, on a déjà suffisamment de mal à trouver le sommeil sans ajouter en plus des contrariétés… Je vous en prie… »
Abbott soupira et jeta un regard vers Cho. Ce dernier ne bougeait pas, imperturbable, attendant les ordres de son patron.
-« Madame… Je serais ravi de vous rassurer, mais je ne peux rien dire pour l’instant. Sachez juste que nous ferons tout notre possible pour qu’il n’arrive rien de fâcheux à l’officier Warren. Il semblerait qu’il se soit attiré des ennuis, mais nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour l’en sortir. Vous avez ma parole. »
La dame se leva de son siège, s’approcha de l’agent en charge et lui prit les deux mains qu’elle serra dans ses paumes douces et ridées. Elle n’ajouta pas un mot, et se tourna vers Cho : « Nous pouvons y aller mon garçon. Il est temps que je me mette au lit. »
Le temps que Cho raccompagne la dame âgée, Fisher avait trouvé l’adresse du centre Raymond Duncan. Il n’était plus en activité depuis deux ans et demi, mais le bâtiment était toujours debout et inhabité. C’était la meilleure piste qu’ils avaient. Il suffisait d’aller vérifier.
*************************************
Le taxi venait de le déposer devant un grand bâtiment en briques ocre. Plusieurs fenêtres étaient cassées, laissant le vent souffler au travers. On apercevait des tubes néons pendre par quelques restes de câble : ils vacillaient, balayés par le courant d’air permanent. Une large partie de la façade était recouverte de graffitis bigarrés. Au premier étage, deux fenêtres contigües étaient éclairées. L’une d’elle était légèrement brisée et cintrée par de larges barreaux. Il fit le tour de l’édifice, cherchant une entrée praticable. Il fut attiré par un rai de lumière sous une porte entrouverte. Il poussa le battant qui gémit sur ses gonds. Une lampe torche était posée à même le sol, allumée : elle pointait un escalier de bois vétuste. Jane s’empara de la lampe et gravit les marches prudemment. Il posa le pied sur le plancher du premier étage et observa les alentours. Il faisait froid et humide. Le couloir sur sa droite était plongé dans l’obscurité la plus complète. A gauche, au fond de la galerie, une porte était entrebâillée. Il pointa le faisceau lumineux vers le corridor et fit quelques pas.
-« Monsieur Jane ! Enfin ! Pile à l’heure ! »
Le mentaliste se figea.
-« Ne soyez pas timide mon cher. Nous vous attendions. Le thé est justement prêt ! »
Jane se remit en mouvement et s’arrêta à l’entrée de la pièce. Il leva la main gauche, la posa sur le panneau de bois et poussa la porte.
A suivre...
Chapitre 15
Dernière édition par Béliette le Mer 11 Déc 2013 - 16:09, édité 2 fois
Béliette- Distributeur de café
- Personnage préféré : Jane & Lisbon
Localisation : Belgique
Re: 729 jours (Spoilers saison 6) ^
Ah le temps que je poste mon commentaire tu avais mis la suite!! j'adore!!!
Le fils du célèbre tueur il fallait y penser bravo Béliette!!!! j'adore
La façon dont Jane fausse compagnie à Fisher c'est tout lui ça!!
Par contre je vais devoir te demander la suite! J'ai peur de voir ce que tu réserve à notre Lisbon!!
VLS
Le fils du célèbre tueur il fallait y penser bravo Béliette!!!! j'adore
La façon dont Jane fausse compagnie à Fisher c'est tout lui ça!!
Par contre je vais devoir te demander la suite! J'ai peur de voir ce que tu réserve à notre Lisbon!!
VLS
lisbon.jane- Chef d'unité au CBI
- Personnage préféré : Patrick Jane
Loisirs : la danse, cuisiner de la pâtisserie, regarder Mentalist (bien sur!!)
Localisation : Belgique
Re: 729 jours (Spoilers saison 6) ^
Derek a compris la même chose que son père : pour se venger de Jane, il ne faut pas s'en prendre directement à lui mais aux personnes qui lui sont le plus proches. Et malheureusement il a raison. Surtout que Jane ne supportera pas de perdre une autre personne qui lui ai chère. On comprend que les connaissances de la médecine de Derek l'aident à tuer Lisbon... Je me demande comment elle va s'en sortir
Je trouve que c'est très beau que Lisbon prononce seulement le nom de son ancien consultant avant de replonger dans le sommeil. Comme un appel au secours...
Je crois que Madame Fairfax est devenue une héroïne ! Grâce à elle, Jane et le FBI savent où est Lisbon... Vite, vite qu'ils viennent la sauver !
Et pour finir, tu recoupes au moment que j'attendais le plus ^^. Comment va se dérouler le face à face ? Jane parviendra-t-il à sauver sa partenaire ?
Je trouve que c'est très beau que Lisbon prononce seulement le nom de son ancien consultant avant de replonger dans le sommeil. Comme un appel au secours...
Je crois que Madame Fairfax est devenue une héroïne ! Grâce à elle, Jane et le FBI savent où est Lisbon... Vite, vite qu'ils viennent la sauver !
Et pour finir, tu recoupes au moment que j'attendais le plus ^^. Comment va se dérouler le face à face ? Jane parviendra-t-il à sauver sa partenaire ?
0Camille- Agent de circulation
- Personnage préféré : Lisbon, Jane
Re: 729 jours (Spoilers saison 6) ^
Lisbon aux portes de la mort, la vengeance de Warren est redoutable.
Il est clair que Jane ne se remettra pas de la mort de son amie la plus proche.
Cette brave Mme Fairfax qui permet au FBI de savoir où se trouvent Jane et Lisbon, mais arriveront-ils à temps ?
Et l'ex consultant qui se prépare à l'affrontement final.
Toutes les pièces sont en place pour le dernier acte.
Qui va en sortir vainqueur ? qui va périr ?
Nul doute qu'avec toi, nous ne serons pas déçu(e)s.
Il est clair que Jane ne se remettra pas de la mort de son amie la plus proche.
Cette brave Mme Fairfax qui permet au FBI de savoir où se trouvent Jane et Lisbon, mais arriveront-ils à temps ?
Et l'ex consultant qui se prépare à l'affrontement final.
Toutes les pièces sont en place pour le dernier acte.
Qui va en sortir vainqueur ? qui va périr ?
Nul doute qu'avec toi, nous ne serons pas déçu(e)s.
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: 729 jours (Spoilers saison 6) ^
Au risque de me répéter... Ta fic est passionnante !!!!!
J'aime beaucoup cette fausse douceur que l'on trouve dans le personnage de Warren lorsqu'il s'occupe de Lisbon en la maintenant de plus en plus somnolente ....
Je suis contente car au menu du chapitre suivant: Jane face au fils de RJ ... Et en même temps torturé par une Lisbon comateuse... Manquerait plus qu'elle en profite pour faire l'arrêt respiratoire!!!
J'aime beaucoup cette fausse douceur que l'on trouve dans le personnage de Warren lorsqu'il s'occupe de Lisbon en la maintenant de plus en plus somnolente ....
Je suis contente car au menu du chapitre suivant: Jane face au fils de RJ ... Et en même temps torturé par une Lisbon comateuse... Manquerait plus qu'elle en profite pour faire l'arrêt respiratoire!!!
Sssssy- Distributeur de café
- Personnage préféré : Lisbon puis Jane puis Cho puis Abbott puis...
Loisirs : Lire voyager et les séries !!!
Localisation : Y a la vraie et celle que j'aimerai ;-)
Re: 729 jours (Spoilers saison 6) ^
Bonsoir tout le monde
Ce n'est pas dans mes habitudes de poster des commentaires mais ta fic m'a tellement plu que j'étais obligée de te féliciter pour ton histoire et ton style d'écriture..
Je trouve que ta fic est fidèle aux personnages et à la série en elle-même, ce qui est souvent rare dans les fics.
Alors évidemment j'attends avec impatience la suite (comme les autres je pense..)
Ce n'est pas dans mes habitudes de poster des commentaires mais ta fic m'a tellement plu que j'étais obligée de te féliciter pour ton histoire et ton style d'écriture..
Je trouve que ta fic est fidèle aux personnages et à la série en elle-même, ce qui est souvent rare dans les fics.
Alors évidemment j'attends avec impatience la suite (comme les autres je pense..)
Rony- Livreur de Pizza
- Personnage préféré : Patrick Jane / Teresa Lisbon
Localisation : Sacramento
Re: 729 jours (Spoilers saison 6) ^
Bonsoir,
Je suis désolée de publier un commentaire seulement maintenant c'est parce que je viens de découvrir ta fic que j'ai lu en 2 jours.
Et franchement j'en suis amoureuuuuse elle est juste bien écrire tout est super RIEN A DIRE JUSTE BRAVOOO
Il me tarde de découvrir la suite le face à face entre Warren & Jane !
Je suis désolée de publier un commentaire seulement maintenant c'est parce que je viens de découvrir ta fic que j'ai lu en 2 jours.
Et franchement j'en suis amoureuuuuse elle est juste bien écrire tout est super RIEN A DIRE JUSTE BRAVOOO
Il me tarde de découvrir la suite le face à face entre Warren & Jane !
Jiiboon18- Gardien du parking
- Personnage préféré : Patrick Jane & Térésa Lisbon
Localisation : sacramento
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