729 jours (Spoilers saison 6) ^
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Re: 729 jours (Spoilers saison 6) ^
Ralala toujours aussi bien!! Vite la suite jveux savoir les pensées de Jane:faim:
Cela fait bien longtemps qu'une fic ne pas autant accroché!! J'espère que les retrouvailles dans l'épidose 9 seront aussi bien que les tiennes!!
Cela fait bien longtemps qu'une fic ne pas autant accroché!! J'espère que les retrouvailles dans l'épidose 9 seront aussi bien que les tiennes!!
clem33- Distributeur de café
- Personnage préféré : Patrick Jane, Teresa Lisbon, Wayne Rigsby
Loisirs : Séries US
Localisation : In an american dream
Re: 729 jours (Spoilers saison 6) ^
J'ADORE la suite sérieusement Lisbon est touchée par les mots de Jane comme c'est mignon
Vivement la suite qui c'est se qu'elle va découvrir dans ce carnet
Vivement la suite qui c'est se qu'elle va découvrir dans ce carnet
MathouMentalist- Flic en uniforme
- Personnage préféré : Teresa Lisbon et Patrick Jane ♥
Loisirs : Danser,Chanter,regarder Mentalist ...
Localisation : Chez moi :)
Re: 729 jours (Spoilers saison 6) ^
Que veux tu que je dise à part que ton écriture est toujours aussi fluide, que cette suite bien qu'un peu courte (quand on aime on ne compte pas), est parfaite... Que lorsque Lisbon commence à lire ce carnet, je me suis dit: elle ne va pas faire ça, couper la son chapitre !!! Ben si :)
Que voir Lisbon perdue dans ses pensées puis être toute émue face au carnet... J'étais émue avec elle!!!
Bon je prends mon mal en patience et je me hâte la suite de ta excellente fiction.
Au plaisir de te relire
Que voir Lisbon perdue dans ses pensées puis être toute émue face au carnet... J'étais émue avec elle!!!
Bon je prends mon mal en patience et je me hâte la suite de ta excellente fiction.
Au plaisir de te relire
Sssssy- Distributeur de café
- Personnage préféré : Lisbon puis Jane puis Cho puis Abbott puis...
Loisirs : Lire voyager et les séries !!!
Localisation : Y a la vraie et celle que j'aimerai ;-)
Re: 729 jours (Spoilers saison 6) ^
D'avance, je sais que l'épisode de demain va me décevoir. Je suis tellement rentré dans ton histoire, tout me semble tellement réaliste...Qu'à mon avis demain, je serai surement surprise voir déçue, de ne pas retrouver la qualité que tu nous apportes.
On ne voit jamais le après des enquêtes et j'aime assez que tu nous décrives ce que Lisbon ferait en rentrant chez elle. C'est parfaitement bien décrit. Tout est naturelle, mon coeur s'est accéléré quand elle a pris le carnet dans son sac. Je trouve ça beau que Jane décide d'écrire en s'adressant à elle. C'est très touchant.
Vivement la suite, merci pour ce partage. En plus tu post régulièrement c'est très agréable.
On ne voit jamais le après des enquêtes et j'aime assez que tu nous décrives ce que Lisbon ferait en rentrant chez elle. C'est parfaitement bien décrit. Tout est naturelle, mon coeur s'est accéléré quand elle a pris le carnet dans son sac. Je trouve ça beau que Jane décide d'écrire en s'adressant à elle. C'est très touchant.
Vivement la suite, merci pour ce partage. En plus tu post régulièrement c'est très agréable.
ilovementalist- Agent de circulation
- Personnage préféré : Jane
Loisirs : Ma fille <3 La photo <3
Localisation : Caen
Re: 729 jours (Spoilers saison 6) ^
ah quelle coupure suspense !
La suuuuite !
La suuuuite !
- Spoiler:
- Le carnet c'est une idée chouette , j'espère que Jane va lui avouer quelques sentiments
Lavande- Distributeur de café
- Personnage préféré : Patrick Jane & Lisbon
Loisirs : Cinéma, séries TV, Ecriture, Lecture, Musique
Localisation : Bretagne
Re: 729 jours (Spoilers saison 6) ^
Amis du soir, bonsoir !
C'est l'heure du nouveau chapitre (un peu plus long que le précédent...)
Je vous laisse, j'ai un épisode à regarder
Bonne lectuuuuuuure !
Chapitre 8 : Hotel Golden Gate Park
Jane et Fisher étaient arrivés à l’hôtel deux heures plus tôt. L’agent avait, à nouveau, réglé toutes les formalités avant de tendre sa carte magnétique au mentaliste en le priant de ne pas quitter sa chambre. Il n’avait pas bronché. Ils avaient rejoint le 6ème étage et s’étaient salués sur le pas de leur porte respective. Jane était entré dans sa chambre en soupirant: une nouvelle ville, une nouvelle pièce. Encore. Le décor était spartiate, sans aucune touche d’originalité. Les murs beiges et le couvre lit usé étaient ternes. Les tableaux accrochés au mur : de mauvaises imitations de grands maîtres. Il alluma les lampes placées de part et d’autre du lit et s’allongea. Il se fit la réflexion que, au moins, le matelas était confortable. Durant les deux dernières années, cela n’avait pas toujours été le cas. Il pivota sur le côté, glissa ses mains jointes entre ses cuisses et ferma les yeux. Sous ses paupières closes, l’image de Teresa s’imprima petit à petit. Lorsqu’il était entré dans la salle de conférence et que son regard avait croisé brièvement le sien, il avait senti son cœur se gonfler, son corps se réchauffer. Il s’était senti vivant. Plus vivant que jamais depuis dix ans. Il avait senti quelque chose se réveiller en lui, une petite étincelle. De l’espoir ? Il n’en savait trop rien. Pour une fois, il n’avait eu aucune envie d’analyser. Il voulait juste ressentir.
Il n’avait pas prévu de lui donner le carnet. Quand il avait commencé à écrire, il s’était senti gauche, se contentant de retracer son voyage, les gens qu’il rencontrait, les paysages qu’il traversait. Mais petit à petit, il était devenu plus sincère, plus profond. Il avait ouvert son cœur. Il avait fait preuve d’une honnêteté dont il ne se savait pas capable. Ou en tout cas, pas avec quelqu’un d’autre qu’Angela. Mais ce n’est pas pour elle qu’il avait écrit. C’était pour Lisbon. Il avait couché sur le papier toutes les conversations qu’il aurait aimé avoir avec elle, tout ce qu’il aurait voulu partager. Il n’imaginait pas, qu’un jour, elle tiendrait ces pages entre ses mains. Ce n’était pas prévu, pas dans le plan. Mais quand il avait vu le visage de Teresa dans son bureau, quand il avait entendu la détresse dans sa voix, c’était devenu comme une évidence. Ce carnet ne lui appartenait plus, à lui. Il était à elle.
Même si elle avait été discrète, il avait parfaitement vu Lisbon ouvrir le tiroir de son bureau et glisser le manuscrit dans son sac avant de quitter la pièce. Il n’avait rien dit, n’avait pas plaisanté. Il avait senti son rythme cardiaque s’accélérer. C’était fait. Elle l’avait. Et elle devait certainement être en train de lire les centaines de pages noircies alors qu’il était allongé ici, plus seul que jamais.
Il ouvrit les yeux et sauta hors de son lit. Il empoigna sa veste, qu’il avait posée un peu plus tôt sur le seul fauteuil club de la pièce, l’enfila, et quitta la chambre : il avait besoin d’un verre. Il referma délicatement la porte pour ne pas alerter Fisher et se dirigea vers l’ascenseur.
Il pénétra dans le bar de l’hôtel quelques minutes plus tard. L’endroit était pratiquement désert, plutôt sombre. Les seules touches de lumière provenaient des quelques tables éclairées par des bougies et des spots à l’éclairage tamisé au dessus du bar. Les sièges tendus de velours rouge et l’abondance de bois foncé conférait à l’endroit un charme désuet. Il invitait le passant à se poser quelques instants et à profiter de l’ambiance feutrée du lieu. Un couple s’enlaçait dans un coin, caché par un énorme ficus, tandis qu’une jeune femme était assise au bar, un Manhattan posé devant elle.
Jane sourit et parcouru les quelques mètres qui le séparait du tabouret libre à côté de la cliente.
-« Un Manhattan ? Je vous imaginais plus Margarita : Une part acide, une part sucrée, une part amère… »
-« Monsieur Jane ?! Mais… Quel mot n’avez-vous pas compris dans la phrase « vous êtes prié de ne pas quitter votre chambre » ? » asséna Fisher « et ce que je bois ne vous regarde en rien ! Après la journée que je viens de passer, un seul Manhattan ne suffira pas… »
Jane croisa les bras en s’appuyant sur le zinc et interpella le barman : « Un bloody Mary je vous prie. Et un deuxième Manhattan pour Madame Ronchon ».
-« Vous pouvez bien critiquer mon Manhattan ! Un Bloddy Mary ?? Le cocktail de Mary Tudor, Mary la Sanglante ? » railla Kim.
Jane ne releva pas la pique à peine dissimulée. Il piocha dans la coupelle de pistaches posée sur le bar puis contourna le haut tabouret à droite de la jeune femme.
-« Puis-je ? » demanda-t-il à Fisher en pointant le siège.
-« Je suppose que vous dire non ne changera rien… » soupira-t-elle en invitant le mentaliste à prendre place d’un signe désinvolte de la main.
Jane se hissa sur le tabouret et fit un quart de tour pour se retrouver face à l’agent tout en remerciant le barman qui venait de leur apporter les consommations.
-« Nous sommes partis sur de mauvaises bases tout les deux. Remédions à cela… » Jane tendit la main vers Fisher : « Patrick Jane. Ravi de vous rencontrer ».
Kim ne bougea pas d’un pouce.
-« Allons Kim, faites un effort… » l’encouragea le mentaliste.
Elle grogna mais finit par lui serrer la main et par lui faire face.
-« Avez-vous la moindre idée de tous les ennuis que vous m’avez attiré aujourd’hui ? Abbott m’a passé un de ces savons!» s’énerva la jeune femme.
-« Oh, laissez-le grogner ! Il se donne des grands airs et il aboie, mais croyez-moi, c’est un véritable ours en peluche. »
-« Ours en peluche ou pas, c’est mon patron ! Je suis au FBI depuis peu de temps. Je ne peux pas me permettre de subir et de couvrir toutes vos frasques ! Ne vous fiez pas aux apparences Monsieur Jane, je ne suis pas aussi patiente que Lisbon ! » conclut-elle avec énergie.
-« Personne n’est aussi patient que Lisbon quand il s’agit de me supporter. Je ne sais pas comment elle fait d’ailleurs… A une époque, je ne me supportais pas moi-même… Mais elle…» Jane se tut, prit conscience qu’il en avait beaucoup trop dit et releva les yeux en affichant un sourire de façade parfaitement rodé : « mais revenons à vous et aux apparences si vous voulez bien. Dites-moi si je me trompe si… »
-« Je vous arrête tout de suite. Je n’ai pas du tout l’intention de vous laissez jouer avec moi. Je sais comment vous procédez et je n’ai aucune envie de me retrouver analysée pas un être si… si… » le ton de voix de Fisher était monté peu à peu dans les aigus.
-« Si quoi ? » encouragea le mentaliste.
-« Arrogant et sûr de lui ! Impossible à gérer ! Qui n’en fait qu’à sa tête, tel un enfant de quatre ans ! Qui ne se préoccupe jamais des conséquences de ses actes et qui entrainent souvent les autres dans sa chute ! »
-« Outch… » émit Jane en se tenant l’estomac comme si il venait de recevoir un uppercut.
Fisher se dit qu’elle y était peut-être allée un peu fort et était prête à s’excuser lorsqu’elle remarqua le sourire amusé de Jane.
-« A mon tour maintenant ! C’est de bonne guerre. Vous venez de dépeindre un portrait bien peu flatteur de ma personne, j’ai un droit de réponse. »
Kim se gifla mentalement. Elle venait de se faire avoir. Encore. Toujours. Cet homme allait finir par la rendre cinglée. Ca ne servait à rien de lutter, autant le laisser aller jusqu’au bout. Plus vite il commencerait, plus vite elle en serait débarrassée.
-« Très bien ! Allez-y ! Je laisse tomber… »
-« Hummm…. Votre père était flic. Vous êtes flics de père en fils. Ou en fille dans votre cas. Un homme très respecté par la profession. Je pense qu’il est mort en service. Vous étiez adolescente. Votre mère a tenu bon pour vous et votre sœur… Plus jeune, votre sœur. Et elle n’est pas flic. Non… »
-« C’est facile, tout est dans mon dossier. » tenta d’argumenter Fisher.
-« Et j’ai, bien sûr, pu me procurer votre dossier depuis que je vous connais. Mais peu importe, je continue. Vous venez de Dallas. Vous étiez… inspecteur ou quelque chose d’approchant. Abbott est venu vous chercher. Pourquoi ? Humm… Votre détermination à aller au bout des choses, je crois. Comme capturer l’homme qui a vengé sa famille sans passer par la case justice. Il savait que vous ne laisseriez pas tomber. Et il a eu raison : me voilà ! »
Jane écarta les deux bras et sourit largement à Kim qui leva les yeux au ciel. Redevenant plus sérieux, le coude posé sur le bord du bar, Jane frottait son pouce contre son index en un mouvement circulaire et régulier. Il n’avait pas finit.
-« Ce que je ne comprends pas encore, c’est pourquoi vous êtes si peu sûre de vous. Vous êtes une femme charmante et je ne pense pas que vous ayez du mal à vous faire des amis. Côté boulot, vous avez fait vos preuves, le FBI est venu vous chercher, vous m’avez ramené et pourtant… Il y a comme un je-ne-sais-quoi qui me laisse perplexe… Hum… Intéressant… »
Jane avait vu juste. Sur toute la ligne. Pas une erreur. Elle n’était pas surprise mais ça lui faisait quant même un peu froid dans le dos. Elle se rassurait comme elle pouvait en se disant qu’il lui restait une part de mystère, une chose que le grand Patrick Jane n’avait pas encore pu décrypter. Mais elle savait que ce n’était qu’une question de temps. Elle devait agir.
-« A mon tour Patrick. Laissez-moi être un peu plus objective que précédemment. »
Jane l’incita de la main à poursuivre, bon prince. Elle inspira un grand coup, plissa les yeux tel un chat prêt à s’abattre sur sa proie et commença :
-« Vous avez couru pendant 10 ans après le meurtrier de votre femme et de votre fille. Vous avez fini par l’avoir avec l’aide précieuse et indispensable de votre équipe, et vous l’avez tué. De vos mains. Geste très personnel si vous voulez mon avis. A partir de là, vous sortez de nos radars pendant 18 mois, jusqu’à ce que je vous retrouve. Laissez-moi extrapoler sur cette période de votre vie… »
Jane riait moins tout à coup. Il avait le même sourire plaqué sur le visage mais il sonnait creux. La jeune femme s’en rendit compte mais continua tout de même :
-« Les premiers temps, seule la course comptait. Fuir, s’échapper, ne pas se faire repérer. Puis vous vous êtes lassé. Elle a commencé à vous manquer. De plus en plus chaque jour. Vous n’êtes pourtant jamais entré en contact avec elle. Pourquoi ? Ne pas la mettre en danger ? Ne pas l’obliger à mentir, à nouveau, pour vous ? Je ne crois pas, non. Vous étiez effrayé. Vous aviez simplement peur. Peur qu’elle ne vous pardonne pas votre geste fou. Peur qu’elle n’accepte pas votre fuite. Peur qu’elle vous rejette. Parce que si Teresa Lisbon venait à vous rejeter, que vous resterait-il, au fond ? Et si Teresa en était venue à vous détester, qu’auriez-vous pu faire ? »
Fisher n’avait pas quitté Jane des yeux pendant tout son exposé et elle avait vu, peu à peu, la tristesse et la crainte remplacer la mimique factice qu’il affichait plus tôt.
-« 15/15, balle au centre, Agent Fisher » se contenta-t-il de répondre tout en terminant son verre et en se levant doucement. « Je pense que nous avons, l’un et l’autre, énoncé des vérités ce soir. A chaque jour suffit sa peine » termina-t-il en adressant un petit sourire à Kim, toujours assise sur son tabouret. « Bonne nuit ».
Il commençait à s’éloigner quand elle lui agrippa le bras pour l’arrêter.
-« N’ayez aucune crainte… Elle ne vous en a jamais voulu, elle a compris, bien mieux que n’importe qui d’autre. Elle est très loin de vous détester… Au contraire. Et… Elle ne vous rejettera pas. Jamais ». L’agent du FBI lui lâcha le bras. Jane avait gardé le visage baissé sur la main fine depuis qu’elle s’était posée sur son bras. Il releva les yeux, lui fit un petit signe de la tête et s’éloigna vers les ascenseurs.
-« Garçon ? Un Manhattan s’il vous plait. Double. Ou plutôt non… Servez-moi une Margarita. Mais toujours double.»
A suivre...
Chapitre 9
C'est l'heure du nouveau chapitre (un peu plus long que le précédent...)
- Spoiler:
@ clem33 :
Diantre ! Merci ! Contente que tu accroches Ça fait fort fort plaisir ! Mais... les pensées de Jane sont pour Lisbon, que pour Lisbon ^^
@ MathouMentalist :
Hihihihi ! Crois-moi, elle en a déjà lu une bonne partie...
@ Sssssy :
Rhaaaa, je me rends compte que vous trouvez ça court... Mais j'vous jure votre honneur, quand j'écris, ça me parait plus long !
Ceci dit, remarque entendue : les prochains devraient être un peu plus longs. Je vais essayer en tout cas ! Merci !
@ilovementalist :
Ah oui mais non ! Faut garder un peu d'espoir pour la suite ! Ceci dit, merci pour le compliment, c'est très gentil !D'avance, je sais que l'épisode de demain va me décevoir.
@ Lavande :
Merciiiii !
Peut-être. Peut-être pas... Qui sait...j'espère que Jane va lui avouer quelques sentiments
Je vous laisse, j'ai un épisode à regarder
Bonne lectuuuuuuure !
Chapitre 8 : Hotel Golden Gate Park
Jane et Fisher étaient arrivés à l’hôtel deux heures plus tôt. L’agent avait, à nouveau, réglé toutes les formalités avant de tendre sa carte magnétique au mentaliste en le priant de ne pas quitter sa chambre. Il n’avait pas bronché. Ils avaient rejoint le 6ème étage et s’étaient salués sur le pas de leur porte respective. Jane était entré dans sa chambre en soupirant: une nouvelle ville, une nouvelle pièce. Encore. Le décor était spartiate, sans aucune touche d’originalité. Les murs beiges et le couvre lit usé étaient ternes. Les tableaux accrochés au mur : de mauvaises imitations de grands maîtres. Il alluma les lampes placées de part et d’autre du lit et s’allongea. Il se fit la réflexion que, au moins, le matelas était confortable. Durant les deux dernières années, cela n’avait pas toujours été le cas. Il pivota sur le côté, glissa ses mains jointes entre ses cuisses et ferma les yeux. Sous ses paupières closes, l’image de Teresa s’imprima petit à petit. Lorsqu’il était entré dans la salle de conférence et que son regard avait croisé brièvement le sien, il avait senti son cœur se gonfler, son corps se réchauffer. Il s’était senti vivant. Plus vivant que jamais depuis dix ans. Il avait senti quelque chose se réveiller en lui, une petite étincelle. De l’espoir ? Il n’en savait trop rien. Pour une fois, il n’avait eu aucune envie d’analyser. Il voulait juste ressentir.
Il n’avait pas prévu de lui donner le carnet. Quand il avait commencé à écrire, il s’était senti gauche, se contentant de retracer son voyage, les gens qu’il rencontrait, les paysages qu’il traversait. Mais petit à petit, il était devenu plus sincère, plus profond. Il avait ouvert son cœur. Il avait fait preuve d’une honnêteté dont il ne se savait pas capable. Ou en tout cas, pas avec quelqu’un d’autre qu’Angela. Mais ce n’est pas pour elle qu’il avait écrit. C’était pour Lisbon. Il avait couché sur le papier toutes les conversations qu’il aurait aimé avoir avec elle, tout ce qu’il aurait voulu partager. Il n’imaginait pas, qu’un jour, elle tiendrait ces pages entre ses mains. Ce n’était pas prévu, pas dans le plan. Mais quand il avait vu le visage de Teresa dans son bureau, quand il avait entendu la détresse dans sa voix, c’était devenu comme une évidence. Ce carnet ne lui appartenait plus, à lui. Il était à elle.
Même si elle avait été discrète, il avait parfaitement vu Lisbon ouvrir le tiroir de son bureau et glisser le manuscrit dans son sac avant de quitter la pièce. Il n’avait rien dit, n’avait pas plaisanté. Il avait senti son rythme cardiaque s’accélérer. C’était fait. Elle l’avait. Et elle devait certainement être en train de lire les centaines de pages noircies alors qu’il était allongé ici, plus seul que jamais.
Il ouvrit les yeux et sauta hors de son lit. Il empoigna sa veste, qu’il avait posée un peu plus tôt sur le seul fauteuil club de la pièce, l’enfila, et quitta la chambre : il avait besoin d’un verre. Il referma délicatement la porte pour ne pas alerter Fisher et se dirigea vers l’ascenseur.
Il pénétra dans le bar de l’hôtel quelques minutes plus tard. L’endroit était pratiquement désert, plutôt sombre. Les seules touches de lumière provenaient des quelques tables éclairées par des bougies et des spots à l’éclairage tamisé au dessus du bar. Les sièges tendus de velours rouge et l’abondance de bois foncé conférait à l’endroit un charme désuet. Il invitait le passant à se poser quelques instants et à profiter de l’ambiance feutrée du lieu. Un couple s’enlaçait dans un coin, caché par un énorme ficus, tandis qu’une jeune femme était assise au bar, un Manhattan posé devant elle.
Jane sourit et parcouru les quelques mètres qui le séparait du tabouret libre à côté de la cliente.
-« Un Manhattan ? Je vous imaginais plus Margarita : Une part acide, une part sucrée, une part amère… »
-« Monsieur Jane ?! Mais… Quel mot n’avez-vous pas compris dans la phrase « vous êtes prié de ne pas quitter votre chambre » ? » asséna Fisher « et ce que je bois ne vous regarde en rien ! Après la journée que je viens de passer, un seul Manhattan ne suffira pas… »
Jane croisa les bras en s’appuyant sur le zinc et interpella le barman : « Un bloody Mary je vous prie. Et un deuxième Manhattan pour Madame Ronchon ».
-« Vous pouvez bien critiquer mon Manhattan ! Un Bloddy Mary ?? Le cocktail de Mary Tudor, Mary la Sanglante ? » railla Kim.
Jane ne releva pas la pique à peine dissimulée. Il piocha dans la coupelle de pistaches posée sur le bar puis contourna le haut tabouret à droite de la jeune femme.
-« Puis-je ? » demanda-t-il à Fisher en pointant le siège.
-« Je suppose que vous dire non ne changera rien… » soupira-t-elle en invitant le mentaliste à prendre place d’un signe désinvolte de la main.
Jane se hissa sur le tabouret et fit un quart de tour pour se retrouver face à l’agent tout en remerciant le barman qui venait de leur apporter les consommations.
-« Nous sommes partis sur de mauvaises bases tout les deux. Remédions à cela… » Jane tendit la main vers Fisher : « Patrick Jane. Ravi de vous rencontrer ».
Kim ne bougea pas d’un pouce.
-« Allons Kim, faites un effort… » l’encouragea le mentaliste.
Elle grogna mais finit par lui serrer la main et par lui faire face.
-« Avez-vous la moindre idée de tous les ennuis que vous m’avez attiré aujourd’hui ? Abbott m’a passé un de ces savons!» s’énerva la jeune femme.
-« Oh, laissez-le grogner ! Il se donne des grands airs et il aboie, mais croyez-moi, c’est un véritable ours en peluche. »
-« Ours en peluche ou pas, c’est mon patron ! Je suis au FBI depuis peu de temps. Je ne peux pas me permettre de subir et de couvrir toutes vos frasques ! Ne vous fiez pas aux apparences Monsieur Jane, je ne suis pas aussi patiente que Lisbon ! » conclut-elle avec énergie.
-« Personne n’est aussi patient que Lisbon quand il s’agit de me supporter. Je ne sais pas comment elle fait d’ailleurs… A une époque, je ne me supportais pas moi-même… Mais elle…» Jane se tut, prit conscience qu’il en avait beaucoup trop dit et releva les yeux en affichant un sourire de façade parfaitement rodé : « mais revenons à vous et aux apparences si vous voulez bien. Dites-moi si je me trompe si… »
-« Je vous arrête tout de suite. Je n’ai pas du tout l’intention de vous laissez jouer avec moi. Je sais comment vous procédez et je n’ai aucune envie de me retrouver analysée pas un être si… si… » le ton de voix de Fisher était monté peu à peu dans les aigus.
-« Si quoi ? » encouragea le mentaliste.
-« Arrogant et sûr de lui ! Impossible à gérer ! Qui n’en fait qu’à sa tête, tel un enfant de quatre ans ! Qui ne se préoccupe jamais des conséquences de ses actes et qui entrainent souvent les autres dans sa chute ! »
-« Outch… » émit Jane en se tenant l’estomac comme si il venait de recevoir un uppercut.
Fisher se dit qu’elle y était peut-être allée un peu fort et était prête à s’excuser lorsqu’elle remarqua le sourire amusé de Jane.
-« A mon tour maintenant ! C’est de bonne guerre. Vous venez de dépeindre un portrait bien peu flatteur de ma personne, j’ai un droit de réponse. »
Kim se gifla mentalement. Elle venait de se faire avoir. Encore. Toujours. Cet homme allait finir par la rendre cinglée. Ca ne servait à rien de lutter, autant le laisser aller jusqu’au bout. Plus vite il commencerait, plus vite elle en serait débarrassée.
-« Très bien ! Allez-y ! Je laisse tomber… »
-« Hummm…. Votre père était flic. Vous êtes flics de père en fils. Ou en fille dans votre cas. Un homme très respecté par la profession. Je pense qu’il est mort en service. Vous étiez adolescente. Votre mère a tenu bon pour vous et votre sœur… Plus jeune, votre sœur. Et elle n’est pas flic. Non… »
-« C’est facile, tout est dans mon dossier. » tenta d’argumenter Fisher.
-« Et j’ai, bien sûr, pu me procurer votre dossier depuis que je vous connais. Mais peu importe, je continue. Vous venez de Dallas. Vous étiez… inspecteur ou quelque chose d’approchant. Abbott est venu vous chercher. Pourquoi ? Humm… Votre détermination à aller au bout des choses, je crois. Comme capturer l’homme qui a vengé sa famille sans passer par la case justice. Il savait que vous ne laisseriez pas tomber. Et il a eu raison : me voilà ! »
Jane écarta les deux bras et sourit largement à Kim qui leva les yeux au ciel. Redevenant plus sérieux, le coude posé sur le bord du bar, Jane frottait son pouce contre son index en un mouvement circulaire et régulier. Il n’avait pas finit.
-« Ce que je ne comprends pas encore, c’est pourquoi vous êtes si peu sûre de vous. Vous êtes une femme charmante et je ne pense pas que vous ayez du mal à vous faire des amis. Côté boulot, vous avez fait vos preuves, le FBI est venu vous chercher, vous m’avez ramené et pourtant… Il y a comme un je-ne-sais-quoi qui me laisse perplexe… Hum… Intéressant… »
Jane avait vu juste. Sur toute la ligne. Pas une erreur. Elle n’était pas surprise mais ça lui faisait quant même un peu froid dans le dos. Elle se rassurait comme elle pouvait en se disant qu’il lui restait une part de mystère, une chose que le grand Patrick Jane n’avait pas encore pu décrypter. Mais elle savait que ce n’était qu’une question de temps. Elle devait agir.
-« A mon tour Patrick. Laissez-moi être un peu plus objective que précédemment. »
Jane l’incita de la main à poursuivre, bon prince. Elle inspira un grand coup, plissa les yeux tel un chat prêt à s’abattre sur sa proie et commença :
-« Vous avez couru pendant 10 ans après le meurtrier de votre femme et de votre fille. Vous avez fini par l’avoir avec l’aide précieuse et indispensable de votre équipe, et vous l’avez tué. De vos mains. Geste très personnel si vous voulez mon avis. A partir de là, vous sortez de nos radars pendant 18 mois, jusqu’à ce que je vous retrouve. Laissez-moi extrapoler sur cette période de votre vie… »
Jane riait moins tout à coup. Il avait le même sourire plaqué sur le visage mais il sonnait creux. La jeune femme s’en rendit compte mais continua tout de même :
-« Les premiers temps, seule la course comptait. Fuir, s’échapper, ne pas se faire repérer. Puis vous vous êtes lassé. Elle a commencé à vous manquer. De plus en plus chaque jour. Vous n’êtes pourtant jamais entré en contact avec elle. Pourquoi ? Ne pas la mettre en danger ? Ne pas l’obliger à mentir, à nouveau, pour vous ? Je ne crois pas, non. Vous étiez effrayé. Vous aviez simplement peur. Peur qu’elle ne vous pardonne pas votre geste fou. Peur qu’elle n’accepte pas votre fuite. Peur qu’elle vous rejette. Parce que si Teresa Lisbon venait à vous rejeter, que vous resterait-il, au fond ? Et si Teresa en était venue à vous détester, qu’auriez-vous pu faire ? »
Fisher n’avait pas quitté Jane des yeux pendant tout son exposé et elle avait vu, peu à peu, la tristesse et la crainte remplacer la mimique factice qu’il affichait plus tôt.
-« 15/15, balle au centre, Agent Fisher » se contenta-t-il de répondre tout en terminant son verre et en se levant doucement. « Je pense que nous avons, l’un et l’autre, énoncé des vérités ce soir. A chaque jour suffit sa peine » termina-t-il en adressant un petit sourire à Kim, toujours assise sur son tabouret. « Bonne nuit ».
Il commençait à s’éloigner quand elle lui agrippa le bras pour l’arrêter.
-« N’ayez aucune crainte… Elle ne vous en a jamais voulu, elle a compris, bien mieux que n’importe qui d’autre. Elle est très loin de vous détester… Au contraire. Et… Elle ne vous rejettera pas. Jamais ». L’agent du FBI lui lâcha le bras. Jane avait gardé le visage baissé sur la main fine depuis qu’elle s’était posée sur son bras. Il releva les yeux, lui fit un petit signe de la tête et s’éloigna vers les ascenseurs.
-« Garçon ? Un Manhattan s’il vous plait. Double. Ou plutôt non… Servez-moi une Margarita. Mais toujours double.»
A suivre...
Chapitre 9
Dernière édition par Béliette le Mer 4 Déc 2013 - 14:53, édité 1 fois
Béliette- Distributeur de café
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Re: 729 jours (Spoilers saison 6) ^
Tu postes trop vite, pas le temps de poster un com
Mais tu sais ce que je pensais de ce chapitre .
Et que dire de celui-ci ?
Ce face à face entre Kim et Jane où chacun tente de faire plier l'autre.
Fischer a des choses à cacher ? Quelles sont-elles ?
Au final elle parvient à déstabiliser l'ex-consultant, rares sont les personnes qui y sont parvenu.
J'apprécie sa façon de tenter de le rassurer...
L'ex consultant est fragilisé par la situation dans laquelle il se trouve, ses retrouvailles avec Lisbon, les menaces qui pèsent sur elle. Kim l'a compris, elle sait ce que Jane ressent pour Lisbon.
Mais tu sais ce que je pensais de ce chapitre .
Et que dire de celui-ci ?
Ce face à face entre Kim et Jane où chacun tente de faire plier l'autre.
Fischer a des choses à cacher ? Quelles sont-elles ?
Au final elle parvient à déstabiliser l'ex-consultant, rares sont les personnes qui y sont parvenu.
J'apprécie sa façon de tenter de le rassurer...
L'ex consultant est fragilisé par la situation dans laquelle il se trouve, ses retrouvailles avec Lisbon, les menaces qui pèsent sur elle. Kim l'a compris, elle sait ce que Jane ressent pour Lisbon.
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- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: 729 jours (Spoilers saison 6) ^
Vraiment très bon, ton chapitre est ( Jedi je suis!!)
Ce face à face Fisher/Jane est très intéressant et très bien écrit.
J'avoue que ça m'irait cette scène dans la série (on peut toujours espérer).
Cette suite confirme ce que je pense déjà depuis le début: ta fic est passionnante, je ne la lis pas mais la dévore et mon imaginaire n'a aucun mal à imaginer les différentes situations.
Merci de poster si régulièrement.
Je me hâte la suite encore et toujours!!
Ce face à face Fisher/Jane est très intéressant et très bien écrit.
J'avoue que ça m'irait cette scène dans la série (on peut toujours espérer).
Cette suite confirme ce que je pense déjà depuis le début: ta fic est passionnante, je ne la lis pas mais la dévore et mon imaginaire n'a aucun mal à imaginer les différentes situations.
Merci de poster si régulièrement.
Je me hâte la suite encore et toujours!!
Sssssy- Distributeur de café
- Personnage préféré : Lisbon puis Jane puis Cho puis Abbott puis...
Loisirs : Lire voyager et les séries !!!
Localisation : Y a la vraie et celle que j'aimerai ;-)
Re: 729 jours (Spoilers saison 6) ^
J'ai pas été prévenu pour ton chapitre .
J'adore ! Je comprends bien l'angoisse de Jane quand il devine que Lisbon est en train de lire ses pensées les plus intimes... Lui qui a toujours réussis à cacher ce qu'il pensait ^^ (d'ailleurs il me tarde d'en savoir plus sur ce carnet ).
J'ai bien aimé le face à face Jane/Fisher. On retrouve encore Jane et sa manie de dire tout ce qu'il sait sur la personne en face de lui :). Mais contrairement à d'habitude, on a pu également lire en lui.
J'adore toujours autant, continue comme ça
J'adore ! Je comprends bien l'angoisse de Jane quand il devine que Lisbon est en train de lire ses pensées les plus intimes... Lui qui a toujours réussis à cacher ce qu'il pensait ^^ (d'ailleurs il me tarde d'en savoir plus sur ce carnet ).
J'ai bien aimé le face à face Jane/Fisher. On retrouve encore Jane et sa manie de dire tout ce qu'il sait sur la personne en face de lui :). Mais contrairement à d'habitude, on a pu également lire en lui.
J'adore toujours autant, continue comme ça
0Camille- Agent de circulation
- Personnage préféré : Lisbon, Jane
Re: 729 jours (Spoilers saison 6) ^
Toujours aussi parfait:D , je prefere ta Kim à toi que la vraie :)
TM- Livreur de Pizza
- Personnage préféré : Patrick and Térésa
Re: 729 jours (Spoilers saison 6) ^
J'adore et le rytme regulier des post permet de garder facilement le cours de l'histoire.
Tournesol- Distributeur de café
Re: 729 jours (Spoilers saison 6) ^
J'adore franchement. C'est tellement agréable en plus de pouvoir suivre cette histoire tout les jours. C'est très gentil de ta part de poster aussi vite.
J'aime beaucoup les dialogues entre Jane et Kim, elle l'a cerné très rapidement. C'est très bien écrit.
Bravo
J'aime beaucoup les dialogues entre Jane et Kim, elle l'a cerné très rapidement. C'est très bien écrit.
Bravo
ilovementalist- Agent de circulation
- Personnage préféré : Jane
Loisirs : Ma fille <3 La photo <3
Localisation : Caen
SUPERBE !!
j'avais quelques chapitre de retard.... j'adore toujours autant !!!!!!!
flox2408- Livreur de Pizza
Re: 729 jours (Spoilers saison 6) ^
La suite est super comme toujours
MathouMentalist- Flic en uniforme
- Personnage préféré : Teresa Lisbon et Patrick Jane ♥
Loisirs : Danser,Chanter,regarder Mentalist ...
Localisation : Chez moi :)
Re: 729 jours (Spoilers saison 6) ^
Désolée de ne te commenter que maintenant, mais j'ai rattrapé tes derniers chapitres, c'est toujours aussi bien, j'adore
alamanga- Red John
- Personnage préféré : Cho, Lisbon, Jane. Van Pelt et Rigsby aussi.Abbott, Fischer, Wylie et Vega.
Loisirs : La TV, me balader, visiter...et rêver!
Localisation : Devant mon ordi, sous le soleil exactement!
Re: 729 jours (Spoilers saison 6) ^
Coucou !
Désolée de ne pas avoir posté hier mais c'était impossible... Cela le sera demain aussi d'ailleurs. Donc, en attendant vendredi, voici le chapitre suivant !
Belle après-midi et bonne lecture
Chapitre 9 : In Limbo
-« Comment as-tu osé ? Comment as-tu pu ? Je t’ai toujours soutenu, je t’ai couvert, j’ai pris des blâmes à ta place, je t’ai fait confiance, une confiance aveugle et tu m’as laissée ! Tu es parti, sans même te retourner ! Tu n’as laissé qu’un pauvre message sur mon répondeur, rien d’autre ! Pas une nouvelle, pas un mot, pas une lettre ! Toi, l’homme le plus intelligent que je connaisse, tu n’as pas trouvé le moyen de me contacter ?? Je n’y crois pas ! Pas une seconde ! Tu m’as juste balayé d’un geste de la main, je n’étais qu’un pion ! Juste un pion ! Je te déteste, je te déteste, je te déteste ! »
Teresa martelait son torse de toutes ses forces, en pleurs. La voir ainsi le rendait malade. Il se sentait démuni, ne savait pas comment réagir. Ses coups résonnaient violemment dans sa tête, bruyants. Il lui saisit délicatement les poignets et la tira vers lui pour la prendre dans ses bras. Bizarrement, les bruits de coups continuaient de résonner.
-« Jane ! Bon sang, ouvrez cette porte ! Jane !!! »
Il ouvrit les yeux et se redressa vivement, le souffle court. Un cauchemar. Ce n’était qu’on cauchemar. Le même que d’ordinaire. Fisher tambourinait toujours contre la porte et s’égosillait. Il attrapa sa montre posée sur la table de chevet et regarda l’heure. Il n’était que 7h du matin ! Qu’est-ce qui lui prenait ? Il soupira en s’asseyant sur le lit et se frotta les yeux.
-« J’arrive ! Et cessez de martyriser cette fichue porte ! » cria-t-il en se levant, lourd.
Il traina les pieds jusqu’à l’entrée et ouvrit le battant, il se retrouva face à une Fisher habillée à la hâte, les cheveux en bataille, le teint livide. Elle le regarda, prête à parler mais cherchant clairement ses mots :
-« Jane… Je… »
Ses sens furent immédiatement en alerte, parfaitement réveillé à présent. Elle n’avait pas besoin de parler. Son visage, la position de son corps, ses vêtements chiffonnés (les mêmes que la veille), ses mains qu’elle tortillait sans s’en rendre compte… Tout lui disait ce qu’il ne voulait pas entendre.
-« Teresa. C’est Teresa, n’est-ce pas… » souffla-t-il en regardant l’agent droit dans les yeux.
Elle acquiesça d’un hochement de tête. « Elle a disparu… »
L’homme fit volte face, s’engouffra dans la chambre, happa sa veste, enfila prestement ses chaussures et ressorti aussitôt. Il claqua la porte au nez de Fisher qui n’avait pas bougé d’un pouce.
-« On va la retrouver, Jane… » voulut-elle tempérer.
-« Pas si on reste ici ! Vous venez ? »
Kim sentait l’angoisse émaner de tout le corps de l’homme qui lui faisait face. Elle sentait l’inquiétude, la peur, la colère, l’urgence. Ses yeux étaient durs, son visage fermé. Il avait déjà repris sa course vers l’ascenseur et pressé le bouton. Il pianotait du bout des doigts contre le panneau de contrôle, impatient. Lorsque les portes finirent par s’ouvrir, il grimpa dans la cabine et appuya sur le bouton du rez-de-chaussée, sans même jeter un regard vers Fisher. Elle eut juste le temps de se glisser dans la cage avant que les portes ne coulissent et ne se referment.
Sa tête était lourde, ses paupières pesaient une tonne et son front la faisait atrocement souffrir. Elle ne se souvenait pas avoir bu tant de vin pourtant. Elle voulu faire un geste vers son crâne douloureux mais ses mains refusaient de bouger. Ce n’était pas normal. Elle pouvait remuer les doigts, mais ses poignets refusaient de lui obéir. Une alarme sembla retentir dans le fond de son esprit. Son pouls s’accéléra mais elle s’exhorta au calme. « Très bien Teresa. On reste calme, on ne bouge pas et on réfléchit » se sermonna-t-elle, « quelle est la dernière chose dont tu te souviens ? » Elle fouilla sa mémoire tout en essayant de rester sereine. Elle se revoyait sur son canapé, lovée dans le plaid gris, le carnet rouge à la main. Elle avait ri, elle avait pleuré, elle avait été touchée aussi. Elle avait déjà dévoré trois quart de l’ouvrage quand on avait frappé à sa porte. Surprise, elle avait jeté un regard vers l’horloge du salon : 3h20. Elle avait froncé les sourcils, posé le manuscrit sur la table et jeté le plaid sur le sofa. Elle était tentée de ne pas répondre. A bien y réfléchir, il était 3h du matin. Les gens normaux dormaient à cette heure-là. En s’approchant du hall, elle avait entendu le déclic de la serrure qui se déverrouille. Elle s’était immobilisé une seconde avant de tendre la main vers son arme, encore hors de portée. Elle avait vu la porte s’ouvrir à la volée et une forme indistincte et sombre fondre sur elle. Elle avait plongé en avant pour tenter d’attraper son semi-automatique mais son assaillant venait de lui attraper la cheville et de la tirer en arrière : elle était tombée, la tête la première, son front heurtant violemment le guéridon.
Après, c’était le trou noir.
Elle comprenait mieux pourquoi elle avait si mal… Elle essaya de se concentrer sur ce qui l’entourait, toujours sans ouvrir les yeux. Elle pensa à Jane et à la façon dont il tirait des enseignements du milieu dans lequel se trouvait chaque scène de crime. Elle se focalisa d’abord sur son propre corps, ses propres sensations : elle était allongée. Son corps reposait sur une surface molle. Certainement un matelas. Si elle ne pouvait bouger les bras, c’est parce que ses mains avaient été immobilisées. En remuant, elle se rendit compte qu’un large bracelet lui enserrait les poignets. Elle imaginait que c’était le genre de lien qu’ils utilisaient dans les hôpitaux. Pour s’en assurer, elle tenta de remuer les pieds : même sensation. Le léger cliquetis des attaches métalliques ne trompait pas. Pourtant, elle était certaine de ne pas être dans un hôpital : Il faisait trop froid, pas de bip caractéristique, pas de murmure venant des couloirs qui étaient sans cesse arpentés par les visiteurs ou les médecins, pas de couverture posée sur elle et pas d’odeur aseptisée. Ici, ça sentait la poussière, la moisissure et la sueur. Les effluves rances lui donnaient des haut-le-cœur. Elle tenta d’oublier cette agression olfactive pour se concentrer sur l’air ambiant : il faisait froid et humide, un peu comme dans une cave, mais elle pouvait deviner un rayon de lumière à sa droite.
-« Je sais que vous êtes éveillée. Pas la peine de garder les yeux fermés, Teresa. »
La jeune femme cessa de respirer, essayant de repérer d’où provenait la voix. Elle semblait être partout et nulle part à la fois. Ce n’était pas une voix humaine, une voix ordinaire. Elle devait être modifiée. Pour empêcher le commissaire de la reconnaître sans doute.
Elle sentait battre son cœur dans ses tempes.
-« Ouvrez les yeux ! » hurla la voix.
Teresa fit battre ses paupières et obtempéra. Elle ne vit d’abord qu’un plafond gris et sale formé par des dalles de polystyrène auréolées. Elle tourna la tête vers la droite et repéra une fenêtre en partie brisée derrière laquelle couraient de larges barreaux. Un souffle d’air froid s’en échappait. La lumière qu’elle avait cru apercevoir alors qu’elle avait toujours les yeux fermés venait de là. Elle regarda ensuite de l’autre côté et ne vit qu’un mur recouvert de carrelages qui avaient du être blancs. Ses yeux se posèrent ensuite sur ses bras : elle avait eu raison, les bracelets de cuirs bruns encerclaient ses poignets et empêchaient tout mouvement. Elle repéra rapidement le cathéter qu’on lui avait fiché dans le creux du coude. Un long tuyau en sortait et disparaissait hors de sa vue, bien au-dessus de sa tête. Elle était toujours en sweat-shirt, short et pieds nus. Elle vit du sang sur son pull mais elle ne semblait pas avoir d’autre blessure que celle sur son front. Elle savait qu’on saignait toujours beaucoup lors d’un coup sur le crâne et ne s’alarma pas outre mesure. Elle dirigea finalement son regard devant elle. Au dessus de la porte, elle aperçu un point rouge lumineux. Elle jeta un regard mauvais à la camera.
-« Qui êtes-vous ? » assena-t-elle.
-« Teresa, Teresa, Teresa… Vraiment. Vous êtes blessées, vous avez certainement une commotion, vous êtes pieds et points liés et pourtant, vous ne pouvez vous empêcher de faire la fière et de me lancer votre regard de patron en colère. Tssssss… Vous ne changerez jamais. Tellement têtue… Je ne suis pas surpris, je n’en attendais pas moins de vous » ricana la voix.
Lisbon se rendit compte que cette voix sortait de diffuseurs placés de part et d’autre de la pièce. La personne qui la retenait ici ne voulait pas qu’elle puisse le reconnaître. Il avait préparé son coup, tout comme pour la photo.
-« Que voulez-vous ? » demanda-t-elle.
-« Chaque chose en son temps, ma chère. Pour le moment, je veux juste que vous restiez calme. Votre amoureux ne devrait pas tarder à recevoir mon message. Allez-y, faites lui signe ! Il ne pourra pas vous entendre mais il pourra vous voir. Oh… Mais bien sûr… Avec les mains attachées, c’est plus difficile ! Suis-je sot ! »
L’homme éclata de rire avant de couper la communication audio. Teresa entendit le grésillement caractéristique des hauts parleurs. Elle fixa son regard vers la camera et articula plusieurs fois sans émettre le moindre son : « homme – homme – homme ». Elle en était certaine, son ravisseur ne pouvait être une femme. Il avait plusieurs fois employé des adjectifs masculins et, même modifiée, sa voix était trop grave que pour être celle d’une femme.
Si, comme il le prétendait, son geôlier envoyait cette vidéo à Jane, il comprendrait le message, il verrait. Ce n’était qu’une personne de moins sur la liste, mais ça en faisait une.
Il en restait trois. Jane trouverait. Elle espérait juste qu’il trouve à temps. Elle referma les paupières et sombra peu à peu dans l’inconscience.
A suivre...
Désolée de ne pas avoir posté hier mais c'était impossible... Cela le sera demain aussi d'ailleurs. Donc, en attendant vendredi, voici le chapitre suivant !
- Spoiler:
@ Johel :
On a tous des choses à cacher, non ? Et puis, je ne sais pas vous, mais moi, je n'aimerais pas me retrouver devant quelqu'un qui décrypte tous mes faits et gestes...
Encore merci pour tout Johel...
@Sssssy :
Merci !! J'avais envie de m'attarder un peu sur Fisher. On ne la connait pas, elle est encore toute nouvelle, donc, ça permet d'extrapoler un max !
J'essaye de poster le plus régulièrement possible, même si ce n'est pas toujours possible
@0Camille :
Hihihi, il faisait moins le malin le coco ! Ahhhh, le carnet... :)
Merci pour tes commentaires et ta fidélité Camille !
@TM :
Kim... Vaste débat. Moi je suis contente de voir quelqu'un arriver et mettre un peu le bazar là-dedans. On verra ce qu'ils vont en faire, mais j'ai bon espoir. Je pense qu'il est prévu qu'on ne l'aime pas. Ni Abbott. Et puis qu'on finisse par se dire : "bah, tout compte fait..."
Je les aime bien, moi, les deux nouveaux :)
@Tournesol :
J'espère que tu me pardonneras de ne pas avoir posté hier et de ne certainement pas poster demain...
Merci d'être fidèle en tout cas, ça fait plaaaaiiiisir !
@ilovementalist :
Merci ! C'est une maligne, je le sens. Enfin, je l'imagine comme ça.
Comme dit plus haut, j'essaye d'être la plus régulière possible... Je fais au max !
@flox2408 :
Pas de problème ! Puis, les chapitres ne sont pas très longs, ça fait plus à lire d'un coup !
@MathouMentalist :
Merci beaucoup ! Espérons que ça dure
@alamanga :
Aucun problème ! Avoir des commentaires, c'est toujours un plaisir : qu'ils arrivent tôt ou qu'ils arrivent plus tard.
Merci d'avoir pris le temps !
Belle après-midi et bonne lecture
Chapitre 9 : In Limbo
-« Comment as-tu osé ? Comment as-tu pu ? Je t’ai toujours soutenu, je t’ai couvert, j’ai pris des blâmes à ta place, je t’ai fait confiance, une confiance aveugle et tu m’as laissée ! Tu es parti, sans même te retourner ! Tu n’as laissé qu’un pauvre message sur mon répondeur, rien d’autre ! Pas une nouvelle, pas un mot, pas une lettre ! Toi, l’homme le plus intelligent que je connaisse, tu n’as pas trouvé le moyen de me contacter ?? Je n’y crois pas ! Pas une seconde ! Tu m’as juste balayé d’un geste de la main, je n’étais qu’un pion ! Juste un pion ! Je te déteste, je te déteste, je te déteste ! »
Teresa martelait son torse de toutes ses forces, en pleurs. La voir ainsi le rendait malade. Il se sentait démuni, ne savait pas comment réagir. Ses coups résonnaient violemment dans sa tête, bruyants. Il lui saisit délicatement les poignets et la tira vers lui pour la prendre dans ses bras. Bizarrement, les bruits de coups continuaient de résonner.
-« Jane ! Bon sang, ouvrez cette porte ! Jane !!! »
Il ouvrit les yeux et se redressa vivement, le souffle court. Un cauchemar. Ce n’était qu’on cauchemar. Le même que d’ordinaire. Fisher tambourinait toujours contre la porte et s’égosillait. Il attrapa sa montre posée sur la table de chevet et regarda l’heure. Il n’était que 7h du matin ! Qu’est-ce qui lui prenait ? Il soupira en s’asseyant sur le lit et se frotta les yeux.
-« J’arrive ! Et cessez de martyriser cette fichue porte ! » cria-t-il en se levant, lourd.
Il traina les pieds jusqu’à l’entrée et ouvrit le battant, il se retrouva face à une Fisher habillée à la hâte, les cheveux en bataille, le teint livide. Elle le regarda, prête à parler mais cherchant clairement ses mots :
-« Jane… Je… »
Ses sens furent immédiatement en alerte, parfaitement réveillé à présent. Elle n’avait pas besoin de parler. Son visage, la position de son corps, ses vêtements chiffonnés (les mêmes que la veille), ses mains qu’elle tortillait sans s’en rendre compte… Tout lui disait ce qu’il ne voulait pas entendre.
-« Teresa. C’est Teresa, n’est-ce pas… » souffla-t-il en regardant l’agent droit dans les yeux.
Elle acquiesça d’un hochement de tête. « Elle a disparu… »
L’homme fit volte face, s’engouffra dans la chambre, happa sa veste, enfila prestement ses chaussures et ressorti aussitôt. Il claqua la porte au nez de Fisher qui n’avait pas bougé d’un pouce.
-« On va la retrouver, Jane… » voulut-elle tempérer.
-« Pas si on reste ici ! Vous venez ? »
Kim sentait l’angoisse émaner de tout le corps de l’homme qui lui faisait face. Elle sentait l’inquiétude, la peur, la colère, l’urgence. Ses yeux étaient durs, son visage fermé. Il avait déjà repris sa course vers l’ascenseur et pressé le bouton. Il pianotait du bout des doigts contre le panneau de contrôle, impatient. Lorsque les portes finirent par s’ouvrir, il grimpa dans la cabine et appuya sur le bouton du rez-de-chaussée, sans même jeter un regard vers Fisher. Elle eut juste le temps de se glisser dans la cage avant que les portes ne coulissent et ne se referment.
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Sa tête était lourde, ses paupières pesaient une tonne et son front la faisait atrocement souffrir. Elle ne se souvenait pas avoir bu tant de vin pourtant. Elle voulu faire un geste vers son crâne douloureux mais ses mains refusaient de bouger. Ce n’était pas normal. Elle pouvait remuer les doigts, mais ses poignets refusaient de lui obéir. Une alarme sembla retentir dans le fond de son esprit. Son pouls s’accéléra mais elle s’exhorta au calme. « Très bien Teresa. On reste calme, on ne bouge pas et on réfléchit » se sermonna-t-elle, « quelle est la dernière chose dont tu te souviens ? » Elle fouilla sa mémoire tout en essayant de rester sereine. Elle se revoyait sur son canapé, lovée dans le plaid gris, le carnet rouge à la main. Elle avait ri, elle avait pleuré, elle avait été touchée aussi. Elle avait déjà dévoré trois quart de l’ouvrage quand on avait frappé à sa porte. Surprise, elle avait jeté un regard vers l’horloge du salon : 3h20. Elle avait froncé les sourcils, posé le manuscrit sur la table et jeté le plaid sur le sofa. Elle était tentée de ne pas répondre. A bien y réfléchir, il était 3h du matin. Les gens normaux dormaient à cette heure-là. En s’approchant du hall, elle avait entendu le déclic de la serrure qui se déverrouille. Elle s’était immobilisé une seconde avant de tendre la main vers son arme, encore hors de portée. Elle avait vu la porte s’ouvrir à la volée et une forme indistincte et sombre fondre sur elle. Elle avait plongé en avant pour tenter d’attraper son semi-automatique mais son assaillant venait de lui attraper la cheville et de la tirer en arrière : elle était tombée, la tête la première, son front heurtant violemment le guéridon.
Après, c’était le trou noir.
Elle comprenait mieux pourquoi elle avait si mal… Elle essaya de se concentrer sur ce qui l’entourait, toujours sans ouvrir les yeux. Elle pensa à Jane et à la façon dont il tirait des enseignements du milieu dans lequel se trouvait chaque scène de crime. Elle se focalisa d’abord sur son propre corps, ses propres sensations : elle était allongée. Son corps reposait sur une surface molle. Certainement un matelas. Si elle ne pouvait bouger les bras, c’est parce que ses mains avaient été immobilisées. En remuant, elle se rendit compte qu’un large bracelet lui enserrait les poignets. Elle imaginait que c’était le genre de lien qu’ils utilisaient dans les hôpitaux. Pour s’en assurer, elle tenta de remuer les pieds : même sensation. Le léger cliquetis des attaches métalliques ne trompait pas. Pourtant, elle était certaine de ne pas être dans un hôpital : Il faisait trop froid, pas de bip caractéristique, pas de murmure venant des couloirs qui étaient sans cesse arpentés par les visiteurs ou les médecins, pas de couverture posée sur elle et pas d’odeur aseptisée. Ici, ça sentait la poussière, la moisissure et la sueur. Les effluves rances lui donnaient des haut-le-cœur. Elle tenta d’oublier cette agression olfactive pour se concentrer sur l’air ambiant : il faisait froid et humide, un peu comme dans une cave, mais elle pouvait deviner un rayon de lumière à sa droite.
-« Je sais que vous êtes éveillée. Pas la peine de garder les yeux fermés, Teresa. »
La jeune femme cessa de respirer, essayant de repérer d’où provenait la voix. Elle semblait être partout et nulle part à la fois. Ce n’était pas une voix humaine, une voix ordinaire. Elle devait être modifiée. Pour empêcher le commissaire de la reconnaître sans doute.
Elle sentait battre son cœur dans ses tempes.
-« Ouvrez les yeux ! » hurla la voix.
Teresa fit battre ses paupières et obtempéra. Elle ne vit d’abord qu’un plafond gris et sale formé par des dalles de polystyrène auréolées. Elle tourna la tête vers la droite et repéra une fenêtre en partie brisée derrière laquelle couraient de larges barreaux. Un souffle d’air froid s’en échappait. La lumière qu’elle avait cru apercevoir alors qu’elle avait toujours les yeux fermés venait de là. Elle regarda ensuite de l’autre côté et ne vit qu’un mur recouvert de carrelages qui avaient du être blancs. Ses yeux se posèrent ensuite sur ses bras : elle avait eu raison, les bracelets de cuirs bruns encerclaient ses poignets et empêchaient tout mouvement. Elle repéra rapidement le cathéter qu’on lui avait fiché dans le creux du coude. Un long tuyau en sortait et disparaissait hors de sa vue, bien au-dessus de sa tête. Elle était toujours en sweat-shirt, short et pieds nus. Elle vit du sang sur son pull mais elle ne semblait pas avoir d’autre blessure que celle sur son front. Elle savait qu’on saignait toujours beaucoup lors d’un coup sur le crâne et ne s’alarma pas outre mesure. Elle dirigea finalement son regard devant elle. Au dessus de la porte, elle aperçu un point rouge lumineux. Elle jeta un regard mauvais à la camera.
-« Qui êtes-vous ? » assena-t-elle.
-« Teresa, Teresa, Teresa… Vraiment. Vous êtes blessées, vous avez certainement une commotion, vous êtes pieds et points liés et pourtant, vous ne pouvez vous empêcher de faire la fière et de me lancer votre regard de patron en colère. Tssssss… Vous ne changerez jamais. Tellement têtue… Je ne suis pas surpris, je n’en attendais pas moins de vous » ricana la voix.
Lisbon se rendit compte que cette voix sortait de diffuseurs placés de part et d’autre de la pièce. La personne qui la retenait ici ne voulait pas qu’elle puisse le reconnaître. Il avait préparé son coup, tout comme pour la photo.
-« Que voulez-vous ? » demanda-t-elle.
-« Chaque chose en son temps, ma chère. Pour le moment, je veux juste que vous restiez calme. Votre amoureux ne devrait pas tarder à recevoir mon message. Allez-y, faites lui signe ! Il ne pourra pas vous entendre mais il pourra vous voir. Oh… Mais bien sûr… Avec les mains attachées, c’est plus difficile ! Suis-je sot ! »
L’homme éclata de rire avant de couper la communication audio. Teresa entendit le grésillement caractéristique des hauts parleurs. Elle fixa son regard vers la camera et articula plusieurs fois sans émettre le moindre son : « homme – homme – homme ». Elle en était certaine, son ravisseur ne pouvait être une femme. Il avait plusieurs fois employé des adjectifs masculins et, même modifiée, sa voix était trop grave que pour être celle d’une femme.
Si, comme il le prétendait, son geôlier envoyait cette vidéo à Jane, il comprendrait le message, il verrait. Ce n’était qu’une personne de moins sur la liste, mais ça en faisait une.
Il en restait trois. Jane trouverait. Elle espérait juste qu’il trouve à temps. Elle referma les paupières et sombra peu à peu dans l’inconscience.
A suivre...
Béliette- Distributeur de café
- Personnage préféré : Jane & Lisbon
Localisation : Belgique
Re: 729 jours (Spoilers saison 6) ^
Je viens de rattraper mon retard
et ma réaction fu "Oh non pauvre Lisbon!! "
Vivement vendredi pour la suite dans ce cas!!
Je serais curieuse de savoir qui c'est!!
Ta fic est toujours aussi géniale!
et ma réaction fu "Oh non pauvre Lisbon!! "
Vivement vendredi pour la suite dans ce cas!!
Je serais curieuse de savoir qui c'est!!
Ta fic est toujours aussi géniale!
lisbon.jane- Chef d'unité au CBI
- Personnage préféré : Patrick Jane
Loisirs : la danse, cuisiner de la pâtisserie, regarder Mentalist (bien sur!!)
Localisation : Belgique
Re: 729 jours (Spoilers saison 6) ^
J'ai pris un grand plaisir a lire cette suite.
Je me hâte la suite comme toujours
Je me hâte la suite comme toujours
Sssssy- Distributeur de café
- Personnage préféré : Lisbon puis Jane puis Cho puis Abbott puis...
Loisirs : Lire voyager et les séries !!!
Localisation : Y a la vraie et celle que j'aimerai ;-)
Re: 729 jours (Spoilers saison 6) ^
Oh non pauvre Lisbon
C'est sadique de couper là ...
J'adore vraiment cette suite vivement vendredi
C'est sadique de couper là ...
J'adore vraiment cette suite vivement vendredi
MathouMentalist- Flic en uniforme
- Personnage préféré : Teresa Lisbon et Patrick Jane ♥
Loisirs : Danser,Chanter,regarder Mentalist ...
Localisation : Chez moi :)
Re: 729 jours (Spoilers saison 6) ^
Lisbon a été enlevé ! Mais par qui ?
J'aime beaucoup la Lisbon que tu nous offres... Bien que j'adore son personnage, j'aime pas ce qu'elle devient dans la saison 6. J'espère encore qu'elle changera avant la fin et qu'elle redevienne comme tu l'écris.
C'est super bien écrit, les pensées des personnages ainsi que leurs réactions sont très justes .
Vivement la suite !
J'aime beaucoup la Lisbon que tu nous offres... Bien que j'adore son personnage, j'aime pas ce qu'elle devient dans la saison 6. J'espère encore qu'elle changera avant la fin et qu'elle redevienne comme tu l'écris.
C'est super bien écrit, les pensées des personnages ainsi que leurs réactions sont très justes .
Vivement la suite !
0Camille- Agent de circulation
- Personnage préféré : Lisbon, Jane
Re: 729 jours (Spoilers saison 6) ^
Et voilà l'histoire s'accélère avec Lisbon enlevé...Par qui? Vivement la suite pour le savoir.
Encore un chapitre très bien écrit.
Encore un chapitre très bien écrit.
ilovementalist- Agent de circulation
- Personnage préféré : Jane
Loisirs : Ma fille <3 La photo <3
Localisation : Caen
Re: 729 jours (Spoilers saison 6) ^
Je viens de rattraper mes chapitres de retard :).
Dès qu'il apprend que Lisbon a était enlevé Jane et dans tout ces états, c'est super mignon de sa part <3 (oui je vois du Jisbon partout..).
Une personne de moins sur la liste mais toujours trois, vivement le moment ou Jane découvrira la vidéo pour qu'on puisse connaitre ses réactions !
Vivement le prochain chapitre ! .
Dès qu'il apprend que Lisbon a était enlevé Jane et dans tout ces états, c'est super mignon de sa part <3 (oui je vois du Jisbon partout..).
Une personne de moins sur la liste mais toujours trois, vivement le moment ou Jane découvrira la vidéo pour qu'on puisse connaitre ses réactions !
Vivement le prochain chapitre ! .
Re: 729 jours (Spoilers saison 6) ^
Hello !
Au final, j'ai un peu plus de temps libre que prévu. Il faut croire que j'ai été efficace
Dooonc, voici le chapitre 10 (j'ai fait gaffe à la longueur cette fois-ci... Enfin, je crois... )
Chapitre 10 : Purgatory
A suivre...
Chapitre 11
Au final, j'ai un peu plus de temps libre que prévu. Il faut croire que j'ai été efficace
Dooonc, voici le chapitre 10 (j'ai fait gaffe à la longueur cette fois-ci... Enfin, je crois... )
- Spoiler:
lisbon.jane, Sssssy, MathouMentalist, 0Camille, ilovementalist, LOjisbonVE : merci à vous toutes pour votre assiduité et vos commentaires ! Je ne dirai jamais assez combien ça compte et le bien fou que ça fait !
J'espère que la suite vous plaira tout autant... Merci encore !
Chapitre 10 : Purgatory
Les agents Abbott et Cho étaient debout devant le grand panneau de verre qui trônait au bout de la salle de conférence. Une time line avait été tracée en haut de la vitre, relatant les éléments dont ils disposaient depuis qu’ils avaient découvert l’inscription au sol et la photo de Teresa. A gauche, les quatre photos des suspects étaient affichées. Une courte description de chacun complétait l’ensemble. A la droite de la vitre, le portrait de Lisbon surplombait un énorme cadran digital qui égrenait inlassablement les secondes. D’après leurs estimations, la jeune femme avait été enlevée, chez elle, entre 3h et 4h du matin. A présent, il restait 25h avant que le compteur n’affiche un effroyable zéro.
Les deux hommes se retournèrent quand ils entendirent la porte de la salle s’ouvrir à la volée. Un Jane, visiblement pressé et soucieux, fit irruption dans la pièce, suivit de près par le jeune agent qui en avait la garde :
-« Je croyais qu’elle devait être sous surveillance ! » tonna-t-il à l’égard d’Abbott.
-« Monsieur Jane…» commença l’homme en levant une main face au consultant en colère.
-« Évidemment ! Si le FBI pouvait faire correctement son travail, ça se saurait ! Vous n’êtes même pas foutu de protéger les gens dont vous avez la charge ! » continua Jane, arrogant.
-« Monsieur Jane : soit vous changez de ton et nous mettons nos compétences respectives à profit, soit je vous envoie vous rafraichir les idées dans une cellule. C’est votre choix. »
Abbott avait parlé d’un ton calme et posé mais ferme, regardant l’homme par-dessus la monture de ses lunettes. Il avait besoin de l’aide de Jane mais s’il restait dans cet état-là, même lui ne serait bon à rien. Il savait que Patrick pouvait se montrer d’une redoutable efficacité, même si des considérations personnelles étaient en jeu. Ou plutôt, surtout si c’était le cas… Le mentaliste inspira discrètement, fourra les mains dans ses poches et s’approcha du tableau. Il s’en fichait de finir en prison. Mais il savait aussi qu’il serait dans l’impossibilité d’aider Lisbon s’il se retrouvait derrière les barreaux. Il n’avait pas parcouru autant de kilomètres et renoncé à sa retraite dorée pour en arriver là. Tant qu’elle n’était pas en sécurité, il devait faire profil bas.
-« Que s’est-il passé ? » énonça d’une voix plus calme et posée le mentaliste en se tournant vers Cho.
-« Ce matin, à six heures, deux agents se sont rendus chez Lisbon pour prendre le relais de la surveillance et escorter Teresa jusqu’au bureau. Quand ils sont arrivés, ils ont trouvé Jackson et Perkins morts, une balle dans la tête. La vitre du SUV côté conducteur était en mille morceaux. Nous supposons que le tireur à tué Jackson en premier. Perkins avait la main sur son arme, son étui était ouvert. Nous avons retrouvé deux douilles : elles proviennent d’un pistolet semi-automatique, calibre 38 colt. »
-« Il n’a pas hésité une seconde. Il savait qu’ils étaient là. Il savait ce qu’il cherchait » commenta Jane. Cho opina et se tourna vers Abbott pour lui laisser la parole.
-« Quand nous sommes arrivés sur les lieux, nous avons découvert que la porte de l’appartement était ouverte. Pas d’effraction. Soit Lisbon a ouvert, soit celui qui a fait ça avait une clé. Il y avait des traces de lutte dans le hall d’entrée. Rien d’autre ailleurs. A en croire les éléments relevés sur place, Lisbon devait être dans le salon avant d’aller dans le hall : pour ouvrir la porte, ou parce qu’elle a entendu du bruit. Personne ne le sait.» Abbott fit une pause avant de continuer : il savait que Jane allait réagir à la suite de son récit.
-« Nous avons trouvé du sang sur un meuble et au sol… Il semblerait que ce soit celui de Lisbon… »
Jane releva vivement la tête : une réelle inquiétude se dessinait sur ses traits déjà tendus.
-« Pas assez de sang que pour imaginer le pire mais… elle est blessée, c’est certain… Pour le reste, pas de témoin, peu d’empreinte. La scientifique est toujours sur les lieux. Nous en saurons plus dans quelques heures. »
-« On n’a pas quelques heures ! Je dois aller chez Lisbon ! Tout de suite ! »
Abbott dévisagea Jane quelques secondes tentant de peser le pour et le contre. En soupirant, il se tourna vers la jeune femme qui était restée en retrait depuis le début de l’entretien :
-« Fisher ? »
-« On est en route patron. » répondit la jeune femme en se dirigeant vers la sortie.
Jane lui emboitait déjà le pas quand il se tourna une dernière fois vers Abbott : « merci… ». L’agent lui fit un signe de la main comme pour le chasser de la salle et reporta son attention vers le tableau transparent.
-« J’espère que vous avez raison, Cho. J’espère que, si quelqu’un peut la ramener, c’est bien lui… »
Une demi-heure plus tard, la Ford de Kim se gara devant l’immeuble de Lisbon. Durant tout le trajet, ils n’avaient pas échangé un mot. Jane était resté silencieux, le visage tourné vers le paysage qui défilait ; Fisher avait gardé le regard fixé sur la route, serrant un peu trop fort le volant. Lorsqu’elle coupa le contact, elle défit sa ceinture et se tourna vers son passager.
-« Monsieur Jane ? … Patrick ? » murmura-t-elle en lui effleurant le bras.
L’homme se tourna vers la jeune femme : « Pourquoi maintenant ? Pourquoi l’enlever maintenant alors qu’il reste 24h au compteur ? C’est prendre un risque qu’on la retrouve avant la dead line, non ? »
La jeune femme réfléchit un instant au propos qu’il venait d’énoncer. Elle plissa légèrement les yeux, signe qu’elle avait peut-être quelque chose : « Et si la réelle cible n’était pas Teresa ? Si elle n’était qu’un outil, un appât ? Et si la ou le ravisseur voulait quelque chose d’autre ? »
-« Quelque chose ou quelqu’un d’autre… » compléta l’homme.
-« Pas n’importe qui. Vous. C’est pour vous atteindre, vous, qu’il a mêlé Teresa à tout ça. Réfléchissez bien : quel meilleur moyen avait-il de vous faire revenir ? Aucune raison n’aurait pu vous pousser à rentrer au pays. Aucune, sauf elle… »
-« Mmmm. Allons voir ce que mon nouvel ami nous a laissé, dans ce cas. » termina Jane en débouclant sa ceinture et en sortant du véhicule.
Lorsqu’ils arrivèrent devant la porte de l’appartement, les techniciens scientifiques étaient toujours au travail. Le hall d’entrée était couvert de poussière à empreintes. Il y avait beaucoup de monde dans l’espace confiné. Il se tourna vers Fisher pour l’enjoindre à le suivre dans le salon. Elle obtempéra sans broncher. Elle savait qu’il fallait laisser toute la latitude possible au mentaliste pour obtenir des résultats.
Les hommes du FBI n’avaient pas encore commencé leur travail dans cette pièce. Jane observa les lieux quelques instants. Le salon de Teresa. Il n’était jamais venu ici mais il reconnaissait l’essence même de la jeune femme : quelques cartons étaient encore posés dans le coin de la pièce, plusieurs cadres contenant des photos de ses frères, sa nièce et de l’équipe étaient posés ça et là. Le canapé de son bureau à Sacramento trônait au milieu de l’espace : c’est lui qui lui avait offert ce sofa. Il était garni de coussins moelleux qui donnaient envie de se lover dedans. Une grande bibliothèque contenait des dizaines d’ouvrages hétéroclites. L’homme s’en approcha et parcouru les rayonnages quelques instants. Il finit par se retourner et embrassa la pièce du regard. Le lieu dégageait une atmosphère chaleureuse et sereine. Un havre de paix. Oui, à n’en pas douter, c’était l’essence même de la jeune femme.
Pour le reste, tout était comme Lisbon l’avait laissé. Jane remarqua la couverture, négligemment posée sur le canapé, le verre de vin vide et l’assiette : la moitié d’un sandwich y était toujours. Il vit ensuite le carnet rouge, béant au milieu de la table. Il jeta un coup d’œil vers Fisher. Elle lui tournait le dos, observant une série de photos déposées harmonieusement sur un meuble dans le fond de la pièce. Il s’empara d’un livre de la bibliothèque et remplaça le carnet par l’ouvrage subtilisé. Il glissa le carnet rouge à la place vide sur le rayonnage : personne n’avait besoin de lire ses pensées. Elles étaient réservées à Lisbon. Il sourit en imaginant la jeune femme le sermonner sur le fait qu’on ne peut absolument pas subtiliser des objets sur une scène de crime : ce sont des preuves ! Il se demanda un instant si elle aurait été du même avis dans le cas présent.
Après avoir fait le tour de l’appartement, il revint sur ses pas et se posta à l’entrée du hall. Le flash de l’appareil photo crépitait dans tous les sens, des marqueurs jaunes étaient posés au sol, à différents endroits. Jane parcourut le petit espace du regard, toujours sur le seuil. Il vit le guéridon renversé, les traces de sang sur le bois et sur le tapis. L’arme, le badge et les clés de Lisbon étaient à terre. Une paire de boots était posée négligemment sous le porte manteau. Jane se pencha vers les chaussures, intrigué.
-« Fisher, vous auriez une paire de gants ou un mouchoir s’il vous plait ? »
Kim lui tendit un mouchoir sans poser de question. Jane ramassa un minuscule objet et ne fit pas de commentaire. Il se redressa et sorti du hall. Kim devait se mordre pour ne pas poser de questions. Elle se tenait, immobile, à ses côtés, attendant qu’il daigne l’éclairer. Plusieurs minutes passèrent sans que le mentaliste n’ouvre la bouche. N’y tenant plus, elle se tourna vers lui :
-« Très bien ! J’abandonne, vous avez gagné ! Quelle est votre avis ? Qu’avez-vous trouvé ? »
Jane observa la jeune femme.
-« Oh pas grand-chose. Juste ce qu’il s’est passé ici. D’ailleurs, vous pouvez appeler Abbott et lui dire que Lisbon n’a pas ouvert la porte et que l’assaillant n’avait pas de clé. » fit Jane d’un air un peu désinvolte.
-« Mais… Comment est-il entré, alors ? » voulut savoir Fisher.
-« Avec ceci » dit Jane en tendant la main et en dépliant délicatement le mouchoir. Deux petites lamelles en métal terminées par des crochets reposaient dans le creux de sa paume. « Lisbon est rentrée hier soir vers 22h, 22h30. Elle a, comme toujours, déposé son badge et son arme dans l’entrée puis a certainement pris une douche. Elle s’est préparé un sandwich et un verre de vin avant de se rendre dans le salon. Elle a choisi un… livre et s’est enveloppée d’une couverture. Vers 3h du matin, elle a entendu du bruit, s’est dirigée vers le hall. Avant qu’elle ne puisse faire un geste, quelqu’un est entré. Je pense qu’elle a voulu attraper son arme mais que son assaillant l’en a empêchée : elle s’est débattue. Dans la lutte, elle a du se cogner contre le bord du guéridon. Si c’est sa tête qui a heurté le meuble, elle a probablement perdu connaissance, ce qui a facilité son enlèvement et ce qui explique la quantité de sang retrouvée. »
Fisher comprit que la personne qui avait enlevé Lisbon avait crocheté la serrure pour entrer et avait du perdre ses outils dans la lutte qui avait suivi. Elle releva les yeux vers Jane :
-« Et voilà ! » claironna-t-il.
Abbott raccrocha le téléphone et se tourna vers Cho :
-« La personne qui a enlevé Lisbon a crocheté la serrure. Et ce n’est pas la première fois qu’il le faisait puisqu’on n’a relevé aucune trace autour du barillet. C’est quelqu’un d’entraîné. Les techniciens ont relevé une série d’empreintes. On aura les résultats dans deux heures, mais j’imagine qu’une personne sachant manier les crochets et tout à fait capable d’enfiler une paire de gants. » Abbott marqua une pause. « Bien. Reprenons le profil de chaque suspect Agent Cho. » dit-il en se tournant vers son collègue.
Kimball se plaça à côté du tableau et ouvrit le premier des quatre dossiers qu’il venait de prendre sur la table.
-« Nick Carter. 53 ans. Veuf. Deux enfants de trente et vingt-huit ans. Sa femme a été poignardée dans une rue de San Francisco il y a un peu plus de huit semaines. Lisbon et son équipe ont arrêté le meurtrier trois semaines après le début de l’enquête : histoire classique malheureusement : un vol à la tire qui a mal tourné. Carter est venu au commissariat pour remercier Lisbon pour le travail accompli. Il n’y a donc aucun mobile apparent.
Janet Freebourgh, 35 ans assistance sociale pour l’état depuis 9 ans. Mariée, pas d’enfant. Elle est venue voir Lisbon concernant le dossier d’une mineure d’âge. Freebourgh avait reçu l’ordre de ramener la gamine chez son beau-père mais Lisbon a refusé : elle suspectait des violences familiales. Freebourgh a menacé Teresa d’avertir le procureur et de faire un rapport mais Lisbon n’a pas laissé tomber. Quelques jours plus tard, le beau-père a été placé en détention et la gamine est allée vivre chez son oncle et sa tante au Texas. C’est l’assistante sociale qui a du venir chercher l’enfant et la conduire dans sa nouvelle famille. Il semblerait que Janet Freebourgh n’ait toujours pas digéré l’affront.
Derek Warren, 32 ans, célibataire sans enfant. Il est officier ici et fait partie de l’équipe du commissaire. Il est arrivé dans ce service à peu près en même temps qu’elle. Avant ça, il était à la circulation. Lisbon et lui se voient très souvent. Rien d’anormal au fait qu’il soit dans son bureau. Seul fait marquant des dernières semaines : Warren s’est absenté cinq jours, il y a environ six semaines, suite au décès de sa mère : suicide.
Et pour terminer, le procureur Hanigan. 35 ans, divorcé, une fille de 6 ans. C’est un génie dans sa profession. Il a la réputation d’être tenace et intransigeant. Il collabore avec Lisbon depuis son arrivée. Tout se passait bien entre eux jusqu’à récemment : une divergence de point de vue concernant une affaire de meurtre. Les preuves incriminaient un voisin mais l’instinct de Lisbon lui dictait le contraire. Hanigan tenait à écrouer l’homme mais Lisbon a refusé. Au final, elle avait raison. C’est l’épouse du voisin qui était responsable.»
Abbott avait écouté attentivement Cho durant tout son discours : « Qu’en pensez-vous ? »
-« Je pense que Carter et Warren ne semblent pas avoir de mobile. Les deux autres, oui. Mais j’ai appris à me méfier. Je propose que nous les interrogions tous les quatre. Nous y verrons peut-être plus clair à ce moment-là. » dit Cho en observant les photos accrochées au tableau.
-« Très bien. Convoquez-les. »
Les deux hommes se retournèrent quand ils entendirent la porte de la salle s’ouvrir à la volée. Un Jane, visiblement pressé et soucieux, fit irruption dans la pièce, suivit de près par le jeune agent qui en avait la garde :
-« Je croyais qu’elle devait être sous surveillance ! » tonna-t-il à l’égard d’Abbott.
-« Monsieur Jane…» commença l’homme en levant une main face au consultant en colère.
-« Évidemment ! Si le FBI pouvait faire correctement son travail, ça se saurait ! Vous n’êtes même pas foutu de protéger les gens dont vous avez la charge ! » continua Jane, arrogant.
-« Monsieur Jane : soit vous changez de ton et nous mettons nos compétences respectives à profit, soit je vous envoie vous rafraichir les idées dans une cellule. C’est votre choix. »
Abbott avait parlé d’un ton calme et posé mais ferme, regardant l’homme par-dessus la monture de ses lunettes. Il avait besoin de l’aide de Jane mais s’il restait dans cet état-là, même lui ne serait bon à rien. Il savait que Patrick pouvait se montrer d’une redoutable efficacité, même si des considérations personnelles étaient en jeu. Ou plutôt, surtout si c’était le cas… Le mentaliste inspira discrètement, fourra les mains dans ses poches et s’approcha du tableau. Il s’en fichait de finir en prison. Mais il savait aussi qu’il serait dans l’impossibilité d’aider Lisbon s’il se retrouvait derrière les barreaux. Il n’avait pas parcouru autant de kilomètres et renoncé à sa retraite dorée pour en arriver là. Tant qu’elle n’était pas en sécurité, il devait faire profil bas.
-« Que s’est-il passé ? » énonça d’une voix plus calme et posée le mentaliste en se tournant vers Cho.
-« Ce matin, à six heures, deux agents se sont rendus chez Lisbon pour prendre le relais de la surveillance et escorter Teresa jusqu’au bureau. Quand ils sont arrivés, ils ont trouvé Jackson et Perkins morts, une balle dans la tête. La vitre du SUV côté conducteur était en mille morceaux. Nous supposons que le tireur à tué Jackson en premier. Perkins avait la main sur son arme, son étui était ouvert. Nous avons retrouvé deux douilles : elles proviennent d’un pistolet semi-automatique, calibre 38 colt. »
-« Il n’a pas hésité une seconde. Il savait qu’ils étaient là. Il savait ce qu’il cherchait » commenta Jane. Cho opina et se tourna vers Abbott pour lui laisser la parole.
-« Quand nous sommes arrivés sur les lieux, nous avons découvert que la porte de l’appartement était ouverte. Pas d’effraction. Soit Lisbon a ouvert, soit celui qui a fait ça avait une clé. Il y avait des traces de lutte dans le hall d’entrée. Rien d’autre ailleurs. A en croire les éléments relevés sur place, Lisbon devait être dans le salon avant d’aller dans le hall : pour ouvrir la porte, ou parce qu’elle a entendu du bruit. Personne ne le sait.» Abbott fit une pause avant de continuer : il savait que Jane allait réagir à la suite de son récit.
-« Nous avons trouvé du sang sur un meuble et au sol… Il semblerait que ce soit celui de Lisbon… »
Jane releva vivement la tête : une réelle inquiétude se dessinait sur ses traits déjà tendus.
-« Pas assez de sang que pour imaginer le pire mais… elle est blessée, c’est certain… Pour le reste, pas de témoin, peu d’empreinte. La scientifique est toujours sur les lieux. Nous en saurons plus dans quelques heures. »
-« On n’a pas quelques heures ! Je dois aller chez Lisbon ! Tout de suite ! »
Abbott dévisagea Jane quelques secondes tentant de peser le pour et le contre. En soupirant, il se tourna vers la jeune femme qui était restée en retrait depuis le début de l’entretien :
-« Fisher ? »
-« On est en route patron. » répondit la jeune femme en se dirigeant vers la sortie.
Jane lui emboitait déjà le pas quand il se tourna une dernière fois vers Abbott : « merci… ». L’agent lui fit un signe de la main comme pour le chasser de la salle et reporta son attention vers le tableau transparent.
-« J’espère que vous avez raison, Cho. J’espère que, si quelqu’un peut la ramener, c’est bien lui… »
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Une demi-heure plus tard, la Ford de Kim se gara devant l’immeuble de Lisbon. Durant tout le trajet, ils n’avaient pas échangé un mot. Jane était resté silencieux, le visage tourné vers le paysage qui défilait ; Fisher avait gardé le regard fixé sur la route, serrant un peu trop fort le volant. Lorsqu’elle coupa le contact, elle défit sa ceinture et se tourna vers son passager.
-« Monsieur Jane ? … Patrick ? » murmura-t-elle en lui effleurant le bras.
L’homme se tourna vers la jeune femme : « Pourquoi maintenant ? Pourquoi l’enlever maintenant alors qu’il reste 24h au compteur ? C’est prendre un risque qu’on la retrouve avant la dead line, non ? »
La jeune femme réfléchit un instant au propos qu’il venait d’énoncer. Elle plissa légèrement les yeux, signe qu’elle avait peut-être quelque chose : « Et si la réelle cible n’était pas Teresa ? Si elle n’était qu’un outil, un appât ? Et si la ou le ravisseur voulait quelque chose d’autre ? »
-« Quelque chose ou quelqu’un d’autre… » compléta l’homme.
-« Pas n’importe qui. Vous. C’est pour vous atteindre, vous, qu’il a mêlé Teresa à tout ça. Réfléchissez bien : quel meilleur moyen avait-il de vous faire revenir ? Aucune raison n’aurait pu vous pousser à rentrer au pays. Aucune, sauf elle… »
-« Mmmm. Allons voir ce que mon nouvel ami nous a laissé, dans ce cas. » termina Jane en débouclant sa ceinture et en sortant du véhicule.
Lorsqu’ils arrivèrent devant la porte de l’appartement, les techniciens scientifiques étaient toujours au travail. Le hall d’entrée était couvert de poussière à empreintes. Il y avait beaucoup de monde dans l’espace confiné. Il se tourna vers Fisher pour l’enjoindre à le suivre dans le salon. Elle obtempéra sans broncher. Elle savait qu’il fallait laisser toute la latitude possible au mentaliste pour obtenir des résultats.
Les hommes du FBI n’avaient pas encore commencé leur travail dans cette pièce. Jane observa les lieux quelques instants. Le salon de Teresa. Il n’était jamais venu ici mais il reconnaissait l’essence même de la jeune femme : quelques cartons étaient encore posés dans le coin de la pièce, plusieurs cadres contenant des photos de ses frères, sa nièce et de l’équipe étaient posés ça et là. Le canapé de son bureau à Sacramento trônait au milieu de l’espace : c’est lui qui lui avait offert ce sofa. Il était garni de coussins moelleux qui donnaient envie de se lover dedans. Une grande bibliothèque contenait des dizaines d’ouvrages hétéroclites. L’homme s’en approcha et parcouru les rayonnages quelques instants. Il finit par se retourner et embrassa la pièce du regard. Le lieu dégageait une atmosphère chaleureuse et sereine. Un havre de paix. Oui, à n’en pas douter, c’était l’essence même de la jeune femme.
Pour le reste, tout était comme Lisbon l’avait laissé. Jane remarqua la couverture, négligemment posée sur le canapé, le verre de vin vide et l’assiette : la moitié d’un sandwich y était toujours. Il vit ensuite le carnet rouge, béant au milieu de la table. Il jeta un coup d’œil vers Fisher. Elle lui tournait le dos, observant une série de photos déposées harmonieusement sur un meuble dans le fond de la pièce. Il s’empara d’un livre de la bibliothèque et remplaça le carnet par l’ouvrage subtilisé. Il glissa le carnet rouge à la place vide sur le rayonnage : personne n’avait besoin de lire ses pensées. Elles étaient réservées à Lisbon. Il sourit en imaginant la jeune femme le sermonner sur le fait qu’on ne peut absolument pas subtiliser des objets sur une scène de crime : ce sont des preuves ! Il se demanda un instant si elle aurait été du même avis dans le cas présent.
Après avoir fait le tour de l’appartement, il revint sur ses pas et se posta à l’entrée du hall. Le flash de l’appareil photo crépitait dans tous les sens, des marqueurs jaunes étaient posés au sol, à différents endroits. Jane parcourut le petit espace du regard, toujours sur le seuil. Il vit le guéridon renversé, les traces de sang sur le bois et sur le tapis. L’arme, le badge et les clés de Lisbon étaient à terre. Une paire de boots était posée négligemment sous le porte manteau. Jane se pencha vers les chaussures, intrigué.
-« Fisher, vous auriez une paire de gants ou un mouchoir s’il vous plait ? »
Kim lui tendit un mouchoir sans poser de question. Jane ramassa un minuscule objet et ne fit pas de commentaire. Il se redressa et sorti du hall. Kim devait se mordre pour ne pas poser de questions. Elle se tenait, immobile, à ses côtés, attendant qu’il daigne l’éclairer. Plusieurs minutes passèrent sans que le mentaliste n’ouvre la bouche. N’y tenant plus, elle se tourna vers lui :
-« Très bien ! J’abandonne, vous avez gagné ! Quelle est votre avis ? Qu’avez-vous trouvé ? »
Jane observa la jeune femme.
-« Oh pas grand-chose. Juste ce qu’il s’est passé ici. D’ailleurs, vous pouvez appeler Abbott et lui dire que Lisbon n’a pas ouvert la porte et que l’assaillant n’avait pas de clé. » fit Jane d’un air un peu désinvolte.
-« Mais… Comment est-il entré, alors ? » voulut savoir Fisher.
-« Avec ceci » dit Jane en tendant la main et en dépliant délicatement le mouchoir. Deux petites lamelles en métal terminées par des crochets reposaient dans le creux de sa paume. « Lisbon est rentrée hier soir vers 22h, 22h30. Elle a, comme toujours, déposé son badge et son arme dans l’entrée puis a certainement pris une douche. Elle s’est préparé un sandwich et un verre de vin avant de se rendre dans le salon. Elle a choisi un… livre et s’est enveloppée d’une couverture. Vers 3h du matin, elle a entendu du bruit, s’est dirigée vers le hall. Avant qu’elle ne puisse faire un geste, quelqu’un est entré. Je pense qu’elle a voulu attraper son arme mais que son assaillant l’en a empêchée : elle s’est débattue. Dans la lutte, elle a du se cogner contre le bord du guéridon. Si c’est sa tête qui a heurté le meuble, elle a probablement perdu connaissance, ce qui a facilité son enlèvement et ce qui explique la quantité de sang retrouvée. »
Fisher comprit que la personne qui avait enlevé Lisbon avait crocheté la serrure pour entrer et avait du perdre ses outils dans la lutte qui avait suivi. Elle releva les yeux vers Jane :
-« Et voilà ! » claironna-t-il.
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Abbott raccrocha le téléphone et se tourna vers Cho :
-« La personne qui a enlevé Lisbon a crocheté la serrure. Et ce n’est pas la première fois qu’il le faisait puisqu’on n’a relevé aucune trace autour du barillet. C’est quelqu’un d’entraîné. Les techniciens ont relevé une série d’empreintes. On aura les résultats dans deux heures, mais j’imagine qu’une personne sachant manier les crochets et tout à fait capable d’enfiler une paire de gants. » Abbott marqua une pause. « Bien. Reprenons le profil de chaque suspect Agent Cho. » dit-il en se tournant vers son collègue.
Kimball se plaça à côté du tableau et ouvrit le premier des quatre dossiers qu’il venait de prendre sur la table.
-« Nick Carter. 53 ans. Veuf. Deux enfants de trente et vingt-huit ans. Sa femme a été poignardée dans une rue de San Francisco il y a un peu plus de huit semaines. Lisbon et son équipe ont arrêté le meurtrier trois semaines après le début de l’enquête : histoire classique malheureusement : un vol à la tire qui a mal tourné. Carter est venu au commissariat pour remercier Lisbon pour le travail accompli. Il n’y a donc aucun mobile apparent.
Janet Freebourgh, 35 ans assistance sociale pour l’état depuis 9 ans. Mariée, pas d’enfant. Elle est venue voir Lisbon concernant le dossier d’une mineure d’âge. Freebourgh avait reçu l’ordre de ramener la gamine chez son beau-père mais Lisbon a refusé : elle suspectait des violences familiales. Freebourgh a menacé Teresa d’avertir le procureur et de faire un rapport mais Lisbon n’a pas laissé tomber. Quelques jours plus tard, le beau-père a été placé en détention et la gamine est allée vivre chez son oncle et sa tante au Texas. C’est l’assistante sociale qui a du venir chercher l’enfant et la conduire dans sa nouvelle famille. Il semblerait que Janet Freebourgh n’ait toujours pas digéré l’affront.
Derek Warren, 32 ans, célibataire sans enfant. Il est officier ici et fait partie de l’équipe du commissaire. Il est arrivé dans ce service à peu près en même temps qu’elle. Avant ça, il était à la circulation. Lisbon et lui se voient très souvent. Rien d’anormal au fait qu’il soit dans son bureau. Seul fait marquant des dernières semaines : Warren s’est absenté cinq jours, il y a environ six semaines, suite au décès de sa mère : suicide.
Et pour terminer, le procureur Hanigan. 35 ans, divorcé, une fille de 6 ans. C’est un génie dans sa profession. Il a la réputation d’être tenace et intransigeant. Il collabore avec Lisbon depuis son arrivée. Tout se passait bien entre eux jusqu’à récemment : une divergence de point de vue concernant une affaire de meurtre. Les preuves incriminaient un voisin mais l’instinct de Lisbon lui dictait le contraire. Hanigan tenait à écrouer l’homme mais Lisbon a refusé. Au final, elle avait raison. C’est l’épouse du voisin qui était responsable.»
Abbott avait écouté attentivement Cho durant tout son discours : « Qu’en pensez-vous ? »
-« Je pense que Carter et Warren ne semblent pas avoir de mobile. Les deux autres, oui. Mais j’ai appris à me méfier. Je propose que nous les interrogions tous les quatre. Nous y verrons peut-être plus clair à ce moment-là. » dit Cho en observant les photos accrochées au tableau.
-« Très bien. Convoquez-les. »
A suivre...
Chapitre 11
Dernière édition par Béliette le Sam 7 Déc 2013 - 0:28, édité 1 fois
Béliette- Distributeur de café
- Personnage préféré : Jane & Lisbon
Localisation : Belgique
Re: 729 jours (Spoilers saison 6) ^
Cool il y a une suite aujourd'hui et elle est super vivement la suite
MathouMentalist- Flic en uniforme
- Personnage préféré : Teresa Lisbon et Patrick Jane ♥
Loisirs : Danser,Chanter,regarder Mentalist ...
Localisation : Chez moi :)
Re: 729 jours (Spoilers saison 6) ^
C'est sympa d'avoir pris de ton temps libre pour nous poster un chapitre, merci !
Je le répète, les réactions des personnages sont très justes. J'adore.
J'aime beaucoup Abbott dans la série, et autant dans ta fiction ! Kim je l'aime bien aussi, j'espère qu'elle ressemblera à celle de ton histoire (j'en sais trop peu sur elle pour avoir un jugement ^^).
Alors comme ça la véritable cible sera Patrick et pas Teresa... Ca se tient ! Je dirais même que c'est logique .
Il semblerait que Janet Freebourgh est innocentée pour les lecteurs car on sait que, grâce aux déductions de Lisbon, le ravisseur est un homme !
Tu t'en doutes, j'attends la suite
Edit : J'adore le "Et voilà !" de Jane quand il a finit d'expliquer ce qui s'est passé chez Lisbon... Il le dirait pas en français, par hasard ?
Je le répète, les réactions des personnages sont très justes. J'adore.
J'aime beaucoup Abbott dans la série, et autant dans ta fiction ! Kim je l'aime bien aussi, j'espère qu'elle ressemblera à celle de ton histoire (j'en sais trop peu sur elle pour avoir un jugement ^^).
Alors comme ça la véritable cible sera Patrick et pas Teresa... Ca se tient ! Je dirais même que c'est logique .
J'aime la description du salon de LisbonBéliette a écrit:
Il finit par se retourner et embrassa la pièce du regard. Le lieu dégageait une atmosphère chaleureuse et sereine. Un havre de paix. Oui, à n’en pas douter, c’était l’essence même de la jeune femme.
Ahah j'imagine plus que trop bien ! Et oui, pour une fois je pense que Lisbon sera tout à fait d'accord avec le geste de Jane : c'est inutile que les agents sachent les pensées de Jane et c'est très, très personnel !Béliette a écrit:Pour le reste, tout était comme Lisbon l’avait laissé. Jane remarqua la couverture, négligemment posée sur le canapé, le verre de vin vide et l’assiette : la moitié d’un sandwich y était toujours. Il vit ensuite le carnet rouge, béant au milieu de la table. Il jeta un coup d’œil vers Fisher. Elle lui tournait le dos, observant une série de photos déposées harmonieusement sur un meuble dans le fond de la pièce. Il s’empara d’un livre de la bibliothèque et remplaça le carnet par l’ouvrage subtilisé. Il glissa le carnet rouge à la place vide sur le rayonnage : personne n’avait besoin de lire ses pensées. Elles étaient réservées à Lisbon. Il sourit en imaginant la jeune femme le sermonner sur le fait qu’on ne peut absolument pas subtiliser des objets sur une scène de crime : ce sont des preuves ! Il se demanda un instant si elle aurait été du même avis dans le cas présent.
Il semblerait que Janet Freebourgh est innocentée pour les lecteurs car on sait que, grâce aux déductions de Lisbon, le ravisseur est un homme !
Tu t'en doutes, j'attends la suite
Edit : J'adore le "Et voilà !" de Jane quand il a finit d'expliquer ce qui s'est passé chez Lisbon... Il le dirait pas en français, par hasard ?
Dernière édition par 0Camille le Ven 6 Déc 2013 - 13:02, édité 1 fois
0Camille- Agent de circulation
- Personnage préféré : Lisbon, Jane
Page 3 sur 6 • 1, 2, 3, 4, 5, 6
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