Red Disappearance [Finish] ^

Et voici la suite ! Bonne lecture et laissez vos impressions ^^


Chapitre 11
Admit
Trois jours avaient passé depuis que Cho avait conduit Lisbon auprès d'un Jane qui n'était pas si mort que ça. Trois jours et la relation entre les deux collègues et amis avait pris un virage que Van Pelt et Rigsby ne pouvaient ignorer. Pour faire simple, Lisbon n'adressait plus la parole à l'Asiatique. Lorsqu'elle avait quelque-chose à lui dire ou à lui demander, elle attendait qu'il soit parti et allait ensuite voir un des deux autres pour leur dire de faire passer le message. Sentant parfaitement qu'elle ne voulait pas l'avoir dans son champ de vision, sauf obligation, l'agent faisait passer tous les dossiers et toutes les informations par note de service ou par une personne tierce telle que Grace ou Wayne. Et cette situation agaçait plus que prodigieusement les deux agents qui ignoraient tout des raisons de cette tension entre les deux individus.
Ce matin-là, lorsque l'agent Grace Van Pelt entra dans la pièce et s'approcha de son bureau après avoir salué ses deux collègues masculins, elle soupira en grommelant quelque-chose d'incompréhensible. Les deux hommes levèrent la tête vers elle, surpris.

▬ Cette fois ça suffit, dit-elle en froissant un morceau de papier qui se trouvait sur son bureau.

Elle s'approcha de Cho, l'attrapa par la manche et se dirigea d'un pas décidé vers le bureau de sa patronne. Comprenant où la rousse voulait l'emmener, l'homme tenta de résister, mais Grace avait de la poigne quand elle le voulait.
Sans frapper, elle pénétra dans le bureau de sa supérieure qui releva la tête dans sa direction. Les yeux émeraude de celle-ci lancèrent des éclairs lorsqu'elle vit qui l'accompagnait, bien contre son gré.

▬ Je ne sais pas où se trouve le malaise entre vous. Que vous ayez couchez avec Cho ou que vous ayez découvert un terrible secret sur lui me passe au-dessus de la tête. Ce sont vos oignons. Mais vous allez devoir régler le problème rapidement. On va pas pouvoir travailler dans ces conditions alors soit vous vous parlez et vous arrêtez ça, soit l'un de vous devra quitter cette équipe, même si l'idée ne me plait pas. Je ne jouerai pas les factrices indéfiniment et on ne pourra jamais régler une seule affaire si on peut pas avoir confiance les uns envers les autres parce que vous ne vous adressez plus la parole et vous fusillez du regard chaque fois que vous vous croisez.

Avant que Lisbon ne puisse réagir, la jeune femme quitta le bureau et retourna au sien, évitant délibérément de regarder en direction de celui-ci. Rigsby, qui avait entendu une bonne partie de la tirade de la jeune femme la regarda avec des yeux ronds, mais elle évita également son regard. Elle en avait marre de cette situation et elle n'avait pas besoin de s'expliquer là-dessus. Elle était déjà assez à cran depuis la mort de Jane.
Dans le bureau, Cho regardait sa patronne, qui elle évitait soigneusement de le faire. Il aurait tout donné pour arranger les choses, mais il ne savait comment s'y prendre. Lisbon était plus qu'à fleur de peau depuis qu'elle savait que Jane lui avait fait croire à sa mort pendant tant de semaines et qu'il était lui-même complice de ça.

▬ Van Pelt a raison, dit-il finalement, doucement. Si on est incapables de travailler à nouveau ensemble correctement, je devrais sans doute demander mon transfert dans une autre équipe.

▬ Ouais ! Maintenant que tu m'as bien trahie, tu peux aller recommencer ailleurs, grogna-t-elle entre ses dents.

▬ Tu sais très bien que mon but n'était pas de te faire du mal, boss.

▬ Ah oui ? Alors c'était quoi ton but ? Me remplir de joie quand je découvrirais...

Il ne lui laissa pas le temps de finir sa phrase. Se jetant sur elle, il plaqua sa main sur la bouche de sa supérieure.

▬ Les murs ont des oreilles Lisbon. Certaines personnes ne doivent pas apprendre ce que j'ai fait... pas encore.

Elle se dégagea de son emprise aussi brusquement qu'il lui avait sauté dessus pour la faire taire.

▬ Alors quoi ?, demanda-t-elle avec sarcasme. On parle en langage codé ?

▬ Suis-moi plutôt, lui intima-t-il.

Avant de partir, il fouilla dans la poche de la veste de sa patronne et en extirpa son téléphone portable, non sans quelques protestations de celle-ci.
Elle le suivit sans rechigner et sans ajouter un mot. De toute manière, il semblait faire abstraction totale de son mécontentement. Montant dans l'ascenseur, l'Asiatique appuya sur le bouton du dernier étage. Une fois l'engin arrêté, il poursuivit sa route dans les couloirs du sommet du bâtiment pour trouver un petit escalier qui montait encore vers une porte close. Cho l'ouvrit et laissa Lisbon passer devant. Ils se retrouvèrent alors sur le toit du bâtiment, à l'air libre, dominant la ville. Elle se tourna vers l'homme avec un regard empli d'incompréhension, alors qu'il refermait la porte.

▬ Jane pense que John le Rouge nous surveille à l'intérieur. Il est très probable que nos téléphones soient aussi sur écoute, expliqua-t-il d'une traite.

▬ Jane pense ?, répéta Lisbon, les yeux comme des soucoupes. Jane est d'une paranoïa sans borne dès qu'il s'agit de John le Rouge. Il perd la tête et divague très facilement sur ce sujet et tu le sais très bien, Cho.

Elle ne comprenait vraiment plus rien. Cho, si terre à terre, si respectueux, n'arrêtait pas de faire totalement le contraire de ce qu'il était. Il croyait Jane sans preuves, il leur mentait sur un sujet on ne peut plus sérieux et les laissait pleurer la perte d'un collègue et ami, alors même qu'il savait que celui-ci était en parfaite santé.

▬ Je pense qu'il a raison, la contredit l'agent. D'accord, il est vraiment excessif dès qu'il s'agit de John le Rouge, mais il n'a jamais tort. Aussi bizarre ou effrayant que cela soit, Jane connait parfaitement le fonctionnement de John le Rouge. Et puis... Lisbon, on a déjà eu la preuve qu'il pouvait infiltrer notre réseau informatique, qu'il pouvait entrer dans les locaux sans que personne ne l'en empêche, qu'il avait toujours une longueur d'avance sur nous, comme s’il était là en permanence. Réfléchis-y une seconde, Lisbon ! Serait-ce si improbable que nous soyons sur écoute ?

La chef d'équipe baissa les yeux, analysant rapidement les mots de son agent. C'est vrai qu'il était fort probable que ce soit le cas. Après tout, comme il l'avait dit, John le Rouge semblait toujours savoir tout ce qu'eux-mêmes savaient et avoir toujours un temps d'avance dans la course poursuite.

▬ Et puis, poursuivit Cho. Les derniers évènements nous laissent à penser qu'il avait raison une fois de plus.

▬ Comment ça ?, interrogea la femme.

▬ Cacher le fait que Jane est toujours vivant a été notre priorité depuis le début. Il avait interdiction formelle de sortir trop loin de la maison. Il n'y a pas âme qui vive autour de celle-ci à moins de huit kilomètres à la ronde. C'est un endroit où Jane n'avait jamais mis les pieds avant et avec lequel il n'a aucun lien, comme tant d'autres aux alentours. En gros, personne ne savait qu'il y était et personne n'avait même à soupçonner qu'il s'y trouve. Il n'a eu aucun contact extérieur. Il ne m'a même pratiquement jamais parlé à moi. C'était son garde du corps et baby-sitter qui me faisait passer tous les messages sur un téléphone totalement sécurisé. John le Rouge n'a aucun moyen de soupçonner que Jane serait encore en vie. D'ailleurs, il ne le soupçonne pas.

▬ Comment tu peux en être si sûr ?, demanda la brune, sur ses gardes malgré tout, car il s'agissait quand même d'un brillant génie en plus d'être un tueur sadique.

▬ Il y a quelques jours, dans une prison de San Francisco, un minable petit voleur s'est fait assassiner à même sa cellule. L'acte était trop sauvage et trop différent du mode opératoire de John le Rouge, mais typique de son voisin de cellule, un mec qui se prétend complice de John le Rouge. Le petit voleur avait clamé partout que son cher voisin lui avait dit que le tueur en série était furieux que Jane soit mort et qu'il n'en soit pas responsable. Cette information était censée rester confidentielle entre les deux hommes. Deux jours plus tard, c'est le complice un peu trop bavard qui était retrouvé mort. Exactement de la même manière que Rebecca l'a été.

Lisbon baissa une nouvelle fois les yeux, se souvenant très bien de ladite Rebecca. C'était la secrétaire de son ancien supérieur et ami Sam Bosco. Enrôlée par John le Rouge, elle avait tué toute l'équipe de Sam lorsque celui-ci avait découvert quelque-chose de très important sur le tueur en série. Prise par Jane et l'équipe, elle avait révélé certains détails sur son mentor, sans grande importance pour faire avancer l'enquête hélas. Pour qu'elle ne finisse pas par parler, John le Rouge l'avait tuéé en l'empoisonnant.

▬ C'est peut-être faible pour toi, mais Jane est persuadé que John le Rouge le croit mort.

▬ Si Jane le pense, murmura la chef d'équipe, plongée dans ses pensées. Il se trompe rarement sur lui.

L'Asiatique hôcha la tête.


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Perdu au milieu de nul part, dans la vieille maison, Jane tournait en rond, tel un lion en cage. Les paroles de Lisbon ne cessaient de tourner dans sa tête. « Ne m'adresse plus jamais la parole. Je ne veux plus jamais entendre parler de toi ». Elle lui avait dit cela avec tant de rage dans la voix, tant de peine dans les yeux. Et depuis, il s'en rongeait les sangs. Il lui avait fait du mal, il le savait, mais voir ce mal dans les prunelles de la femme avait été pire que tout.
Assis dans un fauteuil, tourné dans la direction du petit manège du mentaliste, Dwight Saddler observait l'homme tourner en rond, un sourire amusé non dissimulé.

▬ Et ça te fait rire, maugréa le blond en levant les yeux au ciel, s'arrêtant de faire les cents pas.

▬ Bah je vais pas pleurer quand même, s'exclama son baby-sitter. C'est pas moi qui dois me sentir coupable d'avoir fait du mal à la femme que j'aime.

▬ Pour la millième fois au moins, soupira Jane. Je ne suis pas amoureux de Lisbon.

Il s'installa sur son fauteuil, face au brun. C'était une habitude qu'ils avaient pris chaque fois qu'ils avaient une discussion portant sur Lisbon. Ils s'installaient dans deux fauteuils disposés face à face et s'affrontaient, tant par les mots qui essayaient de convaincre l'autre, que par le regard qui essayait de défier l'adversaire. Depuis deux bonnes semaines, à force d'entendre Jane parler des qualités et des « agaçants petits défauts » de Lisbon, il soutenait que le mentaliste était sous le charme de sa patronne et qu'il ne voulait pas l'avouer. Depuis autant de temps, Jane soutenait que non, qu'il aimait sa femme et sa fille et qu'il se considérait toujours comme l'homme d'une seule femme. D’une défunte femme.

▬ Alors pourquoi ce qu'elle pense de toi t'es si important ?, le questionna Dwight.

▬ Parce que... les seules personnes qui comptent dans mon existence aujourd'hui font partie de cette équipe.

▬ Ah ah !, s'exclama le garde du corps en tapant dans ses mains, le regard triomphant. Enfin tu avoues mon petit Janny ! Ce que cette équipe pense de toi compte à tes yeux.

Le mentaliste soupira. Dwight avait le don de deviner ses pensées. Un peu à la manière d'un mentaliste, mais sans en avoir conscience et en niant farouchement avoir des dons similaires à ceux de Patrick Jane. En y réfléchissant et en analysant le comportement de son gardien, Jane avait cependant conclu que non, Dwight Saddler n'était pas un mentaliste qui s'ignorait. Il avait juste une capacité particulièrement forte à deviner ce à quoi pensait le blond. Peut-être que c'était dû au fait qu'ils vivaient ensemble depuis plusieurs semaines. Jane ayant interdiction formelle de sortir, chose difficile pour lui, l'une des missions principales de l'homme était de veiller à ce qu'il reste effectivement enfermé. Du coup, ils passaient le plus clair de leur temps ensemble, le baby-sitter gardant l'autre à l'œil. Le garde du corps passait donc son temps à observer le mentaliste en train de réfléchir ou de faire semblant de dormir. Et il avait acquis une réelle capacité à voir les méninges du blond en action.


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▬ Comment tu en es venu à l'aider toi ?, demanda Lisbon après un long moment de silence.

Toujours debout sur le toit, Lisbon avait les mains dans les poches, le regard rivé sur la ville, fuyant le contact visuel avec son traitre d'agent. Lui se tenait en retrait, droit comme un I comme à son habitude, son regard rivé sur le dos de sa patronne.

▬ Jane m'a demandé un service environ trois semaines avant le jour de l'accident. Il voulait que je l'aide pour un truc. Il m'a dit que je n'aimerais pas, mais qu'il ne pouvait demander qu'à moi. Il m'a tout expliqué. J'étais furieux qu'il ose me demander un truc pareil. Je lui ai dit que jamais je ne l'aiderais, que tu me tuerais si tu apprenais que j'avais participé a un truc pareil. Mais tu connais Jane.

▬ Il a réussi à te convaincre de le faire malgré tout, acquiesça Lisbon.

▬ Il m'a dit qu'avec ou sans moi, il le ferait. Que la différence serait que si je n'y participais pas, il avait moins de chance de réussir et que je n'en saurais rien car il aurait disparu. J'ai pensé qu'il aurait pu lui arriver n'importe quoi s'il l'avait fait. John le Rouge aurait pu l'attraper et le tuer et nous n'en n'aurions jamais rien su. Il était préférable que je participe, même si ça me dégoutait de le faire. Au moins, je pouvais m'assurer qu'une personne de confiance allait l'avoir à l'œil.

Lisbon songea qu'effectivement, cette réflexion pouvait jouer en tant que circonstance atténuante pour Cho. Il est vrai que connaissant Jane, le laisser tout seul n'était pas la chose la plus prudente au monde. C'était bon pour se retrouver avec un ou deux cadavres, dont le sien.

▬ Mais il a échappé à la surveillance. Quand il a été voir Rory Galles.

▬ En fait..., la contredit l'Asiatique avec, pour la première fois, une pointe de trouble dans la voix. En fait non.

Lisbon se tourna vers son agent et le vit les yeux baissés, comme coupable.

▬ On avançait pas et Dwight... le mec qui vit avec Jane, lui a dit qu'il me sentait plus tendu qu'à l'habitude. Ma disparition lors de l'interrogatoire d'Hiksen. C'était Jane qui piquait une crise pour que j'aille le voir. Il avait besoin de quelques informations sur les suspects. Le coup de fil que Rigsby a surpris, c'était Jane qui m'appelait pour me dire qu'il était persuadé que Galles était coupable et qu'il fallait qu'il aille la voir. J'essayais de le retenir. J'ai été le voir, mais il refusait catégoriquement d'en démordre. Quand on a été chez elle, Jane venait de la quitter. Il lui avait fait avouer à sa manière.

Elle sentit une nouvelle vague de colère monter en elle. Encore une fois, il n'avait pu s'empêcher de s'impliquer dans leur affaire. Même mort, il fallait qu'il vienne leur sauver la mise. Comme s'ils ne pouvaient pas se débrouiller seuls. Comment lui dire maintenant qu'ils pouvaient agir sans lui ? Il n'y croirait plus.

WinJane a écrit:C'est qu'il l'emmene dans beaucoup d'endroits Cho xD

Il a l'esprit voyageur et il aime pas partir seul xD

Lilith a écrit:

WinJane a écrit:C'est qu'il l'emmene dans beaucoup d'endroits Cho xD

Il a l'esprit voyageur et il aime pas partir seul xD

Marine a écrit:C'est une femme de caractère notre Grace !

Rien à dire, c'est super. La suiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiite !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Vous allez pas apprécier les filles !
Je suis pas chez moi et j'ai un anniversaire ce soir ce qui fait que j'aurais pas d'ordinateur. Du coup, pas de suite aujourd'hui pour vous. Mais demain, dès que j'allume l'ordi et que je me serais mise à jour dans les nouveaux post sur le forum, promis je vous en met une. Si c'est pas trop tard quand je le fais, vous en aurez sans doute deux dans la journée et soirée.

Et voilà ! Nouvelle partie du chapitre ! Bonne lecture !

Lilith a écrit:

Et voilà ! Nouvelle partie du chapitre ! Bonne lecture !

WinJane a écrit:Non je suis désolée Marine, il n'y aura pas de suite car Lilith à été tuée par les frères Winchester, en particulier par Sam et a fai libérer Lucifer
Okay c'est bon je sort xD

Presque. Lilith elle est en train de mourir allongé devant la télé.

Lilith a écrit:

WinJane a écrit:Non je suis désolée Marine, il n'y aura pas de suite car Lilith à été tuée par les frères Winchester, en particulier par Sam et a fai libérer Lucifer
Okay c'est bon je sort xD

Presque. Lilith elle est en train de mourir allongé devant la télé.

Marine a écrit:J'ai pas compris l'allusion à Supernatural mais c'est pas bien grave. Tout ce que je vois, c'est que tu fais la loque devant ta tv au lieu de satisfaire tes fidèles lectrices. Je suis déçue...

Marine a écrit:Réponse très claire.

Le fait de faire la loque devant ma télé n'est pas volontaire. J'ai chopé froid et j'ai mal au ventre, truc de ouf. J'ai l'impression qu'au moindre mouvement, je vais rendre tout mon déjeuner.

J'vous fait encore un peu patienter et je vous met la suite !