Question de pratique (OS post 6x11)^
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Question de pratique (OS post 6x11)^
Coucou les amis!!!
C'est avec un IMMENSE plaisir que je poste ici ma premièe OS de l'année 2014 sur notre belle série.
J'avoue avoir été qqk peu "perturbée" par le nouveau rythme du show (même si j'ai aussi bcp aimé certaines choses), d'où mon manque d'inspiration depuis quelques épisodes. (Ajoutez à cela la période plus que chargée des fêtes, cela n'aida pas à la créatin littéraire! )
Bon alors aujourd'hui je vous propose quelque chose d'un peu différent (nouvelle ère oblige, hein Bruno? ).
Pas de conflit mais pas d'osmose parfaite non plus. Je mets en scène aujourd'hui des personnages qui tentent de s'adapter dans leur nouvel environnement. De mon point de vue (mais cela n'engage que moi), je crois que Lisbon a changé du'n efrtaine façon. Bien sur que son affection et son amitié pour Jane sont tjs présentes mais je souhaitais la montrer en mode "move on". Son nouveau travail, ses nouvelles opportunités devraient l'aider à avancer (et peut-être est-ce la raison de l'arrivée prochaine d'un boyfriend, si j'ai bien compris? ). Et je crois que notre pauvre Lisbounette assez souffert pour espérer aujourd'hui se protéger un peu non? Ainsi dans les dialogues, je l'ai souvent montrée comme ayant la mainmise (elle coupela parole, mène l'humour...). Bref une Lisbon qui doit changer de chrysalide pour avancer.
A l'inverse, j'aimerais un Jane moins sûr de lui, qui aurait un peu plus de mal à trouver ses repères (dur le retour à la civilisation après 2 ans d'exil paradisiaque). Un brin nostalgique aussi, cela peut paraitre paradoxal...Bref, je vous livre une vision des choses peut-être pas forcément en accord avec Bruno (en même temps, quand ai-je vraiment été dans les clous de Heller, bon et inimitable Heller?hihi ).
J'ai laissé ce texte volontairement ambigu: chers non-jisboniens, vous pouvez très bien le lire sans aucune intention de romance (c'est d'ailleurs en ce sens que j'ai pour une fois écrit );
amis jisboniens, vous pouvez y retrouver une touche romantique également...le flou me semble sympa!!
Vous allez également retrouver un personnage qui m'est cher, forcément...
Enfin, j'adjoins à la seconde moitié de ce texte une musique que j'ai découverte très très récemment grâce à une fanvid postée sur le fofo par LOjisbonVE, il s'agit de "9 crimes" de Damien Rice. Elle me semble porter ce qu'il faut de douceur (musique) mais aussi de douleur (texte) pour servir le chaos émotionnel de mes personnages ici.
Bon sinon comme d'hab, personnage ne m'appartiennent pas, pas de sou, pas de gloire...juste un peu de plaisir!
SPOILERS SAISON 6, évidemment.
Grobiz à vous tous et je reste bien sûr ouverte à toute critique, vous le savez! Je vous embrasse fort.
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Encore quelques efforts, et elle allait atteindre son objectif dans le laps de temps qu’elle s’était fixé. Les muscles de la jeune femme enduraient le tout avec une relative énergie, même si évidemment ils étaient un peu mis à l’épreuve. Ses abdominaux et ses lombaires ne posaient aucun problème en revanche elle ressentait parfois, quand elle faisait cet exercice, un petit élan de douleur dans son épaule gauche. Térésa savait parfaitement à quel incident elle devait cette conséquence indélébile : la balle qu’elle avait reçue d’O’Laughlin cinq ans plus tôt ! Même s’il ne s’agissait désormais que d’un lointain souvenir, il n’empêchait que le corps de la jeune femme la rappelait parfois à l’ordre quand elle forçait beaucoup trop. Cela ne suffisait pas néanmoins à arrêter l’intrépide agent qui avait à cœur de conserver une grande forme physique et qui avait entrepris de venir très régulièrement dans ce complexe sportif réservé aux agents du FBI.
Dans un ultime effort la brunette en jogging noir et marcel blanc se hissa jusqu’à la dernière prise sur laquelle elle posa sa main gauche au moment même où elle cria : « STOP !».
A quinze mètres en-dessous d’elle se tenait Cho, en tenue de sport également qui arrêta sa montre chronomètre dès l’alerte de Lisbon. En voyant le temps qui s’affichait sur le cadran, l’agent asiatique esquissa un très discret sourire.
« Alors, combien ? écouta-t-il émaner du haut du mur d’escalade.
- Quarante-quatre secondes et douze centièmes, s’exclama Cho suffisamment fort pour se faire entendre. Très bon temps !
- Bingo, j’ai battu mon dernier record !
- Largement même ! Allez, je vous fais redescendre. »
Cho serra un peu plus fort la corde qui assurait la jeune femme le temps de son ascension et attendit que sa collègue se mette en place. Mais ce ne fut pas nécessaire.
« Pas de rappel pour moi, Cho, je finis le parcours, dit Lisbon gaiement tandis qu’elle entreprit de faire le chemin inverse en n’ayant pour appui que les prises.
- Vous avez vraiment décidé de vous entrainer pour les prochains jeux olympiques ? »
La remarque de son interlocuteur en contrebas fit rire la jeune femme qui avec une agilité déconcertante descendit sans aucune peine. Sous l’effort, ses longs cheveux bruns resserrés en une queue de cheval virevoltaient de droite à gauche.
« Non…mais je tiens à rester à la hauteur, enfin si je puis dire ! conclut-elle en posant son pied sur le tapis orange. Et voilà ! »
Une fois la sportive arrivée, les deux équipiers purent entreprendre de se détacher des harnais de sécurité.
« La prochaine fois, je compte bien gagner encore quelques secondes.
- Je ne vous savais pas si compétitive, répliqua l’agent asiatique.
- Détrompez-vous, je peux être une vraie teigne ! répondit Lisbon d’un air taquin.
- Je tâcherai de m’en souvenir pour nos prochaines séances d’entraînement, patron. »
La jeune femme secoua la tête de manière amusée tandis qu’elle finissait d’enrouler les cordages.
« Combien de temps allez-vous encore m’appeler « patron » hein ? demanda-t-elle. Je ne suis plus votre « patron », et ce depuis bien longtemps.
- Je sais, se contenta de répondre Cho, imperturbable.
- Et puis je ne suis pas certaine que les agents Fisher et Abbott apprécient beaucoup vous entendre me nommer ainsi.
- Je sais.
- Ce sont eux vos supérieurs à présent et nous sommes tous les deux de rang égal désormais, Kimball.
- Je sais… » poursuivit ce dernier en ramassant les harnais.
En notant la réponse volontairement répétitive de son camarade, Lisbon stoppa un instant ses mouvements et le regarda gentiment.
« Alors pourquoi ne pas m’appeler par mon prénom, tout simplement, ou si vous préférez, appelez-moi « Lisbon » si cela vous semble plus facile.
- Ce n’est pas une question de facilité, c’est une question d’habitude », répondit-il en se dirigeant vers le banc voisin pour prendre une serviette en éponge et s’essuyer les mains.
Une fois encore la brunette fut amusée par le flegme dont faisait toujours preuve Cho, il pouvait tout aussi bien vous parler de la météo ou d’une affaire en cours sur le même ton très concentré. Mais depuis plus de dix ans qu’elle connaissait cet homme, Lisbon avait appris à ne pas se froisser de l’apparente froideur de cet étrange camarade, au contraire, elle l’avait toujours apprécié fortement justement parce qu’il dissimulait sous ses airs distants un cœur chaleureux et loyal.
« Je peux vous poser une question ? poursuivit-elle alors que Cho revenait et lui tendait la petite bouteille d’eau qu’elle avait posée sur le banc.
- Allez-y !
- Pourquoi n’avez-vous donné aucune nouvelle pendant deux ans ? »
La question de Lisbon était posée aimablement et pourtant l’agent asiatique y perçut une pointe de déception.
A vrai dire, les deux dernières années avaient été assez compliquées à gérer pour tous les membres de l’ancienne équipe du CBI. Une fois McAllister mort et Jane en cavale, l’agence de Sacramento avait connu une période de tourmente et de remaniement plus que houleuse. La suspicion était partout et l’équipe de Lisbon avait été la première sacrifiée et démantelée. De par leur proximité avec le mentaliste et leur ingérence dans l’affaire John le Rouge, ils avaient tous subi de virulentes remontrances et leur quotidien en avait été chamboulé complètement.
Les yeux noirs de Cho croisèrent alors les émeraudes bienveillantes qui attendaient une réponse.
« Il fallait tourner la page, je ne pouvais pas le faire à moitié. » rétorqua-t-il simplement.
Lisbon acquiesça de la tête et but une gorgée d’eau, signe qu’elle n’avait pas l’intention d’ennuyer plus longuement son ami s’il ne voulait pas en parler.
« J’ai toujours agi ainsi, poursuivit-il pourtant. Quand j’ai quitté le gang, je me suis enrôlé dans l’armée parce que j’avais besoin de ce nouveau départ. Quand il m’est arrivé de rompre avec une femme, j’ai toujours fait en sorte que ce soit définitif. Je suis comme ça, j’ai besoin de trancher net pour redémarrer un autre chapitre.
- Je comprends, fit simplement Lisbon qui s’assit sur le banc, très attentive aux confessions plus que rares de Cho.
- Le CBI…c’était ma famille. Rigsby, Van Pelt, vous et même cet imbécile de Jane étiez ma famille. Quand elle a volé en éclat, je n’ai pas voulu attendre de vous voir tous vous éloigner les uns après les autres. Alors… »
Cho haussa les épaules en guise de fin de phrase et cela suffit à Lisbon. Celle-ci demeura quelques secondes le regard dans le vide, plongée elle aussi dans ses souvenirs de ces deux dernières années. Elle se rappelait avoir appelé et vu régulièrement les Rigsby, en dépit de la distance qui s’était instaurée quand Lisbon avait été mutée à Washington. Elle se rappelait également avoir plusieurs fois tenté de joindre Cho mais elle avait vite compris le choix de ce dernier et l’avait accepté sans rancune car elle savait qu’il fonctionnait ainsi.
« Et bien, j’espère que cela ne vous ennuie quand même pas trop de devoir de nouveau travailler avec Jane et moi, la taquina-t-elle.
- Avec vous, aucun problème. Avec Jane, c’est à voir à l’usage ! »
La réponse franche et directe de Cho fit bien rire Lisbon qui devait concéder qu’effectivement collaborer avec le mentaliste n’était pas toujours de tout repos.
« Mais l’excellent côté des choses, c’est que je ne suis plus responsable de ses bêtises ! Ça a vraiment du bon de ne plus être le chef !
- Cela ne vous dérange vraiment pas de ne plus être leader d’une équipe ? demanda à son tour Cho.
- Non, car vous savez, le poste était devenu plus que difficile les derniers temps, ironisa-t-elle. Blague à part, il ne s’agit que d’un titre honorifique après tout. Et puis…nous sommes désormais des agents du FBI, ce n’est pas rien ! Le FBI quoi !!! »
L’engouement de la jeune femme qui ne semblait pas encore s’être remise de son officielle et récente promotion au sein de la plus prestigieuse agence fédérale amusa beaucoup Cho qui laissa échapper à son tour un franc sourire.
« C’est pour ça que vous vous entraînez si durement ? poursuivit-il tout en rangeant sa serviette dans son sac de sport. Vous savez que vous n’avez plus rien à prouver ? Vous avez passé haut-la-main tous les tests d’aptitude physique…
- Et vous, vous savez ce que dit le tragique grec Eschyle ? « La discipline est mère du succès », récita doctement Lisbon. Je m’efforce simplement d’élever mon niveau d’exigence pour conserver mon succès présent.
- Vous deviez vraiment vous ennuyer ferme à Washington pour que vous ayez eu le temps de lire Eschyle !
- Vous n’avez pas idée… » corrobora Lisbon qui ferma les yeux de dépit en resongeant à ses deux années en tant que Chef d’une petite juridiction perdue.
Cette fois Cho lui adressa un air compatissant, conscient de la rétrogradation qu’avait subie cette excellente flic.
« Non, la vérité c’est que…je ne veux pas devoir cette affectation au simple chantage de Jane, reprit-elle très sérieusement. Je n’oublie pas que c’est lui qui a exigé ma nomination ici et je…enfin, je veux pouvoir prouver que je la mérite !
- Croyez-moi, le FBI ne vous aurait pas engagée sur la simple demande express d’un consultant à moitié cinglé. Vos compétences indéniables ainsi que votre expérience sont les seules raisons de votre entrée ici.
- Je l’espère… ».
Cho affichait son air assuré pour mettre fin sans appel au débat qui assaillait la jeune femme. Il passa ensuite son sweet noir, ferma son sac de sport, et le hissa sur son épaule. Debout devant son équipière qui elle, était toujours assise sur le banc, il la dominait de toute sa stature.
« Bon, alors la prochaine fois on fait un concours de vitesse pour savoir qui grimpe le plus vite ? lui demanda-t-elle amusée. Je vous préviens, j’ai la ferme intention de vous mettre la pâtée du siècle.
- Si vous le dîtes, répondit Cho nullement impressionné. Vous avez le droit de rêver.
- Vilain macho !
- C’est vrai que vous pouvez être une vraie teigne ! rétorqua-t-il en s’éloignant vers la sortie.
- Allez, bonne soirée et à demain, conclut-elle avec amusement.
- A demain, répondit Cho qui soudain stoppa son avancée et se retourna pour ajouter « patron » !
A l’écoute de ce titre qu’il ne se lasserait jamais de lui attribuer en dépit de leur actuelle situation, Térésa hocha la tête et laissa échapper un petit soupir de satisfaction. Malgré tout, elle aimait bien entendre Cho la nommer ainsi, non parce qu’elle tenait à garder une supériorité sur lui mais parce qu’elle savait que cela était le signe d’un immense respect qu’il lui avait toujours conservé. Et cette marque d’amitié et de loyauté lui faisait vraiment chaud au cœur.
Elle regarda son équipier sortir et se retrouva finalement seule dans la grande salle de sport. Soudain plongée dans un profond silence, la jeune femme ne se sentit pourtant nullement oppressée. A vrai dire, depuis son arrivée à Austin, elle avait l’habitude de rester quelques minutes supplémentaires après son entrainement avec Cho.
Assise sur son banc, sa bouteille d’eau entre les mains, son corps un peu alangui par tous les efforts physiques effectués dans l’heure, Lisbon profitait de ces instants de calme en fermant les yeux. Elle pouvait enfin faire le point sur les récents événements et laisser son esprit vagabonder librement. Mais alors qu’elle était plongée dans sa relaxation relative, ses sens se mirent en alerte et son corps se tendit imperceptiblement. Pourtant elle demeura les yeux clos car elle n’avait nul besoin de les ouvrir pour savoir ce qui se passait.
« Je me demande bien quelle excuse vous allez me sortir pour justifier votre présence ici à une heure pareille, dit-elle d’une voix claire sans bouger pour autant d’un millimètre.
- Ai-je vraiment besoin d’une excuse ? lui répondit une voix familière. Ne peut-on simplement pas imaginer que je passe dire bonsoir à une vieille amie ?
- Désolée mais les mots « Patrick Jane » et « salle de sport » ont toujours été pour moi tellement antinomiques que je suis en droit d’être surprise de vous voir en ces lieux, ironisa Lisbon qui ouvrit enfin ses paupières et tourna la tête vers la porte d’entrée.
Comme elle s’y était attendue, elle trouva le consultant appuyé sur le chambranle gauche, occupé à la dévisager.
« J’avoue que vous m’avez bluffé, comment avez-vous su que c’était moi ? lui demanda Jane qui se dirigeait à présent vers elle. Seriez-vous devenue extra-lucide ?
- Extra, je ne sais pas, mais lucide, oui ! rétorqua-t-elle en se mettant debout. Simple question de logique, qui d’autre pourrait-bien venir troubler mon seul petit moment de détente de la journée ? Forcément un empêcheur de tourner en rond, et vous êtes le pire de mon entourage, voyez-vous.
- Touché ! fit-il mine d’être blessé par cette taquinerie prononcée pourtant sur un ton affectueux. Mais je suis ravi que toutes ces années passées à mes côtés vous aient permis de développer vos capacités extra-sensorielles et vos aptitudes de déduction.
- Ce sont surtout ces deux dernières années qui m’ont permise de me perfectionner. Vous oubliez que j’ai dû composer avec votre disparition. »
La réponse de Lisbon lui avait à vrai dire échappé et l’agent se rendit compte que ses mots pouvaient revêtir une amertume qu’elle ne voulait pas forcément montrer.
« Enfin, ce que je veux dire…ce que je n’avais plus sous la main le mentaliste à l’œil de lynx et que je ne pouvais plus compter que sur mes propres capacités, tenta-t-elle de nuancer un peu.
- Je comprends, se contenta de répondre Jane. Je comprends parfaitement. »
Un sentiment de gêne sembla s’instaurer dans la pièce et Lisbon éprouva le besoin de l’évacuer rapidement.
« Je viens ici trois fois pas semaine depuis mon arrivée à Austin, embraya-t-elle.
- J’avais saisi, j’ai d’ailleurs croisé Cho en arrivant.
- Oui, il est important de conserver la forme, surtout maintenant.
- Pourquoi donc ? fit Jane surpris.
- Eh bien, un agent du FBI se doit d’être au top de ses performances et je dois aussi tenir compte du fait que je vieillis, lui expliqua Lisbon avec un naturel déconcertant.
- Ah oui ! Certes, vous allez bientôt concourir dans la catégorie des seniors d’ailleurs, se moqua le consultant.
- Vous pouvez rire mais savoir reconnaître ses faiblesses est une preuve d’intelligence, répliqua-t-elle sereinement. Je n’ai pas peur d’avouer que mon corps ne réagit plus forcément de manière aussi preste et alerte, c’est un fait naturel. A moi de faire en sorte que cela ne devienne pas un inconvénient…question de pratique.
- A vous entendre, vous êtes sur le point de rentrer en maison de retraite !
- Non, je dis simplement qu’il faut accepter le passage du temps, persista-t-elle en ramassant ses affaires. Vous-mêmes d’ailleurs n’êtes plus aussi fringant qu’autrefois.
- Je vous remercie, c’est toujours agréable à attendre ! »
Devant la moue boudeuse de son consultant, Lisbon laissa échapper un beau sourire et décida de profiter de sa mainmise tout en continuant de ranger ses affaires de sport.
« Désolée de vous vexer blondinet mais vous faites comme tout le monde. Même si vous portez relativement bien la quarantaine passée, il n’empêche que vous ne faites plus partie des jeunes !
- Non, je suis un homme mûr, en pleine force de l’âge, ce qui est, à mon avis, bien plus attractif que la jeunesse inexpérimentée, répondit le mentaliste d’un air savant. La preuve encore il y a quelques semaines, mon charme a magistralement opéré avec Krystal.
- Ah certes, vous parlez d’un succès ! Une criminelle multirécidiviste à la tête du cartel de drogues d’une petite ville, bonne pioche en effet ! »
Lisbon affichait un air ironique et serein, preuve qu’elle avait finalement compris avant tout le monde le jeu qu’avait mené le consultant avec la belle blonde. En effet si elle s’était un peu demandé au début ce que pouvait trouver Jane à Krystal, elle en était rapidement arrivée à la certitude que l’intérêt du mentaliste pour la belle inconnue était un peu trop effusif pour être vraiment sincère.
« C’est vrai que vous avez drôlement progressé en intuition, vous fûtes la seule à avoir des doutes quant à ma relation avec Krystal, commenta Jane qui s’approcha de Lisbon en train de refaire les lacets de ses baskets.
- Disons que j’ai appris à me méfier de vous. Question de pratique également !»
En disant cela, elle tourna la tête et adressa un sourire complice à son équipier. Ce dernier en fut ravi et l’observa avec une attention bienveillante. Elle se tenait penchée, le pied gauche sur le banc pour pouvoir faire les lacets. En tenue de sport et malgré la transpiration qu’avait occasionnée son entrainement, elle demeurait vive et espiègle.
Térésa Lisbon n’était pas à proprement parler une personne de séduction, elle ne se mettait que très rarement à valeur. A côté des grandes et sculpturales femmes qu’ils pouvaient côtoyer, la petite brunette semblait tellement plus simple. Et pourtant, elle avait un charme indéniable et en dépit de ce qu’elle croyait appeler « vieillir », elle demeurait une belle femme. Cela faisait quatre mois qu’ils s’étaient retrouvés et Jane ne se lassait pas de profiter du retour dans sa vie de son indéfectible amie.
Jane fut alors tiré de ses rêveries par un « bip » lancinant émanant de sa poche ; en effet il venait de recevoir un message sur son portable. Quelques secondes après ce fut au tour du téléphone de Lisbon de sonner.
« Ah…c’est Abbott, fit la brunette en consultant le texto. Il me demande d’être là de bonne heure demain matin pour un briefing sur l’affaire Vargas.
- Hum…même chose ici pour moi, à la différence que c’est Kim qui me prévient, commenta le mentaliste d’un air un peu rembruni.
- Les joies d’être les patrons ! Ils sont encore au bureau à vingt-deux heures passées, mais pour moi, la journée est finie! »
Tout en disant cela, la jeune femme enfila prestement sa veste de jogging par-dessus son marcel blanc, saisit son sac et s’apprêtait à s’en aller lorsqu’elle fixa son regard sur le visage du consultant à côté d’elle. Elle fut frappée de la gravité qu’elle y lut.
« Jane ? Tout va bien ?
- Hein ? sursauta légèrement le concernant, tiré de sa réflexion par son amie. Oui, pourquoi cette question ?
- Je ne sais pas, vous arborez un air bien sombre tout d’un coup. Quelque chose vous tracasse ? »
Les beaux yeux azur du mentaliste plongèrent dans ceux de Lisbon et laissèrent transparaitre un peu de confusion.
« Non, disons juste…que je dois retrouver mes repères, répondit-il calmement, m’habituer aux changements et aux choses que je n’avais pas forcément vu venir.
- De quoi vous plaignez-vous, vous avez une nouvelle tasse, un rayon entier du placard de la cuisine rien que pour vos sachets de thé et vous avez même eu droit à votre canapé alors que c’est formellement interdit ! s’amusa-t-elle à souligner.
- Certes mais…
- Mais quoi ? l’invita-t-elle à parler tout en croisant les bras.
- Moi je fais essentiellement équipe avec Kim, vous vous allez sur le terrain et vous vous entrainez beaucoup avec Cho… »
musique de fond
Le mentaliste n’eut pas besoin de terminer sa phrase pour faire comprendre ce malaise à celle qui ne le connaissait que trop bien. Le visage de Térésa devint plus grave également mais elle s’efforça à ne pas entrer dans cette brèche complexe.
« Vous l’avez dit, reprit-elle, nous devons simplement retrouver nos marques, nous adapter à ce nouvel environnement. Rien de bien méchant en somme. D’ici quelques semaines…vous serez de nouveau comme un poisson dans l’eau !
- J’en doute un peu. »
Cette fois le cœur de Lisbon manqua de faire un bond alors que défilait déjà dans son esprit un potentiel scenario : Patrick Jane ne pouvait quitter le FBI auquel il était affecté pour au moins cinq ans, selon les termes du contrat établi avec Abbott ; mais rien ne l’empêchait de recommencer à s’éloigner, physiquement ou mentalement, s’il ne se sentait pas à l’aise dans ce nouvel environnement. Et cela la jeune femme avait beaucoup de mal à l’envisager.
Faisant taire ses inquiétudes qu’elle ne tenait absolument pas à étaler devant le mentaliste, Lisbon reprit simplement en faisant signe à Jane qu’elle allait quitter la salle de sport :
« Eh bien, je ne sais que vous dire en vérité. Je ne suis pas maîtresse de la situation. Vous devriez peut-être vous ajuster un peu, sortir, voir du monde.
- Je l’ai fait pendant deux ans sur une île paradisiaque, fit-il remarquer en hochant la tête et en suivant sa partenaire vers la sortie.
- Oui j’ai cru comprendre dans vos lettres que vous aviez su vous occuper. D’ailleurs, vous avez vraiment nagé avec des dauphins ?
- Oui, et c’était magique. »
A l’écoute de cette charmante anecdote que Jane avait narrée à son amie dans l’une de ces dernières missives, l’agent se détendit et nota l’air nostalgique qu’arborait à cet instant le consultant.
« Vous n’avez qu’à demander à Kim de vous faire aménager un aquarium géant dans la salle de réunion du FBI, je suis sûre qu’elle accèderait à votre requête, ironisa Térésa.
- Et vous pourriez venir nager avec moi cette fois !
- Ah non, désolée, moi je serai sur le terrain occupée à chasser les méchants requins de la pègre ou de la mafia criminelle.
- Jolie métaphore, vous êtes inspirée ce soir Lisbon… » commenta Jane alors qu’il ouvrait galamment la grande porte vitrée du complexe sportif et faisait signe à son amie de le précéder pour sortir. Il nota néanmoins qu'elle venait de décliner une activité commune, même illusoire.
Les deux équipiers se retrouvèrent sur le parking et la fraicheur du soir les assaillit rapidement.
« Brrr, la chaleur de la Californie me manque vraiment, dit Lisbon qui pressait le pas. Pas vous ?
- Beaucoup de choses me manquent en réalité. »
Une fois encore le ton nonchalant de son partenaire interpella la brunette.
« Quoi en particulier ? se surprit-elle à demander.
- Ma famille bien sûr, mais aussi le CBI, l’équipe, Van Pelt et Rigsby…et nous.
- Nous ?
- Oui, notre duo, notre dynamique d’antan, quand nous allions ensemble interroger les suspects.
- Mais…nous le faisons toujours.
- Pas comme autrefois, réfuta Jane. Nous ne sommes plus un tandem ; nous sommes rarement ensemble sur le terrain, nous ne covoiturons presque plus jamais et l’agent Fisher est sans arrêt à vouloir surveiller le moindre de mes faits et gestes.
- Moi aussi, quand j’étais responsable de vous, je ne cessais de vouloir vous garder à l’œil pour éviter les ennuis, lui fit remarquer Lisbon d’un ton narquois. Cela dit, je n’y parvenais pas souvent… »
La voix de Lisbon se fit soudain plus basse, signe qu’elle resongeait à l’issue qu’avait été la leur : malgré sa bonne volonté et ses efforts décuplés pour garder Jane à l’œil, elle n’avait pas su l’empêcher de commettre l’irréparable, elle l’avait même aidé d’une certaine façon.
Le mentaliste observa la jeune femme et sentit bien qu’elle s’était tendue : pour la première fois depuis des années ils évoquaient le fatidique jour où Jane avait assassiné John le Rouge. Tant de conséquences en avaient découlé, certaines plus acceptables que d’autres.
Debout à côté de la voiture de Lisbon, les deux amis se tinrent quelques secondes silencieux mais très vite la brunette reprit la parole :
« Bon, je vais rentrer à la maison, fit-elle en ouvrant sa portière et glissant son sac de sport sur la banquette arrière.
- Attendez, j’ai un cadeau pour vous, j’étais venu ici pour cela à l’origine » dit Jane qui sembla chercher quelque chose dans la poche de sa veste bleue.
En son for intérieur, la jeune agent ne put s’empêcher de resonger à ce jour lointain, où sous couvert d’aller chercher dans la voiture un cadeau qui lui était soi-disant destiné, il l’avait abandonnée pour la tenir éloignée de sa vengeance. Mais Térésa se maudit intérieurement de briser la douceur de leur échange du soir avec un souvenir qui n’avait plus vraiment d’importance désormais. Chassant ses maudits regrets, elle afficha un beau sourire quand elle vit ce que Jane tenait dans sa main.
« Je me suis dit que…comme nous opérions une sorte de retour aux sources, avec de nouveaux bureaux, de nouvelles règles, un nouveau canapé, vous deviez vous aussi avoir un symbole de notre ancienne vie, expliqua le mentaliste. Alors, j’ai réfléchi…
- …Chose toujours inquiétante, se moqua-t-elle gentiment.
- Certes, mais peut-être pas cette fois. J’ai réfléchi et je me suis souvenu de cet objet que je vous avais fait après…
-…après l’enquête concernant le docteur Linus Wagner, oui je me rappelle, le coupa-t-elle en hochant la tête. Vous aviez gardé secret votre découverte de l’assassin et vous nous aviez laissé poursuivre sur une fausse piste pendant un bon moment. J’étais en colère contre vous et vous espériez m’amadouer !
- Je crois que cela avait marché.
- Hum ! » ne confirma ni n’infirma-t-elle.
Lisbon posa son regard sur la petite grenouille en papier que Jane lui tendait de nouveau ce soir et s’en empara doucement, touchée malgré tout de cette attention. Elle se demanda un instant si elle devait confesser à Jane qu’elle avait toujours celle qu’il lui avait offerte douze ans plus tôt, puis n’estima pas nécessaire qu’il soit au courant de ce détail embarrassant.
Tout en observant l’origami, elle esquissa un beau sourire et se tourna de nouveau vers son partenaire
« C’est très gentil de votre part, je vous remercie.
- Vous pourriez peut-être la mettre sur votre bureau au FBI, vous avec votre grenouille, moi avec mon canapé. Il ne manquerait plus que le triceratops de Cho et nous nous sentirions presque de nouveau chez nous. »
Lisbon nota que cela semblait important pour son équipier qui tentait désespérément de redonner un sens familier à son nouvel environnement. Elle n’avait pas le cœur de lui dire que plus rien ne serait comme avant, en dépit de tous les efforts qu’il ferait pour recréer illusoirement leur dynamique passée. Aussi préféra-t-elle acquiescer.
« Dès demain matin, notre petit amphibien trouvera sa place à côté de mon ordinateur, merci Jane.
- Oh, ce n’est rien. Je vous devais bien un présent après les magnifiques chaussettes que vous m’avez offertes. »
Le mentaliste se pencha légèrement pour désigner lesdites chaussettes confortables et douces qu’il arborait souvent. Face à lui, Lisbon demeurait émue, et même un peu triste, mais n’en laissa rien paraître. Elle avait l’impression de ne pouvoir partager l’élan nostalgique de Jane ; elle avait assez regretté le passé, désormais elle devait avancer et profiter de ses nouvelles opportunités. Même si elle ne savait être aussi radicale que Cho, comme il le lui avait expliqué précédemment, la jeune femme avait appris à maintenir une certaine distance de sécurité avec son équipier. Tout en restant la douce et attentive Térésa, elle tenait à ne plus être aussi impliquée qu’elle ne l’avait été jadis. D’où son peu d’entrain à défendre le point de vue de Jane et à déplorer leur tandem exclusif passé.
Quand le mentaliste releva les yeux, il tomba sur les émeraudes compatissantes et amicales qu’il affectionnait tant. Et malgré toute la tendresse et la loyauté qu’il pouvait y lire indéniablement, Jane nota aussi une certaine réserve qu’il avait eue peur de pressentir depuis quelques temps. Il ne pouvait le nier, quelque chose avait changé dans leur relation. Et les rôles étaient inversés : il semblait désormais le plus sentimental, le plus acharné à vouloir défendre ce bien précieux qu’était leur affection unique face à une Lisbon qui tentait de se protéger à demeurant légèrement plus distante. D’où ces moments entiers où ils n’étaient plus seuls, voire même plus ensemble du tout. Jane remarqua que son amie avait l’air de s’en accommoder mieux que lui et il ne pouvait pas le lui reprocher. Après tout, deux ans s’étaient écoulés, cela ne pouvait pas être sans conséquence…
Conscient qu’il était observé à son tour, Jane afficha un sourire de circonstances, afin de ne pas mettre mal à l’aise son équipière. Cette dernière tenait toujours affectueusement la petite grenouille de papier entre les mains puis s’enquit soudain de la poser délicatement sur son siège passager, calée par le sac à main de la jeune femme. Ainsi elle ne risquait pas de s’abîmer.
« Alors je vous dis bonne nuit, Lisbon.
- Bonne nuit à vous aussi. »
Mais tandis qu’elle s’apprêtait à s’installer dans l’habitacle de son véhicule, la jeune femme se ravisa, se redressa et déposa un fugace baiser sur la joue de son équipier. Ce dernier en fut surpris, mais ravi. Lisbon n’était pas particulièrement effusive et jamais encore ils n’avaient eu de tels échanges. Aussi chaste et amical que fut ce bisou, Jane en mesura l’importance pour lui comme pour elle.
« Vous savez, lui dit-elle à voix basse tout en se tenant tout proche de lui, simplement séparés l’un de l’autre par la portière ouverte, vous m’avez déjà fait un immense cadeau.
- Lequel ?
- Celui de ne pas m’avoir laissée sans nouvelle pendant deux ans, dit-elle doucement. Vos lettres furent la plus belle preuve de votre amitié et je les conserve précieusement. »
Puis sans rien ajouter d’autre sinon un tendre échange de regard avec le mentaliste, Lisbon s’installa enfin derrière le volant de sa voiture et ferma la portière.
Un peu perplexe, mais clairement touché, Jane se recula de quelques pas lorsqu’il entendit le moteur de la voiture démarrer. Derrière la vitre, Lisbon lui adressa un dernier sourire et un petit signe de la main pour la saluer, auquel il répondit à son tour. Enfin, la jeune femme partit, laissant le mentaliste sur le parking du complexe sportif.
Les pensées de Jane demeurèrent confuses quelques minutes encore et quoiqu’il eût parfaitement conscience que retrouver le lien unique et la totale confiance qui l’unissaient autrefois à Lisbon prendrait du temps, il savait qu’ensemble ils y parviendraient.
Question de pratique, tout simplement…
C'est avec un IMMENSE plaisir que je poste ici ma premièe OS de l'année 2014 sur notre belle série.
J'avoue avoir été qqk peu "perturbée" par le nouveau rythme du show (même si j'ai aussi bcp aimé certaines choses), d'où mon manque d'inspiration depuis quelques épisodes. (Ajoutez à cela la période plus que chargée des fêtes, cela n'aida pas à la créatin littéraire! )
Bon alors aujourd'hui je vous propose quelque chose d'un peu différent (nouvelle ère oblige, hein Bruno? ).
Pas de conflit mais pas d'osmose parfaite non plus. Je mets en scène aujourd'hui des personnages qui tentent de s'adapter dans leur nouvel environnement. De mon point de vue (mais cela n'engage que moi), je crois que Lisbon a changé du'n efrtaine façon. Bien sur que son affection et son amitié pour Jane sont tjs présentes mais je souhaitais la montrer en mode "move on". Son nouveau travail, ses nouvelles opportunités devraient l'aider à avancer (et peut-être est-ce la raison de l'arrivée prochaine d'un boyfriend, si j'ai bien compris? ). Et je crois que notre pauvre Lisbounette assez souffert pour espérer aujourd'hui se protéger un peu non? Ainsi dans les dialogues, je l'ai souvent montrée comme ayant la mainmise (elle coupela parole, mène l'humour...). Bref une Lisbon qui doit changer de chrysalide pour avancer.
A l'inverse, j'aimerais un Jane moins sûr de lui, qui aurait un peu plus de mal à trouver ses repères (dur le retour à la civilisation après 2 ans d'exil paradisiaque). Un brin nostalgique aussi, cela peut paraitre paradoxal...Bref, je vous livre une vision des choses peut-être pas forcément en accord avec Bruno (en même temps, quand ai-je vraiment été dans les clous de Heller, bon et inimitable Heller?hihi ).
J'ai laissé ce texte volontairement ambigu: chers non-jisboniens, vous pouvez très bien le lire sans aucune intention de romance (c'est d'ailleurs en ce sens que j'ai pour une fois écrit );
amis jisboniens, vous pouvez y retrouver une touche romantique également...le flou me semble sympa!!
Vous allez également retrouver un personnage qui m'est cher, forcément...
Enfin, j'adjoins à la seconde moitié de ce texte une musique que j'ai découverte très très récemment grâce à une fanvid postée sur le fofo par LOjisbonVE, il s'agit de "9 crimes" de Damien Rice. Elle me semble porter ce qu'il faut de douceur (musique) mais aussi de douleur (texte) pour servir le chaos émotionnel de mes personnages ici.
Bon sinon comme d'hab, personnage ne m'appartiennent pas, pas de sou, pas de gloire...juste un peu de plaisir!
SPOILERS SAISON 6, évidemment.
Grobiz à vous tous et je reste bien sûr ouverte à toute critique, vous le savez! Je vous embrasse fort.
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Question de pratique (OS post 6x11
).Encore quelques efforts, et elle allait atteindre son objectif dans le laps de temps qu’elle s’était fixé. Les muscles de la jeune femme enduraient le tout avec une relative énergie, même si évidemment ils étaient un peu mis à l’épreuve. Ses abdominaux et ses lombaires ne posaient aucun problème en revanche elle ressentait parfois, quand elle faisait cet exercice, un petit élan de douleur dans son épaule gauche. Térésa savait parfaitement à quel incident elle devait cette conséquence indélébile : la balle qu’elle avait reçue d’O’Laughlin cinq ans plus tôt ! Même s’il ne s’agissait désormais que d’un lointain souvenir, il n’empêchait que le corps de la jeune femme la rappelait parfois à l’ordre quand elle forçait beaucoup trop. Cela ne suffisait pas néanmoins à arrêter l’intrépide agent qui avait à cœur de conserver une grande forme physique et qui avait entrepris de venir très régulièrement dans ce complexe sportif réservé aux agents du FBI.
Dans un ultime effort la brunette en jogging noir et marcel blanc se hissa jusqu’à la dernière prise sur laquelle elle posa sa main gauche au moment même où elle cria : « STOP !».
A quinze mètres en-dessous d’elle se tenait Cho, en tenue de sport également qui arrêta sa montre chronomètre dès l’alerte de Lisbon. En voyant le temps qui s’affichait sur le cadran, l’agent asiatique esquissa un très discret sourire.
« Alors, combien ? écouta-t-il émaner du haut du mur d’escalade.
- Quarante-quatre secondes et douze centièmes, s’exclama Cho suffisamment fort pour se faire entendre. Très bon temps !
- Bingo, j’ai battu mon dernier record !
- Largement même ! Allez, je vous fais redescendre. »
Cho serra un peu plus fort la corde qui assurait la jeune femme le temps de son ascension et attendit que sa collègue se mette en place. Mais ce ne fut pas nécessaire.
« Pas de rappel pour moi, Cho, je finis le parcours, dit Lisbon gaiement tandis qu’elle entreprit de faire le chemin inverse en n’ayant pour appui que les prises.
- Vous avez vraiment décidé de vous entrainer pour les prochains jeux olympiques ? »
La remarque de son interlocuteur en contrebas fit rire la jeune femme qui avec une agilité déconcertante descendit sans aucune peine. Sous l’effort, ses longs cheveux bruns resserrés en une queue de cheval virevoltaient de droite à gauche.
« Non…mais je tiens à rester à la hauteur, enfin si je puis dire ! conclut-elle en posant son pied sur le tapis orange. Et voilà ! »
Une fois la sportive arrivée, les deux équipiers purent entreprendre de se détacher des harnais de sécurité.
« La prochaine fois, je compte bien gagner encore quelques secondes.
- Je ne vous savais pas si compétitive, répliqua l’agent asiatique.
- Détrompez-vous, je peux être une vraie teigne ! répondit Lisbon d’un air taquin.
- Je tâcherai de m’en souvenir pour nos prochaines séances d’entraînement, patron. »
La jeune femme secoua la tête de manière amusée tandis qu’elle finissait d’enrouler les cordages.
« Combien de temps allez-vous encore m’appeler « patron » hein ? demanda-t-elle. Je ne suis plus votre « patron », et ce depuis bien longtemps.
- Je sais, se contenta de répondre Cho, imperturbable.
- Et puis je ne suis pas certaine que les agents Fisher et Abbott apprécient beaucoup vous entendre me nommer ainsi.
- Je sais.
- Ce sont eux vos supérieurs à présent et nous sommes tous les deux de rang égal désormais, Kimball.
- Je sais… » poursuivit ce dernier en ramassant les harnais.
En notant la réponse volontairement répétitive de son camarade, Lisbon stoppa un instant ses mouvements et le regarda gentiment.
« Alors pourquoi ne pas m’appeler par mon prénom, tout simplement, ou si vous préférez, appelez-moi « Lisbon » si cela vous semble plus facile.
- Ce n’est pas une question de facilité, c’est une question d’habitude », répondit-il en se dirigeant vers le banc voisin pour prendre une serviette en éponge et s’essuyer les mains.
Une fois encore la brunette fut amusée par le flegme dont faisait toujours preuve Cho, il pouvait tout aussi bien vous parler de la météo ou d’une affaire en cours sur le même ton très concentré. Mais depuis plus de dix ans qu’elle connaissait cet homme, Lisbon avait appris à ne pas se froisser de l’apparente froideur de cet étrange camarade, au contraire, elle l’avait toujours apprécié fortement justement parce qu’il dissimulait sous ses airs distants un cœur chaleureux et loyal.
« Je peux vous poser une question ? poursuivit-elle alors que Cho revenait et lui tendait la petite bouteille d’eau qu’elle avait posée sur le banc.
- Allez-y !
- Pourquoi n’avez-vous donné aucune nouvelle pendant deux ans ? »
La question de Lisbon était posée aimablement et pourtant l’agent asiatique y perçut une pointe de déception.
A vrai dire, les deux dernières années avaient été assez compliquées à gérer pour tous les membres de l’ancienne équipe du CBI. Une fois McAllister mort et Jane en cavale, l’agence de Sacramento avait connu une période de tourmente et de remaniement plus que houleuse. La suspicion était partout et l’équipe de Lisbon avait été la première sacrifiée et démantelée. De par leur proximité avec le mentaliste et leur ingérence dans l’affaire John le Rouge, ils avaient tous subi de virulentes remontrances et leur quotidien en avait été chamboulé complètement.
Les yeux noirs de Cho croisèrent alors les émeraudes bienveillantes qui attendaient une réponse.
« Il fallait tourner la page, je ne pouvais pas le faire à moitié. » rétorqua-t-il simplement.
Lisbon acquiesça de la tête et but une gorgée d’eau, signe qu’elle n’avait pas l’intention d’ennuyer plus longuement son ami s’il ne voulait pas en parler.
« J’ai toujours agi ainsi, poursuivit-il pourtant. Quand j’ai quitté le gang, je me suis enrôlé dans l’armée parce que j’avais besoin de ce nouveau départ. Quand il m’est arrivé de rompre avec une femme, j’ai toujours fait en sorte que ce soit définitif. Je suis comme ça, j’ai besoin de trancher net pour redémarrer un autre chapitre.
- Je comprends, fit simplement Lisbon qui s’assit sur le banc, très attentive aux confessions plus que rares de Cho.
- Le CBI…c’était ma famille. Rigsby, Van Pelt, vous et même cet imbécile de Jane étiez ma famille. Quand elle a volé en éclat, je n’ai pas voulu attendre de vous voir tous vous éloigner les uns après les autres. Alors… »
Cho haussa les épaules en guise de fin de phrase et cela suffit à Lisbon. Celle-ci demeura quelques secondes le regard dans le vide, plongée elle aussi dans ses souvenirs de ces deux dernières années. Elle se rappelait avoir appelé et vu régulièrement les Rigsby, en dépit de la distance qui s’était instaurée quand Lisbon avait été mutée à Washington. Elle se rappelait également avoir plusieurs fois tenté de joindre Cho mais elle avait vite compris le choix de ce dernier et l’avait accepté sans rancune car elle savait qu’il fonctionnait ainsi.
« Et bien, j’espère que cela ne vous ennuie quand même pas trop de devoir de nouveau travailler avec Jane et moi, la taquina-t-elle.
- Avec vous, aucun problème. Avec Jane, c’est à voir à l’usage ! »
La réponse franche et directe de Cho fit bien rire Lisbon qui devait concéder qu’effectivement collaborer avec le mentaliste n’était pas toujours de tout repos.
« Mais l’excellent côté des choses, c’est que je ne suis plus responsable de ses bêtises ! Ça a vraiment du bon de ne plus être le chef !
- Cela ne vous dérange vraiment pas de ne plus être leader d’une équipe ? demanda à son tour Cho.
- Non, car vous savez, le poste était devenu plus que difficile les derniers temps, ironisa-t-elle. Blague à part, il ne s’agit que d’un titre honorifique après tout. Et puis…nous sommes désormais des agents du FBI, ce n’est pas rien ! Le FBI quoi !!! »
L’engouement de la jeune femme qui ne semblait pas encore s’être remise de son officielle et récente promotion au sein de la plus prestigieuse agence fédérale amusa beaucoup Cho qui laissa échapper à son tour un franc sourire.
« C’est pour ça que vous vous entraînez si durement ? poursuivit-il tout en rangeant sa serviette dans son sac de sport. Vous savez que vous n’avez plus rien à prouver ? Vous avez passé haut-la-main tous les tests d’aptitude physique…
- Et vous, vous savez ce que dit le tragique grec Eschyle ? « La discipline est mère du succès », récita doctement Lisbon. Je m’efforce simplement d’élever mon niveau d’exigence pour conserver mon succès présent.
- Vous deviez vraiment vous ennuyer ferme à Washington pour que vous ayez eu le temps de lire Eschyle !
- Vous n’avez pas idée… » corrobora Lisbon qui ferma les yeux de dépit en resongeant à ses deux années en tant que Chef d’une petite juridiction perdue.
Cette fois Cho lui adressa un air compatissant, conscient de la rétrogradation qu’avait subie cette excellente flic.
« Non, la vérité c’est que…je ne veux pas devoir cette affectation au simple chantage de Jane, reprit-elle très sérieusement. Je n’oublie pas que c’est lui qui a exigé ma nomination ici et je…enfin, je veux pouvoir prouver que je la mérite !
- Croyez-moi, le FBI ne vous aurait pas engagée sur la simple demande express d’un consultant à moitié cinglé. Vos compétences indéniables ainsi que votre expérience sont les seules raisons de votre entrée ici.
- Je l’espère… ».
Cho affichait son air assuré pour mettre fin sans appel au débat qui assaillait la jeune femme. Il passa ensuite son sweet noir, ferma son sac de sport, et le hissa sur son épaule. Debout devant son équipière qui elle, était toujours assise sur le banc, il la dominait de toute sa stature.
« Bon, alors la prochaine fois on fait un concours de vitesse pour savoir qui grimpe le plus vite ? lui demanda-t-elle amusée. Je vous préviens, j’ai la ferme intention de vous mettre la pâtée du siècle.
- Si vous le dîtes, répondit Cho nullement impressionné. Vous avez le droit de rêver.
- Vilain macho !
- C’est vrai que vous pouvez être une vraie teigne ! rétorqua-t-il en s’éloignant vers la sortie.
- Allez, bonne soirée et à demain, conclut-elle avec amusement.
- A demain, répondit Cho qui soudain stoppa son avancée et se retourna pour ajouter « patron » !
A l’écoute de ce titre qu’il ne se lasserait jamais de lui attribuer en dépit de leur actuelle situation, Térésa hocha la tête et laissa échapper un petit soupir de satisfaction. Malgré tout, elle aimait bien entendre Cho la nommer ainsi, non parce qu’elle tenait à garder une supériorité sur lui mais parce qu’elle savait que cela était le signe d’un immense respect qu’il lui avait toujours conservé. Et cette marque d’amitié et de loyauté lui faisait vraiment chaud au cœur.
Elle regarda son équipier sortir et se retrouva finalement seule dans la grande salle de sport. Soudain plongée dans un profond silence, la jeune femme ne se sentit pourtant nullement oppressée. A vrai dire, depuis son arrivée à Austin, elle avait l’habitude de rester quelques minutes supplémentaires après son entrainement avec Cho.
Assise sur son banc, sa bouteille d’eau entre les mains, son corps un peu alangui par tous les efforts physiques effectués dans l’heure, Lisbon profitait de ces instants de calme en fermant les yeux. Elle pouvait enfin faire le point sur les récents événements et laisser son esprit vagabonder librement. Mais alors qu’elle était plongée dans sa relaxation relative, ses sens se mirent en alerte et son corps se tendit imperceptiblement. Pourtant elle demeura les yeux clos car elle n’avait nul besoin de les ouvrir pour savoir ce qui se passait.
« Je me demande bien quelle excuse vous allez me sortir pour justifier votre présence ici à une heure pareille, dit-elle d’une voix claire sans bouger pour autant d’un millimètre.
- Ai-je vraiment besoin d’une excuse ? lui répondit une voix familière. Ne peut-on simplement pas imaginer que je passe dire bonsoir à une vieille amie ?
- Désolée mais les mots « Patrick Jane » et « salle de sport » ont toujours été pour moi tellement antinomiques que je suis en droit d’être surprise de vous voir en ces lieux, ironisa Lisbon qui ouvrit enfin ses paupières et tourna la tête vers la porte d’entrée.
Comme elle s’y était attendue, elle trouva le consultant appuyé sur le chambranle gauche, occupé à la dévisager.
« J’avoue que vous m’avez bluffé, comment avez-vous su que c’était moi ? lui demanda Jane qui se dirigeait à présent vers elle. Seriez-vous devenue extra-lucide ?
- Extra, je ne sais pas, mais lucide, oui ! rétorqua-t-elle en se mettant debout. Simple question de logique, qui d’autre pourrait-bien venir troubler mon seul petit moment de détente de la journée ? Forcément un empêcheur de tourner en rond, et vous êtes le pire de mon entourage, voyez-vous.
- Touché ! fit-il mine d’être blessé par cette taquinerie prononcée pourtant sur un ton affectueux. Mais je suis ravi que toutes ces années passées à mes côtés vous aient permis de développer vos capacités extra-sensorielles et vos aptitudes de déduction.
- Ce sont surtout ces deux dernières années qui m’ont permise de me perfectionner. Vous oubliez que j’ai dû composer avec votre disparition. »
La réponse de Lisbon lui avait à vrai dire échappé et l’agent se rendit compte que ses mots pouvaient revêtir une amertume qu’elle ne voulait pas forcément montrer.
« Enfin, ce que je veux dire…ce que je n’avais plus sous la main le mentaliste à l’œil de lynx et que je ne pouvais plus compter que sur mes propres capacités, tenta-t-elle de nuancer un peu.
- Je comprends, se contenta de répondre Jane. Je comprends parfaitement. »
Un sentiment de gêne sembla s’instaurer dans la pièce et Lisbon éprouva le besoin de l’évacuer rapidement.
« Je viens ici trois fois pas semaine depuis mon arrivée à Austin, embraya-t-elle.
- J’avais saisi, j’ai d’ailleurs croisé Cho en arrivant.
- Oui, il est important de conserver la forme, surtout maintenant.
- Pourquoi donc ? fit Jane surpris.
- Eh bien, un agent du FBI se doit d’être au top de ses performances et je dois aussi tenir compte du fait que je vieillis, lui expliqua Lisbon avec un naturel déconcertant.
- Ah oui ! Certes, vous allez bientôt concourir dans la catégorie des seniors d’ailleurs, se moqua le consultant.
- Vous pouvez rire mais savoir reconnaître ses faiblesses est une preuve d’intelligence, répliqua-t-elle sereinement. Je n’ai pas peur d’avouer que mon corps ne réagit plus forcément de manière aussi preste et alerte, c’est un fait naturel. A moi de faire en sorte que cela ne devienne pas un inconvénient…question de pratique.
- A vous entendre, vous êtes sur le point de rentrer en maison de retraite !
- Non, je dis simplement qu’il faut accepter le passage du temps, persista-t-elle en ramassant ses affaires. Vous-mêmes d’ailleurs n’êtes plus aussi fringant qu’autrefois.
- Je vous remercie, c’est toujours agréable à attendre ! »
Devant la moue boudeuse de son consultant, Lisbon laissa échapper un beau sourire et décida de profiter de sa mainmise tout en continuant de ranger ses affaires de sport.
« Désolée de vous vexer blondinet mais vous faites comme tout le monde. Même si vous portez relativement bien la quarantaine passée, il n’empêche que vous ne faites plus partie des jeunes !
- Non, je suis un homme mûr, en pleine force de l’âge, ce qui est, à mon avis, bien plus attractif que la jeunesse inexpérimentée, répondit le mentaliste d’un air savant. La preuve encore il y a quelques semaines, mon charme a magistralement opéré avec Krystal.
- Ah certes, vous parlez d’un succès ! Une criminelle multirécidiviste à la tête du cartel de drogues d’une petite ville, bonne pioche en effet ! »
Lisbon affichait un air ironique et serein, preuve qu’elle avait finalement compris avant tout le monde le jeu qu’avait mené le consultant avec la belle blonde. En effet si elle s’était un peu demandé au début ce que pouvait trouver Jane à Krystal, elle en était rapidement arrivée à la certitude que l’intérêt du mentaliste pour la belle inconnue était un peu trop effusif pour être vraiment sincère.
« C’est vrai que vous avez drôlement progressé en intuition, vous fûtes la seule à avoir des doutes quant à ma relation avec Krystal, commenta Jane qui s’approcha de Lisbon en train de refaire les lacets de ses baskets.
- Disons que j’ai appris à me méfier de vous. Question de pratique également !»
En disant cela, elle tourna la tête et adressa un sourire complice à son équipier. Ce dernier en fut ravi et l’observa avec une attention bienveillante. Elle se tenait penchée, le pied gauche sur le banc pour pouvoir faire les lacets. En tenue de sport et malgré la transpiration qu’avait occasionnée son entrainement, elle demeurait vive et espiègle.
Térésa Lisbon n’était pas à proprement parler une personne de séduction, elle ne se mettait que très rarement à valeur. A côté des grandes et sculpturales femmes qu’ils pouvaient côtoyer, la petite brunette semblait tellement plus simple. Et pourtant, elle avait un charme indéniable et en dépit de ce qu’elle croyait appeler « vieillir », elle demeurait une belle femme. Cela faisait quatre mois qu’ils s’étaient retrouvés et Jane ne se lassait pas de profiter du retour dans sa vie de son indéfectible amie.
Jane fut alors tiré de ses rêveries par un « bip » lancinant émanant de sa poche ; en effet il venait de recevoir un message sur son portable. Quelques secondes après ce fut au tour du téléphone de Lisbon de sonner.
« Ah…c’est Abbott, fit la brunette en consultant le texto. Il me demande d’être là de bonne heure demain matin pour un briefing sur l’affaire Vargas.
- Hum…même chose ici pour moi, à la différence que c’est Kim qui me prévient, commenta le mentaliste d’un air un peu rembruni.
- Les joies d’être les patrons ! Ils sont encore au bureau à vingt-deux heures passées, mais pour moi, la journée est finie! »
Tout en disant cela, la jeune femme enfila prestement sa veste de jogging par-dessus son marcel blanc, saisit son sac et s’apprêtait à s’en aller lorsqu’elle fixa son regard sur le visage du consultant à côté d’elle. Elle fut frappée de la gravité qu’elle y lut.
« Jane ? Tout va bien ?
- Hein ? sursauta légèrement le concernant, tiré de sa réflexion par son amie. Oui, pourquoi cette question ?
- Je ne sais pas, vous arborez un air bien sombre tout d’un coup. Quelque chose vous tracasse ? »
Les beaux yeux azur du mentaliste plongèrent dans ceux de Lisbon et laissèrent transparaitre un peu de confusion.
« Non, disons juste…que je dois retrouver mes repères, répondit-il calmement, m’habituer aux changements et aux choses que je n’avais pas forcément vu venir.
- De quoi vous plaignez-vous, vous avez une nouvelle tasse, un rayon entier du placard de la cuisine rien que pour vos sachets de thé et vous avez même eu droit à votre canapé alors que c’est formellement interdit ! s’amusa-t-elle à souligner.
- Certes mais…
- Mais quoi ? l’invita-t-elle à parler tout en croisant les bras.
- Moi je fais essentiellement équipe avec Kim, vous vous allez sur le terrain et vous vous entrainez beaucoup avec Cho… »
musique de fond
Le mentaliste n’eut pas besoin de terminer sa phrase pour faire comprendre ce malaise à celle qui ne le connaissait que trop bien. Le visage de Térésa devint plus grave également mais elle s’efforça à ne pas entrer dans cette brèche complexe.
« Vous l’avez dit, reprit-elle, nous devons simplement retrouver nos marques, nous adapter à ce nouvel environnement. Rien de bien méchant en somme. D’ici quelques semaines…vous serez de nouveau comme un poisson dans l’eau !
- J’en doute un peu. »
Cette fois le cœur de Lisbon manqua de faire un bond alors que défilait déjà dans son esprit un potentiel scenario : Patrick Jane ne pouvait quitter le FBI auquel il était affecté pour au moins cinq ans, selon les termes du contrat établi avec Abbott ; mais rien ne l’empêchait de recommencer à s’éloigner, physiquement ou mentalement, s’il ne se sentait pas à l’aise dans ce nouvel environnement. Et cela la jeune femme avait beaucoup de mal à l’envisager.
Faisant taire ses inquiétudes qu’elle ne tenait absolument pas à étaler devant le mentaliste, Lisbon reprit simplement en faisant signe à Jane qu’elle allait quitter la salle de sport :
« Eh bien, je ne sais que vous dire en vérité. Je ne suis pas maîtresse de la situation. Vous devriez peut-être vous ajuster un peu, sortir, voir du monde.
- Je l’ai fait pendant deux ans sur une île paradisiaque, fit-il remarquer en hochant la tête et en suivant sa partenaire vers la sortie.
- Oui j’ai cru comprendre dans vos lettres que vous aviez su vous occuper. D’ailleurs, vous avez vraiment nagé avec des dauphins ?
- Oui, et c’était magique. »
A l’écoute de cette charmante anecdote que Jane avait narrée à son amie dans l’une de ces dernières missives, l’agent se détendit et nota l’air nostalgique qu’arborait à cet instant le consultant.
« Vous n’avez qu’à demander à Kim de vous faire aménager un aquarium géant dans la salle de réunion du FBI, je suis sûre qu’elle accèderait à votre requête, ironisa Térésa.
- Et vous pourriez venir nager avec moi cette fois !
- Ah non, désolée, moi je serai sur le terrain occupée à chasser les méchants requins de la pègre ou de la mafia criminelle.
- Jolie métaphore, vous êtes inspirée ce soir Lisbon… » commenta Jane alors qu’il ouvrait galamment la grande porte vitrée du complexe sportif et faisait signe à son amie de le précéder pour sortir. Il nota néanmoins qu'elle venait de décliner une activité commune, même illusoire.
Les deux équipiers se retrouvèrent sur le parking et la fraicheur du soir les assaillit rapidement.
« Brrr, la chaleur de la Californie me manque vraiment, dit Lisbon qui pressait le pas. Pas vous ?
- Beaucoup de choses me manquent en réalité. »
Une fois encore le ton nonchalant de son partenaire interpella la brunette.
« Quoi en particulier ? se surprit-elle à demander.
- Ma famille bien sûr, mais aussi le CBI, l’équipe, Van Pelt et Rigsby…et nous.
- Nous ?
- Oui, notre duo, notre dynamique d’antan, quand nous allions ensemble interroger les suspects.
- Mais…nous le faisons toujours.
- Pas comme autrefois, réfuta Jane. Nous ne sommes plus un tandem ; nous sommes rarement ensemble sur le terrain, nous ne covoiturons presque plus jamais et l’agent Fisher est sans arrêt à vouloir surveiller le moindre de mes faits et gestes.
- Moi aussi, quand j’étais responsable de vous, je ne cessais de vouloir vous garder à l’œil pour éviter les ennuis, lui fit remarquer Lisbon d’un ton narquois. Cela dit, je n’y parvenais pas souvent… »
La voix de Lisbon se fit soudain plus basse, signe qu’elle resongeait à l’issue qu’avait été la leur : malgré sa bonne volonté et ses efforts décuplés pour garder Jane à l’œil, elle n’avait pas su l’empêcher de commettre l’irréparable, elle l’avait même aidé d’une certaine façon.
Le mentaliste observa la jeune femme et sentit bien qu’elle s’était tendue : pour la première fois depuis des années ils évoquaient le fatidique jour où Jane avait assassiné John le Rouge. Tant de conséquences en avaient découlé, certaines plus acceptables que d’autres.
Debout à côté de la voiture de Lisbon, les deux amis se tinrent quelques secondes silencieux mais très vite la brunette reprit la parole :
« Bon, je vais rentrer à la maison, fit-elle en ouvrant sa portière et glissant son sac de sport sur la banquette arrière.
- Attendez, j’ai un cadeau pour vous, j’étais venu ici pour cela à l’origine » dit Jane qui sembla chercher quelque chose dans la poche de sa veste bleue.
En son for intérieur, la jeune agent ne put s’empêcher de resonger à ce jour lointain, où sous couvert d’aller chercher dans la voiture un cadeau qui lui était soi-disant destiné, il l’avait abandonnée pour la tenir éloignée de sa vengeance. Mais Térésa se maudit intérieurement de briser la douceur de leur échange du soir avec un souvenir qui n’avait plus vraiment d’importance désormais. Chassant ses maudits regrets, elle afficha un beau sourire quand elle vit ce que Jane tenait dans sa main.
« Je me suis dit que…comme nous opérions une sorte de retour aux sources, avec de nouveaux bureaux, de nouvelles règles, un nouveau canapé, vous deviez vous aussi avoir un symbole de notre ancienne vie, expliqua le mentaliste. Alors, j’ai réfléchi…
- …Chose toujours inquiétante, se moqua-t-elle gentiment.
- Certes, mais peut-être pas cette fois. J’ai réfléchi et je me suis souvenu de cet objet que je vous avais fait après…
-…après l’enquête concernant le docteur Linus Wagner, oui je me rappelle, le coupa-t-elle en hochant la tête. Vous aviez gardé secret votre découverte de l’assassin et vous nous aviez laissé poursuivre sur une fausse piste pendant un bon moment. J’étais en colère contre vous et vous espériez m’amadouer !
- Je crois que cela avait marché.
- Hum ! » ne confirma ni n’infirma-t-elle.
Lisbon posa son regard sur la petite grenouille en papier que Jane lui tendait de nouveau ce soir et s’en empara doucement, touchée malgré tout de cette attention. Elle se demanda un instant si elle devait confesser à Jane qu’elle avait toujours celle qu’il lui avait offerte douze ans plus tôt, puis n’estima pas nécessaire qu’il soit au courant de ce détail embarrassant.
Tout en observant l’origami, elle esquissa un beau sourire et se tourna de nouveau vers son partenaire
« C’est très gentil de votre part, je vous remercie.
- Vous pourriez peut-être la mettre sur votre bureau au FBI, vous avec votre grenouille, moi avec mon canapé. Il ne manquerait plus que le triceratops de Cho et nous nous sentirions presque de nouveau chez nous. »
Lisbon nota que cela semblait important pour son équipier qui tentait désespérément de redonner un sens familier à son nouvel environnement. Elle n’avait pas le cœur de lui dire que plus rien ne serait comme avant, en dépit de tous les efforts qu’il ferait pour recréer illusoirement leur dynamique passée. Aussi préféra-t-elle acquiescer.
« Dès demain matin, notre petit amphibien trouvera sa place à côté de mon ordinateur, merci Jane.
- Oh, ce n’est rien. Je vous devais bien un présent après les magnifiques chaussettes que vous m’avez offertes. »
Le mentaliste se pencha légèrement pour désigner lesdites chaussettes confortables et douces qu’il arborait souvent. Face à lui, Lisbon demeurait émue, et même un peu triste, mais n’en laissa rien paraître. Elle avait l’impression de ne pouvoir partager l’élan nostalgique de Jane ; elle avait assez regretté le passé, désormais elle devait avancer et profiter de ses nouvelles opportunités. Même si elle ne savait être aussi radicale que Cho, comme il le lui avait expliqué précédemment, la jeune femme avait appris à maintenir une certaine distance de sécurité avec son équipier. Tout en restant la douce et attentive Térésa, elle tenait à ne plus être aussi impliquée qu’elle ne l’avait été jadis. D’où son peu d’entrain à défendre le point de vue de Jane et à déplorer leur tandem exclusif passé.
Quand le mentaliste releva les yeux, il tomba sur les émeraudes compatissantes et amicales qu’il affectionnait tant. Et malgré toute la tendresse et la loyauté qu’il pouvait y lire indéniablement, Jane nota aussi une certaine réserve qu’il avait eue peur de pressentir depuis quelques temps. Il ne pouvait le nier, quelque chose avait changé dans leur relation. Et les rôles étaient inversés : il semblait désormais le plus sentimental, le plus acharné à vouloir défendre ce bien précieux qu’était leur affection unique face à une Lisbon qui tentait de se protéger à demeurant légèrement plus distante. D’où ces moments entiers où ils n’étaient plus seuls, voire même plus ensemble du tout. Jane remarqua que son amie avait l’air de s’en accommoder mieux que lui et il ne pouvait pas le lui reprocher. Après tout, deux ans s’étaient écoulés, cela ne pouvait pas être sans conséquence…
Conscient qu’il était observé à son tour, Jane afficha un sourire de circonstances, afin de ne pas mettre mal à l’aise son équipière. Cette dernière tenait toujours affectueusement la petite grenouille de papier entre les mains puis s’enquit soudain de la poser délicatement sur son siège passager, calée par le sac à main de la jeune femme. Ainsi elle ne risquait pas de s’abîmer.
« Alors je vous dis bonne nuit, Lisbon.
- Bonne nuit à vous aussi. »
Mais tandis qu’elle s’apprêtait à s’installer dans l’habitacle de son véhicule, la jeune femme se ravisa, se redressa et déposa un fugace baiser sur la joue de son équipier. Ce dernier en fut surpris, mais ravi. Lisbon n’était pas particulièrement effusive et jamais encore ils n’avaient eu de tels échanges. Aussi chaste et amical que fut ce bisou, Jane en mesura l’importance pour lui comme pour elle.
« Vous savez, lui dit-elle à voix basse tout en se tenant tout proche de lui, simplement séparés l’un de l’autre par la portière ouverte, vous m’avez déjà fait un immense cadeau.
- Lequel ?
- Celui de ne pas m’avoir laissée sans nouvelle pendant deux ans, dit-elle doucement. Vos lettres furent la plus belle preuve de votre amitié et je les conserve précieusement. »
Puis sans rien ajouter d’autre sinon un tendre échange de regard avec le mentaliste, Lisbon s’installa enfin derrière le volant de sa voiture et ferma la portière.
Un peu perplexe, mais clairement touché, Jane se recula de quelques pas lorsqu’il entendit le moteur de la voiture démarrer. Derrière la vitre, Lisbon lui adressa un dernier sourire et un petit signe de la main pour la saluer, auquel il répondit à son tour. Enfin, la jeune femme partit, laissant le mentaliste sur le parking du complexe sportif.
Les pensées de Jane demeurèrent confuses quelques minutes encore et quoiqu’il eût parfaitement conscience que retrouver le lien unique et la totale confiance qui l’unissaient autrefois à Lisbon prendrait du temps, il savait qu’ensemble ils y parviendraient.
Question de pratique, tout simplement…
FIN
.
Calypsoh- Inspecteur de police
- Personnage préféré : alors ça c'est dur: j'aime les gamineries de Jane, la loyauté de Lisbon; le flegme de Cho; l'humour de Rigsby et la douceur de Van Pelt!!!
Localisation : à côté de Bruno Heller pour lui tenir la main lors de la rédaction des prochains épisodes!!
Re: Question de pratique (OS post 6x11)^
toujours un grand plaisir de te lire.
magnifique OS .
magnifique OS .
DAN54- Consultant au CBI
- Personnage préféré : JANE
Localisation : pas ou je voudrais
Re: Question de pratique (OS post 6x11)^
Cet os est juste sublime est aurait était une très belle fin à cette épisode !
Bravo, c'est vraiment magnifique, vivement tes prochains os !!
Et comme la dit Dan, c'est toujours un très grand plaisir de te lire ! .
Encore bravo .
Bravo, c'est vraiment magnifique, vivement tes prochains os !!
Et comme la dit Dan, c'est toujours un très grand plaisir de te lire ! .
Encore bravo .
Re: Question de pratique (OS post 6x11)^
CALY EST DE RETOUUUUUUUUUUUUR
Je suis super contente de te relire, que tu es revenue !
LE COME BACK DE CALY !
Je suis tellement fan de tes écrits que j'étais en manque tel une droguée !
Bref, cette OS est... Juste waw !
Premièrement, j'ai beaucoup aimé le début avec Cho, le fait qu'il l'appelle encore "Patron"
J'ai trouvé ce passage génialisme, le flegmme tu écris à la perfection le flegme de Cho !
J'ai du retenir mes larmes... Cho n'est pas souvent "sentimentale" comme ça, en disant ce qu'il ressent. Mais je suis certaine que c'est tout à fait possible dans la série, magnifique passage.
Ce passage décrit exactement ce que je ressens aussi...
Ensuite, j'ai cliqué sur la musique, j'ai entendu le son je me suis dit "C'est bon, sort les kleenex" xD (Je voudrais dire que cette musique est absolument magnifque en passant. )
Le moment ou il lui offre pour la seconde fois une grenouille en papier est tellement chou...
Ce passage est définitivement l'un de mes préférées...
Et le bisous après
Enfin bref j'ai tout simplement ADORE, je te félicite ! J'ai hâte de te relire !
Je suis super contente de te relire, que tu es revenue !
LE COME BACK DE CALY !
Je suis tellement fan de tes écrits que j'étais en manque tel une droguée !
Bref, cette OS est... Juste waw !
Premièrement, j'ai beaucoup aimé le début avec Cho, le fait qu'il l'appelle encore "Patron"
Caly a écrit:« Combien de temps allez-vous encore m’appeler « patron » hein ? demanda-t-elle. Je ne suis plus votre « patron », et ce depuis bien longtemps.
- Je sais, se contenta de répondre Cho, imperturbable.
- Et puis je ne suis pas certaine que les agents Fisher et Abbott apprécient beaucoup vous entendre me nommer ainsi.
- Je sais.
- Ce sont eux vos supérieurs à présent et nous sommes tous les deux de rang égal désormais, Kimball.
- Je sais… » poursuivit ce dernier en ramassant les harnais.
En notant la réponse volontairement répétitive de son camarade, Lisbon stoppa un instant ses mouvements et le regarda gentiment.
« Alors pourquoi ne pas m’appeler par mon prénom, tout simplement, ou si vous préférez, appelez-moi « Lisbon » si cela vous semble plus facile.
- Ce n’est pas une question de facilité, c’est une question d’habitude », répondit-il en se dirigeant vers le banc voisin pour prendre une serviette en éponge et s’essuyer les mains.
J'ai trouvé ce passage génialisme, le flegmme tu écris à la perfection le flegme de Cho !
Caly a écrit: Le CBI…c’était ma famille. Rigsby, Van Pelt, vous et même cet imbécile de Jane étiez ma famille. Quand elle a volé en éclat, je n’ai pas voulu attendre de vous voir tous vous éloigner les uns après les autres. Alors… »
J'ai du retenir mes larmes... Cho n'est pas souvent "sentimentale" comme ça, en disant ce qu'il ressent. Mais je suis certaine que c'est tout à fait possible dans la série, magnifique passage.
Caly a écrit:Elle fut frappée de la gravité qu’elle y lut.
« Jane ? Tout va bien ?
- Hein ? sursauta légèrement le concernant, tiré de sa réflexion par son amie. Oui, pourquoi cette question ?
- Je ne sais pas, vous arborez un air bien sombre tout d’un coup. Quelque chose vous tracasse ? »
Les beaux yeux azur du mentaliste plongèrent dans ceux de Lisbon et laissèrent transparaitre un peu de confusion.
« Non, disons juste…que je dois retrouver mes repères, répondit-il calmement, m’habituer aux changements et aux choses que je n’avais pas forcément vu venir.
- De quoi vous plaignez-vous, vous avez une nouvelle tasse, un rayon entier du placard de la cuisine rien que pour vos sachets de thé et vous avez même eu droit à votre canapé alors que c’est formellement interdit ! s’amusa-t-elle à souligner.
- Certes mais…
- Mais quoi ? l’invita-t-elle à parler tout en croisant les bras.
- Moi je fais essentiellement équipe avec Kim, vous vous allez sur le terrain et vous vous entrainez beaucoup avec Cho… »
Ce passage décrit exactement ce que je ressens aussi...
Ensuite, j'ai cliqué sur la musique, j'ai entendu le son je me suis dit "C'est bon, sort les kleenex" xD (Je voudrais dire que cette musique est absolument magnifque en passant. )
Ca ma brisé le coeur...Caly a écrit:« Vous l’avez dit, reprit-elle, nous devons simplement retrouver nos marques, nous adapter à ce nouvel environnement. Rien de bien méchant en somme. D’ici quelques semaines…vous serez de nouveau comme un poisson dans l’eau !
- J’en doute un peu. »
[b]Je ressens exactement la même chose... Tout me manque vraiment tout, mais surtout Lisbon en tant que chef, Jane et Lisbon dans la voiture, la tasse, le CBI, la Team ensemble, les pizzas... J'aime ce nouveau Mentalist, mais parfois je suis tellement triste à l'idée que il n'ya plus de CBI, plus de team, que Lisbon n'est plus la boss...Caly a écrit:- Ma famille bien sûr, mais aussi le CBI, l’équipe, Van Pelt et Rigsby…et nous.
- Nous ?
- Oui, notre duo, notre dynamique d’antan, quand nous allions ensemble interroger les suspects.
- Mais…nous le faisons toujours.
- Pas comme autrefois, réfuta Jane. Nous ne sommes plus un tandem ; nous sommes rarement ensemble sur le terrain, nous ne covoiturons presque plus jamais et l’agent Fisher est sans arrêt à vouloir surveiller le moindre de mes faits et gestes.
- Moi aussi, quand j’étais responsable de vous, je ne cessais de vouloir vous garder à l’œil pour éviter les ennuis, lui fit remarquer Lisbon d’un ton narquois. Cela dit, je n’y parvenais pas souvent… »
Le moment ou il lui offre pour la seconde fois une grenouille en papier est tellement chou...
Caly a écrit:« Vous savez, lui dit-elle à voix basse tout en se tenant tout proche de lui, simplement séparés l’un de l’autre par la portière ouverte, vous m’avez déjà fait un immense cadeau.
- Lequel ?
- Celui de ne pas m’avoir laissée sans nouvelle pendant deux ans, dit-elle doucement. Vos lettres furent la plus belle preuve de votre amitié et je les conserve précieusement. »
Ce passage est définitivement l'un de mes préférées...
Et le bisous après
Enfin bref j'ai tout simplement ADORE, je te félicite ! J'ai hâte de te relire !
Dernière édition par SimonRobinArePerfect le Dim 12 Jan 2014 - 13:00, édité 1 fois
SimonRobinArePerfect- Gardien du parking
- Personnage préféré : Teresa Lisbon & Patrick Jane
Loisirs : Soigner Les Kangourous
Localisation : Avec Robin Tunney quelque part...
Re: Question de pratique (OS post 6x11)^
Eh bien, tu arrives toujours à m'arracher une larme...QUESTION DE PRATIQUE ! (ahah, le vieux jeu de mots...)
Tu as parfaitement su écrire le fond de mes pensées...Le CBI me manque tant, le tandem Jane/Lisbon aussi...
J'en parlé justement avec Jane Doe...Ils ne font presque plus équipe, plus de covoiturage...Où est passé notre merveilleuse dynamique Jisbon qui nous permettez de ne pas trop désespérer ?
J'ai l'impression que la série coule...m'enfin !
Un OS très léger et pourtant si magnifique ! La petite grenouille que Jane offre à Lisbon... que j'aimerais voir ça !
J'ai beaucoup aimé parce que tu laisses la possibilité au lecteur d’interpréter la scène comme il le souhaite, et pour ma part, ça m'a vraiment fait un bien fou..
Tu as parfaitement su saisir les éléments pour les retranscrire et en faire un chef d'oeuvre...
C'est toujours un plaisir, une bouffée d'oxygène, de lire tes écrits... Et en plus de ça, j'adore la musique... Pfiou...
Merci à toi, de me redonner un semblant d'espoir !
Bravo pour cette merveille ma chère Caly !
Tu as parfaitement su écrire le fond de mes pensées...Le CBI me manque tant, le tandem Jane/Lisbon aussi...
J'en parlé justement avec Jane Doe...Ils ne font presque plus équipe, plus de covoiturage...Où est passé notre merveilleuse dynamique Jisbon qui nous permettez de ne pas trop désespérer ?
J'ai l'impression que la série coule...m'enfin !
Un OS très léger et pourtant si magnifique ! La petite grenouille que Jane offre à Lisbon... que j'aimerais voir ça !
J'ai beaucoup aimé parce que tu laisses la possibilité au lecteur d’interpréter la scène comme il le souhaite, et pour ma part, ça m'a vraiment fait un bien fou..
Tu as parfaitement su saisir les éléments pour les retranscrire et en faire un chef d'oeuvre...
C'est toujours un plaisir, une bouffée d'oxygène, de lire tes écrits... Et en plus de ça, j'adore la musique... Pfiou...
Merci à toi, de me redonner un semblant d'espoir !
Bravo pour cette merveille ma chère Caly !
Jane Addict- Stagiaire au CBI
- Personnage préféré : Jane
Re: Question de pratique (OS post 6x11)^
Caly
Tu as le don de me réconcilier avec une série dont je m'éloigne un peu plus avec chaque nouvel épisode.
Un peu comme Jane je ne retrouve pas mes marques dans cet univers si différent.
Merci de nous proposer une Lisbon forte, pleine d'intelligence, de malice sans oublier la sensibilité et la tendresse dont elle a toujours fait preuve. Que dire de ce Jane fragilisé qui a besoin d'elle sans le reconnaitre ouvertement.
Ce tête à tête est juste superbe tout comme la chanson choisie.
Tu as le don de me réconcilier avec une série dont je m'éloigne un peu plus avec chaque nouvel épisode.
Un peu comme Jane je ne retrouve pas mes marques dans cet univers si différent.
Merci de nous proposer une Lisbon forte, pleine d'intelligence, de malice sans oublier la sensibilité et la tendresse dont elle a toujours fait preuve. Que dire de ce Jane fragilisé qui a besoin d'elle sans le reconnaitre ouvertement.
Ce tête à tête est juste superbe tout comme la chanson choisie.
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: Question de pratique (OS post 6x11)^
Comment te dire la joie de retrouver ta plume quand j'ai encore les yeux humides ?
Ciel....l'ajustement est difficile. Mais il l'est un peu moins avec ton texte, si beau, si émouvant, si...Caly !
L'entraînement physique de Lisbon....des efforts, de la douleur, mais le succès au bout ! Le dépassement de soi-même comme moyen de prouver sa valeur...J'adhère totalement à l'idée que l'agent veuille prouver ses compétences, dans une volonté de dissiper l'impression qu'elle puisse devoir sa position à Jane.
C'est aussi l'occasion de passer du temps avec le loyal Cho et de revenir sur ses deux ans de silence. J'aime l'explication que tu nous proposes. La rupture nette comme moyen de se préserver d'une souffrance qui s'étalerait dans le temps devant cette famille qui s'effilochait. Comme un pansement qu'on retire d'un coup net....
Calypsoh a écrit:
- Vous deviez vraiment vous ennuyer ferme à Washington pour que vous ayez eu le temps de lire Eschyle !
Haha, bien vu !
Calypsoh a écrit:- Ce sont surtout ces deux dernières années qui m’ont permise de me perfectionner. Vous oubliez que j’ai dû composer avec votre disparition. »
La réponse de Lisbon lui avait à vrai dire échappé et l’agent se rendit compte que ses mots pouvaient revêtir une amertume qu’elle ne voulait pas forcément montrer.
« Enfin, ce que je veux dire…ce que je n’avais plus sous la main le mentaliste à l’œil de lynx et que je ne pouvais plus compter que sur mes propres capacités, tenta-t-elle de nuancer un peu.
Lisbon, prise dans un double mouvement entre sincérité du bilan et considération pour Jane....un rappel pour Jane que, malgré l'attachement de Lisbon, deux ans se sont écoulés, deux ans pendant lesquels sa vie n'a pas été en suspens....deux ans qui peuvent tout changer ?
Calypsoh a écrit:- Non, je dis simplement qu’il faut accepter le passage du temps, persista-t-elle en ramassant ses affaires.
Le passage du temps qui n'a peut-être pas affecté que son corps, mais son état d'esprit, ses priorités.....sa relation avec Jane. Plus que le passage du temps, c'est son effet sur les événements qu'elle semble avoir accepté, contrairement à Jane.
Calypsoh a écrit:- Disons que j’ai appris à me méfier de vous. Question de pratique également !»
Quelque chose me dit que cette méfiance n'est pas uniquement professionnelle....Une Lisbon qui cherche à se protéger...de Jane...ou de ses propres réactions face au consultant ? Ne serait-ce pas aussi d'elle-même qu'elle aurait appris à se méfier ?
Calypsoh a écrit:- De quoi vous plaignez-vous, vous avez une nouvelle tasse, un rayon entier du placard de la cuisine rien que pour vos sachets de thé et vous avez même eu droit à votre canapé alors que c’est formellement interdit ! s’amusa-t-elle à souligner.
En apparence, tout est en ordre...Jane a tout ce dont il a besoin....tout, sauf l'essentiel : Lisbon, son amie, sa partenaire...Comme il le dit lui-même :
Calypsoh a écrit:- Moi je fais essentiellement équipe avec Kim, vous vous allez sur le terrain et vous vous entrainez beaucoup avec Cho… »
Et finalement, malgré l'assurance que dégage Lisbon depuis le début du texte face à ces changements, malgré la détermination qu'elle renouvelle dans ses mots suivants :
Calypsoh a écrit:« Vous l’avez dit, reprit-elle, nous devons simplement retrouver nos marques, nous adapter à ce nouvel environnement. Rien de bien méchant en somme. D’ici quelques semaines…vous serez de nouveau comme un poisson dans l’eau !
faisant mine d'ignorer que Jane a besoin d'un autre poisson dans son bocal.....malgré cela, il y a encore des choses qui peuvent l'effrayer :
Calypsoh a écrit:Cette fois le cœur de Lisbon manqua de faire un bond alors que défilait déjà dans son esprit un potentiel scenario : Patrick Jane ne pouvait quitter le FBI auquel il était affecté pour au moins cinq ans, selon les termes du contrat établi avec Abbott ; mais rien ne l’empêchait de recommencer à s’éloigner, physiquement ou mentalement, s’il ne se sentait pas à l’aise dans ce nouvel environnement. Et cela la jeune femme avait beaucoup de mal à l’envisager.
Il n'y a qu'une certaine distance que l'agent est prête à accepter....probablement celle qu'elle décide elle-même.
Enfin, Jane verbalise ce qui le taraude....et ça fait du bien de voir que lui aussi est gêné de la situation :
Calypsoh a écrit:- Pas comme autrefois, réfuta Jane. Nous ne sommes plus un tandem ; nous sommes rarement ensemble sur le terrain, nous ne covoiturons presque plus jamais et l’agent Fisher est sans arrêt à vouloir surveiller le moindre de mes faits et gestes.
....que nous, téléspectateurs, ne sommes pas les seuls à ressentir ce manque. Comme j'aimerais que Jane relève le fait dans la série....son silence sur la situation m'a interpelé, comme si c'était normal.....alors que sa condition #1 était de travailler directement avec Lisbon....qu'il est bon que, sous ta plume, Jane constate que ce n'est pas le cas et qu'il en conçoive un manque....!
Et ce cadeau.....cette grenouille...
La première avait été une excuse, une offre de paix....J'aime à voir dans cette seconde grenouille, si ce n'est des excuses, au moins une tentative de recréer du lien avec Lisbon (ce qui est, dans le fond, le but des excuses...).
Calypsoh a écrit:Et les rôles étaient inversés : il semblait désormais le plus sentimental, le plus acharné à vouloir défendre ce bien précieux qu’était leur affection unique face à une Lisbon qui tentait de se protéger à demeurant légèrement plus distante.
A force de maintenir les gens à distance.....c'est ce qui arrive ! Lisbon est sous l'illusion que la distance va la protéger....dans cet environnement où tout a changé, elle essaie de conserver le peu de contrôle qui lui reste...et pourtant, les élans de son cœur ne sont pas totalement morts, comme en atteste ce baiser sur la joue de Jane.
Calypsoh a écrit:« Vous savez, lui dit-elle à voix basse tout en se tenant tout proche de lui, simplement séparés l’un de l’autre par la portière ouverte, vous m’avez déjà fait un immense cadeau.
- Lequel ?
- Celui de ne pas m’avoir laissée sans nouvelle pendant deux ans, dit-elle doucement. Vos lettres furent la plus belle preuve de votre amitié et je les conserve précieusement. »
Awww....
Ce qui veut dire que ces deux-ans de distance ont malgré tout permis d'établir la sincérité de Jane qui n'était pas tenu d'écrire ces lettres, qui n'avait rien à espérer, rien à gagner...Ces deux ans n'ont pas été deux ans de 'rien'....Jane a écrit ces lettres et elles représentent quelque chose pour Lisbon, quelque chose qu'elle est prête à admettre. Ce n'est clairement pas 'rien' pour elle. C'est quelque chose, quelque chose qui permet de garder un peu d'espoir pour la suite, aussi difficile que cela soit :
Calypsoh a écrit:Les pensées de Jane demeurèrent confuses quelques minutes encore et quoiqu’il eût parfaitement conscience que retrouver le lien unique et la totale confiance qui l’unissaient autrefois à Lisbon prendrait du temps, il savait qu’ensemble ils y parviendraient.
Question de pratique, tout simplement…
La difficulté est là....mais ton "question de pratique" suggère qu'il n'y a pas d'autre issue entre ces deux-là. Parce que malgré les changements, malgré les ajustements, ils demeurent Jane & Lisbon et qu'être amis est la meilleure chose qu'ils savent faire.
Re: Question de pratique (OS post 6x11)^
Ah ma chère Caly ! Je ne me lasserai jamais de lire tes écrits tant ils sont magnifiques. Tu retranscris tellement bien les choses. J'adore la conversation avec Cho, fidèle a lui-même et puis la façon dont tu montre une Teresa qui essaie d'être forte et d'avancer en laissant derrière elle le passé pour parvenir à s'intégrer dans ce nouveau contexte, cette nouvelle équipe, ce nouveau bureau. Et j'aime beaucoup ce Jane nostalgique et le retour de la grenouille en papier qui signifie tellement pour eux. Bref, cet OS est sublime et m'a presque arraché une larme avec cette musique tellement bien choisie pour la fin. Merci infiniment de l'avoir partagé avec nous.
MentalistAddict- Flic en uniforme
- Personnage préféré : Jane
Localisation : Dans les bras d'un certain mentalist
Re: Question de pratique (OS post 6x11)^
Caly is back!! Quel plaisir de revoir cet inimitable duo sous ta plume!!
Cet Os et vraiment une pure merveille...nostalgique (oui, je suis nostalgique du temps où Lis était Agent Senior...
Cet Os et vraiment une pure merveille...nostalgique (oui, je suis nostalgique du temps où Lis était Agent Senior...
- Spoiler:
- Je n'en reviens toujours pas que Lis soit Agent du FBI (FBI, la plus prestigieuse agence fédérale, my god) mais je m'y habituerais, question de pratique
Teresa Lisbon- Stagiaire au CBI
- Personnage préféré : Ma Lis' , si magistralement interprêtée par ma sublissisme Roby!
Loisirs : écrire, lire, regarder Castle et Mentalist, rêver du Jisbon...
Localisation : Sur une scène de crime avec l'Agent Spécial Lisbon
Re: Question de pratique (OS post 6x11)^
*dead* bon, que dire ? Je crois que je vais vraiment finir par arrêter de lire tes OS du moins quand je suis en train d'écrire une fic parce que je me sens nulle mais alors nulle à un point!!! Cet OS est juste magnifique, tu exprimes exactement ce que j'aurais aimé voir dans la série, une Lisbon sûre d'elle et un Jane beaucoup moins alors qu'en ce moment, au vu des épisodes, j'ai bien l'impression que Lisbon a du mal à trouver sa place. Mais comment fais-tu, dis-moi, pour écrire de telles choses, belles, tristes, douces, amères, et empreints d'une telle sensibilité que ton lecteur ne peut qu'en être touché ?
Bref, tu l'auras compris, j'adore cet écrit !! Bravo ! et merci, merci de nous faire partager de si beaux OS
Bref, tu l'auras compris, j'adore cet écrit !! Bravo ! et merci, merci de nous faire partager de si beaux OS
Kat4- Agent de circulation
- Personnage préféré : Jane-Lisbon
Loisirs : Ecrire, lire, regarder Castle et Mentalist
Re: Question de pratique (OS post 6x11)^
C'était juste magnifique Ravie de ton 1er écrit de 2014
alamanga- Red John
- Personnage préféré : Cho, Lisbon, Jane. Van Pelt et Rigsby aussi.Abbott, Fischer, Wylie et Vega.
Loisirs : La TV, me balader, visiter...et rêver!
Localisation : Devant mon ordi, sous le soleil exactement!
Re: Question de pratique (OS post 6x11)^
Encore un os magnifique de Calypso ! J'aime bien la position "de force" que tu donnes a Lisbon, meme si elle me semble tres eloignee de ce que se passe dans la serie. Seul petit bemol pour moi : je trouve que la grenouille fait un peu "rechauffe". Merci et bravo.
Tournesol- Distributeur de café
Re: Question de pratique (OS post 6x11)^
Je crois que tout à été dit ! Encore un magnifique OS, tout comme ta plume. Tu commences l'année avec un parfait OS
J'attends impatiemment le prochain
Merci Caly !
J'attends impatiemment le prochain
Merci Caly !
0Camille- Agent de circulation
- Personnage préféré : Lisbon, Jane
Re: Question de pratique (OS post 6x11)^
Rhaaaaaa, le rayon de soleil de mon dimanche pourri !
Encore un magnifique écrit que tu nous proposes aujourd'hui. Je ne me lasse pas de te lire. MERCI !
Je suis un peu frustrée de ne pas avoir eu plus d'interactions entre Jane et Lisbon lors de ce dernier épisode (même si je pense que c'était délibéré de la part de Heller : homme cruel s'il en est) et tu m'as offert ce qui me manquait.
J'aime ta vision de Lisbon : elle avance, avec ou sans lui, elle DOIT avancer. Elle est forte et déterminée. Elle veut prouver sa valeur, se détacher des manipulations de Jane, prouver qu'elle mérite ce job. J'aime ça.
Cho est juste... parfait. Le parfait ami. Le parfait collègue. J'ai aussi aimé que tu expliques ses deux ans de silence : ça a du sens, au moins.
Quant à Jane... J'ai aimé qu'il soit perdu, que tu le laisses transparaître. Il mène la danse depuis qu'il est parvenu à faire accepter ses conditions à Abbott, et le voir en "déséquilibre" et pas entièrement satisfait de la situation actuelle le rend plus humble, plus humain : malgré toutes ses manipulations, il ne peut tout de même avoir tous les côtés positifs de sa vie d'avant (il est moins sombre depuis la mort de RJ mais, lui aussi, il a perdu quelque chose. Ce n'est que logique en somme. Et plus juste...)
Bref, tout a déjà été dit. Donc, merci encore de ce partage.
Il me tarde de te lire à nouveau !
Encore un magnifique écrit que tu nous proposes aujourd'hui. Je ne me lasse pas de te lire. MERCI !
Je suis un peu frustrée de ne pas avoir eu plus d'interactions entre Jane et Lisbon lors de ce dernier épisode (même si je pense que c'était délibéré de la part de Heller : homme cruel s'il en est) et tu m'as offert ce qui me manquait.
J'aime ta vision de Lisbon : elle avance, avec ou sans lui, elle DOIT avancer. Elle est forte et déterminée. Elle veut prouver sa valeur, se détacher des manipulations de Jane, prouver qu'elle mérite ce job. J'aime ça.
Cho est juste... parfait. Le parfait ami. Le parfait collègue. J'ai aussi aimé que tu expliques ses deux ans de silence : ça a du sens, au moins.
Quant à Jane... J'ai aimé qu'il soit perdu, que tu le laisses transparaître. Il mène la danse depuis qu'il est parvenu à faire accepter ses conditions à Abbott, et le voir en "déséquilibre" et pas entièrement satisfait de la situation actuelle le rend plus humble, plus humain : malgré toutes ses manipulations, il ne peut tout de même avoir tous les côtés positifs de sa vie d'avant (il est moins sombre depuis la mort de RJ mais, lui aussi, il a perdu quelque chose. Ce n'est que logique en somme. Et plus juste...)
Bref, tout a déjà été dit. Donc, merci encore de ce partage.
Il me tarde de te lire à nouveau !
Béliette- Distributeur de café
- Personnage préféré : Jane & Lisbon
Localisation : Belgique
Re: Question de pratique (OS post 6x11)^
Helllo everybody!!!
Comme tjs vous m'avez réservé un accueil adorable.
Je suis bien contente de voir que ce 1er texte de 2014 et de l'ère post-RJ vous ait plu!
Dan54: ma chère DAN, tu fus la 1ère, merci à toi d'être tjs dans mes lectrices assidues. Je t'embrasse fort et te dis à très vite.
LOjisbonVE: coucou ma "fournisseuse" de "musique", hahaha. Vraiment c'est toi qui m'a fait connaitre cette musique en postant dans le topic fanvid. Ravie de te compter tjs dans celles qui aiment mes écrits. Merci Grobiz.
SimonRobinArePerfect: eh oui, I'm back!!!! Du moins j'essaie, après une petite pause dans l'inspiration. Ecoute si mes textes sont les seules "drogues" que tu prends, je pense que ce n'est pas trop méchant, hihi!
Et oui Lisbon reste dans mon coeur la "boss" de Cho, non pour méconnaitre la légitimité de Cho en leader, mais bien pour souligner le respect qu'il a indéniablement pour elle. J'adore le eprsonnage de Kimball et suis ravie qu'il revienne un peu sur le devant de la scène avec le FBI. j'espère néanmoins que tu n'as pas fait une pénurie de kleenex par ma faute quand même...Sinon, en effet c'est une nouvelle ère, faut s'y habituer, eux comme nous d'ailleurs! Mais j'ai envie de faire confiance à Bruno sur ce coup là...Merci pour ce long com et à très vite j'espère. Biz:bisou:
JaneAddict: Hello chère JA! je sais que tu me pardonneras de t'avoir fait pleurer...QUESTION DE PRATIQUE!!!! hahahahahha. Pour ce qui est du tandem Jane/Lisbon j'espère aussi les revoir davantage à l'avenir même si la nv dynamique Lisbon/Cho est sympa aussi. Je voudrais aussi plus de scène Jane/Cho..ça pourrait être drôle! (je n'ai pas encore vu le 6x12 mais apparemment y a qqk passages sympas entre ces deux-là, waitand see!) . L'ambiguité romantique a en effet une place importante dans ce texte, chacun y trouve ce qu'il veut...ravie que cela t'ait fait plaisir la miss. Merci pour tes adorables compliments, grobiz.
Johel: ma chère Johel, ce que je suis contente!
J'ai bien senti depuis qkk temps que la série te décevait et j'avais peur du coup que tu perdes aussi l'interet de lire mes textes, vraiment MERCI de venir tjs prendre le temps de commenter. J'espère de tout coeur que tu retrouveras vite l'engouement pour la série, car à mon sens, c'est prometteur malgré tout. Après un peu d'adaptation, on se fera au changement, du moins je te le souhaite vraiment....énormes biz et merci d'être tjs à mes côtés.
janeDoe: ma chère amie, si tu savais comme j'attends tjs tes comm avec impatience!
Ils sont tellement pertinents, analytiques (j'ai le même "défaut" que toi, il faut tjs que je cherche les sens cachés, les symboles, les rytmes... ).
"Le dépassement de soi-même comme moyen de prouver sa valeur...J'adhère totalement à l'idée que l'agent veuille prouver ses compétences, dans une volonté de dissiper l'impression qu'elle puisse devoir sa position à Jane." --> ben oui tu es comme moi, tu ne vois pas Lisbon bénéficier simplement des largesse de circonstances autre que ses compétences. Il faut qu'elle ait une place méritée et reconnue.
"Cho qui retire le pansement d'un coup" tout à fait, j'imagine Cho ainsi, époruvant le besoin de circonscrire rapidement un problème pour pouvoir le dépasser et continuer d'avancer.
"Quelque chose me dit que cette méfiance n'est pas uniquement professionnelle....Une Lisbon qui cherche à se protéger...de Jane...ou de ses propres réactions face au consultant ? Ne serait-ce pas aussi d'elle-même qu'elle aurait appris à se méfier ?" --> J'espère bien d'ailleurs un truc dans ce genre dans la série, sinon cela prouverait que Lisbon n'a guère évolué, ce serait dommage vu l'ampleur de ce caractère.
"D’ici quelques semaines…vous serez de nouveau comme un poisson dans l’eau !
...faisant mine d'ignorer que Jane a besoin d'un autre poisson dans son bocal" --> belle métaphore filée ma JD!!!!
Le symbole de la grenouille, évidemment clin d'oeil à leur passé commun mais aussi nouvelle page qui se tourne!
"Ce qui veut dire que ces deux-ans de distance ont malgré tout permis d'établir la sincérité de Jane qui n'était pas tenu d'écrire ces lettres, qui n'avait rien à espérer, rien à gagner...Ces deux ans n'ont pas été deux ans de 'rien'" --> eh oui c'est la grande évolution quand même! Il a beau voulu faire table rase de tout son passé, il n'empêche qu'il n'a pu se résoudre à effacer Lisbon...C EST D'AILLEURS CE QUI M A TANT PLUS DANS CETTE NOUVELLE ERE!!!
enfin, "Parce que malgré les changements, malgré les ajustements, ils demeurent Jane & Lisbon et qu'être amis est la meilleure chose qu'ils savent faire" --> je te laisse le mot de la fin car tu as si bien résumé ma vision des choses.
vraiment merci d'une telle analyse et de comprendre si bien mes intentions.
MentalistAddict: Coucou la miss! Eh oui le contraste entre Jane et Lisbon était l'âme même de ce texte. Nouvelle époque oblige..Même si je ne peux me résoudre à les séparer complètement!!! Comme tjs merci de me suivre det d'être tjs là pour m'encourager .
TeresaLisbon: tu es comme Lisbon, tu n'arrives pas à croire au FBI....et pourtant elle y est bel et bien! Je te remercie grandement de me montrer tjs autant de chaleur et de gentillesse dans ts comm. Grobiz à toi la miss.
Kat4: vite un défébrilateur pour ranimer Kat (hihi) car je ne veux pas que tu sois "dead"!!! !
Ah surtout ne minimise jamais tes écrits en les comparant à ceux de qqk1 d'autre, chacun a sa sensibilité et surtout chacun doit avoir le plaisir de pouvoir écrire et partager son "don". Donc, un conseil la miss, écris, écris, et écris encore, ton public te suis et toi, tu as ta place en tant qu'auteur!!!! n'en doute jamais...
en tout cas, merci de tes adorables compliments et merci de me suivre avec tant de fidélité. Je t'embrasse fort fort ma chère conseoeur écrivain!
alamanga! eh oui, j'inaugure 2014 à ma façon, hihi! Merci d'être venu me lire et d'avoir commenté. Je t'embrasse fort.
Tournesol: coucou! Une Lisbon forte, on en rêve tous hein??? Pour ce qui est de la grenouille, je vais essayer d'expliquer mon choix. J'ai hésité un instant à réutiliser ce symbole là, en même temps je souhaitais qch qui soir lié à leur passé commun, comme pour repartir sur des bases connues et peut-être plus solides. J'avais envisagé un bateau en origami, comme symbole de la poussée vers l'avenir, un horizon entier ouvert à eux, mais il me semblé aussi trop connoté de la séparation qu'ils avaient connue. Du coup je suis revenue à la petite grenouille qui incarne bien Jane: agaçante (qui saute partout et parfois très loin) mais attachante malgré tout . Je t'embrasse et merci encore la miss.
0Camille; hello miss, merci d'avoir pris le temps de commenter, j'espère en effet que 2014 me permettra d'écrire encore qqk OS et fanfic....grobiz:bisou:
Beliette: toi aussi tu es un "rayon de soleil" avec ton commentaire!!! Tu sais combien notre Bruno est cruel et en même temps un génie comme lui ne peut faire dans la commune mesure. En effet Lisbon DOIT avancer, cela me semble essentiel dans cette fin de saison. Peut-être est-ce d'ailleurs ce qu'on verra avec son nv petit-ami annoncé. Wait and see!!!! Comme tjs merci infiniment:bisou:
GROS BISOUS A VOUS TOUTES!!!
Comme tjs vous m'avez réservé un accueil adorable.
Je suis bien contente de voir que ce 1er texte de 2014 et de l'ère post-RJ vous ait plu!
Dan54: ma chère DAN, tu fus la 1ère, merci à toi d'être tjs dans mes lectrices assidues. Je t'embrasse fort et te dis à très vite.
LOjisbonVE: coucou ma "fournisseuse" de "musique", hahaha. Vraiment c'est toi qui m'a fait connaitre cette musique en postant dans le topic fanvid. Ravie de te compter tjs dans celles qui aiment mes écrits. Merci Grobiz.
SimonRobinArePerfect: eh oui, I'm back!!!! Du moins j'essaie, après une petite pause dans l'inspiration. Ecoute si mes textes sont les seules "drogues" que tu prends, je pense que ce n'est pas trop méchant, hihi!
Et oui Lisbon reste dans mon coeur la "boss" de Cho, non pour méconnaitre la légitimité de Cho en leader, mais bien pour souligner le respect qu'il a indéniablement pour elle. J'adore le eprsonnage de Kimball et suis ravie qu'il revienne un peu sur le devant de la scène avec le FBI. j'espère néanmoins que tu n'as pas fait une pénurie de kleenex par ma faute quand même...Sinon, en effet c'est une nouvelle ère, faut s'y habituer, eux comme nous d'ailleurs! Mais j'ai envie de faire confiance à Bruno sur ce coup là...Merci pour ce long com et à très vite j'espère. Biz:bisou:
JaneAddict: Hello chère JA! je sais que tu me pardonneras de t'avoir fait pleurer...QUESTION DE PRATIQUE!!!! hahahahahha. Pour ce qui est du tandem Jane/Lisbon j'espère aussi les revoir davantage à l'avenir même si la nv dynamique Lisbon/Cho est sympa aussi. Je voudrais aussi plus de scène Jane/Cho..ça pourrait être drôle! (je n'ai pas encore vu le 6x12 mais apparemment y a qqk passages sympas entre ces deux-là, waitand see!) . L'ambiguité romantique a en effet une place importante dans ce texte, chacun y trouve ce qu'il veut...ravie que cela t'ait fait plaisir la miss. Merci pour tes adorables compliments, grobiz.
Johel: ma chère Johel, ce que je suis contente!
J'ai bien senti depuis qkk temps que la série te décevait et j'avais peur du coup que tu perdes aussi l'interet de lire mes textes, vraiment MERCI de venir tjs prendre le temps de commenter. J'espère de tout coeur que tu retrouveras vite l'engouement pour la série, car à mon sens, c'est prometteur malgré tout. Après un peu d'adaptation, on se fera au changement, du moins je te le souhaite vraiment....énormes biz et merci d'être tjs à mes côtés.
janeDoe: ma chère amie, si tu savais comme j'attends tjs tes comm avec impatience!
Ils sont tellement pertinents, analytiques (j'ai le même "défaut" que toi, il faut tjs que je cherche les sens cachés, les symboles, les rytmes... ).
"Le dépassement de soi-même comme moyen de prouver sa valeur...J'adhère totalement à l'idée que l'agent veuille prouver ses compétences, dans une volonté de dissiper l'impression qu'elle puisse devoir sa position à Jane." --> ben oui tu es comme moi, tu ne vois pas Lisbon bénéficier simplement des largesse de circonstances autre que ses compétences. Il faut qu'elle ait une place méritée et reconnue.
"Cho qui retire le pansement d'un coup" tout à fait, j'imagine Cho ainsi, époruvant le besoin de circonscrire rapidement un problème pour pouvoir le dépasser et continuer d'avancer.
"Quelque chose me dit que cette méfiance n'est pas uniquement professionnelle....Une Lisbon qui cherche à se protéger...de Jane...ou de ses propres réactions face au consultant ? Ne serait-ce pas aussi d'elle-même qu'elle aurait appris à se méfier ?" --> J'espère bien d'ailleurs un truc dans ce genre dans la série, sinon cela prouverait que Lisbon n'a guère évolué, ce serait dommage vu l'ampleur de ce caractère.
"D’ici quelques semaines…vous serez de nouveau comme un poisson dans l’eau !
...faisant mine d'ignorer que Jane a besoin d'un autre poisson dans son bocal" --> belle métaphore filée ma JD!!!!
Le symbole de la grenouille, évidemment clin d'oeil à leur passé commun mais aussi nouvelle page qui se tourne!
"Ce qui veut dire que ces deux-ans de distance ont malgré tout permis d'établir la sincérité de Jane qui n'était pas tenu d'écrire ces lettres, qui n'avait rien à espérer, rien à gagner...Ces deux ans n'ont pas été deux ans de 'rien'" --> eh oui c'est la grande évolution quand même! Il a beau voulu faire table rase de tout son passé, il n'empêche qu'il n'a pu se résoudre à effacer Lisbon...C EST D'AILLEURS CE QUI M A TANT PLUS DANS CETTE NOUVELLE ERE!!!
enfin, "Parce que malgré les changements, malgré les ajustements, ils demeurent Jane & Lisbon et qu'être amis est la meilleure chose qu'ils savent faire" --> je te laisse le mot de la fin car tu as si bien résumé ma vision des choses.
vraiment merci d'une telle analyse et de comprendre si bien mes intentions.
MentalistAddict: Coucou la miss! Eh oui le contraste entre Jane et Lisbon était l'âme même de ce texte. Nouvelle époque oblige..Même si je ne peux me résoudre à les séparer complètement!!! Comme tjs merci de me suivre det d'être tjs là pour m'encourager .
TeresaLisbon: tu es comme Lisbon, tu n'arrives pas à croire au FBI....et pourtant elle y est bel et bien! Je te remercie grandement de me montrer tjs autant de chaleur et de gentillesse dans ts comm. Grobiz à toi la miss.
Kat4: vite un défébrilateur pour ranimer Kat (hihi) car je ne veux pas que tu sois "dead"!!! !
Ah surtout ne minimise jamais tes écrits en les comparant à ceux de qqk1 d'autre, chacun a sa sensibilité et surtout chacun doit avoir le plaisir de pouvoir écrire et partager son "don". Donc, un conseil la miss, écris, écris, et écris encore, ton public te suis et toi, tu as ta place en tant qu'auteur!!!! n'en doute jamais...
en tout cas, merci de tes adorables compliments et merci de me suivre avec tant de fidélité. Je t'embrasse fort fort ma chère conseoeur écrivain!
alamanga! eh oui, j'inaugure 2014 à ma façon, hihi! Merci d'être venu me lire et d'avoir commenté. Je t'embrasse fort.
Tournesol: coucou! Une Lisbon forte, on en rêve tous hein??? Pour ce qui est de la grenouille, je vais essayer d'expliquer mon choix. J'ai hésité un instant à réutiliser ce symbole là, en même temps je souhaitais qch qui soir lié à leur passé commun, comme pour repartir sur des bases connues et peut-être plus solides. J'avais envisagé un bateau en origami, comme symbole de la poussée vers l'avenir, un horizon entier ouvert à eux, mais il me semblé aussi trop connoté de la séparation qu'ils avaient connue. Du coup je suis revenue à la petite grenouille qui incarne bien Jane: agaçante (qui saute partout et parfois très loin) mais attachante malgré tout . Je t'embrasse et merci encore la miss.
0Camille; hello miss, merci d'avoir pris le temps de commenter, j'espère en effet que 2014 me permettra d'écrire encore qqk OS et fanfic....grobiz:bisou:
Beliette: toi aussi tu es un "rayon de soleil" avec ton commentaire!!! Tu sais combien notre Bruno est cruel et en même temps un génie comme lui ne peut faire dans la commune mesure. En effet Lisbon DOIT avancer, cela me semble essentiel dans cette fin de saison. Peut-être est-ce d'ailleurs ce qu'on verra avec son nv petit-ami annoncé. Wait and see!!!! Comme tjs merci infiniment:bisou:
GROS BISOUS A VOUS TOUTES!!!
Calypsoh- Inspecteur de police
- Personnage préféré : alors ça c'est dur: j'aime les gamineries de Jane, la loyauté de Lisbon; le flegme de Cho; l'humour de Rigsby et la douceur de Van Pelt!!!
Localisation : à côté de Bruno Heller pour lui tenir la main lors de la rédaction des prochains épisodes!!
Re: Question de pratique (OS post 6x11)^
Je suis amoureuse de ton OS. Tu écris vraiment très bien. Tes mots sont simples et pourtant ils font passer beaucoup d'émotion. Merci beaucoup de partager ça avec nous !
Mystic-Dream- Agent de circulation
- Personnage préféré : Lisbon
Localisation : In your mind !
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